INSTITUT

~) URD ~, DE PARIS

.. Bulletin de liaison et d'information

.:, I W243 I JUIN 2005 ..,

La publication de ce Bulletin bénéficie de subventions du Ministèrefrançais des Affaires étrangères (DGCID) et du Fonds d'action et de soutien pour l'intégration et la lutte contre les discriminations (FAS/W)

Ce bulletin paraît en français et anglais

Prix au numéro: France: 6 € - Etranger: 7,5 €

Abonnement annuel (12 numéros) France: 60 € - Etranger: 75 €

Périodique mensuel Directeur de la publication: Mohamad HASSAN

Numéro de la Commission Paritaire: 659 13 A.S. ISBN 07611285

INSTITUT KURDE. 106, rue La Fayette - 75010 PARIS Tél. : 01- 48246464 - Fax: 01- 48 24 64 66 www.fikp.org E-mail: [email protected] Sommaire: MASSOUD BARZANI ÉLU À L'UNANIMITÉ PRÉSIDENT DU KURDISTAN IRAKIEN lA CONFÉRENCE DE BRUXELLES: lA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE SOUTIENT « UN IRAK DÉMOCRATIQUE, PLURALISTE, FÉDÉRAL ET UNIFIÉ»

~) DAMAS: LECONGRÈS DU PARTI BAAS CONFORTE lE STATU QUO ET PROMET DES RÉFORMES . t lES VIOLENCES CONTINUENT EN IRAK MAIS

lE NOMBRE DE VICTIMES DU MOIS DE JUIN EST INFÉRIEUR DE 36 % À CELUI DE MAI KIRKOUK ET ERBil VISÉS PAR DES ATTAQUES TERRORISTES IRAN: MAHMOUD AHMADINEJAD, UN ULTRACONSERVATEUR ACCÈDE À lA PRÉSI- DENTCE WASHINGTON: lE PREMIER MINISTRE IRAKIEN REÇU À lA MAISON BLANCHE NEW-YORK: KOFI ANNAN RENVOIE UN CADRE DE L'ONU DANS lE CADRE DU SCAN- DALE« PETROLE CONTRE NOURRITURE» ALORS QUE L'IRAK DEMANDE À NE PLUS ÊTRE PUNI POUR LES CRIMES COMMIS PAR SADDAM HUSSEIN lE PREMIER MINISTRE TURC EN VISITE À WASHINGTON SUR FOND DE RELATIONS CRISPÉES lE PKK ANNONCE MILITER DÉSORMAIS POUR UNE« CONFÉDÉRATION DÉMOCRA- TIQUE» ET CHERCHE À DIALOGUER AVEC lES AUTORITÉS TURQUES MAIS lES ACCROCHAGES SE SONT MULTIPLIÉS AINSI QUE ...

MASSOUD BARZANI ÉLU À L'UNANIMITÉ PRÉSIDENT DU tempête de sable qui avait KURDISTAN IRAKIEN empêché l'arrivée de Bagdad de personnalités de marque. L'arrivée à la tête des trois ASSOUD Barzani, le 12 juin, les voix des 42 provinces kurdes de Massoud président du parti députés de sa propre forma- Barzani revêt une importance démocratique du tion, les 42 de l'Union démo- capitale pour les Kurdes. Kurdistan (PDK) a, cratique du Kurdistan (UPK), C'est sous un portrait géant le 14 juin, pris la de son allié le président Jalal de Mustafa Barzani, qui avait présidence de la Région auto- Talabani, et les 27 autres des animé durant de longues nome du Kurdistan d'Irak, en petites formations kurdes. La années la résistance contre le s'engageant à renforcer cérémonie, à laquelle les pouvoir central de Bagdad, l'unité nationale du pays et la Kurdes voulaient donner un que le fils a prêté serment, la fraternité entre Kurdes et éclat particulier, a été repous- main sur un exemplaire du Arabes. M. Barzani a obtenu, sée au 14juin en raison d'une Coran. La cérémonie, au siège • :2 • BIII/etlli de IU7hClll ['/ t!'/II!tmlll7f/ClIl na 2-ß. juin 2005 du Parlement kurde de 111 Kurdes veulent avant tout le pour quatre ans et à charger membres, a eu lieu en présen- voir consacré dans celle per- le Parlement de l'élire. La loi ce notamment du président manente qui se prépare à adoptée par le Parlement irakien, Jalal Talabani, et du Bagdad. kurde fait du président le président du Parlement ira- Le président du Parlement chef de l'exécutif et le coordi- kien, Hajem al-Hassani. Le kurde, Adnan Mufti, a décla- nateur entre les autorités Premier ministre, le chiite régionales et Bagdad, le chef ré que « c'est une journée histo- Ibrahim al-Jaafari, n'a pas fait rique pour les Irakiens, notam- des forces de sécurité de la le déplacement à Erbil, mais ment les Kurdes. Une journée région et le porte-parole du le représentant du secrétaire qui marque le début d'une nou- peuple kurde d'Irak dans les général de l'Onu Kofi Annan, velle ère consacréeà consolider la instances internationales. La Ashraf Qazi, et plusieurs démocratie », « Votre présence loi, à l'initiative du PDK et de diplomates étrangers étaient ici témoigne de la solidité des l'UPK, a été adoptée à l'issue présents. liens entre les composantes du de trois séances. Elle prévoit peuple irakien, les Arabes, les l'élection au suffrage univer- « Je ne ménagerai aucun effort Kurdes, les Turcomans comme sel pour un mandat de quatre pour renforcer l'unité nationale, les Assyro-chaldéens », a-t-il ans, renouvelable une fois, la fraternité entre Kurdes et souligné à l'adresse de l'assis- d'un président du Kurdistan Arabes et l'unité au sein du Kur- tance. « Cet événement est de mais exceptionnellement distan », a déclaré, après avoir nature à renforcer l'unité natio- compte-tenu des circons- prêté serment, M. Barzani à la nale, une unité véritable entre tances, le premier président tribune du Parlement kurde à les ethnies, bâtie sur le libre sera élu par les membres du Erbil devant un parterre de choix », a souligné, de son Parlement kurde. personnalités et de diplo- côté, M. Talabani. « Nous pen- Tout le Kurdistan a accueilli mates. « Nous avons une occa- sons que l'expérience démocra- avec allégresse l'élection de sion historique d'élaborer une tique du Kurdistan peut servir Massoud Barzani. Des habi- Constitution permanente qui va d'exemple pour la démocratie à tants sont sortis dans les rues commander notre destin et il laquelle nous aspirons pour des principales villes pour faut qu'elle garantisse une vie l'Irak », a-t-il ajouté. libre et digne pour chaque fêter l'arrivée de M. Barzani à citoyen irakien », a-t-il ajouté. Le Parlement kurde s'était la tête de la Région. Des voi- « Nous avons lutté ensemble réuni pour la première fois le tures pavoisées aux couleurs pour faire tomber la dictature 4 juin à Erbil, plus de quatre kurdes ont parcouru les rues avec nos amis, les Etats-Unis et mois après les élections géné- d'Erbil, désormais consacrée la Grande-Bretagne, et nous rales qui ont vu la désigna- capitale de la Région autono- avons maintenant pour mission tion de cette assemblée de 111 me, en klaxonnant. Les festi- de construire un nouvel Irak, membres, d'un Parlement ira- vités populaires ont duré plu- démocratique, fédéral et plu- kien de 275 sièges et des sieurs jours dans le calme, riel », a-t-il ajouté. Le chef du conseils des 18 provinces ira- sans aucun incident violent. Parti démocratique du Kur- kiennes. Ce retard le résultat En Iran, les manifestants sont distan (PDK) a pris ainsi d'un différend entre les deux descendus dans la rue pour l'engagement solennel de partis kurdes sur le mode de célébrer la prestation de ser- « préserver les droits et les désignation et les préroga- ment de Massoud Barzani à acquis du Kurdistan », l'auto- tives du président de la Mahabad, fief historique du nomie qui date en fait de 1991 Région autonome, le PDK nationalisme kurde et ville avec la mise en place d'une insistant sur le suffrage uni- natale du président kurde zone d'exclusion aérienne sur versel, ce qui supposait la mais la police iranienne est une partie du Kurdistan ira- tenue d'un nouveau scrutin. intervenue pour disperser le kien. Ce statut a été reconnu Ils sont parvenus le 29 mai à rassemblement provoquant dans la Loi fondamentale, la un accord consistant à confier des affrontements. Des mani- Constitution provisoire, et les la présidence à M. Barzani festations pacifiques de sou- n° 2..J.?,• jll in 2005 !llll/d/II dl' 11I7I~(l1I d d'III!

tien ont eu lieu dans plu- envers votre peuple. Connais- la réalisation de ce rêve aurait sieurs villes du Kurdistan de sant votre sagesse et votre sens été très fier de vous, comme nous Turquie, notamment à Diyar- de la justice, je suis convaincue tous, Kurdes de naissance ou bakir où ses portraits ont été que dorénavant vous agirez non Kurdes de cœur, sommes déployés. En Syrie ainsi que pas en chef de parti mais en Pré- aujourd'hui trèsfiers de vous. dans les communautés sident de tous les citoyens du kurdes d'Europe, l'élection Kurdistan, sans discrimination En vous souhaitant plein succès du président kurde a été célé- politique ou religieuse. Vous dans vos éminentes fonctions, je brée par des fêtes. À Paris, aurez un rôle crucial à jouer vous embrasse bien affectueuse- plusieurs centaines de per- pour jeter dans votre région les ment» sonnes se sont rendues à la bases d'une société juste, équi- De son côté, le président de réception organisée par l'Ins- table, solidaire, respectueuse des l'Institut kurde, dans son titut De très nombreuses per- droits des couches populaires, message souligne: « sonnalités étrangères et des femmes et des minorités. Votre élection est un événement poli- kurdes ont adressé des mes- L'unité de votre peuple, qui est sages de félicitations au prési- votre capital le plus précieux ne tique de haute importance dans l'histoire du peuple kurde. Elle dent Barzani. Parmi elles, pourra se réaliser et se maintenir couronne un combat de plus de George Bush, Tony Blair, Kofi que si le système politique que Annan et Javier Solana et, vous mettez en place est basé sur trois siècles pour la création bien évidemment, Madame la justice, la démocratie et l'éga- d'un Etat kurde lancé dans Mem Mitterrand, défenseur de lité des chances pour tous les û Zîn d'Ehmedê Xanî, poursuivi longue date de la cause citoyens. avec courage par les grandes kurde. Dans son message, elle figures de notre histoire nationa- écrit notamment: Nul doute que le Président élu le comme Mîr Mohammad de du Kurdistan irakien sera perçu Rawandiz, Mîr Bedirxan de « J'apprends avec une grande par les Kurdes d'autres parties Botan, Cheikh Ubeydullahê joie votre élection à la présidence du Kurdistan comme le prési- Nehrî, Sêx Saîdê Pîran, Sêx du Kurdistan. Je suis très heu- dent spirituel de tous les Kurdes. Mahmûd Barzanjî, Ihsan Nûrî reuse d'avoir vécu longtemps Là aussi, il vous appartiendra de Pasa, Pêshewa Qazî Moham- pour voir se réaliser le rêve d'un rester solidaires de vos frères des med Molla Mustafa Barzani et président élu démocratiquement pays de la région en lutte pour Dr. Abdul Rahman Ghassemlou. par le peuple du Kurdistan. leur liberté, pour les aider à obte- Vous avez, avec Birêz Jalal Tala- nir pacifiquement leurs droits. bani, incarné les dernières décen- Je suis heureuse de voir que des nies de ce combat glorieux pour combats pour la liberté et la Enfin, vous aurez à jouer un rôle la liberté du peuple du Kurdis- dignité des peuples, lorsqu'ils important dans la mise en place tan. sont menés par des leaders des institutions d'un Irak démo- lucides, justes et courageux cratique et fédéral en coopérant Le fait que Jalal Talabani soit bénéficiant du soutien de leurs étroitement avec le Président aujourd'hui président de l'Irak et populations finissent par triom- Talabani, avec les partis poli- vous, président du Kurdistan, pher, malgré des difficultés et tiques et le Parlement du Kur- que vous coopériez main dans la obstacles qui paraissaient insur- distan et avec toutes les forces main pour les intérêts nationaux montables. Il y a quelques qui oeuvrent pour un Irak paci- de notre peuple est une source de ", années, j'ai fêté la victoire de fique, stable et souverain. fierté et d'espoir pour toute la mon ami Nelson Mandela, nation kurde, et pour nos amis aujourd'hui je célèbre la vôtre La tâche qui vous attend est nombreux, fidèles et dévoués à avec les amis nombreux etfidèles immense, mais elle est aussi travers le monde. du peuple kurde. exaltante, car l'Histoire vous offre la chance et l'honneur de Elu démocratiquement par Premier président du Kurdistan, réaliser le rêve millénaire de l'Assemblée nationale du Kur- vous aurez désormais à assumer votre peuple. Je suis sûre que distan, vous êtes de fait désor- des responsabilités historiques votre père qui a consacré sa vie à mais le président de tous les • 4 • Bill/dill de 1117/5011et d'lIlfOrlllt7ttoll Il 0 243. . UIIl. 20llS

Kurdes. Vous incarnez les sein), alors nous pourrons écrire kurde de Kirkouk et en faire un espoirs et les aspirations des 35 et approuver la Constitution à symbole de coexistence », a millions de Kurdes du Proche- temps », a déclaré le président insisté M. Barzani. Orient. De Californie au Kaza- de la région kurde aux dépu- Lors d'une conférence de khstan, de la Norvège à l'Aus- tés. « Nous sommes tous presse le lendemain de son tralie, toutes les communautés d'accord sur le fait que la TAL allocution à Bagdad, Mas- kurdes du monde ont devrait être la base et nous soud Barzani a souhaité que aujourd'hui les yeux tournés devons nous en tenir à cela. son pays s'appelle désormais vers vous, vers le Gouvernement Nous ne devons pas nous en la République fédérale d'Irak et le Parlement du Kurdistan. Le éloigner », a-t-il insisté. et que ce nom soit inscrit succès de votre Gouvernement dans la Constitution. « Nous La TAL a été rédigée et adop- servira de modèle et de source voulons que le nouveau nom de tée par le Conseil de gouver- d'inspiration à l'ensemble de la notre pays soit la République nation kurde et ouvrira la voie nement irakien mis en place par les autorités américaines fédérale d'Irak », a-t-il souligné. au règlement pacifique du pro- Il a fait un plaidoyer en qui ont gouverné l'Irak après blème kurde dans les Etats voi- faveur de ce système et s'est sins et à leur indispensable la chute du régime de Sad- dam Hussein en avril 2003 proposé d'aider les régions démocratisation. qui voulaient se constituer en jusqu'à juin 2004.Cette loi sti- région fédérale. « Celui qui C'est pourquoi nous sommes pule la rédaction d'une veut imposer un gouvernement tous aujourd'hui de cœur avec Constitution définitive pour centralisé veut diviser l'Irak. vous. Le cœur de tous les le 15 août qui doit être ensuite Notre expérience prouve que le patriotes kurdes bat à Erbil et ils soumise à un référendum fédéralisme représente l'unifica- sont tous prêts à se mobiliser d'ici le 15 octobre. Un délai tion de l'Irak et non pas la divi- pour le succès de l'Etat fédéré du de six mois est autorisé. sion, et celui qui croit le contrai- Kurdistan, de son Président, de « Nous promettons encore une re se trompe », a indiqué M. son Gouvernement et de son fois de coopérer à la construction Barzani. Il a également lancé Parlement. d'un Irak fédéral, démocratique un appel aux autres provinces et pluraliste », a réitéré M. Bar- d'Irak à se constituer en Je suis sûr que vous saurez zani, qui avait troqué l'habit régions autonomes. « L'expé- mobiliser et canaliser toutes ces traditionnel kurde pour un rience d'autonomie au Kurdistan énergies et qu'ensemble nous costume sombre. « Nous construirons un Kurdistan libre, devons rectifier toutes les raisons peut être appliquée sans aucun démocratique et fraternelle. et conséquences des change- doute à d'autres régions ira- kiennes et nous sommes prêts à ments imposés par l'ancien régi- Avec mes salutations fraternelles transmettre aux autres notre me à la composition démogra- et mes respects » expérience et nous les invitons à phique du pays, à Kirkouk et venir au Kurdistan pour qu'ils dans d'autres régions kurdes », Aussitôt élu, Massoud Barza- se rendent compte de leurs a-t-il souligné. ni, a, dès le 19 juin présenté à propres yeux » de la situation, Bagdad les revendications Les Kurdes réclament le a-t-il souligné. des Kurdes devant les dépu- retour dans cette ville de tous tés de l'Assemblée transitoire ceux qui en avaient été chas- L'idée d'une ou de plusieurs qui doit rédiger la future sés lors de la campagne d'ara- régions autonomes pour les Constitution, redisant son bisation menée par le régime chiites dans le centre et le sud attachement à la loi fonda- de Saddam Hussein, ainsi de l'Irak est dans l'air depuis mentale transitoire adoptée que le recouvrement de leurs plusieurs mois. Ainsi début en 2004. « Si nous nous basons propriétés. Ce point est stipu- juin, le gouverneur de la pro- sur la Loi administrative transi- lé dans l'article 58 de la TAL. vince de Kerbala, Okaïl Kha- toire (TAL) et nos accords « Nous devons appliquer l'article zaH, a annoncé la création conclus avant la chute (du pré- 58 et admettre la spécificité d'un comité chargé de déter- sident déchu Saddam Hus- n° 243 • jll in 2005 Bllllet/II dl.' 11I7ÎSOll et d'lllforllmtlOll .5.

miner, d'ici la fin du mois, s'il kien. « Les informations dans d'autres régions et elle a vaut mieux s'associer avec la publiées par le Washington Post demandé de les envoyer à Erbil province de Najaf, plus au sont sans fondement et les accu- pour un temps précis jusqu'à la sud, ou avec ceux de Babylo- sations qui sont proférées sont fin des interrogatoires ou ne, plus au nord, et de Was- fausses », a-t-il affirmé. Le 15 jusqu'au moment où les Améri- set, plus à l'est. Le comité juin, le Washington Post avait cains les reprennent ». « Nous aura jusqu'au 30 juin pour affirmé que des Kurdes n'avons arrêté personne et tous trancher cette question. C'est avaient arrêté sommairement ceux qui ont été transférés à sur la base de ses recomman- à Kirkouk et conduit manu Erbil l'ont été à la demande dations que les autres pro- militari des centaines de insistante des Américains et ces vinces seront approchées, membres des communautés derniers les reprennent ensui- avait indiqué le responsable arabe et turcophone vers les te », a ajouté M. Barzani. Le régional. En mars, un chef tri- prisons d'Erbil et Souleima- porte-parole du département bal et député, Abdel Karim niyeh avec le soutien des d'Etat Sean McCormack a al-Mohammadaoui, avait forces américaines. Pour M. démenti catégoriquement lancé un appel à la mise en Barzani, « l'armée américaine a toute implication américaine place dans le sud du pays arrêté des suspects à Kirkouk et dans ces actes. d'une région autonome chiite, à l'instar du Kurdistan ira- lA CONFÉRENCE DE BRUXELLES: kien. Selon la loi fondamenta- lA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE SOUTIENT le, en vigueur actuellement en « Irak, trois gouvernorats (pro- UN IRAK DÉMOCRATIQUE, PLURALISTE, vinces) peuvent se regrouper FÉDÉRAL ET UNIFIÉ» en région autonome, à l'exception de Bagdad et de Kirkouk. A Conférence sur kiennes avaient l'occasion l'Irak qui a réuni le 22 d'exposer leur vision de « Depuis la création de l'Etat juin à Bruxelles plus l'avenir devant la commu- irakien, il y a plus de 80 ans, de 80 pays et organisa- nauté internationale réunie nous n'avons connu que la tions internationales au grand complet, de la Rus- tyrannie et la dictature, nous s'est achevée par l'adoption sie à la Chine en passant par étions gouvernés par des gouver- d'une déclaration de soutien la Syrie et l'Iran. nements non élus, qui impo- au gouvernement de transi- saient leur force par les chars », tion irakien, dans ses efforts Le gouvernement s'est fixé a déclaré M. Barzani, faisant pour ramener la sécurité et quatre priorités, a précisé le allusion à la royauté puis au rebâtir le pays. « Ce que nous ministre des Affaires étran- régime républicain qui a suivi vous demandons est exactement gères Hoshyar Zebari: rédiger en 1958. « Que voulez-vous? ce que votre peuple vous deman- une Constitution et faire en Que nous répétions l'expérience de. Les enfants d'Irak sont exac- sorte que les élections se (oo.) du passé ou qu'on se mette tement comme les vôtres, ils ne déroulent comme prévu en au travail pour mettre en place veulent pas perdre leur père et décembre prochain, assurer la un mécanisme fédéral qui fonc- devenir orphelins. Les femmes stabilité du pays, rebâtir l'éco- tionne et résolve nos problèmes d'Irak sont exactement comme nomie, établir des liens comme c'est le cas en les vôtres, elles ne veulent pas solides avec les pays voisins, Allemagne », a-t-il conclu. perdre leur mari et devenir dont l'Iran et la Syrie. Bag- Massoud Barzani, a, d'autre veuves », a lancé le Premier dad, a déclaré le ministre, ne part, démenti les informa- ministre irakien Ibrahim al- mésestime pas les « défis très tions faisant état d'exactions Jaafari, venu avec plusieurs réels » auxquels est confronté contre les minorités arabe et membres de son cabinet. l'Irak. L'un de ces défis est turcophone de la part de C'était la première fois que d'assurer que toutes les com- Kurdes dans le Kurdistan ira- les nouvelles autorités ira- posantes de la société irakien- • 6 • Bill/dill de Im/5011 d d'lIlf(JJïlll1t/OIl n° 2.+'1. JlI in 2005

ne participent à l'avenir poli- le: la conférence appuie les transition irakien élu démocrati- tique du pays, en particulier efforts engagés par le gouver- quement... (Celui-ci) a procédé à la minorité sunnite, qui domi- nement de transition en vue un tour d'horizon complet de ses nait sous le régime de Sad- « de parvenir à un Irak démocra- programmes politique, écono- dam Hussein et alimente les tique, pluraliste, fédéral et uni, mique ainsi que dans le domaine rangs des insurgés. « Nous reflétant la volonté du peuple et de l'ordre public, en soulignant voulons un gouvernement respectant pleinement les droits les domaines qui nécessitent une stable, constitutionnellement politiques et ceux de l'homme ». action prioritaire ». élu, établi par un processus Une conférence des pays Les participants « ont exprimé démocratique », a résumé M. donateurs se tiendra séparé- Zebari. Le gouvernement ira- leur soutien aux efforts irakiens ment, les 17 et 18 juillet à kien, a-t-il expliqué, deman- tendant à un Irak démocratique, Amman en Jordanie. Lors de dera de l'aide pour l'entraîne- pluraliste, fédéral et unifié, reflé- la précédente, en 2004, les ment de son armée, la forma- tant la volonté du peuple irakien donateurs ont promis et où les droits de l'homme et tion de ses policiers et de ses quelque 32 milliards de dol- politiques sont pleinement res- magistrats. Bagdad attend lars (26,S milliards d'euros). pectés ». par ailleurs de ses voisins des Le Club de Paris, qui com- mesures concrètes de contrôle prend les Etats-Unis, le Japon, Les participants « ont pressé de leurs frontières, pour la Russie et les pays de tous les Irakiens à participer au empêcher l'infiltration l'Union européenne, a par processus politique et ont appelé d'insurgés en Irak. ailleurs effacé en 2004 plus de le gouvernement irakien de tran- . sition (...) à continuer et intensi- En retour, a estimé la secrétai- 80% de la dette de l'Irak, soit fier ses efforts pour engager re d'Etat américaine Condo- quelque 24 milliards d'euros. toutes les parties à renoncer à la leezza Rice, le nouvel exécutif Cela représente un quart de la violence (...) de façon à promou- irakien doit améliorer la sécu- dette irakienne. Les autres pays, auxquels l'Irak doit voir la réconciliation nationale. rité, développer son écono- environ 57 milliards d'euros, Les participants ont condamné mie et « ouvrir un espace poli- fermement tous les actes de ter- tique pour tous les membres de selon les estimations, seront rorisme, y compris les enlève- la société irakienne qui rejettent encouragés à faire de même. ments et assassinats ». la violence ». Elle a également « C'est un jour très important souligné ultérieurement au pour l'Irak », a commenté le Les participants « ont appelé cours d'une conférence de ministre britannique des l'Irak et les Etats de la région presse que la Syrie « a une res- Affaires étrangères Jack (...) à coopérer mutuellement de ponsabilité », celle « de ne pas Straw. « Cela souligne que la façon à prévenir le transit trans- accepter que son territoire soit communauté internationale, pro- frontalier et le soutien aux terro- utilisé » comme base arrière fondément divisée» avant le ristes, à renforcer des relations d'opérations terroristes en déclenchement du conflit en de bon voisinage et à améliorer la Irak. mars 2003 par les Etats-Unis sécurité régionale ». Ils « ont sans l'aval des Nations unies salué la vision irakienne de Aucune initiative concrète est « désormais rassemblée de reconstruction économique et n'était attendue de la confé- manière active pour soutenir la ont réaffirmé l'importance de rence de Bruxelles, à laquelle construction d'un Irak démocra- créer les conditions pour un participaient notamment le tique, pacifique et prospère ». développement socio-économique secrétaire général des Nations (de l'Irak) susceptible de bénéfi- Voici les principaux points de unies Kofi Annan et les chefs cier à tous les Irakiens ». de la diplomatie américaine la déclaration adoptée à la fin de la conférence internationa- et européenne. Il s'agissait Les participants « ont rappelé principalement d'adresser un le sur l'avenir de l'Irak: les engagements faits pour allé- message politique de soutien, Les participants ont décidé de ger la dette de l'Irak et ont appelé que reflète la déclaration fina- « soutenir le gouvernement de les autres créditeurs de procéder n° 2-IJ • juin 2005 /llll/d/J/ de 11111.'011et d'lIltîJJïJ/otlOl/ • 7.

à un allègement de la dette dans l'Irak ». « Les participants ont de, le régime promet ainsi de des termes aussi généreux que reconnu pleinement l'importance «profondes réformes» politiques ceux accordés par les membres de l'accord du gouvernement et économiques, comme du Club de Paris ».. souverain d'Irak à la présence « l'adoption d'une loi sur les des forces multinationales et ces partis et la révision de la loi élec- Les participants « sont conve- forces ont indiqué leur engage- torale» pour l'organisation nus de déterminer d'ici à la ment d'agir conformément à la des élections législatives et réunion d'Amman (les 18 et 19 loi internationale, y compris aux locales. Des responsables juillet)'les moyens de stimuler la obligations découlant du droit syriens avaient indiqué avant coordination de leur aide à humanitaire international ». la fin des travaux que les par- tis qui seraient autorisés conformément à une nouvelle DAMAS: LECONGRÈS DU PARTI BAAS loi ne devaient pas avoir « de CONFORTE LESTATU QUO ET PROMET DES RÉFORMES base ethnique, confessionnelle, religieuse ou régionale ». Cela E congrès du Baas qui Baas au pouvoir en Syrie a exclut d'office les Frères s'est réuni du 6 au 9 réélu le président Bachar al- musulmans et les partis juin a « affirmé la néces- Assad au poste de secrétaire kurdes, actuellement inter- sité de régler le problème général du parti et recom- dits, pourtant les seules véri- tables formations d'opposi- du « recensement » mandé une révision de la loi organisé en 1962à Hassaké (qui d'urgence ainsi que la pro- tion. Le Baas ne tolère que six avait conduit à la déchéance mulgation de nouvelles lois autres petits partis, d'orienta- arbitraire de dizaines de mil- sur les partis politiques et les tion socialiste, sur l'échiquier liers de Kurdes de leur médias. Les délégués ont éga- politique. citoyenneté) et d'oeuvrer pour lement élu une nouvelle Les délégués ont également le développement de la région » direction nationale au sein de recommandé la promulgation kurde. Il invite le gouverne- laquelle plusieurs nouvelles d'une « loi sur l'information », ment à accorder la nationalité figures proches du président selon l'agence Sana. Le syrienne à quelques 225.000 Assad ont fait leur entrée congrès recommande aussi la Kurdes qui étaient considérés alors que la plupart des vété- « constitution d'un conseil supé- comme des étrangers, selon rans n'en font plus partie. Le rieur pour l'information» et les recommandations de son congrès du Baas, le premier « l'amendement de la loi sur les congrès publiées le 14 juin depuis cinq ans, s'est pronon- publications » qui prévoyait par la presse syrienne. cé en faveur d'une « révision des peines de prison pour les D'après les responsables de de la loi d'urgence» proposant journalistes contrevenant à partis kurdes syriens, 225.000 de « limiter son application aux cette loi. Selon Mme Chaaba- Kurdes sont privés de la crimes qui portent atteinte à la ne, le congrès a également nationalité à la suite du recen- sécurité de l'Etat », a déclaré recommandé de diriger la sement de 1962 qui ne les Mme Boussaïna Chaabane, Syrie vers « une économie avait pas comptabilisés, aux- ministre des Emigrés et porte- sociale de marché », c'est-à-dire quels il faut ajouter 75.000 parole du congrès au cours en maintenant le rôle social autres « sans papiers ». Les res- d'une conférence de presse. de l'Etat. Il a chargé le « gou- ponsables kurdes se défen- La loi d'urgence en vigueur vernement d'établir un plan de dent de toutes visées séces- depuis l'arrivée du Baas au réforme économique global avec sionnistes et assurent qu'ils pouvoir en 1963 accorde de un calendrier ». Mme Chaaba- veulent uniquement la recon- larges pouvoirs aux services ne a indiqué en outre que le naissance de leur langue et de de sécurité, interdit les parti « traçait la stratégie » qui leur culture, ainsi que de réunions et autorise la censu- sera exécutée par le gouver- leurs droits politiques. re de la presse. nement. Selon elle, les D'autre part, le congrès du A grand renfort de propagan- congressistes ont élu un comi- • S. BIII/ctill de 11I1I~OIlci d'/Ilforflll1/IOII n° 2.+3. juin 2005

té central formé de 96 concernés par cette mesure, y services de renseignement de membres dont 18 femmes. compris l'organisation d'un l'armée de l'air, pendant les deux mariage », rapporte, le 9 juin dernières années ». [NDLR : ce A la fin des travaux, M. Al Quds Al-Arabi. Le quoti- poste est l'un des plus impor- Assad a prononcé un discours dien panarabe édité à tants et son contrôle est vital de trois heures. Cinq anciens Londres cite d'autres événe- pour le régime car tous les de la direction du parti qui ments « bénéficiant de cette dis- coups d'Etat qui se sont comptait 21 membres font pense, comme l'ouverture d'un déroulés en Syrie et dans les partie du nouveau comman- salon de coiffure, d'une boulan- pays arabes avaient été menés dement national. Outre le gerie, d'une épicerie, de salles de par des officiers de l'armée de président Assad, demeurent jeux vidéo ou d'une boutique de l'air. La maîtrise de l'aviation . le ministre des Affaires étran- prêt-à-porter. Les Syriens pour- leur donne une longueur gères Farouk al-Chareh, le ront également importer des d'avance sur les autres corps . Premier ministre Mohammad pièces détachées automobiles. Les d'armée]. Naji Otri, le ministre des étudiants syriens n'auront plus . Finances Mohammed al-Hus- besoin d'autorisation pour s'ins- Le quotidien cite des organi- sein et le président du bureau crire dans les universités, les éta- sations syriennes des Droits de la sécurité nationale blissements de formation et les de l'homme qui craignent que Mohammad Saïd Bkhétane. écoles d'infirmières ». Ces pro- « la nomination de Mamlouk Font notamment leur entrée positions de réforme sont tou- à la tête des renseignements le ministre de la Défense Has- tefois loin d'être appliquées. généraux soit un signe de la san Tourkmani, le directeur Elles doivent être approuvées volonté du régime de conti- des services des renseigne- par le Parlement syrien, nuer à utiliser le « gros bâton» ments généraux Hicham dominé par le Baas. Au total, contre sa population. Bakhtiar, le président du par- le processus pourrait prendre D'autant plus que « Mamlouk lement Mahmoud al-Abrach, une année. est connu pour avoir pratiqué, à et un conseiller du président grande échelle, la torture contre Bachar al-Assad, Hayssam Une semaine après la clôture des détenus politiques ». Les du 10ème congrès du Baas Satayhi. En revanche, la plu- ONG syriennes basées à syrien, le président Assad a part des vétérans quittent la l'étranger dénoncent sa nomi- nommé le 14 juin Abdallah direction du parti, notam- nation et réclament son juge- Dardari comme vice-Premier ment le vice-président Abdel ment pour torture devant les ministre chargé des affaires Halim Khaddam, le vice-pré- instances internationales. sident Zouheir Macharka, économiques. A. Dardari l'ancien ministre de la Défen- n'est pas membre du parti au En attendant les réformes se Moustapha Tlass et pouvoir, une première dans promises, la répression contre l'ancien Premier ministre l'histoire de la Syrie depuis les Kurdes se poursuit et tous Moustapha Miro. Seuls les l'arrivée du Baas au pouvoir. les organes de l'Etat sont mis postes de Premier ministre et La veille, le président Assad à contribution pour mâter les de président du Parlement avait nommé un nouveau opposants. Quelque 60 jeunes seraient réservés aux baas- chef des services de rensei- Kurdes ont été arrêtés à sistes. gnement qui n'est pas issu du Qamichlo dans le nord du Baas non plus. De son côté, Al pays après une manifestation, De légères améliorations du Quds Al Arabi indique que, le 5 juin, pour connaître la quotidien des Syriens sont « contrairement à ce qu'on pour- vérité sur le décès d'un également annoncées. « Les rait croire, la nomination du influent ouléma kurde, Maa- Syriens seront dispensés de nouveau chef des services de ren- chouk Khaznaoui dont la l'obtention d'une autorisation seignement, le général Mamlouk, mort avait été annoncée le 1er préalable des services de sécurité atteste d'un durcissement du juin par les autorités pour s'adonner à certaines acti- régime ». Mamlouk, rappelle syriennes. Selon elles, une vités. Soixante-sept cas sont le quotidien, « était le chef des « bande criminelle» est respon- na 243 • juin 2005 BIII/ct/ll dc //11/5011 et d'/Il!iJiï/1i7t/OIl • 9.

sable de son assassinat. Peu dent du Centre d'études isla- islamiste ». L'avocat a dénoncé de temps avant sa disparition, miques à Damas, dont cheikh toutes ces arrestations cheikh Khaznaoui avait effec- Khaznaoui était le vice-prési- « contraires à toutes les informa- tué une tournée en Europe au dent. Les autorités leur ont tions propagées sur des change- cours de laquelle il avait ren- fait plusieurs fois des pro- ments intervenus en Syrie contré des responsables messes restées lettre morte. Il concernant notamment la loi kurdes mais aussi un diri- explique en outre que les for- d'urgence qui est toujours en geant de la Confrérie des mations kurdes « ont haussé le vigueur» dans le pays depuis Frères musulmans, mouve- ton car elles ont réalisé que les 42 ans. ment interdit en Syrie, Ali circonstances internationales Un tribunal syrien a en Sadreddine al-Bayanouni. étaient plus favorables » alors revanche acquitté le 26 juin Une rencontre a réuni le 6 que'« le sentiment national un des principaux défenseurs juin des représentants des kurde s'est accru» en raison de des droits de l'homme du partis kurdes et des tribus la situation en Irak. « La solu- pays, accusé d'activités anti- arabes de la région pour tion est que l'Etat réponde rapi- gouvernementales, abandon- contenir les troubles qui ont dement aux demandes des nant toutes les charges rete- revêtu un caractère ethnique Kurdes, pour éviter que cette nues contre lui. La Cour de opposant « les Arabes aux situation ne soit exploitée par sûreté nationale a estimé que Kurdes », selon certains res- des parties étrangères », ajoute Aktham Naisse, président des ponsables kurdes. « Le problè- le député. Comités pour la Défense des me n'est pas avec les Arabes, De plus, la Cour de sûreté de Libertés démocratiques et des mais avec le pouvoir qui jette les l'Etat, un tribunal d'excep- droits de l'Homme en Syrie, a Arabes dans ce conflit et les uti- tion, a, le 12 juin, condamné été disculpé de toutes les lise comme un instrument contre deux Kurdes à deux ans et accusations. Aktham Naisse nous », affirme Kheireddine demi de prison pour apparte- avait été arrêté en avril 2004 Mrad, secrétaire général du nance à « une organisation pour « avoir divulgué defausses parti Azadi, interdit comme secrète visant à faire annexer informations, pour formation les onze autres formations une partie des territoires syriens d'un groupe clandestin, ayant kurdes en ~Syrie. Selon le par un pays étranger », a indi- des liens avec les organisations secrétaire général du parti qué l'avocat Anouar Bounni. internationales de défense des kurde Yekiti, Hassan Saleh, Les deux Kurdes, Moham- droits de l'homme » et d'autres « des dizaines de boutiques mad Ali Bakr et Abdel Kader charges liées à son action appartenant à des Kurdes ont été Kader, sont membres du Parti contre le parti Baas. Il avait saccagées par des milices baas- de l'Union démocratique (ex- été libéré quatre mois plus sistes », formées d'Arabes, PKK,), a précisé M. Bounni, tard après paiement d'une lors des troubles du 4 juin. défenseur des droits de caution de 200 dollars (153 « Nous voulons le dialogue pour l'Homme. euros). régler le problème kurde, surtout à l'occasion de la tenue du Les parents d'environ 26 Son avocat, Anouar al-Boun- congrès du parti Baas» au pou- détenus, originaires de Qata- ni, a souligné que la Cour de voir, assure M. Saleh. Il accu- na, localité située à 25 km de sûreté nationale « était anti- se les autorités de « refuser Damas, se sont également constitutionnelle, illégale et rassemblés devant le tribunal », jusqu'à présent le dialogue ». injuste malgré cet acquitte- pour « connaître le sort » réser- ment. « (Quatre) mois de pri- « Les Kurdes ont des revendica- vé à ces détenus depuis 13 son, qui peut compenser cela? », tions légitimes et reporter la mois incommunicato sans a-t-il souligné. Mais, Ammar solution de cette question n'est droit de visite. Selon Me Qurabi, porte-parole de pas dans l'intérêt du pays », Bounni, les détenus dont plu- l'Organisation arabe des affirme de son côté le député sieurs ont moins de vingt ans, droits de l'homme, a salué un islamiste modéré Mohammad avaient été incarcérés « pour « excellent» verdict et a sou- Habache, également prési- appartenance à un mouvement haité que les autres prison- .10. Hlllle/111 tit' Iit/I'tlll d t!'IlI!(W/lllllltlll n° 2-n • jUII1 200S niers politiques soient libérés campagne qui vise la liberté demandant aux Américains prochainement. d'expression, la diversité d'opi- de faire preuve de patience nions et les appels à la démocra- malgré les coûts douloureux Une cinquantaine d'intellec- tie, dont les sociétés arabes ont de la guerre. Le président tuels syriens ont également un besoin urgent », selon ce américain a estimé que fixer dénoncé « la campagne d'assas- texte signé notamment par une date de retrait des sinats et de terreur qui a visé le l'opposant Michel Kilo, le 135.000 GI's d'Irak serait journaliste et écrivain libanais sociologue Bourhane Gha- « une grave erreur », au Samir Kassir et l'ouléma kurde, lioun et le défenseur des moment où les forces ira- Mohammad Maachouk Khaz- droits de l'Homme en Syrie kiennes n'arrivent pas seules « naoui », dans un communiqué Aktham Nayssé. « Nous nous à juguler la violence. Le dis- diffusé 3 juin à Beyrouth. élevons contre la campagne cours de Bush ne change rien pour le peuple irakien et ne « Ces deux agressions font partie d'assassinats et de terreur en d'une série d'actes criminels et cours, et ses auteurs, nous récla- répond pas à ses besoins en eau, de terrorisme qui noie le monde mons que la vérité se fasse rapi- en électricité, en transports et en arabe dans le sang (...) grâce au dement et que les assassins sécurité face aux voitures pié- gées. Je crois que le peuple ira- maintien de régimes totalitaires soient déférés devant lajustice», kien ne se soucie guère du dis- et dictatoriaux », affirme le ajoute le texte. cours parce qu'il est trop préoc- texte. « Nous dénonçons cette cupé par ses besoins quoti- diens », a estimé Mahmoud LESVIOLENCES CONTINUENT EN IRAK Othman, député kurde au Parlement. Le discours du MAIS LE NOMBRE DE VICTIMES DU MOIS DE JUIN président Bush « s'adressait au EST INFÉRIEUR DE 36 % À CELUI DE MAI peuple américain, pas au peuple irakien », a-t-il ajouté. « Pour ELON des chiffres pour le deuxième mois consé- nous, il n'y a rien de neuf Mais Bush voulait remonter le moral fournis, vendredi 1er cutif. Depuis que les Améri- cains ont remis le pouvoir à du peuple américain dans une juillet, par le gouver- période où les enquêtes montrent nement irakien, les un gouvernement provisoire irakien, il y a un an, plus de que la majorité des Américains violences ont coûté la sont contre sa politique en vie à 430 Irakiens, dont 266 10 000 civils irakiens ont été Irak. » civils, au mois de juin, soit un tués, à en croire l'organisation chiffre inférieur de 36 % à non gouvernementale Le secrétaire américain à la celui de mai. Le nombre de BodyCount. Défense Donald Rumsfeld a, blessés s'élève à 933, soit une de son côté, démenti tout baisse de 20 %. Ces chiffres ne Par ailleurs, lors d'un dis- contact entre Américains et le tiennent pas compte des sol- cours de 30 minutes le 28 juin chef d'al-Qaïda en Irak, Abou dats américains tués en juin, à la base de Fort Bragg, en Moussab AI-Zarqaoui, même au nombre d'au moins 75, Caroline du Nord, à l'occa- s'il y a des «rencontres» entre selon le Pentagone. Au total, sion du premier anniversaire des responsables militaires 160 attaques, dont 53 à la voi- du transfert des pouvoirs au américains et des insurgés. ture piégée, ont été recensées gouvernement intérimaire Interrogé lors d'une conféren- dans tout le pays. irakien le 28 juin 2004, le pré- ce de presse sur d'éventuelles En mai, 672 Irakiens avaient sident américain George Bush négociations avec des insur- été tués par les insurgés isla- s'est abstenu de fixer le gés, le 27 juin, M. Rumsfeld a mo-baasistes, soit 19 % de moindre calendrier pour le répondu: «Non. Et certaine- plus qu'en avril, ce qui avait retrait des soldats présents en ment pas avec des gens comme marqué une augmentation Irak et a exclu d'envoyer des Zarqaoui.». Donald Rumsfeld troupes supplémentaires, a toutefois répété que des res- n° 243 • juin 2005 n/ll/dll/ elt' 11I1I~P/I ci eI'/lI!;l/"/III7t!P/I • 11 • ponsables militaires améri- l'Armée de terre américaine, «considérés comme inaccep- cains «rencontrent régulière- Halliburton, longtemps diri- tables», jugés «déraison- ment des leaders locaux et tri- gée par le vice-président Dick nables» ou non justifiables baux. Nous continuons aussi Cheney, aurait facturé pour par les termes du contrat. à rencontrer au niveau natio- plus d'un milliard de coûts nal des leaders sunnites». M. Rumsfeld avait reconnu la KIRKOUK ET ERBIL VISÉS PAR DES ATTAQUES TERRORISTES veille que des contacts avaient lieu avec les insurgés en Irak tout en minimisant REIZE policiers ont ment avant d'actionner sa leur importance. Selon le été tués et 103 autres ceinture d'explosifs, tuant 46 journal britannique Sunday blessés le 20 juin dans personnes. Times, deux rencontres ont eu un attentat suicide à la Le même jour, six Irakiens, lieu en juin entre des repré- voiture piégée commis dont quatre policiers, ont été sentants américains et les sur un terrain où s'entraînait blessés dans un attentat à la chefs d'un certain nombre de la police dans la ville d'Erbil, voiture piégée près de Kir- mouvements irakiens, dont selon un bilan fourni par le kouk, a annoncé le chef de la des représentants de l'organi- gouverneur de la ville. « Trei- police de la province de Taa- sation terroriste Ansar al- ze policiers ont été tués et 103 mim. « Un attentat à la voiture Sunna. autres blessés dans l'explosion d'une voiture piégée conduite piégée qui visait le lieutenant Cette nouvelle approche vient par un kamikaze sur un terrain colonel Naouzad Abdallah, chef conforter les représentants de sport où des agents de la cir- de la police de Lai1ane,à 10 km à sunnites irakiens, politiques culation s'entraînaient », a l'est de Kirkouk, a fait six bles- et religieux, qui appellent affirmé le gouverneur d'Erbil, sés, dont quatre policiers», a depuis plusieurs mois au dia- Nozad Hadi. indiqué le général Shirko Sha- logue avec les insurgés afin ker Hakim. Le chef de la poli- de les intégrer dans le proces- « Il était 07H40 (03H40 GMT) ce est sorti indemne. Parmi sus politique et faire baisser le lorsqu'un kamikaze, habillé en les six blessés admis à l'hôpi- niveau de la violence. Le pré- policier, est entré à bord d'une tal, trois policiers étaient dans sident irakien, Jalal Talabani, chevrolet rouge sur un terrain un état grave. était lui-même allé dans le où s'entraînaient 160 agents de À Kirkouk, vingt personnes même sens après son élection la circulation », avant de se ont péri et 81 autres, en majo- début avril, appelant à discu- faire exploser, a affirmé l'un rité des civils, ont été blessées ter avec « les Irakiens qui por- des blessés dans un des hôpi- dans un attentat perpétré, le tent des armes contre les forces taux d'Erbil. « Les morts 14 juin, par un kamikaze étrangères » mais en excluant étaient tous en tenue de jogging devant une banque de Kir- toutefois les groupes liés à al- et n'avait sur eux aucune carte kouk. Une vingtaine de sus- Qaïda. d'identité », a affirmé le chef pects ont été arrêtés. Selon le de l'institut médico-légal, D'autre part, un rapport de colonel de police Chirzad Dakhil Saïd. Pour sa part, le l'opposition démocrate amé- Abdallah, l'attentat a été com- ministre kurde la Santé, Jamal ricaine publié le 27 juin mis par un kamikaze portant Abdel Hamid, a indiqué que indique que les surfactura- une ceinture d'explosifs esti- les blessés avaient été trans- tions de la société de services més à 50 kilogrammes, dans portés dans quatre hôpitaux pétroliers Halliburton en Irak un quartier commerçant très de la ville mais que la majori- auraient coûté au moins 1 animé. Le groupe Ansar al- té ne souffrait que de bles- milliard $US aux contri- Sunna, lié au réseau terroriste sures légères. Le 4 mai, à buables américains, voire 1,4 AI-Qaïda, a revendiqué dans Erbil, un kamikaze s'est mêlé milliard $US. Selon ce rap- un communiqué sur l'internet aux recrues de la police port, citant des audits du l'attentat qui a eu lieu vers devant un centre de recrute- ministère de la Défense et de 10H00 locales (06H00 GMT) • 12 • BII//dlll dl' /117/~(l1l t't d'III/IWI/lIJ//O/l n° 2-P>. juin 2005

au moment où des fonction- sécurité », a-t-il ajouté. Il par les Etats-Unis et la chute naires, des policiers et des s'exprimait lors d'une du régime de Saddam Hus- retraités, faisaient la queue réunion des gouverneurs à sein en 2003, les peshmergas pour toucher leurs salaires à Baaqouba (60 km au nord-est continuent de superviser la la banque. Selon le chef de la de Baghdad), chef-lieu de la sécurité dans ces régions, police, le Général Tourhane province de Diyala. En avril, alors que les membres kurdes Youssef, « l'attentat a eu lieu à le président irakien, Jalal de la coalition au pouvoir à quelque 400 mètres du QG de la Talabani, s'était déclaré pour Bagdad, notamment M. Tala- police situé à un croisement l'utilisation des « forces popu- bani se sont opposés aux menant vers les villes kurdes laires », les milices kurdes ou appels au désarmement des d'Erbil et de Souleimaniyeh ». chiites, contre les insurgés, peshmergas. Les Kurdes ne Le 2 juin, douze personnes essentiellement des Arabes veulent pas d'une intégration ont été tuées, dans un attentat sunnites, regrettant l'opposi- totale des peshmergas (envi- suicide à la voiture. piégée tion américaine sur ce point. ran 100.000 hommes) dans qui prenait pour cible le Depuis l'intervention en Irak l'armée nationale irakienne. convoi du vice-Premier ministre d'Irak, Roj Nuri IRAN: MAHMOUD AHMADlNE)AD UN Shwech, a affirmé le ministère irakien de la Défense. M. ULTRACONSERVATEUR ACCÈDE À LA PRÉSIDENCE Shwech n'était pas avec ses gardes du corps lorsque la E maire ultraconserva- islamique qu'un second tour a voiture piégée a explosé à teur de Téhéran Mah- été nécessaire pour les élec- Touz Khurmatou, dans le moud Ahmadinejad tions présidentielles. sud -est de la ville pétrolière est devenu le 25 juin le de Kirkouk, selon une décla- nouveau président de Toutefois, pour de nombreux ration du bureau de l'infor- l'Iran. Il a battu son adversaire observateurs ces chiffres sont mation du ministère de la conservateur pragmatique truqués, la participation a été Défense. L'explosion a mis en issu du clergé, Hachémi Raf- beaucoup plus faible et les flammes sept voitures. Au sandjani, l'ancien chef d'Etat urnes ont été bourrées par les moins 38 personnes ont été et président du Parlement, qui puissants réseaux des Gar- blessées dans cette attaque. dirige aujourd'hui le Conseil diens de la Révolution dont est issu M. Ahmadinejad. Par ailleurs, le gouverneur de discernement, puissant organe d'arbitrage doté de d'une province du Kurdistan Ce résultat renforce la main- pouvoirs législatifs. Mahmoud autonome irakien a proposé mise des conservateurs sur Ahmadinejad aurait recueilli le 25 juin l'envoi des pesh- l'appareil poli tique iranien, 62,2 % des suffrages contre mergas kurdes pour aider au après leur victoire lors des 35,3 % pour son adversaire, rétablissement de la sécurité élections législatives l'an der- l'ayatollah Hachémi Rafsand- dans des régions plus au sud nier, et donne plus de marge jani, selon les derniers chiffres ravagées par les insurgés. de manoeuvre aux dirigeants du ministère. Les bulletins res- « Nous sommes prêts à envoyer religieux, qui ne sont pas élus tants ont été déclarés nuls. des membres des peshmergas aux et qui détiennent le mot final Selon le ministère, environ 23 provinces de Diyala, Salaheddine sur toutes les grandes orien- millions d'Iraniens se sont et Kirkouk si on nous le tations politiques. demande », a affirmé Dana déplacés dans les urnes, soit Ahmed Majid, gouverneur de une participation d'environ 49 Pendant le vote du 24 juin, le la province de Souleima- % contre 63 % lors du premier ministère de l'Intérieur, dirigé niyeh. « Nous respectons les tour il y a une semaine. C'est par des réformistes, a fait état frontières provinciales mais nous la première fois en neuf scru- d' « interférences» dans cer- sommes en train d'offrir notre tins présidentiels depuis l'ins- tains bureaux électoraux de aide pour rétablir la paix et la tauration de la République Téhéran. n° 243 • jll in 2005 Bill/dill cil.' 111715011 d cI'IIl/ll/"lIlntlOli • 13 •

Un employé du ministère vaste entreprise de mobilisa- recueillant 19,5 % des suf- chargé de prévenir les viola- tion en faveur de M. Ahmadi- frages contre 21 % à Hachémi tions du scrutin a été arrêté nejad dans l'armée et les Rafsandjani au premier tour, après s'être disputé avec un organisations radicales, a courtisé lors de sa cam- représentant d'un des candi- disent leurs accusateurs. pagne les déçus du change- dats, et un groupe d'observa- ment social, victimes d'une teurs du ministère a enregis- Le parti démocratique du économie chancelante, ainsi tré 300 plaintes de fraudes à Kurdistan d'Iran (PDKI) a que les puissantes forces, Téhéran. Le camp de Akbar dénoncé ces élections dans un principalement religieuses, Hachémi Rafsandjani a égale- communiqué daté du 27 juin. opposées à l'évolution du ment dénoncé « d'énormes Le PDKI s'étonne qu'un can- régime islamique instauré en irrégularités ». Après le pre- didat placé en dernière posi- 1979. Mahmoud Ahmadine- mier tour, le 17 juin, les tion dans les sondages avant jad, quasiment inconnu avant adversaires de Mahmoud les élections, puisse recueillir de devenir maire de Téhéran Ahmadinejad avaient évoqué 5 millions de voix au premier en 2003, affirme vouloir des bourrages d'urnes, des tour et plus de 17 millions au mettre en place une « société achats de voix, des pressions second triplant son score. Le islamique exemplaire », et sur les électeurs et la mobili - PDKI dénonce également son entend favoriser les compa- sation en sa faveur de l'armée implication dans le « complot gnies pétrolières iraniennes. idéologique et de la milice terroriste aboutissant à l'assassi- La République islamique islamiste. Dans un communi- nat de Dr. Abdul Rahman Ghas- risque de s'engager sur la qué' H. Rafsandjani estime semlou, ancien secrétaire général voie de la radicalisation avec que les ultra-conservateurs du PDKI, de son collaborateur cet ancien membre des forces aux commandes de la « mol- Abdullah Ghaderi Azar, membre spéciales de l'armée idéolo- larchie », ont « usé de tous les du Comité central du parti et gique qui prêche un strict res- moyens disponibles au sein de d'un kurde irakien de nationalité pect des valeurs islamiques l'élite au pouvoir, de manière autrichienne, Fadhel Rassoul. » ainsi que l'intransigeance organisée et illégale, pour porter Ces assassinats ont eu lieu le envers les Occidentaux. atteinte à (sa) crédibilité ». « Je 13 juillet 1989 à Vienne lors ne me plains qu'à Dieu », ajou- d'une réunion avec les émis- Le Guide suprême, dont il se te-t-il pourtant, considérant saires du gouvernement ira- réclame, a interdit toute inutile de porter officielle- nien, venus de Téhéran pour manifestation de rue dans le ment plainte devant des juges parler de la « paix» et trouver souci évident d'éviter les vio- acquis à la cause de ses une solution « pacifique» à la lences après une élection sous rivaux. question kurde en Iran. Un haute tension. Pas de bain de témoin, intitulé témoin « D », foule, Mahmoud Ahmadine- Les pasdarans (Gardiens de la a récemment avoué auprès de jad s'est contenté d'appari- révolution) et autres factions l'ancien président iranien tions à la télévision. Il a soi- extrémistes ont intimidé les exilé en France, Banisadr et gné son image d'homme électeurs et manipulé le vote Peter Piltz, député du Parle- simple, de bon musulman en faveur de leur poulain. ment autrichien, que deux auquel son discours populiste Sans cacher son jeu, le Guide équipes avaient été prévues a attiré une forte sympathie suprême de la révolution, le pour cet assassinat. « Il faisait dans les milieux défavorisés. grand ayatollah Ali Khame- partie d'un deuxième groupe ter- « Je suis très fier que les gens nei, affichait lui sa satisfac- roriste dans lequel il était chargé m'aient témoigné leur gentillesse tion: « les Etats-Unis humiliés de fournir les armes nécessaires et leur confiance. Au-dessus de par l'élection », a-t-il écrit. Le pour l'accomplissement de cette cela, il y a l'honneur de rendre Conseil des gardiens, institu- sale besogne» conclu le PDKI. service, que ce soit comme maire, tion ultra-conservatrice qui comme président ou comme supervise les élections, et les Mahmoud Ahmadinejad, 49 balayeur des rues », a souligné militaires auraient mené une ans, qui a créé la surprise en celui qui n'avait pas hésité à • 14 • BIII/dui de 11I7hOU et d'/Iltàrll1l7tloll n° 2.ß. juin 200S

se produire dans une tenue « sérieuse erreur s'il pense que candidats extérieurs à l'élite d'éboueur. Quelques jours nous allons être mous parce que au pouvoir de se présenter à plus tard, le président iranien nous n'allons pas être mous », a la présidence. Huit candidats a tenu un discours beaucoup déclaré le 27 juin le Premier s'affrontaient lors du scrutin plus virulent en déclarant que ministre britannique Tony du premier tour le 17 juin. la sensation causée par son Blair. Plus d'un millier s'étaient élection signifiait une « nou- enregistrés, mais le Conseil velle Révolution islamique » Par ailleurs, selon les témoi- des Gardiens de 12 membres dont « la vague atteindra bien- gnages publiés le 30 juin par n'en a retenu que six. Deux tôt le monde entier ». « Une le Washington Times, d'anciens réformistes ont réintégré la nouvelle Révolution islamique a otages de l'ambassade améri- liste sur interventiop. de l'aya- eu lieu grâce au sang des mar- caine à Téhéran affirment que tollah Ali Khamenei. Le tyrs et la révolution de 1384 le président élu iranien a été conseil, constitué de clercs (l'actuelle année iranienne), si l'un des principaux acteurs chiites et de juristes, a exclu Dieu le veut, déracinera l'injus- de la prise d'otages de 444 les 89 femmes qui voulaient tice dans le monde », a-t-il affir- jours, entre 1979 et 1981. Les se présenter, ainsi que bon mé lors d'une rencontre avec services de M. Ahmadinejad nombre d'opposants au pou- les familles des victimes d'un ont nié qu'il ait participé à la voir religieux iranien. Deuxiè- attentat perpétré en 1981 prise de l'ambassade, mais me pays producteur de contre le parti de la répu- n'ont fait aucun commentaire l'OPEP, le gros marché de blique islamique. sur son rôle éventuel tout au consommateurs potentiels de long de la crise. Le 4 cette théocratie pétrolière fait Ce discours rappelant les pre- novembre 1979, les révolu- saliver les investisseurs étran- mières années de la Révolu- tionnaires iraniens avaient gers. Mais tout, les affaires et tion, dont M. Ahmadinejad a pris d'assaut l'ambassade des les contrats, y est contrôlé par déjà exalté la « pureté », susci- Etats-Unis à Téhéran où se les mollahs. D'où un système te l'inquiétude des Occiden- trouvaient 90 personnes. 52 de clans et de corruption, taux. Les élections iraniennes d'entre elles étaient restées dénoncé par Transparency ont provoqué une onde de captives pendant 444 jours, International, qui classe l'Iran choc, la communauté interna- avant d'être libérées le 20 jan- vers le milieu de sa liste des tionale s'inquiétant notam- vier 1981. corrompus, devant l'Inde ment de ses intentions L'élection iranienne n'est ni mais derrière la Mongolie. Le nucléaires. Le nouveau prési- libre ni équitable puisque chômage est officiellement de dent iranien préconise la créa- seuls peuvent se présenter les 16%, mais il dépasserait en tion d'une nouvelle équipe candidats chiites acceptés par réalité les 30%.Et jusqu'à 40% comprenant certains des reli- un comité religieux non élu. de la population vivrait en gieux les plus anti-occiden- La loi électorale interdit aux dessous du seuil de pauvreté. taux du pays. Le secrétaire américain à la Défense, WASHINGTON: LE PREMIER MINISTRE IRAKIEN Donald Rumsfeld, a qualifié le scrutin de « simulacre électo- REÇU À LA MAISON BLANCHE ral ». Selon lui, M. Ahmadine- jad « n'est pas un ami de la E Premier ministre ira- Jaafari se sont efforcés de démocratie ni de la liberté. C'est kien Ibrahim al-Jaafa- vanter les progrès accomplis quelqu'un de très proche des ri, en visite à en Irak, tout en convenant ayatollahs ». Les Européens Washington, a été reçu que les mois à venir reste- ont réagi avec un mélange le 24 juin à la Maison raient difficiles, alors que les d'inquiétude et de prudence à Blanche par le président Américains expriment des l'élection à la présidence de George W. Bush. Le président doutes croissants. « Ce n'est M. Ahmadinejad. Le nouveau George W. Bush et le Premier pas le moment de reculer », a président iranien fait une ministre irakien Ibrahim al- déclaré M. Jaafari, en remer- nO 243 • juin 2005 Blllletill de lw/soli et d'/J/{olïllnt/oll • 15.

ciant les Américains de leur reconnu que « le terrorisme res- tant à 409 milliards le budget engagement. « Nous devons à tait une menace importante » de la défense américaine. Les ceux qui se sont sacrifiés de pour l'Irak. « Il y a eu du temps Représentants ont approuvé continuer à poursuivre les objec- de perdu et j'ai parlé au princi- ce fonds d'urgence, qui va tifs qu'ils défendaient. Je vois de pal juge responsable du procès de porter le coût des opérations près ce qui se passe en Irak, et je Saddam Hussein », a-t-il décla- militaires américaines à plus sais que nous faisons des progrès ré le 23 juin après son arrivée de 300 milliards de dollars. réguliers et substantiels », a à Washington.« Si nous ajouté le Premier ministre ira- menons une enquête intensive De plus, le porte- parole kien, sûr que « le processus (sur les crimes de Saddam) adjoint du département politique, qui inclut les Arabes alors la recherche ne s'arrêtera d'Etat Adam Ereli, a, le 20 sunnites, sapera les terroristes ». jamais car il n'y a pas un crime ju~n annoncé que le nouvel qu'il n'ait pas commis », a-t-il ambassadeur des Etats- Unis Depuis le transfert de souve- ajouté. « Nous ne voulons pas en Irak, Zalmay Khalilzad, a raineté, il y a un an « les Ira- d'une enquête complète. Tout ce quitté l'Afghanistan kiens peuvent revendiquer que nous voulons c'est un ver- pour prendre ses nouvelles d'extraordinaires réussites en dict ». fonctions en Irak. Zalmay dépit de terribles difficultés », a Khalilzad a fait une escale à aussi souligné M. Bush. Evo- Par ailleurs, la Chambre des Bagdad où il a présenté ses quant les élections de janvier, Représentants a voté le 20 lettres de créance au prési- la mise en place du gouverne- juin en faveur de l'octroi de dent Jalal Talabani, avant de ment et l'enclenchement du 45 milliards de dollars sup- se rendre à Bruxelles pour processus constitutionnel, M. plémentaires pour les guerres participer le 22 juin à la confé- Bush a déclaré que « ce sont en Irak et en Afghanistan, rence sur la reconstruction de des tâches monumentales, et dans le cadre d'une loi por- l'Irak. pourtant, à chaque étape jusqu'à présent les Irakiens ont atteint NEW-YORK: KOFI ANNAN RENVOIE UN CADRE DE L'ONU leurs objectifs stratégiques, et les terroristes ont échoué à les arrê- DANS LE CADRE DU SCANDALE « PETROLE CONTRE ter ». NOURRITURE» ALORS QUE L'IRAK DEMANDE À NE PLUS ÊTRE PUNI Dans une conférence de pres- POUR LES CRIMES COMMIS PAR SADDAM HUSSEIN se le 23 juin au soir, le chef de gouvernement irakien avait souligné qu'il « il y a une 'Irak a demandé le 28 Il s'agit de la dernière session détermination très forte du juin à l'ONU la fin de la Commission d'indem- peuple irakien ». Evoquant des versements desti- nisation de l'ONU, au cours l'insurrection, il a demandé: nés à dédommager les de laquelle elle doit approu- « Peut-on appeler cela une résis- victimes de la guer- ver des réclamations suite à tance? Je me demande qui sur re du Golfe de 1990 à 1991. l'occupation du Koweït par le Terreaccepterait que de tels agis- Au début d'une session de régime de Saddam Hussein sements surviennent chez eux et trois jours de la Commission du 2 août 1990 au 2 en soient fiers », s'est-il interro- d'indemnisation des Nations mars 1991. Au total, la Com- gé. Le Premier ministre irakien unies, le vice-ministre irakien mission a reçu près de 2,7 s'est également prononcé pour des Affaires étrangères millions de plaintes pour un une enquête rapide sur des Mohammed Hamud-Bidan a montant total de 354 milliards crimes précis commis par affirmé à la presse qu'il était de dollars. Des réclamations l'ancien dictateur irakien, sou- temps d'arrêter de payer 5% ont été présentées par 96 gou- haitant que son procès puisse des revenus du pétrole ira- vernements au nom de leurs s'ouvrir dans les prochains mois. kien pour les victimes d'un ressortissants, d'entreprises Il a estimé qu'il était temps de conflit vieux de 15 ans. ou en leur nom propre. Com- juger Saddam Hussein et a posé des représentants des commis une erreur, mais c'est n'avait jamais évoqué l'attri- Etats membres du Conseil de aussi une erreur de continuer bution d'un contrat à son sécurité, le Conseil d'admi- à punir le peuple irakien entreprise avec KofiAnnan. nistration de la commission a pour les crimes de Saddam approuvé jusqu'ici 52,1 mil- Hussein. Le porte-parole des Nations unies Stéphane Dujarric, a, le liards de dollars en indemni - Par ailleurs, l'ancien vice-pré- tés, dont 19,2 milliards ont sident d'une société suisse , 1er juin, annoncé que le secré- effectivement été versés. auteur en 1998 de courriers taire général de l'ONU a ren- voyé Joseph Stephanides, le Le Conseil doit examiner suggérant que Kofi Annan avait connaissance de l'attri- responsable qui gérait les jusqu'à la fin du mois 33 000 contrats du programme réc}amations restantes por- bution à cette compagnie - pour laquelle travaillait son « Pétrole contre nourriture » tant sur plus de 50 milliards avec l'Irak. Joseph Stepha- de dollars, notamment pour fils Kojo- d'un contrat de reconstruction en Irak dans le nid es, qui est de nationalité des dommages à l'environne- chypriote, était le directeur de ment au Koweït. Les res- cadre du programme « Pétrole contre nourriture », a nié le 15 la Division des affaires du sources destinées à verser les conseil de sécurité. Il est le indemnités sont prélevées sur juin avoir évoqué cette ques- tion avec le secrétaire général premier responsable de le Fonds d'indemnisation des l'ONU a être renvoyé après la Nations unies. Celui-ci perce- des Nations unies. La veille, la commission d'enquête sur publication du rapport Volc- vait à l'origine 30% des reve- « le programme « Pétrole contre ker sur le programme Pétro- nus générés par l'exportation le contre nourriture» qui a nourriture » avait révélé des produits pétroliers ira- révélé des faits de corruption. qu'elle examinait « en kiens. Deux autres personnes ont urgence » deux courriers élec- été mises en cause. Kofi En décembre 2000, le Conseil troniques envoyés en interne Annan a estimé que Joseph de sécurité avait décidé que en décembre 1998par le vice- Stephanides avait commis 25% des fonds déposés en président de la Cotecna Ins- une « faute professionnelle vertu du programme « pétrole pection, Michael Wilson. Le grave ». Il est reproché au contre nourriture» seraient premier e-mail mentionne fonctionnaire d'avoir truqué transférés au Fonds d'indem- une brève discussion avec le un appel d'offres en faveur nisation. Le 22 mai 2003, la secrétaire général de l'ONU d'une société dans le cadre résolution 1483a fixé à 5% la « et son entourage» lors d'une des contrats concernant l'ins- part à verser au Fonds sur les réunion à Paris fin 1998sur la pection des fournitures revenus générés par l'expor- candidature de la firme à un humanitaires à l'Irak. Joseph tation de tous les produits contrat de 10 millions de dol- Stephanides, qui travaille aux pétroliers et le gaz naturel lars dans le cadre de « Pétrole Nations unies depuis 1980 irakiens. contre nourriture ». Il fait réfé- avait prévu de prendre sa rence à un « KA », qui pour- En marge de la session, plu- rait être Kojo Annan, le fils retraite en septembre à 60 sieurs organisations non gou- du secrétaire général, consul- ans, âge obligatoire de la ces- vernementales (ONG) ont tant de la Cotecna à l'époque. sation d'activité à l'Onu. protesté à Genève devant le Dans le second courrier élec- Palais des Nations contre des Le rapport de la commission tronique, Michael Wilson fait indemnités qui aggravent la Volcker accuse deux autres part de son optimisme quant situation économique des fonctionnaires de l'Onu de à l'attribution du contrat Irakiens. Une représentante malversation dans ce pro- grâce au « lobbying discret mais du mouvement, Caomihe gramme, alors que Bagdad efficace » de la Cotecna dans Butterly, a déclaré que les Ira- était soumis à un embargo et les milieux new-yorkais. Les kiens n'avaient pas le choix qui a représenté un pactole de avocats de Michael Wilson lorsque Saddam Hussein a 64 milliards de dollars. Des affirment que leur client envahi le Koweït, et qu'il a sanctions n'ont pas été prises n° 2-13 • III in 2003 l''II Il'(1111/ I(' l'li/hOIl d "/lIfOlïlli/IIOIl • 1/.- contre les autres personnes de nombreux problèmes dans mesures pour corriger les mises en cause dans l'attente la gestion des revenus pétro- défauts du système. de la publication du rapport liers irakiens. Selon cet audit, définitif. rendu public il y a une semai- De plus, le Conseil de sécurité ne, l'Irak ignore où sont pas- de l'Onu a, le 31 mai, accepté Par ailleurs, le ministre irakien sés 618.000tonnes de pétrole, de prolonger le mandat de la des Affaires étrangères, d'une valeur de 69 millions force multinationale sous commandement américain en Hoshiyar Zebari, a, le 1er juin, de dollars et n'a toujours pas Irak, le ministre irakien des déclaré aux Nations unies que mis en place un système lui Affaires étrangères ayant fait l'Irak va laisser un organisme permettant de mesurer sa savoir que son gouvernement indépendant surveiller sa pro- production et attribue de y était favorable. Le mandat duction de pétrole et sa ges- nombreux contrats sans de cette force n'expire pas tion des revenus qu'il en tire. appels d'offres. Par ailleurs, avant la fin de l'année, et la La décision prise par Bagdad l'organisation chargée de la formation en Irak d'un gou- de prolonger l'existence du commercialisation du pétrole vernement permanent. Mais Conseil de surveillance inter- irakien, la SOMA, a déposé Bagdad a néanmoins la possi- national (IAMB) vise à prou- illégalement 97,8 millions de bilité de demander leur ver que l'Irak utilise ses res- dollars tirés de la vente du pétrole sur trois comptes ban- départ avant cette date. Le sources pétrolières « de manière Conseil de sécurité a estimé transparente, et au bénéfice du caires en Jordanie et en Irak, et réalisé des transactions que le mandat de la force peuple irakien », explique H. multinationale - 28 pays y Zebari dans une lettre au sous forme de troc à hauteur de 461 millions de dollars, ce sont représentés - devait se Conseil de sécurité. Ce suivi que n'approuve pas l'IAMB poursuivre jusqu'à « l'aboutis- est également de nature à ras- parce qu'elles sont difficiles à sement du processus politique », surer les donateurs et les surveiller, selon KPMG. ainsi que le stipule sa résolu- créanciers de l'Irak, en mon- Hoshiyar Zebari a déclaré les tion 1546 de mai 2003, a trant que ce dernier gère ses recommandations de l'IAMB déclaré l'ambassadeur du revenus et ses dettes « de bienvenues, estimant qu'elles Danemark à l'Onu, Ellen Loj, manière responsable, et au profit aideraient les autorités ira- qui préside actuellement le du peuple irakien », poursuit-il. kiennes à prendre des Conseil. Le Conseil de sécurité a créé l'IAMB - qui compte en son LE PREMIER MINISTRE TURC REÇU À WASHINGTON sein des membres de l'Onu, SUR FOND DE RELATIONS CRISPÉES de la Banque mondiale et du Fonds monétaire internatio- nal - en mai 2003, pour sur- E Premier ministre tion prendra des années pour se veiller la gestion des res- turc Recep Tayyi p rétablir », estime Michael sources naturelles irakiennes. Erdogan s'est rendu le Rubin, chercheur auprès de Mis en place pendant l'inter- 6 juillet au soir à l'American Enterprise Institu- vention en Irak par les forces Washington sur fond te à Washington. La Maison américaines, l'IAMB a vu son de relations toujours crispées blanche a longtemps tergiver- mandat prolongé après l'arri- entre les deux pays à la suite sé pour accorder un rendez- vée au pouvoir d'un gouver- notamment du refus d'Anka- vous à Recep Tayyip Erdo- nement irakien, en juin 2004. ra de s'associer à la guerre en gan, tout autant que l'ambas- Le dernier audit réalisé par Irak. « Depuis plus de deux ans, sadeur américain à Ankara KPMG à la demande de les relations entre les Etats-Unis qui avait dû prendre son mal l'IAMB, et portant sur la et la Turquie ont été marquées en patience pour obtenir une période allant du 29 juin au par une succession d'erreurs. On rencontre avec le Premier 31 décembre 2004, identifie ne peut revenir dessus et la rela- ministre turc. • 18. BlIlIeft/1 de litJ/~(1/1cf d'lIl!(mlll7{w/1 n° 243. juin 2005

Les relations entre Ankara et ment, pour apporter leur sou- priote-turc, où Ankara main- Washington, deux alliés de tien à cette petite « répu- tient 40.000 soldats, et le sud l'Otan dont les liens étaient blique » isolée du monde. sous contrôle chypriote-grec. traditionnellement bons, sont Ankara a de son côté autorisé n a aussi souhaité davantage toujours distendus après le les Etats-Unis à utiliser sa de coopération des Etats-Unis refroidissement provoqué base aérienne d'Incirlik (sud) pour lutter contre le Parti des notamment par le refus du pour mener des activités liées travailleurs du Kurdistan parlement turc d'autoriser, en à l'Irak et à l'Afghanis tan. (PKK), qui est retranché dans mars 2003, le passage par le le Kurdistan irakien. La secré- sol turc de soldats américains Recevant le 8 juin le Premier taire d'Etat amencaine en route pour l'Irak. ministre turc Recep Tayyip Condoleezza Rice a assuré la Washington n'a pas non plus Erdogan à la Maison Blanche, Turquie que son pays ne per- apprécié les commentaires du le président américain George mettrait aucune « action terro- gouvernement turc sur les W. Bush a estimé que la riste» anti-turque provenant opérations de Falloujah, qua- démocratie turque était un d'Irak, a indiqué le 7 juin le lifiées de « génocide » par les exemple pour la région du chef de la diplomatie turque Turcs. Les différences de vues « Grand Moyen-Orient ». Les au terme d'un entretien à semblent être surmontées, deux dirigeants ont affirmé Washington avec son homo- mais Ankara est toujours que les liens entre leur pays logue américain. « Mme Rice frustré de l'inaction des étaient solides malgré des nous a promis qu'aucune action troupes américaines contre le divergences sur la guerre en terroriste contre la Turquie éma- Parti des travailleurs du Kur- Irak. « La Turquie et les Etats- nant du territoire irakien ne sera distan (PKK) qui se sont réfu- Unis ont une relation straté- permise », a-t-il indiqué à des giés par milliers dans les gique importante », a déclaré journalistes. M. GuI a indiqué montages du Kurdistan ira- M. Bush. « J'ai dit au Premier avoir expliqué à son homo- kien avant la guerre. ministre (turc) combien j'étais logue les « attentes » de la reconnaissant de son soutien » Turquie au sujet d'une lutte Dans des déclarations à la au projet américain de Grand de l'armée américaine contre presse avant son départ pour Moyen-Orient, qui vise à pro- le PKK. « J'ai vu des signes les Etats-Unis, M. Erdogan a mouvoir la démocratie dans positifs de la part des Améri- tenté de relativiser les diffé- un vaste espace s'étendant du cains à ce sujet », s'est félicité rends. « Nous ne voulons pas Pakistan au Maroc. « La démo- M. GuI qui s'est dit convaincu porter ombrage à notre partena- cratie turque est un exemple que Turcs et Américains riat stratégique », a-t-il déclaré important pour les habitants du coopéreraient davantage dans au quotidien Yeni Safak. « Il Grand Moyen-Orient », a l'avenir contre le PKK. « La peut y avoir des développements déclaré M. Bush en présence Turquie ne peut tolérer la recru- défavorables, mais nous pouvons de son hôte, devant les camé- descence des actes de violences et les surmonter (...), en fait nous ras de télévision. Le président les infiltrations. Nous attendons en avons surmonté la majorité ». américain a remercié M. plus de détermination » des Dans le but de remettre les Erdogan pour le soutien Américains, a-t-il néanmoins relations sur les bons rails, les d'Ankara au processus de ajouté. deux pays ont fait une série démocratisation en Afghanis- de gestes. Washington a tan et le travail de la Turquie Par ailleurs, lors de sa visite continué à défendre une pour aider les Palestiniens à de travail, M. Erdogan s'est adhésion de la Turquie à créer un Etat indépendant. entretenu le 9 juin avec le l'Union européenne et des secrétaire général de l'Onu membres du Congrès et des M. Erdogan a précisé avoir Kofi Annan sur Ie dossier hommes d'affaires américains également discuté avec M. chypriote. Le Premier se sont rendus dans l'entité Bush d'un projet de réunifica- ministre turc Recep Tayyip turque du nord de Chypre, tion de Chypre, île divisée Erdogan a appelé le Conseil non reconnue internationale- depuis 1974entre le nord chy- de sécurité des Nations Unies n° 243 • juin 200::; filiI/dill de 11I1I~OIl et 1f'1I1!iJ/ïllt7f/OIi .19.

à rompre l'isolement de la Kofi Annan, que les Chy- cachent pas leur colère lors- partie nord de Chypre, occu- priotes grecs ont majoritaire- qu'ils font part de leur insa- pée par Ankara, affirmant ment rejeté. Depuis, Chypre tisfaction à l'égard des que son pays avait fait plus est entrée dans l'Union euro- réformes entreprises par que la Grèce pour surmonter péenne (UE) mais seule la Ankara pour accroître les les divisions de l'île. « Nous partie sud bénéficie de cette libertés des Kurdes. Pour eux, avons dit que nous aurions tou- intégration, la partie nord la décision du PKK de mettre jours un temps d'avance sur les étant reconnue uniquement un terme à une trêve unilaté- chypriotes grecs et nous avons par Ankara. Recep Tayyip rale de cinq ans est la consé- totalement tenu cette promes- Erdogan a regretté que le quence inévitable de ce qu'ils se », a déclaré M. Erdogan Conseil de sécurité ne se soit considèrent comme la pour- devant le Conseil, après un toujours pas prononcé sur le suite d'une discrimination et entretien avec le secrétaire plan de Kofi Annan. « Nous d'une persécution des général des Nations Unies pensons qu'une décision doit Kurdes. Beaucoup de Kurdes KofiAnnan. être prise, qu'une reconnaissan- craignent maintenant que ce doit avoir lieu, et nous espé- l'agitation ne menace les Les Chypriotes turcs ont rons une issue heureuse », a-t-il libertés fragiles dont ils béné- approuvé en 2004 le plan de affirmé. ficient depuis peu, ainsi que réunification proposé par les progrès économiques qu'ils espèrent pour leur LE PKK ANNONCE MILITER DÉSORMAIS POUR UNE région défavorisée. « CONFÉDÉRATION DÉMOCRATIQUE» ET CHERCHE À Au moins 65 combattants et DIALOGUER AVEC LES AUTORITÉS TURQUES MAIS LES 32 militaires ont été tués depuis avril selon les autori- ACCROCHAGES SE SONT MULTIPLIÉS tés turques. Cinq combattants du PKK ont été tués le 24 juin dans les montagnes de la pro- Un responsable du même avec les organisations qui vince de Bingo!. Les funé- Parti des Travailleurs résistent par tous les moyens et railles le 27 juin se sont trans- du Kurdistan (PKK) a qui ne répondent à aucune loi », formées en une manifestation exhorté le 28 juin la a declaré Karayilan, réputé qui a dégénéré ensuite en Turquie à ouvrir un être l'un des dirigeants les affrontements avec la police, dialogue avec son organisa- plus radicaux du PKK. Il a faisant plusieurs blessés. Ces tion à l'instar des contacts déploré que l'Etat turc ne se événements surviennent engagés entre des respon- soit jamais engagé dans un quelques jours après un inci- sables militaires américains et dialogue avec son organisa- dent meurtrier à Van, où un des insurgés en Irak. « Nous tion. « Est-ce que l'Amérique est jeune manifestant a été tué leur disons (à Ankara), venez et humiliée? Non, elle a grandi par lorsque les gendarmes ont parlons d'une solution. ces négociations », a-t-il estimé. tiré sur une foule qui protes- Envoyez-nous un responsable Les accrochages se sont multi- tait contre le fait que les auto- pour des discussions », a décla- pliés depuis le début du prin- rités aient inhumé un combat- ré Murat Karayilan, chef mili- temps, l'armée turque lançant tant du PKK sans avoir resti- taire du PKK dans un entre- notamment de vastes opéra- tué la dépouille à sa famille. tien accordé à l'agence Méso- tions de ratissage dans les Par ailleurs, dix-sept combat- potamie, basée en Allemagne. régions montagneuses du tants maoïstes appartenant à Il a donné l'exemple des Kurdistan turc. La région un mouvement clandestin, le contacts engagés en Irak entre connaissait depuis des années Parti communiste maoïste des officiers américains et les un calme relatif mais les (MKP), ont été tués lors de insurgés: « Regardez en Irak, plaies du passé se sont rou- deux jours d'affrontements les Etats-Unis annoncent qu'ils vertes. Lors d'obsèques les dans le Kurdistan avec ont entrepris des discussions proches des victimes ne l'armée turque, ont annoncé • 20. BII/lctlll dt' IIIJI~[l1l cf tf'lIIfîwlllt7t/(lll n° 2-1-3. ju in 2005 le 18 juin les autorités générale. L'Etat turc a par le notamment des déclarations turques. Ils ont été exécutés passé à plusieurs reprises du chef de la diplomatie par les tirs de trois hélico- adopté des amnisties par- turque Abdullah GuI qui ptères Sikorsky déferleant des tielles, excluant les dirigeants avait affirmé que A. Ocalan tirs de mitraillette directe- du PKK, et donc A. Ocalan, écoperait de la même peine ment sur eux. Les médias qui a été condamné à mort en s'il était rejugé « cent fois ». Le turcs en ont fait leurs man- 1999 pour séparatisme. Sa chef du PKK a fait savoir à chettes pendant au moins peine, qu'il purge sur l'île pri- ses défenseurs qu'il souhaite- trois jours, la presse insistant son d'Imrali (nord-ouest), a rait être jugé en dehors de la tout particulièrement sur le été commuée à la prison à vie Turquie par un « tribunal spé- fait qu'il s'agissait sans aucun lorsque la Turquie a aboli la cial » qui serait mis en place doute d'un « coup mortel» peine de mort en 2003 dans le par le Conseil de l'Europe. porté aux maoïstes. Le quoti- cadre de ses ambitions pro- Me Tugluk a par ailleurs dien à grand tirage Milliyet a européennes. dénoncé des restrictions notamment prédit que « les imposées à la défense par les maoïstes auront donc été élimi- Abdullah Ocalan ne veut pas autorités de son client en nés d'un seul coup ». Les com- être jugé de nouveau en Tur- vertu d'un nouveau code de bats se sont produits dans quie où il estime qu'un tel procédure criminelle qui une vallée reculée de la procès ne sera pas « indépen- vient d'entrer en vigueur. région montagneuse de Der- dant et impartial », a indiqué le Ainsi, elle et deux autres col- sim. 3 juin l'un de ses avocats. lègues se sont vus leurs notes « Mon client ne veut pas un confisquées lors de leur der- Quelque 300 intellectuels nouveau procès en Turquie. Il ne nière audience avec leur kurdes ont exhorté le 22 juin veut pas être jugé dans les condi- client. Une personne a égale- le gouvernement turc à pro- tions actuelles », a déclaré ment enregistré leurs conver- clamer une amnistie générale Mme Aysel Tugluk qui a ren- sations. « C'est inacceptable. pour les combattants kurdes Nous ne pouvons poursuivre la contré le 1er juin A. Ocalan La et leur chef emprisonné défense dans ces conditions », a- Cour européenne des droits Abdullah Ocalan. « Au cas où t-elle dit. A. Ocalan a égale- de l'Homme (CEDH) a confir- il y aurait une amnistie générale, ment demandé à ses avocats mé le 12 mai la condamnation elle doit aussi être valable pour de ne plus lui rendre visite de la Turquie pour procès Abdullah Ocalan », a déclaré tant que les conditions d'un inéquitable d'Ocalan et a aux journalistes Tarik Ziya nouveau procès ne seraient recommandé à Ankara Ekinci, un porte-parole des pas remplies à ses yeux. Le d'organiser un nouveau pro- signataires d'un document ministre turc de la Justice cès. Les dirigeants turcs ont soutenant un appel précédent Cemil Cicek a exprimé le 5 affirmé qu'ils respecteraient d'intellectuels qui deman- juin son opposition à l'organi- l'arrêt de la Cour de Stras- daient au PKK de déposer les sation hors de Turquie d'un bourg. armes. « Nous acceptons totale- nouveau procès. Expliquant ment cet appel, nous demandons Pour qu'il puisse bénéficier qu'aucune demande de la que le PKK cesse immédiatement d'un nouveau procès le sorte ne lui était parvenue, M. ses activités et que l'Etat fasse ce condamné doit en faire la Cicek a déclaré à des journa- qui lui incombe pour trouver demande mais Abdullah Oca- listes alors qu'il se rendait à une solution à la question Ian a dénoncé les lois turques un congrès de son parti à kurde », a souligné M. Ekinci, en vigueur et ne fera pas de Uludag (ouest) qu' « une telle ancien député de Diyarbakir telle demande, a souligné son chose est inconcevable (... ) Ce et ancien secrétaire général avocate. « Ocalan a dit qu'il ne sont les tribunaux du pays où le du Parti ouvrier de Turquie. Il jouera pas le rôle principal d'une crime a été commis qui sont a ajouté que parmi les solu- pièce de théâtre que la Turquie compétents. Ce genre de choses tions à la question figurait la mettra en scène », a indiqué relève de la souveraineté» natio- proclamation d'une amnistie Me Tugluk qui a critiqué nale, a-t-il ajouté. n° 243 • juin 2005 Bill/dill dl' 1i17l501l et d'lIIf(J/"/IlI1t1oll • n •

Par ailleurs, le Parti des tra- d'avoir un dialogue direct. Nous définitive adoptée et un recen- vailleurs du Kurdistan, réuni acceptons que le gouvernement sement dans les régions contestées effectué. Une fois en congrès, le 1er juin, dans le turc dialogue avec les partis, adoptée par les députés, d'ici Kurdistan irakien près de la courants politiques et personna- le 15 août, la Constitution ira- frontière avec l'Iran, a propo- lités kurdes élues dans les villes sé un cessez-le-feu et un dia- kurdes pour résoudre le problè- kienne sera soumise à référen- logue avec les autorités me avec eux », a-t-il ajouté. dum le 15 octobre au plus tard. De nouvelles élections législa- turques. « Nous lançons un M. Karayilan a appelé les appel au gouvernement turc, lui gouvernements turc, syrien et tives censées parachever la normalisation institutionnelle demandant de cesser les opéra- iranien à « trouver par le dia- tions militaires pour ouvrir la logue une solution au problème du pays seront ensuite organi- sées en décembre voie au dialogue et nous sommes kurde », tout en dénonçant prêts, de notre côté, à décréter « les campagnes militaires de la Un dirigeant du parti chüte du un cessez-le-feu », a déclaré à Turquie et de l'Iran» contre Conseil de la révolution isla- la presse, Murat Karayilan, son parti. Selon lui, sa forma- mique en Irak (CSRII),Ammar en marge du congrès tenu tion a changé de stratégie et Hakim, s'était dit opposé le 6 dans le village de Lijwa, à 500 milite désormais pour une juin à un rattachement de Kir- km au nord-est de Bagdad. « confédération démocratique », kouk au Kurdistan. « Nous « Nous ne posons pas comme non plus pour un Kurdistan n'acceptons pas l'annexion de la condition au gouvernement turc unifié et indépendant. ville de Kirkouk à cette région (...) car elle appartient à tous les Ira- kiens », a affirmé à Najaf, AINSI QUE ... Ammar Hakim, fils du chef du CSRII, Abdel Aziz Hakim. « Nous nous opposons aussi à la reconnaissons aussi que Kirkouk • KIKKOUK : LE DÉBAT réinstallation forcée d'Irakiens car est une ville multi-ethnique », a SUR LE STATUT DE LA tous ont le droit de vivre dans la VILLE POURRAIT ÊTRE ajouté l'ancien vice-Premier ville de leur choix », a-t-il indi- ministre d'origine kurde. REPORTÉ AFIN DE NE PAS qué en référence au retour RETARDER LA RÉDAC- La détermination du statut de dans leur ville de Kurdes qui TION DE LA NOUVELLE la ville est l'une des questions en ont été chassés par le régi- CONSTITUTION IRAKIEN- les plus sensibles dans l'Irak me de Saddam Hussein. NE. L'épineux débat sur le sta- d'après-guerre, où les tensions tut de la ville de Kirkouk, qui ethniques et religieuses dégé- Selon l'article 58 de la Loi fon- menaçait de retarder la rédac- nèrent régulièrement en scènes damentale qui régit actuelle- tion de la nouvelle Constitu- de violence, épargnant de ment le pays, le gouvernement tion irakienne, pourrait être moins en moins souvent le doit favoriser le retour des reporté à une date ultérieure, Kurdistan. Selon certains ana- Kurdes expulsés par la poli- ouvrant la voie à l'adoption du lystes, mettre aujourd'hui de tique d'arabisation de l'ancien texte par les députés comme côté le débat sur Kirkouk régime et faire des proposi- prévu d'ici le 15 août. « Le sta- risque de reporter à plus tard tions sur le statut définitif de la tut administratif définitif de Kir- les troubles que cette question ville qui devront figurer dans kouk - à savoir si la ville fait ne manquera pas de faire la Constitution permanente. partie du Kurdistan - sera décidé naître. Mais les dirigeants ira- • LE BUNDESTAG ALLE- après la ratification de la Consti- kiens ont accepté, en accord MAND ADOPTE UNE tution », a déclaré, le 20 juin, avec les recommandations de RÉSOLUTION SUR LE MAS- Barham Salih, ministre irakien la Constitution intérimaire SACRE DES ARMÉNIENS du Plan. « Nous souhaiterions rédigée l'an dernier que le sort MAIS SE GARDE DE PAR- que le statut de Kirkouk soit réglé de Kirkouk ne soit décidé LER DE GÉNOCIDE. La le plus tôt possible (...) mais nous qu'une fois la Constitution chambre des députés alle- • 22 • Bill/dill dL' 1117"0/1cl d'lIlf'mlltltlo/l nO 2-13. jLl in 2()()5 mands, le Bundestag, a adopté ottomans, davantage de Turcs qu'il entamait une grève de la le 16 juin une .résolution en sont morts lors de l'effondre- faim pour protester contre mémoire des massacres com- ment de l'Empire ottoman sur l'entrée en vigueur du texte. La mis par la Turquie entre 1915et les divers fronts de la première presse turque a accueilli le 1917 contre le peuple armé- guerre mondiale. nouveau code avec méfiance et nien, tout en se gardant de les scepticisme. « La liberté de la présenter comme un génocide. • LE NOUVEAU CODE presse est en danger» titrait Dans ce texte, l'ensemble des PÉNAL TURC ENTRE EN notamment le quotidien partis parlementaires demande VIGUEUR EN DÉPIT DE Aksam, tandis que Milliyet évo- au gouvernement allemand de VIVES CRITIQUES. Un nou- quait « un début amer ». « s'engager pour faire respecter la veau code pénal est entré en Le président turc Ahmet Nec- er liberté d'opinion en Turquie, en vigueur le 1 juin en Turquie, det Sezer a cependant mis, le 3 particulier en ce qui concerne les après avoir été révisé pour juin, son veto à une loi contro- massacres commis à l'égard des ~emplir les conditions euro- versée qui permet aux respon- Arméniens ». « Un arrangement péennes à l'ouverture des sables d'écoles religieuses illé- doit être trouvé entre Turcs et pourparlers d'adhésion avec gales d'échapper à la prison, Arméniens par la réconciliation et Ankara. Et ce, malgré les cri- estimant qu'elle va à l'encontre le pardon pour la responsabilité tiques des journalistes, qui de la laïcité. Cette loi qui a été historique» turque, ajoute la craignent que la liberté de la introduite à la dernière minute résolution, approuvée par les presse ne soit désormais mena- par le parti de la Justice et du groupes parlementaires social- cée. Voté l'année dernière, le Développement (AKP) dans le démocrate (SPD),conservateur nouveau code pénal, destiné à paquet d'amendements à la (CDU-CSU), Vert et libéral harmoniser les dispositions réforme pénale adoptée a pro- (FDP). Les parlementaires alle- turques avec la conception des voqué un tollé de l'opposition mands demandent aussi à Ber- droits de l'homme en vigueur et de la presse libérale. Elle lin d'oeuvrer à ce que « la Tur- dans l'UE, aurait dû entrer en prévoit que les responsables quie normalise immédiatement ses vigueur en avril, mais le Pre- d'écoles coraniques clandes- relations bilatérales avec l'A rm é- mier ministre Recep Tayyip tines soient condamnés à une me ». Erdogan l'a reporté pour de seule amende et échappent à nouvelles modifications, adop- La Turquie a qualifié la résolu- une peine jusqu'à trois ans de tées le 27 mai dernier au Parle- prison, comme c'est le cas tion d' « irresponsable» et d' ment. actuellement. « La laïcité est la « étroite d'esprit ». « Le parle- ment allemand a adopté une réso- Cette première révision du pierre angulaire des valeurs lution sur les événements de code pénal en 79 ans, emprun- constituant la République de Tur- 1915. Nous le déplorons et nous le té à l'Italie fasciste, améliore le quie », précise le chef de l'Etat critiquons vivement», a déclaré sort des femmes et des enfants, dans un communiqué de son le ministère des Affaires étran- reconnaissant que le viol mari- service de presse argumentant gères dans un communiqué. tal et le harcèlement sexuel les raisons de son rejet. M. sont des crimes, et durcit les Sezer estime que la nouvelle « L'approbation d'une telle résolu- tion par l'Allemagne sèmera le peines contre le viol, la pédo- disposition « encourage » les philie, le trafic d'êtres humains milieux pro-islamistes à fonder chaos dans nos relations », sou- ligne le communiqué. et la torture. Mais la presse se de telles institutions et met en plaint de formulations trop garde contre les « pensées per- La Turquie nie farouchement le vagues, facilitant une interpré- verses» qu'auront les gens édu- génocide arménien qui selon tation restrictive et la répres- qués dans ces écoles et la les estimations courantes a fait sion de la liberté d'expression, « menace» qu'ils pourraient entre 1,2 et 1,5 million de voire même l'emprisonnement faire peser sur l'unité nationa- morts. Elle affirme que, si des de journalistes pour délit le. M. Sezer ne peut mettre son centaines de milliers d'Armé- d'opinion. Un groupe de jour- veto qu'une seule fois aux lois niens ont été tués par les Turcs nalistes a d'ailleurs annoncé qui lui sont présentées. Si le n° 243 • jll in 2005 DII/ldl11 dl' 11I7I5nll ci d'ill{nrtlll7tw/I • 23 •

Parlement adopte de nouveau tion irakienne mais qui ne par- 70 blessés dans la ville à forte cette loi dans les mêmes ticipait pas jusqu'ici au proces- majorité arabe d'Ahvaz (une termes, il sera contraint de la sus de transition. L'accord pré- ville pétrolière du Khouzistan, promulguer, mais pourra enco- voit la règle du consensus et dans le sud-ouest de l'Iran), re saisir la Cour constitution- non du vote au sein de la com- théâtre récent de heurts eth- nelle. mission de 55 membres qui niques. Quatre explosions se oj doit achever la rédaction de la sont produites devant les L'élite laïque turque est catégo- loi fondamentale avant le 15 bureaux du gouverneur riquement opposée à toute août. Les Arabes sunnites ont d'Ahvaz, capitale de la provin- mesure facilitant l'ouverture boycotté les élections générales ce pétrolière frontalière de d'écoles privées au motif du 30 janvier et n'ont envoyé l'Irak, et devant la maison du qu'une telle disposition per- qu'une poignée de députés au directeUr de la radio-télévision mettra aux mouvements isla- Parlement de 275 sièges. à Ahvaz. mistes de fonder leurs propres Plus de deux ans après la chute centres d'enseignement. Des Le Front démocratique popu- de Saddam Hussein et cinq descentes policières sont effec- laire d'Ahvaz, qui milite pour mois après des élections natio- tuées régulièrement contre des un Khouzistan (Arabis tan) nales présentées comme une écoles de ce genre, situées sur- chance de reconstruire le pays, indépendant, a démenti toute tout dans les banlieues d'Istan- les Bagdadiens ne cachent pas responsabilité dans ces atten- bul, pépinières des partis pro- leur amertume face à la situa- tats tout en affirmant qu'ils ont islamistes. tion. Deux millions de Bagda- été revendiqués par un autre • LES INSTITUTIONS IRA- diens sont privés d'eau potable groupe arabe s'intitulant Bri- KIENNES SE METTENT EN en raison, selon les autorités, gades des martyrs révolution- PLACE ALORS QUE LA du sabotage par les insurgés naires Ahvazi. POPULATION S'IMPATIEN- d'une installation hydraulique Quelques heures plus tard, un TE. Le gouvernement formé alimentant la capitale irakien- engin de faible puissance a par le chiite Ibrahim al-Jaafari a ne. Alors que la température explosé dans le centre de Téhé- obtenu, le 14 juin, la confiance ambiante dépasse les 40° Cel- ran, faisant un mort et trois du Parlement en Irak à l'issue sius, les habitants de l'ouest de blessés. Les forces de l'ordre d'une séance consacrée à exa- Bagdad ont creusé le sol, à la ont bouclé le secteur où s'est miner son programme recherche de conduites souter- produit la déflagration, dans d'action. Dans son discours de raines transportant une eau politique générale, le 31 mai, le chaude qu'ils rapporteraient une rue donnant sur la place Premier ministre s'était engagé ensuite chez eux dans des bou- de l'imam Hossein, dans un à bâtir un pays fédéral et teilles, pour boire ou cuisiner. quartier commercial animé de démocratique et à renforcer les Outre la pénurie d'eau, de la capitale iranienne. L'engin services de sécurité face à la nombreux habitants n'ont avait été dissimulé dans une violence. accès que quelques heures par poubelle. Les moudjahidine du jour à l'électricité s'ils ne sont peuple ont démenti toute De plus, la commission parle- pas équipés de leur propre implication dans ces attentats. mentaire chargée de rédiger générateur. une Constitution permanente Le Khouzistan, qui renferme pour l'Irak est parvenue le 16 • SÉRIE D'ATTENTATS l'essentiel des réserves prou- juin à un accord garantissant DANS LA PROVINCE ARA- vées de pétrole de l'Iran, a été aux Arabes sunnites d'y parti- BOPHONE DE KHOUZIS- en proie en avril à des inci- ciper à hauteur de 15 membres. TAN ET À TÉHÉRAN. Selon dents à caractère ethnique au Cet accord a été confirmé par la police iranienne, une série cours desquels cinq personnes des personnalités sunnites, d'attentats, les premiers depuis avaient été tuées. Quelque 300 arabes, communauté représen- des années en Iran, ont, le 12 personnes avaient été arrêtées tant environ 17% de la popula- juin, fait au moins dix morts et à la suite de ces violences. Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Baszn Özeti

Op-Chart ADRIANALINS de ALBUQUERQUE, MICHAEL O'HANLON AND AMY UNIKEWICZ TheState of Iraq: An Update More than two years after the fall of Saddam Hussein, Iraq renilrlns a complex mix of tragedy and hope. To give a sense of the ebb and flow, the chart below shows data for three key months: May 2003 (the first full month after the fall of Baghdad), June 2004 (the last month before the Coalition Authority gave way to the interim Iraqi government) and May 2005. Many Iraqis today are wealthier than they were before the invasion, with more bustle in the streets and a new stock market that is trading billions of shares a month; yet by other measures,like electricity availability and the unemployment rate, Iraq's economy appears weaker than it was during the Baathist reign. Much has been made, rightly, of the intensification of tliè msurgency. Last month's toll on United States troops was well above the average for the last two years, and was the deadliest yet for Iraqi security forces. Still, Iraqis are providing authori- ties with far more tips on insurgent activities than even a few months ago. And most people remain optimistic about the future. Even Sunni Arabs, who provide the large~t pool of recruits for the insurgency, seem slightly more hopeful than a year ago. ThiS optimism is welcome, because with security conditions poor and the economy a mixed bag, the fledgling political process has increasingly become Iraq's main good news - and main hope. 0

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Oil Production/Oil.Exports .U.S. Troops Killed/. (millions of barrels pa' day; Wounded priwar: 2.M!.!) (pcr~th) .

Fuel Suppliesfor.Public .. Iraqi- Security (pèrtentage of estimated need) Personnel Killed (permonth) Average Electricity . Production Iraqi Civilians Killed (in megawatts; prew3r. 4,400) . by Warfal"e ... (permonth) .. Telephone Users' (prewar: 833.000) Foreign Civilians Killed/. Internet Subscribers Kidnapped. (prewar: ',5001 (permonth)

...Wheat Production .. .Estimated Number (millions of tons pel" year; prewar: 1.9) . of Iraqi Insurgents/ Foreign Fighters .. Cumulative. U.S...... (in thoU>andS) . . . ~ss.j~ce D.~!!R.wsed (in billions of dollars) - - .. ", i' 4 1: Petèentàge of Püblic Believinif 'd-. ,Country Is ~eadc;d ';: .JI' .. m. the Right.Dlrection .... Number of Top Insurgent t:- h . Leaders at Large. . ... 'Percentage"of Sunni Arabs.' ...... Believing.Same ..... U.S./Other Coalition Troops in Iraq (in fhousands) Percentage of Iraqis 'Who' Support Iraqi.Government. , Proficient, Weil-E-quipped . Iraqi Security Forces . Commercial TV Stations (prewar. 0) " i' :':35-1--.1.I ,. Commercial Radio Stations :.; l'' l' '1 (prewar: 0) Independent Newspapers . , ... !lJl.d Ma~il'les (prewar: 0)

1 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Baszn Özeti

DU 2 AU 8 JUIN 2005 TURQUIE Recep Erdogan, tel un militaire en campagne ... Avec les désillusions surl'~urop'~, r~~~oritarisme gagne du terrain à Ankara. Le Premier ministre se conduit comme un général, constate amèrement l'intellectuel Ahmet Altan.

GAZETEM Istanbul n.Turquie, chaque homme 'politique est un général et chaque général se découvre Edes talents de politicien. Tandis que les généraux souhaitent gérer le pays en concentrant dans leurs mains tous les mécanismes de contrôle de l'Etat, les hommes politiques, pour leur part, rêvent de créer un système leur permettant d'interdire toute cri- tique et de faire taire les intellectuels. Toutefois, alors que nous étions dans un processus de rapprochement avec l'Union européenne, nous avons connu une période euphorique fri- sant la démocratie. Le chef d'état- major de l'armée, qui.avait compris que ce ne serait qu'en démocratie qu'on pourrait mettre sur pied une femmes à Istanbul [lors' de la mani- Â Recep Erdogan. armée conforme aux normes contem- qu'une femme puisse faire était de se festation?e la Journée des femmes], Dessin de Carlo poraines, avait réussi à cantonner l'ar- couvrir la tête. Ils ont défendu cette des fanatiques nationalistes qui ont Schneider, Suisse. : mée dans' ses limites. De même, les position parce qu'ils croyaient et tenté de lyncher des jeunes militants représentànts politiques de l'AKP [le croient toujours que les femmes doi- gauchistes à Trabzon, ou encore à parti islamique au pouvoir] avaient vent être libres de s'habiller comme l'égard d'un procureur qui avait tenté compris qu'ils ne pourraient réelle- elles le veulent, et parce qu'ils ont de saisir tous les livres d'Orh,an Pamuk . ment accéder au pouvoir que grâce à pour principe de ne jamais accepter [écrivain "coupable" d'avoir déclaré '. la démocratie et avec le soutien de que l'on puisse s'en prendre au choix dans un journal suisse que "/es Turcs l'Union européenne. Ce constat les vestimentaire de quiconque. Lorsque ont tué 30 000 Kurdes et 1 million avait civilisés. ces mêmes démocrates ont défendu d~rméniens'1. Pour couronner ktout, la liberté d'Erdogan de lire des ERDOGAN ET LA GROSSIÈRE il a introduit dans le nouveau Code poèmes, ce n'est pas parce qu'ils SUREN(:HÈRE NATIONALISTE pénal, actuellement en préparation, étaient béats d'admiration devant le Sauf qu'une fois obtenue la date.de des peines de prison qui vont affecter poème pour lequel il a été condamné. début des pourparlers d'adhésion le travail des médias. TIa défini de nou- C'était tout simplement parce qu'ils avec l'Union européenne, tout est.à veaux délits en relation avec un croient sincèrement à la liberté de , nouveau redevenu comme avant. Le concept aussi vague que l'''intérêt chacun de pouvoir dire ce qu'il pensè. . politique qui sommeillait chez le mili- national". Il y aurait même dans ce Voilà ce qui a guidé leur attitude. Or, taire et le militaire qui se cachait nouveau Code p~nal des dispositions ce que l'on constate aujourd'hui, c'est chez le politique se sont à nouveau visant à régenter les pratiques vesti- que le Premier ministre semble bel et réveillés. On en est revenu à la répu- mentaires féminines. Le général qui bien avoir l'intention d'imposer ses blique du comité Union et Progrès sommeillait en lui s'est donc réveillé. idées et sa vision de ce que doit être, [régime jeune-turc responsable du Erdogan, j'en suis sûr, peut compter par exemple, l'attitude vestimentaire, génocide arménien]. et de ne pas tolérer l'expression d'opi- Pourtant, cette fois, ce retour en sur de fidèles partisans. Ces derniers nions divergentes sur le sujet. arrière n'a pas été amorcé par des géné- soutiendront certainement cette ten- Nos généraux et nos bureaucrates raux, mais bien par des hommes poli- dance à la répression et à l'interdic- civils ont donc la même approche. tiques. Le Premier ministre Erdogan a tion. Dans les pays sous-développés, Les deux parties souhaitent en effet en effet déclaré la guerre à peu près à ceux qui se donnent une contenance chacune imposer ses idées et son tous ceux qui, à l'intérieur comme à pieuse sur le plan religieux trouvent mode de vie. Il n'y a donc finalement l'extérieur, l'avaient soutenu dans son toujours une base dans la société. aucune différence entre elles. Jusqu'à périple. qui l'a mené de la prison au Dans ce contexte, les démocrates maintenant, les vrais démocrates pouvoir. Il s'est ainsi lancé dans une qui considéraient positivement l'ac- n'ont jamais lié leur destin à des géné- grossière surenchère nationaliste en tion d'Erdogan et de l'AKP vis-à-vis raux se mêlant de politique. Dès lors, se répandant dans des déclarations de l'intégration européenne sont en il n'y a aucune raison pour qu'ils le bizarres où il affirmait que "l'Union train de consommer leur rupture avec fassent avec un politicien qui se prend européenne [cherchait} à dépecer la Tur- eux. En effet, les démocrates qui se pour un général. . quie". Il a alors fait preuve d'une tolé-. sont toujours opposés à l'interdiction AhmetAitan rance coupable vis-à-vis, pêle-mêle, du voile ne l'ont pas fait parce qu'ils des policiers qui ont matraqué des cQnsidéraient que la meilleure chose

2 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Baszn Özeti

TURQUIE Avant l'ouverture en octobre des négociations d'adhésion avec l'Union européenne Ankara prend la mesure des difficultés qui l'attendent

entrés dans le club européen ans pluS Jard, une volte-face Ankara: continue de gagner du terrain. d'ouvrir ta voie à l'actuel proces- de notre envoyé spécial L'opposition commence à de- sus d'adhésioR (1). Thierry Oberlé mander aux islamistes modérés, Conscients des enjeux, les au pouvoir à Ankara, s'ils ont Turcs avaient, ces derniers des garanties de l'VE pour exi- mois, pris soin d'éviter d'attirer Le chef d'état-major de l'ar- ger de la population les néces- l'attention. La consigne était de mée turque, le général Emin Si- saires sacrifices d'Une marche ne pas répondre aux éventuelles rin, a été le premier à le recon- forcée vers l'Europe. L'AKP, le outrances et aux provocations 0 naître : les victoires du non au parti du premier ministre Erdo- des turcophobes. Pas question référendum, posent un « gros gan, reconnaît qu'il n'a pas de permettre au débat de sortir problème ». Bien sûr, l'influent toutes les cartes en main. de son axe constitutionnel. L'ap- patron de l'establishment mili- Le scepticisme naissant est pel venait d'Ankara, mais aussi taire ajoute que l'Union euro- contrebalancé par les argu- de Bruxelles .et de Paris. « On a péenne est assez forte pour le ré- ments des adeptes du paradoxe. conseillé à la Turquie de ne rien soudre. Et le premier ministre Selon eux, un blocage de la Jaire et de ne pas être trop vi- Recep Tayyip Erdogan se dé- constitution pourrait s~plifier o sible dans ce moment délicat clare confiant. TIn'y a pas, ré- la tâche d'Ankara. Paralysée pour l'Europe ». reconnaissait pète-t-il, d'incidence sur les né- par sa crise interne, l'VE serait la semaine passée Mustafa gociations d'adhésion qui phore qui désignait dans les sa- obligée de renoncer à des avan- Oguz Demiralp, le délégué per- doivent débuter le 3 octobre. lons parisiens de la fin du cées difficiles pour la Turquie. manent de la Turquie auprès de Mais en Turquie les votes fran- XIX' siècle l'empire ottoman, La constitution est, par l'Union européenne, dans un entretien accordé à un journal çais et néerlandais inquiètent. alors sur le déclin. exemple, plus exigeante que le .Quelques jours après le pas- Les risques de fêlure du traité de Nice sur les droits de marocain. Quant à la date d'ou-' sage du « tsunami français » couple franco-allemand accrois- l'homme. Le traité constitution- verture des négociations, elle - l'expression barrait mardi la sent les doutes. Car en cas de nel aurait pu permettre des ré- avait été artificiellement fixée au i une du quotidien à grand tirage victoire du camp conservateur férendums d'initiative popu- 3 octobre pour éviter une « ins- Hürriyet - la classe dirigeante aux élections anticipées, Angela laires, ce qui aurait donné un trumentalisation » des cam- constate les dégâts. Il y a eu Merkel a fait savoir qu'elle fer- moyen supplémentaire à la dia- pagnes référendaires. Des pré- d'abord le changement de gou- merait la porte à la Turquie. spora arménienne pour faire re- cautions européennes en fin de vernement en France. Soulagée L'an dernier, elle était venue sur connaître le génocide. compte plutôt vaines. d'avoir échappé à l'arrivée de les rives du Bosphore pour cla- Confiants malgré tout, les op- 1'« anti- Turc» Nicolas Sarkozy mer bien haut sa préférence timistes rappellent que le che- (1) A lire: «Faut-Illntéqrer à la tête du gouvernement, An- pour un « partenariat min vers l'Europe est semé la Turquie? », Eric Biegala. kara suit avec une attention d'embûches depuis le début. En Editions de i'Aube. privilégié ». Le message était anxieuse les circonvolutions de 1995, l'accord d'Union doua- mal passé. Seule lueur d'espoir : la politique intérieure française. nière avait été signé après dix le poids des libéraux allemands, « Villepin a un profil qui nous années de tergiversations. En correspond mieux et il a une les alliés des chrétiens démo- 1997, l'Europe s'était, une pre- vraie popularité en Turquie », crates qui sont des partisans mière fois, opposée à une de- se rassure un diplomate. Puis convaincus de l'intégration. mande d'adhésion turque. est venue la réplique néerlan- Même Jacques Chirac ne fit pas daise. Là aussi, une partie des En parallèle, l'idée selon la- mine à l'époque d'aller au-delà votants a justifié son choix par le quelle l'VE exige de la Turquie d'une association privilégiée. Ce refus de l'intégration de la Tur- plus que des pays récemment qui n'avait pas empêché, deux quie musulmane. Dans les nombreux débats or- ganisés par les chaînes de télévi- sion, les analystes divergent sur les conséquences des non. Les uns le considèrent comme un handicap, les autres y voient un retour à moins d'obligations turques. Pour les premiers, Jacques Chirac soutient la Tur- La France, un allié discret quie dans un isolement grandis- sant. Sa défaite le fragilise et sa Si les relations franco-turques se mesuraient promesse d'ouvrir un référen- au projet européen de la Turquie. Reste à savoir au nombre de visites ministérielles, elles seraient dum sur l'adhésion renforce si le rythme des nouvelles adhésions

au plus bas. Depuis le début de l'année, 0 • l'hypothèque. Comment dans de ou le principe même d'entrées supplémentaires les déplacements de membres du gouvernement dans l'espace européen résisteront aux crises telles conditions compter encore .français sont presque inexistants. Durant 0 de hoquet de la Constitution et à la panne sur la France, «l'homme le plus les temps incertains du combat référendaire, de l'Europe. Et à connaître, à l'automne, malade de l'Europe» ? Le jour- Paris se veut discret. Sur le fond comme l'avenir de Gerhard Schröder,le « moteur» nal Milliyet pose la question en sur la forme, la position française reste favorable de l'intégration de la Turquie. T. O. détournant avec malice la méta-

3 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Özeti 33, killed in a wave of insurgent -attacks across ~aq By Edward Wong dier died on Wednesday in separate in- ister and a senior member of one of the ~idents in western and' northern Iraq, two main Kurdish parties. Television BAGHDAD: Employing a range of .regions where hostility toward the footage showed twisted metal and glass weapons, including a motorcycle sui- Americans and the Iraqi government strewn across the road and people cide bomb and several car bombs, in- has been highes~ milling around blackened cars. -surgents carried out attacks across a In the capital, officials on a Shiite-led Shawees, who was not with the con- 'broad swath' of central and northern panel that is overseeing the,writing of a voy, said in an interview in Baghdad Iraq on Thursday that killed at least 33 , permanent constitution met on Thurs- with Al-Arabiya, the Arab satellite net- people and wounded scores of others. day with Sunni leaders to try to placate The strikes continued a series of politically frustrated Sunni Arabs. Fol- work, that several of his guards were bloody assaults begun last Sunday'that ' lowing a visit last month from Con- killed in the attack. appear to be the guerrillas' response to doleezza Rice, the U.S. secretary of In Baquba, about 55kilometers north- the start of an ambitious offensive led state, Shiite officials have been saying east of Baghdad, a suicide car bomb ex- by the Iraqi government, in which tens they intend to broaden Sunni participa- ploded by a convoy carrying Hussein of thousanqs of Iraqi security officials tion in the constitution-writing process Alwan al-Tamimi, the deputy head of have been assigned to police Baghdad ' in hopes of calming the insurgency. the provincial council, killing Tamimi Much Qf the violence earlier in the - and three of his guards and injuring week unfolded in Baghdad, bùt almost In tlie deadliest attack on Thursday, - four policemen, the Interior Ministry all the deadly attacks on Thursday took insurgents gunned down nine people in official said . 1 th. a bazaar in the northern Baghdad Far to the north, in the city of Mosul, place outside the capita , as e lDsur- neighborhood of Hurrea. The insur- a suicide motorcycle bomb detonated at gellcy, largely led by recalcitrant Sunni gents drove up in three sedans and 3:45 p.m. at a traffic light in the center, Arabs, sought to apply pressure on a opened fire at shoppers in the area, an killing at least seven people and injur- number of fronts. Interior Ministry official said. ing at least 10others, said Mishal Rahoo, The insurgents may have deliberately In the morning, a car bomb detonated an employee in the local health depart- chosen targets outside of the capital to outside a restaurant in the town of Tuz ment. The explosion took place near the show their ability to adapt to the Khurmato, about 95 kilometers, or 60 headquarters of the Mosul police force, strategies of Iraqi government, and to miles, south of the contested oil-rich which may have been the target. demonstrate that the guerrilla war is city of, Kirkuk, killing at least eight The New York TImes being waged on as large a scale now as it people and wounding 22 others, the of- ever has been. ficial said. The bomb was aimed at a An Iraqi employee of The New York The American military said on convoy of bodyguards assigned to pro- TImes contributed reporting from Mo- Thurs4!l1' that_two Marines and a sol- teet Rozh Shawees, a deputy prime min- sul.

I RA K "Rétablir la peine de mort, c'est la sagesse"

Le quotidien Irakien proam6r1caln AI-Sabah , sant ceux qui ont été la cause de leurs souf- Même Mohammad Jaber, le représentant

o publie un reportage montrant la Joie o frances. Bien sûr, certains pays se sont de la Ligue des droits de l'homme, approu- o'" N des Irakiens de voir leur gouvemement opposés à la peine capitale par respect des vait en déclarant: "Le commandement de appliquer la peine capitale. droits de l'homme ou au nom de la civili~ ,c/:lâtier '!a.~la peine de rn~rt es_~inscrit non__ satlon moderne. Mais les crimes commis seulement dans le Coran 'des,musulmans 00 près les premières condamnations à en Irak ont été trop atroces pour demeurer mais aussi dans le droit positif des pays A mort prononcées à l'encontre de cri- ir:npunis, et c'est l'extrêmE! cruauté des occidentaux. /I sert à dissuader les auteurs minels qui ont mis en danger la sécurité meurtriers qui a poussé l'ensemble des Ira- N de crimes inhumains qlie les peines de pri- du pays et ont assassiné des dizaines de kiens - et non le seul gouvernement - à son, même longues et pénibles, n'arrivent citoyens innocents" la rue irakienne a été exiger et à prendre cette mesure. pas à décourager. n Int'errogé sur l'incom- rassurée. la population attendait depuis Ali Saheb, un ouvrier irakien de 35 ans. patibilité entre ce châtiment et les exi- ~ .~c longtemps, de la part du gouvernement, , déclare que, pour les crimes outrepassant 0;;" • i , . gences des organisations de défense des ::'I:'-'S:'C! une mesure rigoureuse, proportionnelle à toute limite perpétrés par les terroristes, il droits de l'homme, qui appellent à l'abro- il 'f' l'atrocité des crimes commis par ces cra- " . ' ne peut y avoir qu'une réponse: la peine ger, Mohammad Jaber répond : "Celui qui , , .' pules! les Irakiens demandaient avec ' capitale, qui seule peut les mettre défini- tue avec sauvagerie un être innocent n'a ~- ...~. insistance le rétablissement de la peine tivement hors d'état de nuire. respecté aucun des droits humains de sa de mort afin de dissuader tous ceux qui Abdel Razek, un ingénieur dans la tren- victime. Le défendre serait prendre la voudraient encore, au mépris de la vie taine, nous l'affirme: "Rétablir la peine défense du crime et des criminels r humaine, s'attaquer aux citoyens innocents de mort, c'est la véritable sagesse, comme Certaines mesures, malgré leur dureté, doi- en le~r inflige~nt ~n~vemen~~ viol ou nous l'a révélé le saint Coran, où il est vent être prises, afin que l'honnête homme • meurtre. Seul le décret rétablissant la écrit: 'En guise de châtiment, vous pour- puisse vivre en sécurité et pour que rien ne peine de mort pouvait rendre justice aux rez prendre une vie, vous qui êtes doués vienne empêcher de tourner la roue du pro- Irakiens dont le sang a été versé. d'intelligence.' Tout pays dans lequel arri- grès et de la reconstruction. longtemps, la mère dont on a tué l'enfant, verait ce qui est arrivé chez nous devrait Hussein AI-Kllbl, AI-SabIh, Bagdad le père effondré par la mort de son fils et suivre le conseil du Coran. n l'orphelin privé de ses parents ont attendu Dans cette rue de la ville de Nadjaf, tous que la justice les rétablisse dans leurs sont d'accord pour considérer que c'est le droits et les 9élïvre de leur qouleur en punis.. juste châtiment de crimes inhumains.

4 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Özeti La « dérive corruptive » du programme « Pétrole contre nourriture » UN UNIVERS''CONFIN~, où l'on kien avec prise de position pr'.o-ira- ce à un ami », s'est contenté de qu'en 2000, Gilbert Covinhes, l'a retrouve deux ambassadeurs, un kienne, en particulier MM. Munier répondre, elliptique, M. Guillet. expliqué,le 25 avril, au juge: « Les ancien ministre de l'intérieur, des' et Boidevaix. en contrepartie d'allo- Ce dernier s'est rappelé, lors de quantités que Total achetait directe- lobbyistes, des gaullistes histori- cations pétrolières accordées par les sa garde à vue, le 26 avril, avoir ment auprès de la SOMO ne suffi- ques, des affairistes et, en toile de autorités gouvernementales irakien- é!~sisté à ~ ~~~~~~,~!l!!e Char- saient pas. » nes de l'époque. Ceci peut consti- Une carence en brut qui a débou- oj fond, une entreprise pétrolière de les Pasqua et ThierrY Desmarest, renom, Total. C'est ce monde opa- ' tuer des faits de trafic d'ir!fluence président de Total: « J'ai rencontré ché, selon les enquêteurs, sur une que que tente de pénétrer le juge aggravé ». «De mêT1Je, assure la M. Desmarest au conseil général véritable «dérive corruptive» du Philippe Courroye, chargé, depuis BRDE, il convient de souligner l'in- [M. Pasqua présida le conseil géné- système. Et les policiers de conclu- .. 2002, d'enquêter sur un éventuel ;j/uence de MM. Pasqua et Guillet et ral des Hauts-de-Seine de 1988 à re : «De nombreux éléments démon- contournement par Total du pro- .leur prise de position pour le régime' 2004] entre 1995 et 1998, au cours trent que la société Total a été parti- gramme « Pétrole contre nourritu- irakien à l'époque. » .d'un déjeuner de travail avec culièrementimpliquée dans différen- .re », qui avait desserré l'embargo Mis en examen, le 28 avril, pour M. Pasqua (...). Je me souviens que tes infractions, soit directement par de l'ONU sur l'Irak, entre 1996 et « recel d'abus de biens sociaux » et des questions de pétrole sont appa- l'acquisition de produits pétroliers, 2003. « trafic d'ir!fluence aggravé », rues dans la conversation. » soit indirectement, rémunérant les Dans un procès-verbal de synthè- M. Guillet a relaté au juge Cour- Les enquêteurs ont acquis la cer- uns et les autres, en utilisant diffé- se daté du 5 avril, la brigade de roye les conditions dans lesquelles titude que Total avait, à la fin des rents intermédiaires. » répression de la délinquance écono- Saddam Hussein avait voulu années 1990, un grand besoin du mique (BRDE) dresse un portrait récompenser M. Pasqua (Le Monde pétrole irakien. Mis en examen en Gérard Davet sans concession de cette microso- du 19 mai): «Tarek Aziz m'a dit septembre 2004, le responsable de et Fabrice Lhomme ciété. Les policiers disposent, que l'Irak voulait remercier Charles la comptabilité du groupe jus- depuis leur récent déplacement à Pasqua du rôle qu'il avait eu lors- New York, des archives des que, en 1993, il avait or.çan~é la pre- Nations unies, ainsi que de celles mière visite et le premier contact de la SOMa, société habilitée à avec un officiel de haut rang en écouler le brut irakien. France, Tarek Aziz. » Ces documents se complètent, Gilles Munier, 60 ans, œuvrait à O'nze personnalités sont 'visées selon les. enquêteurs, même si les un niveau inféneur. Il a bénéficié archives dë l'ONU ne mentionnent de barils irakiens dans le seul bu\ par l'enquête du juge Courroye pas l'identité des particuliers, allo- de propager les idées de Saddam cataires de barils de pétrole ira- . Hussein. Il avait réussi à ilttirer à L'ENQUÎ'i'E DU JUGE Philippe d'avoir accès au marché iràkien: kien. «L'attribution de. ces alloca- ~ Patrick Maugeln. Ce proche l'AH des p~~~onn,iÙités comme Courroye vise onze personnalités, tions à ces personnes physiques, suspectées d'avoir bénéficié de de Jacques Chirac aurait été, via sa Marc Bonnefous ou Paul Depis, explique la BRDE, permettait à cel- barils de pétrole de Saddam Hus- société Trafigura, allocataire, ambassadeurs de France, ou Philip- les-ci, dans le cadre de la revente sein en récompense de leur action en 1998 et 1999, d'une quantité pe de Saint-Robert, ancien haut des produits pétroliers, de percevoir en faveur du son régime. Dans sa évaluée par les enquêteurs à commissaire à la langue française. des 'commissions, et de manière tota- synthèse du 5 avril, la brigade de 13,2 millions de barils. Président lement opaque aux yeux des contrô- « Les bénéficiaires des allocations , d'une société 'pétrolière, M. Mau- pétrolières étaient choisis en fonc- répression de la délinquance éco- leurs des Nations unies. » gein nie avoir contourné l'embar- tion de services rendus à la cause du nomique (BRDE) détaille les élé- Les policiers suspectent onze per- ments recueillis contre elles. go de l'ONU (Le Monde du régim~ . .irakien, a reconnu sonnes d'avoir profité des fastes du ~ Charles Pasqua. L'ancien 19 mai). régime irakien. Parmi elles, un hom- M. Munier, le 1" mars, devant les ministre de'l'intérieur (1986-1988, ~ Jean-Bernard Mérimée. me d'affaires proche de Jacques policiers, qui l'ont interrogé com- 1993-1995) aurait bénéficié, selon Représentant permanent de la Chirac, Patrick Maugein, un inter- me témoin. Le but n'était pas defai- les policiers, «d'environ 10,1 mil- France au Conseil de sécurité des médiaire, Elias Firzli,l'ancien secré- re du négoee pétrolier. (...) Tout le lions de barils» dans le cadre de Nations unies entre 1991 et 1995, taire général du Quai d'Orsay, Ser- pétrole dont j'ai pu bénéficier est trois contrats signés en 1999, cor- puis ambassadeur de France à ge Boidevaix, un ancien ambassa- passé par Aredio.» Cette société respondant aux phases 6, 7 et 8 du Rome jusqu'en 1998, M. Mérimée deur de France à l'ONU, Jean-Ber- avait été créée de toutes pièces, à programme « Pétrole contre nour- aurait perçu, en 2001, des commis- nard Mérimée, un ancien ministre sa demande: «J'ai donc rencontré riture », qui en comptait treize. sions sur «environ 2 millions de barils ». Le diplomate aurait l;U de l'intérieur, Charles Pasqua, et Tarek Aziz, à quij'ai expliqué l'inté- ~ Bernard GuIDel. L'ancien recours à deux sociétés agréées son conseiller diplomatique, Ber- rêt qu'il y avait à ce que cette société conseiller diplomatique de M. Pas- par l'ONU pour commercer avec nard Guillet, ou encore le responsa- signe un contrat (...), car elle nous qua aurait été, en 2001, « allocatai- Bagdad : Aredio Petroleum et ble de l'association Amitiés franco- aiderait dans nos activités. » C'est re dans le cadre d'un seul contrat irakiennes (AH), Gilles Munier. ainsi qu'Aredio fut agréée par la (phase 10) d'une quantité d'environ Fenar Petroleum. • Serge Boidevaix. Ancien SOMa et finança l'AH à hauteur 2 millions de barils ». M. Guillet a secrétaire général du Quai d'Or- 'cc TRAFIC D'INFLUENCE Il de 14000 euros. été mis en examen, le 28 avril, say, ce diplomate, président de la « Concernant les allocations pour «recel d'abus de biens chambre de commerce franco-ara- pétrolières, écrivent les enquê- BESOIN DE PbROLE IRAKIEN sociaux» et «trafic d'inj/uenée be depuis 1992, s'est reconverti teurs, les infractions de corruption Au cœur de toutes les transac- aggravé ». • dans le commerce pétrolier. Il active et passive et trafic d'inj/uence tions, on trouve Elias Firzli, un avo- ~ EUas FirzU. Visé par un man- aurait été allocataire de 32,6 mil- semblent avoir été relevées, et cejus- cat libanais visé par un mandat de dat de recherche du juge Cour- lions de barils de brut entre 1998 qu'en mai 2002.» M. Courroye, recherche. Du fait de ses relations roye, l'avocat libanais est l'homme- et 2003. qui a demandé, en avril, l'exten- avec le régime irakien, ce membre clef du dossier. Personnellement ~ Claude Kaspereit. Le fils de sion de sa saisine - ouverte pour du parti Baas jouait les intermé- allocataire, à travers les sociétés Gabriel Kaspereit, ancien. député « abus de biens sociaux, complicité diaires, notamment pour Total. Genmar et Aredio, de près de et maire (RPR) du 9' arrondisse- et reeel » - à ces incriminations n'a , Les enquêteurs ont établi Il millions de barils, il aurait rever- ment de Paris, est à la tête de la toujours pas, à ce jour, reçu de feu qu'en 1999 et 2000 il avait rétrocé- sé une partie des fonds détournés société European Trading Interna- vert du procureur de Paris. dé près de 1,5 million de francs à à des proches de Saddam Hussein. tional. A travers cette société, il Selon les policiers, «la plupart Bernard Guillet, qui a affirmé ne Ce membre du parti Baas a permis aurait bénéficié de 8,5 millions de des personnes physiques qui ont per- pas être le destinataire final de ces à Total, qui lui a versé 30 millions barils, lors des phases 9 à 13, soit çu ces allocations ont eu à véhiculer fonds. A qui étaient-ils destinés? de francs entre 1998 et 2002, une image positive du régime ira- «Je dis qu'un ami peut rendre servi- entre 2000 et 2003,

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~ Michel Grimard. Ancien général des Amitiés franco-irakien- également bénéficié d'allocations M. Maugein dans la société moné- membre du conseil national du nes aurait été allocataire de 9,5 mil- en barils, dont le_nombre n'a pu gasque Toro Energy, il aurait aussi _ ; RPR, il aurait été allocataire, via la lions de barils, via la société Are- être évalué. Elle aurait par ailleurs - bénéficié d'allocations, que l'en- . société Atlàax, dans le cadre de dio. perçu environ 100000 francs suis- quête n'a pu évaluer précisément. cinq contrats, entre 1997 et 2002, ~ Hamida Na'na. Mise en exa- ses de M. Firzli entre 1999 et 2000. de 7,5 millions de barils de brut. men par le juge Courroye, cette ~ Ruy di Souza. Associé avec G. Da. et F. Lh. ~~GlUes ~lJ!ller. Le secrétaire. journaliste palestinienne aurait

SYRIE Discours présidentiel, hier à Damas, en lever de rideau du congrès du parti Baas Bachar el-Assad déçoit les espoirs d'ouverture politique

Pierre Prier

Rien de nouveau sous le soleil du Baas. Devant les 1 231 délé- gués du parti qui gouverne la Sy- rie depuis 1963,le président Ba- char el-Assad a laissé hier peu d'espoir aux tenants d'une ou- verture politique. En des termes vagues, Ba- char-el-Assad, successeur de son père, Hafez, en 2000, a évoqué la possibilité« d'élargir la participation populaire », en l'associant« à la prise de déci- sion» à travers « une plus grande ouverture en direction des forces nationales ». Mais le président a en sub- stance démenti les rumeurs de suppression de l'article 8, qui donne au Baas la direction de la politique et de la société : « Je vous appelle à consacrer En échange de la fenneture politique. le président B8£har el-Assad a promis devant les 1 231 délégués du parti de faire de la lutte contre la corruption « WIe priorité ,,_(Photo R H.,dar/AFP I le rôle du Baas, à développer son idéologie et à moderniser son projet social. » Pour Ba- ment. En échange de la ferme- ment économique ». Une vision du régime de Saddam Hussein, char el-Assad, qui dirige aussi ture politique, le président sy- optimiste de la situation d'un se contentant d'affirmer qu'il le parti, « le rôle du Baas res- rien a promis au peuple de faire pays où 2,2 millions de per- tera essentiel» en Syrie. était « nécessaire de faire face de la lutte contre la corruption sonnes vivent sous le seuil de « Nous sommes convaincus pauvreté, soit 12,2 % de la po- d'une manière coür.ageuse et que les idées et les préceptes «une priorité ». raisonnable» aux développe- Une gageure dans la mesure pulation. du Baas sont toujours d'actua- ments internationaux. où le centre du système de cor- L'avocat et opposant Anouar lité et répondent aux intérêts Les pressions conjuguées des ruption, selon l'opposition et la al-Bounni a déploré qu'« on ne du peuple et de la nation », a-t- États-Unis et de la France sont plupart des observateurs, se il martelé. L'insistance sur le soit pas parvenu encore à trou- montées d'un cran depuis l'as- trouve dans l'entourage du pré- caractère « national» exclut ver le mécanisme pour lutter sassinat de l'ex-premier ministre sident lui-même. Sur le plan d'avance toute participation contre la corruption qui a redou- libanais Raflc Hariri à Beyrouth économique, Bachar el-Assad a des islamistes et des partis blé ces cinq dernières années ». le 14 février accélérant le retrait salué les « importantes réalisrJ. kurdes à une éventuelle nou- Selon M' al-Bounni, le discours total des troupes syriennes du li- velle donne politique. tions, qui ont conduit à. l'am_é~ montre que « les autorités sy- ban, après une présence de 29 Cette fin de non-recevoir a été lioration des conditions de vie riennes ne sont prêtes à renon- arinées au pays du Cèdre. . délivrée dans une atmosphère des citoyens ». le régime, a-t-il cer à aucun de leurs privilèges ». P. P. (avec AFP. Reuter) de reprise en main : arrestation affirmé, a accompli des « pas Le chef de l'État syrien n'a d'opposants et de militants des importants dans la réforme fi:- pas évoqué dans le détailles pressions internationales exer- droits de l'homme, tests de mis- nancière et promulgue les IOlS siles Scud en forme d'avertisse- nécessaires pou~ le développe- cées sur la Syrie ~epuis la chute

LE FIGARO MARDI 7 JUIN 2005

6 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Ozeti IRAN Avant l'élection présidentielle du 17juin, les 'candidats invoquent-la «volonté populaire» AT éhéran, tous les présidentiables défenqent le droit à la technologie nucléaire

", par l'agence de presse ira- « abandonner une partie de pourrait être envoyé au Conseil Téhéran: Delphine Minoui nienne Mehr, 80 % des Ira- notre territoire ». de sécurité de l'ONU.Ce scéna- niens s'opposent à une inter- Autant de déclarations qui rio, que préfère éviter l'Europe, ruption des activités laissent présager d'intermi- est fermement soutenu par S'il est un sujet sur lequel les nucléaires. nables discussions avec les Eu- Washington, qui reste huit candidats à la présiden- Dans le clan des réforma- ropéens et plus de pressions de convaincu de la mauvaise foi tielle ne se contredisent pas, teurs, même son de cloche. la part de Washington, alors des Iraniens. oIl'l c'est bien celui du nucléaire. A Ancien ministre de l'Enseigne- que les négociations avec la En mars dernier, la troïka o deux semaines des élections ment supérieur, Mostafa Mom troïka (France, Allemagne, avait néanmoins remporté une N :z qui mettront un terme au met l'accent sur « le droit de Grande-Bretagne) ont déjà failli petite victoire en obtenant des S deuxième mandat du réforma- tous les pays à accéder à tourner au vinaigre. Le 25 mai, Américains certaines mesures ...., teur Mohammad Khatami, la l'énergie nucléaire, dans le la crise a été désamorcée à la incitatives (comme la vente à r-- campagne est largement domi- cadre des lois dernière minute lorsque l'Iran l'Iran de moteurs d'avions née par des thèmes comme le internationales ». De son côté, a finalement accepté de ne pas made in USA, soumis à l'em- chômage, l'inflation et la re- le conservateur pragmatique reprendre immédiatement ses bargo) en contrepartie des- lance économique. Sur la ques- Ali Akbar Hashemi Rafsand- activités nucléaires sensibles quelles l'Iran donnerait des tion d'un « meilleur Iran », ça jani, favori dans les sondages, - suspendues en novembre - « garanties objectives» qu'il bataille dur, également, entre a prévenu qu'il ne renoncerait comme ses dirigeants l'avaient ne fabrique pas l'arme ato- les défenseurs des valeurs de pas au nucléaire, « droit légi- d'abord annoncé. L'UE et mique. Mais les experts euro- la révolution qui s'accrochent time du peuple », s'il était élu. l'Iran se sont donné jusqu'à péens du dossier présentent aux fondements de la Répu- Pour lui, mettre un terme au l'été pour tenter de débloquer des signes d'épuisement. D'au- blique islamique, les pragma- nucléaire, ce serait comme le dossier. En cas d'échec, il tant plus que les Iraniens mul- tiques qui prônent la relance du dialogue avec l'Amérique, et les réformistes qui voient dans la liberté d'expression la conditionnécessaire à une évo- lution positive du pays. Pour- Huit prétendants tant, tous les prétendants à la présidence s'accordent, sans au fauteuil de Khatami exception, sur l'idée qu'un « Iran fort» est un Iran qui ne renoncera pas à l'énergie nu- Les électeurs iraniens sont appelés aux urnes du sport, il est peu connu des Iraniens et ses cléaire. le 17juin pour choisir leur futur président. chances de l'emporter sont minimes. Le candidat conservateur Huit candidats ont été autorisés à se présenter. ~ Mohsen ReZ8Ï: il a longtempsété à la tête des Mohammad Bagher Ghalibaf, Gardiens de la révolution,les pasdarans,l'armée ancien chef de la police ira- ~ Ali Akbar Hashemi Rafsandjani : il est en tête d'élite du régime. « Si nous voulons la démocra- nienne, réputé proche du guide des sondages, avecenviron30 % de voix.A tie, nous avons besoin d'une personne forte. qui religieux, s'explique sur son 70 ans, Rafsandjani,qui a déjà été président de connaisse les affaires militaires et politiques », site Internet: « Le nucléaire ne 1989 à 1997, dirigele Conseilde discernement, déclarait-ilrécemment. doit pas être utilisé comme un une instance conservatricedu régime. Dans sa ~ Mohammarl Bagher Ghalihaf: classédans le outil pour détruire ses rivaux campagne, ce conservateurpragmatique mise sur clan des conservateurs,ila récemment dirigéla ou gagner des voix. C'est un un rapprochement avecles Etats-Uniset une plus policeiranienne. Né en 1961, il a rejointl'armée dossier national qui n'est lié ni grande participationdes femmes. pendant la guerre Iran-Irak. En 1996, ilfut . à une personne ni à un groupe ~ Mustafah Moin : proche du président sortant nommé commandant de l'armée de l'air des pas- politique en particulier ... L'ac- Mohammad Khatami, il est le favori des réfor- darans. cès à la technologie nucléaire mateurs. Sa campagne tourne autour de la ~ Ali Larijani : cet ancien chefde la télévision à des fins pacifiques est une question des droits de l'homme. En 1999, il d'Etat, fidèleaux valeurs révolutioimaires,a lui demande qui vient du avait démissionné de son poste après la ré- aussi occupéun poste militaire. Ses discoursde peuple. » Ghalibaf et tous les pression contre les mouvements étudiants pour campagne mettent l'accent sur le développement candidats font de la «fierté na- manifester son désaccord. Ses chances de économique. tionale » leur fonds de com- l'emporter sont diminuées par l'appel au boy- ~ Mahmoud Ahmadi Nejad : considéré comme merce pour défendre le pro- cott des étudiants, anciens supporters des ré- un dur du régime,il s'est fait connaître en poli- gramme nucléaire du pays. Il formes. tique après les électionsmunicipalesde 2003. A n'est pas rare, en effet, d'en- ~ Mehdi Karroubi : il est le deuxièmecandidat la mairie de Téhéran, ila mis l'accent sur le déve- tendre les Iraniens revendi- des réformateurs. Cetancien chefdu Parlement loppement de la ville.Maisles Iraniens luirepro- quer ce qu'ils appellent « le est un religieuxmodéré, dont les idées se rappro- chent d'avoir« noirci» la capitale,en dépensant droit à la technologie ». Selon chent de cellesde Khatami. des fortunes pour célébrer le deuildes imams un sondage mené en décembre ~ Mohsen Mehralizadeh :vice-présidentchargé chiites. D. M.

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tiplient les déclarations provo- nationaux et accroître /lotre ancien religieux conservateur ministre iranien Mohammed catrices, avec, par exemple, pouvoir national? » transformé en libéral pragma- Mossadegh qui avait nationa- l'annonce d'une nouvelle loi C'est peut-être du côté de tique, promet en effet« une di- lisé le pétrole iranien et l'ac- obligeant le pays à développer Rafsandjani qu'il faut aller plomatie active. interactive et tuelle pression américaine sur sa technologie nucléaire, y - chercher Iiréponse, comme le constructive ». En coulisses, le nucléaire. « Les Anglais. compris l'enrichissement suggère Fazel Nikzad, ce lec- ses proches évoquent même écrit-il en première page de d'uranium (qui peut servir à ta- teur du quotidien Etelaat dans un « deal» possible entre Ira- son site, disaient que les lra~ briquer une bombe). une lettre ouverte. « Rafsand- . niens, Européens et Améri- niens n 'étaien{ pas capables « Les discussions. avec l'Eu- jani. écrit-il, est le seul à pou- . cains. de gérer leur industrie pétro- rope d'un côté. et les pressions voir mener des négociations bi- Mais pour un candidat ultra- lière. Aujourd'hui. les Améri- . américaines de l'autre. sont latérales. surtout celle du conservateur comme Ali Lari- cains prétendent que nous ne devenues très complexes et nucléaire. » Dans sa campagne jani, ancien chef de la télévi- pouvons pas développer la difficiles », concède le candidat haute en couleur, menée à sion d'Etat, il n'est pas technologie nucléaire. » Fai- Ghalibaf, tout en précisant : coups de slogans séducteurs, question de négocier. Ce der- sant allusion aux mesures inci- « Comment l'Iran peut-il sortir - la défense des droits de nier dresse un parallèle entre tatives des Etats-Unis, Larijani de cette crise la tête haute. l'homme, la participation des le coup d'Etat fomenté en 1953 ne ménage pas ses mots. femmes à la vie publique - cet. comment protéger nos intérêts par la CIA contre le premier « Nous avons troqué une perle contre un bonbon». enrage-toil. Reformists wait in vain for Syria to break with its repressive past . Fear of popular upheaval has led Damascus to tighten its grip ahead of the ruling party's congress, say Roula Khalaf and Ferry Biedermann strongly denied in Damascus be given these reports only . but still revived the ~ti-Syr- the night before the opening . When Syria bowed to Lebanon and the pressures ian sentiment that swept ceremony. international pressure and exerted by the US on Damas- Lebanon- after the February )'erhaps the most impor- pulled the last of its troops 'eus for its alleged interfer- 14 assassination of Rafiq ,tant sign to emerge from the out of Lebanon in April, ehce in Iraq. Hariri., the former prime Congress will be the some government officials "The mests were intended minister. make-up of the new party thought Bashar al-Assad, the to show that the government The killing provoked mas- leadership committee, which country's young president, is still very much in control sive Lebanese and interna- will give an indication of the , would turn his attention to and tha:t they have many tional pressure on Syria to balance of power between developing his own country. cards to play," said Anwar end its 29-year military pres- the factions inside the' .The new, reformist direc- Bounni, a dissident human ence in Lebanon. regime . tion would become evident, rights lawyer. Syrian officials said they Western observers say they predicted, in the con- Over the past week, other still expect the Ba'ath party international pressures' on gress of the ruling Ba'ath events have added to the conference to signal some Syria have sharpened the party, which begins tomor: confusion over Syria's inten- readiness' to move to a divisions in the ruling estab- row. Mr Assad had declared, tions. A prominent cleric multi-party system. There lishment. One group, back in March that the meet. belonging to Syria's Kurdish has been talk of holding assumed to be associated ing would mark \:~a great minority who had disap- local elections, for example. with the president, appears leap" in the reform 'process. peared last month was found However, they said they to be looking for ways of His foreign minister, Farouq dead on Wednesday, inflam- expected the meeting to improving relations with the al-Shara'a, said last week mg anti-government feelings place greater emphasis on west. Another, dominated by that the meeting would even in Kurdish areas of the economic rather than politi- hardliners, insists that only accord "great importance" to country. cal reform. defiance and a continued the issue of human rights. The government vehe- Young lil~'"bers of the' But as the date of the con- tl d . d' 1 t ~= show of force could protect . men y eme mvo vemen, party predict that any mean- the regime. .. . - ference luis neared, repres- pointing out that Sheikh ingful political change will Syria, after all, now finds sion rather than reform has. Mohammed Maashuq al" be delayed for at least two itself surrounded by its arch- seemingly- dominated the Khaznawi was not an oppo- years to allow Mr Assad to foe Israel, a pro-US Iraq and behaviour of the Syrian nent of the regime. But run unopposed for a second a Lebanon that no longer regime, undermining hopes human rights activist said term in 2007. blindly answers to the that the meeting would her- reports of contacts between "The regional command demands of Damascus. The ald a break with the past. the Sheikh and the Muslim meeting is dominated by the US is keeping up the pres- The meeting has been pre. Brotherhood provided a pos. same old faces. They elected sure on the government and ceded by a series of arrests sible motive for government themselves to participate," the European Union is delay- of political opponents, involvement in the killing. said Ayman Abdul Nour, a ing the signing of a crucial including human rights A day after the cleric's young reformist Ba'ath party trade agreement with Syria. activists. Members of the body was handed over to hi.s' .member. Even the mood in Egypt, Atassi Forum, a reformist family, a new crisis erupted.'; He said some rpform. where reformists are taking group, were detained on in Lebanon, fuelling internà:-,' minded colleagues had suc- to the streets to demand charges that a member had tional suspicions that' ceeded in getting at least political change, exacerbates read a statement on behalf Damascus has yet to remove some modernisers invited to the anxiety of the Syrian of the banned Muslim Broth. all its intelligence officers the congresswho will present regime. erhood. Some' were released from the country. The assas- reports on foreign and The concern in Damascus, last week. . sination in Beirut of Sarnir domestic politics and the observers say, is that any Analysts in Damascus say Rassir, a prominent colum- economy. But in another political opening could snow- the' crackdown was designed nist and outspoken critic of sign of the determination of ball, leading to an uncontrol- to counter perceptions that Syria, prompted accusations the regime to keep a tight lable popular upheaval. the regime had been weak- that Syria had a hand in the grip on the agenda, the dele- ,.., ... ened .~y the withdrawal from killing. The charges were gates to the meeting were to

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IRAQ Kurds meet to pave way for unified self-rule area By Steve Nesus in Baghdad and west of the zone, and Mr Many Kurds say this .r. agreement was suited to the C> - Talabani's Patriotic Union of ,.....C> Iraqi Kurdistan's newly Kurdistan. personalities both of Mr -0 elected regional parliament This joint government will Talabani, a more cosmopoli. u.J z convened for the first time then attempt to merge the tan politician, and the more 2- on Saturday in the northern competing ministries the traditionalist Mr Barzani. >- city of Irbil, paving the way two parties have run in their The two parties ran a joint

Ankara still hopeful of joining EU

By Haig Simonian the biggest doubts about ber. "I think we should go man empire. Mr Gul said the j . Ankara's accession, showed forward unemotionally, pro- conference, organised by the Turkey believes it is'still on clear reservations in the fessionally and step by step," Bosphorus University, had track to become a full memo wake of last week's deci- he said. been "postponed". ber of the European Union, sions. Mr Jansa said Turkish The conference, bitterly in spite of last week's refer- At the annual European membership should be made attacked by Turkish nation. endum defeats for the consti- Forum organised by the subject to a referendum, -and alists and a senior minister, tutional treaty in France and Lower Austria state govern- criticised the French govern- had been widely seen as a the Netherlands. ment, Wolfgang Schüssel ment for not grasping the breakthrough on what has In the first comprehensive and Janez Jansa, the Aus- degree of anti.Turkish senti- been a taboo subject. co=ents by a senior offi- trian and Slovenian leaders, ment, which had helped Armenians, backed by a cial, Abdullah Gul, Turkey's were conspicuously silent swing the No vote in France. number of governments, foreign minister, said poten- about Turkey, while stress. Mr Gul said: "We will con. describe the events of 1915 tial Turkish membership ing the need for the EU to tinue to live up to the expec- as a genocide in which up to had not played a big role in embrace Romania, Bulgaria tations of our people and 1.5m people were killed. Tur- the emphatic No votes. and the western Balkans. deliver on further reforms." key recognises large num- "Turkey wasn't the reason The idea of Turkish memo He said Ankara was com- bers died, but alleges atroci- for a No in these referen- bership is deeply unpopular mitted to encouraging free ties took place on both sides dums. It wasn't about full in Austria and Slovenia. speech and addressirig diffi- and puts these in the context Turkish membership of the Mr Schüssel had been cult issues in Turkey's past, of the chaos of the first EU," he said._ among those expressing cau- in spite of the cancellation of world war and the twilight By contrast, the leaders of tion in the run-up to the an academic conference on of the Ottoman empire. Austria and Slovenia, two of decision to open accession the alleged genocide of the EU member states with talks with Ankara next Octo- Armenians under the Otto-

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covery Timès Channel in the United States, Kehoe, the top American adviser to the tribunal from March 2004 until this spring, and other investigators Inthe desert, evidence provided a detailed look at how the cases were being built. More than 50 American advisers have .for case against Saddam been training several hundred Iraqi in- vestigators and judges, none of whom had experience with human rights laws At burial site, U.S.team aids Iraqi court or handling such complex cases. The Americans have provided forensics ex- By Christopher Drew team, what was found at Hatra shows pertise, while the Iraqis have"fanned out and 'ftesha Mabile how Saddam's leadership made a "busi- to find witnesses. With. American ad- ness of killing people" - the scrape vice, the Iraqis will decide what charges A chain of evidence that investigators marks from the blade of a bulldozer that to bring and will run the trials. believe will help convict Saddam Hus- shoved victims into the trench, the What the investigators are ultimately sein begins at a wind-swept grave in the point-blank shots to the backs of even trying to do, Kehoe said, is "connect the desert near Hatra, in northern Iraq. the babies' heads, the withered body of ~ir~ie" to prove "co~~nd responsibil- The burial site - a series of deep a 3- or 4-year-old boy, still clutching a Ity - that Saddam violated human trenches that held about 2,SOObodies, red-and-white ball. rights by knowing about indiscriminate many of them women and children - is Much rests on the prosecutions of killings, before or afterward, and doing one of many mass graves that dot the Saddam and his lieutenants - for Iraqis nothing to stop or punish those who country. But it was the first one excav- seeking a reckoning and for the Bush carried them out. ated by an American investigative team administration, which hopes the trials The way to do that, Kehoe said, is working with a special Iraqi tribunal to and the Iraqi-American partnership th.rough ~asi~ detective work, starting build legal cases against Saddam and will help vindicate its involvement in With bodies 10 the ground and tracing others in his government. Iraq and serve as a model of justice and the orders up the chain of command. A senior Iraqi court official has said democracy in the Arab world. The tribunal initially planned to the tribunal is planning to start the first Yet in the 18 months since Saddam's leave Saddam out of the Dujail case and trial of Saddam by late summer or early capture, questions have been raised from charge only five associates, partly to fall in a case that focuses on the killings . several quarters about whether the pro- te~t the new court sy~te~. But Gregg of nearly 160 men from Dujail, a Shiite cess can produce a fair triaL Not only has Nlvala, now the top ~~r.lcan adviser. village north of Baghdad, after the former dictator survived an assassina- tion attempt there .... The trench held only the bodies of women But American legal advisers say the Hatra grave holds a key to what is likely and children.- about 300 in all. to be one of the broadest charges against Saddam - that he is responsible for the killing of as many as 100,000 Saddam challenged the tribunal's legiti- said that new evidence, including the Iraqi Kurds in the late 1980s, some in macy, mocking an Iraqi judge for "apply- testimony of new witnesses and docu- chemical weapons attacks. They s!ly ing the invaders'laws to try me," but also ments found last month, had those charges could be filed later this the United Nations and most European strengthened the case against hirn. year, and Iraqi officials said I~J week- countries have refused to help, partly Investigators have authenticated Iraqi end that there would be 12 .,separate out of opposition to the death penalty. government documents and audiotapes cases against Saddam and others: Each Human-rights advocates have ques- seized by Kurdish militias in the early would re51uirea separate trial, and mul- tioned whether the tribunal's standards 1990s.ln a June 1987document, Ali Has- tiple convictions could mean multiple for finding guilt will be high enough to san aI-Majid, one of Saddam's. cousins death sentences for any defendant. link Saddam justly to the killings. and top deputies, commanded Iraqi According to Gregory. Kehoe, the In their first extensive interviews, troops "to carry out random bombard- American who set up the investigative with The N~w York Times and the Dis- ments using artillery, helicopters and aircraft at all times of the day and night in order to kill the largest number of per- sons present" in areas linked to Kurdish fighters. On an audiotape, Majid, who became known as "Chemical Ali," can be heard shouting, at a Baath Party meeting about Kurdish villagers: "I will kill them all with chemical weapons." Saddam's lawyers say.that he and his former top associates a''e not guilty, and that they will counter any charges by at- tacking the tribunal as a "kangaroo court." Still, one of the lawyers, Issam Ghazzawi, said, "We know his chances are grim and very slim." The trenches lie hidden in a dip in the sand that for centuries was an oasis during spring rains. The dig began last September just outside Hatra, about 320 kilometers, or 200 miles, north of Baghdad. What in- vestigators found in the first trench sug- gested a powerfullink to the campaign Tyler Hicks/The New York Times to drive the Kurds from their lands. Ke- Iraqi men inBaghdad watched a television broadcast ofSaddam Hussein's court hoe said it was also the first step in appearance last July. The new Iraqi government wants Saddam's trial to begin soon. piecing together evidence that Sad- dam's government had turned the cam-

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paign, code-named "Anfal," or "the A second trench held the bodies of150 mountain areas, where the now-groWIi spoils," into a killing spree. men, each sprayed with fire from auto- children and others confirmed that the Iraqi officials have said their main matic weapons. Most had been blind- Hatra victims had indeed been seized goal was to root out Kurdish militias folded and tied together in a chain. by Iraqi forces during the AnfaL siding with Iran during the Iran-lraq Kehoe said the rolling field held. as In building this case, the investiga- war. But Human Rights Watch, a New many as a dozen other trenches, with at tors are expanding on research done by York-based group, has estimated that as least 2,000 more bodies. Nivala said a Human Rights Watch, which has found many as 100,000 Kurds, mostly civil- second grave site, at Samawa in southern that Iraqi forces made at least 40 chem- ians, were killed, and 2,000 villages de- Iraq, yielded similar results. In April, in- ical attacks to kill Kurdish fighters or stroyed, including dozens bombe.d with vestigators excavated one trench and destroy villages thought to have sup- chemical weapons. found the bodies of1l4 Kurds, all but five ported them. Michael Trimble, an archaeologist of them women and children. Ghazzawi, the lawyer for Saddam, who headed the forensics team, said the At the Hatra grave, there was a break: said the Kurds were traitors, and "there I • first surprise was that the trench held the investigators found identification are always casualties, innocent casual- only the bodies of women and children cards tucked inside some of the wom- ties, in every war." As for killing civil- - about 300 in all. The bodies were en's clothes. A few cards turned out to ians, he said, "I know for sure that the stacked haphazardly in four or five lay- be for children who escaped when their government under Saddam Hussein, ers. Nearly all had a single .22-caliber villages were destroyed. Those cards the president, that they didn't do it." pistol shot behind. one ear. took the investigators back to remote The New York n~es

opened fire, witnesses said. 20 Iraqis are killed The body of a Sunni cleric, Sheik Sa- laam Abdul-Kareem al-Kerdisi, was dis- covered beneath a bridge in the south- ern city of Basra. There were signs of by 3 suicide bombs torture on the body, said Alaa Sabah, spokesman for the Iraqi Islamic Party, a Sunni political group. Area around Sunni stronghold attacked In Abu Ghraib, west of Baghdad, the By Edward Wong ija to try to stamp out the insurgency body of a police officer was found be- there. But the Sunni Arabs in the town neath a bridge, an Interior Ministry of- BAGHDAD: In one of the most auda- have remained firmly resistant to both ficial .said. In the western Baghdad cious and organized strikes in recent the foreign military presence and the neighborhood of Aamil, gunmen shot weeks, insurgents set off three simulta- Iraqi government. and killed a commando of the Interior neous suicide car bombs Tuesday at During the elections in January, Ministry, the official said, and in north- checkpoints around a rebel town in Hawija was one of the few exceptions to. ern Baghdad, a suicide car bomb ex- northern Iraq, killing at least 20 Iraqis the widespread Sunni boycott. Many ploded near an Iraqi police convoy, and wounding 30, a police chief said. Sunni Arabs in Hawija voted, largely in wounding 28 people. At least seven other Iraqis were killed an attempt to keep the Kurds in the Members of a committee of the Na- or found dead elsewhere in the country, province, Tamim, from dominating the tional Assembly said Tuesday that they and a suicide car bomb in Baghdad provincial elections. The Sunni Arabs were still working on plans to include wounded 28 people. were aware that control of Kirkuk, more Sunni Arabs in the drafting of the The bombs that took the heavy toll which is the county seat of Tamim, and permanent constitution. exploded in the morning at checkpoints its vast oil fields were at stake. A Shiite on the panel, Bahaa al-Aa- ringing the Sunni Arab stronghold of The bombs on Tuesday morning raji, said the 55-member committee's Hawija, 200 kilometers, or 120 miles, went off at checkpoints in the areas of latest proposal was to get 12to 15names north of Baghdad. The casualties were Dibis, Aziziya and Al Bakkara, Abdul- of Sunni Arabs from Sunni leaders on Iraqi soldiers, police officers and civil- Rahman said. Thursday and add those informally to ians, said the police official, Major Gen- The American military said Tuesday the committee, in a nonvoting capacity. eral Torhan Abdul-Rahman. that two U.S. marines died Monday of The latest plan harkens back to a pro- The police discovered a bomb in a wounds in two roadside bomb attacks posal put forth last month, but is a step fourth car and defused it, he said. near the town of Falluja. The military back from a previous proposal, which The attacks pointed to a revival of the also said a soldier died on Sunday of would have added 25 to 35 Sunnis to a relentless suicide car bombs that fol- noncombat injuries at Camp Dublin drafting commission, Aaraji said. lowed the appointment of the cabirié::of . near Baghdad International Airport. When asked why the committee had decreased the proposed number, Aaraji the new Shiite-led government. Though • Farther north, in Tal Afar, west of such attacks have decreased in Baghdad simply said that "something had Mosul, American armor rolled through changed." in the last two weeks, the insurgents: the streets in another attempt to root have demonstrated again and again that. There is a possibility that the 15- out the insurgency there. Tal Afar lies member Kurdish bloc on the committee they can easily shift their targets, with near the Syrian border and is believed startling and deadly results. felt threatened by the potential addition to be a staging post for foreign fighters of dozens of Sunnis. There are now two Hawija is a bastion of the insurgency. entering the country from Syria. Amer- in the northern Sunni triangle, an area Sunni Arabs on the committee. ican forces have never bèen able to con- The Shiite-dominated committee has that has remained loyal to Saddam Hus- trol the town, and it was a "no-go zone" sein and the former ruling Baath Party. come under pressure from the White . for much of last summer. House to increase Sun ni participation It is almost equidistant between More recently, during the American- Kirkuk, an oil center, and Tikrit, Sad- in the drafting of the constitution. led offensive in Falluja last November, The New York Times dam's hometown. Tal Afar and the Sunni neighborhoods Many senior officials in Saddam's of Mosul erupted in open rebellion, for- government came from Hawija, includ- cing the Stryker Brigade and army units ing top officers in the Republican Guard to step up the pace of operations and and the Mukhabarat, one of Saddam's 7.1 I \r.. I~Tf.RNmuNAI, fIIW • b patrols. l;..tra u~"k);;..\!;.n unto most feared intelligence services. In northeast Mosul on Tuesday, four Throughout the occupation, Ameri- Kurds were killed when ,gunmen in june8,2005 can forces have repeatedly raided Haw- three cars surrounded their vehicle and

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In Iran, election poses a dilemma Some wonder if reform is best achieved by boycotting vote By Neil MacFarguhar exposing the killing of dissidents by Temporarily, at least, a boycott also government death squads in the 1990s. would help hard-line candidates, be- TEHRAN: With two weeks left in In a 20-page manifesto written from cause the well-organized true believers' Iran's short presidential election cam- jail, Ganji states in strikingly blunt in the Islamic revolution. about 20 pero. paign, the reformist camp finds itself terms that basic civil rights are nonex- cent of the population, would make it to facing a fork in the road: to vote or to . istent in Iran because they would ob- the polls in disproportionate numbers~ boycott the ballot. struct the absolute power of Ayatollah The main reformist camp of politi- Iran's reform movement emerged Ali Khamenei, the supreme religious cians thinks a boycott would be a mis- full-blown after the surprise triumph leader. Ganji urges Iranians to avoid take, a surrender to the hard-liners. of President Mohammad Khatami in voting on June 17to signal their rejec- Their candidate for president, Dr. Mo- 1997.After he defeated the chosen can- tion of a system that grants to just one stafa Moin, along with some long-per- didate ofIran's mullahs by a wide mar- man sweeping powers over the mili- secuted opposition figures like Ibrahim gin. hopes soared among many Irani- tary, judiciary, key appointed bodies Yazdi, is urging Iranians to vote. ans that he could usher in greater and the state-controlled media. Moin, a pediatrician, was initially political and social freedoms. But "The path that the reformers have eliminated by the Guardians Council, hard-line clerics retained control over picked for reform will not lead to de- an appointed hard-line group that vets the powerful police, judiciary and in- moçracy," says the manifesto, which all candidates. But he was reinstated at telligence agencies, reigning in demon- electrified student activists because it the behest of KhameneL Boycott pro- strations, shutting down outspoken suggested a strategy for moving the re- ponents urged him not to run, suggest- newspapers and disqualifying reform- form movement ahead. "The transition ing the stigma ofbeing beholden to the ist candidates for office. requires taking legitimacy away from supreme leader for his slot just under- Now reformists are split in a debate the ruler and not cooperating with scored all the weaknesses that plagued that goes to the heart of the movement's him. The despotic system will be KhatamL future. One faction wants people to But Moin decided to run anyway. "I vote so that voices demanding change have come to reform the incorrect rela- are heard. The rest say that approach tions in the power structure," read a has been a dismal failure. Th~y argue 'Their only option is statement confirming his candidacy. that only a boycott of the vote will em- passive resistance. It is Yazdi, an American-trained re- barrass the ruling mullahs, who exer- search physician barred from running cise near-absolute power over elected a yote of no confidence for president for a third time by the officials, including the president, into Guardians Council, also supports vot- loosening their stranglehold on power. in the system.' ing. Khatami's problem, Yazdi said in Some politicians around Khatami ar- an interview, was that he left the re- gue that he created enough political dia- formist movement essentially rudder- logue so that they must continue work- weakened and undermined if there is less. ing within the system to make it freer. no continuous cooperation with it." Freedom of the press was squashed, But a whole swath of other Iranians, Ever since the 1979 Islamic revolu- with more than 100 publications students and some politicians find this tion, the mullahs have used high shuttered and dozens of journalists notion laughable. They exude a wide- turnouts at everything from Friday jailed. The Guardians Council rejected spread bitterness and frustration with prayers to elections to signal the pub- Khatami's attempts to reform the elec- Khatami for not using his whopping lic's support for clerical rule. Atten- tion laws and to give the president the popular mandate to push harder for ba- dance at prayers grows ever more right to overrule some judicial de- sic civil liberties. This faction is sparse, but turnout in presidential cisions. loosely organized and admits to hav- elections has remained high. "Because of his failure, people are in ing no real strategy or clear agenda, In the last presidential race in 2001 deep despair, apathetic and indifferent wanting change but simultaneously at with 42 million eligible voters, turnout toward political decisions," Yazdi said. a loss over how to achieve it. was put at 68 percent, somewhat lower "An election is an opportunity to ad- "There is a kind of deadlock in the than the 90 percent turnout in 1997, dress people, motivate them, fight process of reformation and peaceful when Khatami swept to power with 70 against despair." change, so the people are indifferent," percent of the vote. In both cases, the Others fear the cost of inaction said Hermidas Davoud Bavand, a pro- ranks were swelled by the young - a might be the conservatives' sweeping fessor of international law at Alameh huge number in a country where two- to power and reversing hard-won social University in Tehran. "Their only op- thirds of the population of 70 million is freedoms like the minimalist long tion is passive resistance. It is a vote of under 30 - mobilizing in the hope that shirts and skimpy scarves young wom- no confidence in the system." Khatami would institute reform. en now wear to obey the law that they To these voters, a boycott increas- University professors, .politicians be veiled. Some reformists argue that ingly seems like the only way to register and foreign diplomats are predicting no matter who wins, change is inevita- their objections to the current system. the turnout this year at anywhere from ble because the population is so young "The experience of the past eight 60 percent to below 30 percent, with and so hungry for technology and other years has proven to us that nobody who voting in large cities expected to be fruits derived from contact with the comes to power can achieve anything particularly light. rest of the world. if his ideas clash with those of the su- Although the ruling clerics will re- "The Iranian people are on a train .J preme leader or the establishment," tain power without the support of Ira- moving toward democracy that cannot said Mehdi Aminzadeh, a student lead- nian voters, a high turnout would be derailed," said Mohammad Ali Ab- er imprisoned for 90 days in 2003. strengthen their hand in everything tahi, a cleric and former vice president The loudest, most influential voice from negotiating with the West over turned blogger. "If the government calling for an election boycott has been Iran's nuclear development program to pushes this train it will move faster, but that of Akbar Ganji, a crusading writer dispelling the Bush administration's it will keep moving no matter what." imprisoned for, among other things, veiled threats about regime change. The New York TImès

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Syrie: l'ouléma kurde assassiné a été "torturé â mort" en prison

BEYROUTH, 1er juin (AFP) - 20h45 - L'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International écrit mercredi que j'ouléma kurde syrien Mohammad Maachouk Khaznaoui dont le corps a été rendu aux siens mercredi, "a été torturé jusqu'à la mort" dans une prison syrienne.

"Ckeikh Mohammad Maachouk Khaznaoui décédé le 30 mai, 20 jours après sa +disparition+ a été apparemment détenu par les services du renseignement militaire syriens dans un endroit inconnu", écrit Amnesty dans un communiqué reçu à Beyrouth.

"II a été torturé jusqu'à la mort", ajoute l'ONG, selon qui il est "le sixième kurde à mourir en prison à la suite de tortures ou de mauvais traitements depuis mars 2004", date d'affrontements meurtriers entre Kurdes et forces de l'ordre ou membres de tribus arabes.

Cité par le communiqué, Neil Sammonds, responsable de l'unité de recherches d'Amnesty sur la Syrie, a appelé "les autorités syriennes à lancer immédiatement une enquête indépendante sur la mort de cheikh Khaznaoui en prison", à en "rendre les résultats publics et à traduire les responsables devant la justice".

Vice-président du Centre d'études islamiques à Damas, le cheikh Khaznaoui bénéficiait d'une grande popularité, y compris en dehors de sa communauté.

Agé de 46 ans, il était connu pour s'efforcer dans son enseignement de mettre l'accent sur la compatibilité de l'islam et de la démocratie.

Selon Amnesty, le cheikh Khaznaoui était également un des porte-parole de la communauté kurde et imam dans la ville de Qamichli (nord-est).

L'ONG ajoute qu'il était opposé à la violence et avait appelé dernièrement à introduire des réformes en Syrie et à approfondir le dialogue entre les différents groupes religieux du pays.

En février et mars, il s'était rendu en Norvège, à Bruxelles et en Allemagne "apparemment dans le cadre de son travail en vue d'établir des relations entre sa communauté et l'Union européenne".

La nouvelle de la mort du cheikh Khazna0ui, porté disparu depuis le 10 mai, a été rendue publique mercredi matin, notamment par Nazir Moustapha, secrétaire général du Parti démocrate kurde (PDK), principal parti kurde en Syrie, joint au téléphone depuis Beyrouth.

M. Moustapha a indiqué que l'ouléma avait été "vu il y a quelque temps à "hôpital militaire Techrine à Damas portant, selon des médecins, des traces de tortures".

Les obsèques du cheikh Khaznaoui, 46 ans, ont eu lieu mercredi à Qamichli (700 km au nord de Damas). Selon des sources kurdes, plusieurs dizaines de milliers de personnes étaient présentes.

La "disparition à Damas" du cheikh Khaznaoui avait été annoncée par plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme. Certaines avaient laissé entendre que l'ouléma avait été enlevé par les services de sécurité syriens.

Trois soldats turcs tués lors de combats avec des rebelles kurdes

DIYARBAKIR (Turquie), 5 juin 2005 (AFP) - 9h29 - Trois soldats turcs ont été tués samedi soir lors d'affrontements avec des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la province de Tunceli, à l'est de la Turquie, ont affirmé dimanche des sources sécuritaires locales.

Les combats ont eu lieu dans une zone rurale proche du village de Cicekli, ont précisé Ges sources, qui ont ajouté que l'armée poursuivait ses opérations dans la région.

Le PKK mène depuis 1984 une lutte armée pour un Etat kurde indépendant dans le sud-est anatolien, qui a fait près de 37.000 morts.

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Les combats, interrompus par une trêve unilatérale du PKK décrétée en 1999, ont repris en juin 2004, mais ont perdu de leur intensité.

L'organisation séparatiste, réunie en congrès mercredi dans le nord de l'Irak près de la frontière avec l'Iran, a proposé un cessez-le-feu et un dialogue avec les autorités d'Ankara.

Celles-ci, surtout les militaires, n'ont jamais répondu jusqu'à présent à des appels de ce genre et ont juré de pourchasser les rebelles jusqu'au dernier.

Une relation entre les Kurdes d'Irak et Israël "n'est pas un crime" (Barzani)

DUBAI, 7 juin (AFP) -13h57 - Massoud Barzani, l'un des deux leaders kurdes d'Irak, a estimé qu'une relation entre les Kurdes et Israël "n'est pas un crime", évoquant la possibilité d'ouvrir un consulat israélien au Kurdistan dès l'ouverture d'une ambassade à Bagdad.

Dans des déclarations publiées mardi par le quotidien arabe AI-Hayat, le dirigeant du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) a jugé qu'une relation entre les Kurdes d'Irak et Israël "n'est pas un crime du moment que la plupart des pays arabes entretiennent des rapports" avec l'Etat hébreu".

"Dès lors qu'une ambassade israélienne sera ouverte à Bagdad, il sera possible d'ouvrir un consulat israélien à Erbil", chef-lieu du Kurdistan irakien, a ajouté le dirigeant kurde, cité toujours par le journal à capitaux saoudiens.

L'Irak n'entretient pas de relations diplomatiques avec l'Etat hébreu, mais son ministre des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, et le ministre israélien des Infrastructures, Benyamin Ben Eliezer, se sont serrés la main en marge d'une réunion du Forum économique mondial (WEF), fin mai en Jordanie.

M. Zebari avait ensuite minimisé cette poignée de main, affirmant qu'elle n'impliquait pas un changement dans la politique de l'Irak à l'égard d'Israël.

Soulignant les relations "fraternelles historiques" qui lient les Kurdes et les Palestiniens, M. Barzani a conseillé aux Palestiniens vivant en Irak de "ne pas s'impliquer dans des actions terroristes", toujours selon le quotidien AI-Hayat, édité à Londres.

Interrogé sur les récents affrontements en Syrie entre la police et des Kurdes qui protestaient contre l'enlèvement et l'assassinat d'un de leurs oulémas, cheikh Mohammed Maachouk Khaznaoui, il a déclaré: "les Kurdes où qu'ils soient dans le monde sont les frères des Kurdes d'Irak et nous les soutenons".

La direction du Kurdistan irakien entretient "des relations d'amitié" avec les autorités syriennes auxquelles "nous conseillons (...) de gérer la question (kurde) par le dialogue pour que la crise n'empire pas".

En mars 2004, de violents heurts avaient opposé en Syrie des Kurdes, dont la communauté est forte de 1,5 personnes (9% de la population syrienne) aux forces de l'ordre ou à des membres de tribus arabes faisant 40 morts, selon des sources kurdes, 25 selon Damas.

Un chef chiite irakien contre un rattachement de Kirkouk au Kurdistan

NAJAF (Irak), 6 juin (AFP) - 15h44 - Un dirigeant du parti chiite du Conseil de la révolution islamique en Irak (CSRII), Ammar Hakim, s'est dit opposé lundi à un rattachement de la ville pétrolière et multiethnique de Kirkouk au Kurdistan.

"Nous n'acceptons pas l'annexion de la ville de Kirkouk à cette région (...) car elle appartient à tous les Irakiens", a affirmé à l'AFP à Najaf, Ammar Hakim, fils du chef du CSRII, Abdel Aziz Hakim.

"Nous nous opposons aussi à la réinstallation forcée d'Irakiens car tous ont le droit de vivre dans la ville de leur choix", a-t-il en référence au retour dans la ville de Kurdes qui en ont été chassés par le régime de Saddam Hussein.

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Selon l'article 58 de la Loi fondamentale qui régit actuellement le pays, le gouvernement doit favoriser le retour des Kurdes expulsés par la politique d'arabisation de l'ancien régime et faire des propositions sur le statut définitif de la ville qui devront figurer dans la Constitution permanente.

Cette constitution doit être rédigée avant le 15 août afin d'être adoptée par référendum le 15 octobre.

"Des négociations sont en cours sur les questions fédérales mais le fédéralisme fondé sur une base ethnique est un prélude à la division de l'Irak et nous ne l'acceptons pas", a averti par ailleurs Ammar al- Hakim, membre de la direction du CSRII, l'un des piliers du gouvernement dominé par les chiites en association avec les Kurdes.

Les Kurdes souhaitent que Kirkouk soit rattaché aux trois provinces d'Erbil, Dohouk et Souleymanieh, qu'ils contrôlent depuis 1991 de manière autonome.

£.tmoult MERCREDI8 IUIN 2005 Les Turcs, responsables ou victimes

CHRONIQUE INTERNATIONAL

S'ILFALLAITune preuve que l'Union euro- sus, il est normal que les peuples européens tement. En revanche, les tracasseries subies péenne n'est pas seulement un club chrétien, soient amenés à se prononcer. En attendant, par ceux qui veulent rompre avec l'interpréta- elle a été apportée, le week-end dernier, par a ajouté Abdullah Gill, les négociations doi- tion officiellede l'histoire sont inadmissibles. les Autrichiens. Dans le cadre majestueux et vent s'ouvrir le 3 octobre comme décidé à Il faudrait ajouter les dispersions musclées baroque de l'abbaye bénédictine de j'unanimité par les vingt-cinq membres du des manifestations, les brimades qui s'abat- Göttweig, en Basse-Autriche,le ministre turc Conseil européen en décembre 2004.Larelè- tent toujours sur les défenseurs de la langue des affaires étrangères, Abdullah Gül, mem- ve qui pourrait intervenir d'ici là en Allema- kurde... L'indulgence prônée par le gouverne- bre d'un parti dit islamique modéré, était l'in- gne et l'arrivée au pouvoir des chrétiens- ment envers les écoles coraniques plus ou vité d'honneur du 11' Europa-Forum- démocrates hostiles à la candidature ne chan- moins clandestines souligne l'attitude ambi- Wachau. Cette conférence a lieu tous les ans geront rien à cette décision, sinon la Turquie, guë du parti au pouvoir, qui est d'autant plus depuis 1995pour célébrer l'entrée de l'Autri- a averti le ministre, «perdrait corifiance dans prompt à défendre la liberté d'expression che dans l'Union européenne. Le thème offi- l'Union européenne ». que celle-ci sert ses objectifs religieux ou ciel était: les perspectives d'avenir, l'Europe idéologiques. un an après l'élargissement. La préoccupa- De là à penser que la perspective européen- tion générale était: quel avenir pour l'Euro- ne est autant un instrument pour assurer une pe quelques jours après le double non fran- Abdullah Gül sait que mainmise sur la société qu'un engagement à çais et néerlandais? long terme, il y a un pas qu'il ne faudrait pas Abdullah Gül ne pouvait y échapper. Il la candidature de' son franchir trop vite. Car les partisans de cette sait que la candidature turque a joué un stratégie risquent d'être un jour dépassés par rôle, direct ou indirect, dans la décision des pays a joué un rôle dans le mouvement qu'ils auront contribué à lan- électeurs, en France'comme aux Pays-Bas. Il cer. La société turque est traversée par des avait le choix entre deux attitudes: celle, la décision des électeurs, courants si divers que la décision sur son indignée, de l'offensé pris injustement com- ancrage européen pourrait fort bien être tran- me bouc émissaire d'un mécontentement en France comme chée en son sein avant que les membres de qui le dépasse; celle, humble, du candidat à l'Union aient à se prononcer sur l'accueil de un club en proie à des difficultés passagères. aux Pays-Bas la Turquie. Lechef de la diplomatie turque a gagné l'esti- C'est pourquoi l'alternative entre l'adhé- me de ses interlocuteurs en optant pour la sion et le partenariat privilégié est artificiel- seconde. Il ne faudrait pas cependant qu'entre- le. Les Turcs ont évidemment tout intérêt à Sans doute, le rejet du projet de Constitu- temps les Européens perdent confiance dans mettre la barre le plus haut possible pour tion par la France et les Pays-Bas n'arrange lesTurcs. Or, depuis que la date de l'ouvertu- obtenir les aides promises à tout candidat. Il pas les affaires d'Ankara. Mais Abdullah GüI re des négociations a été officiellement fixée, sera temps pour eux, après un délai qu'ils a placé l'aventure européenne sous la protec- les observateurs de la politique turque ont la sagesse d'estimer à plus de dix ans, de tion d'une trinité: compromis, confiance, constatent un certain essoufflement des se contenter d'un autre statut après avoir compréhension. Des revers, la construction réformes intérieures. Les autorités d'Ankara engrangé le maximum d'engagements de la européenne en a déjà connus. Ellesurmonte- le contestent, mais les dernières modifica- part de leurs interlocuteurs. Quant aux mem- ra celui-là. Lesperspectives stratégiques doi- tions du code pénal, destinées pourtant à bres de l'Union européenne, ils auraient tort vent l'emporter sur les problèmes nationaux mettre les règles turques en conformité avec de préjuger l'état dans lequel ils se trouve- à court terme. Un jour ou l'autre, il faudra les pratiques européennes, laissent scepti- ront à l'issue du .processus de négociations. ! bien définir les frontières de l'Europe, mais ques. La liberté de la presse reste encadrée D'ailleurs, Jacques Chirac a fait école en ce moment n'est pas encore venu. Enfin, les par une conception très large de la diffama- Europe, au moins sur un point: un nombre . Européens auraient tort de s'inquiéter à cau- tion qui permet à n'importe quel homme poli- croissant de pays ont annoncé qu'ils soumet- se de la Turquie. Les négociations, qui ont tique de traîner devant les tribunaux des jour- traient l'adhésion turque à l'approbation pour but l'adhésion pleine et entière à l'UE, nalistes critiques. Sans parler de la question populaire. Toutes les surprises sont donc seront longues. toujours sensible du génocide arménien, que possibles. Pendant ce temps, l'Union se transformera la Turquie continue de nier. autant que la Turquie et, à la fin du proces- On peut à la rigueur comprendre cet entê- Daniel Vernet

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TURQUIE Le premier ministre va s'entretenir avec George l'v." Bush Recey Tayyip Erdogan en visite de reconciliation à Washington

turc de «terrain d'entraîne- question chypriote et plaidé Istanbul : ment pour groupes terroristes». pour une levée rapide de l'isole- Marle-Michèle Martinet Selon J'armée turque, les re- ment qui pèse toujours sur les belles qui sont réfugiés par mil- Chypriotes turcs. liers au Kurdistan et s'infiltrent « Pour Washington, la Tur- Le premier ministre turc, Re- en Turquie en nombre croissant quie n'est plus un partenaire de cep Tayyip Erdogan, est à Wa- font peser de lourdes menaces premier plan. analyse un diplo- shington où il doit s'entretenir sur le pays. Dimanche dernier, mate français. Mais elle reste aujourd'hui avec le président sept militants du PKK qui s'ap- quand même un partenaire im- américain George W. Bush. Cette prêtaient, selon la police turque, portant, que les Américains rencontre a pour objectif de dis- à commettre des attentats ciblés n'ont pas envie de voiréchapper siper la brouille installée entre les' sur la ville ont été arrêtées à Is- de leursphère d'influence.» Pas' deux pays depuis le refus, op- tanbul. Les sept hommes étaient envie non plus de voir se dis- posé en mars 2003 par le Parle- en possession d'une grande tendre les liens noués entre l'Eu- ment turc, d'autoriser l'accès de quantité d'explosifs venus rope et la Turquie, mis à mal par son territoire national aux sol- d'Irak. la crise ouverte depuis le réfé- dats américains en route pour La Turquie donne donc du fil rendum du 29 mai : « Je crois l'Irak. à retordre aux Etats-Unis. Et le que les Etats-Unis s'inquiètent Depuis lors, les relations entre temps semble désormais loin- surtout de voir glisser la Tur- Washington et Ankara n'ont Après avoir qualifié tain où les Etats-Unis, tout à leur quie vers d'autres partenaires cessé de se détériorer. Foree est l'exécution du chef du Damas projet de « Grand Moyen- tels que l'Iran, la Syrie ou la de constater que la Turquie n'a par Israël de « terrorisme Orient », ne juraient que par le Russie. » La secrétaire d'Etat rien fait pour empêcher cette dé- d'État », Erdogan n'avait pas « modèle turc ». Cependant, en américaine, Condoleezza Rice, a gradation ; bien au contraire ; ménagé ses critiques sur les dépit d'une déception évidente, déclaré récemment qu'une après avoir qualifié l'exécution méthodes américaines la Maison-Blanche peut difficile- éventuelle rupture entre la Tur-. du chef du Hamas par Israël de en Irak. (Photo AP.) ment oublier le « partenariat quie et l'Europe serait « une; « terrorisme d'État », Recep stratégique» qui unit les deux chose terrible» et que son pays' Tayyip Erdogan n'a pas ménagé perte pour Ankara, remarque pays, alliés au sein de l'Otan. Et ne souhaitait pas assister à un ses critiques sur les méthodes aujourd'hui un observateur. Cet même si la Turquie n'est plus le tel conflit de civilisation entre la employées par l'armée améri- homme influent. très proche du modèle rêvé, cet Etat à la fois laïc Turquie musulmane et l'Europe caine en Irak. pouvoir, va devenir le numéro et musulman, qui dirige actuel- chrétienne. Victime expiatoire de cette trois au Pentagone. » Pas sûr lement, dans le cadre de l'ONU, guerre des invectives,l'ambassa- qu'il soit désormais J'un des le commandement de l'état-ma- deur des Etats-Unis à Ankara, meilleurs avocats d'une franche jor de la Force internationale Eric Edelman. a jeté l'éponge. Au réconciliation. d'assistance à la sécurité (Isai) plus fort de la tourmente, en Principale pomm.e de dis- en Afghanistan, reste un maillon DE : Fischer mars dernier, à la suite d'un mal- corde entre les deux pays ; le essentiel de la stratégie améri- encontreux commentaire sur laxisme dont J'armée améri- caine au Moyen-Orient. en faveur des l'opportunité d'un voyage du caine ferait preuve, selon An- VIsiblement soucieux de tour- négociations président turc, Ahmet Necdet Se- kara, dans sa lutte contre les sé- ner la page, les deux pays ont zer, en Syrie, il s'était violem- paratistes kurdes du PKK, dont multiplié récemment les gestes Le ministre allemand des Af- ment fait prendre à partie par la l'organisation figure sur la liste de bonne volonté. Après avoir faires étrangères, Joschka Fi- presse, qui emboîtait alors le pas du terrorisme international re- longtemps tergiversé, la Turquie . scher, s'est dit hier favorable à aux critiques gouvernementales : connue tant par l'Union euro- vient d'autoriser les Etats-Unis à l'ouverture des négociations « Edelman se comporte plus péenne que par les Etats-Unis. utiliser la base aérienne d'Jncir- d'adhésion de la Turquie à comme un gouverneur colonial La Turquie reproche aux Etats- lik pour ravitailler ses bases mi- l'Union européenne le 3 oc- que comme un ambassadeur », Unis de ne rien faire pour délo- litaires installées en Irak et en tobre, comme prévu. Il a es- . lançait alors l'éditorialiste du ger les combattants kurdes du Afghanistan. De son côté, Wa- timé qu'un « abandon» de ce quotidien islamiste Yeni Safak. nord de J'Irak, qualifié récem- shington a redoublé d'efforts en projet « allait entraîner un « Cedépart sera sans doute une ment par le premier ministre faveur d'un règlement de la risque considérable ».

By Sabrina 1àvernise presidency, and Jack Straw, Britain's for- Delegation eign minister, sought to emphasize that BAGHDAD: A delegation from the Europe's attitude bad changed. Britain European Union made a surprise visit sided with the United States on the war to Iraq on Thursday, the first since the while Germany and France opposed it.' fromEU American-led invasion two years ago, "Europe was divided over the Iraq and held talks with Iraq's' Shiite-led war, but the fact of this delegation government on a conference planned today" allows Europe and Iraq "to put . i later this month. the past behind us and work forward Hi visits Iraq The visit came more than two years a united way," Straw said at a news cori- ; aft~r European countries were divided ference in a marble-floored room in the . .Leaders talk of need over whether to support the war. The office of Iraq's prime minister. delegation members, led by Jean Assel- Meanwhile, Iraqi political leaders born, the foreign minister of Luxem- continued to wrestle with the problem. to 'put past behind us" bourg! which now holds the union's of how to include mor~ SUI)~i lüabs in

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the process of writing of the country's line to finish writing a conStitution, and eign policy chief, and Benita Ferrero- constitution. A lead negotiator, Adnan experts have warned that ,the process Waldner, its external relations commis- al-Janabi, a member of the constitution- should be delayed in order to be com- sioner, spent most of the visit discussing alcommittee in the National Assembly, plete. -.. a conference on Iraq that is scheduled to said the sides could not agree on the At a news conference after the meet- be held June 22 in Brussels. More than 80 number of committee seats to be added ing, Prime Minister Ibrahim al-Jaafari countries are expected to attend to dis- for Sunni Arabs, a day after Sunnis de- reiterated that the deadline would not cuss aid to Iraq as well as security issues manded more than 20, a number that , be extended, nor would elections for a and investment projects, officials said. Shiites said was far too high. permanent government in December. Ferrero-Waldner said the European "The problem is with the numbers," "We're keen that the constitution will Union was the largest single donor to Janabi said. be as scheduled," Jaafari said, "and Iraq, after the United States, with about The government sent mixed signals we're insisting that elections will be on €500 million, or about $610 million, in , about the negotiations Thursday, with Dec.30." , aid pledged and about €300 million the Iraqi president, Jalal Talabani, saying The European ministers began their already spent "for the basics of daily '. the committee was prepared to give Sun- visit around noon with' Talabani, an life, like health, jobs and education." , Dis 25seats. But a Shiite committee mem- Iraqi government spokesman said. Se- Solana announced a new aid project ber, Bahaa al-Aaraji, denied that a deal curity was tight, and the visitors' iden- focused on training judges in Iraq. , had been struck and said the sides would tities were not announced untillater in Asked whether the Iraqi government meet next Thursday to resolve the issue. the afternoon. Britain supplied the se- had been talking with insurgents, Jaa- Sunni Arabs make up about a fifth of curity, and the delegation members fari said simply that "we need to reach , Iraq's population and have grown in- joked that they would otherwise not out to Iraqis who want to talk to us." : creasingly isolated after boycotting na- have been able to make the trip. Jaafari said the delegation's visit was ; tional elections in January. American "We hope it's the last time we have to an opportunity for the ministers to dis: officials have pressed Shiite and Kurd- , come with you," Asselborn said. "The cuss what aid Iraq needed and how it , ish leaders, who swept to power in the Luxembourg Army is not as developed can be distributed. "We gave a very de- elections, to draw more Sunnis into the as yours." tailed proposal ofIraqi needs," he said. political process. The delegation, which also included The New York TImes Iraq is five weeks away from a dead- Javier Solana, the European Union's for-

Leaders of Iraq praise 'Iranian-trained militia By Edward Wong BAGHDAD: In a move certain to in- IIi recent weeks, s-ome Sunni Arab continue to exist. flame sectarian tensions, Iraq's Shiite leaders have vociferously blamed the "You and the pesh merga are wanted and Kurdish leaders said Wednesday Badr militia for the murders of promi- and are important to fulfilling this sa- that they supported the existence of an nent Sunni clerics. Among the Badr's cred task, to establishing a democratic, Iranian-trained Shiite militia and harshest critics is Harith al-Dhari,lead- federal and independent Iraq," . praised the militia's role in trying to se- er of the Muslim Scholars Association, Talabani said, addressing the Badr. , cure the country. a powerful group of clerics that says it Hakim, leader of the Supreme Coun- It was the first time the new Iraqi gov- represents 3,000 mosques. cil for the Islamic Revolution in Iraq, ernment has publicly backed an armed Since the Badr militia entered the known as SCIRI, said: "Badr represents group that was created along sectarian all Iraqis; it represents the wide spec- , lines and it was an implicit denial of re- , country fu>mira~ duringthe Aiilerican~' trum of Iraqis and has a wide base in peated requests by U.S.officials that the led invasion ofIraq more than two years Iraq." , government disband all militias. ago, Sunnis have blamed Badr fighters The Badr Organization, originally The widening sectarian rift was fur- for assassinations across Iraq, especially' called the Badr Brigade, was founded in ther underscored Wednesday when , of former Baath Party officials. the 1980s, while SCIRI was in exile in Sunni Arab leaders demanded that a 55- The joint appearance ofTalabani and Iran, and it received training from the member constitutional committee ; the Shiite leaders indicated that Shiite Iranian military. Hakim was,appointed dominated by Shiites and Kurds add at and Kurdish leaders seemed willing to its leader by his older brother and least 25 Sunni seats to the committee. , approve of the existence of each group's, . SCIRl's founder, Muhammad Bakr al- The Sunnis said they wanted those militias. The two main Kurdish parties 'Hakim. seats to have full membership powers. : together have the strongest militia in The New York TImes In recent days, Shiite committee the country, a force that totals 100,000 members have proposed adding 12to 15 ! fighters and is known as the pesh seats to the committee for Sunnis and : merga, or "those who face death." having those new members act in an ad- In negotiations with the Shiites to as- visory role. ; semble the current government, Kurd- The remarks supporting the Shiite : ish leaders argued vehemently that the militia were made in the morning at an 1 Kurds, as part of their right to autono- u,nusual news conference where speak- my, must be allowed to keep the pesh ers included Ibrahim al-Jaafari, the Iraqi merga intact. The issue was expected to Iil~ralb'à:'i~'€ributlr prime minister and a Shiite Arab; Jalal , be raised again during the drafting of Talabani, the Kurdish president and a , the new constitution, but Talabani's" June 9,20U5 militia leader himself, and Abdul-Aziz , support of the Badr Organization ap- al-Hakim, leader of the Shiite political • pears to show that the Kurds and Shiites party that created the Shiite militia, , have reached some sort of understand-- known as the Badr Org!lnization. ; ing that their respective militias should

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IRAN A une semaine de l'élection présidentielle. une grande partie de la population. déçue et démobilisée. a décidé de bouder le scrutin A Téhéran, les candidats peinent

It') o o N Z à-séduire ....,:5 o .... Téhéran: Delphine Minoui es t.1l cz:: I Cl Une ambiance festive. Sous un so- " I Z t.1l leil de plomb, au pied des montagnes :> qui surplombent Téhéran, de jeunes Iraniennes en foulards colorés, dres- sées sUf des patins à roulettes, dessi- B nent un cercle sur.la place Tadjrich =III avant de s'engotiffrer dans les embou- W teillages. Entre deuX coups de klaxon, ..:I elles distribuent des roses rouges. On croirait voir les fans de l'équipe ira- nienne de football, fraîchement quali- fiée au Mondial2006. Mais à lire l'éti- quette « Hashemi » collée sur leurs manteaux, on comprend vite que ces . « pom pom girls » version islamique sont en fait les promotrices d'Ali Ak- bar Hashemi Rafsandjani, un des huit Pour convaincre les électeurs iraniens, les candidats à laprésidence reprennent à leur compte les slogans prétendants à la présidentielle du de Khatami, le président sortant: «société wile)) ei « Uberté d'ezpression », (Photo Vahid SalemVAP.) 17juin !«Nous voulons encouragerla jeunesse à voter », se justifie Vasser Hashemi, 34 ans, le plus jeune fils de ses promesses ? » s'interroge-toi!. Mustafah Mom, ancien ministre de ce candidat conservateur, coiffé du l'Education, il est remonté à la der- turban 'des religieux et ml; se présente « MoLje ne voterai pour personne », ..- clame, pour sa part, Saba Esfandiari', nière minute dans l'estime des comme un « pragmatique ». A une se- femmes et des jeunes, après s'être al- maine de l'élection, les candidats sont une des « pom pom girls » de Rar- lié avec le mouvement libéral d'oppo- A sandjani. Si elle participe à sa promo- prets à tout pour attirer les foules. : tion, c'est, dit-elle,« pour s'amuser et sition, « les Nationalistes religieux », Leur défi est de taille. Déçus par les ré- sefoire des copains! » Comme Saba, pour créer un «front pour la démo- formes de Khatami, fatigués par un de nombreux jeunes, les principaux cratieet les droitsde l'homme)).Au fi- régime qui ne répond pas à leur soif électeurs de Khatami en 1997, sont nal,la partie pourrait donc s'annoncer démocratique, désespérés d'obtenir tentés par un boycottage du scrutin. serrée entre ces trois candidats. un système économique plus transpa- Si tout le monde évoque déjà un se- rent, la plupart des Iraniens ont dé- cond tour, c'est Rafsandjani, 70 ans, cidé de bouder les élections. qui arrive en tête des sondages. « Il Comme ses concurrents, Rafsand- propose de briser le tabou des rela- Trois candidats sont issus des pasdarans jani possède un site Internet à la tions avec l'Amérique, en proposant pointe de la modernité. Un de ses ri- un rapprochement. C'est un homme vaux, le réformateur Mustafah Mom, de pouvoir, qui peut transformer ses dispose même d'un « weblog », jour- paroles en acte », soufile Kaveh Tabà~ La militarisation nal intime sur la Toile. Partout, les meetings politiques se déroulent sur tabaï, un des déçus de Khatami, qui a fond de pop musique, même chez les retourné sa veste en participant à la de la politique inquiète plus radicaux comme Ali Larijani, an- campagne de Rafsandjani. cien chef de la télévision d'Etat! En Personne ne peut, pourtant, ignorer le succès croissant de Mohammad Ba- Sur leurs affiches électorales, tête de la police irai1ienne. début de semaine, sa virée au stade gher Ghalibaf, 43 ans,l'ancien chef de ils ont tombé la veste militaire Quant à Ali Larijani, qui a offi- Shiroudi a frôlé le surréaJisme. Sur la la police. Détesté des intellectuels, qui _ et s'affichent en élégants cos- cié pendant de,sannées comme scène, des jeunes filles aux allures craignent, avec lui, une militarisation tumes de ville. Trois des cinq d'anges, dans leurs longs voiles bleu de la politique, il pourrait remporter directeur de la télévision candidats conservateurs sont d'Etat, également proche ciel, ont entonné en chœur des chants un bon nombre de voix en province, issus du corps des pasdarans, rythmés, pour annoncer son arrivée. où il vient de mener une grande tour- conseiller du guide religieux, il - les Gardiens de la révolution, la fut un temps où il occupa le Les candidats, toutes tendances née. Son nouveau look, - lunettes fu- puissante armée d'élite, fidèle confondues, ne rougissent pas, non mées et veste en daim, lui donne des poste d'adjoint au chef des pas- au guide religieux et aux va- darans. . plus, à reprendre à leur sauce les for- airs de sympathique technocrate. Fa- leurs révolutionnaires. mules magiques de Khatami, le prési- tigués des débats politiques, les mi- De quoi inquiéter les Ira- Mohsen Rezaï, barbe brune niens, qui redoutent une milita- dent sortant : « société civUe», « Ii- -.--- .. et visage carré, en a été le chef berté d'expression ». « Au fond. ils lieux traditionnels voient en lui un risation de la politique. pendant seize ans. Mohammad « Quand Ghalibaf dirigeait la disent tous la même chose », re- homme qui sait prendre des décisions Bagher Ghalibaf, originaire de marque Hassan Nikzad, un fonction- . concrètes. C'est lui, notamment, qui police, de nouvelles directives la ville sainte de Mashhad, y a naire de l'Etat. « Mais lequel d'entre - est à l'origine du numéro d'appel gra- ont commencé à circuler pour dirigé les forces de l'air, avant obliger les restaurants et les eux sera finalement capable de tenir tuit « 110 », destiné à lutter contre la d'être projeté, en 1999, à la criminalité. Quant au réformateur épiceries à fermer avant mi-

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interdits de se présenter. Au sent d'autres responsabilités. sein de la majo- Restés jusque-là l'écart des nuÎt. Les rassemblements poli- rité conserva- tiques étaient ultrasur~~ill~s. Puissante armée d'élite, grandes décisions écono- trice élue sans miques et politiques, les pasda- Si c'est un ancien mdltalre surprise, un comme lui qui est élu, on vafi~ le corps des Gardiens rans n'ont pas hésité, l'an der- grand nombre nier, à utiliser leur pouvoir en nir par nous imposer la lOI de la révolution est de nouveaux dé- martiale! », s'exclame un res- ordonnant la fenneture du tout soumis au guide religieux putés avaient nouvel aéroport de Téhéran le ponsable d'une ONG ir.anienne des origines mi- chargée de II'. questiOn des jour même de son inaugura- politiqùe »:'Mohsen Rezaï, litaires. Créée en tion. Raison avancée: la société droits de l'homme, qui préfere 1979, parallèlement à l'année rester anonyme. . . pour sa part, n'a pas honte d,e turque en charge des services mettre en valeur son passe. régulière, pour «, comb~ttr~ les aéroportuaires aurait eu des Dès son premier meeting de ennemis de la revolution ISla- campagne, Ghalibaf s'est pour- « La situation actuelle de liens avec Israël. Mais la ru- l'/ran, sous pression de la co~. mique d'Iran », les quelque meur prétend plutôt que des tant efforcé de disperser les 350 000 hommes de l'année doutes. « Quandj'étais chez les munauté internationale, ne- sociétés proches de certains pasdarans, c'était pour dé- cessite un gouvernement qui des pasdarans se trouvent sous Gardiens de la révolution ait une fibre à lafois politique le commandement direct du convoitaient le contrat. fendre ma patri~. M~is quan~ numéro un du régime,l'ayatol- j'ai rejoint la polIce,Je m~ ~UIS et militaire », confiait-il récem- D.M, efforcé de me ranger du cote de ment au quotidien Iran. lah Ali Khamenei. Ils ont joué L'entrée des pasdarans dans un important rôle militaire 'la société. Si je voulais abuse!, l'arène politique a en fait com- dans le conflit Iran-Irak (1980- de mon pouvoir,je l'aurais f~lt mencé dès les législatives de fé- 1988). Plus de quinze ans plus avant », déclarait-il en inSIS- vrier 2004, auxquelles de nom- tard certains d'entre eux envi- tant sur ~on « in[lép.endance breux réformistes furent sag~nt une reconversion et vi-

.TURQUIE Erdogan et Bush enterrent leurs contentieux

d'un plus grand nombre de New York: membres du régime Baas de tion politique de l'Irak. La Tur- ment de la partie turque de de notre correspondant Saddam Hussein ». quie, à majorité sunnite, sou~ Chypre, dont le premier mi- Jean-Louis Turlin tient le premier ministre ...... L'absence d'un front Nord nistre devait s'entretenir, hier s'est peut-être retournée contre irakien, Ibrahim Jafari, dans sa soir à New York, avec le secré- Ankara en laissant le champ tentative d'intégrer les smlnites taire général des Nations unies, Une demi-douzaine de dos- libre aux rebelles du Parti des irakiens au processus démocra- KofiAnnan. siers, allant des agressions travailleurs du Kurdistan, qui tique, et Washington ne peut Dans leurs déclarations res~ kurdes dans le sud de la Tur- s'infiltrent dans le sud de la Tur- qu'applaudir. Joignant ses pectives à l'issue de leur ren- quie à l'Afghanistan, en passant quie et dont les attaques à l'ex- propres intérêts à ceux de Bag. contre. Bush et Erdogan n'ont par la question chypriote et le plosif ont tué plus de soldats dad, Ankara s'oppose par pas abordé la question de l'ad- « grand Moyen-Orient», étaient turcs, au cours des quatre der- ailleurs aux prétentions kurdeS' hésion d'Ankara à l'Union euro: au menu des discussions entre niers mois, que les Etats-Unis sur les champs pétroliferes de péenne. Mais le porté~pä.rôle de Kirkouk, le premier ministre Recep n'ont perdu d'hommes en Irak la Maison-Blanche Scott McClel- Tayyip Erdogan et George W. sur la même période. A Wa- Seul Etat musulman membre lan a ensuite précisé que le pré- Bush hier à Washington. Mais, shington, Tayyip Erdogan a de l'Otan, la Turquie a accordé sident américain « avait indiqué au-delà de la relance d'un plaidé pour une plus grande ac- aux Etats-Unis le plein usage de au premier ministre que nous « partenariat stratégique» que tivité militaire américaine dans la base aérienne d'Incirlik pour continuons de soutenir leurs as- le président américain a qualifié les montagnes du Nord, deve- le transport de marchandises à' pirations pour ce qui concerne de « très important », la ren- " nues selon lui« un terrain d'en- destination de l'Irak et de l'M-' l'Unioneuropéenne ». contre aura surtout permis aux ritafrièmen'i'J(jÎi~ 'téS"gr6upes ghanistan, un pays où George deux hommes de tirer un trait :terroristes». Bush s'est félicité qu'elle joue un sur les tensions créées par l'in- Les Américains sont certes « rôleleader». Mais elle en a in- vasion de l'Irak. confrontés à la rébellion ailleurs terdit un usage militaire qué Ronald Rumsfeld n'a pas di- en Irak, mais la stabilisation des' W~hington aurait pu être tenté géré le refus opposé par Ankara territoires kurdes concerne de mettre à profit contre l'Iran' à l'utilisation du sol turc pour :aussi la sécurisation de leurs ap- ou la Syrie. LlnGARO une offensive américaine par le provisionnements : deux mille Tayyip Erdogan, qui s'est nord en 2003. Il Y a encore pour la première fois rendu en 10 JUIN 2005 quelques. semaines, le chef du camions turcs transportent Israël le mois dernier, a le mé- Pentagone regrettait publique- chaque jour des marchandises rite, aux yeux du président amé- ment, « compte tenu du niveau . principalement destinées aux ricain, d'être« un ardent défen- de l'insurrection aujourd'hui, . troupes américaines en Irak, et seur de notre initiative en deux ans plus tard », l'impossi- : les attaques ont causé la mort faveur d'un grand Proche- bilité de «faire passer la qua- . d'une centaine de chauffeurs. Orient ». En retour, il a besoin trième division d'infanterie par Mais Washington a besoin d'An- de tout le soutien de George W. la Turquie» qui aUrait permis kara sur bien d'autres fronts. Bush sur les aspirations euro- « la capture ou l'élimination A commencer par la stabilisa- péennes de la Turquie et, dans l'immédiat, sur le désenclave-

------:------~19 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Ozeti Turkey grows impatient with Europe By CraigS. Smith - wake of the war,which Turkeyop- Iraq will become a part'o'f Europe the end.. , posed. Turkey's focus shifted to Europe. iD IZMIT, 'nIrkey: Zeynel Erdem,a lead- "E;urope is playing a dangerous game ing Turkish businessman, came to this That is beginning to change. Prime Minister Tayyip Erdogan's fence-mend- with Turkey," said Can Paker, chairman seas,ide industrial town to give 400 of of the Turkish Economic and Social his prominent peers a message. ing trip to Washington this w,clc played "Don't count on the European Un- well here. Erdogan even won llome sup- ion," he told the crowd after a chicken port from Washington in ending the dinner in a hotel ballroom here. "Look economic and political isolation of Turks .re reassessing to the U.S.; they're our real friends." Turkish Cypriots. 2.,.,;,,, ,_ That view is spreading in this EU leaders , agreed in -r.~~r;.I'n;a.:;~~'to' ' their relationship with sprawling land of 70 million people begin membership nego~~J~With, the United States, which who have yearned for decades to be- Turkey on Oct. 3, and the ~üIitt1~ come a part of Europe. With the EU in done a great deal required to make-that was hurt by the . happen. Itbas implemented a new penal political disarray following the French code and-!lgr'eed to sign a protocol ex- and Dutch rejections' of a new Euro- tending i~ customs union with the EU pean constitution, and opposition to to all of the Union's ,new members ....,.in- Studies', Foundation. "It's: giving a :rurkish membership gaining ground cluding the Greek-dominated Republic stronger hand and more motivation to ID Europe, many Turks are beginning of Cyprus. , ' people who want the status quo to pre- to wonder whether their European Yet, despite all that, the prospects for vail" It's also fueling Turkish national- dreams ~re ~rth the effort. They are Turkey's J:llembership look gloomier ism. In April, General Hilmi Ozkok, re~sessIDg ~nstead theIr relationship than eve~' ,TUrkey will have a larger head of Turkey's powerful military, With the United States, which bas ~pu~ation'~11 any EU country by the complained that Europe was "trying to suffered since the start of the Iraq war. tIme It completes its membership pro- change our national culture by impos- • Turkey's stated goal is still to join the , ceSS - a projected 80 mUlion - and ing foreign values, fashion and lan- Ell. And in an interview in New York on , ~~llikely still be {ar poorer. More trou-_ guages that do not match Turkish cus- Friday, ~me Miriister Recip Tayyip Er- bhng to many Europeans is that Turk- ' toms and traditions." dogall saId that Turks had a high regard ish me~p would create a power- Nationalist sentiments were stirred ful Muslim presence within the union again when the European Court of Hu- for the democratic principles of both ' man Rights ruled last month that Tur- Europe and the United States and did and push Europe's eastern borders out to Syria, Iraq and Iran., :,' '' !cey mustgive the Kurdish separatist not make a distinction between the two. Abdullah Ocalan a new trial "The EU and the US,' are not mutu-', Some European politicians haVé,star- ted talking openly about offering Tur- Some Turks are beginning to imagine . ally exclusive for Turkey," he 'said, , a day when Turkey doesn't need Europe , adding that citizens of all countries had ' key a "privileged partnership" instead of fuU membership, somethi~ roundly re- at all, particularly because it gets so "emotional reactions" to immediate much support from the United States. events. "If you look at the polls, support j~cted he~ The.~ea, firSt'mooted pub- hcly thr~ years ago by the funner Turkey's economic output surged for the EU may have gone down just a nearly 10percent last year and is expec- little bit, but it is still at 60 percent." Frepch president Vàl~E.¥~Gisca:rddm' ta- ing, bas most ~ecentJ.Y',~~t.i ,,', ted to grow as much as 6 percent this But the shift in sentiment signals a year. The current 10 percent inflation deepelli~Ç.~,~bivalence. Germany's Christian Deßtö~tatSh~ '(>se, leader, Angela Merkel, is eXpected. to,run rate is the lowest in more than 30 years. This ambivalence, toward the against Chancellor Gerhard SChröder in.' Foreign investment from the West, slow vaunted vision of shared sovereignty, ex- September. Merkel's party basstàtecï un- J~eçause o.f Turkey's chronic corrup- tion, has pIcked up., , ' ists both inside and outside of Europe. equivocally that it will try to block Tur- , Pekin Baran, a Turkish shippÎng ty- Just as French and Dutch voters ex- key's membership if it comes to power. coon, believes negotiations with Europe pressed dismay at the increasing Euro- Hanging in the background is the will start in October,' as planned, but pean-level control over their lives and that "it will be a very, very nasty ride." worried aloud about immigrants dilut- pledge last year by President Jacques Chirac of France to submit Turkish ing their nations, many Turks are now Under the negotiating rules laid out questioning whether their country membership to a national referendum. After last month's rejection of the con- in.December, a1l25 EU members have to should see its future as part of Europe. stitution, few people believe such a ref- agree. That gives Cyprus or any other Of course, few Turks have bought into country hostile to Turkish membership the US. program, for reshaping the erendum would pass. Many Turks say they are getting fed effective veto power. Mideast, and relations with the United up with meeting Europe's manifold de- "The pity is that we are convinced that States lost their pre-eminence in the mands without some ~arantee that they :Turkey could have contributed to the fu- ..ture of Europe much more than she could,reasonably have expected to get in exchange," said Baran, in his office over- ' looking the glittering Bosporus. He nonetheless maintains that Tur- key should stay the course and press ahead for full membership, in part be- cause the negotiation process itself is valuable in driving ahead political and economic changes. While there is still strong support for EU membership, polls have recorded a steep decline in national enthusiasm and Ha.ns-Iorg Kretschmer, the EU represen- tatIve 10 Turkey, warns that without bet- ter.understanding on both sides, Turkish ~ ,~~~~~: attItudes could turn quickly. "Strong support based on ignorance ~ pigeons outside a mosque before Friday prayers in M;~~;t".H'~,;.;T1m~ is not good, because it can collapse very Many Thrks are expressing ambivalence toward the 'EU. ",quickly,"Kretschm~~ !!aidb~(ore meet-

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iOg Tuesdä}r With -repreSentatives' of, said in regard to polling on suppOrt. on charge of foreign affairs of the Justice . nongovernmenl;al organizations in the: the EU: "In fact, in the last couple .of and Development Party said Europe Black Sea port of Trabzon. Weeks the. situation in France and the shouldn't try to project a decision of 10 "The key element is that Turkey does •Netherlandsmayhavehadanegativeef- .years from now by looking at Turkey: its homework and completes the neces-. fect that brought down the numbers, but tOday."Who knows?" he said. "Maybe in- sary political and other. reforms," he. when the time arrives to begin ~e ne-.l~ jears' time, it will be TurJeey .who. said "No one will say no to -a Turkey gotiations in the fall, I think that these hÖldsa referendum to see ifTur~ still: :which has become illiberal democ1'8:cy numbers will start climbing up again inwant to become apart of the EU." . in the European understanding. ~.-. :. support ofmembership." - ..TbeNewYork11mes . _DuriIigthe in~~vJ~w Friday, Er.4ogan Saban Disli. deputy chairman in

Tehran's enabler • By Ilan Berman Russia can help u.s. curb Iran WASHINGTON y now, the notion that Russia and Iran are long-term strategic partners has become .something of an article of faith within the cor- B- ridors of the Kremlin. Since the start of stra- tegic tiès. between Moscow and Tehran more than a decade. ago, Russian officials of all political stripes, spurred by concerns about the rise of radical Islam in the Caucasus and Iran's role as a lucrative client for Russia's ailing def~nse industry, have steadily gravit- ated to the idea of cooperation with Iran's ayatollahs. Over time, that pragmatic partnership has also evolved into much more - a geopolitical alliance in- tended to coubter American policy in the Middle East. The fact that a number of Russian officials, includ- ing President Vladimir Putin himself, have empha- sized their solidarity With Tehran of late is a testa- ment to the durability of these ties. In March, with the tenuQus nuclear deal between Iran and the "EU-3" - Britain, France and Germany - on the verge of col- lapse, Alexander Rumyantsev, the head of Russia's At the same time, Russia is grappling with Iran's in- Atomic Energy Agency, announced plans to deliver roads on another front: Central Asia and the Caucas- nuclear fuel to the recently completed nuclear reactor us. While carried out in response to American mili- at Bushehr, the public centerpiece of Iran's nuclear tary deployments, new Iranian defense arrange- program, in late 2005 or early 2006. ments with Azerbaijan and Tajikistan - as well as Just as significant, Moscow has sent unmistakable Tehran's recent energy diplomacy with Kazakhstan signals to the world community about its diplomatic and Armenia - threaten to alter the strategic status stance on the Iranian nuclear program. Officials like quo in the "post-Soviet space," and further loosen Igor Ivanov, secretary of Russia's powerful National Russia's already tenuous grip on the former Soviet re- Security Council, have made clear that the Kremlin publics. . opposes taking Iran's "nuclear file" to the United Na- Several other issues - from Iran's continuing med- tions. "Passing the issue to the UN's Security Council. dling in Iraq, where Russian companies are deeply en- which is a political body, is hardly likely to be in the gaged, to troubling evidence of recent Iranian support. best interests of the case." Ivanov told Russian report- .lor radical Islamic groups in the post-Soviet space - ers last autumn. Concerns over this sort of continued .have similarly become the source of considerable un- solidarity were among the reasons for Secretary Gen- ease in Moscow. eral Kofi Annan's recent warning to Washington that Over the past decade, policy makers in Washington the Iranian nuclear issue could well deadlock the Se- have attempted repeatedly to coax, cajole and bribe curity Council. the Russian government into rolling back its nuclear But change could be on the horizon. Russia's nucle- ties to Tehran. Yet as the international community ar assistance to Iran over the past decade has been edçes closer to crisis over Iran's nuclear ambitions, spurred by the traditional notion that such third- . the Bush administration has remained strangely si- world proliferation was by and large a cost-free exer- lent on the role that Iran's chief strategic enabler can cise. This illusion, however, is becoming harder and and should play in curbing Tehran's mounting inter- harder to sustain. Indicators suggest that Iran's ex- . national menace. panding capabilities are emerging as a real and direct That is certainly a shame, because rallying Russia. threat to Russian security. constitutes a key part of any successful containment According to informed estimates, Iran's nuclear strategy vis-à-vis Iran. And, given: the. foregoing stra- and b~llistic missile advances could put roughly 20 tegic considerations, Washington might soon find million people in the south of Russia, Kazakhstan that, with the proper inducements, it has a more re- and Ukraine at ~isk by as early as next year. ceptive audience in Moscow than ever before. Moreover, it has certainly not been lost on Moscow, the traditional driver of the Russo-Iranian relation- Ilan Berman is vice president for policy at the Amer- ship, that Iran's progress is also greatly expandIng ican Foreign Policy Council in Washington, and the au- the potential for nuclear blackmail from the Islamic thor of ~1èhran Rising: Iran's Challenge to the United RejlUblic. States, " which will be published in September.

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la sécurité nationale américaine, composée de la' 'Maison-Blanche, des grandes commissions du Con-: !grès, du Pentagone, des différents services armés,! ides agences de renseignement, des think tanks, du! complexe militaro-industriel, de certains médias,! ides universités, de nombreux films, des grands labo-! ,!ratoires fédéraux ... Plus tard, la disparition de l'URSS! :ainduit un «éparpillement» de la menace, qui s'es~ traduit par l'invention de nouvelles catégories géo-: politiques, comme les « Etats voyous ». En 1990, la: ,;g.uerre.c.ontreJ.arméeirakienne.au.Koweït inaugu ré. ice glissement de l'appareil de sécurité nationale d'un! !tYpe de menace à l'autre, Cette guerre se perpétue' !par l'embargo entre 1991 et 2003, puis par l'invasion! iLa guerre à venir? jet l'occupation du pays par la coalition rassemblée! !par les Etats-Unis. Dans le même temps, la question! ides relations entre les Etats-Unis et l'Iran devient iL'lran et le système üne problématique essentielle à Washington. La dé-i :fiance à l'égard du régime de Téhéran ne cesse de! imonter en puissance. Afin de saisir cette «attention! stratégique américain istratégique », il faut garder à l'esprit que l'Iran es~ :considéré comme un «Etat pivot» dans la pensée! Jean-Michel istratégique et énergétique US depuis la Secondei Valantin ;Guerre mondiale. Entre 1941 et 1945, Washington! iintègre ce pays à sa sphère d'influence, afin d'évi-! Photo droite ~er qu'en cas de victoire de l'Allemagne sur l'URSS,: Prise par le satelUte IKONOS le 1" mars tes puits de pétrole iraniens ne soient captés pa~ 2001, cette vue montre ile régime nazi. A cette époque, le responsable de~ le réacteur de Bushehr, irenseignements américains est d'ailleurs le père du! en Iran, Ce réacteur I ...JIDepuis la fin de la guerre froide, !général Norman Schwarzkopf, qui écrasera l'armée! nucléaire situé à tlran est successivement qualifié environ 17 km au sud rrakienne en 1991. ! de la ville de Bushehr id'Etat voyou (<< Rogue state »J, de s'étend sur 2,5 km2, et membre de l'Axe du Mal et, depuis comprend des halls d'assemblage, un janvier 2005, d'avant-poste de la canal pour acheminer ityrannie par le système stratégique [eau des circuils de refroidissement ~méricain. La ,question essentielle ,depuis la mer ainsi qu'un port pour 'est de savoir ce qui motive cette façon charger et décharger ~méricaine de qualifier l'Iran, en des matériaux étrangers requis prenant en compte la complexité de la pour la construction et [exploitation,lJran ftratégie US. ; et la Russie ont signé le 27 février 2005 un J accord qui prépare le terrain au lancement ~ esdéfinitions éthiques de l'adversaire ont, de la première centrale nucléaire du .', idans le système américain, une fonction primor-! pays - projet que les ,.. idiale : mettre au point une définition de la menace! Etals-Unis accusent ~utour de laquelle les différents centres de décision! d'être une couverture pour le développement 'de l'appareil de sécurité nationale peuvent s'aligner, d'annes,!AFP PHOTO/ ide manière consensuelle. Durant la guerre froide,: SPACE IMAGINGIHOI la définition de la menace soviéto-communiste per-! 1.+ , 1 imettait d'articuler cet appareil gigantesque qu'es~

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,~ .! '! ,! l: ': , i I I • i '.--.-..----.--..'.A.pä.rtiF-ëfë-1.94'S;Tê.s.Ë-tä1.s=.-On'fs.soiîTäf-T'iëö'm'm'ë'ü-rïë-ërise-a'ë'!;ö'n-tïëgemöïïfë-a-ür-Tdad-enäiirfrïOTJ3;lë-systèiïïë-sfFätegl'q'ue:'- tentifs à cultiver leur influence en Iran) !Moyen-Orient.Or,la« Gran~eStratégie »i [serecentre sur l'Iran. Le même discours: .En1951,le Premier ministre Mossadegh jaméricaine dans la région reprenant lei 'accusateur qui s'est déployé contre l'Irak tente d'obtenir un contrôle étatique d~ !principe de l'empire britannique, vise à! ise constitue à propos de l'Iran, de son: l'exploitation des ressources pétroliè-: iempêcher l'émergence d'une puissance: :programme nucléaire, de ses armes de! 'res, mais son initiative est neutralisée' irégionaleau Moyen-Orient.L.:administra-i idestruction massive et de ses dirigeants! par la CIA.et il est emprisonné en 1953.' tion Garter est accusée par l'opposition! iqui ne respectent pas les Droits de: :En 1955, en pleine guerre froide, l'Iran! ;républicaine, avec en tête Ronald Rea-! il'Homme ni la démocratie. Cependal!t) ;adhère au Pacte de Bagdad, qui asso-! igan,d'avoir« perdu» l'Iran, alors que, dù :comme le disait Clausewitz, «la guerre' cie l'lrak,l'Iran,la Turquie,le Pakistan'; !pointdevueaméricain, l'Union soviétique! jest la continuation de la politique par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.; iparaît plus puissante et dominatrice que; ;d'autres moyens ». Un Etat poursuit des! La vocation de ce Pacte est de bloquer Jamais. La propension des Etats-Unis à; :intérêts précis, qui peuvent s'emboîte~ le risque d'une expansion de l'URSS aù ise sentir «menacés» en est aggravée.i 'les uns dans les autres. Pour sa part, la' Moyen-Orient, ainsi que d'empêcher la lAfin de rétablir son influence sur l'Iran; ;«guerre éthique », ou «démocratique'»: !diffusion des idéologies panarabes e~ ien l'empêchant de développer ses pro-: :est une contradiction dans les terme~:! inassérienne dans la région. Durant les ipres ambitions en politique étrangère,: 'une guerre ne peut être qu'offensive ~u: 'années 1960-1970,le régime du Shah se; Washington encourage et soutient les' idéfensive, et l'emploi de la force armée' :livre à une politique de modernisation: iambitions du régime baasiste irakien, !n'estjuste que dans le deuxième cas. S.ii 'brutale, grâce à la rente pétrolière. Il en [dirigé par Saddam Hussein, qui attaque: 'ta promotion de la liberté et des Droits; idé_couleune déstabilisation profonde de' il'lran afin de s'emparer des champs pé-de l'Homme sont des objectifs nobll~: ta société iranienne, qui se manifeste par ~rolifères, De 1980à 1988,les Etats-Unis :quel'on ne peut que soutenir, le recouç3' :l'émergence de multiples mouvements; 1prêtentdes milliards de dollars à l'Irak: ,offensif à la force renvoie à d'autres prf) idecontestation -le principal d'entre eux: 'mais lui vendent également des armes 'occupations, que l'histoire des relatio~!?: :provenantdes autorités chiites conser-: 'et de la nourriture, dans leur stratégie .entre l'Iran et les Etats-Unis durant q~' vatrices, dont l'inspirateur est l'ayatollahi i«d'endiguement» de l'Iran. . ;dernier demi-siècle fait assez largeme~:t: Khomeiny. Le tout débouche sur la ré-' :Entre 1990 et 2003, l'Irak de Saddam iapparaître.La production contemporaine~ volution, la chute du Shah et la guerre: [Hussein concentre l'essentiel de l'effort' de la stratégie américaine est largE}~: civile entre 1978et 1980.Cette révolution :stratégique américain, mais l'Iran n'est ment dominée par les problématique.!?: :estinterprétée par le système américain jamais oublié. Or,depuis la chute de Bag-: ide la sécurité énergétique, dont le by( , ' ,est de maintenir l'approvisionnement: : • ., .,j :en petrole des Etats-Ums. L.:analyst~i :américain Michael Klare fait apparaître; :que le projet néo-conservateur de «re-) modelage du Moyen-Orient» [«Shaping: :Middle East »I. embrasse les principau«: ;pays producteurs de pétrole de la pla'~\ • .. • t ,nete, et que les «avant-postes de l,a; tyrannie» dénoncés par Condoleez~a" :Riceen janvier 2005 correspondent au,xf ,grandes régions traversées par de'si 'oléoducs. Aux Etats-Unis,le maintien dl~:, la consommation d'hydrocarbures a un:~: dimension particulière, dans la mesure:' ;où il détermine une activité économ(~~ ;que créatrice d'emploi, Les dispositi(s:' de protection sociale qui existent e~ :Europe de l'Ouest n'y ont pas cours, o~:- :ont été démantelés pendant la périod~j :Reagan. Le plein emploi joue le rôle de: 'filet de protection assuré ailleurs pari i;,.,:~J :la solidarité fiscale collective. Un ra';-i ')it;;~ 'tentissement énergétique, et non pa$~ ~:~.. lco.njoncturel,de Jéconomie mettraiteö' : ,oF , .. rI " ',j -,I: ,"i . ,~. iti .;' 1:'\: " " 1'(019(j 'I Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Ozeti

.'---irës-nïësü,':ës--ëöiiséëLiiivë's"äü'l T sepfëiTib're'l ëréäfiö n: ~e nouvelles bases en Afghanistan, en Ouzbékistan,: ... :au Pakistan, au Kirghizistan et en Irak!. Ce réseau: Desfemmes iraniennes :de bases possède une capacité d'intervention directe: défilentavecleurs isur l'Iran et sur les relations entre l'Iran et la Chine,' mitraillettesle 22 ~n prévision de possibles tensions énergétiques septembre1999 à l'occasiondela icJans la décennie à venir. Les tensions américano- commémoration !iraniennes ne se limitent pourtant pas à la question; du 19' anniversaire ;du pétrole. Elles s'aggravent avec l'avancement du' dela guerrede , A .: huitansentre !danger les processus me me de reproduction de la: !programme nucléaire iranien. Le gouvernement de l'Iranet lïrak. Pour isociété américaine et s'exerceraient sur toutes les: Téhéran clame son intention de créer un complexe la premi~refOi,s,~ailles de cette société déJ'àfragile. Le pétrole n'est 'nucléaire civil, mais l'idée dominante à Washington leschefsd armee . : ont présentédu donc pas seulement une question d'adaptation aux' :est que les dirigeants iraniens sont installés dans matérielmilitaire, fluctuations du marché et de «chasse au gaspi»: iune dynamique de prolifération de l'arme nucléai- dontdeuxmissiles ' , . 'l' d ' . d l" d l' '. iranienssol-sol. :c est aussI un e ement etermmant e etat u len: ire. De plus, de nombreux transferts de technologie [AFP.AnA 'social et national aux Etats-Unis. Comme l'Iran est inucléaire et balistique militaires semblent s'être: KENAREI'en mesure de menacer directement tous les grands' !produits entre l'Iran, le Pakistan, la Chine et la Co- ichamps pétrolifères de la région, d'Arabie Saoudite, 'rée du Nord depuis une bonne dizaine d'années. du Koweït, d'Irak, des Emirats Arabes Unis, tout :Or, si l'Iran accédait au nucléaire stratégique. cela :en s'affirmant comme un adversaire déclaré des supprimerait l'essentiel des moyens américains de: :Etats-Unis, le système américain se sent profondé- ipression sur Téhéran -le nucléaire étant un égalisa- :ment menacé. Il faut conjuguer cela avec la crainte ;teur de puissance, qui met ses différents détenteurs profonde ressentie à Washington devant l'idée d'un à égalité de «respect et de courtoisie» les uns à choc pétrolier long (déjà en cours), attribuable à la l'égard des autres. Il n'est, pour s'en convaincre, que convergence d'une demande mondiale supérieure, 'd'observer la différence des politiques américaines aux capacités de production actuelle, d'un refus des 'à l'égard de l'Irak de Saddam Hussein et de la Corée "producteurs de pétrole d'augmenter leurs capacités, du Nord. Le facteur nucléaire implique également PhoRtOdroh ite de l'imminence du pic mondial de production, et de de facto un affaiblissement de la puissance israé- Hassan ow ani, ,,: chefduSupreme la raréfaction des ressources petrolieres. Or, l'Iran 'lienne, l'Etat hébreu étant pour le moment le seul NationalSecurity est le principal vendeur de pétrole à la Chine, à l'Inde: :au Moyen-Orient à posséder l'arme atomique, Or le Coun~~:~ad~~enn~'et au Japon. qui sont de plus en plus considérés.; :pays est considéré comme un élément essentiel de conférencede en particulier la Chine, comme des compétiteurs: relais de la politique américaine dans la région. Ce pre~s~après :énergétiques dangereux. Dans ce jeu géopolitique, fait inquiète particulièrement les néo-conservateurs la ceremonie l'j d' . l t'" d'ouverturede' ran eVlent une pUissance non seu emen reglo-, ~rès liés au Likoud, mais aussi la Droite chrétienne la conférencenale, mais internationale, malgré tous les efforts iévangélique, qui considère - de façon très littérale internationalesur 'd'hégémonie effectués par les USA depuis 1941. Le: '- Israël comme le champ de bataille à venir entre la technologie,. d' d': nucléaireet le pays possede en outre 16 % es reserves mon lales les Chrétiens et les forces de l'Antéchrist lors de la développement:de pétrole, ce qui, vu son taux actuel de production': ,bataille d'Armageddon. Bien que cela puisse paraître durableà Téhéran,:en fait le seul producteur de pétrole et de gaz naturel le 5 mars 2005. Ce ' . : hautfonctionnaire,capable d'augmenter sa production. En cela, Il re-: responsabledu;présente pour les Etats-Unis une solution possible, à: nuclealreIranien 'l'échelle d'une génération dans l'hypothèse où leurs a avertiles Etats- : ' , Uniset l'Europe ,autres sources d'approvisionnement viendraient à; dudang~rd'~ne :ne plus suffire. Aussi la question de la gestion de: crisepetroliere 'l d d' , . h" t II ' si Téhéranétait' a eman e energetlque c mOlse es -e e essen-, envoyédevanttielle dans la planification stratégique américaine.' , le~ons~ilde Chalmers Johnson montre que depuis la fin de la: securitedelONU f 'd l" fl "" , d ' à causedeson ,guerre rOI e, m uence amencalne n a cesse e, programme :se déployer dans le monde. en prenant comme re-' IAF~u~~é~~~iilais la construction de nouvelles bases militaires.; HENGHAMEH;Or, depuis le milieu des années 1990, un réseau de; FAHIMlI:bases s'étend en Asie Centrale; prenant la Chine en:

~,"7:-- __:.-"::~-;:-,)é_charpe,,Lephénomènen'_afai.t que s'_amplifier avec; __ -" ..-'.:.-;~' :::';::1',-:' -.-.1- i I (020) 'l"; i(~SI) DÉFENSE & SÉCURITÉ INTERNATIONALE - N° 05 - JUIN 2005

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' ~~lIlant une ou plus/eul'S bases mlllta/~ f!1I!.lIrlcalnes,ou offrant des :'•.:to<~ ~ "'cllltlls ."ann~eamllr/",lne n,~..~ """'''''t...".:"..'''.''''.....:.""."~h""".",,..'''' ..''''.....'''"..'" • Centre de recherèh.-oulqbonqo/re .. ! (nudia're civile, portlmlTltalreo,umilitaire] v ~ \'- \,',n -~:,',,1\ '!ttltÎiie ~ductlon ou de traitement ~- ..... J~~gNe .'iI~aine nuclllaire _~'. Centrale nu~'4â1i~stante '''---.-.- I ou~nconstruction \ rI] Unité de 'abrlcGt/on d~ mlssi'es IIJ - '~_

,très surprenant à un lecteur français, il isemble de l'administration. et dans des iirrationnel et fanatique. Ces différents; !s'agitd'une préoccupation active, réelle.: :pans entiers de la société américaine, ;niveauxs'entrecroisent dans la produc-i et politiquement puissante au Congrès; i.toit dans l'aspect radical du régimei ;tion américaine de stratégie à l'égard~ :des Etats-Unis. L:lran, qui n'a cessé~ -des Mollahs une forme sécularisée dU: :de t'Iran, et nécessitent de pendre au: jdepuis 1979 de dénoncer le «Grand !«Mal», Le croisement des rhétoriques: :sérieux les menaces de bombardement: Satan ». les «Croisés» et leurs allié~ :iranienne et américaine qui dénoncenti ides sites nucléaires par l'Air Force et iisraéliens, n'a fait que renforcer cet éta~ te travail du «Diable» ou du «Mal» la Navy, dont selon Seymour Hersh,: ;d'esprit par cette rhétorique théologico-; :dans la politique de l'Autre. ainsi que: .les forces spéciales américaines onti iraciste,Enfin, l'actuel néo-messianisme: te souvenir des foules hurlantes et fan: ,commencé le ciblage au sol. Mais ces; :américain, cette idéologie religieuse qui; 'natisées par le khomeinisme au début considérations nécessitent aussi de se' ;identifie l'Amérique au «Bien », très ac- 1desannées J 980.contribuent à créer un :demander ce qui en résulterait. * tive chez les néo-conservateurs, mais: ifiltre de perception de l'Iran. considéré: //////,Q//////////////////////////////////////////////////////////// . aussi àla Maison::Blan.ch.e.dans.r.en~L.__:dèsJors __c.ommeun. pays_.dangereux. : Jean-Michel Valantin:r----.---- ! ___ i_ 1(021) :

25 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Baszn Özeti IRAN Cinq bombes ont explosé. à cinqjours de l'élection de vendredi. frappant Ahvaz et Téhéran lui d'Irak et soutenus pu les Américains. « Les appels au boycottage des élections ayant Série d'attentats avant échoué. les groupes terroristes basés en Irak cherchent par ces attentats à empêcher le bondé- roulement de l'élection (prési- la présidentielle · dentielle de vendredi), a déclaré hier un haut responsable des « J'ai vu un nuage de fumée nique s'est liÏnparee de la ville. affaires de sécurité, Ali Agha Téhéran: Delphine Minoui ' ' TWirese détacher du bureau du Les explosions, qui semblent Mohammadi. Ces te"oristes gouverneur. Sur la chaussée. ü s'être produites de façon quasi sont entraînés sous l'égide des ne restait plus que la carcasse simultanée, ont pu être enten- Américains. » « Nous deman- Une bombe a explosé hier soir d'une voiture de marque co- dues à trente kilomètres à la dons aux Américains et aux près d'une place au centre-est réenne ». poursuit-il. , ronde, d'après les témoins. Britanniques qu'ils prennent de Téhéran, faisant deux morts. C'est apparemment dans Ahvaz, une ville industrielle, position sur ces attentats et Plus tôt dans la journée, la ville cette même voiture qu'une des se troJlve dans la province du nous livrent les membres des d'Ahvaz dans le sud de l'Iran, a quatre bombes avait été ca- Khouzistan, non loin de la fron- groupes terroristes enIrak ». a- été secouée, par l'exploSion de mouflée. En face, toutes les tière irakienne. Elle héberge t-il ajouté. quatre bombes visant toutes des vitres de l'hôpital Razi ont été une importante proportion de Ali Hosseini, lui, pointe du ' bâtiments officiels, et revendi- souftlées. Un autre bâtiment of- la coriimunauté arabe, qui re- doigt « les opposant au régime quées par un groupe séparatiste ficieI, qui héberge le départe- présente environ 3 % de la po- iranien. peut-être les Moudja- pro-arabe, selon les affirmations ment des travaux publics, au- pulation d'Iran. En avril,la ville hidins du peuple ». Le procédé d'un haut responsable des af- rait subi les plus gros dégâts. avait été le théâtre d'affronte- utilisé (notamment celui de la faires de sécurité. On dénom- Les forces locales, rapidement ments entre Ses habitants et les voiture piégée) rappelle plutôt brait dans la soirée dix morts et dépêchées sur les lieux, n'ont forces de l'ordre après des ru- les méthodes des terroristes en une quarantaine de blessés. retrouvé qu'un squelette de la meurs selon lesquelles le gou- Irak. Par le passé, l'Iran a reçu «J'étais au volant de ma voiture bâtisse. Un troisième lieu admi- verneme!,lt iranien chercherait des menaces de l'organisation quandj'ai entendu une énorme nistratif, chargé du cadastre, a à déplacer la population arabe al-Qaida, e~igeant que ses explosion », raconte Ali Hos- été visé. Quant à la quatrième d'Ahvaz. , membres détenus par les auto- seini, l6 ans, un chauffeur de bombe, elle aurait explosé au L'Iran a accusé des groupes I rités au pouvoir lui soient re- taxi local. fi se trouvait à un kilo- moment où des experts cher- « te"oristes » et des sépara- , mis. Mais, jusqu'ici, le pays mètre d'une des déflagrations. " chaient à la désamorcer. La pa- , tistes pro-arabes venus selon avait été épargné.

IRAN A Los Angeles. la diaspora vo~e«contre» la République islamique . . .. Les exilés iraniens amers face aux élections,' omettent souVent de prendre en L'Iran a annoncé hier avoir arrêté des premiers suspects après gramme : vidéo clips suIfuieux, compte les mouvements de l'in- les quatre attentats qui ont fait au moins huit morts l& veille à vIC1]X films en noir et blanc et térieur. «Cestélévisionsde l'op- Abvaz et à Téhéran. Le pouvoir, qui a mis les attaques sur le talle sJwws ~ gogo, que Zia Ata- position se contentent de repro- compte « d'éléments liés à "étranger », a assuré que l'élection bay, 62 ans, èl.Ilime avec ses duire l'image figée d'un passé présidentielle prévue vendredi ne serait pas perturbée. Le compères. Face à la caméra, ils .révolu ». observe Ali Modarres, groupe armé isIamo-J08l'Xiste des Mowijabidins du peuple, éta- y dénoncent, en persan, les reli- professeur de géographie à la bU en Irak et en France, a démenti toute impHcation. A Los An- gieux au pouvoir en Iran. Depuis State University of California et geles, où se trouve la principale communauté iranienne à Téhéran, Chiraz ou la ville sainte auteur de recherches sur les im- l'étranger, les exilés dénoncent en bloc le régime, mais peinent à de Qom, les Iraniens les appel- migrés iraniens. ' trouver une alternative à la République islamique. lent en direct au téléphone pour Dans le quartier de Woodland , vider leur sac. De quoi faire grin- Hills, la décoration du bureau aux élections. « Il ne me reste , cel' des dents les autorités ira- d'Atabay en dit long. Ici, un dra- Los Angeles : que quelques jours pour ; niennes, qui ont tenté, en vain, convaincre les Iraniens de ne peau flanqué de l'image du lion Delphine Minoui de brouiller ces chaînes. doré de l'époque impériale. Là, pas aller voter ». confie cet an- A la veille de l'élection prési- de petites reproductions des -' cien chanteur pop exilé depuis dentielle,l'agenda se politise. Ré- bas-reliefs des mines de Perse- vingt-cinq ans aux États-Unis. La grosse horloge en forme de cemment, une équipe de NITV a polis, rappelant la grandeur de Son outil de campagne contre carte de l'Iran annonce la pause interviewé le ms de l'ancien la Perse antique. Ce n'est qu'un déjeuner. Collé au téléphone, le régime iranien s'appelle NITV chah, renversé par la Révolution (Nationallranian Television), exemple parmi d'autres de la fa- dans son studio d'enregistre- islamique de 1979. «Mais nous çon dont vit la diaspora ira- me petite chaîne d'opposition à ment ultra climatisé, Zia Atabay, ne sommes pas monarchistes. nienile de « Tehrangeles » - un la République islamique, lancée Nous donnons la parole à tous costume sombre et cravate en - . surnom faisant référence à la damier jaune et bleu, n'a pas le il y a cinq ans à Los Angeles. Ses les opposants », précise Atabay. concentration à Los Angeles de temps de s'en préoccuper. Dans programmes sont diffusés en , Les opposants interrogés sur centaines de milliers d'Iraniens. quelques heures, il s'adressera , Iran via satellite. Depuis, une NITV restent pourtant limités Sur l'avenue Westwood, les en direct à l'Iran, sa « chère vingtaine de chaînes du même ,', aux exilés qui ont fui le pays ily a enseignes des boutiques se lisent ». pour dire non te"e perdue genre ont vu le ~our. Au pro-, un quart de siècle. Leurs débats en persan et l'odeur du,

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« kebab» s'évade des restau- l'élection présidentielle. « Une prises françaises quifont des af d'un chanteur branché, un ar- rants. On se croirait à Téhéran, mascarade !Les candidats ? faires avec les mollahs ». An- ticle sur le cinéma iranien et un à l'exception,bien sûr, des belles Tous les mêmes. Ils appartien- portrait de Miss Iran. élue aux Persanes qui se dandinent en nent au système. D'aüleurs, je cien membre de l'armée inipé- Etats-Unis, BehZad n'est jamais minijupe.«Je vis au rythme des n'ai jamais cru en Khatami. riale, Zokaie,lui. ne œche pas sa retourné en Iran depuis la révo- C'est un religieux comme les nostalgie du chah et reconnaît lution, mais il y songe sérieuse- événements iraniens. Le autres, avec un sourire en .un penchant pour son fils, « qui . ment, «pour rompre avec le cy- moindre événement qid survient plus! », dit-ilen parlant du pré- a plus d'expérience démocra- nisme des exilés iraniens ». « Je au détour d'une ruelle de Téhé- sident sortant Mohamme

Irak: 25 sunnites à la commission ri, et un membre de la commission, le chiite Ali Dabbagh, n'ont pas confirmé cette décision. Ils estiment qu'il revient à l'Assemblée natio- de rédaction. de la Constitution nale de fixer le nombre de représentants sunnites dans cette commis- BAGDAD.Leprésident irakien, JalalTalabani, a annoncé, jeudi 9 juin, sion. Les sunnites ne devaient initialement pas participer à la rédac- que 25 places avaient été réservées aux sunnites dans la commission tion de la Constitution, ceux-ci n'étant pas représentés au Parlement de rédaction tie la Constitution permanente. M. Talabani répondait en raison de leur boycottage des élections générales du 30janvier. Les ainsi à la demande de quelque 150personnalités sunnites récemment membres de la Commission devront rédiger une Constitution perma- réunies en congrès. Cependant, le premi~! ministre, Ibrahim Al-Jaafa- nente avant le 15 aoat. - (AFP.) Video shows a weary.Saddam being questioned

The Associated Press mittee, and Sunnis have renewed tioned. threats to boycott and sink the charter. At least two legal officials close to the BAGHDAD: The tribunal that will put The wave of attacks in Baghdad, case said the video was apparently as Saddam Hussein on trial released a Samarra and Tikrit came as the radical made Sunday. They did not want to be anti-American Shiite cleric Moktada al- identified for securitr reasons .. 0- video Monday showing the 68-year-old s- former dictator - looking drawn and Sadr met with the Russia ambassador . c- tired but dressed in a pinstriped suit - and tribal chiefs from the insu~ent hot- The video was the first time Saddam being questioned about the killings of beds of Fallujah and Ramadl. Russia has been seen since his arraignment on nt at least 50 Iraqis in a Shiite town. and Sadr fiercely opposed the war. July 1, 2004 in Baghdad. At the time he a- The video was released as insurgents, It was likely that the Iraqi Special was arraigned on broad charges that in- many of whom are believed to be Sad- Tribunal trying Saddam issued the clude killing rival politicians over 30 dam loyalists, launched four suicide car video in order to counter widespread years, gassing Kurds in the northern bombings and other attacks around Iraq beliefs that its process was being con- town ofHalabja in 1988,invading Kuwait that killed at least 14people. trolled by Shiites and Kurds who domi- in 1990and suppressing the Kurdish and Another 22 Iraqis were wounded nate the government and the 27S-mem- Shiite uprising. Unlike in that appear- after militants opened fire on authorit- ance, where Saddam was combative and ber National Assembly. tried to exhibit his authority, the newly ies trying to evacuate the injured from The Shiite-led government last week released tape shows a man who appears one of the suicide blasts that killed said that the ousted leader could appear a shadow ofhis former self. three police officers and an Iraqi civil- before the tribunal within two months. There are heavy bags under his eyes, ian in the northern city of Samarra. They backtracked after complaints he often clasps his hands and squeezes Already tense relations between the from Saddam's legal team and the his fingers - often clutching them to- majority Shiites, who dominate the gov- tribunal, which issued statements say- gether when trying to make a point. ernment and Parliament, and the Sunni ing that no trial date had been set. Saddam's hair appears unkempt and he Arabs, who many hold responsible for The video showed a bearded Saddam, constantly runs his hand down his face the insurgency, soured further Monday. wearing a dark-gray suit and white and through his beard, which has more Strong disagreements also broke out open-collared shirt, being questioned gray flecks in it than it did a year ago. over the number of representatives the by the chief trial judge, Raid Juhi. There In early June, Juhi said in an inter- once-powerful Sunni minority will was no audio.. I view that Saddam's morale had col- ,. have on a committee drafting the coun- . It was unclear when the video was lapsed becau~e of the charges he faces. I: try's constitution. made, and Saddam's chief Iraqi lawyer, Shiite lawmakers rejected calls for Khalil al-Duleimi, did not want to com- increasing Sunni representatives from ment. In Amman, another lawyer said 15to 25 on the 55-member drafting com- his Jordan-based legal team was not .. aware $at Saddam had been ques-

27 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Baszn Ozeti Turkey PM urges curbs on Kurd guerrillas

The Associated Press - By Louis Meixler June 4,2005 Erdogan' s demand for action comes amid a slow recovery in US.- Turkish relations that were damaged by Turkey's refu- ANKARA, Turkey The prime minister of Turkey, one of sal to let US. troops or warplanes operate from Turkey Washington's most important Muslim allies, said Friday he during the Iraq invasion. Defense Secretary Donald H. will urge President Bush to clamp down on Kurdish guer- Rumsfeld, who was angered by that rebuff, said in March rillas who are infiltrating into Turkey from mountain stron- that Iraq's insurgents would be weaker if Turkey had per- gholds in northern Iraq. mitted American soldiers to open a northern front in the Iraq war. Recep Tayyip Erdogan also said Turkey would press on with its campaign to join the European Union, arguing that anti- Erdogan complained that some officials and news commen- Turkish sentiment was not a major factor in this week's tators began questioning the value of the US.- Turkish part- rejection of an EU constitution by voters in France and the nership after the differences over the Iraq war. "These are Netherlands. Speaking in an exclusive interview with The steps that are being taken .bypeople with bad intentions who Associated Press ahead of his Wednesday meeting at the are trying to cast a shadow over our solidarity. We will never White House, Erdogan said he wants the guerrilla bands of allow this to happen," he said. Turkish Kurds "to be totally taken out of northern Iraq." Erdogan also is certain to talk to Bush about Turkey's bid for At least 14 Turkish soldiers and 49 rebels have died since European Union membership, which Washington has stron- March in guerrilla attacks after a lull of several years, and gly supported. Erdogan said he was disappointed by the the fight is becoming an increasingly sore point in already French and Dutch referendums, but insisted they were not strained relations between the two NATO allies. caused by opposition to EU membership for his predomi- nantly Muslim nation. Turkish leaders have repeatedly demanded that the U.S. mili- tary move against guerrillas loyal to the Kurdistan Workers He said he expected EU governments to accept Turkey's bid Party, which has been fighting for an autonomous Kurdish once his country completes reforms. In 10 to 15 years the region in southeastern Turkey for two decades. But y.S. EU "will be a place where civilizations meet.... It will beco- forces have their hands full with the Iraqi insurgency. me a global power with Turkey' s accession," he said. Some American commanders are not willing to spare soldiers to opponents of the proposed EU charter have cited Turkish chase guerrillas from bases in the forbidding terrain of nor- membership as a worry. There is growing opposition in thern Iraq, a Kurdish region that is one of the few stable Europe to immigration from Muslim countries and serious spots in Iraq. questions about whether the EU should allow in a mostly poor, Muslim country of 70 million people. Erdogan said the problem has to be addressed. But Erdogan said fears of Turkish membership were not the "They are involved in armed training in northern Iraq and primary concern. "In France there was no anti-Turkish sen- they infiltrate into Turkey," he said, sitting in the garden of timent," he said. "There was some in the Netherlands, but his official residence. "Unfortunately terrorism which is even there, unemployment, economy, security were at the being nourished there is continuing to create trouble." forefront."

Turkish intelligence officials say some 2,000 Kurdish guer- Erdogan has largely staked his premiership on winning rillas have moved into Turkey this year to launch attacks and membership for Turkey, which once was the heartland of the estimate there are 3,500 more in Iraq. Some 37,000 people Ottoman Empire but is now a secular state that sees itself as have died in the fighting since 1984. The issue is extremely a bridge between European and Asian cultures. sensitive for Turks, many of whom blame the U.S.-led inva- sion of Iraq for the rise in fighting. "I would have wished that the results in France or the Netherlands were not as such," Erdogan said. "There is a Turkish leaders also worry that the growing power of Iraqi negative climate prevailing." Kurds in their home region could encourage the rebels in southeastern Turkey and increase aspirations for a pan- But, he added, "an EU which is on its way to becoming a glo- Kurdish state that would take parts of Turkey, Iraq, Iran and bal power will overcome this," Syria. -'

Kurdish dream of independence spurs militant youth AFP - June 2, 2005

LIJWA, Iraq - On the sidelines of a Kurdish congress in this "I will only get married when my people are free," said Sara northeastern Iraqi village, young Kurdistan Workers' Party Haldan, expressing the burning hope of these people who (PKK) militants from the region and Europe are bound toge- adhere to what has been labelled a terrorist group by the ther by the dream of an independent state. United States, European Union and Turkey.

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"I decided to join the fighters at the age of 15 after I saw he "wants to remain in this natural, human landscape until Turks drag my friend to her death behind an army vehicle. my dream of a state in these mountains is fulfilled". I decided then to abandon my family and join the guerrillas to fight injustice," Haldan Iiaid. An Indo-European people descended in large part from the Medes and Scythian tribes, Kurds are mainly Sunni Muslims This young Turkish Kurd has not seen her family in years who have settled across nearly a half-million square kilome- for fear of being recognized and arrested by Turkish autho- ters (200,000 square miles). rities. Their total number vary according to official or Kurdish Kurds, who have sought independence since poet Ahmad sources, from 25 to 35 million people, with between 13 and Khani first called for a Kurdish state to fend for its people in 19 million living in Turkey. Iran is home to six to eight mil- 1695, share a common history, culture and language across lion Kurds, Iraq has four to five million and Syria around 1.5 four countries - Iran, Iraq, Syria and Turkey. million.

For the meeting in this village 500 kilometers (300 miles) Large Kurdish communities also exist in the former Soviet northeast of Baghdad, the young militants broke out their republics of Azerbaijan and Armenia, as well as in European traditional shalwar pants, multicolored shirts and wide countries like Germany. The PKK waged a bloody campai- belts. PKK flags, red and yellow with a red star, flapped in gn for Kurdish self-rule in southeastern Turkey between the wind. 1984 and 1999 in a conflict that has claimed some 37,000 lives. Narin, 22, came from Syria and took advantage of ajourna- list' s presence to denounce problems faced by Kurdish Around 5,000 militants are believed to be based in Turkey women. "Kurdish men fight for their freedom, while Kurdish and the mountains of northern Iraq. On Wednesday, the women fight for their freedom and their rights," she said. party said it was ready to declare a ceasefire and offered to "We should never give up the armed struggle before we begin peace talks with Ankara. regain all our rights," PKK official Murad Karayilan said the group was now see- Others who have gathered in Iraq's northern mountains king a "Kurdish democratic federation," agree. In Iraq, Kurds represent 15 to 20 percent of the population "When my family emigrated from Turkey to France I was and were severely persecuted by the regime of former dic- 12 years old. I lived there for eight years before the party tator Saddam Hussein. They have now become a political called me back to join fighters in northern Iraq," said 23- force, with Jalal Talabani becoming in April the first Kurd to year-old Jankiz. He now trains Kurdish fighters and insists assume the nation's presidency.

287 militaryoperations have been held against Turkey's Kurdish rebels in a year

MHA (translated by International Initiative) Soldiers: 6S0, Officers: 55, Police: 21, Agent: 1, Village SI May 2005 Guards: 7, No. of military goods taken: 22, No. of military vehicles destroyed: 49, No. of TAF panzers destroyed: 9" BEHDINAN / The HPG (People's Defence Forces) has No. of artillery destroyed: 2 revealed the results of one year warfare. Within the 287 operations by the Turkish army against the guerrilla forces, The losses incurred by the HPG within one year: contact was made in 184. In clashes and retaliations 630 sol- diers, 55 officers, 21 police, 1 agent and 7 village guards Number of guerrillas who lost their lives in contact with the were killed. TAF and retaliations: 96

The People's Defence Forces (HPG) has announced the Number of guerrillas who lost their lives as a result of acci- results of the S60 day warfare from 1 June 2004, the time it dent, drowning in waters and health problems: 12 ended the 6 year old one-sided ceasefire, to 26 May 2005. According to the statement made by the MCC within the The results announced by the HPG Media and period of 1 June 2004 to 26 May 2005 militaryoperations Communications Centre (MCC) is below: by TAF concentrated mainly in the Botan region as well as Operations by the Turkish Armed Forces (TAF): 287 Amed and Dersim. According to the statement, these milita- Contact with the TAF: 184 Retaliations by the guerrilla ry operations have mainly been undertaken in the autumn of forces against the operations: 150 2004 and has been continuing. It was pointed out that within Totallosses encountered by the TAF as a result of retalia- these operations military technology was widely used and tions and contact with HPG: 718 tens of thousands of soldiers participated.

In the statement the losses were put as: TAF unsuccessful with its operations

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The HPG officials said that the TAF has been unsuccessful other side to a resolution". They also added that guerrilla in its operations and that the HPG's new way of actions on losses, as a result, decreased in comparison with past years, the basis of small groups of guerrillas with active and high but the TAF's losses increased due to a change in guerrilla action capacity led to TAF's classical operation tactic to be movement. in vain. HPG officials said that as a result of this new way of action, HPG officials said that in the last year TAF has been trying TAF (Turkish Army Forces) had difficulties in "imposing to gain control through on the spot operations based on clashes on the guerrilla under its initiative" and that the intelligence and informants. Hence the 40% of the losses TAF military troops have become an open target for the incurred has been due to informers and ambushes. guerrilla teams who have spread well into the territory. A decrease in the village guard losses HPG officials drew attention that the guerrillas are no lon- ger raid police stations but aim permanent points where The balance sheet of one year also draws attention to the TAF is well established in. losses of village guards. It can be seen that after the decision of June it represents 1% of the totallosses of the TAF as 40% of HPG losses are as a result of informers and compared with hundreds of village guards losses in the ambushes. HPG officials said that this was "a reflection of 1990's. It was pointed out that this is in accordance with the the strategic changes made" and that the military strategy decision "if the village guards do not participated in active changed accordingly". They underlined that "actions under- warfare they will not be treated as targets" of the HPG II. taken were no longer to establish free areas" but "to force the Conference.

Syrian Police Clash with Kurds Protesting Cleric's Murder

Associated Press - June 6, 2005 regime's negligence and indifference toward the Kurdish population." DAMASCUS, Syria (AP) - Syrian police clashed Sunday with stick-wielding protesters condemning a prominent The demonstrators threw stones at police and tried to attack Kurdish cleric's murder, and authorities arrested an activist them with sticks, witnesses reached by telephone told The who spoke at his funeral, witnesses and a human rights Associated Press. But they broke up when police fired in the group said. Mohammed Mashouk al-Khaznawi, a 47-year- air, and no one was hurt in the so-minute confrontation, two old Kurdish Islamic scholar, disappeared while visiting witnesses said on condition of anonymity. Damascus on May 8. His body turned up last week at a morgue in a northeastern city. Also Sunday, the Arab Organization for Human Rights said Syrian authorities arrested Riad Drar, a Kurdish human His son and Kurdish activists blamed state security for his rights activist, after al-Khaznawi's funeral Wednesday, abduction and death, saying his body bore marks of severe attended by thousands of people. A second Kurdish man, torture. But the state-run news agency SANA, which rarely Qassem Said al-Ossayran, was arrested May SI, the group comments on human rights cases, denied involvement and said. contended al-Khaznawi's death was a "purely criminal act." An ll-year-old boy, Hoker Amin Ossy, was being guarded SANA reported that authorities detained two of five men by police at the National Hospital in Qamishli after being who belonged to a group that kidnapped al-Khaznawi in severely beaten at the funeral, the group said. The statement Damascus, killed him in the northern city of Aleppo and did not say who beat him up or why police were watching buried him in Deir el-Zor, 465 kilometres northeast of the over him, but seemed to suggest he was being kept against capital. his will. About 1.5 million Kurds live in Syria, a country of 18.5 million, including about 160,000who are denied Syrian Protesters gathered in Qamishli in northeastern Syria, citize ship. They often complain of harassment and perse- responding to the Kurdish Azadi party call to demonstrate cution by security authorities. against "the policy of ethnic persecution and the Syrian

Kurds in talks with Arab tribes in bid to contain Syria clashes

AFP - June 6, 2005 Muslim cleric had "turned into Arab-Kurdish clashes", Kurdish Progressive Democrat Party leader Aziz Daud told DAMASCUS - Representatives of banned Kurdish parties AFP by telephone from the town. met with Arab tribal chiefs in northeastern Syria Monday in a bid to calm sectarian tensions following bloody clashes Yakiti party leader Hassan Saleh said the situation in over the weekend, a Kurdish leader said. A security force Qamishli remained tense after several demonstrators were action in Qamishli Sunday to disperse Kurdish demonstra- wounded and dozens arrested. Daud said 50 Kurdish-owned tors angry at the abduction and murder of a leading shops had been ransacked by militiamen during

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the clashes. Qamishli has been on edge since deadly clashes Syria's 1.5 million Kurds make up about nine percent of the in March last year pitted Kurdish protestors against secu- population and are mainly concentrated in the north. Some rity forces and Arab tribesmen. 200,000 have been denied Syrian citizenship, making it dif- ficult for them to find work in the state-controlled econo- The Syrian authorities said that 25 people were killed. my. Kurdish sources put the death toll as high as 40.

., Trespassers hoist Kurdish flag at Syrian embassy in Vienna

AFP - June 6, 2005 and green Kurdish flag was flying from a balcony, a spo- keswoman for the Vienna police said. "Nothing was stolen VIENNA, June 6 (AFP) - Trespassers have broken into the and we do not know who did this, or how many people were Syrian embassy in Vienna and replaced the national flag involved," she told AFP. The incidents follow violent with a Kurdish flag, the police said on Monday. clashes in Syria at the weekend between security forces and members of the Kurdish minority protesting the abduction Embassy staff arrived at work on Monday morning to find and killing of popular Islamic leader Mohammed Maashuq that a wooden door had been forced open and the red, white Khaznawi.

Iraqi president sees Kurdistan as national model

Reuters - By Shamal Aqrawi - June 14, 2005 The swearing-in of Barzani as president of the regional government effectively takes the autonomy process one ARBIL - Iraqi President Jalal Talabani opened debate on step further, creating a united Kurdistan within Iraq. what could be one of the most heated issues in Iraq over the coming months as he addressed the Kurdish regional FEDERAL DREAMS parliament on Tuesday. It was understood that that would happen when Iraqi lea- Attending the swearing-in of his one-time deadly rival ders, with the help of U.S. and British diplomats, drew up Masoud Barzani as president of the Kurdish region, an interim constitution ahead of the handover of power Talabani praised the success of Kurdish autonomy in the last year. three northern provinces and said it could be a model for the rest of Iraq. The document, known as the Transitional Administrative Law (TAL), made provision for any two or three of Iraq's "Every group of three provinces has the right to form a 18 provinces to join together and form a federal unit if the region if the majority accepts that," Talabani told a crowd move was approved by the national parliament. of dignitaries gathered for the ceremony, including several government ministers and a U.S. envoy. Baghdad and the oil-rich city of Kirkuk, which is claimed by Arabs, Kurds and Turkmen, were exempted from the "The experience in Kurdistan is appropriate as a model for provision. However, the TAL did not precisely define the the hoped-for democracy in Iraq," the Kurdish former guer- relationship between federal regions and the central rilla leader said to applause. The remarks touch on the issue government, and did not touch on issues such as how inco- of federalism, one of the most sensitive debates confron- me from resources found in one province, such as oil, ting Iraqi policymakers and one that is expected to pose should be distributed. tough obstacles as politicians try to draft a new constitu- tion in the coming months. Those issues, among the most sensitive in Iraq, will have to be tackled in the drafting of a new constitution. That is The Kurds, who make up 15-20 percent of Iraq's popula- only now getting under way but is supposed to be comple- tion and live mostly along the borders with Iran and ted by mid-August, before being put to a referendum in Turkey, have enjoyed broad autonomy since the 1991 Gulf October. As well as federalism, Kirkuk alone could also War, when British and U.S. fighter jets kept Saddam pose a huge obstacle for the drafters of the charter. The Hussein's forces at bay. Kurds not only claim the city as their own, they want it to be the capital of the Kurdish region, a goal that inspires In the mid-1990s Talabani and Barzani's militias fought a fury in most Iraqis. civil war, dividing the Kurdish region into two areas. At present it lies some 25 km beyond the borders of Since then, however, their two parties have formed a regio- Kurdistan. U.S. authorities are keen to see Iraq develop a nal parliament, a defence force - the 100,000-strong pesh- federal structure, believing the devolution of power to the merga ("those who face death") - and administer a wealth regions willlimit the potential for a dictator to return. But of local affairs, including education, police and health. so far only the Kurdish region has moved forward with the

31 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Baszn Özeti process. Several Shi'ite Arab provinces in the south, around Other units could conceivably be formed around the Shi'ite the oil fields near Basra, have indicated they would like to holy cities of Kerbala and Najaf, southwest of Baghdad, or form a federal unit, but the move is in its infancy. How fede- in the Sunni Arab heartland west and north of the capital, ralism is defined in the new constitution may determine whe- but the advantage of doing so will depend on how federalism ther they push ahead, given that the oil may not end up being is defined, an issue that will consume debate in the months theirs. ahead.

Transcript of Mr. Masoud Barzani's speech at inaugural ceremony as President ..

www.krg.org families of each and everyone of them. To me, the families 15 June 2005 of the martyrs of the Kurdistan Liberation Movement, no matter what political party or affiliation they adhered to, Delivered at his inaugural ceremony as President of the are all very dear to me and they are my sons and daughters. Kurdistan Region in the Kurdistan National Assembly, Erbil, Kurdistan-Iraq on 14 June 2005. The Kurdistan National Assembly, our regional parliament, is an institution to which we owe respect and which enjoys In The Name of God the Almighty, the Most Precious and our confidence. It manifests the will and aspirations of our Most Merciful. My dear brother Mam Jalal, President of people. The parliament as a legal institution was created by the Federal Republic of Iraq. My dear brothers Vice- the votes of our people and carries their diverse colors. It Presidents of the Federal Republic of Iraq is the fruit of the blood of the martyrs, the struggles of the peshmerga, the victims of the Anfal and chemical weapons. My dear brother the Prime Minister of the Federal It is also the fruit of the unity and unanimous stand of our Republic of Iraq. My dear brother the President of the people, especially the efforts of both the PUK and KDP. Iraqi National Assembly I would like here to extend my greetings to all the people Distinguished guests of Kurdistan both here and abroad, particularly to àll the peshmergas of all political parties who faced the harshest My dear President and Members of the Kurdistan National conditions in defending the honor and dignity of our Assembly people. I also extend my greetings to members and affi- liates of the Patriotic Union of Kurdistan, the Kurdistan Ladies and gentlemen Greetings. Democratic Party, and to all other political parties. All of you have contributed to this achievement, and all of us I warmly welcome you on this occasion and thank you for should develop it further and defend it. You are all dear bro- attending and participating in this event. thers to me.

It is indeed an honor and a privilege for me as a peshmerga On this occasion it is time to acknowledge and review the to be nominated for this duty and responsibility by my fel- past, but to look deliberately toward the future and open a low citizens through their elected parliament. I consider new chapter of fraternity, peace, and unity. What has gone this call from the people of Kurdistan as a gift and a tribu- before cannot be undone. But let us strive to heal the te to all the peshmergas and freedom fighters of our people. wounds we carry in our hearts and overcome their hurtful impact, and proceed. From today onwards we leave the Forty three years ago when I took up arms as a peshmerga shortcomings of the past behind us and climb with vigor to until today I have experienced many trials and tribulations the peak of victory and walk into a brighter future. and achievements of the Kurdistan revolution and witnes- sed many tragedies and the hardships of my people. But Henceforth we should take steps toward enhancing our never had I any doubt about our eventual victory. I'm plea- national thinking and developing the spirit of democracy in sed to be with you here today to witness for myself the fruit Kurdistan's society. We should discard the constraints of of this lifelong endeavor. But what saddens me the most factional interests, spurn closed mindedness, and avoid and hurts my soul is not to see here many dear ones and fel- behavior that reopens the wounds of our people. low peshmergas who shared the struggle and strife during our proud march and made the ultimate sacrifice. I would like to state here that we as Kurds are proud that our struggle never halted for a moment and all the trage- To my grief, they are not here to witness this achievement. dies never daunted us. Our goal since the outbreak of the While physically they are no longer among us, their spirits September Revolution was always clear: democracy for Iraq are hovering over us and sharing our joy. I am confident the and autonomy for Kurdistan. This mission is evidence of spirits of our eternal leaders are also celebrating this the wisdom, farsightedness, and realistic judgment of the moment with us. leadership of the Kurdish Revolution.

On this occasion, I extend my warmest greetings and deep Today, this mission has changed to that of a federal demo- respect to the families of our martyrs. I bow in reverence to cratic Iraq. The source of this mission is the same thinking the sacrifice of their loved ones and to the tears of their and realistic assessment because the issues of democracy mothers. I consider myself a responsible member of the and rights of the Kurdish peoples are intertwined and inse-

32 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Özeti parable. Successive Iraqi regimes tried hard through wars Iraqi regimes should be rebuilt. Road communications imposed on Kurds, and our resistance to them, to portray should be built in a modern way along with new commu- our conflict as a one between Arabs and Kurds. Because nication systems including post and telecommunications. those regimes had ill and ugly intentions, their efforts came to nought. On the contrary, many Arab freedom figh- As for water and electricity, these services should reach ters joined us in our struggle for democracy, fought along- every part of Kurdistan and shortages and deficiencies side us, and sacrificed their lives. should quickly be dealt with. There also should be schools and healthcare facilities in all villages in nearby and remo- Here we are today continuing with those colleagues and te areas, and healthcare in Kurdistan should be improved freedom fighters on the march to freedom. Before, we were to international standards. in the same trench together fighting dictatorship. Now, we are together in the same struggle to build democracy and Reforms must be applied to the education system and cur- a federal system of government. In the future, no conspi- ricula should be cleansed of Baathism. Education is the racy will be able to create division between our two source of our future. Baathism tried hard to destroy the oppressed nations. Our fraternity, which we protected by cultural basis of our society and our spirit. We should hard work and assiduousness, will be a solid foundation for quickly remove its corrupt and inhuman effects. a brighter future for all of us. We should pay greater attention to our institutions of We clearly see today the results of the barbarity and disas- higher education. Universities in Kurdistan should be no ters of the Baathist regime and those earlier regimes in less than those of the greater region. The universities the mass graves that hold the remains of Iraqis. This is an should become beacons of civilization and democracy and opportunity to benefit from the mistakes of past regimes they should play a major role in Kurdistan's society. They and their futile efforts, and to work together for the crea- should also establish broader relations and interaction tion of a better future founded on equality and fraternity with universities and scientific institutions throughout the as a basis to rebuild our country without distraction. world.

All Iraqis, regardless of their ethnicity or religious per- All institutions should undergo reform and all kinds of suasion, were the targets of a war of annihilation and corruption should be uprooted. The needs of the people genocide. It is time now to start healing the wounds and to should be met in ajust, fair, equal, and expeditious manner. rebuild our country in a manner which protects and res- pects human rights. A full and comprehensive program for revitalizing Kurdistan's economy should be developed. Job opportuni- We as Kurds are proud that throughout our long revolu- ties should be created to minimize unemployment in our tion in Iraqi Kurdistan we never resorted to terrorism, nor rich country. A happy and prosperous nation can build a even gave it a thought. Iraqi regimes, however, from the bright future for itself beginning of the September Revolution applied terrorism against us in the worst forms. Their terrorism reached its Our people should be producers and not consumers and peak in fhe cruelest atrocities of the Anfal Campaign of parasites. Kurds are active and hardworking, they must 1988, and the Anfal of the Faili and Barzani Kurds, attac- provide for themselves according to their physical and king us with chemical weapons culminating in the infa- mental capabilities. To this end, production units should mously ugly crime of Halabja. dot the landscape of Kurdistan, with special care given to industrial production. Special care should also be given to lt is time now to rebuild a new Iraq on the basis of fede- agriculture and tourism so that they become two vital ralism, democracy, pluralism, in which the rule of law is aspects of our economy and contribute to the growth of supreme. The new Iraq should be based on voluntary the country. coexistence between the two main nationalities, Kurds and Arabs. All Iraqi citizens, whatever their ethnicity and reli- Kurdistan's economy should be based on free market prin- gious persuasion, should feel this country is their own in ciples and the furthering of private and joint ventures. which their rights and responsibilities are clearly stated. The government should offer all forms of assistance in this regard including facilitation and other support. We sacrificed dearly to reach this day and we will continue to struggle to the end. Security and stability must prevail Freedoms in Kurdistan, individual and collective, are to be in Iraq. The safety, dignity, and property of all Iraqis must respected. All freedoms are to be secured according to laws be protected. Iraq should occupy its proper place in the and regulations. Peoples' opinions should be respected. international community. We fully support all efforts Religious belief is a fundamental freedom. conducive to this end, and stand by any government com- mitted to these goals. l also hope we succeed in developing mutual confidence between the people and the Kurdistan Regional After a few days a new government will be formed in the Government. This mutual trust and confidence guarantees Kurdistan region and will receive a vote of confidence the advancement of both. from the regional parliament. This new government will be a broad based, united government with many difficult Attention should be directed to students and all youth. tasks to perform. We should all cooperate in the success of Projects of interest to them should be developed and this government in its work. implemented. Their needs and desires are to be respected, and worthy and proper work opportunities should be pro- Kurdistan's infrastructure which was totally destroyed by vided.

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Women must play worthy and dignified roles in all aspects hearts and minds of the people, and among the families of of society, and there must be no legal discrimination in this the martyrs. Kurdish people are still protected by your regard. Women should struggle to change their own status high morals and resolve. You were formed according to the in society and we shaH provide all needed support. decision of your own people, and a result of the sufferings and tears of the mothers of the martyrs. So long as the The Holy religion of Islam and national traditions must be people of Kurdistan exist, you too will also exist. respected along with social and religious personalities who aspire from their position to serve Kurdistan's society and There were days when you defended the existence of the the new environment, and to play their role accordingly. Kurdish people and wrote history with the blood of your sacrifices. Now you are the same fellow sons of our nation. I would like here to reiterate respect for the activities of all Your names, your positions, and your fame shall remain the political organizations in Kurdistan. Their views and sug- same, only your duties and tasks have changed. In the past, gestions are to be given due consideration. In Kurdistan, you struggled to overthrow the dictatorial regime and to the media in all forms are free without censorship. achieve federalism and democracy. Today, you struggle to protect what has been accomplished, and to provide securi- In the Kurdistan region there is no discrimination of its ty to Iraq and to Kurdistan. citizens, no matter what their ethnic or racial origins may be. They are all equal in both rights and responsibilities. Today, terrorism is the main threat to democracy and pro- Turkomen and ChaldoAssyrians are our respected bro- gress. We will never give up in confronting terrorism; we thers and sisters, and we will do whatever is within our will always be vigilant. Terrorists have no future in this capability and authority for the sake of their well-being. country. We should confront and uproot them. But this We alllive together on this land. Our destiny, our joys and cannot be done by one or another institution. Citizens and sorrows, are common. We consider ourselves their advo- political parties should support security organizations in cates and defenders of their rights. this mission.

All our various religions and sects should be respected. In As for the question of Kirkuk, a genuine solution has been Kurdistan, all religions are fully free and are viewed equal- stipulated in the Transitional Administrative Law (TAL). ly. We will not agree to any other solution. This is an agree- ment, signed into law by all of us. It must be applied Our Yezidi brothers are original Kurds who participated in without further delay. Article-58 of the TAL is a serious their nation's struggle. They enjoy a special place in our issue and we will not accept retreat in this regard. hearts and are highly respected and esteemed by all Kurds. Similarly, all other detached areas should be returned because they are integral parts of Kurdistan. Our Faili brothers in the long struggle of their people were affiicted with the heaviest blows from the Baathist What is stipulated in the TAL are the minimum rights of regime and they uniquely suffered. They should be com- the Kurdish people. We will not accept less than what is pensated in the best way and play their proper role in socie- stated in that law. These rights as they are, therefore, ty. Now that the struggle of their people is bearing fruit, should be enshrined in the permanent constitution of Iraq. they should enjoy their full rights with confidence. Writing the new constitution is an important step, and all Families of Anfal victims in Garmiyan, Qaradakh, Iraqi constituencies should participate in its drafting. The Badinan, and Dashti Koya, also the families of Barzanis, constitution should also be founded on agreement and Failis, those who suffered chemical attacks at Halabja and consensus to reflect the federal democratic identity of Iraq. other locations, those deported and relocated, all are to be respected and esteemed. The effects of these tragedies We respect all neighboring countries and extend a hand of must be erased from their lives and they should be assisted. friendship to them. We will also work to establish best rela- tions based on mutual respect and friendship. This is a Our people who were dislocated due to hostilities and good opportunity to request them to cooperate with Iraq repression of the regime sacrificed uniquely and have suf- and the Kurdistan region. We do not interfere in their fered great losses. Those who fled to neighboring countries internal affairs, and likewise we hope they will not interfe- or were displaced internally are to be highly respected and re in our internal affairs. esteemed. Those who have not yet been able to return to their original homes should be facilitated and assisted. We thank those countries that hosted our people during times of tragedy and hardship. A comprehensive plan should be developed to reconstruct the villages of Kurdistan, provide essential services, and Regarding the Kurdish nation divided among neighboring .' help rehabilitate their economies. The Iraqi regime, aiming countries, we assure our brothers that our hearts and to direct a crushing blow to our revolution and to minds are with them and we feel their suffering. Since there Kurdistan' s economy, razed thousands of villages and is no place for violence in the world today, we hope they deported their inhabitants because they were sanctuaries resort to civilized and modern methods for ad,'ocating and bases for the peshmerga and our revolution. their rights because violence brings only death and des- truction to the Kurds. Similarly, we hope these countries The peshmerga of Kurdistan are our dearest. They were listen to the demands of our brothers and dialog with the ones who struggled in the most difficult days of hard- them. I hope that the confidence and trust bestowed on me ship and uncertainty. I am a peshmerga just like you and will become a factor that unifies our peoples. To tell you the proud to be among you. Your place is at the peak and in the truth, for me, being a peshmerga is more important and

34 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Baszn Ozeti sacred than any other position. But we today are building most important is the confidence and trust of our own Kurdistan's institutions and the presidency of the region is people. Rest assured that I will do everything in consulta- among them. It would be a great privilege and honor for tion and exchange of views with my respected brother me to playa humble role in serving you. Mam Jalal. He may be in Baghdad and I here, but that does not mean we do not communicate and we are unaware of There is no doubt that we should work seriously in buil- each other. On the contrary, neither will take a unilateral ding legal and constitutional institutions as our priorities. step. The leaderships of both our parties should also come But that task should take social and revolutionary commit- closer, and there should be coordination with the other par- ments into consideration on one hand, and on the other ties. We must not offer any chance to be exploited by those hand the need to establish a modern, legal, and constitu- with evil intentions to meddle and destroy the Kurdish tional administration. house.

I grew up in the school of life that taught me that struggle On behalf of the Kurdish people I wish to thank the is the only way of life. Whenever I see a chain I remember American President George W Bush, the American admi- those chains that bound the hands and legs of the freedom nistration, the American people and their military who hel- fighters. When I see a rope I remember the gallows that ped in overthrowing the cruelest dictatorship and to libe- hung another hero. And whenever I see a river I remember rate us. We will never forget this brave decision, and we the Aras River crossed by the peshmerga from Kurdistan. reassure them that we will be together in confronting ter- rorism and in building a federal democratic Iraq. I would When I joined the peshmergas and carried my weapon and also like to thank British Prime Minister Tony Blair and walked behind the late Mustafa Barzani, I. was greatly the British people, their military, and all members of the honored. And today as I assume this position I accept it coalition and multi-national forces. with the aim of serving you as a continuation of being a peshmerga. I do not have any purpose but to serve you. I would like also to thank the dedicated people of Erbil, this ancient city that defeated dictatorships. Erbil conti- In these days we will start to form the Kurdistan Regional nues to sacrifice and endure hardship. I realize that tight Government. Sometimes, due to exchanges of views and security measures including road blocks add to their incon- additional time in reaching understanding, agreements or veniences. I hope they accept my thanks and apologies. works are delayed. This is the nature of democratic cultu- re. Enemies are dreaming and they think that when rea- Finally, I salute the spirits of all the martyrs who fought to ching an agreement is delayed there is division. I assure liberate Iraq and Kurdistan. them such dreams will not come true again. For us, what is Thankyou.

The Wonder of Kurdistan While bombs are exploding daily in Baghdad, the northern Iraqis are experiencing an economic boom.

Berliner Zeitung - By Olivia Schoeller - June 14, 2005 ding are shooting up. Apartment buildings, offices, ware- housesit looks as if everywhere in Erbil is under construc- ERBILISULIMANIJA: Rashid Tahir Hassan's office in tion. The most recent strike on the headquarters of the the Kurdish Ministry of Finance resembles a small Kurdish Democratic Party (KDP), which killed 60 people, Kurdish memorial. On the wall behind his gigantic black has not been forgotten. But the Kurds have clearly decided desk hang two pictures of the legendary Kurdish fighter not to let this intimidate them. The worst told about the Mullah Mustafa Barzani in heavy gold frames; on the strike is that two Kurds helped to carry it out. The fact that console underneath is a plate with his likeness. The room Kurds betrayed their countrymen is painful. That they also is adorned with photographs of Kurdish villages and the took money for this is alarming. It helps little that a few city of Erbil, the seat of the Kurdish autonomous region in days later the authorities arrested the two men and 41 northern Iraq. others allegedly responsible.

Hassan himself seems to embody the Kurdish mentality. Moneythat is a key word today in the northern part of When he has something positive to say, he looks melancho- Iraq. You are never allowed to call it Northern Iraq becau- ly. "Since the Fall of Saddam Hussein the Kurds have been se that offends every Kurd. To the Kurds the region is born again," said Rashid Tahir Hassan, lowering his eyelids Kurdistanliberated Kurdistan, as most residents call it and pausing. He takes a sip from his glass of tea and today. Liberated from Saddam Hussein and years of glances out the window. Then he adds, "We no longer live oppression. Liberated from the religious constraints of the from one day to the next; for the first time in our history Islamists and seemingly ready for a new future that goes we are planning for the future." much further than the older generation can even imagine.

A glance out of the window of the Director General for Traveling by car from Erbil to Sulimanija, it's difficult to Finance of the Kurdish regional government shows how believe that this part of Iraq has anything to do with the far the future of Kurdistan has already flourished: around country known from the TV news. While car bombs the Ministry of Finance, as in many places in the city, buil- explode daily in Baghdad and new mass graves are disco-

35 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Baszn Özeti vered around the so-called Sunni Triangle, the Kurds are and most of the time his friend Nahamd Babanisalso there. experiencing a regular boom. Not only is Erbil under Like Kahailany, he returned from exile in Germany to his construction, but also in Dukan new roads are springing up, homeland and soon wants to consider the University of and in any villages vacation homes are being built. The Salahaddin. For him it wasn't difficult to understand the demand for home ownership and the wish for improvement anti-war sentiment of the Germans. Nevertheless, as a Kurd in the infrastructure are so great that the cement factory in he is still amazed that George W Bush, in spite of all pro- front of the gates of Sulimanija has been put back in ope- tests, had the courage to bring down this dictator, thereby ration. liberating the Kurds. If one is an optimist and sees the ups- wing, you could almost forget that Kurdistan is still in a state The clearest sign of the new boom in Kurdistan is the of war. On every corner, men stand with Kalashnikovs. In increase in salaries. Before the fall of Saddam Hussein a front of hotels, in restaurants, in cars and at traffic stops you white collar worker earned 22,000 Iraqi dinar (around see armed Kurds who hold their weapons as if they wouldn't $148)-today 158,000, according to the Ministry of hesitate to use them in a moment's notice. Most of them are Finance. A clear sign of the upswing is the fact that Kurds peshmerga, the Kurdish militia, who have taken over the res- have meanwhile become too expensive for some jobs. On ponsibility for security everywhere. the side of the road between Erbil and Sulimanija you dis- cover tents with Iraqi and Chinese flagsin honor of guest Star Ahmed Amin works as a bodyguard for $20 per day. At workers from China. Thirty-eight men from Beijing who age 15 when he became a peshmerga for the Patriotic Union speak neither English nor Kurdish nor Arabic are widening of Kurdistan (PUK), the party of today's president Jalal Kurdistan' s highway network. They sleep at night on cots Talabani, he wanted to fight for a free Kurdistan. in tents on the edge of the construction site. Translated, peshmerga means' "those who face death." Star Ahmed Amin has seen many warsthe war against Saddam In Sulimanija you find more guest workers from their own Hussein, the war against Kurdish brothers of Massud country. Iraqis from Tikrit or Baghdad are moving to the Barsani's KDp, the war against the Islamists. After the end north because there is work here and a better security situa- of the Saddam-regime, Star Ahmed Amin feels like a win- tion. During the time of Saddam Hussein the Kurds suffe- ner. Now he wants to fight against terrorists, which could red under the UN sanctions and the additional sanctions of hamper the future of a liberated Kurdistan. Nevertheless, Sadd am Hussein's regime. Now the table has been turned. not all Kurds are completely happy with the development of According to the Ministry of Finance, Kurdistan receives their region. "We've become greedy," says a young man 17% of the receipts from petroleum sales. Under Saddam who doesn't want to be named. In spite all the economic Hussein they received almost no oil money, according to growth and opportunity he is disappointed. "Before, I Director of Finance Rashid Tahir Hassan. Kurdistan is always believed that our leaders fought for nothing other today the most prosperous region of the country, and than a free Kurdistan. We were surrounded by enemies and Sulimanija is the poster child of economic growth. On had to defend ourselves. We stuck together. Now, though, every corner of the city you find internet cafes fullyoccu- I see that everyone thinks only about himself. Even Mam pied, department stores opening, and naturally the inevi- Jalal and Kak Massud," These are the nicknames of both table Ma DonalKurdish for McDonald's. party leaders Talabani and Barsani.

In the streets of Sulimanija, not only is there more securi- In addition to this, Talabani and Barsani were able to deve- ty than in Baghdad but also more freedom than in the sou- lop their positions of power after the election in Iraq. thern part of the country. You see women with and Talabani became the president of Iraq. Barsani is the without headscarves, you see them in black garments or in President of Kurdistan. Both have also well established jeans with tight t-shirts, you see them openly drinking beer themselves economically. For example, they have divided in the afternoons. In restaurants and on the streets you up the cell phone network among themselves and clarified hear cell phones ringing, whose rings sound like pop ver- their claim to oil in the Kirkuk region, in which they are sions of eastern music. According to young people, there is urging Kurds to settle. There is no doubt: the Talabanis even a hill in Sulimanija which is called the Necking Hill. and the Barsanis are not only the most powerful, Lovers can spend an evening alone without having to fear but also the richest families of Kurdistan. Some traditions the penalty. are difficult to change in Kurdistan.

And something else is different in Kurdistan: they like Vaman Mustafa experiences this daily. The 26-year-old Americans here. Both US presidents, father and son Bush, works in the first women's shelter in the region. The are considered liberators of Kurdistan. The elder, because "Khanzad Home for Women in Danger" was opened two he imposed the 1991 no-fly zone, which made the Kurds years ago in Erbil and has since helped close to 400 more independent and laid the ground work for today's victims. There are mostly women who are fleeing from vio- turn for the better. They treasure the son because he lent husbands, fathers or brothers. There is currently a brought down the dictator in 2003. woman in the home who had to save herself from her chil- dren. They wanted to kill her because she had "We always believed that only communism would free us sexual intercourse with another man. "Traditional societal from Saddam Hussein. Now we've learned that we needed norms are not quickly removed," in the opinion of Vaman the Americans for that," said Nazar Kahailany. The Kurdish Mustafa. However, just the fact that there is such a center dissident was tortured under Sadd am Hussein and fled to as the Khanzad shelter shows that a liberation Germany 20 years ago. Now he contemplates the future of in Kurdistan really is taking place. his country in the lobby of the Ashati Hotel in Sulimanija. (Translated from the original German by Donna Wiss, 17 Every evening he meets with politicians from Sulimanija, June 2005.)

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Barzani wants Kurdish recognition for Kirkurk, other Saddam "cleansed" areas

Associated Press - By Qassim Abdul-Zahra - June 20, 2005

BAGHDAD - The new president of Iraq's autonomous Speaking before parliament in Baghdad, Barzani called for Kurdish region called on parliament Sunday to recognize the implementation of the right to return to Kirkuk by all the Kurdish identity of Kirkuk, the oil-rich and ethnically Iraqis as provided for in Iraq's interim constitution and said mixed city that Kurds want to annex as their capital. "we must ... acknowledge its Kurdish identity."

Masoud Barzani, the veteran Kurdish guerrilla leader who The Kurds, Washington' s most reliable allies in Iraq, com- was elected last week to lead Iraq's northern Kurdish- prise 15 percent to 20 percent of Iraq's estimated 26 mil- dominated region, also called for a repeal of "all demogra- lion people. Together with the Shiite majority, they had phic and political changes the former regime implemented been oppressed for decades by the Sunni Arab minority. in Kirkuk and other Kurdish areas." The question of whether Kirkuk should join the Kurdish Saddam Hussein promoted ethnic cleansing of the city autonomous region or remain part of the remainder of during his rule, ~eporting most Kurds - whom he saw as Iraq is expected to be settled in an as yet unscheduled refe- subversives - while relocating fellow Arabs into the nor- rendum. The city's 1 million residents also include Arabs - thern city. Since the first Gulf War, the Kurds - under the both Sunni and Shiite Muslims - as well as Turkomen, who protection of U.S. and British air patrols - have run large are mostly Sunnis. parts of territory they had historically populated in nor- thern Iraq. Huge numbers of Kurds also live in southeas- The Kurds are also seeking to annex parts of the province tern Turkey, Syria and neighboring Iran. The minority of Diyala close to the Iranian border, arguing that they too people have never had a country of their own. are part of Iraqi Kurdistan.

Barzani's election last week by Iraqi Kurdistan's regional Many of Iraq's majority Arabs suspect that the Kurds, council gave the region its first single formaI leader since it empowered by Saddam's ouster, will eventually seek to became autonomous under u.S.-protection in 1991. Until secede from Iraq, something that some of'lraq's neighbors last week, Barzani had ruled a section of Iraqi Kurdistan, - like Iran, Syria and Turkey - will try to prevent for fear and his one-time foe and now president of Iraq, Jalal that it will ignite secessionist sentiments among their own Talabani, was in charge of another. Kurdish minorities.

Kurdish Rebels Reject Appeal To Lay Down Arms

Reuters and AFP - June 16,2005

DIYARBAKIR - A leading member of Turkey's banned then would it make sense," the Europe-based Mezopotamya Kurdistan Workers Party (PKK) was quoted on Thursday news agency, which is close to the rebels, quoted senior as rejecting an appeal from leading Turkish intellectuals PKK member Murat Karayilan as saying. for the rebel organisation to lay down its arms. He said the government bore responsibility for the conti- A group of 100 intellectuals including best-selling novelist nued violence because it had showed no interest in a dia- Orhan Pamuk issued a statement on Wednesday deman- logue. Dozens of people have died in the past few months ding the PKK halt all violence "without preconditions" and in clashes between the guerrillas and Turkish security urging Ankara to seek a lasting peace in mainly Kurdish forces, stirring fears of a return to the kind of large-scale southeast Turkey. violence which plagued southeast Turkey in the 1980s and 1990s. Also, Kurdish politicians on Thursday joined calls on Kurdish rebels to lay down their arms, following a marked Turkish newspapers on Thursday quoted EU ambassadors increase in deadly violence in the country's southeast after based in Ankara as expressing concern over the increased the militants called off a five-year ceasefire. The appeal violence in southeast Turkey. The papers said the envoys "' came in a joint statement by 14 prominent Kurdish figures, had urged Prime Minister Tayyip Erdogan during a din- including Leyla Zana, a former lawmaker and internatio- ner earlier this week not to rely only on military means to nally renowned campaigner for Kurdish rights, and Tuncer tackle the problems of the southeast but to devise econo- Bakirhan, the head of Turkey's main pro-Kurdish party, mic policies to cut poverty and unemployment. DEHAP. In response to the envoys' criticism, the deputy head of "We are also worried over the atmosphere of increasing Turkey's powerful General Staff, General Ilker Basbug, confrontation and we hope the clashes will end in the shor- said the prime responsibility of the security services was to test possible time," the statement said. "Youcannot askjust fight "terrorists" and he vowed that they would continue to one side to disarm ...You have to ask it of both sides. Only do so.

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Gen.' Basbug defends militaryoperations in Southeast

Turkish Daily News - June 17, 2005

ANKARA - A top military commander said yesterday that Oct. 3, and the situation in southeastern Anatolia is a Turkish security forces would continue to battle the outla- potential hitch in relations, with the EU advocating social wed Kurdistan Workers' Party (PKK) in southeastern and economic measures to eliminate regional economic Anatolia after European Union-member ambassadors cri- discrepancies and better integrate the mostly Kurdish ticized military measures in the impoverished region and region with the rest of the country. suggested non-military alternatives. 0, Basbug said non-military measures were already being "The responsibility of security forces in the region is to taken and added that he could not understand why EU fight terrorists," Deputy Chief of General Staff Gen. officials are complaining now. Ilker Basbug told reporters yesterday. The Turkish military launched militaryoperations to hunt "The security forces are carrying out their duties today, down PKK militants infiltrating Turkey from bases in nor- just like they have done in the past and will continue to do thern Iraq after the outlawed group declared an end to a so in the future." five-year unilateral cease-fire last year.

Dutch Ambassador Sjoerd Gosses told a dinner gathering Reports have said militants enter from northern Iraq hosted by Prime Minister Recep Tayyip Erdogan for EU- transporting explosives. member ambassadors in Ankara that the situation in the Southeast, the scene of large-scale militaryoperations, is Turkey is pressing the United States and the Iraqi admi- a matter of great concern for the bloc. nistration to crack down on the group, but there is no sign of any action yet. Erdogan, however, later said there was no mention of the issue at Wednesday night's dinner and added he would Erdogan, speaking during a visit to Lebanon yesterday, have explained the necessity of militaryoperations if the said the PKK had murdered 50 security officials and civi- issue had been raised. lians over the past five months and said commitments on paper are not enough to resolve the issue. "I would have told them the operations would continue as long as the terrorist organization maintained its stance,''? Emin Sirin, an independent deputy in Parliament, presen- he said. ted yesterday a formal question to Erdog(an asking whe- ther the prime minister was planning to seek parliamenta- Turkey is expected to start accession talks with the EU on ry authorization for militaryaction in northern Iraq.

Rebel group says eight Turkish soldiers killed in clashes in southeast

Roj TV (from BBC Monitoring) June 18, 2005

The HPG [People's Defence Forces] has announced that Clashes are also reported in Geliyezap and Dejtahane areas violent clashes are taking place as a result of the Turkish in Cukurca and Garisa in Desta region in Sirnak. The army operations. Accordingly, eight soldiers were killed in HPG Press and Liaison Centre announced that Sahap Cukurca, including three officers. Durmaz, a fighter known as Diyar, was killed in a clash in Pamuklu and Golek regions in Dersim' s Mazgirt District. Based on information released by the HPG Press and Meanwhile, Turkish military officials have announced that Liaison Centre, the Mesopotamia News Agency reports two guerrillas were killed in clashes outside Tutak village that the Turkish army is continuing to carry out opera- in Van's Gurpinar District. tions in several areas in Kurdistan. The HPG has not issued a statement in connection with Violent clashes are taking place as a result of these opera- that development. tions. Lately, eight soldiers, including three officers, were killed in the Maruko area outside Cukurca District in The funeral of the first lieutenant who was killed in a clash Hakkari. in Cukurca's Hakantepe area on 17 June took place in Adana today. Violent clashes took place at Bilican pass and Serani hills. No information has been received yet about the outcome Also, Commando Corporal Zafer Konak who was seriously of these clashes. wounded in a recent clash in Elazig's Aricak District died in hospital.

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Edition du 13 j~lD_~j).9.s El Watsn LA GUERRE EN IRAK Les Kurdes ont un président Tout était réglé comme sur du papier à musique, et pour cette raison, les regards sont braqués sur le Kurdistan irakien, théâtre - il Y a quelques jours - d'un congrès du PKK turc, et hier de l'élection d'un chef de l'Exécutif local.

Autant dire que le Kurdistan irakien se dote d'institutions qui font grincer des dents du côté turc de la frontière où l'on appréhende la proclamation " d'un du même nom, ce qui porterait la contagion dans le Kurdistan turc. A vrai dire, les Turcs ont accru leur surveillance et leurs avertissements dès l'été 2002, soit près d'une année avant l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis et l'émergence sur la scène politique locale de la communauté kurde, dont un des leaders, Jalal Talabani, a été désigné chef de l'Etat irakien. Un joli pied de nez à l'histoire d'où les Kurdes étaient exclus, voire pourchassés. Moment de grande solennité hier lorsque le Parlement kurde, réuni à Erbil à 350 km au nord de Baghdad, a élu à l'unanimité de ses 111 membres, Massoud Barzani président de la région autonome du Nord du pays et décidé de repousser à demain son investiture. M. Barzani a obtenu les voix des 42 députés de sa propre formation, le Parti démocratique du Kurdistan, les 42 de l'Union démocratique du Kurdistan (UPK), de son allié le président Jalal Talabani, et les 27 autres des petites formations kurdes, a-t-on annoncé après le vote. «Le choix de M. Barzani à la présidence de la région couronne des centaines d'années de lutte, jalonnées de milliers de martyrs», a déclaré après le vote le président du Parlement kurde, Adnane AI Mufti. «La prestation de serment, qui était prévue aujourd'hui, a été repoussée à mardi, plusieurs responsables n'ayant pas pu arriver à Erbil en raison des conditions atmosphériques », a-t-il dit en référence à une tempête de sable. «Je félicite les Kurdes, les familles des peshmergas (combattants kurdes) en cette journée qui verra l'un des leurs devenir président du Kurdistan pour oeuvrer à protéger leurs droits et défendre leurs intérêts. C'est une journée historique que tous les Kurdes doivent célébrer », a-t-il déclaré. Le chef de l'assemblée Adnane AI Mufti a déclaré vendredi que le Parlement devait élire au poste de président de la région autonome, M. Barzani, fils du légendaire Mollah Moustafa Barzani, père du nationalisme kurde. La réunion s'est d'ailleurs tenue sous un portrait géant du chef défunt qui avait revendiqué au milieu du siècle dernier l'autonomie et les bannières kurdes, vert, blanc et rouge avec un soleil jaune et du drapeau irakien d'avant l'arrivée au pouvoir du parti Baâth, du président déchu Saddam Hussein. Les deux grandes formations de la région le PDK et l'UPK ont voulu donner à la réunion un éclat particulier. Anciennes rivales qui se sont affrontées dans le milieu des années 1990 pour le partage des revenus de la région alors qu'elle échappait au contrôle du gouvernement de Saddam Hussein, les deux formations kurdes ont forgé une alliance depuis la chute de l'ancien régime en avril 2003 pour défendre l'autonomie de leur région, dans un Irak fédéral. Mais le PDK et l'UPK ont mis quatre mois, après les élections générales du 30 janvier, pour parvenir à un accord sur la préSidence de la région, une entente qui a permis de réunir le 4 juin le Parlement régional kurde. En contrepartie du soutien du PDK à la candidature de M. Talabani à la présidence de l'Irak, qu'il a effectivement assumée le 7 avril, M. Barzani a obtenu celle de la région kurde pour une période de quatre ans. Qu'en est-il par ailleurs des relations avec les autres composantes de l'échiquier ethnique et politique irakien, et des voisins principalement la Turquie attentive tout ce qui se déroule à ses frontières? L'on se rappelle que l'actuel chef de l'Etat irakien, Jalal Talabani, s'était montré rassurant avec les autorités turques dès l'été 2002, en rappelant qu'il n'était pas question. de proclamer un Etat kurde. La question avait été relancée , avec la bataille de Kirkouk que les Kurdes d'Irak voulaient élever au rang de capitale de leur territoire. Mais c'était le pétrole qui sLlscitait les

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convoitises, car estimaient certains spécialistes, en accaparant Kirkouk, les Kurdes d'Irak allaient se donner les moyens de leur politique. Ils avaient sous leurs pieds un fabuleux réservoir de pétrole. Les Kurdes qui disposent de nombreux symboles de souveraineté, franchiront-ils d'autres paliers?

Le Baas recommande d'accorder la nationalité syrienne à quelque 225.000 Kurdes aID

DAMAS, 14 juin (AFP) -16h05 - Le parti Baas au pouvoir a recommandé d'accorder la nationalité syrienne à quelques 225.000 Kurdes qui étaient considérés comme des étrangers, selon les recommandations de son congrès publiées mardi par la presse.

Selon des responsables de partis kurdes syriens, 225.000 Kurdes sont privés de la nationalité à la suite du recensement de 1962 qui ne les avait pas comptabilisés, auxquels il faut ajouter 75.000 autres sans papiers.

Pour les autorités de Damas, des dizaines de milliers de Kurdes viennent des pays voisins tels que l'Irak et la Turquie, et n'ont donc pas le droit à la nationalité.

Le congrès du Baas qui s'est réuni du 6 au 9 juin a "affirmé la nécessité de régler le problème du recensement organisé en 1962 à Hassaké (nord) et d'oeuvrer pour le développement de la région" nord-est où sont installés la majorité des 1,5 million des Kurdes syriens.

Les responsables kurdes se défendent de toutes visées sécessionnistes et assurent qu'ils veulent uniquement la reconnaissance de leur langue et de leur culture, ainsi que de leurs droits politiques.

Des manifestations ont eu lieu début juin dans le nord de la Syrie notamment à Qamichli, après le décès d'un influent ouléma kurde, Maachouk Khaznaoui, assassiné selon les autorités par une "bande criminelle".

En mars 2004, de violents heurts avaient opposé la population kurde aux forces de l'ordre ou à des tribus arabes à Qamichli, faisant de 25 à 40 morts, selon les sources.

Dix-sept rebelles maoïstes et deux kurdes tués dans des affrontements

DIYARBAKIR (Turquie), 18 juin 2005 (AFP) - 9h32 - Dix-sept rebelles maoïstes appartenant à un mouvement clandestin, le Parti communiste maoïste (MKP), ont été tués lors de deux jours d'affrontements dans l'est du pays avec l'armée turque, ont annoncé samedi les autorités.

Un bilan fourni vendredi par les autorités sur ces combats faisait état de neuf rebelles tués.

Les combats se sont produits dans une vallée reculée de la région montagneuse de Tunceli, fief des militants kurdes et de mouvements d'extrême gauche, précise un communiqué du gouvernorat de Tunceli.

Des opérations, soutenus par des hélicoptères, sont en cours dans cette zone, ajoute le document.

Le parti communiste maoïste souhaite renverser le gouvernement d'Ankara et instaurer en Turquie un régime communiste.

Il s'agit des combats les plus meurtriers de ces dernières années.

Dans des accrochages séparés, à Van, près de la frontière iranienne, les soldats turcs ont abattu deux rebelles du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste), a rapporté l'agence de presse semi- officielle Anatolie, citant les responsables locaux.

Le PKK a mené une lutte armée de 1984 à 1999 pour un Etat kurde indépendant dans le sud-est anatolien, qui a fait 37.000 morts.

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19/06/2005 12: 14 BAGDAD (AFP) - Irak: le résident du Kurdistan défend les revendications kurdes

Le nouveau président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a défendu dimanche les revendications de sa communauté devant le parlement irakien, indiquant que la nouvelle Constitution devait être basée sur les accords précédents et l'actuelle loi intérimaire.

"Si nous nous basons sur la Loi administrative transitoire (TAL) et nos accords conclus avant la chute (du président déchu Saddam Hussein), alors nous pourrons écrire et approuver la Constitution à temps", a déclaré l'ancien chef combattant kurde aux députés lors d'une séance du parlement, à Bagdad.

"Nous sommes tous d'accord sur le fait que la TAL devrait être la base et nous devons nous en tenir à cela. Nous ne devons pas nous en éloigner", a-t-il insisté. La TAL a été rédigée et adoptée par le Conseil de gouvernement irakien mis en place par les autorités d'occupation qui ont gouverné l'Irak après la chute du régime de Saddam Hussein en avril 2003 jusqu'à juin 2004. Cette loi stipule la rédaction d'une Constitution définitive pour le 15 août qui doit être ensuite soumise à un référendum d'ici le 15 octobre. Un délai de six mois est autorisé.

"Nous promettons encore une fois de coopérer à la construction d'un Irak fédéral, démocratique pluraliste", a encore dit M. Barzani, qui avait troqué l'habit traditionnel kurde pour un costume sombre. "Nous devons rectifier toutes les raisons et conséquences des changements imposés par l'ancien régime à la composition démographique du pays, à Kirkouk et dans d'autres régions kurdes", a-t-il souligné. Les Kurdes, longtemps opprimés sous le régime de Saddam Hussein et désormais en position de force au gouvernement avec les chiites. font le forcing pour ancrer le principe du fédéralisme dans la nouvelle constitution.

Ils veulent aussi que la ville de Kirkouk, à 255 km au nord de Bagdad, fasse partie de leur région autonome, qui regroupe trois provinces dans le nord du pays. Cette revendication a suscité la colère des Arabes sunnites et Turcomans de Kirkouk, qui a été le théâtre de violences ces derniers jours. Les Kurdes réclament le retour dans cette ville de tous ceux qui en avaient été chassés lors de la campagne d'arabisation menée par le régime de Saddam Hussein, ainsi que le recouvrement de leurs propriétés. Ce point est stipulé dans l'article 58 de la TAL.

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Attentat suicide à Kirkouk KIRKOUK Dix-neufpersonnes ont été tuées et 63 au- tres blessées dans un attentat suicide commis hier ma- U') o tin devant une banque de Kirkouk, selon le dernier bi- o N lan de la police de cette ville pétrolière du nord de Z l'Irak. L'attentat aurait été commis par un kamikaze, portant un ceinture d'explosifs, alors que fonctionnai- ~S U') res, policiers et retraités fais'aient le queue pour tou- ..... cher leurs salaires. Parmi les victimes figurent aussi de jeunes vendeurs ambulants de légumes de ce quar- tier très animé. D'après la police, l'attaque est l'une des plus sanglantes dans sa ville depuis la chute de l'ancien régime en avril 2003. Kirkouk est le centre de l'industrie pétrolière dans le nord de l'Irak. Lesten- sions y sont vives entre les Arabes, les Kurdes et les Turcomans qui l'habitent.

M. Barzani veut que son pays s'appelle République fédérale d'Irak

BAGDAD, 20 juin (AFP) -16h03 - Le nouveau président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a souhaité L', lundi que son pays s'appelle désormais la République fédérale d'Irak et que ce nom soit inscrit dans la a. Constitution. i.

"Nous voulons que le nouveau nom de notre pays soit la République fédérale d'Irak", a-t-il dit lundi lors d'une conférence de presse à Bagdad.

Il a fait un plaidoyer en faveur de ce système et s'est proposé d'aider les régions qui voulaient se constituer en région fédérale.

"Celui qui veut imposer un gouvernement centralisé veut diviser l'Irak. Notre expérience prouve que le fédéralisme représente l'unification de l'Irak et non pas la division, et celui qui croit le contraire se trompe", a dit le chef du Parti démocratique du Kurdistan (PDK).

Il a également lancé un appel aux autres provinces d'Irak à se constituer en régions autonomes.

"L'expérience d'autonomie au Kurdistan peut être appliquée sans aucun doute à d'autres régions irakiennes et nous sommes prêts à transmettre aux autres notre expérience et nous les invitons à venir au Kurdistan pour qu'ils se rendent compte de leurs propres yeux" de la situation, a souligné le chef kurde. '. i. L'idée d'une ou de plusieurs régions autonomes pour les chiites dans le centre et le sud de l'Irak est dans l'air depuis plusieurs mois. " Ainsi début juin, le gouverneur de la province de Kerbala, Oka'll Khazali, a annoncé la création d'un comité chargé de déterminer, d'ici la fin du mois, s'il vaut mieux s'associer avec la province de Najaf, plus au sud, ou avec ceux de Babylone, plus au nord, et de Wasset, plus à l'est.

Le comité aura jusqu'au 30 juin pour trancher cette question. C'est sur la base de ses recommandations que les autres provinces seront approchées, avait indiqué le responsable régional.

En mars, un chef tribal et député, Abdel Karim al-Mohammadaoui, avait lancé un appel à la mise en place dans le sud du pays d'une région autonome chiite, à l'instar de la zone kurde dans le nord.

Selon la loi fondamentale, en vigueur actuellement en Irak, trois gouvernorats (provinces) peuvent se regrouper en région autonome, à l'exception de Bagdad et de Kirkouk.

"Depuis la création de l'Etat irakien, il ya plus de 80 ans, nous n'avons connu que la tyrannie et la dictature, nous étions gouvernés par des gouvernements non élus, qui imposaient leur force par les chars", a souligné M. Barzani, faisant allusion à la royauté puis au régime républicain qui a suivi en 1958.

"Que voulez-vous? Que nous répétions l'expérience (...) du passé ou qu'on se mette au travail pour mettre en place un mécanisme fédéral qui fonctionne et résolve nos problèmes comme c'est le cas en Allemagne", a-t-il ajouté.

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.- - - \ .--- • .,..,. .-.:î Junel18th 2'605'",

among other things, a review of the emer- gency laws that have been applied since the Baathists took power in 1963,moves to disentangle the party from the state, and laws to lift some restrictions on the press and on the formation of political parties. Many foreign commentators described Syria's government as having missed a last chance to improve its image at the con- gress. Noting mounting troubles, from Syria's recent humiliating exit from Leba- non, to American sanctions, to anger over Syria's alleged failure to stop jihadis cross- ing the border into Iraq, to falling oil sales, soaring unemployment and stirring un- rest among Kurds, Sunni Islamists and lib- eral intellectuals, some predicted an early end to Baathist rule. The latest rumblings Syria under Bashar Assad from Washington, moreover, indicate that the Americans, after some hesitation, have One of the last survivors of a dying opted to isolate the Baathist government still more. They will blame Syria for any breed political violence in Lebanon. And they have hinted at plans to impose a no-fly zone or perhaps a security corridor on

ALEPPO, DAMASCUS AND QAMISHLI Syria's side of the Iraqi border. The regime shows no sign of collapse but under the surface all is not well Yet,perhaps because they are used to being governed very badly, knowledge- OTwinds scour the open plains of Khaznawi. When a smaller group tried to able Syrians seem less edgy than might be Hnorth-east Syria, whisking the chaff join, say the Kurds, police beat them back expected. Five years after he succeeded his from a record wheat harvest into twirling before parting ranks to allow a rabble of ruthless father, President Bashar Assad, genies and churning up dust clouds that ,slum-dwelling Arabs to pillage Kurdish- aged 39,has certainly not lived up to initial seem to swallow whole villages of squat owned shops. Pamphlets had earlier been hopes for change. The early release of hun- mud houses. Giant lorries ferry herd-loads distributed that accused the Kurds of being dreds of political prisoners was followed of sheep to Iraq for säle, passing a return- "agents of Bush and Massad". Kurdish ac- by the rounding up of dozens more. Moves ing stream of greasy tankers hauling smug- tivists say most of the looters appeared to to liberalise the economy became mired in gled petrol. be from Baathist youth groups. corruption and red tape. Often, Mr Assad Away from the crush and intrigue of Syria's Kurds, 10%of the country's 18m seemed to have little control over fiefs Damascus, Syria seems a peaceful and people, are used to such things. Forty years carved out by his father's cronies. ruddily self-reliant if not prosperous place. ago, 100,000 of them were stripped of Syr- But there is no sign that the younger As- Yet the appearance, like the cheap Iraqi ian nationality. They and their descen- sad's grip is weakening. In some respects it fuel that tends to be diluted with engine- dants still have no right to passports, offi- may be growing stronger. This is not only killing water, is deceptive. Here in the cial employment or property ownership. because opposition to Baathist rule has north-past, a sense of ferment extends not In the 1970S, thousands more lost their failed to coalesce: witness the Kurds' 12ri- only to the large and much-oppressed lands when the state "Arabised" a 10km val parties. Nor is it only because middle- KU,rdish population. Poor native Arab (six-mile) strip along the long Thrkish bor- tribes complain of perks, jobs and guns der. Syria has no Kurdish ministers, gener- class Syrians, wary of the messiness of granted to tribeless Arab outsiders, settled als, senior judges or Baath party officials. their similarly sectarian neighbours, Iraq here under the ruling Baath party's policy The country's dozen Kurdish parties that and Lebanon, tend to prefer the devil they of diluting the mistrusted Kurds. Youthful demand such things as language rights know to ones they don't. ("Of course we Bagara and Tayy tribesmen, who have and fair parliamentary representation, are all want change," says a Damascus trader. cousins in Iraq, are restive for a different officially banned. Amnesty International "But when you ask at what cost, most of us reason. Fired by stories of jihad, and with lists Sheikh Khaznawi as the sixth Syrian shut up.") Mr Assad remains peculiarly the livelihood of smuggling threatened by Kurd to have died as a result of police ill- papillar. This is hard for anyone who did shoot-fust American patrolling of the bor- treatment in the past 15months alone. not live uncl~r his father's regime to imag- der, they are said to chafe at being kept Obviously, Kurds share the general ine. But simple things like allowing satel- from fighting the infidel intruders. scepticism with which other Syrians greet lite dishes, letting the internet spread and Such tensions do boil over. Earlier this the talk of reform coming now from Da- cutting import duties have won him a month, some 50,000 Kurds gathered in the mascus. Such talk grew loud in advance of great deal of goodwill. dusty centre of Qamishli, the main (largely the Baath party congress earlier this Mr Assad has also. slowly but with in- Kurdish) town of the north-east, to pro,test month. In the event, the rhetoric sounded creasing urgency, drawn the levers of against the mysterious murder of a popu- musty as ever, and the announced power into his own hands, The Baath con- lar reformist preacher, Sheikh Mashuq changes looked puny. These included, gress was less notable h 1I action it failed to

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take than for Mr Assad's sweeping changes prime minister with broad oversight of in his ruling drcle. Sixteen of 21members economic policy, suggests a will to push of the Regional Command, the party's gov- the limits of the party's new-found com- erning body, got sacked. The new com- mitment to what it calls a "social market mand, cut to 15members, is dominated by economy". About time. Forty years ago, younger types directly loyal to the presi- Syria wa.s the second richest of 22 Arab dent. Similar changes have overtaken the countries. Now its ranking has dived. army and security forces. Even in private Yetif Mr Assad has given himself better business, Mr Assad's close kin and friends, means to effect rapid change, he must act many from his Alawite sect that makes up quickly. The world is watching closely. He a bare tenth of Syria's population, have el- has been humiliated in Lebanon. His peo- bowed themselves into dominance. ple ale disillusioned, restless and tired of And there are signs that the president, isolation. The Americans want him out. despite speechifying over the glories of the Despite bis grip on the organs of repres- Baath, will ignore the party if necessary. sion, his long-term prospects for turning The recent appointment of a respected his country round-and staying on top of non-Baathist, Abdullah Dardari, as deputy it-look increasingly bleak. _

Iran

June 14th. The most effective speakers Bombs aß1id polls were reformists who said that they had fa- voured boycotting the election inprotest at the conservatives' disdain for democracy, but that they now believed that voting was TEHRAN the only way to prevent repression. "I hear The presidential election campaign the sound of military jackboots," declared one such reformist, Fatemeh Haqiqatju, in hots up in more ways than one a dig at the military background of some of

the conservative candidates. 0 As polling day drew near, Mr Moin "pSYCHOLOQICAL warfare" is how other blamed the Americans and British threatened to withdraw from the race in Ali Yunessi, Iran's intelligence minis- for sending bombers across the border. protest against attacks on his supporters by ter, described a spate of explosions that All agree that there was a foreign hand conservatives. Such violence appears to went off around the country on and after behind the Ahwaz blasts; there is no such have increased along with his popularity. June 12th, killing seven people in the consensus on whom to blame for the other A former parliamentary speaker now in south-western town of Ahwaz and three explosions, which started several hours the Moin camp was assaulted by conserva- in the capital, Tehran. He and other offi- later. This week, an ally of Mostafa Moin, tive zealots as he tried to address a reform- cials believe that the bombers' common the reformist who aims to replace the out- aim was to throw Iran's presidential elec- ists' rally in Qom. o going president, Muhammad Khatami, ob- The campaign had threatened to be a tion campaign into disarray a few days be- served drily that the conservative candi- pointless yawn when Mr Moin was dis- fore the polls opened, on June 17th, and to dates, rattled by Mr Moin's recent surge in qualified from standing by a conservative keep nervous voters at home. the polls, have most to gain from the in- watchdog body. Then the country's su- Iranian officials have been at pains to creased insecurity. In private, another re- preme leader, Ayatollah Ali Khamenei, distinguish between the three big bombs formist official said that some conserva- stepped in to reinstate him. The result is the that targeted government officials in Ah- tive hardliners had been arrested in most pluralistic and unpredictable presi- waz and the amateurish devices that ex- connection with the Qom explosion. dential contest since the 1979 revolution- ploded in Tehran and other places, includ- Whatever the truth, Mr Moin has had a and a surprisingly good advertisement for ing Qom, a seminary town. Many have good week, while bis conservative foes Iran's supervised semi-democracy. - linked the Ahwaz bombs to April's ethr.ic have struggled. The editor of Keyhan, a rioting there, which was probably caused hardline newspaper, castigated the con- by agents provocateurs and broughtmem- servatives for failing to unite around a sin- bers of the city's Arab minority into con- gle candidate, thus splitting the conserva- flict with the police. (The Arabs came out tive vote; later this week, one dropped out. The Economist June 18th 2005 worse; five were killed.) Three Arab Fighting against voter apathy and pub- nationalist groups have put their names to lic scepticism over the reformists' ability to the Ahwaz explosions, but the bombers, keep promises in the face of an all-power- says Mr Yunessi, "have links abroad". ful conservative establishment, Mr Moin's That would not be a surprise. Khuzes- allies have campaigned vigorously-and tan, the oil-rich province of which Ahwaz to good effect. Some recent polls.suggest is the capital, is home to most of Iran's 3m that he has edged into second place, ahead Arabs, and neighbouring Arab countries of Muhammad Ghalibaf, a former police have a long tradition of stoking irreden- chief running as a modernising conserva- tism there. The Iranians feel uncomfort- tive, and that he is well-placed to challenge ably close to the chaos across the border in Akbar Hashemi Rafsanjani, a pragmatic Iraq, where they have as many enemies former president and long-established among the Sunni minority as they have front-runner, in a run-off between the two friends among their fellow Shias. One offi- leading candidates, provided none gets cial said that the bombs that went off in more than 50%in the first round. Ahwaz had similar devices to those used The Moin campaign's new zip was evi- by Saddam Hussein's security forces. An- dent at a well-attended rally in Tehran on

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charge of small areas of Baghdad and Mo- Heroes wanted sul. Bythe end of this year, when elections are due to be held under a new constitu- tion, they are supposed to number 230,000, and to be operating in divisions. America would withdraw, or so officials say, some troops early next year. That is a pipedream. Corrupt, patchily BAGHDAD, MOSUL, TAL AFAR AND TIKRIT trained and equipped, often abysmally led Amid an explosion of insurgent violence, America pitches Iraqi forces into the fight and devoid of confidence, most army units AHRO TAHIRis not the brightest sol- Perhaps the worst problem is the qual- cannot operate above platoon-size. Be- Bdier in Iraq's new army. Last week, at ity of leadership. The Iraqi colonel nomi- tween Iraqis and Americans there is deep an American-assisted military academy in nally in charge of the academy tried to em- mistrust: Iraqi units billeted on American Tikrit, Saddam Hussein's home town, he ploy his relatives, said his American bases are fenced off from their hosts as a began basic training for the fourth time. It supervisors, including one who was sub- security measure. was not that he wanted to spend another sequently arrested in murky circum- For every vaunted ISF success, exam- month studying tedious human-rights law stances. He would not have been the first ples of cowardice and incompetence and drilling under a blistering sun; Mr Ta- insurgent to practise on the academy's abound. Even when stiffened by Ameri- hir did not wanno do that at all. Rather, ac- range: after the fighting in Fallujah, last No- can forces, the ISF often flee when under cording to the academy's Iraqi instructors, vember, American marines found the attack. Iraqi marksmen have a habit of commanders tend to send to academy's badges on enemy corpses. closing their eyes and spraying bullets in basic training only those too friendless or Asked to estimate how many of the acad- "death-blossoms", in GI slang. Some of the dim to wriggle out of it,which included Mr emy's students were motivated by a desire better units, including the 12-battalion, Tahir. "They said they were sending me to help their country, Major Donald McAr- mostly Shia, police commandos, are ac- .here for a computer course," he lamented, dle, the American in charge, reckoned 5%; cused of torture and sectarian violence. to the amusement of the recruits within his colleagues thought this ~oohigh. ear-shot, except for another basic-training Senior American officials have made Sleeping partner veteran, who turned out to be deaf. somewhat bolder claims for the Iraqi Secu- Not that most American commanders- The instructors had more pressing con- rity Forces (ISF), currently numbering many of whom are on their second or cerns than the quality of their recruits. 'IWo 169,000 soldiers, paramilitaries and po- third tour of Iraq, and want it to be their months ago, Iraq's Ministry of Defence lice. They are supposed, after all, to be last-admit these deficiencies. To "put an took over the job of paying its employees, America's exit strategy from a military in- Iraqi face" on operations, they are often ac- up to then paid by America, and since then tervention that has so far claimed nearly companied by an Iraqi counterpart. But they had not seen a cent. Language is also a 1,700 American lives-and which, accord- during operations observed by this corre- problem, with half the recruits speaking ing to a poll released this week, six out of spondent in the violent northern town of Arabic and the others Kurdish, and few in- ten Americans now oppose (see page 39). TalAfar last week, the "Iraqi face", that of a structors knowing both. In recent weeks, ISF units have taken genial Kurdish general, spent much time ~~

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~ with its eyes closed, gently dozing. a plan to offer amnesty to some insurgents, And yet and yet, Given that only a sin- in an effort to separate those Sunnis who gle American-trained Iraqi battalion ex- merelyfear beingmarginalised by theShia isted a year ago, there has been a lot of pro- majority from dead-end Islamist fanatics. gress. Desertion rates among the ISF, Yetit is not clear what influence, if any, the chronic last year when whole battalions Sunni leaders could wield over their di- hotfooted it, are currently low. With better vided people. Worryingly, members of the leadership-if this could only be found- National Dialogue Council, a Sunni group about 40% of army and paramilitary bat- negotiating to bring their community into talions <}rethought to be close to operating the political process, this week rejected an with minimal American support, and an- offer of 15seats on a committee formed to other 25% are only six months behind. draft the country's néw constitution. Within 12-18months, it is said, these units The fact is that many more Sunni Arabs should be operating independently. would have voted in the last election had Furnishing them with the necessary they not been too afraid to do so. Their ar-

headquarters and support units will take '0 ' eas are no more secure now. Indeed, parts 0' 300 km 0' longer. As will the training of the police. of Anbar province, the Sunni heartland, Self-belief is likely to emerge only under appear to be sliding deeper into war. an effective Iraqi government, which them shot in the head. Several small towns, including al-Qaim could still be a year away, or more. Top So much for the notion that Iraq's elec- and Haditha, are in effect held by insur- American officers in Iraq say that the Un- tions in January had quelled the insur- gents-despite an American air assault on ited States should not contemplate making gency-a delusion to which some Ameri- the former last month, which followed a

significant troop withdrawals for at least can 0 officials are still prone. "I think firefight in which the marines were briefly

two years, perhaps longer. 0 ever.yone understands that it's getting bet- outgunned. Even in Fallujah, the symbol .A recent night-time raid with Iraqi sol- ter every day," said Lieutenant-Colonel of America's refusal to deny the insurgents diers and police commandos in Khalis, a Michael Gibler last week in Mosul, which sanctuary, they are said to have re-estab- mostly Sunni district north of Baghdad, il- was hit by over 30 suicide bombers in lished a hold. Last month, Anbar's gover- lustrated both progress and shortcomings. April and early May. "Of course, every na- nor was killed after American troops at- The Iraqi officers were stirred to issue or- tion that's got IEDS[improvised explosive tacked a house where he was being held ders to move only on learning that their devices] and drive-by shootings and sui- hostage and ignited a stockpile of arms. American mentors-part of a new scheme cide bombers has definitely got some secu- to embed 10,000 American troops in the rity issues, and this country has got those. Eye for an eye ISF-were on the way. The orders then But we're working to change thât." The col- Meanwhile sectarian violence is rising. For sparked terror in the ranks. Soldiers asked onel received a phone call minutes later, two years, Shia pilgrims have been mur' to be excused from the mission, complain- informing him that four of his men had dered on the road between Baghdi'lriand ing of sore limbs or faulty weapons. Many been injured by a suicide bomber. the holy cities of Najaf and Karbala. Re- took sedatives, which Iraqi troops use to To be sure, there are some small causes cently, in defiance of an edict by Grand control their panic. "Better they take drugs for hope amid the savagery. Since the elec- Ayatollah Ali al-Sistani, the most influen- than run away," an Iraqi officer explained. tions-in which few of the Sunni Arabs tial Shia cleric, Shia militiamen have taken "Most of th~se guys haven't had much mil- who dominate the insurgency voted- reprisals. Last month.14 Sunni clerics were itary experience or training and the insur- Sunni religious and politicalleaders have murdered, sparking a wave of tit-for-tat gents are ferocious." held talks with American and Iraqi offi- sectarian murders in Baghdad's slums. In Having encircled the first target-house, cials, and some have indicated that they the district of al-Bayaa, two men were shot the stoned warriors charged, firing their will support the next election. This week, dead in a photography shop prominently Kalashnikov assault rifles into the night the national security minister announced displaying a picture of Mr Sistani. "If the sky. Inside the house, they grabbed two government does not find the killers, I will youths and shot a third in the shoulder as solve the problem myself," vowed the he tried to escape. They then ransacked ev- brother of the two men, arguing that Mr ery room, found a video camera and sev- Sistani's edict forbids acts of random vio- eral cassettes and threatened the prisoners lence, but not rightful vengeance. with summary execution. The youths ad- While lawlessness and insurgency en- mitted to having filmed insurgent attacks. dure, so will low-level sectarian killing. Both were soldiers of the old regime and But few Iraqi commentators predict civil former residents of Fallujah. The injured war anytime soon. The Sunnis are too frac- prisoner received no medical attention as tured, and the Shia leaders, secure in their the ISFrampaged on to the next target. democratic majority, have no wish for it. On May 28th, Muqtada al-Sadr, a hitherto The billowing violence bellicose Shia leader. brokered talks be- No wonder they were scared. The past two tween Sunni clerics amI the Shia leaders of months have seen a staggering explosion the Badr Brigade, a militia accused of kill- in violence, even by Iraq's standards. Over ing the clerics. Amerkan officials in Iraq 1,000 people have been killed, mostly by were relieved, but still wished Mr Sadr some 160 suicide bombers. OnJune 14th, a would stop using the American and Israeli suicide bomber killed 22 people and in- national flags as doormats outside his jured more than 80 in Kirkuk, an oil-rich mosque in Baghdad. city disputed between Kurds and Arabs. And then there are the jihadis. In Tal Throughout this week, dozens of bodies of Afar last month, a Lebanese youth with his soldiers and government contractors were hands taped to the steering-wheel of a found littered across western Iraq, most of Soldier and suspects Chevrolet saloon drove a homb into a fu- H

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r;L------~------~------.------~----~ i The EconomistJu,ne~8th 2005 . Special report Iraq I

~ neral procession, killing 25mourners.1\vo two cars at a checkpoint in Ramadi, having insurgent sympathiser. more suicide bombers then struck the been attacked by a suicide bomber mo~ Since then, the soldiers have set about town, killing 35.These death tolls were un- ments before. proving a simple truth: where American remarkable, but the victims were not.They In fairness, some American fighters are' troop numbers are increased, security im- seem to have been selected merely for be- striving to develop a softer touch. On pa- proves. Columns of Abrams tanks and Bra- ing members of two tribes, the Sada and trol in Mosullast week, soldiers dropped dley fighting vehicles now patrol TalAfar's the Jolak, who are the (wholly secular) ri- by shops to ask the locals how they were bomb-blasted streets. On its previous de- vaIs of another tribe, the Qarabash, which doing. But, running hunched from shop to ployment, to Anbar, the regiment made happens to be on good terms with the 10- shop, rifle at the shoulder, their faces hid- many of the mistakes common to Ameri- cal Islamists. In Iraq these days, it seems, a den by helmets and mirrored shades, they can forces in Iraq, admits its thoughtful suicide bomber can be had for the asking. remained an intimidating sight. One shop- commander, Colonel H.R. McMaster. Who would die so wantonly? It beats keeper politely asked them not to come These included the tendency to arrest mili- American intelligence officers. Asked again during the day as they were scaring tary-age males indiscriminately. In Tal about Abu Musab al-Zarqawi, a notori- away his customers. Afar, it is acting according to the intelli- ous-and, according to some reports, one- And yet Mosulis, like most Iraqis, do gence it receives. As a result better intelli- legged-Jordanian fanatic, a senior Ameri- now seem more willing to co-operate with gence is forthcoming. On a foot-patrol can official admitted, "We don't even their occupiers. Last year, a hotline for Ira- with the regiment in Tal Afar last week, knowhowmanylegshe'sgot." qistocallinwithinformationaboutthein- half a dozen people offered information Until recently, it was said that all the surgency received barely 100 calls a on the insurgents terrorising them. On the paradise-seekers were foreigners: that Ira- month. Since the election, it has been re- strength of one such tip-off the day before, qis didn't do suicide bombing.This is prob- ceiving 300-400 calls,leading to the killing 28 carefully identified suspects were surgi- ably stilliargely true. In the rare case that a or capture of several mid-level insurgents. cally seized. bomber's nationality is established, it is The impression that there is still hope usually foreign. Saudi, Palestinian, Ye- for America's forces in Iraq is reinforced Wanted: more Americans meni, Syrian andJordanian bombers have farther west, towards the border with Such operations are impressive, but they been identified. Most ofthem probably en- Syria, in Ninewa province. American only confirm what every American soldier tered the' country from Syria. But with hawks have accused Syria of flooding in- in Iraq knows full well: there are far too Iraq's own Islamists becoming increas- surgents across this border, though it is few of them to secure the place. Even the ingly radicalised amid the mayhem, a hard to tell how they know this: until re- regiment in Tal Afar is hard-pressed. growing minority of suicide bombers ap- cently, America had deployed only 450 Though it was sent; in part, to police the pear to be homegrown. Several would-be combat troops to police 200 miles (320km) border with Syria, it can spare only 300 Iraqi bombers were recently arrested in of unfenced border and dozens of hostile soldiers to the crossing-point at Rabiya. Mosul. Most were middle-class university towns, including Tal Afar, a place of The unit's commander said they might be students, though, according to the Ameri- 250,000 people, which saw a full-scale able to slow the flow of arms, but expected can soldiers who shot and arrested her, battle between American troops and in- them to have no impact on the numbers of one was a middle-aged woman. surgents last yea.I. suicide bombers entering the country. In April, when a 4,ooo-strong Ameri- Moreover, while the cavalrymen rode Iraq's own Islamist terrorists? can cavalry regiment was hastily sent to north, gaps opened behind them. They Strategically, this is a disaster for America. the area, it found virtually every town in were previously charged with securing An Iraq refashioned in its image was sup- insurgent hands, and Tal Afar a ghost- Baghdad's southern approaches, includ- posed to persuade angry Arabs of the joys town. Shops were shuttered, schools were ing the towns of Mahmudiya, Latifiya ~nd of liberal democracy. Yet the country is closed and the town's hospital was filled .Iskandariya, an area riven with sectarian now breeding Islamist terrorists' of its with wounded insurgents. Tal Afar's 200 violence. They were replaced by a much own. Having no objective but to destroy policemen were besieged in an Ottoman smaller force, an exercise in futility, ele- Americans and the Iraqi government they fortress; the town's mayor, being alive, gantly described by one commentator as have helped to create, they will not stop was assumed by the Americans to be an "ironing the wrinkle around the shirt." _ their attacks until American troops quit Iraq, or possibly even after then. Tactically, for American troops, the sui- cide bombers are more manageable. Rarely have they penetrated American ar- mour, with many American casualties the result of IEDS, which are much more nu- merous. Not so for the 18F, however, who drive around in soft-skinned pick-up trucks; 270 Iraqi soldiers and police were killed in May, mostly by suicide bombers. On June 15th,a suicide bomber wearing an Iraqi uniform killed at least 23people and injured 29 in an army mess hall in Khalis. In fact, even without killing Americans, the suicide bombers are scoring hits by en- suring that American troops remain de- plorably trigger-happy, firing on many in- nocent motorists, and so creating more insurgents. In eastern Mosul alone, around five such incidents are reported each month. On June 14th, American marines killed fiveunarmed civilians after firing on The Iraqi army's vuLnerabLe version of a tank

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IbtNtwlorklimtJ TUNE 16, 2005

DETAiNEES rector of the Middle East Officeof the International Crisis Group, a con- flict-resolution organization, said in II telephone interview from Amman Kurds Are Illegally Jailing Jordan. ' . "The Kurds are very well organ- Ized and have security forces of their Arabs -andOthers, US. Says own," he said. "They arrest people, By ERIC SCHMITT WASHINGTON, June 15 - Kurd- M!m;lrity pOIlticians' have accused ish security forces have seized Ku~diSh' leaders of using intimida- scores of minority Arabs and Turk- t!O!lJä.t!xerc.ise~eir authority. Where they are in the mens in the restive city of Kirkuk About a week ago, Kurdish offi- and secretly transferred them in vio- cials began saying the Interior Min- majority, Kurds are lation of Iraqi law to prisons in Kurd- istry in Baghdad had issued an order ish-controlled areas of northern Iraq, dismissing 2,500 Kurdish police offi- tightening control. American officials said Wednesday. cers in Kirkuk, telling them to return The prisoners have been captured to Iraqi Kurdistan. But the Kurdish authorities balked, and Iraqi officials in operations by Kurdish intelligence detain them and interrogate them. agents and a Kurdish-led unit of the in Baghdad appeared to back away from their edict. Some may have been involved in at- Kirkuk Police Department, some- tacks. But the perception among mi- times with the support of American That incident reflected the power struggle between the Arab-dominat- norities is that the Kurds are taking forces in the region, the officials said. people off the street to intimidate The Kurds maintain broad autonomy ed national government and the Kurd-dominated local government other Arabs and extend their con- in northern Iraq, and their intelli- trol." gence agents are fiercely independ- and police force in Kirkuk, and un- The United States military has ent of Iraq's fledgling national intelli- derscored a rift that American offi- been aware of allegations of the se- gence service. cials fear could intensify into broad- cret transfers since early this year But American military and State er violence in the city, which has nearly a million residents. after family members complained Department officials condemned the that their relatives had been abduct- transfers and said that American "The issues that we were talking troops had not been involved with about did concern the city of Kirkuk ed, said Maj. Richard Goldenberg, a them, and when made aware of the and surrounding areas in northern spokesman for the military's 42nd practice, had sought to stop it. Iraq, and' I did talk about the im- Infantry Division, which has respon- "We have had serious and credible portance of protection of minority sibility for much of northern Iraq. information about allegations of ex- rights," said Mr. McCormack. Major Goldenberg acknowledged trajudicial conduct, both arrests and "These allegations and these reports that some prisoners had been trans- detentions of individuals in the north- are of very serious concern to us, and ferred by Kurdish police or security ern areas of Iraq," a State Depart- we have raised our concerns in a forces to jails outside Kirkuk without ment spokesman, Sean McCormack; forthright way with the authorities proper judicial oversight, in some said Wednesday at the department's involved, or who we believe to be in: cases because of overcrowding in the daily news briefing. volved. There's no excuse for_goiI1~ Kirkuk jails. "Our coalition forces, according' to outside the rule of law to try to re- But he said officers of the Idaho every report that I have, not only solve any of these pre-existing ten- Army National Guard's 116th Com- were not involved in these activities, sions." bat Brigade, which has specific re- but in fact raised their concerns The secret transfers of prisoners sponsibility for Kirkuk, had inter- about the fact that they had serious pose a potential political problem for vened with Kurdish authorities to and credible reports that those activ- the Bush administration, which, is end the practice whenever they ities were taking place." perceived inside Iraq to be a strong learned of it. American officials in The allegations are contained in a supporter of the Kurdish leaders and Washington said they were aware of confidential nine-page State Depart- their political parties. Some detain- about 180 cases of secret transfers ment cable, dated June 5, that was ees have complained they were tor- although Sunni Arab and Turkme~ first reported Wednesday by The tured or held for months. politicians have said the number is Washington Post. Mr. McCormack Just this week, President Bush much higher. confirmed the existence of the report telephoned the Iraqi president, Jalal "When "they observe things that and its major conclusions, but de- Talabani, a Kurd, to congratulate are less than ideal, soldiers in units clined to provide any details. him and the Kurdish people on the like the 116th make every effort to Kirkuk, at the center of some of formation of a unified regional gov- show Iraqis what the right model Iraq's richest oilfields, has emerged ernment. should be," Major Goldenberg said in as a tinderbox for the country's ma- "There's a long-simmering prob- a telephone interview from Tikrit. jor ethnic and sectarian groups, and lem we have with the Kurds, and the He said that while American .' is considered the most politically vol- embassy is working hard to address forces had worked closely with Iraqi atile city in Iraq. it," said an American official who security forces, including the Kurd- Since the fall of Saddam Hussein, has read the cable and who spoke on ish-led Emergency Services Unit, an the Kurds have wrested control from condition of anonymity because he antiterrorism squad within the .Kir- Sunni Arabs and Turkmens of virtu- was not authorized to comment. kuk Police Department, "the Ameri- ally every major government institu- Independent Iraq specialists said cans did not have oversight over the 'tion in Kirkuk, including the police. the seizures were indicative of the judicial process once the prisoners :They have further consolidated their growing ethnic and sectarian ten- were handed over to Kurdish au- power by getting a huge turnout in sions around Kirkuk. thorities." the' area during the elections and se- curing almost two-thirds of the seats "It's hard to know what's really in the provincial council. going on," Joost R. Hiltermann, di-

48 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Baszn Özeti 22 are killed city of Kirkuk, killing at least 22 people ing the writing of the permanent consti- and wounding 80, including women tution, and analysts say the city could and children, police and hospital offi- descend into large-scale civil strife. by suicide cials said In a speech before the National As- The attack was the deadliest in sembly on Tuesday, Prime Minister Kirkuk since the toppling of Saddam _ Ibrahim al-Jaafari, a Shiite Arab, said bomberat Hussein's government more than two that the goveIllment was trying to solve years ago, police officials said. the impasse over Kirkuk, but that it was Bombings in such a large group of ci- ; difficult to balance the political de- vilians have occurred only sporadically , mands of the city's Kurds and Arabs. bank in Iraq in this war, and the assault signaled a rise Most of those killed in the bombing in violence in Kirkuk, considered the By Edward Wong on Tuesday were Kurds, the police said. most politically precarious city in Iraq. The American military said a soldier -, Kirkuk is coveted by the country's ma- BAGHDAD: A suicide bomber blew was killed by a rocket-propelled gren- jor ethnic and sectarian groups because ade while on patrol in Baghdad on himself up Tuesday morning in a crowd of its vast oil fields. The question of who of retirees waiting to get their pensions Tuesday. will administer the city is expected to be The New York Times from a bank in the contested oil-rich one of the most contentious issues dur- For Gl's, Iraqi city emerges as test case

By Richard A. Oppel Jr.

TAL AFAR, Iraq: Nine months ago the U.S. military laid siege to this city in northwestern Iraq and proclaimed it freed from the grip of irisurgents. Last month, the Americans returned in force to reclaim it once again. After the battle here in September, the military left behind fewer' than 500 troops to patrol a huge region. With so few soldiers and the local po- lice force in shambles, insurgents came back and turned Tal Afar, a dusty, agrarian city of about 200,000 people, into a way station for the traf- ficking of weapons and fighters from nearby Syria and a ghost town of ter- rorized residents afraid to open their stores, walk the streets or send their children to school. It is a cycle that has been repeated During a raid in Avgani, near Tal Afar, an American soldier marked a prisoner. in rebellious cities throughout Iraq, 'and particularly those in the Sunni manders in tne most violent 'parts of avoided almost at all costs. The blood- Arab regions west and north of Bagh- , Iraq - particularly in such cities as shed, destruction of property and alien- dad, where the insurgency's roots run "Ramadi, Mosul and Mahmudiya- ation of the Iraqi public are too high a deepest. ~~e -said privately th~t--they need priee to pay, they say. "We have a finite number of more manpower to pacify their areas A political solution is best, they said, troops," said Major Chris Kennedy, and keep them that way. but fiendishly difficult, give'n the tangle executive officer of the 3rd Armored Now with the pace of insurgent at- of insurgent pressures and tribal loyal- Cavalry Regiment, which arrived in tacks rising and scores of Iraqis being ties and divisions. Tal Afar several weeks ago. "But if you killed daily in bombings and mass ex- "If you take all the complexities of pull out of an. ar~a and do~t leaye se- ecutions Tal Afar and the surround- Iraq and compressed it into one city, it curity forces 10 It, all you re go1Ogto ing area 'are becoming something of a is Tal Afar," said the commander of the do is leave the door open for them to test case for a strategy to try to break 3rd Armored Cavalry Regiment, Colon- comeback. the cycle: using ~attl~-hard.ened el H.R. McMaster. 'The military's decision to reassign "This is what our lack of combat American forces work1Og 10 conJunc- power has done to us throughout the , tion with tribal leaders to clear out the the regiment from the "Triangle of country. In the past, the problem has insurgents and then leaving behind Death" area south of Baghdad to the re- been we haven't been able to leave suf- Iraqi forces to keep the p_ea<:e.' gion around Tal Afar was an acknowl- ficient forces in towns where we've edgment that it had lost control of the cleared the insurgents out." Many tribal sheiks here say they fa- area. The first troops began arriving in While officials in Washington in- vor an all-out assault to rout the city's April, and nearly 4,000 were in place by insurgents, but American commanders sist the military has all the troops it mid-May. needs, on-the-ground baltle _ çom- say a major attack like the one that On arrival here, commanders found a leveled Falluja last November: is to be town that was, for all practical pur-

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poses, dead, strangled by the violent in- bombings .in May. The perpetiàtors, . from. the border control point, I can't surgents who held it in their thrall American officers said they believed, say we've had any impact on that," said "Anyone not helping the terrorists were members of the predominantly Captain Jason Whitten, the company can't leave their homes because they Sunni Arab Qarabash tribe, which they commander whose troops oversee the will be kidnapped and the terrorists say has strong ties to Syrian fighters and Rabiah crossing. will demand money or weapons or links to the network of Abu Musab al- In its first weeks here, the 3rd Ar- make them join them to kill people," Zarqawi, the Qaeda leader in Iraq. : mored Cav~lry Regiment pressed said Hikmat Ameen al-Lawand, the "I need someone to hear my cries for. sweeps deep mto desert areas that had leader of one of Tai Afar's 82 tribes, who help because we are in a bad situation" not seen a large American presence said most ofthe-city is controlled by in- Sheik Wali al-Jolak said in an intervie~ since the lOist Airborne Division left in surgents. "If they refuse they will chop at his compound in southwest Tal Afar, .early 2004. Instead, IJ!.3.nyareas had wit- their heads off." only a few blocks from the Qarabash nessed, at best, only sporadic patrols Khasro Goran, the deputy provincial neighborhood. He lost 28 tribe mem- ha had d' . governor in Ninewa, which includes Tal bers in the two attacks. t t one httle to deter Insurgents, Afar, concurred. "There is no life in Tal The Tal Afar police force disinteg- co~anders say. h" Afar," he said in an interview a week rated last autumn, and the few who re- esources are ever~t mg m com- ago. "It is like Mosul a few months ago main stay in an ancient hilltop castle, bat, and wheJ;l you don t have enough _ a ghost town." afraid to venture out. Military com- ~npower to m~ve ~roun? you have ~o There are more than 500 insurgents manders here caution their men to as- pick ~e places, .sald Major John WIl- in Tal Afar, he said, and they project a sume that anyone on the street dressed werdmg, executive officer. of Sabre level of fear and intimidation across the as a policeman is an insurgent impost- Squadron, a I,OOO-strongUnIt that now dty far in excess of their numbers. or. Insurgents wearing police uniforms ov~ees TalksAfar. . ,shoot at American helicopters and 0 wee ago mor~ than 1,000 Thoroughfares liIied with stores have ,threaten residents. .' !roops. ~rom the new regIment pou!ed been deserted, the storefronts covered Even with the new reui ment the US' Into Bla), a town ?f 15,000about 65 kIlo- with metal roll-down gates. c. , .. meters, or 40 miles, southwest of Tal In northeast Tal Afar, a young mother ._ military lacks troops to adequately Afar, where insurgents had destroyed now schools her six children at home patrol the outlying desert and grazing the police station, and the mayor and the after a flyer posted at their school lands, where insurgents have taken over police fled last autumn. Soldiers eventu- warned: "!fyou love your children, you remote villages, providing sanctuary a' ally searched every house in the town, won't send them to school here because .. short distance from Mosul, the coun- capturing more than a dozen suspected we will kill them." try's dominant northern city and an ac- :. insurgents without a shot being fired. A neighbor, Mohammed Ameen, will: tive insurgent hub. . Biaj faces a severe water shortage, not let his children play outside. Insurgents use irrigation canals to and streets are filled with trash and "Standing out in the open is not a good elude American forces chasing them in sewage. But the markets and neighbor- idea," he said. armored vehicles that cannot cross the hoods teem with children who give Tribes sympathetic to the new gov- waterways. Smugglers drive through passing American patrols waves and a ernment have suffered constant as- holes cut in the large berm that guards thumbs-up. Indeed, the town appears to saults at the hands of insurgents and the Syrian border. Remote cinderblock be an example of what happens if there rival tribes. More than 500 mortars have farmhouses serve as safe havens. are enough troops to pacify an area and struck lands belonging to the Al-Sada At Rabiah, the principal northern police it effectively afterward. al-Mousawiyah tribe since September, border crossing to Syria, several hun- But commanders plan to withdraw said the tribe's leader, Sheik Sayed Ab- dred American soldiers arrived three all except 150 American troops and dullah Sayed Wahab.. weeks ago and say they have disrupted leave a battalion of about 500 Iraqi sol- ''All of my tribe are prisoners in their the smuggling of weapons and money. diers, and 200 police, in Biaj. The real' own homes," he says. "We can't even But they doubt there has been any cur- test, of course, as an American officer taken our people to the hospital." tailment yet in the infiltration of for- stationed there noted, will come once At least 40 members of two predom- eign fighters, often difficult to distin- most of the American troops leave. inantly Shiite tribes of Turkomen, the' guish from legitimate travelers.. The New York TImes Sada and Jolak, were killed in two car "As far as foreign fighters coming in

Plus de 300 entreprises françaises sont présentes en Turquie

ISTANBUL sont au vert », assure Patrick Fournier, le direc- Les finances turques ne laissent en effet que a . correspondance teur régional d'Accor. Et de grands chantiers peu de marge. « Depuis que l'économie a été pla- a'" N A l'image. de..Renault, près de 300 entreprises suscitent la convoitise, comme celui du Marma- cée sous tutelle du Fonds monétaire international Z . françaises, dont la plupart des grands groupes ray, un tunnel ferroviaire creusé sous le détroit [FMI], tous les investissements sont arrêtés », ~ note le conseiller au commerce extérieur. Tou- ~ du CAC 40, ont pris pied sur le marché turc. du Bosphore, où Alstom essaye de se placer. « Tout a changé depuis 2004, affirme un te dépense doit être soumise à la «garantie conseiller du commerce extérieur français à cC UN PAYS OUVERT, PROCHE DE L'EUROPE .. souveraine» du Trésor turc. Istanbul. Je constate un intérêt nOl/veau et soute- « Les secteurs de l'eau, de l'énergie ou des traIlS' « La Turquie a longtemps été un pays de gros nu pour le marché turc, qui avait subi un désinté- ports ont des besoins particulièrement importants contrats pour la France, selon Jean-Antoine rêt profond ces dernières années. Le nombre de compte tenu de la croissance de la population et Giansily, chef de la mission économique fran- contacts a été multiplié par quatre. » de l'urbanisation du pays », constate M. Schweit- çaise d'Istanbul. Le gaz d'Istanbul, le stade olym' Un constat qu'a pu réaliser Louis Schweitzer, zer. Areva, par exemple, espère profiter du pro- pique Atatürk ou les turbines de barrages du Sud- le nouveau président du Medef international, gramme nucléaire concocté par le gouverne- Est anatolien en sont des exemples. Aujpurd'hui, en visite, lundi 13 et mardi 14 juin, à Ankara et ment turc qui prévoit la construction de trois on s'attaque à la consommation. » à Istanbul en compagnie de 40 grands patrons ou quatre réacteurs d'ici à 2015. «Nous avions Des PME, des transporteurs, des sous-trai- français. Le sidérurgiste Arcelor s'apprête à obtenu le contrat de la première centrale en 1997, tants automobiles, commencent à investir avec acquérir le producteur d'acier turc Erdemir, mais le projet ajinalement achoppé sur des pro- succès dans le pays. Le secteur bancaire tente bientôt privatisé. Le groupe hôtelier Accor, blèmesjinanciers, rappelle Paul Felten, vice-pré- de rattraper son retard. BNI' Paribas a acquis la dont la Turquie est une de ses priorités, a lancé sident du groupe Areva pour le développement. TEB, dixième banque privée turque. La Société une série de chantiers à travers le pays. Maintenant, nous nous pla{iOns pour un contrat générale ou le Crédit agricole pourraient aussi « Il est impensable de ne pas être présent en qui sera signé vers 2009. C'est un pays ouvert, pro- se lancer dans la bataille d'ici à la fin de l'année. Turquie. Son instabilité faisait peur, mais tout che de l'Europe et il n'y aura pas de difficultés semble rentrer dans l'ordre. Tous les clignotants p.olitiques. La question sera.le jinan cement: ~> G. Pe. . -

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~. , .'. '. " /_. ~Repubhqué .le:' . ''-islamique d'Iran -" LI") o SûPêifide l, 65 million de km2 Guide de la révolution o ~~ 66,S millions N dont 50% de Persans, La réalité du pouvoir appartient au Guide de la .. 20% d'Azéris révolution. Choisi par les religieux de l'Assemblée des 10%.de Kurdes experts, c'est lui qui nomme les membres du Conseil Religion OfftdeUè Islam chiite, des gardiens de la révolution (6 théOlogiens et (90% de la population) 6 juristes), sorte de Conseil constitutionnel, et ceux PIEllhab~ 2 010 dollars (2003) du ccConseilde discernement)), instance d'arbitrage. ;r{~~~i~~'JJf~f~~f~~~tj}r~~1~i1~l!~~J?~~~r~fJ~I~~~1~~IJi!l~~J~ià~}[f~]~~~~~~~~it1?0~~~0~~~rjt~~%~~1~ '.. ".. Aujourd'hui,I'lranestdirigépardes GardIens de la revolution hommes qui répriment laliberté chez eux Les Gardiens de la révolution Cpasdaran), et propagent leterrorisme dans lemonde. Le 120000 hommes, forment une milice créée pouvoir est entre lesmains d'une minorité non après la fondation de la République islamique. élue,qui legarde par lebiaisd'un )t Très bien encadrés, fortement Idéologlsés, processus électoral qui ignore les Ils restent le bras armé d'un pouvoir Islamique règles de base de ladémocratie. qui continue à se méfier de l'armée. George W. Bush, président des Etats-Unis, hier Pour lesjeunes, «rien ne changerajamais ici» Pasd'enthousiasme et beaucoup de résignation à l'université de Téhéran. Certains n'iront même pas voter.

Téhéran envoyé spécial url'avenue de laRévolution,àl'en- trée de l'université de Téhéran, le trottoir est tapissé de tracts. Ceux de Mahmoud Ahmadinejad, 49 ans, l'actuel maire de la capitale, et Sle plus radical des sept candidats àla pré- sidentielle. Il incarne la nouvelle généra- tion des «conservateurs idéologiques». Ce ne sont pas lespassants qui s'en débar- rassentmais lejeune distrIbuteur lui-mê- me, qui trouve sapiletrop grosse. Il n'apas peur des foudres de l'ancien officier des forces spéciales des pasdaran (les gar- Manifestation de diens de la révolution, l'armée idéolo- femmes contre la gique du régime), mais la candidature discrimination d'Ahrnadineja,d, dur Parmi les durs, a. sexuelle instituée convaincu certains électeurs réticents par la République d'aller voter pour les candidats réfor- islamique, devant mistes. Pourtant, même sur ses affiches, l'université de où le Guide suprême, Ali Khamenei, se Téhéran,le 12juin. trouve en arrière-plan, il cache ses opi- nons radicales sous un slogan des plus diantes en gestion de 21ans, «aucun can- du malheur des gens», ajou- ambigus: «Le malheur des Iraniens ne didatn~tvraimentbien».Ellesserésou- te sa copine. Mohammed, vient pas de ce qu'ils n'ont pas mais de ce dront «àvoterpeut-être» pour le religieux qu'ils ont.» 23 ans étudiant en mathé- Mehdi Karoubi, ex-président réforma- matiques, hésite ~ncore à aller voter. «Gros richard».Silajeunesseest actuelle- teur du Parlement, dont la mollesse est «Peut-êtrepour Moin (le principal candi- .ment choyée par tous les candidats, les quasiment légendaire. «On est bien obli- .étudiants sont, dans l'ensemble, dépri- dat réformateur, ndlr) car si lesconserva- gées dechoisir quelqu'un. Ça nesert à rien teursprennent lepouvoir, çavaempirer. Ce més._IIyaeularépressiondes_I!1_~~~- de boycotter les élections. Les gens iront qu'il raconte n'estpas mal mais quepour- -tions de 1999 et 2001, et l'échec des deux quand même aux urnes et la situation ra-t-ilfaire ?» mandats de Khatami, en qui ils avaie~t, risque des'aggraver.» Elles neveu1ent pas A l'université, où les gardes ne laissent beaucoup cru. Nombreux sont ceux qui entendre parler de Rafsandjani «Pendant pas entrer les étrangers, l'ambiance -n'iront donc paswter. Mais d'autres sont sesdeuxmandats, iln'arien est donc morose: aucun enthousiasme, bien décidés à le faire, même si, comme fait», estime Sabah. «C'est beaucoup de résignation, parfois de l'in- l'estiment Sabah et Farzaneh, deux étu- un gros richard, ilnesaitrien différence, vraie ou fausse: «Ce que les

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candidats disent ne m~lntéresse pas. Ils dier à l'univerSité. Lui,pourtant, mise slit sont tous mauvais, et rienjamais ne chan- t cause de la branche réformiste Rafsandjani,même s'iln'irapasvoterpour . dit pouvoir. Ils ont vu qu'elle gera ici», assure Mohsen, 20 ans, qui étu- lui. «Nous lui devons beaucoup de ce que . s'est entendue dans leur dos . nous avons. commeunecertainedétenteen .die la musique iranienne. Ils'en prend avec lesconservateurs. Cese7ec- ensuite àMoin, le réformateur. «n nefaut ville,lapossibilité pour le$femtnesdefaire . tionsnepeuventpasfaireévo- du sport. etsurtout lesprivatisations. C'est. pas oublier son rôlependant la révolution luer leschoses.Elles nepeuvent culturelle. n afaitchasserdes professeurs par cesprivatisations que nous pourrons quedonnerde la légitimitéàce .peut-êtrearriverà ladémocratie. na aussi de l'université. Ceux qui le soutiennent système, c.equ(serapire.»Aus- sont ~'abord desjillessupermaquillées qui . laissépublier certainsjournaux d'apposi- si fait-il oq\'értement cam- tionetdesgrandspoètes, comme Chamlou. ne rêventque d'une chose: enlever leurfou- pagne pour lë..boycott: «Un lard. Mais la liberté. c'est autre chose, et Sanouvelleéquipe neserapascomposéede chemin difficile. C'est interdit, bons démocrates mais de bons techno- s'il nyen a pas en Iran, c'est parce que illégal, le gouvernement a dit nous n'avons aucune culture de la liber- crates,qui saurontcommentgérer lasitua- que cela revenait à vouloir ren- tionéconomique. Lui aura l'autorité néces- té.» Surgit Towhid, 19 ans, étudiant en verser le régime.» Selon lui, il économie, qui adore Camus. Lui a vrai- sairepour changer l'hégémonie culturelle ne fait pas de doute que Raf- que nos traditions nous imposent» ment la haine au ventre: «Je vous pré- sandjani sera élu: «Il est là . viens, mon surnom c'estAttila /» Et d'en- . «Potion amère)), Encore plus convaincu, pour remettre le pouvoir en Mehdi, 25 ans, est venu spécialement chaîner: «On vit derrière un rideau defer; selle, et lui éviter de gros pro- celui du voile et de la religion. I c~c'estla d'Oxford, où ilétudie la finance, pourpar- blèmes. A court terme, il va ticiper à la campagne de Rafsandjani. Il capitale, mais allez donc voir comment vi- réussir et éviter les scandales .. vent lesgensenprovinee. c'est l'erifer.n ny voit dans l'ayatollah le remède à tous les Si/prend lepouvoir, le.soryanes : maux de l'Iran. Ilaffirme que le leader a a qu'une seule solution, l'inter- parallèles seront paralysés et vention américaine.» préparé depuis quatre ans son retour au les radicauxfreinés. Cela dit, pouvoir, ce qui contredit la version offi- «Les librairies brQléesn, Ren- nous, les étudiant.~.sommes in- cielled'une décision prise avecdifficultés contré dans un café, Abdallah capables d'aubliercequ'il afait quelques semaines avant lescrutin, et que Momeni, 26ans, secrétaire gé- sous ses deux mandats, les em- l'ex-Président a comparé à une «potion néral du principal syndicat prisonnements d'intellectuels, amère» qu'il a été contraint d'avaler pour étudiant, le Tahkim-e Wahdat les librairies brûlpes...» le bien de la République islamique. «Vous (dont la direction est élue au Comme le leader étudiant, Re-. verrez, iladéjàtoutplanifié., ilamisenpla- suffrage universel, ce qui est za,jeune économiste qui pré-: celes in,frastructures nécessaires, et i/ a le unique en Iran), est lui aussi fère taire son nom, a été em- feu vert des Américains. D'ailleurs, au . pessimiste. «C'estvra~ lesétu- prisonné pendant plusieurs Royaume-Um: lesconservateurs comme les diqnts sont dans ledésespoir, à semaines et ilest toujours interdit d'étu- travaillistes lesoutiennent..»_ .JEAN.PIERRE PERRIN

-GelRonie 18JUIN 2005

Reza Pahlavi, fils aîné du chah d'Iran et de l'impératrice Farah Diba, en exil aux Etats-Unis « Le régime est archaïque. Le pays est prêt à exploser »

Vous avez qualifié l'élection présidentielle citoyens par;le tampon-obligatoire de vote.sur 1.1 falll paralyser le systèml'.ravori,t" I" r",pn"'l", de « mascarade », pourquoi? carte d'identité. Cela dit, je crois que le régint<: uon nationale. UnEtat policil'r Ill'pl'ut contmler Un régime qui a une Constitution qui nie la n'est plus en mesure de vouloir menacer nos un soulèvement massif. LesIraniens ne sont pas souveraineté du-peuple et où les candidats sont concitoyens~Lacrainte,~t la peur se dissipent de dupes de ce qui se passe dans le monde, surtout sélettionriésïjar le régime, où le Parlement ne plus en plus. C'est un mouvement collectif de la jeunesse. Lerégime est archaïque. Lepays est peut voter les lois qu'il propose, n'est pas un sys- plus en plus profond et qui se propage. Et, il prêt à exploser. Mais cela ne doit pas se faire tème représentatif du peuple. Ce régime inter- n'est pas seulement le fait d'une élite intellectuel- dans l'anarchie. prète la loi divine comme il l'entend et les élec- le. Ilest de plus en plus enraciné dans le peuple. Nous voulons une implosion de manière tions sont comme des élections en URSS ou Appelez-vous à un soulèvement populaI- démocratique et pacifique. Si le champion de la sous Saddam Hussein. re? réforme Mohammed Khatami [le président Tout cela, c'est pour faire croire au monde Le monde libre doit faire pression sur l'Iran. Il sortant] n'a rien pu faire, ce n'est pas AliAkbar qu'ils ont une certaine\égitimité. Ilfaut boycot- ne doit plus céder au chantage nucléaire d'un Rafsandjani, le plus détesté et le plus corrompu ter l'élection. Voter pour ce régime, c'est prolon- régime terroriste qui veut accéder à la bombe. du pays, qui va pouvoir faire changer les choses. ger sa survie. S'abstenir sera la démonstration Le monde extérieur doit jouer la carte des Ira- C'est un régime maffieux, paralysé. . que le peuple rejette cette théocratie. Le peuple niens eux-mêmes, ne plus parler aux geôliers £tes-vous pour une restauration de la veut une nouvelle Constitution laïque basée sur mais à ses prisonniers. Il ne faut pas retomber monarchie? la déclaration universelle des droits de l'homme. dans le piège du changement de sièges car le jeu Le terme restauration a une connotation Lesréformateurs n'ont rien pu faire. On a perdu de cartes est toujours identique même siles car- négative. Les Iraniens doivent pouvoir choisir dix ans. L'heure du changement est venue. tes qui sortent sont différentes. Ilfaut une cam- librement leur avenir. Ma mission se terminera Quel est le taux de partidpation qui, pour pagne de désobéissance civile et démocratique le jour où nous arriverons à des élections vous, sera considéré comme une victoire? appuyée par la communauté internationale. La libres. A partir de ce jour, je serai prêt à servir Nous pouvons nous attendre à une participa- confrontation est désormais inévitable. mon pays. Je ne me préoccupe pas de mon ave- tion de 30 %, pas plus. Deux tiers d'abstention Va-t-eUe déboucher sur des violences? nir personnel. serait un très bon signe. Mais le régime peut Laviolence est inutile. La désobéissance civile manipuler les résultats et fait pression sur les est un outil de travail nécessaire et efficace. Il Propos recueillis par Michel Hôle-Richard

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Iran's sham d_emocracy way they want their troubled country to head over the next four years. It riday's presidential election in two previous presidential terms, will affect how Iran is run and how it Iran was an affront to true de- from 1989 to 1997, were scarred by deals with the world. Particularly im- mocracy, just _as the past re- - state-sponsored terrorism at home portant is the nuclear weapons issue, cord of Ali Akhbilr Hashemi and abroad. Yet Rafsanjani claimed now even more critical in light of the F latest disclosure that Tehran has been Rafsanjani, all along the leading can- to stand as the sensible centrist alter- didate, is an affront to true modera- native, between a right-wing former experimenting not just with enriched tion. As President George W. Bush p~lice chief and a reformist pediatri- uranium but also with an alternative -rightly noted, the voting was effec- cIan whom the clerical council al- nuclear bomb fuel, plutonium. tively rigged in advance by the coun- lowed to run at the behest of Iran's Some European leaders quietly cil of unelected clerics that decided real ruler, Ayatollah Ali Khamenei. rooted for Rafsanjani, who is close to who would and who wouldn't be al- These manipulations tempted mil- the top ayatollahs, in the hope that he lowed to run. And this is for a presi- lions to stay home, so as not to legit- would be most able to reach an ac- dency, remember, that has no power imize a sham exercise. We hope they ceptable nuclear deal and then sell it lt'l to do anything the unelected clerical steeled themselves and voted any- to the clerical establishment. There Q is little in his record to justify such Q establishment does not want done, as way. A boycott would benefit only the N amply shown by the frustrating most anti-democratic forces on the hopes. ~ eight-year tenure of the departing in- clerical right. The world would be better off if I Western leaders used their little in- 00 cumbent, Mohammad Khatami. For all of its multiple flaws, this - As for Rafsanjani, his moderate election was the best tool available to fluence to press for more authentic -~ reputation is plainly uncl.eserved. His the Iranian people to indicate which democracy in Iran. .a= ] Ir~n'sdivided reformers join forces "~against a hard-liner "We must have a coalition for the It By Michael Slack":' •. sake of preserving democracy," wrote _ Mohammed Gohooschani, in a front- ~~ TEHRAN: Warning that Iran's citizens 'Such efforts willlead _ faced the prospect of military interfer- page editorial in the newspaper Chargh, "It has become clear now that Hashemi ence in selecting their next president, to militarizing e is our only option to preserve democra- - ~ the reform movement in Iran issued a .the regime.' cy in Iran. We can not hide that this is ~ statement Sunday night indicating that ~ it planned to oppose the candidacy of the last political option to continue on the mayor of Tehran when he faces Ali among the top finishers, was second. the path of democracy." Akhbar Hashemi Rafsanjani in a runoff Even before the official results were an- The uncertainty over direction re- for the presidency this week. nounced, the thir:d-pl~ce finisher, a flected the reality that the campaign for But the statement, by the Islamic Par- former speaker of theP{l.rliament, Mahdi the runoff had begun. and that conser- ticipation Front, revealed the fragility of Karroubi, said the election had been vatives were quickly lining up behind Rafsanjani's cimdidacy and the faction- rigged and called on the nation's su. Ahmadinejad while Rafsanjani's camp alized nature of the reform movement. preme leader, Ayatoilah Ali Khamenei: appeared nearly paralyzed with uncer- Nowhere in the statement did the party to order an independent investigation. tainty. With just a few days to go, and no say it would throw its weight behind He s~<;ithe Guardian Council, the cleric- evidence the supreme leader would in- Rafsanjani, a clear indication that while --c?nlrol1edpanel that has final say 6ver tervene, Rafsanjani's aides said they it strongly opposed Mahmud Ahmad- chose to focus on his campaign and not inejad, it was not wholeheartedly pre- all government decision, and elements speak out on the charges of fraud. pared to endorse Rafsanjani. of the R~volutionary Guards, were guilty A spokesman for Rafsanjani, : "Two fronts are being formed in the of election fraud. Mostafa Moin the re- Hamzeh Karami, said that he person- . country," the'statement said, "one front fo~m c~,lG.idatewho came in fifth, also, ally had information hard-line support- ' that wants to move forward by relying ~ald the race had been tainted by outside ers tried to influence the election but • on a political military party and wants mterference of the military. that the campa ign decided with such to be the winner of the election no mat- Butstate-runpressorganizations~aid littlt' timt' tù ~rcp.1r" t" Illit cii~('uss -ter what, and another front which is se- Sunday night that neither of the candi- charges publicly. "\h: l,,'liL\' •• Il this riously worried about extremism." dates filed a formal complaint with the point in time, we need calm and not ri- Throughout the day, the reform Guardian Council and that therunoff ots," he said. movement in Iran appeared stuck be- would be held Friday if none were filed Ahmadinejad was appointed mayor tween the impulse to boycott the'runQff by the end of the day Monday. by the conservatives in control of the after its candidate came in fifth place The government. continued to deny. Tehran City Council. He is a polarizing on Friday, and to rush out to vote for the charges of election fraud' and the re- figure, adored by lower income city res- Rafsanjani, a former president. The ligious leadership of the country did idents who see in him a man of the movement, as well as Rafsanjani's cam- not .respond, at least not publicly. But people, and abhorred by the wealthier paign, appeared thrown off balance by the Idea that powerful forces inside the and more urban Iranians who fear he the outcome of the election on Friday. Iranian leadership tried to steer the will try to roll back the social freedoms Officially, the governm,ent said that election --'--whether true or not - be- Rafs.mjan,i came in first and that Ah- came the backdrop of the contest for they have won over the last few years. president, empowering conservatives As mayor, he initially pursued a con- madiOejad, a favorite of the conservative and terrifying those who support more servative cultural agenda, turning cul- _:hard~linerswho was not expected to be reforms. ' _ture centers into prayer halls, for ex-

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ample. But over time, his focus shifted him as an honest man, who doesn't Akbar Abdollahi, a campaign volunteer. to more practical issues, like paving the draw a salary from his job as mâyor, Melli said that there would be a re- potholed streets, and for that he won goes to work with the trash collectors at turn to conservative socia! practices if support in many corners of the city. night just to connect. with common he were elected president. "Excessive His campaign was run with the preci- folks, and is a moral and ethical pillar of . -practices, like we see between boys and sion and the feel of a religious organiza- the community. girls, these kinds of freedoms will tion and his supporters spoke about "We expect him to strengthen the in- surely not be supported," he said. him with a reverence usually reserved frastructure of ethics and Islamic" val- The New York TImes for religious figures. They described ues and prepare a just society," said Ali

the 25-nation bloc. Chancellor Gerhard Schröder of Ger- Germans press Turks many has been one of Turkey's strongest supporters in its campaign for membership. But the conservative op- position - which hopes to win national on Armenian slaughter elections this autumn - argues that Turkey should be offered a lesser "priv- The Assodated Press and had warned that its approval would ileged partnership." . "deeply wound the Turkish people." The German motion noted that "nu- . BERLIN: Germahy's Parliament on Armenia accuses Turkey of geno- merous independent historians, parlia- Thursday urged Turkey to examine its cide in the killings as part of a cam- ments and international organizations" role in the killing of an estimated one paign from 1915 to 1923 to force Ar- describe the killing as genocide, but million ethnic Armenians a century . menians out of eastern Anatolia. At the stopped short of using that label itself. ago - an issue that could affect Anka- time, Arm ~nia was part of the Otto- The motion proposed the establish- ra's hopes of joining the European Un- man Empire. ment of a commission of Turkish, Ar- ion. Turkey remains extremely sensitive menian and international historians to Lawmakers adopted a cross-party about the issue. It denies that the examine the killings. It complained that . resolution asking the German govern- killings were genocide and insists that the Turkish authorities were stifling ment to press Turkey to investigate the the death count is inflated and that Ar- debate at home. The Turkish Foreign "organized expulsion and destruction menians were killed or displaced along Ministry statement retorted that the of the Armenians" and foster reconcili- with others as the empire tried to quell country "has opened up its archives to ation. civil unrest. all researchers, including Germans and The Turkish Foreign Ministry said it The motion did not mention Turkey's Armenians, on the premise that historic "regrets and strongly condemns" the effort to join the EU, but said the Ar- events can only be assessed by histori- decision. A ministry statement added menian issue was an example of how ans and not by parliaments." that Turkey had cautioned Germany Turkey needs to guarantee freedom of that the text was "biased, contained se- speech - an area where Ankara has rious errors and lacked infqrmation," been told it must improve if it is to join

The dead includ'ed seven police of- U.S. inàrJne since operations Spear and ficers, while the wOllnded included 16 Dagger bègan Friday and Saturday in officers and the bodyguards of Ali Ab- 23 killed restive Anbar Province with about 1,000 del-Amir Allawi, Iraq's finance minis- U.S.forces and Iraqi soldiers in each. ter, the police and hospital officials said. U.S. marines also killed 15insurgents The minister was not in the restaurant. in fierce battles near Falluja, the restive Abu Musab al-Zarqawi's Al-Q?eda in bybomber Anbar Province town that is located 65 Iraq claimed responsibility and said the kilometers, or 40 miles, west of Bagh- attacker was from Qaim, near where dad. one of the two major offensives was tak- In a stark reminder of Iraq's recent ing place. The statement appeared on inBaghdad past, the tribunal that will put Saddam an Islamic Web site. Its authenticity Hussein on trial released footage of his could not be verified. notorious cousin - the man known as Nearly 60 insurge;1ts have been "Chemical Ali" because ofhis role in the killed and 100 captured so far in opera, restaurant 1988 poison gas attack that killed 5,000 tions Spear and Dagger, aimed at de- people in the Kurdish town of Halabja. stroying militant networks near the The Associated Press Ali Hassan aI-Majid was one of eight Syrian border and north of Baghdad, former regime officials shown testify- the military said. BAGHDAD: A suicide bomber walked ing before an investigation magistrate Troops participating in the operations calmly into a popular kebab restaurant on a tape released by the Iraqi Special fired Hellfire missiles at insurgents who at lunchtime Sunday and killed at least tribunal. There was no audio and no tri- had used mortars to attack marines. U.S. 23 people waiting for plates oflamb a~d als dates have been set for any former Air Force F-16fighter jets also dropped regime officials, including Saddam, rice - the capital's deadliest attack ID laser-guided bombs on insurgents firing just over six weeks. who was shown on a video released mortars, and British Air Force Tornados It was the bloodiest bombing in a day earlier this month. provided close air support. that saw at least 35 people killed in a In Baghciad, the bomber detonated a Troops on the ground said they found series of insurgent attacks nationwide vest laden with explosives at the Ibn numerous foreign passports and one as militants struck back against twin Zanbour restaurant, which is just 400 round trip ticket from Tripoli, in Lybia, U.S-Iraqi offensives against their smug- meters, or 1,300feet, from the main gate to Damascus. They found two passports gling routes and training centers. of the heavily fortified Green Zone and from Sudan, two from Saudi Arabia, two The attacks came as the American is especially popular with Iraqi police from Libya, two from Algeria and one military announced the death of the first officers and soldiers. from Tunisia.

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By JAMES GLANZ BAGHDAD, Iraq, June 20 - A man wearing a police uniform drove a red Toyota on Monday into a field crowded with policemen and re- cruits, detonating a bomb that killed about 15, wounded about 125 and caused mayhem in Erbil, a northern Kurdish town that until recently had been one of the most peaceful in Iraq. A 19-year-old recruit, Nawzad Kheralla, said the bomb went off 100 yards from him and left "the smell of blood and burned flesh everywhere." After the bomb went off, surviving A Kurd in Erbil attends to a relative who was among the 125 wounded guards immediately began 'firing ex- by a car bomb in northern Iraq. citedly into the air, the custom among Iraqis after an explosion. Mayor Nawzad Hadi said the well- tee to write a new constitution. town on Friday tö retake it~' -- planned strike was reminiscent of Bahaa al-Aaraji, a member of the The marines have faced pockets of one in Erbil on May 4 that killed 60 committee negotiating to add Arab people at a police recruitment cen- ,resistance, including insurgents fir- Sunnis to the committee, said he had ing from a mosque, a trap involving a ter. The militant Ansar al-Sunna received a full slate of 25 names claimed responsibility for that one. civilian as a decoy, and an insurgent from a consortium of Sunni groups. who used a family as a shield. The bombing in Erbil was one of Mr. Aaraji said that there was still several on Monday that left a total of On Monday just before 6 p.m., the least 30 people dead. Two bombs confusion over whether the fractured attackers took the last house in the went off in near Kirkuk, also in the Sunni Arab minority had actually north-central part of the town with- north, both apparently aimed at agreed to all the names, and that he out incident. Tanks blasted holes in Iraqi security forces. One, killed was receiving messages from some locked gates of walled homes and three soldiers from' the Iraqi Army's Sunni groups to the contrary. But Dr. marines streamed through to search Third Battalion, said Col. Safa Mao- Saleh Mutlak, a member of the Na- the houses. In all, between 45 and 50 insurgents were killed; 3 are be- lad, a local officer. tional Dialogue Council, one of the In Baghdad, four car bombs ex- Sunni groups involved, said there lieved to be foreign. Marines report- ed finding nine foreign passports. ploded Monday, killing 10 members was no disagreement. "We submitted of Iraqi security forces and wound- the letter to them," Dr. Mutlak said In the Erbil suicide attack, survi- ing nearly 30. At 2 p.m. a suicide car of the committee, "including the vors got a close enough look at the bomber, apparently aiming at a con- ' names of the people who are going to car before it exploded to say that it voy of American contractors, explod- be in the constitutional committee." was a 1985Toyota model called a Su- ed at the main ch~ckpoint at Bagh- The letter did include some new per Saloon. Mr. Kheralla, the recruit conditions, Dr. Mutlak said. One was said about 150people were gathered that the 25 people were not to be re- in a field behind the main Erbil po- dad airport, killing three guards. lice station when the car arrived. The other car bombs in Baghdad ferred to as representing Sunni Ar- abs alone; instead, he said, they The wounded were taken to three were part of a coordinated attack on hospitals and Kurdish authorities ap- severaJ. police stations, and after the must be considered as representing all those who did not vote in the Janu- pealed for blood donations. Kurdish explosions the insurgents followed militiamen set up checkpoints with rocket-propelled grenades and ary elections, some 42 percent of eli- around the hospitals, fearing further machine-gun fire, an official at the gible voters. attacks. Kamal Kirkukli, the first Interior Ministry said. After one of The precise percentage of Sunnis deputy of the Kurdish regional par- the attacks, on Al Bayaa police sta- in the Iraqi populace has been a point liament, said he believed the attack tion, the insurgents placed burning of contention, at least among Sunni had been carried out by "terrorists tires across streets to hamper res- Arabs, who often assert that their numbers are far higher than the trying to stop the new democratic ex- cue efforts, the official said. periment in Iraq." A terrorist group, Al Qaeda in standard estimate of 20percent. Fighting continued Monday be- "But we will stay unified," Dr. Kir- Mesopotamia, claimed responsibility kuklisaid. in a Web posting for the attacks on tween Americàns and local insur- the Baghdad police stations, calling gent forces in western Iraq. Ameri- the incidents "another historic act can marines used tanks and light ar- from the mujahedeen." mored vehicles in another attack Despite the violence rattling the against Islamic militants in Karabi- country, members of the National la, about two miles from the Syrian Assembly said they had made mod- border. In all, about 1,000 marines JUNE 21, 2005 est progress in filling out a commit- and Iraqi security forces entered the

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IRAK Plus de quatre-vingts délégations venues du monde entier sont attendues aujourd'hui à Bruxelles pour une conférence internationale parrainée par les États-Unis Washington bat le rappel de l'aide

pour Bagdad VaCJued'arre.statlons TURQUIE Des dirigeants et ministres nistre des Affaires étrangères. Le ~,/"~'~'="'"';'-' de plus de quatre-vingts pays premier gouvernement irakien I RAN et organisations sont réunis élu, dirigé par Ibrahim Jafaari, aujourd'htù à Broxelles poor sera présent en foree, àvec une une conférence sur l'Irak vingtaine de ministres. Son but: censée proclamer l'apptù de obtenir le soutien de la commu- la communauté internationale nauté internationale, en dehors à ce pays en transition. des Etats-Unis, pour la recons- truction du pays. «Le fardeau de la reconstruction doit être par- Broxelles: ' tagé avec d'autres partenaires », de notre correspondante insiste le chef de la diplomatie Alexandrine Botùlhet irakienne, Hoshyar Zebari. « Si le processus politique et la stabi- lisation échouent. cela affectera A peine sortie d'un sommet de les intérêts des autres pays ». , crise, la capitale européenne, ajoute-t-il en guise d'avertisse- groggy, accueille aujourd'hui un ment à l'Occident et au monde Hier, arrestation d'une grand show à l'américaine sur arabe. Le gouvernement du . trentaine de personnes suspectées d'avoir mené J'Irak. Parrainé par les Etats- «nouvel Irak» ne cherchera pas ARABIE des attaques contre les Unis, au cœur de la vieille Eu- à embellir le tableau. « La situa- SAOUDITE forces irakiennes. rope,l'événement vise à célébrer tion là-bas est très critique », a l'unité retrouvée de la commu- lancé hier le Dr Ahmoud, secré- nauté internationale, un an après taire d'État irakien aux Affaires la passation de pouvoirs à Bag- étrangères. « Nous avons réelle- la rampe. Côté américain. le qui leur sont tendues par les dad. Quatre-vingts délégations ment besoin d'aide. » Devant un coparrainage de l'Union euro- Américains via les Irakiens. Avec venues du monde entier sont at- parterre de ministre, le gouver- péenne est une formidable opé- la passation de pouvoirs à Bag- tendues à Bruxelles, aux côtés de nement irakien fera le point sur ration de relations publiques, dad, Paris et Berlin ont avalé de Condoleezza Rice et du secrétaire les problèmes politiques de organisée de main de maître par nombreuses couleuvres: annula- général de l'ONU, Koli Annan. l'après-Saddam, le terrorisme, George W. Bush lors de sa venue tion d'une grande partie de la Membres de l'Otan, de l'Union l'insécurité galopante, le marché à Bruxelles, en février dernier. dette irakienne, feu vert à une for- européenne, de la ligue arabe et aux otages, les problèmes d'ap- Cette conf~rence, dont Condo- mation de l'Olan en Irak, ouver- du G 8, les pays invités seront provisionnement en eau et en leezza Rice sera la vedette avec ture d'un bureau de la Commis- tous représentés par leur mi- électricité. sion à Bagdad, mission de - > ~ ," KoliAnnan, ne servira ni à lever l'Union européenne pour former Côté européen, cette plongée des fonds, ni à lancer des nou- velles initiatives, mais valoriser le juges et policiers, et cadres de dans l'enfer irakien aura le mé- l'Administration. Au total, l'Eu- rite de relativiser la crise actuelle gouvernement irakien de transi- tion, tout en gommant l'image rope aura déboursé plus d'un de l'Union. Le temps d'une jour- milliard d'euros pour l'Irak. née, elle remet l'Europe en selle des Etats-Unis, puissance occu- D'autres contributions sont atten- sur la scène internationale, en pante de l'Irak, entrés en guerre dues lors de la prochaine confé- plaçant Bruxelles sous les feux de sans l'aval de l'ONU. rence des donateurs, en juillet, à Deux ans après la chute de Amman (Jordanie). Ce pragma- Saddam Hussein, l'insécurité est tisme retrouvé a permis de re- telle qu'aucun ministre irakien nouer le dialogue avec Washing- n'ose réclamer le départ des ton, qui réclame plus que jamais troupes américaines. Sans être une « Europe forte », à même de devenus des partisans de l'Admi- partager le fardeau irakien. Mais nistration Bush, les gouverne- au sein de l'Union européenne, ments européens sont devenus les plaies ouvertes en 2003 ne pragmatiques. Chantre du camp sont pas totalement guéries. La de la paix en 2003, Français et guerre entre Blair et Chirac Allemands saisissent les perches témoigne d'un clivage durable ' entre «vieille» et «nouvelle» Eu- rope. A Bruxelles, cette bagarre sera mise entre parenthèses une journée, le temps d'écouter les malheurs des Irakiens.

<~Si le processus poUtique et la stabilisation échouent, cela affectera les intérêts des autres pays », ,souligne Hoshyar Zebari, le ministre irakien des Affaires étrangères. (Photo GeertVan den WijngaerVAP.),

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Les opérations de contre-guérilla n'ont pas atteint leurs objectifs miiiiers d'habitants. Selon les marines, les cités sunnites de l'Ouest sont les points de passage obligés des Limites de la stratégie américaine combattants étrangers qui par- ticipent au soulèvement anti- américain en Irak. Infiltrés en Syrie, les candidats au djihad Bagdad. L'idée est de créer une national Studies (CSIS) de Wa- traversent sans encombre une Thierry Oberlé sorte de cordon sanitaire autour shington. frontière très étendue et peu du centre-ville. Les concepteurs Pour tarir les réseaux d'aides surveillée. Ils troquent ensuite du projet tablent sur un proces- extérieures, les forces améri- leur passeport contre des pièces ., Haifa street était encore voici sus de désintégration de l'ad- caines tablent sur le contrôle des d'identité irakiennes falsifiées et trois mois un bastion de la gué- versaire, un lent mécanisme qui frontières. Car, comme tout prennent la route de Mossoul, rilla en plein cœur de Bagdad. devrait prendre des années. mouvement insurrectionnel, la de Ramadi ou de Bagdad. Les insurgés avaient transformé Si elle porte de rudes coups guérilla irakienne doit disposer Les Etats-Unis accusent ré- cette large avenue proche de la à la guérilla, la stratégie de pour se pérenniser d'une base gulièrement la Syrie de faciliter rive ,occidentale du Tigre en un contre-insurrection américaine arrière ou du moins d'une porte leur passage. Les officiels sy- enfer pour la garde nationale et est cependant loin d'atteindre d'entrée et de sortie du territoire. riens démentent. Et expliquent, l'armée irakiennes, les forces de ' ses objectifs. Elle ne parvient Convaincus que l'une des clés comme ils l'on fait hier devant spruritP n'inœrvenaient dans ce pas à réaliser le vœu de Zalmay du conflit est la frontière' des diplomates européens, quartier commerçant que pour KhalllZad, le nouvel ambassa- syrienne, considérée comme qu'ils ont renforcé leur disposi- des öpérätlorts mobilisant 'des' deur américain en Irak, qui une passoire, les officiers de' tif de vigilance en déployant centaines de soldats appuyés rêve de « briser le dos » à la l'état-major conduisent de 7 500 gardes-frontières et en par des chars. guérilla. Aussi symbolique soit- grandes manœuvres sur les installant 500 postes de sur- Désormais, des familles vien- il, le retour au calme à Haifa rives de, la vallée de l'Euphrate veillance. nent prendre l'air le soir et street ne peut faire oublier que et dans les confins du désert de Deux ans après son déclen- acheter des bonbons sur Haifa des bombes- explosent tous les Jazira. Des combats s'y dérou- chement, la guérilla conserve street. Les snipers ont aban- jours. . lent depuis début mai. Ils re- des forces, des appuis et des sup- donné le terrain sous les coups Et il est difficile de parler de doublent actuellement d'inten- porteurs dans l'ensemble du de butoir des forces de la coali- progrès lorsque le nombre sité à al-Karabilaune, une ville pays sunnite. Selon une étude tion. Mais ce succès spectacu- d'Irakiens qui meurent dans située à une vingtaine de publiée par le Boston Globe, le laire a ses limites. Lorsqu'elle des violences augmente sans kilomètres de la Syrie est. Des soutien de la population aux est sur le point de rompre, la cesse depuis les élections de avions américains et britan- attaques anti-américaines guérilla se disperse. Elle s'égaye janvier. Actuellement, une niques y frappent depuis dépasserait même largement le dans ses fiefs. Au lieu d'être vingtaine de personnes sont plusieurs jours à coups de mis- cadre de la communauté sun- anéantie, elle se dissémine à tuées chaque jour en Irak. siles et de bombes laser télégui- rute. travers la banlieue ouest de la « Nous avons gagné tous les , dées des sanctuaires présumés « C'est comme quand on capitale, où règne une insécu- combats que nous avons enga- des insurgés. Auparavant, les chasse les oiseaux. On en abat rité absolue. gés pour l'instant, mais il y a affrontements touchaient Qaim quelques-uns, mais les autres Quelque 40 000 policiers et toujours des gens pour nous ou al-Anbar. Baptisée s'envolent », commente un militaires irakiens tentent d'iso- combattre », résume Anthony « Lance », l'opération vise à colonel des marines interrogé ler ces combattants en multi- Cordesman, un spécialiste du « extirper » les insurgés de la à Karabila par Reuters dans pliant les barrages fixes et renseignement militaire du zone. En attendant, elle a déjà les décombres d'une ville en volants autour et à l'intérieur de Center for Strategic and Inter- provoqué la fuite de dizaines de ruine ...

Bush veut reprendre l'initiative

La présence de 80 nations au chevet de Bagdad dangereux là-bas », a-t-il souligné lundi, ajoutant; offre l'image dont George W. Bush a besoin à ce «Je pense à l'Irak chaque jour. » Cette double stade de son aventure irakienne. Le président précision vise à contredire les commentaires déso- américain est contraint de reprendre l'initiative sur bligeants sur une Maison-Blanche «déconnectée» une guerre qui résiste à la banalisation et à l'oubli. de la réalité. Le secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice,compte Le bilan humain continue de s'alourdir (1 715 saisir l'occasion de la conférence de Bruxelles pour morts américains) et les sondages s'en ressentent, pousser le pouvoir irakien à inclure la minorité 59 % de l'opinion souhaitant un retrait rapide. Les sunnite dans le processus constitutionnel obtenir élus surfent sur cette vague; plusieurs républicains un nouvel effacement de la dette et presser les pays ont symboliquement déposé un projet de résolution voisins de jouer la stabilité régionale. Le Pentagone demandant un calençirier de retrait. «La réalité est estimant qu'une part croissante de l'insurrection que nous sommes en train de perdre en Irak », a est le fait de « djihadistes » étrangers passant par la déclaré dimanche le sénateur républicain Chuck Syrie. Pour tout cela, un consensus international Hagel. L'état-major s'élève contre ces déclarations est désormais jugé crucial à Washington. «défaitistes ». George Bush a lancé une contre- ' En proie au doute, George Bush continue d'assu- offensive. ilrecevra vendredi le premier mirùstre, rer :«Nous progressons vers l'objectif», à la fois Ibrahim Jaafari, et doit prononcer un discours politique et sécuritaire d'un Irak capable de se mardi prochain, pour le premier anIÙversaire du gouverner et de se défendre par lui-même. Mais il transfert de pouvoir aux Irakiens. introduit un bémol: «Je réalise à quel point c'est Ph. G. (à Washington)

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intellectuels», résume le polito- IRAN Second tour de la présidentielle vendredi prochain logue Reza Fathi. Même si tous les deux appar- tiennent au camp de la droite, Rafsandjani et Ahmadinejad in- ;Les réformateurs exclus carnent deux visions de l'Iran et de ses relations avec le monde extérieur. Vieux routier de la po- dès le premier tour à Téhéran litique, Rafsandjani, 70 ans, a It'l mis la modération politique et la o reprise des contacts avec le o La participation, plus impor- . États-Unis. Khatami en avait fait N « Grand Satan » américain au Téhéran: •tante que prévu (63 %), a montré son dauphin. A travers lui, c'est Z centre de sa campagne. Favori, ;5 de notre envoyé spécial . la faible audience du mouve~ donc le président réformateur ...., il aura toutefois besoin des voix Georges Malbrunot ment des jeunes, les déçus de la qui essuie une dernière humilia- o des réformateurs pour gagner. N ...... ,"présidence de Mohamed Kha- tion, au terme de huit années à Hier, il a appelé à la mobilisation I tami, qui avaient appelé au boy- la présidence. Ö en sa faveur pour faire barrage Z L'ancien président de la Ré- cottage du scrutin. Les attaques Selon des analystes, le score ::J aux extrémistes et a promis un ..J publique islamique, Akbar Ha- proférées la veille du ~ote par d'Ahmadinejad s'expliquerait gouvernement d'union natio- shemi Rafsandjani, réputé prag- George W. Bush contre' ({une par la forte mobilisation, juste nale. matique, va affronter. déTfl()cratie de façade » ont pu .avant le scrutin, des instances Pour son challenger, âgé de l'ultraconservateur Mahmoud . aussi inciter certains à partici- les plus conservatrices du ré- 49 ans, « le peuple attend des Ahmadinejad vendre~, a~ se- :per.Signe de l'éclatement d'un gime, notamment le conseil des fondamentalistes qu'ils le ser- Gardiens de la révolution et les cond tour de la présIdentielle électorat désabusé, aucun des vent ». Ahmadinejad s'est op- pasdarans. Plusieurs ayatollahs iranieIl!le. Ahmadinejad, ,?aire candidats n'a obtenu la majorité posé à la libéralisation sociale de influents ont apporté, in extre- de T.éheran, a créé ~ ~nse en des suffrages. Pour la première la présidence Khatami, fermant mis, leur soutien au maire de se hissan~ vendredi dermer,lors fois depuis l'instauration de la plusieurs centres culturels de- Téhéran. Cette mobilisation a du premIer to~, à, ~ seconde République islamique en 1979, puis son accession à la mairie de joué au détriment d'un autre place du scrutin. L ecart entre un second tour est donc néces- Téhéran en 2003. Adepte de la les deux hommes est d'à peine saire. conservateur, l'ancien chef de la rhétorique révolutionnaire, il police Mohamed Qalibaf (14 %). 2 ~o~ts : 21 % des ~ufii'~ges ex- Avec à peine 14 %des voix, le prévient que « l'Iran n'abdi- pnmes po'?! celUI qw fut.un porte-drapeau des réforma- En flirtant avec lajeunesse, Qali- quera pas ses droits devant les baf a sans doute heurté son élec- pro~e de 1~ Khom~ym et teurs, Mostafa Mom, est le grand pressions impérialistes». 19 ~ pour I anCl?n o~Cler des. perdant de la consultation. Il torat traditionnel. «Dans une si- Gardiens ,de.~ r~v?lutio.n (pas- • prônait la libération des prison- tuation marquée par l'inflation ~dar3:n5)' 1~ee IdeolOgique au niers politiques et le rétablisse- et le chômage, la promesse de : serVIce du regIme. ment des relations avec les plus de libertI!n'attire que les Iraq to claim stability to get pledged aid

By James Glanz . , Middle East, but also around the globe. said Allawi, who will not attend the . "The message is, really, nobody should Brussels conference. BAGHDAD: Although much of the underestimate the dangers of failing in The United States hopes that im- world may see Iraq as mired in its insur- Iraq," Zebari said. "Because this will af- provements in such practical matters gency, a high-level Iraqi official says fect you all, both in terms of the spread will be "one of the deliverables, as we that the country will assert at a: major of terrorism to your country and the ef- call it," from the meeting, Jones said. international conference this week in fect it will have on the entire region." One seemingly insurmountable barri- Brussels that the government is stable, With warnings like that, Iraqi offi- er is the unsettled security environment secure and legitimate enough to begin cials will appeal for increased financial in Iraq, where U.S. and Iraqi forces still receiving the vast economic and polit- aid, even though the meeting "is not a battle insurgent groups daily and where ical help that couQtries other than the donors' conference per se," Richard reconstruction contractors are regular United States have promised. Jones, senior adviser. on Iraq to Secre- targets of attack. The Iraqis also will have something tary of State Condoleezza Rice, said at a But, in a break with past policies, Ze- besides their version of current events news briefing in Washington on Friday, bari said the Iraqi government now con- to offer the more than 80 countries and according to a transcript of the event by tended that it could make progress by international organizations that the Federal News Service Inc. slowing reconstruction in the most dan~ United States and the European Union Discussion is likely to focus on the gerous parts of the country like the cen- have invited to the donors meeting $13 billion pledged by countries other tral, Sunni-dominated provinces and Wednesday, the Iraqi foreign minister, than the United States for rebuilding the capital, Baghdad, while proceeding Hoshyar Zebari, said in an interview. Iraq at a conference in Madrid in 2003. in safer pockets, like the Shiite-con- He said Iraq would also pledge to Iraqi government estimates of how trolled city of Basra in the south or the slash its enormous domestic fuel subsi- much of that money has been delivered peaceful Kurdish regions of the north. dies and impose new taxes on its cit- have hovered around 10 percent. The Previously, both American and Iraqi izens. The gesture is aimed at interna- delays have been attributed to security authorities insisted on pushing ahead tional institutions like the World Bank, problems and poor coordination among with projects in virtually all areas si- but invites a serious political backlash the countries involved. multaneously, leading to skyrocketing at home. Ayad Allawi, the former Iraqi prime security costs and widespread delays by The large Iraqi delegation at the con- minister and now a.member of the Iraqi the Western contractors that effectively ference - 25 to 30 officiais, induding National Assembly, said in an interview control the effort. eight ministers - will also present a that he had constantly struggled during Rick Barton, director of the post-con- new approach to rebuilding the country his tenure with the practicalities of get- flict reconstruction project at the Cen- as the insurgency continues in many ting the aid to Iraq. ter for Strategic and International Stud- areas, Zebari said. "Frankly, the Iraqi side should ies in Washington, said that pouring They also plan to warn that if the gov- present the meeting ~ith a complete resources only into certain areas "really ernment were to collapse, the con- idea on how to form the mechanism'! creates a favoritism that doesn't help." sequences would be felt not only in the and mechanics for such a relatioJ?ship," Tbe New York TImes

58 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Özeti • POINT DE VUE felRonde Aider les Irakiens, concrètement ! JEUDI 23 JUIN 2005 pétrole et le gaz. Nos techniciens auront besoin de nouvelles forma- par Hoshyar Zebari tions pour faire face à la mainte- nance des infrastructures, plutôt Les conséquences seront beau- rnées en l'alter ego du parti unique, que de trouver des palliatifs à un HOSHYAR ZEBARI est le ministre coup,plus importantes encore si la puis, plus tard, d'un seul homme. échec catastrophique. des affaires étrangères irakien. communauté internationale ne Le premier pas dans cette recons- Dans certaines parties du pays, réussit pas à s'engager efficace- truction est le projet de Constitu- un sous-développement contraint complique également le tableau. CE 22 JUIN est à marquer d'une ment dans le soutien au processus tion prenant en compte les problè- politique actuel. Les extrémistes mes de toutes les communautés ira- Mais, avec un engagement sérieux pierre blanche dans le processus de la communauté internationale, d'évolution de l'Irak vers la démo- font de l'Irak un test. Si les forces kiennes : ethniques, religieuses et démocratiques peuvent être mises politiques. Ecrire une Constitution nous croyons pouvoir atteindre les cratie et sa réintégration dans le objectifs du Millenium: abolir la en échec - ce qui arrivera avec certi- ne devrait pas être l'œuvre d'une éli- système mondial. pauvreté absolue et la faim, réin- De même que l'annonce, en tude si la communauté internatio- te travaillant huis clos. Le peuple à troduire l'école primaire pour tous avril, de la formation de notre pre- nale se désengage - ces extrémis- irakien doit s'approprier entière- les enfants, réduire la mortalité mier gouvernement élu en cin- tes se sentiront enhardis dans le ment cette Constitution, pas seule- déploiement de leur haine et de infantile, lutter contre la maladie quante et un ans constituait un ment le produit fini, mais égale- "et garàntir la protection durable pas important vers la démocratisa- leur violence à travers le monde. ment son processus d'élaboration. de l'environnement d'ici à 2015. tion du pays, la conférence inter- L'Irak a émergé comme le princi- Nous devons aussi nous interro- La troisième question soulevée nationale qui s'ouvre aujourd'hui pal champ de bataille dans la guer- ger sur le référendum constitution- à Bruxelles concernera l'autorité à Bruxelles est le signe de notre re menée par le monde civilisé nel, qui aura lieu l'automne, et sur à de la loi. Cela signifie une réforme détermination à faire de l'Irak un contre le terrorisme et l'extrémis- les élections de fin d'année pour me. Les terroristes savent des infrastructures juridiques. Un membre responsable de la commu- désigner un nouveau gouverne- pouvoir judiciaire stable et indé- nauté internationale, loin de l'iso- aujourd'hui que le peuple irakien ment, en portant une attention par- pendant, formé selon les normes lement auquel l'ancien régime est du côté des peuples libres. ticulière aux enseignements tirés Par la violence frénétique qu'ils internationales, avec des lois appli- nous a contraints. I des dernières élections. L'expérien- quées selon les procédures pré- Quatre-vingt-cinq participants, déploient actuellement en Irak, ils ce d'autres pays ayant vécu la transi- vues et dans l'impartialité, n'est conviés à la demande du gouver- cherchent à défier la détermina- tion d'une tyrannie à une démocra- pas seulement nécessaire pour nement irakien, se réunissent tion du monde. Leur objectif tie, autant que celle de démocraties assurer une bonne gouvernance, consiste à pousser la communauté plus expérimentées, sera précieuse pour dis~utcr des moyens de met- mais également, et très fortement, mondiale à se désengager: telle est dans ce domaine. De par notre his- tre en œuvre la vision que nous afin d'attirer des fonds étrangers leur stratégie ultime pour mettre toire, les institutions irakiennes" avons du futur de l'Irak: celle fin au processus de démocratisa- sont devenues ignorantes des essentiels à notre reconstructillil. d'un pays stable, avec un gouver- tion du pays. besoins qu'implique la citoyenneté. Les professions juridiques ont véri- nement élu conformément à unè Le monde ne doit pas permettre tablement besoin d'être formées Constitution permanente, qui doit Créer un service public digne de ce à ces forces de réussir. nom, déterminé à fournir un sou- aux méthodes et aux techniques être adopt~e d'ici à la fin de"J'an- En dépit de nos difficultés, nous tien réel et imprégné d'un senti- médico-légales modernes ainsi née. Celle d'un gouvernement sou- avons fait de réels progrès, dont la qu'aux critères internationaux de mis à la volonté populaire et gou- ment de professionnalisme, sera passation pacifique du pouvoir du une priorité. respect des droits de l'homme. vernant avec le consentement de gouvernement intérimaire au gou- Des normes de comportement - ses"sujets;" - -- - ~ "---- - vemementdè transition ;-peùf- La réforme des échelons supé- humain doivent aussi faite partie Celle d'institutions publiques être le premier transfert de cette rieurs sera nécessaire, mais nous des outils de base de la formation réhabilitées procurant des servi- nature dans' notre région. Les aurons besoin d'aide pour que de des agents de sécurité, des forces ces publics et sociaux efficaces; 8,5 millions d'électeurs qui ont telles institutions soient reconstrui- de police et du personnel pénitenti- d'une société civile puissante, défié les terroristes menaçant de tes alors qu'aucun fondement n'y aire. participant pleinement à la vie préexiste. Il en est de même des faire couler le sang dans les rues le En fin de compte, seuls nous- publique. organisations de la société civile, jour du scrutin l'ont rendu mêmes, les Irakiens, pourrons four- Celle, enfin, d'un Irak en paix qui. avaient complètement perdu nir la sécurité à notre propre peu- civile et en paix avec ses voisins, possible. Bien que certains groupes leur indépendance sous le précé- l'aient boycotté, les mêmes, depuis ple. Mais il nous reste du chemin à parfaitement réintégré à la com- dent régime. Ce sont là des réfor- lors, ont fait beaucoup d'efforts parcourir pour être autosuffisants. munauté des nations civilisées, mes à long terme, qui nécessiteront Voilà pourquoi nous avons pour être réintégrés dans le proces- un engagement international sur jouant naturellement son rôle besoin d'une aide tangible afin de sus politique, à la fois en travaillant des années. dans les affaires régionales et à l'ébauche de la Constitution et mettre en œuvre l'installation La reco!1struction économique internationales. dans l'idée de participer aux futu- d'une police et de forces de sécuri- est aussi à l'ordre du jour. Bien que La stabilité est un premier pas res élections. té. Il Y a beaucoup d'espaces dans l'Irak soit une nation potentielle- essentiel dans l'accomplissement Et, alors que les terroristes conti- lesquels la communauté internatio- ment riche, la mauvaise gestion ain- de cette vision. Les conséquences nuent à viser les forces de sécurité nale peut s'investir dans notre pro- si que des années de sanctions éco- pour le Moyen-Orient sont trop irakiennes, le peuple souhaite tou- cessus de reconstruction. La place nomiques ont détruit son économie importantes" pour laisser faire, jours que la transformation politi- me manque pour lister la myriade et ses infrastructures. Autre consé- alors que l'instabilité perdure. Les que du pays soit menée à terme. La de domaines d'expertise techni- quence, la fuite des cerveaux est un forces antidémocratiques veillent conférence de Bruxelles n'est donc que dont l'Irak a besoin. frein à la reconstruction. Au-delà sans relâche pour voir si les démo- pas juste une réunion de plus. Son Mais, dans chacun d'eux, nous de l'aide financière pour réamorcer craties ont la capacité de mainte- but est avant tout politique. Il est - avons besoin de l'engagement et notre reprise économique, nous nir le soutien apporté aux démo- d'envoyer un message clair: que la de la coopération de la communau- aurons besoin de diverses assistan- crates irakiens, alors même que la communauté internationale sera té internationale. ces techniques afin de programmer reconstruction est dans les limbes. aux côtés du peuple irakien et four- Dans la mesure où des proposi- sur le long terme un système de tions concrètes émergeront pour Beaucoup misent sur un échec, nira une aide tangible dans trois développement durable. faire avancer les objectifs décrits qui donnerait le signal d'un recul domaines distincts. Le premier Le régime précédent découra- ci-dessus, la conférence de Bruxel- important des mouvements démo- pour lequel nous avons besoin geait véritablement les initiatives, les sera un succès. cratiques naissants dans la région. d'une assistance vitale est la recons- même dans les domaines stricte- Si le chaos l'emporte en Irak, ces truction politique. Le régime précé- ment techniques. De ce fait, l'Irak Hoshyar Zebari forces utiliseront notre expérience dent a détruit tout semblant d'insti- a accumulé des décennies de Traduit de l'anglais par comme un avertissement pour les tutions politiques, celles-ci ayant retard de savoir-faire, y compris Nadja Berrebii réformateurs démocrates. été dans un premier temps transfor- dans des secteurs vitaux comme le

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Président du pays de 1989 à 1997, il met en avant son expérience Rafsandjani, le pragmatique en turban

Téhéran : Delphine Minoui

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Le voilà qui pénètre dans la salle de réception du Palais de marbre - joyau de l'époque du Chah dont il a fait ses bureaux -, son manteau glis- sant presque au sol comme une traîne. L'assemblée se lève, applaudit. Ce jour-là, l'ayatollah Ali Akbar Hashemi Rafsandjani, 70 ans, turban blanc vissé sur la tête, a réuni les représentants des minori- tés religieuses. Une heure plus tôt, il s'entretenait avec de jeunes hôtesses de l'air, toutes émues de rendre visite à celui ' qui pourrait de.venir,ie futur président. A la cour de Ha- shemi, on reçoit du matin au soir. A l'exception d'une virée, ce' mardi, à l'université de Téhé- ran pour s'assurer du soutien des étudiants, qui avaient boy-

cotté le premier tour contre , . ' son rival ultraradical Ahmadi- ,Architecte de la République islamique, proche de feu l'ayatollah Khomeyni, Rafsandjani, ,nejad, Rafsandjani n'est pas religieux ambitieux, a toujours gravité dans les sphères du pouvoir. (Photo Far News.) sorti pour faire campagne. Les responsables de sa campagne lui ont, en revanche, organisé pouvoir avoir une vie privée,' développer avec un sens des avec l'honnêteté de notre an- une armada de rendez-vous ; gagner leur vie. Rafsandjani affaires - certains disent cien maire », remarque Ali avec une multitude de syndi- est un homme qui a de t:expé- même« des magouilles» _, Akbari, ouvrier et partisan cats et de coopératives. rience. Il saura imposer ses qui le classe aujourd 'hui d'Ahmadinejad. Religieux ca- Convaincu, Abbas Bagha- idées aux institutions conser- parmi les grandes fortunes pitaliste contre islamiste po- band, un industriel spécialisé vatrices, puisqu'il en a dirigé mondiales. puliste : la partie s'annonce dans les produits pharmaceu- une pendant des années (le Durant sa campagne, cet aujourd'hui serrée. Cette fois- tiques, a ainsi transformé ses Conseil de discernement). Il ancien conservateur s'est ci, Rafsandjani bénéficie pour- locaux, situés sur l'avenue est capable de faire ce que taillé un look de réformiste Vali-Asr,non loin du Palais de Khatami n'a pas pu faire », modernisateur. Sans délais- tant du soutien des réforma- marbre, en bureau de soutien explique, détachée, Neda, une ser, pour autant, une autre t?yrs,,.ses rivaux d'hier, qui à Rafsandjani. « C'est un jeune femme au foulard rose. partie de sa base : les milieux s mqwetent, en cas de victoire homme fort. Quand il était L'expérience de traditionnels du bazar et cer- d'Ahmadinejad, « du retour Président à la sortie de la Rafsandjani : un terme qui re- tains réseaux religieuX. D'oÙ. de l'intégrisme ». Les tracts guerre Iran-Irak, il a relancé vient souvent dans les propos une campagne rusée, qu'il a qui circulent dans Téhéran en l'économie. Par le passé, il a de ses fans. Architecte de la su adapter en fonction des disent long: « Votez pour Ha- montré qu'il savait négocier République islamique, proche quartiers. Dans le Sud popu- shemi pour écarter la censure avec l'étranger. Son projet de de feu l'ayatollah Khomeyni laire, c'est de « respect isla- et le despotisme », « Nous, les poursuivre la privatisation et - père de la révolution -, ce mique» dont il s'agit, sur des supporters de Moi'n - réfor- de réinstaurer un dialogue religieux ambitieux et énigma- affiches où il pose aux côtés mateur évincé au premier avec l'Amérique, c'est une tique a toujours gravité dans des portraits d'Ali Khamenei tour -, nous voterons pour très bonne chose », confie-t-il. les sphères du pouvoir. Il a di-, . ' Has~emi ». « S'il est élu,j'ose Des permanences comme rigé le Parlement, supervisé . le guide religieux, et de l'aya- esperer que Rafsandjani se' celle de Baghaband, il y en a les forces armées à la fin de la tollah Khomeyni. Mais au souviendra de notre geste », des centaines à travers Téhé- guerre Iran-Irak et s'est re- Nord - où chanteurs de pop et souffle un réformiste, qui ran. Dans les quartiers bran- , trouvé à la présidence du pays membres de l'équipe de patin n'hésitait pas à récemment le chés du Nord, elles sont par- de 1989 à 1997. Depuis, il est à roulettes ont été mobilisés-, comparer «à un petit Chah fois tenues par de jeunes fils à à la tête du Conseil de discer- l'accent est mis sur « le déve- avide de modernisation, ma~ papa qui roulent en 4x4 der- ; nement, une instance d'arbi- loppement démocratique» à méfiant à l'égard d'une nier cri. « C'est vrai qu'on dit trage du régime, dont le siège côté d'une photo le représim- presse trop libre ». qu'il est impliqué dans des se trouve au fameux Palais de tant seul. assassinats d'intellectuels et marbre. De sa famille - de Ce double langage ne lui a qu'il est corrompu. Mais, grands cultivateurs de pis- pourtant pas assuré la victoire franchement, ce que veulent taches -, il a hérité une au premier tour. « Rafsand- les jeunes, c'est avant tout somme colossale, qu'il a su jani est un filou. Rien à voir

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Le maire de Téhéran, élu en 2003, n'apparaissait dans aucun des pronostics Ahmadinejad, le radical populiste

TIse présente comme « l'ami du peuple », conduit une vieille Peugeot et se déguise parfois en éboueur. Pendant la cam- pagne électorale, on a pu dé- couvrir son modeste intérieur, à pein~eubl~, sur le petit écran. A 49 ans, Mahmoud Ahmadinejad, défenseur d'un islam pur et dur, costume gris, barbichette noire et léger sou- rire en coin, est le seul candi- dat à ne pas avoir été conta- miné par le virus du marketing politique, utilisé à outrance par la plupart de ses concurrents. Discret, inconnu de nombreux Iraniens, il n'apparaissait dans aucun des pronostics établis par les analystes politiques. Et pourtant, contre toute attente, le voilà face à face à Hashemi Rafsandjani, pour un second tour inédit dans l'histoire de la République islamique. « Cette élection me rend ma- lade », se lamente une socio- logue iranienne. La semaine dernière, elle a voté pour le ré- formateur Mom, mais aujour- d'hui elle songe à donner sa voix, à contre-cœur, à Rafsand- jani, « pour éviter le pire ». L'idée d'un retour à la case dé- Ahmadinejad incarne le retour à l'intégrisme des premières années de la révolution ' part, celle de l'intégrisme des et draine son électorat parmi les laissés-pour-compte de la société iranienne. (Photo EslamVGamma.) premières années de la révolu- tii:m, lui fait froid daIls le dos. nord de l'Iran, Mahmoud Ah- « On en a déjà eu un avant- madinejad appartient à cette Pour cet islamiste populiste, été réparées, les parcs embel- goût depuis 2003, quand - à la seconde génération de révolu- la priorité, c'est le développe- . lis », commente Samad Azim- suite d'élections municipales ment économique. Un pro- tionnai~es islamique_s" les fa-' pour, un ouvrier de chantier. marquées par 'un record d'abs- gramme séduisant dans un Dans sa dernière intervention tentions - Ahmadinejad décro- meux Abadgaran (~ les Bâtis- ,'pays miné par l'inflation et le télévisée avant le second tour, cha le p'dstede maire de Téhé- seurs »), qui occupent aujour- chômage. Sa base, ce sont Ahmadinejad est apparu sou- ran », explique-t-elle. d'hui la majorité des postes à avant tout les laissés-pour- riant et détendu, tout en Elle cite, pêle-mêle, les pro- la municipalité de Téhéran et compte de la société, « ceux s'étonnant « d'être parfois jets les plus insensés de ce au Parlement. Cet ancien des pour qui le mot démocratie comparé au diable ». « De la conservateur idéologique lors- Gardiens de la révolution, reste un luxe de petit bour- même façon queje me suis ef qu'il dirigeait la municipalité proche des milices islamistes, .qeois » d'après Mohammad forcé defaciliter la vie des Té- de la capitale: l'enterrement a fait partie, en 1979, des étu- Youssefzadeh, un de ses sup- héranais en autorisant cer- des corps de martyres de la diants de « la ligne de porters. Lors d'une récente tains demi-tours sur les voies guerre Iran-Irak sur certaines l'imam », qui organisèrent la rencontre avec des députés, express, je souhaite participer places publiques de Téhéran, prise des 55 otages de l'am- Ahmadinejad déclarait que à l'amélioration des condi- l'interdiction de porter des' bassade des Etats-Unis. « l'argent du pétrole doit ap- tions de vie de tous les Ira- manches courtes pour les em- Fermement anti-américain, piiraître à la table du niens » déclaniit-il à l'atten- ployés municipaux, le retrait lutteur acharné contre « l'in- peuple ». Sa modeste cam- tion de ses détracteurs qui d'une affiche publicitaire re- vasion culturelle occidentale» pagne - qui a tranché avec la dénoncent d'importantes et grand défenseur du « droit produisant la photo du footbal- promotion clinquante de Raf- fraudes. D. M. leur britannique David Beckam , au nucléaire ;>, -il-fi'hésite pas sandjani - a tourné autour ou encore l'islamisation des à rappeler que « nous n'avons d'un slogan: « C'est possible centres culturels de Téhéran. pas fait la révolution pour et nous pouvons lefaire. » Sans compter son idée de fer- avoir la démocratie ». A la Le message a fait discrète- mer la Bourse de Téhéran, question de savoir s'illibére- ment le tour du pays, grâce qu'il compare à un jeu d'ar- rait les pris()nruers politiques, aux puissants relais - mos- gent, comme au casino, et qu'il $'il était élu, il répondait ré- quées, fondations religieuses, juge donc « haram » (proscrit èemment à un journaliste du bureaux locaux des bassidjis, par l'islam). quotidien Shargh : « Quelspri- les miliciens islamistes dont il Fils d'un forgeron, origi- sonniers politiques ?Les pri- dispose. « Il ne se contente naire de Garm~ar, dans le sonniers politiques aux Etats- pas de parler, il agit. Avec lui Unis.?» comme maire, les routes ont

61 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Özeti IS die as bomb 'hits crowdof Iraqi police recruits

By James Glanz nearly 30. At 2 p.m.a suicide car bomber, 'agreëd to all the names, and that 'he was apparently targeting a convoy of Amer- ,'receiving messages from some Sunni BAGHDAD: A man wearing a police ic~n contractors, hit the main che~k- groups to the contrary. But Dr. Saleh, uniform drove a red Toyo~a into a field ,POint a~~e entran~e to ~e Baghdad alr- ,Mutlak, a member of the National Dia- crowded with police recruIts and traffic port, kIlhng 3 Iraw securIty guards. logue Council, one of the SuÏUligroups officers at 8 a.m. in the northern city of ' The car bombs In Baghdad were part involved in the talks, denied that there ~, Erbil on Monday and detona~ed a con- ~f a cOl?rdinated attack on ~ever~l po- was any disagreement on the names cealed bomb killing approXImately 15 hce statIons. After the explosIons Insur- among his colleagues. people, woun'ding 125and creating .may- gents attacked wi~ rocket-propelled "We submitted the letter to them," hem in a Kurdish town that untIl re- grenades and machine-gun fire, an In- Mutlaksaidofthecommittee, "including cently had been one of the most peace- terior Ministry official said. ~te!_ o~e the names of the people who are going to fuI in Iraq. of the attacks, on the Al Bayaa pohce be in the constitutional committee." A 19-year-old recruit, Nawzad Kher- . statica, the insurgents placed burning The letter did include some new con- alla, said that the bomb spread body tires across side streets to hamper res- ditions, Mutlak said. One was that the 25 parts all over the field, "with the smell cue efforts, the official said. people were not to be referred to as rep- of blood and burned flesh every- The terrorist group Al Qaeda claimed resenting the Sunni community alone; where." . responsibility for the attacks on the instead, he said, they must be con- The mayor of Erbil, Nawzad Hadl, Baghdad police stations, calling the in- sidered as representing all those who said that the well-planned strike was cidents "another historic act from the did not vote in the January elections, reminiscent of a suicide. stri~e that, mujahedeen." The claim, in a Web post- some 42 percent of eligible voters., . killed 60 and wounded 150l!l a lIn~ at a ing, could not be verified. The precise percentage of Sunnis' police recruitment center ID ErbIl on As violence rattled the country, mem- among the Iraqi population has been a May 4. The militant group Ansar al- - bers of Iraq's National Assembly said ' point of contention, at least among Sun- Sunpa claimed responsibility for that. that they had made modest progress in nis, who often assert that their numbers attaèk. filling out a committee that will be are far higher than the standard estimate Two bombs also went off in the area charged with writing a new constitu- that 20 percent of all Iraqis are Sunni. of nearby Kirkuk, both car bombs ti!a~ tion. Bahaa al-Aaraji, one of the officials The New York TImes targeted Iraqi security forèes. The later' . who is ne&otiatinI?to add Arab Sunn~s to blast killed three soldiers from the Iraqi the commIttee, saId that he had rece~ved Iraqi employees of The New York 3rd Battalion and wounded two, said a full sla.teof25 names that,a consortIum Times in Erbil and Baghdad contributed Colonel Safa Maolod of the Iraqi Army. of Sun~~gr~)Upshave nomlDat~d. to this report. In Baghdad, four car bombs exploded . AaraJI saId that there ~as ~tIlI confu- on Monday, killing 10 members of the sIon over w~ether the ~lstorIcally frac- Iraqi security forces and wounding tured Sunm commumty had actually

"Today I-believe that Iraq a~d the in- "Whitt do we want trogI.you?"said Jaa- ternational community are tdrning a fari. "The Iraqis do not want to live in the Apledge page together," Annan said. "I hope that dark in the age of light and electricity, or all Iraqis take heart from today's con- to live in poverty in a rich country." ference. The people of Iraq have plenty He asked for global support for secu- to speed of friends, and we do not intend to let rity and the Iraqi political process and themdown." for donors to fulfill the pledges they Rice, who had first floated the idea of have already made for aid. the conference on her initial trip to Most of the conference was closed to Iraq aid Europe shortly after the Iraqi elections the press, but there were signs of disap- on Jan. 30, said that despite press reports pointment in some public comments. focusing on violence and instability, For example, Allawi, the finance Nations tell Baghdad Iraq was "well on its way to democracy" minister, made it clear that Iraq was dis- and had "exceeded our expectations" in appointed that little of the financial as- its plaints are heard restoring political order. sistance promised in Madrid in late 2003 had materialized. By Steven R. Weisman Rice also continued what has become a rising tempo of criticism of Syria, "The flow of grants and loans from the international community, which are BRUSSELS: An international confer- which sent an envoy to the conference and joined in the final declaration, for essential for reconstruction, have not ence of more than 80 nations pledged been within the expected levels," he Wednesday to reinvigorate their efforts allegedly allowing its territory to be used to help the insurgency, and she said. American officials say that of the to provide financial aid and debt relief more than $13billion pledged in Madrid for Iraq and urged Iraqi leaders to make said Iraqis were more determined than the rebels to win in the end. over three years, only $2 billion had more efforts to reach out politically to "When it is defeated in Iraq, it will be been raised, principally because securi- disaffected minorities supporting the ty problems have prevented donors insurgency. . a death knell for terrorism as we know it," she said of the insurgency. from assessing Iraqi needs and irrita- In a day of meetings, conference at- Presentations from Iraq came from tion among some donors that American tendees led by U.S. Secretary of State aid has also not flowed as promised. Condoleezza Rice, Secretary General Prime Minister Ibrahim al-Jaafari, For- eign Minister Hoshyar Zebari and Fi- Of nearly $19billion in American aid Kofi Annan of the United Nations and appropriated by Congress and pledged the heads of the European Union nance Minister Ali Allawi, all of whom pleaded for understanding of the diffi- at Madrid, only $7 billion has been listened to upbeat reports about Iraq, spent. At the time the money was appro- but also to appeals for more financial culties of building a new nation on top of an insurgency and the ruins of war priated, American 'officials said they help, which the Iraqis said had not come hoped to spend most of it within a year. through as promised. and misrule bySaddam Hussein. .

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the conferees urged participants to lion in debt - a figure calculated by the to be completed in less than two attend a conference next month in Am- United States at $llO billion - contin- months, include Iraqis of all persuasions man, Jordan, and figure out ways to ued to strangle the nation's solvency, and ethnic and religious backgrounds. speed up the aid. and other conference participants ex- Iraqi leaders repeated just as often Allawi painted a bleak picture of pressed frustration - but only in that they would do so. Iraq's financial situation, particularly private - that Saudi Arabia and other Zebari, the foreign minister, said at the its problems in producing oil. The pro- Arab countries had not sent ambassa- conference that his government had fi- duction ofl.4 million barrels of oil a day dors to Baghdad or provided debt relief. nally concluded Ua major political deal" was below targets, he said, but revenues The major industrial nations of the with the Sunni Arab community to join were higher than expected because of West have agreed to relieve 80 percent in writing the constitution even though high oil prices. of their $40 billion in debts, but the most Sunnis had boycotted the election. However, he said the Iraqi budget, 95 Arab countries, whose debts date from "In the spirit of national dialogue, we percent of which is paid for by oil in- decades ago, have been slow to do so. have spared no effort to reach out and come, was drained by continued s,!b~i- The conference called on them to do so engage all who renounce violence to en- dies for gasoline, food and electnclty "on generous terms comparable" to sure that the political and constitution- for Iraqis, an elaborate system of wel- what had been done already. al processes are fully inclusive and fare set up under Saddam that the new An important running theme at the truly representative of the Iraqi people," regime has been unable to dismantle for conference came in appeals to Iraqi" he said. fear of angering Iraqi citizens. leaders to make sure that their constitu- The New York TImes Allawi said Iraq's bur4.~n of $125 bil- tion-writing process, which is sUPP2~ed

MOYEN-ORIENT La communauté internationale a affiché son unité, hier à Bruxelles, lors d'une gigantesque conférence LEurope prudente face au « nouvel » Irak

les élections du mois de janvier. les participants promet aux Ira- lars pour la reconstruction' et Bruxelles: n a réitéré l'ofIre de l'Union en kiens « efforts ». « assistance» 500 rirtllions de dolJars pour la lt') formation des forces de sécu- o de notre correspondante faveur de la reconstruction et et« coopération» pour l'avenir. o du rétablissement de l'État de' «Ce fut une bonne journée pour rité. Les diplomates ont remar- N Alexandrine Bouilhet ...... droit. « Nous voulons un Irak l'Irak, un succès pour les Ira • qué, hier, que leurs homologues Z :5 unifié, fédéraL qui respecte les "kiens », a es1imé le premier mi- irakiens étaient tous joignables ..., Épaulé par Condi Rice, tout droits de l'homme, des femmes. nistre Ibrahim al.Jaafari . sur des téléphones portables M N de blanc vêtue, le « nouvel» et des minorités », a-t-il affirmé. Concrètement, l'Irak n'a munis de numéros américains. Irak a tenté de se vendre aux En terme médiatique et diplo- pourtant rien obtenu. Le seul A J'exception de la Grande-Bre- Européens, hier, à Bruxelles. Le matique, la conférence sur résultat tangible de cette formi- tagne, les Européens, comme résultat fut mitigé. Hôte de cette l'Irak, même si elle tombait en dable opération de relations pu- les monarchies pétrolières - Ko- gigantesque conférence, organi- pleine crise européenne, fut un bliques fut l'annonce de la no- weït, Arabie saoudite -, ont tou- sée à la demande de George succès. Quatre-vingt-cinq pays mination, à Bagdad, du premier jours trouvé divers prétextes .w. Bush, J'Union européenne et organisations internationales ambassadeur venant d'un pays pour ne pas débloquer les s'est associée, bien sûr, au sou- se sont déplacés à Bruxelles, arabe: l'Égypte. Cette décision sommes dues. Les Irakiens s'en tien de la communauté interna- notamment Koli Annan. Même a été obtenue au Caire par sont beaucoup plaints, dans les tionale, en faveur d'un Irak la Syrie et l'Iran, ennemies de Condoleeza Rice. « Nous sa- coulisses, hier, à Bruxelles. « stable. prospère et démocra- Washington, étaient représen- luons l'Égypte qui a fait preuve, Aux Européens atones. uni- tique ». Sur le départ, le mi- tées au niveau ministériel. « Il y de leadership régional ». a dé- quement préoccupés par leur nistre luxembourgeois des Af- claré le ministre irakien des Af- crise interne, Koli Annan a rap- avait deux fois plus de déléga- faires étrangères, Hoshyar Ze- faires étrangères, Jean pelé quelques vérités. « Nous tions qu'à Charm el.Cheikh !» barL Les autres pays arabes Asselborn, a exprimé, au nom s'est félicité Jack Straw, le ehef avons bien compris que vous de J'Union. son soutien au de la diplomatie britannique, sont représentés à Bagdad, aviez quelques problèmes, a dé- « processus' de transition» poli. bondissant. Une déclaration mais pas au niveau d'ambassa- claré le secrétaire général de tique en cours à Bagdad, depuis commune approuvée, par tous, deur. L'insécurité explique en J'ONU. Mais sachez qu'il y a grande partie la réticence des tant de régions dans le rrwnde chancelleries. La Commission qui aimeraient avoir vos genres européenne s'est engagée à ou- de problèmes !» Au nom de vrir un bureau à Bagdad, mais J'Union, le ehef de la diplomatie les conditions de sécurité ne luxembourgeoise a conclu, avec sont pas encore réunies pour humour, à J'intention des Ira- envoyer des fonctionnaires eu- kiens : « Si vous rencontrez ropéens sur place. « Nous de- trop de problèmes avec votre mandons à la Commission eu- Constitution, surtout n'hésitez ropéenne de présenter ses pas à venir demander notre plans, ses exigences, pour ou- aide! » Pour la première fois de vrir un bureau opérationnel le la journée Condoleezza Rice a plus vite possible », a insisté le souri d'amusement. chef de la diplomatie irakienne. Sur le terrain, trois attentats , Promise à chaque confé- simultanés à Bagèad ont fait rence, l'assistance fmancière hier 18 morts et 46 blessés et tarde à se concrétiser. Seuls les un otage philippin détenu de- États-Unis déboursent puis plus de sept mois a été li- vraiment : 19 milliards de dol- béré ...

Koti. Annan et Ibrahim al-Jafaari. «Cefut une bonne joll11iée pour l'Irak, un succès pour les Irald.ens ». a estimé le premier ministre irakien. (Photo Y. Logghe/AFP.)

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La milice islamiste est sou1}çonnée d'avoir influencé le premier tour de la présidentielle en faveur de l'ultra-conversateur Ahmadinejad L'ombre des bassidjs plane sur l'Iran Un front du refus se constitue en Iran pour faire barrage à ciaire est entre les mains des du mal» par l'ultra-conservateur Mabmoud.A4madinejad et pour appuyer durs. George. la candidature de l'ancien pré$ld!pt Rafsan(ljani. Certains re- Les Iraniens avaient oublié Bush, a tiré doutent què .le ~econd tour,~e~Ji"ésideD~lle~.qui. se déro\l- un peu vite ces miliciens qui, . la leçon de . lèra vendredi so.~.!lp.14t:hé.~j~e. . . dans les années 90, contrai- la défaite de son voisin irakien .Les' appels' à voter Rafsandjani se sont multipliés: de la part gnaient les jeunes femmes à face aux Américains. Rien ne des principaux partis réformateurs « contre le danger immé- se voiler « convenablement » sert de masser des troupes diat du retour de l'intégrisme », d'éminents ayatollahs, du le visage ou interdisaient les aux frontières, estiment les lno propre frère du Guide suprême Hadi Khamenei, des grands soirées « impies» des quar- mollahs. o N artistes comme l'écrivain Mahmoud Dolatabadi et le cinéaste tiers huppés du nord de Téhé- Mieux vaut opter pour la . Z Dabman Farmanara, jusqu'aux étudiants pourtant si défiants ran. Il s'agissait alors de guérilla urbaine et se préparer S...., vis-à-vis du scrutin. contrer la vague de libéralisa- à harceler, sur l'ensemble .du « M M.Ahmadinejadjouit auprès d'une partie de l'opinion d'une tion, encouragée par l'élection territoire, des envahisseurs» N image d'homme simple vivant d'un salaire d'enseignant, bon du réformateur Mohammed potentiels. Qui mieux que les musulman dénué d'ambition personnelle. Pour ses adver- Khatami à la présidenc~ de la bassidjs et les pasdarans, les saires, inquiets d'une remise en cause d'une relative libérali- République. « La liberté d'ex- 150 000 autres gardiens de la sation sociale, il faut. convaincre ceux qui ne voudraient pas pression, le voile qui tombe, Révolution,peuvent livrer cette voter qu'il est un extrémiste. nous ne sommes pas d'accord, « guerre asymétrique» ? mais aujourd'hui que pouvons Les pressions occidentales maine dernière: au profit de. nous faire ? », se demande sur Téhéran, soupçonné de Téhéran : l'ultra-conservateur Mahmoud Hojat d'un air faussement in- dissimuler une activité nu- de notre envoyé spécial Ahmadinejad. Ce dernier fut ,: génu. cléaire militaire, ne font que Georges Malbrunot instructeur dans cette milice . Une nouvelle mission a été renforcer les craintes d'une créée; dans les années 80, assignée à ces gardiens de intervention militaire. Les au- pendant la guerre contre l'orthodoxie révolutionnaire. torités iraniennes se méfient Barbe grise, visage austère, l'Irak. Hojat dément toute « L'énergie des bassidjs est de « l'ennemi intérieur ». Hassan Hosseini, 20 ans, ar- pression exercée à la de- désormais focalisée sur une D'autant que certaines infor- bore la morgue du milicien is- mande de leur mentor, le lutte davantage politique et mations sensibles sur le nu- lamiste. « Les bassidjs sont là Conseil des gardiens de la Ré- militaire que sociale », ex- cléaire ont été révélées ppur défendre les valeurs de volution. Selon lui, « Karroubi plique un expert, qui veut res- par des Moudjahidins du la Révolution contre les extré- (arrivé troisième au premier ter anonyme. Leurs pressions peuple, un groupe islamo- mistes subversifs », assure ce tour) est mauvais perdant. Il en faveur d'Ahmadinejad en marxiste en exil qui dispose- jeune homme en chemise a besoin d'un bouc émissaire. est la der- rait de sources crédibles en noire et pantalon kaki, la te- S'il a des preuves, qu'il les nière illus- Iran. nue des « volontaires » à la apporte devant la justice. tration. « Les bassidjs sont dissémi- solde du régime. Nous n'avons pas peur. » Et L'Iran, placé nés à travers le pays, observe La rencontre a lieu dans le pour cause: le système judi- sur « l'axe l'expert. Ils ont un rôle de sur- sous-sol de la mosquée des Martyrs à Téhéran ,pars, un quartier' pauvre dans j'est dë. la capitale. Hassan et son compère Hojat, qui ne parlent qu'après avoir reçu le feu vert de leur commandant, gardent profIl bas. « Nous venons ici seulement pour la prière, le maintien de la sécurité n'est pas de notre ressort », pré- tend Hassan. Cette semaine, le ministère de l'Intérieur a mis en garde contre le risque de fraude, lors du second tour de la présiden- tielle vendredi, par « certaines personnes prêtes à tout pour rester au pouvoir ». Il faisait allusion aux bour- rages d'urnes et aux achats de voix que les bassidjs sont soupçonnés prâtiqués' ," 'a;âvolr La milice est formée d'un noyau dur de 300 000 400 000 jeunes, souvent issus des'~eux lQrs du premier tour, la se- à déshérités. (Photo Eslami-Rad/Gamma.)

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veillance .mais: en ë.as de à la mosquée des Martyrs. :Se- pay.és mais bénéficient de en 1999 à Téhéran. Que vaut conflit, ils pourraient mener lon lui, la Constitution leur nomoreux privilèges. Si un leur loyauté à l'égard d'un ré- des opérations. » donne le droit d'intervenir dès étudiant s'enrôle dans la mi- gime qui ne Caitplus vibrer la La milice est Cormée d'un qu'ils perçoivent le moindre lice, il verra son service mili- population ? « Beaucoup sont mQyau dur de 3.00 000 à danger. « Ce sont, dit-il, de taire réduit de deux ans à six là uniquement parce qu'ils 400 000 jeunes, souvent issus vrais partisans du guide Ali mois. ont besoin de manger ou des milieuxdéshérités. «Dans Khamenei », son ancien Contrairement aux pasda- parce que leur famille veut chaque université, dans condisciple au séminaire reli- rans qui ne peuvent pratiquer leur éviter la drogue, note un. chaque entreprise et dans gieux de Qom, dont les bas- le maintien de l'ordre, la sec- journaliste iranien. Il n'est pas chaque lieu de prière, il y a sidjs dépendent directement, tion locale de telle université sûr qu'ils aillent en masse af- un centre de recrutement de comme l'ensemble des Corces peut tout à Cait intervenir fronter un ennemi, en cas de bassidjs », se Célicitel'ayatol- de sécurité. contre des « fauteurs de crise grave. » lah Hossein Ashrafi EsCahani Les miliciens ne sont pas trouble ». comme ce fut le cas

Pour l'Europe, le nucléaire est l'un des enjeux du scrutin Une victoire de Mahmoud Ahmadinejad entraînerait un durcissement de la position iranienne

TÉHÉRAN me-Uni, Allemagne, France), dont ce de persuasion exercée par l'an- les Européens ont des doutes gran: . de notre envo~ée spéciale le but est de trouver un règlement cien président Ali Akbar Hachémi dissants sur la sincérité des décla- Il n'a été évoqué qu'à la marge définitif à cette affaire. Lors de nou- Rafsandjani, le ministre des affai- rations iraniennes: l'Agence inter- par certains candidats, mais le dos- velles discussions au cours de l'été, res étrangères, Kamal Kharazi, et le nationale de l'énergie atomique sier nucléaire iranien était en filigra- les Européens, soutenus par les principal négociateur nucléaire et (AlEA) a récemment accllsé j'Iran ne de l'élection présidentielle ira- Etats-Unis, doivent concrétiser leur secrétaire du Conseil de sécurité de lui avoir dissimulé des expérien- nienne, dont le second tour est pré- offre d'une coopération commer- nationale, Hassan Rohani. Ce sont ces sur le plutonium pendant cinq vu vendredi 24 juin. Alors que dans ciale et politique à l'Iran, sous réser- eux qui auraient dissuadé le Guide ans. toute autre configuration post- ve que Téhéran renonce définitive- de la République, l'ayatollah Ali Mercredi, Mahmoud Ahmadine- électorale, aucune surprise n'aurait ment à l'enrichissement de l'ura- Khamenei, de reprendre l'enrichis- jad a accusé la diplomatie iranien- été à attendre, tant il est vrai que la nium. ns réclament, à ce sujet, des sement de l'uranium. ne de se présenter à la tabk des position officielle sur cette ques- « garanties objectives », lesquelles pourparlers en position de fai- tion tient quasiment lieu de dogme ne peuvent être, selon eux, que l'ar- MOYENS DE PRESSION blesse, d'avoir fait machine arrière en République islamique, la situa- rêt total « et de manière vérifiable» Si M. Rafsandjani, qui affronte avant même de négocier. Et d'ajou- tion qui risque de prévaloir en cas des activités « liées à l'enrichisse- Mahmoud Ahmadinejad au se- ter que s'il est élu président, « la de victoire du candidat ultraconser- ment et au retraitement », comme cond tour, vendredi, accède à la situation changera rapidement »I vateur, Mahmoud Ahmadinejad, l'a souligné, lundi 20 juin, une présidence, le dialogue et de possi- qu'il n'accept~ra de « coopérer », est lourde de menaces. déclaration commune américano- bles ouvertures sont envisagea- que si les Occidentaux « reconnais- Pour rassurer la communauté européenne. A ce jour, Téhéran bles, étant entendu que l'Iran n'ac- sent les droits légitimes de l'Imn » et internationale sur le caractère civil continue de clamer son droit à ceptera jamais un arrêt définitif de qu'en décidant, le cas échéant, de de son programme nucléaire, et en reprendre l'enrichissement. l'enrichissement, ajoute cette sour- mettre fin aux importations de pro- 11\ échange de concessions commer- Bien qu'ayant souvent frôlé le ce. Les Iraniens veulent que les duits occidentaux, l'Iran dispose g ciales, l'Iran a provisoirement sus- point de rupture, les pourparlers Occidentaux leur reconnaissent le lui aussi de moyens de pression .N pendu l'enrichissement de l'ura- irano-européens n'en ont pas droit à une telle activité, fut-elle « importants » sur l'Occident. Z nium, et engagé des négociations moins continué grâce notamment, symbolique, et ils ont fait des pro- ...::) avec la troïka européenne (Royau- selon une source iranienne, à la for- positions à ce sujet. De leur côté, M.Na: .~ N Malgré un chômage à 14 %, les.candidatsn'önt pas vraiment .présenté de programme éC0!1.~mique . . -- -- , TÉHÉRAN uniquement pour l'économie. dessous de 14 % et qui s'établit cette de, non créatrice d'emplois, expli-: de notre envoyée spéciale Comment va l'économie iranien- année entre 15 % et 16 %, sont les que un autre expert. Ainsi, en l'es-: C'est une étrange campagne pré- ne? « Pas mal pour l'Etat, compte deux 'principaux problèmes.» Ce pace de quinze ans, la filière gaz,( sidentielle qui vient de s'achever tenu des revenus pétroliers qui ont n'est pas la première fois que les pétrole et, pIUSrecemment, petro-, en Iran. Les questions économi- . atteint cette année 45 milliards de prix du pétrole offrent à l'Etat ira- chimie a-t-elle absorbé à elle seule. ques y ont été à peine effleurées. dollars, soi un excédent de 25 mil- nien, dont le pays' se place au et à parts égales la somme toùlet Les candidats de ce que l'on pour- liards par rapport aux 20 milliards deuxième rang des pays membres de 150 milliards de dollars. O'im-. rait qualifier, pour faire court, du sur la base desquels est établi le bud- de l'OPEP (Organisation des pays portants investissements sont éga-: centre et de gauche ont prôné la get », répond l'économiste libéral :exportateurs de pétrole), un lement engagés dans la sidérurgie,~ libéralisation et l'encouragement à Moussa Ghaninejad. « Le taux de confortable coussin financier, mais l'aluminium et le secteur auto-I l'initiative privée; l'ultraconser- croissance s'est établi entre 5,5 % et ,le nombre des chômeurs ne dimi- mobile. vateur Mahmoud Ahmadinejad a 6 % cette arinée grâce à ces revenus 'nue pas pour autant. C'est dans la Constitution de la parlé, quant à lui, de redistribution . et aux importations. Mais, si l'on République islamique que se trou-; . des richesses; tandis que l'ancien exclut le secteur pétrolier, l'écono- Il PENdE MARXISTE t) ve rexpncauon, soulIgne M. Gham, président du Parlement, Mehdi Kar- mie est en récession », ajoute cet La manne pétrolière autorise cer- nejad. Celle-ci dispose, souligne~ roubi, promettait, d'une manière universitaire, qui dirige le mensuel tes l'Etat à continuer sa politique t-i1, que « l'économie doit être fon- pour le moins démagogique, une théorique du quotidien économi- I de subventions aux produits de dée sur l'industrie lourde, les ban~ allocation de SO 000 tomans (envi- que Dounia Eqtesad (Lê monde de :i base et à l'essence, qui lui permet ques devant être contrôlées, voire ron SO euros) à tout Iranien de plus l'économie). « Le chômage, avec de circonvenir les troubles en assu- entre les mains de l'Etat et le secteur de 18 ans. Tous ont évoqué la lutte 3 millions de. sans-emplol~ pour. la rant le minimum indispensable aux privé n'étant qu'un complément de contre le chômage. Mais plutôt plupart des jeunes, soit 14 % :de la, plûs déshérités. Mais les investisse- l'économie étatique ». Ce qui équi: que de programmes, on devrait par- . màin-d'œuvre active, "et.l'inflption. , ments se font quasi invariablement vaut, ironise-t-i1, à «faire du marxis: ler ici de vagues promesses, et pas qui n'est jamais ..desc~ridue .l~(I- dans le secteur de l'industrie lour~ . me sans le savoir. De fait. de/Juis la

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révolution constitutionnelle de 1906, 'nomie, tout faire pour faciliter les généralement qualifié de « prag- fuite de capitaux, alors qu'il y a qua- et surtout après la seconde guerre investissements, mettre fin à une matique », c'est ce dernier qui, tre ans le 'mouvement se faisait en .' mondiale et la surface prise par le bureaucratie étouffante, garantir le avec des réserves, lui parait le plus sens contraire. » Parti communiste Toudeh, ce pays a droit de propriété» eren finir av~c à même de comprendre les réalités Fin mai, dans la foulée de la été imprégné de pensée marxiste. Et les tribunaux révolutionnaires qui du monde et les rouages de l'éco- levée par les Etats-Unis de leur la révolution [islamique] de 1979l'a ont toujours le pouvoir d'expro- nomie de marché. En revanche, si veto à toute adhésion de l'Iran à été elle aussi à 95 %, alors qu'en prier les gens, faisant ainsi peser M. Ahmadinejad est élu, « ce sera, l'Organisation mondiale du com- Islam rien ne s'oppose à une écono- sur les têtes « une épée de Damo- dit-il, une catastrophe pOlir l'écono- merce, celle-ci a décidé d'ouvrir mie de marché, au commerce libre, clès qui handicape toute velléité de mie du pays »~,Lemodèle économi- des négociations avec Téhéran en à la propriété privée ». création d'entreprise. Il faut enfin que qu'il propose est « un modèle vue de son adhésion. Pour l'heure, contrôler le volume de la monnaie très flou, à la manière talibane ou c'est une victoire diplomatique FUITE DES CAPITAUX et le déficit budgétaire pour juguler national socialiste », dit-il. « Déjà, pour la République islamique, Foin des demi-mesures et d'une l'inflation »~, la Bourse est en panne depuis près mais elle va 'devoir engager un politique de privatisation qui a Des deux candidats au second de huit mois, à cause des politiques long travail d'ouverture qui ne montré ses limites, enchaîne-t-il. tour de l'élection présidentielle, préconisées par le Parlement [élu pourra se faire que progressive- « Le défi de l'emploi ne peut être l'ultraconservateur Mahmoud en février 2004 et à écrasante ma- ment, commente un diplomate. relevé sans investissements dans le Ahmadinejad et l'ancien président jorité conservatrice]. Résultat: les secteur privé. Tlfaut libéraliser l'éco- Ali Akbar Hachémi Rafsandjani, gens sont inquiets et on assiste à une M.Na.

ate independently, so far. There aren't enough U.S. David Brooks troops to hold the ground they conquer. The insur- gency is adaptable, organized and stilllearning. Still, one thing is for sure: Since we Americans don't have the evidence upon which to pass judgment on the The long haul overall trajectory of this war, it's important we don't pass judgment prematurely. It's too soon to accept the defeatism that seems to have gripped so many. Ifgovernments surrendered to in Iraq insurgencies after just a couple of years, then insur- gents would win every time. But they don't because WASHINGTON insurgencies have weaknesses, exposed over time, es- here are times in the course of war when the pecially when they oppose the will of the majority. outcome is simply unknowable. Victory is It's just wrong to seek withdrawal now, when the clearly not imminent, yet people haven't outcome of the war is'unknowabie and when the con- . really thought through the consequences of sequences of defeat are so vast. T Some of you will respond that this is easy for me to defeat. Everybody just wants the miserable present to goaway. say, since I'm not over there. All I'd say is that we live America is at one of those moments in the war in a democracy, where decisions are made by all. Be- against the insurgency in Iraq. The polls show rising sides, the vast majority of those serving in Iraq, and disenchantment with the war. Sixty percent of Amer- their families, said they voted to re-elect President icans say they want to withdraw some or all troops. George W. Bush. They seem to want to finish the job. Yet I can't believe majorities of Americans really Others will say we shouldn't be there in the first want to pull out and accept defeat. I can't believe they place. You may be right. Time will tell. But right now, want to abandon to the Zarqawis and the Baathists this isn't about your personal vindication. It'~ about those 8.5 million Iraqis who held up purple fingers on victory for the forces of decency and defeating those, Election Day. I can't believe they are yet ready to ac- like Zarqawi, who would be attacking us in any case. cept a terrorist-run state in the heart of the Middle On Tuesday, Senator Joe Biden gave a speech in East, a civil war in Iraq, the crushing of democratic Washington on Iraq, after his most recent visit. It was, . hopes in places like Egypt and Iran, and the ruinous in some ways, a model of what the president needs to consequences for American power and prestige. tell the country in the weeks ahead. It was scathing What they want to do, more likely, is to somehow es- about the lack of progress in many areas. But it was cape the current moment, which is discouraging and also constructive. "I believe we can still succeed in uncertain. One of the many problems with fighting Iraq," he said. Biden talked about building the coali- the insurgency is that it is nearly impossible to know tion at home that is necessary if we are to get through . if America is winning or losing. It's like watching a the 2006 election cycle without a rush to the exits. football game with no goallines and chaotic action all Biden's speech brought to mind something Frank- . over the field. . lin Roosevelt told the country on Feb. 23, 1942: "Your On the one hand, there are signs of progress. U.S. government has unmistakable confidence in your forces have completed a series of successful opera- ability to hear the worst, without flinching or losing tions, among them Operation Spear in western Iraq, heart. You must, in turn, have complete confidence where at least 60 insurgents were killed and 100 cap- that your government is keeping nothing from you ex- tured, and Operation Lightning in Baghdad, with over . cept information that will help the enemy in his at- . 500 arrests. American forces now hold at least 14,000 tempt to destroy us." suspected insurgents, and have captured about two That's how democracies should fight, even in the dozen lieutenants of Abu Musab al-Zarqawi. There age of polling. were reports this week of insurgents fighting each other, foreign against domestic. E-mail: [email protected] There is also the crawling political progress that is crucial to success. Sunni leaders now regret not tak- ing part in the elections and Sunnis are helping to draft the constitution. These tactical victories, however, have not added up 7lt 1~INTERNATIONAL,... to improvement over all. Insurgent attacks are up. lilcra u.. 0ribunr. Casualties are up. Few Iraqi security forces can oper- June 24, 2U05

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By David E. Sanger

WASHINGTON: President Bush on Friday promised the Iraqi prime minis- ter, Ibrahim al-Jaafari, that he was "not giving:up on the mission" in Iraq despite rising pressure on the White 'House to describe a strategy for gradual Ameri- can withdrawal. Bush shrugged off suggestions that the military and members ofhis admin- istration disagree on the strength of the insurgen<;y. Standing in the East Room beside Jaa- fari, a longtime dissident-in-exile when Saddam Hussein ruled Iraq, Bush once again promised that he would not set a . schedule for drawing down the Ameri- can presence, in the face of growing calls in Congress and from the public to doso. "There are not going to be any time- tables,"'Bush said in the news confer- ence. "Why would you say to the enemy, you know, here's a timetable, just go ahead and wait us out?" Suggesting that would be a sign of : weakness, he said that if a schedule were set "you're conceding too much to theenemy." Jaafari, who spoke primarily in Arab- ic, broke into English to state his agree- ment with Bush. "This is not the time to fall back," he said. . Doug MilislThe New York Times He echoed the White House view President Bush and Prime Minister Ibrahim al-Jaafari at the White House on Friday. that good news in Iraq is being drowned out by the steady string of bombings and other attacks, and argued that "I see from up close what's happening in Iraq, gents, and seemed to link their attacks .had just emèrged from a briefing with and I know we are making steady and with the polls showing growing Ameri- Cheney, Abizaid and Defense Secretary substantial progress." - can sentiment to find an exit. Donald Rumsfeld. Bush did not offer Yet Bush's insistence that he will stay ."They figure if they can shake our details. . the course sets up a delicate political wll~ .a!1d af~ect .public opinion, then . On Thursday, Jaafari confidently pre- , task for Tuesday night, when the presi- pohtICians will give up on the mission" dicted that a constitution to guide his dent has asked the major networks to h.e said. "I'm not giving up on the mi~- :country toward democracy would be broadcast a prime-time address at Fort ~ion. We're doing the right thing, which concluded by the end of August and Bragg. It will mark the first anniversary is to set the foundation for peace and then ratified in a referendum, The As- of the end of the American occupation freedom." sociated Pressreported. and the handover of power- to the Bush declined to answer directly Iraqis. . when asked about apparent disagree- "We are going to do it ~ithin two With American casualties showing ments - or at least notable differences months," he said as he inspected the no signs of tapering off, Bush is having in language - between Vice President U.S. Constitution ~n the dimly lit, cool an increasingly difficult time convin- Dick Cheney and General John Abizaid, rotunda of the NatIonal Archives. icing even members of his own party commander ?fU.S. troops in Iraq. . In. the meantime, the U.S.-led mul- i that his strategy is working. Cheney reiterated Thursday his view tmatiOnal force must stay in Iraq until The White House is having to con- that the insurgency in Iraq was in its Iraqi forces are fully prepared to defend tend with televised images each day re- "last throes." the c01;1ntryby themselves, Jaafari said. inforcing the constant carnage, while But Abizaid told a Senate committee Settmg a timetable for the withdraw- military leaders report no letup in at- the same day that the insurgency's al of foreign forces would be a sign of tacks or the influx of foreign fighters, "overall strength is about the same" as . weakness, ~e said. "The country would and the training of Iraqi forces pro- six months ago, and that the number of be op~n .to mcreased terrorist activity," gresses with painful slowness. foreign fighters coming t~ Iraq was in- he said m a speech to the Council on Foreign Relations. Bush seemed to preview next week's creasing. The New York TImes speech when he said the development "Th of political institutions in Iraq gave him e very same commanders that say optimism about the future. ' ,that these folks are terrible killers are also reminding us that we're making But he was most vociferous on the question of not giving in to the insur- good progress," Bush said" noting he

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IRAK A Washington, hier, al-laafan s'est transfonné en ambassadeur de la politique américàine Le premier ministre irakien au secours de Bush

Washington: de notre correspondant Philippe Gélie

L'Irak va mal, mais c'est son premier ministre qui vient prê- ter main-forte à George W. Bush. En visite officielle à Wa- shington, hier, Ibrahim al-Jaa- Cari s'est transformé en ambas- sadeur de la politique américaine en Irak, offrant la .version arabe d'un discours vo- lontariste martelé sans relâche par la Maison-Blanche. :, « Ce n'est pas le moment de reculer, a souligné M. al~Jaa- fari. Nous faisons chaque jour des progrès importants. » Le président américain s'est fait l'écho de cet « optimisme », .Ibrahim al-Jaafari et George W.Bush ont offert le spectacle d'une connivence inattendue tout en reconnaissant que « la entre le cow-boy du Texas et le médecin de Kerbala, chüte dévot longtemps exilé en Iran. tâche est difficile» et que l'Irak (Photo Charles DharapaklAPj est « à un moment critique ». Mais leur discussion n'a pro- duit aucune inflexion straté- connivence inattendue, les quelle des Américains sont gées est tombé d'une douzaine à une ou deux parjour », la po- gique : « Nous sommes là-bas points communs ne sautant pas prêts à sacrifier leur vie. Nous jusqu'à ce que la mission soit aux yeux entre le cow-boy du ne l'oublieronsjamais. » pulation collabore en donnant « remplie, a répété Bush. Le but Texas et le médecin de Ker- Le premier ministre apporte plus d'informations qu'on ne de l'ennemi est de nous chas- bala, chiite dévot longtemps des réponses que l'Administra- peut en traiter » sur les terro- ristes et « ser, mais il ne réussirapas. » exilé en Iran. Mais le président tion espère convaincantes aux les gens peuvent se » sans Les deux hommes sont d'ac- américain a salué en lui « un questions posées de plus en. promener tard le soir crainte pour leur sécurité. Ceux cord pour refuser de fixer un homme audacieux,franc et ou- plus ouvertement par l'opinion calendrier de retrait des troupes vert, qui ne craint pas de dire et les élus. Jeudi, devant la qui en doutent sont les victimes de « l'image totalement défor- américaines, « quiferait lejeu ce qu'il pense ». La panoplie conunission des Forces armées des terroristes », et pour miser des meilleurs compliments du Sénat, le secrétaire à la Dé- mée de l'Irak dans les », arabes et occiden- sur la formation accélérée des dans la bouche de l'actuel occu- fense, 'Donald Rumsfeld, a eu médias forces irakiennes (des pays non- pant du bureau Ovale. droit à une nouvelle audition taux confondus. La Constitution, dont pas une membres de la coalition comme Derrière son sourire plissé de agitée. Le sénateur démocrate ligne n'est encore rédigée, fait la France pourraient finalement lutin, on devine un caractère . Ted Kennedy a dénoncé « une l'objet « voir leur offre acceptée par Bag- trempé et un esprit man am- guerre dramatiquement mal d'un accord sur les dad). TIs partagent aussi l'ana- vrier qui peuvent faire du pre- gérée de bout en bout » et de- principes» qui devrait per- lyse selon laquelle la Syrie joue mier ministre irakien un parte- mandé la démission du mi- mettre « de l'achever à la date un rôle négatif en laissant des naire utile de l'Amérique, aussi nistre. Le général John Abizaid, prévue », le 15 août prochain. La multiplication des milices terroristes s'infiltrer en Irak. Al- longtemps qu'il partage ses ob- commandant des forces améri- Jaafari compte se rendre à Da- jectifs. Or, quand il décrit la si- caines dans la région, a re- « ne pose pas le moindre dan- mas tandis que Washington se tuation de son pays, on croit connu que l'insurrection ger» à la stabilité du pays. La place de l'islam et le rôle des propose de durcir le régime de entendre Bush. lui-même. « avait à peu près la même femmes dans la société ne doi- sanctions contre le r~gime de « Les terroristes ont la menta- force» qu'il y a six mois et que lité des hommes des cavernes, « plus de combattants étran- vent pas susciter Bachar el-Assad. La' Maison- d'inquiétudes: « En Amérique, Blanche préparerait un décret ils ne connaissent aucune li- gers» rejoignaient ses rangs. mite ni frontière, expliqUait-il C'est un démenti à l'analyse du vous avez la devise ln God we , sanctionnant les entreprises qui trust, mais peut-être que tout le . fournissent des armes à la Sy- jeudi soir lors d'une conférence vice-président, Dick Cheney, devant le Tout-Washington. Le qui continue d'affirmer que la i monde ne croit pas en Dieu », , rie, à l'Iran et à la Corée du .dit le facétieux al-Jaafari. Quant Nord. sa'!9 de nos fils s'est mélangé violence en Irak connaît ses « dernierssoubresauts». 'aux femmes, « elles sont Côte à côte sous les moulures ;.au sang des vôtres. Le combat l'autre aile qui permet à l'hu- de la Maison-Blanche, George : pour la démocratie et les droits Pour Ibrahim al-Jaafari, tout va bien mieux qu'on ne le dit : manité de voler». W. Bush et Ibrahim al-Jaafari I de l'homme n'est pas un slo- ont offert le spectacle d'une gan. mais une réalité pour la- « Le nOTTlbrede voitures pié-

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sunnites et les déserts qui Selon des rapports officiels de la CIA, le terrorisme se renforce s'étendent le long de la fron- tière avec la Syrie sont deve- nus un bastion des insurgés, Le pays devient continuaient aussi, avec des , résultats mitigés. Parmi les succès remportés, figure la mort de l'un des acti- une « école de la guérilla » vistes islamistes saoudiens les plus connus et les plus recher- assassinats, ne soient encore objectif de mettre fin aux at- chés, Abdallah al-Rachoud, Contredisant les déclarations plus redoutables que les tech- tentats dans la capitale. qui aurait été tué dans cette ré- optimistes de l'Administration niques de guérilla rurale des Malgré la mobilisation de gion au cours d'un raid aérien américaine sur l'évolution de la moudjahidins afghans. plus de 40 000 soldats ou poli- américain, selon un message situation en Irak, des rapports of- L'armée américaine est pour ciers irakiens, épaulés par ,diffusé par Internet et attribué ficiels de la CIA estiment pour sa part de plus en plus préoccu- plusieurs milliers de soldats au chef d'al-Qaïda en Irak, leur part que ce pays est en passe pée par les progrès des insurgés américains, la mise en place Abou Moussab al-Zarqa oui. de devenir une « école de la gué- en matière d'explosifs. La puis- de nombreux barrages, la cap- L'annonce de sa mort rilla ~>pour les extrémistes isla- sance des engins utilisés, mais ture d'au moins 1 200 sus- continue l'implication de com- mistes. Selon le rapport de aussi leurs techniques d'emploi, pects et la découverte de nom- battants' saoudiens dans les l'Agence de renseignement amé- r.eprésentent une menace de breuses caches d'armes et combats en Irak entre les ricaine, dont des fuites circulent plus en plus préoccupante d'explosifs, les insurgés sun- ' troupes américaines et les in- à Washington, les djihadistes en- contre le corps expéditionnaire. nites ont démontré ces der- surgés sunnites. A Bagdad, gagés aujourd'hui contre le corps Selon le commandement niers jours qu'ils étaient ca- une maison servant de cache expéditionnaire américain entre américain en Irak, plus de pables de continuer leurs au groupe d'al-Zarqaoui a le Tigre et l'Euphrate, loin de je- actions et de frapper au cœur aussi été détruite par l'armée ter leurs dernières forces dans la 700 attaques par des mines de la capitale. américaine. bataille, seraient au contraire en télécommandées auraient été Une série d'attaques kami- Mais malgré leurs revers, train de se renforcer et d'acqué- dénombrées le mois dernier, kazes et à la voiture piégée ont rien n'indique que les insurgés rir une redoutable expérience de chiffre le plus élevé depuis fait mercredi et jeudi une tren- soient sur le point de déposer guérilla urbaine. A l'instar des l'invasion du pays en 2003. taine de morts et plusieurs di- les armes. A Faloudja, l'ancien volontaires des brigades interna- Utilisant des charges spé- zaines de blessés en plein Bag- fief de l'insurrection, repris tionales islamistes engagées aux ciales pour percer les blin- dad, frappant notamment le par les Américains après une côtés des moudjahidins afghans dages, ou des mises à feu dé- quartier commerçant de Ka- opérafion d'envergure en no- contre les Soviétiques dans les clenchées par infrarouge pour rata, en plein centre-ville. Un vembre 2004, et placé depuis années 80, ces combattants déjouer les systèmes de porte-parole de l'armée amé- sous contrôle de l'armée amé- pourraient former un réservoir brouillage radio utilisés par ricaine a souligné qu'il n'était ricaine, un nouvel attentat a de terroristes expérimentés, sus- les Américains, les insurgés pas possible d'empêcher tous été commis contre les troupes ceptibles de répandre les savoir- améliorent constamment les attentats, mais a affirmé stationnées dans cette ville de faire acquis sur le terrain en Irak leurs techniques. que les insurgés avaient vu l'ouest de Bagdad. En plein vers des pays voisins, comme la Sur le terrain, l'opération jour, une voiture piégée s'est Jordanie ou l'Arabie saoudite. « Eclair », lancée fin mai par leurs activités désorganisées jetée contre un convoi, tuant La CIA craint même que les l'armée américaine et les par les barrages et les arresta- deux marines et en blessant méthodes mises au point en forces irakiennes pour tenter tions menées dans la capitale. une dizaine d'autres. Irak, basées sur le terrorisme de démanteler les réseaux de Les opérations menées par A J. (avec AFP et Reuter) urbain et utilisant les voitures l'insurrection sunnite dans les Américains dans le nord- piégées" les enlèvements et les Bagdad, n'a pas atteint son ouest du pays, où les villes

oLn o George Bush: «Nous nous attendons à d'autres durs combats en Irak» N Z ....~ « LA MISSION de notre pays en rai pas ma miSSIOn», a déclaré gouvernement irakien arrivait à la d'une stratégie réussie en Irak ». N Irak est difficile et nous pouvons M. Bush. « Pourquoi dirait-on à l'en- Maison Blanche, le Pentagone a « Le patriotisme et l'amour de son ~ "nous attendre à d'autres durs com- nemi : voilà le calendrier, allez-y et annoncé que deux nouveaux sol- pays n'exigent pas un sacrifice sans :3 ',bats au cours des semaines et des attendez notre départ? », a-t-il ajou- dats américains avaient été tués, fin de la part de nos troupes enga- mois à venir », a averti George té. « Le processus politique, qui treize autres blessés et que quatre gées dans une guerre justifiée par '"N W Bush, samedi 25 juin, au cours de inclut les Arabes sunnites, sapera les marines étaient portés disparus des slogans », déclare M. Brzezinski :I: u son discours radiodiffusé hebdo- terroristes », a, de son côté,- estimé dans un attentat-suicide, jeudi soir, dans un message au nom de l'oppo, Z et -madaire. «Notre stratégie militaire le chef du gouvernement irakien à Fallouja, le bastion rebelle sunni- sition démocrate. Le pays « mérite ~ 15 est claire: nous allons entraîner les qui, à propos de la résistance, a te à l'ouest de Bagdad. Ce qui por- une explication honnête pour la forces de sécurité irakiennesjusqu'à déclaré: « Peut-on appeler cela une te à plus de 1 700 le nombre de mili- façon dont nous nous sommes retrou- ce qu'elles puissent défendre leur résistance? Je me demande qui sur taires tués en Irak depuis le début vés en Irak. Et nous méritons une liberté et protéger leur peuple, puis terre accepterait que de tels agisse- de la guerre. définition réaliste du succès dans nos soldats reviendront à la maison ments surviennent chez eux et en une guerre qui menace de plus en avec les honneurs qui leur sont soient fiers.» « Les insurgés n'ont LE RISQUE DU cc BOURBIER n plus de devenir un bourbier », selon dus », a réaffirmé le président, qui, aucun calendrier à leur programme, Pour beaucoup d'élus améri- M. Brzezinski. la veille, a repoussé les requêtes et ils n'agissent pas au nom du peu- cains, comme notamment le séna- Pour l'ancien conseiller du prési- pour un' calendrier de retrait des ple irakien », a-t-il ajouté. teur républicain Chuck Hagel, « la dent Carter, « l'Amérique se trouve troupes américaines en Irak. M. Bush estime que de grands réalité est que nous sommes en train plus isolée que jamais et fait l'objet Vendredi, George Bush a reçu, progrès ont été accomplis depuis le de perdre en Irak ». L'ancien d'une défiance internationale sans pour la première fois, à Washing- début de l'année. « Ce sont des conseiller américain à la sécurité précédent ». Le président Bush doit ton, le premier ministre irakien, tâches monumentales, et pourtant, à nationale, Zbigniew Brzezinski, a s'adresser mardi soir à la nation, à Ibrahim Al-]aafari. Les deux hom- chaque étapejusqu'à présent, lesIra- dénoncé, vendredi, « l'incompéten- une heure de grande écoute, pour mes se sont efforcés de vanter les kiens ont atteint leurs objectifs straté- ce tactique et stratégique» de la marquer le premier anniversaire progrès accomplis en Irak, tout en giques, et les terroristes ont échoué à conduite de la guerre en Irak, récla- du transfert de souveraineté aux convenant que les mois à venir res- les arrêter », a-t-il indiqué. mant du président Bush « un plan autorités irakiennes. (AFP, teraient difficiles. «Je n'abandonne- Au moment même ou le chef du décrivant les principaux éléments Reuters.)

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27 JUIN 2005

2etour ,ertour Votants: 27 959 2M Akbar Hachémi Rafsandjani: 21%. Mahmoud Mahmoud Ahmadinejad: 17248 782 voix (61,69%) Ahmadinejad: 19,47%. Mehdi Karoubi: 1', 28%. Akbar Hachémi Rafsandjani: 10043 489 voix (15,92%) Mohammad Baqer Qalibaf: 11,82%. Ali Larijani: 5,11%. . Taux de par:ticipation: 59,7% Mohsen Mehralizadeh: 4,39%. ."..-- . R' bl' . ',.;.'.".;.:.. ;~~ epu (que . >.. .• -",,-.' . ,'~..-$' :. . J .;:'~~:r.i{~\~~~'\~~~~~;i ~ .... ,Islamique dlran,,; ',.\,"MF.R,"",;_:i'~Y' Supeifldè 1; 65 million de km2;~ CASP ,,;0 i p,opulatlon 66.5 millions ~(f:~t «cNous n'avons pas dont 50% de Persans, -~~;4'),:t 20% d'Azeris :' 10% de Kurdes . fait larévolution pour R~lgl~!1'~fftclelle Islam chiite, (90% de la population) avoir ladémocrati~). PIBjhab:- 2 010 dollars (2003) Mahmoud Ahmadinejad l'IRAN RETOURNE À LA CASE ULTRARADICALE Lavictoire à la présidentielle de Mahmoud Ahmadinejad fait craindre une reprise en main des mœurs et une détérioration des relations diplomatiques.

Téhéran envoyé spécial que l'on n'avait pas entendu apolices'estinvitéeàla pm:le~ d'une descente depolice noce. Elle est entrée dans une" soirée à Téhéran. sans frapper samedi, Comme par hasard, cela tombe vers 3heures du matin, au moment où l'on apprend la au moment où com- victoire deAhmadinejad.» mençaient de tomber SHesmilieux d'affaires'inquiè- Lles premiers résultats laissant tentd'une détérioration du cli- prévoir le triomph~ de Mah- mat économique, si la mou- moudAhmadinejad, le candi- vance réformiste s'alarme de dat ultraradical. Heureuse- possibles restrictions des li- ment, la plupart des invités bertés, si les diplomates à Té- étaient déjà partis, les,.bou- héran redoutent une suren- teilles d'alcoolavaient été bues chère dans le nucléaire, la et la musique, que l'on enten- jeunesse des beaux quartiers et daitd'un ~outàl'autre de larue d'une partie de la classe de ce quartier du nord de Té- moyenne craint, elle,que lare- héran, s'était assoupie depuis lative libéralisation des le départ du DJ. Les policiers mœurs, dont elleaprofité pen- ont aussitôt flairé les verres, dant les deux mandats de Mo- regardé lesfillesqui avaient vi- hammedKhatami, soit remise te passé un foulard, et menacé en cause par lavictoire de Ah- d'embarquer tout le monde. madinejad, élu vendredi avec Puis, la négociation a Cilm- près de 62 % des voix. mencé jusqu'à ce que lejeune Même si ses premières décla- marié fasse une offre de rations sont empreintes d'une 100 euros. Affaire conclue. certaine aménité, les propos Lespoliciers ont empoché l'ar- violents tenus pendant sa Mahmoud Ahmadinejad, gent et sont repartis. Com- campagne et lorsqu'il était vendredi, lors du scrutin. mentaire de Shirin, l'une des maire de Téhéran sont encore invitées. «Celafqisait des mois ~ dans toutes les mémoires.

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«Notregrandemissionaujour- , _~4e::~'tlè voix en fa- A l'évidence, l;ancien prési- meladistributiondecravatës .. d'hui consiste à édifier en Iran ,: _tir de;~lü{qùi.l>e présente . "'enapayéleprixde ou de C(Jrtes Internet L'Iron une société islamique exem~ ~himè «lêbalCryèur des ru#, i,)~plft~té. t,I:o,p riche . étant ÙnÏxzysde symboles, c'est plaire, développée etpuissan- dans un pays où 15 millions' commesileShahavaitcherché te», a-t-il simplement affinné de la nation iranienne». D'au- d'Iraniens vivent en dessous despartisans au sein delamou- avant de tendre la main àses .. tant que Rafsandjani s'était . duseuildepauvreté. Troplié ,vance Hezbollah'[l,afràction adversairesd1ûer. Celuiduse- . lui-même engagé dans la sur- au régime islamique, dontil a 'idéologique laplus radicale].» cond tour,AliAkbar ffilchémi enchère populiste en promet- étél'undesfondateurs,cequi Ahmadinejad ayap.t été élu Rafsandjani, s'est gardé de la tant de faire verser à chaque lui a fait perdre beaucoup de sans programme, les regards moindIé iéciploclté. ns'enest famille iranienne liéquivalent voix des jeunes et des milieux se toumenfvers la Bourse, qui pris au Conseil des gardiens,: de 10000 euros s'il était élu. réfoI1mstes. Troptoumévers avait bondi lors de l'annonce institutionultniéonservatrice ' l'Occldlmt dans un pays où de la candidature de Rafsand- qui supemse :.les. l'enipfiSe des milieux tradi- jani. Beaucoups'inquiètentde électio~'étà«œux 'HacMml Räfsandlüd'œtti(ä~., ... , payé .leilM de riebe tiomî~1s reste forte. «Plus voir l'épargne partirà Dubaiet , quiontd.~i1e$ sonImPO~lrop qu'line victoire despauvres sur les investissements étrangers centai~,:demil .. .dansunpays où 15'1'I1"~fJ~!ens lesrjches,c'estcelledesacteurs s'éloigner. Les femmes crai- liards difials[1 eu~ ,vivent sous leseulldë'pauvreN/' traditionnels contre lesmoder- gneht l'exacerbation de la sé- roVlllitldOOOrlalS] De plus, ilavaitdertîère lui les . nistes, analyse le philosophe grégation, les universitaires la prissu~tiiitferit,dupeuplepour d . fermeture des centres de.re- partisréformistes,lehautcler- ; afsan mesaliiftiJ!jietlnitfamille». Ses . RaminJahanbeg1oo. R -. cherches. Même s'il a ",été gé chiite, la plupart dés tech- ; jani a misé sur IIimodernisme, , partis.,;,: dénoncé: .ö*t::. nocrates, les mouvements' la bourgeoisie: Il a utilisé des confortablementélU;~- «d'énoi.b~arités». étudiants et même certains élém~nts que lesgens dupeuple dinejad est bel et bienJel?*i- Même .:y'~~~~es fraude~ dissidents. ont trouvés scandaleux. Com- dent de toutes les peurs. 4i;-" i.ellesn~~~querce; J.-P.P. Lepouvofräbsolu pour Khamenei le~<,gtJidesuprême» n'a désormais plus d'opposants réformateurs face à lui.

Téhéran'envoyéspécial' .' campconservateur.«Mais,avantlepre- encore Khamenei, dont ilesttrès proche. eiù un sondage des bassidji Oesmi- mier tour, ses deuxfils se sontfaitprendre «Le Guide suprême n'a aucunefaiblesse . liceSiSlamiques)avaitprewsavic- 'alorsqu'ils distribuaientdes "chabnameh" car sitel était lecas, lesmédias de l'oppres- '. toire. Les autres le voyaient loin' [pamphlets distribués clandestinement sion mondiale [Etats-Unis] nous auraient derrière Rafsandjani, les candi- lanùit,hostilesàRafsandjam]. Cedernier cassé les oreilles», a-t-il déclaré avant ,prédit pour- didatSréformat;eurs. Un responsable de courants conservé\teurs conquièrent le tantAhmadZaidabadi, un responsable du lacampagnede Rafsandjani confiait avoir demierrouagequileuréchappait C'estla quotidienAs-Shahr. Même s'ilaboycotté été sidéré par les capacités mobilisatrices première fois depuis le début de la Révo- le scrutin. cet analyste apréféré voir élire desf9!,cessoutenantAhmadinejad ' "lution'islamique :«Cela obllgera Selofi'Saharkhiz,c'estbeletbienQa1ibaf, . sont concentrés ep,tre les mains d'une d'autant plus l'opposition às'organiser et dontlacampagneélectorale avaitétéma- seUletendance du tégime. L'élection de alorsonpourravoirquelleaderswyira.>~ gïstrale,quiauraitdûêtrelechampiondu AlÙnadinejad à la présidence renforce JEAN-PIERRE PERRIN

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la Croix Lundi 27 juin 2005

VU DES ÉTATS'.UNfs" La Victoire de Mahmoud Ahniadiiiejad apparaît presque comme une aubaine pour les .durs de l'entourage présidentiel américain . Pour Washington, plus de raison de'prendre des gants avec Téhéran

NEW YORK religieuses, pas au président élu,» Dans ces conditions, l'élection de De notre correspondante souligne Patrick Clawson, direc- Mahmoud Ahmadinejad apparaît teur de recherche au Washington presque comme une aubaine pour . e fait que l~mlri- Institute for Near East Policy. Tou- les durs d~ l:ltr:t~9urageprésidentiel que soit une nation tefois, ajoute-t-il, «si le président a amérièilin. Toutefois, Tamara religieuse a Iti d'un une infll,lence, elle'ne pourra qu~tre Cofman Wittes estime de son côté : .« Lgrand secours dans la négative ». MahmoudAhmadinejad que George Bush, qui «soutenait. lutte contre le communisme, athle», n'a-t-il pas clamé, après son élec- . les Européens dans leurs efforts di- . avançait il y a quelques jours Ra- tion, que l'Iran ne pouvait abdiquer plomatiques vis-à-vis de.l'Iran, ne chel Bronson, spécialiste de l'Ara- ses droits souvè'rains (de se doter' devrait pas changer de position au bie saoudite. au Council on Foreign du nucléaire) «sous les pressions vu des résultats de l'élection ». Tou- , Policy. Reste:à.savoir comment cet impérialistes» ? jours est-il que le président Bush . élément pourrait jouer un r{jle vis- Du coup, les choses ont main- pourrait être plus déterminé au à"vis du radicalisme religieux de tenant au moins le mérite d'être .Ga, qui réunira prochainement les certains pays», ajoutait-elle. Depuis claires pour Washington. «En fait, pays industrialisés en Écosse. «Il l'annoneedes résultats de l~élection lesAméricains auraient pu finirpar devrait insister en particulier sur . présidentielle iranienne, qui a vu , être trop.gentils avec l'ancien prési- 'la nécessit~,:d'avoir une démocra- la, victoire surprise du candidat dent Rafsandjani~), relève Patrick tie en Iran et sur la protection des ultraconservateur Mahmoud Clawson. «Il ny a droits humains», précise Patrick Abmadinejad, l'heure n'est pas, Dn'e8tpas . plus maintenant Clawson. .à Washington,. à une réflexion sQrqueIe de raison de pren- . Washington ne s'était d'ailleurs sur. cette problématique de président élu dre des gants avec pas privé, avant le scrutin, d'en long terme. Même si le nouveau ait une grande l'Iran,), conclut ce critiquer le processus, estimant président a déjà prévenu qu'il influence sur spécialiste. C'est que les élections, auxquelles souhaitait revenir à une «société la politique d'ailleurs une éven- plusieurs candidats n'avaient islamique exemplaire ». nucléaire tuelle indulgence pu participer, n'étaient qu'une Les soucis de l'administration iranienne. américaine que mascarade. Et, contrairement à la américaine sont plus immé- Mais s'il en a dénonçait Danielle tradition, Washington n'a appa- diats. Et concernent avant une, ((elle ne Pletka, spécialiste remment pas l'intention de félici- tout la sécurité. « La première pourra être des questions de ter le nouvel élu iranien. En outre, . question que l'administration que négative)). politique étran- l'administration américaine s'in- se pose maintenant est de sa- gère et de défense quiète évidemment de l'influence voir si l'élection d'un tel président à l'American Enterprise Institute, iranienne en matière de recru- change la donne en ce qui concerne dans un récent éditorial paru dans descence du terrorisme émanant la politique nucléaire iranienne)), le New York Times. « Rafsandjani de la région. Et enfin, elle s'émeut estime Tamara Cofman Wittes, n'est pas notre homme», écrivait- du nationalisme prôné par le nou- chercheuse au Saban Center for elle, en s'appuyant sur le fait que le veau président, principalement en Middle East Policy. Cela reste Guide de la révolution, l'ayatollah ce qui concerne le pétrole. «Mais d'ailleurs à prouver. Car il n'est pas Khamenei, aurait déclaré qu'avec des groupes Jrcmçais comme Total sûr, en effet, que le président élu une élection de Rafsandjani, l'Iran et même Renault, qui a t:Unse"t; ait une grande influence, selon les «pourra enfin avoir l'arme atomique un investissement de 1,2 milliard experts. C'est le Conseil national et faire ainsi face aux armes israé- de dollars dans l'automobile sur pour la sécurité qui gère les négo- liennes ». Cette conservatrice esti- place, ont aussi de quoi se poser ciations avec I~France, IJ\llen:iagne mait donc qu'essayer de négocier des questions, puisque le gouver- et la Grande Bretagne, visarifà ce un accord, comme les Européens nement pourrait bien nationaliser que Téhéran renonce à enrichir de le souhaitent, «avec des mollahs», des.pans entiers de son économie)Ji l'uranium à des fins militaires.

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", , L'ilitraconservateur Ahmadinejad, élu vendredi, ferme la porie aux relations avec les Etats-Unis

Il') o o N • Z IraIi • le défi à l'Occident ~ Le nouveau président iranie~ Mahmoud Alunadinejad a pro~s hier un gouvernement de « m~de~a- tion », qui poursuivra les negoaa- ,tions sur le nucléaire avec les Euro- péens. Dès sa première confé~ence de presse, Ahmadinejad, qui p~e la traditionnelle rhétorique de laRepu- blique islamique sur ses « enne- mis », a expliqué que son p.ays n'avait « pas vraiment besom» d'établir des liens avec les Etats- Unis, repoussant ainsi durablement , la perspeCtive d'une détente enn;e Washington et Téhéran. «, Il n JI ,aura pas de place pour.l extre- misme» a-t-il assuré, décnvant son gouver~ement comme ce~ui de « l'amitié ». Élu vendredI avec 61.69 % des voix contre 35,?2 % pour son adversaire HacheIDl Raf- sandjani, cet ultraconservateur en- Des partisans de Mahmoud A.hrnHJtinejad célébraient sa victoire, samedi à Téhéran. malgré trera en fonction le 3 août. les appels du guide suprême AH Khamenei à ne pas manifester. Son élection a créé lasurprise ~ Les réformateurs évoquent mais aussi l'inquiétude à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. (Photo Mahn Behrouz/AFP .) « d'énormes fraudes ». L'ancien - .. - président Rafsandjani a dénoncé sa- Ahmadinejad a toutefois réaffirmé guide suprême Ali Khamenei. au- medi, danS une lettre aux Iraniens. le « droit » de l'Iran à développer quel il passe.:pour entièrement dé- « ceux qui. pour affaiblir un concur- une technologie nucléaire « dans un voué. 0 rent, ont décidé d'affaiblir la révolu- objectifpacifique ». ~ Israël s'alarme. «Il y a en Iran tion.» . ~ Inquiétude des Occidentaux. La une combinaison dangereuse d'ex- ~ La « main de l'amitié ». « Nous communauté internationale a ex- trémisme religieux, d'armes non

o formulons le vœu que les autorités primé son anxiété de voir succéder conventionnelles et d'isolement in- iraniennes nouvellement élues au réformateur Khatami un homme ternational qui va continuer et pro- puissent çontinuer le travail (oo.) qui prêche un strict respect des va- voquer de graves problèmes », a af- dans le but d'une suspension des leurs islamiques et l'intransigeance firmé le numéro deux du cabinet activités nucléaires », a indiqué envers les Occidentaux . israélien, Shimon Peres. . hier le chef de la diplomatie fran- A l'aube, acte hautement symbo- ~ Félicitations de l'Mghanistan. çaise Philippe Douste-Blazy. Après lique, Ahmadinejad s'est rendu Le Hezbollah chiite libanais s'est fé- avoir« tendu la main de l'amitié» à comme tous ses prédécesseurs sur licité que l'élection d'Ahmadinejab la commÜnätiiémternatiimale, le la tombe ~e l'imam Khomeiny : « La soit un échec face « aux paris des nouveau président iranien s'est dit "voie de l'Imam..c'est la voie absolue Etats-Unis et d'autres Etats occi- « prêt à travailler avec tout pays de la République islamique, il est la dentaux». qui ne montrl!ra pas d'animosité référence de la Révolution. »Ahma- Quant au président afghan Hamid énvers l'Iran» et a annoncé la pour- .~ejad,qui promet une!.«soci~té ~- Karzaï, il« espère que les relations suite des négociations sur le nu- .'amique exemplaire, développée et entre l'Afghanistan et l'Iran s'épa- cléaire avec l'Union européenne. T:iuissante», a ensuite été reçu par le nouiront ».

La perspective d'une détente s'éloigne nisé au lendemain du premier mière de lafaçon dont ces élec- tour ; « Je dis à Bush ..merci » tions ont é.témenées. nous res- Et Ahmadinejad en disait au- tons sceptiques quant aux tant de la forte participation: le intentions du régime iranien. » Washington peuple iranien« afoulé au pied Maria Tamburri, une porte-pa- les commentaires et les désirs role de la Maison-Blanche, a américains ». pour sa part réitéré que l'Admi- dans l'embarras o Washington. qui ~vait décrété nistration Bush « continue de l'élection «faussée 'dèpuisle dé- soutenir ceux qui veulent plus nouvelle fois la force pour trans- "but », est resté sur la même lon- de libertépour lesIraniens ». New York: former le Proche-Orient. Sa rhé- gueur d'ondes après les résul- Formule de circonstance dont de notre correspondant torique musclée semble tats du deuxième tour. Samedi, l'ambiguïté dissimule mal l'em- Jean-Louis Turtin d'ailleurs avoir davantage fait le une porte-parole du départe- barras d'un gouvernement à jeu du régime des mollahs que ment d'Etat estimait que les ré- court d'options. Car Washing- le sien ; réagissant aux com- sultats étaient « à contre-cou- ton, confronté à un président L'élection de Mahmoud Ah- o mentaires du président améri- rant du reste de la région et des populiste qui s'est fait les dents madinejad n'est pas de nature à cain avant le scrutin, selon les- courants de liberté qui sont vi- lors de la prise d'otages de l'am- faire sortir rapidement l'Iran de quels Téhéran avait fait fi des sibles enIrak, enAfghanistan et bassade américaine en 1979, « taxe du mal ». Mais George «exigences de base de la démo- au Liban ». « Nous jugerons le pourrait être tenté de répondre W. Bush, embourbé en Irak, n'a cratie », le ministre des Rensei- régime à ses actes, a poursuivi du tac au tac et de se cantonner pas les moyens d'utiliser une gnements. Ali Yunesi. avait iro- Joanne Moore. mais à la lu- dans une position sans conces-

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sion. Ce qui n'est sans doute pas LE nGARO LUNDI 27 JUIN 2005 dans son. intérêt, comme l'ex- plique le New York Times: «L'Administration se prépare à un été chaud et long de confron- I La présidence veut favoriser les sociétés nationales tation avec 11ran, d'abord SUT son programme TUJ.Cléaire,puis sur le terrorisme, et peut-être même sur l'alimentation de l'in- Les compagnies pétrolières surrection en Irak. » , , ,. ., Tout en refusant d'avance une quelconque légitimité au etrangeres s mqmetent nouveau président, Washington n'en avait pas moins misé sur l'élection de Rafsandjani, qui s'était dit ouvert à une reprise du dialogue avec les Etats-Unis. L'arrivée de l'intransigeant Ah- • Les chiffres clés madinejad risque de renforcer ~~I~:~~?~~;'It~!~l!ft1~:*}i1 la main d'es faucons au sein , Exportations pétrolières: 2,5 millions de barllsn d'une Administration divisée sur l'Irak. La décision de laisser Œ~~1~ijf~~12!âifu!~~di~!!~; les Européens négocier un ac- Part de marché au sein de l'Opep: 14 % "~f' "f' cord sur le nucléaire pouvait ,,_.,.,.,_.,,-.11'-.~,:::3z_' 'rS:d~rtÙ5__-._,,"-.__"on,'"..<,,,. __-. être mise au compte des parti- .Prlnclpaux pays producteurs sans de l'ouverture avec Téhé- en millions de barils / jour ran. L'élection d'Ahmadinejad semble donner raison aux scep- 1 - Arabie Saoudite tiques qui ne croient pas au suc- 2 -Iran cès de la négociation menée par Paris, Londres et Berlin. 3 - Venezuela « Wait and See» sera la de- 4. Koweït vise dë l'Administratibn Bush . dans l'immédiat, car elle n'a pas 5 • Emirats arabes unis le choix. Elle pe"parier sur. le 6 - Niger fait qu'Ahmadinej&d n'aura peut-être pas plus d:intluem:e . SOUfC8S: MINEFI/ DGTPE ,_ que son prédécesseur 'khatàmi sur la politique nucléaire ira- tales pour le pays. Ces attaques Iinergy (rachetée depuis par le nienne, déterminée au plus Anne Bodescot visaient son adversaire, Akbar chinois CNPC),selon un rapport . haut niveau, celui de l'ayatollah Hachémi Rafsandjani, qui passe de l'ambassade de France en . Khameini. Et si le nouveau pré- pour avoir, avec les siens, des Iran publié en mai dernier. . sident a son mot à dire, il sera A peine élu, le nouveau prési- intérêts considérables dans ce Mais ces contrats, dont les plus libre d'afficher une certaine dent iranien, Mahmoud Ahma- secteur. termes se sont durcis ces der- souplesse avec les Occidentaux dinejad, a pris des accents natio- Ces propos virulents survien- nières années, sont désormais sans craindre d'être accusé de nalistes ppur annoncer une nent à un moment crucial pour jugés trop contraignants par les faiblesse par les durs. Mais un reprise en mains du secteur les compagnies pétrolières inter- étrangers, et même, semble-toil, échec de la négociation euro- pétrolier. fi a juré de favoriser les nationales. L'Iran conserve en au sein de la société pétrolière péenne conduirait au Conseil de compagnies pétrolières natio- effet un énorme potentiel : ses nationale iranienne (NIOC).Pour sécurité des Nations unies, où la nales au détriment des sociétés réserves sont les deuxièmes au les inciter à accompagner Chine opposerait probablement étrangères dans l'attribution des monde. Mais ses champs pétro- davantage le développement son veto à l'imposition de sanc- contrats. Il a aussi souhaité liers sont anciens et leur produc- nécessaire de la production, le tions sur l'Iran, son fournisseur davantage de transparence. «Ce tion décline. fi doit aujourd'hui quatrième plan quinquennal ira- de pétrole. qui prédomine aujourd'hui engager d'importants investisse- nien, adopté fin 2004, ouvrait la Reste la question du terro- autour de notre industrie pétro- ments pour moderniser ses ins- porte à une évolution. risme. Washington n'a cessé de lière, c'est que la production, l tallations et développer de nou- Il y a quelques mois, le mi- , durcir le ton sur la question de- l'exportation. le commerce sont velles capacités. Pour cela, il nistre du Pétrole iranien, Bijan . puis deux ans et le conseiller à un peu opaques »; a-t-il déclaré risque d'avoir besoin du savoir- Namdar Zanghaneh, avait la Sécurité nationale, Stephen à la télévision. faire et des capitaux des opéra- certes rappelé que les sociétés Hadley, disait encore récem- Pendant la campagne électo- teurs étrangers. étrangères ne pouvaient rece- ment que « rale, il s'en était déjà pris vio- l'Iran est l'Etat Jusqu'à présent, ceux-ci n'ob- voir d'actions en échange de 1», lemment à l'organisation de sponsor de la terreur n° tenaient que des contrats de leurs investissements. «Mais, à ajoutant que sa politique est cette filière en Iran, deuxième l'avenir. nous prendrons pro- . , « buy-back», qui leur assurent le « de se débarrasser d1sraël ». remboursement de leurs inves- bablement en considération les La fermeté restera de rigueur plus gros producteur au sein de tissements et d'une partie de la demandes de nos partenai- sur ce front. Pour le reste, l'Opep. fi dénonçait notamment production initiale. Total a décro- res », avait-il expliqué. Une comme l'écrit le que les revenus pétroliers New York ché quatre contrats de ce type. ouverture que les déclarations Times: « Bush n'aura pas « soient pratiquement entre les mains d'une seule et même fa- D'autres ont été accordés à Shell, nationalistes du nouveau prési- d'autre solution que de traiter dent semblent remettre en mille, et d'un gang politiqUé». fi à Agip, une des plus grandes avec le nouveau gouvernement. marques du groupe italien Eni, question. a avait même promis qe balayer même s'il en rejeté la légiti- ou encore à la filialechypriote de mité. », Iidomination de ce clan et de nationaliser ces ressources vi- la société canadienne Sheer

74 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Baszn Özeti La menace réactivée de la bombe islamique

...... Arnaud de La Grange

.. Sur le sujet, Mahmoud Ahma- dinejad est clair. « Les Iraniens n'ont pas fait la révolution pour avoir la démocratie ». a un jour lancé le nouveau président ira- nien. L'ont-ils faite pour avoir la bombe ? Et là, le tombeur de Rafsandjani est plus ambigu. Posture, il est vrai, souvent de mise dans le domaine nucléaire, mais qui ne fait guère sourire à Washington, Londres ou Paris. Pour sa première interven- tion,mer, Mahmoud Ahmadine- jad l'a joué mezzo voce. Il a promis de poursuivre les négo- ciations avec la troïka euro- péenne composée de la France, de l'Allemagne et de la Grande- Bretagne. « C'est dans l'intérêt national de 11ran.» Un intérêt qui passe par des contreparties, Le 30 avril dernier, les Iraniens avaient annoncer vouloir reprendre leurs travaux au «centre politiques et économiques. « La de co1UJe1'Sion» de l'uranium d'Ispahan (ci-dessus), à environ 400 kilomètres au sud de Téhéran, confiancedoit être réciproque,a (Photo Vahld SalernVAP.) martelé l'ancien militant révolu~ tionnaire, tout en réaffirmant l'élection de Mahmoud Ahmadi- à l'Iran rang de puissance tech- père de la bombe atomique que son pays avait « droit à la nejad n'est pas une bonne nou- nologique. pakistanaise, Abdul Kader technologie nucléaire, avec un velle. Ils avaient clairement Sans repartir de zéro, les né- Khan, a été soupçonné objectif pacifique ». TIpoursui- « voté» Rafsandjani. C'est avec gociations devraient être retar- d'échanges inavouables avec vra donc ce programme, «à des cet homme réputé plus conci- dées. « Le plus probable est - entre autres - le régime des fins énergétiques et médi- liant qu'ils espéraient relancer le qu'elles reprennent. avec une mollahs. cales». dialogue. « Nous devions pré- équipe de négociateurs ira- Un axe « proliférant» qui fait Le feuilleton dure depuis deux senter fin juillet-début août une niens remaniée. puisque Mah- ressurgir le spectre de la ans. Les Européens exigent la série de propositions aux Ira- moud Ahmadinejad a critiqué « bombe islamique ». Et le suspension des activités ira- niens, confirme un diplomate, directement leur chef Hassan risque d'une crise majeure, niennes d'enrichissement d'tira- elles concernaient tous les. Rohani, pourtant nommé par le voire de frappes préventives is- nium. De leur côté, les Iraniens volets : cadre politique, coopé- guide ». explique Bruno Ter- raéliennes. rétorquent que leur programme ration économique et nucléaire, trais, maître de recherches à la nucléaire est civil.Et souftlent le garanties de sécurité.,» En FRS (Fondation pour la re- chaud et le froid. contrepartie, Téhéràn devait cherche stratégique). On entre- En novembre 2004, dans le donner des « gar:anties objec- rait alors dans un scénario cadre de l'accord de Paris, ils ac- proche de celui du début 2004, tives » que son programme nu- quand les Iraniens essayaient ceptaient de suspendre ces acti- cléaire ne serait pas utilisé à des vités. Pour, le 30 avril dernier, de grignoter l'accord de 2003 fins militaires. en reprenant leur programme. annoncer vouloir reprendre On sait encore peu de chose leurs travaux au « centre de « Mais ce n'est pas lui qui dé- LE FIGARO des intentions de Mahmoud cide tout seul, rappelle Bruno conversion» d'uranium d'Ispa- Ahmadinejad. Sinon qu'il en- han. De l'eau au moulin d'Amé- Tertrais, sur ce dossier. Kha- tend poursuivre les discussions, menei reste le décideur ul- 27 JUIN 2005 ricains sceptiques. Waslùngton mais qu'il estime que les négo- time. » accuse l'Iran d'œuvrer secrète- ciateurs iraniens se sont « cou- ment à construire la bombe nu- Un signal inquiète les diplo- chés » devant les Européens. mates. La rapidité avec laquelle cléaire. Et souhaite depuis long- Enfin, il considère que Téhéran temps que le Conseil de sécurité le pakiStan a salué l'élection du est en position de force, avec no- candidat wtraconservateur, en . de l'ONU se saisisse du dossier tamment de bonnes cartes éco- afin d'imposer des sanctions à formulant l'espoir que les rela- .nomiques dans la main. La tions entre les deux pays voisins Téhéran. bombe n'est pas sa priorité, Pour les EUI'Çlpéens,bien sûr, ; se renforcent. Pourquoi pas rna.Ï!! la lI,laJ,trlse nucléaire don,ne dans le domaine nucléaire? Le

75 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Özeti Anti-américain. il refuse « l'invasion culturelle occidentale»

Ahmadine jad, . je .. ts impOsd nouvelles règles. comme la co.upede che- veux des garçons. Pensez-vous vraiment que c'est le problème "~~e . "a ayeur es rues \..\.." principal de notre pays à 1 b 1 . . d _ . . l'heure actuelle? ». lançait-il versaires ont pourtant tout es- Anti-américain,ilestJ'ermement dans une interventiontélévisée, S~ ses photos de ~pagne, sayépour éviter « le retour de opposé à toute forine'd'\( inva- mercredidernier, où ilapparais- 'J on 1a vu poser ~upres des l'Ï3lamisme radû:al ». Avecune sion culturelle occidentale ». sait étonnamment détendu et pauvres, march~r ar:~ les ferveur inattendue. réforma- Depuis son électionà la mairie . souriant« J'ai voulu lui donner foul~sen mocassms. ' et teurs, étudiants et intellectuels de Téhéran, en 2003, de nou- sa chance. "ar c'e'st 'un L-mme sounre sur fond de Clelbleu A t to . ialli' d " Ha- vellesmesiIres plus strictes '" fW 49 ans Mahmoud Ahmadine- se son US es ,emere. ., , .' ' , , proche du peuple. qui n'est pas 'ad niant d'l d la ' 1 chemi. Dans les allees des mu- avalent ete unposees. comme corrompu », confieSara Firouz, J, ,e. 1 ~o e e e ~vo Ut- versités les blagues les plus l'obligation de porter des che- tlOn IS amlque se presen e ' , ,. . . 1 1 l' 19 ans, qui dit avoir apprécié comme « l'ami du.peuple» Les acerbes a son egard avalent ffilSesonguespour es emp oyes « son Iwnnêteté ». La jeune fille . d"" '1 . 'd même commencé à circuler. masculins, et le respect d'un avaitpourtantvotépourleréfor- so,:!-dages oplDlOnne ID . on- Exemple : « Ahmadinejad an- voilequi cache bien les cheveux llalent pourtant aucune chance .. té' •• té' pour les femmes ' mateurMomaupremiertour ... d l, rte Mod ste discret, nonce ses muus res: minIS re . Ses détracteurs l'attendent e empo r. ., e, du Vial'Ie, mmlS.. t'ere de la r...en- M3.IS''.dans un pays mm'e'par urtant to t fis ,. te peu enclin !lux ID!E'I'Vlewsayec . . tè de Gard' TIS de le chômageet l'inflation,lespro- po au urnan. s ID r- Ia presse etrangere, le voilà, SlJ.T~ mm~ re S le . rogentsurlacapacitéd'Ahmadi- contre toute attente, à la tête de la revolutton..: » pos de cethomme à l'apparence 'nejad à traiter de diplomatie la république islamique. Car,en~1ièrederes~ct~es modeste et aux allures de, avec ses interlocuteurs étran- C'est le 17 juin dernier que valeurs de l1s~, AhmadineJad M.Tout-le-Mondeontséduitune' gers,« lui qui n'a presque ja- son nom à commencer à circu- ~ connu pour etre « un dur ». bOilllepartie de l'électorat Sub- mais mis les pieds en delwrs de 1er.Arrivé, de manière inatten- Cefils de forÏeron, originairede mergé de critiques, Mahmoud I1ran ». soumeun intellectuel.fi due au premier tour, en Garmsar, dans le nord de l'Iran, Ahmadinejad s'est d'ailleurs ef- lUifaudra égalementne pas dé- o10 deuxième position avec 19,5 % est Un ancien des gardiens de la forcé d'adoucir son image, cevoir sa « base »,les laissés- o N des voix derrière l'ancien prési- révolution.Dans sajeunesse, ila quelques jours avant son élec- pour-compte et les déshérités, Z dent Hachemi Rafsandjani, il fréquenté les étu~ts de (~~ tion, 'p0~ s'attï.:er}e:> votes de qui attendent avec impatience :5..., , s'est retrouvé, en l'espace d'une ligne de l'imam» qm orgaruse- certains Jeunes mdecIS.~

76 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Özeti Turkey's sex trade entraps Slavic women Many are lured by false promise of jobs

By Craig S. Smith hind a guarded metal gate, touts. accost identified-as victims. visitors with whispered promlSes of Because of that support, Turkey's in- TRABZON, Turkey: The women ar- beautiful young Russian girls at not dependent Human Resources Develop- rive here by ferry from across the Black much more than the price of the ,older ment Fund opened the country's only Sea, sometimes dozens at a time. Turkish women waiting for customers', shelter for trafficked women last Octo- Whatever their real names, they are inside. ',; ber in central Istanbul But the shelter, known in Turkey as Natasbas, and often' "I can bring you any kind of girl.you: which bas helped 74women, holds only end up working as prostitutes in this want," promised an eager man in."a 12people. . country's growing sex trade, sometimes black shirt and pants with a gold-faced "That's nothing when compared with against their will watch, saying that his girls were kept in the number of victims," said Berna Er- Turkey, with its now booming econo- a building in the city center. en, president of the organization. More my and lax visa requirements, is becom- Part of the reason Turkey bas become than 200 trafficked women were identi- ing the world's largest market for Slavic a magnet is that the more lucrative mar- fied in Turkey last year but the author- women, one of the most visible exports kets of Western Europe are protected by ities said they represented as little as 10 of the former Soviet Union's struggling increasingly strict visa requirements percent of the women bought and sold new states. that take weeks to work through, with during that time. "Think of many rivers flowing into only uncertain results. A young woman Most of the women Eren's organiza- one sea," said Allan Freedman, who co- from Moldova can be in Istanbul in. a tion bas seen are from Ukraine and ordinates countertrafficking programs day by paying just $10 for a monthlong Moldova, but the group bas also helped at the Ankara bureau of the Internation- visa at the border. women from Russia, Azerbaijan, al Organization for Migration, an inde- Turkey is also becoming a staging Kyrgyzstan, Romania, Georgia and pendent body that works closely with area for illegal migration elsewhere. Iran. the United Nations. "That sea is Tur- "This is one of the reasons why the EU "Some girls in the shelter say they , key." is so worried about Turkey," said Freed- have been sold more than once," she Most of the women come oftheir oWn man, referring to European resistance said, but added that as the women are free will but many end up as virtual to Turkey's quest to join the bloc. "It's sold "from city to city, the traffickers slaves, sold from pimp to pimp through increasingly a migrant hub." are hard to trace." Turkey bas been working over the Every victim identified by the police past two years to stop the trafficking is interviewed by a psychologist and re- 'Once they are across the and get off the U.S. government's black- ferred to a psychiatrist if needed. Eren list.ln 2003, the State Department listed said that women living in the shelter border their passports' Turkey in its report on trafficking as a were kept under constant watch by a "Tier 3" country,-meaning that it had counselor and, when eventually repatri- are taken away and they taken no significant action to eliminate ated, were met by a protective authority the trade. The status jeopardized Amer- in their home country in an effort to are beaten and raped.' , ican financial aid to Turkey and helped keep them from. falling back into the spur it to'a.ct. hands of traffickers. In the State Department's most re- "In the past they were simply depor- a loosely organized criminal network ceI;1treport, issued this month, Turkey: ted as a prostitute and would arrive in that stretches from Moscow to Istanbul was moved up to "Tier 2," which means their home countries with no money." andbeyond. it is making significant efforts but still Eren said "Traffickers would pick them Prostitution is legal in strictly secular falls short of U.S. government expecta- up, get them new passports and send~ Turkey where the government licenses tions. them back." . brothels, known as "general houses," Turkey lists trafficking as a separate The New York TImes and issues prostitutes identity. cards crime in its new penal code, which took ' that give them rights to some free med- effect this month. A one-year, $600,000 Sebnem Arsu contributed reportin,gl ical care and other social services. But U.S. grant is being used to train police from Istanbul for this article. women working in general houses - officers to recognize trafficked women there is usually one in each large city - among the unlicensed prostitutes they tend to be older, and the demand fçt arrest. young, slender women bas outstripped The money is also paying for a hot supply as Turkey's economy hfts im~ line to help women caught in a traffick- proved. Slavic women are meeting thü er's grip. A campaign to publicize the need. phone number includes billboards in "Women are recruited at home with the country's international airports and the promise of employment," Freedman inserts that immigration officers slip INfERNATIONAL _ • said "But once they are across the bor- into the passports of women arriving at (!iftbllUC. der their passports are taken away and Turkish border crossings. jL{tralb~~ they are beaten and raped and forced Freedman said the hot line led to the June 2i, 2UU5 into prostitution." The women are typ- rescue of a Moldovan woman in Anta- ically kept locked in an apartment ex- lya, a southern city, within days of its in- cept when they are taken out to custom- auguration this month. Her captor w!lS ers. arrested .. The trade is not hard to find Outside' Turkey's Interior Ministry has also Istanbul's general house, a collection of enlisted nongovernmental organiza- tiny brothels in a warren of alleys. be- tions t~ provide support for women

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was quotéd Sunday in La Repubblièa as having said, "We are waiting for clear words on human rights and the nuclear Victor in Iran vows issue from the new president." ["But if the responses are negative," Frattini said "the European Union can't but freeze the dialogue with Iran." [At his press confer-eI?-ce,Ahmadine- to press atom work jad accused the EU of hlgh~ndedness, according to The Asso~lat~,d Pre~s. "Our nation is a great nation, he said, But president -elect, dismissive of U.S., "and they cannot talk to the Iranian na~ tion in such an arrogant manner."] Talks are scheduled to resume be- " agrees tO.more talks with Europeans tween the EU and Iran this summer, and European leaders are concerned that their efforts to stop Iran's nuclear de- . velopment will be .thwar~e~ by the as- cension of a hard-hne rehglous conser- vative to the presidency. But Ahmadinejad does not appear. overly concerned about what anyone. outside Iran is thinking of him. He speaks with a nationalist pride, and a determination to have Iran treated as an equal, not as a second-class party at the negotiating table. At the news confer- ence, the new president carried himself. as a rehearsed politician, staying on message, deflecting questions h~ did not want to answer, always returnmg to the themes of moderation, progress and development, even when it came to the United States. "Our nation is continuing on the path of progress and on this pat~ has no sig,~ nificant need for the Umted States, Ahmadinejad said. But, he added: "We would like to have Mahmoud Ahmadinejad at his first press conference Sunday as president-elect. relations with any country that doesn't He said t~e Europeans needed "to come down from their towers" on Iran's nuclear program. have hostile relations toward us. I think those in the United States who want to have relations with Iran should state By Michael Slackman "We will defênd the right of Iranian their policies transpar~~t~y so that .we people and this is definite," Ahmadine- can examine the posslblllty of havmg TEHRAN: Iran's conservative presi- jad said. "If they have a reasonable ap- relations." dent-elect, Mahmoud Ahmadinejad, proach, the Europeans are obligated to Defense Secretary Donald Rumsfeld said Sundày that he planned to move fulfill their promises. In that case we said Sunday that he did not know much forward with his nation's nuclear pro- will reach a conclusion soon." about Ahmadinejad, but then spoke of gram, insisting that it was a matter of With his election in a landslide vic- him sharply as "no friend offreedom." national pride. But he also agreed to tory over a former two-term president, Noting that Iranian officials had continue discussions with three Euro- Ali Akhbar Hashemi Rafsanjani, Ah- barred hundreds of candidates from pean countries that, along with the madinejad gained a seat at the table in running, Rumsfeld referred to the Ira- United States, fear the Islamic Republic setting the course ofIran's nuclear pro- nian exercise as a "mock election." is intent on building nuclear weapons. gram. As is the ~ase with a.ll.of Iran's "Now, I don't know much about this In his first press conference since his polices, the ultimate decisions are fellow," he said on Fox News. "He's. surprise victory Friday, Ahmadinejad made by appointed clerics, chiefly th~ young. I've read backgrounds on him .. demonstrated the kind of positions that supreme religious leader, Ayatollah Ah But he is no friend of democracy. He's Khamenei. made him the choice of this country's no friend of freedom. He is a person who hard-liners, dismissing the need for According to final figures issued is very much supportive of the current any relationship with the United States, Saturday by the Interior Ministry, Ah- : ayatollahs, who are telling the people of telling the Europeans they needed "to madinejad got 17.2million votes, com- . that country how to live their lives. come down from their towers" and pared with just over 10million for Raf- '~d my guess is over time, the young vowing to move forward with the nu- sanjani. The ministry said about 28 people and the women will find him, as clear program. million voters went to the polls, for a well as his masters, unacceptable." . "We need this technology in medicine turnout of about 60 percent. Ahmadinejad offered a conciliatory and engineering, and for the progress of Although Iran is one of the world's gesture to his political opponents, in- our youth, and we will pursue it," he s~id largest producers of oil, it has said that it cluding the reform movement leaders referring to nuclear technology dunng needs nuclear technology so that it can who have been vanquished from power his hourlong press conference. export more of its oil to raise money for with this election. He also tried to reas- .. But on the most disputed issues, like development. But many Western coun- sure the public he was not about to im- the nuclear program, the president- tries believe Iran plans to use its nuclear pose a government like that of the elect always left himself some room to program to build weapons, an allega- Taliban on the nation, as his critics maneuver. Unlike hard-line members tion the country denies. charged during the campaign. of the Iranian Parliament, for example, [The EU justice commissioner, "In domestic policy, moderation will Ahmadinejad said he would continue Franco Frattini, threatened to freeze be the policy of the government," he the talks with the European Union just talks with Iran if the EU did not get said. "We will confront any kind of ex- as the outgoing president, Mohammad commitments from him on human tremism." Khatami. had done. rights and the nuclear issue. Frattini Mlmadinejad also sought to calm the

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concerns of investors and the business someQne'l'ead from the Koran, a throw~ brightly colored scarves and modest community. He said that he never called back té the early days of the revolution. overcoats, instead of more restrictive Is- for closing down Tehran's stock market, He was greeted by supporters who ~mw.cQver-ups. ' as has been reported in Iran, and he,said shouted out religious greeting and then' , '~1~ the duty of the current gov- ' he welcomed foreign investment. ,he began by reciting passages from the 'ernni,~t," he said. "I have stated my "I will support ~he stock market," he Koran himself. ! 9piniohsJn the past." His most direct ' said, adding that he wants to make The new president is diminutive and i~~ma:r}{s .*cre in his praise of Iran's' some changes to rid the market of cor- seemed to disappear behind the sea of,~ed government, where elected' ruption and favoritism. ' microphones placed on a desk. A ban- :6.QclieS',likethe presiden~, must adhere, ' Ahmadinejad, 49, is a religious man ner stapled to the wood paneling be- :to the deCisions of the rehgious rulers. whose style and manner harken back to hind him tried to suppori his image as a :' ~ReJigious democracy is the only the early days of the revolution, when , man of the people. It read: "The cabinet p~~t9.~ard human prosperity and it's strict codes of conduct and dress for of70 million peoplE!..... We can do it." the most advanced type of government women were strictly enforced, often by " He avoided the issue completely that humans can ever have," he said. militants called Basiji, of which the new ' when he was asked ifhe would impose a ' The New York TIines president was once one. Ahmadinejad stricter dress code on women, who in began his press conference bv having recent vears have been allowed, to wear

weapon, even if they are legally en- tried to encourage dialogue with wash- ' h titled to them, as Iran argues, un- ington's European allies and, at least in , , S" der the Nuclear Nonproliferation its early years, to introduce greater so- For Bu Treaty. cial freedom. 'Il''' The United States argues that Ahmadinejad's government will soon Irangaveupthatrightbyhiding17 "'nge,s years of nuclear work from inter- face difficult choices. Cha e The three European powers that have national inspectors. ' taken over the nuclear negotiations - Now, there is an undercurrent Britain, France and Germany - have set among U.S. officials and outside on Iran a deadline of next month for making a experts that the outcome of the full offer of financial incentives to Iran. • • election might actually make it Already the Iranian Foreign Ministry easier for the administration to has said that it will end its self-imposed are rIsIng press that case. moratorium on enriching uranium - By David Eo Sanger Earlier, one of Bush's closest aides oneway to produce nuclear fuel for re- said that no matter who won, "we may actors or weapons - but it has made WASHINGTON: Even before Ira- be looking at a summer of simultaneous this threat before. nians voted in their presidential crises on opposite sides of the world," Apart from the nuclear issue, Iran is a election, the administration of one in Iran and one in North Korea. challenge to other parts of Bush's President George W. Bush de- Ahmadinejad's victory may.well bol- ' agenda for the Middle East. U.S.military clared the process rigged, saying " ster the skepticism within the adminis- officials say there is still a flow of foreign that no matter what the outcome, . tration that European negotiators can fighters into Iraq, some of them from the Iran would be ruled by men who persuade Iran to trade away its ability to Iranian border. Bush's national security "spread terror across the world." produce its own nuclear fuel. adviser, Stephen Hadley, recently argued Yet almost no one in "It will feed the arguments of those in that "Iran is the No.1 state sponsor of ter- News Washington expected the Bush administration who think the ror," noting in an interview that "Iran's Analysis the landslide victory only option is to come down hard be- policy is to get rid ofIsrael. " , on Friday of the mayor cause they can expect the Iranians will Mark Gasiorowski, an Iran expert at of Tehran, Mahmoud Ahmadine- take a harder line, too," said Kenneth Louisiana State University, said Khame- jad, a hard-line conservative, as Pollack, a Brookings Institution scholar. nei may "want to avoid provoking the Iran's next president. "That may not be a valid argument, U.S."ln an e-mail message from Tehran, And now, facing a populist who because it is not clear that the decisions he speculated that Iranian hard-liners, came of age in the studènt group about the nuclear issue are going to be having achieved their victory, might that took over the American Em- made by Ahmadinejad, any more than want to keep their talks going, though bassy in Tehran in 1979,the admin- they were made by his predecessor," they may be "less likely than before to istration is bracing for a long, hot President Mohammad Khatami. reach an agreement on U.S. terms." summer of confrontation with Washington has assumed that the nu- The unanswered question is whether Iran, first over its nuclear pro- clear decisions have been made by Bush, already tied up in Iraq and un- grams, then over terrorism, and Iran's supreme leader, Ayatollah Ali likely to get many of his allies to go perhaps over the fueling of the in-" Khamenei, who has been viewed as un- along with harsh sanctions, will have surgency in Irâq. . willing to give up his country's nuclear any choice but to deal with the new, Ahmadinejad has made little options but also as careful not to drive hard-line Iranian government. secret of his determination that, the Europeans, with whom Iran has The New York TImes, one way or another, Iran is going to ' growing diplomatic and trade relations, become a nuclear country, though onto the side of Americans arguing for he has rejected Washington's. sanctions. charge that Iran's ultimate goal is Officials at the White House, the State to build a nuclear weapon. Department and the U.S. Treasury have "Nuclear energy is a result of said work was under way on new pro- Iranian people's scientific devel- grams - clearly aimed at Iran and North opment, and no one can block the Korea - to intercept suspected ship- way of a nation's scientific devel- ments of weapons technology programs. lNfERNATlONAL opment," he said Friday. "This Whether the election results turn out' Hcral~~~€ribunt right of the Iranian people will to be the result of manipulation Oll a June 27, 2UU5 soon be recognized by those who true measure of the Iranian mood, Ah- i have so far denied it." madinejad's victory consolidates the' Bush and his aides have insisted power of Tehran's most conservative that Iran cannot be trusted with members, closing the gap between the the ingredients for a nuclear mullahs and ,J',; government,Jh~t ' bad

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taken a tough line on foreign policy, one rooted in a sense that the United States does not show Iran respect, and that resonates with the public. Almost everyone interviewed said that for rela- tions between the two countries to im- prove, the United States would have to treat Iran as an equal, not as a second- class country. At Ahmadinejad's headquarters two days before the election last Friday, Has- san Khalili, a spokesman for the cam- paign, said, with his voice rising in an- I ger: "When foreigners talk about this ic) I country, they laugh and make fun of us," But like many others, even Ahmad- inejad's closest supporters made a dis- tinction between the elected leaders, .t' and the people. When asked ifhe meant ~./üDericans, Khalili looked shocked, a~;'said "No, we like the American people," then leaned over and kissed an American reporter on the cheek. A mural with a ghostly Statue of Liberty has been painted on the wall of the U.S. Throughout the Middle East, atti- tudes toward the United States are often ~mbassy in Thbran, where many Iranians lament the government's anti-American acts. far more nuanced than the images sug- gested by images often played on even- ing television news programs of pro- testers burning American flags or effigies of President George W. Bush. On streets of Tehran, Many people who want more demo- cratic governments in this region, whether on the left or the right, say, however reluctantly, that they view the 'We'-like Americans' United States as an effective vehicle to force change in regimes unwilling to By Michael Slackman democratic, while Khamenei said that yield power. the 60 percent turnout "humiliated" In Iran, attitudes toward the United TEHRAN: Outside the mosque where the United States. But on the streets of States are even more positive, in part, it Iran's president-elect, Mahmoud Ah- Tehran, from the gritty neighborhoods seems, because so many Iranians know madinejad, went to vote Friday, a in the south, to retail areas in the center someone living there. Solimaai, the tire parade of cars, trucks and scooters of town, to the posh northern neighbor- repairman, reached behind a stack of rumbles by, day in and day out, right hoods, America is spoken of more like . tires and grabbed a laminated business over a picture of an American flag an estranged cousin, maybe an annoy- card for a body shop in Harbor City, painted on the blacktop road. ing cousin, but nevertheless one with California. He said it is owned by his sis- The message is unmistakable, that . whom people would like to reconcil~. : ter, Fatima, and her husband, who have America is still the Great Satan, the en- "The people of the U.S. live like us," lived in the United States for 20 years. emy of the people of Iran, the nation "I'd very much at least like to go and vilified by the grandfather ofthis coun- said Mohammadi, as he worked inside see the United States," he said. try's Islamic revolution, Ayatollah his film processing shop aloJ;lg Across town, as the roadway feeds in- Ruhollah Khomeini, and to this day Samanegan Street. "The politics are in to an overpass leading to the center of chided by today's supreme religious the hands of politicians. Ordinary the city, motorists see a huge image of leader, Ayatollah Ali Khamenei. people cannot change this. I would love an American flag painted on the side of But Hamid Reza Solimaai is embar- to go to the United States, not necessar- an apartment building. The image, rassed by that flag' on the ground. So ily to live there, but to see how they live which is about five stories tall, has skel- are Sayed Reza Mirsani, Manochek and how they feel about Iranians," etons in place of stars, and the red Janshidi and Mohsen Malek Moham- The election of Ahmadinejad, a reli- stripes are the trails ofbombs falling to madL All work in shops on Samanegan" gious conservative aligned wit~ some the ground. "Down With U.S.A," it says Street, the road in East Tehran where of the country's most reactIOnary in English at the top of the flag, and on the flag is painted, and all said they see .forces and who takes office Aug. 3, has the bottom, in Persian, it says "We won't that flag in the road as a relic of an era raised some concern in Europe and the go along with America, even for one that has passed. United States that the new president moment," "The government has imposed this would aggravate the already strained "It's ridiculous," said a man standing on people's minds, painting flags on relations with the West. on the sidewalk below. The man, a the road," said Solimaai, who was But in his first news conference on driver for a government official, became working Monday'. in a closet-sized Sunday, Ahmadinejad sprinkled small frightened when his boss arrived, and he . storefront repairing tires. "Almost all overtures to the West between his bom- hurried off without giving his name. ., the people hate this." bast. On the streets, it was clear in con- But two blocks up the road, Ahamad Mirsani labored over a blast furnace versations with dozens of people over Yaghobi, who was working behind the of an oven, baking bread. the last week that there is no appetite for counter of his jewelry shop, said, "We "I can recall the good old days, be- getting into another showdown with the don't hate America. We like to have bet- fore the revolution, when we had good United States. In fact, most people said ter relations. It's just the governments," relations -With The' Ùriited States," he they are hoping for just the opposite. The single largest symbol ofIran and . said. "We alllived better. Now we live "This is stupid," Mahmoud Safteri America's troubled relations is still the worse," said of the flag on the roadway, as he former U.S. Embassy, which was sackel! In the realm of international rela- stopped into the bakery to buy some and its employees taken hostage during tions, the United States and Iran are en- bread. "Tell them it's not the Iranian the. revolution that brought the Islamic emies. American officials attacked people. Tell them it's the government," government to power in 1979. Iran's presidential elections as,' un- Ahmadinejad and his followers have "We will never go along with the

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United States, the Great satan,". reads streets chanting. slogans. Pedestrians as he walked by the wall. "It was politic- one of many anti-American slogans on . hurry by without even glancing up. al tit for tat as far as Iran was con- the red brick wall that surrounds the "These are things that are done by cerned. That's all." compound. "The United States is the the government people and people The New York TImes top of all criminals," read another. don't necessarily like them," said But there are no longer crowd~ in the Mohsen Hasseni, an accounting student

metro / lundi 27 juin 2005 .. Les Américains rencontrent de'srebelles irakiens

BAGDAD Le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld a recon. nu hier que des rencon. tres avaient eu neu ré. cemment avec .des insurgés en Irak, où les forces de sécurité ont une nouvelle fois été la cible de plusieurs atten. tats qui ont fait une qua. rantaine de morts.

«Nous facilitons de temps à au- tre» ce type de rencontres entre rebelles et responsables améri- cains, a reconnu M. Rumsfeld, confirmant des informations publiées par le journal britanni- que 'SundayTimes'. Deux rencontres auraient eu lieu en juin entre les chefs de certains mouvements rebelles irakiens -dont des membres d'Ansar al-Sunna, lié au réseau terroriste Al-Qaïda- et des repré- sentants américains à Balad, au nord de Bagdad, selon le 'Sun- dayTimes'. Cette nouvelle approche de la rébellion par les Etats-Unis tu devant chez lui. dans l'est vient conforter les représen- un membre des services de qu'un kamikaze s'est fait ex- de la ville. Legroupe de Zarqa- tants sunnites irakiens, politi- renseignements, un membre ploser vers 8 heures dans une oui a aussi revendiqué ce der- ques et religieux, qui appellent du Congrè~ et un représentant file d'attente devant le camp. depuis plusieurs mois au dialo- de l'ambassade des Etats-Unis n.IUS deux autres attentats à nier assassinat. gue avec les insurgés afin de les à Bagdad- et des membres des Mossoul. dix personnes, dont Quatre personnes. dont deux enfants, et cinq chauffeurs ont intégrer dans le processus poli- groupes rebelles auraient eu \lvuf policiers, ont été tués et tique et faire baisser le niveau lieu le 3juin puis' une dizaine dix-neuf autres blessées. Les péri dans deux attaques sépa- de la violence. Leprésident ira- de jours plus tard. trois attentats ont été revendi- rées, à Bagdad et au sud la ca- kien,le Kurde Jalal Talabani. Du côté de la violence, 25 per- qués sur Internet au nom de la pitale, selon des sources sécu- était lui-même allé dans le sonnes ont péri hier dans trois ,ection irakienne d'Al-Qaïda, ritaires. même sens après son élection attentats suicide contre les for- dirigée par le Jordanien Abou Par ailleurs, neuf bergers chii- début avril. appelant à discuter ces de sécurité irakiennes dans Moussab al-Zarqaoui. . tes, originaires de la ville sain- avec «les Irakiens qui portent la région de Mossoul. à près de Selon une source du ministère te de Kerbala et qui s'étaient des armes contre les forces 400 km au nord de Bagdad. Le de l'Intérieur, six membres des récemment rendus dans une étrangères», mais en excluant plus sanglant a eu lieu devant commandos de la police ont région sunnite pour vendre toutefois les groupes liés à Al- le camp militaire de Kassak, à également été tués par des re- leurs moutons. ont été assassi- nés, selon une autre source po- Qaïda. 70 km au nord de Mossoul. belles dans le sud de Bagdad Lesrencontres entre des respon- Au moins quinze Irakiens y au cours d'une patrouille, et licière. sables américains -un militaire, ont été tués et sept blessés lors- un colonel de police;) ~té abat.

81 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Baszn Özeti Insurgents in Iraq kill at least 37 in bombings By Richard A. Oppel Jr.

MOSUL, Iraq: Four suicide bomb at- tacks struck the Iraqi police and an Iraqi Army base in a 16-hour wave of in- ~:~':J'' surgent violence that swept the north- /h,~:n;

ern city of Mosul on Saturday night and :?: ;>~ ~ '2', , -';:~';,,;;.:1.,; v Sunday morning, leaving at least 37 Karim Sahib/Agence France-Presse people dead and scores more wounded. A sheik weeping Sunday at a memorial in Baghdad for victims of suicide car bombs. One U.S. commander said the vio- lence was the latest sign that insurgents Iraqi police and troops here, and U.S. one of the attacks this weekend, an early in northern Iraq were increasingly fo- commanders hope Iraqi forces will be Sunday morning strike against a police cusing coordinated attacks on the grow- able to provide much of the security for station in central Mosul that killed 10po- . ing ranks of Iraqi security forces. the constitutional referendum sched- licemen, Iraqi forces responded within Mosul, the hub of the north, saw a uled for October and the subsequent na- minutes accompanied by only a handful total security meltdown in November, tional elections in December. Those ofU.S. military advisers, he said. when almost all of the police officers hopes have been bolstered by the cap- Among other weekend attacks was and most Iraqi troops stationed around ture in recent days of top terrorist lead- one on the east side of the Tigris River the city abandoned their posts and in ers in Mosul, including Mohammed Saturday night, when a suicide car some cases helped ransack their own Shakara, also known as Abu Talha, the bomb exploded at an Iraqi police check- bases. The crisis forced the military to head of Abu Musab al-Zarqawi's net- point at about 8 p.m. pull troops out of the fight in Falluja to work in northern Iraq. Then, in the morning, came the 6 a.m. reinforce American soldiers to Mosul, But the attacks this weekend - for strike on the Bab al-Tob police station in Iraq's third-largest city. which Zarqawi's network claimed cred- west-central Mosul. A truck laden with AfterNovembe~insurgentsincreased it in an Internet posting - demon- what the military initially estimated to attacks on U.S. troops, but the violence strated how susceptible the Iraqi forces be 455kilograms, or 1,000pounds, of ex- receded after the Jan. 30 election - only remain to suicide strikes, a vulnerabil- plosives, hidden underneath a layer of to pick up at a ferocious pace in late ity the insurgents now appear to be try- fruit and melons, drove lip and parked March and April. Over a six-week period ing to exploit once again. next to the police station. The driver ap- the unit that oversees most of western So far this time, Lawrence said in an peared to fiddle around in his cab for a Mosul, the 1st Battalion of the 24th In- interview, Iraqi forces aren't running few minutes before the bomb exploded, fantry Regiment, was hit with 27 suicide away from attacks. In November, he said, ripping apart the station and killing 10 car bombs, said Major Mike Lawrence, they bolted their posts after what in most policemen who were in what was either the battalion's executive officer. cases was only the threat of violence a sleeping area or a recreation area In the months that followed the No- from insurgents. Now, despite being hit within the station immediatelyon the vember collapse, U.S. military units hard in bomb attacks in recent weeks, other side ofthe wall from the truck. boosted efforts to train and equip the the Iraqis are not wavering, he said. In The New York Times Iraqi leader speaks of 2 years to establish security From news reports ment of the security forces. We are Iraqis were killed or wounded by at- working on this. tacks, including a car bomb at a Baghdad BAGHDAD: Prime Minister Ibrahim "There are also the borders with other mosque, two roadside bombings, a mor- al-Jaafari of Iraq said Monday that two countries in the region. If the countries tar strike on a restaurant, the assassina- years would be "more than enough" to cooperate with us in controlling these tions of two senior police officers and a establish security in his country. borders, then the time will be shorter." raid by gunmen on a barbershop. 0, Following talks with Prime Minister Asked about recently disclosed U.S. American forces reported two sol- Tony Blair of Britain, Jaafari said and British contacts with insurgent diers dead in a helicopter crash and at factors like building up Iraq's own secu- groups, he said he had no objections to least one other gunned down. rity forces, controlling its porous bor- having "dialogue with all the political Separately, the u.s. military raised ders, and pushing ahead with the polit- forces" so long as they were not engaged the death toll in last week's Falluja at- ical process wQuld all play a part. in violence. "We have not negotiated tack to six, announcing Monday that "I think two years will be enough, with anybody who has been involved in two more women were killed in the am~ and more than enough, to establish se- bloodshed or explosions," Jaafari said. bush on an American convoy. curity in our country," he said, speaking Violence, which has worsened sharply The U.S. defense secretary, Donald through an interpreter. "As far as the in the two months since Jaafari's Shiite- Rumsfeld, said Sunday that revolt time needed, I think the time depends and Kurdish-led government took office, among Sunni Arabs could go on for on many factors - first the develop- continued to rage Monday. Dozens of many years. His remarks appeared to

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signal a change in the White House Although Rumsfeld did not say stance ahead of President George W. whether or when the United States Bush's keynote speech on Iraq planned would pull some or all o( its 140,000 for Tuesday. A few weeks ago Vice Pres- troops out ofIraq, he made clear Wash- ident Dick Cheney said the insurgency ington did not plan to leave the fight un- was in its "last throes." til Iraq was at peace. (AP, Reuters) Bush défend la présence américaine en Irak Le président américain George W. Bush devait prononcer bier soir un discours télévisé, à une heure de grande écoute. pour es- sayer de convaincre les Américains. très partagés sur le suJet. de la nécessité dè rester en Irak. fi devait les avertir que des « m0- ments dUJiciles » étaient encore à prévoir. Bush devait s'eXJ!ri- mer depuis labase de Fort Bragg (Caroline duN?~). à l'~lon du premier anniversaire du transfert par lacoalition améncano- britannique. le 28 juin 2004, du pouvoir à Bagdad aux nouvenes autorités irakiennes. Sur le terrain, au moins 29 personnes on~ été tuées bier dont le doyen du Parlement, Dhari ai-Fayyad, quI a péri avec so~ fils dans un attentat suicide contre son convoi. (d'un devis de 60 milliards de New York: dollars on est passé.à un coût de de notre correspondant 208 milliards) mais la facture Jean-Louis Turlin hwnaine, qui s'alourdit chaqu~ ...... jour, se paie comptant. «Au mI- lieu de toute cette violence. de- George W. Bush a pris un vait déclarer Bush hier soir selon risque hier soir. Pour marquer le des extraits publiés à l'avance,je . premier anniversaï;e du tran~- sais que les Américains se de- fert de souveraineté aux auton- mandent: «Le sacrifice en vaut- tés civiles irakiennes, le 28 juin ilia peine ? » Cela en vaut la 2004, il il. choisi de s'adresser à peine et c'est vital pour la sécu- la nation dans le décor qui rité future de notre pays. » convient pour un pays en Selon une estimation de la majeur de stratégie ne serait an- Moyen-Orient est laiss'i! il des guerre: Fort Bragg, l'é~orme chaîne CNNet du quotidien USA noncé hier soir. Le président de- hommes comme Ben Laden », base militaire de Caroline du Today rendue publique le vait humblement demander la devait déclarer le président. Nord, qui a payé un lourd tribut 20 juin, 59'% d'Américains se patience et le soutien de ses Depuis le transfert du pouvoir, au « combat contre la terreur» prononcent pour un retrait au compatriotes. Foin des fanfa- il a pu se prévaloir de succès: ce- avec 44 soldats tués, la plupart moins partiel des quelque ronnades du printemps 2003 : lui des élections de janvier 2005, en Irak. La mise en scène en 135 000 soldats encore présents l'heure était hier à la compas- l'installation d'un gouvernement rappelait une autre : celle du I." en Irak. Deux sondages diffé- sion. et à l'explication. «Nous légitime (dont il a reçu le pre- mai 2003 qui avait vu le préSI- rents montrent qu'une majorité .avoilS encore du travail à/aire mier ministre la semaine der- dent américain atterrir, dans un de la population, entre 51 % et et il y aura des moments diffi- nière à Washington), le soutien avion de chasse, sur le porte- 53 %, estime que la guerre était ciles qui mettront la résolution des Européens, réaffirmé par une erreur, alors que les deux des Etat:, r,'nis à l'épreuve », de- Gerhard Schröder à la Maison- avions USS Abraham Lincoln, tiers la soutenaient en 2003. vait-il pr.':,.,'nir. Blanche lundi, et la rédaction au large de San Diego, pour pro- D'autres études révèlent que la Georgf' \ 'J Bush, privé de son prochaine de la future Constitu- clamer que « les principales façon dont elle se déroule fait opérations de combat en Irak argument plincipal pour renver- tion irakienne. 60 % de mécontents. ser Saddé\m Hussein Oes introu- Mais, victime de sa rhéto- sont terminées ». il était donc plus que temps, vables armes de destruction rique, George W. Bush est Cette fois, on s'est bien gardé pour le « commandant en chef», massive) Îait de la démocratisa- confronté à ce que le sénateur de ressortir la bannière qui avait de rallier les troupes, au propre tion de l'Irak son principal cheval démocrate et futur candidat à servi de toile de fond au discours comme au figuré, car le désaveu de bataille, en rappelant au pas- la présidence, Jo Biden, appelle de San Diego, avec un clin d'œil de l'opinion s'accompagne d'un sage que la guerre contre les in- « un manque de crédibilité» aux fans de Tom Cruise: « Mis- sévère déficit du recrutement surgés irakiens est aussi un com- quand les Américains compa- sion accomplie. » Le bilan parle militaire (lire ci-dessous). Au bat contre le terrorisme alimenté rent « ce qu'ils entendent et ce de lui-même: 91,S % des pertes Congrès, la nervosité a gagné les américaines en Irak sont inter- par les réseaux étrangers, no- qui se passe sur le terrain ». rangs du parti présidentiel. Des tamment al-Qaïda. « Les terro- .' venues depuis la fin « des princi- Donald Rlimsfeld a commencé pales opérations ». Alors que répubÎicainsse sont joints à des ristes peuvent tuer les innocents à corriger le tir : il a admis que « seulement» 109 soldats démocrates pour présenter une mais ils ne peuvent arrêter la l'insurrection pouvait durer avaient été tués et 426 autres résolution qui demande le rapa- marche vers la liberté. Nos enne- des années. alors que le vice- blessés au cours de l'invasion, ils triement des troupes à partir du . mis ne gagneront que si nous ou- président Dirk Cheney décla- sont près de 1600 à avoir trouvé 1" octobre 2006. Hostile à la blions les leçons du Il Sep- rait il y a peu qu'elle était « au la mort depuis, le nombre des fixation d'un calendrier, la Mai- tefflhre. si nous abandonnons les. bout du rouleau ». blessés ou mutilés dépassant les son-Blanche avait d'avance fait Irakiens à des hommes comme 6 000. La guerre se fait à crédit savoir qu'aucun chang.ement al-Zarq(J.()ui et si l'avenir du.

83 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Özeti Push for.autonomy develops g in Iraqi south N cS ~ By Edward Wong ~ cians are holding meetings at nIght to southern federalism should be decided = try to define their demands. Some talk on by a referendum of people in the ~ BASRA, Iraq: With the Aug. 15dead- on the phone to members of the consti- soùth." line for writing a new constitution bear- tutional committee in Baghdad on an Any move toward federalism and au- ing down, some powerful, mostly secu- almost daily basis. tonomy is anathema to religious Shiite lar Shiite politicians are pushing for the While religious Shiite parties now parties, which made big gains in the creation of an autonomous region in the dominate the national government, January elections and now wield con- oil-rich south of Iraq, challenging the many people here fear that the parties siderable power in both Baghdad and country's éentral authority. may not adequately defend the rights of the south. They say they distrust Amer- The politiçians argue that the long-. the south and worry about the rise of ican-backed goals and they argue that impoverished south bas never gotten its' another authoritarian government, per- Islamic states have historically favored fair share of the nation's oil money, even baps a conservative Islamic one. a strong central government. Further- though the bulk of the country's oil re- "There's no democracy in Iraq," said more, they want all the oil revenues to serves lie near Basra, at the head of the Yasseen, expressing the deep suspi- be controlled from Baghdad. Gulf. cions of moderate and secular Shiites. The staunchest Shiite opponents of They also lIaythey cannot trust any- '~yone who says there's democracy autonomy are Moktada al-Sadr, the one holding power in Baghdad because bas a little Saddam in his head. He young firebrand cleric who led two up- of the decades of oppression under the wants to become a Saddam." risings against the Americans, and Sunni government of Saddam Hussein. Cbalabi and Sheik Abdul Kareem al- Ayatollah Muhammad Yacoubi, an ac- "We want to destroy the central sys- Mubamm.adawi, a prominent member tivist cleric who was close to Sadr's .tem that connects the entire country to of the National Assembly, are planning martyred father. the capital," said Bakr al-Yasseen, a to propose a regional vote on the ques- Yacoubi's Fadilah Party governs former foe of Saddam who spent years tion of southern autonomy in October, Basra, while Sadr's organization and in exile in Syria. ,at the same time as a national referen- his militia have a formidable presence He ,is a chief organizer of the autono- ,dum on the constitution, said Ali Faisal my campaign, which is supported by 'al-Lami, an aide to both politicians. here. Ahmad Chalabi, a one-time favorite of Cbalabi comes from the southern city The two groups believe that a le- the Pentagon and the scion of a promi- of Nasiriya and, though he is distrusted gendary imam called the Mahdi will nent Shiite family from th~ ,south, by many Iraqis, he could use his family appear soon and cleanse the world of among others. and political ties to wield considerable infidels, creating universal Islamic American officials have remained influence in an autonomous south. rule. Any division of powers is incom- publicly silent on the matter. The inter- The advocates of autonomy say that patible vrith that belief, they say, and im constitution that the Americans co- while the south bas 80 to 90 percent of could als'o lead to the breakup ofIraq. wrote last year says that Iraq must adopt Iraq's oil reserves, the country's only "Most of the people reject the idea of a federal system "to avoid the concen- ports and its richest date palm groves, autonomy," Sheik Abdul-SaUar al-Ba- tration of power." the neglect under Saddam's rule is evi- hadli, a senior cleric in the Sadr organ- "We want a moderate federalist sys- dent: Many of the avenues here re- ization, said in an interview in his office tem," said a U.S. official who spoke on semble garbage dumps, open sewage here. "The idea of federalism arose the condition of anonymity because of floods some streets and shantytowns after the occupation of Iraq and it's the government protocol. But it is up to the dot the landscape. idea of the occupiers." Iraqis to figure out exactly how govern- The south should have partial or full Countries in the region, especially , ing powers should be divided, he ad- control over how its oil wealth and oth- Iran and Saudi Arabia, are also likely to ded. er income are distributed, the federal- balk at the idea of an autonomous Yasseen, who bas ties to Jalal ists say. south, since those governments fear in- Talabani, the Iraqi president and a Yasseen recently sent a letter to the dependence movements from ethnic or Kurd, is demanding for the south the National Assembly demanding that it religious minorities in their own oil- same broad powers that the Kurds cur- . . . h 'bl' f rich areas. Kurdish autonomy already rently have, including an independent begm dlscussmg t e pOSSII Ity 0 southern autonomy. Dozens of Kurdish inspires anxiety in Turkey, Iran and Parliam~nt, ministries and regional ,assembly members signed the letter, Syria, all countries with significant military force. , forcing the issue to the table. Kurdish populations. The Kurds bave long demanded a "I support a real region in the south," Yasseen and his allies envision a uni- strong measure of autonomy in any fu- said Abdul Khalik Zengana, a senior of- fied political south that would encom- ture Iraqi state. But the issue of an au- ficial in the Kurdistan Democratic pass the cities of Basra, Nasiriya and tonomous south is new and complicates , Party, one of the two main Kurdish , Amara. It would be one of a half-dozen the already heated discussions on fed- autonomous regions in Iraq, each with eralism in the new constitution. powers approaching true sovereignty, . The religious Shiite parties and the as in Kurdistan. Sun ni Arabs have generally opposed 'We want to destroy the Another group of federalists, most of , Kurdish autonomy, but the emergence system that connects the them'"academics, disagrees with that : of a southern drive for greater regional plan, This group wants a more moder- .' 'independence could lend important country to the capital.' ate system of federalism that would di- support to the Kurds' quest. . '. ', vide power between Baghdad and the . Here in Basra, Iraq's second-largest existing 18 provinces or similar-sized city, banners .have appeared on the parties. "That will help our interests areas, rather than creating large re- streets in recent weeks calling for an . and it will help to enhance federalism gions. autonomous region similar to Iraqi in Iraq. Some people think that "the Kurdish Kurdistan. Academics and local politi- "We bless this step. But we also think model of federalism is not a successful

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. pour $tocker leurs matièr~ one," said Dhiaa al-Asadi, Il spokesman dix-huit ans, cela n'a rien de nucléäires. afin sans doutè'-iiè for the group and a supervisor in a proj- commode. Cela va prendre les mettre à ect promoting local governance that has encore du temps. Tout dépen- l'abri de bom~ financing from the American govern- dra du degré de coopération bardements ment. et de transparence des Ira- éventuels. Il' y "It is not a federal region right now," niens. Sur ce point, ils ont a une politisa- he said. "It is almost a separate coun- beaucoup de progrès à faire. tion très forte try." . Pour tout dire, nous n'avons du dossier. ce The New York TImes pas beaucoup avancé ces der- qui est mau- . niers temps. Cela dépendra vais parce que Ali Adeeb and Abdul-Razzaq al-Saeidy aussi des discussions poli- les hommes contributed reporting from Baghdad. tiques entre les Européens et politiques, les Iraniens. Il est très impor- fI par leurs dé- tant que les Etats-Unis et la clarations pu- .Russie soutiennent l'Union eu- bliques, s'en- ropéenne dans ses efforts de ferment parfois dans leur IRAN Pour le numero deux de l'AlEA médiation, de façon à ce que propre discours. Il est alors ,les offres des Européens plus difficilede changer d'avis soient prises au sérieux à Té- et d'envisager avec sérénité Pierre Goldschmidt: héran. des solutions constructives L'Iran n'a toujours pas dans l'intérêt de tous. ratifié le protocole addi- Est-il plausible que les (<. Un sentiment d'urgence tionnel du Traité de non- Iraniens disposent de prolifération nucléaire, sites mobiles, indétec- qui prévoit des « inspec- tables avec les moyens sur le nucléaire iranien» tions renforcées et inopi- dont vous disposez? nées ». Cela complique- Je n'ai pas entendu parler de toil la tâche des inspec- cette hypothèse dans le cadre teurs? de l'Iran. Mais il n'est pas im- L'élection à la présidence iranienne, le week-end dernier, Dans les faits, l'Iran applique pensable qu'existent des ins- de l'islamiste radical Mahmoud AhmadineJad, fait craindre . malgré tout ce protocole addi- tallations modulaires de un durcissement de la position de Téhéran dans les négocia- tionnel. Attention, cela ne veut conversion d'uranium. Si de tions sur le nucléaire. Les Européens, soutenus par les Amé- pas dire que l'on peut arriver telles installations sont dissi- ricains, cherchent à obtenir des garanties fermes que le pro- à l'improviste dans le pays ! mulées dans des sites mili- gramme atomique iranien soit exclusivement civil. Mais Les inspecteurs sont très taires, pétroliers ou même ur- l'Iran proclame son droit à produire de l'uranium enricbi, étroitement surveillés. Mais bains, les détecter est qui peut servir à fabriquer la bombe atomique. une fois sur place, ils peuvent extrêmement difficile. Les Etats-Unis ont de nouveau menacé, avant-bier, de ré- mener une inspection avec un Vous prenez votre re- clamer des sanctions de l'ONU contre Téhéran. Dans un en- très court préavis: 24 heures, traite après six ans au tretien au Figaro, le Belge Pierre Goldschmidt, 66 ans, qui voire moins. En revanche, s'il service de l'AlEA, mais le quitte aujourd'hui ses fonctions de directeur-générallUijoint s'agit d'obtenir l'accès à un dossier iranien suit son de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AlEA),re- site non répertorié à l'avance, cours. Avez-vous l'im- vient sur le dossier nucléaire iranien, qu'il a géré depuis fé- c'est beaucoup plus difficile. pression de quitter le vrier 2003. Nous devons alors convaincre train en marche? nos hôtes de la nécessité de le Il reste beaucoup à faire. Mais (construite par Moscou et qui faire. Cela peut prendre beau- j'ai le sentiment d'avoir Propos recueillis doit être inaugurée en-octobre coup de temps, comme à Par- contribué au renforcement du à Vienne 2006. NiJtR), car les Russes chine (un site militaire. donc régime de garanties. Cette pé- par Maurin Picard sI) sont engagés à leur fournir hors du champ d'application riode n'a pas d'équivalent du protocole additionnel, dans l'histoire de l'AlEA.Nous NDLR). Dans certains cas, avons complètement trans- . LE FIGARO. - L'Iran n'a «La coopération nous sommes arrivés trop formé la façon de travailler de jamais facilité la tâche à tard (comme à Lavizan ou à l'agence et cela, je crois, a été l'AlEA dans son travail . n'est pas si bonne que ça. Kalaye Electric, en 2003, apprécié par la communauté d'inspection, depuis fé- A Ispahan, notamment, NDLR). La ratification du pro- internationale. De toute façon, vrier 2003. Voyez-vous tocole additionnel reste un ob- le train ne s'arrêtera jamais! une issue optimiste à les Iraniens continuent jectif primordial. Comme l'a Le dossier iranien est l'un des cette crise? dit notre directeur général plus complexes et des plus im- Pierre GOLDSCHMIDT.- Il y de creuser des tunnels Mohammed ElBaradei, il y a portants aujourd'hui. Je me a un sentiment d'urgence un « déficit de confiance » suis souvent réveillé la nuit en ,parmi les protagonistes de ce pour stocker leurs avec l'Iran. Une fois le proto- me demandant si nous dossier, que ce soient les Ira- matières nucléaires» cole ratifié, ne pas le respec- n'avions pas manqué quelque niens, impatients de re- ter, c'est plus grave que de chose. Les conséquences prendre l'enrichissement de dire simplement : « On l'ap- d'une omission, d'un oubli l'uranium, ou les Européens du combustiblé' et à le retrai- plique sur une base volon- pourraient être considérables et les Américains, qui veulent ter pour les dix années à ve- taire ... jusqu'à ce qu'on pour la sécurité et la paix les en empêcher car ils crai- nir. change d'avis. » Le protocole mondiales. Je ne voudrais pas gnent que l'objectif de l'Iran Comment l'AlEA répond- dans son essence doit être ap- que l'on me dise, dans trois ne soit pas pacifique. Nous elle à ce sentiment d'ur- pliqué sur une base définitive ans ou dans cinq ans : « Vous sommes engagés dans une gence? et non volontaire. étiez là-bas et vous n'avez course contre la montre. Ob- L'AlEAa un seul et unique ob- Donc, les Iraniens conti- rien vu, » jectivement, j'aï du mal à jectif : aboutir à la conclusion nuent de Jouer au chat et comprendre l'urgence du côté qu'il n'y a plus de matières et à la souris avec l'AlEA ? iranien. En effet, il n'y a pas d'activités nucléaires « non La coopération n'est pas si LE FIGARO de besoin physique pour déclarées » en Iran. Dans un bonne que ça. A Ispahan, no- les approvisionnements de pays aussi vaste, qui a entre- tamment, les Iraniens conti- 30 JUIN 2005 leur centrale de Bouchehr tenu un programme depuis puent de creuser eiès ~.elcs

85 Revue de Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro de la Prensa-Basm Özeti Lerêve européen plombé en Turquie LesTurcss'inquiètent pour leur intégration dans l'UE après la crise sur la Constitution.

Ankara envoyé spécial faires étrangères, 'est un vieil homme Abdullah Gül, tremblotant sous per- dans une inter- fusion avec, au cou, un view au quotidien panneau «Europe». Le Radikal (libéral), ., C fauteuil roulant est tout en soulignant poussé par le Premier mi- que les réformes vont conti- nistre turc Recep Tayyip Er- nuer. Certes nul ne pense que dogan, issu du mouvementis- l'ouverture des' négociations lamiste, habillé en cow-boy d'adhésion, prévue pour le pour bien souligner le ré- 3 octobre, puisse être remise chauffement entre Ankara et en cause. Mais les diplomates Washington. «Ne t'enfais pas, turcs craignent que, sous la çâpassera», murmure Erdo- pression des capitales les plus gan, dans ce dessin paru dans ,explique, préoc- Bruxelles àAnkara, Hansjörg;, Cës thèmes trouvent un écho verte et dynamique,'"dans la- cupé, un homme d'affaire Kretschmer, se veut rassu- croissant dans une opinion quelle la Turquie trouvera na- d'Istanbul. Après le double rant«Cettecrise, souligne-t-il, fortement nationaliste. Selon turellerrient sa place. Et ily a nonfrançais et néerlandais àla une enquête de l'université du l'autre, celle d'une Europe ti- •Constitution européenne, les n'estpas lapremière au sein de Bosphore, si 70 à 75% des morée, protectionniste, fer- autoritésd~ontd'abord l'Europeàpropos de l'élargis- Turcs sont favorables à l'UE, mée. Je ne crois pas que cette évité toute dramatisation ex- sement.» «La Turquie ne doit . 60 à 65 % se disent aussi per- vieilleEurope l'emporte, mais, cessive. Tant pour rassurer pd'Sse décourager car son ave~ suadés que les Européensveu- si c'était le cas, la Turquie l'opinion que pour empêcher nir est entre ses mains avec la n'aurait pas grand-chose à y un contrecoup sur le marché pleine mise en œuvre des ré- le?t «~i~iser la T~rqu~e» et faire».- ., formes auxquelles elles'est en- «Iaffmbllr». Les «ke~alistes» boursier dopé par laperspecti- MARCSEMO ve de l'adhésion turque. Dé- gagée», a-t-il insisté lors d'un . s,onte~ outre c~nv~~cus que .) "-.- colloque de l'UE à Antioche . IJ\.KP~upOUVOIrutilise avant sormais, elles reéonnaissentla ii' sur le dialogue interculturel. . tout «l'Europe comme un bou- . gravité de la situation. «Nous ne pouvons dire dès à Il n'empêche que les doutes. clie~»pour,~ene~sOI~propre deviennent de plus en plus proJe~derelslamlsatlonpro- présent que tout ce qui sepasse au sein de l'Union nbffectera palpables. «Le ballon du rêve gresslve du pays. , européen se dégonfle», ricane ~tectionniste. L~pleurd~s . pas l'élargissement et la Tur- 30 JUIN 2005 quie. Il faut attendre que la dans ses éditoriaux Emin Co~ ref?rmes ~ffectuees dep~lls lasan, un des chefs de file du t~OIsans nen.est pas ~oms poussière retombe», a ainsi «souverainismE?»turc. Cesen- reelle,ycompns enrnatiere de reconnu!e ministre des Af-

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Iran Unveiled ,Tqgauge the radicalism of Mahmoud Ah- jad was appointed (not elected) mayor of Te~ ,, ,~adinejad, Iran's n~xt president, con- hran, where -heset about organizing "Abadga- , '~Jderthat prior to Frlday's run-off elec- ran" (Developers) groups, which seek to return tion Western media widely described him as a Iran to sterner Khomeinist principles .. ,"hardliner, "whereas rival candidate Ali-Akbar '. Now this. man is president-elect of Iran. HashenliRafsànjàni was a "moderate.", , Some reports have explained his victory as a Mr. Rafsanjani is the former president populist backlash against Mr. Rafsanjani's cor- whose temire was marked by repression at rupt clericalism. Yet such "analysis" ignores home and dozens ofterrorist attacks and assas- the facts that 1,000 reform candidates were sinations abroad, including the 1994bombing banned from running, that all the presidential of the Jewish cultural cen- candidates were chosen to run by Supreme ter in 'Buenos Aires. Yet Leader AliKhameini, that the first round ofvot- that record seems posi- ing was marred by fraud, that turnout was low tively benign next to Mr. ' (notwithstanding the regime's claims), and Ahmadinejad's. If there's that the winner benefited from the strong-arm a silver lining here, it is tactics of his erstwhile comrades in the Revolu- .~ that ,the West may at last tionary Guards and Ansar. Whatever else Mr. 0 S5 0 see the uDveiledface of the Ahmadinejad's victory represents, it does not -~ C'l Iranian regime and begin represent the will of Iran's people. ~ acting accordingly. C'l Mr. Ahmadinejad's victory also has conse- ~ A student radical dur- ~ ~ quences abroad. His regime may well create Z ing Ayatollah KholI)enei's more trouble in Inlq in order to disrupt the :::J revolution in the late 1~70s, Mahmoud ...." chances for a democratic, pluralist and moder- Mr. Ahmadinejad was in- Ahmadinejad ~ ate Shiite government. The same goes for Leba- ~ volved in planning the sei- . non, whose tenuous democracy is imperiled not zure of the U.S. embassy and helped organize ~ only by Syrian meddling but by the Shiite Khomenei's Islamic Cultural Revolution, dur- Hezbollah, Iran's proxy in the country. ing which universities were shut down and ideo- logically suspect lecturers and students were Most important is the question of Iran's nu- arrested and shot. ' clear program, with which Mr. Ahmadinejad promises to press ahead even as he holds out In the mid-1980s,he worked as an interroga- the prospect of further negotiation with the Eu- tor, or worse, in Tehran's infamous Evin ropeans. Wehave been skeptical ofpast negoti- Prison, according to Iranian sources. Mr. Ah- ations, not least because we did not think madinejad then joined the Special Brigade of there were "moderates" in Iran who could be the Revolutionary Guards, where he was an of- relied upon to honor the commitments they ficer in the "Jerusalem Force," which had re- failed to honor in the' past. Still, we're sorry to sponsibility for terrorist attacks and assassi- see Mr. Ahmadinejad's victory prove the point nations abroad, including against prominent so brJ,ltally. Iranian dissidents. There will be time in the coming months to In the late 1990s,he was one of the organiz- devise a ~rious policyto contain the Iranian re- ers of Ansar-i-Hezbollah, government-spon- gime and defeat its nuclear ambitions. The sored vigilantes assigned to break up peaceful best place to start is not to be deceived by its na- demonstrations. In April 2003,Mr. Ahmadine- ture' which Friday's election unmasked.

to give Americans a specific sense of how he intends to reach that goal - Bush's speech on Iraq beyond repeàting the same wishful scenario that he has been describing resident Bush told Americans .'âbÜÜy'ofthe United States to defend since the invasion. on Tuesday night that the war its security on other fronts around ' Sadly;Bush wasted his opportuni- in Iraq was difficult but win- the world. ty Tuesday night, giving a speech P nable. Only the first is clearly We did not expect Bush would that answered only questions no one • true. Despite buoyant cheerleading apologize for the misiJ;lformationthat was asking. He told America, again by administration officials, the mili- helped lead us into this war, or for the and again, that a stable and demo- tary situation is at best unimproved. catastrophic mistakes his team made cratic Iraq would be worth American • The IraqÏ'Army, despite Bush's opti- in running the militaryoperation. sacrifices, while America was won- mistic descriptions, shows no signs But we had hoped he would resist the dering whether American sacrifices of being able to control the country temptation to raise the bloody flag of could actually produce a stable and without American help for years to Sept. 11over and over again to justify democratic Iraq. come. There are not enough Ameri- a war in a country that had nothing Given - the way this war was can soldiers to carry out the job they whatsoever to do with the terrorist at- :,planned and executed, the preside~t have been sent to do, yet the strain of tacks. We had hoped that he would does not have any good options avall- maintaining even this inadequate seize the moment to tell the United able, and if American forces were force is taking a terrible toll on the States how ~e will define .victory,.an.d~.;withdrawn, Iraq would probably sink

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support isn't open-ended. our thoughts went back to some of the into a civil war that would create The elected government is the letters we received in anticipation of . large stretches of no man's land only hope, but its current perfor- the speech. One was from the brother where private militias a~d ~tatele~ mance is far from promising. While of a fallen marine, who said he did not terrorists could operate Wlth ImpUnl- the sUpport of the Shiites' powerful want Bush to say the war should con- ty. But if Bush is intent on staying the Grand Ayatollah Ali al-Sistani for tinue in order to keep faith with the course, it will take years before the the democratic elections was heart- men and women who have died fIght- . Iraqi government and its militaryare ening, the. Shiite majority in Parlia- ing il. "We do not need more justific-' able to stand on their own. Most im- ment is mainly composed of reli- ations for the war. We need an effec- . portant of all - despite his lofty as- gious parties competing for the tive strategy to win it," he wrote. surance Tuesday night that in the end ayatollah's ear. The Kurds continue Another letter came from an oppo- the insurgents "cannot stop the ad- to put broader national interests be- nent of the invasion who urged the hind their own goal of an autono- vance of freedom" - all those years American left to "get over its anger ~1 of effort and suffering could still end mous ministate that would include over President Bush's catastrophic with the Iraqis turning on each other, the oil fields of Kirkuk. The Sunnis, blunder" and start trying to figure or deciding that the Americ~n troops who boycotted the election, are only out how to win the conflict that ex- were the ultimate enemy after aIL now being brought into the constitu- ists. The critical challenge is to gauge, tion-writing effort and so far have No one wants a disaster in Iraq, and with a clear head, exactly when and if .. made no real effort to mobilize Bush's critics can put aside, at least the tipping point ~mves, an~ the against the terrorists in their midst. temporarily, their anger at the ad- American presence 15 only making a U.S. pressure for the government ministration for its hubris, its terrible terrible situation worse. to do better has increased since the planning and its inept conduct of the Bush has been under pressure, even State Department took control of war in return for a frank discussion of Iraq policy from the Pentagon. But from-'some Republicans, to co~e up where to ~o from here. The president, there is much more to do, and the who is gOing to be in office for anoth- with a timeline for an exiflt makes no president needed to show the Amer- er three and a half years, cannot con- sense to encourage the insurrection- ican people that he is not giving the tinue to obsess about self-justifica- ists by telling them that iftheir suicide Iraqi politicians a blank check to frit- tion and the need to color Iraq with bombers continue to blow themselves ter away their opportunities. the memory of Sept.ll. America does up at the current rate, .the Americans not want it and cannot afford it. will be leaving in six months or a year. isteningto Bushoffer the usual It is Iraq's elected officials, who des- . L. emotional rhetoric about the perately need an American presence, advance of freedom and the who have to be told that Washington's sacrifice of American !)oldiers,

of the union today or tomorrow," said expected to last at leas(lO' years. And OlIi 'Rehn, the EU enlargement com- the commission underlined that the ne- missioner, as he unveiled the frame- gotiations would not necessarily end in EU drafts work at the commission. "It will be a full membership for Turkey. long and difficult journey." Among the provisions would be a The draft framework emerged after a clause to stop the talks ifTurkey persist- fractious twb-hour debate between the ently breached human rights.or the rule tough rules commission's college of2S commission- ~ oflaw. If Turkey joined, other countries ers, underlining the sensitivities sur- would be able to erect barriers to stop ~ rounding Turkey's campaign to join. Turk.s migrating to Western Europe. cS l'f'l "We had a lengthy, argumentative ~ for talks and also very political debate," Rehn Rehn also emphasized that talks were s:::: ..:t said . likely to last at least until20l4. The draft rules also face a tough pas- "The process is as important as the ~ sage during discussions among the 25 outcome," Rehn said, adding that Turk- =: on Turkey EU members. in September, when Ger- ish membership was in the strategic in- many is expected to hold national elec- terests of Europe. "Europe needs a ..J::;= Conditions affirm . tions. The elections are expected to be stable, prosperous and democratic Tur- won by the opposition Christian key," he said. ~ .- Democrats, which oppose Turkey's He said talks would be a recognition l~ a 'long and difficult' entry into the Union. of the changes made and an encourage- ~ ~, The draft rules echo the conclusions ment for further changes. road to membership reached by EU governments at a sum- l "It will give a strong push to all those mit meeting in Brussels in December, . who want more progress for human ~tzé:: \. . By Graham Bowley but the rules and conditions have taken rights and rule of law in this country," -',.jiQ on a new significance following the re- i he said. BRUSSELS: Amid stiffening public jections of the constitution in referen- Rehn said the EU would insist far -e skepticism in Europe, the European dums in France and the Netherlands more than during previous enlarge- ~ Commission on Wednesday unveiled and a hardening of public opinion ments on the implementation of changes .. ~ draft negotiating rules for membership against taking in more members, espe- and not just the promise of them. talks with Turkey, setting the toughest cially Turkey. . "We focus less on words and more on conditions yet for a country seeking to Turkey will sign a customs agree- deeds," he said. join the European Union. ment that recognizes Cyprus "within To allay European public concern .' The rules, which mark another his- the next few weeks," the commission about Turkey, and increase understand- . toric step in Turkey's quest to join the said, a step that was seen as one of the ing, the commission said it would spend Union, set the scene for a bruising main obstacles for talks to open. Tur- €40 million next year to improve links . battle over the coming months between key fulfilled another key condition by between civil groups such as trades un- EU national governments, which must introducing six new laws on June 1. ions and women's rights groups, in still approve the draft framework for But the framework sets out the Europe and Turkey. talks' to open as expeCted on Oct. 3. tougher tests the country will face dur- Turkey signed an association agree- "Turkey will not become a member ing the detailed negot~~tions that are ment with the EU in 1963.It applied for

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membership in 1987. . . Turkey's bid also comes at a time of On Tuesday, before the puolicatl9.n of . According to the d~!t do~ments, : growing wariness in some European . the draft. Prime Minister Recep TayYip the talks will be dlVIded lnto 35 countries, notably the Netherlands, Erdogan of Turkey urged the EU to em- chapters, including such areas. ~ .food . about the presence of large Muslim brace his country .. safetY, edücatlon and foreign policy. communities within their populations "If you really claim that the EU is not .Turkey must also commit to resolving that have so far failed to integrate. a Chnstian club, if you believe this, then . the three,decade division of Cyprus. Nicolas Sarkozy, the French interior you should take Turkey among you," he Following the referendums, EU gov- minister, said Monday that enlargement said, in comments reported by the should stop. until E1iro~e had resolved ernments have recognized increasing Anatolia news agency. its current political CriSlS. reservations within Europe about ac- Internatfoual Herald TrIbune "We have to suspend enlargement at cepting a large, poor nation liked Tur- least until the institutions have been key into the union, so soon after last modernized," he said, adding: "Europe year's historic enlargement through which 10 nations, mainly from Central must have borders. Not all countries have a vocation to be in Europe." and Eastern Europe, joined.

MERCREDI 29 JUIN 2005 JEUDI 30 JUIN 2005 felRon4e femORde ÉDITORIAL ÉDITORIAL Iran, une régression « Bourbier » irakien

L'ÉLECTIONde l'ultraconser- pouvoir décider un jour de LEMOTest tabou pour Geor- céder au terrorisme et d'aban- vateur Mahmoud Ahmadine- fabriquer une arme atomique; ge W. Bush. «Bourbier» était donner l'Irak à la guerre civile. jad à la présidence de l'Iran est les Européens cherchent à l'en le terme employé pour quali- Il y va, toujours selon le prési- une mauvaise nouvelle. Pour dissuader; et le président Geor- fier l'enlisement des Améri- dent, de la sécurité des Etats- les Iraniens, sans doute; pour ge W. Bush a redit samedi qu'il cains au Vietnam au début des Unis. Sur ce point, au moins, il la communauté internationale, ne permettrait pas que ce pays années 1970. L'administration peut se targuer d'avoir le sou- à coup sûr; enfin, paradoxale- devienne une puissance le refuse aujourd'hui afin tien de la majorité de ses conci- ment, peut-être aussi pour la nucléaire militaire. Mais l'un d'écarter tout parallèle entre toyens. République islamique elle- des acteurs change. L'installa- 'les deux guerres. Sans doute A-t-il le choix? Un retrait même. Non pas que son rival, tion au pouvoir à Téhéran d'un les deux situations ne sont- des troupes et même l'annonce le conservateur Ali Akbar homme au passé aussi radical elles pas comparables. Mais il d'un calendrier de désengage- Hachemi Rafsandjani, défait que M. Ahmadinejad est un élé- n'en reste pas moins que les ment signeraient un échec cui- vendredi 24juin au second tour ment de tension et de défiance Etats-Unis ne voient ni la fin de sant pour George W. Bush, qui, d'un scrutin vraisemblable- supplémentaire dans l'affaire leur engagement en Irak. ni la depuis les attentats du 11 sep- ment entaché de fraudes, eût nucléaire. fin des violences. tembre 2001, a construit toute transformé le pays en une plai- Sur le front intérieur, cette Plus de deux ans après la sa politique étrangère sur sa sante démocratie scandinave. élection marque aussi une cris- chute de Sadd am Hussein, un détermination à combattre le Mais du moins cet apparatchik pation. Elle est le résultat d'un an après le transfert de souve- terrorisme, sur une démonstra- enrichi de la révolution iranien- vote de protestation sociale, raineté des forces d'occupation tion de la force inégalée de son ne avait-il fait part d'un pro- marquant l'échec des gouverne- à un gouvernement irakien, six pays et sur la promotion de la gramme pragmatique: mainte- ments Khatami. Avec le baril à mois après les premières élec- démocratie, dont l'Irak devait nir les quelques acquis du prési- 60 dollars, l'Iran est plus que tions démocratiques, le nom- être le premier fleuron au Pro- dent sortant, le réformateur jamais une riche puissance bre de victimes n'a jamais été che-Orient. Mohammad Khatami, en matiè- pétrolière. Mais la rente est aussi élevé. Les forces de sécuri- A Bagdad, la démonstration re de libertés civiles et culturel- mal utilisée, qui laisse près de té irakiennes, péniblement for- est en train de tourner à la les; approfondir le dialogue 15 % de la population active au mées par la coalition, semblent confusion. Et ce ne sont pas les avec l'Europe et amorcer une chômage et beaucoup des être les principales cibles de la . bonnes paroles prodiguées par normalisation avec les Etats- 68 millions d'Iraniens dans la guérilla, ainsi que les personna- les quatre-vingts Etats réunis à Unis. Cette disposition à l'apai- misère. M. Ahmadinejad n'a lités ayant pris le risque de par- Bruxelles la semaine dernière sement dans la relation entre pas de programme. Il est ce que ticiper à la mise en place d'un pour apporter une aide écono- Téhéran et Washington aurait son homologue Hugo Chavez pouvoir politique local. mique à l'Irak dévasté qui régle- pu faciliter le règlement du dos- est au Venezuela: un populis- Cependant, les soldats amé- ront le problème. sier nucléaire iranien. te, porte-parole des laissés- ricains paient un tribut de plus En catimini, les Américains Au contraire, l'accession à la pour-compte. Ses origines et en plus lourd à la «guerre tentent de nouer des contacts présidence d'un populiste de son entourage, formé d'anciens contre le terrorisme », axe de la avec les groupes insurgés sunni- 49 ans, produit du bras armé de des Gardiens de la révolution, pOlitique américaine. Car le tes, qui sont une composante la révolution de 1979, les Gar- soulignent une tendance à la président n'en démord pas, essentielle de l'opposition. diens de la révolution, et de militarisation du régime, aux comme le montre encore le dis- Auront-ils plus de succès que le leur milice civile, les bassidjis, dépens de l'Etat de droit. cours qu'il a prononcé, mardi gouvernement irakien, qui provoque une crispation. Sur le Ce scrutin marque enfin une 28 juin, dans le cadre martial avait déjà proposé une amnis- front extérieur, d'abord. Même uniformisation de la Républi- de Fort Bragg, en Caroline du tie aux insurgés s'ils dépo- si M. Ahmadinejad a pris soin que islamique: les conserva- Nord. Malgré l'impopularité saient les armes? La perspecti- de réaffirmer que les inten- teurs règnent maintenant à croissante de la guerre, les criti- ve d'une solution politique, liée • tions nucléaires de son pays res- tous les échelons d'un régime ques de la manière dont les opé- à une action militaire détermi- taient purement civiles, il jusqu'alors partagé entre diffé- rations sont menées, la convic- née et à des pressions sur la appartient à l'un des groupes rents centres de pouvoir. Le tion partagée aujourd'hui par Syrie, qui sert de refuge à des du pouvoir iranien qui s'est tou- Guide suprême, Ali Khamenei, plus d'un Américain sur deux bandes armées opérant en jours défini par son opposition parrain direct de M. Ahmadine- qu'Il les a «intentionnellement Irak, est peut-être la seule résolue aux Etats-Unis. Le fond jad, est en première ligne - trompés» sur les raisons du issue de secours, entre un enli- du dossier ne change pas. dorénavant directement comp- conflit, George W. Bush main- sement sans fin et un départ L'Iran veut être en mesure de table et responsable. tient son cap. Pas question de sans gloire.

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J l'lN 2()()'5 Colloque

• Les droits de l'homme en Turquie • une réalité en construction?

Des acteurs de la défense des droits de des libertés culturelles ... Mais que les mentalités et les tradi- l'homme en Turquie ont été invités à la Constitution n'a pas été tions ne changent pas du jour réformée en profondeur, reste au lendemain et que le gouver- s'exprimer en France, lors d'une journée très autoritaire, renforce le nement ne supporte pas les cri- d'information et de réflexion, en mars pouvoir de l'État et réduit l'es- tiques. A-t-il une réelle volonté 2005, organisée à l'Assemblée nationale pace de liberté des citoyens: de démocratisation? par le Collectif pour les droits de des jugements se font sans pro- Par ailleurs le personnel l'homme en Turquie(1),dont l'ACAT- cès, des exécutions judiciaires administratif n'a pas reçu la for- France est membre. existent encore, notamment mation nécessaire pour modifier dans le sud-est de la Turquie, son comportement (police, es intervenants fran- P. Kalfayan (secrétaire des personnes peuvent être juges ... ), les mentalités et les tra- çais, qui ont pris la général de la FIDH), s'inter- jugées pour délit d'opinion, les ditions ne changent pas du jour parole au début du col- roge davantage sur la capacité personnes ne circulent pas au lendemain et le gouvemement Lloque, ont surtout traité de la Turquie de s'adapter aux librement, les députés sont ne supporte pas les critiques. A-t- de la possible intégration poli- institutions et aux critères poli- nommés et non élus. La légis- il une réelle volonté pour faire tique de la Turquie dans rUE tiques de l'UE . Qui de rUE ou lation extrêmement complexe avancer le changement vers une Aux yeux de J.-F. Bayart de la Turquie va imposer ses et ambiguë ne permet pas vraie démocratisation? (directeur de recherche au valeurs? Beaucoup d'exemples d'imposer facilement les direc- Ceux qui se sont battus pour CNRS), l'VE est une machine à de discriminations, de non res- tives de rUE, car si l'état d'ex- les droits de l'homme en Tur- faire la démocratie et donc la pect des minorités, de répres- ception a été aboli, l' adminis- quie espèrent que la pression de paix en dépassant les conflits sions montrent que le nouveau tration, elle, est restée en place, l'VE récompensera leurs efforts intérieurs. Elle a déjà permis à code pénal n'est pas encore limitant souvent la portée de mais soulignent la nécessité de des pays sortant de dictatures passé dans la pratique. À l'Eu- ces réformes. Ainsi la tolérance faire respecter en Turquie les sévères comme l'Espagne, le rope de durcir son discours, zéro concernant la torture n'est critères de Copenhague et d' éla- Portugal ou la Grèce de rétablir d'élaborer des outils de suivi pas appliquée car toujours pas, borer des outils de suivi per- les libertés publiques et d'insti- (rôle du Conseil de l'Europe) ou peu, de sanctions pour les mettant de mesurer les progrès tutionnaliser les droits de d'exercer une vigilance cri- tortionnaires, la torture reste consentis par Ankara. l'homme. Il en ira de même en tique, comme le demandent systématique. Au sujet des nne saurait y avoir de chèque Turquie où la perspective de instamment les défenseurs femmes, les violences restent en blanc pour la Turquie. l'adhésion rendra irréversibles turcs des droits de l'homme. multiples, au sein de la famille, FRANÇOISE LEFÈVRE, les réformes démocratiques lan- Les intervenants de la dans les prisons. L'impunité MARCELLE ADDÈS cées par le gouvernement. De seconde partie (2i ont dressé un des coupables et la passivité de manière analogue, l'Europe constat sévère quant à la réalité la police sont les règles : les 1. Membre du collectif: ACAT, AISF, permettra à la Turquie de dépas- des droits de l'Homme dans un règles de l'Union Européenne ACORT (Assemblée citoyenne des ori- ser son horizon nationaliste pays où les autorités semblent le sont actuellement à un niveau ginaires de Turquie). association Primo moyennant la reconnaissance se satisfaire d'avoir obtenu, du minimum. L'état d'exception a Levi, CIMADE, France Libertés, Fon- des identités intérieures (pas Conseil de l'Europe, le été aboli, mais l'administration dation Danielle Millerand, LDH, FlOH, seulement celle des Kurdes) et 17 décembre 2044, la décision ne s'est pas modifiée. Médecins du monde. 2. Autres inter- le règlement des conflits natio- d'ouvrir des négociations préa- Le Conseil national de sécu- venants: Yavuz Önen, architecte, pré- nalistes (Arménie). lables à l'adhésion à rUE. rité, autrefois tout puissant, a sident de la TIHV (Fondation pour les Si par contre l'adhésion Aujourd'hui, la Turquie perdu certaines de ses préroga- droits de l'Homme de Turquie); Yusuf échoue, il faut redouter une marque un arrêt sur la voie de tives mais continue d'inspirer Alatas, avocat, président!' Association flambée nationaliste nourrie la démocratisation après avoir des pratiques peu compatibles des droits de l'Homme de Turquie par l'obsession de la Turquie. voté depuis 2000 toute une avec la démocratie. Il est vrai (IHD) ; Sezgin Tanrikulu, président du d'affirmer sa souveraineté série de réformes capitales que le personnel administratif Barreau et représentant de la TIHV de nationale ainsi qu'une remise telles que l'adoption d'un nou- n'a pas reçu la formation Diyarbakir; Eren Keskin. avocate; en cause de l'Islam républicain veau code pénal, l'abolition de nécessaire pour modifier son D' Sebnem Korur Fincanci, de l'Ordre et laïque de Mustafa. Kémal. la peine de mort, l'extension comportement (police. juges ... ), des médecins d'Istanbul.

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