– CHEMIN DE FER DE LA ROUMÈDE IRSP n°66068.1 Inventaire des Réseaux Spéciaux et Particuliers

Concessions d’Escaro-Nord et d’Escaro-Sud Chemin de fer minier de La Roumède Plans inclinés de Joncet et câble de

Code INSEE – Commune(s)

66068 – Escaro 66193 – Serdinya

Pyrénées-Orientales

N°RSU N° officiel Intitulé Ouverture Fermeture 66066.02D 669 000 - Latour de Carol Enveitg Gare > - Villefranche Gare ≥ 1906 En service 66193.01M / SERDINYA - Joncet Gare > ESCARO - Las Couloumines Quials ≥ 1875 ≤ 1950 66068.TM1 / ESCARO – Pla de Ganta – SERDINYA – Gare ≥ 1899 1941 66068.TM2 / ESCARO – Clot de Llivia – ESCARO – Escaro d'Avall ≥ 1899 1941

1800 1825 1850 1875 1900 1925 1950 1975 2000 2025

Les Carnets du Train-Jaune – Tome 8 : Les Chemins du Fer. Activité minière en Conflent Edition Talaia Annales industrielles 18/06/1882 Gallica Annales industrielles 02/07/1882 Gallica Les concessions de mines de fer, fluorine et manganèse de la région de Vernet- BRGM Secteur minier de Vernet-Sahorre - Commune d’Escaro GEODERIS Annales des mines . Gallica Le Fer : revue métallurgique, commerciale et financière Gallica L'évolution économique récente des Pyrénées-Orientales – Chapitre IV : Les industries extractives Gallica Rapports et délibérations / Département des Pyrénées-Orientales Gallica Annuaire des mines et minerais métalliques de France et d'Algérie Gallica Histoire d'Escaro-Aytua Escaro-aytua

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L’accès à certains sites est dangereux et/ou situés sur des propriétés privées. Ne cherchez pas à pénétrer par effraction. Essayez d’obtenir l’autorisation de pénétrer et circuler, si c’est possible. Laissez les lieux en l’état. N’abîmez pas les clôtures et les cultures. Refermez les barrières trouvées fermées. Ne touchez pas aux barrières trouvées ouvertes.

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Les chemins de fer du Midi

Le 22 août 1863, Edmund SHARPE (1809-1877) obtient la concession d’un chemin de fer de à Prades. La mise en service se fait progressivement1 à partir du 14 décembre 1868. La gare de Prades (ci-contre) est ouverte le 3 janvier 1877. Elle devient centre de transbordement du minerai, avec notamment la construction d’un trainage à chaîne depuis .

Le 2 juin 1895, la ligne de la Cie du Midi est prolongée de Prades à Villefranche-de-Conflent. La gare de Ria, située entre les deux communes, devient le plus important centre de transbordement du minerai de la vallée de la Têt. Un réseau de voies ferrées industrielles y amène le minerai depuis Serdinya, Sahorre et Vernet-les-Bains. Un transbordeur aérien achemine le minerai extrait à . Comme Prades, Ria possède des hauts-fourneaux.

Les travaux du chemin de fer de la Cerdagne2 débutent en 1904 de Villefranche-de-Conflent à Mont-Louis3. La ligne sera à voie métrique et alimentation électrique par troisième rail. En 1906, les premiers trains miniers sont autorisés à circuler en traction vapeur jusqu’à Joncet4. Les gares de Joncet (ci-contre) et Serdinya deviennent à leur tour des centres de transbordement pour le minerai arrivant des mines d’Escoums, d’Escaro et d’Aytua. En juillet 1910, la ligne de la Cerdagne est officiellement mise en service et la traction vapeur remplacée par la traction électrique.

Les concessions de mines de fer L’exploitation artisanale du fer sur les versants du remonte à des temps très anciens. Les premières concessions sont instituées au début du XIXe siècle. Les exploitations connaissent une période prospère à l’issue de la guerre Franco-Prussienne de 1870 et la perte des mines de fer de Lorraine. Les dernières mines ferment au début des années 1960.

1 Perpignan – Ille-sur-Têt, le 14 décembre 1868. Ille-sur-Têt – Bouleternère, le 15 mars 1870. Bouleternère – Prades, le 3 janvier 1877. 2 Dit « Le Canari », « Le Train Jaune », « Métro des Pyrénées » ou « Tren Groc » en Catalan. 3 L'inauguration du tronçon de Villefranche à Mont-Louis a lieu le 18 juillet 1910 et celle de Mont-Louis à Bourg-Madame le 20 mai 1911. Le 7 août 1927, la ligne est prolongée de 7 km jusqu'à la gare de Latour-de-Carol-Enveitg. 4 Le hameau de Joncet est situé sur la commune de Serdinya. Joncet el Sola est situé sur la rive gauche de la Têt ; Joncet el Bac est située sur la rive droite. IRSP – 28 novembre 2020 2

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Les concessions des mines de fer du groupe Canigou Nord sont listées ci-dessous, d’Ouest en Est. Les moyens de transport modernes, schématisés sur la carte, apparaissent dans la seconde moitié du XIXe siècle.

LEGENDE Chemin de fer étroit à voie unique Trainage à chaine à double voie Plan incliné Transbordeurs aériens

66161.02M 66149.02M 66078.TM1

66223.01M

66223.02M

66123.TM1 66068.TM1 66222.01M 66193.02M 66193.01M 66222.02M

66068.TM2 66123.01M

Le secteur étudié dans la présente fiche est encadré en jaune.

Concession Institution Moyens d’évacuation du minerai à fin du XIXe / début XXe siècle Fiches IRSP Escoums 18/02/1852 Chemin de fer et transbordeur aérien 66123.1 Escaro-Nord 08/07/1813 Chemin de fer et transbordeur aérien Présente fiche Escaro-Sud 09/07/1874 Chemin de fer et plans inclinés Aytua 31/10/1834 Chemin de fer et plans inclinés 66068.2 Sahorre* 25/09/1853 Chemin de fer et plans inclinés Thorrent* 21/03/1830 Chemin de fer et plans inclinés Vernet* 20/03/1861 Chemin de fer et plans inclinés 66161.1 Saint-Vincent* 18/08/1873 Chemin de fer Casteils 15/02/1898 Chemin de fer et trainage à chaine Fillols et Taurinya 15/03/1805 Trainage à chaine ou transbordeur aérien, selon secteur exploité 66204.1 * Fusionnent le 28/10/1938

Parallèlement à l’exploitation du fer, on extrait également du Manganèse (concessions de Las-Ambollas et de Las Basses). Les mines de fer ferment au milieu du XXe siècle. Certains secteurs, comme Escaro, sont ensuite exploités en découverte pour le spath fluor (fluorure de calcium ou fluorine). A cette occasion, un transporteur aérien est mis en service entre les carrières et l’usine de traitement de la Bastide (voir fiche n°66068.TM3).

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Localisation

66223.01M

66066.02D Joncet SERDINYA

66068.TM1

La Roumède

SOUANYAS 66193.01M

El Moli

Secteur Pla de Ganta exploité Secteur exploité 66068.TM2

ESCARO

NYERS Secteur exploité Las Couloumines Quials

Ecartement Etroit en service Ecartement Etroit abandonné Transbordeurs aériens Ancienne église d’Escaro Seules les voies principales sont indiquées. Les réseaux ferroviaires et/ou transbordeurs aériens des concessions voisines ne sont pas mentionnés.

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Présentation

La concession d’ESCARO-NORD5, d’une superficie définitive de 175 hectares6 est accordée le 8 juillet 1813. Après avoir appartenu à différents propriétaires, elle est exploitée à partir de 1899 par la Sté des mines de Riols puis le 1er juin 1911, amodiée à la Sté Minière Franco-Africaine7 qui en devient propriétaire par décret du 6 octobre 1919. Le 12 avril 1935, la concession est vendue à la Cie des Mines, Fonderies et Forges d'Alais. Enfin, une mutation de propriété intervient en faveur de la société Denain-Anzin, autorisée par décret du 19 décembre 1942. La concession est abandonnée 15 juillet 1963 et annulée le 5 février 1971.

La concession d’ESCARO-SUD, d’une superficie de 120 hectares, est accordée le 9 avril 1874 à Edmund SHARPE, à l’origine de la ligne de chemin de fer de Perpignan à Prades. Ses enfants et héritiers en cèdent la propriété en 1885 à la société Jacob HOLTZER et Cie. Au début du XXe siècle, elle devient la propriété de la Sté des Hauts-Fourneaux de la Chasse. En 1937, c’est au tour de la Sté des Mines de la Têt. Les mines ferment en 1954. La concession est abandonnée 13 mai 1985 et annulée le 4 octobre de la même année.

En raison de l’isolement des mines, il est nécessaire de trouver le moyen d’acheminer le minerai vers les grandes voies de communications. A la fin du XIXe siècle, il s’agit de la RN116 de Perpignan à Bourg-Madame ; la ligne de la Cerdagne n’existant pas encore.

A Escaro-Sud, après avoir envisagé un acheminement du minerai par transporteur aérien, Edmund SHARPE opte pour la construction d’un chemin de fer de 3,5 km, à mi-hauteur de la montagne, entre Escaro d’Avall8 et le Coll d’Airoles9 (La Roumède10). Ainsi le minerai peut-il être collecté sans trop de mal depuis le haut ou le bas des pentes. Ensuite, depuis la Roumède, un plan incliné de 800 mètres de long permet d’atteindre Joncet d'où le minerai est d'abord acheminé par charrois puis, dès 1906, par la ligne de la Cerdagne.

La concession d’Escaro-Sud et d’Escaro-Nord

A Escaro-Nord, en mai 1899, la Sté des mines de Riols met en service un câble aérien entre les mines du Pla de Ganta et le quartier de la Rode à Serdinya (voir fiche ICFA n°66068.TM1). De là, le minerai est pris en charge dans les wagons de la société (voir fiche IRSP n°66161.1). En 1911, la station de départ est déplacée au Coll d’Airoles où se situait auparavant une station intermédiaire. Les wagonnets de la concession sont pris en charge par le train de la Roumède. La station d’arrivée du transbordeur aérien est également déplacée à la gare de Serdinya où le minerai est pris en charge par le chemin de fer de la Cerdagne. Le câble cesse de fonctionner en 1941.

5 Initialement, la concession portait le nom d’Escaro. 6 L’extension de sa superficie de 8 hectares est consentie par décret du 23 juin 1880. 7 Société constituée le 29 janvier 1904. 8 Autre orthographe : Escaro d’Ayail 9 Autres orthographes : Col d’Ayroles, Coll d’Ayroles 10 Autre orthographe : La Romeda IRSP – 28 novembre 2020 5

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Les voies de surface d’exploitation d’Escaro-Nord A ce jour, nous connaissons peu de choses du réseau de surface d’Escaro-Nord. Les exploitations étaient concentrées autour du Pla de Ganta, à l’Ouest de la concession, mais également au Clot de Llivia, à l’est de la concession. Au sud-ouest de la concession, la carte indique une liaison ferroviaire (flèche bleue ci- contre) vers le câble aérien de la concession voisine d’Escoums (voir fiche IRSP n°66123.1), mais l’analyse des vues aériennes ne permet pas de la confirmer.

Comme dit ci-dessus, des galeries étaient exploitées au bas du Clot de Llivia et un transbordeur aérien (flèche jaune ci-dessus) remontait le minerai jusqu'au chemin de fer de la Roumède, à Escaro d'Avall (voir fiche ICFA n°66068.TM2). Une entente avec la concession d’Escaro-Sud permettait alors la prise en charge des wagonnets11 d'Escaro Nord en queue des trains miniers du chemin de fer de la Roumède (tracé bleu ciel).

ATTENTION : la localisation des stations de départ et d’arrivée des câbles est approximative.

Le secteur situé dans l’ovale jaune a été exploité en découverte pour la fluorine de 1962 à 1991. Toutes traces des activités antérieures ont donc disparu. En revanche, à l’est, repérées par l’ovale violet, des entrées de galeries et quelques ruines sont toujours visibles au bord de la D 27, à proximité du pont sur le Còrrec del Clot de Llivia (ci-contre). Un petit réseau de surface permettait d’évacuer les stériles.

Pour accéder à Street View, CLIQUER ICI Ci-contre, sur la vue aérienne de 1962, la D 27 est indiquée en tirets jaunes. Les deux entrées de galeries ci-dessus sont repérées par les ovales rouges. Le petit réseau de surface est indiqué en tirets bleus.

11 Escaro-Sud prêtait des essieux à l’écartement de 26 pouces à Escaro-Nord afin que les wagons puissent circuler sur ses voies. IRSP – 28 novembre 2020 6

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Les voies de surface d’Escaro-Sud Les principales mines de la concession étaient situées ❺ à l’ouest et au sud-ouest du village. En raison d'une ❸ exploitation en découverte ultérieure, il n’a pas été possible de retracer l’ensemble du réseau de surface. Cependant, le cadastre permet encore de localiser ❹ ❶ deux plans inclinés (flèches violettes dans le sens de la montée), ainsi qu’un chemin de fer minier (tracé en trait plein bleu). ❷ L’analyse des vues aériennes des années 1940 et des cartes permet aussi de tracer d’autres plans inclinés ainsi que des prolongements supposés des voies de surface (en pointillés).

En 1882, deux articles parus dans les Annales Industrielles12, apportent les éléments suivants : - Le plan incliné de Quials mesure 213 m de long et 23% de pente moyenne. Il pourrait s’agir du plan incliné repéré ❶. - Le plan incliné de Panadas mesure 156 mètres de long et 40% de pente moyenne. Il s’agit du plan incliné repéré ❷. - Il est prévu de réaliser ceux des Rocs Nègres (à gauche du plan, mais non localisé), de Falet (a priori celui repéré ❸) et d’Escoums (non localisé) vers la concession voisine du même nom.

Le cadastre indique clairement, mais partiellement, un « chemin de fer minier » repéré ❹ sur le plan. Il aurait emprunté deux "ponts" : le premier a priori disparu sur le Còrrec des Espenades ; et le second semble-t-il toujours existant sur le Còrrec de les Colomines. Mais la nature de ces ouvrages ne peut être précisée.

Le chemin de fer rejoignant Joncet est repéré ❺. Il emprunte l'actuelle Voie de la Têt.

Les cartes postales anciennes d’Escaro sont rares, mais l’une d’elle est particulièrement saisissante. Avec au fond le massif du Canigou, on y aperçoit une voie (tirets bleus) desservant ce qui semble correspondre à une trémie au pied de l’église romane13. Celle-ci est détruite en 1950 en raison d’un effondrement minier. Par la suite, l’exploitation en découverte de la fluorine fera disparaitre tout le secteur d’Escaro d’Amont.

A visiter : Le Musée de la Mine d’Escaro

12 Liens en première page. Malheureusement, les planches et figures citées dans les articles ne sont pas disponibles sur le site de la BnF. 13 Son emplacement, entre les hameaux d’Escaro d’Aval et Escaro d’Amont, est indiqué par un rond orange sur les cartes. IRSP – 28 novembre 2020 7

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Le chemin de fer de la Roumède L’itinéraire emprunté par le chemin de fer est grossièrement indiqué sur la carte IGN de 1953 ci-contre. Pour rejoindre la Roumède, il traverse la concession voisine d’Escaro-Nord. Les Annales Industrielles indiquent que le chemin de fer mesure 3,2 km de long. Les rails de type Vignoles de 11 kg/m sont posés sur des traverses en chêne. La voie est à l’écartement de 0,665 m (26 pouces). Cet écartement, rare en France, s’explique par la nationalité anglaise d’Edmund SHARPE. Sa mise en service aurait eu lieu entre 1875 et 1879 ; la fermeture vers 1950.

Il est dit dans l’article que trois passages à niveau sont traversés successivement. On peut supposer qu’il s’agit de ceux situées à proximité immédiate du hameau d’Escaro d’Aval. Deux sont repérés PN sur les vues aériennes ci-dessous. La voie emprunte ensuite un "pont" sur le Còrrec del Clot de Llivia (flèche jaune ci-dessous). On ne possède aucun renseignement sur cet ouvrage situé dans le secteur exploité en découverte et qui a totalement disparu.

↑ La Roumède ↑

Escaro d’Amont Escaro d’Amont

PN PN

PN PN Escaro d’Aval Escaro d’Aval

Vues aériennes IGN 1953 / 2015. Le cercle orange indique l’emplacement de l’ancienne église romane. La voie traverse ensuite deux tunnels creusés dans une moraine glacière (voir fiches ITFF n°66068.1 et n°66068.2).

↑La Roumède ↑

Coll d’Airoles Coll d’Airoles

↓ Escaro ↓

Vues aériennes IGN 1953 / 2015. Les cercles rouges indiquent l’emplacement des tunnels.

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Puis la voie arrive à la Roumède (ci-dessous en violet). La configuration des voies au sommet du plan incliné est inconnue. Quelques bâtiments sont visibles sur les vues aériennes des années 1942. Il pourrait s’agir d’ateliers et de remises. Le bâtiment allongé pourrait correspondre à la station intermédiaire, devenue en 1911, station de départ du transbordeur aérien de Serdinya (tracé, ci-contre, en tirets orange).

Vue aérienne IGN – 1942

↑ Joncet ↑

La Roumède La Roumède

↓ Escaro ↓

Vues aériennes IGN 1953 / 2015. Le plan incliné est indiqué en violet. Les plans inclinés de Joncet La descente vers Joncet s’effectue par deux plans inclinés successifs. Le premier a une longueur de 423,44 m et une pente moyenne de 37,8% ; le second a une longueur de 398,98 m et une pente moyenne de 56,2%. Ils rachètent une différence de niveau de 327,40 m.

Par soucis d’économie, ils sont constitués de trois fils de rails de type Vignoles de 9 kg/m. Les croisements, situés à mi-parcours de chacun des deux plans, sont constitués de 4 fils de rails sur une longueur de 15 mètres. Cette longueur permet théoriquement de descendre 4 wagonnets pleins à la fois.

Sur la carte postale ancienne ci-contre, la flèche jaune pointe le plan incliné. La flèche rouge pointe la station d’arrivée du câble aérien de la concession d’Escoums (voir fiche IRSP n°66123.1).

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La gare de Joncet Il est important de rappeler que les plans inclinés de Joncet existaient avant construction du chemin de fer de la Cerdagne. Les documents consultés n’ont pas permis de Pont déterminer si les trémies visibles sur la vue aérienne sont celles d’origines. Un grossissement de la carte postale précédente permet d’apercevoir ces trémies.

Non loin de la fin du plan incliné, la voie franchissait la D 27 sur un pont dont il reste une belle culée en bord de route (voir fiche IPVD 66193.04A).

Pont Pont

Vues aériennes IGN 1953 – 2015. Le plan incliné est indiqué en violet ; les trémies en rouge. ATTENTION : la configuration des voies en gare de Joncet est incomplète.

Ci-contre, les trémies de la concession d’Escaro-Sud sont pointées par la flèche jaune. Derrière, on aperçoit celles de la concession d’Escoums avec au-dessus, la station d’arrivée du transbordeur aérien.

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Les moyens de traction En 1882, deux ânesses tractent 25 à 30 wagons à la fois. Par la suite, deux locomotives à vapeur 020T Oreinstein & Koppel sont mises en service. L’une avait été baptisée « la Tramontane ». Vers 1914, elles seront épaulées par deux locotracteurs diesel 020 Deutz, puis vers 1946 par deux locotracteurs 020 LLD.

Les wagonnets En 1882, les wagonnets sont à caisse rectangulaire en bois de chêne et peuplier. Ils pèsent 325 kg et peuvent contenir 1000 à 1100 kg de minerai.

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