Livre : Nouvel Ordre Mondial

Français, Françaises et tous les francophones qui pouvez lire ces phrases. Il est l’heure de prendre conscience de notre environnement, du système, du monde actuel. Beaucoup ose se dire éveillé, lanceur d’alerte... C’est bien d’essayer d’y voir clair, et pour y arriver il faudra passer par un long chemin d’apprentissage, de recherche, de réflexion, pour accéder à la connaissance qui fait partie du processus de la pensée libre et éclairée. Le premier objectif est tout simplement de retrouver notre conscience. Au sens psychologique, elle se définit comme la « relation intériorisée immédiate ou médiate qu'un être est capable d’établir avec le monde où il vit ou avec lui-même ». En ce sens, elle est fréquemment reliée, entre autres, aux notions de connaissance, d'émotion, d'existence, d'intuition, de pensée, de psychisme, de phénomène, de subjectivité, de sensation, et de réflexivité. Ce sens correspond par exemple à l'allemand Bewusstsein et à l'anglais consciousness, et en français à la locution plus précise "d'état de conscience". La conscience est « cette capacité de nous rapporter subjectivement nos propres états mentaux »[1]. Commenté [p1]: Sciences Humaines. N° spécial "le cerveau en 12 questions", en date de janvier 2019 Au sens moral, elle désigne la « capacité mentale à porter des jugements de valeur moraux […] sur des actes accomplis par soi ou par autrui ». En ce sens, elle correspond par exemple à l'allemand Gewissen et à l'anglais conscience. Aujourd’hui la conscience qui dépend aussi de l’environnement est chamboulée par ces technologies envahissants nos quotidiens. La conscience s’est malheureusement éteinte chez certains criminels, certains malades, elle est aussi impactée chez les gens lambda qui ne pensent plus à se construire, à s’épanouir, délaissant l’environnement réel pour celui du virtuel. Elle est également de plus en plus menacée par des enfermements en prison d’opposants politique, de journalistes, par des internements sans consentement en hôpital psychiatrique alors que l’interné ne présente aucun trouble. N’oubliant pas les ouighours à présent privé de liberté en Chine, enfermé pour devenir de « bons citoyens ». La liberté de penser devient archaïque à présent, le but de l’élite est de nous faire entrer dans un conditionnement universel. A travers ce livre je souhaite que l’on retrouve la possibilité d’agir différemment, comprendre les sciences cognitives utilisées contre nous à des fins de contrôle du comportement, de l’annihilation de la réflexion... Il faut garder ses émotions lorsqu’elles sont positives, mais lorsque celle-ci, deviennent négatives comme le fait de voir une violence policière, une violence quelconque, un évènement nous touchant de loin ou de près, la, il ne faut pas rester dans cette phase nous emmenant souvent à une réaction imminente, un dégout, une haine… Il va falloir de cette vision, audition passer par une méthode de réflexion avant d’arriver à la réaction. Nous avons cessé d’user notre vision et notre audition passant souvent à l’action instantanément. Et parfois cette réaction est disproportionnée par rapport au fait subit, observé. Pour ne pas regretter nos actes, pour ne pas entrer dans une psychologie de foule, il faut donc se poser de bonne question. A partir des thèmes abordés dans ce livre, j’espère que vous aiguiserez votre esprit critique, votre conscience de l’environnement et des méthodes utilisés pour la manipulation des masses à travers des propagandes, de l’utilisation de la psychologie des foules. A présent vivons avec ce slogan VA : la Vérité est notre Avenir, nos Valeurs sont Ancrées, et on Vivra en Amour. Car nul avenir ne peut être construit sur un socle de mensonge ! On subit cette transformation de la société ou les anciens sont de moins en moins respecté, ou les jeunes sont en perte de repère. Déraciné de leur histoire, de la réalité avec toutes ces consoles, ces réseaux sociaux, ces télé réalités, de ces mouvements LGBT, ou encore de la promotion des non genrés. Toujours à la recherche de buzz, la ou l’intelligence est montré du doigt, comme l’intello en cours, l’ignorance devient alors la connaissance comme écrivais George Orwell. La ou la guerre est synonyme de paix. Habitué de voir légalisé les génocides sur planète Terre au nom de l’instauration de démocratie. Combien de pays ont été détruit, piétinés ? Le système actuel est comme la tour de Babel, voué à la destruction, ou à une modification en profondeur, un retour aux élémentaires de la vie. La violence est aussi justifiée par la population à travers le mot Révolution. Mais 1789 ne fut pas qu’illusion ? Ou s’est retrouvé le pouvoir ? Une population en avant, des Francs macons en arrière-plan récupérant les institutions pour imposer leur constitution. Se déroulant, comme le livre, la ferme des animaux d’Orwell. Tout le monde fut d’accord sur les lois mises en place, mais d’années en années des paragraphes, des articles se sont ajoutés. Venant priver, supprimer les libertés fondamentales de la majorité pour favoriser une minorité de personne s’adonnant à tous types de crimes. De l’évasion fiscale aux délits d’initiés, de l’invasion de pays à leur pillage, d’actes en tout genre, pédocriminalité, génocides.

“A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire. - George Orwell « 1984 »

Propagande – Censure – Divertissement – Camps Fema – HP – Science cognitives

Propagande : La propagande est un concept désignant un ensemble de techniques de persuasion, mis en œuvre pour propager avec tous les moyens disponibles, une idée, une opinion, une idéologie ou une doctrine et stimuler l'adoption de comportements au sein d'un public-cible. En latin (médiéval), propaganda est l'adjectif verbal de propagare signifiant littéralement « ce qui doit être propagé ». La propagande a en effet connu un extraordinaire développement depuis la Première Guerre mondiale, première guerre industrielle, totale où il était essentiel d’enrôler toute la population. Forger la conviction, parfois jusqu’au fanatisme, est indispensable au bon déroulement de la guerre et à l’acceptation des sacrifices à consentir. La guerre exige de l’argent et des hommes, la propagande doit veiller à ce que l’état ait les deux en suffisance. Il faut fortifier le sentiment national et insister sur le péril encouru par la nation. Tous les pays belligérants créent dès lors des officines gouvernementales de propagande, la Belgique participe au mouvement. En février 1915 est créé au Havre le Bureau de Documentation belge, dépendant du Ministère de la Guerre, avec à sa tête Fernand Passelecq. 1916 voit apparaître l’Office de la Propagande belge, placé sous la direction d’un comité gouvernemental de propagande composé de plusieurs ministres et dirigés par Henry Carton de Wiart. Londres a son service de propagande dirigé par Henri Davignon et à Washington apparaît en décembre 1917 le Belgian Official Information Service dirigé par deux professeurs d’université belges travaillant aux Etats-Unis, Paul Van den Ven et Albert J. Carnoy. Les Etats Unis déclarent la guerre en avril 1917, l’opinion publique y est fortement opposée. Pour la faire changer d’avis, le président Wilson met sur pied, la Commission on Public Information, appelée aussi “Commission Creel” du nom du journaliste George Creel qui la dirige. Cette commission comprend des journalistes, des intellectuels, des publicistes et est une véritable officine de propagande moderne, éditant et publiant des affiches, des tracts, des caricatures, des films, des articles de presse, ... dans le but de mobiliser les gens, leur faire partager le point de vue du gouvernement, distiller la haine de l’ennemi. Le succès extraordinaire a incité les entreprises, après la guerre, à faire appel à certains des membres de cette commission, comme Edward Bernays, pour vendre leurs produits. Le mouvement s’intensifie avec la Seconde Guerre mondiale. Pour les états totalitaires, la propagande est essentielle pour soumettre la population, en empêchant tout esprit critique, afin de mener à bien l’acceptation sans nuance des idées du parti dominant. Des ministères de l’information ou de la propagande voient le jour : • ministère de l’information, l’agitation et la propagande en URSS chargé de mener la révolution prolétarienne dans le monde ; la propagande diffuse la doctrine socialiste, l’agitation monte des coups pour sensibiliser l’opinion autour de mots d’ordre efficaces ; • ministère de la propagande en Allemagne nazie aux mains du redoutable Joseph Goebbels[2] ; Commenté [pe2]: Ainsi Noam Chomsky écrit-il : « [...] la terminologie a changé dans ce domaine au cours de • Minculpop (ministère de la Culture populaire), à partir de 1937 en Italie, encadrant les la Seconde Guerre mondiale, avant laquelle le terme de propagande était assez ouvertement et librement utilisé médias. pour évoquer le contrôle de l’"esprit public". Par la faute de Hitler, le terme finit par avoir d’assez malheureuses connotations, et on s’est décidé finalement à l’abandonner. De nos jours, on utilise d’autres termes, La guerre amène les démocraties à recréer des bureaux de contrôle de l’information. Ainsi la mais quand on lit les travaux de sciences sociales et les écrits produits par l’industrie des relations publiques des Grande-Bretagne a un ministère de l’information qui fait de la désinformation, de la années 1920 et 1930, on constate que leurs auteurs rétention d’informations voire des mensonges, tandis que les Etats-Unis ont un bureau qualifient ce qu’ils font de "propagande". » (« Propagande & contrôle de l’esprit d’informations à la guerre. La propagande aujourd’hui reste toujours d’actualité à travers les public », Agone, no 34, 2004, p. 39.) différents médias, la culture, le marketing politique, ... La propagande a beaucoup évolué avec la naissance de la guerre psychologique dans laquelle elle trouve des prolongements. En 1962, Jacques Ellul distingue deux types de propagande[3] : la propagande politique, très ancienne et dont on connait globalement Commenté [pe3]: Jacques Ellul, Propagandes, aujourd'hui les modes de fonctionnement, et un nouveau type de propagande, la 1962. 3e édition, Economica, 2008, p. 75-84 propagande sociologique :

« La première (celle des gouvernements, partis et groupes de pression) se distingue de la seconde qui, moins visible, se rapproche de la socialisation, que l’on peut définir elle-même comme "processus d’inculcation des normes et valeurs dominantes par lequel une société intègre ses membres". Ellul oppose le caractère direct, délibéré et coercitif de la propagande politique (que l’on trouve en priorité dans les régimes totalitaires) au caractère "plus vaste", "plus incertain", idéologique, "diffus", inconscient et spontané, de la propagande sociologique. Celle-ci, que l’on répugne à désigner sous le terme de propagande dans nos démocraties pluralistes, agit "en douceur", par "imprégnation". Il s’exprime par la publicité, le cinéma commercial, les relations publiques, la technique en général, l’éducation scolaire, les services sociaux... En partie non intentionnelle, cette propagande repose sur ces activités multiples qui agissent de façon concordante comme un ensemble pour inculquer un certain mode de vie [4]. » Commenté [pe4]: Patrick Troude- Chastenet, "Propagande, communication, Après avoir été l'attaché de presse du ténor Caruso ou des ballets russes, le New-Yorkais information…" [archive], 2006. Site de l'Association Internationale Jacques Ellul Edward Bernays a participé, aux côtés du président Wilson, à la Commission Creel qui permit de retourner l'opinion publique américaine en faveur de l'entrée dans la Première Guerre mondiale. Il retourne ensuite régulièrement en Europe, où il passe des vacances avec son oncle Freud dont les théories sur l'inconscient le fascinent. De retour aux Etats Unis il décide donc de monter sa propre entreprise de propagande au service de l'industrie. Sa femme et partenaire, Doris Fleischman, lui a vivement suggéré de ne pas utiliser le terme trop marqué de propagande pour leur commerce. Elle inventa, pour le remplacer, celui de relation publique qui fait encore flores aujourd'hui partout dans le monde. Julie Timmerman Dans les années 1920, Edward Bernays travaille pour l'entreprise Lucky Strike dont les ventes de cigarettes sont en baisse. Selon son mantra, il va "souffler aux gens les rêves avant qu'ils les aient rêvés". A l’époque, une femme qui fume, c’est mal vu. Très mal vu, même dans cette Amérique faite de puritanisme de façade. Or, Bernays sait que les mouvements d’émancipation des femmes ont le vent en poupe aux Etats-Unis. Il va donc exposer sa théorie, purement psychanalytique : la cigarette est un symbole phallique asseyant la domination des mâles. Il faut convaincre les femmes qu’elles doivent fumer pour affirmer leur liberté. Il faut frapper un grand coup, mais pas n’importe quand, ni n’importe comment. Le 31 mars 1929, un défilé très couru a lieu à New York. Edward Bernays jette son dévolu sur cet événement, et organise son coup. Il réunit plusieurs dizaines de femmes, toutes triées sur le volet, jeunes, jolies, en bonne santé et élégantes, à qui il distribue des paquets de Lucky Strike et attribue un emplacement précis. Il convoque la presse de tout le pays, leur promettant “un événement majeur”. Edward Bernays considérait que le peuple était incapable de penser et qu'il devait être guidé par une élite. Juste avant la deuxième Guerre mondiale, un journaliste américain a raconté que l'un de ses livres se trouvait dans la bibliothèque du nazi Joseph Goebbels. Un comble, pour cet Américain qui n'a cessé de défendre l'idée que ses pratiques protégeaient la démocratie. Le jour dit, tout est en place. Les festivités battent leur plein, la foule est dense. Bernays, dissimulé dans la foule, donne un signal convenu. En pleine foule, sous l’oeil des photographes de presse, des dizaines de femmes sortent en même temps leur paquet de cigarettes et commencent à fumer. Aux journalistes et aux curieux venus les interroger, elles expliquent que ce sont les “torches of freedom”, en référence à la Statue de la Liberté, un discours soigneusement calibré par Bernays lui-même. Dans les semaines qui suivirent, des millions de femmes à travers les Etats-Unis se précipitèrent pour fumer, non par goût ou envie, mais juste pour symboliser leur liberté. Les actionnaires de l’American Tobacco Compagny touchèrent des dividendes substantiels, et Edward Bernays empocha des honoraires conséquents. Au XIXe siècle, l’industrialisation provoque la concentration nouvelle d’une importante main d’œuvre ouvrière qui bientôt cherche à faire entendre sa voix. Le socialisme en se structurant adopte le vocabulaire de la religion, et appelle « doctrine » le discours politique et « propagande » les méthodes de sa diffusion au sein de la population ouvrière. Les leaders du mouvement socialiste cherchent à provoquer chez les ouvriers une prise de conscience de leur situation afin de les amener à l'action collective[5]. Au tournant du siècle, Commenté [pe5]: « La propagande est conçue comme une révélation, ou du moins comme une prise de le pouvoir doit composer avec cette nouvelle classe et c’est dans ce contexte qu'est conscience, en l’occurrence une conscience de classe. théorisée une « psychologie des foules »[6], ouvrage dans lequel Gustave Le Bon esquisse les Il s’agit, tout en fondant une identité ouvrière, de promouvoir la perception subjective d’une situation bases de la manipulation des masses. objective » écrit notamment François-Bernard Huyghe, « Aux origines de la propagande » (suite Les politiques tentent de correspondre et de répondre aux aspirations (révélées par des 2) [archive] études et des sondages d’opinion) des électeurs qu’ils convoitent. La communication se modernise. Si les affiches restent toujours importantes, le principal impact vient de la Commenté [p6]: « Aujourd'hui les revendications des foules deviennent de plus en plus nettes, et ne vont pas télévision où les conseillers en image, les publicitaires, le medium télévisuel imposent une à moins qu'à détruire de fond en comble la société coupe de cheveux, un tailleur, un maintien, une gestuelle, ... destinés à séduire et à installer actuelle, pour la ramener à ce communisme primitif qui fut l'état normal de tous les groupes humains avant une certaine image de l’homme/femme politique. Le médium télévisuel se contente de l'aurore de la civilisation. Limitation des heures de vendre son opium. Un tirage de carte, et voilà que le téléspectateur change de cap. Les travail, expropriation des mines, des chemins de fer, des usines et du sol ; partage égal de tous les produits, meetings bon enfant sont devenus des grand-messes de la communication dont la mise en élimination de toutes les classes supérieures au profit scène suppose une régie du son et de la lumière, un metteur en scène. Les journalistes ne des classes populaires, etc. Telles sont ces revendications. » Gustave Le Bon, Psychologie des posent plus des questions importantes, tout est mis en place pour brosser les candidats dans foules et Université du Québec [archive] Éd. le sens du poil. Enfin c’est le cas pour les partis étant dans la vision élitiste des corporations. Alcan, 9e éd. (Paris) 1905 Tous ceux qui veulent être patriote se retrouvent jeté en pâture. Est-ce pour que les spectateurs aient l’impression d’avoir différents partis avec des idées différentes, ou est-ce pour diviser la population à travers cette mascarade qui semble se dérouler comme une pièce de théâtres ou chacun a déjà un rôle attitré et vient le jouer en public, sur les plateaux télévisés. La communication d’Etat tient parfois de la désinformation. Ainsi en a-t-il été pour les armes de destruction massive qui auraient été détenues par l’Irak en dépit des démentis de la commission de contrôle. C'est le plus grand mensonge de l'histoire de l'espionnage - le plus meurtrier aussi. Une mystification imaginée par un quidam qui a servi de prétexte principal à l'invasion de l'Irak, il y a dix ans. Cette extraordinaire affaire est apparue au grand jour le 5 février 2003, à l'ONU. Ce soir-là, dans un discours resté célèbre, le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, lançait au monde : "Il ne peut faire aucun doute que Saddam Hussein a des armes biologiques" et "qu'il a la capacité d'en produire rapidement d'autres" en nombre suffisant pour "tuer des centaines de milliers de personnes". Comment ? Grâce à des "laboratoires mobiles" clandestins qui fabriquent des agents atroces tels la "peste, la gangrène gazeuse, le bacille du charbon ou le virus de la variole". Sûr de son fait, le puissant Américain ajoute : "Nous avons une description de première main" de ces installations de la mort. [7] Commenté [p7]: L'incroyable histoire du mensonge qui a permis la guerre en Irak En cas de guerre, l’Etat contrôle et encadre strictement les correspondants de guerre qui ne Par Vincent Jauvert Publié le 08 mars 2013 à 09h21 - Nouvel OBS filment et écrivent que sur accréditation. Trucages, manipulations, obstructions tentent de verrouiller le discours officiel.

Publicité : La publicité vise à la conviction des masses, dans une logique de consommation. Elle tend à éveiller des besoins liés à des désirs inconscients. La société de consommation pousse les gens à acheter des produits dont ils n’ont pas besoin mais dont ils ont envie. Utilisant les sciences cognitives à nouveau à travers le neuromarketing. A la fin du XXème siècle, divers sociétés commerciales ont soutenu financièrement de nombreux travaux utilisant l'encéphalographie et d'autres outils de neurophysiologie, pour développer le marketing grâce à une meilleure compréhension des réponses comportementales inconscientes face à la publicité ou au programmation télévisuelle par exemple[8],[9]. Commenté [pe8]: Krugman HE (1971) Brain wave measures of media involvement. J Advertising Res. Le mot «neuromarketing» apparait pour la première fois dans le titre d'une publication ;11:3–10. scientifiques mi-2007 quand Lee, Broderick et Chamberlain (2007) et Fugate (2007) presque Commenté [pe9]: Rothschild M, Hyun YJ (1990) en même temps deux articles sur le sujet, respectivement dans l'International Journal of Predicting memory for components of TV commercials Psychophysiology et dans le Journal of Consumer Marketing. from EEG. J Consum Res. ;16:472–8.

L'utilisation publique du mot neuromarketing semble dater de 2002, d'une part par Smidts dans un discours inaugural à l’Institut de gestion Erasmus[10], et d'autre part outre- Commenté [p10]: Smidts A (2002) Kijken in het brein: Over de mogelijkheden van neuromarketing [Looking atlantique dans un communiqué de presse de l'institut BrightHouse Institute for Thought into the brain: On the potential of neuromarketing]. Sciences basée à Atlanta, qui, après avoir testé en IRM les réponses cérébrales de ERIM Inaugural Address Series. volontaires face à des aliments, publicités, modèles de voitures et d'« autres catégories de URM=http://hdl.handle.net/1765/308 [archive] sujets » annonçait mettre en place une entreprise baptisée BrightHouse Neurostrategies utilisant l'IRMf au service de la Recherche sur le marketing. « Imaginez être en mesure d’observer et de quantifier la véritable réponse d’un consommateur à quelque chose sans l’influence de la pensée de groupe ni d’autres préjugés qui affaiblissent les approches de recherche actuelles » expliquait dans le communiqué Brian Hankin (President of Thought Sciences)[11]. Selon l'entreprise le neuromarketing allait permettre au Marketing d'être plus Commenté [p11]: Brighthouse Institute for Thought Sciences launches first “neuromarketing” research performant, mais aussi permettre de mieux comprendre pourquoi des campagnes utiles company. 2002 June (contre le tabac, l'alcool ou d'autres drogues par exemple) étaient si peu efficaces. 22; http://www.prweb.com/releases/2002/6/prweb40936 .php [archive].

Divers acteurs et en particulier l'organisation de consommateurs américaine Commercial Alerte ont immédiatement reproché à cette entreprise de mettre des moyens non-éthiques au service de la publicité, en particulier pour les entreprises de la malbouffe, et avec un conflit d'intérêts avec l'université Emory, qui était à l'origine de cette division commerciale nouvelle, avec au moins un professeur de psychiatrie, et la mobilisation du matériel de l'université[12].- et ils ont rapidement demandé au Bureau fédéral de la protection de la Commenté [p12]: Ruskin G (2003) Commercial alert asks feds to investigate neuromarketing research at recherche humaine et au Sénat américain d'enquêter sur les recherches de BrightHouse [13] Emory University. December Le site Web de BrightHouse Neurostrategies a été rapidement fermé.* 17; http://www.commercialalert.org/news/news- releases/2003/ [archive]12/commercial-alert-asks-feds- Les défenseurs des consommateurs craignent que les entreprises utilisent l'IRMf pour affiner to-investigate-neuromarketing-research-at-emory- university. des campagnes de marketing toujours plus insidieusement efficaces. En 2004, le directeur Commenté [p13]: Canli T. (2006) When genes and exécutif de Commercial Alert, un groupe cofondé par Ralph Nader, a envoyé une lettre aux brains unite: ethical implications of genomic membres du comité du Sénat américain qui supervise le commerce interétatique, notant neuroimaging. In: Illes J, editor. Neuroethics. Oxford University Press; Oxford: . que les spécialistes du marketing utilisaient l'IRMf - non pas pour guérir les malades mais plutôt pour sonder la psyché humaine dans le but de l'influencer

Le neuromarketing présente deux types d'applications :

1. Application des connaissances sur le fonctionnement cérébral pour rendre plus efficace la communication quels que soient son format (papier, audiovisuelle, etc.) et son but (publicité, information, etc.). Ceci vise à améliorer les caractéristiques soit de l'outil soit de sa diffusion (neuroplanning). 2. Utilisation d'outils de mesure de l'activité cérébrale (tel l'électro-encéphalographie (EEG), l'IRM fonctionnelle, l'IRM de diffusion, l'Imagerie spectroscopique proche infrarouge) ou de l'activité physiologique (conductance cutanée, électromyographie, oculométrie, mesures psychophysiques comme la dilatation pupillaire, etc.) dans une visée marketing. Ces outils permettraient, par exemple, de mesurer les niveaux d'attention et d'émotion générées par un spot de publicité en évitant certaines limites des méthodes dites déclaratives basées sur l'interrogation du consommateur. o L'avantage de l'EEG tient à sa portabilité et à sa précision temporelle qui permet de suivre l'activation cérébrale tout au long de la publicité. Sa faible précision spatiale ainsi que son impossibilité d'enregistrer des régions profondes du cerveau sont les limites dans son utilisation. o L'IRMf permet d'observer l'ensemble des zones du cerveau susceptibles d'être activées avec en plus une très grande précision anatomique (de l'ordre du millimètre). Ses limites se situent au niveau de la précision temporelle et de l'impossibilité d'effectuer des mesures dans un environnement réel, par exemple sur les lieux d'achat. Le « Center for Digital Democracy » (CDD) ont largement critiqué le neuromarketing en raison de son caractère invasif et des problèmes d'éthique qu'il pose. Jeff Chester, le directeur exécutif de l'organisation affirme que le neuromarketing « a un effet sur les individus, effet dont l'individu n'est pas informé ». L'objectif recherché est évidemment d'augmenter la consommation citoyenne, en ne considérant toutefois plus sa capacité de jugement mais sa réceptivité à un stimulus, lui retirant ainsi la rationalité de ses besoins. Utiliser la recherche neuronale dans le but d'influencer les choix des consommateurs est donc comparable à une forme de manipulation mentale plus poussée que les publicités conventionnelles et que dire du neuromarketing amoureux avec tous ses débordements. Certains chercheurs, comme Didier Courbet[14], ont également porté la critique à deux Commenté [pe14]: D. Coubert et D. Benoit (2013), Neurosciences au service de la communication niveaux. Premièrement, l'utilité concrète du neuromarketing pour les entreprises resterait commerciale : manipulation et éthique - Une critique du très limitée. Deuxièmement, le neuromarketing (et les organisations commerciales qui neuromarketing, Études de Communication, 40, pp. 28- l'utilisent) cherche à influencer, sans que les citoyens en aient conscience, les désirs en 42 [archive]. amont de l'achat, cherche de facto à réduire leur liberté de choix. Or, si les sociétés se veulent démocratiques, les citoyens se doivent d'être informés des tentatives de manipulation, notamment via les médias de masse, dont ils font l'objet. L'usage même du neuromarketing devrait donc être soumis à un large débat public et démocratique, plutôt que d'être utilisé en catimini par de grands groupes industriels et commerciaux dans le but d'accroître leurs profits en réduisant la liberté de choix des consommateurs. Le neuromarketing place indéniablement l'homme de la rue dans la situation d'un animal de laboratoire, et ce constat à lui seul est de nature à faire réfléchir. La propagande, quant à elle, vise au contrôle de la société, à éradiquer toute forme de représentation sociale et politique qui ne cadre pas avec les énoncés du discours du pouvoir en place. La propagande (comme la publicité) se base sur des études sociologiques, psychologiques, voire même psychiatriques pour manipuler l’inconscient, les désirs refoulés, les réflexes des individus ou des foules. En démocratie, l’opinion publique peut être manipulée par les autorités qui imposent leur imaginaire, leurs codes, leurs priorités, leur sens de l’Histoire. Elles estiment qu’une minorité d’hommes intelligents et responsables doit diriger la masse incapable de juger correctement les affaires publiques, car elle est dirigée par des forces irrationnelles inconscientes, des pulsions animales. Des glissements sémantiques introduisent un certain vocabulaire qui n’est pas innocent, pour décharger certaines expressions de leur contenu émotionnel et les vider de leur sens, on manie l’euphémisme ou la dissimulation. Ex: frappes aériennes (pour bombardements), dommages collatéraux (pour victimes civiles), solidarité (pour impôts), intervention humanitaire préventive (pour expédition militaire). Ce que George Orwell nomme la novlang. On accole des étiquettes péjoratives à un nom, à un personnage ou à un groupe de façon à évoquer des images négatives. Les médias faisant en sorte que fake news soit associé au complotisme. Faisant un cocktail nauséabond en mélangeant complots (avérés), théories du complot, idéologie sous le seul terme de complotisme. La propagande privilégie les mots d’ordre clairs, les notions simples, les solutions évidentes, faisant appel à l’émotion plutôt qu’à la raison. Une idée fausse mais claire et précise aura toujours plus de puissance qu’une idée vraie mais complexe. Le message est répété afin de mieux le marteler. C’est pour ça que je vous invite après avoir utilisé votre audition et votre vision à toujours passer par la réflexion, ce qui évite de rester bloqué sur l’émotion. D’ailleurs ceux qui veulent faire taire l’opposition utilisent des explications comme le mille- feuille argumentatif pour discréditer tout ce qui va contre leur vision. Mais ne vaut-il pas mieux 10 arguments dans une conversation, plutôt qu’un vide sidéral. C’est là qu’on comprend que de plus en plus l’idiocracy se met en place ou l’ignorance est gage de connaissance. Censure : La censure est la limitation arbitraire ou doctrinale de la liberté d'expression de chacun. Elle passe par l'examen du détenteur d'un pouvoir (étatique ou religieux par exemple) sur des publications, des pièces de théâtre, des films ou diverses œuvres d'art, avant d'en permettre la production et la diffusion au public. Par extension, la censure désigne différentes formes d'atteintes à la liberté d'expression et de création, avant et/ou après leur diffusion (censure a priori et a posteriori). La censure politique (limitation par le gouvernement de la liberté d'expression) est différente de la censure indirecte, non officielle, mais sous forme de pression, en particulier une forme de censure économique (due notamment à la concentration des médias, etc.) ; les phénomènes d'autocensure peuvent également être ajoutés. Pendant la Révolution française, la déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 affirme solennellement : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi. » (article 10) et « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas prévus par la loi. » (article 11)[15]. En d'autres termes, Commenté [pe15]: « Déclaration des Droits de il est possible de sanctionner une publication, mais en aucun cas empêcher celle-ci. Presque l'Homme et du Citoyen de 1789 » [archive], sur Legifrance (consulté le8 juillet 2013) supprimée en fait depuis 1789, à peu près abolie en droit par le décret du 13 janvier 1791, la censure est rétablie par le décret du 2 août 1793 qui ordonne la fermeture des théâtres et l’arrestation des directeurs coupables de jouer des pièces inciviques ; puis le Conseil général de la Commune leur fait la loi. Enfin, le 21 mai 1794, la Convention ressaisit la censure, qu’elle attribue à son comité d’instruction publique. Celui-ci prend fort au sérieux ses pouvoirs, morigène directeurs, auteurs, et contient le zèle des ultra-révolutionnaires.

En 1810, un décret de Napoléon rétablit officiellement la censure[16],[17]. Suit une Commenté [pe16]: Robert Wilde, « Napoleon's Hold succession de suppression et de rétablissement de la censure. Les articles ou dessins on France » [archive], sur About.com (consulté le8 juillet 2013) censurés étaient alors remplacés par des espaces blancs. La censure disparaît officiellement lors de la promulgation de la Loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 [18]. Cette loi Commenté [pe17]: « Censorship in the confie au système judiciaire l'essentiel du contrôle des informations publiées en France. Ce Humanities » [archive], sur censorshipissues, 1er septembre 2010(consulté le 8 contrôle s'effectue après diffusion ce qui limite les abus de pouvoirs. juillet 2013)

La censure n'a jamais été officiellement rétablie en France comme dans les époques passées, Commenté [pe18]: Vaea Dematine, « La loi sur la sauf en temps de guerre, notamment lors des deux guerres mondiales, avec le retour des liberté de la presse a 130 ans » [archive], sur Paris espaces blancs dans les pages. Sous le régime de Vichy, on alla plus loin et la censure devint Tribune, 29 juillet 2011 (consulté le 8 juillet 2013) préventive. Ainsi les directeurs de journaux recevaient-ils de l'autorité compétente des consignes sur les informations à mettre en évidence en première page, à éliminer, ou à réduire à l'état d'entrefilets dans les pages les moins lues (Le Canard enchaîné à ses débuts dut se débattre contre la censure en adoptant son ton ironique pour la détourner, de nombreux articles, même anodins, étant censurés). Pour la guerre d'Algérie, le pouvoir innova et décida de saisir les journaux (notamment ceux qui évoquaient les actes de torture)[19]. Il existe encore actuellement, une forme de censure en France, elle est Commenté [pe19]: « Guerre d’Algérie 1954-1962, huit cependant du ressort des tribunaux sous la forme d'interdit de publication ou d'ordonnance. ans de saisies, de censures, de procès » [archive], sur L'Humanité (consulté le 8 juillet 2013)

La France est 34 ème au classement mondial de la liberté de la presse. [20] Commenté [pe20]: CLASSEMENT MONDIAL DE LA La loi contre les "fake news" est déjà à un stade bien avancé. Rebaptisé "loi de fiabilité de LIBERTÉ DE LA PRESSE 2020 Reporter Sans Frontières. confiance de l'information" est adoptée par le Parlement le 20 novembre et promulguée le 22 décembre 2018. Le rapporteur Christophe-André Frassa se demande « pourquoi légiférer, alors qu'il n'y a pas eu d'évaluation préalable des dispositifs existants ? L'article L. 97 du code électoral réprime déjà la diffusion d'informations diffamatoires. Pourquoi légiférer, alors que la loi du 29 juillet 1881, dans son article 27, réprime la diffusion de nouvelles fausses ou mensongères ? »25. Commenté [p21]: « La loi anti-fake news rejetée au Sénat, le gouvernement déterminé à aller « jusqu'au Cela a permis en réalité de mettre le sujet de fausses nouvelles sur la table, et les médias bout » » [archive], sur www.nextinpact.com, 27 juillet 2018 (consulté le 16 février 2020) avec le sondage sur le complotisme et les francais Ifop pour la fondation Jean Jaures (Rudy Reichstadt). Etude réalisée les 19 et 20 décembre auprès d’un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française adulte, constitué selon la méthode des quotas et complété par un second échantillon de 252 personnes de moins de 35 ans. Les médias titrants partout : "Huit Français sur 10 complotistes", "Alors qu’Emmanuel Macron a fait part de son intention de s’attaquer aux "fake news", un sondage Ifop pour la Fondation Jean Jaurès et l’observatoire Conspiracy Watch publié dimanche, montre que 8 Français sur 10 croient à au moins une des grandes "théories du complot". Pour mener à bien son sondage, l'Ifop a soumis sur Internet un questionnaire à un échantillon de 1.252 personnes, dont il a "testé" les réponses à plusieurs théories complotistes. Déjà un panel de 1252 personnes n’est vraiment pas représentatif d’une population de 67 millions d’habitants. Ensuite le cocktail est le suivant : les vaccins, le sida, l’État islamique, les sociétés secrètes, le « nouvel ordre mondial », les « chemtrails », l’usage d’armes climatiques, l’assassinat du président Kennedy, la « Terre plate » ou encore le premier pas de l’homme sur la Lune. Le Nouvel Ordre Mondial, sujet de ce livre aujourd’hui est bien réel, nous verrons ca dans un autre chapitre. Les chemtrails, l’usage d’armes climatiques est nommé Géo-Ingéniérie pourquoi ne pas utiliser le vrai nom scientifique connu ? De plus dans ce sondage il y a l’idéologie de la terre plate ajouté comme un complot. Et les médias se sont empressé de le reprendre même si son taux d’adhésions était très faible. L’article Marianne comme d’autres articles Le Monde diplomatique, Figaro… Explique ce qui ne va pas dans ce sondage. Il faut savoir que certaines de ces théories n'étaient justement pas toujours connues des sondés avant l'enquête. Or, celle-ci ne fait pas la différence entre ceux qui les connaissaient et ceux qui les ont découvertes avec la question.

Résultat, les sondés qui n'avaient jamais entendu parler d'un "Nouvel ordre mondial", par exemple, ont dû se prononcer en quelques secondes sur leur adhésion ou non à cette théorie, avant d'être classés illico presto dans le camp des complotistes en cas de réponse positive. "C'est embêtant, sachant qu'une bonne partie des gens découvrent les théories en question, d'annoncer des résultats auprès de l'ensemble des Français, regrette pour Marianne Mathieu Gallard, sondeur à l'institut Ipsos. Cela n'a pas la même portée que de poser la question auprès des gens qui connaissaient ces théories au préalable, qui ont réfléchi dessus". En clair, l'étude mélange des complotistes éprouvés, qui nourrissent des théories plus ou moins absurdes, et de simples sondés qui ont pu se dire "plutôt d'accord" avec l'une de ces thèses quand celle-ci leur est soumise. "Si 8 Français sur 10 ne sont sans doute pas complotistes, ils peuvent être sensibles à des idées qui ont trait au complotisme", résume Mathieu Gallard. L'étude comporte encore des éléments parallèles curieux, visant à "croiser" l'adhésion aux thèses complotistes avec le vote à la présidentielle ou la confiance envers les médias. Ainsi Rudy Reichstadt, de Conspiracy Watch, nous assène que l'électorat de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen - mélangé sous l'étiquette "populiste" - est "surreprésenté" parmi les "complotistes endurcis". Les "non-complotistes" voteraient quant à eux pour Emmanuel Macron, Benoît Hamon ou François Fillon. Une conclusion qui fait une nouvelle fois soupirer Martin Clavey. "Il y a un biais statistique, note le journaliste scientifique. C'est logique que des personnes conspirationnistes ne votent pas pour des partis perçus comme ceux du système. Mais ce n'est pas pour autant qu'à l'inverse, les personnes qui votent pour des partis 'anti-système' sont complotistes !".

Même chose pour le jugement sur la "compromission des médias" : les Français estimant que les médias ont "une marge de manœuvre limitée" car subissant "des pressions du pouvoir politique et de l'argent", ou ceux jugeant que "travaillant dans l'urgence, ils restituent l'information de manière déformée et parfois fausse", se retrouvent au beau milieu d'une enquête où l'on demande par ailleurs si les traînées blanches des avions relèvent d'un complot chimique… Un parallèle qui a mis en rage le chercheur Frédéric Lordon. Dans Le Monde diplomatique, lui critique une "étude qui accole les 75% de la population manifestant une défiance envers les médias avec le reste de la benne à complotistes, l'idée étant de suggérer, comme il se doit, que douter des médias et battre la campagne conspirationniste, c'est tout un". [21] Commenté [pe22]: "Huit Français sur 10 complotistes" : pourquoi ce sondage est problématique Un petit rappel des propriétaires des principaux instituts de sondages qui sévissent en Par Hadrien Mathoux Publié le 09/01/2018 France : CSA : groupe Bolloré BVA: groupe Bolloré et Rothschild IFOP : en partie par l'ex présidente du Medef IPSOS : Pinault et Fidelity , un fond d'investissement US SOFRES : Fidelity Ce Rudy Reichstatd imposteur intellectuel, vient dans son sondage datant du 19 et 20 décembre 2017 publié début janvier 2018, associer les sondés complotistes avec leur appartenance aux partis de Mélenchon et de LePen. Pourtant le 23 janvier 2018 , il fait diffuser un de ses documentaires sur France 3 intitulé : « Complotisme, les alibis de la terreur ». Ou il explique que le complotisme est le premier palier au radicalisme. Le Figaro titre son article : « Quand complotisme rime avec djihadisme : le documentaire choc ».[22] Commenté [pe23]: Quand complotisme rime avec djihadisme : le documentaire choc Georges Benayoun et Rudy Reichstadt sont les auteurs de ce torchon. Donc pour Rudy selon Par Alexandre Devecchio Publié le 23 janvier 2018 son humeur un coup, le complotisme est lié à des politiques comme LePen et Melenchon, puis dans le même temps il se contredit disant que c’est un palier vers le radicalisme du Djihadisme. C’est le grand écart la !

La neutralité du Net ou la neutralité du réseau est un principe devant garantir l'égalité de traitement de tous les flux de données sur Internet. Ce principe exclut par exemple toute discrimination positive ou négative à l'égard de la source, de la destination ou du contenu de l'information transmise sur le réseau. La neutralité du Net exclut toute discrimination à l'égard de la source, de la destination ou du contenu de l'information transmise sur le réseau. Ainsi, ce principe garantit que les utilisateurs ne feront face à aucune gestion du trafic internet qui aurait pour effet de limiter ou améliorer leur accès aux applications et services distribués sur le réseau.

Les fournisseurs d'accès à internet (FAI) sont généralement des sociétés commerciales privées attendant un rapide retour sur investissement. Ils sont aussi souvent producteurs de contenus : sites internet, vente en ligne, fourniture de services vidéo à la demande, etc. Sans une neutralité du net encadrant leurs pratiques, leur tendance naturelle serait de privilégier les utilisateurs de leurs propres sites et services voire d’introduire des priorités selon les formules tarifaires de leurs abonnés. Le fournisseur d'accès serait un roi sans garde-fou.

La neutralité du Net assure que les flux d'information ne sont ni bloqués, ni dégradés, ni favorisés par les opérateurs de télécommunications, permettant ainsi aux utilisateurs d'utiliser librement l'architecture communicationnelle. Le 11 juin 2018 marque l'entrée en vigueur de la décision de la Commission fédérale des communications, mettant fin à la neutralité du réseau aux États-Unis.[23] En septembre Commenté [p24]: « Aux Etats-Unis, la neutralité du Net 2018, l’état la Californie rétablit ce principe fondateur d’Internet. L’administration fédérale prend officiellement fin » [archive], sur lemonde.fr, 11 juin 2018. de Donald Trump lance des poursuites judiciaires contre cette nouvelle loi protégeant la neutralité du Net. D'autres états américains prévoient d'instaurer des règles de protection de la neutralité du Net malgré l’interdiction de la FCC datant de juin. [24] Commenté [pe25]: « La Californie réinstaure la neutralité du Net, l’Etat fédéral l’attaque en justice », Le Monde.fr, 1er octobre 2018 (lire en ligne [archive], consulté le 25 décembre 2018) En avril 2019, la Chambre des représentants vote le « Save The Internet Act », afin de rétablir le principe de neutralité du Net aboli en juin 2018. La Maison Blanche menace de mettre son veto si ce projet de loi était approuvé par le Sénat. [25] Commenté [pe26]: Makena Kelly, « House approves Save the Internet Act that would reinstate net En France, La loi n° 2016-1321 du 7 octobre 2016 pour une République numérique qui neutrality » [archive], sur The Verge, 10 avril 2019 (consulté le 28 avril 2019) transpose le règlement européen 2015/2120 du 25 novembre 2015 établissant des mesures relatives à l’accès à un internet ouvert confie à l'Arcep la mission de protéger la neutralité de l'internet (art. L. 33-1 du code des postes et des communications électroniques).

Divertissement, endoctrinement : Le cinéma apparaît à la fois comme le miroir de la société : il la reflète, il la met en scène, il en livre une représentation, et à la fois comme son éponge : il s’en imprègne et il n’est finalement que le produit des représentations sociales, des luttes, des rapports sociaux en cours. Le film peut être le réceptacle et en même temps le diffuseur des représentations, des fantasmes, des tabous d’une époque. Le film donne à voir une image censée être véridique et plus saisissante qu’une photo. Hitler l’a très bien compris (dans Mein Kampf) : “L’art de la propagande consiste à être capable d’éveiller l’imagination publique en faisant appel aux sentiments des gens, en trouvant des formules psychologiquement appropriées qui attirent l’attention des masses et toucheront les coeurs. (...) L’image, sous toutes ses formes, jusqu’au film, a encore plus de pouvoir sous ce rapport. Là, l’homme doit encore faire moins intervenir sa raison ; il lui suffit de regarder et de lire, tout au plus, les textes les plus courts.” La cinéaste Leni Riefenstahl en filmant les grands rassemblements nazis (Nuremberg 1934 : Sieg des Glaubens) et les Jeux Olympiques de Berlin en 1936 (Olympia, 1938) met en pratique les principes édictés par Hitler. Quel que soit le mode utilisé (documentaire, fiction, actualité, ...) il existe une intention, une idéologie, une interaction avec un message. Les actualités cinématographiques en période de conflit tentent de dissimuler ou truquer les nouvelles favorables à l’ennemi, ceci dans chaque camp. Dans ce contexte, les images filmées sont souvent détournées par le cadrage ou le commentaire ou par le fait qu’elles sont sorties de leur contexte. Les films de fiction ont également été enrôlés dans l’effort de guerre que ce soit en 1940- 1945 ou aujourd’hui avec la guerre en Irak. Durant la Seconde Guerre mondiale, on fait appel à de grands réalisateurs hollywoodiens pour faire des films de propagande grand public. En 1942, le Général George C. Marshall ordonne la création du Army Pictorial Service (APS) au sein du US Army’s Signal Corps, pour produire des films destinés à l’entraînement, l’endoctrinement et les loisirs des forces américaines et alliées. L’APS va produire plus de 2.500 films durant la guerre. Aujourd’hui encore, les autorités américaines financent certains films de fiction grand public qui défendent leurs idées et positions. (ex. The Sum of All Fears, 2002) Depuis le succès des films, les grands partis politiques n’hésitent pas, même en démocratie, à utiliser ce média populaire à des fins de propagande à destination de leurs militants, en commanditant des films partisans, courts ou moyens métrages, des documentaires ou de simples extraits de discours bien montés. Ils interviennent parfois financièrement pour soutenir une grande production qui exaltent leurs idées (cf. des films de Jean Renoir, sympathisant du Front populaire : La vie est à nous, 1936 ; La Grande Illusion, 1937 ; La Marseillaise, 1937). Pour que le film soit efficace, il doit répondre à quelques critères simples. Le montage est primordial pour créer l’émotion, donner un sens, contribuer à former les représentations et les mythes d’une société, répéter inlassablement les thèmes principaux. Le film, comme l’affiche, utilise le principe de simplification, d’ennemi unique, la règle du grossissement qui consiste à gommer la moindre nuance, à accentuer, à exagérer, surtout à ne pas détailler. Son discours doit être à la portée de tous. Les films d’animation deviennent aussi des armes de propagande durant la Seconde Guerre mondiale. Au Japon, les films d’animation défendent et expliquent la politique expansionniste du pays en Asie et en Asie du Sud-Est. Ces films exaltent le héros japonais qui triomphe de tous ses ennemis. Ces derniers sont souvent tournés en dérision. Aux Etats- Unis, dès Pearl Harbour, Disney et les studios Warner doivent vulgariser les enjeux du conflit, développer la fibre patriotique, stigmatiser l’ennemi. Par ses ressorts propres et sa mise en scène attractive, le dessin animé est alors un formidable instrument de manipulation, il acquiert un pouvoir d’influence considérable et devient un allié important de la propagande politique. Les dessins animés emploient la caricature animalière (dans la tradition des fables de La Fontaine). Ainsi, Hitler est le grand méchant loup, car le loup, toujours porteur de symboles négatifs, représente tout ce qui a toujours suscité la peur dans le monde occidental.

EMPIRES : Disney Commençons par la présentation classique de l’empire Disney avant de rentrer dans le vif du sujet. The Walt Disney Company est une entreprise américaine créée en 1923 par Walt Disney, sous le nom Disney Brothers Studios. Elle est en 2012 le premier groupe de divertissement au monde, présent dans l'industrie des médias (journaux, radios, télévision, internet) avec des émissions et séries télévisées (Alias, Desperate Housewives, etc.), du cinéma avec des courts métrages d'animation (Mickey Mouse, Donald Duck, Dingo, etc.), des longs métrages d'animation et des films en prises de vues réelles, dans l'industrie du tourisme (parcs d'attractions dont Disneyland et Walt Disney World Resort, hôtels, bateaux de croisière) et des loisirs (spectacles) ainsi que les produits dérivés de ses nombreuses productions (jeux et jouets, jeux vidéo, vêtements, etc.). Elle assure aussi la distribution de productions de tiers.

La société est rebaptisée Walt Disney Productions en 1929, puis The Walt Disney Company en 1986 et a été re-déclarée le 11 février 1987 dans l'État du Delaware, comme de nombreuses sociétés américaines. Son siège social est situé à Burbank en Californie. La société est à l'origine un studio d'animation fondé par Walt et son frère Roy Oliver Disney au début des années 1920, qui obtient un important succès avec une série lancée en 1928, Mickey Mouse. Les années 1940 amorcent plusieurs changements avec une introduction en bourse et des besoins financiers très tendus qui amènent à une diversification des productions dans les années 1950.

Le studio produit alors des films avec acteurs, des émissions pour la télévision et construit son premier parc à thème. Après la mort de Walt en 1966, puis celle de son frère en 1971, la société fait face à un certain marasme essentiellement dans ses productions. Au début des années 1980, lors d'une tentative d'OPA à son encontre, la société est contrainte de changer son actionnariat et d'élire un nouveau PDG, Michael Eisner. Ce dernier lance, à partir du milieu des années 1980, de nombreux projets qui permettent à l'entreprise de devenir rentable à la fin de la décennie en capitalisant sur ses productions telles que Disney Channel, Disney Store ou les développements des parcs à thèmes.

Le studio diversifie ses productions cinématographiques en créant ou achetant d'autres studios (Miramax, Touchstone, Hollywood). Au milieu des années 1990, l'entreprise se diversifie dans les nouvelles technologies liées à internet (Walt Disney Internet Group), les jeux vidéo (Disney Interactive) et devient un important groupe de média, avec l'achat d'ABC- ESPN (production et diffusion télévisuelle, radio). Le début des années 2000 est marqué par des problèmes financiers variés et la vente de certaines filiales mais, en parallèle, l'entreprise réalise de nombreux achats de sociétés dans des domaines variés (internet, télévision, jeux vidéo, etc.). La fin des années 2000 voit l'entreprise devenir gestionnaire et distributrice de licences avec, entre autres, les catalogues Disney, de Baby Einstein, des Muppets, Jetix, de Pixar (acheté en 2006), de Marvel (acheté fin 2009), de Lucasfilm (acheté en octobre 2012). Le 14 décembre 2017, Disney annonce acheter plusieurs actifs du groupe 21st Century Fox dont 20th Century Fox, Sky (comprenant Sky Italia et Sky Deutschland), Star India, Fox Sports Net. En 2019, Comcast achète Sky tandis que Disney finalise le 20 mars 2019 l'achat de 20th Century Fox et de Star India. Nous reviendrons également sur l’achat de 20 Century Fox, qui détient les Simpson. Quasiment tout le monde à vue un Disney étant enfant, ou avec son enfant. On se dit que mettre un film Disney est sans danger pour nos enfants, que les histoires transmettent de bons messages. Que c’est adapté pour leur âge. Tous les enfants connaissent Disney, certains sont fans des films (pixar) Cars, Toy story, ratatouilles ou encore des indestructibles, du monde de nemo… Nos enfants subissent le marketing, les publicités, etc afin de consommer ce type de contenu. Certains n’ont même pas le temps d’être face aux publicités que leurs parents instinctivement ont trouvé bon de leur faire visionner ce genre de film animé. Mais, cela est dangereux ! Les films Disney transmettent des idées sataniques, des messages subliminaux, franc macon, pour mieux endormir et conditionner nos enfants, afin de faciliter leurs objectifs de manipulation. Cela fait des décennies que ca dure. Les films Disney ont bercé l’enfance et l’adolescence de millions d’enfants avec : « Blanche neige et les sept nains », « cendrillon », « la belle et la bête », « aladdin » … Tous ces films sont malsains et nous pouvons nous en rendre compte bien plus tard. Ces films sont des outils de propagande de l’élite pédosataniste. Disney est un véritable empire satanique qui s’immisce dans nos foyers pour le détruire. Faire en sorte que les enfants délaissent leur famille, s’attache à la magie plutôt qu’au monde réel. Walt Disney est un monde maléfique et le satanisme est intégré dans presque tous les films de cette production. Toute la production de Disney est conçue pour endoctriner les enfants. Derrière les belles images et les belles histoires se cachent en réalité des messages démoniaques, des messages subliminaux. Certains de ces messages agissent sur le subconscient. Tout est pensé pour entraîner nos enfants vers le satanisme avec les risques que cela comporte : mal-être, dépression, perte de repère, rébellion, mépris des autres, fascination pour le morbide, la violence, le suicide. La première chose est de jouer sur son subconscient, de l’emmener à détester le monde réel, emplie de méchant, de mauvaise chose pour un monde magique, un monde qui existe à travers le virtuel ou par la pratique du satanisme (magie… ).

Il suffit d’observer leur logo, remarquez le W qui cache un 6, dans le I il y a un 6 et dans le Y se trouve un 6. La nombre de la marque de la bête est 666. « C’est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête, car c’est un nombre d’homme ; et son nombre est six cent soixante-six. » Jean, Apocalypse, chap.13 verset 18.

Dès le début, on nous annonce la couleur, et beaucoup reste aveugle devant ce qui est évident. Certains Disney contiennent des messages racistes ou sexuels ! Vous vous souvenez de Fantasia ? Dans sa version originale, un centaure femelle se fait récurer les sabots par une esclave noire avec des grosses lèvres et des cheveux crépus. Ce n'est qu'en 1960 que la scène fut coupée au montage. Que dit Disney ? La compagnie nie les faits. Quelques exemples de l’utilisation de messages subliminaux : En 1999, Disney rappelle 3,4 millions de vidéocassettes de 'Bernard et Bianca'. La raison ? La compagnie américaine vient de se rendre compte, 22 ans après la sortie du dessin animé, qu'une femme nue apparaît, en tout petit dans un tableau, à l'arrière-plan d'une scène à la 28e minute. Disney a vite corrigé la bourde en éditant une version censurée du long- métrage.

Dans Aladdin se cache un message subliminal. Dans une scène, le roi des voleurs essaye d'entrer dans les appartements de Jasmine mais un gros tigre lui barre le chemin. Il murmure alors "Good kitty, take off and go" (Petit petit chat, va-t-en maintenant). Enfin c'est du moins ce que l'on croit entendre. En réalité, Aladdin dit "Good teenagers take off your clothes" (Adolescents, enlevez vos vêtements) ce qui explique bien mieux l'air choqué de Jasmine.

Le Roi Lion ? L'un des chefs d'œuvres des Studios Disney. Et pourtant, dans celui-là aussi les dessinateurs s'en sont donnés à cœur joie. C'est un message à caractère sexuel qu'on y trouve. Rappelez-vous : à un moment Simba se couche sur un rocher et de la poussière s'élève dans les airs. Faites un arrêt sur image et vous verrez que ladite poussière forme trois lettres distinctes : S-E-X. D'après Disney, les dessinateurs avaient prévu d'écrire SFX (sound effects)... Pourtant, dans les dernières versions du dessin animé, les lettres ont mystérieusement disparu Vous avez dit censure ?

Dans la Belle et la Bête, le message est plutôt morbide. Des spectateurs attentifs ont remarqué deux têtes de mort dans les pupilles du méchant Gaston, amoureux de Belle. Il faut avoir l'œil vif pour les voir car elles apparaissent pendant une fraction de seconde à peine, mais elles sont bien là.

Et bien d’autres films Disney contiennent des messages de ce genre.

La promotion des drogues est aussi présente dans les Disney : En 1951, Walt Disney sort la BD Mickey Mouse and the Medicine Man, dans laquelle Mickey et Dingo sont présentés comme des trafiquants d’une drogue baptisée Peppo, qui désigne de l’amphétamine, à l’époque totalement légale. Les drogues avaient encore le vent en poupe, et les campagnes de prévention ainsi que les risques encourus étaient très peu évoqués.

Réalisé en 1940, le film Fantasia joue sur les sens des spectateurs à travers une expérience sonore et visuelle. Walt Disney et Leopold Stokowski souhaitaient aller plus loin dans l’immersion, et ils envisageaient de diffuser différents parfums dans les salles de cinéma au moment du film. Autant de partis pris qui rappellent les effets du LSD : visions colorées intenses, formes fluides qui changent rapidement, modification des sensations, humeur, pensées et perception du monde extérieur. On pense notamment à la séquence de Toccata et fugue en ré mineur, illustrée par des formes abstraites et colorées qu’on peut qualifier de psychédéliques. D’après l’historien Jimmy Kempfer, le projet Fantasia serait apparu après un voyage au Mexique où des proches de Walt Disney aurait essayé les psilocybes (des champignons aux effets psychotropes). D’ailleurs, le titre Fantasia est plus qu’évocateur : l’auteur biologiste Jean-Marie Pelt rappelle dans son ouvrage Drogues et plantes magiques que la « fantasia » est l’une des phases liées à la prise de drogue, qui provoquerait un syndrome délirant et franchement hallucinatoire. Simple coïncidence ou non, Fantasia reste un trip à part entière.

Alice au pays des merveilles : du gâteau « mange-moi » à l’expression « fall down the rabbit hole », qui signifie « tomber dans le terrier du lapin », une expression britannique également liée à la prise de drogues hallucinogènes. Autant de références que l’on retrouve dans le long-métrage de 1951. On comprend mieux pourquoi Alice au pays des merveilles semble aujourd’hui être le Disney le plus barré.

SIMPSON : Intéressons-nous maintenant aux Simpson. Les Simpson (The Simpsons) est une série télévisée d'animation américaine créée par Matt Groening et diffusée depuis le 17 décembre 1989 sur le réseau Fox, désormais propriété de la The Walt Disney Company. Matthew Abram Groening, né le 15 février 1954 à Portland (Oregon), est un dessinateur, scénariste et producteur de télévision américain. Il est le créateur du comic strip Life in Hell et des séries télévisées d'animation Les Simpson, Futurama et Désenchantée.

Life in Hell est une bande dessinée hebdomadaire qui met en scène des lapins anthropomorphiques et un couple d'homosexuels (on ne sait pas s'ils sont en couple ou s'ils sont frères, ou les deux). Groening utilise ces personnages pour examiner un large éventail de thèmes tels que l'amour, le sexe, le travail et la mort. Ses dessins sont pleins d'angoisse, d'aliénation, d'auto-haine, de peur et de malheur inévitable. La nouvelle génération refuse en grande majorité d’adhérer à une religion, ou du moins de s’intéresser aux véritables prophéties. Nées sous la promotion de l’athéisme, ils préfèrent voir des prédictions, prophéties à travers les films et les séries. Alors que les auteurs des séries et films font partie de réseau connaissant le programme élitiste et partage certaine partie de leur programme à travers leurs contenus. Pour les simpson : Saison 5, épisode 19 : Un ennemi très cher En 1996, la viande de cheval était un ingrédient secret chez les Simpson. En 2013 arrive le scandale Spanghero…

Saison 6, épisode 19 : Le mariage de Lisa En 1995, la collègue bibliothécaire de Lisa est en réalité un robot. En 2011, des robots se chargent de classer les livres dans la bibliothèque futuriste de l’université de Chicago. En 1995, les téléphones du futur sont capables de faire passer des appels en vidéo. En 2010, FaceTime a été créé. Saison 8, épisode 5 : Bart chez les dames En 1996, un interphone high-tech ressemble étrangement à l’iPod première génération… En 2001, celui-ci sort justement pour la première fois. Saison 9, épisode 12 : Un drôle de manège En 1998, les enfants de Springfield jouent à un simulateur de travaux de la ferme. En 2009, il y a eu FarmVille. Saison 11, épisode 5 : Une récolte d’enfer En 1999, des radiations créent des tomates mutantes dans le monde des Simpson. En 2013, la radioactivité nucléaire de Fukushima produit les mêmes abominations. Saison 14, épisode 12 : Homer like a Rolling Stone En 2002, avant même que le jeu vidéo « Guitar Hero » n’existe, Mick Jagger et Keith Richards offrent un blouson Guitar Hero à Homer. En 2005, le jeu du même nom sort pour la première fois. Saison 20, épisode 4 : Simpson Horror Show XIX En 2008, la machine change le vote de Homer. En 2012, des machines lors de l’élection présidentielle changent le vote pour Obama en vote pour Mitt Romney. L’épisode 12 de la saison 6 intitulé « Homer le grand », montre la société de la franc maconnerie. Voici le synopsis de cet épisode : Homer découvre que Lenny et Carl lui cachent quelque chose. Il les suit et découvre qu'ils font partie d'une fraternité secrète, les tailleurs de pierre. Cette société dirige le monde et ses membres jouissent de multiples privilèges. Homer essaye donc par tous les moyens de rentrer dans la société. Après son échec, il avoue à sa famille que s'il veut absolument entrer dans cette société, c'est en grande partie parce qu'il a été refusé toute sa vie dans les clubs. C'est à ce moment que son père révèle qu'il est lui aussi un tailleur de pierre, ce qui donne le droit à Homer de rentrer dans la société.

Après un rite initiatique, Homer fait enfin partie des tailleurs de pierre. Il peut ainsi profiter des multiples avantages dont jouissent ses membres, notamment les nombreuses soirées alcoolisées où ils sont conviés. Lors d'un dîner solennel, Homer détruit le parchemin sacré de la société, en s'essuyant et se mouchant avec. Désormais banni, il doit rentrer chez lui nu, enchaîné à un rocher. Alors qu'il quitte la salle, « numéro un » découvre une marque de naissance sur le corps d'Homer, de la forme de l'emblème de la société : il est l'élu annoncé par la prophétie.

Homer devient donc le nouveau grand chef de la société. Mais sous son règne celle-ci décline rapidement. À tel point qu'il finit par être seul, avec comme uniques membres des singes, alors que les anciens membres ont fondé une autre société « interdite aux Homer ».

Dans les simpson la promotion de l’alcool est très présente. La série se moque souvent de Dieu. Faisant passer les croyants pour des fragiles, comme les fils de Flanders.Promotion de la pensé des extraterrestres et également de temps en temps de Satan à travers les simpson horror show. Une statue publicitaire géante à l'image du diable a été vue dans Simpson horror show VI où elle a pris vie avec les autres personnages publicitaires et a été convaincue par Bart Simpson de détruire Springfield Elementary School . Le diable apparaît également dans Simpson horror show XXII , il est considéré comme étant responsable de Dieu, et lorsque Ned Flanders dit: "Est-ce que cela peut empirer?" puis il s'avère que le fantôme de Maude Flanders couche avec le diable, le diable est l'époux du fantôme de Maude Flanders . Dans le rêve de Ned, il y avait des démons représentant des choses dont Ned se sent menacé, qui ressemblaient à Moe Szyslak (représentant l'alcool), Hyman Krustofsky (représentant le judaïsme), M. Burns (représentant le consumérisme ou lui-même), Waylon Smithers (représentant l'homosexualité), Homer (se représentant) et Richard Dawkins (représentant l'athéisme). Le diable est mentionné ou apparait dans une dizaine d’épisode. La promotion du mariage gay, du mouvement LGBT fait aussi partie quelques épisodes.

HARRY POTTER : Autre dérive du cinéma, des séries et des films c’est la sorcellerie qui est promue depuis des années. Notamment avec Harry Potter qui a banalisé l’occultisme et la sorcellerie inversant les valeurs humaines et faisant croire que la sorcellerie source de magie est bonne. Enormément de série son animé autour de la sorcellerie : « buffy contre les vampires », « sabrina l’apprentie sorcière » qui est une série américaine et qui est tournée en dessin animé pour ABC en 1999-2000, en France, la série a été diffusée à partir du 3 septembre 2000 sur TF1 puis rediffusé sur Disney Channel et Canal J., d’autres séries comme « Charmed », « Supernatural » … Il y en a tant d’autres qui touchent toute tranche d’âge, des dessins animés, aux séries, et saga comme Harry Potter. Les livres et les films Harry Potter sont remplis de formules magiques et d’incantations. Ce sont de véritables grimoires de magie noir et d’initiation destinées aux enfants. Ils ont même ouvert un parc d’attraction situé au nord-ouest de Londres avec l’initiation à la magie, une salle entière dédiée aux potions. Pour les enfants, ils peuvent se déguiser avec des costumes de personnages d'Harry Potter ou bien encore prendre un cours de baguette magique dans ce parc. Ce qui se passe avec ces livres et films, parc c’est que par passion, admiration, les jeunes ainsi que les adultes vont commencer à faire des recherches pour s’intéresser à la magie, pensant que tout le monde à accès à la magie et que c’est sans danger, puis ils vont rapidement tomber sur la sorcellerie, l’occultisme, le satanisme. Avec les produits dérivés, les jeunes vont commencer par s’amuser avec des capes, des baguettes puis aujourd’hui on voit des ouija commercialisés pour les enfants (chez toys-rus et d’autres boutiques de jeux pour enfant). Mais le ouija n’est pas un jeu, c’est de l’occultisme, l’appel d’esprit. L’ensemble de l'activité magique de Harry dans les livres de Rowlig a une correspondance dans la vie réelle. Commençons par regarder le programme de l'École de Poudlard. C'est un programme de sept ans qui ressemble beaucoup à l'enseignement offert par l'Ordo Anno Mundi (OAM), un groupe occulte de Londres, qui vénère les serpents. Tout comme l'école de Poudlard, l’OAM offre un programme de cours de sept ans. Le programme de l’OAM comprend également un cours sur "les ruines anciennes". Dans le volume Le Prisonnier d’Azkaban, Harry Potter est engagé dans l'étude "des ruines anciennes" (...). Le groupe OAM propose également des cours sur la divination, la voyance et la divination pour les étudiants de première année. Dans Le Prisonnier Azkaban, on raconte à Harry Potter dans la salle de classe que : "Cette année, nous allons apprendre les méthodes de base de la divination". Les membres d’OAM ont aussi un cours sur "la métamorphose en bêtes et loups-garous". À l'école de Poudlard on dit aussi à Harry Potter : "la métamorphose est l'une des pratiques de sorcellerie les plus complexes et dangereuses que nous allons apprendre" (dans Harry Potter à l'Ecole des Sorciers). Et nous pourrions facilement continuer avec d'autres comparaisons similaires. Les autres activités occultes mentionnées par Rowling sont : l'astrologie, les sorts, la nécromancie, la science des plantes, la magie, les fantômes familiaux (spiritisme où sont invoqués les parents défunts), les talismans, la chiromancie et d’autres choses. Rowling ne crée pas de nouveaux types de sorcellerie «imaginaire», mais au contraire, elle présente les pratiques apparues dans les temps anciens qui sont encore utilisées dans l'occultisme contemporain. Elle reconnaît avoir recherché et étudié les pratiques occultes afin de rendre crédible son histoire (Abanes, pg. 23, citant Rowling dans une interview à la radio dans la diffusion "Diane Rheim Show", Wamu, lNational Public Radio, Octobre 20, 1999.) Les admirateurs de l'écrivain pourraient penser que les paroles magiques et dépourvues de sens introduites par elle - "Alohohora! Expelliarmus! Rictusempra! finis Incantatem!" - sont comme une preuve de l’approche fantaisiste et excentrique de la sorcellerie, mais ces drôles de paroles introduites dans son histoire n’ont que quelques modifications mineures par rapport à la sorcellerie réelle qu'elle décrit.

Dans de nombreuses lettres, elle décrit les pratiques de sorcellerie sans rien changer. Elle procède de la même façon quand elle écrit : "La main de gloire" qui apparaît dans "la salle" des secrets " : " Oh, la main de la gloire! Placez-y une bougie et elle ne va donner de la lumière que pour celui qui l'a. C’est la meilleure amie des voleurs et des pickpockets! ". Ce type de terrible "main de gloire" existe vraiment dans la tradition occulte. Il s'agit de la main d'un assassin qui a été pendu. Elle a été coupée, vidée de son sang, gardée dans l'eau salée et conservée. Les bougies (faites avec la graisse d'un autre meurtrier et avec une mèche de ses cheveux) étaient mises entre les doigts avant qu’un voleur n’entre dans la maison de la victime. On dit que cette main a des pouvoirs magiques de protection et d'alerte pour le voleur. Rowling décrit également la pratique de la divination dans le globe de cristal avec la même précision et peu d'imagination. Les professeurs de divination de Poudlard disent aux enfants: "la divination est un art extrêmement raffiné. Nous allons commencer par la relaxation de l'esprit et des yeux afin d'éclairer notre œil intérieur et la supraconscience" (Rowling, Harry Potter, Le Prisonnier d’ Azkaban ). Il s'agit d'une description exacte de la pratique de la divination. Ceci est utilisé afin d'entrer en contact avec le monde spirituel dans le but de savoir l'avenir. La pratique occulte la plus effrayante décrite est celle que l'on trouve dans le quatrième volume, quand Harry est enlevé par un sort, et mis dans un cimetière où est décrit un rituel satanique dans les détails les plus horribles. Bien que cette description ne suive pas en détail les rituels connus, les éléments classiques sont présents: le sacrifice humain, des éléments d'automutilation et d'autres éléments spécifiques au satanisme, y compris un "atomey" (poignard aiguisé à double lame, utilisé pour les sacrifices) .

NETFLIX : Netflix ne fait pas exception à cette présence et promotion du satanisme, de l’occultisme à travers son catalogue proposé et de ces contenus exclusifs. La banalisation du satanisme est un de leur but, normalisé satan, le démocratisé. Avec comme exemple leur production de la série « Lucifer » ou ils ont tout fait pour le rendre cool, séduisant, charismatique. Dans cette série Lucifer est riche à du succès avec les femmes, à du pouvoir. Ou plus récemment avec la série « Les nouvelles aventures de Sabrina ». Le Temple satanique, une organisation prônant entre autres la séparation de l'Église de de l'État et le droit à l'avortement, a publié cette semaine un communiqué dans lequel il est «heureux d’annoncer que sa récente plainte contre Netflix et Warner Brothers a été conclue à l’amiable». Le temple s'était ému de la représentation d'une statue dans Les nouvelles aventures de Sabrina, une série Netflix sortie le mois dernier. Adaptée, comme Riverdale, d'Archie Comics, elle raconte l’histoire d’une jeune sorcière qui hésite entre le monde des humains et le culte de la sorcellerie. Le leader de ce culte, le «Dark Lord» est un homme à tête de bouc, similaire à représentation de Baphomet. Il apparait dans la série une statue qui le représente, installée dans le hall de l’école de Sabrina, statue quasiment identique à une sculpture réalisée par le Satanic Temple, comme l'a montré sur Twitter son fondateur, Lucien Greave.[26] Commenté [p27]: https://twitter.com/LucienGreaves/stat us/1057418640243466242 Le temple avait alors manifesté son intention de poursuivre Netflix et Warner Bros pour violation de droits d’auteurs, dommage à la réputation de leur entreprise et violation de copyright, réclamant la coquette somme de 150 millions de dollars.

Selon le communiqué, le temple est désormais crédité dans le générique des quatre épisodes où figurent la statue. On ignore en revanche les autres termes du deal car ils sont « soumis à un accord de confidentialité ». Le documentaire Hail Satan ? En francais, Gloire à Satan ? est une production de netflix, faisant l’apologie du satanisme comme la voie de la raison. A l’heure ou je vous écris ces lignes des statues sont détruites à travers le monde car symbole de colonialisme, des manifestations ont lieu sur toute la planète sous le slogan Black_Lives_Matters, mais personne ne se soulève contre le satanisme, contre ces statues qui glorifient satan. Des millions de personnes sont capables de se soulever pour dire non au racisme ce qui est noble si cela n’était pas piloté par une partie de l’élite qui finance des antifas, donne la possibilité à la famille Trahoré de manifester pour demander justice afin d’emmener le mouvement des Etats-Unis jusqu’en France, espérant que ca se répande comme une trainée de poudre en Europe. Mais ces millions de gens ne sont pas capable de se mobiliser contre le satanisme, cannibalisme, eugénisme, la pédocriminalité. Si je viens à parler de ces derniers sujets c’est qu’on arrive sur la partie, Hollywood, en plus de produire des contenus avec du satanisme, ils ont des ‘artistes’ qui ont un intérêt pour satan, et qui sont coupable de faire partie de cette industrie accusée de pédocriminalité. Mais avant de passer sur cette partie Hollywood, revenons sur un évènement, une affaire qui en a fait trembler plus d’un. Le 1er mai 1989, aux Etats Unis, Vicky Polin, une jeune femme de vingt-neuf ans, apparaît sur le plateau télé de l’animatrice Oprah Winfrey. A cette époque, les émissions de l’animatrice, The Oprah Winfrey Show sont déjà diffusées à l’échelle national et réalisent une grande audience. En direct, Vicki Polin révéla que sa famille fait partie d’une secte satanique qui remonte au XVIIe siècle. Que ces satanistes exercent des professions respectables, avocats, médecins, agents de police…. Derrière cette apparence respectable, ils s’adonnent à des sacrifices humains, à de l’inceste, à de la pédophilie, au cannibalisme. Pour ceux qui doute regardez ce que produit Marina Abramovic sous le therme d’art. D’ailleurs une de ses représentations a été supprimée. Voici ce qu’on peut retrouver dans des articles de journaux officiels : Les patrons de Microsoft ont décidé de supprimer une nouvelle publicité mettant en vedette un artiste Marina Abramovic après que les théories du complot ont suggéré qu’elle était affiliée au satanisme. Abramovic avait été présenté dans la publicité pour un casque Microsoft appelé Hololens 2, qui permet à l’utilisateur de voir l’imagerie numérique avec le monde extérieur, où elle a discuté de son nouveau projet de réalité mixte et a interviewé le PDG de la maison de vente aux enchères Christie’s. “Je crois que l’art du futur est un art sans objet”, dit-elle dans le clip YouTube supprimé depuis. “Ce n’est qu’une pure transmission d’énergie entre le spectateur et l’artiste. Pour moi, la réalité mixte est cette réponse.” Elle a été accusée de satanisme, notamment pour sa performance Devils Heaven [Le Paradis du Diable], lors d'une soirée caritative au profit du Robert Wilson's Watermill Center, le 22 juillet 2013.[27] Commenté [p28]: « Marina Abramovic on Right-Wing Attacks: “It’s Absolutely Outrageous and Depuis les années 1990, ses dîners Spirit Cooking évoquent des repas cannibales, comme en Ridiculous” » [archive] - Andrew Russeth, ARTnews, 11 avril 2016. juin 2015, où une poupée en gâteau baignant dans une sauce rouge est mangée par les convives. [28] Commenté [pe29]: « Marina Abramović Dinner Party Mistaken for Satanic Ritual » [archive], sur artnet Récemment on a eu l’affaire Epstein, avec un pseudo suicide pour essayer d’étouffer News, 7 novembre 2016 (consulté le24 mai 2019) l’ampleur de l’affaire qui touche jusqu’à la famille Royale d’Angleterre, ou encore Bill et Hillary Clinton, mais aussi des Français, des artistes, des noms sont sortie grâce à son Black Book, si il était encore en vie combien de nom, d’affaire, de lieux auraient été divulgués ? Des dizaines, des centaines, voire plus ? A son discours Vicki Polin ajouta : « …ces satanistes boivent du sang de bébé… »

HOLLYWOOD :

L’industrie cinématographique Hollywoodienne comprend trois pôles : New York (sphère financière), Hollywood (production, création, réalisation) et Washington (instances de protection et de surveillance). L’accord entre Hollywood et le ministère de la Défense repose sur un accord : les producteurs peuvent disposer de tout le matériel nécessaire (porte-avions, sous-marins, images d’archives, conseils techniques…) à condition que les films magnifient l’armée, exaltent l’héroïsme, le patriotisme, la camaraderie… et incitent ainsi insidieusement à s’y enrôler. Pendant la première et seconde guerre mondiale, il y eut de nombreux films tournés qui célèbrent l’invincible armée américaine. « Le jour le plus long », réalisé en 1962, marque l’apogée de cette complicité. Dès 1950 le Pentagone ouvre même un bureau de liaison au cœur même d’Hollywood, pour chaque armée (Terre, Air, Mer). Il détecte les projets intéressants, et surveille de près ceux qui peuvent être dangereux et donne son accord pour l’utilisation de ressources du Pentagone ou de l’administration Américaine. Puis, la collaboration devient plus difficile pendant la guerre du Viêt-Nam, vaste sujet à controverses… Hollywood et le Pentagone se rapprochent à nouveau dans les années 80, au travers du symbolique « Top gun ». Emilio Pacull et Maurice Ronai ont réalisé à l’occasion de leur reportage « Opération Hollywood » un descriptif des différents types de coopération possibles entre le Pentagone et l’industrie cinématographique, dont nous retiendrons ces trois degrés : -La coopération de courtoisie (courtesey coopération), se traduisant par une assistance technique et la fourniture d’images (ex : plan de sous-marins…). « L’ombre d’un soupçon » bénéficia de ce type de coopération ; -La coopération matérielle (limited cooperation), permettant en sus la mise à disposition de certains sites de l’armée pour le tournage, ainsi qu’un nombre réduit de personnel. Ce fut le cas pour la « Tour Infernale » par exemple ; -La coopération totale (full cooperation), assurant en supplément la mise à disposition de personnel du contingent et de matériel, utilisée pour « Le jour le plus long » ou encore « Les bérets verts ». La condition préalable à toute collaboration avec le Pentagone est l’autocensure : éviter les sujets sensibles (ex : mutinerie, l’exécution d’un officier par un autre officier de l’armée), afin de ne pas être classé dans les « shows stoppers » (qui se voient refuser toute aide de la part du Pentagone) et respecter les quatre critères de sélection d’un film : -Continuer à améliorer la perception par le public de l’Armée et du Département de la Défense ; -Soutenir l’effort de recrutement et de mobilisation des forces armées ; -Être authentique dans la représentation des personnes, lieux, opérations militaires ou événements historiques, quitte à parfois à « s’arranger avec l’histoire » afin de laisser une image toujours positive et légitime des actions du Pouvoir, de l’Armée comme la Défense ; -En ce qui concerne les fictions, il faudra veiller au réalisme de la représentation ; La CIA a parrainé officiellement des films, fournit des consultants qui ajustent le scénario et conseillent le producteur. Mais, si le Pentagone dispose d’un code précis permettant de réglementer sa collaboration avec Hollywood que cela soit pour des films ou des séries télévisées, la CIA ne dispose pas des mêmes outils ni des mêmes règles. Le lien est discret et se traduit par exemple par la présence du directeur de la CIA (Georges Tenet) et du responsable de la sécurité nationale (Condoleeza Rice) à des « premières » de films, ou encore à des citations dans le dossier de presse (ex Chase Brandon, conseiller de la CIA à la préparation d’un film). Les relations entre la CIA et Hollywood se poursuit à présent, en montrant la CIA sous un nouveau jour, avec les séries télévisées notamment (Alias, The Agency, Threat, Matrix). Comme la CIA, le FBI et la NSA apparaissent de plus en plus associés aux films et séries, notamment à partir de 1985.

Extrait de l’article de l’express du 05/07/2004 "Hollywood, combien de divisions ?" "…. Un mariage de raison. La naissance de cet axe entre Hollywood et Washington remonte à la Première Guerre mondiale, quand Douglas Fairbanks et Charlie Chaplin parcouraient les Etats-Unis pour convaincre les Américains de souscrire aux emprunts et que l'ensemble de la communauté cinématographique participait à l'effort de guerre. Cet engagement de toute une corporation prendra une tournure exemplaire, vingt-cinq ans plus tard, avec l'attaque sur Pearl Harbor, qui voit Roosevelt conférer à Hollywood un rôle et un statut : celui d'une industrie « essentielle à la guerre », dit-il alors. James Stewart part pour le front, où il risque sa vie, et Ronald Reagan tourne ses premiers films pour la Warner : déboulant en uniforme sur des plateaux de tournage transformés en tribune, l'acteur le plus populaire de toute l'histoire du cinéma américain, selon un récent sondage réalisé au lendemain de sa mort, le 5 juin dernier, harangue une profession dont il dirige alors le syndicat. Tandis qu'Orson Welles - qui participe, quant à lui, à la campagne de Roosevelt, en 1944 - prend la plume régulièrement dans le New York Post, où il publie de nombreux articles politiques. Faire bloc ! En 1942, Roosevelt convoque à la Maison-Blanche (où une cellule de liaison avec le monde du cinéma est alors créée), la crème du métier, de John Ford à Frank Capra, à qui l'on passe commande de dizaines de films destinés à former le pays à la guerre. C'est le début d'un mouvement qui voit l'industrie cinématographique et les stratèges de Washington se retrouver autour de la même table. Un consensus national, qui se traduit par l'éclosion d'une multitude de films aux accents martiaux et patriotiques, dont l'objet est la sanctuarisation du territoire américain et la sublimation de ses valeurs cardinales. Le cinéma au cœur de la nation, cinquante ans après, ce pacte, qui ne dit pas son nom, perdure comme jamais…" Le couple Hollywood-Pentagone est pratiquement né en même temps que le cinéma faisait ses premiers pas. Très tôt les forces armées américaines comprirent l’intérêt de coopérer avec l’usine à rêves. Au début du 20e siècle, le cinéma (né en 1896) passe du contrôle de ses inventeurs à celui des hommes d’affaires, mais reste une industrie à faible intensité capitalistique. Ainsi, le cinéma était laissé aux pauvres et immigrants, jusqu'à que le Président des Etats Unis assiste à la projection d’un film et analyse l'impact du cinéma comme source de communication et de propagande (issu de la conférence de Patrick Brion à l'université de tous les savoirs) Extrait de "étude sur le cinéma américain" Mercillon (1953) : " De 1929 à nos jours. Grâce aux brevets du son, qu’elle contrôle, à la faveur du cinéma parlant la haute banque américaine prend position au sein de l’industrie du cinéma. La crise lui permet encore de resserrer ses contrôles. " C’est avec l’avènement du cinéma parlant que les investissements nécessaires à la réalisation des films impliquent le recours à des capitaux importants et par conséquent à la haute banque américaine. Le coût de cette mutation a représenté de l’ordre de 500 Millions de dollars. Cette dépendance sera accrue suite à la crise de 1929, les recettes ayant chuté de 30% entre 1929 et 1933 aux Etats-Unis. Les relations entre le monde cinématographique et le monde politique sont dorénavant tissés. Les investissements réalisés par les banques au sein des studios étant de plus en plus importants, ils doivent être protégés à tout prix et durant l'entre-deux-guerres l'alignement sur les positions gouvernementales s'est imposé de façon autoritaire. Les accords entre Hollywood et Washington sont étroitement liés, car le discours politique et les orientations idéologiques décelables dans les films dépendent largement des accords et négociations en amont des films eux-mêmes. Les "majors" constituent un oligopole particulièrement puissant, contrôlant 80% de la production et de la distribution en 1939 : Paramount (fondée par A. Zukar en 1913), MGM (1924), Fox qui deviendra la 20st Century Fox en 1935, la Warner fondée par 4 frères en 1923, RKO (1928, qui passera sous contrôle du Groupe Rockfeller), United Artists (1929, producteurs indépendants), Universal (1912) et Columbia (1924). Six producteurs / studios contrôlent à cette époque 90% des scripts et montent 90% des films. Ils détiennent le pouvoir par le contrôle du réseau de distribution des films au détriment des réalisateurs / scénaristes et des "stars" encore en nombre restreint à cette époque. En 1933, paraît le NIRA (National Industry Recovery Act). Il préconise la mise en place d’un code de pratiques loyales par industrie. Il est alors invalidé par la Cour Suprême mais inscrit les bases qui prépareront l’industrie cinématographique à sa transformation dans les années 50. Des années 40 aux années 60 : Hollywood en guerre En 1942 le Président Roosevelt convoque à la Maison Blanche les plus prestigieux réalisateurs d’Hollywood, tels John Ford ou encore Frank Capra, pour qu’ils contribuent à l’effort de guerre. De nombreux cinéastes participeront activement à la mobilisation psychologique du pays. Ainsi Frank Capra assure la direction des services cinématographiques de l’armée et supervise "Why we fight" (Pourquoi nous combattons), une série célébrant l’idéal démocratique défendu par les Alliés. John Ford part couvrir la Guerre du Pacifique, George Stevens filme l’avancée des troupes américaines en Europe. Le Ministère de la Guerre installe même un bureau de liaison à Hollywood. Lorsque la Seconde Guerre Mondiale s’achève, la coopération ne cesse pas pour autant. Hollywood continue jusqu’aux années 60 à produire des films patriotiques, des œuvres célébrant l’héroïsme des combattants et idéalisant la guerre. Ainsi, la superproduction "The Longest day" (Le Jour le plus long) bénéficia de la totale coopération des forces armées et provoqua même un scandale obligeant le Pentagone à retirer les troupes mises à disposition pour le tournage du film et à les redéployer en Corée. Certes, il existe quelques voix dissonantes, des cinéastes tels que Samuel Fuller, Robert Aldrich offrent une vision plus réaliste, voir critique, des combats, mais ils sont extrêmement minoritaires. Si la structure monopolistique des majors est remise en cause dès les années 30, ce n’est que dans les années 50 qu’est officialisée la violation de la loi Antitrust. Cette période marque donc un tournant dans l’histoire du cinéma, puisque les "majors" se voient contraintes de céder une partie du parc de salles. La période voit donc la remise en cause du modèle instauré par les majors par trois phénomènes conjoints : • La loi Anti-trust, issue du procès ouvert en 1938 par Thurman Arnold, Ministre de la Justice Contre huit studios américains. Elle induit le démantèlement du réseau de distribution entre 1948 et 1958 ; • La chasse aux sorcières, initiée en 1947 ; • Le développement d’une offre de substitution au cinéma et l’évolution des usages clients induits : la télévision. Alors qu’en 1947, cette nouvelle industrie ne comptait que 147 000 foyers détenteurs du poste de télévision, elle en compte 32 millions en 1954. La propagande à travers le cinéma, séries US/ Médias traduit aussi une manipulation à double tranchant, dont la déontologie peut laisser songeur (repris dans l’article : « le terrorisme anticipé par Hollywood ? ») : • la collusion entre cinéma, pouvoir et mafia (ex : Sinatra, Marilyn Monroe) ; • les parts de Bush dans la chaîne FOX aux USA, se traduit par une orientation claire, une manipulation des messages véhiculés sur la guerre en Irak dans le sens du président pour faire adhérer l’opinion de la population ; • l’augmentation de la violence et de la délinquance : l’impact du film Scream dans le meurtre commis par un adolescent sur une de ses amies… se traduisant par la répétition (réelle) du scénario à la l’image près, l’aggravation du nombre de voitures brûlées et de régions victimes de cela vu la starisation de ces faits aux JT, émissions diverses, etc. On observe à contrario qu’en en parlant que le lendemain, en évitant de montrer les images de ces feux de cités en action, ces actes tendraient à baisser fortement. • Les conséquences de l’émission de MTV "Jackhass", aboutissant aux arrivées massives de jeunes aux urgences imitant leurs "cascades", aux agressions filmées d’inconnus dans la rue répétant les scénarii vus, etc. • Le poids de l’image et de l’interdiction à vivre avec la moindre imperfection physique (véhiculé par les actrices et cinéma US), l’obligation et la banalisation d’y remédier via la chirurgie amenant aux émissions de télé-réalité « Miss Swann » (Miss vilain petit canard): boucherie sur un « monstre » féminin pour la transformer en beau cygne. • Afin d’insensibiliser leurs troupes aux horreurs de leurs missions et de la guerre, pour leur permettre d’exécuter les ordres, les forces spéciales US utilisent sur ces dernières la soumission intense aux films et jeux vidéos les plus violents. Après des études, de hauts responsables militaires US s’inquiétaient que les adolescents et adultes soient soumis à ce même genre d’entraînement hyperréaliste au travers de nombreux jeux vidéo type Playstation ou de films de conditionnement du même style. (Source : Courrier International). Par conséquent, on peut se poser aujourd’hui la question de l’influence grandissante et inquiétante du cinéma, de l'industrie de "l'Entertainment" sur les populations. Schwartzeneger a, par exemple, bâti une grande partie de ses arguments électoraux et de compétence pour son poste de gouverneur de Californie sur la seule base de ses rôles. Pour s’attirer notamment les votes "chicanos" et mexicains US, il estimait les comprendre du seul fait d’avoir participé à certains tournages au Mexique. De nombreux films ont vu le jour abordant le thème des ovnis, extraterrestres, au fil du temps la croyance et les témoignages de personnes ayant rencontré ces derniers ce sont accumulées. Une partie de la nouvelle génération ne veut plus croire en un Dieu créateur, mais préfère croire en des extraterrestres envahisseurs grâce aux travails des réalisateurs des films et des séries. Des films comme « Indépendance Day », « Mars Attack », « E.T. », « La guerre des mondes », « Rencontre du troisième type », « Invasion à Los Angeles »… Ou encore des séries comme « V ». Pour cette série « V », les téléspectateurs n’ont pas compris que ce qui est imagé à travers les envahisseurs ‘reptiliens’, c’est le côté démoniaque d’une élite qui veut sacrifier la population, l’utiliser pour leur eugénisme. Tout est fait pour préparer le subconscient des téléspectateurs au projet blue beam dénoncé par le journaliste indépendant Canadien Serge Monast. Le tristement célèbre projet Blue Beam de la NASA [Administration nationale de l'aéronautique et de l'espace] a quatre étapes différentes pour mettre en œuvre la nouvelle religion de l'âge avec l'Antichrist à la tête. Il faut se rappeler que la religion de la nouvelle ère est le fondement même du nouveau gouvernement mondial, sans lequel la religion la dictature du Nouvel Ordre Mondial (NWO) est totalement impossible. Je vais répéter que: Sans une croyance universelle dans la religion nouvelle époque, le succès du nouvel ordre mondial sera impossible! C'est pourquoi le projet Blue Beam est si important pour eux, mais il a été si bien caché jusqu'à présent. Le Big Space Show dans le ciel La deuxième étape du projet Blue Beam de la NASA implique un gigantesque «spectacle spatial» avec hologrammes et sons optiques tridimensionnels, projection laser de multiples images holographiques dans différentes parties du monde, chacune recevant une image différente selon la prédominance de la foi religieuse nationale régionale . Cette nouvelle voix de «Dieu» parlera dans toutes les langues. Pour comprendre cela, nous devons étudier les diverses recherches effectuées par les services secrets au cours des 25 dernières années. Le « spectacle spatial» . D'où provient l’espace ? Le spectacle spatial, les images holographiques seront utilisées dans une simulation de la fin au cours de laquelle toutes les nations seront montrées scènes qui seront l'accomplissement de ce qu'ils désirent vérifier les prophéties et les événements adversaires. Ceux-ci seront projetés à partir de satellites sur la couche de sodium à environ 60 miles au- dessus de la terre. Nous voyons des tests de temps en temps, mais ils sont appelés OVNIs et "soucoupes volantes" observations. Le résultat de ces événements délibérément mis en scène sera de montrer au monde le nouveau «Christ», le nouveau messie, Matraia (Maitreya), pour la mise en œuvre immédiate de la nouvelle religion mondiale. Assez de vérité sera imposée sur un monde sans méfiance pour les accrocher dans le mensonge. "Même les plus savants seront trompés." (Mt 24:24 Car il y aura de faux Christs et de faux prophètes, et de grands miracles et de prodiges , de sorte que, s'ils le peuvent, ils trompent les élus. Les ordinateurs coordonneront les satellites et le logiciel déjà en place exécutera le spectacle de ciel. Les images holographiques sont basées sur des signaux presque identiques se combinant pour produire une image ou un hologramme avec une perspective profonde qui est également applicable aux ondes acoustiques ELF, VLF et LF et aux phénomènes optiques. Plus précisément, le spectacle se composera d'images holographiques multiples à différentes parties du monde, chacune recevant une image différente selon la religion nationale, régionale spécifique. Aucune zone ne sera exclue. Avec l'animation par ordinateur et des sons apparaissant à émaner des profondeurs mêmes de l'espace, étonnés, les ardents adeptes des différentes croyances seront témoins de leurs propres messies renvoyés à convaincre réalité réaliste.

Ensuite, les projections de Jésus, de Mahomet, de Bouddha, de Krishna, etc., se fondront en une après que les explications correctes des mystères et des révélations auront été révélées. En effet, cet unique dieu sera l'Antéchrist, qui expliquera que les différentes Écritures ont été mal comprises et mal interprétées, et que les religions d'autrefois sont responsables de faire frère contre frère et nation contre nation, donc les anciennes religions doivent être abolies Pour faire place à la nouvelle ère nouvelle religion mondiale, représentant le dieu antichrist qu'ils voient devant eux. Quant aux stars de Hollywood sont les esclaves de la drogue, l'argent, la renommée, le sexe, le pouvoir, le commérage et la cupidité. Aucune des grandes stars du cinéma n'a échappé au scandale : Chaplin et ses nymphes, Lana Turner et son amant poignardé, Marlene bisexuelle, Erich von Stroheim et ses orgies démentielles... En 2019, La star de "Batman", sacrée pour "Vice", a ainsi remercié "Satan de lui avoir donné l'inspiration pour jouer le rôle" de l'ancien vice-président Dick Cheney. L'affaire Harvey Weinstein est la révélation publique de harcèlements et d'agressions sexuelles commises par Harvey Weinstein, personnalité influente de l'industrie du cinéma américain. En octobre 2017, le New York Times et le New Yorker rapportent qu'une douzaine de femmes accusent Harvey Weinstein, un producteur de cinéma américain renommé, de harcèlement sexuel, agression sexuelle ou viol. À la suite de ces accusations, de nombreuses autres personnalités féminines de l'industrie du cinéma accusent Weinstein de faits similaires. Weinstein dément avoir eu des relations sexuelles non consenties. Peu après la révélation des premières accusations, Harvey Weinstein est licencié de sa compagnie, la Weinstein Company, et exclu de l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences et d'autres associations professionnelles. Des enquêtes judiciaires et des plaintes sont lancées par six femmes à Los Angeles, New York, et Londres. À la suite de cette affaire particulièrement médiatisée, de nombreuses personnalités publiques, issues notamment du monde du spectacle, se voient reprocher des faits similaires. Le 24 février, Weinstein est déclaré coupable de viol sur la personne de Jessica Mann et d'agression sexuelle sur la personne de Mimi Haleyi, mais disculpé de la circonstance aggravante de « comportement prédateur ». C'est la première reconnaissance de culpabilité de l'ère post-MeToo. Weinstein risquait jusqu'à 25 ans de prison : il a été condamné à 23 ans de prison le 11 mars 2020. Le juge, James Burke, a motivé son choix par l'absence totale de remords de l'accusé, la gravité de ses crimes et la nécessité de dissuader de commettre ce type de crime. Sabo est un artiste qui a "piraté" des panneaux publicitaires, les recouvrant de grandes voiles cramoisis portant des slogans crus et sans équivoque. Pour réussir son coup, le 28 février 2018 au matin, l'artiste a fait appel à une équipe de six personnes, chargées de déplier et de fixer les toiles de quinze mètres sur quatre. À la manière de la mère éplorée qu'incarne Frances McDormand dans le film, Sabo a pris soin de disposer ses trois voiles à quelques centaines de mètres les unes des autres pour qu'elles soient toute visibles dans un périmètre restreint. "On était tous au courant, mais il n'y a pas eu d'arrestation", "Et l'Oscar du pire pédophile est attribué à...", "Donnez des noms sur scène ou fermez vos gueules!" À quelques jours des Oscars 2018, des panneaux publicitaires rouge vif ont fait leur apparition à Hollywood, rappelant forcément l'un des favoris de la cérémonie annuelle : "Three Billboards : Les Panneaux de la vengeance" sur les hauteurs de Los Angeles et pour dénoncer la pédophilie à Hollywood. [29] Commenté [p30]: https://www.huffingtonpost.fr/2018/03 /01/il-utilise-la-methode-de-three-billboards-pour-denoncer- les-pedophiles-dhollywood_a_23374893/ Corey Feldman va-t-il réussir à lever le voile sur un scandale sexuel qui pèse sur Hollywood depuis des décennies ? C’est en tout cas bien parti maintenant que de nouvelles preuves viennent confirmer les déclarations de longue date du comédien. Celui-ci affirme depuis longtemps qu’un réseau pédophile sévit à Hollywood depuis longtemps, et que lui et de nombreux comédiens de sa génération en avaient été victimes.

Alors qu’il affirmait que la police de Santa Barbara possédait des preuves, les responsables démentaient jusque-là la chose. Jusque-là, effectivement, puisqu’aujourd’hui, il semblerait que les pièces à conviction évoquées par Corey Feldman aient été retrouvées ! C’est en tout cas ce qu’a affirmé le porte-parole du bureau du shérif de Santa Barbara à USA Today.

Apparemment, la déposition de Corey Feldman datant de 1993 se serait perdue au milieu d’une enquête qui entourait Michael Jackson à l’époque. C’est en tout cas ce qu’indique le communiqué. « Suite aux récentes requêtes sur l’entretien du bureau du shérif avec M. Feldman en 1993, le bureau du shérif du comté de Santa Barbara a procédé à un examen supplémentaire des articles stockés dans le cadre de l’enquête Michael Jackson, peut-on lire dans le communiqué. Dans un conteneur, qui comprenait les rapports originaux de l’enquête, le bureau du shérif a trouvé des copies de travail des enregistrements audio réalisés pendant l’enquête, une copie de l’interview de M. Feldman a été trouvée. L’enregistrement va être remis au service de police de Los Angeles. »

Voilà qui pourrait faire beaucoup de bruit dans une industrie déjà secouée par l’affaire Weinstein. Après le viol et le harcèlement dénoncés par de nombreuses comédiennes, le témoignage de Corey Feldman, qui cite visiblement nommément les coupables, pourrait faire tomber quelques têtes, et pas des moindres.

La télévision : La télévision a également pris une place grandissante depuis la Seconde Guerre mondiale. C’est surtout avec la guerre du Vietnam (1966-1973), où la télévision a fait entrer la guerre dans tous les foyers, que les autorités politiques et militaires ont compris l’importance de ce nouveau medium, la nécessité de le contrôler et de gagner cette guerre psychologique. Pour empêcher les journalistes de filmer n’importe quoi, il faut les incorporer dans des corps d’armée qui les canalisent et dont ils finissent par partager la vision des événements. On en arrive alors à la guerre filmée en direct à l’heure des grands journaux télévisés américains, comme en Somalie, en 1993, où finalement on ne voit plus aucun cadavre, une guerre propre donc. Parfois la TV ne montre que des victimes “amies” pour éveiller la compassion, mais surtout pas de morts ennemis, pour ne pas évoquer la puissance destructrice de l’armement de son propre camp, pour alimenter l’idée d’une guerre sans dégâts collatéraux. L’ennemi mort ou prisonnier n’est montré que pour souligner son humiliation. Aujourd’hui certaines grandes chaînes d’information émettent 24h sur 24h, projetant parfois en boucles les mêmes images. Ce procédé force les journaux écrits à éditer des suppléments illustrés pour tenter de rattraper leur audience. La concurrence au niveau de l’image est féroce et chaque média veut gagner cette bataille. Le cinéma dépend d’un choix (d’y aller ou non), d’un effort (changer de lieu, s’habiller), permet une convivialité (entre amis, .. .). Il permet de prendre du recul et de différencier le réel et le virtuel du cinéma par un lieu propre : la salle de projection, l’extinction des lumières et son rallumage en début et fin de séance. D’autre part, il est rythmé par un début (entrée dans une salle de projection, l’extinction des lumières) , un cours (le film) et une fin (la lumière et le départ de la salle). A l’inverse, la télévision fonctionne comme le colon dévastateur de notre intérieur (de notre appartement comme de notre personne) en occupant le temps du téléspectateur. Ces nouvelles séries ont donc renversé les règles, elles ont pris une importance démesurée dans nos vies, conditionnant notre image physique comme morale selon nos modèles télévisuels, nos horaires, nos rapports humains, notre disponibilité (repas devant la télé), nos comportements, nos valeurs, nos ambitions, notre sexualité, notre devenir en somme. (Un des premiers exemples fait suite à l’apparition de Rudolph Valentino sur les écrans, transformant alors toute une génération masculine en clones approximatifs de ce dernier : Aux personnalités propres des Alfred, Charles, Marc, et autres firent place des hordes gominées stéréotypées.) Le téléspectateur se retrouve ainsi exproprié de son temps, de son histoire, de son rythme existentiel (manger, dormir, parler, se distraire, rêver, aimer, partager, recevoir…), et des siens, qui se règlent et se dérèglent sur les tranches horaires télé. L’image de la télévision, à l’inverse du cinéma, pénètre chez nous, dans notre intériorité, dans notre espace cellulaire familial, tel un viol, un néo-colonialisme. L’espace-temps de toute la famille se retrouve généralement rivé au poste de télé, qui devient le point d’ancrage des structures sociales sur tous les plans : organisation de l’appartement, du mobilier, des repas, de la convivialité, des échanges, … L'industrie cinématographique, quant à elle, subit dans l’intervalle des changements de trois ordres : technique (le parler, l'influence de la télévision, le développement des chaînes câblées etc.), financier (cracks, fusions, etc.) et comportemental (profil, goûts & comportement des spectateurs).

Messages subliminaux, imposture musique, hip hop, rap : On a observé quelques pages en amont les messages subliminaux cachés dans les films Disney, la série les Simpson. Maintenant on va entrer un peu plus au cœur du sujet de ces messages agissant sur le subconscient. Dans son étude, le père Régimbal fait une rapide généalogie du Rock’n’Roll depuis l’époque d’Elvis Presley, au cœur des années cinquante jusque vers le début des années quatre-vingt. Dans un deuxième temps l’auteur met en évidence l’existence de ce qu’il intitule les « messages subliminaux » dont plusieurs groupes usent fréquemment dans les enregistrements de leurs différents albums. Ces groupes sont les suivants : Led Zeppelin, Rolling Stones, Styx, The Who, Beatles, Queen, Elo, Rush, The Dead Kennedy’s, Alice Cooper et le groupe Black Sabbath, Eagles, Pink Floyd, Santana, Black Oak Arkansas, Fleetwood Mac, Ozzy Osbourne, Electric Light Orchestra, Dr John, Meat Loaf, Kiss, AC DC et Jimi Hendrix. [30] Commenté [p31]: J.P. Regimbal précise cependant dans son étude que cette liste en question n’est évidemment pas Suite à ces investigations, le père Régimbal définit la nature des messages subliminaux, exhaustive. dresses une typologie de ces différents textes cryptés et finalement, à force d’exemples, démontre le caractère pervers (l’auteur parle de « viol de la conscience ») que peuvent comporter certains types de musique comme le Hard Rock. Comme l’indique le mot subliminal – du latin sub- « sous » et limen « seuil » - il s’agit de la transmission d’un message destiné à atteindre l’auditeur « juste en dessous du seuil de sa conscience ». Pareil message échappe à l’oreille, aux yeux, aux sens externes et pénètre dans le subconscient profond de l’auditeur, lequel est (totalement) sans défense contre cette forme d’agression. Dans le Rock’n’Roll, les messages transmis d’une façon subliminale ont un contenu très varié : -La perversion sexuelle sous toutes ses formes, -L’appel à la révolte contre l’ordre établi, -La suggestion au suicide, -L’incitation à la violence et au meurtre, -La « consécration » à Satan. [30] Commenté [pe32]: J.P. Régimbal, Le Rock’n’Roll, p.14-15

Le phénomène évoqué concernant les années soixante-dix, quatre-vingt n’a que peu de rapport avec celui qui est présent depuis les années quatre-vingt-dix. Les messages subliminaux dont étaient affectées un nombre important de chansons de type Hard Rock des années quatre-vingt ont aujourd’hui ont quasiment disparus et sont en revanche supplantés par d’innombrables affirmations clairement satanistes. Finalement, face à une censure quasi inexistante en la matière, les allusions naguère implicites ont laissé place aux invocations résolument explicites ; le réalisme des expressions, le caractère ouvertement blasphématoire des intentions ont succédé à ce qui déjà constituait un « viol de la conscience » et une atteinte flagrante à la liberté religieuse. Les messages subliminaux sont parmi des éléments qui attirent le plus l’attention dans la publicité, la télévision, le cinéma et l’art en général. Un message subliminal est un message ou un signal conçu pour être perçu au-dessous (sub) du seuil (liminal) de conscience. Le message subliminal peut être un message intégré dans une chanson, inaudible pour l’esprit conscient mais compréhensible pour l’inconscient. Il s’agit aussi d’images diffusées si brièvement (durant, par exemple, un dixième de seconde) qu’elles passent inaperçues à la conscience tout en étant perçues inconsciemment. Le sujet peut ne pas consciemment percevoir le message mais le recevoir inconsciemment. La détection de messages subliminaux dans la publicité, la littérature, le cinéma ou la télévision relève de l’exploit. Cela conduit parfois à repérer un mot dessiné à l’aide de nuages, ou plus simplement, un élément qui surgit dans la scène et en modifie totalement le sens. Images subliminales dans les publicités : Il s'agissait d'une anecdote rapportée en 1957 par James Vicary, alors responsable marketing dans l'État du New Jersey (États-Unis). Ce dernier affirmait que, grâce à l'insertion d'images subliminales telles que « Buvez du Coca-Cola » ou « Mangez du pop-corn », les ventes avaient augmenté de 18 % pour le Coca-Cola et de 50 % pour le pop-corn.

Cependant Vicary a avoué avoir inventé ces données. Depuis, ces résultats n'ont jamais été répliqués. Il a été prouvé de manière expérimentale que la présentation subliminale de messages publicitaires n'aurait des impacts que dans des conditions très limitées.[31] Commenté [p33]: Johan C. Karremansa, Wolfgang Stroebeb et Jasper Clausb, « Beyond Au cinéma et en vidéo : Vicary’s fantasies: The impact of subliminal priming and brand choice », Journal of Experimental Social o En cinéma, 24 images défilent par seconde. En insérant une image hors contexte Psychology, vol. 42, n 6, novembre 2006, p. 792-798 (promotionnelle, par exemple), cette dernière ne s'affichera que 0,04 seconde et ne pourra Commenté [p34]: Stanislas Dehaene, Lionel Naccache et coll, « Imaging unconscious semantic donc pas être perçue consciemment par le spectateur mais peut être enregistrée par le priming », Nature, no 395, 1998, p. 597-600 cerveau malgré tout, des études montrant notamment qu'un stimulus subliminal peut attirer Commenté [p35]: Cours de Stanislas Dehaene au l’attention.[32],[33] Collège de France; http://www.college-de- france.fr/site/stanislas-dehaene/course-2009-02-10- 09h30.htm La technique est évoquée et mise en œuvre dans la fiction du film Fight Club de David Fincher. En effet, le personnage de Tyler Durden (incarné par Brad Pitt) apparaît furtivement à quatre reprises au début du film (à 3 min 57 s, 6 min 04 s, 7 min 15 s et 12 min 06 s). De même, la dernière image du film (2 h 10 min 40 s) est constituée d'une image subliminale : il s'agit, comme dans le film Persona d'Ingmar Bergman, d'un pénis (en référence au fait que Tyler lui-même insère des images subliminales obscènes dans les films « pour la famille » qu'il projette). Télévision : En France, pendant la deuxième édition de l'émission Popstars diffusée sur la chaîne M6 le 6 décembre 2001, un téléspectateur affirma avoir détecté trente-trois images de l'appareil photo Kodak Fun. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a mené une enquête au terme de laquelle elle a estimé « plausible » l'inadvertance de cette insertion. [34] Le CSA rapporte Commenté [pe36]: CSA - Diffusion d’images que sur cette même chaîne, le 29 mai 2003, une image subliminale représentant le logo de subliminales dans l’émissionPopstars [archive] - Décisions du CSA, 15 janvier 2002 Freedent White a été insérée dans le générique de parrainage de l'émission Caméra Café et avant le début de la fiction.[35] Le CSA note que cette image réapparut dans des « Commenté [pe37]: CSA - Insertion d'une image conditions similaires » les 27, 28 et 30 du même mois et écrivit à la chaîne pour lui « rappeler subliminale dans le générique de Caméra café [archive] - Décisions du CSA, 25 juin 2003 » les termes de la recommandation adoptée le 27 février 2002,[36], et pour demander des explications sur ces insertions. Commenté [pe38]: Recommandation adoptée par le Conseil supérieur de l’audiovisuel le 27 février France : 2002 [archive] - Site du CSA

L'élection de François Mitterrand Peu avant la campagne présidentielle de 1988, le visage du candidat et président sortant, François Mitterrand, serait apparu discrètement dans le générique du journal de la chaîne Antenne 2 (devenue France 2). Les images furent rapidement retirées, et le procès intenté pour « manipulation électorale » fut perdu, car l'« image » durait plus d'un vingt-cinquième de seconde, ce qui excluait la qualification de subliminale. L'affaire avait été révélée par Jean Montaldo. [37] Commenté [pe39]: Vladimir Volkoff, Petite histoire de la désinformation, Rocher, 1999 (p.187) Musiques : Lady Gaga Les vidéos et performances de Lady Gaga sont extrêmement symboliques et remplies de messages subliminaux visibles. Bad Romance, décrit le fonctionnement interne, sombre et rituel de l'industrie du divertissement, en représentant Lady Gaga comme une esclave sexuelle. Si vous regardez ses anciennes œuvres, elle nous dit : que la gloire compte plus que TOUT pour elle. La vidéo se poursuit dans la même veine en dépeignant Lady Gaga comme une victime consentante dans l'ombre rouage de l'industrie de la musique. Elle veut vivre une Bad Romance avec l'industrie de la musique abusive, cruelle et satanique. Elle est au courant de tous ses défauts mais elle veut toujours faire partie de plus que toute autre chose. En 2012, La police d'Indonésie, pays musulman le plus peuplé de la planète, a interdit de concert à Jakarta Lady Gaga, diva trash de la pop et militante des droits des homosexuels, après des plaintes d'islamistes qualifiant l'Américaine de "satanique". "Nous sommes très contents que la police ait empêché cette destructrice de la foi de venir dans ce pays", a déclaré à l'AFP le président du Front, Habib Salim Alatas, peu après l'annonce de l'interdiction. "Nous sommes bien entendu en opposition avec elle: elle ne porte que des culottes et un soutien-gorge. Elle est très dangereuse pour les jeunes générations. Elle a elle-même dit qu'elle était le messager du diable", a-t-il ajouté. Dans les clips de Lady Gaga il y a des références au programme de contrôle mental MK- ULTRA de la CIA, Metropolis de Fritz Lang, l'Œil d'Horus et le bouc Baphomet.

Analyse de son clip Judas : https://fr.slideshare.net/kamelmouats/analyse-du-clip-judas-de-lady- gaga

La performance de Lady Gaga dans American Idol a vraiment exploité le thème luciférien de la chanson. En voyage à Londres, la jeune chanteuse aurait pris un bain de sang puis aurait laissé des traces de sang dans une des chambres de l’hôtel. Une femme de ménage de l’Intercontinental Hôtel à Londres aurait affirmé que le personnel de l’établissement aurait trouvé une baignoire remplie de sang dans la chambre de la chanteuse : "Lady Gaga a laissé de grandes quantités de sang durant son séjour cet été. L’incident a été rapporté par le concierge, à qui on a dit d’oublier tout ça" a-t-elle déclaré sur le site Truthcake. Rihanna : Le 1er février 2012 à 6h55 du matin, Rihanna a tweeté : "FUCK U SATAN!!! Fuck right off!!!!!", traduisez dans le sens large du terme "Va te faire foutre Satan!!!" Dans les paroles de ses chansons il y a : du satanisme, du sexe, du pouvoir, de l’argent, des messages subliminaux … Dans le clip de la chanson Umbrella (feat Jay-Z), on peut penser que Rihanna a 2 rôles : dans un premier temps, elle joue un démon qui tente de la posséder en la séduisant. Mais elle joue aussi son propre rôle ! C’est une sorte de dialogue entre le diable et elle. C’est Jay-Z qui commence la musique. Jay-Z joue le rôle d’une personne qui a toujours été sous la protection du diable et qui est comme possédée. D’ailleurs dans ce clip, dès le début, Jay-Z est entouré de chaque côté de 3 femmes qui font un triangle de chaque côté, ce qui fait 6 femmes en tout (le 3 est un chiffre sacré comme le 6), comme s’il était emprisonné. Analysons de plus près la chanson Disturbia, Voici quelques paroles de cette chanson. On peut clairement interpréter qu’elle parle du diable ! ” It’s a thief in the night to come and grab you “ : C’est un voleur dans la nuit qui vient et s’empare de toi. ” It can creep up inside you and consume you “ : Il peut se glisser en toi et te consumer. ” A disease of the mind it can control you “ : Une maladie de l’esprit qui peut te contrôler. ” It’s too close for comfort” : C’est dur à supporter (exprime un mal-être). Et voici quelques paroles du refrain, c’est comme si le diable mettait en garde Rihanna ! Elle doit faire attention aux décisions qu’elle va prendre. “Ain’t gon’ play nice” : Ça ne va pas être un beau jeu. “Watch out you might just go under” : Prends garde à toi, il pourrait t’arriver quelque chose. “Better think twice” : Réfléchis-y à deux fois. “Your train of thought will be altered” : Ta façon de penser va être chamboulée. “So if you must falter be wise” : Alors si tu hésites, sois prudent. Enfin, dans son clip elle est sur une chaise à corne et a des griffes. Ses danseurs font comme s’ils étaient possédés. Dans un autre clip, « S&M », Rihanna tient un bloc-notes sur lequel on peut lire « Rihanna, the princess of Illuminatis ». Toutes les performances de Rihanna sont pleines de signes des Illuminati (l’œil, la pyramide, la sexualisation …) Beyoncé : Après la sortie de son troisième album studio I Am... Sasha Fierce, Beyoncé a présenté son alter-ego Sasha Fierce au monde. Beyoncé dit que Sasha Fierce est née pendant le tournage de son succès de 2003, Crazy in Love. Dans une interview avec le magazine People, Beyoncé affirme que son alter-ego est strictement pour la scène, avec le rédacteur de l'article qui décrit Sasha Fierce comme l'alter-ego sensuel et agressif de la chanteuse. Elle a plus tard dit à MTV: « Sasha Fierce est amusante, la plus sensuelle, la plus agressive, le côté le plus franc et le côté encore plus glamour qui sort quand je travaille et quand je suis sur scène. ». Plus tard, interviewée par le magazine Marie Claire, elle révèle qu'elle se sent posséder par son alter-ego sur scène : « J'ai créé un alter ego : ce que je fais quand je suis sur scène, je ne le ferais jamais normalement. Je révèle des choses sur moi-même que je ne ferais pas dans une interview. J'ai des expériences hors de mon corps (sur scène). Si je me suis coupée les jambes, si je tombe, je ne l'ai même pas senti. Je suis tellement sans peur, que je ne suis pas consciente de mon visage ou de mon corps. ». Il s'agit quand même de quelqu'un qui a fait une chanson sur des sextape (« Videophone »), qui fait des jeux de mots sur le pénis de son mari (« Ego »), et qui a fait une chanson entière pour dire à quel point elle était meilleure que tout le monde sur tous les points, (« Diva »). Single Ladies est l'un des clips qui a le plus de messages subliminaux avec Bad Romance de Lady Gaga, Run this Town de Jay-Z, Rihanna et Kayne West. Il critique Dieu et rend "hommage à Lucifer", il montre la confrontation de la lumière et des ténèbres (le décor est en noir et blanc). En 2020, Beyoncé remix «Savage» de Megan Thee Stallion et fait référence à son intention de rejoindre la plate-forme d’adhésion populaire, OnlyFans. «Hips TikTok quand je danse / À cette heure du démon, elle pourrait lancer un OnlyFans (OnlyFans)», rappe-t-elle lors de son deuxième couplet. Katy Perry : Katy Perry, dans son clip Dark Horse, apparaît sous les traits de Cléopâtre. Au pied d'un palais égyptien de carton-pâte, la jeune femme rebaptisée Katy Pätra pour l'occasion foudroie tous ceux qui n'auraient pas l'heure de lui plaire. Vient le tour d'un prétendant bling bling recouvert de bijoux qui tente de séduire la belle à coup de gros diamant. Petit détail : il porte autour du cou une chaîne avec le mot ''Allah'' écrit en arabe. Là, le jeune homme finit en poussières et son pendentif aussi par la même occasion. C'est là que le bât blesse. L'action n'a beau durer que quelques secondes, elle n'a pas échappé à la vigilance de certains car l'Islam considère la destruction du nom de Dieu comme un blasphème. Dans ce clip il y a l’utilisation des symboles comme l’œil d’Horus. Katy Perry ne cesse de faire la promotion de la sexualité précoce, l'homosexualité, la magie et le matérialisme dans ses clips.

Dans son clip Bon appétit, elle fait la promotion du cannibalisme, spirit cooking.

En 1997, Marina Abramović a exécuté un rituel caché dans un musée sous le titre: "Spirit Cooking" . Selon une exigence rituelle d'Aleister Crowley, elle mélangeait le sperme, le sang, le lait maternel et d'autres ingrédients. Elle a ensuite peint les murs du musée avec la phrase: "Avec un couteau bien aiguisé, coupez profondément votre majeur, mangez la douleur".

Lady Gaga et Marina Abramovic à la soirée " cuisine de l'esprit " (en juin 2015) de Marina Abramovic , soirée qui fait clairement référence au cannibalisme , Lady Gaga boit du sang , dans la même soirée les invités mangent des gâteaux en forme d'être humain.

Pour revenir à Katy Perry, c’est une ’artiste’ pop rock adulée par ses fans dans le monde entier, ses relations familiales sont toutes différentes. Notamment avec son père, pasteur chrétien évangéliste. Keith Hudson ne peut pas comprendre les chansons de sa fille, malgré l’amour qu’il lui porte. D'après The Sun, il l'aurait même qualifiée "d'enfant du démon" ! Pour calmer les fidèles de son église, le pasteur a été jusqu’à leur demander de prier pour Katy Perry. Dès le premier succès de la pop star "I Kissed A Girl", les langues se sont déliées, le mettant mal à l’aise : "Ils demandent comment je peux prêcher alors que j’ai produit une fille qui a chanté qu’elle a embrassé une autre fille…". Lui-même, qui a assisté à un des concerts de sa fille, en est ressorti malheureux et honteux, comme il l’explique au magazine : "J'ai vu cette génération et la manière dont ils avaient l'air concentrés. C'est comme s'ils étaient à l'église. Je suis resté debout et j'ai pleuré. J'ai pleuré et pleuré. Ils aiment et ils vénèrent une mauvaise chose".

Imposture du rap :

Le rap nous vient des ghettos aux Etats-Unis. Le mot rap est composé de trois lettres R A P qui réfèrent à rythm and poetry (rythme et poésie en anglais). Mais le mot rap vient aussi du verbe anglais to rap, qui signifie « parler, baratiner, tchatcher ». Le mot rap serait aussi le sigle de rage against the police. Les années 80 sont celles de l’explosion du rap. Il s'agit d'une véritable musique populaire de rue qui développait ses propres thèmes : d'une part sous l'influence de la Zulu Nation d'Afrika Bambaataa qui voyait dans le hip-hop le moyen d'éloigner les jeunes de la drogue et des gangs et d'émuler leur créativité, d'autre part en tant que témoignage d'une vie difficile (rap « hardcore »). Initialement issu des quartiers défavorisés, le rap à ses débuts est souvent un exutoire au mal-être et aux revendications des jeunes qui les habitent. Mais on le voit bien aujourd’hui c’est l’effet inverse qui s’est produit. Les propos violents ou crus sont fréquents, volontiers provocateurs. Le rap est à la fois un phénomène social et une forme « artistique » à part entière. À Los Angeles le groupe de rap NWA est fondé par Dr. Dre, Ice Cube, Eazy-E, MC Ren et DJ Yella en 1986, il sévit jusqu'en 1991 après avoir révolutionné le rap. En effet, alors que le rap new-yorkais produit un rap teinté de soul et de jazz à tendance consciente, les NWA créent le gangsta rap, musicalement très inspiré du P-Funk. Il s'agit de raconter leur vécu : les violences policières, les guerres de gangs, et de représenter leur ville Compton.

Leur album Straight Outta Compton est classé comme un monument du hip-hop. Ce groupe permet à la scène rap de la côte ouest d'avoir une visibilité médiatique. Cela est plutôt réussi puisque jusqu'au milieu des années 1990, le rap de Los Angeles est dans l'actualité hip-hop (avec les premiers albums solos de Dr. Dre en 1992, de 2pac en 1991, de Snoop Dogg en 1993, Tha Dogg Pound composé de Daz Dillinger et Kurupt en 1995, etc.) pendant toute cette période avec le Gangsta rap et le G-funk (sample de funk de la côte ouest). S'il est bien issu des populations noires américaines, le rap s'est démocratisé dès le début des années 1990 pour toucher également les populations blanches dont provient une part croissante des créateurs de rap, l'exemple le plus connu étant Eminem. Plus récemment, les pays européens, africains puis asiatiques ont développé leurs propres scènes rap. Ainsi devenu un courant musical mondial très à la mode, le rap génère d'importants flux d'argent. Des radios spécialisées sont apparues mais privilégient les artistes « grand public » dont la promotion est assurée par les majors et aboutissent à une certaine homogénéité au détriment des artistes indépendants. Certains font remarquer que le rap est depuis le début une musique grand public qui, comme tous les genres, contient en son sein des artistes commerciaux et d'autres plus indépendants et peut-être plus créatifs. Le rap apparaît en France au début des années 1980 grâce notamment au DJ Dee Nasty. La diffusion du rap est alors limitée à quelques radios pirates.

La culture hip-hop, dont le rap, est popularisée pour la première fois en France et répandue partout dans le pays grâce à l'animateur, DJ et musicien Sidney, dont l'émission H.I.P. H.O.P., diffusée sur TF1 de janvier à décembre 1984, est la première au monde entièrement hip- hop.

L'essor du rap français se fait à partir des années 1990 avec des groupes comme MC Solaar, NTM, Assassin, IAM, Ministère AMER, La Cliqua, Ideal J, Time Bomb, Les Sages Poètes de la rue, Lunatic, Oxmo Puccino, Menelik, Secteur Ä, 113, Scred Connexion ou Fonky Family. La diffusion devient de moins en moins confidentielle, avec par exemple les radios Générations et Skyrock avec son émission Planète Rap. La nouvelle vague amenant aussi de l'électronique dans les instru comme Orelsan , Damso , Bigflo et Oli , qui vont beaucoup utiliser les médias, réseaux sociaux, ou encore radio (comme citée au-dessus) Planète Rap , les "Feats" (collaborations) vont être de plus en plus fréquent comme Orelsan/Damso , Lefa/Orelsan , Damso/Kalash ou même Orelsan/Nekfeu/Dizzee Rascal . Le rap c’est dégradé de plus en plus au fur et à mesure du temps, les rappeurs comme Scylla, davodka, georgio sont bien moins mis en avant que les plus commerciaux comme , mister you, brulux, lorenzo, koba la d… Les paroles des rappeurs d’aujourd’hui ne veulent plus rien dire de concret, c’est un appauvrissement du langage, l’utilisation des mêmes codes, la promotion de l’idéologie des trafics pour réussir et obtenir du respect. D’un côté on trouve la glorification de la violence, du côté gangster, ghetto, de parcours passant par la case prison et de l’autre celui prônant les violences policières, la victimisation, la généralisation d’une société qui serait discriminatoire envers les francais d’origines étrangères, un racisme qui serait omniprésent (ne niant pas qu’il y ait divers racisme en France, mais que pour la plupart ils sont animés à cause des politiques et à leurs discours menés). Ces deux types de rap emmènent donc à se sentir rejeté du système, de la société francaise, et donc à se tourner vers une société parallèle, celle de l’argent dit facile, de la criminalité, trafics de stupéfiants, d’armes, voir même l’organisation de réseau de prostitution. Mais l’argent sale, n’est pas si facile que ça, la vie réelle n’est pas une série ou un film, dans tous ces milieux, ça tourne mal un jour ou l’autre. Un individu envieux de l’argent qui aura été fait, un autre qui voudra avoir plus que sa part, un autre qui voudra se venger, ou récupérer son terrain… Dans ce genre de business, à la fin c’est toujours un drame pour celui qui y participe et pour sa famille, ses proches. La fin c’est la case prison, c’est de devoir aller voler, de participer à des représailles, tuer ou se faire tuer, torturer ou se faire torturer… Tout ça pour avoir voulu vivre ce qui était prôné par ce rap, par cette pensée de groupe, celle de la consommation de stupéfiants, de prostitués, d’alcool, d’argent facile… Je ne dis pas que tous ces trafics sont nés du rap, ou que ces criminels écoutent tous du rap, mais que ce genre de musique, véhicule des messages banalisant ces agissements. Pour faire des rappeurs actuels des modèles, les clips sont toujours plus bling bling, tournés comme des films. D’ailleurs certains de ces rappeurs, acteurs, comme Lacrim, kaaris, moha la squale, soso maness ont fait leur propre série. Et plus récemment Canal+ à produit la série Validé pour illuminer l’empire du rap. Le soutien de Jack Lang pour le rap n’étonne pas quand on creuse du coté de Skyrock. Le Pdg de Skyrock Pierre Bellanger a été reconnu coupable de corruption de mineur en Novembre 2008. Pierre Bellanger en première instance avait été condamné à 4 ans d’emprisonnement dont 3 ans avec sursis et 15.000 euros d’amende. La cour d’appel de Paris l’a finalement condamné à 3 ans de prison avec sursis et 50.000 euros d’amende. Il échappe donc à la prison ferme. L’accusation reprochait à Pierre Bellanger d’avoir « favorisé la corruption » de Laeticia, 17 ans au moment des faits, « en l’initiant à diverses formes de sexualité, notamment de groupe, homosexuelle ou sado-masochiste, y compris avec la participation de sa sœur ainée ». Une ancienne femme du patron de Skyrock a expliqué qu’il préférait des jeunes car cela garantissait « un ego et une personnalité peu développés ». Dans une note saisie par les policiers, Cathy s’était engagée auprès de Pierre Bellanger à « dresser » et « à amener d’autres jeunes femmes dans le lit du Maître ». Le 12 avril 2011 Pierre Bellanger est démis de ses fonctions de Directeur Général. Durant deux semaines des personnalités passeront apporter leur soutien pour la radio et également pour Pierre Bellanger parmi ces personnalités : Francois Hollande, Jack Lang, Francois Mitterrand, Rachida Dati, Jean Luc Mélenchon…. Le 22 avril 2011, Pierre Bellanger est immédiatement rétabli au poste de Président- Directeur Général fondateur du groupe. Le site de blogs skyblog.com fondé par Pierre Bellanger en décembre 2002 est à l’origine du réseau social skyrock.com. Dès son origine, ce site à rencontrer un fort succès auprès d’un public jeune principalement francophone. Le 21 janvier 2010 Skyrock avait été choisi par le Service d’Information du Gouvernement (SIG) pour diffuser des messages gouvernementaux en direction des jeunes. La plateforme Waga fut lancée en collaboration avec Skyrock. [39] Commenté [pe40]: https://www.liberation.fr/france/2010 /07/16/la-maitrise-de-l-information-fait-partie-de-l-exercice- De nombreuses dérives ont vu le jour, avec des mineurs se connectant à leur blog, activant du-pouvoir_666441 leur webcam, échangeant avec des inconnus… Ce qui a amené beaucoup de mineurs à se montrer dénudé, ou avec des stupéfiants, alcool… Je me permets d’ajouter une autre information. À l’été 2002, Pierre Bellanger a connaissance de l’existence du système Alerte AMBER crée au Texas en 1996 puis étendu à l'ensemble aux États-Unis, qui consiste à impliquer tous les médias dans la recherche active d'un enfant disparu. Il imagine aussitôt qu'il soit transposable en France et communique son existence aux autorités. [40] La convention « Alerte Enlèvement » sera signée en 2004 par Commenté [pe41]: https://www.cnews.fr/france/2020- les différents diffuseurs et les autorités gouvernementales concernées. Cette initiative lui 02-08/alerte-enlevement-comment-fonctionne-le-dispositif- 781717 vaudra la médaille de chevalier de la Légion d'honneur, remise le 14 juillet 2008. La convention « Alerte Enlèvement » a été déclenchée 24 fois depuis 2006. [41] Doit on Commenté [pe42]: https://www.lesechos.fr/idees- rappeler le nombre de disparition de mineur chaque année en France. Ce dispositif a servi à debats/cercle/a-pascal-clement-le-pere-francais-dalerte- endormir la masse sur les enlèvements d’enfants. enlevement-1218316 Aujourd’hui les réseaux sociaux en tout genre sont également utilisés par les rappeurs pour faire des placements de produit, du drop shipping, la promotion de leur prochain album, clip, mais aussi pour étaler leur train de vie, argent, luxe, voyages, restaurants… Les réseaux sociaux un grand fléau

Les réseaux sociaux ont vu le jour aux Etats -Unis peu de temps après la propagation d'Internet dans les années 1990. Le premier réseau social à avoir réuni toutes les catégories de base pour faire quelque chose de complet est Sixdegrees.com en 1997, cependant en 2000, le site dû fermer malgré des millions d'utilisateurs par manque d'argent, depuis Sixdegrees.com, la création de nouveaux réseaux sociaux ne cesse d'augmenter. Les réseaux sociaux sont venus chambouler le social, les interactions entre être vivant, le commerce, ou tout doit être direct et rapide. Avec leur évolution sur les smartphones les notifications ont vu le jour, pour venir jouer sur vos émotions : et voici qu’apparait une notification pour un like, une demande d’ami, un follower, un commentaire, message, un contenu publié par une personne que vous suivez. Cette façon de communiquer, change entièrement notre façon de vivre et de consommer. Il y a de nombreux point positif, comme le fait de pouvoir communiquer avec un(e) ami(e) à travers la planète. Mais ils engendrent aussi une nouvelle façon de penser, formant des foules, des communautés. La confrontation, les débats anciennement argumentés, deviennent des torrents d’insultes, de haine… Les réseaux sociaux sont le réseau des réseaux. Du réseau de dealer de quartier à celui international, des réseaux de recrutement terroriste sous la bannière d’humanitaire, des ventes déloyales, dropshipping, recrutement de prostitués, pédocriminalité, fake news, propagation de haine… Présentation des réseaux sociaux : LinkedIn® est créé en 2002 en Californie (Etats-Unis), qui devient un réseau professionnel très actif : En novembre 2015, le site comptait plus de 400 millions de membres issus de 170 secteurs différents d'activité dans plus de 200 pays et territoires. En France il y a environ 10 millions de membres actifs. Myspace est un site web de réseautage social fondé aux États-Unis en août 2003, qui met gratuitement à disposition de ses membres enregistrés un espace web personnalisé, permettant de présenter diverses informations personnelles et d'y faire un blog. Il héberge notamment de nombreuses pages internet de groupes de musique et de DJ qui y entreposent et présentent leurs compositions musicales. Le site possède aussi un système de messagerie et permet par ailleurs d'envoyer ses photos. C'est en 2004 que la création de Facebook a vu le jour par Marc Zuckerberg alors qu'il étudiait encore à Harvard. Pour la petite histoire, au lancement de Facebook, il fallait impérativement une adresse mail universitaire contenant « Harvard.edu » pour s’inscrire. Cela veut dire qu’à son lancement Facebook était un réseau social « fermé ». En 2007 Facebook® connaît une ascension phénoménale. En France, c'est seulement lors de sa mise en ligne traduite en langue française le 10 mars 2008 que les inscriptions montèrent en flèches. Youtube est un site web d’hébergement de vidéos et un média social sur lequel les utilisateurs peuvent envoyer, regarder, commenter, évaluer et partager des vidéos en streaming. Il a été créé en février 2005 par Steve Chen, Chad Hurley et Jawed Karim, trois anciens employés de PayPal, et racheté par Google en octobre 2006 pour 1,65 milliard de dollars. Le service est situé à San Bruno, en Californie. En 2009, environ 350 millions de personnes visitent chaque mois ce site. Le 28 octobre 2010, l'ensemble des chaînes de YouTube atteint le milliard d'abonnés. En 2020, chaque mois, YouTube compte plus de 2 milliards d'utilisateurs connectés. Twitter a été créé le 21 mars 2006 par Jack Dorsey, Evan Williams, Biz Stone et Noah Glass. Le service en ligne est rapidement devenu populaire. Le 5 mars 2017, il compte 313 millions d’utilisateurs actifs par mois, 500 millions de tweets envoyés par jour et est disponible en plus de quarante langues. Il permet à un utilisateur d’envoyer gratuitement de brefs messages, appelés tweets, sur internet, par messagerie instantanée ou par SMS. Ces messages sont limités à 280 caractères (140 caractères jusqu'en novembre 2017). Instagram est une application, un réseau social et un service de partage de photos et de vidéos fondés et lancés en octobre 2010 par l'Américain Kevin Systrom et le Brésilien Michel Mike Krieger. Depuis 2012, l'application appartient à Facebook, elle est disponible sur plates-formes mobiles de type IOS, Android et Windows Phone et également sur ordinateurs avec des fonctionnalités réduites. L'âge minimum requis pour utiliser Instagram est de 13 ans. Instagram revendique plus d'un milliard d'utilisateurs à travers le monde, dont 75 % d'utilisateurs en dehors des États-Unis, selon les chiffres officiels fournis en juin 2018. Snapchat est lancée en septembre 2011 sur l'App Store d'Apple, puis en novembre 2012 sur Android. C’est une application gratuite de partage de photos et de vidéos de la société Snap Inc., disponible sur plateformes mobiles iOS et Android. Elle a été conçue et développée par des étudiants de l'université Stanford en Californie. L'application est accessible dès 13 ans OnlyFans a été lancé en 2016 en tant que site web à destination des artistes des médias sociaux, leur proposant de faire payer le visionnage de leurs clips et de leurs photos à leurs fans sous forme d'un abonnement mensuel. On sait peu de choses sur la société mère, Fenix International Limited.

En février 2020, le site comptait 20 millions d'utilisateurs enregistrés et prétendait avoir versé 400 millions de dollars à ses 200 000 créateurs de contenu5. En mai 2020, le PDG Tim Stokely a déclaré à Buzzfeed "que le site gagne environ 200 000 nouveaux utilisateurs toutes les 24 heures et 7 000 à 8 000 nouveaux créateurs s'inscrivent chaque jour" En 2017, ByteDance lance TikTok, une application mobile de partage de vidéo et de réseautage social, la version de Douyin pour les marchés situés hors de Chine. Les deux applications sont très similaires mais fonctionnent sur des serveurs différents et ont des contenus différents, afin de respecter les exigences de la censure d'Internet en république populaire de Chine et le Grand Firewall. Ainsi, TikTok n'est pas accessible en Chine, tandis que Douyin n'est présent que sur les magasins d'application chinois Les chiffres réseaux sociaux 2020 annoncent 3,5 milliards d'utilisateurs actifs, soit 45 % de la population mondiale. La progression de l'utilisation des réseaux sociaux est fulgurante, avec 8,7 % d'utilisateurs supplémentaires par rapport à 2019. « « « « Nous reviendrons sur l’utilisation des big data dans le chapitre9 » » » » » » « « « « Nous reviendrons sur le recrutement par les réseaux sociaux dans le chapitre 6 » » » » « « « « Nous reviendrons sur l’hypersexualisation par les réseaux sociaux dans le chapitre 10 » » »

Dérives-Hypersexualisation

Cette nouvelle aire de technologie touchait principalement les adultes et adolescents. Mais de plus en plus, elle s’implante chez les pré adolescents et enfants, accros au numérique et aux réseaux sociaux.

Cette utilisation des réseaux comme Instagram, Twitter, SnapChat ou Tiktok se caractérise par un culte de sa propre apparence, à base de selfies et d’une sexualisation des corps. Prenant l’exemple des adultes et dans le but de rentrer dans un moule de perfection, les adolescents puis les jeunes prés adolescents ont commencé à les imiter, publiant des photos et vidéos de plus en plus sexys sur les réseaux sociaux. Cela pose alors des problèmes d’hypersexualisation des jeunes. « L’hypersexualisation consiste à donner un caractère sexuel à un comportement ou à un produit qui n’en a pas en soi. C’est un phénomène de société selon lequel de jeunes adolescentes et adolescents adoptent des attitudes et des comportements sexuels jugés trop précoces. Elle se caractérise par un usage excessif de stratégies axées sur le corps dans le but de séduire et apparaît comme un modèle de sexualité réducteur, diffusé par les industries à travers les médias, qui s’inspire des stéréotypes véhiculés par la pornographie : homme dominateur, femme-objet séductrice et soumise.». (Centre de recherche et d’information des organisations de consommateurs, 2011)

Cette hypersexualisation entraîne l’arrivée de pédopornographie numérique et de réseaux en ligne de pédophiles. La présence de personnes mal intentionnées sur internet n’est pas nouvelle, mais avec une utilisation des réseaux sociaux de plus en plus tôt, un rapport différent à l’image s’instaure et ne fait qu’accroître les menaces de pédophilies. Facebook, un des fondateurs de cette nouvelle ère, permettait aux utilisateurs de publier des photos de profils, afin qu’on les reconnaisse. Au fil du temps, elles sont devenues une manière de se mettre en avant. Cette mise en avant s’est accentuée avec les feeds Instagram, et les selfies sur Snapchat.

A cause de ce partage en masse, les utilisateurs sont d’une part exposée au regard des autres, d’une autre sont confrontés à des modèles de beauté qui ne leur ressemblent pas. Chaque réseau social propose maintenant des filtres permettant de rendre un visage plus harmonieux, entrant dans les codes de la perfection. Pour instagram c’est plus de 100 millions de photos partagées chaque jour, 4,2 milliards de likes chaque jour. Et ce sont en majorité des selfies et des photos sexys, en maillots de bain ou laissant apparaître le ventre ou le dos. Le but étant d’être le plus attirant possible, pour plaire à ses followers. Pour Facebook le nombre de photos déposés toutes les 20 minutes selon Mark Zuckerberg, est de 2 716 000. Pour snapchat c’est 10 milliards de vidéos qui sont vues chaque jour. Durant le confinement de 2020 en France, l'application est utilisée par des anonymes pour diffuser des photographies de femmes, parfois mineures, à des fins de revenge porn. Chaque jour, sur TikTok, près de 1 milliard de vues de vidéo sont comptabilisées à travers le monde. En avril 2020, TikTok retire l'accès des utilisateurs de moins de 16 ans à la messagerie privée de l'application, à la suite de controverses sur le cyberharcèlement des mineurs et la pédophilie. Cette mesure est toutefois critiquée comme étant facile à contourner. En Inde, en 2018, l’application est accusée de faire la promotion de la pornographie et de la pédophilie, en raison du nombre grandissant d'adolescents et de jeunes adultes se mettant en scène dans des positions ou des scénarios sexualisés. En avril 2019, la Haute Cour de Madras accuse l'application de propagation de contenus pornographiques et TikTok retire environ 6 millions de vidéos controversées. Les stars et influenceurs sont ceux qui postent majoritairement des photos nues ou sexy. Mais cela pose un problème auprès des plus jeunes, qui suivent ces célébrités et les considèrent comme leur modèle. En temps que fans, ils se mettent à vouloir leur ressembler et à reproduire leur comportement. Les réseaux sociaux, dont principalement Instagram et l’application de vidéos musicales TikTok sont alors remplis d’images de jeunes adolescents ou enfants, entre 9 et 14 ans, dans des tenues non adaptées pour leur âge. “La majorité des utilisateurs n’a pas encore atteint l’âge de 16 ans. Certains sont même âgés de 10 et 11 ans malgré les interdictions. Ils représentent donc une tranche d’âge en pleine « crise identitaire et influençable ». Et sur Tiktok, ils baignent dans une une ambiance de superficialité à outrance et culte du corps : « Tout est fait pour être beau et faire envier les autres », dénonce le youtubeur en montrant, pour preuve, les nombreux commentaires relatifs au physique des utilisateurs. Autre revers : l’hypersexualisation. Certaines utilisatrices, dans leur course aux likes, se filment en sous-vêtements, dénudées et ultra- maquillées.” (Paris Match Belgique) « Les jeunes filles ainsi que les adolescentes subissent quotidiennement les pressions des médias et de leur entourage. Le message qui leur est transmis est clair : elles doivent être belles, sexy et disponibles sexuellement. Plusieurs sont ainsi amenées à croire que leur seul pouvoir réside dans leur apparence, et elles feront des efforts quotidiens pour accéder à ce modèle de femme physiquement parfaite et sexy. En misant sur le paraître, les jeunes filles deviennent dépendantes de l’appréciation des autres et, par le fait même, fort vulnérables avec des conséquences néfastes sur leur santé mentale. » (Poirier. L; Garon. J, 2009, RCALACS). “Selon l’agence anglaise National society for the prevention of cruelty to children (NSPCC), 70% des méthodologies de grooming révélées impliquent l’utilisation d’un réseau social. Avec plus de 32% des cas à son actif, Instagram devance Facebook (23%) et Snapchat (14%). L’enquête rapporte qu’entre 2017 et 2018, l’utilisation d’Instagram à des fins de grooming a connu une hausse de 200%. Les données recueillies sur plus de 5.100 cas de communication sexuelle entre adultes et enfants montrent également que les jeunes filles de 12 à 15 ans sont les cibles privilégiées des groomers. Des révélations glaçantes au vu du grand succès que rencontre l’application auprès des ados et des enfants.” (Slate.fr) “La personne chargée de l’enquête de l’ONU sur l’exploitation sexuelle des enfants, Najat Maalla M’jid, montrait qu’il y avait une importante augmentation des pages web recensées. En 2014, elle déclare que « la pornographie impliquant des enfants est de plus en plus disponible sur internet. Les victimes d’exploitation sexuelle en ligne sont de plus en plus jeunes et les images sont de plus en plus horrifiantes ». Pour lutter contre la cyberpédophilie, elle ajoute qu’il faut un « renforcement de la coopération internationale et l’adoption d’un cadre légal commun, ainsi que la participation active du secteur privé.”” (Radio Canada)

Bien que Facebook et Instagram annoncent retirer au quotidien 99,2% du contenu lié à la nudité ou à l’exploitation infantile, il reste difficile de démanteler les réseaux de pédophiles présents dans les followers de ces petites filles et petits garçons pensant simplement divertir des enfants de leurs âges. Dans les médias télévisuels ou internet, les images sexualisées sont de plus en plus présentes et banalisées. On en retrouve dans les films, les publicités, les clips musicaux ou les vidéos en ligne. Avec ce modèle de perfection sexuelle, il devient normal pour tout le monde de se mettre en avant sur les réseaux sociaux en se vendant comme un objet sexuel. Il a été démontré que les publications montrant des corps dénudés ou sexys étaient l’objet d’une plus grande implication du public, par des likes, commentaires ou partages. Comme nous venons de voir, les deux conséquences de cette vague de publications à tendance provocantes et sensuelles sont l’hypersexualisation des jeunes et le développement de la pornographie infantile, déjà présent avant l’arrivée des réseaux sociaux.

Dans une publication concernant la sécurité des enfants en ligne, UNICEF déclare que les données recueillies suggèrent que les enfants qui courent le plus de risques d’être manipulés et abusés sont les pré-adolescentes. Ils estiment qu’à cet âge, les enfants sont souvent des utilisateurs actifs d’Internet qui leur permet “le développement de l’image de soi ainsi que de l’identité sociale, sexuelle et émotionnelle”.

Dépression-CyberHarcelement

97% des adolescents font usage des réseaux sociaux les plus populaires. Une étude menée par des chercheurs de l'Université de Montréal met en lumière les risques des réseaux sociaux sur la santé mentale des adolescents. Le rapport, paru dans le journal scientifique «JAMA Pediatrics», estime que Facebook, Twitter, Instagram et les autres avaient une influence bien plus néfaste que les jeux-vidéos. Les scientifiques canadiens ont mesuré le temps d'exposition et la nature des contenus regardés sur les réseaux sociaux, la télévision, les jeux vidéo et l'ordinateur de 4000 jeunes canadiens. Et ils ont constaté que les ados qui abusaient des réseaux sociaux et de la télévision présentaient plus de symptômes dépressifs que les autres, tels qu'un sentiment d'inutilité et des pensées morbides. Selon les chercheurs, ces sentiments sont surtout dû au fait que les jeunes consultent beaucoup de sites les encourageant à se comparer aux autres. Ils sont donc plus enclins à avoir une mauvaise estime d'eux-mêmes. «Les médias sociaux et la télévision exposent fréquemment les adolescents à des images d'autres jeunes mieux nantis, comme ceux ayant un corps "parfait", un style de vie plus palpitant ou plus d'argent», souligne l'auteur principal de l'étude, Elroy Boers.

Pire encore : les réseaux sociaux aggravent la situation. Car les jeunes recherchent des informations conformes à leur humeur du moment. Et c'est le cercle vicieux: «plus l'état dépressif influence les choix de visionnage d'un individu, plus on lui suggère et lui fournit des contenus similaires.»

« Que savent ces riches cadres tech sur les propres produits que leurs consommateurs ne savent pas » écrivent Joe Clement et Matt Miles. En 2007 Bill Gates, ancien Directeur Général de Microsoft, avait imposé une limite de temps devant un écran quand sa fille avait commencé à développer un attachement malsain à un jeux vidéo. Aussi, il ne laissait pas ses enfants avoir de téléphones portables jusqu’à ce qu’ils aient 14 ans. Aujourd’hui l’âge moyen pour qu’un enfant ait son premier portable est de 10 ans. Steve Jobs qui était le PDG d’Apple jusqu’à son décès en 2012, a révélé dans une interview avec le New York Times en 2011 qu’il interdisait à ses enfants d’utiliser le nouvel Ipad.

Après des décennies de baisse constante, les suicides et les symptômes dépressifs chez les jeunes âgés de 13 à 18 ans sont repartis à la hausse aux États-Unis depuis 2010. Et pas qu'un peu. Une tendance d'autant plus préoccupante chez les adolescentes. Chez les jeunes filles, le taux de suicide a augmenté de 65% entre 2010 et 2015 et a été multiplié par deux depuis la fin des années 1990. Tels sont les résultats d'une grande étude menée par une équipe de psychologues affiliés aux universités de San Diego et de Floride, sur la base de deux enquêtes rassemblant 506.820 individus. Un travail montrant que la prévalence des symptômes dépressifs est indépendante de la classe sociale et que le Nord-Est des États- Unis semble relativement épargné par cette nouvelle vague suicidaire. Comment expliquer ce phénomène ? Jean M. Twenge, Thomas E. Joiner, Megan L. Rogers et Gabrielle N. Martin n'établissent aucun lien de causalité directe, mais pointent du doigt de probables coupables : l'usage des écrans en général et des réseaux sociaux en particulier. Ainsi, selon leurs calculs, les adolescents branchés sur leurs smartphones plus de cinq heures par jour ont 66% de risque supplémentaire de souffrir de symptômes suicidaires que ceux qui ne consacrent qu'une heure quotidienne aux écrans. En outre, la hausse spectaculaire du taux de suicide et des symptômes dépressifs chez les adolescents coïncide avec le boom des appareils connectés et de la fréquentation des réseaux sociaux. En 2015, 92% des adolescents américains possédaient un smartphone.

Le cyber-harcèlement est défini comme « un acte agressif, intentionnel perpétré par un individu ou un groupe d’individus au moyen de formes de communication électroniques, de façon répétée à l’encontre d’une victime qui ne peut facilement se défendre seule ». Le cyber-harcèlement se pratique via les téléphones portables, messageries instantanées, forums, chats, jeux en ligne, courriers électroniques, réseaux sociaux, site de partage de photographies etc. Il peut prendre plusieurs formes telles que :

• Les intimidations, insultes, moqueries ou menaces en ligne

• La propagation de rumeurs

• Le piratage de comptes et l’usurpation d’identité digitale

• La création d’un sujet de discussion, d’un groupe ou d’une page sur un réseau social à l’encontre d’un camarade de classe

• La publication d’une photo ou d’une vidéo de la victime en mauvaise posture • Le sexting (c’est la contraction de « sex » et « texting ». On peut le définir comme « Des images produites par les jeunes (17 ans et moins) qui représentent d’autres jeunes et qui pourraient être utilisées dans le cadre de la pornographie infantile »

……CITATION……

Contrôle Climatique – Géoingénierie

La géo-ingénierie est l'ensemble des techniques qui visent à manipuler et modifier le climat et l'environnement de la Terre et par extension d'une planète en première intention et à grande échelle. L'objectif est généralement correctif, plus que préventif (le préventif relevant plutôt du génie écologique et de l'écoconception). Elle ne doit pas être confondue avec la géo-ingénierie du sous-sol (mines). Une définition française produite par un groupe réuni par l'Agence nationale de la recherche (ANR), se voulant « constructive et non dogmatique », publiée en 2014 est « La géo- ingénierie de l’environnement correspond à l'ensemble des techniques et pratiques mises en œuvre ou projetées dans une visée corrective à grande échelle d’effets de la pression anthropique sur l’environnement. Il importe de bien distinguer la géo-ingénierie qui met en jeu des mécanismes ayant un impact global sur le système planétaire terrestre des techniques et pratiques d'atténuation ou ayant simplement un impact local » Les auteurs précisent que cette définition « prend en compte la charge de valeurs (non- neutralité axiologique) de la notion de géo-ingénierie » Pour ce groupe, la traduction de l'anglais « geoengineering » par le mot « géo-ingénierie » n'est pas satisfaisante ; d'autres traductions proposées sont « Ingénierie climatique et/ou environnementale, Ingénierie du système terre, Gaïa-ingénierie, Ingénierie globale, et Ingénierie (climatique) planétaire » qui ne semblent pas non plus se calquer sur le contenu sémantique du mot anglais. À la fin des années 1940 on s'inquiète des effets possibles d'un hiver nucléaire planétaire en cas de troisième guerre mondiale si l'armement nucléaire était utilisé. Les changements climatiques intéressent de nombreux chercheurs, tant pour leurs causes que pour leurs effets. Les scientifiques montrent que l'Homme est devenu capable de modifier certains aspects de son environnement à une vitesse qui dépasse celle des grandes forces géologiques, et parfois avec de petits moyens (par exemple, les effets des fréons sur la couche d'Ozone). Durant la guerre froide, « utiliser les modifications de l'environnement comme une arme possible devint un enjeu important pour les deux supers puissances et certains think tanks ». Les scientifiques cherchent alors à provoquer des pluies ou dompter des tornades, à des échelles locales, puis des propositions de géo-ingénierie ont été étudiées et parfois expérimentées par des armées en tant qu'arme de guerre depuis la Seconde Guerre mondiale. Des tentatives peu concluantes sont faites pour « modifier le climat des États-Unis dans les années 1950 et 1960 » puis lors de la guerre du Vietnam, au début des années 1970. Certains États s'inquiètent des effets des expériences faites par les pays riverains. Ainsi, en 1975, le Canada et les États-Unis signent un accord bilatéral « relatif à l’échange d’informations sur les activités civiles de modification du temps ».

En 1977, les usages militaires, sous l'effet de l'opinion publique notamment, sont réprouvés par les Nations unies, par la Convention sur l'interdiction d'utiliser des techniques de modification de l'environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles (ENMOD). L'opinion publique et la plupart des scientifiques selon l'historien de la météorologie aux États-Unis James Fleming qui évoque rétrospectivement en 2006 une « histoire pathologique » des modifications du climat et qui dénonce en 2010 cette volonté démiurgique de contrôler le ciel et le climat. Le GIEC a ensuite précisé qu'il ne recommandait aucune stratégie d'atténuation ou politique climatique, et qu'il ne recommandait pas la géo-ingénierie comme une façon de limiter le réchauffement global à 1.5-2 °C à la fin du siècle.

Selon le rapport ANR 2014 (page 7), le concept et/ou le mot géo-ingénierie a chez certains un effet anxiogène, évoquant des expériences prométhéenne ou d'apprenti-sorcier, alors que pour d'autres, il a un effet libérateur et évoque une voie qui éviterait d'avoir à se préoccuper des émissions de gaz à effet de serre, des énergies fossiles et pourrait même éventuellement être une « source de valeur ». Dans le reportage « Les apprentis sorciers du climat » produit en 2015, Arte fait le point sur l’état de ces technologies capables de modifier le climat à l’échelle locale et désormais planétaire. Loin des clichés conspirationnistes, on y aborde les véritables enjeux de civilisation et cette scission très marquée entre ceux qui veulent perpétuer leur « business as usual » (industries, conservateurs, capitaux, ...) et ceux qui aspirent à une nouvelle ère de raison loin du culte de la Croissance (modes de vie, durabilité, transition, ...). Dans un discours du 29 juin 2016, John Brennan, directeur de la CIA, fait part de sa circonspection pour l’ensemble des technologies rassemblées sous le vocable « géo- ingénierie » et en particulier pour l'injection d'aérosols dans la stratosphère. Malgré son efficacité pour inverser le réchauffement climatique pour un coût modéré, il en pointe les risques technologiques et géopolitiques. Pour rafraichir le climat, ces ingénieurs veulent bloquer la lumière du Soleil. Au Nouveau-Mexique, les géo-ingénieurs du projet Scopex envisagent d’injecter des particules en altitude, à la manière d’une éruption volcanique, pour atténuer la luminosité des rayons du soleil, et ainsi rafraichir le climat. Cette “expérience de perturbation stratosphérique contrôlée” (Scopex) doit être menée par un chimiste et un physicien de l’université de Harvard (Massachusetts), Frank Keutsch et David Keith, sous la supervision d’un comité consultatif indépendant. D’un coût de 3 millions de dollars, elle est financée par des fondations privées et des milliardaires, notamment Bill Gates, dans le cadre d’un programme de recherche sur la gestion du rayonnement solaire.

L’ambition de Scopex est de rafraîchir le climat à la manière d’une grosse éruption volcanique en injectant des aérosols, de la pollution en somme. Après avoir pensé au soufre, l’équipe envisage de libérer de petits panaches de carbonate de calcium. Mais ce n’est qu’un début. Car, selon les climatologues, la seule façon de connaître les effets d’une action sur le climat est de la déployer à vaste échelle, sur plusieurs décennies. Or dans le cas de ces injections de particules dans la stratosphère, les travaux de modélisation laissent présager d’importants dégâts collatéraux : sécheresses en Afrique, perturbation des moussons en Asie… Dès août 2019, environ 40 fondations et ONG ont signé une lettre ouverte adressée aux huit membres du comité consultatif du projet Scopex pour leur demander de retirer leur participation. De précédentes tentatives d’injection de particules dans la stratosphère, comme le projet Spice au Royaume-Uni en 2011, ont déjà été annulées devant le tollé provoqué. C’est précisément ce que des milliers de témoins décrivent, des épandages de traînées blanches. De plus si le projet de mettre un voile autour de la planète, dans la stratosphère est appliqué, alors la photosyntèse ne peut plus se faire, la photosyntèse c’est le processus par lequel les plantes vertes synthétisent des matières organiques grâce à l'énergie lumineuse, en absorbant le gaz carbonique de l'air et en rejetant l'oxygène. Donc les gaz à effet de serre augmentent et le résultat est l’inverse de celui prétendument recherché.

En novembre 2020, la Chine a révélé son intention d’étendre son programme expérimental de modification de la météo. Son « système de modification météorologique » couvrira 5,5 millions de kilomètres carrés, soit 1,5 fois la taille de l'Inde.

Dans un communiqué, le conseil des affaires d'État annonce que l'empire du Milieu disposera de ce système révolutionnaire d'ici 2025 grâce à des avancées technologiques. D'après eux, le gouvernement pourra produire de la pluie ou de la neige artificielle sur des millions de kilomètres carrés et supprimer la grêle sur 580 000 kilomètres carrés.

La technique d'ensemencement des nuages existe depuis longtemps. L'introduction d'iodure d'argent dans des cumulus emplis d'humidité les alourdit et accélère les précipitations. Une étude de la fondation nationale pour la science aux États-Unis, publiée cette année, confirme que cette technique peut augmenter les chutes de neige dans une vaste zone. Entre 2012 et 2017, la Chine a dépensé plus d'un milliard d'euros dans ces programmes de modification du temps. [1] Commenté [p43]: Quand la Chine fera la pluie et le beau temps - Le Point

PESTICICES OGM OBESITE QUALITE DE L’EAU NANOPARTICULES ONDES BIG PHARMA SPECULATION INFERTILITE

L’agriculture occupe une place particulière dans l’histoire de l’humanité dans la mesure où, depuis son apparition aux alentours du Xe siècle avant J.-C., elle remplit la fonction essentielle de lui fournir ses moyens de subsistance. Dans l’accomplissement de cette mission, elle a toujours pu s’appuyer sur l’extension des surfaces cultivées ainsi que sur la hausse des rendements rendue possible par le progrès technique et l’amélioration du mode d’exploitation des cultures, pour répondre aux besoins croissants de nourriture générés par la hausse de la population mondiale.

La hausse de la population mondiale, l’augmentation du niveau de vie général et la pression des agro-carburants génèrent une forte demande de produits agricoles.

Selon les projections effectuées par les Nations Unies, malgré la baisse des taux de fécondité, la population mondiale devrait croître d’environ 33% d’ici 2050 pour atteindre quelques 9,8 milliards d’humains, soit une augmentation de plus de 2 milliards sur 30 ans. À elle seule, cette croissance démographique devrait entrainer une hausse de la demande de nourriture de près de 50% par rapport à la situation de 2013.

La hausse de la production agricole a jusqu’à présent été obtenue grâce au recours à une agriculture intensive, fortement consommatrice d’eau. En particulier, les pratiques d’irrigation qui se sont considérablement développées dans le monde ont certes permis d’accroître les rendements agricoles, mais elles ont aussi généré une concurrence des usages de l’eau ainsi que des problèmes de soutenabilité car souvent les prélèvements des rivières, des lacs, des nappes phréatiques ou fossiles finissent par épuiser les réserves naturelles qui deviennent une ressource de plus en plus rare. Ainsi, plus de 40% de la population mondiale rurale vit dans des zones en pénurie d’eau.

En outre, les modes de cultures des terres et les pratiques d’élevage, en recourant à la déforestation et au pâturage intensif, ont provoqué des dégâts élevés en termes d’érosion des sols mais aussi de pollution des sols dans les pays de grandes exploitations agricoles qui recourent à un usage massif d’engrais chimiques et de pesticides. De fait, les experts estiment que 25% des superficies cultivées ont été gravement dégradées et sont devenues de fait impropres à la production agricole. Or, selon les Nations Unies, les terres encore disponibles et de bonne qualité pour l’agriculture se font de plus en plus rares de sorte qu’à partir de 2030 les surfaces totales consacrées aux cultures auront atteint leur limite et ne progresseront donc plus.

À la raréfaction des ressources naturelles disponibles pour l’agriculture s’ajoutent les pertes de production après récolte qui sont estimées à environ 15% en moyenne au niveau mondial, avec cependant de fortes disparités régionales : négligeables dans les pays développés, elles peuvent être très importantes dans les pays les moins avancés et sont dues à des facteurs divers comme de mauvaises conditions de stockage ou de transport. Cet état de fait est d’autant plus dommageable que près de 11% de la population mondiale se trouve en situation de malnutrition et qu’environ 2 milliards de personnes souffrent de déficiences nutritionnelles.

Malnutrition, sous nutrition, famine, obésité.

La malnutrition peut débuter dès que l’on passe en-dessous de 2500 calories par personne et par jour si les apports de protéines animales sont inférieurs à 20 grammes par personne et par jour. En dessous de 2000 calories et de 10 grammes de protéines animales par personne et par jour on passe de la malnutrition à la sous-nutrition.

Enfin, au-dessous de 1500 calories et de 5 grammes de protéines animales par personne et par jour les gens se trouvent en situation de famine.

La dernière édition de L'état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, publiée aujourd'hui, estime que près de 690 millions de personnes ont souffert de la faim en 2019, soit une augmentation de 10 millions par rapport à 2018, et de près de 60 millions en cinq ans. En raison des coûts élevés et de la faiblesse des moyens financiers, des milliards de personnes ne peuvent pas adopter une alimentation saine ou nutritive. C'est en Asie que les personnes qui souffrent de la faim sont les plus nombreuses, mais c'est en en Afrique que leur nombre croît le plus rapidement. Selon le rapport, la pandémie de covid-19 pourrait faire basculer plus de 130 millions de personnes supplémentaires dans la faim chronique d'ici à la fin de 2020 (et les flambées de faim aiguë dans le contexte de la pandémie pourraient faire encore grimper ce nombre ponctuellement).

L'Asie reste la région où l'on trouve le plus grand nombre de personnes sous-alimentées (381 millions). L'Afrique vient en deuxième position (250 millions), suivie de l'Amérique latine et des Caraïbes (48 millions).

À l’échelle mondiale, le nombre de cas d’obésité a presque triplé depuis 1975.

En 2016, plus de 1,9 milliard d’adultes – personnes de 18 ans et plus – étaient en surpoids. Sur ce total, plus de 650 millions étaient obèses.

39% des adultes âgés de 18 ans et plus étaient en surpoids en 2016 et 13% étaient obèses. La plupart de la population mondiale vit dans des pays où le surpoids et l’obésité font davantage de morts que l’insuffisance pondérale.

La plupart de la population mondiale vit dans des pays où le surpoids et l'obésité tuent plus de personnes que l'insuffisance pondérale.

En 2019, 38 millions d’enfants de moins de 5 ans étaient en surpoids ou obèses.

En 2016, plus de 340 millions d’enfants et d’adolescents âgés de 5 à 19 ans étaient en surpoids ou obèses.

La hausse de l’IMC est un facteur de risque majeur pour certaines maladies chroniques comme :

• Les maladies cardiovasculaires (principalement les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux), qui étaient déjà la première cause de décès en 2012 ;

• Le diabète ;

• Les troubles musculo-squelettiques, en particulier l’arthrose – une maladie dégénérative des articulations, très invalidante ;

• Certains cancers (de l’endomètre, du sein, des ovaires, de la prostate, du foie, de la vésicule biliaire, du rein et du colon). L’agriculture contribue fortement au changement climatique.

L’extension des surfaces cultivées, notamment dans les pays émergents ou en développement, a constitué une des réponses au problème de la faim et de la malnutrition dans le monde. Mais cette progression des surfaces cultivées s’est effectuée au détriment des surfaces boisées, et en particulier de la forêt primaire, avec des conséquences environnementales très importantes car ces forêts jouent un rôle essentiel dans l’absorption des gaz à effet de serre. C’est l’un des facteurs principaux qui expliquent que l’agriculture est l’un des plus gros contributeurs à l’émission de ces gaz avec environ 25% du total mondial.

Par ailleurs, le changement climatique lui-même engendre des effets secondaires sur l’agriculture en termes de diminution des rendements des cultures du fait d’une variabilité accrue des précipitations, d’une augmentation de la fréquence des périodes de sècheresse et d’inondations et de la disparition des pollinisateurs.

Dans ces conditions, les experts sont unanimes pour prédire que la poursuite des tendances observées et des politiques agricoles en place rendrait insoutenable à terme le système de production agricole.

Pesticides

Les pesticides ont très tôt été utilisés pour protéger les cultures et la santé publique, afin de limiter la propagation de parasites et autres maladies et d'améliorer la qualité de la production alimentaire.

Un pas est franchi au XIXème siècle avec l'essor de la chimie minérale, qui va fournir de nombreux pesticides minéraux tirés des sels de cuivre. L'usage de fongicides à base de sulfates de cuivre se répand. C'est à cette époque qu'est inventée la bouillie bordelaise, mélange de sulfate de cuivre et de chaux destiné à lutter contre certaines maladies cryptogamiques de la vigne et de la pomme de terre comme le mildiou.

L'essor véritable des pesticides est à lier au développement de la chimie organique de synthèse à partir des années 1930. Les propriétés insecticides du DDT, substance synthétisée dès 1874, sont mises en évidence en 1939. Le DDT est alors commercialisé et devient le premier de la famille des organochlorés, qui domineront le marché des insecticides jusqu'aux années 1970.

La recherche sur les armes chimiques, et notamment les gaz de combat, menée durant les Première et Seconde Guerres mondiales ont favorisé la découverte de nouveaux composés organiques comme les organophosphorés. Ces derniers ont connu un développement considérable, certains produits étant encore utilisés jusque récemment, comme le malathion, insecticide interdit en France depuis le 1er décembre 2008.

De manière globale, la consommation de pesticides a doublé tous les dix ans entre 1945 et 1985. Les quantités de pesticides vendus ont eu tendance à décroître en Europe depuis une dizaine d'années, sous l'effet conjugué du retrait d'un certain nombre de molécules jugées trop dangereuses, d'une plus grande efficacité des produits, et d'une prise de conscience progressive des impacts sanitaires et environnementaux de l'utilisation excessive de ces substances.

Le glyphosate est un des pesticides les plus utilisés au monde, il est le principal ingrédient entrant dans la composition du Roundup, l’un des herbicide le plus vendu au monde, produit par Monsanto, a été reconnu "cancérigène probable" pour l'homme par le Centre international de recherche sur le cancer, l'agence de l'OMS spécialiste du cancer. Ce classement n’est pas une surprise. Ainsi l’agence de protection de l’environnement des USA (l’Usepa) avait déjà classé le glyphosate "cancérogène possible" en 1985 avant de modifier ce classement 6 ans après. Le glyphosate est l'herbicide dont la production est la plus importante en volume dans le monde. Les ventes ont explosé depuis l'introduction de cultures génétiquement modifiées pour résister au glyphosate, ce qui permet aux agriculteurs de tuer les mauvaises herbes en arrosant un champ en une seule fois.

Outre l'agriculture, où son usage a fortement augmenté, il est également utilisé dans les forêts et par les particuliers dans leurs jardins. Du glyphosate a été retrouvé dans l'air, dans l'eau et dans la nourriture, selon l'Iarc qui précise que la population générale est notamment exposée lorsqu'elle habite à côté de zones traitées. Les niveaux d'exposition observés sont toutefois "généralement bas", souligne l'Iarc.

Pour ce qui est des risques cancérigènes du glyphosate et des insecticides malathion et diazinon, l'Iarc note qu'il existe des "preuves limitées" chez l'homme en ce qui concerne les lymphones non hodgkiniens, des cancers du sang.

L'Iarc cite également le cancer de la prostate pour le malathion, qui continue a être utilisé de manière importante par les agriculteurs, et le cancer du poumon pour le diazinon, dont l'utilisation, limitée, est en baisse depuis les restrictions imposées en 2006 par les Etats-Unis et l'Europe. En matière d’aberration, la réglementation sur les pesticides obtient la palme d’or. Saviez-vous, par exemple, qu’un pesticide interdit car trop dangereux peut être ré-autorisé par simple dérogation ? La France semble d’ailleurs être la championne en matière de dérogations aux restrictions d’usage des pesticides : 58 demandes en 2016, contre 10 en moyenne dans l’UE. Ainsi, certains pesticides et herbicides chimiques interdits continuent d’être utilisés. C’est notamment le cas de la trifluraline, un des herbicides les plus utilisés. En mars 2008, l’utilisation de trifluraline a été interdite dans l’Union européenne en raison de sa toxicité sur les poissons et la faune aquatique. Cette substance est également très irritante et classée comme « substance cancérogène possible ».

En 2016, l’Union Européenne a pourtant voté la dérogation et ré-autorisé l’utilisation de trifluraline par les agriculteurs. Ces dérogations d’usage sont valables « pour une durée inférieure à 120 jours dans des cas exceptionnels pour faire face à un danger imprévisible qui ne peut être maîtrisé par d’autres moyens ». Pendant 120 jours, soit presque une saison culturale complète, des pesticides et herbicides interdits peuvent donc être utilisés en toute impunité. Pour certaines associations et ONG, ce système de dérogations n’est ni plus ni moins qu’un moyen de contourner la législation européenne sur l’autorisation des pesticides. A l’origine, les ré-autorisations devaient être exceptionnelles. Pourtant, on observe une explosion de son utilisation : de 2007 à 2010, le nombre de dérogations accordées en Europe a augmenté de 500 % (59 en 2007 contre 321 en 2010) !

Certains pesticides sont bel et bien interdits depuis des années. Pourtant, leurs traces sont toujours présentes. A l’heure actuelle, la Guadeloupe et la Martinique font face à un scandale sanitaire : la population des Antilles, y compris les enfants, est contaminée à la chlordécone. Cet insecticide a été utilisé à partir de 1972 pour lutter contre les charançons des bananiers, principalement en Guadeloupe et en Martinique. En 1990, la France interdit finalement son utilisation : la chlordécone est considérée comme un perturbateur endocrinien qui peut altérer la fertilité et être cancérogène. Mais, entre 1990 et 1993, l’utilisation de chlordécone est ré-autorisée dans les Antilles par l’accord de 2 dérogations.

La chlordécone est une molécule persistante, pouvant contaminer les sols pendant 700 ans. Pire encore, elle se retrouve encore aujourd’hui dans les cours d’eau et dans toute la chaîne alimentaire (bétail, poissons, légumes racine…). Selon Santé publique France, 95% des Guadeloupéens et 92% des Martiniquais présentent un taux de chlordécone par litre de sang trop élevé. La chlordécone est notamment connue pour augmenter le risque de cancer de la prostate. La Guadeloupe et la Martinique font partie des zones les plus touchées par cette maladie : 2 fois plus qu’en métropole. La Martinique détient tristement le nombre de cas de cancer de la prostate le plus élevé au monde.

Nombre de produits qui ont fait la fortune de Monsanto ont été entachés de scandales sanitaires et de procès conduisant parfois à leur interdiction.

Monsanto

Fondée en 1901 par John Francis Queeny, elle fusionne avec Pharmacia & Upjohns en décembre 1999 et s'en sépare en 2002. Légalement, l'entreprise Monsanto Company n'existe que depuis 2002 sous cette appellation.

En 1918 que débute la production de l’aspirine : Monsanto en restera le premier producteur américain jusque dans les années 1980.

En 1940, Monsanto devient partenaire de l'armée américaine, en effectuant des recherches sur l'uranium dans le cadre du projet Manhattan, qui vise à la construction de la première bombe atomique.

Dans les années 1940, Monsanto était un producteur majeur de plastiques comme le polystyrène et des fibres synthétiques. Monsanto est notamment la première entreprise à avoir produit des LED visibles en masse. Elle a aussi produit des PCB et de l'agent orange, de l'aspartame et de l'hormone bovine de croissance recombinée.

Au début des années 1980, le potentiel des biotechnologies végétales provoque une forte réorganisation du marché des produits phytosanitaires et des semences, autrefois séparés. Monsanto se désengage alors de la chimie industrielle pour s’orienter vers la biotechnologie et les semences via une politique de rachat intensif. D'autres entreprises du secteur de la chimie agricole feront de même durant les années 1980 et 1990, ce qui aboutira à la fondation des grandes entreprises du secteurs : Syngenta, Dow AgroScience et Pioneer Hi-Bred, toutes étant présentes sur les marchés des semences, des produits phytosanitaires et des organismes génétiquement modifiés (OGM).

L'entreprise a été impliquée dans divers scandales sanitaires et écocides. Elle est notamment soupçonnée de rémunérer directement ou indirectement, des experts et scientifiques afin de discréditer les lanceurs d'alerte, donner une image positive des produits qu'elle vend et faciliter l'agrément des autorités sanitaires.

En 2001, 3 600 habitants de la ville d'Anniston, en Alabama, attaquent Monsanto pour une contamination aux PCB. Selon un rapport déclassifié de l'Agence de protection de l'environnement des Etats-Unis (EPA), Monsanto a déversé pendant près de quarante ans des milliers de tonnes de déchets contaminés dans un ruisseau et une décharge à ciel ouvert, au cœur du quartier noir de la ville.

La façon dont The Washington Post rapporte l'histoire est édifiante : "Des milliers de pages de documents de Monsanto – dont beaucoup sont estampillés 'CONFIDENTIEL : lire et détruire' – montrent que pendant des décennies, la multinationale a dissimulé ce qu'elle faisait et surtout ce qu'elle savait. En 1966, des responsables de l'entreprise avaient découvert que des poissons immergés dans ce ruisseau se retournaient sur le dos en moins de dix secondes, pissant le sang et perdant leur peau comme s'ils avaient été bouillis vivants. Ils ne l'ont dit à personne", raconte le quotidien américain.

En 1975, une étude menée par Monsanto révèle que le PCB provoque des tumeurs chez le rat. La multinationale décide d'en changer les conclusions, de "légèrement tumorigènes" à "n'apparaît pas cancérigène". "Nous ne pouvons nous permettre de perdre un seul dollar" : ainsi se conclut l'un des mémos consultés par The Washington Post.

Monsanto a finalement été jugée coupable en 2002 d'avoir pollué "le territoire d'Anniston et le sang de sa population avec les PCB". La firme sera condamnée à payer 700 millions de dollars de dommages et intérêts et à assurer le nettoyage de la ville. Aucune peine de prison n'a été retenue contre les responsables de l'entreprise.

En février 2007, The Guardian révèle que le géant agrochimique a appliqué les mêmes méthodes sur plusieurs sites en Grande-Bretagne entre 1965 et 1972. Le quotidien a eu accès à un rapport gouvernemental montrant que 67 produits, dont l'agent orange, la dioxine et des PCB, ont été identifiés dans une carrière au pays de Galles. En France, la fabrication et l'utilisation des PCB sont interdites depuis 1987.

Durant ces mêmes années, entre 1961 et 1971, Monsanto produit l'agent orange, constitué à partir de l'herbicide 2,4,5-T richlorophénol, dont la dangerosité est largement connue depuis l'explosion de l'usine de Nitro. Ce défoliant sera massivement déversé par l'aviation américaine au-dessus des forêts vietnamiennes pendant la guerre. Les conséquences se font encore sentir aujourd'hui, avec de nombreux cancers et des malformations de naissance au Vietnam, ainsi que des séquelles diverses chez nombre d'anciens combattants américains.

Dans les années 1970, des vétérans du Vietnam ouvrent une Class Action contre les producteurs de l'agent orange. Monsanto se retrouve, au côté de six autres entreprises, accusé principal d'un procès en réparation pour empoisonnement. En 1987, les sept producteurs de l'agent orange sont condamnés à verser 180 millions de dollars à un fonds de compensation destiné aux soldats américains.

Durant le procès, Monsanto présentera des études scientifiques démontrant l'absence de lien entre l'exposition à la dioxine et les nombreux cancers dont souffraient les vétérans, pour les débouter de leur action. Il sera démontré au début des années 1990 que ces études se fondant sur les conséquences de l'explosion de l'usine de Nitro en 1949 étaient biaisées.

Cette fraude scientifique sera confirmée par le National Research Council, qui constate que les études de Monsanto "souffraient d'erreurs de classification entre les personnes exposées et non exposées à la dioxine, et qu'elles avaient été biaisées dans le but d'obtenir l'effet recherché". L'affaire sera relatée en 1990 par Greenpeace et le chercheur Joe Thornton dans un rapport intitulé Science for Sale.

Le 14 septembre 2016, Monsanto est officiellement racheté par pour 66 milliards de dollars.

Le 4 juin 2018, Bayer annonce la disparition pure et simple de la marque Monsanto, pour des raisons d'image de marque défavorable.

OGM

Toute cellule végétale est potentiellement capable de redonner une plante entière. Cette propriété remarquable, à la base de la reproduction non sexuée, permet de produire des clones naturels des plantes mères. C’est sur cette propriété que s’appuient le clonage artificiel, la culture in vitro et toutes les biotechnologies végétales, en particulier celle des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM), qui associe clonage et transfert de gène. Les débats actuels dans les pays riches mettent en avant les risques potentiels des OGM ; dans les pays pauvres, on considère surtout l’avantage de pouvoir faire face à la crise alimentaire.

Qu’est ce qu’un OGM ?

Les organismes génétiquement modifiés, dont l’abréviation, très utilisée, est « OGM », sont dits aussi « organismes transgéniques », tous les OGM ne sont pas transgéniques. Par exemple, si on inactive un gène dans un organisme, on a bien modifié de façon non naturelle les caractéristiques génétiques initiales de cet organisme par suppression d’un gène, sans pour autant y avoir introduit un gène nouveau. Il est donc bien génétiquement modifié sans être transgénique.

Ces deux aspects de la définition (OGM transgéniques et OGM non transgéniques) sont très importants car il y a aujourd’hui – et notamment dans le domaine agro-alimentaire – de plus en plus d’OGM qui ne sont pas transgéniques. S’ils sont bien définis et reconnus techniquement comme des OGM, le fait qu’ils ne soient pas transgéniques leur permet de sortir du champ d’application de la directive européenne 2001/18 qui encadre la commercialisation des OGM, surtout avec les règlements 1829 et 1830 européens de 2003, et les règlements sur les nouveaux aliments (cf. rubriques Règlementation et Législation ci-dessous).

L’appellation OGM transgénique désigne des organismes vivants dans lesquels on a introduit de manière artificielle un gène étranger, appelé « gène d’intérêt » ou « transgène ». Ce gène apporte à l’organisme une caractéristique nouvelle : par exemple, la résistance à un parasite. Une fois inséré dans son patrimoine génétique, ce gène est présent dans toutes les cellules de l’organisme OGM et donc transmissible à sa descendance. Bien que les organismes modifiés concernent aussi bien les plantes que les animaux ou les micro-organismes, la dénomination « OGM » employée par les médias concerne essentiellement les plantes.

La connaissance du génome des plantes est un enjeu majeur, tant sur le plan de la recherche fondamentale que pour l’industrie agroalimentaire.

La résistance aux antibiotiques est le premier trait transféré à une plante, ou plus précisément à une cellule de plante. En 1983, trois groupes de recherche indépendants ont obtenu des cultures cellulaires stables de pétunia, tabac, tournesol et carotte résistantes à divers antibiotiques. La même année, Ken Barton et Mary-Dell Chilton, d'un côté, et Patty Zambryski, Marc Van Montagu et Jeff Schell, d'un autre, arrivent à régénérer des plants complets de tabacs résistants à partir de culture cellulaire ou de cals. Des gènes de résistance aux antibiotiques comme le gène Néomycine phosphotransférase sont introduits dans les cellules. L'action d'un antibiotique permet d'inhiber la croissance des cellules non modifiées et réalise ainsi la sélection des cellules génétiquement modifiées.

Monsanto se lance dans les biotechnologies. La firme investit en 1978 dans des programmes de biologie moléculaire.

En 1982, les chercheurs de Monsanto réussissent à modifier génétiquement une cellule de plante. L’année suivante, en 1983, leurs premières plantes génétiquement modifiées voient le jour dans les serres de la société.

Monsanto Hybritech Seed International est créé avec le rachat en 1982 du programme de recherche sur le blé de la société Dekalb. Puis en 1985, Monsanto acquiert le laboratoire pharmaceutique GD Searle & Co., notamment fabricant du célèbre aspartame NutraSweet pour 2,7 milliards de dollars. Dans cette fusion, l'aspartame de Searle entreprise est devenu une filiale distincte de Monsanto, la NutraSweet Company. Le PDG de NutraSweet, Robert Shapiro, devient PDG de Monsanto de 1995 à 2000.

À partir de 1993, Monsanto se développe par une succession d’acquisitions d’entreprises dans les trois secteurs qui deviendront le cœur de son activité : nutrition, santé et agriculture. Ce développement s’accompagne de la cession des activités liées aux matériaux plastiques.

Entre 1995 et 1997, de nombreuses plantes génétiquement modifiées reçoivent les autorisations de commercialisation : la pomme de terre transgénique NewLeaf, coton Bt, maïs YieldGard, soja Roundup Ready, colza Roundup Ready et coton Roundup Ready (ces trois derniers étant résistants à l'herbicide Roundup).

En 1996, Monsanto acquiert Agracetus, ainsi qu'une participation majoritaire dans Calgene, les créateurs de la tomate Flavr Savr, et 40 % de Dekalb Genetics Corporation. Monsanto a acheté le reste de Dekalb en 1998.

En janvier 1997, Monsanto annonce l'achat de Holden's Foundations Seeds, une entreprise de semences privée. En acquérant Holden, Monsanto est devenue le plus grand producteur américain de lignée parentale de maïs servant à produire des hybrides. Le prix d'achat combiné a été de 925 millions de dollars. En outre, en avril, Monsanto a acheté les actions restantes de Calgene. Toujours en 1997 Monsanto a acquis ASGROW Agronomics (producteur majeur de semence de soja18) et la division Semences de CARGIL.

En 2001, année du centenaire de Monsanto, l’Afrique du Sud cultive pour la première fois le soja Roundup Ready récolté en 2002. L’adoption des biotechnologies en agriculture connaît une croissance lente mais régulière. En 2002, l’Inde plante pour la première fois du coton Bt (Bollgard), en pleine crise indienne du coton, la production ayant été médiocre en 2000, 2001 et 2002.

En 2005, Monsanto a acquis Emergent Genetics et ses marques de coton Stoneville et NexGen cotton. Emergent est la troisième plus grande société américaine de graines de coton, avec environ 12 pour cent du marché américain. L'objectif de Monsanto était d'obtenir « une plate-forme stratégique de germoplasme et de traits de coton ». Acquisition de Seminis, entreprise de semence légumières, issue de fusion/acquisition d'entreprises hollandaise, brésilienne et coréenne du même secteur.

En juin 2007, Monsanto conclut son acquisition de Delta and Pine Land Company, un obtenteur majeur de semences de coton, pour 1,5 milliard de dollars. Comme condition préalable à l'approbation de l'achat du ministère de la Justice, Monsanto a été obligé de céder Stoneville à Bayer, et NexGen à Americot.

En 2008, Monsanto achète l'entreprise de semences néerlandaise De Ruiter Seeds pour 546 millions d'euros, et vend Posilac et ses activités connexes à Elanco Animal Health, une division de Eli Lilly en août pour 300 millions de dollars plus « contrepartie conditionnelle supplémentaire ».

En 2009 Monsanto cède son activité semence de tournesol à Syngenta.

En octobre 2013, Monsanto acquiert Climate Corporation, une société américaine de géomatique pour l'agriculture, pour 930 millions de dollars, ce qui serait sa plus grande acquisition externe depuis 7 ans.

En mai 2015, Monsanto fait une offre d'acquisition d'une valeur de 45 milliards de dollars sur un de ses plus importants concurrents, Syngenta. Cette offre d'acquisition est constituée à 45 % de liquidités et à 55 % d'échanges d'actions. Cette offre est refusée par les cadres directifs de Syngenta et fait suite à une offre similaire en 2014, également refusée.

Syngenta :

En 2000, les divisions agrochimiques de deux groupes pharmaceutiques, AstraZeneca et Novartis, fusionnent et donnent naissance à l'entreprise Syngenta.4 Commenté [p44]: « L'histoire de Syngenta | SYNGENTA N » [archive], sur www.boursorama.com (consulté le 26 octobre 2015)

En 2002, Syngenta signe un partenariat de recherche avec Diversa, une entreprise américaine spécialisée dans l’application de technologies génétiques pour le développement et l’optimisation de nouveaux produits.5 Commenté [p45]: « Syngenta Takes 18 Percent Stake in Diversa in Plant Research Alliance », GenomeWeb, 4 décembre 2002 (lire en ligne [archive], consulté le10 octobre 2017) En 2004, la société acquiert Dia-Engei, une entreprise japonaise spécialisée dans le domaine semences et jeunes plants de fleurs potagères, puis Advanta BV, avec la société Fox Payne. Elle signe également un accord portant sur l'acquisition de 90 % du groupe Golden Harvest, renforçant sa position dans le secteur du maïs et du soja aux États-Unis. Par ailleurs, la coentreprise Dulcinea Farms GmbH est créée avec Tanimura & Antle (commercialisation de fruits aux États-Unis). Syngenta signe de plus un accord avec Delta and Pine Land pour la commercialisation de produits biotechnologiques pour le coton.

En 2005, Syngenta signe un accord avec l’entreprise japonaise Sumitomo Chemical dans le domaine des herbicides, ainsi qu'avec la société COMPO (secteur pelouse et jardin).

Commenté [p46]: Les abeilles piquées au vif : En 2006, la société achète Emergent Genetics Vegetable A/S (entreprise danoise de semences de campagne contre les pesticides « mortels » [archive] - légumes), ainsi que Conrad Fafard AG (fabricant leader de substrats pour le sol). Un article de l'AFP relatant de la tentative de seize associations d'interdire les pesticides neurotoxiques comme le Cruiser Commenté [p47]: thiamethoxam [archive] - Un En 2007, Syngenta renforce son segment fleurs avec l’acquisition du groupe Fischer. document de la société Syngenta expliquant le thiaméthoxame En mai 2017, l'acquisition de Syngenta est un succès. ChemChina possède 98 % du groupe. Commenté [p48]: Cruiser, un avis de l'AFSSA très critiqué [archive] - Article expliquant les enjeux de De nombreux scientifiques, repris par des associations, tiennent le pesticide neurotoxique Cruiser en Cruiser pour toutes les parties. Sur Sciences-et- partie responsable de la surmortalité des abeilles.39. En effet, le produit «Cruiser» contient du démocratie.net. Consulté le 7 juin 2010. thiaméthoxame.40. qui est mis en cause dans le phénomène de surmortalité des abeilles.41. Commenté [p49]: Mickaël Henry, Maxime Beguin, Fabrice Requier, Orianne Rollin, Jean-François Odoux, Pierrick Aupinel, Jean Aptel, Sylvie Tchamitchian & Axel Decourtye, « A Common Pesticide Decreases Foraging La revue Science en mars 2012, confirme des impacts négatifs des néonicotinoïdes sur deux Success and Survival in Honey Bees », Science, 336, o 6079, , 348- pollinisateurs essentiels : l'abeille domestique.42. et les bourdons. Présents par diffusion dans le vol. n 29 mars 2012 p. 350 (DOI 10.1126/science.1215039, résumé [archive]) nectar et le pollen des fleurs de cultures industrielles telles que le maïs et le colza, ils affectent le Commenté [p50]: Erik Stokstad, « Field Research on système nerveux des insectes.43. Il ne s'agirait pas de la seule cause du syndrome d'effondrement Bees Raises Concern About Low-Dose des colonies d'abeilles, mais il y participe et accélère la régression de ces pollinisateurs.44. Pesticides », Science, vol. 335, no 6076, 30 mars 2012, p. 1555 (DOI 10.1126/science.335.6076.1555, rés umé [archive], lire en ligne [archive]) Commenté [p51]: Martine Valo, « Le déclin des abeilles accéléré par les pesticides », Le Monde.fr, 29 mars 2012.

ChemChina :

ChemChina est un conglomérat de chimie chinois, dirigé par le PDG Ren Jianxi, membre du Parti communiste chinois.

En janvier 2006, ChemChina acquiert Adisseo, une filiale de Rhône-Poulenc spécialisée dans les additifs pour la nutrition animale, pour 400 millions de dollars.3., ainsi que la branche silicone de Commenté [p52]: Agathe Remoué, Adisseo sous Rhodia.1. pavillon chinois [archive], L'Usine nouvelle, 26 janvier 2006 En avril 2006, ChemChina acquiert Qenos, producteur australien d'éthylène.4. Commenté [p53]: Laurence Girard, ChemChina prêt à s’offrir le géant suisse des pesticides Syngenta [archive], Le Monde économie, 3 février 2016

En décembre 2010, ChemChina acquiert 60 % de Makhteshim Agan Industries, une entreprise Commenté [p54]: Chemchina achète le leader australien de l'éthylène [archive], L'Usine nouvelle, 13 israélienne productrice de pesticides, pour 2,4 milliards de dollars.5. avril 2006 En février 2016, ChemChina annonce l'acquisition de Syngenta, une entreprise suisse de produits de Commenté [p55]: Tova Cohen, ChemChina to buy 60 percent of Israel's MA Industries [archive], Reuters, 28 pesticides et de semences, pour 43 milliards de dollars, ce qui en fera la plus grosse acquisition d'une décembre 2010 entreprise étrangère par une entreprise chinoise.1,15. Commenté [p56]: China seeks food security with $43 billion bid for Syngenta [archive], Ludwig Burger, En juin 2018, les autorités publiques chinoises annoncent la fusion entre ChemChina et Sinochem, Reuters, 4 février 2016 créant un nouveau géant de la chimie au niveau mondial avec un chiffre d'affaires de 120 milliards de dollars.17. Commenté [p57]: « China's ChemChina, Sinochem set to merge: Caixin » [archive], sur Reuters, 30 juin 2018 Sinochem Group est un opérateur intégré de premier plan des industries pétrolière et chimique, une entreprise d'exploitation intégrée d'intrants agricoles (semences, pesticides, engrais) et de services agricoles modernes, et a une forte influence dans les domaines du développement et de l'exploitation urbains et de la finance non bancaire.

Rhône-Poulenc

Rhône-Poulenc (RP) était un groupe chimique et pharmaceutique d'origine française issu en 1928 du rapprochement de la Société chimique des usines du Rhône et des établissements Poulenc frères.

Au cours de ses soixante-dix ans d'existence, Rhône-Poulenc s'est imposé comme le premier groupe privé de chimie français et, à son apogée, dans les années 1960, il comprenait une soixantaine d'usines en France et plus de cent mille employés à travers le monde. Mais la crise de l'industrie française et du textile en particulier l'a poussé à se recentrer sur la pharmacie après que ses activités chimiques aient donné naissance à Rhodia en 1977, puis l'a condamné à disparaître en 1999 lorsque sa branche pharmaceutique a fusionné avec Hoechst pour constituer Aventis.1. Commenté [p58]: Étienne Barral, « Cent ans de recherche pharmaceutique dans le groupe Rhône- Poulenc », dans Revue d'histoire de la pharmacie, 1997, vol. 85, no 314, pp. 171-178(Texte intégral [archive]). Page consultée le 3 juillet 2012.

Monsanto :

À la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010 à Haïti, Monsanto a annoncé qu'il allait donner gratuitement 475 tonnes de semences aux paysans haïtiens, avec le soutien de l'ambassade américaine à Haïti.

Un économiste haïtien a déclaré que « les paysans haïtiens ont traditionnellement la capacité de produire et de reproduire leur propre semence, organique et locale, à destination de leur famille et du marché de proximité. Monsanto veut intégrer les agriculteurs sur un marché qu’ils ne contrôlent pas en matière de qualité de semence et de prix [et] faire du paysan haïtien un assisté plutôt qu’un producteur ».

Des milliers de paysans haïtiens ont manifesté contre Monsanto et dénoncé la volonté de la multinationale de détruire l'agriculture paysanne, la biodiversité et de rendre les paysans locaux dépendants de ses produits. Commenté [p59]: Heidi Leidford, "Transgenic grass skirts regulators", Nature, 20 juillet 2011 Les plantes rendues résistantes aux herbicides sont parmi les plus connues du grand public, en 2011 du maïs, du soja, du coton, du colza, de la betterave sucrière et du lin (et même du gazon, le pâturin Commenté [p60]: Natasha Gilbert, "Case studies: A hard look at GM crops", Nature, 1er mai 2013 des prés ou Kentucky Blue.4.) sont génétiquement modifiés pour résister à une molécule contenue Commenté [p61]: Mazodier P. et Davis J. 1991. Gene dans des herbicides totaux, le glyphosate, commercialisé par Monsanto sous le nom de RoundUp transfer between distantly related bacteria. Annual Ready. Review of. Genetics, 25 : 147-171

Commenté [p62]: Stewart, G.J. et Sinigalliano C.D. 1990. Detection of horizontal gene transfer by natural transformation in native and introduced species of Cela peut causer problème lorsque le gène de résistance se dissémine à d'autres plantes, notamment bacteria in marine and synthetic sediments. Applied celles considérées comme mauvaises herbes (ou adventices), ce qui a notamment été le cas en Environmental Microbiology, 56 : 1818-1824 culture de coton GM aux États-Unis, la résistance se diffusant à l'amaranthe de Palmer (où les effets Veal D.A. et al. 1992. Genetic exchange in natural microbial communities. Advances in Microbial Ecology, furent désastreux en Géorgie) .5. 12 : 383-430 Un certain nombre d’études ont montré des effets toxiques des maïs Bt produisant la toxine Commenté [p63]: Wellington E.M.H. et van Elsas J.D. (Eds). 1992. Genetic interactions among micro- recombinante Cry1Ab, ou de la toxine elle-même, sur ce qui est appelé « la faune non cible», c’est-à- organisms in the natural environment. Pergamon Press, dire sur des animaux autres que les insectes visés par cette toxine (pyrale et sésamie). C’est la cas sur Oxford le lombric (ver de terre) [26], sur le papillon monarque [27, 28], sur le papillon de nuit Spodoptera Commenté [p64]: Carlson T.A. et Chelm B.K. 1986. littoralis (un ravageur des plantations de coton) [29], sur des insectes qui sont eux-mêmes des Apparent eukaryotic origin of gluthamine synthetase II from the bacterium Bradyrhizobium japonicum. Nature, ennemis naturels des insectes ravageurs des cultures, tels que la guêpe Cotesia marginiventris [30], 322 : 568-570 et le coléoptère Poecilus copreus [31], sur des insectes aquatiques présents dans les ruisseaux et Commenté [p65]: Doolittle R.F. et al. 1990. A naturally dans les fossés de drainage en bordure des champs [32], sur la puce d’eau Daphnia magna [33], et occuring horizontal gene transfer from a eukaryote to a sur la coccinelle Adalia bipunctata [34, 35]. prokaryote. Journal of Molecular Evolution, 31 : 383-388 Commenté [p66]: Froman B.E. et al. 1989. Isolation Selon l'ISAAA, les surfaces cultivées en plantes génétiquement modifiées sont passées de 1,7 million and characterisation of the phosphoglucose isomerase d'hectares en 1996 à 175,2 millions en 2013 et 181,5 millions en 2014 (+3,6%).4. 181 millions gene from Escherichia coli. Molecular and General Genetics, 217-126-131 d'hectares représentent un peu plus de 10 % des terres cultivées, estimées par l'ONU à 1,5 milliard d'hectares. Commenté [p67]: Wakabayashi S. et al. 1986. Primary sequence of a dimeric bacterial haemoglobin from Vitreoscilla. Nature, 322 : 481-483 Les mesures de la surface cultivée en OGM sont principalement rassemblées par le Service Bryngelsson T. et al. 1998. Uptake of host DNA by the international pour l'acquisition d'applications agricoles biotechnologiques (ISAAA), une ONG parasituc fungus Plasmodiophora fortement liée à l'industrie biotechnologique. Elles sont contestées par Les Amis de la Terre. brassicae. Physiological and Molacular Plant Pathology, 33 : 163-171 Commenté [p68]: ISAAA Briefs Executive summary 2014 [archive], ISAAA 2014

OGM France :

La France a été le premier pays d'Europe à cultiver des OGM, avec une autorisation de vente de semences de 3 variétés de maïs transgéniques (MON 810, Bt176 et T25) par le ministère français de l’agriculture en février 1998. Le Bt176 a été retiré de la commercialisation par l'entreprise Novartis (devenu Syngenta), le T25 n'a jamais été cultivé. Reste donc le maïs MON810, dont plusieurs variétés sont inscrites au catalogue de l'UE.29. Commenté [p69]: Liste des variétés de maïs MON810 autorisées http://www.infogm.org/spip.php?article4990 [ archive]

En 1998, les cultures commerciales de maïs transgéniques représentaient 1 500 ha. Elles ont régressé jusqu'en 2004.

En 2005, les cultures commerciales de maïs officiellement déclarées au ministère de l'agriculture représentaient 492,8 ha. La surface cultivée réelle aurait été double, soit proche de 1 000 ha. En 2007, déclarer les cultures OGM devient obligatoire (application de la directive 2001/18/CE), et les surfaces de maïs cultivées déclarées représentent 22.000ha.30. Commenté [p70]: GM Maize Growing in Five EU Member States » [archive], sur GMO Compass (consulté le 8 octobre 2007)

Le maïs transgénique MON 810 a la propriété de résister à la pyrale et la sésamie du maïs ; les semences sont achetées en Espagne. Les récoltes sont utilisées par une filière spécifique destinée au marché espagnol, pour l'alimentation animale.

Toutefois, les agriculteurs ont mis en place des mesures sur une base volontaire pour permettre la coexistence des modes de production. Il s'agit notamment d'une distance d'isolement de 25 m entre maïs OGM et conventionnel, ou d'une bande de 10 m de maïs conventionnel autour du maïs transgénique pour servir de piège à pollen. L'objectif de ces mesures est de respecter le taux de 0,9 % de présence fortuite d'OGM dans les aliments au-delà duquel l'étiquetage OGM est imposé par le règlement 1829/2003/CE.

Par ailleurs, en 2007, 39 essais d'OGM à des fins de recherche en plein champ ont été autorisés.31. Commenté [p71]: liste des essais implantés [archive], La plupart ont été détruits illégalement par des militants anti-OGM. site des administrations publiques française : www.ogm.gouv.fr Christine Lagarde ancienne du FMI, est maintenant président de la BCE.

Du 18 mai au 18 juin 2007, à la suite de la victoire de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, elle est ministre de l'Agriculture et de la Pêche du premier gouvernement François Fillon.

Lors du conseil des ministres de l'Agriculture des 27 États membres de l'UE, elle autorise d'accorder un label européen aux produits biologiques contenant des traces d'OGM à hauteur de 0,9 %. Cette mesure suscite l'indignation de plusieurs associations écologistes.23. Commenté [p72]: « Produits bio : La tolérance de traces OGM (0,9%) «pose un problème» à Alain Juppé » [archive], sur www.lafranceagricole.fr (consulté le 7 mai 2017) En janvier 2008 le gouvernement français a interdit la culture de MON 810 en invoquant la clause de sauvegarde (article 23 de la Directive 2001/18).

Une nouvelle loi votée en juin 2008 créée le Haut Conseil des Biotechnologies et elle prévoit également les conditions de la coexistence des plantes GM et non-GM. Depuis 2008, les cultures commerciales d'OGM en France n'existent plus. Quelques très rares essais d'OGM sont encore menés et finissent par être détruits par des faucheurs volontaires (essai de vigne à Colmar, détruit trois fois).

Depuis 2013, date de la dernière culture expérimentale de peuplier, aucune autorisation de plante OGM destinée à la culture n'a été délivrée en France.

En revanche, la France importe des matières premières dont elle dispose en quantité insuffisante sur le territoire pour la fabrication d’aliments pour animaux, notamment du soja génétiquement modifié. Le secteur de l’alimentation animale utilise ainsi 40 à 50 % de protéine végétale importée.

En 2012, deux pays de l’Union Européenne ne cultivaient plus d'OGM : l'Allemagne et la Suède.

Les aliments fabriqués à partir de plantes OGM sont-ils dangereux pour la santé ?

Un OGM ne peut être mis sur le marché qu’après qu’une série de tests ait montré son innocuité pour l’homme et les animaux. Les essais sont réalisés par l’industriel qui demande l’autorisation de mise sur le marché. Celle-ci est refusée lorsque les experts désignés par les pouvoirs publics jugent que le dossier est incomplet ou que les expériences ne sont pas convaincantes.

Les tests portent sur la toxicité aiguë, le risque de provoquer des allergies, la tolérance et la valeur alimentaire.

L’étude de la toxicité consiste généralement à nourrir des rats avec de fortes quantités de produits OGM pendant 90 jours, puis à rechercher les symptômes classiques d’intoxication.

Les tests ne portent pas sur les effets à long terme. On peut cependant noter que, jusqu’ici, aucun effet sur la santé n’a été rapporté dans les pays où les OGM sont commercialisés (depuis le milieu des années 1990 pour les Etats-Unis).

Pour mémoire, l’utilisation des produits OGM est marginale en alimentation humaine. Ils sont destinés principalement à l’alimentation animale et à la production de textile.

Un monopole inquiétant :

Les plantes OGM sont commercialisées par quelques grandes sociétés agrochimiques qui ont racheté des sociétés de biotechnologie, puis semencières, et actuellement, en aval, des sociétés agroalimentaires. Quelques groupes multinationaux très puissant contrôlent ainsi le commerce des céréales et détiennent 70% des brevets sur les OGM. Le plus important, le groupe américain Monsanto, produit près de 90% des semences transgéniques. C’est lui qui commercialise le célèbre herbicide Roundup, le plus vendu au monde. Face à ces sociétés, qui produisent souvent à la fois les semences et les pesticides, nombre d’agriculteurs s’interrogent sur leur réelle autonomie économique.

Nanoparticules :

Apparues pour la première fois dans le vocabulaire en 1974, les nanotechnologies sont des techniques permettant de manipuler la matière à l’échelle nanométrique, l’échelle des atomes et de l’ADN, soit au milliardième de mètre. Pour saisir cet infiniment petit, il suffit d’imaginer qu’une différence du même ordre existe entre la taille d’une orange et une nanoparticule et celle d’une orange et de … la Terre ! La taille des nanoparticules leur confère des propriétés nouvelles ou amplifie les propriétés existantes : résistance aux bactéries, transparence, fluidité, coloration, résistance mécanique… Le principe est simple : plus une particule est petite, plus elle est réactive. Avec un rapport surface/volume plus important, leur capacité d’interaction avec d’autres supports est plus grande.

La diffusion rapide et la commercialisation des nanoparticules soulèvent de grands espoirs économiques et techniques, mais aussi des questions nouvelles sur les risques émergeant pour la sécurité9, la santé et l'environnement, dans un contexte de connaissances scientifiques encore très lacunaires.

En tant qu'altéragènes physiques ou chimiques, ce sont des polluants potentiels de tous les milieux (air11 et eau, mais aussi sol12 et réseau trophique, via la bioaccumulation), que ce soit seuls, en groupe ou en synergie avec d'autres polluants. Elles sont souvent beaucoup plus toxiques et écotoxiques que leurs homologues de taille supérieure. Et elles pénètrent facilement les organismes microbiens, fongiques, végétaux et animaux.

En 2007, une grande étude de synthèse menée par une équipe de chercheurs canadiens dressait un panorama des différentes voies d’accès dans l’organisme des particules de dimension nanométrique et de leurs effets délètères. Pour mieux rendre compte de la multiplicité de ces voies de pénétration et des principales pathologies induites, ils les synthétisaient par un graphique représentant un corps humain avec les légendes très explicites. On prend mieux conscience, par cette visualisation, de l’ampleur du problème.

Cette étude sur les « nanomatériaux et les nanoparticules, leurs sources et leur toxicité » intégrait aussi les nanoparticules produites de façon non intentionnelle (diesel, fumées…), c’est-à-dire celles qu’il est désormais convenu d’appeler particules ultra-fines (Pufs). Les chercheurs soulignent que les effets des nanoparticules sur la santé étaient déjà documentés scientifiquement (par la toxicologie et l’épidémiologie humaines) avant la « révolution nanotechnologique ». Et que les expositions aux particules de dimension nanométrique sont également bien identifiées en tant que facteurs déterminants de mortalité et de maladies.

Les industries se sont empressées d’introduire des nanoparticules dans une grande diversité de produits, y compris dans l’alimentation

En 2009, selon le NanoTech Project14, 1 015 produits de consommation courante contenaient déjà des nanoparticules, contre 54 en 2005 (+ 1 000 % en quatre ans), avec une production mondiale de plusieurs millions de tonnes de nanoparticules10,15, et une écotoxicité encore presque inconnue. On les trouve déjà dans les eaux usées16.

Le règlement 1169/2011 du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2011 concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires (dit INCO) prévoit l’étiquetage des nanomatériaux utilisés comme ingrédients.

La présence de nanomatériaux est soumise à une obligation de marquage pour les denrées alimentaires depuis le 13 décembre 2014.

Cette « cuisine nanoparticulaire » n’est pas une pratique neuve. On savait déjà que l’industrie agroalimentaire agrémente certaines de ses recettes d’une pincée de nano-éléments pour en améliorer l’aspect, la saveur, la texture ou la conservation. Mais, dénonce Agir pour l’environnement, l’ajout de ces composants à notre menu pose deux problèmes, l’un réglementaire, l’autre sanitaire.

D’après les investigations menées par l’association dans les rayons des supermarchés français, aucun produit n’est aujourd’hui étiqueté comme contenant des nanoparticules. A fortiori, aucun des quatre soumis à l’analyse.

Or, depuis décembre 2014, la réglementation européenne exige la mention « nano » sur les denrées alimentaires qui en recèlent. Une obligation dont la mise en œuvre a été retardée, mais qui aurait dû entrer en vigueur en décembre 2015, en vertu du règlement sur les « nouveaux aliments ».

Dans un avis rendu en mai 2014, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a conclu que certains de ces matériaux microscopiques sont « toxiques pour l’homme ». Elle a donc appelé à « mettre en place un encadrement réglementaire européen renforcé » et à « peser l’utilité » de leur mise sur le marché.

« Nous ne disons pas que tous les nanomatériaux sont dangereux, précisait alors Dominique Gombert, directeur de l’évaluation des risques. Les incertitudes restent grandes et les recherches doivent être poursuivies. Mais il existe suffisamment de données scientifiques pour pointer les risques de certains d’entre eux. Dans dix ans, il sera trop tard pour se poser la question de leur encadrement. »

En septembre 2017, le magazine "60 Millions de Consommateurs" alerte sur la présence de E171 dans les sucreries. L’additif E171 ou dioxyde de titane est composé en partie de nanoparticules. Il est utilisé communément dans l’industrie agroalimentaire et cosmétique pour blanchir confiseries, plats préparés et même des dentifrices.

Sur 18 produits sucrés testés par 60 Millions, du dioxyde de titane sous forme de nanoparticules a été retrouvé systématiquement, mais dans des proportions variées : il représentait de 10 % à 100 % de l’additif présent dans ces différentes sucreries, parfois célèbres, des biscuits Napolitain de Lu (12 %) aux gâteaux glacés Monoprix Gourmet (100 %), en passant par les M & M’s (20 %).

Une fois encore, la présence d’E171 apparaît clairement sur les étiquettes, mais jamais la mention nanoparticules, selon l’association.

L’Anses (Agence nationale de Santé) a en effet été saisie en janvier par les ministères de l’Economie, de la Santé et de l’Agriculture pour déterminer si ce produit "présente un éventuel danger pour les consommateurs", après la publication d’une étude de l’Inra concluant que l’exposition chronique au E171 favorisait la croissance de lésions pré-cancéreuses chez le rat.

Le E171 est un additif alimentaire utilisé comme colorant dans certains chewing-gums, plats préparés, bonbons, sauces, dentifrices, etc.

Il est présent sous forme de nanoparticules dans ces aliments. D’une taille inférieure à 100 nanomètres, cette petite taille facilite leur pénétration dans l’organisme.

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a publié un avis dans lequel elle souligne que l’évaluation des risques liés à l’emploi de cet additif souffre toujours d’un manque de données que les diffuseurs et fabricants de cet additif auraient dû fournir.

A la suite de la réception de cet avis, les ministres François de Rugy, Bruno Le Maire et Brune Poirson ont annoncé l’interdiction de la mise sur le marché des denrées alimentaires contenant cet additif depuis le 1er janvier 2020.

L’additif E171 bénéficiant d’une autorisation délivrée au niveau de l’Union européenne.

En 2018, L'association de consommateurs UFC-Que Choisir a testé 16 produits agro-alimentaires et cosmétiques de grandes marques pour le savoir. Résultat : «100% des produits analysés contiennent des nanoparticules»... et trois seulement en font mention, selon un communiqué de l'association qui annonce ce mardi porter plainte contre neuf fabricants pour non-respect de l’obligation légale de signalement sur l’emballage.

Sur la «liste noire des produits taisant la présence de nano» figurent par exemple les M&M’s Peanuts (Mars), le dentifrice Aquafresh triple protection+blancheur (GlaxoSmithKline), le déodorant Sanex Natur 48h (Colgate-Palmolive), ou encore le stick à lèvres nourrissant Avène Cold Cream (groupe Pierre Fabre).

L’UFC-Que Choisir a donc déposé plainte à Paris contre le Groupe Casino, JDE, Mars Chocolat France, Mc Cormick, Colgate-Palmolive, Lavera, Avène, Coty, et GlaxoSmithKline. «La réglementation oblige les fabricants à faire figurer clairement la mention [nano] sur l’emballage dans la liste des ingrédients», précise l'association.

Il est proposé que l’effet antimicrobien des AgNP (nanoparticules d’argent) serait dû principalement la libération des Ag+ qui induisent des dommages à la membrane cellulaire, à l’ADN et aux enzymes respiratoires. En effet, la toxicité a été observée à plusieurs reprises sur différents types cellulaires et expliquée par la libération des Ag+ (Hsiao et al., 2013).

Ce site permet de vérifier certains produits : https://infonano.agirpourlenvironnement.org/

Le scan alimentaire de Meersens vous permet en quelques secondes de vous informer sur la présence d’un additif dangereux (contenant des nanomatériaux). Le score de risque du produit en question sera impacté et l’additif sera mentionné comme « à éviter ».

Merci à Corinne GOUGET pour son immense travail !

La lettre «e» suivie du «1» indique un colorant

La lettre «e» suivie du «2» indique un conservateur

La lettre «e» suivie du «3» indique un anti oxydant

La lettre «e» suivie du «4» Indique un épaississant ou un stabilisant

La lettre «e» suivie du «5» indique un correcteur ou un régulateur ou un antiagglomérant

La lettre «e» suivie du «6» indique un exhausteur de goût

La lettre «e» suivie du «9» indique une cire, un gaz de propulsion ou un édulcorant

Liste des additifs :

Codex alimentarius :

La commission du Codex Alimentarius été créée en 1962, par accord entre deux institutions de l'ONU : la FAO (fondée en 1945) et l'OMS (fondée en 1948). Cette création a été la conséquence, d'une part, du progrès des connaissances biologiques et chimiques concernant les produits alimentaires, permettant d'analyser beaucoup plus finement les propriétés de ceux-ci, et d'autre part, de l'emploi de nouvelles techniques de production fondées sur ces connaissances nouvelles.

La première réalisation importante en ce sens fut, en 1955, la première conférence mixte FAO/OMS sur les additifs alimentaires.

Le Conseil du " Codex alimentarius europaeus " était également associé à ces travaux : il était l'héritier du " Codex alimentarius austriacus " élaboré au début du XXème siècle dans l'Empire austro-hongrois (qui, bien que dénué d'effet contraignant, constituait une référence pour les tribunaux de ce pays) ; dans la deuxième partie des années 1950, l'Autriche avait entrepris, poursuivant cette tradition, de mettre au point un code alimentaire régional sous ce nom de " Codex alimentarius europaeus ".

Selon leur site voici à quoi sert le codex alimentarius :

« Les inquiétudes du public concernant la sécurité sanitaire des aliments placent souvent le Codex au cœur des débats mondiaux. Les médicaments vétérinaires, les pesticides, les additifs alimentaires et la présence de contaminants dans les aliments sont quelques-uns des sujets examinés lors des réunions du Codex. Les normes du Codex sont élaborées à partir de données fournies par des organismes internationaux et indépendants d'évaluation des risques ou bien dans le cadre de consultations spéciales organisées par la FAO et l'OMS. »

En 1961, la FAO décida d'instituer une " commission du Codex alimentarius " ; l'année suivante, une conférence mixte FAO/OMS demande à cette commission de mettre en oeuvre un programme sur les normes alimentaires et de créer le Codex alimentarius.

En 1963, suite aux résolutions adoptées par ces organisations deux ans auparavant, le Codex Alimentarius était officiellement créée.

Le codex Alimentarius (ou codex alimentaire) est un programme commun de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) consistant en un recueil de normes, codes d'usages, directives et autres recommandations relatifs à la production et à la transformation agroalimentaires qui ont pour objet la sécurité sanitaire des aliments, soit la protection des consommateurs et des travailleurs des filières alimentaires, et la préservation de l'environnement.

La Commission du codex Alimentarius en est l'organe exécutif. Cette commission internationale, où siègent les représentants de près de 200 pays, a été créée en 1963 par la FAO et l'OMS. Elle est chargée d'élaborer des normes alimentaires, des définitions et des critères applicables aux aliments, de contribuer à leur harmonisation et donc, notamment, de faciliter les échanges internationaux. Elle joue un rôle prépondérant dans la normalisation alimentaire mondiale et a été reconnue à ce titre par les accords de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en 1994, sous réserve que ses prescriptions n'entravent pas les échanges si elles ne sont pas suffisamment scientifiquement étayées.

Les Comités du Codex ont élaboré plus de 240 normes de produits et 41 codes d'usages pour la fabrication ou la transformation des produits alimentaires; ils ont en outre étudié 3270 pesticides afin de fixer des limites maximales autorisées pour les résidus de pesticides dans les aliments et ils ont évalué 760 additifs alimentaires, ainsi que 25 contaminants des aliments, afin d'établir des normes pour leur usage et leur contrôle, D'autres travaux ont porté sur les médicaments vétérinaires et leurs résidus, les méthodes d'échantillonnage et d'analyse, etc.

Les normes et les directives du Codex couvrent pratiquement toutes les catégories d'aliments.

Si les pays sont théoriquement libres d'adopter ou non les normes et les directives développées par le Codex, la création de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) (le 1er janvier 1995) a fondamentalement modifié leur statut international. Ces normes et directives sont maintenant de plus en plus utilisées par l'OMS comme référence pour résoudre des litiges commerciaux internationaux concernant des produits alimentaires. Par conséquent, le risque potentiel d'être impliqué dans un litige et d'être débouté rend de fait obligatoire l'adoption des normes et directives du Codex, puisque les pays membres de l'OMS n'ont guère d'autre choix que de les appliquer.

Outre son travail sur les aliments ordinaires, le Codex définit les normes et les directives applicables aux vitamines, compléments alimentaires, produits issus de l'agriculture biologique, allégations sanitaires, organismes génétiquement modifiés, étiquetage de produits, publicité, additifs, résidus de pesticides…

Les Directives sur les compléments alimentaires en vitamines et sels minéraux ont été adoptées par la Commission du Codex Alimentarius comme une nouvelle norme globale pendant sa réunion de juillet 2005 à Rome, Italie.

En juillet 2005, la Commission du Codex réunie à Rome a adopté les Directives sur les compléments alimentaires en vitamines et sels minéraux comme une nouvelle norme globale.

Rédigées sur la base d'une directive restrictive de l'Union européenne sur les compléments alimentaires, ces directives proposent de définir des limites supérieures pour les dosages de vitamines et de sels minéraux, d'interdire toute allégation présentant les vitamines et les sels minéraux comme capables de prévenir, soulager, traiter ou guérir des maladies.

Les « Directives générales du Codex concernant les allégations ». Adoptées en 1979 puis révisées en 1991, ces directives peuvent être perçues comme la base du problème posé par le Codex. En effet, en définissant des restrictions applicables à des soins naturels, elles visent de fait à garantir que les seuls produits qui peuvent légitimement prétendre prévenir, soulager, traiter et guérir des maladies sont des produits pharmaceutiques.

« « « « Les produits biologiques sont meilleurs à la santé que les produits conventionnels, puisque leurs teneurs en micronutriments sont plus élevées. contrairement aux semences transgéniques, les semences d'origine biologique ne peuvent pas être brevetées. Comme certains leaders de l'industrie pharmaceutique et chimique, incluant Bayer et BASF, sont aussi des leaders de l'industrie des biotechnologies, il est facile de voir que la popularité croissante des produits d'origine biologique inbrevetables constitue une menace grave pour les bénéfices du "commerce avec la maladie" de l'industrie pharmaco-chimique. » » » »

La Commission du Codex Alimentarius a adopté ses premières directives et principes pour les aliments génétiquement modifiés (GM ou transgéniques) en 2003. Ces textes ont ensuite été utilisés aux États-Unis, au Canada et en Argentine pour déclencher et gagner un litige commercial intenté par l'OMS contre l'Union européenne (EU), au cours duquel on a fait valoir que l'UE avait appliqué un moratoire sur l'approbation et l'importation de produits contenant des ingrédients transgéniques.

Le Codex a créé un comité dédié aux questions de sécurité des additifs alimentaires. L'une de ses principales responsabilités est de déterminer les limites maximales autorisées. L'index Codex des additifs alimentaires liste actuellement environ 300 additifs synthétiques et naturels autorisés dans les denrées alimentaires.

Même s'il est exact que certains additifs artificiels ne présentent pas de risques particuliers lorsqu'ils sont consommés en petites quantités et séparément les uns des autres, le Codex n'a accordé aucune attention réelle au fait que ces produits chimiques sont consommés ensemble dans des combinaisons diverses.

Les maladies causées ou aggravées par la consommation à long terme de pesticides élargissent le marché potentiel des médicaments.

Il est intéressant de constater qu'un grand nombre d'additifs artificiels sont fabriqués par les mêmes entreprises pharmaceutiques et chimiques qui souhaitent faire interdire les suppléments vitaminés et forcer les aliments transgéniques dans nos assiettes.

OMS :

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) est une agence spécialisée de l'Organisation des Nations unies (ONU) pour la santé publique créée en 1948. Elle dépend directement du Conseil économique et social des Nations unies et son siège se situe à Pregny-Chambésy, dans le Canton de Genève, en Suisse.

Selon sa constitution, l'OMS a pour objectif d'amener tous les peuples des États membres et partenaires au niveau de santé le plus élevé possible, la santé étant définie dans ce même document comme un « état de complet bien-être physique, mental et social et ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ».

Depuis le 1er juillet 2017, le directeur général de l’institution est Tedros Adhanom Ghebreyesus.

L’industrie pharmaceutique a contesté tant la composition de la liste de médicaments essentiels que le principe même de son établissement10. Elle la considérait comme un obstacle à l’optimisation des soins médicaux et au progrès. En 1979, l’OMS augmentait la liste à 300 médicaments et ne la préconisait plus que pour le Sud.

En 1986 sous l’influence de leurs industries pharmaceutiques, les États-Unis demandent à l’Assemblée mondiale de la santé (AMS) de modifier la politique de l’OMS. Celle-ci devait se limiter à des programmes verticaux de lutte contre les maladies prioritaires. À la suite du refus de l’Assemblée, les États-Unis suspendent le paiement de leur cotisation, qui représente 25 % du budget.

Dans les années 1990, l’OMS est concurrencée par la Banque mondiale. Celle-ci réagit aux critiques concernant les conséquences des ajustements structurels sur la santé des populations. Très vite, les moyens qu’elle déploie pour l’amélioration de la santé se trouvent sans commune mesure avec ceux de l’OMS.

Le budget de l'OMS est défini pour une période de 2 ans, depuis 1980. Ce budget est constitué d'une contribution fixe des états et de contributions volontaires d'organisations publiques ou privées. Les contributions fixes sont des cotisations que verse chaque État membre.

Ces dernières années, l'OMS a multiplié les collaborations avec des organisations non étatiques : elle est actuellement en partenariat avec près de 80 groupes (ONG, industrie pharmaceutique et fondations caritatives telles que la Fondation Bill-et-Melinda-Gates et la GAVI Alliance).

Les derniers chiffres disponibles sont ceux de l’année 2018, première année du précédent budget programme biennal (2018-2019).

Le second contributeur volontaire – et premier contributeur non étatique – est la Fondation Bill-et- Melinda-Gates, qui a apporté 229 millions de dollars américains (soit 211 millions d’euros).2 Commenté [p73]: https://www.who.int/about/finances- accountability/reports/A72_INF5-en.pdf?ua=1 D’autres contributeurs qui questionnent :

Bayer AG représente 1 412 602 dollars.

Eli Lilly and Company Foundation, UK 248 726 dollars.

Johnson and Johnson Family of Companies Contribution Fund, Inc. 200 000 dollars.

Fondation d’Entreprise Espoir 232 005 dollars. Novartis 500 000 dollars.

Sanofi Pasteur 8 100 999 dollars.

Sanofi-Aventis 3 932 260 dollars.

Banque mondiale World Bank 20 556 661 dollars.

GAVI Alliance 158 545 964 dollars.

Hoffmann-La Roche and Co., Ltd. 6 624 600 dollars.

Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO) 310 000 dollars.

FAO :

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (connue sous les sigles ONUAA ou, plus couramment, FAO soit en anglais Food and Agriculture Organization of the United Nations) est une organisation spécialisée du système des Nations unies, créée en 1945 à Québec. Son siège est à Rome, au Palazzo FAO, depuis 1951. Depuis le 15 juin 2013, la FAO compte 197 membres, soit 194 pays membres, une Organisation membre (l’Union européenne) et deux membres associés (les Îles Féroé et Tokelau)1.

Son objectif suprême affiché est « Aider à construire un monde libéré de la faim », sa devise, inscrite sur son logotype, est « Fiat panis », expression latine – sur le modèle de l'expression biblique Fiat lux – signifiant « qu'il y ait du pain ».

Pour aider les pays pauvres et riches à mieux maîtriser leurs ressources et à avoir une vision prospective, la FAO offre aux utilisateurs enregistrés, depuis le 1er juillet 2010, gratuitement (l'abonnement était autrefois payant) toutes les statistiques de son service FAOSTAT, la plus vaste base de données mondiale sur l'alimentation, l’agriculture et la faim2. Son directeur général actuel est Qu Dongyu. Le président indépendant du Conseil est Khalid Mehboob.

En collaboration avec l'OMS, la FAO développe le Codex Alimentarius, système de normalisation internationale en matière alimentaire9. Elles administrent conjointement le Comité mixte FAO-OMS d'experts des additifs alimentaires (JECFA)10.

La FAO a été allégée d'une partie de son mandat initial à la suite de la création du PAM, d'une part, et du FIDA.

La FAO ne fournit pas d’aide alimentaire : cette tâche a été confiée au Programme alimentaire mondial.

Dans un rapport19 sur la conférence internationale sur l'agriculture biologique et la sécurité alimentaire qui s'est tenue à Rome en mai 2007, la FAO constate que l'agriculture biologique, étendue à grande échelle, aurait un impact relativement limité sur la disponibilité alimentaire, et les prix n'évolueraient pratiquement pas. Elle souligne sa pertinence face à l'agriculture intensive usant des pesticides, des engrais issus de la pétrochimie, voire des OGM. Cette analyse est faite par rapport aux coûts, aux rendements obtenus à long terme, à une résistance accrue des écosystèmes face aux stress climatiques, à la réduction de l'utilisation des carburants fossiles et à l'indépendance qu'elle procure aux agriculteurs et aux États. Par ailleurs, elle constate que l'agriculture biologique est à même d'empêcher le gonflement des bidonvilles, de maintenir les structures rurales, notamment grâce au fait qu'elle nécessite plus de main-d'œuvre20. Ce rapport a cependant été l’objet d’une controverse. Il émane d’une conférence accueillie par la FAO, mais certaines de ses conclusions, et notamment celle affirmant que « l’agriculture biologique devrait pouvoir produire suffisamment d’aliments pour nourrir la population mondiale actuelle » ne sont pas reconnues par l’Organisation. Une mise au point fut faite six mois plus tard par son président, Jacques Diouf, dans laquelle il précise notamment que « le potentiel de l’agriculture biologique n’est pas suffisant, loin s’en faut, pour nourrir le monde »21.

En octobre 2020, la FAO signe une lettre d'intention avec CropLife International, principale association mondiale d'entreprises fabriquant des pesticides. Cette lettre d'intention suscite des protestations de scientifiques, d'une part, et d'organisations de la société civile, d'autre part22.

Le budget total de l'agence s'élève à 2,2 milliards d'euros en 2018-2019. Il est constitué à 39 % par des cotisations obligatoires des Etats membres et à 61 % par des contributions volontaires des membres et d'autres partenaires16.

Depuis 2009 la fondation Bill et Melinda Gates à fait des dons pour un montant de 82 677 597 dollars.

M.Qu Dongyu a été le seul à citer comme partenaire possible de la FAO la fondation américaine Bill et Melinda Gates fondée par l'ancien PDG de Microsoft, très engagée dans le domaine de la recherche agronomique et agricole en Afrique, qui promeut les semences génétiquement modifiées pour accroître les rendements agricoles.

L'abréviation IG Farben désigne la société allemande fondée le 1er janvier 1925 sous le nom de IG- Farbenindustrie AGnote . Une « petite IG », par opposition à l’IG de 1925, a été fondée en 1905 par rapprochement concerté des sociétés chimiques BASF, Bayer et Agfa. Un conseil de gestion commun fut créé, mais chacune des sociétés conserva son identité propre.

C’est en effet grâce au charbon et à I.G. Farben que la rhétorique de Hitler put se transformer immédiatement en un redoutable dispositif de guerre. La structure de la société, comme celle de plusieurs autres firmes de l’époque, avait été calquée directement sur le Standard Oil Trust de John D. Rockefeller à la fin du siècle dernier. Sous l’effet des pressions d’une économie de guerre, puis des dislocations survenues après le premier conflit mondial, les sociétés chimiques allemandes réalisèrent leur intégration formelle le 9 décembre 1925, avec pour conséquence immédiate de déclencher un phénomène similaire de fusion dans l’industrie chimique britannique sous les auspices d’Impérial Chemical Industries en 1926. I.G. Farben devait ensuite rapidement consolider son statut de géant transnational en concluant toute une série d’accords avec d’autres grands de la même industrie : Kuhlmann (France), l.C.I. (Royaume-Uni), Montecatini (Italie),Aussiger Verein (Tchécoslovaquie), Boruta (Pologne), Mitsui (Japon), et Du Pont, Dow et Standard Oil (Etats-Unis).

La société devint le plus généreux des pourvoyeurs de fonds du nazisme, avantageusement récompensée par sa main mise sur les industries chimiques des territoires occupés), mais elle contribua aussi à développer la puissance technoscientifique au service de l’expansionnisme allemand. Elle produisit ainsi la presque totalité du pétrole synthétique (soit directement, soit sous licence), du caoutchouc synthétique, des gaz toxiques, du magnésium, des lubrifiants, des explosifs, du méthanol, des plastiques, des colorants, du nickel, et bien d’autres produits faisant partie de la machine de guerre hitlérienne. Jamais auparavant, dans toute l’histoire du militarisme, aucun porte- parole du grand capital n’avait joué, à l’instar de Krauch, P-D. G. d’I.G. Farben, un rôle aussi vital dans la planification militaire de la guerre : ce fut l’apothéose du complexe militaro-industriel selon Eisenhower.

Le petit village polonais d’Ausch avait été choisi par Krauch lui-même pour constituer l’un des éléments de ce complexe. Les installations industrielles d’I.G. Farben à Auschwitz fonctionnaient grâce au travail de gens réduits en esclavage, leur financement étant assuré exclusivement par I.G. Farben au coût astronomique de 250 millions de dollars ; elles avaient un camp de concentration à leur disposition particulière. La première exécutions massives, réalisées à titre expérimental et avec le plus grand succès par le commandant Hoess, avec du Ziklon B et sous la supervision de « chimistes diaboliques », comme devait plus tard les appeler le général Telford Taylor, frappèrent d’abord cinq cents prisonniers soviétiques en août 1941. Les portes de la mort s’ouvrirent alors, toutes grandes devant des victimes de tous âges, de toutes nationalités et de toutes races, sans discrimination.

Cette société fut démantelée en 1952 dans le cadre de la politique de dénazification.

Une controverse relative à la direction de l'entreprise durant la période nazie perdure : plusieurs hommes d'affaires américains, dont Edsel Ford, Henry Ford, Walter Teagle, C.E. Mitchell (en), Paul Warburg et W.E. Weiss, ont joué un rôle essentiel dans le développement d'IG Farben. 1 Commenté [p74]: https://www.monde- diplomatique.fr/1978/12/CLAIRMONT/34962

Sans I.G. Farben, les guerres Allemandes n’auraient simplement pas pu durer. Durant les procès de Nuremberg, le tribunal condamna 24 membres du conseil d’administration et cadres de la société et l’a dissoute en plusieurs compagnies filles différentes. A savoir BASF, Hoechst (plus tard connu sous le nom de Aventis), et Bayer. En 1951, presque tous ces 24 cadres avaient été libérés, y compris Fritz Ter Meer et Hermann Schmitz. Ter Meer a été un membre de la commission exécutive de I.G. Farben de 1926 à 1945 et également membre de la commission du travail et de la commission technique en plus d’être directeur de la tristement célèbre Section II. Il était également ambassadeur à l’Italie recevant les pleins pouvoirs par le Ministère du Reich pour l’armement et la production de guerre et était l’industriel le plus impliqué dans Auschwitz. Schmitz était aussi membe de la commission exécutive de I.G. Farben de 1926 à 1935, et était président du conseil et « directeur des finances » de 1935 à 1945. Il était également chef des économies militaires et membre du parti Nazi. Tous deux ont été réconnus coupables par le tribunal de guerre de Nuremberg en 1948, pourtant Schmitz était libéré en 1950 et Ter Meer en 1952.

Après tout cela, Schmitz était nommé membre du conseil de la Banque Allemande de Berlin Ouest en 1952 et en 1956, président d’honneur du conseil des usines d’acier du Rhin. Ter Meer, cependant, avait encore plus de succès. A la suite de sa libération, il était nommé membre du conseil de Bayer en 1955 et, en 1956 il était nommé président. Les années suivantes, il prendrait plusieurs fonctions supplémentaires telles que président du conseil de Theodore Goldschmidt AG, président adjoint du conseil de Commerzbank and Bank-Association AG, en plus de devenir membre du conseil de Waggonfabrik Uerdingen, de l’association bancaire de l’Allemagne de l’Ouest, et de United Industrial Enterprises AG.

En effet, les liens de Ter Meer avec l’entreprise pharmaceutique Bayer lui a valu une fondation nommée en son honneur, la Fondation Fritz Ter-Meer.

Friedrich (Fritz) Hermann ter Meer est un criminel de guerre nazi, chimiste et entrepreneur allemand.

De 1925 à 1945, il est aussi membre du conseil d'IG Farben. En 1932, il devient membre du comité de travail et du comité technique de ce qui deviendra ministère de l'économie de guerre, ainsi que du Wehrwirtschaftsführer. Durant son ouverture en 1937, il s'inscrit au NSDAP au mois de mai.

Le 7 septembre 1939, ter Meer et Heinrich Hörlein conviennent avec le Heereswaffenamt de la fabrication du tabun, un gaz neurotoxique. Pour la construction de l'usine à Brzeg Dolny, cent prisonniers de guerre sont employés. En septembre 1943, il est envoyé en Italie par le ministère du Reich pour l'armement et de la production de guerre.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il est responsable de la construction de l'usine d'IG Farben à Oświęcim (Auschwitz), où se feront des expériences horribles sur des travailleurs forcés, faisant 25 000 morts.

Après son arrestation en avril 1945, il comparait au procès IG Farben et est condamné le 30 juillet 1948 à sept ans de prison pour crimes de guerre, reconnu coupable de pillage et d'esclavage au sous- camp de Monowitz-Buna. Lorsqu'on l'interroge durant ce procès sur les expériences sur les hommes à Auschwitz, il répond que c'était insignifiant : "Les prisonniers n'ont pas reçu de douleur, sinon ils auraient été tués.".

Il est libéré au cours de l'été 1950 de la prison de Landsberg pour "bonne conduite" et après la levée de clauses restrictives aux condamnés pour crimes de guerre en 1956, devient président du conseil de surveillance de Bayer. Les années suivantes, il entre dans l'administration d'autres entreprises comme Theodor Goldschmidt (de) AG, Duewag, VIAG (de)... Il fonde des œuvres sociales à partir de fonds privés, comme la fondation Bayer qui délivre des bourses à des étudiants en chimie.

Otto Ambros était un fonctionnaire de l'Allemagne nazie et membre de la SS.

En 1926, il travaille chez BASF à Ludwigshafen.

En 1934, il a travaille dans l'usine Schkopau dans la division qui met au point des armes chimiques, dont l'agent sarin (en 1938) et le soman (en 1944). Il devient conseiller de Carl Krauch, dirigeant du conglomérat IG Farben. Il dirige les usines Farben de Dyhernfurth, qui produit du sarin et du soman, et de Gendorf, qui produit du gaz moutarde1. En 1944, il reçoit la croix de guerre.

Il est arrêté par l'armée américaine en 1946. Il avait testé des poisons et des produits chimiques sur des détenus des camps de concentration à Auschwitz1. Lors des procès de Nuremberg, il est condamné à huit ans de réclusion en 1948, il est libéré de la prison de Landsberg en 1952.2. Après sa sortie de prison, où il n'a purgé que la moitié de sa peine, il travaille comme conseiller pour l'U.S. Army dans le cadre de son programme d’armes chimiques, y compris le Sarin. Avant sa mort, M. Ambros travaille également chez Dow Chemical, et comme conseiller pour la société pharmaceutique qui commercialisait la thalidomide, le médicament à l'origine de malformations congénitales, donné aux femmes enceintes.

Hermann Schmitz était un industriel allemand et criminel de guerre nazi . PDG d' IG Farben de 1935 à 1945, il a été condamné à quatre ans de prison dans le procès IG Farben .

En 1919, en tant qu'expert des engrais et des sels nitriques, il participe à l'assemblée qui négocie le traité de Versailles . Là, il a rencontré Carl Bosch , un chimiste de renommée mondiale. En juillet 1919, Schmitz fut embauché chez BASF par Bosch comme son conseiller financier. Il a été promu administrateur du département extérieur de BASF, poste qu'il a maintenu après que la société soit devenue membre d' IG Farben . Conformément à ses exigences professionnelles, il a maintenu des contacts avec de grandes entreprises, telles que Standard Oil , avec lesquelles il a participé aux négociations, ayant toujours le soutien des gouvernements de cette époque dans l'intérêt d'IG Farben.

En 1941, Hitler lui a donné un portrait de lui avec son autographe en cadeau pour son dévouement aux objectifs de l'Allemagne nazie .

Il a été arrêté et inculpé lors du procès IG Farben , au cours duquel il a été condamné à quatre ans d'emprisonnement (y compris le temps déjà purgé) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.par le pillage et la spoliation des territoires occupés. Il a été libéré en 1950 et est devenu membre du conseil des administrateurs de la Deutsche Bank à Berlin , ainsi que président d'honneur de "Rheinische Stahlwerke AG".

Friedrich Gajewski était un homme d'affaires allemand avec IG Farben et Wehrwirtschaftsführer (leader de l'industrie de guerre) pendant la Seconde Guerre mondiale . Il est entré dans l'emploi civil en 1912 avec BASF mais est revenu à l' armée impériale allemande en 1914, servant dans la Première Guerre mondiale jusqu'en 1917.

Il a été rappelé pour gérer les usines à gaz de BASF à Ludwigshafen-Oppau et à cette époque. Gajewski s'est fait connaître pour la première fois chez IG Farben en 1925 lorsqu'il a été nommé assistant de Carl Bosch et directeur de l'entreprise en 1925. [1] Sa carrière dans l'entreprise s'est concentrée sur les produits photographiques, Gajewski étant nommé directeur technique d' Agfa en 1928. et chef de la division des produits III d'IG Farben (fournitures photographiques, soie artificielle et produits à base de cellulose) deux ans plus tard, alors qu'il était également nommé membre à part entière du conseil d'administration d'IG Farben en 1932. [1] Ces rôles l'obligeaient à travailler en étroite collaboration. avec Dynamit Nobel et en tant que tel, il a été membre du conseil de surveillance de cette société de 1936 à 1945. Gajewski a été arrêté par l' armée américaine le 5 octobre 1945. Il a été traduit devant le procès IG Farben en 1947 et, bien que l'affaire ait vu les détails de sa dénonciation des membres juifs du conseil d'administration d'IG Farben suite à la prise de contrôle nazie, il a néanmoins été acquitté crimes de guerre. [1] En effet, Gerhard Ollendorf avait initialement écrit un affidavit pour la défense de Gajewski, qui, selon lui, avait aidé son départ d'Allemagne, mais il a retiré la déclaration après que la lettre de Gajewski à la Gestapo a été découverte et lue au tribunal. [2]

Il retourne dans le monde des affaires avec Dynamit Nobel, devient président de la société en 1952 et reçoit le Großes Verdienstkreuz (Ordre du mérite de la République fédérale d'Allemagne) l'année suivante par le gouvernement ouest-allemand . [1] Il a également présidé les conseils d'administration de Genschow & Co. et de Chemie-Verwaltungs AG ainsi que de la participation au conseil d'administration de deux autres sociétés.

BASF SE est un groupe chimique allemand et le plus grand groupe chimique au monde2. Frédéric Engelhorn a fondé BASF dont l'abréviation signifiait à l'origine Badische Anilin- & Soda-Fabrik (« Fabrique d'aniline et de soude de Bade »).

En octobre 2017, BASF annonce la reprise des activités de semences végétales de Bayer, comprenant notamment la marque LibertyLink et de nombreux brevets, pour 5,9 milliards d'euros. Cette transaction était un sacrifice inévitable de son concurrent historique, Bayer, destiné à financer l'acquisition de Monsanto.

Le 21 mai 2019, la fédération allemande pour l'environnement et la protection de la nature (Bund) révèle en utilisant les données fournies par l'agence fédérale de l'environnement allemande comme par l'Agence européenne des produits chimiques que 654 entreprises opérant en Europe ne respectent pas, entre 2014 et 2019, le protocole européen d'enregistrement, évaluation et autorisation des produits chimiques, censé protéger la santé et l'environnement des Européens. Ces entreprises, parmi lesquelles BASF, emploient massivement des substances de synthèse interdites et potentiellement dangereuses.

Carl Krauch était un chimiste allemand, industriel et criminel de guerre nazi . Il était cadre chez BASF (plus tard IG Farben ); pendant la Seconde Guerre mondiale, il était président du conseil de surveillance. Il était accusé dans le procès après guerre IG Farben , reconnu coupable de l'acte d'accusation de « crimes de guerre et crimes contre l'humanité par la participation à l'esclavage et à la déportation au travail d'esclave sur une échelle gigantesque de détenus des camps de concentration et de civils dans les pays occupés, et des prisonniers de guerre et des mauvais traitements, de la terreur, de la torture et du meurtre de personnes asservies. » et condamné à une peine de six ans de prison. [1] [5] Il a été libéré en 1950. Après cela, il est devenu membre du conseil de surveillance de Bunawerke Hüls GmbH. Lors des procès d'Auschwitz à Francfort , en tant que témoin le 19 février 1965, il a nié toute connaissance des événements de Monowitz, une partie du complexe d'Auschwitz et conçu pour produire du carburant synthétique et du caoutchouc butadiène .

Carl Wurster était un chimiste allemand et Wehrwirtschaftsführer (chef de l'économie de guerre) sous le Troisième Reich . Il a par la suite pris un doctorat en génie et en 1924 a pris un poste avec BASF où il a travaillé en étroite collaboration avec Carl Bosch . [1] En 1926 , il a été fait la tête du principal laboratoire inorganique à IG Farben de Ludwigshafenplante.

Wurster a gravi les échelons chez IG Farben, devenant chef des opérations inorganiques en 1931, président du comité de production inorganique en 1933, administrateur de la société en 1936 et à la fois membre à part entière du Vorstand et chef du groupe d'activités du Rhin supérieur de Farben.

Les Alliés occupants ont initialement donné à Wurster la permission de rester responsable de l'usine de Ludwigshaven après la fin de la guerre, mais en 1947, il a été arrêté par les autorités américaines pour être jugé à Nuremberg . [1] Cependant Wurster a été acquitté et est revenu bientôt à une position de leader dans les affaires allemandes.

Il est devenu président du conseil d'administration d'IG Farben en 1952 et a mené avec succès les démarches visant à rétablir BASF. [1] Dans le monde académique, il a été nommé professeur honoraire à l' Université de Heidelberg et a reçu le titre de docteur honoraire ou de sénateur honoraire par plusieurs autres universités allemandes. [1] Il a été reconnu par le gouvernement de l' Allemagne de l' Ouest quand il a reçu la Grande Croix du Mérite avec l'Étoile de l'Ordre du Mérite de la République Fédérale d'Allemagne en 1955 et a également reçu l' Ordre du Mérite bavarois . [1] Il a officiellement pris sa retraite d'IG Farben en 1965 mais a continué à être impliqué dans les conseils de surveillance d'un certain nombre d'autres entreprises, y compris Robert Bosch GmbH , Allianz et Degussa . [1]

Wurster a conservé des liens avec ceux avec lesquels il avait travaillé dans le cadre de la machine de guerre nazie. Et le 6 février 1959, en tant que président de BASF, il a organisé un banquet de réunion pour les vétérans de l'IG Farben Vorstand d'avant 1945. L'événement a été suivi par Otto Ambros , Heinrich Bütefisch , Fritz Gajewski , Max Ilgner , Friedrich Jähne , Carl Krauch , Hans Kühne , Wilhelm Rudolf Mann , Christian Schneider et Fritz ter Meer ainsi que la veuve de Carl Bosch.

Max Ilgner était un industriel allemand . Malgré ses nombreuses qualifications, Ilgner a trouvé du travail dur pour entrer dans l'Allemagne déprimée d'après-guerre, et il a donc fait appel à son oncle Hermann Schmitz , le directeur financier de BASF , qui a assuré à Ilgner un poste de vendeur dans l'entreprise chimique. [1] En 1926, après avoir travaillé pour BASF depuis deux ans, Ilgner a reçu un nouveau rôle travaillant avec Schmitz dans une unité financière centrale nouvellement créée pour IG Farben à Berlin de Unter den Linden . Bien qu'il ne soit guère plus qu'un messager, Ilgner a construit un solide réseau de contacts et, avec le soutien de son oncle, a gravi les échelons de l'entreprise.

En 1934, Ilgner avait été nommé membre adjoint du Vorstand d'IG Farben et avait un mandat qui lui donnait un certain contrôle non seulement sur les décisions financières et de relations publiques, mais aussi sur les relations de l'entreprise avec le gouvernement central.

Le travail d'Ilgner a été critiqué par d'autres Vorstandmembres, qui estimaient qu'il entreprenait trop de propagande gouvernementale et pas assez de travail pour IG Farben, mais ses initiatives ont gagné l'approbation d'Hitler et de plus en plus les bureaux à l'étranger d'IG Farben sont également devenus des centres de propagande du parti nazi. [7] En retour, Ilgner a pu augmenter les contrats d'IG Farben avec le gouvernement, notamment leur bras de Leuna en déclin qui a été considérablement rajeuni quand Ilgner a pu utiliser des contacts dans le bureau des armes de la Reichswehr pour obtenir pour cette branche de l'entreprise le contrat de production carburant pour la Luftwaffe , qui était secrètement construit en violation du traité de Versailles mais qui aurait été découvert s'ils avaient été forcés d'importer de grandes quantités de carburant pour avions. [8]Selon les affirmations beaucoup plus tardives d'Ilgner, son influence au sein de la hiérarchie nazie a même sauvé la vie de Gattineau la Nuit des longs couteaux après que son collègue exécutif ait été arrêté en raison de son appartenance à la Sturmabteilung et de son amitié avec Ernst Röhm . [9] Ilgner rejoindrait finalement le parti nazi en 1937. [10]

Sous la direction d'Ilgner, IG Farben jouera également un rôle dans l'annexion des Sudètes et le démembrement de la Tchécoslovaquie . Avec son collègue exécutif Georg von Schnitzler, Ilgner a développé un programme par lequel IG Farben financerait des journaux pro-allemands en Tchécoslovaquie. La publication à grande échelle d'histoires de propagande qui accompagnaient les négociations entre Hitler et Neville Chamberlain a contribué à susciter un fort soutien aux nazis au sein de la communauté allemande du pays et l'entreprise a continué à verser de l'argent dans le Sudeten German Relief Fund et le Sudetendeutsches Freikorps.. Lorsque le sort du pays a été scellé et que les nazis ont pris le contrôle, IG Farben a été récompensé pour son rôle dans les événements en étant autorisé à prendre le contrôle d'Aussiger Verein, une entreprise chimique basée à Prague qui était la quatrième en Europe, à bas prix.

Ilgner était l'un des 24 dirigeants de la société mis en examen pour "spoliation et pillage" par les Américains le 4 mai 1947 dans le cadre de ce qui est devenu le procès IG Farben . Ilgner en particulier a été distingué pour le rôle de premier plan qu'il a joué dans le réarmement allemand [15] et lors du procès, il a été noté qu'il était le seul dirigeant qui a continué à fraterniser ouvertement avec Carl Krauch qui portait l'essentiel de la culpabilité due à sa relation étroite avec Hermann Göring . [16] Ilgner était l'un des neuf accusés reconnus coupables de "spoliation et de pillage" en 1948, qui a été défini comme la prise de propriété sans le consentement complet et non contraint du propriétaire et a été condamné à trois ans de prison. [17]Cependant, il a déjà été libéré la même année.

En 1955, il a été nommé président du conseil d'administration d'une entreprise de produits chimiques à Zoug . Wilhelm Rudolf Mann était directeur d'usine allemand pour IG Farben et plus tard pour Bayer .

En 1926, il est allé à Leverkusen à la formation pour finalement succéder à son père au département de produits pharmaceutiques et de pesticides d'IG Farben et a également pris un poste sur le conseil de surveillance de Degesch . [1] Il est devenu administrateur en 1928 et membre suppléant du conseil d'administration en 1931, devenant membre à part entière du conseil en 1934. [1] Bien que ses progrès aient été approuvés par son père, Mann avait également acquis une réputation pour sa solide connaissance du marché pharmaceutique international ainsi que sa capacité à négocier de bonnes affaires pour IG Farben.

En raison de son rôle dans Degesch, qui comprenait un examen régulier des comptes de la société, Mann était au courant des informations concernant les grandes quantités de Zyklon-B que la société fournissait au Schutzstaffel . [7] Il était donc également conscient que le taux de consommation à Auschwitz était dix fois le niveau d'autres camps de taille similaire, mais il a affirmé qu'il n'avait jamais envisagé de lien entre ce fait et l'Holocauste avant de continuer plus tard à soutenir qu'il avait à peine payé attention aux comptes de l'entreprise en premier lieu. [8] C'est aussi Mann qui a personnellement convenu qu'IG Farben financerait les travaux de recherche de Josef Mengele à Auschwitz, qui s'est concentré sur la génétique et a impliqué plusieurs expériences sur des ensembles de jumeaux identiques détenus dans les camps.

Mann a été arrêté par l' armée américaine en 1945 et deux ans plus tard, il a été inculpé dans le cadre du procès IG Farben . Là, il a fait face aux accusations de pillage, de spoliation et de meurtre de masse, mais il a été acquitté en 1948. [1] L'année suivante, il est revenu à son rôle antérieur de chef des ventes pharmaceutiques chez Bayer. [1] Il est également retourné à la société d'étude de marché GfK , dont il avait été président de 1935 à 1945, continuant dans ce rôle jusqu'en 1955, tout en tenant également un rôle sur le Comité du commerce extérieur du Bundesverband der Deutschen Industrie . [1]

Cependant, l'American Chemical Association note que tous les produits pharmaceutiques IG Farben étaient commercialisés sous la marque Bayer. Tout au long de l'ère nazie, Bayer était le centre de contrôle des expériences humaines d'IG Farben. Et le 17 février 1999, une action en justice a été déposée dans le district américain au nom d' Eva Mozes Kor , l'une des 180 jumeaux survivants (sur 1 500) qui avaient été soumis à des expériences médicales à Auschwitz. Le procès a accusé Bayer de collaborer avec le Dr Josef Mengele (l '«ange de la mort») pour commettre des atrocités médicales dans un but lucratif. Finalement, l'affaire a été réglée à l'amiable.

BIG PHARMA : Big Pharma est un terme utilisé pour désigner l’ensemble des plus grands laboratoires pharmaceutiques au monde. Des entreprises qui se veulent philanthropiques mais qui dans les faits privilégient leurs profits au détriment de la santé publique.

Bayer : Bayer a commencé la production commerciale d'héroïne en 1898. L'héroïne a été annoncée sous sa marque bien connue par le fabricant allemand Bayer comme un sédatif contre la toux - commercialisé pour les enfants et les adultes. Le nouveau médicament miracle a été largement accepté dans la profession médicale. En effet, l'héroïne induit une euphorie sereine et non maniaque avec une interférence minimale avec la sensation, la motricité ou l'intellect - bien que la consommation chronique d'opioïdes diminue généralement l'inclination à la pensée abstraite. Bayer vendit bientôt de l'héroïne avec enthousiasme à des dizaines de pays. Des échantillons gratuits ont été distribués aux médecins. Le corps médical est resté largement inconscient du risque potentiel de dépendance pendant des années. Finalement, les nouvelles ont filtré. Les médecins ont remarqué que certains de leurs patients consommaient des quantités excessives de remèdes contre la toux à base d'héroïne. Il est apparu que l'héroïne n'était pas le remède miracle au morphinisme que certains de ses premiers boosters avaient supposé. En 1913, Bayer a arrêté la production. Ils ont écrit le médicament sur l'histoire officielle de leur entreprise et se sont plutôt concentrés sur la commercialisation de leur deuxième médicament à succès, l'aspirine.

Sous le régime nazi, Bayer, filiale du consortium chimique IG Farben, procéda à des expériences médicales sur des déportés, qu’elle se procurait dans les camps de concentration en particulier. Il a été retrouvé dans le numéro de février 1947 du Patriote Résistant les extraits de cinq lettres adressées par la Maison Bayer au commandant du camp d’Auschwitz. Elles étaient publiées dans un article traitant de quelques-uns des méfaits des industriels allemands sous le nazisme – alors que leur procès était instruit par le tribunal de Nuremberg.

Les lettres, trouvées à la libération d’Auschwitz par l’Armée rouge, datent d’avril-mai 1943. Elles se passent de tout commentaire.

Première lettre :

« En vue d’expérimenter un soporifique, vous serait-il possible de mettre à notre disposition quelques femmes et à quelles conditions, toutes les formalités concernant le transfert de ces femmes seront faites par nous. »

Deuxième lettre :

« Nous accusons réception de votre lettre. Considérant le prix de 200 marks exagérés, nous offrons 170 marks par sujet, nous aurions besoin de 150 femmes. »

Troisième lettre : « D’accord pour le prix convenu. Veuillez donc faire préparer un lot de 150 femmes saines que nous enverrons chercher très prochainement. »

Quatrième lettre :

« Nous sommes en possession du lot de 150 femmes. Votre choix est satisfaisant quoique les sujets soient très amaigris et affaiblis. Nous vous tiendrons au courant du résultat des expériences. »

Cinquième lettre :

« Les expériences n’ont pas été concluantes. Les sujets sont morts. Nous vous écrirons prochainement pour vous demander de préparer un autre lot. »

L’affaire du sang contaminé a marqué les années 1980 : des dizaines de personnes hémophiles (souffrant de mauvaise coagulation sanguine) ont reçu des transfusions de sang provenant de personnes porteuses du virus du sida, et ont contracté à leur tour la maladie. Bayer, ou plutôt l’une de ses filiales américaines, Cutter, fabriquait des dérivés sanguins utilisés pour les hémophiles. Des associations de victimes ont accusé la firme d’avoir négligé des mesures de sécurité en connaissance de cause, ce que l’entreprise a toujours nié. Néanmoins, Bayer a accepté d’indemniser – sous le sceau du secret – des plaignants, à hauteur de plusieurs dizaines de millions d’euros. 1 Commenté [p75]: https://www.lemonde.fr/les- decodeurs/article/2019/08/19/les-verites-et-les-caricatures- La firme a connu non pas un mais deux scandales liés à des produits contraceptifs qu’elle d-un-tract-viral-sur-l-empoisonneur- commercialise. Ce n’était pas en 1985, comme le prétend le tract, mais bien plus récemment. bayer_5500696_4355770.html https://www.novethic.fr/?eID=dd_googlesitemap

Le premier concerne une pilule de « troisième génération », nommée Jasmine, accusée en 2012, plainte pénale à l’appui, de favoriser les thromboses. Suite à une plainte en France, la Haute Autorité de santé avait recommandé de ne pas utiliser les pilules de cette génération, non pas seulement celles de Bayer, mais également celles de ces concurrents.

Plus récemment, un implant contraceptif, Essure, a été arrêté par la firme suite à plusieurs actions de groupe de patientes, qui l’accusent d’effets secondaires graves (neurologiques, musculaires, hémorragiques et allergiques). Une fois encore, le laboratoire n’est pas le seul à avoir procédé à ce genre de retrait.

Sanofi Pasteur est un laboratoire pharmaceutique. Il est l'un des leaders mondiaux des vaccins et fait partie du groupe pharmaceutique Sanofi.

En 1897, ancien élève de Louis Pasteur, Marcel Mérieux fonde à Lyon l'institut Mérieux avec Henri Carré. Il concentre peu à peu ses activités sur la production de sérums antitétaniques et antidiphtériques, à usage humain et vétérinaire, puis de sérum anti-aptheux. Après la disparition de son fils aîné, le laboratoire est repris par son fils Charles Mérieux (1907-2001) qui, en 1947, implante l'institut à côté des abattoirs de Gerland.

En 1967, est créée la Fondation Mérieux, qui se donne pour mission de faire avancer la médecine préventive dans les pays en développement. Elle est dotée de 15 millions d'euros de budget annuel.

Dans les années 1960, l'institut Pasteur ayant des difficultés financières qui le poussent à demander l'aide de l'État français. Celui-ci en contrepartie demande la création d'une filiale dédié à la production. Ce qui est fait en 1972, avec la création de l'Institut Pasteur Production. Le laboratoire Bellon puis Sanofi, alors filiale d'Elf, entreprise publique, prendront des participations minoritaires dans l'Institut Pasteur Production. En janvier 1985, les deux secteurs de production sont séparés entre Pasteur-Sanofi diagnostics à qui revient la production des produits de diagnostic (réactifs biologiques) et Pasteur-Mérieux, pour la production de vaccins et de sérums. L'institut Mérieux devient, lui aussi, majoritaire (51 %) dans son association avec l'institut Pasteur4.

Avec le rachat du groupe canadien Connaught Laboratories, en 1989, l'entreprise est renommée Pasteur Mérieux Connaught en 19905. En 1994, Rhône-Poulenc, maison mère de l'institut Mérieux prend la totalité des parts6.

En 1999/2000, Pasteur Mérieux devient Aventis Pasteur, avec la fusion de Rhône-Poulenc et Hoechst pour former le groupe Aventis6,7.

En 2004, avec la fusion de Sanofi avec Aventis, l'entreprise devient Sanofi Pasteur7.

En décembre 2015, Sanofi Pasteur, la division vaccin de Sanofi est autorisé à mettre sur le marché brésilien Dengvaxia, un vaccin contre la dengue, déjà autorisé au Mexique, aux Philippines et au Brésil8. Mais début 2018, après la mort de plusieurs enfants aux Philippines, Sanofi doit stopper brutalement sa campagne de vaccination9. En 2017, le directeur du Croissant-Rouge irakien porte Commenté [p76]: https://www.lemonde.fr/medecine/arti plainte contre Sanofi Pasteur et Baxter et demande des dommages et intérêts pour la vente de sang cle/2018/03/06/vaccination-contre-la-dengue-le-fiasco-de- contaminé au VIH en 1989 par l'intermédiaire de l'Institut Mérieux10. sanofi_5266163_1650718.html Commenté [p77]: https://www.lexpress.fr/informations/d Sanofi Pasteur produit des vaccins destinés à prévenir une vingtaine de maladies infectieuses11. u-sang-contamine-vendu-a-l-irak_675321.html

Maladies bactériennes :

-choléra

-diphtérie (vaccins DT Polio, Tétravac et Revaxis)

-infections à Haemophilus influenzae type b

-infections à méningocoques

-coqueluche -infections à pneumocoques (la production du vaccin Pneumo 23 est arrêtée depuis Juin 2014 mais la fin commerciale estimée à 2017)

-tétanos

-tuberculose

-fièvre typhoïde

Maladies virales :

-hépatite A

-hépatite B

-grippe

-encéphalite japonaise

-rougeole

-oreillons

-poliomyélite

-rage

-rubéole

-varicelle

-fièvre jaune

-dengue

Aventis était un groupe agrochimique et pharmaceutique.

En 2002, Bayer AG acquiert la branche agronomique d'Aventis (Aventis CropScience). Celle-ci devient alors Bayer CropScience AG. Cette branche s'occupe d'agrochimie (entre autres de pesticides comme le Gaucho) et de semences génétiquement modifiées : céréales, coton, etc.

En 2004, la seconde branche pharmaceutique fusionne avec le groupe Sanofi-Synthélabo pour devenir Sanofi Aventis.

La fin de l'agrochimie

Ainsi les activités d'agrochimie furent regroupées dans la société Aventis Crop Science, basée à Lyon et revendues 7,25 milliards d'euros en 2001 au groupe Bayer, pour former Bayer Crop Science2,3.

Sanofi est une entreprise transnationale française dont les activités incluent la pharmacie (notamment des médicaments de prescription dans les domaines du diabète, des maladies rares, de la sclérose en plaques et de l'oncologie, des produits de santé grand public et des génériques) et les vaccins.

Dans le secteur de la santé, Sanofi occupe le troisième rang mondial7 selon le chiffre d'affaires (34,46 milliards d'euros en 20188), mais seulement le onzième pour la capitalisation boursière (102 milliards de dollars).

Le 10 septembre 1973, ELF Aquitaine décide de se diversifier et crée une filiale dans le secteur de l'hygiène et de la santé qui prend le nom d'Omnium Financier Aquitaine pour l'Hygiène et la Santé. Cette structure de dix personnes, présidée par Jean-René Sautier et dirigée par Jean-François Dehecq, est une véritable start-up solidement financée par le groupe Elf Aquitaine avec une dotation de 500 millions de francs pour son développement à sa création.

En 1973, Sanofi acquiert 40 % du Laboratoire Michel Robilliart et le reste en 1978. Sanofi acquiert 35,7 % des Laboratoires Choay (1910) en 1974. Sanofi acquiert 21,8 % du groupe Parcor (1958) en 1974 puis absorption en 1979. Sanofi acquiert la société Ceva dans les aliments médicamenteux en 1976. Sanofi prend une prise de participation de 34,8 % dans l'Institut Pasteur Production en 1976 portée à 51 % en 1980.

Après son introduction en bourse le 24 mars 1980, Sanofi rachète en octobre la division Santé du groupe Clin-Midy Industries (1970) qui lui permet de doubler de taille et d'avoir dix filiales à l'étranger17.

Sanofi acquiert Ela Medical en 1983, puis Rousselot en 1985. En 1989, Sanofi acquiert son second laboratoire hongrois Chinoin (1911).

C'est surtout l'acquisition des activités des médicaments sur ordonnance de Sterling Winthrop Pharmaceuticals (1901) à Eastman Kodak en 1994, qui transforment Sanofi en grand groupe pharmaceutique mondial.

Le 23 octobre 1970 les laboratoires Dausse (fondés en 1834)22, et Robert & Carrière (fondés en 1899)23 fusionnent pour donner naissance au groupe pharmaceutique Synthélabo, racheté par L'Oréal en 1973. Le 18 mai 1999, les actionnaires de Sanofi et Synthélabo décident de fusionner leurs groupes pour créer Sanofi-Synthélabo, le nouveau leader de la pharmacie en France. Le 1er juillet 2002, Sanofi-Synthélabo est introduit au New York Stock Exchange.

Le groupe se recentre sur la pharmacie pour s'y spécialiser, se délestant des activités très rentables du pôle de la beauté et des cosmétiques de Sanofi regroupé autour d'Yves Saint Laurent Beauté, gérant les licences des parfums de Van Cleef & Arpels, Oscar de la Renta, et Nina Ricci. Ce pôle est vendu alors à la holding Artémis de François Pinault. Des participations moins stratégiques dans diverses sociétés comme les groupes Yves Rocher, et Roger & Gallet ou la société de produits laitiers Entremont, pourtant une véritable machine à profit essentielle dans l'histoire de Sanofi, sont également revendues24.

En 2004, Sanofi-Synthélabo acquiert pour 55 milliards d'euros Aventis, issu de la fusion en 1999 du français Rhône-Poulenc Rorer25 et du groupe allemand Hoechst Marion Roussel (lui-même issu de l’allemand Hoechst (fondé en 1863)26, de l'américain (en) (fondé en 1989)27 et du français Roussel-Uclaf (fondé en 1911)28. Sanofi-Aventis devient alors le troisième groupe mondial de la pharmacie.

En mars 2008, le groupe participe à la mise sur le marché des premiers médicaments génériques.

En mars 2009 après l'intégration du groupe tchèque Zentiva, il est le numéro 11 mondial dans l'industrie pharmaceutique générique29.

Le 30 août 2010, le groupe rend publique son offre d’achat du laboratoire américain , spécialisé dans les maladies rares, pour la somme de 18,5 milliards de dollars30.

En mars 2011, soit 7 ans après la fusion, le groupe Sanofi-Aventis change de nom pour s'appeler dorénavant Sanofi31.

En juillet 2015, AstraZeneca vend à Sanofi pour 300 millions de dollars, le Caprelsa, un médicament contre une forme rare de cancer32. En parallèle, Sanofi signe un partenariat sur le cancer avec Regeneron Pharmaceuticals d'environ 2 milliards de dollars33.

En décembre 2015, Sanofi est en discussion exclusive avec Boehringer Ingelheim pour la vente de Merial, en échange de la division de médicaments sans prescription de Boehringer et d'un acompte de 4,7 milliards de dollars34. Durant ce même mois, Sanofi Pasteur, la division vaccin de Sanofi est autorisé à mettre sur le marché brésilien Dengvaxia, un vaccin contre la dengue, déjà autorisé au Mexique et aux Philippines35.

En août 2015, Sanofi a annoncé sa collaboration avec Google Life Sciences, département de Google qui regroupe toutes les activités liées à la santé, dans le but d'améliorer les résultats cliniques dans le diabète. En suivant, le 24 février 2016, la Commission européenne a approuvé la création d'une société commune pour les deux entités. Grâce à ce partenariat, Sanofi va pouvoir s’engager dans le contrôle en temps réel de la glycémie, grâce aux nouveaux appareils sur lesquels Google a déjà travaillé36,37.

En avril 2016, Sanofi annonce l'acquisition de Medivation, entreprise américaine spécialisée dans le cancer, pour 9,3 milliards de dollars38, cette offre est rejetée par Medivation et en août 2016, fait une offre de 14 milliards de dollars sur Medivation39.

En 2016, Sanofi a amorcé un virage stratégique à la suite de l'accord conclu avec le laboratoire allemand Boehringer-Ingelheim. En janvier 2017, Sanofi a finalisé l'échange de son activité santé animale contre l'activité santé grand public de Boehringer Ingelheim11. Sanofi est devenu ainsi l'un des leaders mondiaux des médicaments sans ordonnance, avec des marques fortes (Doliprane, Lysopaïne, Maalox, MagnéB6...) dans un marché en croissance régulière et non concurrencé par les médicaments génériques. Sanofi va également remettre à plat son organisation interne, en passant d'une organisation par pays à une organisation par produits12.

En 2016, le chiffre d'affaires est en augmentation de 9,8 %, soit 33,8 milliards d’euros40.

En juillet 2017, Sanofi annonce l'acquisition de Protein Sciences pour 650 millions de dollars, une entreprise spécialisée dans un vaccin antigrippal recombinant41.

En 2017, par un échange d'activités, Merial est revendu aux laboratoires Boehringer-Ingelheim, et Sanofi récupère l'activité de médicaments sans ordonnance42.

Le 7 juin 2019, Sanofi annonce l'arrivée de Paul Hudson, jusqu'alors PDG de Novartis Pharmaceuticals, à la tête du groupe pour remplacer Olivier Brandicourt qui prend sa retraite14,15.

Les bénéfices de l'entreprise, comme de toute l’industrie pharmaceutique, sont essentiellement issus des fonds publics consacrés à la santé et à la sécurité sociale. En 2017, Sanofi a ainsi bénéficié de 561 millions de remboursements de l’assurance maladie française16.

En janvier 2018, Sanofi annonce l'acquisition de Bioverativ, entreprise américaine, spécialisée dans l'hémophilie, pour 11,6 milliards de dollars43. En janvier 2018, Sanofi surenchérit sur Novo Nordisk pour acquérir Ablynx, avec une proposition de 3,9 milliards d'euros, à la suite de cette proposition Novo Nordisk renonce à acquérir Ablynx44. En avril 2018, Sanofi annonce la vente de ses génériques en Europe au fonds d'investissement Advent International pour 1,92 milliard d'euros45.

En 2018, Sanofi paye une amende de 25,2 millions de dollars (21,76 millions d’euros) à la Securities and Exchange Commission (SEC),accusé du versement de pots-de-vin pour remporter des appels d’offres au Kazakhstan et au Moyen-Orient.

Le laboratoire pharmaceutique français n’a ni reconnu ni rejeté ces accusations, écrit dans un communiqué la SEC, précisant avoir travaillé sur ce dossier avec le département de la justice (DOJ) aux Etats-Unis et avec l’Autorité des marchés financiers (AMF) en France.

Sanofi a déclaré dans un communiqué que le département de la justice américain a également clos son enquête. Le DOJ a également annoncé sa décision de ne pas engager de poursuites.

Le groupe pharmaceutique français précise que cet accord concerne, outre le Kazakhstan, des activités en Jordanie, au Liban, à Bahreïn, au Koweït, au Qatar, au Yémen, à Oman, dans les Emirats arabes unis et dans les Territoires palestiniens, entre 2006 et 2015.

L'Etat américain du Minnesota a porté plainte contre les laboratoires pharmaceutiques français Sanofi, américain Eli Lilly et danois Novo Nordisk en les accusant d'avoir plus que doublé le prix de l'insuline en peu de temps.

La procureure de l'Etat, Lori Swanson, affirme que le prix de certains produits de l'insuline ont plus que doublé depuis 2011 et triplé depuis 2002.

Mme Swanson cite le cas de Levemir (Novo Nordisk), dont le prix est passé de 120,64 dollars le flacon en 2012 à 293,75 en 2018, soit une hausse de 143,5 %.

Le Lantus de Sanofi a vu son prix passer de 99,35 dollars en 2010, lors de son lancement, à 269,54 dollars en 2018, en hausse de 171,3 %, tandis que HumaLog (Eli Lilly) valait 274,70 dollars le flacon en 2017 contre 122.60 dollars en 2011, soit une progression de 124 %.

Le 8 mars 2019, Sanofi annonce vouloir supprimer 230 postes en France. Les postes de visiteurs médicaux sont principalement visés. Un plan de départ volontaire devrait être acté dès le troisième trimestre de l'année 2019. Les syndicats dénoncent de concert ce plan social46. En décembre 2019, Sanofi annonce la vente de ses activités dans le matériel médical Seprafilm à Baxter International47.

En décembre 2019, Sanofi annonce l'acquisition de Synthorx, entreprise américaine d'oncologie, pour 2,5 milliards de dollars48.

En mai 2020, Sanofi vend sa participation de 20 % dans Regeneron pour 11 milliards de dollars. En juin 2020, Sanofi prend une participation de 7 % dans Translate Bio, ainsi qu'une exclusivité dans l'utilisation de ses outils d'ARNm, pour 2 milliards de dollars51.

Au cours de l'été 2020, Sanofi annonce le rachat de l'Américain Principia Biopharma pour un montant évalué à 3,68 milliards de dollars53. La biotech Principia Biopharma développe des inhibiteurs pour traiter des maladies auto-immunes54,55.

Sanofi fait l’objet d’une procédure au civil pour « défaut d’information » auprès des patients mais aussi des médecins qui ont prescrit la Dépakine, anti-épileptique ayant causé des handicaps lourds (malformations, troubles autistiques, retards psychomoteurs...) chez des milliers d'enfants105.

En août 2016, le ministère de la Santé annonce la création d'un Fonds d'Indemnisation pour les victimes106.

En décembre 2016, des victimes lancent le premier recours collectif en matière de santé, en formant une action de groupe contre le laboratoire Sanofi107.

Le Canard enchaîné indique en octobre 2017 que le laboratoire Sanofi « refuse de contribuer au fonds d'indemnisation des victimes »108.

La Cour d'appel d'Orléans condamne Sanofi au civil le 20 novembre 2017 pour la « défectuosité de son produit », et confirme la responsabilité du laboratoire, en estimant que le contrôle des autorités de santé n'annule pas sa propre responsabilité. Sanofi se pourvoit en cassation109.

En mars 2019, bien que sa responsabilité soit reconnue par les tribunaux, Sanofi continue de refuser d'indemniser les victimes. Seul l’État, aussi condamné, assume les indemnisations110.

Le 3 février 2020, le groupe Sanofi révèle qu'il a été mis en examen pour « tromperie aggravée » et « blessures involontaires » dans l'affaire de la commercialisation de la Dépakine, puis en août pour « homicides involontaires »111.

GAVI Alliance (anciennement GAVI pour Global Alliance for Vaccines and Immunization ou, en français, « l’Alliance Globale pour les Vaccins et l’Immunisation ») est une organisation internationale créée en 2000, prenant la forme d'un partenariat des secteurs public et privé sur les questions d’immunisation qui a pour but d’accélérer les progrès des pays pauvres dans les possibilités d'accès des enfants à la vaccination et dans la palette de vaccins disponibles. L’Alliance rassemble, entre autres, l’expertise technique de l’OMS, la puissance d’achat en matière de vaccins de l’UNICEF et le savoir-faire financier de la Banque mondiale. Elle intègre également les connaissances en matière de recherche et de développement des fabricants de vaccins. La Fondation Bill et Melinda Gates a donné 750 millions de dollars US pour fonder Gavi en 1999.

Ngozi Okonjo-Iweala, ancienne directrice générale de la Banque mondiale, est devenue en septembre 2015 la présidente du conseil d'administration de GAVI Alliance, succédant à Dagfinn Høybråten, ancien ministre de la santé norvégien et secrétaire général du Conseil nordique des ministres3,8. Gavi prend également un rôle actif dans le financement du vaccin contre COVID19.

Roche Holding, ou juridiquement F. Hoffmann-La Roche, est une entreprise pharmaceutique suisse, et l'une des principales entreprises mondiales du secteur.

La société présente depuis 2004 deux sections parallèles, le secteur pharmaceutique et le secteur diagnostic. Le groupe dirigé par le Dr Severin Schwan se focalise essentiellement dans la « médecine individualisée ».

La société est présente commercialement dans 150 pays.

En 1972, la société Givaudan est mise en cause dans l'affaire du talc Morhange, qui tua 36 bébés et en intoxiqua plus d'une centaine42. Les responsables condamnés ont été amnistiés en 1981 par François Mitterrand, sur le conseil de Robert Badinter, qui était à la fois avocat de Givaudan (filiale d'Hoffmann-La Roche jusqu'en 2000) et ministre de la Justice du nouveau gouvernement. Pour la filiale d’hofmmann la roche – Givaudan (la fondation Bill & Melinda Gates Foundation Trust (Investment Management) détient 1 279 526 d’actions soit 13,9%). 12 Commenté [p78]: https://www.zonebourse.com/cours/ac tion/GIVAUDAN-SA-2956033/societe/ En 1999, la Food and Drug Administration autorise le Tamiflu efficace contre la grippe aviaire de type H5N1. En 2000, la société Givaudan est mise en bourse et est vendue par le groupe Roche.

En 1999, Hoffmann-La Roche plaide coupable et est condamné à rembourser une amende de 500 millions de dollars pour entente avec BASF et Rhône-Poulenc31 sur les prix de diverses vitamines32. En 2001, La société est reconnue coupable par la Commission européenne d'avoir créé un cartel d'entreprises pharmaceutiques dans le domaine des vitamines et est condamnée à verser une amende de 462 millions d’euros.

En 2011, Roche achève l'acquisition du laboratoire Genentech pour 47 milliards de dollars. Roche possédait, depuis 1990, la majorité des actions de Genentech. La même année, Roche signe l'acquisition d'Anadys Pharmaceuticals6. Toujours en 2011, Roche est accusé d'entente avec Novartis pour imposer à un prix exorbitant le traitement de la dégénérescence maculaire.

En mai 2014, Hoffmann-La Roche acquiert Genia Technologies, spécialisé dans le séquençage d'ADN, pour 350 millions de dollars8. En juillet 2014, Roche acquiert l'entreprise de biotechnologie Seragon, issue de la scission d'Aragon Pharmaceuticals après son acquisition par Johnson & Johnson, pour 1,7 milliard de dollars9. En août 2014, Roche acquiert l'entreprise danoise de biotechnologie Santaris pour 450 millions de dollars10. Le même mois, Roche acquiert 100 % du groupe InterMune, produisant le pirfénidone, pour 8,3 milliards de dollars11,12.

En décembre 2014, Roche acquiert l'entreprise américaine de diagnostics prénatals de pathologies génétiques, Ariosa Diagnostics, pour un montant inconnu13. En janvier 2015, Roche acquiert une participation majoritaire dans Foundation Medicine Inc, spécialisé dans le diagnostic génétique, pour 1,18 milliard de dollars14,15. Le même mois, Roche acquiert l'entreprise française Trophos spécialisé dans les traitements de maladies neuromusculaires, pour 470 millions d'euros.

En août 2015, Roche acquiert pour 425 millions de dollars GeneWeave BioSciences, entreprise californienne spécialisé dans la détection de résistance aux antibiotiques17.

En décembre 2017, Roche annonce l'acquisition d'Ignyta, une entreprise américaine spécialisée dans l'oncologie, pour 1,7 milliard de dollars19.

En février 2018, Roche annonce l'acquisition de Flatiron Health, spécialisée dans les bases de données sur le cancer, pour 1,9 milliard de dollars20. En juin 2018, Roche acquiert la participation qu'il ne détient pas dans Foundation Medicine pour 2,4 milliards de dollars21.

En février 2019, Roche annonce l'acquisition de Spark Therapeutics pour près de 5 milliards de dollars22.

Roche est la première entreprise pharmaceutique du monde en 2020 en termes de chiffre d'affaires23.

En mars 2020, la division Roche Diagnostics a franchi une étape importante avec l'approbation de son test de diagnostic du Sars-CoV-2, capable d'analyser 1 400 à 8 800 échantillons en 24 heures24. En mai, la société a annoncé qu'elle avait fait l'acquisition de la société américaine Stratos Genomics pour une somme non divulguée25. En juillet 2020, Roche annonce un accord avec Blueprint Medicines, sur le pralsetinib, un anticancéreux, pour 1,7 milliard de dollars26.

En août 2020, Roche annonce son association avec la biotech américaine Regeneron en vue de"développer, fabriquer et distribuer Regn-Cov". Il s'agit d'une combinaison d'anticorps expérimentaux destinés à lutter contre l'épidémie de Covid-1927,28.

Le 13 octobre 2020, Roche annonce la lancement d'une nouveau test antigénique, Elecsys SARS-CoV- 2 Antigen, pour diagnostiquer la présence d'antigènes spécifiques à la Covid-19.

Johnson & Johnson est une entreprise pharmaceutique américaine fondée en 1886. Elle produit du matériel pharmaceutique et médical, des produits d’hygiène, des cosmétiques et fournit également des services connexes aux consommateurs ainsi qu'aux professionnels de santé.

En 2007, Johnson & Johnson rachète l'activité pharmaceutique sans ordonnance de Pfizer11. En 2009 et en 2011, Johnson & Johnson rachète le groupe américain Mentor12 puis le groupe suisse Synthes pour un montant de 21,3 milliards de dollars, soit environ 18,7 milliards de francs suisses, deux entreprises produisant des prothèses osseuses, des implants et des instruments chirurgicaux.

En août 2013, Johnson & Johnson rachète l'entreprise Aragon Pharmaceuticals pour près d'un milliard de dollars13. En janvier 2014, J&J vend sa filiale Ortho Clinical Diagnostics, filiale spécialisée dans les dépistages sanguins et les tests immunodiagnostiques et chimiques, à Carlyle Group pour 4,15 milliards de dollars14. En septembre, J&J acquiert l'entreprise pharmaceutique Alios BioPharma, spécialisé dans le domaine des infections respiratoires, pour 1,75 milliard de dollars15.

En mars 2015, Cardinal Health acquiert Cordis, une technologie d'équipements cardiaques appartenant à J&J, pour 1,9 milliard de dollars16. En août 2015, J&J vend ses substitut au sucre, vendu sous la marque Splenda, à Heartland Food Products17.

En juin 2016, Johnson & Johnson annonce l'acquisition pour 3,3 milliards de dollars de Vogue International, un fabricant américain de shampoing et de produits d'hygiènes au travers des marques OGX et FX18. En septembre 2016, Abbott annonce la vente de ses activités d'ophtalmologie à Johnson & Johnson pour 4,3 milliards de dollars19. À la fin de l'année 2016, Johnson & Johnson a tenté d'acquérir Actelion, via une offre de 26 milliards de dollars20, offre qui est relevée en janvier 2017 à 30 milliards de dollars21. En mars 2018, Johnson & Johnson vend sa filiale LifeScan, spécialisée dans le diabète, pour 2,1 milliards de dollars, à un fonds d'investissement22.

En juin 2018, Johnson & Johnson annonce la vente de ses activités dans la stérilisation de matériel pour 2,7 milliards de dollars à Fortive23.

En octobre 2018, Johnson & Johnson annonce l'acquisition de Ci:z, une entreprise japonaise de maquillage pour 2,1 milliards de dollars, dont il détenait déjà une participation de 20 %24.

En février 2019, Johnson & Johnson annonce l'acquisition de l'entreprise de robotique chirurgicale Auris pour 3,4 milliards de dollars25.

En décembre 2019, Johnson & Johnson annonce l'acquisition de Verb Surgical auprès d'Alphabet26. En août 2020, Johnson & Johnson annonce l'acquisition de Momenta Pharmaceuticals, entreprise spécialisée dans les traitements contre maladies auto-immunes, pour 6,5 milliards de dollars27.

Le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson (J & J) s’est vu condamner jeudi 12 juillet 2018 à verser 4,69 milliards de dollars de dommages dans un procès intenté par 22 femmes et leurs familles, qui accusaient un talc vendu par le groupe d’avoir provoqué les cancers dont elles avaient été victimes. Il s’agit d’un nouveau rebondissement dans ce dossier pour lequel plusieurs milliers d’actions en justice ont été intentées contre J & J.

Selon l’avocat représentant les victimes, Mark Lanier, un jury composé de six hommes et six femmes d’un tribunal de St. Louis (Missouri) a décidé de condamner le groupe pharmaceutique après six semaines de procès et huit heures de délibéré. Les dommages se composent de 550 millions de dollars en dommages compensateurs et plus de 4,1 milliards de dollars de dommages punitifs.

Les plaignantes affirmaient que l’utilisation du talc pour leur toilette intime avait provoqué des cancers des ovaires. « Depuis plus de quarante ans, Johnson & Johnson a dissimulé les preuves de la présence d’amiante dans ses produits », a accusé M. Lanier dans un communiqué. « Nous espérons que ce verdict attirera l’attention du conseil d’administration de J & J et l’incitera à mieux informer la communauté médicale et le public du lien entre l’amiante, le talc et le cancer des ovaires », a-t-il poursuivi, en demandant au groupe pharmaceutique de retirer les produits concernés du marché.

En mai 2017, l’État de l'Ohio (États-Unis) porte plainte contre Johnson & Johnson et d'autres groupes pharmaceutiques pour dissimulation des risques d'addiction liés à la prise d'antidouleurs à base d'opiacés, au cœur d'une grave crise de santé publique. Selon la plainte, « ces producteurs de médicaments ont fait croire (...) que les opiacés n'étaient pas addictifs, que l'addiction était facile à surmonter où qu'elle pouvait être traitée en prenant encore plus d'opiacés »63. Le 26 août 2019, le tribunal a condamné j&j à verser 572 millions de dollars64.

Eli Lilly and Company est un groupe pharmaceutique, classé dixième mondial (en 2010) par le chiffre d'affaires.

Après avoir quitté la CIA en 1977, George H. W. Bush devint un des dirigeants de Eli Lilly. Bush a activement œuvré de l'intérieur comme de l'extérieur de l'administration, en tant que Vice-Président à partir de 1981, pour défendre les intérêts des industriels du secteur pharmaceutique notamment au travers du Texas Medication Algorithm Project24.

Le directeur du Bureau de Gestion et du Budget, Mitch Daniels, fut de son côté vice-président de la firme pharmaceutique Eli Lilly, où sa réserve de stock options atteint de cinq à 25 millions de dollars (entre 34,9 et 174,5 millions de francs).

En avril 2014, Eli Lilly acquiert les activités liés à la santé animale de Novartis pour 5,4 milliards de dollars5,6,7.

En octobre 2016, Eli Lilly annonce l'acquisition des activités vétérinaires aux États-Unis de Boehringer Ingelheim pour 885 millions de dollars8. En janvier 2017, Eli Lilly annonce l'acquisition de CoLucid, spécialisée dans le traitement de la migraine, pour 960 millions de dollars9.

En mai 2018, Eli Lilly annonce l'acquisition d'Armo BioSciences pour 1,6 milliard de dollars et d'AurKa Pharma pour 575 millions de dollars, deux entreprises d'oncologie10,11. En décembre 2018, l'activité vétérinaire du groupe, Elanco, fait l'objet d'une introduction en bourse à New York.

En janvier 2019, Eli Lilly annonce l'acquisition de Loxo Oncology, entreprise spécialisée dans les thérapies géniques contre le cancer, pour 8 milliards de dollars12. En janvier 2020, Eli Lilly annonce l'acquisition de Dermira, une entreprise dermatologique spécialisée contre l’eczéma et l'hypersudation, pour 1,1 milliard de dollars13.

Médicaments de la firme :

Strattera et TDAH de l'adulte :

En 2002, Lilly a lancé sur le marché des États-Unis un produit du nom de Strattera, premier médicament non-stimulant autorisé pour le traitement du trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (ou TDAH), et également premier produit spécifiquement destiné aux adultes souffrant de ce trouble. Plus de deux millions de patients l'ont utilisé et en 2004, Strattera représentait un chiffre d'affaires de 632 millions de dollars soit à peu près le quart des parts de marché de ce groupe de médicament aux États-Unis.

La Food and Drug Administration a imposé à la firme l'apposition de la boîte noire sur l'emballage du Strattera, ce qui correspond au plus haut niveau d'avertissement que peut recevoir un médicament. Des études ont en effet mis en évidence un lien possible entre l'usage et les pensées suicidaires chez l'enfant, ainsi que l'apparition de lésions du foie chez l'adulte. Lilly reconnaît que le médicament a plusieurs autres effets secondaires, comme la douleur pendant la miction et l'orgasme, la rétention urinaire, une rétraction du scrotum, les changements d'humeur, et la bouche sèche.

Initialement développé comme antidépresseur, la molécule a obtenu l'autorisation de mise en marché par la FDA pour le traitement des adultes souffrant de TDAH, ce qui est devenu son utilisation clinique la plus courante.

La drotrécogine alfa activée ou Xigris, était un médicament utilisé depuis 2002 (en Europe) dans le traitement du sepsis sévère associé à plusieurs défaillances d’organe, il n'était donc utilisé qu'à l’hôpital. Il a été retiré du marché par la firme Lilly en 2011, en effet celui ne réduisait pas la mortalité des patients par rapport au placebo après un traitement de 28 jours (étude clinique PROWESS- SHOCK)16.

Prozac :

Le Prozac (chlorhydrate de fluoxétine) est le premier inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (SSRI) pour le traitement de la dépression clinique. Ce produit a été une véritable innovation thérapeutique, dans le sens où c'est le premier produit de sa génération à stimuler la libération de sérotonine dans le cerveau de l'homme pour combattre la dépression clinique. C'est l'antidépresseur le plus vendu au monde, et il a inspiré un certain nombre de médicaments fonctionnant sur un principe similaire (ISRS), que ce soit pour le traitement de la dépression clinique comme d'autres désordres du système nerveux central.

La documentation sur Le prozac déclare que cette drogue peut provoquer « de l’hostilité, de la psychose, des hallucinations, et de l’akathisie ». Des poursuites ont été intentées contre eli lilly en 1990 dans lesquelles les effets secondaires du prozac étaient présumés facteurs contribuants ‘des cas de meutre multiple-suicide’

Des fondations qui nous veulent du bien ?

La Fondation Rockefeller est une fondation caritative privée, dotée du statut fiscal 501c3, fondée par John Davison Rockefeller et Frederick T. Gates pour « promouvoir le bien-être de l'humanité dans le monde ». Sa charte a été approuvée le 14 mai 1913 par le gouverneur de New-York William Sulzer. La fondation, dont l'actuelle présidente est Judith Rodin (ancienne présidente de l'université de Pennsylvanie), est basée à New York.

Dès 1913, la Fondation Rockefeller finance les programmes eugénistes américains ainsi que la Société eugénique Française en 1913. Elle finance également les programmes eugénistes de l’Allemagne nazie en aidant à la création et en finançant la Société Kaiser-Wilhelm et ce jusqu’en 1939.7,8. La fondation Rockefeller contribue également « à l'institutionnalisation de l'eugénisme au Commenté [p79]: Paul Weindling, « The Rockefeller Danemark en finançant, en 1938, la création de l'Institut de génétique humaine de l'université de Foundation and German Biomedical Sciences, 1920– 40: from Educational Philanthropy to International Copenhague. Elle avait auparavant joué un rôle dans la carrière de celui qui allait devenir son premier Science Policy », dans Science, Politics and the Public directeur et l'une des figures majeures de l'eugénisme danois : Tage Kemp. Médecin et biologiste, Good, Palgrave Macmillan Kemp est parti en 1932 étudier la génétique aux États-Unis avec une bourse de la fondation UK, 1988 (ISBN 9781349095162, DOI 10.1007/978-1- 349-09514-8_6, lire en ligne [archive]), p. 119–140 Rockefeller puis a fait, en 1934, à la demande de la fondation, le tour des principaux centres de recherche d'Europe. Il a en particulier rencontré Otmar von Verschuer, figure majeure de Commenté [p80]: Pichot, André., La société pure : de Darwin à Hitler., Paris, Flammarion, 2000, l'eugénisme nazi dont il reconnaît, dans son rapport, les qualités scientifiques tout en soulignant 458 p. (ISBN 2-08-212705- l'engagement national-socialiste »9. Après la guerre, la fondation décide de changer le nom 2, 9782082127059 et 2080800310,OCLC 300452648) d’eugénisme pour celui d’étude de biologie sociale qu’elle intègre dans la Society for the Study of Commenté [p81]: Alain Drouard, , Un cas d'eugenisme Social Biology. « democratique » [archive], La recherche

En 1939, la Fondation Rockefeller et le géant du chimique allemand I.G. Farben fondent « un trust de médicament ».

En 1936, par exemple, la Schroder Bank de New York fonde une société en commun avec les Rockefeller, la Schroder, Rockefeller and Co. Investment Bankers, qui a pour associés Avery Rockefeller, neveu de John Rockefeller, le baron Bruno von Schroder de Londres et Kurt von Schröder de la BRI et de la Gestapo de Cologne. Leurs avocats sont les frères John Foster et Allen Dulles, de Sullivan and Cromwell.

Sosthenes Behn, directeur de International Telephone and Telegraph (ITT), et Gerhardt Westrick, directeur de ITT en Allemagne et associé de John Foster Dulles, nomment au conseil d’administration de la société Walter Schellenberg, chef du service de contre-espionnage de la Gestapo (SD), et le baron Kurt von Schröder, afin de garantir la continuité des activités de la société en Allemagne au cours de la guerre à venir. Au même moment, le président de la Standard Oil de Rockefeller dans le New Jersey, Walter Teagle, est nommé directeur de American IG ( Le manuel industriel de Moody's recensait une affiliation entre IG Farben et American IG au moment de sa fondation. [1] : 241 Premièrement,Hermann Schmitz , qui était le deuxième après Carl Bosch dans la hiérarchie d' IG Farben , puis son frère Dietrich A. Schmitz ont été présidents de l'IG américain. [1] : 408 Il a été réincorporé sous le nom de General Aniline & Film (GAF) Corp. en 1939 après une fusion avec General Aniline Works) Chemical Corp, dont le conseil d’administration comprend entre autres Edsel Ford, président de Ford Motor Co., Charles Mitchell, président de la National City Bank of New York de Rockefeller, Paul Warburg, président de la Réserve fédérale, et Herman Metz, directeur de la Bank of Manhattan.

Teagle est devenu le plus jeune président de Standard Oil du New Jersey, alors connu sous le nom d'Esso, pour Standard Oil of New Jersey, et depuis 1972, connu sous le nom d'Exxon. En tant que directeur de la filiale américaine d'IG Farben, il a allié Standard Oil à la société allemande et mené des recherches conjointement. Standard Oil a fourni des informations à IG Farben sur la manière de Commenté [p82]: United States Congress. Senate. Hearings before a subcommittee of the Committee on fabriquer du plomb tétraéthyle et du caoutchouc synthétique, deux ressources essentielles à l'effort Military Affairs. "Scientific and Technical Mobilization", de guerre.1 Les preuves présentées aux comités Truman, Bone et Kilgore après la Seconde Guerre (78th Congress, 1st session, S. 702), Part 16, (Washington: Government Printing Office, 1944), p. mondiale ont confirmé que Standard Oil avait en même temps «sérieusement mis en péril les 939. Hereafter cited as "Scientific and Technical préparatifs de guerre des États-Unis».2 Mobilization".

Commenté [p83]: "Elimination of German Resources", op cit., p. 1085. La fondation Rockefeller dans le domaine de l'agriculture, a son programme de développement agricole mexicain à partir de 1943 donnera naissance au Centre international d'amélioration du maïs et du blé qui a contribué à ce qui sera appelé la Révolution verte. Elle a également fortement contribué au financement de l'Institut international de recherche sur le riz aux Philippines. L'un des chercheurs de l'Institut, Norman Borlaug, Il a développé une variété de grains nano qui a permis d'obtenir des rendements plus élevés et mieux répondu aux engrais que les variétés existantes. Les principales activités de CIMMYT est faite par ses deux programmes d'amélioration: le Programme mondial du blé[7] et le Programme mondial de maïs[8]. Les deux programmes sont spécialisés dans le développement, dans leurs cultures, de nouvelles variétés de haut rendement et capables de résister à des contraintes environnementales spécifiques, tels que les sols infertiles, la sécheresse, les insectes et les maladies. Les scientifiques du centre utilisent les deux passages traditionnels que les méthodes modernes de haute technologie, comme les marqueurs moléculaires pour le développement de nouvelles variétés. D'autres efforts sont concentrés sur une variété de questions agricoles, telles que le stockage en toute sécurité pour les semences, la gestion des ressources naturelles, la chaîne de valeur, les avantages des semences améliorées et l'utilisation de machines appropriées.[8]

Programme de conservation agricole

Le Programme de conservation agricole CIMMYT étudie et soutient des pratiques agricoles durables. L'idée de base de ce programme est que, à long terme, la culture intensive peut endommager le sol et réduire les moyens de subsistance des agriculteurs et de la productivité alimentaire. Les tests effectués depuis 1990 dans le cadre de ce programme ont montré que les pratiques de l'agriculture Commenté [p84]: https://www.cimmyt.org/news/global- de conservation semblent fonctionner mieux que les traditionnels. L'agriculture de conservation est maize-program-meeting-the-old-and-the-new-intersect-in- kathmandu/ défini comme un système de culture qui réduit l'exploitation du sol (labour inférieur), comprend la rotation des cultures des utilisations appropriées et leurs résidus pour le sol.

La fondation est accusée dans un procès en cours depuis avril 2015, pour son rôle supposé dans l'affaire de l'expérimentation sur la syphilis au Guatemala.10. La justice américaine accepte en Commenté [p85]: Sushma Subramanian, « Les janvier 2019 d'ouvrir un procès contre Fondation Rockefeller. Près de 700 cobayes, parmi lesquels terribles expérimentations scientifiques que les Américains n'ont pas osé faire aux Etats- des enfants, avaient été contaminés sans leur consentement pour vérifier l’efficacité de la pénicilline Unis », Slate.fr, 7 mars 2017 (lire en ligne [archive], sur les maladies sexuellement transmissibles.11. consulté le 7 mars 2017) Commenté [p86]: « La syphilis inoculée à des cobayes au Guatemala: procès en vue aux Etats- Unis » [archive], sur RFI, 5 janvier 2019 (consulté le 7 janvier 2019)

Fondation Bill & Melinda Gates

William H.Gates Sr. a crée et dirigé en 1994 la fondation William H. Gates et son financement a atteint 2 milliards de dollars au cours des années qui ont suivi. Elle a fusionné avec la fondation Gates Learning pour créer la fondation Bill & Melinda Gates en 2000.

La Fondation Gates fait partie des acteurs qui ont permis de financer la création de Gavi, l’Alliance du vaccin, avec un don de 750 millions de dollars US en 1999.

En octobre 2006, Bill et Melinda Gates ont créé une structure dotée de deux entités : la Fondation Bill et Melinda Gates (la fondation) et le Trust de la fondation Bill et Melinda Gates (le trust). Ces deux entités sont des fondations privées constituées en tant qu’organisations caritatives. Chaque entité a un objectif distinct. La fondation est financée par Bill et Melinda Gates7.

D'autres contributeurs lui apportent des fonds. Ainsi en juin 2006, l’homme d'affaires milliardaire américain Warren Buffett annonce le versement de 37 milliards de dollars8.

Warren buffet :1965 Lors d'une réunion du conseil d'administration de Berkshire Hathaway, Warren Buffett prend le contrôle de l'entité et nomme un nouveau président chargé de la diriger pour lui, Ken Chace.

En 2011,Warren Buffett s'est porté acquéreur, via sa société Berkshire Hathaway, de 64 millions d'actions IBM (5,5 % du capital) pour 10,7 milliards de dollars.

Buffet pense ainsi : « il faut investir dans une entreprise qui fait des bénéfices réguliers. » Buffett n'a jamais investi dans une entreprise qui perd de l'argent même si elle a de brillantes perspectives.

De 2009 à 2015 la fondation a financée : GAVI Alliance à hauteur de 3,152.8 millions de dollars.

OMS à hauteur de 1,535.1millions de dollars.

Programmes de vaccination du PATH à hauteur de 333.4 millions de dollars.

Siège de l'UNICEF à hauteur de 277.6 millions de dollars.

Fondation des Nations unies à hauteur de 143.0 millions de dollars.

Institut international de recherche sur les politiques alimentaires à hauteur de 110.7 millions de dollars.

En 2016 la fondation finance 1,543,757,800 dollars pour GAVI Alliance.

De 2009 à 2020 :

152 634 989 dollars pour La Rockefeller Philantropy Advisors, Inc.

Les financements octroyés par la fondation du milliardaire confortent des modèles de production intensifs peu soucieux de l’environnement, selon un rapport de l’IPES-Food.

En 2017 Bill Gates à l’occasion du « One Planet Summit », annonce que « la Bill & Melinda Gates Foundation va investir 300 millions de dollars au cours des trois prochaines années pour financer la recherche agricole qui aidera les fermiers les plus pauvres à s’adapter au changement des conditions climatiques. Cela concerne notamment la gestion, la protection et l’amélioration des cultures. » Une initiative reçue avec enthousiasme par ceux qui estiment qu’ils en seront les principaux bénéficiaires comme les pays africains, mais qui soulève aussi de nombreuses interrogations chez certains observateurs.

La Fondation considère que les agriculteurs les plus pauvres qui subissent les conséquences de ces changements climatiques n’y sont pour rien. Ce sont les pays industrialisés qui ont émis ces gaz à effet de serre, qui sont responsables de cette dégradation. Et comme l'a dit Bill Gates, au micro de RTL, à propos des paysans, « quand il y a de mauvaises récoltes, ils n’ont pas à manger et cela crée des problèmes de malnutrition et de famine… ». Une des solutions préconisées par la Fondation consiste à fournir de meilleures semences aux agriculteurs des pays en développement, ajoutant : « Il faut leur donner de meilleures graines, des graines plus productives qui peuvent résister à la chaleur à la sécheresse. C’est ce que nous devons faire et c’est une très belle manière de leur éviter cette souffrance ». Et tout cela passe par un éventail de mesures qui induit le développement de semences OGM . Une grande partie de cet argent va donc aller directement à la recherche pour obtenir des graines capables de répondre à tous ces critères.

La Fondation a fait le choix des OGM pour l’Afrique

Or, selon un rapport de l’ONG Grain, publié en novembre 2014, la recherche génétique menée par la Fondation est au centre du projet d’aide pour les agriculteurs africains. D’après ce rapport, la Fondation Bill et Melinda Gates, la plus grosse fondation privée du monde, dotée de 40 milliards de dollars, a consacré depuis 2003, en une décennie, 3 milliards de dollars au développement agricole en Afrique, dont seulement 5% des subventions sont allées directement au continent africain. La moitié des subventions sont allées à des organisations internationales et la plus grande partie des budgets de recherche ont financé des laboratoires américains. La Fondation a annoncé vouloir obtenir la mise au point de 400 variétés améliorées pour sortir de la famine 30 millions de personnes en Afrique. Selon le rapport de Grain, « pas un centime de la Fondation n'est allé à des programmes de développement conduits par des agriculteurs africains, même si ces derniers fournissent toujours 90% des semences du continent ».

Depuis 2010, la Fondation a acquis des parts dans la multinationale Monsanto, dont elle est très proche. Le directeur de l’équipe Recherche et développement agricole, qui gère les subventions pour les semences améliorées de la Fondation, est un ancien responsable de Monsanto. Le rapport Grain accuse la Fondation d’ouvrir des marchés en Afrique aux multinationales du Nord, surtout depuis la création de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) créée avec la Fondation Rockefeller en 2006.

La Fondation Gates aurait versé près de 414 millions de dollars à AGRA que la chercheuse Nora Binet, spécialiste du sujet au centre de Coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (le CIRAD) accuse dans un article de Magali Reinert dans Novethic d’être « une véritable filière de semences hybrides et d’intrants (herbicides, engrais de synthèse…) qu’AGRA structure en finançant aussi bien la recherche que la création d’entreprises ». Par ailleurs, « la Fondation Bill et Melinda Gates finance également de nombreux partenariats public-privé (PPP) avec des multinationales (DuPont, Cargill, Unilever, Nestlé, Coca cola…) dans des projets visant à transformer l’agriculture africaine ».

De nombreuses ONG ont manifesté à plusieurs occasions leurs inquiétudes face aux conséquences de cette stratégie sur l’Afrique, liée en particulier à la monoculture de semences améliorées et à l’utilisation de produits chimiques.

Un point de vue très vivement contesté par de nombreux experts qui dénoncent le développement des OGM dans les pays du Sud, considérant comme le dit l’Organisation des Nations unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO) que « la perte de la biodiversité, est responsable de la malnutrition dans le monde ».

La Fondation est le plus grand bailleur de fonds au monde de la recherche sur les cultures GM, affirme le rapport. De grandes entreprises, dont Monsanto, Syngenta, Bayer et Dupont, sont les principaux bénéficiaires de ses projets.

«La Fondation Gates prépare en effet le terrain pour qu'ils puissent accéder à de nouveaux marchés rentables dans des pays en développement jusqu'ici fermés, en particulier en Afrique. La Fondation fait particulièrement pression pour l'adoption du GM en Afrique » .

Un projet vise à apporter des bananes GM enrichies en vitamine A en Ouganda. Mais les essais sur le terrain ont été qualifiés de «biopiraterie» depuis que le gène original utilisé pour développer ces «super-bananes» a été collecté en Papouasie-Nouvelle-Guinée. La Fondation Gates a été critiquée par la gauche pour avoir rompu ses engagements sociaux. Une enquête du Los Angeles Times publiée en 2007 a révélé que 8,7 milliards de dollars, soit 41% des actifs de la Fondation Gates, ont été investis dans des entreprises allant à l'encontre des objectifs caritatifs de la fondation ou de la philosophie socialement concernée.[52] Il s'agit notamment des Commenté [p87]: Piller, Charles, Edmund Sanders et sociétés responsables de la forte pollution atmosphérique dans le delta du Niger et des sociétés Robyn Dixon. "Nuage sombre sur les bonnes œuvres de la Fondation Gates." Los Angeles Times. 7 janvier 2007. pharmaceutiques dont les politiques de prix ont entravé l'accès aux médicaments antirétroviraux Consulté le 5 juillet pour les patients atteints du VIH / sida dans les pays en développement, un domaine d'intervention 2017. http://www.latimes.com/news/la-na- principal de la Fondation Gates. [53] gatesx07jan07-story.html . Commenté [p88]: Stepanek, Marcia et Cristina Maldonado. «Rockefeller 2.0: Gates relance la philanthropie.» NBCNews.com. 24 juin 2008. Consulté Le Gates Foundation Trust a été créé en octobre 2006, plusieurs mois après l'investisseur milliardaire le 16 juillet 2017. http://www.nbcnews.com/id/25332025/ns/us_n (et ami du bienfaiteur de la Fondation Gates Bill Gates[2]) Warren Buffett a annoncé un plan pour ews-giving/t/rockefeller-gates-relaunches- donner à la Fondation Gates 31 milliards de dollars, la grande majorité de la succession de Buffett, en philanthropy/#.WWunt4jyvIU . cadeaux annuels répartis sur une décennie ou plus. Dans le cadre du don, Buffett est devenu l'un des trois administrateurs de la Fondation Gates et participe activement à l'octroi de subventions de la fondation.[3]

Étant donné que le don consisterait principalement en des transferts annuels d'actions de la société de Buffett, Berkshire Hathaway, la Fondation Gates craignait que Buffett ne soit accusé d'utiliser la dotation de la Fondation Gates pour continuer à contrôler l'entreprise de seconde main. La solution consistait à scinder la Fondation Gates en deux entités, une entité subventionnaire et le Gates Foundation Trust, une entité de gestion des investissements qui finance la fondation et gère les actifs de dotation de la fondation. Bill et Melinda Gates , mais pas Buffett, sont administrateurs de la Fondation Trust, et la dotation de la fondation est gérée par une équipe de gestionnaires de placements externes.[4]

En février 2016, la fondartion a pris une participation de 52 millions de dollars dans CureVac, une société bio-pharmaceutique allemande.3 Commenté [p89]: https://www.theguardian.com/global- development/2016/jan/15/bill-gates-rockefeller-influence- agenda-poor-nations-big-pharma-gm-hunger Graines stériles ogm :

Le 3 mars 1998, un entrefilet du wall street journal annonce que l’usda (le ministète américain de l’agriculture, dirigé alors par dan glickman) et la firme delta & pine (missipi), le plus grand semencier américain de coton, ont obtenu conjointement un brevet intitulé «contrôle de l’expression végétale des gènes ». derrière cette appelation mystérieuse, se cache une technique qui permet de modifier génétiquement les plantes pour qu’elles produisent des graines stériles. Elle vise à empêcher les agriculteurs de ressemer une partie de leur récolte pour les contraindre à racheter, chaque année, des semences et donc à payer des royalties aux fabricants d’ogm. Concrètement la plante, a été manipulée pour produire une protéine toxique à la fin de sa croissance qui rend ses graines stériles.

Le journaliste Lionel Astruc a enquêté sur la fondation Bill & Melinda Gates.

"Officiellement, son objectif est de lutter contre les inégalités, explique Lionel Astruc. En réalité, elle alimente davantage et consolide un système qui produit des inégalités." Le journaliste a enquêté et publie L'art de la fausse générosité - La fondation Bill et Melinda Gates (éditions Actes Sud).

" À travers sa fondation, Bill Gates orienterait les politiques de recherche et de développement. "Sa fondation intervient directement dans le secteur privé, poursuit Lionel Astruc. Au Malawi par exemple, elle pousse les agro-distributeurs à utiliser des produits phytosanitaires fabriqués par Monsanto. Il y a une vrai forme de collusion et de conflit d'intérêt."

La fondation Gates consacre chaque année 5 % de ses fonds à l’exemption d’impôts, mais les 95 % restants sont des investissements rémunérateurs visant à assurer la pérennité de l’organisation. Des fonds gérés par des financiers chargés de “diversifier fortement leur portefeuille mais sans directives précises”, rapporte le LA Times.

Le quotidien donne de multiples exemples. Au Nigeria, les populations habitant dans la région pétrolifère du delta du Niger souffrent de problèmes respiratoires et de cancers mais aussi d’épidémies de bronchites chez les adultes et, chez les enfants, d’asthme et de problèmes de vue. Des maladies causées par les fumées toxiques qui émanent des flammes des nombreux gisements en feu au Nigeria. Certes, “la fondation Gates a versé 218 millions de dollars pour la recherche et l’immunisation contre la polio et la rougeole à travers le monde, y compris dans la région du delta du Niger. Mais, en même temps qu’elle finançait des campagnes de vaccination, elle a investi 423 millions de dollars dans Eni, Royal Dutch Shell, Exxon Mobil, Chevron et Total, des compagnies éminemment responsables de la pollution dans cette région.”

Ce n’est pas un cas isolé. L’enquête du Los Angles Times montre que la fondation Gates a investi avec profit dans plusieurs compagnies reconnues pour leur impact néfaste sur l’environnement et la santé. Mais d’autres activités qui concernent les Etats-Unis soulèvent également des problèmes éthiques. Ainsi, le quotidien californien révèle que “la fondation Gates avait de gros investissements dans des compagnies de crédit immobilier, qui ont été traduites en justice pour plusieurs raisons : avoir dépossédé de leur propriété des milliers de personnes ; dans une entreprise de santé qui a accepté de payer 1,5 milliard de dollars, pour éviter des ennuis judiciaires en raison d’erreurs médicales et de fraude ; ou encore dans des sociétés de fabrication de chocolat qui feraient travailler des enfants”. 1 Commenté [p90]: https://www.latimes.com/news/la-na- gatesx07jan07-story.html La compagnie Monsanto, géant de l’agroalimentaire américain, prospère au Malawi. La vision de son directeur, Hugh Grant, est claire : «Il suffit qu’un pays africain dise oui [aux hybrides, ndlr] pour montrer le chemin aux autres.» Il avait noté que «72% de la population au Malawi dépend du maïs pour sa survie alimentaire». Un record mondial. Le pays idéal pour montrer la voie. Résistantes à la chaleur, et plus productives, les semences hybrides ont conquis les deux tiers des agriculteurs du Malawi en quatre ans. 46% d’entre eux utilisent des produits Monsanto et l’autre moitié plante des graines Seedco, une variété créée par la Fondation Bill et Melinda Gates. Les deux organismes agroalimentaires ont des liens très forts. L’année dernière, Monsanto a fait un don de 10 millions de dollars (7,25 millions d’euros) à la fondation. En échange, Bill Gates a acheté pour 23 millions de dollars (16,7 millions d’euros) d’actions chez Monsanto, et a appelé son vice-président comme directeur des recherches agricoles de la fondation. Selon Miriam Mayet, directrice du Centre africain pour la biodiversité à Johannesburg, «lorsque le pouvoir économique de Bill Gates s’allie à l’irresponsabilité de Monsanto, l’avenir des petits agriculteurs en Afrique est peu prometteur». Au Malawi, un des pays les plus pauvres au monde, 76% de la population, soit 11 millions de personnes, dépend pour sa survie alimentaire de deux compagnies multinationales amies.

L’arrivée de Monsanto ne s’est pas faite par hasard et fut le fruit de lourdes concessions. Après une terrible sécheresse qui a frappé le pays en 2005, Monsanto Found (un organisme de charité fondé par la compagnie) offre 700 tonnes de semences hybrides aux petits agriculteurs.

Le responsable de la sécurité alimentaire de l’organisation, Phiri Esau, se souvient : «Dès 2005, nous avons déclaré la guerre à Monsanto, confie-t-il. Avec un financement de l’Union européenne, on diffusait des messages à la radio pour mettre en garde contre les hybrides, on faisait des expériences avec les paysans… Et puis, après la grande sécheresse, le gouvernement nous a offert 100 tonnes de semences Monsanto pour les distribuer à nos membres. Ils avaient faim… Qu’est-ce qu’on pouvait faire ?» Même si aujourd’hui World Vision et Monsanto travaillent ensemble, Phiri Esau n’est toujours pas convaincu des bienfaits des hybrides. Ils ont besoin de deux fois plus d’engrais, abîment la fertilité des sols et créent une dépendance entre le fournisseur et l’agriculteur. «Bien sûr qu’ils auraient la technologie nécessaire pour créer une variété résistante à la chaleur qui pourrait être replantée d’une année sur l’autre. Mais si les fermiers n’achetaient pas de semences tous les ans, la firme ne pourrait pas survivre.» 2 Commenté [p91]: https://www.liberation.fr/terre/2011/0 2/25/malawi-les-champs-captifs-de-monsanto_717421

Des vaccins pour notre santé, pour les expériences, pour le business ?

Des publications qui circulent sur les réseaux sociaux depuis fin avril affirment qu’une campagne de vaccination contre la polio soutenue par la Fondation Bill Gates en Inde aurait laissé 496.000 enfants paralysés entre 2000 et 2017. La Fondation Bill Gates dément ces accusations. Si ce type de paralysie existe réellement, seule une vingtaine de cas développés à cause de poliovirus dérivés d'une souche vaccinale ont été répertoriés sur cette période, selon l'OMS.

Ces accusations circulent aussi dans plusieurs langues sur les réseaux sociaux, comme l’anglais ou le tchèque, et sont même diffusées par des personnalités comme Robert F. Kennedy Jr., neveu de l’ancien président John F. Kennedy.

Interrogée par l’AFP, la Fondation Bill et Melinda Gates a affirmé dans un email transmis le 11 mai que ces "allégations étaient fausses". Les statistiques de l’OMS font seulement état d’une vingtaine de cas dans lesquels la polio a été contractée à cause de virus dérivés d'une souche vaccinale.

Le vaccin antipoliomyélitique oral (VPO), utilisé en Inde, a la particularité d'être administré sans injection, en dose unique.

Comme l'explique l'OMS, "le vaccin antipoliomyélitique oral (VPO) contient une forme atténuée (affaiblie) du poliovirus qui active une réponse immunitaire de l’organisme. Quand le VPO est administré à un enfant, la souche vaccinale affaiblie se réplique dans l’intestin pendant une période limitée, ce qui lui permet de développer son immunité en synthétisant des anticorps". Or, ajoute l'organisation internationale, "il arrive de temps en temps, dans les populations ayant une très faible immunité, que la souche vaccinale excrétée puisse continuer de circuler sur une durée prolongée. Plus elle survit longtemps, plus elle peut subir de mutations génétiques. Dans de très rares cas, le virus acquiert, par mutation, la capacité de provoquer une paralysie et il est devenu ce que l’on appelle un poliovirus circulant dérivé d’une souche vaccinale (PVDVc)." Le virus qui circule actuellement au Soudan et au Tchad est donc le résultat de mutations intervenues suite à des campagnes de vaccination. Si Bill Gates se retrouve accusé, c'est parce que sa fondation fait partie des partenaires réunis pour financer le Global Polio Eradication Initiative, instance mondiale en charge de la lutte contre la polio. Parmi les autres partenaires de ce programme, on retrouve l'Unicef, l'OMS ou l'organisation humanitaire Rotary International. 2 Commenté [p92]: https://www.lci.fr/sante/un-vaccin- finance-par-bill-gates-a-l-origine-d-une-epidemie-de-polio- en-afrique-des-accusations-fallacieuses-2164225.html La pandémie de Covid-19 met l'alliance GAVI au premier plan, visant notamment à garantir l'accès de tous aux vaccins.10. Commenté [p93]: GAVI Alliance looks to offer virus vaccine dose for $3 [archive]

Le 4 juin 2020, Gavi réunit 45 chefs d'État pour un événement virtuel qui permet de mobiliser 8,8 milliards de dollars de fonds pour financer les campagnes de vaccination dans les pays les plus pauvres jusqu'en 2026. Gavi prend également un rôle actif dans le financement du vaccin contre COVID19.

COVAX, (COVID-19 ACT Accelerator) créée en septembre 2020 est, au sein de GAVI, l'organisation responsable du partage des risques pour l’achat groupé et la distribution équitable de futurs vaccins contre la COVID-19. Elle reçoit notamment des contributions de l'Union Européenne.15. Commenté [p94]: EU increases its contribution to COVAX to €500 million to secure COVID-19 vaccines Son conseiller financier est la banque Citigroup.16. for low and middle-income countries [archive] Commenté [p95]: Citi Selected as Financial Advisor to Les plus grands laboratoires pharmaceutiques participent à cette alliance.17,18. Gavi, The Vaccine Alliance’s COVAX Facility [archive] https://www.zonebourse.com/cours/action/CITIGROUP-INC- Certains pays comme la France souhaitent toutefois mener leur acquisition de vaccins par d'autres 4818/actualite/Citigroup-Citi-a-ete-choisie-comme- canaux.19. conseiller-financier-pour-la-Facilite-COVAX-de-Gavi-l- Alliance-31673782/ En septembre 2020, les États-Unis d'Amérique rejettent aussi cette alliance, évoquant "la corruption Commenté [p96]: Sanofi et GSK vont apporter leur de l'OMS et l'influence de la Chine"20,21. soutien au mécanisme COVAX avec 200 millions de doses de leur vaccin adjuvanté à base de protéine Quel est l’intérêt de vacciner des millions voir des milliards d’êtres humains contre le covid19, qui au recombinante contre la COVID-19 [archive] 26 novembre 2020, a un taux de mortalité (le nombre de décès rapporté à la population générale) de Commenté [p97]: COVID-19: Oxford/AstraZeneca : 0.08%. 12 vaccine a boost for global access, but huge inequality remains [archive] Les vaccins sont un sacré business pour les cartels pharmaceutique, qui joue de la médiatisation d’un Commenté [p98]: La France n'aura pas recours au futur vaccin pour le covid19 avec un grande publicité de la part des médias, ce qui dope leur cours en mécanisme COVAX de l'OMS [archive] bourse. Commenté [p99]: “Shortsighted” and “Self-defeating”: US rejects global COVID-19 vaccine effort [archive] Pfizer et BioNTech ont révélé le 9 novembre que leur candidat vaccin contre le Covid-19 était Commenté [p100]: Won't join global alliance COVAX; «efficace à 90%». it's influenced by China, 'corrupt' WHO: US [archive] Sur la base de projections, Pfizer et BioNTech prévoient de fournir jusqu’à 100 millions de doses dans Commenté [p101]: https://sante.journaldesfemmes.fr/fic le monde d’ici à fin 2020, et environ 1,3 milliard de doses d’ici à fin 2021. Pour gagner du temps, les hes-maladies/2622115-victimes-covid-19-coronavirus-age- moyen-deces-profil-femmes-hommes-jeune-personnalites- entreprises ont commencé à fabriquer le vaccin avant même de savoir s’il serait efficace. aujourd- hui/#:~:text=Taux%20de%20mortalit%C3%A9%20du%20viru s%20%3A%20Au%2026%20novembre%202020%2C%20le,)% 20est%20de%20%3A%200.08%25. La Commission européenne a conclu un accord en septembre pour obtenir 200 millions de doses du vaccin Pfizer-BioNTech, avec une option pour 100 millions de doses supplémentaires. Les laboratoires ont également conclu des accords d’approvisionnement avec le Royaume-Uni, le Canada et le Japon. Et le gouvernement américain, sous l’impulsion du président Donald Trump, a signé un Commenté [p102]: https://www.lemonde.fr/planete/artic contrat de 1,95 milliard de dollars avec Pfizer pour la livraison de 100 millions de doses, si jamais le le/2020/11/09/covid-19-pfizer-annonce-que-son-candidat- vaccin-est-efficace-a-90-les-bourses-s- vaccin était approuvé. 13 envolent_6059122_3244.html Les Bourses mondiales exultaient lundi et les places européennes ont terminé en très forte hausse après l’annonce de Pfizer et BioNTech.

Les marchés européens se sont alors envolés et sont restés extatiques jusqu’à la clôture : Paris a pris 7,57 %, Francfort 4,94 %, Londres 4,67 %, Milan 5,43 % et Madrid 8,57 %. Paris, Londres et Milan ont affiché leur meilleure performance en une séance depuis mars, et Francfort depuis mai. Cette dernière a même brièvement effacé l’ensemble de ses pertes annuelles, une première depuis le début de la crise sanitaire parmi les grandes places boursières européennes.

L’indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones, a clôturé en hausse de 2,95 %, et le S&P 500, l’indice le plus représentatif du marché américain, a gagné 1,17 %. L’action Pfizer s’est envolée de 7,68 %.

Le PDG de Pfizer a vendu 5,6 millions de dollars d'actions le jour de l'annonce de l'efficacité de son vaccin. 14 Commenté [p103]: https://www.boursorama.com/bourse /actualites/le-pdg-de-pfizer-a-vendu-5-6-millions-de-dollars- Dans le chapitre 8 on reviendra sur la bourse et les délits d’initiés. d-actions-le-jour-de-l-annonce-de-l-efficacite-de-son-vaccin- 6ea33269c7b0158d2e10c2accf9b7904 L'annonce par Moderna de l'efficacité de son vaccin à 95% contre le Covid dope les marchés actions le lundi 16 novembre 2020.

Certains vaccins sont toxiques ?

Le premier vaccin remonte à 1796. C’est un médecin anglais, le docteur Jenner, qui eut l’idée d’inoculer, à des individus en bonne santé, le pus de la variole des vaches, dans le dessein de les protéger contre la variole humaine. La variole de la vache s’appelait la « vaccine », d’où le nom de cette nouvelle technique de prévention.

Dans notre société, avant de commercialiser un nouveau médicament, la rigueur scientifique exige une étude comparative entre malades traités et malades témoins non traités, ou traités autrement. Il est également indispensable de prouver que les personnes traitées bénéficient à long terme d’une meilleure santé que les témoins. Or, les vaccins échappent à ce genre d’étude.

Fonctionnement des vaccins : Une fois le vaccin administré, les cellules du système immunitaire, préposées à l’élimination du non-soi, se précipitent aussitôt. Première ligne de défense : les phagocytes, littéralement « cellules qui dévorent », avalent les intrus, non sans leur arracher leurs signes spécifiques, les antigènes, qu’ils accrochent à leur surface comme autant de trophées. Les soldats de la deuxième ligne, les lymphocytes, prennent le relais. Grâce à l’observation des antigènes que brandissent leurs camarades, ils sont vite en mesure de riposter. Les uns se chargent de produire en grande quantité une arme spécifiquement adaptée : les anticorps. Les autres intègrent dans leur mémoire le souvenir précis de l’antigène leur cible, afin de détruire toute cellule infectée. Si bien qu’à sa prochaine irruption, le pathogène-intrus, le vrai, repéré sur-le-champ grâce à son antigène, se fera expulser de l’organisme par une armée aussitôt sur le pied de guerre. Voici la stratégie, la fonction de vaccin qui sauve des millions de vies.

Le Professeur Romain Gherardi, directeur de l'Unité INSERM U955 E10 de l'Université Paris-Est « Interactions cellulaires dans le système neuromusculaire », est le chef du service d'Histologie- Embryologie de l'hôpital Henri Mondor (Créteil), centre de référence des maladies neuromusculaires.

En 1997 il prévient les CDC, Centers for Disease Control and Prévention (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies). A la suite de la découverte d’une nouvelle pathologie, il analyse les muscles pour comprendre les grouillements de macrophages entre les fibres musculaires. La maladie aux macrophages bleus sera nommée « Myofasciite à macrophages » (MFM), soit étymologiquement : inflammation (-ite) du muscle (myo) et de ses enveloppes (fascias), à forte composante de macrophages.

Après une analyse des échantillons des biopsies musculaires confié au centre d’études nucléaires de Bordeaux-Gradignan.

Le résultat confirme que les muscles atteints de myofasciite à macrophages sont pleins d’aluminium. L’aluminium est présent partout dans notre environnement : ustensiles de cuisine, canettes de soda, de bière. De façon plus subtile dans certains déodorants, certaines crèmes solaires, pâtes dentifrice, additifs alimentaires, le lait artificiel des nourrissons et de nombreux médicaments. Jusque dans notre eau, que nous consommons quotidiennement.

L’aluminium sous forme hydroxyde est utilisé comme adjuvant des vaccins.

« Le terme adjuvant désigne tout composé qui agit de manière non spécifique pour augmenter l’immunité spécifique contre un antigène ».

En 1926, Alexander Glenny, immunologiste démontre les propriétés adjuvantes des sels d’aluminium. Depuis, l’hydroxyde d’aluminium et le phosphate d’aluminium sont couramment utilisés dans les vaccins. Chez l’homme comme chez l’animal.

Le phosphate n’est pas cristallin mais amorphe.

En revanche, l’hydroxyde est composé de nanoparticules cristallines.

Le vaccin en lui-même est composé d’antigènes. Les adjuvants quant à eux, sont de petits objets prenant la forme de microscopiques cailloux aluminiques. L’antigènes est absorbé (collé) sur l’adjuvant. Sans adjuvant, les antigènes sont libres et tout est réglé en un cours laps de temps. Avec un adjuvant, les cellules du système immunitaire ont beau se précipiter, sur l’étranger, il reste d’abord fortement collé à l’adjuvant. La durée d’exposition à l’antigène est donc considérablement prolongée.

‘’Affaires des adjuvants aluminiques’’ à l’OMS.

100% des malades souffrant de myofasciite à macrophages ont été vaccinés dans les quelques années précédent la survenue de la maladie.

Quatre types de sels d’aluminium, aux propriétés légèrement différentes, étaient utilisés comme adjuvants :

Hydroxyde ; Oxy-Hydroxyde ; Phosphate ; Sulfate d’Hydroxy-Phosphate d’aluminium.

Seuls les deux premiers correspondent aux études de Romain Gherardi.

Au début des années 1990, pas seulement en France, mais dans le monde entier. Après des décennies d’injections vaccinales en mode sous-cutané, la décision a été prise d’administrer la plupart des vaccins par voie intramusculaire dans le Deltoïde. En d’autres termes, le vaccin et ses adjuvants ne sont plus injectés en surface, sous la peau : c’est désormais au cœur du muscle que l’aiguille envoie le produit.

En France les biopsies musculaires ont lieu au niveau du Deltoïde. Entre 1994 et 1998 à la suite de la vaccination de masse contre l’hépatite B laissera des effets secondaires : scléroses en plaques, scléroses latérales amyotrophiques, diabète de type 1, lupus, arthrites chroniques, thyroïdites, atteintes visuelles et auditives, affections hématologiques, maladie inflammatoire de l’intestin…

Au contact du citrate, l’hydroxyde d’aluminium se solubilise dans un tube à essai comme un morceau de sucre dans une tasse. Or, le liquide interstitiel dans lequel baignent les cellules contient du citrate, ainsi que d’autres acides aux mêmes propriétés que si l’on injecte en intraveineuse du citrate d’aluminium (une forme solubilisée de l’aluminium), celui-ci est éliminé par le rein.

Mais en réalité, les particules d’aluminium sont gobées par les macrophages. Donc soustraites du liquide interstitiel.

A la fin de l’été 1990, la guerre du golfe est déclenchée à l’initiative de Georges H. W. Bush, avec l’aval des Nations Unies. Etrangement, dès les derniers mois de l’année 1991, une déferlante de symptômes invalidants s’abat sur un grand nombre de soldats ayant participé au combat sous commandement américain. Douleurs musculaires et articulaires, perte de tonus musculaire, fatigue persistante, troubles de la mémoire et du sommeil, maux de tête, manifestations respiratoires, digestives, cutanées… Le nombre de soldat atteint est pharamineux : 250 000 GI américain, 6 000 Britanniques, 300 Canadiens… Soit près d’un soldat sur quatre sous commandement américain. S’y ajoute dans leur descendance, de nombreuses malformations infantiles. En 2000 dans un article signé par des épidémiologistes Britanniques 1: le programme de vaccination très intensif auquel ont Commenté [p104]: M. Hotopf., A. David, L. Hull, K. Ismail, été soumis les soldats sur un laps de temps extrêmement bref, au moment des opérations, ajoute C. Unwin, S. Wesley, « Rôle of Vaccinations as risk factors for cette hypothèse aux autres déjà examinées dans la cause des symptômes des soldats. Parmi les ill health in veterans of the Gulf war : cross sectional study1 », BMJ2000, 320(7246), p.1363-1367 vaccins impliqués par ces auteurs figurent, côté vaccins civils, les antitétaniques et antihépatites A et B, adjuvés à l’hydroxyde d’aluminium ; côté vaccins de guerre, le vaccin anticharbon (anthrax vaccine), administré en six injections, lui aussi adjuvé à l’hydroxyde d’aluminium et peut-être au squalène subrepticement introduit comme coadjuvant.

La capitaine de réserve Joyce Riley von Kleist, porte-parole des vétérans américains, a été auditionné par la commission de la défense nationale de l’assemblée nationale. Elle n’a pas été envoyé au front étant réserviste, et elle rapporte avoir développé dès décembre 1991 des symptômes de maladie neurologique évoquant une sclérose en plaques.

Les 700.000 données des registres vaccinaux de cette époque ont disparu des archives du département de la Défense américaine.

Myofasciite à macrophages :

Vingt-cinq patients souffrant de myofasciite à macrophages choisit au hasard furent confiés par Jérôme Authier aux neuropsychologues expérimentés de l’équipe dirigée par le Pr Anne Catherine Bachoud-Levi. Les résultats de cette étude sont les suivants : atteinte de la mémoire visuelle, de la mémoire de travail, du transfert d’information entre les deux hémisphères cérébraux… Tous les patients présentent des troubles cognitifs d’allure organique. Et dans 92%, des cas, au moins un test atteint carrément le seuil maximal : celui de la démence ! Terme médical qui désigne les processus neurodégénératifs responsables de profondes altérations cognitives. Chez les vingt-cinq patients, ces troubles n’ont pas l’étendue ni la sévérité d’une maladie d’Alzheimer, mais ils sont beaucoup plus marqués que ceux du groupe témoin, constitué de patients douloureux chroniques arthritiques. Ils ont en revanche un curieux air de famille avec les troubles que manifestent les travailleurs inhalant des poussières d’aluminium, ou ceux que l’on observe dans certains cas d’infection chronique par le virus de l’hépatite C voir dans les cas précoces d’infection par le VIH. Les adjuvants aluminiques peuvent provoquer de sérieux troubles cognitifs.

Christopher Shaw est un neuroscientifique qui a fait une étude expérimentale sur des souris dans le cadre de recherches sur le syndrome de la guerre du Golfe. Ayant administré par voie sous-cutanée de l’adjuvant aluminique seul à leurs souris, Shaw et son équipe observèrent chez celle-ci l’apparition de troubles neurologiques et une altération des neurones.

L’expérience de Shaw laisse supposer que l’aluminium des particules parvient au cerveau, franchissant la barrière hémato-encéphalique réputée hermétique.

L’aluminium étant indétectable dans un tissu car trop petit et non visible par IRM, Romain Gherardi et ses collègues imaginèrent une ruse : injecter à quelques souris un vaccin aluminique mélangé à des billes de latex fluorescentes de 0.5 microns. La taille approximative des particules d’adjuvant. Et voici ce qu’ils ont découvert.

Au sixième mois, dans le cerveau des souris, scintillaient des billes de latex, nichées à l’intérieur de cellules de la substance grise. A côté de celle-ci se distinguaient également des dépôts aluminiques. De l’aluminium vaccinal migre dans le cerveau.

Pour une autre expérience Olivier Tillement, s’emploi avec son équipe à fabriquer des particules fluorescentes hybrides conçues sur le principe des smarties : un cœur, un enrobage. Au cœur, une protéine fluorescente, la Rhodamine ; autour une coque externe d’hydroxyde d’aluminium précipité par une simple réaction chimique – la recette exacte de l’adjuvant officiel étant couverte par le secret industriel.

Ils arrivent à créer une coque aluminique susceptible de leurrer les macrophages, avec une taille du même ordre que celle des agrégats d’adjuvant observés dans les cellules et une fluorescence suffisamment forte et spécifique pour être reconnue au microscope dans les tissus.

Après une année d’expérience sur les souris suivit par Zakir Khan, après avoir injecté les particules fluorescentes dans le muscle tibial des souris. Ils ont découvert (l’équipe de Romain Gherardi), que très rapidement, les ‘smarties’ injectées se trouvent associés à des cellules immunitaires. Après quelques heures à peine, plus aucune particule libre n’est détectée. Au lieu de filer dans le sang circulant comme c’est normalement le cas pour un produit soluble, les ‘smarties’ quittent le muscle (50% des particules injectées) se retrouvent peu après dans les ganglions lymphatiques. Elles ont donc emprunté les canaux lymphatiques, cette autoroute des cellules immunitaires phagocytes. Les ganglions se vident ensuite, et des cellules immunitaires chargées de particules sont détectées en nombre dans le sang, avant de gagner la rate. Puis la rate se vide à son tour. Progressivement, les ‘smarties’ réapparaissent alors, dans le cerveau cette fois, associées à toutes sortes de cellules. Pour l’essentiel, des cellules microgliales, ces cellules immunitaires du cerveau, mais aussi des neurones. Elles s’y accumuleront lentement au cours des six mois suivants, plus particulièrement localisées dans la substance grise. Elles sont toujours recouvertes d’aluminium, la preuve est apportée par l’utilisation de spectroscopie au Centre d’études nucléaires de Bordeaux-Gradignan. Pour gagner le cerveau, les particules aluminiques doivent donc nécessairement être d’abord captées par les cellules immunitaires du muscle. Il apparait également que la faiblesse de la barrière hémato- encéphalique augmente la translocation cérébrale des particules injectées dans le muscle. En d’autres termes, plus la barrière hémato-encéphalique est affaiblie, quelle qu’en soit la raison (génétique ou inflammatoire), plus les particules injectées pénètrent aisément. Ils découvrent également que les particules introduites dans la substance grise cérébrale n’en sortent jamais. Le cerveau se comporte comme une nasse sans issue. La présence d’aluminium dans le cerveau des souris induit des troubles de la locomotion et comportement. La nocivité n’est nullement proportionnelle à la dose injectée. Bien au contraire. Injectez une dose d’adjuvant fortement concentrée, vous n’observerez ni élévation de l’aluminium cérébral ni effet neurotoxique chez vos souris. Remplacez-la par une dose faiblement concentrée, vous constaterez au bout de six mois une augmentation de l’aluminium cérébral, accompagnée des troubles décris précédemment. Seules les faibles concentrations d’adjuvant, permettant la capture avide des particules par les macrophages et donc leur translocation vers le cerveau, présentent un danger. Les fortes concentrations se relèvent au contraire inoffensives.

Autre information, les adjuvants aluminiques renforcent la réponse immunologique lors de la première injection vaccinale, ils n’ont quasi plus d’effet par la suite.

Au début des années 1970, mis au point un adjuvant non aluminique, le phosphate de calcium, destiné à remplacer les sels d’aluminium dans le vaccin DTPolio. L’aluminium avait beau être utilisé depuis les années 1920 pour adjuver les vaccins, ce chercheur et quelques collègues pasteuriens dont le Dr Louis Lery, chef de service du Centre de vaccinations internationales, alertés par diverses études et documents, redoutaient la toxicité de ce métal absent de tous les métabolismes vivants.

Le phosphate de calcium présente l’immense avantage de faire partie des composants naturels de l’organisme, puisque nos os en sont remplis, d’être bien toléré, de se résorber facilement et de ne pas induire de production d’anticorps médiateurs de réactions allergiques. Quant à ses propriétés adjuvantes, elles sont comparables à celles des sels d’aluminium. C’est ainsi que, pendant douze ans, l’Institut Pasteur fabriqua et commercialisera l’IPAD (Institut Pasteur Adsorbé sur phosphate de calcium), un adjuvant qu’il utilisa dans toute sa gamme de vaccins. Mais en 1985, Pasteur devint Mérieux. Et Mérieux, soucieux de simplifier sa production pour réduire ses coûts, résolut d’harmoniser sa gamme de vaccins en renonçant au phosphate de calcium au profit de son adjuvant ‘’maison’’, l’hydroxyde d’aluminium.

Un autre le DTP sans adjuvant, lui aussi longtemps commercialisé par Pasteur sans que nul ne s’en plaigne, et retiré du marché en 2008 par Sanofi avec l’aval de l’Afssaps. Le motif invoqué ? Une épidémie aussi soudaine qu’inexpliquée de problèmes allergiques.

Une part de l’autisme liée aux vaccins ?

Le Dr Leo Kanner est un allemand partie aux Etats-Unis, c’est un psychiatre. En 1943 — l'année même ou Hans Asperger soumet à la publication Die Autistischen Psychopathen, publié en 1944 — il écrit et publie un article, intitulé Autistic Disturbance of Affective Contact6, où il postule à partir de onze cas d'enfants suivis depuis 1938 que plusieurs troubles qui étaient auparavant dispersés sous des appellations variables, ne forment qu’une seule maladie. L'appellation « autisme infantile précoce » est donnée l'année suivante8 au syndrome qui porte son nom, l’autisme de Kanner.

En 1994, la quatrième édition du DSM a encore élargi la définition de l’autisme, en intégrant le syndrome d’Asperger sur l’extrémité plus modérée du spectre. La version actuelle, le DSM-5, est sortie en 2013, et a fondu l’autisme, le syndrome d’Asperger et les troubles envahissants du développement, sans plus aucune précision, en un seul diagnostic.

Les versions antérieures du DSM ne permettaient pas que des enfants reçoivent à la fois le diagnostic d’autisme et celui du trouble de l’attention avec hyperactivité. Le DSM-5 rend possibles les diagnostics multiples, et la plupart des enfants atteints d’un retard de développement auront de manière systématique un dépistage de l’autisme.

Le laboratoire Eli Lilly est l’inventeur du thimerosal, dérivé du mercure.

Le thimérosal est un composé organique contenant du mercure (un organomercurial). Depuis les années 1930, il a été largement utilisé comme agent de conservation dans un certain nombre de produits biologiques et pharmaceutiques, y compris de nombreux vaccins.

Le thimérosal, qui contient environ 50% de mercure en poids, a été l'un des conservateurs les plus largement utilisés dans les vaccins. Il est métabolisé ou dégradé en éthylmercure et en thiosalicylate. L'éthylmercure est un organomercuriel qui doit être distingué du méthylmercure, une substance apparentée qui a fait l'objet d'études considérables. Le méthylmercure est le type de mercure présent dans certains types de poissons. À des niveaux d'exposition élevés, le méthylmercure peut être toxique pour l'homme.

Concernant ses effets après inoculation, des expériences sur le modèle animal suggèrent que le thimerosal se dissocie rapidement en libérant de l'éthylmercure, peu après le moment de l'injection ; et que la biodisponibilité du mercure soit alors comparable à ce qu'elle est après une exposition à des doses équivalentes de chlorure d'éthylmercure ; c'est-à-dire que le système nerveux central et les reins sont alors les cibles des composés mercuriels, avec au-delà d'une certaine dose des symptômes de défaut de coordination motrice. Des signes et symptômes similaires ont été observés chez l'homme au cours d'intoxications accidentelles.

La prévalence des cas d’autisme aux Etats-Unis est passée de un pour 5000 en 1975 à un pour 150 en 2002 et un pour 68 en 2012, 1 enfant sur 59 aux États-Unis en 2014.

Ces changements dans la prévalence "pourraient être dus à une meilleure identification de l'autisme chez les populations minoritaires", selon les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), qui notent malgré tout que "l'autisme reste plus susceptible d'être repéré chez les enfants blancs que chez les enfants noirs ou hispaniques". L'augmentation de la prévalence de l'autisme aux Etats-Unis a augmenté de 150% depuis l'an 2000, soulignent ces centres : pour autant, la meilleure identification de l'autisme ne peut pas à elle seule expliquer cette explosion des cas.

Certains facteurs semblent augmenter les risques, comme être né de parents âgés de plus de 30 ans, une maladie de la mère pendant la grossesse, des mutations génétiques ou une naissance avant 37 semaines de gestation. Il s'agit là de "vraies influences, mais elles ne suffisent pas à expliquer le taux élevé de prévalence de l'autisme", selon Walter Zahorodny, professeur associé de pédiatrie à l'école de médecine de Rutgers, dans le New Jersey, qui a mené l'étude dans cette région.

"Une étude prospective menée en Californie entre 1997 et 2008 a, par exemple, montré que la probabilité d’avoir un enfant autiste augmentait à mesure que le lieu de résidence des femmes enceintes était proche des champs traités au chlorpyriphos, un insecticide organophosphoré qui interfère avec le système thyroïdien. Aujourd’hui, il n’est plus possible de nier les effets de l’environnement sur ces troubles", explique Barbara Demeneix dans un entretien au Monde, biologiste et protagoniste du documentaire Demain, tous crétins ?

"Dans les années 1970, en Sicile, il a été montré que les enfants des mères ayant souffert d’une baisse de production d’hormones thyroïdiennes (due à une carence alimentaire en iode) avaient des Commenté [p105]: https://information.tv5monde.com/in QI inférieurs, en moyenne, de plus de 15 points à ceux dont les mères n’avaient pas souffert de telles fo/autisme-les-etats-unis-s-alarment-de-l-augmentation-des- cas- carences" 12 234034#:~:text=Il%20y%20avait%20un%20enfant,de%20pr% C3%A9vention%20des%20maladies%20am%C3%A9ricains. Par exemple, Singh (2000) a proposé de nouveaux éléments qui, bien que différents de ceux de Wakefield, relient le vaccin ROR à certains dommages au cerveau pouvant conduire à l'autisme. À partir de tests sanguins effectués sur 140 enfants (80 autistes et un groupe témoin de 60 sujets), il conclut que les enfants autistes présentent des auto-anticorps à la protéine de base de la myéline. D'après Singh, la présence de ces auto-anticorps serait en lien avec un processus d'auto-immunité dirigé contre le tissu cérébral. Cette concentration d'auto-anticorps côtoie une augmentation marquée de l'anticorps au virus de la rougeole chez 70 % des sujets. Le même phénomène ne touche pas les sujets du groupe témoin. Singh conclut que la composante antirougeole du vaccin ROR pourrait déclencher une réaction auto-immunitaire chez les enfants autistes, qui nuirait au développement du système nerveux central, entraînant des anomalies typiques de l'autisme.

Après avoir examiné de très nombreux cas d’autisme régressif, le Dr Singh, a constaté que 93% des cas de symptômes autistiques se manifestent rapidement après les vaccinations. Parmi ces cas, 52% se sont produits après le ROR, 8% après le ROR et le DPT, et 33% après le DPT. Seulement 7% des cas ne sont pas survenus, d’après les parents, après un vaccin. Le Dr Singh a signalé que cette étude n’était pas scientifique. Elle n’a qu’une valeur statistique.

Selon David Kirby, journaliste au New York Times, ancien correspondant de guerre, et auteur du livre Evidence of harm, Mercury in Vaccines and the Autism Epidemic : A Médical Controversy (Preuve de Préjudice - le Mercure dans les Vaccins et l'épidémie d'Autisme : Une Controverse Médicale ‘publié en 2005’), «il n’y a pas d’épidémie d’autisme. » Pour lui, l’épidémie qu’il dénonce est une maladie bien différente. En effet, il admet que l’autisme peut avoir une origine génétique, comme on l’affirme bien souvent, mais que, si l’autisme est génétique, les enfants qu’il a rencontrés souffrent d’une autre maladie. Ces enfants ont bien commencé à parler, comme tous les enfants, puis soudain ils n’ont plus jamais prononcé un seul mot ; ces enfants s’éveillent à présent à 3 heures du matin avec des douleurs intolérables, mais ils sont incapables de les nommer ou de les situer ; ils ne peuvent garder la nourriture dans leurs intestins irrités ou sont la proie de diarrhées abominables, alors qu’ils digéraient parfaitement auparavant. « Je ne crois pas qu’ils soient autistes. Il est grand temps de donner un autre nom à cette maladie. Les enfants américains ont de gros ennuis. 1 sur 6 est incapable d’apprendre. L’asthme, le diabète, les allergies et l’arthrite créent de plus en plus de ravages dans leurs corps. Et cette augmentation n’est pas due à un ‘meilleur diagnostic’ ni à une « plus grande attention ». Cela ne peut être attribué qu’à un changement radical de notre environnement depuis dix à vingt ans. »

D’après David Kirby, il y aurait « quelque chose, ou plus exactement des choses » dans l’air, l’eau, la nourriture et les médicaments qui rendent malades les enfants génétiquement fragiles, et il est impératif de trouver ce que c’est. Pour lui, le mercure reste l’un des candidats les plus susceptibles de contribuer à ces « désordres de l’autisme », soit seul, soit en combinaison avec d’autres agresseurs environnementaux. «L’exposition au mercure tue les cellules du cerveau et peut causer la perte de la parole ou de la vue, des disfonctionnements digestifs ou auto-immuns, un retrait sur soi, de l’anxiété et des comportements répétitifs d’autoagression. « Aussi, sans doute, devrions-nous laisser les vrais autistes en paix et consacrer nos recherches à l’environnement actuel et à ce qui blesse ces enfants. » Selon lui, il s’agit d’une simple erreur de sémantique. Nous appellerions « autisme » ce qui n’est qu’une maladie environnementale, mais pas l’autisme tel qu’il était défini il y a cinquante ans. Et il a décidé d’appeler cette nouvelle maladie « Environmentally acquired Neuroimmune Disorder », ce qui signifie « Désordres neuro-immuns acquis par l’environnement », et qui se résume en anglais par les initiales END, « fin ».

Rick Rollens, ex-secrétaire du Sénat de Californie et cofondateur de FEAT (Families for Early Autism Treatment), a joué un rôle important dans la création de l’Institut Mind, qui soigne les autistes. Depuis la fin des années 1990, il travaille sur l’incidence et les statistiques de l’autisme en Californie. Son fils 8 ans, Russel, a montré les premiers signes d’autisme à 7 mois, tout de suite après avoir reçu les vaccins de routine. « Je sais ce qui est arrivé dans le cas de mon fils et, après avoir conversé avec nombre d’autres parents, je suis certain qu’il existe une indéniable relation temporelle entre l’émergence de l’autisme et les vaccinations. »

Claire et Albert Dwoskin, sont un couple d’Américains fortunés vivant en Virginie. Leur fils jusqu’alors en pleine santé se mit un jour à présenter des troubles du développement, avec régression du langage, de la communication et de l’attention, ainsi que des altérations du comportement social. Troubles du spectre de l’autisme. De 1 sur 2500 à la fin des années 1980, la prévalence de ce type de troubles autistiques chez les enfants est passé à 1 sur 59 aux Etats-Unis. Elle est de 1 sur 64 en Grande Bretagne, de 1 sur 38 en Corée du Sud. Les Dwoskin ont remarqué la concomitance entre l’épidémie d’autisme et l’augmentation considérable du nombre de vaccins administrés : 69 injections recommandés aux Américains, dont 16 injections adjuvés à l’aluminium dans les dix-huit premiers mois.

En 2012, des chercheurs américains du MIT (Massachussets Institute of Technology), un institut mondialement réputé, ont publié une étude qui suggère fortement un lien entre l’aluminium des vaccins et le développement de l’autisme. 12 Commenté [p106]: https://www.mdpi.com/1099- 4300/14/11/2227 Empirical Data Confirm Autism Symptoms Related to Aluminum and Acetaminophen Exposure† Autres informations sur les vaccins :

Une étude a porté sur le suivi pendant quatre ans des enfants nés de 52.000 femmes enceintes entre 1959 et 1965. Elle fait le constat que chez 18.000 enfants nés des mères ayant reçu pendant leur grossesse un vaccin polio inactivé, il y eut un taux de 7.6 cancers pour 10.000, et chez les 32.500 enfants nés des mères non vaccinées, il y eut un taux de 3.1 pour 10.000.

Quelques éléments toxiques dans certains vaccins :

Le Borax, ou borate de sodium, est un agent conservateur utilisé aussi dans certaines variantes de mort-aux-rats. C’est un biocide utilisé dans l’industrie de longue date. Il est présent notamment dans le vaccin Gardasil, « prétendu » contre le cancer du col de l’utérus. Au niveau Européen, il est mentionné sous le code H360 : « Peut nuire à la fertilité du fœtus. » C’est-à-dire qu’il peut être toxique pour un fœtus, entraîner des avortements spontanés, des anormalités du bébé, ou une infertilité.

Le phénoxyéthanol, présent dans plusieurs vaccins des enfants, est toxique pour le système nerveux, il est aussi responsable de malformations chez des animaux de laboratoire.

En France, les vaccins contre la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole, l’hépatite B, l’Haemophilus influenzae, le pneumocoque et le méningocoque sont devenus obligatoires en complément de la diphtérie, du tétanos et de la poliomyélite dès le 1 janvier 2018. Ce sont donc 11 vaccins que subissent tous les enfants avant 24 mois.

En Suisse, depuis le 1 janvier 2016, plus aucun vaccin n’est obligatoire sur l’ensemble du territoire suisse. C’est l’OFSP, l’Office Fédérale de la Santé Publique, qui émet les recommandations qui sont appliquées par les cantons, mais légalement, le citoyen à le droit de choisir.

Au Québec, il n’y a pas d’obligation vaccinale, mais le programme vaccinal et les pressions morales sont les mêmes qu’ailleurs. Scandale vaccin contaminé :

En 1955, grâce au Dr Jonas Salk, les humains ont enfin une arme contre la polio, un fléau mondial qui touche à l'époque des centaines de milliers de personnes et en tue des milliers. En 1960, alors que les cas de polio sont en chute libre, une chercheuse du National Institutes of Health découvre que le vaccin Salk est contaminé par un virus de singe - le vaccin est issu de cultures faites sur des tissus rénaux de singes asiatiques - qui se révèle carcinogène chez des animaux de laboratoire. Le SV40 (Simian Virus 40) est isolé l'année suivante et l'agence américaine de santé publique demande alors, discrètement, aux compagnies pharmaceutiques de débarrasser le vaccin de cet intrus. Cependant, elle n'exige pas le rappel des stocks déjà en circulation, soit plus d'une année d'approvisionnement.

La position des autorités médicales américaines n'a pas changé entre 1961 et 2001: oui, le vaccin a été contaminé par le SV40, mais il n'est pas présent dans les tumeurs humaines (ou en infime quantité et les analyses donnent des résultats contradictoires) et les nombreuses études menées sur les populations exposées au vaccin contaminé n'ont jamais pu démontrer une augmentation des cas de cancer.

Voilà qui fait bondir le camp adverse, composé de nombreux scientifiques qui étaient fort sceptiques avant de commencer leurs travaux sur le SV40. Selon eux, ce virus est présent dans les tumeurs, en très petites quantités certes, mais il est redoutable. En effet, de plus en plus de travaux établissent un lien entre le SV40 et certains cancers du cerveau, du mésothéliome (habituellement relié à une exposition à l'amiante) et des os. Le lien n'est pas direct, mais ces chercheurs sont convaincus que le SV40 joue un rôle-clé et qu'il faut élucider son mode d'action pour, non seulement soigner les personnes atteintes de ces types de cancer, mais aussi mettre au point un vaccin qui, en neutralisant le SV40, court-circuiterait la carcinogénèse.

La presse grand public finit par se saisir, d'abord partiellement, de cette affaire le 26 juillet 1961 quand le New York Times annonce le retrait par Merck et Parke-Davis de leur vaccin antipolio jusqu'à ce qu'ils trouvent le moyen d'y garantir l'absence d'un virus simien (dont rien n'était dit du potentiel oncogène). En fait les laboratoires Merck avaient suspendu l'expédition de leur vaccin Purivax dès le mois de mai quand leurs propres tests y eurent révélé la présence du SV40 ; et quand les travaux de Girardi furent connus, Hilleman, alors directeur scientifique de Merck, demanda une nouvelle fois en vain à son autorité de tutelle (Division of Biologic Standards, DBS) de suspendre la production de tous les laboratoires. Ce n'est que lorsque la DBS trouva des SV40 dans des lots de Parke-Davis que ceux-ci durent suspendre à leur tour leur production. Donc lorsque le Times publia son article en juillet, les deux sociétés avaient déjà arrêté leur production depuis plusieurs semaines.

Le National Cancer Institute des États-Unis: non seulement l'organisme a émis un avis reconnaissant la possibilité que le virus SV40 soit associé au cancer chez l'homme.1 Commenté [p107]: News from the NCI. Simian Virus 40 and Human Cancer. Les vaccins contre la polio utilisés aujourd'hui ne contiennent plus de SV40, et ce depuis 1963. https://www.cancer.gov/about- nci/legislative/hearings/2003-sv-40-exposure-cancer- Affaire vaccin The Cutter : development.pdf

Les Laboratoires Cutter sont une société pharmaceutique située à Berkeley, en Californie, fondée en 1897 par Edward Ahern Cutter et rachetée par Bayer en 1974.

Le 12 avril 1955, après des essais cliniques réussis pour le vaccin contre la poliomyélite, les Laboratoires Cutter font partie des entreprises auxquelles le gouvernement des États-Unis accorde l'autorisation de produire le vaccin formulé par Jonas Salk. Anticipant la demande de ce vaccin, les sociétés avaient déjà produit les stocks de marchandises en attendant de les livrer dès que la licence serait signée.

Le drame sanitaire, connu sous le nom d'incident de Cutter (Cutter Incident), concerne des lots de vaccins contaminés par le virus vivant de la poliomyélite, malgré des tests de sécurité probants. Après leur vaccination, des patients ont signalé des cas de contamination et les laboratoires Cutter retirent leurs lots du marché le 27 avril. Par erreur, Cutter avait livré 120 000 doses contenant le virus actif. Parmi les enfants vaccinés, 40 000 ont développé la poliomyélite abortive et 56 la variante paralytique (dont cinq décès.2). Cette contamination conduit à une épidémie chez les familles et les Commenté [p108]: Nathanson N. et Langmuir A. communautés des enfants atteints, provoquant 113 cas de paralysie et 5 décès.3 D., « The Cutter incident. poliomyelitis following formaldehyde-inactivated poliovirus vaccination in the United States during the spring of 1955. II. Relationship of poliomyelitis to Cutter vaccine », Am. J. Hyg., vol. 78, 1963, p. 29–60 (PMID 14043545) Après enquête par les National Institutes of Health (NIH), aucune défaillance n'est détectée dans les méthodes de production des laboratoires Cutter.4. En juin 1955, une audition parlementaire conclut Commenté [p109]: Offit, Paul A., « The Cutter incident, 50 years later », N. Engl. J. que le principal problème était le manque de surveillance de la part des NIH (et leur confiance Med., vol. 352, no 14, 2005, p. 1411– excessive envers les rapports de la National Foundation for Infantile Paralysis.5). 1412 (PMID 15814877,DOI 10.1056/NEJMp048180) Commenté [p110]: Breakthrough: The Saga of Jonas Par la suite, Cutter fait l'objet de poursuites judiciaires ; la première porte le nom de Gottsdanker v. Salk, Trident Press, 1966, pp. 313–315. Cutter Laboratories.6. Les jurés ont estimé que les Laboratoires Cutter n'avaient pas fait preuve de Commenté [p111]: Edward Shorter, The Health négligence mais qu'ils avaient enfreint le principe d'implied warranty (en) ; les plaignants ont reçu Century, Doubleday, New York, 1987, pp 68– des indemnisations. Ce cas a servi de précédent pour les procès qui ont suivi. Les cinq sociétés qui 70 (ISBN 0-385-24236-0) avaient produit le vaccin Salk en 1955 — Eli Lilly, Parke-Davis, Wyeth, Pitman-Moore et Cutter — Commenté [p112]: Gottsdanker v. Cutter Laboratories, rencontraient des difficultés pour rendre le virus de la poliomyélite entièrement inactivé. Outre 182 Cal.App.2d 602, 6 Cal.Rptr. 320, 79 A.L.R.2d 290 (Cal.App. 1 Dist. Jul 12, 1960) [archive] Cutter, trois autres entreprises ont été poursuivies, mais les cas ont été réglés hors tribunal.7. Commenté [p113]: Offit, Paul A., The Cutter Incident : How America's First Polio Vaccine Led to the Growing Vaccine Crisis, Yale University Press, 2005(ISBN 978-0- Scandale bioterrorisme laboratoire P4 : 300-10864-4, lire en ligne [archive]), p. 100, 116–19, 133 Sept jours après le 11 septembre 2001, des bactéries de Charbon (Bacillus anthracis) ont été envoyés par voie postale à cinq bureaux de grands médias ainsi qu’à deux sénateurs démocrates. Cinq personnes en sont mortes.

L’origine de ces envois était interne au dispositif de lutte contre le bioterrorisme.

Le FBI après enquête annonça que l’auteur de ces envois était un chercheur américain du Laboratoire P4 militaire de fort Detrick, Bruce Ivins. 1 Il avait mis au point un nouveau vaccin contre le charbon et Commenté [p114]: https://www.lemonde.fr/ameriques/a espérait obtenir un soutien par cette manœuvre. En 2008 il sera retrouvé mort, selon le médecin rticle/2008/08/02/soupconne-par-le-fbi-des-attaques-a-l- légiste en chef du Maryland, Bruce Ivins, 62 ans, est mort, mardi 29 juillet 2008, après absorption anthrax-de-2001-un-scientifique-americain-se- suicide_1079664_3222.html#:~:text=c%C5%93ur%20des%20 massive de codéine et d’acétaminophène. Il allait être arrêté dans l’affaire de la série d’attaques territoires- bactériologiques en octobre 2001. ,Soup%C3%A7onn%C3%A9%20par%20le%20FBI%20des%20a ttaques%20%C3%A0%20l'anthrax%20de,s'est%20donn%C3% A9%20la%20mort

Cette affaire rappel une affaire récente, dont l’origine du virus n’est toujours pas définie. Oui, je parle bien du coronavirus-19, soi-disant apparu depuis la nature, transmis aux humains par une contamination des chauves-souris, puis après avec des pangolins, depuis le début de l’affaire la possibilité que ce virus sorte d’un laboratoire a été mise de côté. "Une épidémie ne peut pas commencer naturellement à Wuhan. Ce n'est pas une origine géographique cohérente. Pour l'expliquer, il faut que l'homme intervienne à un moment ou à un autre."

Le 25 novembre 2002 est voté le HomeLand Sécurity Act, dans ce texte destiné à lutter contre le risque bioterroriste (anthrax,variole,etc.), une disposition vise à interdire le recours contre les producteurs de vaccins en cas d’accident vaccinal. Cette manœuvre consiste à introduire dans un texte de loi une disposition dépourvue de tout rapport avec le sujet, afin de la faire passer inaperçue, porte le nom de cavalier législatif. La manœuvre ne concerne pas seulement les vaccins de guerre, mais tous les vaccins, dont les producteurs se trouvent ainsi protégés. Trois mois plus tard, une loi corrective supprimait les paragraphes 1714-1717 consacrés à ce cavalier législatif.13 Commenté [p115]: Le HomeLand Security Act, voté tard dans la nuit le 25 novembre 2002, comportait deux sections – 1715-1716 prévoyant de limiter les recours contre les producteurs de vaccins en cas d’accidant vaccinal. Voir : Encore une fois ca rappel ce qui se passe actuellement en Europe. https://www.dhs.gov/home-land-security-act-2002 Le 20 février 2003, la loi publique 108-7 (aussi nommée Autre chose pour le COVID-19, Arnaud Fontanet, membre du Conseil Scientifique, explique que toute Omnibus Appropriation Act) supprimera les dispositions personne vaccinée contre le covid19 pourra tout de même tomber malade, pourra le cas échéant desdits paragraphes. Voir consolidated Appropriations Resolution, 2003 : mourir du Covid19, pourra transmettre le virus, pourra avoir des effets indésirables, et on ne sait pas https://www.govtracks.us/congress/bills/108/hjres2/text le temps de protection, comme le virus mute, il pourrait donc échapper aux vaccins.

Afin de compenser les risques potentiels pris par les fabricants du délai exceptionnellement court pour la mise au point des vaccins, les contrats négociés actuellement prévvoient que les Etats membres indemnisent le fabricant pour les éventuelles responsabilités encourues uniquement dans les conditions spécifiques définies dans ces contrats. Chaque accord est spécifique. D’après un responsable de l’Union Européenne cité par l’agence Reuters, les gouvernements de l’UE devront s’acquietter d’une participation aux frais judiciaires d’AstraZeneca en cas de poursuites d’éventuels effets secondaires de son vaccin contre le Covid-19.

Jusqu’à présent aucun vaccin à ARN messager (ou ARNm) n’est commercialisé pour un usage en santé humaine. Plusieurs sont en essai clinique. En santé animal, ils sont déjà utilisés sur les porcs.

évolution du marché mondial du vaccin de 2005 à 2020

GlaxoSmithKline (GSK) est une multinationale britannique, l'un des dix géants de l'industrie pharmaceutique mondiale. Elle résulte de la fusion entre Glaxo Wellcome (en) et SmithKline Beecham en 2000.

En septembre 2013, Suntory annonce l'acquisition des boissons non-alcoolisées Lucozade et Ribena pour 1,35 milliard de £, mis en vente par GlaxoSmithKline4. L'opération concernerait 700 emplois4. Ribena est un soda à base de cassis et Lucozade est une boisson énergétique. En septembre 2013, GSK vend pour sept cents millions de livres ses médicaments liés à la thrombose à Aspen Pharmacare, une entreprise sud-africaine5.

En mars 2014, GSK augmente sa participation dans sa filiale indienne de 50,7 à 75 % pour 64 milliards de roupies, soit environ 1,05 milliard de dollars6.

En avril 2014, GlaxoSmithKline acquiert les activités de Novartis dans les vaccins pour 7,1 milliards de dollars. En parallèle, il vend ses activités dans l'oncologie à Novartis pour 16 milliards de dollars7,8. Le projet de rachat de la filiale vaccine de Novartis (à l'exception du vaccin contre la grippe) est finalisé en 20159.

En mars 2015, GSK vend la moitié de sa participation dans Aspen Pharmacare pour 853 millions de dollars, gardant une participation de 6,2 %10. En décembre 2015, GlaxoSmithKline acquiert des médicaments en développement contre le VIH à Bristol-Myers Squibb pour 1,46 milliard de dollars11.

En août 2016, les deux géants Google et GSK créent une filiale commune en travaillant sur l'exploration d'un nouveau champ de la médecine bioélectronique. Cela a pour but de développer des dispositifs de la taille d'un grain de riz susceptible d'être implantés dans le corps sur les nerfs périphériques d'où ils enverront des signaux électriques à un organe. L'idée est de pouvoir implanter le produit dans le cabinet du médecin en recourant à un robot chirurgical peu invasif qui mettra le dispositif à l'intérieur du corps du patient. Le laboratoire britannique précise qu'il « cherchera d'abord à établir la preuve d'efficacité de cette approche dans les domaines de l'inflammation et des désordres métaboliques et endocrinaux tels notamment le diabète où des résultats ont déjà été obtenus chez l'animal »12.

Le laboratoire britannique GSK a développé un traitement à base de thérapie génique pour prolonger la vie des enfants privés de défenses immunitaires à cause d'une affection génétique rare. GSK a obtenu l'autorisation en août 2016 de commercialiser en Europe un traitement innovant pour soigner les bébés- (ou enfants-)bulles. Appelé le strimvelis, ce traitement du laboratoire britannique fonctionne grâce à l'introduction d'un gène fonctionnel remplaçant le gène défectueux. Fin juillet, l'Italie est devenu le premier pays à avoir accepté de rembourser intégralement le traitement, constitué d'une injection unique, qui coûtera 594 000 euros par patient13.

En mars 2018, GSK annonce l'acquisition de la participation de 36,5 % de Novartis dans la co- entreprise entre GSK et Norvartis, dédiée aux médicament en vente libre, pour 13 milliards de dollars14.

En décembre 2018, Unilever annonce l'acquisition des activités sous la marque Horlicks de GlaxoSmithKline pour 3,8 milliards de dollars15. Le même mois, en parallèle, GlaxoSmithKline annonce l'acquisition de Tesaro, une entreprise pharmaceutique spécialisée dans les traitements contre le cancer des ovaires16. Le même mois, GSK annonce son intention de fusionner ses activités de santé sans ordonnance avec ceux de Pfizer, créant une nouvelle entité détenue à 68 % par GSK. Au travers de cette opération, GSK annonce également son intention de scinder ses activités de santé sans ordonnance17.

En février 2020, Stada annonce l'acquisition d'un ensemble de marques de médicament en vente libre de GlaxoSmithKline pour 300 millions d'euros18. En mai 2020, GlaxoSmithKline annonce la vente de sa participation de 5,7 % dans Hindustan Unilever pour 3,4 milliards de dollars19.

Code de nuremberg :

Le code de Nuremberg est considéré comme un code légal de droits humains et non comme un code de déontologie médicale qui devrait être appliqué seulement par des médecins. La traduction moderne de référence du code de Nuremberg, faite depuis le texte du jugement, est composé de 10 articles. Il est régulièrement rappelé à la communauté internationale au cours des réunions de l’association médicale mondiale.

Il est important de réfléchir aux discours que tiennent certains médecins, infirmiers sur les plateaux télévisé, ou encore aux patients positionnés sur l’intérêt de la société d’accepter de signer « ces papiers » qui permettront à leur traitement de servir à la « science », oubliant le véritable consentement éclairé.

Le code de Nuremberg stipule que « Le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel. Cela veut dire que la personne concernée doit avoir la capacité légale de consentir ; qu’elle doit être placé en situation d’exercer un libre pouvoir de choix, sans intervention de quelque élément de force, de fraude, de contrainte, de supercherie, de duperie ou d’autres formes sournoises de contrainte ou de coercition ; et qu’elle doit avoir une connaissance et une compréhension suffisantes de ce que cela implique, de façon à lui permettre de prendre une décision éclairée. Ce dernier point demande que, avant d’accepter une décision positive par le sujet de l’expérience, il lui soit fait connaître : la nature, la durée, et le but de l’expérience ; les méthodes et moyens par lesquels elle sera conduite : tous les désagréments et risques qui peuvent être raisonnablement envisagés ; et les conséquences pour sa santé ou sa personne, qui pourraient possiblement advenir du fait de sa participation à l’expérience… »

L’article 4 informe que « l’expérience doit être conduite de façon telle que soient évitées toute souffrance et toute atteinte, physiques et mentales, non nécessaires : »

Et également l’article 9 indique ceci « Dans le déroulement de l’expérience, le sujet humain doit être libre de mettre un terme à l’expérience s’il a atteint l’état physique ou mental dans lequel la continuation de l’expérience lui semble impossible. »

D’autres textes pour la protection de l’être humain :

Le pacte international relatif aux droits civils et politiques souligne l’interdiction de l’expérimentation dans son texte de 1966 qui stipule « nul ne peut être soumis sans son libre consentement à une expérience médicale ou scientifique. »

En 2005, l’UNESCO (Education Science et Culture) a adopté la Déclaration Universelle sur la bioéthique et les droits de l’homme avec un consensus de 193 pays. Sur la question du consentement, la Déclaration stipule que « toute intervention médicale préventive ne doit être effectuée qu’avec le consentement préalable, libre et éclairé de la personne concernée, et fondé sur des informations suffisantes ». Le premier Directeur Général de l’organisation fut Julian Huxley, le frère de l’écrivain Aldous Huxley.

Convention d’Oviedo :

La convention pour la protection des Droits de l’Homme et de la dignité de l’être humain à l’égard des applications de la biologie et de la médecine : Convention sur les Droits de l’Homme et la biomédecine.

Ratifié par la France le 4 avril 1997 à Oviedo, la Convention d’Oviedo énonce les principes fondamentaux applicables à la médecine quotidienne ainsi que ceux applicables aux nouvelles technologies dans le domaine de la biologie humaine et de la médecine. Article 2 : « Primauté de l’être humain l’intérêt et le bien de l’être humain doivent prévaloir sur le seul intérêt de la société ou de la science. »

Article 5 : « Règle générale, une intervention dans le domaine de la santé ne peut être effectuée qu’après que la personne concernée y a donné son consentement libre et éclairé. Cette personne reçoit préalablement une information adéquate quant au but et à la nature de l’intervention, ainsi que quant à ses conséquences et ses risques. La personne concernée peut, à tout moment, librement retirer son consentement. »

Des médicaments pour : soigner, faire de l’argent…

La Dépakine a causé entre 2.000 et 4.000 cas de malformations majeures depuis 1967. 14 Commenté [p116]: https://www.20minutes.fr/societe/20 53307-20170420-depakine-cause-entre-2000-4000-cas- L’Agence nationale de sécurité du médicament doit répondre d’un défaut d’information envers les malformations-majeures-depuis-1967 femmes enceintes quant aux risques connus pour la santé du fœtus.15 Commenté [p117]: https://www.lemonde.fr/societe/articl e/2020/11/09/scandale-de-la-depakine-l-agence-du- L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a annoncé, lundi 9 medicament-mise-en-examen-pour-homicides- novembre 2020, avoir été mise en examen pour « blessures et homicides involontaires par involontaires_6059144_3224.html négligence » dans l’affaire de la commercialisation de l’antiépileptique Dépakine.

La molécule en cause, le valproate de sodium, est commercialisée depuis 1967 sous la marque Dépakine par le laboratoire Sanofi, mais aussi sous des marques génériques, et est prescrite aux personnes souffrant de troubles bipolaires.

Elle présente, néanmoins, un risque élevé de malformations congénitales sur le fœtus si elle est prise par une femme enceinte. Le nombre d’enfants handicapés à cause du valproate de sodium est estimé entre 15 000 et 30 000, selon les études.

Le groupe pharmaceutique Sanofi, accusé par des familles de victimes d’avoir trop tardé à informer des risques à prendre ce médicament pendant la grossesse, avait été mis en examen en août pour « homicides involontaires », après l’avoir déjà été une première fois en février pour « tromperie aggravée » et « blessures involontaires ».

Paludisme :

Alors que le paludisme fait 500 000 morts par an, principalement en Afrique, et que les parasites développent des résistances aux molécules anti-paludiques, les autorités sont toujours réticentes à recourir à l'Artemisia annua. Cette plante, l'armoise annuelle, est consommée depuis deux millénaires en Chine pour soigner le paludisme. Ni toxique, ni une drogue, elle est pourtant déconseillée par l'OMS et interdite dans certains pays, dont la France et la Belgique. 14 Commenté [p118]: https://www.france24.com/fr/reporte rs/20190111-paludisme-malaria-business-artemisia-annua- oms-pharmaceutiques La spéculation sur les médicaments est entrée en bourse.

Royalty Pharma, cotée pour la première fois à Wall Street ce mardi, parie sur le succès commercial de médicaments dont elle tire des revenus via l'achat de droits à des redevances.16 Commenté [p119]: https://www.lecho.be/les- marches/actu/actions-bourses-etrangeres/la-speculation- Royalty Pharma est une société biopharmaceutique basée à New York qui achète des intérêts sur-les-medicaments-entre-en-bourse/10233551.html économiques dans des produits biopharmaceutiques commercialisés et à un stade avancé auprès d'organisations des sciences de la vie. [2] Royalty Pharma finance l'innovation dans les sciences de la Commenté [p120]: L'introduction en bourse de Big vie à la fois directement et indirectement: directement lorsqu'elle s'associe à des entreprises des Royalty Pharma du milliardaire Pablo Legorreta s'envole". Forbes. 16 juin 2020. sciences de la vie pour co-développer et cofinancer des produits dans des essais cliniques de stade avancé, et indirectement lorsqu'elle acquiert des droits de redevances existants sur l'original innovateurs (établissements universitaires, hôpitaux de recherche, fondations et inventeurs). [3] Commenté [p121]: "Royalty Pharma: Une Entreprise Intéressante" . Cherchant Alpha. 21 juin 2020. Royalty Pharma a été fondée en 1996 par Pablo Legorreta, le plus grand acquéreur mondial de redevances pharmaceutiques.

Legoretta est l'unique propriétaire de RP Management, le gestionnaire de placements qui supervise les 17 milliards de dollars d'actifs de Royalty Pharma.18 Commenté [p122]: https://www.forbes.com/profile/pabl o-legorreta/

Gilead grimpe en Bourse, spéculation sur l'efficacité du remdesivir contre le coronavirus.15 Commenté [p123]: https://investir.lesechos.fr/actions/act ualites/gilead-grimpe-en-bourse-speculation-sur-l-efficacite- 17 avril 2020(Reuters) - Gilead Sciences a grimpé de 16% dans les transactions après la clôture de du-remdesivir-contre-le-coronavirus-1905005.php Wall Street après la publication jeudi d'une information de presse faisant état de données partielles encourageantes d'un essai testant la molécule du groupe pharmaceutique américain remdesivir contre le coronavirus.

Un contrat a été passé avec la Commission, alors même que le laboratoire Gilead connaissait les résultats négatifs d’un essai clinique de l’OMS. La France est le seul pays majeur à ne pas avoir passé commande.

Baptisée Solidarity, cette étude, lancée en février, devait évaluer l’efficacité du remdésivir contre le SARS-CoV-2, et la comparer avec celle de trois autres molécules, dont l’hydroxychloroquine. Les résultats publiés le 15 octobre montrent que l’antiviral n’a aucun effet sur les malades. Le 20 novembre, l’OMS finit même par en déconseiller l’utilisation, soulignant « la possibilité d’importants effets secondaires », notamment sur les reins, son coût important et ses implications logistiques (il doit être administré par intraveineuse).17 Commenté [p124]: https://www.lemonde.fr/planete/artic le/2020/11/27/covid-19-comment-gilead-a-vendu-son- À l'origine, le Remdésivir est un antiviral développé contre le virus Ebola en 2018. Mais c'est un échec remdesivir-a-l-europe_6061300_3244.html parce que d'autres médicaments sont plus efficaces. Cependant, Gilead le ressort en mars 2020 avant la pandémie de Covid-19. Avant même que son efficacité ne soit prouvée, il obtient le statut de "médicament orphelin" et donc une exclusivité commerciale de sept ans et des crédits d'impôt. "Au moment où Gilead avait fait sa demande de qualification de 'médicament orphelin', au début de l'épidémie, il y avait eu très peu de cas aux États-Unis. C'était complètement amoral", tonne Juliana Veras, coordinatrice du plaidoyer "Prix du médicament" chez Médecins du monde.

Le 29 juillet dernier, Kodak a surpris son monde en annonçant qu'elle allait désormais produire des ingrédients pour le secteur pharmaceutique, dont la fameuse hydroxychloroquine. Une reconversion généreusement financée grâce à un prêt de 765 millions de dollars [644 millions d'euros] de l'administration américaine et qui, en pleine pandémie de coronavirus, a subjugué les marchés avides de valeurs du secteur santé. Le titre de la firme a ainsi flambé de plus de 1.600% à Wall Street, passant de 2,14 dollars à 33,50 dollars le 30 juillet.13 Commenté [p125]: https://korii.slate.fr/biz/kodak- pellicules-cryptos-medicaments-hydroxychloroquine-delit- Affaire Médiator : initie-pivots-enquete Commercialisé par les laboratoires Servier en 1976, le médicament est un coupe-faim pour les diabétiques en surpoids. Mais le benfluorex qui le constitue peut provoquer de sévères atteintes aux valves cardiaques et une hypertension artérielle pulmonaire mortelle. Les laboratoires Servier, pourtant dès le départ informé des risques, maintiennent le médicament sur le marché, jusqu’à son retrait en 2010, suite à la révélation du scandale.

Le procès pénal s'ouvre le 23 septembre 2019 et devrait durer six mois. Selon l’ordonnance de renvoi, la prise de Mediator a entraîné « entre 3 100 et 4 200 hospitalisations pour insuffisance valvulaire », « entre 1 700 et 2 350 chirurgies de remplacement valvulaire » et, finalement, « entre 1 520 et 2 100 décès »33. Commenté [p126]: Éric Favereau, « Laboratoires Servier, anatomie d’un système », Libération, 20 Le procès regroupe près de 4 129 victimes, 376 avocats et 25 prévenus (dont 11 personnes septembre 2019 (lire en ligne [archive]). morales).34. Les laboratoires Servier devront répondre de « tromperie aggravée, escroquerie, Commenté [p127]: « Médiator: début d’un procès hors blessures et homicides involontaires et trafic d’influence » et l’Agence nationale de sécurité du norme » [archive] Le Figaro, 22 septembre 2019 médicament (ANSM) de « blessures et homicides involontaires » devant le tribunal correctionnel de Paris.35. Commenté [p128]: « Le scandale du Mediator en procès » Le Monde, 20 septembre 2019 [archive] Le procès, devant se terminer fin avril 2020, est suspendu de mars à juin à cause de la pandémie de Covid-19.36. Commenté [p129]: Philippe Renaud, « Le procès du Mediator à Paris suspendu et renvoyé au 2 juin », La Le Vioxx est un anti-inflammatoire prescrit pour les douleurs liées aux maladies articulaires. République du Centre, 18 mars 2020 (lire en Commercialisé entre 1999 et 2004 par le laboratoire Merck, il aurait, selon la FDA (Food and Drug ligne [archive]) Administration) provoqué 160 000 crises cardiaques et attaques cérébrales et 40 000 décès, rien qu’aux États-Unis.

En dépit des rapports négatifs qui affluent, le laboratoire Merck et les autorités sanitaires maintiennent le Vioxx sur le marché jusqu’à son retrait en 2004. Le médicament, un véritable blockbuster, aura rapporté 2,5 milliards de dollars chaque année.

En France, le retrait de la molécule a donné lieu à d'importantes controverses sur la fiabilité et la Commenté [p130]: Ross JS, Madigan D, Hill KP¨et Als. Pooled analysis of Rofecoxib placebo-controlled diffusion des informations sur le effets secondaires et l'efficacité des médicaments, mettant clinical trial data [archive], Arch Intern Med, notamment en cause le laboratoire pharmaceutique4 car des données montrant la majoration des 2009;169:1976-1985 risques cardiaques semblaient disponibles au moins depuis 2001 (trois ans avant le retrait de la Commenté [p131]: Communiqué de presse, U.S. Dep’t molécule)5. of Justice, U.S. Pharmaceutical Company Merck Sharp & Dohme to Pay Nearly One Billion Dollars Over Promotion of Vioxx® (Nov. 22, 2011) [hereinafter Merck Press Release], https://www.justice.gov/opa/pr/us- pharmaceutical- [archive] company-merck-sharp- En 2011 le groupe Merck Pharmaceuticals a officiellement reconnu (selon un communiqué de presse dohme-pay-nearly-one-billion-dollars-over-promotion du Département américain de la Justice) avoir eu connaissance de ces effets et avoir illégallement Commenté [p132]: Deanna Minasi (2017), omis de préciser une partie des effets secondaires de cet anti-douleur (Vioxx).6. Des chercheurs et Note, Confronting the Ghost: Legal Strategies to Oust des responsables de l'entreprise ont de manière complice caché les preuves du fait que ce Medical Ghostwriters, 86 FORDHAM L. REV. 299, 310 . Voir aussi Stephanie M. Greene, After Caronia : First médicament avait lors de ses essais cliniques provoqué un nombre alarmant de crises cardiaques.7. Amendment Concerns in Off Label Promotion, 51 SAN DIEGO L. REV. 645 (2014) (discussing various concerns about off-label prescription drug use including undisclosed side effects) Le fabricant du Vioxx savait que les patients qui en prenaient multipliaient par six leur risque de faire une crise cardiaque, mais les représentants de Merck ont persuadé les médecins - via de fausses déclarations et des pots-de-vin - de prescrire le médicament aux patients.8. Merck a pris le temps Commenté [p133]: Carrie Johnson (2008), "Merck to d'accumuler 11 milliards de dollars de ventes de Vioxx avant de le retirer lui-même du marché.9. Pay $650 Million in Medicaid Settlement", washington Post|mis en ligne le 08 février), http://www.washingtonpost.com/wp- dyn/content/article/2008/02/07/AR [archive] 200802070 1336.html. Eaux contaminées : Commenté [p134]: Linda A. Johnson (2008), Merck to « Grâce aux progrès de l’analyse physico-chimique, la présence de traces de substances Start Writing Vioxx Checks in August, CHARLOTTE OBSERVER (18 médicamenteuses et de leurs dérivés ou métabolites a été largement établie à l’échelle mondiale en Juillet), https://www.charlotteobserver.com/news/busine particulier dans les eaux superficielles et souterraines, dans les eaux résiduaires, dans les boues des ss/article8993681.html [archive]. stations d’épuration utilisées en épandage agricole et dans les sols. Ces résidus s’ajoutent aux nombreuses substances non médicamenteuses liées aux activités humaines, également présentes dans l’environnement telles que les produits phytosanitaires, détergents, hydrocarbures, métaux, etc.

Selon les substances médicamenteuses et les différentes catégories d’eau, les concentrations retrouvées varient dans une gamme allant du nanogramme par litre dans les eaux superficielles douces ou marines, les eaux souterraines et les eaux destinées à la consommation humaine, jusqu’au microgramme, voire à plusieurs centaines de microgrammes par litre dans les effluents et les eaux résiduaires, avec des variations spatio-temporelles dépendant des activités humaines. La situation est très inégale selon les pays en fonction de leur développement socio-économique, de l’accès de leurs populations aux soins et de leurs réglementations.

Deux catégories de sources d’émission peuvent ainsi être identifiées :

– les sources d’émissions diffuses consécutives aux rejets de substances médicamenteuses et de leurs dérivés dans les urines et les fécès de la population humaine et des animaux de compagnie et d’élevage ou aux déchets des usagers,

– les sources d’émissions ponctuelles liées aux rejets de l’industrie chimique fine, de l’industrie pharmaceutique, des établissements de soins, des élevages industriels animaux et piscicoles ou aux épandages des boues de stations d’épuration. Les rejets des établissements de soins représentent une situation particulière en raison du nombre de malades traités, de la quantité et de la diversité des médicaments utilisés notamment des anticancéreux, des anesthésiques,

L’éventualité de risques sanitaires pour l’homme, dus à l’exposition des populations aux résidus de substances médicamenteuses, n’est pas encore suffisamment documentée et leur présence dans les eaux superficielles et souterraines voire dans l’eau du robinet, peut inquiéter. L’exposition à de tels résidus par des eaux destinées à la consommation humaine dépend à la fois de la qualité des ressources utilisées et de l’efficacité de leur traitement de potabilisation.

Des traces de substances médicamenteuses appartenant à une quarantaine de classes thérapeutiques ont été détectées dans les eaux superficielles à la sortie des stations d’épuration en France mais aussi sur tous les continents. Il a été démontré que le taux de destruction ou de rétention dans les boues des eaux résiduaires des stations d’assainissement était très variable selon les classes thérapeutiques et, dans une même classe, selon les substances (de 30 à plus de 90 %). Il a été aussi mis en évidence que des stations d’épuration pouvaient transformer certaines substances et leur redonner une forme biologiquement active. De plus, toutes les substances présentes dans les boues d’épuration peuvent théoriquement être transférées à l’homme après épandage sur les sols via les plantes alimentaires et/ou les animaux d’élevage mais ce risque d’exposition est insuffisamment documenté. »2 Commenté [p135]: http://politiquedesante.fr/wp- content/uploads/2020/02/academie-de-pharmacie.pdf « Il existe de multiples lieux de production et d’usage des médicaments conduisant à des rejets dans l’environnement.

En complément des rejets pouvant intervenir en sortie des unités de production, les résidus de médicament (RdM) peuvent se retrouver directement dans les eaux ou les sols au cours de l’usage thérapeutique (usage vétérinaire essentiellement).

Beaucoup de RdM rejoignent les eaux et les sols après traitement (eaux usées et médicaments à usage humain ; stockage et traitement des boues et lisiers).

Les établissements de soins ne constituent pas les sources principales de contamination des eaux usées urbaines. »

La transformation sexuelle des poissons des rivières - des individus mâles deviennent femelles - ne résulte pas que de la présence d'hormones féminines (les oestrogènes) dans les effluents des stations d'épuration des eaux. Mais aussi de celle de substances antagonistes des hormones masculines (les androgènes). C'est la conclusion d'une étude de chercheurs britanniques mise en ligne le 7 janvier sur le site de la revue Environmental Health Pespectives.

La diminution du nombre de spermatozoïdes et de la fertilité observée chez l'homme comme les anomalies sexuelles constatées chez les poissons sont les conséquences plus que probables d'une exposition aux perturbateurs endocriniens. Ces substances peuvent être des hormones, des composées mimant leur action ou bien des molécules s'opposant à l'action hormonale.1 Commenté [p136]: https://www.lemonde.fr/planete/artic le/2008/11/05/ces-males-qui-deviennent-femelles-et- inversement_1115151_3244.html Principale auteure de l'étude britannique, Susan Jobling (université Brunel, Uxbridge) indique que depuis 1998, la féminisation des poissons sauvages des rivières était principalement expliquée par l'exposition à des oestrogènes, d'origines humaine et animale, et plus accessoirement par diverses substances chimiques présentes dans les eaux épurées.

Les chercheurs britanniques ont une idée des suspects possibles. "Beaucoup de produits chimiques d'usage courant sont des anti-androgènes. Il y a des médicaments prescrits contre le cancer de la prostate, des fongicides, des antibactériens, des parabens", énumère Susan Joubling. Elle rappelle que "ces deux derniers groupes chimiques sont omniprésents dans notre vie quotidienne : dans la Commenté [p137]: https://www.lemonde.fr/planete/artic nourriture, dans certains savons, des détergents, des dentifrices, des désinfectants et des le/2009/01/20/de-nouveaux-suspects-dans-la-feminisation- cosmétiques. Il est vraisemblable que les antiandrogènes soient présents dans les rivières sous forme des- d'un cocktail de ces molécules, avec peut-être d'autres que nous ne connaissons pas encore. La poissons_1144106_3244.html#:~:text=La%20transformation %20sexuelle%20des%20poissons%20des%20rivi%C3%A8res priorité est d'identifier les coupables."14 %20%2D%20des%20individus%20m%C3%A2les,hormones%2 0masculines%20(les%20androg%C3%A8nes).

Depuis les années 1950, du fluorure est ajouté à l’eau du robinet dans de nombreux pays industrialisés pour prévenir les caries dentaires. Des chercheurs estiment désormais qu’il pourrait affecter la santé mentale des nourrissons. 15 Commenté [p138]: https://www.ouest-france.fr/sante/la- fluoration-de-l-eau-pourrait-etre-dangereuse-pour-la-sante- Il est présent dans la quasi-totalité des dentifrices sur le marché, le fluor est présent dans certains selon-une-etude-controversee- aliments comme le thé, l’eau du robinet ou encore le sel de table. On le retrouve également dans les 6485192#:~:text=Depuis%20les%20ann%C3%A9es%201950 emballages alimentaires, les revêtements en téflon des poêles ou dans des imperméabilisants de %2C%20du,la%20sant%C3%A9%20mentale%20des%20nourr issons. vêtements ou de chaussures. On le retrouve également dans certains Médicaments : certains antidépresseurs comme la fluvoxamine, la paroxétine, l'escitalopram, la fluoxétine (Prozac), etc.

Une étude de la Commission européenne de 2011 a révélé que les avantages de la fluoration de l'eau pour les adultes en termes de réduction des caries sont limités.47 Commenté [p139]: « What role does fluoride play in preventing tooth decay? » [archive], 2011 (consulté De plus les carries chez les enfants viennent surtout des sucres raffinés, il faut donc reconsommer le 18 avril 2016) des sucres complets ou des sucres naturels présent dans les fruits, le miel, etc…

Les experts de l'Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (Afssaps) ont tranché dans le vif. Ils reviennent en effet sur leurs recommandations de 2002 concernant l'utilisation du fluor dans la prévention de la carie dentaire chez les enfants. Le Pr Bertrand Diquet du Centre de Pharmacovigilance du CHU d'Angers, a dirigé le groupe de travail à l'origine des nouvelles recommandations. « Une majorité d'experts admettent aujourd'hui qu'il n'y a pas de légitimité à prescrire du fluor avant l'apparition des premières dents », explique-t-il.

Résultat, alors que les recommandations de 2002 prévoyaient la prescription systématique de fluor par voie orale (gouttes ou comprimés) de la naissance à 2 ans, « elle paraît désormais inutile avant l'âge de 6 mois », précise l'Afssaps. L'étude souligne que le fluor, s'il est surdosé, peut rendre l'émail poreux. 17 Commenté [p140]: https://www.futura- sciences.com/sante/actualites/medecine-prescription- En avril 2016, France 5 a décidé de « déclassifier » médiatiquement le dossier Fluor dans un systematique-fluor-jeunes-enfants-cest-fini-17495/ documentaire d’Audrey Gloagen intitulé « Fluor, un ami qui vous veut du mal ».

Une fois la thèse officielle évoquée, il s’avère cependant qu’en réalité le Fluor est considéré comme un perturbateur endocrinien avéré par plusieurs scientifiques. Notamment, la biologiste Barbara Demeneix, qui indique que le Fluor interfère avec l’iode, essentielle au bon fonctionnement de la thyroïde par exemple. Le Fluor empêche également la fixation de minéraux essentiels pour l’organisme comme le Magnésium, le Calcium et la Vitamine C.

Dans notre environnement plusieurs substances chimiques ont une structure très proche de celle de l’iode (iodine) : Fluorine (Fluor) , Chlorine (Chlor), Bromine (Brome). Le corps humain les confond avec les hormones thyroïdiennes.

Les molécules chimiques à partir de Brome, de Fluor ou de Chlore ont presque la même structure que les hormones thyroïdiennes. Elles peuvent donc prendre leur place dans le corps et perturber le fonctionnement hormonal. Ce sont des perturbateurs endocriniens qui affectent le développement cérébral.18 Commenté [p141]: Demain, tous crétins ? diffusé sur Arte samedi soir, Sylvie Gilman et Thierry de L’hypothyroïdie maternelle peut avoir un impact développemental sur l’embryon et le foetus, car au Lestrade montrent comment les perturbateurs endocriniens affectent notre développement tout début de la grossesse, la thyroïde du foetus n’est pas fonctionnelle, et ce sont les hormones cérébral. maternelles qui suppléent aux besoins du foetus, par diffusion (avant l’individualisation fonctionnelle du placenta) : un retentissement sur le quotient intellectuel (QI) de l’enfant (quelques points) ou sur l’apprentissage du langage a été montré. Après l’individualisation anatomique et fonctionnelle de la thyroïde foetale, c’est cette dernière qui produit les hormones thyroïdiennes actives, en faible quantité, mais importantes pour le développement du système nerveux central.

Les fluorures traversent la barrière placentaire et passent ainsi de la mère au fœtus. Ils sont principalement éliminés par la voie urinaire. Chez le nourrisson, environ 80 - 90 % des fluorures absorbés sont retenus, environ 60 % chez l’adulte. 20 Commenté [p142]: https://apps.who.int/iris/bitstream/ha ndle/10665/42415/WHO_EHC_227.pdf?sequence=1&isAllow Une concentration élevée de fluorure dans le sang peut entraîner une fluorose dentaire et osseuse et ed=y des changements pathologiques dans le cerveau, le foie, les reins et la moelle épinière. Il est également démontré qu’une exposition à long terme à un excès de fluorure peut modifier la Pages 232-250 structure ADN. 19 Commenté [p143]: Everett ET. Fluoride's effects on the formation of teeth and bones, and the influence of Les silicofluorures, largement utilisés dans la fluoration de l'eau, sont des substances médicinales non genetics. J Dent Res. 2011;90:552–60 : autorisées, administrées à de grandes populations sans le consentement éclairé ou la supervision https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3144112/ He LF, Chen JG. DNA damage, apoptosis and cell cycle d'un médecin qualifié. La fluoration échoue au test de fiabilité et de spécificité et, faute de tests de changes induced by fluoride in rat oral mucosal cells and toxicité des silicofluorures, constitue une recherche médicale illégale. Il est interdit dans la majeure hepatocytes. World J Gastroenterol. 2006;12:1144–8. : partie de l'Europe (utilisé en France, en Allemagne...); La législation de l'Union européenne relative https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4087913/ aux droits de l'homme la rend illégale. Les silicofluorures n'ont jamais été soumis à la FDA américaine Xiong X, Liu J, He W, Xia T, He P, Chen X, et al. Dose-effect relationship between drinking water fluoride levels and pour approbation en tant que médicaments. La validité éthique de la politique de fluoration ne damage to liver and kidney functions in children. Environ résiste pas à l'examen du Code de Nuremberg et d'autres codes d'éthique médicale, y compris la Res. 2007;103:112–6. : Convention biomédicale du Conseil de l'Europe de 1999. Le pouvoir de police de l'État a été utilisé https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16834990/ aux États-Unis pour passer outre à la santé préoccupations, avec le soutien des tribunaux, qui ont fait preuve de déférence envers les autorités sanitaires. La fluoruration est la pratique controversée consistant à ajouter des produits chimiques à l'eau potable pour élever le niveau naturel de l'ion fluorure à environ 1 mg / L dans la conviction que cela peut réduire la fréquence des caries dentaires. Lorsque la pratique a été lancée par les États-Unis en 1944, elle était basée sur des observations douteuses faites par H. Trendley Dean, le premier directeur du National Institute of Dental Research, et d'autres. Dean a vu une relation inverse chez les enfants du sud-ouest des États-Unis entre la concentration de fluorure dans les réserves d'eau et la carie dentaire. Cela a finalement donné lieu à l'idée que certaines sources d'approvisionnement en eau présentaient une «carence en fluorure». cela pourrait être corrigé en ajoutant du fluor comme mesure de santé publique pour réduire la carie dentaire. Impliquant à l'origine l'utilisation de fluorure de sodium, la fluoration est désormais réalisée principalement par l'utilisation de silicofluorures obtenus à partir des épurateurs d'effluents de l'industrie des engrais phosphatés. Le produit brut, une solution à environ 25% d'acide hydrofluosilicique, est un déchet dangereux hautement toxique et son élimination aurait été extrêmement coûteuse pour l'industrie. Ainsi, la proposition selon laquelle il pourrait être utilisé comme un substitut au produit chimique original de choix, le fluorure de sodium, a fourni une solution nouvelle qui a malheureusement ouvert la porte à la pratique de l'administrer au grand public dans l'approvisionnement en eau dans l'apparence d'un «médicament». Alors que certaines formulations de dentifrice contenant du fluor sont officiellement enregistrées comme médicaments ingérables, ni le fluorure de sodium, ni les déchets de silicofluorure brut, ni son dérivé de sodium raffiné n'ont été autorisés en tant que tels aux États-Unis. Le fluorure de sodium est autorisé comme médicament à ingérer au Royaume-Uni, mais les silicofluorures ne le sont pas. Tous les produits pharmaceutiques nécessitent une licence formelle, un contrôle de qualité lors de la fabrication et des tests de sécurité, et leur administration aux patients est couverte par des codes d'éthique médicaux qui sont extrêmement exigeants dans leur objectif de protéger le patient. Pourtant, les gouvernements, en particulier le gouvernement des États-Unis, autorisent l'utilisation de ces produits chimiques extrêmement toxiques comme médicaments sans licence sans aucun test de sécurité, contrôle de qualité au niveau pharmaceutique dans la fabrication, ni spécificité du patient ou suivi médical lors de l'administration.

Le 24 novembre 1992, Robert J. Carton, Ph. D., ancien scientifique de l’EPA, a fait l’énoncé suivante : « La fluoration est la plus grande fraude scientifique de ce siècle, ou même de tous les temps. »

Le professeur Albert Schatz, docteur en microbiologie et découvreur de l'antibiotique streptomycine, était du même avis: "La fluoration ... est la plus grande fraude de l'histoire, et celle qui a affecté le plus grand nombre de gens".24 Commenté [p144]: www.independent.co.uk/news/obitua ries/albert-schatz-13486.html Le silicofluorure sert notamment à fluorer l'agent dans l'industrie pharmaceutique et de l'eau potable. Il est utilisé pour produire l'insecticide dans l'industrie des pesticides et fluorure de sodium dans la cryolithe artificiel. 21 Commenté [p145]: Cross DW, Carton RJ (2003) Fluoridation: A Violation of Medical Ethics and Human Le terme « fluorures » intègre l’acide fluorhydrique, le fluorure de calcium, le fluorure de sodium, Rights. Int J Occup.Environ.Health 2003; 9: 24-29 l’hexafluorure de soufre et les silicofluorures qui entrent dans la famille des fluorures minéraux. DOUGLAS W. CROSS, ROBERT J. CARTON, PHD L'épidémie de COVID-19 a été la principale cause du développement et de l'acceptation du silicofluorure de sodium. 23 Commenté [p146]: https://market.us/report/sodium- silicofluoride-market/

Charles Eliot Perkins est un chimiste, biochimiste et essayiste américain.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement américain l’envoya prendre en charge l’entreprise I.G. Farben. Il fut un opposant à la fluoration de l'eau. Il est connu pour son rapport à la Lee Foundation for Nutritional Research d'octobre 1954, dans lequel il affirme que la véritable cause de cette fluoration de l'eau est de réduire la résistance des masses à la domination, au contrôle et à la perte de la liberté3. Il a exploré les liens entre la fluoration de l'eau et le taux de cancer dans la population4, déclarant que cela pourrait au minimum réduire l'espérance de vie.5.

Joseph Borkin est un essayiste américain.

De 1938 à 1946, Borkin était le conseiller économique en chef de la division anti-trust du Département de la Justice des États-Unis et était responsable de l'enquête sur les cartels dominés par l'entreprise IG Farben durant la guerre.

Ses analyses rejoignent celles de Charles Eliot Perkins qui fut chargé de gérer les usines dominées par l'entreprise IG Farben après la deuxième guerre mondiale et s'opposait comme lui à la fluoration de l'eau. 29 Commenté [p147]: « Le crime et la punition d’IG Farben » écrit par Joseph Borkin Xavier Riaud historien nous écrit les lignes suivantes : « Les effets psychiques du fluor ont été démontrés quand à eux, par les savants à la solde du III ème Reich. Hitler donna l’ordre aux usines chimiques I.G. Farben basées à Francfort, de produire du fluor en grande quantité. Celui-ci devait être mélangé à l’eau potable destinée aux prisonniers des stalags. Cette distribution avait pour but de maintenir la discipline dans les camps et de calmer l’ardeur que mettaient les prisonniers à tenter de s’évader, grâce aux effets sédatifs du fluor. L’emploi de la fluoration par les Nazis pour réduire la résistance à la commande de population a été confirmé en 1954 par un chimiste américain, Charles Perkins, chargé d’administrer les possessions d’I.G. Farben après la guerre… » 28 Commenté [p148]: www.histoire-medecine.fr/seconde- guerre-mondiale/experimentations-nazies-medico.pdf

Pollution de l'eau du robinet par l'aluminium

Premier élément métallique de l'écorce terrestre, l'aluminium se trouve presque partout aujourd'hui (dentifrice, cannette, déodorant…). À doses régulières cette substance serait très néfaste pour la santé. De nombreux spécialistes recommandent de ne pas utiliser les produits qui en contiennent (capsule de café, pansement gastrique…)

À l'exception de Paris qui utilise depuis trente ans le traitement ferrique, les distributeurs d'eau potable ajoutent des sels d‘aluminium afin de rendre l'eau plus claire. Selon M. Guy Berthon, ancien directeur de recherche au laboratoire de chimie du CNRS « l'aluminium ne sert à rien dans l'organisme humain. Pire à fortes doses ou à doses régulières il est toxique (…) en trouver dans l'eau du robinet, c'est criminel ». 30 Commenté [p149]: https://www.senat.fr/questions/base/ 2010/qSEQ10101056S.html La norme de 200 microgrammes d'aluminium par litre d'eau fixée par l'OMS est discutable, elle ne constitue qu'une référence de qualité, non une limite, en l'absence de contrôle les compagnies des eaux se permettent souvent de la dépasser sans être tenues d'en informer le consommateur. Selon l'Agence française de sécurité alimentaire des aliments (AFSSA) en 2007 : 2,7 millions de français ont bu une eau contenant un taux de sels d'aluminium supérieur à cette norme. Le danger, selon le chercheur, est que « si une partie est éliminée naturellement par les urines ou la barrière intestinale, une autre passe à travers ce mur de brique qu'est l'intestin grêle et se retrouve dans le sang puis le cerveau. Là l'aluminium se dépose, durcit et ne peut plus repartir ». Certaines études ont mis en évidence le lien entre une eau potable trop chargée en aluminium et certains cas de démence qui rappellent les symptômes de la maladie d'Alzheimer. En 1976 déjà, des cas de démence, de douleurs articulaires, de décalcification des os, d'anémie étaient apparus chez des insuffisants rénaux sous dialyse.

Dans son étude publiée en 2014, Christopher Exley préconisait de limiter l’exposition des personnes à l’aluminium, en raison des dépôts dans le cerveau pouvant favoriser l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Dans cette nouvelle étude, le chercheur et son équipe ont découvert un taux important d’aluminium dans le cerveau des patients atteints de démence. Ils ont pu mettre en évidence une co- localisation avec la protéine bêta-amyloïde, ce qui favoriserait la survenue de la maladie.

La recherche s'est portée sur le tissu cérébral de donneurs vivant en Colombie, déjà atteints de la maladie d’Alzheimer familiale, c’est-à-dire qu’ils partageaient une mutation spécifique. Cette mutation engendre un niveau élevé de bêta-amyloïde mais aussi l'apparition de la maladie à un âge précoce. Les résultats révèlent que 42 % des tissus sont considérés comme pathologiquement significatifs. La microscopie à fluorescence a permis d’observer que l’aluminium et la protéine bêta- amyloïde se concentraient dans les plaques séniles et parfois dans le système vasculaire cérébral. De plus, ces données ont été comparées avec ceux d’un groupe témoin de patients n’ayant pas d'atteinte neurologique. Le docteur explique qu’en l’absence d’aluminium, il n’y a pas de maladie.

Le corps élimine naturellement l’excédent d’aluminium sauf dans le cerveau, les os, les nerfs, le foie et les muscles. Si l’aluminium s’accumule jusqu’à atteindre un seuil de toxicité insupportable pour les neurones, il peut ainsi déclencher des maladies dégénératives.

Certaines ondes sont un danger ? Les risques sanitaires des télécommunications ou danger des ondes électromagnétiques ou danger du téléphone mobile définissent les risques sanitaires liés au rayonnement électromagnétique et aux ondes électromagnétiques générés directement par les appareils de télécommunications tels que le téléphone mobile, le téléphone domestique sans fil, le Wi-Fi, ou encore les antenne-relais de téléphonie mobile.

Les champs électromagnétiques d’extrêmement basse fréquence sont générés par les lignes à haute tension servant à transporter l’électricité sur des longues distances. On parle de haute tension lorsque le courant dépasse les 50 000 volts, et on y a recours pour le transport d’électricité car à puissance égale, la perte d’énergie est plus faible quand la tension du courant est élevée.

Les études épidémiologiques ont suggéré une association entre la proximité de ces lignes et le risque de développement de leucémies de l’enfant (OMS, 2007), sans qu’un mécanisme biologique qui pourrait expliquer un tel effet ait été identifié. Le CIRC a classifié les champs électromagnétiques comme un cancérigène humain possible (niveau « 2B »).

Les ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables, les tablettes ou autres objets connectés sont potentiellement dangereux pour les enfants en bas âge, selon le rapport publié le vendredi 8 juillet 2016 par l'Agence nationale de sécurité sanitaire.

Le rapport alerte des conséquences sur les fonctions cognitives des enfants. Perte de mémoire, trouble de l'attention ou problème de coordination, autant d'effets néfastes que peut entrainer une exposition précoce aux ondes.

L'étude souligne également des effets sur le bien-être. Les enfants vont se plaindre plus souvent de fatigue et d'insomnie et ils sont très tôt sujets au stress et à l'anxiété.

Résultat : les jeunes font plus de dépression et de tentatives de suicide. Les experts précisent tout de même que les effets sur le bien-être ne sont pas directement liés aux radiofréquences, mais à une utilisation intensive du téléphone portable. 33 Commenté [p150]: https://www.rfi.fr/fr/science/2016070 8-droits-enfant-sante-medecine-nouvelles-technologies- De 1999 à 2016, l'Europe a autorisé les fabricants à tester leurs téléphones mobiles " jusqu'à 25 ondes-electromagnetiques-teleph millimètres de la peau " pour les déclarer conformes au respect de notre santé et leur permettre de nous les vendre. Dans ces conditions très éloignées de la réalité, tous les appareils étaient censés nous protéger du rayonnement des ondes. Il a fallu attendre juillet 2016 pour découvrir le pot aux roses. C'est au détour d'un rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) que nous avons appris que l'Agence nationale des radiofréquences (ANFR) avait enfin eu l'idée, ou plutôt la lucidité, de tester, en 2015, 95 téléphones mobiles " au contact "** de la peau, alors que les fabricants les testaient en les éloignant. Résultat : 9 appareils sur 10 dépassaient largement les seuils "dits réglementaires". Cela veut dire que nous utilisons depuis 1999 des téléphones mobiles présentant un risque pour notre santé, en particulier chez les plus jeunes utilisateurs.

Le rayonnement électromagnétique du téléphone est mesuré en watts par kilo (W/kg) : c'est le DAS, débit d'absorption spécifique. Pour être mis sur le marché, un téléphone ne doit pas dépasser les seuils suivants, fixés en 1998 : 2 W/kg à la tête, 2 W/kg au corps, et 4 W/kg aux membres.

Marc Arazi lance alors l'alerte sur ce qu'il appelle un "Phonegate" : une surexposition générale aux ondes des téléphones portables. Mais en 2016, il est très peu entendu. Depuis 2019, la France demande à la Commission européenne de réduire à zéro millimètre la distance des tests pour le corps, comme c'est déjà le cas au niveau de la tête. Mais à Bruxelles, la question n'est toujours pas à Commenté [p151]: https://www.francetvinfo.fr/internet/t l'ordre du jour... 32 elephonie/5g/video-phonegate-depuis-2016-un-medecin- denonce-une-surexposition-generale-aux-ondes-des- telephones-portables_4147959.html

Infertilité :

Une étude universitaire israélienne sur la reproduction humaine montre que la concentration de sperme chez des hommes vivants aux États-Unis, en Europe, en Australie et en Nouvelle-Zélande a diminuée de 59,3% entre 1973 et 2011.

« Ces résultats ont un grand impact sur la santé publique. Le taux de sperme est le meilleur moyen pour mesurer le taux de fertilité masculine. De plus, de récentes études prouvent qu'une faible concentration de sperme annonce une morbidité et une certaine mortalité », explique le Dr Hagai Levine, directeur de l’étude. 1 Commenté [p152]: https://www.francetvinfo.fr/sante/bai sse-du-taux-de-fertilite-dans-les-pays- occidentaux_2303689.html TED2010 : Bill Gates dévoilait sa vision sur l’accroissement de la population

« There are 6.8 billion people in the world today. We should reach 9 billion. With very good results on new vaccines, health care, birth control, we could reduce « it » by maybe 10 or 15%, but we will keep an increase factor of about 1.3. »

Or, dans la langue de Shakespeare, le pronom « it » peut se traduire autant par le pronom complément d’objet direct « le » (masculin) ou « la » (féminin). En traduisant le pronom anglais « it » par « le » au lieu de « la » (dans la phrase: on pourrait « le » réduire), le journaliste Assma Maad prétend que « ce n’est pas la population (nom féminin) que Bill Gates espère réduire de 10 à 15 %, mais son accroissement (nom masculin), qui est actuellement très rapide ».

Bill Gates parle donc de réduire la fertilité avec l’aide des vaccins.

Des facteurs environnementaux

Des facteurs environnementaux sont également communs aux deux sexes, notamment le tabagisme. Il est susceptible de jouer un rôle négatif à chacune des étapes de la reproduction, chez la femme comme chez l’homme, avec une qualité du sperme altérée chez ce dernier. Ces effets délétères sont probablement liés au stress oxydatif induit par des composants du tabac. Lors de la prise en charge de couples infertiles en procréation médicalement assistée, le tabac est un facteur de mauvais pronostic.

D’autres facteurs ont un impact avéré sur la fertilité ́ humaine, comme les foyers de chaleur importante (fours, postes de soudure…) pouvant augmenter la température au niveau des testicules, ou encore l’exposition à certains pesticides comme le dibromochloropropane, à des solvants comme certains éthers de glycol ou à des métaux lourds (plomb). D’autres substances : polluants organiques persistants comme les PCB et les pesticides organochlorés ou encore certains perturbateurs endocriniens de type phtalates sont suspectés de perturber la fonction de reproduction.

Des facteurs psychiques

Des facteurs psychiques sont également incriminés, notamment le stress. Il pourrait agir au niveau du cerveau en altérant la production de neurohormones et/ou des hormones gonadotropes dans le système hypothalamo-hypophysaire. Les chances de fécondation seraient diminuées de près de 40% chez les femmes présentant un niveau de stress élevé au moment de la fécondation.

Le poids

Plusieurs études épidémiologiques ont observé une relation dose-effet entre l’IMC et l’hypofertilité des couples. Chez l’homme, le surpoids et l’obésité sont associés à une altération des paramètres spermatiques. Chez la femme, le risque d’infertilité après un an de tentative est augmenté de 27% en cas de surpoids et de 78% en cas d’obésité. Le risque d’anovulation est multiplié par 3 à 4 pour un IMC supérieur à 32 kg/m2. 3 Commenté [p153]: https://www.inserm.fr/information- en-sante/dossiers-information/infertilite

A tout ceci, il faut ajouter les ondes électromagnétiques qui se trouvent désormais partout où nous allons et qui nous affectent parfois à cause de gestes qu’on pourrait juger comme insignifiants comme placer son téléphone dans sa poche de pantalon ou le pc portable, tablette sur les genoux.

Lamarckisme, Darwinisme, Eugénisme, procès et code de Nuremberg, Bioéthique…

Jean-Baptiste Pierre Antoine de Monet, chevalier de La Marck, dit Jean-Baptiste de Lamarck est parmi ceux qui ont inventé le mot « biologie » pour désigner « la science qui étudie les caractères communs aux animaux et aux plantes ».

Le terme « biologie » (du grecs bios (βιος), « vie », et logos (λογος), « science ») a été inventé au début du xixe siècle (en 1802), notamment par Lamarck :

« Tout ce qui est généralement commun aux végétaux et aux animaux, comme toutes les facultés qui sont propres à chacun de ces êtres sans exception, doit constituer l'unique et vaste objet d'une science particulière qui n'est pas encore fondée, qui n'a même pas de nom, et à laquelle je donnerai le nom de biologie.14. » Commenté [p154]: Lamarck, Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, 1815, p. 49.

Jean-Baptiste Lamarck est le fondateur de la biologie en tant que science de la vie ou science des êtres vivants. Il est parmi ceux qui ont inventé le mot, mais surtout, il comprend la biologie comme une science à part entière, comme une science autonome : c’est-à-dire une science distincte non seulement de la physique et de la chimie, mais aussi de la taxonomie, de l’anatomie, de la physiologie et de la médecine. Pour Lamarck, la biologie a pour but d’étudier les caractères communs aux animaux et aux végétaux, caractères par lesquels ils se distinguent des objets inanimés.

En 1808 Jean-Baptiste Lamarck propose sa théorie explicative sur l’existence d’espèces éteintes en mettant en jeu l'évolution des espèces, qu'il fonde en particulier sur l'affirmation des principes de la transmission des caractères acquis – déjà soutenue par Aristote – ainsi que de l'adaptation au milieu. La théorie de Lamarck, le lamarckisme, repose sur l'hérédité des caractères acquis et voit dans le vivant un système réagissant de lui-même aux influences du milieu et capable de mettre ses fonctions en accord avec celles-ci.

Lamarck cherche d'abord à comprendre et expliquer les êtres vivants en tant que phénomènes physiques, et c'est pourquoi il invente la biologie et élabore une théorie des êtres vivants. Darwin, quant à lui, cherche avant tout à réfuter les « créations spéciales » du pasteur William Paley, qui, dans sa Théologie naturelle (1803) expliquait la création du monde vivant et l'origine de toutes les espèces par l'intervention consciente et réfléchie de Dieu en personne, en les remplaçant par le mécanisme aveugle, non-intentionnel et impersonnel de la sélection naturelle.

Dans De l'origine des espèces (1859), Darwin ne propose aucune théorie des êtres vivants (voir Darwin et la notion de vie), il ne cherche qu'à expliquer l'adaptation des êtres vivants à leurs conditions d'existence par la sélection naturelle, mécanisme que l'on appliquera ensuite à toute l'évolution du vivant et à partir duquel les scientifiques allaient élaborer la théorie synthétique de l'évolution dans la seconde moitié du xxe siècle.

Charles Darwin, dans La variation des animaux et des plantes sous l'effet de la domestication (1868), donnera une formulation théorique à la transmission des caractères acquis.21. Commenté [p155]: •André Pichot (1997). Histoire de la notion de vie, éd. Gallimard, coll. Bien que Charles Darwin ait cité Lamarck dans la Notice historique ajoutée à la troisième édition de « Tel » : 980 p. (ISBN 2070731367), chap. 7, De l'origine des espèces comme « le premier qui éveilla par ses conclusions une attention sérieuse « Lamarck et la biologie ». sur le sujet [de De l'origine des espèces] », sa correspondance privée révèle un jugement beaucoup plus négatif.

« Vous faites souvent allusion à l'œuvre de Lamarck ; je ne sais ce que vous en pensez, mais cela m'a paru extrêmement pauvre ; je n'y ai puisé ni un fait ni une idée. »

— Lettre de Darwin à C. Lyell du 11 octobre 1859

« Je considère, après l'avoir lu [la Philosophie zoologique de Lamarck] à deux reprises avec soin, comme un livre misérable (je me rappelle bien ma surprise) dont je n'ai tiré aucun pro-fit. »

— Lettre de Darwin à C. Lyell du 12 mars 1863

Darwin, quant à lui, cherche seulement à réfuter les « créations spéciales », l’intervention divine dans la production des espèces ; doctrine créationniste qu’il avait reçue lors de ses études de théologie à Cambridge avec les ouvrages du pasteur William Paley. Darwin ne se préoccupe pas de savoir ce qu’est un être vivant, il ne formule aucune théorie sur ce point. Au contraire, il reprend l’idée que l’être vivant est comme une machine, idée dont Paley se servait pour montrer que seul un « suprême ingénieur » ou un « grand horloger » pouvait avoir créé des machines aussi bien agencées et adaptées à leur milieu. Darwin, en expliquant la formation de ces « machines », leur adaptation à leurs conditions d’existence, par l’action de la sélection naturelle, en quelque sorte laïcise l’idée de l’être vivant comme machine : il arrache cette conception à la théologie naturelle et la fait rentrer dans le giron de la science de son temps.

Darwinisme :

Le terme darwinisme provient de l'anglais darwinism introduit dès 1864 par le biologiste Thomas Henry Huxley, et non par Alfred Russel Wallace, co-découvreur du « darwinisme ». Toutefois, la première attestation.2. du terme « darwinisme » date de 1856, mais en référence aux théories Commenté [p156]: Trésor de la langue française évolutionnistes du grand-père de Charles Darwin, Erasmus Darwin, lui-même scientifique et poète informatisé (partie étymologie) (lire en ligne [archive]), « Darwinisme ». anglais.

À l'origine, le terme darwinisme n'avait pas le même sens que celui qu'on lui donne actuellement. En effet, le terme de darwinism était bien souvent employé dans un sens différent d'un auteur à l'autre : il était bien souvent utilisé pour désigner le « darwinisme social » introduit par Herbert Spencer. Ainsi encore Alfred Russel Wallace parle de « pure-darwinism » pour évoquer sa vision de la sélection naturelle (parfois aussi dénommée « wallacéisme »), plutôt que simplement de darwinism.3,4. Commenté [p157]: Alfred Russel Wallace, Darwinism: Toutefois, les idées de Darwin sont vite acceptées un peu partout en Europe, à l'exception notable de An Exposition of the Theory of Natural Selection, with Some of Its Applications [archive], Macmillan and la France, où elles se heurtent à de nombreux géologues et paléontologues français soutenant déjà Company, 1889. les théories anti-transformistes (Cuvier), anti‑uniformitarisme ou anti‑gradualisme face aux partisans Commenté [p158]: John L. Heilbron, The Oxford de la théorie évolutionniste de Lamarck.2. Companion to the History of Modern Science, OUP, USA, 2003, p. 203 (ISBN 978-0195112290).

Commenté [p159]: Trésor de la langue française informatisé (partie étymologie) (lire en ligne [archive]), « Darwinisme ». Thomas Henry Huxley :

Huxley fut en effet rapidement convaincu par la théorie de l'évolution. Il publia en 1863 Evidence as to Man's Place in Nature (La Place de l'homme dans la nature) dans lequel il développa la thèse que les singes anthropoïdes sont les proches parents de l'Homme, ce qui lui valut des critiques de la part des non-évolutionnistes.

Thomas Huxley fut le fondateur d'une grande famille d'académiciens britanniques, notamment, son petit-fils Aldous Huxley (écrivain), Sir Julian Huxley (premier directeur général de l’Unesco et fondateur du World Wildlife Fund), et Sir Andrew Huxley (physiologiste et lauréat du prix Nobel de physiologie ou médecine).

Anthropologie :

L'anthropologie est une science, située à l'articulation entre les différentes sciences humaines et naturelles, qui étudie l'être humain et les groupes humains sous tous leurs aspects, à la fois physiques (anatomiques, biologiques, morphologiques, physiologiques, évolutifs, etc.) et culturels (social, religieux, linguistiques, psychologiques, géographiques, etc.). Chapitre le plus vaste de l'histoire naturelle, l'anthropologie constitue une monographie sur le genre Homo, qui décrit et analyse les « faits anthropologiques », c'est-à-dire caractéristiques de l'hominisation et de l'humanité.

C’est entre 1850 et 1890 que l’anthropologie s’est institutionnalisée en France autour de Paul Broca.1. La société d’anthropologie de Paris, créée en 1859, fut la première d’une longue série d’institutions qui ont vue le jour dans toute l’Europe, aux Etats-Unis, au Japon, en Amérique du sud ou encore en Inde Britannique.

En France, trois lieux d’enseignement et de recherche ont acquis une renommée internationale : le Muséum national d’histoire naturelle qui disposait d’une chaire d’anthropologie et rassemblait d’importantes collections anatomiques consacrées aux populations du monde entier ; l’Ecole d’anthropologie de Paris, créée en 1876 par Broca, qui avait un statut d’établissement libre d’enseignement supérieur et était subventionnée par le ministère de l’Instruction publique.2. : et, le Laboratoire d’anthropologie qui, créé en 1867 et rattaché dès l’année d’après à l’Ecole pratique des hautes études, était considéré comme le temple de la craniométrie.2.

L’anthropologie connut une reconnaissance officielle dès le Second Empire malgré la forte présence parmi ses membres de républicains anticléricaux, et s’intégra rapidement aux réseaux de la Troisième République. Parmi ses principaux initiateurs, souvent républicains, libres penseurs et franc maçons, certains menèrent une carrière politique en tant que maire, député ou sénateur. Les républicains trouvèrent dans cette science qui défendait les théories transformistes et la libre pensée une alliée dans leur combat contre les catholiques.

L’anthropométrie constituait le fondement de cette nouvelle science initiée par Paul Broca et ses successeurs. Le monde colonial était un terrain privilégié pour mettre en pratique les principes de l’anthropologie : de nombreuses mensurations étaient effectuées par des administrateurs ou des médecins coloniaux sur les populations colonisées. Dans l’entre-deux-guerres, l’étude des groupes sanguins vint compléter les mesures anthropométriques. Les anthropologues véhiculaient une vision du monde hiérarchisée et inégalitaire qui concevait la race « blanche » comme supérieure aux races « jaune » et « noire ».

La théorie du « chaînon manquant » constitua d’ailleurs l’un des fondements de la raciologie de la fin du XIXe siècle : afin de conforter scientifiquement leur position évolutionniste, les anthropologues tentèrent, à grand renfort de mensuration de squelettes et de corps, de prouver que les populations « noires » constituaient une étape intermédiaire entre l’homme blanc et les anthropoïdes (singe de grande taille, qui ressemble à l’homme).

Dès le début du XXe siècle, anthropologie et eugénisme furent étroitement liés. Léonce Manouvrier, Georges Hervé et Georges Papillaut, tous trois impliqués dans des institutions anthropologiques, prirent ainsi part à la création de la Société française d’eugénique en janvier 1913, dont la présidente fut confiée au naturaliste Edmond Perrier, directeur du Muséum et membre de l’Institut.9. En 1926, la Société fusionna avec le service d’eugénique de la section française de l’Institut international d’anthropologie, et la Revue anthropologique, revue de l’Ecole et de l’Institut, et ouvrit largement ses colonnes aux campagnes eugénistes.

Il y a donc bien eu un eugénisme à la française, qui s’inséra dans la tradition républicaine et, si les moyens préconisés furent moins violents que ceux de l’eugénisme anglo-saxon, l’objectif de « perfectionner l’espèce humaine.10. » fut bien le même. Les eugénistes français se déclaraient en effet partisans d’une « eugénique positive » qu’ils opposaient à l’ « eugénique négative » anglo- saxonne, la première entendant favoriser la reproduction des meilleurs et la seconde visant à empêcher la reproduction des supputés inadaptés sociaux.

Georges Montandon est un collaborationniste et violent antisémite de l’anthropologie. Montandon issu d’une riche famille française installée en Suisse, suivit des études de médecine en Suisse avant d’abandonner la carrière médicale pour devenir professeur à l’Ecole d’anthropologie de Paris.11.Bien inséré dans la communauté anthropologique dont il partageait les analyses, il devint, en 1938, très antisémite et décida de mettre son expertise raciale au service de la politique collaborationniste.13. En 1941, il intégra le Commissariat général aux questions juives au sein duquel il délivrait des certificats d’appartenance ou de non-appartenance à la « race juive » après un examen anthropologique des sujets : il procédait à une description des caractères physiques ainsi quà des mensurations, notamment de l’indice céphalique, permettant d’identifier la personne comme « dolichocéphale » ou « brachycéphale ». En 1943, il se vit confier la direction d’un tout nouvel Institut d’étude des questions juives ethno-raciales ou il assurait un séminaire d’ « ethno-raciologie judaïque », de génétique et d’eugénique.14.

Science qui se voulait libérale et progressiste, l’anthropologie raciale perpétua pourtant une vision inégalitaire des « races de couleur ». Elle véhicula des représentations hiérarchisantes jusqu’aux années 1930 et partagea les préoccupations eugénistes très en vogue à cette époque.

Eugénisme :

L’eugénisme correspond au projet d’améliorer l’espèce humaine de génération en génération par la procréation dirigée et la sélection des êtres humains.

Nous allons voir un extrait de l’ouvrage d’Ernst Haeckel (1834-1919), prophète du Darwinisme dans l’Allemagne de la seconde moitié du XIX ème siècle, intitulé Die Lebenswunder (« les merveilles de la vie ») datant de 1900.1. Le chapitre V est consacré à la « mort » : de la mort des cellules à celle des Commenté [p160]: E. Haeckel, Die Lebenswunder. organismes supérieurs et des individus humains. Hackel aborde la problématique de la « Libération Gemeinverständliche Studien über Biologische Philosophie, du mal », avec une paraphrase du Pater noster et une citation providentielle de Luther : Stuttgart, Kroner, 1904.

« Par [cette prière] nous demandons que Dieu nous libère de tout le mal de notre corps et de notre âme, et que, lorsque notre dernière heure sera venue, il nous accorde la grâce d’une bonne mort.3. Commenté [p161]: E. Haeckel, Les merveilles de la vie. … » Etude de philosophie biologique, Schleicher, Paris, p.102

Haeckel s’interroge sur l’euthanasie car un « grand nombre de malades n’attendent que de la mort la fin de leurs souffrance ». Il poursuit :

« On peut dès lors se demander si nous ne sommes pas autorisés à répondre à leur désir et à mettre fin aux maux qu’ils endurent, par une mort sans douleur. Cette question est d’une très grande importance, tant au point de vue philosophique qu’au point de vue de la médecine et du droit.6. » Commenté [p162]: E. Haeckel, op. cit., p.102 On arrive au passage ou il est question du sort des aliénés (dont les asiles regorgent, Haeckel le souligne) ainsi que de l’ensemble des malades inguérissables dont les souffrances pourraient être abrégées :

« Il faut aussi considérer comme un dogme traditionnel, cette croyance si répandue que l’homme doit en toutes circonstances conserver et prolonger la vie, même lorsqu’elle est tout à fait sans valeur, qu’elle n’est pour le malade désespéré qu’une source de souffrances et pour ses proches une cause de chagrin. Des centaines de malades inguérissables, des aliénés, des lépreux, des cancéreux sont conservés artificiellement en vie, leurs souffrances sont prolongées sans aucune utilité pour eux ni pour la société. La statistique des maisons de santé, à cet égard, est terriblement instructive. En Prusse, on soignait, en 1890, 51 048 aliénés (dont plus de 6 000 à Berlin) ; plus du dixième était parfaitement inguérissable (4 000 étaient des paralytiques généraux). […] Actuellement, le nombre des aliénés est en moyenne, dans les pays civilisés, de 5 à 6 pour 1000. Si on admet pour l’Europe 390 à 400 millions d’habitants, il y a parmi eux au moins 2 millions d’aliénés et parmi ceux-ci 200 000 qui sont totalement inguérissables. Quelle somme effroyable de douleurs représentent ces chiffres pour les malades eux-mêmes, que de chagrins et de soucis pour leurs familles, que de pertes pour les particuliers et de dépenses pour l’Etat ! Combien ces souffrances et ces dépenses pourraient être diminuées si on se décidait enfin à délivrer du fardeau de leur vie les inguérissables ! Naturellement cet acte de compassion ne devrait pas être soumis à la volonté exclusive d’un médecin, mais devrait être décidé par une commission de médecins compétents et consciencieux. De même dans d’autres maladies incurables (le cancer par exemple), la libération du mal ne devrait avoir lieu que sur le désir exprès du malade et par une commission assermenthée.7. » Commenté [p163]: E. Haeckel pp.105 et sqq. Le récit de Haeckel est caractérisé par une progression allant de la réhabilitation du suicide (« mort volontaire, délivrance, autolyse ») à l’euthanasie (libération du mal par consentement) et l’élimination des malades mentaux sur la base d’un critère d’utilité sociale (à savoir le versant de l’utilitarisme qui fait référence à une politique d’Etat).8. Commenté [p164]: E. Haeckel pp.100 sqq La conclusion porte sur l’eugénisme, avec un paragraphe spécial consacré à la « sélection spartiate » et à ses avantages pour l’amélioration de la race » :

« Les anciens Spartiates devaient leur force physique et leur énergie intellectuelle à l’ancienne coutume de tuer les enfants faibles et contrefaits. […] Quel avantage l’humanité a-t-elle à conserver la vie et à élever des milliers d’infirmes, de sourds-muets, de crétins ? […] N’est-il pas plus rationnel de trancher dès le début le mal qui les atteint, eux et leurs familles ? .9. » Commenté [p165]: Voir aussi à propos des droits : « Lois et droits se transmettent comme une éternelle maladie ». On trouve la même conception de pratiques eugéniques pour un cité idéale au livre V de La (Ibid, p.106 République de Platon à propos de la caste des gardiens : « Il faut, selon nos principes, rendre les rapports très fréquents entre les hommes et les femmes d’élite, et très rares, au contraire, entre les sujets inférieurs de l’un et l’autre sexe. »

Dans cette vision seule une certaine élite peut se procréer et rester hétérosexuel, les inférieurs eux doivent être incité à pratiquer l’homosexualité.

Revenons au Darwinisme en Allemagne, le biologiste Ernst Kraus, pharmacien d’origine, qui publiait sous le pseudonyme de « Carus Sterne », Werden und Vegehen (« Devenir et passer » en 1876, six éditions en 1906.), et qui est surtout l’éditeur de la revue Kosmos dès 1877-1878, pour une Weltanschauung unifiée sur la base de la doctrine de l’évolution ; y collaborent Darwin lui-même, Spencer et Haeckel. La divulgation du darwinisme est un phénomène culturel très vaste, qui dépasse l’horizon scientifique. Haeckel admirateur de Goethe (et inventeur du mot écologie.22.) était devenu le maître incontesté Commenté [p166]: Generelle Morphologie der d’une nouvelle philosophie .23., ou plutôt d’une Weltanschauung- d’une conception du monde, sous Organismen, vol. II, Berlin, 1866, Peissner , p.286. le nom de « monisme ». Commenté [p167]: E. Haeckel, Histoire de la création, p.547, sur le « défaut de culture philosophique » des Haeckel débute son activité de propagandiste en 1863 par une conférence, sur la doctrine de naturalistes, et la nécessité de dépasser « ce regrettable l’évolution de Darwin, ou il étend le domaine d’application de la théorie (avec la notion de lutte pour antagonisme entre les sciences naturelles et la philosophie ». Haeckel visait une nouvelle synthèse, à partir de la théorie l’existence) à l’ensemble de la société humaine.25. : le « progrès » y figure comme une loi naturelle de l’évolution. Il était aussi connu comme le « papre du et incontournable qui triomphe de la tyrannie et de la prêtrise.26. Dans son Histoire naturelle de la Darwinisme ». création, Haeckel propose déjà un modèle de religion substitutive : une « religion naturelle moniste » Commenté [p168]: Über die Entwicklungslehere Darwins. (qui serait la « seule vraie religion de l’avenir .27. ») par opposition au « dualisme » religieux Darwin avait publié son traité de l’origine des espèces en (croyance en l’au-delà, en un Dieu personnel et transcendant, en l’immortalité de l’âme). 1859. Commenté [p169]: Haeckel publie trois ans plus tard la Le « social-Darwinisme » se développa sous l’impulsion de Haeckel, assumant une tonalité de plus en Morphologie générale [note22], son premier ouvrage plus radicale.85. Dans la liste des ligues (des Bünde réformateurs) et des initiatives associées au Darwiniste. mouvement moniste .86. figurent ainsi la « biologie nationale » de Wilhelm Schallmayer et Commenté [p170]: E. Haeckel, Natürliche l’ « hygiène de la race » d’Alfred Poletz, qui éxigent, selon Heinrich Schmidt, secrétaire de la Ligue Schöpfungsgeschichte, 1868/1879, Berlin, p. 680 ; Théorie de moniste, « l’application consciente à la société humaine des lois de l’hérédité et de la sélection, dans la création, op. cit., p.562 le domaine du mariage et de la reproduction.87. ». Shmidt rejetta le national-socialisme Völkisch Commenté [p171]: Haeckel s’appuie sur le principe de la (radical et antisémite) du juriste Lehmann-Hoheberg, proche de Theodor Fritsch et de la Ligue du « sélection » (Welträtsel, op. cit. [note35], p.85) qui « avait fait défaut à Lamarck » et qu’il applique à la société. Cf. Marteau (le « Hammerbund »). Mais il adhéra sans aucune réserve au programme biopolitique de Gebhard [note44], pp. 352 sqq., à propos de la sélection Schallmayer, destiné à l’amélioration de la race.88. « généralisée »

Il y eu deux tendances dans la diffusion du darwinisme : l’évolutionnisme, d’inspiration progressiste, Commenté [p172]: Cf. E. Shmidt, « Der Deutsche Monistenbunf. Ein Programm » in Blätter des deutsche et le social-darwinisme conservateur qui prépara l’eugénisme et l’hygiène de la race. Monistenbundes, 1907, p.126. La diffusion de l’eugénisme aurait été favorisée par « le concept unidimensionnel de la culture Commenté [p173]: Ibid. On identifie les «lois » (naturelles) de la sélection aux « lois » de l’Etat qui devrait moniste.95. », avec le glissement des « réformes positives » vers la « biologie raciale .96. ». l’appliquer. Le « socialisme national » du cercle de la Tat autour de l’éditeur moniste Eugen Diederichs en 1912 : Commenté [p174]: Le terme « Rasse » a encore un usage un type nouveau de socialisme fondé sur la biologie .98., et ouvert sur la gauche à une alliance avec assez large : il peut être utilisé comme l’équivalent de « Volk » ou de nation. Mais cela facilite sa diffusion. Les des sociaux-démocrates révisionnistes porches du modèle des fabiens anglais.99. C’est dans ce théoriciens ou propagandistes comme Ploetz et Schallmayer contexte que l’Etat rencontra le social-Darwinisme avec ses dérives (et les tentations de l’idéologie l’utilisent dans un contexte marqué par le nationalisme et nationaliste, des Völkische). Johannes Unold, est l’un des fondateurs et des personnalités éminentes l’extrapolation d’idéologèmes qu’on emprunte à la « biologie » en tant que science. Max Weber avait mis de la Ligue moniste. Unold publie de nombreux articles dans la revue Die Tat ainsi que des ouvrages à ... caractère socio-biologique. Il dénonce l’« atomisation de la société » ( un leitmotiv wihelminien, qu’il Commenté [p175]: G. Hübinger, « Die monistische Bewegung. Sozialingenieure und Kulturprediger », in F.-W. partage avec Kulturkritik) et enchaîne sur une théorie de l’ « autoconservation de l’Etat » en tant ... qu’organisme et garant de l’unité organique de la société et de la nation. L’éthique dispensée par Commenté [p176]: Hübinger souligne l’influence croissante de l’eugénisme dans le programme des réformes l’Etat pédagogue doit défendre, dans le même registre, le principe d’autoconservation du Volk (du sociales monistes, comme le démontre un texte du groupe ... peuple ou de la nation), à savoir le fondement de sa santé, physique et morale, à commencer par la Commenté [p177]: Il s’agit d’ancrer « la question sociale faculté de se reproduire menacée par l’émancipation des femmes. sur le terrain de la biologie », lettre de Diederichs à P. Harms... La concurrence (entre les individus et leurs intérêts) doit être encadrée par l’Etat et par une Commenté [p178]: Comme les Webb, sensibles aux « sélection sociale planifiée.108. », qui s’occupe au maintien des inaptes. Unold rejoint le texte de sirènes de l’eugénisme ; Diederichs s’appuie sur le sociologue suédois Gustav Steffen (social-démocrate et ... Haeckel : le but de la politique sociale n’est « pas, comme on l’affirme d’habitude, la protection des faibles,[ou] l’assistance aux handicapés, mais au contraire la diminution du nombre des inaptes Commenté [p179]: Cf. J. Unold, « Monismus und Sozialpolitik », in Die Tat 3 (1),1911, p.14 : « Seine immer .109. ». Le passage du monisme à l’eugénisme est manifeste dans maints articles de la revue Die Tat planmäBige soziale Auslese zur Erhaltung und Steigerung der... publiés après 1912. Le philosophe Karl Hoffmann (qui faisait partie du premier noyau nietzschéen) Commenté [p180]: Ibid. « Nicht immer ‘Schutz der reprend le thème de l’amélioration de la race, par l’ « exclusion planifiée des énergies déficientes Schwachen, Fürsorge für körperlich Minderwertige’, sondern (der minderwertigen Kräfte) du mariage et de la reproduction de la société, [ceci] par la stérilisation ‘möglichste Verminderung der Untauglichen’… » C’est que la... volontaire ou sous contrainte des porteurs de tares héréditaires, et des malades incurables.115. ». Commenté [p181]: K. Hoffmann, « Eine eugénische MaBnahme », Die Tat 5 (2), 1913, p.184. Hoffmann fait référence à a revue eugéniste de Francis Galton .116. à son élève Edgar Schuster, Commenté [p182]: [Un demi-cousin de Darwin]. La auteur d’un ouvrage intitulé Eugenics en 1912.117. création du Galton Laboratorium à l’Université de Londres est suivie par celle de l’Eugenic Review et de l’Eugenic A la fin de du XIX e siècle, après que son cousin, Charles Darwin, a mis en avant la notion de sélection Education Society, en 1908. Cf. à ce sujet l’article de Karl naturelle comme clé de l’évolution des espèces.4., Francis Galton estime qu’il faut, désormais, opérer Korsch, « Die Rassenhygiène in der wissenschaftlich gemeinverständlichen Literatur des englischen une sélection artificielle sans perdre de temps, de manière à produire une race humaine supérieur. A Sprachgebiets », Die Tat 5 (11), 1914, p. 1161 : Galton partir de prétendues hypothèses biomédicales, il théorise l’eugénisme : « L’eugénisme est la science propose d’ « intervenir sur les facteurs qui par le biais d’une qui traite de tous les facteurs qui améliorent les qualités innées de la race et de tous ceux qui les régulation sociale peuvent influencer favorablement ou défavorablement, d’un point de vue corporel ou intellectuel, développent à leur plus haut point.5. ». les caractères des générations futures ». En 1912 se déroula le Ier congrès international d’eugénisme. Médecins et psychiatres développent Commenté [p183]: Schuster critique le courant lamarckien qui prétend régler tous les problèmes en agissant l’idéologie eugéniste en termes scientifiques et scientistes autour d’une hygiène de la reproduction. sur le milieu, à savoir : logement, nourriture, hygiène (cf. Alfred Ploetz, qui promut dès 1895 l’hygiène raciale en Allemagne, y défend la tentative de maintenir l’article de Korsch, [note 116]). L’intervention de l’Etat doit l’espèce en bonne santé et de perfectionner ses dispositions héréditaires. Ce qui n’est encore qu’une remplacer la sélection naturelle dont l’efficacité diminue idéologie va rapidement devenir une pratique avec l’appui de la loi car des Etats vont ériger dans les pays civilisés, par la « régulation consciente » (planifiée) de la reproduction. C’est la « solution politique », l’eugénisme en programme politique. par la mise à l’écart des éléments inappropriés pour la transmission de la race, de manière à conserver les ... Déjà, en 1910 Winston Churchill.6., comme Théodore Roosevelt en 1913.7., souhaitaient que l’on Commenté [p184]: Charles Darwin, La Descendance de empêche les personnes de catégories inférieures de se reproduire. Il fallait stériliser les criminels et l’homme et la sélection sexuelle, trad. Fr. Edmont Barbier, interdire aux personnes faibles d’esprit d’avoir des descendants. Paris, C. Reinwald et CIE, 1891.

En Allemagne, au niveau des mesures pratiques, et praticables, Hoffmann cita la pétition de la Ligue Commenté [p185]: Francis Galton, « Eugenics : Its Definition, Scope And Aims », The American Journal of moniste au Parlement du Reich pour introduire le certificat de santé obligatoire avant le mariage. Et Sociology, vol.10, n°1 , 1904,P.1-25. il commenta : Commenté [p186]: Amy Iggulden, « The Chruchill You « Ce serait affreux que les porteurs d’une énergie corrompue, déclinante ou infectée de manière Didn’t Know », The Guardian, 28 novembre 2002 [Disponible sur theguardian.com]. irrémédiable puissent transmettre à la nouvelle génération des forces empoisonnées, et de cette manière de contaminer (verpesten) à l’avance une fraction de la vie collective nationale .118. ». Commenté [p187]: Theodore Roosevelt, On Race, Riots, Reds, Crime, New York, Probe Books, 1968, textes réunis par L’eugénisme relève de l’éthique, selon Hoffmann, et il n’est pas réductible à une simple ordonnance Archibald B. Roosevelt. policière.119. : l’idée eugénique doit devenir une valeur (et un patrimoine commun de la conscience Commenté [pe188]: K. Hoffmann, « [die Angregung des nationale) avant d’avoir force de loi. Monistenbundes] will die theoretische Erkenntnis schlankweg rechtliches Gesetz werden lassen, und das ist der... Le mouvement de l’eugénisme n’a pas la même ampleur qu’en Angleterre, et les Allemands se Commenté [pe189]: L’ « idée eugénique » requiert donc bornent (la démarche moniste en témoigne) à une tentative d’application légale de la théorie une campagne de sensibilisation pour la transformer en scientifique.1084 valeur commune. Elle pourra ensuite faire l’objet d’une ... Commenté [pe190]: L’eugénisme relève de l’éthique, ou plutôt de la sphère de la moralité publique.1085 Cf. Heinrich Driesmans, « Eugenik », Die Tat 5 (2), 1913, p. 179-184. L’article est présenté comme un complément de l’article de Eugen Diederichs, « Ein Dans le même numéro de la Tat, Heinrich Diresmans fait de l’eugénisme la valeur fondamentale ... autour de laquelle constituer le Kulturparlament de l’élite autoproclamée de la nation .1086 Commenté [pe191]: H. Driesmans, « Eugenik » , p.181 : « Jedenfalls soll das « Kulturparlament » order der Le projet d’un deutscher Volksrat (Diederichs) doit être modifié, selon Diesmans, dans le sens d’un « Volksrat » nicht dazu berufen sein, als eine andere Art und... biologischer Volksrat (une sorte de conseil national biologique), immune du vice bien connu du Commenté [pe192]: H. Driesmans, « Eugenik », p. 181, bavardage parlementaire (les intellectuels pourraient en reprendre le flambeau) et qui devrait plutôt « Alliance des natures spirituelles ». se développer comme une cellule vivante dans le corps de la nation pour le régénérer (la « santé » Commenté [pe193]: Driesmans cite son article allemande s’opposant à la « maladie » européenne)1087. « Modernistische Klöster », März (4), 1910. Ces monastères de l’utopie moderne seraient conçus comme des « ordres » ... De la biologie, Driesmans passe au lien spirituel, au « Bund der Geistnaturen »1088, dont Commenté [pe194]: H. Driesmans, « Eugenik », p.182 : l’inspirateur est Lagarde. Le même Driesmans l’a annoncé dans le programme d’un ordre monastique « eine Vergeistigung der Erdre durch das deutsche Wesen » biologique [1089], dont le but serait la « spiritualisation » (germanisation) de la terre entière 1090 ; (citation de Alfons Paquet). Cette mission des clerici ... soigner d’abord l’Allemagne par une guilde bio-éthique, puis envoyer les Wandervögel missionnaires Commenté [pe195]: Ibid, p.183 : « Zu einer solchen Gilde de Alfons Paquet dans les pays lointains 1091. gegen den Verdeb jeglicher Art und zur Emporzucht des deutschen Volkes im Geiste der Eugenik möchten wir den ...

Dans un texte de 1914 sur la dimension religieuse de l’eugénisme (Die Religion der Aufartung, la religion de l’évolution id est l’amélioration de l’espèce.130.), Driesmans pose le problème du Commenté [pe196]: « Von Auslese zur Auslese », d’une leadership biologique, monopolisée par l’entrepreneur et le spéculateur, aux moyens de la puissance sélection à l’autre. Cf. H. Driesmans, « Die Religion der capitaliste. Il s’agit de le leur reprendre, pour le confier aux « natures créatives, aux véritables Aufartung », Die tat 6 (3), 1914, p. 247. seigneurs de la création.131 » : le programme biologico-politique rejoint ici les lieux communs du Commenté [pe197]: Ibid, p.242. Le salut consiste dans le nietzschéisme et du préjugé esthétique, mélange de positivisme et de néoromantisme. fait d’approfondir le « clivage proprement biologique entre le type du créateur et celui du spéculateur » (c’est un lieu L’idéal religieux doit opérer dans le sens de la régénération du Volk guidé par l’élite biologique des commun de l’antisémitisme). créateurs.132. ! La politique biologique.133. doit sauver la Kultur organique, menacée par la « civilisation » dégénérescente.134. L’eugénisme est l’unique voie qui mène à la renaissance et au nouvel engendrement (Neuzeugung) de la force raciale (Rassenkraft) du peuple allemand.

Georges Schreiber, vice président de la Société d’eugénique, consacra plusieurs articles aux mesures prises aux Etats-Unis et en Allemagne : dès 1907, plusieurs Etats américains autorisèrent la stérilisation de certains types de criminels et de malades ; en Allemagne la loi du 14 juillet 1933 rendit obligatoire la stérilisation des personnes atteintes de neuf « maladies » considérées comme héréditaires ou congénitales, telles l’alcoolisme la schizophrénie ou encre la cécité.

En 1924, une coalition entre d'une part des médecins eugénistes et d'autre part de puissants hommes d'affaires, dont le milliardaire Rockefeller, pousse à l'adoption du ―Johnson Act‖. Le but ? Limiter l'immigration aux USA d'hommes et de femmes d'Europe de l'Est ou du bassin méditerranéen, considérés comme étant inférieurs et pouvant potentiellement polluer « The Pure American Bloodstream » ! Un bureau d'analyse eugénique (« The Eugenics Record Office ») est ouvert à Cold Spring Harbour, New-York. Dirigé par Charles B. Davenport (1866-1944), il devait définir les profils génétiques des nouveaux arrivants et candidats à la nationalité américaine. [31] En Commenté [p198]: Nicosia, F.R. & Huener, J., 2002. 1928 la Suisse suivra. Tous les pays scandinaves adopteront des lois identiques en 1934-35. 63000 Medicine and medical ethics in Nazi Germany : origins, personnes seront ainsi stérilisées en Suède jusqu'en 1975, 40000 en Norvège, 54000 en Finlande. practices, legacies, New York: Berghahn Books.

Né en 1904 à Mulhouse, Karl Brandt fut l’un des principaux architectes du premier programme de meurtre de masse du Troisième Reich, le programme dit d’« euthanasie ».2. Promu Commissaire général à la santé et à l’hygiène, il devint la principale autorité médicale du régime nazi : fonctionnaire de premier plan, il jouissait de pouvoirs étendus dans le contrôle et la coordination de la médecine civile et militaire, ce qui recouvrait également les expériences médicales menées sur les prisonniers des camps.3. Brandt considérait qu’un bon médecin devait faire preuve de force et de courage et se mettre au service de la communauté nationale plutôt que de laisser libre cours à cette faiblesse que constitue la compassion. Il admirait la hardiesse des médecins, leur aptitude à décider de la vie et de la mort sans attachement émotionnel, ni sentiment de culpabilité. A l’inverse, il considérait comme du sentimentalisme déplacé l’éthique médicale chrétienne telle que la prônait Albert Moll qui avait réuni, en 1902, dans un ouvrage intitulé Ethique de la médecine, 600 cas d’expérimentations médicales pratiquées sur des êtres humains contraire à l’éthique.5.

L’opération d’euthanasie constitue la première étape du programme de meurtre de masse du gouvernement nazi, précédant de près de deux ans la Solution finale. Les coupes dans les budgets publics d’aide aux infirmes qui avaient précédé leur élimination systématique répondaient à la volonté de récupérer les ressources destinées aux « improductifs » pour en faire profiter les « précieux citoyens allemands » - action préconisée depuis longtemps par les membres du mouvement eugéniste. En 1936, un docteur en médecine allemand, Helmut Unger, publie une nouvelle relatant l'euthanasie d'une femme pratiquée par son mari, un médecin imaginaire. Le livre est un succès commercial. Mieux, les services de propagande du IIIe Reich s'en empare et en font un film qui ―enfonce encore un peu plus le clou‖ et rend légitime les campagnes de stérilisation menées au nom de l'eugénisme et de la pureté raciale. En 1938, Adolf Hitler accorde à un couple d'allemands le droit de procéder à l'euthanasie de leur nourrisson atteint d'un mal incurable. Le précédent vient de naître. Un comité « de la mort miséricordieuse » est mis sur pied. Le nazi et docteur en médecine Hermann Pfannmuller, directeur de l'hôpital de Eglfing Haar, teste confidentiellement la possibilité de tuer des enfants aliénés en les privant de nourriture (« Hungerhauser »).

Au printemps 1939, les stratèges de l’euthanasie menés par Philipp Bouhler, directeur de la chancellerie privée de Hitler, et Karl Brandt, médecin privé de Hitler, mirent sur pied une opération secrète d’extermination des enfants infirmes.2. Le 18 août 1939, le ministère de l’Intérieur du Reich faisait paraître un décret stipulant que les médecins, infirmiers et sages-femmes devaient déclarer tout nouveau-né et enfant de moins de trois ans présentant des signes d’ « arriération » ou de « mongolisme », en particulier lorsqu’ils coexistaient avec une surdité ou cécité, microcéphalie, hydrocéphalie sévère ou progressive, ou encore avec des difformités diverse parmi lesquelles l’absence de certains membres ou malformation sévère de la colonne, et paralysie, y compris les atteintes de paralysie cérébrale (anciennement appelé diplégie spastique ou maladie de Little, celle- ci provoque des paralysies des membres inférieurs et des spasmes).3. Comme nous l’apprit le témoignage de Fritz Mennecke au procès des médecins de Nuremberg, l’âge des enfants fut d’abord relevé à huit ans, puis à douze ans ans, pour finalement y inclure les adolescents jusqu’à dix-sept ans.4. Les estimations les plus prudentes font état de l’assassinat d’au moins 5000 enfants handicapés mentaux ou physiques par privation de nourriture ou surdose médicamenteuse létale, dans quelque 30 « unités pédiatriques spéciales » disséminées dans tout le Reich.5.

A partir de 1940, une opération d’extermination des adultes fut lancée parallèlement aux meurtres de masses pratiqués sur les plus jeunes. Intitulé « opération T4 », ce projet avait été baptisé en référence à son quartier général, situé au n°4 de ka Tiergartenstrasse à Berlin. Sur le modèle du programme destiné aux enfants, et par la suite aux adolescents, les responsables de l’opération T4 entreprirent à l’automne 1939 de distribuer à tous les responsables de santé publique, d’hôpitaux, d’asiles psychiatriques et de maisons de repos pour malades chroniques et vieillards des questionnaires soigneusement élaborés. L’espace limité, la formulation employée et les instructions qui y étaient données laissaient penser qu’il s’agissait d’une simple enquête statistique. Les sinistres objectifs du questionnaire ne transparaissaient que dans l’accent mis sur la capacité des patients à travailler les catégories proposées pour identifier ces derniers : personnes souffrant de schizophrénie, d’épilepsie, de démence, d’encéphalites et autres désordres psychiatriques ou neurologiques, personnes n’étant pas de sang allemand ou « apparenté », aliénés criminels ou internés pour raisons criminelles, et personnes internées depuis plus de cinq ans.6. Ces formulaires furent examinés par trois « experts médicaux » et, à partir de janvier 1940, les personnes sélectionnées pour le programme furent emmenées dans l’un des six centres d’extermination installés en Allemagne et en Autriche : Brandebour-sur-la-Havel, à coté de Berlin, Grafeneck, dans le Jura souabe, Bernburg et Sonnenstein-Piran, tous deux en Saxe, Hartheim, à coté de Linz, sur le Danube, et Hadamar en Hesse-Nassau. Quelques heures après leur arrivée dans ces centres, les malades sélectionnés étaient gazés dans des chambres spécialement conçues à cet effet. Le programme recommandait que « les manettes d’administration du gaz soient manœuvrés par le médecin ».7. C’était donc au médecin de service qui avait examiné les « patients » de les gazer et de fournir, pour chacun d’entre eux, une cause et une date de décès fictives en vue de l’établissement des certificats et des papiers officiels. Adolf Hitler, ordonna l’arrêt de l’opération T4 le 24 août 1941. Selon les calculs effectués par le personnel (les statistiques Hartheim), 70 273 handicapés physiques et mentaux avaient péri dans les six centres d’euthanasie entre janvier 1940 et août 1941.8. L’ordre d’interruption ne signifia cependant pas l’arrêt des meurtres. Le programme se poursuivait pour les enfants et, dès 1942, une volonté de reprise de l’opération sur les populations adultes aboutit à une seconde phase d’extermination dont le manque apparent de coordination, amena de nombreux universitaires à parler,de manière erronée, d’ « euthanasie sauvage ». La chancellerie du Führer, moteur du dispositif T4, continuait de sélectionner, transporter et traiter ses victimes, les autorités locales décidaient du rythme de l’extermination. Recourant à la technique des surdoses médicamenteuses et des injections létales, la machine d’extermination de l’opération T4 continua de tuer dans plusieurs lieux d’internement disséminés dans tout le Reich jusqu’à l’arrivée des troupes alliées au printemps 1945.

Entre le mois d’octobre 1939 et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, le programme d’euthanasie coûta la vie à environ 200 000 patients handicapés internés dans des asiles en Allemagne et dans les territoires annexés par le Reich.9.

Stérilisation de masse :

La méthode de stérilisation de masse devait servir la réalisation du plan d’annihilation totale des Juifs, des Tziganes et des Slaves. Les principes de la politique démographique du IIIè Reich envisageait la destruction progressive de ces groupes par toutes les méthodes possibles, y compris la limitation de la procréation. Déjà, en novembre 1939, on rappelait que, sur les ex-territoires polonais, « tous les moyens qui servent la limitation de la procréation devraient être tolérés et encouragés […]. Des poursuites policières ne devraient pas être entreprises contre les institutions et les personnes qui s’occupent professionnellement de l’interruption de grossesse. […] Cette règle concerne également les Juifs dont la reproduction devrait être réduite par tous les moyens accessibles.9. ».

En mars 1941, Victor Brack avait attiré l’attention de Himmler sur la possibilité de créer une stérilité durable chez des personnes exposées aux rayons X. Brack envisageait avec enthousiasme l’aménagement d’un atelier permettant la stérilisation quotidienne de 2 000 à 3 000 personnes. Brack, le Dr Adolf Pokorny, Carl Clauberg étaient tous d’accord sur la nécessité d’établir une méthode de stérilisation pouvant remplacer l’opération chirurgiacle, coûteuse et chronophage, pratiquée pour des raisons eugéniques.

Brack écrivait le 23 juin 1942 :

« Parmi 10 millions de Juifs européens, il y a, selon mes estimations, au moins 2-3 millions d’hommes et de femmes capables de travailler. Devant les difficultés liées au manque de travailleurs, je suis d’avis de sélectionner et sauvegarder ces 2-3 millions. Cela peut être envisagé seulement après leur stérilisation.10. »

En juillet 1942, Himmler donna son accord à l’expérimentation de la méthode de Clauberg, celle de l’introduction dans le système génital d’une substance entrainant l’obturation des trompes de Fallope, sur le terrain d’Auschwitz-Birkenau. A la même période, la décision fut prise de réaliser une série d’expériences stérilisatrices par exposition aux rayons X, supervisée par le Dr Horst Schumann, déjà connu pour être le chef des établissements d’euthanasie à Grafeneck et à Sonnenstein.

En décembre 1942, deux appareils de radiographie, dit Roentgenbombe, furent installés au block 30 dans le camp féminin d’Auschwitz-Birkenau.

Kaeimiera Topor, embauchée au block 30 comme aide-soignante, retrace le déroulement des opérations de stérilisation :

« Dans l’atelier de Schumann, ont stérilisait avec des rayons X tant les femmes que les hommes. Ces gens étaient recrutés parmi les Zugang [nouveaux arrivants] ou autres prisonniers dans le camp. Il n’y avait pas seulement des musulmans. Les expérimentations se déroulaient quotidiennement. On tenait à ne pas stériliser le même jour les femmes et les hommes. […] Les femmes conduites pour les interventions devaient se déshabiller dans la salle d’attente. Ensuite, on les appelait une par une dans l’atelier. Là, on plaçait la femme dans l’appareil de telle sorte que son ventre touche les parois. […] L’exposition aux rayons durait de quelques secondes à plus d’une dizaine de minutes, temps que Schumann à raccourci par la suite. Toutes les notes liées aux expérimentations étaient prises personnellement par Schuman dans sa cabine. Il ne nous les montrait jamais et les prenait avec lui lorsqu’il quittait l’atelier. Selon mes estimations, le nombre d’intervention en une journée pouvait atteindre 40 à 50 personnes .12. »

D’autres témoignages indiquent que quelques semaines après l’irradiation, des femmes subissaient une ovariectomie et des hommes une castration intégrale ou partielle.

Block 10 : centre d’expérimentations de Clauberg

Selon le témoignage de Michal Kula, la stérilisation des femmes par irradiation aurait cessé en mai 1943, alors qu’il était parvenu à saboter l’un des appareils de radiographie. Le 22 septembre 1943, Alina Brewda était pourtant médecin chef du block 10 ou des expériences médicales étaient pratiquées sur des femmes.

Les plaies laissées par les opérations s’infectaient souvent, entraînant la mort des malades. Les expériences de stérilisation par des rayons X eurent lieu jusqu’en avril 1944.21.

Le 29 avril 1944, le Dr Schumann adressa à Himmler une étude sur les « conséquences des rayons X sur le système génital », dans laquelle il prouvait que la stérilisation chirurgicale était plus rapide et plus efficace. Clauberg obtenu en avril 1943, par le commandant du camp, Rudolf Höss, le block 10 d’Auschwitz I. Le bâtiment était constitué de trois zones : un espace dédié aux expérimentations de stérilisation du professeur Carl Clauberg et du Dr Horst Schumann, un atelier consacré à l’étude du stade précoce du cancer du col de l’utérus dirigé par le Dr Eduard Wirths et un laboratoire de l’Institut d’hygiène de Rajsk confié au Dr Bruno Weber.

Les prisonnières du block 10 vivaient dans la peur, ne sachant jamais quand elles seraient appelées ni même ce qu’elles allaient avoir à subir. Les femmes sélectionnées pour ces expérimentations – uniquement des Juives, originaires de différents pays dont les Pays-Bas, la Grèce, l’Allemagne et la France – se distinguaient par leur excellente santé.25.

Les prisonnières du block 10 se sentaient privilégiés comme elles avaient une condition sanitaire un peu meilleur que dans le reste du camp, ces dernières n’étaient pas non plus affectées à la réalisation de travaux difficiles. Elles acceptaient donc de participer aux expérimentations, sans avoir le moindre éclaircissement sur les conséquences de ces dernières. Les femmes soumises aux expériences, âgées de 16 à 60 ans.27., ne pouvaient pas quitter le block, dont l’accès n’était autorisé qu’aux prisonniers fonctionnaires et au personnel médical. De nombreuses rumeurs ont vu le jour, on disait que Clauberg y menait des expérimentations sur la fécondation in vitro et qu’il implantait sur les détenues des fœtus d’animaux et de monstres.29. Clauberg lui-même « pour induire ses victimes en erreur, avant de procéder aux injections, faisait croire aux femmes qu’elles devaient se soumettre à une fécondation in vitro.30. »

Le Dr Alina Brewda affirme dans une déclaration du 19 novembre 1947 :

« Clauberg ne réalisait pas d’interventions de stérilisation, mais souvent ces interventions aboutissaient, par effet secondaire, à une stérilisation après inflammation des organes génitaux. Les femmes étaient soumises à la salpingographie deux ou même cinq fois. 300 femmes furent soumises à ces expérimentations. […] Celles-ci concernaient autant les femmes âgées que jeunes, qui avaient déjà accouché, mais également, quoique plus rarement, les vierges. Les expérimentations devaient servir à préparer ces femmes à la fécondation in vitro. En mai 1944, j’eus la possibilité d’accéder aux actes secrets que Binning (affilié au Service sanitaire) devait envoyer à Berlin. J’y ai trouvé un courrier dans lequel Clauberg renouvelait la demande de placer ensemble 400 hommes et 250 femmes qui avaient déjà été préparées radiologiquement à la fécondation in vitro. Une partie des femmes devaient être fécondées artificiellement, d’autres naturellement. Dès la première relation sexuelle, les femmes devaient être soumises à la salpingographie dans le but d’obtenir des images de la grossesse dans ses premiers stades. L’autorisation de Berlin n’est pas arrivée, mais tous les préparatifs ont été menés à bien. Les prisonniers devaient être placés dans le block 1, appelé Representationslager, construit dans la période de juillet à septembre 1944 à 500m derrière la clôture du camp masculin Auschwitz I, dont le camp modèle devant contenir 3500 femmes. En janvier 1945, en travaillant dans l’ambulatoire du camp modèle, je regardais le block 1. On y avait installé des toilettes communes pour les hommes et les femmes avec une séparation d’un demi- mètre. Le block 1 était consacré uniquement et exclusivement aux études de Clauberg.31. »

Au vu des ambitions de Clauberg, qui projetait la création d’un Institut de la biologie de la reproduction, il est tout à fait possible qu’il ait planifié une série d’expérimentations sur la fécondation in vitro. Il semble toutefois que le principal objectif de ses expérimentations menées dans le camp d’Auschwitz ait été l’élaboration d’une méthode de stérilisation chimique des femmes. La méthode de Clauberg consistait à injecter dans les trompes de Fallope une substance irritante, produite sur une base de formol, qui créait une inflammation et obstruait les trompes, provoquant ainsi la stérilité. Certaines femmes subissaient cette procédure à plusieurs reprises, à des intervalles de trois à quatre semaines.36. Des témoignages nous apprennent également que, pour valider l’efficacité de cette méthode, les femmes devaient avoir une relation sexuelle, un an après l’opération, avec un prisonnier sélectionné à cet effet.37.

Josef Mengele :

Mengele utilisa Auschwitz pour poursuivre ses recherches anthropologiques et génétiques en menant des expérimentations sur les détenus sans égards pour leur vie.35,37. Il était Commenté [p199]: Kubica 1998, p. 320. particulièrement intéressé par les vrais jumeaux et les personnes atteintes d'hétérochromie, de Commenté [p200]: Astor 1985, p. 102 nanisme ou de difformités anatomiques.35. Le Deutsche Forschungsgemeinschaft, un organisme de Commenté [p201]: Kubica 1998, p. 320. recherche allemand, lui accorda une bourse et il envoyait régulièrement des comptes-rendus et des échantillons à von Verschuer. La subvention fut utilisée pour construire un laboratoire de pathologie à proximité du crématorium II d'Auschwitz.38. Miklós Nyiszli, un médecin hongrois de confession Commenté [p202]: Posner et Ware 1986, p. 33. juive, déporté le 29 mai 1944, l'aida à réaliser des dissections et à préparer des échantillons dans le laboratoire.39. Les travaux de Mengele sur les jumeaux visaient à démontrer la supériorité de Commenté [p203]: Posner et Ware 1986, p. 33-34. l'hérédité sur les facteurs environnementaux et ainsi appuyer la doctrine nazie de la supériorité de la race aryenne.40. Nyiszli et d'autres rapportèrent que ces études étaient peut-être également Commenté [p204]: Steinbacher 2005, p. 114. motivées par la volonté d'augmenter le taux de natalité en Allemagne en améliorant les chances d'avoir des jumeaux.41. Commenté [p205]: Lifton 1986, p. 358-359.

Les sujets d'étude de Mengele étaient mieux nourris et traités que les autres déportés.42 et il créa un Commenté [p206]: Nyiszli 2011, p. 57. terrain de jeux pour les enfants auxquels il se présentait comme « oncle Mengele » .43,44. Il fut Commenté [p207]: Kubica 1998, p. 320-321. néanmoins responsable de la mort d'un nombre indéterminé de prisonniers qu'il tua par injection Commenté [p208]: Lagnado et Dekel 1991, p. 9. létale et lors de ses expérimentations.45. Lifton le décrit comme un personnage sadique, sans empathie et extrêmement antisémite qui considérait que les juifs devaient être systématiquement Commenté [p209]: Lifton 1986, p. 341. éliminés.46. Son fils Rolf rapporta que son père ne témoigna jamais le moindre remords sur ses Commenté [p210]: Lifton 1986, p. 376-377. activités durant la guerre.47. Un ancien médecin déporté d'Auschwitz déclara : « Il était capable Commenté [p211]: Posner et Ware 1986, p. 48. d'être si gentil avec les enfants, de se faire aimer d'eux, de leur apporter du sucre, de se préoccuper du plus petit détail de leur vie quotidienne et de faire des choses que nous admirions sincèrement... Et ensuite, à côté de cela... les crématoires fumaient, et ces enfants, demain ou dans une demi- heure, il allait les y envoyer.48 ». Commenté [p212]: Lifton 1985, p. 337.

Les expériences menées par Mengele sur les jumeaux incluaient des amputations inutiles, l'infection de l'un avec le typhus ou d'autres maladies et la transfusion sanguine entre les deux. Beaucoup de ses victimes succombèrent au cours de ces expérimentations et leurs corps étaient disséqués.49. Si Commenté [p213]: Posner et Ware 1986, p. 37. l'un des jumeaux mourait de maladie, Mengele tuait l'autre pour pouvoir comparer les autopsies.50. Commenté [p214]: Lifton 1986, p. 347, 353. Sur les personnes atteintes d'hétérochromie, il injectait des produits chimiques dans les yeux pour essayer de modifier leur couleur et après l'exécution des patients, les yeux étaient retirés et envoyés à Karin Magnussen à Berlin.51. Il mena également des recherches sur des traitements expérimentaux Commenté [p215]: Lifton 1986, p. 362. médicamenteux ou radiologiques et envoyait les squelettes des personnes atteintes de nanisme également à Berlin.52. Vera Alexander, une déportée, rapporta comment il avait opéré deux jumeaux Commenté [p216]: Lifton 1986, p. 360. roms pour essayer d'en faire des siamois mais les enfants moururent après plusieurs jours d'agonie.49,53. Commenté [p217]: Posner et Ware 1986, p. 37. Commenté [p218]: Mozes Kor 1992, p. 57. Le Docteur Josef Mengele était nommé l’« ange de la mort ».

D’autres expériences :

Jusque dans les années 1950, 707 demandes de prestations furent déposées en Allemagne ; 311 reçurent une réponse favorable et donnèrent lieu au versement d’une indemnisation moyenne de 6 000 Deutsche Marks. Les demandes se rapportaient entre autres aux expérimentations d’injection d’eau de mer (les médecins nazis tentèrent de la rendre potable), aux essais de stérilisation, aux essais sur le typhus, aux essais d’exposition à l’altitude, au froid, de traitement de la malaria, aux tentatives de régénération des muscles et des os et aux expérimentations sur le phlegmon. Il y a eu des prélèvements contraint de sang, opéré systématiquement sur des enfants, pour soigner les soldats blessés de la Werhmacht.43.

Un jour de 1984, un amateur de livres anciens flânait dans le quartier de Kanda (quartier étudiant de Tokyo) lorsqu’il découvrit une boîte remplie de papiers sentant le moisi qui lui semblèrent avoir appartenu à un officier de l’ancienne armée impériale japonaise. Les documents concernaient apparemment des expériences médicales comme le prouvaient quelques tableaux dont les rangées horizontales paraissaient correspondre aux divers symptômes d’une maladie humaine dont les progrès avaient été soigneusement mesurés à intervalles réguliers. Dans ce rapport, quelque chose pourtant était d’une étrangeté inquiétante. Les symptômes, par exemple, avaient été enregistrés dès leur apparition, par conséquent au début même de la maladie et jusqu’à sa conclusion fatale. L’étudiant se demanda comment cela pouvait être possible dans les circonstances médicales normales, où le malade n’alerte le médecin qu’après l’apparition des premiers symptômes de sa maladie. Et soudain il demeura comme frappé par la foudre : le document révélait que chacune de ces victimes avaient été délibérément contaminée. Sans le vouloir, ce jeune homme venait de découvrir la seule preuve originale qui survivait peut-être de l’un des plus grands secrets de la Seconde Guerre mondiale : la preuve de l’existence de l’Unité 731. Cette division de l’armée impériale japonaise avait effectué dès 1932 des recherches sur les armes biologiques, qu’elle avait développées et testées sur des « cobayes » humains lors d’horribles expériences en territoire mandchou. [45] Commenté [p219]: Williams, P. & Wallace, D., 1990. La guerre bactériologique : les secrets des expérimentations Né le 25 juin 1892, au Japon, dans le village de Chiyoda Mura, issu d’une famille aisée, Shiro Ishii suit japonaises, Paris: Albin Michel. des études de médecine à l’Université impériale de Kyoto, au Japon, d’où il obtient son diplôme de médecin en 1920. Brillant élève dès son plus jeune âge, Ishii ne s’est jamais intéressé à l’éthique (pas de serment d’Hippocrate ni d’équivalent japonais).

Il s’engage ensuite dans la Garde impériale, en qualité de chirurgien militaire et devient rapidement lieutenant.

En 1931, il invente un filtre à eau révolutionnaire capable de débarrasser une eau croupie de tous ses bacilles. Après quelques perfectionnements, ce filtre est adopté, en 1936, par l’armée et la marine japonaises. Couvert par ses supérieurs hiérarchiques, Shiro Ishii se met dès 1932 à étudier les bacilles les plus dangereux, en secret et sous couvert de ses recherches relatives à la prévention des épidémies et à la filtration de l’eau.[45] Mais bientôt il se demande si ses découvertes sont applicables sur le terrain. Pour lui, il existe deux types de guerre bactériologique : - le type A : recherches tournées vers l’attaque des ennemis du Japon. - le type B : recherches concernant la défense de son peuple (mise au point de vaccins) Alors que les expériences de type B peuvent s’effectuer au Japon, celles du type A ne peuvent avoir lieu que dans le secret le plus absolu, à l’étranger.[19] Le 30 juin 1938, l’armée du Kwantung commence à préparer un nouveau cantonnement beaucoup plus conséquent pour l’unité de Ishii, appelée unité 731 à partir de 1941, à Ping Fan, à 24 kilomètres au sud de Harbin. Parallèlement, une section plus petite, l’unité 100 ou Département de Prévention des maladies animales de l’armée du Kwantung, se crée en 1936 à 10 kilomètres au sud de Hsinking, à Changchun (actuellement : Mogatong). Elle est dirigée par le commandant Wakamatsu et teste divers germes porteurs de maladies sur les animaux et sur des cobayes humains. Son objectif à long terme est de trouver des germes susceptibles d’infecter le bétail de l’adversaire. [19] Commenté [pe220]: Harris, S.H., 1994. Factories of death : Japanese biological warfare, 1932-45, and the American Un complexe de 150 bâtiments, divisé en 8 services devait permettre de trouver la meilleure arme cover-up, London: Routledge biologique. Au cœur de ce complexe, se trouvait les bâtiments n°7 et n°8, connus sous le nom de bloc « Rô » et bloc « Ha » où s’opéraient les expériences sur des êtres humains.[19] Le service Commenté [pe221]: Harris, S.H., 1994. Factories of death : bactériologique de l’unité 731 était divisé en une douzaine de sections dont chacune étudiait, dans Japanese biological warfare, 1932-45, and the American l’éventualité d’une guerre, les possibilités de toute une variété de maladies contagieuses. En effet, cover-up, London: Routledge Ishii et ses collaborateurs voulaient déterminer quels bactéries et virus étaient potentiellement utilisables comme arme biologique et pour lesquels on pourrait développer un vaccin afin de protéger les forces japonaises les manipulant.

Ainsi, pour déterminer la dose létale de germe typhique à administrer, ils faisaient boire aux cobayes humains de l’eau plus ou moins concentrée avec ces germes. Ils leur donnaient aussi de la nourriture infectée avec ces germes pour savoir s’ils pourraient les utiliser comme arme bactériologique. Les prisonniers malades étaient mélangés avec les prisonniers sains afin d’étudier la transmission de ces maladies. Ils y étudiaient aussi les vaccins et le sérum sanguin : le sérum d’un prisonnier contaminé pouvait être prélevé puis injecté dans un second prisonnier ; Ils supposaient qu’ils augmentaient à chaque cycle la résistance bactérienne. Ils y examinaient également les agents propagateurs de ces maladies - surtout les insectes. Lorsque le service n° 4 fonctionnait au maximum de sa capacité, il était théoriquement possible de produire par mois : 300 kilos de germes de peste, 500 à 600 kilos de germes d’anthrax, 800 à 900 kilos de germes de la typhoïde, paratyphoïde et dysenterie, environ 1000 kilos de germes de choléra. [19] Dès 1936, des unités annexes furent créées à Pékin (unité Commenté [pe222]: Harris, S.H., 1994. Factories of death : 1855), Nankin (unité 1644), à Guangzhou (unité 8604) dans le Guangdong et à Singapour (unité Japanese biological warfare, 1932-45, and the American 9420). Elles expérimentèrent les armes développées par l’Unité 731, tout en préparant leur cover-up, London: Routledge utilisation dans ces régions. [27] A cette époque, le colonel Ishii dirigeait 20000 hommes si l’on prend Commenté [pe223]: Li, P. & International citizens' Forum en compte les membres de ces unités annexes.[3] Ishii cédera le commandement de l’unité 731 à on war crimes and redress (1999 ; Tokyo), 2003. Japanese Massaji Kitano en août 1942. Ce dernier sera à la tête de l’unité jusqu’ à mai 1945. [26] war crimes : the search for justice, New Brunswick (N.J.): Transaction publ. Afin de répandre la peste, Shiro Ishii eut l’idée de se servir de puces. Pour élever les puces et les Commenté [pe224]: LaFleur, W.R., Böhme, G. & nourrir, il fallait capturer et faire se reproduire d’énormes quantités de rats, ce qui devint la Shimazono, S., 2007. Dark medicine : rationalizing unethical medical research, Bloomington: Indiana University Press. principale activité du « bâtiment des animaux ». L’unité 731 mit au point diverses méthodes pour propager les maladies : bombes spéciales, similaires à celles utilisées pour le lancement des tracts ; bombes en papier qui s’autodétruisent après avoir libéré des rongeurs infectés ; largage de plumes infectées ; contamination de la nourriture et de l’eau par des germes provoquant des maladies intestinales sévères (diarrhées) comme le typhus, le choléra, la dysenterie, les fièvres typhoïdes.

On estime que Shiro Ishii a commencé ses expériences sur les êtres humains en 1932. Ses premiers cobayes étaient des prisonniers condamnés à mort et détenus à la prison de Harbin : chaque année, les polices militaire et civile du Mandchoukouo rassemblaient 600 prisonniers à envoyer à Ping Fan.[3] Par la suite, les victimes étaient également des soldats chinois, des Russes communistes détenus dans le camp d’Hogoin, des intellectuels, des ouvriers coupables d’agitation ou simplement des individus soupçonnés de ―déloyauté‖. Ces cobayes humains étaient appelés « marutas », ce qui en japonais, signifie « bûche, bille de bois ». A leur arrivée à l’unité 731 on leur attribuait un numéro et ils n’étaient plus considérés comme des êtres humains. Trois mille personnes ont été sacrifiées à Ping Fan. Quand un détenu survivait à une expérience, il était soumis à une autre, jusqu’à ce qu’il finisse par mourir.

A la fin des années 1990, les entreprises pharmaceutiques Bayer, Schering et Hoechst furent confrontées à des plaintes en nom collectif ou à des campagnes de presse dans lesquelles on leur reprocha d’avoir abusé de prisonniers des camps de concentration en les utilisant comme cobayes.40. Commenté [pe225]: P. Weindling, « sonstige Personenschäden », pp. 199 sqq. Cf. aussi C. Goschler, Autres expériences menées par les Japonais : Schuld und Schulden, op. cit., pp. 413-421 Lors de certaines expériences, ils ne nourrissaient plus les prisonniers afin de déterminer la durée maximale de survie d’un humain. Des détenus ont été complètement déshydratés, c’est à dire momifiés vivants. Ils les desséchaient jusqu’à ce qu’ils meurent et ne pèsent plus qu’un cinquième de leur poids normal. Certains étaient bouillis vifs, d’autres brûlés au lance-flammes, d’autres ont subi des transfusions de sang de cheval ou même d’eau de mer, d’autres ont été électrocutés, tués dans des centrifugeuses géantes ou soumis à une exposition prolongée aux rayons X. [10] Commenté [pe226]: Brackman, A.C., 1987. The Other Nuremberg : the untold story of the Tokyo war crimes trials, L’armée japonaise mena régulièrement des « field tests » sur les populations civiles. C’est ainsi qu’en New York: W. Morrow. 1940 et 1941, les Japonais utilisèrent l’aviation pour répandre du coton et du riz contaminés avec le bacille de l’anthrax (les fibres permettent d’allonger la survie de ces bactéries) à Changde et Ningbo, en Chine centrale. On largua également des puces infestées par la peste : 106 personnes moururent de la peste noire à Ningbo et 1617 à Jinhua. [27] Ils distribuèrent aux autochtones de l’eau et de la nourriture infectées (des sucreries pour les enfants) ainsi que des vêtements contaminés. On estime à 270000 personnes le nombre de soldats et civils chinois victimes de la guerre biologique entre 1933 et 1945. A la fin de la guerre, les Japonais relâchèrent intentionnellement les animaux infectés par la peste : le nord-est de la Chine devint immédiatement une zone sinistrée et au moins 30000 personnes supplémentaires décédèrent de la peste entre 1946 et 1948.[27]

Autres expériences des allemands :

Nom de code BLITZABLEITER Sous cette dénomination, il existait en Allemagne depuis 1940 un groupe de travail sur la guerre biologique (utilisation militaire d’agents pathogènes et d’agents nuisibles aux végétaux). Bien que Hitler ait refusé la guerre bactériologique, le Pr Kurt Blome, adjoint du directeur de la santé du Reich, procura des fonds de la Deutsche Forschungsgemeinschaft pour la recherche militaire biologique. Blome disposa bientôt d’un laboratoire à Posen où l’on cultivait des bactéries, dont des germes de la peste, mais aussi des ravageurs de végétaux, et où l’on expérimentait sur les êtres humains. [24] Commenté [pe227]: Klee, E. & Mannoni, O., 1999. La médecine nazie et ses victimes, Paris: le Grand livre du mois. Des expériences sur le Lost (ypérite ordinaire ou gaz moutarde) sont conduites par le médecin Hirt dès juillet 1942 dans le camp de concentration de Natzweiler (le camp de Sachsenhausen ainsi que d’autres camps de concentration verront se dérouler des expériences similaires pendant toute la durée de la guerre). Selon les déclarations du kapo de Revier Ferdinand Holl (à Neuengamme), les détenus doivent entrer nus dans le laboratoire et on leur étale un liquide sur la partie supérieure du bras. On peut également infecter des plaies avec ce gaz, forcer les détenus à l’inhaler, les forcer à l’ingérer sous forme liquide ou bien encore leur injecter des produits contenant le gaz moutarde. [38] Commenté [pe228]: Spitz, V., 2005. Doctors from hell : Dix heures plus tard, des brûlures apparaissent sur la totalité du corps : « Partout où parvenaient des the horrific account of Nazi experiments on humans, exhalaisons de ce gaz, le corps était brûlé. Les gens devenaient parfois aveugles. C’était des douleurs Boulder, Colo.: Sentient Publications. inouïes, et il était presque insupportable de se tenir à proximité de ces malades. Ensuite, les malades étaient photographiés tous les jours, on photographiait tous les endroits blessés, c'est-à-dire tous les endroits brûlés. Les survivants de ces expériences étaient conduits dans un autre camp. »[24] Des Commenté [pe229]: Klee, E. & Mannoni, O., 1999. La médecine nazie et ses victimes, Paris: le Grand livre du mois. expériences avec du phosgène (gaz hautement toxique) furent également menées. Au total environ 220 détenus furent utilisés pour ces expériences et 50 d’entre eux périrent. [38] Commenté [pe230]: Spitz, V., 2005. Doctors from hell : the horrific account of Nazi experiments on humans, Le Pr Erich Schumann prône de son côté l’utilisation d’un nouveau moyen miracle de la technique de Boulder, Colo.: Sentient Publications. l’armement, le N-Stoff, une combinaison chimique particulièrement agressive capable de mettre le feu à de l’eau, à de l’amiante et à du sable. Le Dr Hans Wagner, chimiste de l’entreprise I.G. Farben se souvient : ―Le produit connu sous le nom de N-Stoff est, du point de vue chimique, du trifluoride de chlore […]. Il se présente sous la forme d’un liquide qui s’enflamme aussitôt au contact de l’oxygène contenu dans l’air, et brûle en dégageant une flamme relativement chaude. Il est attesté que des expérimentations humaines ont été menées avec le N-Stoff. Le Reicharzt SS Grawitz informe en novembre 1944 Himmler que le Gruppenführer SS Schwab a demandé le détachement de deux médecins. Ils doivent, en tant qu’experts médicaux, assister aux expériences que Schwab mène à cette époque sur le NStoff, sur ordre du Führer. Grawitz demande que l’on mette à disposition cinq détenus, « pour déterminer de manière définitive l’effet physiologique du N-Stoff sur et à travers la peau humaine. Parallèlement à l’utilisation de nouveaux gaz toxiques, on recherche les moyens de s’en protéger. » Ainsi, le Pr Ludwig Werner Haase met au point en 1943 un procédé permettant de décontaminer de l’eau potable contaminée par les gaz de combat. On utilise comme agent des acides hypochloreux. Les expérimentations humaines sont menées sur 150 détenus entre le 3 et le 15 décembre 1944. Le directeur de ces expériences, le Dr Poppendick écrit : « on a empoisonné l’eau avec de la lewisite. On a introduit dans l’eau à peu près cent fois la dose nocive, mais on a dissous le produit de combat de telle sorte qu’aucun dommage n’a pu être constaté. Cela dit, la quantité d’arsenic absorbée avec cette eau est encore tellement importante que dans certaines circonstances elle peut provoquer des dommages à long terme. […] Pour répondre à ces questions, les expériences devront encore être prolongées en janvier à Neuengamme. » [24] Le Dr Ding teste également à Commenté [pe231]: Klee, E. & Mannoni, O., 1999. La Buchenwald l’efficacité d’un solvant (le R 17) sur les blessures et les brûlures causées par le médecine nazie et ses victimes, Paris: le Grand livre du mois. phosphore contenu dans les bombes incendiaires. Il applique du phosphore sur la peau de détenus qu’il enflamme. La combustion se poursuit 20, 30, 40 ou 60 secondes selon les expériences avant qu’on ne l’arrête par l’application d’eau ou de R 17. [38] Commenté [pe232]: Spitz, V., 2005. Doctors from hell : the horrific account of Nazi experiments on humans, Boulder, Colo.: Sentient Publications. EXPERIMENTATIONS SUR LA REGENERATION DES MUSCLES, DES OS, DES NERFS ET SUR LA TRANSPLANTATION OSSEUSE

Elles furent conduites par Le Dr. Fritz Fischer et le Dr. Herta Oberhauser sous la direction de Dr. Gebhardt pendant l’été 1942 dans le camp de Ravensbrück. Trois types d’opération sur l’os étaient pratiquées : les fractures, les transplantations et les « attelles » osseuses. Concernant les muscles et les nerfs, les opérations successives consistaient à enlever des parties de plus en plus grandes de ces structures afin d’évaluer leur potentiel régénératif. D’après le témoignage du Dr. Maczka, 74 prisonnières politiques polonaises âgées de 16 à 48 ans furent victimes de ces expériences ; environ 10 opérations spéciales eurent lieu sur des prisonnières malades mentales à qui on réalisa des amputations des membres inférieurs ou supérieurs (avec l’omoplate pour ces derniers) qu’on envoya à Hohenlychen. [38] Ces femmes furent tuées immédiatement après leur opération par injection Commenté [pe233]: Spitz, V., 2005. Doctors from hell : d’Evipan (un anesthésique). the horrific account of Nazi experiments on humans, Boulder, Colo.: Sentient Publications. Expériences des vivisections :

• Le Dr. Neumann de l’Institut d’Hygiène de la Waffen SS de Berlin, prélevait des morceaux de foie sur des hommes bien vivants. • A Buchenwald et à Natzweiler de 1940 à 1943, le Dr Eisele eut également recours à la vivisection. Sans la moindre nécessité, il faisait des opérations et pratiquait les amputations sans endormir ses victimes. [6] Commenté [pe234]: Bernadac, C., 1976. Les Médecins maudits : les expériences médicales humaines dans les MISE AU POINT DE VACCINS : camps de concentration, Genève: Famot. CONTRE LA DYSENTERIE

Le vaccin contre la dysenterie disponible dans le commerce est mal toléré. Dès novembre 1939 s’organise des tests à grande échelle d’une nouvelle préparation sur des détenus du camp de Buchenwald. Dans une missive adressée par l’I.G. Farben à la direction médicale du camp, on lit : « Nous revenons aujourd’hui sur les vaccinations effectuées chez vous avec nos vaccins contre la dysenterie. Comme vous le savez, deux préparations différentes ont été mises à notre disposition pour la vaccination ; pour un groupe, nous avons utilisé notre vaccin diffusé dans le commerce, pour le deuxième groupe, une nouvelle préparation que nous avons produite. […] Comme vous nous l’avez fait savoir à l’époque, la nouvelle substance était beaucoup mieux tolérée que nos anciens vaccins contre la dysenterie. » [24] Commenté [pe235]: Klee, E. & Mannoni, O., 1999. La médecine nazie et ses victimes, Paris: le Grand livre du mois CONTRE LE TYPHUS :

L’Allemagne est touchée par le typhus dès l’automne 1941. Les Juifs sont tenus responsables de la propagation de l’épidémie (favorisée par la mise en place de ghettos par les Allemands). [1] Commenté [pe236]: Baumslag, N. & Pellegrino, E.D., 2005. Murderous medicine : Nazi doctors, human Le 29 décembre 1941, une rencontre a lieu au ministère de l’Intérieur à Berlin pour déterminer la experimentation, and typhus, Westport, Conn.: Praeger. conduite à tenir face à cette épidémie : la Wehrmacht a besoin d’un million de doses de vaccin avant l’automne suivant. Une semaine après cette réunion, des expériences sur de nouvelles préparations contre le typhus débutent au camp de concentration de Buchenwald (blocs 49 et 44). Le Dr Ding, directeur du service expérimental, vaccine contre le typhus 135 détenus avec des substances expérimentales produites par l’Institut de l’armée de terre à Cracovie, l’Institut Robert-Koch et les Behringwerke, dix autres détenus sont utilisés comme contrôles et ne sont pas vaccinés. Le 3 mars 1942, le typhus est inoculé aux 145 détenus. A la fin de la première série d’expériences, il est enregistré cinq décès dont trois détenus non vaccinés. Mais c’est un autre groupe qui connaît le sort le plus terrible : chaque mois, entre trois et cinq détenus sont contaminés artificiellement. Ces personnes dites « de passage » ne sont contaminées que pour fournir du « sang frais » infecté par le typhus. On en compte entre 90 et 120. Presque tous disparaissent. [24] Commenté [pe237]: Klee, E. & Mannoni, O., 1999. La médecine nazie et ses victimes, Paris: le Grand livre du mois Au camp de Natzweiler, c’est le Dr Eugen Haagen qui se charge des expériences. Au total, 729 détenus sont utilisés dans les expériences contre le typhus, 154 d’entre eux en périssent. [38] Dans Commenté [pe238]: Spitz, V., 2005. Doctors from hell : les camps de concentration, le typhus est très répandu. Au lieu de tenter de contrôler la maladie (par the horrific account of Nazi experiments on humans, des mesures d’hygiène appropriées), les médecins allemands favorisent l’infection et s’en servent Boulder, Colo.: Sentient Publications. comme moyen naturel d’exterminer les détenus, ce qui est beaucoup moins coûteux que la chambre à gaz. [1] Commenté [pe239]: Baumslag, N. & Pellegrino, E.D., 2005. Murderous medicine : Nazi doctors, human CONTRE LES HEPATITES (ICTERE INFECTIEUX) : experimentation, and typhus, Westport, Conn.: Praeger. Ces expériences furent menées dans les camps de Sachsenhausen et Natzweiler entre juin 1943 et janvier 1945.[38] Durant la Seconde Guerre mondiale, les épidémies d’hépatite ont atteints des Commenté [pe240]: Spitz, V., 2005. Doctors from hell : dimensions inconnues auparavant. Dans les années 1941-1943, cinq à six millions de soldats the horrific account of Nazi experiments on humans, allemands en avaient été affectés. Le nombre total de personnes, y compris les civils, touchés par Boulder, Colo.: Sentient Publications. cette épidémie durant toute la guerre, a dépassé largement dix millions. On comprend pourquoi les recherche sur l’hépatite sont devenues un impératif militaire de première importance. Elles avaient pour but d’identifier le virus et de produire un vaccin. Le trio Dohmen, Gutzeit, Voegt, collaborait depuis 1942 dans ce domaine. Le Docteur Dohmen expérimentait à l’institut Robert Koch à Berlin l’inoculation d’extraits de foie, obtenus par ponction sur des malades de l’hépatite, à des milliers de souris et d’embryons de poules. En 1943, il prétendait avoir identifié le virus responsable et projetait de faire des expériences humaines. Himmler accepta sa requête et donna son « agrément pour l’affectation à ces expériences de huit criminels condamnés à mort à Auschwitz (huit Juifs de la résistance polonaise) ». [33] En fait, dix-huit garçons et un adulte furent sélectionnés sur la rampe Commenté [pe241]: Oren-Hornfeld, S. & Féral, T., 1999. d’Auschwitz afin de servir pour ces expériences. Seulement onze d’entre eux furent transférés dans Comme un feu brûlant : expérimentations médicales au le camp de Sachsenhausen pour y subir les expérimentations du Dr Dohmen. camp de Sachsenhausen : témoignage, Paris: l'Harmattan.

Hôpitaux psychiatriques :

Le plus ancien « asile des fous » en Europe est l'hôpital de Bethléem, ouvert en 1247 dans la banlieue de Londres et toujours en fonctionnement aujourd'hui.

Les hôpitaux psychiatriques modernes ont évolué depuis et ont finalement remplacé les asiles psychiatriques en Europe.

Le développement de l'hôpital psychiatrique moderne implique également l'évolution de la psychiatrie institutionnelle. L'institutionnalisation en guise de solution pour les « fous » était fréquente durant le dix-neuvième siècle.2. En France, Jean-Étienne Esquirol est à l'origine de la loi qui Commenté [p242]: Porter, Roy (2006). Madmen: A rendit la création des hôpitaux psychiatriques obligatoire dans chaque département en 1838. Social History of Madhouses, Mad-Doctors & Lunatics. Tempus: p. 14.

Les premiers traitements administrés dans les premiers asiles psychiatriques impliquaient souvent des restrictions ou confinements brutaux.3,4. À la suite de nombreuses vagues successives de Commenté [p243]: Life Magazine [archive] réformes, et aux changements de méthodes dans les traitements, les hôpitaux psychiatriques Commenté [p244]: Life Magazine [archive] adaptent désormais leur traitement dans le but d'aider les patients à être indépendant grâce aux médicaments et aux psychothérapies.5. Commenté [p245]: Surgeongeneral.gov [archive]

Jusqu'à la seconde moitié du xxe siècle, en France, comme dans la plupart des pays occidentaux la vie dans les grands hôpitaux psychiatriques (ou asiles) était rythmée de façon immuable. Toute transgression était sévèrement punie, les traitements curatifs peu nombreux.

Des méthodes comme la saignée, l'utilisation de purgatifs, sédatifs (type bromure de potassium, vomitifs ou de l'eau), la balnéothérapie pour ses vertus relaxantes (techniques relevant de la théorie des humeurs) côtoie des méthodes violentes (comme faire frôler la mort au malade pour provoquer un état de choc). Le choix du personnel commence à évoluer. Ces grands hôpitaux vivent en autarcie. Les malades, le personnel, les médecins vivent ensemble à l'intérieur des murs. Les sorties sont rares et les malades sont souvent internés à vie car la guérison est rare (5 % des patients de la clinique de Passy de l'aliéniste Émile Blanche ressortent guéris).6, si bien qu'en France le nombre d'aliénés passe Commenté [p246]: Laure Murat , La maison du de 10 000 en 1838 à 110 000 en 1939 (époque où les asiles sont huit fois plus peuplés que les prisons docteur Blanche : histoire d'un asile et de ses pensionnaires, de Nerval à Maupassant, Hachette, de droit commun).7, le Centre hospitalier général de Clermont-de-l'Oise étant alors le plus grand 2001, 424 p. asile d'Europe. Ce constat pessimiste aboutit au milieu de ce siècle à la théorie de la dégénérescence. Commenté [p247]: Aude Fauvel « Avant-propos », revue o 141 Romantisme, mars 2008, p. 3 En France, l'hôpital psychiatrique est aujourd'hui dénommé centre hospitalier spécialisé qui se définit n comme une institution hospitalière où l'on prend en charge les maladies ou déficiences non somatiques. Ils correspondent pour la plupart à ce qu'on nommait précédemment mais regroupent aussi d'autres types d'établissements assurant un suivi médical.

Les unités pour malades difficiles (UMD) sont, en France, des services hospitaliers psychiatriques spécialisés dans le traitement des malades mentaux présentant un danger pour eux-mêmes ou pour autrui. Commenté [p248]: Szasz, Thomas, « The myth of Les unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA) sont, en France, des unités situées au sein mental illness: 50 years later », The Psychiatrist, vol. 35, 2011, p. 179– d'un établissement public de santé prenant en charge des personnes détenues nécessitant des soins 182 (DOI 10.1192/pb.bp.110.031310, lire en psychiatriques en hospitalisation complète. ligne [archive], consulté le 27 avril 2012). Commenté [p249]: Deleuze and Guattari (1972) Anti- Le psychiatre américain Thomas Szasz insiste sur le fait que les hôpitaux psychiatriques sont Oedipus p. 102 considérés comme des prisons, non comme des hôpitaux, et que les psychiatres eux sont perçus Commenté [p250]: Michel Foucault [1961] Histoire de comme juges et des gardes, non comme des cliniciens.8. L'historien français Michel Foucault est la folie à l'âge classique, Routledge 2006, p. 490-1, grandement connu pour sa critique compréhensive de l'usage et de l'abus du système hospitalier 507-8, 510-1. psychiatrique dans sa thèse intitulée Histoire de la folie à l'âge classique,9,10. Erving Goffman, lui, Commenté [p251]: Davidson, Larry, The Roots of the Recovery Movement in Psychiatry: Lessons Learned, crédite le terme d'« Institution totale » concernant les hôpitaux psychiatriques et lieux connexes qui John Wiley and Sons, 2010 (ISBN 88-464-5358-1, lire isolent une personne de la vie extérieure, 11,12. Goffman place les hôpitaux psychiatriques dans la en ligne [archive]), p. 150. même catégorie que les camps de concentration, les prisons, les organisations militaires et les Commenté [p252]: Wallace, Samuel, Total Institutions, orphelinats.13. Transaction Publishers, 1971 (ISBN 88-464-5358-1, lire en ligne [archive]), p. 9. Le contrôleur général des lieux de privation de liberté Adeline Hazan a dénoncé, lors d'une visite à Commenté [p253]: Weinstein R., « Goffman's Asylums l'hôpital psychiatrique du Rouvray (Seine-maritime), l'une des situations les plus graves vues dans sa and the Social Situation of Mental o carrière.14. Il est question d'une entrave aux libertés de circulation fondamentales, puisque les Patients », Orthomolecular psychiatry, vol. 11, n N 4, 1982, p. 267–274 (lire en ligne [archive]). patients même en hospitalisation libre ne pouvaient sortir librement sans être l'autorisation du Commenté [p254]: Thomas Schonheere et Yves-René personnel soignant. Le recours aux chambres d'isolement, bien que devant être réservé aux Tapon, « Psychiatrie : la situation au Rouvray parmi les situations d'urgence, était banalisé. "plus graves" constatées par la contrôleure Adeline Hazan » [archive], sur Francebleu.fr, 27 novembre 2019 (consulté le 27 juin 2020). Ceci était justifié par des restrictions budgétaires et au niveau du personnel. Les toilettes étant inaccessibles aux patients, des seaux hygiéniques étaient placés dans les chambres.14. Il était Commenté [p255]: Thomas Schonheere et Yves-René également question de lits provisoires, installés dans des bureaux ou des « locaux inadaptés », et Tapon, « Psychiatrie : la situation au Rouvray parmi les "plus graves" constatées par la contrôleure Adeline d'incidents graves au sein de l'unité d'hospitalisation pour adultes, de nature sexuelle ou relatifs à Hazan » [archive], sur Francebleu.fr, 27 novembre des produits stupéfiants, dont des adolescents seraient victimes.15. 2019 (consulté le 27 juin 2020). Commenté [p256]: 1.Le Monde avec AFP, « « Conditions indignes » : l’hôpital psychiatrique du Rouvray va fermer ses lits provisoires », Le Hospitalisation sans consentement : Monde, 16 décembre 2019 (lire en ligne [archive], consulté le 27 juin 2020). Une hospitalisation sans consentement peut être imposée à une personne lorsqu'elle n'est pas en 2.↑ mesure d'exercer son consentement et que son hospitalisation est considérée comme nécessaire par les médecins.

Cette définition ne concerne pas le cas d'une victime inconsciente, son hospitalisation relevant alors de l'urgence.

Le cas typique d'hospitalisation sans consentement est un trouble mental empêchant la personne de se prendre en charge, ou induisant un comportement dangereux pour elle-même ou son entourage. Dans certains cas, concernant les mineurs, l'hospitalisation sans consentement peut être ordonnée pour des raisons purement somatiques, par exemple si les parents s'opposent aux soins de leur enfant par conviction religieuse ou philosophique alors que la vie de ce mineur est menacée par cette décision.

Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques dispose en son article .9. : Commenté [p257]: 383 U.S. 107 (1966)

« 1. Tout individu a droit à la liberté et à la sécurité de sa personne. Nul ne peut faire l'objet d'une arrestation ou d'une détention arbitraire. Nul ne peut être privé de sa liberté, si ce n'est pour des motifs, et conformément à la procédure prévue par la loi.

2. Tout individu arrêté sera informé, au moment de son arrestation, des raisons de cette arrestation et recevra notification, dans le plus court délai, de toute accusation portée contre lui.

[...]

4. Quiconque se trouve privé de sa liberté par arrestation ou détention a le droit d'introduire un recours devant un tribunal afin que celui-ci statue sans délai sur la légalité de sa détention et ordonne sa libération si la détention est illégale. »

L'article 5 de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales dispose :

« 1. Toute personne a droit à la liberté et à la sûreté. Nul ne peut être privé de sa liberté, sauf dans les cas suivants et selon les voies légales :

[...] 1. s'il s'agit de la détention régulière d'une personne susceptible de propager une maladie contagieuse, d'un aliéné, d'un alcoolique, d'un toxicomane ou d'un vagabond ;

2. Toute personne arrêtée doit être informée, dans le plus court délai et dans une langue qu'elle comprend, des raisons de son arrestation et de toute accusation portée contre elle.

[...] 4. Toute personne privée de sa liberté par arrestation ou détention a le droit d'introduire un recours devant un tribunal, afin qu'il statue à bref délai sur la légalité de sa détention et ordonne sa libération si la détention est illégale.

5. Toute personne victime d'une arrestation ou d'une détention dans des conditions contraires aux dispositions de cet article a droit à réparation. »

Ce texte n'impose pas que l'internement soit décidé par une autorité judiciaire : en effet, la disposition de cet article selon laquelle « Toute personne arrêtée ou détenue, dans les conditions prévues au paragraphe 1.c du présent article, doit être aussitôt traduite devant un juge ou un autre magistrat habilité par la loi à exercer des fonctions judiciaires et a le droit d'être jugée dans un délai raisonnable, ou libérée pendant la procédure' » s'applique uniquement aux personnes « arrêté[es] et détenu[es] en vue d'être conduit[es] devant l'autorité judiciaire compétente, lorsqu'il y a des raisons plausibles de soupçonner qu'[elles ont] commis une infraction ou qu'il y a des motifs raisonnables de croire à la nécessité de l[es] empêcher de commettre une infraction ou de s'enfuir après l'accomplissement de celle-ci ».

L'Organisation mondiale de la santé, basée sur les « Principes pour la protection des personnes atteintes de maladie mentale et pour l'amélioration des soins de santé mentale (Principes MI) » adoptés par l'Assemblée générale des Nations unies en 1991, recommande comme garantie supplémentaire pour protéger les droits des personnes détenues involontairement, recommandent que deux médecins indépendants, qui examinent les patients séparément et indépendamment, procèdent à l'évaluation.7. Commenté [p258]: Livre ressource de l'OMS sur la santé mentale, les droits de l'homme et la législation, 2005 [archive]

Il est avancé qu'une personne jugée inapte à prendre des décisions concernant son admission dans un établissement de santé mentale peut encore conserver la capacité de prendre des décisions concernant son traitement, et que le traitement involontaire, hors d'une période d'urgence que la législation de certains pays ne doit pas dépasser soixante-douze heures, viole les principes fondamentaux des droits de l'homme. Par exemple, l'observation générale 14 à l'article 12 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels prévoit que le droit à la santé comprend le droit de ne pas être soumis à un traitement médical involontaire.7. Commenté [p259]: Livre ressource de l'OMS sur la santé mentale, les droits de l'homme et la législation, Un traitement thérapeutique involontaire ne peut pas être justifié sous prétexte d'une prise en 2005 [archive] charge prolongée en hôpital psychiatrique, sans raisons médicales. Il est conseillé d'obtenir le consentement éclairé du patient ou de ses représentants.7. Commenté [p260]: Livre ressource de l'OMS sur la santé mentale, les droits de l'homme et la législation, Une personne nécessitant seulement une prise en charge (custodial care) ne doit pas être placée 2005 [archive] dans un établissement psychiatrique en tant que patient involontaire.7. Commenté [p261]: Livre ressource de l'OMS sur la santé mentale, les droits de l'homme et la législation, Il est également important de prendre en compte le principe de « l'environnement le moins restrictif 2005 [archive] ». En d'autres termes, une personne ne peut pas être admise si d'autres alternatives moins restrictives, telles que les soins communautaires, peuvent être utilisées.7. Commenté [p262]: Livre ressource de l'OMS sur la santé mentale, les droits de l'homme et la législation, 2005 [archive] L'Organisation mondiale de la santé cite une association d'usagers - survivants de la psychiatrie, Mindfreedom International, dont la position est l'interdiction des « traitements forcés » et de l'hospitalisation sans consentement.7. Commenté [p263]: Livre ressource de l'OMS sur la santé mentale, les droits de l'homme et la législation, En France, le consentement du patient est indispensable à toute prise en charge thérapeutique. Mais 2005 [archive] cette disposition, inscrite au Code de la Santé Publique, connaît toutefois une exception : pour les personnes atteintes de troubles psychiatriques sévères affectant la conscience, le recours aux soins sans consentement est autorisé.

Depuis la loi du 5 juillet 2011|19], le terme « hospitalisation sans consentement », qui était en vigueur depuis la loi du 27 juin 1990[20], a été remplacé par celui d'admission en soins sans consentement. Ces textes sont repris dans les articles L.3211-1 à L.3215-4 du Code de la santé publique.

Ces textes définissent de façon restrictive le champ d'application des mesures d'admission en soins sans consentement. Deux possibilités se présentent : la demande émane d'un tiers, le plus souvent un membre de la famille, et l'on parle de « soins à la demande d'un tiers » (SDT), ou la demande émane d'un représentant de l'État, c'est-à-dire le maire ou le préfet, et il s'agit de « soins sur décision du représentant de l'État » (SDRE).

L'admission en soins à la demande d'un tiers ou en cas de péril imminent (SDT, ancien HDT), effectuée lorsque le malade ne peut exprimer son consentement et que son état mental impose des soins immédiats et une surveillance constante en milieu hospitalier, ces deux conditions sont préalables et obligatoires pour l'admission. Trois possibilités pour admettre une personne en SDT :

L'admission classique : une demande de tiers manuscrite (un membre de la famille du malade ou par une personne justifiant de l'existence de relations avec le malade antérieures à la demande de soins et lui donnant qualité pour agir dans l'intérêt de celui-ci, à l'exclusion du personnel soignants exerçant dans l'établissement prenant en charge la personne malade) et deux certificats médicaux à l'appui dont un au moins établi par un médecin extérieur à l'établissement d'accueil

L'admission en cas de péril imminent : lorsqu'il n'existe aucun tiers et que l'état du malade présente un péril imminent pour sa santé, un seul certificat médical établi par un médecin extérieur à l'établissement suffira pour admettre cette personne.

L'admission en cas d'urgence : lorsqu'il existe un cas d'urgence à admettre cette personne en soins psychiatriques, il suffira d'une demande de tiers manuscrite et un certificat médical.

L'admission en soins sur décision du représentant de l'état (SDRE, ancien « HO » et « placement d'office ») s'effectue s'il existe une personne dont les troubles nécessitent des soins et qu'il existe un danger pour la sûreté des personnes ou une atteinte grave à l'ordre public, le maire (de façon provisoire et uniquement lorsqu'il y a un danger pour la sûreté des personnes) ou le préfet, peuvent prendre un arrêté à l'appui d'un certificat médical établi par un médecin extérieur à l'établissement d'accueil afin d'admettre cette personne.

De plus en plus d'abus entachent les hospitalisations psychiatriques sans consentement, selon la Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme.

En France, l’hospitalisation psychiatrique sans consentement reste entaché d’abus. Tel est le constat de la Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme (CCDH), qui réagit aux dernières données statistiques émises par le ministère de la Justice pour la période 2014-2015.

Au cours de l’année 2014, pour les internements forcés, le nombre d’audiences devant le Juge des libertés et des détentions s’est élevé à 76 676. Sur l’ensemble des décisions rendues, plus de 6000 (soit 8,9 %) ont mené à une mainlevée, mettant fin à l’hospitalisation sans consentement. Un chiffre en hausse constante depuis 2010.

Selon une étude publiée en février 2017 dans la revue Questions d’économie de la Santé , plus de 92.000 personnes ont été hospitalisées au moins une fois sans leur accord en psychiatrie en 2015 en France. Soit environ 5% des 1,7 million de personnes suivies en psychiatrie la même année. Une tendance à la hausse, puisque le nombre de personnes soignées contre leur gré a augmenté de 15% entre 2012 et 2015. Ces personnes étaient en majorité des hommes (60%), avec une moyenne d’âge de 43 ans. Près de la moitié souffrait de troubles schizophréniques ou psychotiques. «Ce sont donc les personnes souffrant des troubles psychiatriques les plus sévères qui nécessitent plus fréquemment que les autres, à un moment de leur parcours de soins, une prise en charge non consentie», analysent les auteurs de l’étude. 2. Commenté [p264]: https://sante.lefigaro.fr/article/psychi atrie-le-nombre-d-internements-sans-consentement-en- Selon le ministère de la Justice, 2.300 demandes d’annulation d’une mesure d’hospitalisation augmentation/ complète ou partielle ont été faites par le patient ou par ses proches au juge des libertés et de la détention en 2016. Pour 305 d’entre elles, la médicalisation contrainte a été annulée, ce qui représente 13% de ces demandes.

Le 19 septembre 2017, l’émission « Les Pieds sur terre » (France Culture) diffusait deux témoignages édifiants de personnes en bonne santé mentale qui ont été internées de force. Le premier a été hospitalisé plus d’une semaine en 2012, alors qu’il protestait contre la fin annoncée d’une zone protégée dans la mairie de son village. Son internement a été reconnu comme illégal, de même que le certificat médical qui l’a conduit à l’hôpital. Le second témoignage est celui d’une trentenaire, internée suite à l’établissement de faux certificats médicaux demandés par son ex-compagnon, qui souffrait de délires.

La loi impose un passage devant le juge dans un délai de 12 jours pour vérifier la régularité du placement. Bien que court, ce délai, pour une hospitalisation abusive, peut s’avérer ravageur pour la personne qui en est victime – effets secondaires des médicaments et risque de dépendance, impact psychologique de l’internement…

Les statistiques officielles ne détaillent pas les raisons des mainlevées. Mais dans les faits, beaucoup sont motivées par des vices de procédure. « C’est malheureusement le seul stratagème qu’ont trouvé les avocats, explique Milène Escudier. Si une personne est internée, elle est d’office considérée comme malade mentale, et alors, son raisonnement n’est pas recevable par les juges ».

Quasi-impossible, donc, d’aller à l’encontre d’un certificat médical, fût-il abusif ou erroné, et de prouver l’absence d’une atteinte mentale. Les statistiques ne fournissent pas davantage d’indications sur la répartition territoriale des mainlevées. « Certains avocats, comme au barreau de Versailles, sont très bien formés à la défense des patients. Ils connaissent les procédés permettant une mainlevée systématique ».

Bon nombre, en revanche, restent mal informés sur ces rouages. En effet, la réforme qui impose qu'une hospitalisation sans consentement soit validée par un Juge des libertés et des détentions ne date que de 2011. Auparavant, seul un avis médical suffisait. Si cette judiciarisation a permis de mettre au jour des décisions abusives, elle a aussi induit un « vrai problème d’égalité » face à la loi et à la défense des droits, souligne la présidente de la CCDH.

Autre anomalie dénoncée par l’association : les traitements médicamenteux prodigués de force, pourtant interdits en France en dehors du cadre d’un internement. Parfois, la mainlevée de l’hospitalisation s’accompagnerait en effet d’une décision judiciaire de suivre un programme de soins, à la place de l’hospitalisation.

« En théorie, il ne s’agit pas d’une obligation, mais dans les faits, les patients nous rapportent des cas de chantages : s’ils ne prennent pas les médicaments, alors, on les menace de retourner à l’hôpital ».

Que peut-on faire pour contester une hospitalisation sans consentement décidée par le Représentant de l’Etat ?

Si la personne concernée par l’hospitalisation, sa famille, ses proches ou toute personne susceptible d’agir dans l’intérêt du malade, souhaitent contester l’internement, il faut écrire (de préférence par courrier recommandé) aux autorités suivantes :

-La commission départementale des soins psychiatriques (CDSP),

En vertu de l’article L3222-5 du Code de santé publique, cette commission « est chargée d'examiner la situation des personnes admises en soins psychiatriques […] au regard du respect des libertés individuelles et de la dignité des personnes. »

Chaque commission départementale des soins psychiatriques est rattachée à la délégation départementale de l’Agence régionale de santé, adressez donc votre courrier à l’attention du Président de la CDSP à l’adresse de la délégation départementale de l’Agence régionale de santé.

-La Commission des Usagers de l’établissement au sein duquel la personne est hospitalisée

-Le maire de la commune où se situe l’établissement psychiatrique,

-Le procureur du Tribunal judiciaire, dans le ressort duquel est situé l’établissement – pour trouver le tribunal judiciaire compétent, tapez le nom de la ville où se situe l’hôpital sur le lien suivant : http://www.annuaires.justice.gouv.fr/annuaires-12162/annuaire-des-tribunaux-judiciaires- 21768.html

-Le Président du Tribunal judiciaire,

-Le Contrôleur général des lieux de privation de libertés - lien pour alerter le Contrôleur : https://www.cglpl.fr/saisir-le-cglpl/comment/ .

Quels sont vos droits et voies de recours lors d’une hospitalisation sans consentement en psychiatrie ? Que peut-faire le patient, sa famille ou toute personne susceptible d’agir dans son intérêt ?

Le patient, sa famille ou toute personne susceptible d’agir dans l’intérêt du patient hospitalisé doit saisir les autorités suivantes :

-La Commission départementale des soins psychiatriques (CDSP),

-La Commission des Usagers de l’établissement au sein duquel la personne est hospitalisée, -Le représentant de l’Etat (Préfet),

-Le maire de la commune où se situe l’établissement psychiatrique,

-Le procureur du Tribunal judiciaire,

-Le Président du Tribunal judiciaire,

-Le Contrôleur général des lieux de privation de libertés

En application de l’article L.3211-3 du Code de la Santé publique :

« Lorsqu'une personne atteinte de troubles mentaux fait l'objet de soins psychiatriques […], les restrictions à l'exercice de ses libertés individuelles doivent être adaptées, nécessaires et proportionnées à son état mental et à la mise en œuvre du traitement requis. En toutes circonstances, la dignité de la personne doit être respectée et sa réinsertion recherchée.

Avant chaque décision prononçant le maintien des soins […], la personne faisant l'objet de soins psychiatriques est, dans la mesure où son état le permet, informée de ce projet de décision et mise à même de faire valoir ses observations, par tout moyen et de manière appropriée à cet état.

En outre, toute personne faisant l'objet de soins psychiatriques […] est informée : a) Le plus rapidement possible et d'une manière appropriée à son état, de la décision d'admission et de chacune des décisions mentionnées au deuxième alinéa du présent article, ainsi que des raisons qui les motivent ; b) Dès l'admission ou aussitôt que son état le permet et, par la suite, à sa demande et après chacune des décisions mentionnées au même deuxième alinéa, de sa situation juridique, de ses droits, des voies de recours qui lui sont ouvertes et des garanties qui lui sont offertes en application de l'article L. 3211-12-1.

L'avis de cette personne sur les modalités des soins doit être recherché et pris en considération dans toute la mesure du possible.

En tout état de cause, elle dispose du droit : 1° De communiquer avec les autorités mentionnées à l'article L. 3222-4 ; c’est-à-dire :

-le représentant de l’Etat (Préfet),

-le président et le procureur du Tribunal judiciaire dans le ressort duquel est situé l’établissement – pour trouver le tribunal judiciaire compétent, tapez le nom de la ville où se situe l’hôpital sur le lien suivant :

[ http://www.annuaires.justice.gouv.fr/annuaires12162/annuaire-des-tribunaux-judiciaires- 21768.html ] -[ou le maire de la commune]

2° De saisir la commission prévue à l'article L. 3222-5 [ c’est à dire la Commission départementale des soins psychiatriques (CDSP) qui est chargée d'examiner la situation des personnes admises en soins psychiatriques au regard du respect des libertés individuelles et de la dignité des personnes. et, lorsqu'elle est hospitalisée, la commission mentionnée à l'article L. 1112-3 ; [ c’est-à-dire la Commission des Usagers qui a pour mission de veiller au respect des droits des usagers et de contribuer à l'amélioration de la qualité de l'accueil des personnes malades et de leurs proches et de la prise en charge ]

3° De porter à la connaissance du Contrôleur général des lieux de privation de liberté des faits ou situations susceptibles de relever de sa compétence cliquez ici pour alerter le Contrôleur : [https://www.cglpl.fr/saisir-le-cglpl/comment/ ] ;

4° De prendre conseil d'un médecin ou d'un avocat de son choix ;

5° D'émettre ou de recevoir des courriers ;

6° De consulter le règlement intérieur de l'établissement et de recevoir les explications qui s'y rapportent ;

7° D'exercer son droit de vote ;

8° De se livrer aux activités religieuses ou philosophiques de son choix.

Ces droits, à l'exception de ceux mentionnés aux 5°, 7° et 8°, peuvent être exercés à leur demande par les parents ou les personnes susceptibles d'agir dans l'intérêt du malade. »

L’Article L3222-5

Modifié par LOI n°2011-803 du 5 juillet 2011 - art. 8

Sans préjudice des dispositions de l'article L. 3222-4, dans chaque département une commission départementale des soins psychiatriques est chargée d'examiner la situation des personnes admises en soins psychiatriques en application des chapitres II à IV du titre Ier du présent livre ou de l'article 706-135 du code de procédure pénale au regard du respect des libertés individuelles et de la dignité des personnes. Modifié par LOI n°2013-869 du 27 septembre 2013 - art. 10

I.-Le représentant de l'Etat dans le département prononce par arrêté, au vu d'un certificat médical circonstancié ne pouvant émaner d'un psychiatre exerçant dans l'établissement d'accueil, l'admission en soins psychiatriques des personnes dont les troubles mentaux nécessitent des soins et compromettent la sûreté des personnes ou portent atteinte, de façon grave, à l'ordre public. Les arrêtés préfectoraux sont motivés et énoncent avec précision les circonstances qui ont rendu l'admission en soins nécessaire. Ils désignent l'établissement mentionné à l'article L. 3222-1 qui assure la prise en charge de la personne malade.

Traitements par électrochoc :

L’électroconvulsivothérapie (ECT), anciennement appelée sismothérapie et plus connue sous le nom de traitement par électrochocs, est une méthode d'électrothérapie utilisée en psychiatrie, consistant à délivrer un courant électrique d'intensité variable sur le cuir chevelu.

Au début des années 1930, un psychiatre hongrois, Ladislas Joseph von Méduna (1896-1964), était convaincu de l’existence d’un antagonisme clinique entre schizophrénie et épilepsie. Ainsi pensait-il avoir observé qu’un épileptique ne pouvait être schizophrène, et inversement, il eut donc l'idée d'engendrer artificiellement ces crises par l'injection de pentylènetétrazole (Cardiazol) (1937).

En 1938, Ugo Cerletti et Lucio Bini, aidés des expériences de leurs prédécesseurs, observèrent l'attitude des porcs qui, avant d'être tués, sont électrisés afin d'être plus calmes durant la séance. Cerletti et Bini décident alors d'expérimenter cette nouvelle technique sur des chiens (entre 1930 et 1938) puis sur des hommes. Ils reprirent l'idée du choc au cardiazol en le remplaçant par le choc électrique.

C'est le 15 avril 1938 à l'hôpital psychiatrique de Rome que l'équipe italienne appliqua le premier électrochoc à un patient schizophrène ayant des hallucinations et confusions, sans son accord. Après le deuxième essai, le malade supplie qu'on ne recommence pas.1. Finalement, les résultats sont peu Commenté [p265]: Quand la médecine gagne, Patrick concluants et même incertains dans le traitement des psychoses mais très positifs dans le traitement Berche, Jean-Jacques Lefrère, Ed. Flammarion, 2012, (ISBN 978-2-0812-7914-8), p. 63 des dépressions sévères.

Antonin Artaud, écrivain et dramaturge français, a subi des séances d'électrochocs à l'hôpital de Rodez entre 1943 et 1944. Il en tire la phrase suivante : « ce traitement est une torture affreuse Commenté [p266]: Didier Foucault, « Danchin Laurent parce qu'on se sent à chaque application suffoquer et tomber comme dans un gouffre d'où votre et Roumieux André, Artaud et l’asile ; Artaud Antonin, pensée ne revient plus ».6. Lettres 1937-1943. Paris, Séguier, 2015 | Paris, NRF- Gallimard, 2015 », Histoire, médecine et santé, no 11, 15 juillet 2017, p. 159–163 (ISSN 2263- 8911, lire en ligne [archive], consulté le 18 avril 2020) L'écrivain américain Ernest Hemingway a subi une série de séances d'électrochocs à la Mayo Clinic du Commenté [p267]: « The Hemingways: An American Minnesota entre 1960 et 1961, qui auraient provoqué une perte de mémoire, le laissant dépressif et Tragedy | VQR Online » [archive], sur www.vqronline.org (consulté le 18 avril 2020) suicidaire.7. Commenté [p268]: « Carrie Fisher of ‘Star Wars’ fame continues the battle » [archive], sur Harvard Gazette, 19 avril 2016 (consulté le 7 juin 2020) : « Sarah Chandonnet, a 2009 Harvard Divinity School graduate L'actrice américaine Carrie Fisher, qui a reçu en 2016 une récompense en partie pour ses efforts pour and program director of the Humanist Hub, said Fisher de-stigmatiser la maladie mentale.8, relate ses séances d'électroconvulsivothérapie dans un livre was nominated in part because of her efforts to destigmatize mental illness. » intitulé Shockaholic, et en parle lors de diverses interviews. Elle s'en montre très satisfaite, affirmant que cette thérapie est simple et efficace et qu'elle a mis fin à sa dépression, liée notamment à l'abus de substances, que les médicaments ne parvenaient pas à soigner. Cependant, elle fait part de pertes de plusieurs mois de mémoire,9,10,11. Commenté [p269]: Andy Greene, « Carrie Fisher on LSD, Death and Sex With Han Solo » [archive], Actuellement, il est pratiqué sous anesthésie générale, ce qui en atténue les manifestations sur rollingstone.com, 28 novembre 2016 (consulté le24 spectaculaires (angoisses, tétanisations et secousses du corps), mais malheureusement pas les effets août 2020). secondaires. Commenté [p270]: By Jody Thompson, « Carrie Fisher confesses to Oprah that she has regular electric shock Les appareils de convulsivothérapie délivrent des stimulations électriques par impulsions, de durée therapy to help her battle depression », Daily Mail, 16 février 2011(lire en ligne [archive], consulté le 24 août variant de 0,5 à 2 ms, de fréquence 70 Hz, avec une durée totale de l'ordre de 4 s et une énergie de 2020). l'ordre de 70 joules. Commenté [p271]: faintingviolet, « Cannonball Read IV: Shockaholic by Carrie Fisher » [archive], Cependant, il est nécessaire de soumettre le patient à un choc électrique suffisamment fort pour sur Pajiba, 14 août 2012 (consulté le 18 avril 2020) déclencher une crise épileptiforme d'environ 25 secondes. Les médecins s'accordent à dire que le seuil épileptogène s'élève avec le nombre de séances d'ECT reçues par le patient, d'après les données fournies en 1997 par l'ANAES.12. Commenté [p272]: « enquête - Électroconvulsivothérapie ou sismothérapie ou De plus, la notice technique fournie par la société Micromed-France pour les appareils de électrochocs : notre enquête », www.forumpsy.net sismothérapie MECTA SpECTrum 4000 et 5000 indique une intensité maximale de 800 mA, une durée (association d'usagers en psychiatrie Neptune), 27 janvier 2018 (lire en ligne [archive], consulté le16 avril maximale de 6 secondes, et une énergie maximale de 211 joules.13. 2018) Il est d'autre part recommandé par plusieurs enquêtes relatives aux possibles séquelles infligées lors Commenté [p273]: http://www.micromed- france.eu/Documents_en_telechargements/Supports- d'une défibrillation cardiaque de ne pas donner de décharges d'une énergie supérieure à 200 Notices-Notice_technique_Mecta- joules.14. Descriptif.pdf [archive] Commenté [p274]: « quelle-puissance-de-choc-pour- Le geste technique se déroule pendant que le patient est sous anesthésie générale brève (de l'ordre un-defibrillateur » [archive], sur secourisme-and- de 5 minutes) ce qui permet au patient de ne garder aucun souvenir de l'épisode et de ne pas être co.fr, 13 janvier 2014 angoissé par la curarisation.

D'après Bernard Odier,15, psychiatre membre de l'Association de Santé mentale du XIIIe Commenté [p275]: « Vous prendrez bien quelques arrondissement de Paris, les effets exercés sur la mémoire auraient un effet dans le processus électrochocs? », Slate.fr, 18 septembre 2011 (lire en ligne [archive], consulté le 20 juin 2018) thérapeutique lui-même, puisque le patient ne se souvient plus qu'il est en train de subir des électrochocs. Ce phénomène est qualifié d'effet « ardoise magique ».

De façon très concrète : le jour même, du fait de l'anesthésie, le patient doit arriver à jeun. Il peut venir soit d'un service de psychiatrie soit de son domicile.

Le patient est alors installé, monitoré, c'est-à-dire qu'on lui installe des appareils de mesure de la tension artérielle, des battements du cœur (électrocardiogramme), de l'oxygénation du sang (oxymétrie colorimétrique), pour la surveillance de l'anesthésie ; et on enregistre également l'électroencéphalogramme.

Une perfusion est nécessaire pour l'anesthésie générale. Les électrodes crâniennes sont installées au niveau du front. Le patient est anesthésié et un curare d'action rapide et courte (de préférence la succinylcholine) est administré pour éviter les contractions musculaires. On protège les dents du patient avec des compresses, car les mâchoires peuvent se serrer fortement. La bonne oxygénation du patient est assurée par une ventilation manuelle avec un masque et un ballon.

Le courant est alors délivré brièvement. Il provoque une crise convulsive, qui se résout en quelques minutes au maximum. On a observé une meilleure efficacité des séances si l'arrêt de la crise est net. L'anesthésie se termine, et le patient se réveille quelques minutes après. Il est le plus souvent confus au réveil, cette sensation disparaît plus ou moins vite selon les patients. La personne est alors surveillée en salle de réveil, en attendant que l'anesthésie se dissipe totalement.

Le patient peut ensuite retourner dans le service hospitalier, sera autorisé à manger quelques heures plus tard et pourra regagner ensuite son domicile si les critères de l'anesthésie ambulatoire sont remplis.16. Commenté [p276]: Recommandations [archive] de la SFAR Le nombre de séances varie de 6 à 12, au rythme de 2 à 3 séances par semaine. Le traitement par ECT nécessite en principe l'accord préalable du patient, selon la loi du 4 mars 2002.

Après un, deux ou trois ECTs, le choc cause les symptômes typiques d’un traumatisme crânien ou d’une blessure sévère à la tête, incluant migraine, nausée, perte de mémoire, désorientation, confusion, jugement diminué, perte de personnalité et instabilité émotionnelle.

L’ECT altère la mémoire de manière permanente et provoque d’autres signes de dysfonctionnement mental à long terme, tels que des difficultés de concentration et une baisse des capacités cognitives (apprentissage et pensée).

L’ECT est en général utilisé lorsque les traitements par psychotropes ont échoué. Cependant, aucune étude n’a démontré l’efficacité à long terme de l’ECT.

En France, près de 50 000 séances d’électrochocs sont remboursées chaque année par la Sécurité Sociale (source : Caisse d’assurance-maladie).

D'après une étude académique de 2010,34, il existe dix études qui ont comparé l'ECT au placebo pour traiter la dépression. Cinq de ces études concluent que l'ECT est efficace, et 4 qu'elle est inefficace. Cinq études ne relèvent aucune différence entre le groupe ECT et le groupe placebo. Dans les études qui concluent à l'efficacité, l'ECT ne se révèle pas efficace pour toutes les formes de dépression, et l'amélioration n'est visible que sur certaines échelles d'évaluation. Dans toutes les études, les groupes placebo obtiennent de bons résultats, même pour les dépressions dites « organiques ».

Au décours immédiat du choc, un ralentissement de la fréquence cardiaque (bradycardie). 66 % des patients gériatriques expérimentent un arrêt cardiaque de plusieurs secondes, considéré comme sans conséquence fâcheuse.39. Commenté [p277]: Burd J, Kettl P, Incidence of asystole in electroconvulsive therapy in elderly Juste après l'ECT, les patients peuvent souffrir de céphalées (maux de tête).40. On prévoit parfois un patients [archive], Am J Geriatr Psychiatry, 1998;6:203- antalgique systématique administré juste après la séance, pour prévenir toute céphalée, des 211 acouphènes, des cauchemars, des courbatures musculaires, des nausées très gênantes, transitoires. Commenté [p278]: Weiner SJ, Ward TN, Ravaris CL, Headache and electroconvulsive therapy [archive], Les pertes de mémoires immédiates sont bien connues après des séances. Headache, 1994;34:155-159

Les accidents graves sont très rares : 2 décès pour 100 000 traitements.41. Commenté [p279]: Kramer BA, Use of ECT in California, 1977-1983 [archive], Am J Psychiatry, D'après le DSM IV TR dans la rubrique Troubles de l'humeur induits par une substance, ainsi que dans 1985;142:1190-1192 l'ouvrage de référence sur les troubles bipolaires en France, les Troubles Bipolaires, de R. Gaillard et T. Mauras, édité chez Lavoisier en 2014, la sismothérapie peut susciter des épisodes maniaques, hypomaniaques, et des épisodes mixtes, considérés comme un virage maniaque ou un début de trouble bipolaire, ce qui constituerait une aggravation iatrogène de la dépression.12. Commenté [p280]: « enquête - Électroconvulsivothérapie ou sismothérapie ou Les effets secondaires à long terme concernent essentiellement la mémoire, en particulier le électrochocs : notre enquête », www.forumpsy.net souvenir de la période de la cure. Les troubles de mémoire ont habituellement tendance à régresser, (association d'usagers en psychiatrie Neptune), 27 janvier 2018 (lire en ligne [archive], consulté le16 avril la récupération requérant le plus souvent plusieurs mois, les troubles ne persistant indéfiniment que 2018) dans de rares cas.42. Certains patients ont été jusqu'à oublier définitivement leur métier, voire dans Commenté [p281]: "Electroconvulsive therapy and le cas de certaines femmes, qu'elles avaient eu des enfants.43. cognitive functions in treatment-resistant depression.", par Bodnar, Krzywotulski, Lewandowska, Chlopocka- Outre les déficits mnésiques, l'ECT pourrait entrainer des déficits cognitifs. En 2007, fut publiée une Wozniak, Bartkowska-Sniatkowska, Michalak et Rybakowski, publié dans le journal "World J Biol étude démontrant que l'ECT provoquait non seulement une perte de mémoire, mais également une Psychiatry", 2016, doi: baisse des capacités cognitives (apprentissage et pensée),44,45. L'étude consistait en une série 10.3109/15622975.2015.1091501. d'évaluations cognitives, effectuées après les séances d'ECT, sur une durée de six mois, réalisée sur Commenté [p282]: Rose D, Fleischmann P, Wykes T, 347 patients évalués à l'aide du DSM pour des symptômes dépressifs, issus de sept hôpitaux dans la Leese M, Bindman J, Patients' perspectives on electroconvulsive therapy: systematic review [archive], périphérie de New York City. Les déficits observés dans cette étude correspondent à un déficit BMJ, 2003;326:1363-1363 cognitif général, concernant la gestion de l'information, l'exécution des réponses et les performances Commenté [p283]: Sackeim, H., Prudic, J., Fuller, R., motrices, sans que ceci soit lié à l'aggravation de la dépression. Il semblerait que ces effets Keilp, J., Lavori, P.& Olfson, M. (2007). The cognitive indésirables soient plus forts chez les patients âgés ainsi que les personnes ayant des performances effects of electroconvulsive therapy in community settings. Neuropsychopharmacology, 32,** 2244-254 ; limitées avant de tomber dans la maladie. L'ECT bilatérale résulterait en des déficits cognitifs plus cité par Peter Roger Breggin dans Brain Disabling marqués que l'ECT unilatérale, en particulier concernant la mémoire rétrograde. La stimulation Treatments in Psychiatry [archive]**, Chapitre 9. sinusoïdale résulte en un ralentissement supérieur du temps de réaction. Commenté [p284]: Harold A. Sackeim, Joan Prudic, Rice Fuller et John Keilp, « The cognitive effects of electroconvulsive therapy in community settings », Neuropsychopharmacology: Official D'autres études sont cependant plus rassurantes et ne montrent que des effets transitoires sur la Publication of the American College of o mémoire et la cognition, sans conséquences cognitives à long-terme.46. Précisons que les troubles Neuropsychopharmacology, vol. 32, n 1, janvier 2007, p. 244–254 (ISSN 0893- de mémoire observés après une ECT sont difficiles à distinguer des symptômes dépressifs eux- 133X, PMID 16936712, DOI 10.1038/sj.npp.1301180, lir mêmes. La dépression entraine des déficits cognitifs et mnésiques chez de nombreux patients, e en ligne [archive], consulté le 27 décembre 2019) notamment dans les dépressions sévères. Les troubles mnésiques/cognitifs qui suivent une ECT Commenté [p285]: Short and long term cognitive pourraient être des symptômes résiduels, une conséquence de la dépression et non de l'ECT.47. outcomes in patients with major depression treated with electroconvulsive therapy [archive] Commenté [p286]: Study of memory changes after electroconvulsive therapy [archive] Camps Fema / Rex 84 :

Rex 84, diminutif de Readiness Exercise 1984 est un plan du gouvernement des États-Unis1 visant à suspendre la constitution, les libertés et emprisonner les citoyens américains sans réelles raisons apparentes sous ordre arbitraire de la part du Président américain.

Selon l'universitaire Diana Reynolds :

« Le plan Rex-84 Alpha Explan (Readiness Exercise 1984, Exercise Plan ; aussi connu comme une continuité du plan gouvernemental), indique que la FEMA en association avec 34 départements et agences fédérales, ainsi que d'autres nations de l'OTAN, ont mené un exercice civil de préparation entre le 5 et le 13 avril 1984. Celui-ci a été conduit en coordination et simultanément à un exercice entre état-majors (Joint Chiefs exercise), Night Train 84, un exercice militaire mondial de commandement (incluant les forces continentales des États-Unis ou « CONUS ») basé sur des scénarios d'urgences multiples en opérant tant sur le territoire qu'à l'étranger. Dans cet exercice combiné, le projet Rex-84 Bravo, la FEMA et la DOD ont dirigé les autres agences fédérales et les départements incluant la Central Intelligence Agency, le Secret Service, le département du Trésor, le Federal Bureau of Investigation, et le département des Anciens combattants des États-Unis à travers des simulations conçues pour tester l'assistance militaire de la défense civile. »

« Les exercices anticipaient des désordres civils, des manifestations majeures et des grèves qui affecteraient la continuité du gouvernement et/ ou la mobilisation de ressources. Pour combattre les activités subversives, autorisation était donnée aux militaires de mettre en œuvre un gouvernement et ordonner des mouvements de populations civiles, au niveau de l'État et au niveau régional, ainsi que l'arrestation de certains segments non identifiés de la population et l'imposition de la loi martiale.1 [...] » Commenté [p287]: Diana Reynolds, « The Rise of the National Security State: FEMA and the NSC » [archive], L'existence d'un plan de contingent militaire, « Garden Plot » et des exercices similaires, « Lantern sur le site publiceye.org, consulté le 29 novembre 2009. Spike », ont été originellement révélés par le journaliste Ronald Ridenhour, qui résumait le projet dans un article : « Garden Plot and the New Action Army ».2. Commenté [p288]: Ron Ridenhour, « Garden Plot and the New Action Army », CounterSpy, 1975. Le projet Rex 84 a été mentionné dans les audiences de l'affaire Iran-Contra en 1987.3. Le Miami Commenté [p289]: hip Berlet, « The Right-Wing Roots Herald, écrit à cette occasion, le 5 juillet 1987 : of Sheehan's “Secret Team” Theory » [archive], dans Right Woos Left [archive], 1990-1999. « Le lieutenant-colonel Oliver North et l'Agence fédérale des situations d'urgence (FEMA) [...] ont élaboré un plan d'urgence prévoyant la suspension de la Constitution, imposant la loi martiale et autorisant les commandements militaires à prendre la tête de l'État et des gouvernements locaux et à détenir les dissidents et les réfugiés centre-américains lors d'une crise nationale.4 » Commenté [p290]: David Thoreen, « The President's Emergency War Powers And The Erosion Of Civil Les faits concernant le projet Rex 84 et d'autres plans d'urgence planifiant des exercices de Liberties In Pynchon's Vineland » [archive], o préparation — et les menaces potentielles qu'elles posent aux libertés civiles si elles sont mises en dans Oklahoma City University Law Review 24, n 3, 1999, note 117. application dans une opération réelle — sont prises au sérieux par des universitaires et les défenseurs des libertés publiques,1,3. Commenté [p291]: Diana Reynolds, « The Rise of the National Security State: FEMA and the NSC » [archive], Des exercices similaires au projet Rex 84 arrivent régulièrement.5. Des plans pour rassembler un sur le site publiceye.org, consulté le 29 novembre 2009. grand nombre de personnes aux États-Unis en temps de crise ont été élaborés pendant des périodes Commenté [p292]: Chip Berlet, « The Right-Wing d'accroissement de la répression politique, comme le Palmer Raids et le maccarthisme. Roots of Sheehan's “Secret Team” Theory » [archive], dans Right Woos Left [archive], 1990-1999. Par exemple, de 1967 à 1971 le FBI a tenu une liste de plus de 100 000 personnes à détenir comme Commenté [p293]: Diana Reynolds, « The Rise of the subversifs, faisant double emploi avec la liste « ADEX ».6. Cette liste contenait de nombreux leaders National Security State: FEMA and the syndicaux, des universitaires et des figures publiques de l'époque. NSC » [archive], CovertAction Information Bulletin, no 33, printemps 1990. En 2008, pour la première fois, une unité militaire d'active a été dédiée par l'État à l'endiguement de Commenté [p294]: Frank Donner, The Age of troubles civils. Elle a été assignée au Northcom, une autorité établie en 2002 pour commander et Surveillance: The Aims & Methods of America's Political Intelligence System, éd. Alfred Knopf, New York, contrôler les efforts de défense du territoire fédéral et coordonner les moyens de défense des 1980, p. 166. autorités civiles.7. Commenté [p295]: Gina Cavallaro, Gina « Brigade homeland tours start Oct. 1 », Army Times, en ligne [archive] le 8 septembre 2008 Nous avons souvent entendu parler des camps Fema, beaucoup ce sont inquiétés qu’il y ait les mêmes camps en France. Au vu des internements abusifs dans les hôpitaux psychiatriques, nous pouvons considérer qu’être libre d’expression est condamner dans le pays des droits de l’Homme…

Procès des Nuremberg :

Le 24 juin 1945, la délégation française arrive à Londres. Elle est composée du juge Robert Falco, et du professeur André Gros, membre de la commission des crimes de guerre des Nations unies. Le 25 juin, c’est la délégation soviétique qui se présente : le général Iona Nikitchenko, connu pour son rôle dans les procès truqués de Moscou, et le professeur Aron Naumowitsch Trainin (de). Ces deux délégations sont en désaccord avec la position anglo-américaine : ni les Français ni les Soviétiques n'acceptent que les notions de « complot » et de « crimes contre la paix » soient au cœur du procès. Leurs deux pays ayant été gravement touchés par les crimes de guerre, ces délégations pensent que c’est cette notion qui doit être au centre du procès. Pour le professeur Gros, une guerre d’agression n’est pas un crime par nature ; c’est la manière criminelle de la mener qui met les Allemands sur le banc des accusés.17. Commenté [p296]: Wieviorka, p. 30-31.

De plus, la procédure est remise en cause par les Soviétiques, qui veulent également que le procès se tienne dans leur zone d’occupation, à Berlin-Est, et non à Nuremberg dans la zone d'occupation américaine comme le proposent les autres délégations. Néanmoins, après la conférence de Potsdam, Staline se range à l’avis des Alliés : le « complot » fera partie des chefs d’accusation, le procès aura lieu à Nuremberg, ville symbole du nazisme. Le siège permanent du tribunal est cependant fixé à Berlin. L'accord de Londres, signé le 8 août 1945, définit l’ensemble des règles du tribunal.18. Commenté [p297]: Wieviorka, p. 32. Les crimes contre la paix sont « la direction, la préparation, le déclenchement ou la poursuite d’une guerre d’agression, ou d’une guerre de violation des traités, assurances ou accords internationaux, ou la participation à un plan concerté ou à un complot pour l’accomplissement de l’un quelconque des actes qui précèdent ». Cette définition précise par la suite que tous les accusés, sans exception, ont participé à un complot destiné à commettre des crimes contre la paix, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Les auteurs exposent ainsi la notion de crimes contre la paix et la notion de complot. Tous les accusés seront inculpés de complot, presque tous de crimes contre la paix.

C’est une grande nouveauté : la guerre, considérée jusque-là comme la prérogative d'un État souverain, peut désormais être considérée comme un crime en droit international.19. Commenté [p298]: Wieviorka, p. 69. La définition des crimes de guerre n'a pas changé depuis le début du xxe siècle : il s'agit de violations des lois et coutumes de guerre, dont l'assassinat et les mauvais traitements des populations civiles ou des prisonniers militaires, déportation des populations civiles, l'exécution d’otages, le pillage de biens, la dévastation et la destruction de villes ou villages sans motifs, etc. Toutefois, les Alliés ne poursuivent que les crimes commis sur les personnes se trouvant sous le pouvoir des nazis, et non ceux commis lors d’affrontements directs entre belligérants ou de bombardements d'objectifs non militaires.20. Commenté [p299]: Éric David, L'actualité juridique de Nuremberg, Collectif 1988, p. 96-98. La définition des crimes contre l'humanité n’a été retenue qu’après un examen de quinze versions différentes. La version adoptée comprend dans cette notion « l’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation et tout acte inhumain commis contre toutes les populations civiles, avant ou pendant la guerre, ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux, lorsque ces actes ou persécutions, qu’ils aient constitué ou non une violation du droit interne du pays où ils ont été perpétrés, ont été commis à la suite de tout crime entrant dans la compétence du tribunal ou en liaison avec ce crime.21 ». Cette définition est partiellement nouvelle : Commenté [p300]: Wieviorka, p. 35-36. si la notion l’est, la définition peut s’appuyer sur le traité de Sèvres ainsi que sur les principes généraux du droit interne et du droit international.22. Commenté [p301]: Éric David, L'actualité juridique de Nuremberg, Collectif 1988, p. 162. La loi Gayssot du 13 juillet 1990, qui introduit en droit français le délit de contestation de crimes contre Cette notion est limitée dans le temps : les crimes antérieurs au début de la guerre et postérieurs au l'humanité (article 24 bis de la loi sur la liberté de la 8 mai 1945 ne relèvent pas de la compétence du tribunal, à moins qu’ils aient un lien avec le « presse) se fonde sur cette définition. complot », comme lors de l’Anschluss. Ainsi, les persécutions des Juifs avant 1939, sur le territoire allemand notamment, ne sont poursuivies qu’en les considérant comme des « mesures militaires », destinées à atteindre les objectifs de guerre. C’est le point de vue anglo-saxon qui est retenu dans cette définition, opposé à l’idée d’André Gros qui aurait souhaité faire des persécutions un crime indépendant. Jackson et Maxwell Fyfe ne sont pas disposés à juger ces mesures, affaires internes de l’Allemagne, à Nuremberg autrement qu’en les reliant au complot.21. Commenté [p302]: Wieviorka, p. 35-36. Si les Britanniques et les Américains proposent la ville de Nuremberg pour y tenir le procès, c’est avant tout parce qu'elle dispose des infrastructures nécessaires.

Une bonne partie de la cité est devenue un champ de ruines après les bombardements en 1945 et les durs combats pour la prise de la ville, elle possède encore quelques bâtiments utilisables : le palais de justice et la prison, reliés par un tunnel, l’hôtel de ville et le Grand Hôtel. Le symbolisme du lieu, où ont été proclamées les lois antisémites de 1935 et où ont eu lieu les rassemblements du parti nazi n’est pas à l’origine du choix, même s'il a sans doute pu renforcer celui-ci.34. L’armée américaine Commenté [p303]: Wieviorka, p. 46. rétablit l’électricité, le téléphone, l’eau, la circulation des tramways.

Chaque puissance représentée dans les accords de Londres nomme un juge et un juge suppléant :

-Pour les États-Unis : Francis Biddle, John Parker suppléant ;

-Pour la France : professeur Henri Donnedieu de Vabres, Robert Falco suppléant ;

-Pour le Royaume-Uni : Geoffrey Lawrence, Normann Birkett suppléant ;

-Pour l’URSS : major général Iona T. Nikitchenko, lieutenant-colonel A. F. Volchov suppléant.

Si les Soviétiques sont les seuls à revendiquer des titres militaires, Lawrence, en tant que représentant au Royaume-Uni de la justice du Roi, est le deuxième personnage du royaume. Falco a représenté la France lors des négociations qui ont abouti au statut.36, mais il est écarté du rôle du Commenté [p304]: Wieviorka, p. 49-50. juge titulaire par de Gaulle, qui préfère Donnedieu de Vabres. Si ce dernier a enseigné le droit pénal, il a passé la guerre en France, en continuant à publier et enseigner sous le régime de Vichy. Les Soviétiques se sont qui plus est opposés à sa nomination, en raison d'une potentielle proximité avec certains accusése,37. Commenté [p305]: Samuel Blumenfeld, « « Göring l’humilie durant cet interrogatoire » : les souvenirs Le procès est mené en suivant la procédure des pays de Common law, c'est-à-dire qu'elle est d’Yves Beigbeder, 96 ans, ultime survivant du procès accusatoire ; il se déroule comme suit : des nazis à Nuremberg », Le Monde.fr, 20 novembre 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 23 novembre -Lecture de l'intégralité de l'acte d'accusation ; 2020)

-Chaque accusé doit déclarer s'il plaide coupable ou non coupable ;

-L'accusation expose son point de vue ;

-Le tribunal demande à l'accusation et à la défense quels sont leurs moyens de preuve ;

-Les témoins de l'accusation sont interrogés, puis ceux de la défense ;

-Les juges peuvent poser n'importe quelle question à tout moment ;

-Accusation et défense peuvent interroger librement témoins et accusés ;

-La défense expose ses moyens avant l'accusation ;

-Les accusés peuvent faire une déclaration ; -Le tribunal prononce le jugement et statue sur la culpabilité et la peine de chaque accusé.40. Commenté [p306]: Varaut 1993, p. 49-50. Le premier procès de Nuremberg, qui s'est déroulé du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946, concernait 24 des principaux responsables du Troisième Reich. Les États-Unis lancent à sa suite douze procès touchant des professions ou corps particuliers. D'abord le procès des Médecins (dit aussi « second procès de Nuremberg »), puis celui des Juges. Les médecins étaient en effet la profession la plus « nazifiée » d'Allemagne (plus de 50 % des médecins sont alors membres du parti nazi, dans la SA ou dans la SS).1. Les autres procès concerneront des hommes politiques, des Commenté [p307]: Yves Ternon, « Les médecins militaires, des industriels et des diplomates. nazis », Les Cahiers de la Shoah, no 9, 2007, p. 15-60.

Précédemment nous avons abordé l’un des procès de Nuremberg, celui d’IG Farben.

Maintenant nous allons aborder celui des médecins nazis.

La préparation du procès des médecins débute avant la fin du procès des dignitaires nazis. Dès la libération des camps de concentration, des équipes de médecins, juristes et agents de renseignement recherchent documents et témoignages sur l'expérimentation médicale nazie réalisée dans ces camps. Ce travail d'instruction est coordonné par le colonel Clio Straight, établissant une liste de 140 médecins et scientifiques impliqués dans ces expériences.2. Commenté [p308]: Bruno Halioua 2017, p. 57-60.

Les autorités alliées se lancent à leur recherche, et plusieurs responsables se suicident, soit avant leur capture comme Ernst-Robert Grawitz, soit avant leur procès comme Erwin Ding-Schuler ; d'autres ont pris la fuite comme Josef Mengele, ou étaient morts ou avaient été tués comme Sigmund Rascher. Quelques médecins sont interpellés à leur domicile ou sur leur lieu d'exercice comme Siegfried Ruff arrêté en octobre 1945, alors qu'il travaillait pour le compte de l'armée de l'air américaine.2. Commenté [p309]: Bruno Halioua 2017, p. 57-60. Le procès des Médecins (« medical case » ou « doctors' trial », décembre 1946 - août 1947) concerne des médecins et fonctionnaires de l'État nazi accusés de crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Il s'est tenu devant le Tribunal militaire américain (TMA), à Nuremberg, agissant dans le cadre de dispositions internationales, dans la zone d'occupation américaine en Allemagne à l'issue de la Seconde Guerre mondiale.

Le procès s'ouvre le 9 décembre 1946, quelques semaines après la fin du premier procès de Nuremberg qui avait jugé les principaux dignitaires du régime nazi devant un Tribunal militaire international (TMI). Sur les vingt-trois accusés, vingt sont médecins, et trois des fonctionnaires non- médecins. Ils sont poursuivis pour quatre chefs d’accusation :

1° conspiration ; 2° crimes de guerre ; 3° crimes contre l'humanité ; 4° appartenance à une organisation criminelle (en l'espèce, la SS).

Le procès concerne finalement 23 accusés, dont 20 médecins. Il n'y a qu'une seule femme, Herta Oberheuser. Ils sont âgés de 35 à 62 ans. Tous ont adhéré au parti nazi sauf quatre (Schröder, Schaefer, Ruff, et Pokorny), une douzaine en étaient déjà membres en 1933. Dix sont membres des SS, et sur les vingt médecins, seize sont des militaires et quatre des civils. Tous plaident « non coupable ».6. Commenté [p310]: Bruno Halioua 2017, p. 60-64.

Parmi les médecins, on compte 4 chirurgiens : -Karl Brandt, autorité médicale suprême du IIIe Reich, chargé notamment du programme Aktion T4, utilisé pour euthanasier les malades mentaux et les handicapés ; il est condamné à mort et exécuté le 2 juin 1948.

-Karl Gebhardt, né le 23 novembre 1897, médecin de Heinrich Himmler ; en 1933, il est médecin chef de la SS, en 1936 directeur médical des Olympiades. Il resta jusqu'au bout un compagnon et conseiller fidèle de Himmler. Quelques jours avant la capitulation, en avril 1945, à la suite du suicide de Grawitz, il est nommé président de la Croix-Rouge allemande7. Jugé pour avoir pratiqué des expériences sur les prisonniers des camps, spécialement les femmes de Ravensbrück. Condamné à mort, il est exécuté le 2 juin 1948.

-Fritz Fischer, 35 ans, le plus jeune des accusés, assistant de Karl Gebhardt.

-Paul Rostock, chirurgien civil à Berlin et chef du conseil de science médicale et de recherche.

4 bactériologistes :

-Siegfried Handloser, médecin-général, chef des services de santé de la Wehrmacht.

-Joachim Mrugowsky, médecin et chef de l'institut d'hygiène de la SS. Jugé pour expérimentation sur les prisonniers des camps. Condamné à mort, il est exécuté le 2 juin 1948.

-Gerhard Rose, vice-président de l'institut Robert-Koch, médecin commettant des sévices sur ses patients, condamné à la prison à vie. Il bénéficie d'une réduction de peine en 1951 et d'une libération anticipée en juin 19558.

-Oskar Schröder, médecin-général, chef des services de santé de la Luftwaffe.

4 chercheurs en médecine aéronautique :

-Hermann Becker-Freyseng, chef du département de médecine aéronautique de la Luftwaffe.

-Hans-Wolfgang Romberg, médecin du Centre d'aéronautique expérimentale de Berlin.

-Siegfried Ruff, chef de la section médicale du Centre d'aéronautique expérimentale de Berlin.

-Konrad Schäfer, chercheur au Centre d'aéronautique expérimental de Berlin.

3 dermatologues :

-Kurt Blome, scientifique ayant testé des vaccins sur des prisonniers de camp de concentration. Jugé pour extermination de prisonniers malades et expériences conduites sur des êtres humains, il est acquitté.

-Herta Oberheuser, médecin qui participe à l'injection de sulfamide à Ravensbrück. Seule femme à être jugée, elle est condamnée à vingt ans de prison.

-Adolf Pokorny, dermatologue, accusé d'avoir coopéré avec les programmes de stérilisation, acquitté « pas à cause de mais malgré sa défense » qui consistait à rappeler le fait que la méthode de castration qu'il proposa dans une lettre n'était pas efficace.

2 médecins généralistes :

-Karl Genzken, chef du service de santé des Waffen SS.

-Waldemar Hoven, médecin du camp de Buchenwald. Jugé pour avoir euthanasié massivement les déportés. Condamné à mort, il est exécuté le 2 juin 1948. On trouve également :

-Wilhelm Beiglböck, spécialiste de médecine interne.

-Helmut Poppendick, généticien, nommé en 1935 médecin-chef du RuSHA (Office central pour la race et la colonisation), chargé de la sélection des SS et de leurs fiancées, pour le contrôle de leur descendance (sélection positive). Son rôle dans les crimes commis (sélection négative) en Pologne est mal défini. Condamné à dix ans de prison.7. Commenté [p311]: Yves Ternon et S. Helman, Histoire de la médecine SS, Casterman, 1969. -Georg August Weltz, radiologue, directeur de l'Institut de médecine aéronautique de Munich.

Les 3 non-médecins sont :

-Viktor Brack, codirige le programme « Aktion T4 » et s'implique directement dans la Shoah par l'aide à la création d'installation de gazage, reconnu coupable de crimes contre l'humanité, il est condamné à mort et pendu le 2 juin 1948 dans la prison de Landsberg.

-Rudolf Brandt, juriste conseiller de Himmler.

-Wolfram Sievers, dirigeant de l'Ahnenerbe. Jugé pour ses expériences mortelles sur des humains. Condamné à mort, il est exécuté le 2 juin 1948.

L'acte d'accusation est remis aux accusés le 5 novembre 1946, en langue anglaise et allemande.9. Commenté [p312]: Philippe Aziz 1975, op. cit., p. 185.

Les 23 accusés sont poursuivis pour quatre chefs d'accusation :

-Intention commune et complot en vue de commettre les délits des deuxièmes et troisièmes chefs.

-Crimes de guerre dans les prisons du Reich, en violation des règlements de La Hayeb, des conventions de Genève, des lois et coutumes de la guerre, des lois des nations civilisées.

-Crimes contre l'humanité.

-Appartenance à la SS après le 1er septembre 1939.

Les chefs d'accusation de crimes de guerre et crimes contre l'humanité visaient des faits identiques selon qu'ils avaient été commis contre des civils ou des combattants ; en pratique, dans les débats et dans le jugement, ils furent réunis en un seul (« crimes de guerre et contre l'humanité »).

Tous les accusés le sont au moins pour leur participation à l'organisation ou à la réalisation d'expérimentations médicales sur des êtres humains, notamment dans les camps de concentration. En ce qui concerne ce dernier point, dix crimes commis dans des camps de concentration sont retenus :

1-Les expériences à Dachau, mars-avril 1942, sur la survie en haute altitude.

2-Dachau, août 1942-mai 1943, sur la survie en hypothermie.

3-Dachau, juillet-septembre 1944, sur l'eau de mer potable.

4-Dachau, février 1942-avril 1945, sur une vaccination contre le paludisme.

5-Buchenwald et Natzweiler, décembre 1941-février 1945, sur le typhus et autres maladies infectieuses.

6-Sachsenhausen et Natzweiler, sur l'ictère infectieux (ancien nom des hépatites virales).

7-Nombreux camps, durant toute la guerre, sur l'ypérite, différents poisons et bombes incendiaires (phosphore).

8-Ravensbrück, juillet 1942-décembre 1943, sur les sulfamides, la régénération des os, muscles et nerfs.

9-Auschwitz et Ravensbrück, mars 1941-janvier 1945, sur la stérilisation de masse de personnes.

10-Meurtre de 112 déportés pour une collection de squelettes ; et un projet de mise à mort de dizaines de milliers polonais tuberculeux.

Quatre accusés sont poursuivis en outre pour leur participation au programme d'euthanasie Aktion T4.10. Commenté [p313]: Bruno Halioua 2017, p. 68-71. Le procès débute le 9 décembre 1946. Il se déroule dans la grande salle d'audience du palais de Justice de Nuremberg, là où ont été déjà jugés les dignitaires nazis, là où aussi ont été jugés les conjurés du complot du 20 juillet 1944, la tentative d'assassinat contre Hitler.

Le président est Walter Beals, 70 ans, président de la Cour Suprême de l'État de Washington. Il est assisté par Harold Sebring (juge de Floride), Johnson Crawford (juge de l'Oklahoma), et d'un juge suppléant Victor Clarence Swearingen (juge du Michigan).11. Commenté [p314]: Bruno Halioua 2017, p. 65-68.

L'accusation est dirigée par le procureur général James McHaney, aidé de deux conseillers et quatre assistants.

Pour leur défense, les 23 accusés sont assistés par 27 avocats, dont huit ont assuré la défense des dignitaires nazis lors du premier procès de Nuremberg, ces avocats ont donc une bonne connaissance du système juridique anglo-saxon.11. Commenté [p315]: Bruno Halioua 2017, p. 65-68.

Les experts sont au nombre de trois, Leo Alexander , professeur de neuropsychiatrie, autrichien d'origine juive, émigré aux États-Unis, et agent de renseignement de l'US Army sur la recherche scientifique nazie, auteur de sept rapports adressés au procureur général ; Andrew Ivy , chercheur en physiologie mondialement connu, de l'université d'Illinois, il est issu d'une famille protestante ; Werner Leibbrand , psychiatre allemand et professeur d'histoire de la médecine à l'université d'Erlangen, avant d'être renvoyé parce que son épouse, psychiatre elle aussi, était juive.11. Commenté [p316]: Bruno Halioua 2017, p. 65-68.

Trente-deux témoins sont présentés par l'accusation (dont Jadwiga Dzido), cinquante-trois par la défense, 1 471 documents sont cités.12. Commenté [p317]: Halioua, « Le procès des médecins de Nuremberg », La Revue du Praticien, 20 mai Le discours d'ouverture du procès est prononcé par le brigadier-général (général de brigade en 2010, p. 734-737. France) Telford Taylor, chef du conseil pour les crimes de guerre.

« […] Les accusés sur le banc des accusés avec meurtre, mais ce n’est pas un simple procès pour meurtre. […] Ces accusés n’ont pas tué de sang chaud, ni pour un enrichissement personnel. Certains d'entre eux peuvent être des sadiques qui ont tué et torturé pour sport, mais ce ne sont pas tous des pervers. Ce ne sont pas des hommes ignorants ... »

« […] La plupart d'entre eux sont des médecins qualifiés et certains d'entre eux sont d'éminents scientifiques. Pourtant, ces accusés, qui étaient tous pleinement capables de comprendre la nature de leurs actes, et dont la plupart étaient exceptionnellement qualifiés pour former un jugement moral et professionnel ce respect, sont responsables de la vente en gros meurtre et tortures incroyablement cruelles… »

Les accusés et leurs avocats débutent le procès avec aplomb et assurance, leur liberté de parole est entière, et ils exposent une argumentation cohérente. Selon Halioua, il aurait été plus facile et moins dérangeant d'y voir des actes de perversion menés par une minorité déviante, « c'est plus facile, mais c'est faux ». Il faut accepter l'idée que les accusés ont été en mesure de présenter des arguments d'ordre moral : leurs recherches ont été menées selon l'esprit des temps modernes, partagé par tous, y compris les américains, de plus ces actes relèvent de la nécessité sociale en temps de guerre, et de la recherche de solutions urgentes à des problèmes pressants,13,14. Commenté [p318]: Bruno Halioua 2017, p. 141-142. Selon la défense, le serment d'Hippocrate n'est pas opposable. C'est une éthique de médecine Commenté [p319]: J. Katz, « The Nuremberg Code and the Nuremberg Trial. A Reappraisal », Journal of d'observation de l'Antiquité, pas de la médecine expérimentale moderne. Les relations médecin- the American Medical Association, vol. 276, no 20, 27 malade ne sont pas comparables avec les relations médecin-détenu ; et l'éthique du médecin- novembre 1996, p.1662-1666 thérapeute n'est pas transposable au médecin-chercheur. Experts et témoins peuvent toujours rappeler que les médecins allemands et d'autres pays ont toujours insisté sur le respect du Serment, il n'empêche que sur le plan strict du droit, il existe bien un flou éthico-juridique.15. Commenté [p320]: Bruno Halioua 2017, p. 143-146.

L'absence, à cette époque, d'un consensus international précis sur l'expérimentation humaine, permet à la défense de développer l'absence de crime, selon le principe nullem crimen sine lege scripta, certa, praevia (pas de crime sans une loi écrite, précise et antérieure).16. Commenté [p321]: Ulf Schmidt, Medical Ethics and Nazism, New York, Cambridge University Press, 2009, Les accusés reportent les responsabilités sur le régime totalitaire hitlérien en général, et en 876 p. (ISBN 978-0-521-88879-0), p. 602-603. particulier sur les responsables en fuite, morts ou suicidés. Un médecin est non coupable, puisqu'il dans The Cambridge World History of Medical Ethics, Robert B. Baker (dir.). est couvert par un expert juridique qui endosse la responsabilité ; de même pour un médecin qui n'est que l'instrument d'une volonté étatique. L'accusé Fritz Fischer déclare que ce n'est pas le médecin Fischer qui a agi, mais le « soldat Fischer » tenu à l'obéissance « comme un aviateur qui doit lancer une bombe (...) ce qui est arrivé n'a pas été provoqué par la cruauté, mais uniquement pour nos blessés, dans le cadre de l'État ».

Selon les avocats de la défense, la juridiction des régimes démocratiques ne peut s'appliquer aux actes commis sous un régime totalitaire, où les sujets n'ont pas de choix moral, leur destin étant fixé par l'État.17. Commenté [p322]: Bruno Halioua 2017, p. 147-152. Selon les accusés, les expériences nazies en camps de concentration sont équivalentes aux expériences menées dans les prisons américaines.18. Ainsi Siegfried Ruff ou Hermann Becker- Commenté [p323]: Amiel, Cobayes, op. cit., p. 89-91. Freysen, prétendent que les Américains mènent des expériences analogues aux leurs, sur la haute- altitude, le froid, l'effet de drogues, la composition du sang cardiaque ou cérébral... sur les détenus des pénitenciers, les objecteurs de conscience, ou les cancéreux.19. Commenté [p324]: Bruno Halioua 2017, p. 153-157

En janvier 1947, l'expert-témoin de l'accusation, Werner Leibbrand, médecin allemand persécuté par les Nazis, se présente à la barre. Un avocat de la défense l'interroge sur des cas d'expériences humaines hypothétiques. Dans tous les cas, le témoin répond qu'il s'agit de situations inadmissibles. L'avocat montre aussitôt qu'il s'agit de cas réels, en brandissant un numéro du magazine Life du 4 juin 1945, sur des expériences de paludisme menées sur les détenus de la prison de Stateville (Stateville Correctional Center ), dans l'Illinois.

Il lit entièrement l'article et commente les photos en détail. Interrogé à nouveau, le témoin confirme son jugement : ces situations sont inacceptables, le patient devenant « un simple objet, un colis postal ». Le témoin, victime des nazis, est retourné en témoin à charge contre les pratiques américaines.20. Commenté [p325]: J M.Harkness, « Nurember and the issue of wartime experiments on USA La nécessité, au cours du procès, de réfuter l'argumentation des accusés a conduit les experts du prisoners », Journal of the American Medical o tribunal à approfondir des questions éthiques et juridiques, jusque-là peu explorées. Association, vol. 276, n 20, 27 novembre 1996, p. 1 672-1 675. Ainsi la distinction médecin-malade et chercheur-détenu, où la recherche sur quelques-uns est censée s'effectuer « au profit » de tous, pose la question du « sujet humain ».

Le procès avait vacillé lorsque les accusés et leurs avocats, aussi offensifs que bien informés, avaient mis à mal l’expert de l’accusation, le Pr Andrew Ivy, vice-président de l’Université Northwestern et ancien président de l’American Physiological Society, appelé de Chicago en renfort à Nuremberg pour défendre la recherche médicale américaine. Ils l’avaient obligé à reconnaître publiquement que les recommandations publiées par l’American Medical Association concernant la recherche sur l’homme (et qui mentionnaient l’obligation du consentement) n’existaient que depuis décembre 1946, c’est-à- dire « après » l’ouverture du procès. Analysant avec pertinence la littérature scientifique portant sur les expériences menées par les Américains (en particulier Strong, aux Philippines), les Anglais ou les Français (par exemple Yersin, en Indochine), la défense montrait cette réalité totalement ignorée jusque-là : que cette recherche avait porté sur des indigènes, pauvres et analphabètes, incapables de comprendre ce à quoi on les invitait à participer, ou sur des détenus privés de liberté, ou encore sur des handicapés placés en institution, à qui l’on avait fait courir des risques prévisibles, parfois mortels ; ou enfin sur des condamnés à mort, situation assimilable selon les avocats de la défense à celle des détenus dans les camps de concentration nazis.1. Commenté [p326]: Les expériences médicales ont été conduites sur des condamnés à mort depuis l’Antiquité. Dans Le 27-01-1947, Flemming, l'avocat de Mrugowsky, interroge Leibbrand : une lettre célèbre qu’il adressait à l’Empereur du Brésil, Louis Pasteur lui demandait de tester sa vaccination « Savez-vous que Adler, qui a obtenu le prix de la Société Royale d’hygiène et des maladies antirabique sur des condamnés à mort. Dans les camps de tropicales, a infecté cinq cancéreux avec du Kala-azar, et que les cinq malades moururent ? concentration, les sujets d’expérience étaient des résistantes polonaises, des communistes allemands, des soldats Savezvous que Heimann, Heibrunn et Gungann ont traité trois paralytiques par pénicilline intra- soviétiques, que les accusés allemands considéraient comme cérébrale, et que tous les trois sont morts ? Savez-vous que Vief et Stocks, aux Etats-Unis, ont infecté des criminels condamnés à mort. Quant aux détenus Juifs qui deux cent cinquante personnes avec l’ictère infectieux, pour rechercher le rôle de l’eau comme lui étaient adressés, un accusé déclarera sans émotion porteur de virus ? Savez-vous que des expériences humaines ont été réalisées dans la maladie du particulière lors du procès qu’il ne se posait même pas la question… sommeil ? […] Savez-vous, Professeur, que dans les recherches sur le typhus, en dehors de quelques vieilles expériences humaines russes, des expériences humaines furent effectuées au Mexique par Otero, en Indo-Chine par Yercin, à Alger par Sargent, en Turquie par Hamdi, et en Pologne par Sparrow ? Savez- vous, Professeur, qu’on a infecté des prisonniers avec des bacilles pesteux vivants ? Savez-vous qu’on a fait des expériences humaines avec la dysenterie ? »

Le déroulement des débats confirme ce qui avait été évoqué avant le procès : l'absence de loi ou de règles précises du droit international sur les expérimentations humaines. Quelques divergences entre les trois experts de l'accusation ont soulevé l'émoi de l'assistance, concernant le rôle du médecin- chercheur.15. et l'expérimentation sur détenus et condamnés à mort.27. Commenté [p327]: Bruno Halioua 2017, p. 143-146. Pour le tribunal, il apparait alors que la bonne foi et l'intention de l'expérimentateur doivent laisser la Commenté [p328]: Bruno Halioua 2017, p. 170-171. place à un principe supérieur et décisif, le seul qui permette de se démarquer des expérimentations nazies : la nécessité d'un consentement volontaire d'un sujet libre et éclairé, en dehors de toute situation de contrainte. C'est le point essentiel, pouvant garantir le Never again (plus jamais ça),16,28. Commenté [p329]: Ulf Schmidt, Medical Ethics and Nazism, New York, Cambridge University Press, 2009, 876 p. (ISBN 978-0-521-88879-0), p. 602-603. dans The Cambridge World History of Medical Ethics, Durant son interrogatoire à Nuremberg, Victor Brack, l’un des principaux acteurs du plan Robert B. Baker (dir.). d’extermination par la stérilisation forcée et responsable de la réalisation du programme d’extermination des malades psychiques et des handicapés (action T-4), avoua sa participation à Commenté [p330]: Ulrich Tröhler, The Historical Development of International Codes of Ethics for l’euthanasie des malades, en justifiant ses actes par des motifs humanitaires, mais il refusa Human Subjects Research, New York, Cambridge d’admettre qu’il avait pris part à l’élaboration du plan de stérilisation massive des Juifs destinées à University Press, 2009, 876 p. (ISBN 978-0-521-88879- 0), p. 569 l’éxécution. Brack fut condamné à mort. dans The Cambridge World History of Medical Ethics, Robert B. Baker (dir.). Ni Carl Clauberg, ni Horst Schumann ne se présentèrent à Nuremberg, même si les expérimentations de stérilisation de Clauberg, de par leur caractère génocidaire furent largement évoquées dans le dossier Mengele.

Clauberg fut arrêté par les Russes en 1945, et fut condamné à vingt-cinq ans de prison. Il put cependant retourner en Allemagne dès 1955, profitant de l’amnistie qui avait suivi la mort de Staline. Il fut de nouveau arrêté en novembre 1955 mais décéda en août 1957, dans la prison de Cologne, durant les préparatifs de son procès.

De son coté, Schumann, qui risquait l’arrestation, avait quitté l’Allemagne en 1951 et séjourna jusqu’en 1956 au Japon, au Soudan, au Niger et au Ghana d’où, sous l’influence de l’opinion publique, il fut extradé vers la RDA. En 1970, il comparut devant les tribunaux à Francfort-sur-le- Main, mais son procès fut suspendu en 1971 au motif de son état de santé. Il décéda en 1983.

La stratégie de Brandt était de dire que le programme d’« euthanasie » était justifié par la nécessité d’ « aider » les malades incurables à abréger leurs souffrances. John W. R. Thompson exprima son désaccord :

« Cette simple phrase est un bijou de déformation, qui concentre un tel nombre d’erreurs qu’elle attire par le simple éclat du mensonge. Aider quelqu’un requiert l’existence d’une personne à aider, mais au moment même où il reçoit l’« aide » que constitue l’euthanasie, son bénéficiaire supposé cesse d’exister.»

A la fin de sa vie, Brandt semblait avoir effectué un tour complet et s’être rapproché de la pensée de Schweitzer qui l’avait attiré au début des années 1930. Condamné à mort sans espoir d’être gracié, il entama une conversation avec le médecin de la prison, Rudolf Boeckh, lui-même membre du parti nazi et fils de prêtre, autour de la philosophie d’Albert Schweitzer. Au cours des derniers jours de son existence, il redécouvrit l’éthique de Schweitzer, pour qui prendre une vie, quelle que soit la nécessité de l’opération, représentait une lourde responsabilité. Et c’est ce que Brandt pensait avoir ressenti tout au long du programme d’ « euthanasie ». Il avait confié au pasteur Friedrich von Bodelschwing, directeur de l’asile de Bethel pendant la guerre, avoir senti peser le lourd fardeau de ses responsabilités, se couchant le soir et pensant : « aujourd’hui il y en a eu tant et tant ».

Entre les quatre murs de l’audience de Nuremberg, ce que Brandt et ses confrères avaient considéré comme une « opération chirurgicale » destinée à guérir la nation et purifier la race, redevient un meurtre pur et simple.28. Commenté [p331]: témoignage de M. Dombke, 15 novembre 1966, APMAB, Zespot Oswiadczenia, t.54, p. 144

Affaire Paperclip :

Avec l'entrée en guerre des États-Unis, est créé un camp d'internement à Fort Hunt près d'Alexandria en Virginie en 1942 pour interroger les prisonniers de guerre allemands ayant des connaissances techniques et scientifiques sur le complexe militaro-industriel allemand et ses systèmes d'armes perfectionnés tels les officiers de U-Boot, officiers de l'Afrika Korps ou scientifiques. Près de 3 400 détenus sont ainsi passés par Fort Hunt entre 1942 et 1946 ; 600 interrogateurs avaient pour mission de leur soutirer des informations, en particulier sur les avancées technologiques du Reich. Une partie de ceux-ci rejoindra la Joint Intelligence Objectives Agency chargée de l'opération Paperclip .2. Commenté [pe332]: C'est en 1945 que l'Opération Overcast a été renommée en Opération Paperclip par analogie avec la trace dans les dossiers des trombones (paperclip) matérialisant les éléments En juillet 1945, un mémorandum confidentiel de l'état-major américain recommande que « ces compromettants expurgés des dossiers des experts allemands en fusées à recruter. esprits talentueux et rares, à la productivité intellectuelle hors du commun, soient placés à notre service », prédisant une « guerre totale » contre l'URSS d'ici 1952, anticipant donc la future confrontation entre les deux grands vainqueurs de la guerre. Une dizaine de scientifiques, jugés lors du procès des savants au sein des procès de Nuremberg, voient ainsi leurs peines atténuées, malgré leur évidente responsabilité dans certains crimes (à l'image de Theodor Benzinger ). Des « rockets men » sont chargés d'aller récupérer, sur leurs confidences, leurs matériel, plans, machines et formules encore enfouis dans leurs laboratoires en Allemagne, et de les expédier aux États-Unis.1. Commenté [pe333]: Maurin Picard, « « Opération « Paperclip » : le pacte de l'Amérique avec le En septembre 1946, le président Harry S. Truman donne son accord pour l'exécution de l'opération diable » », Le Figaro, 26 mai 2014, p. 18 (lire en Paperclip (originellement appelée « Opération Overcast »). Elle fut menée par l'état-major de l'armée ligne [archive]). des États-Unis afin d'exfiltrer et de recruter près de 1 500 scientifiques allemands issus du complexe militaro-industriel de l'Allemagne nazie pour lutter contre l'URSS et récupérer les armes secrètes du Troisième Reich. Ces scientifiques effectuèrent des recherches dans divers domaines, notamment sur les armes chimiques (Zyklon B), sur l'usage des psychotropes,1, sur la conquête spatiale, sur les Commenté [pe334]: missiles balistiques et sur les armes à longue portée (bombes volantes V1 et V2). Domaine qui a vraisemblablement donné matière au projet BLUEBIRD. En 1955, plus de 760 scientifiques allemands obtinrent la citoyenneté américaine et des postes éminents dans la communauté scientifique américaine. Nombre d'entre eux avaient été membres du NSDAP et de la Gestapo, ils avaient alors mené des expériences sur des humains dans des camps de concentration, exploité le travail d'esclaves, et commis divers autres crimes de guerre.

L'Union soviétique chercha aussi à récupérer le savoir des spécialistes allemands (surtout pour les moteurs d'avions et de fusées) encore présents sur le territoire qu'elle occupait. Ce fut le Département 7 (opérations scientifiques) qui fut chargé de l'opération. Tout d'abord, les personnels furent regroupés et purent continuer leurs recherches. Au bout d'un certain temps, ils furent tous emmenés avec leurs familles dans le cadre d'un déménagement surprise dans plusieurs villes d'Union soviétique où tout avait été préparé pour les recevoir.

L'opération Alsos permit l'exploitation d'une installations atomiques allemandes, du savoir intellectuel associé, des ressources matérielles et du personnel scientifique au profit du projet de bombe atomique soviétique.

Ils furent cependant renvoyés en République démocratique allemande à partir de 1952, lorsque les spécialistes russes qui les entouraient eurent rattrapé leur retard technologique.

Le Royaume-Uni et la France menèrent des opérations similaires avec des moyens plus limités pour récupérer le savoir technologique de l'Allemagne. Par exemple, plusieurs installations d'essais aéronautiques furent démontées en Allemagne et reconstruites en France (dont, par exemple, la soufflerie S1MA de Modane, encore unique au monde). En Normandie à Vernon (Eure), au Laboratoire de recherches balistiques et aérodynamiques créé en 1946, une soixantaine de techniciens et ingénieurs allemands issus de la base militaire de Peenemünde, installés avec femmes et enfants dans une cité provisoire, le Buschdorf [5], travaillèrent à la mise au point des premiers Commenté [pe335]: « Buschdorf, Les Allemands au moteurs à réaction de la chasse française (SNECMA Atar), du premier Airbus et des premières fusées LRBA : Die Deutschen im LRBA » [archive], sur buschdorf.eu (consulté le 26 mars 2020). françaises. De même, le premier hélicoptère construit dans l'usine devenue plus tard Eurocopter à Marignane, le SNCASE SE.3000, était une évolution d'un modèle récupéré en Allemagne, le Focke- Achgelis Fa 223 Drachen.

L'Argentine fut aussi dans la course et ses services secrets proposèrent à partir de 1944 à des ingénieurs allemands comme Kurt Tank, le concepteur du Focke-Wulf Fw 190, de travailler dans son industrie aéronautique. Quand le président Juan Perón perdit le pouvoir en 1955, l'équipe des anciens de Focke-Wulf se dispersa, beaucoup partant aux États-Unis ou en Inde. Tardifs, ces départs pour les États-Unis seraient les premiers signes du phénomène de la fuite des cerveaux.

Code de Nuremberg :

Un des éléments les plus importants du procès des médecins de Nuremberg a donc été la prise de conscience par les juges du vide juridique dans le domaine des expérimentations menées sur l’homme [13]. Commenté [pe336]: Marrus MR., « The Nuremberg doctors' trial in historical Au terme des 133 jours du procès, le ministère public a jugé nécessaire de rédiger un code de droit context », Bull Hist Med, 1999 Spring international portant sur l’expérimentation humaine, proposant des règles précises susceptibles de ;73(1) : 106-23. prémunir l’humanité des exactions condamnées.

Les quatre juges du tribunal militaire américain élaborent un code de droit international encadrant l’expérimentation humaine. Il fixe dix principes déontologiques et repose en grande partie sur les dépositions des deux médecins experts américains cités par l’accusation, le professeur Andrew Ivy et le docteur Leo Alexander.

Ce projet avait déjà fait l’objet d’approches dès le mois de novembre 1945 par John Thompson, Commenté [pe337]: Hazelgrove J., «The old chargé de l’organisme assurant la collecte des résultats des travaux scientifiques et médicaux réalisés faith and the new science: the Nuremberg Code and human experimentation ethics in dans l’Allemagne hitlérienne [14]. Notamment dans le cadre de réunions au cours desquelles des Britain, 1946-73 », Soc Hist Med. 2002 officiers de renseignements alliés, compétents dans le domaine des questions médicales, et des Apr ; 15(1) : 109-35. spécialistes des crimes de guerre avaient longuement discuté des questions déontologiques posées par la réalisation des expérimentations humaines. La première réunion s’était tenue à Francfort en mai 1946 et la seconde à l’Institut Pasteur de Paris, le 31 juillet et le 1er août 1946. Andrew Ivy y avait exposé à cette occasion un projet de code évoquant l'obligation d'informer les sujets des risques encourus avant qu'ils ne donnent leur accord.

Cette formulation embryonnaire d’un code sur les expériences humaines avait été intitulée : « Esquisse préparatoire visant à définir les principes et les règles régissant l'expérimentation humaine »

Elle présentait les principes qui inspireront la rédaction du code :

« I) Le consentement du sujet est nécessaire : on ne peut recourir qu'aux seuls volontaires.

« a) Lorsqu'ils encourent des risques, les volontaires doivent en être informés avant de donner leur consentement.

« b) Chaque fois que cela possible, toutes les dispositions doivent être prises pour éviter tout accident.

« II) L'expérience doit être conçue sur la base des résultats obtenus par l'expérimentation animale de sorte que les résultats que l'on anticipe légitiment la réalisation de l'expérience : autrement dit, l'expérience doit être utile, et ses résultats doivent être tels qu'ils servent le bien public.

«III) L'expérience doit être réalisée:

« a) En évitant toute atteinte et souffrance inutiles qu'elles soient mentales ou physiques.

« b) Par des scientifiques qualifiés.

«c) L'expérience ne doit pas être réalisée s'il existe des raisons de penser qu'elle peut conduire à la mort ou à l'invalidité du sujet. » [15] Commenté [pe338]: Weindling P. The origins of informed consent: the International Scientific Commission on Medical War Crimes, and the Nuremburg code. Bull Hist Deux jours avant l'ouverture du procès des médecins, le 7 décembre 1946, l'expert médical de Med. 2001 Spring;75(1):37-71 l'accusation, Leo Alexander, adresse au procureur général, Telford Taylor, un premier rapport dans lequel il énumère les trois conditions nécessaires à la pratique des expérimentations humaines :

« 1) Le sujet de recherche doit donner son consentement en toute liberté.

2) La relation professionnelle aussi bien thérapeutique que scientifique que le médecin établit avec les hommes repose sur les principes établis par le serment d'Hippocrate. Il stipule que le médecin intervient que dans l'intérêt thérapeutique du malade tout en lui interdisant de délivrer du poison à quiconque, même si on le lui demande.

3) L'expérimentation ne peut se faire qu'après recherche physico-chimique et expérience animale. »

Le 15 avril 1947, au cours du procès, Leo Alexander remet à l’accusation un second mémorandum dans lequel il propose six règles légales et éthiques destinées à encadrer les expériences humaines :

« 1 - Consentement libre et légalement valable du sujet ; ceci implique : a) l'absence de contrainte, et, b) une explication suffisante de la part de l'expérimentateur, et une compréhension suffisante, de la part du sujet, de la nature exacte et des conséquences de l'expérience.

« 2 - La nature et le but de l'expérience doivent avoir un caractère humanitaire, avec le but final de guérir, traiter ou prévenir les maladies, et ne doit avoir rien de commun avec des méthodes d'extermination ou de stérilisation (…) Le motif et le but de l'expérience ne doivent pas avoir un caractère personnel.

« 3 - Toute expérience dont la raison d'être a priori, ou la conclusion probable, serait la mort ou un dommage durable causé au sujet, est défendue.

« 4 - Tout doit être prévu et préparé pour protéger le sujet d'expérience contre une possibilité éloignée de maladie, d'infirmité, ou de mort. Cette condition prévoit que le degré d'aptitude des expérimentateurs, et le soin qu'ils apportent à la réalisation de l'expérience, doivent être sensiblement plus élevés que l'aptitude nécessaire aux interventions médicales ou chirurgicales habituelles.

« 5 - Le degré du risque à courir ne doit jamais dépasser le degré d'importance du problème à résoudre. L'éthique ne permet à un expérimentateur de réaliser des expériences comportant un certain risque, qu'autant que la solution du problème en cause, soumise à une investigation scientifique complète, n'est pas accessible par d'autres moyens (…).

« 6 - Les expériences ne doivent être décidées qu'après la recherche approfondie d'une solution par les moyens physico-chimiques et les expériences animales, et la conviction que les résultats les justifieront. L'expérience doit être entreprise de façon à amener des résultats décisifs pour le bien de la société, et ne doit être ni laissée au hasard, ni effectuée sans nécessité absolue. »

Ces six critères permettant de définir « des expériences médicales licites » affirmaient la légitimité des expérimentations cliniques, tout en posant pour la première fois des limites destinées à protéger les sujets soumis aux expérimentations.

Andrew Ivy établit un rapport qu’il remet en décembre 1946 à l'Association Médicale Américaine (AMA) dans lequel il précise les 3 principes conformes à l'éthique médicale :

« 1) Le sujet doit être volontaire sans pression extérieure, et averti des dangers éventuels.

« 2) Les expériences doivent avoir un caractère de nécessité ; elles ne peuvent être procurées par une autre méthode, et elles doivent avoir été préparées par des expériences animales.

« 3) Elles ne doivent être effectuées que par des personnes qualifiées du point de vue scientifique, pour éviter toute souffrance ou dommage inutile ; elles ne doivent laisser envisager aucune raison de mort ou de dommage durable. » [16] Commenté [pe339]: Weindling P., « The origins of informed consent : the Les quatre juges du tribunal militaire américain ont donc élaboré un code sur la base des dépositions International Scientific Commission on Medical War Crimes, and the Nuremberg des deux médecins experts américains cités par l’accusation : il comportait dix principes code », Bull Hist Med, 2001 Spring ; déontologiques et reposait en grande partie sur les dépositions [17]. Ils ont tenu compte du fait que 75(1) : 37-71. tous les sujets ayant été utilisés pour les expériences étaient des déportés et ont interdit toutes les expérimentations sur une population carcérale. Ils ont également inclus deux principes relatifs à la Commenté [pe340]: Childress JF. « liberté d’interruption de l’expérience, à la fois par le sujet et par l’expérimentateur. Nuremberg's legacy: some ethical reflections » Perspect Biol Med, 2000 Spring ; 43(3) : 347-61.

L’importance du Code de Nuremberg tient à ce qu’il a constitué le point de départ de la prise de conscience des dangers des progrès de la science avec les dérives qu’elle peut susciter, et de la nécessité de l’encadrer par un certain nombre de règles. Il s’agit d’un code légal de droits humains et non un code de déontologie médicale qui devrait être appliqué seulement par des médecins [18]. Commenté [pe341]: Tiedt TN., «The Nuremberg Code, informed consent, and involuntary treatment », JAMA, 1997 Mar 5 ; 277(9) : 712-3.

Le Code de Nuremberg, 1947

1. Le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel. Cela veut dire que la personne intéressée doit jouir de capacité légale totale pour consentir : qu'elle doit être laissée libre de décider, sans intervention de quelque élément de force de fraude, de contrainte, de supercherie, de duperie ou d'autres formes de contraintes ou de coercition. Il faut aussi qu'elle soit suffisamment renseignée, et connaisse toute la portée de l'expérience pratiquée sur elle, afin d'être capable de mesurer l'effet de sa décision. Avant que le sujet expérimental accepte, il faut donc le renseigner exactement sur la nature, la durée, et le but de l'expérience, ainsi que sur les méthodes et moyens employés, les dangers et les risques encourus ; et les conséquences pour sa santé ou sa personne, qui peuvent résulter de sa participation à cette expérience.

L'obligation et la responsabilité d'apprécier les conditions dans lesquelles le sujet donne son consentement incombent à la personne qui prend l'initiative et la direction de ces expériences ou qui y travaille. Cette obligation et cette responsabilité s'attachent à cette personne, qui ne peut les transmettre à nulle autre sans être poursuivie.

2. L'expérience doit avoir des résultats pratiques pour le bien de la société impossibles à obtenir par d'autres moyens : elle ne doit pas être pratiquée au hasard et sans nécessité.

3. Les fondements de l'expérience doivent résider dans les résultats d'expériences antérieures faites sur des animaux, et dans la connaissance de la genèse de la maladie ou des questions de l'étude, de façon à justifier par les résultats attendus l'exécution de l'expérience.

4. L'expérience doit être pratiquée de façon à éviter toute souffrance et out dommage physique et mental, non nécessaires.

5. L'expérience ne doit pas être tentée lorsqu'il y a une raison a priori de croire qu'elle entraînera la mort ou l'invalidité du sujet, à l'exception des cas où les médecins qui font les recherches servent eux-mêmes de sujets à l'expérience.

6. Les risques encourus ne devront jamais excéder l'importance humanitaire du problème que doit résoudre l'expérience envisagée.

7. On doit faire en sorte d'écarter du sujet expérimental toute éventualité, si mince soit-elle, susceptible de provoquer des blessures, l'invalidité ou la mort.

8. Les expériences ne doivent être pratiquées que par des personnes qualifiées. La plus grande aptitude et une extrême attention sont exigées tout au long de l'expérience, de tous ceux qui la dirigent où y participent.

9. Le sujet humain doit être libre, pendant l'expérience, de faire interrompre l'expérience, s'il estime avoir atteint le seuil de résistance, mentale ou physique, au-delà duquel il ne peut aller. 10. Le scientifique chargé de l'expérience doit être prêt à l'interrompre à tout moment, s'il a une raison de croire que sa continuation pourrait entraîner des blessures, l'invalidité ou la mort pour le sujet expérimental.

Consentement libre et éclairé :

En droit de la santé, le consentement libre et éclairé implique que le médecin est tenu de présenter clairement au patient tous les risques d'une conduite thérapeutique. Le consentement doit être libre, c’est-à-dire en l'absence de contrainte, et éclairé, c’est-à-dire précédé par une information.

La relation médecin-patient a traditionnellement suivi ce que l'on pourrait nommer le « modèle paternaliste ». Dans ce modèle, le médecin est persuadé de savoir et d'être objectif. Il se voit comme le gardien de l'intérêt du patient. Il prend les décisions pour lui, en respectant simplement un principe de bienfaisance. Le principe de bienfaisance pourrait être explicité comme étant :

-Le devoir de ne pas nuire ;

-Le devoir de prévenir le mal ou la souffrance ;

-Le devoir de supprimer le mal ou la souffrance ;

-Le devoir de faire le bien ou de promouvoir le bien. (Parizeau, 1993)

Le serment d'Hippocrate d'origine inclut d'ailleurs à ce propos le surtout ne pas nuire (en latin primum non nocere). Le patient est perçu dans le modèle paternaliste comme n'étant plus une personne raisonnable, capable de décider pour elle-même de la manière dont elle veut vivre ou mourir. Le médecin se positionne comme étant celui qui a le savoir. Le médecin est un expert et, pour sa part, le patient est dans l'ignorance. Tout ce que le patient peut faire est d'acquiescer au modèle thérapeutique du médecin et sa liberté se limite alors à pouvoir changer de médecin traitant.

Mais les choses changent.

En réaction aux expérimentations cliniques menées par les nazis sur des prisonniers lors de la Seconde Guerre mondiale, apparait en 1947 dans le code de Nuremberg la notion de consentement volontaire du malade.

Dans le serment d'Hippocrate réactualisé en 1996, on parle enfin de respecter la volonté du patient : Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions.

Depuis, la majorité des pays occidentaux passe progressivement de ce modèle paternaliste à un nouveau paradigme que l'on pourrait nommer « modèle délibératif ». C'est par exemple le cas en Belgique avec la loi sur les droits des patients qui introduit la notion de contrat thérapeutique.

Les médecins sont soumis au code de déontologie, inscrit dans le Code de santé publique, qui a force de loi. Toutefois les facultés de médecine font encore généralement réciter un serment aux nouveaux médecins (dans les années 1990, un serment médical est prêté dans au moins 25 facultés de médecine sur 37)[30]. Ce serment moderne, le plus souvent toujours appelé serment Commenté [pe342]: C. Allix. Perennité et actualité du d'Hippocrate même s'il s'en éloigne, s'inspire généralement du texte d'origine et a pour principal Serment d'Hippocrate. Thèse de Médecine. Broussais. Paris 1993. objectif de rappeler aux nouveaux médecins dans un cadre solennel qu'ils sont liés à des obligations légales, morales et éthiques. On peut aussi considérer son énonciation, comme un rite de passage du statut d'étudiant à celui de médecin, de valeur morale, mais sans portée juridique.

De plus, lors de l'inscription à l'Ordre, les médecins s'engagent sous serment et par écrit, à respecter le code de déontologie médicale [41]. Les médecins français sont responsables, devant la loi, du Commenté [pe343]: article R4127- respect de ce code. 109 [archive] du code de la santé publique

Les médecins militaires possèdent un règlement de déontologie qui leur est propre [42]. Commenté [pe344]: Décret no 2008-967 du 16 septembre 2008 fixant les règles de déontologie propres aux praticiens des armées [archive]

Serment du Conseil de l'Ordre des médecins (2012) [43] : Commenté [pe345]: « Le serment d'Hippocrate » [archive], sur le site web du Conseil national de l'Ordre des médecins, 22 mars 2019 (consulté le 27 janvier 2020). « Au moment d'être admis à exercer la médecine, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité.

Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.

Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J'interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l'humanité.

J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.

Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me le demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.

Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu à l'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs.

Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.

Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission. Je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.

J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité.

Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque. »

Serment d'Hippocrate, tel qu'il est prêté à la Faculté de médecine de Montpellier :

« En présence des Maîtres de cette École, de mes chers condisciples et devant l'effigie d'Hippocrate, je promets et je jure, au nom de l'Être suprême, d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité dans l'exercice de la médecine.

Je donnerai mes soins gratuits à l'indigent et n'exigerai jamais un salaire au-dessus de mon travail. Admis dans l'intérieur des maisons, mes yeux n'y verront pas ce qui s'y passe ; ma langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs ni à favoriser le crime. Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres, je rendrai à leurs enfants l'instruction que j'ai reçue de leurs pères.

Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couvert d'opprobre et méprisé de mes confrères si j'y manque. »

Recherches médicales :

Le développement de la recherche médicale sur l’être humain a connu une très forte expansion après la seconde guerre mondiale. Malgré le procès de Nuremberg et la condamnation des atrocités commises par les médecins nazis durant la guerre, de nombreuses recherches biomédicales contrevenaient encore aux plus élémentaires règles éthiques de protection et de respect des personnes.

La recherche dans les prisons américaines : 1950-75

- Seagoville (Texas), et Atlanta (Georgia) : malaria ; amibe dysentérique

- Danburry (Connecticut) et Yale : mononucléose infectieuse

- Ashland: gamma globulines dans hépatite

- Chilicothe (Ohio) : grippe ; en 1956 et 1957 : vaccin antipolio (AB Sabin)

- Sing Sing (NY) : inoculation de spirochète syphilis

- Michigan : vaccins (Dr JE Salk)

- 1957 : Columbus prison (Ohio) et Univ. Ohio, injection de cellules K vivantes

- Michigan prison et CIA : LSD

- 1961 : Illinois State Penitentiary: exp sur l’hépatite

- 1962 : McAlester penitentiary (Oklahoma), puis Arkansas et Alabama : le « programme de plasmaphérèse » du Dr Stough: revente du plasma prélevé sur prisonniers (1M$/an); épidémie d’hépatite (28% des prélevés)

- 1964 : prison de Jackson (Michigan) construction d’un laboratoire d’analyses med et d’une unité de 10 lits « métaboliques » (phases I); une subvention de UPjohn de 0.5 M$; paie des prisonniers: 0.35- 1.25$/jour; procès - Vacaville (Ca): une unité de recherche ψ; « pain tolérance studies »

- 1970 : prisons d’Oregon et de Washington : irradiations

Des expérimentations se sont poursuivies sur des soldats, ou dans les pénitenciers, ou encore dans les institutions, notamment sur des enfants attardés. Ce sont les indigents, les Noirs, ou les autres minorités qui étaient sollicités, souvent à leur insu, ou pour de modestes sommes d’argent. L’exemple des expérimentations de la prison de Holmesburg, à Philadelphie, est à cet égard exemplaire [ 9]. Le docteur Albert Kligman, professeur à l’Université de Pennsylvanie, un des Commenté [pe346]: Hornblum AM. Acres of skin. New fondateurs de la dermatologie moderne, a mené de 1951 à 1974 des centaines d’essais sur des York-London : Routledge, 1998. prisonniers, installant dans la prison même une unité de recherche clinique, qui a employé jusqu’à trente assistants. Les expérimentations comportaient l’inoculation de nombreuses maladies dermatologiques (des mycoses en particulier), assorties de biopsies cutanées et de prélèvements divers ; plus tard seraient menées des expériences sur les hallucinogènes (le LSD), des substances carcinogènes (la dioxine) et des agents radioactifs, avec le concours de l’Armée ou de la CIA. Lorsqu’il était entré dans la prison pour la première fois, en 1951, Kligman avait été saisi de vertige, il n’avait vu, dirait-il plus tard, que des « hectares de peau »… « All I saw before me was acres of skin. It was like a farmer seeing a fertile field for the first time ». De 1962 à 1966, il avait pu mener 193 essais, dont 153 comportaient des médicaments expérimentaux. Beaucoup de ces essais, certes sans risque, étaient très douloureux (par exemple, l’observation de la repousse d’un ongle enlevé chirurgicalement) ; les prisonniers étaient volontaires, leur motivation essentielle était la rémunération, quelques dollars, et plus tard l’atténuation ou l’espoir d’une remise de peine. La plupart de ces essais étaient commandités par l’industrie pharmaceutique, avec laquelle Kligman avait de nombreux contrats (33 laboratoires pour cette période). Lorsque la FDA avait fermé temporairement l’unité de recherche de la prison, pendant un mois, en 1966, c’était apparemment parce que Kligman ne suivait guère les BPC de l’époque, et non pour manquement à l’éthique. En fait, cette situation n’était pas unique, et une grande partie de la recherche, notamment la plupart des phases 1, était réalisée dans les prisons [ 10]. Commenté [pe347]: Lerner BH. Subjects or objects ? Prisoners and human experimentation. N Engl J Med 2007; Cet « âge d’or » d’une recherche sauvage touchait pourtant à sa fin. En 1966, Henry Beecher, le 356 : 1806–7. chairman de l’anesthésie à Harvard Medical School (Boston), publiait dans le New England Journal of Medicine [ 11] - avec difficulté, tant son brûlot heurtait l’establishment médical du temps [ 12] - une Commenté [pe348]: Beecher HK. Ethics and clinical dénonciation accablante d’essais cliniques « non éthiques » pourtant publiés dans les meilleures research. N Engl J Med 1966; 274 : 1354–60. revues scientifiques, New England Journal of Medicine, Lancet, JAMA. S’interrogeant sur l’origine de Commenté [pe349]: Kopp V. H.K. Beecher and the la dérive de la recherche médicale qu’il constatait, et de l’ignorance des leçons de Nuremberg dont development of informed consent in anesthesia elle témoignait, H. Beecher invoquait l’ambition non contrôlée de jeunes chercheurs pour qui la research. Anesthesiology 1999; 90 : 1756–65. publication scientifique était devenue une exigence vitale, le sésame de toute carrière académique. Le scandale était pourtant resté confiné à la sphère médicale.

La dénonciation de ces pratiques dans les années 1960 à conduit à une prise de conscience internationales et à la mise en place des premières grandes commissions éthiques visant à encadrer cette recherche. « Éthique » vient de ethos qui signifie à peu près la même chose que le mot latin mores, d’où vient « morale », à savoir les mœurs, les coutumes, les manières de vivre ou les conduites, êthos en revanche, signifie le lieu, la demeure, le séjour. Dans la langue d’Homère, l’étable est dite l’êthos des vaches, le terrier l’êthos des renards. Il nous murmure qu’il y a quelque lien entre la conduite et le lieu où l’on se conduit.

Plusieurs déclarations ont été adoptées en la matière dont la Déclaration d’Helsinki en 1964, amendée à plusieurs reprises.1. La dernière version date de 2013. La nouvelle version a été publiée Commenté [pe350]: Déclaration d’Helsinki lors de la 18e sur le site internet du Journal of American Medical Association (JAMA). (disponible en pdf). assemblée de l’Association médicale mondiale (AMM) avec amendements adoptés à la 29 assemblée (Tokyo, 1975), la 35 e (Venise, 1983), la 41 e (Hong-Kong, 1989), la 48e (Somerset West, Afrique du Sud, 1996) et la 52 e ASSOCIATION MEDICALE MONDIALE (Edimbourg,2000) Commenté [pe351]: https://www.wma.net/wp- DECLARATION D’HELSINKI content/uploads/2016/11/DoH-Oct2013-JAMA.pdf Principes éthiques applicables à la recherche médicale impliquant des êtres humains Adoptée par la 18e Assemblée générale de l’AMM, Helsinki, Finlande, Juin 1964 et amendée par les Assemblées générales de l'AMM, Washington, Etats Unis, 2002 (ajout d’une note de clarification pour le paragraphe 29)

A. INTRODUCTION

1. L’Association Médicale Mondiale (AMM) a élaboré la Déclaration d’Helsinki comme un énoncé de principes éthiques applicables à la recherche médicale impliquant des êtres humains, y compris la recherche sur du matériel biologique humain et sur des données identifiables.

La Déclaration est conçue comme un tout indissociable. Aucun paragraphe ne peut être appliqué sans tenir compte de tous les autres paragraphes pertinents.

2. Cette Déclaration s’adresse principalement aux médecins. L’AMM invite cependant les autres participants à la recherche médicale impliquant des êtres humains à adopter ces principes.

3. Le devoir du médecin est de promouvoir et de sauvegarder la santé des patients, y compris celles des personnes impliquées dans la recherche médicale. Le médecin consacre son savoir et sa conscience à l’accomplissement de ce devoir.

4. La Déclaration de Genève de l’AMM engage les médecins en ces termes : « La santé de mon patient prévaudra sur toutes les autres considérations » et le Code International d’Ethique Médicale déclare qu’un « médecin doit agir dans le meilleur intérêt du patient lorsqu’il le soigne ».

5. Le progrès médical est basé sur la recherche qui, en définitive, doit comprendre des études impliquant des êtres humains. Des possibilités appropriées de participer à la recherche médicale devraient être offertes aux populations qui y sont sous représentées.

6. Dans la recherche médicale impliquant des êtres humains, le bien-être de chaque personne impliquée dans la recherche doit prévaloir sur tous les autres intérêts.

7. L’objectif premier de la recherche médicale impliquant des êtres humains est de comprendre les causes, le développement et les effets des maladies et d’améliorer les interventions préventives, diagnostiques et thérapeutiques (méthodes, procédures et traitements). Même les meilleures interventions courantes doivent être évaluées en permanence par des recherches portant sur leur sécurité, leur efficacité, leur pertinence, leur accessibilité et leur qualité.

8. Dans la pratique médicale et la recherche médicale, la plupart des interventions comprennent des risques et des inconvénients.

9. La recherche médicale est soumise à des normes éthiques qui promeuvent le respect de tous les êtres humains et qui protègent leur santé et leurs droits. Certaines populations faisant l’objet de recherches sont particulièrement vulnérables et ont besoin d’une protection spéciale. Celles-ci incluent les personnes qui, d’elles-mêmes, ne sont pas en mesure de donner ou de refuser leur consentement et celles qui peuvent être vulnérables à la coercition ou à des influences indues.

10. Dans la recherche médicale impliquant des êtres humains, les médecins devraient tenir compte des normes et standards éthiques, légaux et réglementaires applicables dans leur propre pays ainsi que des normes et standards internationaux. Les protections garanties par la présente Déclaration aux personnes impliquées dans la recherche ne peuvent être restreintes ou exclues par aucune disposition éthique, légale ou réglementaire, nationale ou internationale.

B. PRINCIPES APPLICABLES A TOUS LES TYPES DE RECHERCHE MEDICALE 11. Il est du devoir des médecins participant à la recherche médicale de protéger la vie, la santé, la dignité, l’intégrité, le droit à l’auto-détermination, la vie privée et la confidentialité des informations des personnes impliquées dans la recherche.

12. La recherche médicale impliquant des êtres humains doit se conformer aux principes scientifiques généralement acceptés, se baser sur une connaissance approfondie de la littérature scientifique, sur d’autres sources pertinentes d’informations et sur des expériences appropriées en laboratoire et, le cas échéant, sur les animaux. Le bien être des animaux utilisés dans la recherche doit être respecté.

13. Une prudence particulière s’impose dans la conduite de recherches susceptibles de nuire à l’environnement.

14. La conception et la conduite de toutes les études impliquant des êtres humains doivent être clairement décrites dans un protocole de recherche. Ce protocole devrait contenir une déclaration sur les enjeux éthiques en question et indiquer comment les principes de la présente Déclaration ont été pris en considération. Le protocole devrait inclure des informations concernant le financement, les promoteurs, les affiliation institutionnelles, d’autres conflits d’intérêts potentiels, les incitations pour les personnes impliquées dans la recherche et les mesures prévues pour soigner et/ou dédommager celles ayant subis un préjudice en raison de leur participation à l’étude.

Le protocole devrait mentionner les dispositions prévues après l’étude afin d’offrir aux personnes impliquées un accès aux interventions identifiées comme bénéfiques dans le cadre de l’étude ou à d’autres soins ou bénéfices appropriés.

15. Le protocole de recherche doit être soumis à un comité d’éthique de la recherche pour évaluation, commentaires, conseils et approbation avant que l’étude ne commence. Ce comité doit être indépendant du chercheur, du promoteur et de toute autre influence indue. Il doit prendre en considération les lois et réglementations du ou des pays où se déroule la recherche, ainsi que les normes et standards internationaux, mais ceux-ci ne doivent pas permettre de restreindre ou exclure l’une des protections garanties par la présente Déclaration aux personnes impliquées dans la recherche. Le comité doit avoir un droit de suivi sur les études en cours. Le chercheur doit fournir au comité des informations sur le suivi, notamment concernant tout évènement indésirable grave.

Aucune modification ne peut être apportée au protocole sans évaluation et approbation par le comité.

16. La recherche médicale impliquant des êtres humains doit être conduite uniquement par des personnes scientifiquement qualifiées et expérimentées. La recherche impliquant des patients ou des volontaires en bonne santé nécessite la supervision d’un médecin ou d’un autre professionnel de santé qualifié et compétent. La responsabilité de protéger les personnes impliquées dans la recherche doit toujours incomber à un médecin ou à un autre professionnel de santé et jamais aux personnes impliquées dans la recherche même si celles-ci ont donné leur consentement.

17. La recherche médicale impliquant une population ou une communauté défavorisée ou vulnérable se justifie uniquement si la recherche répond aux besoins et priorités sanitaires de cette population ou communauté et si, selon toute vraisemblance, les résultats de la recherche seront bénéfiques à cette population ou communauté.

18. Toute recherche médicale impliquant des êtres humains doit préalablement faire l’objet d’une évaluation soigneuse des risques et des inconvénients prévisibles pour les personnes et les communautés impliquées dans la recherche, par rapport aux bénéfices prévisibles pour elles et les autres personnes ou communautés affectées par la pathologie étudiée.

19. Tout essai clinique doit être enregistré dans une banque de données accessible au public avant que ne soit recruté la première personne impliquée dans la recherche.

20. Les médecins ne sont pas autorisés à participer à une recherche impliquant des êtres humains sans avoir la certitude que les risques inhérents ont été correctement évalués et pourront être gérés de manière satisfaisante. Les médecins doivent cesser immédiatement une étude dès que les risques s’avèrent dépasser les bénéfices potentiels ou dès l’instant où des résultats positifs et bénéfiques ont été démontrés.

21. Une recherche médicale impliquant des êtres humains ne peut être conduite que si l’importance de l’objectif dépasse les risques et inconvénients inhérents pour les personnes impliquées dans la recherche.

22. La participation de personnes capables à une recherche médicale doit être un acte volontaire. Bien qu’il puisse être opportun de consulter les membres de la famille ou les responsables de la communauté, aucune personne capable ne peut être impliquée dans une étude sans qu’elle ait donné librement son consentement.

23. Toutes les précautions doivent être prises pour protéger la vie privée et la confidentialité des informations personnelles concernant les personnes impliquées dans la recherche, et pour minimiser l’impact de l’étude sur leur intégrité physique, mentale et sociale.

24. Dans la recherche médicale impliquant des personnes capables, toute personne pouvant potentiellement être impliquée dans la recherche doit être correctement informé des objectifs, des méthodes, des sources de financement, de tout éventuel conflit d’intérêts, des affiliations institutionnelles du chercheur, des bénéfices escomptés et des risques potentiels de l’étude, des désagréments qu’elle peut engendrer et de tout autre aspect pertinent de l’étude. La personne pouvant potentiellement être impliquée dans la recherche doit être informé de son droit de refuser de participer à l’étude ou de s’en retirer à tout moment sans mesure de rétorsion. Une attention particulière devrait être accordée aux besoins d’informations spécifiques de chaque personne pouvant potentiellement être impliquée dans la recherche ainsi qu’aux méthodes adoptées pour fournir les informations. Lorsque le médecin ou une autre personne qualifiée en la matière a la certitude que la personne concernée a compris les informations, il doit alors solliciter son consentement libre et éclairé, de préférence par écrit. Si le consentement ne peut pas être donné par écrit, le consentement non écrit doit être formellement documenté en présence d’un témoin.

25. Pour la recherche médicale utilisant des tissus ou des données d’origine humaine, les médecins doivent normalement solliciter le consentement pour le prélèvement, l’analyse, le stockage et/ou la réutilisation. Il peut se présenter des situations où il est impraticable, voire impossible d’obtenir le consentement ou que cela mettrait en péril la validité de la recherche. Dans de telles situations, la recherche peut être entreprise uniquement après évaluation et approbation d’un comité d’éthique de la recherche.

26. Lorsqu’il sollicite le consentement éclairé d’une personne pour sa participation à une recherche, le médecin devrait être particulièrement attentif lorsque cette dernière est dans une relation de dépendance avec lui ou pourrait donner son consentement sous la contrainte. Dans ce cas, le consentement éclairé devrait être sollicité par une personne qualifiée en la matière et complètement indépendante de cette relation. 27. Lorsque la recherche implique des personnes incapables, le médecin doit solliciter le consentement éclairé de leur représentant légal. Les personnes incapables ne doivent pas être inclues dans une étude qui n’a aucune chance de leur être bénéfique sauf si cette étude vise à améliorer la santé de la population qu’elles représentent, qu’elle ne peut pas être réalisée avec des personnes capables et qu’elle ne comporte que des risques et des inconvénients minimes.

28. Lorsqu’une personne considérée comme incapable est en mesure de donner son assentiment concernant sa participation à la recherche, le médecin doit solliciter cet assentiment en complément du consentement de son représentant légal. Le refus de la personne pouvant potentiellement être impliquée dans la recherche devrait être respecté.

29. La recherche impliquant des personnes physiquement ou mentalement incapables de donner leur consentement, par exemple des patients inconscients, peut être menée uniquement si l’état physique ou mental empêchant de donner un consentement éclairé est une caractéristique nécessaire de la population sur laquelle porte cette recherche.

Dans de telles circonstances, le médecin devrait solliciter le consentement éclairé du représentant légal. En l’absence d’un représentant légal et si la recherche ne peut pas être retardée, l’étude peut être lancée sans le consentement éclairé. Dans ce cas, le protocole de recherche doit mentionner les raisons spécifiques d’impliquer des personnes dont l’état les rend incapables de donner leur consentement éclairé et l’étude doit être approuvée par un comité d’éthique de la recherche. Le consentement pour maintenir la personne concernée dans la recherche devrait, dès que possible, être obtenu de la personne elle-même ou de son représentant légal.

30. Les auteurs, rédacteurs et éditeurs ont tous des obligations éthiques concernant la publication des résultats de recherche. Les auteurs ont le devoir de mettre à la disposition du public les résultats de leurs recherches sur les êtres humains. Ils ont la responsabilité de fournir des rapports complets et précis. Ils devraient se conformer aux directives acceptées en matière d’éthique pour la rédaction de rapports. Les résultats aussi bien négatifs et non concluants que positifs devraient être publiés ou rendus publics par un autre moyen. La publication devrait mentionner les sources de financement, les affiliations institutionnelles et les conflits d’intérêts. Les rapports de recherche non-conformes aux principes de la présente Déclaration ne devraient pas être acceptés pour publication.

C. PRINCIPES ADDITIONNELS POUR LA RECHERCHE MEDICALE ASSOCIEE A DES SOINS MEDICAUX

31. Le médecin peut associer la recherche médicale à des soins médicaux uniquement dans la mesure où la recherche se justifie par sa valeur potentielle en matière de prévention, de diagnostic ou de traitement et si le médecin a de bonnes raisons de penser que la participation à l’étude ne portera pas atteinte à la santé des patients concernés.

32. Les bénéfices, les risques, les inconvénients, ainsi que l’efficacité d’une nouvelle intervention doivent être testés et comparés à ceux de la meilleure intervention courante avérée, sauf dans les circonstances suivantes :

‐ L’utilisation de placebo, ou le fait de ne pas administrer de traitement, est acceptable lorsqu’il n’existe pas d’intervention courante avérée ; ou

‐ l’utilisation d’un placebo afin de déterminer l’efficacité ou la sécurité d’une intervention est nécessaire pour des raisons de méthodologie incontournables et scientifiquement fondées, et les patients recevant le placebo ou aucun traitement ne courent aucun risque de préjudices graves ou irréversibles. Le plus grand soin doit être apporté afin d’éviter tout abus de cette option. 33. A la fin de l’étude, les patients impliqués ont le droit d’être informés des conclusions de l’étude et de profiter de tout bénéfice en résultant, par exemple, d’un accès aux interventions identifiées comme bénéfiques dans le cadre de l’étude ou à d’autres soins ou bénéfices appropriés.

34. Le médecin doit fournir des informations complètes au patient sur la nature des soins liés à la recherche. Le refus d’un patient de participer à une étude ou sa décision de s’en retirer ne doit jamais interférer avec la relation patient-médecin.

35. Dans le cadre du traitement d’un patient, faute d’interventions avérées ou faute d’efficacité de ces interventions, le médecin, après avoir sollicité les conseils d’experts et avec le consentement éclairé du patient ou de son représentant légal, peut recourir à une intervention non avérée si, selon son appréciation professionnelle, elle offre une chance de sauver la vie, rétablir la santé ou alléger les souffrances du patient. Dans toute la mesure du possible, cette intervention devrait faire l’objet d’une recherche pour en évaluer la sécurité et l’efficacité. Dans tous les cas, les nouvelles informations devraient être enregistrées et, le cas échéant, rendues publiques.

Rapport Belmont :

Le rapport Belmont (en anglais Belmont Report) est un rapport publié en 1979 par le Département de la Santé, de l'éducation et des services sociaux des États-Unis (United States Department of Health, Education, and Welfare, ou HEW, devenu depuis l'United States Department of Health and Human Services). Ce rapport, écrit par Dan Harms et intitulé Ethical Principles and Guidelines for the Protection of Human Subjects of Research (« Principes éthiques et lignes de conduite pour la protection des sujets humains de la recherche »), est un important document de l'histoire de la bioéthique.

Publié le 18 avril 1979, il tire son nom du centre de conférences Belmont, où il a été élaboré. Ce centre de conférences, qui a fait autrefois partie du Smithsonian Institution, se trouve à Elkridge, dans le Maryland, à 16 kilomètres au sud de Baltimore, et est maintenant géré par le Howard Community College.

Poussé en partie par les problèmes soulevés par l'étude de Tuskegee sur la syphilis (1932–1972), Entre 1932 et 1972, le Service de santé publique des États-Unis a mené une étude clinique sur les hommes afro-américains ruraux qui avaient contracté la syphilis. Le service de santé publique n’a jamais informé ces hommes qu’ils avaient une maladie sexuellement transmissible et ils n’ont pas non plus offert de traitement, même après que la pénicilline soit disponible en 1940. Plutôt que de recevoir un traitement, les sujets de ces études ont été informés qu’ils avaient un « mauvais sang ». Lorsque la Seconde Guerre mondiale a commencé, 250 hommes se sont inscrits pour le tirage et n’étaient alors que pour la première fois informée qu’ils avaient la syphilis. Au début des années 1970, 128 des 399 hommes originaux étaient morts de la syphilis et de complications liées à la syphilis, 40 de leurs femmes avaient la maladie et 19 de leurs enfants sont nés avec une syphilis congénitale.

Et en se fondant sur la National Commission for the Protection of Human Subjects of Biomedical and Behavioral Research (1974–1978), le HEW (Department of Health, Education and Welfare)[1] a revu Commenté [pe352]: Le HEW a été éclaté en et étendu ses règles en matière de protection des sujets humains (Code of Federal Regulations, un Department of Education et un Department of Health and Human Services en 1979. volume 45 et - en partie - volume 46) à la fin des années 1970 et au début des années 1980. En 1979 voir https://www.hhs.gov/about/hhshist.html [archive] est publié le rapport de la Commission, Ethical Principles and Guidelines for the Protection of Human Subjects of Research, qui reçoit le nom de « Rapport Belmont », d'après le nom du Belmont Conference Center, où se tenait la Commission lorsqu'elle a commencé la rédaction du rapport.2. Commenté [pe353]: Office of Human Subjects Research [archive] Le rapport pose 3 principes éthiques de base : le respect des personnes par leur consentement libre et éclairé, le calcul bénéfices/risques de la recherche et la justice en pratiquant une sélection équitable des sujets de recherche.

Expériences après Nuremberg :

Projet Chatter :

En 1947, la marine avec la CIA et le Conseil de sécurité nationale ont lancé le premier d'une série de programmes de lavage de cerveau appelé Projet CHATTER. La recherche s'est concentrée sur l'identification et le test de ces drogues pour les interrogatoires et le recrutement d'agents.

Le document de l'audience du Sénat décrit le projet comme suit :

« Le projet CHATTER était un programme de la marine qui a débuté à l'automne 1947. En réponse aux rapports faisant état de « résultats étonnants » obtenus par les Soviétiques dans l'utilisation de « drogues de vérité », le programme s'est concentré sur l'identification et le test de ces drogues pour les interrogatoires et dans le recrutement d'agents. La recherche comprenait des expériences en laboratoire sur des animaux et des sujets humains impliquant l'anabasis aphylla[1], la scopolamine, Commenté [pe354]: L'alcaloïde lié à la nicotine et la mescaline afin de déterminer leurs qualités de parole. " Anabasine a été nommé pour l'espèce toxique d'Asie centrale Anabasis aphylla - dont il a été isolé pour la JL Roper, un officier du Privacy Act de la US Naval Reserve : première fois par Orechoff et Menschikoff en 1931. Il a été largement utilisé comme insecticide dans l'ancienne Union soviétique jusqu'en " Le livre Acid Dreams - The CIA, LSD, and the Sixties Rebellion, par Martin A. Lee et Bruce Shlain a 1970. [4] L'anabasine est également le principe actif identifié Project Chatter comme un programme sous la direction du docteur Charles Savage de le responsable des décès par intoxication causés par les [5] Naval Medical Research Institute, Bethesda, Maryland, de 1947 à 1953. " feuilles de Nicotiana glauca , le tabac des arbres.

En 1950, la CIA a décidé d'étendre ses recherches dans le domaine de la modification du comportement dans le projet BLUEBIRD , approuvé par le directeur Allen Dulles . Commenté [pe355]: « Files Show Tests For Truth Drug Projet Bluebird : Began in O.S.S. », New York Times, 5 septembre 1977 (lire en ligne [archive]) Le projet Bluebird était un ensemble de programmes de recherche sur le contrôle mental mis en Commenté [pe356]: Meir Rinde, « Stanger Than place par la CIA en 1949. Ce projet classifié est devenu le projet Artichoke le 20 août 1951. La Fiction », Distillations / Science History Institute, 2 recherche d'une substance capable d'influencer le comportement humain avait déjà été initiée par décembre 2004 (lire en ligne [archive]) les dirigeants et les scientifiques de l'OSS au début des années 1940. Lancées en parallèle du projet Commenté [pe357]: Martin A. Lee, Bruce Shlain, Acid Chatter, programme similaire de la marine des États-Unis, les expérimentations du projet Bluebird Dreams: The CIA, The Sixties, and Beyond, Grove Press, 1985 (ISBN 0-802-13062-3) ont pu être réalisées à partir des données obtenues par le Dr Charles Savage et l'OSS.[1],[2],[3],[4] Commenté [pe358]: Daniel Riche, Patrice Binder, Les Un comité de direction, présidé par le colonel Sheffield Edwards, était chargé d'encadrer le travail armes chimiques et biologiques, L'Archipel, 12 janvier des scientifiques et des agents impliqués.[3],[5] 2011, 486 p. (ISBN 978-2809804225, lire en ligne [archive]) Centrée sur les méthodes d'interrogatoires, une partie du projet fut consacrée à l'élaboration de Commenté [pe359]: Martin A. Lee, Bruce Shlain, Acid procédures permettant de créer « une altération exploitable de la personnalité » chez des individus Dreams: The CIA, The Sixties, and Beyond, Grove Press, 1985 (ISBN 0-802-13062-3) sélectionnés. Différents moyens d'administrer les agents chimiques ont été testés. Une note déclassifiée datée du 5 avril 1950 indique un objectif d'au moins deux équipes d'interrogatoire prêtes Commenté [pe360]: « Note du projet Bluebird - 5 avril 1950 » [archive], CIA-RDP83-01042R000800010003-1, à intervenir sur la demande d'un service opérationnel [5]. sur cia.gov, déclassifiée le 27 août 2003 Pour ces recherches, des universitaires et des experts spécialisés en cognition, criminologie, Commenté [pe361]: « Note du projet Bluebird - 5 avril 1950 » [archive], CIA-RDP83-01042R000800010003-1, médecine et hypnose ont été recrutés comme consultants. Des canaux de communication sur cia.gov, déclassifiée le 27 août 2003 indépendant des circuits officiels ont été mis en place en raison de l'extrême sensibilité du projet,[7]. Commenté [pe362]: « Note du projet Bluebird - 17 Plusieurs hôpitaux, pénitenciers et bases militaires ont servi de laboratoires où la plupart des sujets mars 1951 » [archive], CIA-RDP83- 01042R000800010003-1, sur cia.gov, déclassifiée le 27 étaient des personnes déjà victimes de troubles mentaux légers ignorant leur rôle de cobaye août 2003 [3],[4],[8]. Commenté [pe363]: Martin A. Lee, Bruce Shlain, Acid Dreams: The CIA, The Sixties, and Beyond, Grove L'affaire de Pont-Saint-Esprit, en août 1951, serait la conséquence d'une des applications du projet Press, 1985 (ISBN 0-802-13062-3) Bluebird selon le journaliste indépendant Hank P. Albarelli [9]. Auteur d'un livre publié en 2009, Commenté [pe364]: Daniel Riche, Patrice Binder, Les l'enquêteur américain défend la thèse d'une vaporisation de LSD par voie aérienne dans le cadre d'un armes chimiques et biologiques, L'Archipel, 12 janvier test mené conjointement par la CIA et l'armée des États-Unis.[10],[11] Cependant, la version 2011, 486 p. (ISBN 978-2809804225, lire en officielle entérinée par la justice française en 1965 fait état d'une épidémie d'ergotisme due à une ligne [archive]) farine avariée [12]. Le LSD ayant été synthétisé à partir de l'ergot de seigle, champignon également à Commenté [pe365]: Jo Thomas, « Extent of University l'origine de l'ergotisme, aucune de ces versions n'a pu être prouvée. Work for C.I.A. Is Hard to Pin Down », New York Times, 9 octobre 1977 (lire en ligne [archive]) Quatre jours après le début des incidents, le projet Bluebird est devenu le projet Artichoke. Commenté [pe366]: Hank P. Albarelli Jr., A Terrible Mistake: The Murder of Frank Olson and the CIA's Secret Cold War, Trine Day, 1er juillet 2009, 912 p.(ISBN 978-0977795376) Projet Artichoke : Commenté [pe367]: « En 1951, un village français a-t- il été arrosé de LSD par la CIA ? », L'Obs avec Le projet Artichoke était un programme de recherche de la CIA sur les techniques d'interrogatoire. Ce Rue89, 8 mars 2010 (lire en ligne [archive]) projet fut mis en place le 20 août 1951 avant d'être incorporé au projet MK-Ultra en 1953, en tant Commenté [pe368]: Henry Samuel, « French bread que sous-projet. spiked with LSD in CIA experiment », The Telegraph, 11 mars 2010 (lire en ligne [archive]) Le projet Artichoke s'inscrit dans la lignée des recherches sur le contrôle mental des individus initiées Commenté [pe369]: Cour de Cassation, Chambre par l'OSS au début des années 1940 et poursuivies par la marine des États-Unis à partir de 1947. civile 1, « N° de pourvoi : 61-10.952 », Légifrance, 19 [1],[2],[3] Il regroupe les efforts coordonnés de l'armée des États-Unis et des services secrets pour janvier 1965 (lire en ligne [archive]) contrer les avancées réalisées par l'URSS et la Chine dans ce domaine. Au cours de la guerre de Commenté [pe370]: Alfred W. McCoy, A Question of Corée, les responsables militaires américains se sont heurtés aux manipulations mentales Torture : CIA Interrogation, From the Cold War to the systématiques de leurs soldats prisonniers et à la reprogrammation de leur pensée, ce qui intensifia War on Terror, New York, Holt paperbacks, 2006, 1re éd., 310 p. (ISBN 0-8050-8248- les recherches en matière de contrôle de l'esprit et l'élaboration de techniques d'interrogatoire plus 4), p. 27-28. pousées.[4],[5]. Commenté [pe371]: « Files Show Tests For Truth Drug Began in O.S.S. », New York Times, 5 septembre 1977 (lire en ligne [archive]) Les recherches sont confiées au Dr Sidney Gottlieb, recruté par Allen Dules en 1951 pour diriger la Commenté [pe372]: Martin A. Lee, Bruce Shlain, Acid section chimie des services techniques de la CIA (Technical Services Staff), basée à Fort Detrick Dreams: The CIA, The Sixties, and Beyond, Grove Press, 1985 (ISBN 0-802-13062-3) (Maryland).[6] Commenté [pe373]: Pascal Fleury, « Quand la CIA Dans un mémo daté de janvier 1952, la ligne directrice de ce programme de recherche est donnée : « manipulait les cerveaux », La Liberté, 13 novembre 2015 (lire en ligne [archive]) Nous est-il possible de contrôler une personne au point où celle-ci fera ce que nous lui demandons, même contre sa propre volonté, et y compris contre les lois fondamentales de la nature, comme Commenté [pe374]: Daniel Riche, Patrice Binder, Les armes chimiques et biologiques, Paris, L'Archipel, 12 celle de l'auto-préservation ? ». janvier 2011, 486 p. (ISBN 978-2809804225)

Les expérimentations qui ont eu lieu au cours de ce programme furent : l'hypnose, l'induction de la dépendance aux opiacés ainsi que le sevrage forcé, l'utilisation de substances diverses pour induire une amnésie ou d'autres états seconds pouvant être exploités, car permettant l'induction de multiples personnalités par exemple. Les utilisations du LSD, de l'héroïne et de la cocaïne ont Commenté [pe375]: Martin A. Lee, Bruce Shlain, Acid notamment été étudiées par les scientifiques en charge du projet. [3],[6] Dreams: The CIA, The Sixties, and Beyond, Grove Press, 1985 (ISBN 0-802-13062-3) MK Ultra : Commenté [pe376]: Larry Getlen, « The mad scientist behind America’s mind-control quest with LSD », New York Post, 16 septembre 2019 (lire en ligne [archive]) Le Projet MK-Ultra était une opération secrète conçue et menée par la CIA qui a duré des années 1950 au début des années 1970, dans le but de développer des techniques de contrôle mental qui pourraient être utilisées contre les ennemis pendant la Guerre Froide. Les sujets, dont beaucoup étaient involontaires, ont subi une utilisation intensive de drogues psychédéliques, des abus physiques et mentaux, des privations de sommeil et de la malnutrition, entre autres expériences. [35] Commenté [pe377]: https://www.nytimes.com/packages/ pdf/national/13inmate_ProjectMKULTRA.pdf D'une manière générale, l’objectif principal du Projet Mk-Ultra est « d’influencer le comportement humain ». Sous son égide se trouvaient au moins 149 sous-projets, dont bon nombre comportaient des recherches sur des participants non avisés. Ce projet est souvent présenté comme "secret" car il n'a jamais fait l'objet de débat devant les institutions démocratiques du gouvernement américain.

Certains de ses aspects pourraient être illégaux, bien que l'absence de procès ne permettent pas d'établir clairement sa légalité.

De nombreux aspects du projet enfreignent les règles de la morale des pays concernés. Son existence a été révélée au public au milieu des années 1970 par le magazine Times. Le gouvernement américain a alors lancé trois enquêtes distinctes, toutes entravées par la destruction par la CIA de ses dossiers : la Commission du vice-président Nelson Rockefeller sur les activités de la CIA aux États-Unis (1975) ; le Comité sénatorial spécial du sénateur Frank Church chargé d’étudier les opérations gouvernementales en matière de renseignement (1975-1976) ; et les sénateurs Edward Kennedy et Daniel Inouye lors des audiences conjointes du Comité spécial du Sénat sur le projet MKUltra, programme de recherche de la CIA en modification comportementale (1977). Lorsque les dossiers étaient disponibles, ils étaient caviardés ; lorsque des témoins étaient convoqués pour témoigner devant le Congrès, ils avaient des oublis[3]. Commenté [pe378]: « MK-Ultra : Dans les archives d’un chercheur sur le LSD » [archive](consulté le 6 septembre 2020) « Le directeur adjoint de la CIA a révélé que plus de trente universités et institutions avaient participé à un large projet de tests et d'expérimentations qui comportait des tests de médicaments cachés sur des sujets non-volontaires de toutes les catégories sociales, hautes et basses, américains et étrangers. Plusieurs de ces tests consistaient à administrer du LSD sur des sujets ignorants dans diverses situations sociales. Au moins un décès fut enregistré : celui du Dr Olson est dû à ces activités. L'agence a elle-même reconnu que ces expériences n'avaient pas de valeur scientifique. Les agents qui faisaient le suivi n'étaient pas des observateurs scientifiques compétents. »

— Edward Kennedy, sénateur des États-Unis. Discours prononcé le 3 août 1977, devant le comité sur le renseignement, sous-comité sur la santé, service de recherche du comité des ressources humaines du Sénat. Les Etats-Unis travaillent sur les techniques pour influencer le comportement humain et son consentement depuis au moins les années 1920 avec l'essor de la psychologie et de la publicité[4],[5]. Commenté [pe379]: Stuart Ewen, Consciences sous C'est un des sujets abordés durant le colloque Lippmann. influences Commenté [pe380]: Eward Bernays, Propaganda Comment manipuler l'opinion en démocratie Après la Seconde Guerre mondiale, les Américains redoutent que les Soviétiques ne soient parvenus à briser les résistances psychologiques des individus par des techniques de « lavage de cerveau ». Les États- Unis croyaient que les Soviétiques pouvaient extraire des informations de personnes à leur insu, les programmer à faire de faux aveux, et peut-être les persuader de tuer sur ordre. Selon Alfred McCoy, l'exemple le plus spectaculaire est l'aveu du cardinal Mindszenty, ancien résistant aux Nazis qui se soumet aux accusations soviétiques. Durant la guerre de Corée, les Américains affirment que les Nord-Coréens, soutenus par la Chine et l'Union soviétique, auraient réussi à retourner des soldats américains prisonniers grâce à des techniques de lavage de cerveau et/ou de contrôle mental. Des pilotes américains prisonniers s'expriment notamment sur Radio Pékin pour critiquer les États-Unis ; ceux-ci ne semblent pas avoir subi de tortures physiques [6], ce qui alimente les suspicions concernant de potentielles nouvelles techniques Commenté [pe381]: Alfred McCoy, Auberi Edler, « Des de manipulation mentale mises au point dans le camp communiste (Hollywood s'empare du sujet en bourreaux aux mains propres » [archive], sur arte.tv, 19 réalisant The Manchurian Candidate). novembre 2019 À partir de 1949, la CIA — dirigée par Allen Dulles — lance les projets Bluebird puis Artichoke (1951) et, le 13 avril 1953[7], MK-Ultra dirigé par le Dr Sidney Gottlieb, psychiatre spécialiste des armes chimiques. En Commenté [pe382]: Book I : Foreign and Military 1964, le projet fut renommé MKSEARCH. Intelligence, United States Senate Select Committee to Study Governmental Operations with Respect to Un arrangement secret réserve au projet un pourcentage du budget de la CIA. Allen Dulles, directeur de la Intelligence Activities, 1976, 659 p. (lire en Central Intelligence Agency, autorise le projet MK-ULTRA. L'agence lance l'un de ses programmes secrets ligne [archive]), p. 390. les plus douteux à ce jour, transformant des humains sans méfiance en cobayes pour ses recherches sur les médicaments psychotropes. Le directeur du projet MK-Ultra reçoit 6 % du budget de l'agence en 1953, en dehors de tout contrôle budgétaire [8]. De 1953 à 1963, le projet et ses satellites dépensent 25 millions Commenté [pe383]: Voir sur michael- de dollars [9] . robinett.com. [archive] La CIA dépense des millions de dollars dans des études ayant pour objet de tester littéralement des Commenté [pe384]: Alfred W. McCoy, A Question of douzaines de méthodes pour influencer et diriger l'esprit. Un document MK-Ultra de 1955 donne une Torture : CIA Interrogation, From the Cold War to the War on Terror, New-York, Holt indication de l'ampleur de l'effort consenti, qui fait référence à l'étude d'un assortiment de substances qui paperbacks, 2006, 1re éd., 310 p.(ISBN 0-8050-8248- altèrent l'esprit comme suit [10] : 4), p. 29. 1. Substances provoquant un raisonnement illogique et une impulsivité au point que le sujet se Commenté [pe385]: « Senate MKULTRA Hearing: discréditera en public ; Appendix C--Documents Referring to Subprojects » [archive] [PDF], sur www.arts.rpi.edu, 2. Substances augmentant les capacités mentales et les capacités de perception ; Senate Select Committee on Intelligence and Committee on Human Resources, 3 août 3. Substances empêchant ou contrariant les effets toxiques de l’alcool ; 1977 (consulté le22 août 2007), p. 167 du document. 4. Substances augmentant les effets toxiques de l'alcool ; 5. Substances produisant les signes et symptômes de maladies connues de façon réversible, pouvant être ainsi utilisées pour les simuler ; 6. Substances rendant la persuasion de l'hypnose plus facile ou qui augmentent son utilité ; 7. Substances renforçant les capacités de l'individu à supporter privation, torture et coercition pendant un interrogatoire ou un lavage du cerveau ; 8. Substances et méthodes physiques produisant l'amnésie des événements se déroulant avant et pendant leur utilisation ; 9. Méthodes physiques pour produire choc et confusion sur de longues périodes et susceptibles d'être utilisées de façon furtive ; 10. Substances provoquant des incapacités physiques comme paralaisie des jambes, anémie aigüe, priapisme … ; 11. Substance produisant une euphorie « pure », sans « redescente » ; 12. Substances altérant la personnalité de telle façon que la tendance du sujet à devenir dépendante d'une autre personne est augmentée ; 13. Substances causant une telle confusion mentale que l'individu sous leur influence lors d'un interrogatoire trouvera difficile de soutenir une histoire fabriquée ; 14. Substances qui font baisser l'ambition et l'efficacité générale de l'homme lorsque administrées en quantités indétectables ; 15. Substances qui provoquent faiblesse et distorsion visuelle ou auditive, de préférence sans effets permanents ; 16. Pilule assommante qui peut être administrée subrepticement dans la nourriture, les boissons, les cigarettes, ou sous forme d'aérosol, etc., qui peut être utilisée en toute sécurité, provoque une amnésie maximum, et qui pourrait convenir à certains types d'agents sur une base ad hoc ; 17. Substances qui peuvent être administrées subrepticement par les voies supérieures et qui, en très petites quantités, rendent impossible toute activité physique.

Dans les années 1950, la CIA s'intéresse beaucoup à un nouveau psychotrope découvert récemment, le LSD. Pour ce faire, elle recrute des volontaires (dont certains deviendront célèbres, comme Ken Kesey). Lors d'une expérience, une sélection de prisonniers héroïnomanes consomment du LSD en continu durant 77 jours. Pour les récompenser, on leur offre de l'héroïne après l'administration du LSD [12]. Commenté [pe386]: Tria Thalman, Les expériences secrètes de la CIA, National Geographic Television.

Des expériences se déroulent également à l'insu des cobayes sur des employés de la CIA, du personnel militaire, d'autres agents du gouvernement, des prostituées, des personnes affligées de maladies mentales [13]. Le biochimiste Frank Olson est un de ces cobayes involontaires. Commenté [pe387]: Tim Weiner, « Sidney Gottlieb, 80, Dies; Took LSD to CIA » [archive], sur nytimes.com, 10 Frank Olson, biochimiste de l'armée et chercheur dans le domaine des armes biologiques, avait reçu du mars 1999 (consulté le 1er septembre 2012). LSD et se serait suicidé par défenestration une semaine plus tard, au cours d'une crise de paranoïa aiguë. Le médecin de la CIA qui était censé surveiller Olson s'était apparemment endormi lorsque Olson passa à travers la fenêtre fermée aux rideaux tirés. Les circonstances exactes de sa mort demeurent pour le moins controversées. En 1975, Dick Cheney et Donald Rumsfeld ont organisé une rencontre entre la famille d'Olson et le président Gerald Ford, qui a présenté des excuses officielles à la famille ainsi qu'une compensation financière.

Le fils de Frank Olson conteste cette version et prétend que son père a été supprimé en raison de ses connaissances sur les techniques d'interrogatoire (parfois mortelles) utilisées par la CIA sur des prisonniers du bloc de l'Est en Europe. En 1994, le corps d'Olson a été exhumé et les traces sur sa boîte crânienne suggèrent qu'il a reçu un coup avant la chute qui l'aurait tué.

L'enquête interne de la CIA a conclu que le Dr Gottlieb avait conduit ses expériences avec l'assentiment de Frank Olson, bien que ni Olson ni les autres personnes qui ont pris part à ces expériences n'eussent été informées de la nature exacte des substances avant leur ingestion. Cette enquête suggère que le Dr Gottlieb aurait dû être réprimandé car il n'avait pas pris en compte les tendances suicidaires de Frank Olson, bien que ces tendances aient été déjà diagnostiquées. Des rapports successifs montrent qu'une autre personne, Harold Blauer, un joueur de tennis professionnel est mort à cause d'expériences réalisées avec de la mescaline. Plus de 30 universités et institutions ont participé à des recherches financées par la CIA, même si toutes ne savaient pas que l'agence d'espionnage était leur bienfaiteur, car le financement était parfois blanchi par des organisations fictives.

Sous couvert de recherche, le LSD, dont les propriétés psychédéliques ont été découvertes par un chimiste suisse en 1943, était secrètement administré aux employés de la CIA, aux soldats américains et aux patients psychiatriques, ainsi qu'au grand public.

Un agent pharmaceutique fédéral qui travaillait comme "consultant" pour la CIA pour un projet baptisé "Operation Midnight Climax" a embauché des prostituées pour transmettre le médicament à des clients sans méfiance, puis a regardé à travers des miroirs bidirectionnels pendant que les clients trébuchaient. Il aurait également remis la drogue aux clients des bars et des restaurants.

Le sous-projet 119 du programme MK Ultra avait pour dessein de réaliser une revue critique du développement scientifique et de la littérature relative à l'interprétation des signaux bioélectriques de l'organisme humain ainsi que l'activation du comportement humain à distance [15]. Commenté [pe388]: Document de suivi du projet [archive], sur documents.theblackvault.com. Plus précisément l'étude regroupait cinq domaines [16] : Commenté [pe389]: « MK Ultra, Subproject 119 » [archive]. -Les senseurs bioélectriques : sources de potentiel électrique significatif et méthodes de pick-up ;

-L'enregistrement : amplification, enregistrement électronique et autres enregistrements multicanaux ;

-L'analyse : auto-corrélateurs, analyseurs de spectre, etc., et coordination avec des équipements de traitement de données ;

-La standardisation des données pour la corrélation avec les indices biochimiques, physiologiques et comportementaux ;

-Les techniques d'activation de l'organisme humain par des moyens électroniques distants.

L'étude devait commencer par une enquête générale sur la recherche et l'instrumentation dans de nombreux domaines, dont la neurophysiologie, la biophysique, l'anatomie, la psychologie physiologique, la neuropsychiatrie, l'électronique, la télémétrie et l'ingénierie des communications. L'agence devait aussi correspondre avec tout laboratoire, société ou agence travaillant ou ayant des activités liées aux domaines de l'étude [17]. Commenté [pe390]: « mk ultra subproject 119 » [archive], sur documents.theblackvault.com.

Une proposition de recherche dans le cadre de ce sous-programme relevait que les électroniciens avaient développé d'excellentes techniques quantitatives pour analyser et interpréter les signaux électriques des fusées et satellites obtenus par télémétrie dans les programmes spatiaux et de missiles balistiques [18]. Certains aspects de cette recherche dans le cadre du programme MK-Ultra Commenté [pe391]: « MK Ultra subproject (lectures des ondes cérébrales à distance et modification du comportement à distance) sont repris 119 » [archive]. par Gordon Thomas [19]. Commenté [pe392]: Gordon Thomas (trad. de l'anglais), Les armes secrètes de la CIA : tortures, manipulations et armes chimiques, Paris, Points, 2007, 544 pages p.(ISBN 978-2-7578-0286-1), p. 392-393 Le programme de recherche du sous-projet 119 de MK Ultra a été complété [20]. Un répertoire de Commenté [pe393]: « MK Ultra subproject bioéléctronique a notamment été obtenu [21]. 119 » [archive] Commenté [pe394]: 1. « MK Ultra subproject 119 » [archive]. Inspiré par le taureau du Docteur Delgado, les scientifiques de MK-Ultra ont implanté des électrodes dans le cerveau de cobayes ; activés à distance ces électrodes peuvent modifier le comportement des cobayes.

L'activité scientifique de Hess porte sur l'identification, chez des chats, des structures cérébrales responsables de fonctions végétatives de l'organisme (respiration, digestion...) et découvre grâce à des enregistrements électrophysiologiques que ces fonctions sont coordonnées à des réactions somatomotrices (sécrétions salivaires, miaulements, postures spécifiques...). Colauréat du prix Nobel de physiologie ou médecine en 1949 avec le Portugais Egas Moniz, Hess est distingué « pour la découverte de l'organisation fonctionnelle du mésencéphale comme coordinateur des activités des organes internes ». Le mésencéphale, ou cerveau moyen, est, chez les chordés, une région du tronc cérébral reliée au cerveau, située entre la protubérance (ou pont) en bas et le diencéphale en haut. Il comprend, de l'avant vers l'arrière : les pédoncules cérébraux.

Ses travaux ont contribué à la mise en place de traitements d'affections neurologiques. Dès le début des années 50, le Dr. Lilly avait établi la cartographie des fonctions corporelles liées à diverses zones du cerveau. De 1949 à 1957, il reçut une formation en psychanalyse et participa à des recherches concernant la stimulation électrique du cerveau au moyen d'électrodes et de diffusions d'« ondes Lilly » (Lilly's waves), d'impulsions biphasées, ancêtre de l'électroencéphalogramme. Cette méthodologie est toujours utilisée dans le traitement de certaines affections. Au début des années 1960, John Cunningham Lilly fait partie des expérimentateurs cobayes de nouvelles drogues psychédéliques et participa au même titre que Timothy Leary ou Allen Ginsberg à des séances sous LSD et kétamine. Il poursuit ses recherches d'état modifié de conscience (ECM) à l'aide de son caisson d'isolation sensorielle [1] et en compagnie de dauphins ainsi qu'il le rapporte dans ses livres Commenté [pe395]: D. de Gramont, Le Christianisme Programming and Metaprogramming in the Human Biocomputer: Theory and Experiments (« est un transhumanisme, Paris, Éditions du cerf, 2017 (ISBN 978-2-204-11217-8), p. 45 Programmation et méta-programmation dans le « biordinateur » humain : Théorie et Expériences») et The Center of the Cyclone (« Le centre du cyclone »), publiés en 1972. Dans les années 1970, John Cunningham Lilly voyage au Chili à l'Institut d'Arica et suit un entraînement avec le leader spirituel Oscar Ichazo (influencé par le soufisme et Gurdjieff) accompagné de Claudio Naranjo (psychologue cherchant des ECM au moyen de drogues psychédéliques, proche de Carlos Castaneda) et s'efforce d'atteindre un état proche de l'éveil (samadhi) [2]. Sous son influence, Lilly s'intéresse aux écrits de Commenté [pe396]: John C. Lilly & Joseph E. Hart, Hallâj et Sohrawardi. Il y rencontre Alejandro Jodorowsky (travaillant à son film La Montagne sacrée) « The Arica Training », Transpersonal psychologies, edited by Charles T Tart, Routledge, 1975. le 2 novembre 1972 et il lui fait tester son caisson d'isolation sensorielle.

José Delgado rejoint l'université Yale en 1950 dans le laboratoire de John Farquhar Fulton qui travaillait alors sur la lobotomie. Il y expérimente chez l'animal, puis chez l'homme, la stimulation électrique du cerveau, ou E.S.B. (Electrical Stimulation of Brain), ainsi que la lecture de certains signaux cérébraux [1]. La stimulation et la lecture des signaux sont faites grâce à des électrodes Commenté [pe397]: Maggie Scarf, « Brain researcher implantées dans certaines parties du cerveau, pour constituer des implants cérébraux. Dans un José delgado asks 'What kind of humans would we like to construct ?' », New York Times, novembre premier temps, les électrodes sont reliées par un fil à un circuit électrique externe, puis, en raison de 1970, p. 153–170 (lire en ligne [archive]) problèmes d'hygiène et de déplacement, il met au point un système radiocommandé : le « stimoceiver » [2]. Il écrit en 1952 son premier article sur le sujet. Delgado affirma que « le Commenté [pe398]: John Horgan, « The Forgotten Era transmetteur peut rester dans la tête d'une personne durant toute sa vie. L'énergie pour le faire of Brain Chips », Scientific American, vol. 293, no 4, octobre 2005, p. 66– fonctionner est transmise par les ondes radio » [3], faisant peut-être référence à une batterie 73 (DOI 10.1038/scientificamerican1005-66, lire en rechargeable par induction électromagnétique. Delgado pouvait contrôler des animaux comme des « ligne [archive]) jouets électriques », en pressant différents boutons, il pouvait ainsi faire ouvrir et fermer les yeux à Commenté [pe399]: Robert L. Schwitzgebel and Ralph un singe, lui faire tourner la tête, bouger la langue et les lèvres, provoquer un grognement, le faire K. Schwitzgebel, Psychotechnology: Electronic Control éternuer, bailler, augmenter ou diminuer fortement la quantité de nourriture consommée, faire of Mind and Behavior, Holt, Rinehart and Winston, 1973, « Chapter 15: "Intracerebral Radio Stimulation and tomber en sommeil profond ou maintenir éveillé, modifier le rythme cardiaque, il pouvait également recording in Completely Free Patients"(Jose M. R. forcer un chat à se lécher y compris durant son sommeil et le forcer à lever une patte. Avec des Delgado) » stimulations dans l'hypothalamus, il pouvait contrôler la dilatation des pupilles « aussi facilement qu'un objectif d'appareil photo ». En stimulant différentes régions du système limbique, il pouvait provoquer de la peur, de la très forte nervosité, de la convoitise, de l'hilarité, du bavardage, et d'autres réactions. En stimulant la région limbique appelée septum il pouvait provoquer de l'euphorie, dans certains cas suffisamment forts pour contrer une dépression ou une douleur physique. D'après Delgado dans une publication [4], la stimulation de différents points de l'amygdale Commenté [pe400]: Jose M. R. Delgado "Intracerebral et de l'hippocampe pouvait provoquer des sensations agréables, de l'exaltation, un état de réflexion, Radio Stimulation and Recording in Completely Free Patients" [archive] de la concentration, des sentiments bizarres, une forte relaxation, des visions colorées, et autres réactions.

Chez un chimpanzé équipé d'un stimoceiver et de 100 électrodes, il parvint en quelques jours à réduire de 99 % la fréquence de signaux cérébraux, de type « spindle » (fuseaux), spontanément émis par l'amygdale, en stimulant la substance grise périaqueducale pour provoquer une réaction d'aversion à chaque fois que le stimoceiver détectait un spindle amygdalien. Durant cette expérience, le chimpanzé s'est montré plus calme, moins attentif, moins motivé, et son appétit diminua.

Delgado fit également des expériences sur des humains, et réussit à forcer quelqu'un à plier les doigts, le signal électrique envoyé dans le cerveau étant supérieur à la volonté du patient (cobaye) de garder les doigts tendus. [1] [2] [3] Commenté [pe401]: Maggie Scarf, « Brain researcher José delgado asks 'What kind of humans would we like En 1963, dans un ranch à Cordoue, en Espagne, Delgado fit une démonstration spectaculaire durant to construct ?' », New York Times, novembre laquelle il parvint à stopper l'élan d'un taureau en stimulant son noyau caudé, grâce à un 1970, p. 153–170 (lire en ligne [archive]) transmetteur radio qu'il tenait dans la main. Il contrôlait également chaque action de l'animal. Commenté [pe402]: John Horgan, « The Forgotten Era Parmi ses expériences sur des êtres humains, on peut citer une jeune femme épileptique de 21 ans of Brain Chips », Scientific American, vol. 293, no 4, octobre 2005, p. 66– qui jouait calmement de la guitare et qu'il fit violemment enrager grâce au stimoceiver qu'il lui avait 73 (DOI 10.1038/scientificamerican1005-66, lire en implanté, au point qu'elle casse la guitare contre le mur, manquant de peu la tête d'un chercheur ligne [archive]) scientifique. Ce type de recherche peut nous évoquer un financement de la part de Jeffrey Epstein qui n'hésitait pas à apporter son soutien aux projets les plus étranges, comme de prétendues Commenté [pe403]: Histoire des sciences recherches sur une hypothétique particule susceptible de déclencher chez une personne le Publié le 29/11/1999 23:00 sentiment qu'elle est observée. [5] Pour la science N°348

On peut également citer le cas d'une patiente de 30 ans qui, lorsqu'elle était stimulée à un point particulier du lobe temporal, avouait au thérapeute son intérêt pour lui et lui embrassait les mains, Commenté [pe404]: https://www.parismatch.com/Actu/I nternational/Transhumanisme-cryogenie-insemination-Les- lorsque la stimulation était terminée, elle redevenait aussi distante que d'habitude. projets-fous-de-Jeffrey-Epstein-1640119 Les recherches de Delgado étaient financées non seulement par des organisations civiles, mais aussi par des organisations militaires, comme le Bureau des Recherches Navales. Il a cependant toujours réfuté avec véhémence avoir travaillé avec la CIA, et se disait «pacifiste».

Enthousiaste sur sa technique, il a souvent minimisé les risques de dérive de cette dernière, même s'il en reconnaît le caractère imparfait. Cependant, en 1966, Delgado affirma que ses travaux « amènent à la conclusion déplaisante que les mouvements, les émotions, et l'humeur, peuvent être contrôlés par des signaux électriques et que les humains peuvent être contrôlés comme des robots en appuyant sur des boutons » [6]. En 1969, il parle de dérive orwellienne de ses travaux qui Commenté [pe405]: Kreech, David, Controlling the pourraient servir à réduire en esclavage des êtres humains. Le 15 novembre 1970, un article du New Mind Controllers, 1966 York Times décrit certains de ses travaux et découvertes. [7] Voici une partie de ce qu’il déclara : «La Commenté [pe406]: https://www.nytimes.com/1970/11/ race humaine», dit-il, «est à un tournant de son évolution. Nous sommes très près d'avoir le pouvoir 15/archives/brain-researcher-jose-delgado-asks-what-kind- de construire nos propres fonctions mentales, grâce à une connaissance de la génétique (qui, je of-humans-would-we.html pense, sera complète dans les 25 prochaines années); et par une connaissance des mécanismes cérébraux qui sous-tendent notre être. La question est de savoir quel genre d'humains aimerions- nous, idéalement, construire ? » Il sourit. «Non seulement nos villes sont très mal planifiées; nous en tant qu'êtres humains le sommes aussi. Les résultats dans les deux cas sont désastreux.

«Je suis optimiste», poursuit Delgado. «Je n'accepte pas le 'cos mic slip' de Lorenz. Je ne pense pas que notre sort naturel nous condamne à la violence et à l'autodestruction. Ma thèse est que, tout comme nous avons évolué dans notre compréhension des forces matérielles, nous pouvons - grâce à une combinaison de nouvelles technologies et d'intelligence - évoluer dans notre compréhension de l'esprit.

«L'homme a utilisé une fois son intelligence pour parvenir à la libération écologique, de sorte qu'il n'a plus à être mouillé quand il pleuvait, ou froid quand le soleil était caché, ou tué parce que les prédateurs avaient faim. Il peut également atteindre la libération mentale. Grâce à une compréhension du cerveau, le cerveau lui-même peut agir pour remodeler ses propres structures et fonctions intelligemment. Que nous y parvenions est le plus essentiel pour l’avenir de l’humanité. »

Un objectif spécifique d'un des programmes de recherche était d'examiner la possibilité de contrôler le comportement d'un chien, dans un espace ouvert, au moyen d'une stimulation électrique du cerveau à distance. Pour ce faire six chiens ont été employés dans cette expérience. Certains portaient des électrodes maintenues en place avec du ciment dentaire, tandis que d’autres portaient un casque fixé à leur harnais.

Grâce à ces dispositifs, les chercheurs de MKUltra sont parvenus à faire courir, tourner et arrêter les chiens en stimulant leurs cerveaux avec du courant électrique [22],[23]. Commenté [pe407]: « La CIA aurait tenté de modifier des chiens pour les télécommander à Une partie de ces expériences eurent lieu au Canada après que la CIA eut recruté un médecin distance » [archive], 16 décembre 2018 (consulté le 11 d'Albany, le Dr Donald Ewen Cameron, auteur d'un article dans l'American Journal of Psychiatry sur le décembre 2020) psychic driving (instinct psychique) que la CIA avait trouvé particulièrement intéressant [24]. Commenté [pe408]: « Report on remote control of Cameron y décrit sa théorie de correction de la folie qui consistait à effacer la mémoire du sujet et à dogs » [archive] la reconstruire complètement. Il faisait l'aller-retour chaque semaine à Montréal pour travailler à Commenté [pe409]: Alfred W. McCoy, A Question of Torture : CIA Interrogation, From the Cold War to the l'Institut Allan Memorial, un institut de santé mentale situé sur le mont Royal, et fut payé 69 000 $ au War on Terror, New-York, Holt total entre 1957 et 1964. Il semble que la CIA lui avait confié les expériences les plus dangereuses à paperbacks, 2006, 1re éd., 310 p.(ISBN 0-8050-8248- tester sur des ressortissants étrangers. 4), p. 42-43.

En plus du LSD, Cameron expérimenta diverses substances paralysantes ainsi qu'une thérapie par électrochocs qui utilisait des courants 30 à 40 fois plus puissants que la normale (ses expériences consistaient à mettre les sujets dans un coma induit par des psychotropes pendant plusieurs semaines — jusqu'à trois mois dans un cas) tout en jouant des enregistrements de simples bruits ou de phrases répétitives. Ses expériences étaient généralement faites sur des patients ayant été admis dans l'institut pour des troubles d'anxiété ou de dépression. Beaucoup de ces patients ont conservé des séquelles [25]. Commenté [pe410]: Diane Turbide, « Dr. Cameron’s Casualties » [archive], 21 avril 1997(consulté En 1972, Richard Helms, directeur de la CIA, ordonna la destruction des archives du projet. Il est donc le 1er septembre 2012). difficile d'avoir une compréhension complète de MK-Ultra étant donné que plus de 150 sous-projets différents ont été financés dans le cadre de ce programme. Cependant, des milliers de documents furent découverts en 1977 [26],[27]. Commenté [pe411]: Nicholas M. Horrock, « C.I.A. Data Show 14-Year Project On Controlling Human Le 3 octobre 1995, face à l'accumulation de révélations, le président américain Bill Clinton est Behavior », The New York Times, 21 juillet 1977 (lire en contraint de formuler des excuses publiques concernant les expériences ayant eu lieu sur le sol ligne [archive]). américain. À cette occasion, de nombreuses archives secrètes sont dévoilées au public. Mais certains Commenté [pe412]: « 80 institutions used in C.I.A mind studies », The New York Times, 4 août 1977 (lire passages de ces documents sont biffés au feutre noir. en ligne [archive]). Projet MKOFTEN : Le projet MKOFTEN était un projet occulte du département de la Défense des États-Unis conjointement avec la CIA. Complémentaire de MKSEARCH, son but était de « tester les effets comportementaux et toxicologiques de certaines substances sur les animaux et les humains ».

D'après Gordon Thomas ce projet fut initié par le docteur Sidney Gottlieb, alors chef des services techniques de la CIA, pour explorer le monde de la magie noire, s’appuyant sur les recherches antérieures du docteur Cameron sur le surnaturel, l’opération Often poussait l’exploration encore plus loin, à en croire la note d’intention du docteur Gottlieb, l’objectif était de « maîtriser les forces de l'obscur et démonter l'idée reçue qui veut que les retranchements de l'esprit humain soient hors de portée. Le projet vise à créer un nouvel être humain psychocivilisé ». Le docteur Gottlieb voulait écrire sa propre version de Frankenstein.

Des médiums, diseurs de bonne aventure, chiromanciens, spécialistes du démon, sorcières, satanistes et autres praticiens de l'occulte furent recrutés. [1] Commenté [pe413]: Les Armes secrètes de la CIA, éditions Points, 2007, p. 386-393.

Autres informations sur le contrôle mentale :

Des récits fragmentaires des efforts de la CIA pour contrôler l'esprit des hommes ont été publiés dans le passé. Mais une image beaucoup plus complète est ressortie d'une étude de plus de 2 000 pages de documents d'agence récemment publiés et d'une enquête menée par une équipe de journalistes du New York Times.

Le contrôle du comportement, entrepris par des hommes qui se considéraient vraisemblablement comme sincères et patriotiques, prend rétrospectivement l'apparence d'un étrange tâtonnement dans le monde de la science-fiction. Les enquêteurs de la CIA ont laissé libre cours à leur imagination : y avait-il un moyen de dissoudre le mur de Berlin? Qu'en est-il d'un médicament knock-out qui pourrait neutraliser un bâtiment entier rempli de gens? Une pilule qui rendrait sobre un homme ivre; une façon de fabriquer des aliments qui semblaient et avaient un goût normal mais, lorsqu'ils étaient mangés, créeraient «de la confusion, de l'anxiété et de la peur».

Caoutchouc de champignons ?

Une longue discussion a porté sur la question de savoir si le caoutchouc pouvait être produit à partir de champignons. Un autre sur la question de savoir si la sorcellerie de l'eau pourrait localiser un sous-marin ennemi.

Ils ont travaillé sur les moyens d'atteindre la «production contrôlée» des maux de tête et des maux d'oreille; des secousses, des secousses et des titubations. Ils voulaient réduire un homme à une masse déconcertée et douteuse pour «renverser ses principes», a déclaré un document de la CIA. Ils voulaient le diriger d'une manière qui «peut varier de la rationalisation d'un acte déloyal à la construction d'une nouvelle personne».

L'un de leurs objectifs les plus anciens était de développer un moyen d'induire l'amnésie. Ils voulaient pouvoir interroger les agents d'espionnage ennemis de manière à ce que ni les agents ni leurs supérieurs ne sachent qu'ils avaient été compromis, et ils voulaient pouvoir `` nettoyer les souvenirs de leurs propres agents après certaines missions et, surtout , lorsqu’ils partaient à la retraite. • Ils étaient également intéressés par la simple destruction. Comme pour les autres affaires qui rendaient l'amnésie si attrayante, ils voulaient qu'il puisse s'en tirer avec un meurtre sans laisser de trace.

Un expert médical ou scientifique apparent, dont l'identité a été supprimée des documents, a suggéré que l'agence pourrait tuer un homme en le plaçant dans une petite pièce étanche à l'air avec un morceau de glace sèche, dégageant du gaz carbonique étouffant. Il a également proposé de réduire la température corporelle de la victime en dessous de zéro ou de l'exposer à une dose mortelle de rayons X. Ou, il dit, il y avait deux «techniques» qui ne nécessitaient aucun équipement spécial: étouffer la victime avec une taie d'oreiller ou l'étrangler avec une serviette de bain.

Pour tenter de développer des moyens d'administrer subrepticement des drogues mortelles et psychotropes à travers des vêtements épais comme une veste en cuir, ils ont essayé de petits pistolets pulvérisateurs et des injecteurs en forme de crayon.

Ils ont mené des entretiens avec des scientifiques, des médecins et des membres d'autres agences de renseignement du monde entier. Ils ont étudié l'écriture du psychologue qui a travaillé avec Adolf Hitler, se sont interrogés sur l'utilisation de l '«occulte» et de la «psychiatrie noire», et bien sûr se sont penchés sur leur propre courant des données de renseignement.

Un agent a signalé qu'un «gang de confession» était arrivé à Shanghai et, sans l'utilisation de «la torture ou des drogues à l'ancienne», pouvait obtenir «toute confession de son choix». Dans un cas, selon le rapport de la Chine, «le prisonnier n'a pas été autorisé à fermer les yeux pendant 26 jours».

La plupart des idées envisagées par la CIA ne sont jamais sorties de la planche à dessin. Pendant quelques années, au début des années 50, cependant, l'agence disposait d'une ou deux équipes «d'interrogation spéciale» qui partaient en mission opérationnelle en Europe et en Asie. Une équipe était censée se composer d'un psychiatre, d'un hypnotiseur et d'un interrogateur et devait obtenir des informations grâce à l'utilisation de drogues et à l'hypnose.[8] Commenté [pe414]: Les études sur le contrôle de l'esprit avaient des origines dans le procès de Mindszenty • Camps en Chine : https://www.nytimes.com/1977/08/02/archives/mindcont rol-studies-had-origins-in-trial-of-mindszenty.html La Chine a construit un vaste réseau de camps d’internement extrajudiciaire dans la région occidentale du Xinjiang, où les Ouïghours et d'autres minorités musulmanes sont obligés de renoncer à leur culture et à leur religion et sont soumis de force à un endoctrinement politique. Après avoir longtemps nié l'existence des camps, le gouvernement les appelle désormais des centres de formation bénins qui enseignent le droit, le mandarin et les compétences professionnelles - une affirmation qui a été exposée comme un euphémisme malhonnête et une tentative de détourner les critiques de violations flagrantes des droits de l'homme.

Mais les camps, en particulier leur ambition de recâbler les gens, révèlent une logique familière qui a longtemps défini la relation de l'État chinois avec son public: une approche paternaliste qui pathologise la pensée et les comportements déviants, puis tente de les transformer avec force.

Par exemple, les détenus sont souvent isolés à leur arrivée en prison, puis réintégrés progressivement dans le groupe. Ils sont lentement contraints d'obéir au personnel pénitentiaire, aux chefs de cellule ressemblant à des voyous et aux prisonniers réformés. Diverses tactiques sont déployées à cette fin, à la fois des incitations (plus de nourriture, de sommeil ou de contact humain) et des punitions (privation, torture, ostracisation). L'expérience de la honte, de la culpabilité, du remords et de la confession est censée provoquer la conversion et le renouveau des prisonniers. Ce processus est intentionnellement destructeur: il est, a expliqué le philosophe contemporain Tu Weiming, un voyage nécessaire de « douleur et souffrance » dans la poursuite du progrès humain.

En théorie, la dureté du processus était censée être tempérée par le désir volontaire de s'améliorer et par l'expression de l'empathie envers les personnes qui échouaient. Mais les apparatchiks du PCC, dans leur quête d'autoritarisme, ont écarté ces facteurs atténuants. Leurs efforts de forge reposent en grande partie sur la coercition plutôt que sur la persuasion morale, et leurs méthodes souvent impitoyables ont tué des dizaines de millions de citoyens chinois au fil des ans.

Beaucoup de personnes que le PCC a tenté de réformer ont été soumises à des «sanctions administratives» (行政 处罚) plutôt qu'à des poursuites pénales et placées dans des camps où elles ont subi une « rééducation par le travail » ( laojiao , 劳教). Le système laojiao a été officiellement aboli en 2013 après avoir été critiqué pour violation des droits individuels, mais la rééducation se poursuit aujourd'hui - et pas seulement au Xinjiang - sous le couvert d'une formation juridique et morale obligatoire ou d'une tutelle. L'ordinaire et le célèbre peuvent y être soumis, souvent contre leur gré et sans recours juridique.

Dans les années 1960, le psychiatre Robert Jay Lifton appelait le contrôle de la pensée à la chinoise - avec sa croyance dogmatique en la vérité absolue et sa compulsion à réparer l'incorrigible - « totalisme idéologique ».

Comme l'a noté Lifton, le totalisme idéologique en Chine n'est pas un processus continu, mais un phénomène cyclique. Pourtant, le totalisme idéologique semble contenir les germes de sa propre destruction. Cela coûte cher . Il encourage les abus de pouvoir de la part des responsables locaux du parti, qui récoltent des récompenses pour maintenir la stabilité. Ces abus portent atteinte à la fois à l’état de droit et à la confiance sociale.

Au fil du temps, le totalisme idéologique risque de ronger la légitimité de l'État. Et «une fois que le public commence à perdre confiance dans le gouvernement et cesse de s'identifier à lui», a écrit le chercheur chinois Yu Jianrong, «la panique s'installe et le chaos social complet se déchaîne ».

C'est l'insécurité fondamentale du régime - la peur de la rébellion et finalement du démembrement de la Chine - qui l'enfonce de plus en plus profondément dans la vie privée de ses citoyens, les aliénant seulement. La répression des Ouïghours au Xinjiang n'est que la manifestation extrême de la recherche virulente - et insoutenable - du PCC pour un contrôle total. [9] Commenté [pe415]: Le contrôle mental en Chine a une très longue histoire En 1965, Le président George W. Beadle de l'Université de Chicago a mis en garde contre toute Par James Leibold altération de l'évolution biologique de l'homme, comme cela se fait déjà régulièrement avec les https://www.nytimes.com/2018/11/28/opinion/china- reeducation-mind-control- plantes et les animaux. La base de ces avertissements est bien sûr les progrès fantastiques qui sont xinjiang.html?searchResultPosition=24 réalisés en biologie moléculaire. La compréhension croissante de la façon dont les acides nucléiques (ADN et ARN) contrôlent la transmission de l'hérédité de génération en génération est maintenant complétée par la connaissance de la façon dont ces composés et d'autres contrôlent apparemment de nombreuses fonctions vitales du cerveau, y compris la mémoire et l'apprentissage. Les scientifiques savent déjà comment effacer les souvenirs des poissons rouges et comment améliorer l'apprentissage chez les rats. Un scientifique de l'Université de Yale a montré qu'il pouvait contrôler des aspects importants du comportement des singes en implantant des récepteurs radio dans leur cerveau, puis en envoyant des signaux auxquels les singes répondent avec une rapidité effrayante. La probabilité est que ce qui ne peut être fait avec les poissons rouges, les rats et les singes peut probablement l'être aussi aux êtres humains. Il est encore temps pour les hommes libres dans les sociétés démocratiques de s'attaquer aux problèmes posés par ces avancées scientifiques et de trouver les moyens de contrôler les résultats. Mais ce temps ne doit pas être perdu si ces nouvelles capacités doivent être exploitées au profit de sociétés libres plutôt que perverties pour les détruire et asservir leurs citoyens. [10] Commenté [pe416]: Contrôler l’esprit Article du New York Times du 29 décembre 1965

Cobayes humains :

Nous venons d’observer à travers les précédents sujets, qu’il y a de l’abus sur l’être humain, beaucoup étant cobaye sans donner le moindre consentement libre et éclairé. Nous allons maintenant analyser d’autres méthodes pour faire des expérimentations sur l’humain.

S’il est une chose que l’histoire de l’expérimentation sur les humains nous a apprise, des sanglantes vivisections du premier millénaire à l’étude de Tuskegee sur la syphilis, c’est que les plus pauvres et les moins puissants d’entre nous sont indiscutablement les plus exposés aux risques d’abus. Depuis des décennies, les fabricants de médicaments avisés présentent leurs nouveaux produits à grands renforts de publicité, mais ils pratiquent, organisent dans le plus grand silence les expériences requises pour leur élaboration. Et pendant que les opinions des uns et des autres s’expriment sur les bienfaits ou les méfaits au sujet des produits de la recherche médicale -sur le prix des médicaments, qui payent la facture, quels sont ou seront les effets secondaires- le grand business des nouveaux produits fait son chemin. Selon USA Today, les grands fabricants de produits pharmaceutiques (GlaxoSmithKline, Wyeth et Merck), qui conduisent d’ores et déjà 30 à 50% de leurs expériences à l’extérieur des États-Unis et de l’Europe occidentale, prévoient de porter la part de leurs essais réalisées à l’étranger à 70%. Et tandis qu’aux États-Unis le nombre de médecins investigateurs a diminué de 11% entre 2001 et 2003, à l’étranger, dans le même temps, il a augmenté de 8%, selon l’étude réalisée en 2005 par le Tufts Center for Drug Development. « La délocalisation de la recherche pharmaceutique commence à s’accélérer », écrit le Washington Post en mai 2005. [11] Commenté [pe417]: Julie Schmit, « Costs, Regulations Move More Drug Tests Outside USA », USA Today, 16 mai Pour mener un essai clinique, il est bien évidemment essentiel de recruter des participants. Or, cette 2005 ; Marc Kaufman, « Clinical Trials of Drugs Fewer, Study tâche s’avère de plus en plus compliquée. Le nombre d’études augmente, tout comme le nombre de Says : Report Also Notes Decline in Number of Principal patient requis par étude. Mais le recrutement de nouveaux patients s’avère complexe. Depuis 2014, Investigators in U.S. », Washington Post, 4 mai 2005, A2. la Commission européenne a rendu obligatoire la déclaration de toute nouvelle recherche clinique ainsi que ses résultats sur la base informatique Clinicaltrials.gov, afin d’améliorer la transparence de la recherche. Ce site recense donc l’ensemble des études cliniques.

Les principaux fournisseurs de soins de santé envisagent d'utiliser leurs bases de données sur les patients pour le recrutement des essais cliniques. Ces nouvelles pratiques associées à des activités traditionnelles et non traditionnelles de promotion d'essais cliniques telles que la publicité, les campagnes de médias sociaux, l'engagement de groupe de soutien aux patients et les conseillers en recrutement devraient contribuer à accroître la participation des patients aux essais cliniques.

Les analyses des changements dans le nombre et la répartition des essais cliniques à travers le monde de 2006 à 2012 dévoilent des évolutions non soupçonnées. En effet, les essais cliniques se délocalisent. Ils sont ainsi moins menés en Amérique centrale, Amérique du Sud, dans le Nord de l’Asie, ainsi que dans la région Pacifique mais s’intensifient en Asie de l’Est et au Japon.

La mondialisation des essais cliniques réalisés par les laboratoires au cours des 17 dernières années n'est pas inattendue. Le coût et la concurrence rencontrés lors d'essais aux 72 États-Unis et dans l'UE sont devenus des facteurs limitants. De nombreuses entreprises biopharmaceutiques cherchent de nouvelles destinations pour des études qui offrent des possibilités de raccourcir la durée de l'essai clinique et de réduire le coût par sujet. [12] Commenté [pe418]: UNIVERSITE TOULOUSE III PAUL SABATIER FACULTE DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES Aujourd’hui, en Grande-Bretagne comme en France, la plupart des essais dits de phase 1 sont sous- ANNEE : 2017 THESES 2017 / TOU3 / 2091 THESE POUR LE traités pas les grandes firmes pharmaceutiques à des structures privées – les CRO (Contract Research DIPLOME D'ETAT DE DOCTEUR EN PHARMACIE Présentée et Organization)-, souvent performantes, mais qui agissent vite et sans beaucoup de contrôle. L’étude soutenue publiquement par MELANIE MELLERIN de phase 1, n’est pas la pour tester l’efficacité des médicaments, mais leur toxicité. Avant d’être mise sur le marché une nouvelle molécule se doit de ne pas être dangereuse. Il s’agit de respecter le principe de la médecine –« Ne pas nuire »-, inscrit dans le serment d’Hippocrate.

Un grand nombre de ces volontaires sont des étudiants qui font des essais pour payer leurs études. Les effets de la politique du au coronavirus-2019, va accentuer la précarité des étudiants, certains vont même se retrouver sous la dette de leurs crédits, certainement que cela va accélérer l’acceptation de participer aux expérimentations pharmaceutiques. En France, cela ne peut pas être un métier, le plafond annuel d’indemnités ne devant pas dépasser 4500 euros. Le volontaire, n’a pas le droit, par exemple, de participer à plusieurs essais en même temps. Le promoteur, doit, de son coté, répondre à un cahier des charges précis, en particulier prouver l’innocuité de ces nouvelles molécules sur les animaux et en laboratoire. Toute disposition réglementaire concernant les essais cliniques a l’obligation de respecter les principes de la Déclaration d’Helsinki : d’après l’article 10 « Les protections garanties par la présente Déclaration aux personnes impliquées dans la recherche ne peuvent être restreintes ou exclues par aucune disposition éthique, légale ou réglementaire, nationale ou internationale ».

Pour mener à bien ce type d’essai, un des repères est le consentement libre et éclairé de la personne : Comment le recueillir quand celle-ci n’a pas toute sa tête ? Va-t-on demander à sa famille ou à ses proches de le donner à sa place ? Qui peut exprimer ce qui est mieux pour une personne que cette dernière ? En France une loi a été instaurée par la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades pour donner la possibilité de désigner une personne de confiance. Toute personne majeure peut désigner une personne de confiance qui peut être un parent, un proche ou son médecin traitant.

Dans un article publié, en avril 2007, dans la célèbre revue Nature, cosigné par plusieurs grands noms de la recherche en cancérologie, dont Martine Piccart, spécialiste du cancer à l’université libre de Bruxelles. Cette chercheuse pointe une évolution inquiétante dans la recherche clinique en cancérologie. En préalable, elle rappelle « que les essais cliniques sont essentiels […] et se font grâce à la participation de nombreux malades chez lesquels on teste de nouveaux médicaments, d’abord à un stade avancé de la maladie, puis, le cas échéant, à des stades plus précoces. Ce sont des essais cliniques à grande échelle, qui concerne des milliers de patients. »

Or, explique cette chercheuse :

« Depuis la mise en œuvre d’une récente directive européenne, le paysage de la recherche clinique est totalement différent. Cette directive fait que tous les essais cliniques coûtent désormais trois fois plus cher qu’auparavant. Ces prix atteignent de tels niveaux qu’il est devenu impossible que ces études puissent être menées par des institutions académiques ou des structures publiques. Seules les industries pharmaceutiques concernées peuvent assurer de tels financements. […] Il y a peu encore, c’était le monde académique qui définissait les règles du jeu. Ce n’est plus le cas. L’industrie possède de l’argent et veut des résultats solides et rapides. Elle souhaite donc, naturellement, prendre le contrôle des études cliniques et posséder les bases de données et les résultats précis de ces études. Il y a là tous les éléments constitutifs de conflits d’intérêts. Ces conflits n’épargnent pas les médecins qui ont besoin de publications pour avancer leur carrière. En France des groupes inter-associatifs se sont constitués, comme le TRT-5, qui ont développé une expertise citoyenne, obligeant parfois les industriels à changer la méthodologie de leurs essais. Chaque fois que les industriels ont trouvé face à eux un autre acteur, ils ont dû composer, s’adapter, baisser leurs prix, pour le plus grand bienfait de la santé publique.

En 1954, les Américains furent des millions à accepter que leurs enfants se transforment en cobayes pour que Jonas Salk puisse tester son vaccin contre la poliomyélite. Dès que les résultats de très nombreux essais furent obtenus, toutes les radios s’enthousiasmèrent, claironnèrent la nouvelle. Mais peu après, le vaccin, rapidement homologué, infecta 220 enfants et la confiance des Américains dans l’expérimentation clinique commença à décliner. [9] Commenté [pe419]: L. Garrett, Betrayal of trust, p.330 ; Sarah Marie Lambert et Howard Markel, « Macking History : La médecine occidentale repose sur l’expérimentation humaine et animale depuis ses origines. C’est Thomas Francis, jr, MD, and the 1954 Salk Poliomyelitis notamment en disséquant les corps de criminels et de personnes démunies que les médecins grecs Vaccine Field Trial », Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine, mai 2000, p.512 ; Marcia Meldrum, « ‘’A ont découvert le système nerveux en 300 avant J.Christ. [17] Mais il a fallu attendre les années 1940 calculated Risk’’ : The Salk Polio Vaccine Field Trials of et l’émergence d’un plan expérimental rigoureux appelé « essai comparatif », codifié en 1962 dans le 1954 », BMJ , 31 ocotbre 1998, p. 1233-1236 droit américain, pour que la chasse mondiale aux cobayes commence véritablement. Au therme d’une brève période pendant laquelle on testa des médicaments expérimentaux sur la population carcérale américaine -pratrique interrompue dans les années 1970, lorsque la surveillance éthique des essais fut renforcée-, la plupart des laboratoires pharmaceutiques conclurent des partenariats avec des hôpitaux universitaires et des professeurs de médecine. Les médecins des hôpitaux universitaires étaient les meilleurs spécialistes dont pouvaient rêver les laboratoires : au-dessus de tout soupçon en matière d’éthique, ils avaient les patients à portée de main, disposaient du savoir- faire indispensable pour élaborer et conduire scientifiquement des essais de qualité, et bénéficiaient d’une indépendance suffisamment reconnue pour donner du poids et de la crédibilité à leurs résultats. Mais dans les années 1980 et 1990 le marché des produits pharmaceutiques explose. En 1989, par exemple, les laboratoires envisagent de mettre trois fois plus de médicaments sur le marché qu’ils ne le faisaient en 1970. Impatients, les fabricants de médicaments se lassent de leurs pesants partenaires académiques. « Les laboratoires pharmaceutiques ne sont guère satisfaits des centres médicaux universitaires », note Thomas Bodenheimer, de l’université de Californie, dans un article important publié en 2000 dans le New England Journal of Medicine. « Examen poussif des propositions en provenance des industriels […] reports répétés du début des essais. » Les hôpitaux universitaires « ont mauvaise réputation », selon Greg Fromell, qui travaille au sein d’une société spécialisée dans la conduite d’essais de médicaments pour le compte de fabricants. Ils « promettent trop de choses et n’obtiennent pas assez de résultats. »

A la fin des années 1990, les subventions accordées aux centres médicaux universitaires par les fabricants de produits pharmaceutiques se sont considérablement taries, le secteur préférant se tourner vers un nouveau type d’entrepreneurs, plus rapides et plus agressifs. Les nouvelles équipes, telles que Quintilles Transnational et Covance, choisissent « Contract Research Organizations » (CRO) comme dénomination générique. En échange d’une commission, ils se chargent des projets d’essais cliniques pour le compte d’un laboratoire pharmaceutique et fournissent en un temps record les patients, des investigateurs et des résultats. [19] Commenté [pe420]: Thomas Bodenheimer, « Uneasy Alliance – Clinical Investigators and the Pharmaceutical Industry », New England Journal of Medicine, 18 mai 2000, p.1539-1544