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SOMMAIRE

Préambule ...... 3 Règles générales d’utilisation du sol (Article L.110 du Code de l’Urbanisme) : ...... 3 Les objectifs d’une carte communale sont énoncés par le Code de l’urbanisme (Article 121-1). ... 3 Définition des cartes communales (article L 124-2) ...... 4 Pièces constitutives de la carte communale ...... 5

Carte d’identité de la commune ...... 6 x Première partie : Résumé non technique ...... 9

Etat initial de l’environnement ...... 10 Les caractéristiques physiques du territoire ...... 10 Les milieux naturels ...... 10 Diagnostic urbain et socio-économique ...... 11 Organisation et perception du territoire ...... 11 Le milieu humain ...... 12 Synthèse des enjeux du projet de territoire ...... 13 Enjeux environnementaux ...... 13 Enjeux socio-économiques et urbains ...... 13 Explication et justification des choix retenus ...... 13 Incidences prévisibles sur l’environnement et mesures d’accompagnement ...... 14 Méthode appliquée pour l’évaluation environnementale ...... 14 Critères, indicateurs et modalités retenus pour l'analyse des résultats de l'application de la Carte Communale ...... 15 x Deuxième partie : Analyse de l’état initial de l’environnement et exposé des prévisions de développement ...... 16

La géographie physique communale ...... 17 Géologie ...... 17 Topographie ...... 18 Hydrographie ...... 20 Climatologie ...... 22 Les risques naturels ...... 23 L’occupation des sols communale ...... 36 Les espaces agricoles ...... 37 Les espaces boisés et les structures arborées ...... 39 Milieux naturels urbains : Les vergers et jardins ...... 41 Milieux spécifiques localisés ...... 42 Espaces naturels identifiés ...... 44 Espaces naturels protégés ...... 48 Paysage ...... 55 Le haut pays bocager, au paysage plus ou moins fermé et de qualité ...... 56 Les marais, à la confluence de la et de l’Elle ...... 58 Paysage urbain ...... 60 Paysage socio-économique ...... 69 Démographie ...... 69 Logement et habitat ...... 74 Economie et vie sociale ...... 82 Réseaux et équipements ...... 86 Equipements publics ...... 86 Assainissement et traitement des eaux usées ...... 87 Commune d’ Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 2

Réseau d’eau et sécurité incendie ...... 88 Voirie ...... 89 Electricité ...... 90 Déchets ...... 90 Milieu agricole ...... 92 Production et exploitation ...... 92 Producteurs et exploitants ...... 94 Contraintes et servitudes d’utilité publique ...... 96 Contraintes environnementales ...... 96 Atouts culturels et paysagers ...... 98 Contraintes agricoles ...... 99 Contraintes liées au bruit des infrastructures routières ...... 99 Servitudes relatives à l’utilisation de certaines ressources et équipements ...... 99 Contraintes de développement de la forme urbaine ...... 100 Perspectives d’évolution en absence de Carte Communale : scénario au fil de l’eau ...... 105 Les perspectives démographiques au fil de l’eau ...... 105 Les besoins en logements et les modes d’urbanisation ...... 105 L’environnement, le paysage et le cadre de vie ...... 106 x Troisième partie : Exposé des motifs de la délimitation des zones ...... 107

Choix retenus par la commune ...... 108 Orientations générales souhaitées par la commune ...... 108 Le principe général ...... 108 Les zones d’extensions non retenues pour le périmètre constructible ...... 111 Les zones d’extensions retenues pour le périmètre constructible ...... 115 Choix retenus par la commune suite à l’enquête publique ...... 119 Prise en considération de l’avis de l’autorité environnementale suite à l’enquête publique ...... 122 Articulation de la Carte Communale avec les plans et programmes supra-communaux ...... 123 Le respect des principes directeurs des articles L.110 et L. 121-1 du Code de l’urbanisme ...... 123 Compatibilité de la Carte Communale avec les documents de rang supérieur ...... 123 Le SCOT du Pays du Saint Lois ...... 124 Le SDAGE Seine Normandie ...... 126 Le SAGE du Bassin de la Vire ...... 128 La Charte du Parc Naturel Régional des Marais du Cotentin et du Bessin ...... 128 Le Programme Local de l’Habitat ...... 129 Le Plan de Déplacement Urbain ...... 129 Le Plan de Prévention des Risques Inondations ...... 129 Loi Littorale ...... 129 Loi Montagne ...... 129 x Quatrième partie : L’évaluation des impacts sur l’environnement et exposé de la manière dont la carte prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur ...... 130

Introduction ...... 131 Les ressources ...... 131 Pollutions et nuisances ...... 134 Les risques ...... 135 Etude des incidences sur les sites Natura 2000 ...... 136 Rappel du cadre réglementaire ...... 136 Les sites Natura 2000 concernés ...... 136 Les enjeux de conservation pour les sites NATURA 2000 ...... 147 Présentation des projets pressentis sur les sites ou à proximité ...... 147 Analyse des incidences de la Carte Communale ...... 148 Mesures environnementales ...... 148

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 3

Préambule

Règles générales d’utilisation du sol (Article L.110 du Code de l’Urbanisme) :

« Le territoire français est le patrimoine commun de la nation. Chaque collectivité publique en est le gestionnaire et le garant dans le cadre de ses compétences. Afin d'aménager le cadre de vie, d'assurer sans discrimination aux populations résidentes et futures des conditions d'habitat, d'emploi, de services et de transports répondant à la diversité de ses besoins et de ses ressources, de gérer le sol de façon économe, de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de réduire les consommations d'énergie, d'économiser les ressources fossiles d'assurer la protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la biodiversité notamment par la conservation, la restauration et la création de continuités écologiques, ainsi que la sécurité et la salubrité publiques et de promouvoir l'équilibre entre les populations résidant dans les zones urbaines et rurales et de rationaliser la demande de déplacements, les collectivités publiques harmonisent, dans le respect réciproque de leur autonomie, leurs prévisions et leurs décisions d'utilisation de l'espace. Leur action en matière d'urbanisme contribue à la lutte contre le changement climatique et à l'adaptation à ce changement. »

Les objectifs d’une carte communale sont énoncés par le Code de l’urbanisme (Article 121-1).

La carte communale doit permettre d’assurer :

« 1° L'équilibre entre :

a) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux ;

b) L'utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ;

c) La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables ;

1° bis La qualité urbaine, architecturale et paysagère des entrées de ville ;

2° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d'habitat, d'activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics et d'équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements et de développement des transports collectifs ;

3° La réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, et la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature. »

»

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 4

Définition des cartes communales (article L 124-2)

« Elles délimitent les secteurs où les constructions sont autorisées et les secteurs où les constructions ne sont pas admises, à l'exception de l'adaptation, du changement de destination, de la réfection ou de l'extension des constructions existantes ou des constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs dès lors qu'elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière sur le terrain sur lequel elles sont implantées et qu'elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages, à l'exploitation agricole ou forestière et à la mise en valeur des ressources naturelles. Les cartes communales sont approuvées, après enquête publique réalisée conformément au chapitre III du titre II du livre Ier du code de l'environnement, consultation de la chambre d'agriculture et avis de la commission départementale de la consommation des espaces agricoles prévue à l'article L. 112-1- 1 du code rural et de la pêche maritime, par le conseil municipal et le préfet. Cette commission rend son avis au plus tard deux mois après la transmission du projet de carte par le maire. A défaut, cet avis est réputé favorable. A l'issue de l'enquête publique, la carte communale, éventuellement modifiée pour tenir compte des avis qui ont été joints au dossier, des observations du public et du rapport du commissaire ou de la commission d'enquête, est approuvée par le conseil municipal ou par délibération de l'établissement public de coopération intercommunale compétent. Elle est alors transmise par le maire ou par le président de l'établissement public de coopération intercommunale au préfet. Celui-ci dispose d'un délai de deux mois pour l'approuver. A l'expiration de ce délai, le préfet est réputé avoir approuvé la carte. La carte approuvée est tenue à disposition du public. A compter du 1er janvier 2020, cette mise à disposition du public s'effectue par publication sur le portail national de l'urbanisme prévu à l'article L. 129-1 selon des modalités fixées par arrêté du ministre chargé de l'urbanisme. La carte communale est révisée selon les modalités définies à l'alinéa précédent. Toutefois, le projet de révision n'est soumis à la commission départementale de la consommation des espaces agricoles que s'il a pour conséquence une réduction des surfaces des zones agricoles dans une commune située en dehors du périmètre d'un schéma de cohérence territoriale approuvé. La carte communale peut faire l'objet d'une modification simplifiée lorsque la commune ou l'établissement public de coopération intercommunale envisage de rectifier une erreur matérielle. La modification simplifiée est engagée à l'initiative du maire ou du président de l'établissement public de coopération intercommunale qui établit le projet de modification. Le projet de modification et l'exposé de ses motifs sont mis à disposition du public pendant un mois, dans des conditions lui permettant de formuler ses observations. Ces observations sont enregistrées et conservées. Les modalités de la mise à disposition sont précisées par l'organe délibérant de l'établissement public prévu aux articles L. 122-4 et L. 122-4-1 et portées à la connaissance du public au moins huit jours avant le début de cette mise à disposition. A l'issue de la mise à disposition, le maire ou le président de l'établissement public en présente le bilan devant le conseil municipal ou l'organe délibérant de l'établissement public, qui en délibère et adopte le projet, éventuellement modifié pour tenir compte des observations du public, par délibération motivée. Elles doivent être compatibles, s'il y a lieu, avec les dispositions du schéma de cohérence territoriale, du schéma de secteur, du schéma de mise en valeur de la mer, de la charte du parc naturel régional ou du parc national, ainsi que du plan de déplacements urbains et du programme local de l'habitat. Elles doivent également, s'il y a lieu, être compatibles avec les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par les schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux en application de l'article L. 212-1 du code de l'environnement, à l'exception des orientations fondamentales relatives à la prévention des inondations lorsqu'un plan de gestion des risques d'inondation, mentionné à l'article L. 566-7 du même code, est approuvé. Elles doivent également être compatibles avec les objectifs de protection définis par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux en application de l'article L. 212-3 du même code, avec les objectifs de gestion des risques d'inondation définis par les plans de gestion des risques d'inondation en application de l'article L. 566-7 du même code, ainsi qu'avec les orientations fondamentales et les dispositions des plans de gestion des risques d'inondation définis en application des 1° et 3° du même article L. 566-7. Lorsqu'un de ces documents est approuvé après l'approbation d'une carte communale, cette dernière doit, si nécessaire, être rendue compatible dans un délai de trois ans.»

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 5

Pièces constitutives de la carte communale

La carte communale est composée d’un rapport de présentation et d’un ou plusieurs documents graphiques.

¾ Le rapport de présentation :

ƒ Analyse de l’état initial de l’environnement et expose les prévisions de développement en matière économique et démographique. ƒ Expose les choix retenus, notamment au regard des objectifs et des principes définis aux articles L 110 et L 121-1 pour la délimitation des secteurs où les constructions sont autorisées. En cas de révision, il justifie, le cas échéant, les changements apportés à ces délimitations. ƒ Evalue mes incidences des choix de la carte communale sur l’environnement et expose la manière dont la carte prend en compte le souci de sa préservation et sa mise en valeur.

¾ Documents graphiques (Article 124-3)

« Le ou les documents graphiques délimitent les secteurs où les constructions sont autorisées et ceux où les constructions ne sont pas autorisées, à l’exception de l’adaptation, la réfection ou l’extension des constructions existantes ou des constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs, à l’exploitation agricole ou forestière et à la mise en valeur des ressources naturelles. Ils peuvent préciser qu’un secteur est réservé à l’implantation d’activités, notamment qui sont compatibles avec le voisinage des zones habitées. Dans les territoires couverts par la carte communale, les autorisations d’occuper et d’utiliser le sol sont instruites et délivrées sur le fondement des règles générales de l’urbanisme… »

¾ Annexes

Les annexes comprennent notamment les schémas des réseaux d’eau et d’assainissement ainsi que les servitudes d’utilité publique.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 6

Carte d’identité de la commune

AIREL est située à l’Est du département de la , en région Basse-Normandie. La commune est limitrophe du département du Calvados. Elle est située au sein du Pays Saint-Lois.

La commune de AIREL fait partie du canton de SAINT-CLAIR-SUR-L’ELLE et de l’arrondissement de SAINT-LÔ. Elle est située à 5,7 km au Nord-Ouest du chef-lieu de canton, à 15 km au Nord de SAINT-LO.

Carte n°1 : Localisation départementale d’AIREL (documents sans échelle)

AIREL est située au sein du périmètre du SCoT du Pays Saint-Lois.

Le territoire du SCoT du Pays du Saint-Lois est notamment structuré autour du pôle principal de l’agglomération Saint-Loise, et par de nombreux pôles structurants vecteurs de développement.

AIREL, comme de nombreux villages du territoire du SCoT, pourra accueillir un développement modéré de l’habitat, des commerces de proximité et des entreprises artisanales liées au secteur géographique.

Carte n°2 : Périmètres des Schémas de Cohérence Territorial du département de la Manche Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 7

Carte n°3 : Localisation de la commune d’AIREL

La commune d’AIREL est une commune multipolarisée : elle est tournée, d’une part, vers le pôle urbain de SAINT-LÔ au Sud et d’autre part, vers CARENTAN au Nord.

La commune est traversée par la ligne SNCF Saint-Lô / Lison.

La commune est desservie par : - La route départementale n°8 : permettant de rejoindre la RN174 et Saint-Jean-de- Daye, à l’Ouest, et la gare de LISON, Le Molay-Littry et Bayeux à l’Est. - La route départementale n°88 : il s’agit d’une desserte à usage local permettant de rejoindre différentes entités urbaines de la commune. - Un dense réseau de voies secondaires, se terminant parfois en impasse, et permettant de relier les hameaux et écarts urbains de la commune.

Plus à l’Ouest, la N174 permet de rejoindre Saint-Lô et l’A84, au Sud, ou encore l’A13, au Nord.

Des projets d’aménagement routier structurants peuvent être évoqués, tels que : - La mise aux normes autoroutières et la sécurisation de la RN13, au Nord du territoire communal, - La future 2X2 voies (RN174) entre Saint-Lô et Cherbourg, dont le tronçon Saint-Lô / RD8 a déjà été réalisé.

Pour les équipements, services et commerces de proximité, la commune dépend des communes voisines de Saint-Jean-de-Daye et de Saint-Fromond.

Les communes voisines d’AIREL sont : - SAINT-FROMOND, située à 1 km, à l’Ouest ; - CAVIGNY, située à 5,6 km au Sud-Ouest ; - , située à 6,4 km au Sud ; - MOON SUR L’ELLE, située à 3,4 km à l’Est ; - LISON (Calvados), à 5,3 km au Nord.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 8

La commune d’AIREL était l’une des 12 communes de la communauté de commune de la Région de Daye.

Pour la Communauté de Communes de la région de Daye, le SCoT du Pays Saint-Lois prévoit la réalisation de 280 logements d’ici 2027, pour une consommation d’espace totale pouvant aller jusqu’à 40 ha.

Depuis le 1er janvier 2014, elle fusionne avec la communauté de communes du canton de Marigny, la communauté de communes du canton de Tessy-sur- Vire, la communauté de communes du canton de Torigni-sur-Vire, la Carte n°4a Localisation d’AIREL au sein de l’ancien territoire communauté de communes intercommunal de la région de Daye de l'Elle et la communauté d'agglomération Saint-Lô Agglomération. L'établissement public de coopération intercommunale ainsi formé prend le nom de Saint-Lô Agglo et intègre la commune de , à l'exception des communes de et de Montmartin-en-Graignes qui ont rejoint la nouvelle communauté de communes de la Baie du Cotentin.

Carte n°4b Territoire intercommunal de SAINT-LÖ Agglo

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 9

Première partie : Résumé non technique

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 10

Etat initial de l’environnement

Les caractéristiques physiques du territoire

Géologie Les principales formations géologiques rencontrées sur la commune d’AIREL sont le Trias, dans les parties hautes du territoire, et le Permien, en direction des zones de marais. Les pentes très modérées combinées aux facteurs géologiques ne créent pas de risque naturel tel que les glissements de terrain, à l’exception du secteur de la carrière où des prédispositions aux chutes de blocs ont été identifiées, au Sud-Ouest du territoire.

Topographie Les altitudes varient de 2 mètres à 43 mètres. Les unités de relief sont composées du plateau et des zones dépressionnaires des marais et des vallons (basse vallée de la Vire, la vallée de l’Elle, large et peu encaissée, et la vallée de la Tortogne). Le plateau et ses rebords ont été des lieux d’implantation humaine. La topographie offre des points de vues nombreux, en direction des marais. La topographie et l’hydrographie, qui caractérisent le territoire communal, apportent au territoire une structure intéressante pour le modelé paysager, mais aussi explicative de l’implantation humaine.

Hydrographie : La commune est située dans le bassin versant de la Vire. Le territoire est situé intégralement en rive droite de la rivière. La Vire s’écoule à l’Ouest du territoire communal, en décrivant de petits méandres au sein des fonds plats des marais. L’Elle rejoint la Vire en rive droite au Nord-Est du territoire. La Tortogne borde la limite Sud-Est du territoire et se jette en rive droite de la Fouenne, qui elle-même se jette quelques mètres plus loin en rive droite de la Vire., Le réseau hydrographique communal est dense, et est complété dans le secteur des marais par un vaste réseau de canaux et de fossés.

Climatologie Il s’agit d’un climat océanique modéré dont les caractéristiques sont : - des précipitations annuelles moyennes autour de 800 mm ; - des températures moyennes douces (légèrement supérieures à 10°C), - Des vents dominants venant de l’Ouest.

Risques Naturels Du point de vue du milieu physique, les zones les plus contraignantes correspondent aux zones de débordement des cours d’eau et de la nappe phréatique en période de très hautes eaux. Un Plan de Prévention des Risques d’Inondation de la Vire a été approuvé par arrêté préfectoral en date du 29 juillet 2004 : AIREL a été une des communes retenue comme zones à enjeux.

Les milieux naturels

Les espaces agricoles Une grande part du territoire communal est encore occupée par un bocage peu intensif, voire extensif, constituant des habitats naturels d’intérêt patrimonial non négligeable. Seul le secteur du plateau, accueille des terres cultivées, où la maille bocagère est plus lâche. La gestion agricole des prairies, plus extensives que dans le secteur cultivé, limite l’eutrophisation des sols et la banalisation de la flore. La faible utilisation des traitements phytosanitaires et des insecticides est également favorable à la conservation d’une flore et d’une faune plus riches.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 11

Les espaces boisés et les structures arborées Les boisements sont peu représentés au sein du territoire communal. Les principales formes de boisement sont les structures arborées linéaires qui constituent le bocage, mais aussi, dans une moindre proportion la végétation riveraine des cours d’eau. Ces habitats naturels offrent une diversité floristique et faunistique intéressante, sont essentiels aux déplacements de la petite et moyenne faune, et contribuent à limiter les phénomènes de ruissellements et d’érosions.

Les milieux spécifiques et protégés Certains milieux spécifiques ont été identifiés comme habitats naturels à valeur patrimoniale assez forte. Il s’agit des cours d’eau, de leur végétation riveraine et des zones humides. Ces habitats sont des secteurs de biodiversité de grande importance pour de nombreuses espèces animales et végétales (espaces hygrophiles, faunes aquatiques, batraciens, avifaune, invertébrés, etc.…). Le secteur des marais est particulièrement concerné par ce patrimoine naturel à forte valeur écologique.

AIREL est concerné par plusieurs zonages officiels d’inventaires et de protection du milieu naturel : - la Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique « Basse vallée de la Vire » - ZNIEFF de type 1 n°0014-0010 ; - la Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique « Marais du Cotentin et du Bessin » - ZNIEFF de type 2 n°0014-0000 ; - le Site d’Intérêt Communautaire, Directive « Habitats », « Marais du Cotentin – Baie des Veys », site n° FR2500088 ; - le Site d’Importance Communautaire, Directive ‘Habitats » : « Coteaux calcaires et anciennes carrières de la Meauffe, de Cavigny et d’Airel », site n° FR2502012 ; - la Zone de Protection Spéciale, « Marais du Cotentin – Baie des Veys », site n°FR2510046 ; - le site RAMSAR, pour la Conservation des zones humides, « Marais du Cotentin et du Bessin – Baie des Veys », site n° ZH001.

Diagnostic urbain et socio-économique

Organisation et perception du territoire

Le haut pays bocager, au paysage plus ou moins fermé et de qualité Cette unité paysagère se caractérise par un dense irrégulier, plus ou moins bien préservé, offrant un paysage plus ou moins fermé et intime. La variété de cette unité s’exprime selon les essences végétales, la taille des parcelles, le type de haies, le calendrier cultural, la dispersion du bâti… Les structures bocagères sont un atout essentiel pour la commune d’AIREL.

Les marais, à la confluence de la Vire et de l’Elle Les rivières de la Vire et de l’Elle circulent paresseusement dans ces espaces marqués par la platitude du relief : leurs cours dessinent d’amples méandres au sein des herbages. Les prairies humides ou les herbus fauchés et pâturés dominent dans ces espaces. Les parcelles sont bordées de roseaux camouflant quelques limes. L’horizontalité des marais est parfois amoindrie par la dispersion des arbres, qui se sont répartis de manière aléatoire au sein des parcelles.

Morphologie urbaine L’organisation urbaine d’AIREL est semi-groupée.

Situé au centre-nord du territoire communal, le bourg concentre le plus grand nombre de constructions, autour de l’église et des équipements publics. Deux autres entités urbaines ont accueilli récemment le développement urbain communal, le long de la RD88. Il s’agit des hameaux de La Forge Fallot et de L’Hôtel Ballot. Si La Forge Fallot, avec la présence des équipements scolaires, l’existence de nombreux artisans et entreprises et la desserte

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 12 par le réseau d’assainissement collectif se présente comme la polarité secondaire du territoire, l’Hôtel Ballot ne présente pas les critères pouvant justifier son développement.

Le reste du tissu urbain communal est caractérisé par un habitat dispersé, constitué d’écarts urbains ou de fermes isolées.

Le milieu humain

Démographie et habitat La commune a connu une évolution très positive de sa population depuis 1999 : si le solde naturel y a participé, l’arrivée de jeunes ménages avec enfants explique également cette évolution. Avec 46 personnes supplémentaires en 10 ans, la commune a été attractive pour une installation résidentielle. La tendance au vieillissement de la population ne s’est pas encore amorcée pour la commune d’AIREL. Le diagnostic communal a mis en évidence une dynamique démographique positive pour la commune d’AIREL. Les prévisions démographiques, établies pour la commune, laissent présager une évolution positive de la population communale.

Le parc de logements se développe progressivement au sein de la commune. L’analyse du parc de logements permet de dégager les constats suivants : - Une augmentation du nombre de logements, au profit des résidences principales ; - Une occupation des logements par des propriétaires, majoritairement; - Une faible offre locative privée et sociale, - Une faible offre de petits logements

Economie et population active L’activité primaire (agriculture) mais aussi l’artisanat et le commerce constituent l’essentiel du tissu économique communal. La commune est fortement dépendante des pôles d’emplois environnants (Isigny-Carentan-Saint-Lô-Bayeux) : la mobilité des actifs est forte et est freinée par la faiblesse du réseau de transports en commun.

L’emploi communal existe, et est notamment représenté par ceux liés à l’activité agricole et l’artisanat.

Equipements et réseaux Les équipements administratifs sont représentés par la mairie et son secrétariat et un point Poste, à la boulangerie. Les équipements scolaires sont présents au sein du lieudit Les Ecoles, situé entre le bourg et La Forge Fallot. Les équipements sportifs et de loisirs sont quant à eux représentés par : - D’un terrain de football ; - D’un terrain de pétanque ; - D’une salle polyvalente - D’un terrain de tennis; - Et d’un plateau scolaire.

L’alimentation en eau potable est gérée par le Syndicat d’Adduction en Eau Potable de Saint-Clair- sur-Elle.

L’assainissement est collectif pour le bourg d’AIREL et le hameau de La Forge Fallot (dont le lieudit Les Ecoles). Environ 305 habitants sont rattachés à ce réseau collectif. Le traitement par lagunage naturel a été mis en place en 1995, et possède une capacité de 400 équivalent-habitant. L’assainissement est autonome pour le reste du territoire communal.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 13

Synthèse des enjeux du projet de territoire

Enjeux environnementaux

1/ Préserver la biodiversité : 9 Préserver les continuités écologiques (ripisylve, maillage de haies, etc…) 9 Préserver le patrimoine naturel (site Natura 2000) ; 9 Préserver les espaces de biodiversité ordinaire (espaces agricoles et forestiers, les milieux naturels urbains, etc…) 2/ Prendre en compte et se prémunir des risques 3/ préserver les grandes unités paysagères et prendre en compte les covisibilités entre les entités urbaines et les marais. 4/ Gérer les énergies 5/ Gérer les ressources sol et eau 9 En préservant les terrains naturels et agricoles de la commune ; 9 En protégeant la ressource en eau (lutte contre les pollutions, etc…)

Enjeux socio-économiques et urbains

1/ La préservation des espaces agricoles et naturels, garants de l’identité du territoire communal et de l’économie agricole communale 2/ Le respect de l’organisation urbaine communale et le renforcement des polarités villageoises 3/ Une attractivité communale à optimiser et à mettre en valeur 4/ Le maintien de la population communale et le renouvellement des classes d’âge 5/ La pérennisation des services et équipements offerts à la population (le scolaire, notamment) 6/ Consolider et permettre le développement du tissu économique communal (agriculture, tourisme, artisanat).

Explication et justification des choix retenus

Vaste territoire bocager caractérisé par un habitat diffus et dispersé, il était nécessaire de stopper le mitage du territoire et protéger ainsi l’activité agricole.

Ainsi, les périmètres constructibles ont été définis pour le bourg d’AIREL, et la polarité secondaire de la commune, La Forge Fallot, dans le respect des espaces naturels et agricoles.

Les secteurs les plus sensibles (du point de vue écologique, physique ou encore paysager) ont été strictement protégés par un classement en zone non constructible.

En structurant de manière raisonnée l’espace constructible, en protégeant le secteur des marais et les bords de cours d’eau, en garantissant le maintien des espaces naturels agricole par un zonage pertinent, la Carte Communale d’AIREL s’inscrit parfaitement dans les exigences de la préservation d’un patrimoine naturel riche et d’un environnement sain.

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Incidences prévisibles sur l’environnement et mesures d’accompagnement

L’évaluation environnementale a défini trois grands enjeux, auxquels la Carte Communale doit répondre : les ressources, les pollutions et nuisances et les risques. Dans la définition des orientations de projet, la Carte Communale s’efforce de limiter les effets négatifs sur l’environnement : - Economie du foncier et préservation des terres agricoles, - Renforcement de la protection de la biodiversité (Natura 2000), des continuités écologiques, du patrimoine, - Préservation de la santé des habitants, limitations des nuisances, préservation de la qualité de l’air ; - Economie d’énergie, des ressources naturelles et valorisation des énergies renouvelables.

L’évaluation environnementale conclue ainsi à une incidence globale positive sur l’environnement.

Méthode appliquée pour l’évaluation environnementale

La démarche d’évaluation environnementale a accompagné l’élaboration tout au long de la procédure : - Au stade du diagnostic, elle a donné l’occasion de rendre compte de l’état initial de l’environnement, et de définir les enjeux du territoire dans les domaines traités dans le cadre de l’état initial ; - Au stade du projet, elle a justifié les choix effectués au regard des enjeux environnementaux ; - Au stade du zonage, elle a permis d’identifier et de protéger les milieux naturels ayant une fonction écologique à l’échelle du territoire (marais, continuités écologiques permises par le maillage bocager, Natura 2000, etc…), et d’analyser les impacts de la mise en œuvre de la Carte Communale sur l’environnement. Dans le cas d’un développement potentiellement dommageable à l’environnement, elle a déterminé les mesures compensatoires à mettre en œuvre pour limiter ces impacts.

La procédure d’évaluation environnementale a nourri le contenu de la Carte Communale et en a modifié certaines orientations pour mieux répondre aux enjeux environnementaux identifiés tout au long de la procédure. Elle a conclu au faible impact prévisible de la Carte Communale sur l’environnement.

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Critères, indicateurs et modalités retenus pour l'analyse des résultats de l'application de la Carte Communale

Indicateurs Période Fournisseurs de données Habitat Nombre de logements autorisés A l’expiration d’un Tableau de bord Typologie de logements (taille, délai de 6 ans après communal individuel, collectif) l’approbation Densité moyenne en extension urbaine Nombre de logements réhabilités dont réhabilitation énergétique Déplacements Modes de déplacements A l’expiration d’un délai de 6 ans après Enquête ménage l’approbation Environnement Restauration du maillage A l’expiration d’un CG et photo- aérienne bocager en ml délai de 6 ans après Rendement épuratoire des l’approbation Gestionnaire du réseau systèmes d’assainissement Population ou nombre Gestionnaire du réseau d’habitations nouvellement raccordée à la STEP Gestionnaire du réseau Rendement des réseaux de distribution d’alimentation en eau potable Surfaces de terres naturelles, Tableau de bord agricoles ou forestières communal artificialisées Part de logements en renouvellement urbain Energie Développement des énergies A l’expiration d’un Tableau de bord renouvelables délai de 6 ans après communal l’approbation

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Deuxième partie : Analyse de l’état initial de l’environnement et exposé des prévisions de développement

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La géographie physique communale

Géologie

La Basse Normandie est caractérisée par deux grandes unités géologiques distinctes :

- la partie Sud-Ouest, constituée de schistes, de grès, de marnes et d’argiles du primaire ainsi que de granites correspondant à la terminaison orientale du massif armoricain, - la partie septentrionale et orientale, constituée par les terrains secondaires et tertiaires à dominante calcaire qui correspondent à la frange nord ouest du bassin sédimentaire parisien.

Aux jonctions de ces deux unités, les zones dépressionnaires, correspondant aux zones de marais, ont été comblées par des sédiments tertiaires (calcaires et sables coquilliers), riches en eaux souterraines. Au quaternaire, ces sédiments ont été finalement recouverts par des dépôts, constitués d’argiles et de tangue. Durant cette dernière période, le plus récente, des cordons sableux ont barré le fond de la baie des Veys empêchant les eaux douces de s’écouler. Le développent de la végétation, puis son accumulation dans ces eaux stagnantes, durant 5000 ans, sont à l’origine de la formation de la tourbe.

Les principales formations géologiques rencontrées sur la commune d’AIREL sont le Trias, dans les parties hautes du territoire, et le Permien, en direction des zones de marais.

Trias : Il s’agit de formations à sables et galets arrondis par le transport fluviatile pris dans une matrice argilo-sableuses rougeâtre à jaunâtre. Elles surmontent les argiles rouges du permien.

Permien : il s’agit de formations de la fin de l’ère primaire présentant un aspect diversifié avec des grès et conglomérats, sables et galets pris dans une matière argilo-sableuse à argileuse rougeâtre.

Dans la basse vallée de la Vire, on rencontre des alluvions fines, limoneuses à limono-argileuses, hydromorphes, caractérisées par une compacité des sols.

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Topographie

Sur les terrains permo-triasiques de la Basse Vallée de la Vire, le relief communal est peu accentué. Le plateau culmine à 43 mètres, à l’Est du territoire communal. Les altitudes les plus basses sont situées dans les secteurs des marais de l’Elle et de la Vire, et notamment dans le secteur Nord de la commune, avec des altitudes minimales de 2 mètres.

Le plateau communal occupe l’Est et le Sud du territoire : les coteaux du plateau possèdent une dénivellation douce et progressive, d’environ 30 mètres.

Il est bordé : - à l’Ouest par la basse vallée de la Vire ; - au Nord-Est par la vallée de l’Elle, large et peu encaissée ; - et au Sud, par la vallée de la Tortogne.

Une importante partie du territoire communal, située au Nord, est occupée par les vastes marais de la Vire et de l’Elle. Il s’agit de la zone la plus basse du territoire où les altitudes varient de 2 à 10 mètres. Le relief y est ici très plat, et la rareté des éléments végétaux verticaux (comme les haies et les arbres) accentue cet effet de grande platitude.

Les implantations humaines sont nombreuses et diversifiées. Si beaucoup se sont effectuées sur le plateau et ses coteaux (Les Ecoles, La Forge Fallot, L’hôtel Bourgogne, La Briqueterie, La Blasnerie, Champ Ruffin, Hôtel Castel, Les Grandières, l’hôtel Ballot, etc…), à l’écart du réseau hydrographique et de ses zones humides associées, certaines entités urbaines, au contraire, se sont effectuées à proximités des contraintes hydrographiques du territoire (Montreuil, Le Pont, Les Rivières, La Cour de Fontenoy, Les Andrieux, La Cour du Long Aunay, La Motte Canivet….).

Le bourg d’AIREL, quant à lui, s’est implanté en bordure du plateau, d’une part, et des marais, d’autre part.

D’une manière générale, la prise en compte de la topographie, de l’hydrologie et du climat (protection contre les intempéries et les vents, exposition tenant compte de l’ensoleillement) doit être les facteurs déterminants pour le développement urbain d’AIREL.

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Carte n°5 : Topographie du ban communal

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Hydrographie

D’une manière générale, la commune est située dans la basse vallée de la Vire, au sein du bassin versant de la Vire. Le territoire communal est situé intégralement en rive droite de la rivière.

La Vire prend sa source aux confins des trois départements bas-normands dont elle marque la jonction exacte. Elle s’écoule sur 128 kilomètres du Sud vers le Nord avant de se jeter dans la Baie des Veys, qu’elle forme avec la Douve, la Taute et l’Aure. La Vire prend naissance dans les granites de Vire et creuse son lit dans les terrains schisto-gréseux du briovérien (précambrien) vers le Nord jusqu'à Campeaux. La Vire se heurte à cet endroit aux terrains très résistants du synclinal bocain (ère primaire) et bifurque vers l'Ouest en formant un angle droit. A Pont-Farcy, elle retrouve les terrains plus tendres du Briovérien et reprend sa route vers le Nord. La Vire traverse ou longe cinquante communes des départements du Calvados puis de la Manche. Au total, un chevelu d’affluents de plus de 600 kilomètres draine un bassin versant de 1 260 km² qui s’étend sur 145 communes et compte 110000 habitants.

La Vire s’écoule à l’Ouest du territoire communal, en créant de petits méandres.

La Vire a un régime de type pluvial océanique. Les débits d'eau y sont très contrastés au cours de l’année. La moyenne annuelle s'établit à 13 m3/s. En étiage (périodes de basses eaux), il ne s'écoule que 0,8 m3/s. A la période des hautes eaux (au printemps et en automne), il passe une moyenne de 264 m3/s en crue trentenale (débit observé lors de la crue de janvier 1995) et on estime que le chiffre de 330 m3/s peut être atteint en crue centennale. Il peut s'écouler dans la Vire un débit 300 fois plus important en période de crue qu'en étiage, caractéristique qui correspond à un régime torrentiel. C’est une donnée fondamentale qui va gouverner la vie de ce cours d’eau.

La Vire s’écoule sur un complexe de sols limoneux sur schistes.

La Vire est classée en deuxième catégorie piscicole et en tant que cours d’eau à saumons et à truites.

Au niveau de la commune d’AIREL, la Basse Vire traverse les marais avec une pente très faible.

La Vire est alimentée en rive droite par un affluent majeur : l’Elle.

La rivière de l’Elle constitue la limite Nord-Est de la commune d’AIREL. L’Elle se jette dans la Vire en rive droite. Du Nord au Sud, l’Elle reçoit en rive droite, le Cocrel et le Rieu. L’Elle s’écoule selon un axe Sud-Est/ Nord-Ouest. L’Elle est un cours d’eau classé en deuxième catégorie piscicole de la limite du département du Calvados au lieudit Le Marais de la Vente (commune de Neuilly-la-Forêt) jusqu’à sa confluence avec la Vire. Les canaux et fossés tributaires de cette zone comprise entre l’Elle et la Vire sont également classés en deuxième catégorie.

L’Elle, dans le cadre de l’élaboration du SDAGE a été identifié en état moyen du point de vue de son état écologique avec comme objectif l’atteinte du bon état pour 2015.

La Tortogne est un cours d’eau, bordant la limite Sud-Est du territoire : il se jette en rive droite de La Jouenne, qui elle-même se jette quelques mètres plus loin en rive droite de la Vire.

Ces cours d’eau, sont quant à eux classés en première catégorie piscicole.

Le reste de l’hydrographie communale est représenté par le vaste ensemble marécageux, situé au Nord de la commune, sur les limons argileux et les tangues riches en carbonates.

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Carte n°6 : Hydrographie sur le territoire communal Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 22

Un Plan de Prévention des Risques d’inondation (PPRI) de Vire a été approuvé par arrêté préfectoral en date du 29 juillet 2004. Le tronçon étudié représente un linéaire de 70 km de la Vire, de la confluence du Tison (Fourneaux) jusqu’au Veys. Sur les 27 communes concernées, 7 communes suivantes ont été retenues comme zones à enjeu : Tessy-sur-Vire, Condé-sur-Vire, Saint-Lô, , Pont-Hébert, Saint-Fromond, Airel. 9 zones sensibles aux inondations ont été relevées dans le cadre du PPRI (nota : usine Elle-et-Vire sur la commune de Condé-sur-Vire, certains quartiers de Saint-Lô…).

La commune est inscrite à l’intérieur du périmètre du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux de la Vire, dont la procédure est ouverte par arrêté préfectoral en date du 2 avril 2007. L’état des lieux du bassin de la Vire a été validé le 8 juin 2009, les études sont en cours.

La commune appartient au périmètre « zone vulnérable », où un programme d’actions a été mis en place en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates agricoles.

AIREL est classée au titre de la Directive relative à la collecte, au traitement et au rejet des eaux urbaines résiduaires. Ce classement vise à protéger l’environnement contre toute dégradation causée par ce rejet.

Le réseau hydrographique devra être pris en compte dans la réflexion sur le développement urbain de la commune. Les surfaces d’écoulement et d’épandage des crues devront être préservées de toute urbanisation.

Climatologie

Le climat à AIREL est de type océanique modéré, caractérisé par un régime perturbé Ouest pendant un tiers de l’année. Il se caractérise par : - une pluviométrie globalement assez élevée : environ 800 mm ; - des précipitations fortes entre octobre et janvier ; - Une température moyenne annuelle légèrement supérieure à 10 °C ; - Une faible amplitude des températures : elle est d’environ 8°C ; - Les mois les plus froids sont janvier et février, tandis que les chaleurs les plus importantes interviennent vers juillet-août ; - Un ensoleillement assez faible avec 1500 heures par an. - la prédominance de vents marins venus de l’ouest, de force généralement modérée, jointe à l’alternance quotidienne des brises de terre et de mer ;

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Les risques naturels

Risque inondation par débordement de cours d’eau

Atlas des zones inondables :

La Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) de Basse- Normandie a identifié des zones inondables, par débordement de cours d’eau, sur la commune d’AIREL. La carte ci-dessous, extraite d’un document réalisé par la DREAL, présente les limites des zones inondables (zone rouge).

Le risque inondation, par débordement de cours d’eau, est donc présent : - Au sein du lit mineur du ruisseau de la Tortogne, au Sud-Est du territoire communal : aucune construction ne semble ici concernée par le risque inondation – la vocation naturelle du lieudit La Pegoterie est à maintenir ; - au sein de la vallée de la Vire, à l’Ouest du territoire communal : les constructions situées au sein des lieudits de Montreuil et de la Paumerie, du hameau Le Pont et le château du Vitey sont concernées par ce risque naturel. - enfin, l’ensemble des marais de la Basse Vire et de l’Elle, dans le secteur Nord de la commune, est concerné : les nombreuses fermes qui jalonnent les marais sont touchées par le risque inondation. Une attention particulière devra être apportée aux limites Nord et Ouest du bourg d’AIREL.

D’une manière générale, ces espaces devront être préservés de toute nouvelle urbanisation.

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Carte n°7 : Les vallées et marais sont soumis au risque inondation par débordement de cours d’eau

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Plan de Prévention des Risques Inondation de la Vire :

Le Plan de Prévention des Risques Inondation de la Vire est approuvé depuis le 29 juillet 2004.

Carte n°8 : Le zonage réglementaire du PPRi – Commune d’AIREL

La cartographie ci-dessus fait apparaître : - les zones d’expansion des crues en orange : sur ces zones, le PPRi a pour objet de stopper tout développement urbain ou tout aménagement vulnérable ou susceptible d’accroître le niveau d’aléa sur les zones voisines ; - les zones de protection moyenne en bleu : sur ces zones, le PPRi a pour objet de limiter leur vulnérabilité en permettant toutefois une évolution très contrôlée de ces secteurs déjà urbanisés ; - les zones de protection forte en rouge : sur ces zones, le PPRi a pour but de limiter leur vulnérabilité et de stopper tout développement urbain ou tout aménagement vulnérable ou susceptible d’accroître le niveau d’aléa sur les zones voisines ;

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Zones sous le niveau marin :

L’atlas des Zones situées sous le Niveau Marine (Z.N.M.) de Basse-Normandie cartographie l’ensemble des territoires topographiquement situés sous le niveau d’une marée de récurrence centennale ainsi que l’ensemble des territoires situés 100 m derrière un ouvrage ou un cordon dunaire jouant un rôle de protection contre les submersions.

Ainsi figurent sur la cartographie trois classes : Zones Basses – 1m = territoires situés sous la cote de la marée de référence –1m (figurés en marine) Zones Basses = territoires situés sous la cote de la marée de référence (figurés en bleu) Zones Basses + 1m = territoires situés sous la cote de la marée de référence +1m (figurés en vert)

Les « zones basses –1m » : ces zones sont situées sous le niveau de la marée centennale –1m. Elles sont donc potentiellement submersibles par plus d’un mètre d’eau (douce ou saumâtre) en cas d’événement centennal. Les territoires cartographiés sont donc soumis à un risque fort et doivent faire l’objet d’une attention particulière aussi bien en termes de planification, d’application du droit des sols que de gestion de crise pour les enjeux existants. Dans les zones littorales, les vies humaines sont soumises à un danger.

Les « zones basses » : ces zones sont situées sous le niveau de la marée centennale. Elles seront donc potentiellement submersibles ou soumises à des contraintes hydrauliques en cas d’incursion marine – pour les zones littorales - mais également d’épisodes de crue ou de nappes affleurantes. Sur ces zones, des mesures doivent être prises en terme de planification, d’application du droit des sols ainsi que de gestion de crise pour les enjeux existants.

Les « zones basses +1m » : ces zones sont situées sous le niveau de la marée centennale +1m. Elles pourraient être soumises à des submersions d’eaux marines ou continentales à court terme lors d’événement de fréquence plus que centennale et à plus long terme – prévision à 100 ans - à des submersions plus fréquentes en raison de l’élévation du niveau de la mer. Sur ces zones des mesures doivent être prises en terme de planification et d’application du droit des sols.

Les « zone de 100m derrière un ouvrage ou un cordon dunaire » : ces zones sont situées à proximité immédiate d'un ouvrage de protection ou d'un cordon dunaire. Elles pourraient être soumises à des submersions violentes et rapides en cas de défaillance du système de protection. Dans ces zones les vies humaines sont soumises à un danger. Elles devront faire l'objet d'une attention particulière aussi bien en termes de contrôle et d'entretien des ouvrages, de planification, d’application du droit des sols que de gestion de crise pour les enjeux existants.

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Carte n°9 : Les zones situées sous le niveau marin

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Risque d’inondation par débordement de nappe

La carte n°10, extraite d’un document réalisé par la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL), renseigne sur les profondeurs de la nappe phréatique en période de très hautes eaux.

Les vallées et maraisde la commune sont principalement concernés par la présence de la nappe entre 0 et 1 mètre (zone rose) : le risque d’inondation pour les réseaux et les sous-sols est donc fortement présent dans ces secteurs.

Les franges de cette zone (zone jaune) connaissent des remontées de nappes, pouvant aller de 1 à 2.5 mètres : le risque inondation des sous-sols est encore présent dans ces espaces.

Enfin, les zones en vert, représentent les terrains où la zone non saturée excède 2.5m : l’aléa ne concerne plus que les infrastructures les plus profondes.

La réflexion sur la Carte Communale devra prendre en compte cet aléa ; et sur l’ensemble des zones constructibles, les candidats à l’urbanisation devront, par exemple, éviter la réalisation de sous sols enterrés pour leur future construction.

Les remontées de nappe d’eau souterraine ont lieu lorsque des pluies abondantes ont saturé les sols et que le niveau des nappes augmente jusqu’à atteindre la surface. Cette mise en charge des eaux souterraines est donc due à de forte précipitations tant sur l’intensité que la durée, combinées localement à des débordements de cours d’eau en fond de vallées et à des facteurs anthropiques tels que la maîtrise incomplète des eaux de ruissellement agricoles et urbaines, la suppression de zones de rétention naturelle comme les zones humides, les haies, les fossés, etc.….

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Carte n°10 : Profondeur de la nappe phréatique en période de très hautes eaux

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Risque de chutes de blocs

La DREAL a établi un zonage décrivant les territoires susceptibles d’être affectés par des chutes de blocs en raison de leur forte pente. Le zonage décrit 4 classes :

x Classe 0 : légendée « pas de prédisposition a priori ». Cette classe regroupe les terrains dont les pentes sont trop faibles pour être considérées comme sensibles, en l’état actuel des connaissances. Cependant, certains de ces terrains peuvent être situés en aval immédiat de versants prédisposés, ou en pied de falaise, et servir de zone d’atterrissement de blocs dévalant la pente. Ils doivent être dans ce cas intégrés aux espaces prédisposés. En l’absence d’étude spécifique, une bande de sécurité de 50 m peut-être prise en considération. Par ailleurs, en amont immédiat de terrains prédisposés, se localise une bande étroite de terrains qui, dominant le vide ou une forte pente, fait l’objet d’une décompression. Sans pente exceptionnelle donc classés 0, ces terrains sont en mesure d’être impliqués dans une rupture et sont donc également prédisposés. Là encore, l’absence d’aménagement de ces terrains de classe 0 sur une faible bande est nécessaire en l’absence d’études détaillées. La largeur de cette dernière pourrait être de 20 m. x Classe 1 : légendée « faible ». Les territoires représentés ici sont ceux dont les pentes sont comprises entre 20° et 30°. Le risque peut être lié d’une part aux chutes de pierres et de blocs elles-mêmes mais aussi au déclenchement de glissements de terrain entraînant dans des coulées plus ou moins boueuses des formations superficielles arrachées au substrat. Ces loupes de glissement peuvent, en fonction du versant, être plus ou moins riches en fragment rocheux et donc plus ou moins dangereuses. Il est souhaitable de les classer en zone naturelle dans les documents d’urbanisme et d’en valoriser le patrimoine paysager, généralement exceptionnel. Ces terrains sont rarement urbanisés et n’ont pas vocation à l’être. x Classe 2 : légendée « moyenne ». Cette classe regroupe les territoires dont les pentes sont fortes, comprises en moyenne entre 30 et 40°. Ils correspondent en général à des versants escarpés, boisés, disposant d’un substrat rocheux plus ou moins affleurant Ils sont exceptionnellement urbanisés. En l’absence d’enjeu, ces terrains doivent être exclus des processus d’urbanisation. Il est préférable d’en utiliser la valeur paysagère dans les politiques d’aménagement du territoire tout en conservant à l’esprit que leur valorisation touristique impliquera d’en sécuriser les accès si nécessaire. x Classe 3 : légendée « forte ». Ces espaces, dont les pentes sont supérieures à 40°, sont représentés dans les falaises littorales, fossiles ou actives, dans certaines gorges telles celles de l’Orne ou de la Vire, ainsi que dans les auréoles de cornéennes affleurant autour des massifs granitiques des bocages armoricains. En présence de roche affleurante, les ruptures y surviennent régulièrement, les fragments de roche étant en mesure de dévaler au-delà de la zone cartographiée.

Les secteurs boisés proches des anciennes carrières d’AIREL et de Cavigny, ainsi qu’une zone située au Nord-Est de La Pegoterie, sont particulièrement concernées par le risque de chutes de blocs : le risque y est qualifié de faible à fort.

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Carte n°11 : Terrains prédisposés aux chutes de blocs

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Cavités souterraines

L’inventaire des cavités souterraines de la Manche, réalisé par le BRGM, fait état de la présence de deux cavités souterraines sur la commune :

Carte n°12 : Cavités souterraines

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Il s’agit de cavités de type carrières-marnières. Elles se localisent au Sud-Ouest du territoire, et au Nord-Ouest du bourg.

Risque de mouvements de terrains : retrait-gonflement des sols argileux

La carte n°13, extraite d’un document réalisé par le BRGM, démontre que certains secteurs du territoire peuvent être soumis à des phénomènes de retrait-gonflement des sols argileux, compte tenu des formations géologiques présentes. Dans la majorité du territoire, l’aléa y est qualifié de faible.

Cette connaissance ne conduit pas à devoir interdire ou limiter les nouveaux projets. Toutefois, les constructeurs doivent être incités à : - faire une reconnaissance géotechnique sur la parcelle ; - réaliser les fondations appropriées ; - consolider les murs porteurs ; - désolidariser les bâtiments accolés ; - éviter les variations d’humidité à proximité des bâtiments.

Carte n°13 : Cartographie des secteurs soumis au retrait-gonflement des argiles (Extrait de la carte réalisée par le BRGM).

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Risque sismique

Depuis le 1er mai 2011 la nouvelle réglementation française en matière de gestion du risque sismique est entrée en vigueur. Elle prévoit un nouveau zonage sismique ainsi que de nouvelles règles parasismiques pour les bâtiments. La réglementation française a été révisée notamment pour répondre aux exigences du nouveau code européen de construction parasismique : l’Eurocode 8.

La nouvelle carte de zonage sismique a été élaborée en tenant compte des progrès scientifiques en sismologie. Les tremblements de terre, sont considérés comme l’un des risques naturels majeurs au niveau mondial compte tenu de leurs effets meurtriers et dévastateurs. La Basse-Normandie n’est en aucune façon exposée à ce type de catastrophe, mais elle n’est pas néanmoins exempte de risque sismique : l’étude des archives montre en effet que depuis le IXème siècle, plus de 110 secousses sismiques différentes ont été ressenties dans la région, dont une importante en 1775 à Caen ayant entrainé des dommages non négligeables.

Le nouveau zonage sismique répond essentiellement à un objectif de prévention vis à vis des effets d’un séisme sur la stabilité des bâtiments. En effet, la meilleure prévention contre ce type de risque consiste en l’application de règles parasismiques lors de la construction des bâtiments. Ces règles "de bonne construction" sont rendues obligatoires depuis 1991 pour tous les bâtiments neufs dans les zones définies comme sismiques. La révision de ces règles par les décrets du 22 octobre 2010 rendent obligatoire pour certains bâtiments neufs une conception et une construction parasismique sur une grande partie des communes bas-normandes. Ces méthodes de constructions se traduisent par des surcoûts minimes, inférieurs à 5% du coût de la construction.

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En résumé :

Les principales contraintes physiques du territoire communal sont localisées dans les secteurs de vallées et marais. Le relief n’est pas une contrainte forte en terme de développement urbain, mais implique une réflexion sur l’exposition des futures constructions au regard du climat local et des paysages.

Les études menées par la DREAL ont permis d’identifier les secteurs prédisposés au risque inondation par débordements de cours d’eau et par les nappes d’eau souterraine, mais aussi les secteurs prédisposés aux chutes de blocs, etc… : ces contraintes du milieu physique communal doivent être prises en compte dans le développement urbain du village.

Le Plan de Prévention des Risques d’Inondation de la Vire vient renforcer la vocation naturelle de la vallée de la Vire et des marais de la Vire et de l’Elle.

Le choix des zones d’extensions urbaines devra donc respecter les caractéristiques générales du milieu physique d’AIREL et les candidats à l’urbanisation devront être notamment sensibles à : - Un choix d’architecture adaptée (toiture ; froid et isolation) - Une localisation et une implantation judicieuses (par rapport aux vents, à l’exposition …), - Des projets de construction excluant la réalisation de sous-sols enterrés dans certains secteurs du territoire.

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L’occupation des sols communale

La commune d’AIREL est une commune rurale, marquée par la présence d’un bocage à grandes mailles. Les habitats naturels, qui caractérisent ce bocage, et les milieux spécifiques associés à la présence des marais au Nord du territoire et aux cours d’eau sont diversifiés et riches.

Carte n°13 : Occupation végétale des sols Sources : repérages de terrain – RGP2009 – photos aériennes

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Les espaces agricoles

Les espaces agricoles dominent dans l’occupation des sols communaux.

Une alternance entre terres labourées et les surfaces toujours en herbe s’opère au sein des espaces agricoles. La part des prairies permanentes est encore majoritaire dans la surface agricole utilisée au sein de la commune.

Les terres cultivées :

Les terres cultivées se concentrent principalement sur le secteur du plateau.

Photos n°1, 2 et 3 : Terres cultivées situées sur le plateau

Globalement, les cultures sont consacrées au maïs fourrage, et dans une moindre mesure au blé tendre. Les zones de labours correspondent aux parcelles les plus vastes du territoire, et donc facilement mécanisables. La maille bocagère y est plus lâche.

Les vastes parcelles agricoles cultivées possèdent une valeur écologique plus faible que les prairies permanentes, mais constituent un habitat naturel pour l’alimentation ou le transit d’une certaine faune.

Les prairies

Les prairies dominent encore dans l’occupation agricole communale. La topographie plus marquée, au Sud du territoire, par exemple, et l’hydromorphie prononcée des sols sont des contraintes agronomiques importantes ayant permis le maintien des prairies bocagères.

Qu'elles soient naturelles ou artificielles, temporaires ou permanentes, les prairies sont généralement destinées à l'alimentation du bétail, par pâturage ou après fenaison.

Photos n° 4, 5 et 6: Les espaces de prairies bocagères

Au sein des herbages, les prairies de fauche mésophile, c'est-à-dire à humidité normale, sont surtout présentes sur le plateau, ou encore sur les coteaux du vallon de la Tortogne, au Sud du territoire. Les graminées y sont majoritairement représentées et sont accompagnées d’espèces prairiales classiques (ray-grass, houlque laineuse, pâturin commun, trèfle des prés, …).

La présence d’espèces hygrophiles ou méso-hygrophiles (comme le Jonc epars ou encore le chardon des marais) témoigne du caractère humide de certaines prairies. Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 38

Photos n°7, 8 et 9: Prairies humides

Les prairies sont des écosystèmes contribuant de façon spécifique et importante à la biodiversité, de par leur richesse floristique, leur richesse faunistique (habitat plus ou moins exclusif pour la reproduction d’une avifaune), et leur fonction de rétention des eaux pluviales et de ralentissement des ruissellements.

De plus, les éléments constitutifs du bocage (haies, talus, rangées d’arbres), présents au sein de ces espaces, augmentent leur valeur écologique. Il s’agit de prairies bocagères, mais aussi de quelques prés complantés de vergers.

A l’heure actuelle, les espaces agricoles de la commune offrent une alternance entre les cultures et les prairies intéressante en terme de biodiversité. Cette diversification dans l’occupation agricole des sols est à maintenir à AIREL. En effet, l’homogénéisation des cultures, combinée à la disparition ou au manque d’entretien des éléments constitutifs des bocages, seraient préjudiciables à la biodiversité des espaces agricoles.

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Les espaces boisés et les structures arborées

Les espaces boisés sont représentés au sein du territoire communal. Ils sont constitués par : - Les boisements ; - le réseau de haies et les alignements d’arbres, caractéristiques du bocage ; - et la ripisylve1 qui accompagne le tracé des cours d’eau.

Les boisements :

Les espaces boisés sont peu représentés sur le territoire communal : le territoire accueille ici et là de petits boisements. Ces espaces sont soit caractérisés par de petits bosquets, soit ils s’étirent parallèlement au tracé des cours d’eau, et occupent les versants les plus abrupts du territoire communal, comme au Sud de la commune.

Notons que les boisements les plus significatifs sont situés sur les communes voisines, comme le bois de La Bougue d’Elle à LISON.

Photos n°10, 11 et 12 : Bois de la Bougue d’Elle – Bois de la Briqueterie – Boisement linéaire sur le versant de la Vire sur Cavigny

Les bosquets et leurs lisières ont une fonction d’habitat certaine pour la faune et particulièrement la petite faune. Aussi, le maillage bocager renforce la présence arborée. Il apparaît donc important de conserver et de valoriser les boisements du territoire afin de maintenir des habitats et des lieux de refuge pour la faune. Les boisements présentent aussi l’intérêt d’intervenir fortement sur le fonctionnement du réseau hydrographique et des milieux environnementaux associés, en participant, par exemple, à la maîtrise des ruissellements dans les secteurs de versants.

Les autres formes de boisements de la commune d’AIREL sont des structures arborées linéaires. Il s’agit principalement des structures arborées qui constituent le bocage, mais aussi, dans une proportion moins importante de la végétation riveraine des cours d’eau, la ripisylve.

Les structures végétales linéaires

Les structures végétales arborées, comme les haies et les rangées d’arbres sont encore bien représentées sur le territoire communal.

Ces éléments linéaires boisés sont partout présents. Les haies d’arbres et d’arbustes mélangés sont situées sur des limites, naturelles ou de parcelles, en bordure de route ou de chemin.

1 Végétation riveraine des cours d’eau. Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 40

Photos n°13, 14, 15, 16, 17 et 18 : Un dense réseau de haies bien préservé

La strate arborée est représentée surtout par le frêne, le chêne pédonculé et le hêtre. La strate arbustive est constituée de noisetiers, d’aubépines, de prunellier ou encore de sureau noir, d’érable sycomore, etc.... Une flore forestière herbacée accompagne ce réseau de haies (marguerites, stellaires, pâquerettes, primevères, etc…). La diversité des formations végétales boisées (strate arborée, arbustive et herbacée) participe à la biodiversité du secteur.

La structure des haies d’AIREL se compose le plus souvent d’une basse strate arbustive, surmontée d’arbres. Les haies peuvent parfois voir leur structure se simplifier avec la disparition soit des arbres, soit des arbustes.

Une faune importante est associée à cette diversité végétale, caractéristique du bocage : les oiseaux, les reptiles, les mammifères (insectivores, chéiroptères, rongeurs et carnivores), les invertébrés. De nombreuses floraisons s’opèrent sur les talus et sont favorables aux invertébrés. Les haies talutées constituent des biotopes particuliers, intéressants à préserver.

Environ 2,5 km de haies bocagères ont été restaurées dans le cadre des opérations de replantation animées par le Parc Naturel Régional des Marais du Cotentin et du Bessin sur le territoire communal (GAEC de la Motte, Monsieur REGNAULT, GAEC de la Princerie, Monsieur BRANTONNE).

Une attention toute particulière doit être portée sur ces espaces. Les haies sont indispensables à la tenue des terres, à la régulation de l’eau et à l’ombre nécessaire aux espèces animales et végétales. Elles abritent de nombreuses espèces animales qui s’y reproduisent, l’utilisent comme couloir de déplacement, comme refuge et comme source de nourriture. Il sera donc vivement conseillé de protéger, conserver et entretenir les haies existantes. De plus, à l’occasion de nouvelles constructions, il serait intéressant de planter de véritables haies sur les limites, en choisissant des essences locales de tradition.

La dernière forme de boisement est la ripisylve, qui accompagne les cours d’eau, représente également une structure végétale linéaire. Elle constitue un milieu naturel spécifique, très important en termes d’écologie du paysage. Les ripisylves sont des formations végétales riveraines et dépendantes d’un cours d’eau, et correspondent à des zones de transition entre les milieux aquatiques et terrestres. Elles sont des milieux caractérisés par une grande biodiversité. Les végétaux s’organisent selon un système de strates superposées et complémentaires. Toutes les classes de taille et d’âge – allant des grands arbres aux plantes herbacées, en passant par les arbustes et les arbrisseaux – se côtoient et s’imbriquent.

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Les ripisylves se caractérisent également par une richesse faunistique peu comparable. En effet, la densité et la variété de la faune sont directement liées à la multitude de niches écologiques et à l’abondance de nourriture. De nombreuses espèces d’insectes, de batraciens, de reptiles, de poissons, d’oiseaux et de mammifères sont présentes et sont souvent composées d’importantes populations.

Photos n°19 et 20 : La végétation riveraine des cours d’eau

Milieux naturels urbains : Les vergers et jardins

La commune d’AIREL compte encore de rares vergers et prés vergers sur son territoire. Autours des différentes entités urbaines communales ou à proximité des fermes isolées, quelques vergers ou prés-vergers subsistent, et constituent un espace de transition entre l’espace urbain et l’espace agricole.

Photos n°21, 22 et 23 : Prés-vergers résiduels

Les vergers jouent un rôle important dans la diversité biologique locale dans la mesure où ils permettent à des espèces faunistiques, qui s’alimentent dans les champs, de s’abriter dans les arbres fruitiers. Les vergers sont une ressource alimentaire pour les oiseaux, les petits rongeurs et petits mammifères. Certains oiseaux nocturnes (chouettes et hiboux) apprécient particulièrement ces milieux pour leur chasse nocturne.

Ces milieux présentent donc une diversité biologique de grand intérêt. Les anciens vergers recèlent des variétés fruitières locales devenues rares.

La diversité floristique, présente au sein des milieux naturels urbains, se manifeste également au travers des espaces de jardins et de potagers.

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Milieux spécifiques localisés

Les cours d’eau, les marais et les zones humides associées

Carte n°14 : Les marais de l’Elle et de la Vire

Les cours d’eau sont considérés comme des milieux naturels à fort intérêt écologique pour la richesse de leur faune et de leur flore. Les rivières, éléments linéaires, se présentent comme des corridors écologiques très importants dans la dissémination des espèces. Ces cours d’eau, comme nous l’avons indiqué précédemment, sont très souvent accompagnés d’une ripisylve importante, constituant un milieu naturel spécifique, ou encore bordés par des boisements linéaires parallèles à leur tracé, essentiels en termes d’écologie du paysage.

Ainsi, les trames vertes et bleues identifiées sur le territoire communal constituent de véritables corridors écologiques, à protéger en raison de la qualité et de l’importance de leur rôle écologique dans la biodiversité du secteur :

De plus, certains secteurs, situés en fond de vallées, sont dotés de zones humides (prairies humides, mares etc..), dont l’intérêt écologique est également très fort.

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Les zones humides sont surtout associées au secteur des marais de l’Elle et de la Vire.

Dans les marais, la localisation de la végétation est déterminée en fonction de la plus ou moins grande proximité des cours d’eau et des fossés, et enfin de la topographie, ou plutôt microtopographie dans ce cas. Un gradient de la végétation s’opère en fonction de la distance à l’eau et de la profondeur du lit. - Les plantes submergées au sein de la rivière ; - Les plantes émergées bordant les rives sont formées par des roseaux, par des joncs - Enfin, l’intrusion de quelques plantes arbustives le long des rives est le signe d’un stade avancé de la succession végétative avec notamment l’aulne, le frêne, etc.…

Ce milieu naturel spécifique qu’est le marais est également propice à la présence d’une faune importante : - présence d’organismes unicellulaires, d’invertébrés et de poissons, et constituent souvent une source d’alimentation importante pour la faune prédatrice. - Les amphibiens, les reptiles, les insectes et certains mammifères sont aussi des composantes de la diversité faunistique de cette zone humide. - Enfin, d’une manière générale, la diversité des habitats au sein des marais profite surtout à l’avifaune. La valeur ornithologique élevée de la zone est souvent évoquée à travers les milieux naturels inventoriés ou protégés. Les espèces sont nombreuses et variées, d’autant plus que plusieurs classifications peuvent être établies soit selon les critères de statut de conservation (indéterminée, rare, vulnérable, non menacée…), selon les critères de régimes alimentaires (herbivores, piscivores, consommateurs d’invertébrés), ou enfin selon les critères de mode de vie (résident, hivernant, migrant…).

Carte n°15 : Les territoires humides sur la commune d’AIREL

D’après les données de la DREAL de Basse- Normandie, les espaces représentés en bleu turquoise sur la carte ci- dessus sont les zones humides communales à protéger et à préserver de toute urbanisation.

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Espaces naturels identifiés2

Carte n°16 : Les espaces naturels inventoriés sur le territoire communal

Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique, de type 2 : Marais du Cotentin et du Bessin

Une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF) se définit par l’identification scientifique d’un secteur de territoire particulièrement intéressant sur le plan écologique, où ont été identifiés des éléments rares, remarquables, protégés ou menacés du patrimoine naturel. La présente zone est inscrite à l’inventaire des ZNIEFF.

FLORE

Ce remarquable complexe comporte des formations végétales rares dans un bon état général de conservation. De ce fait, il abrite bon nombre d'espèces végétales d'intérêt patrimonial dont beaucoup bénéficient d'une protection nationale ou régionale.

Les vastes étendues de prairie, présentant par endroits un caractère tourbeux plus ou moins marqué, renferment une riche flore hygrophile caractéristique dont le Calamagrostide blanchâtre

2 Sources : Données DREAL Basse-Normandie Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 45

(Calamagrostis canescens), la Gesse des marais (Lathyrus palustris) et la Ratoncule naine (Myosurus minimus) colonisant les lieux piétinés.

Certaines plantes indiquent une nette acidification du milieu tourbeux, correspondant alors à de véritables zones de tourbières à sphaignes avec les Rhynchospores blanchâtre (Rhynchospora alba) et fauve (R. fusca), l'Ossifrage brise-os (Narthecium ossifragum), le Spiranthe d'été (Spiranthes aestivalis), les Rossolis à feuilles intermédiaires (Drosera intermedia) et rondes (D. rotundifolia), le Rossolis d'Angleterre (D. longifolia), la Canche des marais (Deschampsia setacea). La Canneberge (Vaccinium oxycoccos) et l'Andromède (Andromeda polyfolia), grandes raretés normandes, semblent malheureusement avoir disparu. D'autres constituent un groupement bien proche de la tourbière alcaline comme la Sanguisorbe officinale (Sanguisorba officinalis), la grande Douve (Ranunculus lingua), la Linaigrette à feuilles larges (Eriophorum latifolium), le Scirpe pauciflore (Eleocharis quinqueflora), la Pédiculaire des marais (Pedicularis palustris).

L'assèchement progressif de la tourbe favorise le développement de landes et de bois abritant notamment le Bois sent-bon (Myrica gale).

L'important réseau de drainage (fossés) et les étendues aquatiques (mares, fouilles), eutrophes à oligotrophes, présentent une flore extraordinairement variée dont plusieurs espèces de potamots (Potamogeton pusillus, P. coloratus, P. nodosus, P. acutifolius, P. compressus, P. friesii, P. obtusifolius, P. berchtoldii...), la Pesse d'eau (Hippuris vulgaris), le Myriophylle verticillé (Myriophyllum verticillatum), la petite Utriculaire (Utricularia minor), l'Utriculaire citrine (Utricularia australis), la Pilulaire à globules (Pilularia globulifera), fougère originale, le Flûteau nageant (Luronium natans), des callitriches (Callitriche truncata, C. platycarpa, C. cophocarpa)...

Enfin, les milieux périphériques de la baie (prairies humides plus ou moins saumâtres, roselières, dunes, fossés et mares...) contribuent à renforcer l'intérêt patrimonial de la zone. Ici, l'influence de la mer se fait sentir par la présence d'espèces comme les Atropis distant (Puccinellia distans) et fasciculé (P. fasciculata), la Ruppie maritime (Ruppia maritima), l'Arroche littorale (Atriplex littoralis), le Trèfle maritime (Trifolium squamosum), l'Elyme des sables (Leymus arenarius), le Polypogon de Montpellier (Polypogon monspeliensis), l'Oenanthe faux-boucage (Oenanthe pimpinelloides), le Chénopode à feuilles grasses (Chenopodium chenopodioides), la Soude vraie (Suaeda vera), la Laîche ponctuée (Carex punctata), le Scirpe piquant (Scirpus pungens)...

FAUNE

Les marais du Cotentin et du Bessin recèlent un annélide achète peu commune : la Sangsue médicinale (Hirudo medicinalis) qui a donné son nom au célèbre marais de la Sangsurière.

Les nombreux relevés entomologiques réalisés sur ce vaste espace ont permis de mettre en évidence l'extraordinaire richesse de l'entomofaune, représentée par de nombreuses espèces rares et/ou protégées au niveau national.

L'omniprésence de l'eau et la variété des substrats sont favorables à de nombreuses libellules intéressantes. Parmi elles, citons l'Agrion gracieux (Coenagrion pulchellum), l'Aeschne printanière (Brachytron pratense), le Leste dryade (Lestes dryas), l'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale), le Leste verdoyant (Lestes virens), le Leste brun (Sympecma fusca)... Les orthoptères sont également nombreux et variés dans ces marais. Ils comptent quelques espèces remarquables comme le Criquet des clairières (Chrysochraon dispar), le Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum), la Decticelle des bruyères (Metrioptera brachyptera), le Criquet palustre (Chorthippus montanus), le Conocéphale des roseaux (Conocephalus dorsalis), le Criquet verdelet (Omocestus viridulus), le Criquet vert-échine (Chorthippus dorsatus), le Criquet des jachères (Chorthippus mollis), le Tétrix des vasières (Tetrix ceperoi)...

Certaines espèces intéressantes de coléoptères ont pu également être contactées : Aromia moschata, Dolichosoma lineare, Sitona discoideus... Parmi les nombreux papillons présents dans cette zone, citons les espèces les plus rares : la Noctuelle pudorine (Mythimna pudorina), l'Ancre (Eustrotia

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 46 uncula), le Damier de la Succise (Eurodryas aurinia**), Idaea muricata, Scopula immutata, Sesia apiformis, Sideridis albicolor...

Ce vaste ensemble de marais est aussi peuplé d'une riche faune batrachologique comprenant des espèces peu communes tels le Crapaud calamite (Bufo calamita), le Crapaud accoucheur (Alytes obstetricans), le Triton lobé (Triturus vulgaris), le Triton crêté (Triturus cristatus), la Rainette verte (Hyla arborea)... Les différentes rivières présentes sont d'un intérêt piscicole marqué. Leurs débordements annuels sont la condition sine qua non pour que le Brochet (Esox lucius), très présent, puisse frayer sur les prairies ainsi ennoyées. Par ailleurs, ces rivières, et notamment la Vire, sont fréquentées par des poissons migrateurs remontant ces cours d'eau pour frayer. Il s'agit notamment des Lamproies fluviatile (Lampetra fluviatilis) et marine (Petromyzon marinus), de la grande Alose (Alosa alosa), de l'Alose feinte (Alosa fallax), du Saumon atlantique (Salmo salar) et de la Truite de mer (Salmo trutta trutta).

Un des intérêts majeurs de ce site est d'ordre ornithologique. La variété, la qualité et la surface des habitats alliées à l'existence de pratiques agricoles traditionnelles conditionnent la présence de très nombreuses espèces d'intérêt patrimonial. En période de nidification, ces marais sont occupés par des densités importantes de fauvettes paludicoles comme le Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus), la Rousserolle effarvate (Acrocephalus scirpaceus), le Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus), la Rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris), la Locustelle tachetée (Locustella naevia)... Ils accueillent également de nombreux anatidés tels la Sarcelle d'été (Anas querquedula), le Canard souchet (Anas clypeata), le Canard pilet (Anas acuta)... Les trois espèces de busards sont également nicheurs : le Busard des roseaux (Circus aeruginosus), le Busard cendré (C. pygargus) et le Busard Saint-Martin (C. cyaneus). Parmi les rapaces nocturnes, citons particulièrement le rare Hibou des marais (Asio flammeus). Les limicoles sont nombreux à se reproduire dans ces marais. Parmi les espèces les plus remarquables, citons la Bécassine des marais (Gallinago gallinago), la Barge à queue noire (Limosa limosa), le Courlis cendré (Numenius arquata), le Chevalier combattant (Philomachus pugnax), le Chevalier gambette (Tringa totanus), le Vanneau huppé (Vanellus vanellus)... D'autres espèces à forte valeur patrimoniale choisissent de nicher dans cette zone, parfois en effectifs remarquables : la Cigogne blanche (Ciconia ciconia), le Râle des genêts (Crex crex), le Héron cendré (Ardea cinerea), la Mouette rieuse (Larus ridibundus), le Traquet tarier (Saxicola rubetra), la Bergeronnette flavéole (Motacilla flava flavissima)... En période internuptiale, les marais du Cotentin et du Bessin constituent une zone d'hivernage d'importance nationale pour nombre d'anatidés et de limicoles. Parmi les premiers, il s'agit notamment du Canard siffleur (Anas penelope), de la Sarcelle d'hiver (Anas crecca), du Canard pilet (Anas acuta) qui fréquentent particulièrement le réseau de réserves mis à leur disposition. Mentionnons également l'hivernage récent mais régulier de l'Oie cendrée (Anser anser) et celui du Tadorne de Belon (Tadorna tadorna) avec des effectifs importants.

Accueillant régulièrement plus de 20 000 oiseaux, la baie des Veys est une zone d'importance internationale pour l'hivernage du Pluvier argenté (Pluvialis squatarola). Elle est d'importance nationale pour l'hivernage du Bécasseau variable (Calidris alpina), de l'Huîtrier-pie (Haematopus ostralegus), du Courlis cendré (Numenius arquata) et du grand Gravelot (Charadrius hiaticula).

Sur le plan mammalogique, cette zone de marais renferme la rare Musaraigne aquatique (Neomys fodiens) et le très rare Crossope de Miller (Neomys anomalus). Enfin, la baie des Veys est l'un des rares sites français accueillant une colonie hivernante et reproductrice de Phoques veau-marin (Phoca vitulina).

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Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique, de type 1 : Basse vallée de la Vire

Cet immense ensemble marécageux présente une remarquable homogénéité. Cela tient à un substrat presqu'exclusivement minéral, composé des alluvions récentes de la Vire : limons argileux et tangues riches en carbonates. Les formations tourbeuses semblent absentes. En conséquence, ce marais se présente sous la forme de riches prairies plus ou moins marécageuses vouées à la pâture et/ou à la fauche. Les glycériaies, jonçaies et phalaridaies ne sont pas rares. Les endiguements puissants limitent toutefois les inondations hivernales.

FLORE

Le site recèle dans son ensemble des espèces végétales d'intérêt patrimonial.

Parmi les plantes aquatiques, citons l'Azolla fausse-Fougère (Azolla filiculoides), la Lentille gibbeuse (Lemna gibba), le Potamot noueux (Potamogeton nodosus) qui bénéficie d'une protection au niveau régional, la Lentille à plusieurs racines (Spirodela polyrhiza), la Lentille d'eau sans racine (Wolffia arrhiza), l'Hottonie des marais (Hottonia palustris), la Zannichellie des marais (Zannichellia palustris).

Les plantes hygrophiles comptent quelques raretés : le Brome variable (Bromus commutatus), le Jonc fleuri (Butomus umbellatus), la Laîche à épis distants (Carex distans), l'Orchis négligé (Dactylorhiza praetermissa).

Les rives de la Vire permettent le développement d'espèces franchement halophiles dont le Cranson d'Angleterre (Cochlearia anglica).

FAUNE L'intérêt ornithologique du secteur tient au fait qu'il constitue un axe privilégié de migration, en même temps qu'un lieu d'escale, de nourrissage et de nidification pour de nombreuses espèces.

Parmi les nicheurs réguliers, il convient de mentionner la Cigogne blanche (Ciconia ciconia) qui établit son nid en bordure de marais et en dépend pour se nourrir, le Râle des genêts (Crex crex) en raréfaction, la Bergeronnette printanière (Motacilla flava), la Bergeronnette flavéole (Motacilla flava flavissima), la Locustelle tachetée (Locustella naevia), le Traquet tarier (Saxicola rubetra), la Fauvette babillarde (Sylvia curruca), la Rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris)...

Enfin, la Vire a une valeur piscicole très importante au regard du grand nombre de poissons migrateurs qui l'empreintent pour s'y reproduire : saumons, Truites de mer, lamproies et surtout aloses, pour lesquelles la Vire constitue l'une des rivières où l'on peut observer les effectifs migrateurs les plus importants.

Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique, de type 1 : Anciennes carrières de Cavigny

Ces anciennes carrières présentent l'une des très rares pelouses calcicoles de la Manche. Elles sont les reliques de milieux, autrefois beaucoup plus étendus et riches. Ce site renferme encore des espèces animales et végétales qui méritent attention.

FLORE Sur le plan botanique, on note la présence d'espèces peu communes, la grande Gesse (Lathyrus sylvestris), l'Origan vulgaire (Origanum vulgare), l'Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis), la Carline (Carlina vulgaris), l'Inule conyze (Inula conyza), la Gaillet rude (Galium pumilum), et la Gymnadénie à long éperon (Gymnadenia conopsea).

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FAUNE Les premières prospections entomologiques ont permis de découvrir quelques espèces remarquables et rares. Parmi les papillons, mentionnons la présence du rare Damier de la Succise (Euphydrias aurinia) qui est une espèce protégée au niveau national. Dans l'ordre des Coléoptères, citons deux espèces rares présentes ici : Anthaxia manca et Glaphyra umbellatarum. Cette zone est d'un grand intérêt géologique car elle présente l'unique gisement de roches calcaires dans le Précambrien de Normandie. On y observe en outre des paléokarsts avec présence d'une grotte. Enfin, la présence de vestiges de fours à chaux confère à ce site un intérêt historique et culturel.

Espaces naturels protégés

Carte n°17 : Les espaces naturels protégés par une gestion contractuelle ou des engagements internationaux

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Site d’Importance Communautaire de la directive « habitats » : Marais du Cotentin et du Bessin – Baie des Vey (Natura 2000)

La directive européenne n°92/43 du 21 mai 1992, dite « Directive Habitats », concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages, vise à assurer la préservation durable des habitats naturels reconnus d’importance communautaire (annexe1) ainsi que les habitats abritant des espèces d’importance communautaire (annexe2). L’inventaire permet le recensement des sites les plus significatifs ayant vocation à intégrer le réseau européen dénommé « Natura 2000 ».

INTERET EUROPEEN

La reconnaissance du site des marais du Cotentin et du Bessin et de la baie des Veys repose sur l'existence de vastes superficies d'habitats naturels reconnus d'importance communautaire : marais neutro-alcalins à marisque, végétations des mares, étangs et fossés, végétations des eaux oligotrophes, mégaphorbiaies eutrophes, tourbières hautes dégradées, tourbières de transition et tremblants, dépressions sur substrat tourbeux, tourbières boisées, (…).

Le site abrite également plusieurs espèces d'intérêt européen : le phoque veau marin, mammifère marin inféodé aux côtes abritées parsemées de bancs de sable, est présent en baie des Veys avec une population reproductrice en effectif croissant. Le triton crêté, amphibien en grande raréfaction, fréquente les eaux à végétation aquatique dense. La loutre d'Europe, en nette régression sur le territoire français, est potentielle notamment dans la vallée de la Sèves. La baie constitue également un site important pour les poissons : citons les lamproies marines et de rivière, le saumon atlantique, espèce migratrice qui remonte les rivières pour se reproduire, et surtout la grande alose et l'alose feinte dont on trouve des populations importantes sur la Vire et la Douve. Enfin, l'agrion de mercure, libellule, l'écaille chinée (P) et le damier de la succise, papillons, le lucane cerf-volant, grand coléoptère, puis deux chauves-souris (grand rhinolophe et grand murin) ont été ponctuellement mentionnés. Pour les espèces végétales, citons le flûteau nageant qui affectionne plus particulièrement les milieux amphibies inondés en hiver.

Outre les habitats naturels et les espèces visés par la directive, cet ensemble complexe relativement bien préservé renferme de nombreuses espèces végétales protégées au niveau national ou régional : rossolis et utriculaires, petites plantes carnivores, renoncule grande douve, piment royal, pédiculaire des marais, potamot coloré, pesse d'eau, chou marin, élyme des sables,... Enfin, les marais et la baie constituent un site de valeur internationale pour les oiseaux (zone de repos, d'hivernage et de nidification) en plus de la présence de nombreuses espèces d'intérêt patrimonial d'autres groupes faunistiques (amphibiens, poissons, petits mammifères, ...).

LES OBJECTIFS POUR UNE CONSERVATION DURABLE

Outre l'espace marin, le site se trouve totalement dans le Parc Naturel Régional des Marais du Cotentin et du Bessin. Celui-ci apparaît d'emblée comme un interlocuteur privilégié des gestionnaires du site afin d'assurer l'adéquation entre les objectifs de conservation durable et la politique globale de valorisation menée sur son territoire.

Orientations générales : Il s'agit de préserver la diversité biologique et écologique du site en maintenant dans un état de conservation favorable les milieux naturels ou semi-naturels présents tout en tenant compte des différents usages actuels qui s'y exercent. Les orientations définies dans la nouvelle charte du parc, qui est adoptée puis validée par décret, sont de nature à fournir le cadre pour l'élaboration concertée du document d'objectifs(…) - Gérer le niveau des eaux en concertation avec tous les usagers afin de préserver la diversité écologique de l'ensemble des zones humides. - Conforter le maintien d'une agriculture extensive durable par l'élargissement des mesures agri-environnementales aux systèmes d'exploitation. - Etablir avec les différents usagers des conventions de gestion au sein des Zones d'Intérêt Ecologique majeur (Z.I.E.M.), espaces dont l'intérêt patrimonial est le plus remarquable. Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 50

Site d’Importance Communautaire de la directive « habitats » : Coteaux calcaires et anciennes carrières de La Meauffe, Cavigny et Airel (Natura 2000)

Les anciennes carrières de Cavigny dont le fond et les abords sont colonisés par des feuillus forment la première entité de ce site. On y observe également quelques affleurements rocheux, des microfalaises, des plans d’eau, des coteaux calcaires plus ou moins pentus, des dépressions humides et des boisements spontanés. Leur intérêt réside dans cette mosaïque d’habitats naturels. De l’autre côté de la voie ferrée, les anciens fours à chaux de La Meauffe, avec leurs tunnels et une cavité très proche, constituent la deuxième entité de ce site. Au niveau géologique, ce site est remarquable par le fait que le contexte calcaire qui marque les lieux s'inscrit dans un environnement géologique dominé par les schistes et les grés du briovérien.

Intérêt européen

Habitats

Les prospections réalisées ont permis d’inventorier plusieurs formations végétales composant des habitats inscrits à la directive Habitats. Disséminées en fond de carrière, de petites dépressions en eau présentent des plantes aquatiques typiques des eaux mésotrophes à eutrophes, et sont ceinturées par des plantes hygrophiles ou des mégaphorbiaies. Cet ensemble constitue un habitat intitulé «Lacs eutrophes naturels avec végétation de l’Hydrocharition». L’aulne apparaît dans les endroits les plus humides avec une végétation herbacée riche en laîches, indiquant la présence de l’habitat «Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior». Les pentes plus ou moins abruptes sont recouvertes par des ligneux, Frêne et Noisetier principalement, dont le sous-bois est colonisé par diverses fougères dont le Scolopendre. Cette formation se rattache à l’habitat «Frênaie de ravin hyperatlantiques à scolopendre».

Espèces

Les anciens fours à chaux, les deux petits tunnels et la cavité naturelle constituent un site d’hivernage pour au moins 10 espèces de chiroptères, dont 6 d’intérêt européen (annexe II de la directive « Habitats »). Les recensements hivernaux réalisés ces dernières années confirment le rôle majeur de ce site pour l’hivernage du Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), et du Grand Murin (Myotis myotis). On y note également la présence hivernale régulière du Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), du Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii), du Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) et de la Barbastelle (Barbastella barbastellus).

Objectifs pour une gestion durable

L’enjeu de cette proposition est de préserver prioritairement les populations de Grand Rhinolophe, Grand Murin, Petit Rhinolophe, Murin de Bechstein, Murin à oreilles échancrées et de la Barbastelle en maintenant dans un état de conservation favorable leurs habitats naturels et notamment leurs gîtes d’hivernage. Il conviendra également de maintenir dans un état de conservation durable les habitats naturels identifiés.

Modalités de concertation Un comité de pilotage mis en place par le Préfet de Département réunira l’ensemble des acteurs concernés par le site : la commune et ses groupements intéressés ainsi que les propriétaires et les usagers. Son rôle sera de suivre l’élaboration d’un document d’objectifs chargé de définir les préconisations nécessaires à la préservation durable du site et d’en valider les orientations et les mesures de gestion. Celles-ci devront tenir compte des caractéristiques propres à l’espace concerné et des exigences écologiques des espèces présentes à préserver.

Premières préconisations techniques Sans anticiper cette phase de concertation à laquelle les propriétaires et les collectivités seront associés, des premières préconisations peuvent d’ores et déjà être indiquées :

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Habitats

- Maintenir les habitats participant à la fonctionnalité du milieu : paysages semi-ouverts, lisières, habitats très diversifiés, boisements feuillus, prairies, ripisylves, landes , friches et vergers, - Conserver un fonctionnement hydraulique et une qualité de l’eau de nature à préserver les habitats, - Entretenir et restaurer les boisements alluviaux, veiller au maintien de leur caractère inondable, - Promouvoir une gestion patrimoniale des boisements

Espèces - Maintenir le réseau de cavités souterraines, d’une part en évitant la fréquentation humaine incontrôlée (nuisances sonores et lumineuses, feux, déchets …), d’autre part en préservant trois facteurs physiques prépondérants : la température, l’hygrométrie et l’obscurité, - Exclure toute modification du milieu préjudiciable aux espèces, - Inciter, aux abords immédiats des cavités, à la mise en œuvre de bonnes pratiques agricoles, - Informer et sensibiliser le public.

Zone de Protection Spéciale de la directive « Oiseaux » – Basses vallées du Cotentin et du Bessin et Baie des Veys (Natura 2000)

Par la complémentarité des zones humides (marais intérieurs et arrière-littoraux, baie…) qu’ils offrent, les marais du Cotentin, du Bessin et la baie des Veys sont particulièrement propices aux oiseaux, dont certaines espèces présentent un intérêt international. A ce titre, ils ont été retenus à l’inventaire scientifique des Zones de Protection Spéciales au titre de la directive 79-409 dite directive «Oiseaux». La multiplicité des habitats naturels et de leurs liens fonctionnels, les pratiques agricoles extensives et la bonne gestion des niveaux d’eau sont favorables à la nidification et au stationnement de nombreuses espèces d’oiseaux.

Les derniers recensements réalisés (2000-2004) attestent qu’un grand nombre d’espèces d’intérêt patrimonial trouvent dans cette vaste zone les conditions nécessaires pour leur nidification régulière. En période de migration pré et post-nuptiale et en estivage : Cet écocomplexe constitue en période de migration prénuptiale et d’estivage, une zone d’importance internationale pour certaines espèces.

Site RAMSAR, Marais du Cotentin et du Bessin – Baie des Veys

La convention relative aux zones humides d'importance internationale, particulièrement comme habitat des oiseaux d'eau, appelée Convention de Ramsar, est un traité international datant du 2 février 1971 et ayant pour objectif général la conservation de ces espaces naturels menacés au niveau mondial. La y adhère depuis 1986. Chaque Etat inscrit sur la liste des "zones Ramsar" les sites qui répondent aux critères biologiques établis par la Conférence des Parties.

L’objectif de la conservation est la préservation des zones humides d'importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d'eau.

CRITERES MOTIVANT LA RECONNAISSANCE :

Critères relatifs aux zones humides représentatives ou uniques : Exceptionnels par leur étendue et leur diversité écologique, les marais du Cotentin, du Bessin constituent un bon exemple de zone humide littorale pour l'ouest européen. Ils représentent par ailleurs la plus grande zone tourbeuse planitaire de France.

Critères spécifiques tenant compte des oiseaux d'eau : Par la complémentarité des zones humides (marais intérieurs et arrière-littoraux, baie) qu'ils offrent, les marais du Cotentin et du Bessin et la baie des Veys sont particulièrement propices aux oiseaux d'eau, dont ils abritent régulièrement plus de 20000 individus. Les effectifs de certaines espèces atteignent ou dépassent le seuil d'importance internationale défini par la convention de Ramsar. La Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 52 multiplicité des habitats naturels et des liens fonctionnels qui existent encore entre eux, les pratiques agricoles extensives et le maintien des niveaux d'eau sont favorables à la nidification et au stationnement de nombreuses espèces d'oiseaux. Citons tout particulièrement le Râle des genêts (Crex crex), dont l'effectif est réduit à 11 couples en 1997 alors que le nombre de mâles chanteurs était compris entre 300 et 600 au début des années 1980 et représentait alors 15 à 25% de la population française. Cette espèce, strictement inféodée aux prairies humides de fauche, est aujourd'hui menacée d'extinction en France ainsi qu'au niveau mondial. On note également la nidification de la Marouette ponctuée (Porzana porzana), très discrète du fait de ses moeurs crépusculaires et nocturnes et du Butor étoilé (Botaurus stellatus), inféodé aux grandes roselières. Grand échassier migrateur nichant à proximité des zones humides, la Cigogne blanche (Ciconia ciconia) y trouve les conditions favorables à sa reproduction ; la tendance actuelle est à la progression avec 23 couples en 1998. Toujours en période de nidification, ces marais accueillent de nombreux limicoles dont le Vanneau huppé (Vanellus vanellus), avec 385 couples en 1997, et la Bécassine des marais (Gallinago gallinago), pour laquelle des effectifs importants sont aussi observés au passage et en hivernage. Les Guifettes noire (Chlidonias niger) et moustac (Chlidonias hybridus) constituent des espèces nicheuses potentielles. Parmi les anatidés, mentionnons la Sarcelle d'été, le Canard souchet et le Canard pilet ; le Tadorne de Belon (Tadorna tadorna), essentiellement marin, niche, quant à lui, dans les secteurs dunaires et paradunaires de la baie des Veys. Située sur une ligne de migration des oiseaux d'eau, la baie des Veys constitue, en période internuptiale, une zone d'hivernage d'importance nationale et/ou internationale pour nombre de limicoles : Pluvier argenté, grand Gravelot, Vanneau huppé, Bécasseau variable (de 9000 à 12000 en 1996-97), Huîtrier-pie (jusqu'à 11500), Courlis cendré, Aigrette garzette, Pluvier doré, Chevalier gambette... Soulignons également l'hivernage du grand Cormoran, de la Bernache cravant, et celui plus récent mais régulier de quelques dizaines d'Oies cendrées sur la réserve naturelle de Beauguillot. Les anatidés (Sarcelle d'hiver, Canards siffleur et pilet, ...) utilisent la baie comme zone de remise diurne. Enfin, notons l'observation au passage de la Spatule blanche, de la Mouette mélanocéphale et des Sternes caugek, pierregarin, naine et arctique. A ces espèces typiquement aquatiques, s'ajoutent le Chevalier combattant et le Courlis corlieu fréquentant également les marais intérieurs.

Critères généraux tenant compte de la flore et de la faune : Toujours sur le plan ornithologique, le site constitue un lieu de reproduction, d'hivernage, et de passage pour de nombreuses autres espèces. En effet, les marais sont occupés par des densités importantes de fauvettes paludicoles qui y nichent. Dans le même temps, on y note la nidification du Martin-pêcheur (Alcedo atthis), assez largement répandu, du Busard cendré (Circus pygargus) avec 5 couples nicheurs en 1997, du Busard des roseaux (Circus aeruginosus, 11 couples en 1997) et celle plus occasionnelle du Busard Saint-Martin (Circus cyaneus). Soulignons également l'hivernage en baie du Faucon pélerin et l'observation au passage du Balbuzard pêcheur. Les relevés entomologiques ont permis de mettre en évidence l'extraordinaire richesse de l'entomofaune représentée par de nombreuses espèces dont l'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale), libellule évoluant plus particulièrement à proximité des cours d'eau de faible importance, et le Damier de la Succise (Euphydryas aurinia), papillon diurne inféodé aux prairies humides tourbeuses. Ce vaste ensemble de marais est peuplé d'une riche faune batrachologique comprenant notamment le Triton crêté (Triturus vulgaris). Les rivières sont fréquentées par nombre d'espèces de poissons migrateurs remontant les cours d'eau pour frayer (Lamproies fluviatile et marine, Saumon atlantique, Truite de mer, grande Alose et Alose feinte). Leurs débordements annuels sont favorables à la reproduction du Brochet. Sur le plan mammalogique, signalons la présence en baie des Veys du Phoque veau-marin (Phoca vitulina) avec une population reproductrice en effectif croissant et celle, très ponctuelle, de la Loutre d'Europe (Lutra lutra), récemment repérée dans la vallée de la Vire. Ce remarquable écocomplexe comporte, sur de vastes superficies, des formations végétales rares et diversifiées à l'origine d'une flore exceptionnelle. Parmi les espèces protégées au niveau national ou régional, citons la Gesse des marais (Lathyrus palustris), typiquement hygrophile, la Renoncule grande Douve (Ranunculus lingua) et la Pédiculaire des marais (Pedicularis palustris), participant à la constitution d'un groupement proche de la tourbière alcaline, l'Ossifrage brise-os (Narthecium ossifragum), le Spiranthe d'été (Spiranthes aestivalis) et plusieurs espèces de Rossolis indicant une nette acidification des horizons tourbeux. L'important réseau de drainage et les étendues aquatiques abritent la Pesse d'eau (Hippuris vulgaris), plusieurs espèces de potamots et d'utriculaires, le Myriophylle verticillé (Myriophyllum

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 53 verticillatum), la Pilulaire à globules (Pilularia globulifera), le Flûteau nageant (Luronium natans)... En périphérie de la baie des Veys, l'influence de la mer se fait sentir par la présence d'espèces comme la Ruppie maritime (Ruppia maritima), plante aquatique typique des eaux saumâtres.

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En résumé :

Commune agricole, l’occupation des sols de la commune d’AIREL est tantôt constituée par les espaces agricoles semi-fermés caractéristiques du plateau bocager, tantôt constituée par les espaces agricoles ouverts des zones de marais. La gestion agricole des prairies, plus extensives que dans les secteurs cultivés, limite l’eutrophisation des sols et la banalisation de la flore. La faible utilisation des traitements phytosanitaires et des insecticides est favorable à la conservation d’une flore et d’une faune plus riches. Les boisements sont relativement bien représentés au sein du territoire communal. Les principales formes de boisement sont les structures arborées linéaires qui constituent le bocage, mais aussi, dans une proportion moindre les bosquets et la végétation riveraine des cours d’eau. Ces habitats naturels offrent une diversité floristique et faunistique intéressante, sont essentiels aux déplacements de la petite et moyenne faune, et contribuent à limiter les phénomènes de ruissellements et d’érosions. Certains milieux spécifiques ont été identifiés comme habitats naturels à valeur patrimoniale assez forte. Il s’agit des cours d’eau, de leur végétation riveraine et des zones humides des marais et des vallées. Ces habitats sont des secteurs de biodiversité de grande importance pour de nombreuses espèces animales et végétales (espaces hygrophiles, faunes aquatiques, batraciens, avifaune, invertébrés, etc…).

Une part importante du territoire est visée par des protections du patrimoine naturel (Natura 2000 ou protection des zones humides RAMSAR).

Les enjeux pour la commune sont : - La préservation des espaces agricoles pour le maintien de la diversité écologique et paysagère ; - La préservation des éléments constitutifs du bocage (prairies, haies, vergers…). - La préservation des milieux spécifiques et protégés de toute urbanisation, - La préservation, la protection et la gestion de ces milieux, - Une vigilance vis-à-vis de l’occupation des sols des terrains situés à proximité des sites identifiés.

D’une manière générale, les enjeux liés aux milieux naturels communaux sont de protéger durablement ces espaces et favoriser la création de nouveaux milieux (restauration et plantation de nouvelles haies, création de nouveaux secteurs de vergers, etc.…)

La réflexion sur le périmètre constructible de la Carte Communale devra prendre en compte ces éléments.

Dans le cadre des futurs projets de constructions, la commune devra veiller aux aménagements paysagers des parcelles privées : la plantation d’essences locales (arbres à hautes tiges, fruitiers) est à privilégier. Cela participera à la création de nouveaux milieux naturels au sein des espaces urbains.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 55

Paysage

L’analyse des milieux physiques et naturels de la commune a conduit à déterminer deux unités paysagères distinctes au sein de la commune d’AIREL. Il s’agit : - Du haut pays bocager; - Des marais à la confluence de l’Elle et de la Vire.

Carte n°18 : Les grandes unités paysagères de la commune d’AIREL Sources : NEAPOLIS

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Le haut pays bocager, au paysage plus ou moins fermé et de qualité

Le plateau de la commune d’AIREL est occupé par un bocage irrégulier, plus ou moins bien préservé selon les secteurs du territoire.

Le Sud et le Sud-Est du territoire communal offrent un dense bocage bien préservé, tandis que les parties sommitales du plateau, occupées majoritairement par des cultures, ont connu un éclaircissement de la maille bocagère.

Au sein du haut pays, la densité et la qualité du maillage des haies offrent un paysage plus ou moins fermé et intime. Ce bocage présente des variations paysagères selon les essences végétales (chênes, châtaigniers, merisiers, frênes, érables, aubépine…), selon la taille des parcelles (petites à moyennes), selon l’état des haies. Les haies peuvent être continues ou discontinues, plus ou moins serrées, plus ou moins épaisses (pouvant aller d’un talus dénudés, à de fines lignes de ripisylves, à des lignes plus marquée des basses strates, jusqu’à des traits épais constitués des basses strates et des hautes strates arborées).

Au sein de ce bocage, le regard est attiré d’un côté ou de l’autre, au gré des entrées de parcelles. Le vert est la teinte dominante (haies, prairies, cultures…), mais lors des labours, les différentes teintes de la terre contrastent avec les camaïeux de verts du bocage.

Photos n°24, 25 et 26 : Par sa variété le bocage crée un paysage plus ou moins fermé et intime

Au Sud le vallon de la Tortogne, vallon secondaire perpendiculaire à la vallée de la Vire, entaille le plateau, anime le paysage bocager, et apportent de la diversité : relief, ouverture, végétation.

Sillonné par de nombreuses routes, le plateau de la commune est urbanisé selon un maillage peu dense (hameaux, habitats isolés) et dispersé. Le mitage urbain s’est opéré sur le plateau (éparpillement anarchique qui nuit à la lisibilité du paysage existant).

Au sein du plateau, le bâti ancien prédomine. Il s’agit le plus souvent d’ensembles bâtis agricoles, composés de la maison d’habitation et des bâtiments d’exploitation.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 57

Photos n°27, 28,29, 30, 31 et 32 : Les fermes isolées dispersées au sein du plateau bocager

Dans cet espace, un certain nombre de bâtiments à rénover, à mettre en valeur ou à réhabiliter a été repéré :

La diversité de cette unité paysagère s’exprime à travers : - les différents types de haies : continues ou discontinues, plus ou moins serrées, plus ou moins épaisses ; - l’alternance de prairies et de labours ; - la répartition régulière du bâti (hameaux, et fermes isolées)

Les en jeux pour cette unité paysagère sont : - L’équilibre entre les évolutions nécessaires à la viabilité de l’agriculture et le maintien d’un maillage dense et continu des haies, pour conserver leurs fonctions et leurs caractéristiques visuelles ; - La qualité et l’organisation des extensions urbaines pour garantir une bonne insertion dans le bocage et une bonne complémentarité avec les types d’architectures existants.

Les structures bocagères sont un atout essentiel pour la commune d’AIREL.

Avant la graphiose (apparue en 1976), l’orme dominait au sein des haies bocagères de la commune, et accompagnait le chêne pédonculé. Depuis le frêne tend spontanément à le remplacer. En dessous de cette haute strate, lorsqu’elle existe, les arbustes sont souvent d’espèces plus variées. Le noisetier, l’aubépine, le prunellier y occupent une place prépondérante. Existent aussi le sureau noir, l’érable sycomore, le fragon, le robinier, le troène, le viorne obier. La strate herbacée ne joue qu’un rôle de diversité des espèces végétales, mais sa floraison pare les talus des couleurs chatoyantes des marguerites, des stellaires, des pâquerettes, des primevères, etc…

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Les marais, à la confluence de la Vire et de l’Elle

Après l’épisode glaciaire de l’époque quaternaire, la remontée du niveau marin a entraîné le comblement des vallées qui avaient été surcreusées. Les sédiments tourbeux d’eau douce et les alluvions ont donné à ces vallées de larges fonds plats, dilatés dans les zones de confluence. La concentration des cours d’eau entraîne chaque hiver une submersion qui dure plusieurs mois.

La basse vallée de la Vire et de l’Elle est un large couloir humide à fond plat, qui accueille les rivières issues du bocage, mais aussi de nombreux canaux et fossés, aux tracés souvent géométriques.

La délimitation des propriétés par les fossés, souvent soulignés par des végétaux aquatiques (roseaux, massettes, joncs), témoigne de l’exploitation agricole de cet espace. L’exploitation estivale de l’herbe par la fauche et le pâturage en a éliminé un grand nombre d’arbres.

Ces espaces sont donc caractérisés par une grande ouverture paysagère et une horizontalité : le relief d’une extrême platitude et la végétation rase ne créent aucun obstacle au regard. Les fossés, canaux et cours d’eau forment un maillage d’eau et apportent des lignes directrices fortes. Petites et grandes parcelles forment les pièces d’un gigantesque puzzle. Le paysage est ponctué par les arbres isolés ou les animaux, qui contrastent avec l’uniformité des prairies.

Photos n°33, 34, 35, 36, 37 et 38 : Grande ouverture visuelle et horizontalité des marais

Les rivières de la Vire et de l’Elle circulent paresseusement dans ces espaces marqués par la platitude du relief : leurs cours dessinent d’amples méandres au sein des herbages.

Le vert des prairies domine dans ces espaces. Les parcelles sont bordées de roseaux camouflant quelques limes3. Les prairies humides ou les herbus fauchés et pâturés dominent dans ces espaces.

3 Limes : fossés délimitant les parcelles. Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 59

L’horizontalité des marais est parfois amoindrie par la dispersion des arbres, qui se sont répartis de manière aléatoire au sein des parcelles. Des résidus de haies d’églantiers et de sureau existent. Nombre d’arbres et d’arbustes imposent leur verticalité aux herbages. Le feuillage olivâtre du saule est très présent.

Photo n°39 : Dispersion aléatoire des arbres

Le paysage de cet espace est changeant, notamment sous l’effet des conditions naturelles et des activités humaines. En hiver, les précipitations abondantes mènent à l’inondation des marais. On dit que les marais sont blancs, car la nappe d’eau reflète le ciel souvent pâle à cette époque. Les variations du niveau d’eau et la diversité des lumières créent des paysages toujours renouvelés. Au printemps, progressivement, les prairies émergent de l’eau, tâches d’eau et touffes de végétation se mêlent. Les bovins mis au marais animent les vastes étendues verdoyantes. En été, les prairies passent du vert vif au jaune paille et sont fauchées. Les balles de foin sont disséminées dans les prairies, elles accrochent les regards et créent du relief dans cette vaste plaine. Enfin, en automne, les bêtes retrouvent le haut pays et les dernières balles de foin sont rentrées. Il n’est pas rare d’être plongé dans des brouillards denses qui ajoutent au mystère des lieux.

Les enjeux paysagers pour cette unité sont : - Le maintien d’une utilisation agricole des prairies pour garder des espaces ouverts ; - La préservation de la végétation de type herbacée pour garder une nouvelle fois les espaces ouverts ; - La conservation et l’entretien des réseaux d’eau, le maintien des contrastes saisonniers (marais inondés/marais secs) ; - Le maintien et la restructuration d’une frange bocagère en bordure de marais ;

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 60

Paysage urbain

Morphologie urbaine :

La commune de AIREL est caractérisée par une organisation semi-groupée. Situé au centre Nord du territoire communal, le bourg concentre le plus grand nombre de constructions, autour de l’église et des équipements publics.

Deux autres entités urbaines ont accueilli récemment le développement urbain communal, le long de la RD88. Il s’agit des hameaux de La Forge Fallot et de l’Hôtel Ballot.

Le reste du tissu urbain communal est caractérisé par un habitat dispersé, constitué d’écarts urbains ou de fermes isolées.

Carte n°19 : Organisation urbaine d’AIREL

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 61

D’une manière générale, au sein des tissus anciens de la commune, les teintes des matériaux employés sont les suivantes :

Pour les toitures : - Le bleu-gris de l’ardoise, - Le rouge orangé de la tuile mécanique, - La rouille de la tôle ondulée.

Photos n°40, 41, 42 et 43 : Les teintes des toitures

Pour les façades : - Le brun ou le gris des schistes, - La blancheur des moellons en grès, - Le violacé des poudingues cambriens, - Les ocres jaunes et orange des murs en terre

Photos n°44 et 45 : Diversité des façades

Le bâti ancien à AIREL est caractérisé par : - Une hauteur R+1+combles ; - Une implantation à l’alignement ou en retrait ; - Des ouvertures plus hautes que larges, se superposant d’un étage à l’autre ; - Des pignons sans ouverture et supportant les souches de cheminées ; - Des toitures à deux pans de 45° ;

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 62

- Une couverture traditionnellement en ardoises ; - Des lucarnes de petite dimension, implantées dans la partie basse de la toiture ; - Des façades en pierres apparentes, ou parfois enduites avec des teintes sombres ou ocrées ;

Le développement urbain communal est en rupture avec le bâti traditionnel. En tant qu’aire périurbaine de SAINT-LÔ, la commune d’AIREL a accueilli de nouveaux ménages sur son territoire : la construction de nombreuses maisons de crépis clairs et de toits de tuiles et d’ardoises s’est notamment effectuée au sein de l’ensemble des entités urbaines communales.

Ces constructions offrent une architecture ordinaire, basée sur des techniques constructives industrialisées qui tranchent avec les constructions traditionnelles du tissu ancien. Tous les pavillons (ou presque) ont en commun l’implantation en milieu de parcelle et leurs techniques constructives (à l’exception des maisons en bois). Dans la majorité des cas, il s’agit de simples parallélipipèdes couverts d’une toitures à deux pentes. Dans les années 70-80, certains volumes présentaient une toiture à quatre pans et/ou un rez-de-chaussée surélevé. La notion de pavillon évoque une construction basse (R+1).

Les matériaux de couverture sont divers : tuiles ou ardoises. Les maçonneries sont de parpaings de ciment ou de voile béton. Les murs ont été ensuite recouverts le plus fréquemment d’un enduit ciment et d’une couche de finition minérale de type enduit projeté.

Ces constructions offrent des possibilités intéressantes de stationnement et constructions d’annexes et de dépendances. Leurs clôtures est prépondérante dans la lecture du paysage urbain. En effet, cette dernière rétablit l’alignement et le front urbain, et permet de donner une forme à la rue. Par conséquent, les principales recommandations concernant la réhabilitation des pavillons récents porteront essentiellement sur les extension possibles, l’aménagement des espaces extérieurs, en particulier, le traitement des clôtures et des façades.

Photos n°46, 47 et 48 : Nouvelles constructions au sein des hameau de l’Hôtel Ballot et de La Forge Fallot

Que se soit pour le tissu urbain ancien ou récent, les structures bocagères sont un atout essentiel pour la commune d’AIREL. Elles forment une transition entre les tissus urbains et les espaces agricoles environnants.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 63

Le bourg d’AIREL

Au centre Nord du territoire communal, le bourg d’AIREL constitue la principale zone agglomérée du territoire communal. Les implantations humaines se sont effectuées à l’intersection de deux axes, la RD8 et la RD88, à l’Ouest de la voie ferrée.

Carte n°20 : Le bourg d’AIREL Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 64

Historiquement, le bourg d’AIREL s’est implanté à l’Ouest de la voie ferrée, en bordure des marais de la Vire.

Deux noyaux historiques se distinguent :

- Le premier, au Nord, s’est constitué autour de l’église : on y retrouve des maisons rurales traditionnelles, et des demeures plus imposantes, comme le manoir de Juvigny ou encore l’ancien presbytère.

Photos n°49, 50 et 51 : Maisons rurales traditionnelles autour de l’église

Photos n°52, 53 et 54 : L’ancien presbystère et le manoir de Juvigny

- Le second noyau se situe plus au Sud, à l’intersection de la RD8 et de la RD88 : dans cet espace, les maisons rurales traditionnelles sont également présentes. Un corps de ferme, organisé autour d’une carrée et entouré de ses murs d’enceinte, ainsi que le Manoir du Vitey se distinguent au sein de cette unité.

Photos n°55, 56 et 57 : Maisons rurales traditionnelles autour de la ferme du Pavillon

Notons que le manoir du Vitey, qui commandait jadis le pont, précieux passage sur les marais, est inscrit sur la liste des Monuments Historiques : cette inscription patrimoniale concerne notamment son mur crênelé.

Entre ces deux noyaux historiques, d’anciens bâtiments industriels (scierie) se sont implantés : cet espace central mériterait une requalification.

Le développement urbain récent s’est opéré au sein du bourg : - Avec le quartier du Bourgais, au Sud de la RD8, et à l’Ouest de la voie ferrée ; - Avec le quartier de TM Pethick, au Nord de la RD8 et à l’Est de la voie ferrée. Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 65

- Quelques constructions nouvelles sont venues s’implanter dans des espaces intersticiels :

Photos n°58, 59 et 60 : Les constructions nouvelles au sein du bourg

Au sein du bourg, la mairie, l’église, le cimetière, la salle polyvalente, une aire de jeux et de détente (pique-nique), des aires de stationnement et un terrain de pétanque sont présents. L’épicerie/bar et le coiffeur sont situés plus à l’Est, au Nord de la RD8.

Le renforcement du noyau villageois sera bénéfique pour permettre la pérennisation des équipements (le scolaire, notamment, situé à La Forge Fallot) et des commerces de proximité.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 66

La Forge Fallot

Carte n°21 : La Forge Fallot

Situé au cœur du plateau agricole, à l’intersection entre la RD88 et la RD254, le hameau de La Forge Fallot constitue une deuxième entité urbaine pour la commune d’AIREL.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 67

La présence des équipements scolaires, sportifs (terrains de tennis), de commerces (garage et vente d’alimentation canine), et de nombreux artisans font de ce hameau un second espace de centralité pour les habitants. Sa desserte par le réseau d’assainissement collectif est également un critère important pour le développement urbain éventuel de ce hameau.

L’Hôtel Ballot

Carte n°22 : L’hôtel Ballot

Cette entité urbaine est située au sud du territoire communal, et s’étire de part et d’autre de la RD88.

Le développement urbain récent a été important au sein de ce hameau : les pavillons sont venus s’implanter dans les espaces intersticiels.

Notons que cette entité urbaine n’est pas desservie par le réseau d’assainissement collectif. Son développement n’est pas prioritaire à l’échelle communale.

Les constructions récentes dénotent parfois par leur architecture, l’emploi de matériaux banalisés, leur volume, leur couleur, des mouvements de terrains parfois excessifs, l’utilisation importante d’essences végétales non adaptées au contexte local (thuyas ou troènes) pour les clôtures.

D’une manière générale, les extensions urbaines devront être réalisées en évitant les ruptures architecturales trop importantes entre le bâti ancien et récent, par une implantation et une orientation des constructions adaptées, par un choix de matériaux et de couleur en continuité avec l’existant, en évitant les modulations excessives du terrain naturel (remblais ou déblais trop importants)…

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 68

En résumé :

En terme de paysage, les enjeux pour la commune sont de : - Préserver les espaces sensibles tels que les marais de l’Elle et de la Vire ; - Préserver les éléments structurels du bocage (maintien et entretien des haies existantes); - Privilégier des zones d’extensions urbaines au sein du bourg principal d’AIREL, tout en prenant en compte le paysage des franges urbaines, et les vues sur les marais ; - Conforter le hameau de La Forge Fallot dans son enveloppe bâtie existante, - Apporter une attention particulière en matière de qualité urbaine et architecturale des futures zones d’extensions.

Les futures extensions urbaines de la commune auront un impact sur le paysage urbain, c’est pourquoi la qualité architecturale des nouvelles constructions est un enjeu pour la commune. Les ruptures architecturales les plus importantes peuvent s’opérer en termes d’implantation, de l’importance des remblais et déblais, de l’utilisation systématique des thuyas, des matériaux et des couleurs utilisés.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 69

Paysage socio-économique

Démographie4

L’évolution de la population de la commune :

Après une baisse régulière de sa population, entre 1968 et 1999, la commune d’AIREL connaît depuis une nouvelle hausse de sa population : en passant de 485 habitants en 1999 à 531 habitants en 2010, soit une augmentation de 9.5% et 46 habitants supplémentaires.

Ce dynamisme démographique est dû à des soldes naturels et migratoires positifs.

De 1999 à 2010, la commune d’AIREL a enregistré 85 naissances et 50 décès. Aussi, en accueillant de nombreux ménages supplémentaires depuis 1999, la commune d’AIREL a été attractive pour une installation résidentielle.

En 2010, le nombre de ménages vivant au sein de la commune s’élève à 231. Depuis 1999, la commune compte 33 ménages supplémentaires, soit une augmentation de 16.7 %.

En 2010, les hommes représentent 49,9% de la population et les femmes 50,1%.

La densité d’AIREL en 2010 est d’environ 52.2 hab. /km² (contre 47.7 hab./km² en 1999).

Evolutiondelapopulationd'AIREL 600 580 560 557 548 540 534 531 520 526 500 480 485 460 440 420 400 1968 1975 1982 1990 1999 2010

Population

Figure 1 : Evolution de la population de la commune d’AIREL La commune accueille en 2011, 536 habitants selon les estimations de la municipalité et 250 ménages.

4 Source : INSEE, Recensement de la population de 1999 et 2010 – Données communales 2011 Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 70

La commune dans son environnement :

Dans l’ensemble du département, la population est passée de 481 726 habitants en 1999 à 498 747 habitants en 2010; soit un gain de 17 021 habitants. Le taux d’évolution annuel moyen de la population du département entre 1999 et 2010 est de 0,3%.

L’arrondissement de SAINT-LÔ regroupe en 2010, 100 219 habitants. La population de la commune en représente donc 0.53 %. Celle de l’arrondissement est en augmentation par rapport au recensement précédent. De 1999 à 2010, l’arrondissement a gagné 3 993 habitants. Le taux d’évolution annuel moyen de la population de l’arrondissement entre 1999 et 2010 est de 0,4%.

A l’échelle de la Communauté de Communes de la région de Daye, la population a augmenté. Le territoire intercommunal a gagné 413 habitants de 1999 à 2010, soit une augmentation de 8.3 %. Sur 12 communes, 8 ont connu une évolution positive de leur population. D’une manière générale, l’évolution positive de la démographie intercommunale est due à des soldes naturels et migratoires positifs.

La commune d’AIREL représente 9.9 % de la population intercommunale. Cette part était la même en 1999.

Le taux d’évolution annuel moyen de la population de l’intercommunalité entre 1999 et 2010 est de 0,7%. Carte n°23 : Variation de la population au sein des communes du territoire intercommunal Population en Population en Variation 1999-2010 1999 2010 (en %) AIREL 485 531 + 9.5 Communauté de Communes 4968 5381 + 8.3 Arrondissement 96 226 100 219 + 4.1 Département 481 726 498 747 + 3,5

Le territoire intercommunal, dans lequel s’inscrit la commune d’AIREL se place dans une dynamique démographique importante, du fait notamment de la poursuite de la périurbanisation autour de l’agglomération saint-loise. Les communes rurales, comme AIREL, sont attractives pour une installation résidentielle : située à 15km du pôle urbain de SAINT-LÔ, prix du foncier, existence des équipements scolaires (RPI).

La commune souhaite gérer cette attractivité, en permettant l’accueil de nouveaux ménages de manière mesurée. Le choix des secteurs de développement urbain pour AIREL devra tenir compte des contraintes physiques et paysagères, des déplacements, de la capacité d’absorption du nouveau trafic engendré, de la capacité des voies et réseaux communaux, et de l’activité agricole, etc…

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 71

Structure de la population

116 120 114 105 99 100 91 87 86 81 80 72 73

60 50 1999 2010 40 33

20 3 4 0 0à14ans 15à29 30à44 45à59 60à74 75à89 90ansou ans ans ans ans ans +

Figure n°2: Répartition des classes d’âge à AIREL

D’après les données de l’INSEE, en 2010, la population d’AIREL se répartit de la manière suivante : - 21.5 % de la population est âgée entre 0 et 14 ans (14,9 % en 1999) - 13.7 % de la population est âgée entre 15 et 29 ans (21,7 % en 1999) - 21.8 % de la population est âgée entre 30 et 44 ans (17,9 % en 1999) - 17.1 % de la population est âgée entre 45 et 59 ans (17,7 % en 1999) - 15.3 % de la population est âgée entre 60 et 74 ans (20,4 % en 1999) - 9.4 % de la population est âgée entre 75 et 89 ans (6,8 % en 1999) - 0,75 % de la population a plus de 90 ans (0,6% en 1999).

L’analyse de la répartition de la population par tranche d’âge entre 1999 et 2010 conduit à mettre en évidence une tendance au rajeunissement de la population communale : la part des moins de 45 ans au sein de la population communale est plus importante qu’en 1999, tandis que la part des plus de 60 ans a diminuée depuis 1999 (en passant de 27.8% de la population globale en 1999 à 25.4% de la population en 2010). Les classes d’âges intermédiaires (entre 30 et 60 ans) sont également en augmentation entre 1999 et 2010.

Notons qu’au sein des classes d’âges les plus jeunes, les personnes âgées entre 20 et 30 ans semblent quitter le territoire communal soit en raison de contraintes liées à leur nouvelle vie active, soit à celles liées à un marché des logements non adaptés à leurs demandes.

La population de la commune d’AIREL est jeune, avec 23.9 % des habitants qui ont moins de moins de 20 ans. La proportion de cette classe d’âge est légèrement supérieure à celle du département (23,5% dans la Manche). Les personnes âgées de plus de 65 ans représentent 18.3 % de la population totale : cette classe d’âge tient une part de 20,6% au sein de la population départementale.

Le dynamisme démographique constaté pour la commune d’AIREL depuis 1999 se reflète également dans l’analyse de la structure de la population communale : il s’agit d’une population jeune.

Les nouvelles installations au sein de la commune sont principalement le fait des jeunes couples, âgés entre 30 et 45 ans.

Le nombre moyen de personnes par ménage est de 2,3 en 2010 : ce chiffre est en légère diminution depuis 1999, où il se situait à 2,45.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 72

En résumé, l’analyse de la structure de la population met en évidence : - Une augmentation du nombre de ménages ; - Une composition des ménages de type famille avec enfants (importance des moins de 20 ans et des personnes en milieu de parcours professionnel) - Une jeunesse de la population, corroborant le dynamisme démographique, permis par l’arrivée de nouveaux jeunes ménages et par un solde naturel positif ; - Un vieillissement limité de la population.

Prévisions démographiques :

Des prévisions de développement démographique peuvent être établies pour la commune d’AIREL.

Le premier scénario se base sur le taux de variation annuel moyen, propre à la commune, calculé sur la période 1999-2010, soit 0,8 % d’augmentation par an Dans ce cas, la commune d’AIREL compterait en 2023 : 584 habitants. Cela correspondrait à environ 5 personnes supplémentaires par an, soit à 2 logements par an.

Le second scénario se base sur les objectifs de croissance fixés à l’échelle de l’intercommunalité, soit 1,11 % d’augmentation par an Dans ce cas, la commune d’AIREL compterait en 2022 : 613 habitants. Cela correspondrait à 6 personnes supplémentaires par an, soit à 2 à 3 logements par an.

Evolutiondelapopulationd'AIREL

650 625 613 600 compte  575 584 scénario2 550 548 scénario 1 double 534   525 526 531 500 sans  485 475 450 1975 1982 1990 1999 2010 2023 Population Annéederecensement

Figure n°3 : Prévisions démographiques

Il s’agit de points de repère de l’évolution possible de la commune. Dans tous les cas, l’évolution démographique souhaitée par la commune doit être positive et maîtrisée. Le premier scénario paraît correspondre au mieux aux besoins et objectifs de la commune, en terme de démographie. Les extensions urbaines qui seront déterminées dans le cadre de la présente Carte Communale devront permettre une évolution mesurée de la population d’AIREL.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 73

En résumé :

Une croissance de la population communale est constatée depuis 1999, et permise malgré des soldes migratoires et naturels positifs pour cette période. Le renouvellement des classes d’âge a été assuré ces dernières années. La population communale est jeune avec plus de 57 % de la population qui est âgée de moins de 45 ans. La commune d’AIREL est donc attractive pour les nouveaux jeunes ménages, en raison de la qualité de l’environnement et du cadre de vie, de la présence d’équipements et de services publics (scolaire, notamment) et de sa proximité avec des pôles d’emplois (Saint-Lô et Carentan).

Ce dynamisme démographique communal est à gérer : - En permettant l’accueil de nouveaux habitants, de manière progressive et maîtrisée, - En maîtrisant la pression foncière, - En maintenant et en développant le niveau d’équipements et de services nécessaires et liés à cette croissance.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 74

Logement et habitat5

Résidences principales et résidences secondaires :

En 2010, le parc de logements d’AIREL se compose de 278 logements dont 83 % sont des résidences principales (231 logements).

1999 2010 Ensemble des logements 239 278 Résidences principales 198 231 Part dans l’ensemble des logements en % 83,9 83 Résidences secondaires et logements occasionnels 23 24 Logements vacants 18 23

En 2010, les logements occasionnels et les résidences secondaires sont au nombre de 24, et représentent 8,7 % du parc de logements de la commune. Leur part est en diminution depuis 1999.

Alors que 18 logements vacants avaient été dénombrés en 1999, 23 logements étaient dits vacants en 2010. D’après la commune, en 2011, 14 logements seraient vacants.

Une majorité des résidences principales est de type logement individuel : 98,2% des résidences principales sont des maisons.

1999 2010 Ensemble des logements dont : 239 278 Part des maisons (%) 99,2 98.2 Part des appartements (%) 0,8 0.4

En 2010, la commune compte 39 logements de plus qu’en 1999: cela représente une augmentation de 16.3 %. Cette croissance du parc de logements est caractérisée par : - Une augmentation significative des résidences principales : 33 logements supplémentaires - Une forte augmentation de la vacance (5 logements supplémentaires). - Une résidence secondaire supplémentaire.

D’après la base de données Sitadel2, 34 logements individuels ont été commencés sur le territoire communal de 2000 à 2010 : soit 3,4 logements par an. En moyenne, les logements implantés sur la commune ces dernières années ont une SHON de 127 m².

Parallèlement à la construction de ces logements individuels, d’autres constructions non résidentielles se sont développés sur le territoire : - En 2000 : un bâtiment agricole de 2160 m² - En 2003 : un bâtiment agricole de 1800 m² - En 2004 : un bâtiment agricole de 2060 m² - En 2007 : un bâtiment agricole de 2140 m²

5 Source : INSEE, Recensement de la population de 1999 et enquête annuelle de recensement 2008. Base de données SITADEL2 Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 75

Nombredeconstructionscommencéessurlacommune entre2000et2009

15 11 10 7 5 5 3 1112 1 2 0 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Nombredeconstructionscommencéessurlacommune

Le secteur d’AIREL remplit une fonction résidentielle croissante pour les ménages jeunes et actifs qui travaillent dans les pôles urbains environnants.

A l’échelle de la Communauté de Communes de la Région de DAYE :

Entre 1999 et 2010, l’ensemble des logements sur l’intercommunalité est passé de 2 248 à 2 563, soit une augmentation de 14 % (315 logements supplémentaires).

Cette évolution du parc s’est caractérisée par : - Une augmentation des résidences principales (+242 logements) - Une très légère augmentation des résidences secondaires (+ 11 logement) - Une augmentation du nombre de logements vacants (+ 62 logements).

Les propriétaires et les locataires :

En 2010, parmi les résidences principales, 71.8 % des occupants sont propriétaires et 26.9 % sont locataires (62 logements sont offerts à la location, dont 21 logements à loyer modéré). 3 logements à titre gratuits.

Depuis 1999, le nombre de logements offerts à la location a augmenté en passant de 54 à 62 logements.

1999 2010 Ensemble des résidences principales 198 231 Part des propriétaires (%) 69,2 71.8 Part des locataires (%) 27.3 26.9

La diversité de l’offre de logement ainsi que l’offre locative peuvent favoriser le maintien de certaines classes d’âges ou de certains statuts sociaux. En effet, certains types de population, soit en raison de leurs ressources, soit en raison de leurs caractéristiques sociales, rencontrent des difficultés d’accès ou de maintien dans un logement. Les jeunes, les jeunes couples ou encore les familles

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 76 monoparentales doivent trouver dans le marché locatif des logements de petites tailles et un parc locatif diversifié et abordable au niveau financier. La diversification de l’offre de logements à AIREL donc être poursuivie afin de poursuivre le dynamisme des classes d’âge, et consécutivement un dynamisme communal.

A l’échelle de la Communauté de Communes : Le type de logement caractéristique de la Communauté de Communes est la maison individuelle. En effet, 96,7% du parc sont des logements de type maison individuelle ou ferme.

Par ailleurs, la majorité des résidences principales de la Communauté de Communes sont occupées par leur propriétaire (73,8 %). Notons que 24,4 % des résidences principales sont occupées par des locataires, et 10,4 % des résidences principales sont des logements à loyer modéré.

Le développement du parc de résidences principales s’est effectué au profit des propriétaires. La part des logements offerts à la location a augmenté au sein de l’intercommunalité. La part du locatif reste faible et ne répond pas à la demande.

Le neuf et l’ancien :

Le parc de logements est relativement ancien, avec 113 constructions bâties avant 1949 (soit 48.9% des résidences principales) et 118 constructions (soit 51.1 %) après cette date.

Parmi les constructions dites récentes, 48 constructions ont été mises en chantier entre 1990 et 2010.

Résidencesprincipalesen2010selonl'époqued'achèvement

48

113 Avant1949 35 De1949à1974 De1975à1989 35 De1990à2005

Figure n°4: Nombre de résidences principales selon l’époque d’achèvement

Compte tenu de la pression foncière de ces dernières années et des nombreuses implantations résidentielles, le parc de logements de la commune est devenu majoritairement récent.

A l’échelle de la Communauté de Communes :

En 2010, 46.2 % des résidences principales ont été construites avant 1949. Depuis 1990, 363 logements ont été mis en chantiers au sein du territoire intercommunal.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 77

Résidencesprincipalesen2010selonl'époqued'achèvement

363 1004 295 Avant1949 De1949à1974 De1975à1989 509 De1990à2005

Figure n°5 : Répartition des résidences principales selon l’époque d’achèvement

Le confort des logements :

Les installations sanitaires et le moyen de chauffage sont des éléments objectifs d’appréciation de la qualité des logements: En 2010, 3 résidences principales sont dites sans confort. Cette situation est en amélioration depuis 1999.

Le nombre moyen de pièces par résidence principale est de 4,5 pièces en 2010, contre 4,3 en 1999

D’une manière générale, la taille des logements tend à augmenter.

Les logements de petites tailles sont très faiblement représentés sur la commune : un logement d’une pièce et 10 logements de deux pièces. Cette faible représentation des petits logements au sein du parc global n’est pas favorable au maintien des jeunes sur la commune.

Potentiel de renouvellement urbain

Une habitation en état de ruine existe à AIREL.

De nombreuses possibilités de réhabilitations et rénovations peuvent avoir lieu au sein du tissu bâti existant.

D’après les élus, 14 logements seraient vacants en 2011.

En 2011, environ 31 logements sont occupés par des personnes âgées (plus de 80 ans).

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 78

Besoins et perspectives d’évolution :

Les besoins et perspectives d’évolution du parc de logements sur les prochaines années s’apprécient de deux points de vue …

Quantitatifs …Pour évaluer le nombre de logements nécessaires aux objectifs socio-démographiques à partir de… •Le « Point Mort » qui évalue les besoins inhérents à une production de logements permettant de maintenir la population sans évolution démographique : ils découlent de la structure du parc de logements existants, de leur mutation et des phénomènes de desserrement des ménages. •Les besoins liés à l’augmentation de population pour répondre à la demande quantitative en rapport avec les objectifs de croissance démographique.

…En tenant compte des carences et demandes sur les différents Qualitatifs produits de logements afin de favoriser la mixité et les parcours résidentiels sur la commune. •La diversité de l’Habitat, ou les besoins répondant à une demande tenant à la diversité des produits tant dans leur typologie (collectif, individuel), leur taille (nombre de pièces superficies), leur capacité d’évolution (possibilités d’agrandissement, adaptabilité à la réduction de mobilité et au handicap), leur confort, qu’enfin dans leurs financements (social, locatif ou accession).

Les besoins issus du point mort

Ce calcul théorique, basé sur une méthode de calcul éprouvée et généralisée à toutes les communes, permet de définir les besoins en logements pour maintenir le nombre d’habitants de la commune. Il prend en compte 4 phénomènes liés aux évolutions sociales des ménages, et physiques du parc de logements : 

Lerenouvellementdes logements Ces3facteursontpeu d'influencesur l'évolutionspatialede Lesmutationsdes l'urbanisationpuisqu'il résidencesprincipales s'agitdemutationsau seindeszonesurbaines existantes Leslogementsvacants

Ils'agitdufacteur impliquant l'augmentationdes Ledesserrementdes surfacesurbanisées ménages pourlogerune populationégale

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 79

Evaluation du point mort pour maintenir la population compte tenu du desserrement des ménages :

Entre 1999 et 2010 :

1999 2010 Nombre d’habitants à AIREL 485 531 Nombre de logements 198 231 (Résidences Principales) Taux d’occupation des 2.45 2.3 ménages (taille des ménages)

¾ Nombre d’habitants en moins, dans les logements existants déjà, en raison du desserrement des ménages : 198 logements X (2.3-2.45) = - 29.7 habitants ¾ Nouveaux logements pour maintenir le niveau de la population d’AIREL : 29.7 / 2.74 = 12.9 logements

Pour une période de 10 années, le point mort est estimé à 13 logements.

Entre 1999 et 2010, 33 nouveaux logements (résidences principales) ont été implantés sur le territoire communal : pour schématiser, 13 d’entre eux ont permis le maintien du niveau de la population de 1999 et 20 autres ont permis une évolution positive de la population.

Entre 2010 et 2023 :

La taille des ménages est passée de 2.45 à 2.3 entre 1999 et 2010. Elle devrait continuer à décroître…

On retiendra une hypothèse de 2.15 pour la période 2010-2023 :

¾ Nombre d’habitants en moins, dans les logements existants déjà, en raison du desserrement des ménages : 231 logements X (2.15-2.3) = - 34.65 habitants

¾ Nouveaux logements pour maintenir le niveau de la population d’AIREL : 34.65 / 2.15 = 16.11 logements

Pour les 12 prochaines années (à compter de 2010), le point mort est donc estimé à 16 logements.

 Les besoins liés à une croissance démographique modérée  La commune souhaite opter pour le scénario 1 des prévisions démographiques, c’est-à-dire autour de 584 habitants en 2023. Il en découle un objectif de croissance de l’ordre de 53 habitants sur la période 2010-2023. Cet objectif passe par un besoin de produire environ 25 logements selon l’hypothèse de taille des ménages à 2.15 pers/ménages.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 80

Synthèse des besoins quantitatifs des logements entre 2010 et 2023 :

Point Croissance démographique 41 mort logements 25logements 16logements

Les besoins seront établis ainsi : ¾ 16 logements pour maintenir le niveau de la population communale ¾ 25 logements pour assurer la croissance souhaitée par la municipalité ¾ Soit un besoin global de 41 logements.

Ces logements pourront être trouvés au sein du potentiel de renouvellement urbain (logements vacants, friches industrielles, logements occupés par des personnes âgées) et au sein du potentiel de développement urbain qui sera offert par la présente Carte Communale.

Les besoins en surfaces constructible (possibilités de densification urbaine voire extensions urbaines) sont estimés à environ 2.5 ha au maximum pour la présente Carte Communale.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 81

En résumé :

La commune d’AIREL a fait preuve d’un bon dynamisme ces dernières années, concernant la construction de logements.

Le parc de logements se caractérise par : - Une augmentation du nombre de logements, au profit des résidences principales ; - Une occupation des logements par des propriétaires, majoritairement; - Une faible offre locative privée et sociale, - Une faible offre de petits logements

Les enjeux, en termes de logements, sont : - La satisfaction des besoins de création de résidences principales, accessibles pour une population résidente, en particulier pour les actifs ; - La maîtrise de la pression foncière, par un développement maîtrisé et progressif ; - L’amélioration énergétique des logements anciens ; - La poursuite de la diversification de l’offre en logements pour une population diversifiée : attentes des jeunes actifs en quête d’un premier logement locatif accessible financièrement, attentes des jeunes ménages d’accéder à la propriété ; besoins en logements adaptés aux petits ménages (personnes seules, personnes âgées)…

La commune doit donc pouvoir offrir des terrains constructibles afin de poursuivre le développement, le maintien et le renouvellement de sa population.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 82

Economie et vie sociale

Population Active

En 2010, sur une population dite en âge de travailler de 319 habitants, 240 personnes étaient actives (soit 45.2 % de la population totale). Parmi elles, 26 personnes étaient au chômage (soit 11.1 %). Le taux de chômage en 2010 au sein de la commune était supérieur à celui observé pour l’ensemble de l’intercommunalité (8.5 % en 2010). Dans l’ensemble de l’arrondissement, la population active est de 45 917 personnes. Parmi elles, 3 916 personnes cherchent un emploi, ce qui représente un taux de chômage de 8.5% Dans le département, le taux de chômage est de 9,8%.

AIREL CdC Arrondissement Département 2010 2010 2010 2010 Population active 240 2 400 45 917 220 716 Hommes 127 1 287 24 007 117 065 femmes 113 1 113 21 910 103 652 Population active occupée 214 2 197 42 001 199 127 Hommes 117 1 190 22 163 107 114 Femmes 97 1 007 19 838 92 013 Chômeurs 26 203 3 916 21 589 Taux de chômage en % 11.1% 8.5 8.5% 9,8 %

Au sein de la population active occupée d’AIREL, 183 personnes sont salariées : 85.8 % ont un Contrat à Durée Indéterminée ou sont titulaires de la fonction publique et 6 % ont un Contrat à Durée Déterminée. 12 personnes sont en intérim et 4 en stage ou en apprentissage. Parmi les 32 personnes non salariées, on dénombre 16 travailleurs indépendants et 16 employeurs.

En 2010, 42 personnes travaillent et résident au sein de la commune : ce chiffre est en légère diminution depuis 1999. Parmi les 172 personnes travaillant en dehors de la commune, 47 exercent leur profession dans un autre département.

dans la commune de dans une autre hors du département résidence commune du même département Nombres d’actifs travaillant… 42 125 47 Pourcentage d’actifs travaillant… 19.7% 58.3% 22.1%

Les autres actifs se déplacent en direction des pôles urbains de Saint-Lô et de Carentan.

Les chiffres du recensement de 2010 permettent d’établir l’évolution suivante depuis 1999 :

2010 1999 Population de 15 à 64 ans 319 303 Actifs (%) 75.3 67,3 Actifs occupés (%) 67 58,4 Chômeurs (%) 8.3 8,9 Inactifs (%) 24.7 32,7 Retraités ou préretraités (%) 13 8,9 Elèves, étudiants, stagiaires non rémunérés (%) 3.7 12,9 Autres inactifs (%) 8 10,9

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 83

L’enquête de recensement de 2010 permet d’indiquer que le nombre d’actifs a augmenté au sein de la commune en passant de 303 à 315 actifs. Parmi les inactifs (de moins de 64 ans), le nombre de préretraités ou de retraités a augmenté entre 1999 et 2010, en passant de 27 à 41, le nombre d’étudiants a, quant à lui diminué sur cette période (en passant de 39 à 12).

Tissu des entreprises

D’après le recensement statistique de 2000, sur les 24 exploitations présentes sur la commune, 13 exploitations professionnelles étaient dénombrées. L’agriculture impliquait à l’époque, l’existence de : - 29 chefs d’exploitation et de coexploitants ; - 42 actifs familiaux sur les exploitations ; - 31 actifs (temps plein).

L’activité primaire sur la commune a beaucoup évolué depuis 2000. En effet, d’après les données communales, 8 exploitations professionnelles existeraient en 2011 sur le territoire.

Les commerçants et artisans sont bien représentés :

- Boulangerie / Pâtisserie avec Point Poste au sein du lieudit Le Pont ; - Epicerie et bar, rue du Mesnil Vitey ; - Coiffeur mixte « Christelle », rue du Mesnil-Vitey ; - Garage à La Forge Fallot ; - Entreprise de travaux agricoles ACHER, au sein du lieu dit Les Andrieux ; - Entreprise de travaux agricoles CATHERINE, au sein du lieu dit Fit ; - Entreprise de couverture HUAULT, à l’Hôtel Ballot ; - Entreprise de couverture, SARL LDE, à La Forge Fallot ; - Entreprise de menuiserie, TANQUEREL, Hôtel es Amis ; - Entreprise de menuiserie, GIRES, La Forge Fallot ; - Entreprise de menuiserie, SARL LDE, La Forge Fallot ; - Entreprise de menuiserie, SEREL, La Forge Fallot ; - Entreprise de maçonnerie, SARL LDE, à La Forge Fallot ; - SARL Le Bois de l’Ouest, La tuilerie ; - Vente d’aliments canins, à La Forge Fallot.

Grâce à la présence de ces nombreux commerces et artisans, l’offre d’emploi sur le territoire communal est relativement bien développée.

Selon leurs lieux de travail, les habitants d’AIREL se dirigent vers les pôles de vie de Saint-Lô, de Carentan, de Saint-Jean-de-Daye pour les commerces et services de proximité.

A l’échelle de la Communauté de Communes :

Agriculture x Sur les 100 exploitations de la CCRD, 25% sont jugés non pérennes par les élus (mises aux normes, transmission, etc… ; x Montmartin-en-Graignes et Graignes-Mesnil-Angot sont les communes les plus touchées par ces difficultés. Principaux employeurs sur le territoire intercommunal x Hippodrome à Graignes-Mesnil-Angot : pôle régional, pourvoyeur d’emplois (4 emplois permanents et une centaine d’emplois temporaires en période d’activité). x Ancienne entreprise TISIN à Tribehou : 70 salariés ; x OM Group à Saint-Fromond : entreprise SEVESO américaine de semi-conducteurs (60 salariés) x Syndicat Mixte Point Fort à Cavigny : usine de méthanisation (72 salariés) – Production de chaleur, recherche industrielle pour utilisation du réseau de chaleur – réserves foncières disponibles sur le site.

Zones d’activités projetées x Environ 19 ha liés aux activités économiques sont projetés à l’échelle de la CCRD, le SCoT du Pays Saint-Lois ayant arrêté une consommation d’espace de 20 ha (projets en bordure de la RN174 – Ecosite du Fleurion à Le Dezert – projets communaux à saint-Fromond, Le Dezert et Montmartin-en-Graignes). Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 84

Tourisme

L’offre en hébergement touristique est peu développée sur le territoire communal, alors que de nombreuses randonnées pédestres sont possibles sur la commune.

Il existe deux meublés de tourisme. Sont en projet : - Une offre d’hébergement touristique de type chambres/gîtes ; - Un projet de gîte équestre au 2 chemin de la Motte.

Transport - déplacements

Les transports en commun ne desservent pas la commune. L’arrêt de ramassage le plus proche pour rejoindre SAINT-LÔ ou CARENTAN en bus est situé à SAINT-JEAN-DE-DAYE (bus MANEO): ligne n°1.

Autour de la commune, 3 gares SNCF existent : CARENTAN, SAINT-LÔ et LISON.

Seuls les bus scolaires transitent par la commune d’AIREL. Le transport scolaire permet de desservir : - Les écoles maternelles et primaires du RPI (Airel, Saint-Fromond et Saint-Jean-de-Daye) à - Les collèges de Saint-Jean-de-Daye ou de Saint-Clair-sur-l’Elle.

Les ramassages scolaires ont lieu du lundi au vendredi, et deux fois par jour. Ils s’opèrent au sein du bourg Place du Bourgeais, à La Forge Fallot et Route de La Meauffe pour la desserte des établissements du RPI et des collèges.

L’automobile occupe une place prépondérante pour les déplacements domicile-travail.

La vie associative

Le tissu associatif se compose : - Les Anciens Combattants, - L’Association des Parents d’Elèves Viridovix, - Le Club de l’Amitié, - Le Comité de fleurissement, - Le Comité des fêtes, - Le Comité Foires, - Les Pom’s du bord de Vire, - Le tennis club de Daye, - L’Union Sportive Airel – Saint-Fromond.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 85

En résumé :

L’activité primaire (agriculture) mais aussi l’artisanat et le commerce constituent l’essentiel du tissu économique communal.

La commune dépend fortement des communes environnantes, concernant les services de proximité et intermédiaires.

La commune doit pérenniser les activités économiques existantes : l’agriculture, les commerces et l’artisanat.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 86

Réseaux et équipements

Equipements publics

Les équipements et services sont représentés par : - le secrétariat de mairie ; - Le point Poste à la Boulangerie

L’église et son cimetière sont situés au Nord du bourg. La surface du cimetière est actuellement de 3551 m². Aucun projet d’agrandissement n’est envisagé à ce jour. Une reprise récente des concessions a été effectuée. La municipalité d’AIREL envisage la réalisation d’un columbarium.

Photo n° 61 : Eglise d’AIREL.

Les équipements de loisirs sont représentés à AIREL, à travers : - la salle polyvalente, - un terrain de pétanque, - un terrain de football, - un terrain de tennis, - un plateau scolaire.

Photo n°62,63 et 64 : Une partie des équipements publics communaux

L’ensemble de ces équipements publics sont facilement accessibles. L’offre de stationnement est bien développée au sein du bourg.

AIREL appartient à un regroupement pédagogique intercommunal, avec les communes de MONTMARTIN-EN-GRAIGNES, SAINT-FROMOND et SAINT-JEAN-DE-DAYE.

Ce RPI est appelé VIRIDOVIX. Ce RPI permet la scolarisation de 210 élèves, pour l’année scolaire 2011/2012. Ces effectifs sont en augmentation par rapport à l’année précédente. Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 87

Les écoles sont situées à AIREL, SAINT-FROMOND et SAINT-JEAN-DE-DAYE. Elles accueillent respectivement 46 enfants pour AIREL, 90 élèves pour SAINT-FROMOND et enfin, 75 enfants pour SAINT-JEN-DE-DAYE.

Deux cantines existent sur le territoire intercommunal : l’une réunit les enfants des sites d’AIREL et de SAINT-FROMOND, la seconde accueille les enfants de SAINT-JEAN-DE-DAYE.

La structure scolaire est complétée par deux garderies : - l’une à SAINT-FROMOND : 7h30/9h et 16h35/19h ; - l’autre à MONTMARTIN-EN-GRAIGNES : 7h30/8h45 et 17h10/19h.

Un projet de halte-garderie et d’un relais d’assistantes maternelles existe sur le territoire de Saint- Jean-de-Daye.

Assainissement et traitement des eaux usées

La commune d’AIREL possède un réseau collectif des eaux usées pour : - la Rue des Ecoles, - le chemin du Haut Pays, - la Cité TM Pethick, - la Rue du Mesnil Vitey (en partie), - la Cité du Bourgeais, - le chemin de Juvigny, - le chemin de la Scierie, - la rue de l’église, - La Forge Fallot.

Carte n°24 : Schéma du réseau des eaux usées

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 88

Environ 305 habitants sont rattachés à ce réseau collectif, dont un foyer sur la commune de MOON- SUR-ELLE (à ce jour, vacant). Selon la municipalité d’AIREL, la capacité résiduelle de la station est estimée à 100 EH.

Le réseau des eaux usées possède une longueur totale de 3,426km et deux postes de refoulement.

La commune est gestionnaire de son réseau d’assainissement. Le traitement par lagunage naturel a été mis en place en 1995, et possède une capacité de 400 équivalent-habitant.

Les exutoires pour les eaux usées, après traitement, sont la Vire.

Le rapport annuel 2010 de la SATESE fait état des commentaires suivants : « Globalement, l’eau épurée est de qualité physico-chimique moyenne pour un lagunage. Les dépassements de règles de conformité de l’autorisation de rejet sur 2 heures pour les paramètres MES et NGL sont en partie dus à une concentration importante de microalgues (indispensables au bon fonctionnement du lagunage) dans la masse d’eau. Les abattements bactériologiques sont significatifs pour ce type de traitement. Le cône de sédimentation a été curé en avril et en juin. La réparation des géomembranes des lagunes 2 et 3 sont, dans la mesure du possible, à planifier en même temps que le curage total du lagunage (facilité d’accès par les abaissements de niveaux pendant les opérations). Ces déchirures arrivent au niveau de l’eau et peuvent mettre en péril le fonctionnement du lagunage. Le renouvellement de l’autorisation de rejet de la station d’épuration a été accordé le 26 octobre 2010 ».

Le curage total des bassins a été effectué en octobre 2011. Les réparations des géomembranes ont été effectuées.

Le reste du territoire communal est concerné par des systèmes d’assainissement autonome.

Réseau d’eau et sécurité incendie

La commune adhère au Syndicat d’Adduction en Eau Potable de Saint-Clair-sur-Elle.

Le Syndicat Intercommunal d’Adduction en Eau Potable (SIAEP) de Saint-Clair-sur-Elle regroupe 25 communes et 7 600 abonnés. Il produit en contrat avec la société SAUR France à partir de deux ressources près de 1 million de m3 d’eau et alimente en eau potable 16 000 habitants. Le rendement de son réseau est de 74 %

Les ressources exploitées : L’eau provient : - d’une source, située au hameau Renouf, sur la commune de COUVAINS ; - d’une prise d’eau dans l’Elle, après traitement complet, sur la commune de SAINT-JEAN-DE- SAVIGNY. - D’achat d’eau au SYMPEC.

Les eaux distribuées sont de bonne qualité physico-chimique et bactériologique.

Besoins actuels :

La prise d’eau sur l’Elle à Saint Jean de Savigny a été créée en 1961 et prélève plus de 550 000 m3 d’eau par an qui sont ensuite refoulés vers la station de Couvains pour y être traités.

Le captage de Couvains au hameau Renouf produit en moyenne 330 000 m3 jour.

L’enjeu quantitatif principal consiste à améliorer le rendement du réseau mais aussi préserver la capacité de production de la ressource. Le deuxième enjeu est la préservation de la qualité de l’eau. Outre les atouts de la zone : eau de bonne qualité en général, système bocager, dominance des prairies, peu d’activités artisanales ou industrielles polluantes … elle présente néanmoins des handicaps liés à la vulnérabilité de son

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 89 système aquifère et hydrologique, à l’érosion des berges et à la détection dans l’eau d’éléments indésirables. La protection de la ressource en eau est donc indispensable pour garantir l’approvisionnement des 16 000 habitants de la zone. Face à ce besoin, le SIAEP a souhaité mettre en place une demande de déclaration d’utilité publique concernant la dérivation des eaux, l’établissement des périmètres de protection immédiate ou rapprochée « zone sensible » ou « zone complémentaire » et l’instauration des servitudes sur les terrains y afférents, sur une surface de 430 ha. Ce projet a été soumis au CoDERST (Conseil de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Ecologiques). La Chambre d’Agriculture de la Manche a réalisé un inventaire des haies existantes et à créer sur ce projet.

Au vu du projet de Carte Communale de la commune d’AIREL, le SIAEP a confirmé que les ressources en eau potable étaient suffisantes.

Projets futurs :

Des travaux sont programmés pour 2015 : il s’agira de remplacer les conduites existantes par des conduites en PEHD 140, de la RD8 à l’église, en passant sous la ligne de chemin de fer. Les réseaux, au Sud de la Forge Fallot, sont, quant à eux, neufs.

Défense incendie :

La commune est responsable de la sécurité incendie sur son territoire. Le centre de secours est situé à Saint-Clair-sur-Elle ou encore, à Saint-Jean-de-Daye. Une réserve d’eau est présente au sein du bourg d’AIREL.

Voirie

Le réseau routier de la commune d’AIREL se compose : - Des voies communales : 11,910 km ; - Des chemins ruraux : 7,1 km ; - Et des routes départementales : 10,5 km.

Le réseau routier sur la commune est classé comme suit : - La RD8 est classée dans le réseau d’intérêt départemental ; - La RD254 est classée dans le réseau d’intérêt cantonal, - Les RD88 et 547 sont classées dans le réseau d’intérêt local.

Entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2009, deux accidents corporels ont été recensés sur le territoire communal.

La RD88 : Selon le service Risques et Sécurité de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer, il serait nécessaire, entre la mairie et les écoles, de mettre en place une limitation de vitesse pertinente avec l’environnement traversé, c'est-à-dire de place des panneaux de fin de limitation de vitesse à 50 km/h. Un cheminement piétonnier doit également être aménagé entre les lotissements et les écoles.

La RD8 : Selon le service Risques et Sécurité de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer, un passage pour piétons sécurisé s’avère utile dans le prolongement de la voie verte pour les diriger vers Saint-Fromond, et un cheminement piétons/cycles jusqu’au bourg d’AIREL sécuriserait les usagers de cette RD. Aussi, à l’entrée Est du bourg, la transition entre le bâti et la campagne n’est pas assez marquée.

Les voies communales : La rue de la Descente Vimont est en mauvais état : or, il est actuellement l’accès privilégié à la voie verte.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 90

Bien qu’en grande partie sur MOON-SUR-ELLE, une portion du sentier d’interprétation « L’étang de la Tuilerie » passe sur AIREL (lieudit La Briqueterie).

D’une manière générale ! - La réalisation de sentes piétonnes continues, bien dimensionnées et sécurisées vers les lieux publics est souhaitable ; - Les voies nouvelles des lotissements devront être conçues et aménagées de façon à permettre une circulation apaisée (réduction de la vitesse).

Des études sont actuellement menées pour supprimer le passage à niveau PN2, considéré dangereux.

Electricité

ERDF est le gestionnaire du réseau d’électricité.

Déchets

Le ramassage des déchets ménagers est géré par la Communauté de communes de la Région de Daye. Le traitement des déchets est quant à lui géré par le SIVOM du Point Fort.

Le syndicat mixte du Point Fort est un établissement public dont les compétences sont : x le transport et le traitement des déchets ménagers (déchets valorisables et déchets ultimes) x la réalisation et l'exploitation des déchèteries de Saint-Lô, Tessy-sur-Vire, Condé-sur-Vire, Pont-Hébert, Le Dézert, St-Martin-de-Bonfossé, Villedieu-les-Poêles, Marigny, Carentan, St- Clair-sur-Elle, Périers et St-Sauveur-Lendelin. x l'organisation de la collecte sélective (fourniture de conteneurs de tri, collecte des Espaces Tritou).

¾ Les déchets sont collectés en porte-à-porte pour les ordures ménagères résiduelles (déchets non valorisables). La collecte est hebdomadaire de mai à septembre et effectuée tous les 15 jours d’octobre à avril. ¾ La collecte sélective (déchets valorisables), s’effectue par apport volontaire au sein de l’espace Tritou à AIREL. ¾ Tous les autres déchets (D3E - Gravats - Encombrants - Bois - Cartons – Déchets verts – DMS - Déchets amiantés) doivent être apportés à la déchetterie de Saint-Clair-sur-Elle, du Dézert ou encore de Pont Hébert.

A noter, l’existence d’une ancienne décharge d’ordures ménagères (La Roque Genest) sur la commune d’AIREL. Cet espace a reçu près de 400 000 tonnes de déchets. Conformément aux textes en vigueur, des servitudes d’utilité publique devraient être instituées sur ce site.

Les déchets sont traités à l’usine de méthanisation sur la commune de Cavigny.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 91

En résumé

Les équipements d’AIREL sont satisfaisants pour une commune de cette taille.

Seules le bourg, Les Ecoles et La Forge Fallot sont desservis par le réseau d’eaux usées.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 92

Milieu agricole6

Production et exploitation

AIREL est concernée par plusieurs Appellations d’Origine Contrôlée (AOC) : - L’AOC Beurre d’Isigny : les vaches laitières pâturent généralement plus de 7 mois dans l’année. - L’AOC Crème d’Isigny : les vaches laitières pâturent généralement plus de 7 mois dans l’année ; Concernant les AOC fromagères, beurre et crème d’Isigny, les conditions de production du lait AOC prévoient notamment que les vaches laitières de chaque exploitation soient à terme de race normande pour au moins 50% (Pont-L’Evêque et Camembert de Normandie). Chaque exploitation doit compter au moins deux hectares de prairie par hectare de maïs ensilage. - L’AOC Calvados : Deux systèmes de production cohabitent, le pré-verger, associé à une conduite des arbres en haute tige, et le verger, dans lequel les arbres sont principalement des basses tiges. - l’AOC Camembert de Normandie et Pont-L’Evêque : Le lait produit dans la région dispose de spécificités conférées par : 9 une grande autonomie fourragère des exploitations, 9 le recours important au pâturage (au moins 6 mois par an) favorisé par la douceur du climat, 9 la forte disponibilité de pâturages, 9 l’utilisation d’animaux de race normande sélectionnés depuis plus d’un siècle dans la région à partir de ses aptitudes fromagères - l’AOC agneaux de prés salés du Mont Saint Michel : La spécificité de l’aire géographique réside essentiellement dans la zone de pâturage. Celle-ci est constituée de prairies régulièrement recouvertes par la mer - les marais salés - où des éleveurs ont construit au fil des siècles un savoir-faire spécifique de gestion pastorale de ce milieu. Les pratiques d’élevage participent ainsi fortement à l’identité paysagère et écologique autour des marais salés de la Baie du Mont-Saint-Michel et des havres du Cotentin qui disposent d’une grande réputation touristique. Une zone de pâturage maritime et une zone d'élevage plus restreintes sont définies à l'intérieur de l'aire géographique. La zone de pâturage maritime est constituée par les marais salés de la baie du Mont-Saint-Michel et des havres du Cotentin. La zone d’élevage où naissent et croissent les agneaux pré-salé est sous influence maritime forte et englobe les surfaces de replis où les animaux se rendent lorsque la mer recouvre les marais salés, les bergeries et les surfaces consacrées à l'alimentation complémentaire. Cette frange côtière de quelques kilomètres de large est formée principalement de dunes et sédiments marins récents. Elle est constituée du territoire des communes suivantes. AIREL appartient à la zone d’élevage et de repli :il convient donc de préserver ces espaces, étant une donnée incontournable pour l’AOC.

Selon l’INAO, si la commune d’AIREL est située dans les aires géographiques AOC citées ci-dessus, il n’existe pas en revanche de producteur de lait en AOC.

On note aussi l’Indication Géographique Protégée (IGP) Volailles et Porcs de Normandie et cidre normand ou cidre de normandie.

Des plans d’épandage existent sur le territoire communal : l’installation d’une maison d’habitation d’un tiers à l’activité agricole à proximité de parcelles susceptibles d’épandage ou référencées en tant que tel, a une conséquence directe sur l’activité agricole dans la mesure où les surfaces épandables de l’agriculteur sont restreintes par l’obligation de respect de la marge de recul sanitaire. Les zones constructibles de la Carte Communale devront respecter au mieux dans leur implantation les zones d’épandage.

6 Recensement agricole 2010 – Source Agreste Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 93

En 2010, d’après le recensement agricole, le nombre total d’exploitations s’élevait à 11.

La Surface Agricole Utile moyenne des exploitations était de 98 ha. La taille des exploitations a quelque peu baissé depuis 2000 (-8%).

D’après les données communales, 8 exploitations agricoles existeraient en 2011 sur le territoire communal :

Carte n°25 : Localisation des exploitations agricoles professionnelles

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 94

Producteurs et exploitants

En 2011, 8 exploitations professionnelles existent sur le territoire communal : - BEAUFILS Hervé, 14 rue de la Descente Vimont – 260 bêtes ; - BEAUFILS Sylvain, 3 Rue de la Descente Vimont – 230 bêtes ; - BEAUSSIRE Ludovic, 6bis chemin du Quesnay – 250 bêtes ; - BRANTHONNE Jean-Pierre, 1 chemin de La Pégoterie – GAEC de la Princerie – 380 bêtes; - GUENIER Jean-François, 12 rue de la Descente Vimont – 80 bêtes ; - LESAGE Jean-Paul, 1 rue de la Descente Vimont- 300 bêtes ; - Et LHONNEUR Vincent, 2 La Roque Genest – 110 bêtes ; - Et BERNARD Denis, Des Arpents Normands, Hotel Ballot.

Parmi ces exploitations, 6 installations classées pour la protection de l’environnement sont soumises à déclaration, auprès de la Direction Départementales de la protection des populations. - EARL BEAUMARIE (Sylvain BEAUFILS) – 230 bêtes ; - LUDOVIC BEAUSSIRE (SCEA d’AUVILLE) – 250 bêtes; - VINCENT LHONNEUR – 110 bêtes ; - GAEC de la Blondellerie (J.P. LESAGE) – 300 bêtes ; - GAEC de la Princerie (J.P. BRANTHONNE) – 380 bêtes. - BEAUFILS Hervé – 260 bêtes.

Carte n°26 : Localisation des exploitations agricoles classées

Sur les 11 exploitations recensées en 2010, deux étaient sans successeur connu, et représentait 1% de la SAU communale. En 2010, 95% de la SAU était exploitée en fermage.

En 2010, il existait 20 chefs d’exploitations ou coexploitants, contre 29 en 2000 (soit -31%) Parmi ces 20 chefs d’exploitations ou coexploitants, 40% étaient âgés de moins de 40 ans, soit 8 individus.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 95

En 2010 : 36% des exploitations ont des salariés permanents. 20% des chefs d’exploitations ou coexploitants sont pluriactifs. Le nombre d’UTA (équivalent temps plein) sur les exploitations était de 21 (contre 31 en 2000). 23% des emplois offerts par les exploitations agricoles se font au bénéfice de salariés permanents.

En résumé :

La commune d’AIREL est une commune agricole, et offre quelques emplois à l’échelle du territoire communal. Le maintien de cette activité participe à la vitalité du village et à l’entretien des paysages. Le Carte Communale devra : - respecter les périmètres de réciprocité agricole - ne pas empêcher le développement de ces exploitations.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 96

Contraintes et servitudes d’utilité publique

Contraintes environnementales

Patrimoine naturel

Espaces naturels protégés

Les milieux naturels identifiés ou protégés existent au sein de la commune d’AIREL (Cf. pages 35 à 44 du rapport de présentation).

Il s’agit de : - la Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique « Basse vallée de la Vire » - ZNIEFF de type 1 n°0014-0010 ; - la Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique « Anciennes carrières de Cavigny » - ZNIEFF de type 1 n°00000059; - la Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique « Marais du Cotentin et du Bessin » - ZNIEFF de type 2 n°0014-0000 ; - le Site d’Intérêt Communautaire, Directive « Habitats », « Marais du Cotentin – Baie des Veys », site n° FR2500088 ; - le Site d’Intérêt Communautaire, Directive « Habitats », « Coteaux calcaires et anciennes carrières de La Meauffe, Cavigny et Airel », site n° FR2502012 ; - la Zone de Protection Spéciale, « Basses Vallées du Cotentin et baie des Veys », site n°FR2510046 ; - le site RAMSAR, pour la Conservation des zones humides, « Marais du Cotentin et du Bessin – Baie des Veys », site n° ZH001.

Ces sites constituent des milieux naturels originaux, dont l’attrait tient à la qualité des habitats naturels et à la diversité de la faune qu’ils accueillent.

Protection de l’eau potable

Il n’existe pas de captage ou de forage pour l’alimentation en eau potable sur la commune d’AIREL.

Risques naturels et/ou technologiques

Risque d’inondation (Cf pages 15 à 19 du rapport):

Le territoire communal est concerné par le Plan de Prévention des Risques Inondations de la Vire, approuvé le 29 juillet 2004, et devra être pris en compte dans l’application des règles d’urbanisme.

Par ailleurs, la commune est concernée par l’atlas régional des zones inondables, réalisé par la DREAL de Basse Normandie, ou encore par la cartographie des zones situées sous le niveau marin.

Il conviendra de tenir compte de ces secteurs de risques dans le choix d’urbanisation et d’exclure des secteurs constructibles toutes les parcelles inondables, qu’elle qu’en soit la cause.

Risque de remontée de nappe (Cf pages 20 et 21 du rapport) :

Le territoire communal est couvert par la cartographie de profondeur de nappe phréatique en périodes de très hautes eaux. Dans certaines parties du territoire communal, le niveau de la nappe peut se trouver, en situation de très hautes eaux, à moins de 1 mètre au-dessous du niveau du terrain naturel. Dans les zones Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 97 concernées, les infrastructures enterrées et les sous-sols peuvent être inondés durablement rendant difficile la maîtrise de la salubrité et de la sécurité publique. Les sous-sols doivent donc y être interdits et les constructions ne pourront être autorisées que dans la mesure où l’assainissement sera techniquement possible.

Risque de chutes de blocs (Cf pages 22 à 23 du rapport) :

La commune est concernée par la carte de prédispositions aux chutes de blocs

Présences de cavités (Cf. page 24 du rapport) :

La cartographie des cavités fait apparaître la présence de deux carrières sur le territoire communal.

Risque sismique (Cf page 25 du rapport) :

La commune est comprise dans le périmètre de la zone sismique 2 (sismicité faible).

Sites industriels et activités de service :

La base données des anciens sites industriels et activités de services fait apparaître 3 sites dont un concerne la collecte de déchets non dangereux dont les ordures ménagères à la carrière Amy (SIVOM du Point Fort – dont l’activité est terminée depuis 1995).

Aussi, un Plan de Prévention des Risques Technologiques est actuellement en cours de réalisation pour la société OMG Ultra Pure Chemicals France. Cette société a pour activité principale la fourniture de produits et de services pour l'industrie du semi-conducteur. Ces produits sont essentiellement des acides et des mélanges d'acides, de l'eau oxygénée ainsi que de l'ammoniac. Implanté dans la Manche sur le territoire de la commune de Saint-Fromond, l'établissement assure la production de produits ultra-purs et leur conditionnement en emballages de 2,5 litres à 1000 litres et en citernes. Le site s'étend sur 29 hectares, dont 3,5 ha exploités à des fins industrielles.

Le projet de zonage réglementaire délimite autour de l'usine de produits chimiques de la société OMG UPC des zones inconstructibles et des zones constructibles sous réserve du respect d'un certain nombre de conditions. Les dispositions applicables dans les différentes zones du PPRT sont détaillées dans le règlement du PPRT. Comme on peut le constater sur la carte suivante, trois zones réglementaires distinctes ont été retenues et une zone de recommandations : o En zone grise « G » correspondant à l'emprise foncière clôturée de la société OMG UPC, inconstructibilité quasi-totale : Il s'agit d'une zone spécifique d'interdiction stricte, en dehors de quelques aménagements liés à l'activité industrielle. o En zone rouge foncé « R », inconstructibilité générale, sont autorisées : les extensions liées à l'activité à l'origine du risque sous réserve de mettre en œuvre les prescriptions techniques. o En zone rouge clair « r », zone d'interdiction avec quelques aménagements autorisés, à savoir : les extensions liées à l'activité à l'origine du risque sous réserve de mettre en œuvre les prescriptions techniques et les extensions d'installations classées pour la protection de l'environnement non destinées à accueillir de nouvelles populations. o En zone bleu foncé « B », zone d'autorisation très limitée, sont autorisés : les aménagements de constructions existantes non destinés à accueillir de nouvelles populations (vérandas, garages, abri de jardin...). Sont notamment interdits toutes nouvelles activités, les ERP, les constructions augmentant le nombre de personnes exposées. o En zone verte « V », zone de recommandations : Cette zone reprend la zone verte du zonage brut. Elle est laissée au niveau des principes du zonage brut. Aucune contrainte n'est imposée en termes d'urbanisation. Seules des recommandations (sans caractère obligatoire) sont formulées pour inciter notamment à la mise en place de locaux de confinement.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 98

Zonage réglementaire du PPRt soumis à enquête publique en novembre 2013

Un rayon de 450 mètres a été défini pour le périmètre d’exposition aux risques.

Atouts culturels et paysagers

Protection des Monuments Historiques

Des contraintes peuvent être imposées à toute construction ou aménagement réalisés : - dans un rayon de 500 mètres autour d’un monument historique classé ou inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. - Ou dans le périmètre d’un site classé ou inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

Les édifices inscrits sur la commune d’AIREL sont : - Le Manoir du Mesnil – Vitey : les façades et les toitures du manoir, les vestiges du mur d’enceinte (section A – parcelles n°232 et 233). Ces éléments sont inscrits à l’inventaire des Monuments Historiques depuis le 22 novembre 1949. - Les fours à chaux, situés sur la commune de La Meauffe, implique un périmètre de covisibilité ayant une emprise sur le territoire communal d’AIREL.

La servitude AC1, liée à la protection des Monuments Historiques, existe donc sur le territoire communal.

Le service responsable de cette servitude est le Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine et la Direction Régionale des Affaires Culturelles.

Site archéologique

Aucun site archéologique n’est recensé sur le territoire de la commune d’AIREL. Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 99

Néanmoins, pour la commune, devront être examinés, quelque soit leur localisation, les projets de lotissement, les ZAC, les aménagements précédés d’une étude d’impact, les travaux sur les immeubles protégés au titre des monuments historiques en application de la loi n°2001-44 du 17 janvier 2001. Ces différents dossiers devront être obligatoirement transmis pour examen par le service instructeur à la Direction Régionale des Affaires Culturelles. Ils pourront faire l’objet de prescriptions archéologiques, édictées par M. le Préfet de Région.

Aussi, la commune donnera prochainement lieu à l’élaboration d’un arrêté préfectoral de zonage archéologique. Ce document signalera les secteurs présentant un risque majeur de découverte archéologique impliquant que tous les projets d’urbanisme (permis de démolir, de construire et demandes d’autorisation d’installation et de travaux divers) implantés sur ces zones archéologiques soient transmis à la Direction Régionale des Affaires Culturelles, pour examen.

Les lois 1941, du 17 janvier 2001 modifiée le 1er août 2003 relatives à la l’archéologie préventive, ainsi que leur décret d’application, réglementent les fouilles archéologiques.

Contraintes agricoles

Installations agricoles classées et soumises au Règlement Sanitaire départemental.

La législation sur les installations classées pour la protection de l’environnement impose une distance supérieure à 100 mètres entre les installations d’élevage et leurs annexes (fumières, fosses, silos…) et les maisons d’habitation occupées par des tiers, les lieux publics, les stades, les terrains de camping …. En ce qui concerne les bâtiments d’élevage visés par les prescriptions du règlement sanitaire départemental, cette distance doit être supérieure à 50 mètres.

Par réciprocité, l’article L.111-3 du Code rural stipule que toute nouvelle habitation ou immeuble habituellement occupé par des tiers et à usage non agricole, à l’exception des constructions existantes, doit également respecter ces exigences d’éloignement.

Il existe à ce jour sur la commune : - 6 exploitations d’élevage, soumises à déclaration ou à autorisation au titre des Installations Classées (éloignement minimum de 100 mètres),

Contraintes liées au bruit des infrastructures routières

La commune d’AIREL n’est pas concernée par le classement sonore des infrastructures terrestres.

Servitudes relatives à l’utilisation de certaines ressources et équipements

Eaux

La servitude d’utilité publique, intitulée A5, représentent les servitudes pour la pose des canalisations publiques d’eau (potable et d’assainissement (eaux usées et eaux pluviales)). Le service responsable de la servitude est la Direction Départementale des Territoires et de la Mer.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 100

Halage et marche pied

La commune est concernée par la servitude de type EL3 (halage et marchepied) pour la Vire. La Direction Départementale des Territoires et de la Mer est responsable de cette servitude.

Electricité

La servitude I4, relative à l’établissement des canalisations électriques est présente sur le territoire communal.

Voies ferrées

La commune d’AIREL est traversée par la ligne n°336000 reliant Mantes à Cherbourg et la ligne n°415000 reliant LISON à LAMBALLE, qui sont exploitées aux trafics fret et voyageurs. Par conséquent la servitude T1 instituée par la loi du 15 juillet 1845 a toujours vocation à figurer dans la carte communale.

Circulation aérienne

Le territoire d’AIREL, à l’instar de l’ensemble du territoire national, est grevé par la servitude T7 (arrêté et circulaire du 25 juillet 1990) qui concerne la protection à l’extérieur des servitudes de l’aérodrome.

Contraintes de développement de la forme urbaine

Respect des principes des lois Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) et Urbanisme et Habitat (UH)

En application de l'article L121-2 du Code de l'urbanisme, la carte communale devra respecter les principes d'équilibre entre aménagement et protection, de diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale, et d'utilisation économe et équilibrée des espaces.

Respect des orientations du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE)

La Carte Communale d’AIREL doit également être compatible avec les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par le Schéma Directeur et de Gestion des Eaux (SDAGE) Seine-Normandie, en application de l’article L.212-1 du Code de l’Environnement, ainsi qu’avec les objectifs de protection définis par les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) des Eaux de la Vire, en application de l’article L.212-3 du même Code.

Respect des principes du Schéma de Cohérence Territoriale

La commune d’AIREL s’inscrit dans le périmètre du Schéma de Cohérence Territoriale du Pays du Saint-Lois, qui est en cours de révision. Conformément à l’article L123-1 du Code de l’urbanisme, les orientations du SCoT du Pays du Saint- Lois s’imposeront à la Carte Communale.

¾ Le périmètre du territoire du SCOT a été délimité par arrêté préfectoral du 1er. août 2002 ;

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 101

¾ Le syndicat mixte pour le développement du Saint-Lois (SDSL) a été créé le 5 juin 2003, à l’initiative des 8 communautés de communes membres de l’association de promotion du pays Saint-lois avec, notamment, dans ses compétences, la charge d’élaborer un SCOT sur son territoire ; ¾ Une élaboration initiale s’est déroulée entre 2004 et 2008 pour une approbation le 14 février 2008 ; ¾ La délibération d’approbation de ce document a été annulée par jugement du tribunal administratif de Caen en date du 17 juin 2010 pour deux moyens de légalité externe ; ¾ Le syndicat mixte a décidé de reprendre la procédure existante en s’appuyant sur le PADD existant qui reste le projet politique de développement du territoire de la collectivité.

Le périmètre du SCoT comprend les 9 communautés de communes du Pays et une commune isolée (Domjean) : ¾ La communauté de communes de l’agglomération Saint-Loise ¾ La Communauté de communes des Bord de Vire ¾ La communauté de communes de l’Elle ¾ La communauté de communes de ¾ La communauté de communes de Marigny ¾ La communauté de communes de Tessy-sur-Vire ¾ La communauté de communes de Torigni-sur-Vire ¾ La communauté de communes de la région de Daye ¾ La communauté de communes de Percy Soit 99 communes et plus de 79 000 habitants (populations légales 2007).

Ce que dit le SCOT en voie d’être arrêté

Le Document d’Orientations et d’Objectifs du SCoT du Pays du Saint-Lois présente les orientations d’aménagement suivantes :

1. Le Saint Lois, cadre d’une attractivité renforcée par le bocage, la Vire et le Marais

a. Préserver et valoriser les espaces qui assurent un bon fonctionnement environnemental i. Reconnaître, préserver et valoriser les pôles majeurs et annexes de biodiversité ii. Reconnaître, préserver et valoriser les espaces et continuités humides iii. Reconnaître, gérer et valoriser les boisements, le bocage iv. Reconnaître, gérer et valoriser les grandes continuités structurantes

b. Valoriser les éléments force du paysage i. La Vire ii. Les Marais du Cotentin et du Bessin iii. Le bâti d’exception iv. Les cours d’eau et vallonnements v. Le bocage et les boisements vi. Les infrastructures et les entrées de ville

c. Gérer les ressources au service d’une croissance durable i. L’eau ii. L’espace iii. L’énergie et la qualité de l’air

2. Le Saint-Lois, espace de coopérations externes et internes

a. S’insérer dans l’environnement proche et lointain i. Les dynamiques et coopérations externes ii. Les grands projets structurants comme vecteurs d’insertion

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 102

b. S’organiser pour une amélioration de la qualité de vie et une optimisation des déplacements i. La place de Saint-Lô et son agglomération ii. Le réseau maillé des villes et des bourgs, les équipements et services associés iii. Un mode d’organisation du transport qui s’appuie sur les pôles de rabattement pour optimiser les liaisons iv. Le développement du commerce et de l’artisanat, pour un projet économique et social v. Le DACOM

3. Le Saint-Lois, terre d’innovation et de croissance

a) Investir sur un développement économique diversifié et confortant les filières phares du territoire i. Le projet Agglo 21 ii. Le maillage et la qualité des parcs d’activités iii. Une agriculture forte en lien avec le pôle de compétitivité iv. Un tourisme vert qui contribue à la valorisation du cadre de vie

b) Renforcer l’attractivité résidentielle en lien avec l’attractivité économique i. Le développement résidentiel : les objectifs et leur répartition ii. Une nouvelle façon d’habiter iii. Un environnement sain et sûr

Quelques chiffres à retenir : - L’objectif de consommation maximale est évalué à 738 ha dont 305 ha pour les parcs d’activités et 432 ha pour le développement résidentiel ; - L’objectif fixé est de 90000 habitants d’ici 15 ans ce qui supposerait la construction de 7000 logements pour les résidences principales à 15 ans ; - Pour la Communauté de Communes de Saint-Jean-de-Daye, l’objectif retenu est celui de 300 logements et plus particulièrement au sein des pôles principaux et secondaires (Saint-Jean et Saint-Fromond) : l’objectif de consommation maximale est fixée à 20 ha à l’échelle de l’intercommunalité. - Dans les bourgs ruraux, les objectifs de densité urbaine retenus sont de l’ordre de 13 à 16 logements par ha, à l’exception des secteurs d’assainissement non collectif.

Le document de Gestion de l’Espace Agricole et Forestier (DGEAF) remplacé par le Plan Régional de l’Agriculture Durable (PRAD)

Le DGEAF est approuvé par arrêté préfectoral du 7 avril 2006 dans le département de la Manche. Le DGEAF doit être consulté lors de l’élaboration des PLU, cartes communales ou SCoT (R124-5 du Code de l’Urbanisme). Il est un guide à l’usage des élus pour la gestion des espaces agricoles, forestiers et naturels au travers des projets d’aménagement de la commune. A ce titre, il édicte des recommandations pour une prise en compte des enjeux fonciers identifiés en matière agricole, forestière ou encore d’activité cynégétique liée aux espaces naturels.

La loi de modernisation agricole du 27 juillet 2010 a instauré la mise en place du PRAD - plan régional de l'agriculture durable, sous la conduite du préfet de région. Les PRAD fixent les grandes orientations de la politique agricole, agro-alimentaire et agro- industrielle de l’Etat dans la région en tenant compte des spécificités des territoires ainsi que de l’ensemble des enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Le PRAD est établi par le préfet pour une période de sept ans à l’issue de laquelle un bilan de mise en œuvre doit être effectué. Il aura également la fonction de remplacer le DGEAF. Pour autant, tant que le plan régional n'est pas validé, le DGEAF reste en vigueur en tant qu'outil de planification des espaces agricoles et forestiers.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 103

Compatibilité avec la Charte du Parc Naturel Régional des Marais du Cotentin et du Bessin

Conformément à l’article L.124-1 du Code de l’Urbanisme, la Carte Communale devra être compatible avec cette charte.

La charte 2010-2022, approuvée par le conseil régional de Basse Normandie le 24 avril 2009 et adoptée par le décret ministériel du 17 février 2010, définit le projet de territoire du Parc pour les douze prochaines années.

Ce projet de territoire s’articule autour de 4 grandes vocations : ¾ Vocation 1 : Gérer et préserver notre biodiversité et notre ressource en eau pour les générations futures ¾ Vocation 2 : Maintenir et améliorer l’attractivité de notre cadre de vie ¾ Vocation 3 : Utiliser l’environnement comme atout pour le développement économique ¾ Vocation 4 : Cultiver notre appartenance au territoire pour être acteurs de notre projet et s’ouvrir aux autres.

Chaque vocation se décline en plusieurs orientations et mesures.

Vocation 1 : Gérer et préserver notre biodiversité et notre ressource en eau pour les générations futures Orientation 1 Conforter la biodiversité en prenant en compte les différents usages Mesure 1 : Mettons en œuvre les directives oiseaux et habitats Mesure 2 : Assurons la pérennité des Zones d’Intérêt Ecologique Majeur Mesure 3 : Pérennisons des pratiques agricoles et non agricoles pour maintenir ouverts les marais et les landes Mesure 4 : Gérons les marais communaux Mesure 5 : Préservons les espaces du littoral Mesure 6 : Sensibilisons aux pratiques sylvicoles durables Mesure 7 : Soutenons les espèces emblématiques Mesure 8 : Développons des actions en faveur de la nature ordinaire Mesure 9 : Préservons les continuités écologiques Orientation 2 Assurer une gestion équilibrée de la ressource en eau Mesure 10 : Assurons une gestion hydraulique favorable au maintien de la zone humide Mesure 11 : Favorisons une gestion territoriale de l’eau et des milieux aquatiques Mesure 12 : Préservons la ressource en eau potable Mesure 13 : Améliorons la qualité des eaux de surface pour préserver les activités économiques

Vocation 2 Maintenir et améliorer l’attractivité de notre cadre de vie Orientation 3 Agir sur les paysages de demain Mesure 14 : Agissons sur l’évolution de nos paysages Mesure 15 : Construisons des paysages fonctionnels pour l’avenir Mesure 16 : Améliorons la perception de nos paysages Mesure 17 : Prenons en compte l’impact des infrastructures et des installations Orientation 4 Promouvoir des projets de développement durable du territoire Mesure 18 : Inscrivons le développement durable dans nos projets de territoire Mesure 19 : Développons un urbanisme intégrant les principes du développement durable Orientation 5 Développer une nouvelle approche de l’habitat Mesure 20 : Développons les filières éco-matériaux Mesure 21 : Incitons à la restauration du bâti en bauge et à l’utilisation de couvertures en chaume Mesure 22 : Construisons de manière éco-citoyenne

Vocation 3 Utiliser l’environnement comme atout pour le développement économique Orientation 6 Stimuler les filières et les initiatives locales Mesure 23 : Accompagnons l’évolution de l’économie agricole Mesure 24 : Accompagnons les porteurs de projets à vocation économique Mesure 25 : Incitons à consommer local Mesure 26 : Développons la marque Parc Mesure 27 : Favorisons une économie sociale et solidaire Orientation 7 Développer une stratégie touristique autour des loisirs de nature et de la découverte des patrimoines Mesure 28 : Mettons en œuvre une stratégie concertée de tourisme durable Mesure 29 : Développons une offre de tourisme fondée sur la valorisation des patrimoines Mesure 30 : Créons une notoriété touristique et culturelle autour des marais blancs Orientation 8 Intégrer la performance environnementale dans les pratiques des acteurs économiques Mesure 31 : Encourageons les agriculteurs à améliorer leur prise en compte de l’environnement Mesure 32 : Favorisons la prise en compte des enjeux environnementaux dans les entreprises artisanales, commerciales, industrielles et touristiques Mesure 33 : Incitons les acteurs publics à adopter de bonnes pratiques environnementales Orientation 9 Poursuivre le développement des énergies locales renouvelables Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 104

Mesure 34 : Développons la filière bois énergie Mesure 35 : Préconisons un développement raisonné de l’éolien Mesure 36 : Soutenons la production d’énergies alternatives

Vocation 4 Cultiver notre appartenance au territoire pour être acteurs de notre projet et s’ouvrir aux autres Orientation 10 Mieux connaître nos Patrimoines Mesure 37 : Complétons l’observatoire de la biodiversité Mesure 38 : Améliorons notre compréhension du fonctionnement des marais Mesure 39 : Complétons la connaissance de notre patrimoine bâti Mesure 40 : Renforçons nos acquis sur l’identité culturelle du territoire Orientation 11 Développer une politique d’information et d’éducation au territoire Mesure 41 : Faisons connaître ce que nous sommes et ce que nous faisons pour le territoire Mesure 42 : Facilitons l’accès aux connaissances naturelles et culturelles Mesure 43 : Développons une communication d’accompagnement de nos actions et de promotion du territoire Mesure 44 : Agissons auprès des jeunes Orientation 12 Créer du lien et faciliter l’implication des citoyens Mesure 45 : Agissons en association avec les acteurs Mesure 46 : Impliquons les citoyens Orientation 13 Transférer nos expériences et agir avec d’autres territoires au niveau national et international Mesure 47 : Faisons du Parc un territoire d’études, un laboratoire d’idées Mesure 48 : Coopérons avec les Parcs normands et voisins Mesure 49 : Construisons de nouvelles coopérations européennes et internationales

ELEMENTS SPECIFIQUES A LA COMMUNE D’AIREL

La commune d’AIREL est concernée par plusieurs orientations de la Charte 2010-2022 du Parc, notamment sur les continuités écologiques, les zones de prélèvement d’eau, les marais, les franges bocagères des marais, les bocages, la maîtrise et l’optimisation de l’urbanisation, le bâti en terre et les sentiers de randonnée.

Les orientations à prendre en compte en priorité au sein du projet communal : Orientation 1 Conforter la biodiversité en prenant en compte les différents usages : continuités écologiques Orientation 2 Assurer une gestion équilibrée de la ressource en eau : franges bocagères des marais Orientation 3 Agir sur les paysages de demain : marais, franges bocagères des marais, bocages, bâti en terre Orientation 4 Promouvoir des projets de développement durable du territoire : continuité écologique, marais, franges bocagères des marais, bocages, maîtrise et optimisation de l’urbanisation Orientation 5 Développer une nouvelle approche de l’habitat : bâti en terre Orientation 7 Développer une stratégie touristique autour des loisirs de nature et de la découverte des patrimoines : sentiers de randonnée

Les espaces et secteurs spécifiques repérés sur le plan de Parc concernant le territoire communal :

Espaces à forts enjeux écologiques et paysagers : - Les marais. - Les franges bocagères des marais ; - Les bocages Aménager et découvrir : - Les traversées de marais (routes constituant un cadre privilégié de découverte des paysages de marais). Conforter la biodiversité

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 105

Perspectives d’évolution en absence de Carte Communale : scénario au fil de l’eau

Cette partie a pour objet de définir un scénario tendanciel qui constituera le scénario de référence permettant notamment de justifier les choix qui ont été faits pour le projet communal.

Ce scénario de référence est dit scénario « au fil de l’eau ». Il correspond aux évolutions du territoire communal en l’absence de Carte Communale, et donc à la poursuite de l’application du règlement national d’urbanisme sur le territoire.

L’élaboration de ce scénario s’appuie sur les éléments suivants : - Les indicateurs démographiques et économiques de la commune et leur évolution, - L’analyse des tendances générales d’évolution de l’environnement lors de l’application du règlement national d’urbanisme.

Les perspectives démographiques au fil de l’eau

Entre 1999 et 2010, la commune d’AIREL a enregistré une importante croissance démographique, en affichant un taux annuel moyen de 0.8%. Ce nouveau dynamisme démographique s’explique par des soldes naturels et migratoires positifs.

Selon un scénario « au fil de l’eau », la croissance démographique d’AIREL se poursuivrait sur le même rythme de croissance qu’entre 1999 et 2010, soit 0.8% d’augmentation par an et ce qui correspondrait à une poursuite du dynamisme démographique.

Ainsi, le taux de croissance retenu pour le scénario de référence est de +0.8% par an, ce qui conduirait à une population d’environ 584 habitants en 2023, soit 53 habitants supplémentaires.

Les besoins en logements et les modes d’urbanisation

Les besoins en logements sont fortement liés à l’évolution tendancielle du nombre de ménages, sous l’effet de la décohabitation, du vieillissement de la population et de l’accueil de nouvelles populations.

A partir de l’hypothèse de croissance démographique de +0.8% par an et en se basant sur l’évolution de la taille des ménages sur ces dernières années, il est possible de déterminer un besoin théorique en logements.

Les besoins peuvent être estimés à partir : - Des besoins liés à la diminution de la taille des ménages ; - Des besoins liés à l’accueil de la croissance démographique, - Des besoins liés au renouvellement et à la reconstitution du parc, - De la vacance et du nombre de résidences secondaires.

Selon le scénario de croissance démographique retenu, la commune accueillerait 584 habitants en 2023, soit 53 habitants supplémentaires.

Aussi, entre 1999 et 2010, la taille des ménages par résidences principales est passée de 2.45 à 2.3. Si cette tendance se poursuit, le nombre de personnes par logement principal est estimé à 2.12 à l’horizon 2023 (scénario de base répondant à la tendance en absence de Carte Communale – scénario non retenu dans le présent projet qui lui se base sur une taille moyenne des ménages de 2.15).

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 106

Enfin, si l’on considère une structure du parc qui reste identique en 2023 (8.3% de vacance – 8.6% de résidences secondaires), les besoins en logements principaux seraient donc de l’ordre de 276 logements, soit 3 à 4 logements par an à l’horizon 2023.

La tendance en termes de production de logements ces dernières années montre un dynamisme de la construction, au profit des constructions individuelles (98.2% des résidences principales sont des constructions individuelles).

Ces constructions récentes se sont implantées principalement au sein des deux entités urbaines que sont La Forge Fallot et L’Hôtel Ballot, de manière linéaire le long des routes départementales. L’urbanisation de la commune s’est traduite par une densification des entités urbaines et par des extensions urbaines linéaires le long des voies, effectuées selon les opportunités foncières.

L’environnement, le paysage et le cadre de vie

Le dynamisme démographique constaté pour ces dernières années entraîne une hausse de la pression foncière sur le territoire communal, au sein des nombreuses entités urbaines entraînant une urbanisation dispersée et fortement consommatrices de foncier, et peu respectueuse des espaces naturels et agricoles. Dans le cadre de l’élaboration de la Carte Communale, une concentration de l’urbanisation doit s’opérer.

En l’absence de Carte Communale, la poursuite d’une urbanisation dispersée induirait : - Un ratio de logements à l’hectare peu satisfaisant au regard du principe d’économie et de bonne gestion de l’espace, - Un mitage des espaces naturels et agricoles, - Une altération des paysages, - Des coûts d’équipements importants (réseaux, voirie, collecte des ordures ménagères, etc…) rapportés aux nombres d’habitants accueillis, à supporter par la collectivité ; - Un accroissement des déplacements motorisés, des émissions de gaz à effet de serre, de la dégradation de la qualité de l’air en raison des conditions d’accessibilités de ces entités urbaines et des comportement d’utilisation des véhicules personnels associés au mode d’habitat individuel pavillonnaire.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 107

Troisième partie : Exposé des motifs de la délimitation des zones

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 108

Choix retenus par la commune

Orientations générales souhaitées par la commune

La commune, par le biais de la Carte Communale, exprime la volonté de maîtriser son développement urbain futur et de prévoir les extensions possibles en fonction d’objectifs fixés par un document opposable (articles L. 121-1 et L. 124-2 du Code de l’urbanisme).

Le principe général

Toute parcelle bâtie ou non, desservie par l’ensemble des réseaux (assainissement, eau, électricité, téléphone…) ou bénéficiant d’une servitude sur le sol et sous-sol est constructible à condition de se situer à l’intérieur du zonage retenu et de respecter les dispositions du Règlement National d’Urbanisme.

Conformément à l’article R. 124-3 du Code de l’Urbanisme, « le ou les documents graphiques délimitent les secteurs où les constructions sont autorisées et ceux où les constructions ne sont pas autorisées, à l’exception de l’adaptation, la réfection ou l’extension des constructions existantes ou des constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs, à l’exploitation agricole ou forestière et à la mise en valeur des ressources naturelles. »

Les critères de définition du périmètre constructible de la Carte Communale retenus par la commune d’AIREL

Dans sa réflexion concernant la définition du périmètre constructible de la Carte Communale d’AIREL, la municipalité a retenu les critères de choix suivants :

- Le respect des principes de l’article L.121-1 :

Tout d’abord, les Cartes Communales doivent respecter les grands principes issus de l’article L.121-1 du Code de l’Urbanisme. Elles doivent donc tout à la fois déterminer les conditions permettant d’assurer l’équilibre entre le renouvellement urbain, le développement de son territoire, et la protection des espaces naturels et des paysages dans le respect des objectifs du développement durable, la diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale dans l’habitat urbain et rural en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes, et la protection de son environnement entendu au sens le plus large.

- Les enjeux issus de l’état initial de l’environnement et du diagnostic communal:

La première partie du présent rapport a mis en évidence un certain nombre d’enjeux communaux, qui ont été à la base de la réflexion sur le périmètre constructible de la Carte Communale.

Milieux physique et naturel : L’urbanisation de la commune peut avoir un impact sur les milieux physiques et naturels de la commune. Les caractéristiques physiques de la commune ont donc été prises en compte dans la détermination du périmètre constructible : - En prenant en compte la topographie, l’hydrologie et le climat. Pour le bourg d’AIREL, implanté en limite du secteur des marais, une attention toute particulière devait être portée sur sa frange Ouest. Pour la Forge Fallot, développée sur les hauteurs du Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 109

plateau, les contraintes physiques étaient moins importantes : seules les vues offertes vers les marais méritaient d’être prises en compte. : D’une manière générale, les choix des zones d’extensions urbaines devait donc respecter les caractéristiques générales du milieu physique du territoire communal ; - En évitant les secteurs soumis aux risques naturels (inondation, zones sous le niveau marin, remontée de nappe, prédispositions aux chutes de blocs, existence de cavités, sismicité).

La richesse des milieux naturels est mise en évidence par l’existence de nombreux milieux naturels inventoriés (ZNIEFF7 de type 1 et 2) et des espaces naturels protégés (Zone de Protection Spéciale, Site d’intérêt Communautaire, sites RAMSAR). Ces contraintes environnementales ont été prises en compte dans la définition du périmètre constructible. Ces mesures de protection concernent particulièrement les cours d’eau, les marais et zones humides, ainsi que les anciennes carrières de Cavigny. Ces espaces à forte valeur patrimoniale, mais aussi les secteurs de biodiversité ordinaire, méritaient donc une attention particulière au sein de la commune d’AIREL et devaient être protégés et préservés : - En les situant au sein du périmètre non constructible de la Carte Communale ; - En prenant en compte le réseau de haies et les vergers résiduels dans la délimitation des secteurs constructibles.

Le paysage : En terme de paysage, les enjeux pour la commune sont de : - Préserver les espaces sensibles tels que les marais de l’Elle et de la Vire ; - Préserver les éléments structurels du bocage (maintien et entretien des haies existantes); - Privilégier des zones d’extensions urbaines au sein du bourg principal d’AIREL, tout en prenant en compte le paysage des franges urbaines, et les vues sur les marais ; - Conforter le hameau de La Forge Fallot dans son enveloppe bâtie existante, - Apporter une attention particulière en matière de qualité urbaine et architecturale des futures zones d’extensions.

Les futures extensions urbaines de la commune auront un impact sur le paysage urbain, c’est pourquoi la qualité architecturale des nouvelles constructions est un enjeu pour la commune. Les ruptures architecturales les plus importantes peuvent s’opérer en termes d’implantation, de l’importance des remblais et déblais, de l’utilisation systématique des thuyas, des matériaux et des couleurs utilisés.

La démographie et l’habitat : La commune a connu une évolution très positive de sa population depuis 1999 : si le solde naturel y a participé, l’arrivée de jeunes ménages avec enfants explique également cette évolution. Avec 46 personnes supplémentaires en 10 ans, la commune a été attractive pour une installation résidentielle. La tendance au vieillissement de la population ne s’est pas encore amorcée pour la commune d’AIREL. Le diagnostic communal a mis en évidence une dynamique démographique positive pour la commune d’AIREL. Les prévisions démographiques, établies pour la commune, laissent présager une évolution positive de la population communale. L’enjeu est donc de définir un périmètre constructible permettant l’évolution positive maîtrisée de la population communale pour un renouvellement des classes d’âge et une gestion efficace des équipements et réseaux (nécessaires à cette croissance). Le périmètre constructible de la Carte Communale doit également permettre de répondre aux objectifs démographiques de la commune.

Pour mémoire, les besoins quantitatifs des logements entre 2010 et 2023 ont été estimés :

7 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique. Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 110

A court/moyen terme, entre 2010 et 2023….

Point Croissance démographique 41 mort logements 25logements 16logements

Les besoins seront établis ainsi : ¾ 16 logements pour maintenir le niveau de la population communale ¾ 25 logements pour assurer la croissance souhaitée par la municipalité ¾ Soit un besoin global de 41 logements.

Ces logements pourront être trouvés au sein du potentiel de renouvellement urbain (logements vacants, friches industrielles, logements occupés par des personnes âgées) et au sein du potentiel de développement urbain qui sera offert par la présente Carte Communale.

L’économie : La prise en compte des activités économiques présentes sur le territoire, et représentées par l’activité agricole et l’artisanat, a été un critère de définition du périmètre constructible. Le maintien et le développement potentiel des activités présentes étaient un enjeu communal. Par exemple, le maintien de l’activité agricole participe à la vitalité du village et à l’entretien des paysages. Les périmètres de réciprocité agricole doivent donc être respectés afin d’assurer la viabilité et le développement des exploitations agricoles, ainsi que le cadre de vie de qualité des habitants.

- Les contraintes et les Servitudes d’Utilité Publique

Les servitudes d’utilité publique et les réglementations, qui sont établies indépendamment par l'Etat, peuvent apporter des contraintes supplémentaires. La collectivité est tenue de les respecter. Ex. : les zones inondables identifiées, les contraintes d’éloignement agricole, la présence de milieux naturels d’intérêt écologique, etc.…

- Les finances communales

La définition d’un périmètre constructible pour la commune implique que tout terrain situé à l’intérieur de ce périmètre est réputé constructible. La commune s’engage donc à amener voies et réseaux au droit de la parcelle. Dans la limite de 100 mètres, la commune pourra mettre ce raccordement à usage individuel à la charge du constructeur.

Les finances communales étaient donc également un enjeu non négligeable dans le cadre de la réflexion.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 111

Les zones d’extensions non retenues pour le périmètre constructible

Pour les écarts de la commune :

L’ensemble des fermes isolées, les écarts du territoire et le hameau de L’Hôtel Ballot intègrent les secteurs où les constructions ne sont pas autorisées, à l’exception de l’adaptation, la réfection ou l’extension des constructions existantes ou des constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs, à l’exploitation agricole ou forestière et à la mise en valeur des ressources naturelles.

En effet, ces secteurs n’étaient pas suffisants pour justifier un quelconque développement urbain.

D’une manière générale, la non intégration des écarts au sein du périmètre constructible s’explique par :

La vocation naturelle de ces secteurs d’habitat dispersé :

En effet, la vocation des zones à habitat dispersé est avant tout naturelle. L’habitat, majoritairement ancien, y est dispersé et entrecoupé de secteurs de prairies et de cultures, qu’il est très intéressant de préserver et conserver.

A l’exception de l’Hôtel Ballot, il n’existe pas de véritables zones agglomérées dans ces parties du territoire communal. Il s’agit majoritairement de fermes isolées ou encore d’un regroupement de quelques constructions : L’Hôtel Bourgogne, La Briqueterie, La Blasnerie, Champ Ruffin, Hôtel Castel, Les Grandières, Montreuil, Le Pont, Les Rivières, La Cour de Fontenoy, Les Andrieux, La Cour du Long Aunay, La Motte Canivet, etc.… appartiennent donc au périmètre non constructible de la Carte Communale.

La définition d’un périmètre non constructible pour ces secteurs permet la préservation du caractère naturel de la zone et des paysages communaux (en évitant les contrastes architecturaux entre le bâti ancien et récent).

L’absence de desserte par le réseau d’assainissement collectif a également été un critère pour maintenir ces entités urbaines au sein du périmètre non constructible de la Carte Communale.

Une activité agricole qui y est encore très dominante :

La définition d’un périmètre inconstructible permet d’assurer la pérennisation de l’activité agricole sur le territoire et d’éviter les problèmes de cohabitation entre agriculture et habitat. Les lieux dits de la Descente Vimont (Sud-Ouest du territoire communal), Le Quesnay, La Pégoterie, La Roque Genest ou encore L’Hôtel Ballot sont à vocation agricole.

Des milieux physiques et naturels parfois contraignants :

La définition du périmètre inconstructible prend en compte les contraintes physiques et naturelles des secteurs : - Proximité du réseau hydrographique ; - Existence du risque inondation par débordement de cours d’eau ; - Existence du risque inondation par remontée de nappes ; - Existence de milieux naturels protégés et inventoriés. - Préservation des zones humides.

Un étalement urbain à limiter, dans un objectif de développement durable

Afin de conserver un équilibre entre le milieu urbain et les milieux naturels, la commune a choisi de maîtriser la consommation et le mitage des espaces naturels. La consommation des terres agricoles devait être limitée sur le territoire.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 112

Les initiatives de renouvellement urbain (réutilisation du bâti existant) seront ainsi encouragées au sein du périmètre inconstructible, où l’adaptation, la réfection et l’extension des constructions existantes sont permises. Les terres agricoles sont ainsi préservées.

Pour le bourg d’AIREL :

Les contraintes physiques et naturelles existaient surtout sur la frange Ouest du bourg : présence des sites NATURA 2000 (Directives Oiseaux et Habitats), présence de zones inondables, etc… Les limites Ouest du périmètre constructible ont donc été déterminées de manière à prendre en compte la préservation de la biodiversité et des milieux naturels et la prévention des risques naturels et technologiques.

Légende des cartes de synthèse des contraintes :

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 113

Carte de synthèse des contraintes sur le territoire communal

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 114

Carte de synthèse des contraintes sur le territoire communal

La parcelle n°756, située au Sud de l’église et du parking, entre la rue de l’église et le chemin de la scierie aurait pu faire l’objet d’une extension urbaine très intéressante pour conforter le développement du noyau villageois. Mais la concertation menée avec les propriétaires concernés a Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 115 mis en évidence l’existence d’une rétention foncière sur cette parcelle, les élus n’ont donc pas souhaité mobiliser ce foncier en zone constructible dans le cadre de cette carte communale.

Ce phénomène existait également au Nord du hameau de La Forge Fallot. En effet, la parcelle n°870 fait l’objet d’une rétention foncière. Sa non intégration au sein du périmètre constructible permet de préserver un secteur de vergers, récemment plantés.

Les zones d’extensions retenues pour le périmètre constructible

D’une manière générale, le périmètre constructible de la Carte Communale d’AIREL a été défini pour le bourg aggloméré d’AIREL, et pour un des deux hameaux principaux de la commune, accueillant un tissu économique important, à savoir le hameau de La Forge Fallot.

Un périmètre constructible a été défini pour ces secteurs de manière à ce que les possibilités de développement se fassent exclusivement par densification dans la limite des enveloppes bâties existantes. Dans le présent projet de Carte Communale, les extensions urbaines sont inexistantes.

Pour le bourg d’AIREL :

Le périmètre constructible pour le bourg intègre le tissu bâti de la zone agglomérée du noyau villageois. Les secteurs soumis au risque inondation, dans la partie Ouest du village, sont exclus du périmètre constructible : ce choix permet de se prémunir des risques naturels prévisibles.

Pour les secteurs intégrés au sein du périmètre constructible, quelques espaces de densification urbaine existent sur une surface d’environ 0.38 ha. Par exemple, sur l’espace de 0.12 ha, un projet de construction individuelle est actuellement projeté.

Le site de l’ancienne scierie est intégré au sein du périmètre constructible, et pourra faire l’objet d’un renouvellement urbain fort intéressant si un projet se dessine sur ce secteur.

Ce périmètre constructible concerne un secteur desservi par le réseau d’assainissement collectif.

Si le bourg d’AIREL constitue la centralité principale du territoire qui aurait mérité un développement urbain plus conséquent, les capacités de développement de ce noyau villageois ont donc été freinées par l’existence de risques naturels et du phénomène de rétention foncière sur les secteurs à forts enjeux. Il a donc paru nécessaire de renforcer une polarité secondaire, représentée par le hameau de La Forge Fallot.

Ce hameau, objet du développement résidentiel récent de la commune, proche des équipements scolaires, accueillant un tissu économique important méritait donc son intégration au sein du périmètre constructible de la Carte Communale. Cette intégration est compatible avec les orientations du SCoT prochainement approuvé.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 116

Périmètre constructible pour le centre bourg d’AIREL et ses possibilités de densification

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 117

Pour le hameau de La Forge Fallot

Un périmètre constructible a été mis en place, en respectant l’enveloppe bâtie existante du hameau. Aucune extension urbaine n’a été retenue pour cette entité urbaine afin de respecter les secteurs à vocation agricole.

La définition d’un périmètre constructible devra permettre de densifier ce hameau, dont le tissu urbain est très peu dense, d’une part, et d’implanter des annexes aux constructions existantes, d’autre part. Cette possibilité d’implanter des annexes a été soutenue par l’existence d’un tissu économique important : il s’agissait donc de conforter et de pérenniser cette diversité des fonctions urbaines.

La seconde friche de la commune, anciennement à vocation agricole puis de loisirs (karting), est également située au sein du périmètre constructible de la Carte Communale : un intéressant potentiel de renouvellement urbain existe donc pour ce secteur.

Les possibilités de densification sont plus nombreuses que pour le centre bourg : environ 1.8 ha ont été recensés dans l’enveloppe bâti existante. Certaines de ces possibilités sont en cours de réalisation : - Sur l’espace de 0.47 ha : seulement trois constructions vont être implantées prochainement. L’accès à la parcelle agricole est assuré : l’agriculteur concerné et propriétaire a, en effet, affirmé à la commune qu’il pouvait accéder au reste de la parcelle agricole via sa ferme ; - Sur l’espace de 0.09 ha : une construction est projetée ; - Sur l’espace de 0.23 ha : une construction est en cours de construction. Notons qu’il ne s’agit pas d’une extension urbaine, mais bien d’un comblement de dent creuse, puisque la parcelle située plus au Sud sur la commune voisine est d’ores et déjà bâtie.

Ce hameau est également desservi par le réseau d’assainissement collectif.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 118

Périmètre constructible pour le hameau de La Forge Fallot et ses possibilités de densification

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 119

Les périmètres constructibles définis sur le territoire communal d’AIREL sont faiblement consommateurs d’espaces. En effet, aucune extension urbaine n’a été retenue : les périmètres définis permettre uniquement la densification des deux secteurs agglomérés du territoire communal, desservis par l’assainissement collectif. Ces possibilités de densification sont estimées 2.2 ha.

Rappel des besoins en logements à court/moyen terme :

Point Croissance démographique 41 mort logements 25logements 16logements

Les besoins seront établis ainsi : ¾ 16 logements pour maintenir le niveau de la population communale ¾ 25 logements pour assurer la croissance souhaitée par la municipalité ¾ Soit un besoin global de 41 logements.

En résumé : - Les possibilités de densification offertes par les périmètres constructible de la Carte Communale permettront d’accueillir environ 60% des besoins en logements (25 logements environ). - Les 40% restant pourront être réalisés au sein du potentiel de renouvellement urbain qui existe sur le territoire communal : logements vacants (ils étaient 23 en 2010), logements occupées par des personnes âgées (ils étaient 31 en 2013), renouvellement des friches, etc...

La Carte Communale d’AIREL, afin de répondre aux exigences d’un développement maîtrisé et garant de l’identité du territoire, veille à : - Limiter le périmètre constructible, en ouvrant à court terme des surfaces d’urbanisation permettant d’atteindre les objectifs de croissance retenus, en maîtrisant la consommation et le mitage des espaces naturels ; - Préserver les milieux naturels et agricoles participant à la qualité du cadre de vie, en les intégrant au périmètre non constructible.

Choix retenus par la commune suite à l’enquête publique

La commune, suite à l’enquête publique, a procédé à deux modifications mineures du périmètre constructible ne portant pas atteinte à l’économie générale du projet.

En effet, la commune a répondu favorablement aux deux requêtes exprimées lors de l’enquête et ayant fait l’objet d’un avis favorable du commissaire enquêteur. Les demandes ayant reçu une suite favorable du Conseil Municipal d’AIREL, lors de sa séance du 19 juin 2014, portaient sur : - Le retrait de la parcelle A754 du périmètre constructible ; - L’intégration de la totalité de la parcelle A724 au sein du périmètre constructible.

Ces deux demandes ne remettent aucunement en cause le projet de Carte Communale d’AIREL, et impliquent une légère adaptation du périmètre constructible du bourg d’AIREL. Le périmètre constructible de La Forge Fallot reste inchangé. Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 120

Localisation des requêtes exprimées lors de l’enquête publique

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 121

Périmètre constructible du bourg d’AIREL modifié suite à l’enquête publique

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 122

Prise en considération de l’avis de l’autorité environnementale suite à l’enquête publique

Suite à l’enquête publique, l’avis de l’autorité environnementale a été pris en considération de la manière suivante : - Le rapport de présentation a été complété par les perspectives d’évolution de l’état initial de l’environnement (Cf fin de la deuxième partie) ; - Le rapport de présentation a été complété par la mise en place d’indicateurs et de modalités de suivi (Cf fin de la première partie « Résumé non technique ») ; - Les plans de zonage ont été rendus plus lisibles (n° de parcelles – noms des lieux dits - ect…) ; - Les sources de certaines cartes ont été ajoutées ; - Le terme « mesures compensatoires » a été supprimé ; - Les incidences Natura 2000 ont été complétées pour le SIC « Coteaux Calcaires et anciennes carrières de la Meauffe, Cavigny et Airel » ; - Le résumé non technique a été placé au début du rapport de présentation et le chapitre sur l’articulation de la Carte Communale avec les plans et programmes supra-communaux en a été extrait.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 123

Articulation de la Carte Communale avec les plans et programmes supra-communaux

Le respect des principes directeurs des articles L.110 et L. 121-1 du Code de l’urbanisme

La présente Carte Communale respecte les dispositions de l’article L110 du Code de l’Urbanisme qui impose aux collectivités, dans le cadre des procédures prévues par le Code de l’Urbanisme, d’harmoniser leurs prévisions et leurs utilisations de l’espace.

Article L. 121-1 du Code de l’Urbanisme

Les schémas de cohérence territoriale, les plans locaux d’urbanisme et les cartes communales déterminent les conditions permettant d’assurer, dans le respect des objectifs de développement durable : « L'équilibre entre : Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux, L'utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des sites, des milieux et paysages naturels, La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables, La qualité urbaine, architecturale et paysagère des entrées de ville ; La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d'habitat, d'activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics et d'équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements. La réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, et la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature. »

La commune d’AIREL a pris en compte ces objectifs directeurs dans sa réflexion sur la Carte Communale.

Compatibilité de la Carte Communale avec les documents de rang supérieur

L’article L.124-2 du Code de l’Urbanisme stipule que les cartes communales « doivent être compatibles, s'il y a lieu, avec les dispositions du schéma de cohérence territoriale, du schéma de secteur, du schéma de mise en valeur de la mer, de la charte du parc naturel régional ou du parc national, ainsi que du plan de déplacements urbains et du programme local de l'habitat. Elles doivent également, s'il y a lieu, être compatibles avec les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par les schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux en application de l'article L. 212-1 du code de l'environnement, à l'exception des orientations fondamentales relatives à la prévention des inondations lorsqu'un plan de gestion des risques d'inondation, mentionné à l'article L. 566-7 du même code, est approuvé. Elles doivent également être compatibles avec les objectifs de protection définis par les schémas d'aménagement et de Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 124 gestion des eaux en application de l'article L. 212-3 du même code, avec les objectifs de gestion des risques d'inondation définis par les plans de gestion des risques d'inondation en application de l'article L. 566-7 du même code, ainsi qu'avec les orientations fondamentales et les dispositions des plans de gestion des risques d'inondation définis en application des 1° et 3° du même article L. 566-7. Lorsqu'un de ces documents est approuvé après l'approbation d'une carte communale, cette dernière doit, si nécessaire, être rendue compatible dans un délai de trois ans. »

Le SCOT du Pays du Saint Lois

Ce que dit le SCOT en voie d’approbation

La commune d’AIREL s’inscrit dans le périmètre du Schéma de Cohérence Territoriale du Pays du Saint-Lois, qui a été approuvé le 18 décembre 2013. Conformément à l’article L123-1 du Code de l’urbanisme, les orientations du SCoT du Pays du Saint- Lois s’imposeront à la Carte Communale.

¾ Le périmètre du territoire du SCOT a été délimité par arrêté préfectoral du 1er. août 2002 ; ¾ Le syndicat mixte pour le développement du Saint-Lois (SDSL) a été créé le 5 juin 2003, à l’initiative des 8 communautés de communes membres de l’association de promotion du pays Saint-lois avec, notamment, dans ses compétences, la charge d’élaborer un SCOT sur son territoire ; ¾ Une élaboration initiale s’est déroulée entre 2004 et 2008 pour une approbation le 14 février 2008 ; ¾ La délibération d’approbation de ce document a été annulée par jugement du tribunal administratif de Caen en date du 17 juin 2010 pour deux moyens de légalité externe ; ¾ Le syndicat mixte a décidé de reprendre la procédure existante en s’appuyant sur le PADD existant qui reste le projet politique de développement du territoire de la collectivité.

Le périmètre du SCoT comprend les 9 communautés de communes du Pays et une commune isolée (Domjean) : ¾ La communauté de communes de l’agglomération Saint-Loise ¾ La Communauté de communes des Bord de Vire ¾ La communauté de communes de l’Elle ¾ La communauté de communes de Canisy ¾ La communauté de communes de Marigny ¾ La communauté de communes de Tessy-sur-Vire ¾ La communauté de communes de Torigni-sur-Vire ¾ La communauté de communes de la région de Daye ¾ La communauté de communes de Percy Soit 99 communes et plus de 79 000 habitants (populations légales 2007).

Ce que dit le SCOT en voie d’être approuvé

Le Document d’Orientations et d’Objectifs du SCoT du Pays du Saint-Lois présente les orientations d’aménagement suivantes :

1. Le Saint Lois, cadre d’une attractivité renforcée par le bocage, la Vire et le Marais

a. Préserver et valoriser les espaces qui assurent un bon fonctionnement environnemental i. Reconnaître, préserver et valoriser les pôles majeurs et annexes de biodiversité ii. Reconnaître, préserver et valoriser les espaces et continuités humides iii. Reconnaître, gérer et valoriser les boisements, le bocage iv. Reconnaître, gérer et valoriser les grandes continuités structurantes

b. Valoriser les éléments force du paysage i. La Vire Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 125

ii. Les Marais du Cotentin et du Bessin iii. Le bâti d’exception iv. Les cours d’eau et vallonnements v. Le bocage et les boisements vi. Les infrastructures et les entrées de ville

c. Gérer les ressources au service d’une croissance durable iv. L’eau v. L’espace vi. L’énergie et la qualité de l’air

2. Le Saint-Lois, espace de coopérations externes et internes

a. S’insérer dans l’environnement proche et lointain i. Les dynamiques et coopérations externes ii. Les grands projets structurants comme vecteurs d’insertion

b. S’organiser pour une amélioration de la qualité de vie et une optimisation des déplacements i. La place de Saint-Lô et son agglomération ii. Le réseau maillé des villes et des bourgs, les équipements et services associés iii. Un mode d’organisation du transport qui s’appuie sur les pôles de rabattement pour optimiser les liaisons iv. Le développement du commerce et de l’artisanat, pour un projet économique et social v. Le DACOM

3. Le Saint-Lois, terre d’innovation et de croissance

a) Investir sur un développement économique diversifié et confortant les filières phares du territoire v. Le projet Agglo 21 vi. Le maillage et la qualité des parcs d’activités vii. Une agriculture forte en lien avec le pôle de compétitivité viii. Un tourisme vert qui contribue à la valorisation du cadre de vie

b) Renforcer l’attractivité résidentielle en lien avec l’attractivité économique iv. Le développement résidentiel : les objectifs et leur répartition v. Une nouvelle façon d’habiter vi. Un environnement sain et sûr

Quelques chiffres à retenir : - L’objectif de consommation maximale est évalué à 738 ha dont 305 ha pour les parcs d’activités et 432 ha pour le développement résidentiel ; - L’objectif fixé est de 90000 habitants à l’horizon 2027 porté par 7100 logements neufs et 7000 emplois ; - Pour la Communauté de Communes de Saint-Jean-de-Daye, l’objectif retenu est celui de 300 logements et plus particulièrement au sein des pôles principaux et secondaires (Saint-Jean et Saint-Fromond) : l’objectif de consommation maximale est fixé à 20 ha à l’échelle de l’intercommunalité. - Dans les bourgs ruraux, les objectifs de densité urbaine retenus sont de l’ordre de 13 à 16 logements par ha, à l’exception des secteurs d’assainissement non collectif.

Les choix retenus par la commune d’AIREL et leur adéquation avec le SCOT

Les choix de la commune d’AIREL, en termes d’aménagement et d’urbanisme et tels qu’ils se traduisent dans la Carte Communale, sont compatibles avec les principales orientations de SCOT du Pays du Saint-Lois ainsi qu’avec les principes énoncés par la nouvelle législation. En termes de consommation d’espace notamment, d’optimisation des ressources, de préservation des espaces agricoles et naturels, et de gestion de la ressource en eau, les choix effectués dans la présente Carte Communale sont cohérentes avec les choix opérés par le SCOT en voie d’approbation.

Le projet de développement sera réalisé, conformément aux orientations du SCoT, en priorité dans l’enveloppe urbaine des bourgs et des villages. Le bourg principal d’AIREL et la polarité secondaire, qu’est La Forge Fallot, feront l’objet d’un renforcement et d’une densification au sein des enveloppes existantes, conformément aux orientations du SCoT qui permettent de renforcer une polarité secondaire lorsque le développement du village principal est contraint ou dispose de capacités insuffisantes (cas du bourg d’AIREL).

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 126

Conformément aux dispositions du SCoT du Pays Saint-Lois, les hameaux de petites tailles ne seront pas développés dans le cadre de la présente Carte Communale.

Le SCoT prévoit, pour les communes rurales, une densité urbaine de 13-16 logements par ha (sauf assainissement NC) : le projet de développement se base sur ce ratio pour établir les capacités de développement de la commune.

Le SDAGE Seine Normandie

La commune d’AIREL est concernée par le SDAGE Seine Normandie qui est entré en vigueur le 17 décembre 2009, date de publication au journal officiel de l’arrêté préfectoral qui l’approuve. En cohérence avec les premiers engagements du Grenelle de l'environnement, le SDAGE sur le bassin Seine Normandie a fixé comme ambition d'obtenir en 2015 le "bon état écologique" sur 2/3 des masses d'eau. Pour être concret le SDAGE est accompagné d'un programme de mesures (actions) qui décline les moyens techniques, réglementaires et financiers.

Les orientations fondamentales du SDAGE

Les orientations fondamentales du SDAGE répondent aux principaux enjeux identifiés à l’issue de l’état des lieux sur le bassin : 1. Protéger la santé et l’environnement – améliorer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques. 2. Anticiper les situations de crise, inondation, sécheresse. 3. Renforcer, développer et pérenniser les politiques de gestion locale 4. Favoriser un financement ambitieux et équilibré

Pour répondre à ces enjeux, le SDAGE Seine Normandie est organisé en 43 orientations et 188 dispositions.

Les orientations fondamentales du SDAGE sont établies pour relever 8 défis via deux leviers :

1 Diminuer les pollutions ponctuelles des milieux par les polluants “classiques ” 2 Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques 3 Réduire les pollutions des milieux aquatiques par les substances dangereuses 4 Réduire les pollutions microbiologiques des milieux 5 Protéger les captages d’eau pour l’alimentation en eau potable actuelle et future 6 Protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides 7 Gérer la rareté de la ressource en eau 8 Limiter et prévenir le risque inondation Levier 1 : Acquérir et partager les connaissances Levier 2 : Développer la gouvernance et l’analyse économique.

Les choix de la commune d’AIREL

La présente Carte Communale a pris en compte ces objectifs généraux du SDAGE notamment dans la délimitation des zones constructibles, conformément à l’article L.123-1 du Code de l’Urbanisme.

Dans le zonage, ne sont classées en zone constructible que les zones desservies par les réseaux d’assainissement collectif.

Les dispositions de la Carte prennent en compte le risque d’inondation au sein du secteur des marais.

La Direction régionale et interdépartementale de l’Environnement et de l’Energie Ile de France a publié un Guide technique de mise en compatibilité des documents d'urbanisme avec le SDAGE Seine Normandie.

Le tableau suivant permet de voir comment certaines orientations du SDAGE ont été prises en compte au sein de la Carte Communale d’AIREL. Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 127

Dispositions du SDAGE Traduction dans la Carte Communale d’AIREL RP Zonage Le rapport de présentation identifie les enjeux liés à l’assainissement. Le projet de la commune est compatible avec les Diminuer les pollutions objectifs de qualité des masses d’eau réceptrices. ponctuelles des milieux par X X A l’exception du zonage qui définit les zones constructibles et les zones non constructibles, la Carte Communale ne les polluants classiques peut mettre en place de règles opposables pour lutter contre les diverses pollutions des milieux. Diminuer les pollutions Les périmètres constructibles de la Carte Communale intègrent les secteurs desservis par l’assainissement collectif : diffuses des milieux ce choix permet de maîtriser les pollutions diffuses d’origine domestique. X X aquatiques La protection des milieux aquatiques passent par leur classement au sein de la zone non constructible de la Carte dangereuses Communale. Réduire les pollutions des milieux aquatiques par les X X Les cours d’eau, les fossés et leurs abords sont classés au sein de la zone non constructible de la Carte Communale. substances Réduire les pollutions Les systèmes d’assainissement non collectif doivent être conformes à la réglementation en vigueur (importance de la microbiologiques des X X bonne qualité des branchements et de leur mise en conformité répondant aux impératifs de santé publique et de milieux préservation des usages de l’eau). Protéger les captages d’eau pour l’alimentation Il n’existe pas de captages ou des périmètres de protection sur le territoire communal d’AIREL. X X en eau potable actuelle et future Protéger et restaurer les Les espaces contribuant au bon fonctionnement des milieux aquatiques (ripisylves, espaces de mobilité, réserves de milieux aquatiques et X X biodiversité, zones humides, etc…) ont été protégés classés au sein de la zone non constructible de la Carte humides Communale. Gérer la rareté de la Le projet de développement de la commune d’AIREL est compatible avec la disponibilité de la ressource en eau. X X ressource en eau Le développement communal projeté est mesuré. Les secteurs concernés par la zone inondable sont principalement les espaces agricoles et naturels, et notamment les plus rapprochés des secteurs de marais, source du risque d’inondation : ces secteurs ont été classés au sein de la zone non constructible de la Carte Communale. Limiter et prévenir le risque X X Aucune nouvelle construction ne sera admise en zone inondable. inondation Les zones naturelles situées en périphérie des zones inondables sont également préservée de toute nouvelle urbanisation. La commune a pleinement pris en compte le risque d’inondation dans les choix de la Carte Communale. Levier 1 : Acquérir et X X partager les connaissances Levier 2 : Développer la gouvernance et l’analyse X X économique.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 128

Le SAGE du Bassin de la Vire

Le SAGE du Bassin de la Vire est en cours d’élaboration.

La Charte du Parc Naturel Régional des Marais du Cotentin et du Bessin

Conformément à l’article L.124-1 du Code de l’Urbanisme, la Carte Communale devra être compatible avec cette charte.

La charte 2010-2022, approuvée par le conseil régional de Basse Normandie le 24 avril 2009 et adoptée par le décret ministériel du 17 février 2010, définit le projet de territoire du Parc pour les douze prochaines années.

Ce projet de territoire s’articule autour de 4 grandes vocations : ¾ Vocation 1 : Gérer et préserver notre biodiversité et notre ressource en eau pour les générations futures ¾ Vocation 2 : Maintenir et améliorer l’attractivité de notre cadre de vie ¾ Vocation 3 : Utiliser l’environnement comme atout pour le développement économique ¾ Vocation 4 : Cultiver notre appartenance au territoire pour être acteurs de notre projet et s’ouvrir aux autres.

La commune d’AIREL est concernée par plusieurs orientations de la Charte 2010-2022 du Parc, notamment sur les continuités écologiques, les zones de prélèvement d’eau, les marais, les franges bocagères des marais, les bocages, la maîtrise et l’optimisation de l’urbanisation, le bâti en terre et les sentiers de randonnée.

Les orientations à prendre en compte en priorité au sein du projet communal : Orientation 1 Conforter la biodiversité en prenant en compte les différents usages : continuités écologiques Orientation 2 Assurer une gestion équilibrée de la ressource en eau : franges bocagères des marais Orientation 3 Agir sur les paysages de demain : marais, franges bocagères des marais, bocages, bâti en terre Orientation 4 Promouvoir des projets de développement durable du territoire : continuité écologique, marais, franges bocagères des marais, bocages, maîtrise et optimisation de l’urbanisation Orientation 5 Développer une nouvelle approche de l’habitat : bâti en terre Orientation 7 Développer une stratégie touristique autour des loisirs de nature et de la découverte des patrimoines : sentiers de randonnée

Les espaces et secteurs spécifiques repérés sur le plan du Parc concernant le territoire communal :

Espaces à forts enjeux écologiques et paysagers : - Les marais. - Les franges bocagères des marais ; - Les bocages Aménager et découvrir : - Les traversées de marais (routes constituant un cadre privilégié de découverte des paysages de marais). Conforter la biodiversité En définissant deux périmètres constructibles autour des deux polarités villageoises, desservies par les réseaux d’eaux usées, et respectant les enveloppes bâties existantes, la Carte Communale d’AIREL respecte la charte du PNR des Marais du Cotentin et du Bessin.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 129

Le Programme Local de l’Habitat

Aucun Programme Local de l’Habitat n’est en cours d’élaboration pour le bassin d’habitat de la Communauté de Communes de la Région de Daye.

Le Plan de Déplacement Urbain

La commune d’AIREL n’est pas concernée par un Plan de Déplacements Urbains.

Le Plan de Prévention des Risques Inondations

Le PPR est une servitude d’utilité publique. Pour les communes soumises au règlement national d’urbanisme ou dotées d’une carte communale, la servitude est opposable dès sa publication et pourra être utilement annexée à la carte communale.

La prévention du risque inondation passe notamment par une gestion maîtrisée de l’urbanisme La dimension du risque est prise en compte dans la présente Carte Communale, en classant les zones fortement à faiblement exposées au sein du périmètre non constructible de la Carte Communale.

Loi Littorale

La commune d’AIREL n’est pas concernée par la loi Littorale.

Loi Montagne

La commune d’AIREL n’est pas concernée par la loi Montagne.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 130

Quatrième partie : L’évaluation des impacts sur l’environnement et exposé de la manière dont la carte prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 131

Introduction

Conformément à l’article R.123-2-1 du Code de l’Urbanisme, le rapport de présentation de la Carte Communale soumise à évaluation environnementale doit désormais analyser les incidences notables probables de la mise en œuvre de la carte sur l’environnement et exposer les conséquences éventuelles de l’adoption de la Carte Communale sur la protection des zones revêtant une importance particulière pour l’environnement, en particulier l’évaluation des incidences NATURA 2000.

La troisième partie du rapport de présentation contient les éléments requis par l’article R.123-2-1 du code de l’urbanisme, à savoir l’évaluation des impacts du plan sur l’environnement et les propositions de mesures compensatoires.

Les ressources

La gestion de l’espace urbain

Par un urbanisme maîtrisé

En définissant deux périmètres constructibles autour des deux entités urbaines principales du territoire communal, desservies par le réseau d’assainissement des eaux usées, le projet de Carte Communale préserve les milieux naturels et agricoles participant au cadre de vie des habitants.

Aucune extension urbaine n’est envisagée dans le projet au détriment des surfaces agricoles. En effet, les périmètres constructibles respectent les enveloppes urbaines existantes de ces deux entités. Le projet permet donc la densification de ces deux zones agglomérées.

Les périmètres constructibles tiennent compte des réseaux existants, de leur capacité afin de permettre la construction d’habitation, de dépendances et de toutes les installations qui sont compatibles avec elle.

Les zones urbaines et à urbaniser, à court terme, couvre les surfaces nécessaires permettant d’atteindre les objectifs de croissance de la commune, tout en gérant les réseaux et équipements nécessaires et liés à cette croissance.

Le périmètre constructible favorise les constructions en continuité de l’existant, ce qui permettra une intégration rapide des nouveaux habitants.

En résumé, pour limiter l’étalement urbain et la consommation d’espaces, le zonage de la Carte Communale a été l’instrument utilisé pour limiter l’étalement urbain et mettre en œuvre une stratégie d’optimisation du foncier dans les tissus urbains existants.

Par la valorisation du patrimoine architectural et urbain

En privilégiant le renforcement des deux polarités de la commune, les paysages communaux sont préservés.

Au sein du périmètre non constructible, seul le développement de l’existant est autorisé. Ce choix communal a pour effet de limiter les possibilités de constructions (sauf celles liées à l’exploitation agricole) et ainsi de préserver le patrimoine bâti et non bâti.

Les possibilités de densification au sein des périmètres constructibles modifieront peu le paysage urbain. D’une manière générale, la qualité architecturale des futures constructions est un enjeu pour le paysage communal. PRECONISATIONS : Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 132

¾ D’une manière générale, la qualité des extensions urbaines doit être un objectif communal afin de ne pas provoquer de ruptures architecturales trop fortes entre le bâti ancien et le bâti récent. L’implantation des constructions (respect du terrain naturel), leurs volumes, les matériaux et les couleurs utilisées doivent être choisis en continuité avec l’existant, afin que le paysage urbain soit harmonieux.

¾ La commune devra veiller à l’insertion paysagère des nouvelles constructions dans le site. Le choix des végétaux devra se faire en fonction de l’existant. Les futurs candidats à la construction devront privilégier : une haie à caractère bocager, la plantation de vergers (essences locales parfaitement adaptées au climat)… Dans tous les cas, les haies trop denses et opaques (de thuyas, par exemple) seront à proscrire.

Le patrimoine naturel et les paysages

Bordée par les marais de la Vire et de l’Elle, et munie d’un bocage à grande maille relativement bien préservé, la commune d’AIREL s’inscrit dans un cadre naturel privilégié. Ca patrimoine naturel est un enjeu fort pour la commune qui vise à son développement dans le respect et la valorisation de ce patrimoine.

Un développement villageois ouvert vers son paysage environnant En considérant que certaines vues sur les marais sont exceptionnelles, la définition des périmètres constructibles a été effectué de manière à privilégier l’établissement de continuités paysagères vers ces zones naturelles extérieures.

PRECONISATIONS : ¾ La commune devra veiller à ce que les nouvelles constructions s’insèrent au sein du terrain naturel et non l’inverse. Le remodelage des terrains (remblais/déblais) devra être minimum ; les talus rétablissant la pente naturelle seront privilégiés.

La préservation des milieux naturels et de la biodiversité Cette volonté se traduit dans la recherche d’une préservation des milieux naturels et de la biodiversité, en : - Prenant en compte les structures bocagères existantes pour définir les périmètres constructibles de la carte communale (respect des enveloppes naturelles du bourg et de La Forge Fallot) ; - Mettant en œuvre des procédures de protection des habitats naturels : le périmètre non constructible couvre les milieux remarquables protégés (SIC/ZPS/RAMSAR…) et les milieux plus ordinaires, mais indispensables aux continuités écologiques communales (trames vertes et bleues du territoire communal).

PRECONISATIONS : ¾ La commune devra veiller à prendre en compte la diversité des milieux naturels urbains en encourageant la plantation d’essences locales, la diversification des éléments végétaux et en limitant l’imperméabilisation excessive des sols. De ce fait, elle pourra apporter certaines préconisations allant dans ce sens pour les futures demandes de permis déposées.

Les ressources en eau

Une protection des eaux

Aucun champ de captage d’eau potable n’existe sur le territoire communal. A travers le classement en zone non constructible de près de 97.9% du territoire, et notamment des zones dépressionnaires des marais et des vallons, la commune d’AIREL a souhaité préserver la qualité des eaux superficielles.

Une adaptation des réseaux à l’urbanisation

Les réseaux d’assainissement et d’alimentation en eau potable doivent être suffisamment dimensionnés afin de répondre au renouvellement urbain et à la création de nouveaux logements. L’armature principale du réseau apparaît comme suffisamment dimensionnée afin de supporter le développement urbain prévu par la Carte Communale d’AIREL. Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 133

Une prise en compte des remontées possibles de la nappe phréatique

La nappe phréatique subit des variations importantes (liaisons avec les cours d’eau et l’infiltration des eaux pluviales). La cartographie de la profondeur de la nappe phréatique en période de fortes pluies est jointe au dossier de Carte Communale et permettra aux constructeurs de prendre toutes les précautions nécessaires, pour se prémunir d’éventuelles remontée de nappes (en évitant la réalisation de sous-sols enterrés, en prenant des mesures d’étanchéité…).

La carte des niveaux de la nappe a été prise en compte pour la définition des périmètres constructibles. Si La Forge Fallot n’est pas du tout concernée par cet aléa, le bourg d’Airel l’est dans ses franges Nord-Ouest / Ouest / et Sud-Ouest. Le périmètre constructible a donc été strictement délimité autour du tissu bâti existant, et l’a exclu lorsque les constructions étaient concernées par le champ d’expansion de crue de la Vire.

PRECONISATIONS : L’occupation des sols, surtout en bord de rivière a une importance capitale sur la stabilisation des berges et l’épandage des crues. La Carte Communale ne permet pas de réglementer les types de végétation et la nature des cultures.

Nous pouvons rappeler que les principaux facteurs susceptibles d’aggraver une inondation ou ses effets sont les suivants : - Le drainage des terres agricoles qui supprime les capacités régulatrices du bassin versant ; - L’imperméabilisation excessive des sols, en raison de l’urbanisation ; - Le déboisement qui favorise l’érosion des sols et accélère les phénomènes de ruissellement de surface ; - Le manque d’entretien du lit ou des berges d’un cours d’eau ; - Le dimensionnement insuffisant des réseaux de collecte des eaux pluviales ; - L’urbanisation des secteurs, et notamment des lits majeurs des cours d’eau soumis au risque d’inondation autant pour l’habitat permanent que pour les hébergements touristiques.

Les énergies

Dans le domaine énergétique, la Carte Communale ne peut imposer de mesures particulières mais elle n'empêche pas non plus la mise en œuvre d'énergies renouvelables ou l'implantation de bâtiments basse énergie, voire passifs.

Le climat local est sensiblement influencé par la topographie et notamment les vents locaux. En respectant les morphologies urbaines des différentes entités, les périmètres définis pour la Carte Communale impliquent une influence nulle du climat sur les extensions urbaines prévues.

PRECONISATIONS : ¾ Orienter un bâtiment et concevoir son aménagement de façon à profiter au maximum de la course du soleil et en intégrant les vents dominants permet de réduire de façon majeure les besoins énergétiques en chauffage, en éclairage ou en climatisation. Les impératifs de maîtrise de l’énergie conduisent aujourd’hui à renouer avec d’anciennes pratiques qui consistaient à intégrer les facteurs climatiques dans les projets de constructions.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 134

Pollutions et nuisances

La pollution de l’air

Lutter contre la pollution de l’air et les gaz à effet de serre consiste à diminuer les rejets polluants à l'atmosphère provenant des différents secteurs d'activité. La Carte Communale ne permet pas de mettre en place des règles ou des actions en matière de déplacements ou d’énergie, les volontés de préserver la trame verte, et de protéger la biodiversité communale (en luttant contre les diverses pollutions) apparaissent via la définition de deux périmètres constructibles, non consommateurs d’espaces agricoles et naturels.

La pollution des sols

La Carte Communale ne permet pas de mettre en place des règles ou des actions en faveur de la lutte contre la pollution des sols. Notons, néanmoins, que les deux « friches industrielles » sont situées dans le périmètre constructible de la Carte Communale, et peut inciter et favoriser le renouvellement urbain de ces secteurs. La mise en valeur de ces deux anciens sites industrielles ou agricoles est permise par le présent projet de Carte Communale.

Le bruit

Aucune infrastructures de transports terrestres n’ont fait l’objet d’un classement sonore par arrêté préfectoral.

Les reports de déplacements courts vers les modes doux sont encouragés par la définition de deux périmètres constructibles autour des deux polarités principales de la commune. L’accroissement des modes doux se fera par le développement des espaces piétonniers et cyclables, la sécurisation des espaces publics et un partage de l’espace plus équitable.

PRECONISATIONS : En matière de réduction sonore, on peut préconiser : ¾ Le traitement de la façade par un double ou triple vitrage ; ¾ La bonne orientation des façades pour les nouvelles habitations, ¾ La mise en place de chaussées absorbantes.

Les déchets

La Carte Communale n’empêche pas, dans le cadre des futurs projets, la réalisation d’aires pour les locaux poubelles, les stockages adaptés à la collecte sélective…

La préconisation environnementale supplémentaire serait de réaliser des campagnes d’informations et de sensibilisation auprès de la population, pour la sensibiliser à cette problématique et améliorer les résultats de collecte.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 135

Les risques

Les risques naturels

Des terrains prédisposés aux chutes de blocs

Pour AIREL, les terrains prédisposés aux chutes de blocs sont localisés au Sud-Ouest de la commune. Le choix des zones constructibles a tenu compte de ces aléas, en intégrant ces secteurs au sein de la zone non constructible de la Carte Communale.

Le risque d’inondation par débordements de cours d’eau, de nappes phréatiques ou encore par submersions marines

Ces risques ont été définis par les services de l’Etat. Aussi, un PPRi existe sur le territoire communal, et l’ensemble de ces éléments ont été pris en compte dans la réflexion sur Carte Communale.

En matière d’inondation par débordement de rivières, les secteurs d’aléa sont situés au sein du périmètre non constructible de la Carte Communale.

Une grande partie de la commune est considérée comme étant soumise à un risque de remontée de nappe. Les maîtres d’ouvrage doivent donc adapter leur projet à la nature du risque : ils devront prendre toute mesure pour se prémunir contre ce risque.

Le risque sismique

L’ensemble du territoire se situe en zone de sismicité 2 qui correspond à une sismicité faible. Le risque sismique est à prendre en compte dans les projets de construction conformément aux normes en vigueur. Le classement risque sismique n’a pas d’incidence sur le projet de Carte Communale, il n’en a que sur les règles de construction.

Pour tout ce qui relève des risques naturels, le maire peut utiliser l’article R.111-2 du Code de l’Urbanisme et refuser éventuellement un permis de construire si le niveau de protection garantissant la salubrité ou la sécurité, envisagé par le pétitionnaire, est jugé insuffisant.

Etabli par le Préfet, le Dossier communal synthétique (D.C.S) des risques majeurs constitue un porter à la connaissance du maire des risques qui touchent sa commune. Le Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM), réalisé par le Maire, a vocation à informer les habitants de ces menaces et des mesures de prévention et précaution adoptées.

Les risques technologiques

Le contrôle et le suivi des installations générant des risques technologiques s’opèrent sous le contrôle des services de l’Etat. La commune intègre les éléments de connaissance en fonction de la transmission qui lui en est faite.

Une PPR technologique a été établi pour le site SEVESO existant sur la commune de SAINT- FROMOND. Le périmètre d’exposition aux risques a été fixé à 400 mètres autour du site : l’exploitant effectue les mesures de sécurité pour atteindre un niveau de risque aussi bas que possible.

Les périmètres constructibles de la Carte Communale sont situés à l’écart de cette zone d’exposition aux risques technologiques.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 136

Etude des incidences sur les sites Natura 2000

Rappel du cadre réglementaire

La directive 2009/147/CE, dite « Directive Oiseaux », porte sur la conservation des habitats naturels et des habitats d’espèces d’oiseaux. L’application de cette directive se traduit par la mise en place de Zones de Protection Spéciale (ZPS) qui ont pour objectif la conservation des habitats d’oiseaux nicheurs ou hivernants figurant dans l’annexe I.

La directive 92/43/CEE, dite « Directive Habitats-Faune-Flore », porte sur la conservation des habitats naturels et des habitats des espèces de plantes, de mammifères, de batraciens, de reptiles, de poissons, de crustacés et d’insectes. L’application de cette directive se traduit par la mise en place de Zones Spéciales de Conservation (ZSC).

L’article 4 de la Directive Habitats précise qu’ « Il appartient aux états membres de classer les territoires les plus appropriés en nombre et en superficie » et que « les états membres prennent les mesures appropriées pour éviter dans les zones de protection, la pollution ou la détérioration des habitats ainsi que les perturbations touchant les espèces, pour autant qu’elles aient un effet significatif ».

L’ordonnance n° 2001-321 du 11 avril 2001 transpose en droit français les directives « Oiseaux » et « Habitats ». L’article L.414-4 du livre IV du Code de l’Environnement stipule que « les programmes ou projets de travaux d’ouvrages ou d’aménagements soumis à un régime d’autorisation ou d’approbation administrative et dont la réalisation est de nature à affecter de façon notable un site Natura 2000, sont soumis à une évaluation de leurs incidences au regard des objectifs de conservation du site […].

Si pour des raisons impératives d’intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique, le plan ou projet est néanmoins réalisé malgré les conclusions négatives des incidences sur le site, des mesures compensatoires devront être prises ».

Les sites Natura 2000 concernés

Les sites Natura 2000 concernés sont : – Le Site d’Importance Communautaire des Marais du Cotentin et du Bessin – Baie des Veys, au titre de la directive Habitats. – La Zone de Protection Spéciale des Basses Vallées du Cotentin et du Bessin – Baie des Veys, au titre de la directive Oiseaux – Le Site d’Importance Communautaire Les Coteaux Calcaires et anciennes carrières de La Meauffe, Cavigny et Airel.

Concernant les secteurs de marais : Les marais sont des paysages très ouverts où les arbres sont présents de manière isolée. On trouve toutefois des secteurs plus bocagers ou plus fermés.

Au sein de ces espaces, on peut distinguer deux types de végétation lié aux pratiques agricoles : - Les pâtures (notamment dans les grands marais communaux) : la végétation y est assez hétérogène, marquée par les refus des animaux (joncs, certaines laîches) et leur manière d’utiliser les différents végétations (zone de repos, végétations plus appétantes que d’autres, zones de passage), - Les prairies de fauche, d’aspect plus homogène que les pâtures.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 137

Dans les secteurs les plus aquatiques, des roselières (Grande glycérie, Baldingère et dans une moindre mesure phragmite) peuvent se développer. Les fossés, quant à eux, abritent une flore aquatique et amphibie très diversifiée caractéristiques des eaux stagnante. Les grandes hélophytes (Baldingère, Phragmite, Massette, laîches…) forment souvent des « roselières » étroites le long des fossés. Les mares d’abreuvement ou de chasse abritent une flore similaire. La vallée de la Vire forme un cas particulier. La construction des portes à flots a été tardive (1826). Avant cet ouvrage, des digues ont été construites afin de préserver les terres de marais d’inondations marines. Suite à l’édification des portes à flots, ces digues sont utilisées pour se prémunir des crues fluviales printanières et estivales. L’inondabilité de la Basse Vire est donc moindre que celle des autres vallées.

Au-delà de leur intérêt au titre des Directive Habitats et Oiseaux, l'ensemble constitué par les marais du Cotentin et du Bessin et de la Baie des Veys héberge : ¾ de nombreuses espèces végétales protégées au niveau national ou régional. Citons : la Rossolis à feuilles rondes, le Piment royal, la Grande douve, la Pédiculaire des marais, les utriculaires, la Pesse d'eau, l’Oenanthe faux-boucage, la renoncule à feuilles d’ophioglosse, l'Elyme des sables … ¾ d’autres animaux rares ou vulnérables (Brochet, Anguille, Campagnol amphibie,…).

La Loutre (espèce inscrite à l’annexe II de la Directive habitats) n'est plus observée sur le site mais son habitat potentiel est encore préservé. Depuis l’enquête de 1994, aucun élément n’a permis de prouver sa présence ici mais, depuis la découverte de la population de la vallée de l’Orne, l’observation récente d’un individu sur la vallée de la Sée, des soupçons dans la partie amont de la Vire et la dynamique de la population bretonne, une recolonisation s’avère tout à fait plausible.

Enfin, ce site se distingue par sa grande qualité paysagère.

Concernant les coteaux calcaires et les anciennes carrières :

Les anciennes carrières de Cavigny dont le fond et les abords sont colonisés par des feuillus forment la première entité de ce site. On y observe également quelques affleurements rocheux, des microfalaises, des plans d’eau, des coteaux calcaires plus ou moins pentus, des dépressions humides et des boisements spontanés. Leur intérêt réside dans cette mosaïque d’habitats naturels. De l’autre côté de la voie ferrée, les anciens fours à chaux de La Meauffe, avec leurs tunnels et une cavité très proche, constituent la deuxième entité de ce site.

Au niveau géologique, ce site est remarquable par le fait que le contexte calcaire qui marque les lieux s’inscrit dans un environnement géologique dominé par les schistes et les grés du Briovérien.

Les données générales et celles concernant les espèces et les habitats de ces sites sont synthétisées dans les tableaux suivants.

Sites d’intérêt communautaire concernés par la présente évaluation des incidences Natura 2000

Site Superficie Objet SIC des Marais du Cotentin et du Marais continentaux du Cotentin Bessin 30500 hectares et du Bessin – Baie des Veys et les polders associés SIC Coteaux Calcaires et Anciennes carrières – anciennes carrières de La Affleurements rocheux – Meauffe, Cavigny et Airel microfalaises – plans d’eau – 44.9 ha coteaux calcaires – dépressions humides – boisements spontanés

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 138

Zone de Protection Spéciale concernée par la présente évaluation des incidences Natura 2000

Site Superficie Objet Basses vallées du Cotentin et du 20 espèces d’oiseaux protégés Bessin – Baie des Veys dans l’annexe I de la Directive 29365 hectares et 27 espèces migratrices hors annexe I

Le Site d’Importance Communautaire, les Marais du Cotentin et du Bessin – Baie des Veys (FR 2500088)

Les Marais du Cotentin et du Bessin – Baie des Veys ont été proposées comme Site d’Importance Communautaire, en mars 1999.

Le site constitue un vaste écocomplexe de haute valeur paysagère et culturelle : marais intérieurs et arrière-littoraux, dunes, grèves et vases salées. Articulés sur plusieurs basses-vallées, les marais du Cotentin et du Bessin occupent une immense dépression située à la charnière du Cotentin armoricain et de la limite du bassin Parisien. La large échancrure de la baie des Veys en constitue l'exutoire marin.

Description

Caractère général du site % en couverture Mer, Bras de Mer 7% Rivières et Estuaires soumis à la marée, Vasières et bancs de 1% sable, Lagunes (incluant les bassins de production de sel) Marais salants, Prés salés, Steppes salées 1% Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) 1% Marais (végétation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, 90%

Vulnérabilité : Diversité écologique des zones humides tributaire du maintien du niveau des eaux et d'une agriculture extensive durable.

Les habitats ayant justifié sa désignation en site Natura 2000 figure dans le tableau ci-après.

Habitats d’intérêt communautaire ayant contribué à la désignation du secteur en site Natura 2000 pour le territoire d’AIREL (concernent les marais intérieurs)

Description de l’habitat Code N2000 Végétations des eaux oligotrophes 3110 Végétations benthiques à Characées inconnu 3140 Végétations des eaux eutrophes naturelles 3150 Végétations des mares dystrophes naturelles 3160 Prairies suhalophiles 1410 Prés hygrophiles acides oligotrophes 6410 Mégaphorbiaies 6430 Tourbières de transition et tremblants 7140 Marais neutro-alcalins à Marisque 7210 Tourbières basses alcalines 7230

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 139

10 habitats d’intérêt communautaire y sont représentés. En gras, a été mis en évidence un habitat prioritaire de la Directive : les marais neutro alcalins à Marisque.

Outre la présence d’habitats prioritaires, l’une des richesses du marais intérieur réside dans la diversité des milieux qu’il comporte : dans l’ensemble des vallées tourbeuses, la juxtaposition de parcelles de petites tailles avec un réseau dense de fossés et des parcelles de grandes tailles sans fossé forme une mosaïque d’habitats intéressante et des situations propices à la diversité des espèces et des productions. Ces milieux sont principalement entretenus par l’activité agricole peu intensive (pâturage, fauche) qui s’exerce depuis longtemps dans les marais.

Le site d’intérêt communautaire abrite des espèces animales parfois emblématiques : le site abrite au total 21 espèces d’intérêt communautaire.

Espèces dont la présence est caractéristique Le Phoque veau-marin présente une importante colonie dans la Baie des Veys. Ce site de reproduction est l’un des trois sites majeurs en France pour cette espèce (les autres étant la Baie de Somme en Picardie et la Baie du Mont Saint Michel).

Quatre espèces de poissons migrateurs qui vivent en mer mais se reproduisent dans les rivières et une espèce sédentaire sont présentes. Les marais sont principalement une zone de transit puisque le plus souvent les frayères se situent en amont des marais du Cotentin. Des frayères d'Aloses et de Lamproies sont toutefois présentes dans les rivières du marais.

¾ Des espèces comme le Saumon atlantique ont pu voir autrefois leurs populations totalement disparaître avec la mise en place d'obstacles infranchissables (barrages…) et la dégradation de la qualité des eaux. Le Saumon atlantique transite principalement dans la Vire, mais aussi dans la Douve et la Taute. De jeunes saumons, preuve d'une reproduction en amont, ont été découverts sur la Sinope à l'automne 2000. ¾ Des zones de frayères pour la Grande Alose ont été localisées en frange de marais principal, sur la Douve (barrage de Saint-Sauveur-le-Vicomte), et sur la Vire (Les-Claies de- Vire et Porribet). L'espèce est également observée occasionnellement dans le Merderet, l'Elle et la Taute. ¾ La Lamproie marine est présente dans la Douve, la Taute, la Vire, l'Elle, la Sèves, le Merderet, la Terrette et le Lozon. ¾ La Lamproie de rivière est présente dans la Douve, la Taute, la Vire, l'Elle, la Sèves, le Merderet, la Senelle, la Terrette, le Gorget, la Venloue et le Lozon. ¾ La Lamproie de Planer, qui n'est pas une espèce migratrice, est présente dans les principales rivières. ¾ Le Triton crêté, présent habituellement dans les mares du bocage, est ici en limite de répartition. Quelques observations ont été faites dans les marais de la côte Est, à Audouville- la-Hubert, à Saint-Marcouf, dans les polders à Sainte Marie du Mont et à Brévands, ainsi que dans les marais de Saint-Clair à Marchésieux ou à la Sangsurière (). ¾ Le Damier de la Succise, papillon fréquentant les milieux humides où se développe la Succise, plante hôte des chenilles. Cinq stations ont été localisées sur le site. Sur certaines, le nombre d'individus observés et les problèmes de colonisation de l'espèce vers d'autres sites ne garantissent pas sa conservation. D'autres abritent des populations conséquentes (vallée du Gorget). ¾ L'Agrion de Mercure, libellule qui régresse en Europe mais qui est ici bien représentée. Une dizaine de stations ont permis de localiser l'Agrion de Mercure sur le site avec dans certains cas des peuplements significatifs de la bonne adaptation de l'espèce. Les populations des stations de (plus de 200 individus observés en 1997) ou Doville sont très encourageantes quant au maintien de l'espèce. ¾ Le Flûteau nageant, plante aquatique des mares, fossés et cours d'eau lents a été à plusieurs reprises inventorié dans des stations de la vallée du Gorget, de Pénême ou du Hommet d’Arthenay. ¾ Le mollusque Vertigo moulinsiana a été découvert en 2007 sur la Réserve Naturelle de la Sangsurière et en 2009 à la Roselière des Rouges-Pièces. Il fréquente les zones humides

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 140

alcalines. On ne dispose pas de données sur sa présence en dehors des deux secteurs connus.

Espèces dont la présence est considérée comme marginale ¾ Le Liparis de Loesel a été observé en 2002 sur la Réserve Naturelle Nationale de la Sangsurière. Il n’a pas été revu depuis. C’est une plante sujette à éclipses. ¾ Un groupe de Grands Dauphins est régulièrement observé le long de la côte Est du Cotentin et en périphérie de la Baie des Veys durant la période estivale. Le rôle du site est sans aucun doute assez marginal dans le cycle de vie de cette espèce. ¾ Plusieurs espèces de chauves-souris (Petit Rhinolophe, Grand Rhinolophe, Grand Murin, Murin à oreilles échancrées, Murin de Bechstein, Barbastelle d’Europe) ont été identifiées dans les communes limitrophes. Aucune étude ne permet de valider et quantifier leur utilisation effective du site. Ces chauves-souris ne sont pas spécifiquement inféodées aux marais mais ceux-ci font sans doute partie de la mosaïque d'habitats que ces espèces fréquentent. Ces espèces sont donc répertoriées ici dans l’attente d’investigations plus poussées. ¾ L'Ecaille chinée, papillon observé ponctuellement dans les marais. L'espèce est commune sur l'ensemble du Parc. ¾ Le Lucane cerf-volant, observable dans les marais mais dont l'habitat de prédilection est le bocage avoisinant. Il manque un certain nombre de données concernant cette espèce autrefois commune (évaluation qualitative et quantitative des populations, importance locale des marais et des zones bocagères dans l'écologie de l'espèce) qui permettraient d'évaluer la situation du lucane à l'échelle du site.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 141

Le Site d’Intérêt Communautaire possède une emprise sur les parties Ouest, Nord et Nord-Est du territoire communal d’AIREL : il couvre les marais de l’Elle et de la Vire.

Carte de localisation réalisée par la DREAL de Basse-Normandie.

Localisation du bourg D’AIREL

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 142

La Zone de Protection Spéciale, Basses vallées du Cotentin et du Bessin– Baie des Veys (FR 2510046)

Les Basses vallées du Cotentin et du Bessin – Baie des Veys ont été classées comme Zone de Protection Spéciale, en janvier 1990.

L'ensemble fonctionnel "Baies des Veys - marais de l'isthme du Cotentin et du Bessin" accueille, tant en période de nidification, d'hivernage et d'escale migratoire, un grand nombre d'espèces d'oiseaux, dont beaucoup appartiennent à l'annexe 1 de la directive. Au vu des effectifs recensés, cette entité est d'importance internationale ou nationale pour de nombreuses espèces.

Description

Caractère général du site % en couverture Mer, Bras de Mer 2% Rivières et Estuaires soumis à la marée, Vasières et bancs de 5% sable, Lagunes (incluant les bassins de production de sel) Marais salants, Prés salés, Steppes salées 1% Dunes, Plages de sables, Machair 2% Eaux douces intérieures (Eaux stagnantes, Eaux courantes) 9% Marais (végétation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, 70% Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, 11% Routes, Décharges, Mines)

Vulnérabilité : L'abandon des pratiques agricoles extensives conduit à un enfrichement des marais plus ou moins rapide selon les secteurs. Leur maintien est donc primordial. La gestion des niveaux d'eaux est également un facteur déterminant pour l'attractivité des marais pour les oiseaux d'eau et pour la pérennité de la valeur biologique de ces espaces.

Les habitats ayant justifié sa désignation en site Natura 2000 figure dans le tableau ci-après.

Espèces d’intérêt communautaire ayant contribué à la désignation du secteur en site Natura 2000 Espèce Nom scientifique Nidification Migration Hivernage Vague de froid Butor étoilé Botaurus stellaris I, N I, N Aigrette garzette Egretta garzetta N Grande aigrette Egretta alba I I, N Cigogne blanche Ciconia ciconia I, N I, N Oie cendrée Anser anser N Bernache cravant Branta bernicla I Tadorne de Belon Tadorna tadorna N I, N Canard siffleur Anas penelope I, N N Sarcelle d’hiver Anas crecca N I, N I, N Canard pilet Anas acuta N irrégulier I N I, N Sarcelle d’été Anas querquedula N Canard souchet Anas clypeata N I I, N Busard des roseaux Circus aeruginosus I Busard cendré Circus pygargus I Marouette ponctuée Porzana porzana I, N I, N Râle des genêts Crex crex I, N disparu Haemantopus Huitrier-pie I, N I, N ostralegus Grand gravelot Charadrius hiaticula N I N Gravelot à collier Charadrius I, N I, N interrompu alexandrinus Pluvier argenté Pluvialis squatarola N I, N

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 143

Vanneau huppé Vanellus vanellus N N Bécasseau sanderling Calidris alba N Bécasseau variable Calidris alpina I, N Combattant varié Philomachus pugnax N disparu I, N Bécassine des marais Gallinago gallinago N disparu Barge à queue noire Limosa limosa I, N disparu Barge rousse Limosa lapponica I, N Courlis cendré Numenius arquata N N I, N Chevalier arlequin Tringa erythropus N Chevalier gambette Tringa totanus N Tournepierre à collier Arenaria interpres N Hibou des marais Asio flammeus N Bergeronnette flavéole Motacilla flava N Gorgebleue à miroir Luscinia svecica I Tarier des prés Saxicola rubetra N Acrocephalus Phragmite aquatique I paludicola Acrocephalus Phragmite des joncs N schoenobaenus

Les espèces surlignées en rouge sont inscrites à l’annexe I de la Directive européenne 79 :409 du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages : l’annexe I énumère les espèces les plus menacées pour lesquelles des mesures spéciales de conservation doivent être prises afin d’en assurer la survie et la reproduction. I : niveau d’effectifs de valeur internationale N : niveau d’effectifs de valeur nationale

Le Zone de Protection Spéciale possède une emprise sur les parties Ouest, Nord et Nord-Est du territoire communal d’AIREL : il couvre les marais de l’Elle et de la Vire :

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 144 Le Site d’Importance Communautaire, Coteaux calcaires et anciennes carrières de La Meauffe, Cavigny et Airel (FR 2502012)

Les coteaux calcaires et anciennes carrières de La Meauffe, Cavigny et Airel ont été inscrites comme Site d’Importance Communautaire, en décembre 2008 par l’Union Européenne.

Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 145

Description

Caractère général du site % en couverture Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophiles 40% améliorées Forêts mixtes 22% Pelouses sèches - Steppes 15% Landes, broussailles, recrus, maquis et garrigues, Phrygana 10% Marais (végétation de ceinture), Bas-marais, Tourbières, 5% Eaux douces intérieures (eaux stagnantes et courantes) 5% Rochers intérieurs, Eboulis rocheux 3%

Vulnérabilité : La fréquentation humaine incontrôlée et l’absence de gestion du site constituent les principales menaces.

Les habitats ayant justifié sa désignation en site Natura 2000 figure dans le tableau ci-après.

Habitats d’intérêt communautaire ayant contribué à la désignation du secteur en site Natura 2000 pour le territoire d’AIREL

Description de l’habitat Code N2000 Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de 3150 l’Hydrocharition Grottes non exploitées par le tourisme 8310 Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acérion 9180 Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno- 91E0 Padion, Alnion incanae, Salicion albae)

4 habitats d’intérêt communautaire y sont représentés. En gras, ont été mis en évidence deux habitats prioritaires de la Directive.

Les prospections réalisées ont permis d’inventorier plusieurs formations végétales composant des habitats inscrits à la directive Habitats. Disséminés en fond de carrière, de petites dépressions en eau présentent des plantes aquatiques typiques des eaux mésotrophes à eutrophes, et sont ceinturées par des plantes hygrophiles ou des mégaphorbiaies. Cet ensemble constitue l’habitat intitulé « Lacs eutrophes naturels avec végétation de l’Hydrocharition.

L’aulne apparaît dans les endroits les plus humides avec une végétation herbacée riche en laîches, indiquant la présence de l’habitat « Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus escelsior ».

Les pentes plus ou moins abruptes sont recouvertes par des ligneux, Frêne et Noisetier principalement, dont le sous-bois est colonisé par diverses fougères dont le Scolopendre. Cette formation se rattache à l’habitat « Frênaie de ravin hyperatlantiques à scolopendre ».

Le site d’intérêt communautaire abrite des espèces animales parfois emblématiques. Les anciens fours à chaux, les deux petits tunnels et la cavité naturelle constituent un site d’hivernage pour au moins 10 espèces de chiroptères, dont 6 d’intérêt européen (annexe II de la Directive « Habitats »). Les recensements hivernaux réalisés ces dernières années confirment le rôle majeur de ce site pour l’hivernage du Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), et du Grand Murin (Myotis myotis). On y note également la présence hivernale régulière du Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), du Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii), du Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) et de la Barbastelle (Barbastella barbastellus).

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Espèces ayant justifié le SIC des coteaux calcaires et anciennes carrières de La Meauffe, Cavigny et Airel (espèces inscrites à l’annexe II de la directive 92/43/CEE

Nom commun Nom scientifique Statut dans le SIC Mammifères (6 espèces) Grand Murin Myotis myotis Hivernage Grand Rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum Hivernage Petit Rhinolophe Rhinolophus hipposideros Hivernage Vespertilion à oreille Myotis emarginatus Hivernage échancrées Vespertilion de Bechstein Myotis bechsteinii Hivernage Barbastelle Barbastella barbastellus Hivernage

Le réseau de cavités concerné par le site Natura 2000 constitue essentiellement un ensemble de site d’hibernation pour 6 espèces de chiroptères d’intérêt européen. Il s’agit donc essentiellement d’une présence hivernale.

A la fin de l’hiver, le Grand Murin quitte son site d’hibernation au profit des sites d’estivage où aura lieu la reproduction.

Le Grand rhinolophe quant à lui entre en hibernation de septembre-octobre à avril en fonction des conditions climatiques locales. Cette léthargie peut être spontanément interrompue si les températures se radoucissent et permettent la chasse des insectes. Généralement, 20 à 30 km peuvent séparer les gîtés d’été et ceux d’hiver. Cette espèce pourra alors parfois chasser dans les abords du site Natura 2000 : il recherchera les paysages semi-ouverts, à forte diversité d’habitats, formés de boisements de feuillus, d’herbages en lisière de bois ou bordés de haies et de ripisylve. Il ne fréquentera pas ou peu les plantations de résineux, les cultures et les milieux ouverts sans arbres.

Le Petit rhinolophe hiberne de septembre-octobre à fin avril. Son hibernation sera entrecoupée de réveils qui lui permettent d’uriner, de déféquer, de boire et de chasser des insectes lors des belles journées d’hiver. Cette espèce, plutôt sédentaire, effectue généralement des déplacements de 5 à 10 km entre les gîtes d’été et les gîtes d’hiver. Il peut parfois passer l’année entière au même endroit. D’une manière générale, le Petit rhinolophe recherche des paysages semi-ouverts où alternent bocage et forêt avec des corridors boisés, la continuité de ceux-ci étant importante car un vide de 10 mètres semble rédhibitoire. Ses terrains de chasse préférentiels se composent de linéaires arborés de type haies (bocage) ou de lisière forestière avec strate buissonnante bordant des friches, des prairies pâturées ou des prairies de fauche. La présence de milieux humides semble importante pour les colonies de mise bas. Ils ne fréquenteront pas les plaines à cultures intensives, les plantations de résineux sans strate basse de feuillus et les milieux ouverts sans végétation arbustive.

Le Vespertilion à oreilles échancrées n’est active que du printemps à la fin de l’automne, soit 6 mois de l’année. En période hivernale, cette espèce est essentiellement cavernicole. Les déplacements habituels constatés entre les gîtes d’hiver et les gîtes d’été sont estimés à environ 40 km. Il sera donc peu probable de la retrouver dans les abords immédiats du site Natura 2000.

Le Vespertilion de Bechstein entre en hibernation de septembre-octobre à avril, et se déplacera au maximum de 35 km pour rejoindre un site d’estivage.

La Barbastelle : Les petits papillons nocturnes constituent presque exclusivement son régime alimentaire. Son territoire de chasse est compris dans un rayon de 5 kilomètres autour du gîte. Elle y exploite préférentiellement, les futaies mixtes avec de vieux arbres et une végétation buissonnante importante.

Concernant les 6 espèces de chiroptères mentionnées dans le tableau, les milieux protégés par le réseau NATURA 2000 sont essentiellement propices à leur hivernage. La fréquentation des abords immédiats du SIC sera probable pour le Grand rhinolophe, le Petit rhinolophe et la Barbastelle qui pourront chasser dans les milieux semi-fermés de la vallée de la Mue.

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Autres espèces importantes de faune et de flore

Nom commun Nom scientifique Motivation Mammifères (5 espèces) Le Murin à moustaches Myotis mystacinus Espèce de la liste rouge nationale et relevant d’une convention internationale Le Murin de Natterer Myotis nattereri Espèce de la liste rouge nationale et relevant d’une convention internationale Le Murin de Daubenton Myotis daubentoni Autres raisons L’oreillard roux Plecotus auritus Espèce de la liste rouge nationale et relevant d’une convention internationale

Les enjeux de conservation pour les sites NATURA 2000

¾ Maintien de la diversité des pratiques de gestion (agricoles, cynégétiques,…) ¾ Maintien d’un paysage ouvert ¾ Développement des habitats des espèces de roselières ¾ Prévention de l’assèchement des sols durant l’étiage / présence d’une nappe d’eau affleurante hivernale / développement d’une mosaïque de niveaux d’eau en prenant en compte les différents usages ¾ Rétablissement de la libre circulation des poissons migrateurs ¾ Rétablissement de la libre circulation des poissons migrateurs ¾ Limitation de l’impact des espèces invasives ¾ Maintien/amélioration de la capacité d’accueil des remises diurnes d’anatidés ¾ Réduction des risques de collisions ¾ Développement de l’implication des acteurs locaux ¾ Suivi et évaluation du patrimoine et de sa gestion ¾ Amélioration des connaissances ¾ Conservation d’accès adaptés dans les cavités et abris sous roche. ¾ D’octobre à avril : non utilisation des cavités pour des visites, du stockage, des feux ou des activités agricoles. ¾ En surface à proximité des cavités : interdiction de stockage de produits ou matières polluantes par infiltration du sous-sol. ¾ Préservation et développement d’une végétation adaptée périphérique au site, et notamment de vieux arbres

Présentation des projets pressentis sur les sites ou à proximité

La Carte Communale a été élaborée de manière à protéger les sites NATURA 2000 et leurs abords immédiats. Les sites concernés par NATURA 2000 occupent les secteurs de marais situés dans les basses vallées de la Vire et de l’Elle et les coteaux calcaires et anciennes carrières de la Meauffe, Cavigny et Airel. Ces espaces en plus d’être visés par NATURA 2000 sont sujets au risque inondation et mouvement de terrain : ainsi, ils ont été classés au sein du périmètre non constructible. Dans les secteurs NATURA 2000, les nouvelles constructions ne sont pas autorisées et seules sont autorisées l’adaptation, la réfection ou l’extension des constructions existantes ou les constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs, à l’exploitation agricole ou forestière et à la mise en valeur des ressources naturelles. Les projets sont donc absents au sein des sites protégés.

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Leurs abords sont quant à eux : - Majoritairement classés au sein du périmètre non constructible également. - Concernés par l’existence d’un périmètre constructible autour du bourg aggloméré d’AIREL : ce périmètre n’envisage pas d’extensions urbaines, mais quelques possibilités de nouvelles constructions au sein de l’enveloppe bâtie existante du bourg.

Analyse des incidences de la Carte Communale

Incidences directes du projet

Sur les habitats biologiques Le projet communal n’aura aucune incidence directe sur les habitats d’intérêt communautaire inscrits à l’annexe I de la directive européenne Habitats.

Les sites NATURA 2000 et les espaces environnants pouvant participer à la fonctionnalité du SIC sont classés au sein du périmètre non constructible de la Carte Communale.

En conséquence, l’impact sur les habitats sera nul.

Sur les espèces d’intérêt communautaire Le projet communal n’aura aucune incidence directe sur les espèces d’intérêt communautaire (animales ou végétales). Les choix de périmètres prévoient, en effet, une protection stricte des sites NATURA 2000 via leur classement au sein de la zone non constructible. L’impact sur ces espèces sera nul.

Incidences à l’échelle du site Natura 2000

Au regard de l’écologie des espèces d’intérêt communautaire ayant contribué à la désignation des sites Natura 2000 présents dans le secteur, de l’absence de terrains visés par les projets de construction, la Carte Communale n’est pas de nature à porter atteinte aux sites Natura 2000 des Marais du Cotentin et du Bessin et des coteaux calcaires et anciennes carrières (SIC) et des Basses vallées du Cotentin et du Bessin (ZPS) ainsi qu’aux habitats et espèces remarquables qui y sont présents.

Mesures environnementales

Suivre l’évolution des boisements dans les marais

Enjeux : Maintien d’un paysage ouvert Justifications : Le cloisonnement de l’espace est néfaste aux oiseaux des milieux ouverts. Actuellement, les boisements volontaires sont limités, mais une pression foncière se fait ressentir localement. Description : Une surveillance générale du territoire permettra de repérer, cartographier et évaluer les surfaces converties en boisement à intervalle régulier. Cette mesure a vocation à servir de système d’alerte auprès du comité de pilotage et des collectivités afin d’éventuellement déclencher la mise en œuvre de la mesure suivante. Disposition de la Carte Communale : les élus n’ont pas souhaité identifier les haies sur le territoire communal, ce choix permettra le maintien d’un paysage ouvert.

Réglementer le boisement dans les marais

Enjeux : Maintien d’un paysage ouvert Commune d’AIREL Carte Communale – Rapport de présentation NEAPOLIS Cabinet d’Urbanisme 149

Justifications : Les boisements volontaires ne font l’objet d’aucune aide financière publique dans la zone humide. Cependant, certains propriétaires réalisent des plantations principalement à finalité cynégétique. Une recrudescence de ces boisements peut porter atteinte à la valeur biologique des marais, mais également constituer une altération de ce paysage caractéristique et instituer une pression foncière défavorable au maintien de l’activité agricole. Description : L’article L 126-1 du code rural permet de réglementer les boisements en considération de motifs de conservation de l’activité agricole mais aussi de considérations paysagères et environnementales. C’est une compétence des Conseils Généraux (au même titre que les Aménagements Fonciers). Après une délibération de cadrage au niveau départemental, la démarche s’effectue à l’échelon communal et s’appuie sur une Commission Communale d’Aménagement Foncier. Trois types de périmètre peuvent être délimités : ¾ interdit : tous semis, plantations et replantations d’essences forestières sont interdits, ¾ réglementé : le boisement est soumis au respect de règles de distance minimale des fonds agricoles, des cours d’eau, chemins et lieux habités, ¾ libre : périmètre à vocation forestière. Le projet est ensuite soumis à enquête publique. Disposition de la Carte Communale : les élus n’ont pas souhaité identifier les haies sur le territoire communal, ce choix permettra le maintien d’un paysage ouvert.

Former et animer un réseau de surveillance des espèces invasives

Enjeux : Maintien d’un paysage ouvert Justification : Les espèces bien établies sont généralement difficiles à éradiquer et l’objectif devient de réguler le niveau de leur population. Il est généralement plus facile d’intervenir en phase d’installation. Aujourd’hui, les marais du Cotentin et du Bessin semblent relativement épargnés par les espèces invasives ; il est donc particulièrement important de pouvoir détecter précocement l’installation de nouvelles espèces. Une liste des espèces végétales et animales a été validée par le CSRPN de Basse Normandie. Au niveau régional, le Conseil Régional et la DIREN animent un comité de pilotage visant à orienter les politiques et interventions. Le Conservatoire Fédératif des Espaces Naturels est missionné pour fédérer les initiatives de lutte contre les espèces invasives. Tandis que le Conservatoire Botanique (pour les plantes) et l’ONEMA et l’ONCFS (pour les animaux) ont en charge la coordination de la connaissance sur la répartition des espèces problématiques. Description : Une première session de sensibilisation et de formation à la reconnaissance des principales espèces végétales aquatiques invasives a eu lieu en 2009. Le principe consiste à former un réseau de personnes parcourant régulièrement le terrain (mais pas forcément botanistes) qui pourront repérer les espèces. Un référent (Parc, Conservatoire Botanique, …) pourra ensuite confirmer les identifications. Il s’agira dans les années à venir de : ¾ compléter ce réseau afin d’avoir la couverture la plus complète possible du territoire, ¾ le faire vivre en diffusant des informations complémentaires (observations, nouvelles espèces à problème, retour d’expérience de gestion,…), ¾ compléter la formation (critères botaniques, espèces animales) de ces participants. Ce travail se fera en lien avec les structures mandatées au niveau régional. Disposition de la Carte Communale : La Carte Communale ne permet pas de réglementer les espaces libres et plantations. Néanmoins, la commune encouragera le choix d’essences végétales de la région pour les futurs projets d’urbanisation.

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Diagnostiquer et équiper les zones à risque de collision

Enjeux : Réduction des risques de collisions Justification : Une partie du flux d'oiseaux qui longe les côtes de la Manche traverse, en effet, la presqu'île du Cotentin au niveau du site. Par ailleurs, d’importants déplacements locaux sont connus (par ex. anatidés entre les sites de remise et de gagnage ou laridés entre le littoral et les terres). Le réseau de transport électrique de par son altitude apparaît comme le plus risqué pour les oiseaux. Description : Un diagnostic des zones à risque tant pour les oiseaux locaux (cigognes notamment) que pour les oiseaux migrateurs doit permettre de cartographier les secteurs accidentogènes (couloirs de déplacement). Ce diagnostic peut être réalisé en parcourant le pied des ouvrages à la recherche de cadavres, ce qui est très consommateur en temps, ou en approfondissant nos connaissances sur les déplacements d’oiseaux grâce à la technologie du radar. Le réseau de transport électrique apparaît comme prioritaire dans ce travail. Il existe un important retour d’expérience sur les outils permettant de diminuer les risques (dispositifs de signalisation, d’effarouchement, enterrement de lignes,…). Disposition de la Carte Communale : Sans pouvoir le réglementer, pour toute construction nouvelle, les réseaux de distribution d’énergie (électricité, gaz), de télécommunication (téléphone, câble) devront être conçus en souterrain.

Sensibiliser les usagers à la prise en compte du patrimoine naturel

Enjeux : Développement de l’implication des acteurs locaux - Maintien/amélioration de la fonctionnalité des remises diurnes d’anatidés - Limitation de l’impact des espèces invasives Justification : Il s'agit de faire s'approprier les grands principes du document d'objectifs et sa finalité et d'informer sur les modalités de gestion proposées. Les gestionnaires et usagers de l'espace sont les cibles privilégiées de cette information. Description : Il s’agit de fournir régulièrement aux usagers et habitants une information sur le patrimoine naturel, les possibilités d’action individuelles et les actions de conservation engagées. Outre les contacts directs avec les acteurs, différents outils peuvent être proposés : ¾ Relayer l'information via des outils préexistants (presse locale, bulletins communaux, bulletins des différents partenaires, publications existantes, site internet du Parc,…), ¾ Organiser des réunions d’information sur les outils disponibles (MAEt, Charte Natura 2000), ¾ Réaliser un document de vulgarisation du document d'objectifs, ¾ Editer des fiches techniques, ¾ Animer des visites guidées à l'attention des usagers et habitants, ¾ Installer des panneaux d’information sur des sites sensibles, Disposition de la Carte Communale : Au sein du périmètre non constructible de la Carte Communale, les constructions nécessaires à la mise en valeur des ressource naturelle sont autorisées. La Carte Communale ne peut mettre en place des outils pour la mise en valeur ou la découverte environnementale et touristique des sites NATURA 2000.

Maintien des terrains de chasse et des corridors boisés de déplacement

Afin de maintenir les capacités d’accueil pour les proies des espèces de chiroptères protégés, le maintien des boisements feuillus, de leur sous-bois, de leur végétation herbacée et de leurs lisières était une mesure à prendre en compte pour la gestion de ce SIC.

La gestion du paysage au niveau des terrains de chasse favorable aux espèces devait être mise en œuvre : maintien de la diversité des habitats et des espaces semi-ouverts : - maintien de pâtures permanentes et limitation du retournement des herbages ; - limitation des cultures de céréales ; - maintien du pâturage par des bovins adultes ; - maintien des ripisylves et des boisements de feuillus, et limitation des plantations de résineux - limitation des traitements chimiques, - etc…

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Mesures générales pour les coteaux calcaires et les anciennes carrières de La Meauffe, Cavigny et Airel

Le réseau de cavités souterraines devra être protégé en évitant la fréquentation humaine incontrôlée et en respectant les 3 facteurs physiques essentiels au bon état de cet habitat : la température, l’hygrométrie et l’obscurité.

Ces gîtes d’hibernation devront notamment être protégés par voie réglementaire voire physique (grille, enclos…). Aussi, la pose de chiroptières dans les toitures (église, château, etc…) peut permettre d’offrir de nouveaux accès aux espèces protégées.

Une sensibilisation devra être menée pour sensibiliser les acteurs agricoles sur la nécessité de mettre en œuvre de bonnes pratiques agricoles aux abords immédiats des cavités. La sensibilisation et l’information du public sera aussi une préconisation de gestion efficace.

Conclusion

Aucun projet n’étant prévu par la Carte Communale au sein et à proximité des sites Natura 2000, le projet de Carte Communale d’AIREL n’a pas d’incidence sur l’habitat et les espèces d’intérêt communautaire présentes.

La Carte Communale n’est pas le meilleur outil pour garantir, via la mise en place de mesures la préservation des espèces et habitats remarquables présents et potentiellement présents dans le secteur.

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