Assemblée Générale Distr
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Nations Unies A/HRC/WG.6/12/VEN/3 Assemblée générale Distr. générale 22 juillet 2011 Français Original: anglais/espagnol Conseil des droits de l’homme Groupe de travail sur l’Examen périodique universel Douzième session Genève, 3-14 octobre 2011 Résumé établi par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme conformément au paragraphe 15 c) de l’annexe à la résolution 5/1 du Conseil des droits de l’homme Venezuela (République bolivarienne du)* Le présent rapport est le résumé de 579 communications de parties prenantes1 à l’Examen périodique universel. Il suit la structure des directives générales adoptées par le Conseil des droits de l’homme. Il ne contient pas d’opinions, de vues ou de suggestions de la part du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), ni aucun jugement ou décision concernant des allégations précises. Les sources des renseignements figurant dans le résumé sont systématiquement indiquées dans les notes et, dans la mesure du possible, les textes originaux n’ont pas été modifiés. L’absence de renseignements concernant des questions spécifiques ou le traitement succinct de celles-ci tient peut-être à l’absence de communications des parties prenantes. Le texte intégral de toutes les communications reçues peut être consulté sur le site Internet du HCDH. Pour établir le rapport, il a été tenu compte de la périodicité du premier cycle de l’Examen, qui est de quatre ans. * Le présent document n’a pas été revu par les services d’édition avant d’être envoyé aux services de traduction. GE.11-15240 (F) 070911 120911 A/HRC/WG.6/12/VEN/3 I. Renseignements d’ordre général et cadre A. Étendue des obligations internationales 1. Control Ciudadano (CC) fait savoir que le Venezuela n’a pris aucune mesure pour donner effet au Statut de Rome qu’il a ratifié en 2000. Il n’a pas non plus mis en place de mécanisme de coopération ou d’entraide judiciaire en matière de transfèrement d’accusés à la Cour, d’entraide judiciaire internationale ou d’exécution des sentences prononcées par la Cour. CC exprime les préoccupations que lui inspire la position du Venezuela quant au fonctionnement de la Cour pénale internationale2. 2. La Commission interaméricaine des droits de l’homme invite instamment le Venezuela à procéder à la ratification du Protocole additionnel à la Convention américaine sur les droits de l’homme en matière économique, sociale et culturelle (Protocole de San Salvador)3. B. Cadre constitutionnel et législatif 3. L’Université d’Extremadure indique que depuis 2007 la législation vénézuélienne utilise une phraséologie non sexiste, ce qui est favorable à l’égalité des sexes dans tous les domaines4. 4. La REDHNNA, Red por los Derechos Humanos de los Niños, Niñas y Adolescentes, a rapporté les progrès faits dans l’encadrement réglementaire institutionnel, par exemple l’adoption de la loi organique pour la protection de l’enfance et de l’adolescence de 1998, amendée en 20075. 5. L’INCOSEC, Instituto de Investigaciones de Convivencia y Seguridad Ciudadana, recommande d’adopter d’urgence une loi de désarmement6. Selon lui, l’insécurité reste le premier sujet de préoccupation des Vénézuéliens. Parmi les facteurs associés aux homicides, il fait valoir le nombre d’armes aux mains des civils et la faiblesse de la justice pénale7. 6. CC fait savoir que le Venezuela a signé la plus grande partie des traités de droit international humanitaire, mais qu’il n’a pas adopté au niveau national les mesures d’application nécessaires. Il n’existe que quelques règles de caractère pénal qui ne correspondent pas à l’étendue des qualifications pénales ni aux mesures administratives rendues obligatoires par les traités signés en matière de protection des victimes de conflits armés, d’interdiction ou de limitation des armes et de protection des biens culturels8. C. L’appareil institutionnel des droits de l’homme 7. Des associations communales soulignent dans 11 rapports la création du Ministère de la femme et de l’égalité des sexes et de l’Institut national de la femme9. D. Mesures politiques 8. La Fondation Pro Bono (ProVene) recommande d’élaborer un Plan des droits de l’homme10 et d’approfondir la formation aux droits de l’homme des personnels de la justice et de la sécurité11. Le Programme vénézuélien d’éducation, Acción en Derechos Humanos, le collectif Convite y Acción Solidaria Contra el Sida (PROVEA-CONVITE-ACSOL) 2 GE.11-15240 A/HRC/WG.6/12/VEN/3 soulignent qu’il n’y a pas entre l’État et la société civile l’espace de dialogue qui permettait de dresser un plan national dans le domaine des droits de l’homme12. 9. Cent vingt-neuf rapports font valoir les programmes et les politiques d’investissement social − y compris les missions − ainsi que la participation volontaire des collectivités organisées en conseils communaux et «unités de bataille socialiste»13. 10. Plus de 10 communications reconnaissent les progrès législatifs et politiques réalisés en matière d’égalité des sexes14, de jeunesse15, de handicapés16 et d’autochtones17. 11. L’Église de la communauté métropolitaine (ICM) recommande de continuer à intégrer dans les politiques et les plans officiels les droits des homosexuels (hommes, femmes, transsexuels)18. Elle se dit préoccupée de l’ingérence de l’Église catholique vénézuélienne dans les initiatives prises par l’État dans ce domaine19. 12. La Fondation pour le développement des sciences physiques, mathématiques et naturelles (FUDECI) recommande de considérer les associations écologistes comme des alliées dans la lutte pour la protection de l’environnement20. 13. Environ 13 rapports font valoir la politique de coopération internationale que suit le Venezuela dans le cadre de l’Alliance bolivarienne des peuples de Notre Amérique21. II. Promotion et protection des droits de l’homme sur le terrain A. Coopération avec les mécanismes de promotion des droits de l’homme 1. Coopération avec les organes conventionnels 14. Conscience and Peace Tax International (CPTI) constate que le quatrième rapport périodique prévu par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques aurait dû être présenté en 200522. 15. L’Observatoire vénézuélien des droits fondamentaux des femmes constate que le septième rapport périodique prévu par la Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes est en retard23. 16. CPTI rappelle que le Venezuela n’a pas encore présenté le rapport initial prévu par le Protocole facultatif se rapportant à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés plus de huit années après avoir ratifié celui-ci24. 2. Coopération avec les mandataires de procédures spéciales 17. Espacio Público recommande d’autoriser la venue des rapporteurs spéciaux de l’ONU afin qu’ils puissent constater sur place la situation des droits de l’homme25. B. Respect des obligations internationales relatives aux droits de l’homme 1. Égalité et non-discrimination 18. Le Bureau de la défense du peuple reconnaît les progrès qu’ont fait les droits de la femme ainsi que le développement des budgets publics consacrés à l’égalité des sexes; il recommande de poursuivre la lutte contre les schémas culturels et les stéréotypes qui favorisent la discrimination et la violence envers les femmes26. 19. L’Observatoire recommande, comme le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes l’a demandé en 2006, d’expurger le Code pénal des GE.11-15240 3 A/HRC/WG.6/12/VEN/3 règles discriminatoires à l’égard des femmes, par exemple l’exonération du violeur qui épouse sa victime, les peines différenciées selon le sexe en cas de délit d’adultère et l’allégement de la sanction quand la victime est une prostituée27. L’Observatoire recommande d’approuver la loi sur l’égalité et la non-discrimination et de créer une commission des droits de la femme à l’Assemblée nationale, afin que la problématique de l’égalité et de la non-discrimination prenne la priorité28. 20. Diverlex recommande de modifier la législation qui refuse l’égalité des droits à certaines personnes en raison de leurs mœurs ou de leur identité sexuelles et de prévoir des politiques publiques transversales pour lutter contre l’homophobie (homosexuels, lesbiennes, transsexuels), la discrimination et la violence contre ces groupes particuliers29. Le Bureau de la défense du peuple fait valoir les règles qui reconnaissent et protègent la diversité sexuelle; il recommande d’approfondir la formation des agents de la fonction publique et de renforcer la lutte contre les schémas culturels qui favorisent la discrimination à l’encontre de cette population30. 21. Le Réseau d’organisations non gouvernementales et d’associations à base communautaire travaillant à l’intérieur du pays dans le domaine du VIH/sida (REDVIH) signale que des personnes touchées par le VIH continuent de faire l’objet d’actes discriminatoires: on leur demande illégalement des preuves médicales pour entrer sur le marché du travail et obtenir des services de santé ou d’éducation31. 2. Droit à la vie, liberté et sûreté de la personne 22. L’Observatorio Venezolano de Violencia (OVV) évoque l’insécurité des citoyens32. La Commission interaméricaine des droits de l’homme attire l’attention sur l’augmentation du nombre d’homicides, de séquestrations, d’assassinats à gages et de faits de violence33. 23. COFAVIC mentionne la pratique de la détention illégale et arbitraire34, de l’exécution extrajudiciaire et du recours à une force excessive et aveugle par la police35, et s’inquiète que l’article 328 de la Constitution et l’article 20 de la loi organique sur la sécurité permettent aux Forces armées d’assurer le maintien de la paix à l’intérieur du pays36. Le Bureau de la défense du peuple invite à accélérer la mise en conformité des corps de police avec le nouveau schéma37.