Etude de faisabilité de gestion des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques Analyse bibliographique et propositions d’outils d’amélioration des connaissances

LAPORTE Thierry (chargé de secteur sud), HAHN Wendy (stagiaire Master 2 Professionnel, UST Lille 1) & FUMEY Emilie (Sigiste), 2006, CREN Aquitaine, 80 pages + 7 annexes

Résumé

Les corridors alluviaux recèlent un patrimoine naturel exceptionnel et assurent de très nombreuses fonctions écologiques indispensables à la survie d’espèces animales et végétales mais aussi hydrologiques, sociales et économiques très utiles à l’ensemble de la collectivité publique.

Une méthodologie élaborée s’appuyant sur la Base de Données Carthage des Agences de l’Eau a permis de faire ressortir 15 « grands sites » appelés « métasites » regroupant 44 sites sur l’ensemble du département des Pyrénées-Atlantiques.

L’analyse bibliographique conclue au manque d’informations sur les indicateurs écologiques et socio-économiques à l’échelle des métasites et des sites. Les niveaux de connaissance et les indicateurs retenus par les producteurs de données sont par ailleurs très hétérogènes entre métasites et entre sites. On observe même un important déficit de connaissance sur le métasite de la Bidassoa et sur la plupart des métasites du nord-est du département : Luy de , Gros et Petit Lées, Grand Lées et Larcis.

Dans le cadre de cette étude le CREN Aquitaine propose donc des critères à retenir pour réaliser à court ou moyen terme une hiérarchisation des sites en fonction des enjeux de conservation. Pour évaluer ces enjeux, le CREN Aquitaine suggère également d’utiliser une seule et même base d’indicateurs qui pourraient être repris dans les cahiers des charges des futures études.

A l’inverse des indicateurs et afin de démultiplier les actions d’amélioration des connaissances et d’assurer la complémentarité des données, les outils d’inventaire doivent rester les plus variés possibles en développant toutefois les Documents d’Objectifs « Natura 2000 » et les SAGE. Ces derniers constituent en effet des outils de gestion concertée et durable sur des territoires cohérents tels que les corridors alluviaux ou les bassins versants.

Mots-clés : corridors alluviaux - patrimoine naturel - fonctions écologiques – métasites – sites - Pyrénées- Atlantiques - analyse bibliographique – indicateurs - niveaux de connaissance – hiérarchisation - enjeux de conservation - amélioration des connaissances – outils d’inventaire Etude de faisabilité de gestion et de valorisation des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques, CREN Aquitaine, 2006 SOMMAIRE I. Introduction...... 1 II. Présentation générale...... 3 A. Environnement socio-économique ...... 3 1. Localisation et limites de la zone d’étude...... 3 2. Présentation des Pays composant le département des Pyrénées-Atlantiques ...... 3 B. Environnement abiotique ...... 5 1. Climat...... 5 2. Géologie...... 5 C. Définition et brève description des principaux milieux naturels alluviaux remarquables des Pyrénées-Atlantiques...... 6 1. Définition d’un corridor alluvial ...... 6 2. Les Barthes ou plaines alluviales ...... 6 3. Les Saligues ou forêts riveraines...... 8 D. Outils et statuts d’inventaires et réglementaires ...... 10 1. Outils et statuts d’inventaires...... 10 2. Outils et statuts réglementaires ...... 12 III. Méthodologie...... 19 A. Bibliographie...... 19 1. Entretiens ...... 19 2. Métadonnées ...... 19 3. Recueil des données...... 20 B. Périmètre d’étude...... 20 1. Choix des cours d’eau...... 20 2. Métasites ...... 22 3. Sites...... 22 4. Zones...... 22 C. Hiérarchisation des sites ...... 23 1. Objectif et principe de la méthode ...... 23 2. Evaluation de l’état des connaissances...... 24 IV. Résultats...... 25 A. Critères de Hiérarchisation ...... 25 1. Etat de conservation...... 25 2. Faisabilité de gestion d’un site...... 36 3. Faisabilité de valorisation pédagogique et touristique ...... 37 B. Périmètre de l’étude...... 38 1. Métasites ...... 38 2. Sites...... 40 C. Bibliographie...... 43 1. Structures et personnes rencontrées et / ou contactées...... 43 2. Structures et personnes à rencontrer et /ou à contacter ...... 48 3. Evaluation du manque de données...... 48 V. Propositions d’indicateurs et d’outils d’amélioration des connaissances ...... 60 1. Propositions d’indicateurs écologiques...... 60 2. Proposition d’outils d’amélioration des connaissances...... 71 VI. Conclusion...... 75 Etude de faisabilité de gestion et de valorisation des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques, CREN Aquitaine, 2006

Bibliographie générale ...... 76 Annexes...... 80

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I. Introduction

Les zones humides françaises métropolitaines représentent environ 1,5 millions d’hectares, soit 3% du territoire métropolitain. La loi sur l’eau n°92-3 (3janvier 1992) définit les zones humides comme étant « des terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre, de façon permanente ou temporaire ; la végétation quand elle existe est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année » (art. L 211-1- I 1° du code de l’environnement). Plus de 50% des espèces d’oiseaux dépendent des zones humides et 30% des espèces végétales remarquables et menacées en France y sont inféodées (source IFEN). Après distinction des milieux en fonction de la dominance douce ou salée de l’eau, plusieurs grandes catégories de zones humides représentatives à l’échelle de l’ensemble du territoire national sont généralement identifiées. Parmi elles on trouve les zones humides alluviales qui représentent une superficie d’environ 700 000 ha. Situés en fond de vallée des fleuves et des rivières, les habitats fluviaux (îlots, grèves, berges...) et les zones humides annexes (prairies inondables, marais tourbeux, bras morts, ripisylves, forêts alluviales...) sont façonnés par l’alternance des eaux basses et hautes. Les habitats fluviaux et les zones humides annexes localisés dans le lit majeur des cours d’eau sont qualifiés de corridors alluviaux. Ce sont des unités paysagères généralement composées de milieux naturels méso-hygrophiles, se développant sur des alluvions récentes en bordure de cours d’eau. Ces corridors alluviaux sont soumis à des phénomènes naturels d’inondations, d’érosions…et sous l’influence d’une nappe phréatique proche de la surface (CREN Aquitaine). Ainsi, les crues créent des espaces variés par l’apport de sédiments et de matières nutritives sur l’ensemble de la zone inondable, et sont favorables à une diversité et une productivité biologiques élevées. Elles influencent donc le fonctionnement écologique de l’ensemble des zones humides alluviales.

Au vu de l’importance du réseau hydrographique dans le département des Pyrénées- Atlantiques, les corridors alluviaux font partie intégrante du paysage et de l’identité historique et culturelle locale. Couvrant de vastes surfaces, ils concentrent de nombreuses activités socio-économiques telles que l’élevage, des exploitations forestières et de tourbe, des industries, des cultures (céréalières ou autres), la pêche, la chasse, la randonnée... Le processus naturel de fermeture des milieux (embroussaillement, boisement, pollution par des espèces allochtones…) et les pressions anthropiques qui sont exercées sur ces zones humides entraînent un état de conservation plus ou moins satisfaisant. De nombreuses études et actions de conservation ont été développées sur ces zones. Cependant, pour élaborer une politique générale et cohérente de conservation des « grands corridors alluviaux » à l’échelle du département, il semble nécessaire de synthétiser l’ensemble des données techniques et scientifiques sur la connaissance et la gestion de ces zones dans le cadre d’une première phase d’étude, puis dans une deuxième phase, d’étudier leur faisabilité de gestion et de valorisation et de compléter les connaissances actuelles.

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L’évaluation de l’état de conservation et de la faisabilité de gestion et de valorisation, passe par l’établissement d’un bilan des connaissances environnementales et socio- économiques de la zone d’étude. Homogénéiser le niveau d’information, réactualiser les données ainsi que proposer des axes d’études, de conservation, de gestion et de valorisation des sites prioritaires constitueront la suite de cette étude, programmée sur plusieurs années. Ce rapport présente le contexte socio-économique, la définition des métasites et des sites ainsi que la méthodologie de hiérarchisation proposée afin d’évaluer la faisabilité de gestion et de valorisation des sites.

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II. Présentation générale

A. Environnement socio-économique

1. Localisation et limites de la zone d’étude

Le secteur d’étude est le département des Pyrénées-Atlantiques (64). Situé au sud de la région Aquitaine, ce département est composé du Pays Basque et du Béarn, lui-même décomposé en quatre Pays : le Val d’Adour, le Grand Pau, le Haut Béarn, et le Béarn des gaves.

2. Présentation des Pays composant le département des Pyrénées-Atlantiques

Fig. 1 : Pays composant le département des Pyrénées- Atlantiques

a) Val d’Adour

En limite nord-est du département des Pyrénées-Atlantiques, le Pays du Val d'Adour est au cœur du Sud Ouest, à la confluence des cultures béarnaise, bigourdane et gasconne (Cf. Fig. 1 ci-dessus). Zone de plaines et de coteaux, l’Adour y perd peu à peu son régime torrentiel, ouvrant ainsi une large plaine alluviale. Le Pays du Val d'Adour est un territoire rural. Pilier de l'identité culturelle et principale actrice dans la création des paysages, l'agriculture du Val d'Adour constitue le vecteur économique essentiel d’un pays qui ne bénéficie ni de l’attraction touristique des Pyrénées, ni de celle du littoral.

b) Grand Pau

Les paysages variés du Pays du Grand Pau témoignent de la grande diversité des milieux naturels, forgés et modelés par des siècles d'activité humaine. Dans les plaines du , du Pont Long et de l' s'étalent champs et villages. Sur les sols fertiles de ces plaines se sont développées les cultures maraîchères et celle du maïs, qui cohabitent avec les activités humaines localisées dans les bourgs et villages.

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Les coteaux boisés du sud du Pays abritent le célèbre Vignoble du Jurançonnais. Au nord de Pau, un éventail de rivières se déploie vers les plaines landaises. Cette multitude de cours d’eau a modelé un paysage de coteaux et de collines. Par ailleurs, le Gave de Pau, rivière où sont pratiqués de nombreux sports d’eaux vives, traverse de part en part le Pays du Grand Pau. Le Pays du Grand Pau possède en outre sa propre vallée pyrénéenne. La vallée de l'Ouzom, traditionnellement consacrée à l'élevage et à la fabrication des fromages fermiers, offre le visage d'un territoire de montagne préservé et sauvage. Ce Pays est également marqué par un tissu industriel varié sur l'ensemble de son territoire et par une agriculture diversifiée mais dominée par l’élevage bovin et la maïsiculture.

c) Haut Béarn

Territoire le plus au sud du département, il s’étend de Pau jusqu’à la frontière franco- espagnole qui marque sa limite sud (Cf. Fig. 1 page 3). Cerné par les Pays du Béarn des Gaves au nord, du Pays Basque à l’ouest et du Grand Pau à l’est, le Pays du Haut Béarn est un secteur relativement préservé où la nature est prépondérante. Zone de collines et de montagnes, ce territoire est composé par les vallées d’Aspe, d’Ossau et du Barétous, où les activités pastorales et sylvicoles sont prédominantes. L’économie de ses vallées repose essentiellement sur ces usages traditionnels auxquels vient s’ajouter une activité touristique croissante. Comme pour l’ensemble du département, l’histoire du Haut Béarn est riche en évènements et se retrouve dans le patrimoine culturel et architectural local.

d) Béarn des gaves

Aux portes du Pays Basque, le Béarn des Gaves est un vaste territoire qui présente un paysage de collines boisées et une plaine riche en ressources naturelles. Pays mêlant agriculture, tourisme, et industrie, il s’est principalement développé avec l’industrialisation du bassin de , réserve naturel de gaz et de pétrole.

e) Pays Basque

Pays le plus vaste du département, le Pays Basque est composé de 3 territoires : le Labourd, la Basse-Navarre et la Soule. Son patrimoine historique et culturel lui confère une identité particulière. Pays très connu d’un point de vue touristique, il présente l’avantage d’offrir les plaisirs de la montagne et de l’océan. Malgré la présence de quelques pôles d’industries, l’activité économique repose principalement sur le pastoralisme (ovins et équins), l’agriculture et le tourisme. Une forte urbanisation peut être constatée sur le littoral, mais l’arrière-pays est relativement préservé et la nature y est très présente. On y retrouve par exemple, la vallée de la Nive et de Bidassoa, deux rivières qui ont la particularité de ne pas faire partie du bassin de l’Adour. En effet, ces deux rivières prennent leur source dans les Pyrénées et vont se jeter directement dans l’océan Atlantique.

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B. Environnement abiotique

1. Climat

Le département des Pyrénées-Atlantiques est soumis à un climat tempéré océanique des latitudes méridionales, et plus particulièrement à un climat sub-aquitain. Celui-ci doit son caractère particulier à trois grands facteurs : - la latitude, puisque c’est un des départements les plus méridionaux de France, ce qui le met relativement à l’abri des zones les plus actives de dépression qui touchent le nord de l’Europe. - la chaîne pyrénéenne constitue une barrière naturelle sur laquelle viennent buter les courants atmosphériques du nord-ouest à la fin du printemps, d’où une forte nébulosité de mi-avril à mi-juin, période de pluies fréquentes et abondantes. A l’inverse, en automne et en hiver, par courant de sud et de sud-ouest, on observe des températures élevées, accompagnées d’un ciel dégagé et d’une luminosité exceptionnelle. - la proximité de l’océan Atlantique accroît la fréquence des précipitations et permet une diminution des écarts de température, surtout pour le Pays Basque.

2. Géologie

Commencée il y a plus de 500 millions d’années, la formation des Pyrénées s’est réalisée en deux parties : l’orogenèse hercynienne de -360 à -290 millions d’années (ère primaire), et l’orogenèse pyrénéenne de -53 à -33 millions d’années (ère tertiaire). L’orogénie hercynienne a plissé, déformé, soulevé d’énormes volumes de roches nées dans une mer profonde. Les sédiments primaires forment les épaisses séries métamorphiques des pics de la zone axiale de la chaîne pyrénéenne. Contemporains de ce premier soulèvement, des massifs granitiques sont apparus lentement, venus des profondeurs de l’écorce terrestre. (LE NAIL et al., 1988). La fin de l’ère primaire et la majeure partie de l’ère secondaire furent marquées par l’érosion du relief et l’avancée de la mer. C’est au cours de cette période que se sont fait d’importants dépôts de calcaire sur les formations hercyniennes. Une reprise de l’activité orogénique, liée au rapprochement des plaques continentales européenne et ibérique dès le début de l’ère tertiaire, détermina la deuxième phase de formation des Pyrénées (LE NAIL et al., 1988). Le serrage nord-sud souleva des roches métamorphiques et granitiques primaires, plissa selon une orientation est-ouest les sédiments les plus récents. Néanmoins, dans la partie basque de la chaîne pyrénéenne, l’originalité des montagnes tient à leur disposition en massifs isolés les uns des autres par de larges dépressions (VIERS, 1975) C’est au cours de la dernière glaciation (ère quaternaire) que le paysage a été profondément modifié pour aboutir à son état actuel.

Sur le piémont, les dépôts plus récents, (des ères tertiaires et quaternaires), ont été profondément disséqués par le réseau hydrographique. Plus au nord, la zone sous-pyrénéenne présente un mouvement d’affaissement général, où s’entassent sédiments et débris arrachés à la montagne. Ces zones se caractérisent par un sol constitué d’alluvions fluviatiles, et peuvent donc être facilement remuées avec les divagations des cours d’eau.

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C. Définition et brève description des principaux milieux naturels alluviaux remarquables des Pyrénées-Atlantiques

1. Définition d’un corridor alluvial

Dans la littérature française, il ne semble pas exister de définition précise du « corridor alluvial ». C’est pourquoi, dans le cadre de cette étude, nous proposons la définition suivante :

On entend par corridor alluvial un continuum écologique continu ou discontinu bordant les deux rives d’un cours d’eau. Ce corridor est généralement formé d’habitats hygrophiles à méso hygrophiles, naturels ou semi naturels soumis plus ou moins régulièrement aux processus d’érosion, d’inondation et de sédimentation. Ces zones humides dites alluviales occupent en général le lit majeur des rivières, sont étroitement liées aux cours d’eau et à la présence d’une nappe phréatique peu profonde ou affleurante et se développent sur des alluvions plus ou moins récentes. Les zones humides alluviales constituent de véritables réservoirs de biodiversité permettant à de très nombreuses espèces de se reproduire, de s’alimenter, de se réfugier ou de faire une halte. Quand elles forment un corridor continu ou faiblement morcelé le long d’un cour d’eau, elles permettent aux espèces de se déplacer plus facilement entre les zones « source » ou « réservoir », favorisant ainsi le brassage génétique, le maintien et le développement de métapopulations. (T. Laporte, CREN Aquitaine, 2006)

Toutefois, dans les grandes plaines alluviales, on rencontre des zones humides situées sur des terrasses alluviales « hautes » qui ne sont plus sous l’influence directe du cours d’eau. Les zones humides sont alors directement liées aux nappes phréatiques ou aux affluents latéraux. Elles peuvent avoir une origine naturelle comme les affluents ou les sources et rivières phréatiques ou encore les anciens bras fluviaux. D’autres ont entièrement été façonnées par l’être humain telles que les carrières d’exploitation de granulats (ancienne ou en exploitation), étangs, mares, canaux, fossés … Au sein des corridors alluviaux étudiés, on ne rencontre pas exclusivement des zones humides. Des formations végétales plus mésophiles peuvent se former par exemple sur les levées (ou «bourrelets ») alluvionnaires. L’urbanisation, l’industrialisation et l’agriculture intensive … additionnées à d’importants travaux d’aménagement de berges ont entraîné l’assèchement de nombreuses zones alluviales et une « banalisation » des formations végétales. Le corridor alluvial prend donc en compte l’ensemble des espaces associés au cours d’eau dans leurs dimensions longitudinales mais aussi spatiales en y intégrant des milieux plus mésophiles et des secteurs plus ou moins artificialisés.

2. Les Barthes ou plaines alluviales a) Définition et description générale des Barthes

« Barthe » est une appellation basque et gasconne pour décrire les plaines alluviales fréquemment inondées et longeant les cours d’eau. Ce mot dériverait d’une racine basque « bar » désignant « vallée ». Au Pays Basque, ces écosystèmes sont principalement présents dans de plus ou moins larges plaines alluviales sur les parties aval des cours d’eau suivants : Nivelle, Nive et Adour et ses affluents (Aradany, Joyeuse ou Aran et Bidouze).

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Dans le Béarn, on trouve des écosystèmes similaires sur les terrasses hautes de la plaine alluviale du Gave d’Oloron (Barthes de St Pé de Léren et de Labastide-Villefranche) ou dans la plaine alluviale du Saleys (Les Barthes de Salies de Béarn). Ailleurs, les autres Barthes béarnaises ne sont pas ou plus comparables, écologiquement et en surface, avec toutes celles précédemment citées. Dans les plaines des Gaves, il s’agit sans doute d’anciennes Barthes ayant été drainées et remplacées par des grandes cultures céréalières et par la populiculture (Barthes de Biron, et dans la plaine du Gave de Pau) ou encore s’étant boisées (Barthes d’Os-Marsillon, la plaine de la Bayse). Sur l’ensemble territoire béarnais, on trouve également des « Barthes » ou « Bartes » de taille plus réduite qui pourraient attester d’anciens secteurs de prairies humides alluviales sur les communes de -Pietat, Bordère, Beust, Argelos, Sévignacq-Thèze …

Dans le département des Pyrénées-Atlantiques, les Barthes abritent des formations végétales naturelles très variées : communautés amphibies, formations végétales aquatiques, prairies méso hygrophiles à hygrophiles, mégaphorbiaies, roselières, forêts alluviales et boisements marécageux …

b) Les Barthes de l’Adour

Ces Barthes sont des zones situées de part et d’autre de l’Adour, sur une largeur de plusieurs centaines de mètres et une hauteur qui n’excède généralement pas deux à quatre mètres. Elles sont encadrées de terrasses plus ou moins accentuées (les coteaux) et sont surtout caractérisées par l’extrême faiblesse de leur pente, tant longitudinale que transversale. Le périmètre des Barthes est délimité par rapport à la courbe de niveau 2,5 m correspondant à la côte de la crue de 1952. On distingue (CPIE, Communauté de Communes du Seignanx) :

- les « Barthes basses » : cuvettes formées au pied du bassin versant, où stagne l’eau une grande partie de l’année, - les « Barthes hautes » : « levées » alluvionnaires. Ces zones très riches permettent le développement des activités humaines, en particulier de l’agriculture.

La Zone de Protection Spéciale des Barthes de l’Adour couvre environ 15 651 hectares sur les départements des Landes et des Pyrénées-Atlantiques mais seulement 10 % de cette surface se trouve rive gauche de l’Adour, dans les Pyrénées-Atlantiques.

Fig. 2 : Coupe transversale d’une Barthe :

Levée naturelle ou digue Dépression de piémont

Coteau Rivière

Lit mineur Barthes

Lit majeur

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Les Barthes de l’Adour ont quatre rôles principaux. Tout d’abord, elles servent de vase d’expansion au fleuve. En effet, lors des crues, l’eau en excès dans le fleuve est acheminée dans la Barthe par un système de canaux et grâce au système de portes à flots ou à clapet. Ce système permet de faire baisser le niveau de l’Adour et ainsi de protéger les habitations potentiellement présentes. Elles jouent un rôle dans la désynchronisation des crues : en effet l’eau stockée dans la Barthe lors de la montée des eaux sera restituée au fleuve seulement lors de la décrue. Ceci permettra donc de diminuer l’intensité de la crue mais en contrepartie celle-ci durera plus longtemps. En outre, le sol des Barthes permet d’épurer les eaux du coteau souvent polluées par les activités humaines. Enfin, grâce à la grande variété d’habitats naturels qui les compose, les Barthes concentrent une très importante biodiversité. Elles constituent notamment d’importantes zones d’accueil pour l’avifaune migratrice et hivernantes et particulièrement pour les espèces inféodées aux zones humides telles que les anatidés, les grands échassiers (cigognes, grues cendrées, butor étoilé …), les limicoles (courlis cendré, …), les rapaces (balbuzard pêcheur, pygargue à queue blanche, aigle criard …), les passereaux paludicoles ... Outre les oiseaux, les Barthes abritent de nombreuses espèces animales protégées telles que le loutre d’Europe, le vison d’Europe, la cistude d’Europe, le lézard vivipare, le cuivré des marais, …

3. Les Saligues ou forêts riveraines

« Saligue » provient de la racine latine « Salix » qui désigne le mot « Saule ». Cette appellation locale désignent des prairies humides périodiquement inondées et des boisements alluviaux ou forêts riveraines principalement composés de saulaies, d’aulnaies-saulaies d’aulnaies-frênaies, et de frênaies-chênaies. Les saligues sont localisées au sein du lit majeur des cours d’eau et s’apparentent donc aux ripisylves.

« Les forêts riveraines sont des formations végétales situées en bordure des milieux aquatiques. Elles sont composées de groupements végétaux multiples, essentiellement arborés mais où la strate herbacée peut aussi être importante. Les essences présentes sont liées à la permanence de l’eau dans les sols, dans l’air et à la périodicité des inondations. Cette diversité végétale permet une importante diversité animale qui trouve dans ces milieux une nourriture et des cachettes en abondance. Ces écosystèmes forestiers particuliers constituent des zones de transition entre les milieux aquatiques et terrestre. (France Nature Environnement, 2003).

Leurs galets de granulométrie variable sans cesse remis en mouvement par les eaux, elles abritent une végétation se caractérisant par la diversité et l’instabilité des milieux. Les divagations de la rivière entraînent un rajeunissement régulier des milieux allant d’herbiers immergés jusqu’aux chênaies, en passant par divers stades pionniers herbacés et arbustifs. Les saligues permettent un étalement des crues qui contribuent à leur écrêtement.

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En période d’étiage, elles constituent un excellent réservoir avec pouvoir dénitrifiant. La diversité des milieux et leur accès difficile sont les garants d’une richesse biologique autant pour l’avifaune (migratrice, hivernante mais également sédentaire) que pour la faune terrestre (loutres, visons) (SDAGE ADOUR-GARONNE, 1996).

Fig. 3 : saligue en

aval du Gave de Pau

Au sein de ces saligues, on distingue des « boisements de berges » situés à proximité immédiate du cours d’eau et fréquemment soumis aux crues. Les formations végétales sont en principe constituées d’essences à bois tendre : « … des saulaies arborées dominées par le saule blanc (Salix alba), parfois de peuplier noir (Populus nigra), auquel se mêle le frêne (Fraxinus excelsior). La strate arbustive est souvent riche en saules et en sureau noir (Sambucus nigra), tandis que la strate herbacée est caractérisée par des formations d’orties, faux roseaux, menthes, carex, … (Rameau et al., 2000). » Une autre essence à bois tendre, l’aulne glutineux (Alnus glutinosa), préfère les sols engorgés sans assèchements estivaux. Les saules blancs souvent associés aux saules fragiles (Salix fragilis) forment des galeries caractéristiques le long des grands cours d’eau (Gaves).

Dans les saligues, les essences à bois dur sont représentées par les frênes, les chênes (surtout Quercus robur), érables, ormes, tilleuls, … Elles sont en général moins soumises aux crues et supportent moins les sols engorgés.

Dans les forêts riveraines des grands cours d’eau (Adour et Gaves) on peut observer des mosaïques végétales très complexes avec une superposition par strate et une juxtaposition d’associations végétales en fonction de la microtopographie (levées ou bourrelets alluvionnaires, dépression, bras morts, pente …), du degré d’humidité dans le sol et dans l’air, de l’exposition, de l’ombrage porté par les différentes essences sur les autres strates, de la périodicité et de la puissance des crues … A cette dimension spatiale, il faut ajouter la dimension temporelle ou plutôt saisonnière avec des successions végétales marquées au niveau de la strate herbacée entre la fin de l’hiver (nombreux géophytes) et la fin de l’été.

En Europe moyenne, les forêts des grands fleuves à haute diversité spécifique tels que le Rhin, le Danube et l’Elbe, peuvent être formés de huit strates auxquelles participent jusqu’à une cinquantaine d’arbres et d’arbustes. Dans les plaines alluviales de l’Adour et du Gave de Pau, ce type de forêts reste très rare et doit plutôt être considéré comme un « faciès » dégradé.

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D. Outils et statuts d’inventaires et réglementaires

1. Outils et statuts d’inventaires

On distingue tout d’abord les statuts d’inventaires qui n’ont pas de réelle valeur juridique mais qui sont des outils d’identification de sites fondés sur la connaissance scientifique des milieux naturels permettant l’établissement de listes de sites remarquables. Ce sont les Zones Naturelles d’Intérêt Faunistique et Floristique (ZNIEFF), ainsi que les Zones d’Intervention Communautaire pour les Oiseaux (ZICO). 21 ZNIEFF de type I et 10 ZNIEFF de type II recoupent partiellement ou en totalité le périmètre d’étude.

Fig. 4 : Carte de localisation

des ZNIEFF

Dans ce périmètre on relève également deux ZICO :

- AN4 : Barthes de l’Adour qui couvre 15 760 hectares en grande partie répartis sur le département des Landes et classés en Zone de Protection Spéciale (ZPS). Dans les Pyrénées-Atlantiques, seules 6 communes sont concernées : Bardos, Guiche, , Sames, et . - AN15 : Lac d’Artix et Saligue du Gave de Pau qui couvrent 3500 ha sur les Pyrénées- Atlantiques.

Fig. 5 : Carte de localisation des ZICO et ZPS

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En 1996, la Direction Régionale de l’Environnement d’Aquitaine (DIREN) confie à Alain Royaud, l’inventaire des sites tourbeux des Pyrénées-Atlantiques qui va mettre en évidence le remarquable réseau des tourbières de la plaine d’Ogeu. En parallèle, la DIREN réalise l’inventaire préliminaire des sites susceptibles d’être intégrés au réseau « Natura 2000 » qui servira de base à la désignation des Sites d’Importance Communautaire (SIC).

Le CREN Aquitaine contribue également à l‘amélioration des connaissances en réalisant plusieurs inventaires qui permettent de cartographier les milieux naturels, de mesurer les enjeux de conservation et de proposer des axes de gestion sur des tronçons de corridors alluviaux (métasites) :

- Inventaire des milieux naturels de la Communauté de communes du Miey de Béarn en 2003 : métasites des saligues du Gave de Pau, de l’Uzan, de la Baïse, de l’Ayguelongue et du Luy de Béarn - Inventaire des zones humides des montagnes béarnaises en 2004 : métasites des Gaves d’Aspe et d’Ossau - Inventaire des milieux naturels de la Communauté d’Agglomération Pau Pyrénées en 2005 : métasites des saligues du Gave de Pau, de l’Ousse des Bois, de l’Uzan, de l’Ayguelongue, de l’Arlas, du Nées et de Las Hies.

Ces inventaires constituent de précieux outils pour les collectivités locales car ils leur permettent de développer des actions de conservation de milieux naturels sur les sites les plus remarquables, de mieux appréhender la notion de conservation et de restauration des corridors écologiques, d’identifier les enjeux et de proposer un statut de protection de ces espaces naturels dans les documents d’urbanisme (PLU et SCOT).

Par ailleurs, des diagnostics ont été réalisés et des plans de gestion sont appliqués dans le périmètre d’étude. Bien que peu nombreux et réalisés à une échelle très locale, ces programmes ont permis d’approfondir considérablement la connaissance des milieux naturels et de mieux cerner les enjeux de conservation (Cf. Bibliographie) :

- Diagnostic du Lac d’Artix, Syndicat intercommunal du Gave de Pau - Plan de gestion de la Forêt domaniale de Bastard, ONF - Plan de gestion de l’Espace naturel du Lac de , ONF - Etude des Saligues du Gave de Pau entre et Artix, Hélène BUTLER - Plan de gestion de l’ENS « Saligues du Gave de Pau de et Boeil-Bezing », CG des Pyrénées-Atlantiques, - Etude pour la gestion des Barthes et de la Bidouze, CG des Pyrénées-Atlantiques - Plan de gestion des Barthes de Munho neuf, CG des Pyrénées-Atlantiques - Plan de gestion des barthes de l'Ardanavy et de l'île de Broc, CG des Pyrénées- Atlantiques - Plan de gestion des Barthes de la Nivelle, CG des Pyrénées-Atlantiques - Plan et bilan de gestion des Zones humides du lac d’, CREN Aquitaine, - Plan et bilan de gestion des Berges de l’Arlas, CREN Aquitaine, - Plan et bilan de gestion des Tourbières de Buzy, CREN Aquitaine, - Plan de gestion de l’Ile de Belle, CREN Aquitaine - …

- 11 - Etude de faisabilité de gestion et de valorisation des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques, CREN Aquitaine, 2006

Depuis 2004, le CREN Aquitaine anime une Cellule d’Assistance Technique « Zones Humides » sur le département des Pyrénées-Atlantiques (CAT ZH 64 aussi appelé réseau SAGNE ZH 64). Dans ce cadre, il réalise des expertises et diagnostic écologique à la demande des propriétaires et/ou des gestionnaires. Ainsi, deux sites situés dans le périmètre d’étude ont pu bénéficier d’une expertise :

- les mares du Lac de Castet, - le site de la Rouquette sur le corridor alluvial du Gave d’Oloron.

2. Outils et statuts réglementaires a) Les lois sur l’eau et le SDAGE Adour-Garonne

Après la première loi sur l’eau votée en 1964 et la création des Agences de l’Eau en 1968, il faudra attendre la deuxième loi sur l’eau du 03 janvier 1992 pour que l’Etat français reconnaisse pour la première fois que «L’eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d’intérêt général » (article premier). Par ailleurs, l’article 2 précise que « cette gestion équilibrée vise à assurer la préservation des écosystèmes aquatiques, des sites et zones humides » et énonce la première définition d’une zone humide dans le droit français.

Cette loi institue deux outils :

- le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) à l’échelle des grands bassins dont le premier SDAGE Adour-Garonne, adopté en 1996. Un deuxième SDAGE est en phase d’élaboration et entrera en vigueur en 2010.

- et les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux élaborés par des Commissions Locales de l’Eau (CLE) à des échelles plus locales. 16 SAGE ont été réalisés sur le bassin Adour-Garonne mais aucun n’a à ce jour été établi sur le département des Pyrénées-Atlantiques.

La portée juridique du SDAGE est définie par l’article 3 : « les programmes et les décisions administratives dans le domaine de l’eau doivent être compatibles ou rendus compatibles avec leurs dispositions. Les autres décisions administratives doivent prendre en compte les dispositions du schéma directeur … » 26 mesures (A) de gestion et protection des milieux naturels aquatiques et littoraux sont énoncées dans le SDAGE Adour Garonne notamment des mesures concernant la protection des écosystèmes aquatiques et des zones humides :

- A3 : Milieux naturels remarquables ou Zones Vertes : les zones vertes sont des écosystèmes aquatiques qui méritent une attention particulière et immédiate à l’échelle du bassin. Ces zones ont été définies dans le cadre du Schéma Directeur d’Aménagement de Gestion des Eaux (SDAGE) Adour-Garonne. Dans le périmètre d’étude, ces zones vertes sont localisées au niveau des grands corridors alluviaux : Adour (Estuaire, ripisylves, barthes et saligues), Nive (Estuaire et barthes), Gave de Pau (Saligues), Gave d’Oloron et Gave d’Aspe. Sur le département, les Zones Vertes sont majoritairement comprises dans des grands corridors alluviaux. - A4 & A5 : Restauration, protection et gestion des zones vertes

- 12 - Etude de faisabilité de gestion et de valorisation des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques, CREN Aquitaine, 2006

- A6 à A9 : Protection des ripisylves, des boisements riverains, des milieux aquatiques et des zones humides

7 autres mesures portent sur une meilleure gestion des poissons grands migrateurs (saumon atlantique, lamproies, alose, …) et sur une restauration de leurs axes de migration prioritaires ou Axes Bleus (A19 à A26). Dans les Pyrénées-Atlantiques les cours d’eau classés en Axes Bleus sont l’Adour, les bassins des Gaves et des Nives, la Nivelle ainsi que leurs débouchés maritimes et les affluents de l’Adour.

Un nouveau SDAGE Adour-Garonne devrait être mis en œuvre sur la période 2010-1015. Il pourrait prévoir l’abandon de la notion de « zones vertes » au profit des mesures suivantes :

- Identification et délimitation des zones humides avant 2015, - Délimitation des zones humides d’intérêt environnemental particulier et des zones stratégiques pour la gestion de l’eau avant 2013.

En parallèle au SAGE, la circulaire du 05 février 1981, met à disposition des acteurs locaux de l’eau un outil opérationnel : le contrat de rivière. Depuis, le contrat de rivière a fortement évolué et a adopté une démarche plus globale de gestion de l’eau et des milieux aquatiques à l’échelle d’un bassin versant. Il repose sur une forte mobilisation des élus locaux, des riverains et des usagers sur un territoire cohérent autour d’un projet commun pour réhabiliter et valoriser leur patrimoine aquatique. Le Comité de rivière est étendu à l’ensemble des acteurs de l’eau à l’échelle locale, pilote les études et élabore le dossier définitif. Les objectifs collectifs sont définis et traduits dans un programme d’aménagement et de gestion étalé sur 5 ans tirant parti des potentialités écologiques du cours d’eau. L’Agence de l’Eau, le département, la Région et l’Etat contribuent fortement à son financement. Il en existe actuellement trois dans le département : sur la Nive, la Nivelle et le Saison. Le Contrat de rivière est amené à être l’outil opérationnel du SAGE. Ce dernier bien que fondé sur les mêmes principes de concertation et de gestion globale a une portée réglementaire et constitue davantage un outil de planification de la politique locale de l’eau.

La troisième loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 a comme objectif de « donner les outils à l’administration, aux collectivités territoriales et aux acteurs de l’eau pour reconquérir la qualité des eaux et atteindre en 2015 les objectifs de bon état écologique fixés par la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) et retrouver une meilleure adéquation entre ressources en eau et besoins dans une perspective de développement durable des activités économiques utilisatrices d’eau … ». L’ensemble des outils précédemment évoqués (SDAGE, SAGE, Contrat de rivière …) devront permettre l’atteinte des objectifs de la DCE d’ici 2015.

b) La Directive Cadre sur l’Eau

La Directive Cadre sur l’Eau (DCE) du 23 octobre 2000 a été transposée dans le droit français par la loi du 21 avril 2004. Elle se fixe comme objectif que tous les milieux aquatiques atteignent le bon état écologique d’ici 2015. Elle demande que les bassins hydrographiques établissent un document de planification d’ici 2009 puis tous les 6 ans au travers d’un plan de Gestion et d’un programme de mesures. Le nouveau SDAGE devra donc intégrer les objectifs de la DCE avant le 31 décembre 1999.

- 13 - Etude de faisabilité de gestion et de valorisation des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques, CREN Aquitaine, 2006

c) Le Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI)

La loi du 2 février 1995 (dite loi Barnier) relative au renforcement de la protection de l’environnement instaure les Plans de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) qui permettent de : - délimiter les zones exposées aux risques d’inondation en tenant compte de la nature et de l’intensité du risque encouru, d’y interdire toute implantation humaine ou si une implantation est autorisée, de prescrire les conditions de cette dernière, - délimiter les zones qui ne sont pas directement exposées aux risques mais où des ouvrages ou activités humaines pourraient aggraver des risques ou en provoquer de nouveaux, d’y prévoir des mesures d’interdiction ou des prescriptions, - définir les mesures nécessaires de prévention, de protection et de sauvegarde, - définir les mesures relatives à l’aménagement, l’utilisation ou l’exploitation des constructions, des ouvrages et des espaces plantés ou mis en culture à la date de l’approbation du plan.

Les PPRI s’imposent aux autres documents d’urbanisme auxquels ils doivent être annexés (PLU).

d) Le Plan Local d’Urbanisme (PLU)

Depuis la loi du 13 décembre 2000 sur la Solidarité et le Renouvellement Urbain (SRU), le PLU remplace le Plan d’Occupation des Sols (POS). Il peut s’appliquer sur des communes voire des intercommunalités. Les petites communes conservent la possibilité de se doter d’une carte communale. Le Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) constitue le nouvel outil du PLU. Ce document planifie sur 10 à 20 ans le projet de la collectivité en matière de développement économique, social, d’environnement et d’urbanisme. Toute modification du PLU doit rester en cohérence avec le PADD, ce qui voue à ce dernier une opposabilité indirecte au PLU.

Les zones naturelles et forestières, dites « zones N » (anciennes zones ND des POS) sont les « secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique, soit de l’existence d’une exploitation forestière, soit de leur caractère d’espaces naturels » (article R.123-8 du code de l’urbanisme). Dans ce cadre, il est également possible pour la collectivité de délimiter des Espaces Boisés Classés (EBC) dans lesquels toute coupe d’arbre et tout débroussaillage devra faire l’objet d’une demande à la commune et à la DDAF.

Des prescriptions particulières peuvent être apportées aux zones N dans l’objectif de protéger des sites, milieux naturels et paysages, comme par exemple la préservation des corridors écologiques (alluviaux) et biologiques (haies, fossés …). Des constructions peuvent être autorisées « dans des secteurs de taille et de capacité d’accueil limitées, à la condition qu’elles ne portent pas atteinte ni à la préservation des sols agricoles et forestiers ni à la sauvegarde des sites, milieux naturels et paysages ». En outre, dans le cadre de la révision d’un PLU, les zones N peuvent être réduites. Le PLU est soumis à enquête publique.

- 14 - Etude de faisabilité de gestion et de valorisation des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques, CREN Aquitaine, 2006

e) Le Schéma de Cohérence Territorial (SCOT)

Le SCOT est un document d’urbanisme à l’échelle de plusieurs communes ou de groupements de communes ou EPCI (Etablissement Public de Coopération Intercommunale). Il doit couvrit un territoire continu et sans enclaves. Les objectifs à moyen et long terme d’un SCOT sont les suivants :

- Définir les orientations d’aménagement en évitant les localisations trop précises en tenant compte des déplacements et des aires d’influence des équipements ; - Limiter la consommation de nouveaux espaces et restructurer le tissu urbain.

Le SCOT est opposable aux PLU, cartes communales … Le SDAGE, le règlement des Parcs Nationaux, … s’imposent au SCOT. Le Document d’Orientation Générale (DOG) est la mise en œuvre du PADD.

3 SCOT ont été réalisés sur le secteur d’étude :

- SCOT de l’agglomération de et du sud des Landes depuis 2000 - SCOT Sud Pays Basque depuis 2002 - SCOT du Piémont Oloronais depuis 2003

Evaluations environnementales dans le cadre des SCOT et PLU : Depuis l’ordonnance de 2004 et la circulaire du 06 mars 2006, l’évaluation environnementale est rendue obligatoire dans le cadre des SCOT et pour les PLU « susceptibles d’avoir une incidence notable sur l’environnement ». La circulaire précise les champs obligatoires de cette évaluation :

- analyser l’état initial de l’environnement et les perspectives de son évolution, - analyser les incidences notables prévisibles notamment sur la protection des zones Natura 2000 - expliquer les choix retenus pour établir le PADD et le Document d’Orientation Générale, - présenter les mesures envisagées pour éviter, réduire et si possible compenser les conséquences de la mise en œuvre du schéma sur l’environnement, - rappeler que le schéma fera l’objet d’une analyse des résultats de son application dans un délai de 10 ans maximum, - rédiger un résumé non technique des éléments et une description de la manière dont l’évaluation a été effectuée, - préciser les principales phases de réalisation envisagées.

Les SCOT et les PLU peuvent constituer d’excellents outils pour améliorer la connaissance des enjeux environnementaux à une échelle locale ou territoriale, sensibiliser les élus, proposer des mesures de conservation (EBC, prescriptions particulières …) dans la mesure où au préalable, une évaluation environnementale est rigoureusement menée.

- 15 - Etude de faisabilité de gestion et de valorisation des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques, CREN Aquitaine, 2006

f) Les territoires protégés

Dans le périmètre d’étude, peu de territoires disposent d’une protection contraignante sur le plan réglementaire, hormis :

- 7 sites inscrits recoupant ou intégrant le périmètre :

o Ensemble du « Labourd » (Nivelle), o Châteaux de et d’Uhart-Mixe et leurs abords (Bidouze), o Bords du Gave à , terrain dit « du golf » à Billère et saligues bordant le Gave à et Mazères-Lezons (Gave de Pau), o Ensemble formé par les villages de et Castet (Gave d’Ossau) ;

Fig. 6 : Carte de localisation des RNR, RNN, Sites classés et inscrits

- 1 site classés : l’Ile des faisans (Bidassoa), - Le Parc National des Pyrénées.

Fig. 7 : Carte de localisation du Parc Naturel des Pyrénées - 16 - Etude de faisabilité de gestion et de valorisation des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques, CREN Aquitaine, 2006

Les sites inscrits et classés le sont essentiellement pour l’intérêt paysager et/ou historique (patrimoine bâti) qu’ils représentent. Il existe actuellement une Réserve Naturelle Régionale (Etang d’Errota Handia) ainsi qu’une Réserve Naturelle Nationale (Ossau) toutes deux situées en dehors du périmètre étudié. Aucun Arrêté préfectoral de Protection de Biotope (APB) ne s’applique sur la zone d’étude ni même sur le département.

g) La politique des Espaces Naturels Sensibles (ENS) du Département

Le Conseil Général (CG) des Pyrénées Atlantiques s’est engagé très tôt dans la politique de protection de ses espaces naturels. En 1977, Il décide d’instaurer la taxe départementale sur les espaces verts. Cette taxe est prélevée uniquement sur les communes du pays basque. Il instaure aussi plusieurs périmètres de préemption qui lui permettent de devenir un partenaire incontournable sur la côte basque au même titre que le conservatoire du littoral. Par la suite, il va étendre la taxe à l’ensemble des espaces naturels du département. Le taux de la taxe est fixé à 1% du permis de construire, ce qui permet au CG d’aider financièrement les gestionnaires des sites ENS. Dans le cadre de la politique des ENS, les propriétaires et gestionnaires ont l’obligation d’ouvrir les sites au public. Toutefois, en fonction de la fragilité des ENS et du statut de propriété, l’ouverture au public peut aller d’une simple visite annuelle avec des scolaires à une fréquentation du grand public régulière mais maîtrisée. Pour le moment, les sites qui ont intégré le réseau des ENS du département l’ont été à la suite d’un financement du Conseil général et/ou d’une demande officielle accompagnée d’un dossier technique et scientifique. Les critères pour classer un site naturel en ENS sont d’ordres paysager, écologique, pédagogique, géologique, paléontologique … Cependant, aucune liste officielle des ENS n’a jusqu’à présent été validée par les conseillers généraux. Dans le périmètre d’étude il y aurait donc aujourd’hui 15 ENS : Barthes de la Nive, Barthes d’, Ardanavy, Etang de Munho, Bec des Gaves, Saligue aux oiseaux, Saligues de Baudreix-, Ile de Broc, Ile de Belle, Ile de la Gleire, Lac de Castet, Tourbières de Buzy, Zones humides du lac d’Uzein, Berges de l’Arlas, Forêt domaniale de Bastard.

h) La mise en place du réseau « Natura 2000 »

La procédure « Natura 2000 », dans le département est longue à mettre en place. En effet la majeure partie du réseau hydrographique ayant été proposée au titre de Zone Spéciale de Conservation (Annexe I), l’élaboration des documents d’objectifs demande un important travail de coordination et de concertation entre les acteurs. A ce titre, les zones proposées sont pour le moment considérées comme étant des Sites d’Intérêt Communautaires.

Dans le périmètre d’étude, 12 Sites d’Intérêt Communautaire (SIC) ont été proposés pour être classés en Zones Spéciales de Conservation et doivent faire l’objet de la réalisation d’un document d’objectifs : l’Adour (en grande partie sur le département des Landes), le Gave de Pau, La Bidouze, le Gave d’Oloron et marais de Labastide Villefranche, le Château d’Orthez et bords du Gave, la Nive, la Nivelle, l’Ardanavy, la Joyeuse ou Aran, le Saison, le Gave d’Aspe, le Lourdios et le Gave d’Ossau. Du fait de la prise en compte des réseaux hydrographiques, on constate que la quasi totalité des cours d’eau du département des Pyrénées-Atlantiques est intégrée dans ces SIC, à l’exception de la frange littorale et des affluents de l’Adour dans le nord-est du département.

- 17 - Etude de faisabilité de gestion et de valorisation des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques, CREN Aquitaine, 2006

Fig. 8 : Carte de localisation

Dans le périmètre d’étude, 2 ZICO sont également identifiées pour être classées en ZPS et rejoindre le réseau « Natura 2000 » : Barthes de l’Adour et Barrage d’Artix et saligues du Gave de Pau. Ainsi, 12 ZSC et 2 ZPS devraient donc à brève échéance intégrer le réseau « natura 2000 ».

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III. Méthodologie

A. Bibliographie

Cette étude est une synthèse de données recueillies dans différents organismes. Une recherche bibliographique importante a donc été réalisée. Les documents recherchés sont de différents types : contrats de rivières, études d’impacts, études hydrauliques, études de définition du périmètre des zones vertes, études sur les zones humides, documents d’urbanisme, atlas des zones inondables, inventaires et cartographies d’espèces, études diachroniques… Ces différents documents permettent d’avoir un aperçu des données existantes, d’évaluer le manque d’informations sur certaines zones du département, et de connaître les différentes sources susceptibles de fournir des données.

1. Entretiens

Une liste de structures et de personnes susceptibles de détenir des informations, des données et/ou pouvant éventuellement collaborer à l’étude a été établie. La majorité a été contactée dans un premier temps soit par e-mail, soit par téléphone. Par la suite, un entretien a été réalisé auprès des structures possédant un grand nombre de données.

Lors de ces entretiens, ont été abordés différents thèmes :

- la connaissance du site d’un point de vue global - la bibliographie produite et connue - les usages - les projets et actions en cours - les acteurs locaux connus sur les sites.

2. Métadonnées

Une identification des différents types de structures à contacter a été réalisée. Puis pour chacune des catégories, une liste a été établie à partir d’Internet, de communications personnelles, ou d’identifications bibliographiques. Un fichier de type tableau Excel a ainsi été créé, groupant un maximum d’informations sur la recherche bibliographique effectuée :

- une liste reprenant le nom des structures ou organismes, puis pour chacun d’eux, plusieurs renseignements ont été ajoutés, à savoir : la personne à contacter, l’adresse postale de la structure, l’adresse e-mail, l’adresse du site Internet de la structure, et les différents documents ou renseignements qui devaient être consultés ou obtenus. Au listing des différents organismes ont été ajoutés les noms et renseignements concernant les spécialistes naturalistes ayant été contactés au cours de l’étude :

- la liste des documents consultés, photocopiés ou obtenus, ainsi que leurs références bibliographiques, et le format sous lequel ils ont été répertoriés au CREN Aquitaine. - la liste des documents à consulter, ainsi que leur référence bibliographique.

- 19 - Etude de faisabilité de gestion et de valorisation des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques, CREN Aquitaine, 2006

3. Recueil des données

Afin de juger de l’état de conservation des milieux naturels, une liste de critères permettant d’évaluer l’intérêt patrimonial, les facteurs d’influences ainsi que l’intérêt touristique et pédagogique a été établie dès le début de l’étude. Des sous-critères permettant d’estimer ces critères ont par la suite été déterminés. Il peut y avoir un ou plusieurs sous-critères pour un même critère. Exemple : critère : diversité des habitats ; Sous-critère 1 : nombre d’habitats d’intérêt comunautaire(HIC) ; Sous-critère 2 : recouvrement des HIC sur les site etc…

Ce sont ces critères et sous-critères qui ont constitué la base de recherche des informations. Le format des données collectées peut être variable suivant l’âge, le type et l’origine de la donnée. On aura donc certaines informations sous format informatique (Word, PDF), des études photocopiées ou encore des informations récoltées lors d’entretiens, par téléphone, ou encore par mail. Dès lors que les données étaient téléchargeables sur Internet, cette méthode a été favorisée pour obtenir les documents. En ce qui concerne les données à recueillir sous forme de cartes, telles que les atlas des zones inondables ou les localisations d’espèces, il est préférable pour simplifier la synthèse des données de les collecter sous format SIG. Cela implique la mise en place de conventions d’échanges de données (Cf. Annexe I) entre les structures concernées et le CREN.

B. Périmètre d’étude

Du fait de la présence des Pyrénées et de l’océan Atlantique, le réseau hydrographique du département est très dense. Des critères subjectifs ont été établis de manière à limiter les investigations et se concentrer sur les grands corridors alluviaux. L’étude ne prend pas en compte de nombreux petits linéaires de zones humides pouvant néanmoins comporter des habitats d’intérêt communautaire comme par exemple des aulnaies-frênaies de ruisselets et de sources.

1. Choix des cours d’eau

a) La Base de Données Carthage-IGN©

La Base de Données sur la CARtographie Thématique des Agences de l’Eau et du ministère de l’Environnement est un référentiel national hydrographique. Elle a été créée par l’Institut Géographique National (IGN) en partenariat avec les Agences de l’Eau, et est remise à jour annuellement par l’IGN. C’est un référentiel hydrographique national unique, décrivant les entités hydrographiques qui participent ainsi à une gestion plus cohérente des informations sur l’eau.

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b) Sélection des cours d’eau

La sélection des cours d’eau principaux du département s’est faite sur la base de plusieurs critères :

- Dans un premier temps, la Base de Données Carthage a été utilisée pour sélectionner les cours d’eau ayant un lit mineur d’une largeur supérieure ou égale à 15 mètres. Ce seuil a été choisi afin de travailler sur les grands corridors car couvrir l’ensemble du département demanderait un investissement trop lourd. - Ont été ajoutés les principaux affluents ayant une certaine importance en terme de drainage de bassin versant. Exemple : l’Ardanavy, affluent de l’Adour (Cf. Fig. 9). - Les cours d’eau ayant un régime de type torrentiel ont été exclus, ce qui correspond en général aux têtes de bassin versant des cours d’eau choisis. - Les zones d’estuaires ne sont pas prises en compte, puisque considérées comme faisant partie du littoral, avec des fonctionnements hydraulique et écologique différents des corridors alluviaux. - Un autre critère retenu a été la représentativité géographique. L’étude se déroulant à l’échelle du département, les cours d’eau désignés doivent témoigner d’une certaine homogénéité géographique. Certains cours d’eau ont donc été ajoutés afin de couvrir l’ensemble du département. Exemple : cours d’eau du nord-est du département tels que le Gabas, les Lées, ou le Larcis (Cf. Fig. 9).

Fig. 9 : Carte représentant les cours d’eau concernés par l’étude

Enfin, certaines exceptions viennent compléter la liste. Les secteurs du département n’ayant pas été pris en compte lors des études de faisabilité de gestion et de valorisation des zones humides de plaines et de montagnes du département des Pyrénées-Atlantiques réalisées par le CREN Aquitaine en 2000, 2002, et 2004 ont été ajoutés. C’est le cas par exemple de la plaine d’Ogeu, haute terrasse surplombant le Gave d’Ossau (Cf. Fig. 9).

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2. Métasites

Les métasites, c’est-à-dire les secteurs comprenant les corridors alluviaux potentiels des cours d’eau sélectionnés précédemment, ont été délimités sur cartes IGN en fonction de la topographie observée. Le corridor doit avoir une largeur de 500 mètres au minimum pour être considéré comme un « grand corridor alluvial ».

Il peut y avoir des exceptions à cette méthode :

- Si un cours d’eau est encaissé sur une partie de son linéaire réduisant son corridor à moins de 500 mètres de largeur, mais si celui-ci s’élargit à nouveau sur une plaine alluviale au dessus du seuil fixé, alors le corridor est tout de même pris en compte dans la délimitation totale. - Les cours d’eau ayant une largeur de lit mineur supérieure ou égale à 15 m mais dont le corridor est inférieur à 500 mètres, seront compris dans l’étude, mais uniquement sur la partie où son corridor est le plus large. Exemple : l’Ouzom, affluent du Gave de Pau (Cf. Fig. 9 page 21).

3. Sites

Les métasites ont été découpés en sites, en prenant en compte d’une part la Base de Données Carthage, et d’autre part la continuité des milieux naturels qui ont été observés sur la BD ortho (photographies aériennes IGN 1998). Les sites ont donc été délimités en se basant dans un premier temps sur les « zones hydrographiques » définies dans la Base de Données Carthage. Les limites de ces « zones hydrographiques » correspondent au découpage des bassins versants élémentaires. Cette étape a permis d’obtenir une carte facilitant la collecte des données auprès des différentes structures. La Base de Données Carthage est en effet utilisée avec certains acteurs. Pour pouvoir procéder à une hiérarchisation, une étape supplémentaire a été effectuée. En effet, en fonction du type de milieux identifiés sur les cartes IGN, les limites des sites ont été ajustées afin de ne pas briser la continuité des corridors. Cet ajustement peut correspondre simplement à une délimitation qui sera déplacée de quelques centaines de mètres ou alors à un regroupement de plusieurs sites en un seul.

4. Zones

Les zones pourront être délimitées au sein des sites en fonction d’une part de l’état foncier du site et d’autre part en tenant compte de la fonctionnalité des milieux et de la délimitation des zones inondables préalablement définies. La recherche et l’analyse du foncier des sites ne pourront être réalisés à l’échelle de la présente étude car elles demandent de trop lourdes investigations. En outre, dans de nombreux cas, il est impossible de déterminer précisément les limites cadastrales, ces dernières ayant été modifiées à la suite des divagations du lit mineur. Il sera donc nécessaire pour de nombreuses communes de demander à l’Etat d’effectuer un étude de re délimitation du Domaine Public Fluvial et de réaliser une analyse du foncier dans le cadre de la mise en place d’outils de gestion concertés (Docob, plan de gestion, SAGE, Contrats de rivières, …).

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C. Hiérarchisation des sites

La méthode proposée pourra être appliquée à court ou moyen terme lorsque les connaissances actuelles du patrimoine naturel des métasites et sites seront améliorées et que le niveau de connaissance sera homogène. Certains critères aujourd’hui peu représentatifs pourront au contraire prévaloir lors de cette évaluation, après homogénéisation des données.

1. Objectif et principe de la méthode

L’objectif de la méthode est d’établir un classement qui permettra de cibler les priorités en terme d’actions de gestion et de valorisation pédagogique, mais aussi de jauger l’étendue des données disponibles pour chacun des sites. Le principe de la méthode repose sur la mise en place d’un système d’évaluation qui permet de rendre compte de l’intérêt patrimonial, touristique et pédagogique des corridors alluviaux du département.

Les étapes de la méthode sont les suivantes :

(1) Définir les critères et les groupes de critères La première étape de la méthode consiste à définir des critères à partir desquels on peut évaluer les caractéristiques et propriétés écologiques de chaque site. Exemple de critère : diversité d’habitats d’intérêt communautaire au sein du site

(2) Définir les unités de mesure des critères Il s’agit de trouver un système d’évaluation propre à chacun des critères en identifiant les indicateurs les plus objectifs possibles. Exemple d’unité de mesure : nombre d’habitats d’intérêt communautaire

(3) Définir des classes de valeur pour chacun des critères Pour chacun des critères des classes de valeur seront établies. Les seuils de ces classes seront calculés d’après des valeurs moyennes obtenues après la synthèse des données et seront définies « à dire d’expert ». Exemple : pour le critère diversité des habitats d’intérêt communautaires : Classe 1 : valeurs minimales : 1 à 5 habitats par sites Classe 2 : valeurs moyennes : 5 à 10 habitats par sites Classe 3 : valeurs maximales : 10 à 20 habitats par sites

Afin de pouvoir analyser, comparer et additionner les valeurs des différents critères, il est indispensable d’homogénéiser l’ensemble des unités propres à chacun des critères en un système d’unité unique. On choisit ici un coefficient numéraire de 1 à 3. Par conséquent, à chaque classe de valeur correspond un coefficient. Ce dernier est d’autant plus fort que la classe de valeur à laquelle il correspond va dans le sens d’un état de conservation élevé. La définition des classes de valeurs se fait après avoir recueilli l’ensemble des données afin de pouvoir discriminer les sites en fonction des résultats obtenus. Les classes pourront donc évoluer avec l’acquisition de nouvelles connaissances.

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(4) Pondérer chacun des critères Certains critères, vont être considérés comme plus importants que d’autres. C’est pourquoi on attribue à chaque critère un poids particulier qui représente notre système de valeur. Exemple : Critère A : poids : 1 Dans cet exemple, le critère B à deux fois plus d’importance que le critère A Critère B : poids : 2

(5) Synthétiser l’ensemble des résultats par site Chaque site est caractérisé par une liste de critères classés et pondérés. Donc, pour un site, la somme totale des coefficients pondérés, est proportionnelle à l’intérêt souhaitant être mis en évidence. Exemple : Evaluation de l’intérêt patrimonial d’un site

(6) Hiérarchiser les sites Suivant les résultats obtenus, il est alors possible d’établir des classements de ces sites en fonction des différents thèmes. Un croisement des ces différents classements donne le niveau de priorité d’action pour chacun des sites. Site 1 Site 2 Site X Thèmes Critère Poids Coefficient x Poids Critère A Intérêt Critère B patrimonial Critère C …. Valeur Valeur Valeur Total patrimoniale patrimoniale patrimoniale du Site 1 du Site 2 du Site X

Tableau 1 : Exemple de tableau de hiérarchisation des sites (W. HAHN, CREN Aquitaine, 2006)

2. Evaluation de l’état des connaissances

Pour chaque critère retenu, un certain nombre d’informations et de données sont collectées. Le niveau d’information recueilli n’est pas forcément homogène sur l’ensemble d’un site et a fortiori entre les sites. Une évaluation de l’information obtenue sur chacun des sites est réalisée afin de mettre en valeur la quantité et l’importance des connaissances acquises. Cette étape permettra de cibler les sites demandant une réactualisation de données anciennes. Cela va également permettre de programmer à partir de 2008 une phase de prospection, homogénéisation, et hiérarchisation finale, à prévoir sur les sites ayant peu ou pas de données fiables. Cette phase pourra être réalisée soit par le CREN Aquitaine, soit par d’autres organismes, en collaboration ou non avec le CREN. L’évaluation se fera une fois la synthèse des données effectuée. La proportion des données recueillies selon l’ensemble des critères définis en fonction de leur poids respectif permettra de cibler les sites ayant suffisamment d’informations pour être considérés comme étant prioritaires, des sites n’ayant que très peu d’information mais potentiellement intéressants d’un point de vue écologique, des sites non prioritaires …

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IV. Résultats

A. Critères de Hiérarchisation

La grille de hiérarchisation est basée sur un certain nombre de critères représentant l’état de conservation ainsi que la faisabilité de gestion et de valorisation des sites. Certain critère ne peuvent dans l’état actuel des connaissance être pris en compte. Il est néanmoins proposé de les retenir afin de réaliser une future hiérarchisation plus cohérente.

1. Etat de conservation a) Patrimoine naturel

Le patrimoine naturel d’un site désigne l’ensemble des écosystèmes peu ou pas modifié par l’homme ainsi que l’ensemble de la biodiversité qui lui est associée (RAMADE, 2002). Deux critères ont été définis afin de déterminer l’intérêt relatif du patrimoine naturel des sites : il s’agit de sa valeur écologique et de son intérêt paysager.

(1) Critères de classification écologique d’un site

La détermination de l’intérêt écologique d’un site est basée sur trois sous critères : l’intérêt des habitats présents, les espèces végétales et les espèces animales présentes.

(i) Au niveau des milieux et des habitats présents

L’estimation de l’intérêt d’un site pour les habitats remarquables présents est basé sur la diversité des milieux naturels, la diversité des habitats d’intérêt communautaire (HIC), la diversité des habitats d’intérêt communautaire prioritaire (HIC*) (Cf . Annexe II), ainsi que le recouvrement de chacun d’entre eux.

♦ Diversité des milieux et des habitats naturels

On considère que plus le nombre de milieux et d’habitats naturels est important sur un site, plus il sera favorable à une grande diversité d’espèces. Ainsi le nombre de milieux et d’habitats sera comptabilisé. Il peut y avoir des milieux ou des habitats naturels peu intéressants pour la biodiversité. Le poids de ce critère sera donc moindre que celui attribué aux critères « Diversité des habitats d’intérêt communautaire » et « Diversité des habitats d’intérêt communautaire prioritaire ».

♦ Diversité des habitats d’intérêt communautaire

Les habitats d’intérêt communautaire sont énumérés dans l’annexe I de la directive Habitats de 1992 (92-43 / CEE). Dans le périmètre de la présente étude, au sein des corridors alluviaux, ces habitats restent assez peu nombreux.

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♦ Diversité des habitats d’intérêt communautaire prioritaire

Les habitats d’intérêt communautaire prioritaire figurent aussi à l’annexe I de la directive Habitat mais sont distingués par un astérisque (*). Dans le périmètre de la présente étude, au sein des corridors alluviaux, ces habitats restent assez peu nombreux.

♦ Recouvrement des habitats d’intérêt communautaire, et des habitats d’intérêt communautaire prioritaires

Les habitats identifiés précédemment peuvent recouvrir une surface plus ou moins importante au sein des sites. Le pourcentage de la surface occupée par ces habitats (recouvrement) permettra de comparer les sites. Dans le périmètre de la présente étude, ces habitats très résiduels couvrent en général peu de surface.

♦ Diversité et recouvrement des habitats naturels humides abritant des espèces protégées et/ou menacées (listes rouges)

De nombreux habitats naturels humides n’ont pas été désignés comme des habitats d’intérêt communautaire. Pourtant, parmi eux plusieurs abritent des espèces protégées et/ou menacées. Au sein des corridors alluviaux, ces habitats peuvent parfois occuper de vastes surfaces comme les prairies humides eutrophes, habitats du cuivré des marais, ou encore les aulnaies marécageuses habitats du rarissime vison d’Europe. A contrario, les habitats naturels d’intérêt communautaire sont très souvent résiduels et couvrent peu de surface.

♦ Surface du site

La surface du site conditionne sa fonctionnalité et son rôle écologique. En effet un site trop petit ne permettra pas la conservation des espèces qui y vivent si celles-ci ont besoin d’un espace vital d’une superficie supérieure à celle du site. Seront donc privilégiés de manière générale les sites ayant une surface importante.

(ii) Au niveau de la flore

Les données floristiques que l’on peut avoir sont principalement des données d’inventaires de la flore remarquable ou protégée réalisés dans le cadre de plans de gestion ou d’études d’impact. Néanmoins, on retiendra les critères suivant : nombre d’espèces protégées, nombre d’espèces menacées et diversité floristique.

♦ Nombre d’espèces protégées

Ce sous critère tient compte du nombre d’espèces protégées présentes sur le site. Sont concernées les protections départementales, régionales, nationales, et la directive « Habitat » n° 92/43/CEE (Cf. Annexes III et IV).

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♦ Nombre d’espèces menacées

Le nombre d’espèces considérées comme menacées, c’est-à-dire sur la Liste Rouge des espèces menacées de France, est comptabilisé afin de tenir compte des espèces ne bénéficiant pas d’un statut de protection légal (Cf. Annexe IV).

♦ Diversité floristique

Le nombre d’espèces devra être mentionné par site et donnera une indication supplémentaire sur son intérêt écologique mais ce critère ne devra pas avoir trop d’importance dans l’évaluation patrimoniale étant donné qu’il est souvent nécessaire de réaliser un inventaire sur plusieurs années pour obtenir une certaine exhaustivité.

(iii) Au niveau de la faune

Les données faunistiques que l’on peut avoir sont de deux types :

- des données d’inventaires réalisés dans le cadre de plans de gestion ou d’études d’impact. - des données cartographiques, de présence/absence d’une espèce. Les données cartographiques ont été recherchées pour des espèces protégées et/ou faisant partie de la liste d’indicateurs.

Les critères pris en compte seront le nombre d’espèces protégées, le nombre d’espèces menacées, le nombre d’espèces indicatrices sans statut et la diversité faunistique.

♦ Nombre d’espèces protégées

Ce sous critère tient compte du nombre d’espèces protégées au niveau national et inscrites à la directive « Oiseaux » n° 79/409/CEE et la directive « Habitats » n° 92/43/CEE (Cf. Annexe V). Cependant, certaines espèces protégées ne peuvent être déterminées avec certitude que par des spécialistes (pique prune …) et nécessitent des techniques lourdes d’inventaire (chiroptères, vison d’Europe, musaraigne aquatique …).

♦ Nombre d’espèces menacées

Le nombre d’espèces considérées comme menacées, c’est-à-dire inscrites sur la Liste Rouge des espèces menacées de France (Cf. Annexe V), est comptabilisé afin de tenir compte des espèces menacées mais ne bénéficiant pas d’un statut de protection légal. Nous ferons la même remarque que pour les espèces protégées.

♦ Nombre d’espèces indicatrices sans statut

Bien que ne bénéficiant d’aucun statut de protection ou de menace, de nombreuses espèces sont susceptibles d’indiquer la qualité des habitats naturels humides. Un inventaire exhaustif de ces espèces demanderait de nombreuses années d’études et nécessiterait de faire appel à des techniques lourdes d’inventaire et à des spécialistes. Cependant, de nombreuses espèces indicatrices relativement faciles à déterminer peuvent être recensées au moins dans les groupes suivants : odonates, lépidoptères diurnes voire orthoptères. Par ailleurs, certains coléoptères, diptères, … caractéristiques d’habitats humides peuvent également être recherchés.

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♦ Diversité faunistique

Le nombre d’espèces observées devra être mentionné pour chaque site par classe et par ordre. Cependant, il sera impossible de réaliser à court terme un inventaire faunistique exhaustif notamment concernant les invertébrés. Ce critère ne devra donc avoir que très peu de poids dans l’évaluation patrimoniale. Cet outil pourra néanmoins être utilisé comme tableau de bord pour évaluer l’état de connaissance par site.

(2) Facteurs d’évolution

Les facteurs d’évolution peuvent être d’origine naturelle ou anthropique. Ce sont des facteurs qui vont être importants lors de la détermination de la faisabilité de gestion d’un site.

(i) Facteurs naturels

Après leur formation, les différents milieux de l’écocomplexe fluvial évoluent naturellement selon différents processus : succession végétale, dynamique hydrologique, atterrissement, eutrophisation, oligotrophisation.

♦ Dynamique de la végétation

Lorsqu’elle n’est pas perturbée, la dynamique de la végétation conduit à une fermeture progressive du milieu. En effet, les grèves, d’abord nues, sont progressivement colonisées (Cf. fig. 5 page suivante) par des herbacées vivaces (Phalaris arundinacea) puis par des ligneux (Salix sp. et Populus nigra). Il en va de même pour les milieux plus secs qui s’embroussaillent progressivement pour constituer des boisements plus ou moins humides (saulaie perchée) et formations de bois dur. De plus, si elles n’étaient pas entretenues, les prairies périphériques évolueraient de la même façon.

♦ Dynamique hydrologique

Cependant, l’évolution naturelle vers le boisement peut être, à tout moment, interrompue par une crue, ramenant le milieu à un stade antérieur. La dynamique des cours d’eau permet le rajeunissement des milieux et de leur végétation. De plus, la hauteur varie considérablement entre les hautes eaux et l’étiage. Elle favorise ainsi le développement des saules et des peupliers au détriment des aulnes, moins résistants à ces variations. L’aulne ne se développe que dans les zones plus calmes (bords de bras déconnectés, d’affluents…).

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Fig. 10 : Grève dans le lit mineur du Gave de Pau

♦ Eutrophisation

Ce phénomène naturel est du à l’enrichissement du milieu en éléments nutritifs (notamment en matière organique) dans les milieux isolés (bras morts déconnectés). Il conduit à un important développement de l’activité des microorganismes. Celle-ci entraîne à son tour une augmentation de la turbidité du milieu et à la diminution de la concentration en oxygène.. L’évaluation se fera à partir du recouvrement observé, de l’identification de plantes et d’habitats indicateurs d’eutrophisation.

♦ Erosion, sédimentation et atterrissements

L’érosion des berges, notamment en période de crue, et le charriage des sédiments vers l’aval contribuent à rajeunir les formations végétales. Les atterrissements sont constitués de plages ou bancs de galets, graviers, sables ou limons plus ou moins colonisés par des végétaux pionniers. L’atterrissement peut également être le comblement et l’assèchement des milieux (surtout des bras morts) du fait de la dynamique du Gave (apport de sédiments) et de la végétation (apport de matières organiques).

♦ Oligotrophisation

Les milieux alluviaux sont parmi les rares milieux capables de revenir en arrière au niveau de leur évolution et de tendre à nouveau vers un stade oligotrophe*. En effet, les crues qui affectent certains bras morts contribuent à évacuer la matière organique accumulée et permettent au milieu de « rajeunir ». Ainsi, ce dernier s’appauvrit en éléments nutritifs.

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(ii) Facteurs d’origine anthropique

Les facteurs d’origine anthropique sont nombreux et variés : pollutions industrielles, apports d’engrais chimique, assèchements, érosion du sol, urbanisation, fréquentation humaine….

♦ Les pollutions domestiques, agricoles ou industrielles

Il s’agit de pollutions chimiques issues de rejets divers. Parmi ces rejets, certains peuvent provenir des stations d’épuration (débordements, disfonctionnements), d’autres des activités agricoles (phosphates et nitrates à l’origine d’une hyper eutrophisation, pesticides etc.), d’autres d’activités domestiques (effluents non raccordés), d’autres d’activités industrielles. Il faut aussi considérer ici les déchets flottants transportés par le Gave qui sont déposés sur les berges, dans les bras morts et les saulaies lors des crues, issus notamment de décharges sauvages. Le nombre de sources de pollutions potentielles aux abords immédiats et à l’amont du site ainsi que le nombre de décharges sauvages observées dans le corridor alluvial permettront d’évaluer les risques de pollutions. De même, la proximité de cultures intensives indiquera le niveau de risque de pollution par engrais chimiques, sachant que plus les cultures sont proches des corridors alluviaux, plus la pollution pourra être considérée comme importante sur les milieux naturels.

♦ Les extractions de granulats

En lit mineur et en lit majeur elles ont pour principale conséquence un abaissement de la nappe alluviale à l’origine de la déconnexion entre la Saligue et le Gave. Elles sont également à l’origine de la destruction de la ripisylve ainsi que de la présence de dépôts de matériaux. Certaines portions de la Saligue souffrent beaucoup de ces activités. La surface des carrières en activité et la durée autorisée des exploitations permettront de mesurer l’impact de cette activité sur le site.

♦ Les captages d’eau potable

Ces captages semblent avoir peu d’impact directement observables sur les écosystèmes. D’une certaine manière, les zones de protection de captages évitent la pollution des milieux naturels alentours mais en créant des espaces ouverts elles peuvent aussi favoriser l’implantation d’espèces allochtones.

♦ Aménagement du lit mineur

Des aménagements de berges sont encore fréquemment réalisés pour les stabiliser et limiter leur érosion. Pourtant, l’érosion étant nécessaire au rajeunissement du milieu, ces aménagements limitent la régénération de la Saligue. De tels aménagements ne sont donc absolument pas nécessaires pour protéger les milieux naturels des corridors alluviaux. Pour protéger les gravières, des seuils de stabilisation ont été construits dans le but de remonter la ligne d’eau en amont. Ils sont responsables de l’installation des saulaies blanches à leur amont direct, mais aussi de l’existence de “saulaies perchées” à leur aval suite à un surcreusement du lit mineur au pied des seuils souvent trop éloignés les uns des autres. De plus, bien qu’ils soient équipés d’échelles à poissons, ils constituent une gêne pour la circulation des poissons et notamment des grands migrateurs.

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♦ Assèchement

L’assèchement d’origine anthropique peut provenir de plantations de peupliers, de déviations de cours d’eau, de présence de fossés drainant sur le site, d’irrigations à partir de prélèvements d’eau dans la nappe phréatique … On considèrera que le site subit un assèchement d’autant plus important que le nombre et/ou la surface de ces éléments présents sur le site seront importants.

♦ Les microcentrales hydroélectriques

Aucune centrale hydroélectrique n’est présente dans le secteur d’étude. Cependant, les centrales sises en amont ont un impact sur les corridors alluviaux visés par cette étude. Par contre, il existe de nombreuses microcentrales privées notamment en vallées d’Aspe et d’Ossau. Les cours d’eau soumis à ces activités voient leur fonctionnement hydrologique naturel lourdement perturbé. Les microcentrales accumulent progressivement de gros volumes d’eau en captant l’eau du cours grâce à un barrage, en ne laissant filer qu’une petite partie de l’eau captée dans son cheminement naturel : on parle de débit réservé. Celui-ci correspond généralement à 10 à 40% du débit initial. Quand la quantité d’eau conservée est jugée suffisante (variable selon les capacités des centrales), toute la masse est lâchée dans un canal de dérivation qui rejoint les turbines de la centrale située plus bas, créant ainsi de l’énergie électrique grâce à la force de l’eau qui les rejoint. Après être passée à travers la centrale, cette masse d’eau rejoint brusquement le cours d’eau dans sa partie avale, occasionnant une brusque remontée du débit et du niveau d’eau de la rivière.

Il n’est pas difficile d’imaginer le dérangement occasionné sur la faune vivant dans ces cours d’eau : le débit réservé, même si des améliorations notables ont eu lieu, reste faible, occasionnant une réduction du lit mineur et la perte de nombreux habitats rivulaires. Les arrivées massives d’eau peuvent provoquer la destruction des frayères de nombreux poissons (les œufs et têtards sont emportés par le brusque courant) et plus largement l’impossibilité de s’établir pour la faune locale. Cette source d’énergie n’est donc pas si « propre » que nous pouvons l’imaginer de prime abord, même si elle peut être considérée comme un moindre mal face à des modes de productions énergétiques «classiques ». Certaines mesures peuvent diminuer l’impact de cette activité, comme le maintien d’un débit réservé plus important et l’aménagement de passages pour la faune (desman, passes ou échelles à poissons …). Le nombre élevé de microcentrales à l’échelle d’un site voire d’un métasite pourra signifier un risque majeur de disfonctionnement de l’hydrosystème et d’isolement de populations animales patrimoniales.

♦ Les espèces végétales pouvant être considérées comme envahissantes

Dans un milieu où on souhaite conserver un certain degré d’ouverture afin de maintenir une certaine richesse spécifique, le facteur utilisé pour évaluer la faisabilité de gestion sera le taux de recouvrement des espèces envahissantes autochtones ou introduites. Ce facteur pourra également être utilisé en milieux boisés dans l’objectif de reconstituer des forêts multi strates composées d’espèces autochtones. Parmi les espèces autochtones pouvant être considérées comme envahissantes, on trouve les saules, noisetiers, bourdaine, ronces, roseau phragmite, baldingère, orties, joncs, potamots, renoncules, cératophylles, lentilles d’eau … Outre la colonisation rapide et l’envahissement de milieux, certaines de ces espèces peuvent également révéler un disfonctionnement écologique comme les ronces ou encore l’ortie dioïque : assèchement, hyper eutrophisation des zones humides …

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Parmi les espèces végétales introduites, plusieurs peuvent présenter une dynamique d’extension importante et sont susceptibles de constituer une gêne pour les usagers et de générer, localement, une baisse de diversité : les Renouées du Japon (Fallopia japonica et Fallopia sachalinensis), la Balsamine de l’Himalaya ou géante (Impatiens glandulifera), l’Arbre à papillons (Buddleia davidii), le Bambou (Bambusoideae sp.), les Jussies (Ludwigia grandiflora et L. peploïdes), le Lagarosiphon (Lagarosiphon major), le Myriophylles du Brésil (Myriophyllum aquaticum), les Elodées (Elodea sp.) le Bacharris (Baccharis halimifolia) près du littoral, les Paspales (Paspalum dilatatum et P. distichum) l’Herbe de la pampa (Cortaderia selloana), l’Egéria (Egeria densa), les Solidages (Conyza canadensis et C. albida), l’Azola fausse fougère (Azolla filiculoïdes) le Robinier faux acacia (Robinia pseudacacia), le platane (Acer platanoïdes), l’Erable negundo (Acer negundo), les Peupliers hybrides (Populus x canadensis) …

Il faut noter la présence d’une nouvelle espèce introduite originaire d’Asie du sud-est (Chine, Corée et Japon) à tendance invasive dans les saligues sises en amont de Pau (T. Laporte, 2006) : l’Akébia à 5 feuilles (Akebia quinata (Thun.) Decne.). Cette liane volubile à tige ligneuse de la famille des Lardizabalacées à une croissance rapide et s’accommode parfaitement aux sols fertiles bien drainés et à différentes conditions d’exposition. Elle semble constituer une menace pour la conservation des aulnaies-frênaies. Elle peut atteindre 6 à 10 m de hauteur. Cette espèces à rhizomes semble pouvoir se développer facilement par bouturage et semis.

Le nombre et le recouvrement de ces espèces permettront d’évaluer ce critère.

♦ Les espèces animales introduites

Au moins 8 espèces animales allochtones peuvent avoir un impact relativement important sur la biodiversité ou entrer en concurrence avec des espèces autochtones en voie de disparition (cistude, vison d’Europe, …) : la Tortue de « Floride » (Trachemys scripta elegans), le Vison d’Amérique (Mustela vison), le Ragondin (Myocastor coypus), les Black-bass à grande (Micropterus salmoides) et à petite bouche (Micropterus dolomieu), l’Ecrevisse de Louisiane (Procambarus clarkii), l’Ecrevisse américaine (Orconectes limosus), plus rarement, l’Ecrevisse signal ou de Californie (Pacifastacus lenisculus) … Il faut également noter la présence d’une population férale de Rossignol du Japon (Leiothrix luteus Scopoli) dans le Béarn et particulièrement bien établie dans les saligues. On ne connaît pas à l’heure actuelle les répercussions de l’introduction de cette espèce sur les espèces autochtones. Depuis 2003, cet oiseau fait l’objet d’un suivi par le GEOB (Groupe d’Etudes Ornithologiques Béarnais). La présence de ces espèces jouera en défaveur du maintien d’espèces patrimoniales ou de la recolonisation d’habitats favorables par ces dernières.

♦ Infrastructures routières et ferroviaires

La fragmentation du milieu est la résultante de la présence de voies de communication qui sectionnent le site, et donc la continuité des milieux. Plus le nombre de voies de communication (routes, autoroutes, et voies ferrées) sera important plus le milieu sera fragmenté. L’évolution du nombre de ces voies de communication est aussi à prendre en compte, puisque l’autoroute A65 est en projet pour relier Bordeaux à Pau. De même une voie rapide est prévue pour relier Pau à Oloron-Sainte-Marie.

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La présence, la proximité ou l’absence de projet routier dans un site, auront respectivement un impact très négatif, négatif ou nul, sur l’état de conservation du site.

♦ Urbanisation et industrialisation

L’urbanisation occupe une partie des habitats et de ce fait tend à réduire la biodiversité. Une forte urbanisation amoindrira donc le niveau d’état de conservation d’un site. L’industrialisation est relativement limitée par rapport à d’autres départements en France. Les industries pétrochimiques et agro alimentaires sont assez développées. Le principal pôle industriel se situe dans le bassin de Lacq dans la plaine du Gave de Pau. Pour évaluer ce critère, on utilisera le pourcentage de recouvrement des surfaces urbanisées et industrialisées au sein du corridor alluvial.

♦ Surpâturage

Le surpâturage peut entraîner une érosion des sols, un surpiétinement et un surabroutissement de communautés végétales remarquables, une pollution azotée due aux déjections animales et une banalisation de la végétation. C’est une cause d’altération peu fréquente en milieu humide boisé mais dont il faut tenir compte dans les systèmes prairiaux (barthes). Le coefficient sera donc d’autant plus important que le piétinement observé sera faible.

♦ La maïsiculture

Cette culture a plusieurs impacts sur l’environnement : dégradation ou destruction de milieux, utilisation massive d’eau, pollution de l’eau… Elle s’accompagne de la destruction de milieux naturels (boisements) ou semi-naturels (prairies mésophiles, prairies humides, haies …) par défrichement, drainage... Le maïs est également une espèce très exigeante en eau qui nécessite donc la mise en place d’un système d’irrigation qui s’accompagne de plus en plus de la création de retenues collinaires. Celle-ci entraîne très souvent la destruction de zones humides alluviales remarquables et modifie l’ensemble de l’hydrosystème. Enfin, l’impact paysager de cette culture ne doit pas être négligé étant donné que le maïs constitue de vastes surfaces monochromes et aboutit à une banalisation du paysage.

♦ Drainage des prairies et cultures

Le drainage est une technique qui consiste à enterrer des tuyaux dont le but est d’accélérer l’évacuation de l’eau stockée dans le sol, afin de réduire la durée d’engorgement (Lesafre & Arlot, 1991).

Le drainage a trois types d’impacts sur l’environnement :

- il modifie le régime des eaux, car il provoque une accélération des écoulements et augmente donc les risques d’inondation en aval ; - il a un impact très important sur les zones humides puisqu’il engendre l’enfoncement des nappes d’eau superficielles (nécessaires à l’existence des zones humides) et est à l’origine de l’assèchement de ces milieux ; - il serait également impliqué dans la dégradation de la qualité des eaux de surface car, en réduisant le temps de transfert des éléments dans le sol, notamment des nitrates ainsi que des produits phytosanitaires, il augmente les risques de concentration de nitrates à l’aval et accentuent les dangers de pollution.

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♦ La gestion sylvicole

• Coupe à blanc Il s’agit de l’exploitation totale d’une formation forestière, qui s’accompagne de la destruction totale de l’écosystème par coupe de l’ensemble des strates arborescentes et arbustives. Cette pratique induit donc une disparition brutale et totale de la faune forestière, la mort du sous- bois et l’altération de nombreuses graines, exposés de manière brutale à la lumière. De plus, l’ouverture des boisements ainsi que les coupes à blanc offrent des conditions favorables pour le développement des Ronces (Rubus sp.) ou d’espèces introduites comme la Renouée du Japon (Fallopia japonica) qui peuvent former de vastes plages occupant toute la sous-strate et compromettant ainsi la régénération du boisement.

Dans tous les cas, l’emploi d’engins lourds conduit souvent à un tassement du sol, pouvant compromettre l’ancrage dans le sol des jeunes plants développés à la faveur de la réouverture du couvert végétal, ralentissant ainsi la régénération du boisement.

• Elimination des vieux arbres L’exploitation des vieux boisements et notamment des vieux feuillus, parfois sénescents, a un impact non négligeable pour ces écosystèmes car ces vieux arbres sont des gîtes potentiels pour la faune sauvage (chauves-souris, oiseaux) et sont nécessaires au développement des larves d’insectes patrimoniaux (Lucane, Pique-Prune, Rosalie des Alpes, Grand capricorne). Leur destruction entraîne donc la disparition de ces espèces. La faune saproxylique ne représente aucun danger pour les arbres vivants : les ravageurs forestiers sont biologiquement inféodés aux seuls arbres vivants (C. BOUGET in Anonyme, 2005). Bien au contraire, elle les protège des ravageurs forestiers.

• Entretien de la sous strate Des cas d’entretien de la sous strate par pâturage ou par jardinage ont pu être observés. Ces pratiques ont pour principale conséquence la destruction des strates herbacées et arbustives, réduisant considérablement la richesse spécifique de ces milieux. De plus, l’entretien régulier de ces strates limite la capacité de régénération naturelle des boisements et compromet à terme leur dynamique.

• Populiculture La plantation de peupliers, souvent de formes hybrides, nécessite, au préalable, un débroussaillement à l’origine d’une rudéralisation du milieu qui peut être favorable au développement d’espèces allochtones comme la Renouée du Japon (Falloppia japonica) ou le Buddleia (Buddleia davidii). Du fait de leur grande surface foliaire, les peupliers sont sujets à une évaporation intense et sont donc traversés par un important flux d’eau. Cette eau étant puisée dans le sol, la plantation de peupliers sur des surfaces importantes contribue à l’assèchement des zones humides. De plus, les peupleraies, lorsqu’elles occupent des surfaces importantes, constituent de vastes zones monotones, contribuant ainsi à une banalisation du paysage. Pour finir, les peupliers possèdent un système racinaire traçant, qui constitue un réseau superficiel offrant peu de résistance aux grands vents, surtout sur sols détrempés. Ainsi, lorsqu’un peuplier planté en bordure du cours d’eau vient à tomber, il emporte dans sa chute une partie de la berge et participe ainsi à son érosion.

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♦ Activités ludiques et fréquentation

L’accès relativement facile, la fréquentation des lieux, l’incivisme et l’existence de comportements peu respectueux de l’environnement sont à l’origine de dépôts sauvages de types variés, dans les boisements et certains bras morts déconnectés, ainsi que d’une pollution beaucoup plus diffuse (bouteilles et sacs plastiques), disséminée un peu partout dans la Saligue.

Les promeneurs et les pêcheurs sont nombreux à fréquenter ce type de sites. Ces activités peuvent engendrer un dérangement de la faune (oiseaux nicheurs par exemple). De plus, ces usages entraînent la création de nombreux accès et de chemins le long des berges, ce qui peut accentuer les risques d’érosions et de ce fait, nécessiter des aménagements (enrochements, épis, …) très coûteux pour la collectivité.

Autre activité plus automnale et hivernale, la chasse peut aussi causer le dérangement des oiseaux migrateurs qui font halte ou hivernent dans la saligue. De plus, certaines tonnes de chasse constituent des installations peu esthétiques, parfois camouflées par des espèces allochtones (bambous, laurier …) qui peuvent se révéler envahissantes. Certains bras morts sont aménagés pour attirer plus de gibiers d’eau (anatidés …) et peuvent constituer de véritables petites retenues d’eau artificielles. Ces aménagements risquent de dénaturer le paysage et d’accélérer l’atterrissement des bras-morts. Cependant, lorsqu’ils conservent la végétation et les berges du bras-mort, ils peuvent aussi constituer des habitats très favorables pour des espèces patrimoniales comme la Cistude.

La création de terrains de Golf et les méthodes d’entretien de ces espaces ne semblent pas compatibles avec la conservation des milieux naturels caractéristiques du corridor alluvial même si on peut considérer que ces milieux ont été faiblement artificialisés. On assiste en effet à un important morcellement des milieux naturels et surtout à une importante fréquentation susceptibles de provoquer un dérangement de la faune patrimoniale. Toutefois, les terrains de Golfs peuvent abriter des espèces à forte valeur patrimoniale si quelques secteurs sont préservés de la fréquentation et d’un entretien régulier.

La reconversion des anciennes carrières d’exploitation de granulats en bases nautiques ou plans d’eau de pêche amène une importante fréquentation susceptible de provoquer le dérangement de la faune patrimoniale. De plus, il serait par exemple plus intéressant de les reconvertir dans un but écologique pour l’accueil de l’avifaune. En outre, ces bases nautiques nécessitent de lourds ouvrages de protection contre les crues ou d’importants aménagements (parkings, …) et peuvent constituer un risque important de destruction de la ripisylve ou de modification du fonctionnement hydraulique de la rivière.

(3) Ecologie du paysage

Deux aspects de l’intérêt paysager sont pris en compte dans cette étude : l’intérêt esthétique et la fonctionnalité du paysage.

(i) Le paysage d’un point de vue esthétique

Le critère esthétique du paysage est un critère qui peut être très subjectif puisque l’évaluation de la beauté d’un paysage est propre à chaque personne, celle-ci ayant ses préférences en matières de milieux, de couleurs et d’harmonie du paysage. Toutefois on a tenté de pallier à cette subjectivité en déterminant les facteurs d’évaluation du paysage pouvant être quantifiés.

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♦ L’accès visuel

L’accès visuel, c’est-à-dire l’ouverture du milieu permettant d’apercevoir le milieu naturel depuis un chemin ou un sentier passant à proximité

♦ Le degré d’artificialisation

Le degré d’artificialisation : urbanisation, berges enrochées, présence de digues ...

(ii) La fonctionnalité du paysage

La fonctionnalité du paysage représente la capacité du milieu à avoir un rôle tampon, de lutte contre l’érosion, d’épuration des eaux superficielles, zones d’expansion de crues, d’axe de migration, de corridor biologique, de morcellement par les monocultures….. Ce critère est donc complexe à évaluer. La qualité des eaux superficielle et la continuité du milieu (par photo interprétation) ont été retenues en tant que facteur d’évaluation. Cependant, afin de bien évaluer ce critère, d’autres facteurs d’évaluation pourront ultérieurement être proposés.

2. Faisabilité de gestion d’un site

L’ensemble des sites ne pouvant bénéficier de mesures de gestion, un classement des sites est réalisé en fonction de leur faisabilité de gestion. La faisabilité de gestion d’un site résulte de l’évaluation de son état de conservation, de l’identification de la gestion actuelle, ainsi que de l’analyse de son foncier.

♦ Etat de conservation

L'estimation de l’état de conservation des sites par les critères définis ci-dessus va permettre de justifier de la nécessité des actions de gestion à mettre en œuvre.

♦ Statut foncier

La connaissance du statut foncier d’un site est essentielle puisque le nombre de propriétaires conditionne la complexité des démarches et des négociations. Il est donc préférable d’avoir un nombre réduit de propriétaires. Par ailleurs, le statut de propriété aura aussi un effet sur la négociation : la nature du statut des propriétés déterminera la nature des contrats envisagés. Par exemple si le site est localisé sur des parcelles communales, alors des contrats de type bail emphytéotique ou convention de gestion pourront être envisagés. La facilité de la mise en œuvre d’actions de gestion pourra également dépendre de la taille des sites, du morcellement ainsi que de l’indivision des parcelles (nombre de propriétaires d’une même parcelle). Ce critère permettra par ailleurs de délimiter des zones où seront envisagées les actions de gestion, puisque la surface des sites choisis ne permet pas de le réaliser à cette échelle.

- 36 - Etude de faisabilité de gestion et de valorisation des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques, CREN Aquitaine, 2006

♦ Gestion actuelle

L’identification de gestionnaires, ainsi que de la gestion actuellement appliquée, couplée à l’état de conservation d’un site va permettre d’estimer l’investissement financier et temporel qu’il sera nécessaire de mettre en œuvre afin de conserver ou réhabiliter certains milieux. Une évaluation de la qualité et de l’impact de la gestion actuelle corrélée à l’état de conservation des milieux permettra d’établir un ordre de priorité d’actions.

3. Faisabilité de valorisation pédagogique et touristique

La valeur d’un site d’un point de vue touristique et pédagogique dépend de plusieurs critères : la fréquentation du site, les aménagements pédagogiques et/ou touristiques présents, l’intérêt paysager d’un point de vue esthétique, la fragilité du site, le risque de dérangement, la valeur patrimoniale et la richesse biologique du site.

♦ La fréquentation actuelle

L’évaluation touristique se fait en dénombrant l’ensemble des structures telles que les bases de loisirs, les stations thermales, les sites géologiques remarquables, les golfs…présents sur le site. Ce n’est pas un dénombrement précis qui est fait mais bien une appréciation du nombre de structures pouvant présenter un attrait touristique.

♦ Support de valorisation

La présence d’aménagements pédagogiques tels que des panneaux d’information, des chemins de découverte… est également prise en compte. Ces aménagements sont principalement ceux effectués par des gestionnaires tels que le Conseil Général sur les Espaces Naturels Sensibles, le CREN Aquitaine, la Fédération Départementale de Chasse des Pyrénées-Atlantiques, l’ONF, certaines intercommunalités …

♦ Intérêt paysager

L’intérêt porté sur un site passe en premier lieu par une évaluation de son paysage. L’évaluation de ce critère est définie précédemment.

♦ Richesses biologiques

Les espèces emblématiques, les espèces originales facilement observables, les espèces ou habitats à forte valeur patrimoniale, et les milieux rares méritent d’être mieux connus du grand public. L’intérêt écologique doit donc être pris en compte lors de l’évaluation de la faisabilité de valorisation d’un site.

♦ Accessibilité au public

L’existence de sentiers, de chemins de promenade ou de randonnées facilite l’accès au site. Le Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnées non motorisées ainsi que les Plan Locaux de Randonnées permettront d’évaluer ce critère.

- 37 - Etude de faisabilité de gestion et de valorisation des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques, CREN Aquitaine, 2006

♦ Fragilité du site

Malgré un intérêt patrimonial reconnu, certains sites ne pourront faire l’objet d’une valorisation auprès du public. En effet, si un risque de dérangement de la faune, de destruction de plantes rares et menacées ou encore si un risque d’érosion du sol ou des berges est identifié, alors le site (ou une partie) sera considéré comme étant trop fragile pour accueillir une valorisation touristique et/ou pédagogique.

B. Périmètre de l’étude

1. Métasites a) Définition

Le métasite est défini ici comme étant une étendue représentant tout ou partie d’un cours d’eau, associé à son lit majeur ainsi qu’à ses principaux affluents. C’est un ensemble de milieux interconnectés, soit par une continuité de milieux naturels, soit par la continuité d’un cours d’eau. Le métasite est délimité en fonction de la topographie du milieu et de la largeur du lit mineur du cours d’eau principal.

b) Résultats

Douze métasites ont ainsi été déterminés. Ils ont été nommés en fonction du cours d’eau principal traversant le métasite (Cf. Fig. 9, ci-dessous et Fig. 12 page 42).

Métasites Numéro Bidassoa 1 Nivelle 2 Nive 3 Adour et ses affluents 4 Gave d’Oloron et ses affluents 5 Tableau 2 : Liste des métasites Gave de Pau et ses affluents 6 et leur numéro associé

Luy de Béarn et ses affluents 7 (W. HAHN, CREN Aquitaine, 2006)

Luy de France 8

Gabas 9

Gros et Petit Lées 10

Grand Lées 11 Larcis 12

Fig. 9 : Carte représentant les cours d’eau concernés par l’étude

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Fig. 11 : Carte de délimitation des métasites

- 39 - Etude de faisabilité de gestion et de valorisation des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques, CREN Aquitaine, 2006

2. Sites a) Définition

Partie de métasite, délimité en fonction de critères hydrauliques (via la Base de Données Carthage), de la continuité des espaces naturels et de l’encaissement du lit majeur du cours d’eau.

b) Résultats

Quarante-quatre sites ont été définis (Cf. Fig. 12 page 42). Un nom leur a été attribué en fonction du cours d’eau principal qui les traverse et de repères (nom de ville, amont, aval) permettant de les situer lorsque plusieurs sites composent un métasite. Le numéro est composé d’un chiffre suivi d’une lettre. Le chiffre fait référence au métasite auquel les sites appartiennent, tandis que la lettre les classe d’amont en aval (pour un même métasite).

Sites Numéros des sites La Bidassoa 1A La Nivelle amont 2A La Nivelle aval 2B La Nive, amont de Saint-Jean-Pied-de-Port 3A La Nive, de Saint-Jean-Pied-de-Port à Cambo-les-Bains 3B Les barthes de la Nive 3C La Bidouze, amont de Saint-Palais 4A La Joyeuse 4B La Bidouze, aval de Saint-Palais 4C L'Aran 4D L'Ardanavy 4E Les barthes de l'Adour 4F Le Gave d'Ossau, en amont d' 5A Gave d'Ossau, aval d'Arudy 5B Plaine de 5C Gorges d'Aspe 5D Plaine de Gurmençon 5E Plaine d'Ogeu 5F Le Vert 5G Le Joos 5H Le Saison, amont 5I Le Saison, aval 5J Le Gave d'Oloron moyen 5K Les barthes du Gave d'Oloron 5L L'Ouzom 6A Le Gave de Pau, amont de Nay 6B Le Lagoin 6C L'Ousse 6D L'Ousse des Bois 6E Le Gave de Pau, de Nay à Pau 6F Le Gave de Pau, de Pau à Lacq 6G La Baïse 6H

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Le Gave de Pau de Lacq à Orthez 6I Le Gave de Pau, aval d'Orthez 6J Barthes du Gave de Pau 6K Le Luy de Béarn, amont 7A L'Ayguelongue 7B L'Uzan 7C Le Luy de Béarn aval 7D Le Luy de France 8A Le Gabas 9A Le Gros Lées 10A Le Grand Lées 11A Le Larcis 12A

Tableau 3 : Liste des sites et numéros associés (W. HAHN, CREN Aquitaine, 2006)

- 41 - Etude de faisabilité de gestion et de valorisation des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques, CREN Aquitaine, 2006

Fig. 12 : Carte de délimitation des sites

- 42 - Etude de faisabilité de gestion et de valorisation des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques, CREN Aquitaine, 2006

C. Bibliographie

1. Structures et personnes rencontrées et / ou contactées

Un maximum de structures et de personnes ont été contactées, soit directement en entretien, soit par mail ou par téléphone (Cf. Annexe VI). Quelques unes n’ont pas été contactées faute de disponibilité, ou n’ont pas souhaité collaborer à l’étude. Cela peut être pénalisant dans le sens où les données dont elles disposent sont bien souvent très intéressantes, et uniquement disponibles au sein de cette structure. Quelque soit le moyen de contact, pour chaque structure, l’étude leur a été présenté afin de mettre en valeur les objectifs et les données souhaitées. Lorsqu’une collaboration était envisagée, la délimitation de la zone d’étude leur était communiquée sous forme de carte.

Nombre de Nombre d’études/ structures Nombre de Nombre de structures/ documents /personnes réponses obtenues personnes intéressées consultés (sauf contactées cartes) 47 36 32 57

Tableau 4 : Synthèse des actions effectuées concernant le recherche de documentation

(W. HAHN, CREN Aquitaine, 2006) a) Associations contactées

- Observatoire de l’eau des Pays de l’Adour : association ayant pour mission principale, d’une part la collecte et la gestion des données relatives au bassin de l’Adour, et d’autre part la communication et l’information en mettant les données à la disposition des acteurs de l’eau et du public. Après un entretien avec les chargés de missions, une collaboration s’est instaurée afin d’établir une convention d’échange de données. L’Observatoire de l’eau met à disposition la base bibliographique sur l’eau du bassin de l’Adour dont il dispose, et un certain nombre de données sous format SIG telles que : les localisations de gravières, de stations d’épurations, d’ouvrages transversaux, les prélèvements en eau potable et agricole, et les stations de mesures de jaugeage sur l’ensemble du bassin de l’Adour, c’est-à-dire sur la quasi-totalité du département (sauf l’extrême ouest du Pays Basque). Le CREN Aquitaine s’engage à leur communiquer le résultat de l’étude et à fournir l’ensemble des références des documentations qui auront pu être consultées dans d’autres organismes.

- Cistude Nature, association de protection de la nature ayant pour principale mission l’étude et la protection des Cistudes d’Europe (Emys orbicularis). Elle a été contactée afin d’obtenir la localisation des Cistudes. Cette carte nous a été communiquée sous format informatique d’image jpeg, et révèle la présence de la Cistude par mailles de 5x5 km sur l’ensemble du département au 30 juin 2006 (Cf. Annexe VII).

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- La LPO Aquitaine, (D.Vincent) a contribué à l’élaboration de la liste d’indicateurs et a fourni des données concernant la répartition de l’avifaune.

- Le GEPO (C. Freeman), Groupe Entomologique des Pyrénées Occidentales, a été rencontré afin d’établir une liste de coléoptères pouvant intégrer la liste d’indicateurs. Il nous a renseigné sur la répartition de ces indicateurs au sein de notre périmètre d’étude d’après ses données personnelles et nous a communiqué les coordonnées d’autres entomologistes susceptibles de détenir des données complémentaires (sans réponses).

- Le GCA, Groupe Chiroptères Aquitaine, a été contacté. Une demande concernant les données de localisation des espèces et l’intégration d’espèces dans la liste d’indicateurs a été faite. Nous sommes dans l’attente de la communication des données.

- L’association DROSERA, contactée par téléphone, nous a communiqué les relevés floristiques réalisés par ses membres sur les berges de la Nivelle.

- L’association MIGRADOUR a été créée en 1994 à l’initiative des 4 fédérations départementales de pêche du bassin de l’Adour et du Conseil Supérieur de la Pêche. Elle rassemble pêcheurs amateurs (aux lignes, aux engins et filets) et pêcheurs professionnels. L’association a pour objectif de « contribuer à la restauration des milieux aquatiques et au développement des populations de poissons migrateurs des bassins de l’Adour, de la Nivelle et des cours d’eau côtiers des départements des Landes et des Pyrénées Atlantiques». MIGRADOUR assure la maîtrise d’ouvrage d’opérations et études diverses menées à l’initiative des pêcheurs sur les parcours dont ils sont gestionnaires. Les rivières concernées sont classées. Il peut s'agir également de cours d'eau sur lesquels il serait possible d’envisager à moyen terme la mise en place de programmes MIGRATEURS (affluents du Saison, affluents rive gauche de l’Adour, etc.). (sources : http://www.migradour.com) Les études réalisées de 1998 à 2003 par MIGRADOUR sur la Grande Alose, l’Alose feinte, l’Anguille, les grands Salmonidés et la Lamproie marine ont pu être récupérées et donnent de précieuses indications sur la présence et la répartition d’espèces patrimoniales.

- L’ensemble des études et plans de gestion réalisés par le CREN Aquitaine sur des sites concernant cette étude ont été consultés. Ce sont principalement des données d’inventaire qui en ont été extraites.

b) Les fédérations

- Après un entretien avec la secrétaire de la fédération de pêche, il s’avère que mis à part des informations concernant le nombre de permis de pêche délivrés sur le département et la carte des contextes piscicoles, la fédération ne possède que peu de données. L’entretien a tout de même permis la communication de coordonnées permettant de recueillir les contrats de rivières du Saison et de la Nivelle.

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- L’entretien avec le responsable technique de la fédération départementale des chasseurs des Pyrénées-Atlantiques a eu comme principal résultat l’obtention des relevés effectués par les chasseurs sur l’avifaune présente sur les plans d’eau. Ces données sont recueillies via l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) section avifaune migratrice située à Birieux dans l’Ain qui centralise l’ensemble de ces données. Une demande a été faite concernant l’obtention des résultats des sessions de captures des mustélidés réalisées par la fédération sur le département. La fédération de chasse n’a pas encore répondu à cette demande.

c) Collectivités territoriales

- Le Conseil Général a été contacté à plusieurs reprises : à l’antenne de Bayonne pour les informations relatives au Pays-Basque, et à l’antenne de Pau pour les informations relatives au Béarn. Plusieurs études et plans de gestion de sites gérés par le Conseil Général ont ainsi pu être consultés. Ces études permettent de collecter des inventaires floristiques, faunistiques, les localisations des habitats inventoriés, ainsi que des informations concernant la gestion appliquée. Le Plan Départemental des Itinéraires de Promenades et de Randonnées non motorisées (PDIPR), ainsi que les localisations des sites géologiques remarquables, ont également pu être recueillis.

- Préfecture : Après avoir contacté la personne responsable de la section environnement, le fichier départemental des études d'impact a pu être consulté. Le recensement d’un certain nombre d’études d’impact relatives à des autorisations d’exploitation des gravières a été fait. L’ensemble des Plans de Prévention des Risques d’Inondations (PPRI) ou Plans de Prévention des Risques Naturels (PPRN) comprenant des risques d’inondations a été téléchargé sur le site Internet de la préfecture (cartes et documents, sous formats PDF).

Sur les 396 communes concernées par la zone d’étude, ont été recensés:

PPRN (dont PPRI en cours PPRI PPRI en projet Sans PPRI inondations) d’élaboration 10 43 9 6 330 Tableau 5 : Synthèse du nombre de communes concernées par un PPR (W. HAHN, CREN Aquitaine, 2006)

d) Organismes publics

- Après avoir été contacté par e-mail, il s’avère que l’Office National de la Forêt (ONF) possède des études relatives aux boisements alluviaux, ainsi que certains plans de gestions. Ces documents sont consultables directement auprès de la structure. Ils apportent des informations de type inventaires, mais aussi des informations générales relatives aux forêts alluviales.

- L’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) ne possède pas de données relatives à des répartitions d’espèces, sauf en ce qui concerne la section de recherche avifaune migratrice mentionnée précédemment.

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Les techniciens rencontrés ont donc autorisé la consultation de documents relatifs à la gestion des habitats du Vison d’europe (Mustela lutreola) en leur possession.

- L’ Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA) met à disposition la carte du niveau d’altération des contextes piscicoles du département, ainsi que le suivi faunistique de 7 stations sur une durée de 10 ans. Ces informations n’ont pas encore été recueillies mais l’ONEMA est en train de mettre sur Internet la banque de données d'inventaires piscicoles qui quadrille l'ensemble du réseau départemental. Ces informations seront donc accessibles sur le site Internet de l’ONEMA, « cette année, sinon les années suivantes ».

- Le service documentation de la DIREN a été contacté afin d’identifier la bibliographie pouvant être consultée. Ce sont principalement des études hydrologiques, et il n’y en a que très peu sur le département des Pyrénées-Atlantiques. La consultation de ces études n’a donc pas constitués une priorité. En revanche, un acte d’engagement met à disposition les cartes des ZNIEFF, ZICO, ZPS, les scan25 IGN, et la BD ortho du département.

- Les services environnement, faune sauvage et police de l’eau de la DDAF ont été contactés. Cette structure regroupe la majorité des études d’impact de travaux, de restauration et de déviation des cours d’eau, pour la partie béarnaise. Une antenne est présente à Bayonne pour les informations relatives au Pays-Basque.

- Les contrats de rivières, ainsi que certains documents relatifs à des comptages effectués par des associations ont également pu être consultés. Les données recueillies sont donc des localisations d’espèces mentionnées dans les études d’impact, les Contrats de rivières1 ainsi que des informations concernant les entretiens et restaurations relatives à certains cours d’eau. Une base de données bibliographique est en cours d’élaboration.

- Le service de documentation de l’Agence de l’eau Adour-Garonne a permis d’obtenir des informations sur la localisation d’espèces, la délimitation des Zones Vertes2 de l’Adour maritime, la délimitation des Axes bleus3, ainsi que la qualité des eaux superficielles. L’Agence de l’eau gère une base de données des masses d'eau au titre de la Directive Cadre Européenne (DCE). Un certain nombre de critères biologiques ont été utilisés, en vue de déterminer et caractériser la biologie des diverses masses d’eau. Ces données ne sont pas disponibles pour le grand public et il est nécessaire d’effectuer une demande de consultation de la base de données. Ce sont principalement les données d’inventaires qui seront utilisées.

- L’atlas des zones inondables du département est en cours d’élaboration par le service hydraulique de la Direction Départementale de l’Equipement (DDE). Grâce à l’établissement d’une convention d’échange de données, les différentes phases des atlas ont pu être collectées.

1 Le Contrat de rivière est un programme d'actions sur 5 ans destiné à restaurer, entretenir et valoriser une rivière et son bassin versant. 2 Les Zones Vertes sont des écosystèmes aquatiques et zones humides remarquables qui méritent une attention particulière et immédiate à l’échelle du bassin. 3 Axe bleu : programme de restauration des poissons grands migrateurs (saumon atlantique, truite de mer, anguille, alose, lamproie) du bassin Adour-Garonne.

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L’étude pour la délimitation des zones vertes sur le Gave d’Oloron et le Gave d’Aspe a également été réalisée pour la DDE. Une demande a été faite afin d’obtenir cette étude et les délimitations sous format SIG, mais aucune réponse formelle ne nous a pour le moment été donnée. En revanche, les tracés des projets autoroutiers et routiers programmés sur le département ont été obtenus.

- Le Centre Régional de la Propriété Forestière Aquitaine (CRPF) a été sollicité afin d’obtenir la carte départementale des espaces boisés classés.

- Le comité de tourisme a été contacté pour connaître la pression touristique évaluée, à l’échelle du département. Les données disponibles sont consultables sur Internet, sur le site d’Etorri (Economie TOuRistique Ressources et Informations). Des informations de type données statistiques ainsi qu’un fond documentaire réunissant des références sur l’activité touristique dans le département sont consultables après inscription auprès du gestionnaire du site.

- Le Muséum d’Histoire Naturelle de Bayonne ne possède pas d’études relatives aux cours d’eau ou aux corridors alluviaux. Sa bibliothèque comprend principalement des ouvrages généraux sur le littoral et le milieu marin. Néanmoins, l’Atlas des plantes invasives de France nous a permis de relever la liste des plantes invasives présentes dans les zones humides du département.

e) Maîtres d’œuvres des Schémas directeurs de restauration et d’entretien des cours d’eau

Ce sont principalement des syndicats mixtes, des syndicats intercommunaux à vocation unique et des communautés de communes. Une partie d’entre eux a été contactée afin d’obtenir l’autorisation de consulter des diagnostics environnementaux réalisés sur la portion du linéaire dont ils ont la charge. Malheureusement, ces diagnostics datent la plupart du temps du début des années 1990. Ces données sont donc trop anciennes pour être utilisées.

Le Syndicat du Gave de Pau est la structure qui est en charge de l’ensemble du linéaire du Gave de Pau dans le département des Pyrénées-Atlantiques. Après un entretien avec l’ingénieur territorial, l’établissement d’une convention d’échange de données a été programmé afin d’obtenir l’ensemble des informations sur les localisations d’habitats, délimitations des zones vertes et localisation des enrochements réalisés sur le Gave de Pau. Ces données nous ont été communiquées sous format SIG.

f) Conservatoire Botanique Pyrénéen (CBP)

Le service de documentation du CPB a été contacté afin d’inventorier les études et documents potentiellement intéressants à consulter. Puis une carte représentant la délimitation de la zone d’étude leur a été envoyée afin d’être comparée à la flore localisée et saisie de leur base de données.

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g) Le Parc National des Pyrénées (PNP)

Le Parc a été contacté afin d’obtenir une étude synthétisant un inventaire odonates réalisée en 2001-2002 dans les départements des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées. L’ouvrage demandé nous a été envoyé à titre exceptionnel, bien que la bibliothèque du PNP soit fermée jusqu’à nouvel ordre.

h) Spécialistes locaux

Des spécialistes ont été contactés dans le but de contribuer à l’élaboration des listes d’indicateurs, mais aussi afin de communiquer leurs données personnelles. Ces personnes sont :

M. Marcel Saule, spécialiste de la flore locale, et notamment auteur de la « Grande Flore illustrée des Pyrénées », ouvrage de référence. Dr Pascal Fournier, en charge du Plan National de restauration du Vison d’Europe. M. Michel Leconte, coordinateur du Sud-Ouest pour la Société Française d’Odonatologie.

2. Structures et personnes à rencontrer et /ou à contacter

Un certain nombre de structures et de personnes restent à consulter :

des archives départementales, de la bibliothèque intercommunale, de la bibliothèque des sciences de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, certaines communautés de communes, maîtres d’œuvres de Schémas directeurs de restauration et d’entretien des cours d’eau, les Pôles relais tourbières et zones humides intérieures, etc.

3. Evaluation du manque de données

A ce jour, l’ensemble des données n’a pas pu être collecté. Néanmoins, les possesseurs de données sont aujourd’hui identifiés et les principales sources ont pu être consultées ou récupérées. L’ensemble a été archivé sous la forme d’un tableau Excel de méta données.

Comme l’atteste le tableau 6 (Cf. page 50), parmi les 15 métasites définis, ceux où on recense (sans ordre d’importance) le plus d’informations sont :

- Nivelle (n°2) - Nive (n°3) - Adour et ses affluents (n°4) - Gave d’Oloron et ses affluents (n°5) - Gave de Pau et ses affluents (n°6) - Luy de Béarn et ses affluents (n°7)

Cependant, ces informations ne concernent malheureusement bien souvent que quelques sites voire zones au sein des métasites et le niveau de connaissance est très variable d’un site à l’autre ou entre les zones.

- 48 - Etude de faisabilité de gestion et de valorisation des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques, CREN Aquitaine, 2006

Un important travail d’homogénéisation du niveau de connaissance et de complément d’inventaire et d’étude dans les sites peu traités jusqu’à présent reste donc à effectuer.

Plus inquiétant encore, le visible désintérêt pour les 5 métasites du nord et nord-est du département et pour celui de la Bidassoa. Cette dernière, frontalière et relativement encaissée, peut en effet nous laisser supposer que peu de zones humides alluviales pourraient être présentes. Or, ces dernières bien que couvrant peu de surface pourraient abriter des formations végétales rares dans le département en limite nord de leur aire de répartition.

Quand aux métasites du nord et nord-est du département, dans un contexte d’agriculture intensive, la préservation et la restauration des corridors alluviaux présentent un intérêt majeur. Par ailleurs, ces cours d’eau, déficitaires l’été, sont pour la plupart des sous affluents directs du moyen Adour, où le vison d’Europe et la loutre sont présents. Le maintien ou la reconstitution des corridors alluviaux pourraient en particulier bénéficier à ces deux espèces.

- 49 - Etude de faisabilité de gestion et de valorisation des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques, CREN Aquitaine, 2006

Tableau 6 : ETAT DES CONNAISSANCES A L’ECHELLE DES METASITES ET DES SITES

Numéro Etat des Etat des connaissances connaissances écologiques et écologiques et Numéros fonctionnelles des Métasites Sites fonctionnelles des des sites zones humides zones humides alluviales alluviales Bidassoa 1 Très insuffisant La Bidassoa 1A Très insuffisant Nivelle 2 Partiel La Nivelle amont 2A Très insuffisant Satisfaisant : Barthes La Nivelle aval 2B de la Nivelle Nive 3 Partiel La Nive, amont de Saint-Jean-Pied-de-Port 3A Insuffisant La Nive, de Saint-Jean-Pied-de-Port à Cambo-les-Bains 3B Insuffisant Satisfaisant : ENS Les barthes de la Nive 3C Barthes de Villefranque Adour et ses 4 Partiel La Bidouze, amont de Saint-Palais 4A Très insuffisant affluents La Joyeuse 4B Très insuffisant Satisfaisant de la confluence avec le Lihoury à l’Adour La Bidouze, aval de Saint-Palais 4C Insuffisant à l’amont de la confluence du Lihoury

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Très insuffisant en amont de la confluence du Marmareko Erreka L'Aran ou la Joyeuse 4D En aval : satisfaisant mais en partie incomplet (surtout flore et habitats) Satisfaisant (oiseaux) mais incomplet L'Ardanavy 4E (surtout flore et habitats) Satisfaisant (oiseaux) mais incomplet Les Barthes de l'Adour 4F (surtout flore et habitats) Gave 5 Partiel Satisfaisant mais d’Oloron et Le Gave d'Ossau, en amont d'Arudy 5A incomplet (surtout ses affluents faune) Gave d'Ossau, aval d'Arudy 5B Très insuffisant Satisfaisant mais Plaine de Bedous 5C incomplet (surtout faune) Satisfaisant mais Gorges d'Aspe 5D incomplet (surtout faune) Satisfaisant mais Plaine de Gurmençon 5E incomplet (surtout faune)

- 51 - Etude de faisabilité de gestion et de valorisation des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques, CREN Aquitaine, 2006

Satisfaisant (complexes tourbeux, Plaine d'Ogeu 5F fonctionnalité) mais incomplet (autres milieux et faune) Le Vert 5G Très insuffisant Le Joos 5H Très insuffisant Satisfaisant (faune) mais incomplet Le Saison, amont 5I (surtout flore et habitats) Satisfaisant (faune) mais incomplet Le Saison, aval 5J (surtout flore et habitats) Insuffisant Le Gave d'Oloron moyen 5K Satisfaisant : poissons et fonctionnalité Insuffisant Les Barthes du Gave d'Oloron 5L Satisfaisant : poissons et fonctionnalité Gave de Pau 6 Partiel Insuffisant et ses Satisfaisant : zone du affluents L'Ouzom 6A Parc National des Pyrénées mais incomplet (faune) Très insuffisant Le Gave de Pau, amont de Nay 6B

Le Lagoin 6C Très insuffisant

- 52 - Etude de faisabilité de gestion et de valorisation des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques, CREN Aquitaine, 2006

Satisfaisant (flore et habitat) : L'Ousse 6D Agglomération de Pau mais incomplet (faune et zones amont) Satisfaisant (flore et habitat) : Miey de Béarn et L'Ousse des Bois 6E Agglomération de Pau mais incomplet (faune, zones amont et aval) Insuffisant Satisfaisant : ENS de Le Gave de Pau, de Nay à Pau 6F Baudreix et Boeil Bezing et Agglomération de Pau Insuffisant Le Gave de Pau, de Pau à Lacq 6G Satisfaisant : Miey de Béarn et Zone d’Artix Insuffisant La Baïse ou Bayse 6H Satisfaisant : Miey de Béarn Insuffisant Satisfaisant : Zone Le Gave de Pau de Lacq à Orthez 6I d’Artix et Saligue aux Oiseaux Le Gave de Pau, aval d'Orthez 6J Très insuffisant Barthes du Gave de Pau 6K Très insuffisant Luy de Béarn 7 Partiel Satisfaisant (flore et et ses Le Luy de Béarn, amont 7A habitat) mais affluents incomplet

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Satisfaisant mais L'Ayguelongue 7B incomplet (zones amont) Satisfaisant mais L'Uzan 7C incomplet (zones aval) Le Luy de Béarn aval 7D Très insuffisant Luy de 8 Très insuffisant Très insuffisant Le Luy de France 8A France Gabas 9 Insuffisant Le Gabas 9A Insuffisant Gros et Petit 10 Très insuffisant Très insuffisant Le Gros Lées 10A Lées Grand Lées 11 Très insuffisant Le Grand Lées 11A Très insuffisant Larcis 12 Très insuffisant Le Larcis 12A Très insuffisant

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Le tableau 7 (Cf. page 56), nous montre la grande diversité des sources de connaissance et l’importante disparité des informations. Dans ce contexte, il est impossible de hiérarchiser les sites entre eux.

Les statuts d’inventaires, bien que couvrant de vastes territoires, donnent des informations en grande majorité très incomplètes et, sauf exception, n’offrent pas de cartographie suffisamment précise des enjeux environnementaux.

On remarque ensuite que de précieux outils d’amélioration des connaissances tels que les SAGE ou encore les Documents d’objectifs dans le cadre du « Natura 2000 » n’ont pas encore été développés sur les corridors alluviaux dans le département. Pourtant, ces dispositifs permettent de lancer des inventaires sur de vastes territoires dans une large concertation.

Aucune Réserve Naturelle et aucun Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (APPB) n’ont en outre pour le moment été créés dans le périmètre de la présente étude. Pour pallier ce manque de réglementation, on peut noter, à l’initiative du Conseil Général des Pyrénées- Atlantiques, un nombre assez élevé d’Espaces Naturels Sensibles (ENS) ; bien que la protection souvent contractuelle de ces milieux demeure relativement fragile. De même, de nombreux Plans de Prévention d’Exposition au Risque d’Inondation (PPRI) ont été réalisés en général par des communes. Ces documents d’urbanisme peuvent dans une certaine mesure permettre la conservation de zones humides au sein des corridors alluviaux (zone inondable aléas fort). Cependant, les périmètres ne sont pas tous tracés avec les mêmes références (dates de crues) ce qui entraîne une certaine hétérogénéité entre les PPRI. La première génération des PLU n’a pas toujours suffisamment pris en compte les milieux naturels alluviaux car l’évaluation environnementale n’est « obligatoire » que depuis 2006.

Les inventaires territoriaux de zones humides réalisés par le CREN Aquitaine ont permis une nette amélioration des connaissances mais ne couvrent que certains territoires (2 intercommunalités et Parc National des Pyrénées).

Les plans pluriannuels de gestion constituent sans aucun doute les meilleurs outils pour approfondir la connaissance d’une zone humide mais ils ne s’appliquent en général que sur de trop petits territoires. Néanmoins, la présence avérée sur une zone d’une espèce ayant un important domaine vital (loutre …) peut signifier sa présence sur un site voire un métasite.

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Tableau 7 : LES PRINCIPALES SOURCES DE CONNAISSANCES

STATUTS D’INVENTAIRES

STATUT Nombre Nombre LOCALISATION COMMENTAIRES de de territoires, Métasites sites, concernés zones, cours d’eau … ZONES 5 4 Adour, Nive, Gaves de Regroupent plusieurs types VERTES Pau, d’Oloron et d’Aspe de milieux naturels : estuaires, ripisylves, barthes, saligues. Très faible niveau de connaissance et contours à revoir. Niveau d’information différent d’une étude à l’autre (Ex : Adour et Gave de Pau) AXES BLEUS 9 5 Adour, Nive, Nivelle, Tous les grands cours d’eau Bidouze, Gave d’Oloron, du département à Saison, Gaves d’Aspe et l’exception des rivières du d’Ossau, Gave de Pau. nord-est. ZNIEFF de 21 6 Nive, Adour et affluents, Niveau d’information faible type I Gave de Pau et affluents, et contours approximatifs. Gaves d’Oloron et En cours de réactualisation affluents et Larcis. par le GEREA Absence de ZNIEFF sur les cours d’eau du nord-est à l’exception de l’amont du Larcis : ZNIEFF du lac de Bassillon ZNIEFF de 10 5 Nive, Adour et affluents, Niveau d’information faible type II Gave de Pau et affluents et et contours approximatifs. Gaves d’Oloron et En cours de réactualisation affluents. par le GEREA Absence de ZNIEFF sur les cours d’eau du nord-est. ZICO 2 2 Adour et Gave de Pau du Obligatoirement classées en lac d’Artix à Lescar ZPS. SIC 12 5 Nive, Adour et affluents, Classement proposé en ZCS Gave de Pau et affluents, Presque l’ensemble du Gaves d’Oloron et réseau hydrographique des affluents, Luy de Béarn et Pyrénées-Atlantiques à affluents l’exception des cours d’eau du nord-est du département et de la frange littorale.

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OUTILS DE GESTION GLOBALE ET CONCERTEE

STATUT Nombre Nombre LOCALISATION REMARQUES de de territoires, Métasites sites, concernés zones, cours d’eau … SAGE 0 0 - - Contrats de 3 3 Nive, Nivelle et Saison Seulement au Pays rivières Basque. Faible prise en compte des enjeux environnementaux. Faible niveau de connaissance. Documents 0 0 - Politique difficile à d’objectifs mettre en œuvre «Natura confrontée au refus des 2000 » élus locaux. A partir de 2007 et 2008 des documents d’objectifs devraient cependant être amorcés.

OUTILS DE CONSERVATION ET DE PROTECTION DE MILIEUX NATURELS

STATUT Nombre Nombre LOCALISATION REMARQUES de de territoires, Métasites sites, concernés zones, cours d’eau … PN des 3 1 Gave d’Aspe, d’Ossau et Zone périphérique (= Pyrénées plaine d’Ogeu zone d’adhésion)

Réserves 0 0 - - Naturelles Réserves 0 0 - - Naturelles Régionales APPB 0 0 - - Sites inscrits 7 4 Adour et affluents : Bidouze (2), Nivelle (1), Gave de Pau et affluents (3) et Gave d’Oloron et affluent : gave d’Ossau (1).

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Sites classés 1 1 Bidassoa Un seul site : Ile des faisans ou Ile de la Conférence. Réseau des 15 5 Nive, Adour et Grande variété de zones ENS affluents, Gave de Pau humides et de contextes. et affluents, Gaves Sites gérés par un grand d’Oloron et affluents, nombre de propriétaires Luy de Béarn et et/ou gestionnaires : affluents Syndicats, ONF, CREN, FDC … PLU ? ? ? Evaluation environnementale obligatoire uniquement depuis 2006. Prise en compte des enjeux environnementaux tardive et niveau de connaissance très hétérogène. PPRI 112 4 Nivelle, Adour et approuvés affluents (Bidouze), (état fin Gave de Pau et affluents 2005) (Lagoin, Luz, Ousse, Soust, Bouriès et l’Oulliès) et Gave d’Ossau SCOT 3 5 Bidassoa, Nive, Nivelle, Idem que PLU Adour et affluents, Gave D’autres SCOT devraient d’Oloron et affluents. voir le jour en 2007 ou 2008 comme par exemple celui du Pays du Grand Pau

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ETUDES & INVENTAIRES

STATUT Nombre Nombre LOCALISATION REMARQUES de de territoires, Métasites sites, concernés zones, cours d’eau … Inventaires 3 3 Gaves de Pau et Nette amélioration des territoriaux de affluents et Luy de connaissances sur les zones humides Béarn et affluents sur le territoires inventoriés. réalisés par le Miey de Béarn et Manque l’approche CREN l’Agglomération de Pau globale. Aquitaine Gaves d’Aspe et d’Ossau. Etudes de 5 5 Nivelle, Nive, Adour, Apportent de nombreux MIGRADOUR Gave d’Oloron et ses éléments sur les grands affluents et Gave de poissons migrateurs : Pau et ses affluents. Lamproie marine, Alose, Anguilles et Saumon Atlantique mais pas d’études sur les cours d’eau du nord et nord-est des Pyrénées-Atlantiques et sur la Bidassoa. Autres 94 10 Tous les métasites sont Amélioration locale des inventaires (dont 31 du concernés à l’exception connaissances ou (données, CRENA) de la Bidassoa et des territoriale mais avec un études, Luy de France, Gros et niveau faible diagnostics, Petit Lées, Grand Lées d’information (exemple : plans de et Larcis. délimitation des zones gestion) : vertes …). Manque CG64, ONF, souvent la dimension CREN, territoriale et globale. MIFEN, Niveau d’information Syndicats de très variable en fonction rivières, A. des structures et des Royaud … compétences.

Le niveau des connaissances n’est aujourd’hui donc pas suffisamment homogène pour identifier de manière précise les enjeux environnementaux à l’échelle de ces grands corridors alluviaux et encore moins à l’échelle des sites. Afin d’améliorer l’état des connaissances, d’homogénéiser le niveau de ces dernières et de pouvoir ainsi, à court ou moyen terme, hiérarchiser les enjeux de conservation, de restauration et de valorisation des grands corridors alluviaux du département des Pyrénées-Atlantiques, il parait nécessaire de proposer une base d’indicateurs à relever dans tout futur inventaire et les outils les mieux adaptés aux différentes échelles territoriales.

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V. Propositions d’indicateurs et d’outils d’amélioration des connaissances

1. Propositions d’indicateurs écologiques

a) Enjeux et objectif

Partant du constat d’un manque prégnant de connaissances (Cf. Tableaux 6 & 7) et de l’impossibilité d’effectuer à brève échéance une hiérarchisation des sites par rapport aux enjeux de conservation, de restauration ou valorisation des zones humides alluviales et dans le but d’atteindre l’objectif d’acquérir et d’harmoniser les connaissances d’ici 2015 (Mesure C30 du SDAGE Adour Garonne 2010-2015), il nous est donc apparu indispensable de proposer un premier éventail d’indicateurs écologiques.

Pour dresser à court ou moyen terme cette hiérarchisation et acquérir une meilleure appréciation des enjeux environnementaux, ces indicateurs devront :

- Permettre d’améliorer les connaissances actuelles de la valeur patrimoniale de chaque site et zone et être caractéristiques des milieux naturels, - Etre à la porté d’un maximum de gestionnaires et donc facilement identifiables et/ou manipulables, - Avoir une aire de répartition géographique recoupant généralement un maximum de métasites.

Ces propositions d’indicateurs serviront de base à une réflexion collective sur l’élaboration d’un cahier des charges minimal commun (ou « tronc commun d’indicateurs ») à tout futur inventaire.

Pour l’ensemble de ces indicateurs il sera absolument indispensable de garder la traçabilité des données que ces dernières soient « positives » (présence des espèces ou des habitats recherchés) ou « négatives » (non recherchés ou absence) : méthode appliquée, date, territoire prospecté, inventeur(s), …

b) Indicateurs à l’échelle d’un métasite

Ces indicateurs ne permettront en aucun cas de hiérarchiser les métasites considérant que dans le contexte actuel des graves problèmes constatés de déficit hydrique, d’alimentation en eau potable, de pollution des eaux et d’érosion de la biodiversité, on doit porter une attention particulière à l’ensemble des corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques.

Toutefois, ces indicateurs pourront faire ressortir les grands enjeux de conservation des zones humides alluviales et attirer l’attention des pouvoirs publics et de l’ensemble des acteurs du territoires sur l’importante valeur patrimoniale et fonctionnelle qu’elles représentent.

Pour préciser la cartographie des métasites, il serait par conséquent nécessaire d’identifier les grands types de formations végétales et l’ensemble des éléments physiques par photo interprétation (couverture photos orthonormées la plus récente possible et en période de végétation) en utilisant la même méthode et la même typologie.

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En recoupant cette analyse avec le fond IGN au 1/25000 ème, on apportera des éléments sur des infrastructures ou des milieux difficilement visibles sur photos aériennes. La délimitation des zones inondables réalisée par la DDE (phase 1 à 8) et basées sur les limites des crues décennales et centennales apportera un indice sur le caractère humide des milieux alluviaux. Des éléments bibliographiques pourront indiquer la localisation et le type d’infrastructures difficilement identifiables comme par exemple les aménagements de berges, le échelles à poissons …

Après une phase de validation de la méthode, la cartographie pourra donc reprendre la typologie proposée ci-dessous. Cette dernière apportera uniquement une indication sur le degré de naturalité des métasites et de morcellement des corridors écologiques :

Milieux naturels et semi naturels : - Boisements naturels - Tourbières ou marais - Landes, taillis, friches - Prairies et pelouses naturelles - Cours d’eau permanents - Cours d’eau temporaires - Annexes fluviales : étangs, mares, bras des cours d’eau connectés ou non au lit mineur, - Grèves peu ou non végétalisées - Grèves végétalisées : herbacées, arbustives ou arborées - Haies, boccages, fossés végétalisé

Milieux semi-artificiels : - Plan d’eau végétalisé : ancienne carrière, plan d’eau pour la pêche, la chasse, les activités nautiques … - Plan d’eau peu ou pas végétalisé : ancienne carrière - Plantations de peupliers hybrides - Autres plantations - Aménagement de berges : génie végétal - Cultures - Etc.

Milieux artificiels : - Infrastructures routières : routes, autoroute, ponts, … - Infrastructures ferroviaires : voies de chemin de fer, ponts, … - Infrastructures de transport fluvial : quai, canal, écluses … - Milieux urbanisés : habitations, bâtiments agricoles, parkings, campings … - Milieux industrialisés : usines SEVESO, ZAC, … - Carrières d’exploitation de granulats et infrastructures associées - Aménagements en lit mineur avec échelles à poissons : barrages, seuils … - Aménagements en lit mineur sans échelles à poissons - Aménagements de berges : enrochement, épis, … - Etc.

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Eléments d’artificialisation du paysage et des milieux naturels liés aux activités ludiques : - Chemins carrossables, sentiers … - Bases de loisirs nautiques sur plan d’eau ou en rivière - Terrains de Golf - Tonnes de chasses - Terrains de motocross - Parcours sportifs de canoë-kayak - Etc.

Cette cartographie devra être réalisé au 1/25 000 ème dans un souci d’harmonisation et d’esthétique en relevant l’ensemble des éléments ponctuels, linéaires et surfaciques. Cette cartographie devra être réalisée sous Système Information Géographique.

Deux autres types d’indicateurs nous paraissent indispensables à cette échelle :

- La poursuite ou le lancement d’étude de répartition d’espèces protégées et/ou menacées et de caractérisation de leurs habitats avec si possible :

o une localisation précise des lieux de reproduction pour les espèces animales (gîtes, frayères, nids, lieux de ponte et de développement larvaire, …) o et une localisation et une estimation de l’état de conservation des populations d’espèces végétales (nombre de pieds, recouvrement …).

A titre d’exemple, partir de 2007, le Conservatoire Botanique National Sud Atlantique doit réaliser une étude sur la répartition et l’écologie d’une espèce protégée et menacée, l’Angélique à fruits variés (Agelica heterocarpa), sur l’ensemble des estuaires et secteur aval des cours d’eau (eaux saumâtres) du bassin Adour - Garonne.

- L’inventaire et la cartographie des principales espèces « envahissantes » végétales et animales en relevant les habitats naturels ou les espèces menacées par chacune de ces espèces envahissantes et un indice de recouvrement pour les espèces végétales.

c) Flore et habitats naturels à l’échelle d’un site ou d’une zone

(1) Inventaire botanique

Les inventaires floristiques auront pour objectif de dresser la liste la plus complète possible des espèces végétales sans toutefois rechercher l’exhaustivité. En tenant compte des aléas climatiques et des cycles de végétation, au minimum 2 ans d’inventaire seraient nécessaires pour atteindre cet objectif.

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(i) Méthode d’inventaire

Afin de répertorier et localiser l’ensemble des espèces végétales et de compléter la description et la cartographie des habitats naturels, un inventaire botanique sera réalisé par site ou par zone :

- Prospection aléatoire de début février (espèces vernales) à fin septembre voir fin octobre, - Couverture de tous les milieux y compris îlots et milieux très aquatiques (prospection en barque ou canoë), - Un minimum d’un passage par saison et par maille soit 3 passages par mailles de 250 m x 250 m (1 cm² sur une carte au 1/25000 ème) soit 62 500 m² ou encore 6,25 hectares, - Taxons décrits d’après « l’index synonymique de la Flore de France KERGUELEN M., version 1999 », - Recherche des espèces patrimoniales (cf. tableau 8 en Annexe IV), comptage ou estimation du nombre de pieds et localisation des stations au GPS, - Les fiches de relevés devront comprendre : La référence de la maille, Le type de milieu où le taxon a été observé, La date du relevé, Les noms des inventeurs.

L’ensemble des données devra être saisi sous format informatique, par exemple sous l’application Excel.

(ii) Cartographie :

La cartographie des stations d’espèces patrimoniales permettra de localiser les enjeux de conservation et de suivre l’évolution des populations.

La cartographie des espèces envahissantes allochtones (introduites) permettra de localiser certains facteurs d’altération des zones humides alluviales. Afin de suivre l’évolution des populations de certaines espèces, une cartographie plus précise de leur répartition à l’échelle du site ou de la zone pourra s’avérer nécessaire : buddleia, renouées du Japon, bambous, jussies, robinier faux acacia, lagarosiphon, akébia à cinq feuilles …

La cartographie par maille pourra en partie permettre de décrire et cartographier les habitats naturels et dans le cadre d’un plan pluriannuel de gestion de compléter les inventaires floristiques. Les cartographies devront être réalisées à l’aide d’un logiciel de cartographie sous Système d’Information Géographique (SIG).

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(2) Habitats naturels

Il est capital que tous les habitats naturels soient décrits pour évaluer le patrimoine naturel du site ou de la zone :

- Diversité et recouvrement des habitats naturels d’intérêt communautaire et prioritaires, - Diversité et recouvrement d’autres habitats naturels abritant des espèces patrimoniales ou jouant un rôle écologique et hydrologique majeur (aulnaies, phragmitaies …),

… mais aussi pour mettre en exergue les facteurs d’évolution ou d’altération des zones humides alluviales : habitats naturels « dégradés » ou anthropiques.

(i) Relevés phytosociologiques

Pour comprendre les successions végétales et caractériser les habitats naturels, il est impératif de décrire les principales alliances ou sous alliances (syntaxons). On réalisera donc des relevés phytosociologiques sur des échantillons suffisamment représentatifs des différentes communautés végétales (ou synusies) observées à l’échelle d’un site ou d’une zone. On pourra utiliser des carrés permanents ou quadrats selon la méthode des coefficients d’abondance-dominance de Braun-Blanquet. L’aire minimale correspondant à la surface des quadrats pourra être calculée ou être déterminée arbitrairement (Cf. tableau 9 page 65) après une première prospection du site ou de la zone. Pour chaque carré, on relèvera l’ensemble des taxons. Il est nécessaire d’aller jusqu’au rang taxonomique le plus précis (sous-espèce). Toutefois, en fonction des compétences des inventeurs et de la difficulté de détermination des taxons, seules les espèces (voire les genres) pourront être notées en ajoutant néanmoins la mention sp. si la sous-espèce n’a pas pu être déterminée. Les relevés devront être réalisés au moins deux fois au même endroit en mars-avril puis en juin-juillet.

Pour chaque taxon on notera : - Le nom scientifique du taxon, - La strate correspondant à la hauteur des parties végétatives du taxon, - Le coefficient d’abondance-dominance.

En outre, la fiche de relevé devra comprendre : - La localisation du relevé : département, commune, lieu-dit, coordonnées Lambert II étendus, - Le type de milieu où il est effectué, - La date du relevé, - Les noms des inventeurs, - Un schéma de l’organisation spatiale des espèces dominantes ou groupement d’espèces ou encore des éventuelles espèces patrimoniales.

L’ensemble des données devra être saisi sous format informatique, par exemple sous l’application Excel.

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Tableau 9 : Exemples d’aires minimales pour réaliser les quadrats (T. Laporte, CREN Aquitaine, 2006) Types de milieux naturels Exemple de surfaces minimales pour réaliser des carrés permanents Communautés de bryophytes, 1 ou 4 m² hydrophytes, gazons, … Pelouses, prairies … 16 ou 25 m² Ourlets, landes, fruticées … 100 m² Taillis 400 m² Taillis sous futaie, futaies 900 m²

(ii) Description des habitats naturels

Pour décrire l’ensemble des habitats naturels élémentaires au sein du corridor, on pourra s’appuyer sur :

- Le Prodrom des végétations de France (MNHN, 2004), - Le catalogue régional préliminaire des habitats naturels d’Aquitaine (CBP/CBN MP et CBSA, 2006), - La nomenclature « CORINE biotopes » : Version originale - Types d’habitats français (ENGREF, 1997), - La nomenclature CATMINAT (JULVE P., 2000), - Les Flores de France et locales (La Grande Flore illustrée des Pyrénées de Marcel Saule, Flore du Pays Basque …) etc.

Et pour les habitats naturels d’intérêt communautaire :

- La nomenclature EUR15, - Les cahiers d’habitats : Tome I : Habitats forestiers, Volume 1 Tome 3 : Habitats humides Tome 4 : Habitats agropastoraux

(iii) Cartographie des mosaïques d’habitats ou des habitats naturels élémentaires

La cartographie des mosaïques d’habitats naturels ou d’habitats naturels élémentaires devra être réalisée au 1/5000 ème voire au 1/2500 ème dans le cadre des plans de gestion, au 1/10000 ème dans le cadre des autres études (Docob, Contrat de rivières, …).

Pour réaliser cette cartographie il est recommandé d’utiliser différents outils :

- La photo-interprétation pour pré cartographier les grandes unités de végétation à l’aide d’une couverture ortho-photographique récente, - Les inventaires botaniques aléatoires par maille, - L’analyse des relevés phytosociologiques par communauté végétale en utilisant la méthode d’échantillonnage aléatoire par quadrats, - La cartographie au GPS des mosaïques d’habitats naturels ou des habitats élémentaires quand la surface de ces derniers est suffisamment importante pour être cartographiée.

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En effet, en dessous d’une certaine surface la localisation par GPS risque de n’être pas suffisamment précise, notamment en période de végétation en milieu forestier, et l’habitat est difficilement représentable graphiquement. Pour que reportée sur la carte l’aire cartographiée soit lisible et interprétable, elle devra représenter au minimum 0,6 cm². On intègrera donc les habitats élémentaires à une mosaïque à partir d’une surface inférieure à : 225 m² (15 x 15) pour une cartographie réalisée au 1/2500 ème, 900 m² (30 x 30) pour une cartographie réalisée au 1/5000 ème, 3600 m² (60 x 60) pour une cartographie réalisée au 1/10000 ème. Toutefois, les habitats ponctuels (mare, …) ou linéaires (fossés, haies, cours d’eau, …) devront être cartographiés sous la forme de points pour les premiers ou de lignes pour les seconds.

Les cartographies devront être réalisées à l’aide d’un SIG.

(iv) Validation de la description et de la cartographie des habitats naturels par les Conservatoires Botaniques Nationaux

La description des habitats naturels ainsi que leur cartographie pourront être confiées aux Conservatoires Botaniques Nationaux :

- CB Pyrénéen / CBN Midi Pyrénées - CBN Sud Atlantique

Dans ce cas les CBN appliqueront leur propre méthode de relevé.

Dans le cas où une autre structure réaliserait ce travail, une validation par les CBN est fortement recommandée dans le cadre des études et des plans de gestion et doit obligatoirement être effectuée dans le cadre des Documents d’Objectifs.

d) Faune à l’échelle d’un site ou d’une zone

(1) Indicateurs de la valeur patrimoniale

Les indicateurs faunistiques de la valeur patrimoniale d’un site ou d’une zone sont listés dans le tableau 10 (Cf. Annexe V). Cependant, tous les oiseaux protégés au niveau national n’ont pas été listés étant donné que parmi ceux-ci, on trouve des espèces relativement communes et non inféodées aux corridors alluviaux. Par ailleurs, les mollusques demeurent malheureusement très peu étudiés dans les Pyrénées-Atlantiques. De ce fait, il reste à démontrer la présence des espèces ci-dessous mentionnées, voire à en découvrir d’autres. Pourtant les mollusques peuvent avoir un réel rôle d’indication de l’état de conservation d’hydrosystèmes.

Pour aider les gestionnaires dans leur choix d’inventaire, il est proposé d’inventorier les espèces les plus faciles à déterminer dans le cadre d’études ponctuelles, de Documents d’Objectifs, ou de phases initiales de plans de gestions tout en programmant les inventaires des autres espèces par des spécialistes à plus long terme. Il en sera de même pour les espèces dont la probabilité de présence est moyenne à forte ou qui font partie de groupes d’espèces d’indicateurs à inventorier comme la plupart des oiseaux, les lépidoptères diurnes et les odonates.

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Il serait en effet difficile d’imaginer conduire à court terme des inventaires longs et fastidieux sur l’ensemble des corridors alluviaux. Etant donné le retard pris dans la connaissance des mollusques du département, il est cependant proposé de faire réaliser les nécessaires inventaires par des spécialistes. Les cellules colorées en gris clair dans le tableau 10 (Cf. Annexe V), désignent les espèces à inventorier en priorité.

(2) Autres indicateurs faunistiques

- Exemples d’indicateurs ou groupes d’indicateurs de la diversité d’habitats naturels au sein d’une zone humide alluviale et/ou de l’état de conservation de celle-ci :

Mammifères : Putois (Mustela putorius), Campagnol amphibie (Arvicola sapidus) et Rat des moissons (Micromys minutus).

Oiseaux, la plupart Protégés au niveau National (PN) et/ou menacés (LR) : Grèbe huppé (Podiceps cristatus PN), Grèbe castagneux (Tachybaptus rufficolis PN), Canard pilet (Anus acuta LR), Sarcelle d’hiver (Anas crecca LR), Sarcelle d’été (Anas quequedula LR), Oie cendrée (Anser anser LR), Fuligule morillon (Aythya fuligula LR), Cygne tuberculé (Cygnus olor PN & LR), Nette rousse (Netta rufina LR), Tadorne de Belon (Tadorna tadorna PN), Faucon hobereau (Falco subbuteo PN), Foulque macroule (Fulica atra), Râle d’eau (Rallus aquaticus), Petit gravelot (Charadrius dubius), Grand gravelot (Charadrius hiaticula LR), Chevalier guignette (Actitis hypoleucos PN & LR), Bécasseau variable (Calidris alpina PN), Bécasseau cocorli (Calidris ferruginea PN), Bécassine des marais (Gallinago gallinago LR), Barge à queue noire (Limosa limosa LR), Courlis cendré (Numenius arquata), Combattant varié (Philomachus pugnax LR), Bécasse des bois (Scolopax rusticola), Chevalier arlequin (Tringa erythropus), Chevalier aboyeur (Tringa nebularia), Chevalier cublanc (Tringa ochroropus), Chevalier gambette (Tringa totanus LR), Mouette rieuse (Larus ridibundus), Goéland leucophée (Larus cachinnans), Tourterelle des bois (Streptopelia turtur), Hibou moyen duc (Asio atus PN), Chouette chevêche (Athene nuctua PN), Guépier d’Europe (Merops apiaster PN), Pic épeichette (Dendrocopos minor PN), Hirondelle des rivages (Riparia riparia PN), Pipit des arbres (Anthus trivialis PN), Bergeronnette grise (Motacilla alba PN), Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea PN), Bergeronnette printanière (Motacilla flava PN), Cincle plongeur (Cinclus cinclus PN), Rossignole philomèle (Luscinia megarhynchos PN), Tarier des près (Saxicola rubetra PN), Rousserolle turdoïde (Acrocephalus arundinaceus PN & LR), Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus PN), Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus PN), Bouscarle de Cetti (Cettia cetti PN), Cisticole des joncs (Cisticola juncidis PN), Hypolaïs polyglotte (Hippolaïs polyglotta PN), Locustelle luscinoïde (Locustella luscinoides PN), Locustelle tachetée (Locustella naeva PN), Mésange à longue queue (Aegithalos caudatus PN), Mésange nonnette (Parus palustris PN), Rémiz penduline (Remiz pendulinus PN & LR), Loriot d’Europe (Oriolus oriolus PN), Pie grièche à tête rousse (Lanius senator PN), Gros bec casse noyaux (Croccothrauste croccothrauste PN), Tarin des aulnes (Carduelis spinus PN & LR), Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus).

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Poissons : Brème commune (Abramis brama), Spirlin (Alburnoides bipunctatus) Ablette (Alburnus alburnus), Goujon (Gobio gobio), Vairon (Phoxinus phoxinus), Gardon (Rutilus rutilus), Loche franche (Nemacheilus barbatulus) et Perche (Perca fluviatilis).

Odonates : Ordre comprenant relativement peu d’espèces. Tous les odonates doivent être inventoriés car dans les corridors alluviaux on rencontre des milieux d’eau courante et d’eau stagnante (mares, bras morts …). Néanmoins, les espèces les plus typiques des cours d’eau dans les Pyrénées-Atlantiques sont en général les suivantes : Caloptéryx éclatant (Calopteryx splendens subsp. splendens), Caloptéryx méridional (Calopteryx virgo subsp. meridionalis), Caloptéryx occitan (Calopteryx xanthostoma), Caloptéryx hémorroïdal (Calopteryx haemorrhoidalis), Agrion à larges pattes (Platychnemis pennipes), Agrion blanchâtre (Platychnemis latipes), Agrion orangé (Platychnemis acutepennis), Agrion de Vander Linden (Erythromma lindenii), Leste vert (Chalcolestes viridis subsp. viridis), Aeschne paisible (Boyeria irene), Gomphe joli (Gomphus pulchellus), Gomphe vulgaire (Gomphus vulgatissimus), Gomphe semblable (Gomphus simillimus), Gomphe à pinces (Onychogomphus forcipatus subsp. forcipatus), Gomphe à crochets (Onychogomphus uncatus), Cordulie métallique (Somatochlora metallica subsp. metallica), Cordulégastre annelé (Corulegater boltonii subsp. boltonii), Orthétrum brun (Othetrum brunneum), Orthétrum bleuissant (Orthetrum caerulescens), Trithémis annelé (Trithemis annulata).

Orthoptères : Ordre comprenant relativement peu d’espèces. Tous les orthoptères seront inventoriés. Plusieurs espèces constituent de bons indicateurs de l’état de conservation des zones humides : Conocéphale des roseaux (Conocephalus dorsalis), Conocéphale bigarré (Conocephalus fuscus), Conocéphale gracieux (Ruspolia nitidula), Decticelle bariolée (Metrioptera roeselii), Decticelle d’Aquitaine (Zeunaria abbreviata), Grillon des torrents (Pteronemobius lineolatus), Grillon des marais (Pteronemobius heydenii), Courtilière commune (Gryllotalpa gryllotalpa), Tétrix des vasières (Tertrix ceperoi), Tétrix riverain ou subulé (Tetrix subulata), Oedipode émeraudine (Aiolopus thalassinus), Criquet marginé (Chorthippus albomarginatus), Criquet verte-échine (Chorthippus dorsatus), Criquet des pâtures (Chorthippus parallelus), Criquet palustre (Chorthippus montanus), Criquet des clairières (Chrysochraon dispar), Criquet des roseaux (Mecosthetus alliaceus), Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum), Criquet tricolore (Paracinema tricolor).

Lépidoptères diurnes (Rhopalocères) : Comporte plus d’espèces que les deux précédents ordres mais avec de nombreuses espèces indicatrices : Miroir (Heteropterus morpheus), Cuivré écarlate (Lycaena hippothoe), Petit mars changeant (Apatura ilia), Grande tortue (Nymphalis polychloros), Morio (Nymphallys antiopa), Petit collier argenté (Boloria selene), Grand nacré (Argynnis aglaja), Etc.

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Coléoptères : Outre les coléoptères protégés, on pourra noter quelques espèces caractéristiques assez faciles à observer telles que : Dystiscidae, Hydrophilidae, Grand bupreste bronzé (Dicerca aena), Grand bupreste du Frêne (Dicerca berolinensis), Grand bupreste de l’Aulne (Dicerca alni), Bupreste étincelant (Eurythyrea mivans), Saperde chagrinée (Saperda carcharias), Saperde à échelons (Saperda scalaris), Saperde du peuplier (Saperda populinea), Agapanthie à pilosité verdâtre (Agapanthia villosoviridescebs), Lamier tisserand (Lamia textor), Hoplie bleue (Hoplia coerulea), Cétoine érugineuse (Cetonischema aeruginosa), Cétoine marbrée (Liocola lugubris), Donacies (Donacia sp.), Zeugophores (Zeugophora sp.), Cryptocéphales (Cryptocephalus sp.), Etc. De très nombreuses autres espèces peuvent être présentes et il est donc conseillé de faire appel à des entomologistes expérimentés.

Autres insectes : Hétéroptères (genres Hydrometra, Gerris, Velia, Nepa, Ranatra, Notonecta, …), Homoptères (Famille des Cercopoidae, …), Trichoptères ou Phryganes, Ephémèroptères, Diptères (famille des Culicidae ou moustiques Stratiomyiidae, Syrphidae …), …

Araignées : On note de très nombreuses espèces caractéristiques des zones humides. Il est là aussi nécessaire de faire appel à des spécialistes. Toutefois quelques espèces remarquables peuvent être notées comme la Dolomède (Dolomedes fimbriatus), Argyroneta aquatica, Micrommata virescens, Tibellus oblongus, Araneus alsine, Pirata piraticus, Tetragnatha extensa, Tetragnatha pinicola, Tetragnata obtusa, Etc.

- Indicateurs ou groupes d’indicateurs d’altération et/ou de déséquilibres dans les chaînes alimentaires : la concurrence interspécifique directe (territoriale, prédation, …) ou indirecte (alimentaire, transmission de maladies …) entre certaines espèces animales introduites et des espèces patrimoniales peut entraîner le déclin des populations de ces dernières. Il est donc important de relever la présence des espèces introduites : Vison d’Amérique (Mustela vison), Tortue de Floride (Trachemys scripta-elegans), Grenouille taureau (Rana catesbeiana), Ecrevisse signal ou de Californie (Pacifastacus lenisculus) Ecrevisse américaine (Orconectes limosus), Ecrevisses rouges de Louisiane (Procambarus clarkii), Ragondin (Myocastor coypus), Black-bass à grande (Micropterus salmoides) et à petite bouche (Micropterus dolomieu), Sandre (Stizostedion lucioperca), Perche-soleil (Lepomis gibbosus), Poisson chat (Ictalurus melas), Rossignol du Japon (Leiothrix luteus) …

e) Indicateurs de fonctionnalité à toutes les échelles

Plusieurs outils peuvent être utilisés pour évaluer la fonctionnalité d’un hydrosystème et relever les principaux facteurs d’altération des zones humides :

- La délimitation du lit majeur du cours d’eau (qui en principe correspond aux zones inondables) qui permet de définir l’espace fonctionnel, sous l’influence directe du cours d’eau.

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- Le recouvrement de certains habitats naturels permettant une autoépuration tels que les aulnaies, phragmitaies … ou le développement d’espèces indiquant une altération de la zone humide : renouée du Japon, buddleia, …

- Les études diachroniques des plaines alluviales par photo-interprétation et analyse bibliographique permettent de comprendre l’hydromorphologie du cours d’eau et de ses annexes fluviales dans leurs dimensions spatiale et temporelle mais aussi d’appréhender les grandes évolutions du paysage et de l’utilisation de l’espace par l’Homme. On pourra ainsi trouver un état de référence où la naturalité et la fonctionnalité de l’hydrosystème se rapprochaient de l’optimum écologique.

- L’hydrographie des eaux de surface et les flux hydriques : cours d’eau permanents et temporaires, canaux, fossés de drainage, rigoles, bras mort connectés ou non …

- Le recensement des ouvrages (enrochements, seuils, épis, carrières, ponts, barrages hydroélectriques …) qui ont modifié les processus hydrodynamiques (écoulement, débordement et infiltration d’eau) et morphodynamiques (érosion, transport et sédimentation).

- Système d’Evaluation de la Qualité des EAUx superficielles (SEQ EAU), outil standardisé qui permet d’évaluer la qualité de l’eau et son aptitude à assurer certaines fonctionnalités : maintien des équilibres biologiques, production d’eau potable, loisirs et sports aquatiques, aquaculture, abreuvage des animaux et irrigation.

- Système d’Evaluation de la Qualité du milieu PHYSIQUE (SEQ-PHYSIQUE), outil standardisé qui permet : D’évaluer l’état de la qualité des composantes physiques des cours d’eau en mesurant leur degré d’altération par rapport à une situation de référence, D’offrir un outil d’aide à la décision des choix stratégiques d’aménagement, de restauration et de gestion des cours d’eau.

- Système d’Evaluation de la Qualité BIOlogique des cours d’eau (SEQ-BIO), outil permettant d’évaluer la qualité biologique des cours d’eau en s’appuyant sur l’interprétation de paramètres obtenus à l’aide de méthodes validées : Indice Biologique Global Normalisé (IBGN) basé sur l’étude des macro invertébrés benthiques (larves d’insectes, mollusques, crustacés, vers), Indice Biologique Diatomique (IBD) : diatomées (algues brunes unicellulaires), Indice Poisson, Indice Oligochètes de Bio indication des Sédiments fins (IOBS), Indice Biologique Macrophyte Rivières (IBMR).

- La « rugosité » de la végétation (coefficient de rugosité), le bilan hydrique, l’analyse des sédiments (bras morts …), Etc.

Pour évaluer l’ensemble de ces paramètres, il est conseillé de travailler en étroite collaboration avec l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) ou d’autres universités, l’Observatoire de l’Eau des Pays de l’Adour, l’ONEMA, la DDAF (MISE), la DDE, … ou encore avec des bureaux d’études spécialisés.

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En outre, afin de sauvegarder les populations des espèces patrimoniales, il est indispensable d’étudier les corridors biologiques et d’évaluer leur état de conservation en déterminant les :

- Axes de déplacements des espèces, - Zones « réservoirs » ou « sources » ou « nodales » : milieu naturel de bonne qualité et de surface suffisante pour conserver une bonne fonctionnalité, - Zones de développement, constituées d’espaces transformés ou dégradés mais restant potentiellement favorables à la présence des espèces spécialisées, - Zones d’extension, potentiellement intéressantes pour la faune mais non accessibles. - Obstacles, très variables en fonction des espèces, - Corridors biologiques, constitués par des espaces utilisés par la faune et la flore pour se déplacer pendant un cycle de vie, libres d’obstacles offrant des possibilités d’échanges entre les zones réservoirs ou les continuum écologiques. - Continuum écologiques, formés par des ensembles d’espaces privilégiés dans lesquels peuvent se développer des métapopulations grâce à des échanges permanents.

Il conviendra de définir les seuils à partir desquels les effets de la fragmentation du corridor alluvial compromettront le maintien des populations d’espèces caractéristiques des milieux alluviaux. Le principal enjeux sera alors de restaurer les connexions biologiques au sein des réseaux écologiques.

2. Proposition d’outils d’amélioration des connaissances

Dans les 5 à 10 années à venir, 10 principaux outils pourraient contribuer à une importante amélioration des connaissances :

- Les diagnostics environnementaux dans le cadre des PLU et SCOT. - Les expertises ou diagnostics écologiques dans le cadre de la Cellule d’Assistance Technique Zones Humides des Pyrénées-Atlantiques, de la politique des Espaces Naturels Sensibles du département, … - La réactualisation des ZNIEFF en Aquitaine. - Les études de délimitation des Zones Vertes du SDAGE - Les études d’impact, - Les plans pluriannuels de gestion (y compris les plans de gestion piscicoles) réalisés par des gestionnaires de milieux naturels et/ou d’espèces. - Les études territoriales à l’échelle des intercommunalités (EPCI). - Les Documents d’objectifs sur les SIC du réseau « natura 2000 », qui a priori pourraient être portés par des structures qui ont une certaine légitimité comme les Syndicats de rivières ou encore l’Institution interdépartementale d’aménagements hydrauliques du bassin de l’Adour (Institution Adour). - les Contrats de rivières et les SAGE, en général réalisés par les syndicats de rivières.

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Tableau 11 : Périmètres d’intervention des principaux outils d’amélioration des connaissances des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques (T. Laporte, CREN Aquitaine, 2006) OUTILS Périmètres d’intervention Zones Sites Métasites Diagnostics environnementaux X Expertises ou diagnostics écologiques X Etudes d’impact X X X Réactualisation des ZNIEFF X X Etude de délimitation des Zones Vertes du X X SDAGE Plans pluriannuels de gestion X X X Etudes territoriales X Documents d’objectifs X X Contrats de rivières X X SAGE X X

Tableau 12 : Avantages et inconvénients des principaux outils d’amélioration des connaissances des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques (T. Laporte, CREN Aquitaine, 2006)

OUTILS Avantages Inconvénients

Diagnostics Permettent de démultiplier - Délais d’études trop courts environnementaux l’acquisition de connaissances - Compétences naturalistes variables dans le cadre des - Echelle trop locale : prise en compte PLU et SCOT partielle des enjeux environnementaux Expertises ou Permettent de démultiplier - Délais d’études souvent trop courts diagnostics l’acquisition de connaissances - Echelle trop locale : prise en compte écologiques partielle des enjeux environnementaux Etudes d’impact Permettent une acquisition - Délais d’études trop courts partielle des connaissances - Compétences naturalistes très variables - Dimensions économique et politique : enjeux environnementaux assez souvent sous évalués. - Nombreux éléments de connaissance repris dans la bibliographie - Etude ponctuelle en général sans suivis Réactualisation des Devrait permettre une - Problème de la variation du niveau de ZNIEFF réactualisation des connaissance en fonction de connaissances voire un l’importante variation de la taille des approfondissement sur la base territoires d’indicateurs de valeur - Méthodologie lourde et longue à patrimoniale à des échelles de mettre en oeuvre territoires très variables

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OUTILS Avantages Inconvénients

Etude Acquisition de connaissances sur - Pas obligatoire d’identification des territoires de grande surface - Risque de délais d’études trop courts et de et à une échelle assez cohérente pour approfondir les connaissances délimitation des nécessaires à la réalisation d’un zones humides inventaire exhaustif dans le cadre du - Dimensions économique et politique : SDAGE enjeux environnementaux risquant d’être peu pris en compte Etude - Obligation de réaliser - Risque de délais d’études trop courts d’identification l’inventaire des zones humides en pour approfondir les connaissances et de particulier délimitation des zones nécessaires à la réalisation d’un délimitation des humides d’intérêt inventaire exhaustif zones humides environnemental particulier - Dimensions économique et dans le cadre de - Acquisition de connaissances halieutique prédominantes : enjeux SAGE sur des territoires à une échelle environnementaux risquant d’être peu très cohérente pris en compte - Concertation importante : Jusqu’en 2006, aucune mise en œuvre constitution de CLE sur le département Contrats de Acquisition de connaissances sur - Dimensions économique et rivières des territoires à une échelle très halieutique prédominantes : enjeux cohérente environnementaux peu pris en compte - Compétences naturalistes variables Plans - Approfondissement des - Ne peuvent être développés partout pluriannuels de connaissances sur une longue faute de moyens suffisants gestion durée - Echelle souvent trop locale : prise en - Cadre partenarial compte partielle des enjeux - Importante concertation à environnementaux l’échelle locale Etudes - Acquisition de nombreuses - Ne peuvent être développées partout territoriales du connaissances sur des territoires faute de moyens suffisants CREN de grande surface et à une échelle - Partenariat parfois assez long à Aquitaine assez cohérente développer - Cadre partenarial - Délais trop courts pour approfondir - Large information à l’échelle du les connaissances nécessaires à la territoire et prise en compte des programmation de travaux de gestion résultats des études dans les voire de valorisation documents d’urbanisme Documents - Acquisition de connaissances - Les moyens ne sont pas toujours d’objectifs sur des territoires de grande suffisants pour approfondir les surface et à une échelle assez connaissances nécessaires à la cohérente programmation de travaux de gestion - Importante et large concertation - Acquisition des connaissances à l’échelle du territoire visé principalement axée sur les espèces et les habitats des directives « Oiseaux » et « Faune-Flore-Habitats » - Contexte politique difficile, défiance des élus locaux

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A la lecture des tableaux 11 et 12 présentés ci-dessus, nous proposons le classement suivant :

- Les outils qui permettent de démultiplier efficacement et assez rapidement l’amélioration des connaissances à une échelle très locale :

Diagnostics environnementaux dans le cadre des PLU et SCOT Expertises ou diagnostics écologiques dans le cadre de la CAT ZH 64 ou de la politique des ENS

- Les outils qui permettent d’approfondir rigoureusement les connaissances à court et moyen terme à des échelles territoriales variables :

Plans pluriannuels de gestion Réactualisation des ZNIEFF

- Les outils qui permettent d’acquérir des connaissances à moyen terme et sur des territoires cohérents d’un point de vue fonctionnel (métasite, bassin versant) :

Etude d’identification et de délimitation des zones humides notamment des zones humides d’intérêt environnementale particulier dans le cadre des SAGE (obligatoire) ou dans le cadre du SDAGE Etude d’identification et de délimitation des Etudes territoriales Documents d’objectifs Contrats de rivières

- Les outils qui permettent d’acquérir une connaissance souvent très partielle à des échelles très variables : Etudes d’impact

D’autres outils existent, en particulier les études sur l’état des populations et la répartition de certaines espèces patrimoniales sur le territoire départemental : écrevisses à pieds blancs (ONEMA), chauve-souris (GCA), vison d’Europe (GREGE), cistudes (Cistudes Nature), angélique à fruits variées (MIFEN, CBSA), saumon atlantique (MIGRADOUR) … La plupart de ces études sont réalisées par des associations de protection de la nature avec soulignons le des moyens parfois très insuffisants et en mettant à contribution de nombreux bénévoles. Ces études sont indispensables à une meilleure compréhension des dynamiques des populations d’espèces patrimoniales (protégées, menacées et/ou bio indicatrices) et donc du fonctionnement des écosystèmes et des facteurs de disparitions que subissent ces espèces.

Il paraît donc nécessaire de n’exclure aucun de ces outils d’amélioration des connaissances car ils sont complémentaires à l’échelle du niveau de connaissance et des territoires.

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VI. Conclusion

Cette étude avait pour objectif de faire un point sur l’état actuel des connaissances et de proposer une méthode de hiérarchisation des sites.

La première phase de l’étude a été consacrée à l’élaboration d’une méthode permettant de définir précisément le périmètre de l’étude mais aussi celui des métasites et des sites. Un premier comité de pilotage le … a en grande partie porté sur ce sujet et a conduit le CREN Aquitaine à reprendre certains critères de délimitation des différentes unités et sous-unités.

Dans un second temps, les principaux acteurs susceptibles de détenir des informations sur la valeur patrimoniale des sites ou métasites ont été identifiés et rencontrés. Toutes les données n’ont pu être récoltées. Néanmoins, la quasi-totalité des sources ou des producteurs de données sont aujourd’hui disponibles et les principales études ont pu être récupérées sous différents formats (papier, informatique : pdf., word, jpeg., SIG, …) par le CREN Aquitaine.

L’analyse des données montre que le niveau de connaissance est très variable entre métasites et entre sites. De plus les indicateurs écologiques retenus ne sont pas les mêmes d’une étude à l’autre. De nombreuses lacunes subsistent quant à la connaissance de la répartition d’espèces et d’habitats naturels patrimoniaux. Il est par conséquent impossible, dans l’état actuel des connaissances, de dresser une première hiérarchisation des sites en fonction de leur valeur patrimoniale et de leur faisabilité de gestion et de valorisation.

Cette étude propose donc des critères à reprendre lors d’une hiérarchisation qui pourra être établie à court ou moyen terme et des outils d’amélioration des connaissances. La plupart de ces outils existent déjà mais sont encore aujourd’hui peu ou pas appliqués sur le territoire concerné par la présente étude, comme par exemple les SAGE ou les Documents d’Objectifs « Natura 2000 ». Il paraît indispensable de développer une large « palette » d’outils cohérents et complémentaires, allant d’une simple expertise à un plan de gestion et un SAGE. Dans le même ordre d’idées, les études réalisées sur des espèces patrimoniales ou des groupes d’espèces ne doivent pas être mises de côté car elles apportent une connaissance essentielle à la compréhension des dynamiques de populations et des corridors biologiques nécessaires au maintien et au développement des métapopulations. En outre, la plupart de ces espèces constituent souvent d’excellents indicateurs de la qualité des milieux naturels et l’absence ou la raréfaction de ces dernières révèle généralement l’existence d’importants facteurs d’altération.

In fine, il est primordial que les producteurs de données reprennent une même base d’indicateurs. Cette base permettrait d’acquérir assez rapidement un niveau de connaissances homogènes entre métasites et entre sites, homogénéité qui pourrait permettre alors d’établir une première hiérarchisation des enjeux de conservation dans un pas de temps de 5 à 10 ans.

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RESERVE NATURELLES DE FRANCE, CHIFFAUT A., 2006. Guide méthodologique des plans de gestion de réserves naturelles, MEED/ATEN, Cahier techniques n°79. 72p.

ROCAMORA G., 1993. Les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux en France, Ministère de l'Aménagement du Territoire et de L'Environnement. 339p.

ROBINEAU R. (coord.), 2007. Guide des papillons nocturnes de France, Ed. Delachaux et Niestlé, Paris. 287p.

ROMAO C. (coord.), 1996. Manuel d’interprétation des habitats de l’union européenne, version EUR 15, Commission européenne DG XI. 109p.

ROYAUD A., 1996. Inventaire écologique des sites tourbeux des Pyrénées-Atlantiques, CECRV, DIREN Aquitaine. 136p.

Servicio Central de Publicaciones del Gobierno Vasco, 2000. Claves illustradas de la Flora del Pais Vasco y territorios limitrofes. 831p.

Société Française d’Odonatologie, 1994. Guide d’identification des libellules de France d’Europe septentrionale et centrale. 129p.

Société Herpétologique de France, 1989. Atlas de répartition des amphibiens et reptiles de France. 191p. SAULE M., 2002. La Grande Flore illustrée des Pyrénées, Ed. MILAN & RANDO édition. 730p.

VALENTIN-SMITH G. ET AL., 1998. Guide méthodologique des documents d’objectifs Natura 2000, ATEN, 144p.

VIERS G., 1975. Le Pays-Basque. Ed. Edouard Privat, Toulouse. 170p.

W. MACDONALD D. & BARRETT P., 1995. Guide complet des mammifères de France et d'Europe, Ed. Delachaux et Niestlé, 304p.

YAETMAN-BERTHELOT D. & JARRY G., 1994. Nouvel Atlas des oiseaux nicheurs de France, Société Ornithologique de France 1985-1989. 775p.

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Annexes

Annexe I : Exemples de conventions d’échange de données

Annexe II : Liste provisoire des habitats naturels d’intérêt communautaire et prioritaires susceptibles d’être rencontrés dans les grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques

Annexe III : Arrêté du 08 mars 2002 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Aquitaine

Annexe IV : Liste provisoire des indicateurs floristiques protégés et/ou menacés susceptibles d’être rencontrés dans les grands corridors alluviaux des Pyrénées- Atlantiques

Annexe V : Liste provisoire des indicateurs faunistiques protégés et/ou menacés susceptibles d’être rencontrés dans les grands corridors alluviaux des Pyrénées- Atlantiques

Annexe VI : Tableau des métadonnées et des sources de consultations

Annexe VII : Exemple de données recueillies : carte de présence de la Cistude d’europe (Emys orbicularis)

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Annexe I Exemples de conventions d’échange de données

Annexe II Liste provisoire des habitats naturels d’intérêt communautaire et prioritaires susceptibles d’être rencontrés dans les grands corridors alluviaux des Pyrénées- Atlantiques

Annexe II : Habitats humides naturels d’intérêt communautaire et prioritaires

Les habitats élémentaires ne sont pas décrits ici. Pour ces sous divisions, on se réfèrera aux cahiers d’habitats et aux catalogues provisoires réalisés par les Conservatoires Botaniques Nationaux. Il faut également signaler que des habitats naturels d’intérêt communautaire mésophiles voire xérophiles peuvent aussi être présents au sein des corridors alluviaux.

• Habitats d’intérêt communautaire prioritaire :

Landes humides atlantiques méridionales :

Code CORINE : 31.12 Habitat d’intérêt communautaire prioritaire N°4020

Landes humides atlantiques sous forte influence océanique, caractérisé par la présence de Bruyère à quatre angles (Erica tetralix) et de Bruyère ciliée (Erica ciliaris). Elles se développent sur des substrats oligotrophes acides constamment humides ou connaissant des phases d’assèchement temporaires. Des sphaignes peuvent être présentent sous la forme de coussinets dans les landes les plus humides, mais leur présence n’est pas systématique. Lorsque l’engorgement du sol est permanent, une faible activité turfigène des Sphaignes peut exister, caractérisant alors les landes tourbeuses.

Flore : Erica tetralix, E. ciliaris, E. vagans, Genista anglica, Calluna vulgaris, Ulex minor, U. gallii, Sphagnum ssp…

Tourbières boisées :

Code CORINE 44.A1 à 44.A4 Habitat d’intérêt communautaire prioritaire N°91D0

Il s’agit de peuplements bouleaux sur substrats tourbeux, humides à mouillés. La dominance est assurée par les Bouleaux verruqueux et pubescent. Ces arbres recouvrent un tapis herbacé et muscinal propre aux « tourbières » acides (tourbières hautes ou bas marais acides) : Myrtilles, Sphaignes, Laîches…. Les Boulaies se retrouvent en « raies isolées » dans les vallées et le long des ruisseaux. Le milieu est caractérisé par la permanence d’une nappe élevée (souvent très proche de la surface). L’eau est le plus souvent très pauvre en éléments nutritifs (tourbières hautes, bas marais acides). Le niveau trophique est légèrement plus élevé pour les peuplements situés en bordure de ruisseau ou sur les marges des complexes tourbeux.

Flore : Betula pendula, B. alba, Frangula dodonei, Agrostis canina, Carex echinata, C .Nigra, C. rostrata, Juncus acutiflorus, Molinia caerulea, Sphagnum spp., …

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Forêts alluviales résiduelles :

Codes CORINE 44.3 et 44.13 Habitat d’intérêt communautaire prioritaire N°91E0

Cet habitat occupe le lit majeur des cours d’eau (recouvert d’alluvions récents et soumis à des crues régulières). On les retrouve en situation de stations humides inondées périodiquement par la remontée de la nappe d’eau souterraine, ou en bordure de sources ou de suintements. Il s’agit d’un type d’habitat résiduel (ayant régressé du fait des pratiques anthropiques) jouant un rôle fondamental dans la fixation des berges et sur le plan paysager.

Flore : Alnus glutinosa, Fraxinus excelsior, Populus nigra, Salix alba, S. fragilis, Betula alba, Ulmus glabra, Angelica sylvestris, Cardamine amara, C. pratensis, Carex acutiformis, C. sylvatica, C. pendula, C. remota, C. strigosa, Cirsium oleraceum…

Tourbières hautes actives :

Code CORINE 51.1 Habitat d’intérêt communautaire prioritaire N°7110

Tourbières actives ombrotrophiques, pauvres en éléments minéraux nutritifs, essentiellement alimentées par les eaux de pluie, dans lesquelles le niveau de l’eau est plus élevé que la nappe phréatique environnante, avec une végétation de plantes vivaces dominée par les buttes à sphaignes colorées, permettant la croissance de la tourbière.

Flore : Cladonia spp., Drosera rotundifolia, D.intermedia, Odontishisma sphagni, Sphagnum magellanicum, Carex fusca, Rhyncospora alba, R.fusca, …

Marais calcaires à Cladium mariscus :

Code CORINE 53.3 Habitat d’intérêt communautaire prioritaire N°7210

Végétation caractérisée par la présence et le plus souvent par la dominance du Marisque (Cladium mariscus), se développant sur des substrats organiques tourbeux, mésotrophes à eutrophes, souvent en contact avec des groupements de bas-marais neutro-alcalins, parfois avec des végétations acidiphiles. La densité du Marisque peut être très variable, de quelques pieds disséminés jusqu’à des cladiaies fréquemment monospécifiques.

Flore : Eriophorum latifolium, Schoenus nigricans, Epipactis palustris, Caltha palustris, Carex davalliana, C. flacca, Orchis palustris, Agrostis stolonifera, Juncus subnodulosus, Cladium mariscus, Carex pseudocyperus, C. elata …

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• Habitats d’intérêt communautaire :

Lacs et mares dystrophes naturels :

Code CORINE 22.14 Habitat d’intérêt communautaire N°3160

Cet habitat occupe des dépressions souvent de faibles superficies en eau peu profonde s’asséchant parfois l’été, au sein de marais alcalins ou acides. Il peut être en forte interconnexion avec d’autres types de milieux humides. Le recouvrement de la végétation est en général assez faible et laisse apparaître le substrat vaseux ou tourbeux. Cet habitat qui représente une distribution européenne subatlantique boréale, est susceptible d’être observé dans une grande partie de la France, mais se montre plus fréquent dans les zones de montagne. Les potentialités économiques de l’habitat sont nulles. La conservation de l’habitat nécessite le maintien du fonctionnement hydrique garantissant une lame d’eau de faible épaisseur et l’absence d’eutrophisation. Cela, peut être une source de conflit avec une valorisation économique (piscicole, cynégétique, de loisir, etc...) d’un habitat aquatique ou de marais de contact, par surcreusement de l’habitat ou assèchement.

Flore : Utricularia minor, Rhyncospora alba, R. fusca, Sparganium minimum, Sphagnum spp.

Végétation flottante de renoncules des rivières submontagnardes et planitiaires :

Code CORINE 24.4 Habitat d’intérêt communautaire N°3260

Tapis de Renoncules aquatiques, de Potamots, de Callitriches et autres plantes aquatiques des cours d’eau comprenant en particulier Butomus umbellatus, Callitriche hamulata, C. obtusangula, C. stagnalis, Groenlandia densa, Potamogeton coloratus, P. natans, Ranunculus fluitans, Ranunculus penicillatus, Ranunculus trichophyllus, Sagittaria sagittifolia, Schoenoplectus lacustris, Sparganium emersum …

Lacs et mares dystrophes naturels :

Code CORINE 22.14 Habitat d’intérêt communautaire N°3160

Il s’agit de bordures herbacées hautes, nitrophiles* et humides qui se développent le long des cours d’eau et en lisière de forêt, qui sont soumises à un régime d’inondation plus ou moins important. Ces « prairies » sont caractérisées par l’absence d’actions anthropiques (fertilisation, fauche, pâturage). Elles se transforment progressivement par l’implantation d’arbustes (Saules…) et d’arbres des forêts riveraines. Ce sont donc des milieux temporaires, de transition qui subsistent néanmoins en lisière et au bord de chemins.

Les espèces caractéristiques de cette formation sont la reine des prés (Filipendula ulmaria), l’Angélique sauvage (Angelica sylvestris), la Salicaire commune (Lythrum salicaria), le Lysimaque vulgaire (Lysimachia vulgaris), le Séneçon aquatique (Senecio fluviatilis), la Scrophulaire aquatique (Scrofularia aurita), l’Eupatoire chanvrine (Eupatorium canabinum), l’Epilobe hérissée (Epilobium hirsutum), ou encore l’Epiaire des bois (Stachys sylvatica) ...

3 Prairies à molinie sur calcaire et argile :

Code CORINE 37.31 Habitat d’intérêt communautaire N°6410

Prairies humides de sols pauvres en nutriments, non fertilisés, et soumises à une fluctuation du niveau de l’eau. Elles sont issues d’un régime de fauchage tardif extensif ou correspondent à des stades de dégénérescence de tourbières drainées.

Flore : Molinia caerulea, Succisa pratensis, Deschampsia cespitosa, Potentilla erecta, A. suaveolens, Stachys officinalis, Cirsium dissectum, C. tuberosum, Dianthus superbus, Trollius europaeus, Galium boreale, Gentiana pneumonanthe, Silaum silaus, Selinum carvifolium, Inula salicina, Laserpitium prutenicum, Lathyrus pannonicus, Tetragonolobus maritimus, Serratula tinctoria, Carex tomentosa, C. panicea, C. pallescens, Parnassia palustris, Platanthera bifolia, Colchicum automnale, Ophioglossum vulgatum, Dactylorhiza maculata …

Ourlets des cours d’eau :

Code CORINE : 37.71 Habitat d’intérêt communautaire N°6430

Ourlets de grandes herbes pérennes, de petits buissons et de lianes suivant les cours d’eau des plaines et quelquefois d’autres plans d’eau, avec de nombreuses plantes rudérales et introduites.

Flore : Calystegia sepium, Cuscuta europaea, Aster spp., Solidago spp., Impatiens spp., Fallopia spp. …

Franges des bords boisés ombragés :

Code CORINE : 37.72 Habitat d’intérêt communautaire N°6430

Communautés nitro-hygrophiles d’herbacées habituellement à grandes feuilles se développant le long des côtés ombragés des stations boisées et des haies.

Flore : Galium aparine, Glechoma hederacea, Geum urbanum, Silene dioica , Chaerophyllum hirsutum, Allaria petiolata, Lapsana communis, Geranium robertianum, Viola .odorata.

4 Prairies de fauche de basse altitude :

Code CORINE : 38.2 Habitat d’intérêt communautaire N°6510

Prairies à fourrage mésophiles, des basses altitudes, fertilisées et bien drainées. Largement répandues en France dans les domaines continental et atlantique. Elles sont installées dans un large spectre de conditions trophiques, chimiques et hydriques.

Flore : Arrhenaterum elatius, Trisetum flavescens, Anthriscus sylvestris, Heracleum sphondyllium, Daucus carota, Crepis biennis, Knautia arvensis, Leucanthemum vulgare, Pimpinella major, Trifolium dubium, Geranium pratense…

Chênaies pédonculées à molinie bleue :

Code CORINE : 41.51 Habitat d’intérêt communautaire N°9190

Il s’agit de chênaies pédonculées installées sur des sols pauvres en éléments minéraux et acides engorgés jusqu’en surface. On les observes sur les terrasses alluviales, à proximité de plans d’eau, sur des limons dégradés présentant une nappe temporaire , sur des matériaux fluvio-glaciaires. La Molinie bleue (Molinia caerulea) est présente avec de forts recouvrements. Ce type d’habitat est très rependu à l’étage collinéen, souvent ponctuel et de faible étendu spatiale.

Flore : Quercus robur, Betula pendula, Betula pubescent, Frangula dodonei, Deschampsia flexuosa, Molinia caerulea…

Forêts mixtes de chênes, d’ormes et de frênes bordant de grands fleuves :

Code CORINE : 44.4 Habitat d’intérêt communautaire N°91F0

Cet habitat très peu représenté dans le secteur d’étude est principalement composé pour la strate arborescente du Chêne pédonculé (Quercus robur), du Frêne élevé (Fraxinus excelsior), de l'Orme de montagne (Ulmus glabra), d'Ormeau (Ulmus minor), du Peuplier noir (Populus nigra), de l'Erable sycomore (Acer pseudoplatanus), de l'Erable platane (Acer platanoides), du Saule blanc (Salix alba), de l'Aulne glutineux (Alnus glutinosa), du Merisier (Prunus avium), du Tilleul à petites feuilles (Tilia cordata). L'Aubépine monogyne (Crataegus monogyna) et de nombreux recrus caducifloiés composent la strate arbustive. De nombreuses lianes sont également présentes : la Clématite des haies ou « vigne blanche » (Clematis vitalba), le Tamier commun (Tamus communis), ou encore le Lierre grimpant (Hedera helix).

5 Tourbières hautes dégradées :

Code CORINE : 51.2 Habitat d’intérêt communautaire N°7120

Il s’agit de tourbières hautes qui ont subi des perturbations (en général anthropiques) dans l’hydrologie de la masse de tourbe conduisant à l’assèchement de leur surface et au changement ou à la perte d’espèces. On retrouve en général les mêmes espèces que sur les tourbières hautes actives mais en proportions différentes. Les sites jugés comme encore susceptible de régénération naturelle sont ceux où l’hydrologie peut être restaurée entraînant un rétablissement de la végétation avec capacité de formation de tourbe dans un délai de 30 ans avec une gestion de restauration appropriée.

Flore : idem que les tourbières hautes actives, envahies par Molinia caerulea.

Tourbières basses alcalines :

Code CORINE 54.2 Habitat d’intérêt communautaire 7230

Cet habitat correspond à la végétation des bas-marais neutro-alcalins, que l’on rencontre le plus souvent sur des substrats organiques constamment gorgés d’eau et fréquemment (mais non systématiquement) tourbeux. Présent de l’étage planitiaire à l’étage subalpin, il se caractérise par un cortège d’espèces typiques constituées de petites cypéracées (Laîches, Scirpes et Choins) et d’un certain nombre de mousses hypnacées pouvant avoir une activité turfigène, accompagné d’une multitude d’espèces généralement fort colorées, notamment des orchidées. Il abrite une multitude d’espèces animales et végétales aujourd’hui extrêmement rares et menacées à l’échelle de notre territoire et de l’Europe.

Flore caractéristique : Schoenus nigricans, Carex spp., Eriophorum latifolium …

Dépressions sur substrat tourbeux du Rhynchosporion :

Code CORINE 54.6 Habitat d’intérêt communautaire N°7150

Cet habitat correspond aux stades pionniers des groupements des tourbières et landes humides, établis sur tourbe ou sables humides organiques. Il s’agit le plus souvent de groupements de cicatrisation se développant sur des substrats humides acides et oligo- mésotrophes mis à nu à la suite d’un remaniement du sol. Ces communautés pionnières, rases et peu recouvrantes ont une existence généralement éphémère. Elles possèdent un cortège d’espèces caractéristiques assez constant parmi lesquelles plusieurs sont rares et exclusives. Son aire de distribution nationale est étendue (bien que les stations occupent souvent de faibles superficies) mais son optimum de développement se trouve dans le domaine atlantique.

Flore : Rhynchospora alba, R. fusca, Drosera intermedia, D. rotundifolia, Lycopodiella inundata.

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Annexe III Arrêté du 08 mars 2002 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Aquitaine

Annexe IV Liste provisoire des indicateurs floristiques protégés et/ou menacés susceptibles d’être rencontrés dans les grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques

Tableau 8 : Liste provisoire d’indicateurs floristiques protégés et/ou menacés susceptibles d’être rencontrés dans les grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques (T. Laporte, CREN Aquitaine, 2006)

BRYOPHYTES LRF PD ou PN DHFF Niveau de Probabilité de PR Annexes Difficulté présence en 64 Nom scientifique Non vernaculaire Zones humides observation et détermination pH neutro-acide PR V Très difficile Moyenne Sphagnum recurvum Haut et bas marais subsp. angustifolium Sphaigne à feuilles étroites (en secteur plus sec (ex S. angustifolium) que S. r. mucronatum) pH acide à neutre PR V Très difficile Forte Marais boisés, bois A rechercher Sphagnum recurvum tourbeux, gazons subsp. mucronatum Sphaigne trompeuse flottants des hauts (ex S. fallax) marais, marais de transition, prairies humides acides. pH neutro-basique PR V Très difficile Forte En plaine : A rechercher Sphagnum jonchaies, aulnaies- Sphaigne fimbriée fimbriatum saulaies marécageuses, fossés. pH acide PR V Très difficile Faible Buttes des hauts Rare marais, pinèdes de Sphagnum Sphaigne de Magellan pins à crochets, magellanicum marais de transition, parvocariçaie. pH très acide PR V Très difficile Faible Sphagnum molle Sphaigne molle Bas marais Très rare oligotrophes

PTERIDOPHYTES LRF PD ou PN DHFF Niveau de Probabilité de PR Annexes Difficulté présence en 64 Nom scientifique Non vernaculaire Zones humides observation et détermination V I Difficile Faible Sous bois, bords Du fait de son Dryoptéris à odeur de foin ou des ruisseaux, bas Dryopteris aemula écologie (plutôt Polystic atlantique fond humides dans dans les vallon encaissés coteaux) I Difficile Faible Pelouses rases plus Ophioglossum Disparu des Ophioglosse des Açores ou moins humides, azoricum Pyrénées- sur sols acides Atlantiques Pelouse sur dépôt PR Difficile Moyenne Ophioglossum Ophioglosse du Portugal sableux marins ou A rechercher lusitanicum fluviatiles

PHANEROGAMES LRF PD ou PN DHFF Niveau de Probabilité de PR Annexes Difficulté présence en 64 Nom scientifique Non vernaculaire Zones humides observation et détermination Vase, boue au PR Difficile Forte Alopecurus aequalis Vulpin fauve bord des eaux douces Lieux dégagés PR Facile Moyenne humides surtout Mouron nain, Centenille sur sol sableux, Anagalis minima naine landes, pelouses, chemins forestiers, dunes côtières Angelica Bords vaseux des V I II* et IV Difficile Forte Angélique à fruits variés heterocarpa estuaires Adour et Nive

LRF PD ou PN DHFF Niveau de Probabilité de PR Annexes Difficulté présence en 64 Nom scientifique Non vernaculaire Zones humides observation et détermination Sols exondés I II et IV Difficile Faible temporairement, A rechercher sols vierges Apium repens Ache rampante humides ou détrempés (bancs d’alluvions des eaux courantes …) Etangs, bords des PR Facile Moyenne Butomus umbellatus Butome en ombelle lagunes, prairies A rechercher inondées Eaux stagnantes PR Difficile Moyenne peu profondes des Callitriche brutia Callitriche pédonculé bords de lacs et étangs Milieux tourbeux, PR Difficile Moyenne Carex à fleur à deux prairies et Carex diandra étamines aulnaies marécageuses Bords des eaux PD Difficile Faible carbonatées, Carex tomentosa Laîche tomenteuse prairies humides calcaires Eaux fraîche peu PR Difficile Faible Cicuta virosa Ciguë aquatique profonde, lieux boueux humides Colchicum PR Facile Moyenne Colchique d’automne Prairies autumnale Crypsis PR Difficile Indéterminée Phléole faux vulpin Lieux humides alopercuroides Mares, bords I Facile Faible Damasonium alisma Etoile d’eau d’étangs et marais LRF PD ou PN DHFF Niveau de Probabilité de PR Annexes Difficulté présence en 64 Nom scientifique Non vernaculaire Zones humides observation et détermination I Facile Forte en vallée Bois clairs et Daboecia cantabrica Bruyère de Saint-Daboec d’Aspe landes acides Faible ailleurs Deschampsia PR Difficile Faible Canche sétacée Milieux tourbeux setacea Milieux ouverts : V PR Facile Forte dans la Dianthus pelouses, talus vallée du Œillet à feuilles géminées geminiflorus herbeux et Saison rocailleux Bois et prairies I Facile Forte Dianthus superbus Œillet superbe plus ou moins A rechercher humides I Facile Faible Drosera rotundifolia Drosera à feuilles rondes Milieux tourbeux A rechercher I Facile Faible Drosera intermedia Drosera intermédiaire Milieux tourbeux A rechercher Prairies humides, PR Facile Forte Epipactis palustris Epipactis des marais jonçaies, prés A rechercher tourbeux. I Facile Faible Eriophorum gracile Linaigrette grèle Milieux tourbeux Disparue du 64 Bois et prairies PR Facile Forte Fritillaria meleagris Fritillaire pintade humides A rechercher Galanthe des neige ou Perce- Lieux boisés, PD V Facile Forte Galanthus nivalis neige haies, prairies. A rechercher Prairies humides I Facile Faible inondables, A rechercher Gratiola oficinalis Gratiole officinale marécages, bords de rivières, étangs, fossés Hammarbya I Difficile Faible Malaxis des tourbières Tourbière paludosa Disparu du 40 LRF PD ou PN DHFF Niveau de Probabilité de PR Annexes Difficulté présence en 64 Nom scientifique Non vernaculaire Zones humides observation et détermination Endroits herbeux I Facile Forte dans la plus ou moins plaine du Gave Hermodactylus Iris tubéreux pierreux, d’Oloron tuberosus garrigues ou bords Faible ailleurs des fossés Bords des eaux, R I Facile Forte Hibiscus palustris Ketmie rose des marais marais, prairies A rechercher inondées Eaux fraîches PR Facile Faible Hottonia palustris Hottonie des marais calme peu courantes Tourbières et I Difficile Faible marais alcalins à Disparu du 40 neutres, zones Liparis loeselii Liparis de Loesel humides arrières dunaires sur sable muoillé Mares, étangs, I II et IV Facile Faible bras morts, fossé, A rechercher rivières à courants Luronium natans Flûteau nageant lents, préfère eaux acides et peu profondes Lycopodiella R I V Difficile Faible Lycopode inondé Milieux tourbeux inundata Rare en plaine Plages boueuses V I II et IV Facile Faible Fougère d’eau à quatre ou sableuses, En voie de Marsilea quadrifolia feuilles fossés, bras des disparition cours d’eau A rechercher Eaux stagnantes PR Difficile Moyenne Najas marina Naïade marine peu profondes (étangs)

LRF PD ou PN DHFF Niveau de Probabilité de PR Annexes Difficulté présence en 64 Nom scientifique Non vernaculaire Zones humides observation et détermination Eaux stagnantes PR Difficile Moyenne Najas minor Petite naïade peu profondes (étangs) Narcissus Pâturage, landes à V Facile Forte Narcisse bulbocodium bruyères et ajoncs Narthecium Milieux tourbeux PR Facile Faible Lis des marais ossifragum sur sols acides Zones inondées et PR Difficile Forte bords des eaux Oenanthe aquatique Oenanthe aquatique fraîches, lagunes et étangs Zones inondées et PR Difficile Forte Oenanthe silaifolia Oenanthe à feuille de Silaus bords des grands cours d’eau Prés et pelouses I Facile Moyenne Orchis coriophora Orchis punaise humides Bords d’étangs et I Difficile Faible de mares, prairies Disparue de 64 et landes ouvertes Pilularia globulifera Boulette d’eau humides, ornières de chemin sur sols acides Eaux calcaires PR Difficile Faible Potamogeton stagnantes peu Potamot coloré coloratus profondes, oligotrophes. Eaux stagnante : PR Difficile Faible Potamogeton friesiis Potamot de Fries Bassin, lac, canaux, fossés. Ruisseaux, PR Difficile Forte Potamogeton Potamot à feuilles obtuses canaux, bassins, obtusifolius lacs et fossés

LRF PD ou PN DHFF Niveau de Probabilité de PR Annexes Difficulté présence en 64 Nom scientifique Non vernaculaire Zones humides observation et détermination Bassin, lac, PR Difficile Forte Potamogeton canaux, fossés, Potamot capillaire trichoïdes eaux à faibles débits. Bords de chemins, I Facile Forte fossés, étangs, A rechercher alluvions des Pulicaria vulgaris Pulicaire vulgaire fleuves, sols temporairement mouillés limoneux ou sableux Eaux calmes des PR Difficile Faible lagunes, étangs, Ranunculus fossés et bassins Renoncule de Baudot baudotii d’eaux saumâtres, sur sol riche ou alluvial Marais, bords I Facile Moyenne Ranunculus lingua Grande douve d’étangs, fossés A rechercher inondés Milieux tourbeux, PR Difficile Moyenne terrains boueux, Ranunculus Renoncule à feuilles fossés, ruisseaux à omiophyllus semblables courant lent, sur sols acides, étangs en eaux fraîches Rhynchospore brun- PD Difficile Faible Rhynchospora fusca Milieux tourbeux rougeâtre

LRF PD ou PN DHFF Niveau de Probabilité de PR Annexes Difficulté présence en 64 Nom scientifique Non vernaculaire Zones humides observation et détermination Bois à essences à V Facile Forte feuilles caduques Ruscus aculeatus Fragon piquant (chênaies), haies sur talus, falaises maritimes Forêts alluviales, PR Facile Forte Scirpus sylvaticus Scirpe des bois bois humides et A rechercher marais ombragés Prairies humides PR Facile Forte acidiphiles, landes A rechercher détrempées, Serapias cordigera Sérapias en cœur prairies mésophiles de fauche … Prairies humides, I IV Facile Moyenne marécageuses, A rechercher tourbières, en Spiranthes aestivalis Spiranthe d’été bord des ruisseaux et des torrents, talus et sables humides Lieux humides sur PR Facile Moyenne sols calcaires, sols Teucrium scordium Germandrée scordium temporairement inondés, bords d’étangs Milieux tourbeux, V I II et IV Facile Faible sables humifères Disparu du 64 Thorella temporairement Faux cresson de Thore verticilliatinundata inondés dans les marais et étangs arrières littoraux LRF PD ou PN DHFF Niveau de Probabilité de PR Annexes Difficulté présence en 64 Nom scientifique Non vernaculaire Zones humides observation et détermination Lacs, bassins, PR Facile Faible étangs, canaux aux A rechercher Trapa natans Macre nageante eaux calmes eutrophes PR Difficile Faible Utricularia australis Utriculaire australe Etangs et mares A rechercher Eaux courantes ou PR Difficile Inconnue Vallisneria spiralis Vallisnérie en spirale stagnantes mais toujours chaudes Forêts alluviales I Difficile Forte Vitis vignifera Lambrusque, Vigne sauvage sur sols frais A rechercher subsp. sylvestris calcaires Eaux fraîches PR Difficile Forte Zannichellia Zannichellie des marais stagnantes ou à palustris faibles courants

LEGENDE

DHFF : Directive « Habitats-Faune-Flore » 92/43/CEE : L’annexe II de la directive « Habitat, Faune, Flore » concerne les espèces d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation. L’annexe IV de la directive « Habitat, Faune, Flore » concerne les espèces d’intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte. L’annexe V de la directive « Habitat, Faune, Flore » concerne les espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion. LRF : Liste Rouge des espèces menacées en France : Ex : espèce disparue E : espèce en danger V : espèce vulnérable R : espèce rare I : espèce au statut indéterminé S : espèce à surveiller Espèces à inventorier en priorité

Annexe V Liste provisoire des indicateurs faunistiques protégés et/ou menacés susceptibles d’être rencontrés dans les grands corridors alluviaux des Pyrénées- Atlantiques

Tableau 10 : Liste provisoire des indicateurs faunistiques protégés et/ou menacés susceptibles d’être rencontrés dans des grands corridors alluviaux des Pyrénées-Atlantiques (T. Laporte, CREN Aquitaine, 2006)

MAMMIFERES Ordre Taxon France DHFF LRF Probabilité Techniques Difficultés Annexes Annexes de présence d’inventaire observation détermination Insectivores Hérisson d’Europe I Forte - Observations Facile Erinaceus europaeus directes - Indices de présence : empreintes, surtout laissés … Musaraigne ou Crossope aquatique I Ind. Forte - Analyse de pelotes Très difficile Noemys fodiens de réjection (risque important - *Capture avec pièges de confusion avec le Crossope de Miller) Musaraigne ou Crossope de Miller Moyenne - Analyse de pelotes Très difficile Noemys anomalus (Surtout dans de réjection (risque important les Pyrénées) - *Capture avec pièges de confusion avec le Crossope aquatique) Desman d’Europe I II et IV R Moyenne - Indices de présence : Difficile Galemys pyrenaicus (rare en empreintes et surtout dessous de laissés 400 m - *Capture avec pièges d’altitude) Chiroptères Rhinolophe euryale I II et IV V Moyenne - *Capture au filet Très difficile Rhinolophus euryale Terrains de - Détecteur ultra son chasse - Visite de gîtes occasionnel

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Chiroptères Grand Rhinolophe I II et IV V Forte Très difficile (suite) Rhinolophus ferrumequinum Terrains de chasse régulier Petit Rhinolophe I II et IV V Moyenne Très difficile Rhinolophus Terrains de hipposideros chasse occasionnel Barbastelle I II et IV V Forte Très difficile Barbastella barbastella Terrains de chasse régulier Sérotine commune I IV S Moyenne Très difficile Eptesicus serotinus Terrains de chasse occasionnel Miniopéris de Schreibers I II et IV V Moyenne Très difficile Miniopterus schreibersi Terrains de chasse occasionnel Vespertillon de Bechstein I II et IV V Forte Très difficile Myotis Bechsteini Terrains de chasse régulier, gîte près de l’eau Petit murin I II et IV V Moyenne Très difficile Myotis blythii Terrains de chasse occasionnel

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Chiroptères Vespertilion de Daubenton I IV S Forte Très difficile (suite) Myotis daubentoni Terrains de chasse régulier, gîte près de l’eau Vespertilion à oreilles échancrées I II et IV V Forte Très difficile Myotis emarginatus Terrains de chasse régulier Grand murin I II et IV V Moyenne Très difficile Myotis myotis Terrains de chasse occasionnel Vespertilion à moustaches I IV S Forte Très difficile Myotis mystacinus Terrains de chasse régulier Vespertilion de Natterer I IV S Forte Très difficile Myotis nattereri Terrains de chasse régulier, gîte près de l’eau Grande noctule I IV I Faible Très difficile Nyctalus lasiopterus (Observée dans les Landes) Noctule de leisler I IV V Forte Très difficile Nyctalus leisleri Terrains de chasse régulier

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Chiroptères Noctule commune I IV V Forte (suite) Nyctalus noctula Terrains de chasse régulier Pipistrelle de Kulh I IV S Forte Pipistrellus kuhlii Terrains de chasse régulier Pipistrelle commune I IV S Moyenne Pipistrellus pipistrellus Terrains de chasse occasionnel Oreillard septentrional ou O. roux I IV S Moyenne Plecotus auritus Terrains de chasse occasionnel Oreillard méridional ou O. gris I IV S Moyenne Plecotus austriacus Terrains de chasse occasionnel Carnivores Chat forestier I IV S Faible - Observation directe Difficile Felis silvestris (terrains de - Indices de présence : chasse empreintes, laissés … possible - Rut en février-mars plutôt en vallées pyrénéennes)

4 Carnivores Loutre I II et IV E Forte - Observation directe Difficile (Suite) Lutra lutra surtout d’individus morts (collision routière) - Indices de présence : épreintes, empreintes, … - *Capture avec pièges Vison d’Europe I II et IV E Faible - Observation directe Très difficile Mustela lutreola Surtout au d’individus morts Pays-Basque (collision routière) Très rare et - *Capture avec pièges en voie de disparition Genette I V I Forte - Observation directe Difficile Genetta genetta Fréquente surtout d’individus dans les morts (collision milieux routière) boisés - Indices de présence : crottiers, empreintes … - *Capture avec pièges Rongeurs Ecureuil roux I S Forte - Observation directe Facile Sciurus vulgaris Fréquent - Indices de présence : dans les empreintes, restes milieux alimentaires (noisettes boisés …) … - *Capture avec pièges Muscardin IV Forte - Indices de présence : Difficile Muscarinus avellanarius dans les restes alimentaires milieux (noisettes …), nid … boisés - *Capture avec pièges

5 OISEAUX La plupart des espèces étant protégées au niveau national, nous ne retiendront ici les espèces de l’annexe I de la directive oiseaux les plus caractéristiques des zones humides alluviales et/ou les plus régulièrement observées. Ordre Taxon France DO LRF Statut local Techniques Difficultés Annexes Annexes d’inventaire observation détermination

Pélécaniformes Grand cormoran I et II I Nic. Mig. - Observation directe Facile Phalacrocorax carbo Hiv. (Nic.?) Héron pourpré I I Mig. (Nic.?) - Observation directe Difficile Ardea purpurea Crabier chevelu I I V Mig. (Nic.?) - Observation directe Difficile Ardeola ralloides

Butor étoilé I I V Mig. - Observation directe Difficile Butaurus stelaris Grande Aigrette I I Hiv. Mig. - Observation directe Facile Egretta alba

Aigrette garzette I I Séd. - Observation directe Facile Egretta garzetta Blongios nain I I E Mig. - Observation directe Difficile Ixybrychus minutus Bihereau gris I I Mig. Hiv. - Observation directe Facile (adultes) Nycticorax nycticorax Cigogne blanche I I V Nic. Mig. - Observation directe Facile Ciconia ciconia Hiv. Cigogne noire I I V Mig. - Observation directe Facile Ciconia nigra Spatule blanche I I V Mig. Hiv. - Observation directe Facile Plataela leucorodia

6 Pélécaniformes Ibis falcinelle I I Mig. - Observation directe Facile (Suite) Plegadis falcinellus Accipitriformes Aigle criard I I Hiv. : 1 à 2 - Observation directe Difficile Aquila clanga individus sur Barthes de l’Adour Busard des roseaux I I Mig. - Observation directe Facile Circus aeruginosus Busard Saint Martin I I Mig. Hiv. - Observation directe Facile (mâle Circus cyaneus (Nic.?) adulte) Busard cendré I I Mig. (Nic.?) - Observation directe Facile (mâle Circus pygargus adulte) Pyguargue à queue blanche I I Ex Hiv. : 1 à 3 - Observation directe Difficile Haliaeetus albicilla individus sur Barthes de l’Adour Aigle botté I I R Nic. Mig. - Observation directe Facile (phase Hieraaetus pennatus claire adulte) Difficile (phase sombre adulte et jeunes) Milan noir I I Nic. Mig. - Observation directe Facile à difficile Milvus migrans (risque de confusions avec le milan royal). Milan royal I I Mig. Hiv. - Observation directe Facile à difficile Milvus migrans (Nic.?) (risque de confusions avec le milan noir).

7 Accipitriformes Bondrée apivore I I Nic. Mig. - Observation directe Facile à difficile (Suite) Pernis apivorus (risque de confusions avec la buse variable). Balbuzard pêcheur I I V Mig. - Observation directe Facile Pandion haliaetus Hiv. : quelques individus sur Gave de Pau et Adour Faucon émerillon I I Hiv. - Observation directe Difficile Falco columbarius Faucon pèlerin I I R Err. - Observation directe Facile Falco peregrinus Gruiformes Râle des genêts I I V Mig. (rare) - Observation directe Difficile Crex crex - Chant Marouette poussin Mig. - Chant nocturne Très difficile Porzana parva Marouette ponctuée Mig. (Nic.?) - Observation directe Très difficile Porzana porzana - Cris nocturne Marouette de Baillon Mig. - Chants nocturnes Très difficile Porzana pusilla Grue cendrée I I V Mig. Hiv. - Observation directe Facile Grus grus - Cris en vol Charadriiformes Echasse blanche I I Mig. - Observation directe Facile

Avocette élégante I I Mig. - Observation directe Facile Chevalier sylvain I Mig. - Observation directe Difficile Tringa glareola Guifette moustac I I Mig. - Observation directe Facile Chlidonias hybridus

8 Charadriiformes Guifette noire I I E Mig. - Observation directe Facile (Suite) Chlidonias niger Sterne naine I I Mig. - Observation directe Facile Sterna albifrons Sterne peirregarin I I Mig. - Observation directe Facile Sterna hirundo Strigiformes Hibou des marais I I E Mig. Hiv. - Observation directe Difficile Asio flammeus (Nic. ?) Coracciiformes Martin pêcheur d’Europe I I Nic. Mig. - Observation directe Facile Alcedo atthis Hiv. - Cris Passériformes Gorge bleue à miroir I I Mig. - Observation directe Facile Luscinia svecica - Chant Pie-grièche écorcheur I I Mig. (Nic.?) - Observation directe - Observation Facile Lanius collurio - Chant directe - Chant

REPTILES Ordre Taxon France DHFF LRF Probabilité Techniques Difficultés Annexes Annexes de présence d’inventaire observation détermination Chéloniens Cistude d’Europe I I et IV V Forte - Observation directe Facile Emys orbicularis (surtout de mars à juin) - *Capture avec pièges Emyde lépreuse I I et IV E Faible - Observation directe Facile Mauremys leprosa (introduction (surtout de mars à possible dans juin) des plans - *Capture avec pièges d’eau d’individus ramenés d’Espagne)

9 Squamates Lézard vivipare I S Forte - Observation directe Difficile Zootoca vivipara (ex Lacerta (milieux - *Capture vivipara) tourbeux et bois humides) Lézards des murailles I IV S Forte - Observation directe Facile Podarcis muralis Orvet I S Forte - Observation directe Difficile Anguis fragilis Couleuvre verte et jaune I IV S Moyenne - Observation directe Facile Coluber viridiflavus (prairies humides) Coronelle lisse I IV S Faible - Observation directe Difficile Coronella autrica (parfois dans - *Capture les milieux tourbeux, prairies humides, au bord de l’eau) Couleuvre vipérine I S Forte - Observation directe Facile Natrix maura - *Capture Couleuvre à collier I S Forte - Observation directe Difficile Natrix natrix - *Capture Vipère aspic II Moyenne - Observation directe Difficile Vipera aspis (parfois au - *Capture bord de l’eau mais pas aquatique)

10 AMPHIBIENS Ordre Taxon France DHFF LRF Probabilité Techniques Difficultés Annexes Annexes de présence d’inventaire observation détermination Urodèles Salamandre tachetée I S Forte - Observation directe Facile (2 sous Salamandra salamandra - *Capture espèces dont une endémique des Pyrénées – centrale aux monts Cantabriques : S. s. fastuosa) Triton palmé I S Forte - Observation directe Facile Triturus helveticus - *Capture Triton marbré I IV V Forte Triturus marmoratus Anoures Alyte accoucheur I IV I Forte - Observation directe Facile Alytes obstetricans - Chant - *Capture Pélobates cultripède I IV E Faible - Observation directe Difficile Pelobate cultripes A rechercher - Chant - *Capture Pélodyte ponctué I V Faible - Observation directe Difficile Pelodytes punctatus A rechercher - Chant - *Capture Crapaud commun I S - Observation directe Facile Bufo bufo - Chant Crapaud calamite I IV S - *Capture Bufo calamita

11 Anoures Rainette verte I IV V Faible (Suite) Hyla arborea (plus rare que H. meridionalis) Rainette méridionale I IV S Forte Hyla meridionalis Grenouille agile I IV S Forte Rana dalmatina Sous genre Pelophylax III V Forte - Observation directe Observation Grenouille verte - Chants facile mais Rana kl. eculenta - Capture détermination (R. ridibunda x R. lessonae) entre les 3 Sous genre Pelophylax V Forte espèces et leurs Grenouille de Graf hybrides très Rana kl. grafi difficile car (R. perezi x R. lessonae) nécessitant des Sous genre Pelophylax I IV S Forte analyses Grenouille de Lessona génétiques Rana lessonae Sous genre Pelophylax I V S Forte Grenouille de Perez Rana perezi Sous genre Pelophylax I V S Forte Grenouille rieuse Rana ridibunda Grenouille rousse III/IV V Forte - Observation directe Facile Rana temporaria - Chant - Capture

12 POISSONS CONTINENTAUX Ordre Taxon France DHFF LRF Probabilité Techniques Difficultés Annexes Annexes de présence d’inventaire observation détermination Pétromyzoniformes Lamproie fluviatile I II et V V Forte - Observation directe Difficile Lampetra fluviatilis - Pêches autorisées Lamproie de Planer I II Forte (petits Difficile Lampetra planeri cours d’eau) Lamproie marine I II V Forte Difficile Lampetra marinus Aguilliformes Anguille Anguilla anguilla V Forte Facile Clupéiformes Grande Alose Alosa alosa I II et V V Forte Difficile Alose feinte Alosa fallax I II et V V Faible (côte Difficile et estuaire) Cypriniformes Barbeaux fluviatile V Forte (zone à Difficile Barbus barbus barbeaux) Toxostome II V Forte Difficile Chondrostoma taxostoma Vandoise I Forte Difficile Leuciscus leuciscus Loche de rivière Cobotis taenia I II V Forte Difficile Salmoniformes Brochet Esox lucius I V Forte Facile Saumon atlantique Salmo salar I II et V V Forte Facile Truite de rivière ou fario I Forte (zone à Facile Salmo trutta fario truites) Ombre commun I V V Forte (zone à Facile Thymallus thymallus ombre) Scopaéniformes Chabot Cottus gobio II (V) Forte Difficile

13 INSECTES Ordre Taxon France DHFF LRF Probabilité de Techniques Difficultés Annexes Annexes présence d’inventaire observation détermination Odonates Agrion de Mercure I II E Forte - Observation Facile Coenagrion mercuriale directe Gomphe à cercoïdes fourchus ou I II et IV V Forte - *Capture au filet Difficile de Graslin A rechercher Gompus graslinii (Adour, Gaves …) Gomphe à pattes jaunes I IV E Faible Difficile Stylurus flavipes A rechercher (Adour, Gaves …) Présent en 40 Cordulie splendide I II et IV I Faible Facile Macromia splendens A rechercher (Adour, Gaves …) Présente en 40 Cordulie à corps fin I II et IV V Forte Facile Oxygastra curtisii Coléoptères Lucane Cerf-volant II Forte sur - Observation Facile Lucanus cervus feuillus en directe décomposition Barbot, Pique prune ou I II et IV E Forte dans - Observation Facile Osmoderme vieux saules et directe Osmoderma eremita autres feuillus Grand capricorne I II et IV I Forte sur vieux - Observation Facile Cerambyx cerdo chênes directe

14 Coléoptères Rosalie des Alpes I II et IV V Forte en - Observation Facile (Suite) Rosalia alpina montagne directe surtout dans forêts de hêtres, frênes … Lépidoptères Fadet des Laîches I II et IV E Moyenne - Observation Difficile Coenonympha oedippus Milieux directe tourbeux - *Capture au filet Damier de la Succise I II E Moyenne - Observation Difficile Euphydryas aurinia Pairies à directe Succisa - *Capture au filet pratensis Bacchante I IV E Faible (stations - Observation Difficile Lopinga achine isolées dans le directe sud de la - *Capture au filet France) A rechercher Azuré des mouillères, Proté I E Faible - Observation Difficile Maculinea alcon A rechercher directe dans les - *Capture au filet milieux tourbeux à Gentiana pneumonanthe Cuivré des marais I IV E Forte - Observation Facile Lycaena dispar A rechercher directe dans les - *Capture au filet prairies humides naturelles

15 Lépidoptères Sphinx de l’Epilope I IV I Faible - Observation Difficile (Suite) Prosperinus prosperina A rechercher directe (présence en - *Chasse de jour au 40) filet Plante hôte : - *Chasse de nuit Epilobium sp. Ecaille chinée II Forte - Observation Facile Callimorpha quadripunctaria directe - *Chasse de jour au filet Ecaille des marais I E Faible - *Chasse de nuit Difficile Rhyparioides metelkana (ex A rechercher Diacrisia metelkana) (présence en 40) Plante hôte : Iris pseudacorus

MOLLUSQUES TERRESTRES Très peu d’inventaires ont malheureusement été réalisés. Les espèces citées ne le sont donc qu’à titre indicatif. Il serait nécessaire de faire réaliser des inventaires par des spécialistes. Ordre Taxon France DHFF LRF Probabilité de Techniques Difficultés Annexes Annexes présence d’inventaire observation détermination Gastéropodes Cryptazeca monodonta (Azeca I R Forte (noté - *Récolte et Très difficile monodonta) dans les Nives) observation à la Trissexodon constriscus I R Forte (Ile de loupe binoculaire Facile Belle) Vertigo angustior II Faible Très difficile (non noté en Aquitaine) A rechercher

16 Gastéropodes Vertigo moulinsiana II V Faible Très difficile (Suite) (noté en gironde) A rechercher Bivalves Grande mulette IV E Faible Très difficile Pseudunio auricularius (ex (Présence Margaritifera auricularius) ancienne dans l’Adour et les Luys) A rechercher

Moule d’eau douce ou perlière II II et IV V Faible Très difficile Margaritifera margaritifera (Présence de noyaux de populations dans les cours pyrénéens) A rechercher en tête de bassin versant

AUTRES INVERTEBRES Annélides Sangsue médicinale V Faible - *Récolte et Très difficile Hirudo medicinalis A rechercher observation à la loupe binoculaire Décapodes Ecrevisse à pieds blancs I II et IV V Moyenne - Observation Difficile Austropotamobius pallipes (Présente sur - *Pêche autorisée des petits cours d’eau en tête de bassin versant)

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DHFF : Directive « Habitats-Faune-Flore » 92/43/CEE : L’annexe II de la directive « Habitat, Faune, Flore » concerne les espèces d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation. L’annexe IV de la directive « Habitat, Faune, Flore » concerne les espèces d’intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte. L’annexe V de la directive « Habitat, Faune, Flore » concerne les espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion. DO : Directive « Oiseaux » 79/409/CEE. LRF : Liste Rouge des espèces menacées en France : Ex : espèce disparue E : espèce en danger V : espèce vulnérable R : espèce rare I : espèce au statut indéterminé S : espèce à surveiller Espèces à inventorier en priorité * Captures nécessitant au préalable des autorisations préfectorales

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Annexe VI Tableau des métadonnées et des sources de consultations

Annexe VI : Tableau des métadonnées et des sources de consultations Convention SOURCES DE d'échange de CONSULTATION données avec le TITRE AUTEUR DATE Nb pages IDENTIFIEES CREN Aquitaine ESPECES Connaissance des stocks Carte de répartition de la lamproie marine sur le bassin de l'Adour tranche 1/3 : Gaves et Nives MIGRADOUR Sept. 2003 29 AE AG Connaissance des stocks Réseau Anguille Campagne 2002 MIGRADOUR 2002 26 AE AG Connaissance des stocks Réseau Anguille Campagne 2001 MIGRADOUR 2001 26 AE AG Localisation des secteurs de fraie de l'Alose, sur le bassin de l'Adour MIGRADOUR 1998 5 AE AG Connaissance des stocks Grands salmonidés : suivi de la fraie et contrôle de la production de juvéniles; Gaves et Nives MIGRADOUR 2003-2004 19 AE AG

Un oedemeridae nouveau et inattendu pour la faune de R. Allemand, JC France, Anagcodes schatzmayri (Wagner) (Coleoptera) Freeman, J Roger 1999 10 GEPO Revue du Groupe Ornithologique des Pyrénées et de Le Casseur d'os. Spécial zones humides. Vol. 5, n°1-2 l'Adour 2005 192 LPO GREGE SFEPM Plan national de restauration du vison d'Europe CG landes 2001 et 2004 29 Répartition entomo sauf odonates GEPO DROSERA/ Recueil de données sur la flore de la Nivelle (différents ALFAND J. & BOST auteurs 1994 et 1998) J. 2006 4 CRENA Répartition chiro GCA nr Recueil de données d'inventaires (berges de l'Ardanavy 2002 et barthes d'Etchepette 1006) MIFEN 2006 16 MIFEN/CRENA Syndicate Contrat de rivière du Saison. Dossier de Déclaration intercommunal des d'Intérêt général. Protection, Restauration et Entretien du Gaves d'iloron et de Saison et de ses affluents. Mauléon 2004 66 DDAF Recueil de données sur la flore du Saleys, Gave d'Oloron et Saison SAULE M. 2006 6 SAULE M./CRENA Données odonates Michel Leconte nr

Données odonates Besson Jean-Pierre nr TIBERGHIEN Données odonates Gerard nr

Données odonates VAN MEER Cyrille nr

Inventaire des amphibiens et caractérisation des sites de BLANCO CASTRO ponte en vallée d'Aspe. Susana, UPPA/PNP 2001 55 UPPA/PNP/CRENA Les oiseaux du Lac d'Artix : 5 années d'observation GUYOT Andréas 1989 99 CRENA SAURET Gabrielle Suivi des populations de cistudes d'Europe Emys & RICHON Sidonie orbicularis sur 4 étangs béarnais (64) pour la mise en CREN/Cistude place d'une gestion conservatoire. Nature 2002 159 CRENA/Cistude Nature

Programme pluriannuel (2004-2008) d'étude et de conservation de la Cistude d'Europe, Emys orbicularis , en Aquitaine. Bilan d'activité (rapport intermédiaire) Cistude Nature 2005 21 CRENA/Cistude Nature Etat d'avancement de l'étude de répartition de la Cistude d'Europe en Aquitaine en Novembre 2005 (maillage 5X5 km) Cistude Nature 2005 1 CRENA/Cistude Nature Programme pluriannuel (2004-2008) d'étude et de conservation de la Cistude d'Europe, Emys orbicularis , en Aquitaine. Compte-rendu de réunion du Comité Technique autour des suivis de populations menés en 2005. Cistude Nature 2005 12 CRENA/Cistude Nature Programme pluriannuel (2004-2008) d'étude et de conservation de la Cistude d'Europe, Emys orbicularis , en Aquitaine. Compte-rendu de réunion du Comité Technique : Etude de répartition de la cistude et suivi de populations ; état d'avancement et poursuite du programme en Pyrénées-Atlantiques. Cistude Nature 2006 18 CRENA/Cistude Nature Programme pluriannuel (2004-2008) d'étude et de conservation de la Cistude d'Europe, Emys orbicularis , en Aquitaine. Bilan d'activité mai 2005 - Avril 2006 Cistude Nature 2006 105 CRENA/Cistude Nature Etude de répartition du vison d'Europe en France. DIREN/GREGE- Présentation du programme ARPEN 2000 7 DIREN/GREGE/CRENA Plan national de restauration du vison d'Europe. Etude de la répartition française du Vison d'Europe GREGE-ARPEN 2001 28 DIREN/GREGE/CRENA Plan national de restauration du vison d'Europe. Etude de la répartition française du Vison d'Europe GREGE-ARPEN 2002 14 DIREN/GREGE/CRENA Plan national de restauration du vison d'Europe. Limitation de l'envahissement du département des Landes par le vison d'Amérique : Mise en place d'un programme expérimental de contrôle par capture et stérilisation des animaux sur l'Adour et ses affluents rive droite. Rapport final GREGE-ARPEN 2002 18 DIREN/GREGE/CRENA Plan national de restauration du vison d'Europe. Mise en place du réseau "vison d'Amérique". Etat d'avancement au 31 décembre 2002. GREGE-ARPEN 2002 9 DIREN/GREGE/CRENA Plan national de restauration du vison d'Europe. Recherche de facteurs pathogènes susceptibles de contribuer à la régression du Vison d'Europe en France. Suivi sérologique de la maladie aléoutienne. GREGE-ARPEN 2002 17 DIREN/GREGE/CRENA Plan national de restauration du vison d'Europe. Contrôle du vison d'Amérique dans le Sud-Ouest de la France. Campagnes 2002/2003. Rapport final. GREGE-ARPEN 2003 14 DIREN/GREGE/CRENA Plan national de restauration du vison d'Europe. Contrôle du vison d'Amérique dans le Sud-Ouest de la France. Etat d'avancement au 30 janvier 2003. GREGE-ARPEN 2003 4 DIREN/GREGE/CRENA Plan national de restauration du vison d'Europe (Mustela M. Thauront, ECOSPHERE/DIREN/ lutreola). Evaluation au terme des 5 premières années. ECOSPHERE 2004 8 CRENA Plan national de restauration du vison d'Europe. Contrôle du vison d'Amérique dans le Sud-Ouest de la France. Campagnes 2003/2004. Avancement des opérations au 1er janvier 2004. GREGE-ARPEN 2004 4 DIREN/GREGE/CRENA Plan national de restauration du vison d'Europe. Suivi de la répartition française du Vison d'Europe. Bilan 1999 - 2004. GREGE-ARPEN 2004 38 DIREN/GREGE/CRENA

J.P. Besson, S. Cherles, F. D'Amico, M.Empain, J.Lapalisse, M. Inventaire de quatre groupes taxonomiques d'invertébrés Leconte, E.A. de l'espace Parc National des Pyrénées occidentales (64 Leguin, B. et 65) avec priorité aux espèces d'intérêt patrimonial, Preudhomme, C. rares et menacées. 2ème groupe : Odonates Saint-Lezin 2002 185 PNP/CRENA Le point sur les connaissances relatives aux Odonates Leconte M., Ilbert rares des Pays de l’Adour (Gers, Landes, Pyrénées- N., Lapalisse J. & Martinia , Tome 18, Atlantiques, Hautes Pyrénées) Laporte T. 2002 28 fascicule 2/CRENA ONCFS Avifaune Données répartition oiseaux d'eau migratrice nr nr Répartition mustélidés Fédé Chasse nr nr Carte cistude cistude nature 2006 nr cistude nature Distribution morcelée et abondance du chevalier guignette en rivière de montagne (vallée d'Ossau, PNP) F.d'Amico/Univ Pau 2001 nr LPO Extraction de la base de données du CBN : données floristiques disponibles au 24 juillet 2006 CBP 2006 10 CBP/CRENA Pour une valorisation des provenances locales de Pins à crochets et sylvestre et du Peuplier noir en Pyrénées occidentales ONF 2005 & 2006 nr ONF / CG64 / AE AG Invasives dans la saligue de Boeil-Bezing ONF 2006 nr ONF PLANS DE GESTION / ETUDE Syndicat intercommunal du Etude diagnostic du lac d'Artix. Rapport phase 1 Gave de Pau 2004 168 OE convention Syndicat intercommunal du Etude diagnostic du lac d'Artix. Rapport phase 2 Gave de Pau 2004 18 OE convention Etude sur l'aménagement foncier et hydraulique et la gestion des Barthes de la Nive de Villefranque et de Bayonne Tome 1 : diagnostic Biotope 2000 135 CG64 convention Contribution à l'étude des milieux naturels des barthes Fouert-Pouret de l'Adour Maritime. Jérôme 2003 51 CG65 Plan de gestion des Barthes de la Nivelle; commune d', et Saint-jean-de-Luz BKM 2005 145 CG66 convention Arrêté portant institution re réserves de chasse et de faune sauvage sur le domaine public fluvial Préfet 2003 4 DDAF/CRENA Etude pour la définition du périmètre de préemption au titre des ENS et pour la gestion des barthes et de la Bidouze Biotope , 2006 71 CG64 convention Plan de gestion du site BARTHES DE MUNHO NEUF Arlot Pascal, Le commune d'Urt Moal Tangi/ CG64 2006 64 CG64 Plan de gestion des barthes de l'Ardanavy et de l'île de Serres Nicolas/ Broc (commune d'Urcuit) CG64 2006 118 CG64

Bilan 2005 de la politique rivière_DAEE DAEE cellule rivière 2005 nr DDAF

Un patrimoine à préserver : les saligues du Gave de Pau Cedric Laprun/ ONF 1996 24 OE convention La dynamique d'un conflit environnemental. L'exemple d'une zone humide : le lac d'Artix Stéphanie Lac 2001 61 OE convention

Conception d'indicateurs de changement de conditions hydrologiques des zones humides. Application à 4 sites de l'observatoire national (ONZH) Poinsot Claire 1998 102 OE convention Etude de l'intérêt écologique et propositions de gestion des saligues du gave de Pau entre Lescar et Artix Hélène Butler 1989 52 OE convention Rouyaud Alain., 1996, Inventaire écologique des sites tourbeux des CECRV, DIREN pyrénées-atlantiques. Aquitaine 1996 136 DIREN/CRENA Plan de gestion de l'ENS de la saligue du Gave de Pau Zanotti Julien, de Baudreix et Boeil-Bezing CG64 2004 31 CG64 convention Sauver la saligue de Baudreix Balaguer Marion 2002 30 CG64 Zones vertes gave aspe et Oloron doc provisoire SCE/DDE 2001 nr DDAF Syndicat Etudes pour la délimitation des zones vertes du Gave de intercommunal du Pau. Fiches techniques Gave de Pau 2001 nr OE convention

Délimitation des zones vertes gave Pau Syndicat Gave Pau nr Syndicat Gave Pau convention Etude des zones vertes de l'Adour en région aquitaine. Biotope / DIREN Cartographie des habitats Aquitaine 2001 13 AE AG Dynamique de "l'espace de liberté" du Saison de la confluence du Gave du et du Gave de Saint- Engrâce à Mauléon-Licharre Farid Boumediene 1998 25 OE convention Espace naturel du lac du Castet. Plan de gestion 2001- 2010 ONF 2001 50 OE convention Retenue collinaire du Gabassot B2E Lapassade 1998 106 DDAF/CRENA B2E Lapassade/ASA D'IRRIGATION DU LAA COMPAGNIE D'AMENAGEMENT RURAL Retenue collinaire du Larus D'AQUITAINE 1999 117 DDAF/CRENA Réactualisation des dossiers morphologiques des CG-64-DAEE. SM affluents de la NIVE. Diagnostic SCE 2004/01 nr CONTRAT RIVIERE NIVE Patrick Palu; UPPA/ Contrat de rivière du Le Saison: la dynamique fluviale et l'homme saison 1997 25 UPPA Etude préalable à la restauration et à l’entretien des cours d’eau. Communauté de Communes d’ARTHEZ-DE-HYDRAU-ENVIRO; CG64/DAEE/CC ARTHEZ BEARN. Phase 2 : Restauration et entretien. B2E LAPASSADE 2003/07 nr DE BEARN Pré diagnostic environnemental du Pays du GRAND UPPA - DESS PAU. Pour une meilleure connaissance du territoire dans Aménagement et le domaine environnemental. LABORDE Florence 2002/09 nr Développement Territorial TABACCHI (E.) Variabilité des peuplements riverains de l'ADOUR. THESE ECOLOGIE Influence de la dynamique fluviale à différentes échelles -Univ. PAUL d'espaces et de temps. SABATIER 1992 nr Univ. PAUL SABATIER Yann HETMANN / Etude sur les saligues du gave de Pau ONF 1996 nr ONF 64 Projet de création d'un bassin de rétention et d'aménagements des réseaux pluviaux DDAF 2005 46 DDAF PLAN DE GESTION / ETUDES CREN Aquitaine 1994, Faisabilité d'une gestion conservatoire des Junique Stéphane, tourbières d'Aquitaine. CRENA 1994 42 CRENA Lattuga Ronan, 1996, Plan de gestion des Tourbières de Buzy CRENA 1996 28 CRENA Lattuga Ronan & 1998, Etude sur la faisabilité de gestion du marais des Molière Mathieu, Barthes-Vielles. CRENA 1998 26 CRENA Molière Mathieu & Cazalis Valérie, 1999, Diagnostic environnemental des berges du Gabas. CRENA 1999 24 CRENA Laporte Thierry, 1999, Plan de gestion de la tourbière d'Uzein. CRENA 1999 36 CRENA Molière Mathieu, 1999, Plan de gestion des Berges de l'Arlas. CRENA 1999 36 CRENA Cotrel Nicolas, 2000, Suivi de la tourbière de Buzy. CRENA 2000 10 CRENA 2000, Plan quinquennal de gestion de la tourbière Laporte Thierry, d'Uzein, compte rendu d'activité. CRENA 2000 16 CRENA Laporte Thierry & 2000, Etude de la faisabilité de gestion et de valorisation Grugier Yvan, des Micro-zones Humides des Pyrénées-Atlantiques. CRENA 2000 54 CRENA Molière Mathieu, 2001, Plan quinquennal de gestion de la Tourbière de CRENA, Ville de Buzy. Lescar 2001 14 CRENA 2001, Plan quinquennal de gestion de la tourbière Laporte Thierry, d'Uzein, compte rendu d'activité. CRENA 2001 26 CRENA Molière Mathieu, 2001, Bilan annuel d'activité, site des Berges de l'Arlas. CRENA 2001 14 CRENA Molière Mathieu, 2001, Diagnostic environnemental du Lac des Carolin et CRENA, Ville de des milieux associés. Lescar 2001 24 CRENA 2001, Etude des potentialités écologiques de l'Iles de Arlot Pascal, Broc CRENA, CG64 2001 21 CRENA Molière Mathieu, 2001, Bilan annuel d'activité, Tourbières de Buzy. CRENA 2001 16 CRENA 2002, Plan quinquennal de gestion de la tourbière Laporte Thierry, d'Uzein, rapport d'activité. CRENA 2002 31 CRENA Molière Mathieu, 2002, Bilan annuel d'activité, site des Berges de l'Arlas. CRENA 2002 19 CRENA Laporte Thierry & 2002, Etude de faisabilité de gestion et de valorisation Le Moal Tangi, des zones humides des Montagnes Basques. CRENA 2002 65 CRENA Molière Mathieu, 2002, Bilan annuel d'activité, Tourbière de Buzy. CRENA 2002 17 CRENA 2003, Plan quinquennal de gestion de la tourbière Laporte Thierry, d'Uzein, rapport d'activité. CRENA 2003 25 CRENA 2003, Rapport annuel d'activité, site des Berges de Quris Olivier, l'Arlas. CRENA 2003 17 CRENA Molière Mathieu, 2003, Tourbières de Buzy, rapport d'activité. CRENA 2003 16 CRENA Briand Maud, 2004, Bilan annuel d'activité, Tourbières de Buzy. CRENA 2004 18 CRENA 2004, Rapport annuel d'activité, site des Berges de Quris Olivier, l'Arlas. CRENA 2004 16 CRENA Laporte Thierry & 2004, Inventaire des milieux naturels remarquables de la Marteau Clarisse., Communauté de Communes du Miey de Béarn. CRENA 2004 77 (A3) CRENA 2004, Etude des zones humides des montagnes Briand Maud, béarnaises 2001-2003. CRENA 2004 179 CRENA

2004, Compte rendu de diagnostic écologique, Lac de Briand Maud, Castet. CRENA, CAT ZH64 2004 31 CRENA 2005, Plan pluriannuel de gestion de la « Tourbière d'Uzein » – Bilan et programmation 2005-2010 Laporte Thierry, (CD+papier). CRENA 2004 122 CRENA Laporte Thierry, Mimbielle Charlotte, 2005, Inventaire des milieux naturels remarquables de la Maurice Thomas communauté d'agglomération Pau-Pyrénées CRENA 2005 138 CRENA 2005, Plan pluriannuel de gestion des zones humides du Laporte Thierry, Lac d'Uzein, rapport d'activité. CRENA 2005 20 CRENA Arlot Pascal, 2005, Plan de gestion de l'ile de Belle-CD. CRENA 2005 34 CRENA Briand Maud & 2005, Tourbières de Buzy-Bilan de gestion-Plan Salmon Maguy, quinquennal 2006-2010. CRENA 2005 58 CRENA

Quris Olivier, Deltort 2005, Berges de l'Arlas-Bilan de gestion-Plan pluriannuel Céline et Tonnot 2006-2010 Emilie, CRENA 2005 69 CRENA

2005, Compte rendu d'expertise écologique, La Laporte Thierry, Rouquette. CRENA, CAT ZH64 2005 26 CRENA GESTION / TRAVAUX Promouvoir une gestion environnementale de l'espace rivière CACG Solene Leloux 2002 nr CRENA

Analyse des impacts sur le milieu aquatique de retenues de soutien des étiages dans le Sud-Ouest de la France CACG nr nr CACG Répartition gravières nr nr nr OE convention Répartition des ouvrages transversaux nr nr nr OE convention Carte enrochement+génie végétal+ données habitats/flore gave de pau Syndicat Gave Pau nr nr Syndicat Gave Pau convention Aménagement et gestion des habitats du vison d'Europe. GREGE SFEPM GREGE/SFEPM/CG Recommandations techniques. CG landes 2002 59 Landes/CREN GREGE/CG Landes/SEFPM/Sét GREGE/CG La gestion des habitats du vison d'Europe. ra/CETE du Sud- Landes/SEFPM/Sétra/CET Recommandations Techniques. Ouest 2003 64 E du Sud-Ouest/CREN

Guides méthodologique pour la prise en compte du vison d'Europe dans les Documents d'Objectifs Natura 2000 CREN / SFEPM 2004 41 DIREN/SFEPM/CREN Syndicate intercommunal des Notice d'impact. Travaux de restauration et d'entretien Gaves d'iloron et de du Saison Mauléon 2003 74 DDAF Hydraulique& Environnement Aquitaine; B2e Lapassade/ syndicat intercommunal d'aménagement Travaux de restauration et d'entretien de cours d'eau. hydraulique du Dossier de déclaration d'intérêt général (Ousse) bassin de l'ousse 2005 61 DDAF Travaux de restauration et d'entretien des cours d'eau B2E/ Communauté Aubin, définition de Béarn, Lech.Dossier de déclaration de communes d'intérêt général d'Arthez-de-Béarn 2004 66 DDAF

Delphine Gastineau Restauration et entretien des cours d'eau : dvlpt d'1 prog / Pays du grand pau à l'échelle du pays du grand Pau (serres castet) 2005 nr Pays du Grand Pau Projets routier DDE site DDE nr nr DDE Le corridor de l'Adour en Midi-Pyrénées : patrimoine Nature Midi- naturel et orientations de gestion Pyrénées 2000 264 OE Projet de création d'un bassin de rétention et d'aménagements des réseaux pluviaux SCE 2005 46 DDAF Guides techniques (2) pour la gestion des boisements de CSP rhone-medit- rivières corse 1998 nr Schéma départemental de développement et d'aménagement touristiques 2003-2007 CG 2002 nr Etorri Données sur l'eau dans les milieux naturels RNF 2005 nr RNF

Syndicat mixte pour le dvlpmt rural de l'arrondissement La faune et les travaux en rivière : guide technique d'Argelès-Gazost 2005 nr Rapport d’activité 2003 du SATESE des Pyrénées- Atlantiques. (2 tomes). Rapport. Fiches de synthèse. CG64 SATESE 2004 nr OE CAZES Aurélie - Suivi du rejet de la station d’épuration d’UZEIN dans le TER Biologie - LUY-DE-BEARN. Rapport de stage. UPPA 2003/04 nr OE Schéma d'organisation des BARTHES de l'ADOUR. Rapport final.- OE-MT MARSAN 1991 nr OE/CG-40 Structures d'aménagement et d'entretien des rivières OE 2005 nr Répartition prélèvement en eau potable OE nr nr OE convention Répartition prélèvement en eau (agri) OE nr nr OE Répartition stations épurations OE nr nr OE convention GENERALITES SDAGE Adour-Garonne AEAG 1996 112 AE AG Observatoire de Les zones humides Bassin de l'Adour Phase 1 : l'Eau des Pays de recensement bibliographique l'Adour 2005 nr OE Atlas de l'eau (débits, retenues collinaires, pollutions organiques, IBGN, obstacles, entretien, irrigation, eau Atlas de l'eau du potable, AAPPMA) pays de l'Adour 2005 nr OE PPRI/PPRN 1/50007ME nr nr prefecture Atlas des zones inondables 1/25000ème DDE nr nr DDE convention Fédération de pêche des Pyrénées- Fédération de pêche des Pêche en eau libre Atlantiques nr nr Pyrénées-Atlantiques Evolution de la plaine alluviale du Gave de Pau entre Nay et Artix de 1948 à nos jours Farid Boumediene 1999 29 OE convention Etude préalable à l'inventaire des zones humides dans OE les Pyrénées-Atlantiques.Rapport final SCE 2002 61 convention Dynamique fluviale d'un cours d'eau à charge graveleuse du piémont pyrénéen. Approche morphologique du Gave de Pau entre Nay et l'agglomération paloise Farid Boumediene 1998 111 OE convention Carte des contextes piscicoles et niveau d'altération ONEMA 2005 nr ONEMA Qualité de l'eau AEAG nr site AEAG Carte occupation des sols IFEN 2000 nr site IFEN Localisation des stations RHP ONEMA nr nr ONEMA Extraits de BD DDAF : réf. Bibliographiques dipo nr nr nr CBP Extraits de BD CBP : réf. Bibliographiques dipo nr nr nr DDAF Carte zones sensible à l'eutrophisation nr nr nr site AEAG Le développement des sports de loisir en France : impact sur le milieu aquatique et conflits d'usage MISE 1995 74 MISE Muller S. (coord.) 2004. Plantes invasives en France. Muséum d’Histoire Naturel, Paris, (Patrimoine naturel, 62). MULLER S. MNHN 2004 168 MHNBayonne DIG Programme pluriannuel de travaux de restauration et de protection des berges du Gave d'Ossau et des SIVOM Vallée affluents 2006 à 2010 d'Ossau nr 75 DDAF Schéma directeur 2003-2007 de gestion DAEE, Cellule environnementale et de développement économique et rivières/Syndicat touristique du Gave d'Oloron. Pré diagnostic et synthèse Mixte de Pays des des éléments de connaissance disponibles Gaves 2000 43 DDAF DIG Etude préalable à l'aménagement des cours d'eau GEODES 2005 42 SIVU des Baïses

LEGENDE : nr : non renseigné Ecriture rouge Eléments cartographiques Fond vert Document ou information non reçus Fond gris Eléments diachroniques OE : Observatoire de l'Eau des Pays de l'Adour AE AG : Agence de l'Eau Adour Garonne PNP : Parc National des Pyrénées CG64 : Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques CBP : Conservatoire Botanique Pyrénéen

Annexe VII Exemple de données recueillies : carte de présence de la Cistude d’europe (Emys orbicularis)

Annexe VII : Exemple de données recueillies : Carte de localisation de la Cistude d’Europe (Emys orbicularis)