Rêve De Siam Du Même Auteur

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Rêve De Siam Du Même Auteur RÊVE DE SIAM DU MÊME AUTEUR Demain la mer, Éd. École des Loisirs. Prix de l'Académie de Marine. Expédition FAMOUS. A 3 000 mètres sous l'Atlantique. En collab. avec X. Le Pichon, Albin Michel. Prix des Volcans. La Grande Aventure des hommes sous la mer, Albin Michel. Les Aventuriers de Portago, roman, Albin Michel. L'Épave oubliée, roman, éd. Ouest-France. Mékong Palace, roman, Presses de la Cité. La Crique de l'or, roman, Presses de la Cité. Grand Prix de la Mer de la Ville de Paris. Claude Riffaud RÊVE DE SIAM Roman Production Jeannine Balland Le Code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5, 2° et 3° a), d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou repro- duction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. © Presses de la Cité, 1997 ISBN 2-258-04561-4 1 La vigie de l' Oiseau cria « Terre devant! » à l'aube du 4 juillet 1685. — Prévenez monsieur l'ambassadeur! ordonna le capitaine Henri de Vaudricourt. L'ambassadeur Alexandre de Chaumont parut en bonnet de coton, poursuivi par un valet lui tendant sa culotte et des souliers à boucle. — Dieu soit loué! dit-il. Nous voici au terme du voyage. Vous nous avez conduits, mon cher Vaudricourt, de main de maître. Cinq mois de navigation, pas d'ani- croches et peu de malades à bord. Le capitaine prit un air modeste. — Rendez grâce au temps. Mer belle depuis Brest, à l'exception de cette méchante tornade qui a failli nous mettre à mal au cap de Bonne-Espérance. Ensuite, vents portants, voilure au grand largue et bonnettes jour et nuit. Mon seul regret est que nous ayons perdu la Maligne. — Perdu de vue seulement. Monsieur Joyeux, son capitaine, est bon marin. Nous retrouverons, j'en suis sûr, la frégate d'ici peu. Cela dit, où sommes-nous? — Si j'en crois l'estime, nous approchons de Sumatra, de sa pointe occidentale pour être plus précis. Alexandre de Chaumont était ancien officier de la Marine royale : capitaine de vaisseau en 1671, major du Levant en 1672, il avait commandé le Capable lors du bombardement d'Alger et le Bizarre l'année suivante pendant l'affaire de Gênes. Le sel, disait-il, lui collait à la peau sous sa défroque de diplomate. — L'estime, c'est connu, nous place trop souvent à quelques centaines de milles du point réel. J'aurais ten- dance à me fier davantage aux instruments, à l'astrolabe en particulier. Le capitaine de l' Oiseau éclata de rire. — Pour ce qui est de l'astrolabe, nous avons été ser- vis! Notre escorte d'ecclésiastiques manie l'objet avec autant de bonheur que le goupillon. Les pères Visdeloup et Tachard ont mesuré la hauteur du soleil à chaque midi, me fournissant des latitudes d'une précision remarquable. Loués soient-ils ! Quant aux pères Gerbil- lon et de Fontenay, ils se sont procuré, Dieu sait par quelle astuce de leur Compagnie, les tables de déclinai- son d'un nommé Abraham Zacuto, juif de Salamanque, expert en navigation. Ces Jésuites en remontreraient à n'importe quel pilote. — Ils sont mathématiciens, raison pour laquelle notre bon roi Louis les envoie à la cour de l'empereur de Chine. — Dommage, je les aurais volontiers conservés à mon bord pour le voyage de retour. A ce propos, monsieur l'ambassadeur, combien de temps comptez-vous résider au Siam? — Tout dépendra de l'accueil du souverain. Un mois, deux mois? Je ne sais. Au dire du père Le Vacher, prêtre des missions établies au Siam, et qui connaît fort bien ce royaume asiatique, nous sommes attendus avec ferveur et ne devrions souffrir aucune espèce de vexation. Si ce n'est des Hollandais... Une voix fit écho, en arrière des deux hommes accou- dés au liston : — Des chiens, ces Hollandais, pas vrai, Claude? Celui qui venait d'exprimer un point de vue aussi défi- nitif concernant les sujets du roi de Hollande avait nom Robert de Sanford. L'autre était Claude de Forbin, son ami depuis qu'ensemble ils avaient usé leurs fonds de culotte sur les bancs de l'Académie navale à Toulon puis ferraillé de conserve sous l'uniforme des cadets aux galères du Levant. — Sanford, vous êtes une langue de vipère! lança monsieur de Chaumont. Cette propension à tout déni- grer vous fera du tort le jour où Sa Majesté décidera de vous confier une ambassade. La marine, mon jeune ami, est une porte ouverte à des offices inattendus, n'oubliez jamais cela. — Une ambassade, à moi! Ce n'est pas demain la veille, monsieur le marquis. Je ne suis bon, pour l'heure, qu'à tirer l'épée et tenir à l'occasion la queue de votre habit. Ce dont, juré craché, je m'acquitterai avec jubila- tion et sincère humilité pendant votre séjour en terre de Siam. Forbin lui tapa sur l'épaule. — Bien dit, Robert, tu parles en véritable damoiseau de cour! Attirés par le beuglement tombé du nid-de-pie, des curieux s'étaient précipités sur la dunette, au grand dam du capitaine qui avait maintes fois enjoint à ses passagers de ne pas faire grappe autour de l'homme de barre, du pilote ou de lui-même, seul maître à bord après Dieu le Père, et n'aimant pas voir traîner des importuns dans ses jambes. Parurent les six jésuites mathématiciens, Tachard, de Fontenay, Gerbillon, Visdeloup, déjà cités, puis les pères Bouvet et Lecomte, en soutanes que les embruns avaient au fil des mois teintées de vert-de-gris, mal rasés ou pas rasés du tout : de joyeux lurons, l'œil vif, toujours prêts à débattre de géométrie ou de méta- physique devant une carafe de rhum. Un moment plus tard se présentèrent deux lazaristes, les pères Le Vacher et du Chailas qui s'en retournaient au siège de leur mis- sion après de longues vacances en métropole. Ceux-là étaient bien propres, bien peignés et de mine un tantinet sournoise, physionomie acquise sans doute par imitation de leurs ouailles siamoises qui affichaient du matin au soir des airs de chattemite. A huit heures, chaque jour, ils disaient une messe au bénéfice de leurs collègues en religion, des officiers et hommes d'équipage. Forbin y assistait, de bon ou mauvais gré, selon son humeur au réveil; Sanford jamais. Il ne croyait ni à Dieu ni au diable, et le conformisme des bien-pensants n'était pas son fort — ce que, d'ailleurs, lui reprochait de temps à autre monsieur de Chaumont. Celui-ci manifestait une piété ostentatoire et s'abîmait en oraisons frisant l'extase. Ancien huguenot, ayant, disait-il, trouvé son chemin de Damas entre ciel et mer, il s'était converti sur le tard à l'Eglise apostolique et romaine, et en faisait plus que de besoin. C'était patenôtres par-ci, confessions à deux genoux par-là, jeûnes pour un oui pour un non, prières ferventes à la Vierge Marie. Forbin qui n'avait pas sa langue dans la poche le raillait parfois, au motif que les pieux sentiments n'ont jamais été l'apanage des capi- taines de vaisseau et nuiraient plutôt à la bonne marche d'un navire. « Peut-être, répondait l'éminent personnage, mais c'est la raison pour laquelle Sa Majesté m'a investi d'une charge ô combien exaltante, vous en conviendrez : accueillir le roi du Siam dans les bras de notre sainte mère l'Eglise catholique. Et j'en suis fier. Rengainez donc vos sarcasmes, mon cher Forbin. Ils sont malve- nus. » Invariablement, Forbin répondait : « Mille excuses, monsieur l'ambassadeur. Vous savez bien que mon tempérament me pousse aux excès de lan- gage. Cela étant, pardonnez ma franchise, je nous vois mal embarqués dans une aventure, exaltante certes, mais dont l'issue me paraît incertaine. » Monsieur de Chaumont répliquait vertement, lèvres pincées, que les ordres du souverain, ou du ministre, le marquis de Seignelay, ne prêtaient pas à discussion, qu'on se le dise. Ce matin de juillet, pendant qu'Henri de Vaudricourt observait au bout de sa lorgnette la terre qui prenait forme, les deux hommes venaient de clore sur ces mots la sempiternelle dispute les opposant depuis l'appareillage de Brest. Sanford tira Forbin par la manche. — Quelle mouche te pique? Laisse donc en paix le cher homme. Il se voit porteur de la parole du Christ en ce bout du monde et espère en retirer un plein d'indul- gences qui abrégeront son séjour au purgatoire, sans compter l'auréole dont le pape ne pourra faire moins que ceindre ses cheveux gris ! Forbin ne put retenir un sourire. — Tu es dans le vrai, comme toujours. Ma grande gueule me perdra. Il n'empêche que les discours du père Le Vacher, instigateur de cette affaire, me semblent un rien fumeux. Peut-être agit-il de bonne foi... je ne sais. Quant aux deux mandarins qui l'accompagnaient à Ver- sailles, ils m'ont tout l'air de réciter une fable apprise par cœur. Justement, les voici qui sortent de leur chambre et vont rejoindre nos lazaristes. Regarde-les trottiner avec leur fichue queue de rat qui bat la mesure d'une omo- plate à l'autre, avec leur face de lune et leur rictus de faux jetons.
Recommended publications
  • The Ideological Origins of the French Mediterranean Empire, 1789-1870
    The Civilizing Sea: The Ideological Origins of the French Mediterranean Empire, 1789-1870 The Harvard community has made this article openly available. Please share how this access benefits you. Your story matters Citation Dzanic, Dzavid. 2016. The Civilizing Sea: The Ideological Origins of the French Mediterranean Empire, 1789-1870. Doctoral dissertation, Harvard University, Graduate School of Arts & Sciences. Citable link http://nrs.harvard.edu/urn-3:HUL.InstRepos:33840734 Terms of Use This article was downloaded from Harvard University’s DASH repository, and is made available under the terms and conditions applicable to Other Posted Material, as set forth at http:// nrs.harvard.edu/urn-3:HUL.InstRepos:dash.current.terms-of- use#LAA The Civilizing Sea: The Ideological Origins of the French Mediterranean Empire, 1789-1870 A dissertation presented by Dzavid Dzanic to The Department of History in partial fulfillment of the requirements for the degree of Doctor of Philosophy in the subject of History Harvard University Cambridge, Massachusetts August 2016 © 2016 - Dzavid Dzanic All rights reserved. Advisor: David Armitage Author: Dzavid Dzanic The Civilizing Sea: The Ideological Origins of the French Mediterranean Empire, 1789-1870 Abstract This dissertation examines the religious, diplomatic, legal, and intellectual history of French imperialism in Italy, Egypt, and Algeria between the 1789 French Revolution and the beginning of the French Third Republic in 1870. In examining the wider logic of French imperial expansion around the Mediterranean, this dissertation bridges the Revolutionary, Napoleonic, Restoration (1815-30), July Monarchy (1830-48), Second Republic (1848-52), and Second Empire (1852-70) periods. Moreover, this study represents the first comprehensive study of interactions between imperial officers and local actors around the Mediterranean.
    [Show full text]
  • Edward Hawke Locker and the Foundation of The
    EDWARD HAWKE LOCKER AND THE FOUNDATION OF THE NATIONAL GALLERY OF NAVAL ART (c. 1795-1845) CICELY ROBINSON TWO VOLUMES VOLUME II - ILLUSTRATIONS PhD UNIVERSITY OF YORK HISTORY OF ART DECEMBER 2013 2 1. Canaletto, Greenwich Hospital from the North Bank of the Thames, c.1752-3, NMM BHC1827, Greenwich. Oil on canvas, 68.6 x 108.6 cm. 3 2. The Painted Hall, Greenwich Hospital. 4 3. John Scarlett Davis, The Painted Hall, Greenwich, 1830, NMM, Greenwich. Pencil and grey-blue wash, 14¾ x 16¾ in. (37.5 x 42.5 cm). 5 4. James Thornhill, The Main Hall Ceiling of the Painted Hall: King William and Queen Mary attended by Kingly Virtues. 6 5. James Thornhill, Detail of the main hall ceiling: King William and Queen Mary. 7 6. James Thornhill, Detail of the upper hall ceiling: Queen Anne and George, Prince of Denmark. 8 7. James Thornhill, Detail of the south wall of the upper hall: The Arrival of William III at Torbay. 9 8. James Thornhill, Detail of the north wall of the upper hall: The Arrival of George I at Greenwich. 10 9. James Thornhill, West Wall of the Upper Hall: George I receiving the sceptre, with Prince Frederick leaning on his knee, and the three young princesses. 11 10. James Thornhill, Detail of the west wall of the Upper Hall: Personification of Naval Victory 12 11. James Thornhill, Detail of the main hall ceiling: British man-of-war, flying the ensign, at the bottom and a captured Spanish galleon at top. 13 12. ‘The Painted Hall’ published in William Shoberl’s A Summer’s Day at Greenwich, (London, 1840) 14 13.
    [Show full text]
  • THE JESUIT MISSION to CANADA and the FRENCH WARS of RELIGION, 1540-1635 Dissertation P
    “POOR SAVAGES AND CHURLISH HERETICS”: THE JESUIT MISSION TO CANADA AND THE FRENCH WARS OF RELIGION, 1540-1635 Dissertation Presented in Partial Fulfillment of the Requirements for the Degree Doctor of Philosophy in the Graduate School of The Ohio State University By Joseph R. Wachtel, M.A. Graduate Program in History The Ohio State University 2013 Dissertation Committee: Professor Alan Gallay, Adviser Professor Dale K. Van Kley Professor John L. Brooke Copyright by Joseph R. Wachtel 2013 Abstract My dissertation connects the Jesuit missions in Canada to the global Jesuit missionary project in the late sixteenth and early seventeenth centuries by exploring the impact of French religious politics on the organizing of the first Canadian mission, established at Port Royal, Acadia, in 1611. After the Wars of Religion, Gallican Catholics blamed the Society for the violence between French Catholics and Protestants, portraying Jesuits as underhanded usurpers of royal authority in the name of the Pope—even accusing the priests of advocating regicide. As a result, both Port Royal’s settlers and its proprietor, Jean de Poutrincourt, never trusted the missionaries, and the mission collapsed within two years. After Virginia pirates destroyed Port Royal, Poutrincourt drew upon popular anti- Jesuit stereotypes to blame the Jesuits for conspiring with the English. Father Pierre Biard, one of the missionaries, responded with his 1616 Relation de la Nouvelle France, which described Port Royal’s Indians and narrated the Jesuits’ adventures in North America, but served primarily as a defense of their enterprise. Religio-political infighting profoundly influenced the interaction between Indians and Europeans in the earliest years of Canadian settlement.
    [Show full text]
  • E Huguenots, the Jews, and Me
    e Huguenots, the Jews, and Me rmand aferrère y great-great-great-grandfather was named Moses. My cousins have M names like Sarah, Deborah, Jeremy, Judith, Esther, Raphael, and Samuel. My grandfather was hounded by the Gestapo in Paris, and put on a train to Dachau (he survived). My father and uncle have fond memories of their time as kibbutz volunteers in the early 1960s. I have had a reasonably good knowledge of the Hebrew Bible since childhood, and during the last Intifada, I took a public stance in France in favor of Israel. Although my language and culture are French, I often feel more comfortable—morally and intellectually—in Israel than I do in my own country. Yet I do not (as far as I know) have a single drop of Jewish blood in my veins. Neither did I, nor any member of my family, convert to Judaism. But philo-Semitism, which often includes an emotional identification with the Jewish people, is part of the heritage of the community I was raised in: e French Huguenots, or Protestants. e first thread of a link between our two communities was woven from the very beginning of the history of French Protestantism. What most Jews remember of the European Reformation are, understandably, Martin Luther’s anti-Semitic statements. But Luther, with all due respect, is not / • the father of French Protestantism (there are Lutheran churches in eastern France, but their history is quite different from that of the Huguenots). Rather, our founding father is John Calvin, a Frenchman whose teachings started the most dramatic revolution in Christian-Jewish relations in the history of Christian theology.
    [Show full text]
  • Nicolas Deny S: the Chronology and Historiography of an Acadian Hero
    BERNARD POTHIER Nicolas Deny s: The Chronology and Historiography of an Acadian Hero The place of honour reserved for Nicolas Denys has been an enviable one. Traditionally, historians of both English-speaking Canada and French-Canada have presented the image, largely, of an honest and virtuous man, steadfast, upright, sincere and tenacious in his determination to secure an honourable livelihood from the Acadian setting he allegedly had come to love. Denys, in short, has been perhaps the most endearing historical figure of Acadia. From the 1950's, however, a large volume of hitherto unknown documents, collateral to his own writings, was brought to light by diligent searchers! Although it became possible from the mid-1950's to reappraise the significance of Denys' career in Acadia, very little in fact was undertaken. This paper proposes to review the career of Nicolas Denys in the light of recent findings, and to relate his activities to New France in the seventeenth century and the development of French trade and commerce overseas. It is proposed as well to review briefly the historiography of Nicolas Denys which, in many respects, has evolved in a manner less dependant upon the rules of historical scholarship than upon the emotions generated by national and reg­ ional pride. II Nicolas Denys' origins are obscure. The family was from Tours or that gen­ eral area where, seemingly, they had been established for several generations? Nicolas' great-grandfather, Mathurin Denis, was a "capitaine des gardes du 1 Especially noteworthy are the Papiers Fouquet which were discovered in 1953 by René Baudry at the Archives Départementales de l'Ille-et-VHaine at Rennes.
    [Show full text]
  • Orientalism in Early Modern France Eurasian Trade, Exoticism, and the Ancien Régime
    Orientalism in Early Modern France Eurasian Trade, Exoticism, and the Ancien Régime Ina Baghdiantz McCabe Oxford • New York Disclaimer: This eBook does not include the ancillary media that was packaged with the original printed version of the book. First published in 2008 by Berg Editorial offi ces: 1st Floor, Angel Court, 81 St Clements Street, Oxford, OX4 1AW, UK 175 Fifth Avenue, New York, NY 10010, USA © Ina Baghdiantz McCabe 2008 All rights reserved. No part of this publication may be reproduced in any form or by any means without the written permission of Berg. Berg is the imprint of Oxford International Publishers Ltd. Library of Congress Cataloguing-in-Publication Data McCabe, Ina Baghdiantz. Orientalism in early modern France : Eurasian trade, exoticism, and the Ancien Régime / Ina Baghdiantz McCabe. p. cm. Includes bibliographical references and index. ISBN-13: 978–1–84520–374–0 (cloth) ISBN-10: 1–84520–374–7 (cloth) 1. France—Civilization—Asian infl uences. 2. France—Relations— Asia. 3. Asia—Relations—France. 4. France—Foreign relations—1589– 1789. I. Title. DC33.3.M33 2008 303.48'2440509032—dc22 2008001197 British Library Cataloguing-in-Publication Data A catalogue record for this book is available from the British Library. ISBN 978 1 84520 374 0 (Cloth) Typeset by Apex Printed in the United Kingdom by Biddles Ltd, King’s Lynn www.bergpublishers.com Contents Acknowledgments v Introduction 1 PART I: ONE NATION, ONE WORLD UNDER FRENCH RULE 1 The First Orientalist, Guillaume Postel 15 2 The Ambassadors 37 3 France in the World
    [Show full text]
  • The French Navy, Vichy and the Second World War
    Graduate Theses, Dissertations, and Problem Reports 2016 Ordinary Sailors: The French Navy, Vichy and the Second World War Alexander John Upward Follow this and additional works at: https://researchrepository.wvu.edu/etd Recommended Citation Upward, Alexander John, "Ordinary Sailors: The French Navy, Vichy and the Second World War" (2016). Graduate Theses, Dissertations, and Problem Reports. 6852. https://researchrepository.wvu.edu/etd/6852 This Dissertation is protected by copyright and/or related rights. It has been brought to you by the The Research Repository @ WVU with permission from the rights-holder(s). You are free to use this Dissertation in any way that is permitted by the copyright and related rights legislation that applies to your use. For other uses you must obtain permission from the rights-holder(s) directly, unless additional rights are indicated by a Creative Commons license in the record and/ or on the work itself. This Dissertation has been accepted for inclusion in WVU Graduate Theses, Dissertations, and Problem Reports collection by an authorized administrator of The Research Repository @ WVU. For more information, please contact [email protected]. Ordinary Sailors: The French Navy, Vichy and the Second World War. Alexander John Upward Dissertation submitted to the Eberly College of Arts and Sciences at West Virginia University in partial fulfillment of the requirements for the degree of Doctor of Philosophy in History Robert Blobaum, Ph.D., Chair Steven Zdatny, Ph.D. Joseph Hodge, Ph.D. Katherine Aaslestad, Ph.D. Joshua Arthurs, Ph.D. Department of History Morgantown, West Virginia 2016 Keywords: French Navy, Vichy, Second World War Copyright 2016 Alexander Upward ii ABSTRACT Ordinary Sailors: The French Navy, Vichy, and the Second World War Alexander John Upward After the debacle of the Fall of France in 1940, the one organization that managed to maintain its discipline and functionality virtually intact was the French Navy.
    [Show full text]
  • Napoleon and the Cult of Great Men Dissertation
    Meteors That Enlighten the Earth: Napoleon and the Cult of Great Men Dissertation Presented in Partial Fulfillment of the Requirements for the Degree of Doctor of Philosophy in the Graduate School of The Ohio State University By Matthew Donald Zarzeczny, M.A. Graduate Program in History 2009 Dissertation Committee: Dale K. Van Kley, Advisor Alice Conklin Nathan Rosenstein Copyright by Matthew Donald Zarzeczny 2009 Abstract Napoleon promoted and honored great men throughout his reign. In addition to comparing himself to various great men, he famously established a Legion of Honor on 19 May 1802 to honor both civilians and soldiers, including non-ethnically French men. Napoleon not only created an Irish Legion in 1803 and later awarded William Lawless and John Tennent the Legion of Honour, he also gave them an Eagle with the inscription “L’Indépendence d’Irlande.” Napoleon awarded twenty-six of his generals the marshal’s baton from 1804 through 1815 and in 1806, he further memorialized his soldiers by deciding to erect a Temple to the Glory of the Great Army modeled on Ancient designs. From 1806 through 1815, Napoleon had more men interred in the Panthéon in Paris than any other French leader before or after him. In works of art depicting himself, Napoleon had his artists allude to Caesar, Charlemagne, and even Moses. Although the Romans had their legions, Pantheon, and temples in Ancient times and the French monarchy had their marshals since at least 1190, Napoleon blended both Roman and French traditions to compare himself to great men who lived in ancient and medieval times and to recognize the achievements of those who lived alongside him in the nineteenth century.
    [Show full text]
  • L'exemple Du Legs Pol Gosset
    Ecole Nationale Superieure des Sciences de 1'Inform a tion et des Bibliotheques Diplome de conservateur de bibliotheque MEMOIRE D ETUDE Histoire et traitement de fonds manuserits modernes a la Bibliotheque municipale de Reims : l exemple du legs Pol GOSSET Annexe : Inventaire du legs Pol GOSSET Sous la direction de M. Dominique VARRY, maitre de conferences a 1'ENSSIB Stage a la Bibliotheque municipale de Reims sous la direction de M. Nicolas GALAUD (12 juillet au 8 octobre 1994) 1994 3 Collection du Dr Pol Gosset 2807. Papiers du Dr Pol Gosset, 1888-1923 Carnets personnels, correspondance, genealogie de la famille Gosset I. Hdtel-Dieu de Reims. Internat. - Autographes des Drs Pol Gosset, Henri Mouffier, Leon Longuet, Charles Deces, G. Pate, dessins de Gosset, photographies. 1888-1889.[21] ff. + 1 photo. 220 x 145 mm. Rel. cartonnee et demi-loile. II. Notes de voyage dans les Alpes du docteur Gosset alors aide-major au 12e Bataillon de Chasseurs-Alpins. - Ms. autographe du Dr Pol Gosset, notes et coupures de presse. 1890. /11-27JJ. 220 x 140 mm + [39] ff. delacMs, formals divers. Br. III. Notes diverses recueillies pendant la guerre. - Ms. autographe du Dr Gos- set, notes detachees, coupures de presse, lettres dont une d'Henri Jadart. 1914-1918. [52] ff. 220 x 175 tnm + [40] ff. detaches, formats divers. Br. IV. Lettres d Henri Jadart au Dr Pol Gosset, 7 septembre 1907 au 30 decembre 1920. 1907-1920. 1 liasse, 110 lettres. Formats divers (moyenne 210 x 135 mm). V. Lettres du Dr Octave Gueiliot au Dr Pol Gosset, 27 juillet 1916 au 25 mai 1923.
    [Show full text]
  • Edouard Thomas Burgues De Missiessy Témoin Et Acteur De L’Évolution De La Marine En France, De Louis XV À Charles X
    Mira Marques François Année universitaire 2008 - 2009 Effectué sous la direction de : Madame Silvia Marzagalli Monsieur Alain Ruggiero Edouard Thomas Burgues de Missiessy Témoin et acteur de l’évolution de la Marine en France, de Louis XV à Charles X Edouard Thomas Burgues de Missiessy en uniforme de vice-amiral1 Université de Nice Sophia Antipolis – Département d’Histoire Histoire de la Méditerranée Moderne et Contemporaine Mémoire de seconde année de Master 1 « Missiéssy (Edouard-Thomas, comte de Burgues) », dans HENNEQUIN J.F.G. – Biographie maritime ou notices historiques su la vie et les campagnes des marins célèbres français et étrangers – Tome Premier, Paris, éd. Regnault, 1835, p.288 1 Le présent travail est dédié à la mémoire de Madame Bénédicte Milcent de Missiessy, qui m’a fait confiance malgré ma jeunesse et mon inexpérience, ainsi qu’à celle de Monsieur Alain Ruggiero, qui m’a offert ce sujet et concentrait en lui les qualités humaines que tout étudiant espère rencontrer dans le monde universitaire. Je dois beaucoup à leur bienveillance. 2 Je remercie chaleureusement Madame Bénédicte Milcent de Missiessy et Monsieur Régis Milcent pour avoir bien voulu mettre leurs archives familiales à la disposition de la recherche. J’adresse tout particulièrement ma reconnaissance à Madame Milcent de Missiessy pour son accueil et sa gentillesse. Je remercie de tout cœur Madame Silvia Marzagalli et Monsieur Alain Ruggiero pour le temps qu’ils m’ont consacré, pour leurs relectures, leurs conseils et leur disponibilité, ainsi que pour leur patience et leur compréhension à mon endroit. Ma reconnaissance va également aux personnes qui m’ont apporté leur aide : - Madame Françoise Chauveau, par son hospitalité parisienne, m’a permis de profiter à loisir des ressources des Archives Nationales, du Service Historique de la Marine et de la Bibliothèque Nationale de France.
    [Show full text]
  • The Huguenot Society Journal (Formerly Proceedings of the Huguenot Society of Great Britain and Ireland)
    The Huguenot Society Journal (formerly Proceedings of the Huguenot Society of Great Britain and Ireland) VOL. XXX 2013–2017 LONDON THE HUGUENOT SOCIETY OF GREAT BRITAIN AND IRELAND XXX Contents booklet.indd 1 21/09/2017 09:59 CONTENTS PAPERS In Memory of Arthur Giraud Browning The last of the Whigs: William and Edward Pleydell-Bouverie by Anthony Wilson ��������������� 1 Jean-Jacques Rousseau and the Huguenots by Robin Howells ............................................. 19 Dr John Misaubin: Hogarth’s Huguenot ‘quack’ by Barry Hoffbrand .................................... 4 A refugee minister comes to London: Daniel Chamier (1661–1698) by Anthony Chamier ............................................................................................................................ 52 A Huguenot education for the early modern nobility by Michae˝ l Green .............................. 73 A note on Jean Tijou, ironsmith by Tim Marshall ................................................................. 93 Huguenot silversmiths in London by David McKinley .......................................................... 94 The Huguenots of Spitalfields: the Bishop of London’s address .......................................... 101 Huguenot papers at the Eighteenth-century Ireland conference ���������������������������������������� 104 Moise Amyraut and Charles II by Mary K. Geiter and W.A. Speck ................................... 157 The legacy of the Huguenots in wartime France by Kathleen Chater �������������������������������� 181 The ‘Livre du Clerc’
    [Show full text]
  • Western Pennsylvania Historical Magazine
    WESTERN PENNSYLVANIA HISTORICAL MAGAZINE Volume 15 Number 1 February, 1932 Aver Piu\ iloa;i' (in Roi The Marquis Duquesne, sieur de Menneville [From an engraving in the possession of the Puhlic Archives of Canada] THE MARQUIS DUQUESNE, SIEUR DE MEN- NEVILLE,FOUNDER OF THE CITY OF PITTSBURGH. I1 The Marquis Duquesne, sieur de Menneville, governor- general of New France from 1752 to 1755, was one of the outstanding figures of his time inNorth America. During his brief career as chief executive of New France, he executed one of the boldest movements known in modern history. From distant Canada he sent a hastily collected force of habitants and Indians, with a sprinkling of regular troops, through wooded wildernesses and over uncharted waters, to the scarcely heard of Ohio region, and, to the astonishment of the English, took possession in the name of the French king. The opening up of the country to which Duquesne's daring enterprise had so forcibly drawn attention finally led to the settlement of the land at the junction of the Allegheny and Monongahela rivers and of the territory west and south thereof. Yet no connected story of Duquesne's life has ever been written. In the majority of American histories which treat of the war that took place in North America between Eng- land and France in the middle of the eighteenth century, Duquesne is mentioned only incidentally. In the city of Pitts- burgh, however, of which he was the virtual founder, and which stands on the site of the French fort that bore his name, "Duquesne" is a household word.
    [Show full text]