11H14 Glendon Swarthout

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5 mars 2020

Date : 05 mars 2020 Page de l'article : p.5 Journaliste : CHRISTOPHE Pays : FR MERCIER Périodicité : Hebdomadaire

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Date : 05 mars 2020 Page de l'article : p.5 Journaliste : CHRISTOPHE Pays : FR MERCIER Périodicité : Hebdomadaire

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Glendon Swarthout est obsédé par l’histoire de la Frontière, et de l’Ouest américain.

Tous droits réservés à l'éditeur GALLMEISTER 0058748500504 11 h 14 est un roman jouissif. Les bêtes, qui se passe en 1970 - Swar thout brosse l’évolution de l’Ouest : 11H14 topos du roman noir - femme fa

De Glendon tale, justice pervertie - y côtoient dans le premier, il montre le «der ceux du western. Car Harding a nier des géants» qui, en 1900, Swarthout, traduit de l’anglais peu changé en soixante ans et, constate que le temps des gunflgh- pour peu qu’on gratte les apparen ters est terminé et choisira de mou (États-Unis)

par F.M. Watkins ces, on s’aperçoit que ses habitants rir dans un ultime exploit. Dans et Marc Boulet, de 1977, qui célèbrent le Buell llhl4, quelques années plus tard, la Gallmeister, Wood Day, lors duquel est recons légalité - pour ce qu’elle vaut - a du mal à s’opposer aux derniers feux 330 p„ 9,90 € tituée la fusillade de 1910, digne de

celle de O.K. Corral, sont bien tou de la « loi de Lynch ». Et dans Bénis

jours les enfants de la Frontière, soient les enfants et les bêtes, le vieil qui avaient du mal à comprendre Ouest disparu est devenu une

que la « loi de Lynch » devait céder attraction touristique, qui permet à de riches easterners d’envoyer la place à la légalité. On est au cœur de la thématique de L’Hom leurs enfants se durcir dans un camp qui «fera d’eux des cow me qui tua Liberty Valance, le cow boy John Wayne qui fait justice boys » et de massacrer les derniers

lui-même contre l’avocat James bisons, parqués dans une réserve.

Stewart, qui incarne l’Amérique à Il faut lire, dans Tordre, ces trois venir. livres magistraux, tous trois édi tés dans l’épatante collection En trois romans - The Shootist,

llhl4, Bénis soient les enfants et les « Totem » de Gallmeister.

Janvier 2020 Date : Janvier 2020 Page de l'article : p.131 Journaliste : A.B. Pays : FR Périodicité : Mensuel Presse OJD : 302291

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FEU !

11 h 14 Glendon Swarthout

Romancier pour enfants à succès et citadin

convaincu, Jimmy n’a pas le profil du justicier. Mais quand son ex-femme lui demande de retourner

au Nouveau-Mexique, sur les lieux de son

enfance, notre héros s’exécute, pensant ainsi la reconquérir. Tyler s’était en effet éclipsée après seulement trois mois de mariage ! Le

New-Yorkais chic arrive donc dans un patelin

inconnu où, surprise, on va tenter de le tuer, en l’accrochant derrière une voiture ou à coups de fusil ! Dans ce roman

à mi-chemin entre

le polar et le western, absolument jubilatoire et écrit par l’un des plus grands auteurs de

l’Ouest américain, disparu en 1992, les colts apparaissent, les bagarres s’enchaînent. L’auteur s’amuse avec

les codes du genre, et les lecteurs aussi ! A.B.

Gallmeister, 336 p., 9,90 €.

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24 janvier 2020

LIVRE

11 H 14

de Glendon Swarthout

(Gallmeister, 336 p.), 9,90€

Le pitch. Jimmy et Tyler, c’est une histoire finie. Enfin, jusqu’à ce que Tyler demande à Jimmy de l’accompagner récupérer le corps

de Sansom, l'homme pour lequel elle l’a quitté, et qui revient les pieds devant du Nouveau Mexique...

Notre avis. Après une première traduction parue en 1980,

Skeletons revient sous le titre 11 h 14. Un polar dans la

grande tradition américaine avec des pourris, une ambiance

western et une écriture percutante comme une détonation.

A ne pas manquer Excellent Pas mal Bof, bof... Au secours!

Février 2020

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Romans à signaler...

11H14

GLENDON SWARTHOUT

Gallmeister, Totem, 2020, 332 pages, 9,90 €

Un nouveau roman policier Gallmeis

ter de belle facture et avec un humour

quelque peu « déjanté » qui ravira les

amateurs du genre (dont je suis). Tyler Vaught a hérité d'un lourd passé enrobé

d'un grand mystère: au début du XXe siècle, ses deux

grands-pères se sont voué une haine féroce et elle ignore

le sort de l'un d'eux. Elle envoie son amant enquêter dans

sa petite ville natale, au Nouveau Mexique, mais celui-ci

meurt d'un accident fort suspect. Aussi n'hésite-t-elle pas

à faire appel à son ex-mari, l'inénarrable B. James Butters,

dandy new-yorkais aussi drôle que sympathique, qui se retrouve dans l'Ouest américain avec ses costumes impro

bables qui ne le font pas passer inaperçu ! L'auteur, Glen-

don Swarthout (1918-1992), connu pour sa connaissance emmène son lecteur des années 1970 à celles du Far West,

du début du siècle dans la grande tradition du western. Le

résultat est un polar captivant, original et attachant. Dans un genre assez proche (pour l'aspect

quelque peu déjanté), signalons Cassandra de

Todd Robinson, toujours chez Gallmeister, sorti

en 2017 dans la collection Totem (9,80 €), qui ra

conte comment deux orphelins inséparables,

Boo et Junior, videurs dans un club de Boston, sont chargés de retrouver la fille de 14 ans du

procureur de la ville. C'est bien fait, palpitant et plein d'hu

mour, mais à réserver impérativement aux adultes. Patrick Kervinec I

7 février 2020

11H14 c’est l’histoire de Jimmy, un dandy new-yorkais. Son ancienne épouse, Tyler, lui demande de partir à la recherche de son mari au Nouveau-Mexique. Jimmy va ùettre le doigt dans de vieilles affaires, qui remontent à soixante ans, quand le Nouveau-Mexique était encore le Far West. Glendon Swarthout raconte tout cela avec une maestria incroyable et un humour de tous les instants. Il glisse des clins d’œil aux grands hommes du polar, c’est une façon de mettre le lecteur en connivence, de dire je connais les codes mais on va s’amuser un petit peu. Christophe Laurent, Toc Toc, France Bleu RCFM SAMEDI 15 FÉVRIER 2020 Magazine 31 Presse

CHRONYXZ THieRRY RaBOUD L’art de la fuite 15 février 2020 Musique. Quoi, un nouvel al- long sur la manière dont se re- peu fréquentée, pour ce qui cation qui l’accompagne, ne bum de Daft Punk? La Toile configurent, à chaque époque, constituera le premier leak de sont pas désormais une straté- s’est enflammée lorsque la nou- les liens entre un artiste, sa l’histoire numérique. En 2000, gie délibérée, un passage velle est apparue, au début du maison de disques et son pu- c’est le Kid A de Radiohead qui, presque obligatoire. Un album mois, sous la forme d’un docu- blic. Elle pourrait remonter à par un mystère aux airs de qui ne fuite pas, c’est un album ment dévoilant la composition l’ère prénumérique: en 1964, coup de génie commercial, se qui n’est pas fébrilement atten- et la date de sortie du prochain une radio new-yorkaise par- retrouvera en fuite plusieurs du, et donc peu digne d’intérêt. opus des musiciens masqués. vient à se procurer un exem- semaines avant sa sortie, ce En faisant précipitamment ré- En ces temps transparents, plaire du Hard Day’s Night des qui ne l’empêchera pas de sonner les tam-tams de la re- tout finit par se voir et se savoir. Beatles, et le diffuse sur les connaître un succès aussi im- nommée, le leak aiguillonne le Bienvenue dans l’ère du leak, ondes dix jours avant la sortie mense qu’instantané. Depuis, désir, impose un buzz parfois cette fuite d’information deve- officielle. les fuites sont devenues habi- plus rentable qu’un secret trop nue outil de pouvoir et de com- Mais c’est évidemment avec tuelles, du Vulnicura de Björk bien gardé. munication. L’industrie du la dématérialisation que le phé- en 2015 à ce Stupid Love de Alors, Daft Punk? Le docu- disque en a d’abord fait des nomène s’accélère et devient Lady Gaga, échappé sur le web ment était factice, la fuite cauchemars, puis sa spécialité. un jeu ambigu. En 1993, les fi- il y a quelques semaines. montée de toutes pièces. Car Il y aurait une histoire du chiers musicaux de l’album A se demander si ces indis- oui, le leak est un art et il a ses leak discographique à écrire: Songs of Faith and Devotion de crétions, censées torpiller les faussaires. Reste à savoir, dans épousant l’évolution des usages Depeche Mode se retrouvent en A lire ce document, lâché sur les réseaux sociaux par un fan faussaire, ventes d’un album en court- ce jeu de poker menteur, qui et des supports, elle en dirait libre accès sur une Toile encore un nouvel album de Daft Punk serait en préparation… Ou pas. DR circuitant le plan de communi- remporte la mise. L

Polar-western jubilatoire de Glendon Swarthout, 11 h 14 est réédité en intégrale. L’occasion de redécouvrir un écrivain de légende UN CONTE CRUEL K JEAN-PHILIPPE BERNARD du même nom dans lequel Gary Cooper et Rita Hayworth se déchirent sous le soleil brûlant du Mexique. Le succès de noir L On ne va pas s’attarder sur ses l’opération permet à Swarthout de se costumes multicolores qui piquent les consacrer uniquement à l’écriture. yeux, même dans le New York de 1977. DE L’OUEST Au début des années 60, notre En vérité, Jimmy est un type très fré- homme fait une autre belle affaire en quentable. Un gars paisible, un peu cédant les droits de son roman Where trouillard selon ses dires, qui voue une The Boys Are à la Metro-Goldwyn- passion dévorante aux jolies femmes Mayer, puissante major, laquelle et… aux mouches! En compagnie des charge Henry Levin (Voyage au centre premières, il dépense dans les clubs de la terre) d’en tirer une comédie d’ap- branchés de l’argent qu’il a gagné grâce prentissage qui va faire fureur sous le aux secondes. De fait, le garçon doit sa titre Ces folles filles d’Eve. renommée à ces petites créatures ai- lées qui lui ont inspiré une série de Au milieu du carnage livres pour enfants qui font fureur. Seul ou en compagnie de son épouse Pour oublier Tyler, la sculpturale Kathryn, Glendon Swarthout va bâtir, garce avec laquelle il fut récemment depuis le ranch d’Arizona où il a trouvé marié trois mois, Jimmy rêvasse dans refuge, une œuvre colossale ouverte à son luxueux appartement. Là, il se voit Glendon tous les genres mais surtout au roman comme un professeur capable de capti- Swarthout policier et aux westerns. Les écrits de ver une classe de gosses en leur expli- (1918-1992), celui qui aime faire ses emplettes dé- quant la passion des mouches pour les une légende guisé en cow-boy permettront des transports aériens. Alors qu’il est en outre- réussites cinématographiques telles train d’évoquer le vol transatlantique Atlantique, que Le Dernier des géants (Don Siegel, d’une certaine Frisby, le téléphone dont la 1976) ou The Homesman (Tommy Lee sonne. A l’autre bout du fil, Tyler lui réputation Jones, 2014). Publié en 1979, soit annonce que Max, son amant, vient de demeure 13 ans avant sa disparition, 11 h 14 se faire écrabouiller dans un coin du à faire par ici. débarque cet hiver en version intégrale Nouveau-Mexique où elle a vu le jour DR dans une nouvelle et impeccable tra- trois décennies plus tôt. Le corps du duction française (amputé d’un tiers de malheureux va être rapatrié par avion ses pages, le livre avait jadis été édité en et, au nom de leur amour passé, la France sous le titre Ré-Percussions). dame demande à Jimmy de l’accompa- Loués soient les dieux du rodéo: ce gner à l’aéroport pour réceptionner le mélange de comédie déjantée, de polar cercueil. En dépit de la haine qu’il voue et de western saignant garantit des à son rival, Jimmy accepte. Dans la fou- heures d’un bonheur indicible aux lée, il se retrouve au lit avec Tyler, la- amateurs de récits mouvementés. Non quelle lui promet un nouveau mariage, content de proposer un périple dans à condition qu’il se rende au Nouveau- l’Amérique des seventies, 11 h 14 offre, Mexique pour mener une enquête. Se- le temps de flash-back saisissants, des lon elle, Max a en effet été assassiné. moments d’action d’anthologie. On Alors que l’aventure l’effraie au plus pense notamment à cette fusillade cou- haut point, Jimmy file vers l’Ouest dans rant sur plusieurs pages où le lecteur, sa Rolls vintage. Là-bas, dans une am- propulsé au milieu du carnage, a le biance hostile et étouffante, il va réveil- une légende outre-Atlantique dont la s’engage dans l’armée et participe à la temps de sonder la peur dans les re- ler quelques fantômes et apprendre à se réputation demeure toutefois à faire libération de la France. Une fois démo- gards et de compter les balles qui font familiariser avec le son des gros par ici. Swarthout va bâtir bilisé, il se trouve un job de professeur exploser les chairs. Sur l’imposant esca- calibres dégainés en son honneur… Swarthout (1918-1992) est un bon- à l’Université du Michigan et continue lier qui mène au panthéon des auteurs homme, un vrai. Né à Pinckey, Michi- une œuvre d’écrire à ses heures perdues. Des po- énervés, Glendon Swarthout se tient Accordéon et publicités gan, il démarre sa carrière profession- colossale, ouverte lars et des westerns principalement. En debout sur la plus haute marche. Et ses Télescopage furieux bien qu’impro- nelle en jouant de l’accordéon dans un 1956, l’un d’eux est adapté par Hol- colts n’en finissent pas de fumer. L bable entre Le Corniaud de Gérard Oury camp de vacances. Passionné de litté- à tous les genres, lywood sous le titre La Mission du capi- et La Horde sauvage de Sam Peckinpah, rature, il décroche ensuite un diplôme taine Benson. Ce western solide mené 11 h 14 s’impose comme le thriller le à l’Université d’Ann Arbor. Pour se mais surtout par Randolph Scott peine toutefois à plus jubilatoire de ce début d’année. nourrir il rédige alors des publicités au polar rivaliser avec les productions du même Rien d’anormal puisque ce conte cruel pour l’industrie automobile locale genre qui abondent à l’époque. Deux est signé par l’un des écrivains améri- avant de devenir journaliste et de pu- ans plus tard, Ceux de Cordoba, son nou- et au western F Glendon Swarthout, cains les plus fascinants du siècle der- blier son premier roman en 1943 (Wil- veau roman, est acheté par la Colum- 11 h 14, Ed. Gallmeister, nier. On parle de Glendon Swarthout, low Run). Sans reprendre son souffle, il bia qui en tire un formidable western 329 pp. Date : 24 janvier 2020

Pays : France Périodicité : Quotidien OJD : 163692 Presse Page 1/1

24 janvier 2020

EN POCHE

llhl4

(Totem Gallmeister) Paru

en 1979 mais ici dans une

nouvelle traduction en ver

sion intégrale (la Série Noi

re avait coupé un tiers), un classique de Glendon

Swarthout (1918-1992). Polar déjanté dont le héros

débarqué en Rolls dans un

bled du Nouveau-Mexique enquête sur la mort de

l’amant de sa femme.

Corée du Sud. Polar qui se distingue par son hyperviolence et son raffinement, Sang Chaud, le troisième roman de Kim Un-Su, est une réussite totale. Une vision unique de cette mafia adepte des armes blanches et des sashimis Guerre de gangs à Busan

Christophe Laurent cinéma asiatique : violence soudaine mais Huisu va se retrouver au cœur du conflit. Et « subtile », poids du protocole, organisa- pas dans la meilleure position… tion très hiérarchisée, trafics divers… Kim Un-Su offre un polar de grande À Busan, au début des années 90, le envergure, proposant une vision presque arre du polar anglo-saxon quartier de Guam est tenu par Père Sohn, globale de la grande criminalité, au ou français ? An-nyeong-ha- Entre un vénérable caïd qui fait tout pour rester moins à Busan. Sa mafia, hyperviolente, se-yo (bonjour) les éditions gastronomie discret. Le port, le deuxième de la ville, per- cruelle, est parfaitement dessinée, à Matin Calme, qui débarquent met des petits trafics peinards, de piment, tous les niveaux, du simple crevard armé Mavec l'ambition de revivifier le genre en délicate et d’huile de sésame, et puis il y a l’hôtel Mal- d’un couteau, aux vieux intouchables. publiant du roman noir sud-coréen. Le déchaînements lijang, géré par son fidèle lieutenant, Huisu. Et tout cela dans une espèce de raffine- 7e art de ce pays est à l’honneur depuis Lui a fait toutes ses classes de voyou dans ment qui voit ces hommes, les mains cou- déjà plus d’une décennie avec de très de lames, la rue. Perclu de dettes, toujours amoureux vertes de sang, se payer des gueuletons grands films (Old Boy, The murderer, Me- une atmosphère de l’ex prostituée Insuk, Huisu voudrait mémorables : barbecue sur des bateaux, mories of murder, A bittersweet life…) à bien voler de ses propres ailes et monter avec steaks de baleine, tranches de bœuf, l’esthétique aussi travaillée qu’originale, évidemment son propre business. Tiraillé par sa fidélité fugu, ormeaux et bien sûr sashimis à vo- portés par des scénarios inattendus, dé- à part à Père Sohn il va quand même se lancer lonté. Et toujours cette politesse, ses révé- tournant le classicisme occidental. Normal dans un trafic de machines de jeux. Dans rences qui cachent, dans le dos, une lame donc que la littérature fasse aussi son co- le même temps le quartier de Guam bruit finement aiguisée. Sang chaud, comme ming out. Et ce nouvel éditeur soigne son des premiers soubresauts d’une guerre de son titre l’indique, ne ménage pas le lec- entrée en matière. Sang Chaud de Kim Un- gangs. Des hommes en sang commencent teur, certaines scènes se révèlent dures, Sang chaud Su est simplement une petite bombe, un à joncher les pavés et c’est une partie presque sadiques. Sang chaud mais sang (trad. Kyungran Choi et Lise Charrin), condensé de tout ce que l’on aime dans le d’échecs au plus haut niveau qui se joue. neuf.p ed. Matin Calme, 467 pages, 22 euros

147 cadavres sur la route London falling

France. Un gouverneur, 147 victimes, aucune identification Angleterre. Quand la capitale britannique chasse les pauvres et un programme politique taché. L’auteur, Sébastien Rutès, réussit le grand coup de cette rentrée d’hiver Londres n’est plus Londres. Dans le droit trice de Hella, qu’elle a présentée au gotha fil de la gentrification de New-York, - lacapi contestataire de la capitale. Mais voilà : cette tale anglaise chasse petit à petit ses classes fois, Hella et Molly ont un cadavre sur les bras. moyennes, ses pauvres, pour édifier des buil- Un sale type qui a voulu serrer d’un peu trop dings hors de prix, à l’attentio