UNIVERSITE D’

DOMAINE ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

MENTION GEOGRAPHIE

PARCOURS 4 : ENVIRONNEMENT ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

Mémoire pour l’obtention du diplôme de Master Intitulé : PLANIFICATION SPATIALE DE L’AGRICULTURE POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE DES TERRITOIRES RURAUX CAS DE LA COMMUNE RURAL D’-DISTRICT

Présenté publiquement le 06 Avril 2018 par :

Haja Jacky AMBININIAINA

Sous la direction de Monsieur Avisoatolona ANDRIANARIVO, Docteur en Géographie

Année universitaire 2016-2017

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

DOMAINE ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

MENTION GEOGRAPHIE

PARCOURS 4 : ENVIRONNEMENT ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

********************** Mémoire pour l’obtention du diplôme de Master Intitulé :

PLANIFICATION SPATIALE DE L’AGRICULTURE POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE DES TERRITOIRES RURAUX

CAS DE LA COMMUNE RURAL D’ALAKAMISY ANATIVATO- DISTRICT BETAFO

Présenté publiquement le 06 Avril 2018 par :

Haja Jacky AMBININIAINA

Membres du jury :

Président : Madame Joséphine RANAIVOSON, Professeur

Rapporteur : Monsieur Avisoatolona ANDRIANARIVO, Docteur en Géographie

Juge : Monsieur Guybertho RANDRIANARIVELO, Docteur en Géographie

Année Universitaire 2016-2017

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REMERCIEMENT

Ce présent mémoire de Master en Géographie a été le fruit d’une collaboration de plusieurs personnes. A cette occasion, nous tenons à exprimer notre gratitude et notre reconnaissance.

Nous exprimons notre gratitude à Madame Joséphine RANAIVOSON, Professeur, qui malgré ses nombreuses responsabilités, nous fait l’honneur de présider cette soutenance.

Nous remercions également Monsieur Guybertho RANDRIANARIVELO, Docteur en Géographie, qui a bien voulu siéger dans ce jury.

Enfin, nous tenons à exprimer notre reconnaissance Monsieur Avisoatolona ANDRIANARIVO, Docteur en Géographie, qui a dirigé ce travail de recherche et qui nous a aidés par ses recommandations durant toutes les phases de la recherche ;

Nous ne saurions oublier d’exprimer notre profonde reconnaissance à tous les enseignants du département de Géographie qui ont assuré notre formation ;

Nous exprimons également notre gratitude envers les personnes qui nous ont orienté dans nos recherches et nous ont dirigé lors de nos travaux de terrain, en particulier :

Monsieur RAZAFIMAHATRATRA Roger, Adjoint au maire de la Commune d’Alakamisy Anativato d’avoir accepté de nous dirigions lors de nos observations et enquêtes ;

Aux chefs Fokontany, aux personnes ressources et aux ménages enquêtés de la Commune, qui m’ont dirigée dans mes recherches ;

Nous avons une pensée particulière pour notre famille et nos proches pour leur soutien moral et financier sans faille.

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SOMMAIRE

REMERCIEMENT…………………………………………………………………………..… iii SOMMAIRE…………………………………………………………………………………… iv RESUME………………………………………………………………………………………. v GLOSSAIRE…………………………………………………………………………………... vi TABLE DES ILLUSTRATIONS……………………………………………………………… vii ACRONYME…………………………………………………………………………………... viii INTRODUCTION……………………………………………………………………………... 1 PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ? ETUDE DE CONCEPTS 6 ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE Chapitre I : Synthèse bibliographique 7 Chapitre II : Etude de concept et méthodologie de recherche 18 Conclusion de la première partie 37 DEUXIEME PARTIE/ ENJEUX DE L’AGRICULTURE DANS LA COMMUNE 38 RURAL D’ALAKAMISY ANATIVATO Chapitre III : Commune rurale d’Alakamisy Anativato 39 Chapitre IV : Analyse spatiale de la potentialité agricole de la commune 58 Conclusion de la deuxième partie 68 TROISIEME PARTIE : ETUDE COMPARATIVE DES RESULTATS-PERSPECTIVE 69 DU SIG POUR UNE NOUVEL PLANIFICATION SPATIALE-RECOMMANDATION Chapitre V : Etude comparative des résultats 70 Chapitre VI : Perspectives du SIG pour l’aménagement et développement durable- 75 recommandation Conclusion de la troisième partie 79 CONCLUSION………………………………………………………………………………… 80 BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………………. 83 ANNEXE……………………………………………………………………………………… 88 TABLE DES MATIERES…………………………………………………………………….. 99

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RESUME

Ce mémoire a pour objectif de faire un état des lieux des usages des technologies satellitaires dans le développement durable locale et l’analyse des agricultures dans des territoires ruraux, afin de mieux cerner les difficultés actuelles, identifier les contraintes sur lesquelles la recherche et le partenariat peuvent avoir un effet, et imaginer les actions nécessaires pour lever ces contraintes à court et moyen termes. A cet effet, la prise en compte et application du SIG à l'élaboration de la carte de potentialités agricoles sont l'une des composantes principales du projet de gestion du développement en milieu rural. La principale démarche telle que l'identification des problématiques en matière de production agricole, le besoin de la commune, la disponibilité des données et leurs collectes respectives, les traitements par le moyens informatiques et logiciels adaptés : l'organisation des données d'une façon spatiale et déductives. En outre, l'utilisation de l'image satellitaire permet aussi de suivre l'évolution des phénomènes existants, tant qu'en surface du sol, et en sous-sol, donc c'est un appui indispensable à l'élaboration de la carte. Pour que la production agricole soit l'une des bases de la vie de population, la connaissance, la gestion de la potentialité des terres d'une façon compatible à leur aptitude culturale permettant à l'individu ou le planificateur, les ONG, de mieux connaître la situation. Mots-clés : Alakamisy Anativato, planification spatiale, télédétection, Agriculture, développement durable.

ABSTRACT This dissertation aims to make an inventory of the uses of satellite technologies in local sustainable development and the analysis of agriculture in rural areas, in order to better understand the current difficulties, identify the constraints on which research and partnership can have an effect, and imagine the actions needed to remove these constraints in the short and medium term. To this end, the consideration and application of GIS for the development of the agricultural potential map is one of the main components of the rural development management project. The main approach such as the identification of problems in agricultural production, the need of the municipality, the availability of data and their respective collections, treatments by computer means and adapted software : the organization of data in a way spatial and deductive. In addition, the use of the satellite image also makes it possible to follow the evolution of the existing phenomena, as well as on the surface of the ground, and in the subsoil, so it is an indispensable support to the elaboration of the map. For agricultural production to be one of the bases of population life, the knowledge, the management of land potentiality in a way compatible with their cultural aptitude allowing the individual of the planner, the NGOs, better know the situation. Keywords : Alakamisy Anativato, spatial planning, remote sensing, Agriculture, sustainable development

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GLOSSAIRE

Accessibilité : aptitude d’un lieu à être accessible à partir des autres lieux, ensemble des facilités de transport et de communication qui caractérise un lieu donné.

Agriculture : travail de la terre, exploitation du milieu naturel permettant la production des végétaux et des animaux nécessaires à l’homme. L’agriculture est une activité traditionnelle et fondamentale de la civilisation humaine.

Aménagement du territoire : l’action de transformer un territoire pour permettre de satisfaire les besoins du groupe social. C’est l’action de re-structurer un espace en exploitant les atouts et en limitant les contraintes et les gaspillages par une utilisation rationnelle de l’espace et des ressources, afin d’assurer le bien-être du groupe social et l’équité territoriale.

Analyse spatiale : est une approche géographique qui étudie les localisations et les interactions spatiales en tant que composantes activés des fonctionnements sociétaux.

Desserte : C’est l’action de desservir un lieu. Le degré de liaison et de connexion d’un espace aux différent réseaux et lieux.

Diagnostic : Etude synthétique d’un espace qui permet de cerner au mieux les principaux problèmes opposés en vue de les résoudre. Le diagnostic s’appuie souvent sur une étude rétrospective et un bilan.

Développement : le développement est l’ensemble des transformations structurelles (démographiques, économiques, sociales, mentales, politique, etc.) qui rendent possibles et accompagnent la croissance économique et l’élévation du niveau de vie.

Développement durable : le développement durable est une forme de développement économique ayant pour objectif principal de concilier le progrès économique et social avec la préservation de l’environnement, ce dernier étant considéré comme un patrimoine devant être transmis aux générations futures.

Espace : L’espace se présente dans l’expérience quotidienne comme une notion de géométrie et de physique qui désigne une étendue, abstraite ou non, ou encore la perception de cette étendue.

Prospective : Analyse qui consiste à déterminer le futur sur la base de différents scénarii possibles compte tenu des différents paramètres endogènes et exogènes.

Planification : Ensemble des techniques d’élaboration d’un plan.

Rural : qui appartient aux champs, qui concerne les champs, la campagne ; de la campagne.

Ruralité : condition des choses et des gens de la campagne ; caractère, état de ce qui est rural.

Territoire : un espace socialisé et approprié par un groupe social, organisé en vue de la survie et de la reproduction. Il se définit par l’appropriation, la double appartenance et l’identité.

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TABLE DES ILLUSTRATIONS

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Répartition de la pauvreté entre 1993 à 2010...... 19 Tableau 2 : principales productions agricoles recensées ...... 25 Tableau 3 : Bilan céréalier en équivalent-céréales, 2005-2010...... 26 Tableau 4 : Création de la mosaïque de l’image satellitaire Landsat 7 ...... 31 Tableau 5 : Création de la mosaïque de l’image satellitaire Landsat 8 ...... 31 Tableau 6 : Statistique des produits agricole annuelle ...... 46 Tableau 7 : Répartition des valeurs vénale des terres ...... 49 Tableau 8 : Les différents outils de production dans la Commune Alakamisy Anativato ...... 51 Tableau 93 : Matrice de confusion de l’image Landsat le 22/07/2017 ...... 60 Tableau 10 : Modélisation ...... 61 Tableau 11 : Matrice de confusion 2004 ...... 66

LISTE DES SCHEMAS Schéma 1 : Liaison entre connaissances et actions ...... 7 Schéma 2 : Trois forme de planification territoriale ...... 7 Schéma 3 : Diagramme Ombrothermique de 2017 ...... 38 Schéma 4 : Soja-Maïs ...... 50 Schéma 5: Riz-Maïs ...... 50 Schéma 6: Destines à l'exportation ...... 52 Schéma 7: Destines pour les construction des pistes...... 52

LISTE DES CARTES Carte 1 : Localisation de la Commune Rurale d’Alakamisy Anativato ...... 36 Carte 2 : Carte de la végétation du commune Alakamisy Anativato ...... 39 Carte 3 : Réseau hydrographique de la Commune Alakamisy Anativato ...... 40 Carte 4 : Comparaison de la densité de la population en 2008 et en 2018 ...... 43 Carte 5 : Répartition des rizicultures cultivables ...... 47 Carte 6 : Répartition des Tanety Cultivables ...... 48 Carte 7 : Composition colorée ...... 56 Carte 8 : Topographie de la Commune Alakamisy Anativato ...... 57 Carte 9 : Géologie de la Commune Alakamisy Anativato ...... 59 Carte 10 : Occupation du sol de la commune Alakamisy Anativato ...... 61 Carte 11 : Potentialité agricole d’Alakamisy Anativato ...... 63 Carte 12 : Occupation du sol de la commune Alakamisy Anativato 2004 et 2017 ...... 67 Carte 13 : Orientation culturale de la commune Alakamisy Anativato ...... 73

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ACRONYME

B.D : Base de Données

DGATE : Direction Générale de l’Aménagement du TErritoire

EPM : Enquête Périodique auprès des Ménages

FAO : Food and Agriculture Organization

FOFIFA : FOibem-pirenena momba ny FIkarohana ampiharina amin’ny Fampandrosoana ny eny Ambanivohitra (Centre National de Recherche Appliquée au Développement Rural)

LOAT : Loi d’Orientation de l’Aménagement du Territoire

LPDR : Lettre de Politique de Développement Rural

LUH : Loi de l’Urbanisme et de l’Habitat

MAP : Action Plan

ODD : Objectif du Développement Durable

ONG : Organisation Non Gouvernementale

ONU : Organisation des Nations Unies

PCD : Plan Communal de Développement

PIB : Produit Intérieur Brut

PNAT : Politique National de l’Aménagement du Territoire

PNH : Politique National de l’Habitat

PPI : Petit Périmètre Irrigué

PSA : Politique Sectoriel de l’Agriculture

RN : route nationale

SRI : Système de Riziculture Intensive

T.M : Thematic Mapper

VHPT : Direction des Villes, de l’Habitat et de la Planification Territoriale

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INTRODUCTION

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A l’ère de la mondialisation, le rythme de développement des régions est influencé par la fluctuation de valeur des matières premières sur les marchés internationaux. Alors que le développement était essentiellement perçu comme une croissance économique, les préoccupations environnementales, nées dans les années 70, ont abouti du concept de développement durable, adopté par la communauté internationale à partir des années 90. Le développement durable se décline avec la prise en considération de trois piliers qui sont : la durabilité écologique ou environnementale, le développement économique et la justice sociale. Ainsi, les milieux ruraux, sans doute moins « médiatisés », n’échappent pas à une nécessaire réflexion sur les voies de développement à suivre à leur niveau. En effet, les problèmes de transports, le secteur agricole, le mitage (l’étalement des espaces urbanisés) ou encore la protection des espaces naturels sont autant de questions à prendre en compte lorsque l’on s’intéresse au développement durable.

Dans la problématique du développement durable, l’agriculture occupe une place importante notamment parce qu’elle repose sur l’exploitation des ressources naturelles et la mise en valeur des territoires, elle répond à des besoins humains les plus fondamentaux et principalement l’alimentation et elle constitue le principal moyen de substances des nombreux ménages de par le monde. Une agriculture durable est ainsi considérée comme un élément indispensable au développement durable (Nations Unies, 1992). Par ailleurs, le rapport sur le développement dans le monde 2008 a rappelé le rôle central de l’agriculture dans les processus de développement, en particulier pour les pays les moins avancés (World Bank, 2007) et le rôle crucial de ce secteur pour la réalisation de l’objectif principal des ODD.

La planification territoriale cherche à développer une vision stratégique du développement territorial aux niveaux culturel, économique, environnementale et social. Cette vision s’accompagne d’une planification et d’une harmonisation des différents usages du territoire tout en considérant les contraintes naturelles et humaines.

De nos jours, les technologies de l’information géographique jouent un rôle important dans les processus de planification spatiale car elles fournissent une base d’information fiable pour les processus décisionnels. Cela étant dit, il est nécessaire d’harmoniser les données et développer des standards communs relatifs à l’utilisation d’informations provenant de sources variées de maniéré à ce que les différents outils de planification spatiales puissent être utilisés pour la planification de l’agriculture.

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En effet, la télédétection permet d’améliorer notre compréhension de l’espace de différentes manières, bien que le réel potentiel de cette technique soit souvent contesté par la complexité de ce dernier. Combinant les informations géographique et statistique, ils permettent un suivi cartographique et quantifié des dynamiques territoriales. Leurs potentiels en matière d’aide à la décision, notamment dans les domaines de monde rurale surtout dans le secteur agricole en faveur d’un développement durable de la territoriale.

A Madagascar, l’agriculture reste le principal moyen d’existence pour 68% des ménages, et 81% des ménages déclaraient en 2010 avoir eu des activités agricoles au cours de l’année (INSTAT, 2011). La pauvreté y est encore très importante où 88% de la population vit avec moins de 1 US$/j et 92% avec moins de 2US$/j en 2015 le classant ainsi parmi les pays les plus pauvres du monde (Banque mondiale, 2018). Les petits exploitants agricoles (superficie de moins de 1,5 ha) constituent 70% des ménages agricoles (INSTAT, 2011). Selon l’EPM 2010 sortis par l’INSTAT en 2011, 86% des pauvres vivent dans les zones rurales. Face à cette situation de pauvreté extrême des campagnes, les ruraux fuient le milieu rural pour s’établir dans les villes ou encore au bord des routes nationales comme le cas de la commune rural d’Alakamisy Anativato. Dépourvue d’infrastructures adéquates (infrastructure routier, électricité, eau potable, …) pour la population et en absence d’un véritable plan de développement, le bord de la route nationale numéro 34 (RN 34) s’est transformé en une ville d’espoir.

Pour faire face à cette pression une planification spatiale des usages du sol s’impose, principalement les usages du sol pour l’agriculture. L’intérêt de la recherche porte alors sur les enjeux du développement de l’agriculture dans la commune rural d’Alakamisy Anativato et la mise à disposition des moyens permettant d’y faire face constitue un outil pour orienter et coordonner les actions des différents acteurs. Le développement d’une agriculture durable y constitue un élément très important et prioritaire pour améliorer les conditions de vie ainsi que la durabilité des exploitations agricoles et pour asseoir ainsi un développement durable de la commune. Il est important que les autorités communales, en charge de la gestion de leur territoire disposent des outils permettant, d’une part, de prévoir les infrastructures et équipements nécessaires à leur fonctionnement, et d’autre part, de coordonner les différents projets de tous les acteurs de développement local. En effet, avec le processus de décentralisation, les pouvoirs locaux seront amenés à se voir confier la responsabilité du développement économique et social. A partir des instruments dans la démarche de la

3 planification, notre préoccupation portera sur la question de planification et la mise en œuvre de ces outils dans la cohérence du territoire.

Dès lors, il convient de s’interroger sur les enjeux que doit prendre en compte la commune qui souhaite se lancer dans l’élaboration des documents de planification spatiale, de valorisation de l’agriculture visant à produire une approche territoriale harmonieuse en faveur d’un développement durable.

Cette problématique conduit à la formulation de trois hypothèses de recherche :

H1- La planification spatiale à un rôle important à jouer dans la coordination et l’intégration des objectifs du secteur agricole. Elle permet de formuler des objectifs et des stratégies à long et moyen termes pour le développement territorial durable.

H2- Les territoires ruraux ont des modes de développement cohérents et des spécificités locales qui doivent être valorisés.

H3- L’analyse multi-date des données de télédétection spatiale permet d’évaluer, de quantifier les changements et les évolutions des terrains agricoles.

Cette recherche sur la planification spatiale de l’agriculture pour un développement durable de la commune rural d’Alakamisy Anativato a pour objectif de :

 Diagnostic la potentialité et vulnérabilité du territoire ruraux résultant de l’absence des instruments de la planification spatiale de l’agriculture dans la commune ;  Faire l’analyse temporelle et spatiale du point de vue agriculture et de l’économie de la commune ;  Mettre en œuvre les SIG comme l’un de moteur de gestion du développement que sur leur utilisation dans le cadre de projets du développement communale ;  Faire un état des lieux de l’occupation ou l’utilisation du sol pour l’agriculture.

Pour atteindre ces objectifs sur la planification spatiale de l’agriculture pour un développement durable de la commune, nous allons présenter le plan ci-dessous :

Ainsi, la première partie de ce travail parlera du cadrage de la recherche. Dans la seconde partie, on dressera l’enjeu de l’agriculture dans la commune rural Alakamisy Anativato pour un développement durable. Et dans la troisième partie, étude comparative des résultats-perspective su SIG pour une nouvelle planification spatial-Recommandation

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PREMIERE PARTIE

CADRAGE DE LA MEMOIRE

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CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Avant de vérifier ces hypothèses et de parvenir à ces objectifs, une définition des principales notions utilisées dans ce mémoire s’avère indispensable. En effet, il s’agit de déterminer ce que l’on entend par « planification spatiale », « développement durable », « Système d’Information Géographique » ou encore « télédétection ».

I-PLANIFICATION SPATIALE I.1 Définition Il n’existe pas une seule et unique définition de « Planification spatiale » ou « planification territoriale ». De nombreux auteurs ont tenté d’en formaliser une sans qu’aucun n’ait réussit à faire consensus. Deux définitions sont particulièrement visibles parce que données par les deux principaux dictionnaires de l’urbanisme existant. PIERRE MERLIN (2004), qui a rédigé l’entrée « planification spatiale » du dictionnaire qu’il co-dirige, affirme qu’il s’agit d’une « action visant à fixer, pour un territoire donné, les objectifs de développement et de localisation harmonieuse des hommes, de leurs activités, des équipements et des moyens de communication ».

Le second dictionnaire est celui de JACQUES LEVY et MICHEL LUSSAULT (1988), la décrit comme un « dispositif politique ayant pour objectif la prédiction du contexte et la mise en cohérence des actions, publiques et privées, dans un domaine et/ou un espace, pour une durée et à une échéance déterminée ».

D’après ces deux auteurs on peut conclure que les outils de planification spatiale ont été inventés pour organiser la croissance économique et la démographie des agglomérations, mais aussi pour établir des stratégies entre les gestions des territoires et densités des populations. Alors, la planification spatiale est l’instrument d’une vision politique dont le monde d’expression s’est profondément transformé. D’une traduction très réglementaire-presque aride – elle a évolué depuis les années 2000 vers un outil hybride, entre dispositions normatives et volonté de convaincre, d’expliciter et de guider par l’affirmation d’une stratégie partagée d’aménagement et de développement. La planification est aussi un processus de réflexion, de concentration et d’arbitrage, qui se déclin dans différentes phases : élaboration, suivi de la mise en œuvre, évaluation, adaptation aux évolutions des modes de vie et des enjeux sociétaux.

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I.2 Concept de la planification spatiale

L’objet précis de la planification concerne fondamentalement de prévoir l’organisation systématique d’un « monde meilleur », en trouvant notamment, de manière innovatrice, les moyens d’action appropriés pour le mettre en œuvre globalement.

Schéma 1 : Liaison entre connaissances et actions

Connaissances Monde meilleur Actions Source : MARC-UBAIN PROULX, 2004 « De la vision en planification territorial » I.3 Formes de planification territoriale

Nous pouvons ainsi définir la planification comme étant un ajout de rationalité dans la prise de décisions collectives sur les territoires qui le désirent. Dans cet esprit de mariage entre la raison et l’action, la littérature scientifique identifie distinctement trois formes de planification territoriale : radical planning ; innovative planning ; allocative planning (schéma 2).

Schéma 2 : Trois formes de planification territoriale Désordre Equilibre Ordre

Radical Innovation Allocation Source : MARC-UBAIN PROULX, 2004 « De la vision en planification territorial » Le cadre stratégique représente le plan ou le schéma comme tel. Cette dimension de la planification plonge ses racines dans les traditionnels dessins orthogonaux (Blue prints) des concepteurs de travaux tels que les ingénieurs, les architectes et les arpenteurs. La confection du cadre nécessite en principe l’évaluation ex ante des divers coûts et impactes associés aux différentes options stratégiques offertes afin d’être en mesure de sélectionner et de prioriser celles qui conviennent le mieux aux buts et finalités retenus pour l’objet de la planification. Les impacts générés par les options sont de nature sociale, économique, écologique, financière, … Sur un territoire donné, les priorités retenues possèdent en réalité trois moyens pour leur actualisation, soit la coercition (lois, réglementation, ordres, normes), les mesures incitatives (subventions, fiscalité, tarification, aide technique…) et des éléments d’indication (stratégies, orientations, objectifs cibles…). De fait, le cadre stratégique permet à la planification territoriale d’être responsable et conséquente face à la vision, afin de guider la prise de décision sur des actions.

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La prise de décisions opérationnelles débouchant sur des actions nous renvoie au besoin fondamental de liberté, d’émancipation et d’accomplissement de l’être humain. Le désir d’agir sur son environnement représente un élément essentiel sur lequel reposent les principes de progrès, d’évolutions, héritées d’abord de la philosophie grecque et, plus près de nous, dudit siècle des Lumières. Ces principes de progrès furent transformés en une véritable doctrine universelle de développement qui détermine désormais la marche de l’humanité. L’action, dans le vrai sens du terme, est aussi devenue la première fonction attribuée à l’être humain qui devient créateur et producteur de biens et nouveau. En ce sens, l’esprit d’initiative et l’innovation deviennent les principaux déterminants de l’action nouvelle et, en conséquence, du développement territorial considéré dans ses diverses composantes sociales, culturelles et économiques.

II. DEVELOPPEMENT DURABLE :

II.1 origine, définition

C’est à la suite de la parution de différents rapports alarmants, parus à partir des années soixante-dix sur les risques affectant l’environnement et l’impact du modèle de développement économique basé sur la croissance, que le concept de développement durable a émergé. La prise de conscience de l’interdépendance entre l’économie, la société et l’environnement a ainsi mené au développement du concept de développement durable. Il part du postulat que la croissance économique induit une augmentation de la pression sur les ressources naturelles dont l’intégrité ou, du moins, leur renouvellement, est nécessaire au bien être des êtres vivants.

Ces ressources naturelles exploitées par l’homme ne sont toutefois pas toutes renouvelables et ne peuvent être soumises à une exploitation infinie ou non contrôlée. La crise pétrolière des années soixante-dix ainsi que plusieurs grandes catastrophes environnementales, telles que Bhopal ou encore Tchernobyl, ont marqué la deuxième moitié du 20 e siècle et ont certainement contribué à renforcer cette prise de conscience. L’organisation du premier Sommet de la Terre en 1972 à Stockholm démontre bien l’éveil international en regard des problématiques environnementales. Le concept de développement durable été « institutionnalisé de manière officielle et à une échelle mondiale » lors de la parution du rapport Brundtland (1987), à la suite des travaux de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement (CMED) créée en 1983 (Fayolle et Tanguay, 2011, p.50).

La définition suivante de développement durable fut alors adoptée : « Répondre aux besoin du présent sans compromettre la possibilité pour les générations à venir de satisfaire

8 les leurs. » (CMED, 1988). Le développement devient donc un but commun à atteindre afin que les décisions soient dirigées vers cet idéal commun d’équilibre entre le social, l’économie et l’environnement. Les méthodes pour l’opérationnaliser ne font toutefois pas consensus. En effet, par son caractère englobant, le développement durable est un concept très souvent critiqué comme étant imprécis, vide et pouvant ainsi servi aux intérêts de tous et chacun selon l’interprétation qui en sera faite. En effet, plusieurs auteurs soulignent qu’il serait fort éclairant d’établir ce que représentent les « besoins » évoqués dans la définition du concept (voir « répondre aux besoins du présent… ») (Villeneuve et Riffon, 2011)

II.2-Besoin d’un développement durable en milieu rural

Lorsqu’il est évoqué, le terme de développement durable semble associé en premier lieu à de grands enjeux planétaires comme le réchauffement climatique ou la lutte contre la pauvreté. Toutefois, bien qu’émergeant d’une réflexion internationale à l’origine, le développement durable prend également tout son sens à l’échelle locale. C’est pourquoi, il sera question de démontrer que les grands problèmes de l’humanité peuvent avoir des conséquences sur un plan local et que certaines solutions à ces solutions à ces problèmes se retrouvent à cette échelle.

II.2.1-Problématiques mondiales aux enjeux et solutions locales

Si la notion de développement durable s’est essentiellement forgée à l’échelle internationale à travers des grandes organisations comme l’ONU ou l’UICN, l’échelle locale n’en constitue pas moins un de ses champs d’application privilégiés. Il ressort, en effet, que les grandes problématiques mondiales du développement durable retrouvent de nombreuses implications au niveau local (transports, éducation, santé, protection des ressources naturelles…). C’est pourquoi, l’action des collectivités locales apparaît comme centrale dans la poursuite d’un développement durable des territoires.

II.2.2 Collectivité locales : acteurs incontournables du développement durable Comme l’affirme Jocelyne Dubois-Maury, « c’est sans doute l’échelle locale qui paraît la plus appropriée pour mettre en œuvre les objectifs du développement durable qui exigent transversalité et étroite association du spatial et des actions sectorielles ». D’abord consacrées par la conférence de Rio de 1992 qui a encouragé la constitution d’Agenda 21 locaux, les collectivités locales trouvent également leur légitimité à agir en matière de développement durable dans de nombreux textes nationaux.

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II.3-Enjeux de développement durable spécifique au milieu rural

A la lecture de nombreux ouvrages ou articles abordant les implications locales du développement durable, il pourrait être permis de croire que le milieu urbain le seul espace à présenter de forts enjeux en la matière. Or, une analyse des grands contraires, pleinement interrogés par les principes du développement durable. Si les questions du développement agricole et de la protection des espaces naturels (les plus présentes dans la littérature) constituent certes de forts enjeux pour le développement durable des espaces ruraux, d’autres problématiques s’avèrent tut aussi cruciales pour ces territoires.

II.3.1-L’agriculture, une activité stratégique pour le développement durable

L’agriculture constitue pleinement un enjeu du développement durable. A l’échelle mondiale, il s’agit de trouver les moyens de nourrir l’ensemble de la planète et de permettre aux agriculteurs de vivre de leur travail. A l’échelle des territoires ruraux Malagasy, il s’agit également de garantir un revenu suffisant et relativement stable aux producteurs.

L’économie de Madagascar demeure largement agricole. En effet, la population rurale est estimée à 72 % de la population totale. La prédominance des emplois du secteur primaire comprenant l’agriculture, l’élevage, la pêche, et se distingue d’ensemble.

Un des effets les plus visibles de l’agriculture sur l’environnement sont les prélèvements sur les ressources en eau. Pour faire pousser leur culture, les agricultures ont besoin de beaucoup d’eau. En outre, l’utilisation d’engrais et de produits phytosanitaires pour les cultures participent à la pollution des milieux naturels et notamment de la ressource en eau. Des excédents éventuels d’azote et de phosphore peuvent en effet présenter des risques vis-à-vis de la qualité des eaux. L’activité agricole peut ainsi avoir d’importants impacts sur la qualité de l’eau que nous consommons comme sur la qualité des habitats naturels aquatiques.

II.3.2-Territoires ruraux en mal de services Si l’amélioration de l’offre en termes de transport, eau potable, électricité et d’assainissement est un facteur essentiel du développement des territoires ruraux, cette dernière vient cependant renforcer la problématique de l’offre en service milieu rural. Dans un contexte de réorganisation des administrations ou entreprises publiques, les services publics tendent à quitter les petits ruraux pour se regrouper dans des villes plus importantes. A cet égard, la manquer des bureaux publics comme la poste, palais de la justice, …un des exemples les plus emblématiques du recul des services publics en milieu rural. Les habitants sont alors contraints

10 d’effectuer plusieurs kilomètres pour accéder au service public le plus proche. Or, compte-tenu de la faiblesse des transports en commun, cette situation peut parfois être synonyme d’inégalités d’accès aux services publics.

En effet, la plupart des grands enjeux du développement durable (réchauffement climatique, pollution atmosphérique, épuisement des énergies fossiles, menaces de la biodiversité et la ressources en eau, attractive économique des territoires…) prennent tout leur sens à l’échelle locale. C’est d’ailleurs pourquoi les collectivités locales constituent un acteur incontournable dans l’avènement d’un développement durable des territoires, notamment via la mise en place d’Agendas locaux. En outre, concernant cette échelle locale, il ressort que les politiques de développement durable ne doivent pas oublier les territoires ruraux. En effet, les problématiques relatives d’accès à certains services montrent que le milieu rural constitue un espace à forts enjeux pour le développement durable à Madagascar.

Ainsi, s’il s’avère indispensable d’adopter une logique de durabilité dans les politiques de développement rural, celles-ci semblent devoir surmonter certaines difficultés propres au milieu rural.

III- LES SYSTEMES D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE (SIG)

III.1 Principe Afin d’éviter toute confusion, il nous semble important de préciser que, tout au long de ce travail, nous ne parlerons de SIG qu’au sens logiciel du terme.

La définition d’un SIG illustre bien le rôle de cet outil dans des projets de planification territoriale : « système informatique permettant, à partir de diverses sources, de rassembler et d’organiser, de gérer, d’analyser et de combiner, d’élaborer et de présenter des informations localisées géographiquement, contribuant notamment à la gestion de l’espace » (PAIN-ORCET et al, 1998). L’intérêt du SIG est de pouvoir superposer des couches d’information. Selon BIORET et GOURMELON (1999), le SIG permet une meilleure description géométrique des objets géographiques et une approche statistique et spatiale.

III.2 L’intérêt du Système d’information géographique (SIG) Leur utilisation prend actuellement un rôle très important au développement et à la gestion territoriale vue leur possibilité respective dans cette étude :

• Le développement d'une compétence local pour l'observation, l'analyse, et les suivies des ressources naturelles et d'image de la télédétection.

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• L’utilisation combinée des données de terrain (enquêtes socio-économiques), de données de télédétection et des données acquises par la numérisation des cartes existantes. • Le SIG réunit ces fonctions d'analyse géographique et de traitement d'image, permettant de mettre en œuvre l'inventaire et la production des statistiques agricoles. • L’aide à l'étude d'une simulation et à la prise de décision. • Le développement de l'analyse géographique, de la modélisation, en matière d'occupation de sol et d'évolution des formes d'actions humaines sur l'espace. • La production de carte thématique. • La constitution d'une base de données multithématiques relatives aux zones d'étude (occupation du sol, route, données socio-économique et démographique) • La gestion de base de données aux modèles de calculs utilisés.

IV- TELEDETECTION

IV-1 Définition et principe

Le mot télédétection (en anglais « remote sensing » désigne l’ensemble des techniques qui permettent d’étudier à distance des objets ou des phénomènes. Le terme de télédétection a été introduit officiellement dans la langue française en 1973 et sa définition officielle est la suivante : « Ensemble des connaissances et techniques utilisées pour déterminer des caractéristiques physiques et biologiques d’objets par des mesures effectuées à distance, sans contact matériel avec ceux-ci. » (Commission interministérielle de terminologie de la télédétection aérospatiale, 1988). Selon cette définition très vaste, la télédétection peut se pratiquer de la surface de la terre vers l’atmosphère ou vers l’espace vers la terre, et l’astronomie utilise largement la télédétection. Mais une définition plus précise, et pour nous plus opérationnelle, de la télédétection est la suivante : « La télédétection est l’ensemble des techniques qui permettent, par l’acquisition d’images, d’obtenir de l’information sur la surface de la Terre (y compris l’atmosphère et les océans), sans contact direct avec celle-ci. La télédétection englobe tout le processus qui consiste à capter et enregistrer l’énergie d’un rayonnement électromagnétique émis ou réfléchi, à traiter et analyser l’information qu’il représente, pour ensuite mettre en application cette information » (Centre Canadien de Télédétection).

Ce type de méthode d’acquisition utilise normalement la mesure des rayonnements électromagnétiques émis ou réfléchis des objets étudiés dans un certain domaine de fréquence

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(infrarouge, visible, micro-ondes). Ceci est rendu possible par le fait que les objets étudiés (plantes, maisons, surfaces d’eau ou masse d’air) émettent ou réfléchissent du rayonnement à différentes longueurs d’onde et intensités selon leur état. Certains instruments de télédétection utilisent des ondes sonores de façon similaire, et d’autres mesurent des variations dans des champs magnétiques ou gravitaires.

IV.2 l’objectif du recours à la télédétection

Le traitement des images de télédétection permet de répondre en partie aux besoins en informations des politiques publiques agricoles, notamment aux besoins :

 D’occupation et d’usage du sol, et de leurs dynamiques dans le temps et dans l’espace. En fonction des échelles spatio-temporelles utilisées, la télédétection permet notamment de déterminer la répartition et les transitions entre différents types d’occupation du sol à une échelle régionale, mais également de déterminer les pratiques culturales associées à une échelle plus fine ; les unités paysagères et les différents types de végétation ;  De différents paramètres biophysiques de surface permettant de caractériser l’état et l’évolution de la végétation, ainsi que les conditions dans lesquelles se développent les cultures et ce tout au long de l’année. Les conditions des cultures (type de culture, l’humidité du sol, la santé des cultures, phénologie, etc.), l'estimation de la biomasse et des rendements ;  De référentiel cartographique permettant la mise en cohérence spatiale de données d’origine et de nature diverses.

C'est en fait la combinaison de ces trois grandes familles d’information qui permet la fourniture d’informations nécessaires aux différentes politiques Agricole.

IV.1 Couverture et utilisation du sol Même si les termes couverture du sol et l’utilisation du sol se ressemblent, ils ont des définitions très différentes. La couverture du sol fait référence à la couverture de la surface sur le sol, que ce soit de la végétation, des infrastructures, de l’eau, le sol nu ou autres. L’identification, le tracé et la cartographie de la couverture du sol sont importants pour les études de surveillance planétaire, de gestion des ressources et de planification des activités sur un territoire choisi. L’identification de la couverture du sol établit la ligne de base à partir de laquelle des activités de suivi (et de détection) des changements peuvent être effectuées, et fournir des informations préliminaires pour les cartes thématiques.

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L’utilisation du sol fait référence à l’usage qu’on fait du sol, par exemple les loisirs, l’habitat de la faune ou l’agriculture. L’application de l’utilisation du sol comprend la cartographie de base ainsi que la surveillance qui en découle, puisque des informations adéquates sont nécessaires pour connaître quelle superficie de sol correspond à quel type d’utilisation, ainsi que pour identifier les changements d’utilisateur au fil des ans. Ces connaissances vont aider au développement de stratégies visant à équilibrer les utilisations conflictuelles et les pressions démographique sur une commune.

Il est donc important de faire la distinction entre la couverture du sol et l’utilisation du sol, ainsi que les informations que nous pouvons en retirer. Les propriétés mesurées par la télédétection se rapportent à la couverture du sol, à partir de laquelle l’utilisation du sol peut être déduite à l’aide de données auxiliaires ou de connaissance préalables.

En plus de faciliter la gestion durable des terres, la couverture et l’utilisation du sol peuvent être utilisées pour la planification, la surveillance et l’évaluation de développement, de l’activité industrielle ou artisanal. La détection de changements des couvertures du sol à long terme peut indiquer une réaction à des modifications des conditions climatiques locales ou régionales qui sont la base même de la surveillance à l’échelle du globe.

Voici une liste de quelques applications de la télédétection pour l’utilisation du sol :

- La gestion des ressources naturelles - La protection de l’habitat sauvage - La cartographie de base pour des données SIG - La planification des itinéraires et de la logistique pour les activités d’extraction de ressources - La détermination des limites légales pour l’évaluation des taxes et des propriétés…

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Chapitre II : ETUDE DE CONCEPT ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE I-CADRE DE LA PLANIFICATION A MADAGASCAR Le mot « planification » a une double signification, à la fois outil d’action publique au sens de cadre de référence pour l’action, et mode d’anticipation de l’avenir, c’est-à-dire technique d’étudie sur l’avenir.

Pour WACHTER (2000), « la planification territoriale s’apparente à un processus de régulation des contraintes et opportunités d’une action d’aménagement ». P. MERLIN et F. CHOAY définis l’aménagement comme suit : « L’aménagement du territoire est l’art ou la technique de disposer avec ordre, à travers l’espace et dans une vision prospective, les hommes et leurs activités, les équipements et les moyens de communication qu’ils peuvent utiliser, en prenant en compte les contraintes naturelles, humaines et économiques, voire stratégiques ».

A Madagascar, c’est la Direction Générale de l’aménagement du territoire et de l’équipement (DGATE) qui est chargée des missions relatives à l’aménagement. Entre autres, elle a pour mission de :

 Exercer les missions de conception, de coordination, de contrôle et de suivi de l’aménagement du territoire ;  Assurer la coordination des directions techniques internes ainsi qu’avec les deux autres directions générales ;  Assurer la coordination des directives et des mesures relevant de la compétence du Ministère d’Etat en matière de l’aménagement du territoire, de l’habitat, du logement et du développement des villes et de la promotion rurale ;  Mettre en œuvre les politiques du Ministère d’Etat en matière de l’aménagement du territoire, de l’habitat, du logement et du développement des villes et de la promotion rurale (PNAT, PNH, PNL, PNU, Codes des Equipements) ;  Elaborer et veiller à la mise en œuvre des outils de planification territoriale ;  Promouvoir le développement des espaces de croissance ;  Promouvoir les logements sociaux et fournir aux Collectivités locales des équipements sociaux, administratifs et économiques en faveur d’une politique de développement équitable sur tout le territoire ;

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 Diriger des études pour la mise en valeur du plateau continental Malagasy et finaliser les procédures de régularisation auprès des Nations Unies en collaboration avec les Institutions et Départements ministériels concernés ;  Opérationnaliser et assurer le bon fonctionnement de l’Observatoire de l’Aménagement du Territoire.

Et la Direction des Villes, de l’Habitat et de la Planification Territoriale (DVHPT) est notamment chargée de :

Premièrement, assurer la mise en place et la mise en œuvre de la politique de développement des villes et promouvoir des projets de développement et d’extension des villes. Deuxièmement, étudier et élaborer les projets d’actes législatifs et réglementaires rentrant dans le domaine de l’aménagement du territoire pour le développement des villes. Troisièmement, organiser la gestion des espaces urbains, régionaux et nationaux et mettre en valeur des espaces de croissance au service du développement de proximité au sein des collectivités territoriales décentralisées. Quatrièmes, élaborer les outils de planification territoriale indispensable à l’aménagement du territoire : schéma national d’aménagement du territoire (SNAT), schémas régionaux d’aménagement du territoire (SRAT) et schémas d’aménagement communaux (SAC) plans d’urbanisme directeurs et de détails. Enfin, s’assurer du respect des dispositions législatives et réglementaires applicables en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire ;

I.1 cadre politique de l’aménagement du territoire La Politique Nationale de l’Aménagement du territoire a principalement six (06) axes stratégiques qui sont :

 D’apporter une efficience territoriale  Le développement des régions  La promotion des zones significatives  La gestion durable des ressources naturelles  Le développement urbain  Et la maîtrise des données et de la communication

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I.2 cadre juridique et règlementaire I.2.1 Loi d’orientation de l’Aménagement du territoire (LOAT) Elle vise tout d’abord à mieux gérer le territoire national et coordonner les politiques sectorielles. Ensuite, servir de cadre de référence à toutes actions tendant à l’aménagement du territoire et matérialiser la traduction juridique de la politique nationale de l’aménagement. Et enfin, combler le vide juridique de la politique nationale de textes spécifiques traitant de l’Aménagement du Territoire.

I.2.2 Loi sur l’Urbanisme et l’Habitation (LUH) Loi sur l’urbanisme et habitation avec le décret 63.192 et ses modificatifs et la futur LUH qui :

 Fixe les règles générales applicables en matière d’urbanisme et d’habitat.  Détermine les règles générales relatives à la gestion de l’espace, l’aménagement urbain et l’utilisation du sol.  Définit les dispositions s’appliquant à la gestion des actes d’urbanisme et de construction dans le cadre de la politique de développement, d’aménagement du territoire ainsi que de la protection de l’environnement.  Apporte des réponses concrètes et rationnelles aux problèmes liés à l’organisation spatiale et à ceux relatifs à l’aménagement du territoire.  Définit les outils nécessaires à la mise en œuvre des actes d’urbanisme notamment en matière foncière, financière et institutionnelle.  Fixe les pouvoirs, les compétences et les attributions des différents intervenants dans le domaine de l’urbanisme et de l’habitat.

I.3 Outils de planification territoriale Dans cette recherche seul le Plan Communal de Développement existe dans notre zone d’étude.

I.3.1 Plan Communal de Développement (PCD) La mise en place d’un outil tel le PCD intervient dans les domaines d’intérêt commun d’un Commune. Le PCD est un outil de gestion du développement de la commune, notamment, en termes de planification et de coordination des actions de développement au niveau communal pour une durée de cinq ans. Il comprend un phasage des actions prévues qui permettra d’effectuer les actions et les amendements y afférents à court et moyen terme de vision définie.

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Un PCD comporte, en termes de processus, la mise en œuvre des actions ou projets programmés dans le PCD, l’évaluation des impacts des projets et de l’atteinte des objectifs et suivi de la mise à jour du document PCD. En terme de document, le PCD est composé, d’une part, par la monographie communale, la partie analytique des contraintes et des opportunités de développement, le cadre de développement constitué par la vision, les axes stratégiques ainsi que le plan d’investissement communal ; et d’autre part, par la monographie de chaque Fokontany ou Plan Villageois de Développement (PVD), mais aussi de la partie analytique des contraintes et des opportunités de développement et la priorisation des projets par chaque Fokontany. Et comme Chaque initiative au sein des collectivités nécessite des acteurs, une structure composée des Comités de Développement Villageois au niveau des validations et de suivi évaluation pour l’ensemble de tout le processus PCD. Chaque chef Fokontany est responsable des activités pour la mise en œuvre du PCD au sein de chaque Fokontany dont il est responsable. En termes d’appui, les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) financent la mise en œuvre et des partenaires relais ou consultants apportent les appuis techniques et logistiques.

Il est aussi institué un Observatoire du territoire, organisme indépendant chargé notamment de :

 Effectuer un suivi rapproché du respect des outils de planification territoriale notamment les schémas d’aménagement du territoire et les plans d’urbanisme ;  Etablir une base de données mises à jour en matière d’aménagement du territoire ;  Mettre en réseau des observatoires sectoriels dans sa mission de gestion des connaissances et des informations en matière d’aménagement du territoire ;  Procéder à des réflexions prospectives et stratégiques en matière d’aménagement du territoire ;  Analyser et de traiter les informations recueilles en matière d’aménagement du territoire ;  Assurer la veille informationnelle en matière d’aménagement du territoire ;  Constituer une force de proposition pour l’aménagement du territoire.

Cet Observatoire a donc un rôle de gérer les bases de données sur la connaissance du territoire, il manipule les acteurs à l’utilisation des outils de planification.

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II-ETAT DE LIEU DE L’AGRICULTURE La population est essentiellement rurale et pratique en majorité une agriculture vivrière (riz, manioc, patate, haricot sec, maïs) dont seuls les surplus sont commercialisés sur un marché domestique cloisonné et présentant de nombreux dysfonctionnements. Le morcellement des terres et la désorganisation du secteur freinent la productivité. Les pertes causées par la mauvaise conservation des récoltes (insectes, rongeurs et maladies) et le marque flagrant d’infrastructures limitent la capacité de production du pays.

II.1 Place du secteur agricole dans l’économie nationale II.1.1- Part dans le PIB Le secteur agricole contribue au PIB malgache à hauteur de près de 30% (43% en intégrant les industries agroalimentaires) et emploie 80% de la population active. En 30 ans, la croissance du secteur agricole est restée très modeste avec un taux de croissance annuel moyen d’un peu plus de 1.5%. Il faut remarquer une relative similitude entre l’évolution du taux de croissance du PIB national et celle du PIB agricole.

Ces dernières années, le secteur agricole a encore prouvé son rôle moteur dans l’économie avec des performances exceptionnelles en 2009 malgré la performance négative du pays. Sur un an, la progression de la valeur ajoutée totale est de 2,9% en 2008 à 2009 d’après le TBE 2010 INSTAT.

II.1.2- Part dans la démographie L’économie de Madagascar demeure largement agricole. En effet, la population rurale est estimée à 72% de la population totale. La prédominance des emplois du secteur primaire comprenant l’agriculture, l’élevage, la pèche, et la sylviculture, se distingue d’emblée.

II.1.3 Part dans la situation de la pauvreté Le tableau 1 montre la répartition de la pauvreté entre 1993 à 2010. Tableau 1 : Répartition de la pauvreté entre 1993 à 2010

1993 1997 1999 2001 2002 2004 2005 2010 Variation 2005/10 Urbain 50,1 63,2 52,1 44,1 61,6 53,7 52,0 54,2 +2,2 pts Rural 74,5 76,0 76,7 77,1 86,4 77,3 73,5 82,2 +8,7 pts Total 70,0 73,3 71,3 69,6 80,7 72,1 68,7 76,5 +7,8 pts Source : INSTAT/DSM/EPM Ces chiffres illustrent la disparité criante entre le milieu urbain et le milieu rural, avec un écart de 20 à 25 points en général, et probablement suite de la crise, de près de 30 en 2010.

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Il apparaît également que les périodes de crise impactent plus gravement dans le milieu rural, malgré la forte résilience des systèmes ruraux, ou l’autosubsistance reste une des principales stratégies de réponse aux chocs.

II.2 Caractéristiques du secteur agricole L’agriculture malagasy se présente comme une agriculture de subsistance. Les conditions agroécologiques très variées présentes dans le pays pourraient cependant permettre de développer une agriculture plus performante capable de couvrir entièrement les besoins locaux et de vendre sur les marchés extérieurs.

II.2.1 Milieu physique II.2.1.1 La terre La superficie de Madagascar, 59 millions d’hectares, est traditionnellement divisée en 8% de terres arables (environ 5millions d’hectares), 21% de forêts (12 millions d’hectares), et 57% de pâturages (34 millions d’hectares), le plus souvent cependant des savanes herbeuses, fortement dégradées par les feux.

Cependant, d’après les données du Programme National de Développement Rural (2006), « les sols à vocation agricole sont estimés à 15% de la superficie totale et actuellement seuls 30% sont exploités ». En termes réels, cela correspond à 8.800.000 hectares de sols à vocation agricole desquels un peu plus de six millions d’hectares pourraient encore être exploités.

II.2.1.2 l’eau A la différence des agricultures africaines, le secteur agricole malagasy est largement dominé par l’agriculture irriguée, directement liée à la riziculture en très grande partie. L’irrigation utilise de l’eau de surface, vu le coût élevée d’exploitation des eaux souterraines. Près de 70% des exploitations rizicoles pratiquent l’irrigation par voie de canaux. Les puits et les forages sont essentiellement destinés à l’approvisionnement en eau potable. Le prélèvement en eau renouvelable était estimé en 2000 à 14 970 km3 pour l’agriculture (95,6%), 423km3 pour la consommation domestique et 234 km3 pour l’industrie. Madagascar possède un potentiel irrigable de près de 1516900 ha : 786291 ha de périmètres formels équipés, 187000 ha d’extensions de ces périmètres, qui ne sont pas encore équipes mais sont considérés irrigables, 30000 ha de périmètre familiaux, plus 243.600 ha résultant de l’inventaire effectué par SOGREAH en 1969.

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L’accroissement de la production agricole reste encore dans une grande mesure, fonction des performances du secteur irrigué. Le système d’irrigation au niveau national devait être plus performant : les défaillances dans l’entretien et la réhabilitation des périmètres ont contribué à la stagnation des rendements rizicoles à Madagascar. Sur la zone du lac Alaotra, une des plus grandes plaines rizicoles de Madagascar avec 100000 ha de rizières, seuls 30000 ha sont irrigués, le reste fait partie des rizières à plus ou moins mauvaise maîtrise de l’eau. Le reste des surfaces agricoles est exploité suivant le régime pluvial, avec cependant ces dernières années des aléas de plus en plus graves dus au changement climatique.

II.2.1.3 le climat L’île connait un schéma de précipitation bimodal avec une saison chaude et humide sur la plupart des régions entre novembre et avril, et une saison fraîche et sèche entre mai et octobre.

Les régimes climatiques varient fortement entre les régions : il est possible de distinguer un climat tropical humide dans le nord et le nord-est du pays (précipitation annuelles entre 2000 et 3000 mm) et un climat extrêmement chaud et sec dans la partie ouest et sud (précipitions entre 300 et 800 mm par an). Les Hautes Terres centrales sont sous l’influence d’un climat à la fois tempéré et tropical avec des précipitations annuelles de l’ordre de 1200 et 1700 mm en général.

En autre caractéristique du climat malagasy est al survenue régulière de cyclones, en moyenne 3 à 5 chaque année d’importance notable. Les conséquences sont des destructions directes dues au vent, des crues et inondations suite à la forte pluviométrie. Le versant le plus exposé est le versant dans sa totalité, mais les cyclones peuvent également frapper le nord-ouest et le centre-ouest. Les conséquences peuvent même se faire sentir sur des régions habituellement réputées semi-arides.

On ne saurait parler de climat sans évoquer le changement climatique (CC) : les causes en sont multiples, puisqu’aux facteurs globaux nés du réchauffement terrestre et de l’effet de serre, viennent s’ajouter les effets de la déforestation et des feux de végétation, fortement générateurs de gaz à effet de serre. On admet généralement que les conséquences seraient les suivantes :

 Augmentation des températures ;  Diminution sensible de la pluviométrie ;  Répartition moins régulière, avec des pluies plus violentes et abondantes, entrecoupées de longues périodes sèches ;  Augmentation de la violence des cyclones.

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Ces modifications perturbent fortement les calendriers culturaux, et sont même susceptibles d’hypothéquer les efforts d’intensification. Un Groupement interdisciplinaire sur le Changement Climatique existe à Madagascar, travaillant à identifier les causes et effets du CC, à proposer des pistes de recherche pour l’atténuation de ses effets, en relation avec les instances analogues dans le monde.

II.3 Capital humain Le taux d’alphabétisation de la population constitue un des indicateurs de l’accès à l’éducation. En 2010, l’INSTAT a estimé ce taux à 71,4% des individus âgés de 15 ans et plus : 67,8% en milieu rural contre 83 ,7% en milieu urbain et 68% pour les femmes (tous milieux confondus). Le taux descend à 64% pour les exploitants agricoles. Pour les ménages les plus pauvres, le taux est de 49%. En entrant un peu plus dans les détails, il ressort d’une répartition de la population active par niveau d’instruction que les régions qui enregistrent les plus forts taux de population active ayant atteint le niveau secondaire et supérieur sont celles d’, DIANA et Amoron’i Mania.

Nous pouvons cependant constater que l’éducation de base à Madagascar est peu orientée vers la professionnalisation, mais reste la préparation de l’accès au secondaire, voire au supérieur.

II.4 Exploitations agricoles L’agriculture malagasy est pratiquée au niveau d’un peu plus de 2,4 millions d’exploitations familiales de petite taille desquels environ 15% sont dirigés par des femmes. Face à la pression démographique et son impact sur le foncier, transmis de génération en génération, les exploitations sont fragmentées. Entre les deux recensements de l’agriculture de 1984/85 et 2004/05, leur nombre a cru de 65% et leur superficie physique moyenne est passée de 1,2 hectare à 0,8 hectare.

Ces exploitations associent généralement activités du secteur agriculture, élevage et pêche selon les possibilités offertes par l’environnement et les opportunités disponibles pour les membres des ménages. Près de 90% des ménages agricoles pratiquent la diversification agricole d’après les résultats de l’EPM 2010 ; le nombre moyen de cultures par ménage tourne autour de quatre par an.

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II.5 Techniques et les intrants La production agricole reste très peu mécanisée et repose presque entièrement sur le travail manuel. Dans certaines régions cependant, on peut constater une proportion notable de culture attelée.

L’utilisation d’intrants de fertilisants ne concerne qu’une proportion infime des surfaces cultivées : 85% des superficies cultivées n’ont reçu aucune fertilisation (RA 2004/05). Le mode le plus répandu qui concerne 80% des superficies recevant une supplémentaire en agents fertilisants est la fertilisation organique. Les engrais minéraux, utilisés seuls, sont appliqués sur 8% des superficies fertilisées tandis que le reste (12%) reçoit une fertilisation « mixte » (organique et minérale).

La qualité des semences utilisées par les producteurs ne permet pas d’obtenir les rendements optimaux. Dans le cas de l’agriculture, l’adoption de semences améliorées reste faible (1% des parcelles de riz suivant le RA 2004/05) et les semences utilisées en début d’année culturale proviennent du stock constitué sur la récolte précédente. Des semences adaptées aux conditions locales (riz, manioc par exemple) ont été développées par la FOFIFA mais leur diffusion et leur accessibilité reste à renforcer pour favoriser leur adoption. Pour le cheptel, les croisements entre races locales et races améliorées ne donnent parfois pas les résultats escomptés en termes de productivité : au fil des générations, les rendements deviennent très faibles.

L’adoption des techniques et intrants améliorés reste notamment faible car les exploitants ne disposent pas de suffisamment de connaissances en la matière, situation que la faiblesse des services de vulgarisation et de formation n’arrive pas encore à combler. Ainsi par exemple, le SRI concerne seulement 2300ha de rizières sur les 980000 exploités avec la riziculture irriguée dans le pays (RA2004/05). Toutes choses égales par ailleurs, ce mode de culture s’est plutôt surtout développé dans les zones d’activité de projets promoteurs de cette pratique.

L’agriculture reste essentiellement de subsistance : les chiffres les plus récents estiment que l’autoconsommation a compté pour 57% du revenu des cultures des ménages cultivateurs (EPM 2010). L’utilisation de la production agricole dépend des catégories de produits agricoles. Pour les produits alimentaires de base (riz, maïs, manioc, patate, etc.), environ 55% de la population sont destinées à l’autoconsommation. Les ventes constituent à peine le quart de la production. Pour les autres produits alimentaires comme les légumineuses et les cultures

23 industrielles (arachides, cannes à sucre, etc.), la part destinée à l’autoconsommation diminue à moins de 40% de la production, alors que la part des ventes augmente à environ 45%. Enfin, pour les cultures de rente, l’utilisation de la récolte est quasiment tournée exclusivement vers la vente (90% de la production).

II.6 Question du foncier L’accaparement des terres par les colons, avec l’appui de l’administration coloniale, a fait place après 1972, et le départ des colons, à un imbroglio chaotique sur les anciennes propriétés coloniales, et des conflits parfois graves (cf. les évènements d’Ampefy en 2003).

Par ailleurs, la mise en place d’un système moderne de gestion du foncier a également été une source de conflit en postulant que les terres non immatriculées sont propriété et/ou d’usages coutumiers reconnus. Dans la pratique toutefois, ces droits sont de généralement difficiles à faire valoir, voire quelquefois ignorés par les autorités.

Un gros effort de sécurisation foncière a été entrepris au niveau national, avec la mise en place de Guichets Fonciers décentralisés, et de procédures allégées d’immatriculation foncière.

En arrière-plan de cette question, suite à la constatation de conflits, nés essentiellement d’attribution de terres à des projets d’investissement, et amplifiés souvent par les politiciens, un certain activisme est né, d’appui aux populations « spoliées » et d’interpellation des décideurs. Il est évident que, compte tenu des superficies mises en jeu, plusieurs milliers, voire dizaine de milliers d’hectares, il sera toujours difficiles de gérer les empiètements, et cette question, en rapport avec les IDE agricoles, restera cruciale et délicate.

II.7 Politiques agricoles Assez paradoxalement, malgré l’apparent désintéressement des autorités par rapport au Secteur Agricole, c’est lui qui a fait l’objet de Programmes régulièrement mis à jour :

 Lettre de Politique de Développement Rural (LPDR, 2001), évolution ensuite en  Plan d’Action pour le Développement Rural (PADR, 2001), définissant le cadre général du Développement Rural.

Puis, en 2005, dans le cadre de la Vision « Madagascar Naturellement », qui devait aboutir au Madagascar Action Plan (MAP),

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 Programme National de Développement Rural (PNDR, 2005), mise à jour des objectifs du cadre de réalisation de la LPDR ;  Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA, 2005),  Le MAP : le Défi 4 du MAP est la « Révolution Verte », visant l’intensification notamment par la maîtrise de l’eau, fertilisants et les semences améliorées.

Madagascar a franchi en 2013 et en 2014 des étapes-clés pour l’élaboration du PSA, devenu PSAEP (Programme Sectoriel Agriculture Elevage Pêche)

II.8 Performances du secteur agricole Le Tableau n°2 ci-après montre les principales productions agricoles recensées. Tableau 2 : principales productions agricoles recensées

Produit Nombres de Superficie Production Rendement producteurs (hectares) (tonnes) (tonnes/hectares) CULTURES VIVRIERES Riz (paddy) 2 075 153 1 249 416 3 392 460 2.8 Maïs (grains secs) 964 525 252 838 390 902 1.0 Manioc (frais) 1 659 473 388 779 2 963 945 7.0 Patate douce 123 913 878 539 Pomme de terre 36 830 214 652 CULTURES DE RENTE Coton 6 100 9 267 12 271 1.2 Vanille 160 444 37 226 7 922 0.2 Litchi 74 389 n.d* 169 597 n.d* Girofle 103 430 36 757 9 873 0.2 Café 368 181 114 978 55 474 0.4 Arachide n.d* 54 487 61 018 0.7 Canne à sucre 4 700 40 771 387 560/ 531 343 42.7 *non détermine Source : Recensement Agricole 2004/05, DSEC-MAEP L’agriculture malgache tourne autour du riz. La riziculture est pratiquée dans tout le pays par plus de 2 millions de ménages (85% des ménages agricoles) et occupe 1.2 millions d’hectares (représentant 60% des terres cultivées). Le riz est omniprésent dans le paysage sauf sur certaines parties du sud-ouest et du sud de l’île où il est remplacé par le maïs et le manioc qui s’adaptent mieux aux conditions climatiques arides. L’agriculture commerciale est concentrée le long de la côte Est et dans le nord où café, vanille, girofle et litchis constituent les principales cultures de rente.

Il apparaît ainsi que les principales productions vivrières sont le riz (également première culture à Madagascar), suivi du manioc et du maïs. Ces chiffres en appellent d’autres, relatifs à la

25 couverture des besoins alimentaires de la population :le tableau 3 montre le bilan céréalier en équivalent-céréales de 2010 à 2010.

Tableau 3 : Bilan céréalier en équivalent-céréales, 2005-2010

2005 2007 2008 2009 2010 Disponibilités pour la 3 130 176 3 279 031 3 437 814 3 462 000 3 781 000 consommation humaine (tonnes) Besoins en équivalent céréales 3 348 000 3 538 800 3 617 519 3 668 000 3 983 000 (tonnes) Bilan net en équivalent céréales -217 824 -259 769 -179 706 -206 000 -202 000 (tonnes) II.9 Impacts environnementaux du secteur agricole (primaire) L’agriculture sur brûlis (tavy) figure encore parmi les causes les plus importantes de la perte en biodiversité et en couverture forestière. En dehors des provinces d’Antananarivo et , la riziculture de tavy reste une pratique qui occupe encore 160 000 ha de terres, soit 13% des superficies totales cultivées en riz (RA 2004/05). Près de 70% des surfaces concernées se trouvent dans les régions de et où cette pratique constitue un des principaux moyens pour les ménages d’étendre les superficies exploitées et un moyen rapide de produire pour subvenir aux besoins alimentaires après les chocs comme les cyclones. Elle perdure dans la mesure où il n’y a pas d’autres options offertes aux ménages qui y trouvent un moyen qui permet d’assurer leur survie. Les dégâts sur l’environnement sont parfois irréversibles et les profits tirés faibles et non durables : la culture est pratiquée sur les pentes et les sols marginaux, engendrant ainsi érosion, et le sol perd rapidement sa fertilité. Dans tous les cas, la pression démographique avec la hausse de la demande qu’elle entraîne, se trouve également à la base de cette situation.

III-METHODOLOGIE GENERALE Pour atteindre les objectifs fixés et confirmer ou d’infirmer les hypothèses émises, il s’est avéré nécessaire de nous doter d’informations et de connaissances variées de notre zone d’étude. Et comme notre travail est basé la planification spatiale, l’agriculture et la télédétection, les documents que nous avons consultés et les sorties de terrain que nous avons effectuées sont orientés autour de ces thèmes.

III.1. Phase préparatoire III.1.1. Recherche documentaire La recherche documentaire a constitué une phase importante dans ce travail ; elle a porté sur des domaines aussi variés que la planification territoriale, l’agriculture, la télédétection, le développement durable local, la cartographie et l’utilisation des SIG entre autre. Elle nous a

26 permis d’enrichir notre thème avant la descente sur le terrain. La recherche bibliographique s’est fait à travers le recueil des données secondaires sur la Commune dans plusieurs Bibliothèques, telle que la Bibliothèques de la mention Géographie, et la Bibliothèque Universitaire d’Antananarivo ; mais aussi par de longues recherches webographies. Des consultations d’ouvrages ont permis de se familiariser avec le sujet d’étude.

Ces différentes lectures nous ont permis de prendre davantage connaissance sur les concepts de la planification spatiale, Développement durable et de montrer l’intérêt sur les spécificités de cette dernière. L’étude de document consiste alors en un dépouillement d’archive, dont l’objet réside en la compréhension de tout document sélectionné et traité comme une donnée de la recherche, au même titre que les informations recueillies par interview ou les comportements recueillis par l’observation, dont le but est de vérifier les hypothèses. L’étude de document présente donc un caractère essentiellement confirmatoire.

III.1.2. Etude cartographique Un travail sur l’espace implique la production de représentations visuelles de celui-ci notamment par la cartographie, étant donné la force du lien crée avec la géographie. La représentation de l’espace, comme le fait remarquer Palsky (2004), est une notion relativement complexe et surtout doublement connotée, c’est à la fois le processus de création d’une image mentale mais aussi l’image elle-même. La carte est une concrétisation de cette représentation sous forme d’image stabilisée.

III.1.3 Outils utilises En général, l’élaboration des cartes sur le SIG, fait appel à deux outils :

- D’une part, les outils de base qui sont les données à traiter (image satellite, donner topographique, donne BNRC/OCHA 2018…) ; - D’autre part, il y a l’outil de traitement : matériels et logiciel permettant la saisie, le stockage, la récupération, la gestion, le traitement et l’analyse, la représentation graphique des données à manipuler

III.1.3. Choix des images Les images du programme Landsat sont fournies gratuitement par l’USGS. Grâce à l’application Web « Earth Explorer » de l’USGS (http://earthexplorer.usgs.gov), de là les images satellitaires Landsat de la Commune d’Alakamisy Anativato ont pu être téléchargées. Ces dernières devant répondre à certains critères pour pouvoir être utilisables dans le cadre de cette recherche :

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 Une couverture nuageuse quasi-nulle au-dessus de la Commune ;  Absence d’effets instrumentaux (lignes manquantes, rayures) ;  Absence d’effets géométriques (distorsions principalement) ;

Lors du téléchargement des images satellitaires, une couverture nuageuse de -10% a été retenue. La cartographie utilisée repose sur la classification d’image multispectrale Landsat 7et 8.

III.1.3.2 Données socio-économiques Les données socio-économiques tiennent une place non négligeable dans la préparation de ce travail. Elles servent et aident à l’analyse des résultats obtenus. A partir de ces données, on évaluera les quantités chiffrées de l’analyse de la situation. Les principales données socio- économiques, ou bien agro-socio-économiques comprennent :

- La population : nombre, répartition spatiale… - La superficie, la production et le rendement agricole sur l’ensemble de la zone ou bien par secteur. - La situation des infrastructures d’équipement rural (équipements hydro-agricoles, …) - Le nombre des groupements paysans ou associations. - La valeur de crédits agricoles. III.1.3.3 Traitement des données Afin de traiter les images sélectionnées, les donnes socio-économiques, le logiciel Monteverdi (dans sa version 1.24.0) a été utilisé, ainsi que le logiciel QGIS (dans sa version 2.18.17), ARCGIS (dans sa version 10.2) utilisé pour les opérations de post-traitements et de cartographie.

 Pré-traitements : Dans cette étude, les images Landsat utilisées n’ont pas nécessité de retraitements du type corrections radiométriques ou géométriques, dans la mesure où elles ont été sélectionnées préalablement pour leur qualité et qu’USGS procède automatiquement aux améliorations des images avant de les rendre téléchargeables. Ainsi, les étapes de corrections de distorsions induites par la rotation de la Terre, sa courbure, le tangage du capteur, l’orientation et le rapport d’aspect ont été évitées.

 Géoréférencement et découpage : Bien que les images sélectionnées soient toutes géoréférencées selon le système de projection géographique WGS 1984 Zone 38 Sud, des décalages de plusieurs mètres ont été

28 constatés. Il a donc été nécessaire de corriger ces erreurs de coordonnées en réalisant un géoréférencement semi-automatique à l’aide de points de contrôle, l’image de Janvier 2017 ayant été utilisée comme image de référence pour rectifier les projections. Etant donné la taille importante de l’image téléchargée, il a été nécessaire de réaliser une extraction de la zone de recherche.

III.2. Mission de terrain Les missions de terrain étaient principalement constituées d’enquêtes dans le site d’étude. Deux types d’enquêtes ont été effectués ; (1) les enquêtes de validation et de caractérisation des types d’occupation du sol et, (2) les enquêtes auprès des acteurs (les institutions concernent, des responsables administratifs locaux et les ménages.)

III.2.1 Enquêtes validation et de caractérisation des types d’occupation du sol Les enquêtes de terrain sont indispensables pour établir une relation, aussi étroite que possible, entre la réalité sur le terrain et l’image. Et aussi, l’observation est une démarche incontournable de la géographie pour comprendre l’espace et les phénomènes qui s’y exercent. L’observation directe consiste à aller voir sur place, être physiquement présent dans la situation. Le but est d’avoir une vision simultanée des relations existantes entre le milieu de recherche et les communautés qui y vivent. Il est question de se placer en témoin en s’intégrant au réseau des relations interindividuelles des populations locales. Cet outil permet : -de corroborer ou réfuter les idées du départ et les informations obtenues par l’observation directe de la réalité, - de déceler les incohérences des informations révélées par les personnes interviewées, -de recouper en partie, la pertinence des informations obtenues et de combler les omissions, par la lecture du paysage et des comportements des populations locales.

III.2.2 Enquête auprès des acteurs L’enquête auprès des parties prenantes s’articulaient autour de la perception qu’elles ont de leurs espaces qu’ils utilisent et les pratiques/ productions agricole.

Les enquête avec les responsables institutionnels auprès du Ministère auprès de la Présidence en charge de l’Agriculture et les responsables de la Commune Rural d’Alakamisy Anativato sont base sur des entretient semi-dirigés, au moyen de questionnaire et d’un guide d’entretien.

Les enquêtes auprès des ménages a étaient menées à l’aide de questionnaires (voir en annexes). L’enquête auprès des ménages a fourni des données sur les caractéristiques de la population telles que l’accès aux infrastructures socio-économiques, les produits agricole, types

29 de culture, quantités des produits agricoles, les marches pour les produits agricole, les prix des productions, les attitudes des villageois dans leur participation aux décisions. Dans cette enquête, un ménage est « constitué d’une ou de plusieurs personnes vivant sous le même toit, unies par des liens familiaux ou non et partageant les repas principaux ». Ces informations permettent de mieux comprendre la situation dans laquelle vit et évolue la population de l’enquête.

Nous avons adopté un échantillonnage à deux degrés :

 Le choix des Fokontany a été dicté par un choix raisonné qui se repose principalement : sur la proximité du dite Fokontany par rapport aux voies de communications (RN 34) et sur le nombre de population pour chaque Fokontany. Nous avons choisi, de ce fait les trois Fokontany suivant : ANTOVONTANY, AMPAMELOMANA, ALAKAMISY ANATIVATO.  Puis à partir d’une base de sondage constituée de registre de recensement de la population tenu par les chefs de Fokontany, nous avons procédé au tirage aléatoire des ménages à enquêter dans chaque Fokontany. Etant donné que cette technique garantit d’obtenir un échantillon statistiquement représentatif permettant d’éviter quelques biais, nous avons pu tirer 25 ménages dans chaque Fokontany, en tenant compte d’une marge d’erreur acceptable.

III.3. Acquisition et traitement des images Dans notre recherche, deux images Landsat ont été utilisées pour pouvoir faire une étude diachronique de l’occupation et l’utilisation du sol dans la Commune rural d’Alakamisy Anativato.

III.3.1 Choix des dates des images Le choix des images Landsat a été basé principalement sur leurs disponibilités dans les sites web de la NASA, les capteurs satellitaires sont exposés habituellement aux effets atmosphériques (nuages, poussière et autres ce qui rend la vision et l’interprétation de l’image parfois pénible. Ainsi, nous avons fixé le mois Janvier-Avril et le mois de Juin-septembre car l’image satellitaire est bien exposée vu que l’atmosphère reste relativement claire, ce qui permet au capteur de prendre une image propre qui ne nécessite pas trop de correction atmosphérique pour la visualiser les Activité Agricole de la zone.

III.3.2 Principes généraux d’acquisitions d’image satellitaire Les satellites d’observation de la Terre offrent une vision incomparable de la surface terrestre. 2quipés de capteurs multi spectraux, ils saisissent des images de plus en plus précises et de plus en plus riches en information géographique. Le série LANDSAT fait partie d’un

30 groupe de satellites de résolution moyenne, adaptés à l’observation des ressources et de l’environnement.

Chaque bande spectrale des images LANDSAT apparaît en tons de gris, elle correspond à une portion du spectre électromagnétique. Pour produire une image de composé coloré (image de couleur naturelle), il suffit de superposer trois bandes spectrales avec des filtres de couleurs rouge, verte et bleue. Pour obtenir un composé coloré contrasté et riche en information, il faut également accentuer chaque bande spectrale en étalant les valeurs sur toute la gamme possible de tons de gris, soit 256 tons.

L’image Landsat 7 utilisée pour la création d’une mosaïque est produite à partir des bandes et des filtres, résumé dans le tableau 4 et 5.

Tableau 4 : Création de la mosaïque de l’image satellitaire Landsat 7

Numéro des Bandes Caractéristiques Bande 5 Moyen infrarouge appliqué au filtre rouge Bande 4 Proche infrarouge appliqué au filtre vert Bande 3 Rouge appliqué au filtre bleu Source : www.ccrs.nrcan.gc/ccrs Et pour l’image Landsat 8 est produit à partir des bandes et des filtres suivants : Tableau 5 : Création de la mosaïque de l’image satellitaire Landsat 8

N° des bandes Utilisation des filtres selon les bandes Bande 6 Infrarouge à ondes courtes appliqué au filtre rouge Bande 5 Proche infrarouge appliqué au filtre vert Bande 4 Rouge appliqué au filtre bleu Source : www.ccrs.nrcan.gc/ccrs Les bandes spectrales des visibles du visible et du proche infrarouge sont très utilisées en télédétection car elles apportent chacune des renseignements différents et complémentaires. (Voir Annexe I) III.3.3 Méthode de conception de la mosaïque Landsat Les étapes menant à l’obtention d’une mosaïque Landsat homogène sont : (i) le téléchargement des images satellites ; (ii) la fusion des images ; (iii) le rehaussement des images individuelles ; (iv) le découpage des zones utilisable ; (v) la création de la mosaïque et (vi) la création de l’index des images utilisées.

Les images satellites sont téléchargées en format brut à partir du site Internet de l’USGS (U.S Geological Survey). Les images sont produites à partie des bandes spectrales du visible et

31 de l’infrarouge des satellites Landsat-7 (bandes 5-4-3) ou, depuis 2013, Landsat-8 (bandes 6-5- 4) qui ont une résolution de 30 mètres.

Après le téléchargement, on a effectué, dans le cas des images Landsat-8, un traitement de type pansharp afin d’augmenter leur résolution spatiale à 15 mètres. Il s’agit d’utiliser la bande 8, une bande panchromatique de 15 mètres de résolution captée au moment de l’acquisition et qui couvre un plus large spectre (longueurs d’ondes) pour y arriver. Ensuite, on doit effectuer des rechaussements sur les images afin d’uniformiser les teintes des trois bandes spectrales entre les images de la mosaïque Landsat à créer. Le rehaussement permet aussi d’augmenter le contraste de couleur dans l’image, ce qui permet d’en faciliter le traitement et l’interprétation. Cette étape consiste à utiliser l’ensemble des valeurs possibles avec tous les niveaux de gris (soit de 0 à 255 pour une image de 8 bits). Une image ayant des pixels répartis sur une gamme de 100 niveaux de gris sera beaucoup moins contrastée qu’une image ayant des pixels sur une gamme de 255 niveaux de gris, ce qui ne permettra pas de différencier de façon optimale les éléments sur l’image.

Enfin, on met en commun chaque découpage de tuile afin de produire un fichier de forme d’index d’images utilisées dans la mosaïque. Ce fichier comprend les informations sous forme vectorielle des différentes tuiles qui composent la mosaïque Landsat. Des informations sur le type de capteur utilisé (Landsat7/ Landsat 8), le numéro de centre de l’image (orbite/rangée) et la date d’acquisition de l’image sont présentes dans le ficher en question.

III.3.4 Repères généraux d’interprétation Une image satellite s’interprète comme une photo aérienne, c’est-à-dire à partir de ses teintes, mais aussi en tenant compte des formes, des textures et du contexte. Une bonne connaissance du milieu et du thème à exploiter permet aussi de mieux interpréter l’image.

Dans un composé coloré tel que celui choisi pour les mosaïques, et les couleurs sont toujours à peu près les même. Leurs dominances varient toutefois en fonction des dates d’acquisition des images, des milieux et des conditions atmosphériques lors du captage.

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Conclusion de la première partie Cette partie nous a permis d’avoir des références en matière de développement durable, de l’agriculture, de la planification et de télédétection mais aussi d’élaborer notre démarche de recherche qu’on utilisera pour nos travaux de terrains. Avant d’aborder notre deuxième partie, la synthèse bibliographique et l’analyse des cadres théoriques de la planification territoriale, de l’agriculture malgache incombe une compréhension et une connaissance des situations existant. L’intégration des appareils institutionnels est alors considérée comme essentielle afin de démontrer la cohérence des plans ou actions à mettre en œuvre sur le territoire. Maîtriser les concepts de la télédétection est aussi primordial pour la compréhension de notre cartographie qui nous permettra de cerner nos objectifs. Dans la prochaine partie nous exposerons les particularités de notre zone d’étude, tant sur le plan humain que social.

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DEUXIEME PARTIE

ENJEUX DE L’AGRICULTURE DANS LA COMMUNE RURAL D’ALAKAMISY ANATIVATO

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CHAPITRE III : COMMUNE RURALE D’ALAKAMISY ANATIVATO La présentation des entités géographiques de notre zone de recherche est particulièrement dans la mesure où elle permet de décrire les caractères physiques, humains et agro-socio-économiques.

I-LOCALISATION ADMINISTRATIVE ET GEOGRAPHIQUE La Commune Rurale d’Alakamisy Anativato est un commune a vocation agricole, elle se située à l’ouest d’, du point de vue administratif, elle est attachée à la région et au district de Betafo. Alakamisy Anativato s’étend sur une superficie de 17,60 km2 et est délimité par :

 La commune de au Nord,  Les communes de et de Marososona au Sud,  Les communes de Tritriva et de à l’Est,  Les communes de et Betafo à l’Ouest.

Elle se trouve entre 22°64’- 22°100’ de latitude Sud et 49°29’-49°32’ de longitude Est. La Commune Rurale d’Alakamisy Anativato est subdivisée par huit (8) Fokontany dont : Alakamisy Anativato, Ambalakatra, Ampamelomana, Iakarina, Imanja, Antovontany Anjanamasy, Soamanadrariny, Belanitra. Le tableau 6 montre la superficie de chacune des Fokontany de la commune.

Tableau 6 : Superficie par Fokontany

Fokontany Superficie en Km2 1 Alakamisy Anativato 3 2 Ambalakatra 2 3 Ampamelomana 3 4 Iakarina 2 5 Imanja 2,10 6 Antovontany Anjanamasy 2 7 Soamanadrariny 1,50 8 Soavina Belanitra 2 TOTAL 17,60 Source : Commune Rurale Alakamisy Anativato, 2018

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Carte 1 : Localisation de la Commune Rurale d’Alakamisy Anativato

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II-CARACTERISTIQUES DU MILIEU BIOPHYSIQUE II.1 Relief et géologie La Commune Rurale d’Alakamisy Anativato a un relief divisé en trois formes : des collines, de vallons et de petites plaines culminant entre 1100m- 2000m.

Dans l’ensemble, la géologie de la commune est constituée par :

 Granite des Vavavato ;  Des roches volcaniques (basaltes, basanites, basanitoïdes, trachytes…) et des coulées de laves datant du Néogène au Quaternaire ; des alluvions volcano ;  Quartzites ;  Migmatites des Vavavato ;  Schistes, gneiss Micaschistes ;  Lacustres et des alluvions récentes. (Cf. Carte de géologie de la commune d’Alakamisy Anativato Voir Chapitre IV). Les formations volcaniques sont très bien conservées entre la commune d’Alakamisy Anativato avec les cônes de scories et les coulées de basanites et de basanitoïdes.

II.2 Climat de la Commune Faisons partie des hautes terres centrales, la commune rurale d’Alakamisy Anativato abrite un climat tropical d’altitude, où l’année est subdivisée en deux saison bien distincts : la saison humide et pluvieuse de novembre à mars et les saisons fraîche et séché le reste de l’année. La température moyenne annuelle à 17,0°C. Les précipitations annuelles moyennes sont de 1432 mm. Le tableau 7 montre la variation pendant une année.

Tableau 7 : Température et pluviométrie moyennes de la commune

Mois Température moyenne (°C) Précipitation moyenne (mm) Janvier 20,4 313 Février 20,3 260 Mars 19,9 217 Avril 18,6 87 Mai 16,2 28 Juin 14,2 11 Juillet 13,7 10 Août 14,7 10 Septembre 16,6 26 Octobre 18,7 69 Novembre 19,8 153 Décembre 20,3 270 Source : Climate-data.org

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La variation des précipitations entre le mois le plus sec et le mois le plus humide est de 296mm. Une différence de 6,6°c existe entre la température la plus basse et là plus élevée sur toute l’année. Avec une température moyenne de 19,6°C, le mois de Janvier est le plus Chaud de l’année. Au mois de Juillet, la température moyenne est de 13,0°C. Juillet est de ce fait le mois le plus froid de l’année. La variation des précipitations entre le mois le plus sec et le mois le plus humide est de 296mm. La figure suivant présente les valeurs moyennes des pluies et la température moyenne en 2017.

DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE 2017 DE LA COMMUNE ALAKAMISY ANATIVATO 350 25 300 20 250 200 15 150 10 100 5 50 0 0

Précipitation moyenne(mm) Température moyenne (°C)

Schéma 3 : Diagramme Ombrothermique de 2017 Source : Climat-data.org En général, nous remarquons que la zone d'étude présente un climat froid. Dans la zone autour du bassin d’Antsirabe, la température moyenne annuelle est de 15°C. Le nombre de jours de gelée blanche par an s'élève entre 20 à 40, mois de Juin - Juillet - Août avec un minimum absolu sur plusieurs années inférieures à 0°C. Dans la zone d’Alakamisy Anativato, plus à l'abri des vents, elle jouit un climat plus tempéré. Les gelées seraient surtout fréquentes pendant les mois de Juin, Juillet, Août et septembre.

S'il gèle assez souvent pendant les mois de Juillet-Août et le reste de l'année, les températures seraient en moyenne élevées.

Grêle : La zone n'est pas épargnée, les chutes sont plus fréquentes au mois d'Octobre et en Mars, Avril. En conclusion, la zone possède un ensemble de relief, de terrains et de climats variés, qui lui donnent un assez large éventail de possibilités en matière agricole.

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II.3 Végétation Carte 2 : Carte de la végétation du commune Alakamisy Anativato

La végétation actuelle est certainement bien loin de ressembler à ce que serait la végétation climatique sur une grande partie de la zone si les habitants n’avaient pas depuis longtemps surexploités la couverture végétale de la Commune. En effet, la végétation primitive forestière a totalement disparu depuis longtemps et les actions de reboisements sont trop lentes, voir insignifiantes. Les zones boisées occupent actuellement moins de 5 % de la superficie totale de la Commune, qui se répartit dans le sud de la Commune et dont la grande majorité est constituée de rejet d’eucalyptus issus des campagnes de reboisement antérieur.

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La savane centrale et la savane du Sud et les pseudos steppes couvrent la majorité du territoire. On attribue généralement la responsabilité de ces faits à l’action anthropique, les défrichements liés à la pression démographique qui ont fait reculer ce type de végétation. Elle est actuellement remplacée par des zones de cultures ou des zones d’habitats.

II.4 Ressources en eau Carte 3 : Réseau hydrographique de la Commune Alakamisy Anativato

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D’après cette carte la Commune d’Alakamisy Anativato dispose deux Cours d'eau permanente. Les eaux de surfaces sont constituées de mares temporaires, des sources et la cours d’eau. Celle-ci est alimentée par les précipitations. Les cours d’eau sont : IANDRATSAY qui mesure environ 12 km et l’autre environ 10 km (son nom varie selon l’endroit : soit AMBATOBE, TSATSAHA, IANDRATSAY). Les sources se trouvent tous dans le Fokontany Alakamisy Anativato seulement (D’après l’inventaire de la Direction de l’eau à Antsirabe le 2015) : il se trouver à Valovolana et Anjanapara.

III-CARACTERISTIQUES DU MILIEU HUMAIN L’installation de la population dans la Commune n’est pas récente. Mais avec l’insécurité et la situation économique générale du pays, force est de constater que la population rurale tend à se répartir dans les zones périphériques des urbaines d’Antsirabe ou Betafo. Ce constat et les données collectées sur terrain sont essentiels dans la compréhension de notre zone de recherche. Elles permettront de mieux connaitre le potentiel humain qui est un facteur primordial pour une bonne planification.

III.1 Aspect démographie et évolution de la répartition de la population La Commune Rural d’Alakamisy Anativato abrite 10 754 habitants, soit une densité de 611,022 habitants/km2. Mais cette densité connaît une forte variation dans certaines parties de la Commune et varie de 339,5à 977 habitants/Km2. Le taux d'accroissement atteint 2 % par an.

Tableau 8 : Répartition de la population pour chaque Fokontany et leur pourcentage en rapport à toute la population de la Commune en 2008 et 2018.

Fokontany 2008 2018 Population Population Alakamisy Anativato 1555 1807 Ambalakatra 995 1202 Ampamelomana 1656 2143 Iakarina 472 679 Imanja 1093 1497 Antovontany Anjanamasy 1219 1934 Soamanadrariny 565 790 Soavina Belanitra 513 702 TOTAL 8724 10754

Source : Commune Rural Alakamisy Anativato 2018 Le nombre de la population dans toute la Commune est de 10754 en 2018, mais on remarque que la population est inégalement répartie dans tous les Fokontany. En 2018, on note que 7% de la population vivent dans le Fokontany Soavina Belanitra avec une densité de

41 population de 351 hab/km². Près de 42% vivent dans des Fokontany ayant une densité de moins de 700 hab/km². Et trois Fokontany ont une densité de plus de 700 hab/km² qui représente 51% de la population totale de la Commune d’Alakamisy Anativato.

Illustrée avec la carte de la densité de la population en 2008 et en 2017 (cf. Carte), les Fokontany avec une forte densité sont des Fokontany qui se trouvent près de la Route Nationale 34 pour l’année 2008. Pour le Fokontany d’Ampamelomana, en 2008 sa population est de 1656 habitants alors qu’en 2017 elle atteint 2143 habitants, c’est le Fokontany qui a le plus grand nombre de population dans la Commune. Cette forte hausse peut s’expliquer par le fait que le Fokontany se trouve sur la route Nationale Numéro 34 (RN 34) et elle est à la limite de la commune et la commune Urbaine de Betafo.

Tableau 9 : Répartition des Fokontany selon la densité en 2018

Densité Nombre Fokontany Fokontany Entre 0 à 20 hab/km2 0 Entre 200 à 400 2 Soavina Belanitra et Iakarina hab/km2 Entre 400 à 600 1 Soamanadrariny hab/km2 Entre 600 à 800 4 Alakamisy Anativato, Ambalakatra, hab/km2 Ampamelomana, Imanja Plus de 800 hab/km2 1 Antovontany Anjanamasy Source : Carte de la densité de la population et arrangement de l’auteur, Mars 2018.

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Carte 4 : Comparaison de la densité de la population en 2008 et en 2018

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L’analyse des constructions montre une concentration des nouvelles constructions aux alentours du grand axe routier notamment la RN 34. Il s’agit des Fokontany de Antovontany Anjanamasy et Ampamelomana. Avec le développement de l’habitat anarchique, la tendance observée évolue, mis à part les quelques nouvelles constructions modernes le long de la route nationale, mais dont l’implantation, l’orientation, l’architecture ne sont tout de même pas harmonisées en termes de gestion de l’espace en l’absence d’un règlement d’urbanisme en bon et due forme.

Les caractères humains de la Commune ne se limitent pas à l’étude démographique mais aussi par les activités entretenues par les hommes et les facteurs économiques pratiqués. Un bref état des lieux sera nécessaire pour mieux cerner le sujet d’étude.

III.2 Etat des lieux des besoins sociaux de base III.2.1 Santé et éducation Les infrastructures sanitaires de la Commune sont insuffisantes par rapport au nombre de la population. Il n’y a qu’un CSB II pour toute la Commune. Il est à remarquer que cette infrastructure se localise dans le Fokontany d’Alakamisy Anativato. Cette centre de santé n’arrivent pas à satisfaire les besoins de la population de la commune car là plus par surtout celle qui habité dans la Fokontany d’Antovontany et Ampamelomana ne fréquente même pas cette établissement mais les populations préfèrent aller à soit Antsirabe soit à Betafo.

Pour les infrastructures scolaires, le mauvais état et l’insuffisance des établissements publics sont à relever. Sur les 8 Fokontany, trois ne disposent pas d’EPP, un seul CEG pour toute la Commune et il n’y a aucun Lycée public. Pour l’enseignement primaire et secondaire, on assiste à un développement des établissements scolaires privés (Antovontany Anjanamasy, Ambalakatra, Imanja) mais qui n’arrivent tout de même pas à accueillir tous les enfants scolarisables.

III.2.2 Approvisionnement en eau et électricité En général, l’accès à l’électricité dans la Commune est encore insuffisant. La couverture du réseau d’électricité n’est pas encore dense. Elle couvre à peu près 3 Fokontany qui sont près des voies de communication (RN 3). La plupart des ménages utilisent encore des lampes à pétrole ou des bougies. L’accès à l’eau potable par les branchements particuliers et les bornes fontaines dans la Commune est relativement faible par rapport à l’évolution de la population. Selon les statistiques fournies par la Commune d’Alakamisy Anativato le taux de desserte global en approvisionnement en eau potable est de 20% pour toute la population. Le nombre de

44 bénéficiaires de l’eau potable par les bornes fontaines sont dans les Fokontany d’Ampamelomana, Antovontany Anjanamasy et Alakamisy Anativato avec sept bornes fontaine publique seulement car là plus part sont non utilisable et sans réhabilitation.

III.2.3 Commerce et Transport Les activités commerciales dans la Commune d’Alakamisy Anativato sont pour la plupart concentrées autour des voies de communication. Ce sont majoritairement les détaillants et quelques commerces en gros qui les constituent. La proximité de la Commune d’Alakamisy Anativato de la commune Urbaine d’Antsirabe et Betafo et de la présence de la RN34 contribue favorablement le développement du transport. Desservie par un réseau de transport régulier, l’axe qui relie la Commune d’Alakamisy Anativato à la Commune Urbaine d’Antsirabe et Betafo est plutôt en bon état. Les transports publics constituent largement le moyen de transport le plus utilisé. Mais comme dans toutes les Communes Rural de Madagascar, seul 20% de la Fokontany seulement sont accessible avec des routes accessibles dans la commune d’Alakamisy Anativato, toutes les Fokontany sont accessible sauf le Fokontany de Soavina Belanitra.

III.2.4 Télécommunication et sécurité Parmi les besoins sociaux de base indispensable au développement est la communication et l’information. En général, les réseaux téléphoniques existent dans toute la Commune et est de bonne qualité. Seul les Fokontany assez éloigné du chef-lieu de la Commune présente quelques problèmes de communication dépendant de la localisation des pylônes transmetteurs. Ainsi, tous les principaux opérateurs téléphoniques de Madagascar couvrent la Commune. Pour l’utilisation de l’internet, l’accès aux services est assuré par les opérateurs téléphoniques. En outre, les informations audiovisuelles sont pratiquement présentes, les stations radio sont captées dans la Commune.

Comme la Commune ne dispose pas ni un poste de police ni même d’une poste avancée de la gendarmerie, mais Seul les « Zaza Mainty » qui assuré et garent de la sécurité dans toute la Commune. Malgré l’insistance de cette forme de gendarmerie locale, l’insécurité dans la Commune se caractérise par les délinquances juvéniles et les « ala-botry » dans les Fokontany.

IV-ASPECT AGRO-SOCIO-ECONOMIQUE IV.1 Principale production végétale Comme la région du Vakinakaratra, la zone d’Alakamisy Anativato présente en général les cultures vivrières suivantes :

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-riz : irrigué et pluvial -saonjo -soja -manioc -maïs -arachide, haricot -pomme de terre -patate douce -blé.

En plus, on observe aussi les cultures fruitières (poire, pêche, Avocat,) et les cultures maraîchères. La plus reconnue de cette région est classifiée comme suit :

-pomme de terre -bred -maïs

-riz -tomate -manioc

-blé -gros anion -arachide

Le tableau 6 montre la statistique de production agricole annuelle : Tableau 6 : Statistique des produits agricole annuelle

Spéculation Nombre de Superficie (ha) Production (T) Rendement cultivateur (T/ha) Riz 3069 635 1587 2,50 Maïs 3000 300 510 1,7 Manioc 100 20 60 3 Oignon 75 0,50 0,25 0,5 Haricot 100 250 120 2,08 Soja 300 250 100 2,50 Pomme de terre 1050 210 1120 5,33 Tomate 40 16 10 0,625 Bred 30 15 2 0,13 Carotte 793 200 1000 5 Patate douce 570 130 400 3,07

Sources : Lecofruit et Commune d’Alakamisy Anativato, 2018 IV.2 Système de production IV.2.1 Structure de production Nous savons bien que l'exploitation agricole de la zone d'étude s'appuiera sur la rizière et sur Tanety, c'est à dire : riziculture et culture sèche. La structure de l'exploitation est évaluée par la détermination du rapport entre la rizière et exploitant et celui de la surface du Tanety et exploitant.

D'après l'enquête de la société Lecofruit en 2017. On constate que sur toute la zone, on aura les données :

Pour la rizière : Surface cultivée : 623 ha, Exploitant : 3069

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Rapport = surface / Exploitant = 623 / 3069 = 0,202 ha/exploitant

Pour le Tanety : Surface cultivée : 300 Ha, Exploitant : 3000

Rapport = surface / Exploitant = 300 / 3000 = 0,1 ha/exploitant

Ce qui représente que l'exploitation sur Tanety est bien marquée dans cette zone. (Cf. carte : répartition riziculture, tanety cultivables)

Carte 5 : Répartition des rizicultures cultivables

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Carte 6 : Répartition des Tanety Cultivables

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IV.2.2 Valeur vénale des terres La valeur vénale des terres ou bien la prise des terres, varie selon la qualité de la terre, et la situation : c'est à dire très fertile eau de toute l'année, moyen fertile, peu fertile, pas d'eau, près du chef-lieu de la Commune et de la route (RN34), loin de la route, pourcentage de pente en vue d'une transformation éventuelle en rizière. De plus, on tiendra en compte les zones d'agglomération ou le milieu rural.

Le tableau 7 montre un exemple de répartition valeur vénale des terres : Tableau 7 : Répartition des valeurs vénale des terres

Fokontany Rizière Tanety/Tanimboly Très fertile, Moyen Peu fertile Près du Près du Loin de la eau toute fertile pas d’eau Chef-lieu route route l’année Antovontany/ 15 000 000 10 000 000 8 000 000 10 000 000 22 000 000 5 000 000 Ampamelomana Alakamisy 15 000 000 10 000 000 8 000 000 7 000 000 13 000 000 5 000 000 Anativato/ Soamanadrariny Ambalakatra/ 10 000 000 7 000 000 4 000 000 6 000 000 6 000 000 3 000 000 Iakarina/Imanja Soavina 5 000 000 4 000 000 3 000 000 5 000 000 5 000 000 2 000 000 Belanitra Prix : en Ariary au Ha Sources : Commune Rural d’Alakamisy Anativato et Enquêter Mars 2018 IV.2.3 Mode de faire valoir La rizière est le faire valoir direct le plus répandu sur l'ensemble de la zone : Métayage : 10% dans le Fokontany de Soavina Belanitra et Imanja, 2-3% dans les autres Fokontany. Contrat au 1/3 ou au 1/2 c'est à dire le propriétaire fournit la terre et reçoit 1/3 ou ½ de la récolte.

IV.2.4 Mise en valeur et mode d'exploitation des terrains de cultures sèches En général, les cultures de maïs se pratiquent sur les herbes brûlées pour la première année. L'année suivante, on plante des pommes de terre. Sur le même terrain, on revient au maïs pendant 1 ou 2 ans. On aura donc en général 2 à 3 ans de cultures suivies qui seront suivi de 3 à 4 ans de jachère au minimum.

Quand la jachère n'est recouverte que d’herbe ou "bozaka" on procède à un écoubage. La première culture peut être soit jugée suffisante des pommes de terre.

Dans cette zone on observe les cultures associées suivant :

 Maïs-haricot-soja partout

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 Maïs-haricot-pomme de terre  Saonjo-maïs-soja  Saonjo-maïs-haricot-soja

Ses images illustres les exemples des cultures dans la Commune.

Maïs-Soja Maïs-Riz

Schéma 4 : Soja-Maïs Schéma 5: Riz-Maïs Source : Cliché de l’Auteur, Mars 2018 IV.2.5 Calendrier culturale (agricole) La mise en place du haut rendement agricole nécessite l'application et le suivi des

Calendriers agricoles pour chaque spéculation, (Voire Annexe.)

IV.2.6 Techniques culturales Dans l'ensemble, la zone étudiée, malgré son déventement géographique, est adaptée généralement par des techniques assez évoluées. L'intervention des organismes d'encadrement et de vulgarisation, de la perméabilité du milieu paysanal ont contribué à cette évolution technique. On note toutefois une certaine symbiose au niveau des systèmes agricoles entre la méthode traditionnelle et celle améliorée. En effet, on observe :

L’utilisation du fumier pour les cultures de pomme de terre et du maïs. Les quantités du fumier seraient de l'ordre de 0 à 0,5 T/Ha.

- pour les patates un épandage avant le labour de 0 à 0,5 T/Ha.

- presque tous les agriculteurs n’utilisent pas des engrais pour leur culture car la caractéristique du sol (volcanique) offre un avantage pour eux.

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L’utilisation de la culture attelée, assez difficile dans les zones accidentées, d'où l'utilisation des « Angady ou Bêche » pour le labour de tanety. Par contre dans les secteurs d’Alakamisy Anativato, Ampamelomana, Antovontany et Ambalakatra, l'utilisation de la charrue et de la herse, pour le travail de la rizière est assez répandue.

Pour la culture de pomme de terre, elle est soumise à la pratique du système dit "tolaka"(billons) d'une part, c'est un système original car il est né dans la région de Vakinakaratra.

- d'autre part, il est original parce qu'il est d'une technique appropriée aux conditions écologiques.

Pour la riziculture, on a souvent pratiqué le système en ligne et la méthode traditionnelle. Pour le blé, la culture pour deux saisons est utilisée une première en saison de pluie et une autre en contre saison (sur les rizières). La Commune Alakamisy Anativato a fait l’inventaire des outils de travail des paysans pour l’agriculture l’année 2016, les différents outils qu’utilise les agriculteurs sont présente dans le tableau 8.

Tableau 8 : Les différents outils de production dans la Commune Alakamisy Anativato

N° Type Nombre 1 Angady Tanana (Bèche) Non détermine 2 Charrue 130 3 Charette 80 4 Herse 109 5 Houe Rotative 204 6 Semoir 21 7 Pulvérisateur 160 8 Rayonneur 140 Source : Enquête de la Commune Alakamisy Anativato, 2016 IV.3 Production animale La production animale tient une place importante dans cette zone d'étude. La plupart des paysans estime que leur ressource financière provient de l'élevage en complément des activités agricoles. On peut trouver différents cheptels : porcins, bovins, volailles. Pour la production bovine la vache laitière tient un grand car c'est une des sources de revenue de la population. L'existence des usines laitières dans cette région (Socolait, AAA) entraîne une production croissante du lait.

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Concernant l'effectif, on a constaté que le nombre est plus faible autour des zones de peuplement (Antovontany, Ampamelomana et Alakamisy Anativato) que dans les zones où les animaux peuvent errer en semi-liberté, (voir carte d’occupation du sol).

La production laitière atteint 730 000 litres pour l'année 2017 qui assurera le fonctionnement de l'usine SOCOLAIT et les petits artisanats de fromage du district de Betafo. Concernant le nombre de producteurs livrant du lait, on a les valeurs suivantes : 120 en saison sèche ; 150 en saison de pluie ;

IV.4 Infrastructure Hydro-agricoles La zone d’Alakamisy Anativato se présente comme lieu ayant des activités hydro- agricoles plus ou moins nombreuses. L'existence des plaines, détermine les faits. En outre, l'activité du projet micro hydraulique prend une place très importante dans cette zone d'étude, il intervient dans le micro-périmètre irrigué et la gestion de l'eau en milieu rural.

IV.5 Autres ressources naturel de la Commune d’Alakamisy Anativato La commune d’Alakamisy dispose d’une montagne de Mass-fer dans la Fokontany de Antovontany et Ampamelomana. Cette roche est très exploitée pour l’exportation vers les autres régions car le kilogramme de cette ressource est acheté à 80 Ariary sur le carrier et se vent a 400 Ariary à Tana le Kilogramme pour les constructions des latrines a fosse septique. Les petits qui ne sont pas vendu pour le marché régional sont utilisés pour la construction des pistes dans le district de Betafo.

Destines à l’exportation Destines pour les Constructions des pistes

Schéma 6: Destines à l'exportation Schéma 7: Destines pour les constructions des pistes Source : Cliché de l’Auteur, Mars 2018

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La commune Exporte vers les autres régions environ 400 tonnes de mass-fer par an. Ces ressources naturelles sont bien exploitées dans la commune car il rapport une ristourne pour la Commune environ 400 000 Ariary de recette par an.

V-POTENTIALITE ET PROBLEMATIQUES V.I Potentialité La Commune présente des potentialités économiques. En tant que zone à vocation agricole, le climat est favorable et le sol est fertile. Elle entraîne une production élevée à caractère agricole. Il en est de même pour le secteur élevage, vérifié la présence des industries laitières modernes, à part de cela, l'augmentation des productions laitières et d'élevage des vaches les entraînent. Les paysans bénéficient de nombreuses structures d'appui (ONG, Société Agroindustrielle, Institution Financière, Services Administratifs, ...).

L'accroissement sans cesse de la production entraîne une quantité suffisante d'où la tendance à un déséquilibre entre la production et les exploitants.

En un mot : la potentialité de la région est déterminée par le facteur agricultural et d’élevage, plus les facteurs de production (sol fertile, climat favorable, élevage des vaches laitières.

V.2 Problématiques Les problèmes des petits paysans reposent sur des difficultés d’achat des intrants (semence améliorée, produit phytosanitaire, petits matériels, ...) nécessaires à l'amélioration du rendement d'une part et le maintien des pratiques traditionnelles d'autre part. La maîtrise de l'eau est insuffisante et a un effet sur la production de certains périmètres dont les travaux d'entretien sont à la charge de l'Etat n'ont pas fait l'objet de réhabilitation depuis de nombreuses années.

L'enclavement de la zone entraîne parfois l'accroissement des vols et a pour conséquence la vente des produits agricoles à des prix dérisoires. L'ancienneté et le mauvais état des réseaux routiers surtout les routes d'intérêt provincial, constituent un barrage pour les interventions des acteurs de développements (ONG, projet pour l'intensification des exploitations, l'exportation des produits à des fins humaines). La pression démographique souvent supérieure à l'extension des exploitations engendrent un morcellement important. Le financement limité des exploitations permet l'adoption des techniques nouvelles vulgarisées (matériels, semence améliorée, fertilisant adéquat).

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CHAPITRE IV : ANALYSE SPATIALE DE LA POTENTIALITE AGRICOLE DE LA COMMUNE I-INTRODUCTION DE LA POTENTIALITE AGRICOLE Nous savons bien que la connaissance de potentialités agricoles, de la région est une source indispensable pour le développement socio-économique ou le développement durable de l’ensemble des Fokontany, d'où la mise en exergue de la politique de gestion du secteur agricole. Quant à la Commune d’Alakamisy Anativato, elle a le caractère ou la vocation agricole, d'où l'intérêt de cette étude. La potentialité ainsi définie utilise plusieurs thèmes rattachés à l'agriculture et l'intégration de toutes ces informations dans le SIG permet de ressortir le résultat de l'analyse, la mise à jour.

Le but sera donc de la production des cartes à vocation agricole qui sont des outils plus indispensables à tous les niveaux de secteur et une décision pour les aménageurs-planificateurs.

I.1 Définition La potentialité agricole ou la valeur agronomique potentielle d'une zone ou région est définie par deux facteurs, à savoir les milieux physiques : sols, pluviométrie, température, climat, relief et le deuxième facteur qui est l'être humain : système de production, cultures, infrastructures, socio-économique et l'occupation du sol.

En un mot, la potentialité agricole est définie comme l'ensemble de l'aptitude physique des sols (pédologie, climatologie, relief) et l'occupation du sol.

I.2 But de la carte En tant que support et outil de décision pour les planificateurs et utilisateurs, il a pour but de : Faire ressortir les différentes informations sur le support carte par utilisation de couleurs des différentes natures d'agriculture possible pour le besoin de l’utilisateur : lecture, identification.

- Évaluer les superficies en cultures (sèche et irriguée) de la région et les différentes occupations du sol. - Identifier les différentes natures des sols qui permettent à la mise en valeur agricole fiable et à haut rendement. - Mais avant l'élaboration de cette carte, la structuration des bases de données est un outil fondamental pour la gestion du développement Communale.

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- Par l'utilisation du SIG, il permet de faire la mise à jour possible tant sur les données à traiter et sur le support des informations existantes (changement limite, ajout d'une information) et la sélection d'informations recherchée par l'utilisateur. - D’orienter les divers modes culturales et système de production dans la région.

I.3 Types de cultures à étudier Puis qu'il s'agit des potentialités agricoles, les éléments indispensables sont la connaissance des principales cultures existantes et cultivées dans la région. Il permet donc de dégager les différents facteurs et la mise en jeu de la potentialité des sols.

En général, la zone présente en majorité des cultures vivrières telles que : le riz pluvial, le riz irrigué, le manioc, la patate douce, l'arachide, l'igname, le soja, le haricot, le blé, la pomme de terre, le petit pois, les maïs plus les cultures maraîchères et fruitières : pomme, pêche. (Voir annexe : tableau des différentes cultures existantes).

I.4 Eléments nécessaires pour la définition des critères de potentialités Pour atteindre l'objectif du SIG et celui de l'utilisateur, on définit préalablement des critères qui déterminent et orientent l'élaboration de cette carte. En partant des critères posés à la finalité de ces cartes (classification potentialité) on a recours à la définition des critères sur les composantes déterminant la potentialité agricole. En définissant les différentes variables fondamentales soient la combinaison de chaque variable, soit la complémentarité, on obtiendra enfin le caractère qui définit les potentialités en question.

Les éléments sont définis par :

• l'aptitude du milieu physique telle que : sol, climat, relief.

• l'occupation du sol tel que : réseau routier, végétation, socio-économique, infrastructure. Parmi ces éléments, l'essentiel est caractérisé par le facteur du milieu physique donc à chaque analyse attributaire des éléments on détermine et classifie les critères mis enjeu pour les potentialités.

II-DESCRIPTION DES DONNEES EXOGENES EN VUE DE LA CARTE D'ORIENTATION II.1 Images satellitaires LANDSAT.TM (composition colorée) De coordonnées (K, J) : 159/73, 159/74 : BETAFO- année 2017

 Niveau de correction géométrique : 10

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 Superficie de prise de vue : 185 Km * 185 Km (toute l’image)  Résolution au sol : 30 m * 30 m  Canal : 1-2-3-4-5-6-7.  Echelle approximative des images : 1 :100 000

Carte 7 : Composition colorée

Cette image permet l'établissement de la carte d'occupation du sol. Remarque : Les corrections géométriques de niveau 10 sont calculées avec les points d'appui pris sur la carte topographique, donc l'image est rectifiée dans une projection cartographique et est superposable à la carte.

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II.2 Carte topographique : 1 :45 000 Carte 8 : Topographie de la Commune Alakamisy Anativato

Carte composée des feuilles :(P, 49) : Betafo dessinées et publié en (1977. Ces cartes topographiques sont employées aux différents stades de la constitution de la base de données thématiques sur l'occupation du sol. Elles sont utilisées pour la fabrication des calques support de travail d'interprétation. Elles fixent la géométrie de cette interprétation.

Elles sont indispensables pour les corrections géométriques des données satellitaires et la fabrication des images fausses couleurs. Elles constituent le document de contrôle de la

57 géométrie par digitalisation (numérisation) des minutes d'interprétation. Elles représentent une source d'information exogène sur l'occupation du sol de première importance.

Elles servent de référence cartographique pour la base de données et permettent d'extraire :

 Les courbes de niveau  Le réseau hydrographique et les bassins versants  La route  La limite administrative

II.3 Couverture géologique de la commune A partir de l'esquisse de la carte géologique de la zone d’étude (voir carte ci-dessous), on déduit les caractéristiques des sols. Selon leur nature, et leur degré d'importance à l'agriculture, on peut regrouper ces sols en 04 classes :

Classe 1 : Andosols et sols complexes : Ce sont des sols riches en éléments nutritifs, indispensable à la vie des plantes. Andosols : sols provenant de roche volcanique, leur fraction minérale se caractérise par l'abondance de produits amorphes, les allophanes associées à des teneurs souvent élevées en matière organique.

==> Donc très intéressante à l'opération agricole.

Sols complexes : ce sont des sols d’apport : alluvions + colluvions

==> Nécessaire à l'agriculture

Classe 2 : Sols peu évolués et sols hydromorphes, Sols peu évolués : Ce sont des sols de profil de type qui montrent un horizon humifère, une altération de la roche assez poussée, mais une évolution difficile à défendre par suite de la jeunesse du sol ou de l'action du climat, sols souvent situés dans les zones où forte, ou dans des endroits où les dépôts des cours d'eau, ou du volcan (sol peu évolué d'apport). Sols peu profonds, peu d'éléments nutritifs nécessaires à la croissance de la plante. Avec un peu d'amélioration, ils peuvent présenter un très grand intérêt agricole. Sols hydromorphes : Sols marqués par un engorgement temporaire ou permanent d'une partie ou de l'ensemble du profil selon l'état de la matière organique et ses pourcentages existants dans le sol. Ils sont divisés en : sols hydromorphes organiques et sols hydromorphes moyennement organiques. Classe 3 : Sols ferralitiques : souvent très épais, ils se développent dans les régions très humides de la zone tropicale, l'altération des minéraux est très poussée avec libération du fer, du manganèse et même de l'aluminium et de la silice, d'où un rapport silice/aluminium inférieur à 2. La capacité d'échange est faible toujours inférieure à 20 m. e par 100 g de terre, le taux de

58 saturation faible ou moyen, le pH acide, pluviométrie >l 300 mm. S'il y a des variations climatiques (alternance-pluie-chaleur) des carapaces, nuisibles à l'agriculture, se forment. Classe 4 : Sols minéraux bruts, la nature minérale est plus ou moins désagrégée, la matière organique est rare : le sol sur roche n'ayant pas ou ne pouvant pas subir d'évolution pédologique (manque d'eau par exemple), les cuirasses et les carapaces. Ils ont peu d'intérêt pour l'agriculture. Il en est de même pour les sols tourbeux ; défavorables aux cultures. Carte 9 : Géologie de la Commune Alakamisy Anativato

II.4 Traitement des images satellitaires en vue de l'élaboration de l'occupation du sol Cette carte d'occupation du sol tient une place très importante dans la mise en œuvre des divers projets. Il est évident que c'est l'ossature de l'élaboration de la carte de potentialités agricoles.

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L'occupation du sol et l'utilisation du sol constituent ensemble une des bases de l'information nécessaire pour la planification et l'aménagement.

L'analyse de l'occupation du sol restitue plutôt les aspects fonctionnels des terroirs organisés en fonction de la production : agriculture, élevage, espèces consacrés aux activités industrielles commerciales ou minière, transport, habitat, les caractères des espaces non occupés (marécage, zone non bâtie, . . .)

L'analyse de l'utilisation du sol traite des caractères spécifiques du paysage rural :

 Organisation du terroir (forme, disposition des parcelles, habitat, ...)  Système agricole (terre cultivée, pâturage, forêt, jachère, ...)

La carte d'occupation du sol fournisse des indications qualitatives et quantitatives, elles doivent pouvoir répondre aux questions : où ? Quoi ? Combien ? L'information préalable à sa rédaction doit donc elle aussi être à la fois spatiale, qualitative, quantitative : les données du terrain et les données issues de la télédétection.

II.4.1 Interprétation de la matrice de confusion 2017 La classe la savane herbeuse 97,35%. Elles sont suivies de la classe Rizière 96,26%, ensuite les classes Cultures sèches 95,09%, Rizières 86,17% la classe Bâtis 89,66% enfin le Plan d’eau 69,57%. La plus faible précision a été observée au niveau de cette classe. On remarque en outre qu’elle présente une confusion de 13,04% avec la classe Cultures sèches et 4, 35% de la classe Bâti. Cette confusion peut être due à la présence des zones d’ombre qui se comporteraient comme des savanes. Tableau 93 : Matrice de confusion de l’image Landsat le 22/07/2017

Source : Landsat 8 OLI, 2017

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II.4.2 occupation du sol Commune Alakamisy Anativato Carte 10 : Occupation du sol de la commune Alakamisy Anativato

La couverture occupation du sol est constituée par les éléments ou unités suivantes : Rizière, Savane herbeuse, Sol nu, Bâti, Plan d’eau, Culture sèche. Chaque unité de paysage est délimitée par des arcs fermés (polygones) qui déterminent leur surface, d'où la modélisation suivante : Tableau 10 : Modélisation

Couverture N° Attribut Polygone 1 Rizière 2 Cultures sèches 3 Plan d’eau 4 Savane herbeuse 5 Bâti 6 Sol nu

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III- ANALYSE SPATIALE DU POTENTIEL AGRICOLE L'analyse spatiale consiste dans notre cas :

• À ressortir une à une toutes les couches d'information suivant l'échelonnement de la mise en place des divers critères. • À l'interprétation des résultats : composition colorée, Carte topographie, carte géologie et l’occupation du sol. • À élaborer la carte de potentialités agricoles.

Il en est de même de la déduction des plusieurs variantes d'interprétation des résultats et la formation des bases de données issue des résultats exploités, c'est à dire analyse des potentialités selon les règles multicritères. A partir de l'analyse spatiale : attribution, structuration des données, on évaluera les valeurs statistiques des superficies favorables ou non à l'agriculture, les surfaces propres à des spéculations envisagées et puis les différents projets d'aménagement envisagés sur la gestion des terroirs agricoles.

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Carte 11 : Potentialité agricole d’Alakamisy Anativato

L'analyse montre que la potentialité agricole peut être définie par plusieurs cas possibles, par combinaison des critères, cela résulte de la considération des attributs. Par exemple si nous tenons compte de l'aptitude du sol et on fait varier les autres critères tels que : la classe de pentes, la proximité hydrographique, etc.

A partir de ces différents itinéraires, on peut calculer la potentialité concernée, le procédé utilisé sera aussi le même dans le SIG. Plus l'attribut potentiel favorable à la culture ne s’obtient par exemple par la combinaison possible des attributs classe de pente 0-5% (1) ou 5%- 15% (2) avec l'attribut Inside hydrographique 100.

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Conclusion de la deuxième partie A travers cette deuxième partie, nous avons pu voir que la Commune Alakamisy Anativato avec ses potentiels en agriculture. Mais cette potentiel est de loin valorise pour son développement entant que Commune a vocation agricole. D’après la carte de potentialité agricole de la zone d’étude elles semblent en difficulté pour s’épanouir pleinement sans une planification spatialise pour son développement spécifique. Ce qui nous amène à notre troisième et dernière partie, étude comparative des résultats- perspective du SIG pour une nouvelle planification spatial-recommandation pour la commune d’Alakamisy Anativato.

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TROISIEME PARTIE

ETUDE COMPARATIVE DES RESULTATS- PERSPECTIVE

DU SIG POUR UNE NOUVEL PLANIFICATION SPATIALE-

PROPOSITION

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CHAPITRE V : ETUDE COMPARATIVE DES RESULTATS

I-ETUDE COMPARATIVE ET ANALYSE AGRO-SOCIO-ECONOMIQUE Ce paragraphe étudie les résultats du SIG en comparant avec ce qui existe sur le terrain Cette étude de comparaison et d'analyse permet d'aboutir à l'étude d'impact des différents facteurs agissant à la potentialité agricole et la mise en place de gestion du projet de développement durable en matière agricole.

I.1 Analyse de la dynamique de l’occupation du sol I.1.1 Interprétation de la matrice de confusion de 2004 Pour la matrice de confusion de l’image ETM+, la précision est supérieure à 50% pour toutes les classes. La confusion de la classe Mosaïque de Savane herbeuses et de la classe Bâti, qui sont de 13,79%, est due au comportement des réponses spectrales presque identique de ces dernières car l’image a été prise en saison pluvieuse. Dans l’ensemble, les valeurs des différents indicateurs de la classification supervisée analysées pour les différentes images rendent la bonne qualité des échantillons et de la bonne correspondance entre le résultat de la classification et la réalité spatiale contenue dans les images. L’indice Kappa est de 86,98%.

Tableau 11 : Matrice de confusion 2004

Source : Landsat 7 ETM+, 2004 I.1.2 Interprétation de la matrice de confusion de 2017 (Voir partie II, chapitre IV) I.1.3 Dynamique de l’occupation du sol Les résultats de l’interprétation des images de 2004 et 2017 révèlent de façon générale une tendance à l’augmentation du Cultures sèche et des rizières. On assiste alors à une avance des rizières et des mosaïques de cultures.

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Carte 12 : Occupation du sol de la commune Alakamisy Anativato 2004 et 2017

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I.1.4 Evolution de l’occupation du sol entre 2004 et 2017 L’occupation du sol (Land Cover) est une description physique de l’espace, elle est définie comme la couverture physique de la surface des terres émergées (FAO, 1998), c’est-à- dire ce qui recouvre le sol. On distingue ainsi plusieurs catégories : la végétation (arbres, buissons, champs, pelouses), les sols nus (même s’il s’agit d’un manque de couverture), les surfaces dures (roches, bâtiments), les surfaces humides et les plans d’eaux intérieures.

Le secteur d'étude a subi, de 2004 à 2017 une profonde dynamique dans l'occupation des sols. Celle-ci serait liée à la dégradation des conditions climatiques, combinée aux actions anthropiques (ainsi qu'à la charge pastorale exercée sur le milieu naturel) qu'a connues le secteur d'étude. L'analyse diachronique a permis de restituer la dynamique qu'a subie le secteur d'étude. De cette étude, on constate, globalement, et ce de 2004 à 2017, une résilience du milieu sur 73% de la zone étudiée. Toutefois, cette résilience est à relativiser, car des détails plus poussés pourront apporter des modifications, surtout que lorsqu'on prend en compte que les ressources végétales et a une échelle beaucoup plus réduite.

I.1.4.1 Dynamique des zones de cultures (riziculture+ culture sèches) Les zones de cultures regroupent en leurs seins les superficies effectivement mises en culture et les jachères très récentes. Ces unités ont subi de profondes modifications sous les effets combinés du climat et de l'homme.

 Influence du climat sur la dynamique des zones de cultures Le Département d’Alakamisy Anativato, situé en partie dans la zone Ouest a été fortement atteint par les sécheresses des dernières décennies, qui ont modifié de manière drastique les conditions agroécologiques. En effet, la pluviométrie est caractérisée par une grande variabilité spatiotemporelle, rendant la production agricole de plus en plus aléatoire. L'agriculture est pratiquée en général sur les sols sablo-limoneux et argilo-sableux des bas- fonds, soit les conditions édaphiques sont plus favorables à la production céréalière. Cependant, la baisse de la pluviométrie, a entrainé celle de la production agricole, obligeant ainsi les agriculteurs à de nouvelles stratégies de cultures, notamment, l'intensification de la mise en culture sur les Tanety, avec pour conséquence une extension des champs.

 Influence des activités humaines sur la dynamique des zones cultures. L'influence humaine sur la dynamique des aires de cultures s'exprime par ses activités nuisibles à l'environnement, et les pratiques pastorales qui s'y exercent. En effet, la Commune Rural d’Alakamisy Anativato connait une croissance démographique dont la réponse à cette

68 dernière s'exprime par une extension des superficies cultivées qui se réalise le plus souvent au détriment des aires pastorales. Les statistiques d'occupation des sols de la présente étude montrent une forte extension des aires de cultures, par rapport à la superficie totale de la zone d'étude. Cette extension s'est généralisée, et concerne ces dernières années, les terres des cuvettes, tout comme celles des bas-fonds. En plus, l'augmentation des superficies emblavées se sont accompagnée de celles des sols nus, car les surfaces dépourvues de toute protection sont sujettes aux activités érosives.

I.1.4.2 Dynamique des sols nus Dans la présente étude, les sols nus sont constitués des surfaces dénudées et des terrains rocheux.

 Influence du climat sur la dynamique des sols nus. La baisse des précipitations, et leur mauvaise répartition spatio-temporelle, combinées aux sécheresses récurrentes des dernières décennies ont eu des effets néfastes sur la végétation, qui est le seul "manteau" protecteur des sols. En effet, celle-ci s'est considérablement réduite, exposant les sols aux risques d'érosion éolienne et hydrique. Les déficits pluviométriques enregistrés ont contribué à la régression du couvert herbacé et ligneux, notamment la diminution du taux de leur couverture végétale et durée de vie.

L'analyse des statistiques d'occupation des sols de la présente étude montre une avance presque généralisée sol dénude, car ces terres mal protégées, sont sujettes aux activités érosives, particulièrement celles éoliennes. Les statistiques montrent une évolution des surfaces dénudées entre 2004 et 2017. Cette progression des sols nus est en relation avec la régression du couvert végétal, (qui elle-même est liée en partie à celle de la pluviométrie et donc aux sécheresses récurrentes), tandis que leur restauration serait liée aux opérations de récupération des sols et à la régénération naturelle, localement de plus en plus importante. Aussi, l'importance de la végétation et sa distribution étant tributaire de la disponibilité en eau, la baisse de la pluviométrie parait beaucoup favoriser l'évolution des sols nus.

 Influence des activités humaines sur la dynamique des sols nus. L'influence humaine, sur la dynamique des sols nus, est perçue par ses multiples interventions souvent nuisibles sur le milieu naturel. Le secteur d'étude, est durement touché par les aridités des dernières décennies. Avec la démographie galopante que connaissent cette commune et l'augmentation de l'effectif du cheptel, les besoins en bois de chauffe, en terres de cultures et celle d’aires de parcours...etc. se font de plus en plus sentir. Et pour satisfaire ses

69 besoins, l'homme agit sur les ressources végétales déjà entamées par les sécheresses, exposant du coup le sol à l'érosion. Les surfaces dénudées sont généralement localisées dans les zones de fortes activités humaines (l'élevage compris), notamment les villages, bas-fonds, cuvettes…etc. La transformation de certaines unités végétales en surfaces dénudées ou en zones d'ensablement est en partie la résultante de l'influence de l'homme sur la dégradation du milieu et donc la formation des sols nus.

I.2 Analyse agro-socio-économique I.2.1 Système de production La majorité des bas-fonds et quelques plateaux ayant une bonne irrigation a été exploité en tant que rizicultures, cultures contre saison ou cultures sèches. Ainsi les diverses cultures sont localisées selon leur aptitude (condition climatique, sol, ...) à cet effet, nous observons que les cultures telles que manioc, arachide, igname, riz irrigué, riz pluvial, maïs, soja, patate douce se trouvent dans la côte Nord-Ouest et celui de riz irrigué, maïs, pomme de terre, blé pour la zone Nord-Est. La technique culturale utilisée en général est plus ou moins moderne c'est à dire l’application de la technique de culture améliorée encadrée par les agents du développement rural PAPRIZ : la culture en ligne et le système de riziculture intensive pour le riz, utilisation des variétés (Hollandais, Garana, ...) pour la pomme de terre et blé Daniel 87.

I.2.2 Les réseaux routiers Les voies de communication (R.N., RIP, piste, ...) du commune rural d’Alakamisy Anativato mesurent 66 Km de long et difficilement praticables toute l'année. En effet, il y a une influence sur la production agricole (importation-exportation des produits). Parmi les 08 Fokontany, seul 6 sont relié avec Antsirabe ou Betafo, les restes sont enclavés sauf en saison sèche, c'est par la charrette qu'on va transporter les produits et les marchandises, d'où bon marché de produit agricole et très chère pour les intrants.

I.2.3Situation foncière Elle est très accentuée car la majorité (95%) des conflits qu'on traitera au Tribunal d'Antsirabe concerne le "aditany", cela s'explique que les paysans n'ont pas vraiment leur droit de propriété, la délimitation adéquate de leur propriété n'est pas connue. En matière production agricole, c'est le terrain et sa mise en valeur tient compte c'est à dire terrain titré, cadastré, mise en valeur, conforme aux lois domaniales et foncières. En effet, un renforcement de sécurisation foncière doit être y implanté (cadastre/immatriculation collective, . . .). La plupart des communes subit ces affaires foncières.

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CHAPITRE VI : PERPECTTVES DU SIG POUR L'AMENAGEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE-RECOMMANDATION I-PERSPECTIVES DU SIG POUR UNE NOUVELLE PLANIFICATION Il est question de procéder au déroulement du processus de planification communale à travers les différentes phases, pour en apprécier l’adéquation avec les principes de la gouvernance locale, à savoir la participation, la culture de l’évaluation, la durabilité, la redevable.

I.1 Utilisation du produit carte de la potentialité agricole En premier lieu, la carte est le produit issu des différents facteurs agissant sur l'agriculture. Il représente :

 Les potentialités des sols en termes de production agricole ou d'aménagement envisageable,  Le tableau des surfaces classées selon leur potentiel, par zone d'intérêt (découpage administratif, agro-écologique, ...)  Un 'document facilitant les études de projet d'aménagement agricole de la zone : document de simulation.

En second lieu, l’utilisation du produit carte de potentialité agricole révèle les diverses lignes suivantes :

 Expertise, choix des sites et orientation des projets Le produit de potentialité agricole se base sur l'exploitation combinatoire de données (occupation de sol, topographie, etc. ...). Il localise les surfaces propices aux aménagements et mets en exergue les îlots du territoire à mettre en valeur en priorité. La manipulation de ces données cartographiques (notamment issues des produits satellitaire) au moyen d'un SIG permet d'affiner les limites des zones potentielles en faisant varier les différents critères d'intérêts choisis. C'est donc à la fois un outil d'expertise complet puisqu'il fournit un état de lieux et outil de choix de site optimal ou de la stratégie d'aménagement, grâce aux simulations qu'on pourra faire.

 Exhaustivité de l'information géographique L'intégration de données d'occupation du sol, ...dans le SIG permet de disposer des renseignements sur tous les thèmes sur tous les points du territoire concerné. Les zones autrefois

71 inconnues, méconnues, ou la connaissance était incomplète, bénéficient les mêmes types d'informations et les mêmes traitements.

I.2 Projet d'aménagement du terroir- (structuration - plan) vis à vis du SIG L'utilisation du SIG, outil d'aide à la décision, nous permet d'envisager le grand-ligne du projet d'aménagement dans cette le zone d'étude en matière agriculture et économique.

I.2.1 Concernant l'agriculture, Le projet aboutit à :

 La distribution spatiale, équitable des occupations du sol en vertu de la production agricole.  L’amélioration, la protection du bassin versant, la conservation du sol par utilisation de la méthode de culture améliorée du reboisement, pour la zone défavorable à l'agriculture (montagne, pente forte), de l'agroforesterie (arbres fruitiers, ... pour les zones peu favorable (pente peu forte, sol type ferralitique, peu évolué,), de la maîtrise de la technique d'irrigation pour les zones sensibles à l ' irrigation ; de la protection de la zone à risques (érosion) en faisant le reboisement.  L’amélioration et l'adaptation aux techniques évoluées dans le cadre de la riziculture.  L’aménagement des berges des rivières.  L’'introduction des filières directement rentables, exportables comme le projet d'intensification des cultures comme le haricot, le maïs, la pomme de terre dans la zone Est et celles du manioc, d'arachide, maïs, riz, soja, pour la zone Nord-Ouest encadrées par certaines industries (Lecofruit, COTONA, Le Moulin Rouge…)

I.2.2 En matière économique :  Renforcement de la réhabilitation des pistes rurales afin de faciliter l'exportation des produits agricoles et aussi le transport des intrants agricoles y afférents.  Améliorer le prix des produits agricoles au niveau des paysans et la mise en équilibre avec les prix d'intrants agricoles par l'installation de central d'achat agricole.  Renforcement des entretiens des infrastructures sociales  Renforcer essentiellement les capacités de planification, de gestion et d’exercice de la maîtrise d’ouvrage des collectivités locales.

I.3 Orientation vers une nouvelle planification spatiale Les objectifs fixés dans les actions doivent répondre aux besoins diagnostiqués et s’inscrivent dans une démarche innovante de la planification.

72

Carte 13 : Orientation culturale de la commune Alakamisy Anativato

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II-PROPOSITION L'analyse montre que dans l'approche d'un problème particulier comme la planification et la gestion du territoire agricole, en traitant une masse des données importantes en informations utiles, l'utilisation des SIG est prépondérante à ce sujet. Dans le processus de mise en œuvre de la carte des potentialités agricoles pour les aménageurs et les planificateurs l'utilisation de la télédétection et du SIG s'avère nécessaire, le traitement et l'analyse des données aux différents stades, suivant les critères ou les besoins des diffèrent acteurs.

Par conséquent, la mise en œuvre du SIG pour la gestion des informations dans le du développement local dépend de la connaissance des problématiques et des besoins de la Communauté de base en matière information utile, de la taille des données à traiter.

Par contre la mise en valeur de la potentialité SIG est limitée par la contrainte liée d'une part aux conditions socio-économiques, institutionnelles et culturelles et d'autre part aux mécanismes de financement des projets de développement.

D'où les recommandations suivantes :

 Amélioration de la disponibilité des données géographiques et environnementales (agronomie, élevage, démographie, socio-économique, ...) qui sont extrêmement hétérogènes, avec une qualité variable et mal définie souvent obsolète ou incomplète. L'acquisition est donc faite par une approche à plusieurs niveaux : au niveau local : encourager les collectes des données et le traitement des données géographiques à des échelles moyennes ou grandes. Il en est de même pour les normes et la qualité d'échange de ces données, valorisations de données en tenant compte de la mise en place des banques des données géoréférencées opérationnelles.  Mise en œuvre du SIG et de la télédétection dans le projet pilote du plan d'action environnemental : gestion des bassins versants, étude de l'érosion, évaluation des superficies rizicultures, gestion des PPI, cadastre,

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Conclusion de la troisième partie L’analyse diachronique des images satellitaires sur une période de quinze ans de 2004 à 2017 a été réalisée en vue d’évaluer la dynamique de l’occupation du sol. Cette ont expliqué l'évolution des territoires sur des sites représentatifs de la dynamique des territoires agricole d’Alakamisy Anativato. Elles ont mis en exergue l’intérêt majeur de la télédétection, tant pour le suivi de la dynamique des types d’occupation du sol que pour l’aménagement des espaces agricole. Cela est d’autant plus important que les réalités économiques, reposant sur les choix politiques, s’orientent vers des préoccupations de développement durable, et donc vers une « gestion raisonnée » des ressources naturelles. L’analyse des territoires qui permet d’identifier ces éléments par leurs limites et par leurs formes, et de les caractériser par leurs combinaisons spatiales, devient ainsi un préalable pour une exploitation durable des ressources naturelles. C’est pourquoi l’exploitation des images à très haute résolution se révèle désormais incontournable.

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CONCLUSION GENERALE

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L’objectif principal de ce mémoire était de s’interroger sur les enjeux et les contraintes que doit prendre en compte toute Communauté de communes qui souhaite se lancer dans l’élaboration d’un projet de planification spatiale en vue d’une développement rural durable.

Après analyse, il apparaît tout d’abord que les implications locales des grands enjeux planétaires font des collectivités locales un acteur incontournable dans l’avènement d’un développement durable des territoires, notamment via la mise en place d’Agendas 21 locaux par l'approche spatiale et la mise en œuvre de la gestion du développement d’Alakamisy Anativato. C'est la raison pour laquelle on a fait l'analyse et le diagnostic, les collectes des différentes données issues de la Commune, dans le but de connaître l'état des lieux, les différents besoins d'où le projet : élaboration de la carte de potentialités agricoles par utilisation de la télédétection et du SIG.

Comme Alakamisy Anativato possède des diversités écologiques et des ressources naturelles telles que : pédologie, relief, climatologie, exposition, ensoleillement, hydrographie, infrastructure et démographie favorable aux cultures mais non encore exploitées.

Nous avons montré aussi que les besoins en information spatiale pour les politiques publiques agricoles étaient d’autant plus cruciaux pour la Commune que les systèmes d’information traditionnels rencontrent des difficultés de fonctionnement (coût, logistique, précision).

L’observation de la Terre et la télédétection sont des outils privilégiés pour documenter les surfaces agricoles à l’échelle nationale-régionale et communale. Malgré et du fait de la complexité des terrains à Madagascar, l’enjeu est essentiel et les produits issus de l’observation de la Terre présentent de grandes potentialités pour renforcer les dispositifs d’information sur l’agriculture pays. Mais le passage de l’image au produit d’aide à la décision exige des développements spécifiques.

Trois grandes familles d’information contribuent aux besoins en information des politiques publiques agricoles. Il s’agit de la cartographie de l’occupation, les paramètres biophysiques de surface-les référentiels cartographiques et la potentialité agricole de la zone.

Le produit ainsi obtenu avec des spécifications techniques donne une vision synthétique de la potentialité des sols en matière de production agricole.

En effet, à partir de l'analyse et le résultat, nous pouvons constituer un modèle de base de données sur ce thème pour le Commun rural Alakamisy Anativato, qui peut être appliqué à tous les territoires ruraux de Madagascar.

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L'étude de la gestion du développement durable locale nécessite une nette collaboration avec les ONG, la collectivité décentralisée, et des équipes scientifiques. En effet, les informations pluridisciplinaires relatives aux terroirs agricoles sont souvent hétérogènes et dispersé. Or la production d'un indice spatialisé utile à une prise de décision nécessite l'intervention de nombreux spécialistes thématiques pour identifier les données pertinentes, collecter ces données, les valider, les mettre en cohérence, déterminer les modes de combinaison et proposer un système de représentation des résultats.

C'est tout ça permet de nous dire la compétence de la télédétection et du SIG au niveau d'analyse géographique et la gestion de données, les stockages, traitement dans un temps opportun, d'où le but principal de cette étude est démontrer l'intérêt technique des SIG, de la télédétection et du traitement d'image (et des données) pour mener bien des études liées à l'aménagement et à la gestion de la potentialité agricole dans une approche territoriale.

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ANNEXE Annexe 1 : CARACTERISTIQUE DES BANDES DE LANDSAT 7 ET LANDSAT 8 Landsat 7 Landsat 8 Nom des Intervalle Caractéristiques bandes spectral (¨µ) Bande 3 Bande 4 Rouge 0,63à 0,69 -portion de la lumière utilisée (Landsat 7) pour la détection de l’activité chlorophyllienne des 0,64 à 0,67 végétaux ; (Landsat 8) Apporte de nettes distinctions entre les zones de végétation et celles qui en sont dépourvues.

Bande 4 Bande 5 Proche 0,76 à 0,90 -sensible à la substructure des infrarouge (Landsat 7) couverts végétaux, distingue bien les résineux des feuillus, 0,85 à 0,88 les milieux ravagés par le feu (Landsat 8) et même le trèfle du maïs ; -une certaine pénétration dans l’eau permet de voir des nuances attribuables à des particules en suspension ou à des zones peu profondes. Bande 5 Bande 6 Infrarouge 1,55 à 1,75 -sensible à l’humidité des sols moyen (Landsat 7) et de la végétation et détecte la 1,56 à 1,65 chlorophylle ; (Landsat 8) -bande très contrastée, peu sensible aux effets atmosphériques. Source : www.ccrs.nrcan.gc/ccrs

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Annexe 2 : CONDITION GEOGRAPHIQUE DE MISE EN VALEUR AGRICOLE

Valeurs des unités physiques :

a) Unité physique dont l'amélioration de l'utilisation agricole est possible. 1- Bas-fonds : sols d'apport. 2- Cendres et coules quaternaires : sols Ando 3- Glacis quaternaires, sols ferralitique rajeunis, enrichis en minéraux altérable, friable. 4- Formation Fulvio-lacustres : sols ferralitique rajeunis, à structure peu dégradée. 5- Relief dérivés et de dissection des coulés plio-quaternaires sols ferralitique fortement rajeunis sols Ando. 6- Relief de rajeunissement des coulés, plio-quaternaires sols ferralitiques rajeunis, friable et concrétions. 7- Relief dérives de le surface III, sols ferralitiques fortement rajeunis à structure peu ou pas dégradée. 8- Glacis d'ablation et dépendance : sols ferrugineux-rouges. 9- Surface III conservée ou rajeunie : sols ferralitiques rajeunis, enrichis en minéraux peu altérables à structure plus ou moins dégradée. 10- Relief de dissection : bas-fonds et colluvions : sols ferralitiques fortement rajeunis sur les pentes colluvions et sols d'apport. 11- Surface II conservée ou rajeunie : sols ferralitiques rajeunis en minéraux peu altérables, à structure dégradée ; sols anciens endurés et concrétions. 12- Haut-plateau basaltique : sols ferralitiques humifères. 13- Haut-plateau trachytique : sols ferralitiques humifères. 14- Surface I conservée ou rajeunie : sols ferralitiques rajeunis, enrichis en minéraux peu altérable, à structure dégradée ; sols anciens endurés et concrétionnés. 15- Relief résiduel et de dissection : sols ferralitiques à phase humifère sous forêt. b) Unité physique dont l'amélioration de l'utilisation agricole est impossible 16- Relief de dissection de la bordure occidentale du sol : sols d'érosion. 17- Relief résiduel, relief de dissection et relief appalachiens : sols d'érosion. 18- Roche à nu.

(Source : ORSTOM Madagascar 1973. Répertoire des surfaces des unités physiques)

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Annexe 3 : GUIDE D’ENTRETIEN MONOGRAPHIQUE DE LA COMMUNE A Propos de la commune 11. Région : ______12. District : ______13. Commune : ______14. Lieu______1. Urbaine 2. Rurale 15. Nombre de Fokontany dans un Commune 16. C’est à combien d’heure d’ici le chef-lieu district : heures 17. Quel est le moyen de transport que vous utilisez pour y aller : 1- Taxi-brousse 2- Camion 3. 44 4- Voiture simple 5- Moto 6- Charrette 7- Bicyclette 8- A pieds 18. Quel est le frais d’un voyage : pour une personne Ariary Pour un sac de 50 kg Ariary II Activité en générale 19. Quel est la principale activité des gens 1. Agriculture 2. Elevage 3. Artisanat 4. Autre…………………………. Le collecteur Numéro 20. Produits célèbres pour 21. Qui sont les 22. Où sont les collecteurs ? la commune collecteurs 1. Dans la commune 2. En dehors de la région 3. A l’étranger 1 2 23. Caractéristique du prix des produits célèbres dans la commune pendant une année : 1. Bien 2. Moyen 3. Mauvais N° Produits Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Dec 1 2 Qui sont ces PROJET/ONG qui surveillent ces secteurs économiques ou secteurs d’activités Numéro 24. Qui sont-ils ? 25. D’où viennent-ils ? Quels sont leur 1. de la commune responsabilité 2. En dehors de la région 3. de l’étranger 1 2 26. Comment est l’existence des éléments suivant par mois durant l’année ? 1. Beaucoup 2. Moyen 3. Rien N° Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Dec 1 Quantité de travail 2 Commerce et revenu 3 Riz 4 Autres aliments 5 Loi 1. Accessible 0. Non-accessible III. Sécurité 27. Comment est la sécurité ?

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1. Très mal 2. Mal 3. Moyen 4. Bien 5. Très bien 28. Est-ce que votre Commune est inclut dans « la zone rouge » ? 1. Oui 2. Non 29. Comment est la sécurité maintenant, par rapport aux 5 années dernières ? 1. Bien amélioré 2. Un peu d’amélioration 3. Aucun changement 4. S’empiré 5. Pire 30a. Combien de fois par mois apparaissent-ils les événements suivant dans les 12 mois derniers Numéro Evénements Nombres 1 Vol de bœufs 2 Bœufs apparus 3 Cambriolages 4 Vol des cultures 5 Vol des matérielles de production 30b. Qui sont les 3 premières responsables de la sécurité dans la région ? 1. Quartiers mobiles 2. Police 3. Gendarmes 4. Militaire 5. Entreprise privée 6. Fokonolona 7. Zaza Mainty 8. Autres 9. Aucun 1. 2. 3. IV. Institution et infrastructure Quels sont les institutions publiques qui travaillent dans la Commune Numéro 31. Institutions 32. Responsabilités 1 2 Infrastructures N° 33. Est-ce qu’il y a ? 34. Combien 35. Où (Fokontany) ? 1 Marché des produits 2 Marchés des bœufs 3 CSB/ Hôpital 4 Ecole/ Collège/ Lycée public 5 Ecole/ Collège/ Lycée privé 6 Gendarme/ Police 7 Vendeur des matières agricoles 9 Electricité 10 Eau potable 11 Route goudronné 12 Piste 14 Réseau téléphonique 15 Autres V. Problèmes et prioritaires N° 36. Citez 5 grands problèmes que la 37. Quels sont les 38. Quel est le pourcentage commune a traversés durant les12 mois principales des personnes/ ménages qui dernières conséquences ont traversés cela ? 1 % 2 % 39. Citez 3 prioritaires pour le développement de la commune : 1- 2- 3-

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Annexe 4 : TABLEAU RECAPITULATIF DES CULTURES ET LES CONDITIONS CULTURALES Facteurs Sols Température Lumière Eau Cycle Altitude Fumure Spéculation Type pH végétatif (j) POMME DE -Terre profonde 6 à Gel : 2°C Luminosité 500 à 600 120 j- 130 j Toutes TERRE -Saine, fraîche 6,5 15°C à 25°C nécessaire + mm altitudes -Riche, bien drainée Eviter ombre préférence -Sableux >1500m -Humifères RIZ : pluvial -Sol plastique 4 à Germination Bonne Culture sèche 120-160j Très variable Fumure +irrigué -Texture fine 8 min : 14°C- insolation 100-1800 mm >1800m organiques -Sol, riche, meuble, 16 500Cal/j/Cm2 Culture limoneux Opt : 30 à Japonica : irriguée 800- -Sol argileux, 35°C jours : 14 à 1000 mm alluvionnaire+ Max : 42°C 15h colluvionnaire MAIS -Sol profond, 10°C à 35°C Forte 100mm/mois 120 à 180j Toute + Fumure meuble, frais, assez insolation altitude organiques léger, fertile et humifère -Alluvionnaire et baiboho -Mat, organique MANIOC -Sol léger 6 23 à 30°C Besoin de 500 mm en 4- 660j Plante à -Sol meuble lumière 5 mois altitude -Profond à pente <1400m faible -Riche en humifère et matière minérale ARACHIDE -Sol léger 6,5 à 26°C à 30°C Besoin de 500-1200mm 150-210j Plante à Fumures -Bien drainé 7,5 lumière en 4-5 mois altitude organiques <1400m

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Bonne aération du sol

PATATE -Sol meuble Tmoy opt 22- Résiste à la Pluie 120-210j Toute DOUCE -Perméable 30°C sécheresse régulière, altitude -Sans excès d’eau, Plante répartie 25-30 d’azote plastique mm/semaines HARICOT -Sans excès d’eau T°moy 15- Plante à la 300 mm- 100-120j Toute -Sensible aux excès 25°C lumière 400mm/Cycle altitude calcaire -Sensible au planage du sol lors de la levée IGNAME -Riche en potasse 6 à 7 23°C à 25°C Besoin de Pluie 200 à 350j Toute -Terre ameuble lumière annuelle altitude -Limite forêt >1500mm tropicale plus favorable BLE -Sol volcanique, 7 T°opt Besoin de Humidité 118 à128j Toute NPK alluvions, drainée et 15-22°C lumière minimum altitude 11-22-16 irriguée facilement 40% préférable 50-100Kg/Ha -éviter sol inondable 500 et trop acide 1600mm SOJA Sols légers profonds, T°moyen Besoin de 100 à 170j Fumures meuble, fertile et 10 à35°C lumière organiques humiques

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Annexe 6 : CALENDRE CULTURAL Culture J F M A M J J A S O N D

Labour Récolte Semis RIZ Sarclage Repiquage

POMME Grande Labour Plantation Sarclage DE culture Récolte

TERRE Contre Labour Récolte saison Plantation Sarclage

PATATE DOUCE Labour Plantation (cycle 1 an) Récolte Récolte Labour MAÏS Plantation Récolte Sarclage

HARICOT Labour Plantation Récolte Sarclage MANIOC Labour Plantation Sarclage (Cycle 2 ans) Récolte

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IGNAME : Cycle Labour Plante tropicale 10 mois Plantation cultivée pour ses Récolte (atriatry) énormes tubercules à chair Cycle farineuse, Labour 16 mois Sarclage Sarclage Plantation comestible Récolte (mialit seulement après cuisson ou aona) torréfaction

BLE Saison Plantation Sarclage Récolte Labour de pluie

Contre Labour Plantation saison Sarclage Récolte Plantation ARACHIDE Sarclage Récolte Labour

Source : Enquête sur terrain, Mars 2018

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TABLE DES MATIERES REMERCIEMENT ...... iii SOMMAIRE ...... iv RESUME ...... v GLOSSAIRE ...... vi TABLE DES ILLUSTRATIONS ...... vii ACRONYME ...... viii INTRODUCTION ...... 1 PREMIERE PARTIE ...... 5 CADRAGE DE LA MEMOIRE ...... 5 CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ...... 6 I-PLANIFICATION SPATIALE ...... 6 I.1 Définition ...... 6 I.2 Concept de la planification spatiale ...... 7 I.3 Formes de planification territoriale ...... 7 II. DEVELOPPEMENT DURABLE : ...... 8 II.1 origine, définition ...... 8 II.2-Besoin d’un développement durable en milieu rural ...... 9 II.2.1-Problématiques mondiales aux enjeux et solutions locales...... 9 II.2.2 Collectivité locales : acteurs incontournables du développement durable ...... 9 II.3-Enjeux de développement durable spécifique au milieu rural ...... 10 II.3.1-L’agriculture, une activité stratégique pour le développement durable ...... 10 II.3.2-Territoires ruraux en mal de services ...... 10 III- LES SYSTEMES D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE (SIG) ...... 11 III.1 Principe ...... 11 III.2 L’intérêt du Système d’information géographique (SIG) ...... 11 IV- TELEDETECTION ...... 12 IV-1 Définition et principe ...... 12 IV.2 l’objectif du recours à la télédétection ...... 13 IV.1 Couverture et utilisation du sol ...... 13 Chapitre II : ETUDE DE CONCEPT ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE ...... 15 I-CADRE DE LA PLANIFICATION A MADAGASCAR ...... 15 I.1 cadre politique de l’aménagement du territoire ...... 16 I.2 cadre juridique et règlementaire ...... 17 I.2.1 Loi d’orientation de l’Aménagement du territoire (LOAT) ...... 17 I.2.2 Loi sur l’Urbanisme et l’Habitation (LUH) ...... 17

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I.3 Outils de planification territoriale ...... 17 I.3.1 Plan Communal de Développement (PCD) ...... 17 II-ETAT DE LIEU DE L’AGRICULTURE ...... 19 II.1 Place du secteur agricole dans l’économie nationale ...... 19 II.1.1- Part dans le PIB ...... 19 II.1.2- Part dans la démographie...... 19 II.1.3 Part dans la situation de la pauvreté ...... 19 II.2 Caractéristiques du secteur agricole ...... 20 II.2.1 Milieu physique ...... 20 II.2.1.1 La terre ...... 20 II.2.1.2 l’eau ...... 20 II.2.1.3 le climat ...... 21 II.3 Capital humain ...... 22 II.4 Exploitations agricoles ...... 22 II.5 Techniques et les intrants ...... 23 II.6 Question du foncier ...... 24 II.7 Politiques agricoles ...... 24 II.8 Performances du secteur agricole ...... 25 II.9 Impacts environnementaux du secteur agricole (primaire) ...... 26 III-METHODOLOGIE GENERALE ...... 26 III.1. Phase préparatoire ...... 26 III.1.1. Recherche documentaire ...... 26 III.1.2. Etude cartographique ...... 27 III.1.3 Outils utilises ...... 27 III.1.3. Choix des images ...... 27 III.1.3.2 Données socio-économiques ...... 28 III.1.3.3 Traitement des données ...... 28 III.2. Mission de terrain ...... 29 III.2.1 Enquêtes validation et de caractérisation des types d’occupation du sol ...... 29 III.2.2 Enquête auprès des acteurs ...... 29 III.3. Acquisition et traitement des images ...... 30 III.3.1 Choix des dates des images ...... 30 III.3.2 Principes généraux d’acquisitions d’image satellitaire ...... 30 III.3.3 Méthode de conception de la mosaïque Landsat ...... 31 III.3.4 Repères généraux d’interprétation ...... 32 Conclusion de la première partie ...... 33

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DEUXIEME PARTIE ...... 34 ENJEUX DE L’AGRICULTURE DANS LA COMMUNE RURAL D’ALAKAMISY ANATIVATO...... 34 CHAPITRE III : COMMUNE RURALE D’ALAKAMISY ANATIVATO ...... 35 I-LOCALISATION ADMINISTRATIVE ET GEOGRAPHIQUE ...... 35 II-CARACTERISTIQUES DU MILIEU BIOPHYSIQUE ...... 37 II.1 Relief et géologie ...... 37 II.2 Climat de la Commune ...... 37 II.3 Végétation ...... 39 II.4 Ressources en eau ...... 40 III-CARACTERISTIQUES DU MILIEU HUMAIN ...... 41 III.1 Aspect démographie et évolution de la répartition de la population ...... 41 III.2 Etat des lieux des besoins sociaux de base ...... 44 III.2.1 Santé et éducation ...... 44 III.2.2 Approvisionnement en eau et électricité ...... 44 III.2.3 Commerce et Transport ...... 45 III.2.4 Télécommunication et sécurité ...... 45 IV-ASPECT AGRO-SOCIO-ECONOMIQUE ...... 45 IV.1 Principale production végétale ...... 45 IV.2 Système de production ...... 46 IV.2.1 Structure de production ...... 46 IV.2.2 Valeur vénale des terres ...... 49 IV.2.3 Mode de faire valoir ...... 49 IV.2.4 Mise en valeur et mode d'exploitation des terrains de cultures sèches ...... 49 IV.2.5 Calendrier culturale (agricole) ...... 50 IV.2.6 Techniques culturales ...... 50 IV.3 Production animale ...... 51 IV.4 Infrastructure Hydro-agricoles ...... 52 IV.5 Autres ressources naturel de la Commune d’Alakamisy Anativato ...... 52 V-POTENTIALITE ET PROBLEMATIQUES ...... 53 V.I Potentialité ...... 53 V.2 Problématiques ...... 53 CHAPITRE IV : ANALYSE SPATIALE DE LA POTENTIALITE AGRICOLE DE LA COMMUNE ...... 54 I-INTRODUCTION DE LA POTENTIALITE AGRICOLE ...... 54 I.1 Définition ...... 54

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I.2 But de la carte ...... 54 I.3 Types de cultures à étudier ...... 55 I.4 Eléments nécessaires pour la définition des critères de potentialités ...... 55 II-DESCRIPTION DES DONNEES EXOGENES EN VUE DE LA CARTE D'ORIENTATION ...... 55 II.1 Images satellitaires LANDSAT.TM (composition colorée) ...... 55 II.2 Carte topographique : 1 :45 000 ...... 57 II.3 Couverture géologique de la commune ...... 58 II.4 Traitement des images satellitaires en vue de l'élaboration de l'occupation du sol ... 59 II.4.1 Interprétation de la matrice de confusion 2017 ...... 60 II.4.2 occupation du sol Commune Alakamisy Anativato ...... 61 III- ANALYSE SPATIALE DU POTENTIEL AGRICOLE ...... 62 Conclusion de la deuxième partie ...... 64 TROISIEME PARTIE ...... 65 ETUDE COMPARATIVE DES RESULTATS- PERSPECTIVE DU SIG POUR UNE NOUVEL PLANIFICATION SPATIALE- PROPOSITION ...... 65 CHAPITRE V : ETUDE COMPARATIVE DES RESULTATS ...... 66 I-ETUDE COMPARATIVE ET ANALYSE AGRO-SOCIO-ECONOMIQUE ...... 66 I.1 Analyse de la dynamique de l’occupation du sol ...... 66 I.1.1 Interprétation de la matrice de confusion de 2004 ...... 66 I.1.2 Interprétation de la matrice de confusion de 2017 (Voir partie II, chapitre IV) .. 66 I.1.3 Dynamique de l’occupation du sol ...... 66 I.1.4 Evolution de l’occupation du sol entre 2004 et 2017 ...... 68 I.1.4.1 Dynamique des zones de cultures (riziculture+ culture sèches)...... 68 I.1.4.2 Dynamique des sols nus ...... 69 I.2 Analyse agro-socio-économique ...... 70 I.2.1 Système de production ...... 70 I.2.2 Les réseaux routiers ...... 70 I.2.3Situation foncière ...... 70 CHAPITRE VI : PERPECTTVES DU SIG POUR L'AMENAGEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE-RECOMMANDATION ...... 71 I-PERSPECTIVES DU SIG POUR UNE NOUVELLE PLANIFICATION ...... 71 I.1 Utilisation du produit carte de la potentialité agricole ...... 71 I.2 Projet d'aménagement du terroir- (structuration - plan) vis à vis du SIG ...... 72 I.2.1 Concernant l'agriculture, ...... 72 I.2.2 En matière économique : ...... 72 I.3 Orientation vers une nouvelle planification spatiale ...... 72

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II-PROPOSITION ...... 74 Conclusion de la troisième partie ...... 75 CONCLUSION GENERALE...... 76 BIBLIOGRAPHIQUE : ...... 79 WEBOGRAPHIQUE : ...... 83 ANNEXE ...... 84 TABLE DES MATIERES ...... 92

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