Cycle Louis Malle Du Dimanche 29 Septembre Au Lundi 7 Octobre 2002
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Cycle Louis Malle du dimanche 29 septembre au lundi 7 octobre 2002 Contacts presse Cinéma : Agnès Buiche / Martina Bangert - 01 55 00 70 47 / 73 43 [email protected] / [email protected] Thema : Grégoire Mauban / Dorothée Van Beusekom / Souad Khaldi - 01 55 00 70 42 / 73 25 / 70 43 [email protected] www.arte-tv.com Louis Malle Thema Louis Malle > dimanche 29 septembre à partir de 20.45 > 20.45 Lacombe Lucien de Louis Malle France – 1974 – 2h12mn - VOSTF Rediffusion le 4 octobre à 00.25, le 9 octobre à 00.10 et le 19 octobre à 00.35 > 23.00 Louis Malle, un cinéaste français documentaire de Pierre Philippe France - 2002-1h30mn > 00.35 V ive le tour Court métrage documentaire de Louis Malle France - 1962-18mn – Noir et blanc (Rediffusion du 14 janvier 1993) Voir et revoir > lundi 30 septembre à 20.45 > Atlantic City (Atlantic City, USA) de Louis Malle Canada, France, Etats-Unis – 1980 – 1h44mn - VOSTF Rediffusion le 3 octobre à 17.15 et le 5 octobre à 00.55, le 16 octobre à 00.55 et le 17 octobre à 17.15 Voir et revoir > lundi 7 octobre à 20.45 > La Petite (Pretty Baby) de Louis Malle Etats-Unis – 1978 – 1h52mn - VOSTF .2 Louis Malle Un début de carrière fulgurant (le Monde du silence, Palme d'or à Cannes en 1956), des œuvre s marquantes (Ascenseur pour l'échafaud, qui lance Jeanne Moreau en 1957), provocatrices (Les Amants, 1958) ou insolentes (Zazie dans le métro, 1960), un exil américain (Atlantic City, 1980), des retrouvailles avec la France (Au revoir les enfants, Lion d'or à Venise en 1987) : hommage à Louis Malle, cinéaste à la filmographie aventureuse. « Si j’ai abordé des thèmes politiques, j’ai toujours cherché à montrer les contradictions et les complexités – l’opacité – d’une situation politique, plutôt qu’à prendre parti et à simplifier dans le but de faire une démonstration. » Louis Malle .3 T h e m a Louis Malle Thema Louis Malle dimanche 29 septembr e Présentation de la soirée : Louis Malle aurait eu soixante-dix ans cette année et nul doute qu’il aurait à cette occasion pris la place qui lui revenait : celle d’un mentor du cinéma français, un rôle tout naturel pour celui qui avait annoncé la Nouvelle Vague avec Ascenseur pour l’échafaud en 1957, puis secoué notre cinéma national - et même plus que cela – avec Zazie dans le métro (1960), Le feu follet (1963), Le souffle au cœur (1970) et Lacombe Lucien (1974) avant de réunir l’unanimité de ses pairs et du public pour son Au revoir les Enfants en 1987. (Pierre Philippe) > 20.45 Lacombe Lucien de Louis Malle France – 1974 – 2h12mn - VOSTF Prix Méliès 1974 British Academy 1974, meilleur film de l’année Nomination aux Oscars 1974, meilleur film étranger Rediffusion le 4 octobre à 00.25, le 9 octobre à 00.10 et le 19 octobre à 00.35 .4 T h e m a Louis Malle Fiche technique Scénario..........................................Louis Malle, Patrick Modiano Image..............................................Tonino Delli Colli Montage..........................................Suzanne Baron Son..................................................Jean-Claude Laureux Musique...........................................Django Reinhardt Fiche artistique Pierre Blaise....................................Lucien Aurore Clément...............................France Holger Löwenadler..........................Albert Horn Thérèse Giehse...............................La grand-mère Jean Bousquet................................Reyssac Stéphane Bouy................................Jean-Baptiste Synopsis Dans ce film qui a suscité de nombreuses polémiques à sa sortie, Louis Malle choisit la période trouble de l’Occupation pour développer un personnage à la fois ordinaire et rarement mis en lumière. Il fouille un pan de l’histoire où la grandeur du mal accompli est disproportionnée par rapport à la petitesse des individus. Juin 1944, dans une petite préfecture du sud-ouest de la France. Lucien Lacombe, quinze ans et bien bâti, travaille dans un hospice. À la faveur d’un congé, il retourne chez lui, une ferme du village de Souleillac. Il découvre que sa mère, dont le mari est prisonnier des Allemands, est passée dans le lit du patron. Il fait une tentative pour gagner le maquis, mais l’instituteur, alias le lieutenant Voltaire, refuse de l’introduire dans la résistance. Le soir, alors qu’il repart à son travail, son vélo crève. Attiré par la lumière et le bruit d’une fête, il fait la rencontre d’un groupe de miliciens, auxiliaires français de la Gestapo. Mr Tonin et Jean Bernard le font boire et parler, puis finissent par l’adopter comme un des leurs. Désormais, Lucien Lacombe n’est plus un petit paysan inutile et sans importance. Il fait partie de la police allemande et a du pouvoir, notamment le pouvoir de tuer. Il rencontre alors Albert Horn, un tailleur juif réputé qui a trouvé refuge en province. Lucien tombe éperdument amoureux de sa fille, France, et leur rend visite tous les jours… A propos du film Louis Malle aborde la collaboration ordinaire dans une province française sous un angle démystifiant, celui de la “banalité du mal” (pour reprendre une expression de Hannah Arendt). Il met en relief le caractère grossier et fortuit des motivations personnelles. Toute la tension du film réside dans ce paradoxe. En l’absence de conscience politique, ce sont les ressorts primaires et égoïstes qui jouent, que ce soit le désir de revanche sociale et personnelle, la jouissance du pouvoir, le besoin de reconnaissance. Peu de choses suffisent alors pour devenir résistant ou collabo. Un pneu crevé, le hasard d’une rencontre, une humiliation, le désœuvrement. Lucien Lacombe est un personnage fascinant et frustre. La simplicité de ses émotions, vécues dans un contexte fallacieux, touche et horrifie à la fois. Le jeune homme forme un bloc. Il désire occuper une place dans la société : la police allemande lui a donné un travail et de l’amour propre. Il aime la France : peu lui importe qu’elle soit juive... Louis Malle cerne une situation des plus ambiguës, toujours avec cette incroyable faculté de faire comprendre en filmant le regard. C’est le regard de ses personnages qui parle et détonne silencieusement à travers de longs plans fixes. Un film d’un grand relief. .5 T h e m a Louis Malle > 23.00 Louis Malle, un cinéaste français documentaire de Pierre Philippe France - 2002-1h30mn Coproduction : ARTE France, Zeta Production portrait d’un homme et d’un cinéaste paradoxal, dont l’œuvre, en prise directe sur notre temps (on pense aux Amants, à Vie privée, à Milou en mai) a souffert – et souffre encore – de l’agitation médiatique de ses cadets ; sans parler d’un probable rejet sentimental pour celui qui avait choisi, après l’échec d’un film-confession, Black moon, de poursuivre sa carrière aux Etats-Unis. Un portrait fouillé qui ne laisse rien ignorer de la formation de Louis Malle, de sa vie sentimentale, de ses doutes, de ses engagements, de la fuite existentielle et perpétuelle qui l’amena souvent à déserter la voie royale qui était la sienne pour aborder – brillamment – une carrière parallèle de documentariste avec Calcutta, L’Inde fantôme, Vive le Tour ou Humain trop humain, sans oublier de semblables réussites aux U.S.A. Quatre-vingt dix minutes en tête-à-tête avec Louis Malle interrogé par Jean-Claude Carrière ; un choix éclairant d’extraits de films ; une plongée émouvante dans ses écrits et ses projets ; et le témoignage de quelques uns de ceux qui l’ont le mieux connu et observé : Jean-Claude Carrière bien sûr, mais aussi Volker Schlöndorff et Philippe Collin, ses collaborateurs ; Vincent Malle, son frère et co- producteur ; Ghislain Uhry, son directeur artistique pour Viva Maria et Le voleur ; Jeanne Moreau pour Ascenseur pour l’échafaud ; Brooke Shields qui tourna La petite et Alexandra Stewart, l’une des actrices qu’il aima, qu’il filma et qui fut sa collaboratrice sur Black Moon avant de l’être sur le film qu’il ne réalisa jamais, parmi bien d’autres, empêché qu’il le fut par la maladie et la mort en 1995 : Marlène Dietrich. Films de Louis Malle dont nous verrons des extraits dans ce documentaire : Le monde du silence - Crazéologie – Station 307 – Ascenseur pour l’échafaud – Les amants – Zazie dans le métro – Vie privée -Vive le tour – Le feu follet – Viva Maria – Le voleur - L’Inde fantôme – Calcutta – Le souffle au cœur – Lacombe Lucien – Black moon – La petite – Au revoir les enfants –Milou en mai – Vanya 42ème rue - Cultivez votre différence Cinéaste issu de la grande bourgeoisie du nord de la France, Louis Malle présente une filmographie aventureuse, toujours en mouvement, allant sans complexe d’un genre à l’autre, du documentaire à la fiction. Après avoir longtemps manipulé la caméra de son père, le jeune homme décide de suivre des études de cinéma à l’Idhec de Paris, qu’il ne terminera pas. Il a 23 ans lorsqu’il rencontre le commandant Cousteau qui l’embarque à bord de son navire légendaire, la Calypso. Là, il tourne le Monde du silence qui reçoit la Palme d’or à Cannes en 1956. Un an plus tard, son premier long métrage de fiction, Ascenseur pour l’échafaud, lance la carrière de Jeanne Moreau. Perçu comme un provocateur, deux de ses films suivants font scandales : les Amants, dont certaines scènes d’amour sont jugées choquantes, et le Souffle au cœur dont il débute le tournage sans les .6 T h e m a Louis Malle autorisations préalables tant l’inceste entre une mère et son fils heurtent les convenances. Pourtant, Louis Malle reste toujours très soucieux de la manière d’aborder ses histoires, comme celle de ce personnage de collaborateur dans Lacombe Lucien, dont il avait été, adolescent, le témoin bouleversé.