Louis FAVRE, Né Le 2 Novembre 1910, Après Sa Dernière Année De Théologie, Va D’Abord Enseigner En Suisse
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Libération Nationale PTT er A.N.A.C.R. 1 Trimestre 2019 Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance PRESIDENT D'HONNEUR : HENRI GOURDEAUX (1881-1961) Fraternité : écrire encore et toujours ton nom ! ****** Né d’un énième mécontentement, le mouvement des gilets jaunes de par son ampleur s’est retrouvé rapidement dépassé. De celui-ci ont émergé toutes les rancœurs accumulées au cours des dernières décennies, laissant des dérives graves s’installer, que les gouvernements successifs n’ont jamais traitées. Les partis de l’extrême-droite s’en sont emparés tenant des discours haineux, xénophobes, racistes. Des actes envers diverses communautés sont commis, allant parfois jusqu’au crime. Le paysage politique en France, comme en Europe, s’en trouve chamboulé, fragilisé, jusqu’à devenir trouble. La République est une et indivisible. Sa devise « Liberté, Egalité, Fraternité » inscrite au fronton de nos édifices publics, fait partie de notre patrimoine et est là pour nous le rappeler. Seule la fraternité – très souvent confondue voire effacée au profit de la solidarité – est la clef du « vivre ensemble » avec toutes les différences philosophiques, religieuses, politiques qui composent l’unité d’une nation. Les Résistants l’avaient bien compris et c’est bien au-delà de toutes des différences dépassées que cette armée des ombres a pu combattre l’idéologie nazie. Lors du 27 mai prochain, Journée Nationale de la Résistance, notre devoir sera de rappeler les valeurs humanistes et progressistes qui ont guidé ces hommes et ces femmes dans ce combat et que nous puissions continuer à vivre dans un espace de paix et de démocratie. Colette Pallarés Secrétaire générale -2- Assemblée Générale 2019 de l’association ****** Notre Assemblée Générale s’est tenue lundi 25 février, comme tous les ans, à l’Hôtel de Ville de Paris. Colette PALLARES, qui présidait cette réunion, a d’abord présenté les invités Jacques VARIN, secrétaire général de l’ANACR, Sylvie BAYLE, de la FAPT–CGT, Joël RAGONNEAU, représentant l’Institut d’Histoire Sociale de la FAPT, et Francis LEGRAND, président de l’Union Fédérale des Retraités CGT. Ensuite, après les excusés, elle a cité les noms des camarades décédés depuis la dernière assemblée générale et fait observer une minute de silence. Colette Pallares et Charles Sancet Vue partielle de la salle Elle donne la parole à Charles SANCET qui présente le rapport d’activité de l’association en 2018. Voici ci-dessous, quelques extraits de ce rapport. Rappelant tout d’abord que les évènements qui se déroulent depuis novembre dernier tiennent une place importante dans la vie sociale, économique et politique du pays, Charles tient à préciser « Notre association, fidèle au pluralisme de l’ANACR, dont nous sommes une composante, réaffirme toujours dans ses écrits comme dans ses diverses manifestations les valeurs de solidarité, de démocratie, de tolérance et de respect de la personne humaine. Ce sont ces valeurs que les Résistantes et les Résistants nous ont transmises. Libération Nationale PTT, n’est pas un syndicat ni un parti politique, il est nécessaire de le rappeler mais nous ne sommes pas neutres et notre analyse de la situation comme nos discussions doivent en tenir compte. Notre rôle, c’est de ne pas nous dévier de nos fondamentaux ». Soulignant que les désirs d’amélioration des conditions de vie, le pouvoir d’achat, les retraites et l’emploi sont l’expression des mesures contenues dans le programme du Conseil National de la Résistance, dont le 15 mars prochain sera le 75e anniversaire de la publication, Charles SANCET rappelle aussi « Qu’aujourd’hui s’expriment dans notre pays des questionnement sur divers sujets, la justice sociale, l’organisation de la société, la démocratie et qu’ils seront au cœur des débats préparant les élections européennes fin mai. Fidèle à nos statuts et à notre pluralisme, nous ne donnerons pas de consigne de vote sauf pour faire barrage à l’extrême-droite et notre contribution devra donc rester sur les valeurs notamment de solidarité qui inspirèrent le programme du Conseil National de la Résistance ». -3- Le rapporteur précise aussi : « Les mesures économiques et sociales progressistes préconisées dans ce programme établi à l’unanimité de ses membres (les partis politiques résistants, les mouvements de résistance et les syndicats résistants, CGT et CFTC) constituent encore aujourd’hui le socle de notre protection sociale. Cependant dans notre société actuelle, nous sommes très inquiets concernant la remise en cause de ces mesures ». Ensuite, Charles aborde les résurgences des fascismes en Europe et en France et l’obligation de condamner les discours de haine, de racisme, de xénophobie, d’homophobie et d’antisémitisme qui se développent. D’où l’importance dit-il « Que nous devons accorder à notre mission d’être plus que jamais des acteurs de la connaissance de ce que furent les valeurs humanistes de la Résistance et des combats que menèrent les Résistantes et les Résistants pour vaincre l’Allemagne nazie et le régime de collaboration ». Il traite longuement de la situation créée par le mouvement des gilets jaunes qui se voulait au départ un mouvement social et dont nous partagions les revendications tout à fait légitimes. Et le rapporteur va exprimer ce que d’autres camarades ont également ressentis. « Ce mouvement, dit-il, a été trop souvent débordé par des casseurs, des énergumènes dont les objectifs étaient bien différents. Nous ne pouvons accepter qu’une minorité de ces manifestants s’en soient pris aux valeurs de la République, à ses représentants élus. Et nous en sommes arrivés à ce que ces bandes organisées s’en prennent à des monuments et notamment à celui le plus symbolique de la République, l’Arc-de-Triomphe. Les inscriptions de peinture, les dégradations à l’intérieur de l’édifice sont inacceptables ». Le rapporteur va signaler ensuite les slogans extrémistes qu’ont captés les reportages des médias. Il stigmatise les tentatives de certains dirigeants des gilets jaunes d’aller à l’assaut de l’Elysée ou de tenter de rentrer à l’Assemblée Nationale. « C’était une façon de contester la représentation nationale comme l’ont affirmé certains leaders de ce mouvement. Là, nous sommes dans un mouvement à caractère politique. La manifestation devant l’Assemblée Nationale le 13e samedi, s’est traduite par des incidents. Permettez-moi de faire un parallèle avec le 6 février 1934, certes dans un autre contexte, les ligues d’extrême-droite organisaient une manifestation antiparlementaire s’acheminant vers la Chambre des députés. Plusieurs morts et des centaines de blessés furent dénombrés. L’ultra-droite qui infiltre ce mouvement… certains de ses membres sont des dirigeants d’organisations fascisantes dissoutes… On cite Hervé Ryssen, militant nationaliste et négationniste, et Yvan Benedetti, raciste et antisémite notoire que l’on peut voir dans les cortèges. On pouvait apercevoir aussi en tête de certaines manifestations dans le service d’ordre des énergumènes portant le béret rouge des parachutistes, comme Victor Lenta, le paramilitaire d’extrême-droite… Nous avons été choqués lorsque répondant à l’appel sur Facebook d’une des figures emblématique de ce mouvement, qu’un groupe de gilets jaunes ait entonné la « quenelle » de Dieudonné, chant antisémite sur l’air du Chant des Partisans. C’est inacceptable et les participants devant la basilique du Sacré-Cœur n’étaient pas cagoulés, ils étaient là, à visage découvert ». Charles SANCET va maintenant très longuement parler de la vie de l’association et du travail de mémoire qui reste sa mission principale. « Nous ne devons pas oublier avec quelle lucidité, les anciens résistants des PTT ont décidé d’ouvrir leur association à tous ceux et toutes celles qui n’ont pas été des acteurs de cette période. Et aujourd’hui, il nous revient d’être les continuateurs de leur combat et des valeurs qu’ils nous ont léguées ». Il va parler ensuite du Bulletin trimestriel, de son contenu, du « Journal de la Résistance » de l’ANACR. Il aborde aussi en cette année 2019, le 75e anniversaire de programme du CNR et de la Libération du pays. Il enchaine avec l’énumération de toutes les activités auxquelles l’association a participé depuis la dernière assemblée générale en citant la présence des camarades à celles-ci. -4- En plus des 3 cérémonies au siège de La Poste (8 mai, 25 août et 11 novembre) « Libération Nationale PTT-ANACR » a participé à 9 autres commémorations : 13 avril (plaque dévoilée en hommage à Simone Michel-Levy), 27 mai (Journée Nationale de la Résistance à Paris, Rennes et Toulouse), 2 juin (hommage aux fusillés du Mont-Valérien), 12 juin (accompagnement de collégiens de l’Indre à Beaucoudray, Colette Pallarés et René Duclos, président-général de l’ACVG - PTT animaient cette rencontre en ce lieu emblématique), 17 juin (cérémonie à Beaucoudray, département de la Manche, en hommage aux fusillés du réseau PTT de St. Lô, 23 août (ravivage de la flamme à l’Arc-de-Triomphe avec l’ANACR, 23 septembre (inauguration du Parcours de Mémoire à Noisy-le-Grand, 6 octobre (cérémonie à Aincourt, camp d’internement), 21 novembre (participation au ravivage de la flamme organisé par l’ACVG-PTT. Le rapporteur va parler de l’organisation, des réunions, du renforcement de l’association, du conseil d’administration, sans oublier quelques remerciements pour des aides apportées à l’association et pour le travail d’édition du bulletin et de la gestion du fichier. Charles SANCET va aborder un autre problème, relativement récent, qui doit interpeller les associations de mémoire. « Nous sommes –dit-il - face à une désinformation scandaleuse à partir notamment des réseaux comme Facebook ou Tweeter… Avec les Fake News, circulent sur les réseaux sociaux tout un tas de fausses informations et les théories du complot, le tout sans aucune référence ni signature ».