A o û t S O M M A I R E
LA SITUATION ECONOMIQUE DE LA TUNISIE 11
LA SITUATION MONETAIRE, FINANCIERE ET DES CHANGES EN 2001 27
EVOLUTION DE LA LIQUIDITE BANCAIRE ET DE LA SITUATION D’EQUILIBRE MONETAIRE 37
LA SITUATION DES BANQUES DE DEPÔTS 43 I • Evolution des emplois I I • Evolution des Ressources III • Refinancement IV • Exploitation des Banques de Dépôts
LA SITUATION DES BANQUES DE DEVELOPPEMENT 55
RAPPORT D'ACTIVITE 2001 63
ANNEXES 83 BILANS ET ETATS DE RÉSULTAT DES BANQUES DE DEPÔTS 86 BILANS ET ETATS DE RÉSULTAT DES AUTRES MEMBRES 118 RÉSEAUX DES BANQUES DE DÉPÔTS 122 BILANS ET ETATS DE RÉSULTAT DES BANQUES DE DEVELOPPEMENT 146
LA POPULATION BANCAIRE 158 LES MEMBRES ADHÉRENTS
LES BANQUES DE DÉPÔTS ■ BANQUE NATIONALE AGRICOLE ■ SOCIETE TUNISIENNE DE BANQUE ■ BANQUE INTERNATIONALE ARABE DE TUNISIE ■ UNION INTERNATIONALE DE BANQUES ■ BANQUE DU SUD ■ BANQUE DE TUNISIE ■ BANQUE DE L'HABITAT ■ UNION BANCAIRE POUR LE COMMERCE ET L'INDUSTRIE ■ AMEN BANK ■ ARAB TUNISIAN BANK ■ BANQUE FRANCO-TUNISIENNE ■ CITI BANK TUNIS BRANCH ONSHORE ■ BANQUE TUNISIENNE DE SOLIDARITÉ ■ ARAB BANKING CORPORATION
AUTRE MEMBRE ■ NORTH AFRICA INTERNATIONAL BANK
LES BANQUES DE DÉVELOPPEMENT ■ BANQUE TUNISO-KOWEITIENNE DE DEVELOPPEMENT ■ SOCIETE TUNISO-SAOUDIENNE D'INVESTISSEMENT ET DE DEVELOPPEMENT ■ BANQUE TUNISO-QATARIE D'INVESTISSEMENT ■ BANQUE DE LA TUNISIE ET DES EMIRATS D'INVESTISSEMENT ■ BANQUE ARABE TUNISO-LIBYENNE DE DEVELOPPEMENT ET DE COMMERCE EXTERIEUR LE CONSEIL DE L’A•P•B•T
BANQUE DE TUNISIE
BANQUE NATIONALE AGRICOLE
BANQUE INTERNATIONALE ARABE DE TUNISIE
BANQUE DE L’HABITAT
SOCIETE TUNISIENNE DE BANQUE
BANQUE TUNISO-QATARIE D’INVESTISSEMENT LE BUREAU DE L’A•P•B•T
Président : M. Faouzi BELKAHIA Président Directeur Général de la BT
Vice - Présidents : M. Férid BEN TANFOUS Président Directeur Général de la BNA
M. Béchir TRABELSI Président Directeur Général de la STUSID
Trésorier : M. Férid BEN TANFOUS
Délégué Général : M. Mohamed Abderraouf BEN GHEZALA LA SITUATION ÉCONOMIQUE DE LA TUNISIE Association Professionnelle des Banques de Tunisie
LA SITUATION ECONOMIQUE DE LA TUNISIE
L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
L’année 2001 a été marquée par deux événements majeurs de portée différente.
Sur le plan européen, l’événement a été plutôt positif. Il a intéressé l’achèvement du processus de la construction de l’Union Monétaire Européenne (UME) et ce, à travers la concrétisation de l’introduction de l’Euro-fiduciaire à partir du 1er Janvier 2002. Cette édification de la monnaie unique est de nature à renforcer et à compléter les avantages déjà apparus depuis le lancement de l’Euro-scriptural.
Quant au deuxième événement, de caractère universel, il a concerné le processus de ralentissement généralisé de l’activité économique. En effet, les signes de décélération amorcés dés le second semestre 2000 dans certaines économies, se sont poursuivis à un rythme soutenu tout au long des trois premiers trimestres de l’année 2001, dans la plupart des régions du monde.
Ce renversement rapide de la tendance qui a suivi les années de croissance ayant caractérisé particulièrement les Etats-Unis, s’est accentué d’une façon singulière après les attentats du 11 Septembre 2001. Il en est résulté un effet de domino qui s’est exercé de façon synchronisée sur le reste des économies.
Cette propagation sur les principales régions s’est du reste conjuguée avec notamment les trois phénomènes suivants :
- L’ampleur des conséquences de la bulle financière liée aux valeurs technologiques, qui est d’abord apparue aux Etats-Unis avant de se répandre en Europe et en Asie.
Par ailleurs, l’érosion des bénéfices issus des Flux d’investissements étrangers directs réalisés par les investisseurs étrangers aux Etats-Unis suite au tassement de l’activité de ce pays, a entraîné une contraction des investissements dans les pays d’origine desdits investisseurs.
Situation Economique de la Tunisie Rapport Annuel 2001 11 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
- Le ralentissement de l’activité économique des Etats-Unis s’est répercuté sur le volume des échanges pesant ainsi sur le dynamisme des autres économies.
- La psychose des événements du 11 Septembre a ébranlé la confiance de l’ensemble des entrepreneurs et des consommateurs dans le monde, touchant sérieusement l’activité de nombreux secteurs. Certaines activités comme les services financiers et le transport aérien ont même marqué un arrêt singulier.
Le nouveau constat que peut dégager l’importance du choc issu de la mauvaise conjoncture a révélé que les effets de transmission n’ont pas été véhiculés uniquement à travers le ralentissement des échanges commerciaux mais par la consolidation de la mondialisation. En effet, le caractère universel conféré aux conjonctures résulte de la mondialisation industrielle et du commerce, à travers la multiplication des firmes internationales qui constituent une courroie de transmission des crises. Il résulte également de l’état de globalisation financière qui a été secouée par l’éclatement de la bulle financière provoquée par les valeurs technologiques au niveau du marché financier américain.
Cette universalité d’effets, s’est conjuguée avec des facteurs communs défavorables ayant trait particulièrement aux séquelles du renchérissement du prix des produits énergétiques intervenu en 1999 et 2000, à la dépréciation prolongée de l’Euro pour l’économie européenne et aux ajustements intervenus au niveau de la production, dans le cadre de l’adaptation aux contraintes de la mondialisation.
Ainsi dans ce contexte d’environnement défavorable, la croissance dans le monde est revenue d’un niveau record sur les dix dernières années de 4,7% en 2000 et à 2,5% en 2001.
Ce recul a été enregistré particulièrement aux Etats-Unis, au Japon, dans la zone Euro, en Amérique Latine et dans les pays émergents.
Le tableau ci-après illustre cette régression :
12 Rapport Annuel 2001 Situation Economique de la Tunisie Association Professionnelle des Banques de Tunisie
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS ECONOMIQUES ET FINANCIERS DANS LE MONDE
Croissance du PIB Inflation Désignation (variation des prix à la Solde budgétaire Chômage (en % de la (en volume et en %) consommation en %) 1 (en % du PIB) populdation active)
Pays 2000 2001 2000 2001 2000 2001 2000 2001 Total des pays développés 3,9 1,2 2,3 2,2 0,0 -1,2 5,9 6,0 dont : Etats-Unis 4,1 1,2 3,4 2,8 1,5 0,1 4,0 4,8 Japon 2,2 -0,4 -0,7 -0,7 -8,5 -8,5 4,7 5,0 Union-Européenne 3,4 1,7 2,3 2,4 1,1 -0,6 8,1 7,6 dont : Zone Euro 3,4 1,5 2,3 2,6 0,2 -1,3 8,9 8,4 Pays en développement 5,7 4,0 6,5 6,3 -3,8 -4,2 nd nd dont : Tunisie 4,7 4,9 2,9 1,9 -2,4 -3,3 15,6 15,0 Maroc 2,4 6,3 1,9 0,6 nd nd nd nd Afrique du Sud 3,4 2,2 5,3 5,7 nd nd nd nd Chili 4,4 2,8 3,8 3,6 -1,0 nd nd nd Argentine -0,8 -3,7 -0,9 -1,1 -1,8 nd nd nd
(1) Base 100 en 1990 Source : Rapport annuel de la BCT 2001. n.d : non disponible (Perspectives économiques mondiales et s t a t i s t i q u e s financières internationales du FMI, Ministère du développement économique et INS pour les statistiques relatives à la Tunisie).
Aux Etats Unis, après une moyenne supérieure à 4% au cours des quatre dernières années, la croissance a été ramenée à 1,2%. Certes, les signes précurseurs du ralentissement s’etaient déjà manifestés dès la fin de l’an 2000 mais ce ralentissement s’est accentué à partir du troisième tri m e s t re de l’année 2001 au point que certains analystes ont qualifié la situation de récession.
La chute de la demande, notamment celle des ménages et du secteur productif serait à l’origine de cette forte décélération dans l’activité. Le ralentissement de la demande mondiale a dépeint quant à lui sur les exportations qui ont, à leur tour, régressé.
Le recul de 9,9% des investissements réalisés par les entre p rises en 2000 à 3,7% en 2001, est par ailleurs dû principalement au renchérissement des prix des produits énergétiques, de l’effondrement des marchés financiers, notamment au niveau du secteur technologique et des effets du resserrement de la politique monétaire adoptée au cours des années précédentes (1999-2000).
Situation Economique de la Tunisie Rapport Annuel 2001 13 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
Au Japon, la légère reprise amorcée en 1999 et 2000 après de longues années de récession provoquée par des crises financière et immobilière a été freinée par les effets défavorables de la conjoncture internationale. La fragilité du secteur financier et le retard enregistré dans la mise en œuvre des réformes structurelles ont de nouveau plongé, en 2001, l’économie japonaise dans une situation de récession . Ainsi la croissance a été négative de 0,4%, malgré une détérioration des finances publiques contre un accroissement de 2,2% en 2000. Cette évolution négative a résulté de la demande intérieure globale (-0,2% contre 1%) touchant l’ensemble des composantes et des exportations des biens et services (- 5,8% contre 12,1% en 2000).
Dans la zone Euro, en raison des mêmes effets l’essoufflement de la demande intérieure globale a engendré un ralentissement dans le taux de croissance qui est reve nu, d’une année à l’autre, de 3,4% à 1,5%. Particulièrement en Allemagne le taux de croissance est ramené de 3% en 2000 à 0,6% en 2001. Ce ralentissement a été suscité par l’ensemble des facteurs de la demande intérieure mais également par la décélération dans le rythme des exportations dont le taux s’est élevé en 2001 à 4% contre 12,1% en 2000.
Ainsi la croissance dans les pays développés s’est beaucoup ralentie pour se situer à 1,2% contre 3,9% une année auparavant.
Cette décélération a paradoxalement été moins prononcée dans les Pays en Développement dont le taux de croissance s’est elevé à 4% en 2001 contre 5,7% en 2000. Ce sont surtout les difficultés signalées dans les économies des pays d’Amérique latine qui ont marqué le ralentissement de l’activité économique de ces pays ; leur taux d’expansion est revenu de 4% en 2000 à 0,7% en 2001. Les pays du Sud-est asiatique ayant souffert du fléchissement de la demande des Etats-Unis d’Amérique et de la récession de l’économie Japonaise, ont enregistré une décélération dans leur croissance. Celle-ci a été d’ailleurs négative à Taïwan et à Singapour.
Quelques économies sont toutefois parve nues à résister à cette conjoncture difficile en réalisant des croissances soutenues, en l’occurrence, la Chine, la Tunisie et le Maroc, soit respectivement 7,3%, 4,9% et 6,3% contre 8%, 4,7% et 2,4% en 2000.
14 Rapport Annuel 2001 Situation Economique de la Tunisie Association Professionnelle des Banques de Tunisie
Le commerce mondial a également enregistré un ralentissement important dans son évolution. En effet, la valeur des exportations ne s’est accrue que de 4,3% contre 12,8% une année auparavant.
De leur côté, les échanges en services ont observé une régression de 0,8% en 2001 contre une progression significative une année auparavant (5,4%). Cette baisse a résulté essentiellement de l’effondrement des valeurs mobilières et des effets des événements du 11 Septembre 2001 sur l’activité touristique et du transport.
En matière d’inflation, l’évolution des prix a été marquée par la détente résultant de plusieurs facteurs. La forte décélération de la demande globale intérieure et la demande extérieure ont par ailleurs provoqué une baisse des prix de produits de base y compris les produits énergétiques.
Le ralentissement de l’activité économique dans toutes les régions a amené les opérateurs à réviser davantage à la baisse leurs prix. Les mesures prises par les politiques monétaires en faveur de la baisse des taux directeurs dans le cadre d’une relance des économies nationales ont également agi sur les prix industriels.
Ainsi, le niveau de l’inflation dans les pays développés est revenu, d’une année à l’autre, de 2,3% à 2,2%. Cette baisse a été très importante aux Etats-Unis (2,8% contre 3,4%). Au Japon elle est restée stable à son niveau négatif de 0,7%. Cependant, en raison de l’accroissement des prix de produits alimentaires, de la progression des coûts salariaux et du relèvement de la fiscalité indirecte, l’inflation a légèrement augmenté dans les pays de l’Union Européenne. Elle s’est en effet, élevée à 2,4% contre 2,3% en 2000.
La volatilité structurelle qui caractérise depuis longtemps, les marchés internationaux des changes s’est accentuée en 2001, en raison des conjonctures et événements survenus au cours de ladite année. Cette volatilité a concerné l’ensemble des places et des monnaies.
Eu égard à la persistance de la récession au Japon et aux incertitudes quant aux perspectives de la zone Euro, le dollar américain s’est affermi vis-à- vis de l’Euro et du Yen respectivement de 5,8% et 15,1%.
L’affermissement du dollar vis-à-vis des principales monnaies a été enregistré en dépit de l’assouplissement de la politique monétaire de la Federal Reserve Bank (FED). Cependant qu’au cours de l’année, des périodes
Situation Economique de la Tunisie Rapport Annuel 2001 15 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
de hausse ont été constatées à la fois chez l’Euro et le Yen vis-à-vis de la monnaie américaine.
Comme conséquence sociale directe, cette conjoncture défavorable a freiné l’amorce entamée en matière d’amélioration du marché de l’emploi. A cet égard, le taux de chômage dans les pays développés est passé de 5,9% en 2000 à 6,0% en 2001.
Cette déprime du marché de l’emploi a été ressentie particulièrement aux Etats-Unis et au Japon où le taux de chômage est passé, d’une année à l’autre, respectivement de 4,0% et 4,7% à 4,8% et 5,0%. En Europe, bien que le taux de chômage ne se soit pas dégradé il demeure néanmoins élevé, puisqu’il se situe à une moyenne de 5,5%, l’Espagne enregistrant le taux le plus élevé à savoir, 13,1%.
En matière de politique économique, l’orientation a été plutôt expansionniste, particulièrement, aux Etats-Unis et dans la zone Euro ainsi qu’au Japon et ce, pour faire face à la conjoncture difficile. Les autorités ont recouru à cet effet, aux différentes marges de manœuvre qu’offrent les politiques monétaires et budgétaires, pour restaurer les équilibres. Les possibilités d’introduction d’assouplissements monétaires, le recours à un programme additionnel budgétaire et la réduction d’impôts, constituent presque les seuls facteurs de relance des dépenses, notamment, au niveau du secteur privé.
Il est à souligner que les politiques qui ont été conduites, se sont adaptées aux contraintes de la mondialisation, devant permettre de soutenir son processus et d’absorber les vicissitudes qu’elle a connues.
Menées dans un esprit de coopération internationale, ces politiques se sont caractérisées par une similitude dans la teneur des mesures et actions retenues et une quasi synchronisation dans les prises de décisions.
Dans leur conduite de politique monétaire, les autorités monétaires se sont engagées dans un processus d’assouplissements qui s’est substitué à une période restrictive.
Aux Etats-Unis, face au ralentissement de la croissance suscité par la baisse de la demande et les effets de l’éclatement de la bulle financière, la FED a procédé onze fois à la réduction de ses taux en le ramenant de 6,5% à 1,75%, pour tenter de faire relancer l’activité économique.
16 Rapport Annuel 2001 Situation Economique de la Tunisie Association Professionnelle des Banques de Tunisie
Au lendemain des événements du 11 Septembre, la FED a dû injecter des liquidités sur les marchés financiers. Des baisses des taux ont été opérées, à t rois re p rises, les 17 Septembre, 2 Octobre et 6 Nove m b re 2001 et ce, à 0,5 point de pourcentage chacune.
Dans la zone Euro, la crainte en matière de hausse de prix animée par le renchérissement des produits énergétiques, l’insuffisance de la production agricole et la poursuite de la baisse du cours de l’Euro ont amené le Conseil des Gouverneurs de la BCE à maintenir, au cours des premiers mois de l’année, le niveau du taux d’intérêt. Par la suite ce taux a fait l’objet d’une réduction à deux reprises, de 25 points de base chacune, respectivement le 18 Mars et 30 Août 2001, mesures destinées à doper l’activité économique présentant des indices sérieux de ralentissement. Le niveau du taux de refinancement a été ramené respectivement à 4,50% et à 4,25%.
Pour pallier les effets du 11 septembre 2001, de concert les Banques Centrales ont adopté des mesures exceptionnelles au niveau des Fonds fédéraux pour la FED et du taux de refinancement pour la BCE, en les baissant, uniformément de 50 points de base. La BCE a également procédé les 12 et 13 Septembre à l’injection de liquidités en Euro et en dollars.
D evant la persistance de la détéri o ration de la conjoncture internationale, la BCE a dû de nouveau baisser le 8 Novembre son taux de refinancement de 50 points de base, le ramenant ainsi à 3,25%.
Quant au Japon, il a été amené le 28 Février 2001 à procéder à une baisse, de son taux directeur pour le ramener de 0,25% à 0,15%. Sa politique expansionniste s’est étendue à l’accroissement des achats d’obligations publiques à long terme. Aussi le Japon est-il retourné à l’esprit de la politique de taux zéro. Ainsi le taux d’escompte a été ramené le 18 Septembre 2001 à 0,1%.
Convergeant avec la nouvelle orientation des politiques monétaires, les politiques budgétaires se sont attachées également à relancer la demande.
Les principaux membres de l’UME, la France, l’Allemagne et l’Italie, continuent à dégager un solde budgétaire déficitaire. Bien qu’il ait légèrement diminué, ce déficit est resté supérieur à 5% du PIB au Japon. Aux Etats-Unis, le niveau excédentaire du déficit budgétaire est revenu de 1,5% du PIB en 2000 à 0,1% en 2001. Cette baisse est intervenue pour la première fois et ce, depuis 1992.
Situation Economique de la Tunisie Rapport Annuel 2001 17 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
Sur le plan de la stabilité financière ébranlée notamment par les événements du 11 Septembre 2001, il a été d’abord relevé le niveau satisfaisant des infrastructures financières dans le monde, à travers la poursuite, sans anomalies majeures, des systèmes de règlements et de paiements. En effet, les marchés financiers se sont montrés solidaires pour surmonter les premiers effets du choc. Ces marchés ont même bénéficié du soutien des autorités monétaires qui, comme déjà indiqué, ont favorisé une liquidité à court terme suffisante pour prévenir une crise. Contrairement à toute attente, les opérateurs se sont également abstenus à des opérations de nature à aggraver l’incertitude qui régnait sur les marchés.
En outre, dans un souci de consolider la coopération en matière de préservation de la stabilité financière, une réflexion a été approfondie au niveau du comité de Bâle sur le contrôle bancaire tendant à renforcer l’approche destinée à prévenir les risques bancaires. Cette approche a été confiée aux banques qui sont appelées à procéder à l’appréciation de la qualité de leurs actifs ainsi que la pertinence de leur gestion.
Par ailleurs, le processus de globalisation financière a conduit la plupart des pays à renforcer la supervision de leurs marchés financiers. Une concertation plus régulière a même été instaurée entre les marchés financiers et les Banques Centrales, afin de conférer une plus grande stabilité aux marchés de capitaux.
Sur le plan de la coopération internationale, la communauté internationale a développé une solidarité qui s’est particulièrement manifestée au niveau du Fonds monétaire international lequel a réservé son assistance technique et financière aux Pays en Voie de Développement les plus touchés tant au niveau de l’activité économique que de l’endettement.
Sur le plan de la coopération commerciale, les pays industrialisés se sont montrés plus disposés, lors de la conférence de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) tenue à DOHA en Novembre 2001, à faciliter l’accès à leurs marchés des produits provenant des pays les moins nantis.
En matière de contrôle bancaire, le comité de Bâle continue à examiner la révision de l’accord 1988 et ce, en faveur de la mise en place des exigences de fonds propres plus sensibles aux risques réellement encourus par une banque.
18 Rapport Annuel 2001 Situation Economique de la Tunisie Association Professionnelle des Banques de Tunisie
EVOLUTION DE L’ECONOMIE TUNISIENNE
Les signes d’une conjoncture internationale défavorable enregistrés depuis la deuxième moitié de l’année 2000 se sont non seulement confirmés en 2001 mais dégradés après les événements du 11 Septembre 2001. Cette dégradation a même fait craindre chez certains analystes les prémices d’une récession Mondiale généralisée touchant l’ensemble des secteurs d’activité y compris le domaine des Finances. Il en est résulté une remontée du chômage et une amorce vers la baisse des prix.
Cette situation difficile touchant la plupart des régions du monde, particulièrement les ensembles économiques développés, a néanmoins co m p o r té des exceptions au niveau du bon comportement de quelques économies.
Ainsi et bien qu’elle ait subi les effets du ralentissement de la demande extérieure, des crises financières de certains pays en développement, de l’effondrement des marchés financiers et des événements du 11 Septembre 2001, l’économie tunisienne est quant même parvenue à se consolider en 2001. La croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) en termes réels est, à cet égard, passée de 4,7% en 2000 à 4,9% en 2001. Cette consolidation a été rendue possible grâce particulièrement aux p e r fo rmances enre gistrées au niveau des ex p o rtations, de l’activité ma nu fa c t u ri è r e hors agroa l i m e n t a i r e et des investissements. Ces performances ont pu absorber la baisse de 1,5% de la valeur ajoutée du secteur agricole et de la pêche contre 1% en 2000; cette baisse ayant été provoquée par les effets de la sécheresse qui a prévalu dans le centre et le sud du pays est à l’origine des réductions des récoltes céréalières, de la production d’huile d’olive et de certaines cultures maraîchères. Compte non tenu de l’Agriculture et de la pêche, le taux de croissance s’est élevé à 5,9% contre 5,6% en 2000. En effet, la croissance des industries manufacturières hors agroalimentaire est passée, d’une année à l’autre, de 6,4% à 9,2%. Cette expansion continue à être nourrie par celle des secteurs du textile, cuirs et chaussures et des Industries Mécaniques et Electriques pour lesquels les taux de croissance se sont élevés respectivement à 12% et 14% contre 6,3% et 6,8% en 2000. En outre, en dépit de la décélération enregistrée dans les activités touristique et du transport, les services marchands ont évolué à un niveau significatif d’expansion très proche de celui enregistré en 2000, soit respectivement 6,5% et 6,6%. Situation Economique de la Tunisie Rapport Annuel 2001 19 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS DE L’ECONOMIE TUNISIENNE (en MDT sauf indication contraire) Variations en % Désignation 1999 2000 2001 2000/1999 2001/2000
■ PIB aux prix constants (année 1990) 16415 17181 18029 4,7 4,9 ■ PIB hors agriculture et pêche 14109 14898 15780 5,6 5,9 ■ PNB par habitant (en dinars) 2513 2670 2841 6,2 6,4 ■ Consommation nationale totale 18736 20346 22003 8,6 8,1 ■ Epargne Nationale Brute 5943 6160 6693 3,7 8,7 ■ Taux d’Epargne Nationale (en % du PNB)1 24,1 23,2 23,3 -0,9 0,1 ■ Formation brute de capital fixe 6278 7020 7510 11,8 7,0 ■ Taux d’investissement (en % du PIB)1 25,4 26,3 26,1 0,9 -0,2 ■ Indice des prix à la consommation (1990=100) 150,8 155,2 158,2 2,9 1,9 ■ Créations d’emplois (en mille postes)2 63,0 67,0 72,0 6,3 7,5 ■ Taux de couverture (Export/Import en %)1 69,2 68,2 69,4 -1,0 +1,2 ■ Déficit de la Balance commerciale 3104 3733 4193 20,3 12,3 ■ Recettes touristiques 1954 2095 2341 7,2 11,7 ■ Déficit courant (en % du PIB)1 2,2 4,2 4,3 2,0 0,1 ■ Solde de la Balance Globale des paiements +818 -333 +374 -1151 +707 ■ Coefficient du service de la Dette Extérieure (en %)1 15,5 19,4 13,3 3,9 -6,1 ■ Taux d’endettement extérieur (en % du RNDB)1 51,8 51,7 52,4 -0,1 0,7 ■ Déficit budgétaire (en % du PIB)1 3,5 2,4 3,3 -1,1 0,9 ■ Endettement total de l’Etat/ PIB (en %)1 60,0 60,7 61,9 0,7 1,2 ■ Masse Monétaire M4 16235 16960 18048 4,5 6,4 ■ Taux de liquidité de l’Economie (M4/PIB) en %1 62,2 61,4 61,0 -0,8 -0,4 ■ Créance Nettes sur l’extérieur 1841 1408 1597 -433 189 dont : avoirs nets en Devises3 2747 2423 2810 -324 387 en jours d’importations4 98 74 74 -24 00 ■ Créances nettes sur l’Etat 3 4166 4091 3472 -75,0 -619 ■ Concours du système financier à l’économie 17115 18315 20018 7,0 9,3
Source : Rapport annuel de la BCT 2001, Banque Centrale de Tunisie, Ministère du Développement Economique et des Finances et Institut National de la Statistique (INS). 1 - Variations en points de pourcentage 3 - Variations en MDT 2 - Dans les activités non agricoles 4 - Variations exprimées en jours
Suite à l’achèvement des grands projets relevant des secteurs de l’énergie et du transport, l’évolution de la Formation Brute du capital fixe s’est certes décélérée mais maintenue à un niveau qui augure de la poursuite du dynamisme de l’activité économique, soit 7% contre 11,8% en 2000. La part de la contribution du secteur privé dans ce domaine continue à se consolider en passant, d’une année à l’autre, de 55,2% à 55,5%.
Le taux d’investissement est demeuré quant à lui à un niveau proche de celui de l’année précédente, soit respectivement 26,1% et 26,3% du PIB.
Par ailleurs, le large écart positif entre le PIB en termes constants (4,9%) et le taux d’accroissement démographique a engendré une double incidence:
20 Rapport Annuel 2001 Situation Economique de la Tunisie Association Professionnelle des Banques de Tunisie
- Une augmentation du PNB par habitant (2841 dinars contre 2670 dinars en 2000), ce qui a porté le taux d’épargne nationale de 23,2% du Revenu National Disponible Brut (RNDB) en 2000 à 23,3% en 2001, tout en maintenant l’évolution de la consommation nationale à un rythme soutenu. (8,1 % contre 8,6% en 2000).
- Une réduction du taux de chômage en revenant, d’une année à l’autre, de 15,6% à 15,0%, en dépit d’un taux de couverture de la demande additionnelle de 95% uniquement.
Malgré la sécheresse qui a prévalu, l’évolution des prix des produits alimentaires a pu être maîtrisée. Cet effort, conjugué aux effets d’une politique monétaire vigilante et du recul du prix à l’importation a ramené l’inflation en Tunisie de 2,9% en 2000 à 1,9% en 2001.
En matière de politique économique, les autorités ont continué à consolider les conditions propices à l’ouverture de l’économie sur l’extérieur. La poursuite des actions de mise à niveau globale et de privatisation des entreprises publiques a été ainsi soutenue par un effort de rationalisation des dépenses budgétaires; le déficit budgétaire ayant, à cet effet, été ramené de 3,7% en 2000 à 3,3% en 2001.
La conduite rigoureuse de la politique monétaire a pour sa part favorisé la réduction du taux de liquidité de l’Economie calculé par référence à l’agrégat M4 ; soit 61,0% contre 61,4% en 2000.
Cette poursuite dans la rigueur ne s’est cependant pas faite au détriment du financement de l’économie dont les concours ont augmenté de 9,3% contre 7,0% en 2000.
Le dynamisme de l’activité économique, la poursuite d’une politique budgétaire favorisant la rationalité, la vigilance de la politique monétaire et le réalisme conféré à la gestion du taux de change de la monnaie nationale ont constitué autant de facteurs déterminants au maintien de la confiance des investisseurs étrangers dans l’économie du pays en tant que site de développement de leurs stratégies. A ce titre, et en dépit de l’absence d’opérations importantes de privatisations des entreprises publiques, le montant des Investissements Directs Etrangers (IDE) enregistrés en 2001 s’est élevé à 700 MDT contre 1068 MDT. Les IDE revenant aux industries manufacturières ont représenté 35,9% du total des IDE et le secteur touristique en totalise de son côté 14,4%.
Situation Economique de la Tunisie Rapport Annuel 2001 21 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
Cette évolution favo rable des fondamentaux s’est réperc u t é e positivement sur les comptes extérieurs du pays. L’augmentation des dépenses au titre des importations des produits alimentaires et de produits énergétiques ainsi que des matières premières et de demi produits a été compensée par celle enregistrée au niveau des exportations des biens et des entrées au titre des revenus du travail et des recettes touristiques. Aussi, le déficit courant exprimé en termes du PIB s’est-il maintenu au niveau de 4,3%.
Eu égard aux flux significatifs au titre d’IDE et d’emprunts extérieurs, les entrées nettes de capitaux se sont élevées à 1650 MDT contre 835 MDT une année auparavant. Il en est résulté un excédent de la Balance globale des paiements de 374 MDT contre un déficit de 333 MDT en 2000.
Cet excédent a permis de porter le niveau des avoirs nets en devises de 2423 à 2810 MDT, soit l’équivalent pour les deux années de 74 jours d’importation.
Cette évolution favorable a été consolidée par une réduction du coefficient du service de la dette en revenant, d’une année à l’autre, de 19,4% à 13,3%. Cependant le taux d’endettement exprimé en termes de RNDB s’est légèrement accru en s’élevant à 52,4% contre 51,7% en 2000 .
Par ailleurs, le Marché des changes s’est doté de nouvelles mesures de libéralisation de ses opérations, en introduisant de nouveaux instruments financiers destinés à permettre aux banques et aux entreprises de mieux gérer les risques de change et de taux d’intérêt.
Dans ce contexte de dynamisme de marché des changes le taux de change du dinar a continué à bénéficier des effets de la maîtrise de l’Inflation dont le niveau est devenu proche de certains pays partenaires et concurrents et des effets d’une politique de gestion des taux de change flexible surveillant l’évolution du taux de change effectif réel du dinar.
22 Rapport Annuel 2001 Situation Economique de la Tunisie Association Professionnelle des Banques de Tunisie
EVOLUTION DES INDICATEURS DU MARCHÉ DES CHANGES (en MDT) Fin de Période Variations en % 1999 2000 2001 LIBELLES 2000/1999 2001/2000 OPÉRATIONS AU COMPTANT 22.059 21.238 22.056 -3,7 3,9 A-Opérations Devises/Dinar 5.552 8.793 10.103 58,4 14,9 Marché interbancaire 4.442 5.455 7.058 22,8 29,4 dont : -Banques de dépôts 2.985 3.311 5.073 10,9 53,2 -Banques de développement 450 372 145 -17,3 -61,0
Banque Centrale de Tunisie 1.110 3.338 3.045 200,7 -8,8 B-Opérations Devises/Devises 16.507 12.445 11.953 -24,6 -4,0 dont : -Opérations effectuées entre les IAT 1.332 706 425 -47,0 -39,8
OPÉRATIONS À TERME : 721,9 705,4 828,8 -2,3 17,5 dont : -Opérations effectuées entre les IAT-Entreprises 679,6 673,2 731,2 -0,9 8,6 TOTAL 22.780,9 21.943,4 22.884,8 -3,7 4,3 Source : Rapport Annuel de la BCT 2001
Dans le même temps, le taux de change du Dinar a évolué dans un contexte de poursuite de baisse de l’Euro sur les principaux marchés étrangers. Le Dinar a, en moyenne, baissé de 4,7 % et de 1,9% vis-à-vis respectivement du dollar US et de l’EURO. En revanche, et en raison de la poursuite de la fébrilité de la monnaie nippone et suite à la dévaluation du Dirham marocain, la monnaie nationale s’est appréciée respectivement de 8,2% et 3,6%.
Pour ce qui est des transactions sur le marché des changes, il est à observer que les opérations au comptant se sont accrues de 3,9% contre une baisse de 3,7% en 2000. Cet a c c roissement a résulté ex cl u s i vement des o p é rations au comptant dev i s e s / d i n a r, soit 14,9% contre une augmentation de 58,4% en 2000.
En revanche les opérations devises/devises ont continué à accuser une baisse qui s’est située à –4% en 2001 contre –24,6% en 2000.
Ainsi la part des opérations devises/dinar dans le total des transactions au comptant continue à se consolider par rapport à celle des opérations devises/devises, soit 45,8% contre 41,4% et 25,2% respectivement en 2000 et 1999.
Situation Economique de la Tunisie Rapport Annuel 2001 23 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
Les transactions effectuées au comptant sur le marché des changes restent également dominées par celles libellées en dollar US (52,8%) et l’Euro (41,5%) contre respectivement 56,5% et 35,7% en 2000.
En outre, ces transactions au comptant sont assurées essentiellement par les banques de dépôts totalisant 71,9% des opérations du march é interbancaire et 50,2 % du total des transactions. La part des opérations assurée par l’intermédiaire de la Banque Centrale de Tunisie s’est élevée à 30,1%.
S’agissant des opérations à terme, elles se sont accrues de 17,5% en 2001 contre une baisse de 2,3% en 2000.
24 Rapport Annuel 2001 Situation Economique de la Tunisie LA SITUATION MONÉTA I R E , FINANCIÈRE ET DES CHANGES EN 2001 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
LA SITUATION MONETAIRE, FINANCIERE ET DES CHANGES EN 2001
Conscientes des exigences que suppose la réussite de l’ouverture de l’économie tunisienne et de son secteur financier sur la concurrence étrangère, les autorités monétaires ont continué à prendre les mesures appropriées. Les actions y aff é rentes engagées au titre de l’année 2001, ont porté essentiellement sur :
• L’aménagement des conditions d’intervention de la Banque Centrale de Tunisie sur le marché monétaire; • L’organisation de la profession bancaire, la libéralisation financière et le renforcement de l’efficience du secteur bancaire; • La performance du marché financier; • Les assouplissements en matière de Réglementation des Changes et du Commerce Extérieur ; et • Le financement de l’activité économique.
1- POLITIQUE MONETAIRE
En matière de refinancement, les autorités ont affiné les instruments y afférents et ce, en :
- Introduisant par voie d’appel d’offres mensuel, des opérations de pension de bons du Trésor à 3 mois visant à perme t t r e la couvert u r e des besoins st ru c t u r els en liquidité des banques et à instaurer une courbe de ren d e m e n t ; - Instaurant pour les banques, une possibilité de régulation de leur liquidité, en aménageant la durée de la pension qui court de 1 à 7 jours contre une durée unique fixée auparavant à 7 jours(1).
2- CONSOLIDATION DE L’EFFICIENCE DES BANQUES
Les autorités monétaires ont continué à prendre les mesures tendant à conférer au secteur bancaire tunisien l’efficacité requise pour faire face à la c o n c u rrence étra n g è re et accompagner l’ouve rt u re de l’économie sur l’extérieur.
(1) Circulaire de la BCT aux Banques n° 2001-18 du 28/12/2001.
Situation Monétaire, Financière et des changes Rapport Annuel 2001 27 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
Ces mesures ont porté sur :
2.1- La libéralisation de l’activité bancaire
Pour consacrer un caractère libéral à l’activité bancaire, préserver les intérêts des déposants et consolider la confiance des agents économiques dans le système bancaire, une nouvelle loi, abrogeant la loi de 1967 sur la profession bancaire est intervenue(1).
La loi n° 2001-65 du 10 Juillet 2001 relative aux établissement de crédit consacre à cet égard :
- Le caractère universel de l’activité de l’établissement de crédit, l’abandon de la distinction entre banque de dépôts et banque d’investissement;
- L’institution d’un système de garantie de dépôts sous fo rme d’un mécanisme de solidarité de place;
- Une définition précise des attributions du comité permanent d’audit interne pour l’ériger en tant qu’organe incontournable; - Une réorganisation des procédures de liquidations et d’administration provisoire des établissements de crédit dans un sens qui, compte tenu de la nature des risques, réserve aux autorités monétaires une place de choix dont le suivi et le contrôle desdites procédures.
2.2- Le Renforcement des actions de modernisation et de restructuration des banques Outre les actions de modernisation déjà engagées depuis 1997, la refonte par l’Institut d’émission de la Centrale d’information a été entamée. Elle a été précédée par la mise sur serveur des données des centrales des risques et chèques impayés. Le système de paiement a également connu l’extension, en décembre 2001, de la compensation électronique aux chèques. Cet événement ramène le délai maximum de paiement de 15 jours à 48 heures. En outre la signature, en juillet 2001, d’une convention interbancaire relative à la modernisation de la monétique a permis l’émission à partir de novembre 2001 d’une carte nationale de paiement à des coûts réduits.
(1) Loi n° 2001-65 du 10/7/2001 parue au JORT n°55 du 10/7/2001.
28 Rapport Annuel 2001 Situation Monétaire, Financière et des changes Association Professionnelle des Banques de Tunisie
Après la fusion, réussie, STB - BDET - BNDT, il a été décidé que l’Etat céderait sa participation dans le capital de la Banque du Sud et l’Union Internationale des Banques, ce qui permettra d’augmenter le nombre de banques privées. Il faut noter également l’option prise par les autorités pour transformer les banques de développement mixtes en Banques Universelles en accord avec les pays partenaires(1).
2.3- La consolidation de l’assise financière des banques
Afin de poursuivre l’assainissement financier des banques, les conditions de radiation des créances ont été assouplies en ramenant de 4 à 2 ans le délai de gel desdites créances. La durée de bénéfice de déductibilité des provisions à hauteur de 75 % du bénéfice imposable a été reconduite de 5 ans, à partir du 1er janvier 2002(2).
Conformément à l’orientation du comité de Bâle en matière de renforcement du contrôle bancaire, de nouvelles mesures ont par ailleurs été adoptées par la Banque Centrale de Tunisie. Ces mesures destinées à inscrire les entreprises dans une transparence et à les orienter vers le marché financier, ont concerné :
- Le resserrement de la norme de concentration des risques;
- L’introduction de nouvelles exigences relatives à la présentation par les entreprises ayant des engagements supérieurs à 5 MDT auprès du système fi n a n c i e r, d’états fi n a n c i e rs cert i fiés par un commissaire aux comptes, légalement habilité(3);
- L’institution d’un ratio de liquidité et ce, pour assurer un plus grand équilibre entre les ressources et les emplois des banques et satisfaire les conditions requises pour leur réalisation et exigibilité(4);
- La mise en place d’une seconde génération de produits de gestion de risque de change et de taux d’intérêt. Les mesures y afférentes confèrent une extension de la possibilité de l’utilisation de la couverture de change à terme aux opérations financières, autorisent les opérations de swaps de change devises/dinars et habilitent les banques et les entreprises à procéder à la
(1) C.I.M du 11/2/2002. (2) Articles 16 et 18 de la loi n°2001-123 du 28/12/2001 portant loi des finances pour la gestion 2002. (JORT n°104 du 28/12/2001). (3) Circulaire de la BCT aux banques n°2001-12 du 4 Mai 2001. (4) Circulaire de la BCT aux banques n°2001-04 du 16/02/2001. Situation Monétaire, Financière et des changes Rapport Annuel 2001 29 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
couverture du risque de taux d’intérêt sur les devises par des accords de garantie de taux d’intérêt ou « Forward Rate Agreement (FRA) »(1) .
2.4- La consolidation de la transparence en matière de conditions de banque
Les banques ont été invitées à asseoir le principe de transparence, en rendant obligatoire l’accès de la clientèle à l’information relative aux conditions de banque. Ces conditions ainsi que les commissions bancaires doivent-elles être publiées au moyen d’un support approprié tels l’affichage et le dépliants(2) .
Les informations portées à la connaissance de la clientèle doivent en outre être conformes au barème des conditions de banque annexées à la circulaire n°91-22 du 17/12/1991, modifiée.
3- DEVELOPPEMENT DE L’ECONOMIE DE MARCHE
Le passage rapide à l’économie de marché a nécessité l’adoption de mesures visant à renforcer la dynamisation du marché financier. Ces mesures qui concernent le cadre de fonctionnement et l’encouragement de l’appel public à l’épargne (APE), ont porté essentiellement sur :
- La consolidation des dispositions réglementaires relatives à la dématérialisation des titres, l’inscription en compte de toute valeur mobilière émise en Tunisie ayant été rendue obligatoire.
Les établissements de crédits assurant la tenue et l’administration des comptes de valeurs mobilières négociables sur les marchés sont soumis à la fois au contrôle de la Banque Centrale de Tunisie et le Conseil du Marché Financier (CMF). Il est également prévu que la STICODEVAM soit chargée du contrôle des opérations qui relèvent par nature de sa compétence(3);
- Le renforcement des mesures relatives à la promotion de l’APE. Afin de conférer davantage de transparence aux opérations y afférentes, une information plus complète a été rendue obligatoire de la part des sociétés
(1) Circulaire de la BCT aux établissements de crédit n°2001-14 du 26/07/2001. (2) Circulaire de la BCT aux Intermédiaires Agréés n°2001-11 du 4 Mai 2001. (3) Décret n°2001-2728 du 20/11/2001 publié au JORT n°95 du 27/11/2001. 30 Rapport Annuel 2001 Situation Monétaire, Financière et des changes Association Professionnelle des Banques de Tunisie
bénéficiant de cette catégorie de financement. Ces exigences ont fait l’objet de l’élaboration d’une annexe 5 bis du règlement du CMF(1);
En outre les avantages fiscaux accordés à partir du 1er janvier 1999 aux sociétés ouvrant leur capital au public, ont été reconduits pour une période supplémentaire de 3 ans(2). De même d’ailleurs que les commissions prélevées par le CMF et la BVMT sur les opérations ont été réduites(3);
- La promulgation d’un code unifiant les différents textes législatifs régissant les organismes de placement collectif (OPC)(4). Ce code qui classe les OPC en deux catégories à savoir les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières ( OPCVM) et les Fonds Communs de Créances (FCC), fixe les règles de gestion et ce, afin d’en limiter le risque. Ainsi, le code a :
* précisé la constitution des OPCVM qui comprennent les Sociétés d’Investissement à Capital Variable (SICAV) et les Fonds Communs de Placement en Valeurs Mobilières (FCPVM). A cet effet, la refonte du code des OPC apporte des modifications concernant le capital, la structure des actifs, la gestion, le fonctionnement, le contrôle et la procédure d’agrément(5) . Les modifications introduites ont accru le contrôle du CMF en matière de contrôle des OPCVM;
* institué des Fonds Communs de Créances (FCC). Cette création s’insère dans la philosophie de la titrisation comme moyen de mobilisation de l’épargne longue et de refinancement des banques;
* prévu un régime fiscal pour les Organismes de Placements Collectifs (OPC)(6) .
4- ASSOUPLISSEMENT DE LA REGLEMENTATION DES CHANGES ET DU COMMERCE EXTERIEUR
Afin de renforcer la promotion de l’épargne longue, les conditions de gestion, par le biais des « Comptes Epargne en Actions », ont été assouplies. Cet assouplissement a concerné notamment la réduction du délai d’utilisation des fonds déposés de 5 à 3 ans. Sur le plan fiscal, les sommes logées dans
(1) Arrêté du Ministre des Finances du 7/04/2001 paru au JORT n°30 du 13/04/2001. (2) Article n°29 de la loi 2001-123 du 28/12/2001 parue au JORT n°104 du 28/12/2001. (3) Arrêté du Ministre des Finances du 15/06/2001 paru au JORT n°50 du 22/06/2001. (4) Loi n°2001-83 du 24/07/2001 parue au JORT n°59 du 24/07/2001. (5) Décret n°2001-2278 du 25/09/2001 paru au JORT n°79 du 2 octobre 2001. (6) Articles 21 à 28 et article 32 de la loi n°2001 du 28/12/2001 parue au JORT n°104 du 28/12/2001. Situation Monétaire, Financière et des changes Rapport Annuel 2001 31 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
lesdits comptes sont également désormais déductibles du bénéfice imposable et ce, jusqu’à concurrence de cinq mille dinars(1).
Dans le cadre des mesures d’accompagnement de l’ouverture de l’économie tunisienne sur l’extérieur, les procédures administratives relatives aux opérations avec l’étranger ont été davantage libéralisées en 2001. Cette libéralisation a concerné notamment :
- L’amélioration des conditions de bénéfice des allocations pour voyage d’affaires. Il a été en effet décidé:
* de porter le montant de l’allocation pour Voyage d’Affaires- Exportateur de 10 à 15% des recettes d’exportations de biens et/ou de services. Le plafond annuel a été également porté de 80 000 à 120 000 dinars;
* de supprimer le plafond de 250 dinars par jour au titre de frais pour voyages d’affaires;
* d’instituer une allocation pour voyage d’affaires dite «Marchés Réalisables à l’Etranger» au profit des opérateurs qui concluent des contrats de marchés avec des non- résidents. Cette allocation plafonnée à 15% du montant des contrats se cumule avec celle réservée aux Voyages d’Affa i re s - Exportation (2);
* d’étendre l’octroi de l’allocation voyage d’affaires aux conseillers en exportation(3) ;
* de réaménager les conditions inhérentes aux comptes spéciaux «Bénéfices-Export» en dinars convertibles. Les règlements au profit de l’étranger au titre d’acquisition de droits ou intérêts portant sur des biens immobiliers, ont été autorisés par le débit du compte spécial Bénéfice- Export(4);
* de créer un système intégré de traitement automatisé des formalités de commerce extérieur pour l’ensemble des intervenants et par l’intermédiaire d’un Guichet Unique Virtuel(5);
(1) Articles 30 et 31 de la loi n°2001-123 du 28/12/2001 parue au JORT n°104 du 28/12/2001. (2) Circulaire de la BCT aux Intermédiaires Agrées n°2001-08 du 2 Mars 2001. (3) Circulaire de la BCT aux Intermédiaires Agrées n°2001-02 du 12 Janvier 2001 abrogée par celle aux I.A. n° 2001-8. (4) Circulaire de la BCT aux I.A. n°2001-09 du 2/03/2001. (5) Arrêté conjoint des Ministères du Commerce, des Finances et du Transport du 20/04/2001 paru au JORT n°34 du 27/04/2001.
32 Rapport Annuel 2001 Situation Monétaire, Financière et des changes Association Professionnelle des Banques de Tunisie
* d’adopter de nouvelles mesures en matière de négoce et de courtage internationaux. Ces mesures, entrant dans le cadre du développement des exportations, ont porté sur l’extension des modalités de réalisation et de financement des opérations de négoce et de courtage internationaux aux opérateurs du commerce extérieur(1);
* d’habiliter des opérateurs privés à réaliser les opérations d’exportation de l’huile d’olive(2) .
5- FINANCEMENT DE L’ECONOMIE
Les autorités monétaires ont continué à soutenir l’activité économique. Les mesures prises à cet effet, en 2001 ont concerné particulièrement l’amélioration des performances du secteur agricole et de la pêche.
Ces mesures ont porté sur :
• Le financement de l’activité agricole en 2001. Les décisions y afférentes ont concerné :
* Un changement dans le barème des crédits de culture complémentaire de désherbage, de traitement fongique et de fertilisation d’appoint. Le montant des crédits a été porté de 32 à 45 dinars et de 24 à 35 dinars par hectare respectivement pour les céréales en irrigué et en sec dans la zone I et pour les céréales en sec dans la zone II. La date de l’échéance a été fixée au 31 Août 2001(3).
* Le rééchelonnement des dettes des agriculteurs affectés par la sécheresse au cours de la campagne 2000-2001. Ce rééchelonnement qui englobe le principal des crédits saisonniers réservés aux grandes cultures et le principal et les intérêts des crédits d’investissement y afférents, porte sur une durée maximum de 5 ans. Il a été prévu que les intérêts engendrés par le rééchelonnement soient pris en charge par le Fonds National de Garantie. Le budget de l’Etat prend quant à lui en charge les intérêts consécutifs au rééchelonnement de la quatrième tranche des crédits rééchelonnés en 1997 et la première tranche des crédits rééchelonnés en 2000(4).
(1) Circulaire de la BCT aux I.A. n° 2001-01 du 10 Janvier 2001. (2) Arrêté du Ministre de l’Agriculture du 4 Juillet 2001 paru au JORT n°56 du 13 Juillet 2001. (3) Note de la BCT aux Banques n° 2001-03 DU 11/02/2001. (4) Note de la BCT aux banques n°2001-18 du 19 Septembre 2001.
Situation Monétaire, Financière et des changes Rapport Annuel 2001 33 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
* L’octroi de crédits au profit des structures professionnelles agricoles et des sociétés de services et ce, pour assurer l’approvisionnement permanent en fourrages secs des régions du Centre et du Sud. Le montant du crédit est plafonné à 80% de la valeur du stock et le remboursement est adossé au rythme d’écoulement du stock dans un délai d’une année(1).
* L’institution d’incitations en faveur de l’irrigation favorisant l’économie d’eau. Ces incitations portent sur l’octroi d’une prime d’investissement fixée à 30%, 25% et 20% et ce, selon les catégories d’investissement(2) .
• Le renforcement de l’aide au secteur de la pêche dans ce sens où les armateurs des bateaux de collecte et de transport des produits de la pêche sont aujourd’hui éligibles à l’intervention du Fonds de Soutien à la Pêche(3)
6- AUTRES MESURES
Ces mesures prises en 2001 ont concerné particulièrement :
- La modification du code des sociétés commerciales traitant de la notion de Groupe de Sociétés, de société mère, de filiale, de holding et de la mise en place du cadre réglementaire des relations qui lient les différentes entités des Groupes de Sociétés(4) .
- La reconduction jusqu’au 31 Décembre 2006, des incitations à la consolidation de l’analyse financière des établissements financiers et ce, au titre de la déductibilité de la plus-value de cession des actions réalisées par les banques(5). Le taux des provisions déductibles constituées par les SICAR au titre de la dépréciation de la valeur des actions et parts sociales a été porté de 30 à 50%(6). En outre la liste des provisions déductibles de l’assiette imposable des sociétés d’assurance a été élargie à de nouvelles catégories de provisions techniques(7).
(1) Circulaire BCT n°2001-10 du 3 mai 2001. (2) Décret n° 2001- 2185 du 17 Septembre 2001 paru au JORT n°77 du 25/09/2001. (3) Décret n°2001-1638 du 17/07/2001 paru au JORT n° 60 du 27/07/2001. (4) Loi n°2001-117 du 6/12/2001 parue au JORT n°98 du 7/12/2001. (5) Article 17 de la loi n°2001-123 du 28/12/2001 parue au JORT n°104 du 28/12/2001. (6) Articles 14 à 16 de la loi n°2001-123 du 28/12/2001 parue au JORT n°104 du 28/12/2001. (7) Article 33 de la loi n°2001-123 du 28/12/2001 parue au JORT n°104 du 28/12/2001.
34 Rapport Annuel 2001 Situation Monétaire, Financière et des changes EVOLUTION DE LA LIQUIDITÉ BANCAIRE Association Professionnelle des Banques de Tunisie
EVOLUTION DE LA LIQUIDITE BANCAIRE ET DE LA SITUATION D’EQUILIBRE MONETAIRE
L’évolution plus soutenue des emplois des banques par rapport à leurs ressources a conduit un resserrement de la liquidité bancaire plus prononcé que celui enregistré une année auparavant. Aussi le refinancement de la Banque Centrale de Tunisie a- t- il été plus sollicité.
Dans le souci de moduler ses instruments de refinancement en fonction de la spécificité des besoins des banques, l’Institut d’émission a mis en place, à partir de novembre 2001, une nouvelle formule de refinancement à moyen terme. Cette formule a été matérialisée par le lancement, par voie d’appel d’offres, d’opérations de prise en pensions de bons du trésor à 3 mois.
Le resserrement dans la trésorerie des banques de dépôts s’est élevé en 2001, en termes de moyennes quotidiennes, à 551 MDT contre 282 MDT en 2000. Ce resserrement qui a connu une pointe de 631 MDT, s’est légèrement atténué durant les 2ème et 3ème trimestres pour s’accentuer de nouveau, au cours du dernier trimestre de l’année.
L’accentuation du resserrement dans la liquidité des banques a résulté de l’évolution de l’ensemble des facteurs de liquidité, à l’exception de celle relative au solde du compte courant du Trésor.
Les retraits à un rythme soutenu des billets et monnaies en circulation effectués par les ménages, notamment, lors des grandes périodes de dépenses ont exercé d’une façon régulière, des ponctions sur la liquidité des banques. Ces effets restrictifs se sont élevés à 256 MDT en 2001 contre une contraction de 272 MDT en 2000.
Après avoir exercé un effet expansif en 2000 de 227 MDT, l’évolution à la baisse des Avoirs Nets en Devises de 24 MDT en 2001 a provoqué un resserrement d’un montant équivalent dans la liquidité des banques.
Evolution de la liquidité Bancaire Rapport Annuel 2001 37 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
EVOLUTION DES FACTEURS DE LA LIQUIDITE BANCAIRE (Données en termes de moyennes quotidiennes en MDT) Variations en MDT (1) Périodes 1999 2000 2001 LIBELLES 2000/99 2001/2000 Billets et Monnaies en circulation -1.898 -2.170 -2426 -272 -256 Solde du compte courant du Trésor -209 -211 -198 -2 +13 Avoirs nets en Devises +2.099 +2.326 +2.302 +227 -24 Solde compte courant ordinaire des banques -159 -184 -220 -25 -36 Autres facteurs +200 -10 -258 -210 -248 Total facteurs +33 -249 -800 -282 -551 Total concours -33 +249 +800 +282 +551 dont : Interventions de la BCT sur le Marché Monétaire -126 +157 +800 +283 +643 • Appels d’offres -127 +145 586 +272 +441 • Prises en pensions +3 +2 144 -1 +142 • Prises en pensions à 3 mois 0 0 47 00 +47 • Opérations ponctuelles nettes -2 10 23 +12 +13 (1) Le signe (-) indique l’effet restrictif exercé pour les facteurs Source : Rapport Annuel de la BCT 2001 de la liquidité et le signe (+) L’effet expansif.
Cet effet restrictif est dû au règlement des dépenses en devises au titre de la dette extérieure et des importations. Cependant, la pression qui s’est exercée sur les avoirs nets en devises a été en grande partie absorbée par les recettes provenant principalement du produit des exportations, des recettes en devises, des revenus rapatriés par les tunisiens à l’étranger et de l’emprunt obligataire (Global Samurai II et Global Yen) d’un montant équivalent à 628 MDT.
Ainsi au cours de l’année, les avoirs nets en devises ont évolué d’une façon irrégulière. En effet, l’effet restrictif qui a atteint un record de 419 MDT en mars 2001 par rapport au mois de décembre 2000 ; a été relayé par un effet expansif de 585 MDT observé en septembre 2001 et ce, suite à l’importance des recettes touristiques.
Le solde du compte courant ordinaire des banques logé auprès de la Banque Centrale de Tunisie et les «Autres Facteurs» de liquidité bancaire ont enregistré, en termes de moyennes, un accroissement de 284 MDT contre 235 MDT en 2000, ce qui a provoqué un effet restrictif d’un montant équivalent sur la trésorerie des banques.
Après avoir enregistré, au cours du premier trimestre, un effet expansif global de 59 MDT, ces postes ont connu en septembre 2001, un accroissement
38 Rapport Annuel 2001 Evolution de la liquidité Bancaire Association Professionnelle des Banques de Tunisie
significatif de 139 MDT par rapport au niveau du mois de mars suscitant ainsi un effet restrictif plus sensible sur la trésorerie bancaire.
Cette tendance à la hausse des deux facteurs en question s’est poursuivie durant le dernier trimestre, accentuant ainsi la contraction de la liquidité des banques. Cet effet restrictif s’est élevé à 25 MDT pour le solde du compte courant ordinaire des banques tenu à la Banque Centrale de Tunisie et à 66 MDT pour le poste «Autres Facteurs».
Il convient cependant de signaler que les effets restrictifs de l’ensemble des facteurs sus-évoqués ont été quelque peu atténués par l’effet expansif exercé par la baisse enregistrée au niveau du solde du Compte Courant du Trésor, soit en termes de moyennes , de 13 MDT contre un effet restrictif de 2 MDT en 2000.
Ce caractère expansif n’a toutefois pas été observé durant toute l’année. En effet, l’évolution du Compte Courant du Trésor a enregistré en mars un effet restrictif de 58 MDT sur la liquidité des banques et ce, par rapport au mois de décembre 2000. L’augmentation signalée dans ce compte a résulté plutôt de la mobilisation des ressources extérieures.
C’est au cours du mois de septembre que le solde dudit compte a enregistré une baisse de 116 MDT suscitée par le remboursement des échéances de l’Etat. Il en est résulté un effet expansif d’un montant équivalent sur la trésorerie des banques.
Face à cette contraction accrue dans leur trésorerie les banques ont dû aux fins de re financement, re c o u rir dava n t age à l’Institut d’émission. En moyennes quotidiennes, le montant du Refinancement s’est élevé à 800 MDT contre 157 MDT en 2000. Il faut signaler toutefois le souci de la Banque Centrale de Tunisie de ne refinancer que les besoins réels en liquidité des banques tant au niveau du volume que de leurs natures.
Ainsi, l’intervention de l’Institut d’émission par voie d’appels d’offres a connu une augmentation significative en passant, en termes de moyennes quotidiennes, de 145 MDT en 2000 à 586 MDT en 2001. To u t e fo i s , sa part dans le total des interventions est revenue, d’une année à l’autre, de 92,4% à 73,3%.
Le Guichet «prises en pensions» a été réactivé. Ainsi, le volume d’intervention a été porté de 2 MDT en 2000 à 144 MDT en 2001. Sa part est
Evolution de la liquidité Bancaire Rapport Annuel 2001 39 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
par suite passée respectivement de 1,3% à 18%. En outre, un nouveau Guichet a été mis à la disposition des banques pour refinancer leurs besoins structurels en liquidité. Il s’agit des « prises en pensions » à 3 mois. Lancée à partir du mois de novembre, cette catégorie d’interventions a totalisé un volume moyen annuel de 47 MDT représentant 5,9% du total des recours des banques à la Banque Centrale de Tunisie.
Par ailleurs, l’Institut d’émission a retenu comme contrepartie de ses concours principalement les effets publics. La part de ces derniers a représenté 61,7% du total des contreparties acceptées contre 57,7% en 2000.
En fait et à travers la gestion active des instruments utilisés en matière de refinancement, il convient de noter le souci de la Banque Centrale, de faire adapter et doser ses interventions en fonction de la nature des besoins des banques en trésorerie et d’amener ces dernières à consolider leurs actions en faveur d’une rationalisation dans les emplois, d’une mobilisation accrue des ressources longues et d’un effort plus soutenu de recouvrement.
Le caractère structurel du resserrement de la liquidité des banques manifesté tout au long de l’année, a engendré une situation peu liquide du marché interbancaire. Aussi les taux d’intérêt pratiqués sur ce marché ont-ils observé une certaine dynamique en évoluant dans une fourchette de 5,875% et 6,875%, ce taux maximum ayant été observé le 17 avril 2001 ; depuis, il s’est inscrit à la baisse pour se situer à 5,9375% en décembre 2001.
Concernant les taux des deux premières opérations de l’année relatives aux prises en pensions des bons du trésor, ils se sont situés respectivement à 6,25% et 6,1875%.
Il est à rem a rq u e r , en outre, le maintien du taux de l’appel d’offres à 5,875%.
40 Rapport Annuel 2001 Evolution de la liquidité Bancaire LA SITUATION DES BANQUES DE D É P Ô T S Association Professionnelle des Banques de Tunisie
LA SITUATION DES BANQUES DE DÉPÔTS
L’année 2001 a enregistré l’entrée en activité de la société de leasing «Hannibal Lease » et la mise en liquidation de la Banque de Coopération du Maghreb Arabe (BCMA). Ainsi le système financier tunisien compte quatorze banques de dépôts, cinq banques de développement(1), dix établissements de crédit- bail , huit banques off- shore et deux banques d’affaires (devenues des établissements financiers en vertu de la loi n° 2001-65).
Quant au réseau des agences bancaires, il s’est consolidé en passant de 805 unités en 2000 à 823 en 2001. Grâce à cette augmentation, le nombre d’habitants par agence est resté stable et ce, en se situant à une agence pour 11,8 mille habitants.
Pa rallèlement, le nombre des DAB et GAB ne cesse d’augmenter en passant, d’une année à l’autre, de 318 à 392.
RESSOURCES ET EMPLOIS DES BANQUES DE DÉPÔTS (en MDT) FIN DE PÉRIODE VARIATIONS 2000 2001 2001/2000 LIBELLÉS EN MDT en % CONCOURS A L’ECONOMIE 15.565 17.301 1.736 11,2 CREANCES SUR L’ETAT 1.610 1.466 -144 -8,9 COMPTES DE TRÉSORERIE 763 1.198 435 57,0 AUTRES POSTES NETS -195 -106 +89 45,6 Total emplois = 17.743 19.859 2.116 11,9 Total resssources RESSOURCES MONETAIRES ET 13.018 14.470 1.452 11,2 QUASI-MONÉTAIRES RESSOURCES SPÉCIALES 1.839 2.076 237 12,9 PROVISIONS 1.148 1.085 -63 -5,5 FONDS PROPRES NETS 1.289 1.374 85 6,6 REFINANCEMENT 449 854 405 90,2 Source : Rapport annuel de la BCT 2001 En matière d’activité, les Banques de dépôts ont continué à fournir un effort en matière de mobilisation de ressources mais l’augmentation enregistrée a été moins soutenue que celles de leurs emplois engagés au titre du financement de l’économie. Comme indiqué précédemment, cet écart dans le rythme de l’évolution a conduit les banques à recourir de façon plus accrue au refinancement de la Banque Centrale de Tunisie.
(1) Sans tenir compte de la BCMA Situation des Banques de Dépôts Rapport Annuel 2001 43 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
EMPLOIS ET RESSOURCES DES BANQUES DE DÉPÔTS
I• EVOLUTION DES EMPLOIS Les emplois des banques de dépôts ont augmenté de 11,9% en 2001, contre 17,2% en 2000.
A• Concours à l’économie
Le volume des concours à l’économie des banques s’est accru de 11,2% contre 10,5% en 2000, sous l’effet notamment de l’accélération des crédits sur ressources ordinaires. CONCOURS A L’ECONOMIE (en MDT)
FIN DE PERIODE VARIATIONS 2000 2001 2001/2000 LIBELLES en MDT en % CREDITS SUR RESSOURCES 12.975 14.561 1.586 12,2 ORDINAIRES CREDITS SUR RESSOURCES 1.829 1.928 99 5,4 SPECIALES PORTEFEUILLE-TITRES 761 812 51 6,7 TOTAL CONCOURS A 15.565 17.301 1.736 11,2 L’ÉCONOMIE Source : Rapport annuel de la BCT 2001
1• Crédits à l’économie
Atteignant 14 561 MDT cette catégorie de crédits s’est accrue de 12,2 % contre 11,1% en 2000. Cette évolution soutenue continue à résulter de l’effet de la concurrence entre les banques de dépôts et de développement en matière d’octroi de financement à moyen et long terme. Aussi la part des crédits servis à l’économie par les banques de dépôts dans le total des crédits accordés par le système financier est-elle passée, d’une année à l’autre, de 85% à 86,4%.
La structure de ce financement concerne l’ensemble des branches de l’économie. Le secteur des services enregistre une évolution dans les crédits
44 Rapport Annuel 2001 Situation des Banques de Dépôts Association Professionnelle des Banques de Tunisie
qui leur sont réservés. Les activités technologiques bénéficient également de cette évolution dans le financement.
Quant aux crédits alloués, ils sont réservés principalement aux activités liées aux secteurs du textile, du cuir et de la chaussure ainsi qu’aux Industries Mécaniques et Electriques.
En termes de sources de financement, les crédits à l’économie ont été p o u rvus à partir des re s s o u rces ord i n a i res et spéciales, à hauteur respectivement de 84,2% et 11,1 % contre 83,4 % et 11,8 % en 2000. La baisse constatée dans la part des crédits financés sur ressources spéciales résulte d’un accroissement de cette dernière catégorie d’emplois, moins rapide que celui de l’année précédente et des crédits assurés sur ressources ordinaires.
2• Portefeuille-titres
En s’élevant à 812 MDT le portefeuille-titres n’a augmenté que de 6,7% contre un accroissement de 11,7% en 2000. Cette décélération dans le rythme d’évolution s’explique par une stratégie sélective en matière de prises de p a rticipations. Celles-ci ont porté en 2001 essentiellement sur les participations dans le capital .
B• Créances sur l’Etat
Contrairement à la tendance à la hausse observée au cours des années précédentes, les créances détenues par les banques de dépôts sur l’Etat ont enregistré une baisse de 144 MDT soit de 8,9%.
Cette baisse s’explique particulièrement par celle de l’encours des bons du Trésor en portefeuille qui s’est situé à 1125 MDT contre 1283 MDT en 2000.
C• Comptes de Trésorerie
Pour la deuxième année consécutive, le solde des comptes de t r é s o re ri e enregistre un accroissement significatif. Celui-ci s’est élevé à 57% contre 55,7% en 2000.
Situation des Banques de Dépôts Rapport Annuel 2001 45 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
Cette accélération a résulté de celles des «comptes en devises» et des «comptes courants ordinaires des banques». Les niveaux respectifs des augmentations se sont élevés à 23 MDT et 280 MDT contre une hausse de 90 MDT pour les «comptes en devises» et une baisse de 79 MDT pour les «comptes courants ordinaires des banques» en 2000.
II• EVOLUTION DES RESSOURCES L’ensemble des composantes constituant les ressources des banques de dépôts ont enregistré une augmentation par rapport à leur niveau de l’année précédente.
A• Ressources monétaires et quasi-monétaires
En s’élevant à 14 470 MDT les ressources monétaires et quasi- monétaires des banques se sont accrues de 11,2 %, rythme toutefois inférieur à celui constaté en 2000, soit 14,9 % .
En se situant à 4 902 MDT, ce sont les ressources monétaires qui ont enregistré l’augmentation la plus significative, soit 14,4 % contre 11,5% en 2000. La part de cette catégorie de ressources dans le total des ressources est ainsi passée, d’une année à l’autre, de 32,9% à 33,9%. Cette accélération dans l’évolution des ressources monétaires a résulté principalement des dépôts à vue des non résidents. Le taux d’accroissement s’est élevé à 34,4% contre 19,9% en 2000. Concernant l’évolution des dépôts à vue des résidents, elle a été de 10,3% , taux légèrement supérieur à celui de l’année précédente (10%).
En revanche, les ressources quasi-monétaires ont enregistré une décélération dans leur rythme d’évolution, soit 9,5 % contre 16,7% une année a u p a ravant. Certes, l’ensemble des composantes ont enre gistré un a c c roissement, contra i rement à l’année précédente pour la ru b ri q u e «obligations et emprunts à plus d’un an des résidents», mais leur rythme d’évolution a été moins rapide.
46 Rapport Annuel 2001 Situation des Banques de Dépôts Association Professionnelle des Banques de Tunisie
RESSOURCES MONETAIRES ET QUASI-MONETAIRES (En MDT)
FIN DE PÉRIODE VARIATIONS 2000 2001 2001/2000 LIBELLÉS en MDT en % RESSOURCES MONÉTAIRES 4.284 4.902 618 14,4 Dépôts à vue des résidents 3.554 3.921 367 10,3 Dépots à vue des non-résidents 730 981 251 34,4 RESSOURCES 8.734 9.568 834 9,5 QUASI-MONÉTAIRES Dont : Dépôts à terme et autres produits 2.705 2.939 234 8,7 financiers des Résidents Comptes d’Epargne des Résidents 3.761 4.081 320 8,5
Comptes d’Epargne-Logement 590 647 57 9,7 des Résidents Certificats de Dépôts des Résidents 459 838 379 82,6 Obligations et emprunts à plus 148 289 141 95,3 d’un an des Résidents Dépôts à terme et autres produits financiers 407 284 -123 -30,2 des non-Résidents TOTAL 13.018 14.470 1.452 11,2
Source: Rapport annuel de la BCT 2001
En s’élevant à 2 939 MDT, les dépôts à terme et autres produits financiers ont continué à observer une décélération dans leur accroissement, soit 8,7 % contre 20,6 % en 2000 et 57,8 % en 1999. La part des dépôts à terme et autres produits financiers des résidents dans le total des ressources quasi-monétaires est revenue, d’une année à l’autre, de 31% à 30,7%.
En s’ élevant à 4 081 MDT, le compte d’épargne des résidents s’est accru d’une façon plus soutenue qu’en 2000, soit respectivement de 8,5% et 7,1%.
Quant aux dépôts au titre de l’épargne liée au logement, ils ont augmenté de 9,7%, taux légèrement inférieur à celui observé une année auparavant, soit 10,7%.
En matière de placements relatifs aux certificats de dépôts, ils continuent à bénéficier de l’effet de la décision de réduction de la durée minimale de ces dépôts de 90 à 10 jours. Ils ont en effet enregistré un accroissement de 82,6% contre 171,6% en 2000. Leur part dans le total des ressources quasi-monétaires est passée de 2,3% en 1999 à 5,3% en 2000 et à 8,8% en 2001.
Situation des Banques de Dépôts Rapport Annuel 2001 47 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
Les ressources provenant des souscriptions par les résidents à des emprunts se sont élevées à 289 MDT enregistrant ainsi un accroissement de 95,3% contre une baisse de 16,9% une année auparavant. Cet accroissement a résulté principalement de leurs emprunts obligataires émis par la Banque de l’Habitat (60 MDT) et l’Union Bancaire pour le Commerce et l’Industrie (20 MDT) ainsi que de la mobilisation d’un emprunt extérieur syndiqué de 72 MDT.
En revanche, les dépôts à terme et autres produits financiers des non résidents ont enregistré une baisse de 30,2% contre une augmentation de 48,5%, une année auparavant .
B• Ressources spéciales
Les banques de dépôts ont bénéficié de la part de l’Etat en 2001 de dotations en ressources spéciales qui se sont élevées à 2 076 MDT, soit une augmentation de 12,9% contre 5,9% une année auparavant. Cet accroissement confirme la poursuite du soutien apporté par les autorités au financement de certaines activités sensibles et stratégiques de l’économie.
C• Fonds propres nets
Après avoir procédé à leur assainissement financier, les banques continuent à réserver une vigilance à leur position . Elles ont ainsi porté leurs fonds propres de 1 693 MDT à 1 796 MDT, soit un accroissement de 6,1% c o n t re 9,2% une année auparavant. Cette augmentation a résulté principalement de celle relative à l’affectation d’une partie significative du résultat de l’exercice précédent aux réserves, soit 84 MDT contre 73 MDT une année auparavant . Les primes d’émission ont pour leur part, enregistré une évolution de 4 MDT contre 58 MDT en 2000. Quant au capital libéré, il s’est é l evé à 944 MDT, soit un accroissement de 14 MDT, résultant de la libération de capital réalisé par deux banques de la place.
Les immobilisations et non-valeurs nettes des amortissements ont également enregistré un accroissement mais à un rythme plus modéré que celui de l’année précédente, soit respectivement de 4,5 % et de 7,4%.
48 Rapport Annuel 2001 Situation des Banques de Dépôts Association Professionnelle des Banques de Tunisie
COUVERTURE DES IMMOBILISATIONS ET DES NON-VALEURS NETTES DES AMORTISSEMENTS PAR LES FONDS PROPRES (en MDT sauf indication contraire)
FIN DE PÉRIODE VARIATIONS 2000 2001 2001/2000 LIBELLÉS en MDT en % FONDS PROPRES (1) 1.693 1.796 103 6,1 Dont Capital libéré 930 944 14 1,5 - Prime d’émission 254 258 4 1,6 - Réserves 506 590 84 16,6 IM M O B I L I S A TIONS ET NON-VALEURS NETTES DES AMORTISSEMENTS (2) 404 422 18 4,5 Dont: - Immeubles et Mobiliers 665 722 57 8,6 - Non-valeurs 26 22 -4 -15,4 - Amortissements (en moins) -287 -322 -35 -12,2 FONDS PROPRES NETS (1) - (2) 1.289 1.374 85 6,6 Ratio des immobilistions et des non-valeurs nettes des 23,9 23,5 -- amortissements 2/1 en (%)
Source : Rapport annuel de la BCT 2001
Cette évolution a résulté de celle des immeubles et mobiliers dont le montant s’est accru de 8,6% contre 9,6% en 2000. En revanche les non-valeurs ont accusé une baisse de 4 MDT contre une augmentation de 5 MDT une année auparavant. Les amortissements ont aussi enregistré une diminution de 12,2% contre un accroissement de 13,9 % en 2000.
Ainsi les fonds propres nets se sont élevés à 1 374 MDT dégageant un accroissement de 6,6% contre 9,8% une année auparavant. Aussi le ratio de couverture des immobilisations et des non-valeurs nettes des amortissements par les fonds propres des banques de dépôts est-il revenu, d’une année à l’autre, de 23,9 % à 23,5%.
La baisse constatée en 2000 de 124 MDT dans la constitution de provisions, suite à une prise en charge par l’Etat d’une partie importante des créances détenues sur certaines entreprises publiques, s’est poursuivie en 2001 en raison des opérations de radiation et de cession de créances à des sociétés de recouvrement. L’encours des provisions est ainsi revenu, d’une année à l’autre, de 1 148 MDT à 1 085 MDT, soit une baisse de 63 MDT ou 5,5%.
Situation des Banques de Dépôts Rapport Annuel 2001 49 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
III• REFINANCEMENT La forte contraction enregistrée dans la trésorerie des banques de dépôts depuis le deuxième trimestre de l’année 2000 a contraint celles-ci à recourir au refinancement de la Banque Centrale de Tunisie. L’encours de ce refinancement s’est élevé à 854 MDT contre 449 MDT en 2000, soit un accroissement de 405 MDT . La part du refinancement assurée par des prises en pensions s’est élevée à 47,3% contre 5,1% en 2000, ce qui a renchéri le coût de cette ressource .
IV• EXPLOITATION DES BANQUES DE DÉPÔTS
Les indicateurs de l’activité des banques de dépôts ont retrouvé leur rythme d’évolution normal par rapport à celui observé en 1999. L’évolution exceptionnelle enre gistrée en 2000 fait suite à l’opération de fusion- absorption entre la STB, la BDET et la BNDT.
Aussi , la poursuite du développement de leurs chiffres d’affaires a t-elle permis de porter, d’une année à l’autre, la marge d’intérêt de 552,6 MDT à 584,3 MDT, soit un accroissement de 5,7% contre 11,3% une année a u p a ravant. Cette décélération résulte d’une évolution moins rapide des intérêts et revenus assimilés (11,4% contre 22,4%) que celle des intérêts encourus et charges assimilées (16,9% contre 34,3 %). L’accélération des ch a rges fi n a n c i è res s’explique par le re n ch é rissement du coût du refinancement des banques auprès de la Banque Centrale de Tunisie.
L’analyse des produits des banques au titre des intérêts et revenus assimilés, dégage une augmentation du rendement des crédits et ce, en raison de l’amélioration de la qualité de leur portefeuille.
Par ailleurs, les banques de dépôts ont continué à consolider leurs chiffres d’affaires provenant des commissions nettes sur les opérations bancaires dont le niveau s’est élevé à 190,4 MDT en 2001, soit un accroissement de 19,8 MDT, niveau proche de celui de l’année précédente (20,3 MDT). Les revenus du portefeuille d’investissement ont également dégagé une augmentation de 11 MDT ou de 40,9 % contre 5 MDT ou 22,6% une année auparavant.
50 Rapport Annuel 2001 Situation des Banques de Dépôts Association Professionnelle des Banques de Tunisie
En revanche , le niveau des gains nets sur portefeuille- titres commercial et opérations financières est revenu de 129,6 MDT à 127,7 MDT, soit une baisse de 1,9 MDT.
EXPLOITATION DES BANQUES DE DÉPÔTS (EN MDT) FIN DE PÉRIODE VARIATIONS 2001/2000 2000 2001 en MDT en % LIBELLÉS Intérêts et revenus assimilés 1.112,0 1238,4 126,4 11,4 Intérêts encourus et charges assimilées 559,4 654,1 94,7 16,9 Marge d’intérêt 552,6 584,3 31,7 5,7 Produit Net Bancaire 879,7 940,3 60,6 6,9 dont : CHARGES OPÉRATOIRES 422,8 462,6 39,8 9,4 Frais du personnel 306,0 333,3 27,3 8,9 Charges Générales d’exploitation 116,8 129,3 12,5 10,7 Résultat d’exploitation 281,6 303,6 22,0 7,8 BENEFICE NET DE L’EXERCICE 225,8 242,6 16,8 7,4 Résultat après modifications comptables 225,8 241,3 15,5 6,9
Source : Rapport annuel de la BCT 2001
En raison desdites évolutions plutôt modérées des produits sus-évoqués, le produit net bancaire s’est élevé à 940,3 MDT. Il n’a ainsi augmenté que de 6,9 % contre14,8 % une année auparavant .
Bénéficiant des fruits de l’effort en matière de modernisation et de recherche de vecteurs de compétitivité, les banques de dépôts ont pu inscrire l’évolution des charges opératoires d’une façon modérée. En s’élevant à 462,6 MDT en 2001, elles ont augmenté de 9,4 % contre 11,2% en 2000. Cette décélération a résulté particulièrement de celle des frais du personnel qui ne se sont accrus que de 8,9% contre 11,6 % une année auparavant, résultat rendu possible suite à la maîtrise de la politique de recrutement où l’évolution de l’effectif net n’a été à cet égard que de 166 agents .
Ces performances, même si elles ont évolué à un rythme modéré, elles ont conduit à une amélioration du produit net bancaire par agent qui est passé, d’une année à l’autre, de 51,6 à 55,6 mille dinars. La compression des charges a, par ailleurs permis l’amélioration du taux de couverture des charges salariales par les commissions, en le portant à 57,1 % contre 55,8% en 2000.
Situation des Banques de Dépôts Rapport Annuel 2001 51 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
Il faut noter cependant, la dégradation du coefficient d’exploitation dont le niveau s’est accru de 1,1 point de pourcentage pour se situer à 49,2% en 2001.
Par ailleurs, les banques ont continué à constituer les provisions nécessaires pour la couverture de leurs risques. C’est ainsi que les dotations nettes aux provisions et résultat des corrections de valeurs sur créances , hors bilan et passif se sont élevées à 199,2 MDT en 2001 enregistrant une augmentation de 35,5 MDT ou 21,7%.
Cependant, le rythme d’évolution des produits moins soutenus que celui des différentes charges a dégagé un accroissement du résultat d’exploitation plutôt faible par rapport au taux enregistré en 2000, soit respectivement 7,8% et 24,4%. Cette décélération s’est répercutée sur le résultat net de l’exercice dont le montant aprés modifications comptables est passé, d’une année à l’autre, de 225,8 MDT à 241,3 MDT, soit un accroissement de 6,9% contre 27,2% en 2000.
Aussi ce recul dans le rythme d’évolution des résultats sus-évoqués a t-il engendré une légère baisse au niveau du rendement des actifs (ROA), en se situant à 1,1%. Quant à la rentabilité des fonds propres , son niveau est resté stable par rapport à celui enregistré en 2000, soit 13,8%.
En revanche, les banques de dépôts ont pu améliorer la qualité de leur portefeuille et ce, en raison des effets conjugués de plusieurs actions, notamment, la réduction du volume des créances classées ainsi que la radiation et la cession de créances compromises à des sociétés de recouvrement. La part des créances classées dans le total des engagements est ainsi revenue, d’une année à l’autre, de 21,6 % à 19,5%.
52 Rapport Annuel 2001 Situation des Banques de Dépôts LA SITUATION DES BANQUES DE DÉVELOPPEMENT Association Professionnelle des Banques de Tunisie
LA SITUATION DES BANQUES DE DÉVELOPPEMENT
Deux évènements ont marqué les banques de développement en 2001. Le premier concerne la décision relative à la mise en liquidation de la BCMA ce qui a ramené leur nombre à cinq. Le second porte sur l’adoption du principe leur permettant de se convertir en une banque universelle.
I• LES EMPLOIS ET RESSOURCES A• Emplois
Motivées par cette nouvelle perspective et en même temps exposées à une concurrence très rude de la part des banques de dépôts, les banques de développement se sont attachées à soutenir l’économie tout en étant sélectives et soucieuses de réduire les risques. C’est ainsi que les approbations en matière de crédits et de participations ont enregistré un accroissement de 11,3% contre 40% en 2000.
En revanche, les engagements et décaissements ont connu un rythme d ’ é volution plus rapide, conséquence d’un travail d’appro che desdites banques plus ciblé et personnalisé. Les accroissements respectifs se sont ainsi élevés à 55,8% et 43,7% contre 21,8 et 14,5%.
Au niveau des engagements, leur évolution a concerné plutôt les crédits (+60% contre 26,8%); les participations ont accusé en revanche une baisse; Quant aux décaissements, leur accroissement a concerné à la fois les crédits et les participations.
En raison de la mise en liquidation de la BCMA et de l’évolution modérée des activités des banques de développement, leurs emplois ont conservé le même niveau que celui de l’année précédente, soit 1 172 MDT. Cette stabilité a également résulté de la baisse de l’encours des créances sur l’Etat de 2 MDT compensée par une augmentation des concours à l’économie d’un montant équivalent.
En fait la faible évolution des concours à l’économie qui se sont élevés à 1 114 MDT a résulté d’une baisse signific a t i v e de l’encours du porte fe u i l l e - t i t re s , soit 35 MDT ou 12,4%. Cette baisse engendrée par la liquidation de la BCMA Situation des Banques de Développement Rapport Annuel 2001 55 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
et la faiblesse de prêts participatifs, a été cependant compensée par une augmentation de 37 MDT de l’encours des crédits à l’économie ou de 4,5% contre une baisse de 19,7% en 2000.
EMPLOIS ET RESSOURCES DES BANQUES DE DÉVELOPPEMENT ( en MDT) FIN DE PÉRIODE VARIATIONS 2001/2000 2000 2001 LIBELLÉS en MDT en % CONCOURS A L’ECONOME 1.112 1.114 2 0,2 Crédits à l’économie 830 867 37 4,5 Portefeuille - titres 282 247 -35 -12,4 CRÉANCES SUR L’ETAT 60 58 -2 -3,3 TOTAL EMPLOIS = TOTAL RESSOURCES 1.172 1.172 00 00 FONDS PROPRES 689 646 -43 -6,2 Dont: -Réserves 211 204 -7 -3,3 Provisions 205 182 -23 -11,2 Emprunts intérieurs 111 130 19 17,1 -Obligations et emprunts à + d’un an 36 52 16 44,4 - Emprunts bancaires 75 78 3 4,0 Emprunts Extérieurs 148 115 -33 -22,3 AUTRES RESSOURCES NETTES 19 99 +80 421,1 Source : Rapport Annuel de la BCT 2001
Il convient cependant de remarquer que l’accroissement enregistré au niveau des crédits à l’économie peut être qualifié d’important, en raison de la disparition de l’activité de la BCMA et de la cession d’un montant de 13 MDT de créances à des sociétés de recouvrement ainsi que de la radiation de 14 MDT de créances détenues sur des entreprises en difficulté.
B• Ressources
Les principales et régulières composantes des ressources des banques de développement ont accusé des baisses. Ces baisses ont concerné les fonds propres et les emprunts extérieurs, soit respectivement de 43 et 33 MDT. D’ailleurs, faut-il remarquer que cette baisse a été enregistrée également en 2000, au niveau des provisions (-30 MDT) et des emprunts extérieurs (-52 MDT). Cette tendance résulte respectivement de l’effort déjà réalisé en matière de constitution de provisions et de remboursements anticipés des emprunts extérieurs et de l’absence de nouvelles mobilisations significatives,
56 Rapport Annuel 2001 Situation des Banques de Développement Association Professionnelle des Banques de Tunisie
en raison des conditions onéreuses et non compétitives par rapport aux ressources mobilisées par les banques de dépôts concurrentes.
Quant à la baisse des fonds propres, elle a été suscitée par la liquidation de la BCMA. Elle a résulté principalement de celles des réserves et des provisions, soit respectivement –7% et –23%.
En compensation des baisses signalées, les ressources relatives aux emprunts intérieurs enregistrées se sont accrues de 19 MDT, pour faire porter l’encours à 130 MDT en 2001 contre 30 MDT en 2000.
Ce sont les obligations et emprunts à plus d’un an qui ont contribué à concurrence de 16 MDT à cette augmentation des ressources intérieures, suite particulièrement aux deux emprunts obligataires lancés par la BTEI et la BTKD de 10 MDT chacun.
II• EXPLOITATION DES BANQUES DE DÉVELOPPEMENT Après avoir accusé une baisse de 10,4 MDT, les produits globaux générés par l’activité des banques de développement ont enregistré une augmentation de 17,2 MDT et ce en passant, d’une année à l’autre, de 80,0 MDT à 97,2 MDT.
Cette progression a été engendrée essentiellement par celles des plus values sur cession des titres de participation (+9 MDT) et des intérêts et revenus assimilés (+2,6 MDT). Cette évolution a été conjuguée par la baisse de 1,7 MDT enregistrée au niveau des intérêts encourus et charges assimilées. Il en est résulté une augmentation de la marge d’intérêt de 4,3 MDT, en la portant à 50,6 MDT contre une baisse en 2000.
Situation des Banques de Développement Rapport Annuel 2001 57 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
INDICATEURS D’EXPLOITATION DES BANQUES DE DEVELOPPEMENT ( en MDT)
FIN DE PÉRIODE VARIATIONS 2001/2000 2000 2001 en MDT LIBELLÉS en % Intérêts et revenus assimilés 64,8 67,4 2,6 4,0 Intérêts encourus et charges assimilées 18,5 16,8 -1,7 -9,2 Marge d’intérêt 46,3 50,6 4,3 9,3 PRODUIT NET BANCAIRE 53,3 61,4 8,1 15,2 Charges opératoires 16,2 17,0 0,8 4,9 Frais du personnel 11,1 11,8 0,7 6,3 Charges Générales d’Exploitation 5,1 5,2 0,1 2,0 Résultat d’exploitation 31,4 34,3 2,9 9,2 Resultat Net de l’exercice 28,5 30,4 1,9 6,7 Source: Rapport annuel de la BCT 2001
Cette performance au niveau de la marge d’intérêt a été consolidée par l’accroissement des autres catégories de produits relatifs aux commissions nettes sur les opérations bancaires (+1,5 MDT), aux gains nets sur portefeuille-titres commercial et opérations financières (0,8 MDT) et aux revenus du portefeuille d’investissements (1,5 MDT) ce qui a porté le produit net bancaire, d’une année à l’autre, de 53,3 MDT à 61,4 MDT, soit une augmentation de 15,2%.
Aussi le produit net bancaire par agent s’est-il amélioré, en s’élevant à 117,2 mille dinars contre 97,8 mille dinars en 2000.
Quant aux charges opératoires, elles se sont élevées à 17 MDT, soit un accroissement de 0,8 MDT. Les charges du personnel ont totalisé 69,4% de l’ensemble des frais. Cependant, en raison de la forte évolution du produit net bancaire par rapport à celle des charges opératoires, le coefficient d’exploitation des banques de développement s’est amélioré en passant de 27,7% en 2000 à 30,4% en 2001. Il en est ainsi résulté une augmentation du résultat d’exploitation de 2,9 MDT portant ainsi son niveau à 34,3 MDT.
En s’élevant à 30,4 MDT, le résultat net de l’exercice a enregistré une augmentation de 1,9 MDT en 2001.
58 Rapport Annuel 2001 Situation des Banques de Développement Association Professionnelle des Banques de Tunisie
Cependant, en se situant à 4,7%, la rentabilité des fonds propres des banques de développement reste faible. En effet, ce niveau ne reflète pas l’importance des niveaux des fonds propres et du ratio de solvabilité qui sont respectivement de 650,7 MDT et 66,1%. La part des actifs classés, s’est certes légèrement améliorée en revenant, d’une année à l’autre, de 54,9% à 52,5% mais son niveau reste encore fortement élevé.
Situation des Banques de Développement Rapport Annuel 2001 59 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 0 1 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
RAPPORT D’ACTIVITE 2001
Le rapport d'activité de notre Association pour l'année 2001, retrace les principales actions menées et donne un aperçu sur les étapes qui ont été franchies sur la voie de la mise à niveau et de la contribution du secteur au développement économique du pays. Dans ce cadre, l’intervention de l’Association s’est affirmée et a concerné ses activités courantes telles la formation, la collecte, l’élaboration et la diffusion des statistiques, ainsi que la participation à divers projets en rapport avec la profession.
I) - CONCOURS DES BANQUES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE :
Durant l'année 2001, les banques ont poursuivi leur intervention en matière de financement des projets, de création et d'extension d'entreprises. C'est ainsi que les approbations, les engagements et les décaissements ont enregistré les évolutions suivantes :
EVOLUTION DES APPROBATIONS, ENGAGEMENTS
ET DECAISSEMENTS En millions de Dinars FIN DE PÉRIODE VARIATIONS 1999 2000 2001 en MDT en % LIBELLÉS 2000 2001 2000 2001 APPROBATION 2 010,0 2 175,9 1 983,7 165,9 -192,2 8,3 -8,8 ENGAGEMENT 1 820,2 1 768,1 1 784,4 -52,1 16,3 -2,9 0,9 DECAISSEMENT 1 523,0 1 649,6 1 865,6 126,6 216 ,0 8,3 13,1
Rapport d’Activité 2001 Rapport Annuel 2001 63 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
Les conditions climatiques et les évènements du 11 Septembre ont fortement imprégné l’économie tunisienne et ont engendré une certaine décélération dans l’activité du secteur. Ainsi et pour la deuxième année consécutive, des contre-performances ont été constatées et ont concerné principalement les secteurs de l’agriculture, le tourisme et les services comme l’illustrent les trois tableaux suivants : APPROBATIONS (EN PARTICIPATIONS ET CREDITS) En millions de Dinars VARIATIONS LIBELLÉS 1999 2000 2001 en MD en % 2000 2001 2000 2001 INDUSTRIE 505,5 437,2 477,6 -68,3 40,4 -13,5 9,2 AGRICULTURE 81,6 85,1 64,9 3,5 -20,2 4,3 -23,7 TOURISME 378,7 547,5 407,2 168,8 -140,3 44,6 -25,6 IMMOBILIER 646,1 651,3 665,0 5,2 13,7 0,8 2,1 SERVICES 398,1 454,8 369,0 56,7 -85,8 14,2 -18,9 TOTAL 2 010,0 2 175,9 1 983,7 165,9 -192,2 8,3 -8,8
Année 1999 Année 2000 Année 2001
Industrie Industrie Industrie Agriculture Agriculture Agriculture Tourisme Tourisme Tourisme Immobilier Immobilier Immobilier Services Services Services
ENGAGEMENTS En millions de Dinars VARIATIONS LIBELLÉS 1999 2000 2001 en MD en % 2000 2001 2000 2001 INDUSTRIE 443,2 320,6 369,1 -122,6 48,5 -27,7 15,1 AGRICULTURE 77,3 80,4 59,2 3,1 -21,2 4,1 -26,4 TOURISME 319,8 403,5 388,1 83,7 -15,4 26,2 -3,8 IMMOBILIER 652,7 642,2 651,7 -10,5 9,5 -1,6 1,5 SERVICES 327,2 321,4 316,3 -5,8 -5,1 -1,8 -1,6 TOTAL 1 820,2 1 768,1 1 784,4 -52,1 16,3 -2,9 0,9
Année 1999 Année 2000 Année 2001
Industrie Industrie Industrie Agriculture Agriculture Agriculture Tourisme Tourisme Tourisme Immobilier Immobilier Immobilier Services Services Services
64 Rapport Annuel 2001 Rapport d’Activité 2001 Association Professionnelle des Banques de Tunisie
Toutefois, pour soutenir les opérateurs et susciter la relance de l’économie, les décaissements se sont accrus de 13,1% en 2001 contre 8,3% une année auparavant.
DECAISSEMENTS En millions de Dinars VARIATIONS LIBELLÉS 1999 2000 2001 en MD en % 2000 2001 2000 2001 INDUSTRIE 361,8 342,9 343,7 -18,9 0,8 -5,2 0,2 AGRICULTURE 72,6 67,7 56,9 -4,9 -10,8 -6,7 -15,9 TOURISME 280,5 259,9 408,6 -20,6 148,7 -7,3 57,2 IMMOBILIER 538,6 587,6 646,2 49,0 58,6 9,1 10,0 SERVICES 269,5 391,5 410,2 122,0 18,7 45,3 4,8 TOTAL 1 523,0 1 649,6 1 865,6 126,6 216,0 8,3 13,1
Année 1999 Année 2000 Année 2001
Industrie Industrie Industrie Agriculture Agriculture Agriculture Tourisme Tourisme Tourisme Immobilier Immobilier Immobilier Services Services Services
II)- ACTIVITES : A- Activités du Conseil :
L’activité du Conseil a été consacrée à l’examen de plusieurs questions relatives à la profession ainsi qu’à la restructuration et au développement du secteur et plus particulièrement celles se rapportant aux thèmes suivants :