Mais qu’est‐ce que le PAYS DE CAUX ?

Géographie

Le Pays de Caux est un plateau crayeux sis en Haute Normandie, délimité au Sud par la , à l’Ouest et au Nord par les falaises de la Côte d’Albâtre, à l’Est par les hauteurs dominant les vallées de la et de l’Austreberthe. Son territoire occupe toute la partie occidentale du département de la SEINE MARITIME.

Le nom du Pays de Caux provient d’une tribu celte, « les Calètes » qui occupaient le territoire avant la présence romaine.

C’est une région dynamique grâce à une industrie chimique puissante, une agriculture compétitive et l’ensemble portuaire havrais; la proximité de , une forte identité, la présence de nombreux châteaux et manoirs, d’une architecture rurale particulière (clos – masures, colombiers) font de la région une destination touristiquement attractive.

Les habitants du PAYS DE CAUX sont appelés Cauchois ; le cauchois étant un dialecte important de la langue normande. Les principales villes sont : , ETRETAT, FECAMP, SAINT‐VALERY‐EN‐CAUX et sur le littoral, à l’intérieur des terres. (Voir nos fiches descriptives sur LES PETITES DALLES, LA VALLEE DE LA , VEULETTES‐SUR‐ MER, SAINT‐VALERY‐EN‐CAUX, VEULES –LES‐ROSES, LA VALLEE DU DUN, FECAMP, et ETRETAT).

LE PAYS DE CAUX se distingue du reste de la Normandie par ses caractéristiques géographiques et géologiques. Ses paysages, uniques en , ont été façonnés par l’eau et les activités humaines. C’est un vaste plateau sédimentaire, composé d’un ensemble de hautes falaises qui atteignent les 120 mètres de hauteur dans la région de FECAMP.

Il est entaillé par des vallées humides (vallée du DUN, de la DURDENT, de la VALMONT etc.)

et des vallées sèches et valleuses. Certaines valleuses sont « suspendues », elles ne permettent pas d’accéder directement à la plage ; les hommes y ont donc aménagé des escaliers ou des échelles pour descendre. (telle l’échelle du val à SAINT‐MARTIN‐AUX‐ BUNEAUX).

Le PAYS DE CAUX se trouve en climat tempéré océanique. Les conditions climatiques sont favorables aux activités agricoles.

L’un des traits caractéristiques est la grande variabilité du temps, même au cours d’une journée.

La spécificité est le clos‐ masure qui est un espace entouré de haies servant de rideau brise‐ vent. Les arbres sont plantés sur un talus ( appelé « fossé » par les Cauchois »).Derrière cette haie se trouve une cour plantée de pommiers pour la production du cidre.

Le littoral est constitué de falaises de craie plus ou moins hautes dont les célèbres sont celles d’ETRETAT. Leur couleur blanche explique la désignation »Côte d’Albâtre ». Les plages sont tapissées de galets, détachés de la falaise et polis par la mer. Ces galets ont tendance à migrer et le sable apparaît à marée basse.

L’animal caractéristique du Pays de Caux est la vache normande.

Histoire

L’histoire du Pays de Caux a été marquée par le peuple des Calètes dans l’Antiquité et par la colonisation viking au Moyen Age.

Au Xème siècle, les premiers ducs de Normandie résident souvent dans leurs palais de FECAMP et de , jusqu’à l’invasion de l’Angleterre en 1066 par Guillaume le Conquérant. Après les invasions vikings, les ducs s’emploient à rétablir la vie monastique en Normandie ; Richard 1er fait reconstruire l’église abbattiale à FECAMP.

Au début du XIVème siècle, le Pays de Caux est touché comme le reste de l’Occident par des vagues de famines et d’épidémie. La peste tue jusqu’à ¾ des habitants dans certains villages. Puis la région est dévastée par les pillages et les batailles de la guerre de Cent Ans. La démographie s’effondre et de nombreux villages sont abandonnés ;

Puis à la fin du XVème siècle, les campagnes cauchoises retrouvent un climat de paix pendant environ un siècle. La construction de nombreux édifices religieux témoignent du retour de la prospérité. De belles églises sont baties en style gothique flamboyant telle l’église de CAUDEBEC‐ EN‐ CAUX, ou l’église SAINT JACQUES de DIEPPE ; de nombreux manoirs et châteaux sont influencés par l’architecture de la Renaissance : Manoir d’Ango à VARENGEVILLE SUR MER, château d’ANGERVILLE‐ BAILLEUL. Le reprend et les ports se développent…

Les pêcheurs de la côte d’Albâtre vont jusqu’à TERRE NEUVE, d’où ils ramènent la morue. Le port du HAVREest fondé en 1517 à la Pointe du PAYS DE CAUX.

L’agriculture progresse aux XVIIe et XVIIIe siècles. La culture du blé est le fait de grandes exploitations . Le PAYS DE CAUX occupe alors la première place en Normandie pour la céréaliculture. Sur les côtes se développe la culture du lin.

Au nord, on commence à cultiver du colza.

L’artisanat est dominé par la production textile. A la fin du XVIIIème, 20 % de la population active cauchoise travaille dans le tissage et la filature du coton commence son essor.

La petite activité manufacturière se diffuse dans tout le Pays de Caux : travail de l’ivoire à Dieppe, chantiers navals du Havre etc.

Cependant, à la veille de la Révolution française, les mécontentements se sont accumulés chez les Cauchois : les mauvaises récoltes, le chômage frappe la population. Le Pays de Caux connaît quelques révoltes à cause de la mauvaise situation économique.

Puis le chemin de fer arrive au HAVRE et à DIEPPE au milieu du XIXème siècle ; Dieppe devient un lieu de villégiature ;

Puis d’autres stations balnéaires connaissent un vif succès : ETRETAT, VEULES‐ LES ‐ ROSES, SAINT‐ VALERY‐ EN ‐CAUX, LES PETITES‐ DALLES, VEULETTES‐ SUR‐ MER etc. se couvrent de villas ; On y aménage des casinos et des établissements de bain. Les impressionnistes séjournent sur le littoral et peignent les plages de la Côte d’Albâtre.

Pendant la Première Guerre Mondiale, le Pays de Caux sert de base arrière pour le front situé plus au nord.

Avec l’occupation allemande en 1940, la population est réquisitionnée pour construire le mur de l’Atlantique dont il reste de nombreux vestiges sur la côte (blockhaus à Fécamp, Saint – Valéry‐ en‐Caux …).

Patrimoine culturel et traditions

Les constructions utilisent les matériaux régionaux, principalement le bois de chêne ou de hêtre pour les poutres, le chaume qui sert à couvrir les toits ; Le grès était une des principales pierres de construction notamment pour les édifices religieux ; on trouve aussi le silex et le galet.

LE PAYS DE CAUX compte un nombre important de manoirs ; la plupart des manoirs disposent dans leur cour d’un colombier ; les pigeons étaient élevés pour leur chair et pour la colombine qui servait d’engrais ;

On trouve aussi un nombre important de maisons de maître, puis des longères, des maisons de pêcheurs et des villas balnéaires.

Le pays de Caux est une région de grande religiosité, cette particularité ayant peut être pour origine la présence de nombreuses abbayes qui possédaient la majorité des terres de la contrée ; mais la tradition catholique a persisté, sauvegardée par les habitants des campagnes et les marins qui sont restés très pratiquants. De cette tradition, il subsiste de nombreux édifices religieux particuliers (églises, chapelles, croix).

Dans le cadre du folklore local, sont organisées de nombreuses fêtes de la mer mettant en valeur l’histoire du PAYS DE CAUX fortement lié au grand large et particulièrement à TERRE – NEUVE où les grands morutiers ont fait la richesse de FECAMP par exemple. Pour ces fêtes, on trouve beaucoup de dégustation et d’explication des techniques de fumage, on trouve également des processions durant lesquelles se déroulent des bénédictions de la mer.

La grande tradition agricole de l’intérieur des terres a vu s’organiser de plus en plus de fêtes des moissons durant lesquelles sont exposées des vieilles machines alors que des passionnés font revivre des métiers disparus.

DIEPPE organise tous les 2 ans une manifestation internationale de cerfs – volants

Gastronomie – Saveurs du terroir

La position géographique de la Normandie détermine sa cuisine qui bénéficie de ses fertiles terroirs lui fournissant à foison les produits agricoles tandis que la mer la pourvoit généreusement en poissons et crustacés divers. Selon les saisons, on y trouve des soles, carrelets, limandes, turbots, morues (aussi appelées cabillauds), des bars, des maquereaux, tourteaux, homards et dès l’arrivée des premiers froids les harengs et la coquille Saint –Jacques.

L’usage fait par les Normands du beurre et de la crème dans leur cuisine est quasi‐ légendaire; (crème à toutes les sauces : cresson – oseille etc.)

Les spécialités culinaires cauchoises concernent principalement la pomme, (qui joue un rôle prépondérant dans la cuisine normande tant dans les desserts que dans la fabrication du cidre puis du calvados) mais également le fromage (le camembert est sans aucun doute le fromage français le plus connu au monde). Les plus célèbres de ces spécialités sont le douillon, le boudin façon havraise, le cidre, le calvados, mais aussi la bénédictine.

« La Veulaise » est la première huître de Seine – Maritime élevée en pleine mer sur l’estran de Veules les Roses.

De délicieuses recettes telles que les huitres chaudes aux petits légumes de maraîchers ne vous laisseront pas indifférent, mais aussi le carrelet au cidre, ou la poule au blanc.