Situation des balades proposées dans le guide et numérotées de 1 à 14 TOME 1 La région de La Petite-Pierre AUTEUR: Guy Trendel MAQUETTE: Studio Bayle EDITEUR: Editions du Signe

ÉDITIONS DU SIGNE

Sommaire Avant-propos p. 3 ^ Un pays plein d'aventures p. 3 ^ L'arrivée de l'homme et le survol de l'histoire p. 4 Le Parc naturel régional des du Nord p. 9 La Petite-Pierre, ville des routes, ville des hommes p. 16 1 Le circuit des trois vallées : Meisenbach, Moder et Rothbach p. 30 ^ Rochers, grottes et beautés romanes p. 50 Balades 1 à 9 - p. 31 à 61 , capitale des princes-évêques de p. 62 Encart Photos p. 64 ^ Magie des rochers et des croyances païennes p. 92 Balades 10 à 12 -p. 93 à 95

Phalsbourg,cité des romans et des hauts-faits d'armes p. 102 ^ D'un lieu saint à une grotte de contrebandiers p. 106 Balade 13 -p. 109 De Bouxwiller à Pfaffenhoffen, incursion au pays de Hanau p. 112 ^ Balade géologique p. 118 Balade 14 - p. 119 ^ Villages heureux et beaux décors p. 120

kJ Un pays plein d'aventures En 1989, paraissait la première édition du "Guide des Vosges du Nord", elle fut vite épuisée. Vous avez entre vos mains un nouveau travail qui se veut plus pratique, plus agréable et surtout plus maniable afin d'être véritablement votre compagnon sur les routes, mais aussi les sentiers les plus intéressants. A l'ère de la voiture automobile, le guide est conçu sous la forme d'un document de découverte auto-pédestre. Nous avons donc dessiné des circuits qui débouchent sur de petites étapes à faire à pied afin de pénétrer davantage les charmes de la forêt. Instants de délassement, d'exploration. Le territoire du Parc naturel régional des Vosges du Nord recèle tant de choses à voir que nous l'avons partagé en trois volets : la région de La Petite-Pierre, la région de Wissembourg-Niederbronn et le pays de Bitche qui englobera également l'- Bossue. Chaque secteur fera l'objet d'un guide ; les trois volumes couvriront toute la superficie du Parc. Nous avons ainsi obtenu des documents qui se glissent dans la poche sans trop l'encombrer. Ainsi vous pourrez découvrir les sites, secteur par secteur. Le pays dont nous voulons vous parler est encore peuplé de géants : d'immenses falaises et monolithes de grès rose, déchiquetés par l'érosion, autour desquels se déroule l'immense tapis vert des forêts sans fin. Les franges de ce tapis, ce sont les brunes terres de labour qui en occupent la périphérie. Ce pays se nomme les Vosges du Nord et ne constitue qu'un maillon de la vieille chaîne de mon- tagnes usées qui se développe depuis la trouée de Belfort jusqu'aux berges du Rhin entre Bingen et Mayence.. Ces Vosges septentrionales, le "Wasgauwald" pour reprendre une appellation ancienne, forment une barrière de basses montagnes entre deux régions typées : la plaine du Rhin à l'est et le plateau lorrain à l'ouest. Géographiquement, cette région se développe de Saverne (au sud) jusqu'à la frontière du Palatinat (au nord), soit environ 49 kilomètres dans sa plus grande longueur. La largeur de la chaîne varie de 4 kilomètres sur son front méridional (à hauteur de Saverne) jusqu'à 50 kilomètres à la frontière politique au septentrion. Plus au nord, le paysage est tout à fait identique, mais le "Wasgauwald" se nomme alors "Pfàlzerwald", la forêt du Palatinat. Les montagnes n'atteignent que de modestes altitudes, le "pic" le plus élevé culmine au Grand- Wintersberg (au nord-ouest de Niederbronn-les-Bains) à l'altitude de 581 mètres. Toutefois, le massif présente un véritable aspect montagnard du fait de ses vallées encaissées, creusées par les rivières, s'élargissant parfois en des vallons plus larges où l'homme a installé son habitat. L'arrivée de l'homme Nous verrons, au fur et à mesure de nos pérégrinations, comment l'histoire s'est écrite ici. Mais d'entrée tentons de résumer les grandes étapes de l'aventure humaine. On ne peut parler d'occupation humaine sur le secteur qu'à partir de 8 000 ans avant notre ère et encore l'homme n'apparaît qu'à la périphérie est du massif vosgien, à Gœrsdorf. Vers 6 000 ans avant notre temps, un petit atelier de taille de silex a fonctionné à Climbach. Puis, avec le début du néolithique, l'homme apparaît, plus nombreux, sur le plateau lorrain ou dans l'Outre-Forêt, cette région à l'est du Hochwald. La prochaine étape se joue vers 2 000 ans avant notre ère ; l'homme pénètre cette fois dans le massif. Il laisse de grands polissoirs sur les rochers où il affûte ses armes et outils. A l'âge du bronze (-1800 jusqu'à -750), quelques mégalithes tardifs sont dressés dans les Vosges : le Breitenstein, le Spitzstein... Encore que nombre d'historiens soient d'avis de classer ces mégalithes plutôt comme bornes frontières nettement plus tardives. A l'époque de la Tène, la période du fer, les populations locales construisent des 1 refuges sur des sommets déjà protégés par la nature, ce sont les oppida celtes. Les 1 populations élèvent des remparts de terre qui doivent les protéger des nouveaux arrivants ou des querelles de clans. A l'époque vivent ici les Avant Médiomatriques, des Celtes. Puis se dessine déjà le danger d'autres arrivants. Au premier siècle avant notre ère arrivent les Triboques et les Némètes, des Germains. Déjà le pays est traversé de pistes propos que les Romains, qui arrivent entre 58 et 52 avant Jésus-Christ sur le secteur, vont étoffer et réutiliser. Les populations locales sont repoussées sur les hauteurs, vers les terres peu fertiles ; les Romains se gardent les meilleurs lots où ils érigent des villas luxueuses. Dès le second siècle de notre ère, les tribus germaniques opèrent des raids à travers le pays pour piller les centres urbains et villas. Destructions et reconstructions se suivent, ponctuées aussi par les révoltes internes à l'empire qui finit par abandonner la frontière du Rhin après 450. Cette fois les peuples germaniques s'installent et Clovis fera triompher les Francs qui étendent leur territoire sur le . A partir de là débute la christianisation du pays. C'est d'abord une apparition timide, puis au VIlle siècle, l'évêché de Metz implante une première abbaye : Neuwiller-les-Saverne. Plusieurs églises mérovingiennes existent. Quand Otton Ier fonde l'Empire germanique, le Wasgau y trouve sa place. C'est la période de la féodalité qui commence. Le pays est découpé en comtés et seigneuries. On peut ainsi discerner comme grands territoires : - la seigneurie de Bitche, qui relève du duché de et plus tard des comtes de Deux-Ponts-Bitche ; - le comté de La Petite-Pierre, dont vont s'emparer les princes palatins ; - le comté de Lichtenberg, qui sera partagé en 1480 entre les familles de Deux-Ponts- Bitche et de Hanau-Lichtenberg ; - le comté de Sarrewerden qui s'étend sur une grande partie de l'Alsace-Bossue ; - et une multitude de seigneuries parmi lesquelles émergent celles des Linange, Fleckenstein, Ettendorf, Windstein, etc. A tout cela il faut ajouter les territoires relevant des abbayes, nombreuses dans le secteur : Wissembourg, Neuwiller, Saint-Jean, Graufthal, Sturzelbronn... Le pays se couvre alors de châteaux qui sont souvent le point de départ de la co- lonisation des terres. Par la suite nous assistons aux inévitables guerres féodales, aux exactions des chevaliers-brigands qui cherchent souvent à se faire justice et aux représailles orchestrées par les grandes villes dont les affaires souffrent de l'insécu- rité. Au XVIe siècle, tout le pays s'enflamme. La crise économique pousse le monde paysan a la révolte. Les abbayes sont pillées, les châteaux menacés. C'est le duc de Lorraine qui viendra briser la révolte. Ses mercenaires sont coupables d'un effroyable bain de sang en 1525 à Saverne où plus de 18 000 rustauds sont tués. À l'issue de la rébellion, le sort du paysan sera pire qu'avant ! C'est aussi l'époque où s'esquisse l'exploitation minière et la création de verreries et ceci grâce au bois disponible dans les vastes forêts. Et puis les grands seigneurs passent à la Réforme et leurs sujets changent de religion. Mais le pire est encore à venir. La région sert de théâtre à de nombreuses opérations liées à la guerre de Trente Ans (1618-1648). Les armées de tous les belligérants passent et repassent, pillent et détruisent. Le Wasgau devient une terre désertée par ses habitants. Suédois, Français, Lorrains, Impériaux laissent le pays à l'agonie. Il faudra, la paix revenue, faire appel à un fort courant d'immigration qui viendra surtout des réformés suisses. Le Wasgau changera alors de maître. La région est intégrée, pour partie, au royaume de France, mais les malheurs et mouvements de troupes se poursuivent. La région, à l'image de l'Alsace, devient terre d'affrontements épisodiques. Trois châteaux sont transformés en forteresses : Bitche, Lichtenberg et La Petite-Pierre ; Phalsbourg devient citadelle.

La cité fortifiée de La Petite-Pierre au début du XIXe siècle. On voit encore le donjon pentagonal du château La Révolution est diversement accueillie et les guerres na- Avant poléoniennes débouchent sur l'Invasion ; les forteresses sont assiégées, se rendent. Quant au second Empire, c'est ici qu'il perd propos ses premières grandes batailles alors qu'à nouveau les forteresses sont encerclées. Bitche s'illustre et s'avère imprenable pour les troupes allemandes. Et voici le Wassrau de retour au sein de l'empire allemand avant que n'explose la Première Guerre mondiale. En 1918, retour à la France et bientôt les premiers plans et travaux de la ligne Maginot qui fait de l'Alsace un bastion d'une nouvelle muraille de Chine enterrée. Le Wasgau se couvre de puissants forts qui ne pourront que ralentir l'invasion en 1940. La Libération sera longue à venir. En décembre 1944, tout semble joué, Wissembourg est libéré. Mais quelques jours plus tard la contre-attaque allemande, l'opération "Nordwind", repousse les armées américaines, débouche sur Reipertswiller, touche la vallée de la Moder où se déroulent des batailles terribles, notamment autour de Wingen. Quand cesse l'offensive allemande, l'opération aura coûté 50 000 hommes. Beaucoup de ces soldats tués reposent au cimetière militaire de Niederbronn. Ce n'est que le 18 mars 1945 que Wissembourg est définitivement libéré ! Depuis, la paix est revenue sur les Vosges du Nord. Mais rien n'est plus comme avant. Une lente mutation s'est opérée, les activités traditionnelles du secteur ont été bouleversées et les terres abandonnées par l'agriculture et l'élevage subissent de nouvelles pressions, notamment celles des résidences secondaires. Dès les années 1960, il devenait clair qu'il fallait canaliser ces phénomènes sans pour autant tomber dans un protectionnisme outrancier. Ce rôle d'aménageur de l'espace et de mise en valeur du patrimoine fut confié au Parc naturel régional des Vosges du Nord, créé en février 1976 par la volonté commune des régions Lorraine et Alsace. Une œuvre de longue haleine qui cherche aussi a mieux taire connaître les richesses du territoire. Ce guide souhaite y contribuer pour une modeste part. Nous ne pouvons donc que vous souhaiter bonne route et belles découvertes avec l'espoir que vous passerez dans la région d agréables instants et que, souvent, vous y reviendrez. Les gens d'ici vous diront, que l'idéal, c'est d'y rester ! Chapiteau sculpté de Saint-Jean-lès-Saverne. Une carte de la région du Parc dessinée en 1706. Elle est intitulée : "carte nouvelle et Spécialisime de l'Alsace au-de-Ià du Rhin dessinée avec diligence et réduite en forme postafile avec un registre exact de toutes les places par un amateur de la géographie, anno 1706" TX ant par leur situation géographique que par la richesse de leur environnement naturel et la diversité de leur patrimoine culturel, les Vosges du Nord réunissent tous les éléments qui confèrent à un grand ensemble naturel une indiscutable vocation de Parc Naturel Régional. Le Parc naturel régional des Vosges du Nord ? Ne l'imaginez surtout pas comme une réserve ou un parc de loisirs. C'est un territoire vivant, animé par 76 000 habitants, où l'on cherche à respecter un équilibre harmonieux entre les activités humaines et l'environnement. Le Parc naturel régional des Vosges du Nord englobe la partie septentrionale du massif vosgien. Son territoire de 122 000 hectares, à cheval sur les régions de Lorraine (département de la ) et d'Alsace (département du Bas-Rhin), est délimité : - au nord, par la frontière franco-allemande (au-delà de laquelle se trouve le parc naturel allemand du Palatinat / Naturpark Pfilzerwald) ; - au sud, par l'étranglement du massif vosgien au col de Saverne ; - à l'ouest, par le plateau lorrain ; - à l'est, par la faille géologique sud-ouest / nord-est séparant les Vosges des collines sous-vosgiennes et de la plaine d'Alsace. Les Vosges du Nord sont situées au cœur d'un ensemble de zones densément peuplées (2 500 000 habitants à moins de deux heures de voiture) et fortement industrialisées : la vallée de la Moselle, de la Sarre, le Palatinat, la vallée du Rhin. La charte constitutive du Parc naturel régional des Vosges du Nord, signée en 1975 par l'Etat et les différentes collectivités publiques concernées et actualisée en 1994, est le fondement même de l'esprit du Parc. Ce document de référence définit les priorités retenues ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour la protection, l'aménagement et le développement des Vosges du Nord. L'organisation et l'impulsion des actions sont confiées au Syndicat de Coopération pour le Parc naturel régional des Vosges du Nord (SYCOPARC). Celui-ci résulte d'un accord entre les 102 communes du parc, les neuf villes-portes et périphériques, les conseils régionaux d'Alsace et de Lorraine, les conseils généraux du Bas-Rhin et de la Moselle, ainsi que les organismes consulaires (chambre de métiers, de commerce et d'agriculture), l'office national des forêts et le centre régional de la propriété forestière.

Les équipements de découverte du milieu naturel Dans le Parc naturel régional des Vosges du Nord, plusieurs équipements d'interprétation sont à votre disposition pour la découverte des milieux naturels : -le sentier forestier du Loosthal à La Petite-Pierre, géré par l'O.N.F. (Office National des Forêts) : ce parcours permet de découvrir d'agréables points de vue sur les Vosges du Nord et ses principales essences forestières ; -le parc animalier du Loosthal, géré par un particulier en partenariat avec l'O.N.F. et le SYCOPARC, à La Petite-Pierre : un enclos de trente quatre hectares permet l'observation des cerfs dans leur environnement naturel. Un petit enclos de vision donne l'occasion de voir à coup sûr le cerf d'Europe (élaphe) ; -le sentier géologique du Bastberg à Bouxwiller, géré par le Club Vosgien et la commune : un circuit de cinq kilomètres fait découvrir l'histoire géologique de ce site et de notre région. Un panorama unique s'offre à la vue des promeneurs du haut du Bastberg, lieu hanté par la légende et aujourd'hui site naturel protégé par la commune et géré par le Conservatoire des sites alsaciens ; - la Maison du Parc à La Petite-Pierre : voir page 15 ; -le sentier sylvicole du Haut-Barr à Saveme : il permet de découvrir au pied du château du Haut-Barr des essences forestières et la flore des sous-bois ; -la roseraie à Saverne : cette collection exceptionnelle de roses informe le visiteur sur leur création, leur histoire et leur entretien ; -le jardin botanique à Saverne : il est installé sur les pentes du col de Saverne où sont organisées régulièrement des expositions à thèmes ; -le sentier botanique du Seelberg à Ingwiller : il permet de reconnaître la flore et les indices de présence de la faune en forêt et en lisière, mais aussi de retrouver des citations d'écrivains inspirés par la vie et la beauté de la nature ; -la Maison de la faune à Neuwiller-les-Saverne : elle accueille sur rendez-vous des groupes et des scolaires pour des animations avec vidéo et jeux pédagogiques dans une salle d'exposition d'animaux naturalisés ; - les sites d'expérience de gestion écologique des friches à Wingen-sur-Moder, Rosteig et Frohmuhl : un troupeau de Highland Cattle, bovins rustiques d'Ecosse, entretient de manière extensive un fond de vallée pour maintenir le paysage ouvert sur des terrains délaissés par l'agriculture, car humides et difficiles d'accès. - le sentier de la tourbière de l'étang de Hanau : il permet de découvrir l'évolution d'une tourbière, sà flore spécifique et sa faune, à partir d'un sentier en partie sur pilotis. Le Parc naturel Le SYCOPARC est une structure d'animation, d'aide et de con- - certation : régional - organisant l'étude des besoins, il propose un soutien logistique aux acteurs de développement et contribue à la valorisation de tous les des Vosges - potentiels locaux ; du Nord - à l'écoute des habitants, des institutions, des administrations et des organismes, il facilite et active les initiatives locales en articulant les projets dans une vision d'ensemble avec le souci de la qualité de l'environnement. Le SYCOPARC dispose d'un budget de fonctionnement et d'investissement financé par les communes, les conseils généraux du Bas-Rhin et de la Moselle, les conseils régionaux d'Alsace et de Lorraine et par l'État. Les crédits disponibles sont affectés aux interventions s'insérant dans les objectifs définis par le SYCOPARC. Animée par un directeur, une équipe pluridisciplinaire met ses compétences et son savoir-faire au service de l'ensemble du territoire. Architecte, conseiller culturel et pédagogique, responsables de la protection de la nature, du tourisme ou du déve- loppement économique sensibilisent et informent, garantissent la cohérence et la qualité des diverses actions et aident à la mise en œuvre et à la réalisation des projets. Certes, lors de la création du Parc Naturel Régional, certains ont cru que cette région serait mise sous cloche, et ils ne voulaient pas qu'elle devienne une "réserve d'Indiens". Certes, il y avait ceux qui pensent que développement et protection de l'environnement sont incompatibles. Mais le pari du Parc Naturel Régional est de dépasser ces extrêmes, de montrer que développement et environnement peuvent se conjuguer dans les décisions des hommes : responsables économiques, politiques, habitants et visiteurs. La protection et la gestion de notre environnement naturel Le Parc naturel régional des Vosges du Nord offre des paysages attrayants. Ses ri- chesses naturelles sont varies : - des hêtres, des chênes, des pins et des épicéas créent de belles harmonies forestières donnant aux sites une tonalité particulière ; - la diversité et l'originalité de la flore contribuent à placer le Parc au rang des ensembles botaniques les plus originaux d'Europe ; - la grande faune est caractérisée par la présence d'animaux tels que le cerf ou le chevreuil ; - l'érosion a mordu dans les couches de grès rouge, pourvoyant le relief de formes souvent pittoresques et imprévues. La conservation de ces équilibres biologiques et le maintien de la qualité de ce cadre de vie s'opèrent par une gestion réfléchie et harmonieuse : des études permettant de mieux connaître l'environnement, montrent la nécessité de protéger des espèces menacées et de préserver des espaces remarquables ; des actions de protection s'attachent à réguler les nuisances quotidiennes liées aux interventions humaines sur l'environnement (gestion de l'eau, des déchets, etc. ). Une lettre d'aventure en toute liberté Dans ce pays de moyenne montagne couverte de forêts, aux vallées entaillées dans le manteau de grès, les hommes ont associé leur art aux merveilles de la nature. Ici il est encore permis de rêver, d'aller de décou- verte en découverte, de voir vivre en harmonie l'homme et son environ- nement. Ce n'est pas pour rien que le Parc naturel régional des Vosges du Nord a été classé réserve de la biosphère tant la beauté et la valeur des sites sont évidentes. Cette première partie du guide, qui englobera en trois volumes tout le territoire du Parc, a comme but de vous faire décou- vrir l'essentiel des richesses du pays, de vous entraîner sur des sentiers qui débouchent sur des panoramas attachants, des lieux qui resirent l'his- toire ou des monuments qui accumulent des siècles d'existence. Les villes n'auront plus des grands secrets pour le promeneur, les rochers parleront des légendes, les maisons des hommes révèleront tout l'insolite de leur passée. Ce guide souhaite devenir votre compagnon de randonnées pour vous ouvrir des heures d'aventures au cœur du Parc.

Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle.

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