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4Ces 29 es RCC s’inscrivent dans le thème général des Rencontres de Cannes : la dualité Le cinéma aux deux visages R D

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E R U A L aujourd’huia u xRencontres Cinématographiques de Cannes 4« Rock’n’roll… of Corse ! » sera projeté ce soir à 19h30 en présence de l’équipe du film La vie rock’n’roll d’Henry Padovani ondres pendant les seven - ties. En pleine période punk-rock, le jeune Corse Henry Padovani fonde le groupe avec Stewart Co - Lpeland et . Point de départ d’une épopée rock’n’roll qui va donner naissance au documentaire Rock’n’roll… of Corse ! de Lionel Guedj et Stéphane Bébert. Leur do - cumentaire sera diffusé au Studio 13, ce soir à 19h30, en présence de l’équipe du film suivi d’un concert du guitariste. « On souhaitait ra - conter l’histoire d’un homme plongé dans un mouvement majeur e du XX siècle, mais méconnu du Sting, et Henry Padovani à l’époque de The Police. D. R. grand public : le punk-rock » , ra - conte Lionel Guedj. dres le musicien y demeura sept ans (Landes) et un solo mythique : celui d’Henry. Une époque bénie que le Une musique pleine de sueur, de épousant « un mouvement de Nothing achieving , sorti le 1 er guitariste corse continue à faire colère, de sang qu’Henry Padovani sociétal » , un mode de vie. « Quand mai 1977. Il se fera ensuite rempla - vivre au travers de son nouvel a vu et fait grandir dans la capitale un groupe cherchait un guitariste, cer par , musicien album I love today et de sa partici - britannique. Il y mène une vie de Padovani fonçait » , ajoute le réali - de studio avec lequel The Police pation à la compilation This is rocker, à arpenter les bars pour sateur. Pas d’hésitation, il s’engouf - connut ses plus grands succès. Radio punk . Quatre-vingts titres qui jouer cette musique enragée. frait dans les brèches s’ouvrant à Plus qu’un simple hommage au ont marqué l’histoire du mouve - Comme un truand dans la nuit, « Le lui. Henry Padovani a su faire de sa premier guitariste de Police, ment. Pour le plus grand guitariste Corse » aime vivre le soir, « car passion, son métier. Un an et demi Rock’n’roll… of Corse ! est une corse, punk isn’t dead . c’est là où les choses se passent. » au sein de Police, des dizaines de fresque musicale. De Police à The Margot deSMaS concerts en souvenirs dont celui du Clash en passant par Kim Wilde, le une épopée improvisée aLexandre Le Corre premier festival punk de l’histoire documentaire retrace trois décen - tHibauLt SadargueS Parti pour rester quinze jours à Lon - en août 1976 à Mont-de-Marsan nies de punk-rock à travers les vies

Le visage du jour 4Et aussi aujourd’hui Le film du jour Cinéma Les Arcades (77 rue Félix Faure) 9h : Les Petits princes de Vianney Lebasque. 11h : Guerre et amour de Woody Allen. 13h20 : Theri de Atlee Kumar. 16h : Guibord s’en va-t-en guerre de Philippe Fa - lardeau. 19h30 : Mais où est donc passée la 7ème com - pagnie de Robert Lamoureux. Espace Miramar (Rue Pasteur, sur la Croisette) 14h : Le Vampire de Düsseldorf de Robert Hossein. 16h : « L’Homme et la bête » est The Birth of a Nation de Nate Parker. 19h : H recherche dessinée par Arthurine Vin - d’Hélène Angel F de Marina Moshkova. 21h : Pawno de Paul Ireland. Primaire cent. Des visages comme plonge le spectateur dans le celui-ci, elle en peint depuis Studio 13/MJC Picaud (24 Avenue du Dr Raymond Picaud) quotidien de Florence (Sara 1999. Cette artiste polyvalente 9h : La Part des anges de Ken Loach. 11h : Willy 1er de Forestier), professeure des a chanté, peint, écrit, sans ja - Marielle Gautier. 14h : Saint Amour de Benoît Delépine. écoles, dévouée à sa classe mais oser le partager avant 16h : Il boom de Vittorio De Sica. de CM2. Touchée par la souf - qu’un ami lui donne confiance france de Sasha, un élève en (25 avenue Francis Tonner) en elle. Un talent brut, un art Théâtre La Licorne difficulté, Florence va tout faire 9h : Tempête de sable de Elite Zexer. 11h : La Part des plutôt expressionniste, même pour l’aider, au risque de dé - anges de Ken Loach. 14h : To be or not to be de Ernest si elle ne se revendique d’au - laisser sa vie de famille. Pour Lubitsch. 19h30 : 1941 de Steven Spielberg. cun courant. Son travail sur le son cinquième long-métrage, thème des RCC, la dualité, est Le Raimu (Chemin de la Frayère) la réalisatrice d’origine niçoise à admirer au Studio 13 où une 9h30 : Papy fait de la résistance de Jean-Marie Poiré. raconte avec légèreté, le dé - quinzaine de toiles sont expo - 14h : Une époque formidable de Gérard Jugnot. 19h30 : vouement d’une femme. Le sées. Vernissage ce soir à Solange et les vivants de Ina Mihalache. film sera projeté cet après-midi 18h, suivi d’une rencontre à 16 h, théâtre de la Licorne, à avec l’artiste. plus d’infos sur Cannes-cinema.com La Bocca, en présence de SoLenne barLot l’actrice Olivia Coste. SaraH Mannaa etienne MerLe autourd e sRencontres Cinématographiques de Cannes 4En trame de fond de ces 29 es RCC, la dualité, thème des Rencontres de Cannes du rire aux larmes es 29 es RCC, suivant le seront donc présentés et pour de mouvement général des nombreux films, « on ne perd pas Rencontres de Cannes, de vue le drame même si l’on en sont placées sous le rit » , précise le président de l’évé - signe de la dualité. Un thème com - nement, qui comme l’administra - Cplexe qui a toujours fasciné le trice de Cannes Cinéma, cite le monde des arts. En littérature célèbre film de Charlie Chaplin, Le comme au cinéma, le culte des Dictateur , comme étant « l'exemple « doubles » s'est imposé au fil du parfait de la dualité dans le cinéma. temps dans le cœur des lecteurs et On rit, on se moque, et pourtant, le des spectateurs. Mais comment ex - film parle de l’un des moments les pliquer ce phénomène ? plus noirs de l'histoire. On rit à en Pour Aurélie Ferrier, administra - pleurer. » trice de Cannes Cinéma, organisa - Car la question est bien là. Si trice de l’événement, « la dualité pour de nombreux films, on ne perd L’équipe de Cannes Cinéma, dimanche, prépare l’exposition photo de représente le conflit, qui a raison et pas de vue le drame même si l’on Patrice Terraz et Niels Brunelli. C. R . qui a tort. » Mais ce n'est pas cet en rit, ce n’est pas le cas de tous. Le film Mais où est passée la septième aspect qui sera mis en valeur dans choses qui peuvent aller ensemble à voir ou revoir des films que l’on compagnie ? est pour Gérard Camy, la programmation. Gérard Camy, mais qui en même temps, s’oppo - n’a pas eu l’occasion de voir, ou de « la preuve que le drame est soluble président de l'association, l’ex - sent. » Avec 190 projections dans 5 vieux films oubliés. La force des dans la comédie, car on ne pense plique très bien : « Nous avons cinémas partenaires, les RCC pro - Rencontres de Cannes réside dans plus à la tragédie qu’est la débâcle choisi un thème commun avec les posent un large panel. « Des films la possibilité de dialoguer, d’inter - des années quarante, alors qu’elle Rencontres-débats, dont le thème durs, des films drôles… Il va y avoir peller, d’échanger. La probléma - a été réelle. On rit, et pourtant… » cette année est “Confiance-dé - une rencontre du drame et du co - tique des Rencontres sera abordée Du Grand Budapest Hotel à In - fiance”. Pour les Rencontres ciné - mique, ou comment rire d'un événe - notamment avec Olivier Pourriol touchables , tous les aspects du duel matographiques, nous nous ment dramatique » , se réjouit [philosophe, romancier, auteur no - et de la différence avec l'autre se - sommes arrêtés sur la probléma - tamment de Ainsi parlait Yoda ] ce Aurélie Ferrier. ront abordés au cours de cette se - tique suivante : “Le drame est-il so - vendredi, au cours d’une master - luble dans la comédie ?” Qu’il « C'est une chance class. C’est une chance d’y partici - maine où sont attendus 80 invités. s’agisse d’un thème ou d’un autre, d'y participer » per. » SaraH MeLiS on parle bien ici de dualité, de deux Pour Gérard Camy, « on s’attend Des classiques du septième art CaSSandra roLLand

4Masterclass : des cours et échanges entre les cinéastes et leurs spectateurs Leçons de cinéma grand public Rédaction en chef Frédéric Maurice asterclass, le terme est par jour, un professionnel vient souvent galvaudé car uti - répondre aux questions du public Mlisé pour désigner une simple de l’auditorium. Diffusion d’ex - Rédaction rencontre entre un public et un traits et décryptage du travail de Les étudiants de 2 e année cinéaste. En réalité, ce sont des réalisation : une aubaine pour les de l’Ecole de journalisme cours donnés par un profession - étudiants de Carnot. de Cannes nel du cinéma. Ces leçons parti - Bruno Vermot-Gauchy est en - culières se tiennent à seignant en BTS Audiovisuel et Sur le web l’auditorium du lycée Carnot et en classe préparatoire littéraire à la salle Cannet Toiles, toute la depuis 2002. Dès le début de sa semaine. Les masterclass sont en carrière, il anime ces rencontres entrée libre, ouvertes à tous, dans cinématographiques au sein de la mesure des places disponibles. l’établissement. « Ces leçons Sur Twitter De grands professionnels s’y permettent à des étudiants en au - @buzzlescannes #RCC2016 sont déjà déplacés. Pierre Ri - diovisuel d’échanger avec des chard, Jean-Pierre Darroussin, professionnels du cinéma , confie Daniel Prévost ou encore Claude l’enseignant passionné. Cela Impression Pinoteau, le réalisateur de La leur offre un recul technique et Ets Ciais Boum , sont venus parler de leurs esthétique sur la production des imprimeurs-créateurs à Nice œuvres. films. » www.ciais.fr L’occasion également pour ces « echanger avec élèves de rencontrer un public des professionnels » venu de l’extérieur, aussi sensi - Cette année, le lycée cannois ac - ble au septième art. benoît delépine donnera une master - cueille cinq masterclass qui ryth - Margot deSMaS class ce matin à 10h au lycée Carnot. D. R . meront ces Rencontres. Une fois MaïLiS rey-betHbeder interviewéa u xRencontres Cinématographiques de Cannes 4Michel Boujenah , réalisateur, présente son film Le Cœur en braille qui sortira le 28 décembre « C’est ça le monde des grands ? Moi, je n’en veux pas ! » ichel Boujenah pré - sente aux RCC son dernier film, Le Cœur en braille , adapté du roman éponyme de Pas - cMal Ruter. Marie, collégienne, perd la vue et se bat pour vivre sa pas - sion de la musique. Pour l’épauler dans ce combat, elle peut compter sur Victor. Dans ce drame, l’humo - riste et réalisateur raconte l’en - fance, un monde qu’il n’a jamais quitté. Pourquoi avez-vous adapté le livre de Pascal ruter ? C’est la première fois que j’adapte un roman au cinéma. À l’époque, on m’a envoyé ce bou - quin. J’ai directement appelé Paris et je leur ai dit : j’ai trouvé mon pro - chain film ! Mais il y a plein de li - vres que j’ai lus et que je n’aurais jamais adaptés au cinéma. Qu’est-ce qui fait la diffé - rence ? Souvent, le cinéma rabaisse la lit - térature. Il enlève des choses qu’il y a dans le livre et qu’il ne pourra jamais y avoir à l’écran, ne serait- ce que ce rapport très intime que l’on a avec un livre. Ce sont des moments très privilégiés et un film ne donnera jamais ça, il donne autre chose mais pas ça. Pourquoi la cécité qu’évoque ce film vous touche-t-elle ? La vue ! Quand je suis sur scène et que je joue, je ne vois pas ce que je fais. Quand je fais du cinéma, les personnages que j’invente et que je Michel boujenah : « Un bon acteur a entre 4 et 8 ans ! » M. P. veux raconter, je les ai devant moi, ils sont incarnés. Si j’écris une grands ? Moi je n’en veux pas ! C’est ce que vous vouliez et vous ? vieille dans un spectacle, je ne vais Pourquoi avez-vous fait montrer dans votre film ? Moi le monde des grands, je ne jamais la voir, mais si je la joue jouer des enfants ? Je voulais montrer qu’à 12 ans, sais pas ce que c’est ! Je fais sem - bien, vous allez peut-être la voir, Les petits c’est parfait ! S’il y a ce n’est pas leurs préoccupations. blant, je suis un très bon acteur, j’ai mais pas moi. Et au-delà de ça, une catégorie professionnelle où il Pour eux, l’important c’est leur eu un César quand même [rire] ! Je c’était la différence qui m’intéres - n’y a pas d’adultes, c’est bien les amitié, leur histoire d’amour. Je suis capable de faire croire que je sait. Comment vit-on quand on est acteurs. Un bon acteur a entre 4 et connais des tas de gens qui étaient suis responsable et que je sais différent des autres ? Est ce qu’on 8 ans ! On a une chance formidable, brillantissimes à l’école, qui ont fait compter ! arrive à aimer ? Dans mon film, on gagne notre vie en étant des en - polytechnique ou l’ENA et qui sont Qu’est-ce que ça vous Marie parvient à le faire. Les en - fants. Les grands ce sont des abru - aujourd’hui malheureux. J’ai de la fait de présenter votre fants sont des petites personnes, tis, et les abrutis on en rit mais ils peine quand je les vois. film à Cannes ? mais des personnes quand même. sont très dangereux. Un abruti ça Pourquoi, parce qu’ils Je suis chez moi ici, je joue à do - Ils ont beaucoup à apprendre aux peut tuer, un abruti ça peut détruire, sont dans le monde des micile. C’est un moment particulier. adultes. C’est quoi le monde des un abruti ça peut prendre un camion grands ? Et puis ce soir, je pourrai dormir adultes aujourd’hui ? C’est la et rouler sur les gens, un petit ne Parce qu’ils ne sont surtout plus chez moi, dans ma maison. Syrie ? C’est la promenade des An - peut pas faire ça, c’est pas dans son dans le monde des petits. Marion Ptak glais ? C’est ça le monde des ADN. antoine Wernert