Souterrains Carrieres Souterraines
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MINISTERE DU REDEPLOIEMENT CONSEIL GENERAL INDUSTRIEL DE L'OISE ET DU COMMERCE EXTERIEUR INVENTAIRE DES CARRIERES GALERIES ET VIDES SOUTERRAINS 1- PHASE CARRIERES SOUTERRAINES B.R. G. MA -7. JUIN 1985 BIBUOTHeQUE BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERES AGENCE INTERREGIONALE PARIS-NORD Service géologique régional PICARDIE 84 AGI 384 PIC décembre 1884 BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL B.P. 6009 - 45060 Orléans Cedex - Tél.: (38) 63.80.01 Conseil Général de l'Oise Inventaire des carrières, galeries et vides souterrains du Département de l'Oise 1ère phase : carrières souterraines par R. MOURON 84 AGI 384 PIC mars 1985 Service géologique régional PICARDIE 12, rue Lescouvé - 80000 Amiens - Tél.: (22) 89.49.52 Conseil Général de l'Oise Inventaire des carrières, galeries et vides souterrains du Département de l'Oise 1ère phase : carrières souterraines RESUME  Za dzmandz du ConsziZ GznéAoZ dz Z'OiàZ zt dz Za ViAZction Intz>LdzpaAtzmzntaZz dz Z'Industniz zt dz Za Rzchznchz dz PicoAdiz, Zz Bunzau dz Rzchznchz¿ GzoZogiquzs et HLnizAZS, SzAvicz GzoZogiquz Rzgio- naZ dz PicoAdiz a AzaZisz Z'invzntaiAZ dzs coAAièAZS, gaZznizs<Lt vÀJdz^ ¿outznAoins du VzpoAtzmznt dz Z'0<az. Cz KoppoAt AznJd comptz dz Za IZAZ phasz dz Z' ztudz au cowu dz ZaquzZZz on ¿'zst int2AZ¿¿z aux szuZzs coA- AièAZS ¿outztfLoinzs . 90 communzs ont ztJz Azcznszzs cormz posszdant dz tzZs vQJitxgzs [13 dans Zzs ¿onmations cnoyeuszs du Szno-TuAonizn ; 77 dans Zzs coZcoUazs Zutztizns) . CzAtainzs dz czs coaaíqazs sz tnouvznt dans dzs con- ditions-ZimitzS) dz szcuAitz : taux dz dz{¡Auitemznt supznizuA à S5 i, piZioA dz {¡aibZz section [1 m) pouA dz^ hautzuAS dz voutz importantes, [5 m znviAon) Unz znquztz oupAZS dzs communes concznnzzs [47 Azponszs sua 90] a pznmis d'zn pAZciszA Z'zxistzncz ainsi quz zvzntueZZzmznt Z* atiZLbation actuzZZz. MaZhzuAzuszmznt, Zzs oAchivzs communaZzs nz Azn^znmznt aucun pZan. Vans unz dzuximz pkasz, iZ s'agira dz rzZanczA Zzs communeti tout zn zZoAgissant czttz znquztz auprzs d' AdminütAotiom non zncoAZ consuZtzzs [Protection civ-iZz, GendoAmeriz, Archives dzpartemzntaZzs...) ainAyi qu'ou- prèyi dz communzs concernées poA Za présence de " grottzs " et dz souterrains. Ve pZus, Za recherche de pZans ou de documents d'archives auprès d' anciens carriers ou de pzrsonnzs connaissant czs probZèmz^ sera poursui¬ vie. IZ szrait souhaitabZz quz Zes documents ainM. rassembZés soient archi¬ vés par un Service départementaZ ou régionaZ responsabZe des études Azta- tives aux cavités souterroÁnes. 84 AGI 384 PIC TABLE DES MATIERES Poges RESUME 1 - HISTORIQUE 1 2 - ETAT ACTUEL DES CONNAISSANCES 2 3 - GEOLOGIE 3-4 4 - PRINCIPAUX PROBLEMES 4-6 5 - PROPOSITIONS 6-7 CONCLUSIONS Conseil Général de l'Oise Inventaire des carrières, galeries et vides souterrains du Département de l'Oise 1ère phase : Carrières souterraines 1 - HISTORIQUE Le sous-sol du département de l'Oise a, depuis longtemps, été exploité par de très nombreuses carrières souterraines. Celles-ci concer¬ nent principalement les formations calcaires du Lutétien, la roche extrai¬ te étant utilisée carane pierre de taille pour la construction d'églises, de châteaux ou de gentilhommières... Ces carrières étaient exploitées de façon classique, par galeries et piliers. Un autre type d'exploitation existe également dans le département (principalement à l'ouest et au nord) , et concerne d'autres substances (marne, argile, mais parfois calcaire) . Il s'agissait de puits verticaux de la base desquels partaient des galeries horizontales dans le niveau recherché. Ces deux types d'exploitation ont laissé un volume important de vides qui peuvent aujourd'hui et à plus forte raison, à l'avenir, nui¬ re à la stabilité des terrains sus-jacents et présenter ainsi des dangers vis-à-vis des biens et des personnes. A ces dangers, liés à l'existence de carrières souterraines, on peut adjoindre les risques que fait courir l'existence de nombreux souter¬ rains, puits ou galeries cachées ayant servi de caches, d'abris, de sépul¬ tures ou de voies de communication (dans un inventaire dressé en 1920, Mon¬ sieur leDpE. SOUBEIRAN recense 105 ccsranunes du département de l'Oise dont le sous-sol renferme des vides artificiels) . 2 - ETAT ACTUEL DES CONNAISSANCES Un premier inventaire rapide, fait a partir des données connues au Bureau de Recherches Géologiques et Minières (B.R.G.M) , Service Géologi¬ que Régional de Picardie (S.G.R. /PIC) à AMIENS, a permis de recenser 75 com¬ munes du département ayant fait l'objet d'anciennes exploitations souterrai¬ nes (voir carte en annexe) . Ces communes sont pour la plupart situées dans l'est du département, (Arrondissements de SENLIS et de COMPIEGNE) . Le sous-sol de ces 75 ccmmunes renferme environ 150 anciennes carrières souterraines dont l'utilisation actuelle est variée et peut se décomposer comme suit : Champignonnières 75 Culture d'endives 3 Etables, silos 15 Entrepôts 2 Abandonnées 55 Sur ces 150 sites connus, 24 sont estimés être en très mauvais état (soit 16 %) et 21 en état moyen (soit 14 %) , ce qui revient à dire que près d'une carrière sur 3 présente de médiocres ou de mauvaises conditions de stabilité (ces 150 carrières représentent une superficie totale d'environ 355 hectares) . En élargissant cet inventaire, en particulier auprès des Subdi¬ visions de l'Equipement (17 subdivisions ont été consultées, 8 ont répondu) et auprès des Maires concernés 90 ccmmunes ont pu être répertoriées. A tou¬ tes ces cCTnmunes, nous avons adressé une lettre circulaire leur demandant de nous confirmer l'existence de vides, de plans et de nous communiquer toutes informations utiles. 47 ont répondu (soit 52,22 %) , 2 déclarant ne pas avoir de carrière souterraine sur leur territoire. Pour l'une d'entre elles (AUMONT) la chose est surprenante car, en archives au S.G.R. /PIC, nous avons trace d'une telle carrière au lieu-dit " La Queue de la Brosse " exploitée en 1889 par galeries souterraines et " l'Inventaire des Carrières de Pierre de Taille exploitées en 1889 " fait même état d'une deuxième car¬ rière exploitée sur la même cc«mnune, par un autre exploitant. Ceci confir¬ merait, si besoin était, que certaines ccxmnunes ignorent une partie de leur passé et que la méconnaissance de leur histoire peut leur causer un certain ncanbre de déboires, en particulier lors de l'instruction des permis de cons¬ truire. 3 - GEOLOGIE Sur les 90 communes concernées, 13 (soit 14,44 %) ont des car¬ rières souterraines implantées dans les formations crayeuses du Séno-Turonien. Les deux plus importantes (en extension) sont celles de SAINT-MARTIN-LE- NOEUD et d' HARDI VILLERS. A SAINT-MARTIN-LE-NOEUD, la carrière s'étend sous probablement quatre communes : SAINT-MARTIN-LE-NOEUD, AUX MARAIS, GOINCOURT et BEAUVAIS et intéresserait une surface d'environ 70 hectares (l'exploitation aurait ccmmencé au Xé siècle) ; la craie y a été datée du Coniacien (le contact Turonien supérieur - Coniacien y est d'ailleurs visible) . La craie conia- cienne (épaisseur de l'ordre de 15 m) est blanche et compacte, identifiée par des fossiles (Micraster cortestudinarium) et surtout par la microfaune (Gavelinella vrcmbensis, etc...). Nous avons pu nous procurer un plan des galeries, dressé par des spéléologues, à l'échelle du l.OOOéme. A HARDIVILLERS , la formation concernée a été datée du Santo¬ nien moyen au Campanien inférieur (donc il s'agit d'étages géologiques plus récents) . La craie phosphatée (classée en substances minières) s'y présente sous forme de granules brunes, millimétriques, enrobées dans une matrice crayeuse. On y trouve de nombreux débris osseux. La craie phosphatée est dépourvue de silex. (Ceux-ci se trouvent dans les formations du toit, datées du Campanien inférieur et caractérisées par la présence d'un " lit " plus ou moins continu de silex : Cf. notice carte géologique l/50.000éme SAINT-JUST- EN-CHAUSSEE n** 80) . Cette mine, que nous avons pu visiter, se trouve à un stade très avancé de délabrement et menace ruine (tous les bois ont disparu ou sont pourris, nombreux éboulements et en particulier à chaque carrefour, coulées limoneuses fréquentes ...). De toutes les carrières ou mines que nous avons pu visiter, celle-ci présente les plus grands risques d'ébou¬ lement généralisé, et tout système de confortement (hormis le remblayage) s'avère inadapté. Les 77 autres ccmmunes (soit 85,56 %) ont des carrières souter¬ raines intéressant les formations calcaires du Lutétien moyen. Cet étage ' géologique est caractérisé par la présence des Calcaires à Milioles et de SAINT-LEU-D ' ESSERENT à l'intérieur desquels trois bancs ont pu être diffé¬ renciés et exploités en carrières parfois souterraines. Ce sont, de haut en bas : le Banc Royal, le Vergelé et le Calcaire de SAINT-LEU-D 'ESSERENT fréquemment dolcmitisé. Dans l'ensemble, ces carrières ne présentent pas le même état de délabrement que celles creusées dans la craie. Toutefois, certaines d'entre elles se trouvent dans des conditions-limites de sécurité (fort taux de défruitement, supérieur à 85 %, faible section des piliers, de l'ordre du mètre parfois, pour des hauteurs de voûte d'environ 5 m, état de fissuration interne de ces piliers très important, etc...). 4 - PRINCIPAUX PROBLEMES Les Pouvoirs Publics et les collectivités ont pris conscience du danger que présentaient ces vides dont la localisation et l'extension sont souvent imprécises, voire inconnues. Un certain nombre de désordres ont déjà été portés à la connais¬ sance de l'Administration. Malheureusement, aucun Service n'étant chargé d'étudier et d'archiver ces phénomènes, les informations sont très disper¬ sées. Les principaux services susceptibles de détenir de telles données sont vraisemblablement les Mairies, les Brigades de Gendarmerie, les Subdivisions de l'Equipement, la Protection Civile, les Subdivisions des Mines, les As¬ sociations locales (clubs spéléologiques ou archéologiques) , les Archives départementales, la Préfecture, les organismes spécialisés (B.R.G.M., CER¬ CHAR ...), les archives des carriers et peut-être la Presse locale, ainsi que la mémoire collective.