J. BOPLADON BT L. CH1ÜHIS

Etude Bommaire do la mlnéraliaation en ohx>oinlte de Peumerit (Plnlstère).

Paria, le 4 avril 196I. ^ B.n.G.i.i.

BUREAU DU REC:'imCIîES OEOLOGIO.UBS ST î '.lîTISHES

74, rue de la Pfîdération Paris ?r7ème

LABCP.AT0I23S

SouB-Seotion : GITOLOGIE

ETUDE SOltlAiRE DE U liIIIERALISATIOIÎ SN

CÎIROMÎTE DE PEU13RIT

(Finistère)

par

J. BOUUDON et L. GHAURIS

PARIS, le 4 avril I96I

B. R. G. M.\

BIBLIOTHÈQUE Lee indicea de ohromite de Peumerit ont été découverts en 1959 par U. KLXBVTEL, Noue les avona visités le 25 fé-\rrier I960, dana le oadre d'une étude générale de la minéralisation des rochee vertes du Massif armoricain» Le travail aur le terrain a été très court et l'on se bornera loi, en oe qui conoerzM le cadra géologique surtout, à dea obaervations assez sommaires.

Bappelons que la commune de Peumerit se trouve & une quinzaine de kilomètres à l'W-SUT de , k proximité de la baie d'Audieme,

I - CADRE CEOLOGiqUE (flg. 1 et 2) -.

La serpentine de Peumerit occupe le ooeur d'un sTnclinal d'axe ENE, appelé par P.R. QIOT (1947) le synclinal de Plova&-Peumerit. Ce aynclinal fait partie d'un synolinorium, large de plus de 10 km dans la région de la baie d', et se prolonge vers l'Eat par l'étroite bande de Helgven. Il est easentiellement formé, d'après J. COCBTE (1958), de mdcasohiates fina, & deux mioas, passant vers le Sud à des faciès rétromorphoséa ohlorito-sériciteux.

1) Sur le flanc Sqrd, au calvaire de Créaoh (l km IIE de Peumerit), on pout voir une amphlbolite vert eorabre, finement litée, orientée EtTE, aveo un pendage de 40 gr S. Cette roche est en contact anormal avec le granite porphyroïde è deux mioas, légèrement écrasé, qui affleure 4OO n plua au îîord et qui, d'aprèa J. CO (p. 24) recoupe la série du aynolinal. Cette amphibolite (P.Lî. 15*703), conatituée de hornblende verte, mêlée d'épidote et d'un peu de feldspatk et de quarta Fig» X - SCHEMA DE LA REOIOM DE PEUMEHIT

+ • +- granito

amphiboli

ohloritito

Bírpentino

Fv-:1 schistes verts et ' gneies raicaechisteo

° X chromit© en place *• ohroinite en éluvions - 2 -

iiiterstiolels (les lits Manehatspes wm% pariiottlldr«ment riches en quartu), a fait l>ol}J«t d*une analyse <^lalque («T» OOQtlS p» 4I) f t» rooho pourrait

«voir vo» M^i^lns pauna, «a tout oaa elle est tout à fait différente des sH^MliMdlltes fïil4apa1dilq,u«s, provenant ds la tranafonnatlcn ds gablros, ^us

BOUS aurons l* occasion de renccn^per ailleurs dans le Masaif armoricain*

2) ^ flan» Sttft ùA sgrasllaal osupcrte, ««t S 4e Tréogat, uns sérls As inisaBShlBtes k ohlcrlts et «Kwoevlte dans lesquels apparaissent des lnto:p-

oslstiotts de schistes verts et dss niveaux partloulliâremwst riches en

«Ihlts» Lss B^asafctstss affleurent le long ds la route ds fréogst à Plsaésu3»-Laavera» sveo vaut dlpeetlim V 1^ gr S et ua peadage qui se Véresôe progresslvfnaeat rerm le Sua, passant de 40 à 70 gr H (flg* 2) f la ro«hs» d*allttr« parfois gselasiqtts, ncntre au nlcrosoops (PU A I3l) ittts strttoture éorasés» avss handM ds quart» «o axiirtl«r, laaiellss défoméss

de fnmsdrite verdis soiMw^ag&és dHlnténlts, poerj^^Tooleatea d* orthose,

«mhui tteS^K^m ds toimallas, ds slrson st d'apatite f la ohlorits . (psanliMi) «i ls ousoovits de néaformatlon se développent au sein de oa gaslfis ngrlcaiitlqus, lui donnant un aspest ds micaschiste supérieur*

Les IxrNroalstions de schistes verts visibles sur la route sont lalnoss (qtislqttss iràtres) et ecng^ctrteiit uns alternance de lits grossifianB et fias qui évoque dss tufs reaaniés. Iss lits fins (PIf A 130) ncmtrwtt uns gMads alïoaâaiioe d*épidots et ds chloorlt» (pswiins) avec homblwide aolcui.

Iftlrs» e^^am, un psu de quarts en tewtaéss Interstratifless , et de aomhreta sristaOK arrondis (0,2 à

ls#alM)est quslqoss fs«^^ats de quarts détritiqus atteignant l

A létxr partis supérieurs, css mlMuMhlstes comportent uns iatsrsalati«n plus puissante (20 m) dit» de *ga»ies nltitlgas" (J, COCKB), hl«ti vislhls daiM «Ml osrrltoe ouverte à la cote 40 près de Csrfridln* - 3 -

Le pendage est ioi de 20 gr M aeulement. La roche renferme une proportion variable de oristaux arrondis d'albite néoforraée (0,5 à 2 nn), tantôt

épara de guinguois dans le litage, tantôt très abondants et quaai jolntifs Le fond de la roche (PM 15.704) est le micaschiste déjà déorit aveo quartz

laminé, muacovite déformée, fragments d'orthose, d'apatite, de grenat, etc.

Que penser de cette série de Tréo^t î P.R, 01 OT (I947), puio J. COÎÎIE (1957) oot Inaiaté aur lea signée de rétromorphose que présentent cea raicaschistoa à chlorite et musoovite par rapport aux mloaachisteB à deux mioas observés plus au Nord, (te peut aussi noter que ces mioaschistes reposent en conoordanoe apparente aur les "gneiasitea" ou gneisa migmati- quea de Plonéour^Lanvern, aveo lesquels ils ont un air de parenté. Le faciès dit de "gneiss albitique" eat très différent de celui rencontré par

exemple on Corse à la base de la nappe dea achiotes lustrée | il s'agit aeulement ioi d'un épisode particulièrement riche en albite dans dos formatioixa du type "schistes verts". Les aohistes verts eux-mômea sont attribués classiquement à, un métamorphisme régional de basse température a'exerQant aur des sedimenta riches en produits de projection volcanique (tuf basique). On pourrait donc voir dans ce métamorphisme régional eonnexe des roches vertes la cause tIu retrofmrphisme observé dans les micaachistea voisins.

II - U SSRPENTIîn -.

La serpentine du ooeur du synclinal est surtout visible à l'W

de Pexunerit, dans les carrières de Ty-Lan et de Eerguelmès.

A Ty-Lan d'anciennes carrières ont été ouvertes sur une

serpentine rubanée d'orientation BSE, à pendage 50 gr S. L'aspect rubané est dû & une alternance de lits vert-olair, mincea (1 à 5 on), tendres,

riches en ohlorlte et en residua de trémolite, et de lita vert-sombre, plus épais (10 à 40 om) et plus résistants, essentiel lementf formés - 4-

d'antigcrlte (PU A :@6 8r) | eette antigcorlts renfexias (SP 714) ds petites plages (0»1 Bin) de laagnétlte, doat certalnss montrent de mlnasottlss iaolttcdions de millérlts (0,01 an),,et quelques grains plus gros (0,5 h I an) ontièrenent tranafornés m llffionite ^"^^K Looalemeat I'aatig^rits aaillée enserre d'aulapea résidus forotés d'iddlngsits (¡m A 1256) f il s'agit d'oacisna cristaux d*ollvlas (de l'ordre de 2 on)»

ïïas oasaure aaklaatlflre Si 170 gr S et de psndags 75 gr S est vislhls dans la eax^ièrs i ls i^larjrsotile j est mêlé d'antlgorite st de

magnetite»

Cstte serpentins de 1^-laa présents la particularité, outre le rtthanemexrt déjà aignalé, de oiMpoTteat des intercalations Interstratifiée

^* ^lyPitite, dont uns, de 50 cm de puiaaance, eat vislhls daas la oarrlère, et dont l'autre, puissante de plusieurs mètres» affleure au ST

de la route de Kervlel, en face d'un ancien hlcokhaus» Cstte derniers lumtrs an microscope, o«mae unique conatituant, taxe ohlorits du geare proshlorite (PU A 1255)*

CoatralreiBent à ce qu'on pourrait attendre, oette dernière

ehlerltits ns narqus pas la limite septentrionale du aoasslf ds s«rp«Btlns : sa effet, c'est eacore la aerpwitine qu'on retrouve plus att K» sous le

hlocSdhaus» mais ua» serpentine vert clair, et d

à muscovite ds Kervlel affleure à 700 a ds là f 11 est plus récent que

la serpentins st prchahlSBwat respcmsahle de l'apperltloa de talc dans

oslle-ei»

( Css derniers ae doivest pas être oonfondus, wir le -Isrraln» avsc ds la ehromlte f il semble cependant que des résidus ds «duronits subsisteat dans oerialas d'eatre eux (SP 981 et 982)* - 5 -

A KergueInès , la aerpentlne n'eat paa rubaaée, male massive.

Oa note seulement deux directions do fissuration soulignées par de mincea velnulsa de dhryaotlle t

- l'une N 20 gr E à pendage 65 gr SE, - l'aut]^s(qul est oelle do la glande de ohromite) B 160 gr B aveo un pendage do 90 gr SW.

Une troialème direction de fiaeuration (N 180 gr E, pendage 25 gr e) ne oomporte pas de ohrysotile»

La serpentine est vert sombre } au microsoope l'antigorite, parfois "veinée de chxT'sotlle, renferme un peu de chlorite éparae (0,1 cm) (PU A 155) et parfois une minuaoule plage de pentlandlte (0,05 >^) (SP 713) t la magnetite est assez abondante (en plagea iaoléea, en tratnóoi; en mloro'veinulea) ) on ne volt jamais les grains de llmonite (de 1 cm) observés h ÎI^-Lan»

Des oasBures montrent un res^lieeage de dolomie blanche, à grain fin, emlmllant dea fragmenta de serpentine iGunlnée (PU A 143)» Parfois, apparaît du qviartas oolleforme (c'eat le cas aux épentes de la glande de ohromite). Le ohrysotile est toujoura très oovort et Isipur.

La aerpentlne de Kergueloès a fait l'objet d'une analyae complète (j. Cogné, p» 44) que aoua reproduisona ici t

SiO^ 37,55 ^h^^ 1,20 y^III - 2Q Pe^Oj 5,20 dtoù «^^.^ FeO 2,15 ? -"TÍm igfli rii

UaO 0,08

MgO 39,00 54 40^

CaO 0,40

HagO 0,10 K^O 0,20 - 6 -

«log 0,25 ^5 0,04 W,oo V- 0,60

99,77

Ostts aaalyas psrmt ds oaloaler le rapport noléemlairs TÊg/f» t

i mia. i..i II . «( 10,3 fiti tttlilsaart Isa critères chimiques ds 0»y» PUIOtng (195T) V*>^ ^ distlaoÜ« Doléoulaire est supérieur à 7»5 f UgO est supérieur à 30 t Va^, T^O et GaO sont faibles, et TIO2 est Inférieur à l»

Ajoutozffi qttay,d*après J» Cogné, la aerpentlne r«a)fextts loealetasast dss ré«^di»i ds pTroscèttS ouralltlsé et de grenat efalcrltisé, st nêos parfoia ds V(^itabl«s «oelaves d'aaalsnas pyreacéalte à grenat (l^uLaa)»

n y a saviroa trois sas tm élève da collège 8t« Uaris du Llkèv

à Qul«]|»e(r, crigiaalrs à» Lespurlt, apportait aa IVèrs Ls Bail, ua échan- tillcQ 4» ohrtM&ite ds soa village* Sa 1959, l 'exploitatloa ds la earrièrs de E«i^0lisè« adir à J«ur aas £^aads de «âtroalts, et U» Clipffel, alen^, «atrepc^t Xa proapsotioa du ssctsar t des blocs c(ds 5 à 25 mp 4i serpsaÉiaa aoashstée de chrcalts fursat trouvés daas les sham|« près ds

ICercmtiMvea , dss Ifawllas^verts et ds ^y^laa suivant uas baade W de I5OO m de 1mm 3^ 250 n ds large» Au total, plusisurs e««italn«i ds kilos de © h •H o* CD o f3 4- -* J a Flg. 2 •p •*-* to © ö •rH •H o to »fl o 03 to 0 10 a H •H 10 •H O oa © to S 4» e g B

km

COUPE NS 3X7 SYNÇLIKAL IE PE01ÎEEIT

(of légende de la fig. l)

serpentine ¿crasa*©

ciraentant des fragmenta de chrondte

chroraite fracturée

serpentine à fileta discontinus de chrysotile

sw H E

COUPE BS U OLAÎÎDE EE CHHOHITB JM KEHGUSUÍES - 7 -

ninerai aoaraleat ^té ainsi extraite dea éluvlozuB. Par allleura, des bâtées ont révélé la présence de ohromite à l'Est de Peumerit dana le ruisseau de Lanvern (amont).

l) Le setil indice en place, lors de notre visite (février I960),

était celui de la carrière de terguelaèe. On y voyait, le long d'une cassure subverticale de direction H 160 gr B, aa parenneat SSf dé la

ùexrièseef un alignement de glandes disloquées de ohromite, de 4O cm de puissance maximale* L'allgnetnent ne dépassait paa 3 m de long le jour de notre visite» En coupe (flg. 2) cet amaa étiré, pendant vers le SST, semblait se fermer rapld^Maent contre un plan de rejeu vertloal ds la cassure ) au toit la ohromite se retrouve en fragmenta emballés dans un quartz blano oaloédonleux tardif f an mur la serpentine est zébrée de minces veinules de ohryaotile parallèles à l'éponte.

L'étude du minerai (SP 98O ) PU 15.705) montre qu'il n'est paa massif, mais nodulaire, la prop

Inclusions lamellalreo d'antigorite, dlapoaéea auivant une ou deux directions perpendiculaires t oe liseré à structure peeudo^graphlque eat tout h fait caractériatique dee chromites de Peumerit, 11 évoqtws uns exaolution contemporaine de la première cristalliaation de la ohromite» Des petits nids d'ilméàlte (0,05 à 0,10 bbi) st quelquea plages de millerite (0,0l à 0,07 inm) apparaiaaent çà et là dane la ohromite et surtout dans l'emtigorlte iaterstlclelle»

Enfin le minerai a subi un écrasement tardif, qui a fracturé les grains de chromlte f lea borda intérioura des fragmenta ainsi formée se reoozmaissent facilement parce qu'ils ne sont paa oorrcdéa et ne présentent pas de liaeré à Inoluslons d'antlgorite» - 8 -

2) tib bloc de mineral de Keraa'trevea (parcelle 62) a un aspect plus nettement moucheté que celui de Kerguelmèe t la serpentine Interstl- cielle constitue ioi près de 30 ^ de l'échantillon (ea poids)» Au mioro»- oops (SP 852) on reconnaît la mdme struoture des grains de chromlte (5 à 8 mm), oorrcdéa , bordés d'ua liseré à inclusions d'antigorite. L ' llméaite , relativement abondante (l ^ de l'éohantilion), forme dane la chromlte de petits archipels (0,20 an) à unité d'orientation optique, ot dont certains renfertnent de minuaculea Incluaiona centrales d'oligiste (0,01 tm)\ La millerite est très rare.

3) tJh éohantillon des Moulins-verte montre le même minerai à ohronito corrodée et antigcwite interatioielle qu'à Kerantrevea. Cependant l'ilrénite eat tree rare, et l'on obaerve au microacope (SP 85I) dans la ohrc«3Íte dea plagea informes d'un spinelle â faible pouvoir réflecteur bordéoB d'une pellicule de magnetite (0,01 mm). On rencontre d'autre part, dans l'antigorite et dana la ohromite, quelquea graina (0,01 à 0,10 raa) de maucherite ^ . »l^1»H^

4) Les échantillone de Ty-Lan coaçjortent encore une plus forte proportion de serpentine interatioielle, et les graina de chromlte sont un peu plua petits (l à 5 ram). Par allleura, on remarque (SP 711 et 712) que lea grains ae aont pas toua corrodés sur toutes leura faces t quelques contours idiomorphes apparaissent, oe qui indique i>eut-§tre qu'on approche de la sone externe du gisement (W. HB1K33¿aHN, 1942).

Enfin le liseré à inclusions orientées d'antigorite lamellaire

s'élargit et tend à envahir tout le grain, oe qui suggère aussi une baisse

de oonoentration en CrgO, dans le magnaa originel.

(+) le Kiiorosonde électronique a donné comas composition apprtacimative de oe minéral t Ul 35 fo i Ae 45 ^«

\ - 9 -

L'ilménite est rare (0,03 mm), la pentlandite exceptionnelle (0,01 nn).

Conme toujours, le ninerai a subi un écrasement tardif, avec pénétration d'anti¿jorite et parfois de chryaotile dans les fractures oui travornont les cristaux de chromlte ; il y a d'ailleurs continuité entro l'antigorite interoticielle et cette antigorite injectée.

ANALYSIS CITi::iQïïi: et IIITSRST EGOIIOMiyjE -.

Du point de vue chimique, une analyse des quatre échantillons prócódGi.zient décrits a été faite au laboratoire du B.R.G.i.;. (analyse n® 25^5 du 1.12.1960). Les résultats sont les suivants ; on a dosé aaulonent le fer total (Pe-r-r + ^®ttt^ » °® ^^^ permet de calculer lo ratio ~f nais ne donne paa la composition chimique complète de la chromlte ; nous essaierons cependant de calculer cette derniùre po'.ir un des échantillons.

Kerguelnes Kerantrevez Ty-Lan '.loulin-Vcrt

^-2°3 28,50 24,80 25,48 19,90 Cr 19,50 16,97 17,43 13,62

Pe total 15,64 15,09 13,84 16,72

AI2O3 21,25 23,26 24,70 15,30 Mg 0 17,76 17,70 17,12 20,16

SiOg 5,86 8,92 6,50 14,80 TiO^ 0,20 0,15 non dosé 0,30

57 1,25 1,12 1,26 0,81 Pe

(+) Le dosace séparé de FeO et de Pe^O, est une opération co: pliqu'o, on raison de la tros grande difficulté d'attaquor la chrumite ijcv dos a,:ents non o:;i"dants. - 10 -

Cr ( + ) On voit que le ratio =r- est très faible ^ '.ce oui rend le Fe ' minerai inutilisable pour la métallurgie j aux Etats-Unis en effet, on utilino dos minerais jusqu'à 31 f CrpO, , nais avec un ratio de 3 ; et en , Ujine demande un ratio supóriour à 2,5»

Par contre, la chronite de Pouraerit serait sans doute utilina- ble, du noina en partie, pour l'industrie des réfractaires. En effet, Cr + AlgO atteint 50 ^ à Ty-Lan avec Pe x 13,84 f et SiO^ » 6,50 '/. Or il cuffirait que Cr^O, + AlpO^ atteigne 60 f! avec des teneurs conpa- rablec on ?e et en SiOp, pour que le minerai aoit bon (KaTLIII, I956).

ESHM T^ CALCIX DE IA GO^gOSITIO:: CIIIiZQUE DE LA CIKO:.:i?i: DE IIEHgCLLZ:-; -.

Les chromites, au sens large, ont po'or formule : (Cr, Al, (I,îs, Fg)0

L'ôchantillon de Kerjuelmès, analysé ici, renferme on outre SiO,j, dû à la présence de cerpentino (2 SiOp , 3MgO, 2EpC), que nous devons ¿'abord éliminer :

5 36 SiOp : 5,86 fj, soit "^TT" " ^"^ nilliraoléculea, correspond à : UcO » ^ X 97 nillinolécules, soit 5,80 f

!I » 97 millinolôcules, soit 1,75 f

Il reste donc pour la chronite :

\S ' 11,1s - 5,S0 - 11,96 f

(+) Un autre ôchantillon de Ty-Lan, analysé à la nicrosonde électronicuo, a donné : Cr : 30,6 f Pe » 20,0 ; donc Gr = 1,53. l'e - 11 -

Par allleura, nous avona aignalé la présence d'ilménite (TiO^» PeO) qui prend à son compte tme partie du fer t TiOg I 0,20 f,, soit 2^ .2,5 millimoléoules ooarrospoad à i

PeO f 2,5 millimoléoules, soit 0,18 f>, c'eat à dire t Pe t 0,14 ^

Il reste donc pour la ohromite Pe total t 15,50 ^ et ls problems pour nous est de calculer les teneurs x en Fe^O^ et y en PeO»

On a d'autre part, en millimoléoules s

CrgO- + AI2O, 4 Î*e2^3 " ^^ ^"^

^ - -^ - 4 ( ^^^ - ^7i^- ^^^ )

20 y - 9 X - 4 X 180 X 0,193 139

Les deux équations 1

10 y 9 X - 200

20 y - 9 X .139

donnent t

30 y - 339 ou y 11,3

9 X 87 ou X 9,7 - 12 -

L'analyse chimique complète de l'échantillon de Eerguelmea

a 'écrit doac t

^^2^3 28,50 ?S AI2O3 21,25 ^^2^ 9,70 PeO 11,30

MgO 11,96

à quoi 11 faut ajouter la serpentine t

SlOg 5,86 UgO 5,80

H20 1,75 et l'ilménite t

TÍO2 0,20 PeO 0,18

Tot »i .., 96 . 50

et la ohromite ai pour composition, ramenée à 100 t

Cr203 34,56 fo AI2O3 25,67 POgOj 11,70 PeO 13,64

UgO U,43

Total 100,00

Il s'agit donc d'un ohrome-aplnelle plutôt que d'une véritable

ohromite \ rappelons que le seul intérSt éventuel de oe minéral est â

chercher dans l'industrie dee réfraotairee.

« Fig» 3 - SCKSKA MONTRANT LA DISPOSITION DBS COURBES D1 ISO-ANOMALIE D" PAH fíAPFOBT AUX ASTLEUBEISOTS DE ROCHES BASIQUES (d'aprfcfl la feuille Quimper de la carte graviinétrique de la France, densit« 2,7)«

+- *- \

4- - „ i + \ \ * V granite \ :\ ¿oches ultra- bEsiquee micaschistes

point de stationnement

N V * r f , 4. +

4 K - 13 -

IV - PERSPECTIVES DB RECHERCHE -.

De part et d'autre du aynclinal de -Peumerit , existent deux autres syaclix^ux parallèles (fig. 3), oelui de Labalan au Nord

de et oelui de Trém;^ au Sud de Ploneour-Lanvem, daas

lesquels la prospection à la bâtée a révêlé aussi la présence de

ohromite. En fait, la serpentine n'est connue que dans le synclinal de Labalan, pli étroit et profond (d'après J. Cogne), qui correapond à pou près sur la carte gravimétrique (feuille Quimper) au maximum d'anomalie positive de la region (+ 18 en densité 2,7). Il est & remarquer que los roches ul'trabaaiques de Plovan-Peumerit, qui affleurent si largement, oorrespondent à une anomalie plua faible (+ 15), fait attribuable à leur

structure synclinale largement ouverte. Enfin, la carte gravimétrique mon'fere la prolongation vers l'Ouest des deux synclinaux à ooeur de roches

basiques, sana que rien permette de auppoaer une diminution d'importance

de oes roches, contrairement à oe que suggère la oarte géologique.

Une proapection régionale pour la ohromite devrait donc à notre avis s'attacher au synclinal de Labalan autant qulà celui de Peumerit, et

oheroher en jartioulier la prolongation vers l'Ouest des deux massife

de roche ultra-basique qui constituent le ooeur de ces synclinaux* Une

étude gravimétrique do détail serait certainement d'une grande utilité.

PARIS, le 4 avril 1961.

J. BOÜUDON & L. CHAURIS, BIBLIOCSUPHIE

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C.B. aoma. S. O.P. 1947» P» 73-74 et 113-114»

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Cho KATLIN 41956) - Chromium -

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H» SCmiEIDEBÏK^N (1958) - Die ETzlageratatten der Erde.

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E» CHAUBI3 (1959) - A la recherche de la ohromite» Archives B.H.O.U.

J» QUIQUES (i960) - Indices de chromlte de Peumerit» Rapport B» 5021»

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