Troncais DOCOB-2013
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Réseau Natura 2000 Document d’Objectifs Zone Spéciale de Conservation Forêt de Tronçais FR 830 1021 Département de l’Allier (03) Région Auvergne Décembre 2013 Annexes Document d’Objectifs - Forêt de Tronçais - Site Natura 2000 « FR8301021» ONF Berry Bourbonnais Décembre 2013 ANNEXE 1 FICHES HABITATS HABITATS RELEVANT DE LA DIRECTIVE HABITATS FAUNE FLORE 92/43/CE ANNEXE 1 Rédacteur principal : Bruno GRAVELAT. Conservatoire Botanique National du Massif Central. Février 2002 Compléments : Yves Le JEAN et Laurent LATHUILLIERE. ONF (Habitats forestiers + landes à Erica tetralix). 2013. Docob Natura 2000. Site de la forêt de Tronçais « FR 8301021 ». Annexe 1. 1 Docob Natura 2000. Site de la forêt de Tronçais « FR 8301021 ». Annexe 1. 2 FICHE N° 1 EAUX OLIGOTROPHES DES PLAINES SABLONNEUSES ATLANTIQUES Code Natura 2000 : 3110 Code CORINE biotopes : 22.11 x 22.31 Habitat prioritaire : Habitat d’intérêt communautaire : X Surface couverte par cet habitat : 1, 14 ha Statut phytosociologique : Littorelletea uniflorae Braun-Blanq. & Tüxen ex V. Wetsth., Dijk & Passchier 1946 ; Littorelletalia uniflorae W. Koch 1926 ; Elodo palustris-Sparganion Braun-Blanq. & Tüxen 1943 in Oberd. 1957 Caractères diagnostiques de l’habitat Caractéristiques stationnelles Les groupements amphibies des Littorelletalia se rencontrent dans les eaux oligotrophes et mésotrophes. Ils se développent sur les rives sablonneuses acides, parfois graveleuses ou plus rarement dans les zones vaseuses. Un immersion hivernale suivie d’une exondation estivale relative des plages abritant ces communautés (eau quasiment affleurante) est indispensable au développement de cet habitat. La fraction organique des substrats est en principe peu élevée, mais nous avons rencontré des stations dans lesquelles une certaine épaisseur de débris végétaux était présente, ce qui devenait préjudiciable aux tapis de Littorelles. Quelques pieds de Littorelle ont également été observés dans des fissures de berges rocheuses à l’étang de Saloup. Le groupement est fortement héliophile. Variabilité L’habitat type peut être monospécifique sur des surfaces relativement étendues, mais il s’associe régulièrement à des habitats de niveaux topographiques proches qu’il introgresse de façon plus ou moins importante selon les conditions d’exondation et de concurrence végétative. Il peut former des mosaïques (à terme rarement à son avantage) avec des communautés à Scirpe des marais (Eleocharo palustris-Littorelletum uniflorae). Physionomie, structure La physionomie du groupement est très fortement marquée par l’abondance (coefficient d’abondance-dominance 3 à 5) de Littorella uniflora. Cette espèce forme des gazons denses d’un vert tendre sur des m². Les surfaces de Littorelles peuvent généralement s’observer dans les 2-3 premiers mètres de bordures immergées ou non des étangs. Les stations observées correspondent souvent à des petites plages sableuses avançant sous l’eau à partir des berges. Ces avancées coïncident régulièrement avec des trouées dans la végétation rivulaire haute (roselières, cariçaies…), qui permettent aux pêcheurs d’accéder directement au bord de l’eau. Les gazons de Littorelles peuvent également coloniser des niveaux topographiques légèrement supérieurs, exondés plus longuement en période estivale. Ils forment toujours des communautés denses et dominées par la Littorelle, mais dans lesquelles des espèces voire Docob Natura 2000. Site de la forêt de Tronçais « FR 8301021 ». Annexe 1. 3 d’autres groupements pionniers de milieux oligotrophes ou mésotrophes peuvent s’ajouter, comme le Elodo palustris-Sparganion (= Hydrocotylo vulgaris-Baldelion ranunculoidis). La plupart des espèces de cet habitat ne fleurissent qu’en période d’exondation. Ensemble floristique Littorella uniflora, Baldelia ranunculoides subsp. repens, Luronium natans, Eleocharis acicularis, Carex serotina, Juncus articulatus… Intérêt patrimonial Cet habitat est d’un intérêt patrimonial assez élevé. Il est peut être composé uniquement par la Littorelle uniflore (Littorella uniflora) qui est une espèce protégée (PN I) et rare (LRN II). Il s’agit également d’un habitat en forte raréfaction sur l’ensemble du territoire français. Dynamique de la végétation Les populations semblent stables sur le court terme bien que les perturbations constatées (eutrophisation, etc.) puissent remettre localement en cause la pérennité de l’habitat. On notera que l’envasement, surtout visible en queues d’étangs, est défavorable à cet habitat qu’il repousse sans cesse vers l’intérieur de l’étang, souvent à une vitesse supérieure à la dynamique d’installation des Littorelles. On observe alors une introgression nette des espèces de niveaux topographiques supérieurs dans ces groupements. Afin de connaître l’évolution des stations et de permettre l’élaboration d’une stratégie de gestion adaptée, il est nécessaire dans un premier temps de quantifier exactement ces populations (mesures des surfaces, de la densité des pieds de Littorelles, etc.), et dans un deuxième temps d’effectuer un suivi régulier (étude diachronique) à des niveaux d’eau équivalents. Habitats associés ou en contact A un niveau topographique supérieur, donc vers l’extérieur du plan d’eau, les végétations en contact sont essentiellement des végétations annuelles moins hygrophiles et de recouvrement végétal d’abord moyen puis dense (Gazons amphibies annuels septentrionnaux à Cyperus spp. etc.). En outre, on peut observer des superpositions d’habitats, quand des communautés lâches de végétation immergée (Potamots…) se développent en eaux peu profondes près des berges. Répartition dans le site Les gazons à Littorelles sont présents sur toutes les berges des étangs du site Natura 2000. Ils sont cependant distribués de façon très inégale. Docob Natura 2000. Site de la forêt de Tronçais « FR 8301021 ». Annexe 1. 4 FICHE N° 2 EAUX STAGNANTES, OLIGOTROPHES A MESOTROPHES avec végétation des Litorelletea et/ou des Isoeto-Nanojuncetea Code Natura 2000 : 3130 Code CORINE biotopes : 22.11 x (22.31 & 22.32) Habitat prioritaire : Habitat d’intérêt communautaire : X Surface couverte par cet habitat : 0,90 ha Statut phytosociologique : Isoeto durieui-Juncetea bufonii Braun-Blanq. & Tüxen ex V.West., Dijk & Paschier 1946 ; - Elatino triandrae-Cyperetalia fusci de Foucault 1988 ; Elatino triandrae-Eleocharition ovatae (W.Pietsch & Müll.-Stoll 1968) Pietsch 1969 - Nanocyperetalia flavescentis Klika 1935 em. de Foucault 1988 ; Radiolion linoidis Pietsch 1971 Caractères diagnostiques de l’habitat Caractéristiques stationnelles L’existence de ces groupements dépend presque uniquement des conditions hydrologiques (exondation) qui permettent l’apparition de substrats dépourvus de toute végétation, à pente très faible et à réserve en eau généralement importante mais pouvant s’assécher vers l’extérieur de la pièce d’eau. Les substrats peuvent être constitués par des vases eutrophes ou par des sables nettement plus pauvres en éléments biogènes. Entre ces deux substrats s’établissent un grand nombre de transitions suivant l’importance de la fraction vaseuse ou sableuse. L’habitat, tel qu’il est décrit dans EUR 15, représente en fait un ensemble très hétérogène du point de vue des conditions microstationnelles. Ainsi, tous les groupements entrant sous l’appellation « Eaux oligotrophes avec végétation à Littorella ou Isoetes » caractérisent plusieurs niveaux topographiques des végétations de ceinture riveraine, qui s’insèrent entre les « Gazons de Littorelles » situés à un niveau topographique inférieur, donc exondés plus tardivement, et les formations vivaces (mégaphorbiaies et magnocariçaies) développées vers l’extérieur. Variabilité la variabilité de ces formations est grande. L’habitat comprend au moins les groupements éléméntaires suivants, qui correspondent à des syntaxons phytosociologiques distincts : Vases exondées à Elatine hexandra Sables humides limoneux à Cyperus spp., Eleocharis ovata, Lindernia dubia… Sables plus secs à Illecebrum verticillatum (Radiolion linoidis). Ces milieux sont présentés depuis le plus bas niveau topographique jusque vers les niveaux les plus exondés. L’introgression de ces végétations par des gazons de Littorelles et par des groupements paucispécifiques relevant du Bidention a été constatée. Habitat élémentaire 3130-2 des cahiers d’habitats Physionomie, structure Très variable suivant la dominance de telle ou telle espèce. Généralement il s’agit de gazons très ras formés par des espèces annuelles à cycle court (éphémérophytes de petites tailles). Le recouvrement de ces formations peut être faible, laissant alors de vastes plages nues, ou très fort et recouvrant alors le substrat humide d’une multitude de végétaux nains croissant très Docob Natura 2000. Site de la forêt de Tronçais « FR 8301021 ». Annexe 1. 5 serrés. Les graminoïdes dominent généralement, les diverses espèces de Cyperus, Eleocharis ovata mais aussi Lindernia dubia jouant ici un rôle fondamental. Les sables en position topographique plus élevée, plus secs en surface et à fraction humique peu élevée, sont faiblement colonisés par quelques plantes comme Illecebrum verticillatum. Il faut également remarquer que la différentiation des divers groupements n’est pas toujours aisée sur le terrain à cause des fréquents « télescopages ». Ainsi, les végétations à Littorelles des niveaux inférieurs se retrouvent assez souvent enclavées parmi des groupements de vases à Elatine hexandra ou parmi les gazons à Lindernia dubia par exemple. En outre, de nombreuses introgressions viennent encore brouiller la lisibilité des groupements