Yvette Guilbert, L'irrespectueuse. Biographie

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Yvette Guilbert, L'irrespectueuse. Biographie YVETTE GUILBERT DU MÊME AUTEUR Petit glossaire raisonné de l'érotisme saphique — 1880-1930 —, Jean-Jacques Pauvert éditeur, 1980. Préface à la réédition d'Illyrine ou l'écueil de l'inexpérience (1799) de Suzanne Giroust de Morency, collection « L'Érotisme Directoire » dirigée par J.-J. Pauvert, Éditions Garnier, 1983. Écrire d'Amour, Anthologie critique des textes érotiques féminins — 1799-1984 —, Éditions Ramsay, 1985. Préface à la réédition des Caprices du sexe (1928), de Louise Dormienne (Renée Dunan), Éditions Curiosa, 198 5 . Les Mots d'Arletty, Éditions Fanval, septembre 1988. CLAUDINE BRÉCOURT-VILLARS YVETTE GUILBERT l'Irrespectueuse Biographie PLON 8, rue Garancière PARIS La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa premier de l'article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. © Librairie Plon, 1988. ISBN 2-259-01991-9 A mes filles « Il y a toujours des raisons qui expliquent et justifient les engouements populaires. La gloire ne se fait pas toute seule. » Gustave FRÉJAVILLE AVANT-PROPOS Il ne reste jamais des grands artistes qu'une légende, quelques images évanescentes et sublimes des premiers triomphes. Yvette Guilbert n'a pas échappé au mythe. Figée dans cette longue silhouette de dame rousse aux gants noirs, immortalisée par Toulouse-Lautrec, elle n'a cessé d'apparaître comme l'excep- tionnelle « Diva » du café-concert, l'interprète rêvée de la chan- son réaliste Modern Style, celle, enfin, qui reçut les plus gros cachets de son époque ! Des chansons comme Le Fiacre de Xanrof ou Madame Arthur de Paul de Kock, qui suffiraient à pérenniser sa renommée, n'expliquent ni ne justifient à elles seules une car rière de cinquante ans. Les Anglais et les Américains la comparèrent à Sarah Bernhardt, avec qui elle partagea le don de bouleverser les foules par sa seule présence. Les Allemands, les Russes, les Roumains et les Hongrois en firent le pendant de son amie, la grande tragédienne italienne Eleonora Duse. Chose rare, lors de son jubilé en 1938, le public l'adula comme à ses premiers moments de triomphe. Elle séduisait pourtant une autre génération et montrait combien elle avait su diversifier et enrichir son talent. Après avoir recréé la chanson grivoise, en lui donnant par ses interprétations uniques une autre dimension, elle se tourna résolument vers la chanson ancienne, exhumant des textes remontant au Moyen Age et inaugurant ainsi, malgré les résis- tances de son public habituel, un nouveau style pour devenir la plus célèbre « Diseuse » du folklore français. Yvette Guilbert fut encore auteur-compositeur, chroniqueuse et même écrivain. On lui doit deux romans, des mémoires et des manuels de technique d'expression. On ignore généralement qu'elle fut aussi comédienne, fondatrice d'une école d'art dra- matique à New York et que de grands réalisateurs de cinéma, du muet — comme Marcel Lherbier, Murnau, Mercanton, Maurice Tourneur, Sacha Guitry... —, lui ont confié des rôles aux côtés d'acteurs aussi prestigieux que Michel Simon, Ray- mond Rouleau, Sacha Guitry, Antonin Artaud, Marguerite Moreno, ou Arletty... Figure kaléidoscopique, elle apparaît non seulement comme le symbole du caf conc', mais comme un emblème fin de siècle. Parler d'elle, c'est immanquablement évoquer cette époque répu- tée légère qui vit la naissance du Chat-Noir, la vogue de Mont- martre, c'est aussi côtoyer au passage la bohème expirante et des écrivains comme Maurice Donnay, Pierre Loti, Jehan Ric- tus, Pierre Louÿs ou même Willy... Car de Laurent-Tailhade à Zola, Mirbeau, ou de Francis Jammes à Edmond de Gon- court et Jean Lorrain, qui en fit l'héroïne d'Une femme par jour, poètes et romanciers ont été fascinés. Apollinaire, même, écrivit sur elle un sonnet peu connu, publié dans le petit journal montmartrois, Tabarin. Parmi tous ces admirateurs, de nom- breux peintres et caricaturistes qui, tous à leur manière, /' ont croquée : Toulouse-Lautrec, bien sûr, Steinlen, Bac, Léandre, Willette, Cappiello... et même Picasso. Enfin, plus inattendus peut-être, Djuna Barnes, qui fit d'elle, à New York, une interview aujourd'hui ignorée, Robert Musil et Freud, surtout, avec qui elle correspondit quelques années et qui venait l'écouter à chacun de ses passages à Vienne. Mais combien de compo- siteurs encore, si l'on songe à Gounod, Saint-Saëns, Massenet et Verdi ! Le charme qui émanait d'Yvette Guilbert ne se limitait pas à l'artiste. La femme, semble-t-il, séduisait tout autant. Sa vie privée est cependant difficile à cerner, tant elle fut prompte, comme beaucoup de ses contemporaines à brouiller les pistes, à « truquer » les chronologies, à ruser avec les « non-dits », à détruire même, fort probablement, ce qui aurait pu permettre des recoupements très précis. On pense à cette masse importante de correspondance disparue ou éparpillée au gré des ventes. Maxime Schiller, son époux, en vendit une partie pour payer son séjour au Grand-Hôtel à Paris après son décès. Même sans sa célébrité elle eût été un personnage étonnant, car de tous les récits de sa vie émerge l'image d'une femme à la personnalité remarquable, douée d'une volonté peu commune et d'une curiosité insatiable. Elle s'intéressait à tout, lisant, observant beaucoup, cherchant à innover sans cesse. Elle disait devoir sa réussite à la chance, mais on s'accorde à dire qu'elle la dut également à son exceptionnelle capacité de travail et à un sens aigu des affaires. Elle fut probablement d'ailleurs l'une des premières stars à avoir su organiser elle-même et maîtriser ce qu'on appelle aujourd'hui le marketing en matière de show- biz. Chose étonnante à une époque où la femme était tout de même loin d'avoir acquis un statut d'individu à part entière. Née en 1865, et non en 1867 ou 1868 comme on s'accorde à le dire, Yvette Guilbert est morte en 1944 à Aix-en-Provence. Un monde nous sépare de ses manières de vivre et de penser. Les discours mêmes étaient différents. Nous avons voulu pour- tant les restituer fidèlement au fil des citations, jugeant, à tort ou à raison, que c'était la meilleure façon de la mieux comprendre et de la replonger dans cette époque qu'on a dit « belle » et dont les fantaisies, les fastes et les plaisirs aujour- d'hui surannés ont fait rêver tant de générations. I L' « OLYMPIA », LE 11 JUIN 1901 — La loge trois, c'est ici ? — Oui, c'est là, mais si c'est pour voir Yvette Guil- bert, vous risquez d'en être pour vos frais... Elle ne reçoit jamais avant un concert ! — Mais je suis Georges Millandy... — Millandy ou pas, elle ne reçoit pas. C'est clair. D'ailleurs, vous pouvez aller voir, même son mari pré- fère l'attendre au Foyer des artistes avec son Herald Tri- bune. Alors, croyez-moi, le mieux serait que vous rejoigniez gentiment la salle... L'homme s'en retourna, s'épongeant le front. Déci- dément, les couloirs et les escaliers de l'Olympia étaient aussi irrespirables que ceux de la S cala. Et puis, juin, cette année, était difficile à supporter. De loin, on entendait Yvette fredonner. Elle était seule dans sa loge avec l'habilleuse. Pourtant, contrai- rement à ce qu'avait dit le cerbère, ce lieu était plein à l'accoutumée. Mais ce soir de première était bien par- ticulier et chantonner revêtait un rite conjuratoire, car de fait, Yvette était maussade, inquiète surtout : deux ans hors de la scène, c'était long. Et puis on ne sort jamais tout à fait indemme d'une longue maladie dont on a failli mourir. Quant à ce retour triomphal, annoncé un peu partout comme une double résurrec- tion, ce n'était pas facile à assumer, d'autant qu'on l'at- tendait avec la même ferveur qu'autrefois. Or ce soir le trac était là, à nouveau et difficile à dominer pour la raison que ce public entendait justement retrouver en elle une image : cette longue silhouette popularisée par Chéret, immortalisée par Lautrec et qu'elle détestait tel- lement à présent. Pourquoi, disait-elle souvent, avoir donné une telle importance à un accessoire aussi futile : chevreau« Imaginez 1 ! »: un chiffon vert et deux gants de L'angoisse, ce n'était pas en réalité de chanter, mais de se demander comment les spectateurs allaient accueil- lir sa nouvelle image ? A la suite d'une récente et longue maladie, l'allure d'Yvette n'avait effectivement plus rien à voir avec cette « arabesque vivante et impal- pable » du Divan-Japonais, des Ambassadeurs ou de la S cala dont parlait avec ravissement Gustave Geffroy Si la robe était toujours verte, les gants noirs légen- daires se repliaient désormais sur des bras bien en chair... Et cela commençait à se savoir, quelques jour- nalistes nostalgiques ayant donné l'alerte. Jean Lorrain en tête, et en phase chronique de brouille, aurait peut- être pu s'abstenir d'écrire qu'il préférait de loin son allure de « Sidonie macabre ». « Ah ! Quelle terrifiante poupée de cauchemar elle était encore, il y a deux ans, avec ses longs bras de sauterelle et son corsage en " V " sur sa maigreur de spectre 3 » Mais pire encore peut-être, ce crayon de Métivet la stigmatisant en rotondités excessives et contemplant dans un miroir son étique silhouette dame d'antan, sous le regard sarcas- tique d'un petit gros voûté à barbe blanche, Francisque Sarcey, le critique redouté du journal Le Temps.
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