Projet Pilote De Collecte De Donnees Sur Les Impacts Des Substances Chimiques Dangereuses Rapport De L'enquete Sur La Situati
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PROJET PILOTE DE COLLECTE DE DONNEES SUR LES IMPACTS DES SUBSTANCES CHIMIQUES DANGEREUSES RAPPORT DE L’ENQUETE SUR LA SITUATION DANS LA COMMUNE DE BANIKOARA (République du Bénin) Bénin Septembre 2010 1 Sommaire Résumé exécutif ...................................................................................................................................... 3 1- Introduction ..................................................................................................................................... 6 2- Cadre de l’étude .............................................................................................................................. 7 2-1 Contexte de l’étude ....................................................................................................................... 7 2-2 Les caractéristiques générales de la zone d’étude ...................................................................... 7 3- Méthodologie ................................................................................................................................ 10 4- Résultat de l’étude ........................................................................................................................ 13 4.1 Impacts sur la santé ..................................................................................................................... 13 a- Identité de la personne enquêtée ............................................................................................ 13 b- Identification des produits utilisés ............................................................................................ 14 c- Description des incidents ................................................................................................ 17 d- Description des effets néfastes et voies d’expositions et traitements .................... 22 e- Traitements ........................................................................................................................ 24 4.2- Impact sur l’environnement ................................................................................................ 25 a- Nombre de préparation et identification des produits ..................................................... 25 b- Description des impacts négatifs ........................................................................................ 26 5- Difficultés rencontrées ............................................................................................................. 28 6- Conclusion et recommandations ............................................................................................ 29 Annexe 1 ................................................................................................................................................ 32 (Evaluation de la formation) .............................................................................................................. 38 Annexe 2: PHOTOS D’EMBALLAGES DE SUBSTANCES CHIMIQUES RECENSES DANS LA COMMUNE DE BANIKOARA ........................................................................................................................................... 42 Annexe 3 ................................................................................................................................................ 43 Annexe 4 ................................................................................................................................................ 45 fication 2 Résumé exécutif La commune de Banikoara est située au Nord-Ouest du Bénin. Elle est limitée au Nord par la Commune de Karimama, au Sud par les Communes de Gogounou et de Kérou, à l’Est par la Commune de Kandi et à l’Ouest par le Burkina Faso. Elle compte neuf arrondissements ruraux à savoir : Founougo, Gomparou, Goumori, Kokey, Kokiborou, Ounet, Sompérékou, Soroko, Toura et l’arrondissement urbain de Banikoara. Elle est arrosée par les affluents du fleuve Niger à savoir: le Mékrou au Nord-Ouest et l'Alibori au Sud-Est. Son climat est de type soudano sahélien avec une pluviométrie moyenne de 850mm. On y distingue deux saisons bien tranchées : une saison de pluie de Mai à Octobre et saison sèche de Novembre à Avril. Les cultures développées sont le coton, le maïs, le sorgho, le mil, le riz, l'igname, le manioc, le soja, le niébé, l'arachide, le gombo, l'oignon, la tomate, le piment, la pomme de terre, la patate douce, le citrus, le voandzou. Les ressources naturelles (sols, végétation, cours d’eau, etc.) sont soumises à une forte pression anthropique se traduisant par un rythme rapide de dégradation de l’environnement. La baisse continue de la pluviométrie est le signe d’une sahélisation. Pour la réalisation de l’enquête, les arrondissements de Sompérékou, de Banikoara, de Tokey et de Founougo. Il s’agit des arrondissements de fortes utilisations de substances chimiques pour la protection des cultures. L’échantillonnage a été réalisé de façon aléatoire. L’échantillon est composé de quatre vingt dix enquêtés par arrondissement et la collecte des données s’est faite grâce aux entretiens semi-structurés sur la base de questionnaires élaborés. Les données ainsi collectées ont été analysées à l’aide du logiciel SPSS/PC. Il ressort des résultats de cette enquête que de nombreuses préparations et applications sont faites de l’utilisation des substances chimiques ci-après : Nurelle D ; Tihan 175 ; Polytrin 336 EC ; Cotofan 350 EC ; Thionex 350 EC ; Callifor G ; Kombat 2.5EC ; Lamda Super Power 2.5EC ; Victory Lambda 2.5EC ; Best Cypermethrin 10%EC ; Lambda Super 2.5EC ; Sumitex 40EC ; Conti-Halothrin 2.5%ME ; Thionex 35 E.C ; Pestoff ; Polytrin C 336EC ; Boost Xtra (engrais liquide) etc. Au nombre des préparations on peut noter que l’eau reste pour la plupart des producteurs enquêtés (87,66%), le diluant nécessaire dans la préparation des bouillies. Bon nombre de ces agriculteurs enquêtés font des mélanges et préparations qui respectent très peu les recommandations du conseil agricole. 68,33% des producteurs mélangent plusieurs matières actives dans la perception de mieux contrôler ou de prévenir les dégâts des 3 ravageurs dans leurs champs de coton. Au nombre de ces mélanges de matières actives l’enquête a identifié les panaches consignées dans le tableau n°6. Pendant les pulvérisations, 95,30% des utilisateurs de pesticides ne portent pas de combinaison. 17% des enquêtés affirment avoir une tenue spéciale de traitements (chemises manches longues et pantalons ; chemises a manches courtes et culottes ; chemises manches courtes et pantalon). On note également l’absence totale de port de gants, masques et lunettes. Certains (42,86%), à défaut de combinaison, utilisent des coupons de tissus pour se protéger le nez et la bouche et des sachets pour se protéger les mains. Les zones traitées sont fréquemment des champs de coton afin de prévenir les attaques de ravageurs de la culture de coton comme l’Helicoverpa armigera qui est désigné souvent comme le ravageur le plus ciblé lors des traitements des champs de coton. Après l’application des substances chimiques, tous les producteurs de coton ou utilisateurs de pesticides rencontrés, souffrent de troubles respiratoires, d’affections cutanées et de maux de tête. Il ressort de l’étude qu’environ 80% des victimes des incidents ne font pas recours à l’hôpital pour des traitements appropriés. Ainsi, des victimes se rabattent sur des traitements pour essayer de se soulager. Les producteurs font recours à l’huile rouge et au beurre de karité pour réduire les irritations et les démangeaisons. Les victimes d’intoxications qui se rendent dans les centres de santé sont traitées avec les produits tels que l’atropine injectable et HBB injectable. Par ailleurs, des cas d’intoxication alimentaire sont également vécus par les producteurs suite à la consommation de cultures traitées ou de denrées agricoles stockées à l’aide d’insecticides coton. En outre, les informations par rapport aux matières actives en cause n’ont pas pu être collectées par les enquêteurs (fichiers non existants dans les services de santé). Le recours systématique chaque année aux substances chimiques au cours de la saison des pluies favorise une contamination sévère des flaques d’eaux, des ruisseaux, des rivières et certainement du fleuve Alibori. En effet, près de (45%) des enquêtés continuent leurs traitements même lorsqu’il pleut surtout quand la pluie n’est pas trop intense et la majorité des producteurs (75%) reconnait que cette année de nombreux champs ont été lessivés après le traitement. Ainsi, en traitant près des cours d’eaux (puits, ruisseaux ; rivières ; flaques) ou en rinçant les pulvérisateurs dans des eaux, les manipulateurs de substances chimiques de la 4 commune de Banikoara polluent de façon sérieuse l’écosystème du milieu, L’enquête a révélé l’observation de grenouilles et de crapauds morts surnageant des flaques d’eau. En effet, après les traitements des champs, l’eau de ruissellement draine de la matière active . En conséquence, les matières actives contenues dans les produits chimiques se retrouvent accidentellement dans l’organisme des espèces dont le milieu de vie se retrouve être l’eau (poissons et autres) et des espèces dont l’eau est une denrée très importante (homme et animaux). 5 1- Introduction L’emploi des pesticides de synthèse est la méthode la plus utilisée en agriculture en République du Bénin, pour la protection des végétaux contre les nombreux organismes nuisibles. Avec le développement de la culture cotonnière, la lutte chimique a connu un essor