Par Misia Sert, Paris, Gallimard (Nrf), 1952

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Par Misia Sert, Paris, Gallimard (Nrf), 1952 MMIISSIIAA ppaarr MMiissiiaa SSeerrtt 1952 bibliothèque numérique romande ebooks-bnr.com Table des matières I ................................................................................................ 4 II ............................................................................................. 15 III ............................................................................................ 23 IV ............................................................................................ 33 V ............................................................................................. 39 VI ............................................................................................ 43 VII ........................................................................................... 49 VIII ......................................................................................... 57 IX ............................................................................................ 67 X ............................................................................................. 75 XI ............................................................................................ 82 XII RENOIR ........................................................................... 92 XIII QUATRE FEMMES… .................................................... 97 XIV ....................................................................................... 103 XV LANTHELME ................................................................ 109 XVI SERT ............................................................................ 117 XVII ...................................................................................... 125 XVIII ..................................................................................... 130 XIX LA GUERRE ................................................................. 159 XX ......................................................................................... 175 XXI MORT DE DIAGHILEW .............................................. 188 XXII ...................................................................................... 193 XXIII ..................................................................................... 200 XXIV ..................................................................................... 203 XXV ...................................................................................... 225 Ce livre numérique .............................................................. 252 – 3 – I « Une lettre pour Madame… » Sophie Godebska prit la lettre. Une lueur de tendresse éclaira ses yeux à la vue du timbre russe. Plus de six mois déjà depuis le départ de son mari pour Saint-Pétersbourg… Presque au lendemain du jour où elle apprenait qu’elle était de nouveau enceinte ! Elle se sentait si loin de lui, dans cette immense maison, si seule au milieu de cette foule d’amis et d’artistes qui vivaient en permanence chez sa mère !… Un flot de musique, montant du grand salon, pénétra dans sa chambre quand le domestique ouvrit la porte. La jeune femme veilla à ce qu’elle fût bien refermée. Elle voulait être seule avec la lettre. À peine l’eut-elle parcourue qu’une mortelle pâleur en- vahit son visage. Une vulgaire écriture, couvrant un feuillet de papier bon marché, l’informait, en russe, que son mari, alors à Tzarkoïé-Sélo où la princesse Youssoupoff l’avait fait appeler pour décorer le Palais, y vivait maritalement avec sa jeune tante à qui il venait de faire un enfant… La lettre, bien entendu, était anonyme. En moins d’un instant sa décision fut prise et le soir même, après avoir embrassé ses deux petits garçons, elle partait pour franchir les trois mille kilomètres qui la sépa- raient de l’homme qu’elle adorait. Elle était enceinte de plus de huit mois. – 4 – Dieu sait par quel miracle Sophie Godebska arriva, dans le glacial hiver russe, jusqu’au terme de son voyage, une maison isolée ensevelie dans la neige ! Elle gravit les marches du perron et, au moment de son- ner, s’appuya contre le chambranle pour reprendre son souffle. Le bruit de rires qu’elle reconnut lui parvint à travers la porte… Sa main n’acheva pas le geste. Après l’effort sur- humain que son amour lui avait donné la force d’accomplir, une immense lassitude, un atroce découragement s’emparè- rent d’elle. De lourdes larmes qu’elle ne songeait plus à sé- cher gonflaient ses yeux tandis qu’elle redescendait les quelques marches et allait se réfugier dans un hôtel. C’est de là qu’elle écrivit à son frère que son malheur était tel qu’il ne lui restait plus qu’à mourir… Le lendemain, son mari, averti de sa présence, eut juste le temps d’arriver pour la voir mourir en me donnant le jour. Le drame de ma naissance devait profondément marquer mon destin. Mon père m’emmena chez ma grand’tante qui me nour- rit en même temps que l’enfant qu’elle venait d’avoir de lui. Après avoir enterré sa femme à Saint-Pétersbourg, il partit avec moi pour Hall, et nous rejoignîmes la maison d’où ma mère était si tragiquement partie. * * * C’est sur cette maison de Hall, aux environs de Bruxelles, que mes yeux s’ouvrirent et apprirent à regarder. Elle représente, d’ailleurs, le meilleur de mes souvenirs – 5 – d’enfance. C’était une très grande villa à l’Italienne, cons- truite sur les indications de mon grand-père qui, grâce à son beau talent de virtuose, avait su se faire une fortune assez considérable. D’origine modeste, François Servais avait maintenant sa statue dans sa ville natale, après une exis- tence brillante, menée à l’époque où les rois et les cours fê- taient et protégeaient les artistes, où les grandes dames ne craignaient pas de leur faire de somptueux présents. (Je me rappelle une lourde couronne de lauriers en or, dont chaque feuille portait le nom d’une de ses admiratrices.) Une tournée en Russie lui avait permis de rencontrer une jeune fille de la haute aristocratie qu’il épousa et ramena en Belgique. Ma grand’mère ne retourna jamais dans son pays. Elle avait gardé, de ses origines, un sens très splendide de l’hospitalité. Excessivement jolie, toute petite et accablée de bijoux, elle entretenait dans son immense salon (décoré de peintures allégoriques allant de sainte Cécile au roi David) une véritable cour d’amis et surtout d’artistes, qui s’instal- laient chez elle des mois entiers. Pour mon compte, je ne la connus que déjà vieille et communiant chaque matin. Elle était alors le vivant portrait du pape Léon XIII et l’amie insé- parable de la reine des Belges. Mais, dans la grande maison toujours envahie d’artistes, la musique retentissait encore de toutes parts comme par le passé. Outre les deux grands pianos de concert du salon de réception, on en comptait encore sept ou huit, disséminés dans diverses chambres et dont aucun ne chômait jamais. Mes oreilles d’enfant furent si bien saturées de musique que je n’ai même pas souvenir d’avoir appris mes notes. Je les ai sues bien avant l’alphabet. – 6 – En même temps que le culte de la musique, ma grand’mère entretenait celui de la nourriture. Le goût de la bonne chère prenait chez elle rang de passion. L’idée d’avoir, quotidiennement, d’innombrables bouches à nourrir la plon- geait dans le ravissement. Et comme les invités n’étaient pas fâchés d’être traités comme chez Lucullus, du haut en bas de la maison on se préoccupait incessamment de victuailles et de festins. Une immense cave voûtée qui me faisait penser à « Barbe-Bleue » et où je ne m’aventurais qu’avec le frisson de la dangereuse aventure, était peuplée de veaux, de bœufs et de moutons entiers, pendus à des crocs, effrayantes sta- lactites sanglantes, attendant d’être dépecées pour le béné- fice de ma grand’mère et des autres ogres de son entourage. Chaque lundi de nouvelles victimes venaient remplacer les bêtes précédemment englouties, tandis que les pauvres étaient invités à venir partager les reliquats de la semaine. À la consommation de tous ces mets succulents, deux pièces de la maison étaient consacrées, dont une grande salle à manger d’apparat qui me confondait d’admiration. Ornée de peintures chinoises, elle comportait une table pour soixante couverts qui se couvrait, les jours de fête, d’un féerique ser- vice de verrerie de toutes les couleurs, commandé par mon grand-père en Bohême et gravé à son chiffre. Depuis ma troi- sième année, mes yeux sont restés éblouis de ces centaines de verres multicolores et rien au monde ne m’a jamais sem- blé d’un luxe plus étourdissant. Le sens financier étant, chez ma grand’mère, nettement inférieur au gastronomique, elle mangeait allègrement sa for- tune, à belles dents (au sens littéral du mot) pour la plus grande joie de ses amis et sans la moindre préoccupation de voir venir les vaches maigres. – 7 – Je devais avoir sept ans quand, par un beau soir de clair de lune, un hôte de la maison, depuis longtemps très malade de la poitrine, fit demander qu’on le descendît au salon de musique. Je me souviens comme si c’était hier de son veston de velours noir, de sa chemise de soie blanche à la Danton et de sa longue chevelure. C’était Zaremsky. Il s’approcha de l’un des pianos. La lune seule éclairait la pièce. Il joua la « Marche funèbre » de Chopin. Au milieu de l’exécution, il fut pris d’un malaise. On l’étendit sur un sofa, où il mourut sans reprendre connaissance. Je crois que cette scène ultra- romantique était si conforme à l’esprit de la maison qu’elle n’étonna personne. En revanche, je ne puis, encore mainte- nant, entendre sans une certaine gêne la « Marche fu- nèbre »… Mon oncle avait hérité du
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