Date : 9 septembre 2019 Rapport définitif
Projet n° : 15 1495
Union Syndicale d’Aménagement Hydraulique du Nord
Arnèke (59)
Dossier de demande d’autorisation environnementale dans le cadre des travaux de création d’un bassin d’expansion de crue
Fiche contrôle qualité
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RESPONSABLE DU SERVICE Rédigé par M. CAPELIER 09/09/2019 TERE
Approuvé par M. LALLAHEM PRESIDENT 09/09/2019
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TABLE DES MATIERES
1 RESUME NON TECHNIQUE ...... 1
1.1 DESCRIPTION DE L’OPERATION ...... 2 1.2 ANALYSE DE L’ETAT INITIAL ...... 2 1.2.1 Milieu physique ...... 2 1.2.2 Milieu naturel ...... 5 1.2.3 Le milieu humain ...... 6 1.3 INCIDENCES DU PROJET ...... 7 1.3.1 Milieu physique ...... 7 1.3.2 Ecologie ...... 8 1.3.3 Milieu humain ...... 9 1.4 ANALYSE DES EFFETS CUMULES DU PROJET AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS ...... 10 1.4.1 Projet en cours ...... 10 1.4.2 Projets réalisés avec avis de l’autorité environnementale ...... 10 1.5 ESQUISSE DES PRINCIPALES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION EXAMINEES...... 10 1.6 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION ...... 11 1.7 LES MESURES ENVISAGEES ...... 11 1.7.1 Protocole d’action ...... 11 1.8 MESURES ET SURVEILLANCE DU MILIEU PHYSIQUE ...... 12 1.8.1 Les moyens de surveillance de la qualité des eaux souterraines ...... 12 1.8.2 Les moyens de surveillance de la qualité des eaux superficielles en phase chantier ...... 12 1.9 MESURES ET SURVEILLANCE DU MILIEU BIOLOGIQUE ...... 12 1.9.1 Mesures de réduction des impacts ...... 12 1.9.2 Mesures de compensation et/ou d’accompagnement des impacts ...... 12 1.10 MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ...... 12 1.10.1 Organisation du chantier ...... 12 1.10.2 Suivi des mesures ...... 12 1.10.3 Surveillance et entretien des ouvrages ...... 12 1.11 MESURES ET SURVEILLANCE DU MILIEU HUMAIN...... 13 1.12 MESURES CONTRE LES POLLUTIONS ACCIDENTELLES ...... 13 1.12.1 Prévention ...... 13 1.12.2 Procédure en cas d’accident ...... 13 1.12.3 Gestion des déchets ...... 13 1.12.4 Information des riverains ...... 13 1.13 PREVENTION DES NUISANCES SONORES...... 13
2 CADRAGE PREALABLE ...... 14 Rapport définitif – 9 septembre 2019 Projet n° : 15 1495
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2.1 INTRODUCTION ...... 15 2.2 CADRE REGLEMENTAIRE ...... 16 2.2.1 Le dossier de demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques ...... 17 2.2.2 Autres procédures ...... 18
3 IDENTIFICATION DU DEMANDEUR...... 22
4 ETUDE D’IMPACT ...... 24
4.1 DESCRIPTION DU PROJET...... 25 4.1.1 Localisation du projet ...... 25 4.1.2 Travaux envisagés ...... 29 4.2 ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ...... 41 4.2.1 Milieu physique ...... 41 4.2.2 Milieu naturel ...... 64 4.2.3 Milieu humain ...... 88 4.2.4 Synthèse de l’état initial ...... 94 4.3 SCENARIO DE REFERENCE ...... 95 4.3.1 Description des aspects pertinents de l’état actuel de l’environnement ...... 95 4.3.2 Evolution des aspects pertinents de l’état actuel de l’environnement en cas de mise en œuvre du projet ...... 95 4.3.3 Evolution des aspects pertinents de l’état actuel de l’environnement en l’absence de mise en œuvre du projet ...... 96 4.4 JUSTIFICATION DU PROJET ...... 97 4.5 EVALUATION DES INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ...... 104 4.5.1 Incidences sur le milieu physique ...... 104 4.5.2 Incidences sur le milieu naturel ...... 109 4.5.3 Incidences sur le milieu humain ...... 113 4.5.4 Evaluation des incidences Natura 2000 ...... 115 4.6 ANALYSE DES EFFETS CUMULES DU PROJET AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS ...... 122 4.7 COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME ET LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION123 4.7.1 Le SDAGE Artois-Picardie 2016-2021 ...... 123 4.7.2 Le SAGE de l’YSER ...... 131 4.8 MESURES REDUCTRICES, CORRECTIVES OU COMPENSATOIRES ET MOYENS DE SURVEILLANCE137 4.8.1 Protocole d’action ...... 137 4.8.2 Mesures et surveillance pour le milieu physique ...... 139 4.8.3 Mesures et surveillance pour le milieu biologique ...... 140 4.8.4 Mesures et surveillance pour le milieu humain ...... 142 4.8.5 Mise en œuvre de la doctrine ERC ...... 147
5 METHODOLOGIE ...... 150
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5.1 BIBLIOGRAPHIE ...... 150 5.2 DIFFICULTES RENCONTREES ...... 151
6 AUTEURS DE L’ETUDE ...... 151
7 AUTRES PROCEDURES ...... 152
8 ANNEXES ...... 154
8.1 ANNEXE 1 : DELIBERATION DE LA COMMUNE D’ARNEKE ...... 155 8.2 ANNEXE 2 : PLAN MASSE DU PROJET ...... 156 8.3 ANNEXE 3 : PLAN DE SITUATION DU PROJET VIS-A-VIS DE LA NOMENCLATURE LOI SUR L’EAU157 8.4 ANNEXE 4 : ETUDE ZONE HUMIDE ...... 158 8.5 ANNEXE 5 : FICHE SAGE DE L’YSER ...... 159 8.6 ANNEXE 6 : COURRIER DE LA DRAC ...... 160 8.7 ANNEXE 7 : ETUDE DE LA FILIERE DE DESTINATION DES TERRES ...... 161
Liste des figures
Figure 1 Découpage parcellaire ...... 28 Figure 2 Plan d'aménagement de la ZEC ...... 32 Figure 3 Localisation de la parcelle à remblayer ...... 33 Figure 4 Coupe transversale ...... 36 Figure 5 Présentation de la vanne guillotine ...... 37 Figure 6 Synthèse de l’incidence hydraulique du retalutage de la Pis Becque à Arnèke (Source : EGIS) ...... 38 Figure 7 Données de température de Dunkerque ...... 41 Figure 8 Données de précipitations de Dunkerque ...... 42 Figure 9 Rose des vents de Dunkerque ...... 42 Figure 10 Coupe géologique à Arnèke ...... 46 Figure 11 Courbe des débits classés de la Peene Becque ...... 49 Figure 12 Evolution des débits mensuels de la Penne Becque ...... 50 Figure 13 Bassin versant de la Pis Becque intercepté par la ZEC ...... 51 Figure 14 Qualité de l'Yser à Bambecque ...... 52 Figure 15 Carte hydrogéologique du bassin Artois-Picardie ...... 54 Figure 16 Site Natura 2000 belge ...... 69 Figure 17 Principe de positionnement des bandes enherbées ...... 102 Figure 18 Illustration de l'impact des bandes enherbées ...... 102 Figure 19 Principe de fonctionnement de la vanne guillotine (vue de profil) ...... 105
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Figure 20 Profil en long du passage souterrain de la Pis Becque, en état actuel à gauche et en état projet à droite (source : analyse multicritère du bassin versant de l’Yser, Egis Eau) ...... 106 Figure 21 Evaluation de la vraisemblance des équivalences fonctionnelle pour les indicateurs mesurés du site impacté et du site de compensation ...... 111
Liste des cartes
Carte 1 Extrait du plan de situation du projet vis-à-vis de la nomenclature loi sur l’eau ...... 21 Carte 2 Situation du projet ...... 25 Carte 3 Localisation des travaux ...... 26 Carte 4 Photographie aérienne du site sur fond cadastrale ...... 27 Carte 5 Carte des axes de ruissellement dans le sous-bassin versant de la Pis-Becque ...... 30 Carte 6 Localisation du réseau enterré ...... 35 Carte 7 Carte du relief des environs du site ...... 43 Carte 8 Carte de la topographie du site ...... 44 Carte 9 Contexte géologique (d'après la carte géologique au 1/50000, BRGM) ...... 45 Carte 10 Périmètre et hydrographie du SAGE de l'Yser ...... 47 Carte 11 Bassin versant de l’Yser ...... 48 Carte 12 Ouvrages du sous-sol présents à proximité du site ...... 55 Carte 13 Aléa Retrait-Gonflement des argiles ...... 56 Carte 14 Cartographie des remontées de nappe ...... 57 Carte 15 Aléa inondation sur la commune d'Arnèke ...... 58 Carte 16 Zone de sismicité pour des départements du Nord et du Pas-de-Calais ...... 59 Carte 17 Localisation des points de prélèvement de sédiments ...... 61 Carte 18 Eco-potentialité ...... 64 Carte 19 ZNIEFF ...... 67 Carte 20 Natura 2000 français ...... 70 Carte 21 Composantes de la TVB de la Région Nord Pas de Calais ...... 72 Carte 22 Zone à dominante humide ...... 73 Carte 23 Cartographie des habitats ...... 79 Carte 24 Localisation des sondages pédologiques réalisés ...... 85 Carte 25 Délimitation de la zone humide à l'intérieur du site ...... 86 Carte 26 Zone humide recensée au sein de la zone de projet ...... 87 Carte 27 Extrait du PLU d'Arnèke ...... 88 Carte 28 Mode d'occupation des sols ...... 89 Carte 29 Stations de mesure du Nord-Pas-de-Calais ...... 90 Carte 30 Sites classés et sites inscrits ...... 93
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Carte 31 Sites de retenues proposés à l'issue de l'étude Peene Becque ...... 99 Carte 32 Axes de ruissellement identifiés dans le bassin versant de la Pis Becque et de la Cray Hill Becque ...... 100 Carte 33 Axes de ruissellement identifiés dans le bassin versant de la Penne Becque au niveau de la commune d'Arnèke ...... 101 Carte 34 Aménagement de lutte contre les ruissellements issus de l'étude Peene Becque ...... 104
Liste des photographies
Photographie 1 Habitation régulièrement inondée par les débordements de la Becque à Arnèke, rue de la Perche ...... 15 Photographie 2 Historique de l’urbanisation au détriment du lit mineur de la Peene Becque ...... 29 Photographie 3 Etat actuel du secteur de projet entre la RD11 et la voie SNCF ...... 31 Photographie 4 Visite du réseau enterré ...... 34 Photographie 5 Radier du pont SNCF ...... 35 Photographie 6 Historique de l’urbanisation au détriment du lit mineur de la Peene Becque ...... 36 Photographie 7 Vanne guillotine mise en place à Phalempin vue de face ...... 39 Photographie 8 Vanne guillotine mise en place à Phalempin vue de côté ...... 39 Photographie 9 La pis Becque ...... 79 Photographie 10 Pis Becque et végétation aquatique ...... 82 Photographie 11 Alignement d'arbres en bordure de site ...... 83 Photographie 12 Etat actuel du secteur de projet entre la RD11 et la voie SNCF ...... 84 Photographie 13 Illustration de la gestion actuelle de la parcelle ...... 84 Photographie 14 Panorama sur le mont des Récollets et le mont Cassel ...... 92 Photographie 15 Micro-retenue ...... 103
Liste des tableaux
Tableau 1 Rubrique de la nomenclature eau concernant le projet...... 18 Tableau 2 Parcelles concernées par le projet de ZEC ...... 27 Tableau 3 Programme de mouvements de terre programmé pour la création de la ZEC à Arnèke ...... 32 Tableau 4 Débits décennaux ...... 51 Tableau 5 Liste des arrêtés de catastrophe naturelle sur la commune de Saint-Jans- Cappel ...... 60 Tableau 6 Interprétation selon le seuil S1 ...... 63
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Tableau 7 Habitats humides recensés ...... 80 Tableau 8 Espèces végétales recensées ...... 81 Tableau 9 Insectes recensés ...... 82 Tableau 10 Oiseaux recensés et statuts de protection ...... 82 Tableau 11 Mammifères recensés ...... 82 Tableau 12 Recensement des ICPE sur Arnèke ...... 89 Tableau 13 Recensement des sites inscrits ...... 92 Tableau 14 Recensement des sites classés ...... 92 Tableau 15 Tableau de synthèse de l'état initial de l'environnement ...... 94 Tableau 16 Tableau de situation du projet vis à vis des dispositions fondamentales du SDAGE ...... 124 Tableau 17 Situation du projet de ZEC à Arnèke vis à vis des enjeux du SDAGE Artois- Picardie ...... 130 Tableau 18 Récapitulatif des mesures mises en œuvre dans le cadre de l’application de la doctrine ERC ...... 147 Tableau 19 Synthèse des incidences et des mesures d'évitement, de réduction et de compensation ...... 149
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1 RESUME NON TECHNIQUE
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1.1 DESCRIPTION DE L’OPERATION Suite à des problèmes récurrents d’inondations sur un lotissement (Rue de la Perche notamment), la commune d’Arnèke a souhaité, dans le cadre de la réalisation d’une étude d’aménagement Foncier Agricole, intégrer la création d’une Zone d’Expansion de Crue afin de limiter l’occurrence des inondations sur ces habitations. La surface de la zone concernée par la Zone d’Expansion de Crues avoisine les 28 000 m² (soit 2,8 ha). Elle se situe au nord du centre-ville d’Arnèke entre la RD 11 et la voie ferrée. La réflexion a donc été engagée avec le géomètre expert en charge de l’opération afin de déterminer le meilleur emplacement pour la création de la ZEC, afin de protéger les habitations de la rue de la Perche lors de la mise en charge de la portion de Pis Becque canalisée sous le village d’Arnèke entraînant des débordements du réseau d’eau pluviale. Ces observations de terrain ont en outre été confrontées aux résultats de simulations hydrauliques réalisés dans le cadre de l'analyse multicritères du bassin versant de l'Yser. Cette étude a été menée dans le cadre de la démarche PAPI d'intention.
En résumé le projet prévoit : Terrassement de terres sur quelques dizaines de centimètres à un mètre d’épaisseur pour atteindre la cote 21.00 m NGF. Rehaussement localisé du terrain naturel en rive gauche du déversoir (jusqu’à 40cm, avec environ 220 m3 de terres) afin d’optimiser le fonctionnement hydraulique. Création d’un léger surcreusement en rive droite de la Pis Becque (à la cote 20.75 m NGF) afin de créer une zone de prairies inondables (banquette écologique) de 480 m². Aucune intervention dans le lit de la Pis Becque, hormis la pose de l’ouvrage de régulation. Cela consistera en la mise en place d’une buse avec une vanne guillotine afin de réguler le débit en période de crue uniquement.
1.2 ANALYSE DE L’ETAT INITIAL
1.2.1 Milieu physique
1.2.1.1 Contexte climatologique Le climat du Nord est de type océanique, caractérisé par des hivers doux et pluvieux et des étés frais, avec des écarts de températures moins marqués entre les saisons que dans les régions plus éloignées des côtes. Plus que l’abondance des précipitations, c’est leur fréquence et leur répartition tout au long de l’année qui marque ce climat.
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1.2.1.2 Contexte topographique Arnèke se situe au sein du territoire de la Flandre Intérieure : cette région est une grande plaine d’altitudes légèrement plus élevées que la Flandre maritime voisine. Elle est coupée d’ouest en est par un alignement discontinu de buttes-témoins (Mont Cassel, Monts des Cats). Le site du projet est localisé en de part de d’autre de la Pis Becque. La topographie relativement plane et avec des différences d’altitude faible avec la Pis Becque constitue autant d’atouts qui justifient l’emplacement du projet.
1.2.1.3 Contexte hydraulique La Pis Becque est un affluent de la Peene Becque, située dans le bassin versant de l’Yser. La Pis Becque au niveau de la zone du projet serpente au sein de pâturage. Presqu’aucune végétation rivulaire n’est présente : seuls quelques arbres isolés ou en bosquet ont pu être observés. Les débits de la Peene Becque sont mesurés au niveau de la station hydrométrique d’Ochtezeele. Cette station, installée en 1999, se situe juste à l’amont de la confluence entre la Pis Becque et la Peene Becque. Pour un bassin versant de 50 km², le débit moyen interannuel de la Peene Becque est de 0,46 m3/s.
Et aussi la courbe des débits classés de la Peene Becque à Ochtezeele sur 6 926 jours :
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1.2.1.4 Contexte géologique Le site appartient à la Flandre Intérieure, cette région à forte dominante argileuse (Yprésien supérieur) présente également des secteurs à limons argileux et sableux de la Flandre continentale. Les cours d’eau sont généralement accompagnés par des alluvions modernes. Le secteur concerné par le projet de Zone d’Expansion de crue est entièrement concerné par des limons argileux et sableux de la Flandre continentale (e4R).
1.2.1.5 Hydrogéologie La nature argileuse des sols les rend presque imperméables. Néanmoins, la zone plus sableuse des Mont permet le stockage d’une petite quantité d’eau sous forme de nappe perchée. Le secteur du site n’est toutefois pas directement concerné par ces nappes affleurantes. La nappe des sables Landéniens est aujourd’hui essentiellement exploitée dans la partie captive du Bassin des Flandres. Depuis plusieurs années les forages agricoles destinés à l’irrigation et à l’alimentation du bétail se multiplient. Aucun ouvrage de captage d’eau n’est présent à moins d’un kilomètre et seuls des captages agricoles sont présents même à plusieurs kilomètres.
1.2.1.6 Exposition aux risques naturels
1.2.1.6.1 Mouvement de terrain, aléa retrait gonflement des argiles Arnèke est, compte tenu de la nature des sols qui la compose, susceptible d’être soumise à des risques provoqués par des phénomènes de mouvement de terrain par retrait et gonflement des argiles résultant de la sécheresse (phénomène de dessiccation) ou d’une forte augmentation de teneur en eau au cours du retour à une pluviométrie normale (ré- Rapport définitif – 9 septembre 2019 Page 4 Projet n° : 15 1495
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imbibition rapide). Les formations géologiques d’argiles des Flandres, couplé à la nature limono-argileuse des sols peuvent provoquer ce type de phénomènes. Le risque de mouvement de terrain est « modéré » sur le périmètre du projet.
1.2.1.6.2 Le risque de remontée de nappes Le secteur ouest de la future ZEC présente une nappe sub-affleurante (source georisques.gouv.fr) alors que le reste du secteur présente une sensibilité très faible à la remontée de nappe.
1.2.1.6.3 Les risques d’inondation par débordement de cours d’eau Arnèke est soumise à des risques d’inondation et a déjà été reconnue en état de catastrophe naturelle suite à d’importantes inondations et ce, depuis 1991. Ainsi Arnèke fait partie du Plan de Prévention des Risques Inondations par une crue à débordement lent de cours d'eau de la vallée de l’Yser prescrit le 13/02/2001 (Seuls les débordements de la Peene Becque (et non ceux de la Pis Becque) ont été pris en compte dans le PPRI de l'Yser). Arnèke fait également partie de l’Atlas des Zones Inondables de l’Yser (diffusé le 01/06/2004), ainsi que du PAPI (Programme d’Actions de Prévention contre les Inondations) du 10/04/2014.
1.2.1.6.4 Les risques sismiques La zone d’étude se situe dans la zone d’aléa faible.
1.2.2 Milieu naturel
1.2.2.1 Les inventaires et zones protégées
1.2.2.1.1 ZNIEFF et RAMSAR Aucune zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique ne se trouve à moins de 5 km. Les plus proches sont les ZNIEFF 1 de 2ème génération des Monts des Récollets et Cassel. A signaler également la zone humide RAMSAR du Blankaart à Diksmuide. Cette zone se situe sur le bassin versant de l’Yser aval en Belgique mais se situe à plus de 30 kilomètres du site.
1.2.2.1.2 Natura 2000 Pour les sites Natura 2000, les plus proches sont à près de 10 kilomètres au sud-ouest : FR3112003 : ZPS « Marais Audomarois » FR3100495 : SIC « Prairies, Marais tourbeux, forets et bois de la cuvette audomaroise et de ses versants »
1.2.2.2 La trame verte et bleue La carte des composantes du SRCE Nord Pas de Calais identifie la vallée de la Peene Becque comme un corridor écologique. Sur la commune d’Arnèke, la vallée de la Pis Becque est plutôt identifiée comme un espace à renaturer. Rapport définitif – 9 septembre 2019 Page 5 Projet n° : 15 1495
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1.2.2.3 Pédologie / Zone humide 9000 m² de projet sont classés comme zone humide selon le critère pédologique au sens de la loi n°2019-773 du 24 juillet 2019, conformément à l’article L 211-1 du code de l’environnement.
1.2.2.4 Etudes écologiques
1.2.2.4.1 Description des habitats La zone est globalement constituée de prairies de fauche
1.2.2.4.2 Etudes floristique Une grande partie des habitats de la zone sont caractéristiques de zones agricoles. Le reste correspond à une pâture de fauche, aux haies et fourrés périphériques et à une route. La diversité végétale observée est moyenne. Aucune espèce patrimoniale, ni invasive n’a été recensée sur la zone.
1.2.2.4.3 Etudes faunistique Cette zone, constituée de prairie dont la composition floristique semble relativement moyennement diversifiée, reste d’intérêt pour un cortège entomologique fortement relié à ce type de biotope (Odonates, plusieurs espèces d’orthoptères sténoèces, voire lépidoptères). C’est essentiellement vers ces taxons que vont s’orienter les intérêts de la zone. En ce qui concerne l’avifaune, les espèces observées sont plutôt ubiquistes.
1.2.3 Le milieu humain
1.2.3.1 Urbanisme Le secteur de projet se situe majoritairement en zone A et en partie en zone 1AUe. Ces deux zonages sont compatibles avec la création d’une zone d’expansion de crues. Un Plan Local d’Urbanisme intercommunal est en cours de réalisation à l’échelle de la Communauté de Communes de Flandres Intérieure (enquête publique en
1.2.3.2 L’occupation des sols Exclusivement occupé par des terres agricoles, le site de projet ne comporte aucun espace urbanisé.
1.2.3.3 Le risque industriel Six établissements classés pour la Protection de l’Environnement sont recensés sur Arnèke. Pour tous, il s’agit d’élevage de porcs soumis au régime d’enregistrement.
1.2.3.4 Contexte sonore Le secteur de projet est situé à proximité immédiate d’une voie ferré où le trafic est important et d’une route départementale essentiellement fréquentée pour les déplacements pendulaires.
1.2.3.5 Qualité de l’air Arnèke est située en majorité en territoire rurale, éloignées des centres urbains tels que Hazebrouck, Saint-Omer, … Le site se trouve donc en dehors des sites fortement
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urbanisés et relativement éloignées des activités émettrices de polluants. La qualité globale (hors épisode météorologique extrême) peut raisonnablement être jugée bonne.
1.2.3.6 Sites inscrits et sites classés Le site inscrit le plus proche est situé à plus de 4,5 km : le Mont Cassel. Le site classé le plus proche est situé à plus de 5 km. Il s’agit du Moulin de la Briarde à Wormhout.
1.3 INCIDENCES DU PROJET
1.3.1 Milieu physique
1.3.1.1 Climatologie Les émissions des engins de chantier durant la phase chantier constituent les seules nuisances sur la climatologie. L'incidence sur le climat est ainsi très faible.
1.3.1.2 Topographie Le projet affectera sensiblement la topographie locale : en effet, l’aménagement de la zone d’expansion de crues prévoit un remaniement local des terres sur une dizaine de centimètre. Des rehaussements de terrain de l’ordre de 50 à 60 cm seront érigés. L’incidence sur la topographie sera donc faible.
1.3.1.3 Géomorphologie Les opérations n’auront aucune incidence sur la géomorphologie du secteur. L’incidence sur la géomorphologie est nulle.
1.3.1.4 Géologie La création de la zone d’expansion des crues ne prévoit aucune modification de lit et ne concerne que les terres superficielles. Ainsi, l’opération ne modifiera pas la géologie locale. L’incidence sur la géologie est nulle.
1.3.1.5 Eaux superficielles
1.3.1.5.1 Incidences hydrauliques Ni le débit d’étiage ou de moyennes eaux de la Pis Becque, ni les conditions d’écoulements (hauteurs, vitesses) ne seront impactés par l’aménagement. L’objectif étant de soulager le réseau d’Eau Pluviale en période pluvieuse hivernale. En période de crues, le bassin permettra un stockage de 8 000 m3 d’eau. Pour la crue de projet, soit une crue quinquennale, ce stockage permettra d’éviter la mise en charge du passage souterrain de la Pis Becque à Arnèke, et donc les inondations par remontée de réseau et défaut d’évacuation des eaux pluviales issues du lotissement. Pour les crues supérieures, il aura un effet d’écrêtement des écoulements. En complément au projet Noréade a installé des clapets anti-retour sur son réseau. L’incidence du projet sur les écoulements est donc jugé nulle pour les périodes de basses et moyennes eaux, et positives en période de crues.
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1.3.1.5.2 Qualité des eaux superficielles En phase travaux Les pollutions en phase travaux sont liées au déversement accidentel de produits potentiellement dangereux lors des travaux. Les engins de chantier peuvent également être source de rejets d’huile de vidange, d’hydrocarbures et de poussières. En phase vie La qualité des eaux débordées et temporairement stockées dans la ZEC est identique à celle des eaux de la Pis Becque et à celle des eaux qui débordent naturellement dans le secteur sans aménagement en cas d’événement hydrologique intense. L’incidence du projet sur la qualité des eaux superficielles est donc jugée modérée en phase travaux et nulle en phase vie.
1.3.1.6 Eaux souterraines D’un point de vue quantitatif, la nature du projet n’est pas à même de modifier le fonctionnement de la nappe souterraine. D’un point de vue qualitatif, la carte de vulnérabilité de la nappe révèle une sensibilité faible de la nappe au droit du site. Toutefois, une pollution de surface accidentelle pourrait, par un phénomène de capillarité, impacter la qualité des eaux souterraines. L’impact du projet sur les eaux souterraines est donc jugé à très faible en phase travaux et nul en phase vie.
1.3.1.7 Risques naturels Au regard de la nature des risques naturels présents au droit du site, les travaux, de par leur nature, ne présentent aucun risque sur l’environnement et le milieu humain. L’objectif des travaux étant de participer à la prévention du risque inondation, les incidences du projet sont positives sur cet aspect. L’impact du projet sur les risques naturels est jugé positif.
1.3.2 Ecologie
1.3.2.1 Zones d’interet patrimonial Le site n’est concerné par aucun site d’intérêt patrimonial. Les plus proches sont celles des Monts des Récollets et Cassel, situées à plus de 5km. L’impact du projet sur les zones d’intérêt naturel est donc nul.
1.3.2.2 Ecologie du site Les travaux entraîneront la destruction des habitats, pouvant entraîner des destructions directes d’espèces : perte de pontes, d’individus, ou indirectes : suppression des habitats, possibilités de se nourrir, de se reproduire. L’habitat d’intérêt communautaire que sont la becque et ses berges n’est toutefois pas impacté par le projet. Le projet n’entraine pas d’artificialisation de milieux naturels. Suite à la réalisation d’une étude de fonctionnalité de zones humides, une équivalence a été trouvée sur le site. De plus, l’amélioration du caractère humide du site de projet et donc, favorisera le développement des habitats humides et de la flore associé.
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Les impacts du projet sur l’écologie du site sont donc considérés comme modéré en phase travaux et nuls voir positifs en phase vie.
1.3.2.3 Espèces protégées Aucune espèce protégée n’a été recensée sur le site de projet. L’impact du projet sur les espèces protégées est donc jugé nul.
1.3.2.4 Zone humide Une étude d’évaluation des fonctionnalités de la zone humide a été réalisée en mai 2017 (Rapport n°17 1969 remis à l’USAN en mai 2017). L’objectif de cette étude est de déterminer les fonctionnalités et le fonctionnement de la zone humide identifiée sur le site. L’étude a montré que les gains fonctionnels de la zone humide initiale et ceux liés à l’extension de cette dernière sont beaucoup plus importants que les impacts négatifs sur les fonctions d’accomplissement du cycle biologique des espèces. De plus, les incidences du projet, considérées par la méthode comme négatives sur ces fonctions s’avéreront positives avec l’expression d’une faune et surtout d’une flore beaucoup plus typique de zone humide (aujourd’hui absente). L’impact du projet sur la zone humide est donc jugé comme fort en phase chantier mais positif sur le long terme.
1.3.3 Milieu humain
1.3.3.1 Urbanisme Compte-tenu de la finalité de la ZEC qui est destinée à limiter les inondations sur les habitations situées à l’aval de la voie ferrée, ce programme aura un impact positif direct sur la prise en compte de l’environnement humain. L’impact du projet sur l’urbanisme est donc jugé positif.
1.3.3.2 Nuisances sonores Les impacts temporaires, liés au chantier de création de la zone d’expansion des crues seront engendrés uniquement par les engins. Les effets seront donc limités à la durée du chantier. Le contexte local de l'environnement sonore ayant été identifié comme modéré sur le territoire, aucun effet sur l’acoustique n’est à prévoir en-dehors de ces périodes de travaux. L’impact du projet sur l’ambiance sonore est jugé de niveau faible en période de travaux et nul en dehors de cette période.
1.3.3.3 Génération de gaz d’échappement Le chantier étant limité dans le temps, il n’affectera pas durablement la qualité locale de l’air. Il n’y aura pas de répercussion significative sur la qualité générale de l’air du secteur. Les incidences des travaux sur la qualité de l’air sont jugées faibles en phase travaux.
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1.3.3.4 Production de déchets Les mouvements de terre prévus ont été conçus afin de conserver au maximum l’équilibre des terres en place : les matériaux excédentaires (terres végétales) seront évacués sur des parcelles agricoles. L’impact du projet sur la production de déchets est donc jugé nul.
1.3.3.5 Sécurités des personnes La sécurité des personnes est susceptible d’être impactée durant les travaux par les travailleurs par un éventuel accident d’engin. L’impact du projet sur la sécurité des personnes est jugé faible dans la mesure où les travailleurs respecteront les consignes de sécurité propre à ce type de chantier. Un coordonnateur Santé et Prévention de la Santé a été désigné sur le marché et s’assurera de ces aspects.
1.3.3.6 Les usages de l’eau Le projet n’est pas de nature à provoquer de désordres quant à l’utilisation des eaux souterraines.
1.3.3.7 Les sites classés et sites inscrits Les sites inscrits et classés les plus proches sont tous situés à plus de 5km. Compte tenu de la nature du projet et de l’éloignement aux sites inscrits et classés, l’impact du projet sur ces derniers est jugé nul.
1.4 ANALYSE DES EFFETS CUMULES DU PROJET AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS
1.4.1 Projet en cours Aucun chantier n’est en cours à Arnèke.
1.4.2 Projets réalisés avec avis de l’autorité environnementale Aucun dossier loi sur l’eau n’a été identifié sur la commune d’Arnèke et sur les communes limitrophes. Aucun avis concernant la commune d’Arnèke n’est recensé sur le site de l’autorité environnementale : http://www.hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr/?- Consultation-des-avis-examens-au-cas-par-cas-et-decisions-
1.5 ESQUISSE DES PRINCIPALES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION EXAMINEES La réflexion se porte d’avantage sur la nécessité ou non de réaliser les travaux : l’emplacement de la ZEC s’est fait selon les opportunités foncières et la proximité des habitations à protéger. Ne pas réaliser la zone d’expansion de crue amènerait à laisser les habitations situées à l’aval subir des inondations récurrentes. Plusieurs localisations pour l’aménagement de la Zone d’Expansion des Crues ont été étudiées. Cependant, les études topographiques ainsi que les modélisations hydrauliques réalisées dans le cadre du PAPI de l’Yser ont démontré l’intérêt de réaliser cet aménagement sur les parcelles situées entre la RD11 et la voie SNCF. A cela s’ajoute l’opportunité que représente la procédure d’aménagement foncier puisque la commune d’Arnèke a constitué une réserve foncière sur ces parcelles. Rapport définitif – 9 septembre 2019 Page 10 Projet n° : 15 1495
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Il faut noter que ces travaux s’inscrivent dans une gestion plus large du bassin versant de la Pis-Becque, lui-même étant un sous-bassin versant de la Peene Becque, où des projets de réductions du risque inondation sont en cours de réalisation. C’est la configuration du cours d'eau dans le centre bourg d'Arnèke qui est à l’origine des nombreux débordements constatés (canalisation qui limite les débits et met en charge le réseau d'assainissement et pluvial). Le projet de Zone d’Expansion de Crue s’inscrit donc dans une stratégie plus globale de lutte contre les inondations dans le bassin versant de la Penne Becque et de l’Yser, en France et en Belgique.
1.6 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION Le projet est compatible avec les enjeux et les dispositions du SDAGE Artois Picardie 2016-2021, ainsi qu’avec le SAGE de l’Yser et le Plan Local d’Urbanisme.
1.7 LES MESURES ENVISAGEES
1.7.1 Protocole d’action
1.7.1.1 Protocole d’organisation et de surveillance en phase chantier Il s'agit ici de détailler les mesures que l'USAN mettra en œuvre pour limiter, réduire ou supprimer tous les risques potentiels identifiés dans le présent rapport. Ces impacts proviendront essentiellement : Des opérations de terrassement ; De la circulation des engins de chantier.
1.7.1.2 Protocole d’organisation pour les opérations de gestion de travaux Par l’intermédiaire des cahiers des charges, le Maître d’Ouvrage imposera aux entreprises titulaires des marchés de travaux l’application de recommandations et de mesures spécifiques. Le maître d’ouvrage veillera au respect de ces recommandations et mesures par les entreprises pendant toute la durée des travaux.
1.7.1.3 Sécurité et signalisation de chantier Un Plan Général de Coordination(PGC) sera rédigé par le coordinateur Santé et Prévention de la Sécurité et un Plan Particulier de Sécurité et de Prévention de la Santé (PPSPS) sera réalisé par l'entreprise chargée des travaux.
1.7.1.4 Protection de l’environnement L’entreprise de travaux prendra toutes les précautions nécessaires pour limiter les nuisances et l’impact des travaux sur la qualité des eaux et du milieu aquatique.
1.7.1.5 Suivi de chantier L’entreprise de travaux tiendra un journal de chantier. Le maître d’œuvre fera des compte-rendus de chantier. Les entreprises feront des plannings et veilleront au respect des contraintes techniques fixées dans l'arrêté préfectoral.
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1.7.1.6 Surveillance en phase chantier L’ensemble du matériel fera l’objet d’une surveillance quotidienne par l’entreprise travaux afin de limiter tout risque de fuite ou pollution accidentelle.
1.8 MESURES ET SURVEILLANCE DU MILIEU PHYSIQUE
1.8.1 Les moyens de surveillance de la qualité des eaux souterraines Aucune mesure de surveillance spécifique à ces opérations n’est programmée.
1.8.2 Les moyens de surveillance de la qualité des eaux superficielles en phase chantier Un suivi journalier de la qualité de la Pis Becque sera réalisé pendant toute la durée des travaux. La température et l’oxygène dissous seront mesurés. En cas de dépassements des valeurs limites fixées, des actions correctives seront mises en place, telles que la diminution des cadences d’intervention. La reprise des travaux est conditionnée au retour des concentrations mesurées à un niveau acceptable.
1.9 MESURES ET SURVEILLANCE DU MILIEU BIOLOGIQUE
1.9.1 Mesures de réduction des impacts La mortalité engendrée par la destruction d’habitat pourra être diminuée à condition que les travaux aient lieu en dehors des périodes de reproduction et de préférence en hiver (septembre – janvier), en-dehors des périodes où le bassin est en eau.
1.9.2 Mesures de compensation et/ou d’accompagnement des impacts Création de la banquette écologique Concernant la biologie, bien que les impacts soient limités, l’USAN prévoit en mesure d’accompagnement la création d’une banquette écologique de 60 à 80m² en rive droite de la Pis Becque. Les effets attendus sont positifs sur l’écologie locale avec une diversification intéressante des habitats, de la flore et pour la faune.
1.10 MESURES D’ACCOMPAGNEMENT
1.10.1 Organisation du chantier Au préalable à toutes mesures, l’organisation du chantier est un point très important de son bon déroulement mais aussi et surtout du respect de la faune et de la flore existante.
1.10.2 Suivi des mesures De la même manière, un suivi des mesures compensatoires sera à mettre en place. Il consistera à vérifier que les milieux créés répondent aux conditions décrites au sein de ce rapport.
1.10.3 Surveillance et entretien des ouvrages Un protocole de gestion et de surveillance sera mis en place. Celui-ci sera identique à celui des autres ouvrages gérés par l’USAN.
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1.11 MESURES ET SURVEILLANCE DU MILIEU HUMAIN Les nuisances seront limitées dans le temps. Les émanations de bruits et d’odeurs auront également un impact très limité sur les populations environnantes. Les solutions prises en compte dans le cadre de l’opération de terrassement se présentent de la manière suivante : La période de travaux aura une durée limitée et les horaires seront limités aux horaires de journée et en-dehors des week-ends. Eviter de réaliser les opérations en agglomérations aux périodes de déplacements pendulaires afin de limiter la gêne sur le trafic.
Aucune mesure supplémentaire n’est prévue.
1.12 MESURES CONTRE LES POLLUTIONS ACCIDENTELLES
1.12.1 Prévention Les pollutions accidentelles ont pour origine le stockage ou l’entretien des engins de chantier et le ravitaillement en carburant. L’entrepreneur prendra toutes les dispositions nécessaires pour limiter la perturbation du milieu aquatique et réduire les risques de pollution accidentelle. L’USAN prendra toutes les mesures nécessaires en phase travaux pour limiter au maximum le risque de pollution accidentelle. Un cahier des charges rigoureux sera imposé aux entreprises de travaux.
1.12.2 Procédure en cas d’accident En cas d’incident ou d’accident, lors des travaux susceptibles de provoquer une pollution accidentelle, l’entrepreneur interrompra les travaux, prendra les dispositions afin de limiter rapidement la dispersion de la pollution et avertira le maître d’ouvrage et les services de la police de l’eau.
1.12.3 Gestion des déchets Les entreprises de travaux devront porter une attention particulière à la gestion des déchets générés durant la phase de travaux (les déchets de chantier devront être récupérés, triés, enlevés régulièrement et traités via des filières appropriées, etc.).
1.12.4 Information des riverains Une campagne d’affichage sera réalisée par l’USAN pour avertir de la tenue du chantier de création du bassin.
1.13 PREVENTION DES NUISANCES SONORES Pendant toute la durée des travaux, le chantier et ses activités devront respecter les niveaux de bruit admissibles, conformément au décret n° 69-380 du 18 avril 1969 relatif à l’insonorisation des engins de chantier et à l’arrêté du 2 janvier 1986 fixant les dispositions applicables aux matériels et engins de chantier.
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2 CADRAGE PREALABLE
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2.1 INTRODUCTION L'Union Syndicale d'Aménagement hydraulique du Nord (USAN) est un syndicat mixte qui regroupe 4 intercommunalités (pour 89 communes) et 4 communes et dont les compétences sont la Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations (GEMAPI) et la participation aux Schémas d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE). Cette organisation a été créée par Arrêté Préfectoral le 17 Août 1966, dont le périmètre et les statuts ont été révisé au 1er janvier 2019, qui la rend compétente pour 1 040 Km de cours d'eau des territoires de Flandre intérieure et Plaine de la Lys (100 912 hectares sur les bassins versant de l’Yser et de la Lys). Dans le cadre de ses objectifs, l’USAN a lancé, sur demande de la commune d’Arnèke et de la Communauté de Communes de Flandre Intérieure, la réalisation de l’ensemble des études nécessaires à la création d’une Zone d’Expansion de Crues sur le bassin versant de la Pis Becque. Cet ouvrage doit permettre une meilleure gestion des niveaux d’eau du cours d’eau et ainsi réduire les inondations par débordement de cours d’eau constatées au niveau des habitations les plus proches.
Photographie 1 Habitation régulièrement inondée par les débordements de la Becque à Arnèke, rue de la Perche (Source : La Voix du Nord, Novembre 2016)
Face au risque résiduel, l’USAN et la commune ont convenu de mettre en œuvre une démarche plus complète de réduction du risque d’inondation. La création de ces aménagements (lutte contre les ruissellements et ZEC) complète une procédure d’aménagement foncier sur la commune d’Arnèke. En effet, la commune constitue actuellement une réserve foncière sur les parcelles situées entre la RD11 et la voie SNCF, objet du projet de ZEC. Dans le projet actuel, la création de cette ZEC se ferait par surcreusement du lit majeur (léger car la pente est très faible entre la RD11 et la voie
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SNCF) et mise en place d’une protection en rive gauche, en aval de cette ZEC. Le cours d’eau ne sera ni surcreusé ni déplacé.
2.2 CADRE REGLEMENTAIRE Dans le cadre de la modernisation du droit de l’environnement et des chantiers de simplification, le Gouvernement a décidé d’expérimenter le principe d’une autorisation environnementale unique pour les projets soumis à autorisation au titre de la Loi sur l’Eau et les milieux aquatiques, qui vise à regrouper au sein d’une procédure unique les autorisations délivrées pour un même projet au titre du Code de l’Environnement et du Code Forestier. Cette procédure est régie par l’ordonnance n° 2014-619 du 12 juin 2014 relative à l’expérimentation d’une autorisation unique pour les installations, ouvrages, travaux et activités soumis à autorisation au titre de l’article L. 214-3 du Code de l’Environnement. Cette expérimentation, initialement menée sur un territoire restreint (2 régions) et sur une durée limitée (3 ans, à compter du 16 juin 2014), a été étendue à l’ensemble du territoire par l’article 145 de la Loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte. L'ordonnance 80 du 26 janvier 2017 crée, au sein du code de l'environnement, un chapitre unique intitulé « Autorisation environnementale », fusionnant ainsi ces trois expérimentations au sein d’une même procédure : Le décret 81 du 26 janvier 2017 précise les dispositions de l'ordonnance précitée. Il fixe notamment le contenu du dossier de demande d'autorisation environnementale et les conditions de délivrance et de mise en œuvre de l'autorisation par le préfet. Le décret 82 du 26 janvier 2017 précise quant à lui le contenu du dossier de demande d'autorisation environnementale en indiquant les pièces et autres documents complémentaires à apporter à ce dossier. Il présente les pièces, documents et informations en fonction des intérêts à protéger ainsi que celles au titre des autorisations, enregistrements, déclarations, absences d'opposition, approbations et agréments dont l'autorisation tient lieu. Ce texte précise également les modalités d'instruction par les services de l’État et les délais qui s'imposent à eux pour instruire un dossier d'autorisation environnementale. Il prévoit par ailleurs un arrêté fixant le modèle de formulaire de demande d'autorisation.
L’autorisation environnementale est entrée en vigueur le 1er mars 2017.
Le projet relevant de la rubrique 21f : Ouvrages construits ou aménagés en vue de prévenir les inondations et les submersions tels que les aménagements hydrauliques au sens de l’article R562-18 du Code de l’Environnement, du tableau annexé à l’article
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R122-2 du Code de l’Environnement, le projet est donc soumis à évaluation environnementale (objet du présent dossier).
2.2.1 Le dossier de demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques Le projet est soumis aux articles L.214-1 et suivants du code de l’environnement au titre des rubriques suivantes :
Rubrique Intitulé Procédure Justification
Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant : Le projet ne prévoit Un obstacle à l’écoulement des crues. : (A) projet pas de modification soumis à autorisation de la ligne d’eau et Un obstacle à la continuité écologique : ne sera ni un a) Entraînant une différence de niveau supérieure ou obstacle à la continuité égale à 50 cm, pour le débit moyen annuel de la 3.1.1.0 Autorisation écologique. Il ligne d’eau entre l’amont et l’aval de l’ouvrage ou de constitue un l’installation : (A) projet soumis à autorisation obstacle à b) Entraînant une différence de niveau supérieure à l’écoulement des 20 cm mais inférieure à 50 cm pour le débit moyen crues afin de retenir annuel de la ligne d’eau entre l’amont et l’aval de une partir des eaux l’ouvrage ou de l’installation : (D) projet soumis à au sein de la ZEC déclaration Compte tenu du terrassement effectué dans le lit Installation, ouvrages ou travaux conduisant à majeur sur modifier le profil en long ou le profil en travers du lit l’ensemble de la mineur d'un cours d'eau ZEC, modification du profil en travers Demande d’autorisation : le cours d’eau est modifié 3.1.2.0 Autorisation du lit mineur sur sur une longueur supérieure ou égale à 100 m. l’ensemble du Demande de déclaration : le cours d’eau est modifié linéaire du cours sur une longueur de cours d'eau inférieure à 100 m d’eau dans (D) l’emprise de la ZEC. Linéaire d’environ 330 mètres de cours d’eau. Installations, ouvrages, remblais dans le lit majeur d’un cours d’eau : Surface soustraite supérieure ou égale à 10 000 le remblai 3.2.2.0 m² : (A) projet soumis à autorisation Déclaration représente 1 365 Surface soustraite supérieure ou égale à 400 m² et m² * inférieure à 10 000 m² : (D) projet soumis à déclaration Rapport définitif – 9 septembre 2019 Page 17 Projet n° : 15 1495
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La superficie de la ZEC concernée par les plus hautes Plans d'eau, permanents ou non : eaux connues est 1° Dont la superficie est supérieure ou égale à 3 h a de 2,07 ha. 3.2.3.0. (A) ; Déclaration Ce chiffre est à 2° Dont la superficie est supérieure à 0,1 ha mais relativiser du fait inférieure à 3 ha (D). que le temps de vidange de la ZEC est compris entre 3h30 et 4h. La rubrique 3310 concerne 0.9 Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, hectare : il s’agit de la zone remblayée remblais de zones humides ou de marais, la zone au droit de 3.3.1.0. asséchée ou mise en eau étant : Déclaration l’ouvrage de 1° Supérieure ou égale à 1 ha (A) ; 3. 3. 1. 0. régulation, et de la 2° Supérieure à 0,1 ha, mais inférieure à 1 ha (D). partie mise en eau proche de l’ouvrage de régulation. *le volume du remblai est de 220 m3, il est intégré dans le volume de tamponnement Tableau 1 Rubrique de la nomenclature eau concernant le projet
Le projet est donc soumis à autorisation environnementale.
2.2.2 Autres procédures
Pour les installations, ouvrages, travaux et activités (dits IOTA) soumis à autorisation au titre de la loi sur l’eau, une procédure intégrée unique dénommée « autorisation environnementale » est mise en œuvre, conduisant à une décision unique du préfet de département regroupant des décisions de l’État relevant de certaines dispositions du code de l’environnement, du code forestier, du code de l’énergie, des codes de la défense, des postes et des communications électroniques, du patrimoine, des transports. Les procédures concernées par l'Autorisation environnementale sont dites les "procédures embarquées".
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Ainsi, à l’issue de la procédure et de l’enquête publique, l’autorisation environnementale loi sur l’eau délivrée par le préfet tient également lieu et se substitue à :
1° Absence d’opposition à déclaration IOTA ou arrêté de prescriptions IOTA (art. L.214-3 du code de l’environnement) : le projet est soumis à autorisation IOTA et n’est donc pas concerné par ce point ; 2° Autorisation pour l’émission de gaz à effet de serre (art. L.229-6 du code de l’environnement) : le présent projet n’est pas concerné par l’article L229-6 du Code de l’Environnement relatif aux activités émettrices de gaz à effet de serre ; 3° Autorisation spéciale au titre des réserves naturelles nationales (art. L.332-6 et L.332- 9 du code de l’environnement) - Le département du Nord ne compte aucune réserve naturelle, il n’est donc pas concerné par ce point. 4° Autorisation spéciale au titre des sites classés ou en instance de classement (art. L.341-7 et L.341-10 du code de l’environnement) : le projet ne situe dans aucun périmètre de protection de monuments ou de sites inscrits ou classés ; 5° Dérogation aux mesures de protection de la faune et de la flore sauvage (dérogation espèces protégées) (4° de l’art. L.411-2 du code de l’environnement) : le projet ne concerne aucune destructions d’habitats ou d’espèces protégés. Ainsi aucune demande de dérogation n’est envisagée ; 6° Absence d’opposition au titre du régime d’évaluation des incidences Natura 2000 (VI de l’art. L.414-4 du code de l’environnement) : l’étude d’incidence menée dans le présent dossier a conclu a l’absence de ‘incidence sur les sites Natura 2000 au stade de l’évaluation préliminaire ; 7° Récépissé de déclaration ou enregistrement ICPE ou arrêté de prescriptions ICPE (art. L.512-7 ou L512-8 du code de l’environnement) : aucune activité relative aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement n’est prévue sur le site, ainsi il n’est pas concerné par la procédure ; 8° Agrément ou déclaration pour l’utilisation d’organismes génétiquement modifiés (art. L.532-3 du code de l’environnement) : le projet ne prévoit aucune utilisation d’OGM, il n’est donc pas concerné par cette procédure 9° Agrément pour le traitement de déchets (art. L.541-22 du code de l'environnement). Mise à part la petite quantité de déchets en phase chantier gérée par l’entreprise, aucun déchet ne sera produit ni géré sur site. 10° Autorisation d’exploiter les installations de production d’électricité (art. L.311-1 du code de l’énergie) : aucune production d’électricité ne concerne le projet 11° Autorisation de défrichement (art. L.214-13 , L.341-3 , L.372-4 , L.374-1 et L.375-4 du code forestier). La zone du projet ne comprend aucune zone boisée : ainsi aucun défrichement n’est à prévoir. 12° Autorisations nécessaires pour les installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent (éoliennes) (art. L.5111-6 , L.5112-2 et L.5114-2 et L.5113-
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1 du code de la défense, L.54 du code des postes et des communications électroniques, L.621-32 et L.632-1 du code du patrimoine et L.6352-1 du code des transports). Le projet prévoir la création d’une ZEC et non pas d’un parc éolien. La DRAC a été sollicitée et n'a pas prescrit de diagnostic ni de fouilles (Cf courrier en annexe).
Il faut ainsi signaler que le présent projet n’est pas concerné par l’article L229-6 du Code de l’Environnement relatif aux activités émettrices de gaz à effet de serre
Le projet de création d’une Zone d’Expansion de Crues à Arnèke fait donc l’objet d’un dossier d’autorisation environnementale.
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Carte 1 Extrait du plan de situation du projet vis-à-vis de la nomenclature loi sur l’eau
Pour plus de détail se référer à l’annexe 3
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3 IDENTIFICATION DU DEMANDEUR
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Union Syndicale d’Aménagement hydraulique du Nord
Union Syndicale d’Aménagement hydraulique Nom du demandeur du Nord Rue de Bourbourg (RD11) Adresse du site 59285 Arnèke Union Syndicale d’Aménagement hydraulique du Nord Adresse du demandeur 5, rue du Bas C.S 70007 - Radinghem-en-Weppes 59481 Haubourdin Cedex
Téléphone 03 20 50 24 66 Fax 03 20 50 64 66
SIRET 20007408600014
Nom du représentant Monsieur le Président
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4 ETUDE D’IMPACT
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4.1 DESCRIPTION DU PROJET
4.1.1 Localisation du projet Arnèke est une commune faisant partie de la Communauté de Communes Flandre Intérieure. A mi-chemin entre Hazebrouck et Dunkerque : Arnèke se situe au sein de la région naturelle de la Flandre intérieure.
Carte 2 Situation du projet
Le présent document constitue le dossier d’autorisation au titre de la législation eau, conformément à la réglementation en vigueur.
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Carte 3 Localisation des travaux
La surface de la zone concernée par la Zone d’Expansion de Crues avoisine les 28 000 m² (soit 2,8 ha). Elle se situe au nord du centre-ville d’Arnèke entre la RD 11 et la voie ferrée.
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Carte 4 Photographie aérienne du site sur fond cadastrale
NUMERO FEUILLE SECTION COMMUNE 89 1 0C Arnèke 398 2 0A Arnèke 761 1 0C Arnèke 274 2 0A Arnèke 90 1 0C Arnèke 279 2 0A Arnèke 372 2 0A Arnèke 280 2 0A Arnèke 397 2 0A Arnèke Tableau 2 Parcelles concernées par le projet de ZEC
A noter qu’un aménagement foncier est en cours, réalisé par Bruno Gilles (géomètre expert). Il est actuellement en cours d’instruction au niveau des services cadastraux. La figure ci-dessous indique les numéros de compte et le découpage parcellaire en cours d’instruction :
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Figure 1 Découpage parcellaire
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4.1.2 Travaux envisagés
4.1.2.1 Contexte et objectifs Les habitats de la rue de la Perche et de la rue des Prés à Arnèke sont régulièrement victimes d’inondation. Ces inondations récurrentes sont liées à l’aménagement du cours d’eau lors de la création du lotissement. En effet, l’habitat a été construit il y a maintenant plusieurs décennies sur le cours d’eau de la Pis Becque, qui s’est alors retrouvé busé.
Photographie 2 Historique de l’urbanisation au détriment du lit mineur de la Peene Becque
Les retours d’expériences sur les inondations historiques à Arnèke ainsi que l’analyse hydraulique ont montré la vulnérabilité de la commune d’Arnèke face aux crues courantes, dès la période de retour 5 ans. En effet, dès cette occurrence, le passage souterrain de la Pis Becque entre en charge, engendrant ainsi des remontées par le réseau d’eaux pluviales, et plus globalement un défaut d’évacuation des eaux pluviales du lotissement conduisant à des inondations. Les inondations se font alors par débordements des réseaux. Dans un premier temps, des batardeaux (cofinancés par l’USAN, le DETR et la Mairie) ont été mis en place afin de réduire les risques. Cependant, face au risque résiduel, il s’est montré nécessaire de mettre en place une démarche plus complète de réduction du risque d’inondation. Cette stratégie, portée par l’USAN et la commune, s’articule autour : De la mise en place d’aménagement de lutte contre les ruissellements en zone agricole sur le bassin versant de la Pis Becque, proposés sur la base du volontariat ; De la création d’une zone d’expansion des crues ; De la mise en place de clapets anti-retour sur le réseau Eau Pluviale de Noréade.
La réflexion a donc été engagée avec le géomètre expert pour l’aménagement foncier afin de déterminer le meilleur emplacement pour la création de la ZEC, afin de protéger les habitations de la rue de la Perche lors de la mise en charge de la portion de Pis Becque canalisée sous le village d’Arnèke entraînant des débordements du réseau d’eau pluviale.
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Ces observations de terrain ont en outre été confrontées aux résultats de simulations hydrauliques réalisés dans le cadre de l'analyse multicritères du bassin versant de l'Yser. Cette étude a été menée dans le cadre de la démarche PAPI d'intention.
Carte 5 Carte des axes de ruissellement dans le sous-bassin versant de la Pis-Becque
La création de la ZEC s’est donc portée sur les parcelles situées entre la RD11 et la voie SNCF. La création de ces aménagements sera facilitée par l’existence d’une procédure d’aménagement foncier sur la commune d’Arnèke. En effet, la commune constitue actuellement une réserve foncière sur les parcelles objet du projet de ZEC (voir annexe 1 : délibération de la commune d’Arnèke).
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Photographie 3 Etat actuel du secteur de projet entre la RD11 et la voie SNCF
La création de la Zone d’Expansion de Crue a pour objectif de limiter l’occurrence des inondations. Elle permet notamment de pallier aux désordres engendrés par une crue de période de retour 5 ans.
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4.1.2.2 Création de la zone d’expansion de crues Le projet prévoit, un remaniement local du terrain naturel afin de constituer des talus permettant de retenir l’excédent d’eau de la Pis Becque retenu en épisode de crue par la vanne guillotine mise à l’aval. Les mouvements de terre sont prévus comme suit :
Programme de mouvement de terre
Terrassement pour la création de la ZEC Destination des terres évacuées
Parcelle A388 Arnèke/Bollezeele Terre 16411,00 m3 Accord propriétaire - Accord Exploitant (voir 9130,00 m3 annexe correspondante)
Platière + Noue 210,00 m3 Evacuation en ISDI 7491,00 m3
Total 16621,00 m3 Total 16621,00 m3
Tableau 3 Programme de mouvements de terre programmé pour la création de la ZEC à Arnèke (Source : USAN)
Un document a été établi à propos du devenir des matériaux évacués vers des terrains agricole, intitulé : « Projet de remblaiement de 5 parcelles agricoles avec des matériaux terreux en provenance des travaux de terrassement de la zone d’expansion de crue d’Arnèke ».
Figure 2 Plan d'aménagement de la ZEC Rapport définitif – 9 septembre 2019 Page 32 Projet n° : 15 1495
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Le plan masse ainsi que des coupes et des zooms sont fournis en annexe 2 du présent document.
En résumé le projet prévoit : Terrassement de terres sur quelques dizaines de centimètres à un mètre d’épaisseur pour atteindre la cote 21.00 m NGF. Rehaussement localisé du terrain naturel en rive gauche du déversoir (jusqu’à 40cm, avec environ 220 m3 de terres) afin d’optimiser le fonctionnement hydraulique. Création d’un léger surcreusement en rive droite de la Pis Becque (zone bleue sur le plan ci-dessus, terrassée à la cote 20.75 m NGF) afin de créer une zone de prairies inondables (banquette écologique) de 480 m². Aucune intervention dans le lit de la Pis Becque, hormis la pose de l’ouvrage de régulation. Cela consistera en la mise en place d’une buse avec une vanne guillotine afin de réguler le débit en période de crue uniquement.
Figure 3 Localisation de la parcelle à remblayer
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A noter que pour des raisons de chantier (contexte météorologique etc …) la réalisation du décapage et l’évacuation des terres excédentaires pourra amener à effectuer un stockage temporaire d’un certain volume de terre. Toutefois ce stockage se déroulera strictement sur la parcelle concerné par le projet de création de la Zone d’Expansion de Crues ou le site prévu pour le régalage des terres. En aucun cas, une autre parcelle ne sera mobilisée pour ce stockage temporaire de quelques semaines tout au plus.
Le volume excédentaire de terres sera évacué en Installation de Stockage de Déchets Inertes. Après consultation de la base de données nationale des installations classées, 29 ISDI (sous le régime de l’enregistrement ou de l’autorisation) sont présentes dans le département du Nord (sans compter donc les ISDI soumises à déclaration). Ainsi les capacités de l’USAN à gérer les matériaux excédentaires sont avérees.
La vanne guillotine sera en position ouverte constamment, ne perturbant pas le libre écoulement de la Pis Becque en étiage. L'aménagement sera réalisé de telle façon qu'il ne créera pas d'obstacle à la continuité écologique. En effet, celle-ci sera disposée de façon à ce qu'elle ne puisse pas descendre jusqu'en bas de l'ouvrage et ainsi laisser passer le débit morphogène.
Il n’est toutefois pas prévu d'implanter l'ouvrage sous le terrain naturel et d’apport de substrat naturel dans l’ouvrage au regard de l'incapacité pour les populations piscicoles de circuler en venant de l'aval (Penne Becque) jusqu’à l'ouvrage. En effet, sur ce tronçon la continuité écologique est fortement contrainte: radier de pont SNCF en béton et avec une chute en aval immédiat de l'ouvrage projeté, busage continu sur plus de 600 m dans la traversée urbaine de la commune impactant la luminosité et les conditions de vitesses d'écoulement dans la canalisation circulaire D1000 enterrée, observées lors des visites de terrain et confirmées par les calculs hydrauliques, comprises entre 1 et 2 m/s).
Photographie 4 Visite du réseau enterré
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Par ailleurs, dans le cas d'un enfoncement de l'ouvrage sous le terrain naturel il faudrait pour conserver la section utile nécessaire au fonctionnement hydraulique, une augmentation de la section de l’ouvrage de vidange, et donc de recourir à une vanne de plus grande dimension qui n’existe a priori pas en modèle standard. Le surcoût engendré serait conséquent.
Photographie 5 Radier du pont SNCF Lors des épisodes pluvieux intenses, la vanne guillotine permettra de limiter le débit de la Pis Becque à l’aval, ce qui mobilisera la capacité de stockage de la ZEC. Ainsi, les capacités d’écoulement de la canalisation D1000 sous le lotissement seront préservées. En état projet, et pour une crue quinquennale, le bassin permet un stockage d’environ 8 000 m3 d’eau.
Carte 6 Localisation du réseau enterré
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Photographie 6 Historique de l’urbanisation au détriment du lit mineur de la Peene Becque
L’aménagement est effectué par l’intermédiaire d’un décaissement du terrain naturel à l’altimétrie 21 m IGN69, et la mise en place d’un ouvrage de régulation. Cet ouvrage de régulation est constitué d’une buse de diamètre 1000 mm complétée par une vanne qui sera fermée à 25%. En tenant compte de l’effet radier induit par la cote radier du franchissement SNCF juste en aval et du fonctionnement du vannage en situation noyée, la section utile de 0.51 m² permettra de limiter le débit à l’aval à 0,9 m3/s.
Figure 4 Coupe transversale
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Figure 5 Présentation de la vanne guillotine
Ainsi, pour la crue de projet, le réseau souterrain en aval de la ZEC (collecteur béton de diamètre 1000 mm, pente globale de 0.4% avec un tronçon à 0.3%) n’entre plus en charge. Par ailleurs, le débit de fuite de la ZEC pour une crue engendrée par une pluie de période de retour 5 ans a été déterminé de façon à ce que ce réseau souterrain de la Pis Becque conserve une capacité d’écoulement lui permettant de drainer les eaux pluviales du lotissement pour un même événement pluviométrique.
A noter que l’ouvrage est équipé d’une surverse de sécurité de 20m de large et d’une hauteur de 0.40m, soit une section utile de 8 m². Enfin, un dispositif anti-embâcle permettra de contenir les embâcles de taille importante en amont de l’ouvrage cadre. Il sera constitué d’un ensemble de pieux bois disposés en quinconce à peu de distance en amont de l’ouvrage dont la cote supérieure sera fixée à 21.40 m NGF. Le temps de vidange de la ZEC sera compris entre 3h30 et 4h.
Concernant l’hydrogramme de la crue vicennale, le bassin contribue à écrêter le pic de crue de 0.65 m3/s (sur les 1.9 m3/s en amont) et ralenti la crue de 4 heures.
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Figure 6 Synthèse de l’incidence hydraulique du retalutage de la Pis Becque à Arnèke (Source : EGIS)
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Le principe de fonctionnement de la vanne guillotine est illustré par les photos ci-après, prises sur un projet similaire à Phalempin :
Photographie 7 Vanne guillotine mise en place à Phalempin vue de face
Photographie 8 Vanne guillotine mise en place à Phalempin vue de côté
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4.1.2.3 Technique de décaissement L’opération de terrassement nécessitera l’utilisation d’une pelle mécanique, en pleine terre et sur toute la largeur du bassin.
4.1.2.4 Gestion des sols Sept analyses de terre ont été réalisées afin de constituer un préalable pour détecter d’éventuelles pollution notamment métaux lourds (d'où l'utilisation de la norme S1 adaptée normalement pour les sédiments). La destination finale en remblaiement de terre agricole n’a pas nécessité d’investigations supplémentaires type ISDI, lixiviats, H14… Le risque de pollution des terres est très faible au regard des activités agricoles anciennes et prairies permanentes sur site.
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4.2 ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
4.2.1 Milieu physique
4.2.1.1 Contexte climatologique
4.2.1.1.1 Généralités Le climat du Nord est de type océanique, caractérisé par des hivers doux et pluvieux et des étés frais, avec des écarts de températures moins marqués entre les saisons que dans les régions plus éloignées des côtes. Plus que l'abondance des précipitations, c'est leur fréquence et leur répartition tout au long de l'année qui marque ce climat. Ainsi le total annuel des précipitations à Lille, Dunkerque et Cambrai est inférieur à celui de Nice (767 mm) mais il y a 63 jours de pluie à Nice contre 120 à Cambrai. À mesure que l'on s'éloigne de la côte le caractère océanique s'estompe quelque peu, les écarts de température sont un peu plus importants entre hiver et été. Les différences d'altitude, bien que modestes dans le Nord (Dunkerque : 0 à 17 m, Avesnes-sur-Helpe : 143 à 188 m), jouent aussi un rôle, et les hivers sont plus froids dans l'Avesnois qu'en Flandre maritime. À Dunkerque on relève en moyenne 118,5 jours avec 1 mm ou plus de pluie. La variation de température moyenne entre hiver et été est faible, avec 13,1 °C. Les valeurs relevées ne sont pas très différentes à Lille et à Cambrai, mais on note des écarts de température entre les minimales et les maximales moyennes un peu plus grands.
Figure 7 Données de température de Dunkerque (Source : Infoclimat) Le cumul annuel de précipitations atteint 675,6 mm. Celles-ci sont assez régulièrement réparties sur l’ensemble de l’année. Rapport définitif – 9 septembre 2019 Page 41 Projet n° : 15 1495
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Figure 8 Données de précipitations de Dunkerque (Source : Infoclimat) Les vents sont fréquents. De secteurs sud-ouest et ouest/sud-ouest (75 jours par an), le régime dominant est identique à celui de la région. Les vents de nord-est sont deux fois moins fréquentes (38 jours par an).
Figure 9 Rose des vents de Dunkerque
4.2.1.2 Contexte topographique Arnèke se situe au sein du territoire de la Flandres Intérieure : cette région est une grande plaine d’altitudes légèrement plus élevées que la Flandre maritime voisine. Elle est
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coupée d’ouest en est par un alignement discontinu de buttes-témoins (Mont Cassel, Monts des Cats). Le site du projet est localisé sur les rives gauches et droites de la Pis Becque. Il présente une légère déclivité vers l’est (vers la Peene Becque qui elle-même s’écoule vers le nord). Le point le plus haut du site se situe vers 22,5 mètres tandis que le point le plus bas présente une altitude d’environ 20 m, les pentes sont donc très faibles. La topographie relativement plane et avec des différences d’altitude faible avec la Pis Becque constitue autant d’atouts pour la réalisation d’une Zone d’Expansion de Crues.
Carte 7 Carte du relief des environs du site
Des levés topographiques ont également été menés :
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Carte 8 Carte de la topographie du site
4.2.1.3 Contexte géologique Le site appartient à la Flandre Intérieure, cette région à forte dominante argileuse (Yprésien supérieur) présente également des secteurs à limons argileux et sableux de la Flandre continentale. Les cours d’eau sont généralement accompagnés par des alluvions modernes. Le secteur concerné par le projet de Zone d’Expansion de crue est entièrement concerné par des limons argileux et sableux de la Flandre continentale (e4R).
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Carte 9 Contexte géologique (d'après la carte géologique au 1/50000, BRGM)
La première formation rencontrée sous un fin horizon de terre végétale est formée par les limons sablo-argileux de la Flandre continentale. Ces horizons représentent une épaisseur d’une dizaine de mètres. Ce limon est généralement de teinte grise à gris- brun. La formation sous-jacente est constituée par une épaisseur de plus de 80 mètres d’argiles des Flandres. Sous cette formation, une épaisseur d’une vingtaine de mètres de sables du Thanétien (sables d’Ostricourt).
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Figure 10 Coupe géologique à Arnèke (Source : infoterre)
4.2.1.4 Les Eaux superficielles
4.2.1.4.1 Le SAGE de l’Yser Le SAGE est élaboré et mis en œuvre sur un territoire hydrographiquement cohérent. Le SAGE de l’Yser regroupe 39 communes du département du Nord sur un territoire de 381 km². Sur le bassin versant de l’Yser, le SAGE a été validé le 30 novembre 2016 par arrêté préfectoral. Les enjeux définis par le SAGE sont les suivants : La qualité de l’eau : l’Yser est utilisée pour produire de l’eau potable en Belgique et doit répondre à l’objectif de « bon potentiel écologique » d’ici 2027 ; La prévention des inondations : le bassin versant de l’Yser est fréquemment touché par des inondations ; La préservation du patrimoine naturel : les mares, les prairies humides, … sont des milieux qui recèlent une grande diversité d’espèces qu’il faut préserver ;
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La coopération transfrontalière : l’Yser est un fleuve Européen, le SAGE tient compte de cette caractéristique en travaillant avec les partenaires Flamands.
Carte 10 Périmètre et hydrographie du SAGE de l'Yser (Source : USAN – SAGE de l’Yser)
4.2.1.4.2 Cours d’eau Généralité Arnèke est traversée par la rivière la Peene Becque, affluent de l’Yser, qui passe à l’est du centre-bourg de direction sud-ouest / nord-est. Le village est également sillonné de fossés et de ruisseaux Pis Becque, Tromels Becque, Craey Hill Becque, Becque de St Omer, Coffre Becque (affluents de la Penne Becque). La Peene Becque, longue de 24 km, prend sa source sur la commune de Sainte-Marie- Cappel. Elle contourne le Mont Cassel par le Sud-Ouest, traverse de nombreuses agglomérations puis rejoint l’Yser à Wormhout. Morphologie Entre Sainte-Marie-Cappel et Zuytpeene, on rencontre une végétation rivulaire à dominante herbacée avec une végétation arbustive ou arborescente isolée (Orme, Peuplier, Prunellier, Saule, Cornouiller, Sureau). A partir de Noordpeene, la végétation arbustive devient importante jusque Wormhout. Le lit est souvent encombré de petits embâcles gérés manuellement. En amont de l’agglomération de Wormhout, la végétation ligneuse est particulièrement abondante en rive droite mais quasiment inexistante en rive
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gauche. La Peene Becque atteint ensuite l’agglomération et passe derrière les habitations. Dans cette partie, le couvert ligneux est très important. En aval de l’agglomération, la Peene Becque serpente au milieu d’une alternance de prairies et de champs. La Pis Becque au niveau de la zone du projet serpente au sein de pâturage. Presqu’aucune végétation rivulaire n’est présente : seuls quelques arbres isolés ou en bosquet ont pu être observés. Hydrologie Les débits de la Peene Becque sont mesurés au niveau de la station hydrométrique d’Ochtezeele. Cette station, installée en 1999, se situe juste à l’amont de la confluence entre la Pis Becque et la Peene Becque. Pour un bassin versant de 50 km², le débit moyen interannuel de la Peene Becque est de 0,46 m3/s. Quelques éléments d’illustrations qui peuvent être replacés quelque part dans le texte :
Carte 11 Bassin versant de l’Yser
Et aussi la courbe des débits classés de la Peene Becque à Ochtezeele sur 6 926 jours :
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Figure 11 Courbe des débits classés de la Peene Becque
La synthèse des débits de la Penne Becque au niveau d’Ochtezeele calculée sur 15 ans (source Banque Hydro) est présentée sur le graphique suivant.
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Figure 12 Evolution des débits mensuels de la Penne Becque (Source : Banque Hydro) Il n'y a pas d'alimentation par les eaux souterraine : la nappe des Sables du Landénien des Flandres est protégée par une couche d'argile imperméable qui empêche tout soutien d'étiage. L'Yser et ses affluents sont principalement alimentés par le régime des précipitations. La variation hautes eaux, basses eaux est assez marquée avec un différentiel de près d’1 pour 10. Ceci confirme le caractère d’alimentation par les eaux superficielles plus que par les eaux souterraines. Un soutien ponctuel peut-être observé par les nappes perchées des Monts de Flandre (Mont Cassel ici), localisés dans les horizons les plus sableux.
Les limites bassin versant de la Pis Becque intercepté au niveau de la ZEC sont les suivantes :
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Figure 13 Bassin versant de la Pis Becque intercepté par la ZEC
Les caractéristiques du bassin versant de la Pis Becque intercepté au niveau de la ZEC sont les suivantes :
Superficie : 5.22 km²
Longueur du chemin hydraulique : 4 500 m
Pente : 0.93%
Coefficient de ruissellement : 0.16
Le temps de concentration du bassin versant s’élève à 160 minutes.
Les débits calculés à l’aide de différentes méthodes donnent les résultats suivants : Débit décennal Formule utilisée (m3/s) SOCOSE 2.8 Turraza 2.5 Johnstone et Cross 2.0 Passini (sogreah) 2.9 Formule SOGREAH 2.8 rationnelle SOGREAH2 2.9 Dujardin 2.7 Giandotti 2.4 Tableau 4 Débits décennaux
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Ainsi, le débit retenu pour une période de retour de 10 ans est de 2.6 m3/s, et de 2.1 m3/s pour une période de retour de 5 ans.
Qualité des eaux Aucune donnée qualitative n’est disponible sur la Pis Becque et la Peene Becque. Toutefois l’Agence de l’Eau Artois-Picardie dans son diagnostic DCE signale que la qualité de l'eau de la Peene Becque a pu être autrefois affectée par le rejet direct des eaux usées (en théorie aujourd'hui interdits), et par les apports de nutriments (phosphates, nitrates) et de résidus de pesticides des cultures industrielles de son bassin (parmi les moins boisés de France, et essentiellement consacré à une agriculture intensive). Aussi l’eau ne semble pas être d’une grande qualité, ce que démontrent les résultats des analyses de qualité sur l’Yser exutoire final :
Figure 14 Qualité de l'Yser à Bambecque (Source : Agence de l’Eau Artois-Picardie)
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Qualité piscicole Source : SAGE Yser La Fédération du Nord pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique (FDAAPPMA) a réalisé pour la période 2005-2010 le Plan Départemental pour la Protection du Milieu Aquatique et la Gestion des ressources piscicoles (PDPG). Le PDPG établit un diagnostic de l’état du peuplement piscicole de l’ensemble des cours d’eau du département. Il définit également un programme d’actions à mettre en place pour réhabiliter les milieux aquatiques. Le PDPG est basé sur une unité de gestion appelée « contexte piscicole ». On distingue deux contextes piscicoles déterminés selon l’écologie et la biologie des espèces. Le bassin versant de l’Yser est en contexte Cyprinicole. Pour ce contexte et bien qu’absente des pêches électriques, l’espèce repère est le Brochet (Esox lucius). Lors des pêches électriques réalisées par la FDAAPPMA ou dans le cadre du suivi RHP par l’ONEMA, les espèces accompagnatrices du Brochet sont présentes : Able de Heckel, Anguille, Epinoche, Epinochette, Gardon, Goujon, Loche Franche, Loche de Rivière, Perche. La Loche de Rivière est une espèce particulièrement intéressante car elle est classée comme espèce vulnérable dans le livre rouge des espèces menacées de poissons d’eau douce (Keith et al., 1992). Cette espèce fait également l’objet d’une protection spécifique portant sur son biotope (Annexe 2 de la Directive 92-43/CEE « Faune-Flore-Habitat »). En tant que fleuve côtier, l’Yser accueille également une espèce migratrice importante : l’Anguille.
4.2.1.5 Les eaux souterraines La nature argileuse des sols les rend presque imperméables. Néanmoins, la zone plus sableuse des Mont permet le stockage d’une petite quantité d’eau sous forme de nappe perchée. On peut distinguer une première nappe s’inscrivant dans les grès et les sables ferrugineux aux sommets des Monts Cassel et des Récollets. Elle est limitée par les argiles du Bartonien sous-jacentes. Malgré sa faible capacité, elle donne naissance à quelques sources. Ensuite une seconde nappe, retenue par les sables paniséliens, se situe à la base des Monts. Cette nappe est plus importante que la précédente et permet d’alimenter les sources de la Peene Becque et de la Sale Becque. Dans le reste du bassin, le substrat argileux permet une faible infiltration correspondant à la recharge en eau du sol.
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Figure 15 Carte hydrogéologique du bassin Artois-Picardie (Source : Agence de l’Eau Artois-Pciardie)
Aquifère des sables du Landénien L’aquifère des sables du Landénien, aujourd’hui attribués au Thanétien, sont des sables marins fins et glauconieux surmontés de sables fluvio-marins. Cet ensemble est appelé régionalement les « Sables d’Ostricourt » et repose sur des formations argileuses dites de Louvil. Vers le nord, les sables aquifères sont surmontés par les argiles des Flandres, attribuées à l’Yprésien. L’argile des Flandres, superposée au Landénien, fait que le régime captif prédomine largement, le régime libre étant limité aux zones d’affleurements périphériques, situé sur la limite sud-ouest de la masse d’eau. La surface de la partie aquifère de la masse d’eau est de 2700 km² dont 366km² à l’affleurement. La masse d’eau, transfrontalière avec la Belgique, s’étend en France du littoral jusqu’à la vallée de la Deûle, globalement entre Calais et Lille. L’épaisseur moyenne de l’aquifère des sables Landéniens oscille entre 10 et 15m tandis que l’épaisseur totale de l’étage Landénien atteint une quarantaine de mètres. Les limons sableux qui recouvrent l’argile des Flandres, ainsi que la partie supérieure de cette dernière renferment également un peu d’eau et donnent des nappes très locales dont les possibilités même domestiques sont faibles et les risques de pollution élevés.
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Utilisation et qualité des eaux souterraines La recharge de la masse d’eau des sables du Landénien s’effectue au niveau de la partie affleurante (sud de la masse d’eau) par les précipitations. Le renouvellement annuel est de l’ordre de 110 millions de m3. Avec une porosité efficace de l’ordre de 20%, la réserve est considérable (estimée à près de 6,6 milliards de m3). Toutefois, les teneurs en argile et la finesse des sables marins confèrent à l’aquifère une perméabilité faible (2.10-5m/s) qui ne permet guère de produire plus de 10 m3/h par forage ce qui n’est pas rentable pour la production d’eau potable. La nappe des sables Landéniens est aujourd’hui essentiellement exploitée dans la partie captive du Bassin des Flandres. Depuis plusieurs années les forages agricoles destinés à l’irrigation et à l’alimentation du bétail se multiplient ; les prélèvements totaux sur la masse d’eau sont estimés à dire d’experts à environ 600 000 m3 en 2000. Sur l’ensemble de la masse d’eau, on compte 109 captages actifs dont la majorité est destinée à un usage agricole (92 captages).
Carte 12 Ouvrages du sous-sol présents à proximité du site (Source : Infoterre) Aucun ouvrage de captage d’eau n’est présent à moins d’un kilomètre et seuls des captages agricoles sont présents à plusieurs kilomètres.
La majeure partie de la masse d’eau des sables du Landénien est captive et donc peu sensible aux pollutions.
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Le piézomètre de Saint-Sylvestre-Cappel est équipé d’un qualitomètre pour lequel la banque de données ADES rassemble les résultats depuis 1998 jusqu’en 2005 à une fréquence de 2 prélèvements par an. La plupart des paramètres analysés sont retrouvés en très faibles concentrations (inférieures aux seuils de détection des appareils). Concernant les pesticides, les principaux pesticides recherchés sont en concentrations inférieures aux limites de détection à l’exception d’une mesure pour l’atrazine à 0,02µg/L. Le bon état est atteint puisque l’ensemble des pesticides ne dépasse pas 0,5µg/L et 0,1µg/L par substance individualisée. Par conséquent, la masse d’eau 1014 est en bon état chimique.
4.2.1.6 Les risques naturels
4.2.1.6.1 Mouvement de terrain, aléa retrait gonflement des argiles Le secteur de la Flandre Intérieure n’est pas soumis à l’aléa mouvement de terrain par tassement ou affaissement : aucun phénomène de ce type n’est recensé sur Arnèke. Arnèke est, compte tenu de la nature des sols qui la compose, susceptible d’être soumise à des risques provoqués par des phénomènes de mouvement de terrain par retrait et gonflement des argiles résultant de la sécheresse (phénomène de dessiccation) ou d’une forte augmentation de teneur en eau au cours du retour à une pluviométrie normale (ré- imbibition rapide). Les formations géologiques d’argiles des Flandres, couplé à la nature limono-argileuse des sols peuvent provoquer ce type de phénomènes.
Carte 13 Aléa Retrait-Gonflement des argiles (Source : géorisque) La commune a, à quatre reprises, déclaré l’état de catastrophe naturelle consécutivement à des mouvements de sols liés à la sécheresse ou à la réhydratation des argiles, l’attention des futurs acquéreurs, propriétaires, constructeurs est attirée sur les risques que peuvent engendrer ces couches argileuses sur les fondations des constructions. Il
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appartient donc, dans les zones où sont répertoriées ces couches argileuses, d’apporter un soin particulier à l’étude du sol local, à la conception des assises et des appuis des constructions et à leur mise en œuvre dans les règles de l’art.
Le risque de mouvement de terrain est « moyen » sur le périmètre du projet. Faible sur les couches d’alluvions de la Pis Becque et de la Peene Becque à l’aval et fort au niveau des zones à forte dominante argileuse.
4.2.1.6.2 Le risque de remontée de nappes Le site internet « www.inondationsnappe.fr », développé par le BRGM, présente des cartes départementales de sensibilité au phénomène de remontées de nappes. Les cartes ont été établies à partir de la définition suivante : une zone «sensible aux remontées de nappes» est un secteur dont les caractéristiques d'épaisseur de la Zone Non Saturée, et dont l'amplitude du battement de la nappe superficielle, sont telles qu'elles peuvent déterminer une émergence de la nappe au niveau du sol, ou une inondation des sous- sols à quelques mètres sous la surface du sol. La zone d’étude a été cartographiée suivant l’aléa « remonté de nappe » et est présentée ci-dessous.
Carte 14 Cartographie des remontées de nappe (Source : www.inondationsnappes.fr) Le secteur ouest de la future ZEC présente une nappe sub-affleurante alors que le reste du secteur présente une sensibilité très faible à la remontée de nappe.
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Les risques d’inondation par débordement de cours d’eau
4.2.1.6.3 Le Plan de Prévention des Risques Inondation Arnèke est soumise à des risques d’inondation et a déjà été reconnue en état de catastrophe naturelle suite à d’importantes inondations et ce, depuis 1991. Ainsi Arnèke fait partie du Plan de Prévention des Risques Inondations par une crue à débordement lent de cours d'eau de la vallée de l’Yser prescrit le 13/02/2001 (Seuls les débordements de la Peene Becque (et non ceux de la Pis Becque) ont été pris en compte dans le PPRI de l'Yser). Arnèke fait également partie de l’Atlas des Zones Inondables de l’Yser (diffusé le 01/06/2004), ainsi que du PAPI (Programme d’Actions de Prévention contre les Inondations) du 10/04/2014, annulé depuis. Seule la Peene Becque a été modélisée dans le cadre de cette démarche PPRI. La Pis Becque et la Cray Hill Becque n'étaient pas concernées alors que les débordements y sont fréquents. La carte suivante représente le niveau des Plus Hautes Eaux connues par débordement de la vallée de la Peene Becque. Le secteur de la ZEC se situe en-dehors de la zone étudiée.
Carte 15 Aléa inondation sur la commune d'Arnèke (Source : cartorisque)
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4.2.1.6.4 Les risques sismiques Les avancées scientifiques et l’arrivée du nouveau code européen de construction parasismique - l’Eurocode 8 (EC8) - ont rendu nécessaire la révision du zonage sismique de 1991 donnant une nouvelle cartographie de la France. Le contexte a conduit à déduire le zonage sismique de la France non plus d’une approche déterministe mais d’un calcul probabiliste (calcul de la probabilité qu’un mouvement sismique donné se produise au moins une fois en un endroit et sur une période de temps donné), la période de retour préconisée par les EC8 étant de 475 ans. Le zonage sismique français entré en vigueur le 1er mai 2011 est défini dans les décrets n° 2010-1254 et 2010-1255 du 22 octobre 2010, codifiés dans les articles R.563-1 à 8 et D.563-8-1 du Code de l’Environnement. Ce zonage, reposant sur une analyse probabiliste de l’aléa, divise la France en 5 zones de sismicité représentées sur la carte ci-dessous.
Carte 16 Zone de sismicité pour des départements du Nord et du Pas-de-Calais
La zone d’étude se situe dans la zone d’aléa faible.
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4.2.1.6.5 Les arrêtés de catastrophe naturelle Le tableau ci-dessous recense les différents types de catastrophes ayant touché la commune :
Tableau 5 Liste des arrêtés de catastrophe naturelle sur la commune de Saint-Jans-Cappel
La commune a été touchée par 7 inondations reconnues en catastrophe naturelle depuis 1992. Elle est également touchée par des mouvements de terrains liés aux variations météorologiques brutales. La commune est également soumise au risque engins de guerre et mouvement de terrain.
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4.2.1.7 Qualité des sols Sept points de prélèvements ont été réalisés au sein du site de projet :
Carte 17 Localisation des points de prélèvement de sédiments
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Interprétation selon le seuil S1
Les analyses de terre ont été un préalable pour détecter d’éventuelles pollutions notamment par les métaux lourds. Même si ce type d'analyse se prête plus pour les sédiments, cette campagne a été réalisée afin de d’identifier les filières potentielles de gestion de ces terres. La destination finale ayant été fixée en remblaiement de terre agricole il n’a donc pas été nécessaire de réaliser des investigations supplémentaires de type ISDI, lixiviats, H14… De plus, au regard de l’occupation des sols, de l’utilisation historique de ces terres à vocation agricole et prairies permanentes les potentialités en pollution sont faibles ce qui a été confirmé par les résultats des campagnes menées.
Les résultats d’analyses ont été interprétés selon les valeurs guides définies dans l’arrêté du 9 août 2006 relatif aux niveaux à prendre en compte lors d’une analyse de rejets dans les eaux de surfaces ou de sédiments marins, estuariens ou extraits de cours d’eau ou canaux relevant respectivement des rubriques 2.2.3.0, 4.1.3.0 et 3.2.1.0 de la nomenclature annexée au décret n° 93-743 du 29 mars 1993.
A noter que l’article 2 de l’arrêté du 9 août 2006 précise que : « lors des analyses, afin d’évaluer la qualité des rejets et sédiments en fonction des niveaux de référence […], la teneur à prendre en compte est la teneur maximale mesurée. Toutefois, il peut être toléré : - 1 dépassement pour 6 échantillons analysés ; - 2 dépassements pour 15 échantillons analysés ; - 3 dépassements pour 30 échantillons analysés ; - 1 dépassement par tranche de 10 échantillons supplémentaires analysés, sous réserve que les teneurs mesurées sur les échantillons en dépassement n’atteignent pas 1,5 fois les niveaux de référence considérés. ».
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Valeur guide Par am ètr es Unité Bassin_Arnèke_1 Bassin_Arnèke_2 Bassin_Arnèke_3 Bassin_Arnèke_4 Bassin_Arnèke_5 Bassin_Arnèke_6 Bassin_Arnèke_7 seuil S1 Matière sèche % massique - 67,5 70,5 72,1 74,7 65,9 66,1 66,1 Arsenic mg/kg MS 30 8,12 8,94 9,88 6,95 12,1 13,4 12,4 Cadmium mg/kg MS 2 <0,40 <0,40 <0,40 <0,41 <0,40 <0,40 <0,40 Chrome mg/kg MS 150 28,6 26,8 33,3 21,9 34,6 42,3 36,1 Métaux Cuivre mg/kg MS 100 20,8 17,8 18,7 13,5 21,6 23,7 24,8 lourds Mercure mg/kg MS 1 <0,10 <0,10 <0,10 <0,10 <0,10 0,13 <0,10 Nickel mg/kg MS 50 16,2 18,2 20,6 15,5 24,9 30 25,9 Plomb mg/kg MS 100 30 32 36 22,8 33,1 33,9 32,8 Zinc mg/kg MS 300 69,6 55,3 69,2 43,7 71,1 84,6 78,1 HAP totaux (16) mg/kg MS 22,8 3,9 2,1 4,8 0,25 1 0,51 1,6 PCB totaux (7) mg/kg MS 0,68 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01
xxx teneur supérieure au seuil S1 teneur supérieure au seuil ISDI Tableau 6 Interprétation selon le seuil S1
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4.2.2 Milieu naturel L’étude écologique ci-après se base sur les éléments bibliographiques disponibles (SAGE de l’Yser, données DREAL, …), ainsi que par des expertises de terrain menées par le CERE en 2015 et Ixsane en 2016.
4.2.2.1 Etude bibliographique
4.2.2.1.1 Contexte intercommunal Etant donné le caractère agricole assez marqué du territoire avec des densités de population relativement faible et de l’habitat diffus avec des fermes isolées, le caractère « naturel » du territoire est assez peu marqué : l’agriculture intensive constitue une activité prédominante ce qui diminue d’autant l’attrait écologique du secteur. L’éco- potentialité basée sur les éléments d’occupation du sol, de la TVTB régionale déterminée par la DREAL est globalement très faible à faible pour la grande majorité des environs du site.
Carte 18 Eco-potentialité
Les territoires ne présentent pas une diversité d’habitats favorable à l’expression d’une importante biodiversité. Seules les quelques milieux humides présents, notamment par
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les vallées de l’Yser, la Peene Becque, la Pis Becque constituent des milieux intéressants pour la biodiversité.
4.2.2.1.2 Les inventaires et zones protégés Les ZNIEFF et les RAMSAR Lancé en 1982, l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) a pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation. On distingue 2 types de ZNIEFF : les ZNIEFF de type I : secteurs de grand intérêt biologique ou écologique ; les ZNIEFF de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes.
L’inventaire ZNIEFF concerne progressivement l’ensemble du territoire français (Métropole, près de 15000 zones : 12915 de type I et 1921 de type II, Outre-Mer, milieu terrestre et marin). Une modernisation nationale (mise à jour et harmonisation de la méthode de réalisation de cet inventaire) a été lancée en 1996 afin d’améliorer l’état des connaissances, d’homogénéiser les critères d’identification des ZNIEFF et de faciliter la diffusion de leur contenu. 2004, près de 2000 ZNIEFF ont été modernisées et validées au plan national sur 3 régions (Limousin, Normandie, Champagne-Ardenne).
Cet inventaire est devenu aujourd’hui un des éléments majeurs de la politique de protection de la nature. Il doit être consulté dans le cadre de projets d’aménagement du territoire (document d’urbanisme, création d’espaces protégés, élaboration de schémas départementaux de carrière….).
Les objectifs des ZNIEFF (Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) sont : la connaissance permanente aussi exhaustive que possible des espaces naturels, dont l’intérêt repose soit sur l’équilibre et la richesse de l’écosystème soit sur la présence d’espèces de plante ou d’animaux rares et menacés. Deux types de zones sont définis : l’établissement d’une base de connaissance, accessible à tous et consultable avant tout projet, afin d’améliorer la prise en compte de l’espace naturel et d’éviter autant que possible que certains enjeux d’environnement ne soient révélés trop tardivement ; une meilleure prévision des incidences des aménagements et des nécessités de protection de certains espaces fragiles.
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Aucune zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique ne se trouve à moins de 5 km. Les plus proches sont les ZNIEFF 1 de 2ème génération des Monts des Récollets et Cassel.
Les Sites Ramsar sont inscrits parce qu’ils satisfont aux Critères d’identification des zones humides d’importance internationale. Le premier critère fait référence aux sites qui contiennent des types de zones humides représentatives, rares ou uniques et les huit autres correspondent aux sites d’importance internationale pour la conservation de la diversité biologique. Ces critères soulignent l’importance que la Convention accorde à la sauvegarde de la biodiversité. Les Parties contractantes ont confirmé, en 2005, que leur vision, pour la Liste de Ramsar, consiste à « élaborer et maintenir un réseau international de zones humides importantes pour la conservation de la diversité biologique mondiale et la pérennité de la vie humaine, en préservant leurs composantes, processus et avantages/services écosystémiques ». Aujourd’hui, la Liste de Ramsar est le plus grand réseau mondial d’aires protégées. Il y a plus de 2200 Sites Ramsar sur les territoires de 169 Parties contractantes à travers le monde et ils couvrent plus de 2,1 millions de kilomètres carrés.
Le site RAMSAR le plus site est le marais audomarois au sud-ouest, en Belgique il s’agit du Blankaart à Dixmude (sur l’Yser aval).
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Carte 19 ZNIEFF
Natura 2000 Le réseau Natura 2000, réseau écologique européen, vise à préserver les espèces et les habitats menacés et/ou remarquables sur le territoire européen, dans un cadre global de développement durable et s’inscrit pleinement dans l’objectif 2010 « Arrêt de la perte de la Biodiversité ». Dans les zones de ce réseau, les Etats Membres s’engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d’habitats et d’espèces concernés. Ces zones Natura 2000, désignées par le sigle SIC (Site d’Intérêt Communautaire), sont constituées de deux types de zones naturelles, à savoir les Zones Spéciales de Conservation (ZSC) issues de la directive européenne « Habitats » de 1992 et les Zones de Protection Spéciale (ZPS) issues de la directive européenne « Oiseaux » de 1979 : Zones de Protection Spéciales (ZPS) : Elles s’appliquent sur l’aire de distribution des oiseaux sauvages située sur le territoire européen des pays membres de l’Union européenne et concernent : o Soit les habitats des espèces inscrites à l’annexe I de la directive qui comprend les espèces menacées de disparition, vulnérables à certaines modifications de leurs habitats, ou les espèces considérées comme rares parce que leurs populations sont faibles ou que leur répartition locale est
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restreinte, ou enfin celles qui nécessitent une attention particulière en raison de la spécificité de leur habitat. o Soit les milieux terrestres ou marins utilisés par les espèces migratrices non visées à l’annexe I dont la venue est régulière (notamment les zones humides). o L’objectif des ZPS est la protection d’habitats permettant d’assurer la survie et la reproduction des oiseaux sauvages rares et/ou menacés (Protection des aires de reproduction, de mue, d’hivernage et des zones de relais de migration pour l’ensemble des espèces migratrices). Zones Spéciales de Conservation (ZSC) : La directive concerne : o Les habitats naturels d’intérêt communautaire mentionnés à l’annexe I (en danger de disparition dans leur aire de répartition naturelle, exemples remarquables de caractéristiques propres à l’une ou à plusieurs des six régions biogéographiques...). o Les habitats abritant des espèces d’intérêt communautaire mentionnées à l’annexe II (rares, en danger...). o Les éléments de paysage qui, de par leur structure linéaire et continue, ou leur rôle de relais, sont essentiels à la migration, à la distribution géographique et à l’échange génétique d’espèces sauvages.
La directive liste dans une annexe IV, les espèces dont les Etats doivent assurer la protection. L’objectif général de la directive est la protection de la biodiversité dans l’Union européenne par le maintien ou le rétablissement dans un état de conservation favorable des habitats naturels et des espèces de faune et de flore sauvages d’intérêt communautaire. C’est dans cet objectif qu’est mis en place le réseau Natura 2000, constitué des ZPS (directive « Oiseaux ») et des ZSC (directive « Habitat »). La désignation de Zones Spéciales de Conservation (ZSC) pouvant faire l’objet de mesures de gestion et de protection particulières pour permettre la conservation des habitats naturels et des habitats d’espèces.
Pour les sites Natura 2000, les plus proches sont à plus de 9 kilomètres au sud-ouest : FR3112003 : ZPS « Marais Audomarois » FR3100495 : SIC « Prairies, Marais tourbeux, forets et bois de la cuvette audomaroise et de ses versants »
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Le site Natura 2000 belge le plus proche est le Westvlaams Heuvelland (BE2500003) à plus de 12 kilomètres ) l’est.
Figure 16 Site Natura 2000 belge
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Carte 20 Natura 2000 français
4.2.2.1.3 La trame verte et bleue La Trame verte et bleue est un réseau formé de continuités écologiques terrestres et aquatiques identifiées par les schémas régionaux de cohérence écologique ainsi que par les documents de l’État, des collectivités territoriales et de leurs groupements. Elle constitue un outil d'aménagement durable du territoire. La Trame verte et bleue contribue à l'état de conservation favorable des habitats naturels et des espèces et au bon état écologique des masses d'eau. La Trame verte et bleue comprend : Des réservoirs de biodiversité, « espaces dans lesquels la biodiversité est la plus riche ou la mieux représentée, où les espèces peuvent effectuer tout ou partie de leur cycle de vie et où les habitats naturels peuvent assurer leur fonctionnement en ayant notamment une taille suffisante, qui abritent des noyaux de populations d'espèces à partir desquels les individus se dispersent ou qui sont susceptibles de permettre l'accueil de nouvelles populations d'espèces. » Des corridors écologiques, « connexions entre des réservoirs de biodiversité, offrant aux espèces des conditions favorables à leur déplacement et à l'accomplissement de leur cycle de vie. ».
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La notion de zone tampon est introduite pour les espaces naturels autour des réservoirs de biodiversité. Les zones tampons constituent la trame protectrice du fonctionnement des réservoirs de biodiversité. Dans le cadre national pour la TVB, cinq critères non hiérarchisés et pouvant se recouvrir en partie ont été retenus pour la définition des continuités écologiques : Critère zonages existants. Critère de cohérence inter-régionale et transfrontalière. Critère milieux aquatiques et humides. Critère habitats. Critère espèces.
La Trame Verte et Bleue peut être divisée en sous-trames : bleue, herbacée et arborée. La sous-trame bleue correspond aux milieux aquatiques et humides. Les sous-trames herbacées et arborées sont comprises dans le critère habitats. Les zonages existants
Un Schéma Régional de Cohérence Écologique en application
Il s'agit du volet régional de la Trame Verte et Bleue co-élaboré par l’État et le Conseil Régional. Il comporte, d'une part, une identification des enjeux, spatialisés et hiérarchisés (présentation et analyse des enjeux régionaux, identification des composantes, cartographie). Il comporte, d'autre part, un cadre d'intervention (mesures contractuelles à privilégier, mesures d'accompagnement des communes pour la mise en œuvre des continuités écologiques). Le SRCE - Trame Verte et Bleue du Nord Pas de Calais a été arrêté par le préfet de région le 16 juillet 2014, après son approbation par le Conseil régional le 4 juillet 2014. La carte des composantes du SRCE Nord Pas de Calais identifie la vallée de la Peene Becque comme un corridor écologique. Sur la commune d’Arnèke, la vallée du Pis Becque est plutôt identifiée comme un espace à renaturer. La carte met également en évidence plusieurs espaces naturels relais qui pourront constituer à terme des mosaïques de milieux pour le développement de la biodiversité et les déplacements des espèces.
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Carte 21 Composantes de la TVB de la Région Nord Pas de Calais (Source : DREAL Nord Pas de Calais)
4.2.2.1.4 Habitats et zones humides Les formations géologiques sont constituées de colluvions sur un sol limono-argileux. Le sol est stable, majoritairement argileux, ce qui n’est pas propice à l’infiltration des eaux pluviales. La DREAL Nord Pas de Calais a réalisé un recensement des zones à dominante humide. Le site n’est pas recensé : seul le lit mineur de la Peene Becque l’est. Il est constitué d’une mosaïque de milieux : terres arables, végétations herbacées vivaces, boisements artificiels et boisements naturels.
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Carte 22 Zone à dominante humide
4.2.2.2 Expertises de terrains menées dans le cadre du SAGE de l’Yser
4.2.2.2.1 Méthodologie générale des investigations écologiques menées par Axeco dans le cadre du SAGE de l’Yser (source : SAGE de l’Yser)
L’intégralité des visites s’est échelonnée sur 65 journées réparties sur deux années consécutives (2011 et 2012), essentiellement durant les mois printaniers et estivaux (de début mai à fin septembre), ce qui a permet de réaliser les prospections lors d’une période propice à l’expression des taxons sélectionnés dans le cadre de cette étude. 28 journées ont été consacrées aux prospections de terrain entre le 11 mai et le 30 septembre 2011 et 37 journées entre le 6 mai et le 30 septembre 2012. Le détail des dates de visites est fourni dans les fiches de présentation de chaque zone. Pour chaque zone, une visite de terrain a été effectuée conjointement par 2 écologues (un fauniste et un botaniste). Ces derniers étaient munis de bordereaux de terrain et de cartographies leur permettant notamment : de lister les espèces contactées ainsi que les habitats répertoriés ; de localiser les végétations et les différents éléments remarquables (espèces végétales patrimoniales….) ;
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de décrire globalement chaque zone et ses abords (ripisylves, berges, milieux interconnectés…) ; de faire la description des connexions hydrographiques en présence (si elles existent) ; de lister les menaces et perturbations constatées ou potentielles ; de souligner les intérêts floristiques et faunistiques de la zone en question.
Les protocoles de relevés floristiques et faunistiques sont analogues sur chaque type de zone dans un souci de cohérence d’analyse. Toutefois, étant donnée la disparité importante de surfaces et de natures de milieux entre les zones, il a été nécessaire d’adapter les durées de prospection à la surface concernée et à la complexité de milieux à étudier. On pourra citer pour les extrêmes : des zones de quelques centaines de mètres carrés en cultures et des boisements de plusieurs hectares. Un complément de données d’ordre bibliographique a également été effectuée auprès de différents partenaires associatifs (GON, CBNBl) ou locaux. Les données obtenues par leur intermédiaire ont permis d’amender les fiches relatives à chaque zone et de préciser l’intérêt écologique de ces dernières. Cette étape a été essentielle afin de pallier les limites de terrain. L’ensemble des données collectées a été par la suite informatisé sous trois modalités complémentaires : une cartographie des habitats sous SIG, elle permet via la caractérisation des habitats et leur hygrophilie d’évaluer le caractère humide de chaque zone concernée. la rédaction de fiches descriptives pour chaque zone prospectée incluant : le nom de la zone, la commune concernée, les éventuels zonages règlementaires ou d’inventaire intéressés par la zone, une description des végétations et une analyse des intérêts floristiques et faunistiques de la zone, une liste des menaces et perturbations constatées sur le terrain, les cartographies relatives aux habitats en présence et au contexte environnemental local dans le cadre des zonages de réglementation et d’inventaire et de la trame verte et bleue régionale, des illustrations photographiques et enfin les listes d’espèces végétales, communautés végétales, espèces animales ainsi que leurs statuts correspondant. l’alimentation de la base de données IFEN sur les zones humides.
On soulignera enfin que les mares incluses dans les périmètres des zones d’étude visées par la présente mission ont été inventoriées. Elles constituent en effet des milieux d’accueil de cortèges aquatiques et de zones humides particulièrement importants
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localement. Toutefois, les mares présentes sur l’ensemble du bassin versant sont très nombreuses. Beaucoup se trouve hors zones humides visées par la présente expertise. Leur étude spécifique ne fait pas l’objet de la présente étude. Les résultats collectés ici seront mis en commun dans le cadre d’une étude ciblant l’intégralité des mares recensées au cœur du bassin versant de l’Yser.
4.2.2.2.2 Méthodologie appliquée pour les relevés botaniques et d’habitats menés par Axeco dans le cadre du SAGE de l’Yser (source : SAGE de l’Yser)
CADRE SPATIO-TEMPOREL
Le travail botanique de terrain a été réalisé sur 2011 et 2012, en parallèle aux relevés faunistiques, sur chaque zone humide concernée par l’étude. Les prospections ont été réalisées au sein des périmètres de chaque zone d’étude. Ponctuellement, des relevés hors-limite des zones ont pu être effectués dans un souci de compréhension du fonctionnement phytocoenotique des habitats. Dans un souci d’homogénéisation des données et en raison de l’objectif commun de qualifier et évaluer chacune des zones humides retenues, les protocoles de prospections ont été similaires pour les zones proposées à l’ajout par les communes, validées par la CLE en 2010 et celles en expertise complémentaire.
DETERMINATION DES HABITATS ET PHYTOSOCIOLOGIE
Les espèces et/ou sous-espèces végétales se regroupent en fonction de leur similitude et/ou complémentarité d’exigences écologiques dans des conditions de milieu déterminées, suivant la loi de l’offre écologique (celle du milieu physique) et de la demande biologique (exigences écologiques des espèces végétales) pour constituer des communautés végétales ou groupements végétaux. Les communautés végétales sont donc de très bons bio-indicateurs de conditions écologiques et particulièrement de conditions édaphiques. Ainsi, leur identification permet via la connaissance de leurs exigences écologiques, de qualifier une surface de zone humide ou non. Les relevés phytosociologiques ont été réalisés selon un protocole dérivé de la méthodologie de la Phytosociologie sigmatiste (phytosociologie Braun-blanqueto- tüxenienne). Une analyse préalable des habitats est réalisée sommairement tout d’abord par photointerprétation puis sur site afin d’élaborer le plan d’échantillonnage. Le choix de localisation des relevés est fondé sur la connaissance locale et régionale des habitats, la perception des différentes unités de végétations sur site et des facteurs influençant l’expression des groupements végétaux (topographie et microtopographie, exposition,
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usage anthropique éventuel…). Ainsi, l’évaluation préliminaire des « habitats » permet d’orienter l’échantillonnage afin que les différentes unités de végétations présentes fassent l’objet de relevés (points de relevé ou itinéraires de prospection : transects, selon la nature de la formation végétale).
Les critères de choix d’emplacement et de limites du relevé au sein de chaque unité de végétation sont l’homogénéité floristique et l’homogénéité écologique de la station. La station doit être homogène vis-à-vis des contrastes de milieu, tels que l’exposition, la lumière, la microtopographie, l’humidité du sol... A l’intérieur de la surface choisie pour chaque relevé, il ne doit pas y avoir de variations significatives de composition floristique ni de milieu. Les relevés sont effectués dans chaque unité végétale homogène jusqu’à ne plus obtenir de nouvelles espèces (principe de l’aire minimale). L’ordre de grandeur de l’aire minimale est fonction du type de formation ou communauté végétale et augmente corrélativement avec l’espace vital des végétaux constitutifs (Gillet, 2000). Le relevé phytosociologique consiste à affecter deux coefficients semi-quantitatifs à chaque espèce. Ces coefficients qualifient d’une part l’abondance-dominance (estimation globale du nombre d’individus ou densité et surface de recouvrement) de l’espèce selon l’échelle mixte de Braun-Blanquet et d’autre part la sociabilité de l’espèce (son mode de répartition : en colonies, individus isolés, en petits groupes…) selon l’échelle de sociabilité (ou agrégation) de Braun- Blanquet. L’analyse de ces données ainsi que la connaissance locale et régionale des habitats permettent de qualifier plus ou moins précisément les communautés végétales observées en comparant les résultats de terrain aux référentiels descriptifs nationaux et régionaux.
Les résultats sont ensuite retranscrits entre autres grâce aux correspondances phytosiologiques fournies par le Prodrome des végétations de France, édité par le MNHN et par le Code CORINE Biotopes afin de pouvoir comparer aux référentiels nationaux.
METHODOLOGIE BASEE SUR L’ARRETE DU 24 JUIN 2008
La méthodologie élaborée est basée sur les critères végétaux de l’Arrêté du 24 juin 2008 (versé en annexe 1). Cet arrêté comprend une liste d’espèces dites indicatrices de zones humides et une liste de végétations caractéristiques de zones humides. Ces communautés végétales sont listées sous deux référentiels distincts : le Prodrome des végétations de France (MNHN, 2004) et le Code CORINE Biotopes. Cet arrêté fixe également une méthodologie de terrain tant pour les relevés botaniques que phytosociologiques. Au vu du très grand nombre de zones d’études, il n’a pas été possible dans le temps imparti d’appliquer la méthodologie de prospection de l’arrêté du 24 juin 2008.
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Toutefois, nous nous sommes attachés à relever un maximum d’espèces durant la durée de visite de chaque zone et de définir le plus précisément possible les communautés végétales dans la limite d’un unique relevé phytosociologique. Ainsi, des limites existent quant aux modalités de prospections mais le protocole de terrain a été optimisé pour permettre l’analyse phytocoenotique la plus fine possible dans le temps imparti et de qualifier au mieux les surfaces concernées au regard de cet arrêté. Dans un souci d’homogénéisation des données, les protocoles de prospections sont analogues pour les zones en expertises complémentaires, ajoutées par les communes ou validées par la CLE en 2010.
4.2.2.2.3 Méthodologie appliquée pour les relevés faunistiques menés par Axeco dans le cadre du SAGE de l’Yser (source : SAGE de l’Yser)
CADRE SPATIO-TEMPOREL
De manière générale, les différents relevés faunistiques relatifs aux groupes ciblés (cf. paragraphes suivants) se sont effectués simultanément aux relevés botaniques selon un recueil qualitatif des données. Les prospections se sont déroulées sur l’intégralité de la surface de la zone ciblée et ont pris en compte également les écopotentialités de chaque zone en termes purement faunistiques.
LA SELECTION DES GROUPES ETUDIES
Le choix des groupes ciblés se base avant tout sur un critère principal : la dépendance des taxons les composant aux milieux humides et aquatiques durant au moins une de leurs phases de vie (reproduction et/ou halte migratoire et/ou hivernage). D’autres critères viennent ensuite s’ajouter à ce dernier. Ils sont majoritairement relatifs à l’application technique des inventaires qui doit être rapide et dont les résultats doivent être fiables et s’approcher un maximum de l’exhaustivité durant la durée de prospection impartie. Les taxons étudiés doivent donc être facilement identifiables et observables (par capture ou non) sur chaque zone humide. Il en découle la sélection des groupes et des indicateurs suivants : Oiseaux d’eau et de zones humides, Amphibiens, Insectes : Odonates, Orthoptères, Lépidoptères rhopalocères.
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Les espèces d’autres groupes et contactées lors des prospections sont également notées. Ces données participent également à l’analyse des potentialités d’accueil des habitats pour la faune.
4.2.2.2.4 Relevés de terrain
Habitats L'emprise du projet fait l'objet d'un classement par le Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux de l’Yser (SAGE). Ainsi, cette emprise a été recensée comme Zone Humide et une fiche particulière a été réalisée (numéro identifiant : 0040). La description des habitats issue de cette fiche est présentée ci-dessous :
Les prospections de terrain ont été menées par Axeco le 24/05/2012 pour la flore et le 24/07/12 pour la faune
La zone est globalement constituée de prairies humides inondables. Le cortège prairial est à rattacher à la classe des Agrostietea stoloniferae (prairies humides eutrophes). On y observe des espèces hygrophiles telles que la Consoude officinale, la Renoncule rampante, la Baldingère, le Lychnis fleur de coucou, accompagnées de l’Anthrisque sauvage, le Vulpin des près, le Dactyle aggloméré, la Patience crépue, la Berce, le pissenlit, le Cirse des champs, la Renoncule bulbeuse… Le fossé longeant la zone au Nord-ouest est colonisé par une roselière à Baldingère (Phalaridaie) et diverses espèces de Mégaphorbiaie (Reine des près, Epilobe hirsute, Eupatoire chanvrine, Gaillet gratteron, Consoude officinale …), de même que la becque bordant la zone en sa limite Sud. On note également des herbiers aquatiques à Callitriche à l’Est, des Cressonnières à Ache nodiflore et la présence de la Renouée poivre d’eau. Une haie arbustive avec quelques arbres de hauts jets bordent la zone en limite Sud-Est. Les principales espèces ligneuses rencontrées sont l’Aubépine à un style, le Noisetier, le Frêne élevé, l’Erable sycomore. En pied de haie, la strate herbacée est composée d’un ourlet nitrophile avec l’Ortie dioïque, le Gaillet gratteron, le Lamier blanc, le Lamier pourpre, le Cirse vulgaire. A l’Est, un fourré épineux à Prunellier et Aubépine à un style colonisé par les ronciers est présent sur le haut de berge de la becque.
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Carte 23 Cartographie des habitats (Source : SAGE Yser)
Photographie 9 La pis Becque
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Habitat recensé
Tableau 7 Habitats humides recensés Flore 95,9 % des habitats de la zone sont caractéristiques de zones humides. Les potentialités de zones humides s’observent tant au niveau des prairies que des becques et fossés. Le reste correspond aux haies et fourrés périphériques et à une route. La diversité végétale observée est moyenne. On rappellera que la Mégaphorbiaie eutrophe est un habitat d’intérêt communautaire même si elle représente un habitat encore assez commun. Les prairies humides sont quant à elles des milieux fragiles en voie de régression. Aucune espèce patrimoniale, ni invasive n’a été recensée sur la zone.
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Tableau 8 Espèces végétales recensées
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Photographie 10 Pis Becque et végétation aquatique Faune Cette zone majoritairement, constituée d’une prairie hygrophile dont la composition floristique semble relativement moyennement diversifiée, reste d’intérêt pour un cortège entomologique fortement relié à ce type de biotope (Odonates, plusieurs espèces d’orthoptères sténoèces, voire lépidoptères). C’est essentiellement vers ces taxons que vont s’orienter les intérêts de la zone. En ce qui concerne l’avifaune, les espèces observées sont plutôt ubiquistes, mais soulignons toutefois que les milieux en présence (Phalaridaie, Mégaphorbiaie, Prairie humide) sont particulièrement intéressants pour les fauvettes paludicoles qui pourront les utiliser en halte migratoire voire s’y établir en période de nidification.
Tableau 9 Insectes recensés
Tableau 10 Oiseaux recensés et statuts de protection
Tableau 11 Mammifères recensés
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Photographie 11 Alignement d'arbres en bordure de site (Source : SAGE Yser) Aucune espèce d’amphibien n’a été détectée sur le site et ses abords.
4.2.2.3 Prospections de terrain menées dans le cadre du dossier
4.2.2.3.1 Vérifications de l’occupation et de l’usage du site
Deux passages ont été réalisés en 2016 par respectivement Ixsane (4 juillet 2016) afin de déterminer les zones humides et leurs fonctionnalités et par le CERE (2 décembre 2016) afin de déterminer les fonctionnalités des zones potentielles d’accueil des terres.
Ces passages ont permis de constater qu’aucune modification dans le mode d’occupation des sols n’est intervenue depuis les investigations menées par Axeco en 2010/2011. Ces visites ont confirmé le peu d’expression de biodiversité patrimoniale même sans faire un inventaire faune / flore spécifique. Le secteur est artificialisé et les pratiques culturales récurrentes : amendement, fauche bi annuelle, … impacte donc directement les potentialités d’accueil en terme d’habitats, de flore et de faunes.
Ainsi du point de vue flore et habitat en absence de végétation spontanée, aucun de ces deux critères ne permet de définir la potentielle zone humide.
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Photographie 12 Etat actuel du secteur de projet entre la RD11 et la voie SNCF
Photographie 13 Illustration de la gestion actuelle de la parcelle
Ainsi les amphibiens et fauvettes paludicoles ont été recherchés mais non identifiées durant les expertises Axeco (2012) , Ixsane et CERE (2016). Toutefois leurs présences potentielles ont été prises en considération notamment dans le cadre des mesures de chantier.
Le projet intègre ainsi la reconstitution des habitats de type prairies humides avec mares/stagnation d'eau ainsi que éléments bocagers conservés ou reconstitués.
Les aménagements seront sans conséquence sur la continuité écologique du milieu aquatique : compte-tenu de la partie busée d’une longueur de 600 mètres située juste à l’aval. La réalisation de la ZEC d’Arnèke n’aggravera pas la continuité écologique du cours d’eau.
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4.2.2.3.2 Etude agro-pédologique / Zone humide
Délimitation de zone humide Dans le cadre du projet, une étude de délimitation de zone humide au sens de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié par l’arrêté du 1er octobre 2009 a été réalisée en juillet 2016 (Rapport 16 1759 du 11 juillet 2016), conformément à l’article L 211-1 du code de l’environnement suite à la loi n°2019-773 du 24 juillet 2019. 12 sondages pédologiques à la tarière manuelle ont été réalisés sur le périmètre de la ZEC de Arnèke.
Carte 24 Localisation des sondages pédologiques réalisés
Le contexte géologique et pédologique est marqué par la dominante argileuse des terrains. Ces sols sont à tendance hydromorphe par infiltration lente des eaux pluviales, notamment. De plus, la texture limono-argileuse des terres en surface, la topographie relativement plane atténue quelque peu les potentialités d’hydromorphie du site. Ainsi, sur les 12 sondages réalisés, 4 ont présentés des conditions pédologiques caractéristiques de zone humide au sens de l’arrêté de 2009. Sur de nombreux sondages des traces d’oxydation ont été observés dès les 30 premiers centimètres. Toutefois, l’absence d’horizons réductiques à 80 cm de fait exclut ces sondages des zones humides au sens pédologique.
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Ainsi, il est possible de conclure que le site de la ZEC d’Arnèke présente une surface de 11 220 m² pouvant être classée en zone humide pédologique, conformément au guide nationale d’évaluation de fonctionnalités des zones humides en conformité avec l’arrêt du Conseil d’Etat de février 2017.
Carte 25 Délimitation de la zone humide à l'intérieur du site
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4.2.2.4 Zone humide au sein de la ZEC d’Arnèke
Considérant que le critère flore habitat ne peut s’appliquer, seul le critère pédologique a donc été pris en considération conformément à l’article L 211-1 du code de l’environnement suite à la loi n°2019-773 du 24 juillet 2019. Ainsi la zone humide qui concerne la future ZEC d’Arnèke est la suivante :
Carte 26 Zone humide recensée au sein de la zone de projet
Celle-ci concerne donc une surface de 11 220 m².
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4.2.3 Milieu humain
4.2.3.1 Urbanisme La Pis Becque est un cours d’eau non domanial. A ce titre, l’USAN est un syndicat mixte groupant 7 « Syndicats Intercommunaux » responsables de l'Hydraulique et de la gestion des eaux de surface avec l'objectif de lutter contre les inondations. L’USAN est donc compétente pour la création de la zone d’expansion de crues. Arnèke possède un Plan Local d’Urbanisme : au sein de ce dernier, le secteur de projet se situe majoritairement en zone A et en partie en zone 1AUe.
Carte 27 Extrait du PLU d'Arnèke
Ces deux zonages sont compatibles avec la création d’une zone d’expansion de crues. Signalons de plus, que l’espace du projet a été inscrit en emplacement réservé dans le PLU intercommunal et en tant que réserve foncière dans l’aménagement foncier. Le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal de la Communauté de Communes de Flandres Intérieur est en cours de réalisation.
4.2.3.2 L’occupation des sols A l’échelle de la commune d’Arnèke, les espaces agricoles et naturels (en blanc et vert sur la carte) sont les espaces qui occupent la plus grande partie du territoire. Ceux-ci sont relativement fragmentés. La présence de l’eau est très peu lisible dans le territoire si ce n’est par les arbres ou arbustes accompagnant les becques. Exclusivement occupé par des terres agricoles, le site de projet ne comporte aucun espace urbanisé.
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Carte 28 Mode d'occupation des sols
4.2.3.3 Le risque industriel Le risque industriel majeur correspond à un événement accidentel se produisant sur un site industriel et pouvant entraîner des conséquences immédiates graves pour le personnel, les populations avoisinantes, les biens et/ou l’environnement. Six établissements classés pour la Protection de l’Environnement sont recensés sur Arnèke : Nom établissement Activités Commune Régime Statut Seveso
CAZEEL REGIS Elevage de porcs ARNEKE Enregistrement Non Seveso
DEBAVELAERE XAVIER Elevage de porcs ARNEKE Enregistrement Non Seveso
EARL DU CYGNE Elevage de porcs ARNEKE Enregistrement Non Seveso
EARL LAFORCE Elevage de porcs ARNEKE Enregistrement Non Seveso
EARL VIDRIL Elevage de porcs ARNEKE Enregistrement Non Seveso
SARL DEQUIDT Elevage de porcs ARNEKE Enregistrement Non Seveso
Tableau 12 Recensement des ICPE sur Arnèke
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4.2.3.4 Contexte sonore Le secteur d'étude ne possède pas de réseau routier très développé. Les quelques routes départementales à proximité supportent principalement les déplacements pendulaires, en-dehors de ces plages horaires, le trafic est modéré. Le secteur est cependant situé à proximité immédiate d’une voie ferré où le trafic est important. L'environnement acoustique a été jugé assez bruyant.
4.2.3.5 Qualité de l’air
4.2.3.5.1 Le réseau Atmo Atmo Hauts-de-France a pour missions principales de : Surveiller – mesurer les concentrations de polluants (données fiables, continues ou ponctuelles) ; Etudier – comprendre les phénomènes de pollution atmosphérique ; Alerter immédiatement et informer nos publics ; Sensibiliser les différents acteurs aux enjeux de la pollution atmosphérique ; Informer en permanence sur l’état de la qualité de l’air ; Accompagner – Conseiller – Aider –Former les acteurs régionaux et les autorités (simulation, identification d’indicateurs, évaluation des actions, etc.).
Atmo Hauts-de-France dispose de 62 sites de mesures de la qualité de l'air en 2016, réparties sur l’ensemble des départements Aisne, Nord, Oise, Pas-de-Calais et Somme.
Zone du projet
Carte 29 Stations de mesure du Nord-Pas-de-Calais (Source : Atmo-npdc.fr)
4.2.3.5.2 Surveillance de la qualité de l’air à proximité de la zone d’étude En 2015, une étude d’évaluation de la qualité de l’air sur l’agglomération d’Hazebrouck. Cette zone, à laquelle peut être rattaché le site d’étude, est non couverte par les mesures en continu. Rapport provisoire – 9 septembre 2019 Page 90 Projet n° : 15 1495
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Pour les polluants étudiés (ozone, dioxyde de soufre, oxydes d’azote, particules en suspension PM10 et métaux lourds), toutes les valeurs réglementaires ont été respectées, hormis la moyenne journalière en ozone sur 8 heures glissantes (dépassement de l’objectif de qualité). Les niveaux ont été globalement plus élevés lors de la phase hivernale comparativement à la phase estivale, excepté pour l’ozone, et ce constat est cohérent avec les conditions météorologiques de chacune des périodes et la chimie des polluants. La météorologie a été davantage favorable à la dispersion des polluants lors de la phase estivale, excepté pour l’ozone (ce polluant se formant sous l’action du rayonnement solaire). Par ailleurs, avec un fonctionnement du chauffage accentué lors de la phase hivernale, il est fréquent d’observer des niveaux de polluants plus élevés lors de cette période (en particulier pour les particules en suspension, pouvant être issues du chauffage au bois). Les niveaux moyens observés à Hazebrouck ont été du même ordre de grandeur que ceux habituellement relevés en milieu urbain, voire légèrement plus faibles qu’au niveau des deux sites de référence de Saint-Omer et Armentières. Au regard de la campagne précédente, laquelle s’était déroulée au même endroit en 2010 pour la phase estivale et 2011 pour la phase hivernale, les niveaux de 2015 sont du même ordre de grandeur voire légèrement inférieurs à ceux de 2010/2011. Néanmoins, des moyennes horaires d’ozone en période estivale ont été plus importantes en 2015, ceci étant dû aux conditions météorologiques (températures élevées et ensoleillement pendant une partie de la phase de mesures). Toutefois les mêmes tendances se retrouvent d’une campagne à l’autre : niveaux globalement plus faibles que sur les autres sites de mesures.
4.2.3.5.3 Qualité de l’air à Arnèke Arnèke est située en majorité en territoire rural, éloignée des centres urbains tels que Hazebrouck, Saint-Omer, … Le site se trouve donc en dehors des sites fortement urbanisés et relativement éloignées des activités émettrices de polluants. La qualité globale (hors épisode météorologique extrême) peut raisonnablement être jugée bonne.
4.2.3.6 Archéologie
Suite à une demande de l’USAN, il apparait que le site ne fait pas l’objet de prescriptions relatives à l’archéologie préventive.
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4.2.3.7 Sites inscrits et Sites classés Les sites inscrits les plus proches sont les suivants : Distance au ID NOM COMMUNE Intérêt Arrêté projet Canton Cassel et Paysager Géo- 59 SI 19 Site du Mont des Récollets 23/10/1979 > 7 km Steenvoorde écologi Extention du site de la Chapelle 59 SI 29 Millam Histo et architectur 03/10/1991 > 8,5 km Ste Mildréde ( 59 SI 03 ) 59 SI 10b Moulin de Merckerghem Merckerghem Archit.et Paysager 17/04/1970 > 8,5 km 59 SI 32 Site du Galgberg Merckeghem Paysager Pitoresque 14/02/2005 > 8,5 km Marais Audomarois et étangs du Clairmarais et St 62 SI 15 Tourist et Scientifi 16/08/1976 > 9 km Romeleare Omer 59 SI 08 Mont Cassel Cassel Pito Pays Archi Arc 24/09/1969 > 4,5 km 59 SI 16 Les marais de Booneghem Nieurlet Tourist et Scientifi 18/08/1976 > 9 km Tableau 13 Recensement des sites inscrits
Les sites classés les plus proches du site sont les suivants : ID NOM Commune Intérêt Arrêté Distance au projet 59SC06 Moulin du château CASSEL Paysager-histoire 16/03/1972 > 6 km 59SC06 Moulin de la Briarde WORMHOUT Communale 16/03/1972 > 5 km Tableau 14 Recensement des sites classés
Photographie 14 Panorama sur le mont des Récollets et le mont Cassel
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Carte 30 Sites classés et sites inscrits
Aucun site classé ou site inscrit n’est donc situé à proximité immédiate du projet.
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4.2.4 Synthèse de l’état initial Explication des enjeux Niveau de Milieu Enjeux Recommandation (contrainte de l’environnement sur le projet / risque d’incidence potentielle du projet) sensibilité Climatologie - Nul - Le secteur concerné par le projet de Zone d’Expansion de crue est entièrement concerné par Géologie Très faible - des limons argileux et sableux de la Flandre continentale. Le site est situé dans le bassin versant de l’Yser. La Pis Becque traverse le site d’étude. Eaux superficielles Fort Précaution en phase travaux. La Pis Becque est considérée comme ayant un mauvais potentiel écologique et un mauvais état chimique. La masse d’eau au droit du site de projet est l’aquifère des sables du Landénien des Flandres. Physique Eaux souterraines Cette nappe est captive sous une couche importante d’argile et donc peu sensible aux Très faible Précaution en phase travaux pollutions. La vulnérabilité de la nappe au droit du site de projet est d’ailleurs jugée faible. Risque moyen de retrait/gonflement des argiles. Risques naturels Sensibilité très faible aux remontées de nappe. Faible - Risque inondation Qualité des sols Aucune pollution détectée Très faible - Zones et espèces Le projet n’est pas situé en zone protégée, la plus proche étant située à plus de 5km. Nul - protégées Aucune espèce protégée n’a été identifiée sur le site. Natura 2000 Le site Natura 2000 le plus proche est situé à plus de 9km. Faible Etude d’incidence Natura 2000.
Une grande partie des habitats du site sont caractéristiques des zones humides. Une partie du site est classé comme zone humide. Précaution en phase travaux Ecologie Modéré Naturel Aucune espèce protégée ou patrimoniale n’a été recensée. Calendrier des travaux. aucune espèce faunistique remarquable. Evaluation des fonctionnalités de la Zone humide Présence d’une zone humide de 11 220 m² au sens de l’arrêté de 2009. Fort zone humide. Le site est situé en zone A et 1AUe. La création d’une zone d’expansion de crues n’est pas Urbanisme Nul - incompatible avec le règlement du PLU lié à ces zonages.
Occupation des sols Commune majoritairement composée de terre arable Nul - Contexte sonore Le site de projet est situé au sein d’une zone au contexte sonore assez bruyant. Modéré Précaution en phase travaux.
Humain Usages de l’eau Aucun périmètre de protection de captage Nul - Sites inscrits Le site de projet est situé à plus de 6 km de sites inscrits ou classés. Très faible - Tableau 15 Tableau de synthèse de l'état initial de l'environnement Rapport provisoire – 9 septembre 2019 Page 94 Projet n° : 15 1495
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4.3 SCENARIO DE REFERENCE L’objectif de ce chapitre est de présenter une description des aspects pertinents de l’état actuel de l’environnement, dénommée « scénario de référence », et de leur évolution en cas de mise en œuvre du projet ainsi qu’un aperçu de l’évolution probable de l’environnement en l’absence de mise en œuvre du projet, dans la mesure où les changements naturels par rapport au scénario de référence peuvent être évalués moyennant un effort raisonnable sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles.
4.3.1 Description des aspects pertinents de l’état actuel de l’environnement Les aspects pertinents de l’état actuel sont déterminés en fonction des facteurs mentionnés au III de l’article L. 122-1 du Code de l’Environnement et hiérarchisés en fonction des enjeux dans l’état initial de l’autorisation environnementale. Les thématiques retenues sont celles qui présentent un enjeu particulier.
4.3.2 Evolution des aspects pertinents de l’état actuel de l’environnement en cas de mise en œuvre du projet
Le projet consiste en la création d’une zone d’expansion de crues. Cette ZEC permettra de tamponner les eaux de la Pis becque afin de protéger le centre bourg d'Arnèke des remontées de réseau à l'origine d'inondations récurrentes sur les rues de la Perche, rue des Prés, .... Ceci permettra ainsi de contribuer à la réduction des occurrences d’inondation dans le bassin versant. Préalablement à la mise en place de la ZEC, il sera nécessaire d’aménager les abords et de mettre en place une vanne juste en sortie de la ZEC. L’évolution temporaire des engins et des camions durant la phase de construction occasionnera quelques émissions atmosphériques maîtrisées (gaz d’échappement et poussières) qui resteront très faibles. Le projet ne modifiera pas le fonctionnement global de ce secteur du bassin versant de la Pis Becque. Il contribuera par contre à écrêter les épisodes de crues. Toutes les précautions seront prises pour réduire le risque de pollution des eaux superficielles et souterraines en phase chantier qui sera de très courte durée. La vocation des sols sera temporairement modifiée puisque les terrains feront l’objet d’une occupation temporaire le temps de la création de la plate-forme, une fois la mise en service effectuée les terrains retrouveront leur vocation initiale.
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4.3.3 Evolution des aspects pertinents de l’état actuel de l’environnement en l’absence de mise en œuvre du projet
Le scénario décrit ci-après correspond au scénario le plus probable d’évolution de l’état actuel de l’environnement en l’absence de mise en œuvre du projet. Le scénario tient compte de l’ensemble des informations disponibles sur le secteur d’étude, comme : les orientations d’aménagement définies à l’échelle locale (Plan Local d’Urbanisme, SCOT, SDAGE, …) ; les tendances d’évolution pressenties sur le territoire, compte-tenu de l’orientation socio-économique (documents d’orientation, PLU …) et des études réalisées dans le cadre du projet ; des éventuels projets connus sur la zone ; des connaissances scientifiques, notamment en matière d’évolution des milieux naturels et du climat le cas échéant.
Dans le cas présent et compte-tenu des informations et des connaissances disponibles à la date de dépôt du dossier, le scénario d’évolution le plus probable (jusqu’à une échéance correspondant à la durée d’autorisation du projet sollicité) est que les terrains concernés par la demande d’autorisation conserveront leur morphologie et leur vocation actuelles. Au-delà de la durée d’autorisation du projet sollicitée, la vocation des sols est définie dans le PLU. Ces terrains possèdent une vocation agricole qui sera de toute façon conservée même avec la mise en œuvre du projet A noter que l’évolution probable de l’environnement fait état : d’une stagnation voire légère baisse de la démographie du territoire, d’une représentation de l’activité agricole assez marquée mais qui connait un net déclin en 30 ans avec une baisse drastique du nombre d’exploitations. D’une chute de la plupart des espèces d’avifaune et de chiroptères, principalement due à la raréfaction de la ressource alimentaire : les effectifs globaux d’insectes sont en forte baisse depuis plusieurs décennies par l’utilisation de produits phytosanitaires à usage agricole etc … L’économie des territoires constitue également un sujet de préoccupations : les collectivités locales cherchant à diversifier un maximum leur assiette fiscale dans un contexte de baisse constante. Par ailleurs, le réchauffement climatique constitue désormais une réalité climatique auquel il convient de faire face. Sans modification des pratiques de production et d’utilisation de l’énergie le mouvement amorcé depuis plus d’un siècle ne fera que
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s’amplifier. Les occurrences d’inondations sont plus nombreuses et les effets sont de plus en plus aigus.
4.4 JUSTIFICATION DU PROJET La réflexion se porte d’avantage sur la nécessité ou non de réaliser les travaux. Ne pas réaliser la zone d’expansion de crue amènerait à laisser les habitations situées à l’aval subir des inondations récurrentes. Plusieurs localisations pour l’aménagement de la Zone d’Expansion des Crues ont été étudiées. Cependant, les études topographiques ainsi que les modélisations hydrauliques réalisées dans le cadre du PAPI de l’Yser ont démontrés l’intérêt de réaliser cet aménagement sur les parcelles situées entre la RD11 et la voie SNCF. A cela s’ajoute l’opportunité que représente la procédure d’aménagement foncier puisque la commune d’Arnèke a constituée une réserve foncière sur ces parcelles. Il faut noter que ces travaux s’inscrivent dans une gestion plus large du bassin versant de la Pis-Becque, lui-même étant un sous-bassin versant de la Penne Becque, où des projets de réductions du risque inondation sont en cours de réalisation. En effet, le bassin versant de l’Yser connaît, depuis de nombreuses années, des problèmes récurrents d’inondation. La nature du sol du territoire favorise le ruissellement des eaux et les cours d’eau « gonflent » rapidement. L’érosion et le ruissellement sur le secteur d’Arnèke sont à l’origine de quelques inondations (notamment en rive droite de la Peene Becque). Par ailleurs, les particules érodées arrivent dans les cours d’eau et leur sédimentation demande un entretien régulier des fossés et des becques. Réalisation d’aménagements d’hydraulique douce dans le sous bassin de la Pis Becque Etude des phénomènes de ruissellement sur le bassin versant de la Penne Becque. Le bassin versant de la Peene Becque est particulièrement sensible aux phénomènes de ruissellement. Une étude de cette problématique a ainsi été entreprise courant 2004, sous maîtrise d’ouvrage USAN, dans le cadre de l’élaboration du contrat de rivière Yser spécifiquement sur le bassin versant de la Peene Becque. Cette étude avait pour objectifs : de caractériser et de localiser les dysfonctionnements hydrauliques, de limiter les ruissellements et coulées boueuses de façon à améliorer la qualité du réseau hydraulique, de déterminer des sites pilotes pour lesquels seront proposés des moyens de lutte, d’évaluer le coût des travaux à réaliser, de sensibiliser certains acteurs locaux aux facteurs déclenchant l’érosion des sols et aux moyens de lutte à mettre en œuvre.
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La méthodologie retenue comportait plusieurs phases d’études : phase 1 et 2 : inventaire et observations de terrain, phase 3 : proposition d’aménagements, phase 4 : hydrologie – approche de la problématique d’inondation.
En définitive, cette étude détaille de façon précise le déclenchement du phénomène de ruissellement et ses conséquences sur le fonctionnement hydraulique de la Peene Becque (méthode des pertes initiales et continues) en considérant différents scénarios d’occupation des sols. Bien que les aménagements proposés dans le cadre de cette étude n’aient pas été dimensionnés par rapport à un évènement particulier contre lequel on aurait souhaité voir protéger le territoire la localisation des dispositifs de lutte contre les ruissellements couvre les secteurs les plus sujets au ruissellement. Néanmoins, les bassins de stockage tels que proposés dans cette étude relève de l’ordre de la suggestion.
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Carte 31 Sites de retenues proposés à l'issue de l'étude Peene Becque
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Carte 32 Axes de ruissellement identifiés dans le bassin versant de la Pis Becque et de la Cray Hill Becque
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Carte 33 Axes de ruissellement identifiés dans le bassin versant de la Penne Becque au niveau de la commune d'Arnèke
Aménagements diffus en milieu rural L’influence de la maîtrise du ruissellement en milieu rural est actuellement peu connue et rarement prise en compte dans les études de dimensionnement d’ouvrages hydrauliques. Elle s’avère cependant non négligeable et le gain potentiel en termes de lutte contre les inondations peut être primordial. Une solution envisageable pour réduire le ruissellement en milieu agricole est de mettre en place des aménagements diffus (bandes enherbées, haies) afin de limiter la concentration du ruissellement et en maîtriser l’écoulement. Les bandes enherbées On peut envisager la réalisation de bandes enherbées à des endroits stratégiques : les dispositifs doivent être placés de façon à intercepter le ruissellement diffus ou concentré émis par les parcelles cultivées.
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Figure 17 Principe de positionnement des bandes enherbées La mise en place de bandes enherbées permet la sédimentation et la filtration de l'eau de ruissellement, l’infiltration et la dégradation des résidus organiques et des produits phytosanitaires par l'activité biologique de la bande enherbée.
Figure 18 Illustration de l'impact des bandes enherbées Les haies Des haies surélevées (environ 10 cm) peuvent être mises en place perpendiculairement à la pente du bassin versant. Ces haies permettent d’arrêter le ruissellement sur les parcelles et de favoriser l’infiltration au niveau de la végétation. L’eau provenant du ruissellement est stoppée par la diguette, elle s’infiltre alors ou rejoint les bandes enherbées de fond de talweg par l’intermédiaire d’un fossé éventuel. Les ralentisseurs d’écoulement dans les fossés Les eaux de ruissellement sont généralement concentrées au niveau des fossés ou de creuses naturelles. Afin de ralentir ces écoulements, il est possible de cloisonner les fossés par la mise en place d’obstacles. Ces obstacles doivent être mis dans des fossés situés à l’amont du bassin versant et en zone agricole (risque de débordement). Les
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obstacles ainsi créés permettent un ralentissement de l’eau arrivant dans les cours d’eau principaux. C’est un aménagement plus « lourd » qui nécessite une étude technique approfondie. En effet, il doit pouvoir résister à la pression des volumes d’eau qui peuvent transiter dans le fossé. Ainsi, ces barrages sont souvent constitués de gros blocs de rochers recouverts de béton. Ces réalisations se présentent sous la forme de barrage ancré dans les deux côtés du fossé et formé de roches cimentées dans lesquels sont placés des ouvrages de vidanges (buses).
Photographie 15 Micro-retenue
La carte suivante représente les aménagements proposés pour le bassin versant de la Pis Becque :
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Carte 34 Aménagement de lutte contre les ruissellements issus de l'étude Peene Becque Ces aménagements seront réalisés par l'USAN sur la base du volontariat après sensibilisation de la profession agricole aux démarches de lutte contre les ruissellements en zone agricole.
4.5 EVALUATION DES INCIDENCES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT Ce chapitre vise à déterminer les incidences du projet de création du bassin d’Arnèke sur les milieux biologique, physique et humains. Chaque incidence sera caractérisée de manière à appréhender leur nature et leurs impacts potentiels. L’objectif est la mise en place d’actions visant à prévenir, limiter et compenser tout impact.
4.5.1 Incidences sur le milieu physique
4.5.1.1 Incidences sur la climatologie Les émissions des engins de chantier durant la phase chantier constituent les seules nuisances sur la climatologie et ne représentent qu'un impact minime et de manière très ponctuelle. L'incidence sur le climat est ainsi très faible.
4.5.1.2 Incidences sur la topographie Le projet affectera sensiblement la topographie locale : en effet, l’aménagement de la zone d’expansion de crues prévoit un remaniement local des terres sur une dizaine de centimètre. Des terrassements de l’ordre de 40 à 50 cm seront également réalisés. L’incidence sur la topographie reste toutefois faible.
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4.5.1.3 Incidences sur la géomorphologie Les opérations n’auront aucune incidence sur la géomorphologie du secteur. L’incidence sur la géomorphologie est nulle.
4.5.1.4 Incidences sur la géologie La création de la zone d’expansion des crues ne prévoient aucune modification de lit et ne concerne que les terres superficielles. Ainsi, l’opération ne modifiera pas la géologie locale. L’incidence sur la géologie est nulle.
4.5.1.5 Incidence sur les eaux superficielles
4.5.1.5.1 Incidences hydraulique Ecoulement à l’étiage et en moyenne eaux Ni le débit d’étiage ou de moyennes eaux de la Pis Becque, ni les conditions d’écoulements (hauteurs, vitesses) ne seront impactés par l’aménagement car : le fonctionnement de la ZEC ne concerne que les débits de crues pour une période de retour supérieure à 1 an au moins La section totale et le profil du lit mineur ne sont pas modifiés. Un ouvrage hydraulique (vanne guillotine) va être installé dans le lit mineur de la Pis Becque. Néanmoins, cet ouvrage n’aura pas comme effet de créer un obstacle à l’écoulement des eaux en période d’étiage, ni de créer un obstacle à la continuité écologique ou encore de modifier le profil en long ou en travers du lit mineur.
Figure 19 Principe de fonctionnement de la vanne guillotine (vue de profil)
L’incidence sur l’écoulement est donc faible.
Fonctionnement en période de crues Le bassin de rétention situé sur la Pis Becque en amont d’Arnèke a été conçu en retalutant les berges de la Pis Becque et en reliant ce bassin au franchissement SNCF par une conduite vannée de diamètre 1000 mm (fermée à 25%). En état projet, et pour une crue d’occurrence 5 ans, le bassin permet un stockage de 8000 m3 d’eau.
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Le bassin remplit bien sa fonction de stockage pour laquelle il a été dimensionné. Ainsi, il permet d’éviter la mise en charge du passage souterrain de la Pis Becque à Arnèke, et donc les inondations par remontée dans les réseaux.
L’impact hydraulique de l’aménagement a également été étudié dans le cadre de l’analyse multicritère du bassin versant de l’Yser. L’analyse multicritère n’avait pas vocation à modéliser les phénomènes de remontée par les réseaux d’assainissement pluvial. Toutefois, l’analyse des hydrogrammes en état actuel et en état aménagé montre une nette diminution du débit de pointe au niveau des enjeux : celui-ci baisse de 0.65 m3/s, le débit de pointe passant de 1.9 m3/s à 1.25 m3/s. Cela diminuera le débit remontant par le réseau d’assainissement pluvial, ainsi que le volume total. Par ailleurs, la mise en charge du passage souterrain de la Pis Becque est retardée de 4 heures par rapport à l’état actuel. Toutefois, ce réseau resterait en charge pendant une durée de 24 heures, et des enjeux seraient nécessairement touchés. A noter également que comme l’illustrent les profils en long suivants (obtenus à partir du modèle ICM), dans le cas d’une crue de période de retour 20 ans sur l’ensemble du bassin versant de l’Yser, le niveau atteint par la Peene Becque, dans laquelle se jette la Pis Becque, provoquera un défaut d’évacuation de la Pis Becque à son exutoire. Ce phénomène provoquerait in fine une remontée par le réseau d’assainissement pluvial.
Figure 20 Profil en long du passage souterrain de la Pis Becque, en état actuel à gauche et en état projet à droite (source : analyse multicritère du bassin versant de l’Yser, Egis Eau)
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4.5.1.5.2 Qualité des eaux superficielles En phase travaux Les principales incidences du projet sur les eaux superficielles peuvent se résumer à une dégradation potentielle de la qualité des eaux durant la phase chantier. Les pollutions en phase travaux sont liées au déversement accidentel de produits potentiellement dangereux lors des travaux. Les engins de chantier peuvent également être source de rejets d’huile de vidange, d’hydrocarbures et de poussières. Des déchets sont également susceptibles d’être produits dans le cadre des travaux. Ces déchets seront gérés par les entreprises de travaux, conformément à la réglementation en vigueur. Ils seront collectés et traités par les filières adaptées. Seule une incidence très limitée peut-être attendue quant à cette production de déchets. L’incidence sur la qualité des eaux superficielles en phase travaux est jugé modérée. En phase vie La qualité des eaux débordées et temporairement stockées dans la ZEC est identique à celle des eaux de la Pis Becque et à celle des eaux qui débordent naturellement dans le secteur sans aménagement en cas d’événement hydrologique intense. Le stockage temporaire va en outre permettre une décantation des particules en suspension les plus lourdes et/ou les plus grossières, mais aussi de fractions granulométriques significativement plus fines ; les temps de séjour (plus de 10 heures pour un niveau vicennal) impliquent que les limons transportés par les eaux seront décantés. Les eaux ainsi rejetées au niveau du conduit du vannage auront donc une turbidité moindre et seront de meilleure qualité pour ce paramètre. Toutefois, compte tenu de l’ouvrage prévu (vanne guillotine), l’incidence attendue sur la turbidité sera donc très limitée. Les aménagements prévus ne perturbent donc pas négativement la qualité physico chimique des eaux de surface, et auront même un impact positif, bien que très faible sur certains paramètres (notamment les Matières en Suspension). La qualité hydrobiologique du bassin versant de l’Yser (Pis Becque, Peene Becque, …) est médiocre en raison de la faible diversité des habitats et d’une mauvaise qualité physico chimique des eaux (pollution diffuse agricole). L’aménagement prévu ne modifiera que très peu le faciès de la Pis Becque. L’hydrobiologie et les populations piscicoles ne seront pas ou très peu impactées par le projet. Seules les berges au niveau du vannage vont être modifiées, la végétation en place et notamment les arbres en bordure seront préservés au maximum. Sur ces quelques portions de berges, seules les espèces telles les Mammifères et les Oiseaux seront très légèrement perturbées lors de la phase des travaux. La phase la plus impactante pour le milieu est la phase de chantier.
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Le site ne comportant ni de population hydrobiologique particulière, ni une grande richesse piscicole et ni de zone de frayère, les impacts sur la biologie restent donc très limités.
La création de la ZEC et l’aménagement des prairies attenantes ne sont pas de nature à affecter les berges au niveau de la végétation en place et de leur stabilité. Ainsi, aucune aggravation des éventuels phénomènes érosifs existants n’est attendue.
En phase vie, les incidences du projet sur la qualité des eaux superficielles sont jugées nulles.
4.5.1.6 Incidences sur les eaux souterraines D’un point de vue quantitatif, la nature du projet n’est pas à même de modifier le fonctionnement de la nappe souterraine. La carte de vulnérabilité de la nappe révèle une sensibilité faible de la nappe au droit du site. Toutefois, une pollution de surface accidentelle pourrait par un phénomène de drainance descendante impacter la qualité des eaux souterraines. Des mesures de prévention seront mises en place avant le commencement des travaux pour éviter tout risque d’impact sur la qualité des eaux souterraines. Ces mesures seront détaillées dans le chapitre suivant. L’impact du projet sur les eaux souterraines est donc jugé faible en phase travaux et nul en phase vie.
4.5.1.7 Incidences liées aux risques naturels Au regard des risques naturels présents au droit du site, les travaux de par leur nature ne présentent qu’un risque très faible sur l’environnement et le milieu humain. L’objectif des travaux étant de participer à la prévention du risque inondation, les incidences du projet sont positives sur cet aspect. L’impact du projet sur les risques naturels est jugé positif.
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4.5.2 Incidences sur le milieu naturel
4.5.2.1 Incidences sur les zones d’intérêt patrimonial Le site n’est concerné par aucun site d’intérêt patrimonial. Les plus proches sont ceux des Monts des Récollets et Cassel, situées à plus de 5km. L’impact du projet sur les zones d’intérêt naturel est donc nul.
4.5.2.2 Incidences sur l’écologie du site Impacts temporaires Les travaux entraîneront la destruction des habitats, pouvant entraîner des destructions directes d’espèces : perte de pontes, d’individus, ou indirectes : suppression des habitats, possibilités de se nourrir, de se reproduire. Cependant, l’habitat d’intérêt communautaire que sont la becque et ses berges ne sont pas impactés par le projet. L’impact direct temporaire avant proposition de mesure est donc jugé modéré. Impacts permanents Le projet n’entraine pas d’artificialisation de milieux naturels. Au contraire, à terme, il devrait améliorer le caractère humide du site de projet et donc, favoriser le développement des habitats humides et de la flore associé. Le projet intègre ainsi la reconstitution des habitats de type prairies humides avec mares et zones de stagnation d'eau. Il prévoit également quelques éléments bocagers conservés ou reconstitués Les impacts directs permanent sont donc jugés nuls voir positifs.
Il n’est pas prévu d’apport de substrat naturel dans l’ouvrage au regard de l’incapacité en aval de continuité écologique : il faut préciser qu’à l’aval immédiat se trouvent un radier du pont SNCF, le busage communal sur une centaine de mètres avec les apports d’eaux pluviales amenant de plus une pente et des vitesses d’écoulement assez élevées.
4.5.2.3 Les espèces protégées Aucune espèce protégée n’a été recensée sur le site de projet. L’impact du projet sur les espèces protégées est donc jugé nul.
4.5.2.4 Incidences sur la zone humide Impacts temporaires Sans objet Impacts permanents Une étude d’évaluation des fonctionnalités de la zone humide a été réalisée en mai 2017 (Rapport n°17 1969 remis à l’USAN en mai 2017). L’objectif de cette étude est de déterminer les fonctionnalités et le fonctionnement de la zone humide identifiée sur le site. L’intégralité du rapport et de ses annexes (dont les tableurs) se situe en annexe du présent rapport. Pour ce faire, le « Guide de la méthode nationale d'évaluation des fonctions des zones humides » (MNHN, ONEMA, mai 2016) a été suivi. Sur la base de cette méthodologie, les résultats sont les suivants :
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Figure 21 Evaluation de la vraisemblance des équivalences fonctionnelle pour les indicateurs mesurés du site impacté et du site de compensation
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L’étude a montré que la réalisation d’une Zone d’Expansion de Crues sur le site entraine essentiellement des impacts sur les fonctions d’accomplissement du cycle biologique des espèces. Toutefois, cet impact négatif peut être nuancé par la faible qualité des milieux actuels et par le fait qu’à terme, le projet constituera une amélioration de la qualité écologique des milieux en supprimant les parties cultivées du site au profit de prairies humides. L’impact sur ces fonctions sera très temporaire et limité à la phase travaux.
Il a également été montré que le projet a surtout des impacts positifs sur les fonctionnalités potentiellement réalisées par la zone humide. De plus, la réalisation de la Zone d’Expansion de Crues aura probablement pour effet de rendre humide la partie actuellement non considérée comme telle du site de projet.
En conclusion, il est possible de dire que les gains fonctionnels de la zone humide initiale et ceux liés à l’extension de cette dernière sont beaucoup plus importants que les impacts négatifs sur les fonctions d’accomplissement du cycle biologique des espèces. De plus, les incidences du projet, considérées par la méthode comme négatif sur ces fonctions s’avérera à terme positif avec l’accueil d’une faune et d’une flore patrimoniale aujourd’hui absente.
L’impact du projet sur la zone humide est donc jugé comme positif.
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4.5.3 Incidences sur le milieu humain
4.5.3.1 Urbanisme Le projet est situé en secteur agricole. Le PLU y autorise « les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif ». Une partie du projet est situé en secteur 1AUe. Le PLU y autorise « les exhaussements et affouillements indispensables à la réalisation des types d'occupation ou d'utilisation du sol autorisés, compris les plans de rétentions des eaux, ainsi que pour la mise en œuvre du paysage. » Compte-tenu de la finalité de la ZEC qui est destinée à limiter les inondations sur les habitations situées à l’aval de la voie ferrée, ce programme aura un impact positif direct sur la prise en compte de l’environnement humain. L’impact du projet sur l’urbanisme est donc jugé positif.
4.5.3.2 Nuisances sonores La période travaux, prévue sur une durée de plusieurs mois, pourra produire une nuisance sonore. L’ensemble des nuisances sonore regroupe la globalité des émissions de bruits, provoquées par diverses sources. Les conséquences peuvent aller d’une gêne occasionnelle répétée ou non, à des répercussions graves sur la santé, la qualité de vie ou sur le fonctionnement des écosystèmes, sur l’homme ou les espèces animales. Lors des travaux, les nuisances sonores et vibratoires auront pour origine l’action des engins mécaniques. Les habitations les plus proches du site de travaux se situent à la périphérie immédiate du site. Pour limiter les incidences sur les riverains, les mesures suivantes seront mises en place : des horaires de travaux acceptables seront respectés pour limiter les nuisances sonores ; le chantier sera organisé de manière à limiter au maximum dans le temps ces désagréments ;
Les impacts temporaires, liés au chantier de création, seront engendrés uniquement par les engins. Les effets seront donc limités à la durée du chantier. Le contexte local de l'environnement sonore ayant été identifié comme modéré sur le territoire, aucun effet sur l’acoustique n’est à prévoir en-dehors de ces périodes de travaux. L’impact du projet sur l’ambiance sonore est jugé de niveau faible en période de travaux et nul en dehors de cette période.
4.5.3.3 Génération de gaz d’échappement La période de chantier peut générer une augmentation des émissions de gaz d’échappement et de poussières dans l’atmosphère à partir des engins de chantier.
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Le chantier étant limité dans le temps, il n’affectera pas durablement la qualité locale de l’air. Il n’y aura pas de répercussion significative sur la qualité générale de l’air du secteur. Les incidences des travaux sur la qualité de l’air est jugé faible en phase travaux.
4.5.3.4 Production de déchets Les mouvements de terre prévus ont été conçus afin de conserver un maximum l’équilibre des terres en place : toutefois un volume de 7 200 m3 de terre excédentaire sera régalé sur des parcelles agricoles. L’impact du projet sur la production de déchets est donc jugé nul.
4.5.3.5 Sécurité des personnes La sécurité des personnes est susceptible d’être impactée durant les travaux par les travailleurs par un éventuel accident d’engin. Le coordinateur SPS rédigera un Plan de Gestion afin de gérer ces aspects durant la phase chantier.
4.5.3.6 Les usages de l’eau Le projet n’est pas de nature à provoquer de désordres quant à l’utilisation des eaux souterraines.
4.5.3.7 Les sites classés et sites inscrits Les sites inscrits et classés les plus proches sont tous situés à plus de 5km. Compte tenu de la nature du projet et de l’éloignement aux sites inscrits et classés, l’impact du projet sur ces derniers est jugé nul.
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4.5.4 Evaluation des incidences Natura 2000
4.5.4.1 Contexte réglementaire propre aux natura 2000 Cette présente partie répond au décret n° 2001-1216 du 20 décembre 2001 relatif à la gestion des sites Natura 2000. Ce décret prévoit des dispositions relatives à l’évaluation des incidences des programmes et projets soumis à autorisation ou approbation. On rappellera que ces dispositions réglementaires insérées dans le Code de l’Environnement (article L.414-4) sont applicables aux programmes ou projets de travaux, ouvrages ou aménagements soumis à procédure de déclaration ou d’autorisation administrative, et dont la réalisation est de nature à affecter de façon notable un site Natura 2000. L’article R.414-19 du Code de l’Environnement dit : « Les programmes ou projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements mentionnés à l’article L.414-4 du présent code font l’objet d’une évaluation de leurs incidences éventuelles au regard des objectifs de conservation des sites NATURA 2000 qu’ils sont susceptibles d’affecter de façon notable […] ». Le 2° alinéa de cet article stipule que ceci s’applique aux projets situés en dehors du périmètre d’un site Natura 2000 lorsque ceux-ci relèvent d’une autorisation ou d’une approbation administrative et qu’ils sont « susceptibles d’affecter de façon notable un ou plusieurs sites Natura 2000, compte tenu de la distance, de la topographie, de l’hydrographie, du fonctionnement des écosystèmes, de la nature et de l’importance du programme ou du projet, des caractéristiques du ou des sites et de leurs objectifs de conservation ».
4.5.4.2 Le réseau natura 2000 Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen cohérent formé par les Zones de Protection Spéciales (ZPS) et les Zones Spéciales de Conservation (ZSC). Dans les zones de ce réseau, les Etats membres s’engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d’habitats et d’espèces concernés. Pour ce faire, ils peuvent utiliser des mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L’objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque Etat membre. La désignation des sites Natura 2000 ne conduit pas les Etats membres à interdire a priori les activités humaines, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l’état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés. une faune, avec des espèces ayant tout ou partie de leurs diverses activités vitales sur l’espace considéré, une végétation, un compartiment stationnel (conditions climatiques, édaphiques et hydrauliques).
Un habitat ne se réduit pas uniquement à la végétation. Mais celle-ci, par son caractère intégrateur (synthétisant les conditions de milieu et de fonctionnement du système), est
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considérée comme un bon indicateur et permet de déterminer l’habitat (RAMEAU J.-C., GAUBERVILLE C. & DRAPIER N., 2000).
4.5.4.3 Zone Natura 2000 concernées par le projet D’après la base de données de l’Agence Européenne de l’Environnement mise à jour en décembre 2016, la zone Natura 2000 la plus proche du site est la zone ZPS FR3112003 « Marais Audomarois », situés à plus de 9km au sud-ouest du site.
4.5.4.3.1 Description du site La ZPS constitue un site majeur pour les oiseaux. Il comprend notamment la Réserve Naturelle Nationale du Romelaëre et intersecte le site NPC 022 « Prairies, marais tourbeux, forêts et bois de la cuvette audomaroise et de ses versants » qui comprend la partie centrale du marais audomarois, formant une large cuvette topographique bordée par des versants boisés. Le périmètre s'inscrit dans un vaste complexe humide. Le marais audomarois est un assemblage régulier de parcelles allongées, séparées par des fossés en eaux et d'anciennes tourbières abandonnées, ayant formé de vastes étangs aujourd'hui recolonisés par des habitats naturels de grande valeur patrimoniale. Les habitats tels que les marais, les bas-marais et les tourbières occupent la majorité du périmètre, toutefois, d’autres habitats comme les prairies humides ou encore les milieux aquatiques sont très bien représentés. Ce site accueille de nombreuses espèces d’oiseaux inféodées aux zones humides, attirées par l'abondance de la nourriture : graines et fruits, insectes et mollusques, poissons. Le projet de ZPS englobe une bonne partie des secteurs les plus intéressants du point de vue de l'avifaune. Le Blongios nain est l'espèce emblématique du site. Du fait de l’omniprésence de l’eau, un cortège d’espèce d’oiseaux représentatif de la richesse des zones humides et inscrit à la directive « Oiseaux » a pu être recensé au sein de ce périmètre. Bien que plus éloigné de ces sites, il est important de noter la présence du site Natura 2000 FR3100487 « Pelouses, bois acides a neutrocalcicoles, landes nord-atlantiques du plateau d'Helfaut et système alluvial de la moyenne vallée de l'Aa » à proximité. Certains enjeux peuvent être communs entre ces différents sites. Une vision globale permettra de répondre plus justement aux besoins en matière de gestion écologique. Le Docob de ce site est également en cours d’élaboration.
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4.5.4.3.2 Espèces déterminantes
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Considérant la distance séparant la zone Natura 2000 et le site de projet, la nature du projet et que la Pis Becque n’est pas en communication hydraulique avec le site Natura 2000, il est jugé que le projet n’est pas en mesure d’affecter de façon direct le site Natura 2000 au niveau de ses habitats ou de ses espèces. Il en est de même avec le site Natura 2000 belge situé à plus de 12 kilomètres.
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4.6 ANALYSE DES EFFETS CUMULES DU PROJET AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS La réglementation prévoit la nécessité d’apprécier les effets sur l’environnement des programmes de travaux liés dans le temps et/ou l’espace. Ce type d’analyse vise cet objectif d’appréciation des effets cumulés sur l’environnement susceptible de générer des effets notables alors que l’analyse des effets de chaque petit projet masque cette analyse. Deux catégories de projets à étudier sont visées par la réglementation : Les projets nécessitant une étude d’impact et ayant fait l’objet d’un avis de l’Autorité Environnementale, Les projets nécessitant une autorisation de type « loi sur l’eau », et ayant fait l’objet d’une enquête publique,
En considérant que ces projets n’ont pas été abandonnés, mais ne sont pas non plus réalisés (auquel cas ils seraient alors à intégrer à l’état initial).
Les avis de l’Autorité Environnementale ont été consultés depuis la source : http://www.hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr/?-Consultation-des- avis-examens-au-cas-par-cas-et-decisions-
Les dossiers « loi sur l’eau » depuis le site : http://www.nord.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Eau/Police-de-l- eau http://www.nord.gouv.fr/Publications/Annonces-et-avis-informations-legales- commissions/Avis-de-l-autorite-environnementale-urbanisme-et-maitrise- fonciere
Ces archives ont été consultées dans le secteur géographique de la commune de d’Arnèke étendu aux communes limitrophes. Aucun dossier loi sur l’eau n’a été identifié. Concernant les études d’impact le seul projet identifié est celui de la création de la ZAC de la Clé des Champs à Escquelbecq. Le projet est cependant trop éloigné en termes de nature de travaux et de situation géographique (environ 7km) pour avoir une interaction avec le projet de création de zone d’expansion de crues.
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4.7 COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME ET LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION
4.7.1 Le SDAGE Artois-Picardie 2016-2021 Les aménagements sont situés dans le périmètre couvert par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E) du bassin Artois Picardie. La version 2016-2021 a été adoptée par le Comité de Bassin Artois-Picardie le 16 octobre 2015, puis arrêté par le préfet coordinateur le 23 novembre 2015. Les dispositions de ce S.D.A.G.E susceptibles d’être concernées par le projet sont évoquées ci-après. Le tableau suivant présente la compatibilité du projet avec ces dernières. Disposition fondamentale du Disposition Remarques / mesures du projet Compatibilité SDAGE
les eaux retenues dans la ZEC puis restituées sont de qualités identiques aux eaux du Pis Becque. Le stockage temporaire va permettre La physicochimie générale une décantation des particules en suspension Oui les plus lourdes et les plus grossières ainsi que des fractions granulométriques significativement plus fines. Disposition fondamentale 1 : L’aménagement de la ZEC ne prévoit pas de modification du mode d’occupation des sols et Maintenir et Qualité des habitats Oui améliorer la habitats. Les effets en-dehors de la période de biodiversité des chantier sont nuls milieux aquatiques L’aménagement de la ZEC va améliorer l’état écologique de la zone humide en abaissant légèrement le terrain naturel et par la création Les zones humides Oui d’une banquette écologique favorisant et agrandissant la qualité écologique des zones humides
Les substances dangereuses Non concerné Sans objet
Protéger la ressource en eau Non concerné Sans objet contre les pollutions
Sécuriser Non concerné Sans objet Disposition l’approvisionnement en eau fondamentale 2 : la gestion quantitative Rechercher et réparer les des milieux fuites dans les réseaux d’eau Non concerné Sans objet aquatiques potable Rechercher au niveau international, une gestion Non concerné Sans objet équilibrée des aquifères
Disposition Les aménagements prévus n’entrainent pas de fondamentale 3 : Disposition 1 : Prévention et perturbation de la ligne d’eau en étiage. Lors gestion des crues, S’appuyer sur le des périodes de montée des eaux il permettra Compatibilité fonctionnement inondations et submersions de réaliser un stockage d’un volume d’eau naturel des milieux marines permettant de réduire les incidences négatives pour prévenir et des débordements incontrôlés des cours d’eau
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limiter les effets dans certains secteurs aval négatifs des inondations
Disposition 2 : Préserver et La dynamique naturelle du cours d’eau n’est restaurer la dynamique pas impactée par le dispositif mis en place. Lors naturelle des cours d'eau des périodes de crue un volume d’eau sera Compatibilité stocké au niveau de la ZEC qui se vidangera alors par un débit limité et constant.
Disposition 1 : Maintenir ou réduire les pressions d'origine telluriques à un Non concerné Sans objet niveau compatible avec les Disposition objectifs de bon état fondamentale 4 : écologique du milieu marin Protéger le milieu marin Disposition 2 : Préserver ou restaurer les milieux littoraux et marins particuliers Non concerné Sans objet indispensables à l'équilibre des écosystèmes
Disposition 1 : Renforcer le Non concerné Sans objet rôle des SAGE
Disposition Disposition 2 : Assurer la fondamentale 5 : cohérence des politiques Non concerné Sans objet Mettre en œuvre publiques des politiques Disposition 3 : Mieux publiques Non concerné Sans objet cohérentes avec le connaître et mieux informer domaine de l’eau Disposition 4 : Tenir compte du contexte économique Non concerné Sans objet dans l’atteinte des objectifs
Tableau 16 Tableau de situation du projet vis à vis des dispositions fondamentales du SDAGE
Le tableau suivant reprend l’ensemble des orientations et dispositions intégrées au SDAGE Artois-Picardie 2016-2021
Enjeu A: Maintenir et améliorer la biodiversité des milieux aquatiques Orientation A-1 Continuer la Disposition A-1.1 Adapter les rejets à l’objectif de Non concerné réduction des apports ponctuels bon état de matières polluantes classiques Disposition A-1.2 Améliorer l’assainissement non Non concerné dans les milieux collectif Disposition A-1.3 Améliorer les réseaux de Non concerné collecte Orientation A-2 Maîtriser les Disposition A-2.1 Gérer les eaux pluviales Non concerné
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rejets par temps de pluie en Disposition A-2.2 Réaliser les zonages pluviaux Non concerné milieu urbanisé par des voies alternatives (maîtrise de la collecte et des rejets) et préventives (règles d’urbanisme notamment pour les constructions nouvelles) Orientation A-3 Diminuer la Disposition A-3.1 Continuer à développer des Non concerné pression polluante par les pratiques agricoles limitant la pression polluante nitrates d’origine agricole sur par les nitrates tout le territoire Disposition A-3.2 Rendre cohérentes les zones Non concerné vulnérables avec les objectifs du SDAGE Disposition A-3.3 Mettre en œuvre les Plans Non concerné d’Action Régionaux (PAR) en application de la directive nitrates
Orientation A-4 Adopter une Disposition A-4.1 Limiter l’impact des réseaux de Non concerné gestion des sols et de l’espace drainage agricole permettant de limiter les Disposition A-4.2 Gérer les fossés le projet prévoit de risques de ruissellement, casser le réseau de d’érosion, et de transfert des drainage et de polluants vers les cours d'eau, les rétablir les eaux souterraines et la mer éventuels fossés touchés. La continuité d’écoulement des fossés sera donc assurée Disposition A-4.3 Limiter le retournement des Non concerné prairies et préserver, restaurer les éléments fixes du paysage Orientation A-5 Préserver et Disposition A-5.1 Limiter les pompages risquant Non concerné restaurer la fonctionnalité des d’assécher, d’altérer ou de saliniser les milieux milieux aquatiques dans le cadre aquatiques d’une gestion concertée Disposition A-5.2 Diminuer les prélèvements Non concerné situés à proximité du lit mineur des cours d’eau en déficit quantitatif Disposition A-5.3 Réaliser un entretien léger des Non concerné milieux aquatiques Disposition A-5.4 Mettre en œuvre des plans Non concerné pluriannuels de gestion et d’entretien des cours d’eau Disposition A-5.5 Respecter l’hydromorphologie Le programme de des cours d’eau lors de travaux travaux est conçu de manière éviter les incidences sur l’hydromorphologie du cours d’eau Disposition A-5.6 Définir les caractéristiques des Non concerné cours d’eau
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Disposition A-5.7 Préserver l’espace de bon Non concerné fonctionnement des cours d’eau Orientation A-6 Assurer la Disposition A-6.1 Prioriser les solutions visant le Le projet ne va pas continuité écologique et rétablissement de la continuité longitudinale concourir à sédimentaire aggraver la continuité écologique du cous d’eau actuellement inexistante : présence du radier SNCF + 700 m busé à l’aval Disposition A-6.2 Assurer, sur les aménagements Non concerné hydroélectriques nouveaux ou existants, la circulation des espèces et des sédiments dans les cours d’eau Disposition A-6.3 Assurer une continuité Le projet ne va pas écologique à échéance différenciée selon les concourir à objectifs aggraver la continuité écologique du cous d’eau actuellement inexistante : présence du radier SNCF + 700 m busé à l’aval Disposition A-6.4 Prendre en compte les différents Le projet n’a plans de gestion piscicoles aucune incidence sur la vie piscicole Orientation A-7 Préserver et Disposition A-7.1 Privilégier le génie écologique Non concerné restaurer la fonctionnalité lors de la restauration et l’entretien des milieux écologique et la biodiversité aquatiques Disposition A-7.2 Limiter la prolifération d’espèces Non concerné invasives Disposition A-7.3 Encadrer les créations ou Non concerné extensions de plans d’eau Orientation A-8 Réduire Disposition A-8.1 Conditionner l’ouverture et Non concerné l'incidence de l'extraction des l’extension des carrières matériaux de carrière Disposition A-8.2 Remettre les carrières en état Non concerné après exploitation Disposition A-8.3 Inclure les fonctionnalités Non concerné écologiques dans les porter à connaissance Orientation A-9 Stopper la Disposition A-9.1 Eviter l’implantation Non concerné disparition, la dégradation des d’habitations légères de loisirs dans le lit majeur zones humides à l'échelle du des cours d’eau bassin Artois Picardie et Disposition A-9.2 Prendre en compte les zones Non concerné préserver, maintenir et protéger humides dans les documents d’urbanisme leur fonctionnalité Disposition A-9.3 Préciser la consigne « éviter, Le présent dossier réduire, compenser » sur les dossiers zones a intégré la humides au sens de la police de l’eau doctrine dans la
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définition des travaux et mesures Disposition A-9.4 Identifier les actions à mener sur Non concerné les zones humides dans les SAGE Disposition A-9.5 Gérer les zones humides Non concerné Orientation A-10 Poursuivre Disposition A-10.1 Améliorer la connaissance des Non concerné l’identification, la connaissance micropolluants et le suivi des pollutions par les micropolluants nécessaires à la mise en œuvre d’actions opérationnelles Orientation A-11 Promouvoir les Disposition A-11.1 Adapter les rejets de polluants Non concerné actions, à la source de réduction aux objectifs de qualité du milieu naturel ou de suppression des rejets de Disposition A-11.2 Maîtriser les rejets de Non concerné micropolluants micropolluants des établissements industriels ou autres vers les ouvrages d’épuration des agglomérations Disposition A-11.3 Eviter d’utiliser des produits Non concerné toxiques Disposition A-11.4 Réduire à la source les rejets Non concerné de substances dangereuses Disposition A-11.5 Réduire l’utilisation de produits Non concerné phytosanitaires dans le cadre du plan ECOPHYTO Disposition A-11.6 Se prémunir contre les Non concerné pollutions accidentelles Disposition A-11.7 Caractériser les sédiments Non concerné avant tout curage Disposition A-11.8 Construire des plans Non concerné spécifiques de réduction de pesticides dans le cadre de la concertation avec les SAGE Orientation A-12 Améliorer les Non concerné connaissances sur l’impact des sites pollués Enjeu B: Garantir une eau potable en qualité et en quantité satisfaisante Orientation B-1 Poursuivre la Disposition B-1.1 Préserver les aires d’alimentation Non concerné reconquête de la qualité des des captages captages et préserver la Disposition B-1.2 Reconquérir la qualité de l’eau Non concerné ressource en eau dans les zones des captages prioritaires à enjeu eau potable définies dans Disposition B-1.3 Mieux connaître les aires Non concerné le SDAGE d’alimentation des captages pour mieux agir Disposition B-1.4 Etablir des contrats de Non concerné ressources Disposition B-1.5 Adapter l’usage des sols sur les Non concerné parcelles les plus sensibles des aires d’alimentations de captages Disposition B-1.6 En cas de traitement de Non concerné potabilisation, reconquérir par ailleurs la qualité de l’eau potable polluée Disposition B-1.7 Maitriser l’exploitation du gaz de Non concerné couche
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Orientation B-2 Anticiper et Disposition B-2.1 Améliorer la connaissance et la Non concerné prévenir les situations de crise gestion de certains aquifères par la gestion équilibrée des Disposition B-2.2 Mettre en regard les projets Non concerné ressources en eau d’urbanisation avec les ressources en eau et les équipements à mettre en place Orientation B-3 Inciter aux Disposition B-3.1 Adopter des ressources Non concerné économies d’eau alternatives à l’eau potable quand cela est possible Orientation B-4 Anticiper et Disposition B-4.1 Respecter les seuils Non concerné assurer une gestion de crise hydrométriques de crise de sécheresse efficace, en prévision, ou lors des étiages sévères Orientation B-5 Rechercher et Disposition B-5.1 Limiter les pertes d’eau dans les Non concerné réparer les fuites dans les réseaux de distribution réseaux d’eau potable Orientation B-6 Rechercher au Disposition B-6.1 Associer les structures belges à Non concerné niveau international, une gestion la réalisation des SAGE frontaliers équilibrée des aquifères Disposition B-6.2 Organiser une gestion Non concerné coordonnée de l’eau au sein des Commissions Internationales Escaut et Meuse Enjeu C : S’appuyer sur le fonctionnement naturel des milieux pour prévenir et limiter les effets négatifs des inondations Orientation C-1 Limiter les Disposition C-1.1 Préserver le caractère inondable Le projet s’inscrit dommages liés aux inondations de zones prédéfinies pleinement dans cette disposition Disposition C-1.2 Préserver et restaurer les Zones Le projet s’inscrit Naturels d’Expansion de Crues pleinement dans cette disposition Orientation C-2 Limiter le Disposition C-2.1 Ne pas aggraver les risques Le projet s’inscrit ruissellement en zones urbaines d’inondations pleinement dans et en zones rurales pour réduire cette disposition les risques d’inondation et les risques d’érosion des sols et coulées de boues Orientation C-3 Privilégier le Disposition C-3.1 Privilégier le ralentissement Le projet s’inscrit fonctionnement naturel des dynamique des inondations par la préservation des pleinement dans bassins versants milieux dès l’amont des bassins versant cette disposition Orientation C-4 Préserver et Disposition C-4.1 Préserver le caractère naturel Non concerné restaurer la dynamique naturelle des annexes hydrauliques dans les documents des cours d’eau d’urbanisme Enjeu D : Protéger le milieu marin Orientation D-1 Réaliser ou Disposition D-1.1 Mettre en place ou réviser les Non concerné réviser les profils pour définir la profils de vulnérabilité des eaux de baignades et vulnérabilité des milieux dans les conchylicoles zones protégées baignade et Disposition D-1.2 Réaliser les actions figurant Non concerné conchyliculture mentionnées dans les profils de baignades et conchylicoles dans le registre des zones protégées (document d’accompagnement numéro 1) Orientation D-2 Limiter les Non concerné risques microbiologiques en zone
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littorale ou en zone d’influence des bassins versants définie dans le cadre des profils de vulnérabilité pour la baignade et la conchyliculture Orientation D-3 Respecter le Disposition D-3.1 Prendre en compte la protection Non concerné fonctionnement dynamique du du littoral dans tout projet d’aménagement littoral dans la gestion du trait de côte Orientation D-4 Intensifier la Disposition D-4.1 Réduire les pollutions issues des Non concerné lutte contre la pollution issue des installations portuaires installations portuaires et des bateaux Orientation D-5 Prendre des Disposition D-5.1 Mesurer les flux de nutriments à Non concerné mesures pour lutter contre la mer l’eutrophisation en milieu marin Orientation D-6 Préserver les Disposition D-6.1 Préserver les milieux riches et Non concerné milieux littoraux particuliers diversifiés ayant un impact sur le littoral indispensables à l’équilibre des Disposition D-6.2 Rendre compatible l’extraction Non concerné écosystèmes avec une forte de granulats avec la diversité des habitats marins ambition de protection au regard Disposition D-6.3 Réduire les quantités de macro- Non concerné des pressions d’aménagement déchets en mer et sur le littoral Orientation D-7 Assurer une Disposition D-7.1 Réaliser des études d’impact Non concerné gestion durable des sédiments lors des dragages-immersion des sédiments dans le cadre des opérations de portuaires curage ou de dragage Disposition D-7.2 S’opposer à tout projet Non concerné d’immersion en mer de sédiments présentant des risques avérés de toxicité pour le milieu Enjeu E : Mettre en œuvre des politiques publiques cohérentes avec le domaine de l’eau Orientation E-1 Renforcer le rôle Disposition E-1.1 Faire un rapport annuel des Non concerné des Commissions Locales de actions des SAGE l’Eau (CLE) des SAGE Disposition E-1.2 Développer les approches inter Non concerné SAGE Disposition E-1.3 Sensibiliser et informer sur les Non concerné écosystèmes aquatiques au niveau des SAGE Orientation E-2 Permettre une Disposition E-2.1 Mettre en place la compétence Non concerné meilleure organisation des GEMAPI moyens et des acteurs en vue Disposition E-2.2 Mener des politiques d’aides Non concerné d’atteindre les objectifs du publiques concourant à réaliser les objectifs du SDAGE. L’autorité administrative SDAGE, du PAMM et du PGRI favorise l’émergence de maîtres d’ouvrages pour les opérations les plus souvent « orphelines » Orientation E-3 Former, informer Disposition E-3.1 Soutenir les opérations de Non concerné et sensibiliser formation et d’information sur l’eau Orientation E-4 Adapter, Disposition E-4.1 Acquérir, collecter, bancariser, Non concerné développer et rationaliser la vulgariser et mettre à disposition les données connaissance relatives à l’eau Orientation E-5 Tenir compte du Disposition E-5.1 Développer les outils Non concerné contexte économique dans économiques d’aide à la décision
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l’atteinte des objectifs Tableau 17 Situation du projet de ZEC à Arnèke vis à vis des enjeux du SDAGE Artois-Picardie
Le projet est donc compatible avec l’ensemble des orientations et dispositions du SDAGE Artois-Picardie 2016-2021.
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4.7.2 Le SAGE de l’YSER Le SAGE de l'Yser, validés par la CLE du 10 février 2015. Dans le cadre de son PAGD, le SAGE de l’Yser expose l’ensemble des enjeux de son territoire : I La préservation des biens et des personnes contre le risque d’inondation
A Accroître la conscience du risque pour développer des réactions adaptées en cas de crise B Intégrer l’eau dans l’aménagement du territoire C Préserver et restaurer les éléments d’hydraulique structurante D Réduire la vulnérabilité et ralentir les écoulements E Contribuer à l’effort transfrontalier de lutte contre les inondations
II Compenser les déficits structurels de ressource en eau superficielle par des opérations de restauration de zones humides afin d’améliorer la qualité de l’eau et de préserver les populations aquatiques en période d’étiage
III L’amélioration de la qualité de l’eau de l’Yser et de ses affluents
A Améliorer le fonctionnement de l’assainissement domestique B Réduire l’usage des produits phytosanitaires C Prévenir et proscrire le rejet de substances dangereuses dans l’eau D Accompagner la profession agricole dans la mise en œuvre du 5ème programme d’actions de la Directive Nitrates
IV La restauration des fonctionnalités écologiques des milieux aquatiques pour permettre la recolonisation du milieu par les espèces locales et prévenir les étiages
A Gérer, entretenir et restaurer les cours d’eau B Contrecarrer la disparition des zones humides C Améliorer l’hydromorphologie des cours d’eau, des habitats piscicoles et restaurer la libre circulation des poissons migrateurs
V La sécurisation de l’alimentation en eau potable du bassin versant de l’Yser
A Etre associé aux décisions liées à l’alimentation en eau potable du territoire B Améliorer la qualité de l’eau de l’Yser pour pérenniser la production d’eau potable en Belgique C Qualité des eaux souterraines D Améliorer la connaissance de l’état quantitatif de la nappe d’eau souterraine des sables du Landénien des Flandres
VI Le renforcement du principe de solidarité amont – aval et le développement de la coopération franco-belge pour la gestion de l’Yser Rapport définitif – 9 septembre 2019 Page 131 Projet n° : 15 1495
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A Renforcer le principe de solidarité amont – aval / urbain – rural B Développer la coopération transfrontalière
Le projet concerne les enjeux suivants :
I La préservation des biens et des personnes contre le risque d’inondation
B Intégrer l’eau dans l’aménagement du territoire C Préserver et restaurer les éléments d’hydraulique structurante D Réduire la vulnérabilité et ralentir les écoulements E Contribuer à l’effort transfrontalier de lutte contre les inondations
II Compenser les déficits structurels de ressource en eau superficielle par des opérations de restauration de zones humides afin d’améliorer la qualité de l’eau et de préserver les populations aquatiques en période d’étiage
IV La restauration des fonctionnalités écologiques des milieux aquatiques pour permettre la recolonisation du milieu par les espèces locales et prévenir les étiages
A Gérer, entretenir et restaurer les cours d’eau B Contrecarrer la disparition des zones humides C Améliorer l’hydromorphologie des cours d’eau, des habitats piscicoles et restaurer la libre circulation des poissons migrateurs
Enjeu I B : Intégrer l’eau dans l’aménagement du territoire
Le Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) existe et est globalement connu sur le bassin versant de l’Yser. Toutefois, le PPRI n’intègre que les risques d’inondations par débordement de cours d’eau et constitue une image à un instant « t » du risque d’inondation sur le territoire. L’intégration dynamique du risque d’inondation dans les politiques d’aménagement du territoire mises en œuvre par les collectivités locales constitue un enjeu fort de la protection des populations du risque d’inondation sur le territoire. Or à ce jour, aucune collectivité locale ne dispose de zonage pluvial dans ses documents d’urbanisme malgré l’obligation réglementaire qui lui est associée (cf. article L2224-10 du code général des collectivités territoriales).
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Sans cette intégration forte du risque d’inondation dans l’aménagement du territoire le risque d’une urbanisation non maîtrisée et non réfléchie par rapport au risque d’inondation demeure. La mise en œuvre du SAGE de l’Yser et son opposabilité réglementaire aux documents d’urbanisme constitue un moyen fort pour intégrer cette thématique aux futurs documents d’urbanisme du territoire et ainsi renforcer les dispositions prévues par le PPRI sur ce point.
Le projet de ZEC ne s’inscrit pas dans le périmètre du PPRI.
Enjeu I C : Préserver et restaurer les éléments d’hydraulique structurante
Au vu des conclusions de l’étude hydraulique du bassin versant de l’Yser, la mise en œuvre d’actions de lutte contre les ruissellements en zone agricole et en milieu urbain peut permettre de réduire de façon importante l’ampleur des crues et l’importance des emprises foncières nécessaires à la création de zones d’expansion de crues. Bien que ces dispositifs ne permettent pas de protéger l’intégralité des enjeux existants, ceux-ci contribuent de manière efficace à la réduction de la vulnérabilité. D’autre part, ils jouent un rôle non négligeable dans l’interception des flux de polluants pouvant contaminer les eaux de surface. La diminution progressive de l’élevage sur le territoire couplée à l’artificialisation progressive des sols (que ce soit en agriculture ou suite à l’urbanisation du territoire) augmente de façon constante la quantité d’eau ruisselant vers les cours d’eau. La mise en œuvre d’une politique ambitieuse permettant de réduire ces ruissellements constitue un enjeu fort du territoire. Le projet de ZEC à Arnèke répond pleinement à cet enjeu.
Enjeu I D : Réduire la vulnérabilité et ralentir les écoulements
La mise en œuvre d’aménagement d’hydraulique douce en milieu urbain et en zone agricole couplée à une meilleure prise en compte du risque d’inondation dans les futurs projets d’aménagement du territoire n’aggravera pas le risque d’inondation sur le territoire. Toutefois, ces démarches ne permettront pas de résoudre les problèmes d’inondation récurrents rencontrés par bon nombre d’habitations déjà situées en zones à risque (zone de rupture de pente, lit majeur inondable, …). Dans ce cadre, seul la création des zones d’expansion de crues et / ou la mise en place de dispositifs de protection individuelle (type batardeaux) permettra d’améliorer la situation hydraulique. Dans l’objectif de lutter contre les inondations observées sur le territoire, l’USAN a déposé en collaboration avec la CLE du SAGE de l’Yser un dossier de candidature à l’appel à projet « Programme d’Actions de Prévention des Inondations » (PAPI) d’intention.
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Au stade PAPI d’intention, cette démarche doit permettre de définir un scénario d’aménagement associant des dispositifs préventifs de lutte contre les ruissellements, des aménagements curatifs (type zones d’expansion de crues) afin de réduire le risque. Une analyse multicritères comportant une analyse coûts-bénéfices complétée d’une étude foncière est ainsi en cours de réalisation afin de retenir le scénario réaliste le plus bénéfique pour la protection des biens et des personnes. L’obtention de crédits de l’Etat pour le financement des travaux d’aménagement nécessitera un nouveau dépôt et une nouvelle labellisation de la candidature à l’appel à projet PAPI complet.
Le projet de ZEC à Arnèke répond pleinement à cet enjeu.
II Compenser les déficits structurels de ressource en eau superficielle par des opérations de restauration de zones humides afin d’améliorer la qualité de l’eau et de préserver les populations aquatiques en période d’étiage
Du fait du caractère imperméable des sols du bassin versant de l’Yser, l’Yser ne bénéficie pas d’apports en eau souterraine pour soutenir les étiages en période sèche. Les débits sont alors très faibles en été et l’Yser connaît des assecs assez marqués sur l’amont du bassin versant. Le débit moyen maximal du mois de décembre est ainsi 19,6 fois plus important que le débit moyen minimal du mois de juillet (QMNA2 = 0,11 m3/s et QMNA5 = 0,06 m3/s, source : banque HYDRO). Compte-tenu de ce régime hydraulique, la conservation des zones humides est primordiale car elles permettent d’une part de stocker une partie de l’eau en période pluvieuse et d’autre part de la restituer au milieu en période sèche. Ce volet « étiage » du SAGE sera donc plus spécifiquement traité dans l’enjeu « restauration des fonctionnalités écologiques des milieux aquatiques ». Le projet de ZEC à Arnèke répond pleinement à cet enjeu.
IV A Gérer, entretenir et restaurer les cours d’eau
L’anthropisation progressive du territoire a entrainé un afflux d’eau croissant vers le milieu récepteur. Cette augmentation des volumes ruisselés couplée à la mise hors d’eau des exutoires des réseaux de drainage a entraîné la redéfinition des profils en travers des cours d’eau du bassin versant de l’Yser. Ainsi, de nombreuses opérations de rectification, recalibrage de l’Yser et de ses affluents ont été opérées dans les années 1960. Bien que ces aménagements aient pendant un temps permis de limiter les risques d’inondation, ces opérations ont provoqué un appauvrissement important des milieux aquatiques : perte de connectivité latérale, réduction de la diversité des habitats du lit mineur, appauvrissement de la ripisylve, … sans pour autant avoir définitivement résolu les problèmes d’inondation du territoire.
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Dans ce contexte, l’USAN a élaboré un plan de gestion écologique de l’Yser et de ses principaux affluents. Ce document de planification organise sur cinq ans les actions d’entretien courant et les opérations de restauration hydromorphologique à entreprendre afin de répondre au double objectif d’atteinte du bon état écologique et de sécurisation des biens et des personnes face au risque d’inondation. L’Yser et ses affluents étant des cours d’eau non domaniaux ces actions de restauration restent néanmoins tributaires de la volonté des propriétaires / exploitants riverains de mettre en œuvre ces opérations. L’enjeu associé à la mise en œuvre du SAGE de l’Yser sur cette thématique est de favoriser la réalisation d’actions de restauration écologique des cours d’eau du bassin versant permettant l’amélioration du fonctionnement écologique des milieux aquatiques sans aggraver le risque d’inondation. Le projet de ZEC à Arnèke s’inscrit dans le plan de gestion écologique de l’Yser et répond à ses objectifs.
IV B Contrecarrer la disparition des zones humides
Le développement des activités humaines sur le bassin versant de l’Yser (en particulier l’urbanisation et l’intensification de l’agriculture) a entrainé une perte croissante de zones humides. Ces milieux naturels jouent pourtant un rôle déterminant dans la gestion de l’eau à l’échelle d’un bassin versant : lutte contre les inondations, soutien d’étiage, amélioration de la qualité de l’eau, refuge pour la biodiversité, … Dans ce cadre, la CLE du SAGE de l’Yser a réalisé un inventaire des zones humides sur son territoire (cf. cartographie en annexe). Cet inventaire, bien que non exhaustif, constitue un premier porté à connaissance de la présence de ces habitats sur le bassin versant. L’enjeu associé aux zones humides sur le bassin versant de l’Yser est de contrecarrer la perte de zones humides constatée depuis plusieurs décennies. Pour ce faire, des opérations de restauration et d’entretien de zones humides démontrant leur utilité pourront être entreprises afin de faire des zones humides une ressource pour le territoire (lutte contre les inondations, soutien d’étiages, amélioration de la qualité de l’eau, …). Ces opérations seront toutefois tributaires de la réussite des actions de restauration de la continuité latérale inscrites au plan de gestion écologique de l’Yser. L’opération intègre le contexte de zone humide identifié dans le SAGE de l’Yser et peut être considérée comme une opération de restauration
IV C Améliorer l’hydromorphologie des cours d’eau, des habitats piscicoles et restaurer la libre circulation des poissons migrateurs
L’Yser aval est inscrite en zone d’action prioritaire au titre de la mise en œuvre du plan de gestion de l’anguille sur le bassin Artois-Picardie. Cette inscription implique de faire
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valoir dans les projets entrepris sur le territoire les objectifs du règlement 1100/2007, notamment en terme de continuité, d’habitat, etc… Le Plan Départemental pour la Protection du milieu aquatique et la Gestion des ressources piscicoles du Nord (PDPG 59) classe l’Yser en contexte cyprinicole (espèce repère : brochet). Au vu des pressions humaines qui s’exercent sur le milieu aquatique, le PDPG propose, du fait des potentialités de ce fleuve côtier, d’articuler la reconquête de la capacité piscicole de l’Yser autour d’actions visant à : améliorer les conditions de reproduction de l’espèce repère « Brochet » (création de frayères, maintien de la continuité longitudinale, restauration de la continuité transversale, …), améliorer la qualité de l’eau, restaurer les habitats à l’échelle de l’ensemble du contexte piscicole.
Ces actions sont reprises et intégrées au plan de gestion écologique de l’Yser.
Toutefois, la maîtrise du foncier constituera le principal obstacle à la mise en œuvre de ces opérations.
Les aménagements prévus ont été conçus afin de ne pas créer d’obstacles aux poissons migrateurs, ni à la reproduction du brochet. Elle constitue de plus une opération de plus- value écologique.
Le projet est donc compatible avec le SAGE de l’Yser.
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4.8 MESURES REDUCTRICES, CORRECTIVES OU COMPENSATOIRES ET MOYENS DE SURVEILLANCE Les mesures compensatoires et les moyens de surveillance adaptés sont explicités dans les paragraphes ci-après, suivant l’ordre d’étude retenu pour l’analyse de l’état initial et des incidences. Il n’y a donc pas de critère de hiérarchisation dans cet ordre de présentation.
4.8.1 Protocole d’action
4.8.1.1 Mesure d’évitement 1 : Protocole d’organisation et de surveillance en phase chantier Il s'agit ici de détailler les mesures que l'USAN mettra en œuvre pour limiter, réduire ou supprimer tous les risques potentiels identifiés dans le présent rapport. Ces impacts proviendront essentiellement : Des opérations de terrassement ; De la circulation des engins de chantier.
4.8.1.2 Mesure d’évitement 2 : Protocole d’organisation pour les opérations de gestion de travaux L'analyse des incidences du projet a révélé des contraintes environnementales liées aux caractéristiques écologiques. Le décapage mécanique par pelle constitue une opération impactante ponctuellement pour l'environnement mais participe à la création de caractéristiques hydrauliques nécessaire à la lutte contre les inondations, ainsi qu’à la préservation et au développement sur le long terme d’une zone humide. Comme signifié précédemment, les terres décapées seront réutilisées pour le projet. Le Maître d’Ouvrage imposera aux entreprises titulaires des marchés de travaux par l’intermédiaire des cahiers des charges, l’application de recommandations et de mesures spécifiques. Le maître d’ouvrage veillera au respect de ces recommandations et mesures par les entreprises pendant toute la durée des travaux. Ces recommandations et mesures imposées aux entreprises titulaires des marchés de travaux consisteront en : Une circulation strictement limitée des engins sur des itinéraires définis, afin d’impacter le moins possible la faune et la flore … ; Une création d’aires imperméabilisées par des géotextiles étanches, destinées au remplissage des réservoirs des engins, à leur stationnement, à leur entretien et au stockage des substances dont la nature ou la concentration peuvent entrainer des risques de pollution (carburants, huiles, solvants, chaux, matières minérales ou organiques, …) ; Une installation de ces aires selon un positionnement le plus éloigné possible des cours et plans d’eau ;
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Une collecte des huiles de vidange pour un recyclage par des entreprises agréées ; Une interdiction de vidange des engins à proximité du cours d’eau ; L’interdiction de circulation d'engins, de dépôts de matériaux ou de passage d'ouvriers en dehors du périmètre défini ;
Le site mobile d’opération aura été préparé et mis en sécurité au préalable à toute intervention. Des protocoles sont particulièrement développés concernant la sécurité et signalisation du chantier, la protection de l’environnement et le suivi de chantier. Ces protocoles sont explicités dans les paragraphes ci-après.
4.8.1.3 Mesure d’évitement 3 : Sécurité et signalisation de chantier Outre la signalisation réglementaire, l’entreprise de travaux prendra toutes les dispositions utiles pour assurer la sécurité pendant toute la durée des travaux et la bonne organisation du chantier sur l’ensemble du domaine où elle interviendra. Il sera tenu compte des circulations piétonnes et routières. L’entreprise de travaux prendra à sa charge toutes les dispositions pour mettre en place les signalisations de chantier conformes aux réglementations en vigueur et en assurer la maintenance pendant la durée du chantier. Les dispositions concernent : la fourniture, la mise en place, la maintenance permanente et le repliement de la signalisation (panneaux, barrières, …), la sécurité des usagers, du personnel (PPSPS, tenue de sécurité, bouées et gilets…)
4.8.1.4 mesure de réduction 1 : Protection de l’environnement L’entreprise de travaux prendra toutes les précautions nécessaires pour limiter les nuisances et l’impact des travaux sur la qualité des eaux et du milieu aquatique. Compte tenu de l’ensemble des contraintes liées au bon déroulement des travaux, notamment les conditions climatiques, il est prévu que le chantier se déroule entre septembre et février. Le choix de cette période permet de minimiser les incidences négatives sur l’activité biologique.
4.8.1.5 Mesure d’accompagnement 1 : Suivi de chantier L’entreprise de travaux tiendra un journal de chantier qui contiendra notamment les informations suivantes : localisation du site d’extraction, quantités extraites, rendement, dates d’extraction, mise en place et maintenance de la signalisation, évènements de chantier (météo, arrêts de chantier, mesures de la qualité des eaux, accidents, …).
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4.8.1.6 mesure d’accompagnement 2 : Surveillance en phase chantier L’ensemble du matériel fera l’objet d’une surveillance quotidienne par l’entreprise travaux afin de limiter tout risque de fuite ou pollution accidentelle. Dans tous les cas, l’entreprise devra avoir à disposition immédiate l’ensemble du matériel nécessaire pour gérer tout type de déversement accidentel (lit filtrant, matériel absorbant, …).
4.8.2 Mesures et surveillance pour le milieu physique
4.8.2.1 Les moyens de surveillance de la qualité des eaux souterraines D'après l'analyse des incidences potentielles des opérations du programme de travaux, les actions n’auront aucune incidence sur la qualité des eaux souterraines. Aucune mesure de surveillance spécifique à ces opérations n’est programmée.
4.8.2.2 mesure d’accompagnement 3 : Les moyens de surveillance de la qualité des eaux superficielles en phase chantier Un suivi journalier de la qualité de la Pis Becque sera réalisé pendant toute la durée des travaux. Ce suivi sera effectué sur deux stations de prélèvement d’eau (en amont et en aval du chantier, sur la Pis Becque). Les mesures seront effectuées au milieu du lit du cours d’eau. Les paramètres suivants seront mesurés la température et l’oxygène dissous. Le contrôle de l’Oxygène dissous se fera afin de vérifier que la valeur limite de 4mg/L ne soit pas atteinte. En cas de passage sous cette valeur, le chantier est arrêté momentanément et repend uniquement après que cette valeur soit de nouveau atteinte. La saturation en oxygène dissous est liée à la quantité de matière en suspension du cours d’eau*. C’est pourquoi la gestion du chantier en fonction de la mesure en oxygène dissous permettra également de gérer la turbidité du cours d’eau en fonction des variations enregistrées par l’oxymètre (placé en aval des travaux). Les mesures de température et d’oxygène dissous consisteront en des mesures instantanées réalisées par un appareil adapté in-situ toutes les heures pendant toute la durée du chantier. Les valeurs seuils à respecter sont déterminées par l’arrêté du 30 mai 2008 fixant les prescriptions générales applicables aux opérations d’entretien de cours d’eau ou canaux soumis à autorisation ou à déclaration en application des articles L. 214-1 à L. 214-6 du code de l’environnement et relevant de la rubrique 3.2.1.0 de la nomenclature annexée au tableau de l’article R. 214-1 du code de l’environnement. L’article 8 de l’arrêté du 30 mai 2008, fixant les prescriptions générales applicables aux opérations d’entretien de cours d’eau ou canaux, rend obligatoire les suivis en continu et à l’aval hydraulique immédiat de la température et de l’oxygène dissous. Les seuils suivants doivent être respectés en oxygène dissous : pour les cours d’eau de 1ère catégorie piscicole : ≥ 6 mg/l ; pour les cours d’eau de 2nde catégorie piscicole : ≥ 4 mg/l ;
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Ainsi pour le décanteur, en considérant une 2ème catégorie piscicole, la valeur seuil fixée pour l’oxygène dissous est de ≥ 4 mg/l. Concernant le paramètre température, la valeur seuil correspond à une classe d’état moyen pour les cours d’eau de 2nde catégorie piscicole définie dans l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux méthodes et critères d'évaluation de l'état écologique, de l'état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface pris en application des articles R. 212-10, R. 212-11 et R. 212-18 du code de l'environnement : Température : < 27°C En cas de dépassements des valeurs limites fixées, des actions correctives seront mises en place. La reprise des travaux est conditionnée au retour des concentrations mesurées à un niveau acceptable.
4.8.3 Mesures et surveillance pour le milieu biologique
4.8.3.1 Mesures d’évitement et d’accompagnement
4.8.3.1.1 Mesure d’évitement 1 : Organisation du chantier Au préalable à toutes mesures, l’organisation du chantier est un point très important de son bon déroulement mais aussi et surtout du respect de la faune et de la flore existante. Il s’agit, en l’occurrence, de prendre en compte les contraintes écologiques jusque dans l’établissement du plan de circulation des engins intervenant pour les travaux. Une sensibilisation du personnel effectuant les travaux serait probablement utile.
4.8.3.1.2 Mesure d’évitement 2 : Respect des consignes habituelles de chantier L'entrepreneur en charge des travaux prendra toutes les dispositions nécessaires pour limiter la perturbation du milieu aquatique et réduire les risques de pollution accidentelle : L'entreprise disposera sur le chantier d’un matériel de lutte anti-pollution (produits absorbants, barrage flottant… etc.) Les engins de chantier seront en bon état de fonctionnement et correctement entretenu. Les huiles et les graisses pour les machines utilisées sur les chantiers seront biodégradables. Toutes les précautions seront prises afin de ne pas renverser de fluides lors des graissages, des pleins des réservoirs des engins ou machines. Les hydrocarbures seront manipulés avec précautions et stockés dans des bacs de rétentions afin d'éviter tout contact avec le sol. Les entreprises de travaux devront porter une attention particulière à la gestion des déchets générés durant la phase de travaux (les déchets de chantier devront être récupérés, triés, enlevés régulièrement et traités via des filières appropriées, etc.).
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L'entrepreneur interrompra les travaux et prendra les dispositions afin de limiter rapidement la dispersion de la pollution et avertira le maître d’ouvrage et les services de la police de l’eau.
4.8.3.1.3 Mesure d’accompagnement 4 : Suivi des mesures Une vérification du bon respect des mesures de réduction à respecter sera réalisée durant toute la période de travaux. Elle permettra de s’assurer que les mesures préconisées sont effectivement mises en place et de manière adéquate. De la même manière, un suivi de l’ensemble des mesures et aménagements sera à mettre en place. Il consistera à vérifier que les milieux créés répondent aux conditions décrites au sein de ce rapport.
4.8.3.2 Mesures de réduction des impacts
4.8.3.2.1 Mesure de réduction 2 : Durée des travaux L’intégralité des travaux (terrassement, export de la terre et remise en état) sera réalisée sur une courte durée : en trois mois, afin notamment de limiter les perturbations sur la faune et la flore environnante et de trouver rapidement un écosystème et une infrastructure de lutte contre les inondations fonctionnels.
4.8.3.2.2 Mesure de réduction 3 : Gestion écologique du site Afin de développer les potentialités écologiques du site, celui-ci sera géré de façon extensive. La revégétalisation du site sera spontanée. La végétation du bassin et de ses berges restera entretenue par un pâturage de bovins extensif (convention USAN et un exploitant agricole) et par le passage des équipes de chantiers verts de l’USAN (élagage, maîtrise de la surface arbustive). Aucun amendement (engrais, pesticide, herbicide, fongicide) ne sera réalisé sur le site.
4.8.3.2.3 Mesure de réduction 4 : Séquençage des travaux Aucun séquençage des travaux n’est prévu.
4.8.3.3 Mesures de compensation 1 : Création de la banquette écologique Concernant la biologie, bien que les impacts soient limités, l’USAN prévoit en mesure d’accompagnement la création d’une banquette écologique en rive droite de la Pis Becque. Cet aménagement de 60 à 80 m² va présenter un surcreusement de 25 à 30 cm afin de favoriser l’expression humide des milieux.
Les effets attendus sont positifs sur l’écologie locale avec une diversification intéressante des habitats, de la flore et pour la faune.
4.8.3.4 Mesure d’accompagnement 5 : suivi de la zone humide Un suivi écologique (flore et habitats notamment) sera réalisé chaque année après les travaux durant 3 ans (2 inventaires/an : par exemple mars/avril ; aout/septembre).
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Ce suivi sera réalisé par une personne qualifiée.
Ce suivi doit permette, le cas échéant, d’ajuster les mesures préconisées pour l’aménagement du site et notamment s’assurer d’une bonne restauration de ce milieu.
En ce sens, une analyse de la gestion pratiquée et de ses effets sur le milieu naturel devra être disponible dans les rapports de suivi écologique du site. La gestion sera ainsi, le cas échéant, adaptée à l’évolution du site. Un rapport de suivi sera établi après chaque suivi annuel écologique. Ce rapport sera transmis à l’USAN, à la DDTM59 et à la DREAL.
4.8.4 Mesures et surveillance pour le milieu humain Les principales nuisances sur le milieu humain relevées sont liées aux nuisances sonores. Toutefois ces nuisances seront limitées dans le temps. Les émanations de bruits et d’odeurs auront également un impact très limité sur les populations environnantes. Les solutions prises en compte dans le cadre de l’opération de terrassement se présentent de la manière suivante : La période de terrassement aura une durée limitée et les horaires seront limités aux horaires de journée et en-dehors des week-ends. Eviter de réaliser les opérations en agglomérations aux périodes de déplacements pendulaires afin de limiter la gêne sur le trafic.
Les odeurs éventuelles resteront sectorisées et dispersées par le vent. De plus, le système utilisé lors du décaissement permet de limiter la mise en suspension et ainsi réduire les odeurs qui s’en dégagent. Aucune mesure supplémentaire n’est prévue.
4.8.4.1 Mesure d’évitement 2 : Mesures contre les pollutions accidentelles
4.8.4.1.1 Prévention Les pollutions accidentelles ont pour origine le stockage ou l’entretien des engins de chantier et le ravitaillement en carburant. L'entrepreneur prendra toutes les dispositions nécessaires pour limiter la perturbation du milieu aquatique et réduire les risques de pollution accidentelle : L'entreprise disposera sur le chantier de matériel de lutte anti-pollution (produits absorbants, barrage flottant… etc.) Les engins de chantier seront en bon état de fonctionnement et correctement entretenu. Les huiles et les graisses pour les machines utilisées sur les chantiers seront biodégradables.
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Toutes les précautions seront prises afin de ne pas renverser de fluides lors des graissages, des pleins des réservoirs des engins ou machines. Les hydrocarbures seront manipulés avec précautions et stockés dans des bacs de rétentions afin d'éviter tout contact avec le sol. Tenue du ¼ heure environnement.
L’USAN prendra toutes les mesures nécessaires en phase travaux pour limiter au maximum le risque de pollution accidentelle. Un cahier des charges rigoureux sera imposé aux entreprises de travaux.
4.8.4.1.2 Procédure en cas d’accident En cas d'incident ou d'accident, lors des travaux susceptibles de provoquer une pollution accidentelle, l'entrepreneur interrompra les travaux, prendra les dispositions afin de limiter rapidement la dispersion de la pollution et avertira le maître d’ouvrage, le maître d’œuvre et les services de la police de l’eau.
4.8.4.2 Mesure d’accompagnement 6 : Information des riverains Une campagne d’affichage sera réalisée par l’USAN pour avertir de la tenue d’un chantier création de la zone d’expansion de crues. Les informations suivantes leur seront communiquées : la localisation des travaux ; les opérations à effectuer ; les dates d’intervention ; la procédure sommaire.
Aucun endommagement des équipements du type infrastructures routières et voies d’accès en place ne devra être constaté pendant et après la période de chantier. Les voies utilisées d’accès devront être remises en état en cas d’altérations ou de dépôts de terre des engins de chantier. L’accès aux propriétés des riverains devra être maintenu pendant la période de chantier.
4.8.4.3 Mesure de réduction 4 : Prévention des nuisances sonores Pendant toute la durée des travaux, le chantier et ses activités devront respecter les niveaux de bruit admissibles, conformément au décret n°69-380 du 18 avril 1969 relatif à l’insonorisation des engins de chantier et à l’arrêté du 2 janvier 1986 fixant les dispositions applicables aux matériels et engins de chantier.
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4.8.4.4 Mesure d’accompagnement 7 : Surveillance et entretien des ouvrages
4.8.4.4.1 Les ouvrages La mise en service, l’entretien et la surveillance de l’ouvrage seront entièrement conformes aux dispositions de l’arrêté du 29 Février 2008 fixant les prescriptions relatives à la sécurité et à la sûreté des ouvrages hydrauliques se référant notamment : à l’article 214-121 du Code de l’Environnement – Règles relatives à l’exécution des travaux et à la première mise en eau ; aux articles 214-122 et 214-123 du Code de l’Environnement – Règles relatives à l’exploitation et à la surveillance des ouvrages.
Outre les prescriptions fixées par arrêté préfectoral conformément à ces dispositions, le maître de l’ouvrage s’engage à respecter les dispositions particulières à suivre. La ZEC envisagée est identifiée comme intéressant à la sécurité publique. Les normes relatives à l’entretien et au contrôle de ce type d’aménagement devront donc être respectées et notamment : Visites devant être faites par le Service du Contrôle, à définir par l’arrêté préfectoral relatif à l’ouvrage ; Inspections visuelles détaillées, par le maître d’ouvrage régulièrement (au minima trimestrielles) ; Inspections visuelles circonstancielles, faites par le maître d’ouvrage, pendant ou après les crues.
Il sera donc établi un Dossier d’Ouvrages qui sera à disposition du gestionnaire et du Service de Police de l’Eau, avant la mise en service de l’ouvrage.
4.8.4.4.2 Entretien préventif Les actions d’entretien courant consisteront en : Retrait des flottants et des embâcles sur l’ensemble du site et en particulier au niveau de l’ouvrage de fuite ; Entretien de l’ouvrage par tonte et fauchage avec enlèvement des produits de la tonte et du fauchage ; Entretien des parties mobiles de l’ouvrage de fuite (guillotine servant au réglage de débit de vidange après période d’observation) ; Entretien du cours d’eau : élagage sélectif et vérification de l’état de ses berges et de son radier (érosion, envasement, atterrissement, embâcles,…), en particulier au droit de l’ouvrage de vannage ; Vérification de l’état général par rapport au risque de tassement différentiel, …
L’opérateur territorialement compétant pour assurer l’entretien régulier est l’USAN.
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4.8.4.5 Mesure d’accompagnement 8 : Surveillance et contrôle
4.8.4.5.1 Le dossier d’ouvrage L’ouvrage fera l’objet d’une fiche synthétique qui devra être réactualisée après chaque visite de contrôle et qui comprendra :
Documents administratifs :
Identité du gestionnaire Textes réglementaires propre à l’ouvrage Conventions de gestion et d’exploitation Arrêté d’autorisation au titre de la Loi sur l’Eau Servitudes de passages, relatives aux réseaux,…
Documents techniques :
Emplacement / localisation (plans avec l’implantation des réseaux, des accès et chemins de service, …), types d’ouvrages (ouvrage de fuite, déversoir, vannage,…) nature de l’ouvrage (fournit des indications sur les points sensibles à surveiller) …; Caractéristiques dimensionnelles et fonctionnelles des ouvrages : plans topographiques, coupes, profils en long, données hydrauliques principales (volume de remplissage, emprise maximale, cote de début de remplissage, cote de surverse, débit de vidange, capacité de l’ouvrage de surverse…) … Description d’éventuels ouvrages particuliers tels que les dispositifs d’auscultation (mesure de la cote du plan d’eau, des débits, de la piézométrie, des déplacements,...), Description des travaux et interventions menés : dommage et dysfonctionnement, réparation, étude de diagnostic des ouvrages, travaux de confortement,…
Documents de gestion :
Consignes de surveillance, d’entretien et de visites périodiques ; Consignes d’exploitation et de surveillance des ouvrages en période de hautes eaux afin d’informer les autorités municipales en cas d’incident ; Consignes d’exploitation et de surveillance des ouvrages en période de basses eaux afin d’informer les autorités municipales en cas d’incident.
Registre d’ouvrage :
Compte rendu des travaux d’entretien régulier et occasionnel ; Compte rendu des visites d’inspections visuelles (visites de surveillances) ; PV des visites par le service de contrôle.
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4.8.4.5.2 Inspection régulière Le maître d’ouvrage assurera les inspections régulières, à raison d’une visite par trimestre (saison) au minimum. Ces visites de diagnostic visuel permettront de s’assurer du bon fonctionnement du site, de caractériser l’état structurel de l’ouvrage (notamment la stabilité des talus et des merlons), d’appréhender les éventuels risques de ruine et/ou dégradation et de décrire l’état des berges de la Pis Becque (taux d’envasement, problèmes d’érosion du lit, d’affouillement, de glissement, d’effondrement des berges, …). L’inspection visuelle doit s’accompagner de la mise en œuvre de moyens simples permettant d’apprécier les évolutions dès leur apparition (piquetage, photographies, localisation GPS, …). Ces visites de surveillance comprendront donc : Un contrôle de l’intégrité de la mise en sécurité de l’ouvrage (cadenas, clôtures, …) ; Des mesures de débits au droit de l’ouvrage de fuite, si cela est possible, et une appréciation sommaire visuelle de la qualité des eaux de la Pis Becque ; Des mesures topographiques en tant que de besoin (si des affaissements sont visibles par exemple, …), et avec le plan initial de récolement réalisé en fin de travaux ; Un diagnostic des berges et de leur état général : érosion du lit, affouillement, effondrement, glissement des berges, traces d’envasement, présence d’embâcles,… Et enfin un diagnostic visuel permanent pour notamment vérifier les éléments suivants : surverse, érosion, instabilité, apparition de brèches
4.8.4.5.3 Inspections occasionnels Après et/ou pendant une forte crue, une inspection visuelle sera réalisée par le maître d’ouvrage afin de vérifier : Les paramètres de contrôle des visites régulières listés ci-dessus ; Le niveau de remplissage et l’extension de la zone inondée ; Le contrôle visuel de la qualité des eaux (turbidité, irisation, flottants,…) ; Le bon fonctionnement de l’ouvrage de fuite et éventuellement de celui de surverse ; La présence d’eau en pied aval et de fuite dans le corps du remblai (plus facile à mettre en évidence quand la retenue est en eau).
L’ensemble sera accompagné de prises de vue selon différents points d’observation. L’ensemble des observations faites lors des inspections visuelles occasionnelles et régulières seront consignées dans une fiche faisant apparaitre la date et l’heure de la
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visite, les noms des vérificateurs. Chaque année, une synthèse de ces fiches d’inspection sera réalisée.
4.8.5 Mise en œuvre de la doctrine ERC
Type de mesure Numéro Nom de la mesure 1 Protocole d’organisation et de surveillance en phase chantier Evitement 2 Protocole d’organisation pour les opérations de gestion de travaux et mesures contre les pollutions accidentelles 3 Sécurité et signalisation de chantier 1 Protection de l’environnement 2 Durée des travaux Réduction 3 Gestion écologique du site 4 Séquençage des travaux Compensation 1 Création de la banquette écologique 1 Suivi de chantier 2 Surveillance en phase chantier 3 Surveillance de la qualité des eaux superficielles en phase chantier 4 Suivi des mesures Accompagnement 5 Suivi de la zone humide 6 Information des riverains 7 Surveillance et entretien des ouvrages 8 Surveillance et contrôle Tableau 18 Récapitulatif des mesures mises en œuvre dans le cadre de l’application de la doctrine ERC
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Mesures d’évitement Impact / Niveau de Impact Milieu Enjeux lors de la conception Durée Effet du projet Compatibili Mesures complémentaires sensibilité résiduels du projet té Emission des engins durant la phase Climatologie Nul - Phase chantier Très faible - Très faible chantier de manière minime et ponctuelle. Phase chantier Topographie Nul - Remaniement local des terrains Faible - Faible / Phase vie Phase chantier Géomorphologie Nul - Sans objet Nul - Nul / Phase vie
Phase chantier Géologie Nul - Sans objet Nul - Nul / Phase vie Phase chantier Pollution accidentelle en phase chantier Modéré Physique Eaux Installation d’une vanne guillotine. Faible - Faible Fort - superficielles Phase vie Création d’une capacité de prévention des Positif - Positif phénomènes de crues au niveau du site Eaux Phase chantier Pollution accidentelle en phase chantier Faible - Très faible Très faible - souterraines Phase vie Aucun Nul - Nul Phase chantier Création d’une capacité de prévention des Risques naturels Faible - Positif - Positif / Phase vie phénomènes de crues au niveau du site Zones d’intérêt Phase chantier Nul - Sans objet Nul - Nul patrimonial / Phase vie Destruction direct ou indirectes d’habitats - Phase chantier Modéré et d’individus. Ecologie Modéré Mesure de compensation : mise - Phase vie Amélioration du caractère humide du site. Modéré en œuvre de la banquette Positif écologique Espèces Phase chantier Nul - Sans objet Nul - Nul protégées / Phase vie
Naturel Pertes de fonctionnalités concernant l’accomplissement du cycle biologique. Zones humides Modéré - Phase vie Augmentation des autres fonctionnalités de Positif Suivi de la zone humide Positif la zone humide. Extension de la zone humide. Continuités Phase chantier Accroissement de la capacité d’accueil du Faible - Positif - Positif écologiques / Phase vie site en tant que milieu humide. Natura 2000 Faible - Phase chantier L’étude d’incidence n’a montré aucun Nul - Nul
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Mesures d’évitement Impact / Niveau de Impact Milieu Enjeux lors de la conception Durée Effet du projet Compatibili Mesures complémentaires sensibilité résiduels du projet té / Phase vie impact du projet sur les zones Natura 2000 les plus proches. Phase chantier Réduction du risque inondation pour les Urbanisme Compatible - Positif - Positif / Phase vie habitations à l’aval. Horaires de travaux et durée des Nuisances travaux. Modéré - Phase chantier Travaux produisant des nuisances sonores Faible Très faible sonores Respect des niveaux de bruits admissibles. Emission de gaz d’échappement par les engins de chantier de façon temporaire et
Qualité de l’air Nul - Phase chantier en faible quantité (ampleur des travaux ne Faible - Faible nécessitant pas un nombre important d’engins). La sécurité des personnes est susceptible
Milieu humain Milieu d’être impactée durant les travaux Respect des consignes de Modéré - Phase chantier Modéré Faible Sécurité des notamment par un éventuel accident sécurité personnes d’engin. Protection des biens et des personnes vis- Fort - Phase de vie Positif à-vis du risque inondation Phase chantier Usages de l’eau Nul - Sans objet Nul - Nul / Phase vie Phase chantier Site inscrit Très faible - Préservation d’un espace naturel humide. Positif - Positif / Phase vie Tableau 19 Synthèse des incidences et des mesures d'évitement, de réduction et de compensation
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5 METHODOLOGIE
La réalisation de l’étude d’impact s’est faite en plusieurs étapes. Une phase de collecte d’informations selon les différents thèmes abordés dans le cadre de l’analyse de l’état initial du dossier de demande d’autorisation loi sur l’eau : Milieu physique Milieu humain Cadre de vie et santé
Chaque grande thématique (milieu humain, écologie, physique, paysage et patrimoine) a été traitée indépendamment et a eu sa propre synthèse présenté sous forme de tableau. La synthèse des enjeux a pour but d’expliquer, pour chaque thème étudié, les enjeux et de réaliser une évaluation qualitative sur deux critères : - les niveaux de contrainte exercés par l’environnement sur un projet ou enjeux environnementaux, et que le projet doit prendre en compte dans sa conception et sa réalisation ; - les incidences potentielles du projet sur son environnement, afin de déterminer les mesures permettant de réduire voire d’annuler ces impacts. La justification du choix du projet a été le fruit d’une co-production entre Ixsane et l’USAN afin de retranscrire le plus fidèlement le déroulement complet du développement du projet.
5.1 BIBLIOGRAPHIE Les sites Internet consultés ont notamment été : http://bdcavites.fr http://www.atmo-npdc.fr/home.htm http://www.eau-artois-picardie.fr http://www.insee.fr http://www.cadastre.gouv.fr http://www.geoportail.fr http://urbanisme.equipement.gouv.fr http://www.sigale.nordpasdecalais.fr/ http://www.prim.net http:// www.cartes-topographiques.fr http://www.nord.equipement-agriculture.gouv.fr http://www.cartes-topographiques.fr/France.html http://gesteau.eaufrance.fr/ http://www.sage-lys.net http://www.meteofrance.com http://www.industrie.gouv.fr http://urbanisme.equipement.gouv.fr
http://www.culture.fr/documentation/merimee/accueil.htm http://www.culture.gouv.fr/ Rapport définitif – 9 septembre 2019 Page 150 Projet n° : 15 1495
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http://www.arneke.fr
5.2 DIFFICULTES RENCONTREES Les principales difficultés inhérentes au dossier sont classiques de tout dossier d’étude des impacts: L’utilisation des données pour la constitution de l’état initial reste conditionnée par leur validité L’évaluation de la sensibilité territoriale se base sur la présence d’éléments particuliers, mais aussi sur l’expérience des ingénieurs réalisant cette cotation De même la définition des impacts se base avant tout sur les retours d’expérience des ingénieurs homogénéité et validité des données collectées.
6 AUTEURS DE L’ETUDE
Etude d’impact: IXSANE Responsable qualité : Sébastien CAPELIER, ingénieur environnement. 14 ans d’expérience professionnelle dans le domaine de la réalisation des études réglementaires d’aménagement du territoire, de la gestion et d’entretiens de milieux naturels ; Chargé d’étude : Quentin MESTDAG, ingénieur environnement, 1 an d’expérience en étude environnementale et en étude d’impact.
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7 AUTRES PROCEDURES
Pour les installations, ouvrages, travaux et activités (dits IOTA) soumis à autorisation au titre de la loi sur l’eau, une procédure intégrée unique dénommée « autorisation environnementale » est mise en œuvre, conduisant à une décision unique du préfet de département regroupant des décisions de l’État relevant de certaines dispositions du code de l’environnement, du code forestier, du code de l’énergie, des codes de la défense, des postes et des communications électroniques, du patrimoine, des transports. Les procédures concernées par l'Autorisation environnementale sont dites les "procédures embarquées".
Ainsi, à l’issue de la procédure et de l’enquête publique, l’autorisation environnementale loi sur l’eau délivrée par le préfet tient également lieu et se substitue à :
1° Absence d’opposition à déclaration IOTA ou arrêté de prescriptions IOTA (art. L.214-3 du code de l’environnement) : le projet est soumis à autorisation IOTA et n’est donc pas concerné par ce point ; 2° Autorisation pour l’émission de gaz à effet de serre (art. L.229-6 du code de l’environnement) : le présent projet n’est pas concerné par l’article L229-6 du Code de l’Environnement relatif aux activités émettrices de gaz à effet de serre ; 3° Autorisation spéciale au titre des réserves naturelles nationales (art. L.332-6 et L.332- 9 du code de l’environnement) - Le département du Nord ne compte aucune réserve naturelle, il n’est donc pas concerné par ce point. 4° Autorisation spéciale au titre des sites classés ou en instance de classement (art. L.341-7 et L.341-10 du code de l’environnement) : le projet ne situe dans aucun périmètre de protection de monuments ou de sites inscrits ou classés ; 5° Dérogation aux mesures de protection de la faune et de la flore sauvage (dérogation espèces protégées) (4° de l’art. L.411-2 du code de l’environnement) : le projet ne concerne aucune destructions d’habitats ou d’espèces protégés. Ainsi aucune demande de dérogation n’est envisagée ; 6° Absence d’opposition au titre du régime d’évaluation des incidences Natura 2000 (VI de l’art. L.414-4 du code de l’environnement) : l’étude d’incidence menée dans le présent dossier a conclu a l’absence de ‘incidence sur les sites Natura 2000 au stade de l’évaluation préliminaire ; 7° Récépissé de déclaration ou enregistrement ICPE ou arrêté de prescriptions ICPE (art. L.512-7 ou L512-8 du code de l’environnement) : aucune activité relative aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement n’est prévue sur le site, ainsi il n’est pas concerné par la procédure ;
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8° Agrément ou déclaration pour l’utilisation d’organismes génétiquement modifiés (art. L.532-3 du code de l’environnement) : le projet ne prévoit aucune utilisation d’OGM, il n’est donc pas concerné par cette procédure 9° Agrément pour le traitement de déchets (art. L.541-22 du code de l'environnement). Mise à part la petite quantité de déchets en phase chantier gérée par l’entreprise, aucun déchet ne sera produit ni géré sur site. 10° Autorisation d’exploiter les installations de production d’électricité (art. L.311-1 du code de l’énergie) : aucune production d’électricité ne concerne le projet 11° Autorisation de défrichement (art. L.214-13 , L.341-3 , L.372-4 , L.374-1 et L.375-4 du code forestier). La zone du projet ne comprend aucune zone boisée : ainsi aucun défrichement n’est à prévoir. 12° Autorisations nécessaires pour les installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent (éoliennes) (art. L.5111-6 , L.5112-2 et L.5114-2 et L.5113- 1 du code de la défense, L.54 du code des postes et des communications électroniques, L.621-32 et L.632-1 du code du patrimoine et L.6352-1 du code des transports). Le projet prévoir la création d’une ZEC et non pas d’un parc éolien. La DRAC a été sollicitée et n'a pas prescrit de diagnostic ni de fouilles (Cf courrier en annexe).
Il faut ainsi signaler que le présent projet n’est pas concerné par l’article L229-6 du Code de l’Environnement relatif aux activités émettrices de gaz à effet de serre
Le projet de création d’une Zone d’Expansion de Crues à Arnèke fait donc l’objet d’un dossier d’autorisation environnementale.
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