Charles Gounod
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Destouches et l’opéra Jean-Christophe Maillard Collection Prix de Rome, vol. 6 Charles Gounod Gabrielle Philiponet Chantal Santon-Jeffery Judith Van Wanroij Caroline Meng Artavazd Sargsyan Sébastien Droy Yu Shao Alexandre Duhamel Nicolas Courjal Flemish Radio Choir Brussels Philharmonic Hervé Niquet Collection Prix de Rome, vol. 6 Charles Gounod édition limitée et numérotée à 3 500 exemplaires limited and numbered edition of 3 500 cet exemplaire a le numéro this copy is number .............................. Callirhoé Destouches et l’opéra Jean-Christophe Maillard Sommaire 11 Alexandre Dratwicki Gounod, candidat au prix de Rome de musique (1837 -1839) 23 Pierre Sérié La villa Médicis au temps d’Ingres 31 Dominique Hausfater Lettres de M me Gounod à son fils (1839-1842) Collection Prix de Rome Ouvrage dirigé par Alexandre Dratwicki 39 © 2017 Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique française Charles Gounod San Polo 2368 – 30125 Venezia – Italie Mémoires d’un artiste : « L’Italie » bru-zane.com © 2017 Ediciones Singulares / Sémele Proyectos Musicales 49 Timoteo Padrós, 31 – 28200 San Lorenzo de El Escorial – Espagne Gérard Condé edicionessingulares.com « Puissant Palestrina, vieux maître, vieux génie » Design : Valentín Iglesias English translations © 2017 Mary Pardoe All rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system, or transmitted 110 in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, or otherwise, without the prior permission of the copyright owners and the publisher. Textes des cantates et de l’ Hymne Printed and made in Spain Dépôt légal : Madrid, septembre 2017 – m-27635-2017 138 isbn : 978-84-697-5806-9 Distribution – Index des plages Contents 61 Alexandre Dratwicki Gounod and the Prix de Rome for composition (183 7- 39) 72 Pierre Sérié The Villa Medici at the time of Ingres 80 Dominique Hausfater Letters from Madame Victoire Gounod to her son (183 9- 1842) 88 Charles Gounod Memories of an artist: Italy 98 Gérard Condé ‘Mighty Palestrina, old master, ancient genius’ 110 Texts of the cantatas and the Hymne 138 Cast – Tracklist livres-disques du palazzetto bru zane Le Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique française a pour the palazzetto bru zane’s book+cd series vocation de favoriser la redécouverte du patrimoine musical français du grand xi xe siècle (178 0- 1920) en lui assurant le rayonnement qu’il mérite. Installé à Opéra français / French opera Prix de Rome Venise, dans un palais de 1695 restauré spécifiquement pour l’abriter, ce centre 1 Bach, Amadis de Gaule 1 Claude Debussy est une réalisation de la Fondation Bru. Il allie ambition artistique et exigence 2 Kreutzer, La Mort d’Abel 2 Camille Saint-Saëns scientifique, reflétant l’esprit humaniste qui guide les actions de la fondation. 3 Massenet, Thérèse 3 Gustave Charpentier Les principales activités du Palazzetto Bru Zane, menées en collaboration étroite 4 Sacchini, Renaud 4 Max d’Ollone avec de nombreux partenaires, sont la recherche, l’édition de partitions et de 5 Massenet, Le Mage 5 Paul Dukas livres, la production et la diffusion de concerts à l’international, le soutien à 6 Joncières, Dimitri 6 Charles Gounod des projets pédagogiques et la publication d’enregistrements discographiques. 7 Catel, Les Bayadères 8 Saint-Saëns, Les Barbares Portraits The vocation of the Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique 9 Salieri, Les Danaïdes 1 Théodore Gouvy française is to favour the rediscovery of the French musical heritage of the 10 David, Herculanum 2 Théodore Dubois years 178 0- 1920 and obtain international recognition for that repertory. 11 Gounod, Cinq-Mars 3 Marie Jaëll Housed in Venice in a palazzo dating from 1695 specially restored for the purpose, 12 Lalo & Coquard, La Jacquerie 4 Félicien David the Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique française is a 13 Hérold, Le Pré aux clercs creation of the Fondation Bru. Combining artistic ambition with high scientific 14 Méhul, Uthal standards, the Centre reflects the humanist spirit that guides the actions of 15 Saint-Saëns, Proserpine that foundation. The Palazzetto Bru Zane’s main activities, carried out in close 16 Godard, Dante collaboration with numerous partners, are research, the publication of books and scores, the production and international distribution of concerts, support for teaching projects and the production of cd recordings. bru-zane.com Bru Zane Classical Radio – the French Romantic music webradio: classicalradio.bru-zane.com Bru Zane Mediabase – digital data on the nineteenth-century French repertory: bruzanemediabase.com 8 9 Gounod, candidat au prix de Rome de musique (183 7- 1839) Alexandre Dratwicki Créée en 1666 à l’initiative conjuguée de Lebrun et Colbert, l’Académie de France à Rome ne fut ouverte à la musique qu’en 1803, lorsque l’insti - tution déménagea dans la prestigieuse Villa Médicis acquise par Napoléon. Les compositeurs étaient tous des élèves en fin de scolarité au Conservatoire de Paris, le prix de Rome étant une manière de couronner leurs études dans cet établissement. L’examen s’articulait en deux phases. La sélec - tion des candidats s’opérait d’abord au moyen d’une épreuve prélimi - nai re – un « concours d’essai » – qui consistait en l’écriture d’une fugue puis d’un chœur sur des paroles imposées. Mais l’étape essentielle était la composition d’une scène lyrique ou « cantate » sur un sujet historique, biblique, romanesque ou mythologique. Les livrets de ces cantates cher - chaient à reproduire, en une vingtaine de minutes, l’essentiel des situa - tions dramatiques auxquelles un compositeur d’opéra pouvait être confronté. Les plus grands noms se sont mesurés à l’épreuve : Halévy, Berlioz, Thomas, Gounod, Bizet, Massenet, Debussy, Ravel... laissant des centaines d’œuvres encore bien peu connues. L’histoire du prix de Rome n’est rien d’autre que l’histoire de la musique française, ramenée à une sorte de fil conducteur menant de 1803 à 1968. Sait-on qu’une partie des spectateurs de la séance publique annuelle de l’Académie des beaux-arts – où est jouée la cantate récompensée – 11 charles gounod – musiques du prix de rome Gounod, candidat au prix de Rome de musique (183 7- 1839) représente l’élite politique et artistique du moment, à laquelle se mêlent le meilleur moyen d’évaluer tous les talents du compositeur, lui permet - journalistes et directeurs de théâtres ? Cette concentration de person na - tant de « faire chanter successivement un soprano, un ténor et une basse- lités explique que les plus grands chanteurs acceptent de prêter gratui te - taille, puis les accoupler dans un ou deux duos, et les réunir dans un trio, ment leur concours à la création de ces œuvres. La place occupée par les qui sert de couronnement à son édifice. [...] Le contraste de ces trois instrumentistes lors de l’exécution à l’Institut mérite d’être signalée, caractères offre [...] de grandes ressources au compositeur, qui a toutes car, installés dans les hauteurs du dôme du palais des Quatre-Nations, les occasions désirables de mêler “le grave au doux”, la tendresse à la ils furent toujours très mal situés d’un point de vue acoustique. D’où la férocité, les effets suaves aux effets violents, et les soupirs de la flûte aux conclusion accablante que toutes les cantates ont été entendues dans des hurlements sauvages du trombone » ( L’Illustration , 26 novembre 1864). conditions déplorables qui ne permettaient absolument pas de les juger Pour certains, cette nouvelle variété dramatique rend plus supportable objectivement. l’éventuelle faiblesse poétique des livrets, le texte n’étant plus « un obs - 1830 est indéniablement une date charnière. Quoiqu’on fasse pour tacle, ni peut-être un inconvénient : c’est justement le rôle de la musique minorer l’impact de la révolution de Juillet sur les mentalités, force est de mettre dans une œuvre chantée la vigueur d’expression et la vivaci - de reconnaître que même dans le cadre prétendument conservateur du té de coloris qui ne sont pas dans les paroles » ( L’Illustration , concours de Rome, un bouleversement s’opère pendant la décennie qui 26 novembre 1864). suit. Faut-il rappeler que le sujet imposé en 1830 a pour titre Sardanapale , Cette modification progressive de l’effectif vocal va de pair avec la trois ans seulement après le scandale de Delacroix au Salon de peinture refonte complète du concours d’essai (esquissée depuis 1824) et aboutit avec sa propre Mort de Sardanapale ? Le premier changement impor - à une reconsidération du règlement dans son entier. 1839 n’est pas seule - tant intervient lors du concours de 1831 : la cantate n’est plus écrite pour ment la date de la première cantate à trois voix, c’est surtout celle de la voix seule et orchestre, mais pour deux personnages à qui s’offre désor - rédaction d’un nouveau texte officiel qui occupe l’Académie pendant plu - mais le secours du dialogue pour revivifier les monologues classiques sieurs séances. Même si l’on ne peut rendre compte de l’ensemble des jusqu’alors de rigueur. Bianca Cappello (1831) puis Hermann et Ketty (1832) propositions faites par les membres de la section de musique, on doit men - semblent instaurer ce nouveau principe comme admis. La chose est plus tionner quelques projets particulièrement ambitieux. Il fut ainsi question subtile, à dire vrai, puisque entre 1831 et 1839 la nomenclature vocale ne d’« intercaler dans la cantate un cantabile à cinq ou six voix sans accom - cesse d’évoluer : écrite à deux voix (soprano et ténor) en 1831, 1832, 1833, pagnement ». Mais bien vite, étant données « les difficultés d’exécution 1837 et 1838, la cantate revient au format à une voix (soprano ou ténor) que présenterait un cantabile à cinq ou six voix exigeant la présence d’au - en 1834 ( L’Entrée en loge ), 1835 ( Achille ) et 1836 ( Velléda ), pour aboutir tant de chanteurs pour la séance publique et d’un plus grand nombre pour finalement à un groupement plus ambitieux, à trois voix, en 1839 (sopra - celle du jugement, l’Académie décide [...] qu’un cantabile à trois voix sans no, ténor et basse).