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novembre 2018 NoteNote d’enjeuxd’enjeux dede l’Étatl’État

Direction Départementale des Territoires du

Service Connaissance, Aménagement et Planification – Bureau Avis et Expertises Territoriales Table des matières I - Introduction...... 3 II - Présentation du territoire...... 6 III - Données stratégiques et réglementaires...... 8 IV - Les enjeux de l’État sur le territoire de la communauté de communes Pays Fort Sancerrois Val de ...... 10

2/27 I - Introduction

La présente note d’enjeux est produite dans le cadre de l’élaboration du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) de la communauté de communes « Pays Fort Sancerrois Val de Loire » prescrit le 29 juin 2017.

La communauté de communes du Pays Fort Sancerrois Val de Loire est issue de la fusion au 1 er janvier 2017, dans le cadre du schéma directeur de coopération intercommunale, des ex- communautés de communes « Cœur de Pays Fort », « Sancerrois » et « Haut Berry Val de Loire ».

Le territoire présente une forte diversité de par ses atouts et ses caractéristiques paysagères marquées. Le développement du territoire à travers la valorisation de cette diversité est un enjeu transversal du PLUi, afin de renforcer la complémentarité et la solidarité au sein du territoire. La réflexion peut se faire par exemple au niveau de la production agricole, des ensembles paysages, des atouts touristiques.

Ce PLUi aura également l’intérêt d’engager la réflexion à un niveau géographique pertinent pour la mise en œuvre cohérente des politiques sectorielles, au-delà des limites communales, au regard des enjeux du territoire. L’échelle de la communauté de communes permet de doter le projet de territoire d’une gouvernance adaptée et s’inscrit dans l’échelle plus large relative au futur SCoT du Pays -.

3/27 1 - Objet du document

Ce document a pour objectif de présenter de manière synthétique à la collectivité les principaux enjeux qui, du point de vue de l’État, doivent être pris en compte dans l’élaboration du PLUi.

Il est élaboré à l’initiative des services de l’État dans le cadre de l’association des personnes publiques et ne se substitue pas au travail du bureau d’études. Il complète le porter-à-connaissance auquel la collectivité doit se référer pour connaître l’ensemble du cadre réglementaire et juridique dans lequel doit s’élaborer le PLUi, les attentes et les recommandations détaillées de l’État.

Ainsi le PLUi doit viser à atteindre les objectifs fixés à l’article L101-2 du code de l’urbanisme :

1°/ L’équilibre entre :

• Les populations résidant dans les zones urbaines et rurales ; • Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux ; • Une utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; • La sauvegarde des ensembles urbains et la protection, la conservation et la restauration du patrimoine culturel ; • Les besoins en matière de mobilité.

2°/ La qualité urbaine, architecturale et paysagère, notamment des entrées de ville :

3°/ La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l’habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs de l’ensemble des modes d’habitat, d’activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d’intérêt général ainsi que d’équipements publics et d’équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d’amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements motorisés et de développement des transports alternatifs à l’usage individuel de l’automobile ;

4°/ La sécurité et la salubrité publique.

5°/ La prévention des risques naturels et prévisibles, des risques miniers, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature.

6°/ La protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts ainsi que la création, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques.

7°/ La lutte contre le changement climatique et l’adaptation à ce changement, la réduction des émissions de gaz à effet de serre , l’économie des ressources fossiles, la maîtrise de l’énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables.

4/27 2 - Rappel du cadre d’intervention de l’État

L’élaboration du PLUi relève de l’entière compétence de la communauté de communes Pays Fort Sancerrois Val de Loire.

L’État intervient dans cette démarche essentiellement au travers du porter-à-connaissance, de l’association des personnes publiques et de l’avis sur le projet arrêté. Les services de la Direction Départementale des Territoires sont particulièrement chargés de ce rôle. Par ailleurs, ces mêmes services ont également un rôle de conseil et d’accompagnement de la collectivité sur les aspects réglementaires et de procédure relevant de l’élaboration du PLUi.

Le contrôle de légalité est exercé par les services préfectoraux.

• En début de procédure : le porter à connaissance est transmis par l’État à la collectivité. Il est composé de trois fascicules contenant respectivement les dispositions réglementaires nationales s’appliquant au PLUi, le cadre juridique particulier du territoire, l’analyse du territoire et les attentes particulières de l’État. Une note d’enjeux est jointe au porter-à-connaissance (présent document).

• En cours de procédure : l’association des personnes publiques est l’occasion pour l’État, dans un souci de contribution active et de partenariat : ✔ d’exprimer et de préciser les analyses et enjeux mis en avant sur ce territoire ; ✔ de faire connaître ses réflexions et propositions afin d’aider la collectivité à construire son projet ; ✔ de préciser sa position sur le projet au regard des politiques publiques, en particulier celles relatives à la mise en œuvre du développement durable.

• En fin de procédure : lorsque la communauté de communes aura arrêté son projet, elle devra le transmettre pour avis aux personnes publiques associées à son élaboration, dont l’État fait partie. L’avis de l’État sera joint au dossier d’enquête publique.

Cette note d’enjeux, qui s’inscrit dans le cadre de l’association des personnes publiques, n’a pas de portée réglementaire. Il n’y a pas d’obligation juridique à la joindre au dossier d’enquête publique. Toutefois, son contenu servira de référence pour la réalisation de l’avis de l’État sur le projet de PLUi arrêté. Cette note pourra être complétée notamment à l’issue du diagnostic de territoire réalisé pour l’élaboration du document d’urbanisme.

5/27 II - Présentation du territoire

Le territoire de la communauté de communes « Pays Fort Sancerrois Val de Loire » se situe au Nord-Est du département du Cher et dénombre 36 communes. Il est limitrophe des départements de la Nièvre et du Loiret.

Illustration 1: Les bassins de vie de la CdC Pays Fort Sancerrois en 2012 (IGN© BDCARTO® INSEE)

Les communes de la communauté de communes sont réparties sur 4 bassins de vie (Illustration 1) : • La majorité des communes appartiennent au bassin de vie de Sancerre. • 6 communes appartiennent au bassin de vie d’Aubigny sur Nère. • 9 communes appartiennent au bassin de vie de Cosne sur Loire. • 1 commune appartient au bassin de vie de Briare (Loiret).

Le territoire est influencé par les aires d’Orléans, de et de Cosne-sur-Loire qui polarisent la majorité des déplacements domicile-travail et les flux liés aux achats des habitants, ainsi que les aires de Briare et dans une moindre mesure.

6/27 Quelques éléments clefs (données INSEE, FILOCOM, DREAL et DDT) :

Une faible dynamique démographique :

• Une perte d’habitants supérieure à celle du département sur le territoire de la communauté de communes et en particulier sur plusieurs pôles du territoire, sur la période 2009-2014 ; • Une population caractérisée par un indice de jeunesse1 faible de 0,6 (département : 0,7) et seules deux communes avec un indice supérieur à 1 ; • 7 pôles structurants offrants équipements, services et commerces, essentiellement sur l’Est du territoire.

Un parc de logement à adapter :

• Un taux de résidences secondaires deux fois supérieur à la moyenne du département en 2013 ; • Un taux de vacance important sur le territoire, en particulier sur le pôle de Sancerre/Saint-Satur, mais une évolution de la vacance en diminution sur la période de 2007-2013, à l’inverse de la tendance départementale ; • En 2014, 34 % des ménages du territoire sont en situation de vulnérabilité énergétique due au logement. • Un parc social équilibré mais énergivore avec 92,6 % du parc classé en E, F et G ; • Le taux de résidences principales potentiellement indignes est élevé sur le territoire et supérieur au département.

Un potentiel économique à conforter :

• La centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire et le vignoble du Sancerrois sont générateurs d’emplois ; • Des atouts touristiques certains (patrimoine, Loire à vélo, paysages, etc) ; • Des revenus moyens par foyers fiscaux élevés sur l’ensemble du territoire, avec cependant des disparités (écart entre le plus faible revenu et le plus élevé de 34 721 € en 2014) ; • Un taux de chômage inférieur à la moyenne départementale mais élevé sur plusieurs pôles ; • Un taux de ménages pauvres bien inférieur à la moyenne départementale.

Un cadre de vie à préserver :

• Un environnement particulièrement riche en matière de biodiversité en particulier l’axe ligérien. • Des paysages emblématiques du département, le Sancerrois et le Val de Loire, avec des enjeux importants et des démarches de préservation engagées (classement UNESCO et grand site) ; • Plusieurs sous-trames prioritaires de la trame verte et bleue concernent le territoire ; • Territoire concerné par plusieurs risques (axes routiers, centrale nucléaire, inondations, coulées de boues) ; • Un territoire actuellement peu tourné vers le développement des énergies renouvelables.

1 L’indice de jeunesse est le rapport entre un nombre de personnes de moins de 20 ans et de +de 60 ans. Lorsque cet indice est supérieur à 1, la part des moins de 20 ans est supérieur à la part des plus de 60 ans.

7/27 III - Données stratégiques et réglementaires

Le territoire de la communauté de communes du Pays Fort Sancerrois Val de Loire est composé de 36 communes ; seules 11 communes disposent de leur propre Plan Local d’Urbanisme (PLU).

La mise en place d’un PLU intercommunal constitue l’opportunité d’une réflexion d’ensemble sur le devenir de ce territoire et d’une mise en cohérence de la planification. Il constitue également un outil pertinent pour une structuration à l’échelle du territoire, complémentaire à la préservation des diversités caractérisants le territoire.

La communauté de communes est inscrite dans le périmètre du schéma de cohérence territoriale (SCoT) du Pays Sancerre Sologne prescrit par délibération en date du 28 mars 2017. Outre le territoire « Pays fort Sancerrois Val de Loire » le projet de SCoT comprend la communauté de communes « et Sologne ».

Il est également à noter sur les territoires limitrophes le SCoT du Pays du Giennois (département du Loiret) approuvé en date du 29/03/2016.

Les objectifs du développement durable constituent la trame sur laquelle le document d’urbanisme devra tisser les liens entre les différentes politiques menées localement et les sensibilités du territoire, pour définir une organisation spatiale et fonctionnelle optimale.

Le territoire est impacté par les différentes problématiques du développement durable : aspect social, volet économique, protection de l’environnement.

Sur le plan social, les sept pôles du territoire que sont Belleville-sur-Loire, , Léré, Saint- Satur, Sancerre, Savigny-en-Sancerre et Vailly-sur-Sauldre sont à maintenir et/ou renforcer afin de faciliter l’accès des ménages aux commerces, aux services et emplois ; réduire la dépendance aux déplacements et les dépenses en carburant ; renforcer les services de proximité en particulier pour les populations fragiles. Ces éléments sont à prendre en compte dans l’accueil des nouveaux ménages. Le développement de nouveaux pôles dans la partie Nord-Ouest du territoire, tel que Vailly-sur-Sauldre, constitue également un point important. Le PLUi devra permettre une urbanisation raisonnée, économe en espace et en déplacements, réduire l’installation des ménages à l’écart des zones d’emplois et des pôles de service, et favoriser la dynamique de rénovation des logements en particulier sur les pôles.

Sur le plan économique, l’aire de Sancerre et la centrale nucléaire constituent des bassins d’emploi importants pour la communauté de communes. L’agriculture avec la viticulture (AOP2 « Sancerre » ; IGP3 « Val de Loire ») est une composante principale du territoire ; elle constitue un atout à l’échelle départementale. Le secteur touristique est également un secteur économique caractérisant le territoire. Les secteurs du commerce et des services sont les autres secteurs d’activité.

Sur le plan environnemental, la préservation des paysages et des sites à enjeux particuliers (sites de Sancerre et du Val de Loire, zonages environnementaux, gîte à chauve-souris, patrimoine bâti, préservation des terrains AOC, bocage et forêts, etc.) est nécessaire pour conserver tout le potentiel

2 Appellation d’Origine Protégée. 3 Indication Géographique Protégée.

8/27 et la diversité caractérisant le territoire. La maîtrise de l’extension de l’urbanisation constitue également un enjeu afin d’éviter la banalisation des paysages, la perturbation des écosystèmes et des continuités écologiques, l’empiétement sur les espaces naturels et la multiplication des déplacements, etc.

Dans le cadre de l’élaboration du plan local d’urbanisme intercommunal, les services de l’État veilleront particulièrement aux incidences du projet sur les enjeux suivants :

• structurer le territoire autour des pôles en développant des complémentarités ; • valoriser les ressources patrimoniales du territoire ; • préserver l’environnement et le cadre de vie.

9/27 IV - Les enjeux de l’État sur le territoire de la communauté de communes Pays Fort Sancerrois Val de Loire

Le projet de PLUi devra particulièrement prendre en compte le développement d’une complémentarité et solidarité du territoire, à travers la valorisation de ses différentes caractéristiques identitaires (production agricoles, tourisme, unités paysagères distinctes, etc.).

Enjeu 1 : Structurer le territoire autour des pôles en développant des complémentarités.

La mise en place d’une stratégie de développement autour des pôles est importante pour le territoire, à travers leur structuration, connexions et offre de services de proximité. De cette manière ils contribuent à favoriser la dynamique du territoire sur différents plans (économie, logements, etc.) et améliorer l’attractivité pour les populations. Concernant le secteur du Pays Fort afin de favoriser un maillage équilibré à l’échelle territoriale, le renfort du pôle de Vailly-sur-Sauldre constitue un enjeu important.

Mettre en place un développement dynamique du territoire, en accord avec ses besoins sociaux-démographiques et en s’appuyant sur ses pôles structurants.

La communauté de communes regroupe 6,1 % de la population du département en 2014 et présente une baisse de -2,5 % entre 2009 et 2014, supérieure à celle du département (-0,2 %).

+ 22 %

+ 20 %

- 2 %

- 3 %

Illustration 2: Evolution démographique entre 1975 et 2014, base 100 en 1975 (Réalisation : DDT 18 - SCAP/BAET 2017)

10/27 Entre 2009 et 2014 la communauté de communes présente un solde migratoire4 faible, bien inférieur aux valeurs départementale, régionale et nationale.

L’indice de jeunesse5 de la communauté de communes est faible, inférieur aux valeurs du département, de la région et de la métropolitaine.

On observe une très forte disparité dans les revenu moyens par foyer fiscaux au sein du territoire en 2014.

En 2014 cinq communes présentent un taux de chômage très important, supérieur à la moyenne nationale, dont les pôles de Belleville-sur-Loire et Sancerre. Cependant la moyenne du territoire est inférieure à la moyenne du département.

En 2013 quatorze communes présentent un taux de ménages pauvres important sur le territoire, dont les pôles de Belleville-sur-Loire, Sancerre et Saint-Satur (entre 11 et 13 %). Le taux moyen du territoire est cependant bien inférieur au taux départemental.

En 2014 la communauté de communes dénombre 7,18 % des entreprises du département. Sur la période 2009-2014, l’évolution du nombre d’entreprises sur le territoire est bien inférieure (-40,5 %) à la tendance départementale (-23,9 %). Le pôle de Sancerre présente une perte importante (-32,9 % correspondant à -72 entreprises).

Une structuration du territoire à travers les 7 pôles et leurs caractéristiques

Les pôles6 suivants sont identifiés sur la communauté de communes : Belleville-sur-Loire, Boulleret, Léré, Savigny-en-Sancerre, Sancerre/Saint-Satur, Vailly-sur-Sauldre.

Le pôle de Sancerre/Saint-Satur est le plus peuplé du territoire, rassemblant 16 % de la population de la communauté de communes en 2014.

Le pôle de Sancerre/Saint-Satur constitue un atout économique pour le territoire avec une part de 51 % de surface de vignes sur la totalité des sites récoltants du Centre-Loire sur l’année 2017. Il regroupe une part importante des producteurs récoltants (45 % du Centre-Loire) et contribue fortement à l’exportation internationale de la région dans 128 pays.

Un gain de population est à noter sur les pôles de Belleville-sur-Loire, Léré, Savigny-en-Sancerre, Boulleret, tandis que le pôle de Sancerre/Saint-Satur perd des habitants.

Le pôle de Belleville-sur-Loire constitue un atout économique avec la centrale nucléaire qui regroupe 1046 employés en 2017 et une production de plus de 4 % de la production nationale d’électricité d’origine nucléaire en 2016. Une forte augmentation de population à la fin des années 80 débuts des années 90 est notée pour cette commune et celle de Sury-près-Léré, directement liée à la mise en route des réacteurs de la centrale. Ces deux communes sont en outre les seules à indiquer

4 Définition INSEE : Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l’année. Ce concept est indépendant de la nationalité. 5 L’indice de jeunesse est le rapport entre un nombre de personnes de moins de 20 ans et de plus de 60 ans. Lorsque cet indice est supérieur à 1, la part des moins de 20 ans est supérieur à la part des plus de 60 ans. 6 Pôles de plus de 1000 habitants et présentant un nombre de commerces et équipements structurants.

11/27 un indice de jeunesse supérieur à 1 pour le territoire.

Les pôles Belleville-sur-Loire et Sancerre/Saint-Satur sont les plus concernés par les flux entrants domicile-travail : ils génèrent respectivement 605 et 560 déplacements quotidiens depuis l’extérieur du Pays Fort Sancerrois Val de Loire en 2013.

Les pôles de Sancerre/Saint-Satur et Belleville-sur-Loire localisent près de la moitié de la totalité des postes actifs du territoire (respectivement 25 % et 21 % de l’ensemble).

Il conviendra de : • chercher à maintenir la population sur le territoire en développant l’attractivité, l’offre de services et de commerces, la mobilité et la connexion entre les pôles, etc. • développer la structuration et la complémentarité des pôles du territoire pour renforcer l’identité territoriale et réduire les disparités : ✔ conforter les pôles sur le plan de l’habitat, des activités, des différentes agricultures, des services, de la mobilité et des déplacements, en particulier les pôles de Sancerre/Saint-Satur, Belleville-sur-Loire ainsi que la commune de Vailly-sur-Sauldre. ✔ renforcer l’attractivité des pôles, en particulier pour Sancerre/Saint-Satur et Léré. ✔ développer les services de proximité pour les populations fragiles, ainsi que leur accès, sur les pôles et en particulier les services adaptés au vieillissement de la population. ✔ conforter le pôle de Vailly-sur-Sauldre avec des services et des équipements structurants pour le territoire. ✔ revitaliser les centres-bourgs7 des pôles et en particulier sur le Sancerrois (Sancerre/Saint- Satur).

7 Il est à noter la mise en place par le territoire d’aides allant de 3 000 à 5 000 euros pour favoriser les petites entreprises et relancer les commerces.

12/27 Maîtriser l’urbanisation et requalifier le parc de logements.

+ 69 %

+ 46 %

+ 21 %

- 6 %

Illustration 3: Evolution démographique et consommation foncière par l'habitat, base 100 en 1968 (DGI – données Majic2 2013. INSEE RGP. Traitement DDT 18/SCAP)

Une déconnexion est observée entre évolution démographique (ménages) et consommation foncière par l’habitat (Illustration 3), plus particulièrement pour les communes de , Bannay, Savigny-en-Sancerre, Belleville-sur-Loire, Vailly-sur-Sauldre.

Sur l’EPCI Pays Fort Sancerrois Val de Loire, 73 % % du parc de logements existants a été construit avant 1975, date de la première réglementation thermique (67 % au niveau départemental, 60 % au niveau régional).

L’habitat indigne atteint près de 12 % de l’ensemble du parc de résidences principales privées, ce qui révèle un parc ancien et en partie déqualifié.

Le taux de ménages en situation de vulnérabilité énergétique liée au logement s’élève à 34 % ; l’intercommunalité est de fait l’un des territoires le plus touché par ce phénomène. Aussi, l’amélioration de l’efficacité énergétique des logements est l’un des enjeux majeurs en matière de politiques locales de l’habitat.

La vacance des logements concerne 11,57 % du parc total. Le pôle de Sancerre/Saint-Satur présente le taux de vacance le plus important du territoire (21,96 %, soit 262 logements vacants). La vacance diminue sur le territoire sur la période 2007-2013 inversement à la tendance départementale ; Belleville-sur-Loire et Vailly-sur-Sauldre voient leur vacance augmenter.

Le territoire est couvert dans sa totalité par l’OPAH du pays Sancerre-Sologne, qui a une bonne dynamique, depuis 2012.

13/27 Le parc social du territoire comptabilise 679 logements avec une répartition équitable entre logements collectifs et individuels. Les pôles de Belleville-sur-Loire et Sancerre rassemblent 46 % du parc total ; le reste est majoritairement sur les communes de Saint-Satur, Léré, Vailly-sur- Sauldre.

Une forte tension est notée à Belleville-sur-Loire dans la demande de ces logements. Le parc social est par ailleurs énergivore avec 51 % du parc classé en E, 33 % en F et 8,6 % en G.

Il conviendra :

• de répondre au besoin de logements en privilégiant la requalification du parc de logements (réhabilitation des logements dégradés, anciens, vacants) et la remobilisation des logements vacants du parc privé et public dans les centres-bourgs des pôles. • de privilégier la création ou la réhabilitation de petits logements à loyers très modérés et à faibles charges énergétiques, adaptés à la population en demande dans le Cher (personnes seules ou avec de faibles ressources). • de développer le rôle social du parc privé (avec l’outil de conventionnement de l’ANAH par exemple). • de maintenir la dynamique de rénovation du parc de logements et de l’amplifier, en particulier sur les pôles. • de réduire la précarité et la facture énergétique pour le parc de logement, dont le parc social, avec une priorité dans la réhabilitation thermique des logements classés E, F ou G dans les DPE.

• de maîtriser l’urbanisation en tenant compte des enjeux de limitation de la consommation d’espaces et de la lutte contre l’étalement urbain de la région Centre-Val de Loire8 (indiqué par la DREAL Centre-Val de Loire). Le projet de PLUi devra notamment déterminer des objectifs chiffrés de limitation de la consommation d’espace et des objectifs de densité appropriés aux différents secteurs.

• favoriser une offre de logements à proximité des services et équipements et en priorité dans les pôles identifiés du territoire.

• privilégier la mobilisation du potentiel foncier existant (dents creuses, etc...) plutôt que le développement d’extension urbaine.

8 L’étude « Mesure et analyse de l’étalement urbain en région Centre » réalisée par la DREAL en 2010 a conclu qu’en région Centre-Val de Loire, la consommation d’espaces par l’urbanisation était évaluée à environ 6 000 ha/an, soit la superficie approximative de trois communes. Ceci représente une évolution relative de 0,15 % par an. À ce rythme, la surface artificialisée de la région Centre-Val de Loire aura doublé d’ici 55 ans.

14/27 Enjeu 2 : Valoriser les ressources patrimoniales du territoire.

Le territoire regroupe de nombreux atouts notamment différents sites emblématiques, des opportunités touristiques diversifiées, des régions agricoles notables, etc. Ces atouts sont propices au tourisme et une valorisation de l’identité forte du territoire, et également favorables au développement d’un tourisme vert (circuits de randonnées, tourisme œnologique, véloroutes et voies vertes, etc).

Valoriser et préserver l’activité agricole du territoire

Trois régions agricoles distinctes caractérisent le territoire de la communauté de communes Pays Fort Sancerrois Val de Loire.

Région agricole Secteur Type d’agriculture Communes à l’est le long de la Productions de céréales et Val de Loire Loire d’oléoprotéagineux Productions de céréales et Champagne Berrichonne , , et d’oléoprotéagineux Viticulture Pays Fort Sancerrois Sur le reste du territoire Polyculture-élevage

Le territoire est situé sur tout ou partie des AOP9 « Sancerre » et « Chavignol » et aire de production des IGP10 « Val de Loire », « Volailles de l’Orléanais », « Volailles du Berry » et « Charolais de Bourgogne ».

Sur la période 2000-2010 la surface agricole utile11 diminue, avec une baisse inférieure à celle du département. De même le territoire perd, en proportion, un peu moins d’exploitations agricoles que le département du Cher qui perd 1/4 de ses exploitations. Cette diminution moindre est à relier à la forte valeur ajoutée dégagée par la viticulture autour de Sancerre.

9 Appellation d’Origine Protégée. 10 Indication Géographique Protégée. 11 La SAU comprend les terres arables, la superficie toujours en herbes (STH) et les cultures permanentes. Elle est ramenée aux sièges d’exploitations présents sur le territoire de la communauté de communes.

15/27 Illustration 4: Répartition de la taille des exploitations agricoles au sein du territoire de la CDC Pays Fort Sancerrois Val de Loire, évolution sur la période 2000-2010 et comparaison avec les données départementales. (Réalisation : DDT 18 - SCAP/BAET)

Les exploitations agricoles du territoire sont spécialisées en majeure partie dans les secteurs de la viticulture (dominante principale), des grandes cultures, de la polyculture et du polyélevage, des ovins, caprins, autres herbivores. En 2010, sur le territoire, la vente en circuit court12 représente un nombre d’exploitations un peu plus élevé que le taux départemental. Ce chiffre est poussé par la vente de vins par les vignerons du Sancerrois et de par quelques producteurs.

En 2010, la part des exploitants de 40 à 49 ans présente une baisse notable au contraire de celle des 50 ans et plus qui est en hausse. La moitié des exploitants de 50 ans et plus présents sur le territoire n’ont pas de successeur identifié, ce qui est inférieur à la part départementale.

12 Le circuit court est un mode de commercialisation des produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire entre l’exploitation et le consommateur.

16/27 Il conviendra de :

• Valoriser les productions agricoles en s’appuyant sur les produits phares du territoire, notamment la production viticole et le crottin de Chavignol, en les intégrant par exemple à des circuits touristiques du territoire. • Préserver les terrains AOC non plantés et les qualités paysagères du vignoble sur le territoire : ✔ Prêter une attention particulière aux appellations viticoles et paysages associés qui contribuent à l’image des AOP. ✔ Éviter le mitage et la banalisation des paysages et architectures dans le vignoble. • Promouvoir et soutenir les activités économiques non délocalisables (transformation des ressources agricoles, circuit-court, etc.). • Préserver l’activité agricole existante et favoriser sa diversification : transformation de produits agro-alimentaires, filière biologique, vente directe, production d’énergie renouvelable, etc. • Tenir compte de la proximité des espaces agricoles et de leurs contraintes pour implanter l’habitat et les activités économiques, et intégrer le cas échéant dans les aménagements des dispositions pour anticiper et prévenir d’éventuels conflits (zones de transition entre habitat et espaces agricoles par exemple).

17/27 Valoriser et préserver les atouts touristiques et les ressources paysagères

Le patrimoine touristique

Le territoire de la communauté de communes dénombre plusieurs structures touristiques d’importance notamment la « maison de Loire du Cher » à Belleville-sur-Loire et la « maison des Sancerre » à Sancerre. Il est en outre en partie concerné par l’itinéraire de La Loire à Vélo, et plus fréquenté sur les communes de et de Saint-Satur.

Une demande de classement13 au patrimoine mondial de l’UNESCO a été déposée le 31 octobre 2015 pour le Sancerrois. Une opération « grand site » visant à l’obtention du label14 « grand site de France » est également envisagée sur le Sancerrois.

Elle comprend également un important patrimoine bâti identifié et protégé par le code du patrimoine, par les servitudes relatives aux monuments historiques et à leur périmètre de protection. Plusieurs bâtiments d’intérêt ne font cependant pas l’objet de protection au titre des monuments historiques : château des Aubelles à Ménétréol-sous-Sancerre, château de Nancray à Jars, église Saint Pierre à Subligny, église Saint Pierre à , etc.

Les entités paysagères

L’atlas des paysages du département du Cher identifie 11 unités paysagères sur le territoire (Illustration 5) de la communauté de communes Pays Fort Sancerrois Val de Loire.

Trois unités paysagères marquent l’identité du territoire : • « Bocage reliquaire du nord du pays fort » : au nord-ouest du territoire, un paysage de bocage typique du Berry. • « Sancerre » : au sud du territoire, un paysage de vignobles et la présence de quatre collines. • « La vallée de la Loire » : un paysage de vallée spécifique à la Loire avec la particularité du biotope ligérien.

Deux unités paysagères présentent des enjeux particulièrement importants : • « L’est du Pays Fort » : paysages de relief, de plaine et de bocage mêlés constituants une unité paysagère importante de transition entre les secteurs contrastés du Pays Fort, Haut Berry-Val de Loire et Sancerrois. Un enjeu fort est la préservation des éléments bocagers de l’impact de la progression du labour. • « Le narthex du Sancerrois » : carrefour entre trois territoires emblématiques du Cher. Ces paysages sont fragiles du fait de la progression de la culture sur les versants ; un enjeu important est d’éviter une réduction supplémentaire des lambeaux de haies et trame boisée existants sur les crêtes et versants, qui affecterait l’identité de ce paysage vers un paysage de plaine.

La prise en compte de l’importance de ces atouts patrimoniaux et paysagers est primordiale pour la préservation et pour la valorisation du territoire. 13 Communes concernées : Sancerre, Bannay, Sainte-Gemme-en-Sancerrois, Sury-en-Vaux, Verdigny, Menetou-Ratel, Saint-Satur, Ménétréol-sous-Sancerre, Thauvenay, Vinon, Bué, Crézancy-en-Sancerre, , Sens-Beaujeu, Couargues, Gardefort, Jalognes, Feux, Saint-Bouize, Boulleret, Subligny et Savigny-en-Sancerre.se référer au fascicule 3 du PAC pour le PLUi du Pays Fort Sancerrois Val de Loire. 14 Label officiel décerné par l’État et géré par le Ministère en charge de l’Écologie.

18/27 Illustration 5: Les unités paysagères constituant le territoire du Pays Fort Sancerrois-Val de Loire (Réalisation : SCAP/BDIG – DDT du Cher 2017)

19/27 Il conviendra de :

• préserver les qualités paysagères pour renforcer l’attractivité touristique (agro-tourisme par exemple) et les identités fortes du territoire ; ce point devrait constituer une trame importante pour le projet de PLUi. • appuyer le développement touristique du territoire notamment sur la Loire à vélo, l’oenotourisme, l’éco-tourisme (tourisme vert, à la ferme, chemins de rando, etc.) et le tourisme fluvial. • prendre les mesures nécessaires dans le futur PLUi pour préserver les bâtiments faisant partie du patrimoine local présents sur le territoire communautaire et ne faisant pas actuellement l’objet de protection au titre des monuments historiques. • préserver les éléments remarquables ou rares (haies, éléments bocagers, etc.) des unités paysagères identifiées sensibles du territoire. • lutter contre la banalisation du paysage : ✔ analyser les enjeux et les modalités d’implantation des éléments nouveaux ainsi que la définition des principes pour préserver la silhouette des bourgs existants et réduire le mitage15 des paysages ; ✔ prendre en compte l’importance du site constitué par la colline de Sancerre et le vignoble Sancerrois dans le projet de territoire ; ✔ travailler sur les zones de contact entre les extensions urbaines, les zones artisanales et les paysages associés, en particulier concernant la maille bocagère ; ✔ travailler l’intégration du bâti agricole dans les zones bocagères ;

15 Constructions dispersées dans un paysage.

20/27 Enjeu 3 : Préserver l’environnement et le cadre de vie

Le territoire est source de richesses tant sur les ressources paysagères que la biodiversité. Il présente des possibilités pour améliorer le cadre de vie notamment à travers les axes de mobilité, la protection des secteurs environnementaux fragilisés et des mesures adaptées aux risques du territoire.

Améliorer le cadre de vie et réduire les vulnérabilités du territoire.

Développer les mobilités alternatives et l’intermodalité

Un trafic important des flux domicile-travail (Illustration 6) est observé entre la communauté de communes Pays Fort Sancerrois Val de Loire et la communauté de communes Loire, Vignobles et Nohain, ainsi qu’avec les pôles d’Aubigny-sur-Nère et de Bourges. Cosne-Cours-sur-Loire constitue également un pôle d’échanges importants.

Le flux total de déplacements domicile-travail est stable entre 2008 et 2013 (+0,3 %) aussi bien en interne qu’en externe. Les pôles de Belleville-sur-Loire et de Sancerre sont les plus concernées par les flux entrants.

La voiture constitue le mode majoritaire des déplacements. La part modale des transports collectifs est globalement faible pour les principaux flux.

Le territoire dénombre quelques bornes de recharge pour véhicules électriques. Trois communes sont desservies par la ligne de bus régulière qui relie Bourges à Cosne-Cours sur Loire.

La partie est de la communauté de communes est concernée par l’itinéraire de « La Loire à Vélo » qui relie Belleville-sur-Loire à Couargues en passant par Saint-Satur et Sancerre. Des infrastructures spécifiques sont développées sur cette aire, principalement à usage touristique.

Le réseau ferroviaire actuel du réseau Centre-Val de Loire comprend les communes Bannay, Saint- Satur, Sancerre (liaisons par bus). Plusieurs communes se situent dans l’option de passage du tracé du projet de la ligne à grande vitesse (LGV) Paris-Orléans-Clermont-Lyon – scénario median.

21/27 Illustration 6: Flux quotidiens des déplacements domicile-travail vers ou depuis l'extérieur du PLUi de la CC Pays Fort Sancerrois Val de Loire (18)

22/27 Préserver la ressource en eau et assainissement

L’ensemble du territoire intercommunal est couvert par un SPANC16 porté par le Pays Sancerre Sologne.

Plusieurs communes possèdent des systèmes de traitement des eaux usées collectif. La mise aux normes du système d’assainissement constitue un enjeu pour le territoire, le parc des stations étant ancien et pouvant de ce fait avoir un impact sur les cours d’eau.

Les stations de traitement des eaux usées (STEU) disposent d’une autorisation administrative hormis pour les communes de Ménétréol-sous-Sancerre/Thauvenay et Vailly-sur-Sauldre. Quatre stations font l’objet de mise en demeure17 : Veaugues, Sancerre/Saint-Satur, Ménétréol-sous- Sancerre, Vailly-sur-Sauldre.

La station d’épuration de Feux doit être remplacée par un nouvel ouvrage. Un dispositif d’assainissement collectif est envisagé pour la commune de Crézancy-en-Sancerre (dossier déposé en 2017).

Le SIAEP Val de Loire/Pays Fort n'est pas connecté à un autre réseau et n'est donc pas sécurisé en cas de dysfonctionnement quantitatif ou qualitatif des puits de Boulleret. Cela concerne également une partie de l'adduction communale de Menetou-Râtel reliée à ce réseau.

Prendre en compte les risques inhérents au territoire

Le territoire est concerné par deux PPR18 particuliers : • le PPRn18 inondations et coulées de boues dans le Sancerrois approuvé le 20/12/2013. • le PPRi18 de la Loire révisée le 22/05/2018.

Un risque nucléaire est présent sur le territoire avec la centrale nucléaire à Belleville-sur-Loire. Une zone d’aléa d’accident à cinétique rapide définit la zone de danger immédiat dans un rayon de 2 km autour des réacteurs des centrales nucléaires. La commune de Belleville-sur-Loire est concernée à 45 %19 et celle de Sury-près-Léré à 14 %19.

La communauté de communes est traversée par 4 axes routiers à forte circulation : RD955 ; RD2 ; RD9 ; RD751. L’accidentologie sur cinq ans (2011-2015) fait apparaître 46 accidents corporels20 sur le territoire de la communauté de communes. Onze communes sont particulièrement impactées par la gravité des accidents dont les pôles de Sancerre, Boulleret, Savigny-en-Sancerre.

16 Service Public d’Assainissement Non Collectif. 17 Données 2017. Se reporter au F3 du porter-à-connaissance pour plus de précisions. 18 PPR : Plans de prévention des risques ; naturel (n) ; inondation (i). 19 % de leur territoire respectif. 20 L’accidentologie sur le département fait apparaître 1 525 accidents corporels sur la même période.

23/27 Il conviendra :

• pour l’alimentation en eau potable, de développer pour les collectivités un projet de territoire, en accord avec les capacités de la ressource pour répondre au besoin du territoire. • de mettre à niveau le parc des STEU en particulier les quatre STEU mises en demeure ; • de prévoir la sécurisation du SIAEP21 Val de Loire Pays Fort et en particulier concernant les seize communes22 n’ayant pas leur sécurisation d’Adduction d’Eau Potable ; • d’intégrer le nouveau PPRI Loire et les prescriptions des PPR au PLUi. • de prendre en compte le risque routier dans les traversées de bourgs et de mettre en place des solutions pour le réduire (renforcer le centre-bourg, éviter une urbanisation trop linéaire le long des axes routiers, etc.). • de réduire les déplacements automobiles et de favoriser les modes de transports alternatifs : ✔ mieux articuler les différents modes de transport alternatifs (covoiturage, transports collectifs, etc.) au-delà du territoire du PLUi ; ✔ développer des infrastructures labellisées de covoiturage sur le territoire ; ✔ privilégier l’urbanisation à proximité des dessertes de transport en commun ; ✔ promouvoir l’usage de véhicules propres notamment en facilitant l’usage de la voiture électrique ; ✔ favoriser les modes de déplacement actifs dans l’aménagement des bourgs (pistes cyclables, chemins piétons sécurisés, etc) et notamment le raccordement de l’itinéraire « la Loire à vélo » à tout ou partie du territoire par des nouveaux circuits de déplacement.

Préserver les ressources naturelles

Maintenir la diversité écologique

Le territoire comprend trois bassins versants présentant des caractéristiques hétérogènes : le bassin de la Loire (35 % du territoire), le bassin de la (40 % du territoire) et le bassin de la (25 % du territoire).

Le territoire n’est couvert par aucun Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE) approuvé. Le SAGE des Sauldres, en cours d’élaboration, couvre la partie nord-ouest du territoire avec un scénario alternatif approuvé le 18 février 2014.

Le taux de boisement global23 du territoire Pays-Fort Sancerrois Val de Loire est de l’ordre de 15,6 % soit inférieur au taux de boisement moyen du département (26 %). Le territoire dénombre 10

21 Syndicat Intercommunal d’Adduction d’Eau Potable. 22 Se référer au fascicule 3 du Porter-à-Connaissance pour le PLUi de ce territoire. 23 Données IGNF – Campagnes 2009-2013.

24/27 secteurs soumis au régime forestier de l’ONF et 18 Plans de Gestion Simple24 (PSG) en vigueur.

Des dispositions particulières concernant le défrichement, en raison de l’érosion des sols, concernent 14 communes du territoire. Le seuil de superficie boisé en dessous duquel les défrichements ne sont pas soumis à autorisation administrative est à 0,5 ha25.

Le territoire est concerné par plusieurs zonages environnementaux : une réserve naturelle nationale (RNN), un arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB), de nombreux sites Natura 2000 notamment la zone de protection spéciale (ZPS) le long de la vallée de la Loire, plusieurs Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type 1 et une ZNIEFF de type 2.

Le schéma régional de cohérence écologique26 (SRCE) du bassin de vie d’Aubigny-sur-Nère identifie les enjeux suivants sur le territoire : • maintien et restauration des milieux humides des bocages et boisements du Pays Fort. • maintien de la mosaïque des milieux prairiaux des vallées des grandes rivières locales et vallons du Pays Fort. • préservation des fragments de landes humides au sein des boisements du Pays Fort. • maintien d’un réseau fonctionnel de pelouses calcicoles au sein du vignoble du Sancerrois. • préservation des structures écologiques pour les chiroptères (gîte à Veaugues). • préservation du bocage, en lien étroit avec celle des prairies, et de la fonctionnalité du réseau hydrographique.

Favoriser les énergies renouvelables

Les communes de Feux, Gardefort, Jalognes, Veaugues se situent au nord de la zone 1727 du schéma régional éolien.

La DDT a connaissance à ce jour d’un projet éolien en cours d’étude : 6 éoliennes envisagées sur les communes de Menetou-Râtel – Sens-Beaujeu dont l’exploitant est Nordex. Le projet est confirmé et actuellement en fin d’études préalables.

Le territoire présente un potentiel pour le développement des énergies éoliennes, toutefois les forts enjeux d’intégration paysagère du secteur du Sancerrois doivent être pris en compte de manière prioritaire.

L’unique méthaniseur du département à ce jour est situé sur la commune de Feux, d’une puissance de 1MW.

24 Plan de gestion simple : démarche mise en place par des propriétaires engagés dans une démarche de gestion durable de leur boisement. 25 Sur les autres communes de l’EPCI ce seuil est celui fixé au niveau départemental, soit de 4 ha. 26 Se référer au fascicule 3 du porter-à-connaissance pour des précisions complémentaires. 27 L’objectif indicatif de valorisation du potentiel d’énergie éolienne est de 90 MW dans cette zone.

25/27 Il conviendra : • de porter une attention particulière sur la tête du bassin de la Grande Sauldre, menacée par l’évolution des pratiques agricoles et des paysages ;

• de préserver la diversité écologique des trois bassins versants (ripisylve, zones de frayère, zones humides) ;

• d’identifier les zones humides dans les secteurs qui vont être ouverts à l’urbanisation. Mettre en œuvre une démarche de type « éviter, réduire, compenser » pour ces zones situées dans les secteurs à enjeux ;

• de favoriser une gestion durable des boisements du territoire ; • d’identifier la trame verte et bleue sur le territoire en prenant en compte le SRCE du bassin de vie d’Aubigny-sur-Nère. Le projet de territoire ne devra pas aggraver les fragilités des continuités écologiques soulignées par les sous-trames prioritaires et devra maintenir un accès fonctionnel entre les gîtes et les territoires de chasse des chauves-souris conformément à l’enjeu chiroptères du SRCE ;

• de préserver la grande richesse en biodiversité du territoire en prenant en compte les zonages environnementaux et en particulier les ZNIEFF de type 1 (pas de protection réglementaire) ;

• de porter une attention particulière à la préservation et restauration du bocage ; • d’utiliser de façon pertinente les différents outils du PLUi (zonage, règlement, OAP, espaces boisés classés, emplacements réservés, sites et secteurs à protéger au titre de l’article L151-23 du code de l’urbanisme, etc.) pour préserver et/ou restaurer les éléments importants de la trame verte et bleue (éléments de bocage en plaine, ripisylves, zones humides, pelouses calcaires, etc.) ;

• de favoriser le développement des énergies renouvelables sur le territoire, en cohérence avec la prise en compte des enjeux patrimoniaux, en privilégiant des secteurs à faible impact paysager et dans le respect de la biodiversité ;

• de préserver les bois et les haies existantes sur le secteur de Sancerre et de favoriser la replantation de haies dans le secteur viticole.

26/27 Illustration 7: Communauté de communes du Pays Fort Sancerrois Val de Loire - Représentation des enjeux identifiés par l’État (carte schématique et non exhaustive).