Contrat D'étude Prospective De La Branche Professionnelle Du Sport
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hIthaque CONTRAT D'ÉTUDE PROSPECTIVE DE LA BRANCHE PROFESSIONNELLE DU SPORT Les enjeux de l’emploi sportif : Les spécificités du sport professionnel Mai 2008 (actualisé septembre 2008) Validé par le Comité de pilotage du 10 octobre 2008 Ce document s'inscrit dans le cadre de la démarche globale du CEP sport. Il vient alimenter le rapport final d'étude (novembre 2008, 139 pages). Ce document est la stricte propriété conjointe des partenaires du CEP : la branche professionnelle du sport, le Ministère de l’économie, de l’industrie et de l’emploi, le Ministère de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative, Agefos PME et Uniformation. Tous droits réservés. SOMMAIRE SOMMAIRE .........................................................................................................................2 PREAMBULE SUR LES LIMITES DU CHAMP DE CETTE MONOGRAPHIE ...................3 1. APPROCHE QUANTITATIVE : ELEMENTS DE DIAGNOSTIC .....................................4 1.1. Données globales sur l’économie des différentes disciplines ....................................4 1.2. Evaluation du nombre et du type d’emplois dans le sport professionnel..............16 2. APPROCHE QUALITATIVE : ELEMENTS D’ANALYSE .............................................22 2.1 L’emploi .....................................................................................................................................23 2.2. La Formation et la Reconversion..........................................................................................62 2.3. Le cas particulier des arbitres d’élite...................................................................................88 3. ENSEIGNEMENTS ET PERSPECTIVES......................................................................97 3.1 Enseignement relatifs à la gouvernance ..............................................................................97 3.2 Enseignements relatifs à l’emploi.........................................................................................99 3.3. Enseignements relatifs à la formation et à la reconversion ..........................................101 LISTES DES DOCUMENTS............................................................................................104 TABLE DES MATIERES.................................................................................................106 21/11/2008 2 AMNYOS - CDES - Ithaque PRÉAMBULE SUR LES LIMITES DU CHAMP DE CETTE MONOGRAPHIE Le sport professionnel ou semi-professionnel constitue un secteur d’activité particulièrement diversifié, tant en termes de « culture » et d’organisation institutionnelle des différentes disciplines (sports individuels/sports collectifs) que de développement économique des ligues et des clubs professionnels. Afin de raisonner sur la base de données la plus homogène possible pour la première partie de l’étude dédiée à une approche quantitative du développement économique et de l’emploi dans les différents championnats professionnels, nous avons volontairement limité le champ de nos investigations aux ligues et championnats suivants : - Ligue de football professionnel (LFP) : Ligue 1 (20 clubs), Ligue 2 (20 clubs) et National (5 clubs ayant conservé le statut professionnel) - Ligue nationale de rugby : Top 14 (14 clubs), Pro D2 (16 clubs) - Ligue nationale de basket : Pro A (16 clubs), Pro B (18 clubs) - Ligue féminine de basket : Ligue féminine (14 clubs) - Ligue nationale de handball : Division masculine 1 (14 clubs) - Ligue nationale de volley : Pro A masculine (14 clubs), Pro A féminine (14 clubs), Pro B masculine (14 clubs) - Ligue nationale d’athlétisme : 24 athlètes professionnels, licenciés dans 16 clubs différents Les disciplines individuelles sont donc clairement sous-représentées dans cette population. La problématique des sports individuels, et surtout des sportifs individuels est par contre abordée plus largement dans la 2e partie à travers des exemples liés à l’athlétisme ou au cyclisme. De même dans les évaluations concernant l’emploi dans les clubs, certains postes à temps partiel n’ont pas été quantitativement pris en compte, du fait de l’absence de données relatives à leur durée de travail. Ce sont principalement des vacataires qui effectuent quelques heures autour de l’organisation des matchs de football. Les employés des filiales commerciales des clubs (de football principalement) n’ont pas non plus été comptabilisés, faute d’information homogène. Le dénombrement des staffs médicaux est limité à quelques disciplines. Néanmoins, l’ensemble de ces acteurs font l’objet de développement dans la partie qualitative de l’étude, de même que les emplois indirects positionnés dans des sociétés prestataires de services des clubs et des ligues. Par ailleurs, les informations de la partie quantitative reposent plus souvent sur un véritable dénombrement que sur des évaluations, ce qui garantit une certaine fiabilité quant à l’évaluation d’environ 6 000 emplois ETP dans les ligues et les clubs, en tenant compte bien évidemment des limites du champ. 21/11/2008 3 AMNYOS - CDES - Ithaque 1. APPROCHE QUANTITATIVE : ÉLÉMENTS DE DIAGNOSTIC 1.1. Données globales sur l’économie des différentes disciplines 1.1.1. Les ligues : savoir distinguer budget global et budget de fonctionnement Le budget ex nihilo d’une Ligue professionnelle n’apporte qu’une information parcellaire et imparfaite sur le niveau de développement d’une discipline1. Il n’a de sens en effet qu’au regard du périmètre et de la valeur des droits audiovisuels et/ou marketing commercialisés par la Ligue : si la LFP dispose d’un budget supérieur à 700 M€ (dont 92% redistribués aux clubs), c’est avant tout du fait du niveau très élevé de ses contrats télévisuels qui représentent plus de 95% de ses recettes, ce dont bénéficie à un moindre degré la LNR (52 M€ de budget, dont 80% redistribués) et encore moins la LNB (3M€ de budget dont à peine 8% redistribués). C’est donc le budget de fonctionnement qu’il convient de retenir pour mesurer les moyens dont disposent réellement les Ligues (et ceux qu’elles peuvent notamment consacrer à leur masse salariale, en défalquant les reversements aux clubs mais aussi les frais d’arbitrage quand ils ne sont pas pris en charge par la fédération afin de raisonner à périmètre comparable). 1 Celui-ci se mesure plutôt par le CA moyen et/ou le CA cumulé (hors transferts pour le football) de l’ensemble des clubs. 21/11/2008 4 AMNYOS - CDES - Ithaque DOCUMENT 1 BUDGET GLOBAL, DE FONCTIONNEMENT ET MASSE SALARIALE DES LIGUES (EN M€) LNB LFB (**) LNV(***) LNH LNA LFP LNR (prév (saison (saison (prév (****) (réalisé 2006- (prévisionnel 2007- 2007- 2007- 2007- (année 2007) 2007-2008) 2008) 2008) 2008) 2008) 2007) Pro A M Ligue 1 (20 (14 Pro A clubs) clubs) Championnats Top 14 (14 (16 Ligue Ligue 2 (20 Pro A DM1 organisés clubs) clubs) féminine 18 clubs) F(14 (14 (nombre de Pro D2 (16 Pro B (14 clubs National (5 clubs) clubs) clubs) clubs) (18 clubs) clubs à statut Pro B M clubs) professionnel) (14 clubs) Budget total (reversements TV et 708 M€ 52 M€ 3,7 0,35 0,73 1,1 1,5 M€ marketing clubs compris) Dont Budget de fonctionnement 15,1 M€ 4,21 M€ 2,3 0,35 0,43 0,6 0,15 (*) (%/budget (2,1%) (8%) (62%) (100%) (59%) (55%) (10%) total) Dont masse salariale 6,5 M€ 1, 65 M€ 0,6 0,19 0,2 chargée nc nc (43%) (39%) (26%) (44%) (33%) (%/budget fonctionnement) (*) Hors reversements clubs et frais d’arbitrage. (**) le budget de la LFB est donné à titre indicatif car il recouvre la prise en charge d’un seul demi-salaire sur un effectif de 5 permanents dont 1 stagiaire. (***) Comptes combinés LNV et Promo-Volley, filiale chargée de la commercialisation. (****) Les budgets de la LNA sont donnés à titre indicatif, car ils ne recouvrent pas le salaire des permanents (cadres techniques ou postes P.O. de la FFA travaillant pour tout ou partie pour la LNA). Le budget de fonctionnement a été calculé en défalquant la redistribution des droits marketing aux organisateurs des 5 meetings du circuit national d’une part et les sommes redistribuées aux clubs pour garantir un revenu net mensuel de 1 500 € aux 24 athlètes de la LNA d’autre part (voir dans la deuxième partie les développements consacrés à la LNA) Source : Ligues. Traitement CDES. Note : Les budgets totaux et de fonctionnement la LFB et de la LNA sont ici donnés à titre indicatif car il n’englobent pas la plupart des permanents pris en charge par les fédérations, via des poste de cadres techniques, de préparation olympique, ou des emplois privés. Parmi les 6 ligues étudiés, la LFB est d’ailleurs la seule à ne pas disposer de la personnalité juridique. Bien que disposant notamment d’un président, la LFB est ainsi une commission fédérale et non, comme les 5 autres ligues, une association à part entière. 21/11/2008 5 AMNYOS - CDES - Ithaque Si les écarts entre les ligues sont très conséquents, ils le sont logiquement beaucoup moins après avoir gommé l’effet des droits TV et marketing redistribués (LFP, LNR et dans une moindre mesure LNH, voire LNA) d’une part et de la prise en charge de l’arbitrage (LNB et LNV) d’autre part. Les disparités restent néanmoins importantes en termes de budget de fonctionnement. Avec 430 K€ contre 15,1 M€, la LNV dispose ainsi de ressources 35 fois inférieures à celles de la LFP pour gérer un nombre de clubs équivalent (42 contre 45) et mener ses missions à bien. Le budget de fonctionnement de la LNR est également élevé pour une ligue qui va fêter ses 10 années d’existence en 2008 ; celui de la LNH devrait augmenter dans les prochaines saisons grâce à des