Darrigade. Le Lévrier Des Landes

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Darrigade. Le Lévrier Des Landes DARRIGADE LE LEVRIER DES LANDES DU MEME AUTEUR — Il Hommes en Suède (Edition N° 1) — Anquetil (Edition N° 1) — Anquetil, l'homme des défis (Flammarion) — La légende de Louison Bobet (Flammarion) — Fausto Coppi, la tragédie de la gloire (PAC) — Hugo Koblet, le pédaleur de charme (PAC) — Bartali, Gino le Pieux (PAC) — Les grandes heures de la voile (PAC) — Les destins extraordinaires de l'aviation (PAC) — Dossiers secrets du cyclisme (Pygmalion) — La Coupe du monde de football (Pygmalion) — Les monstres sacrés de l'automobile (Pygmalion) — Les sports en France (PUB) — Stade rennais, football breton (Solar) — Bouttier, deux poings, une gloire (La Table Ronde) — Les joies de la bicyclette, en collaboration (Hachette) — Histoire du football breton (Picollec) — Histoire du cyclisme breton (Picollec) — Le Tour de France du Général (Julliard) — De Gaulle et la Bretagne (France-Empire). Jean-Paul Ollivier DARRIGADE LE LEVRIER DES LANDES SUR OUEST Ce livre est écrit à la mémoire de Jacques Anquetil et de Loui- son Bobet, amis d'André Darrigade. J.P. O. PREFACE Quand on dit que le lion est de Belfort et la victoire de Samoth- race, on n'y croit pas trop. Parce que des livres et des victoires, on en a vu ailleurs. Quand on essaie de nous faire croire que la bêtise est de Cambrai, on n'y croit pas du tout. Parce que la bêtise, on la voit partout. Mais lorsqu'on dit que Darrigade est de Dax, il faut croire. Il ne saurait être d'ailleurs, Darrigade. Où qu'il soit. Où qu'il aille : au Vel'd'Hiv', à Zandvoort, à Biar- ritz, au Club Méd et même à Dax, il est Darrigade de Dax. Cette identité indélébile est quasiment géophysique. Elle caractérise l'homme de terroir. Elle est très particulière si l'on observe que ses illustres concitoyens, et par exemple son très cher ami Pierre Albaladéjo, ne sont pas de Dax. Ils sont dacquois, identité que je qualifierais de géopolitique. Nuance... Un jour donc, Darrigade de Dax a hurlé son nom pour se faire entr'ouvrir les portes du Palais des Sports de Paris sans bien savoir qu'elles étaient aussi les portes de la gloire. Un autre jour, Dar- rigade de Dax a déboulé —c'est bien le mot— chez les Bobet de Saint-Meen le Grand. Par effraction. C'était en juin 1955 à l'arri- vée du championnat de France. Avec d'autres équipiers valeu- reux, j'avais mis tout en œuvre pour ficeler l'affaire et Louison allait être, à Châteaulin, champion de France pour la troisième fois. Lorsque surgit à babord Darrigade de Dax. Sur la ligne. Et sur le podium. A l'évidence, il allait très vite. Mais on lui pardonnait tout, à André Darrigade de Dax. Il appartenait à la race très noble des sprinters anti-ratagasses. Le ratagasse, appellation contrôlée des années cinquante, désignait l'espèce la plus méprisable de la gent cycliste. Le ratagasse était ce coureur couleur bitume, planqué de tous les instants à l'excep- tion de l'ultime, celui de la dernière ligne droite où, surgissant des profondeurs, il tirait profit d'une grande économie d'efforts pour devancer les braves d'un maigre boyau à l'arrivée. André Darrigade de Dax était le sprinter anti-ratagasse. Qui c'est qu'atta- quait au départ ? Qui c'est qui remettait ça à mi-course ? Qui c'est qui roulait à fond dans les derniers kilomètres ? C'était André Darrigade de Dax. Et malgré cette débauche d'efforts ; le bougre allait vite. Très vite. Je regrette que nul n'ait jamais essayé de savoir pourquoi. En tout cas jusqu'à ce jour. Et je constate que Jean-Paul Olli- vier soi-même n'a pas apporté la réponse à cette essentielle question. J'ai la réponse. C'est scientifiquement que j'ai mené mon enquête au long des années. Un savant de mes amis m'avait conseillé de comparer le galbe des mollets droit et gauche du spécimen, puis la longueur de ses fémurs à celle de ses tibias. L'anthropométrie, hélas, n'expliquait rien à l'affaire. Plus tard, favorisé par des circons- tances qui firent d'André mon voisin, je résolus d'aborder l'enquête sous un angle différent. Une approche psychologique du problème me permit de découvrir qu'il s'agissait purement et simplement d'un problème de comportement. André Darri- gade allait vite parce qu'il était pressé. Il était pressé parce qu'il était en retard. Il a toujours été en retard. Au départ de l'étape, l'Equipe de France était au complet. Manquait André Darrigade. Il surgis- sait au dernier moment pour prendre le départ et n'avait de cesse de rattraper ce retard ce qui le conduisait à la première place à l'arrivée. Je vous parle-là d'une époque où il était un peu en retard. Aussi gagnait-il de peu —voir ce championnat de France à Châteaulin il devançait Louison Bobet de quelques centimè- tres. Ce qui faisait un peu chiche. Un peu plus tard, le sprinter André Darrigade eut la chance de parfaire son art sous la conduite de sa femme Françoise. Laquelle sans être vraiment en retard, n'était pas non plus spé- cialement en avance. Vint alors cette glorieuse époque où Darri- gade était très en retard. Et donc de plus en plus pressé. Aussi gagnait-il très largement. Voir le championnat du monde à Zand- voort où il devançait Gismondi de plusieurs mètres. Ce qui fai- sait plus riche. D'homme pressé, André Darrigade de Dax est devenu homme de presse. Et un homme double. Très ponctuel dans ses livrai- sons de journaux et périodiques. Mais toujours en retard pour le reste. Parce que le reste, c'est important chez Darrigade. C'est un ami qui téléphone, un copain qui débarque. Et pour ceux-là, André Darrigade est toujours disponible. Il adore écouter, il aime parler. Bref, il a la convivialité hénaurme. Avec en prime, une mémoire fabuleuse qui vous fait revivre dans le détail l'histoire d'une course ou d'une sacrée soirée. Et le bonheur du convive est complet parce que Darrigade de Dax parle comme il sprin- tait. Avec le même enthousiasme. Avec la même générosité. Un jour récent, je voulais lui faire remarquer que, peut-être, en courant avec moins de générosité, en livrant moins d'enthou- siastes attaques, le sprinter aurait remporté un plus grand nom- bre de victoires. Alors j'ai vu sa tête se relever, j'ai vu ses yeux briller et je suis sûr de l'avoir entendu répondre : -«Que dites-vous ? c'est inutile ? je le sais. Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès». Bon sang, mais c'est bien sûr... Darrigade est de Dax, autant que Cyrano de Bergerac. Jean Bobet André Darrigade 10 ans et son frère Roger 5 ans. LE PAYS D'OÙ L'ON VIENT. André Darrigade est né à Narrosse «Landes». La chronique l'a toujours appelé le Dacquois, soulignant ainsi son appartenance à la ville de Dax. En effet, si Narrosse constitue le lieu où il a vu le jour, la ville de Dax, située à moins de 5 km de là, peut revendiquer ses premiers pas cyclistes à l'U.S. Dacquoise et son départ vers la gloire. Nous allons, certes, reparler de Narrosse, mais Dax représente tant d'événements pour le champion des Lan- des qu'il nous faut nous y arrêter un instant. Dax, c'est «l'Aquae-Augusta» aimée des Romains, «l'Akise» des peuples vascons, «l'Acqs» tumultueuse et fière, libre et commu- nale du Moyen âge, le «Dacqs» bourgeois des premières monar- chies est enfin devenu Dax dont la France souffrante et la France sportive connaissent et prononcent le nom. Depuis deux mille ans, l'eau chante et jaillit du sol. Depuis deux mille ans, les blanches vapeurs s'élèvent au dessus du bassin d'une trentaine de sources, dont la plus fameuse, la Vehe, au centre de la cité. Certaines de ces sources servent, en plein air, à l'élabora- tion des boues médicinales et thermales par contact avec le limon onctueux que l'Adour dans ses débordements, dépose sur ses rives. D'autres jaillissent dans les sous-sols des hôtels et des établisse- ments. C'est l'énorme débit quotidien de dix millions de litres, c'est ensuite la température élevée des eaux, ce sont enfin ses prin- cipes radioactifs qui font toute son inestimable valeur. Ce sont les Romains qui découvrirent les propriétés des eaux et boues de Dax. La légende veut qu'un légionnaire romain avait un chien qu'il aimait beaucoup mais qui, à son grand regret, était presque entièrement perclus de rhumatismes. Devant quitter la ville, le légionnaire dut se résoudre à se séparer de son chien. Pour ce faire, il le jeta dans l'Adour. Le courant entraîna la pauvre bête au sein des boues thermales au milieu desquelles elle dut obliga- toirement s'arrêter. Après une immersion sans doute assez lon- gue, le chien put en sortir pour assouvir sa faim. Son instinct l'y ramena ensuite plusieurs fois pour y compléter sa cure. Mais quel- les ne furent pas, à son retour à Dax, la surprise et la joie du cen- turion, en voyant son fidèle animal accourir à sa rencontre ! De retour à Rome, il conta l'aventure dont le récit arriva aux oreilles de l'Impératrice. Elle décida de venir à Dax pour essayer,sur ses membres dolents, les effets de la boue de l'Adour. Une suite nom- breuse et brillante l'accompagna.
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