Notrefaust,Saison2
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NOTRE FAUST, SAISON 2 mise en scène de ROBERT CANTARELLA écriture Robert Cantarella, Stéphane Bouquet, Nicolas Doutey, Liliane Giraudon, Noëlle Renaude, Anaïs Vaugelade du jeudi 2 mars au samedi 1er avril 2017 à Nanterre‐Amandiers – Salle transformable épisode 1 du jeudi 2 au dimanche 5 mars épisode 2 du jeudi 9 au dimanche 12 mars épisode 3 du jeudi 16 au dimanche 19 mars épisode 4 du jeudi 23 au dimanche 26 mars intégrales du jeudi 29 mars au samedi 1er avril ______ location : 01 46 14 70 00 – www.nanterre-amandiers.com et magasins Fnac / www.fnac.com et www.theatreonline.com ______ prix des places sans la carte dʼadhésion : de 10 à 30 euros avec la carte dʼadhésion : 10 euros pour tous ______ Nanterre-Amandiers 7, avenue Pablo-Picasso - 92022 Nanterre RER Nanterre-Préfecture (ligne A) - Sortie «Carillon» Navettes assurées par le théâtre avant et après la représentation ______ Contacts presse Nanterre-Amandiers / MYRA / Yannick Dufour, Sarah Mark, Rémi Fort 01 40 33 79 13 / [email protected] NOTRE FAUST, SAISON 2 mise en scène Robert Cantarella écriture Robert Cantarella, Stéphane Bouquet, Nicolas Doutey, Liliane Giraudon, Noëlle Renaude, Anaïs Vaugelade avec Nicolas Maury : Faust Rodolphe Congé : Méphisto Cécile Fišera : Rachel Gaétan Vourcʼh : Wurtz Charlotte Clamens : Anne Emilien Tessier : Emilien Florence Giorgetti : Inès, la mère Roger Itier : Claude, le compagnon de la mère Aurélien Feng : Euphoryon Maud Wyler : Hélène de Troie Margot Van Hove : Lʼinfirmière Audrey/Le chien Orphée de Corbière : Gaétan Rebecca Meyer : Beyonce scénographie Élodie Dauguet costumes Constance de Corbière lumières Philippe Gladieux musique Alexandre Meyer chant Rébecca Meyer production R&C coproduction Nanterre-Amandiers, centre dramatique national, Centre dramatique régional de Tours-Théâtre Olympia. avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. représentations du 2 mars au 1er avril 2017 épisode 1 du jeudi 2 au dimanche 5 mars épisode 2 du jeudi 9 au dimanche 12 mars épisode 3 du jeudi 16 au dimanche 19 mars épisode 4 du jeudi 23 au dimanche 26 mars horaires : jeudi et vendredi à 20h, samedi à 18h, dimanche à 15h30 intégrales du mercredi 29 mars au samedi 1er avril à 19h30 durée de chaque épisode 1h durée de lʼintégrale 4h20, pauses comprises LE PROJET Imaginez le suspense dʼune série télé dont on ne peut plus décrocher, dont chaque nouvel épisode crée lʼévénement que lʼon attend à bout de souffle. Les fils narratifs sʼentretissent : amour, intrigue policière et politique, argent, famille. Les auteurs écrivent en bord de plateau, le travail des comédiens sʼaccomplit dans une urgence apparentée à la prise de vues au cinéma. Notre Faust, saison 2 rebat les cartes. Après cinq épisodes haletants et riches en rebondissements, créés en 2015 à Théâtre Ouvert (Saison 1), les protagonistes reviennent sur les planches reposer la question du mal, de la tentation, du pacte diabolique, à la fois protéiforme et anodine dans la société actuelle. Entouré de cinq auteurs contemporains, Robert Cantarella orchestre la rencontre entre les codes de la série télé et le grand mythe théâtral. Le geste est politique, qui affirme la possibilité dʼune écriture collective. Le résultat est jouissif, dans son côté abrupt, son plaisir non dissimulé du jeu et son appétit à embrasser des rythmes et des temporalités disparates. À travers ses modalités de fabrication même, Notre Faust, saison 2 exalte la jubilation du collage, de la liaison, des ramifications improbables, lʼinstabilité de la langue, la combustion des répétitions pour une œuvre mouvante et poreuse, diabolique dans son refus de choisir entre son penchant intimement baroque et sa forme résolument contemporaine. TEASER https://vimeo.com/170460532 GENÈSE Notre Faust, saison 2 est une série théâtrale. Lʼaventure de Notre Faust a commencé en 2012 à la ménagerie de verre à Paris. Lʼenjeu était de mêler les conventions de la série télé à un grand mythe théâtral. Trois auteurs (Stéphane Bouquet, Robert Cantarella et Liliane Giraudon) ont écrit ensemble « le pilote » créé dans le cadre du festival Etrange Cargo . Fort de ce premier travail, Théâtre Ouvert qui inaugurait en 2014 une nouvelle programmation consacrée aux écritures contemporaines, a proposé de créer lʼintégrale de la saison 1, soit 5 épisodes. Aux auteurs à lʼorigine du projet, se sont adjoints Nicolas Doutey et Noëlle Renaude. Tous les codes et les méthodes de travail dʼécriture et de répétitions des séries ont été alors entrelacés : suspens, retournement, foisonnement de personnages et dʼintrigues, dialogues cliffhangers, les séries offrent aujourdʼhui un matériau narratif passionnant. Du simple point de vue de lʼécriture, les séries ont appris aux cinq auteurs, que lʼécriture collective était une solution efficace pour libérer lʼimaginaire. Notre Faust devient un spectacle proprement jubilatoire, un véritable bol dʼair théâtral, qui propose un théâtre radicalement affirmatif, sans faux-semblant et sans détour. Sʼil y a de la bousculade et un certain sens réjouissant de lʼabrupt dans ce spectacle, il se combine également à une forme de souplesse, de continuité et de disponibilité à la dimension positivement théâtrale de ce quʼon voit : Notre Faust ne nous demande à aucun moment dʼoublier quʼon est au théâtre, le théâtre ne sʼy excuse jamais dʼêtre théâtre mais au contraire sʼy affirme dans sa singularité, et met au premier plan la jubilation du jeu, lʼinventivité des modalités de parole, la créativité de lʼinstant. Notre Faust, saison 2 sera comme la première saison, un atelier dʼécriture collective où les cinq auteurs défendent un univers commun et posent la question de lʼactualisation du mythe de Faust et du nécessaire entretien de ses représentations. Car si Notre Faust est un jeu, cʼest un jeu sérieux comme le diable. Henri Faust, à la fin de la saison 1, comprenait soudain que le pacte contemporain quʼil avait signé avec Méphisto était un leurre : ses volontés seraient toujours réalisées mais à une condition finalement terrifiante : que plus personne, jamais, ne lʼaime. Que va faire Henri Faust, ostéopathe dépressif, de ses nouveaux pouvoirs si cruels. Tenter de prendre le diable à son propre jeu ? Inventer de rentables et juteuses entreprises du mal ? Chercher le pardon auprès dʼun dieu personnel ? Tenter de ressusciter sa femme ? Se perdre dans le sexe ? Et pourquoi pas tout à la fois ? Lʼaventure continue à Nanterre-Amandiers ! ENTRETIEN Constance de Corbière : À ta sortie du 104 (co-direction de 2005 à 2010), il tʼes apparu indispensable de chercher dʼautres univers et tu as demandé à travailler avec deux personnes pour qui la poésie est lʼart majeur, Liliane Giraudon et Stéphane Bouquet… Robert Cantarella : La fréquentation de la littérature est une combustion lente et interminable. Je lisais la revue Banana Split quand jʼétais à Marseille aux Beaux-arts en 1979, je voyais le nom de Liliane Giraudon, cʼétait déjà un aliment pour pratiquer des détournements vers mes travaux dʼarts plastiques, puis vers le théâtre. Le théâtre était un endroit impur, un art dans lequel je pouvais déverser tout ce que je trouvais ou découvrais. Au 104 jʼai pu vérifier mon plaisir de butiner, de me servir dans tous les plats, de ne pas connaître exactement les frontières entre les domaines artistiques. En finissant ce travail de directeur, jʼallais me souvenir du bonheur de faire des boutures entre les arts, de fréquenter les passages, et pour cela jʼai rencontré les deux personnes qui ne savent pas garder les frontières. Il était évident que je devais tramer, flirter, avoir des histoires avec Liliane Giraudon et Stéphane Bouquet. Des performances avec Liliane dans la suite de Faire le Gilles, et un scénario pour commencer avec Stéphane. Je me rends compte que la liberté de fuir vers dʼautres pratiques, dʼautres façons de penser la production des signes vient à la fois des rencontres avec deux personnes exceptionnelles et du sentiment de libre arbitre que me donne lʼaprès 104. Comme revenu dʼune contrée lointaine dirait-on chez Racine. C. C. : Comment avez-vous décidé de travailler ensemble tous les trois pour réfléchir autour de la figure de Faust ? Stéphane Bouquet : Je me souviens que cʼest une impulsion de Robert puisque cʼest comme ça quʼil travaille, en lançant des idées (parfois quatre par jour) : il lance et voit ce qui prend et comment. Il a tendance à ne rien sʼinterdire, à sʼôter toute censure avec lʼidée quʼon ne va pas attendre et que finalement, ce qui va marcher marchera. Deux idées sont venues à peu près en même temps : lʼidée de la série et le thème de Faust. Lʼidée de faire une série théâtrale est née après lʼexpérience de « Classique par temps de crise » dont le projet était de reprendre des textes classiques dans des mises en scène célèbres et de les copier simplement. Ainsi, on était dans une économie à bas coût qui permettait de faire beaucoup de choses. Cette idée de construire des objets à la fois esthétiques et économiques nous a fait dériver sur lʼidée de série. Ces deux lignes indépendantes, Faust et la série se sont croisés et cela a permis de développer un cadre. R. C. : Souvent cʼest le liant entre un champ artistique, plutôt le cinéma, et le théâtre. Cʼétait la série et la notion de plaisir, de populaire, dʼaddiction que lʼon souhaitait comprendre en reproduisant un mode de production et aussi raconter une histoire. Je craignais la narration au théâtre, cʼétait le diable car un écho à la télévision, à la facilité dʼune mimesis retirant toutes possibilités critiques, bref une vieille idée. Jʼétais intéressé par une forme considérée comme banale, ordinaire et de traiter un sujet sublime : Faust. On a cherché comment ce matériau pouvait être une pièce de théâtre. Partir à lʼaventure en prenant des extraits, en regardant ce que ça produisait et ce que ça faisait aux instruments du théâtre. Notre Faust est révélateur du type de travail qui consiste à identifier un gisement, y aller à plusieurs, extraire quelque chose et le transformer en un produit raffiné, la représentation.