CurieXplore Fiche Singapour généré le 22 janvier 2021

Politique d'enseignement supérieur, de recherche et d'innovation Orientation stratégique ENSEIGNEMENT SUPERIEUR Le système éducatif singapourien est inspiré du modèle britannique bien que l'influence américaine soit de plus en plus perceptible. Il y a très peu de points communs avec le système supérieur français, que ce soit au niveau de l’université ou des écoles. Le système éducatif singapourien est très sélectif et seulement un quart d'une classe d’âge accédera à l’université. De nombreux étudiants effectuent une partie de leur formation à l'étranger, avec une prédominance des départs pour les pays anglophones (États-Unis, Royaume-Uni et Australie). Depuis 1987, la langue officielle du système d'éducation local est l'anglais et l'école est obligatoire dès le primaire depuis 2000.

Le taux d’alphabétisation est de 97,2 % parmi les résidents de 15 ans et plus. Le ministère singapourien de l'Education (MOE) ne cherche pas à augmenter le niveau général d’instruction, qui est élevé, mais à augmenter sa capacité d’adaptation aux enjeux de la compétition mondiale, tout en renforçant le contenu international des formations, qu’elles soient primaires, secondaires, universitaires ou continues.

Le but est aussi de diffuser et de promouvoir au niveau régional son savoir-faire et son expertise en matière d’éducation, afin que Singapour soit confortée dans son rôle de plateforme éducative régionale. La cité-État attache également une attention particulière au développement de partenariats avec des entreprises locales et internationales et à la promotion de l’entrepreneuriat.

RECHERCHE ET INNOVATION Les priorités de Singapour sont guidées par son paysage économique et industriel, et par ses contraintes géographiques et géopolitiques. De plus, les autorités sont fortement volontaristes en matière de politique d’innovation. S’il n’existe pas de ministère dédié aux sciences ou à l’innovation à Singapour, le Cabinet du Premier ministre est directement associé à la formulation de plans stratégiques.

La politique en science et innovation à Singapour est définie par le Research, Innovation and Entreprise Council (RIEC) et mise en œuvre par la National Research Foundation (NRF). La NRF délègue une partie de la gestion des crédits aux ministères et agences gouvernementales et gère directement une partie des financements.

Tous les cinq ans, le RIEC met en place un plan stratégique qui définit les domaines prioritaires et y affecte des moyens financiers. Est développé actuellement le plan RIE 2016-2020 qui dispose d’un budget de 19 milliards de dollars singapouriens (12,5 milliards d'euros) sur ces 5 ans. Les quatre domaines technologiques stratégiques de ce RIE sont : l’ingénierie et la conception avancée, la santé et les sciences biomédicales, les solutions urbaines durables, et les services et l’économie numérique. Ces domaines technologiques sont soutenus par trois types de programme croisés dans la recherche académique, les ressources humaines et le transfert technologique. Les agences publiques et les entreprises sont fortement encouragées à établir des partenariats public-privé afin de favoriser une recherche répondant aux besoins de l’industrie.

Financement Financement des politiques et des acteurs de l’enseignement supérieur.

Le gouvernement singapourien consacre en 2019 environ 12,5 % de son budget annuel au secteur de l’éducation, ce qui représente 13,2 milliards de dollars singapouriens (SGD) soit 8,62 milliards d’euros.

Cet investissement est destiné à subventionner le secteur de l’éducation publique, les établissements privés destinés aux Singapouriens ainsi que le programme « Edusave » qui vise à maximiser l’accès à l’éducation pour tous les Singapouriens et récompenser les meilleurs élèves.

Les frais de scolarité pour les élèves singapouriens avant d'entrer à l’université sont très abordables, les parents ont à leur charge un montant maximum par mois de 13 SGD (environ 9€) pour le primaire, 25 SGD (environ 16€) pour le secondaire et 33 SGD (environ 21€) pour le post-secondaire (avant l’université), ceci grâce au soutien financier de l’État. Il existe ensuite des possibilités de « plan bancaire » avec des taux intéressants dédiés à l'éducation supérieure des enfants ainsi que des aides via le programme « Edusave » (cité supra).

En 2017/2018, la plus grosse dépense du gouvernement singapourien dans le secteur de l'éducation était dédiée à l’université avec 21 626 SGD par étudiant, soit environ 14 000 €, et 16 569 SGD par étudiant en institut polytechnique, soit 10 800 €. Comparativement, en France, la dépense annuelle pour un étudiant dans une université publique est de 11 670 €.

Le MOE qui gère les institutions publiques, finance aussi les programmes diplômants des institutions d'art tels que le LASALLE College of the Arts et la Nanyang Academy of Fine Arts (NAFA). Le secteur privé de l'éducation à Singapour est, depuis la validation de l'acte sur l'éducation privée (Private Education Act) du 21 décembre 2009, régulé par le Council for Private Education (CPE) qui est désormais rattaché à SkillsFuture Singapour. Les institutions privées d'enseignement (Private Education Institutions, PEI) dépendantes du CPE sont :

- Les PEI proposant un enseignement diplômant ou amenant à un certificat post secondaire à temps plein ;

- Les PEI offrant des cours préparatoires à temps plein pour les tests d'entrée/placement pour intégrer des écoles dépendantes du MOE ou pour les examens externes ;

- Les écoles avec un système étranger offrant un enseignement primaire à temps plein ou un enseignement secondaire en totalité ou en grande partie conformément à un programme d'études étranger ou international ;

- Les écoles d'éducation spécialisées financées par le privé.

Soutien à la recherche et l’innovation

Les financements des politiques et des acteurs de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation se fait via des agences gouvernementales. Chaque ministère agit donc via des agences qui mettent en œuvre et affinent les plans stratégiques de recherche et d'innovation. Le budget global du RIEC est ainsi réparti dans chaque secteur en fonction des objectifs définis par le plan en vigueur.

Le MOE déploie ses politiques nationales d'enseignement supérieur et de la recherche via l’Academic Research Council (ARC). L’ARC finance notamment deux importantes universités qui sont la Nanyang Technology University (NTU) et la National University of (NUS).

Le ministère de la Santé (MOH) soutient la recherche médicale via le National Medical Research Council (NMRC) qui finance les hôpitaux et centres de recherche de la cité-État.

Le ministère du Commerce et de l’Industrie (MTI) assure la tutelle de trois agences gouvernementales :

- l'Economic Development Board (EDB),

- Entreprise Singapore

- l'Agency for Science, Research and Technology (A*STAR), qui joue un rôle particulier puisqu'elle est à la fois une agence de financement mais aussi un opérateur de recherche.

Le ministère du Développement national (MND) développe ses plans nationaux via la Building and National Authority (BCA). La BCA est une autorité qui fournit des bourses d’innovation pour des projets public-privé sur le développement de bâtiments éco-énergétiques.

La Fondation nationale de la recherche (NRF) consacre aussi des financements pour la recherche et l’innovation (R&I) par différents programmes dont les National Innovation Challenges (NC), en science ou en innovation, et le programme White Space. Ce dernier, doté de 2,5 milliards SGD sur 5 ans (2016-2020), est un outil destiné à répondre aux opportunités émergentes et non anticipées. Les NC visent à proposer des solutions pratiques et efficaces à des challenges nationaux, pour améliorer la vie des Singapouriens, mais aussi pour favoriser le développement économique.

En dehors du budget public, l'effort d'investissement en R et D est également porté par le secteur privé, à hauteur d’un tiers environ en 2017.

Evaluations A Singapour, il n’existe pas d’acteur spécifique pour l’évaluation et l’accréditation des politiques et des acteurs de la recherche. Chaque acteur s’autoévalue systématiquement en interne. Chaque agence est responsable de ses propres performances et les ministères sont tenus responsables devant le cabinet du Premier ministre des performances de leurs agences et entités respectives.

Pour l’enseignement, les institutions publiques sont gérées par le MOE. Le secteur privé de l'éducation à Singapour, depuis le 21 décembre 2009 et la validation de l'acte sur l'éducation privée (Private Education Act), est régulé par le Council for Private Education (CPE).

Politique francophone Multiculturelle, Singapour est de ce fait plurilingue. Avec la Suisse et le Rwanda, il s’agit du seul pays au monde à reconnaître quatre langues officielles. Elles sont l’anglais, le mandarin, le malais et le tamoul. L’anglais occupe une place majeure : langue officielle, elle est aussi langue d’enseignement et de communication. En parallèle, chaque communauté parle sa propre langue (mandarin, malais, tamoul, etc.). En raison du fort brassage de population que connaît Singapour, beaucoup de résidents ont une autre langue maternelle (thaï, hindi, vietnamien, français, etc.). Sans être officielles, les langues régionales chinoises – hokkien, hakka et cantonais, originaires du sud de la Chine – sont également très parlées.

Singapour dispose d’une politique linguistique très particulière du fait de son histoire et de son positionnement multiculturel. La langue d’enseignement est l’anglais, bien qu’il soit possible pour les élèves de suivre également un certain nombre de cours dans leur langue maternelle (mandarin, malais ou tamoul).

Dès lors, le système d’enseignement singapourien ne laisse qu’une place optionnelle à l’enseignement d’une troisième langue, qui plus est réservée aux meilleurs élèves du pays. Les étudiants sélectionnés rejoignent ainsi le Ministry of Education Language Centre (MOELC) qui dispose de deux campus. L’entrée au MOELC est très sélective et implique de faire partie des 10 % des élèves ayant le mieux réussi le Primary School Leaving Examination (PSLE). Une fois reçus, les élèves peuvent apprendre les langues suivantes : - Français (depuis 1978), - Japonais (depuis 1978), - Allemand (depuis 1979), - Malais (depuis 1986), - Arabe (depuis 2008), - Bahasa indonésien (depuis 2008), - Espagnol (depuis 2014).

Intérêt pour l’enseignement francophone

A Singapour, il n’y a aucune perspective de mise en place d’un enseignement francophone au sein du système éducatif local. Récemment interrogé sur la place des langues étrangères, le ministre singapourien de l’Éducation a clairement exprimé sa préférence, pour les Singapouriens, envers la connaissance de plusieurs langues locales voire une meilleure maîtrise des langues maternelles, en perte de vitesse vis-à-vis de l’anglais.

Paysage de l'enseignement supérieur Il existe plusieurs programmes de formation, donnant lieu à un double diplôme délivré par les institutions partenaires, françaises et singapouriennes. Il existe également de nombreux accords d’échanges d’étudiants entre EES français et singapouriens (un semestre ou une année d’échange). Certaines écoles privées se sont aussi implantées à Singapour. Enfin, certains grands établissements (ex-COMUE) ont fait le choix d'être représentés sur place, comme par exemple l’Université Sorbonne Cité (USPC) depuis 2016. L’Université Pierre & Marie Curie (maintenant Sorbonne Université) a également eu un représentant en 2015-2016 et l’Université Paris Sciences et Lettres (PSL) devrait avoir une représentante en 2019.

I. Les EES français implantés à Singapour

I.1 INSEAD

Implantée à Singapour depuis 1999, l'INSEAD est située à côté du complexe Fusionopolis dans le quartier du parc scientifique One-North Park. Elle propose un MBA à temps plein ou des Executive MBAs à temps partiel, en alternance entre la France et Singapour. Elle propose également des formations professionnelles continues.

L’INSEAD héberge aussi un diplôme LL.M. de droit international des affaires ouvert en 2012 par l’Université Paris II Panthéon-Assas.

I.2 ESSEC Asia-Pacific

Présente à Singapour depuis 2005, l’ESSEC s'est installée sur son nouveau campus dans le quartier de One-North Park en janvier 2015.

Le Global BBA y est disponible : les étudiants peuvent ainsi commencer pendant 2 ans le programme sur le campus de l'ESSEC Asia-Pacific avant de continuer en France. L’ESSEC Asia-Pacific propose aussi des cours de formation exécutive pour les professionnels et cherche à se positionner comme un centre de recherche influent.

D'autres programmes sont également enseignés sur les deux campus : MSc in Management, MSc in Finance, Advanced Master in Strategy and Management of International Business, Global MBA, Advanced Master in International Food Industry, Advanced Master in Logistics and Supply Chain Management.

I.3 Strate School of Design

Installée depuis 2018 au sein du National Design Centre et officiellement inaugurée en avril 2019, Strate propose un Master in Design for Smart Cities, à plein temps ou temps partiel, ainsi qu’un catalogue de formations courtes en design (formation continue ou Executive Education à la carte).

Les formations avec des professeurs français d'EES envoyés à Singapour

I.4 EDHEC

Basé dans le quartier financier, l’EDHEC a ouvert ses portes en 2010, au sein d’un nouveau cluster d’excellence pour le développement de la formation et de la finance dans la région. Ses activités sont exclusivement tournées vers le développement de la recherche et de la formation en Finance, avec :

• EDHEC-Risk Institute-Asia, extension du centre de recherche EDHEC-Risk Institute ;

• Création de l’Institut de recherche EDHEC Infra, spécialisé sur la question de l’investissement à long terme et les politiques de développement économique, en partenariat avec les autorités monétaires singapouriennes.

• Des formations continues : PhD en finance, séminaires de formation pour l’industrie financière de la zone, Executive MSc à temps partiel en management des risques et de l’investissement.

• A noter que l’EDHEC de Nice propose aux étudiants le parcours Global Business BBA. Ce parcours international sur quatre ans inclut entre les troisième et quatrième années un échange universitaire à Singapour, en Argentine ou à Hong Kong. Les étudiants qui choisissent Singapour sont envoyés à la Nanyang Technological University (environs 60 étudiants chaque année).

I.5 Grenoble Ecole de Management

Depuis 2006, Grenoble Ecole de Management propose à Singapour le Master in International Business (MIB) et le MSc Finance. Un partenariat a été signé entre l’école de commerce française et deux partenaire locaux, le Singapore Institute of Management (SIM), qui assure le soutien logistique pour dispenser les cours dudit programme localement et la London School of Business and Finance Singapore (LSBF).

I.6 Institut Paul Bocuse – ITE West

Depuis 2011, l’Institute of Technical Education (ITE) situé à Choa Chu Kang dispense le Bachelor in International Culinary Arts Management de l’Institut Paul Bocuse. Tous les enseignants ont reçu une formation de l’Institut Paul Bocuse afin de pouvoir enseigner le programme de l’école de cuisine française et d’appliquer ses méthodes pédagogiques basées sur l’expérience par l’apprentissage. Son restaurant école, « Amber@West » est un lieu de référence du savoir-faire français. Les étudiants singapouriens sont également invités à participer à des programmes d’échanges avec le campus français (6 en 2018).

I.7 Vatel – SDH Institute

Vatel, grande école d’hôtellerie fondée en 1981 à , propose aux étudiants intéressés de suivre deux diplômes à Singapour, au sein du SDH Institute. Le SDH Institute est un établissement d’enseignement supérieur privé spécialisé dans le domaine de l’hôtellerie situé à l’Anson Centre de Singapour. Les deux diplômes de Vatel ouverts à Singapour sont le Bachelor in International Hotel Management et le MBA in International Management.

II. Doubles diplômes franco-singapouriens La National University of Singapore (NUS) propose cinq doubles diplômes avec des établissements français. La Nanyang (NBS-NTU) propose également un double diplôme avec l’ESSEC. Il n’y a en revanche pas de double diplôme entre SMU et des EEF français.

II.1 Programme FDDP (French Double Degree Program)

Le programme FDDP (French Double Degree Program) propose aux étudiants de la Faculté de Sciences de la National University of Singapore (NUS) d’obtenir une double diplômation en partenariat avec six prestigieuses écoles d’ingénieurs françaises (Ecole Polytechnique, Centrale-Supelec, Mines ParisTech, Telecom Paris, Ponts et Chaussées ParisTech, ENSTA Paris).

La sélection des étudiants est basée sur leurs résultats académiques et leurs qualités personnelles. Les étudiants passent les deux premières années à NUS, puis les deux années suivantes dans une grande école d’ingénieur en France. Ils terminent enfin leur double-diplôme à NUS.

II.2 Double Degree Programme (DDP - NUS / )

Sciences Po et la National University of Singapore (NUS) ont introduit un double diplôme visant à l’obtention d’un Bachelor of Arts en sciences sociales à NUS et un Bachelor of Arts de Sciences Po.

Deux années sont effectuées dans chaque université et le programme se déroule sur quatre ans. Les deux années en France se déroulent sur les campus du Havre, de Menton et de Reims. Le parcours en sciences sociales est plutôt généraliste à Sciences Po. L’étudiant choisit ensuite sa spécialisation à NUS (en Economie, Histoire, Science Politique ou Sociologie).

II.3 Double - diplôme de l’Ecole d’Affaires Publiques de Sciences Po/ Lee Kuan Yew School of Public Policy

Les étudiants de ce double-diplôme passent leur première année à Sciences Po et la seconde année à la LKYSPP de Singapour. La première année à Sciences Po est centrée sur le projet d’intégration européenne. La deuxième année à Singapour met l’accent sur les enjeux des politiques publiques à l’international. A la fin de ces deux années de master, les étudiants reçoivent deux diplômes : le Master Affaires Européennes de l’Ecole d’Affaire Publique de Sciences Po et le Master of Public Policy de la LKYSPP.

II.4 CEMS Master’s in International Management (HEC/ NUS Business School)

Ce diplôme a été mis en place par la CEMS (Community of European Managements Schools, dont font notamment partie HEC et NUS Business School) en vue de l’obtention du master CEMS Master’s in International Management .

Ce programme créé en 1988 est enseigné sur douze mois aux étudiants sélectionnés issus des institutions membres de la CEMS. Le diplôme se compose d’un premier semestre suivi dans l’université d’origine puis d’un second semestre dans l’une des 32 écoles membres de l’association (2019). Il permet donc aux étudiants de l’école française d’effectuer leur deuxième année à la NUS et inversement. L’obtention du diplôme est conditionnée à la validation du diplôme de l’université d’origine ainsi que de la réalisation d’un projet avec une entrepris partenaire, un stage à l’international et au moins deux jours de séminaires.

II.5 Petroleum Projects and Offshore Technology (IFP School / NUS)

L’IFP School (Institut Français du Pétrole) et la National University of Singapore (NUS) proposent à la rentrée de septembre 2019 un nouveau master conjoint entièrement en anglais. Le master Petroleum Projects and Offshore Technology a pour but de former des spécialistes des projets offshore. Il se déroule sur 16 mois, dont six mois en entreprise. Les étudiants suivront l’intégralité des cours sur le campus de la NUS et bénéficieront des interventions des enseignants de l’Université et de l’IFP School.

II.6 The Nanyang-ESSEC Double Masters Programme (ESSEC / Nanyang Business School)

Ce programme est proposé par la Nanyang Business School (Nanyang Technological University) et l’ESSEC Paris. Il propose aux étudiants un double diplôme composé du Master of Business Administration (NBS) et du Master of Sciences in Management (ESSEC). Le programme est entièrement en anglais.

III. Les autres coopérations En 2017, 372 étudiants sont partis de Singapour pour étudier en France. Ce chiffre monte à 475 en 2018 (soit une augmentation de 27 %). La moitié d'entre eux font partie d'un programme d'échange, l’autre moitié étant des départs individuels.

Les trois plus gros contingents d'étudiants en programme d'échange, hors INSEAD et ESSEC, sont issus des universités de SMU (61 étudiants), NUS (49) et NTU (7), qui ont signé de nombreux accords avec des EES français, qui permettent aux étudiants de Singapour de partir en échange en France, sous forme de séjour académique, double diplôme, programme d'été et stage en entreprise ; et aux étudiants français de venir à Singapour. Certains accords sont cependant peu dynamiques ou souvent déséquilibrés du côté de la France qui envoie un nombre supérieur d’étudiants à Singapour.

III.1 Partenariats avec NUS

65 étudiants sont partis de NUS en 2018 pour rejoindre notamment Sciences Po Paris (12 étudiants), HEC (17 étudiants) et Centrale Supélec (2) dans le cadre des programmes franco-singapouriens évoqués ci-dessus. NUS propose aussi des programmes de stage de recherche pour 3 à 6 mois avec des écoles d’ingénieurs et des universités françaises, des programmes d’échange d’un semestre et des possibilités de programme d’été. Les étudiants peuvent valider des crédits grâce à ces Summer Schools.

Un programme de préparation au français est proposé aux étudiants qui souhaitent se rendre en France pour étudier. La préparation a lieu au centre d’études des langues de NUS, avec éventuellement une immersion en France.

Les COMUE continuent à développer leurs contacts et partenariats avec Singapour et plus particulièrement la NUS, généralement sous l’impulsion de certaines de leurs institutions déjà fortement engagées dans les collaborations franco-singapouriennes. C’est le cas notamment de l’Université Sorbonne Paris-Cité (USPC, dont le partenariat avec Singapour fut amorcé par Sciences Po) qui a mis en place une plateforme pour développer des actions conjointes avec NUS. En 2014, NUS et USPC ont lancé un co-financement dédié à promouvoir des projets en recherche et en formation. En 2016, USPC a fait le choix d'implanter un représentant à Singapour dans le cadre de leur politique de renforcement de ce partenariat. Depuis, d’autres accords ont été mis en place entre des établissements membres de USPC et NUS (entre la faculté de médecine de Paris Descartes et la Yong Loo Lin School of Medicine de NUS, le CRI et USP, le CRI et ALSET, l’EHESP et la SSH School of Public Health, etc.). Ce partenariat a également donné lieu à une conférence internationale USPC-NUS à Singapour avec une importante délégation française et une autre conférence en mai 2018 à Paris dans le cadre de l’Année de l’Innovation.

III.2 Partenariats avec NTU

Il existe 47 partenariats différents actifs entre NTU et des institutions françaises en 2018. Parmi eux, on trouve un programme de mobilité avec sept universités et écoles françaises : l’Université de Strasbourg, INSA de Lyon et Toulouse, l’Université de Technologie de Compiègne (UTC), l’Université de Technologie de Troyes (UTT), l’École Nationale de l’Aviation Civile (ENAC), et l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC).

Citons également le partenariat EDHEC – NTU qui, dans le cadre d’un BBA de quatre ans, propose aux étudiants de commencer leur diplôme en France puis aux États-Unis, et enfin à Singapour pendant deux semestres à NTU.

Les étudiants de NTU ont également la possibilité de partir dans le cadre du programme GEM Explorer ou Global Summer Studies (programme d'été d'un mois).

NTU a également des programmes de doctorat conjoint actifs avec Sorbonne Université et l’Université Paris Saclay. Un accord d’échange d’étudiants a également été signé avec l’Université PSL en juillet 2018. Un atelier entre NTU et Sorbonne-Université impliquant des doctorants a été organisé en 2018 à Paris et un second devrait suivre à Singapour en 2019. Un atelier entre NTU et PSL a aussi eu lieu en 2018.

III.2 Partenariats avec SMU

La Singapore Management University (SMU) a identifié la France comme son partenaire le plus important en termes de mobilité étudiante. SMU a en effet des partenariats avec 13 établissements français incluant Paris Dauphine, l’ESSEC, HEC, Sciences Po qui sont les établissements parmi les plus attractifs auprès des Singapouriens. SMU a également signé en 2017 un accord de recherche avec UPMC (Université Pierre & Marie Curie - Sorbonne Université depuis 2018).

III.3 Partenariats avec Nanyang Polytechnic (NYP)

Créé en 1992, le secteur génie mécanique et électronique de l’institut a bénéficié de l'assistance technique de l'Allemagne (German-Singapore Institute), du Japon et de la France (French-Singapore Institute). La collaboration avec notre pays y est assez développée puisqu’on y enseigne le français et que trois accords d’échange ont été signés avec des institutions françaises : avec l'école Novencia en 1999, avec les institutions françaises d’animation et de jeu Supinfocom & Supinfogame en 2007 et avec le groupe Ecole Supérieure d’Ingénieurs en Electronique et Electrotechnique (ESIEE).

Cette sous-section vise à identifier les implantations des établissements français d'enseignement supérieur au (bureaux de représentation d'universités, antennes locales, campus délocalisés, etc). Le poste peut également décrire sa politique de bourses (mode de sélection, type de bourse proposée).

Bourses de stage France Excellence

En mars 2019, lors de la clôture de l’Année de l’Innovation, l’Ambassade de France a lancé le programme de bourses de stage « France Excellence » destiné à des étudiants singapouriens souhaitant réaliser un stage dans une entreprise française, en France ou dans la région Asie-Pacifique. Soutenu par l’Economic Development Board (EBD) et en partenariat avec NTU et NUS, il rassemble une vingtaines d’entreprises françaises.

Paysage de la recherche et de l'innovation L’écosystème de R&D singapourien favorise les liens entre institutions publiques, universités, centres de recherche et entreprises, via des clusters et des projets communs avec transfert technologique. Les axes stratégiques et les priorités de recherche, et donc de financement, sont déterminés par le gouvernement, via des plans quinquennaux notamment, permettant d’injecter d’importantes sommes dans la recherche et l’innovation sur des domaines précis.

Ainsi, en 2015, pour l’anniversaire des 50 ans de Singapour, la cité-État a lancé le concept global de « Smart Nation », ville du futur intelligente et durable. C’est dans ce contexte que certains domaines se développent très rapidement tandis que d’autres sont moins dynamiques puisque ne constituant pas une priorité. Les domaines de la mobilité intelligente et des technologies agro-alimentaires sont par exemple des priorités définies dans ce cadre.

Portée par un effort d’investissement depuis le début des années 2000, la R&D biomédicale implique plus de 7 000 chercheurs au sein de plus de 50 entreprises, les universités, et de 30 instituts du secteur public. Avec 18 entités de recherche, centres et consortiums situés principalement à Biopolis et Fusionopolis, A*STAR représente la communauté de recherche la plus large de Singapour. L’effectif humain est de plus de 5 200 personnes dont 4 300 chercheurs et techniciens.

De nombreux accords existent entre les entreprises internationales et les centres de recherche singapouriens dans des domaines porteurs tels que l'intelligence artificielle, l'énergie et le biomédical. Ces alliances sont un moyen d’attraction de l’activité de R&D et d’innovation des entreprises à Singapour.

De plus, une importante partie de la recherche est gérée par les grandes universités (telles que NUS, NTU et SUTD) qui possèdent des partenariats de recherche avec des agences nationales mais aussi avec des universités et agences internationales.

Des centres de recherche d’excellence (Research Center of Excellence, RCE) ont été créés afin d’attirer des chercheurs de classe mondiale, d’assurer une formation d’excellence pour les ressources humaines de Singapour et de favoriser l’acquisition de connaissances approfondies dans des domaines d’avenir très ciblés. Ces RCE sont au nombre de cinq : Earth Observatory of Singapore (EOS), Centre for Quantum Technologies (CQT), Cancer Science Institute of Singapore (CSI), Mechanobiology Institute (MBI) et le Singapore Centre on Environnemental Life Sciences Engineering (SCELSE).

Le MOH participe aussi à la recherche, notamment clinique, à travers les trois organismes nationaux de santé qui gèrent à la fois les établissements publics (hôpitaux, cliniques…) et les centres de recherche et de formation : National University Health System (NUHS), National Healthcare Group (NHG) et SingHealth. Le gouvernement a divisé la région de Singapour en trois clusters médicaux ouest/centre/est, chacun dirigés par l’un des trois organismes nationaux de santé susmentionnés. Ce rassemblement en clusters vise à améliorer l’efficience des soins donnés, en améliorant au maximum l’expérience des usagers à travers, notamment, des diminutions de temps de prises en charge, une meilleure utilisation du personnel, etc.

I Universités

I.1 National University of Singapore (NUS)

La NUS possède 17 facultés et écoles avec plus de 2 000 modules différents par semestre qui touchent à l’ensemble des sciences exactes, sociales et humaines. Chacun de ses départements a des fonctions à la fois de recherche et d’éducation.

Plus spécifiquement, elle possède un partenariat avec l’université américaine Duke, qui a donné naissance, en 2005, à la deuxième école de médecine de Singapour, Duke-NUS Medical School, et un autre partenariat avec l’université américaine Yale, qui se concentre sur les arts libéraux, les sciences de l’éducation, humaines et sociales.

I.2 Nanyang Technological University (NTU)

Si la NTU était, par le passé, surtout spécialisée dans l’ingénierie, elle a su se diversifier en intégrant progressivement les composantes prioritaires du gouvernement singapourien. Ainsi des départements, ou des sous-départements, axés sur les sciences biologiques et médicales ont pu voir le jour, de même qu’une école de médecine en 2013. Les différentes écoles sont le College of Engineering, la Nanyang Business School (College of Business), le College of Humanities, Arts, and Social Sciences, le College of Science, le College of Professional and Continuing Education, la Lee Kong Chian School of Medicine (LKCSoM), le National Institute of Education et la S. Rajaratnam School of International Studies

II Organisme de recherche

II.1 Agency for Science, Technology and Research (A*STAR)

L’A*STAR reçoit en moyenne un tiers des fonds destinés à la R&D de Singapour et constitue le regroupement le plus important de centres et d’instituts en termes de recherche dans le biomédical et dans l’ingénierie. Elle est constituée de 10 centres en recherche biomédicale dirigés par le Biomedical Research Council (BMRC) , de 8 centres en sciences de l’ingénieur dirigés par le Science and Engineering Research Council (SERC) , de l’Exploit Technologies Pte Ltd (ETPL) spécialisé dans la propriété intellectuelle et le transfert technologique, et de l’A*STAR Graduate Academy (A*GA) qui est le volet éducatif.

III Organismes de santé

III.1 National Healthcare Group (NHG)

Ce groupe est constitué d’hôpitaux et de cliniques, de centres de formation et d’éducation, et d’instituts de recherche tels que l’Institute of Geriatrics and Active Ageing, l’Institute of Mental Health et le National Skin Centre. L’ensemble forme le cluster médical centre-nord.

III.2 SingHealth

SingHealth est le groupe de santé le plus important de Singapour, avec un réseau d’hôpitaux, de cliniques et de centres de recherche tels que le National Neuroscience Institute, le Singapore National Eye Centre, le National Dental Centre Singapore, le National Heart Centre Singapore et le National Cancer Centre Singapore. Les cinq centres de recherche intègrent à la fois des services cliniques, de la recherche et de l’enseignement.

III.3 National University Health System (NUHS)

Cette entité est un regroupement entre National University Hospital (NUH) de la NUS et certaines divisions de la NUS correspondant à la thématique biomédicale, et a été créée pour permettre une synergie entre les soins cliniques, la recherche et l’enseignement. Il est constitué d’hôpitaux et de cliniques, de centres de recherche tels que le National University Centre for Oral Health Singapore, le National University Heart Centre et le National University Cancer Institute, et de facultés (odontologie, santé publique et médecine (Yong Loo Lin)).

La coopération internationale Politique d'attractivité Indépendamment des universités, la National Research Foundation a également initié en 2007 le programme Campus for Research Excellence and Technological Enterprise (CREATE), une initiative qui cherche à faire venir à Singapour les meilleures universités mondiales pour développer des projets de recherche communs avec des partenaires singapouriens, qui peuvent héberger des doctorants et des post-doctorants. En 2019, huit établissements d’enseignement supérieur étrangers participent au programme CREATE, en plus du CNRS (cf. supra) :

Swiss Federal Institute of Technology (ETH-Zurich) dans la recherche sur les problèmes complexes posés par l’urbanisation et sur la robustesse et la résilience des infrastructures interconnectées.

Massachusetts Institute of Technology (MIT) dans le développement urbain pour les économies informelles et non standards.

Technical University of Munich (TUM) dans le domaine des systèmes de transport et de la voiture électrique.

Hebrew University of Jerusalem (SHARE, Singapore-HUJ Alliance for Research and Enterprise) qui travaille sur deux projets de recherche : les nanomatériaux pour l’énergie et l’environnement (Nanomaterials for Energy and Water Management, NEW) et la compréhension des mécanismes cellulaires et moléculaires de l’inflammation (Molecular Mechanisms Unerdlying Inflammatory Diseases, MMID). University of California at Berkeley avec le Berkeley Education Alliance for Research in Singapore (BEARS) qui vise à créer de nouveaux secteurs industriels dans les technologies de l’information, de l’énergie, l’ingénierie et les secteurs liés.

Shanghai Jiaotong University avec le E2S2 qui effectue des travaux de recherche pour apporter des solutions environnementalement et énergétiquement durables aux défis que rencontrent les mégalopoles d’aujourd’hui.

Cambridge University (centre CARES, Cambridge Centre for Advanced Research and Education in Singapore LTD) qui poursuit des recherches visant à réduire l’empreinte carbone de l’industrie.

University of Illinois at Urbana-Champaign (centre ADSC, Advanced Digital Sciences Center) qui a pour mission de transformer la manière dont les personnes et les organisations utilisent les technologies de l’information et interagissent avec celles-ci tout en contribuant à l’économie singapourienne qui elle-même se fonde sur ces technologies.

Partenariats étrangers Coopérations des établissements singapouriens avec d’autres pays Les six universités singapouriennes, et en particulier la National University of Singapore (NUS), la Nanyang Technological University (NTU) et la Singapore Management University (SMU), ont signé de nombreux accords de coopération avec des pays étrangers.

SMU a signé plus de 200 accords de coopération répartis sur les cinq continents.

La NUS a monté des programmes d'entrepreneuriat en dehors de la cité-État, en partenariat avec des universités étrangères, en parallèle des programmes classiques d'échanges offerts à ses étudiants. A ce jour, il en existe sept, appelés NUS Overseas Colleges : dans la Silicon Valley (NCSV, avec Stanford University), à Bio Valley (NCBV, installé à Philadelphie, avec l’University of Pennsylvania et en collaboration avec Wharton Business School), à Shanghai (NCS, en liaison avec l’Université Fudan), à Pékin (NCBJ, en collaboration avec l'université Tsinghua), à Stockholm (avec le Royal Institute of Technology), à New York (avec NYU Polytechnic School of Engineering) et en Israël.

Des collaborations internationales sont également en place pour des diplômes et doubles diplômes de MBA, doctorat et master avec l’Université de Pékin, l’Institut indien pour les technologies (Bombay), l’Institut Karolinska (Suède), l’Université Technologique de Munich (Allemagne), l’université de Harvard (États-Unis), l’université Columbia (États-Unis), l’Université de Tsinghua (Chine), l’Université de l’Illinois (États-Unis) et l’école Anderson UCLA (États-Unis).

La NUS propose des doubles diplômes (Double Degree Programme - DDP) avec des établissements partenaires (cinq avec les États-Unis et un avec le Japon), des programmes simultanés pour obtenir un diplôme de licence et de master (Concurrent Degree Programme CDP, cinq avec les États-Unis) d'un même département de deux universités partenaires et des programmes joints (Joint Degree Programme- JDP, 3 avec l'Australie et les États-Unis).

La NTU propose en 2018 à ses étudiants 15 masters en coopération avec des universités partenaires (sept en ingénierie et huit en commerce) et 15 programmes de doctorat en cotutelle. Des programmes de stage d’été en recherche ou d’études ainsi que des programmes de découverte existent également. Un étudiant sur deux participe à un programme d'échange/immersion.

La NTU et la NUS sont également impliquées dans le Campus for Research Excellence and Technological Enterprise (CREATE) de la NRF qui accueille des partenariats de recherche développés par les universités parmi les plus prestigieuses au monde : le CNRS a inauguré sa première filiale à l'international CNRS@CREATE sur le campus CREATE en 2019.

Liens avec la France

Soutien à la coopération bilatérale Le Programme PHC Merlion (Partenariat Hubert Curien) est un programme géré par l’ambassade de France à Singapour en lien avec Campus France, et mené avec les six universités singapouriennes et A*STAR. Merlion initie et soutient le développement des coopérations scientifiques entre des laboratoires français et singapouriens. Il est composé de trois volets :

- Merlion Project : Financement des missions entre la France et Singapour pour les chercheurs, les post- doctorants ou étudiants en thèse impliqués dans le cadre d'un projet de recherche bilatéral.

- Merlion Workshop : Organisation d’un atelier en France ou à Singapour autour d’un thème commun et susceptible de déboucher sur une collaboration de recherche formalisée.

- Merlion Ph.D : financement de séjours en France et à Singapour des doctorants singapouriens et français jusqu’à 6 mois par an, sur 3 ans.

L’appel à projets conjoint entre la National Research Foundation (NRF) et l’Agence Nationale de la Recherche (ANR), finance depuis 2014 des projets bilatéraux. Les projets sélectionnés reçoivent des financements pour une durée de trois ans allant jusqu’à 250k€ pour la partie française et 450k SGD (280 k€) pour la partie singapourienne

L’European Research Council (ERC) - National Research Foundation (NRF) Implementing Arrangement, signé en octobre 2019, est destiné à encourager les chercheurs de haut niveau soutenus par la NRF à effectuer des séjours de recherche en Europe, où ils travailleront temporairement dans des équipes financées lauréates de l’ERC.

L'Année de l’Innovation France-Singapour L’Année de l’Innovation France-Singapour a été une initiative décidée lors de la visite d’État à Singapour du Président de la République en mars 2017. Elle a été lancée le 22 janvier 2018 par la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation lors de sa venue à Singapour et clôturée le 15 mars 2019 à Singapour, en présence du vice-Premier ministre, ministre des Finances et président de la National Research Foundation. Plus de 60 événements visant à promouvoir les écosystèmes de chaque pays ont été organisés grâce à la mobilisation des acteurs de la science et l’innovation, ainsi qu’une douzaine de visites bilatérales de haut niveau.

Une vingtaine d'accords de coopération ont été signés au cours de cette année, dont :

- La mise en œuvre d’une coopération sur l’enseignement des mathématiques dans les établissements primaires en s’inspirant des méthodes performantes développées à Singapour. L’accord se focalise notamment sur la résolution des problèmes et l’évaluation en mathématiques. Un premier séminaire s’est tenu à Lyon en mars 2018 puis un second séminaire à Sèvres en novembre 2018.

- Un accord actant le renforcement de la présence du CNRS à Singapour par sa participation à CREATE de la NRF a été signé en juillet 2018. CNRS@CREATE, première filiale du CNRS à l’étranger, a été officiellement inaugurée le 25 juin 2019 lors de la venue à Singapour du président directeur général du CNRS.

- Une collaboration entre AI SINGAPORE et le CNRS, l’Inserm et l’Inria, au travers d’un accord de coopération portant sur 5 priorités thématiques : IA et santé (AI in Healthcare) ; Explicabilité en IA (Explainable AI) ; Apprentissage distribué et fédéré (Federated and Distributed Learning) ; Traitement du langage naturel (Natural Language Processing) ; Confidentialité, confiance et responsabilité en IA et en partage de données (Privacy, Trust & Accountability in AI and Data Sharing).

Un premier séminaire a été organisé le 18 juin 2018, et inauguré par le député et médaillé Fields Cédric Villani. Un deuxième atelier franco-singapourien a eu lieu sur la thématique « IA et santé », les 27 et 28 août 2019, à Lyon, et un troisième atelier a été organisé par le laboratoire conjoint IPAL à Singapour en décembre 2019.

- Un partenariat entre Bpifrance et Enterprise Singapore pour soutenir des projets d'innovation conjoints dans des domaines technologiques et d'application tels que la fabrication avancée, des technologies propres sans émissions carbone et les technologies du domaine médical. L’appel vise à catalyser la collaboration entre les deux pays en matière de développement technologique et de co-innovation en les aidant à se développer sur de nouveaux marchés en Europe et en Asie. Entreprises, instituts de recherche et universités sont éligibles à l’appel à projet.

Les initiatives en cours : Le comité mixte pour la science et l’innovation France-Singapour (COSIMIX)

Le vice-Premier ministre, ministre des Finances et président de la National Research Foundation, Heng Swee Keat, a annoncé le 15 mars 2019, lors de la clôture de l’Année de l’Innovation, la mise en place d’un comité mixte pour la science et l’innovation entre la France et Singapour, qui avait été proposé par la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal. Il s’agit d’une plateforme pérenne pour développer une stratégie commune de coopération scientifique et technologique en y associant les principaux acteurs des deux pays (organismes de recherche, universités et entreprises) et pour examiner la translation de la recherche scientifique vers le monde industriel comme les partenariats public/privé, l’entreprenariat et l’échange de talents. La première réunion s’est tenue à Paris le 14 novembre 2019, les thématiques retenues étaient l’intelligence artificielle, appliquée à la santé et aux villes intelligentes d’une part, et l’environnement dont l’économie circulaire d’autre part. La deuxième réunion du COSIMIX, prévue en 2020, debrait traiter de la thématique des biotechnologies et du changement climatique.

Le programme France-Excellence

Lancé le 15 mars 2019 lors de la clôture de l’année de l’innovation France-Singapour, le programme France Excellence (FEX) vise à renforcer les liens entre les universités singapouriennes et les entreprises françaises. FEX est un programme de bourses de stage à destination des étudiants singapouriens, cofinancé par les entreprises françaises, afin de renforcer le lien monde universitaire-industrie. Les six universités de Singapour et plus de 20 entreprises françaises sont partenaires de ce programme.

Le Cycle des conférences Science et Innovation France-Singapour

Organisé conjointement par l’Ambassade de France à Singapour, le Collège de France et la National Research Foundation et soutenu par l’université Paris Sciences Lettres (PSL), ce cycle de conférences de prestige délivrées par des scientifiques français à Singapour a été initié en 2019. Des scientifiques singapouriens seront également invités à donner des conférences au Collège de France.

Les Cercles de l'Innovation

L'Ambassade de France a lancé l’organisation d’un cycle de rencontres consacrées à l’innovation, nommée « Cercles de l’Innovation ». L’objectif est de proposer sur une thématique donnée une plateforme d’interaction, de partage et d’échanges entre les principaux acteurs de singapouriens et français institutionnels, académiques et industriels. Les thématiques abordées sont très diverses (mobilité intelligente, réalité virtuelle, Fintech, intelligence artificielle, économie circulaire, biotechnologies, technologies marines, etc.)

Le French Lab Singapore

Piloté conjointement par l'Ambassade de France à Singapour, le bureau régional du CNRS et la French Chamber of Commerce in Singapore, le French Lab s'adresse à la communauté des chercheurs français académiques et industriels présents à Singapour. L'objectif du French Lab est d'informer la communauté de l'actualité de la coopération universitaire, scientifique et technologique entre la France et Singapour, au travers d'évènements tels que des conférences, des séminaires ou des visites de laboratoires.

Le Programme Young Enterprise Initiative

En partenariat avec Hello Tomorrow et avec le soutien de l’ambassade de France à Singapour, ce programme vise à offrir aux start-up de dix pays (Singapour, États-Unis, Canada,

Suède, Finlande, Norvège, Italie, Allemagne, Afrique du Sud, Taiwan) une semaine d’immersion en France afin de découvrir l’écosystème français de la recherche et de l'innovation.

La coopération en intelligence artificielle A l’occasion du cinquantième anniversaire de son indépendance, Singapour a lancé le mouvement Smart Nation visant à faire de la cité-État un meilleur lieu pour vivre et travailler et dans le but de rester compétitif économiquement. A l’horizon 2030, Singapour ambitionne d’être le leader du développement et du déploiement de solutions adaptables à petite et grande échelles faisant appel à l’intelligence artificielle (IA). Afin d’y parvenir, le Smart Nation & Digital Government Office a publié en 2019 une stratégie nationale pour l’intelligence artificielle (National Artificial Intelligence Strategy).

Cette stratégie consiste à mettre en place cinq grands projets nationaux, identifiés comme prioritaires : Logistique et transport (une organisation intelligente du transport marchand; Villes intelligentes (des services municipaux en ligne efficaces et disponibles en continu); Santé (une gestion et prédiction des maladies chroniques), Éducation (un apprentissage personnalisé et des cours adaptés automatiquement au niveau de chaque étudiant); Contrôle aux frontières (un contrôle aux frontières entièrement automatisé).

Pour ce faire, Singapour souhaite créer un écosystème parfaitement propice à la mise en place de telles mesures. Les cinq axes permettant d’atteindre cet environnement favorable sont :

- Le partenariat entre recherche, industrie et gouvernement « triple helix partnership »

- L’éducation et les talents dans le domaine de l’intelligence artificielle,

- L’architecture des données,

- La confiance progressive des citoyens,

- Les collaborations internationales.

Cette stratégie – à l’image des projections de la cité-État - est particulièrement claire et bien articulée. Elle agrège l’ensemble des initiatives en intelligence artificielle portées par Singapour ces deux dernières années et fait écho avec de nombreuses perspectives de renforcement de la coopération franco-singapourienne dans le domaine de l’intelligence artificielle.

L’ambassade de France à Singapour a établi une feuille de route bilatérale pour le développement de la coopération en intelligence artificielle entre la France et Singapour qui articule et repose sur le partenariat entre recherche, industrie et gouvernement.

Les laboratoires conjoints

Singapore CEA Alliance for Research in the Circular Economy(SCARCE)

NTU/CEA/National Environment Agence (NEA)

Recyclage des déchets électroniques

SCARCE est une collaboration franco-singapourienne entre le CEA et la NTU, dont les travaux portent sur la thématique de l’économie circulaire et notamment le recyclage des déchets électroniques à forte valeur intrinsèque. Cette coopération a été officiellement inaugurée le 13 mars 2019, lors de la clôture de l’Année de l’Innovation.

Le CEA a également un accord de coopération scientifique portant sur les matériaux avancés avec la NTU, en sciences des matériaux et de l’ingénieur, recherche dans les énergies renouvelables, nanotechnologies, photoniques, imagerie humaine et biotechnologies.

International Research Laboratory (IRL ex-UMI) IPAL

Image and Pervasive Access Lab

CNRS / Université Grenoble-Alpes/ Institut Mines-Télécom / NUS / A*STAR (I²R) Imagerie Biomédicale, vision par ordinateur, apprentissage profond et informatique médical

Initié en 1998, IPAL est un laboratoire conjoint de recherche du CNRS, de la School of Computing de NUS et de l’Institute for Infocomm Research d’A*STAR. En janvier 2007, IPAL obtient le statut d’Unité Mixte Internationale, pour une période initiale de 4 ans, entre le CNRS, A*STAR (I²R), NUS et l’Université Joseph Fourier. Renouvelé une première fois en février 2011 avec la participation de l’Institut Mines-Télécom et de Sorbonne Université, puis renouvelé à nouveau en 2014. IPAL redéfinit actuellement ses thématiques de recherches vers un accent sur l’intelligence artificielle et la cybersécurité.

International Research Laboratory IRL IPAL CINTRA

CNRS International NTU Thales Research Alliance

CNRS / THALES / NTU

Nanotechnologie, carbone et matériaux 2D, nanofils, matériaux photoniques et nanostructures

CINTRA est un laboratoire de recherche conjoint crée en 2009 entre le CNRS, la Nanyang Technological University (NTU) et Thales. Les recherches portent principalement sur les nanotechnologies pour des applications en électronique et photonique. Situé sur le campus de la NTU, le laboratoire CINTRA a célébré en 2019 ses dix ans d’existence.

International Research Laboratory IRL BMC2

BioMechanics of Cellular Contacts

CNRS / NUS

Mécanobiologie pour l’étude des propriétés physiques des cellules

Créé en 2014 comme le prolongement du laboratoire conjoint CAFS (Cell Adhesion France-Singapore), cet IRL (ex- UMI) CNRS / A*STAR / NUS / ESPCI / Université Paris Diderot / Université Bordeaux est située au sein du Mechano- Biology Institute of Singapore (MBI), l’un des 5 centres d’excellence singapouriens financés par la NRF. Ses travaux visent à étudier l’impact des propriétés physiques et des contacts extra-cellulaires sur le développement des cellules.

International Research Laboratory IRL MajuLab (physique quantique)

CNRS / Université Côte d’Azur / Sorbonne Université / NUS / NTU

Physique expérimentale et physique théorique, cryptographie quantique et physique des atomes froids

L’IRL MajuLab a été créée en 2014 avec comme partenaires le CNRS, Sorbonne Université (SU), l’Ecole Normale Supérieure (ENS), la National University of Singapore (NUS) et la Nanyang Technological University (NTU). L’IRL est hébergé au sein du Centre for Quantum Technologies (CQT) à NUS.

Les autres collaborations structurées

International Research Network (IRN ex-GDRI) SINERGIE 2016-2020

CNRS / NTU (ERI@N) / CEA (Iramis et Inac) / Engie / Centrale Supélec / Ecoles centrales Lyon et Nantes / Institut National Polytech Grenoble / Insa Lyon / Univ Claude Bernard Lyon 1 / Univ Corse Pascal Paoli / UGA / Univ Paris Sud / UPMCGestion

Intégration et design des énergies renouvelables La création de ce réseau international de recherche franco-singapourien sur les énergies renouvelables (GDRI SINERGIE) a fait l’objet d’un MoU entre le CNRS et la NTU signé le 18 mai 2015, en présence du Président de la République et du Président singapourien Tony Tan lors de sa visite en France. Du côté français, il regroupe le CNRS et 12 institutions/universités de recherche françaises partenaires. Son but est de coordonner et d’intégrer les activités scientifiques dans le domaine des réseaux intelligents (« Smart Grids ») et des systèmes d’énergie, de la production et du stockage d’énergie, des énergies marines et éoliennes, du photovoltaïque et des bâtiments verts et intelligents.

Le CNRS opère également 4 projets de coopération internationale (IRP, ex-LIA) :

- IRP SynBioEco, Synthetic biology, CNRS, NUS, A*STAR, INSA Toulouse

- IRP STRETCH-SMART: Heterogeneous STRETCHable Systems, MechAnical propeRTies and associated functionalities at small scales. Development of new functional (magnetoelectronic) and stretchable objects, CNRS, NUS, USPC

- IRP FiberMed, Biodetection par fibres optiques pour diagnostics cliniques, CNRS, A*STAR

- IRP Formath Vietnam Singapore, Algebra, Geometry, Topology, And Discrete Mathematics; Analysis and applications, scientific computing; Optimization and control; Probability, Statistics, Finance, CNRS, NUS, NTU, VAST, Univ. P13, Univ. Toulouse, Univ. Orléans

Coopération autour de la sureté nucléaire entre le NUS, DSO et l’IRSN

Depuis 2013, plusieurs accords de coopération ont été signés entre l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), les Defence Science Organisation National Laboratories (DSO) et le laboratoire de la NUS Singapore Nuclear Research and Safety lnitiative (SNRSI).

Le Centre of Excellence for Testing & Research of Autonomous Vehicles (CETRAN)

Ce centre a été établi en mars 2017 lors de la visite d'État à Singapour du Président de la République avec la signature : un MoU a été signé entre la NTU et SytemX. Le projet a été réellement mis en place en 2019 avec une piste qui reproduit fidèlement la voirie singapourienne. Le CETRAN travaille étroitement avec la Land and Transport Authority (LTA) dans le cadre de la validation des véhicules autonomes, à la définition de standards techniques de référence pour l’industrie et l’autorisation de leur mise en circulation ainsi que sur des simulations. C’est également sur la base d’une évaluation réalisée sur ce circuit que la LTA délivre l’autorisation de circulation aux véhicules autonomes.

Les centres R&D des entreprises françaises à Singapour Fin 2018, Thales a choisi Singapour pour installer sa troisième « Digital Factory » à Singapour après la France et le Canada, un nouveau hub de l’innovation pour un investissement de 20 millions d’euros.

Engie a ouvert en 2016 à Singapour un nouveau laboratoire dans le domaine de l’énergie verte pour couvrir trois domaines spécifiques : la gestion intelligente de l’énergie destinée aux villes et aux îles, l’efficacité énergétique industrielle et les technologies relatives au gaz.

Basé à Singapour depuis l’an 2000, Naval Group (initialement DCNS Far East) a inauguré le 21 novembre 2019 son nouveau centre de R&D dont la localisation offre une place stratégique pour se rapprocher du Ministry of Defence (MINDEF), et ainsi développer ses activités de R&D avec Singapour. Ce nouveau centre sera consacré à l’identification des axes de recherche les plus stratégiques pour le secteur de la défense.

D’autres entreprises françaises développent des activités de recherche et développement dans la cité-État, fortement encouragées par les autorités singapouriennes : Air Liquide, Airbus, Biomérieux, Dassault Systèmes, Essilor, L’Oréal, Servier, Soitec, STMicroelectronics, Suez, Total, Ubisoft et Véolia.

La mobilité étudiante La mobilité entrante L’enseignement supérieur singapourien se caractérise par deux mots clés : sélection et qualité. Comme souvent en Asie, l’accès à l’université est associé à une forte sélection sur les performances académiques des étudiants.

A ceci s’ajoute le fait que les universités singapouriennes sont très bien représentées dans les classements internationaux. La NUS et la NTU figurent respectivement aux 23ème et 51ème places dans le classement du Times Higher Education 2019, 11ème et 12ème au classement QS 2019 et 85ème et 96ème au classement ARWU 2018 (" Shanghai")

Les Singapouriens ne souhaitent pas spécialement attirer des étudiants étrangers au niveau « bachelor » (seulement 12 % d’étudiants internationaux à la NUS) car ceci crée une compétitivité interne avec les Singapouriens. Toutefois cette politique s’inverse aux niveaux master et doctorat (71 % d’étudiants internationaux à NUS en master et doctorat). Ceci peut s’expliquer par le fait que de nombreux Singapouriens arrêtent leurs études après une licence et que les universités singapouriennes sont obligées de recruter de la main d’œuvre étrangère afin de continuer à produire une recherche de haut niveau. Au niveau doctorat, ceci peut même atteindre jusqu’à 85 % d’étrangers pour la NTU, qui viennent à la fois des pays environnants d’Asie du Sud-Est mais aussi du monde entier. L’attraction des étudiants et scientifiques étrangers est effectuée par chaque entité pour son propre compte selon le modèle ultra-compétitif de Singapour qui vise à recruter les meilleurs talents avant son voisin.

L’initiative Global Schoolhouse, développée il y a près de vingt ans par Singapour, vise à attirer des universités étrangères premier-rang mondial pour devenir un Education Hub. En plus de capter grâce à cette initiative une part significative du marché mondial de l’éducation, cela permet d’offrir un plus grand choix de formations de prestige afin d’attirer un grand nombre d’étudiants internationaux.

Rapidement, cette stratégie agressive a été confrontée à des difficultés de plusieurs natures : déficit d’attractivité des filiales implantées à Singapour par rapport aux maisons-mères ; concurrence internationale de plus en plus forte y compris en Asie et montée en puissance des universités de la région ; problème d’image avec la mauvaise qualité voire la malhonnêteté de plusieurs établissements ; et resserrement de la politique d’immigration sous la pression de certains groupes de citoyens singapouriens.

Singapour a alors adapté les objectifs de l’initiative en adoptant une approche beaucoup plus qualitative.

Dans ce contexte, la France, en privilégiant une approche prudente et qualitative, occupe aujourd’hui une place importante dans le paysage de l’enseignement supérieur de la cité-État. Que ce soit par le biais de campus délocalisés (4), de partenariats avec des structures locales (4) ou de programmes de double diplôme (6), dans des domaines diversifiés (management, finance, sciences de l’ingénieur, sciences humaines et sociales, design, droit, hôtellerie, restauration), l’enseignement supérieur français a, dès le lancement de l’initiative Global Schoolhouse, développé son attractivité à Singapour et dans la région.

La mobilité sortante De manière générale, le gouvernement singapourien incite fortement les Singapouriens à partir à l’étranger afin découvrir le monde et de s’ouvrir l’esprit, mais mettent en place des politiques incitatives mais aussi restrictives afin qu’ils reviennent à Singapour une fois leur expérience à l’étranger terminée. Les Singapouriens ont tendance à privilégier les établissements d’accueil anglo-saxons (Etats-Unis, Royaume-Uni, Australie) autant pour la facilité d’intégration au niveau de la langue que pour le classement international de ces écoles.