PREFECTURE De L'eure Communes De BARC Et Le

PREFECTURE de L’EURE

Communes de BARC et Le PLESSIS-SAINTE-OPPORTUNE ( 27170 )

ENQUETE PUBLIQUE Du mardi 13 septembre 2016 au jeudi 13 octobre 2016.

Installation classée pour la protection de l’environnement.

Projet de parc éolien terrestre de 4 éoliennes de 2 à 2,5 MW chacune et d’un poste de livraison.

Pétitionnaire : SAS Centrale Eoliennes des Mesnils (CEMEL). 4 rue Jules Ferry 34000 Montpellier.

Ordonnance du TA de Rouen n° E16000077/76 du 8 juin 2016.

Arrêté Préfectoral D1/B1/16/684 du 30 juin 2016.

RAPPORT du COMMISSAIRE ENQUËTEUR.

Les conclusions et avis motivés du commissaire enquêteur font l’objet d’un document à part, conformément à la législation.

EP du mardi 13 septembre 2016 au jeudi 13 octobre 2016 inclus. Projet de parc éolien terrestre composé de 4 éoliennes et d’un poste de livraison, sur les communes de Barc et de Le Plessis St Opportune (27170). Rapport du commissaire enquêteur. Page 1

SOMMAIRE.

Pages

1 Objet du l’enquête publique……………………………………………………..3 2 Organisation de l’enquête…………………………………………………………4 3 Composition du dossier…………………………………………………………….5 4 Dispositions réglementaires………………………………………………………6 5 Description sommaire du projet………………………………………………. 8 6 Réunions avec le pétitionnaire…………………………………………………10 7 Mesures de publicité………………………………………………………………..11 8 Etude du dossier………………………………………………………………………12 9 Réunions du CE avec les Institutionnels……………………………………23 10 Permanences…………………………………………………………………………..27 11 Clôture de l’enquête, bilan des personnes reçues et des dépositions recueillies…………………………………………………..27 12 Procès-verbal du CE et analyses des réponses du Pétitionnaire…………………………………………………………………………….28 13 Les consultations……………………………………………………………………. 56 14 Liste des personnes visiteuses et des courriers reçus……………….58 15 Liste des pièces annexées au rapport………………………………………59

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1- Objet de l’enquête publique.

La Société par Action Simplifiée : CENTRALE EOLIENNE des MESNILS (CEMEL), a sollicité auprès de Monsieur le Préfet de l’Eure, le 16 février 2015, une demande d’autorisation d’exploiter un parc éolien sur les communes de BARC et de Le PLESSIS Sainte OPPORTUNE (27170).

Cette demande portait sur l’installation de 5 éoliennes d’une hauteur de 131 mètres en bout de pale et d’un poste de livraison électrique. La société THEOLIA France, spécialisée dans le développement, la construction et l’exploitation de parcs éoliens est l’assistant Maître d’Ouvrage de l’ensemble de l’opération. La SAS CEMEL est le maître d’ouvrage délégué et l’exploitant.

Depuis le décret n° 2011-984 du 23 août 2011, les installations d’éoliennes sont soumises au régime des Installations Classées (ICPE). Les aérogénérateurs envisagés ayant une hauteur supérieure à 5Om, l’installation est soumise à « autorisation » selon l’article L 512-1 du Code de l’Environnement (rubrique 2980).

Simultanément à cette demande, des permis de construire, prévus par l’article R512-2 du Code de l’Environnement avaient été déposés.

Cette demande ayant engendré une opposition de la part de la Direction de la Circulation Aérienne Militaire, au vu de l’incompatibilité du projet proposé avec les servitudes liées à la base aérienne 105 d’Evreux, la société CEMEL a revu son projet et a fait une nouvelle demande le 11 février 2016. Elle intervient dans la continuité de la demande de départ mais avec seulement 4 éoliennes d’une hauteur de 125 mètres, pour une puissance maximale globale de 10 MW, au lieu des 5 de 131 mètres envisagées au départ. La répartition étant de 3 éoliennes avec le poste de livraison sur la commune de BARC et 1 sur la commune de Le PLESSIS Sainte OPPORTUNE.

( La SAS CEMEL a pour « maison mère » la société THEOLIA France qui, en 2015 a changé de nom et s’appelle désormais : FUTUREN).

Pour mener à bien cette enquête publique, Monsieur le Vice-Président du Tribunal Administratif de Rouen, par ordonnance du 8 juin 2016 m’a désigné

comme commissaire enquêteur titulaire et Monsieur Patrick Bataille comme commissaire enquêteur suppléant.

2- Organisation de l’enquête.

Le mercredi 15 juin 2016, Monsieur Patrick Bataille et moi-même, avons rencontré Madame Isabelle Eluau à la préfecture de l’Eure, à Evreux. Nous avons défini les modalités pratiques de l’enquête. Les lieux, dates et les heures des permanences ont été déterminés.

Le siège de l’enquête est situé à la mairie de Barc. 20 communes, choisies par la Préfecture dans le rayon de 6 kms du lieu d’implantation, constituent le périmètre de l’enquête, ce sont les communes de : Barc, le Plessis Sainte Opportune, Combon, Bray, Beaumontel, Ecardenville-la-Campagne, Epreville- près-le-Neubourg, Thibouville, Le Tilleul-Othon, Goupillères, Beaumont le Roger, Grosley-sur-Risle, Barquet, Romilly-la-Puthenay, Berville-la-Campagne, Ormes, Le Tilleul-Lambert, Emanville, Sainte-Colombe-la-Commanderie et Le Tremblay- Omonville.

Chaque mairie est destinataire d’un dossier complet sur CD.

Seules les mairies de Barc et de Le Plessis Sainte Opportune sont munies d’un registre d’enquête afin de recueillir les dépositions écrites du public. J’ai paraphé ces 2 documents.

L’enquête se déroule du mardi 13 septembre 2016 au jeudi 13 octobre 2016 inclus, soit sur une durée de 31 jours.

6 permanences sont programmées : 3 à la mairie de Barc (siège de l’enquête) et 3 en mairie de Le Plessis Sainte Opportune.

Le public peut également déposer ses observations, propositions et contrepropositions sur le site de la mairie de Barc : [email protected]

L’organisation de l’enquête a fait l’objet d’un arrêté préfectoral de Monsieur le Préfet de l’Eure, en date du 30 juin 2016.

3- Composition du dossier.

Le dossier présenté à l’enquête par la SAS CEMEL ayant son siège social 4 rue Jules Ferry à Montpellier (34000), a été piloté et mis en place par l’agence THEOLIA de Rouen. Les sociétés et cabinets ayant participés à la réalisation du dossier sont les suivants :

- Etude du gisement éolien : THEOLIA France. - Etude faune-flore terrestre : ALISE Environnement. - Avifaune : Groupe Ornithologique Normand (GONm). - Etude sur les chiroptères : Groupe Mammalogique Normand (GMN) - Etude paysagère : Ateliers G Le MOALIGOU et Alain MIGNARD. - Etude acoustique : SARL ECHOPSY Acoustique. - Etude du raccordement : THEOLIA France. - Etude de la construction : THEOLIA France ;

Le dossier a été présenté pour enquête, une première fois le 6 mars 2015. Deux demandes de compléments d’informations de la part de la DREAL ont été formulées les 30 juin et 15 décembre 2015. Après avoir répondu aux demandes formulées par la DREAL, la société CEMEL a redéposé une demande d’autorisation d’exploiter, à fin d’enquête publique, le 11 février 2016. Simultanément, 5 demandes de permis de construire ont été déposées (4 pour les éoliennes et 1 pour le poste de livraison) en mairies.

Le dossier est donc composé des pièces suivantes :

- Carte au 1/25000ème du Parc Eolien des Mesnils. - Lettre de demande (article R 512-2 du Code de l’Environnement). - Résumé non technique de l’Etude d’impact sur l’environnement. - Etude d’impact sur l’environnement (février 2016).  Présentation et analyses préliminaires.  Etat initial de l’environnement.  Principaux scénarios d’implantation.  Projet retenu.

 Effets du projet sur l’environnement.  Mesures. - Résumé non technique de l’étude des dangers. - Etude des dangers.  Objet de l’étude.  Environnement de l’installation.  Dangers et risques.  Conclusions. - Notice d’hygiène et sécurité.  Textes réglementaires de référence.  Dispositions générales.  Prescriptions relatives à l’hygiène et aux conditions de travail.  Prescriptions relatives à la sécurité du personnel travaillant à proximité des aérogénérateurs.  Evaluations des risques. - Plan au 1/2500ème des abords de l’installation. - Plan d’ensemble au 1/2500ème. - Avis de l’Autorité Environnementale. - Mémoire en réponse du pétitionnaire aux interrogations de l’avis de l’Autorité Environnementale. - Complément d’analyse paysagère Ferme Neuve de Beaumontel. - Annexes. - 1ère Note en réponse du pétitionnaire en date du 27.08.2015 à la notification de non recevabilité émise le 30.06.2015. - 2ème Note en réponse du pétitionnaire en date du 22.02.2016 à la notification de non recevabilité émise le 15.12.2015. - Arrêté n° D1/B1/16/684 de la Préfecture de l’Eure prescrivant l’ouverture de l’enquête.

4- Dispositions réglementaires.

La demande d’implantation d’un parc éolien de 4 éoliennes d’une puissance globale maximum de 10MW et d’un poste de livraison électrique, par la SAS Centrale Eoliennes des Mesnils (CEMEL), est soumise au titre 1er du livre V du

Code de l’Environnement relatif aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement au titre de la rubrique 2980-1 (installation regroupant un ou plusieurs aérogénérateurs dont le mât a une hauteur égale ou supérieur à 50m).

Le projet est soumis aux textes législatifs suivants :

 La loi programme n° 2005-781 du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique de la France.  La loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010, dite « loi Grenelle II » portant engagement national pour l’environnement à maîtriser le développement défini.  Le Code de l’Environnement, livre V. Articles L 511-1 et L 511-2, L 512-1 à L 512-16, L 513-1, L 514-1 à L 514-20, L 515-8 à L 515-12 et L 516-1. R 511-9 et R 511-10, R 512-2 à R 512-46.  Le Code de l’Environnement, livre II. Articles L 210-1, L 211-1 à L 211- 10, L 212-6 et L 212-7, L 214-1 à L 214-14, L 215-7 à L 215-22, L 216-1 à L 216-13 et R 214-14 à R 214-60.  Le Code de l’Environnement, livre I. Articles L 122-1 à L 122-3.  Le Code de l’Urbanisme.  Le décret n° 2011-984 du 23 août 2011 relatif à la modification de la nomenclature des installations classées.  Le décret n° 2011-2019 du 29 décembre 2011 concernant la réforme des études d’impact des projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements.  Le décret n° 2011-2018 du 29 décembre 2011 concernant la réforme de l’enquête publique sur les orientations susceptibles d’affecter l’environnement.  L’arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent, soumises à autorisation au titre de la rubrique 2980-1, concernant les ICPE.  L’arrêté du 26 août 2011 relatif à la remise en état des lieux et à la constitution de garanties financières.  La circulaire du 29 août 2011 relative aux conséquences et orientations du classement des éoliennes dans le régime des ICPE.

 La circulaire du 17 octobre 2011 relative à l’instruction des permis de construire et des demandes d’autorisation d’exploiter des éoliennes terrestres.  La loi n° 2013-312 du 15 avril 2013 concernant la préparation à un système énergétique propre.  Le Schéma Régional Eolien de la Haute Normandie, de Juillet 2011.  L’ordonnance du TA de Rouen n° E16 000077/76 du 8 juin 2016 me désignant comme commissaire enquêteur titulaire et Monsieur Patrick Bataille comme suppléant.  L’arrêté Préfectoral D1/B1/16/684 du 30 juin 2016, de Monsieur le Préfet de l’Eure

5- Description sommaire du projet.

Lors du Grenelle de l’Environnement, le gouvernement a confirmé sa volonté d’augmenter la part des énergies renouvelables en France de 15% à 21% d’ici 2021, conformément à la directive européenne adoptée en 2001. Cet engagement représente environ la production de 25000 MW (environ 500 éoliennes) à l’horizon 2020/2021.

La loi dite « Grenelle II », dans son article 68 introduit la notion de Schéma Régionaux du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE). Ces schémas établissent les objectifs pour 2020 et 2050. Ils sont établis conjointement entre les Préfets de Régions et les Présidents des Conseils Régionaux. L’article 90 du Grenelle II précise que le SRCAE doit présenter un « Schéma régional éolien » qui est défini par décret.

Le SRCAE de Haute Normandie et le Schéma Régional Eolien ont été approuvés par un arrêté de Monsieur le Préfet de Région, le 21 mars 2013. Le schéma prévoit les communes susceptibles d’être concernées par l’éolien. Celles de Barc et de Plessis Sainte Opportune en font partie (Plateau du Neubourg, Zone n°3). Le projet rentre donc dans le cadre du SRCAE.

La société THEOLIA est spécialisée dans l’installation et la maintenance de parcs éoliens. C’est un groupe développeur et opérateur internationalement reconnu. Il bénéficie d’une dizaine d’années d’expérience en la matière.

Le projet prévoit l’installation de 4 éoliennes de 2 à 2,5 MW chacune pour un total maximum de 10 MW, sur les communes de Barc (3 unités) et de Plessis Saint Opportune (1 unité). Un poste de livraison est également prévu sur la commune de Barc. Les installations projetées relèvent du régime de l’autorisation prévue à l’article L 512-1 du Code de l’Environnement (Rubrique 2980, Alinéa 1, Régime 1). Le périmètre du rayon d’affichage est de 6kms.

Les 2 villages font partie de la communauté de communes de La Risle Charentonne dont le siège se trouve à Beaumont le Roger.

Ces aérogénérateurs ont une hauteur de 125 m en bout de pales. Le mât est en acier ou béton. Le rotor est de type Tripale pour un diamètre de 80 à 102m. Le diamètre de base de la tour est de 5m environ.

La durée du chantier entre le début des travaux et la mise en service est annoncée pour une durée d’environ d’1 an et demi.

Le raccordement entre le poste de livraison et ERDF reste, à ce jour, à définir.

Les 4 éoliennes et le poste de livraison sont situés sur les parcelles suivantes :

 Commune de Barc, section XH numéro 25 (E2) dont le propriétaire est Monsieur Pascal Le Doledec ayant la EARL Deschepper, représentée par Monsieur Thibault Deschepper comme fermier.  Commune de Barc, section XH numéro 24 (E3) dont le propriétaire est Monsieur Charles Deschamps ayant monsieur Jean Charles Deschamps comme fermier.  Commune de Barc, section XH numéro 41 (E1) dont le propriétaire est Monsieur Charles Deschamps ayant Monsieur Jean Charles Deschamps comme fermier.  Commune de Barc, section XH numéro 26 (poste de livraison) dont les propriétaires sont Madame Marie Deschepper et Monsieur Claude Le Doledec ayant la EARL Emmanuel Deschepper représentée par Monsieur Emmanuel Deschepper comme gérant.  Commune Plessis Sainte Opportune, section XC numéro 22 (E4) dont le propriétaire est Monsieur Hervé Coussens.

Chaque propriétaire de parcelle et son fermier exploitant ont signés un contrat autorisant la société THEOLIA France à déposer toute demande de permis de

construire et d’exploitation d’éoliennes. Théolia s’engage également, en cas de démantèlement du parc, à redonner sa vocation agricole aux terres ayant servies d’implantation.

Les communes de Barc et Le Plessis Sainte Opportune n’ayant ni POS ni PLU sont soumis au régime RNU.

Je note que la délibération du conseil municipal de Barc, en date du 1er juin 2012, autorisant le pétitionnaire à engager la faisabilité d’implantation des éoliennes a été prise sous la présidence de Monsieur Charles Deschamps qui, à l’époque, était maire. Monsieur Charles Deschamps a participé au vote. Cela est d’autant plus troublant, à mon avis, que Monsieur Charles Deschamps est le propriétaire de 2 parcelles (XH 24 et XH41), qui seront retenues pour l’implantation de 2 éoliennes. Il est à signaler que le fermier de ces parcelles est Monsieur Jean Charles Deschamps, fils de Monsieur Charles Deschamps. Bien entendu, je me dois de signaler, pour une parfaite information, que lors de la délibération en question, les parcelles concernées n’étaient pas encore désignées. Les accords entre le pétitionnaire et le propriétaire, pour les implantations, sont datés des 13 juin 2014 et du 15 mai 2015.

Il faut noter aussi une discordance entre les numéros des parcelles où les éoliennes sont prévues (plans fournis à l’enquête) et ceux indiqués dans le dossier « Annexes » qui correspondent à la mouture précédente où le projet prévoyait 5 éoliennes, au lieu des 4 finalement présentées à l’enquête. Cela ne facilite pas la compréhension du dossier.

6- Réunions avec le pétitionnaire.

a) Le jeudi 1er septembre 2016 après-midi, préalablement à l’ouverture de l’enquête, Monsieur Patrick Bataille et moi-même, avons rencontré en mairie de Barc, Madame Anne Moncond’Huy en charge du projet chez THEOLIA France. Monsieur Simon Bartholus, chargé de mission sur la qualité, la sécurité et l’environnement, chez THEOLIA l’accompagnait. Madame Moncond’huy nous conta la genèse du projet : Les premières consultations démarrèrent en 2010. Le projet de départ comprenait 5 éoliennes de 131 m de hauteur. Une demande d’autorisation avait été formulée dans ce sens. Suite à l’intervention du Ministère de la Défense, pour des problèmes de perturbations radioélectriques induites à proximité de la base 105 d’Evreux, le nombre, en 2015, fut donc ramené à 4 éoliennes, la hauteur ne devant pas dépasser 125m. Une seconde demande a donc été faite.

Madame Moncond’Huy et Monsieur Bartholus nous firent part des compléments d’informations qu’ils fournirent à la DREAL, suite à ses demandes. Ils nous commentèrent également les réponses fournies aux interrogations soulevées par l’Avis Environnemental.

Puis nous avons effectué, tous les 4, la visite du site et des environs. J’ai été impressionné par le nombre de monuments classés ou non, présents dans le périmètre. Le terrain est plat, ce qui risque de poser des problèmes de co- visibilité et de saturation avec les autres parcs éoliens, en place, ou en devenir de l’être. Madame Moncond’huy nous commenta les mesures que le projet préconisait pour diminuer au maximum ces problèmes. La grande majorité des compensations envisagées étant la plantation de haies.

b) Le mardi 18 octobre 2016, en mairie de Barc, j’ai remis et commenté, à Madame Moncond’Huy, le procès-verbal de synthèse. A ma demande, nous sommes retournés sur le terrain, afin de me forger une idée sur des points particuliers (co-visibilité) tels qu’au Logis de la Commanderie, au château de Beaumontel et au château Saint Léger. J’ai rencontré fortuitement, lors de notre arrivée au logis de la Commanderie, le propriétaire des lieux, Monsieur Gérard Lemoine qui m’a fait part de son désarroi de voir déjà de chez lui le parc éolien de Quittebeuf (je l’ai effectivement constaté), tout en espérant que les parcs de Barc, du Tilleul- Lambert et du Clos-Boivin (Beaumontel), ne voient pas le jour !

7- Mesures de publicité.

Conformément à l’article n°5 de l’arrêté préfectoral, un avis au public (format A2, lettres noires sur fond jaune) signalant les modalités de l’enquête a été apposé, bien en vue du public, 15 jours avant le début de l’enquête, sur les panneaux dédiés à cet effet, dans les 20 communes du périmètre, ainsi que sur les abords des lieux envisagés pour l’installation des éoliennes. Le pétitionnaire, de son coté, a fait réaliser un constat d’huissier. Les avis de presses sont parus dans les délais prévus :

 1ère parution :

- Paris Normandie, le mardi 16 août 2016.

- L’Eveil Normand, le mercredi 17 août 2016.

 2ème parution :

- Paris Normandie, le mercredi 14 septembre 2016. - L’Eveil Normand, le mercredi 14 septembre 2016.

Le pétitionnaire a fourni, aux mairies de Barc et Le Plessis Sainte Opportune, des flyers, qui ont été distribués préalablement à l’enquête, dans les boîtes aux lettres des habitants. Ces documents avaient pour but de rappeler l’historique du projet, de donner des détails sur la zone d’implantation et sur les caractéristiques techniques des éoliennes, de rappeler les enjeux climatiques, le déroulement et l’objectif du projet. Les dates des permanences étaient rappelées. Cette démarche du pétitionnaire participe parfaitement à la communication pré-enquête.

La mairie de Le Plessis Sainte Opportune avait également joint, avec le flyer, une lettre expliquant la position du conseil municipal (lettre du 3 septembre 2016, jointe en annexe).

L’avis d’enquête, ainsi que l’Avis de l’Autorité Environnementale, étaient également visibles sur le site internet de la Préfecture de l’Eure.

Pour parfaire la communication, le pétitionnaire, en accord avec les 2 mairies concernées, a organisé 2 réunions d’informations où le public était convié. Elles ont eu lieu : le lundi 12 septembre en mairie de Le Plessis et le jeudi 29 septembre 2016 en mairie de Barc.

Au vu de tous ces éléments, je pense que la communication concernant le projet, a été menée de façon satisfaisante, chacun et chacune ayant pu se renseigner ou parfaire sa curiosité.

8- Etude du dossier

A- La lettre de demande.

Elle reprend l’identité du demandeur, les caractéristiques et capacités financières et techniques du groupe dont la société fait partie.

L’historique du projet est rappelé, la description de l’installation projetée est bien explicitée. Des plans, tableaux et cartes complètent l’exposé d’une manière claire.

B- Résumé non technique.

Les parcs éoliens sont désormais classés sous le régime des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement. L’étude d’impact s’avère obligatoire dès qu’un projet d’aménagement risque d’être préjudiciable à l’environnement, ce qui est présentement le cas. Le site des Mesnils a été retenu et est validé par le Schéma Régional Eolien, volet annexé au Schéma Régional Climat Air Energie du département de l’Eure, entré en vigueur le 21 mars 2013. Le chantier, d’une durée prévisible de 8 mois, est prévu pour débuter en 2017 pour une mise en service en 2018. Conformément à la réglementation en vigueur, la société THEOLIA assurera le coût du démantèlement. La technologie d’une éolienne et son fonctionnement sont clairement explicités. La production envisagée du parc des 4 éoliennes est de 20 MKW/an, ce qui correspond à la consommation électrique d’environ 7200 personnes. L’économie de CO2, selon THEOLIA, équivaudra aux émissions de 3600 voitures par an.

Le projet des Mesnils est situé en bordure Sud-Ouest du plateau du Neubourg. Le secteur est à dominante agricole et a un relief peu marqué. Le site retenu est en dehors des zones à risques d’inondations, gonflement d’argile, risques miniers ou incendie. THEOLIA prévoit de procéder à des études géotechniques avant de débuter le chantier. Il n’y a pas d’effet à prévoir sur les eaux superficielles ou souterraines. Tous les déchets produits par les travaux seront dirigés vers des filières appropriées. Concernant la prise en compte du milieu naturel, il s’avère qu’aucun site remarquable n’est concerné et qu’aucun habitat présentant un intérêt patrimonial n’est recensé sur la zone d’étude. L’inventaire floristique a relevé 140 espèces végétales. L’enjeu du parc sur les mammifères terrestres et les reptiles est faible. Par contre celui sur les amphibiens est localement fort, selon les études réalisées. 44 espèces d’oiseaux ont été contactées en hiver et été. En automne et en hiver, seulement 33 ont été recensées. Parmi les espèces, 5 sont classées dans l’annexe 1 de la Directive 2009/127/CE du parlement européen.

Concernant les chiroptères, 5 espèces et 4 groupes d’espèces ont été identifiés. La pipistrelle représente, selon le Groupe Mammalogique Normand qui a réalisé l’étude, 99% des contacts. L’indice d’activité « contacts/heures » est peu élevé sur le site d’étude. Le Groupe Mammalogique Normand préconise la mise en place de mesures de réduction des impacts, comme le bridage des machines (voir § 9 du rapport : mon rendez-vous avec le GMN). L’évaluation sur les sites Natura 2000 est bien définie. Les mesures relatives au milieu naturel sont également décrites : régulation du fonctionnement des éoliennes, gestion des plateformes, plantations de haies, suivis de la faune…..

Les enjeux sur le milieu humain est pris en compte : distances minimum des habitations, environnement sonore, contraintes techniques (présence de la base aérienne 105 d’Evreux), lignes électriques, trafic routier, vibrations, odeurs, émissions lumineuses, productions de déchets, faisceaux hertziens, réception télévision, radars, effets économiques……

Les enjeux sur le paysage et le patrimoine sont abordés. De nombreux photomontages jalonnent le dossier. Les sites classés et les monuments historiques sont traités.

Les photomontages présentés ont une valeur relative. Certains sites classés ou monuments historiques seront en co-visibilité, il suffit de se rendre sur place, ce que j’ai fait, pour l’imaginer. Il s’agit surtout de l’église de Barc, du logis de la Commanderie de Chanu, de la chapelle St Léger, du château Ferme neuve de Beaumontel. Viendront s’ajouter inévitablement des co-visibilités avec les parcs de Beaumontel ou du Tilleul Lambert, bien entendu si ces parcs qui font l’objet actuellement d’enquêtes publiques, voient le jour. Le parc éolien de Tilleul Othon, dont l’installation doit commencer bientôt, se trouvera à 3kms, ce qui va à l’encontre des 5 kms minimum recommandés par le Schéma Régional Eolien. Si tous ces parcs voient leur réalisation se concrétiser, le risque de saturation de l’espace est latent.

C- L’Etude d’impact sur l’environnement.

L’étude est complète et reprend bien les thèmes classiques concernant les enquêtes publiques sur les parcs éoliens. Les textes précisent le contenu de l’étude :

 L’état initial de l’environnement :

a) Le milieu physique : climat, hydrologie, hydrographie, qualité des eaux, topographie des lieux, géologie et risques naturels (sismicité, inondations, remontée de nappe, mouvement de terrain, incendie, gonflement d’argiles, foudre, qualité de l’air) et une synthèse du milieu physique.

b) Le milieu naturel : les ZNIEFF, les ZICO, les sites NATURA 2000, les parcs naturels régionaux, les réserves naturelles, les études de terrains, les habitats naturels, la flore, les mammifères terrestres, les reptiles et amphibiens, les insectes, l’avifaune, les chiroptères, les équilibres biologiques et une synthèse du milieu naturel.

c) Le milieu humain : les populations des 2 communes concernées, leurs activités économiques, l’urbanisme, les réseaux de transports routiers et ferroviaires, les lignes électriques, les stations de captage, l’environnement sonore, les servitudes techniques (radio, aéronautiques civiles et militaires, lignes hautes tensions), les réseaux de télécommunications, les canalisations de gaz et d’eau potable, les sites archéologiques, les risques technologiques, les transports de matières dangereuses, les risques industriels, les installations classées et une synthèse du milieu humain.

d) Le paysage et le patrimoine : la géomorphologie, l’hydrogéologie et l’hydrographie, l’occupation du sol, les unités paysagères (le plateau du Neubourg, la vallée de la Risle, le pays d’Ouche, le lieuvin, la vallée de la Charentonne), le patrimoine protégé, les monuments historiques, les sites classés et inscrits, les secteurs sauvegardés, le tourisme et les loisirs et une synthèse du paysage et du patrimoine.

Au vu des différents éléments présentés, l’état initial de l’environnement est clairement défini, détaillé et approprié.

 Scénarios d’implantation.

Le dossier présente, les 3 variantes envisagées au départ (7, 6 ou 4 éoliennes). Chacune d’elles fait l’objet d’une analyse naturaliste, anthropique, et paysagère. ( le premier dossier présenté à l’enquête portait sur 5 éoliennes, son nombre ayant été réduit à 4, après l’intervention de l’aviation civile).

 Le projet final retenu. Le choix de la variante avec 4 éoliennes et un poste de livraison est clairement explicité. Les caractéristiques des parcelles d’implantation et les noms des propriétaires sont définis. Les mesures d’évitement relatives aux milieux physique, naturel et humain sont détaillées. Il en est de même pour les enjeux sur le paysage et le patrimoine.

Le détail de la réalisation des travaux est indiqué : planning, déroulement des travaux, aménagements des accès, des pistes et des plateformes d’assemblage………

L’exploitation du parc et son démantèlement sont évoqués (y compris les garanties financières).

 Les effets du projet sur l’environnement.

1) Sur le milieu physique. - Le parc n’aura pas d’effet sur le climat. - Les éoliennes se trouvent en dehors des zones de captages. - La réalisation des travaux génèrera provisoirement des perturbations minimes. Le risque de pollution accidentelle est très limité. La qualité des sols ne sera pas affectée. L’éolien participant à la diminution de CO2 (6000 tonnes/an évalué pour le projet), participera à l’amélioration de la qualité de l’air.

2) Sur le milieu naturel.

- Sur la flore, l’impact sera limité, uniquement pendant la période des travaux. - L’état de conservation des sites NATURA 2000 ne sera pas remis en cause. - Aucun prélèvement d’eau n’est prévu sur le site.

- L’impact sur l’air sera minime, uniquement pendant la durée des travaux. - Il n’y aura pas d’incidence sur les mammifères terrestres ni sur les reptiles ni sur les insectes. - Sur l’avifaune, les risques sont réels : collisions et dégradation des milieux de vie. Le dossier signale que les risques de collision sont faibles, ce qui, à mon avis est exact dans la mesure où le projet est pris séparément, mais cela devient problématique dès lors que le parc éolien du Tilleul-Othon va s’ériger à moins de 3 kms de celui des Mesnils (ce qui va d’ailleurs à l’encontre de la recommandation du SRCE !), sans compter ceux qui sont soumis à enquêtes publiques actuellement ! (le dossier sur l’impact sur l’environnement (page 140 ) dit : l’effet cumulé potentiel avec les autres parcs est difficile à définir !, ce qui s’avère exact, à mon avis ! - Le paragraphe précédent est également valable pour les chiroptères (voir le compte rendu de mon rendez-vous avec le Groupement Mammalogiques de Normandie). - L’impact sur les corridors écologiques est estimé comme étant faible.

3) Sur le milieu humain.

- Les effets sur l’économie locale aura des effets positifs, selon le pétitionnaire (travaux, locaux de chantiers, bureau d’étude, maintenance……). Les retombées fiscales ne seront pas négligeables. Elles seront réparties entre les communes d’implantation, le département, la Région et la communauté de communes. Par contre, le projet n’entrainera pas de charges financières supplémentaires pour les 2 communes concernées (le mémoire en réponse du pétitionnaire est explicite à ce sujet). - Un système de péréquation est mis en place, ce qui permet une répartition équitable des indemnités versées par le pétitionnaire entre les propriétaires et les exploitants. Une indemnité complémentaire est allouée aux propriétaires et exploitants directement concernés par les implantations (le mémoire en réponse du pétitionnaire aborde ce sujet). - La création d’un parc éolien peut être, à certaines occasions, un « plus » pour le tourisme. Certaines communes dans le Languedoc-Roussillon ou en Bretagne ont mis en place des pôles de découverte de l’éolien, voire de curiosité architecturale. - Concernant l’acoustique, les éoliennes modernes présentent des niveaux sonores peu perceptibles. L’amélioration technologique, depuis une

dizaine d’années a été importante. Les valeurs admises de l’émergence globale est de 5 db(A) en période diurne et de 3 db(A) en nocturne. L’émergence globale n’est recherchée que lorsque le niveau de bruit ambiant est > 35 db(A). Les simulations effectuées par le pétitionnaire montrent des dépassements en période nocturne pour une vitesse de vent de 5 à 10 m/s. Le pétitionnaire prévoit un plan de fonctionnement régulé. Le bruit chez les riverains ne devrait pas présenter de tonalité marquée. - Des études stroboscopiques ont été menées. Il s’avère, selon les hypothèses retenues, que les limites annuelles acceptables, ne soient pas atteintes. - En phase d’exploitation, le parc n’engendrera pas de vibrations. Elles ne seront perceptibles que pendant la durée des, travaux dans un rayon de 50 à 100 m. - En phase d’exploitation, des risques d’odeurs de carburants, dues aux camions et aux engins de chantier existent.. - Concernant les émissions lumineuses, les balisages des éoliennes seront synchronisés de jour et de nuit. - La présence d’aérogénérateurs et de câbles électriques de transport, implique l’existence de champs électriques et magnétiques. Le risque sanitaire est minime. L’article 6 de l’arrêté du 26 août 2011 impose que l’installation soit implantée « de telle sorte que les habitations ne sont pas exposées à un champ magnétique émanant des aérogénérateurs supérieur à 100 micro teslas à 50-60Hz ». Le parc, selon le pétitionnaire, respecte les conditions. - Les éoliennes ne constituent pas, selon les études, un obstacle à la transmission des ondes radio. Les perturbations des télévisions en TNT devraient être minimes. - Aucune perturbation n’est attendue sur le fonctionnement des radars.

4) Sur le paysage et le patrimoine.

Les impacts ont été évalués en tenant compte de 3 critères : la compatibilité du projet avec l’identité du paysage, la capacité du projet à être perçu comme un élément structurant du paysage, l’estimation objective du rapport d’échelle entre les éoliennes et les autres éléments environnants. A cette fin, 2 outils ont été employés : les photomontages et les profils topographiques. Afin de faciliter la recherche et la compréhension, des tableaux présentent des listes de vues et photomontages. Il en est de même pour les monuments

historiques et les sites classés. Chaque vue est accompagnée d’un commentaire signalant le lieu de la prise de vue et l’objectif recherché. Page 209 du dossier, le pétitionnaire écrit « bien que la distance d’éloignement du projet éolien des Mesnils vis-à-vis du projet de Bray/Tilleul soit inférieure à celle recommandée par le SRCE de Haute Normandie (5km), l’analyse des effets cumulés ne fait pas ressortir d’incompatibilité entre ces 2 projets, qui n’entrainent pas d’effet de saturation visuelle ». Cette affirmation péremptoire peut prêter à discussion !

Un tableau synthétise parfaitement (page 210) les impacts prévisibles sur le paysage et le patrimoine.

 Les mesures envisagées.

Elles sont de 4 types :

- Mesures d’évitement. - Mesures de réduction. - Mesures de compensation. - Mesures d’accompagnement.

Elles sont relatées en détails pour les milieux : physique, humain, naturel, pour le paysage et le patrimoine. Des tableaux synthétisent l’ensemble de ces mesures. Aucune mesure compensatoire n’est prévue pour le milieu naturel. Par contre des mesures d’accompagnement sont envisagées telles que de nombreuses plantations de haies. Le pétitionnaire envisage d’aider les particuliers qui en feront la demande, au financement de plantations de haies. Une communication à ce sujet sera effectuée auprès des habitants.

Le bridage des éoliennes sera effectué selon les recommandations préconisées par le GMN dans leur rapport.

Le pétitionnaire prévoit de mettre en œuvre un suivi permettant d’estimer la mortalité sur l’avifaune et les chiroptères, cela dans les 3 ans suivant la mise en service du parc. Il est d’ailleurs prévu qu’un protocole d’accord de suivi environnemental soit mis en œuvre, au niveau national, par le ministre en charge des ICPE.

Concernant le milieu humain, des actions d’accompagnement pour les communes concernées par le projet sont prévues : un budget de 5 000 euros par MW sera alloué par le pétitionnaire à chaque commune (soit 50 000 euros répartis entre Barc et Le Plessis Sainte Opportune). D’autre part, un fond de 10 000 euros sera versé, toujours par Théolia, en participation à la restauration de l’église de Sainte Opportune.

Le poste de livraison sera ceint d’une haie arbustive d’essences locales.

Le total des coûts des mesures envisagées est estimé à 112 500 euros.

D- Notice d’hygiène et de sécurité.

Elle reprend les textes réglementaires de référence. Elle présente les dispositions générales, les prescriptions relatives à l’hygiène et les conditions de travail et de sécurité du personnel travaillant à proximité des aérogénérateurs (personnel de chantiers, de maintenance, de bureaux….) Les risques sont bien recensés et évalués. Les mesures préventives sont également exposées.

E- Etude des dangers.

Un résumé non technique reprend et résume d’une manière synthétique, les thèmes abordés dans la partie du dossier intitulée : Etude des Dangers. Les risques sont bien identifiés et pris en compte. L’environnement naturel et celui lié à l’activité humaine sont décrits. Les enjeux sont également bien ciblés. Les mesures de réduction correspondent aux risques dénoncés. Divers scénarios sont envisagés. Une étude de risques a été menée pour chacune des 4 éoliennes. L’Agence Régionale de Santé, le 20 mai 2016 a donné un avis favorable sur les prises en compte des risques sanitaires potentiels dans le dossier. L’exploitant s’engage à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires au maintien de la sécurité du parc.

F- Annexes.

Cette partie du dossier regroupe toutes les études ayant servies à la réalisation du dossier :

Les autorisations de construire et avis sur l’usage futur du site sont joints au dossier (contrat avec les propriétaires des 5 parcelles retenues pour l’implantation des 4 éoliennes et le poste de livraison). Sont joints également des accords de principe (promesses de contrats) entre 6 propriétaires et le pétitionnaire concernant des mesures d’accompagnement (surtout des plantations de haies). Je note également que ces mesures me semblent « à minima ! ». Combien de temps faudra-t-il pour que les habitants, signataires de ces contrats, aient hors de leur vue les éoliennes, si bien entendu, tel est leur souhait !

- Le diagnostic faune-flore, réalisé par le cabinet ALIZE Environnement :

Onze ZNIEFF sont présentes dans le rayon de 5 kms autour de la zone d’implantation potentielle (ZIP). Une ZNIEFF de type 1 (la mare des coutures des rouelles) est située à 800 m à l’Est de la ZIP et une de type 2 (la basse vallée de la Charentonne) se trouve à 900 m à l’Ouest. La ZIP n’est pas dans une zone humide. 5 sites sont protégés sur l’aire d’étude : 2 sont classés et 3 inscrits. Il n’y a ni Réserves Naturelle Régionale ou Nationale dans un rayon de 5 kms, ni de zone classée Espace Naturel Sensible, ni de massif forestier classé. 2 sites Natura 2000 sont présents dans l’aire d’étude : 1 d’Importance Communautaire (les cavités de Beaumont le Roger) et 1 zone spéciale de conservation (La Risle, Guiel et Charentonne). Il n’y a pas de Zone d’Importance Communautaire pour les Oiseaux (ZICO) ni de Réserve Biosphère dans un rayon de 5 kms. 2 forêts relèvent du régime forestier (Barquet et Beaumontel).

L’étude est complétée par des tableaux synthétiques regroupant les mammifères recensés, les insectes (odonates, papillons, orthoptères). Les habitats et les espèces floristiques sont inventoriés. Il s’avère, selon l’étude réalisée par le cabinet Alize, que la sensibilité au niveau de la ZIP, concernant les mammifères terrestres et les reptiles est faible, contrairement à celle des amphibiens qui serait forte. Il n’y aura pas de rupture de corridor écologique. L’impact du parc sur la végétation sera faible, limité et temporaire. En période d’exploitation, aucun impact sur la flore n’est prévisible. L’exploitation du parc n’engendrera pas de modification des infiltrations et ruissellements. Aucun prélèvement d’eau n’est prévu.

- L’étude sur l’avifaune réalisée par le Groupe Ornithologique Normand.

Selon l’étude réalisée, il y a 53 à 86 espèces d’oiseaux ont été repérées dans la zone concernée par l’implantation du parc. Le recensement a été effectué en périodes prénuptiale et nuptiale, en 2013 et 2014. La migration relevée sur la zone est de faible ampleur.

Les éoliennes présentent 2 risques principaux pour les oiseaux : le risque de collision et la dégradation du milieu de vie. Concernant les risques de collision, le GONm ne se prononce pas sur le parc proprement dit, mais il recommande d’étudier « l’ensemble des infrastructures avoisinantes et de tenir compte des effets cumulatifs ». D’autre part, l’impact du parc sur le dérangement de l’avifaune est jugé faible.

Le GONm recommande de réaliser des suivis après l’installation des éoliennes afin d’étudier l’impact sur les espèces fréquentant la zone. Selon l’étude, la zone ne présente pas un intérêt ornithologique majeur.

- L’étude sur les chiroptères faite par le Groupe Mammalogique Normand.

Le compte- rendu de mon entretien avec les représentantes du Groupe Mammalogique Normand résume l’analyse de la situation.

- L’étude paysagère réalisée par l’atelier G Le Moaligou et Alain Mignard.

Le dossier reprend les thèmes d’hydrogéologie et d’hydrographie. Il rappelle les unités paysagères du secteur et développe les caractéristiques de chacune (ligne de force du paysage, marqueur d’identité, monuments historiques, sites classés et inscrits. Il évoque également le tourisme et les loisirs dans un périmètre de 15 kms.

Le problème de la perception du parc dans l’environnement est abordé et de nombreuses vues panoramiques sont présentées.

Le dossier évoque les éléments de contraintes paysagères et patrimoniales. Les perceptions envisagées par le pétitionnaire, aux abords des sites patrimoniaux, sont accompagnées de photomontages. Une synthèse des effets est faite et

des mesures de réduction ou compensatoires sont envisagées (haies arbustives, sommes allouées à la restauration d’édifice…..participation aux frais engagés par les propriétaires pour la plantation de haies ou autres. Des tableaux résument les mesures proposées.

- L’étude acoustique faite par la société ECHOPSY Acoustique.

L’étude est composée de 3 parties : Une description de l’environnement sonore initial, une description de l’impact sonore du projet et une évaluation des calculs réglementaires prévisionnels. Les façons dont les tests et mesures ont été réalisés sont bien décrits et compréhensibles pour tout à chacun.

Conclusion du rapport : Les impacts ont été évalués en périodes diurne et nocturne. Dans les 2 hypothèses, il n’y a pas de dépassement prévisionnel d’émergence. (5 dbA en diurne et 3 dbA en nocturne, les machines ne présentent pas de tonalités marquées).

- L’étude stroboscopique réalisée par le pétitionnaire.

Le résultat des simulations réalisées montrent que les limites de projection d’ombres, dans le pire des cas, ne seraient pas dépassées, à savoir : 30 heures par an. Les études ont été faites grâce à un logiciel « Windpro » avec des éoliennes de 130 m de hauteur.

- Divers (extraits de journaux locaux……)

Des extraits du « Petit Barcois », journal de la commune de Barc sont également présents. Je note qu’un article du journal (page 253) signale qu’un questionnaire a été distribué aux habitants de la commune afin de recueillir leur avis sur un éventuel projet éolien. Le journal indique, que sur la totalité des réponses reçues, 60% sont pour l’éolien et 40% sont contre. Bien que cette demande ne soit pas un référendum, j’en déduits qu’il n’y a pas unanimité sur le sujet, dans la commune de Barc.

9- Réunions du CE avec les Institutionnels.

- Le jeudi matin 1er septembre 2016, j’ai rencontré, en mairie de Barc, Madame Colette Drouin, maire de la commune. Madame Drouin m’a compté la démarche de la commune concernant ce projet qui a pris corps en 2012. Les rapports de la mairie avec le pétitionnaire ont toujours été d’excellentes qualités, aux dires de Madame Drouin. Il en est de même pour l’information des habitants. Une visite d’un parc éolien en activité a été organisée par le pétitionnaire. Dès 2012, des flyers ont été déposés dans les boîtes à lettres des habitants afin de les informer sur le projet. Une réunion publique d’informations, organisée par le pétitionnaire, a eu lieu en Mairie le jeudi soir 29 septembre 2016.

Madame Drouin regrette que l’ancien Maire, Monsieur Charles Deschamps, qu’elle a remplacé en 2014, ait participé à la délibération du 1er juin 2012, mais elle met en évidence le fait que la désignation des parcelles d’implantations est intervenue alors que Monsieur Charles Deschamps n’avait plus aucune fonction élective à la mairie.

- Le jeudi 1er septembre 2016 après-midi, j’ai rencontré, en mairie de Le Plessis Sainte Opportune, Monsieur David Defresne, conseiller municipal et fils de Madame Defresne, ancienne maire de la commune, décédée récemment. Contrairement à la commune de Barc, les habitants de la commune, selon Monsieur Defresne, sont « vent debout » contre le projet, et cela depuis le début. Une pétition « anti parc les Mesnils » circule dans la commune. Elle est enregistrée dans le registre d’observations. Le compte rendu de la séance du conseil municipal du vendredi 20 février 2015, dans son article n°5 relate le vote « contre » des élus présents ce jour- là.

Des avis d’enquête ont été placardés sur les panneaux d’arrêts de bus, au milieu du village, et le long de la RD 31. De cette manière, les habitants, selon Monsieur Defresne, ne pourront arguer un manque d’informations. Une réunion d’informations, organisée par le pétitionnaire, s’est tenue en mairie la veille du début de l’enquête, c'est- à-dire le lundi soir 12 septembre 2016.

- Le lundi 26 septembre 2016, je me suis rendu à Angerville la Campagne, dans les bureaux de la DREAL. J’ai rencontré Madame Chantal Lepareux,

Inspectrice des Installations Classées et Monsieur Fabien Gilleron, Adjoint, responsable de l’Unité Départementale de l’Eure. Madame Lepareux et Monsieur Gilleron me font part des allers-retours entre la DREAL et THEOLIA afin de finaliser le dossier, avant d’être présenté à l’enquête publique. Madame Lepareux et Monsieur Gilleron n’ont pas d’avis tranchés sur le projet présenté mais reconnaissent qu’il y a un problème de co -visibilité à certains endroits classés, comme le signale l’Avis de l’Autorité Environnementale et le dire de l’architecte des Bâtiments de France. Pour Madame Lepareux et Monsieur Gilleron, la prolifération de projets de parcs éoliens, en cours de réalisation, existant ou projetés, dans le secteur : Barc, Beaumontel, Le Tilleul Othon, Quincampois, Le Tilleul Lambert peut s’avérer problématique !

- Le mardi 17 octobre 2016, je me suis rendu à Epaignes, dans les bureaux du Groupement Mammalogique Normand (GMN). En effet, chaque dossier de parc éolien soumis à Enquête Publique, met en exergue, à mon avis à juste titre, la vie et la sauvegarde des chauves-souris qui sont des auxiliaires de culture et des bio-indicateurs et sanitaires (elles mangent les insectes) sur la qualité environnementale des sites. Il m’a donc semblé intéressant et important d’avoir l’avis du GMN. J’ai donc rencontré Madame Emilie Avril, chargée de mission (plus particulièrement des sites Natura 2000) et Madame Coralie Bonjean, chargée d’études mammifères). C’est le GMN qui a fait l’étude sur les chiroptères, à la demande du pétitionnaire. Le projet est concerné par 3 cavités principales : celle des vestiges du Prieuré de Beaumont le Roger (les Bâtiments de France en ont la responsabilité), celle de l’église de Beaumont le Roger (propriété de la commune) et celle du Bas Prieuré appartenant à un privé. Le site NATURA 2000 a été justifié par la présence de 4 espèces d’intérêt communautaire patrimonial. Ces 3 cavités sont des sites d’hibernation d’intérêt majeur par leur localisation et leurs caractéristiques. Mesdames Bonjean et Avril, bien que n’étant absolument pas hostiles à l’implantation de parcs éoliens, sont également circonspectes sur la prolifération des projets évoqués précédemment dans le secteur. Selon elles, si la totalité des parcs envisagés voit le jour, il y aura forcément des dégâts sur les espèces résidentes et migratrices. C’est la raison pour laquelle, le GMN, dans son rapport remis à Théolia, préconise en premier lieu, un bridage pendant les nuits chaudes (>9°C) d’avril à Octobre

quand le rendement éolien est faible (vent<6m/s). Au cas où cette recommandation serait trop astreignante pour le pétitionnaire quant au rendement, le GMN préconise a minima de programmer les éoliennes de manière à ce qu’elles ne tournent pas pendant les nuits chaudes (30 minutes avant le coucher du soleil jusqu’à 1 heure après le lever) quand le rendement est très faible (vitesse du vent <5m/s) lors des 2 périodes clés de transits migratoires du 1er avril au 15 juin et du 1er septembre au 31 octobre. Ce procédé devra être accompagné d’un suivi de mortalité. Pour Mesdames Bonjean et Avril les effectifs des différentes espèces de chiroptères en Normandie sont nettement en baisse.

- Le jeudi 20 octobre 2016, j’ai rencontré Monsieur Jean Claude Rousselin, président de l’Inter-communauté Risle-Charentonne à son bureau de Beaumont le Roger. En effet, les communes de Barc et Le Plessis Sainte Opportune font partie de l’intercom. Monsieur Rousselin m’a expliqué que le territoire de la communauté de communes faisait partie du TEPOS (Territoire à Energie Positive). Les énergies renouvelables sont donc de mise et les éoliennes, qui ne sont pas nombreuses dans l’Eure selon Monsieur Rousselin, font partie des procédés recherchés au même titre que le photovoltaïque. Monsieur Rousselin est résolument favorable au développement de l’éolien, mais pas dans n’importe quelles conditions. La commune de Rouge-Perriers dont il est maire n’a pas donné officiellement son avis sur le projet car elle ne se trouve pas dans le périmètre concerné. Par contre Monsieur Rousselin m’a indiqué que son conseil municipal avait été interrogé sur le projet éolien de Beaumontel, dont l’enquête publique va débuter, et qu’il avait émis un avis négatif à une courte majorité. Monsieur Rousselin s’interroge sur le risque de mitage si tous les projets éoliens voient le jour sur le plateau du Neubourg. Selon lui, il ne faut pas que les habitants se sentent agressés, le bien-être et le bien vivre doivent être mis en valeur. L’intercom Risle-Charentonne représente actuellement environ 16000 habitants. Au 1er janvier 2017, elle va rejoindre une nouvelle entité qui devrait porter le nom de « Intercom Bernay Territoire de Normandie » qui regroupera les communautés de communes de Bernay, Brionne, Beaumesnil, Rugles et Beaumont. A l’issue de ce regroupement, 57 000

habitants en feront partie. La législation prévoit qu’au-delà de 20 000 « un plan énergie climat » doit être mis en place.

10- Les Permanences.

L’arrêté préfectoral du 30 juin 2016 prescrivant l’ouverture de l’enquête publique (du 13.09.2016 au 13.10.2016) a fixé comme suit les 6 permanences :

- Le mardi 13 septembre 2016 de 9h à 12h en mairie de Barc, siège de l’enquête. - Le jeudi 22 septembre 2016 de 9h à 12h en mairie de Le Plessis Sainte Opportune. - Le mardi 27 septembre 2016 de 16h à 19h en mairie de Le Plessis Sainte Opportune. - Le samedi 1er octobre 2016 de 9h à 12h en mairie de Barc. - Le jeudi 6 octobre 2016 de 9h à 12h en mairie de Le Plessis Sainte Opportune. - Le jeudi 13 octobre 2016 de 14 à 17h en mairie de Barc.

L’enquête s’est déroulée dans un bon climat. Par contre je regrette d’avoir dû assurer les 3 permanences de Le Plessis Sainte Opportune dans la seule salle existante, regroupant le bureau du Maire et le secrétariat, annihilant par là même la confidentialité nécessaire. Cela dit, ce manque, n’a pas influé sur le déroulement de l’enquête.

11- Clôture de l’enquête.

Elle a été fixée le jeudi 13 octobre 2016 à 17 heures. J’ai ramassé, puis clos les 2 registres.

a) Personnes reçues :

- 1ère permanence à Barc : 5 - 2ème permanence à Le Plessis Ste Opportune : 3 - 3ème permanence à Le Plessis Ste Opportune : 6 - 4ème permanence à Barc : 7 - 5ème permanence à Le Plessis Ste Opportune : 1 EP du mardi 13 septembre 2016 au jeudi 13 octobre 2016 inclus. Projet de parc éolien terrestre composé de 4 éoliennes et d’un poste de livraison, sur les communes de Barc et de Le Plessis St Opportune (27170). Rapport du commissaire enquêteur. Page 27

- 6ème permanence à Barc : 1 Soit un total de 23 personnes.

b) Dépositions portées sur les registres :

- Registre en mairie de Barc : 9 - Registre en mairie de Ste Opportune : 7 Soit un total de 16

c) Lettres reçues : 5 et 1 pétition de 47 habitants de Le Plessis Ste Opportune, contre le projet.

d) Courriel reçu : 2 (dont une copie d’un courriel de M. David Defresne, conseiller municipal de Le Plessis Sainte Opportune, adressé à M. Le Préfet de l’Eure, dénonçant la circulation d’une rumeur chez les habitants de Le Plessis, concernant d’éventuelles représailles de la part du pétitionnaire en cas de signature de la pétition en cours ou s’ils se déplaçaient pour écrire sur les registres d’enquête !!M. Defresne demandait, dans son courriel (que j’ai annexé au registre) s’il fallait allonger la durée de l’enquête ?). J’ai eu Madame Eluau de la Préfecture à ce sujet per téléphone et lui ai signalé que je ne voyais pas l’intérêt de donner de l’intérêt à de telle allégations et que, sur place, à Le Plessis, j’avais pu me rendre compte, lors des permanences, que tout était rentré en place

12- PV du CE et analyse des réponses en mémoire du pétitionnaire.

1) Mme Annick Baillehache-Lamotte écrit : a) « quelles influences des infra-basses sur l’organisme ! (résultat de l’étude) » Réponse du pétitionnaire :

Concernant les basses fréquences, il est indiqué au chapitre V.3.3.3.2 page 150 de l’Etude d’Impact sur l’Environnement (étude d’impact) que les éoliennes en fonctionnement génèrent des basses fréquences qui restent parfaitement inoffensives. En effet, la nocivité reconnue et liée aux basses fréquences a pour origine les effets vibratoires qu’elles induisent au niveau de certains organes creux du corps humain. On parle alors de Maladies Vibro-Acoustiques (MVA).

Cependant, cette nocivité est causée par une exposition prolongée (supérieure ou égale à 10 ans) à un environnement sonore caractérisé à la fois par une forte intensité (supérieure ou égale à 90 dB) et par l’émission de fréquences inférieures ou égales à 500Hz. Des cas de MVA ont été décrits chez des techniciens aéronautiques travaillant dans ce type d’environnement sonore. Les études scientifiques sur l’effet des basses fréquences sur l’homme excluent en revanche tout risque sanitaire dans le cas des sources sonores à faible pression acoustique, typique des éoliennes. Pour engendrer des effets nocifs à longue distance, c’est-à-dire jusqu’aux habitations les plus proches, les énergies mises en jeu en basses fréquences devraient être considérables, ce qui est loin d’être le cas des éoliennes. La pression acoustique susceptible de provoquer des troubles correspond à celle rencontrée à l’intérieur même de la nacelle de l’éolienne en fonctionnement.

En aucun cas les émissions sonores de basses fréquences liées au fonctionnement des éoliennes ne présentent d’effets sur la santé humaine, l’énergie mise en jeu pour engendrer ce phénomène étant largement insuffisante.

Source :http://www.developpementdurable.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_bruit_e oliennes_afsset.pdf

Commentaires du CE :

La réponse est claire et satisfaisante.

b) « quelles influences climatiques (grêles, orages, ruissellements)»

Réponse du pétitionnaire :

Aucune influence du parc éolien n’est attendue sur les phénomènes de grêle ou d’orage. En ce qui concerne le ruissellement, tel qu’indiqué page 135 de l’étude d’impact, au cours du chantier, de fortes pluies pourraient occasionnellement entraîner un léger ruissellement sur une aire relativement réduite (plateforme). Les ruissellements seront très faibles, compte tenu de la faible pente des terrains. Des ornières provoquées par les engins de chantier pourraient canaliser l’eau hors du périmètre strict du chantier sur quelques dizaines de mètres. Toutefois

aucune zone de stagnation des eaux n’a été identifiée au sein de l’aire d’étude. En fin de chantier, toutes les surfaces (champs, chemins, plateformes) sont remises en état.

Commentaires du CE :

La réponse est claire et satisfaisante.

c) « je voudrais connaître la liste des propriétaires contactés pour l’étude de l’emplacement » Réponse du pétitionnaire :

Avant de réaliser les études d’impact et ainsi de définir l’emplacement des éoliennes, THEOLIA France a contacté les propriétaires et exploitants susceptibles d’être concernés par l’implantation d’une éolienne. Certains d’entre eux ont signé avec THEOLIA France une promesse de bail, le propriétaire promettant ainsi de contracter un bail emphytéotique sur la demande de THEOLIA France. Le propriétaire réserve donc son terrain pendant plusieurs années au profit du développement du projet éolien des Mesnils par THEOLIA France. En outre, cette promesse de bail prévoit les conditions techniques, contractuelles et financières d’une éventuelle location de terrain par THEOLIA France. En cas de construction d’une éolienne, un loyer sera perçu par le propriétaire au titre de la location de son terrain par THEOLIA France ; une partie de ce loyer est associée à la quote-part foncière (péréquation). Ainsi, les propriétaires et exploitants ayant signé une promesse de bail dans la zone d’Emprise Foncière Totale recevront, en cas de réalisation du parc éolien, une part de ce loyer, part déterminée par le rapport de la surface des terrains signés compris dans l’Emprise Foncière Totale rapportée à la surface de l’Emprise Foncière Totale, cette Emprise étant définie par THEOLIA France. Sur le projet éolien des Mesnils, douze parcelles ont fait l’objet d’une promesse de bail ; cinq parcelles sont finalement concernées par l’implantation d’une infrastructure liée au projet éolien. Sur les sept parcelles restantes, seuls deux propriétaires ne sont pas également propriétaires de parcelles concernées par des éoliennes / poste de livraison électrique. Ce nombre limité de personnes concernées par la quote-part foncière est dû principalement à la taille réduite de la zone potentielle d’implantation et à la grande taille des parcelles cadastrales.

Les promesses de baux signées avec les propriétaires sont des documents de nature privée. Leur diffusion n’est donc pas une obligation et ne peut dans tous les cas se faire sans l’accord préalable des propriétaires et exploitants concernés. Les propriétaires concernés par les éoliennes / poste de livraison sont listés page 128 de l’étude d’impact.

Commentaires du CE :

La réponse est claire et satisfaisante.

d) « Combien vont toucher, la commune, la com-com et le département, en taxes foncières »

Réponse du pétitionnaire :

Un parc éolien est soumis à plusieurs taxes (cf. page 143 de l’étude d’impact) :  Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseau (IFER) ;  Contribution Economique Territoriale (CET) composée de la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) et la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) ;  Taxe Foncière sur la Bâti (TFB). Le produit de cette fiscalité revient aux communes, intercommunalité, département et région, selon la répartition illustrée ci-dessous

CET IFE TFB R 20% commune % variable commune 50% EPCI % variable EPCI 30% département % variable département CVAE CFE

26,5% commune/EPCI 100% commune/EPCI 23,5% département 50% région

Les communes de Barc et le Plessis-Sainte-Opportune font partie de la communauté de communes « Intercom Risle Charentonne » qui dispose d’une fiscalité à régime additionnelle. A ce titre, dans le cas de la construction d’un parc éolien de 4 éoliennes de 2 MW chacune, selon les dispositions et taux applicables en 2015, nous pouvons estimer les retours annuels suivants :  A la commune de Barc : 16 100 euros ;

 A la commune du Plessis-Sainte-Opportune : 5 400 euros ;  A l’intercommunalité : 45 000 euros ;  Au département : 24 000 euros ;  A la région : 1 000 euros. Le total des taxes reçues par les collectivités serait donc de 91 000 euros par an.

Cependant, la communauté de communes « Intercom Risle Charentonne » projette de fusionner avec quatre autres communautés de communes à compter du 1ier janvier 2017, la nouvelle communauté de communes étant alors dans un régime de fiscalité professionnelle unique. Dans ce cas, le montant des taxes perçues par le département et la région, et le montant total des taxes perçues par les collectivités resteraient identiques, mais la répartition communes / communauté de communes en seraient modifiée, comme illustrée ci-dessous :

En fiscalité professionnelle unique

CET IFE TFB R 70% EPCI % variable commune 30% département % variable EPCI % variable département CVAE CFE

26,5% EPCI 100% EPCI 23,5% département 50% région

Nous pourrions estimer, pour un parc de 4 éoliennes de 2MW chacune, et selon les taux de taxe foncière sur le bâti de 2015, les retours annuels suivants :  Pour la commune de Barc : 2 500 euros ;  Pour la commune du Plessis-Sainte-Opportune : 800 euros ;  Pour la communauté de commune : 63 200 euros.

Commentaires du CE :

La réponse est claire et satisfaisante. Il est exact que le regroupement des communautés de communes au 1er janvier 2017 va changer le mode de répartition des sommes réparties.

e) « Comment vont être indemnisés les propriétaires dont la valeur des maisons va baisser de 15 à 30% (étude faite par agence immobilière) »

Réponse du pétitionnaire ;

La baisse de la valeur des propriétés se trouvant à proximité d’un champ d’éoliennes est un sujet d’inquiétude pour les riverains. De nombreuses études conduites en France et à l’étranger concluent à un impact limité des parcs éoliens sur les biens immobiliers, à la hausse comme à la baisse (cf. page 144 de l’étude d’impact). Ainsi, aucune baisse de valeur de l’immobilier associée au parc éolien n’est aujourd’hui attendue.

Par ailleurs, sur la douzaine de parcs éoliens exploités par THEOLIA France sur le territoire national, aucune perte de valeur immobilière n’a été signalée, que ce soit par les riverains ou les élus locaux.

Commentaires du CE :

Dont’acte. Il y a même des communes ou communautés de communes qui profitent de la présence de parcs éoliens pour en faire un atout touristique, écologique, voire ludique

f) « réglementation par rapport aux monuments classés monuments historiques »

Réponse du pétitionnaire :

La réglementation relative aux monuments historiques, retranscrite au sein du Code du Patrimoine, implique notamment un périmètre de protection de 500 m autour de ces monuments, au sein duquel tout aménagement doit être soumis à l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France. Le parc éolien des Mesnils est éloigné de plus de 500 m de tout monument historique.

Par ailleurs, le Code de l’Environnement implique d’étudier l’impact des projets sur les monuments historiques, même au-delà de ce périmètre de protection de 500 m.

L’impact du parc éolien sur les monuments historiques a été étudié et présenté au sein de l’étude d’impact.

Commentaires du CE :

La réponse est « à minima » et aurait méritée d’être un peu plus développée !

2) M. Yves Moisan écrit : a) « qui finance le projet ? »

Réponse du pétitionnaire :

Le projet éolien est financé à 100 % par le porteur de projet, la société THEOLIA France.

Le parc éolien, s’il est construit, sera financé en partie sur les fonds propre de la société Centrale Eolienne des Mesnils, elle-même adossée à la société THEOLIA France (de l’ordre de 20 % du financement total), et en partie sous forme de prêt bancaire (cf. page 14 de la Lettre de Demande).

Commentaires du CE :

La réponse est claire et satisfaisante.

b) « perte de rendement par rapport à la hauteur décidée par l’Armée »

Réponse du pétitionnaire :

La configuration originale du projet des Mesnils, dans les demandes initiales de Permis de Construire et d’Autorisation d’Exploiter déposées début mars 2015, comportait 5 éoliennes, de hauteur maximale en bout de pale de 131 m. Suite au retour du Commandement de la Défense aérienne indiquant une non- compatibilité du projet initial avec les servitudes relatives à la Base aérienne 105 d’Evreux, la configuration du projet a été révisée, soit 4 éoliennes de hauteur maximale en bout de pale de 125 m. Une baisse de 6 m de la hauteur totale maximale ne remet pas en cause l’exploitation du gisement de vent et le niveau de production électrique attendu.

Commentaires du CE :

La réponse est claire et satisfaisante.

c) « nuisances – bruit- parasitage des télés et internet…….que faire ? »

Réponse du pétitionnaire :

Les parcs éoliens ne créent pas de perturbation sur le réseau internet. Ils sont susceptibles d’en créer sur la réception de la télévision, selon la position relative des éoliennes par rapport à l’émetteur et à la population réceptrice. En cas de perturbation sur la réception des ondes hertziennes, l’article L 112-12 du code de la construction stipule que la restitution des conditions de réception antérieures est à la charge du propriétaire du nouvel aménagement. Ainsi, en cas de perturbations éventuelles générées par le parc éolien, le maître d’ouvrage réalisera, à sa charge, les diagnostics et mesures de correction permettant de remédier aux éventuelles gênes chez les riverains. Par ailleurs les premiers retours d’expérience dont dispose THEOLIA France sur des parcs en exploitation indique que le signal TNT est très nettement moins perturbé que le signal analogique. De ce fait la perturbation des téléviseurs devrait être réduite (cf. page 220 de l’étude d’impact).

Commentaires du CE :

La réponse est satisfaisante. Il faut ajouter qu’en cas de problème, la personne concernée doit s’adresser à la mairie qui alertera le pétitionnaire, qui fera le nécessaire.

d) « distance par rapport aux monuments historiques ».

Réponse du pétitionnaire :

La distance de la zone d’implantation potentielle aux monuments historiques recensés dans un périmètre de 15 km est indiquée au sein du Tableau 47 page 88 de l’étude d’impact. Le monument historique le plus proche est situé à 1,1 km de la zone d’implantation potentielle.

Commentaires du CE :

La réponse est « à minima » et aurait méritée d’être plus développée.

3) Mme Béatrice Rollet écrit «…. qui pour assurer la maintenance et le démontage futur des éoliennes ? …….»

Réponse du pétitionnaire :

La maintenance des éoliennes sera assurée par une entreprise extérieure spécialisée dans ce domaine ; il s’agit bien souvent de l’entreprise qui conçoit l’éolienne. A cet effet, un contrat de maintenance sera signé entre la Centrale Eolienne des Mesnils et le constructeur retenu. Les opérations de maintenance préventive et curative réglementaires visées dans l’arrêté du 26 août 2011 seront intégrées aux plans de maintenance.

Le démantèlement sera assuré par la Centrale Eolienne des Mesnils. Il est important de noter que, conformément à l’arrêté du 26 août 2011, la centrale éolienne s’engage à mettre en œuvre les dispositions suivantes :  La constitution d’une garantie financière de 50 000 € / éolienne. Ce montant sera fixé par arrêté préfectoral conformément à l’article R516- 2, II du Code de l’environnement, et actualisé tous les 5 ans. Il est mis à disposition des services de la Préfecture pour assurer la remise en état en cas de défaillance de l’entreprise ;  A la mise en exploitation du site, la Centrale éolienne fournira un document attestant la constitution des garanties financières, conformément à l’article R516-2, III. Pour le parc éolien des Mesnils, les garanties financières de démantèlement s’élèvent à 200 000 € pour 4 éoliennes. Ces garanties seront actualisées tous les 5 ans (cf. page 14 de la Lettre de Demande).

Commentaire du CE :

La réponse est claire et satisfaisante.

4) Mme Khan A M écrit : « ……..les 2 sites Tilleul-Othon et Barc/Le Plessis sont à 3 kms l’un de l’autre alors que le SRE préconise au moins 5

kms !!.....alors ?...... pertes de valeur des maisons dans un rayon de 10 kms, démantèlement, bétonnage du sol à jamais dans un secteur pourtant riche ! »

Réponse du pétitionnaire : Le Schéma Régional de Haute-Normandie recommande une distance minimum de 5 km entre les parcs éoliens afin d’éviter le mitage des territoires. Bien que la distance d’éloignement du projet éolien des Mesnils vis-à-vis du projet de Bray / Le Tilleul-Othon soit inférieure à celle recommandée dans le Schéma Régional Eolien de Haute-Normandie, l’analyse des effets cumulés ne fait pas ressortir d’incompatibilité entre ces deux projets, qui n’entraînent pas d’effet de saturation visuelle, les mises en perspective des différents parcs étant assez limitées (cf. page 209 de l’étude d’impact).

L’impact de l’éolien sur l’immobilier est évoqué au point 1.e du présent mémoire.

Les garanties financières de démantèlement sont évoquées au point 3 du présent mémoire.

L’Arrêté du 26 août 2011 relatif à la remise en état et à la constitution des garanties financières pour les installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent définit les règles en matière de démantèlement. L’article 1 de cet arrêté impose l'excavation des fondations et le remplacement par des terres de caractéristiques comparables aux terres en place à proximité de l'installation sur une profondeur minimale de 1 mètre dans le cas d’usage agricole. Après démantèlement le site retrouve donc son usage initial, la présence résiduelle de socles de béton ne remettant pas en cause l’exploitation des terres agricoles.

Commentaire du CE :

La réponse est claire et satisfaisante.

5) M. Jean Pierre Pierozak (1ère intervention) écrit : « …….j’émets les plus vives réserves sur certains points présentés de façon manifestement non réalistes comme l’aspect lié à l’immobilier sur le secteur, sur la question des préjudices pourtant reconnus par la justice, comme

l’esthétique, dégradation de l’environnement, l’auditif dû au ronronnement et sifflements des éoliennes, l’atteinte à la vue dû aux clignotements des flashs toutes les 2 secondes ! »

Réponse du pétitionnaire : Plusieurs des points énoncés font l’objet d’une analyse présentée au sein de l’étude d’impact : - L’immobilier est traité page 144 et est également traité au point 1.e. du présent mémoire ; - L’esthétique est traitée page 152 ; - L’environnement est traité page 137 ; - L’acoustique est traité page 145 ; - Le balisage est traité page 148.

La question des préjudices ayant entraîné des décisions de justice n’est pas abordée dans l’étude.

Commentaire du CE :

Il est vrai que les sujets évoqués par M. Pierosack sont largement traités dans le dossier, mais la réponse, à mes yeux, aurait méritée quelques explications supplémentaires ;

6) M. Alexis Lefebvre et Melle Ophélie Renard écrivent : « nous achetons un terrain rue de la prairie, hameau de la Huanière….cela créera des nuisances sonores, de la luminosité des lumières rouges en continu, une dénaturation de la campagne ainsi que lors de la revente de notre maison, une moins-value »

Réponse du pétitionnaire :

L’impact acoustique est traité au sein de l’étude d’impact. Le parc éolien respectera les seuils d’émergence règlementaires, qui s’appliquent à toutes les activités et industries. Le respect de la règlementation sera vérifié en phase d’exploitation.

Le balisage lumineux diurne et nocturne des installations est issu d’une obligation réglementaire. En effet, l’article 11 de l’arrêté du 26 août dispose que le balisage de l’installation doit être conforme aux dispositions réglementaires prises en application des articles L.6351-6 et L.6352-1 du code des transports et des articles R.243-1 et R.244-1 du code de l’aviation civile. Tel qu’indiqué au Chapitre VI-3.1.2.2 page 247 de l’étude d’impact, le balisage diurne et nocturne de chacune des éoliennes du parc des Mesnils sera synchronisé conformément à la réglementation en vigueur.

L’impact de l’éolien sur l’immobilier est évoqué au point 1.e du présent mémoire.

L’impact du parc éolien sur le paysage est étudié au chapitre V-4. de l’étude d’impact.

Commentaires du CE :

La réponse est satisfaisante.

7) M.et Mme Alain Didriche écrivent : « le projet est uniquement financier qui ne tient pas compte de la notion d’écologie….saccage du paysage….il n’apporte rien aux gens de la commune…à part une pollution visuelle et sonore…..aucun emploi….les personnes qui ont fait l’étude ont été incapables de répondre à des questions ! »

L’éolien est une énergie propre et renouvelable (cf. page 149 de l’étude d’impact), dont les avantages en matière de protection de l’environnement ne sont plus à démontrer, expliquant ainsi les objectifs français et européens en matière de développement de cette énergie.

Un parc éolien crée à fortiori une modification du paysage, appréciée différemment selon les personnes ; les effets du parc éolien sont étudiés au chapitre V-4.de l’étude d’impact.

L’impact acoustique est traité au point 6 du présent mémoire.

L’emploi de la filière éolienne est étudié page 143 de l’étude d’impact. 14 470 emplois éoliens en 2016 sont localisés et répartis sur tout le territoire français (cf. carte ci-après).

Commentaires du CE :

Dont’acte.

8) M. Patrick Duretz écrit : « sur les documents, vous dîtes : remise en état initial du site (c’est faux !) puisque vous laissez en majeure partie l’assise en béton et vous enlever seulement sur environ 1m. Pourquoi ? »

Réponse du pétitionnaire :

La durée d’exploitation du parc éolien des Mesnils est prévue pour 20 à 25 ans environ, ce qui correspond à la durée de vie d’une éolienne moderne. Les fondations sont conçues pour supporter deux générations d’aérogénérateurs. Au terme de cette période, plusieurs alternatives sont possibles : • La production d’énergie est reconduite pour un nouveau cycle avec de nouvelles éoliennes ;

• La production est arrêtée et le parc démantelé.

L’Arrêté du 26 août 2011 relatif à la remise en état et à la constitution des garanties financières pour les installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent définit les règles en matière de démantèlement. L’article 1 de cet arrêté impose : « L'excavation des fondations et le remplacement par des terres de caractéristiques comparables aux terres en place à proximité de l'installation : sur une profondeur minimale de 30 centimètres lorsque les terrains ne sont pas utilisés pour un usage agricole au titre du document d'urbanisme opposable et que la présence de roche massive ne permet pas une excavation plus importante; ― sur une profondeur minimale de 2 mètres dans les terrains à usage forestier au titre du document d'urbanisme opposable ; ― sur une profondeur minimale de 1 mètre dans les autres cas. »

Les préconisations réglementaires applicables aux terrains en présence ont été reprises dans les engagements relatifs au démantèlement. Les opérations de démantèlement se conformeront par ailleurs à la réglementation en vigueur et les terrains pourront retrouver leur usage précédent.

Commentaires du CE :

La réponse est claire et satisfaisante.

9) M. Pascal Combeau (1ère intervention) écrit : « je suis contre l’emplacement des éoliennes près des maisons à moins d’un km probable et l’enclavement entre les lignes haute tension ….influence sur le prix de l’immobilier ….cela n’apporte rien aux habitants du secteur …..je suis étonné que sur le plan cadastral de Théolia n’apparaissent pas les maisons situées sur la commune du Plessis sainte Opportune au lieu- dit : le Mesnil Binet ! »

Réponse du pétitionnaire :

La réglementation impose un recul des éoliennes de 500 m aux habitations. Un recul de 800 m a été retenu pour le parc éolien des Mesnils.

La présence de lignes haute-tension a été prise en compte dans la conception du projet.

L’impact de l’éolien sur l’immobilier est évoqué au point 1.e du présent mémoire.

Plusieurs habitations au lieu-dit Mesnil-Binet ne figurent en effet pas sur le plan des abords de l’installation au 2.500e joint au dossier. Il s’agit d’une erreur involontaire dans la réalisation du plan (les fonds de cartes sont issus de l’IGN qui fait référence). Elles ont cependant bien été prises en compte dans le cadre des études et figurent par exemple sur la Carte 36 page 64 de l’étude d’impact. Les habitations non représentées sur la carte au 2.500e sont au nombre de 6, et sont situées à plus de 500 m des éoliennes, comme illustrée sur la carte suivante :

Commentaires du CE :

La réponse est claire et satisfaisante.

10) Mme Annick Hollecker écrit : « je suis allée à la réunion de Théolia, je trouve incroyable que l’on mente, avec des photomontages montrant le château d’eau à environ 40kms et l’éolienne à côté du triple au même niveau ! ….on nous annonce qu’on a facilité par le financement les personnes susceptibles d’aider le projet. Il faut savoir que l’IUMN a été condamné pour avoir fluidifié les relations…c’est exactement la même chose, cela s’appelle de la corruption….eux disent assouplir !.....le chemin V 15 n’est pas pris en compte, or avec les constructions nouvelles, elle est de plus en plus passante, autant que la départementale. …..les pompiers sont loin et non équipés en matériel pour un incendie et nous sommes en zone de tornade maximum »

Réponses du pétitionnaire : Le photomontage n°10 présenté page 192 de l’étude d’impact présentant sur le même plan les éoliennes et le château d’eau de Barc est pris à la sortie Ouest de la Huanière. Le château d’eau de 47 m de hauteur est situé à 612 m de ce point de vue. L’éolienne E4, la plus proche, est quant à elle située à 860 m. Cet éloignement de 248 m (cf. schéma ci-dessous) entre ces 2 objets est à l’origine de la perspective représentée sur le photomontage.

Aucun financement n’a été effectué à ce stade d’avancement. Les loyers relatifs à la location des terrains – en cas de construction du parc éolien – sont abordés au point 1.c du présent mémoire.

Le chemin n°15 entre les éoliennes 3 et 4 a été considéré, et figure sur les plans et cartes. Ces éoliennes sont distantes de plus de 100 m de ce chemin. Pour rappel, il n’existe aucune distance d’éloignement réglementaire aux chemins. Enfin, l’étude de dangers a pris en considération les voies de circulation, conformément au guide de l’étude de dangers validée en 2012 par le MEDDE.

Le centre de secours des sapeurs-pompiers le plus proche est situé au Neubourg, à environ 10 km du projet. Les éoliennes de nouvelle génération sont conçues et dimensionnées pour résister à des vents de haute intensité. Des mécanismes de sécurité permettent par ailleurs une mise en arrêt des éoliennes en cas de vent trop violent, comme indiqué dans l’étude de danger.

Commentaire du CE :

La réponse est claire et satisfaisante. Certains propos évoqués par Madame Hollecker sont polémiques et diffamatoires et n’engagent qu’elle. Ils sont hors propos.

11) M. Patrice Philippon écrit : « on relève plusieurs lacunes dans le dossier de demande, qui peuvent être de nature à l’invalider. En particulier, le type de machine n’est pas précisé (alors que cela a un impact considérable sur l’émergence des bruits des éoliennes par le bruit de fond), la puissance du parc n’est pas fixée, le raccordement du poste de livraison au réseau n’est pas décidé, la liste des propriétaires fonciers bénéficiant de la péréquation n’est pas donnée (il s’agit des agriculteurs ayant permis d’assouplir la démarche de l’entreprise Théolia). Le risque de tornade (très élevé dans la région) n’est pas évoqué, l’avis de la Direction Générale de l’aviation Civile, datant de 2011, est caduc, le plan des abords de l’installation n’est pas à jour et ne fait pas figurer plusieurs maisons du Mesnil Binet ».

Réponse du pétitionnaire : Le dossier de demande d’autorisation d’exploiter soumis à enquête publique a été déclaré complet et régulier par les services de la DREAL Normandie le 9 mai 2016. L’ensemble des points évoqués est intégré dans l’approche retenue par le porteur de projet concernant les caractéristiques du projet, comprises dans une enveloppe. En effet, tel qu’indiqué au IV-1.4 page 127 de l’étude d’impact, au vu des délais inhérents à l’acceptation des projets éoliens (instruction, recours éventuel) qui peuvent aller de 1 an à plusieurs années, il est plus prudent d’envisager une enveloppe de dimensions afin de ne pas s’écarter des modèles actuels et futurs proposés par les constructeurs. Les impacts sont analysés sur la base du gabarit le plus important, l’étude d’impact reste donc valable pour l’ensemble de l’enveloppe.

Le choix du lieu et des modalités de raccordement du parc éolien au réseau public de distribution est du ressort d’ERDF ; s’il est d’ores et déjà anticipé dans le cadre du Schéma Régional de Raccordement au Réseau des Energies Renouvelables, la demande de raccordement ne pourra intervenir qu’une fois les autorisations délivrées. Le gestionnaire de réseau orientera alors le porteur de projet vers la solution de raccordement dite « de référence ». Cette solution, qui dépend des capacités disponibles des différents postes environnants au moment de la demande, ne peut être déterminée à ce jour.

Les promesses de bail signées avec les propriétaires sont des documents de nature privée. Leur diffusion n’est donc pas une obligation et ne peut dans tous les cas se faire sans l’accord préalable des propriétaires et exploitants concernés (voir point 1.c. du présent mémoire).

L’avis de la DGAC de 2011 a été joint au dossier en annexe. Dans le cadre de l’instruction de la demande, la DGAC est amenée à émettre un avis officiel qui sera pris en compte dans la décision préfectorale.

Commentaire du CE :

La réponse est claire et satisfaisante.

12) La pétition de l’association des Amis du Plessis Sainte Opportune (LAPSO Président M. Patrice Philippon) qui m’a été remise le jeudi 13

octobre 2016 lors de la permanence en mairie de Barc, comporte les interrogations suivantes (certaines, écrites à titre personnel par Monsieur Patrice Philippon, figurent déjà dans le registre de la commune du Plessis Saint Opportune : a) « La fragilité de la société Théolia (maintenant reprise par Futuren avec un très gros endettement et des démêlés judiciaires) n’assure aucune garantie de pérennité pour la gestion du parc éolien projeté et notamment son démantèlement (qui resterait in fine à la charges des communes)……et la SAS CEMEL n’a qu’un capital social de 1000 euros.

Réponse du pétitionnaire :

Le financement des parcs éoliens est basé sur la rentabilité du projet. Le risque de faillite étant très faible, les institutions bancaires sont prêtes à financer jusqu’à 80 % des coûts de construction. Le financement étant conditionné à l’obtention des autorisations, la société CEMEL n’a aujourd’hui qu’un capital de 1000 euros.

La totalité de l’investissement est réalisée avant la mise en service de l’installation. Les charges d’exploitation sont très faibles par rapport à l’investissement initial et prévisible dans leur montant et dans leur récurrence. En effet, la difficulté consiste à réaliser l’investissement initial et non à assurer une assiette financière suffisante pour l’exploitation car celle-ci est garantie par les revenus des parcs. Sur les 620 parcs en exploitation aujourd’hui en France, aucun cas de faillite n’a, de ce fait, été recensé.

Le démantèlement ne sera pas à la charge des communes mais sera assuré par la Centrale Eolienne des Mesnils. Les modalités de garanties financières réglementaires de démantèlement sont précisées au point 3 du présent mémoire.

Commentaire du CE :

Dont’acte.

b) Le parc éolien serait situé dans les abords de plusieurs monuments historiques, Château et la Chapelle de St Léger(inscrit), églises St André du Plessis(classé), Sainte Opportune-la-Campagne(inscrit), Saint Crépin et Saint Crépinien de Barc(classé) et il aurait un impact

dévalorisant très important sur ces édifices (contrairement à ce qui est affirmé dans l’étude d’impact sur l’environnement, §II-5.4.5. Le parc éolien serait aussi dans les abords du site gallo-romain classé du Tiron. Les photomontages présentés utilisent systématiquement des vues de très grand angle qui noient les éoliennes dont les tailles sont abusivement réduites, dans de vastes panoramas. Ceci est particulièrement flagrant sur le photomontage 10 de l’annexe, où une éolienne de 126m est représentée à la même taille que le château d’eau de 40m, alors que les deux sont à peu près à la même distance (800m) du photographe. Un photomontage plus réaliste des abords de l’église de Le Plessis (MH classé) est joint, il montre que les éoliennes surplomberaient tout le hameau et les arbres de haut jet déjà existants. En particulier la proposition d’écrans végétaux pour masquer les éoliennes est illusoire et trompeuse. Il est incontestable que les éoliennes seraient implantées dans les abords de plusieurs MH, bien visibles depuis les étages de ces édifices et que l’accord de l’Architecte des Bâtiments de France fait défaut. Le parc projeté serait également dans les abords des bois de Barc et Saint Léger, extensions naturelles de la forêt de Beaumont, en contradiction avec les grands principes d’implantation établis dans le Schéma Régional Eolien (SRE §1-3.6.3.2.de l’étude d’impact sur l’environnement).

Réponse du pétitionnaire :

Le parc éolien est situé en dehors du périmètre de 500 m de tout monument historique. Nous n’avons pas connaissance du site du Tiron auquel il est fait allusion. Le Service Départemental d’Architecture et du Patrimoine est consulté dans le cadre de l’instruction de la demande. L’avis émis sera donc considéré dans le cadre de la décision préfectorale.

Les proportions entre les éoliennes et le château d’eau visibles sur le photomontage n°10 sont liées à la distance séparant le point de prise de vue aux objets (612 m et 860 m) (cf. point 10 du présent mémoire).

La localisation de la prise de vue ainsi que les caractéristiques des éoliennes considérées pour le photomontage présenté dans le registre du Plessis-Saine- Opportune ne sont pas renseignées. Les paramètres utilisés semblent toutefois

discutables au regard des proportions visibles sur le montage, et compte-tenu de l’éloignement de plus de 2 km des éoliennes à ce monument.

Les éoliennes projetées sont situées en zone agricole, à plusieurs centaines de mètres des boisements en présence. Les recommandations du SRE sont ainsi respectées sur ce critère.

Commentaire du CE :

La réponse du pétitionnaire semble donner raison, en partie, à l’association. Il est effectivement fort probable que la co-visibilité existera, et ne sera pas annihilée par de simples écrans végétaux.

c) La création du parc entrainerait une dévaluation de l’ensemble du parc immobilier des communes de Barc et Le Plessis Sainte Opportune d’au moins 20% et qu’aucune compensation des riverains n’est envisagée. Réponse du pétitionnaire :

L’impact de l’éolien sur l’immobilier est évoqué au point 1.e du présent mémoire.

Commentaire du CE :

Voir en page 33 du rapport.

d) L’éolienne marquée E4 ne respecte pas les distances minimales de sécurité aux voies de circulation et réseaux électriques : la hauteur de l’éolienne (affichée à 125m) serait largement supérieur à sa distance à l’axe routier voisin (106m) et encore trop grande par rapport à la distance à la ligne de Haute Tension (130m).Cette éolienne met directement les personnes en danger. La voie CV 15 est un axe de circulation très fréquenté, dégageant la N13 (ou D613) depuis les communes d’Ecardenville et Bray en direction de Barc….l’implantation de l’éolienne E4 (et E3) , susceptible de projeter (dans un rayon de 380m, §1-2.2 et III-3 de l’étude des dangers) des blocs de glace, voire une pale, sur le CV15 ou de s’y coucher en travers, présenterait un risque létal non négligeable pour les usagers y compris les transports scolaires……

Réponse du pétitionnaire

Les voies de circulation routière et les infrastructures de transport de l’électricité ont été prises en compte dans le dimensionnement et la conception du projet. Les distances d’éloignement retenues aux lignes électriques et aux voies de circulation font l’objet d’une analyse intégrée au sein de l’étude de dangers. Il n’existe par ailleurs aucune distance d’éloignement réglementaire aux chemins.

Commentaire du CE :

La réponse est « à minima » et aurait méritée d’être plus développée.

e) Les casernes de pompiers susceptibles d’intervenir en cas d’incendie sur une éolienne du parc n’ont ni la compétence, ni l’équipement requis pour ce faire (par exemple, pas de borne pompier à proximité pour lutter contre l’incendie des récoltes conséquent). Ce point crucial n’est pas abordé dans le dossier….La procédure d’alerte à distance mise en place (§III-2-1 de l’étude des dangers) vise simplement à reporter la responsabilité de l’exploitant sur les services incendie départementaux. Le centre de secours des sapeurs-pompiers le plus proche est situé au Neubourg, à environ 10 km du projet. Les éoliennes de nouvelle génération sont équipées de mécanismes de sécurité permettant une mise en arrêt des éoliennes en cas de vent trop violent, ainsi que d’alarmes permettant le déclenchement des interventions d’urgences, comme développé dans l’étude de danger.

Commentaire du CE :

Dont’acte.

f) Les distances de plusieurs éoliennes (notamment E1 et E4) aux habitations seraient inférieures à 10 fois leur hauteur et de ce fait le parc éolien engendrerait des nuisances sonores et visuelles,

inadmissibles pour les habitants et préjudiciables à leur santé (induisant insomnies, dépressions, hypertension, crises cardiaque).

Réponse du pétitionnaire :

Une distance d’éloignement de 800 m a été retenue dans le dimensionnement du parc éolien. Pour rappel, la distance minimale règlementaire d’éloignement est de 500 m. Les impacts acoustiques et visuels du parc éolien des Mesnils sont traités au sein de l’étude d’impact. En aucun cas le fonctionnement du parc éolien n’engendrera d’effet néfaste sur la santé.

Commentaire du CE :

Ces sujets ont déjà été abondement traités précédemment !

g) Un parc éolien de 4 mâts constitue un mitage irresponsable du territoire, préambule à une saturation insupportable de l’espace rural spoliant ses habitants……la loi Brottes a assouplit la règle des 5 mâts en remettant au préfet l’appréciation au cas par cas du mitage du territoire………Dans un rayon de 8 kms on ne dénombre pas moins que 5 parcs éoliens en activité, accordé ou en instruction : Quittebeuf (4), Tilleul Othon-Bray (6), Les Mesnils (4), Emanville (4 à 5) et Beaumontel (3 ou 4).

Les effets cumulés du parc des Mesnils avec les parcs en exploitation, autorisés, et en développement, sont traités au sein de l’étude d’impact sur l’environnement. Au regard des distances séparant les différents parcs et projets, l’étude des effets cumulés sur le paysage ne met pas en avant de phénomène de saturation visuelle sur le territoire.

Commentaires du CE :

La réponse, à mon avis, est un peu rapide dans sa conclusion : dire qu’il n’y aura pas de phénomène de saturation, n’engage que celui qui l’annonce ! En effet, personne ne peut affirmer que 3 parcs éoliens rapprochés de quelques kilomètres, sur un terrain plat (et que dire si les 2 autres parcs soumis

actuellement à enquêtes publiques, le Clos Boivin et le Tilleul Lambert, arrivent à terme) soit 20 à 30 éoliennes, ne provoqueront pas au niveau visuel, une saturation !

h) M. Charles Deschamps, propriétaire des parcelles XH24 et XH41, et son fils Jean Charles Deschamps, fermier, tireraient un avantage financier de l’installation de 2 éoliennes sur leurs terres, alors même que Monsieur Charles Deschamps a participé en tant que maire de Barc au vote (1er juin 2012) autorisant Théolia à engager le processus d’implantation du parc des Mesnils……le vote du conseil municipal de Barc est entaché d’un conflit d’intérêt de nature à en annuler la validité.

Réponse du pétitionnaire :

Comme évoqué au point 1.c. du présent mémoire, les promesses de baux sont signées au début du développement du projet, alors même que l’implantation des éoliennes n’a pas été fixée. Le conseil municipal élu en 2014 (dont est absent Monsieur Deschamps) a délibéré en faveur du projet éolien. L’administration enjoint par ailleurs le conseil municipal de Barc ainsi que les conseils des communes dans un rayon de 6km à délibérer pendant l’instruction du dossier.

Commentaires du CE :

Il est vrai que Monsieur Jean Charles Deschamps était Maire de la commune de Barc, quand le conseil municipal, en 2012 a voté à l’unanimité (dont M. le Maire !) l’autorisation de poursuivre le processus de recherche des parcelles d’implantation. Il est fâcheux, à mon avis, que M. Jean Charles Deschamps ait participé au vote ce jour- là ! En abordant ce problème avec Madame Maucond’huy, cette dernière m’a signalé que, de toute façon, au vu des parcelles possibles pour l’implantation et des surfaces requises nécessaires sur Barc, des parcelles appartenant à Monsieur Jean Charles Deschamps, auraient été sélectionnées. Le commissaire enquêteur, concernant un éventuel conflit d’intérêt, ne peut se prononcer. Ce serait éventuellement au Tribunal Administratif de se prononcer ;

13) M. Bertrand Hervieu écrit : «l’inscription de la Ferme Neuve au titre de MH ne concerne pas uniquement le château et l’étable. L’arrêté d’inscription précise : le château, l’étable, l’écurie, la maison du jardinier, et les serres, chacun en totalité, les façades et les toitures des communs, le parc-avec sa clôture et ses fabriques- et la perspective à l’Ouest, avec le sol des parcelles E9, 57, 72, 73 et J 81, 82, 84, 85 (Arrêté préfectoral du 8.07.2015). Ces éléments conduisent à attirer l’attention sur une de ces fabriques présentant le caractère d’un belvédère, situé à l’extrémité Est de la propriété et qui offre un point de vue circulaire sur l’ensemble de la plaine et donc sur l’espace concerné par l’implantation des éoliennes. Ceci invalide le constat de non-visibilité énoncé à la suite des photomontages n°127 et 128. De la même façon, je fais remarquer que la trouée perspective délimitée par les 2 piliers du mur d’enceinte situé à l’Est de la propriété est située dans l’axe principal du cône de visibilité de la façade Est du château, contrairement à ce que laisse penser les photomontages 131 et 132 ».

Réponse du pétitionnaire :

Les photomontages n°127 et 128 présentés dans le complément d’analyse sur la Ferme Neuve ont été réalisés en bordure du domaine (cf. Carte 2 du complément). La prise de vue associée au photomontage n°128 a par ailleurs été réalisée au niveau du belvédère cité. Le complément d’analyse fait état d’une potentielle visibilité des éoliennes par-delà les arbres entourant la propriété, les structures végétales du premier plan créant un effet de masque partiel, qui limite les vues dégagées sur les parcs éoliens. Les photomontages n°131 et 132 mettent en avant que depuis les 2 points de vue associés, les éoliennes du parc des Mesnils seront tout ou partie masquées par l’enceinte arborée qui entoure le domaine.

Commentaire du CE :

Dont’acte.

14) M. Frédéric Pichon (association Rouge Fosse) écrit : « l’association souhaite faire part de son inquiétude concernant l’arrivée d’éoliennes à proximité de notre résidence située rue de la croix Thierry, à moins de 1000m de l’éolienne E1. Un effondrement de 2,5m de diamètre est apparu le 15.01.2015 sur la parcelle XB51 de la commune de Barc. Un EP du mardi 13 septembre 2016 au jeudi 13 octobre 2016 inclus. Projet de parc éolien terrestre composé de 4 éoliennes et d’un poste de livraison, sur les communes de Barc et de Le Plessis St Opportune (27170). Rapport du commissaire enquêteur. Page 52

périmètre de sécurité de 85 m a été prescrit. Le point 10.2.4 du dossier indique que des vibrations auront lieu lors de la mise en œuvre et pendant l’exploitation. Nous pouvons imaginer qu’elles peuvent facilement augmenter avec l’usure de la structure ou dans le cas d’un déséquilibrage de l’une des pales. Elles seront non ressenties dans nos habitations mais personne ne peut nous garantir qu’elles ne seront pas au niveau de la marnière dont nous n’avons aucune information sur son état et orientation………nous partons du principe qu’une machine tournante engendre des vibrations qui se transmettent aux fondations puis au sol. Dans le dossier la présence de notre marnière n’a pas été mentionnée, nous souhaiterions savoir si la société THEOLIA a bien été informée de son existence. Sur le point 10.2.1 Mme Drouin, maire de Barc, ayant considéré comme dangereux de faire circuler des camions de 3,5 tonnes, nous n’imaginons pas le risque que peut engendrer le transport des éoliennes géantes et leurs pales qui nécessitent l’utilisation de véhicules entre 45 et 58m de long, dont le poids lors de leur passage peuvent être considéré comme un risque complémentaire……..nous pensons qu’il serait plus prudent d’identifier la taille et de sécuriser la marnière, si besoin.

Réponse du pétitionnaire : L’inquiétude exprimée est légitime au regard des dégâts observés. Préalablement au chantier, des études et sondages géotechniques seront réalisés au droit des fondations. Dans le cadre de ces études et dans le cadre du dimensionnement des fondations, une attention sera portée aux cavités souterraines. Au regard de l’éloignement de plus de 850 m du parc à la résidence, la propagation des vibrations engendrées par la rotation des pales n’est vraisemblablement pas de nature à présenter un facteur aggravant. En ce qui concerne les véhicules de chantier, l’étude des accès prendra en compte les modalités de circulation définies au niveau local. Au regard de sa localisation, les engins de chantier ne devraient pas passer à proximité de la parcelle concernée pour accéder au parc éolien.

Commentaire du CE :

La réponse est claire et satisfaisante, en partie, car elle ne répond pas au cas très particulier de la marnière en question. Objectivement, il n’est pas facile au

pétitionnaire de répondre à ce cas particulier. Je conseille à M. Pichon de se rapprocher, si les travaux ont lieu, de se rapprocher du pétitionnaire qui l’aidera et le conseillera d’une manière efficace.

15) M. Pascal Combeau (2ème intervention) écrit : « ….sur le plan cadastral de Théolia, n’apparaissent pas les maisons situées sur la commune de Plessis Sainte Opportune au lieu- dit le Mesnil Binet !

Réponse du pétitionnaire : Il s’agit d’une erreur involontaire dans la réalisation du plan (cf. point 9 du présent mémoire.). Ces habitations ont toutefois bien été considérées dans la réalisation de l’étude d’impact.

Commentaires du CE :

Dont’acte.

16) Monsieur Jean Pierre Pierozack (2ème intervention) écrit : « …..le Murin de Bechstein habite, avec 9 autres familles, dans un prieuré du XIème siècle, classé MH. 230 individus y sont recensées, issus de 10 espèces différentes, dont 4 inscrites dans l’annexe II de la directive Habitat…….ces colonies sont répertoriées à l’inventaire National du Patrimoine Naturel, ref FR2302004…..une zone NATURA 2000 de conservation des chiroptères protège ce lieu de vie……..le pétitionnaire n’a pas signalé dans l’étude d’impact, leur existence !...... un autre promoteur relance un nouveau projet sur les terres de Beaumontel , aussi près des cavités, avec des éoliennes de 150m de haut avec des rotors de 120 m de diamètre !!...... selon le SRE de HN, la distance entre 2 parcs éoliens voisins doit être d’au moins 5 kms. Or la distance du projet Tilleul-Othon n’est que de 3 kms…….sans compter sur le projet de Beaumontel dont l’enquête publique commence à la fin du mois !...... les caractéristiques des machines ne sont pas faites : 2 ou 2,5 MW…..si c’est 2,5 MW, la distance aux habitations doit être de 1,5 kms au minimum pour être en conformité avec l’avis de l’Académie de Médecine. Dans la présentation faite, le cercle de 5kms de rayon indiqué en légende fait nettement moins de 5kms dans le plan. En effet, page 123, l’église du Tilleul-Othon n’est pas dans le cercle alors qu’il est indiqué, page 137, que cette église est à 4,4 kms !! le même cercle apparaît sur de nombreux plans et induit en erreur le lecteur non averti……j n’ai pas vu EP du mardi 13 septembre 2016 au jeudi 13 octobre 2016 inclus. Projet de parc éolien terrestre composé de 4 éoliennes et d’un poste de livraison, sur les communes de Barc et de Le Plessis St Opportune (27170). Rapport du commissaire enquêteur. Page 54

figurer, dans les pièces administratives, la délibération de Barc du 1er juin 2012 !

Réponse du pétitionnaire :

La Zone Spéciale de Conservation FR2302004 « Cavités de Beaumont-le-Roger » est identifiée et présentée au chapitre II-3.1.3 page 41 de l’étude d’impact. L’incidence du parc éolien sur ce site Natura 2000 est par ailleurs analysée au chapitre V-2.5 page 141.

Tel qu’indiqué page 209 de l’étude d’impact, bien que la distance d’éloignement du projet éolien des Mesnils vis-à-vis du projet de Bray/Le Tilleul-Othon soit inférieure à celle recommandée dans le Schéma Régional Eolien de Haute-Normandie (5 km), l’analyse des effets cumulés ne fait pas ressortir d’incompatibilité entre ces deux projets, qui n’entraînent pas d’effet de saturation visuelle.

L’avis de l’Académie de Médecine auquel il est fait allusion date de 2006. Pour rappel, la distance d’éloignement réglementaire des éoliennes aux habitations est de 500 m.

Le périmètre intermédiaire de 5 km a été centré sur le centre de la Zone d’Implantation Potentielle. Les distances indiquées dans le tableau 47 page 88 de l’étude d’impact sont mesurées par rapport au périmètre de la Zone d’Implantation Potentielle. Seule la délibération la plus récente en date du 14 avril 2015 a été jointe au dossier.

Commentaires du CE :

Les délibérations complémentaires sont jointes dans les registres d’observations. Le problème de la saturation éventuelle a été traité précédemment. Les propos concernant la vie des chiroptères le pétitionnaire,sont repris dans l’étude réalisée par le Groupe Mammalogique de Normandie et des recommandations y sont avancées, et d’ailleurs reprises par le pétitionnaire.

13- Les consultations.

A- Cinq délibérations ou avis de conseils municipaux ont été portés à ma connaissance :

- Mairie d’Ormes : Délibération du mercredi 28 septembre 2016 : le conseil municipal est contre le projet, à l’unanimité des 9 votants.

- Mairie de Beaumontel : un courriel en date du vendredi 21 octobre 2016 signale que le conseil municipal est contre le projet.

- Mairie de Le Plessis Sainte Opportune : la délibération du conseil municipal en date du vendredi 20 février 2015 a voté contre le projet (1 voix pour, 5 voix contre).

- Mairie de Barc : Délibération du vendredi 9 septembre 2016 : le conseil municipal a voté en faveur du projet à l’unanimité des 15 votants.

- Mairie d’Emanville : Délibération du 30 septembre 2016 : le conseil municipal a voté contre le projet (5 voix contre et 3 abstentions).

B- L’Armée de l’air (Commandement de la Défense Aérienne et des Opérations Aériennes), par lettre en date du 14 novembre 2012, fait état des contraintes de Défense en zone de coordination. Il est signalé « que les éoliennes, en général, peuvent générer des perturbations qui sont de nature à dégrader la qualité de la détection et l’intégrité des informations transmises par les radars ». Le 1er projet présenté à l’époque (5 éoliennes) se trouvant dans la zone des 20-30 kms de la base aérienne d’Evreux, en zone de coordination à partir de la cote 154 devra être revu à la baisse avec des éoliennes moins hautes que les 131 m prévus au départ.

C- Le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, par lettre du 15 mars 2011 signale que le projet « n’intéresse aucune servitude aéronautique ou radioélectrique civile relevant de sa compétence ……….. Cet avis est valable pour une durée d’un an et ne préjuge pas la suite susceptible d’être réservée in fine à une demande de permis de construire ». Il s’est passé 4 années entre l’avis initial et les nouvelles

demandes de permis de construire déposées en mairie le 4 mars 2015, sans que le dossier ne fasse état d’un nouveau communiqué de la part du Ministère !

D- Réseau de Transport d’Electricité (RTE) par lettre du 17 avril 2014 rappelle les contraintes et la responsabilité du pétitionnaire envers les réseaux électriques aériens ou au sol, exploités par RTE dans la région concernée. Un courrier du 16 avril 2015 émet un avis favorable de principe, tout en rappelant que le projet doit être soumis à enquête publique, que les éoliennes ne doivent pas être à moins de 500 m des habitations et que la distance d’une éolienne par rapport au RD 31 doit être au minimum de 1 fois1/2 sa hauteur.

E- L’Avis de l’Autorité Environnementale, datée du 2 juin 2016 reprend la présentation du projet et son contexte, ainsi que les enjeux principaux : zone à caractère naturel, les sites protégés, les habitats remarquables, les espèces protégées, les sites classés ou remarquables, l’utilisation des ressources en eau, les captages, la protection des équilibres biologiques, les sites et les paysages et la qualité de vie des habitants proches. L’avis de l’AE signale que le projet est compatible avec le SDAGE et avec Schéma Régional Eolien. Sur l’analyse du projet sur l’environnement, l’avis de l’AE est partagé : Sur la globalité du projet, l’AE pense qu’il prend en compte les impacts cumulés des autres projets dans le secteur (4 parcs prévus pour 1 construit et 1 autorisé), tout en signalant que le parc des Mesnils se trouverait à 3 kms de celui de Tilleul - Othon, ce qui va à l’encontre de la recommandation du SRE qui préconise d’espacer les parcs d’au moins 5 kms !Il est dit également « Il existe une covisibilité avérée avec 3 églises : St Crépin à Barc et celles du Plessis et Sainte Opportune au Plessis Sainte Opportune (voir les photomontages n°23, 80 et 15 des pages 204, 164 et 296 ». Concernant la flore et l’avifaune, l’impact sera limité, selon l’AE. Pour les chiroptères, l’avis de l’AE rejoint l’analyse effectuée par le Groupe Mammalogique Normand. Sur le patrimoine culturel, l’AE recommande de compléter l’analyse sur la « Ferme Neuve de Beaumontel » depuis le monument et son parc (ce qui a été fait). Concernant les effets éventuels sur la santé, l’AE signale que l’ARS dit, dans son analyse du 20 mai 2016, que les risques sanitaires ont bien été recensés. Sur les mesures avancées par le pétitionnaire pour mesurer, réduire et compenser les impacts sur l’environnement, l’AE pense que les mesures sont explicitées

de manière satisfaisante mais que les écrans végétaux proposés ne permettent pas de supprimer les co-visibilités vis-à-vis des sites classés. L’avis de l’AE conclut son propos en signalant que le projet a bien un impact sur l’environnement, qu’il propose des mesures d’évitement cohérentes et que des mesures complémentaires pourraient être proposées pendant l’instruction.

F- Le courrier de Monsieur le Préfet de l’Eure du 22 septembre 2016 confirmant au pétitionnaire, suite à son recours gracieux contre les décisions de rejet tacite, le refus du permis de construire déposé le 19 juin 2016, et cela pour cause de covisibilités concernant :

 L’église Saint-Crépin et Saint-Crépinien de Barc.  La chapelle du Château de St Léger.  La ferme neuve de Beaumontel.  Le logis de la Commanderie.

14- Liste des personnes visiteuses et des courriers reçus :

1°- Liste des personnes visiteuses lors des permanences

A - Mairie de BARC :

- Madame Annick Baillehache. - Monsieur Yves Moisan. - Madame Béatrice Rollet. - Monsieur Patrick Coupart. - Monsieur Patrick Trouillon. - Monsieur Jean Pierre Pierozack (3 visites). - Monsieur Patrice Philippon. - Madame Evelyne Henry. - Monsieur Lilian Hermet. - Monsieur Frédéric Pichon (2 visites). - Monsieur Frédérick Poulain.

B- - Mairie de Le PLESSIS SAINTE OPPORTUNE.

- Madame Anne Marie Khan.

- Monsieur Alexis Lefebvre. - Mademoiselle Ophélie Renard. - Monsieur et Madame Alain Didriche. - Monsieur Pascal Combeau (2 visites). - Madame Annick Hollecker. - Monsieur Bertrand Hervieux. - Monsieur Dominique Dehoulis.

2°- Liste des lettres et courriels reçus :

- Monsieur Bertrand Hervieu. - Monsieur Hervé Coussens. - Monsieur Frédéric Pichon. - Monsieur Patrice Philippon (association « les amis de le Plessis Sainte Opportune). - Monsieur Jean Pierre Pierezack. - 1 pétition des habitants de Le Plessis Sainte Opportune. - 1 courriel de Monsieur David Defresne. - 1 courriel du Groupe Mammalogique Normand.

15- Pièces annexées au rapport.

a) Procès-verbal de synthèse et mémoire en réponse du pétitionnaire. b) Courriel du Groupe Mammalogique Normand en date du 18.10.2016. c) Le Dire de l’Architecte des Bâtiments de France du 7 août 2015 sur l’église Sainte Opportune et le Château Saint Léger. d) Le courrier de Monsieur le Préfet de l’Eure du 22 septembre 2016.

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Rouen le 10 novembre 2016

Bernard MIGNOT

Commissaire enquêteur