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Mission d'identification et de formulation de l’objectif 2 « l'accès aux services et infrastructures de base pour les populations vulnérables » Du secteur 1 « sécurité alimentaire et agriculture durable » du pin 11ème FED en République Islamique De Mauritanie

EUROPEAID/132633/C/SER/MULTI Contrat cadre Bénéficiaires –

Lot n°2 – Transport et Infrastructures

Demande: 2015/368135 - Version 1

Rapport Final Provisoire – Phase d’identification

Client: Délégation de l’union Européenne en Mauritanie

ECORYS Nederland B.V.

Mohamed Fadel Aghdhaf. CHEIKH MOHAMED FADEL Mohamed Abdellahi ABDEL JELIL

Rotterdam, le 7 Mars 2016

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Initials Date Author(s) MF/MAA 06-03-2016

Counter-reading MM

Lay-out / editing PVE 07-03-2016

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Sommaire

1 Contexte general & specifique de la mission 4 1.1 Contexte général 4 1.2 Contexte spécifique: 5

2 Objectifs de la mission 6

3 Methodologie 8 3.1 Principes de la méthodologie 8 3.2 Phases de l’étude 8 3.2.1 Phase préparatoire: 8 3.2.2 Phase de diagnostic/identification sur le terrain: 9 3.2.3 Phase de traitement, d’exploitation et d’analyse des données aux fins d’Identification 12 3.2.4 Phase de formulation et de capitalisation 12

4 Planning de la mission 13

5 Resultats 16 5.1 Présentation des wilayas 16 5.1.1 Données générales 16 5.1.2 Caractéristiques économiques des wilayas 16 5.1.3 Contraintes et opportunités 17 5.2 Principales infrastructures dans les zones pluviales 19 5.2.1 Infrastructures: 20 5.2.2 Services 21 5.3 Analyse des rôles des acteurs 22 5.4 Description du mode de gestion actuel des infrastructures 22 5.5 Analyse des problèmes: 23 5.6 Besoins prioritaires des 4 wilayas en infrastructures et services ruraux 25 5.6.1 Besoins en Infrastructures: 25 5.6.2 Besoins en Services: 25 5.7 Besoins en infrastructures/services des sites visités par wilaya avec une estimation des coûts 26

6 Description des actions & options de mise en œuvre 28 6.1 Description des actions 28 6.1.1 Objectifs: 28 6.1.2 Résultats 28 6.1.3 Composantes. 29 6.1.4 Principaux indicateurs 29 6.1.5 Faisabilité du projet InfgraSeR 30 6.2 Option et critères 31 6.2.1 Option 31 6.2.2 Critères d’éligibilité 32 6.3 Durabilité 33 6.4 Risques & mesures d’atténuation 33

7 ANNEXES 36

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1 Contexte general & specifique de la mission

1.1 Contexte général

Les potentialités du secteur rural en Mauritanie sont relativement importantes : près de 500 000 ha de terres cultivables (soit environ 0,2 ha/habitant) et un cheptel estimé à 19 millions de têtes dont 16 millions de petits ruminants et des potentialités d’eaux de surface, estimées à 11 milliards de m³ annuels dont environ 15% seraient utilisés pour les besoins agricoles. Environ 62% de la population mauritanienne trouve ses moyens de subsistance dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage. Malgré les risques et un capital d’exploitation limité, l'agriculture et le pastoralisme restent le second employeur dans le pays et fournissent des emplois à 21% de la population active.

Pour des raisons à la fois agro-écologiques, sociales et économiques le potentiel productif du monde rural n'est pas mis en valeur. Environ 90% des terres agricoles sont inexploitées ou exploitées de façon limitée et non optimale. La productivité du travail de l’exploitation agricole est faible (1 quintal de céréales/travailleur) et la superficie cultivée par travailleur ne dépasse pas un hectare. Le bétail mauritanien est consommé dans la plupart des pays voisins, mais le revenu du producteur mauritanien reste très limité, malgré les conditions difficiles de production. D'autres productions, comme les dattes et la gomme arabique, ont aussi un potentiel peu exploité.

Dans ce contexte le pays accuse un déficit alimentaire structurel, avec 70 % des besoins céréaliers couverts principalement par les importations commerciales, et également par l’aide internationale.

L’analyse de cette évolution montre que la pauvreté demeure massivement un phénomène rural (60 % alors que le niveau national s’élève à 31,0 %) et détermine le besoin d'agir de façon focalisée en zones rurales afin d'atteindre des résultats significatifs en termes de réduction de la pauvreté.

L’extrême vulnérabilité structurelle et récurrente des populations mauritaniennes ne peut plus être traitée seulement par des logiques d’urgence en attendant la crise suivante : une approche strictement d’aide alimentaire ne permettra pas non plus de résoudre les problèmes récurrents de malnutrition, tant aigüe que chronique. Une réponse appropriée aux causes profondes de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle doit être apportée.

Dans les zones rurales, le déterminant principal de la pauvreté reste le caractère limité des ressources naturelles qui se combine avec : (i) des conditions inégales d’accès à ces ressources en particulier pour les plus pauvres; (ii) l’enclavement physique, intellectuel et culturel; (iii) l’accès limité aux services de base qui reste difficile, même si des progrès importants sont en cours en termes de couverture des réseaux sanitaires et scolaires et d’amélioration de leur qualité. Avec les aléas climatiques (sécheresses successives, mais aussi inondations répétitives) ces facteurs ont contribué au surendettement des ménages ruraux, à la décapitalisation des moyens de production ainsi qu’à la désarticulation des économies familiales rendant difficile le processus de recapitalisation.

Dans l'effort de réduire la pauvreté, de diminuer l'exode et d'améliorer l'aménagement du territoire afin de renforcer la résilience des populations rurales, la stratégie du secteur 1 de concentration du PIN du 11 ème FED (Mauritanie) privilégie, entre autres, le soutien des pratiques durables, notamment par (i) l'amélioration de la productivité agropastorale (ii) la préservation des écosystèmes, (iii) le désenclavement des zones rurales, (iv) l'amélioration de l'accès à l'eau potable et à l'électricité et se concentre sur les exploitations agricoles familiales mais aussi sur les populations les plus vulnérables.

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1.2 Contexte spécifique.

Tenant compte des éléments évoqués ci-dessus, le secteur 1 du PIN du 11 ème FED s’est fixé trois objectifs spécifiques (OS): • OS1. Renforcer la gouvernance en matière d’accès équitable et de gestion durable des ressources dans le contexte du changement climatique, • OS2. Améliorer durablement et équitablement l'accès aux services et infrastructures de base pour les populations vulnérables, • OS3. Promouvoir le développement de filières durables aux niveaux familial et communautaire.

C’est dans le cadre de la réalisation de l’objectif 2 que s’inscrit la présente prestation d’identification et de formulation d’un programme de services et infrastructures de base au profit des populations vulnérables de 4 Wilayas (régions) de Mauritanie.

Le choix des quatre Wilayas (régions) du Sud Est du pays (le Hodh el Chargui, le Hodh el Gharbi, l’Assaba et le Guidimakha) pour cette étude n’est pas fortuit. Il trouve toute sa pertinence, non seulement dans le fait que lesdites Wilayas présentent des similitudes dans leurs vocations agricoles, pastorales et sylvicoles, mais aussi dans la densité des populations qui y vivent. Elles concentrent, en effet, plus de 37% de la population mauritanienne avec 1 317 703 habitants (RGPH 2013), et font partie des zones les plus pauvres du pays.

Wilaya Féminin Masculin Total Hodh el Chargui 225 203 205 465 430 668 Hodh el Gharbi 154 329 139 780 294 109 Assaba 173 601 152 296 325 897 Guidimakha 136 498 130 531 267 029 Totaux: 689 631 628 072 1 317 703 % 52,34 47,66 37, 25 Total Mauritanie: 1 794 294 1 743 074 3 537 368 % 50,72 49,28 -

Le programme à identifier et formuler dans le cadre de l’objectif 2 doit prendre en compte la nécessité de cohérence avec les objectifs spécifiques 1 et 3 du même secteur de concentration et avec les autres objectifs du PIN (sécurité et décentralisation) et les engagements régionaux en matière de développement et de sécurité. Il devra être en harmonie avec les objectifs et actions du RIMRAP, du PRAPS et tout autre programme-projet de développement socio- économique intervenant dans ces quatre wilayas.

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2 Objectifs de la mission

Tels que définis par les termes de référence (TdR), les objectifs spécifiques (OS) de la mission sont au nombre de 4 et se déclinent comme suit : • OS1- Analyser les politiques du pays et de l’Union européenne en matière d’infrastructures de base en milieu rural. • OS2- Réaliser un diagnostic (analyse des problèmes) et une évaluation des besoins prioritaires en services et infrastructures de base adaptés pour les populations (en particulier, les éleveurs traditionnels, les petits producteurs et les femmes) dans les zones pluviales. • OS3: Définir et quantifier les critères nécessaires pour une prise de décision concertée et stratégique pour la répartition et la localisation des investissements; • OS4: Rédiger le Document Action du futur programme au fur et à mesure de l’avancement de la prestation.

Les résultats attendus pour « améliorer durablement et équitablement l'accès aux services et infrastructures de base pour les populations vulnérables », tels que décrits par le document du PIN du 11ème FED sont résumés comme suit: • Les besoins en infrastructures et services (agriculture, élevage, eau, etc..) sont améliorés pour l'ensemble des activités des populations rurales tout au long de l'année; • Les zones de production concernées par un appui aux filières sont accessibles toute l’année; • Les populations vulnérables ont accès à une nourriture saine, suffisante et diversifiée tout au long de l'année;

Les objectifs étant fixés et les résultats à atteindre définis, l’équipe de consultants devait s’atteler à: • inventorier dans les zones pluviales des 4 Wilayas d'intervention les activités liées aux infrastructures rurales existantes et programmées, de concert avec les services techniques centraux et régionaux, les projets de développement et les partenaires techniques et financiers; • analyser la place et le rôle des différents acteurs (services techniques, collectivités, populations, partenaires techniques et financiers…) dans une logique de synergie, de cohérence et de complémentarité; • répertorier le mode de gestion actuel des infrastructures existantes; • réaliser un diagnostic (analyse des problèmes) et une évaluation des besoins prioritaires en services et infrastructures de base adaptés pour les populations (en particulier, les éleveurs traditionnels, les petits producteurs, les femmes et les jeunes) dans les zones pluviales des Wilayas d'intervention. Une attention particulière devait être portée à: (i) l’accessibilité-pistes rurales, ouvrages de franchissement, (ii) aux ouvrages de retenues d'eau, (iii) aux ouvrages en approvisionnement d'eau potable, pour les besoins pastoraux et ceux des périmètres agricoles, (iv) aux aménagements des périmètres villageois et à la sécurisation biologique pour protection des zones de cultures, (v) aux aménagements permettant la protection des sols, des pâturages, des zones de cultures ou toute autre zone d'intérêt agro-sylvo-pastoral, (vi) aux infrastructures d'élevage- (parc de vaccination, abattoirs), et (vii) à l’approvisionnement en énergie, l’aménagement et la protection des bassins versants et des zones humides, ainsi que toute autre infrastructure ou action qui contribuerait à la réalisation de l’objectif "l'accès aux services et infrastructures de base pour les populations vulnérables" . • établir une cartographie (tableau Excel) avec les coordonnées des infrastructures répertoriées, et celles des communes; • élaborer des budgets types aussi bien pour la phase de mise en œuvre que celle d’exploitation; • définir et quantifier les critères nécessaires pour une prise de décision concertée et stratégique pour la répartition et la localisation des investissements, sachant que l’objectif est de trouver un compromis entre le souci de servir le plus grand nombre de citoyens, avec des actions qui impactent sur son niveau de vie, et qui ont les meilleures chances possibles de durabilité; • rédiger le Document Action du futur programme au fur et à mesure de l’avancement de la prestation: partie identification (contexte: évaluation des politiques publiques et cadre des politiques de l’UE, analyse des parties prenantes, analyse des problèmes, domaines prioritaires pour l’appui; risques et hypothèses; enseignements tirées:

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description de l’action: objectifs et résultats et options) et partie formulation (description de l’action (objectifs, résultats, principales activités; mise en œuvre: période, modalités de mise en œuvre, budget indicatif…).

En outre, l’équipe devait aussi:

1. Etablir, dans les 4 régions ciblées par le projet (Hodh Charghi, Hodh Gharbi, Assaba et Guidimaka) une situation de référence sur: a. Les programmes et projets étatiques et non étatiques de développement rural et de lutte contre la pauvreté en cours; b. Les programmes et projets de renforcement de capacités en cours; c. Les Programmes de Développement Communaux; d. Les structures locales de mise en œuvre, de formation et de suivi; e. Le potentiel socioéconomique des communes cibles selon la perception des acteurs; 2. Identifier les communes et groupes vulnérables cibles en tenant compte des spécificités de genre, de l’impact des changements climatiques; 3. Proposer et définir des actions d’intervention, de réalisation/réhabilitation d’infrastructures suivant les différents types d’aménagements: ruraux, environnementaux, hydrauliques et aspects institutionnels; 4. Proposer des mesures d’accompagnement pour chacune des actions d’intervention.

En outre, la mission avait à formuler, suivant une démarche participative, des recommandations objectives et opérationnelles allant dans le sens de permettre que les actions qui seront réalisées impactent positivement sur les populations.

De ce fait, les entretiens sur le terrain devaient être effectués avec les acteurs au développement, les Autorités Locales (administratives et communales), les services techniques, les ONG, etc.

Il était également nécessaire, pour l`exécution de la présente mission, de capitaliser au préalable les données secondaires (rapports et études) disponibles et d’opérer un échantillonnage judicieux des structures concernées pour mener des entretiens avec les acteurs les plus représentatifs. Ces orientations précitées ont constitué toute l`essence de la démarche méthodologique de mise en œuvre adoptée.

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3 Methodologie

3.1 Principes de la méthodologie

Pour la réalisation de la présente expertise, l’équipe COWI-ECORYS a mis en œuvre une approche basée sur une utilisation optimale des capacités et des compétences des experts mobilisés, des structures techniques partenaires du programme (aussi bien au niveau central que régional), des Administrations, des communes et des Organisations Non Gouvernementales, ainsi que celles des autres partenaires institutionnels, communautaires ou privés intervenant dans les 4 wilayas concernées.

Les principes de base des méthodes de recherches participatives ont été adoptés par l’équipe de consultants qui a fait de la participation des parties prenantes, les plus représentatives, l’épine dorsale de toute sa stratégie d’intervention.

Le diagnostic participatif, a été mené de concert avec les acteurs directement concernés, et a permis de mieux proposer des interventions sur la base d’une analyse rétrospective et actualisée des forces/faiblesses, des contraintes et difficultés rencontrées dans l’action au développement en milieu rural, pour aboutir à des solutions susceptibles d’apporter les correctifs nécessaires aux changements souhaités au plus grand profit des bénéficiaires en privilégiant les couches les plus vulnérables.

Dans un souci de durabilité, cette démarche a été réconfortée par la capitalisation des enseignements tirés des programmes d’investissement, par la complémentarité et la synergie avec d’autres projets (UE, BM, FIDA, AFD, AECID, GIZ, BAD, BID, FADES, etc..) et surtout par la prise en compte des capacités de mise en œuvre, de suivi-évaluation et d’appropriation des réalisations à proposer.

3.2 Phases de l’étude

L’équipe de consultants du Consortium COWI-ECORYS, en charge de la présente mission d’identification et de formulation, a suivi une logique d’intervention structurée en quatre phases : • une phase préparatoire de la mission: préparation, articulation des différentes composantes et cadrage de la mission en relation avec les commanditaires. • une phase de diagnostic, identification sur le terrain: une mission d’identification, d’information, de sensibilisation et de rencontres avec des acteurs du développement au niveau régional, local et à la base; • une phase de traitement, d’exploitation et d’analyse des données en vue de l’élaboration du rapport provisoire et du document action d’identification des 4 Régions du programme; • une phase de formulation et de capitalisation des enseignements et recommandations tirés de l’identification pour l’élaboration du rapport final de formulation et de son document Action.

Ainsi, de manière concrète, opérationnelle et détaillée, les différentes phases du processus se sont déroulées comme suit:

3.2.1 Phase préparatoire: La première étape s’est déroulée du 4 au 15 janvier 2016 et avait débuté par un briefing et une réunion de démarrage (Cf. annexe 3) suivie de la collecte et l'analyse documentaire ainsi que des entretiens avec les principaux acteurs au niveau central (UE, MA, ME, MEDD, MHA, MAED, CAON, AECID, AFD, GIZ, Principales Agences et OSP nationales, ainsi que principales ONG internationales cf. Annexe 2a). A cet effet, l'équipe COWI-ECORYS a procédé à une revue

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documentaire avec, essentiellement, l'exploitation des documents, d'enquêtes récentes et à des échanges directs ave les responsables des institutions impliquées.

La synthèse de ces informations avait débouché sur l'élaboration d’une note de cadrage (cf. annexe 4) qui a été présenté et discutée au cours d’une réunion tenue à la DUE en date du 15 janvier 2016.

3.2.2 Phase de diagnostic/identification sur le terrain: Objectifs Les objectifs de cette mission sont: • faire une revue exhaustive, au niveau de chaque zone ciblée, des différentes catégories de populations fragiles; • dresser un inventaire des infrastructures rurales existantes et de leur état • identifier de manière participative avec les acteurs locaux (Communes, Projets, ONG nationales et internationales, SNU, …), en se référant aux PDC, les besoins en infrastructures et leurs prévisions à réaliser • faire un inventaire des opportunités attendues par la mise en place des infrastructures rurales • identifier les risques inhérents à ces interventions et les mesures d’atténuation • identifier des actions pouvant améliorer la capacité de résilience des populations bénéficiaires et réduire leur vulnérabilité; • sélectionner des critères objectifs de ciblage des actions qui feront l’objet d’une formulation définitive.

Déroulement La mission de terrain qui a couvert les quatre (4) Wilayas du Hodh Elchargui, du Hodh ElGharbi, de l’Assaba et du Guidimakha, s’est déroulée du 18 janvier 2016 au 14 février 2016 inclus. Les itinéraires suivis par wilaya, au cours de la mission de terrain, sont présentés comme suit avec le récapitulatif des distances parcourues qui totalisent 7100 Km:

WILAYA ITINERAIRE DISTANCES PARCOURUES (Km)

Hodh Charghi Nouakchott –Néma-Boukhzame-Néma-EmatLeakarich-Bangou-Rhayen-Hassi Atile- 2670 Medroum-OuedLakhdar--Néma-Dkheyna-Chouayel-Diguenni - Egueil – - Timbédra- Néma- Mahmouda- Chamia-Bousta- Ourken-Néma

Hodh Gharbi Néma- Aioun-- Tamchekett-Sava-Gueit Teydouma-Tintane-Aioun-- 1456 Hassi Ahmed bechna-Aioun-Medbougou-Guogui- Aioun

Assaba, Aioun--Megtaa Sveira-Kiffa-Barkéol-Glig lekhdhar-Kiffa--Agmamine- 1594 les Garallas-Djenke-Hamoud-Kiffa Guidimakha Kiffa-Sélibaby-Ouldyengé-Vreikika-Metailag-Hassi chagar-Ajar ehl Salem- Zreigat- 1380 Tachott - Agoueinita-Sélibaby-Nouakchott Total 7100

La mission a permis de rencontrer et d’échanger avec près de 200 personnes (cf. liste en annexe 2b), dont près de 70% des maires de la zone et l’ensemble des autorités administratives et techniques. Le processus méthodologique adopté était participatif et a été identique pour les quatre Wilayas: • un briefing avec le Wali (ou son représentant); • une réunion du CRD; • des réunions avec les CODEP des Moughataas retenues lors du CRD; • des visites de sites.

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Briefing avec les Walis: Les réunions de briefing ont eu lieu suivant le calendrier ci-dessous: Wilaya Autorité Date Hodh ElChargui Wali Adjoint 20 janvier 2016 Hodh ElGharbi Directeur de Cabinet Wali 25 janvier 2016 Assaba Wali Adjoint 01 février 2016 Guidimakha Wali 08 février 2016

Réunion avec le CRD: Chaque briefing avec le Wali d’une Wilaya a été suivi d’une session du Comité Régional de Développement (CRD). Présidé par le Wali ou son représentant, le CRD a toujours connu la présence des services techniques régionaux (Agriculture, Elevage, Environnement, Hydraulique, MASEF, Centre de formation professionnelle), des antennes régionales des projets de Développement, des OSP, des ONG internationales et nationales ainsi que les autres PTF présents.

Partout, la réunion du CRD a été marquée par des échanges francs, instructifs et constructifs. L’équipe de consultants a présenté les objectifs de la mission qui lui est confiée, tout en expliquant que l’approche préconisée est participative et contributive. A cet effet, l’implication de tous par l’apport d’informations les plus exhaustives possibles et les suggestions pertinentes est vivement souhaitée pour la réussite de la présente mission d’identification et de formulation d’actions susceptibles d’améliorer les conditions des populations vulnérables.

Toutefois, les consultants ont mentionné, qu’à ce stade, ils n’avaient pas pour mission, ni pour vocation, de déterminer quel lieu abritera quelle réalisation ou connaitra telle action. Il s’agit pour eux, en concertation avec les autorités, les services techniques, les élus et les bénéficiaires, de proposer des axes d’intervention pour baliser les activités du projet en cours de préparation.

Le CRD a été aussi l’occasion pour l’équipe de consultants d’expliquer la complémentarité entre les trois composantes du Secteur 1 (Appui institutionnel-Services et Infrastructures-Développement des filières), d’insister sur la nécessité de capitaliser les expériences, d’appeler à éviter les erreurs dans le souci d’optimiser l’impact des investissements envisagés.

Un accent particulier a été mis sur la notion fondamentale de durabilité ainsi que les questions de genre, de jeunesse, de changement climatique et de préservation de l’environnement. Tout en assurant la mission de toute leur disponibilité, les participants ont salué la démarche de l’Union Européenne visant à intervenir massivement dans leurs Wilayas et se sont engagés à fournir les données sectorielles relatives au niveau de couverture en infrastructures et services de leurs Wilayas avec l’état de leur fonctionnalité et les besoins à combler.

Réunion avec les CODEP Au niveau de chaque Moughataa, une réunion du Comité Départemental a été organisée à l’occasion de l’arrivée de l’équipe de Consultants.

Présidée par le Hakem, ou son Adjoint, le CODEP a regroupé: les maires de communes relevant de la Moughataa; les responsables des services techniques représentés au niveau départemental (MA,ME, MEDD, MASEF); les représentants des projets de développement en activité dans la Moughataa; et les représentants des réseaux associatifs et des réseaux de coopératives agricoles.

Chaque maire de commune (ou son adjoint) a présenté un état des lieux de sa commune, et une ébauche de ses besoins en matière d’infrastructures et services ruraux.

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Les CODEP ont connu des échanges et un état d’esprit similaires à ceux qui ont marqué les CRD.

Wilaya Nombre de CODEP tenus Nombre de communes ayant participé Hodh elChargui 4 15

Hodh elGharbi 4 24 Assaba 3 15 Guidimakha 2 16 Totaux: 13 70

Visites de sites: Les visites de sites ont été guidées par les critères de la note de cadrage et ont concerné un large éventail d’infrastructures dans les différentes Wilayas (cf. Annexe 8):

Wilayas Sites visités Sites de Sites de Périmètres Parcs de Aires Mares-zones Marchés cultures décrue- maraichers vaccination d’abattage humides hebdomadaires pluviales barrages Localisation Localisation Localisation Localisation Localisation Localisation Localisation Hodh Emat Hassi Atile Boukhzame Dkheina Djguenni Mahmoude Bousta ElCharghi Leakarich Oued Dkhaine Legrayer Bangou Lakhdhar Maghtaa Rhayen Sfeira Egueyl

Hodh Medbougou Guogui Tamchekett Medbougou Kobenni Hassi Ahmed Medbougou ElGharbi Boumaize Legrayer Hassi Ahmed Bechne Guogui Elmara Bechne

Assaba Ghaira Magtaa Kankossa Barkéol Barkéol Garalla Hamoud Kelebele Sfeira (ferme) Kankossa Kankossa Kankossa Barkéol Talhaye lakhdhar Garalla

Guidimakha Ould Yengé OuldYenge Sélibaby Meteaylag Selibaby Zreigat

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Débriefing avec le Wali Les réunions de briefing ont eu lieu suivant le calendrier ci-dessous, et ont été l’occasion de partager avec ses autorités les premières impressions et tendances sur l’état de couverture en infrastructures et services et les besoins prioritaires à combler:

Wilaya Autorité Date Hodh ElChargui Wali Adjoint 24 janvier 2016 Hodh ElGharbi Wali Adjoint 30 janvier 2016 Assaba Wali Adjoint 06 février 2016 Guidimakha Wali Adjoint p.i 13 février 2016

Les principaux résultats préliminaires de la mission de terrain ont fait l’objet d’une note d’étape qui a fait l’objet d’échanges au cours d’une réunion tenue à la DUE en date du 24 février 2016.

3.2.3 Phase de traitement, d’exploitation et d’analyse des données aux fins d’Identification Sur la base du diagnostic socio-économique, du potentiel des secteurs de l’élevage et de l’agriculture, de la cartographie des interventions des projets financés par l’Etat et les PTF, des capacités locales de formation, de mise en œuvre et de suivi, l’identification de zones potentielles d’intervention et de types d’infrastructures/services adaptés a été effectué dans l’objectif d’élaborer le Document Action et le présent Rapport d’Identification.

Les principaux résultats obtenus figurent dans les chapitres 5 et 6 du présent document.

3.2.4 Phase de formulation et de capitalisation Les objectifs de cette phase sont: • Formuler les actions du programme • Proposer des procédures techniques et financières pour la mise en ouvre.

Les résultats attendus portent essentiellement sur: • Un ciblage exhaustif des populations bénéficiaires dans chaque zone; • Une formulation par l’ensemble des acteurs (Communes, Société civile, projets de développement) des mesures d’accompagnement pour circonscrire les problèmes identifiés • La recherche de complémentarité avec les différents intervenants.

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4 Planning de la mission

Phase/ Activités/Livrables/Réunions Janvier Février Avril Juin Acteurs Lieu

Mars Mai Juillet Phase de Démarrage 1.1 Activités: Briefing, documentation, entretiens au niveau 4 Consultants, DUE, Nouakchott central, élaboration de la note de cadrage au CAON, MA, ME, 13

1.2 Livrable: Note de cadrage 14 Consultants Nouakchott Phase de Terrain 2.1 Activités: Missions de terrain: entretiens au niveau régional, 18 1 Consultants, autorités Hodh Charghi (HC); Hodh visites, documentation et analyses au au administratives et Gharbi (HG);Assaba (AS); 29 12 communales, services Guidimakha (GU) HC AS techniques, Projets, ONG, & & SNU, autres… H G

G U 2.2 Livrable: Note d’étape 1 Consultants Nouakchott

6 Phase d’identification 3.1 Elaboration des rapports: compilation et rédaction pour 1 Consultants Nouakchott l’élaboration du Document d’action pour la phase d’identification 5 et Rapport d’identification a u 2

6 3.2 Livrable: Document d’action pour la phase d’identification 7 Consultants Nouakchott 3.3 Livrable: Rapport d’identification 7 Consultants Consultants, Phase de formulation

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Phase/ Activités/Livrables/Réunions Janvier Février Avril Juin Acteurs Lieu

Mars Mai Juillet 4.1 Activités: compilation et rédaction pour l’élaboration du 4 Consultants Nouakchott Document d’action pour la phase de formulation et du Rapport a de formulation u 1

3 4.2 Livrable Document d’action pour la phase de formulation 1 Consultants Nouakchott

3 4.3 Livrable Rapport de formulation 1 Consultants

3 Réunions 5.1 Réunion de démarrage 5 Consultants, DUE, Nouakchott CAON, MA, ME 5.2 Réunion de présentation de la note de cadrage 15 Consultants, DUE, Nouakchott

CAON, MA, ME, 5.3 Réunion d’échanges autour du rapport d’identification 1 Consultants, DUE, Nouakchott

0 CAON, MA, ME, 5.4 Réunion d’échanges autour du rapport de formulation 1 Consultants, DUE, Nouakchott 4 CAON, MA, ME,

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5 Résultats

5.1 Présentation des wilayas

5.1.1 Données générales Les quatre Wilayas (régions) du sud est mauritanien du Hodh el Chargui, le Hodh el Gharbi, de l’Assaba et du Guidimakha sont toutes frontalières avec la République du Mali. Elles s’étendent sur grande superficie de l’ordre de 27,46 % des 1 030 700 km2 que compte le pays:

Hodh elChargui Hodh elGharbi Assaba Guidimakha Superficie (km2) 182 700 53 400 36 600 10 300 % (sup nationale) 17,73 5,18 3,55 1,00

Ces Wilayas concentrent également, plus de 37% de la population mauritanienne avec 1 317 703 habitants (RGPH 2013) (Cf. annexe 9). Elles connaissent, en plus, une sédentarisation éparpillée et peu maitrisée, totalisant plus de 5000 localités habitées (plus de 50 habitants) sur les 8000 recensées en 2013 sur le territoire national (Cf. annexe 9).

Administrativement, les quatre Wilayas sont structurées comme suit: Hodh elChargui Hodh elGharbi Assaba Guidimakha Nbre Moughataas 7 4 5 2 Nbre Communes 31 27 26 18

5.1.2 Caractéristiques économiques des wilayas Les Wilayas du Hodh Elcharghi, Hodh Elgharbi, de l’Assaba et du Guidimakha recèlent un important potentiel agricole (terres arables en pluvial et bas-fonds) et en élevage (effectifs du cheptel) qui en fait des greniers de la Mauritanie.

Superficies du pluvial mises en valeur: Wilaya Potentiel cultivable en hectares (maximum de 2009-2010 à 2013-2014)

Diéri Bas-Fonds Total Hodh ElChargui 99 771 8 029 107 800 Hodh ElGharbi 15 730 4 211 19 941 Assaba 37 048 6 206 43 254

Guidimakha 48 094 7 415 55 509 Total 226 504

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Effectifs estimés du Cheptel dans les 4 Wilayas: Wilaya Cheptel Bovins Camelins Petits ruminants Hodh ElChargui 459 776 237 449 2 394 835

Hodh ElGharbi 320 721 174 626 2 397 018 Assaba 292 729 112 229 2 055 566

Guidimakha 125 569 62 290 805 071 Totaux: 1 198 795 586 594 7 652 490

Toutefois de nombreuses franges des populations de ces 4 wilayas sont restées des plus pauvres et vulnérables du pays.

En effet, les effets néfastes des crises naturelles conjuguées aux fortes pressions anthropiques sur les ressources naturelles disponibles ont rendu la situation des populations de plus en plus précaire.

Les politiques nationales mises en place n’ont pas toujours permis de développer/valoriser cet important potentiel, en assurant une durabilité des services et infrastructures réalisés.

L‘augmentation de la production et l’amélioration de la productivité sont restées limitées par des facteurs liés à la faible couverture en infrastructures et services, le manque de synergie entre les actions des différents intervenants, l’irrégularité de l’approvisionnement en intrants agricoles et d’élevage, l’absence d’encadrement technique et d’appui-conseil aux producteurs, etc..

De ce manque de cohérence dans les actions, il a résulté, un manque de pertinence des choix, une faible efficience dans les mises en œuvre, un impact limité, une efficacité qui laisse à désirer, et une insignifiante durabilité.

5.1.3 Contraintes et opportunités Les principales contraintes & opportunités du secteur sont présentées comme suit:

Contraintes • le potentiel végétal fut entamé sous la contrainte climatique et la pression anthropozoogéne. Les ressources en eau de surfaces sont devenues plus aléatoires et les eaux souterraines, en dépit d’énormes possibilités ( nappes de Dhar), sont mal exploitées par manque d’ouvrages normés ( puits, forages ). • la rareté des points d’eau pastoraux pénalise l’élevage, principal pivot de l’économie dans cette zone; • le manque d’infrastructures rurales et d’accès à des marchés urbains rémunérateurs a entraîné une sorte de "thésaurisation" d’une grande partie des richesses de la zone. • les surfaces pouvant être mise en valeur, pour les besoins de l’agriculture, sont très variables et insuffisantes et dépendent de la pluviométrie. En plus des cultures sous pluies, les dispositifs de collecte des eaux de ruissellement (barrages, digues, et diguettes ) sont insuffisants, mal dimensionnés et le plus souvent en mauvais état. • le maraîchage, reste embryonnaire et marginal. IL s’agit surtout d'activité de subsistance (autoconsommation). • Les problèmes touchant les différents volets de l'agriculture dans la zone cible sont aggravés par les difficultés liées à l'approvisionnement en intrants (semences, outillages, …), aux attaques parasitaires, et à la divagation des animaux. • L'archaïsme de l'organisation sociale, l'analphabétisme endémique, et les mentalités rétrogrades, font obstacle à l'adhésion consciente des populations, aux objectifs de développement et à la mobilisation des ressources humaines.

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• Les très fortes fluctuations interannuelles et zonales voire l’irrégularité de la pluviométrie • La faiblesse des rendements des cultures. • Les changements sociodémographiques et d’habitudes de consommation inquiétants. • La lenteur de la mise en œuvre du processus de régularisation foncière. • L’engagement très limité du système financier • Absence de protection des cultures contre la divagation animale et autres ennemis, • la désaffection des zones rurales. • Les importations en légumes, fruits…. concurrencent fortement la production locale. • Les ressources en eaux (eaux de surface et eaux souterraines) disponibles mais non maitrisées • Le potentiel de cultures oasiennes non valorisé

Les opportunités • Améliorations structurelles et institutionnelles - L’adoption de la stratégie nationale de développement du secteur rural à l’horizon 2030, de la nouvelle stratégie nationale de sécurité alimentaire et de leurs plans d’action respectifs. - La réorganisation du monde rural à la base - L’assainissement en cours des institutions publiques de développement rural et l’introduction du secteur privé dans certains domaines d’activités. - La libéralisation des importations d’intrants, - Une politique des prix et des réformes institutionnelles - Une baisse de la fiscalité sur les intrants et le matériel agricole, - La promotion des céréales locales. - l’appui aux services agricoles et aux organisations des producteurs • Loi d’orientation agricole. Cette loi adoptée en 2012 constitue un cadre réglementaire d’évolution de l’agriculture et des acteurs. Elle présente une vision à long terme du secteur et peut servir de canevas aux politiques sectorielles et aux projets de développement agricoles: PNDA…. • Disponibilité en eau La zone recèle un potentiel en ressources en eau souterraines et de surface évalué à plus de 20 milliards de m3. • Réseau routier et autres infrastructures de transport - La zone possède un réseau routier relativement important; des axes relient les principales villes, ce qui constitue un atout pour le transport des produits agricoles. Il est cependant important d’accorder encore une importance particulière aux pistes de production en zone rurale. - 4 aéroports dont un de niveau international (à Néma) existent dans la zone et renforcent les voies de communication notamment l’exportation et l’acheminement des productions vers les marchés de destination. • Energie - La disponibilité de l’énergie dans les principales villes des 4 wilayas constitue un atout pour le fonctionnement de petites unités de transformation et de chaines froides de stockage aussi bien pour les produits d’agriculture que d’élevage. - L’extensibilité de cette disponibilité énergétique est envisageable à travers l’utilisation d’énergies renouvelables éolienne et solaire.

Focus sur la dynamique des marchés forains/hebdomadaires/Frontaliers La fluidité de la circulation des hommes et des biens entre le Mali et la Mauritanie ont permis l’expansion des échanges, tant en volume que sur le plan de la diversification des produits faisant l’objet de ce commerce. Les transactions qui portaient sur les produits céréaliers, les épices, les étoffes en provenance du Mali contre le bétail local, se sont intensifiées et diversifiées (pour inclure, à titre d’exemple, les véhicules, etc.).

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Les principaux marchés où se déroulent ces échanges sont du côté mauritanien, Vassale, , Adel Begrou, Oum Cheich, , Djiguenni, Feirenni, Medbougou, Guogui, Voulanya, Bousta Les produits exportés du côté mauritanien sont le riz, le sucre, les huiles, le miel, les peaux, etc. Ces activités, en plus de l’opportunité qu’elles offrent pour l’écoulement des productions, génèrent d’importants emplois et revenus pour les populations locales et pourraient être un levier de la croissance. En revanche, ces échanges, largement tolérés par les autorités des deux pays, restent très peu suivis et quantifiés. Les statistiques douanières afférentes à ce commerce ne sont pas disponibles et il n’y pas eu, jusqu’à présent, à notre connaissance tout au moins, ni études ni enquêtes dans ce domaine. Toutefois, les marchés forains qui constituent une réponse appropriée aux défis de la commercialisation de la production agricole, d’élevage et des produits locaux, restent handicapés par des contraintes majeures dont on peut citer: - L’absence d’infrastructures adéquates pour les sites d’exposition, - Le manque d’organisation, - La faible qualité des services offerts, - L’absence d’une protection des aires d’exposition contre les intempéries et des hangars nécessaires en l’occurrence, - La faiblesse des conditions d’hygiène et de salubrité (absence de toilettes et de système de ramassage des ordures), - La faiblesse de l’approvisionnement en eau potable des sites.

5.2 Principales infrastructures dans les zones pluviales

L’inventaire des infrastructures et services ci-dessous sont issus de la synthèse des informations recueillies auprès des services techniques décentralisés (élevage, agriculture, environnement, hydraulique, MASEF) des 4 Wilayas complétée par les Maires et les services centraux. (cf. Annexe 10)

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5.2.1 Infrastructures: Infrastructures de l’agriculture Wilaya Digues filtrantes- Barrages-digues- Nombre de périmètres maraichers Marchés Unités de conditionnement seuils pour cultures diguette (coopératives féminines/réseaux ) hebdomadaires de légumes pluviales Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre

Hodh Charghi 339 1500 30 Hodh Gharbi 138 120 10 Assaba 245 150 3 Guidimakha 21 34 900

Infrastructures de l’élevage Wilaya Parcs de vaccination Aires d’abattage Marchés hebdomadaires Centre de collecte de lait

Nombre Nombre Nombre Nombre Hodh Charghi 151 6 30 4

Hodh Gharbi 81 4 10

Assaba 73 5 3 Guidimakha 78 2

Infrastructures de l’environnement et de l’hydraulique Wilaya Mares-zones humides Pare-feux (kml) Puits / forages pastoraux (DHB)

Nombre Nombre Nombre Hodh Charghi 12 2615 97 Hodh Gharbi 32 2564 88 Assaba 26 1341 77 Guidimakha 11 650 16

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5.2.2 Services Services de l’agriculture Services de l’élevage

Wilaya Dépôts d’approvisionnement Ateliers de confection de Ateliers de Ateliers de fabrication Ateliers de Postes Pharmacies en semences et matériel gabions, grillages, maintenance de de charrues maintenance de vétérinaires vétérinaires agricole chaines froides chaines froides Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre Nombre Hodh Charghi 7 16 5 8 5 7 6 Hodh Gharbi 4 10 3 4 3 4 4 Assaba 5 12 5 4 5 5 7 Guidimakha 2 2 2 3 2 7

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5.3 Analyse des rôles des acteurs

Les activités des projets financés par l’Union Européenne dans le domaine du développement économique et social en Mauritanie, notamment le soutien à la production et la génération de revenus, s’inscrivent en droite ligne de la politique du Gouvernement en matière de résilience des populations vulnérables et de protection sociale.

L'UE est membre du Comité de Pilotage et du Comité Technique de la Stratégie Nationale de Protection Sociale (SNPS), qui regroupe d’autres partenaires, notamment la Banque mondiale (BM) et les institutions du système des nations unies. Les trois objectifs du Secteur 1 du PIN du 11ème FED corroborent ceux de la SNPS, de la SNSA, la SNDSR qui visent l’amélioration des conditions de vie des populations rurales les plus vulnérables, auxquels adhèrent l’ensemble des PTF (FIDA, BID, BAD, FADES, ..) .

Dans le domaine de la décentralisation, les actions du PNIDDLE (RIM-UE-BM) pour l’appui à la maitrise d’ouvrage communale, comme support au développement local et à l’emploi, sont en parfaite synergie avec les actions envisagées dans le cadre du présent projet.

La mise en œuvre imminente du RIMRAP (Objectif 1) constitue la base institutionnelle indispensable à une mise en œuvre efficace et efficiente du projet InfraSeR (Objectif 2). Plusieurs acteurs sont impliqués dans le RIMRAP, notamment l’AECID, la GIZ, ainsi que des ONG internationales et nationales.

La coopération italienne développe une collaboration avec le CSA en matière de microprojets de lutte contre l’insécurité alimentaire dans le centre-est Mauritanien.

La coopération française intervient dans le domaine de l’Hydraulique de l’assainissement ainsi que de l’aide alimentaire. Elle projette, à partir de 2016, des actions d’appui aux petits producteurs, à travers les aménagements, l’accès au crédit et à l’encadrement.

Dans le cadre du ProGRN, la GIZ intervient dans le développement rural, à travers le renforcement des capacités en gestion durable des écosystèmes pastoraux, en plus des activités de l’AMCC.

D’autres projets, intéressant la zone et la thématique, sont en cours ou en phase de démarrage et constituent une opportunité en termes de synergie et de complémentarité à développer avec le Projet InfraSer. Les principaux projets sont financés par la Banque Mondiale (PRAPS, PIIS), FIDA (PASK, ProlPraf), Adaptation Fund-PAM (PARSACC), PREFF (Acting for Life-GNAP et BRACED), etc..

5.4 Description du mode de gestion actuel des infrastructures

Le mode actuel de gestion des infrastructures rurales diffère selon le type d’infrastructure en question: pour les infrastructures d’eau telles que les AEP, elles sont gérées par l’ONSER, soit directement, soit à travers des agents communaux ou bien par le biais d’un délégataire privé recruté à cet effet.

En ce qui concerne les installations ou équipements électriques, ils sont gérés par des délégataires privés, dans les cas où ils n’atteignent pas un niveau de technicité et un volume de production qui requièrent la mobilisation du monopole de la SOMELEC.

Quant aux infrastructures agricoles, leur système est purement traditionnel: familial ou communautaire. Cet état de fait limite l’accès aux terres, rendant les grandes superficies comme des réserves foncières en permanente jachère. Cet état de fait ne pourra évoluer sans une prise de conscience des jeunes et leur structuration en OSP capables de gérer les relations avec les différents partenaires, locaux, nationaux et PTF.

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5.5 Analyse des problèmes

Le potentiel national exploitable en terres agricoles est de l’ordre de 502 000 ha, soit 0,5% environ de l’ensemble du territoire. Il s’ensuit que la superficie agricole utile (SAU) de ce pays est assez limitée et caractérisée par des écosystèmes très fragiles. Dans ce potentiel, on estime à 360 000 ha, soit 72 % de la SAU, la superficie exploitable en culture pluviale.

Tous ces systèmes de culture sont tributaires de la pluviométrie, de l’écoulement des eaux de surface et de la quantité des infrastructures de mobilisation desdites eaux. Cette situation traduit une grande vulnérabilité économique, sociale et alimentaire des ménages ruraux pour leur subsistance et la réduction drastique de l’offre de produits agricoles sur le marché avec pour conséquence la montée des prix à la consommation.

L’appréciation de cette situation ne saurait s’appuyer sur un système d’informations fiables, eu égard aux insuffisances qualitatives et quantitatives des données liées à l’hétérogénéité de leurs sources de collecte et d’analyse, ainsi qu’à leur désagrégation limitée rendant leur crédibilité relative.

C’est ainsi que la documentation recueillie sur le diagnostic du secteur agropastoral se limite globalement à faire une description sommaire des modes de production avec quelques chiffres sur les superficies cultivées et les rendements, les consommations et les prix; quelques contraintes sont évoquées, mais sans lien pertinent avec les insuffisances constatées dans le domaine des infrastructures et services, notamment le niveau de couverture des besoins, les disparités régionales en la matière, l’impact des investissements réalisés.

Sur la base des documents consultés et des discussions avec les responsables au niveau central et régional ainsi qu’avec les producteurs et leurs associations, un certain nombre de constats/problèmes concernant les infrastructures et les services ruraux en zone pluviale a été fait, dont les principaux sont récapitulés avec des recommandations comme suit:

Constats Recommandations

Beaucoup d’infrastructures hydrauliques, et en particulier des A défaut de pouvoir mettre toutes les interventions en cours dans centaines d’ouvrages de captage des eaux de surface, ont été un vaste programme d’aménagement rural, il est indispensable réalisés et de centaines d’autres sont programmés ou en cours d’avoir un minimum de cohérence et de concertation dans les d’exécution. On ne dispose pas d’une évaluation précise de interventions, de disposer à cet effet d’un cadre unifié de l’impact de ces investissements, en termes quantifiables; mais ce programmation et d’harmoniser les approches et les modalités qui est certain, c’est que les objectifs attendus sont loin d’être d’exécution; atteints: on est toujours très loin de l’autosuffisance alimentaire, et les populaires bénéficiaires restent très pauvres. Il est constaté de manière générale, la mauvaise qualité des Au niveau de la conception de base, il faudrait s’affranchir de ouvrages réalisés qui s’explique en partie par la faiblesse des l’approche très restrictive qui a prévalu jusqu’ici, dans l’utilisation capacités de maîtrise d’ouvrage liée notamment à la multiplicité des eaux de surface: les ouvrages doivent être initiés dans une des intervenants; ceci explique peut être le nombre élevé de optique d’utilisation optimale des ressources en eau mobilisables réhabilitations en cours ou programmées. A cela s’ajoute et de maximisation de leur impact: mise en valeur agricole ou l’absence de normes nationales en matière d’infrastructures, le pastorale, alimentation en eau potable, réalimentation des faible niveau de concertation et l’absence d’outils de planification nappes, etc; et à cet effet tous les bénéficiaires potentiels doivent spatiale (schémas national et régionaux d’aménagement) être impliqués dès la phase d’identification; Au-delà de la qualité des ouvrages, les quantités d’eau retenues Suivi-évaluation: on note partout des insuffisances importantes sont généralement très largement sous-utilisées, ce qui pose des en matière de suivi évaluation, ce qui explique la difficulté questions, en particulier sur leur opportunité et remet en cause constatée un peu partout d’évaluer l’impact des projets et

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Constats Recommandations leur dimensionnement programmes. A cet effet, des modalités précises doivent être Définies pour pallier à ces insuffisances. Faiblesse des capacités nationales et régionales d’exécution: il Mettre en place des mécanismes de formation pour les s’agit là d’un problème d’ampleur nationale, auquel sont communes, les entreprises et les bureaux d’études, couvrant les confrontées toutes les administrations publiques qui assurent la différents domaines des marchés de travaux: préparation des maîtrise de travaux et pour lequel des solutions urgentes doivent offres, gestion des marchés, organisation des travaux, gestion être mises en œuvre. des chantiers etc. Conditions financières peu attractives: il est constaté de manière Regrouper tous les projets d’infrastructures dans de grands générale au niveau national, le faible taux de participation des appels d’offres susceptibles d’intéresser les grandes entreprises entreprises étrangères aux appels d’offres internationaux et plus étrangères pour lesquelles les coûts d’amenée et de repli du spécifiquement du faible engagement des entreprises nationales matériel sont dissuasifs. à s’équiper en matériel performant pour exécuter les travaux et à De plus, encourager les entreprises nationales à s’équiper pour se doter de ressources humaines compétentes, ce qui est, en réaliser des travaux de qualité et développer une assise pour partie, à l’origine de la faiblesse de la capacité d’absorption des favoriser la sous-traitance. investissements . Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte, mais il est certain que la taille financière des marchés joue un rôle déterminant dans ce problème. L'exode rural, notamment l'émigration permanente et/ou La promotion de pôles économiques attractifs pour les jeunes et saisonnière des bras valides vers les grandes agglomérations les femmes pouvant fixer ces forces productives dans les terroirs. urbaines nationales et étrangères. L’enclavement de certaines zones à grand potentiel de Amélioration de la couverture du réseau routier et autres production. infrastructures de transport. Insuffisance dans la maîtrise de l’eau. Un potentiel en ressources en eau souterraines et de surface évalué à plus de 20 milliards de m3. Difficulté d’accès aux services de base et aux marchés L’avantage de la localisation du pays: à la charnière du monde internationaux, régionaux et locaux. arabe et de l'Afrique sud saharienne, la Mauritanie se situe à moins de cinq heures de vol et à cinq jours de mer de l'Europe qui représente un marché potentiel très important. Faible niveau de couverture en services ruraux et leur Promotion d’une classe entrepreneuriale ayant une capacité concentration (à 90 %) dans les chefs-lieux des Wilayas et, dans technique financière pour la prise en charge des services ruraux. une moindre mesure, des Moughataas.

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5.6 Besoins prioritaires des 4 wilayas en infrastructures et services ruraux

Les besoins en infrastructures et en services au niveau des 4 wilayas ont été identifiés par les Maires et les services techniques décentralisés (élevage, agriculture, environnement, hydraulique, MASEF) au cours des réunions des CRD et des CODEP ainsi que pendant les entretiens et visites de terrain effectués avec la mission.

5.6.1 Besoins en Infrastructures: Wilaya Digues filtrantes Aménagement de Parcs de Aires Aménagement de Marchés Unités de Puits / forages Pare- Centre de Seuils Barrages Périmètres vaccination d’abattage Mares-zones hebdomad conditionnement pastoraux feux collecte de maraichers (ha) humides aires de légumes (kml) lait Hodh ElCharghi 150 150 121 12 12 15 4 31 5385 6 Hodh ElGharbi 65 120 16 6 32 5 2 8 1500 3 Assaba 85 150 113 8 26 3 3 8 2659 6 Guidimakha 85 90 30 4 11 2 2 28 1500 2

5.6.2 Besoins en Services: Wilaya Dépôts d’approvisionnement en Ateliers de confection de Ateliers de maintenance de Ateliers de fabrication de Postes Pharmacies semences et matériel agricole gabions, grillages, chaines froides charrues vétérinaires vétérinaires Hodh Charghi 4 12 2 6 8 6 Hodh Gharbi 2 6 2 3 4 4 Assaba 3 8 2 4 6 3 Guidimakha 3 8 2 4 6 3

5.7 Besoins en infrastructures/services des sites visités par wilaya avec une estimation des coûts

Hodh Charghi Catégorie Localisation Etat Causes Coût de Recommandations infrastructure/service réhabilitation (€) Périmètres maraicher Boukhzayem Moyen - Aménagement 25 685 Installer un système de -Système goutte à goutte d’irrigation inapproprié -Manque brise- vents Périmètre maraicher Dkhaine Bon Néant 0 Pluvial Maat leakarich Moyen Perte 137 000 Construire des diguettes et d’eau/manque de clôturer clôtures Digue Hassi Atile Moyen Manque déversoir 137 000 Travaux HIMO pour déversoir en pierres Barrage Oued Lakhdar Assez bon Brêche rive gauche 342 466 Solution mixte: HIMO+ semis mécanisé Marché forain Bousta Médiocre Absence 58 000 -Abris pour les femmes* d’infrastructures -latrines -Eau potable

Hodh Gharbi Catégorie Localisation Etat Causes Coût de Recommandations infrastructure/service réhabilitation Marché forain Medbougou Moyen Insuffisance des 45 000 Infrastructures annexes et infrastructures structuration Barrage Elmara Assez bon Manque d’entretien 68 500 Travaux confortatifs Parc de vaccination Tamchekett Mauvais Amorti 13 700 Emplacement à étudier Pluvial Boumaize Mauvais Manque clôture 29 500 Diguette de rétention et clôture Aire d’abattage Kobenni Mauvais 68 500 Assurer la gérance et la maintenance

Assaba Catégorie Localisation Etat Causes Coût de Recommandations infrastructure/service réhabilitation Aire d’abattage Barkéol Défectueux Manque d’eau et 68 500 d’entretien Zone humide Garalla/Loudeye Ehl Inquiétant Protection du 308 000 Cheyheb couvert végétal- maintien du niveau de la mare- aménagement d’abreuvoirs-clôture avec accès pour les transhumants-mise

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Catégorie Localisation Etat Causes Coût de Recommandations infrastructure/service réhabilitation en valeur des produits non ligneux (PFN) Marché Hamoud Médiocre Absence infrast 45 000 Parc de vaccination Garalla Inexistant Négligence 13700 Pharmacie vétérinaire Tenaha/ Inexistant 27 400

Guidimaka Catégorie Localisation Etat Causes Coût de Recommandations infrastructure/service réhabilitation Périmètre maraicher Moyen Manque d’eau et 11 000 moyen d’exhaure Parc de vaccination Sélibaby Vétuste A réhabiliter 5500 Digue filtrante Zreigat 41000

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6 Description des actions & options de mise en œuvre

6.1 Description des actions

6.1.1 Objectifs Objectif global: De manière globale, le Projet d’Infrastructures et de Services Ruraux (InfraSeR) a pour objectif d’améliorer durablement et équitablement l’accès des populations vulnérables aux services et infrastructures de base, par l'accroissement de la productivité agricole et pastorale en consolidant le socle requis pour la relance des filières spécifiques dans une perspective de renforcement des capacités de résilience des producteurs de la zone du pluvial aux effets des changements climatiques.

Objectif spécifique Plus spécifiquement, le projet entraînera à terme un accroissement de la valeur de la production en améliorant la productivité, la qualité, et la commercialisation de la production.

Le projet ciblera principalement le renforcement des infrastructures et services ruraux qui sous-tendent cinq filières jugées stratégiques à la fois pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle et pour leurs avantages comparatifs sur le marché local et les marchés régionaux, en tenant compte des interventions déjà en cours ou envisagées. Il s'agit des filières: (i) sorgho, (ii) Niébé, (iii) légumes, (iv) bétail sur pied, (v) lait et (vi) les Produits Forestiers Non Ligneux.

Zones ciblées Le projet interviendra dans 4 Wilayas du sud –est mauritanien: (i) Hodh el Charghi; (ii) Hodhel Gharbi; (iii) Assaba; et (iv) Guidimakha. Ces wilayas renferment 17 Moughataa (Départements) et 102 communes où les filières susmentionnées offrent le plus gros potentiel, faiblement exploité et dont la valorisation pourrait renverser la tendance de la pauvreté rurale dans ces wilayas, estimée actuellement à environ 60% (cf. EPCV 2014).

6.1.2 Groupes bénéficiaires directs et indirects Les petits exploitants de la zone pluviale (agriculteurs et éleveurs) et leurs organisations/associations constituent les principaux bénéficiaires du Projet. De plus on s'attend à ce que les interventions du Projet InfraSeR profitent indirectement aux: • populations vivant dans les zones d’intervention du projet qui devraient bénéficier de la réalisation des infrastructures et services ruraux; • autres acteurs (commerçants, transporteurs, agro-industries, etc.) pour les bénéfices attendus de l'amélioration de la quantité et de la qualité des produits, ainsi que de la réduction des coûts d’exploitation.

6.1.3 Résultats Les principaux résultats escomptés sont: 1. Réalisation d’infrastructures rurales prioritaires et adaptées aux besoins de relance de la production agropastorale en zone pluviale; 2. Installation de services ruraux prioritaires et adaptés aux besoins de relance de la production agropastorale en zone pluviale; 3. Prise en charge des entretiens courants des infrastructures aménagées par les communes et les communautés; 4. Prise en charge des entretiens périodiques réalisée par des PME installées dans la zone du projet; 5. Augmentation des rendements et de la production dans la zone du projet;

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6. Augmentation de la résilience des producteurs du pluvial (y compris les jeunes et les femmes) face aux fluctuations de la pluviométrie liées aux changements climatiques.

6.1.4 Composantes. Alors qu'elle bénéficie d’un réel potentiel agropastoral dans ses différentes zones agro-écologiques, la Mauritanie n’est pas encore parvenue à intensifier durablement sa production agricole et à mieux valoriser les produits de son élevage.

Les 4 Wilayas ciblées par le présent programme sont un exemple édifiant de ressources agropastorales peu, mal, ou pas exploitées. Il convient donc de redynamiser l'économie rurale, seule option qui permettra de stabiliser les populations dans les terroirs, d'optimiser le potentiel agro-pastoral et de fournir des formes durables d'accès à l'emploi et à des revenus qui amélioreront leurs conditions de vie, leur statut sanitaire et nutritionnel. Cela conduira, à terme, d'alléger la pression sur les centres urbains du pays.

En concordance avec cette option et en conformité avec l’esprit de l’objectif 2 du Secteur 1 du PIN du 11ème FED, les domaines prioritaires d’appui proposés dans le domaine des infrastructures et des services ruraux sont:

Composante Sous composante

Infrastructures 1.1 Retenues d’eau; 1.2 Seuils de ralentissement d’eau; 1.3 Digues filtrantes; 1.4 Bassin de rétention; 1.5 Aménagement et valorisation zones humides; 1.6 Stations météorologiques; 1.7 Protection des pâturages-Désenclavement; 1.8 Protection/restauration du couvert végétal-amélioration des PFNL; 1.9 Hydraulique pastorale; 1.10 Parcs de vaccination Services 2.1 Aires d’abattage; 2.2 Postes de santé animale; 2.3 Aménagement annexes des marchés forains; 2.4 Dépôts d’intrants et matériel agricoles; 2.5 Conservation des produits agricoles; 2.6 Pharmacies vétérinaires; 2.7 Boucheries

Composante: Réalisation des infrastructures rurales

Le projet envisage de réaliser la réalisation/réhabilitation d’infrastructures rurales: • Réalisation de digues filtrantes, seuils de ralentissements: pour rechargement de la nappe; maitrise de l’eau pour cultures de décrue et maraichage • Aménagement de mares: pour maraichage, décrue et abreuvage • Aménagements antiérosifs: zai, demi-lune • Parc de vaccination • Aménagements de protection et valorisation des pâturages: pare-feux manuels et points d’eau (forages, puits) • Désenclavement sur 400 Km dans le but de relier les zones à fort potentiel de production aux marchés.

Composante: Réalisation de services ruraux. Le projet prévoit de réaliser les services ruraux suivants: • Pharmacies vétérinaires • Dépôts de semences et matériel horticole • Ateliers de confection de gabions, de grillage • Ateliers de fabrication de charrues • Ateliers d’entretien de motopompes • Aire d’abattage • Boucherie

6.1.5 Principaux indicateurs Principaux indicateurs d’impact du projet • Amélioration de la productivité moyenne des exploitations;

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• Amélioration de la productivité moyenne des filières végétales, animales et PFNL ciblées: 1. de 0,32T/ha en début du Projet à 1T/ha à la fin du Projet pour le sorgho; 2. de 15T/ha en début du Projet à 20T/ha à la fin du Projet pour les légumes; 3. de 3L/jour en début du Projet à 6L/jour à la fin du Projet pour le lait (bovins- camelins); 4. de 1T/Ha en début de Projet à 3 T/Ha à la fin du Projet pour le gigibier (exemple de PFNL) • Augmentation durable d'au moins 30% à la fin du Projet des quantités de produits commercialisés/échangés pour les filières ciblées dans la zone du Projet; • Réduction durable des pertes post récoltes d'au moins 20% à la fin du Projet.

Indicateurs intermédiaires du projet • Baisse de 20% du temps de transport vers le marché le plus proche, dans les zones disposant de nouvelles infrastructures de transport; • Amélioration durable de la production de sorgho et de maraichage dans les zones de réalisation d’infrastructures; • Au moins 80% des exploitations réalisent des marges brutes positives après la réalisation des aménagements; • A la fin du Projet, au moins 80% des producteurs des zones ciblées sont satisfaits des services d'appui offerts; • A la fin du projet au moins 80% des producteurs touchés ont acquis une capacité d'autonomie et d'initiative leur permettant de moins (ou ne plus) recourir aux appuis externes.

Indicateurs d’activités du Projet. • A la fin du Projet, 100% des infrastructures prévues réalisées et fonctionnelles; • A la fin du Projet, environ, 400 requêtes de projets d’infrastructures ou service sont présentées aux Comités de Sélection; • A la fin du Projet, environ 200 projets d’infrastructure ou service approuvés; • A la fin du projet, 80% des abattages sont contrôlés • A la fin du projet, 1 boucherie moderne est installée dans chaque Moughataa • A la fin du projet, 4 ateliers de fabrication de gabions/grillage sont installés dans chaque Wilalya • A la fin du projet, 4 ateliers de confection de charrues sont installés dans chaque Wilalya • A la fin du projet, 4 points d’eau/AEP/Puits pastoraux sont construits dans chaque Wilalya • A la fin du projet, 400 Km de pistes rurales/Dalots/ chéneaux sont réalisés dans les 4 Wilalya

6.1.6 Faisabilité du projet InfraSeR Performance économique et financière Les performances économique et financière peuvent être appréciées à travers les résultats d’exploitation des principales activités. A terme, le projet InfraSeR permettra d’augmenter la production agricole et pastorale, de doubler le revenu journalier des producteurs (femmes, hommes et jeunes). Les revenus additionnels générés par le projet devraient permettre d’accroître l’étendue de l’impact des actions du projet en faveur du renforcement de la dynamique locale et la promotion des divers opérateurs économiques.

Impact environnemental et social Environnement Etant donné que les actions du projet, axées sur la réalisation d’infrastructures de soutien à la production, ne présentent pas d’impacts négatifs considérables sur l’environnement. Elles vont améliorer les conditions d’hygiène et l’environnement physique. Un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) sera préparé pour répondre aux exigences environnementales et au développement durable des infrastructures à réaliser. L’application des mesures d’accompagnement et d’atténuation développées dans le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) assurera une meilleure intégration du projet à son environnement et un développement économique et social, dans le respect de l’environnement et du capital naturel, de la zone d’intervention du projet.

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Changement climatique Il est attendu que le projet n’aura pas d’effet significatif sur le changement climatique qui est un phénomène mondial. Les émanations dans l’atmosphère des gaz d’échappement (principalement le CO2) des véhicules et engins dans les zones seront largement compensées grâce au phénomène de séquestration des gaz à effet de serre (GES) par l’amélioration du couvert végétal prévu dans la zone du projet.

Aussi, les mesures suivantes contribueront à lutter contre les effets du réchauffement climatique: 1. La reconstitution de la végétation; 2. La plantation d’arbres autour de certains sites de production menacés par l’ensablement. De plus, le projet tiendra compte des impacts du climat et notamment en adoptant des normes d’aménagement d’infrastructures plus strictes adaptées au milieu. Pour les pistes, les travaux de réhabilitation/construction comprendront des ponts et dalots définitifs en béton armé.

Enfin, l’introduction progressive de l’énergie solaire pour l’exhaure, le conditionnement des produits et l’éclairage permettra de limiter le dégagement du CO2.

Genre Les disparités entre hommes et femmes subsistent en Mauritanie en dépit du fait que l’égalité de sexe est consacrée par la constitution et qu’une stratégie nationale en la matière a été élaboré et mise en œuvre. En effet, la population féminine demeure plus pauvre et plus exposée au chômage que la population masculine malgré le fait qu’elle représente environ 51% de la population.

C’est en prenant compte cette situation particulière des femmes que le projet doit comporter un ensemble d’actions spécifiques en faveur des Coopératives/associations féminines qui aura un impact positif significatif sur les conditions de vie des femmes et pourra faire émerger des nouvelles femmes autonomes économiquement et épanouies.

Social La dynamisation et le désenclavement des zones de production, impulsés par le projet, constitueront une contribution au maintien des jeunes en zone rurale, et à la réduction des problèmes de chômage et de pauvreté des ménages et des jeunes. En outre, le projet permettra la création d’emplois permanents et temporaires dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et du développement rural en les aidant à créer des petites et moyennes entreprises agricoles et en les associant à la gestion des infrastructures et services.

Le projet pourrait accentuer la disparité socio-économique entre les populations de la zone d’intervention ainsi que les risques de conflits dans l’utilisation des ressources naturelles. Des mesures seront prévues, à cet effet, dans le PGES pour atténuer ces impacts voir les ramener à un niveau plus acceptable que la situation de référence. Elles incluent des campagnes d’IEC sur la gestion de conflits et des mesures d’accompagnement pour financer des actions génératrices de revenus pour les groupes vulnérables.

Réinstallation Forcée Le Projet n’impliquera pas de déplacement des populations de la zone du projet ni leur réinstallation du fait qu’il s’agit des infrastructures rurales déjà existantes ou à installer dans des zones non occupées.

6.2 Option et critères

6.2.1 Option L’option proposée pour le projet privilégie de concentrer les actions à réaliser dans les zones pluviales à fort potentiel et de grande vulnérabilité. En effet, l’intérêt marqué des PTF pour appuyer le développement du secteur

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agricole a permis la réalisation d’importantes infrastructures rurales: barrages, digues et diguettes, pistes, … sur financement Etat, UE et bien d’autres partenaires.

Certes un grand effort a été fait en matière d’infrastructures mais les résultats des missions effectuées sur le terrain et les discussions avec les populations ont montré que beaucoup de ces ouvrages construits ne l’ont pas été pour durer car ils ont été réalisés, en grande partie, dans un contexte de suivi et de contrôle défaillants. Pour d’autres, le problème d’entretien et de maintenance est bien posé sous l'effet de réduction drastique des budgets publics de fonctionnement observé au cours des dernières années. A cela s’ajoute, une faible implication des communes conjuguée au manque d’appropriation par les bénéficiaires eu égard au mauvais ciblage et/ou la faible capacité technique et financière des acteurs.

Le présent projet s’appuiera sur les expériences des projets précédents réalisés dans le domaine des infrastructures rurales en Mauritanie et capitalisera les leçons tirées d’autres projets financés par l’UE dans les autres secteurs.

C’est ainsi que le projet InfraSeR se focalisera sur l’appropriation de ses activités par les bénéficiaires, la recherche de solutions durables pour l’entretien courant des aménagements, la promotion des PME locales et l’implication des communes et des producteurs (réseaux de coopératives féminines, les jeunes, …).

Enfin, l’approche d’intervention favorisera les actions de nature à: • Promouvoir des capacités locales de mise en œuvre et de maintenance des infrastructures et le développement des services; • Encourager l’émergence d’activités valorisantes et génératrices de revenus à même de fixer les jeunes dans le terroir; • Créer des emplois par une mise en œuvre des infrastructures par des procédés à HIMO; • Faire émerger des AGR pour l’amélioration du revenu des femmes

6.2.2 Critères d’éligibilité Les critères d’éligibilité proposés ont été définis de manière assez pertinente, en prenant en compte: • les impératifs de cohérence avec les politiques sectorielles (normes, programmation, modalités de réalisation, maîtrise d’ouvrage, exécution, exploitation…); • les objectifs retenus dans CSLP et plus tard SCAPP; • la pérennité des infrastructures ( approches participatives, contribution des bénéficiaires aux coûts en vue d’un engagement plus fort dans l’entretien ultérieur, cohésion sociale, capacités d’organisation,..) • la rentabilité de l’investissement: potentiel de production confirmé, etc

C’est ainsi que les critères, en trois catégories, ci-après seront mis à contribution pour assurer un choix judicieux, juste et optimal des communes et des localités à retenir dans le cadre du choix pertinent des programmations en services et infrastructures capables de relever le défi de vulnérabilité et d’insécurité alimentaire des populations rurales des 4 Wilayas.

Critères de 1er niveau (communal): En conformité avec les termes de référence, les critères proposés pour ce niveau sont: • répertorier les communes disposant d’un PDC actualisé certifié ou en cours de l’être; • le poids démographique de la commune; • capacités de mise en œuvre (communes, associations, ONGs, Privé);

Critères de 2ème niveau (communautaire): • Niveau de pauvreté; • Potentiel économique (terres, cheptel, ressources forestières, eau, etc…); • Niveau de présence d’autres investissements;

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• Connexion aux circuits d’approvisionnement (énergie; eau, intrants); • Connexion à des débouchés de commercialisation.

Critères de 3ème niveau (technique): • Potentiel économique de l’infrastructure/service en phase d’exploitation • Taux de rentabilité interne • Disponibilité au niveau local des ressources humaines pour assurer une bonne gestion de l’infrastructure ou la continuité du service • Impact environnemental de l’infrastructure • Impact sur l’autonomisation économique des femmes rurales • Aptitude de l’infrastructure à être réalisée en matériaux localement disponibles • Capacité de l’infrastructure/Service à générer des emplois directs ou indirects en HIMO (Haute intensité de main d’œuvre)

6.3 Durabilité

Le projet InfraSeR constitue une action prioritaire dans le PNDA. Sa mise en œuvre sera appuyée aussi bien par les ministères sectoriels que par les populations sur le terrain. Pour faciliter la prise en charge des réalisations, tous les acteurs concernés seront impliqués durant tout le processus de préparation du projet et des formations spécifiques à leur égard seront prévues.

Le projet s’intéressera à un large éventail des infrastructures desservant des zones à grand potentiel de production agricole, présentant des organisations rurales potentiellement dynamiques et où l’appui de l’UE pour le développement des principales spéculations est en cours. Ces aspects sont en faveur du renforcement de la dynamique locale et de la promotion des divers opérateurs économiques dans les 4 wilayas; ce qui favorisera l’activité économique dans les communes et responsabilisera les comités de gestion et d’entretien des infrastructures à réaliser par le projet.

Les caractéristiques techniques proposées pour les différents types d’infrastructures et services répondent aux normes de conception en vigueur. Les études techniques d’exécution seront réalisées dans les zones du projet, des matériaux de qualité seront utilisés. En outre, le contrôle des travaux sera effectué par des consultants qui assureront la qualité des réalisations. Il est attendu que les infrastructures auront une durée de vie normale. Enfin, le Gouvernement et/ou les communes (ou d’autres acteurs) s’engageront à prendre en charge l’entretien des infrastructures, dès l’achèvement du projet. Cela contribuera à la durabilité des infrastructures et services.

6.4 Risques & mesures d’atténuation

La première catégorie de risques porte sur: 1. le manque d’entretien des infrastructures; 2. la faible collaboration des partenaires et bénéficiaires avec le projet.

Parmi les mesures d’atténuation, il convient de noter: (i) la prise en charge de l’entretien par le projet, et pour une phase transitoire de deux années après leur achèvement, suivant une démarche de retrait progressif (ii) la création et la formation, par le projet, des comités de gestion des infrastructures à réaliser. Par ailleurs, le programme de sensibilisation et de formation prévu par le projet, d’une part, et les impacts économiques engendrés par les activités du projet et la relance des activités agricoles, d’autre part, sont de nature à créer un environnement plus favorable au développement du secteur de l’agriculture et de l’élevage et à favoriser l’adhésion des partenaires et des bénéficiaires au projet.

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1. La deuxième catégorie de risques serait liée à la faible appropriation engendrée par la faiblesse des capacités des services techniques des ministères impliqués, au faible intérêt des partenaires et bénéficiaires pour les formations dispensées et la mauvaise performance des entreprises adjudicataires des marchés des travaux. Ces risques seront atténués par: 2. la forte participation de l’ensemble des parties prenantes dans le montage du projet; 3. la motivation les structures régionales et centrales impliquées et le renforcement de leurs capacités; 4. la diversification et le ciblage des thèmes de formation en fonction des besoins réels des différents acteurs concernés. Concernant le risque lié à la mauvaise performance des entreprises, il sera atténué par: la présence de mission de contrôle sur chaque chantier, le contrôle régulier de la qualité des travaux par les services techniques régionaux, l’évaluation des performances de tous les contractants du projet, le suivi régulier de la mise en oeuvre du projet par les structures ad hoc .

Le tableau suivant récapitule les principaux risques , leur niveau et les mesures d’atténuation préconisées:

Risques Niveau de Mesures d’atténuation risque (E/M/F) Le retard dans la mise à niveau des E L’engagement du RIMRAP à démarrer sans délais la mise à niveau des PDC et de la capacitation PDC et des services communaux institutionnelle, technique et financière des communes La multiplication des intervenants M renforcement de la coordination des différents partenaires sous le dans le domaine risque de donner leadership du MAED, du MA, du ME et de l’UE, en attendant la réalisation lieu à des chevauchements en d’outils de planification spatiale l’absence d’un SNAT, de SRAT, Absence de mise en application de M Elaboration et mise en œuvre des activités suivant des cahiers de charges réglementation normative dans les spécifiant les contenus, la répartition des rôles et les exigences techniques domaines d’intervention requises La faible collaboration des M Mise en place de cadres de concertations aux niveaux appropriés partenaires locaux La faible appropriation des M L’implication des bénéficiaires dans la mise en œuvre bénéficiaires Hypothèses: La mise en œuvre de la SCAPP favorisera les actions du Projet qui s’inscrivent dans la logique d’une meilleure répartition des effets de la croissance (croissance inclusive). Cette hypothèse sera réconfortée par la mise en œuvre d’importants programmes et projets dont le PNDA, le RIMRAP, le PRAPS, le PNIDDLE, ainsi que d’autres initiatives de développement local

Recommandations Les recommandations essentielles suivantes sont formulées à ce stade pour prendre en charge le bon déroulement du processus d’accompagnement de ce programme: • Procéder à une mise à niveau réglementaire et opérationnelle effective des communes comme prévu au RIMRAP, pour leur faire jouer le rôle souhaité dans la prise en charge de l’exploitation durable des infrastructures et services; • Promouvoir des capacités locales de mise en œuvre et de maintenance des infrastructures et le développement des services; • Favoriser l’émergence d’activités valorisantes et génératrices de revenus à même de fixer les femmes et les jeunes dans le terroir; • Régler la question foncière pour faciliter l’exploitation optimale du potentiel agro-sylvo-pastoral;

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• Assurer un maximum de cohérence et de concertation dans les interventions en mettant en place un cadre unifié de programmation; • Adopter une approche d’utilisation optimale des ressources en eau mobilisables et de maximisation de leur impact: mise en valeur agricole ou pastorale, alimentation en eau potable, réalimentation des nappes, etc; et à cet effet tous les bénéficiaires potentiels doivent être impliqués dès la phase d’identification; • Suivi-évaluation: on note partout des insuffisances importantes en matière de suivi évaluation, ce qui explique la difficulté constatée un peu partout d’évaluer l’impact des projets et programmes. A cet effet, des modalités précises doivent être définies pour pallier à ces insuffisances • Mettre en place des mécanismes de formation pour les communes, les entreprises et les bureaux d’études, couvrant les différents domaines des marchés de travaux: préparation des offres, gestion des marchés, organisation des travaux, gestion des chantiers etc. • Regrouper tous les projets d’infrastructures dans de grands appels offres susceptibles d’intéresser les grandes entreprises étrangères pour lesquelles les coûts d’amenée et de repli du matériels sont dissuasifs et encourageant les entreprises nationales à s’équiper pour réaliser ces marchés. • Réaliser les études de faisabilité et normalisation pour: - les barrages à réhabiliter ou à construire, - les aménagements de pistes/ouvrages désenclavement, - aménagements de zones humides, - seuils de ralentissements/digues filtrantes - etc…

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7 ANNEXES

• Liste des ouvrages et documentation consultés (Annexe 1: document séparé) • Personnes rencontrées au niveau central (Annexe 2: document séparé) • Personnes rencontrées sur le terrain (Annexe 3: document séparé) • PV de réunion de démarrage (Annexe 4: document séparé) • Note de cadrage (Annexe 5: document séparé) • Note d’étape (Annexe 6: document séparé) • Document Action (phase identification) (Annexe 7: document séparé) • Photos de sites visités illustrant l’état des infrastructures (Annexe 8: document séparé) • Données démographiques sur les communes des 4 Wilayas (Annexe 9: document séparé) • Infrastructures répertoriées dans les 4 Wilayas (Annexe 10: document séparé) • (Eau, barrages, pare-feux, zones humides, élevage)

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