Généalogie Et Contribution À L'histoire De Saint Jean De
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N°1 Association “Les Descendants de Benoît Million-Rousseau depuis 1639” Généalogie et Contribution à l’Histoire de Saint Jean de Chevelu Siège Social : chez la Présidente : Colette Million-Rousseau-Badet 3 rue de Stalingrad 73000 Chambéry adresse courriel : [email protected] Conseil d’administration : Trésorière: Marie-Claude Soudan-Michaud Secrétaire : Nicole Plattier dit Curtet Patrick Bediez, Joseph-René Clocher, Charles Horny, Christiane Lascaux-Tournier, Elise Michaud- Paccoud, Jacky Pillard. Genèse de l'Association et de la Cousinade 2004 Généalogistes-amateurs isolés, nous sous sommes contactés par l’intermédiaire de bulletins spécialisés; nous avons échangé nos informations et lorsque nous avons acquis la certitude que nous descendions tous les 5, (Colette, Patrick, Charles, Jacky et Nicole), de Benoît Million Rousseau nous nous sommes rencontrés. Chacun a présenté son travail et c'est avec un très grand plaisir que nous voyions nos découvertes individuelles se compléter les unes les autres comme les pièces d'un puzzle d'où surgissaient une foule de personnages, chaînons de notre histoire, grâce auxquels nous existons aujourd'hui. Notre passion commune pour l’histoire de nos ancêtres et de leur village, a créé entre nous un fort courant de sympathie et nous a encore plus motivés pour approfondir nos recherches tant aux Archives* que sur le terrain. Le testament de Benoît, découvert dans le registre du Tabellion de Yenne, aux Archives de Chambéry, nous a, momentanément, comblés, d’autant que celui de son frère, établi le même jour et figurant à la page suivante du registre, le complétait avantageusement. En un après-midi, nous faisions connaissance avec toute la famille : père, frère, soeur, enfants, gendres, bru, petits enfants et même quelques relations de voisinage. Les actes consignés dans le Tabellion nous offrent, malgré leur lecture rendue difficile, à la fois par le style et par la calligraphie, une sorte d'énorme album-photos qui nous révèle des instantanés extrêmement vivants du quotidien de nos ancêtres du XVIIe au XIXe siècles. Dès notre seconde réunion, l’idée de réunir, à Saint Jean de Chevelu notre berceau d'origine, les descendants actuels de Benoît, nous est apparue évidente. C'était très enrichissant de connaître nos aïeux mais ce serait réjouissant de partager nos découvertes avec les Cousins, connus ou inconnus, issus de ces mêmes aïeux. "L'Association des Descendants de Benoît Million Rousseau depuis 1639" était née, et le dimanche de Pentecôte 2004 retenu pour voir ce grand rassemblement familial. Depuis, d'autres cousins généalogistes ont rejoint le petit noyau initial, au sein du "conseil d'administration". Parisienne de naissance et venue tardivement en Savoie à la recherche de la jeunesse de mon grand père, né à Saint Jean de Chevelu, plus précisément à Champrond en 1872, j'ai glané ici et là des infos, des légendes, des anecdotes, des images qui trouvent leur place, il me semble, dans ce livret consacré à Saint Jean de Chevelu. Ainsi, très modestement, j'espère contribuer à l'histoire des chevelans, et peut-être susciter de nouvelles vocations de chercheurs, amoureux des vieux grimoires. Bonne promenade à travers les siècles en compagnie de Benoît et des siens. Nicole Plattier dit Curtet *Archives Départementales de Chambéry: 244 Quai de la Rize - 04 79 70 87 70 http://www.sabaudia.org 2 Saint Jean de Chevelu Pour les descendants de chevelans dispersés de par le monde, voici comment se présente leur berceau originel, situé dans une région appelée l'Avant-Pays Savoyard ou Petit Bugey. Cette petite commune, à 7 km de Yenne, et à 20 km de Chambéry par le Tunnel du Chat, nichée au creux d'une cuvette où brillent deux petits lacs, est entourée, à l’ouest, par la montagne de Lierre, au nord par la montagne de La Charvaz et au sud par la montagne de la Dent du Chat qui la domine de ses 1390 m, D’après les textes anciens on sait que Chevelu existait déjà en 1125 sous le nom de Capilutum, puis a porté différents noms au cours des siècles : en 1232 Chevellutum, en 1260 Chavellu, puis Chevellu, et au XVIIIe siècle Chevelluz. On retrouve trace de la paroisse au XIIIe siècle sous le nom de Capellanus de Chevelutum, puis au siècle suivant, Capellanus de Cheveluton, pour devenir Capelutum au XVIe siècle et enfin, apparaît sur le cadastre sarde de 1738 Saint Jean de Chevelu. Sur l'un des lacs, au temps jadis, il y avait une islette qui se déplaçait les jours de grand vent. Jacques Pelletier du Mans, ami de Ronsard, l'avait remarquée lors de son passage en Savoie en 1571. 3 "Une autre islette au petit lac mouvante De chevelu montre quel cartier vente Car là dessus s'est un arbre produit Qui sert de voile au vent qui la conduit." Maintenant elle n'existe plus car elle s'est collée contre la terre ferme. Nous empruntons la description faite par l'équipe de "Histoire des Communes Savoyardes. Chambéry et ses environs* : "Les beaux paysages de la cuvette reposante des lacs de Chevelu, des coteaux de vignobles et de pentes boisées, coupées de falaises et d’escarpement, sont mis en valeur par buttes ou becs de roche où sont perchés de vieux villages, châteaux, chapelles, calvaires aux vues imprenables, tous desservis par un réseau de routes et chemins en corniche". Le centre du village se trouve à 334 m d’altitude; les hameaux, dispersés sur les flancs des monts alentours sur plus de 1200 hectares, se nomment : Bergin, Champrond, Chevelu, La Grande Forêt, la Petite Forêt, Monthoux, la Plattière, Saumont, la Servagette, Vernatel, Saint Jean, la Fromentière, Gemilieu, la Mandaz, la Perrotière, les Pingeons, le Taba, les Vignes. La population a fluctué au fil du temps. On a compté 343 chevelans en 1756, 905 en 1848, 646 en 1911, 450 en 1936, 338 en 1975 et 589 au dernier recensement. Saint Jean de Chevelu fait partie de la "Communauté de communes de Yenne" créée récemment, qui comprend La Balme, Billième, La Chapelle Saint Martin, Jongieux, Loisieux, Lucey, Meyrieux-Trouet, Ontex, Saint Paul sur Yenne, Saint Pierre d'Alvey, Traize, Verthemex et Yenne, toutes communes où nous retrouvons trace de nos ancêtres. De même, nous avons découvert que plusieurs d'entre eux avaient vécu au Château de la Grande Forest, à différentes époques. En effet, si nous descendons d'une branche de la famille de la Forest (au XVIIe siècle), au moment de la Révolution, la maison-forte appartenait à une autre branche, qui la vendit à son fermier qui n'était autre que notre aïeul François Million-Rousseau, descendant de Benoît. En remontant dans les temps plus anciens, le château de Champrovent appartint également à des membres de notre famille, comme le château de la Muraz. Ces demeures, datant du moyen-âge, ont diversement résisté aux assauts du temps et de l'Histoire; leurs tours ont été tronquées au ras de leur toiture suite à l'application rigoureuse de l'arrêté du 8 pluviose an XI, dans le but de ne plus "offenser l'égalité". Le plus important, le plus célèbre MONUMENT, si l'on peut dire, est sans conteste le Mont du Chat, avec, à son sommet, la fameuse Dent ! Imposant, il a inspiré les poètes, et ... l'imagination populaire. * Histoire des Communes Savoyardes -Chambéry et ses environs -le Petit Bugey" de Philippe Paillard, Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, André Palluel-Guillard. Editions Horvath 4 Il était une fois le Mont du Chat ... La Montagne du Chat est une imposante barrière de terre et de rochers qui ferme l'horizon vers le Lac du Bourget et Chambéry. Les pentes sont raides, le terrain, peu propice à l'agriculture, est recouvert en grande partie de forêt. Montaigne franchit le Col du Chat en 1581: "Déjà nous vinmes passer le Mont du Chat, haut, roide, et pierreux mais nulle- ment dangereux ou mal aisé, au pied duquel se siet un grand lac, et le long d'icelui un château nommé Bordeau*" (Journal de Voyage en Italie) Dans les temps très anciens, on l'appelait le Mont Muni. Pourquoi le mont Muni devint-il le Mont du Chat ? Joseph-René Clocher* explique : "Les chroniqueurs du Moyen-âge font mention, dans leurs écrits, de l’existence d’un affreux matou qui terrorisait tout le monde au passage du Col. Il laissait passer dix neuf personnes mais dévorait toujours la vingtième ! Heureusement un soldat qui s’en revenait chez lui, courageux et bien inspiré, eut l’idée de faire bénir son fusil par le curé avant d’escalader les pentes de la montagne. La bête frappée en plein coeurroula jusque dans le lac. Peut-être n’en serions-nous pas encore vraiment débarrassé ? Au dire de certains, elle ne serait pas morte et les jours d’orage, par ses colères elle ferait chavirer les barques sur le Lac du Bourget. Est-ce ce maudit chat qui, par ses exploits a donné le nom à la montagne ? ou plutôt est-ce le nom de la montagne qui a inspiré la naissance et la propagation de cette légende ? Gardons-nous de trancher entre ces deux graves hypothèses." * devenu Bourdeau * Joseph-René Clocher: auteur de plusieurs livres sur l'histoire de la région, dont le plus récent : "Voyage d'Histoire en pays de Yenne". (lui aussi descendant de Benoît Million-Rousseau) 5 Une autre histoire circule dans les chaumières qui nous est contée par Joseph-René Clocher et que nous appellerons : La spécialité gastronomique des moines de l’hospice du Col du Chat "Au Moyen-âge, les moines étaient réputés pour la qualité des diots qu’ils fabriquaient. Il paraît même que le diot du Mont du Chat s’était taillé une place de choix dans le fief du légendaire saucisson de Lyon.