ENQUÊTE PUBLIQUE UNIQUE

Relative à la demande présentée par la société RES d’exploiter, au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), le parc éolien « centrale éolienne CERISOU » sur la commune de SAVIGNÉ().

Lundi 25 septembre 2017 au vendredi 27 octobre 2017

RAPPORT D’ENQUÊTE Pierre DOLLÉ Commissaire enquêteur 47 route de Nieuil 86340 Nouaillé-Maupertuis

ENQUÊTE PUBLIQUE UNIQUE

Relative à la demande présentée par la société RES d’exploiter, au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), le parc éolien « centrale éolienne CERISOU » sur la commune de SAVIGNÉ (Vienne).

Lundi 25 septembre 2017 au vendredi 27 octobre 2017

RAPPORT D'ENQUÊTE

La société RES, dont le siège social est situé « ZI de Courtine », 330 rue du Mourelet, 84000 AVIGNON, sollicite l'autorisation d'exploiter le parc éolien « centrale éolienne de CERISOU », sur le territoire de la commune de SAVIGNÉ (Vienne).

Ce dossier s’inscrit dans le cadre des activités répertoriées par la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) à la rubrique 2980 (installations d’éoliennes comprenant au moins un aérogénérateur dont le mât a une hauteur supérieure ou égale à 50 mètres et d’une puissance supérieure ou égale à 20MW), activité soumise à autorisation.

La demande d’autorisation unique a été formulée par le pétitionnaire le 2 juin 2016 à la préfecture de la Vienne. Le projet déclaré recevable le 9 mai 2017 par les services de l’Etat, est présenté à l’enquête publique.

1 I - LA PROCEDURE D'ENQUÊTE

Cadre juridique et réglementation :

A partir du 1er novembre 2015, pour les ICPE soumises à l’autorisation, une procédure unique intégrée est mise en œuvre.

Elle regroupe l’ensemble des décisions nécessaires pour la réalisation du projet, notamment :

Autorisation de réaliser : Code de l’Environnement, chapitre III du titre II du livre 1er et le titre 1er du livre V ; Tableau annexé à l’article R.511-9 du Code de l’Environnement, constituant la nomenclature des installations classées ; Le décret du 26 août 2011 modifiant la nomenclature des installations classées et intégrant les parcs éoliens terrestres à la nomenclature ICPE. L’ordonnance du 20 mars 2014 et le décret du 2 mai 2014 relatifs à l’expérimentation d’une autorisation unique en matière d’installations classées pour la protection de l’environnement. Permis de construire : Code de l’Urbanisme articles L421-1, R421-1 et R422- 2 ; Autorisation d’exploiter : Code de l’Energie, approbation des ouvrages de transport et de distribution d’électricité, article L323-11.

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La désignation du commissaire enquêteur et l’arrêté d’enquête publique :

L'arrêté n° 2017/DRCLAJ/BUPPE-095, en date du 20 juin 2017 de Madame la Préfète de la Vienne (annexe 1), prescrit l'ouverture d'une enquête publique sur la demande présentée par Monsieur MATTHIEU GUERARD, Directeur Général Délégué de la SA RES, en vue de procéder à l’exploitation d’un parc éolien au lieu-dit « CERISOU » sur le territoire de la commune de SAVIGNÉ (Vienne).

Le document fixe la nature, les objectifs, la date d'ouverture, la durée, les conditions et le siège de l'enquête.

Il précise le nom, la qualité ainsi que les jours et lieu de présence en mairie du commissaire enquêteur, désigné par décision n°E17000095/86, en date du 24 mai 2017, de Monsieur le Président du Tribunal Administratif de (annexe 2).

Figurent également les lieux où, à l’issue de la consultation, toute personne pourra prendre connaissance du mémoire en réponse du demandeur et des conclusions de l’enquête publique.

2 La publicité :

Les formalités de publicité se sont traduites par un avis :

- Affiché en mairie de Savigné (porte mairie, format A2), commune d’implantation du projet et siège d’enquête, quinze jours au moins avant le début de l’enquête et durant toute la durée de celle-ci, acte attesté par certificat du maire (annexe 3) et constaté par le commissaire enquêteur le mardi 12 septembre 2017 puis à l’occasion de chaque visite ou permanence,

- Affiché également quinze jours au moins avant le début de l’enquête et durant celle-ci, (format A2) en mairies de Asnois, , Champniers, Charroux, Château-Garnier, Civray, Genouillé, Joussé, La Chapelle-Baton, , Romagne, Saint-Gaudent, Saint-Pierre-d’Exideuil, Saint Romain, communes dont une partie du territoire est située dans le rayon d’affichage de 6km autour du site d’exploitation. Cet affichage a été attesté par certificats des maires (annexes 4 à 17) et constaté par le Commissaire-Enquêteur les lundi 11 et mardi 12 septembre 2017,

- Affiché enfin quinze jours au moins avant le début de l’enquête et durant celle-ci, en format A2 (noir sur fond jaune) en 8 points situés autour du site d’exploitation (lieu-dit « Vergné » à l’angle des RD 36 et 1, lieu-dit « La Chauffière » à l’angle des RD 159 et RD1, à l’angle des RD27 et 36, au lieu-dit « l’Héraudière » à l’angle des RD 4 et 107, à l’angle des RD 27 et 107, au lieu-dit « La Garenne » à l’angle des RD27 et 727, au lieu-dit « Les Chauveaux »sur la RD 148, à Savigné à l’angle des RD 36 et 148). Cet affichage a été constaté par le commissaire- enquêteur le jeudi 21 septembre 2017, lors d’un contact avec le pétitionnaire. Deux constats d’huissier ont été établis à la demande du pétitionnaire (annexe 18),

- Publié en caractères apparents, 20 jours avant le début de l'enquête, en rubrique "Annonces légales" des deux quotidiens régionaux paraissant dans le département : La Nouvelle République du Centre Ouest, édition de la Vienne mercredi 6 septembre 2017, page 28 et Centre Presse également du mercredi 6 septembre 2017, page 27 (annexes 19 et 20),

- Rappelé par ces deux mêmes journaux le mercredi 27 septembre 2017, troisième jour de l’enquête, en rubrique "Annonces légales" : La Nouvelle République du Centre Ouest, page 29 et Centre Presse, page 29 (annexes 21 et 22),

- Annoncé sur le site Internet de la commune de Savigné de même que dans le journal municipal l’Eclair Savignéen n°38 de septembre 2017 (annexe 23)

- Annoncé également sur le site Internet de la Préfecture de la Vienne, www.vienne.gouv.fr, en rubrique « Installations classées éoliennes» .

3 Par ailleurs, bien au-delà de la réglementation, une large publicité concernant le projet de parc éolien de « Cerisou », et, plus précisément, l’enquête publique et les dates de permanences du commissaire enquêteur, a été faite auprès des habitants de Savigné, autant par le porteur de projet que par la Municipalité. Ainsi, avant et pendant l’enquête, la société RES a fait diffuser dans chaque boite à lettres de la commune, un flyer cartonné en format A4 recto-verso, (annexe 24), reprenant les principales étapes du projet, notamment le déroulement de l’enquête publique. De plus, le bulletin communal de Savigné a annoncé, tout au long de l’enquête, les dates de permanences du commissaire enquêteur.

L'avis (annexe 25), affiché ou publié, énonce les modalités d'enquête précisées dans l'arrêté préfectoral.

Le dossier :

Le dossier coté et paraphé par le commissaire enquêteur, le mardi 12 septembre 2017, puis tenu à la disposition de la population, en mairie de Savigné, a regroupé les pièces suivantes :

- Le CERFA, présentant notamment l’identité du demandeur, l’emplacement des installations, la nature et le volume des activités, le classement de la nomenclature installations classées, la surface de plancher des installations (volume 1, 17 pages),

- Le sommaire inversé (volume 2, 6 pages),

- La description de la demande, avec les capacités techniques et financières de l’exploitant, les procédés de fabrication, une carte au 1/25 000ème, (volume 3, 87 pages),

- L’étude d’impact sur l’environnement et son résumé non technique : comportant notamment l’analyse de l’état initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet, l’analyse détaillée du projet, l’origine, la nature et l’importance des inconvénients susceptibles de résulter des activités considérées et faisant ressortir les effets prévisibles sur l’environnement, ainsi que les mesures envisagées par le demandeur pour supprimer, limiter ou compenser ces effets, l’évaluation des incidences Natura 2000 (volume 4, 351 pages),

- L’étude exposant les dangers et son résumé non technique : justifiant les dispositions propres à en réduire la probabilité et les effets (volume 5, 234 pages),

4 - Les documents spécifiques au titre du Code de l’urbanisme : notice descriptive, plan de masse, plan de façades, plan de coupe, insertion du projet dans son environnement, photographies environnement proche (volume 6, 54 pages),

- Les documents demandés au titre du Code de l’environnement : plan des abords de l’installation à l’échelle 1/3500èmeet 1/3000ème, plan d’ensemble à l’échelle 1/200ème au minimum de l’installation, expertise anémométrique, expertise acoustique, étude géologique et géotechnique, étude écologique, notice paysagère et patrimoniale, étude de saturation visuelle (volume 7, 550 pages).

- Les accords et avis consultatifs (volume 8, 65 pages), - L’arrêté préfectoral prescrivant l’enquête publique, - L’avis de l’Autorité environnementale.

Les documents présentés mentionnent les auteurs des travaux, à savoir :

- RES, agence de Bordeaux, quai des Queyries, 33100 Bordeaux, - GEOTEC Environnement, ZAC de Belle Aire, 17440 Aytré, - GREEN Satellite, Agence de paysage, 4 rue du Bart, 33240 Saint- Gervais, - Cabinet ECTARE, 2 allée Victor Hugo, 31240 Saint Jean, - SINERGIA Sud, 646 rue Maurice Petipa, 34801 Montpellier, - Denis CARTIER, Architecte DPLG, 4 rue Francis Martin, 33000 Bordeaux.

A noter que, en plus du dossier « papier » mis à disposition du public pendant l’enquête en mairie de SAVIGNÉ, chacune des 14 autres communes situées dans le rayon d’affichage de 6km a été destinataire d’un exemplaire complet du dossier en format CD-ROM.

Le registre d’enquête :

Le registre d'enquête, comportant 26 feuillets non mobiles et mis à la disposition du public, a été coté, paraphé et ouvert par le commissaire enquêteur, le mardi 12 septembre 2017, avant le début de l'enquête, et clos le vendredi 27 octobre 2017, dernier jour de l’enquête publique, également par le commissaire enquêteur.

5 II – LE PROJET :

Les lieux, la demande :

La commune de Savigné (1380 habitants) est située dans le département de la Vienne, sur l’axe Poitiers-Ruffec, à 50 kilomètres environ au Sud du chef- lieu de département. Membre de la Communauté de communes des « Pays Civraisien et Charlois », elle est rattachée au canton de Civray. Le site prévu pour le futur parc éolien « Cerisou » s’étend en 2 parties du Nord- Ouest au Sud-Ouest. Il est structuré au Nord par la D 28 et le bourg de Champniers, à l’Ouest par la D1 et le bourg de Champagné-Lureau, à l’Est par la D4 et le bourg de La-Chapelle-Bâton, au Sud, entre les bourgs de Civray, Savigné et Charroux, par la vallée de la rivière Charente et les RD 27 et 148.

Le périmètre d’étude du projet se situe au sein de la zone dont la volonté de développement de l’éolien est la plus forte avec un objectif de 525 MW.

Le projet se situe en zone A du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la commune de Savigné, approuvé le 12 novembre 2007 et révisé le 26 avril 2010.

La concertation :

Au début de l’année 2013, la commune de Savigné a délibéré unanimement pour la réalisation d’une étude de faisabilité pour le développement d’un parc éolien sur le territoire communal. Des actions de concertation et d’information ont été mises en œuvre tout au long du développement du projet éolien avec les élus de la commune, les services de l’Etat et la population. A chaque étape du projet, entre août 2012 et octobre 2015, des réunions de présentation et d’échange ont été organisées notamment avec la DDT, la DREAL, la Préfecture de la Vienne et la mairie de Savigné. Entre 2014 et 2016, la population a été informée du projet par des bulletins municipaux et sur le site Internet de la commune de Savigné. Enfin, des permanences publiques d’information à destination de la population ont eu lieu à la mairie de Savigné, les 15 et 23 mars 2016, ainsi que le 8 avril 2016.

6 Le parc éolien :

Le dossier indique que le projet de parc éolien de « Cerisou » consiste en l’installation de 8 aérogénérateurs (E1 à E8) et de 4 structures de livraison, situées respectivement à proximité des plates- formes des éoliennes E1, E4, E5 et E7.

Le mât s’élève à 115 mètres jusqu’à la nacelle et la hauteur totale, en bout de pale, est de 180 mètres. Il est composé de béton en embase puis d’acier, les pales en matériaux composites de couleur blanc grisé. Chaque aérogénérateur développe une puissance de 3,6 MW, soit une puissance totale pour le parc, de 28,8 MW maximum. La production annuelle attendue est de 67600MW/h. Cette production correspond à la consommation de 14 700 foyers, chauffage compris et permet d’éviter la production de 4700 tonnes de CO² par an.

La vitesse de vent pour une production électrique maximale de 3600 KW, est de 50Km/h pour un aérogénérateur de 3,6 MW. Les éoliennes fonctionneront en régime normal dans l’intervalle de vitesses de vent compris entre 10km/h et 100km/h. Au-delà de cette vitesse, le rotor se positionnera « en drapeau », puis sera arrêté.

Chaque éolienne est équipée, à l’intérieur du mât, d’un poste transformateur destiné à élever la tension du courant électrique produit par la génératrice.

La desserte du site s’appuie sur les réseaux existants (pistes, chemins, routes). Elle nécessite la création de 3290 ml de pistes en plus des 900 ml existant.

Le raccordement électrique interne au parc (câble en bordure de piste) aura une emprise au sol de 3735 m² pour 7470 m linéaires. L’hypothèse envisagée prévoit un raccordement souterrain des 4 structures de livraison au poste- source de Civray, situé à environ 8,5 km à vol d’oiseau du parc.

Le dossier précise que le site a été retenu car il répond aux critères essentiels requis pour l’implantation d’un parc éolien :

- une volonté locale d’aménagement et d’accueil de projets de production d’énergies dites propres, - une répartition de l’habitat offrant un espace disponible d’exploitation, - un territoire communal desservi par un réseau routier praticable et un réseau de dessertes locales relativement denses, - un potentiel de vent correct, - une absence de servitude pouvant entraver le projet, - une localisation des machines à plus de 500 mètres de toute habitation, - une organisation spatiale du parc cohérente dans le paysage, - des possibilités de raccordement au réseau électrique.

7 Capacités techniques et financières de l’exploitant :

La société RES est une société anonyme au capital de 10 816 792 € née en 1999 de l’association du bureau d’étude français EOLE Technologie, actif dans le secteur éolien, et du groupe anglais Renewable Energy Systems (RES), leader mondial des énergies renouvelables depuis plus de 30 ans. Elle est spécialisée dans la conception, le développement, le financement, la construction, l’exploitation et le démantèlement de centrales de production éolienne et solaire sur le marché français. RES est à l’origine de 632 MW de parcs éoliens et solaires en service ou en cours de construction, a obtenu 51 permis de construire dont 37 éoliens et réalisé autant d’études d’impact.

La société RES assurera le financement, la maîtrise d’œuvre de la construction, son suivi d’exploitation, la gestion technique, le démantèlement et la remise en l’état du site en fin d’exploitation. Le dossier administratif inclut un business plan du projet sur 20 ans et la société RES s’engage à respecter les conditions des garanties financières et le démantèlement du parc éolien, conformément aux dispositions de l’Article L553-3 du Code de l’environnement. Pour le projet de « Cerisou », le montant de la garantie financière s’élève à 421 040€ (52 630€ par éolienne). Ce montant est révisable tous les 5 ans, conformément à l’Arrêté du 26 août 2011.

III - L’étude d’impact :

L’étude d’impact présente notamment une description du projet comportant les informations relatives à sa conception et ses dimensions, une analyse de l’état initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet (faune, flore, sites, paysages, patrimoine culturel et archéologique…). Elle présente également le choix, les raisons, la description technique du projet, une analyse des effets négatifs et positifs, directs ou indirects du projet sur l’environnement, l’hygiène, la santé, une analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus, les mesures prises pour éviter, compenser les effets négatifs, les conditions de remise en état du site après exploitation, et enfin, un résumé non technique.

8 Analyse de l’état initial :

Plusieurs aires d’étude ayant des échelles différentes ont été déterminées pour la réalisation de l’étude d’impact. L’espace disponible initial constitue la base de la définition géographique et repose, sur la commune de Savigné, sur le périmètre de protection de 500 mètres pour les habitations, sur les servitudes d’utilités publiques, sur le périmètre de protection pour le réseau routier. L’aire d’étude rapprochée correspond à l’échelle spatiale la plus appropriée pour envisager le projet éolien selon une vision d’intégration territoriale. Il s’agit de parcelles agricoles nommées « Cerisou », du réseau de chemins d’exploitation qui les dessert, et de routes traversantes. La zone d’implantation envisagée se situe sur l’aire d’étude immédiate.

Le milieu physique :

L’assise du projet repose sur un vaste ensemble sédimentaire datant du tertiaire, sur la bordure septentrionale du bassin aquitain, avec un relief de plaine se prêtant favorablement à l’implantation d’éoliennes. Le site d’étude présente des pentes très légèrement marquées. Les altitudes du secteur sont principalement comprises entre 140 m et 157 m, les points les plus bas se trouvant cantonnés à hauteur des petits vallons autour de la vallée de la rivière Charente.

Le contexte hydrologique dans lequel s’inscrit le projet présente à priori peu de sensibilités, principalement du fait d’un réseau hydrographique peu dense à proximité, à l’exception de la présence de la rivière Charente, cours d’eau permanent majeur situé à environ 500 m au Sud de l’aire d’étude rapprochée.

L’aire d’étude rapprochée présente la particularité d’être comprise au sein de bassins de 2 SDAGE (Loire-Bretagne et Adour-Garonne). Le projet devra être compatible avec les éléments définis par ces 2 SDAGE.

Le dossier précise que les aléas naturels en présence autour de la zone d’étude ne génèrent pas de risque important pour l’implantation d’un parc éolien. Néanmoins, bien que le risque inondation superficielle demeure peu présent du fait d’un réseau hydrographique peu dense, il convient d’intégrer les risques inondation par remontée de nappes et retrait de gonflement des argiles.

9 Le milieu naturel :

L’aire d’étude rapprochée est essentiellement agricole. Les parcelles agricoles en place sont de type grandes cultures, accompagnées ponctuellement par des parcelles agricoles complexes, des espaces naturels (boisements de feuillus) ou des prairies.

Dans le périmètre des 20km autour de l’aire d’étude rapprochée, sont répertoriées vingt cinq ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) de type 1, trois ZNIEFF de type 2, deux zone ZPS (Zone de Protection Spéciale), Natura 2000, et une ZICO (Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux).

L’aire d’étude rapprochée se compose de 2 sites sur lesquels ont été observés 19 habitats naturels différents, principalement répartis en zones agricoles (cultures et prairies temporaires), et habitats forestiers ou pré-forestiers. Les cultures accueillent 7 espèces définies comme « messicoles » à l’échelle régionale, dont 2 s’avèrent peu communes ou rares en Poitou-charentes (l’épiaire des champs et la mâche auriculée). Aucune espèce protégée n’a été relevée sur l’aire d’étude rapprochée (AER). Cependant 2 espèces inscrites à la liste rouge régionale (l’orpin rougeâtre et la gypsophile des murailles) ont été recensées à proximité ou sur 2 sites.

La diversité de la faune observée sur l’AER est assez importante grâce à la présence d’arbres morts et de zones humides. Le site est situé en limite du couloir de migration des grues cendrées. Il est fréquenté, en période de nidification, par le busard Saint Martin et représente un territoire de chasse pour le Busard cendré et la pie-grièche. Le site est un lieu de reproduction et d’hivernage pour huit des neuf espèces d’amphibiens présents. Quatre espèces de reptiles protégés sont également présentes. Parmi les 14 espèces de mammifères recensées, huit espèces protégées se reproduisent probablement dans le périmètre d’étude, la Genette commune et la Martre des pins. Parmi les 22 espèces de libellules recensées, 6 sont patrimoniales. deux espèces protégées au niveau national (Gomphe de Graslin et Cordulie à corps fin) stationnent ou chassent sur la partie Sud du site. Les 4 autres peuvent se reproduire sur la partie Nord du site. La zone d’étude accueille 38 espèces de papillons communs, mais aussi les Grande et Petite Tortues, relativement rares dans la région, et 21 espèces d’orthoptères communs mais également le Grillon des marais qui est rare dans la région. 2 coléoptères d’intérêt communautaire se reproduisent dans la zone d’étude le Grand capricorne et la Lucane cerf-volant. Enfin, 14 espèces de chiroptères ont été recensées dont 5 sont considérées comme rares ou assez rares.

10 L’environnement humain :

Les hameaux les plus proches de l’aire d’étude rapprochée sont, sur la partie Nord du site, « La Coratière », « La Groie », « La Jaillère », « Chez Benest », « La Mouillardrie », « Les Petites Vilaines », « La Bacherie », « Vieville », et sur la partie Sud du site, « Le Colombier », « Clerfeuil », « Chez Chauveaux », « Le Chaffaud », « La Bernardrie-Plaisance ». La distance entre les aérogénérateurs et la plus proche habitation répertoriée à proximité est de 710 m (éolienne E8 pour le lieu-dit «Clerfeuil »).

Le projet s’insère dans un territoire rural, où les densités de populations restent faibles et où la tendance est au vieillissement modéré. La zone d’étude rapprochée n’est pas concernée par des zones urbanisées habitables ou habitées. Elle est totalement intégrée en zone agricole.

Dans un rayon de 20 km autour du site : - 6 parcs éoliens (43 aérogénérateurs) sont en fonctionnement : /Saint- Macoux/Voulème/Saint-Gaudent, le plus proche de site de l’AER, (12 éoliennes), Pliboux (6 éoliennes), Brion et Magné (6 éoliennes) et La ferme éolienne du Confolentais (6 éoliennes), «Quatre Vents » à Château-Garnier (8 éoliennes) « Les Brandes » à La-Ferrière-Airoux et Saint-Secondin (5 éoliennes),. - 8 projets éoliens (62 aérogénérateurs) ont été accordés mais pas encore réalisés : Sud Vienne Nord Charente (19 éoliennes), « La Plaine de Nouaillé à Brux (4 éoliennes) , « Courtibeaux à Saint-Martin-l’Ars (5 éoliennes), « Champs des Moulins » (9 éoliennes), Limalonges (5 éoliennes, Usson (10 éoliennes) et Saint-Pierre-d’Exideuil (5 éoliennes), « La Javigne » à La-Ferrières-Ayroux (5 éoliennes). Enfin 4 projets (28 aérogénérateurs) sont toujours en instruction : « Bois Merle » à Surin (8 éoliennes), Genouillé (5 éoliennes), « Camp Brianson » sur Champagné- Saint-Hilaire (4 éoliennes) et « La Bétinière » sur et Mauprevoir (11 éoliennes).

Par contre, il n’existe aucun parc éolien construit ou en construction dans un rayon de 5 km de la zone du projet.

11 Le patrimoine et les paysages :

Dans un rayon d’une quinzaine de km, les patrimoines inventoriés et emblématiques comprennent 4 sites inscrits, les grottes du Chaffaud à Savigné (1 Km), le moulin des Ages à Civray (3,5 km), l’église et le cimetière d’Asnois (6 Km) et la fontaine de Puyrabier à Magné (16 km). Parmi les 53 monuments protégés répertoriés dans l’aire d’étude éloignée, 7 présentent des ouvertures visuelles potentielles en direction de l’aire d’étude rapprochée et 4 présentent des enjeux marqués ou mesurés, la château de Rochemeaux à Charroux (1,5 km), l’église Saint Pierre à La Chapelle-Bâton (2,5 Km), l’ancienne abbaye de Charroux (3 km), l’église Saint Nicolas de Civray (5 Km), l’église de Saint-Pierre-d’exideuil (7 km), le château de la Roche d’Orillac à Saint-Gaudent 8 Km), le château d’Epanvilliers (9 km).

L’aire d’étude intermédiaire compte 2 urbanisations importantes, Civray et Charroux (avec son AVAP). Depuis les cœurs historiques de ces 2 villes, les éoliennes du projet envisagé sur la commune de Savigné ne sont pas perceptibles car elles sont masquées par le bâti dense. La vallée de la Charente concentre une partie de l’habitat. Par ailleurs, l’habitat est constitué de villages et hameaux répartis sur le plateau agricole tout autour des zones Nord et Sud du projet.

Les photomontages présentés au dossier montrent que, depuis le cœur ancien de Savigné, le projet n’est pas visible. Plusieurs visions franches des éoliennes ont été identifiées même si parfois les composantes paysagères végétales et bâties parviennent ponctuellement à masquer une zone du projet notamment à proximité des hameaux « Les Ages », « Le Magnou », « Les Malpierres », « Chez Rodet », « La Bâcherie », « Le Chaffaud », « La Coratière », « Chez Benest », « Plaisance », « La Moullardrie », « Les Petites Vilaines », de même qu’en sortie de Champniers, Saint-Romain, La- Chapelle-Bâton. Des situations de co-visibilité ont été notées entre les silhouettes des villages ou des villes et les éoliennes, à Charroux, Civray, les hameaux de « Le Chaffaud », « Chez Rantonneau », « La Groie, « Le Malmort », « La Jaillière », « La Grenatière ».

12 A l’échelle de l’aire intermédiaire, le réseau routier offre de nombreux panoramas en direction des éoliennes du projet , mais ces vues ne sont pas permanentes en raison des haies et bâti qui cadrent ponctuellement les axes de déplacement. Des perceptions franches ont été identifiées depuis les D148, D727, D1, D27. En revanche, seules des vues très partielles sont avérées depuis la D35 et la D108.

Enfin, le tourisme reste mesuré à l’échelle de l’aire d’étude éloignée. Sur l’ensemble des sites identifiés à cette échelle, seul le site du « Sentier des Pas Perdus » (labyrinthe végétal) semble présenter une ouverture visuelle en direction le l’aire d’étude rapprochée.

Les effets du projet :

- En période de chantier : Le maître d’ouvrage devra garantir que le chantier se passe dans les meilleures conditions possibles pour le respect de l’environnement.

Le chantier entraînera une augmentation temporaire du trafic (camions ou convois exceptionnels), notamment sur les départementales RD148 (voie remarquable), ainsi que sur les RD 36 et RD37. Il nécessitera la mise en place d’un plan de circulation. Les opérations productrices de bruits (essentiellement circulation) devront respecter des horaires diurnes. Les exploitants agricoles seront indemnisés et les secteurs endommagés seront remis en état. Les émissions de poussières constituent, avec les émissions de CO2, la principale source de pollution de l’air lors des travaux. Cet impact est relatif à la durée du chantier.

- En fonctionnement :

Sur le plan socio-économique, les retombées fiscales liées au projet éolien se partageront entre la commune de Savigné, la Communauté de communes des Pays Civraisien et Charlois, le Département et la Région. Elles sont estimées à environ 304 500 € par an. Des retombées économiques positives sont attendues également en phase chantier, pour les hôtels et restaurants. La maintenance et l’entretien des machines contribueront à la pérennisation d’emplois de techniciens.

13 Globalement, le parc éolien, optimisé vis-à-vis du parcellaire agricole, génèrera une très faible perte de la surface d’exploitation.

En phase de fonctionnement, le dossier indique que « les éoliennes n’entraîneront aucune pollution atmosphérique, ni pollution des eaux et des sols, ni d’effet sur la santé ».

Un impact faible est retenu sur le tourisme et les activités de loisirs, ne justifiant pas de mesure compensatoire.

Les effets sanitaires et les nuisances de proximité des ombres portées (effets stroboscopiques), sont qualifiés « faibles et sans risques vis-à-vis des populations ». S’agissant des émissions de poussières, aucun impact n’est attendu en phase d’exploitation. Le dossier indique que les champs électromagnétiques du parc éolien n’auront aucun effet négatif sur les populations riveraines.

Enfin, s’agissant des nuisances sonores, le dossier indique que le projet éolien respecte l’ensemble des critères réglementaires. Les émergences diurnes et nocturnes ont été évaluées sur l’ensemble des Zones à Emergences réglementées (ZER) proches du projet et sont respectivement inférieures aux seuils réglementaires de 5db et 3db. Le seuil fixé pour le bruit ambiant sur le périmètre de mesures de bruit de l’installation qui est de 70db le jour et de 60db la nuit, sera respecté. Ce critère fera éventuellement l’objet d’un contrôle, initié par la police des installations classées.

Les mesures préventives, réductrices et compensatoires :

Parmi les mesures compensatoires et d’accompagnement sont notamment prévus : - la plantation de haies (550 ml), - mesures d’optimisation du fonctionnement des machines et contrôle du bruit du parc éolien par la police des installations classées, - la sécurisation des accès et la mise en place d’une signalétique appropriée à ce type de site, - le suivi du taux de mortalité de l’avifaune et des chiroptères.

Enfin, au terme de vie des éoliennes (20 à 25 ans), un plan de démantèlement et de remise en état du site est prévu, conformément à la réglementation. Les différents composants des éoliennes, ainsi que les câbles électriques seront évacués hors du site vers des filières de traitement appropriées.

14 L’étude des dangers :

L’étude des dangers expose les risques que peut présenter l’installation sur la santé, la sécurité, la salubrité publique, l’agriculture, la protection de la nature, l’environnement et les paysages, l’utilisation rationnelle de l’énergie, la conservation des sites, des monuments et sur le patrimoine archéologique. L’étude de dangers a pour objectif de démontrer la maîtrise du risque par l’exploitant. Elle comporte une analyse des risques qui présente les différents scénarios d’accidents majeurs susceptibles d’intervenir. Ces scénarios sont caractérisés en fonction de leur probabilité d’occurrence, de leur cinétique, de leur intensité et de la gravité des accidents potentiels.

IV - VISITES DU SITE ET AUTRES ENTRETIENS EFFECTUES PAR LE COMMISSAIRE ENQUETEUR :

► Rencontres avec le pétitionnaire, visite sur site : - Le jeudi 21 septembre 2017, le commissaire enquêteur a rencontré, en mairie de Savigné, Mesdames Jade APARIS, Chef de projet pour la société RES, et Anne- Sophie BAUCHE, ingénieur projet. Cette rencontre a permis au commissaire enquêteur de mieux appréhender le process de construction et le fonctionnement d’un aérogénérateur. Elle s’est poursuivie notamment par une visite du site prévu pour l’implantation des éoliennes, de même que par une visite de la commune de Charroux depuis le belvédère dominant le village aux abords de l’église, et enfin au lieu-dit « Chez Rodet » dominant le château de Rochemaux. Ces visites ont permis au commissaire enquêteur de bien situer la position future des aérogénérateurs sur le territoire choisi, l’implantation des voies d’accès, la situation des habitations proches de l’aire d’étude immédiate et les possibles covisibilités du projet et de mieux appréhender l’impact du projet sur l’environneme,t notamment son intégration environnementale.

- Le mercredi 11 octobre 2017, le commissaire enquêteur a rencontré, en mairie de Savigné, Mesdames Jade APARIS, Chef de projet et Anne-Sophie BAUCHE, ingénieur projet. Cette réunion a permis de faire le point sur les principales observations reçues à mi-enquête.

- Le lundi 6 novembre 2017, le commissaire enquêteur a remis à Madame Jade APARIS, Chef de projet, le procès verbal de notification des observations et propositions issues de l’enquête publique.

- Le mardi 14 novembre 2017, une visite complémentaire de site a été organisée en présence de Madame APARIS. Cette visite a permis notamment la présentation des photomontages supplémentaires effectués, à la demande du commissaire enquêteur, en réponse aux observations formulées pendant l’enquête publique.

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► Contacts avec les services de la DREAL Nouvelle Aquitaine : - Au titre de l’avis de l’autorité environnementale :

Le mardi 19 septembre 2017, le commissaire enquêteur s’est entretenu avec Madame Mickaële LE SAOUT, Adjointe au Chef de mission Evaluation Environnementale de la DREAL Nouvelle Aquitaine. Conformément aux dispositions de l’article R122-7 du code de l’environnement, l’autorité environnementale a, par courrier en date du 6 janvier 2017, informé de « l’absence d’observations émises dans le délai sur la demande présentée par Centrale Eolienne de Cerisou ». Madame LE SAOUT a précisé que « cette réponse de l’autorité environnementale ne pouvait être interprétée comme un avis favorable sur ce projet mais simplement la conséquence d’une impossibilité d’étudier ce dossier dans les délais prévus par les textes ». Ainsi, pour obtenir des précisions sur ce dossier, Madame LE SAOUT a conseillé au commissaire enquêteur de prendre attache auprès des services « paysages », « nature et biodiversité » de l’antenne DREAL de Poitiers.

- Au titre des services Patrimoine et naturel de la DREAL :

Mercredi 27 septembre 2017, le commissaire enquêteur a pris attache auprès de Monsieur Dominique SAUMET, Inspecteur des sites à la DREAL Nouvelle Aquitaine, qui suit les dossiers de projet éoliens au niveau régional, au titre du patrimoine naturel. Monsieur SAUMET considère que « le projet se situe dans un paysage vallonné et boisé de plaine relativement cloisonné par des haies et des bois au maillage assez large et creusé ». Il précise que « l’étude d’impact est de qualité et qu’aucun élément rédhibitoire n’est à signaler contre ce projet ». Toutefois, Monsieur SAUMET « émet des doutes sur l’impact de l’éolienne E8 située à 3,4 km du site de Charroux. Il sera nécessaire de vérifier, à cet endroit les risques de rupture d’échelle ». De plus, Monsieur SAUMET a présenté au commissaire enquêteur, à titre d’information générale, le résultat de la contribution du service Nature de la DREAL sur ce projet et le compte-rendu d’une visite sur site, effectuée en présence de l’architecte conseil de la DDT/86. - Le service « Nature » de la DREAL note « des insuffisances dans l’analyse des chiroptères au regard des enjeux forts détectés sur ce site (forte diversité d’espèces) et demande la mise en place d’un suivi par enregistrement en continu de l’activité des chiroptères en période favorables ». S’agissant des impacts cumulés des parcs éoliens avec le projet de Cerisou, le service « Nature » considère que la réalisation de ce projet « supprimera un espace vierge pouvant servir de respiration entre 2 zones à forte occupation de l’éolien ».

16 S’agissant des busards et des rapaces, le service « Nature » de la DREAL propose « le renforcement du suivi de ces espèces dans les premières années de fonctionnement du parc ». Enfin, plus généralement, il est proposé de « revoir le plan de bridage des aérogénérateurs et de l’étendre notamment à la période estivale, période de forte activité des chiroptères ».

- L’architecte conseil de la DDT/86 note que le projet de parc éolien de Cerisou « présente de nombreux impacts paysagers et humains forts (sur densité inacceptable de projets éoliens sur ce territoire, impacts visuels et co visibilités pour des monuments historiques, présence de l’AVAP de Charroux à 1,5 km du site, impact paysager trop important vis-à-vis de la vallée de la Charente, rupture d’échelle) ».

- Au titre de l’autorisation ICPE :

Le mardi 19 septembre 2017, le commissaire enquêteur a été reçu par Monsieur Yannick LAURENCON, Inspecteur de l’environnement au sein de l’unité départementale Vienne Charente de la DREAL Nouvelle Aquitaine, en charge du dossier au titre de l’autorisation ICPE. Cette rencontre a permis d’aborder les différentes problématiques susceptibles d’être rencontrées au cours de l’enquête (impacts sur le territoire, effets cumulés, impacts sur l’environnement et la santé publique, nuisances…). Le service présentera un dossier de synthèse après l’enquête publique.

► Rendez-vous au SDIS de la Vienne :

Le lundi 18 septembre 2017, le commissaire enquêteur a rencontré le lieutenant MARTIN, du Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Vienne.

Le SDIS prescrit notamment : - l’accessibilité aux éoliennes par les véhicules d’incendie et de secours, - la mise en place, sur chaque aérogénérateur, d’un système de détection incendie, - la possibilité d’alerter les services d’urgences compétents dans un délai de 15 minutes après l’entrée en fonctionnement anormal de l’aérogénérateur, - la mise en place de moyens de lutte en nombre suffisant et conformes aux normes en vigueur.

De plus, le SDIS précise que « chaque aérogénérateur devra être conforme aux dispositions de la norme NF-EN 61400-1, dans sa version de juin 2006 ou CEI 61400-1 dans sa version de 2005 ou enfin, toute norme en vigueur dans l’union européenne (article 8) ».

17 ► Contact avec l’Unité départementale de l’architecture et du patrimoine de la Vienne (UDAP/86) :

Le mardi 19 septembre 2017, le commissaire enquêteur a pris attache auprès de Monsieur Philippe TIJOU, Ingénieur du patrimoine à l’UDAP/86.

Monsieur TIJOU confirme l’avis défavorable émis par son service sur ce projet éolien, compte tenu, localement, de fortes sensibilités paysagères, patrimoniales et archéologiques (vallée de la Charente, cité historique de Charroux avec son abbaye, château de Rochemeau). Il précise enfin que le secteur de Civray, où se situe le projet, connaît déjà un fort développement éolien, installations qui transforment radicalement les paysages traditionnels et dont l’accumulation et la concentration portent grandement atteinte à la qualité paysagère des communes concernées.

► Contact avec les services de l’ARS Poitou-Charentes :

Le lundi 18 septembre 2017, le commissaire enquêteur a pris attache auprès de Monsieur Patrick JARRY, en charge du dossier à l’Unité Territoriale des vigilances et Sécurités de l’Environnement et des milieux à l’Agence Régionale de la Santé publique (ARS) Poitou-Charentes.

S’agissant des impacts sonores, l’ARS rappelle que de nouvelles mesures sonométriques seront nécessaires après mise en service du parc éolien, afin de vérifier le respect permanent des émergences réglementaires et, le cas échéant, de mettre en œuvre des mesures compensatoires (bridage des machines par exemple). Quant au problème des ombres portées, l’ARS propose que le porteur de projet s’engage à réaliser une expertise des impacts effectifs en cas de gêne constatée, afin d’identifier les mesures compensatoires appropriées à mettre en place.

► Rendez-vous à la DDT :

Le lundi 20 mars 2017, le commissaire enquêteur s’est entretenu avec Monsieur Raphaël SANTURETTE, responsable du service « prévention des risques » à la Direction Départementale des Territoires de la Vienne. Ce service n’a pas été saisi du projet de construction du parc éolien « Cerisou » de Savigné. Dans le même temps, le commissaire enquêteur a été reçu par Monsieur Michel JACOBS, en charge du dossier au titre du permis de construire. Au titre du volet urbanisme de l’autorisation unique, la DDT a demandé la fourniture d’un nouveau plan de masse respectant le recul minimal (10 m de l’axe du chemin rural) pour la structure de livraison n°4. Ce problème a été résolu par le porteur de projet.

18 ► Rendez-vous à la brigade de gendarmerie de Civray :

Lundi 11 septembre 2017, le commissaire enquêteur a été reçu par le Major PREVOT, Commandant la brigade de gendarmerie de Civray. Le commissaire enquêteur a informé, à titre préventif, le responsable de brigade, de la durée de l’enquête publique et des dates des permanences en mairie de Savigné. Il faut noter, en effet, que, au cours de la nuit du 11 au 12 février 2017, le mat de mesure de vent de 100 m de haut, implanté sur le site de la commune de Savigné dans le cadre du projet éolien, a été saboté. Cette action a été, en son temps, revendiquée par un « collectif dissident vent de colère ».

►Rencontres avec les élus des communes concernées par le projet ou leurs représentants :

Les lundi 11 et mardi 12 septembre 2017, le commissaire enquêteur s’est déplacé dans chacune des 15 communes concernées par le projet ( Savigné, Asnois, Blanzay, Champniers, Charroux, Château-Garnier, Civray, Genouillé, Joussé, La Chapelle-Baton, Payroux, Romagne, Saint-Gaudent, Saint-Pierre-d’Exideuil, Saint Romain), pour une première prise de contact et obtenir les diverses explications relatives aux modalités de l’enquête notamment, la publicité en mairie, les permanences, l’avis des élus sur le projet et la délivrance du certificat d’affichage.

Avant, pendant et après l’enquête, le commissaire enquêteur a eu, en fonction de leurs disponibilités, au moins un entretien systématique avec chacun des maires, adjoints, responsables de services ou représentants des communes concernées par l’enquête publique.

Savigné : - Monsieur André RIGNAULT, Maire, - Mesdames Catherine JACQUET et Sylvie PETIT, Secrétaires de mairie,

Asnois: - Monsieur Thierry NEEL, Maire, - Madame Isabelle ARNAULT, Secrétaire de mairie,

Blanzay: - Madame Isabelle SUREAUX, Maire. - Madame Christelle AUCHER, Secrétaire de mairie,

Champniers : - Monsieur Jean-Olivier GEOFFROY, Maire, - Madame Bénédicte SIROY, Secrétaire de mairie,

19 Charroux: - Monsieur Rémy SOUBIROUX, Maire, - Mesdames Laure MARTINS et Sylvie LABRE, Secrétaires de mairie,

Château-Garnier: - Monsieur François AUDOUX, Maire. - Monsieur ROUET, Secrétaire de mairie,

Civray : - Monsieur Gilbert JALLADEAU, Maire, - Monsieur Jean-François OLIVIER, DGS, - Madame Marie-Pascale DAIGUEMORTE , responsable service urbanisme,

Genouillé : - Monsieur Robert BOUHIER, Maire, - Madame Marylore SECHET, Secrétaire de mairie,

Joussé : - Madame Lydie NOIRAULT, Conseillère Départementale, Maire, - Madame Corinne RICHARD, Secrétaire de mairie,

La Chapelle-Baton : - Monsieur Moïse VERGEAU, Maire, - Madame Annick ROGEON, Secrétaire de mairie,

Payroux : - Madame Sylvie COQUILLEAU, Maire. - Madame Laurence HAIM, Secrétaire de mairie,

Romagne : - Monsieur Bernard PORCHER, Maire, - Monsieur Claude BIBAULT, Maire Adjoint, - Madame Emmanuelle VAUTRIN, Secrétaire de mairie,

Saint-Gaudent : - Madame Josette COLAS, Maire. - Madame Adeline GABORIAUD, Secrétaire de mairie,

Saint-Pierre-d’Exideuil : - Monsieur Jean-Marie PEIGNE, Maire, - Madame Bénédicte MATTERN, Secrétaire de mairie,

Saint-Romain : - Monsieur Jean CARDIN, Maire, - Madame Bénédicte SIROY, Secrétaire de mairie,

20 V - RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES :

Avis des conseils municipaux :

Les conseils municipaux des 15 communes concernées par l’enquête publique (Savigné, Asnois, Blanzay, Champniers, Charroux, Château-Garnier, Civray, Genouillé, Joussé, La Chapelle-Baton, Payroux, Romagne, Saint-Gaudent, Saint- Pierre-d’Exideuil, Saint Romain), ont été appelés à donner leur position sur la demande d’autorisation d’exploiter le parc éolien « Cerisou », situé sur la commune de Savigné (Vienne). Avant la consultation des conseils municipaux et en plus du dossier, le porteur de projet a adressé à chaque maire concerné, une courte note explicative de synthèse du projet éolien et proposé, dans le cadre de cette consultation, de présenter les éléments constitutifs du projet et répondre à l’ensemble des questions susceptibles d’être posées par les membres des conseils municipaux (annexe 26). Selon le porteur de projet, après l’envoi de ce courrier, aucune demande d’explication n’a été formulée par les élus des communes concernées par le projet.

14 des 15 Conseils municipaux des communes concernées par le projet (porteur ou situées dans le rayon d’affichage des 6 Km) ont délibéré sur ce projet avant le 12 novembre 2017, dans le délai des 15 jours après la clôture du registre d’enquête, prévu à l’article 5 de l’arrêté préfectoral de mise à l’enquête publique. 5 communes ont émis un avis favorable (Savigné, Romagne, La Chapelle- Baton, Château Garnier et Blanzay). La commune de Genouillé ne s’est pas prononcée sur le projet dans le délai prévu. Son avis est donc également réputé favorable. 9 communes ont émis un avis défavorable soit à l’unanimité des votants (Saint Pierre d’Exideuil, Joussé, Asnois, Saint Romain de Charroux), soit à la majorité des votants (Payroux, Champniers, Saint Gaudent, Civray et Charroux). Seule la commune de Joussé, dont le maire est Madame Lydie NOIRAULT, Conseillère Départementale, a motivé son avis défavorable : « les projets d’éoliens sont en surnombre sur le territoire du Sud Vienne et l’impact serait, à terme négatif sur la qualité paysagère et sur l’attractivité immobilière ».

Les délibérations sont jointes au rapport (annexes 27 à 40).

21 Articles de presse :

Quatre articles sont parus dans la presse locale ou régionale concernant le projet de Cerisou :

- Le quotidien régional « La Nouvelle République » du 1er mars 2017, bien avant l’enquête publique, rend compte du sabotage du mât de mesure de vent implanté à Savigné, action revendiquée en son temps par un « collectif dissident vent de colère » (annexe 41).

- L’hebdomadaire « Le journal du Sud Vienne », semaines du 19 au 25 octobre 2017 et du 9 au 15 novembre 2017, consacre un article au déroulement de l’enquête publique. (annexes 42 et 43 ).

- Les quotidiens régionaux, « la Nouvelle République » et « Centre Presse » du mardi 31 octobre 2017, rendent compte de la dernière permanence en mairie de Savigné (annexe 44).

VI - LE DÉROULEMENT DE L’ENQUÊTE :

L'enquête publique s'est déroulée comme prévu dans l'arrêté préfectoral, sur une période de 33 jours consécutifs, du lundi 25 septembre 2017 à 9h au vendredi 27 octobre 2017 à 17h, en mairie de Savigné (Vienne).

Outre ses interventions pour viser le registre et les documents d'enquête, s'assurer de l'affichage de l'avis d'enquête dans les quinze communes concernées et sur le site, visiter le site, rencontrer les représentants de plusieurs services et organismes concernés, le commissaire enquêteur a tenu cinq permanences de trois heures en mairie de Savigné les :

- lundi 27 septembre 2017 de 14h à 17h, - mercredi 4 octobre 2017 de 14h à 17h, - mardi 10 octobre 2017 de 14h à 17h, - samedi 21 octobre 2017 de 9h à 12h, - vendredi 27 octobre 2017 de 14h à 17h.

22 Affichages et publications dans la presse régionale ont été réalisés dans les temps visés par l’arrêté préfectoral. Le dossier et le registre d’enquête, auparavant cotés et paraphés par le commissaire enquêteur, sont restés à la disposition du public pendant toute la durée de la consultation, aux horaires d’ouverture des bureaux de la mairie de Savigné. Les documents ont été récupérés par le commissaire enquêteur dès l’expiration des délais d’enquête, après clôture du registre.

Les cinq permanences se sont déroulées dans d’excellentes conditions matérielles et dans un climat tout à fait serein et constructif. Dans l’ensemble, la fréquentation a été relativement faible, excepté lors de la dernière permanence où étaient présentes une cinquantaine de personnes autour des représentants d’associations d’opposants ( ADPEB, Pressac Environnement, Vent Funeste de Genouillé, Bien être à Château Garnier, Patrimoine et Paysages de Brux, Environnement Confolentais et Charlois…).

80 visites ont été dénombrées pendant les permanences, essentiellement parmi les opposants au projet. Ces personnes ou représentants d’associations, résidant principalement dans des communes du Civraisien (Blanzay, Mauprevoir, Charroux, Civray,) et également dans le Nord Charentes, souhaitaient obtenir des informations sur divers points du dossier, exprimer leurs interrogations ou inquiétudes quant aux conséquences de ce projet et plus généralement concernant le développement de l’industrie éolienne, inscrire une observation sur le registre d’enquête, remettre un courrier. Seule une quinzaine d’habitants de Savigné s’est exprimée pendant l’enquête publique (5 favorablement et 10, dont une majorité de ressortissants britanniques, défavorablement).

78 observations et courriers (cotes 1 à 78) ont été intégrés, dans l’ordre de leur arrivée, au registre d’enquête. 7avis favorables et 71 avis défavorables au projet ont été recueillis.

Une pétition contre le projet a été remise au commissaire enquêteur lors de la dernière permanence. Elle a recueilli 377 signatures, représentant une quarantaine de familles résidant principalement sur des communes du Civraisien et des départements limitrophes déjà impactés par le développement de projets éoliens. Seule une quinzaine d’habitants de Savigné, dont plusieurs ressortissants britanniques, a signé cette pétition.

Aucun incident n'a marqué le cours de l'enquête.

23 VII – NOTIFICATION AU DEMANDEUR ET MÉMOIRE EN RÉPONSE :

Les observations recueillies au cours de l’enquête, les avis de 13 des 15 municipalités concernées, les informations et avis transmis au commissaire enquêteur par les services concernés, de même que les questions proposées par le commissaire enquêteur, ont fait l’objet d’un « procès-verbal de notification » (36 pages) remis, le lundi 6 novembre 2017 à 16h, à Madame Jades APARIS, représentant le porteur de projet.

Dans un « mémoire en réponse » (60 pages recto verso), adressé au commissaire enquêteur le lundi 20 novembre en recommandé avec AR et reçu le mercredi 22 novembre 2017, le porteur de projet a répondu point par point aux observations, remarques et demandes exprimées.

Ces différents documents (procès-verbal de notification, mémoire en réponse), sont joints au rapport d'enquête.

Les questions posées, les observations et propositions formulées pendant l’enquête, de même que les réponses données par le pétitionnaire, sont reproduites dans les rubriques qui suivent : « examen des observations, propositions » et « réponses du pétitionnaire ». Les avis du commissaire enquêteur seront formulés dans la partie « conclusions et avis », partie distincte mais indissociable du présent rapport.

VIII - EXAMEN DES OBSERVATIONS ET PROPOSITIONS :

La synthèse reprend tout d’abord le résumé des 7 avis favorables, puis des 71 avis défavorables au projet. Le numéro de cote est indiqué au début de chaque observation ou courrier, dans l’ordre d’inscription sur les registres d’enquête.

AVIS FAVORABLES AU PROJET :

7 avis favorables ont été recueillis pendant l’enquête.

1 - Alexis JUGE représentant la société VOLFSWIND à Limoges, Apporte son soutien à ce « projet bien pensé, respectueux de l’environnement »,

24 3 – Norbert BERNARDEAU, 2 rue des Bleuets « Vergné » à Savigné, Constate la nécessité d’opter pour des énergies renouvelables, et demande que, en plus des élus, les particuliers soient associés aux projets, Emet un avis favorable au projet en indiquant que « le choix des implantations a été judicieux, tenant compte de l’environnement.

5 – Anne-Marie ROCHER, 5 « La Groie » à Savigné, Est favorable au développement de l’énergie éolienne, « bonne alternative au nucléaire ».

6 – Jacques BRUNNER, 9 rue de la Grenatière à Savigné, Exprime son accord avec le développement des énergies nouvelles notamment l’éolien et le photovoltaique.

7 – Roland PORTEJOIE , Savigné, Est favorable au projet,

8 – Mme et Mr Lucienne et Guy MORICHEAU, Expriment leur accord avec ce projet

42 – Thomas NOUGUES « France Energie Eolienne » Apporte son soutien au projet

AVIS DÉFAVORABLES AU PROJET :

71 avis défavorables ont été recueillis pendant l’enquête.

2 – Marcel PUYGRENIER, 4 lieu-dit « Bachellerie », 16420 Saulgond, Déclare être opposé au projet éolien de « Cerisou » car il « détruit le paysage, impacte les monuments historiques répertoriés près du site (ancienne abbaye de Charroux, château de Rochemaux, église Saint Pierre à la Chapelle Bâton), provoque des nuisances visuelles et du bruit, dévalorise le patrimoine immobilier, » Monsieur PUYGRENIER constate que le « paysage local est déjà saturé par des éoliennes » et indique « qu’il est indispensable de négocier avec les collectivités territoriales un schéma global d’implantation éolien au niveau de la région Nouvelle Aquitaine ». Par ailleurs, monsieur PUYGRENIER demande que les photomontages soient réalisés en hiver ou au printemps pour permettre une évaluation « correcte de l’impact paysager ». Enfin monsieur PUYGRENIER insiste sur « la mise en danger des oiseaux et des chiroptères par des pertes d’espace vital ».

25 4 – Christophe QUERAUX, Adjoint au maire de Civray, domicilié à Saint Macoux 86400,

Résidant près d’un aérogénérateur, Monsieur QUERAUX constate la multiplication des projets de parcs éoliens sur le territoire du Civraisien et exprime son opposition totale au développement de cette production énergétique « peu rentable, au coût important pour le contribuable, polluant la vue et détruisant les campagnes ».

9-10-11 – Famille BRUNET (Hervé, Claudine et Lucette), domiciliés 1 « Le vieux Ballue » à Blanzay,

Déclarent résider près des futures éoliennes du projet de Blanzay et déplorent la multiplication des projets éoliens dans le Sud Vienne. Ils expriment leur « profond désaccord pour le projet de Savigné » car « les éoliennes provoquent des nuisances (visuelles, bruit, vibrations, dévalorisation du patrimoine, impact sur le paysage…) ».

12 – Michelle MANSELON, Présidente de l’association « Mauprevoir environnement », - Indique, en préambule, ne pas être contre le développement de l’énergie éolienne, mais constate que « la multiplication des parcs éoliens dans le Sud Vienne et le Nord Charente devient désastreux pour le tourisme, et la qualité de la vie », - Ajoute que « la covisibilité des éoliennes tout autour des villages devient une nuisance insupportable à tous égards », - Attire l’attention sur la nécessité de protéger les monuments et paysages emblématiques présents (Abbaye Charlemagne à Charroux, Château de Rochemaux, vallée de la Charente), - Note que « les études sur les chiroptères présentées au dossier ne comptabilisent pas les impacts cumulés des projets et parcs en exploitation dans un rayon de 15 à 20 Km », - S’étonne que l’étude des dangers (page 55) présente simplement des moyennes de températures pour Poitiers, sans préciser qu’il existe des périodes de gel. Ce raisonnement et « faux et fallacieux », - Regrette que la distance à respecter vis-à-vis des habitations reste à 500 m car cette distance avait été instituée à une période où les éoliennes avaient une hauteur totale variant entre 135 et 165 m.

26 13- Pierre et Bénédicte ROLAND-GOSSELIN, « Le Courtioux », Blanzay,

- Attirent l’attention sur le caractère touristique du Sud Vienne, sur la présence de « trésors architecturaux de valeurs inestimables » situés sur les communes de Charroux et Civray, qui encadrent le site prévu pour l’implantation du parc éolien de Cerisou, à Savigné et sur le patrimoine naturel local (vallée de la Charente, bois des ages, grottes de Chaffaud). - S’interrogent notamment sur « la surcharge de parcs éoliens sur cette partie du territoire, la dénaturation de l’environnement par les éoliennes dans le Sud Vienne, la pollution des paysages, l’impact négatif sur le tourisme local, les effets sur la santé des riverains, le bruit des aérogénérateurs, le coût onéreux de la production électrique par les éoliennes, les pratiques commerciales des sociétés contractantes… ». - Notent la position du SCOT regroupant les 2 communautés de communes du Sud Vienne qui considère que le nombre d’éoliennes devenait critique et que l’on avait atteint un seuil de saturation et a voté une motion précisant « que ne pourrait être accepté que les projets qui seraient une extension d’un projet existant ».

- Concluent que « l’implantation de ces 8 éoliennes n’est éminemment pas souhaitable et ne fait qu’exacerber l’avidité et la cupidité pour les uns et le sentiment d’impuissance et de découragement pour les autres ».

14 – Roselyne MAITRE du CHAMBON, « La Mailholière » Blanzay, Indique que « la révolte gronde dans les campagnes sacrifiées au goût du lucre des puissants qui vivent en ville et permettent que l’on défigure des paysages pour lesquels ils n’ont que mépris ». Elle exprime son « opposition formelle au projet qui vient s’ajouter à une quantité incroyable de projets du même type qui risquent de transformer le territoire du Sud Vienne/Nord Charente en une vaste usine à ciel ouvert au détriment de la qualité de vie ». Elle est contre l’implantation des éoliennes qui « violent le paysage, polluent, sont anti-environnementales, volent la valeur du patrimoine, tuent le tourisme, dressent une partie de la population contre le petit nombre de ceux qui espèrent en tirer profit ».

27 15 – Copie d’un courrier adressé à Madame La Préfète de la Vienne par un « groupe de citoyen du Civraisien » opposés au projet : Par courrier adressé à Madame la Préfète de la Vienne et reçu par mail en mairie de Savigné, un « groupe de citoyens du Civraisien » expriment leur opposition au projet de parc éolien de « Cerisou » à Savigné , projet qui « va contribuer à marginaliser encore plus leur territoire déjà bien isolé ». Ces opposants notent « un mitage progressif du territoire du Civraisien par l’implantation désordonnée et au compte-gouttes d’éoliennes », et condamnent notamment, « une dévalorisation du paysage, des impacts négatifs sur le développement du tourisme rural, des impacts sur les monuments et sites classés tel que la vallée de la Charente, une dévaluation de l’immobilier et une dépréciation des biens». Ce courrier attire également l’attention sur des « impacts non mesurés sur la faune chauves souris, rapaces et oiseaux migrateurs, en précisant que ces derniers empruntent un couloir migratoire séculaire qui passe juste dans l’axe de Cerisou ». S’agissant de la distance entre les habitations et les aérogénérateurs, Les signataires considèrent que la législation actuelle qui prévoit une distance minimale de 500 m, n’est plus adaptée compte tenu de la hauteur actuelle des éoliennes. De plus, ils mettent en doute la réalité de certains photomontages présentés dans le dossier (présentation du parc éolien de Joussé), « photo truquée destinée à tromper les citoyens sur l’impact visuel du projet Cerisou ». En concluant que « le territoire du Civraisien n’est pas une poubelle », les signataires posent la question de savoir « pourquoi aucun parc éolien n’est installé dans un rayon de 30 Km autour de Poitiers » et s’il n’est pas nécessaire de localiser la production d’énergie prés des centres de consommation.

16 – Muriel et Graham ELLIOT « Chez Laurence » à Charroux, « 250 éoliennes dans un rayon de 30 Km autour de Civray : c’est vraiment trop ! » c’est le constat de ces citoyens anglais installés prés de Charroux ils expriment leur opposition aux éoliennes qui « détruisent les campagnes, ont un impact négatif sur le tourisme local, impactent les paysages, le patrimoine classé ou inscrit, présentent des effets négatifs pour la faune migratrice et l’élevage, et présentent des effets négatifs pour la santé (bruit, basses fréquences, effets ombres portées…).

28 17 – Henri De CRESSAC, Château Garnier, Exprime son avis défavorable au projet présenté « par des sociétés de promotion des éoliennes qui sont des vecteurs de fausses données présentées pour leur enrichissement personnel ». Il précise que les éoliennes sont « vecteur de nuisances (visuelles, sonores), entraînent une perte de la valeur immobilière, sont financièrement peu crédibles et détruisent la faune ».

18 – Hugues HERVOUET, Château Garnier, « Trop c’est trop ! », Monsieur HERVOUET présente son opinion défavorable au projet et plus généralement « devant l’inconscience de nombreux élus qui favorisent le grand nombre d’implantations d’éoliennes dans le Sud Vienne, implantations qui auront des conséquences sur le tourisme si riche en patrimoine historique et environnemental ». S’agissant plus particulièrement de l’implantation du parc de Cerisou, il attire l’attention sur la « proximité de Charroux et les différents sites classés (château de Rochemaux, tour Charlemagne, grottes de Chaffaux), la dépréciation de l’habitat, la proximité des bois et des bocages, le mitage du territoire local et le dessèchement des terres agricoles par une trop grande présence d’éoliennes génératrices d’accélérateur de vent ».

19 – Gautier Du CHAMBON, Blanzay, Est contre ce projet « qui n’est qu’une réplique opportuniste d’une calamité pseudo écologique et pseudo économique, facilitée par la fascination et l’indulgence de quelques décideurs oublieux de leurs responsabilités pour le bien commun : santé, environnement, paysage, économie locale, tourisme, patrimoine… ». Monsieur Du CHAMBON note la proximité de la Charente,la nature du sol et le coût du démantèlement des éoliennes, la distance des éoliennes par rapport aux habitations, distance non conforme au regard des prescriptions de l’OMS, les effets négatifs sur la santé (infrasons,dangers de chute des éoliennes…), de même que les impacts négatifs sur la valeur immobilière, le tourisme local, les paysages séculaires. Enfin il condamne « cette production dérisoire (67 600 MKH selon le porteur de projet) et irrégulière qui nécessité un quasi doublement du prix de rachat du KW d’ici 2032 ».

29 20 – Sylvain MAÏTRE, Blanzay, Affirme que « le Sud Vienne ne doit pas être massacré et sa population respectée ! » et exprime son « profond désaccord » avec la réalisation du projet de parc éolien sur la commune de Savigné . Il estime que ce projet « altère le cadre et les conditions de vie des riverains, impacte négativement le tourisme et l’économie locale, entraine une perte de la valeur des biens immobiliers aux alentours, a des effets nocifs sur la santé des hommes et des animaux et entraîne une pollution des sols par l’apport de milliers de tonnes de béton ».

21 – Philip MAÏTRE, Blanzay, Fait part de « son opposition la plus ferme au projet éolien de Savigné ». Il estime que ce projet « entraîne une baisse de la valeur de l’immobilier de l’ordre de 30 à 40%, est dommageable pour toute l’économie locale, provoque des nuisances visuelles et sonores, entraîne de nombreux problèmes sur la santé des humains et des animaux (infrasons). Il considère enfin, que « le peu de transparence de la part de la société chargée de l’implantation et le manque de visibilité donné aux habitants se déroulant sur le long terme constituent des éléments supplémentaires particulièrement choquants motivant davantage sa demande de ne pas valider ce projet ».

22 – Madame De VENDIN, Blanzay, « Nous ne voulons pas devenir une zone sinistrée, un territoire saccagé comme le déclarait récemment Monsieur Alain FOUCHE, Sénateur de la Vienne » ainsi conclue Madame De VENDIN en exprimant son opposition à la réalisation du parc éolien sur la commune de Savigné. Madame De VENDIN reprend la plupart des arguments présentés par les opposants au projet notamment « la prolifération des parcs éoliens sur le territoire du Sud Vienne, les impacts négatifs sur le tourisme et l’activité commerciale locale, la dépréciation des biens immobiliers, les nuisances visuelles et sonores, les impacts sur la santé notamment dus aux infrasons ». Enfin elle note, comme Monsieur MAÏTRE Philip, « le peu de transparence de la part de la société chargée de l’implantation et le manque de visibilité donné aux habitants se déroulant sur le long terme constituent des éléments supplémentaires particulièrement choquants motivant davantage sa demande de ne pas valider ce projet ».

23 – P, RIFFAULT, Blanzay, Exprime son « profond désaccord avec ce projet » (irrespect de l’environnement, impacts sur le patrimoine, la faune la flore…). Attire l’attention sur l’absence d’avis de l’autorité environnementale qui devait être joint au dossier.

30 24 – Walters DILYS, J. NICHOLLS, Mauprevoir, Sont « contre l’implantation des éoliennes à Savigné, car elles ne sont pas une solution de la transition écologique et ont des impacts négatifs sur l’environnement, le patrimoine, le tourisme et la santé ».

25– Sonja GURT, secrétaire association Environnement Confolentais et Charlois, Précise le dépôt d’un dossier. (analyse du mémoire déposé par Madame GURT en observation 77 ).

26 – Alain BONNAUD, Payroux, Constate que «La région est défigurée par ces projets, le Sud Vienne très impacté par l’implantation d’éoliennes et s’interroge sur le peut de projets prévus dans le Nord du département ».

27 – Geneviève DELLION, 5 lieu –dit « La Tourenne », Estime que « l’installation d’éoliennes dans le seuil du Poitou va rendre cette campagne invivable et défigurée ». Propose de répartir les installations dans toute la France par exemple dans le vignoble Bordelais.

28 – Michel COLOMBEL , Abbaye de Montazais, Savigné, Indique que le projet éolien de Savigné se situe exactement sur le passage bi annuel des grues cendrées.

29 – Sylviane et René SAVANEIX, Mauprevoir, Déclarent ne pas être opposés systématiquement aux éoliennes, s’interrogent sur la prolifération des projets dans le Sud Vienne et demandent une « égalité sur ce sujet non dénué d’inconvénients notamment sur l’immobilier, le tourisme la qualité de l’environnement ».

30 – Alain VAN KOTE, Président de l’association « Mauprevoir Environnement »,

Attire l’attention sur 4 points : - La multiplication des parcs éoliens dans le Sud Vienne, - Le leurre de la manne financière annoncée aux communes, - Le coût du démantèlement des éoliennes, la responsabilité des propriétaires de terrain sur le règlement de ce coût, et le montant dérisoire de la provision légale prévue, - La nécessité d’organiser une enquête d’utilité publique compte tenu de la connexion géographique et visuelle et de la succession des projets sur un même territoire.

31 31 – Aaron VOGEL, 22 rue Marigné à Savigné, Exprime son opposition à ce projet qui « engendre beaucoup de dépenses et peu de profit »,

32 – Sharon VOGEL, 22 rue Marigné à Savigné, Est contre ce projet dont les « machines industrielles, les plus hautes du Sud Vienne, n’ont pas leur place dans ce cadre magnifique de la France rurale ».

33 et 34 – David et Dianne LLEWELLYN, « Le Grand Breuil » à Saint Pierre d’Exideuil, Expriment leur « objection au projet d’éoliennes à Savigné, projet susceptible d’avoir des conséquences négatives notamment sur la santé, l’environnement, la sécurité du public ». Attirent l’attention sur les dangers possibles des éoliennes (incendie, rupture en cas de fort vent) de même que sur les gains financiers aléatoires, la nécessité de dédommager les propriétaires en cas de vente de leur bien immobilier et enfin la multiplication des projets de parcs éoliens sur le territoire du Civraisien..

35 – Michelle GRANIER «La Chassagne » à Blanzay, Affirme son « opposition à ce projet destructeur des paysages, inquiète les habitants, dévalorise les biens immobiliers et impacte négativement le tourisme local ». S’inquiète sur la multiplication des projets éoliens dans le Sud Vienne et propose à la réflexion les propos du Président du Département et du député de circonscription qui « se sont indignés du massacre que ce mitage du territoire va produire ».

36 – Josette et Abdelkader BOULANOUAR, « La Réchaudie » Saint Coutant 16350 Sont « conscients de la nécessité de rechercher des énergies renouvelables et ne sont pas hostiles par principe à l’éolien ». Toutefois, résidant à 1 Km du parc éolien de Coutant ils font le constat de « nuisances sonores qui affectent la vie de riverains résidant entre 500 et 600 m des machines ». Ils rappellent les dangers potentiels des infrasons et des basses fréquences et proposent, « l’application du principe de précaution en interdisant tout implantation de parc éolien à moins de 1000 m ou même 1500 m des habitations ». D’autre part, en raison du grand nombre de dossiers éoliens en instruction dans le Nord Charente et le Sud Vienne, ils invitent à « la mise en place d’un moratoire et une étude approfondie des effets cumulés du développement éolien sur le plan humain, écologique, paysager et patrimonial ». Enfin, ils s’interrogent sur les problèmes que posent les éoliennes à la défense Nationale et rappellent qu’un projet de décret, précisant les règles d’implantation des éoliennes vis-à-vis des installations de défense et les équipements de surveillance météorologique et de navigation aérienne, est en préparation.

32 37 – Agnès MOORE, Savigné,

Exprime « son horreur devant le projet d’installation d’éoliennes tout près des Grottes de Chaffaud à Savigné » et indique « que la vue du haut de la falaise sera ruinée avec des énormes éoliennes si près du site ». Attire l’attention sur les impacts prévisibles sur les chiroptères. Propose, enfin, devant la multiplication des projets sur le territoire du Civraisien, « l’installation des parcs éoliens sur des communes plus près de Poitiers, où les besoins énergétiques sont plus importants »

38 – Marc LANDROT Charroux, Informe de son « opposition au projet de générateurs électriques industriels à Savigné, au rendement faible, négatif sur l’immobilier, sur le coût de l’électricité, sur la santé physique et mentale, sur le couloir migratoire de Cerisou, sur la stabilisation de la population ». Affirme que « la multiplication non raisonnée des parcs éoliens et le mitage de tout le Sud Vienne et Nord Charente participe de la dégradation du cadre de vie et de l’attrait touristique vital pour l’économie ». Habitant à Charroux il déclare « participer, avec de nombreux Charlois, le conseil municipal le milieu associatif et les enfants des écoles, à l’obtention, pour la commune, du label « petite cité de caractère ». Il affirme que « l’on ne peut demander aux Charlois de respecter le cadre strict du cahier des charges et la mise en place de l’AVAP si d’autres, pour des raisons financières uniquement, imposent à tous une dégradation du patrimoine paysager ». Enfin, il précise que « la vallée de la Charente qui doit être mise en valeur, ne mérite pas cela ».

39 – Elisabeth LANDROT Charroux, Exprime son opposition au projet d’implantation d’éoliennes sur le site de Cerisou et considère que « le problème majeur est aujourd’hui le mitage du territoire Civraisien par une implantation anarchique de nombreuses éoliennes ». S’agissant de la proximité du village de Charroux par rapport au futur parc éolien de Cerisou, Madame LANDROT considère que « l’implantation de ces éoliennes va dévaloriser énormément le patrimoine historique et immobilier, dénaturera la vallée de la Charente impactera la tourisme local ». Enfin, comme son époux, Marc LANDROT, elle affirme que «la proximité des éoliennes avec Charroux est incompatible avec le strict cahier des charges de l’AVAP ».

33 40 – Pierrick MAITRE, Blanzay, Exprime son désaccord avec la réalisation du projet de parc éolien sur la commune de Savigné qui « provoquera des dommages aux espèces animales présentes (chauve-souris, busards, oiseaux migrateurs et sédentaires), des nuisances pour l’être humain (sonores, visuelles, sanitaires) de même qu’une pollution durable des sols, une dévalorisation de l’immobilier ». De plus, Monsieur MAITRE regrette que les communes voisines du site n’aient pas été destinataires d’informations sur le projet et demande la revalorisation de la garantie financière prévue pour le démantèlement des éoliennes. Enfin il affirme que « les retombées économiques positives de l’implantation d’éoliennes sur la commune de Savigné seront quasi inexistantes et que l’impact de ce projet est loin d’être à la hauteur des sacrifices que la population serait prête à accorder pour le bien commun ».

41– Karelle BOIREAU, Genouillé et Civray,

Déjà opposée au projet de Genouillé, déclare être opposée également au projet d’implantation de 8 éoliennes industrielles à Savigné car « ce projet ne prend pas en compte la globalité des autres projets similaires déjà existants ou à venir sur le territoire du Civraisien et le phénomène d’encerclement que cela implique ». Madame BOIREAU précise de plus, que « la principale raison de son opposition repose sur son inquiétude quant aux risques sanitaires pour les humains et les animaux, liés aux émissions d’infrasons ». Elle demande que soit appliqué le principe de précaution notamment au regard des conséquences du syndrome éolien (maux de têtes, acouphènes, irritabilité, état dépressif, trouble de l’équilibre, tachycardie). Enfin elle s’interroge sur « l’impact direct et les répercutions qu’aurait un tel projet sur le paysage et sur le développement du territoire de même que sur le tourisme et la valeur de l’immobilier ».

43 – William GASCOIN, Alloué (16), Exprime son opposition à ce projet «aberrant dont l’implantation se situe en surplomb de la vallée de la Charente et tout proche de la commune de Charroux qui dispose d’une AVAP permettant de valoriser et préserver la richesse de son patrimoine (les halles, la tour Charlemagne, l’abbaye de Saint Sauveur, la porte de l’aumônerie…) ». Monsieur GASCOIN attire également l’attention sur les impacts sur le tourisme, les paysages, la faune (rapaces, chauves souris, oiseaux, reptiles), le milieu humain, les sites et monuments classés (château de Rochemaux, grottes de Chaffaud, moulin des ages). Il affirme que « cette centrale éolienne n’a pas sa place dans cette région très riche patrimonialement dans tous les sens du terme et qu’il faut préserver absolument de toutes constructions industrielles, notamment des aérogénérateurs gigantesques ».

34 44 – Annette et Raymond GARRATT, Blanzay, « 250 éoliennes dans un rayon de 30 km autour de Civray, c’est vraiment trop ! » constatent Madame et Monsieur GARRATT qui affirment leur opposition aux éoliennes qui « détruisent la campagne, sont des dangers pour les oiseaux migrateurs, détruisent le tourisme affectent l’économie locale, réduisent la valeur des biens immobiliers et impactent la qualité de vie des personnes résidant à proximité ».

45 – Dianne LLEWELLYN, Savigné, (courrier en anglais), Madame LLEWELLYN reprend en anglais les observations déjà formulées avec son époux, sur le registre d’enquête (observation n° 33et 34). Elle exprime son opposition à la construction de ce parc procurant des impacts sur les petites communes de Civray et Charroux, et ne procure aucun bénéfice financier pour les résidants locaux. Elle constate qu’il y a localement déjà beaucoup de parcs éoliens qui impactent la beauté de ce territoire et propose d’installer des éoliennes à l’endroit où elles procureront des avantages pour les résidants.

46 – Keith LLEWELLYN, Savigné, (courrier en anglais), Constate que le Civraisien comporte déjà nombre de parcs éoliens et exprime son « objection au projet proposé à Cerisou, projet négatif pour la qualité de l’environnement ».

47 – Mrs and Mr BRIDGES, Savigné, (courrier en anglais), Déclarent n’avoir pas eu connaissance du projet lors de la recherche et de l’achat de leur résidence à Savigné. Constatent que le projet est situé sur un couloir de migration, près d’un site historique et de monuments classés, qu’il impacte leur territoire de vie, a des effets négatifs sur le tourisme. Enfin ils estiment qu’il y a « assez d’éoliennes sur le Civraisien pour pourvoir aux 20 000 habitants présents localement ».

48 – Sonja GURT, Pleuville (16), Propriétaire de 2 gîtes à Pleuville, s’oppose à l’implantation de la centrale éolienne de Cerisou à Savigné, car il y a déjà trop d’éoliennes dans le Sud Vienne/Nord Charente. Elle est contre le développement anarchique de l’éolien qui « impacte la faune et la flore, le tourisme et la qualité de vie des riverains ».

49 – Fiona et Adrien COWELL, Alloué (16) Expriment leur opposition à l’implantation de la centrale éolienne de Cerisou en attirant notamment sur la densité des parcs éoliens en Sud Vienne et Nord Charente et sur l’impact des aérogénérateurs sur le bourg de Charroux.

35 50 –Anne RAUCHS-IDELOT, Blanzay Fait part de « son profond mécontentement face au projet éolien prévu sur la commune de Savigné ». Constate le « déploiement anarchique des éoliennes dans le Sud Vienne et le manque de concertation entre les communes pour définir un projet raisonnable ». Elle pose enfin la question sur le devenir des éoliennes et leur démantèlement dans 30 ans.

51 –Léone et Pierre GUIONNET, Expriment leur opposition à l’installation de nouveaux champs éoliens sur leur territoire car elles sont déjà « trop nombreuses dans le Sud Vienne ».

52 –Françoise HOQUET, Blanzay, Exprime son désaccord concernant l’implantation d’éoliennes sur la commune de Savigné projet qui « provoque des nuisances sonores et visuelles, avec des impacts sur la santé morale et physique, sur les oiseaux migrateurs et entraîne une baisse de la valeur immobilière » .

53 –Fabrice HIDELOT, Blanzay, Affirme que le « développement anarchique de l’éolien dans sa région est dangereux pour le développement du tourisme et néfaste pour le cadre de vie ». Il pose ensuite, plus précisément plusieurs questions sur le plan de financement proposé par le porteur de projet et demande au promoteur d’expliquer en profondeur son Business Plan : - La prévision de production (67 600 MWh n’est-elle pas optimiste ?, - Comment l’entreprise peut-elle espérer vendre sa production au tarif prévu à partir de la 16ème année ? - Pourquoi choisir le mode dégressif plutôt que linéaire pour l’amortissement des immobilisations ? - A quoi correspondent les sommes indiquées à la ligne « mesures compensatoires », comment sont déterminés ces montants.

54 –Gilles GASTOU, Asnois, Propose que soit donné un avis très défavorable au projet et motive son opposition : - Ce projet ne correspond pas du tout à un développement durable, détruit les paysages et le patrimoine (vallée de la Charente, AVAP de Charroux, monuments classés, Château de Rochemaux, abbaye de Saint Sauveur), accélère le déclin de la démographie locale et la désertification économique locale, - Une partie importante de la population locale sera spoliée par des risques sur la santé, des pertes d’activités des pertes de valeur sur l’immobilier,

36 - Pour des revenus outranciers de quelques investisseurs et une poignée de propriétaires locaux, - Avec des manques de garanties sur les impacts sur la flore et la faune (migration des grues cendrées), sur les sur les impacts sur la sécurité nationale (dégradation fonctionnement des radars),sur le démantèlement en fin de vie des éoliennes, -Pour lequel des alternatives sont plus acceptables et insuffisamment prises en compte, investissement en isolation, localisation des parcs éoliens plus près des lieux de consommation, photovoltaïque,

- Sans que la démonstration de l’intérêt écologique de l’éolien terrestre pour la nation soit incontestablement établie et politiquement bien acceptée et acceptable (énergie faussement renouvelable car elle est intermittente, très faible possibilité de stockage de l’électricité qui impose de gérer cette variabilité avec des centrales à flammes, augmentation du coût de l’électricité, recours et condamnations pour prise illégale d’intérêt des élus locaux. Monsieur GASTOU termine son intervention en indiquant que « la société EoleRES a une manière très particulière de présenter ses comptes consolidés » et demande « pourquoi le résultat de l’exercice pour l’année 2015 est de 350 879€ alors que le résultat net n’est que de 34 337€ ? ».

55 –Alain RAYNAUD, Blanzay, Signifie sa « plus grande opposition à la construction de ces catastrophes écologiques et industrielles que sont ces monstres d’acier et de béton visibles jusqu’à 30 Km ». Il constate « la multiplication des projets de parcs éoliens dans un rayon de 30 Km autour de Civray », multiplication « génératrice de désagréments pour les riverains et dont les projets sont conduits dans le secret et l’ignorance des populations concernées avec l’accord de quelques propriétaires terriens et l’aval de beaucoup d’élus locaux qui sont souvent les mêmes ».

56 –C. LATASTE, Saint Christophe, Présente son « opposition ferme au projet de parc éolien à Savigné », en expliquant que les « installations éoliennes sont vraiment scandaleuses et se font sans aucune considération pour la santé des gens qui habitent la campagne alentour ».

37 57 –Chantal SINAULT, BLANZAY, Présidente de l’Association de Défense et de Protection de l’Environnement de Blanzay (association qui lutte contre l’implantation d’un parc éolien sur cette commune), Madame SINAULT affirme, à titre individuel, son « opposition au projet d’installation de 2 parcs éoliens de 4 éoliennes à Savigné », pour les raisons suivantes : - Multiplication de parcs éoliens autour de Civray, entraînant la désertification massive du Sud Vienne, la disparition du tourisme vert, - Dévaluation de l’immobilier, - Destruction du paysage et saturation visuelle, - Tensions et divisions au sein de la population rurale, certaines personnes ayant le sentiment d’être sacrifiées au profit d’autres habitants et ressentent une véritable injustice à leur encontre. -Photomontages qui ne reflètent pas la réalité, sont trompeurs et n’ont que pour seul objectif de montrer des éoliennes qui s’insèrent bien dans le paysage, -Insuffisance de la provision de 50 000€ prévue pour le démantèlement d’une éolienne à la fin de son exploitation, - Implantation des éoliennes trop près des habitations, - Nuisances pour la santé humaine (bruit, nuisances visuelles, effet des ombres portées) pouvant entraîner des troubles du sommeil, des maux de tête, des acouphènes, des vertiges, des angoisses, des problèmes de mémoire, des palpitations, - Manque d’adhésion majoritaire des communes situées dans le rayon des 6 Km autour du parc, décisions récentes qui font suite à une prise de conscience généralisée quant au développement anarchique des parcs éoliens dans le Sud Vienne, - Prise de position contre le développement des parcs éoliens dans le Sud Vienne, notamment Alain FOUCHE, Sénateur de la Vienne, Jean Michel CLEMENT, Député, et Bruno BELIN, Président du Département.

Madame SINAULT propose ensuit, plusieurs questions sur le projet éolien de Savigné :

- L’argument végétal peut-il être retenu pour dire qu’il n’y aura pas de visibilité des éoliennes ? - Pourquoi aucun photomontage n’a été réalisé aux lieux-dits Chauveaux et Clerfeuil ? - Pourquoi l’étude (tableau 71) ne prend pas en compte de façon précise les parcs qui sont situés à proximité y compris en dehors de la Vienne ? - Pourquoi certains projets reçoivent l’avis de l’autorité environnementale et d’autres non ? - Pourquoi n’y a t il pas de photomontages des hameaux à proximité de l’implantation ?

38 - Pourquoi l’étude fait-elle référence au schéma régional éolien alors qu’il a été annulé par décision judiciaire ? - Est-ce une démarche scientifique et sérieuse de réaliser des études acoustiques avec un modèle d’éolienne qui risque d’être différent de celui qui pourra être finalement retenu ? - S’agissant des effets de barrière, existe-t-il dans le rapport tous les éléments topographiques nécessaires permettant d’atténuer le bruit ? - Concernant les risques en cas de fort vent, le rapport ne devrait-il pas mentionner de manière plus précise les autres dispositifs qui sont indiqués mais non expliqués ? - Les éoliennes E1, E5 et E8 se trouvent entre 230m et 400m de plusieurs routes départementales. Si le principal risque est la chute de pale ou de débris suite à des vents forts, comment peut-on envisager une implantation si proche des routes avec autant de risques pour la population ? - Comment peut-on envisager de réaliser des chemins d’accès sans préciser où et pourquoi dans la préparation du projet ? - Pourquoi l’étude ne fait-elle pas l’inventaire des gîtes ruraux et des chambres d’hôtes qui existent sur les communes de Savigné et Champniers ? - Dans la synthèse des distances aux habitations et zones urbanisées, pourquoi faire la différence entre nombre d’habitants, pour la commune la plus proche (La Chapelle Baton) et le nombre d’habitations pour le hameau le plus proche ? - Sachant que le poste source existant pour le raccordement au réseau électrique est situé à Saint Pierre d’Exideuil et qu’il est saturé, quel raccordement est prévu pour les éoliennes de Savigné ? - Le département de la Vienne, propriétaire de la section F 235 au lieu-dit « Le Pont Double » à Savigné, a-t-il donné son autorisation quant à la servitude d’accès et de raccordement inter éolien ? - Pour quelle raison, sur le document de l’autorisation de dépôt d’AU sur la parcelle ZE 16, le nom de Monsieur Maxime BOUCHET a-t-il été rayé à la main ?

58 –Thierry ROBERT de SAINT VICTOR, , Tout en « saluant la qualité des documents réalisés par le porteur de projet », Monsieur ROBERT de SAINT VICTOR indique cependant que ceux-ci « masquent la réalité, manquent d’objectivité et sont en grande partie, excepté les photomontages, inintelligibles pour le commun des mortels ». Il considère que « le résultat est apocalyptique, le nombre, la taille et la saturation de la zone en projets réalisés ou en devenir est un véritable massacre ».

39 Il affirme être « farouchement opposé au projet » en présentant plusieurs remarques sur le dossier :

- Volume 3 : Certaines éoliennes sont situées en périphérie du territoire de la commune de Savigné, afin de rejeter toutes les nuisances sur le territoire des communes environnantes. Le business plan est basé sur un coût de rachat doublé en 20 ans, ce qui n’est pas souhaitable. La garantie financière de démantèlement calculée de façon forfaitaire, sans lien avec le coût réel et la taille toujours grandissante des machines.

- Volume 4 : L’énergie éolienne n’est pas une énergie de substitution, en l’absence de vent, elle n’existe pas. Il n’y a aucune protection envisagée ni pour le patrimoine ni pour les paysages. La distance réglementaire de 500m par rapport aux habitations, est insuffisante car elle ne tient pas compte de l’augmentation de la taille des machines et des nuisances liées aux infrasons. La distance de protection autour des monuments, sites protégés, est laissée à l’appréciation de l’architecte des bâtiments de France. Toutes les machines (sauf la E7), sont à moins de 100m de bois ou de bosquets boisés, ce qui est totalement insuffisant et ne correspond pas aux recommandations de l’accord européen EUROBATS visant à protéger certaines espèces d’oiseaux. Dans un rayon de 20 Km il y a indéniablement saturation compte tenu des 4 parcs existants et des 16 en projet représentant plus de 120 machines.

- Volume 5 : La représentation normalisée de la rose des vents est strictement l’inverse de celle qui a été adoptée. Le risque de foudre ne peut être totalement écarté. La distance dangereuse par rapport aux voies de communication doit être de 500 m minimum. - Volume 7 : Dans le domaine de l’innocuité prétendue des infrasons, le principe de précaution devrait être suivi d’autant plus qu’il s’agit de la santé humaine. L’impact paysager est considérable. La saturation visuelle est indéniable. Il est évident que les prescriptions des articles L512-1 du code de l’environnement se rapportant à l’autorisation d’exploiter une ICPE « ne peut être accordée que si les dangers ou inconvénients peuvent être prévenus par des mesures spécifiques que spécifie l’arrêté préfectoral ». Parmi les intérêts visés à l’article L511 -1 figurent notamment « la protection de la nature, de l’environnement et des paysages ». De lui-même, le promoteur RES avoue qu’il n’est prévu aucune compensation, aucune mesure d’accompagnement lié au paysage. L’impact immobilier n’est pas abordé.

40 Enfin, en conclusion, Monsieur ROBERT de SAINT VICTOR retient « qu’un des impacts négatifs majeurs du projet éolien Cerisou à Savigné est le mitage de cette zone et la saturation par les éoliennes prévues et déjà existantes qui ne respecte pas les directives du Grenelle (1 et 2) qui, dans le cadre du développement des énergies éoliennes se soucient des enjeux de préservation des paysages : le développement des éoliennes doit être réalisé de manière à éviter le mitage du territoire par les éoliennes et de prévenir les atteintes au patrimoine et à la qualité de vie des riverains ».

59 –HB ; NEWMAN et B. HIMSWORTH, Blanzay, S’opposent à la construction des éoliennes à Cerisou, projet qui, avec la prolifération des parcs éoliens dans le Sud Vienne, « impacte la santé, la qualité de vie, le paysage et le patrimoine et détruit l’habitat de la faune et de la flore ».

60 –Patrice GAULLIER, , Constate que “le territoire Civraisien est livré aux affairistes de l’éolien qui détruisent l’environnement et l’économie locale, en particulier le tourisme et demande que les politiques de l’énergie ressortent du domaine régalien de l’Etat”.

61 –Olivier du CHAMBON, Blanzay, « Trop c’est trop ! », Monsieur du CHAMBON e exprime son inquiétude et son opposition devant la multiplication des projets de parcs éoliens sur le Civraisien.

62 –Charlotte et Thibaud SCHENTZ, Champniers, Expriment leur « profond désaccord au projet qui défigure le patrimoine naturel, provoque des nuisances, dévalorise le patrimoine immobilier et entraîne des impacts néfastes sur la santé humaine et animale ».

63 –Anne LELIEVRE, Blanzay, S’oppose aux éoliennes « néfastes pour la santé, pour la faune (chauves souris et oiseaux migrateurs) de même qu’aux bonnes réceptions radio et télévision ».

64–Valérie LAMOUREUX, Vincent et Simon COLOMBEL, Signent la copie d’un courrier pour Madame la Préfète de la Vienne, proposé par un « groupe de citoyen du Civraisien ». Ce courrier est analysé à l’observation n° 15. Ces opposants notent « un mitage progressif du territoire du Civraisien par l’implantation désordonnée et au compte-gouttes d’éoliennes », et condamnent notamment, « une dévalorisation du paysage, des impacts négatifs sur le développement du tourisme rural, des impacts sur les monuments et sites classés tel que la vallée de la Charente, une dévaluation de l’immobilier et une dépréciation des biens».

41 Ce courrier attire également l’attention sur des « impacts non mesurés sur la faune chauves souris, rapaces et oiseaux migrateurs, en précisant que ces derniers empruntent un couloir migratoire séculaire qui passe juste dans l’axe de Cerisou ».

S’agissant de la distance entre les habitations et les aérogénérateurs, Les signataires considèrent que la législation actuelle qui prévoit une distance minimale de 500 m, n’est plus adaptée compte tenu de la hauteur actuelle des éoliennes. De plus, ils mettent en doute la réalité de certains photomontages présentés dans le dossier (présentation du parc éolien de Joussé), « photo truquée destinée à tromper les citoyens sur l’impact visuel du projet Cerisou ». En concluant que « le territoire du Civraisien n’est pas une poubelle », les signataires posent la question de savoir « pourquoi aucun parc éolien n’est installé dans un rayon de 30 Km autour de Poitiers » et s’il n’est pas nécessaire de localiser la production d’énergie prés des centres de consommation.

65–Benoist GAULLIER, Savigné, Reprend la copie d’une lettre adressée par Monsieur Patrice GAULLIER, (observation n°60) qui constate que “le territoire Civraisien est livré aux affairistes de l’éolien qui détruisent l’environnement et l’économie locale, en particulier le tourisme et demande que les politiques de l’énergie ressortent du domaine régalien de l’Etat”.

66–Françoise FRADET, Membre de l’association « Mauprevoir Environnement », « Trop c’est trop », Madame FRADET demande « d’arrêter le massacre » et de ne plus installer des « éoliennes qui impactent les communes et dont les conséquences, à long terme, peuvent être désastreuses ».

67–Laurent SERVANT, Blanzay,

Déclare ne pas être contre l’énergie éolienne mais opposé au parc éolien de Savigné pour les raisons suivantes : - L’absence de réponse de l’Autorité Environnementale qui laisse la contradiction à la seule charge des citoyens. - Le prix du raccordement des éoliennes à la charge des clients de SOREGIES ; - Le manque de garanties financières pour le démantèlement du parc. - Des doutes sur la réalité des impacts positifs financiers, notamment pour la commune de Savigné, - Des interrogations sur les nuisances sonores et l’étude acoustique ( nécessité de connaître la référence de l’éolienne choisie, impacts sonores sur certains villages choisis, données différentes entre le modèle choisi pour les études – Vesta V126 de 3,3 MW différent de celui prévu pour Cerisou -3,6 MW),

42 - Impacts sur le milieu naturel avec notamment la nécessité de respecter la distance de 200m des haies et des bois correspondant aux recommandations de l’accord européen EUROBATS , - L’implantation dans le paysage contestable avec un encerclement visible du fait de la prolifération des projets entraînant un mitage de ce territoire, en opposition aux dispositions de l’article L511-1 du code de l’environnement, - Des photomontages destinés à minimiser l’impact des parcs éoliens dans le secteur (Montalembert par exemple).

En conclusion, Monsieur SERVANT affirme que « le Sud Vienne ne peut pas supporter à lui seul de produire l’électricité éolienne pour le département. Il n’est pas compréhensible qu’il n’y ait pas plus d’éoliennes autour de Poitiers, au plus près des consommateurs, comme dans la plaine des « moulins à vents » entre Vouillé et le Futuroscope ».

68–Chantal et Jean-Jacques BEALU, Blanzay,

Expriment le « désir de ne pas voir un parc éolien s’implanter sur la commune de Savigné pour différentes raisons » :

- Peu de connaissances quant aux effets à long terme des éoliennes sur la santé, - Aucun recul sur les impacts sur la faune et la flore, - Dommages sur l’activité de l’aérodrome de Couhé- Brux, - Encerclement du territoire avec la prolifération des parcs, - Impacts visuels et environnementaux avec aucun avantage et de nombreux inconvénients pour les habitants.

69–Laétitia BEALU, membre du Conseil Municipal de Blanzay Signifie son « refus de voir un parc éolien s’implanter sur la commune de Savigné pour différentes raisons » : - Photo montages faux car effectués en bas d’une route et non sur le point culminant, - Les études acoustiques ne présentent pas de résultats clairs, les machines qui seront choisies ne sont pas connues, - Encerclement du territoire par les éoliennes, - Situation sur des « territoires emblématiques qui présentent des secteurs de forte contrainte où le développement de l’éolien est inadapté, - Impacts sur la faune et la flore qui ne sont plus à démontrer, - Absence d’intérêt de l’aménagement d’un nouveau parc alors que ceux existants permettent d’alimenter 26 000 foyers, - Nécessité d’implanter des éoliennes près des grandes villes pour utiliser directement la production, - Nécessité d’arrêter le mitage du territoire et l’encerclement des communes du Sud Vienne alors que dans la région Nouvelle Aquitaine des territoires entiers sont épargnés au détriment du Poitou.

43 70–Anne SOULIE, Saint Christophe (16), Riveraine d’un parc éolien en Charente, Présidente de l’association Saint Christophe Nature et co fondatrice du Collectif des associations locales de dédense de l’Evironnement et de la Santé, Madame SOULIE exprime son « opposition totale au projet qui « dénature les campagnes bocagères, participe à la ruine du tourisme vert, dégrade le patrimoine architectural, décime les chauve- souris, entraîne une perte attestée de la valeur immobilière, affecte la santé (syndrome éolien)».

71–Emmanuel Le GRELLE, Président SAS de la Vallée des Singes » à Romagne, Exprime sa très forte opposition au projet qui « constitue un impact visuel inacceptable pour les visiteurs du site de la vallée des singes, situé à quelques kilomètres du projet éolien, et dont les visiteurs verront les primates dans le cadre d’un environnement industriel qui remet en cause l’attractivité touristique et l’authenticité du territoire ». Monsieur Le GRELLE attire l’attention sur la sensibilité des singes « Bonobos » aux bruits et infrasons et précise que la site de la « vallée des Singes » a prévu, de doubler sa surface dans les prochaines années dans un village d’écolodges qui serait situé au Sud du parc, soit plus près du périmètre des futures éoliennes .

72–Markus GURT, Pleuville (16), Déclare s’opposer fermement au projet de centrale éolienne à Cerisou pour plusieurs raisons : - Les aérogénérateurs sont néfastes pour la santé des humains et des animaux, - Il y a trop de parcs déjà installés et surtout trop de projets dans le Sud Vienne, ce qui entraîne une saturation visuelle et sonore et une transformation du paysage en zone industrielle dédiée à l’éolien, - L’énergie produite en Poitou-Charentes représente le double des besoins, - Le projet est proche de l’AVAP de Charroux, ville exceptionnelle avec son abbaye,

73–Xavier MARTIN, Genouillé, associations « Vent Funeste », « Bien Vivre à Genouillé », ADPEB (Défense et Protection de l’Environnement de Blanzay ), Dans un mémoire de 11 pages, les signataires présentent leurs observations et propositions sur les différentes parties du dossier : - Intervention des autorités Environnementales et Décisionnelle : Le dossier ne contient pas d’avis de l’Autorité Environnementale Le public s’étonne d’être laissé sans aucune appréciation de la qualité de l’étude d’impact d’autant plus que l’absence de document d’autorité sur la qualité des documents essentiels de l’enquête devient de plus en plus fréquente dans le domaine des énergies renouvelables dans le département de la Vienne.

44 Force est de constater que le Préfet de la région Nouvelle Aquitaine, autorité environnementale, sélectionne des dossiers et qu’à défaut d’évaluation de la qualité environnementale de l’étude d’impact, l’autorité décisionnelle organise les enquêtes publiques en s’appuyant sur le respect de la complétude des dossiers présentés par le promoteur, complétude qui ne constitue pas la quintessence de la compétence et de l’autorité des techniciens de haut niveau de l’administration de l’Etat. Faute d’évaluation objective d’une autorité indépendante, la question se pose de la compétence technique des commissaires enquêteurs pour apprécier seul la qualité des dossiers et des observations qui leur sont faites pendant l’enquête, de leur responsabilité et pour juger. La tentation du promoteur est forte pour écrire tout et n’importe quoi sur le plus grand nombre de pages possible avec l’objectif de saturer le lecteur avant qu’il ne lise le dossier jusqu’à la fin. Le dossier de Savigné serait, dans cet objectif, réalisé de façon exceptionnelle !

- Mise à disposition au public des documents du dossier d’enquête : L’arrêté du Préfet n’est pas téléchargeable et n’a pas été affiché en mairie de Savigné, Les documents de la totalité du dossier n’ont été téléchargeable sur l’adresse mail de la préfecture qu’à partir du 17 octobre 2017, La version définitive du dossier de demande d’autorisation unique date de décembre 2016 c'est-à-dire à une date postérieure à la réception de cette demande par l’autorité environnementale. - l’étude de dangers : Les aléas sont identifiés. S’agissant de la projection de glace, il est dangereux d’autoriser l’implantation des éoliennes E8 (route à grande circulation), E5 (multiplication des risques par la présence de 2 routes et plusieurs aléas indépendants) et E1 (proximité immédiate d’une route). - L’étude d’impact : forme une masse volumineuse de 1051 pages avec des dizaines de pages de redite d’un niveau à l’autre. Concernant le RNT, aucun photomontage ne traite des effets cumulés, les mesures d’accompagnement présentent un faible coût annuel, Concernant l’EIE, Le dossier présente des incohérences et des manquements (zone Sud située en zone de sensibilité à l’éolien, projets connus mais non pris en compte, modification des aires d’études préconisées, photomontages n° 22, 32et 53 à hurler !, manque de mesures compensatoires, mesures destinées à compenser les impacts sur les chiroptères sont parfois loufoques ou irréalisables (balisage lumineux de faible intensité),pas de prise en compte des effets des infrasons, Concernant la notice paysagère et patrimoniale, le cabinet d’étude mentionne de risques de covisibilité et indique que des doutes persistent quant à l’existence d’enjeux forts mais sans apporter de réponses par une analyse plus fine et de confirmer ou d’infirmer ses dires !,

45 Page 91, le porteur de projet indique que « devant l’enjeu que représente la vallée de la Charente, en terme de reconnaissance et d’échelle, il serait intéressant de diminuer le nombre d’éoliennes sur la zone Sud et d’éloigner au maximum les machines de la vallée pour se concentrer sur l’extrême Nord de la zone ».

Concernant les photomontages, certains sont loufoques et ne méritent des commentaires que pour déplorer que les points de vue, les visées comme les angles de vue du photographe ne résistent pas à une visite de terrain. C’est particulièrement le cas des photomontages qui concernent des covisibilités avec le patrimoine historique protégé à Civray, Savigné, Charroux, aux covisibilités potentielles analogues omises, aux images des éoliennes fabriquées sans disposer d’échelle sur le terrain et enfin à l’avis sans nuance de l’architecte des bâtiments de France qui porte sur des machines culminant à 150m de hauteur alors que celles de la demande d’autorisation culminent à 180m, machines dont les caractéristiques géométriques ou électriques pourront être différentes de celles du modèle qui seront retenues pour le parc !

- L’étude sonométrique : Difficile à suivre, ancienne de plusieurs années, effectuée avec un modèle d’une puissance de 3,3MW alors que celui prévu sur le parc aura une puissance unitaire de 3,6MW !, dans laquelle il manque des éléments (enregistrements des évolutions temporelles des mesures acoustiques, pas d’indication précises sur les conditions climatiques, qualifications techniques des auteurs de l’étude ne sont pas indiquées,quid des compétences techniques du commissaire enquêteur en l’absence d’avis de l’Autorité Environnementale…

74–Vincent PAQUEREAU, Jean-Claude CASTEL, pour l’association de Défense de l’Environnement et des Paysages de la Vienne (ADPEV 86), Déplorent « le développement anarchique et excessif d’aérogénérateurs dans le Sud Vienne » et constatent que « de plus en plus d’élus, à l’origine favorables par principe au développement des éoliennes, se dressent maintenant contre ce mitage catastrophique qui détruit l’attractivité du territoire et son avenir économique ». Ils font l’état des lieux éolien en région Nouvelle Aquitaine : - Absence totale de parcs éoliens dans l’ancienne région Aquitaine, - Absence quasi-totale de parcs éloiens au Nord de Poitiers, - Foisonnement intolérable dans le Sud Vienne autour de Civray.

75–Hervé PLASSE-FAUQUE, Président de l’association « Brux Patrimoines et Paysages », Présente son opposition au projet qui « s’inscrit dans le cadre d’une offensive sans précédent d’éoliennation industrielle du Sud Vienne sans l’ombre d’une réflexion globale d’aménagement du territoire ».

46 Monsieur PLASSE-FAUQUE constate que les éoliennes occuperont 2 sites en bordure de commune, ce qui accroît le mitage du territoire et présente des impacts plus importants pour les habitants des communes limitrophes, plus hostiles mais pas parfaitement informés.

Il Condamne « ce rouleau compresseur éolien dont les effets dévastateurs sont nombreux » : - Impacts sur la sérénité et la santé (basses fréquences, clignotements lumineux, effets stroboscopiques, nuisances sonores …), - Impacts sur le patrimoine naturel (faune, avifaune, chiroptères et grands migrateurs), - Impacts sur les paysages (rupture de nos paysages de plaines vallonnées et boisées), - Impacts sur le patrimoine architectural et historique, - Impacts sur le patrimoine immobilier.

76–Association « Mauprevoir Environnement » , L’association demande « d’arrêter cette folie avant qu’il ne soit trop tard et que la France ne ressemble à un cimetière géant » et propose à la réflexion plusieurs affirmations : - Les entreprises qui construisent des parcs éoliens ne sont pas intéressés par l’énergie verte ou la vie des gens mais seulement par l’argent et veulent construire des parcs éoliens avant de manquer d’espace, - Ils appâtent les conseils municipaux et les agriculteurs avec des promesses d’argent facile et ne se soucient pas de ce qu’ils pourraient ruiner la vie de certains habitants en rendant leurs maisons invendables, - Les parcs éoliens sont construits dans des régions pauvres sans tenir compte de la campagne, de la faune, de la flore et de la santé des habitants, - Les agriculteurs ne savent pas que leurs terres ne peuvent plus être utilisées à des fins agricoles, - Dans quelques années, le paysage de la France sera jonché de fermes éoliennes abandonnées, d’agriculteurs et de conseils municipaux incapables de payer le coût du démantèlement.

77–Fiona COWELL, Présidente de l’association « Environnement Confolentais et Charlois » à Pleuville (16) , L’association pense que l’environnement de Charroux sera fortement impacté par ce projet et regrette que l’autorité environnementale n’ait pas pu donner son avis dans les délais sur ce dossier.

47 Elle présente ensuite ses réflexions et constatations sur les principaux impacts du projet - sur l’environnement (dégradation plus que protection), sur le bruit (impacts importants pour 28 habitations), - sur les dangers (manque de recul par rapport à certaines voies de circulation), - sur la flore (présence de 2 plantes inscrites sur la liste rouge), - sur la faune (incohérence du classement en préoccupation mineure par le promoteur), - sur la trame verte et bleue (rupture du corridor écologique entre les éoliennes E3 et E4 et E6, E7 par le passage des cables), sur l’avifaune (projet néfaste), sur les chiroptères (projet dangereux),

- sur le paysage et l’architecture (saturation du Sud Vienne par la construction anarchique de parcs, impacts importants sur l’AVAP de Charroux, le château de Rochemeaux, la vallée de la Charente, contestation de la valeur des photomontages avec des demandes complémentaires pour des photomontages aux lieux dits Chauveaux, Clerfeuil, Verneuil, La Maillerie, Bords, Gorce,), - sur la rentabilité du projet (montants provisionnés pour le démantèlement insuffisants actuellement et complètement ridicules au regard des besoins réels des 20 ans à venir) - sur les accords et avis consultatifs (avis défavorable de la DRAC, avis de l’ARS, avis de la DREAL avec demande éventuelle de dérogation).

Enfin, l’association présente ses conclusions : Ce projet est : - Dangereux pour l’entomofaune, la faune et l’avifaune, - Risqué pour la pollution des sols in situ car entourés de vallées et sur des zones inondables et près d’un captage d’eau, - Très dangereux pour les chiroptères en grand nombre sur le site et dont certaines espèces sont rares dans ce secteur, d’autant que le bridage insuffisant et l’arrachage des haies leur seront préjudiciables, - Dévalorisant pour les paysages remarquables de la vallée de la Charente, le patrimoine architectural à préserver et l’AVAP de Charroux, - Très bruyant la nuit pour les riverains des hameaux alentour malgré le respect des normes, et, de fait, risquant d’être l’objet de nombreuses plaintes, - Risqué pour sa proximité avec une importante voie de circulation, - Douteux quant à sa rentabilité, en fonction de la faible vitesse des vents à Civray.

48 78–Dianne et Keith LLEWELLYN, Savigné ,

Signent la copie d’un courrier pour Madame la Préfète de la Vienne, proposé par un « groupe de citoyen du Civraisien ». Ce courrier est analysé aux observations n° 15 et 64.

Ce courrier note « un mitage progressif du territoire du Civraisien par l’implantation désordonnée et au compte-gouttes d’éoliennes », et condamnent notamment, « une dévalorisation du paysage, des impacts négatifs sur le développement du tourisme rural, des impacts sur les monuments et sites classés tel que la vallée de la Charente, une dévaluation de l’immobilier et une dépréciation des biens». Il attire également l’attention sur des « impacts non mesurés sur la faune chauves souris, rapaces et oiseaux migrateurs, en précisant que ces derniers empruntent un couloir migratoire séculaire qui passe juste dans l’axe de Cerisou ».

S’agissant de la distance entre les habitations et les aérogénérateurs, Les signataires considèrent que la législation actuelle qui prévoit une distance minimale de 500 m, n’est plus adaptée compte tenu de la hauteur actuelle des éoliennes. De plus, ils mettent en doute la réalité de certains photomontages présentés dans le dossier (présentation du parc éolien de Joussé), « photo truquée destinée à tromper les citoyens sur l’impact visuel du projet Cerisou ». En concluant que « le territoire du Civraisien n’est pas une poubelle », les signataires posent la question de savoir « pourquoi aucun parc éolien n’est installé dans un rayon de 30 Km autour de Poitiers » et s’il n’est pas nécessaire de localiser la production d’énergie prés des centres de consommation.

A noter que Keith et Dianne LLEWELLYN ont déjà exprimé leur opposition au projet (observations 34, 35 et 46) et ont signé la pétition. 49 IX - La pétition contre le projet : Une pétition « contre le projet », (38 pages), a été remise au commissaire enquêteur par les représentants des associations opposées au parc éolien, lors de la dernière permanence, en présence de la presse (journal du Sud Vienne et Nouvelle République) . Cette pétition a regroupé 377 signatures de personnes résidant principalement dans les communes situées autour du site prévu pour l’implantation du parc éolien, notamment Blanzay (72 signatures), Charroux, Romagne, Mauprevoir, Genouillé, Champniers, Civray, Saint Pierre d’Exideuil, Saint Gaudent, mais également en Charente, Deux-sèvres, Charente-Maritime, Dordogne, pour certaines demeurant à proximité d’installations éoliennes en activité ou en instruction. Une soixantaine de ressortissants britanniques a exprimé son opposition au projet. Une quinzaine d’habitants de la commune de Savigné, notamment d’origine britannique, a signé cette pétition. Une analyse plus fine permet de déterminer que cette pétition représente en majorité l’avis d’une quarantaine de familles (époux, conjoints, enfants, frères ou proches).

A noter que la plupart des personnes ayant déposé une observation soit par lettre, soit directement sur le registre d’enquête, ont également signé la pétition.

X - Réponses du pétitionnaire : Les explications présentées par le pétitionnaire répondent soit à une question précise, soit à l’un des thèmes évoqués.

Réponse du pétitionnaire aux avis favorables :

L’éolien est l’une des énergies renouvelables les plus matures et compétitives en

France. C’est une énergie qui de par sa faible émission en CO2 participe à la transition énergétique.

Un parc éolien est un projet d’aménagement du territoire mené en concertation avec les élus et la population locale. C’est au travers d’actions de communication et de concertation dont le projet Cerisou a pu faire l’objet, que les riverains ont eu la possibilité de mieux prendre connaissance de ses caractéristiques.

C’est aussi un projet environnemental dont la conception est issu du résultat de nombreuses études réalisées pendant le développement de celui-ci et qui garantissent notamment sa bonne intégration paysagère et environnementale, pour un projet de moindre impact. 50 Réponse du pétitionnaire aux avis défavorables :

- La multiplication des projets éoliens sur le territoire du Civaisien (saturation des paysages) : Réponse RES :

La réponse aux observations 2-4-9-10-11-12-13-14-15-16-18-22-26-27-29-30-33- 34-35-36-37-38-39-41-44-45-46-47-48-49-50-51-53-55-57-59-60-61-64-65-66-67- 72-74-75-78 sur la thématique « multiplication des projets éoliens sur le territoire Civraisien » se trouve dans la question n°7 du présent document.

- Les impacts sur le milieu humain (nuisances visuelles, bruit, vibrations, impact sur la santé…)

Réponse RES :

En réponse aux observations 9-10-11-12-16-17-19-20-21-22-24-38-41-52-56-57- 58-59-62-63-68-70-75-76 sur la thématique « impacts sur le milieu humain » :

Nuisances visuelles :

Des éléments de réponses à cette observation se trouvent dans les réponses aux questions 3-4-5-6-7 et 12 du présent document.

Par ailleurs, l’étude paysagère s’est attachée à prendre en compte l’ensemble des composantes paysagères dans un large périmètre autour de la zone projet. Plusieurs cartographies permettant d’apprécier le travail réalisé sont disponibles dans l’Etude d’Impact (page 169 et suivantes) ainsi que dans l’étude Paysagère.

Suite à la caractérisation des enjeux, 52 photomontages ont été réalisés afin d’illustrer au mieux le projet envisagé dans son paysage d‘accueil. Ces photomontages sont présentés dans l’étude paysagère dont certains sont repris dans l’étude d’impact page 286 et suivantes.

Ces simulations visuelles ont été réalisés à différentes échelles du territoire et prenant en compte à la fois les composantes du territoire que sont la commune de Charroux et la Vallée de la Charente mais aussi des composantes futures avec une analyse des effets cumulés. 51

Bruit :

Dans le cadre du développement du projet, une étude acoustique a été réalisée dans onze zones à émergences réglementés que représentent les différents hameaux autour de la zone d’étude.

Le détail des résultats de l’étude se trouve dans l’étude acoustique (expertises spécifiques) et repris dans l’étude d’impact (page 264 et suivantes).

Au regard de l’éloignement des machines des habitations ainsi que l’adaptation du fonctionnement du parc éolien, celui-ci respectera les critères réglementaires en termes de bruit (pour un bruit ambiant de plus de 35dB, le critère d’émergence est de 5dB le jour et 3dB la nuit – page 269 de l’Etude d’Impact).

Vibrations :

L’étude d’impact traite de la question des vibrations en page 269. Lors de la réalisation des travaux de constructions du parc éolien (terrassement et autres aménagements), des vibrations du sol pourront être occasionnés par des engins de chantier.

Ces vibrations seront toutefois limitées dans le temps et l’éloignement des éoliennes des lieux d’habitations garantira l’absence d’une éventuelle gêne.

Impact sur la santé :

Infrasons, basses fréquences :

Le sujet est traité en page 271 de l’Etude d’Impact. Les éléments ci-dessous reprennent et explicitent les informations de l’Etude d’Impact.

Il existe de nombreuses sources qui émettent des infrasons dans notre environnement quotidien. Les sources naturelles d’émission sont le vent, les orages, les tremblements de terre et autres éruptions volcaniques, houles et avalanches. Les sources artificielles sont par exemple les moyens de transport (voiture, avion, poids lourds…), les puissants haut-parleurs, les pompes ou compresseurs etc.

Dans le cas d’un projet éolien, d’après le Guide de l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens, il ressort que le niveau des infrasons n’est pas uniquement imputable au fonctionnement des éoliennes, mais qu’il est également conditionné par le vent lui-même qui en constitue une source caractéristique. 52

Plusieurs études ont été menées sur le sujet et notamment par O’Neal et al (2011), l’Office d’Etat Bavarois de l’Environnement (2014), l’acousticien HGC engineering, l’article du professeur Patrice TRAN BA HUY (2015) membre de l’académie nationale de Médecine ainsi que l’étude de l’ANSES en 2008.

L’ensemble de ces études conclut que les infrasons émis par les éoliennes sont en dessous des seuils de l’audible et tellement en dessous des seuils pathogènes qu’ils ne sauraient être responsable de troubles fonctionnels comme l’insomnie, la fatigue, les maux de tête ou encore les acouphènes.

Enfin, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES - ex-AFSSET) précise dans ces conclusions rendues en Mars 2017 qu’ « Afin de compléter les données issues de la littérature scientifique sur l’exposition aux infrasons et basses fréquences sonores émis par les parcs éoliens, l’Anses a fait réaliser des campagnes de mesures à proximité de trois parcs éoliens par le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema). Les résultats de ces campagnes confirment que les éoliennes sont des sources d’infrasons et basses fréquences sonores. Toutefois, aucun dépassement des seuils d’audibilité dans les domaines des infrasons et basses fréquences jusqu’à 50 Hz n’a été constaté. Par ailleurs, les effets potentiels sur la santé des infrasons et basses fréquences produits par les éoliennes n’ont fait l’objet que de peu d’études scientifiques. Cependant, l’ensemble des données expérimentales et épidémiologiques aujourd’hui disponibles ne met pas en évidence d’effets sanitaires liés à l’exposition au bruit des éoliennes, autres que la gêne liée au bruit audible ».

Si des infrasons sont émis par des éoliennes, comme par tout élément en mouvement, l’ANSES précise qu’« aucune donnée sanitaire disponible ne permet d’observer des effets liés à l’exposition aux basses fréquences et aux infrasons générés par ces machines ».

Impacts sanitaires des champs électromagnétiques :

Le sujet est traité en page 271 et 272 de l’Etude d’Impact. Les éléments ci- dessous reprennent et explicitent les informations de l’Etude d’Impact. 53

Les sources possibles de champs électromagnétiques sont de deux types : - les sources naturelles : celles-ci génèrent des champs statiques, tels le champ magnétique terrestre et le champ électrique statique atmosphérique (faible par beau temps, de l'ordre de 100 V/m, mais très élevé par temps orageux jusqu'à 20000 V/m) ;

- les sources liées aux applications électriques, qu'il s'agisse des appareils domestiques ou des postes électriques.

Les tableaux suivants comparent les champs électriques et magnétiques produits par certains appareils ménagers et conducteurs de lignes électriques, que l’on comparera également aux câblages souterrains.

Dans le cas des parcs éoliens, les champs électromagnétiques sont principalement liés au poste de livraison et aux câbles souterrains. Concernant les postes de livraison, ceux-ci sont disposés à plus de 700m des habitations. Les câbles communément utilisés dans les parcs éoliens, émettent des champs électromagnétiques, qui sont très faibles voire négligeables dès que l’on s’en éloigne (guide de l’étude d’impact environnementales des parcs éoliens – 2010). Le câblage d’un parc éolien est enterré à environ 80cm de profondeur le long des chemins d’accès aux éoliennes. Par ailleurs, un parc éolien est fortement réglementé, le champ émis par une éolienne étant inférieur à 0,005 V/m (standards EMC EN 50081-1 et 2). Au regard des informations exposées ci avant, les émissions des éoliennes, la distance des postes de livraison et du câblage souterrain n’engendre aucun risque sanitaire.

- Les impacts sur la valeur foncière et immobilière (dépréciation du bâti) Réponse RES :

En réponse aux observations 9-10-11-14-15-17-18-19-20-21-22-29-33-34-35-38- 39-40-41-44-52-54-57-58-62-64-70-75-78 sur les « impacts sur la valeur foncière et immobilière » :

L’évaluation d’un bien immobilier dépend entre autres de la proximité d’éléments divers (offres de services, de commerces, d’activités culturelles & sportives, établissements scolaires...) (page 148 et suivante de l’Etude d’Impact) mais aussi de caractéristiques qui lui sont propres comme la surface du logement, l’orientation, le cadre, etc. 54

À ce jour, aucune étude n’a établi de modèle échelonnant très précisément l’impact d’un projet éolien sur la valeur des biens immobiliers en fonction de la distance aux habitations. Cela demanderait un panel de parcs éoliens très important et un traitement des données particulièrement lourd, sachant qu’en milieu rural les transactions ne sont pas très fréquentes. Des échelles de distance sont utilisées, par exemple moins de 2 kilomètres, moins de 10 kilomètres… Afin de donner des informations adaptées, RES s’appuie en effet majoritairement sur l’étude réalisée dans le Nord-Pas-de-Calais en Mai 2010 (Évaluation de l’impact de l’énergie éolienne sur les biens immobiliers, contexte du Nord-Pas-de- Calais conduite par l’association « Climat Energie Environnement » en mai 2010) Il s’agit de l’étude française la plus aboutie et représentative : suivi pendant 7 ans des permis de construire et des transactions dans 240 communes situées à moins de 10 km de 5 parcs éoliens, pour 109 éoliennes au total.

L’étude conclut de la façon suivante : les communes proches des éoliennes n’ont pas connu de baisse apparente de demande de permis de construire en raison de la présence visuelle des éoliennes, ni de baisse des permis autorisés. De même, sur la périphérie immédiate de 0 à 2 km, la valeur moyenne de la dizaine de maisons vendues chaque année depuis la mise en service (3 années postérieures) n’a pas connu d’infléchissement observable.

Les réactions recueillies auprès des mairies montrent que :

- les prix des terrains et maisons ont fortement augmenté ces dernières années ;

- depuis 2005, le nombre de permis demandés et accordés à bien augmenté ;

- les éoliennes sont bien acceptées par les locaux ; jusqu’à présent, ce n’est pas un élément qui a pu influencer l’achat d’un terrain ou d’une maison.

Enfin, si les craintes concernant la baisse des prix de l’immobilier s’appuient sur la détérioration supposée et subjective des paysages, il faut aussi rappeler qu’un parc éolien contribue à l’amélioration du cadre de vie des communes rurales par les recettes fiscales qu’il génère (page 262 et 263 de l’Etude d’Impact), ce qui peut entraîner une revalorisation, parfois très importante, de la valeur des biens. Comme rappelé précédemment, cette création de richesse sur le territoire est plutôt vectrice d’une dynamique positive d’accroissement de la population plutôt qu’un frein au développement de la commune.

55 - Les impacts sur le paysage et le patrimoine culturel (présence de monuments historiques, AVAP de Charroux, grottes du Chaffaud…)

- Réponse RES :

La réponse aux observations 2-4-9-10-11-12-13-14-15-16-18-22-26-27-29-30-33- 34-35-36-37-38-39-41-44-45-46-47-48-49-50-51-53-55-57-59-60-61-64-65-66-67- 72-74-75-78 sur la thématique « impact sur le paysage et le patrimoine culturel» se trouve dans la question n°3-4-5-7 et 12 du présent document.

- Impacts sur l’environnement (chiroptères, avifaune, impact sur le couloir de migration de Cerisou)

Réponse RES :

La réponse aux observations 2-12-15-16-17-19-20-21-23-24-28-33-34-36-38-40- 41-43-44-46-48-52-54-58-59-60-62-63-64-67-68-69-70-72-73-76-77-78 sur la thématique « Impacts sur l’environnement» se trouve dans la question n°8-9-10 et 11 du présent document.

Un complément de réponse est proposé ci-dessous :

- Impacts sur l’avifaune

Sur le risque de mortalité et de perte d’espace vital pour les oiseaux

Les résultats des recherches bibliographiques et de l’étude écologique menée en 2014 par le Cabinet ECTARE (bureau d’études indépendant) ont montré que la zone d’implantation fait partie d’un secteur à enjeux globalement modérés.

56 La mortalité susceptible d’être engendrée par les éoliennes tout comme la perte et l’altération possible d’habitat ne sont pas de nature à avoir un effet négatif important pour le maintien dans un bon état de conservation de la majorité des populations locales des différentes espèces observées sur le site (cf. page 195 de l’étude écologique). Ce, notamment au regard des nombreuses mesures d’évitement, de réduction et de suivi qui ont été dimensionnées en fonction des sensibilités locales du site. De plus, de nombreuses mesures d’accompagnement et de suivi ont été définies pour suivre au mieux les effets réels du projet et ajuster les mesures ou prévoir des mesures correctrices si nécessaire (cf. page 191 et suivantes de l’étude écologique).

Les impacts résiduels concernant l’avifaune après la mise en place de l’ensemble des mesures sont considérés comme très faibles à faibles. L’impact sur le Busard Saint-Martin (espèce présentant le plus d’enjeu) reste faible en raison du choix de la hauteur des machines et ce malgré la proximité des éoliennes aux sites de nidification et l’activité régulière de chasse de ce rapace sur le site.

Sur le couloir de migration La réponse à cette thématique est traitée dans la réponse à la question 8 du présent rapport.

- Impacts sur les chiroptères

Les résultats des recherches bibliographiques et de l’étude écologique menée en 2014 par le Cabinet ECTARE (bureau d’études indépendant) ont montré que la zone d’implantation fait partie d’un secteur à enjeux chiroptérologiques modérés (présence de grottes et autres gîtes potentiels ou avérés dans le secteur d’étude autour de la zone d’étude) (cf. page 253 à 254 de l’étude écologique). Les relevés réalisés dans le site d’étude ont indiqué une activité de chasse, de migration et de transit en fonction des espèces.

Le principal enjeu concerne l’activité migratoire et la chasse pour quelques espèces. La présence de plusieurs chauves-souris d’intérêt patrimonial (Annexe II de la Directive Habitat) ne constitue pas forcément un risque et des impacts importants. Cela est aussi dépendant de l’activité de ces espèces sur le site et de la sensibilité de ces espèces aux éoliennes.

57 La mortalité susceptible d’être engendrée par les éoliennes tout comme la perte et l’altération possible d’habitat ne sont pas de nature à avoir un effet négatif important pour le maintien dans un bon état de conservation de la majorité des populations locales des différentes espèces observées sur le site (cf. page 263 de l’étude écologique). Ce, notamment au regard des nombreuses mesures d’évitement, de réduction et de suivi qui ont été dimensionnées en fonction des sensibilités locales du site. De plus, les mesures d’accompagnement et de suivi ont été définies pour suivre au mieux les effets réels du projet et ajuster les mesures ou prévoir des mesures correctrices si nécessaire (cf. page 259 et suivantes de l’étude écologique).

Les impacts résiduels concernant les chiroptères après la mise en place de l’ensemble des mesures sont considérés comme très faibles à faibles, en raison du choix de la hauteur des machines et ce malgré la proximité des éoliennes aux lisières et structures boisées sur le site. En effet, le bridage de l’ensemble des machines localisées à moins de 200m des lisières boisées (soit 6 des 8 machines du projet) constitue une des mesures phares du projet permettant d’aboutir à un impact résiduel très faible à faible sur les populations locales sans les mettre en danger.

- Impact sur le tourisme

Réponse RES :

En réponse aux observations 13-14-15-16-18-19-20-24-35-38-39-41-44-48-53-60- 64-65-70-71-78- sur les « impacts sur le tourisme » :

En page 149 de l’Etude d’Impact se trouve une analyse socio-économique de Savigné afin de mieux apprécier les caractéristiques du territoire.

Les lieux touristiques comme la Vallée des Singes, le Labyrinthe végétal, les Grottes du Chaffaud, la commune de Charroux et la Vallée de la Charente ont fait l’objet d’une évaluation particulière au travers de l’étude paysagère et des photomontages proposés.

À notre connaissance aucune étude ou rapport sur le territoire français ne démontre l’existence d’une perception négative sur l’éolien de la part des touristes. Au contraire, il semble que l’ensemble des énergies renouvelables ait plutôt une image positive auprès des populations et donc des touristes.

58 En 2002, une étude du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de l’Aude affirme que « les sentiments dominants de la part des touristes, concernant les éoliennes, sont l’approbation et l’indifférence ».

L’étude stipule que les touristes ne font pas le déplacement pour voir les éoliennes mais que leur présence les interpelle, et qu’ils cherchent à en savoir plus sur le parc. Par ailleurs, le rapport révèle qu’«à plusieurs reprises des personnes interrogées ont regretté l’absence de guides » pour le parc. L’étude distingue deux « catégories » de touristes : ceux qui viennent régulièrement sur un site, et ceux qui le découvrent. L’appréciation tend à diverger entre ces deux groupes : il s’avère que les réguliers ont parfois l’impression de perdre le côté nature qu’ils étaient venus chercher dans les paysages alors que les nouveaux arrivants intègrent l’éolienne dans le paysage comme si elle y avait toujours été présente.

Concernant notre propre expérience, nous pouvons citer l’exemple du parc des Portes de la Côte d’Or inauguré en 2016 et pour lequel la presse quotidienne locale mettait récemment en valeur les bons résultats touristiques sur Meursault en 2016 ce qui met en évidence l’absence d’impact du parc éolien sur la fréquentation touristique de ce territoire. L’Office de Tourisme Forêts, Seine et Suzon (Côte d’Or) propose une visite commentée du parc éolien sur demande du « tourisme scientifique » comme le mentionne leur site internet. Ci-dessous le tableau des fréquentations depuis la mise en exploitation en 2011 du parc éolien Pays de Saint Seine.

- Choix du site prévu (arguments présentés par le promoteur « fallacieux », les photomontages sont truqués, le territoire prévu n’est pas une zone de plaine et n’est pas particulièrement venteux)

Réponse RES :

En réponse aux observations 12 15 21 38 57 64 67 69 73 76 77 78 sur « le choix du site prévu » :

« Arguments présentés par le promoteur « fallacieux » »

La présentation du demandeur qui se trouve en page 8 de l’Etude d’Impact permet d’obtenir des renseignements sur la société RES.

59 RES est un acteur de premier plan dans le développement des énergies renouvelables depuis 1999. A l’origine de 630MW d’énergie renouvelable installée ou en cours de construction, ces parcs totalisent une production annuelle d’environ 1.6 térawattheures. Comptant parmi les leaders français de l’éolien terrestre, RES a également développé une activité photovoltaïque et éolienne offshore (lauréat de la zone de Saint-Brieuc).

Concernant le projet éolien Cerisou, les documents fournis dans le cadre de l’enquête publique sont le fruit d’études complètes dont la pertinence et la qualité peuvent être vérifiées au travers des différents protocoles, résultats et mesures exposés (Volume 7 – Expertises Spécifiques).

Les éléments exposés ci-dessus démontre le sérieux du porteur de projet, d’une part par son expérience dans le domaine de l’éolien et d’autres part par les protocoles et les mesures proposés dans le cadre du présent dossier.

« Les photomontages sont truqués »

Particulièrement attentifs à la présentation des photomontages, la méthodologie appliquée par RES pour ce dossier a été vérifiée lors de la réunion organisée avec les services de la DDT, la paysagiste conseil et le service paysage de la DREAL en octobre 2015.

« Territoire prévu n’est pas une zone de plaine et n’est pas particulièrement venteux »

Dans le cadre de l’ensemble des études environnementales et paysagères, la zone d’étude a été caractérisé au regard de son occupation et utilisation du sol (page 57 de l’Etude d’Impact), son relief (page 46 de l’Etude d’Impact), et les entités paysagères (page 173 et 174 de l’Etude d’Impact) auxquelles le site appartient.

L’ensemble de ces éléments conclu que l’aire d’étude se compose très majoritairement de parcelles agricoles associées à des espaces naturels, principalement des petits boisements (page 57 de l’Etude d’Impact).

60 En page 60 de l’étude d’impact sont présentées les caractéristiques anémométriques du site. On peut alors constater que la société RES s’est assurée du gisement de vent sur le site par :

- La récupération des données Météo France

- L’implantation d’un mat de mesures anémométriques installé en Mai 2014 et possédant des anémomètres à 5 hauteurs différentes (35m, 57m, 81m, 95m et 103m).

La prévision long-terme à 103m par rapport au sol est supérieure à 6m/s au niveau du mat de mesures anémométriques du projet éolien Cerisou. Ce résultat est tout à fait compatible avec la réalisation d’un projet éolien (Expertises spécifiques – page 4 du rapport anémométriques).

- Coût de l’énergie éolienne (chère pour le contribuable et peut rentable) Réponse RES :

En réponse aux observations 4-13-17-33-34-54-67-77 sur le «Cout de l’énergie éolienne»:

L’électricité éolienne coûte entre 50 et 108 euros/Mwh produit en fonction du gisement et des dimensions. C’est la plus compétitive des énergies renouvelables électriques présentant un potentiel de développement important en France.

Toutes les filières énergétiques en phase de développement – comme le nucléaire, le thermique ou l’hydraulique en leur temps – ont bénéficié d’un soutien économique de la part des pouvoirs publics. C’est le cas de l’éolien, avec la création du tarif d’obligation d’achat en 2001, confirmé en 2008 puis 2014. C’est le seul dispositif de soutien dont a bénéficié la filière éolienne.

La contribution au service public d’électricité (CSPE), payée par tout consommateur d’électricité, permet, entres autres, de financer une partie de ce soutien.

Celle-ci est évaluée par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) à 7,03 milliard d’euros pour 2016. Cette contribution permet de financer les énergies renouvelables mais aussi la cogénération, la péréquation tarifaire (zones insulaires) et les dispositions sociales. L’éolien n’en représente que moins de 17%.

61 Depuis le 1er janvier 2016, la CSPE est fixée à 22,50 €/MWh. A titre de comparaison, la consommation électrique moyenne d’un ménage français est de 4 500kWh par an (ou encore 4,5MWh par an). La CSPE représente donc 100 euros en moyenne par an et par ménage soit moins de 17€ pour l’énergie éolienne.

XI - Les questions du commissaire enquêteur : L’examen du dossier a conduit aux observations suivantes :

Question n° 1 Le type de machine à installer sur le parc éolien :

Le dossier (étude acoustique) indique que l’aérogénérateur retenu pour la modélisation acoustique est le modèle VESTA V 126, mais ne précise pas le type de machine prévu pour les éoliennes qui seront installées sur le parc. Seules certaines caractéristiques sont indiquées ( puissance, dimensions …).

Le choix du type de machine modifiera-t-il les données fournies par l’étude d’impact et l’étude de dangers ? Pouvez-vous confirmer que les machines choisies seront conformes aux différentes normes exigées par les textes ?

Réponse du pétitionnaire :

Le type de machine qui sera installé lors de la construction du parc éolien ne remettra pas en question les données fournies dans les études d’impact et de dangers.

Enfin, en ce qui concerne les normes exigées par les textes, l’ensemble des constructeurs d’éoliennes ont l’obligation de certifier leur machine et de respecter les différentes normes afin de pouvoir installer leurs aérogénérateurs sur le marché Européen et dans notre cas, en France.

Le type de machine installé ne modifiera pas les données des différentes études et respectera les normes exigées par les textes. 62

Question n° 2 La synthèse de la concertation

L’étude d’impact (pages 41, 190, 191) indique les différentes phases des actions de concertation et d’informations mises en place durant le développement du projet.

L’ordonnance 2016-1060 du 3 août 2016 (article L123-12 du code de l’environnement) prévoit, en cas de procédure de concertation, « l’obligation d’inclure dans le dossier d’enquête, non seulement le bilan de cette procédure mais également la synthèse des observations et propositions formulées par le public ».

Le dossier de « Cerisou » a été déposé le 22 juin 2016, antérieurement à l’ordonnance du 3 août 2016 et n’était pas concerné par l’obligation de présenter la synthèse des observations et propositions formulées.

Pouvez-vous, toutefois, dans le soucis d’une totale information, présenter un compte rendu succinct de cette concertation (ambiance, participation, principales observations et propositions formulées…) ?

Réponse du pétitionnaire : Dans le cadre du développement du projet éolien Cerisou, le responsable du projet a procédé depuis 2014 et à de nombreuses reprises à des actions de communication et de concertation.

Par la société RES :

- Articles dans l’éclair Savignéen et fascicule de communication ( page 190 de l’Etude d’impact ) :

Plusieurs articles sont parus tout au long du développement du projet dans le journal communal distribué dans les boîtes aux lettres des riverains et mis à disposition sur un présentoir en mairie.

La parution de ces articles a débuté dès Mars 2014 en vue de l’édification du mat de mesures anémométriques. Puis, lors de l’élaboration des différentes études environnementales, techniques et paysagères d’autres articles sont parus dans cette même gazette tenant informés les administrés de l’avancée du projet éolien. 63

- Site internet de la Mairie de Savigné ( page 191 de l’Etude d’Impact )

Le site internet de la Mairie de Savigné a permis aussi aux riverains de prendre connaissance de l’actualité du projet éolien par l’intermédiaire d’une page dédiée mise à jour aux moments clefs du projet.

- Permanences d’information du public ( page 191 et 192 de l’Etude d’Impact ) :

A la fin de l’ensemble des études nécessaires à la caractérisation du site (début 2016), la société RES a pu accroître la communication auprès des administrés par l’intermédiaire des permanences d’information. En effet ce n’est qu’à partir de ce moment-là que la société RES était en capacité de répondre précisément à l’ensemble des questions des riverains et notamment, le nombre et la position des éoliennes mais aussi d’autres questions d’ordre environnementales, paysagères et techniques.

Les permanences d’information du public se sont déroulées dans une salle annexe derrière la Mairie de Savigné le 15 Mars, 23 Mars et 8 Avril 2016 a des jours et horaires permettant d’accueillir le plus grand nombre d’habitant. Des flyers ont été distribués par La Poste dans les boites aux lettres des communes de Savigné, Civray, Charroux, Champniers, Saint Romain et La Chapelle-Bâton pour un total de 2616 boîtes aux lettres.

Ces rencontres ont constitué un réel moment d’échanges entre le porteur de projet et les riverains. Les experts de la société RES ont pris le temps avec les visiteurs présents sur l’ensemble des permanences, d’expliquer le projet à l’aide de supports visuels au format A0, et de répondre individuellement aux questions soulevées.

Une quinzaine de visiteurs ayant des avis plutôt neutres ou favorables (soutien aux énergies renouvelables) étaient des habitants de Savigné souhaitant avoir quelques renseignements sur le projet.

Des représentants de l’association ADPEB (5 à 6 membres) sont venus aux permanences afin de faire part à la société RES de leur opposition au projet éolien Cerisou au regard nombre de projets en cours de développement dans le Sud-Vienne.

En dehors de ces articles de communication, des réunions et permanences publiques, la question du projet éolien a été abordée avec certains riverains lors de la réalisation des études acoustiques avec globalement un bon accueil de la part des riverains concernés. 64

Avant le début de l’enquête publique, l’équipe RES a créé un fascicule pour informer la population de la tenue de l’enquête publique. L’équipe a passé deux jours sur le terrain pour distribuer cette newsletter. Sur ces deux jours, l’équipe a rencontré deux Savignéens opposants à l’éolien et deux personnes neutres, ne souhaitant pas s’impliquer. Pour le reste, c’est environ une vingtaine de personnes qui ont été rencontrées, toutes montrant leur avis favorable au projet et la bonne communication qui a été mise en place tout au long du projet.

Par les élus de Savigné :

Par ailleurs, les réunions de conseil municipal où la société RES venait présenter l’avancée du projet étaient ouvertes au public, les délibérations prises dans le cadre du projet éolien étaient consultables sur le panneau d’affichage à l’extérieur de la Mairie de Savigné ainsi qu’auprès des élus ou du personnel municipal.

Tout comme la société RES, les élus de la commune de Savigné se sont toujours tenus à la disposition des riverains pour donner de l’information sur le projet, répondre aux questions des administrés ou transmettre les coordonnées de la société RES mais aucune sollicitation des riverains n’est à dénombrer.

- Pendant le développement du projet éolien, malgré la communication réalisée par RES, aucune sollicitation des riverains n’est à dénombrer.

- A la fin du développement, les permanences publiques se sont déroulées dans une ambiance sereine et ont permis d’identifier des soutiens Savignéens au projet et une association opposante au projet sur la thématique de la multiplication des parcs éoliens en Sud Vienne.

- La faible participation du public au cours du développement du projet n’a pas permis d’identifier des propositions à formuler dans le cadre de la conception du projet.

Question n° 3 L’impact du projet sur la vallée de la Charente : L’analyse paysagère et patrimoniale (page 14) indique que « la zone Sud du parc (éoliennes E5 à E8) apparaît localisée dans un secteur présentant des contraintes de type F en zone tampon, très proche de la zone de contrainte concernant la vallée de la Charente ». Ce même groupe d’éoliennes est situé sur la crête Nord de la vallée de la Charente avec une relation éoliennes/vallée forte. Les photomontages réalisés (pages 190 et 191) expriment bien cette réalité.

N’y a t il pas un risque d’impact trop important vis-à-vis de cette vallée dont la protection est nécessaire au titre des paysages emblématiques? 65 Réponse du pétitionnaire :

Le projet éolien Cerisou a été défini en tenant compte des différentes contraintes présentes localement. L’impact du projet sur la vallée de la Charente a donc fait l’objet d’une attention particulière. Le secteur d’implantation potentiel du projet a notamment été déterminé au regard de la classification proposée par le Schéma Régional Éolien (SRE) adopté en Septembre 2012.

Bien qu’annulé en avril 2017, le SRE a été réalisé sur la base d’une analyse multicritère du territoire afin de classer en différentes catégories les éléments qui caractérisent le Poitou-Charentes. L’objectif de cette classification est d’orienter les porteurs de projet dans la prise en compte des contraintes du territoire.

Comme identifié dans le Volet Paysager (en page 14), la partie sud du projet éolien de Cerisou (éoliennes E5 à E8) se trouve dans un secteur classé « type F » qui, au sens du SRE permet d’identifier des espaces terrestres présentant des contraintes à prendre en compte lors de l’élaboration des projets (page 70 SRE).

Ce secteur de type F correspond à l’application d’une zone tampon de part et d’autre de la Vallée de la Charente, visant à sa préservation. Toutefois le SRE précise en page 44 : « [...] l’étendue des contraintes paysagères dans ce contexte dépend étroitement de la topographie locale, en fonction des possibilités de vues lointaines. Aussi, au vu de l’importance des vallées dans l’identité paysagère régionale et leur rôle singulier, il importe de conserver des rapports d’échelle favorables aux vallées par rapport aux éoliennes. [...] Dans les zones de vigilance de 1km de part et d’autre des vallées, le développement éolien sera contraint par la protection de l’horizon visible et l’exclusion de la concurrence visuelle entre la vallée et ses monuments, d’une part, et les projets éoliens, d’autre part. »

L’étude paysagère s’est attachée à intégrer ces éléments dans la conception du projet, en suivant notamment les préconisations formulées par le paysagiste (cf. page 91 de l’étude paysagère) :

- Diminuer le nombre d'éoliennes sur la zone sud :

Le travail de conception ayant permis de réduire le nombre initial de machines envisagé de 6 à seulement 4 au niveau de la zone sud, figure pages 92 à 93 de l’étude paysagère. 66

- Tenir compte de la perception depuis la frange du site protégé le Moulin des âges lové dans la vallée, pour guider l'élaboration du projet éolien et la localisation des machines :

Le photomontage n°33 a permis d’illustrer cette préconisation. Le paysagiste indique : « L’effet de perspective qui naît de l’éloignement ramène l’échelle des éoliennes à celle des éléments du quotidien. L’échelle et les qualités de ce paysage pittoresque de la vallée sont respectées par le projet. » (cf. page 200 de l’étude paysagère).

- Faire en sorte que l'organisation des éoliennes semble s'appuyer et accompagner visuellement l'axe Est-Ouest de la vallée de la Charente ; et mener une réflexion approfondie sur le choix de la hauteur des éoliennes et respecter le rapport d'échelle entre les machines envisagées et la vallée :

Sur la base des photomontages n°21, 22 et 33 figurant respectivement en page 190, 196 et 200 de l’étude paysagère et illustrant ces préconisations, le paysagiste indique :

- « Le coteau rive droite n’étant pas perceptible dans sa globalité, son échelle n’est pas remise en question par celle des éoliennes. »

- « Les trois éoliennes [i.e seules éoliennes visibles dans le panorama : E5, E6 et E7] forment un alignement très régulier et occupent un angle de vue réduit dans le panorama. Elles forment un événement, une ponctuation de taille dans ce paysage sans remettre en question ni son échelle ni son caractère bucolique très marqués »

- « L’alignement régulier des éoliennes de la zone nord accompagne la vallée de façon harmonieuse. [...]L’échelle et les qualités de ce paysage pittoresque de la vallée sont respectées par le projet. »

Pour rappel, la synthèse des perceptions depuis l’unité paysagère de la Vallée de la Charente figure en page 240 de l’étude paysagère. 67

Enfin, on citera la conclusion de l’étude paysagère en page 246 de l’étude paysagère, selon laquelle :

« Depuis l’unité paysagère «La Charente», des photomontages illustrent des situations où le projet est largement perceptible. Dans cette association visuelle «éoliennes/vallée de la Charente», la vallée préserve son échelle et ses qualités paysagères pittoresques. Depuis les rives, la seule zone sud est visible les éoliennes s’organisant selon une ligne harmonieuse. Depuis les points localisés près des lieux de vie sur les rebords de plateau, l’ensemble des éoliennes est perceptible. Cependant, le profil resserré de la vallée ne permet pas d’associer visuellement l’échelle du coteau boisé (qui n’est que très partiellement perceptible) à celle des éoliennes. »

Enfin, indépendamment du projet éolien de Cerisou et bien que chaque projet soit porteur de spécificités paysagères intrinsèques, on pourra tout de même souligner la proximité immédiate du parc éolien en fonctionnement de Voulême/Saint- Gaudent/Lizant de 12 éoliennes vis-à-vis de la vallée de la Charente. On notera que ce dernier n’a pour autant pas fait l’objet de remarques des administrés vis-à- vis d’éventuels effets cumulatifs avec le projet de Cerisou sur la vallée.

- Au regard des éléments précédemment exposés, témoignant de l’harmonie du projet avec la vallée, du respect des rapports d’échelle et de l’absence de concurrence visuelle avec le projet, il n’y a donc pas de « risque d’impact trop important vis-à-vis de la vallée de la Charente ».

Question n° 4 Le projet et l’AVAP de Charroux :

Les éoliennes prévues sur la partie Sud du secteur (E5 à E8), doivent être implantées à moins de 3 km du périmètre de l’Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine (AVAP) de Charroux. Dans son avis inséré au dossier (volume 8, page 41), le service territorial de l’architecture et du patrimoine de la Vienne fait référence à la circulaire « ALBANEL » du 15 septembre 2008 qui prévoit « autour des monuments historiques inscrits ou classés, un recul de 10 km ou plus lorsque la protection des cônes de vues remarquables le justifiera ». Cette circulaire indique également que « l’implantation des aérogénérateurs doit être évitée dans l’environnement proche des ZPPAUP (ancienne dénomination des AVAP), lorsque les projets sont de nature à affecter la mise en valeur de ces espaces protégés ».

Pouvez-vous indiquer en quoi votre projet n’affecte pas la mise en valeur de ces espaces protégés ? 68 Réponse du pétitionnaire :

Il est ici fait référence à la Circulaire du 15 septembre 2008 relative à l’Association des services départementaux de l’architecture et du patrimoine (SDAP) à la préparation et à l’élaboration des schémas territoriaux éoliens et des zones de développement de l’éolien (ZDE).

Il ressort de l’analyse de ladite circulaire qu’elle ne s’applique pas au projet Cerisou.

En effet, la circulaire évoque en préambule :

« [...] il convient de prendre en compte le territoire concerné à l'échelle appropriée, c'est-à-dire le grand paysage, tant pour l'analyse de l'impact que pour la préservation de l'intérêt du cadre naturel et bâti. »

Pour mémoire, l’étude paysagère et patrimoniale porte sur une aire d’étude éloignée de 17 km. L’analyse à l’échelle des unités paysagères a dont été consciencieusement menée pour appréhender l’insertion du projet dans son paysage d’accueil et à l’échelle du grand paysage.

Concernant le recul de 10 km évoqué dans la question ci-dessus, il convient de mentionner les prescriptions de la circulaire afin de mieux les confronter au projet de Cerisou. Ainsi, dans son chapitre « 1. Associer les services départementaux de l'architecture et du patrimoine lors de la préparation et de l'élaboration des schémas territoriaux éoliens et la création des zones de développement de l'éolien terrestre (ZDE) », la Circulaire précise en s’adressant aux Préfets de département et de région :

« Vous veillerez à ce que les SDAP soient associés à la procédure de création d'une ZDE dès la constitution des pôles éoliens. À ce titre, ils seront en mesure de vous communiquer l'ensemble des données utiles pour une meilleure prise en compte des contraintes architecturales, patrimoniales et paysagères, de vous aider à identifier les enjeux et la pertinence des analyses patrimoniales et paysagères des dossiers de ZDE et de vous signaler plus particulièrement les covisibilités entre les monuments et les implantations générées par le périmètre envisagé de la ZDE. 69

Lorsque qu’aucun périmètre de protection modifié ou périmètre de protection adapté intégrant l’enjeu éolien n’a été créé, vous favoriserez la recherche de ZDE au-delà d’un cercle de « sensibilité » autour des monuments historiques, inscrits ou classés, dont le rayon sera déterminé en fonction de la visibilité du monument protégé et pourra aller jusqu’à 10 km ou plus lorsque la protection des cônes de vues remarquables le justifiera. »

En considérant ces dispositions, il convient de noter que le recul de 10 km évoqué ne correspond en aucun cas à une interdiction de principe. Il s’agit là d’une préconisation à l’attention des Préfets pour la définition des ZDE, préconisation susceptible d’être adaptée au cas par cas suite à l’analyse des cônes de vues remarquables.

De plus et pour mémoire, le dispositif des ZDE est désormais obsolète suite à l’adoption de la Loi Brottes en Mars 2013. Ce texte adopté par les députés a supprimé les ZDE qui faisaient doublon avec les schémas régionaux éoliens (SRE), inscrits en annexe des schémas régionaux climat air énergie (SRCAE). Le SRE est donc devenu le schéma de référence pour l'instruction des dossiers éoliens. On rajoutera que le projet de Cerisou ne s’intégrait dans aucun périmètre de ZDE défini à l’époque. Le projet éolien de Cerisou figurait en revanche en zone favorable du SRE Poitou-Charentes. Notons que ce SRE a été récemment annulé.

Dans son chapitre « II. Favoriser l'utilisation des outils de protection du patrimoine dans l'implantation d'aérogénérateurs hors ZDE », la circulaire indique :

« Les aérogénérateurs ne doivent pas être installés dans l’environnement immédiat des monuments historiques, classés ou inscrits. Leur implantation devra également être évitée dans l’environnement proche des ZPPAUP et des secteurs sauvegardés, lorsque les projets sont de nature à affecter la mise en valeur de ces espaces protégés. »

Au sujet de l’implantation de machines, il est demandé que celles-ci soient surtout interdites uniquement dans l’environnement immédiat de monuments historiques et seulement évitées dans l’environnement proche des ZPPAUP. La circulaire ne donne cependant aucune précision exacte en termes de distance sur ce qu’elle entend par « environnement immédiat » ou « environnement proche ». 70

- On soulignera que le projet de Cerisou se situe en dehors du périmètre du projet d’AVAP de Charroux (à près de 1 kilomètre de ses limites). De plus, le Monument historique le plus proche du projet correspond au Château inscrit de Rochemeaux situé à une distance d’environ 1,5 km (soit près de 3 fois le périmètre de protection de 500mètres requis au titre des Monuments Historiques). Les églises classées de Champniers et La Chapelle-Bâton sont distantes de près de 2km. Les autres monuments de Charroux (Halles, Maison à pans de bois, Ancienne abbaye) sont quant à eux distants de près de 3km. L’environnement immédiat et proche est donc préservé d’implantation d’éoliennes.

Toujours au niveau du chapitre II, il est précisé : « L'implantation d'aérogénérateurs doit être évitée dans les ZPPAUP et les secteurs sauvegardés. Vous encouragerez l'inscription de règles précises concernant les aérogénérateurs dans les règlements de ces documents. »

À ce sujet, le rapport de présentation des objectifs de l’AVAP de Charroux aborde le thème du développement des énergies renouvelables, la question de leurs effets sur le patrimoine et le paysage et de leur compatibilité au sein du périmètre de l’AVAP. Sur "le bâti neuf" ou "non protégé", l'impact est considéré comme neutre "sous réserve de la qualité de l’intégration du dispositif." En revanche, en ce qui concerne le paysage, l'impact du grand éolien est considéré, dans le document, comme potentiellement important (négatif à très négatif).

Les objectifs dégagés dans le rapport de présentation de l’AVAP en matière d’énergie éolienne sont les suivants : « Interdiction du grand éolien et de l’éolien de particuliers sur le territoire de l’AVAP, non compatible avec l’enjeu de qualité patrimoniale ».

- Le projet éolien de Cerisou se situant en dehors du périmètre d’AVAP, n’est donc pas concerné par ces prescriptions. La distance à l’AVAP limite d’autant plus les impacts potentiels attendus. Les covisibilités avec Charroux et ses abords au-delà des limites de l’AVAP ont toutefois étudiées dans le cadre de l’étude paysagère, conduisant d’ailleurs à définir un impact paysager non significatif sur l’AVAP (cf. chapitre suivant).

71 - L’impact du projet sur l’AVAP de Charroux et son patrimoine bâti :

On notera que le règlement de l’AVAP de Charroux s’est vu modifier suite à l’enquête publique spécifiquement dédiée. Cette modification visait un article du règlement et notamment la suppression d’une mention à un « rayon de 15km », rayon de sauvegarde du périmètre interdisant toute implantation d’aérogénérateurs (cf. ci-après).

Dans la droite ligne de cette appréciation et dans un objectif de préservation du patrimoine historique et paysager de Charroux, RES s’est attaché à évaluer dans le cadre du projet éolien de Cerisou l’analyse des perspectives majeures et des covisibilités avec les éléments du patrimoine bâti remarquable de l’AVAP.

À ce sujet, l’étude paysagère précise en page 49 :

« Devant l'importance de ce patrimoine, une analyse des vues a été menée depuis les secteurs identitaires afin d'évaluer l'impact visuel [...]. Depuis l'ensemble de ces éléments constitutifs de l'identité de Charroux, aucune vue n'a été identifiée à l'exception de deux panoramas repérés l'un depuis les abords de l'église de Saint-Sulpice (depuis un belvédère aménagé) et l'autre depuis les jardins en terrasse localisés dans le quartier à l'Ouest de l'église. Depuis ces deux points de vue, la très faible émergence (au- dessus de la végétation du coteau) d'éoliennes implantées sur la zone sud doit-être validée (notamment en fonction de leur positionnement). »

Conformément à l’étude paysagère (cf. page 105), ce ne sont pas moins de 11 points de vue qui ont été sélectionnés au sein du seul périmètre de l’AVAP pour la réalisation de simulations visuelles. Plusieurs ont été définis sur la base des « perspectives majeures » figurant au sein du diagnostic de l’AVAP :

 N°23 : depuis le belvédère localisé à proximité de l’église Saint-Sulpice

 N°31 : depuis les jardins en terrasse

 N°47 : depuis la D148c au niveau du hameau “le Pinier”

 N°48 : depuis la D148c

 N°49 : depuis le chemin du Ponteil

72  N°50 : depuis la route de Châtain

 N°51 : depuis la rue Papot

 N°52 : depuis la rue des escaliers

 N°53 : Rochemeaux / Chez Rodet

 N°54 : visibilité depuis les abords du château de Rochemeaux

 N°55 : visibilité depuis les abords du château de Rochemeaux

Sur les 11 photomontages réalisés depuis les limites du territoire de Charroux concerné par le projet d’AVAP, des visibilités très partielles ont été identifiées. Ces visibilités concernent souvent la perception d’une partie du projet voire de l’extrémité d’une ou deux pales entre ou à travers les frondaisons des boisements.

Une vision très partielle des éoliennes E7 et E8 à travers les frondaisons d’arbres en avant-plan depuis les jardins en terrasse (au niveau point n°31, cf. page 210 de l’étude paysagère) et depuis le belvédère (au niveau point n°23, cf. page 212 de l’étude paysagère). Depuis ce dernier point de vue distant de 3.4km du projet et donnant à voir la Tour charlemagne de l’ancienne abbaye de Charroux, l’étude paysagère conclut : « L’impact du projet éolien envisagé sur la commune de Savigné est quasi nul depuis ce point de vue. En effet, seules les pales des éoliennes E7 et E8 sont à peine visibles à travers les frondaisons de la végétation en avant-plan ». (cf. page 212 de l’étude paysagère).

Concernant le château de Rochemeaux, des visibilités et covisibilités sont attendues bien que partielles :

- Depuis le point de vue n°53 (cf. page 202 de l’étude paysagère), sur le coteau rive gauche de la vallée de la Charente, on aperçoit le château se fondant dans la végétation à droite du panorama impliquant une covisibilité. L’étude paysagère indique à ce sujet en page 202 : « Toutefois, les éléments bâtis et la végétation en avant-plan créent une scène du quotidien qui s’impose aux éoliennes dans leur globalité et qui les intègre comme une ponctuation qui respecte l’échelle du paysage en place. ».

73 - Le point de vue n°54 (cf. page 228 de l’étude paysagère) depuis le chemin menant au château fait l’objet d’une visibilité directe mais partielle du projet de Cerisou. Depuis ce point, « les éoliennes restent à distance » du château (cf. page 228). Un peu plus loin sur ce même chemin (point n°55, cf. page 230 de l’étude paysagère), les éoliennes sont entièrement masquées par la végétation. Ce séquençage atteste de la perception ponctuelle et occasionnelle du projet suivant la position de l’observateur le long de ce chemin.

- L’étude paysagère conclut en page 246 que « Les effets des éoliennes sur le projet d’AVAP sont très mesurés ».

- En conclusion, RES considère au vu de son étude d’impact dont les éléments en lien avec l’AVAP de Charroux ont été repris ci-dessus pour simplifier la lecture que son projet Cerisou n’affecte pas de manière sensible les espaces ainsi protégés.

Question n° 5 Les perceptions du projet depuis le patrimoine protégé:

L’étude d’impact (page 315), indique « qu’il existe des covisibilités franches » entre les éoliennes avec le château de Rochemeaux (photomontage 53), avec l’église Saint Nicolas de Civray (photomontage 24), avec le Moulin des Ages (photomontage 33) et la Grotte de Chaffaud (photomontage 6).

N’y-a-t-il pas contradiction avec les prescriptions de la circulaire « ALBANEL » ? Pouvez-vous préciser en quoi l’étude d’impact répond à cette interrogation ?

Réponse du pétitionnaire :

- La prise en compte de la circulaire Albanel Sur la question des prescriptions de la circulaire Albanel, il convient de se reporter au chapitre précédent « i. La prise en compte de la circulaire Albanel dans le projet de Cerisou ».

74 - Les monuments protégés L’étude paysagère et patrimoniale conclut, en page 246, que les effets visuels du projet apparaissent mesurés depuis les monuments protégés. Sur l’ensemble des 53 monuments protégés recensés sur les trois départements (Vienne, Charente et Deux-Sèvres) de l’aire d’étude éloignée, seuls 4 d’entre eux étaient potentiellement soumis à une éventuelle interaction visuelle avec le projet :  le Château de Rochemeaux (commune de Charroux),

 la tour Charlemagne de l’ancienne abbaye (commune de Charroux),

 l’église Saint-Pierre (La Chapelle-Bâton),

 l’église Saint-Nicolas (Civray).

Ainsi l’accent a été mis sur ces monuments historiques, impliquant lors des compléments au dossier, la réalisation de multiples simulations paysagères. Ainsi, les nombreux photomontages ont pu illustrer les rapports visuels avec ces monuments et d’en tirer les conclusions sur l’impact paysager du projet.

• Le château de Rochemeaux (photomontages N°53, 54, 55) Cf. réponse apportée à la question 4 du présent document et pages 202, 88, 230 de l’étude paysagère.

• L’église Saint-Pierre de la Chapelle-Bâton (photomontage N°32) :

 Visibilité très faible (extrémité de la pale de l’éolienne E5 perceptible entre le bâti depuis les abords immédiats de l’église). L’étude paysagère indique en page 205 : « L’impact du projet envisagé sur la commune de Savigné est donc, depuis ce monument protégé et depuis le cœur de ce village, particulièrement mesuré ».

• L’église Saint-Nicolas de Civray (photomontage N°24):

Covisibilité entre le clocher de l’église et le projet : la covisibilité est franche mais reste partielle (E1 et E2) avec le clocher de l’église. L’étude paysagère indique toutefois en page 208 : « Les éoliennes E1 et E2 sont situées à droite du clocher. Cependant, éloignées, elles ne dominent pas ce dernier. »

75 • Le Moulin des Ages (photomontage n°33) :

Covisibilité franche mais partielle entre une toute petite partie du site -franges est- et 5 des 8 éoliennes du projet. Le rapport d’échelle (assimilable à celle du château d’eau dominant déjà la vallée) et les qualités de ce paysage pittoresque sont pour autant respectés (cf. page 200 de l’étude paysagère).

• Les Grottes de Chaffaud (photomontage n°6) :

- Covisibilité franche mais partielle entre une toute petite partie du site -franges nord du boisement- et 2 des 8 éoliennes depuis la RD148). La vue identifiée depuis l’accès au site des grottes du Chaffaud montre un impact mesuré du projet, mais aucune vue n’est possible depuis les abords immédiats et les grottes elles-mêmes. En effet, l’étude paysagère précise en page 197 : « On ne perçoit franchement que les éoliennes E5 et E6. Les autres éoliennes sont très largement masquées. [...] Il est important de rappeler que depuis les grottes en elles-mêmes, les éoliennes du projet de Cerisou ne sont pas visibles ».

- En page 247, l’étude paysagère & patrimoniale conclut à un bilan satisfaisant au regard des spécificités et des sensibilités paysagères, patrimoniales et touristiques de son territoire d’accueil. Le projet crée un événement certes remarquable mais cohérent et lisible dans le paysage, dans la mesure où les principes paysagers sont respectés : rapport d’échelle, régularité, lisibilité de l’implantation.

Question n° 6 La perception du parc éolien :

Le projet est divisé en 2 groupes de 4 éoliennes dont l’implantation est orientée différemment.

- Pourquoi avoir divisé ce projet en 2 groupes de 4 éoliennes (au Nord et au Sud de la commune) au lieu de présenter un seul groupe plus important d’aérogénérateurs surtout lorsqu’on considère la sensibilité de la partie Sud (Vallée de la Charente, proximité avec l’AVAP de Charroux…) ?

- Ne pensez-vous pas que la perception en sera éclatée ?

76 - Pouvez-vous envisager un scénario différent de celui choisi dans le dossier (scénario 4), avec la suppression de la partie Sud du parc (E5 à E8) et le rajout, en partie Nord, de 2 aérogénérateurs, ce qui porterait le parc à 6 éoliennes, entraînerait bien sûr une perte de production électrique, mais aurait l’avantage de supprimer l’impact de la partie Sud du parc, notamment la E8 sur la vallée de la Charente et l’AVAP de Charroux ?

Réponse du pétitionnaire : - Sur la division du projet en 2 groupes de 4 éolienne et la perception de celui-ci. Initialement, la délimitation de la zone d’étude au regard de la distance de 500m aux habitations dessinait une seule et même zone traversée par la RD 27, d’axe Nord – Sud (zone C cartographique page 188 Etude d’impact) En l’absence de préconisations précises du règlement de voirie concernant la distance à respecter entre l’implantation d’une éolienne et la route départementale D27, la société RES a appliqué une distance d’exclusion (standard RES) d’une hauteur de machine +10m (190m) de part et d’autres des routes départementales. Ainsi cette zone a été divisée en deux parties, dû à la prise en compte de cette route départementale et de la distance de précaution autour de celle-ci.

RES a fait le choix d’une stratégie de développement qui s’est voulue méthodique au regard de la particularité de ce projet. Dans la mesure où le projet est scindé en 2 zones, il a été question de tenir en compte d’un certain nombre de variables :

- la distance entre les 2 zones : près de 1200m entre les limites des aires d’étude rapprochée ;

- la morphologie des zones : Zone Sud plus longue que large VS. Zone Nord plus large que longue ;

- la typologie de chaque zone : occupation du sol, habitats de végétation ;

- le contexte des zones d’implantation : les limites communales, les infrastructures existantes et éléments physiques autour et entre chaque zone.

77 RES a donc développé un seul et même projet réparti en 2 zones au regard : - de l’homogénéité de la typologie d’habitats entre les 2 zones (prédominance des cultures, arbres isolés, bosquets, petits boisements, réseau bocager relictuel...)

- des composantes paysagères à l’échelle locale susceptible de souligner la complémentarité des 2 zones (route départementale RD727 susceptible de créer un « effet de porte » entre les 2 zones (explicité en page 86 de l’étude paysagère), bosquets/boisements de taille approximative...)

- de la nécessité et l’intérêt de traiter les effets cumulés des 2 zones au moment opportun.

Concernant ce dernier point, en cas de traitement de 2 projets distincts, il n’aurait pas été possible au sens de la règlementation de considérer comme « projet connu » le projet développé sur la zone Nord.

On notera d’ailleurs que l’étude paysagère & patrimoniale précise en page 246 :

« [...] cette répartition crée plusieurs situations visuelles distinctes :

- dans le cadre des perceptions proches : perception d’une seule entité sur les deux (l’autre entité étant soit masquée par des composantes paysagères en avant-plan soit non comprise dans l’angle de vision), perception des deux entités séparées par un espace de respiration, ou encore perception des éoliennes qui s’étirent en un continuum Nord-Sud,

- dans le cadre des perceptions éloignées on retrouve les mêmes situations visuelles (perception des deux groupes d’éoliennes, perception d’un seul groupe d’éoliennes sur les deux et perception des éoliennes dans un continuum visuel). En revanche, les éoliennes apparaissent plus lointaines, et sont plus largement masquées par les composantes paysagères en avant- plan. »

RES a donc souhaité optimiser l’évaluation des effets cumulés des 2 zones. Ce notamment, en tenant compte de la connaissance du terrain et des enjeux locaux par les différents prestataires en charge des études d’impact et des études spécifiques naturalistes et paysagère & patrimoniale.

78 - Sur un scénario différent que celui proposé

L’implantation des éoliennes proposée est le résultat de la prise en compte des contraintes politiques (adhésion ou non des communes), techniques (distance inter éolienne à respecter, faisceau hertzien), environnementales (prise en compte des sensibilités des différentes taxons), paysagères (prise en compte des sensibilités paysagères) et foncières (accord ou refus des propriétaires et exploitants d’accueillir une éolienne sur son terrain).

L’analyse de variantes présentées en page 193 à 199 de l’Etude d’Impact montre que la conception du projet à engendrer la réduction du nombre de machines pour proposer le projet de moindre impact.

- Au vu de la marge de manœuvre et des contraintes, il n’a pas été possible d’investir le nord de la zone Nord sur la commune de Champniers. Par ailleurs, outre ces contraintes, le projet de Cerisou tel que proposé correspond à la meilleure alternative.

- Il s’agit du projet de moindre impact environnemental (évitement maximal et éloignement maximal des lisières et boisements d’intérêt pour les chauves-souris et insectes patrimoniaux ; évitement des zones de chasse et reproduction potentielle de busards ; diminution du nombre d’éoliennes à proximité des zones de reproduction et de chasse des busards...) et bonne intégration paysagère.

Question n° 7: Le nombre de projets éoliens sur le territoire du Civraisien, les risques de « mitage » du territoire :

L’étude d’impact présente (pages 28 et 29), la liste des parcs éoliens existants, ayant obtenu un avis favorable d’exploitation, en instruction, localisés dans une vingtaine de kilomètres autour du projet de Cerisou. La plupart des observations défavorables au projet, formulées localement autant au niveau de certains élus que des personnes ayant participé à l’enquête publique, font état d’une « sur densité inacceptable de parcs éoliens existants ou en projet sur le territoire du Civraisien ». Par ailleurs, les directives du Grenelle (1 et 2) qui, dans le cadre du développement des énergies éoliennes se soucient des enjeux de préservation des paysages précisent que « le développement des éoliennes doit être réalisé de manière à éviter le mitage du territoire par les éoliennes et de prévenir les atteintes au patrimoine et à la qualité de vie des riverains ».

Pouvez-vous expliquer en quoi votre projet ne participe pas à cette « spirale négative » ?

79 Réponse du pétitionnaire :

Concernant le contexte éolien du projet, le recensement de projets connus a mis en évidence un certain nombre de projets d’infrastructures variés (carrières, réserve d’eau, projet photovoltaïque, projets éoliens). L’étude d’impact (volet Paysage & Volet Milieux naturels) s’est attachée à évaluer les effets dits cumulatifs (avec les parcs existants) et les effets dits cumulés (avec les projets connus).

Pour mémoire, la définition des projets connus est selon la réglementation : « [...] ceux qui, lors du dépôt de l’étude d’impact : - ont fait l’objet d’un document d’incidences au titre de l’article R. 214-6 du code de l’environnement et d’une enquête publique ; - ont fait l’objet d’une étude d’impact au titre du présent code et pour lesquels un avis de l’autorité administrative de l’état compétente en matière d’environnement a été rendu public. »

À la date du dépôt du dossier de demande d’Autorisation Unique du projet de Cerisou (2 Juin 2016), le territoire d’étude éloigné du projet était concerné par 13 projets éoliens ayant pour la plupart reçu un avis de l’Autorité Environnementale et par 3 projets construits (les projets de Voulême/Saint-Gaudent/Lizant, de Pliboux et des Mignaudières). Bien que n’ayant pas obtenu d’avis de l’Autorité environnementale publié au moment du dépôt du projet de Cerisou, ce sont donc plusieurs projets non connus au sens de la règlementation qui ont été pris en compte dans l’analyse des effets cumulés. Il s’agit des projets suivants : Bois Merle (Avis AE du 8 Août 2016), Saint-Pierre-d’Exideuil (Avis AE du 7 Juin 2016), Genouillé (Avis AE du 4 Novembre 2016), La Javigne (Avis AE du 19 Juin 2016) et La Bétinière.

Or, il apparait difficile de constater la surdensité des parcs ou projets éoliens sur la base d’une seule carte de situation et de conclure à une saturation visuelle du paysage.

Tenant compte du contexte éolien relativement dense en Sud Vienne, une étude de saturation visuelle a été réalisée en complément de l’étude paysagère et patrimoniale (Expertises spécifiques – Etude paysagère) du projet de Cerisou. Cette étude de saturation visuelle a permis de « confronter les éléments de calculs, les analyses d'objectivation aux réalités paysagères ».

80 L’étude a mis l’accent sur les projets de parcs éoliens cités et leurs éventuelles complémentarités, saturations ou absence de relations visuelles, partant d’une analyse mathématique & cartographique (calcul d’indices issus de la méthodologie de la DREAL Centre) et technique (simulations visuelles).

Cette étude versée au dossier d’enquête a ainsi conclu que : « [...] les situations de covisibilité, telles qu’étudiées sur la base de l’analyse cartographique appuyée par des simulations visuelles, n’engendrent pas de situation de saturation du paysage. Plusieurs éléments pouvant contribuer à limiter l’effet de saturation visuelle, à savoir le relief et la topographie, la végétation ou encore le bâti. »

- L’analyse des effets cumulés a donc été menée de la manière la plus exhaustive possible et ce notamment pour l’analyse des perceptions dans l’étude paysagère et patrimoniale.

- Sous l’angle de l’analyse des effets cumulés, la présence du projet de Cerisou a été jugée satisfaisante au regard des résultats de l’étude de saturation visuelle annexée à l’étude paysagère.

- En atteste l’ensemble des photomontages présentés dans l’étude paysagère & patrimoniale qui montrent la bonne intégration du projet avec l’ensemble des parcs éoliens du secteur en exploitation ou en projet au moment du dépôt.

Question n° 8: Les impacts cumulés avec les autres parcs éoliens présents ou prévus sur le territoire du Civraisien:

L’analyse des impacts cumulés avec les autres parcs éoliens se base sur le fait que le parc prévu à Cerisou est éloigné des autres parcs éoliens. Le parc le plus proche est celui de Voulèmes- Saint Macoux (12 aérogénérateurs) situé à environ 5 km de l’aire d’étude rapprochée. Le secteur prévu pour le parc de Cerisou correspond jusqu’ici à un secteur sans éolien qui pourrait servir de respiration, entre 2 zones à forte occupation de l’éolien, notamment pour l’avifaune et les chiroptères en migration.

L’implantation du parc éolien de Cerisou aura-t-elle un impact négatif sur l’avifaune et les chiroptères, notamment en période de migration?

81 Réponse du pétitionnaire :

Les études ont révélé que le projet se situe de manière générale sur un axe secondaire et diffus de migration. En ce sens, il n’est pas possible d’évoquer la présence d’un « couloir de migration » à proprement parler sur la zone du projet.

Il ressort de l’étude d’impact (cf. page 186 de l’étude écologique) que la sensibilité de l’avifaune migratrice vis-à-vis des impacts prévisibles du projet peut être considérée comme faible (en raison des faibles effectifs observés) à modéré (en raison du passage de certaines espèces rares et de la halte migratoire sur le site de quelques individus d’Œdicnème criard).

Concernant notamment la Grue cendrée, espèce migratoire emblématique, la région Poitou-Charentes est située en partie dans l’axe de migration de l’espèce (cf. pages 155, 161 et 183 de l’étude écologique). La Grue cendrée survole la Vienne aussi bien en migration postnuptiale qu’en migration prénuptiale. Toutefois, le site du projet de Cerisou ne se situe pas au niveau du couloir principal de migration des Grues cendrées, mais en limite, au niveau d’une « zone régulière d’observation ».

On notera qu’aucun individu de Grue cendrée n’a été observé ou entendu lors des prospections d’ECTARE.

Le survol du site par cette espèce reste cependant probable. Le site du projet reste donc susceptible de voir passer et/ou d’accueillir des Grues cendrées. Pour cela, plusieurs mesures d’évitement ont été prises en amont lors de la phase de conception du projet. Ces mesures permettent ainsi de limiter l’impact potentiel attendu en termes d’effet barrière ou de collision sur l’avifaune.

Parmi celles-ci on rappellera les mesures (figurant pages 191 et suivantes de l’étude écologique) : - ME-a1. Prévoir un espacement minimal entre les éoliennes de 200 m. Prévoir un espacement conséquent entre les éoliennes de la zone Nord et celles de la zone Sud. - ME-a2. Installer les lignes d'éoliennes parallèlement aux axes de déplacement local.

82 Concernant les chiroptères, l’expertise écologique montre bien que 3 espèces migratrices ont été recensées : Noctule de Leisler, Noctule commune, Pipistrelle de Nathusius (cf. page 213). Ces espèces ont par ailleurs une activité très faible à faible sur le site du projet.

L’expertise naturaliste conclut en page 258 au sujet des effets cumulés du projet : « En raison du nombre important de parcs éoliens dans un rayon de 20 km, il existe potentiellement des impacts cumulés mais qui sont très limités en ce qui concerne les chiroptères, notamment en raison de l’isolement du projet de Cerisou et de son impact faible et localisé sur ce groupe. »

De plus, plusieurs mesures de réduction ont été préconisées, limitant ainsi l’impact potentiel attendu en termes d’effet barrière ou de collision. Parmi celles-ci on rappellera les mesures (figurant pages 259 et suivantes de l’étude écologique) :

- MR-c1. Adapter un balisage lumineux de faible intensité et réduire la production de chaleur au niveau de la nacelle

- MR-c2. Supprimer l'éclairage du site

- MR-c3. Programmer le fonctionnement des éoliennes.

Les impacts résiduels concernant la faune volante migratrice après mise en place de des mesures sont considérés comme très faibles à faibles, ce notamment en raison des efforts d’adaptation sur l’implantation du projet lors de sa phase de conception et des importantes mesures de réduction. Par conséquent, les effets du projet de Cerisou cumulés aux effets des projets et parcs environnants ne peuvent qu’être évalués à faibles.

N.B : Des informations complémentaires sont détaillées au niveau des réponses apportées aux avis défavorables au projet, portant notamment sur l’impact sur l’Avifaune et les Chiroptères. Il conviendra de s’y référer.

Question n° 9 : Les impacts éventuels du projet avec les zones NATURA 2000 proches:

Le dossier indique que 2 zones NATURA 2000 sont recensées dans un rayon de 20 km, la ZPS « région de Pressac et étang de Combourg » à 8,3 km et la ZPS « de la Mothe Saint Héray » à 17,2 km.

Le projet aura-t-il un impact sur le réseau NATURA 2000 ?

83 Réponse du pétitionnaire :

Le projet n’est pas concerné directement par un site Natura 2000. Le site le plus proche (ZPS « Région de Pressac et étang de Combourg ») se situe à plus de 8,5 km du projet, les autres restant à plus de 15km (ZPS « Plaine La Mothe Saint- Héray Lezay »).

- La ZPS « Région de Pressac et étang de Combourg » correspond à un ensemble d’étangs jouant un rôle d’habitat de reproduction et de halte migratoire pour des oiseaux liés au milieu aquatique. Le « faciès » de ce site est donc très différent de celui du projet. Son cortège avifaunistique reste peu susceptible de fréquenter la zone du projet de Cerisou. L’évaluation préliminaire des incidences Natura 2000 réalisée par le Cabinet ECTARE (cf. page 265 à 271 du Volet naturaliste) conclut donc à l’absence d’atteinte aux objectifs de conservation concernant ce site Natura 2000.

- La ZPS « Plaine La Mothe Saint-Héray Lezay » correspond à un secteur de grande plaine particulièrement favorable à la grande avifaune de plaine inféodée à ce type de milieux (Outarde canepetière, espèce emblématique ayant conduit à la désignation du site). La typologie d’habitats du site de Cerisou et l’éloignement du projet à cette ZPS implique des incidences nulles ne remettant en cause l’état de conservation des espèces ayant conduit à la désignation de ce site Natura 2000 (cf. page 271 du Volet naturaliste).

- Aucun impact n’est à attendre sur le réseau Natura 2000, du fait de l’éloignement et de la différence typologique des habitats du site du projet et des sites Natura 2000.

Question n° 10 : Le projet éolien et les chiroptères :

Parmi les mesures de réduction des impacts sur les chiroptères, l’étude technique propose « un fonctionnement des éoliennes avec plan de bridage ».

- Ce bridage concerne-t-il toutes les éoliennes du parc ? - Est-il prévu également en été, période d’activité importante des chiroptères ? - Peut-on envisager un suivi par enregistrement en continu de l’activité des chiroptères aux périodes favorables et en hauteur sur le mat d’éolienne ?

84 Réponse du pétitionnaire :

Les réponses sont explicitées en page 260 à 262 du volet naturaliste élaboré par le Cabinet ECTARE. Ci-après la reprise de certains éléments de cette étude afin de vous présenter quelques éléments de réponse :

- Le bridage porte sur l’ensemble des machines distantes de moins de 200 mètres aux lisières boisées, milieux de plus grande attractivité et concentrant la plus grande activité. Sont donc concernées 6 des 8 éoliennes du projet (E1, E2, E3, E4, E6 et E7). Les éoliennes E5 et E8 présentent en effet une distance minimale bout de pale/canopée supérieure à 200m.

- Le bridage de ces 6 machines vise 5,5 mois de l’année (de Mi-Avril à mi-Juin & mi-Juillet à Octobre) correspondant globalement aux périodes de transit printanier & automnal ainsi qu’à la fin de la période de mise bas/élevage des jeunes (période estivale). L’expertise d’ECTARE aboutit aux éléments suivants présentés en page 261 de l’étude :

« L’activité enregistrée entre fin juillet et fin août semble correspondre à une période particulièrement importante pour l’élevage des jeunes. Ainsi, le bridage proposé cible plus particulièrement cette période de mi-juillet à fin août. Aucun bridage des éoliennes n’est proposé en amont, de mi-Juin à mi-Juillet, compte tenu de l’activité moyenne nettement moins soutenue enregistrée les 17/06 et 30/06, ce malgré des conditions météorologiques favorables (10°C et vent faible). Cela peut s’expliquer par la correspondance de cette période au début de la phase de mise bas et l’éventualité que les jeunes ne soient pas encore émancipés. »

- En page 262 de l’étude naturaliste, il est indiqué les raisons du choix du suivi préconisé : « Le protocole de suivi environnemental des parcs éoliens terrestres (novembre 2015) préconise un suivi d’activité effectué au moyen de mesures au sol pouvant être complétées selon la sensibilité des espèces détectées par des mesures en hauteur en fonction de l’impact résiduel et de l’indice de vulnérabilité associé aux espèces. [...] Un suivi d’activité chiroptérologique peut être mis en œuvre dans le cas : - d’un impact résiduel significatif sur au moins 1 espèce de chiroptères identifiée présentant un indice de vulnérabilité de 2.5 à 3. - d’un impact résiduel faible ou non significatif sur au moins 1 espèce de chiroptères identifiée présentant un indice de vulnérabilité de 3.5.

85 L’impact résiduel du projet de Cerisou sur les chiroptères a été évalué de très faible à faible en fonction des espèces. Par ailleurs, considérant les données Eurobats et plus particulièrement l’état des lieux de mortalité recensée en France (Eurobats Working Group, Guidelines for consideration of bats in wind farm projects – Revision 2014), il a été possible de reconsidérer le risque associé en termes de collision sur le site de Cerisou pour l’ensemble des espèces (cf. Tableau 33). Par conséquent, aucun suivi d’activité des chiroptères intégrant un enregistrement en hauteur au regard de la présence du Minioptère de Schreibers n’est à mettre en œuvre, notamment en tenant compte de son indice de vulnérabilité de 3 et de sa très faible activité sur site. »

- Le bridage préconisé a été proposé en corrélation des sensibilités du site et des données météorologiques récoltées sur site. Le suivi proposé s’inscrit dans la continuité des recommandations émanant des documents de cadrage, guides et protocoles existants.

Question n° 11 : Les impacts résiduels du projet sur l’avifaune :

L’étude d’impact (page 246) indique que « les impacts résiduels concernant l’avifaune après la mise en place des mesures d’évitement, de réduction et d’accompagnement, sont considérés comme faibles notamment sur les busards et les rapaces en général ».

Pour vérifier l’absence d’impact significatif, peut-on prévoir le renforcement du suivi de ces espèces dans les premières années de fonctionnement du parc ?

Réponse du pétitionnaire :

Seul le suivi de mortalité est obligatoire conformément à l’article 12 de l’Arrêté du 26/08/2011 prévoyant le suivi environnemental en phase d’exploitation de la mortalité de l’avifaune et des chiroptères. En plus du suivi de mortalité obligatoire, 2 suivis comportementaux sont proposés (cf. § « III.8.3 Mesures d’accompagnement (MA) » p.192 à 193) :

- un suivi de la mortalité de l’avifaune sur 4 ans : Ce suivi vise à approfondir les connaissances scientifiques sur la mortalité des oiseaux occasionnée par le parc éolien. Le protocole proposé (un passage par semaine sur site au mois de mars, 1 contrôle tous les 4 jours jusqu’au 15 mai et enfin 1 contrôle tous les 3 jours jusque mi-octobre) suit le "protocole de suivi environnemental des parcs éoliens terrestres" validé par le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie et paru en novembre 2015.

86 Ce suivi est prévu sur 4 ans durant la phase d’exploitation (T+1 / T+5 / T+10 / T+20), soit une fréquence supérieure à celle demandée dans l’Arrêté (au moins 1 fois au cours des 3 premières années puis tous les 10 ans). Le passage à T+5 est donc ici rajouté.

- un suivi de la migration de l’avifaune sur 3 ans : Ce suivi vise à caractériser les mouvements d’oiseaux et approfondir les connaissances sur les impacts réels du parc éolien sur la migration. Il est prévu 1 fois au cours des 3 premières années puis une fois tous les 10 ans. Le protocole proposé (3 journées d’observation pour chaque phase de migration (postnuptiale et prénuptiale)) est aussi conforme à celui de novembre 2015.

- un suivi comportemental de l’avifaune nicheuse sur 5 ans : Ce suivi vise à approfondir les connaissances sur les impacts réels du parc éolien sur le comportement des oiseaux nicheurs à proximité du parc éolien et plus particulièrement des busards. Il est prévu pendant 5 ans (T+1 / T+3 / T+5 / T+10 / T+15). Le protocole proposé (5 passages par an) est aussi conforme à celui de novembre 2015.

- Les suivis des populations avifaunistiques proposés sont donc d’ores et déjà renforcés du fait de l’ajout de suivis comportementaux sur les périodes nuptiale et migratoire, en complément du suivi obligatoire de mortalité.

- Le suivi de mortalité proposé est de plus nettement renforcé de par la périodicité proposée.

- L’ensemble des suivis proposés tient compte des enjeux et sensibilités identifiés dans l’état initial (axes de migration des rapaces volant à hauteur de pales, haltes migratoires d’Œdicnème criard, présence de la Barge à queue noire, territoires de chasse et populations nicheuses de Busards) et des impacts du projet après mesures d’atténuation.

- Des mesures correctrices pourront être mises en œuvre en fonction des résultats de ces suivis.

87 Question n° 12 : Les photomontages :

Plusieurs observations (17, 67, 77) critiquent la qualité des photomontages réalisés (loufoques, ne traitant pas les effets cumulés, destinés à masquer l’impact des parcs éoliens) et notent l’absence de photomontages à partir de hameaux situés à proximité du parc (Clerfeuil, Chauveaux) ou à l’intérieur de Charroux et du site de l’AVAP ( du coté de la mairie, sur les hauteurs vers la route d’Usson du Poitou, aux lieux-dits Bords, Verneuil, La Maillerie, Gorce).

Pouvez-vous compléter le dossier des photomontages au niveau de ces différents endroits ?

Réponse du pétitionnaire :

Pour rappel, les photomontages réalisés dans le cadre du projet de Cerisou émanent d’une méthodologie stricte et rigoureuse interne à RES, à laquelle le lecteur pourra se référer aux pages 345 à 347 de l’Étude d’impact et pages 99 à 101 de l’étude paysagère et patrimoniale. Par conséquent, les photomontages offrent la vision la plus réaliste possible du projet envisagé en termes d’échelle, d’éloignement, d’insertion dans un paysage mettant en scène des reliefs, des avants-plans, des arrière-plans bâtis ou végétaux. Grâce à eux, il est possible de se représenter précisément la proportion qu’occupera le projet dans le champ de vision humain.

De plus, il convient de rappeler que RES a souhaité réaliser ces photomontages de la manière la plus exhaustive possible en tenant compte de projets connus n’ayant pas encore fait l’objet d’avis de l’autorité environnementale. Ceux-ci ne sont par définition pas des « projets connus » au sens de la règlementation. Pour autant, ceux-ci ont été bel et bien intégrés sur l’ensemble des simulations visuelles ainsi qu’à l’étude de saturation visuelle.

- Depuis Clerfeuil et Chauveaux

L’étude paysagère a fait l’objet de demande de compléments. Il a été notamment question de démontrer l’absence de nécessité de simulations visuelles depuis ces hameaux. Le tissu bâti et la végétation sont autant d’éléments ayant permis de le justifier. RES invite le lecteur à se référer à la page 238 de l’étude paysagère et patrimoniale.

88 - Depuis les hameaux sur les hauteurs sud-est de l’AVAP de Charroux

En préambule, on rappellera concernant l’AVAP, que l’étude paysagère et patrimoniale s’est concentrée sur le traitement des perspectives majeures à préserver au sein du périmètre de l’AVAP (cf. Réponse apportée la question n°4 L’impact du projet sur l’AVAP de Charroux et son patrimoine bâti).

Pour autant, RES a souhaité répondre à la requête émanant des divers avis visant un impact du projet vis-à-vis de hameaux non soumis à des perspectives majeures du périmètre de l’AVAP.

Des prises de vue supplémentaires ont été effectuées en vue de la réalisation de 5 photomontages :

- Depuis Gorce, le projet n’implique pas un événement marquant dans le paysage. Seules 2 éoliennes sur 8 sont visibles : les rotors émergent de l’horizon boisé. S’il y a une perception franche, celle-ci reste partielle et ne remet pas en question les rapports d’échelle avec les éléments existants. Pour exemple, le château d’eau de taille assimilable à celle des machines.

Par ailleurs, ce point pris en frange du hameau constitue l’un des rares points de vue offrant depuis ce hameau une ouverture sur le projet.

- Depuis Verneuil, le projet n’est pas perceptible depuis le cœur et les franges de ce hameau situé dans une cuvette. En rouge, le modèle numérique de terrain permettant d’apprécier l’effet de masque de la topographie. Aucune perception n’est donc possible.

- Depuis la Maillerie, le projet s’insère entre les arbres isolés et détachés des cordons boisés de l’horizon. Seules 3 éoliennes sur 8 sont visibles. S’il y a une perception franche, celle-ci reste partielle et ne remet pas en cause le caractère aéré du paysage depuis ce point de vue. Les rapports d’échelle sont respectés avec les quelques éléments verticaux (arbres isolés). Le caractère pittoresque du secteur n’est pas remarquable au vu des éléments au premier plan (remblais, bâches...).

Enfin, l’habitation à proximité du point de vue possède une haie dense d’environ 2m de hauteur et plusieurs mètres de longueur et la façade principale n’est pas tournée vers le parc, comme en témoignent les photographies ci-après :

89 - Depuis Bords, le projet n’est pas perceptible depuis le cœur et les franges de ce hameau du fait de l’éloignement, des écrans visuels végétaux et topographiques. Le parc des Quatre vents récemment construit et d’autres projets sont en revanche visibles sur la droite du panorama. Le projet de Cerisou imperceptible, ne vient donc pas s’y ajouter pour générer effets cumulés.

- Depuis les hauteurs vers la route d'Usson du Poitou (D108), le projet est à peine perceptible depuis cet axe Usson/Charroux. L’éloignement et la végétation faisant écran y contribuent. La zone nord est entièrement masquée. Seules les extrémités de pale de la zone sud du projet émergent de la cime des arbres. Ce point de vue illustre particulièrement la respiration visuelle aménagée entre les 2 zones ainsi qu’au sein de chaque zone. Le projet ne vient pas créer d’événement majeur dans le paysage depuis cet axe de découverte du territoire en direction de Charroux.

 Depuis l’intérieur de Charroux, du côté de la Mairie

Le tissu urbain obstrue toute les vues possibles depuis la Mairie de Charroux qui tourne le dos au projet, comme en témoignent les photos prises depuis le parking de la mairie.

- La question de la visibilité du parc éolien depuis les hameaux « Chez Chauveau » et « Clerfeuil » a été traitée dans le cadre des compléments

- Les perceptions depuis les hameaux isolés de Charroux et pour la plupart localisés en situation encaissée, n’induisent pas d’impacts paysagers et patrimoniaux significatifs. Lorsque des perceptions sont possibles (sur 2 des 5 points de vue), celles-ci ne sont que partielles et lointaines

- De par sa situation au cœur de Charroux, aucune vue sur le parc éolien n’est possible depuis la Mairie

L’analyse des photomontages réalisés dans le cadre de l’enquête publique atteste bien que leur présence dans l’étude d’impact n’apportait pas d’élément concluant supplémentaire sur l’impact paysager du projet.

90 Le commissaire enquêteur clos, ici, le rapport d’enquête. Son analyse et son avis sur les principaux points abordés pendant l’enquête publique, seront effectués dans la partie « conclusions et avis motivés », partie distincte mais, néanmoins indissociable du présent rapport.

NOUAILLE-MAUPERTUIS, le 26 novembre 2017

Pierre DOLLÉ

91 SOMMAIRE

RAPPORT D’ENQUÊTE

I La procédure d’enquête……………………………. pages 1 à 5

II Le projet ……………………………………………..pages 6 à 8

III L’étude d’impact …………………………………...pages 8 à 15

IV Visites sites et entretiens effectués par le CE ….pages 15 à 20

V Renseignements complémentaires……………….pages 21 et 22

VI Déroulement de l’enquête….……………………...pages 22 et 23

VII PV de notification et mémoire en réponse……...page 24

VIII Examen des observations ……………………....pages 24 à 49

IX La pétition contre le projet….……………………...page 50

X Réponses du pétitionnaire .….…………………….pages 50 à 61

XI Les questions du CE ….……………………...... pages 62 à 91