Villes et Pays d’art et d’histoire Pays Montmorillonnais

laissez-vous conter Mauprévoir Les paysages

L’eau est un élément présent D’une superficie de 4 859 ha, la commune de Mauprévoir se situe au partout à Mauprévoir. Le réseau sud-ouest du Pays Montmorillonnais, en limite avec le Pays Civraisien et Les moissons hydrographique se décline autour en juillet 2004. de deux rivières. Le , traversant le département de la Charente. Ses terres, composées à majorité d’argile la commune du sud au nord, et son et de calcaire, présentent des paysages variés au relief peu marqué. affluent le sont alimentés par de nombreux ruisseaux dont les plus importants l’Arquetan et Mauprévoir se situe sur une zone le Maury, mais d’autres, permanents de transition entre deux grands ou temporaires, irriguent la commune. ensembles paysagers : le bocage et De grands champs de polyculture ouverts Les terres argileuses ont favorisé De nombreux les plaines vallonnées et/ou cultivées. contrastent avec le bocage environnant. la formation de mares et d’étangs. chemins et routes sont bordés Le bocage, présent sur tout le Peu de haies et d’arbres sont visibles En tout, ce sont cinquante-cinq d’arbres, ici l’allée territoire, marque le paysage de la près de ces plaines et le bâti y est quasi plans d’eau qui ont été recensés. de La Philippière. commune. Le maillage de haies absent. Ces plaines se développent autour Ils permettent le développement sert de barrières naturelles aux du bourg et parsèment le territoire. d’une faune et d’une flore particulières prairies pâturées par les chevaux, Les transitions entre bocage et comme à l’étang Baro, l’étang de

les moutons et les vaches. Ce paysage plaines se font par des parcelles de L’importance de l’eau Lambertière, l’étang de Verneuil… « authentique » est une des images qui plus en plus importantes, où l’on Naissance d’un veau en novembre 2011. représente Mauprévoir. Il apporte une peut apercevoir quelques haies, La géologie de la commune se l’ère secondaire, l’érosion et l’altération sensation de protection au sein de cette arbres et bâtiments agricoles. L’agriculture marque largement rattache à celle du seuil du Poitou. des calcaires forment le relief karstique, verdure qui parcourt toute la commune le paysage : elle représente 80% Ce seuil se situe au carrefour de creusé de gouffres et de dépressions. et les vallons offrent des points de Consciente de la valeur de ses paysages, du territoire. Une quarantaine quatre grands ensembles géologiques : vue agréables. Bâtis et arbres isolés la municipalité a entrepris depuis plusieurs d’exploitations agricoles sont recensées. les bassins sédimentaires Durant l’ère tertiaire, des phases d’érosion ponctuent parfois les prairies en pâture. années des actions afin de les conserver L’élevage, principalement ovin et (ères secondaire et tertiaire), Bassin alternent avec des phases d’apports. Les plaines cultivées se développent et les entretenir. Ainsi, de nombreux bovin, compose l’essentiel de l’activité.

parisien au nord-est et Bassin aquitain À l’Éocène, du sable et de l’argile (sédiments Entre plaines et bocage sur les zones de replat. kilomètres de haies ont été replantés. La culture de céréales (blé, orge et au sud-ouest, et les massifs anciens détritiques) comblent les dépressions. maïs) et d’oléagineux (tournesol…) schisteux et granitiques (ère primaire) À l’Oligocène, des lacs occupent la se retrouve sur toute la commune, du Massif armoricain au nord-ouest région et des sédiments calcaires sur les terres les plus basses. et du Massif central au sud-est. et siliceux s’accumulent. Les zones de transition, comme on Au début de l’ère secondaire, Au Quaternaire, des périodes glacières peut le voir à Mauprévoir, doivent L’étang Baro, un des nombreux étangs présents à Mauprévoir. la mer envahit le seuil du Poitou et et des périodes chaudes se succèdent, souvent faire face à des problématiques les dépôts de calcaire s’accumulent. l’érosion se poursuit et le réseau de transformation des paysages La mer se retire à la fin du hydrographique, tel que nous le liée à l’évolution de l’agriculture La géologie Jurassique. Au Crétacé, à la fin de connaissons aujourd’hui, se forme. Paysage de plaine vallonnée et de bocage. L’élevage ovin et bovin représente Une agriculture très présente et de l’occupation des sols. l’essentiel de l’activité agricole. 2 3 Ophrys abeille, espèce protégée visible sur les pelouses de la commune. Les zones boisées occupent La commune compte quatre zones 10% du territoire. Les bois les de protection de l’environnement plus grands se situent au sud qui dépendent du réseau européen de la commune, mais de petites Natura 2000. Trois d’entre elles parcelles boisées sont dispersées. représentent une surface de 3 350 ha Les bois et les bosquets ont un et concernent surtout l’étang de impact important sur les paysages Combourg, situé aussi sur la commune de Mauprévoir. Associées au de . Autour de cet étang, le La huppe fasciée ou pupu. Le verger du Père Eugène. maillage de haies très dense, développement de nombreuses espèces ces zones boisées rythment les a permis la création d’une Znieff* Elle a pour objectif de préserver leur Le Père Eugène Hérault, curé de paysages en offrant un arrière- de type II. Ces dernières protègent habitat et leur diversité. L’inventaire Mauprévoir de 1968 à 1994, passionné plan continu de végétation. les grands ensembles naturels, riches Zico a permis la création, en 2004, par l’horticulture et l’arboriculture, La composition des bois est variée, Les haies, les bois, les bosquets et peu modifiés, qui possèdent des d’une Zone Spéciale de Protection a créé un verger dans le jardin du châtaigniers en taillis ou chênes abritent différentes espèces. potentialités biologiques importantes. (ZPS). Les ZPS font partie du réseau presbytère. Il a planté 230 arbres et fougères. Ces bois et bosquets La commune compte entre 300 et européen Natura 2000 et ont pour fruitiers : pommiers, poiriers, pruniers, permettent le développement 500 espèces végétales, des arbres de La Zone Importante pour la objectif la protection de l’habitat pêchers… et près de 200 rosiers, dont

Les zones boisées d’une biodiversité intéressante. haut jet, essentiellement des feuillus Conservation des Oiseaux (Zico) permettant la survie et la reproduction beaucoup sont des espèces rares ou en (chênes, bouleaux, noyers et frênes concerne un secteur qui abrite des des oiseaux sauvages, rares ou voie de disparition. Le Père Eugène

communs, châtaigniers… ), mais aussi Un environnement protégé effectifs d’oiseaux significatifs. menacés. Cette zone permet ainsi la était aussi un fameux apiculteur. des essences intermédiaires comme protection des aires de reproduction, Aujourd’hui, le verger appartient à le buis, le charme, le houx, l’érable de mue, d’hivernage et de migration. la commune, chacun peut venir s’y champêtre. Ajonc, fusain d’Europe, Les zones humides et boisées favorisent En plus des oiseaux nicheurs, l’étang promener et profiter des lieux. En le développement de la biodiversité. sureau noir, troène vulgaire… de Combourg et les étangs de Baro 2010, un programme de restauration Les arbres morts également. constituent les buissons. accueillent chaque année de nombreux du verger a été lancé par la commune Associés aux zones humides, oiseaux en migration ou en hivernage en partenariat avec Prom’haies ces buissons créent des milieux le pic noir… Vingt-huit espèces et permettent la reproduction de Poitou-Charentes et les Croqueurs particuliers et favorisent une diversité de papillons ont été inventoriées. seize espèces d’intérêt communautaire*. de Pommes de la . L’objectif du monde vivant, animal et végétal. Certaines sont considérées rares, Une dernière zone de protection, est de mettre en valeur le lieu, de

Le cerf, habitant de ces zones boisées. voire très rares, comme l’hespérie des une Znieff de type I, de 33 ha, se conserver les variétés fruitières

Des espèces variées peuvent s’y potentilles, le moyen nacré ou l’azuré développe en limite de commune, Le verger du Père Eugène présentes et de favoriser la biodiversité. installer, s’y nourrir et s’y reproduire. porte-queues. Le terrain calcaire touchant celle de Pressac. De nombreux oiseaux, nicheurs et permet aussi le développement des migrateurs, ont été observés près de orchidées, espèces protégées dont Paysages, faune, flore se découvrent en

l’étang de Combourg, comme le héron on trouve de nombreux spécimens La grande aigrette. empruntant le chemin de grande randonnée n°48 cendré, le héron pourpré, le milan à Mauprévoir. Ces écosystèmes qui traverse la commune d’est en ouest et le

noir, le martin-pêcheur, la pie-grièche sont à préserver afin de maintenir * sentier de randonnée « Au temps d’Aliénor », Znieff : Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique. Des paysages qui favorisent la biodiversité écorcheur, l’œdicnème criard, cette biodiversité. Espèces d’intérêt communautaire : qui concerne aussi les communes limitrophes Bois traversé par un chemin de randonnée. espèces en danger, rares, vulnérables ou endémiques (propres à un territoire bien délimité ou à un habitat spécifique). de Saint-Martin-l’Ars et Pressac. 4 5 Mauprévoir au fil des siècles Plan de la villa à Bois-Perrot réalisé par Christian Richard. Les prospections aériennes ont permis 1 : pars urbana, bâtiment rectangulaire la découverte d’autres éléments de 40 m sur 15 m environ. L’occupation humaine est attestée sur la commune archéologiques gallo-romains. 2 : ensemble de constructions révélé en 1990. 3 : deuxième cour fermée par un mur dès l’ époque gallo-romaine. Selon les époques, et sans doute un porche (4). Le site le plus important est une les hommes ont laissé des monuments, des vestiges, 5 et 6 : bâtiments à galerie vers la cour. villa* à Bois-Perrot, située près de 7 et 8 : curieux édifices circulaires.

des traces de leur passage. Les monuments de l’époque Frétet. Elle se trouve au centre d’un médiévale sont assez bien représentés. En revanche, plateau bordé à l’est et au nord-est d’autres édifices, témoins d’époques plus ou moins par le Payroux et à l’ouest et au lointaines, ont complètement disparu et sont oubliés. nord-ouest par le Maury. Son fundus* représente environ 400 ha, l’un des plus grands du sud de la Vienne. Au XIXe s., Pierre-Amédée Brouillet Les photographies aériennes dans sa publication Indicateur Un fossé de 13 m de large sur révèlent la partie occidentale archéologique de l’arrondissement 6 m de profondeur entourait d’une pars urbana* formée d’un de Civrai, indique la présence cette première enceinte. bâtiment rectangulaire de 40 m de sites gallo-romains. Une deuxième enceinte protégeait sur 15 m environ et d’une galerie

le camp sur les côtés nord, ouest et Le camp de La Gannerie, plan réalisé au XIXe s. large de 6 à 7 m. La cour était Sur un plateau au nord-est de sud. Le Clain, barrière naturelle, par Pierre-Amédée Brouillet. très certainement fermée par un Mauprévoir se trouve le camp de protégeait l’ensemble à l’est. La coupe présente le camp du nord au sud. mur qui reliait le porche à deux A : première enceinte rectangulaire mesurant 135 m sur 80 m. La Gannerie, aussi appelé les Les deux camps étaient desservis B : entrée de la première enceinte. bâtiments avec galerie, au nord et Redoutes. À 200 m, le camp de La par la voie romaine secondaire allant C : seconde enceinte, entourant la première. Elle mesure au sud. Une autre villa, plus petite, Bergerie, appelé le Champ des Mottes de Ruffec à , qui permettait 22 m de large au sud, 25 m à l’ouest et 35 m au nord. se situe au lieu-dit Chez Poncet. Photographie de la villa à Bois-Perrot prise par Christian Richard lors de ses prospections aériennes. ou des Montagnes, se trouve sur la de rejoindre les voies Lemonum commune de Saint-Martin-l’Ars. () - Augustoritum (Limoges) Un sanctuaire gallo-romain a été Les photographies aériennes Ces deux camps, identifiés par Pierre- et Augustoritum –Argentomagus repéré, sur Mauprévoir, à proximité ont permis de repérer deux sites Amédée Brouillet comme romains, (commune de Saint-Marcel près de La Brunetière (commune de présentant de grandes taches rouges pourraient être des castra-hiberna, c’est- d’Argenton-sur-Creuse). Elle Saint-Martin-l’Ars), à 500 m au sud ou noires au sol. Ces caractéristiques à-dire des camps où les détachements devait traverser la commune de de l’abbaye de La Réau, sur la rive indiquent la présence de ferriers de troupes romaines passaient l’hiver. Mauprévoir d’ouest en est, en droite du Clain. Il était composé de composés de résidus dûs à la Cependant aucun de ces sites n’a été passant par Les Ages, le bourg deux fana*. Le premier temple, le plus transformation du minerai de fer e étudié depuis le XIX s. De nouvelles (près de l’église), La Roche, avant Plan du sanctuaire de La Brunetière grand, possède une galerie de 11-12 m (scories, laitiers…). Deux ferriers se recherches permettraient peut-être de rejoindre les deux camps de réalisé par Christian Richard. de côté, tandis que le deuxième, plus trouvaient à Mauprévoir, non loin de les dater avec plus de précision. La Gannerie et de La Bergerie. au sud, a une galerie de 9-10 m de de la villa de Chez Poncet. L’un aux * Le camp de La Gannerie était le plus Un autre site, au lieu-dit La villa : ferme gallo-romaine. côté et une cella* de 3-4 m de côté. Brandes de chez Rondeau date de grand. Il se composait d’une première Le Peu-Bataillé, a été repéré. Le fundus : domaine d’exploitation. l’époque gallo-romaine, le second La pars urbana : terme latin désignant le lieu de résidence du maître et de sa famille. enceinte rectangulaire de 135 m Il se situe à 2 km au sud des Photographie de ferrier prise par Christian Richard. au Creux de l’oie n’est pas daté. Le fanum – les fana : temple voué au culte des dieux romains À l’époque gallo-romaine (ouest-est) sur 80 m (nord-sud). deux camps romains. Les taches sombres indiquent la présence de résidus ou gallo-romains, de tradition gauloise dans sa forme. dûs à la transformation du minerai de fer. La cella : partie centrale du fanum où se trouve la statue de la divinité vénérée. 6 7 Des sarcophages mérovingiens retrouvés La fin du XIXe s. est marquée par la boulangeries… cafés et l’hôtel du près de l’église attestent une occupation modernisation de l’agriculture et le Diamant qui existe toujours aujourd’hui. du bourg dès le Haut Moyen Âge. défrichage des brandes qui permet En 1096, une bulle papale* d’Urbain II la construction de nouveaux axes Pendant la Seconde Guerre mondiale, mentionne l’église de Malo Presbytero, de communication. L’artisanat et la ligne de démarcation traverse la l’origine du nom Mauprévoir. l’agriculture se développent jusqu’à la commune de Mauprévoir du nord Malo Presbytero en latin voudrait Première Guerre mondiale. En 1907, au sud. À Chez Villatte, un lieu de dire « mauvais prêtre » ou « mauvaise la commune compte 1353 habitants passage est aujourd’hui matérialisé par habitation de prêtre ». Cette et possède une gare, trois écoles, un une borne. Deux épisodes marquent Le planeur « Horsa » posé Chez Rateau en 1944. dénomination pourrait peut-être relais de poste et des commerces. Mauprévoir durant cette période.

venir du fait que l’abbaye de Charroux Logis du château de Mauprévoir. Dans les années 1930, il y a 1251 envoyait à Mauprévoir, au Moyen Âge, habitants, une usine à chaux à L’Âge Le 15 juillet 1944, dans l’après-midi, Le 9 octobre 1944, un planeur Airspeed les moines qui s’étaient mal conduits. Pariolle, des carrières de pierres de près du manoir de La Philippière, deux Horsa* de la Royal Air Force anglaise Après quelques variantes, Maupreveire construction à La Roche et à L’Âge avions en vol, un allemand et un anglais, est contraint à un atterrissage forcé

en 1204, le nom Mauprévoir est Les seigneurs de Lusignan, Josselin de Lezay, Pons de Mortagne à nos jours s. Pariolle, une minoterie, une scierie se poursuivent et se mitraillent. Un près de la ferme de Chez Rateau, entre e utilisé pour la première fois en 1359. possédaient le bourg de Mauprévoir, vicomte d’Aunay, Jean de La Personne, mécanique, une usine de distribution projectile traverse la barre horizontale les bois du même nom et les bois de On trouve ensuite Malprevere et au moins en partie, jusqu’en 1261, Jean de Monts, Jean de Clermont de l’électricité, une cordonnerie, supérieure de la grille d’entrée du Chalandeau. Après une remise en état Malprevoyre en 1403, Mauprevayre année où Hugues de Lusignan, vicomte d’Aunay, Bricet de Saint-Cire des forges, des maréchaleries et manoir. Des éclats d’obus et des balles du planeur, une opération exceptionnelle en 1596 et Monprevoir en 1686, avant comte de la Marche et d’Angoulême, et sa femme Perrette de Villiers. une soixantaine de commerces : sont retrouvés sur le domaine par les de récupération est organisée : un

de réutiliser Mauprévoir en 1782. cède la moitié de la haute et basse Du XIX salons de coiffure, boucheries, propriétaires, témoins de la scène. avion va rapatrier le Horsa grâce à un justice à l’abbaye de Charroux. En 1447, les abbés de Charroux achètent filin de remorquage. L’avion vole en Au cours du Moyen Âge, l’abbaye Durant près de deux siècles, la la seigneurie de Mauprévoir à Perrette rase-motte afin que le filin s’accroche Saint-Sauveur de Charroux, l’abbaye seigneurie de Mauprévoir et ses de Villiers. Jean Chaperon, abbé de au câble de remorquage du planeur, de La Réau et des seigneurs laïcs se propriétés vont être administrées Charroux de 1444 à 1477, s’installe au préalablement fixé entre deux perches. partagent les terres de la paroisse. tantôt par des seigneurs laïcs, château. La seigneurie de Mauprévoir L’avion en vol emmène ainsi le planeur. Le château de Mauprévoir constitue tantôt par les abbés de Charroux. dépend de l’abbaye de Charroux jusqu’à à Mauprévoir l’édifice le plus imposant, mais il De nombreuses familles vont, la Révolution française. Du XVIIe au L’hôtel du Dans les années 1950, l’exode rural e Diamant existait deux autres sites fortifiés, tour à tour, être les seigneurs de XVIII s., le château, affermé ou loué, amorcé avant la Première Guerre mondiale en 1916. aujourd’hui disparus. Au lieu-dit Mauprévoir : Bernard de Mons, est habité par différentes familles : au s’accentue. En 1962, Mauprévoir recense Malbuf, se trouvait une construction XVIIe s., par Samuel de Villette, greffier 870 habitants, puis 754, vingt ans plus tard. fortifiée des XIVe – XVe s. élevée au de la châtellenie de La Réau, et en 1725, Aujourd’hui, la commune compte 679 bord du Payroux. Le Domus Malabuffa par Charles Frotier de la Messelière. Maloprévosiens, quelques commerces et est mentionné en 1261. Le château une quarantaine d’exploitations agricoles. de « Malebuffe » relevait de l’abbaye de Charroux. En 1656, la maison Malo Presbytero forte est en ruine. À Fontboué, une « Les Confidences de Mauprévoir » permettent Sarcophage * « forteresse », mentionnée en 1606, mérovingien Le planeur Airspeed Horsa était un avion d’assaut conçu pour le transport de troupes et de de découvrir les paysages, le patrimoine et * Bulle papale : De appartenait à l’abbaye de La Réau. découvert lettre du pape matériels. Construit en bois et en toile, il pouvait transporter 25 hommes équipés et des véhicules l’histoire de Mauprévoir au fil d’un parcours par laquelle il impose un acte légers comme des Jeep ou des motocyclettes, en plus des deux membres d’équipage. Il fut rendu près de l’église. juridique important. célèbre lors de l’opération Overlord (le débarquement du 6 juin 1944) en Normandie. ponctué de panneaux explicatifs. 8 9 Le bâti traditionnel L’influence poitevine est marquée par des toits à faible pente, entre 19° et 24° (35 % à 45 %) et l’utilisation de la tuile Au sud du Poitou, en limite avec la Charente et près de la Haute-Vienne, canal. L’influence bas-marchoise se Mauprévoir se situe aux carrefours de différentes influences. distingue de l’influence poitevine par ses toitures à quatre pans. Ces dernières sont Au Moyen Âge, la limite Entre les traditions poitevines et bas-marchoises, entre langue d’oc et nombreuses à Mauprévoir. Les corniches linguistique entre la langue d’oc langue d’oïl, ces influences sont encore présentes aujourd’hui. permettent d’écarter le rejet d’eaux pluviales du sud et la langue d’oïl du nord loin des murs de façade. À Mauprévoir, de la passait au nord du La maison de maître, construite on peut observer quelques corniches département de la Vienne. À la jusqu’au XIXe s., présente une façade maçonnées avec des tuiles canal et des fin du Moyen Âge, cette limite principale ordonnancée et souvent tuiles plates : les génoises. Les décors de redescend au sud du département, symétrique, avec des fenêtres sur toit, épis de faîtage, girouettes terminent et près de la commune actuelle de

deux niveaux et des petites ouvertures Les toitures personnalisent les toitures des maisons. Mauprévoir qui devient une zone Maison au niveau des combles à surcroît. Bâtiment agricole avec accès à l’étage sur le pignon. d’interface entre les deux langues. traditionnelle Les constructions de Mauprévoir sont avec toiture à réalisées avec de la pierre calcaire, quatre pans. La toponymie témoigne de ces posée en assises très régulières. échanges. La préposition « Chez » La maçonnerie est souvent couverte Les bâtiments agricoles et la terminaison -ac proviennent d’un enduit à la chaux, cependant sont construits sur le même de la langue d’oc, tandis que la les encadrements des fenêtres et les principe mais les murs ne terminaison en -é rappelle la langue chaînages d’angles restent visibles. Sur sont pas forcément enduits. d’oïl : Commersac, Chez Poncet, Génoises. certaines maisons, au-dessus des portes Les assises régulières de pierre Chez Villatte, Chez Rondeau, et des fenêtres, des arcs de décharge en La maison urbaine d’alignement se les combles à surcroît ou le grenier, calcaire restent apparentes. Chez Jouannet, Chez Gatineau,

pierre répartissent le poids du mur. distingue de la maison de maître par sa auxquels on accédait par une échelle. Les arcs de décharge Entre oc et oïl Chez Moutaud, Trépillé...

Les menuiseries sont élaborées, les façade assez simple, plus étroite, avec La maçonnerie est couverte d’un enduit à Les bâtiments agricoles surmontent les ouvertures. ouvrants des fenêtres ont souvent des ouvertures parfois irrégulières. Ces la chaux et les encadrements de fenêtres Au bord des routes, en clôture trois carreaux de hauteur et les volets maisons sont le plus souvent mitoyennes. et les chaînages sont laissés apparents. des champs ou des jardins,

L’habitat traditionnelL’habitat sont pleins ou avec des persiennes. les murs en pierres sèches sont La petite habitation rurale est une nombreux à Mauprévoir. Cette Dessin de Quentin qui a mis en couleur maison de petites dimensions située en construction traditionnelle utilise une photo de la mairie. limite du bourg ou dans les hameaux. la pierre calcaire de la région. Elle est constituée d’une ou deux pièces Légèrement taillés, équarris, à vivre en rez-de-chaussée. L’étage est les blocs de pierre sont posés à utilisé comme grenier, cependant il est Porte, oeil de plat, les uns sur les autres, sans boeuf et trou parfois habitable. La façade principale d’évacuation mortier. Les pierres plus plates est modeste avec la porte, la fenêtre de l’évier. Ouverture d’un bâtiment agricole, sont posées en premier et forment et la pierre d’évier, ou « marée ». avec arc de décharge. l’assise. Ces murets donnent

De petites ouvertures à l’étage éclairent Les murs en pierres sèches beaucoup de charme aux villages. Mur en pierres sèches derrière l’église.

10 11 La vie au village Avant la Révolution française, les habitants des villages devaient utiliser le four banal pour faire cuire leur pain Le « petit » patrimoine de nos campagnes témoigne de la société rurale d’autrefois, de la vie et payer une redevance à leur seigneur. quotidienne de nos ancêtres et de son évolution au cours des siècles. Certains édifices ne sont Après l’abolition des privilèges en 1789 et par conséquent des banalités, ces plus visibles aujourd’hui, comme les moulins de Combourg et de La Gannerie, dont on connaît fours à pain deviennent communaux. l’existence grâce au cadastre napoléonien et à quelques vestiges encore en place. Le moulin Ces constructions se multiplient alors de La Gannerie a fonctionné jusqu’en 1880 et il n’en reste aujourd’hui qu’un pan de mur. au sein des fermes, avec les fours Puits près du château de Mauprévoir. D’autres bâtiments sont toujours utilisés mais quelques-uns ont perdu leur fonction d’origine. familiaux, et dans les villages avec les fours collectifs. Les fours peuvent être des constructions indépendantes, Les premiers lieux collectifs pour laver afin de lutter contre la propagation le linge sont construits au XVIIIe s. Les fontaines, puits et pompes ont été, des incendies, ou bien être intégrés Fours à chaux de Mauprévoir en 1912. Le communal de près de sources ou de rivières. Ils se jusqu’à l’arrivée de l’eau dans chaque aux habitations. Leurs formes La Durantière, développent au XIXe s. et au début du foyer, les lieux d’approvisionnement varient. Quelques-uns présentent un avec le puits et les e cordes de bois des XX s. grâce à la prise de conscience en eau pour les habitants. Les plan demi-circulaire, d’autres, plus La Société des grands fours à chaux habitants du village. de l’importance de l’hygiène fontaines de La Roche et de Chez nombreux, sont de plan rectangulaire. de Mauprévoir crée, en 1911, l’usine à individuelle et de la salubrité publique Rondeau, le puits du verger du Père Les fours à pain du bourg de chaux de L’Âge Pariolle. Le président, et à l’acquisition par les communes Eugène et de La Durantière, les Mauprévoir se situent au Charbon M. Laveau, choisit ce lieu parce qu’il d’une autonomie budgétaire. pompes du Charbon Blanc, du bourg Blanc, Chemin Bas et allée de la est desservi par la ligne de chemin de Lieu de labeur, ils étaient aussi un et de L’Épine… les points d’eau Promenade. On en trouve aussi fer Saint-Saviol–Lussac-les-Châteaux, lieu de rencontre pour les femmes. sont nombreux à Mauprévoir. dans de nombreux hameaux : reliant par extension Civray au Blanc. Les communaux, ou pâtureaux, étaient des de Broux près de La Phillipière, le Des générations de laveuses s’y Les puits, de forme circulaire ou La Gannerie, La Philippière, François Martin, maçon de Mauprévoir espaces collectifs gérés par les habitants pâtural de La Tripière… Il subsiste sont retrouvées pour raconter les polygonale, sont maçonnés. Chez Villatte, Combourg, Chez devenu entrepreneur de travaux d’un village ou d’un hameau. Dès le aujourd’hui quatre communaux : derniers ragots le temps d’une Une assise de pierre accueille, à hauteur Poncet, Le Barbateau, La Lambertière, publics, construit les deux premiers Moyen Âge, les éleveurs conduisaient le Chemin Bas, deux à La Durantière lessive. L’usage des lavoirs diminue d’appui, la margelle monolithe ou Montedon, Frétet... Certains fours. Un troisième four, de forme leurs troupeaux paître sur ces terres sans et le lavoir de La Roche. au fur et à mesure de l’arrivée de composée de plusieurs éléments. fonctionnent encore ponctuellement, hexagonale, est ensuite ajouté et

culture, comme les brandes. D’autres l’eau dans chaque habitation. Un toit à deux pans, en tôle ou en tuile, Les fours à pain lors de la fête du village. plaqué contre les deux premiers. lieux pouvaient être partagés de la Quelques lavoirs existent encore couvre la petite construction. Souvent En 1930, l’usine employait vingt sorte : des lavoirs ou des parcelles où aujourd’hui à Mauprévoir, comme un treuil à manivelle permet, grâce ouvriers et produisait 6000 t les habitants récoltaient des fruits et celui des carafes, face à la mairie, ou à une chaîne, de remonter les seaux. de chaux agricole par an. coupaient du bois. Au XIXe s., avec la celui de La Roche. Situé à 1 km du Les pompes manuelles, plus tardives, Plusieurs entrepreneurs se succèdent révolution agricole, ces espaces communs bourg, ce dernier est installé autour apportent une amélioration technique à la tête de l’usine jusqu’en 1950, tendent à disparaître. Seules quelques d’un bassin d’où jaillit une source et permettent de récupérer l’eau plus année de cessation de l’activité. communes conservent leurs communaux. naturelle qui garde une température facilement. Certains puits et pompes Aujourd’hui, le magasin

On trouve des mentions des communaux constante de 12° C. Le lavoir a été pompes… fontaines, Puits, fonctionnent encore aujourd’hui. industriel est en ruine, les fours, de Mauprévoir sur le cadastre de 1825 : aménagé et une bordure évitait encore visibles, mesurent une Les lavoirs Les communaux le communal de Trépillé, le pâtural Un spectacle de Jean-Marie Sillard au lavoir les piétinements des animaux. Le four à pain de La Philippière, un des Les fours à chaux Pariolle de L’Âge vingtaine de mètres de haut. de La Roche en juin et juillet 1997. deux fours à pain utilisés lors de la fête 12 du village avec celui de Chez Villatte. 13 En 1872, le Conseil Général de la Vienne À la fin du XIXe s., un bureau de poste vote une résolution indiquant le tracé de la est créé et installé avec l’école des filles Le Syndicat Intercommunal de

ligne d’intérêt local reliant Saint-Saviol à Récréation à l’école dans une maison à Mauprévoir. En Mauprévoir (Sim) est créé le développe les réseaux, afin d’assurer la Lussac-les-Châteaux, qui permet ensuite des garçons en 1910. 1901, la maison de la poste est louée et 22 décembre 1922 par Joseph Farisy, distribution de l’électricité. Elle est aussi aux usagers d’aller de Civray au Blanc. celle de l’école vendue. Après cinq ans maire de Mauprévoir. Un arrêté responsable des tâches administratives Cette ligne est déclarée d’utilité publique de négociation, le bureau de poste et autorise sa constitution. Composé et de la gestion du recouvrement en 1879 et le tronçon Charroux–Lussac- l’école laïque des filles sont installés au de 16 communes, il est administré des factures auprès des abonnés. les-Châteaux est mis en service le 10 août Charbon Blanc. L’inauguration a lieu en par un comité comprenant deux 1891. La voie de chemin de fer passait au 1920. À cette époque, le bureau de poste délégués de chaque commune. Les Le 1er janvier 2001, le Sim adhère au nord de la commune de Mauprévoir, près est tenu par un receveur et possède un délégués élisent leur président et les Syndicat Intercommunal d’Électricité des fours à chaux de L’Âge Pariolle et la Pendant la Révolution française, téléphone public. Deux facteurs assurent membres du bureau. Le comité se et d’Équipement du Département gare est construite au lieu dit Logerie. différentes lois sur l’éducation sont la distribution du courrier. Un porteur réunit deux fois par an pour voter le de la Vienne, le SIEEDV qui Le tracé initial devait passer près du bourg promulguées. Elles imposent aux de télégrammes vient ponctuellement. budget et approuver la gestion de la regroupe alors les 269 communes du de Mauprévoir, mais une pétition fut lancée communes la création d’écoles, régie et le programme des travaux. département. Le 1er janvier 2004, le par les communes de Payroux et Joussé pour gratuites ou non selon les lois. En En 1968, l’administration propose Conformément au décret-loi du Syndicat Intercommunal de la Vienne qu’elles soient aussi desservies. Le tracé 1796, Jean-Louis Guérin et son l’installation d’un centre de distribution 8 octobre 1917, les statuts de la régie regroupe les Régies d’Électricité et est alors revu et passe à mi-chemin entre épouse sont nommés instituteur et motorisé. Bénéficiant d’une situation du Sim lui assurent une autonomie de Gaz et crée la société d’économie les communes, au nord de Mauprévoir. institutrice de l’école de Mauprévoir. plus favorable pour la rotation du financière. La régie est l’organe mixte locale SOREGIES.

La ligne est nationalisée en 1937 avec Le conseil municipal vote en 1860 camion apportant le courrier de Le syndicat d’électricité exécutif du syndicat, elle gère et Exposition sur l’école autrefois réalisée la création de la Société Nationale des la construction d’une maison en 2003 dans l’école de Mauprévoir. Poitiers, Mauprévoir est préféré à Chemins de Fer français. Le transport d’école. L’école des garçons, l’actuelle Availles-Limouzine. Le centre de tri des voyageurs fonctionne jusqu’en 1939, mairie, est alors édifiée. et distribution du courrier d’Availles- Charbon Blanc en 1924, avec l’école des filles et le bureau de poste. mais le transport de marchandises se En 1967, l’école des filles et l’école des Limouzine, Pressac et Mauprévoir, aussi poursuit jusqu’en 1969, année de la L’école publique de filles est créée à la garçons se regroupent. L’école publique bureau de poste, est construit route fermeture définitive de la ligne Saint- fin du XIXe s. En 1901, le maire informe mixte s’installe dans de nouveaux d’Availles-Limouzine. Trois voitures Saviol–Lussac-les-Châteaux. En 1972, son conseil que la maison où se trouve locaux inaugurés en 1967. Cette sont rattachées à Mauprévoir et une à

La ligne Saint-Saviol–Lussac-les-Châteaux la SNCF déclasse la ligne et la vend. l’école des filles est vendue et qu’il faut école comprenait quatre classes avec Availles-Limouzine. Une tournée à vélo en trouver une autre. Une maison, une centaine d’enfants. La quatrième s’effectue dans chaque agglomération. située au Charbon Blanc, pourrait être classe ferme rapidement en 1969. acquise afin d’y installer l’école des filles En 1983, la troisième classe ferme. En 2004, le centre de tri et de et le bureau de Poste. Après plusieurs À la rentrée de 1984, sous l’impulsion du distribution de Mauprévoir est rattaché années de discussions, l’école des filles est maire Émile Bernard, l’école publique et à celui de L’Isle-Jourdain. Le bureau de inaugurée dans la maison du Charbon l’école privée sont réunies. L’intégration poste de Mauprévoir est conservé, mais Blanc, à côté de la Poste, en 1920. de l’école privée, avec presque tous la fréquentation diminue. Le bureau L’école privée, située derrière le les élèves et une maîtresse, porte est alors transformé en agence postale. presbytère accueillait les élèves, l’effectif à 70 élèves (filles et garçons) Depuis le 2 mai 2012, un établissement, essentiellement des jeunes filles, et permet la réouverture de la troisième rue de Bel Air, regroupe l’agence

L’ancienne gare de Mauprévoir. Les écoles jusqu’à leur première communion. classe, maintenue jusqu’en 2010. La Poste postale et le bureau de la SOREGIES.

14 15 Châteaux, manoirs et belles demeures Le logis est considérablement remanié au XVIIe s. De plan rectangulaire, il est Le château de Mauprévoir est l’édifice le plus emblématique, mais d’autres demeures, flanqué de deux tours d’angle circulaires, Archère-canonnière percées d’archères-canonnières. L’escalier, visible sur le châtelet. fortifiées ou non, se sont implantées sur la commune. Du Moyen Âge, les châteaux Il y en a aussi sur une desservant les étages, se situe dans une tour de « Malebuffe » (XIVe-XVe s.) et de Fontboué ne sont plus visibles aujourd’hui des tours du logis. e e axiale ouverte sur la cour. Cette tourelle et il ne reste qu’une bretèche* au lieu-dit Le Garreau. Du XVII au XIX s., d’escalier conserve une très belle porte de nouvelles demeures sont édifiées, répondant au goût et aux besoins de ces époques. d’entrée. Les piédroits sont moulurés, le linteau est surmonté d’un décor en

Représentation du château de Mauprévoir accolade et accueille un blason et une Situé près du village de Rude-Paille, réalisée au XIXe s. par Pierre-Amédée Brouillet. bannière malheureusement illisibles. le château est mentionné pour la Les douves sont encore bien marquées. Le domaine de la Philippière première fois en 1179 ; il appartient, Cet édifice militaire, placé à un endroit existait déjà au milieu du XVIIe s. à cette époque, à Audebert Vignier. stratégique, permettait à l’abbé de Charroux M. Farisy, venu de Bourgogne pour Au XIIIe s., il est géré par des seigneurs représentait trois hachettes, le tranchant de contrôler ses nombreuses possessions construire la ligne de chemin de tantôt laïcs, tantôt religieux. Au début vers la gauche, le tout surmonté et l’accès à l’abbaye de Charroux. fer, achète La Philippière à la fin du XIVe s., cette administration se d’une mitre et d’une crosse d’abbé. du XIXe s., construit le logis et les fait conjointement entre la famille de Ce blason est visible sur la tour droite communs. Apportant avec lui un peu Mons et les religieux de Charroux, du châtelet et fut aussi retrouvé dans de Bourgogne, il réalise un porche puis par le vicomte d’Aunay. Dans les vestiges de l’abbaye de Charroux, d’entrée de style bourguignon. la deuxième moitié du XVe s., le notamment sur des clés de voûtes. La famille habite le logis dès 1902. château devient définitivement la Le manoir se situe au cœur d’un propriété de l’abbaye de Charroux. Des douves alimentées par le Payroux parc et jardin de la fin du XIXe s. Jean Chaperon, abbé de Charroux de entouraient le château. Un pont-levis, La tempête de 1999 a détruit de 1444 à 1477, achète le château en 1447 doté d’une double herse*, permettait de nombreux arbres centenaires et de

et s’y installe. Le château de Mauprévoir les traverser. Le châtelet était flanqué Le manoir de La Philippière nouveaux ont été replantés. Vue aérienne du château de Mauprévoir. devient alors la résidence des abbés de d’un pavillon qui pouvait accueillir Blason à trois hachettes, tranchant vers la gauche, surmonté Charroux. Le château de Mauprévoir d’une mitre et d’une crosse d’abbé, sur une tour du châtelet. le corps de garde. Des courtines passe ensuite entre les mains de plusieurs tours, percées d’archères-canonnières*, reliaient le châtelet d’entrée au logis. familles, dont celle du seigneur Pierre sont surmontées d’un chemin de ronde* Le Sire de la Brousse, qui achète le sur mâchicoulis*, dont les consoles* sont Porte de la tourelle d’escalier. château à la Révolution française. en pierre de Chardat, un calcaire jaune

provenant de carrières situées à Pressac. * Bretèche : pièce de fortification * Mâchicoulis : Le château se compose de deux corps Au-dessus de l’entrée du châtelet, se galerie de pierre accrochée permettant de jeter des projectiles. en surplomb au sommet des murs fortifiés de bâtiments : le châtelet* d’entrée et trouve encore le blason de Jean Chaperon, Châtelet : construction fortifiée défendant un permettant le jet vertical de projectiles. passage (pont, route, gué, entrée de château…). Console : le logis. Jean Chaperon fait construire martelé, sur lequel on distingue encore support de pierre, composé de Archère-canonnière : ouverture étroite munie dans plusieurs assises, destiné à soutenir une un châtelet d’entrée fortifié qui permet un peu de polychromie. Des descriptions sa partie inférieure d’une ouverture circulaire. Elle sert corniche, un balcon, ou des mâchicoulis. e pour tirer avec un arc et avec les premières armes à feu. Herse : Le château de Mauprévoir d’assurer la défense du lieu. Les deux du XIX s. indiquent que ce blason grille verticale, en bois ou en fer, Chemin de ronde : chemin de circulation au placée devant la porte et glissant d’une chambre sommet des courtines protégé par un parapet. située au-dessus dans des rainures latérales. Le manoir de La Philippière. 16 17 Patrimoine religieux et croyances Mentionné pour la première fois dans les archives de la baronnie de Chemouteau dont la corbeille d’un Charroux en 1650, le château de chapiteau roman et un haut-relief À 4 km au sud-est de l’abbaye de La Réau et à une dizaine de kilomètres au nord-est e e « Chez Moutaud » était au XVIII s. du XII s. figurant Jonas sortant de de l’abbaye de Charroux, la paroisse de Mauprévoir a ressenti les influences la propriété de la famille Bourdier de la tête de la baleine, protégés par les la Maillerie qui l’a vendu en 1801 à Monuments Historiques depuis 1945. de ces deux grandes abbayes durant tout le Moyen Âge et à l’époque Jean Malapert, pharmacien en chef de moderne. Les possessions des deux abbayes se mélangeaient l’armée du Rhin à Strasbourg. Sylvestre Parmi les personnages qui ont marqué sur le territoire et passaient de l’une à l’autre. Henri Loyseau de Grandmaison, ancien l’histoire de Chemouteau, citons le membre de la Garde constitutionnelle général Louis Loyzeau de Grandmaison L’église Sainte-Impère est mentionnée de Louis XVI en 1791, l’achète en (1861-1915), professeur à l’École de Jonas dans la baleine, fragment de haut-relief provenant en 1096 dans une bulle papale* de l’abbaye de Charroux (XIIe s., ISMH depuis 1945). 1805. Maire de Charroux en 1815, Guerre, théoricien de la « guerre à d’Urbain II comme dépendance de il rénove profondément la demeure outrance » en 1914 ; son frère Léonce l’abbaye de Charroux. Des sarcophages et lui donne son apparence actuelle Loyzeau de Grandmaison (1868-1927), La seigneurie de Combourg mérovingiens, découverts près de l’église, (logis entouré de deux pavillons carrés jésuite, célèbre théologien, directeur est mentionnée depuis le XVe s. attestent une occupation ancienne avec toiture dite à la Mansart) et sa de la revue « Études » et leur nièce Jusqu’au XVIIe s. elle est avec la présence d’un cimetière dès le nouvelle dénomination « château Marie-Antoinette de Geuser entre les mains de la même Haut Moyen Âge. L’église est dédiée de Chemouteau ». Son fils Charles (1889-1918) qui bénéficie d’une famille les de Guillon. à sainte Impère, sainte inconnue fait construire la chapelle en 1842. grande renommée dans le monde pour des martyrologues… Cependant, Lot et sa famille quittant la ville de Sodome, tableau du XIXe s. Façade occidentale et clocher ses écrits et carnets intimes publiés Le logis, reconstruit par la suite, certains auteurs reconnaissent en elle de l’église Sainte-Impère. En 1791, l’abbé Charles Loyseau après sa mort et qui témoignent présente un plan rectangulaire, la Vierge Marie. L’édifice actuel est de Grandmaison parvint à racheter d’une grande ferveur mystique. couvert d’un toit à brisis et construit au XIe s. et repris aux XIXe Le décor Sur le mur nord du chœur, un tableau la tour octogonale et le cloître de terrasson, dit à la Mansart. et XXe s. De l’église romane subsistent L’église conserve des statues dites du XIXe s., représente Lot et sa famille l’abbaye de Charroux lors de la Chemouteau est devenu la propriété de Le moulin, attesté au XIXe s., la nef, le clocher et une partie des saint-sulpiciennes, datant quittant la ville de Sodome. Ce tableau e vente des biens nationaux, évitant la famille Hardouin-Duparc, descendant Le logis de Combourg a aujourd’hui disparu. murs du chœur. La voûte de la nef, essentiellement du XIX s. et de la est une copie d’une œuvre importante leur destruction. Quelques éléments des Loyseau de Grandmaison, à la en bois, a été refaite au XIXe s. première moitié du XXe s. : saint Joseph du peintre Rubens, réalisée en 1625 et e Le château de Chemouteau de l’abbaye se retrouvent ainsi à fin du XIX s. et ce jusqu’en 2011. La chapelle sainte Radegonde, dite et l’Enfant Jésus et Vierge à l’Enfant à conservée au Musée du Louvre à Paris. « des hommes », a été ajoutée à l’édifice l’entrée du chœur ; sainte Radegonde et roman à une époque indéterminée. sainte Thérèse, sur le mur ouest. Entre Les cloches Elle témoigne de la séparation des ces dernières, des plaques rappellent le Une première cloche, nommée Renée, hommes et des femmes durant les souvenir des hommes de la commune, est bénite le 13 avril 1687. Une autre, offices, tout au moins au XIXe et au morts lors des deux guerres mondiales nommée Élisabeth, la remplace le début du XXe s. En 2006, la chapelle et pendant la guerre d’Algérie. 14 mai 1750. En 1888, une nouvelle est restaurée grâce à l’action commune Les vitraux ont été refaits en 2004 cloche est installée et bénite. Fondue Façade du château de la municipalité et de l’association et 2006 par l’atelier Verre Jade de par Georges Bolet, fondeur à Orléans, de Chemouteau. L’église Sainte-ImpèreL’église « Les Amis de la Chapelle ». Morthemer. Un vitrail de sainte elle se nomme Marie-Valentine, pèse Radegonde a été réalisé et installé dans 520 kg et sonne le sol. L’électrification

* la chapelle lors de sa restauration. de la cloche a été réalisée en 1989. Bulle papale : lettre du pape par laquelle Le logis de Combourg en 1920. il impose un acte juridique important. 18 19 Le fief de L’Âge Pariolle est Les croix de mission La carte postale montre la plantation mentionné pour la première fois Dès le début du XVIIe s., le Poitou fut de la croix de mission de Mauprévoir au XIIe s., avec le nom de son une terre de missions, afin de lutter le 8 mars 1914, à l’intersection de propriétaire, un certain Joannes de contre le protestantisme et d’entretenir la la route de Payroux et de la route Laia ( Jean de Lage). En 1237, le Un texte de 1460, repris par Dom foi catholique. La Révolution française, de Charroux (aujourd’hui rue du seigneur Raymond de Lage Pariole Fonteneau, mentionne « La Maison qui voulait pourtant faire disparaître château et route des abbayes). fait don d’une partie de son domaine de l’Age-Pariol, qui sert de fort belle les pratiques religieuses, a renforcé le De l’ensemble, il ne reste aujourd’hui à l’abbaye de Charroux. Entre 1239 structure et de beaux bâtiments avec une phénomène des missions. La Mission que le socle. Une petite croix en fer et 1250, dans l’impossibilité de fort belle chapelle dans l’enclos d’icelle ». des Prêtres de France est créée le remplace la grande en bois de 1914. La fontaine du mal des yeux à La Gannerie. Sol du bâtiment principal en pisé, où se trouvent payer ce qu’ils doivent à l’abbaye de Cent ans plus tard, lorsque Pierre 25 septembre 1816 par Louis XVIII. les initiales G.S. de Gaspard Sabourault. Charroux, le seigneur Raymond et ses Sabourault s’en empare, « la maison De nombreuses missions se développent Les croix de chemin fils cèdent tout ce qu’ils possèdent du est d’assez bonne défense ». dans nos campagnes, jusqu’en 1830 Plus nombreuses, les croix de chemin fief de L’Âge Pariolle. Les moines de Aux siècles suivants, le domaine Après la fermeture de la Société où elles deviennent plus rares. Elles ou de carrefour marquent encore Charroux s’y installent et construisent passe aux mains de différents des grands fours à chaux de recommencent vers 1850, sous le aujourd’hui le paysage. Lieux de prières vraisemblablement une grange aux propriétaires, tantôt religieux, tantôt Mauprévoir, le domaine est vendu Second Empire, jusque dans les années pour les habitants et les voyageurs, elles dîmes*. Les abbés de Charroux laïcs. À la Révolution, Jean-Marie du à des propriétaires privés. 1950. Les missions, menées par au indiquaient les chemins et limitaient envoient à L’Âge Pariolle les moines Chalard devient seigneur de L’Âge moins deux missionnaires, pouvaient les propriétés et les paroisses. Certaines qui s’étaient mal conduits, pour un Pariolle. La famille du Chalard La maison a été réaménagée au XVIIe s. durer entre une semaine et un mois et servaient d’étapes pour les processions. temps de pénitence. Les abbés de reste propriétaire jusqu’à la vente Le sol du bâtiment principal est réalisé réunissaient les fidèles autour de prières, À Mauprévoir, on peut encore Charroux y résident jusqu’à l’achat du domaine à la Société des grands en pisé*. Une inscription indique la date de sermons et de chants. La dernière en voir quelques-unes : « La fontaine du mal des yeux », extrait du cadastre e L’Âge PariolleL’Âge du château de Mauprévoir au XV s. fours à chaux de Mauprévoir. de 1617 et les initiales GS, Gaspard cérémonie était la plantation d’une croix. croix de La Lordière, croix napoléonien de 1825, aux archives municipales. Sabourault, propriétaire de l’époque. Elle concluait une messe spéciale et la de l’allée de la promenade, procession de la croix dans le bourg. croix de saint Marc à La chapelle romane présente un plan La croix pouvait être offerte par La Philippière et croix carré. Le lieu de prières se situe au un particulier, par la municipalité au jault, au croisement de Les témoignages oraux et le cadastre premier étage et est couvert d’une voûte et la paroisse ou financée par la D741 et de la D10... napoléonien de 1825 font mention

en berceau. Les autres bâtiments (cellules Les croix une collecte de fonds. de la fontaine du mal des yeux des moines, grange aux dîmes…) sont en ou fontaine des maux d’yeux, à ruines. Des souterrains ont été repérés Plantation de la La Gannerie, en bordure du Clain. croix de mission et comblés. Une légende raconte qu’ils le 8 mars 1914. Autrefois, cette fontaine faisait permettaient de relier l’abbaye de l’objet de pèlerinages locaux, les La Réau à celle de Charroux. La distance « voyages ». Peu d’informations entre les deux abbayes est beaucoup nous permettent de connaître le trop importante pour permettre ce rituel, mais les pèlerins y venaient genre de réalisation au Moyen Âge. pour soigner les maux d’yeux. Cette fontaine existe toujours, elle a été * Grange aux dîmes : bâtiment qui servait à entreposer longtemps utilisée comme puits, la collecte de la dîme, impôt de l’ancien régime. La fontaine du mal des yeux mais les « voyages » eux, ont cessé. Pisé : sol composé de petites pierres taillées en pointe, La chapelle de L’Âge Pariolle. formant une sorte de mosaïque. Croix de saint Marc à La Philippière. 20 21

Patrimoine vernaculaire (puits, vernaculaire Patrimoine fontaines, pain, à fours lavoirs... )

Patrimoine religieux religieux Patrimoine

Croix

Châteaux et belles demeures demeures belles et Châteaux

Patrimoine civil (écoles, civil mairie,Patrimoine poste, gare... )

Patrimoine industriel Patrimoine

2 1 7 6 5 4 3

L’ancienne gare Logis de Combourg Château deChemouteau Les communaux Manoir deLaPhilippière Fontaine deLaRocheet lavoir La chapelle deL’Âge Pariolle Les fours àchaux

Cartes non exhaustives. DRAC Poitou-Charentes, dans le cadre du label Pays d’art et d’histoire. et PaysDRAC d’art label Poitou-Charentes,du cadre le dans la de financier soutien le Paysavec Montmorillonnais, du Mixte Syndicat le et Mauprévoir de commune la par 2012 septembre en réalisé Document • • MoyenÂge, au Haut-Poitou en • • 1/50000 au la Vienne de département • Civrai de l’arrondissement de • Poitou-Charentes de paysages des Inventaire • Bibliographie : Carte : droit. de libres non illustrations et Photographies Fuseau. Claudine et Henault Jean-Luc privées collections anciennes : postales Cartes Saulgé. de photo club le et Violet Perrissat, François Richard, Maryse Christian Fuseau, Mascaro, Madeux,Guyonnet, Marie Sophie Philippe Béatrice : photographiques Crédits Rommevaux. Maguy et Payraud, Richard, Corinne Jean-Louis Christian Prom’haies, à et Nature,Mesmin, Madeux, Vienne Sophie Jean-Louis : Remerciements Moreau. Christiane et Minault Jaqueline Farisy, Jacques Mascaro, Hénault, Laveret, Annette Jean-Luc Philippe : Auteurs DEFORGESJean, René, CROZET CHÂTELAINAndré, CAMC., BROUILLETPierre-Amédée, Poitou-Charentes, d’espacesde naturels Conservatoire réalisation Priscilla Saule à partir d’un fond de carte de Prom’haies. de carte de fond d’un partir à Saule Priscilla réalisation Marie Fuseau, avec les contributions de Béatrice Guyonnet du SMPM, du Guyonnet Béatrice de Fuseau, Marie contributions les avec Note explicative de la carte des sols de l’Isle Jourdain l’Isle de sols des carte la de Noteexplicative

un grand merci aux différents contributeurs et relecteurs relecteurs et contributeurs différents aux merci grand un

Recherches sur les sites de châteaux et de lieux fortifiées fortifiées lieux de et châteaux de sites les sur Recherches Indicateur archéologique de la commune de Mauprévoir, de commune la de archéologique Indicateur Patrimoine rural, reflet des terroirs des rural, reflet Patrimoine Jean-Michel Clément, Farisy, Jacques Jean-Michel ,Civray, 1865. B.S.A.O. Indicateur archéologique archéologique Indicateur e , chambre d’agriculture de la la Vienne, de 1989. ,d’agriculture chambre ,4 ,1999. e série, t. XI, 1971-1972, p.199. ,Rempart, 1998. édition , carte des sols du du sols , des carte

Paris, 1959.

• https://inventaire.poitou-charentes.fr/ • la Vienne. de départementales archives Les • Mauprévoir, de commune 2011. avril archéologique et • • Vienne Nature, • Vienne sources : autres et Études • méridional • témoignage, – 2005. Éditions Geste • B.S.A.O. • la Vienne de département • bocage, le Vert,Schéma diagnostic, valoriser et lieux des état • M.S.A.O., 1861 septembre de mois au Bordeaux à tenu scientifique Congrès du d’archéologie et d’histoire section la de 4, programme du questions 6 et 5 • • l’ouest, dans Gaulle, en principalement • WALTERHenriette, LEDAIN Bélisaire, Châteliers dits romains camps l’origineDe des destination la de et EYGUNFrançois, L’abbaye Réau, la historique de étude Notre-Dame LONGUEMAR Alphonse Le Le TouzéAlphonse LONGUEMAR de, aux réponse en Mémoire la Vienne de communes des patrimoine Le RICHARD Christian, RICHARD Christian, RICHARD 1885, juillet 16 du séance la Alfred,à RICHARD Communication RÉDETLouis-François-Xavier, PROM’HAIES, ,2 , Mémoire IX, Association de Publications Chauvinoises, 1995. ,Publications IX, de Mémoire Association 1 des propriétésprivées quinesevisitent pas. La plupart desmonumentsprésentés sont e série, 1883-1885, t. III, 1886, p.583

e série, 9 8 7 6 5 4 3 2 1

M.S.A.O Valorisation de la Biodiversité des bords de routes et des chemins des et routes de bords Valorisationdes Biodiversité la de

Opération en faveur du patrimoine arboré : conserver et et conserver arboré : patrimoine du faveur en Opération t.XXVII, Poitiers, 1862, p. 179. Le français dans tous les sens les tous dans français Le , imprimerie Nationale,, Paris, imprimerie 1881. Contribution à l’étude de l’occupation antique du Haut-Poitou du antique l’occupation de l’étude à Contribution la Vienne dans aérienne guerre la 1939-1945 .,3

e série, t. XV, Poitiers, 1938.

École publiquemixte La mairie Ancienne écoledesfilles Ancienne écolelibre (écoleprivée) Ancienne écoledesgarçons Ancien relais deposte Lavoir desCarafes Croix demission L’église Sainte-Impère Le verger duPère Eugène Le châteaudeMauprévoir Dictionnaire topographique du du topographique Dictionnaire M.S.A.O. : Mémoires de la Société des antiquaires de l’Ouest de antiquaires des Société la de M.S.A.O. :Mémoires B.S.A.O. : Bulletins de la Société des antiquaires de l’Ouest de antiquaires des Société la de B.S.A.O. :Bulletins M.S.A.O ,1, tome Flohic, Paris, 2002, p. 40-42. . .,2 ,poche, de livre – LGF Paris, 1996. e série, t. VII,Poitiers, 1884, p. 443. décembre 2007. décembre , , ,

Création graphique : Priscilla Saule / www.priscillasaule.com Le Pays Montmorillonnais appartient au réseau national des Villes et Pays d’art et d’histoire

Le Ministère de la Culture et de la Communication attribue le label Ville ou Pays d’art et d’histoire aux collectivités locales qui mettent en œuvre des actions d’animation et de valorisation de leur architecture et de leur patrimoine. De la préhistoire à l’architecture du XXIe s., les villes et pays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité. Aujourd’hui un réseau de 166 villes et pays vous offre son savoir-faire dans toute la France. Le Syndicat Mixte du Pays Montmorillonnais conçoit tout au long de l’année un programme de visites et d’animations du patrimoine valorisant l’ensemble du territoire.

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24 Vers Angoulême, Bordeaux