CONSEIL INDEPENDANT EN ENVIRONNEMENT

LDC BRETAGNE à Lanfains (22)

Demande d’autorisation d’exploiter au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

PARTIE 2 : ETUDE D’IMPACT

GES n° 155791 Décembre 2017

AGENCE OUEST AGENCE NORD-EST AGENCE EST AGENCE SUD-EST AGENCE SUD-OUEST Z.I des Basses Forges 80 rue Pierre-Gilles de Gennes 870 avenue Denis Papin La Chapelle - 42155 Forge 35530 -SUR-VILAINE 02000 BARENTON BUGNY 54715 LUDRES ST-JEAN ST-MAURICE/LOIRE 79410 ECHIRÉ Tél. 02 99 04 10 20 Tél. 03 23 23 32 68 Tél. 03 83 26 02 63 Tél. 04 77 63 30 30 Tél. 05 49 79 20 20 Fax 02 99 04 10 25 Fax 09 72 19 35 51 Fax 03 26 29 75 76 Fax 04 77 63 39 80 Fax 09 72 11 13 90 e-mail : [email protected] e-mail : [email protected] e-mail : [email protected] e-mail : [email protected] e-mail : [email protected] www.ges-sa.fr - GES S.A.S au capital de 150 000 € - RCS Rennes B 330 439 415 - NAF 7219Z - Crédit Mutuel Liffré : N° 15589 35148 00793109844 97

L.D.C. BRETAGNE B.P.256 – 22800 ℡ 02 96 74 85 75 02 96 74 05 42

Lanfains, le 29 juin 2017 DIRECTION DEPARTEMENTALE DE LA PROTECTION DES POPULATIONS Zoopôle Le Sabot Service prévention des risques environnementaux B.P. 34 22440

Monsieur Le Préfet,

Je soussigné, Monsieur Maël TANGUY, directeur de l’établissement LDC BRETAGNE à Lanfains, sollicite au titre de la réglementation des « Installations Classées pour la Protection de l’Environnement », l’autorisation d’augmenter la capacité de production de l’abattoir jusqu’à un niveau d’activité d’abattage de 195 tonnes de carcasses par jour de pointe. Notre projet nécessitera l’extension du bâtiment de production et sera accompagné par la reconstruction de notre station d’épuration des eaux usées.

Les niveaux d’activité classés sur lesquels portent notre projet sont les suivants : - Abattage : activité de 195 tonnes de carcasses par jour en pointe (rubriques 2210-1 et 3641). - Traitement et transformation de matières premières animales : activité de découpe de 175 tonnes par jour en pointe (rubriques 2221-A et 3642-1). - Emploi d’ammoniac : quantité présente après projet de 1 250 kg (rubrique 4735-2-b), - Emploi de gaz à effet de serre fluorés : quantité de fréon R404 A présente de 750 kg.

LDC BRETAGNE souhaite retenir comme rubrique principale la rubrique 3641 (Exploitation d’abattoirs avec une capacité de production supérieure à 50 t/j).

S.A. AU CAPITAL DE 960000 € - R.C. 74 B 49 – SIRET 302049168 00016 – CODE APE 151 C – N° D’AGREMENT : CEE 22 099 002

L.D.C. BRETAGNE B.P.256 – 22800 QUINTIN – France ℡ 02 96 74 85 75 02 96 74 05 42

Nous vous adressons ci-joint 3 exemplaires du dossier « Installations Classées pour la Protection de l’Environnement » correspondant et 3 exemplaires numériques. Conformément au décret n°2017-81 du 29 janvier 2017 relatif à l’autorisation environnementale, le choix de la procédure se porte sur la version antérieure.

Ce dossier est constitué conformément aux dispositions des articles R512-1 et suivants du code de l’Environnement et comprend les éléments suivants : - Notice de renseignements, - Etude d’impact sur l’environnement, - Evaluation des risques sanitaires, - Etude des dangers, - Notice d’hygiène et de sécurité du personnel, - Annexes et plans. Un mémoire résumé non technique présente de façon condensée et accessible les éléments principaux du dossier.

Nous sollicitons par ailleurs la possibilité de présenter le plan de localisation à l’échelle 1/1 000 ème .

Nous vous prions de croire, Monsieur Le Préfet, en l’assurance de notre sincère considération.

Maël TANGUY

Directeur

p.o. Jean-Louis LEMARIE

S.A. AU CAPITAL DE 960000 € - R.C. 74 B 49 – SIRET 302049168 00016 – CODE APE 151 C – N° D’AGREMENT : CEE 22 099 002 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

SOMMAIRE

SOMMAIRE ______2

AVANT PROPOS ______6

DESCRIPTION DU PROJET

1. IDENTITE DU DEMANDEUR ______15

2. PRESENTATION DE L'ETABLISSEMENT ET DE LA DEMANDE ______16 2.1. CONTEXTE INDUSTRIEL ______16 2.2. HISTORIQUE ______18 2.3. SITUATION ADMINISTRATIVE ACTUELLE ______19 2.4. OBJET DE LA PRESENTE DEMANDE ______20 2.5. CAPACITES TECHNIQUES ET FINANCIERES ______21

3. DESCRIPTION DE LA LOCALISATION DU PROJET ______25

4. DESCRIPTION DES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU PROJET ______27

5. DESCRIPTION DES CARACTERISTIQUES DE LA PHASE OPERATIONNELLE ______29 5.1. PROCESS DE FABRICATION ______29 5.2. PRODUCTIONS REALISEES ______29 5.3. DEMANDE ET UTILISATION DE L’ENERGIE, NATURE ET QUANTITE DES MATERIAUX ET DES RESSOUCES NATURELLES UTILISEES ______31 5.4. EVOLUTIONS DES EMISSIONS DE LA STATION D’EPURATION ______37

6. ESTIMATION DES TYPES ET QUANTITES DE RESIDUS ET D’EMISSIONS ATTENDUS 39

7. CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE ______39

8. SYNTHESE DU CLASSEMENT DES ACTIVITES ______40 8.1. CLASSEMENT ICPE DE L’ETABLISSEMENT ______40 8.2. CLASSEMENT IED ______41 8.3. CLASSEMENT SEVESO ______41

ETUDE D'IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT

1 INTRODUCTION METHODOLOGIQUE ET REALISATION DE L’ETUDE ______44 1.1 ANALYSE DES METHODES UTILISEES ET DIFFICULTES RENCONTREES ______44 1.2 SYNTHESE DES ELEMENTS de l’ETUDE D’IMPACT ______45 1.3 NOMS, QUALITES ET QUALIFICATIONS DES EXPERTS ______46

2 SCENARIO DE REFERENCE ET SELECTION DES FACTEURS ______47 2.1 ASPECTS PERTINENTS DE L’ETAT ACTUEL ______47 2.2 EVOLUTION EN CAS DE MISE EN OEUVRE DU PROJET ______47 2.3 EVOLUTION EN CAS D’ABSENCE DE MISE EN OEUVRE DU PROJET ______48

Rapport GES n°155791 2 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

3 IMPACT SUR LA POPULATION, LES BIENS MATERIELS, LE PAYSAGE ET LE PATRIMOINE CULTUREL ______50 3.1 ETAT ACTUEL ______50 3.2 INCIDENCES DES INSTALLATIONS PROJETEES ______57 3.3 MESURES ERC, MODALITES DE SUIVI ET RAISONS DES CHOIX ______62

4 IMPACT SUR LA BIODIVERSITE ______64 4.1 ETAT ACTUEL ______64 4.2 INCIDENCES DU PROJET SUR LA BIODIVERSITE ______75 4.3 MESURES ERC, MODALITES DE SUIVI ET RAISONS DES CHOIX ______78

5 ETUDE D’INCIDENCE NATURA 2000 ______79 5.1 ETAT ACTUEL ______79 5.2 INCIDENCES DU PROJET SUR LE SITE NATURA 2000 ______88

6 IMPACT SUR LE SOL ET SOUS-SOL, LES TERRES ______95 6.1 ETAT ACTUEL ______95 6.2 INCIDENCES DU PROJET SUR LE SOL ET SOUS-SOL, LES TERRES ______97 6.3 MESURES ERC, MODALITES DE SUIVI ET RAISONS DES CHOIX ______99

7 IMPACT SUR L’EAU ______101 7.1 ETAT ACTUEL ______101 7.2 INCIDENCES DU PROJET SUR L’EAU ______127 7.3 MESURES ERC, MODALITES DE SUIVI ET RAISONS DES CHOIX ______144

8 VALORISATION AGRONOMIQUE DES BOUES D’EPURATION : ETUDE PREALABLE A L’EPANDAGE ______147 8.1 ORIGINE DES BOUES D’EPURATION ______147 8.2 QUANTITES DE BOUES D’EPURATION PRODUITES ______148 8.3 CARACTERISATION DES BOUES D’EPURATION ______149 8.4 FLUX A VALORISER ______153 8.5 PRESENTATION DU PLAN D’EPANDAGE ______155 8.6 CONTRAINTES LIEES AU MILIEU NATUREL OU AUX ACTIVITES HUMAINES ______159 8.7 DESCRIPTION DES SOLS ET DES SYSTEMES DE CULTURE ______162 8.8 ADEQUATION DU PLAN D’EPANDAGE AUX BESOINS DE L’EPURATION ______170 8.9 CONFORMITE DU PLAN D’EPANDAGE AVEC LES PROGRAMMES D’ACTIONS NATIONAL ET REGIONAL ______174 8.10 CONFORMITE DU PLAN D’EPANDAGE AVEC LES DISPOSITIONS DU SDAGE LOIRE- BRETAGNE ______176 8.11 MODALITES PRATIQUES DE REALISATION ET DE SURVEILLANCE DES EPANDAGES 181 8.12 FILIERES ALTERNATIVES ______186 8.13 INCIDENCES DES EPANDAGES ______188 8.14 MESURES ERC, MODALITES DE SUIVI ET RAISONS DES CHOIX ______192

9 IMPACT SUR L’AIR ET LE CLIMAT ______197 9.1 ETAT ACTUEL ______197 9.2 INCIDENCES DU PROJET SUR L’AIR ET LE CLIMAT ______207 9.3 VULNERABILITE DU PROJET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE ______210 9.4 MESURES ERC, MODALITES DE SUIVI ET RAISONS DES CHOIX ______211

10 IMPACT SUR LES TRANSPORTS ET LA CIRCULATION ______213 10.1 ETAT ACTUEL ______213 10.2 INCIDENCES DU PROJET SUR LES TRANSPORTS ET LA CIRCULATION ______218 10.3 MESURES ERC, MODALITES DE SUIVI ET RAISONS DES CHOIX ______221

Rapport GES n°155791 3 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

11 IMPACT SUR LE BRUIT ET LES VIBRATIONS ______223 11.1 ETAT ACTUEL ______223 11.2 INCIDENCES DU PROJET SUR LE BRUIT ET LES VIBRATIONS ______230 11.3 PROPOSITION DE VALEURS LIMITES ______232 11.4 MESURES ERC, MODALITES DE SUIVI ET RAISONS DES CHOIX ______232

12 IMPACT SUR LA GESTION DES DECHETS ET DES SOUS-PRODUITS ANIMAUX _____ 235 12.1 ETAT ACTUEL ______235 12.2 INCIDENCES DU PROJET SUR LA GESTION DES DECHETS ______237 12.3 CONFORMITE DE LA GESTION DES DECHETS PAR LDC BRETAGNE AVEC LE PLAN DE PREVENTION ET DE GESTION DES DECHETS NON DANGEREUX DES COTES D’ARMOR __ 240 12.4 CONFORMITE DE LA GESTION DES DECHETS PAR LDC BRETAGNE AVEC LE PLAN REGIONAL DE PREVENTION ET DE GESTION DES DECHETS DANGEREUX DE BRETAGNE 241 12.5 MESURES ERC, MODALITES DE SUIVI ET RAISONS DES CHOIX ______243

13 IMPACT LUMINEUX ______245 13.1 ETAT ACTUEL ______245 13.2 INCIDENCES DU PROJET SUR LES EMISSIONS LUMINEUSES ______247 13.3 MESURES ERC, MODALITES DE SUIVI ET RAISONS DES CHOIX ______248

14 ANALYSE DES EFFETS CUMULATIFS ET TRANSFRONTALIERS ______249 14.1 ANALYSE DES EFFETS CUMULATIFS AVEC D’AUTRES PROJETS ______249 14.2 ANALYSE DES EFFETS TRANSFRONTALIERS ______249

15 SYNTHESE DES MESURES ERC, DES MODALITES DE SUIVI ET ESTIMATION DES DEPENSES ______250

EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES

1 GENERALITES ______254 1.1 OBJECTIFS ______254 1.2 GENERALITES SUR LES RISQUES SANITAIRES POUR L’HOMME LIES A SON ENVIRONNEMENT ______254 1.3 METHODOLOGIE ______255

2 CARACTERISATION DU SITE ______256 2.1 OBJECTIFS ______256 2.2 IDENTIFICATION DES SUBSTANCES POTENTIELLEMENT EMISES ______256 2.3 ENVIRONNEMENT DU SITE – ETAT DES MILIEUX ______260 2.4 POPULATIONS CONCERNEES ______262 2.5 VOIES DE TRANSFERT ______265 2.6 SELECTION DES SUBSTANCES OU AGENTS DANGEREUX A PRENDRE EN COMPTE __ 268

3 EVALUATION DE L’ETAT DES MILIEUX ______273 3.1 DEFINITION DE L’ENVIRONNEMENT TEMOIN LOCAL ______273 3.2 LA QUALITE DES EAUX ______273 3.3 LA QUALITE DE L’AIR ______273 3.4 L’ENVIRONNEMENT SONORE ______273 3.5 LA QUALITE DES SOLS ______274 3.6 SELECTION DES MILIEUX ET SUBSTANCES A PRENDRE EN COMPTE ______274

4 IDENTIFICATION DU DANGER DES AGENTS RETENUS ______275 4.1 CONSEQUENCES DU BRUIT ET DES VIBRATIONS SUR LA SANTE ______275 4.2 CONSEQUENCES DES AGENTS BIOLOGIQUES SUR LA SANTE ______276

Rapport GES n°155791 4 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

5 EVALUATION DE LA DOSE REPONSE – CHOIX DES VTR ______281 5.1 GENERALITES ______281 5.2 APLICATION AU BRUIT ______283 5.3 APLICATION AU RISQUE INFECTIEUX ______284 5.4 DEFINITION DU SCHEMA CONCEPTUEL ______285

6 EVALUATION DES EXPOSITIONS ______286 6.1 EXPOSITION DES POPULATIONS AU BRUIT ______286 6.2 EXPOSITION DES POPULATIONS AUX REJETS D’EFFLUENTS INSUFFISAMMENT TRAITES ______286 6.3 EXPOSITION DES POPULATIONS AUX RISQUES INFECTIEUX LIES AUX EPANDAGES DES BOUES BIOLOGIQUES ______287

7 CARACTERISATION DU RISQUE ______288 7.1 ADEQUATION DES DONNES TOXICOLOGIQUES AUX DONNEES D’EXPOSITION _____ 288 7.2 QUANTIFICATION DU RISQUE ______288

8 INCERTITUDE SUR LA DEMARCHE D’EVALUATION DES RISQUES ______292

9 IMPACT SUR LA SANTE EN PHASE CHANTIER ______292

10 IMPACT SUR LA SANTE EN CAS DE CESSATION D’ACTIVITE ______292

11 CONCLUSION ______293

Rapport GES n°155791 5 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

AVANT PROPOS

L’établissement LDC BRETAGNE exploite un atelier d’abattage et de découpe de volailles à La Forge Martin sur la commune de Lanfains (22).

L’usine dispose d’un arrêté d’autorisation en date du 29 novembre 2016 pour une capacité d’abattage de 68 tonnes de carcasses par jour.

Pour permettre le développement de son activité, LDC BRETAGNE projette une extension de la capacité de production de l’établissement, accompagnée d’une rénovation complète des installations. Dans ce cadre, un nouveau bâtiment de production sera construit (abattoir et atelier de gestion des co-produits animaux).

La capacité de production de l’établissement sera portée à 195 tonnes de carcasses par jour en pointe.

Le projet s’accompagne en premier lieu de la construction d’une nouvelle station de traitement des effluents industriels et d’une salle des machines frigorifiques en remplacement des installations existantes.

L’objet du présent dossier est la présentation de l’activité industrielle et l’appréciation de son impact sur l’environnement, la santé humaine et les dangers. Il est constitué conformément aux dispositions de l’article R122-5 du code de l’Environnement et comprend :

• un résumé non technique

• une étude d'impact : ° description du projet, ° étude d’impact sur l’environnement, ° évaluation des risques sanitaires.

• une étude des dangers

• les annexes et plans.

Le « mémoire résumé non technique » présente le dossier de façon résumée et accessible au public amené à consulter le dossier.

Le présent projet a fait l’objet d’une demande initiale le 30 juin 2017.

L’ordonnance n°2017-80 du 26 janvier 2017 relative à l’autorisation environnementale, précise que lorsqu’une demande d’autorisation de projet est formée entre le 1 er mars et le 30 juin 2017, le pétitionnaire peut opter pour qu’elle soit instruite selon le régime en vigueur lors du dépôt. Dans le cadre du présent projet, le pétitionnaire a opté pour que sa demande soit instruite conformément aux dispositions réglementaires en vigueur au 30 juin 2017.

L’ensemble du dossier a été réalisé par GES 1 en tant que personne morale représentée par son Président Christian BUSON, en accord avec le pétitionnaire. Les plans sont fournis par l’industriel.

1 GES – Z.I des Basses Forges - 35530 NOYAL SUR VILAINE - Tél. 02.99.04.10.20 - Fax 02.99.04.10.25 - E-mail : [email protected]

Rapport GES n°155791 6 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

TEXTES REGLEMENTAIRES ET PROCEDURE APPLICABLE LORS DU DEPOT DE LA DEMANDE

Rapport GES n°155791 7 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

TEXTES DE BASE APPLICABLES AUX INSTALLATIONS CLASSEES POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

1. Principaux textes de portée générale Code de l’Environnement - Partie législative (Livre I) – Titre I et III - Participation du public – Articles L 121-15-1 et suivants (concertation préalable) et articles L 123-1 et suivants (enquête publique) Code de l’Environnement - Partie législative (Livre I) – Titre II Evaluation environnementale – Articles L 122-1 et suivants Code de l’Environnement - Partie législative (Livre I) – Titre VIII Autorisation environnementale – Articles L 181-1 et suivants Code de l’Environnement - Partie législative - (Livre II) – Titre 1 er – Eaux et milieux aquatiques, notamment les articles L.211-1 et suivants, L.212-1 à L.212-11, L.214-8, L.214-1 et suivants, Code de l’Environnement - Partie législative - (Livre V) – Prévention des pollutions des risques et des nuisances, notamment son titre Ier Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, son titre IV Déchets, son titre V Dispositions particulières à certains ouvrages ou installations, son titre VII prévention des nuisances sonores, son titre VIII Prévention des nuisances visuelles et lumineuses

2. Textes relatifs à la législation sur les installations classées et à l’autorisation environnementale Les dispositions de la partie réglementaire du code de l’Environnement, notamment celles contenues dans les livres I « évaluation environnementale et autorisation environnementale » et V « Prévention des Pollutions, des Risques et des nuisances » et en particulier : ‹ les articles R 122-1 à R 122-14 et R112-25 à 28, relatifs aux études d’impacts des projets de travaux, ‹ les articles R123-1 à R123-27 relatifs aux enquêtes publiques relatives aux opérations susceptibles d’affecter l’Environnement, ‹ les articles R 181-1 à R 181-56 relatifs à l’autorisation environnementale ‹ les articles R 511-9 et R 511-12 relatifs à la nomenclature des installations classées et aux règles de détermination du statut SEVESO, ‹ les articles R 512-39 et suivants relatifs à la mise à l’arrêt définitif d’une installation et à la remise en état ‹ Les articles R 513-1 et suivants relatifs au bénéfice des droits acquis ‹ les articles R 515-58 et suivants relatifs aux installations visées à l’annexe I de la directive 2010/75/UE du Parlement européen et du conseil du 24 novembre 2010 relative aux émissions industriels, ‹ les articles R515-85 et suivants relatifs aux installations susceptibles de créer des accidents majeurs impliquant des substances dangereuses ‹ art R 516-1 et suivants relatifs à la constitution des garanties financières ‹ les articles R 541-7 à R 541-11 relatifs à la classification des déchets ainsi que la circulaire du 03/10/02 relative à sa mise en œuvre, ‹ les articles R 541-42 à R 541-48, R541-78 relatifs au contrôle des circuits de traitement des déchets, ‹ les articles R 541-49 à R 541-64 et R 541-79 relatifs au transport des déchets, ‹ les articles R 543-1 et suivants relatifs à certaines catégories de déchets ‹ les articles R557-1-1 et suivants relatifs aux équipements à risques Arrêté intégré du 02/02/98 modifié qui regroupe les prescriptions applicables aux installations classées sur l’eau, le bruit, l’air etc... Arrêté modifié du 04/10/2010 relatifs à la prévention des risques accidentels au sein des installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation, Arrêté du 23/01/97 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations classées,

Rapport GES n°155791 8 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Arrêtés de prescriptions générales des activités classées soumises à déclaration, enregistrement ou à autorisation

3. Précision apportée par l’article 15 de l’ordonnance n°2017-80 du 26 janvier 2017 relative à l’autorisation environnementale

Cet article dispose dans son 5° que « Lorsqu'une demande d’autorisation de projet d’activités, installations, ouvrages et travaux prévus par l'article L. 181-1 du code de l’environnement est formée entre le 1er mars et le 30 juin 2017, le pétitionnaire peut opter pour qu’elle soit déposée, instruite et délivrée : a) Soit en application des dispositions chapitre II du titre Ier du livre V de ce code, et, le cas échéant des dispositions particulières aux autorisations, enregistrements, déclarations, absences d’opposition, approbations et agréments énumérés par le I de l’article L. 181-2 du même code qui lui sont nécessaires, dans leur rédaction antérieure à la présente ordonnance ; le régime prévu par le 1° leur est ensuite applicable ; » b) Soit en application des dispositions du chapitre unique du titre VIII du livre Ier de ce code issu de la présente ordonnance. Lorsque le pétitionnaire est déjà titulaire d’autorisations, enregistrements, déclarations, absences d’opposition, approbations et agréments énumérés par le I de l'article L. 181-2 de ce code, il en conserve le bénéfice pour cette demande d’autorisation environnementale ; toutefois, lorsqu’une autorisation de défrichement obtenue dans ces conditions n'a pas été exécutée, elle est suspendue jusqu’à la délivrance de l’autorisation environnementale ;

Dans le cadre du présent projet, le pétitionnaire a opté pour que sa demande, déposée le 30 juin 2017, soit instruite et délivrée conformément au point a) ci-avant. Les dispositions du chapitre II du titre I du Livre V se substituent donc à celles énumérées dans les paragraphes précédents.

Rapport GES n°155791 9 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

INSERTION DE L’ENQUETE PUBLIQUE DANS LA PROCEDURE ADMINISTRATIVE

Les demandes relatives aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement soumises à autorisation en application des dispositions de l’article L.512-1 du Code de l’Environnement relatives aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement font l’objet d’une enquête publique et d’une enquête administrative en application des articles R123 et suivants, R 512-14 à R512-27 du code de l’Environnement :

¢ Lorsque, après avis de l’Inspecteur des Installations Classées, le Préfet juge le dossier complet, il saisit sous un mois le Tribunal Administratif en proposant les dates et durée de l’enquête publique. Le président du tribunal administratif désigne sous quinzaine le Commissaire-Enquêteur ou une Commission d’Enquête. Le Préfet soumet le dossier à l’enquête publique par voie d’arrêté. En parallèle, le dossier recevable est transmis à l’Autorité Environnementale (AE). Cette dernière émet dans les deux mois à compter de la réception du dossier un avis. Cet avis sera joint au dossier de demande d’autorisation avant l’ouverture de l’enquête publique.

¢ Des exemplaires du dossier seront transmis à divers services pour consultation. Le cas échéant, l’INAO et l’établissement public du parc national rendront respectivement leur avis au plus tard 3 mois et 30 jours après communication du dossier. Les autres services seront consultés selon les besoins et devront remettre leur avis au Préfet.

¢ L’enquête publique, dont la durée est au minimum de 30 jours et au maximum de 2 mois, sauf prorogation d’une durée maximum de trente jours décidée par le Commissaire Enquêteur ou la Commission d’Enquête, est annoncée au public par affichage dans les communes concernées, à la mairie et dans le voisinage de l’installation projetée au moins quinze jours avant son ouverture. Cette publicité comprend également une publication sur le site internet de la Préfecture et une publication dans la presse (deux journaux locaux ou régionaux), aux frais du demandeur, au moins quinze jours avant son ouverture et rappelés dans les 8 premiers jours de celle-ci.

¢ Le dossier et un registre d’enquête sont tenus à la disposition du public, en mairie de la commune, siège de l’exploitation, pendant la durée de l’enquête, le premier pour être consulté, le second pour recevoir les observations du public notamment celles relatives à la protection des intérêts visés par l’article L.511-1 du Code de l’Environnement

¢ Les personnes qui le souhaitent peuvent également émettre leurs observations, propositions ou contre-propositions, par correspondance ou de manière orale avec le Commissaire- Enquêteur lors de ses permanences et le cas échéant par communication électronique si cela est prévu par l’arrêté d’ouverture de l’enquête,

¢ En cas de modification substantielle du projet par le pétitionnaire, une suspension d’enquête pourra être ordonnée par le Préfet, après avis du Commissaire Enquêteur, pour une durée maximale de 6 mois. Le dossier d’enquête sera alors complété d’une note expliquant les modifications substantielles et l’étude d’impact modifiée en intégrant ces éléments. La reprise de l’enquête fera l’objet de nouvelles mesures de publicité et d’information des communes.

Rapport GES n°155791 10 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

¢ Après la clôture de l’enquête, le Commissaire Enquêteur rencontre sous huitaine le pétitionnaire et lui communique les observations écrites et orales recueillies au cours de l’enquête via un procès-verbal de synthèse en l’invitant à produire dans un délai de quinze jours un mémoire en réponse. Le Commissaire Enquêteur dispose d’un délai de trente jours (sauf prorogation) à compter de la clôture de l’enquête publique, pour établir son rapport et le transmettre au Préfet. Ce rapport sera accompagné des conclusions motivées du Commissaire Enquêteur. Il transmet simultanément ce rapport au Président du Tribunal Administratif. A réception des conclusions, le Préfet, s’il constate une insuffisance ou un défaut de motivation pouvant conduire à une annulation de la procédure, saisit dans les 15 jours le président du TA. Ce dernier demandera sous 15 jours au CE d’apporter les compléments nécessaires dans un délai d’1 mois. Le président du TA peut, dans les 15 jours à compter de la transmission du rapport d’enquête, demandé ces compléments directement au CE.

¢ Le Conseil Municipal de la commune où l’installation est implantée et celui de chacune des communes dont le territoire est inclus dans le rayon d’affichage, sont appelés à donner leur avis sur la demande d’autorisation dès l’ouverture de l’enquête et au plus tard dans les quinze jours suivant la clôture du registre d’enquête,

¢ Dès qu’il a saisi le président du tribunal administratif conformément à l’article R. 512-14, le Préfet adresse un exemplaire du dossier aux services déconcentrés de l’Etat concernés pour qu’ils se prononcent sur le projet. Les avis seront transmis au Préfet.

A l’issue de l’enquête publique en mairie, le dossier d’instruction, accompagné du registre d’enquête, de l’avis du Commissaire-Enquêteur, du mémoire en réponse du pétitionnaire, des avis des conseils municipaux, des avis des services concernés, sera transmis à l’Inspecteur des Installations Classées qui rédigera un rapport de synthèse et un projet de prescriptions en vue d’être présentés aux membres du Conseil Départemental de l'Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (CODERST) pour avis et permettre au Préfet de statuer sur la demande.

Rapport GES n°155791 11 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

DEROULEMENT DE LA PROCEDURE D’AUTORISATION (Art. R 123-2 à R123-24 et R 512-14 à R 512-27 du Code de l’environnement)

AUTORISATION AU TITRE DES INSTALLATIONS CLASSEES PERMIS DE CONSTRUIRE POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (I.C.P.E.) (P.C.)

CONSTITUTION DU DOSSIER CONSTITUTION DU DOSSIER Dépôt des exemplaires du dossier recevable en Préfecture (Articles R4231-1 et suivants Transmission par le Préfet d’1 exemplaire pour avis à l’Autorité Environnementale du Code de l’urbanisme) 1 mois (AE) maximum Saisie du Président Tribunal Administratif (T.A.) par la Préfecture 10 jours - proposition des date et durée de l’enquête publique (30 Jrs à 2 mois) maximum Dépôt du dossier de demande de permis de construire avec récépissé Envoi des dossiers pour avis à l’INAO et Parc national et pour information aux du Dépôt du dossier I.C.P.E. 15 jours autres services maximum 2 mois Désignation d’un(e) C.E. maximum

Arrêté préfectoral d’ouverture de l’enquête publique précisant la durée de l’enquête (Durée comprise entre 30 jours et 2 mois) Mise en ligne 3 mois minimum Affichage et publication dans la presse

15 jours Réception de l’avis de l’AE après consultation du préfet de département et de l’ARS Insertion dans le dossier d’enquête – Mise en ligne minimum Délivrance du PC Ouverture de l’enquête Envoi des dossiers aux conseil(s) publique municipal(aux) 8 jrs 30 jours max 2ème publication dans la presse Avis du parc national au Préfet 30 jrs à 2 mois Enquête publique – Consignation des 30 jours + 30 jours observations des tiers Avis de l’INAO au Préfet max prorogation Demande de complément du CE Suspension d’enquête si modification Délai minimum pour l’exécution substantielle du projet 6 mois max du permis de construire (début des travaux) Clôture de l’enquête publique 8 jours 15 jours (Art. L512-2 du Code de maximum l’Environnement) maximum Communication à l’exploitant des observations recueillies par le C.E. 30 jours 15 jours Maximum Avis des maximum Mémoire en réponse Sauf Conseils de l’exploitant au C.E. report Municipaux

Envoi au Préfet et au Président du TA du rapport définitif par le C.E. Envoi par le Préfet de la copie du rapport et Demande de complément possible des conclusions du C.E. à l’exploitant et aux si erreur substantielle Maires pour affichage pendant 1 an.

Réception du dossier d’enquête L’exploitant peut modifier son projet et publique en Préfecture demander l’organisation d’une enquête publique complémentaire (30 jours)

Envoi du dossier d’enquête publique avec les avis des Conseils Municipaux et des Services Administratifs à l’Inspection des I.C.P.E.

Rapport de l’Inspection ICPE (refus ou propositions et prescriptions)

3 mois Réception du projet d’arrêté de l’Inspection ICPE par l’exploitant maximum 8 jours Réunion du Conseil Départemental de l'Environnement et des Risques Sanitaires et sauf arrêté minimum Technologiques (CODERST): motivé - Présentation du refus ou du projet d’arrêté par l’Inspection ICPE - Audition de l’exploitant ou de son mandataire - Délibération du CODERST

Communication à l’exploitant du projet d’arrêté 15 jours maximum Observations par écrit de l’exploitant

Arrêté préfectoral statuant sur la demande

Rapport GES n°155791 12 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

AUTRES PROCEDURES OU AUTORISATIONS NECESSAIRES ACCOMPAGNANT LE DOSSIER INSTALLATIONS CLASSEES

‹ Autres procédures visées à l’article R 123-8 du code de l’Environnement

Pour les projets de grande importance (seuil défini par le code de l’Environnement), la participation du public peut prendre la forme d’un débat public. La participation du public est alors assurée pendant toute la phase d’élaboration d’un projet, depuis l’engagement des études préliminaires jusqu'à la clôture de l’enquête publique. Le projet de la société LDC BRETAGNE ne relève pas de cette procédure.

Une concertation préalable à l’enquête publique peut également être menée à la demande du responsable du projet ou de l’autorité compétente (Préfecture dans le cas présent) pour associer le public et/ou un comité rassemblant les représentants de l’Etat, les collectivités territoriales, les associations, fondations ou organisations syndicales. Au vu des enjeux de présent projet, aucune concertation préalable n’a été menée.

Oui Non Procédure de débat public visée aux articles L 121-8 à L 121-15 du Code de V l’Environnement Procédure de concertation préalable visée à l’article L 121-16 du Code de V l’Environnement Autres procédures de concertation (à préciser) V

‹ Autres autorisations visées à l’article R 123-8 du code de l’Environnement

Selon le principe posé par l’article L 214-7 du Code de l’Environnement, les installations classées ne relèvent pas de la « nomenclature eau » et l’impact de l’activité sur les milieux aquatiques est évalué dans le cadre du présent dossier d’autorisation conformément à la réglementation en vigueur.

Oui Non Autorisations visées à l’Article L214-3 du code de l’Environnement concernant les V Installations, d’Ouvrages, Travaux et Activités (Loi sur l’eau) Autorisation spéciale visée à l’article L341-10 du code de l’Environnement relative à la V modification ou la destruction de monuments naturels ou de sites classés Autorisation visée à l’article L 411-2-4° du code de l’Environnement relative aux V atteintes du patrimoine naturel et géologique Autorisation de défrichement visée aux articles L311-1 et L312-1 du code forestier V

‹ Autres autorisations visées à l’article R 512-4 du code de l’Environnement

Oui Non Permis de construire V Autorisation de défrichement V

Une demande de permis de construire pour la construction du nouveau bâtiment de production a été déposée par LDC BRETAGNE (cf. récépissé de dépôt en annexe). Le permis de construire pour la station d’épuration a été accordé le 6 juin 2017.

Rapport GES n°155791 13 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

DESCRIPTION DU PROJET

Rapport GES n°155791 14 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

1. IDENTITE DU DEMANDEUR

LDC BRETAGNE Intégré au Pôle Volaille du Groupe LDC Site concerné La Forge Martin 22800 LANFAINS Tel : 02.96.74.85.75

Dirigeants Président : M. Denis LAMBERT Directeur : M. Robin LECAT

Forme juridique Société par Actions Simplifiée (S.A.S.)

Capital 960 000 €

N° SIRET 302 049 168 000 16

Code NAF 1012 Z : transformation et conservation de la viande de volailles

Effectifs du site Situation actuelle : 181 salariés permanents Projet d’embauche de 100 salariés supplémentaires

Communes concernées par le rayon Le Bodéo, Le Foeil, , L’Hermitage-Lorge, Quintin, d’affichage (3 km) Saint-Bihy, Saint-Brandan

Communes concernées par le plan Lanfains, L’Hermitage-Lorge, et Saint-Brandan d’épandage des boues biologiques Personne en charge du dossier Mme Aurélie ROYER Responsable Environnement Groupe LDC Mail : auré[email protected]

Noms et qualités des signataires M. Maël TANGUY puis M. Robin LECAT Directeurs successifs de l’établissement LDC BRETAGNE

M. Maël TANGUY était le directeur de l’établissement et le signataire du dossier lors du dépôt initial de la demande en juin 2017. Depuis août 2017 M. Robin LECAT est le nouveau directeur de LDC BRETAGNE. M. TANGUY reste impliqué dans le projet jusqu’à son aboutissement.

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2. PRESENTATION DE L'ETABLISSEMENT ET DE LA DEMANDE

2.1. CONTEXTE INDUSTRIEL

La société LDC BRETAGNE est spécialisée dans l’abattage, la découpe et le conditionnement des volailles.

Son activité relève du Pôle Volaille du Groupe LDC.

Le Pôle Volaille démarre avec la création du Groupe LDC en 1968, l’activité d’origine étant l’abattage des volailles. Depuis, l’activité du Groupe s’est diversifiée vers la découpe et la fabrication de produits élaborés.

Le Groupe LDC est présent dans chaque grand bassin de production avicole français (Aquitaine, Bourgogne, Bretagne, Normandie) et commercialise des marques nationales (Le Gaulois, Loué, Maître Coq) et régionales. Les principales marques commercialisées par LDC BRETAGNE sont :

- Poulet fermier de Bretagne : Antan, Argoat, Ménez, - Poulet standard : KerChant

Le Groupe LDC est leader sur le marché de la volaille labellisée (Label Rouge) et les AOC 2 (Volailles fermières de Loué, Fermiers d’Argoat, etc.).

2 AOC = Appellation d’Origine Contrôlée

Rapport GES n°155791 16 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Le Groupe LDC commercialise annuellement plus de 850 000 tonnes de produits à base de volailles.

L’activité de LDC BRETAGNE représente actuellement de l’ordre de 12 500 tonnes par an.

Figure 1 : Productions LDC BRETAGNE par espèces

Les productions sont principalement commercialisées par LDC BRETAGNE en RHD (Restauration Hors Domicile).

Figure 2 : Circuits de commercialisation LDC BRETAGNE

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2.2. HISTORIQUE

L’abattoir de Lanfains a été créé au début des années 1970 par M. Alain SERANDOUR. Il a été racheté par le Groupe LDC en 1995 pour devenir LDC BRETAGNE.

Tableau 3 : Principales évolutions du site de Lanfains depuis son rachat par LDC

Autorisation d’exploiter (arrêté préfectoral du 23 octobre 2000) Niveaux d’activités autorisés : - abattage : 15 000 t carcasses/an, 65 t/j en pointe - découpe : 7 300 t/an, 31 t/j en pointe - cuisson : 1 500 t/an 2000 - congélation : 2 250 t/an Station d’épuration : * rejet de l’effluent traité au milieu naturel : 255 m 3/j * valorisation agricole des boues biologiques : surfaces épandables 170,3 ha, flux 36,5 t MS/an Aménagements des ateliers : découpe, conditionnement, stockages froids, stockages emballages, quai d’expédition 2001 Aménagements à la station d’épuration : - local prétraitement : flottateur à eau pressurisée, - bassin tampon aéré (800 m 3) 2003 Arrêt de l’atelier cuisson 2003-2004 Agrandissement du quai d’expédition 2006-2007 Extension et fermeture du quai d’arrivée des volailles Arrêté préfectoral complémentaire du 18 janvier 2007 2007 Extension du plan d’épandage des boues biologiques : surfaces épandables 260,3 ha 2008 Construction de nouveaux bureaux 2009 Extension du conditionnement Aménagements installation production froid : nouvelle salle des machines, remplacement fluide frigorigène (fréon R22 → ammoniac et fréon R404 A) 2010 Actualisation du plan d’épandage des boues biologiques :159,2 ha épandables Arrêté préfectoral complémentaire du 13 juillet 2010, abrogé en 2016 Aménagements à la station d’épuration : 2012 - épaississement des boues biologiques (vis d’égouttage) - silo stockage béton couvert (600 m 3) en remplacement lagune découverte Actualisation du plan d’épandage des boues biologiques :128,6 ha épandables 2015 Arrêté préfectoral complémentaire du 22 avril 2015, abrogé en 2016 Aménagements des installations frigorifiques à l’ammoniac : récupération chaleur (installation 2015-2016 pompes à chaleur et échangeurs) Arrêté préfectoral modificatif du 29 novembre 2016 Actualisation des rubriques de la nomenclature ICPE3 : Niveaux d’activités autorisés : - abattage : 15 000 t carcasses/an, 65 t/j en pointe 2016 - découpe : 9 900 t/an, 45 t/j en pointe - congélation : 2 250 t/an Extension du plan d’épandage des boues biologiques : surfaces épandables 176,8 ha, flux 36,5 t MS/an 2016-2017 Extension des ateliers découpe, stockages consommables et expédition

3 ICPE = Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

Rapport GES n°155791 18 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

2.3. SITUATION ADMINISTRATIVE ACTUELLE

Arrêtés préfectoraux (Cf. copie des arrêtés en annexe) 25 octobre 2000 Autorisation d’exploiter du site LDC BRETAGNE. 18 janvier 2007 Plan d’épandage des boues biologiques. 29 novembre 2016 Evolution des rubriques de la nomenclature ICPE et du plan d’épandage des boues biologiques.

2.3.1. Activités autorisées - déclarées

Tableau 4 : Activités classées en 2016 au titre de la réglementation ICPE

N° nomenclature Activité correspondante Capacité Régime 1 Activité du site Abattage d’animaux 15 000 t/an 2210-1 Le poids des animaux exprimé en carcasses étant, en activité de 58 t/j en moyenne A pointe, supérieur à 5 t/j. 68 t/j en pointe Exploitation d’abattoirs, avec une capacité de production 3641 68 t/j en pointe A supérieure à 50 tonnes de carcasses par jour. Préparation ou conservation de de produits alimentaires d’origine Découpe animale, par découpage, cuisson, appertisation, surgélation, 9 900 t/an congélation, lyophilisation, déshydratation, salage, séchage, 38 t/j en moyenne 2221-B saurage, enfumage, etc., à l’exclusion des produits issus du lait et 45 t/j en pointe E des corps gras, mais y compris les aliments pour les animaux de compagnie. Congélation La quantité de produits entrant étant supérieure à 2 t/j. 2 250 t/an Installations techniques Emploi de gaz à effet de serre fluorés visés à l’annexe I du règlement (UE) n°517/2014 relatif aux gaz à effet de serre fluorés et abrogeant le règlement (CE) n° 842/2006 ou substances qui appauvrissent la couche d’ozone visés par le règlement (CE) n° 1005/2009. 4802-2-a 650 kg (R 404 A) DC Emploi dans des équipements clos en exploitation. Equipements frigorifiques ou climatiques (y compris pompe à chaleur) de capacité unitaire supérieure à 2 kg, la quantité cumulée de fluide susceptible d’être présente dans l’installation étant supérieure ou égale à 300 kg. Emploi ou stockage d’ammoniac. Récipients de capacité unitaire inférieure ou égale à 50 kg. 4735-2-b 450 kg DC La quantité susceptible d’être présente dans l’installation étant supérieure ou égale à 150 kg mais inférieure à 1,5 t. 1 A = Autorisation, E = Enregistrement, D = Déclaration, DC = Déclaration avec contrôle périodique

L’activité actuelle du site LDC BRETAGNE relève de la rubrique 3641 de la nomenclature ICPE (abattoirs), et est donc classée par la Directive Européenne 2010/75/UE du 17 décembre 2010 sur les émissions industrielles (directive IED).

Rapport GES n°155791 19 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

2.3.2. Rejets au milieu aquatique autorisés

Point de rejet autorisé : Fossé d’écoulement (sortie station) puis ruisseau des Canards

Coordonnées Lambert 93 du point de rejet autorisé (nb : non mentionnées dans l’arrêté de 2000) : Sortie station : X : 262 664 Y : 6 823 871 Ruisseau des Canards : X : 262 368 Y : 6 824 830

Tableau 5 : Valeurs limites de rejet autorisées en 2000

Concentration moyenne Flux correspondant (kg/j) sur 24 h(mg/l) MES 20 5,1 DCO 70 * 17,9 DBO 5 20 * 5,1 NGL 20 5,1 P 2 0,5 Volume - 255 m3/j * Sur effluent non décanté

2.3.3. Plan d’épandage des boues biologiques autorisé

Tableau 6 : Plan d’épandage autorisé en 2016

Produits épandus Boues biologiques Quantités maximales 36,5 t MS/an Flux fertilisants N 2,6 t/an P2O5 2,1 t/an K2O 0,3 t/an Surfaces du plan d’épandage 176,8 ha épandables Nombres d’exploitations intégrées 4 Lanfains L’Hermitage-Lorge Communes concernées Plaintel Saint-Brandan

2.4. OBJET DE LA PRESENTE DEMANDE

L’objet de la demande est l’augmentation du niveau d’activité de l’usine :

Capacité annuelle (t/an) Capacité moyenne (t/j) Capacité en pointe (t/j) Abattage 40 000 150 195 Découpe 35 000 134 175 Congélation 6 000 23 34

L’objectif du projet est de permettre un développement industriel du site accompagné d’une modernisation des outils de production.

Rapport GES n°155791 20 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Le site LDC BRETAGNE mène un projet industriel pour la rénovation complète de ses installations et l’accroissement de ses capacités.

En effet le groupe LDC, à travers sa filiale SBV a la volonté de dynamiser les productions de volailles pour répondre aux besoins de ses clients et participer activement à la réduction des importations. La mutation forte du parc d’élevages bretons vers une orientation du marché national renforce depuis quelques années déjà, LDC BRETAGNE dans son développement des gammes dites « régionales » fortement identifiées, pour répondre également à la demande des consommateurs de circuits courts.

Par ailleurs le site industriel est assez ancien et nécessite une actualisation sur le plan technique et des conditions de travail. Pour initier cela il a été réalisé en 2016/2017 un agrandissement de la zone expédition. Le projet actuel présenté comprend l’agrandissement du site et la réalisation d’un ensemble d’abattoir entièrement neuf avec les technologies adaptées de la réception des volailles à la réfrigération dans les ressuages ; leur capacité en sera augmentée et se rapprochera des standards européens. Les ateliers internes, découpe, conditionnement et préparation de commande seront ensuite complètement réorganisées dans les locaux, pour répondre au triple challenge de l’amélioration technologique, des demandes diversifiées des clients et des différents circuits de commercialisation et de la profonde amélioration des conditions de travail (ambiance et postes).

Les utilités seront également revues avec la reconstruction de la station d’épuration et les aménagements orientés sur la performance énergétique des installations, afin de minimiser l’impact environnemental de l’établissement.

Permis de construire associé à la demande :

La reconstruction de la station d’épuration a fait l’objet d’un permis de construire qui a été accordé le 6 juin 2017. L’extension du bâtiment de production a fait l’objet d’une demande de permis de construire (cf. copie de l’attestation de dépôt de la demande en annexe).

2.5. CAPACITES TECHNIQUES ET FINANCIERES

2.5.1. Organisation des responsabilités

L’établissement de Lanfains met en œuvre une politique générale basée sur des procédures de management rigoureuses en matière de qualité, d’hygiène, de sécurité, d’environnement et d’éthique (politique QHSE).

L’application de cette politique se concrétise par la mise en place d’une organisation hiérarchique définie dans un organigramme des responsabilités.

Rapport GES n°155791 21 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

2.5.2. Effectifs et formation du personnel

Tableau 7 : Effectifs et horaires du personnel

Effectifs au 01/01/17 Effectifs Jours d’activité Horaires Abattage 44 5 j / sem 5 h - 15 h Découpe 57 5 j / sem 7 h - 17 h 2 équipes Congélation 11 5 j /sem 5 h -12 h 12 h - 19 h Conditionnement, expédition 38 5 j / sem 5 h - 15 h Maintenance 8 5 j / sem 5 h - 15 h Administratifs 23 35 h / sem 5 h - 15 h Total 181

dont CDI /CDD /Intérimaires 145 /26 /10

L’établissement est en activité environ 260 jours par an. Les périodes de points sont l’été (juillet/août) puis décembre (volailles festives).

La société LDC BRETAGNE projette l’embauche d’environ 100 personnes à échéance 5 ans dans le cadre de l’augmentation d’activité de l’établissement.

Rapport GES n°155791 22 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les principales formations du personnel de l’établissement de Lanfains sont les suivantes :

Dispositif de Périodicité de Formation Personnel concerné formation renouvellement

Gestion des ressources Management Administratif / Commercial Externe 5 ans Gestion Administratif / Commercial Externe 5 ans Droit Administratif / Commercial Externe 5 ans Informatique Administratif / Commercial Externe 5 ans Exploitation des équipements Utilisation des outils de production Production Interne 5 ans Exploitation des installations frigorifiques Maintenance Externe 5 ans Habilitation électrique Maintenance Externe 5 ans Utilisation des engins de levage Production/maintenance Externe 5 ans Conduite station d’épuration Qualité Externe 5 ans Sécurité Manipulation des extincteurs 10 % du personnel Externe 2 ans SST (Sauveteurs Secouristes du Travail) Secouristes Externe 2 ans Evacuation (guide file et serre file) 10 % du personnel Externe 2 ans

L’établissement bénéficie aussi de l’appui de l’ensemble des ressources du Groupe LDC, notamment concernant les aspects sécuritaires, environnementaux et réglementaires.

2.5.3. Certifications

La société LDC BRETAGNE est certifié IFS (International Food Standard). Le référentiel IFS, élaboré par les distributeurs, notamment allemands et français, garanti une qualité sanitaire des aliments. La certification IFS constitue une reconnaissance nationale et internationale des bonnes pratiques de fabrication, de laboratoire et d’hygiène.

2.5.4. Capacités financières

2.5.4.1 Chiffre d’affaires

Les chiffres d’affaires des 3 derniers exercices sont indiqués ci-après :

Tableau 8 : Chiffres d’affaires (en millions €/an) 2016 2015 2014 42,4 37,3 36,6

Le chiffre d’affaires de l’établissement progresse chaque année.

Rapport GES n°155791 23 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

2.5.4.2 Attestation des capacités financières

Le montant des dépenses prévues dans le cadre du projet est de 20 M€, liés essentiellement :

- à la construction d’une nouvelle station d’épuration : 2,4 M€ - à l’extension de l’abattoir : 17,6 M€.

L’attestation des capacités financières de la société LDC BRETAGNE à mettre en œuvre les mesures compensatoires destinées à limiter les impacts sur l’environnement, telles qu’elles sont mentionnées dans la présente demande d’autorisation et à satisfaire aux exigences de remise en état de son site en cas de cessation d’activité, est présentée en annexe.

2.5.4.3 Garanties financières

Les activités de l’établissement LDC BRETAGNE ne figurent pas parmi celles référencées par l’article R 516-1 du Code de l’Environnement.

L’établissement de Lanfains n’est donc pas dans l’obligation de constituer des garanties financières dans le cadre de l’exercice de son activité.

Rapport GES n°155791 24 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

3. DESCRIPTION DE LA LOCALISATION DU PROJET

La société LDC Bretagne est implantée sur la commune de Lanfains (22), à environ 1,3 km au nord du bourg et 5 km au sud de Quintin.

L’affectation du site et des terrains dans un rayon de 300 m des limites de propriété est présentée en annexe (cf. plan de localisation à l’échelle 1/1 000 ème ).

LDC Bretagne

1. Bâtiment principal

2. Station d’épuration des eaux 5 usées actuelle, bassin régulation eaux pluviales

3. Parking véhicules légers 4. Zones circulation poids-lourds

5. Parcelle implantation future 2 station d’épuration

4

4

1

3 3

Rapport GES n°155791 25 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

L’établissement est constitué de 5 entités principales (cf. carte page précédente) :

1 - bâtiment principal : locaux de production, installations techniques, stockages, locaux sociaux, 2 - station d’épuration des eaux usées, bassin de régulation des eaux pluviales, 3 - parkings véhicules légers (personnel et visiteurs), 4 - zones de circulation des poids-lourds (réception volailles, expédition), 5 - parcelle d’implantation de la future station d’épuration.

Parcelles cadastrales d’implantation Lanfains Section B Parcelles 278, 279, 1221 Section ZM Parcelle 54, 110 en partie

Surface totale du site 36 000 m 2 Surface de toitures Situation actuelle : 8 245 m 2 Situation après projet : 11 463 m 2

La propriété industrielle est bordée :

o au sud, par une zone naturelle et une en prairie naturelle, o à l’ouest, au nord et à l’est par les parcelles agricoles cultivées (grandes cultures ou prairies temporaires).

Rapport GES n°155791 26 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

4. DESCRIPTION DES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU PROJET

Les nouvelles constructions projetées concernent :

- l’extension du bâtiment principal pour la création de nouveaux ateliers de production, - la construction d’une nouvelle salle des machines frigorifiques, - la construction d’une nouvelle station d’épuration.

Nouvelles constructions Bâtiments existants

1. Extension bâtiment production

2. Nouvelle salle des machines frigorifiques

3. Nouvelle station d’épuration

1

3

2

L’agrandissement du bâtiment de production se fera en partie sur l’emplacement de l’actuelle station d’épuration. Celle-ci sera donc préalablement reconstruite dans la parcelle au nord du site industriel. Dans un second temps la station d’épuration existante sera partiellement détruite (démolition du local de prétraitement, du bassin tampon et du bassin d’aération) pour permettre l’extension du bâtiment de production.

Rapport GES n°155791 27 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Le nouveau bâtiment sera construit à proximité immédiate du quai de réception des volailles. Il sera éloigné de 20 m de la limite de propriété. Il couvrira une surface de 2 710 m 2, son élévation maximale sera identique à celle du bâtiment actuel.

La nouvelle salle des machines frigorifiques sera construite à l’ouest du site industriel, à 25 m de la limite de propriété. Elle sera séparée du bâtiment de production (distance d’éloignement de 1 m). Elle couvrira une surface de 242 m 2, son élévation maximale sera de 10 m.

La nouvelle station d’épuration comportera : - un local technique de 266 m 2, intégrant un prétraitement physico-chimique des effluents et une installation complémentaire d’épaississement des boues biologiques, - un bassin tampon de 1 200 m 3, - un bassin d’aération de 2 400 m 3, - un clarificateur de 140 m 2.

L’élévation maximale par rapport au niveau naturel du terrain sera d’une dizaine de mètres (local prétraitement), ce qui est inférieur à la hauteur des bâtiments industriels actuels.

Rapport GES n°155791 28 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

5. DESCRIPTION DES CARACTERISTIQUES DE LA PHASE OPERATIONNELLE

5.1. PROCESS DE FABRICATION

Les volailles sont livrées à l’abattoir par camions.

Après leur déchargement au niveau du quai de réception, les principales étapes des process sont les suivantes :

- Accrochage des volailles sur la chaine d’abattage - Electronarcose (étourdissement par un courant électrique de faible intensité diffusé dans un bain d’eau) - Saignée - Retrait tête - Echaudage - Plumaison - Eviscération - Retrait des pattes - Lavage des carcasses

Par la suite, les volailles suivent des circuits différents en fonction de la destination finale des produits : volailles vendues entières ou découpées.

Les synoptiques détaillés des différents process (abattage, découpe, piéçage, marinade, congélation, conditionnement, etc.) sont présentés en annexe.

5.2. PRODUCTIONS REALISEES

Tableau 9: Productions LDC BRETAGNE

Abattage Découpe Congélation Total Total Moyenne Pointe Total Moyenne Pointe Total Moyenne Pointe

(1 000 an./an) 1 (t/an) (t/j) 2 (t/j) (t/an) (t/j) 2 (t/j) (t/an) (t/j) 2 (t/j) 2012 9 906 11 017 42 57 5 490 21 44 1 472 2,7 4,0 2013 9 760 11 414 44 59 5 582 21 44 1 572 2,2 3,3 2014 9 939 11 344 44 60 5 731 22 42 1 677 2,6 3,9 2015 11 176 13 251 51 72 7 453 28 56 2 190 2,5 3,8 2016 12 237 14 224 55 67 8 263 32 62 2 236 3,3 5,0 Autorisation 29/11/16 15 000 58 68 9 900 38 45 2 250 - -

Production demandée 40 000 150 195 35 000 134 175 6 000 23 34 1 Nombre d’animaux abattus par an 2 260 jours travaillés par an

Les productions annuelles (totales et moyennes) actuellement réalisées sont conformes à celles autorisées.

L’activité congélation ne sera pas augmentée dans le cadre du projet (pas de construction de chambre froide de stockage supplémentaire).

Rapport GES n°155791 29 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

‹ Abattage

L’exploitation d’abattoirs, avec une capacité de production supérieure à 50 tonnes par jour, relève de la rubrique 3641 de la nomenclature des ICPE 4. La capacité de production (195 tonnes de carcasses par jour en pointe) étant supérieure à 50 tonnes de carcasses par jour, l’activité est soumise à autorisation.

L’activité autorisée actuellement au titre de la rubrique 3641 de la nomenclature des ICPE est de 68 t/j en pointe.

L’activité d’abattage d’animaux relève de la rubrique 2210-1 de la nomenclature des ICPE. La capacité journalière d’abattage (195 tonnes de carcasses par jour en pointe) étant supérieure à 5 tonnes de carcasses par jour, l’activité est soumise à autorisation.

L’activité autorisée actuellement au titre de la rubrique 2210-1 de la nomenclature des ICPE est de 68 t/j en pointe.

‹ Découpe et congélation

Le traitement et la transformation, à l’exclusion du seul conditionnement, uniquement des matières premières animales, qu’elles aient été ou non préalablement transformées, en vue de la fabrication de produits alimentaires ou d’aliments pour animaux relève de la rubrique 3642-1 de la nomenclature des ICPE. La capacité de découpe (175 tonnes par jour en pointe) étant supérieure à 75 tonnes de produits finis par jour, l’activité est soumise à autorisation.

L’activité est actuellement enregistrée au titre de la rubrique 2221-B de la nomenclature des ICPE pour une capacité de découpe de 45 t/j en pointe.

Le décret n°2217-1595 du 21 novembre 2017 a modifié la nomenclature ICPE, notamment concernant la rubrique 2221. A présent, une activité classée par ailleurs (rubrique 3642 dans le cas de LDC BRETAGNE) n’est plus classée sous la rubrique 2221.

L’établissement n’est donc plus classé sous la rubrique 2221 de la nomenclature ICPE.

4 ICPE = Installations Classées pour la Protection de l’Environnement.

Rapport GES n°155791 30 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

5.3. DEMANDE ET UTILISATION DE L’ENERGIE, NATURE ET QUANTITE DES MATERIAUX ET DES RESSOUCES NATURELLES UTILISEES

Les différentes installations techniques figurent sur le plan de masse (échelle 1/250 ème ) présenté en annexe.

5.3.1. Alimentation électrique

Tableau 10 : Transformateurs

Transformateur Puissance (kVA) Diélectrique Quantité Rétention Localisation 1 1 000 Huile 450 kg Oui Local transformateurs 2 1 000 Huile 610 kg Oui 3 1 600 Transformateur à sec Local transformateur

L’établissement n’est actuellement pas équipé de groupe électrogène de secours.

Un onduleur sera installé dans l’établissement pour assurer une sécurisation des détecteurs et extracteurs d’ammoniac en cas de coupure de l’alimentation électrique.

5.3.2. Installations de combustion

L’établissement LDC BRETAGNE ne dispose actuellement pas d’installation de combustion.

L’eau chaude est produite par récupération de chaleur sur les condenseurs du circuit frigorifique (pompe à chaleurs, échangeurs, ballon d’eau chaude de 100 m 3). Le chauffage des locaux administratifs est assuré par aérothermie.

Le projet conduira à la mise en place d’un second ballon de 100 m 3 pour le stockage de l’eau chaude qui continuera d’être produite par la récupération de chaleur sur l’installation frigorifique à l’ammoniac agrandie (cf. paragraphe 5.3.3 plus après).

5.3.3. Installations de réfrigération

Tableau 11 : Installations de réfrigération – Situation actuelle

Salle des Fluide frigorigène et Nombre de Puissance Utilisation Type machines quantité présente compresseurs absorbée (kW)

Compresseurs à vis Ressuyage 525 Froid positif 7 Marque : BITZER Climatisation (7 x 75) Ammoniac (NH 3) Modèle : OSCA 747-K1 450 kg Compresseurs à vis Pompe à Récupération 2 Marque : GRASSO 75 +90 chaleur chaleur Modèles : 45HP et 35 HP Compresseurs à vis R404 A 1 Congélation Marque : BITZER 210 Froid négatif 4 750 kg Stockage Modèles : HSN 7451-60 40P (2 x 45 + 2 x 60) HSN 7461-70Y-40P 1 Mélange de fluoroéthanes : R143a (1,1,1-trifluoroéthane) pour 52 %, R125 (pentafluoroéthane) pour 44 % et R134a (1,1,1,2-tétrafluoroéthane) pour 4 %

Rapport GES n°155791 31 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

La société LDC BRETAGNE projette le remplacement des installations actuelles de production de froid au R404 A et la complémentation des installations à l’ammoniac.

Une nouvelle salle des machines à l’ammoniac sera construite à proximité du bâtiment de production.

Elle sera neuve et respectera les prescriptions, notamment constructives, fixées par la norme NF EN 378 (relative aux systèmes de réfrigération et pompes à chaleur) et par l’arrêté ministériel du 16 juillet 1997 (relatif aux installations de réfrigération employant de l’ammoniac soumises à autorisation).

La nouvelle salle des machines contiendra 6 compresseurs :

- 3 GRASSO de type V 700 : puissance absorbée unitaire de 26 kW, - 3 GRASSO de type V 1 400 : puissance absorbée unitaire de 203 kW.

La puissance globale absorbée par les compresseurs frigorifiques sera de 687 kW (pour 900 kW en situation actuelle). La refonte complète de l’installation de production de froid et le remplacement d’équipements anciens par des neufs permettra de satisfaire à des besoins frigorifiques supérieurs avec une puissance de compression et donc des consommations d’énergie moindres.

La construction de la nouvelle salle des machines s’accompagnera de l’arrêt de la salle existante au R404 A. Les équipements de cette salle (compresseurs, bouteilles) seront démontés et repris par des sociétés spécialisées. Le fluide frigorigène présent (R404 A) sera récupéré par une société spécialisée et traité/valorisé en filière adaptée.

Le schéma frigorifique de l’installation ammoniac projetée est présenté en annexe.

La distribution du froid au sein de l’usine sera réalisée :

- par détente directe : surgélation, congélation et chambre froide, - par détente indirecte (eau glycolée) : ressuages, salles de process.

Les installations de compression fonctionnant à des pressions effectives supérieures à 10 5 Pa, et comprimant ou utilisant des fluides inflammables ou toxiques relèvent de la rubrique 2920 de la nomenclature des ICPE. La puissance totale absorbée (687 kW) étant inférieure à 10 MW, l’activité n’est pas classée.

La quantité d’ammoniac présente dans l’installation sera portée à 2 554 kg (le fréon R404 A sera retiré).

Rapport GES n°155791 32 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

L’emploi ou le stockage d’ammoniac en récipients de capacité unitaire supérieure ou égale à 50 kg relève de la rubrique 4735-1-a de la nomenclature des ICPE. La quantité susceptible d’être présente dans l’installation (2 554 kg) étant supérieure à 1,5 t, l’activité est soumise à autorisation.

L’activité est actuellement déclarée au titre de la rubrique 4735-2-b de la nomenclature des ICPE pour une quantité d’ammoniac susceptible d’être présente de 450 kg.

Du fait du retrait du fluide frigorigène R404A, l’installation frigorifique ne sera plus concernée par la rubrique 4802 de la nomenclature ICPE (emploi dans des équipements frigorifiques ou climatiques de gaz à effet de serre fluorés visés à l’annexe I du règlement (UE) n°517/2014).

L’activité est actuellement déclarée au titre de la rubrique 4802-2-a de la nomenclature des ICPE pour une quantité cumulée de R404 A de 650 kg.

L’établissement ne dispose pas d’installation de refroidissement à l’eau (tour aéroréfrigérante). Les condenseurs évaporatifs sont à air.

5.3.4. Matériels de levage

Tableau 12 : Matériels de levage – Situation actuelle

Lieu d’utilisation Caractéristiques Marque et type Energie Extérieur Chariot autoporté Fenwick H40D Puissance Localisation GNR 5 Quai vif Chariot autoporté Fenwick H40D chargeur (kW) chargeur Entrée ressuages Transpalette gerbeur Fenwick T16L 0,9 Sortie ressuages Transpalette gerbeur Still EGU20H 0,6 Accrochage découpe frais Transpalette Still EGU18 1,2 Local charge Palettisation/Expédition Transpalette Still EXU18 0,5 Electrique Découpe Transpalette gerbeur Fenwick L12I 0,8 Découpe Transpalette Still CITI ONE 0,1 Congélation Chariot autoporté Fenwick TFRLV 166-66Y 3,8 Quai expédition Congélation Transpalette Fenwick T16 0,7 Total 8,6

Le GNR est stocké dans une cuve aérienne, extérieure, en inox, de 1 500 litres de capacité avec une double enveloppe. La quantité de GNR consommée actuellement est de l’ordre de 12 000 litres par an.

La société LDC BRETAGNE ne prévoit pas d’évolution des modalités de stockage du GNR dans le cadre du projet, soit une quantité maximale stockée de 1 500 litres ou 1 267 kg (masse volumique du GNR de l’ordre de 845 kg/m 3).

LDC BRETAGNE projette l’ajout de 6 chariots électriques supplémentaires. Ils seront chargés dans le même local qu’actuellement.

5 GNR = Gasoil Non Routier.

Rapport GES n°155791 33 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

La puissance totale de charge prévue est de 13 kW pour l’ensemble des chargeurs.

Le stockage de produits pétroliers spécifiques et carburants de substitution, essences et naphtas ; kérosènes (carburants d’aviation compris) ; gazoles (gazole diesel, gazole de chauffage domestique et mélanges de gazoles compris) ; fioul lourd ; carburants de substitution pour véhicules, utilisés aux mêmes fins et aux mêmes usages et présentant des propriétés similaires en matière d’inflammabilité et de danger pour l’environnement relève de la rubrique 4734 de la nomenclature des ICPE. La quantité totale susceptible d’être présente dans les installations y compris dans les cavités souterraines (1,3 tonnes) étant inférieure à 50 tonnes, l’activité n’est pas classée.

Les ateliers de charge d’accumulateurs relèvent de la rubrique 2925 de la nomenclature des ICPE. La puissance maximale de courant continu utilisable (13 kW) étant inférieure à 50 kW, l’activité n’est pas classée.

5.3.5. Installations de compression d’air

Le site est équipé de deux compresseurs d’air de 37 kW de puissance chacun.

Le projet nécessitera le remplacement des 2 compresseurs existants (renouvellement du matériel) et l’ajout de 1 compresseur supplémentaire de 37 kW.

5.3.6. Stockages et utilisations des ressources

5.3.6.1 Utilisations de l’eau

L’eau prélevée par l’établissement provient uniquement du réseau d’adduction d’eau potable.

L’établissement exploitait un forage jusqu’en 2001. Celui-ci a été comblé définitivement en 2011 par une société spécialisée (LEFEUVRE-LE CAIGNARD).

Une partie de l’eau consommée (environ 20 %) est recyclée après traitement par la station d’épuration. L’effluent traité recyclé est valorisé pour les lavages du quai de réception des volailles, des containers « vif » et pour l’alimentation des pompes à vide.

Tableau 13 : Consommation en eau

Prélèvement AEP Recyclage Consommation totale Activité (x 1 000 anx Ratio prélèvement sur réseau

(m 3/an) (m 3/an) usine (m 3/an) abattus/an) public (l/animal abattu) 2015 67 814 19 862 87 676 11 176 6,1 2016 75 159 19 998 95 157 12 237 6,1 Projet 124 800 46 800 171 600 23 000 5,4

La part de recyclage (25 à 30 % de la consommation totale) sera augmentée par rapport à la situation actuelle (20 à 25 %).

Rapport GES n°155791 34 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Le ratio de prélèvement d’eau sur le réseau public (5,4 l/animal abattu en situation projetée) sera alors réduit de plus de 10% par rapport à la situation actuelle (6,1 l/animal abattu).

5.3.6.2 Stockage des matières premières et produits finis

Tableau 14 : Modalités de stockage des produits finis – Situation actuelle

Température de Modalités de Volume total de Volume susceptible Produits stockés stockage ()C) stockage la cellule (m 3) d’être stocké(m 3) Chambre froide Poulets congelés - 25°C Palettes sur racks 2 310 902 Cellule stockage Produits finis frais 0 / +4°C Palettes au sol 788 192 (durée stockage < 48 h)

LDC BRETAGNE ne prévoit pas d’évolution de capacité de stockage des produits finis en chambre froide dans le cadre du projet.

Les entrepôts frigorifiques relèvent de la rubrique 1511 de la nomenclature des ICPE. Le volume susceptible d’être stocké (902 m 3) étant inférieur à 5 000 m 3, l’activité n’est pas classée.

5.3.6.3 Stockage des emballages

Tableau 15 : Modalités de stockage des emballages – Situation actuelle

Volume susceptible Type d’emballages d’être stocké(m 3) Cartons non formés 69 Cartons formés 133 Local emballages Barquettes plastiques 154 Films et sacs plastiques 19 Stockage extérieur Palettes bois (1 000) 300 Total papiers/cartons 202 Total bois 300 Total plastiques 173

Le stockage des emballages (cartons/plastiques) a été reconstruit en 2017, un porter à connaissance avait été préalablement effectué en 2016 auprès de l’inspection ICPE (DDPP).

La société LDC BRETAGNE ne prévoit pas d’évolution des modalités de stockage des emballages dans le cadre du projet.

Le dépôt de papier, carton ou matériaux combustibles analogues y compris les produits finis conditionnés, à l’exception des établissements recevant du public, relève de la rubrique 1530 de la nomenclature des ICPE. Le volume susceptible d’être stocké (202 m 3) étant inférieur à 1 000 m 3, l’activité n’est pas classée.

Rapport GES n°155791 35 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Le stockage de bois ou matériaux combustibles analogues y compris les produits finis conditionnés et les produits ou déchets répondant à la définition de la biomasse et visés par la rubrique 2910-A, ne relevant pas de la rubrique 1531, à l’exception des établissements recevant du public, relève de la rubrique 1532 de la nomenclature des ICPE. Le volume susceptible d’être stocké (300 m 3) étant inférieur à 1 000 m 3, l’activité n’est pas classée.

Le stockage de pneumatiques et produits dont 50 % au moins de la masse totale unitaire est composée de polymères (matières plastiques, caoutchoucs, élastomères, résines et adhésifs synthétiques) et n’étant pas à l’état alvéolaire ou expansé relève de la rubrique 2663-2 de la nomenclature des ICPE. Le volume susceptible d’être stocké (173 m 3) étant inférieur à 1 000 m 3, l’activité n’est pas classée.

5.3.6.4 Stockage des produits chimiques

Des produits lessiviels sont stockés dans l’usine et sont utilisés pour les opérations de nettoyage et de désinfection des installations. Les produits sont généralement réceptionnés en bidons de 20 litres ou 200 litres, ou en containers de 1 100 litres. Les produits sont stockés sur rétention à l’intérieur des bâtiments dans un local spécifique.

La vérification du classement ou non du stockage des produits chimiques sous une ou plusieurs rubriques ICPE est effectuée plus après (cf. paragraphe 8.3).

5.3.6.5 Stockage de gaz liquéfiés

Tableau 16 : Stockage de gaz liquéfiés – Situation actuelle

Mentions de Qté maximum Gaz Mode de stockage Utilisation danger stockée H220 Acétylène H280 Bouteille de 10 kg 3 x 10 kg Soudure EUH006 H270 Oxygène Bouteille de 10 kg 3 x 10 kg Soudure H280

Les quantités stockées n’évolueront pas dans le cadre du projet.

Le stockage d’oxygène porte sur une capacité 30 kg. Il est non classé au titre de la rubrique 4725 de la nomenclature des Installations Classées (stockage et emploi d’oxygène) pour une capacité inférieure à 2 tonnes.

Le stockage d’acétylène porte sur une capacité de 30 kg. Il est non classé au titre de la rubrique 4719 de la nomenclature des Installations Classées (stockage et emploi d’oxygène) pour une capacité inférieure à 250 kg.

Rapport GES n°155791 36 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

5.3.6.6 Mise en œuvre de plastique par thermoformage

La quantité de matière plastique utilisée par thermoformage est actuellement en moyenne de l’ordre de 30 kg/jour. Après projet, la quantité utilisée sera inférieure à 50 kg/jour.

L’activité est non classée au titre de la rubrique 2661-1-b de la nomenclature des Installations Classées (transformation de polymère par des procédés exigeant des conditions particulières de température ou de pression (extrusion, injection, moulage, segmentation à chaud, densification, …), pour une quantité de matière susceptible d’être traitée inférieure à 1 tonne par jour.

5.3.6.7 Application de colle

Le conditionnement des produits finis nécessite l’emploi et l’application de colle thermofusible par enduction. La quantité moyenne utilisée actuellement est d’environ 7 kg/jour. Après projet, la quantité utilisée sera inférieure à 10 kg/jour.

Les colles thermofusibles, à base de produits inflammables de catégorie 2 (point d’éclair supérieur à 55°C) sont affectées d’un coefficient ½ pour la détermination de la quantité équivalente mise en œuvre. La quantité équivalente maximale utilisée dans l’usine sera donc inférieure à 5 kg/j .

L’application de colle par enduction relève de la rubrique 2940 de la nomenclature des ICPE. La quantité équivalente étant inférieure à 5 kg/jour, cette activité n’est pas classée.

5.4. EVOLUTIONS DES EMISSIONS DE LA STATION D’EPURATION

L’augmentation de l’activité de l’abattoir et la construction d’une station d’épuration neuve induiront des évolutions des émissions de la station concernant : - le rejet de l’effluent traité au milieu naturel, - la gestion des boues biologiques d’épuration.

5.4.1. Rejet de l’effluent traité au milieu naturel

Tableau 17 : Effluent traité rejeté au milieu naturel - Evolution des flux aux valeurs limites

Valeurs limites autorisées en 2000 Valeurs limites proposées en 2017 Evolution Concentrations Flux maximal Concentrations Flux maximal 2017/2000 des flux

(mg/l) (kg/j) (mg/l) (kg/j) aux valeurs limites MES 20 5,1 20 6,6 + 29 % DCO 70 17,9 60 19,8 + 11 % DBO 5 20 5,1 15 5,0 - 2 % COD - - 20 6,6 - NGL 20 5,1 15 5,0 - 2 % NK 6 2,0 NH 4 - - 2 0,7 - NO 3 50 16,5 Ptotal 2 0,5 0,5 0,2 - 60 % Volume (m 3/j) - 255 - 330 + 29 %

Rapport GES n°155791 37 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Le rejet de l’effluent traité s’effectue dans le ruisseau des Canards qui est un affluent du Gouët dont le bassin versant est classé sensible à l’eutrophisation dans le cadre du SDAGE Loire- Bretagne. Le projet induira une nette diminution des rejets en phosphore (aux valeurs limites maximums) : réduction de 60 % par rapport à l’autorisation actuelle.

5.4.2. Gestion des boues biologiques d’épuration

Les boues biologiques d’épuration produites sont pour partie valorisées en épandage agricole et pour partie exportée en filière alternative (méthanisation). Les surfaces agricoles du plan d’épandage ont été autorisées en 2016.

Tableau 18 : Communes concernées par les parcelles d’épandage

Localisation particulière (ha de surf. épandable mise à dispo.) Surface mise à Surface Bassin versant Commune Zone vulnérable ZAR 1 Zone 3-B1 3 disposition (ha) épandable (ha) « algues vertes » 2 Lanfains 147,94 130,11 En totalité L’Hermitage-Lorge 9,62 9,10 En partie : 1,30 ha épandable En totalité Plaintel 8,33 7,12 En totalité Saint-Brandan 36,38 30,50 En totalité Total 202,27 176,83 176,83 176,83 169,03 169,03

1 Zone d’Actions Renforcées 2 Bassin versant « algues vertes » du Gouët 3 Zone 3-B1 = Bassin versant en amont des plans d’eau et masses d’eau côtières sujets à l’eutrophisation (SDAGE Loire- Bretagne) : retenues du Gouët

Tableau 19 : Quantités de boues d’épuration et flux fertilisants correspondants

Quantité Flux fertilisant (t/an) (t MS/an) N total P2O5 total K2O Flux produit pour l’activité demandée 128 8,2 7,4 1,0 (40 000 t carcasses/an)

Flux géré en filière alternative à l’épandage 73 4,7 4,2 0,6 agricole Flux valorisés en épandage agricole 55 3,5 3,2 0,4 Disponibilités agronomiques du plan - 7,9 3,2 4,4 d’épandage en 2017 Rappel flux autorisés en épandage en 2016 36,5 2,6 2,1 0,3

L’établissement continuera d’optimiser la valorisation des boues biologiques en ayant recours à deux filières parallèles (épandage et méthanisation).

Les flux valorisés en épandage en situation projetée sont déterminés sur la base des disponibilités agronomiques des surfaces mises à disposition par les agriculteurs. Ces disponibilités constituent des besoins de fertilisants que les agriculteurs doivent satisfaire pour atteindre les rendements culturaux escomptés. L’utilisation des boues biologiques permet aux agriculteurs une réduction des consommations d’engrais minéraux.

Rapport GES n°155791 38 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

6. ESTIMATION DES TYPES ET QUANTITES DE RESIDUS ET D’EMISSIONS ATTENDUS

L’estimation des types et des quantités de résidus et d’émissions attendus, tels que la pollution de l’eau, de l’air, du sol et du sous-sol, les vibrations, la lumière, la chaleur, les radiations et des types et quantités de déchets produits durant les phases de construction et de fonctionnement est détaillée dans l’Etude d’impact sur l’environnement.

7. CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE

En cas de cessation définitive d’activité, LDC BRETAGNE informera le Préfet dans les conditions et délais fixés par les articles R 512-74 et suivants du Code de l’Environnement.

LDC BRETAGNE retiendra les dispositions présentées ci-après. Ces mesures permettront d’assurer la mise en sécurité du site et la protection des intérêts visés à l’article L511-1 du Code de l’Environnement.

- Afin d’éviter les accidents de personnes, l’ensemble du site sera maintenu clôturé pour éviter toute intrusion ; les bâtiments, s’il ne sont pas démantelés, seront fermés à clé ; au cas où l’état de dégradation présenterait des risques après cessation d’activité, les bâtiments seront démolis et les terrains ainsi laissés vacants enherbés ; pour le démontage, le transport et le stockage des matériaux présentant des dangers pour la santé humaine, il sera fait appel à des sociétés spécialisées et les opérations seront réalisées dans le respect de la réglementation en vigueur.

- Les stockages seront entièrement vidés et leurs contenus réutilisés, vendus, recyclés ou éliminés, selon leur nature, dans des filières adaptées. Les produits susceptibles de porter atteinte à l’environnement seront recyclés ou traités selon la réglementation en vigueur.

- Le matériel sera vendu ou éliminé selon la réglementation en vigueur.

- Une surveillance périodique du site pourra être mise en place en cas de besoin.

- Les parcelles d’implantation de l’établissement ne présentant pas de risque de contamination particulière (collecte et stockage des effluents et produits potentiellement polluants en conditions adaptées), il n’apparait à priori pas nécessaire de prévoir une surveillance de celles-ci (analyses des eaux souterraines et des sols du site industriel).

Ces mesures seront complétées suite aux consultations du maire ou du président de l’établissement public de coopération intercommunale compétent en matière d’urbanisme qui sera notamment sollicité lors de la cessation d’activé pour la détermination de l’usage futur du site.

Après cessation d’activité, le site ne présentera pas de danger pour l’environnement et les personnes.

Rapport GES n°155791 39 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8. SYNTHESE DU CLASSEMENT DES ACTIVITES

8.1. CLASSEMENT ICPE DE L’ETABLISSEMENT

Les rubriques de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement sous lesquelles les activités et installations techniques de l’établissement sont classées sont synthétisées ci-après.

Tableau 20 : Activités classées exercées par LDC BRETAGNE – Situations actuelle/projetée

Situation Situation N° Activité correspondante – situation projetée Régime 2 autorisée 1 projetée Exploitation d’abattoirs, avec une capacité de production supérieure à 50 tonnes par jour. 3641 A Capacité de production : 195 tonnes de carcasses par jour en Autorisé pour pointe 68 t/j en 195 t/j Abattage d’animaux. pointe Le poids des animaux exprimé en carcasses étant, en activité de pointe, 2210-1 supérieur à 5 t/j. A

Capacité d’abattage : 195 tonnes de carcasses par jour en pointe Traitement et la transformation, à l’exclusion du seul conditionnement, uniquement des matières premières animales, A Enregistré qu’elles aient été ou non préalablement transformées, en vue de la

pour fabrication de produits alimentaires ou d’aliments pour animaux. 3642-1 Changement 175 t/j 45 t/j en La capacité de production est supérieure à 75 tonnes de produits de régime pointe finis par jour. ICPE

Capacité de découpe : 175 tonnes par jour en pointe Préparation ou conservation de produits alimentaires d’origine animale, par découpage, cuisson, appertisation, surgélation, congélation, Enregistré lyophilisation, déshydratation, salage, séchage, saurage, enfumage, etc., pour 2221-A à l’exclusion des produits issus du lait et des corps gras, et des activités Rubrique supprimée 45 t/j en classées par ailleurs. pointe

Installations classées au titre de la rubrique 3642. Emploi ou stockage d’ammoniac. Récipients de capacité unitaire supérieure ou égale à 50 kg. A La quantité susceptible d’être présente dans l’installation étant Déclaré pour 4735-1-a supérieure ou égale à 1,5 t. Changement 2 554 kg 450 kg de régime Quantité d’ammoniac susceptible d’être présente dans ICPE l’installation : 2 554 kg Emploi de gaz à effet de serre fluorés visés à l’annexe I du règlement Déclaré pour 4802-2-a (UE) n°517/2014. Rubrique supprimée 650 kg Retrait du fluide frigorigène R404 A. 1 Arrêté préfectoral du 29 novembre 2016 2 A = Autorisation, D = Déclaration, DC = déclaration avec contrôle périodique.

Rapport GES n°155791 40 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8.2. CLASSEMENT IED

La directive 2010/75/UE du Conseil du 24 novembre 2010 relative aux émissions industrielles dite directive IED (Industrial Emissions Directive), a remplacé la directive dite IPPC (Integrated Pollution Prevention and Control), dans l’objectif d’imposer une approche globale de l’environnement pour la délivrance des autorisations des installations industrielles de grandes tailles.

L’activité du site LDC BRETAGNE relève des rubriques 3641 et 3642 de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, et est classée par la Directive Européenne 2010/75/UE du 17 décembre 2010 sur les émissions industrielles (directive IED).

A ce titre, la présente demande comporte : - le rapport de base décrivant l’état du site d’implantation, - la situation de l’établissement par rapport aux MTD (Meilleurs Techniques Disponibles).

Le rapport de base et la situation de LDC BRETAGNE par rapport aux MTD sont en annexe.

LDC BRETAGNE souhaite retenir comme rubrique principale la rubrique 3641 (Exploitation d’abattoirs avec une capacité de production supérieure à 50 t/j).

8.3. CLASSEMENT SEVESO

Le règlement 1272/2008 dit règlement CLP a abrogé le 1 er juin 2015 les directives antérieures de classification des substances et préparations chimiques. Ce règlement modifie profondément les règles de classement des produits chimiques pour les aligner sur le système mondial actuel (SGH).

En conséquence, la directive SEVESO visant les établissements dangereux a été révisée et sa transposition en droit français conduit à une refonte profonde de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).

Cette refonte comprend la suppression de plus de 60 rubriques portant les numéros 1000 et la création de plus de 80 nouvelles rubriques portant les numéros 4000. Celle-ci est entrée en vigueur le 1 er juin 2015 suite à la parution du décret du 3 mars 2014.

La situation de l’établissement LDC BRETAGNE est étudié ci-après au regard de son classement éventuel dans le cadre de la directive SEVESO III.

Tableau 21 : Synthèse du classement des produits chimiques utilisés par LDC BRETAGNE

Quantité maximale Classement ICPE Nature des activités / Installation stockée (t) Rubrique Régime Emploi ou stockage de lessives de soude ou potasse caustique 0,03 1630 NC Stockage de produits dangereux pour l’environnement aquatique de catégorie 1 0,75 4510 NC Stockage de produits dangereux pour l’environnement aquatique de catégorie 2 3,94 4511 NC Acétylène 0,03 4719 NC Oxygène 0,03 4725 NC Produits pétroliers spécifiques et carburants de substitution 1,30 4734 NC Ammoniac 2,55 4735 A

Rapport GES n°155791 41 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

‹ Vérification de la règle de dépassement direct

Tableau 22 : SEVESO III - Comparaison directe des seuils

Rubrique Capacité Seveso Seveso Autorisation Déclaration Classement ICPE (t) Seuil Haut Seuil Bas 4719 (acétylène) 0,03 50 5 1 0,25 NC 4725 (oxygène) 0,03 2000 200 200 2 NC 4734 (produits pétroliers spécifiques et carburants de 1,30 25 000 2 500 1 000 50 NC substitution) 4735 (ammoniac) 2,55 200 50 1,5 0,15 A / ICPE

L’établissement LDC BRETAGNE n’est pas directement visé par le régime SEVESO III. Le classement du stockage d’ammoniac relève uniquement de la nomenclature ICPE.

‹ Vérification de la règle de dépassement indirect

Les règles utilisées sont celles prescrites par le décret du 3 mars 2014.

Pour un danger en particulier (a, b ou c), « la somme Sa (par exemple) est calculée, pour l'ensemble des substances ou mélanges dangereux présentant les classes, catégories et mentions de danger visées par les rubriques concernées (y compris, le cas échéant, les substances ou mélanges dangereux nommément désignés aux rubriques 4700 à 4899 et les déchets visés par les rubriques 2700 à 2799), suivant la formule :

q = x Sa ∑ Qx ,a

où "qx” désigne la quantité de substance ou mélange dangereux "x” susceptible d'être présente dans l'établissement et "Qx, a” la quantité seuil bas ou la quantité seuil haut mentionnée à la rubrique 2760-3, 2792 ou 4700 à 4799 applicable, si la substance ou le mélange dangereux est visé par l'une de ces rubriques, ou sinon la quantité seuil bas ou la quantité seuil haut mentionnée à la rubrique applicable. Si la substance ou le mélange dangereux est visé par plusieurs rubriques, la plus petite des quantités seuil bas ou seuil haut mentionnées par ces rubriques est utilisée. »

Nb : Pour le classement indirect, une même substance peut intervenir dans chaque calcul (par ex : l’ammoniac).

Tableau 23 : SEVESO III - Comparaison indirecte des seuils

Cumul seuil haut Cumul seuil bas Somme des dangers « a » (dangers pour la santé) 0,013 0,051 Somme des dangers « b » (dangers physiques) 0,013 0,058 Somme des dangers « c » (dangers pour l’environnement) 0,032 0,094

La somme pour chacun des dangers est inférieure à 1.

LDC BRETAGNE ne relève pas du régime SEVESO III par dépassement indirect des seuils cumulés.

Rapport GES n°155791 42 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

Rapport GES n°155791 43 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

1 INTRODUCTION METHODOLOGIQUE ET REALISATION DE L’ETUDE

1.1 ANALYSE DES METHODES UTILISEES ET DIFFICULTES RENCONTREES

Les méthodes d’analyses utilisées pour l’élaboration de la présente étude résultent de l’application de la réglementation sur les études d’impact (article R122-5 du Code de l’Environnement) :

- description du projet, avec établissement de l’inventaire des caractéristiques du projet en concertation étroite avec le pétitionnaire, - recueil de données avec recoupements, - description des aspects pertinents de l’état actuel de l’environnement (scénario de référence), - description des facteurs susceptibles d’être affectés et des incidences du projet (effets directs et indirects, temporaires et permanents), - description des mesures et dispositions adoptées pour éviter, réduire ou compenser et rendre acceptable l’impact résiduel sur le milieu (mesures « ERC » pour « Eviter, Réduire et Compenser »), - raisons des choix.

Ce travail s’appuie notamment :

- sur la description du milieu naturel à partir des données existantes : cartes topographiques IGN, cartes géologiques BRGM, documents météorologiques Météo France, données sur le milieu naturel de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (zone Natura 2000), de Prim Net, du Service Départemental de l’Architecture, etc. ; - des observations de terrain (étude agro-pédologique du plan d’épandage, mesures de bruit, relevés floristiques et faunistiques, etc.).

Les données locales sur l’urbanisme et l’occupation du sol (zones humides) ont été recensées auprès des organismes compétents (communes, syndicats de bassin, etc.).

L’évaluation des incidences sur les zones NATURA 2000 fait l’objet d’une partie spécifique.

Concernant l'impact sur le milieu aquatique et le traitement des eaux résiduaires, l’étude s’appuie sur l’analyse de l’existant (résultats de fonctionnement de la station, autocontrôles, données de la qualité de l’eau auprès de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne, prélèvements LDC BRETAGNE, etc.).

L’étude préalable à l’épandage fait aussi l’objet d’une partie spécifique. Les données du plan d’épandage s’appuient sur les informations recueillies auprès des agriculteurs (effectifs des animaux déclarés ou autorisés, assolements, objectifs de rendement, etc.). L’étude agro-pédologique de terrain permet de valider l’aptitude des sols à l’épandage pour la valorisation agricole des boues d’épuration biologiques.

Rapport GES n°155791 44 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Des mesures de bruits ont été effectuées en conditions représentatives de l’activité pour caractériser son environnement sonore. L’impact sonore potentiel du projet a été décrit.

Les données sur les quantités des déchets et le trafic routier lié au projet ont été estimés à partir des données actuelles (comptabilité existante) et des prévisions d’activité.

L’analyse des Meilleures Techniques Disponibles repose sur un comparatif avec des grilles existantes établies pour des domaines d’activité précis (abattoir) et des activités transverses (eau, énergie, …).

Conformément au Code de l’Environnement, toute la démarche d’étude a été conduite en gardant à l’esprit le principe de proportionnalité : le contenu de l’étude d’impact doit être en relation avec l’importance des travaux et aménagements projetés et avec leur incidence prévisible sur l’environnement.

La collecte et le traitement des données n’ont pas posé de difficultés particulières : les technologies industrielles et les procédés de traitement mis en œuvre sont de nature courante et éprouvée, notamment en industrie agro-alimentaire.

1.2 SYNTHESE DES ELEMENTS DE L’ETUDE D’IMPACT

Art R122-5 - II Eléments nécessaires Dossier LDC BRETAGNE 1° Résumé non technique Document indépendant 2° Description du projet : Description du projet - Localisation - Caractéristiques physiques - Caractéristiques de la phase opérationnelle - Estimation des types et des quantités de résidus attendus 3° Description des aspects pertinents de l’état actuel de EI - Chap 2.1 l’environnement 4° Description des facteurs susceptibles d’être affectés EI - Chap 3.1, 4.1, 6.1, 7.1, 9.1, 10.1, 11.1, 12.1, 13.1 5°a Construction et existence du projet Description du projet - Chap 4 Travaux de démolition 5°b Utilisation des ressources naturelles : Eau Description du projet - Chap 5.3 Electricité Description du projet - Chap 5.3 5°c Emission de polluants, EI - Chap 9 Emission du bruit et de la vibration EI - Chap 11 Emission lumineuse EI - Chap 13 Emission de chaleur EI - Chap 9 Elimination et valorisation des déchets EI - Chap 12 5°d Risque pour la santé humaine ERS Risque pour le patrimoine culturel EI - Chap 3.2 Risque pour l’environnement EI - Chap 4.2, 5, 6.2, 7.2, 8.2 5°e Cumul des incidences avec d’autres projets EI - Chap 14.1 5°f Incidences sur le climat EI - Chap 9.2 Vulnérabilité du projet au changement climatique EI - Chap 9.3

Rapport GES n°155791 45 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Art R122-5 - II Eléments nécessaires Dossier LDC BRETAGNE 5°g Technologie et substances utilisées MTD - Dossier IED en annexe 6° Incidences du projet résultant de la vulnérabilité du ED - Document indépendant projet à des risques d’accidents ou de catastrophes majeures 7° Descriptions des solutions de substitution EI - Chap 3.3, 4.3, 6.3, 7.3, 8.14, 9.3, 10.3, 11.3, 12.3, 13.3 Raisons des choix EI - Chap 3.3, 4.3, 6.3, 7.3, 8.14, 9.3, 10.3, 11.3, 12.3, 13.3 8° Mesures ERC prévues EI - Chap 3.3, 4.3, 6.3, 7.3, 8.14, 9.3, 10.3, 11.3, 12.3, 13.3 Estimation des dépenses EI - Chap 14 9° Modalités de suivi des mesures ERC EI – Chap 3.3, 4.3, 6.3, 7.3, 8.14, 9.3, 10.3, 11.3, 12.3, 13.3 10° Description des méthodes EI - Chap 1.1 11° Noms, qualités et qualifications des experts EI - Chap 1.3 12° Référence de l’étude des dangers dans l’EI Oui EI : Etude d’Impact sur l’environnement – ERS : Evaluation des Risques Sanitaires – ED : Etude des Dangers

Rappel des parties du dossier : - Partie 1 : Mémoire Résumé Non Technique de l’Etude d’Impact et l’Etude des Dangers. - Partie 2 : Etude d’Impact (description du projet, étude d’impact sur l’environnement et évaluation des risques sanitaires), - Partie 3 : Etude des Dangers - Annexes et plans

1.3 NOMS, QUALITES ET QUALIFICATIONS DES EXPERTS

L’ensemble du dossier a été réalisé, en accord avec le pétitionnaire, par :

- M. David CHAUMET : Chef de service, expert sénior ICPE et plan d’épandage Ingénieur agronome (Agrocampus Ouest) Option Génie de l’Environnement, Génie rural

- M. Alain PERON : Expert sénior ICPE et plan d’épandage Ingénieur agronome (AgroparisTech) Option Environnement assistés d’ingénieurs et techniciens spécilaisés de la société GES 6 , sous la responsabilité de M. Christian BUSON, Président de GES S.A.S.

Les plans ont été fournis par l’industriel.

6 GES – Z.I des Basses Forges - 35530 NOYAL SUR VILAINE - Tél. 02.99.04.10.20 - Fax 02.99.04.10.25 - E-mail : [email protected]

Rapport GES n°155791 46 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

2 SCENARIO DE REFERENCE ET SELECTION DES FACTEURS

2.1 ASPECTS PERTINENTS DE L’ETAT ACTUEL

Les facteurs prévus au III de l’article L122-1 du Code de l’Environnement ont été retenus dans l’étude d’impact :

- La population et la santé humaine - La biodiversité - Les terres, le sol, l’eau, l’air et le climat - Les biens matériels, le patrimoine culturel et le paysage ainsi que les interactions éventuelles entre ses facteurs.

à l’exception des émissions de radiations qui ne sont pas retenues.

Ces facteurs sont décrits dans chacun des thèmes de l’étude d’impact (état actuel).

2.2 EVOLUTION EN CAS DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET

Les aménagements prévus dans le cadre du projet ont déjà été décrits précédemment (Description du projet).

En cas de mise en œuvre du projet, les facteurs listés au paragraphe 2.1 ci-dessus sont susceptibles d’être affectés, de façon plus ou moins importante. Ces facteurs, et les incidences du projet sur ces derniers, sont décrits en détail dans chacun des thèmes de l’étude d’impact.

Tableau 24 : Principaux enjeux de la demande

Thème Enjeu Remarques Usine en zone rurale, à proximité d’une zone naturelle remarquable. Biodiversité Moyen Présentation des zones naturelles remarquables, des zones humides recensées, des trames bleue et verte. Biodiversité, paysage, Epandages réalisés pour partie en limites de ces zones. patrimoine culturel Usine en zone rurale éloignée du patrimoine culturel Paysage, patrimoine remarquable. Faible culturel Présentation du patrimoine culturels et des biens matériels. Epandages assimilés à des travaux agricoles classiques. Site industriel et 5 parcelles agricoles du plan d’épandage limitrophes d’une zone NATURA 2000 : étude d’incidence réalisée. Incidence NATURA Biodiversité Moyen Habitats remarquables : landes humides atlantiques à 2000 bruyères et tourbières. Espèces remarquables : écaille chinée (papillon). Projet sans incidence notable sur les zones NATURA 2000. Site industriel : extension du bâtiment de production prévue sur une partie du site déjà affectée à l’activité industrielle. Impact sur le sol et le sous-sol Faible Travaux par déblais/remblais pour la reconstruction de la station d’épuration. Epandage : flux en ETM < valeurs limites sur 10 ans.

Rapport GES n°155791 47 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Thème Enjeu Remarques Recyclage d’une partie de l’effluent traité pour les lavages. Réduction du ratio de prélèvement sur le réseau public et Utilisation et rejet Moyen hausse de la part recyclée. Réduction des valeurs limites de rejet au milieu naturel. Milieu aquatique récepteur à faible débit d’étiage. Impact sur le milieu Epandage : prise en compte des captages et distances aquatique d’exclusion de l’épandage par rapports aux puits et cours d’eau. Epandage Faible Conformité au SDAGE, SAGE et programmes d’actions national et régional. Filière globale (plan d’épandage et filière alternative) adaptées aux quantités de boues d’épuration produites. Pas de chaudière (production d’eau chaude par récupération Rejets d’énergie sur les installations frigorifiques). Faible atmosphériques Circulation : augmentation prévisible du trafic, mais présence d’axes routiers importants à proximité Site industriel : modalités de stockage et fréquences Impact sur l’air et le d’évacuation des déchets organiques adaptées. climat Odeurs Faible Epandages : enfouissement immédiat (tonnes à lisier équipées d’enfouisseur). Projet positif pour le climat : récupération d’énergie sur les Climat Négligeable installations frigorifiques et réutilisation pour la production d’eau chaude. Usine en zone rurale éloignée des tiers (au moins 220 m). Mesures réalisées en 2010 conformes. Bruit Faible Equipements sonores (moteurs, compresseurs, etc.) installés Impact sur le bruit et en locaux. les vibrations Epandages assimilés à des travaux agricoles classiques. Peu d’installations concernées. Vibrations Négligeable Moteurs et compresseurs en locaux aménagés. Déchets récupérés, valorisés ou éliminés par des filières Déchets Moyen spécialisées. Faibles émissions lumineuses par l’établissement. Impact lumineux Faible Epandages des boues d’épuration pratiqués de jour. Radiation Négligeable Thème non retenu

2.3 EVOLUTION EN CAS D’ABSENCE DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET

L’usine est existante et autorisée pour l’activité d’abattage et découpe de viande de volailles. En cas d’absence de mise en œuvre du projet, la société LDC BRETAGNE continuerait son activité sur la base des prescriptions autorisées actuellement.

L’impact de l’activité sur la biodiversité et les zones naturelles serait identique à la situation où le projet était mis en œuvre :

- l’établissement est déjà limitrophe d’une zone naturelle, - le plan d’épandage autorisé comporte déjà des parcelles en zone NATURA 2000.

Rapport GES n°155791 48 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

L’impact sur le sol et le sous-sol serait peu modifié :

- la construction de la nouvelle station d’épuration est programmée par l’industriel (permis de construire accordé et volonté de LDC BRETAGNE de disposer d’outils d’épuration plus performants), - l’abattoir existe, la non-construction de son extension modifierait peu l’impact de l’établissement sur le sol de la parcelle d’implantation.

La non-mise en œuvre du projet serait susceptible d’impacter défavorablement le milieu aquatique, par le retour à des valeurs limites de rejet supérieures à celles prévues dans la présente demande.

La totalité des surfaces du plan d’épandage est déjà autorisée. La non-mise en œuvre du projet ne modifierait pas la situation des parcelles utilisées pour valoriser les boues d’épuration (localisation, caractéristiques pédologiques et culturales, besoins fertilisants, etc.). Néanmoins, les agriculteurs compenseraient l’absence d’augmentation des quantités de boues d’épuration à valoriser, principalement par des achats d’engrais minéraux du commerce.

La circulation liée à l’activité serait inférieure.

L’impact sur l’air et le climat serait peu modifié.

Le projet repose sur une économie circulaire, l’activité de LDC BRETAGNE impacte directement celles des éleveurs de volailles et des différents fournisseurs de l’abattoir. L’absence de mise en œuvre du projet constituerait un frein notable pour le développement de l’activité de LDC BRETAGNE et indirectement celle de ses principaux partenaires.

Rapport GES n°155791 49 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

3 IMPACT SUR LA POPULATION, LES BIENS MATERIELS, LE PAYSAGE ET LE PATRIMOINE CULTUREL

3.1 ETAT ACTUEL

3.1.1 Localisation et environnement

La société LDC BRETAGNE est implantée sur la commune de Lanfains, à environ 1,3 km au nord du bourg et à 5 km au sud de Quintin.

LDC Bretagne

Rapport GES n°155791 50 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

L’affectation des terrains dans un rayon de 300 m des limites de propriété est présentée en annexe (cf. plan de localisation à l’échelle 1/1 000 ème ) Le site de l’usine est bordé : o au sud, par une zone naturelle et une en prairie naturelle, o à l’ouest, au nord et à l’est par les parcelles agricoles cultivées (grandes cultures ou prairies temporaires).

L’habitat est très peu dense à proximité du site : 2 habitations sont situées dans un rayon de 500 mètres des limites de propriété. L’habitation la plus proche est localisée à environ 220 mètres au nord de la limite de propriété industrielle, au niveau de La Forge Martin.

3.1.2 Caractéristiques de l’installation industrielle

La superficie totale du site est de 36 000 m 2 dont 8 245 m2 de surfaces actuellement construites.

Le site industriel est constitué de 5 entités principales :

1 - bâtiment principal : locaux de production, installations techniques, stockages, locaux sociaux, 2 - station d’épuration des eaux usées, bassin de régulation des eaux pluviales, 3 - parkings véhicules légers (personnel et visiteurs), 4 - zones de circulation des poids-lourds (réception volailles, expédition), 5 - parcelle agricole.

5

2

4

4

1

3 3

Rapport GES n°155791 51 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Le site est entièrement clôturé sur 2 mètres de hauteur.

Tableau 25 : Caractéristiques constructives des bâtiments actuels

1 – Bâtiment principal (production, 2 – Equipements de traitement/gestion des eaux installations techniques, stockages, Local prétraitement Silo stockage boues locaux sociaux) biologiques Ossature, charpente Métallique Métallique Charpente métallique Murs, façades Sous-bassement en béton Sous-bassement en béton Béton banché Bardage en tôles métalliques Bardage en tôles métalliques Couverture Bac d’acier Bac d’acier Bâche souple Plancher Béton armé Béton armé Béton armé

Les bardages des bâtiments sont de couleur blanche, avec des liserés rouges, ce qui constitue une signature visuelle homogène de l’établissement, facilitant son intégration dans le paysage.

Les dimensions maximales du bâtiment principal sont de 112 mètres par 106 mètres, pour une surface de l’ordre de 8 115 m 2. La hauteur maximale du bâtiment est de 16 mètres.

Le bâtiment est éloigné de 10 mètres de la route départementale D7b.

Vue depuis le croisement D7 / D790

Vue depuis la parcelle agricole au nord

Rapport GES n°155791 52 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Vue depuis l’accès des poids-lourds

Les bassins de la station d’épuration (bassin tampon et bassin d’aération), ainsi que la réserve d’eau pour les pompiers sont en géomembrane. Le bassin de régulation des eaux pluviales est en matériau naturellement étanche (argile).

3.1.3 Milieu humain - activités

La commune de Lanfains est située dans les Côtes d’Armor, au sein du Pays de Saint-Brieuc. La commune fait partie du canton de Plélo. Sa superficie est de 21,87 km 2, pour une population de 1 074 habitants (source INSEE- recensement 2014). La densité de population est relativement faible à Lanfains : 49 hab/km 2, pour une moyenne départementale de 87 hab/km 2.

L’activité économique de la commune de Lanfains est essentiellement agricole.

42 exploitations agricoles essentiellement de type élevage-polycultures sont recensées sur la commune (source : recensement agricole 2010). Elles sont de taille modérée : aucune exploitation agricole soumise à autorisation sur la commune de Lanfains.

Outre les commerces de proximité implantés au niveau du bourg (bar-tabac, épicerie, distribution essence), les principales entreprises implantées sur le territoire communal sont en lien avec le secteur agricole : - LDC BRETAGNE : abattage et découpe de volailles, - L’ARMORICAINE LAITIERE : transformation du lait, - LE LOUEDEC TP : terrassement, assainissement, travaux publics - ETA HENRY Alexandre : travaux agricoles, assainissement.

Rapport GES n°155791 53 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Tableau 26 : Installations Classées pour la Protection de l’Environnement soumises à autorisation ou enregistrement situées à Lanfains

Nom établissement Activité Régime Régime Seveso LDC BRETAGNE Abattage et découpe de volailles ARMORICAINE LAITIERE Transformation du lait Autorisation Non Seveso GIE de la Plaine Traitement de lisiers KALLISTA OEN Production d’électricité (éoliennes) EARL BELLOEIL Jean-Baptiste EARL du Quelen EARL Les Roselais Elevages de porcs Enregistrement Non Seveso EARL ROUTIER SAGORIN Marie-Hélène

3.1.4 Paysage et topographie

Le paysage du secteur est influencé par l’activité agricole dominante : des parcelles cultivées séparent des hameaux dispersés qui sont souvent les sièges d’exploitations agricoles.

Le maintien des haies et talus conjugué à la dominance de parcelles agricoles de tailles plus ou moins grandes (1 à 10 hectares) constitue un paysage bocager typique.

LDC BRETAGNE

Le relief est assez marqué sur le territoire communal où les altitudes varient de 150 à 325 mètres. Le paysage du secteur est caractérisé par le positionnement de Lanfains sur une butte dont l’altitude est l’une des plus hautes du département (le point culminant du département est de 339 mètres).

Le site LDC BRETAGNE est implanté en partie médiane d’un versant orienté au nord. L’altitude du site industriel varie de 250 à 270 mètres.

Rapport GES n°155791 54 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

L’intérieur du département est le siège LDC Bretagne de vastes complexes de bas marais acides et de prairies humides, de chaos rocheux et de massifs forestiers.

La principale zone boisée du secteur est la Forêt de Lorge. Celle-ci s’étend Forêt de Lorge sur une superficie de près de 1 900 hectares et est majoritairement constituée de futaies de hêtres.

Celle-ci est en partie classée en zone NATURA 2000 conjointement avec les landes de Lanfains et les cimes de Kerchouan.

Les autres zones boisées rencontrées sur le secteur sont de faible étendue. Elles sont dispersées et constituent des entités de quelques hectares au plus, situées le plus souvent le long des cours d’eau.

3.1.5 Appellations d’origine

Le site Internet de l’Institut National des Appellations d’Origine a été consulté (http://www.inao.gouv.fr).

La commune de Lanfains appartient aux zones géographiques de trois Indications Géographiques Protégées (IGP) :

- Cidre de Bretagne, - Farine de blé noir de Bretagne, - Volailles de Bretagne.

La société LDC BRETAGNE abat et commercialise des poulets fermiers de Bretagne (sous la marque Fermiers d’Argoat) bénéficiant de l’IGP.

Rapport GES n°155791 55 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Aire géographique IGP Volailles de Bretagne (source : INAO)

LDC Bretagne

3.1.6 Monuments et sites

La commune de Lanfains n’est le siège d’aucun monument historique classé ou inscrit (source : service départemental de l’architecture et du Patrimoine des Côtes d’Armor). Le monument historique le plus proche est le Château de Robien, situé sur la commune du Foeil à environ 2,3 km au nord-ouest du site LDC BRETAGNE.

LDC Bretagne

Château de Robien

Rapport GES n°155791 56 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

3.2 INCIDENCES DES INSTALLATIONS PROJETEES

3.2.1 Description des aménagements projetés

Le projet concerne l’extension du bâtiment principal pour la création de nouveaux ateliers de production et la construction d’une nouvelle salle des machines frigorifiques. L’agrandissement du bâtiment se fera en partie sur l’emplacement de l’actuelle station d’épuration, nécessitant notamment la démolition du local de prétraitement physico-chimique, du bassin tampon et du bassin d’aération.

Une nouvelle station d’épuration (prétraitement physico-chimique, bassin tampon, bassin d’aération, clarificateur, épaississement complémentaire des boues) sera construite en contrebas de l’usine, sur une bande de terre agricole. Les seuls équipements conservés de la station d’épuration actuelle seront la vis d’épaississement et le silo couvert en béton pour le stockage des boues (silo béton couvert).

Le projet de construction de la station d’épuration a fait l’objet d’un porter à connaissance auprès de l’Inspection des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement en avril 2017 et d’un permis de construire qui a été accordé le 6 juin 2017.

Nouvelles constructions Bâtiments existants

1. Extension bâtiment production

2. Nouvelle salle des machines frigorifiques

3. Nouvelle station d’épuration

1

3

2

Rapport GES n°155791 57 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

3.2.2 Conformité avec les documents d’urbanisme

La commune de Lanfains ne dispose actuellement pas de document d’urbanisme. Le PLU (Plan Local d’Urbanisme) est en cours d’élaboration.

Le Code de l’Urbanisme prévoit dans ce cas (article L111-3 et L111-4) que :

« Article L111-3 En l’absence de plan local d’urbanisme, de tout document d’urbanisme en tenant lieu ou de carte communale, les constructions ne peuvent être autorisées que dans les parties urbanisées de la commune.

Article L111-4 Peuvent toutefois être autorisés en dehors des parties urbanisées de la commune :

1° L’adaptation, le changement de destination, la réfection, l’extension des constructions existantes ou la construction de bâtiments nouveaux à usage d’habitation à l’intérieur du périmètre regroupant les bâtiments d’une ancienne exploitation agricole, dans le respect des traditions architecturales locales ;

2° Les constructions et installations nécessaires à l’exploitation agricole, à des équipements collectifs dès lors qu'elles ne sont pas incompatibles avec l’exercice d’une activité agricole, pastorale ou forestière sur le terrain sur lequel elles sont implantées, à la réalisation d’aires d’accueil ou de terrains de passage des gens du voyage, à la mise en valeur des ressources naturelles et à la réalisation d’opérations d’intérêt national ;

3° Les constructions et installations incompatibles avec le voisinage des zones habitées et l’extension mesurée des constructions et installations existantes ;

4° Les constructions ou installations, sur délibération motivée du conseil municipal, si celui- ci considère que l’intérêt de la commune, en particulier pour éviter une diminution de la population communale, le justifie, dès lors qu’elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages, à la salubrité et à la sécurité publiques, qu’elles n'entraînent pas un surcroît important de dépenses publiques et que le projet n'est pas contraire aux objectifs visés à l’article L. 101-2 et aux dispositions des chapitres I et II du titre II du livre Ier ou aux directives territoriales d'aménagement précisant leurs modalités d'application. »

Le projet d’extension de l’abattoir entre dans le cadre de l’alinéa 1 de l’article L 111-4 du Code de l’Urbanisme : extension des constructions existantes.

La construction de la nouvelle station d’épuration entre dans le cadre de l’alinéa 3 : extension mesurée des installations existantes.

En effet, la surface actuelle du site LDC BRETAGNE est de 2,9 ha et celle de la parcelle d’implantation de la future station d’épuration est de 0,7 ha.

Par ailleurs, le projet de PLU en cours d’élaboration prévoit le classement des parcelles d’implantation de l’établissement LDC BRETAGNE en zone destinée aux équipements industriels, artisanaux et commerciaux. Le projet de l’abattoir est compatible avec le PLU projeté.

Rapport GES n°155791 58 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

3.2.3 Description des incidences des aménagements projetés

Le nouveau bâtiment sera construit en partie nord-est du site, à proximité immédiate du quai de réception des volailles. Il sera éloigné de 20 mètres de la limite de propriété. Il couvrira une surface de 2 710 m 2, son élévation maximale sera identique à celle du bâtiment actuel.

Usine existante

Projet nouvelle STEP

Les matériaux utilisés pour l’extension du bâtiment de production seront identiques à ceux existants : sous-bassement et planchers en béton armé, bardages en tôles métalliques (couleur blanc avec liserés rouges), toiture en bacs d’acier.

La nouvelle salle des machines frigorifiques sera construite à l’ouest du site industriel, à 25 m de la limite de propriété. Elle sera séparée du bâtiment de production (distance d’éloignement de 1 m).

Elle couvrira une surface de 242 m 2, son élévation maximale sera de 10 m. Elle sera entièrement maçonnée (sols, murs et toiture en béton). Les bardages extérieurs seront en tôles de couleur blanche avec liseré rouge, comme le bâtiment de production

Projet : Extension bâtiment production Usine existante

Projet : Nouvelle salle des machines frigorifiques

Rapport GES n°155791 59 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les matériaux utilisés pour la construction de la nouvelle station d’épuration seront classiques en équipements épuratoires : bassins en béton banché, bardages en tôles pour le local technique. Les matériaux seront choisis pour faciliter leur intégration par rapport au site de production (bardages de couleurs similaires).

L’usine et la nouvelle station d’épuration constitueront alors un ensemble homogène. L’élévation des nouveaux équipements de la station d’épuration par rapport au niveau naturel du terrain sera d’au maximum une dizaine de mètres (local prétraitement), ce qui est inférieur à la hauteur des bâtiments industriels actuels. Le local prétraitement est prévu d’être construit en hauteur afin de disposer d’une filière gravitaire en aval de celui-ci (optimisation des consommations électriques, moindre risque en cas de panne électrique).

Le monument historique le plus proche du site industriel est le château de Robien (commune du Foeil) : éloignement de 2,3 km. Les nouvelles constructions (comme celles existantes) n’auront pas d’impact sur les monuments et les sites protégés, qui sont éloignés de l’usine.

De plus, des aménagements paysagers (talus plantés) seront réalisés par LDC BRETAGNE autour de la parcelle d’implantation de la future station d’épuration. L’industriel retiendra des espèces végétales (arbres et arbustes) adaptées à la région.

Le projet global n’implique pas de défrichement. En particulier, le bosquet situé au nord-est de la propriété industrielle ne sera pas affecté par la construction de la nouvelle station d’épuration et sera conservé en l’état.

La terre déblayée lors des travaux de terrassement sera réutilisée sur le site, notamment pour la mise à niveau de la parcelle de la nouvelle station d’épuration et la création d’un talus en contrebas de la parcelle. Les éventuels déblais non réutilisables sur place seront évacués en filière adaptée, à la charge de LDC BRETAGNE.

3.2.4 Incidences des effets temporaires et des effets indirects secondaires

La société LDC BRETAGNE prévoit la mise en service de la nouvelle station d’épuration au second semestre 2018 puis la construction de l’extension de l’abattoir entre 2019 et 2020.

Compte tenu des disponibilités des différentes entreprises et des délais entre chaque phase, la durée totale prévisible des travaux sera de l’ordre de :

- station d’épuration : 12 mois, - extension abattoir : 18 mois.

Tous les travaux seront de plus réalisés en période diurne.

Rapport GES n°155791 60 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les modalités de fonctionnement du chantier seront les suivantes :

- déblais de terrassement : ils seront réutilisés au maximum sur site (mise à niveau de la parcelle d’implantation de la station d’épuration et création d’un talus en contrebas), les éventuels excédents seront transférés vers une décharge autorisée,

- matériaux de construction : • les fondations seront réalisées en béton, elles ne généreront pas de déchets de maçonnerie, • les bardages et couvertures seront construits en tôles métalliques et bacs d’acier, les éventuels résidus de matériaux (découpes notamment) seront repris par la société en charge de la réalisation des travaux,

- les autres déchets (emballages divers par exemple) seront repris par chaque société intervenant sur le chantier pour être évacués en filière de traitement/valorisation adaptées.

Des bennes à déchets seront installées sur le chantier par les entreprises intervenantes.

D’une manière générale, les entreprises intervenant sur le site récupéreront la majorité des matériaux non utilisés ou en partie utilisés (chutes) pour une réutilisation de ceux-ci sur d’autres chantiers ou bien une valorisation vers d’autres filières adaptées (recyclage des ferrailles par exemple).

Les effets prévisibles du chantier seront principalement le bruit et les émissions de poussières. Les émissions de poussières concerneront principalement la phase de terrassement. Celle-ci sera de courte durée (quelques jours sur la durée globale du chantier).

Les nouvelles constructions seront effectuées en partie nord du site industriel, à une distance d’environ 220 m de l’habitation la plus proche. La zone de chantier sera éloignée de la plus proche habitation, elle en sera séparée par une parcelle agricole et une haie végétalisée. L’éloignement du chantier par rapport à l’habitation permettra de réduire les nuisances sonores pour les tiers.

Il n’est pas recensé d’effet indirect secondaire.

3.2.5 Interactions entre facteurs

Le projet d’extension de la production est susceptible de générer un impact sur le milieu aquatique (rejet de la nouvelle station d’épuration), un impact sonore sur le voisinage, un impact sur les émissions de poussières (essentiellement en phase de travaux) et un impact sur la circulation routière.

Ces impacts particuliers sont étudiés en détail plus après : - Partie 7 : L’eau - Partie 9 : L’air et le climat - Partie 10 : Les transports et la circulation - Partie 11 : Le bruit et les vibrations.

Rapport GES n°155791 61 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les rejets directs dans le milieu aquatique (effluent traité), pour un niveau de production en hausse, seront diminués par rapport aux valeurs limites maximales actuellement autorisées. Le projet de construction de la nouvelle station d’épuration permettra de réduire l’impact du site sur le milieu aquatique.

Les émissions de poussières pendant la phase des travaux seront limitées aux abords immédiats du chantier et maîtrisées par LDC BRETAGNE

Les nouveaux équipements bruyants, notamment les ateliers de production, certains équipements de la station d’épuration (surpresseurs, tamis rotatifs, presse à vis) et de la nouvelle salle des machines à l’ammoniac (compresseurs) seront installés dans des locaux fermés (nouveau bâtiment de production, local technique de la station d’épuration, salle des machines frigorifiques).

3.3 MESURES ERC, MODALITES DE SUIVI ET RAISONS DES CHOIX

3.3.1 Mesures d’évitement

Le projet ne nécessite pas de défrichement.

Le bosquet arboré présent au nord-est du site industriel sera conservé en l’état (non destruction par la construction de la nouvelle station d’épuration).

3.3.2 Mesures de réduction

Le nouveau bâtiment de production sera construit dans le prolongement de ceux existants. Les dispositions constructives (hauteur, matériaux, couleurs, etc.) seront similaires à celles des locaux existants.

Ces mesures permettront d’atténuer l’impact visuel du projet et faciliteront son insertion au sein du site industriel.

3.3.3 Mesures de compensation

Un talus boisé sera créé par LDC BRETAGNE en contrebas de la parcelle d’implantation de la nouvelle station d’épuration. Les espèces végétales (arbres et arbustes) seront choisies par LDC BRETAGNE pour leur adaptation à la région.

3.3.4 Modalités de suivi

Il n’est pas retenu de modalité de suivi nécessaire.

Rapport GES n°155791 62 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

3.3.5 Raisons des choix et solutions de substitution examinées

L’abattoir a été construit au début des années 1970 et son activité s’est développé régulièrement depuis.

L’emplacement actuel du site industriel présente deux avantages géographiques :

° une situation privilégiée au sein d’un bassin de collecte (territoire agricole), ° une implantation hors agglomération, à proximité d’une voie de circulation (D7b) facilitant l’accès au site.

Sa situation géographique (l’accès au site est aisé et ne nécessite pas le passage par le bourg de Lanfains) et la performance des outils de production existants et envisagés justifient le projet d’extension des capacités de production du site LDC BRETAGNE.

Pour ces raisons, il n’a pas été envisagé une autre implantation pour le projet.

Rapport GES n°155791 63 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

4 IMPACT SUR LA BIODIVERSITE

4.1 ETAT ACTUEL

4.1.1 Zones naturelles remarquables

L’inventaire du patrimoine naturel de la région a été consulté : site internet de la DREAL de Bretagne (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement).

4.1.1.1 Zones NATURA 2000

Une zone NATURA 2000 est recensée sur le secteur d’étude : Forêt de Lorge, landes de Lanfains, cime de Kerchouan.

Il est à noter que la zone NATURA 2000 est constituée de quatre secteurs distants les uns des autres de plusieurs km.

La délimitation de la zone NATURA 2000 est figurée sur la carte de localisation de l’usine et du plan d’épandage des boues d’épuration à l’échelle du 1/25 000ème présentée en annexe.

Site NATURA 2000 (secteurs des landes de Lanfains et de la forêt de Lorge) Etablissement LDC BRETAGNE Parcelles du plan d’épandage autorisé

Rapport GES n°155791 64 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Le site des Landes de Lanfains regroupe un complexe de landes sèches, mésophiles et humides sur une superficie de l’ordre de 86 ha.

Il présente un intérêt botanique de niveau régional avec des espèces protégées et/ou menacées dans le massif Armoricain : Drosera rotundifolia (Droséra à feuilles rondes), Drosera intermédia (Droséra intermédiaire), Narthecium ossifragum (Narthécie des marais), Rhynchospora alba (Rhynchospore blanc), Simaethis planifolia (Simaethis à feuilles planes).

Le site présente aussi un intérêt ornithologique important de par la nidification du Busard Cendré et du Courlis Cendré.

Droséra à feuilles rondes

Busard cendré

Le site industriel n’est pas localisé au sein de la zone NATURA 2000. Il en est mitoyen au niveau de la limite de propriété sud. Cinq parcelles du plan d’épandage des boues d’épuration sont situées dans la zone NATURA 2000, plus particulièrement au sein du secteur des landes de Lanfains.

Surface incluse dans la Parcelle Commune zone NATURA 2000 (ha) BLT07 2,1 BLT08 5,9 NM04partie Lanfains 3,3 NM06partie 0,6 NM07partie 1,8 Total 13,7

La pratique des épandages sur ces cinq parcelles est actuellement autorisée par arrêté préfectoral.

Rapport GES n°155791 65 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Site NATURA 2000 (secteurs des landes de Lanfains et de la forêt de Lorge) Etablissement LDC BRETAGNE Parcelles exploitées par l’EARL des Canards Parcelles exploitées par la SCEA Moulin Raussan

L’étude d’incidence NATURA 2000 est présentée en détail plus après (Partie 5. Etude d’incidence NATURA 2000). Celle-ci présente en détail les mesures prises par LDC BRETAGNE pour limiter l’impact de ses activités sur le site NATURA 2000.

4.1.1.2 Autres zones naturelles

Les autres zones naturelles recensées sont des ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) : - de type I : d’extension plutôt faible et souvent composées de bois ou de zones humides. - de type II : couvrant des surfaces plus importantes.

Rapport GES n°155791 66 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Tableau 27 : Zones naturelles sur le secteur d’étude

Eloignement par rapport au site Eloignement par rapport à la plus proche parcelle Zones naturelles industriel du plan d’épandage des boues d’épuration ZNIEFF de type I Etangs du Pas 2,2 km 85 m Etang du Bois de Quercy 2,9 km 2 km Landes de Lanfains Limitrophe 4 parcelles incluses dans la ZNIEFF (7,4 ha) Tourbière du sud de Lanfains 2,2 km 220 m ZNIEFF de type II Forêt de Lorge 2,3 km Limitrophe

Ces zones naturelles sont localisées sur la carte de localisation du site et du plan d’épandage en annexe (fond IGN au 1/25 000ème).

Les fiches descriptives détaillées de ces zones naturelles sont présentées en annexe.

Une partie des parcelles du plan d’épandage des boues d’épuration est située dans la ZNIEFF des Landes de Lanfains (cf. description au paragraphe précédent / Zones NATURA 2000).

Surface incluse dans la Parcelle Commune ZNIEFF (ha) BLT07partie 1,0 BLT08partie 1,3 Lanfains NM04partie 3,3 NM07partie 1,8 Total 7,4

La pratique des épandages, en situation actuelle, a été autorisée par arrêté préfectoral.

4.1.2 Trame verte et bleue

La mise en place d’un réseau écologique national nommé « Trame verte et bleue » est une des mesures prioritaires du Grenelle de l’environnement.

En Bretagne, la déclinaison de cet outil se traduit par la mise en place du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) qui a été adopté le 2 novembre 2015.

Il a notamment pour objet d’identifier les milieux (réservoirs de biodiversité), d’apprécier leurs connexions éventuelles (corridors écologiques), afin d’établir une cartographie régionale des territoires.

Les territoires qui présentent une homogénéité au regard des possibilités de connexions entre les milieux naturels sont regroupés au sein de grands ensembles de perméabilité.

La zone concernée par LDC BRETAGNE (site industriel et plan d’épandage des boues d’épuration) est située en limite de deux grands ensembles de perméabilité : - Le Trégor-Goëlo intérieur, de la rivière du Léguer à la forêt de Lorge (ensemble 4), - De la forêt de Lorge à la forêt de Bocéliande (ensemble 19).

Rapport GES n°155791 67 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Zone concernée par LDC BRETAGNE

Zone concernée par LDC BRETAGNE

Rapport GES n°155791 68 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les caractéristiques des deux grands ensembles de perméabilité sont indiquées ci-après.

Rapport GES n°155791 69 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

4.1.3 Zones humides

L’article L211-1 du Code de l’Environnement définit comme zones humides « les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation quand elle existe y est dominée par les plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».

L’inventaire des zones humides sur la commune de Lanfains a été validé le 4 octobre 2013.

Les zones humides recensées sur le secteur sont reportées sur la carte de localisation du site et du plan d’épandage (fond IGN, échelle 1/25 000ème) présentée en annexe. Les données cartographiques ont été transmises par le Syndicat Mixte du Pays de Saint-Brieuc et par l’Institut d’Aménagement de la Vilaine.

Par ailleurs, une prospection complémentaire a effectué par GES en octobre 2017 aux alentours de l’établissement LDC BRETAGNE. L’objectif était de vérifier l’absence de zone humide non répertoriée dans le proche environnement en aval de l’établissement. La prospection de terrain a été menée par sondages à la tarière à main (1,2 m) de façon à repérer les traces d’hydromorphie dans le sol.

Remarque : Ces investigations de terrain complémentaires s’ajoutent à l’étude faunistique effectuée en 2016 (cf. paragraphe 4.1.4 plus après) qui avait permis entre autres de vérifier l’absence de végétation caractéristique des zones humides dans les zones prospectées.

4.1.3.1 Site industriel

Le site LDC BRETAGNE ne comporte pas de zone humide.

La parcelle limitrophe au sud est classée en zone humide de type « Landes humides » dans le cadre de l’inventaire communal.

Nb : La zone humide appartient à la zone naturelle des Landes de Lanfains (zone NATURA 2000 et ZNIEFF).

Il n’a pas été repéré d’autre zone humide lors de la prospection de terrain menée en octobre 2017 par GES. Les sols rencontrés dans la zone prospectée sont :

- des sols peu profonds (< 20-30 cm de sol avant le substrat géologique) ne présentant pas de trace d’hydromorphie, - des sols moyennement profonds (60-80 cm au-dessus de la roche) avec des légères traces d’hydromorphie au-delà de 60 cm.

Rapport GES n°155791 70 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Zones prospectées en octobre 2017

Zones humides LDC Bretagne

4.1.3.2 Rejet de l’effluent traité au milieu aquatique

Les zones humides localisées Ruisseau de la Fontaine en aval du rejet au milieu Saint-Hubert aquatique de l’effluent traité par la station d’épuration sont localisées sur la carte ci à droite.

Le point de rejet au milieu naturel de l’effluent traité (fossé limitrophe de l’abattoir) n’est pas situé en zone humide. Ruisseau des Canards Les zones humides en aval sont les parcelles en bordure immédiate des cours d’eau et quelques axes préférentiels de circulation d’eau en amont des cours d’eau.

Fossé d’écoulement

Zones humides LDCLDC BRETAGNE BRETAGNE

Rapport GES n°155791 71 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

4.1.3.3 Plan d’épandage des boues d’épuration

Les zones humides recensées correspondent principalement aux fonds des vallées en bordure des cours d’eau et aux tourbières et ZNIEFF humides rencontrées sur le secteur.

Ces zones humides sont classées inaptes à l’épandage.

La grande majorité des parcelles du plan d’épandage n’est pas située en zone humide (près de 95 % des surfaces). Ces parcelles sont régulièrement exploitées par les agriculteurs (grandes cultures ou prairies fauchées) et ne présentent pas de végétation caractéristique des zones naturelles humides.

4.1.4 Relevés faune-flore sur la parcelle concernée par le projet de construction de la nouvelle station d’épuration et aux abords de LDC BRETAGNE

4.1.4.1 Méthodologie

La parcelle prévue pour la construction de la nouvelle station d’épuration, ainsi que les parcelles aux abords de l’usine ont été parcourues à pied afin d’établir des relevés floristiques et faunistiques.

Le périmètre étudié a été retenu sur la base des critères suivants :

- proximité du site industriel (parcelles en amont et en aval), - périmètre limitrophe et en aval proche de la zone NATURA 2000 des Landes de Lanfains.

L’objectif de l’étude de terrain était de caractériser les espèces végétales et animales présentes ou susceptibles d’être présentes (traces de passage d’animaux), notamment en lien avec la zone NATURA 2000 et la ZNIEFF proches (Landes de Lanfains).

Le but de la prospection était de recenser et identifier les espèces rencontrées sur le périmètre d’étudié. Le ciblage n’était pas restreint aux seules espèces ou habitats rencontrés dans la zone NATURA 2000 ou la ZNIEFF proches.

La prospection de terrain a été réalisée par le bureau d’études GES en juin et novembre 2016, pendant deux demi-journées à chaque période.

Les observations ont été effectuées à deux périodes distinctes (fin de printemps / automne), afin notamment d’appréhender les évolutions de la végétation en cours de saison (période de floraison, période végétative).

Les relevés ont été réalisés en période diurne.

Rapport GES n°155791 72 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les principales sources bibliographiques utilisées pour la détermination des espèces sont :

- La grande flore en couleur de Gaston Bonnier, Tomes 1, 2, 3 et 4 - Edition Belin, - Guide de la faune et de la flore - Edition Flammarion, - Guide des fleurs sauvages - Edition Delachaux et Niestlé, - Guide des graminées, carex, joncs et fougères - Edition Delachaux et Niestlé, - Guides des arbres d’Europe - Edition Delachaux et Niestlé, - Système d’information Calluna du Conservatoire botanique national de Brest (www.cbnbrest.fr).

Zone NATURA 2000 : Forêt de Lorge, Zones prospectées landes de Lanfains, cimes de Kerchouan

5 : Bosquet

ZNIEFF : Landes de Lanfains

4.1.4.2 Espèces observées

La description détaillée des zones prospectées (caractéristiques, espèces observées et répartition géographique, particularités éventuelles) est annexée au présent rapport.

Rapport GES n°155791 73 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Tableau 28 : Principales espèces végétales observées sur les zones prospectées

Espèces végétales - Agrostis commun (Agrostis capillaris) - Maïs (Zea mays) - Ajonc d’Europe (Ulex europaeus) - Millet commun (Panicum miliaceum) - Bouleau verruqueux (Betula pendula) - Mouron rouge (Anagallis arvensis) - Châtaignier commun (Castanea sativa) - Oseille commune (Rumex acetosa) - Chêne sessile (Quercus petraea) - Pâquerette vivace (Bellis perennis) - Céraiste commun (Cerastium fontanum) - Pâturin commun (Poa trivialis) - Cirse commun (Cirsium vulgare) - Petite-centaurée commune (Centaurium erythraea) - Dactyle pelotonné (Dactylis glomerata) - Pissenlit commun (Taraxacom rudelaria) - Digitale pourpre (Digitalis purpurea) - Primevère farineuse (Primula farinosa) - Erable sycomore (Acer pseudoplatanus) - Ray-grass anglais (Lolium perenne) - Fétuque des prés (Festuca pratensis) - Ray-grass d’Italie (Lolium multiflorum) - Fougère aigle (Pteridium aquilinum) - Renoncule âcre (Ranunculus acris) - Gaillet gratteron (Galium aparine) - Ronces (Rubus fructosa) - Géranium à feuilles molles (Geranium molle) - Saule Marsault (Salix caprea) - Grande berce (Heracleum sphondylium) - Saule rampant (Salix repens) - Grande ortie (Urtica dioica) - Stellaire holostée (Stellaria holostea) - Liseron des haies (Calystegia sepium) - Trèfle blanc (Trifolium repens) Espèces animales - Abeille européenne (Apis mellifera) - Amaryllis (Pyronia tithonus) - Petite tortue (Aglais urticae)

Aucune espèce végétale protégée ou espèce animale remarquable n’a été recensée sur la parcelle d’implantation de la future station d’épuration et aux alentours de l’abattoir.

Les végétaux rencontrés sur les chemins et les talus proches sont des plantes communes dans le paysage agricole local.

Remarque : La liste des espèces animales n’est pas exhaustive et correspond uniquement aux animaux qui ont été vus lors des deux périodes de prospection de terrain. La configuration des terrains étudiés (présence de talus, de végétations herbeuses) laisse à penser que nombre d’animaux (rongeurs, serpents, mollusques notamment) sont présents mais n’ont pas été observés du fait de leur comportement craintif. De même, les arbres constituent nécessairement des refuges plus ou moins temporaires pour les oiseaux.

Rapport GES n°155791 74 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

4.2 INCIDENCES DU PROJET SUR LA BIODIVERSITE

4.2.1 Description des aménagements projetés

L’extension du bâtiment de production sera réalisée sur une partie du site industriel actuellement occupée par une voirie (zone de circulation des poids-lourds) et l’actuelle station d’épuration.

La nouvelle salle des machines frigorifiques sera construite sur une actuelle zone de circulation goudronnée.

La nouvelle station d’épuration sera reconstruite sur la partie du site actuellement en parcelle agricole. Les seuls équipements conservés de la station d’épuration actuelle seront la vis d’épaississement et le silo couvert en béton pour le stockage des boues (silo béton couvert).

4.2.2 Description des incidences des aménagements projetés

4.2.2.1 Site industriel

• Incidences sur les zones naturelles

Le site LDC BRETAGNE est limitrophe, au sud, des zones naturelles suivantes :

- zone NATURA Forêt de Lorge, landes de Lanfains, cime de Kerchouan, - ZNIEFF Landes de Lanfains.

Les parcelles d’implantation du projet ne sont pas situées en zone naturelle. Les nouvelles constructions les plus proches (extension de l’abattoir) seront réalisées à une distance d’au moins 115 m des zones naturelles recensées.

Le projet ne nécessite pas de défrichement, le bosquet situé au nord-est de la propriété industrielle ne sera pas affecté par la construction de la nouvelle station d’épuration.

La prospection de terrain effectuée en 2016 sur la parcelle agricole prévue pour l’implantation de la nouvelle station d’épuration et les abords de l’établissement a permis de montrer qu’aucune espèce végétale protégée n’est présente sur la parcelle et aux alentours.

Les nouvelles constructions seront séparées des zones naturelles par des obstacles (usine existante, talus végétalisé) assurant une protection de celles-ci.

Par ailleurs, le site industriel dans son ensemble est topographiquement localisé en aval des zones naturelles.

L’impact du site industriel LDC BRETAGNE sur les espèces et les habitats des zones naturelles les plus proches peut être considéré comme minime.

Le projet de LDC BRETAGNE n’est pas de nature à modifier la continuité écologique et hydrologique existante. Les rejets réalisés (effluent traité, eaux pluviales) n’ont pas d’impact sur le tracé des cours d’eau.

Rapport GES n°155791 75 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

• Incidences sur les zones humides

Aucune zone humide n’est répertoriée sur le site industriel.

Les nouvelles constructions seront édifiées à 115 m de la zone humide la plus proche (landes en limite de propriété sud), en aval de celle-ci.

Les précautions nécessaires seront prises par l’industriel (base de chantier éloignée de la limite de propriété sud, aménagement de voies de circulation adaptées autour des zones de travaux, etc.) pour éviter les risques de transfert, notamment par envol, des matériaux de déblaiement, terrassement et de construction.

Il n’a pas été recensé (inventaire communal et prospection complémentaire GES) de zone humide dans un rayon d’au moins 200 m en aval du site industriel.

4.2.2.2 Plan d’épandage des boues d’épuration

• Incidences sur les zones naturelles

Le plan d’épandage des boues d’épuration comporte cinq parcelles (13,7 ha) localisées dans le site NATURA 2000 Forêt de Lorge, landes de Lanfains, cime de Kerchouan

L’étude d’incidence du plan d’épandage sur la zone NATURA 2000 a été réalisée en 2014 et 2016, dans le cadre de l’autorisation actuelle du plan d’épandage.

L’étude d’incidence actualisée est présentée en détail plus après (cf. Partie 5. Etude d’incidence NATURA 2000).

Les cinq parcelles concernées sont régulièrement cultivées et exploitées pour la production agricole. Elles ne présentent pas de végétation naturelle ou d’habitat nécessitant des mesures de protections particulières.

Les quantités de boues produites par la station d’épuration augmenteront.

Néanmoins, les volumes potentiellement épandus sur les 5 parcelles localisées dans la zone NATURA 2000 seront inchangés. Ceux-ci sont en effet déterminés en fonction des besoins des cultures fertilisées, qui resteront comparables à la situation actuelle (mêmes parcelles concernées, mêmes types de cultures, rendements escomptés comparables, etc.).

Toutes les mesures actuellement prises par la société LDC BRETAGNE pour limiter au maximum l’impact des épandages des boues d’épuration sur le milieu naturel en général et sur les habitats des différentes espèces recensées au sein de la zone NATURA 2000 en particulier seront maintenues dans le cadre du projet.

L’impact de l’épandage des boues biologiques est et restera minime au niveau de la zone NATURA 2000.

Rapport GES n°155791 76 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

• Incidences sur les zones humides

L’incidence du plan d’épandage sur les zones humides est étudiée en détail dans la partie spécifique relative au plan d’épandage des boues biologiques (cf. Partie 8. Valorisation agronomique des boues d’épuration).

La grande majorité des parcelles du plan d’épandage n’est pas située en zone humide (près de 95 % des surfaces). Les parcelles sont régulièrement cultivées par les agriculteurs et ne présentent pas de végétation des zones naturelles humides.

Les caractéristiques pédologiques et agronomiques de ces parcelles sont favorables à leur fertilisation par les boues biologiques.

Par ailleurs, la distance réglementaire d’exclusion de l’épandage (35 m, arrêté ministériel du 2 février 1998) est systématiquement prise en compte vis-à-vis des cours d’eau du secteur.

4.2.3 Incidences des effets temporaires et des effets indirects secondaires

La durée totale prévisible des travaux est de l’ordre de : - station d’épuration : 12 mois, - extension abattoir : 18 mois.

La terre déblayée lors des travaux de terrassement sera réutilisée sur le site, notamment pour la mise à niveau de la parcelle de la nouvelle station d’épuration et la création d’un talus en contrebas de celle-ci. Les éventuels déblais non réutilisables sur place seront évacués en filière adaptée.

Les émissions de poussières concerneront principalement la phase de terrassement. Celle-ci sera de courte durée (quelques jours sur la durée globale du chantier). La zone de chantier sera localisée en partie nord du site industriel, à une distance d’au moins 115 m de la zone naturelle la plus proche. Elle en sera séparée par le bâtiment existant et la haie végétalisée au sud de la propriété.

Il n’est pas recensé d’effet indirect secondaire.

4.2.4 Interactions entre facteurs

Les interactions potentielles entre facteurs portent essentiellement sur l’eau et le milieu aquatique et les rejets atmosphériques et sonores liées à la circulation des véhicules.

Ces impacts particuliers sont étudiés en détail plus après : - Partie 7 : L’eau - Partie 9 : L’air et le climat - Partie 10 : Les transports et la circulation - Partie 11 : Le bruit et les vibrations

Rapport GES n°155791 77 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

4.3 MESURES ERC, MODALITES DE SUIVI ET RAISONS DES CHOIX

4.3.1 Mesures d’évitement

Le projet ne nécessite pas de défrichement.

Le bosquet arboré présent au nord-est du site industriel sera conservé en l’état (non destruction par la construction de la nouvelle station d’épuration).

La haie limitrophe de la zone NATURA 2000 au sud de la propriété ne sera pas atteinte dans le cadre du projet.

4.3.2 Mesures de réduction

L’étude agropédologique du plan d’épandage (cf. Partie 8 Valorisation agronomique des boues d’épuration) a permis d’exclure les parcelles non destinées à la culture et à la fertilisation (jachères, landes, zones humides, etc.).

Seules les parcelles agricoles régulièrement exploitées sont épandues, à des doses raisonnées.

Le respect des périodes réglementaires d’épandage des boues d’épuration et l’utilisation d’un matériel adapté, permettent de limiter le risque d’écoulement vers les zones naturelles.

La pratique des épandages ne constitue pas une nuisance pour les espèces animales ou végétales présentes dans le secteur d’étude.

4.3.3 Mesures de compensation

Un talus boisé sera créé par LDC BRETAGNE en contrebas de la parcelle d’implantation de la nouvelle station d’épuration. Les espèces végétales (arbres et arbustes) seront choisies par LDC BRETAGNE pour leur adaptation à la région.

4.3.4 Modalités de suivi

Il n’est pas retenu de modalité de suivi nécessaire.

4.3.5 Raisons des choix et solutions de substitution examinées

Les mesures nécessaires sont prises par LDC BRETAGNE pour limiter l’impact de l’établissement et du plan d’épandage sur les zones naturelles proches.

L’activité de l’établissement et la valorisation des boues biologiques sur le plan d’épandage sont autorisées.

Il n’a alors pas été envisagé une autre implantation pour le projet.

Rapport GES n°155791 78 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

5 ETUDE D’INCIDENCE NATURA 2000

Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement soumises à autorisation figurent sur la liste nationale des documents de planification, programmes ou projets qui doivent faire l’objet d’une évaluation des incidences NATURA 2000 (article R414-19 du Code de l’Environnement).

L’article L414-4 du Code de l’Environnement précise que l’évaluation des incidences est réalisée au regard des objectifs de conservation du site NATURA 2000 concerné.

5.1 ETAT ACTUEL

Une seule zone NATURA 2000 est recensée sur le secteur d’étude : « Forêt de Lorge, landes de Lanfains, cimes de Kerchouan ».

Le site a été enregistré comme SIC (Site d’Importance Communautaire) le 7 décembre 2004 et comme ZSC (Zone Spéciale de Conservation) le 4 mai 2007.

5.1.1 Localisation du site NATURA 2000

LDC Bretagne

Département Côtes d’Armor (100 %) Superficie 507 ha Région biogéographique Atlantique

Rapport GES n°155791 79 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

5.1.2 Description du site NATURA 2000

Remarque : La présente description concerne le site NATURA 2000 uniquement. La présentation des parcelles alentours est effectuée plus avant (cf. Partie 4. Impact sur la biodiversité), notamment concernant les relevés faune-flore effectués à proximité de l’établissement LDC BRETAGNE.

Les principales sources documentaires consultées pour établir la partie descriptive des sites et des habitats sont les suivantes :

* DOCOB : Document d’objectifs – Site d’importance communautaire FR5300037 – Zone Spéciale de Conservation – « Forêt de Lorge, landes de Lanfains, cime de Kerchouan » Approuvé par arrêté préfectoral du 28 août 2015

* Sites Internet :

- http : //www.bretagne.ecologie.gouv.fr (Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement en Bretagne). - http : //www.natura2000.fr (Portail du réseau NATURA 2000). - http : //inpn.mnhn.fr (Inventaire National du Patrimoine Naturel - Muséum National d’Histoire Naturelle).

* Cahiers d’habitats NATURA 2000 - Connaissance et gestion des habitats et des espèces d’intérêt communautaire - La Documentation Française :

- Tome1 : Habitats forestiers - Tome 3 : Habitats humides - Tome 4 : Habitats agro-pastoraux - Tome 6 : Espèces végétales - Tome 7 : Espèces animales

Le site NATURA 2000 est constitué de quatre secteurs distincts : - forêt de Lorge, - landes de Lanfains (à environ 5 km de la forêt de Lorge), - cime de Kerchouan (à 4 km des landes de Lanfains), - tourbière du Haut Quétel (à près de 6 km au sud-est de la forêt de Lorge).

Le site NATURA 2000 est caractérisé par un complexe de landes sèches sur sol superficiel, de landes humides tourbeuses (habitat prioritaire), de tourbières, de hêtraies (notamment la forêt de Lorge).

Les Landes de Lanfains sont constituées d’une colline et de versants de faible pente formant un ensemble de landes. La cime de Kerchouan forme un important relief (318 m d’altitude) constituée de schistes et quartzites métamorphisés au contact du granite de Quintin et occupée par des boisements et des landes plus ou moins tourbeuses. La forêt de Lorge compose un vaste massif forestier essentiellement composé de hétraies.

Rapport GES n°155791 80 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

La tourbière du Haut Quétel est fortement dominée par des milieux artificialisés (vergers, plantations de feuillus et de résineux) s’intercalant entre les boisements naturels, les tourbières et les landes humides.

L’impact potentiel de LDC BRETAGNE concerne plus spécifiquement les secteurs des landes de Lanfains et de la forêt de Lorge (cf. paragraphe 2.2 plus après).

5.1.3 Composition générale du site NATURA 2000

% de la surface du site Forêts caducifoliées 38 % Landes, broussailles, recrus, maquis et garrigues, phrygana 30 % Prairies améliorées 4 % Prairies semi-naturelles humides, prairies mésophiles améliorées 7 % Marais (végétation de ceinture), bas-marais, tourbières 7 % Forêts de résineux 6 % Forêts mixtes 5 % Autres terres arables 2 % Eaux douces intérieures (eaux stagnantes, eaux courantes) 1 %

Le site est en majorité constitué de forêts (38 %) et de landes (30 %).

Le secteur des landes de Lanfains est essentiellement composé de landes et fourrés, de prairies et de milieu artificialisés (milieux artificialisés = cultures, prairies semées, plantations, routes, bâtiments et milieux anthropisés).

Source : Document d’objectifs du site NATURA 2000 FR5300037 – « Forêt de Lorge, landes de Lanfains, cime de Kerchouan ».

Rapport GES n°155791 81 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Site NATURA 2000 : secteur des landes de Lanfains

Cultures

Prairies

Landes

Bois Landes

Cultures

Cultures

Le secteur de la forêt de Lorge est essentiellement constitué de boisements et secondairement de milieux artificialisés. Les landes sont très peu présentes sur cette zone.

Source : Document d’objectifs du site NATURA 2000 FR5300037 – « Forêt de Lorge, landes de Lanfains, cime de Kerchouan ».

Rapport GES n°155791 82 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

5.1.4 Habitats naturels d’intérêt communautaire présents

Habitats d’intérêt communautaire présents dans le site NATURA 2000 % couv. SR (1) 3110 : Eaux oligotrophes très peu minéralisées des plaines sablonneuses (Littorelletalia uniflorae) 0,02 % 4020 : Landes humides atlantiques tempérées à Erica ciliaris et Erica tetralix * 2 % C 4030 : Landes sèches européennes 9 % C 6410 : Prairies à Molinia sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux (Molinion caeruleae) 0,4 % 6430 : Mégaphorbiaies hygrophiles d’ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin 0,03 % 7110 : Tourbières hautes actives * 0,02 % 7120 : Tourbières hautes dégradées encore susceptibles de régénération naturelle 0,1 % C 7150 : Dépressions sur substrats tourbeux du Rhynchosporion 0,02 % C 9120 : Hêtraies acidophiles atlantiques à sous-bois à Ilex et parfois à Taxus (Quercion robori-petraeae 27 % C ou Ilici-Fagenion) 9130 : Hêtraies du Asperulo-Fagetum 0,2 % C (1) Superficie relative : superficie du site couverte par le type d'habitat naturel par rapport à la superficie totale couverte par ce type d'habitat naturel sur le territoire national (en %). A=site remarquable pour cet habitat (15 à 100%) ; B=site très important pour cet habitat (2 à 15%) ; C=site important pour cet habitat (inférieur à 2%).

* Habitats ou espèces prioritaires (en gras) : habitats ou espèces en danger de disparition sur le territoire européen des Etats membres et pour la conservation desquels l’Union européenne porte une responsabilité particulière.

Habitats d’intérêt communautaire présents dans les landes de Lanfains et la forêt de Lorge (Document d’objectifs du site NATURA 2000 FR5300037 – « Forêt de Lorge, landes de Lanfains, cime de Kerchouan ») Surf (ha) % entité % site

Dix habitats d’intérêt communautaire sont recensés dans le site NATURA 2000 dont deux sont présents sous leur forme prioritaire :

- landes humides atlantiques tempérées à Erica ciliaris et Erica tetralix, - tourbières hautes actives.

Les secteurs plus particulièrement concernés par LDC BRETAGNE comportent 6 habitats d’intérêt communautaire dont un seul est prioritaire (landes humides atlantiques tempérées à Erica ciliaris et Erica tetralix). Cet habitat est notamment rencontré en limite sud de l’établissement LDC BRETAGNE.

Rapport GES n°155791 83 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Source : Document d’objectifs du site NATURA 2000 FR5300037 – « Forêt de Lorge, landes de Lanfains, cime de Kerchouan ».

Rapport GES n°155791 84 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

5.1.5 Espèces animales et végétales d’intérêt communautaire présentes

Amphibiens et reptiles Triton marbré (Triturus marmoratus) Lézard vivipare (Lacerta vivipara) Invertébrés Ecaille chinée (Callimorpha quadripunctaria) Oiseaux Pic mar (Dendrocopos medius) Plantes Cicendie filiforme (Cicendia filiformis) Rossolis intermédiaire (Drosera intermedia) Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia) Dryoptéris à odeur de foin (Dryopteris aemula) Gentiane des marais (Gentiana pneumonanthe) Malaxis des tourbières (Hammarbya paludosa) Narcéthie des marais (Narthecium ossifragum) Grassette du Portugal (Pinguicula lusitanica) Rhynchospore blanc (Rhynchospora alba) *Habitats ou espèces prioritaires (en gras) : habitats ou espèces en danger de disparition sur le territoire européen des Etats membres et pour la conservation desquels l'Union européenne porte une responsabilité particulière.

Parmi les 13 espèces d’intérêt communautaire recensées dans le site NATURA 2000, une seule est considérée comme prioritaire, l’écaille chinée (papillon).

5.1.6 Description détaillée des habitats et espèces prioritaires présentes dans le site NATURA 2000

5.1.6.1 Habitats prioritaires

Les habitats prioritaires recensés dans l’ensemble du site NATURA 2000 sont rappelés ci-après :

Habitats prioritaires sur l’ensemble du site NATURA 2000 Landes humides atlantiques tempérées à Erica ciliaris et Erica tetralix Tourbières hautes actives

Les tourbières hautes actives ne sont pas présentes sur les secteurs du site NATURA 2000 concernés par LDC BRETAGNE (landes de Lanfains et forêt de Lorge).

La description de l’habitat prioritaire rencontré sur les secteurs concernés par LDC BRETAGNE, sa vulnérabilité et les recommandations liées à sa protection est réalisée ci-après (sources : cahiers d’habitats, fiche 4020 et Document d’objectifs du site NATURA 2000 FR5300037).

Rapport GES n°155791 85 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Description de l’habitat Vulnérabilité de l’habitat Landes humides atlantiques tempérées à Erica ciliaris et Erica tetralix L’habitat est constitué de landes humides caractérisées par la Les facteurs de régression de cet habitat sont sa présence de la bruyère ciliée (Erica ciliaris) et la bruyère à destruction directe par drainage, plantation, ou mise en quatre angles (Erica tetratlix). culture. Elles résultent de défrichements anciens et sont présentes sur la L’abandon de son exploitation traditionnelle (pâturages et façade atlantique en Bretagne, Gascogne, dans le pays basque et fauches) conduit souvent au développement d’espèces l’ouest du limousin. concurrentes (molinie, callune, bruyère à balai) au Elles sont développées sur des substrats acides, constamment détriment des espèces caractéristiques de l’habitat (bruyère humides ou avec des phases sèches temporaires. ciliée et à quatre angles).

Lande humide atlantlantique à Erica ciliaris et Erica tetraix

Bruyère ciliée

Bruyère à Bruyère ciliée quatre angles

Les recommandations générales concernant la protection de cet habitat portent sur la proscription :

- du boisement, de la mise en culture, du travail du sol, - de l’épandage d’intrant (pesticides, amendements minéraux ou organiques), - de toute modification artificielle du régime hydrique (creusement de plan d’eau, drainage),

et la garantie d’une bonne qualité physico-chimique des eaux d’alimentation du milieu.

Rapport GES n°155791 86 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

5.1.6.2 Espèces prioritaires

La seule espèce prioritaire recensée dans le site NATURA 2000 est l’écaille chinée.

La description de l’espèce et de sa vulnérabilité est réalisée ci-après (source : cahier d’habitat, fiche 1078).

Description de l’espèce Vulnérabilité Invertébrés Ecaille chinée (Callimorpha quadripunctaria) L’espèce est présente partout en L’écaille chinée est un papillon de 2 à 3 cm France, où elle est très commune. d’envergure. Le thorax et les ailes antérieures Seule la sous-espèce Callimorpha sont noirs avec des rayures jaune, l’abdomen quadripunctaria rhodonensis est orange avec une rangée de petits points (spécifique à l’île de Rhodes) est noirs et les ailes postérieures sont rouges avec menacée. Ceci induit néanmoins le 4 grands points noirs. classement global de l’espèce parmi Les chenilles sont polyphages et se nourrissent les espèces menacées en Europe. sur diverses espèces herbacées (chardons, En France, cette espèce ne nécessite lamiers, orties) et ligneuses (chênes, genêts, pas de mesure de protection hêtres, noisetiers). particulière. Les adultes sont floricoles (centaurées, chardons, cirses, ronces). L’espèce se développe préférentiellement dans les milieux humides.

5.1.6.3 Synthèse sur la vulnérabilité des habitats et des espèces

Les principaux éléments à intégrer dans la protection des habitats naturels prioritaires recensés sur le secteur concernent :

- la proscription de toute modification structurelle des milieux (boisement, mise en culture, travail du sol, etc.), - la proscription de toute modification du régime hydrique alimentant les milieux humides (drainage, création de plan d’eau, etc.), - la protection des eaux alimentant ces milieux : - dans les milieux : aucun apport de produits de synthèse (pesticides, engrais minéraux) ou d’amendements organique, - aux abords des milieux : utilisation des intrants en adéquation avec une bonne qualité physico-chimique des eaux.

La vulnérabilité des espèces est liée à leur dépendance vis à vis de leurs habitats. Les actions de protection concernent alors sur la sauvegarde des structures des habitats (proscription de la déstructuration des habitats, proscription de l’assèchement des zones humides) et sur la protection de la qualité de ceux-ci (qualité des eaux, qualité des sols).

La mise en place d’un entretien (fauche avec exportation) des secteurs de landes est préconisée pour assurer la conservation des habitats d’intérêt communautaire présents.

Rapport GES n°155791 87 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

5.2 INCIDENCES DU PROJET SUR LE SITE NATURA 2000

5.2.1 Description du contexte du projet

L’établissement est limitrophe du site NATURA 2000, il est topographiquement situé en aval du bassin topographique du site NATURA 2000. Le rejet de l’effluent traité par la station d’épuration s’effectue dans le milieu naturel en aval du site NATURA 2000.

Cinq parcelles du plan d’épandage des boues d’épuration sont localisées dans le site NATURA 2000, au sein du secteur des landes de Lanfains.

Parcelle Commune Surface concernée (ha) BLT07 2,1 BLT08 5,9 NM04partie Lanfains 3,3 NM06partie 0,6 NM07partie 1,8 Total 13,7

La pratique des épandages sur ces cinq parcelles est actuellement autorisée par arrêté préfectoral.

Site NATURA 2000 (secteurs des landes de Lanfains et de la forêt de Lorge) Etablissement LDC BRETAGNE Parcelles du plan d’épandage

Rapport GES n°155791 88 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Site NATURA 2000 (secteurs des landes de Lanfains et de la forêt de Lorge) Etablissement LDC BRETAGNE Parcelles exploitées par l’EARL des Canards Parcelles exploitées par la SCEA Moulin Raussan

Les cinq parcelles sont régulièrement cultivées par les agriculteurs (rotations culturales et prairies temporaires).

BLT08

BLT07

NM06 NM04

NM07

Source : Document d’objectifs du site NATURA 2000 FR5300037 – « Forêt de Lorge, landes de Lanfains, cime de Kerchouan ».

Rapport GES n°155791 89 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Présence d’un Présence d’un habitat Présence d’obstacles entre la Parcelle Mode d’exploitation habitat naturel naturel limitrophe de parcelle et l’habitat naturel sur la parcelle la parcelle La pente de la parcelle n’est pas dirigée vers l’habitat. BLT07 Rotations culturales Un talus sépare la parcelle de (céréales, maïs) et Non Oui : landes l’habitat. prairie temporaires La pente de la parcelle n’est pas BLT08 dirigée vers l’habitat. Un talus et un chemin séparent la NM04 Oui : landes parcelle de l’habitat. Rotations culturales Oui : landes et Un talus sépare la parcelle de la zone NM06 Non (céréales, maïs) boisements en landes. Un talus sépare la parcelle de NM07 Oui : landes l’habitat.

La topographie des parcelles (pente non dirigée vers les habitats naturels pour BLT07 et BLT08) et la présence d’obstacles (chemin, talus) minimisent les risques d’impact sur les habitats des épandages sur ces parcelles.

Les mesures de protection mises en œuvre par LDC BRETAGNE dans le cadre de la pratique des épandages sont présentées au paragraphe 5.2.3.2 plus après).

5.2.2 Description des émissions de LDC BRETAGNE susceptibles d’impacter la zone NATURA 2000

Les impacts potentiels des activités de l’établissement LDC BRETAGNE sur les habitats et les espèces recensés au sein de la zone NATURA 2000, en lien avec les critères de vulnérabilité présentés au paragraphe 5.1.6. plus avant, sont liés :

• aux émissions du site industriel : ° rejets atmosphériques (rejets gazeux liés aux circulations routières, rejets gazeux des installations de production de froid, émissions olfactives), ° émissions sonores et vibrations liées aux installations techniques (compresseurs notamment) et à la circulation des véhicules dans l’enceinte industrielle,

• aux épandages des boues d’épuration : ° apports de résidus organiques sur sols cultivés, ° émissions atmosphériques (rejets gazeux des tracteurs), sonores et olfactives.

Pour mémoire, l’établissement ne dispose pas d’installation de combustion (chaudière), les installations de production de froid ne génèrent pas d’émissions à l’atmosphère (les condenseurs évaporatifs ont été remplacés en 2010 par des condenseurs à air) et les rejets aqueux (effluent traité de la station d’épuration, eaux pluviales) sont réalisés en aval de la zone NATURA 2000.

Rapport GES n°155791 90 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

5.2.3 Incidences de LDC BRETAGNE sur le site NATURA 2000

Le réseau NATURA 2000 a pour objectif de contribuer à préserver la diversité biologique sur le territoire de l’Union Européenne. Il cherche à concilier les exigences écologiques des habitats naturels et des espèces avec les activités économiques, sociales et culturelles qui s’exercent sur ces territoires.

La classification d’un site dans le réseau NATURA 2000 n’interdit pas en particulier l’activité agricole, ceci d’autant plus que la plupart des sites NATURA 2000 s’étendent sur des superficies importantes (plus de 10 000 ha pour certains sites).

5.2.3.1 Impact du site industriel

L’usine est séparée de la zone NATURA 2000, plus particulièrement de l’habitat prioritaire limitrophe au sud (landes humides atlantiques à Erica ciliaris et Erica tetratix), par une haie végétale dense (conifères). L’établissement est limitrophe et en contrebas par rapport au secteur de landes. La haie n’est pas localisée dans le site NATURA 2000, mais en aval. Elle ne contribue pas au phénomène de fermeture des milieux en landes.

Localement les vents dominants sont de secteurs sud-ouest et nord-est. Les vents les plus forts proviennent du sud-ouest (cf. Partie 9 Impact sur l’air plus après), ils assurent alors une dispersion des émissions atmosphériques et sonores de l’usine préférentiellement à l’opposé de la zone NATURA 2000.

Landes de Lanfains

Haie séparative

Rapport GES n°155791 91 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

• Emissions atmosphériques du site industriel

Les circulations routières et les émissions atmosphériques induites augmenteront dans le cadre du projet (hausse des approvisionnements et des expéditions).

Ceci étant, l’accès des poids-lourds à l’établissement LDC BRETAGNE s’effectue par la route départementale D7b sans nécessité de traverser la zone NATURA 2000. Les circulations des camions au sein de l’établissement sont en très grande partie réalisées en partie nord du site. L’abattoir joue alors un rôle d’écran, notamment lors de vents de secteur nord-est, protégeant la zone NATURA 2000 des émissions atmosphériques des camions.

Les circulations des véhicules légers sont effectuées à proximité de la zone NATURA 2000, le parking du personnel étant au sud du site industriel. Ces circulations, comme celles des poids-lourds, sont réalisées à faible vitesse, limitant les émissions polluantes par les moteurs.

Les sources d’odeurs potentielles concernent essentiellement les stockages des déchets et des sous-produits de l’épuration (boues de prétraitement et boues biologiques). Les déchets et les boues de prétraitement sont stockés en bennes dans des locaux dédiés. Les boues biologiques seront pour partie stockées en silo couvert (ouvrage existant) et en benne dans le local du prétraitement qui sera reconstruit. Le nouveau local du prétraitement fera l’objet d’un traitement de l’air avec filtre à charbon actif.

Les risques de perception d’odeurs en provenance de l’établissement depuis la zone NATURA 2000 sont alors minimes.

• Emissions sonores et vibratoires du site industriel

Les émissions sonores sont dues aux outils de production, aux installations techniques, aux manutentions et aux circulations.

Les équipements de production et les installations techniques sont situés dans des locaux fermés, limitant la propagation des bruits vers l’extérieur. Les équipements susceptibles de générer des vibrations (compresseurs) sont installés sur des dispositifs atténuant celles-ci (silent-block).

Des mesures de bruit ont été réalisées autour du site industriel, notamment en limite de propriété sud-ouest limitrophe de la zone NATURA 2000. Les niveaux sonores mesurés à cet endroit sont faibles (52 dB(A) de jour et 49 dB(A) de nuit) et conformes aux valeurs limites actuellement prescrites pour l’établissement. Les équipements perceptibles en ce point sont essentiellement les condenseurs à air et les extracteurs en toiture de la ventilation de l’usine. Les autres bruits sont masqués par la présence du bâtiment.

Par ailleurs, ces niveaux sonores ont été mesurés côté établissement, ceux perçus dans la zone NATURA 2000, c’est à dire de l’autre côté de la haie séparative, sont nécessairement inférieurs.

Les nouvelles constructions seront effectuées en partie nord de l’établissement. Les équipements bruyants supplémentaires seront installés en locaux fermés.

Rapport GES n°155791 92 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les bruits perçus au sein de la zone NATURA 2000 seront, comme actuellement, en très grande partie masqués par le bâtiment de production existant.

Le projet n’induira pas d’impact sonore supplémentaire notable perceptible au sein de la zone NATURA.

5.2.3.2 Impact du plan d’épandage des boues d’épuration

Les parcelles d’épandage situées dans la zone NATURA 2000 sont différentes de la parcelle limitrophe de l’usine (cf. carte de localisation plus avant).

Les quantités de boues d’épuration produites augmenteront dans le cadre du projet (hausse de l’activité de production).

Ceci étant, les quantités épandues sur les parcelles situées dans la zone NATURA 2000 n’augmenteront pas par rapport à la situation actuelle : - les surfaces des parcelles d’épandage situées en zone NATURA 2000 seront identiques (seulement 5 parcelles concernées pour 13,7 ha), - les doses et les apports parcellaires sont déterminés en fonction des besoins culturaux qui resteront comparables à la situation actuelle.

Les principales mesures prises par la société LDC BRETAGNE pour limiter l’impact du plan d’épandage des boues d’épuration sur les habitats et les espèces présents dans la zone NATURA 2000 sont synthétisées ci-après.

Critère de vulnérabilité des habitats et des espèces Mesures prises par LDC BRETAGNE Proscription de toute modification structurelle des milieux Les parcelles situées dans la zone NATURA 2000 sont (mise en culture, travail du sol, etc.). régulièrement cultivées depuis longtemps. Elles sont répertoriées comme terres agricoles dans le DOCOB de la zone NATURA 2000. Aucun habitat naturel n’a été observé sur les cinq parcelles lors des études de terrain réalisées dans le cadre de l’autorisation de ces parcelles dans le plan d’épandage en 2015 et 2016. L’épandage des boues biologiques ne modifie pas la vocation agricole des parcelles concernées et n’est pas à l’origine de modification structurelle des milieux. Proscription de toute modification du régime hydrique Les parcelles ne sont pas drainées. alimentant les milieux humides (drainage, création de plan Il n’y a pas de plan d’eau sur celles-ci. d’eau, etc.).

Rapport GES n°155791 93 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Critère de vulnérabilité des habitats et des espèces Mesures prises par LDC BRETAGNE Protection des eaux alimentant les milieux : - dans les milieux : aucun apport de produits de synthèse La valorisation des boues d’épuration permet une réduction des (pesticides, engrais minéraux) ou d’amendements organique, engrais minéraux utilisés par les agriculteurs. Par ailleurs, les épandages ne sont pas pratiqués sur des habitats naturels mais exclusivement sur des zones cultivées et exploitées en agriculture. Les parcelles sont séparées des zones - aux abords des milieux : utilisation des intrants en naturelles par des chemins et des talus. adéquation avec une bonne qualité physico-chimique des eaux. Les principales mesures prises pour limiter l’impact des épandages sur les milieux voisins sont : * traçabilité analytique : analyses régulières des boues d’épuration épandues, * étude agro-pédologique : caractérisation des sols et définition de leur aptitude à l’épandage, zones inaptes écartées, * bilans de fertilisation : détermination des possibilités d’épandage sur chaque exploitation, * plan prévisionnel de fumure : calculs de doses d’épandage adaptées à chaque parcelle (fonction de l’historique de fertilisation, des pratiques culturales, etc.), * pratique des épandages : entreprise spécialisée (ETA), matériel adapté, respect des périodes réglementaires et des aptitudes des sols, respect des distances d’exclusions par rapport aux cours d’eau, pas d’épandage dans les zones humides, etc. * contrôles de la qualité des épandages pratiqués réalisés annuellement dans le cadre du suivi agronomique.

Les mesures prises par LDC BRETAGNE permettent de limiter l’impact des épandages sur les habitats et les espèces présents dans la zone NATURA 2000.

Le projet de la société LDC BRETAGNE n’induit pas d’impact supplémentaire sur les 5 parcelles situées en zone NATURA 2000 par rapport à la situation actuellement autorisée.

5.2.4 Conclusion

L’activité de l’entreprise n’est pas de nature à générer une incidence notable sur les habitats protégés et les espèces présentes dans les milieux naturels de la zone NATURA 2000.

Les mesures prises par LDC BRETAGNE permettent d’assurer une compatibilité du projet industriel avec les objectifs de conservation du site NATURA 2000 « Forêt de Lorge, landes de Lanfains, cime de Kerchouan ».

Rapport GES n°155791 94 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

6 IMPACT SUR LE SOL ET SOUS-SOL, LES TERRES

6.1 ETAT ACTUEL

6.1.1 Géologie, sol et sous-sol

La carte géologique éditée par le BRGM (échelle 1/50 000 ème ) a été consultée.

Le secteur appartient au Massif Armoricain.

La commune de Lanfains est caractérisée par les substrats géologiques suivants : - au nord des granites (de type monzogranites à gros grains et monzogranites porphydroides à biotite), - au sud des quartzites et grès plus ou moins ferrugineux, - entre ces deux types de substrats compactés, on rencontre des schistes plus ou moins métamorphisés au contact des granites.

Les vallées des cours d’eau sont occupées par des dépôts d’alluvions et de colluvions.

Une faille géologique d’orientation est-ouest traverse la commune, séparant la zone de schistes de celle des quartzites et grès. La faille géologique passe au niveau de La Forge Martin, à 220 mètres au nord du site industriel.

L’établissement LDC BRETAGNE est implanté sur la zone des quartzites et grès.

Granites à biotite

Granites à gros grains Schistes

Schistes et quartzites Quartzites et grès

LDC Bretagne

Les substrats compactés rencontrés sur le secteur favorisent la formation d’un réseau hydrographique de surface. Les aquifères sont discontinus, peu étendus et relativement peu productifs, les ressources en eau souterraine sont relativement faibles.

Rapport GES n°155791 95 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

6.1.2 Site industriel

L’usine a été construite au début des années 1970 par M. Alain SERANDOUR. Elle est exploitée par la société LDC BRETAGNE depuis 1988.

Depuis sa création, l’activité du site industriel a toujours été l’abattage de volailles.

Auparavant le site était occupé par des parcelles agricoles.

Occupation du site en 1950 Site LDC BRETAGNE en 2017

Le rapport de base (présenté en annexe), a permis de conclure à l’absence de substances dangereuses pertinentes (critère n°1) et de risque de contamination du sol et des eaux souterraines (critère n°2) en lien avec l’activité de LDC BRETAGNE.

En situation actuelle, l’activité n’a pas d’impact sur l’état des sols et du sous-sol au droit du site industriel.

6.1.3 Plan d’épandage

Les sols et le sous-sol du secteur d’étude du plan d’épandage sont décrits dans l’étude préalable à l’épandage (cf. Partie 8 plus après) :

- Contexte géologique - Etude agro-pédologique et principaux types de sols rencontrés - Points de référence, zones homogènes et analyses de sols.

12 points de référence répartis sur l'ensemble du plan d'épandage ont fait l’objet d’analyses de sol (cf. paragraphe 8.74 plus après) : - Sols à texture principalement limoneuse. - Teneurs en matières organiques et éléments fertilisants satisfaisantes. - Teneurs en éléments traces métalliques dans tous les cas inférieures aux valeurs limites réglementaires.

Rapport GES n°155791 96 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

6.2 INCIDENCES DU PROJET SUR LE SOL ET SOUS-SOL, LES TERRES

6.2.1 Description des aménagements projetés

Les nouvelles constructions projetées concernent :

- L’extension du bâtiment de production en partie sur la station d’épuration actuelle et en partie sur une zone en voirie. - La construction d’une nouvelle salle des machines frigorifiques à l’emplacement d’une actuelle voirie. - La reconstruction de la station d’épuration sur une bande agricole au nord de la propriété industrielle.

La localisation du plan d’épandage (parcelles agricoles mises à disposition) n’est pas modifiée dans le cadre du projet.

6.2.2 Description des incidences des aménagements projetés

6.2.2.1 Incidences sur le site industriel

L’activité de l’établissement sera identique à la situation actuelle : abattage et découpe de volailles. Le projet concerne une hausse des niveaux de production. Les extensions de bâtiments nécessaires à la réalisation du projet seront réalisées sur une partie de la propriété déjà affectée à l’usage industriel.

Les nouveaux bâtiments seront construits sur plancher en béton armé complètement étanche. Les écoulements seront tous canalisés et les modalités de stockage seront adaptées aux volumes à stocker, comme c’est déjà le cas actuellement.

Le seul changement d’affectation foncière concerne la bande agricole au nord de l’établissement sur laquelle la nouvelle station d’épuration sera construite.

Les bassins de traitement des effluents liquides de la station d’épuration seront neufs et construits dans le respect des normes, documents techniques et règles de l’art en vigueur. Les études géotechniques préalables permettront de définir et d’adapter les modalités constructives adaptées (profondeur des fondations, drainage éventuel des dalles des ouvrages, etc.). Les capacités des nouveaux ouvrages épuratoires seront adaptées aux volumes d’effluents à traiter en situation maximale (activité de pointe).

Le projet n’induira pas d’impact particulier sur le sol et sous-sol du site, les risques de pollution des sols seront évités (stockages étanches des produits liquides).

Rapport GES n°155791 97 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

6.2.2.2 Incidences sur le plan d’épandage

Les boues d’épuration sont valorisables en agriculture, conformément à l’arrêté modifié du 2 février 1998.

Leur épandage participe à l’entretien des sols agricoles sur le secteur (apport de matière organique et d’éléments fertilisants). Il constitue un recyclage normal des matières fertilisantes par les sols agricoles et les cultures.

Les épandages sont effectués à une fréquence de 1 à 2 fois par an au maximum sur une même parcelle. Les doses épandues pour chaque culture sont de l’ordre de 15 à 30 m 3/ha en moyenne. Les doses et fréquences d’apport ne constituent pas un impact notable pour les sols : 30 m 3/ha correspondent à un apport hydrique de seulement 3 mm. Les doses conseillées dans le suivi agronomique sont adaptées aux besoins des cultures. Aucun risque de surfertilisation n’est à craindre.

L’apport moyen en matière sèche sur 10 ans sera, en situation projetée, de 0,3 kg MS/m²/10 ans (cf. paragraphe 8.4 plus après). Ce flux est bien inférieur à la valeur limite fixée à 3 kg MS/m²/10 ans par l’arrêté du 2 février 1998.

Les apports maximums cumulés sur 10 ans en éléments traces métalliques et composés traces organiques sont calculés ci-après.

• Méthode de calcul

Apports cumulés sur 10 ans = apport moyen en matière sèche pendant 10 ans X teneurs en éléments traces métalliques / composés traces organiques.

Apport moyen en matière sèche sur 10 ans = 0,3 kg MS/m²

• Apports cumulés en éléments traces métalliques et composés traces organiques

Tableau 29 : Apports cumulés en éléments traces métalliques sur 10 ans (g/m 2)

Boues biologiques Flux cumulé maximum autorisé 1 Teneur Apport cumulé g/m 2 sur 10 ans Pâturage ou sol Cas général (mg/kg MS) (apport moyen de 0,3 kg MS/m 2) de pH < 6 Cadmium 0,36 < 0,001 0,015 0,015 Chrome 58,5 0,018 1,5 1,2 Cuivre 184,2 0,055 1,5 1,2 Mercure < 0,15 < 0,001 0,015 0,012 Nicke l 34,9 0,010 0,3 0,3 Plomb 7,9 0,002 1,5 0,9 Sélénium 2,2 < 0,001 - 0,12 Zinc 637,4 0,191 4,5 3 Cr+Cu+Ni+Zn 914,8 0,274 6 4 1 Arrêté du 2 février 1998 modifié le 17 août 1998

Rapport GES n°155791 98 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Tableau 30 : Apports cumulés en composés traces organiques sur 10 ans (mg/m 2)

Flux cumulé Boues biologiques maximum autorisé 1 Teneur moyenne Apport cumulé mg/m 2 sur 10 ans Cas Pâturage ou sol 2 (mg/kg MS) (apport moyen de 0,3 kg MS/m ) général de pH < 6 Total des 7 principaux PCB < 0,07 < 0,021 1,2 1,2 Fluoranthène < 0,01 < 0,003 7,5 6 Benzo(b)fluoranthène < 0,01 < 0,003 4 4 Benzo(a)pyrène < 0,01 < 0,003 3 2 1 Arrêté du 2 février 1998 modifié le 17 août 1998

Les apports cumulés sur 10 ans en éléments traces métalliques et composés traces organiques sont très nettement inférieurs aux valeurs limites réglementaires.

Les analyses de sol effectuées sur le plan d’épandage montrent d’ailleurs de très faibles concentrations en éléments traces métalliques (cf. paragraphe 8.7.4 plus après).

6.2.3 Incidences des effets temporaires et des effets indirects secondaires

Les constructions projetées nécessitent des travaux de terrassement.

Ils seront réalisés au maximum selon le principe déblai/remblai pour limiter les évacuations de terre hors du site.

Ainsi, les déblais de terrassement seront réutilisés au maximum sur place (mise à niveau de la parcelle d’implantation de la station d’épuration et création d’un talus en contrebas). Les éventuels excédents seront transférés vers une décharge autorisée.

Il n’est pas recensé d’effet indirect secondaire.

6.2.4 Interactions entre facteurs

Les interactions potentielles entre facteurs portent essentiellement sur l’eau et le milieu aquatique, notamment par le biais des épandages agricoles.

Les impacts du plan d’épandage sont étudiés en détail plus après (Partie 8 : Valorisation agronomique des boues d’épuration).

6.3 MESURES ERC, MODALITES DE SUIVI ET RAISONS DES CHOIX

6.3.1 Mesures d’évitement

Les surfaces susceptibles d’être souillées (quai de déchargement, stockages des déchets, des co- produits, etc.) sont imperméabilisées.

Les produits chimiques sont stockés en local, sur des rétentions adaptées.

Rapport GES n°155791 99 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les eaux de ruissellement sont collectées et transitent par des bassins de régulation (1 existant qui sera agrandi et 1 qui sera créé) équipés de deshuileur/débourbeur.

6.3.2 Mesures de réduction

L’épaississement des boues biologiques effectué avant leur épandage permet de réduire les volumes apportés sur les parcelles (retrait préalable d’une partie de l’eau contenue dans les boues épandues).

6.3.3 Mesures de compensation

Les mesures d’évitement et de réduction permettent de limiter l’impact du projet sur les sols.

Des mesures de compensation supplémentaires ne sont pas nécessaires.

6.3.4 Modalités de suivi

Le suivi agronomique des épandages en place permet de vérifier régulièrement la teneur en éléments fertilisants et l’innocuité des boues biologiques pour les sols. En cas de résultats non conformes, des solutions alternatives seraient mises en œuvre.

Les doses d’apports sont actualisées chaque année dans le cadre du suivi agronomique des épandages.

Chaque année, 5 à 6 analyses de sols sont réalisées dans le cadre du suivi agronomique, permettant de suivre l’état des sols et d’apporter aux agriculteurs les conseils d’entretien adéquats.

6.3.5 Raisons des choix et solutions de substitution examinées

La valorisation agricole des boues d’épuration est autorisée par l’arrêté préfectoral de l’établissement.

Cette filière de valorisation comporte entre autres les avantages suivants : - Procédé de recyclage agronomique prévu par la réglementation (innocuité des boues biologiques, intérêt agronomique) qui participe au maintien, voire à l’accroissement de la fertilité des sols. - Plan d’épandage adapté aux flux épandus. - Demande des agriculteurs pour qui les apports fertilisants représentent une réelle économie, ces apports venant en substitution des apports minéraux.

Les raisons des choix concernant les épandages ainsi que les filières alternatives envisagées sont présentées en détail en Partie 8 Valorisation agronomique des boues d’épuration. Les filières alternatives envisageables sont principalement le compostage des boues biologiques ou leur méthanisation. La filière de méthanisation est actuellement mise en œuvre par l’établissement pour valoriser les boues qui ne peuvent pas être recyclées sur le plan d’épandage.

Rapport GES n°155791 100 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

7 IMPACT SUR L’EAU

7.1 ETAT ACTUEL

7.1.1 Réseau hydrographique

Le réseau hydrographique du secteur d’étude est caractérisé par (cf. carte 1) : - le ruisseau des Canards recevant le rejet de l’effluent traité de la station d’épuration de la société LDC BRETAGNE, par le biais d’un fossé d’écoulement (1,2 km), - le ruisseau de la Fontaine Saint-Hubert (1,6 km en aval du rejet LDC BRETAGNE), - le ruisseau du Pas (3,6 km en aval du rejet LDC BRETAGNE), - le Gouët (5,2 km en aval du rejet LDC BRETAGNE).

7.1.2 Masses d’eau

La masse d’eau est le découpage territorial élémentaire des milieux aquatiques. Elle constitue le référentiel cartographique élémentaire de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE 2000/60/CEE - Directive européenne du 23 octobre 2000).

Une masse d’eau est globalement homogène du point de vue de la géologie, de la morphologie, du régime hydrologique, de la topographie et de la salinité. Plusieurs catégories sont distinguées : - les masses d’eau de surface : parties distinctes des eaux de surface telles qu’un fleuve, une rivière, un lac, un réservoir, etc., - les masses d’eau de transition (estuaires) et côtières (situées le long du littoral), - les masses d’eau souterraines : volumes distincts d’eau souterraine à l’intérieur d’un ou de plusieurs aquifères.

SDAGE Loire-Bretagne Code de la masse d’eau Nom de la masse d’eau 2016-2021 FRGR0041a Le Gouët et ses affluents depuis Saint-Bihy jusqu’à la retenue du Gouët Masses d’eau de surface FRGL023 Retenue du Gouët FRGR0041c Le Gouët depuis la retenue du Gouët jusqu’à la mer Masse d’eau souterraine FRGG009 Baie de Saint-Brieuc

FRGR0041c

FRGL023

FRGG009 FRGR1232 LDC BRETAGNE LDC BRETAGNE

Rapport GES n°155791 101 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Carte 1 : Caractérisation du milieu aquatique local Echelle

250 m Gouët

Ruisseau de la Fontaine Saint-Hubert

Ruisseau des Canards

Aval rejet LDC BRETAGNE Ruisseau du Pas

Amont rejet LDC BRETAGNE

Fossé d’écoulement

LDC BRETAGNE

Points Cours d’eau Particularités 1 Ruisseau des Canards (amont LDC) 2 Ruisseau des Canards (aval LDC) Aval immédiat confluence ruisseau Point d’étude demandé 2’ des canards et ruisseau de la Fontaine par DDTM Saint-Hubert 4 Ruisseau de la Fontaine Saint-Hubert Q1 Gouët Suivi institutionnel Q2 Ruisseau du Pas qualité eaux de surface Q3 Gouët

Rapport GES n°155791 102 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

7.1.3 Hydrologie

7.1.3.1 Banque Nationale de Données pour l’Hydrométrie et l’Hydrologie

• Caractéristiques des bassins versants concernés

La Banque Nationale de Données pour l’Hydrométrie et l’Hydrologie (banque Hydro) a été consultée. La station de mesure des débits la plus proche du secteur d’étude est située sur le Gouët (commune de Saint-Julien, lieu-dit La Saudraie, station n°J1513010). Elle est située à environ 15 km en aval de LDC BRETAGNE.

La carte géologique éditée par le BRGM (échelle 1/50 000 ème ) a été consultée. Le secteur appartient au Massif Armoricain.

Le secteur d’étude est caractérisé par les substrats géologiques suivants : - des granites (de type monzogranites à gros grains et monzogranites porphydroides à biotite), en partie nord du secteur d’étude - des quartzites et grès plus ou moins ferrugineux, au sud - entre ces deux types de substrats compactés, on rencontre des schistes plus ou moins métamorphisés au contact des granites.

Les vallées des cours d’eau sont occupées par des dépôts d’alluvions et de colluvions.

Granites à gros grains

Gouët

Ruisseau de la Fontaine Saint-Hubert

Granites à biotite Ruisseau du Pas

Schistes

Quartzites et grès

Schistes et quartzites

Rapport GES n°155791 103 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les bassins versants des cours d’eau du secteur sont caractérisés par les substrats géologiques suivants :

Substrats géologiques sur les bassins versants Alluvions, Granite Grès Quartzites Schistes colluvions (lits) Gouët X X X X X Ruisseau du Pas X X X X X Ruisseau de la Fontaine Saint-Hubert et X X X son affluent le ruisseau des Canards

Les substrats géologiques sont similaires sur les différents bassins versants.

Ils sont caractérisés par des roches (granites, quartzites, schistes métamorphisés) dont la principale propriété est d’être compactées ce qui favorise dans tous les cas les ruissellements et la formation d’un réseau hydrographique de surface.

La topographie des bassins versants est relativement homogène dans la région de Quintin. Le paysage est caractérisé par des buttes à partir desquelles les bassins versants s’organisent pour créer un relief assez marqué (les altitudes varient de 100 à 325 m) au sein duquel vallonnent les cours d’eau.

• Estimation des débits des cours d’eau non jaugés : méthodologie

L’estimation des débits des cours d’eau sans station de jaugeage a fait l’objet d’une publication par l’ONEMA 7 en novembre 2015 : « Connaître les débits des rivières : quelles méthodes d’extrapolation lorsqu’il n’existe pas de station de mesures permanentes ».

Compte-tenu de l’impossibilité d’équiper tous les cours d’eau du territoire de stations de jaugeage, l’ONEMA propose plusieurs méthodes pour déterminer le débit d’un cours d’eau dépourvu de station de mesure :

- Méthode du rapport des surfaces de bassin versant : détermination du débit du cours d’eau non jaugé à partir de celui d’un cours d’eau jaugé et du rapport des surfaces des bassins versants. Ce modèle, dit « débit-débit », donne des résultats très satisfaisants dès lors que les bassins versants sont proches et réagissent aux pluies de façon similaire (Andréassian et al . : « Neighbors : nature’s own hydrological models », Journal of Hydrology, 2012).

- Modélisation hydrologique : simulation numérique du débit d’un cours d’eau à partir de données (pluie, évapotranspiration, caractéristiques physiques du bassin versant, géologie, pente, occupation du sol, etc.). Ces modèles, dits « pluie-débit », reposent sur une schématisation plus ou moins complexe permettant de convertir la pluie tombant sur un bassin versant en un débit de cours d’eau. Ils ne reproduisent qu’approximativement les débits et nécessitent la plupart du temps des calages avec des mesures ponctuelles de débit. - Méthode de régionalisation : adaptation de la modélisation hydrologique pour un cours d’eau dont le bassin versant ne dispose pas de mesures de calage.

7 ONEMA : Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques

Rapport GES n°155791 104 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Dans la méthode de régionalisation, la modélisation du débit du cours d’eau est réalisée à partir de données disponibles sur des bassins versants comparables disposant de mesures de calages.

Un arbre de décision a été établi par l’ONEMA afin de sélectionner la méthode la plus adaptée pour estimer le débit d’un cours d’eau non jaugé (cf. Figure 21 ci-après).

• Estimation des débits des cours d’eau non jaugés : application à LDC BRETAGNE

L’application de la méthode à la situation de LDC BRETAGNE est effectuée ci-après. Elle nécessite au préalable de déterminer si le bassin versant concerné (celui du Gouët à la station de jaugeage de Saint-Julien) est conservatif ou non.

Un bassin versant est déclaré conservatif si ses caractéristiques le positionnent dans la « zone blanche » du graphique de Turc-Budyko.

Situation bassin versant du Gouët à la station de jaugeage de Saint- Julien

Source : « Connaître les débits des rivières : quelles méthodes d’extrapolation lorsqu’il n’existe pas de station de mesures permanentes » - ONEMA, Novembre 2015

Caractéristiques du bassin versant du Gouët Débit moyen du cours d’eau à la station de jaugeage de Saint-Julien Q : 1,69 m 3/s Période 1979-2016 Surface BV : 138 km 2 (cf. données Banque Hydro en annexe) soit Q : 386,2 mm/an Pluviométrie à la station METEO France de Plouguenast Période 1989 à 2015 P : 971,3 mm/an (cf. paragraphe 9.1.2 plus après) Pluviométrie à la station METEO France de Plouguenast Période 1989 à 2015 ETP : 695,0 mm/an (cf. paragraphe 9.1.2 plus après) P/ETP =1,4 Q/P = 0,4

Le bassin versant du Gouët est localement conservatif (au moins jusqu’à la station de jaugeage de Saint-Julien).

Rapport GES n°155791 105 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Détermination de la méthode d’estimation des débits des cours d’eau du secteur non jaugés

Source : « Connaître les débits des rivières : quelles méthodes d’extrapolation lorsqu’il Situation LDC BRETAGNE n’existe pas de station de mesures permanentes » - ONEMA, Novembre 2015

Méthode retenue

La méthode retenue est celle du rapport des surfaces de bassin versant (dite « débit- débit »).

Les mesures de la station de jaugeage de Saint-Julien (cf. données détaillées en annexe) seront alors utilisées pour estimer les débits des cours d’eau localement (ruisseau des Canards, ruisseau de la Fontaine Saint-Hubert, ruisseau du Pas et Gouët) : - la station de jaugeage est proche (éloignement de 15 km), - les données disponibles sont récentes (station toujours en service), - les caractéristiques des bassins versants (occupations des sols, topographie, géologie) sont similaires, - le bassin versant du Gouët est localement conservatif, - les débits spécifiques (l/s/km 2) des bassins versants des cours d’eau peuvent donc être considérés comme homogènes localement.

Les bassins versants des points d’étude 1, 2, 2’ et 4 sont figurés sur la carte de localisation du milieu aquatique en annexe.

Rapport GES n°155791 106 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Tableau 31 : Points d’étude des débits des cours d’eau (cf. carte 1)

Situation par rapport au rejet Points d’étude des débits Cours d’eau LDC BRETAGNE 1 Ruisseau des Canards Amont 2 Ruisseau des Canards Aval Aval immédiat confluence ruisseau des canards et 2’ Aval ruisseau de la Fontaine Saint-Hubert 4 Ruisseau de la Fontaine Saint-Hubert Aval Q2 Ruisseau du Pas Aval Q3 Gouët Aval

Tableau 32 : Débits des cours d’eau

Station jaugeage Points d’étude (cf. carte 1) Lieu Saint-Julien 1 2 2’ 4 Q2 Q3 Surface bassin versant 138 km 2 5,1 km 2 5,6 km 2 8,8 km 2 11,2 km 2 23 km 2 95 km 2 Origine Débits mesurés Débits calculés Période de mesure 1979-2016 * Débit spécifique Débit Débit Débit Débit Débit Débit Débits quinquennaux secs (l/s/km 2) (m 3/j) (m 3/j) (m 3/j) (m 3/j) (m 3/j) (m 3/j) Janvier 13,33 5 875 6 451 10 138 12 902 26 496 109 440 Février 13,84 6 099 6 697 10 523 13 393 27 504 113 603 Mars 12,39 5 460 5 995 9 421 11 991 24 624 101 708 Avril 10,07 4 438 4 873 7 658 9 747 20 016 82 675 Mai 6,55 2 887 3 170 4 981 6 339 13 018 53 768 Juin 4,14 1 823 2 002 3 146 4 004 8 222 33 962 Juillet 2,67 1 178 1 294 2 033 2 587 5 314 21 947 Août 1,82 801 880 1 383 1 760 3 614 14 929 Septembre 1,49 → 1,44 635 698 1 096 1 395 2 866 11 836 Octobre 2,55 1 124 1 234 1 939 2 468 5 069 20 936 Novembre 4,42 1 948 2 139 3 361 4 277 8 784 36 282 Décembre 9,28 4 087 4 488 7 052 8 976 18 432 76 132 * Données extraites de la banque Hydro le 02/08/16

Le QMNA5 à la station de jaugeage de Saint-Julien est de 1,44 l/s/km 2 (source : Banque Hydro et DREAL Bretagne, période 1979-2016).

Conformément à la réglementation, il a été retenu comme débit minimal d’étiage (septembre) pour les calculs d’impact sur le milieu naturel.

Nb : Le QMNA est le débit mensuel minimal de chaque année civile (1 valeur QMNA par an). Le QMNA5 est le QMNA qui a une probabilité de 1/5 de ne pas être dépassé sur la période statistique retenue.

Rapport GES n°155791 107 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

7.1.3.2 Mesures GES/LDC BRETAGNE

Objet Mesures débits milieu naturel Intervenant GES pour LDC BRETAGNE Date 16 juin 2016 Points d’étude Points 2 et 4 (cf. carte 1) Méthodologie Exploration des champs de vitesse : 1 - détermination de sections unitaires de mesure régulièrement réparties (largeurs et profondeurs) entre les deux rives 2 - mesure vitesse du courant sur chaque section unitaire 3 - calcul des débits unitaires (vitesse x section unitaire) 4 - calcul du débit moyen (somme des débits unitaires) Matériel de mesure des vitesses Courantomètre électromagnétique

Les résultats des mesures sont présentés en détail en annexe.

Tableau 33 : Débits milieu naturel - Mesures GES

Points d’étude (cf. carte 1) 2 4 Débit mesuré GES (16/06/16) 1 680 m 3/j 3 744 m 3/j Débit quinquennal sec (juin) Calculé à partir des mesures banque Hydro sur 2 002 m 3/j 4 004 m 3/j la période 1979-2016

Les débits mesurés ponctuellement en juin 2016 sont du même ordre de grandeur que les débits quinquennaux secs estimés aux deux points d’étude (par extrapolation des données de la banque Hydro).

Les mesures de terrain confirment que la méthode d’extrapolation des débits à partir des données de la banque Hydro et des surfaces de bassins versants est suffisamment représentative.

7.1.4 Utilisation de l’eau pour l’alimentation humaine

La commune de Lanfains est concernée par les périmètres de protection de la prise d’eau du Pont du grand Gué sur la commune de Saint-Brandan (cf. carte de localisation du plan d’épandage des boues biologiques en annexe).

Le site industriel, le rejet au milieu naturel des effluents traités par la station d’épuration et les parcelles d’épandage des boues biologiques sont situés sur des sous-bassins versants distincts de celui de la prise d’eau du Pont du grand Gué.

Rapport GES n°155791 108 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

7.1.5 Rejets canalisés

Tableau 34 : Rejets au milieu aquatique canalisés sur le secteur autres que LDC BRETAGNE (cf. carte 1)

Stations communales Stations industrielles Lanfains Lanfains Armoricaine Saint-Brandan Quintin SOCAVOL Bourg Pas Laitière Type Lagunage naturel Boues activées Milieu récepteur Ruisseau du Pas Gouët Situation par rapport à Amont Amont Aval Amont Amont Aval LDC BRETAGNE Arrêté autorisation 2016 2013 2003 2014 2014 Pas Valeurs limites de rejet d’information au milieu aquatique disponible autorisées MES (mg/l) 25 30 9 30 10 DCO (mg/l) 90 90 46 90 70 DBO 5 (mg/l) 30 20 6 20 20 COD (mg/l) - - - 20 50 NGL (mg/l) 50 15 - 15 15 NK (mg/l) 15 10 6 10 10 NH 4 (mg/l) - 4 - - 6 P (mg/l) 8 1 0,6 1 1 Nov-avr : 130 Nov-mai : 1070 Volume (m 3/j) 1 325 300 210 Mai-oct : 105 * Juin-oct : 920 * Infiltration dans le sol (rejet direct au milieu naturel non autorisé)

Les fiches descriptives des stations d’épuration communales sont présentées en annexe (source : http://assainissement.developpement-durable.gouv.fr/).

7.1.6 Objectifs de qualité du milieu naturel

7.1.6.1 La directive cadre sur l’eau

La Directive Cadre sur l’Eau (DCE) définit deux notions d’évaluation de l’état des eaux :

- L’état chimique, destiné à vérifier le respect des normes de qualité environnementales (NQE) fixées par des directives européennes, qui ne prévoit que deux classes d’état (respect ou non- respect). Les paramètres concernés sont les substances dangereuses (annexe 8 de l’arrêté ministériel du 25 janvier 2010 8).

- L’état écologique qui se décline en cinq classes d’état (très bon à mauvais). L’évaluation se fait sur la base de paramètres biologiques, hydromorphologiques et des paramètres physico- chimiques sous-tendant la biologie. La nature et les valeurs seuils de ces paramètres ne sont pas précisément définies par la DCE.

Des critères et méthodes d’évaluation ont été introduits en droit national par l’arrêté ministériel du 25 janvier 2010.

8 Arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux méthodes et critères d’évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface pris en application des articles R. 212-10, R. 212-11 et R. 212-18 du code de l’environnement.

Rapport GES n°155791 109 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Le bon état d’une masse d’eau de surface est atteint lorsque son état chimique et son état écologique sont au moins dans la classe bon état.

Les paramètres physico-chimiques sous-tendant la qualité biologique retenus comme indicateurs pour définir le bon état écologique d’un cours d’eau sont listés par l’arrêté du 25 janvier 2010 modifié le 27 juillet 2015 relatif aux méthodes et critères d’évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du bon potentiel écologique des eaux de surfaces.

Tableau 35 : Classes d’état - Etat écologique cours d’eau (arrêté du 25/01/10 modifié le 27/07/15)

Bleue Vert Jaune Orange Rouge Classes de Qualité physico-chimique Très bon Bon Moyen Médiocre Mauvais Bilan de l’oxygène O2 dissous mg O2/l 8 6 4 3 Taux de saturation en O2 dissous % 90 70 50 30 DBO5 mg O2/l 3 6 10 25 Carbone organique dissous mg C/l 5 7 10 15 Température Eaux salmonicoles 20 21,5 25 28 Eaux cyprinicoles 24 25,5 27 28 Nutriments PO4 mg/l PO4 0,1 0,5 1 2 P total mg/l 0,05 0,2 0,5 1 NH4+ mg/l NH4 0,1 0,5 2 5 NO2- mg/l NO2 0,03 0,3 0,5 1 NO3- mg/l NO3 10 50 * * Acidification 1 pH minimum 6,5 6 5,5 4,5 pH maximum 8,2 9 9,5 10 Salinité Conductivité * * * * Chlorures * * * * Sulfates * * * * 1 acidification : en d’autres termes, à titre d’exemple, pour la classe bon le pH min est compris entre 6,0 et 6,5 ; le pH max entre 9,0 et 8,2 * Les connaissances actuelles ne permettent pas de fixer des valeurs seuils fiables pour cette limite

Rapport GES n°155791 110 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Le Guide technique « Evaluation de l’état des eaux de surface continentales (cours d’eau, canaux, plans d’eau) 9 » a établi une liste de paramètres complémentaires pouvant être pris en compte dans la définition du bon état d’un cours d’eau.

Les paramètres physico-chimiques concernés et les limites de concentrations sont listés ci-après.

7.1.6.2 Le SDAGE Loire-Bretagne

• Présentation du SDAGE Loire-Bretagne

Le nouveau Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Loire-Bretagne a été adopté par arrêté du 4 novembre 2015 du Préfet Coordonnateur de bassin. Etabli en application de l’article L.212-1 du Code de l’Environnement, il est l’outil principal de mise en œuvre de la directive DCE 2000/60/CE, transposée en droit interne par la loi n°2004-338 du 21 avril 2004.

Le SDAGE est un document de planification décentralisé. Il définit, pour une période de six ans (2016 – 2021), les grandes orientations pour une gestion équilibrée de la ressource en eau ainsi que les objectifs de qualité et de quantité des eaux à atteindre dans le bassin Loire-Bretagne pour atteindre un bon état de toutes les eaux, cours d’eau, plans d’eau, nappes et côtes, en tenant compte des facteurs naturels (délais de réponse de la nature), techniques (faisabilité) et économiques.

Il détermine les axes de travail et les actions nécessaires au moyen d’orientations et de dispositions, complétées par un programme de mesures faisant l’objet d’un document associé, pour restaurer le bon fonctionnement des milieux aquatiques, prévenir les détériorations et respecter l’objectif fixé de bon état de l’eau. Le nouveau SDAGE Loire-Bretagne définit les objectifs de délai relatif à l’atteinte de bon état écologique des cours d’eau, par défaut pour 2021. Dans certains cas spécifiques, cet objectif pourra être repoussé dans des conditions bien définies.

9 Ministère de l’Ecologie du Développement durable et de l’Energie - Décembre 2012.

Rapport GES n°155791 111 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les nouveaux enjeux majeurs retenus par le SDAGE 2016-2021 sont précisés ci-après :

- garantir des eaux de qualité, - préserver et restaurer des milieux aquatiques vivants et diversifiés, - partager la ressource disponible et réguler ses usages, - gérer l’eau et les milieux aquatiques dans les territoires, en cohérence avec les autres politiques publiques.

Pour atteindre ces objectifs, 14 nouvelles orientations ont été définies pour la période 2016 à 2021 : - repenser les aménagements des cours d’eau, - réduire la pollution des nitrates, - réduire la pollution organique et bactériologique, - maîtriser et réduire la pollution par les pesticides, - maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses, - protéger la santé en protégeant la ressource en eau, - maîtriser les prélèvements d’eau, - préserver les zones humides, - préserver la biodiversité aquatique, - préserver le littoral, - préserver les têtes de bassin versant, - faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques, - mettre en place des outils réglementaires et financiers, - informer, sensibiliser, favoriser les échanges.

Le secteur d’étude est situé dans le sous-bassin Vilaine et côtiers bretons.

• Objectifs de qualité fixés par le SDAGE Loire-Bretagne

Tableau 36 : Objectifs d’état définis par le SDAGE Loire Bretagne sur les masses d’eau du secteur

Etat écologique Etat chimique Etat global Masses d’eau de surface Objectif Délai Objectif Délai Objectif Délai Le Gouët et ses affluents depuis Saint- FRGR0041a Bon état 2015 Bon état ND Bon état 2015 Bihy jusqu’à la retenue du Gouët Bon Bon FRGL023 Retenue du Gouët 2027 Bon état ND 2027 potentiel potentiel Le Gouët depuis la retenue du Gouët FRGR0041c Bon état 2015 Bon état ND Bon état 2015 jusqu’à la mer Etat qualitatif Etat quantitatif Etat global Masse d’eau souterraine Objectif Délai Objectif Délai Objectif Délai FRGG009 Baie de Saint-Brieuc Bon état 2021 Bon état 2015 Bon état 2021

L’objectif (2015) fixé pour le Gouët dans le cadre du précédent SDAGE (2009-2015) a été repris. La non détermination d’un délai pour l’atteinte du bon état chimique sur les masses d’eau concernées est motivée par le SDAGE Loire-Bretagne pour raison de faisabilité technique.

Rapport GES n°155791 112 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Par ailleurs, le SDAGE fixe des valeurs limites de rejet en phosphore notamment pour les stations d’épuration industrielles.

Moyenne annuelle

maximale (mg/l) 2 Si flux journalier rejeté compris entre 0,5 et 8 kg/j P 1 Si flux journalier rejeté supérieur à 8 kg/j

Les flux quotidiens rejetés par la société LDC BRETAGNE sont en situation actuelle, comme en situation projetée inférieurs à 0,5 kg P/j.

7.1.6.3 Le SAGE de la Baie de Saint-Brieuc

Le Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE) est un outil de planification territoriale dont l’objectif est de coordonner les initiatives des acteurs locaux en faveur de la ressource en eau et des milieux aquatiques. Pour cela, le SAGE définit les orientations d’une politique globale de gestion de l’eau, à l’échelle d’une unité hydrologique qu’est le bassin versant.

La démarche repose sur une concertation des acteurs locaux afin d’aboutir à des objectifs communs d’amélioration de la ressource en eau. Ces acteurs sont réunis au sein de la Commission Locale de l’Eau (CLE), à laquelle sont représentés les élus, les services de l’Etat et les usagers de l’eau ou des milieux aquatiques (collectivités, usagers domestiques, industriels, agriculteurs, associations de pêche et de protection de l’environnement, etc.). Le SAGE est un outil qui doit concilier le maintien et le développement des différentes activités économiques du territoire, avec la protection de la ressource en eau.

A l’issue de sa préparation et après une phase de consultation, le SAGE est approuvé par arrêté préfectoral. Toutes les décisions prises dans le domaine de l’eau par les services de l'Etat et les collectivités publiques devront alors être compatibles avec le SAGE.

De même, le SAGE doit être compatible en tous points avec le SDAGE déterminé à une échelle supérieure (bassin Loire-Bretagne).

Le Gouët fait partie du SAGE de la Baie de Saint-Brieuc.

Le SAGE de la Baie de Saint-Brieuc est validé par l’arrêté préfectoral du 30 janvier 2014.

Tableau 37 : Objectifs fixés par le SAGE Loire Bretagne sur les masses d’eau du secteur

Phosphore Code de la Nitrates Flux azote vers la baie Nom de la masse d’eau Eutrophisation masse d’eau Objectif Délai Objectif Délai Objectif Délai Le Gouët et ses affluents depuis Saint- FRGR0041a P90 < 0,2 mg/l - Bihy jusqu’à la retenue du Gouët P90 < 50 mg/l Chlorophylle a FRGL023 Retenue du Gouët 2015 Réduction 30 % 2027 - (Charte 31,7 mg/l) < 5,7 µg/l Le Gouët depuis la retenue du Gouët FRGR0041c P90 < 0,2 mg/l - jusqu’à la mer P90 = Percentile 90 (valeur en dessous de laquelle se situent 90 % des données)

Rapport GES n°155791 113 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

7.1.6.4 Les zones sensibles à l’eutrophisation

La délimitation des zones sensibles à l’eutrophisation dans le bassin Loire-Bretagne a été validée par l’arrêté du Préfet coordonnateur du bassin du 9 janvier 2006 modifié le 9 décembre 2009. Elle conduit au classement en zone sensible de « l’ensemble des masses d’eau de surface continentales et littorales du bassin Loire-Bretagne ».

Le Gouët est classé en zone sensible à l’eutrophisation.

Tableau 38 : Dispositions particulières pour les rejets au milieu naturel en zone sensible Arrêté du 2 février 1998

Moyenne mensuelle

maximale (mg/l) 15 Si flux journalier maximal > 150 kg/j NGL 10 Si flux journalier maximal > 300 kg/j 2 Si flux journalier maximal > 40 kg/j P 1 Si flux journalier maximal > 80 kg/j

Rapport GES n°155791 114 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les flux quotidiens rejetés par la société LDC BRETAGNE sont en situation actuelle et en situation projetée, très nettement en dessous de 150 kg NGL/j et 40 kg P/j.

Les valeurs limites de rejet au milieu naturel en zone sensible ne sont alors théoriquement pas applicables à l’industriel.

Par ailleurs, le bassin versant du Gouët est classée en zone 3B-1 du SDAGE Loire-Bretagne (bassin versant en amont des plans d’eau et masses d’eau côtières sujets à l’eutrophisation). L’orientation 3A du SDAGE prévoit une réduction des rejets directs de phosphore dans les bassins versants à l’amont des plans d’eau visés par la disposition 3B-1.

7.1.7 Qualité constatée sur le milieu naturel

7.1.7.1 Données Agence de l’Eau Loire-Bretagne

• Qualité des eaux de surface

La base de données de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne a été consultée (http://osur.eau-loire- bretagne.fr).

Cours d’eau Ruisseau du Pas Gouët Station BNDE 04169390 04168990 04170000 Commune Saint-Brandan Le Foeil Le Foeil Aval station d’épuration Pont sur D790 à l’entrée du Aval Quintin, est de Lieu communale Saint-Brandan Château de Robien Mauguérand Masse d’eau de surface FRGR0041a : Le Gouët et ses affluents depuis Saint-Bihy jusqu’à la retenue du Gouët Aval rejets : Aval rejets : - LDC BRETAGNE, - LDC BRETAGNE, - Commune Lanfains Amont de tous les rejets - Armoricaine Laitière Situation particulière - Commune Saint-Brandan canalisés sur le secteur d’étude - SOCAVOL - Communes Lanfains, Quintin et Saint-Brandan Point d’étude Q2 Q1 Q3

Tableau 39 : Qualité physico-chimique du milieu naturel - Données Agence de l’Eau Loire-Bretagne

Aval rejet LDC Bretagne et STEP Lanfains, Quintin, Saint- Amont rejet LDC Bretagne Aval rejet LDC Bretagne et STEP Lanfains et Saint-Brandan Brandan, Armoricaine Laitière et SOCAVOL

Q1 : Le Gouët à Le Foeil (amont Quintin) Q2 : Ruisseau du Pas à Saint-Brandan Q3 : Le Gouët à Le Foeil (aval Quintin)

Données Données Données Moyenne Percentile 90 Qualité Moyenne Percentile 90 Qualité Moyenne Percentile 90 Qualité diponibles utilisées utilisées Paramètres DCE COD mg/l 2013/2015 5,41 7,80 Etat moyen 2013/2015 5,18 6,73 87% Bon état 2016 6,10 9,10 Etat moyen DBO5 mg/l 2013/2015 1,61 2,10 Très bon état 2013/2015 1,70 2,10 Très bon état 2016 2,50 4,35 45% Bon état NH4 mg/l NH4 2013/2015 0,04 0,04 Très bon état 2013/2015 0,58 0,62 Etat moyen 2016 0,07 0,12 5% Bon état NO2 mg/l NO2 2013/2015 0,04 0,06 11% Bon état 2013/2015 0,10 0,12 33% Bon état 2016 0,06 0,12 33% Bon état NO3 mg/l NO3 2013/2015 29,48 37,00 68% Bon état 2013/2015 25,78 31,30 53% Bon état 2016 25,50 32,00 55% Bon état Ptotal mg/l P 2013/2015 0,06 0,09 27% Bon état 2013/2015 0,10 0,19 93% Bon état 2016 0,11 0,19 93% Bon état PO4 mg/l PO4 2013/2015 0,10 0,15 13% Bon état 2013/2015 0,15 0,22 30% Bon état 2016 0,18 0,29 48% Bon état Paramètres complémentaires MES mg/l 2013/2015 9,76 14,00 Très bon état 2013/2015 10,45 21,00 Très bon état 2016 14,00 29,50 18% Bon état DCO mg/l Pas de valeurs récentes Pas de valeurs récentes Pas de valeurs récentes NK mg/l N 2013/2015 0,68 0,90 Très bon état 2013/2015 1,11 1,51 51% Bon état 2016 0,91 1,40 40% Bon état

Nb : Des travaux d’aménagement ont été réalisés sur la station d’épuration de Saint-Brandan en 2015, induisant des conditions de rejet (flux) différentes à partir de 2016. Les données présentées au point Q3 intègrent alors uniquement les analyses du milieu en 2016.

Rapport GES n°155791 115 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Le suivi analytique institutionnel n’a pas été effectué en 2016 au point Q2 ; les analyses des années antérieures sont alors utilisées pour ce point.

Le Gouët est en bon état en aval de tous les rejets effectués actuellement sur le secteur (point Q3) excepté sur le paramètre COD (l’état moyen est déjà mesuré en amont des rejets : point Q1).

Le ruisseau du Pas est en bon état en aval des rejets actuels de LDC Bretagne et des stations d’épurations communales de Lanfains et de Saint-Brandan (point Q2) hormis sur NH 4 (état moyen).

Remarque : Les stations d’épuration communales de Lanfains (lagunages naturel) ne disposent pas d’équipements épuratoires permettant un traitement poussé du paramètre NH 4.

La qualité biologique du Gouët est bonne (source : « Qualité biologique globale des cours d’eau en 2014 » - Agence de l’Eau Loire-Bretagne).

• Qualité des eaux souterraines

Masse d’eau souterraine concernée (FRGG009 : Baie de Saint-Brieuc

Source : « Etat 2013 publié en 2015 des masses d’eau du bassin Loire-Bretagne » - Agence de l’Eau Loire-Bretagne).

La masse d’eau souterraine de la Baie de Saint-Brieuc ne respecte pas actuellement les critères du bon état (paramètre déclassant = nitrates).

Rapport GES n°155791 116 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

7.1.7.2 Données LDC BRETAGNE

• Analyses physico-chimiques

Des prélèvements ont été réalisés par LDC BRETAGNE et par GES en mai, juin, septembre et décembre 2016 dans les cours d’eau concernés par le rejet de la station d’épuration (cf. carte 1).

Tableau 40 : Points de prélèvements LDC BRETAGNE/GES

Point de prélèvement 1 2 2’ 4 Aval immédiat confluence Ruisseau de la Fontaine Cours d’eau Ruisseau des Canards ruisseau des canards et ruisseau Saint-Hubert de la Fontaine Saint-Hubert Situation / rejet LDC Amont Aval BRETAGNE Réalisation des LDC BRETAGNE GES prélèvements et GES

Remarque : Les prélèvements au point 2’ ont été effectués à partir de décembre 2016.

Les prélèvements GES ont été analysés par le laboratoire INOVALYS à Nantes qui est accrédité COFRAC (cf. copies des bulletins d’analyses en annexe). Le prélèvement LDC BRETAGNE a été analysé au laboratoire LABOCEA de Ploufragan (22) qui est aussi accrédité COFRAC.

Les résultats sont présentés en page suivante.

Le ruisseau des Canards respecte les critères du bon état en amont du rejet LDC BRETAGNE (point 1). La qualité du cours d’eau en ce point est meilleure que celle du Gouët en amont de Quintin (point Q1, cf. résultats du suivi institutionnel).

Le ruisseau des Canards (point 2) et le ruisseau de la Fontaine Saint-Hubert (points 2’ et 4) respectent aussi les critères du bon état en aval des rejets actuels LDC BRETAGNE.

Rapport GES n°155791 117 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Tableau 41 : Qualité physico-chimique du milieu naturel - Prélèvements LDC BRETAGNE/GES

at tat état

moyenne Qualité

22/12/16

0,16 0,09 50% état Bon 28/09/16

Prélèvements GES Prélèvements Saint-Hubert Fontaine la de :4 Ruisseau 0,51

16/06/2016

Qualité

Fontaine Saint-Hubert Fontaine Aval rejet LDC Bretagne LDC rejet Aval 22/12/2016 confluence immédiat ' 2 : Aval Prélèvement GES Prélèvement la de / ruisseau Canards des ruisseau at 7,00 état bon Très 4,00 4,00 <5,00 état bon Très

état 8,10 moyen Etat NA 3,50 8,30 45% état Bon

ès bon état bon ès 1,30 état bon Très 1,50 0,90 1,10 ét bon Très état bon Très étatBon 26,00 état Bon 1,10 état Bon 11,00 10,00 1,00 30,00 0,04 é bon Très 1,10 état bon Très 2% état Bon 0,15 état Bon 0,05 0,05 0,07 10% état Bon moyenne Qualité

,26 3% état Bon 0,13 état Bon 0,03 0,04 0,04 état bon Très 22/12/16

0 29,50 45% état Bon 22,40 état Bon 38,80 32,50 20,30 51% Bon

0,09 0,08 23% état Bon 0,11 état Bon 2 : Ruisseau des Canards des :2 Ruisseau 28/09/16 GES Prélèvements 1,10 16/06/2016

Qualité moyenne Qualité

22/12/16 28/09/16 Prélèvements GES Prélèvements 1 : Ruisseau des Canards des :1 Ruisseau Amont rejet LDC Bretagne LDC rejet Amont 7,00 6,00 11,00 état bon Très 16,00 3,00 10,00 ét bon Très 16/06/2016 71,00 Prélèvement Prélèvement LDC 12/05/16 LDC Paramètres complémentaires Paramètres MES mg/l DCONK mg/l N mg/l <10 <0,5 <10 <0,5 10,00 <2 14,00 0,70 état bon Très 17,00 état bon Très 10,00 0,80 22,00 2,00 1,10 <30% NH4NO2NO3 NH4 mg/l NO2 mg/l <0,04 NO3 mg/l <0,02 22,00 0,04 0,08 36,20 0,02 0,02 29,20 <0,01 0,03 23,40 44% étatétat Bon bon Très 5% état Bon 0,06 21,80 0,08 0,02 32,6 0,02 0 0,17 2 DBO5 mg/l 1,40 <0,5 0,70 0,70 état bon Très 1,70 0,80 1,00 Tr Paramètres DCE Paramètres COD mg/l NA NA 1,40 4,80 état bon Très NA 3,50 6,10 bon Très Ptotal P mg/l 0,03 0,04 0,04 0,05 état bon Très

Rapport GES n°155791 118 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

• IBGN

L’IBGN (Indice Biologique Global Normalisé) consiste à prélever, trier et identifier la macro- faune benthique (taille > 0,5 mm) présente dans un cours d’eau puis à affecter une note de 1 à 20 en fonction de la variété taxonomique présente et du groupe faunistique indicateur.

Les prélèvements ont été effectués par GES le 16 juin 2016, en aval du rejet LDC BRETAGNE, en période d’étiage qui constitue la période la plus défavorable pour un cours d’eau.

Nb : Les caractéristiques du ruisseau des Canards en amont du rejet LDC BRETAGNE ne permettaient pas la réalisation d’IBGN de manière représentative et conforme à la norme (très faible variabilité des substrats présents dans le lit du cours d’eau).

Le tri et l’identification de la macro-faune benthique ont été effectués par le bureau d’études GES dans son laboratoire de Noyal sur Vilaine (35).

Les IBGN ont été réalisés par GES selon la méthode de la norme française NF T90-350.

Les résultats détaillés sont présentés en annexe.

Tableau 42 : Synthèse des IBGN

Variété Groupe faunistique Stations IBGN Qualité taxonomique indicateur Point 2 : Ruisseau des Canards 10 taxons Ephemerellidae 6 Médiocre Point 4 : Ruisseau de la Fontaine 6 taxons Gammaridae 3 Mauvaise Saint-Hubert

Les qualités IBGN des cours d’eau sont médiocre à mauvaise (pour des qualités physico- chimiques très bonne à bonne).

La qualité biologique n’est pas systématiquement corrélée à la qualité physico-chimique.

En effet, la qualité biologique est fortement influencée par la faible diversité des substrats présents dans le lit du cours d’eau (sables, graviers, végétations, etc.). Les résultats mesurés sur le secteur sont comparables à ceux observés sur d’autres cours d’eau du département caractérisés par une faible taille de cours d’eau (largeur de lit d’environ 1 mètre, bassin versant inférieur à 10 km 2) et une faible diversité de substrats rencontrés dans les lits.

7.1.8 Utilisation de l’eau par LDC BRETAGNE en situation actuelle

7.1.8.1 Alimentation en eau en situation actuelle

L’alimentation en eau de l’établissement est assurée uniquement par le réseau d’adduction publique d’eau potable. L’établissement est muni d’un compteur permettant un suivi de la consommation.

LDC BRETAGNE n’exploite plus de forage depuis 2001.

Le forage auparavant utilisé a été comblé définitivement en octobre 2011.

Rapport GES n°155791 119 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

La société LDC Bretagne avait mandaté l’entreprise LEFEUVRE-LE CAIGNARD à Plérin (22) pour réaliser le comblement du forage.

Celui-ci a été réalisé conformément aux prescriptions de l’arrêté d’autorisation du 25 octobre 2000 (article 4.2), à savoir :

- comblement du forage par des matériaux imperméables et inertes, - partie supérieure du comblement terminée par un bouchon de ciment de plus de 2 m d’épaisseur.

Le bouchon de béton en partie supérieure du comblement a été recouvert d’environ 30-40 cm de terre.

Le forage est complètement abandonné, les équipements de prélèvement ont été retirés. Il n’est pas envisagé (ni possible) de le remettre en service.

La parcelle d’implantation de l’ancien forage est exploitée en prairie par l’EARL des Canards.

Localisation ancien forage LDC BRETAGNE

7.1.8.2 Consommation en eau en situation actuelle

L’eau est principalement utilisée pour les process (échaudage et plumaison notamment), la lubrification des pièces en mouvement, les lavages des équipements et des salles, les usages sanitaires.

Rapport GES n°155791 120 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Tableau 43 : Consommation d’eau – Situation actuelle

Consommation Consommation Abattage Ratio (l consommés Prélèvement AEP Recyclage totale usine abattoir * (t carcasses/an) abattage/ kg carcasses (m 3/an) (m 3/an) (m 3/an) (m 3/an) abattues) 2014 65 572 15 618 81 190 38 834 11 344 3,4 2015 67 814 19 862 87 676 39 888 13 254 3,0 2016 75 159 19 998 95 157 45 526 14 224 3,2 Moyenne 3,2 * Hors utilités, énergie.

Les prélèvements en eau par l’usine sur le réseau public AEP sont de l’ordre de 289 m 3/j (260 jours travaillés par an).

Le ratio de la consommation en eau liée à la seule activité d’abattage est nettement inférieur à la limite maximale de 6 l/kg carcasses fixé par l’arrêté ministériel du 30 avril 2004. L’utilisation de l’eau par l’usine est par ailleurs conforme aux meilleures techniques disponibles (cf. Dossier de mise en conformité au titre de la directive IED en annexe).

Les mesures mises en œuvre par LDC BRETAGNE pour optimiser la consommation en eau de l’usine sont les suivantes :

- recyclage d’une partie de l’eau traitée par la station d’épuration pour :

* les lavages du quai de réception des volailles : 60 % des volumes recyclés, * les lavages des containers vif : 30 %, * l’alimentation des pompes à vide : 10 %.

- installation de boucles d’eau chaude dans l’usine (ces boucles permettent d’éviter les attentes liées à la circulation de l’eau sur des grandes distances),

- installation de compteurs divisionnaires permettant une meilleure connaissance des principaux postes consommateurs.

7.1.9 Traitement et rejets LDC BRETAGNE en situation actuelle

7.1.9.1 Réseaux

La collecte des eaux sur l’établissement est réalisée par des réseaux séparatifs comprenant : - un réseau de collecte pour les eaux pluviales, - un réseau de collecte des eaux usées.

Les eaux pluviales sont dirigées vers un bassin de régulation avant rejet au milieu naturel de 1 600 m 3. Les eaux usées sont dirigées vers la station d’épuration de l’industriel.

Les réseaux sont identifiés sur le plan de masse présenté en annexe.

Rapport GES n°155791 121 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

7.1.9.2 Description des équipements actuels

Dégrilleur rotatif Maille : 1 mm Capacité : 9 m³ Poste de relevage 2 pompes de 52 m 3/h Tamis rotatif Maille : 0,5 mm

PRETRAITEMENT Flottateur eau pressurisée Diamètre : 4,5 m Canal mesure seuil rectangulaire Poste autocontrôles entrée STEP Débitmètre ultrasons Préleveur asservi au débit Capacité : 800 m 3 Bassin tampon 2 agitateurs de 2,5 kW 2 pompes de 12 m 3/h Capacité : 1 500 m 3

Bassin aération 2 aérateurs de surface de 15 kW 1 agitateur de 10 kW Déphosphatation Injection chlorure ferrique dans regard de dégazage

TRAITEMENT Clarificateur Surface : 37,4 m 2 Canal mesure Venturi Poste autocontrôles sortie STEP Débitmètre ultrasons Préleveur asservi au débit

Rejet milieu naturel Fossé d’écoulement puis ruisseau des Canards

Coordonnées du point de rejet sortie station (Lambert 93) : X : 262 664 ; Y : 6 823 871

Coordonnées du point d’émission dans le ruisseau des Canards (Lambert 93) : X : 262 368 ; Y : 6 824 830

Epaississement des boues Vis d’épaississement OUES B Silo béton couvert Stockage des boues Capacité : 600 m³ utiles ILIERE

F Evacuation des boues Valorisation agricole Filière alternative (méthanisation)

Rapport GES n°155791 122 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Synoptique de la filière actuelle de traitement

Vis épaississement boues Epandage Silo stockage boues 600 m 3 Méthanisation (fil. alt.)

Rapport GES n°155791 123 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

7.1.9.3 Fonctionnement actuel des ouvrages épuratoires

• Autosurveillance

Tableau 44 : Dispositifs d’autosurveillance

Effluent à traiter Effluent traité Laboratoires d’analyses Point de contrôle Entrée bassin tampon Sortie clarificateur - Mesure du volume Mesure en continu - Matériel de prélèvement Préleveurs asservis aux débits - Fréquence de prélèvement DCO 5/semaine 1/jour Interne (microméthode) DBO 5 1/mois 1/mois MES 1/semaine 1/semaine Labocéa à Ploufragan (22) NGL (NK+NO 3) 1/semaine 1/semaine P 1/mois 1/mois

Les fréquences analytiques de l’effluent traité sont conformes à celles prescrites par l’arrêté d’autorisation du 25 octobre 2000.

• Effluents à traiter en situation actuelle

Tableau 45 : Concentrations et flux moyens à traiter par la station d’épuration (cf. autocontrôles détaillés quotidiens en annexe)

2014 2015 2016 Conc° Flux Conc° Flux Conc° Flux (mg/l) (kg/j) (mg/l) (kg/j) (mg/l) (kg/j) DCO 2 348 482 2 331 495 1 796 404 DBO 5 1 030 213 1 289 274 950 214 MES 711 146 664 141 513 115 NGL 179 37 177 38 171 39 Ptotal 19 3,9 21 4,5 20 4,6 Volume (m 3/j) - 205 - 212 - 226

DCO/DBO 5 2,3 1,8 1,9 DBO 5/N/P 100 / 17 / 1,8 100 / 14 / 1,7 100 / 18 / 2,2

Les effluents à traiter présentent des caractéristiques compatibles avec un traitement épuratoire biologique (DCO/DBO 5 ≈ 2).

La composition des effluents est excédentaire en azote (N) et phosphore (P) au regard des besoins de la biomasse bactérienne épuratrice (besoins théoriques DBO 5/N/P = 100/5/1). La station d’épuration est dotée des équipements épuratoires permettant d’assurer le traitement de l’azote (bassin d’aération) et du phosphore (installation de déphosphatation au chlorure ferrique).

Rapport GES n°155791 124 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

• Effluents traités produits en situation actuelle

Tableau 46 : Concentrations et flux moyens rejetés au milieu naturel (cf. autocontrôles détaillés quotidiens en annexe)

2014 2015 2016 Autorisation 23/10/00 Conc° Flux Conc° Flux Conc° Flux Conc° Flux (mg/l) (kg/j) (mg/l) (kg/j) (mg/l) (kg/j) (mg/l) (kg/j) DCO 24,4 3,9 40,6 6,2 50,5 8,2 70 17,9 DBO 5 3,0 0,5 4,4 0,7 9,0 1,5 20 5,1 MES 5,3 0,9 7,3 1,1 17,2 2,8 20 5,1 NGL 4,8 0,8 7,4 1,1 16,2 2,7 20 5,1 Ptotal 0,3 0,04 0,3 0,05 0,5 0,09 2 0,5 Volume (m 3/j) - 163 - 155 - 162 - 255

L’autorisation de rejet du 23 octobre 2000 est respectée en moyenne pour tous les paramètres.

Les dépassements observés sont peu fréquents (moins de 10 jours par an) et concernent principalement le paramètre DCO. Ils sont généralement observés en période hivernale, où la sensibilité du milieu aquatique est moindre. Les analyses sur le milieu aquatique (voir paragraphe 7.1.7 plus avant) montrent que ces légers dépassements n’ont pas eu d’impact sur la qualité des cours d’eau du secteur qui respectent les critères du bon état.

Tableau 47 : Rendements épuratoires de la filière de traitement actuelle

Rendements épuratoires (%) Arrêté du 2014 2015 2016 02/02/98 DCO 99 98 97 85 DBO 5 99,7 99,6 99,1 90 MES 99 99 97 90 NGL 97 96 90 80 * Ptotal 99 98 97 90 * * Rendements fixés pour les rejets en zones sensibles

Les rendements épuratoires sont très bons et nettement supérieurs aux rendements minimums fixés par l’arrêté du 2 février 1998.

7.1.10 Gestion des eaux pluviales en situation actuelle

Les réseaux de collecte des eaux pluviales et des eaux usées sont séparés.

Les eaux pluviales du site s’écoulant sur les toitures et les zones imperméabilisées extérieures sont dirigées vers un bassin de régulation-décantation de 1 600 m 3.

Le bassin est équipé en amont d’un déshuileur – débourbeur (séparateur d’hydrocarbures). Une vanne à fermeture manuelle est positionnée en sortie du débourbeur (amont du bassin).

Le trop-plein du bassin s’évacue au milieu aquatique par le fossé longeant le site puis le ruisseau des Canards.

Rapport GES n°155791 125 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

• Surfaces de collecte en situation actuelle

Tableau 48 : Répartition des surfaces de collecte des eaux pluviales – Situation actuelle

Surface (ha)

Bâtiments 0,8245 Voiries bitume/béton 0,7396 Surface stabilisée (grave) 0,4261 Espaces verts 0,4869 Total 2,4771

• Adéquation du bassin actuel aux besoins de régulation hydrique

Plusieurs méthodes sont disponibles pour déterminer les volumes de bassins nécessaires pour une régulation efficace des eaux pluviales. Les plus couramment employées sont :

- méthode des pluies, - méthode des volumes.

Les deux méthodes nécessitent de fixer au préalable le débit admissible en aval de l’ouvrage de régulation (débit de fuite).

Le SDAGE Loire-Bretagne fixe le débit de fuite maximal à 3 l/s/ha.

La méthode des pluies repose sur une analyse statistique de la pluviométrie locale. Elle consiste en une construction graphique permettant d’estimer les durées moyennes de remplissage et de vidange de l’ouvrage. Elle est basée sur la détermination des probabilités de retour des épisodes pluvieux en fonction des historiques mesurés (enregistrement des hauteurs maximales des pluies sur 6 min, 15 min, …, 24 h, etc.).

La méthode des volumes consiste à déterminer la hauteur d’eau qu’il convient de stocker. Le principe est globalement identique à celui de la méthode des pluies mais les analyses statistiques sont réalisées uniquement pour un épisode pluvieux particulier (pluie décennale par exemple).

L’instruction technique interministérielle de 1977 relative aux réseaux d’assainissement des agglomérations précise que « La méthode des pluies est moins rigoureuse d’un point de vue mathématique et peut conduire à des résultats inférieurs de 20 % à la méthode des volumes ».

La méthode des volumes est retenue dans le cadre des calculs pour LDC BRETAGNE. L’application à la situation actuelle de l’établissement est présentée ci-après.

Rapport GES n°155791 126 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Dimensionnement du bassin de régulation des eaux pluviales Méthode des volumes

Situation actuelle

Surfaces S (ha) C Sa (ha) S Surface de collecte Bâtiments 0,8245 1 0,8245 Coefficient d’apport Voiries bitume/béton 0,7396 0,9 0,6656 C (part de la pluviométrie ruissellant) Surface stabilisée (grave) 0,4261 0,35 0,1491 Espaces verts 0,4869 0,15 0,0730 Sa Surface active = S x C Prairie 0 0,07 0 Région Région de pluviométrie homogène Culture 0 0,08 0 (1, 2 ou 3) Bretagne = région 1 Zone boisée urbaine 0 0,1 0 TOTAL 2,4771 0,69 1,71

Débit de fuite3 l/s/ha 7,4312 l/s Débit de fuite global 0,0074 m³/s Débit de fuite/ha de Sa1,56 mm/h/ha

Hauteur spécifique de stockage Région (1, 2 ou 3) 1 Hauteur spécifique (h)30 mm

V = 10 x Sa x h Le bassin de régulation disponible sur VOLUME UTILE DE 3 514 m³ l’établissement (1 600 m ) est adapté au STOCKAGE volume minimal nécessaire (514 m 3).

7.2 INCIDENCES DU PROJET SUR L’EAU

7.2.1 Description des aménagements projetés

7.2.1.1 Utilisation de l’eau par LDC BRETAGNE en situation projetée

• Alimentation en eau en situation projetée

L’alimentation en eau de l’établissement restera assurée uniquement par le réseau d’adduction publique d’eau potable.

• Consommation en eau en situation projetée

Les postes consommateurs d’eau seront identiques à la situation actuelle : process, lubrification des pièces en mouvement, lavages des équipements et des salles, usages sanitaires.

Le recyclage d’une partie de l’effluent traité produit par la station d’épuration sera maintenu et renforcé. La nouvelle station d’épuration sera équipée d’une installation permettant le transfert d’eau recyclée vers l’usine.

La consommation en eau de l’établissement n’augmentera pas proportionnellement à la hausse des tonnages abattus.

Rapport GES n°155791 127 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Celle-ci est plus liée au nombre d’animaux abattus qu’à leur poids (la consommation en eau est équivalente pour l’abattage d’un coquelet de 800 g ou pour un poulet label de 2 kg).

L’évolution de la consommation en eau est déterminée en page suivante à partir de l’évolution des ratios de consommation en eau par nombre d’animaux abattus observée actuellement (écart 2016-2015).

Le prélèvement en eau sur le réseau public en situation projetée est estimé à environ 480 m3/j, soit 1,7 fois le prélèvement actuel (289 m 3/j) pour un niveau d’abattage multiplié par 1,9 (de l’ordre de 450 000 animaux abattus par semaine contre en moyenne 235 327 animaux abattus par semaine en 2016).

Le ratio de prélèvement d’eau sur le réseau public (5,4 l/animal abattu en situation projetée) sera alors réduit de plus de 10% par rapport à la situation actuelle (6,1 l/animal abattu en 2016).

Prélèvement AEP Recyclage Consommation totale usine Abattage (m 3/an) (m 3/an) (m 3/an) (x 1000 an/an) 2015 67 814 19 862 87 676 11 176 2016 75 159 19 998 95 157 12 237

Ecart 2016-2015 7 481 1 061 Soit en moyenne 7,05 m 3/ 1000 animaux supplémentaires

Nombre d’animaux abattus en situation projetée (450 000 an/sem) 23 000 Nombre d’animaux supplémentaires / situation 2016 10 763

75 889 m 3/an Consommation usine supplémentaire / situation 2016 (7,05 x 10 763)

171 046 m 3/an Consommation usine en situation projetée (95 157 + 75 889) soit en moyenne 3 289 m 3/semaine Consommation usine en situation projetée 3 300 m 3/semaine Soit 660 m 3/j sur 5 j AEP : 2 400 m 3/semaine soit 480 m 3/j sur 5 j Répartition prévisionnelle Recyclage : 900 m 3/semaine et 180 m 3/j sur 5 j

Prélèvement AEP Recyclage Volumes utilisés usine

(m 3/an) (m 3/an) (m 3/an) Projet 124 800 46 800 171 600

Le prélèvement en eau sur le réseau public en situation projetée est estimé à 480 m 3/j soit en moyenne 20 m 3/h. Le débit maximal horaire prévu est de l’ordre de 85 m 3/h (phases de lavages par exemple).

Le Syndicat des eaux du Gouët a été consulté pour vérifier la capacité du réseau public à fournir à LDC BRETAGNE les volumes prélevés sur le réseau en situation projetée.

Rapport GES n°155791 128 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

En première approche, le Syndicat a conseillé d’apprécier la capacité du réseau à partir des mesures de débits effectuées régulièrement au niveau des poteaux incendie répartis sur le territoire. En effet, ces mesures permettent de déterminer localement (à chaque poteau de mesure) le débit réel du réseau.

Le contrôle des débits des poteaux incendie présents sur la commune de Lanfains est effectué par la société SUEZ (gérante du réseau d’alimentation en eau potable pour le compte du Syndicat des eaux du Gouët). Un poteau incendie est localisé au sud de l’établissement (côté parking véhicules légers). Le débit mesuré en 2017 est de 140 m³/h sous une pression de 1 bar (cf. copie du rapport de contrôle 2017 en annexe).

Le débit disponible au niveau du réseau d’alimentation en eau potable au niveau de l’abattoir (140 m 3/h) est nettement supérieur aux débits prévisionnels que l’abattoir aura besoin (20 m 3/h en moyenne et jusqu’à 85 m 3/h ponctuellement).

Par ailleurs, les deux ballons d’eau chaude constitueront une réserve d’eau de 200 m 3 disponible pour lisser les prélèvements sur le réseau lors des consommations de pointe.

7.2.1.2 Traitement et rejets LDC BRETAGNE en situation projetée

• Volumes à traiter

Les volumes à traiter par la station d’épuration en situation projetée sont déterminés ci-après sur la base des consommations en eau prévisionnelles de l’abattoir et du schéma d’utilisation de l’eau par l’usine.

3 Prélèvement AEP usine : 2400 m /sem = 480 m 3/j sur 5j (L à V)

Consommation usine avec recyclage : 3 300 m 3/sem = 660 m 3/j sur 5 j (L à V)

Recyclage ET : 900 m 3/sem 3 = 180 m /j sur 5j (L à V) Eaux pertes process : 50 m 3/sem Entrée station = 10 m 3/j sur 5j (L à V) = 650 m 3/j sur 5 j (L à V)

Sortie BT à traiter : 3250 m 3/sem Marché step Eurotec :

= 518 m 3/j sur 5 j (L à V) 542 m 3/j sur 7j (L à D) et 330 m 3/j sur 2 j (S-D) = 3 794 m 3/sem

Rejet station milieu : 2310 m 3/sem Boues : 40 m 3/sem = 330 m 3/j sur 7j (L à D) = 8 m 3/j sur 5 j (L à V)

L à V = Lundi à vendredi S-D = Samedi et dimanche

Rapport GES n°155791 129 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Le prélèvement sur le réseau AEP s’effectue en moyenne pendant 5 j par semaine (480 m 3/j du lundi au vendredi). Le recyclage d’une partie des eaux traitées (180 m 3/j sur 5 j) sera aussi réalisé en semaine (pendant l’activité de l’abattoir). Le recyclage représente plus de 25 % de l’eau consommée par l’usine. Le recyclage des eaux traitées s’effectue en sortie de station d’épuration (sortie clarificateur), avant comptage des volumes rejetés au milieu naturel.

Le tamponnage des effluents par la station d’épuration permettra un fonctionnement régulier des ouvrages épuratoires et une limitation de l’impact sur le milieu naturel par un rejet d’effluent traité tous les jours (330 m 3/j sur 7 jours).

lundi au vendredi samedi et dimanche Semaine m3/j m3 sur 5 j m3/j m3 sur 2 j m3 sur 7 j 1 Prélèvement AEP 480 2400 0 0 2400 2 Recyclage 180 900 0 0 900 1+2 Consommation usine 660 3300 0 0 3300 3 Eau contenue dans les déchets 10 50 0 0 50 4 =1+2-3 Entrée station (avant bassin tampon) 650 3250 0 0 3250 Sortie bassin tampon (entrée bassin 5 518 2590 330 660 3250 biologique, avant recyclage) 6 Sortie boues 8 40 0 0 40 Sortie station après recyclage : =5-2-6 330 1650 330 660 2310 rejet milieu

• Ouvrages épuratoires projetés

La filière de traitement envisagée est décrite en page suivante (en grisé les équipements actuels réutilisés).

Rapport GES n°155791 130 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Poste de relevage Gravitaire Débitmètre électromagnétique Poste autocontrôles entrée STEP Préleveur asservi au débit Maille : 0,5 mm Tamis rotatifs Maille : 750 µm En secours Flottateur eau pressurisée Diamètre : 4,5 m Bassin béton, capacité : 1 200 m 3 Bassin tampon 2 hydroéjecteurs 2 pompes de reprise Installé en local désodorisé (traitement charbon actif) Flottateur eau pressurisée Injection polymère et chlorure ferrique Bassin béton, capacité : 2 400 m 3 2 hydroéjecteurs ou 2 aérateurs Bassin aération 2 agitateurs Injection chlorure ferrique Clarificateur Bassin béton, surface : 140 m 2 Cuve coagulation, injection chlorure ferrique Déphosphatation Cuve floculation, injection polymère Tamis rotatif

Poste autocontrôles sortie STEP Recyclage effluent traité Débitmètre électromagnétique Bâche tampon, injection eau de javel Préleveur asservi au débit

Recyclage usine (lavages camions, quais, zones vifs)

Rejet milieu naturel

Fossé d’écoulement puis ruisseau des Canards Coordonnées du point de rejet sortie station (Lambert 93) : X : 262 663 ; Y : 6 823 915

Coordonnées du point d’émission dans le ruisseau des Canards (Lambert 93) : X : 262 368 ; Y : 6 824 830

Epaississement des boues Vis d’égouttage Presse à vis

Silo béton couvert Stockage des boues Benne tampon avant évacuation

OUES Capacité : 600 m³ utiles ILIERE B F Filière alternative si besoin Evacuation des boues Valorisation agricole (méthanisation)

Les équipements d’autosurveillance seront conformes aux critères SRR (Suivi Régulier des Rejets) fixés par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne.

Rapport GES n°155791 131 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

• Echéancier prévisionnel

Le permis de construire de la nouvelle station d’épuration a été accordé le 6 juin 2017.

La société LDC BRETAGNE prévoit la mise en service de la nouvelle station d’épuration au second trimestre 2018.

• Rejets en situation projetée

Les performances attendues sur les nouvelles installations d’épuration sont plus élevées qu’en situation actuelle. Aussi, la société LDC BRETAGNE propose les évolutions suivantes des valeurs limites de rejet par rapport à celles autorisées en 2000.

Tableau 49 : Valeurs limites de rejet proposées – Situation projetée

Concentrations maximales 24 h(mg/l) Valeurs proposées Valeurs autorisées Arrêté 2 février 1998 SDAGE MTD (BREF

en 2017 en 2000 (mg/l) Loire-Bretagne (mg/l) abattoirs) * MES 20 20 100 (flux < 15 kg/j) - 5 à 60 DCO 60 70 300 (flux < 50 kg/j) - 25 à 125 DBO 5 15 20 100 (flux < 15 kg/j) - 10 à 40 COD 20 - - - - NGL 15 20 - NK 6 - NGL - NGL : 15 à 40 NH 4 2 - Pas VL (flux < 50 kg/j) - NO 3 50 - - Ptotal 0,5 2 Pas VL (flux < 15 kg/j) Pas VL (flux < 0,5 kg/j) 2 à 5 Volume 330 m 3/j 255 m 3/j - - - * MTD = Meilleures Techniques Disponibles

Les concentrations maximales de rejet proposées sont abaissées sur les paramètres DCO, DBO 5, N et P. Elles sont conformes aux prescriptions réglementaires.

Tableau 50 : Evolution des flux rejetés aux valeurs limites

Valeurs limites autorisées en 2000 Valeurs limites proposées en 2017 Evolution Concentrations Flux maximal Concentrations Flux maximal 2017/2000 des flux

(mg/l) (kg/j) (mg/l) (kg/j) aux valeurs limites MES 20 5,1 20 6,6 + 29 % DCO 70 17,9 60 19,8 + 11 % DBO 5 20 5,1 15 5,0 - 2 % COD - - 20 6,6 - NGL 20 5,1 15 5,0 - 2 % NK 6 2,0 NH 4 - - 2 0,7 - NO 3 50 16,5 Ptotal 2 0,5 0,5 0,2 - 60 % Volume (m 3/j) - 255 - 330 + 29 %

Les valeurs limites de rejets en flux maximums de phosphore seront réduites de 60 % par rapport à l’autorisation actuelle.

Rapport GES n°155791 132 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

7.2.1.3 Gestion des eaux pluviales en situation projetée

Le projet d’extension de l’abattoir et la construction de la nouvelle station d’épuration (STEP) généreront la création de surfaces de collecte supplémentaires par rapport à la situation actuelle.

Tableau 51 : Répartition des surfaces de collecte des eaux pluviales – Situation actuelle

Zone abattoir Zone STEP Surface (ha) Surface (ha)

Bâtiments 1,1197 0,0266 Voiries bitume/béton 0,9711 0,3654 Surface stabilisée (grave) 0,1619 0 Espaces verts 0,4869 0,1878 Total après projet 2,7396 0,5798 Rappel total actuel 2,4771 0

La régulation des eaux pluviales sera réalisée par deux bassins distincts : - celui existant pour la zone abattoir qui sera agrandi jusqu’à 2 100 m 3, - un nouveau bassin de 120 m 3 pour la zone STEP.

La typologie des surfaces collectées (bâtiments, voiries, etc.) et les bassins de régulation sont repérés sur le plan de masse en annexe.

L’agrandissement du bassin actuel sera réalisé par terrassement plus profond de celui-ci. De plus, son étanchéité sera augmentée par la pose d’un revêtement en géomembrane.

Le nouveau bassin sera équipé d’un séparateur d’hydrocarbures (celui existant l’est déjà).

Une vanne sera installée en sortie de chaque bassin, de façon : - à gérer les débits rejetés au milieu naturel et limiter l’impact hydraulique de l’établissement (débit maximal de fuite réglé à 3 l/s/ha), - à pouvoir arrêter le rejet et créer une rétention d’eaux susceptibles d’être polluées (notamment des eaux d’extinction d’un éventuel incendie).

Les eaux susceptibles d’être polluées collectées par les bassins seraient analysées afin de déterminer la filière de traitement adaptée.

7.2.2 Description des incidences des aménagements projetés sur la qualité du milieu aquatique

7.2.2.1 Points d’étude

Le calcul d’impact est effectué sur l’ensemble des cours d’eau concernés par les rejets de l’abattoir, aux points d’étude présentés ci-après (cf. carte 1)

Rapport GES n°155791 133 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Tableau 52 : Points d’étude de l’impact sur le milieu aquatique des rejets LDC BRETAGNE

Points d’étude Cours d’eau Aval immédiat 1 Ruisseau des Canards 2 Ruisseau des Canards Aval immédiat confluence ruisseau des canards et ruisseau 2’ de la Fontaine Saint-Hubert Q2 Ruisseau du Pas Q3 Gouët

Le point 2’ a été choisi conjointement avec les services administratifs.

Ce point d’étude est rapproché de l’abattoir de 2 km par rapport au point d’étude de la précédente autorisation (aval confluence ruisseau de la Fontaine Saint-Hubert et ruisseau du Pas). Il est distant de 1,4 kilomètre du rejet LDC BRETAGNE dans le ruisseau des Canards.

7.2.2.2 Méthodologie

Les incidences des rejets projetés par LDC BRETAGNE sur le milieu aquatique sont déterminées par la vérification de la qualité des cours d’eau en aval des rejets de l’industriel.

La qualité des cours d’eau est déterminée par la comparaison de leurs concentrations avec les critères du bon état fixés par la Directive Cadre sur l’Eau.

La concentration des cours d’eau en aval des rejets LDC BRETAGNE est calculée à partir des flux présents dans le milieu en amont des rejets industriels auxquels sont ajoutés les flux maximum de rejet projetés par LDC BRETAGNE.

• Points d’étude Aval immédiat, 1, 2 et 2’

En ces points d’étude, il n’y a pas d’autre rejet que ceux de LDC BRETAGNE.

L’impact sur le milieu aquatique des rejets futurs de la société LDC BRETAGNE est alors calculé par détermination de la concentration des cours d’eau en aval des rejets selon la formule présentée en page suivante.

Cam x Q am + C r x Q r Cav = Qav

Cam : concentration à l’amont (mg/l), Cr : concentration des rejets LDC BRETAGNE (mg/l), Cav : concentration à l’aval (mg/l), 3 Qam : débit à l’amont (m /j), 3 Qr : débit des rejets LDC BRETAGNE (m /j), 3 Qav : débit à l’aval (m /j).

Les calculs sont effectués pour les concentrations de rejets LDC BRETAGNE correspondant aux valeurs limites maximales.

Rapport GES n°155791 134 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

• Points d’étude Q2 et Q3

Les points Q2 et Q3 intègrent d’autres rejets de stations d’épuration (cf. carte 1) : - Q2 : en aval des stations communales de Lanfains et Saint-Brandan, - Q3 : en aval de Q2, de la station communale de Quintin et des stations industrielles de l’Armoricaine Laitière et de SOCAVOL.

L’impact des rejets futurs de LDC BRETAGNE en ces deux points est déterminé selon la même méthodologie qu’aux autres points mais en intégrant l’ensemble des rejets autorisés à leurs niveaux maximum (méthodologie demandée par les services administratifs). Les calculs sont aussi effectués aux valeurs limites de rejet maximales demandées par LDC BRETAGNE.

Cette méthodologie maximalise les rejets pris en compte et conduit nécessairement à la surestimation des concentrations futures du milieu aquatique. En effet, la probabilité pour que les rejets de toutes les stations d’épuration du bassin versant (LDC BRETAGNE + 5 autres stations) soient simultanément à leurs valeurs limites est minime.

Dans ce cadre, les calculs sont aussi effectués pour les valeurs limites de rejet maximales actuellement autorisées pour l’abattoir.

La différence entre les deux calculs (VL LDC BRETAGNE futures / autorisées) permet d’apprécier l’incidence du projet par rapport à la situation actuellement autorisée.

• Paramètres étudiés

Le calcul d’impact porte sur les paramètres suivants :

10 - paramètres DCE : DBO 5, COD, NH 4, NO 3, Ptotal, - paramètres complémentaires DCE : MES, DCO, NK.

7.2.2.3 Hypothèses de calcul

• Débits

Les débits des cours d’eau pris en compte sont les débits mensuels quinquennaux secs estimés à partir des débits mesurés sur le Gouët à la station de Saint-Julien (cf. données banque Hydro). Le débit d’étiage (septembre) pris en compte est le QMNA5.

Le débit de rejet LDC BRETAGNE pris en compte est celui susceptible d’être rejeté par la station d’épuration en situation maximale, soit 330 m 3/j.

10 DCE = Directive Cadre sur l’Eau

Rapport GES n°155791 135 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

• Qualité du milieu aquatique en amont des rejets LDC BRETAGNE

Le ruisseau des Canards et le ruisseau de la Fontaine Saint-Hubert en amont du point Q2 (points Aval immédiat 1, 2 et 2’) reçoivent uniquement les rejets canalisés de la société LDC BRETAGNE.

La qualité du milieu aquatique en amont de ces points d’étude est appréciée à partir des prélèvements LDC BRETAGNE/GES réalisés localement sur le ruisseau des Canards (point 1) en période d’étiage (septembre 2016).

La qualité retenue au point Q3 (seul point sur le Gouët) correspond à celle mesurée en 2016 dans le cadre du suivi institutionnel.

7.2.2.4 Qualité des ruisseaux des Canards et de la Fontaine Saint-Hubert

Les résultats sont présentés en page suivante.

Au point 2, aux valeurs limites de rejet maximales, le ruisseau des Canards sera en très bon ou bon état la très grande majorité de l’année. Un léger déclassement en état moyen sera théoriquement observé en été (août/septembre) sur les paramètres COD (concentration de 7,3 mg/l pour une limite du bon état à 7 mg/l) et NH 4 (concentration de 0,6 mg/l pour une limite du bon état à 0,5 mg/l).

Au point 2’ (1,4 km en aval du point 2), le cours d’eau respectera les critères du bon état toute l’année, aux valeurs limites de rejet maximales.

Remarque : Il n’y a pas de rejet canalisé entre les points 2’ et 4 et le cours d’eau respecte les critères du bon état au point 2’. Les calculs d’impact ne sont alors pas effectués au point 4, la qualité du cours d’eau en ce point respecte nécessairement les critères du bon état.

Rapport GES n°155791 136 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Tableau 53 : Concentration du ruisseau des Canards au sud des Canards Point 1 – Amont rejets LDC BRETAGNE (calculs détaillés en annexe)

J F M A M J Jt A S O N D

Débit amont (m 3/j) 5 875 6 099 5 460 4 438 2 887 1 823 1 178 801 635 1 124 1 948 4 087

Concentration Amont (mg/l) = Point 1 MES 6,0 6,0 6,0 6,0 6,0 6,0 6,0 6,0 6,0 6,0 6,0 6,0 DCO 10,0 10,0 10,0 10,0 10,0 10,0 10,0 10,0 10,0 10,0 10,0 10,0 DBO 5 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 COD 1,4 1,4 1,4 1,4 1,4 1,4 1,4 1,4 1,4 1,4 1,4 1,4 NK 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 NH 4 0,02 0,02 0,02 0,02 0,02 0,02 0,02 0,02 0,02 0,02 0,02 0,02 NO 3 29,2 29,2 29,2 29,2 29,2 29,2 29,2 29,2 29,2 29,2 29,2 29,2 Ptotal 0,04 0,04 0,04 0,04 0,04 0,04 0,04 0,04 0,04 0,04 0,04 0,04

Tableau 54 : Concentration du ruisseau des Canards à la Houssaie Point 2 - Aval rejets LDC BRETAGNE aux valeurs limites de rejet (calculs détaillés en annexe)

J F M A M J Jt A S O N D

Débit amont (m 3/j) 6 451 6 697 5 995 4 873 3 170 2 002 1 294 880 698 1 234 2 139 4 488 Débit LDC BRETAGNE (m 3/j) 330 330 330 330 330 330 330 330 330 330 330 330

Amont (mg/l) Concentration Aval (mg/l) = Point 2 = Point 1 MES 6,0 6,7 6,7 6,7 6,9 7,3 8,0 8,8 9,8 10,5 9,0 7,9 7,0 DCO 10,0 12,4 12,3 12,6 13,2 14,7 17,1 20,2 23,6 26,1 20,5 16,7 13,4 DBO 5 0,7 1,4 1,4 1,4 1,6 2,0 2,7 3,6 4,6 5,3 3,7 2,6 1,7 COD 1,4 2,3 2,3 2,4 2,6 3,2 4,0 5,2 6,5 7,4 5,3 3,9 2,7 NK 0,2 0,5 0,5 0,5 0,6 0,7 1,0 1,4 1,8 2,0 1,4 1,0 0,6 NH 4 0,02 0,12 0,11 0,12 0,15 0,21 0,30 0,42 0,56 0,66 0,44 0,28 0,16 NO 3 29,2 30,2 30,2 30,3 30,5 31,2 32,1 33,4 34,9 35,9 33,6 32,0 30,6 Ptotal 0,04 0,06 0,06 0,06 0,07 0,08 0,11 0,13 0,17 0,19 0,14 0,10 0,07

Tableau 55 : Concentration en aval de la confluence ruisseaux des Canards/Fontaine Saint-Hubert Point 2’ - Aval rejets LDC BRETAGNE aux valeurs limites de rejet (calculs détaillés en annexe)

J F M A M J Jt A S O N D

Débit amont (m 3/j) 10138 10523 9421 7658 4981 3146 2033 1383 1096 1939 3361 7052 Débit LDC BRETAGNE (m 3/j) 330 330 330 330 330 330 330 330 330 330 330 330

Amont (mg/l) Concentration Aval (mg/l) = Point 2’ = Point 1 MES 6,0 6,4 6,4 6,5 6,6 6,9 7,3 8,0 8,7 9,2 8,0 7,3 6,6 DCO 10,0 11,6 11,5 11,7 12,1 13,1 14,7 17,0 19,6 21,6 17,3 14,5 12,2 DBO 5 0,7 1,2 1,1 1,2 1,3 1,6 2,1 2,7 3,5 4,0 2,8 2,0 1,3 COD 1,4 2,0 2,0 2,0 2,2 2,6 3,2 4,0 5,0 5,7 4,1 3,1 2,2 NK 0,2 0,4 0,4 0,4 0,4 0,6 0,8 1,0 1,3 1,5 1,0 0,7 0,5 NH 4 0,02 0,08 0,08 0,09 0,10 0,14 0,21 0,30 0,40 0,48 0,31 0,20 0,11 NO 3 29,2 29,9 29,8 29,9 30,1 30,5 31,2 32,1 33,2 34,0 32,2 31,1 30,1 Ptotal 0,04 0,05 0,05 0,06 0,06 0,07 0,08 0,10 0,13 0,15 0,11 0,08 0,06

Rapport GES n°155791 137 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Prise en compte de l’auto-épuration

Ces calculs prévisionnels n’intègrent toutefois pas la capacité d’auto-épuration du milieu naturel, c’est à dire l’ensemble des processus, notamment biologiques, permettant à un écosystème de transformer lui-même les substances organiques qu’il contient.

Les principales caractéristiques du ruisseau des Canards (tête de bassin versant, faible débit notamment en été, cours d’eau non artificialisé, présence de méandres) sont favorables au développement de sa capacité auto-épuratrice (cf. ONEMA 11 – « Restaurer l’hydromorphologie des cours d’eau et mieux maîtriser les nutriments : une voie commune ? » - Mars 2011).

Le taux d’auto-épuration (la part du flux contenu dans le cours d’eau qui est naturellement auto- épuré) varie sur le paramètre azote de 10 à 65 % selon les conditions étudiées, avec en moyenne un taux le plus souvent proche de 15 % (cf. ONEMA).

A titre de comparaison, les analyses réalisées sur le ruisseau des Canards (cf. paragraphe 7.1.7.2 plus avant) témoignent d’une réduction de 22 % des flux en NH 4 contenus dans le cours d’eau entre les points 2 et 2’ (analyses comparatives de décembre 2016).

Dans le cas du rejet LDC BRETAGNE, le déclassement théorique du ruisseau des Canards au point 2 (20 % au-dessus de la valeur limite du bon état sur le paramètre NH 4 en période estivale) est dans l’ordre de grandeur des taux d’auto-épuration observables dans des milieux favorables (10 à 65 %).

La qualité réelle du ruisseau des Canards pourrait donc être meilleure que celle théorique ici calculée, et proche du bon état toute l’année.

Le suivi analytique du milieu aquatique proposé par LDC BRETAGNE (cf. paragraphe 7.2.7 plus après) permettra de le vérifier.

11 ONEMA : Office National de l’Eau et des Milieux aquatiques

Rapport GES n°155791 138 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

7.2.2.5 Qualité du ruisseau du Pas et du Gouët

• Ruisseau du Pas : point Q2

Tableau 56 : Concentration du ruisseau du Pas – Point Q2 Aval rejets LDC BRETAGNE aux valeurs limites de rejet projetées (cf. calculs détaillés en annexe)

J F M A M J Jt A S O N D Débit amont (m 3/j) 26496 27504 24624 20016 13018 8 222 5 314 3 614 2 866 5 069 8 784 18432 Débit LDC BRETAGNE (m 3/j) 330 330 330 330 330 330 330 330 330 330 330 330

Amont (mg/l) Concentration Aval (mg/l) = Point Q2 = Point 1 MES 6,0 7,2 7,1 7,3 7,5 8,1 8,8 10,1 11,5 12,5 10,2 9,2 7,6 DCO 10,0 14,0 13,9 14,3 15,2 17,1 19,5 23,7 28,5 31,9 24,3 20,9 15,6 DBO 5 0,7 1,7 1,7 1,8 2,1 2,5 3,1 4,1 5,3 6,2 4,3 3,5 2,2 COD 1,4 1,6 1,6 1,6 1,6 1,7 1,9 2,1 2,4 2,6 2,2 1,8 1,6 NK 0,2 0,7 0,7 0,7 0,9 1,1 1,4 1,9 2,4 2,9 1,9 1,6 0,9 NH 4 0,02 0,20 0,19 0,21 0,25 0,36 0,48 0,68 0,91 1,07 0,70 0,50 0,27 NO 3 29,2 28,2 28,2 28,1 27,9 27,5 27,1 26,2 25,1 24,3 26,0 26,5 27,8 Ptotal 0,04 0,12 0,12 0,12 0,14 0,12 0,15 0,20 0,25 0,29 0,20 0,25 0,15

Tableau 57 : Concentration du ruisseau du Pas – Point Q2 Aval rejets LDC BRETAGNE aux valeurs limites de rejet actuelles (cf. calculs détaillés en annexe)

J F M A M J Jt A S O N D Débit amont (m 3/j) 26496 27504 24624 20016 13018 8 222 5 314 3 614 2 866 5 069 8 784 18432 Débit LDC BRETAGNE (m 3/j) 255 255 255 255 255 255 255 255 255 255 255 255

Amont (mg/l) Concentration Aval (mg/l) = Point Q2 = Point 1 MES 6,0 7,1 7,1 7,2 7,5 8,0 8,7 10,0 11,4 12,3 10,1 9,1 7,6 DCO 10,0 14,0 13,8 14,3 15,2 17,0 19,5 23,7 28,6 32,0 24,2 20,9 15,6 DBO 5 0,7 1,8 1,7 1,8 2,1 2,5 3,1 4,2 5,4 6,3 4,3 3,6 2,2 NK 0,2 0,8 0,8 0,9 1,0 1,3 1,7 2,4 3,1 3,7 2,5 1,9 1,1 Ptotal 0,04 0,13 0,13 0,14 0,16 0,15 0,19 0,25 0,33 0,38 0,26 0,29 0,17

Tableau 58 : Impact des valeurs limites de rejet proposées/autorisées sur la concentration du ruisseau du Pas – Point Q2

J F M A M J Jt A S O N D Concentration Ecart concentration VL proposées – VL autorisées (mg/l) = Point Q2 MES 0,1 0 0,1 0 0,1 0,1 0,1 0,1 0,2 0,1 0,1 0 DCO 0 0,1 0 0 0,1 0 0 -0,1 -0,1 0,1 0 0 DBO 5 -0,1 0 0 0 0 0 -0,1 -0,1 -0,1 0 -0,1 0 NK -0,1 -0,1 -0,2 -0,1 -0,2 -0,3 -0,5 -0,7 -0,8 -0,6 -0,3 -0,2 Ptotal -0,01 -0,01 -0,02 -0,02 -0,03 -0,04 -0,05 -0,08 -0,09 -0,06 -0,04 -0,02

Les valeurs limites de rejet proposées par LDC BRETAGNE permettent une diminution de l’impact des rejets de l’industriel sur les paramètres DCO, DBO 5, NK et P par rapport à la situation actuellement autorisée. Un changement de classe (état moyen vers bon état) est observé certains mois sur les paramètres NK et P. L’impact sur le paramètre MES est légèrement augmenté, le cours d’eau respectant cependant les critères du très bon état (cf. tableau 56).

Rapport GES n°155791 139 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

• Gouët : point Q3

Tableau 59 : Concentration du Gouët – Point Q3 Aval rejets LDC BRETAGNE aux valeurs limites de rejet proposées (cf. calculs détaillés en annexe)

J F M A M J Jt A S O N D 10944 11360 10170 3 82 675 53 768 33 962 21 947 14 929 11 836 20 936 36 282 76 132 Débit amont (m /j) 0 3 8 Débit LDC BRETAGNE (m 3/j) 330 330 330 330 330 330 330 330 330 330 330 330

Amont (mg/l) Concentration Aval (mg/l) = Point Q3 = Point Q1 MES 14,0 14,2 14,2 14,2 14,2 14,3 14,4 14,6 14,8 14,9 14,6 14,5 14,2 DCO 20,0 21,4 21,4 21,6 21,9 22,7 23,9 25,7 28,0 29,6 26,0 24,1 22,1 DBO 5 2,1 2,5 2,5 2,5 2,6 2,8 3,0 3,5 4,0 4,4 3,6 3,1 2,6 COD 7,8 7,8 7,8 7,8 7,8 7,8 7,8 7,8 7,7 7,7 7,8 7,7 7,8 NK 0,9 1,1 1,1 1,1 1,2 1,3 1,5 1,8 2,1 2,3 1,8 1,5 1,2 NH 4 0,04 0,10 0,10 0,11 0,12 0,17 0,22 0,31 0,41 0,49 0,32 0,22 0,13 NO 3 37,0 36,0 36,1 36,0 35,7 35,2 34,4 33,1 31,6 30,5 32,9 34,3 35,6 Ptotal 0,09 0,12 0,12 0,12 0,13 0,13 0,15 0,17 0,21 0,23 0,18 0,17 0,13

Tableau 60 : Concentration du Gouët – Point Q3 Aval rejets LDC BRETAGNE aux valeurs limites de rejet actuelles (cf. calculs détaillés en annexe)

J F M A M J Jt A S O N D 10944 11360 10170 3 82 675 53 768 33 962 21 947 14 929 11 836 20 936 36 282 76 132 Débit amont (m /j) 0 3 8 Débit LDC BRETAGNE (m 3/j) 255 255 255 255 255 255 255 255 255 255 255 255

Amont (mg/l) Concentration Aval (mg/l) = Point Q3 = Point Q1 MES 14,0 14,2 14,1 14,2 14,2 14,3 14,4 14,5 14,8 14,9 14,6 14,4 14,2 DCO 20,0 21,4 21,4 21,5 21,9 22,7 23,9 25,7 28,0 29,6 26,0 24,1 22,0 DBO 5 2,1 2,5 2,5 2,5 2,6 2,8 3,1 3,5 4,1 4,5 3,6 3,2 2,6 NK 0,9 1,1 1,1 1,2 1,2 1,4 1,6 1,9 2,3 2,6 1,9 1,6 1,3 Ptotal 0,09 0,12 0,12 0,12 0,13 0,14 0,16 0,19 0,23 0,26 0,19 0,18 0,14

Tableau 61 : Impact des valeurs limites de rejet proposées/autorisées sur la concentration du Gouët – Point Q3

J F M A M J Jt A S O N D Concentration Ecart concentration VL proposées – VL autorisées (mg/l) = Point Q3 MES 0 0,1 0 0 0 0 0,1 0 0 0 0,1 0 DCO 0 0 0,1 0 0 0 0 0 0 0 0 0,1 DBO 5 0 0 0 0 0 -0,1 0 -0,1 -0,1 0 -0,1 0 NK 0 0 -0,1 0 -0,1 -0,1 -0,1 -0,2 -0,3 -0,1 -0,1 -0,1 Ptotal 0 0 0 0 -0,01 -0,01 -0,02 -0,02 -0,03 -0,01 -0,01 -0,01

Les valeurs limites de rejet proposées par LDC BRETAGNE permettent une diminution de l’impact des rejets de l’industriel sur les paramètres DBO 5, NK et P par rapport à la situation actuellement autorisée. Un changement de classe (bon état vers état très bon) est observé en juin sur le paramètre DBO 5. L’impact sur les paramètres MES et DCO sera légèrement augmenté, le cours d’eau respectant cependant les critères du bon voire très bon état (cf. tableau 59).

Rapport GES n°155791 140 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

7.2.2.6 Synthèse de la qualité du milieu aquatique en aval des rejets LDC BRETAGNE

Tableau 62 : Qualité du milieu naturel en aval des futurs rejets LDC BRETAGNE

Aux valeurs limites de rejet Respect du bon état sur tous les paramètres la majeure partie de l’année. Ruisseau des Canards Léger déclassement théorique (état moyen) pour COD et NH en (Aval immédiat point 1 et point 2) 4 juillet/août. Ruisseau de la Fontaine Saint-Hubert Respect du bon état sur tous les paramètres toute l’année. (Point 2’) Respect du bon état la majeure partie de l’année. Ruisseau du Pas Léger déclassement théorique (état moyen) de juillet à novembre. (Point Q2) Réduction de l’impact de LDC BRETAGNE par rapport aux valeurs limites actuelles. Respect du bon état la majeure partie de l’année hormis sur COD (cours d’eau déjà en état moyen en amont du rejet LDC BRTAGNE). Gouët Léger déclassement théorique sur les paramètres NK et P (état moyen) en (Point Q3) août et septembre. Réduction de l’impact de LDC BRETAGNE par rapport aux valeurs limites actuelles.

La qualité du milieu naturel en période d’étiage, en aval des futurs rejets LDC BRETAGNE, est indiquée sur la carte 2 plus après. Les principaux paramètres générant un éventuel déclassement sont représentés (COD, NH 4 et P).

Les calculs théoriques n’intègrent pas la capacité auto-épuratrice des cours d’eau, notamment pour le ruisseau des Canards qui présente des caractéristiques favorables à l’auto-épuration (cours d’eau de tête de bassin versant, faible débit, lit non artificialisé, méandres, etc.).

La qualité réelle du ruisseau des Canards pourrait dans ce cas respecter les critères du bon état toute l’année sur l’intégralité de son linéaire.

En l’absence de prise en compte de l’auto-épuration, le ruisseau des Canards serait théoriquement déclassé sur 1,6 km (jusqu’au point 2’).

Rapport GES n°155791 141 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Carte 2 : Qualité du milieu aquatique en aval des rejets futurs mg/l COD NH 4 P LDC BRETAGNE Pt Q3 (étiage) 7,7 0,5 0,23 VL bon état 7,0 0,5 0,20 Echelle

Gouët 250 m

mg/l COD NH 4 P Pt Q2 (étiage) 2,6 1,1 0,29 VL bon état 7,0 0,5 0,20

mg/l COD NH 4 P Pt Q1 7,8 0,04 0,09 Ruisseau de la Fontaine VL bon état 7,0 0,5 0,20 Saint-Hubert

mg/l COD NH 4 P Pt 2’ (étiage) 5,7 0,5 0,15 VL bon état 7,0 0,5 0,20

Ruisseau des Canards

mg/l COD NH 4 P Pt 2 (étiage) 7,3 0,7 0,19 Ruisseau du Pas VL bon état 7,0 0,5 0,20

mg/l COD NH 4 P Amont : 1,4 0,02 0,04 Pt 1 (étiage) VL bon état 7,0 0,5 0,20

Fossé d’écoulement

LDC BRETAGNE

Rapport GES n°155791 142 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

7.2.3 Description des incidences des aménagements projetés sur la gestion des eaux pluviales

L’adéquation entre les volumes des bassins de régulation des eaux pluviales en situation projetée et les volumes nécessaires pour une gestion optimale des eaux est effectuée ci-après.

La méthode employée est celle des volumes (cf. description de la méthode au paragraphe 7.1.10 plus avant).

Le débit de fuite retenu pour chaque bassin est celui fixé dans le cadre du SDAGE Loire- Bretagne (3 l/s/ha).

S Surface de collecte Coefficient d’apport C (part de la pluviométrie ruissellant) Sa Surface active = S x C Région Région de pluviométrie homogène (1, 2 ou 3) Bretagne = région 1

Dimensionnement du bassin de régulation des eaux pluviales Dimensionnement du bassin de régulation des eaux pluviales Méthode des volumes Méthode des volumes

Situation projetée : zone abattoir Situation projetée : zone STEP

Surfaces S (ha) C Sa (ha) Surfaces S (ha) C Sa (ha) Bâtiments 1,1197 1 1,1197 Bâtiments 0,0266 1 0,0266 Voiries bitume/béton 0,9711 0,9 0,8740 Voiries bitume/béton 0,3654 0,9 0,3289 Surface stabilisée (grave) 0,1619 0,35 0,0567 Surface stabilisée (grave) 0 0,35 0 Espaces verts 0,4869 0,15 0,0730 Espaces verts 0,1878 0,15 0,0282 Prairie 0 0,07 0 Prairie 0 0,07 0 Culture 0 0,08 0 Culture 0 0,08 0 Zone boisée urbaine 0 0,1 0 Zone boisée urbaine 0 0,1 0 TOTAL 2,7396 0,78 2,1234 TOTAL 0,5798 0,66 0,3836

Débit de fuite3 l/s/ha Débit de fuite3 l/s/ha 8,2188 l/s 1,7394 l/s Débit de fuite global Débit de fuite global 0,0082 m³/s 0,0017 m³/s Débit de fuite/ha de Sa1,39 mm/h/ha Débit de fuite/ha de Sa1,63 mm/h/ha

Hauteur spécifique de stockage Hauteur spécifique de stockage Région (1, 2 ou 3) 1 Région (1, 2 ou 3) 1 Hauteur spécifique (h)31 mm Hauteur spécifique (h)30 mm

V = 10 x Sa x h V = 10 x Sa x h

VOLUME UTILE DE VOLUME UTILE DE 657 m³ 114 m³ STOCKAGE STOCKAGE

Les bassins de régulation disponible sur l’établissement (2 100 m 3 pour la zone abattoir et 120 m 3 pour la zone STEP) seront adaptés aux volumes minimums nécessaires (respectivement 657 m3 et 114 m 3).

Rapport GES n°155791 143 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

7.2.4 Interactions entre facteurs

L’interrelation principale entre les rejets de l’établissement et les autres composantes de l’environnement concerne essentiellement la faune et la flore dont la survie dépend directement ou indirectement de la qualité physico-chimique du milieu aquatique mais aussi de ses caractéristiques structurelles.

La filière de traitement des eaux usées retenue par l’établissement (épuration en station biologique) limite l’impact des rejets sur la qualité du milieu aquatique et participe de fait au maintien d’une qualité physico-chimique compatible avec les exigences de la faune et de la flore aquatiques.

Les modalités de restitution des eaux pluviales permettent de limiter l’hydraulique de leur rejet sur le milieu.

La morphologie du milieu aquatique (notamment le ruisseau des Canards) n’est alors pas impactée par LDC BRETAGNE du fait de l’absence de rejets par à-coups ou de débit de pointe (tamponnage des volumes en bassins).

7.3 MESURES ERC, MODALITES DE SUIVI ET RAISONS DES CHOIX

7.3.1 Mesures d’évitement

L’équipement des bassins de régulation des eaux pluviales de vannes de fermeture permettra la rétention d’eaux potentiellement polluées.

La présence de séparateurs d’hydrocarbures pour chaque bassin de régulation des eaux pluviales permet d’éviter le rejet d’eaux chargées au milieu naturel.

Le recyclage d’une partie de l’effluent traité permet d’éviter des prélèvements sur le réseau public d’eau potable.

4.4.3.1 Mesures de réduction

L’optimisation de la gestion de l’eau dans l’établissement permettra une réduction de plus de 10 % du ratio de prélèvement en eau sur le réseau public.

La reconstruction de la station d’épuration permettra un accroissement de ses performances épuratoires permis par des équipements neufs, performants et modernes.

Les valeurs limites de rejet au milieu aquatique proposées permettront une réduction de 60 % du flux maximum de phosphore rejeté.

La diminution des concentrations de rejet en azote (NGL) et DBO 5 contribuera aussi à une diminution des flux maximum rejetés pour ces paramètres (- 2 %).

Rapport GES n°155791 144 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

7.3.2 Mesures de compensation

Le suivi analytique du milieu aquatique proposé par LDC BRETAGNE (cf. paragraphe suivant) permettra de vérifier l’adéquation entre les moyens mis en œuvre par l’industriel pour assurer une bonne qualité de ses rejets, avec les objectifs de qualité du milieu aquatique.

L’agrandissement du bassin de régulation des eaux pluviales existant pour l’abattoir et la création d’un bassin spécifique pour la future station d’épuration permettront de compenser l’accroissement des surfaces imperméabilisées.

Les débits de rejet des eaux pluviales seront régulés et conformes au débit réglementaire maximal prescrit par le SDAGE Loire-Bretagne (3 l/s/ha).

7.3.3 Modalités de suivi

Les autocontrôles de l’effluent traité effectués actuellement par LDC BRETAGNE seront maintenus. L’industriel propose en complément un suivi de la qualité du milieu aquatique local (cf. carte 1) : - paramètres physico-chimiques : 2 campagnes par an (juin et septembre), aux points 1 et 2’. - IBGN : 1 campagne par an (juin) au point 2’.

Tableau 63 : Synthèse du suivi analytique proposé

Valeurs limites de rejet

proposées Fréquences autosurveillance Suivi analytique du milieu Concentration Flux proposées (sortie station) naturel proposé

(mg/l) (kg/j) MES 20 6,6 1/semaine DCO 60 19,8 1/jour DBO 5 15 5,0 1/mois COD 20 6,6 1/mois Points 1 et 2’ : juin et septembre NGL 15 5,0 1/semaine NK 6 2,0 1/semaine + IBGN en juin en 2’ NH 4 2 0,7 1/semaine NO 3 50 16,5 1/semaine Ptotal 0,5 0,2 1/mois Volume 330 m 3/j Continu -

Les fréquences d’autosurveillance proposées sont identiques à celles actuellement prescrites. Elles sont conformes aux fréquences fixées par l’arrêté ministériel du 21 décembre 2007 modifié le 20 mars 2015 dans le cadre du suivi régulier des rejets (SRR).

7.3.4 Raisons des choix et solutions de substitution examinées

7.2.6.1 Alimentation en eau du site

L’industriel a fait le choix d’utiliser l’eau fournie par le réseau public. Ce choix lui permet de disposer d’une eau répondant aux critères sanitaires (physico-chimie, bactériologie) imposés par l’activité de l’établissement (productions destinées à l’alimentation humaine).

Rapport GES n°155791 145 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

7.2.6.2 Traitement des eaux et rejets

L’industriel a choisi une filière d’épuration classiquement utilisée en industrie agro-alimentaire (station d’épuration avec prétraitement physico-chimique puis traitement biologique).

Le dimensionnement de la filière est adapté aux flux à traiter.

La reconstruction de la station d’épuration permettra de disposer d’équipements modernes et performants adaptés aux exigences de qualité du milieu aquatique récepteur.

La gestion des eaux pluviales en bassins de régulation permet de limiter l’impact hydraulique des rejets, notamment en cas de pluviométrie d’orage. La pose d’une vanne sur les bassins permettra la rétention d’éventuelles eaux polluées, sans rejet de celles-ci au milieu naturel.

Rapport GES n°155791 146 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8 VALORISATION AGRONOMIQUE DES BOUES D’EPURATION : ETUDE PREALABLE A L’EPANDAGE

8.1 ORIGINE DES BOUES D’EPURATION

Matières premières (volailles)

Usine Station épuration

Eaux de lavage Process Traitement

Effluent traité

Rejet milieu naturel

Produits finis Déchets (cartons, Boues biologiques

(volailles, viande de volailles) papiers, plastiques)

Sous-produits Epaississement animaux

Stockage

Vente = Filières de Filières de recyclage et Valorisation agricole = Production de l’usine valorisation agrées traitement adaptées Recyclage

La station d’épuration à boues activées génère des boues d’épuration biologiques.

Rapport GES n°155791 147 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Elles sont épaissies sur la station d’épuration par une vis d’égouttage qui sera complétée par une presse à vis dans le cadre de la reconstruction de la station. Elles sont stockées dans un silo en béton couvert de 600 m 3 utiles.

8.2 QUANTITES DE BOUES D’EPURATION PRODUITES

Tableau 64: Boues biologiques produites

Quantités produites dont quantités Activité Ratio

(t MS/an) épandues (t MS/an) (t carcasses / an) (t MS produites / 1 000 t carcasses) 2013 35,4 35,4 11 414 3,1 2014 34,5 22,0 11 344 3,0 2015 46,4 34,2 13 251 3,5 2016 44,5 31,9 14 224 3,1 Ratio moyen 2013/2016 3,2

Autorisation (1) 36,5 15 000 (1) AP = Arrêtés préfectoral du 25/10/00 complété par les arrêtés préfectoraux du 18/01/07, du 22/04/15 et du 29/11/16

Projet 128 55 40 000 3,2

Les quantités de boues épandues actuellement sont inférieures à la quantité maximale autorisée en épandage. Les variations interannuelles des quantités épandues sont liées à la demande des agriculteurs (évolution en fonction de facteurs indépendants influant notamment sur les conditions d’implantation des cultures). La capacité de stockage disponible (silo de 600 m 3 utiles) permet d’adapter les épandages aux besoins des exploitants.

Par ailleurs, LDC BRETAGNE utilise chaque année une filière alternative de façon à respecter les flux maximums autorisés en épandage. Les boues non valorisées en épandage sont méthanisées par des sociétés autorisées : SENSIENERGIES à Saint-Nicolas du Tertre (56) et GAZEA SARL à Plélo (22) en 2016.

Le ratio de production de boues est relativement stable, quelle que soit la production de l’usine.

Les quantités de boues produites en situation projetée, pour le niveau d’activité maximale demandé par LDC BRETAGNE (40 000 t carcasses/an), sont alors déterminées à partir du ratio moyen actuel de 3,2 t MS / 1 000 t carcasses.

Les quantités de boues épandues en situation projetée (55 t MS/an) sont déterminées à partir de la disponibilité agronomique du plan d’épandage actuellement mis à disposition (cf. paragraphe 8.8 plus après).

Rapport GES n°155791 148 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8.3 CARACTERISATION DES BOUES D’EPURATION

En période d’épandage. Modalités de prélèvement des boues Echantillons collectés sortie vis d’égouttage. Réalisation des prélèvements LDC BRETAGNE et GES. Laboratoire LDAR à Laon (02) : analyses physico-chimiques, éléments traces métalliques et composés traces organiques. Réalisation des analyses Laboratoire LABOCEA à Fougères (35) : analyses bactériologiques. Laboratoires accrédités COFRAC.

Fréquences analytiques Type d’analyse Suivi analytique Remarques Prescriptions 1 LDC BRETAGNE 2 VA 2 2 Analyses effectuées chaque année dans le ETM 3 1 1 cadre du suivi agronomique des épandages.

4 CTO Pas de fréquence 1 Analyse effectuée en mars 2017 dans le Oligo-éléments analytique prescrite 1 cadre de la présente étude. Analyses effectuées chaque année dans le Bactériologie 5 1 1 cadre du suivi agronomique des épandages. 1 Fréquences fixées par l’arrêté préfectoral du 18 janvier 2007 2 VA = Valeur agronomique 3 ETM = Eléments traces métalliques 4 CTO = Composés traces organiques 5 Salmonelles, œufs d’helminthes et entérovirus

Les fréquences analytiques mise en œuvre par LDC BRETAGNE sont conformes aux prescriptions réglementaires.

8.3.1 Valeur agronomique des boues biologiques

8.3.1.1 Analyses physico-chimiques

Tableau 65 : Résultats des analyses - 2016

Date de prélèvement 28/01/16 18/07/16 Moyenne 2016 Moyenne 2015 Moyenne 2014 pH 7,4 7,2 7,3 7,4 7,1 MS ‰ 55 63 59,0 62,0 61,0 NK g/kg MS 64,4 66,6 65,5 64,6 62,4 N-NH 4 g/kg MS 8,4 10,3 9,4 15,2 18,9 P2O5 g/kg MS 64,5 59,3 61,9 55,8 56,2 CaO g/kg MS 20,7 25,3 23,0 28,4 25,6 MgO g/kg MS 4,2 5,1 4,7 4,3 5,1 K2O g/kg MS 7,9 8,1 8,0 7,3 7,6 Corg g/kg MS 294 301 297,5 251,5 259,5 C/N 4,6 4,5 4,5 3,9 4,1

Le pH des boues biologiques est proche de la neutralité.

Rapport GES n°155791 149 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

La société LDC BRETAGNE, assistée de GES, effectue un suivi de la matière sèche des boues en période d’épandage.

Siccité Volumes Matière sèche Suivi MS 2016 (g MS/l) épandus (m 3) épandue (t MS)

11/04/16 60 202 12,1 11/04/16 60 153 9,2 17/05/16 62 55 3,4 23/08/16 63 114 7,2 Moyenne/Total 61 524 31,9

La siccité des boues est stable, ce qui témoigne du bon fonctionnement de la vis d’égouttage.

La siccité moyenne mesurée en 2016 (61 g MS/l) est comparable à celle des prélèvements analysés en laboratoire (59 g MS/l).

8.3.1.2 Valeur fertilisante

Sources Méthodologie retenue pour le Valeur fertilisante = moyenne Méthode validée Agence de l’Eau Loire-Bretagne. calcul de la valeur fertilisante analyses trois dernières années. Arrêté préfectoral du 26 juin 2015 (référentiel N efficace en 1 ère année 50 % N total régional de mise en œuvre de l’équilibre de la fertilisation azotée).

P2O5 assimilable par les cultures 70 % P 2O5 total Valeur maximale rencontrée dans la bibliographie.

Le dimensionnement du plan d’épandage et son adéquation aux flux à valoriser sont vérifiés sur la base de la totalité des éléments fertilisants (azote et phosphore) contenus dans les boues épandues.

Tableau 66 : Valeur fertilisante de la matière sèche des boues biologiques (kg/t MS)

N total Neff P2O5 total P2O5 ass K2O CaO MgO 2014 62,4 31,2 56,2 39,4 7,6 25,6 5,1 2015 64,6 32,3 55,8 39,0 7,3 28,4 4,3 2016 65,5 32,8 61,9 43,3 8,0 23,0 4,7 Valeur fertilisante retenue 64,2 32,1 58,0 40,6 7,6 25,7 4,7 Valeur fertilisante retenue = moyenne 2014 à 2016

La valeur fertilisante de la matière sèche des boues biologiques est stable.

Les éléments fertilisants dominants sont : azote ≈ 60-65 kg N total/t MS phosphore ≈ 55-60 kg P 2O5 total/t MS calcium ≈ 25-30 kg CaO/t MS.

Tableau 67 : Composition d’un m 3 de boues biologiques

Siccité (g/kg) N total Neff P2O5 total P2O5 ass K2O CaO MgO 61 3,9 2,0 3,5 2,5 0,5 1,6 0,3

Rapport GES n°155791 150 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8.3.1.3 Teneurs en oligo-éléments

Tableau 68 : Teneurs en oligo-éléments dans les boues biologiques (mg/kg MS)

Type 1 Type 2 Manganèse Molybdène Cuivre Cobalt (Co) Fer (Fe) Bore (B) Zinc (Zn) (Mn) (Mo) (Cu) 20/03/17 13,7 1 750 43 2,8 139 147 577

L’oligo-élément le plus représenté dans les boues biologiques est le fer.

Cet oligo-élément, qui est par ailleurs naturellement présent dans les sols, est nécessaire pour la croissance des cultures (le fer est un élément constitutif de la chlorophylle indispensable à la photosynthèse).

8.3.2 Vérification de l’innocuité des boues biologiques

8.3.2.1 Eléments traces métalliques

Tableau 69 : Teneurs en éléments traces métalliques des boues biologiques (mg/kg MS)

28/01/16 18/07/16 Moyenne Valeurs limites 1 Cadmium mg/kg MS 0,34 0,38 0,36 10 Chrome mg/kg MS 55,7 61,2 58,5 1 000 Cuivre mg/kg MS 190,2 178,1 184,2 1 000 Mercure mg/kg MS < 0,15 < 0,15 < 0,15 10 Nickel mg/kg MS 29,5 40,3 34,9 200 Plomb mg/kg MS 7,0 8,7 7,9 800 Sélénium mg/kg MS 2,2 2,1 2,2 - Zinc mg/kg MS 568,5 706,2 637,4 3 000 Cr+Cu+Ni+Zn mg/kg MS 843,9 985,8 914,8 4 000 1 Arrêté du 2 février 1998 modifié le 17 août 1998

Les teneurs en éléments traces métalliques des boues biologiques sont inférieures aux valeurs limites réglementaires, ce qui confirme leur innocuité pour une valorisation agricole.

Les apports cumulés sur 10 ans en éléments traces métalliques sont calculés au paragraphe 6.2.2 plus avant. Ils sont conformes aux apports maximums réglementaires.

Rapport GES n°155791 151 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8.3.2.2 Composés traces organiques

Tableau 70 : Teneurs en composés traces organiques des boues biologiques (mg/kg MS)

Valeur limite Valeur limite 20/03/17 cas général 1 sur pâturage 1 PCB 28 < 0,01 PCB 52 < 0,01 PCB 101 < 0,01 PCB 118 < 0,01 PCB 138 < 0,01 PCB 153 < 0,01 PCB 180 < 0,01 Total des 7 principaux PCB < 0,07 0,8 0,8 Fluoranthène < 0,01 5,0 4,0 Benzo(b)fluoranthène < 0,01 2,5 2,5 Benzo(a)pyrène < 0,01 2,0 1,5 1 Arrêté du 2 février 1998 modifié le 17 août 1998

Les teneurs en composés traces organiques sont infimes (en deçà des seuils de quantification du laboratoire) et très nettement inférieures aux limites réglementaires.

Les apports cumulés sur 10 ans en composés traces organiques sont calculés au paragraphe 6.2.2 plus avant. Ils sont conformes aux apports maximums réglementaires.

8.3.2.3 Analyses bactériologiques

Tableau 71 : Analyses bactériologiques

28/01/16 22/06/15 03/04/14 Dénombrement entérovirus/10 g M.S < 3 UFP 1 < 3 UFP 1 < 3 UFP 1 Œufs d’helminthes parasites/1,5g M.S Absence Présence 2 Présence 3 Œufs d’helminthes parasites viables/1,5g MS Absence Absence Présence 4 Salmonelle/25g Absence Absence Absence 1 Unités Formant Plage 2 2 œufs d’Ascaridia Heterakidae 3 1 œuf de Strongyloididae et 1 œuf de Capillaria 4 1 œuf d’Ascaridia non viable

Les entérovirus et les salmonelles n’ont pas été détectés dans les boues analysées. Des œufs d’helminthes ont été trouvés en quantités minimes. Les Capillaria et les Ascaridia sont des parasites internes habituels chez volailles. Les Strongyloididae sont des parasites de l’intestin du corps humain.

Les boues biologiques ne sont pas hygiénisées, les délais sanitaires sont alors appliqués.

Dans ce cadre, les agriculteurs sont tenus informés des prescriptions d’épandage pour éviter tout risque, notamment le délai sanitaire après épandage sur prairie : 6 semaines minimum avant la remise à l’herbe des animaux.

Les agriculteurs n’ont pas remarqué de perturbation sanitaire des animaux suite aux épandages des boues biologiques, notamment sur les prairies.

Rapport GES n°155791 152 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Par ailleurs, lors des épandages avant les semis, les boues sont injectées directement dans le sol (utilisation d’un enfouisseur). De plus, le sol constitue un milieu défavorable à la survie des micro-organismes apportés par les boues : pH, ultraviolets, aération et microflore participent à la destruction des germes mis au contact de la terre.

Ces préconisations sont rappelées chaque année aux agriculteurs lors de la réunion de bilan des épandages (courant février-mars) et au cours des enquêtes individuelles (en septembre/octobre).

8.4 FLUX A VALORISER

8.4.1 Flux fertilisants

Tableau 72 : Flux fertilisants produits

Quantité Flux fertilisant (t/an) (t MS/an) N total P2O5 total K2O Flux produit pour l’activité demandée 128 8,2 7,4 1,0 (40 000 t carcasses/an) Rappel flux autorisés en épandage en 2016 36,5 2,6 2,1 0,3

Les flux valorisés en épandage sont déterminés sur la base de la disponibilité agronomique des surfaces mises à disposition actuellement (cf. paragraphe 8.8 plus après). Les quantités qui ne seront pas valorisables seront traitées en filière alternative (méthanisation), comme c’est le cas actuellement.

Les quantités de boues produites n’augmenteront pas de manière substantielle avant 2020 (année prévisionnelle de construction de l’extension de l’abattoir).

LDC BRETAGNE sollicitera éventuellement des évolutions de son plan d’épandage en fonction des opportunités d’intégration de surfaces agricoles supplémentaire, permettant la valorisation de plus de boues par épandage.

L’établissement continuera d’optimiser la valorisation des boues biologique en ayant recours à deux filières parallèles (épandage et méthanisation).

Tableau 73 : Flux fertilisants à valoriser sur le plan d’épandage disponible

Quantité Flux fertilisant (t/an) (t MS/an) N total P2O5 total K2O Flux futur à valoriser sur le plan 55 3,5 3,2 0,4 d’épandage disponible en 2017 Rappel flux autorisés en épandage en 2016 36,5 2,6 2,1 0,3

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8.4.2 Apport moyen en matière sèche

Tableau 74 : Apport moyen en matière sèche sur 10 ans (g/m 2)

Quantité à épandre Surface du plan d’épandage Apport moyen (t MS/an) (ha épandables) 1 (kg MS/m 2/an) (kg MS/m 2 sur 10 ans) Boues biologiques 55 176,8 0,03 0,3 1 Cf. paragraphe 8.7 plus après.

L’apport moyen de matière sèche sur le plan d’épandage (0,3 kg MS/m 2 sur 10 ans) sera nettement inférieur au seuil fixé réglementairement par l’arrêté du 17 août 1998 (3 kg MS/m 2/10 ans, hors apport de terre et de chaux).

8.4.3 Apports cumulés sur 10 ans en éléments tracs métalliques et composés traces organiques

Les apports cumulés sur 10 ans en éléments traces métalliques et composés traces organiques sont calculés au paragraphe 6.2.2 plus avant.

Les apports cumulés sur 10 ans sont minimes et très nettement inférieurs aux valeurs limites réglementaires.

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8.5 PRESENTATION DU PLAN D’EPANDAGE

La totalité des surfaces du plan d’épandage est actuellement autorisée par l’arrêté préfectoral du 25 octobre 2000 complété par les arrêtés préfectoraux du 18 janvier 2007, du 13 juillet 2010, 22 avril 2015 et du 29 novembre 2016.

La présentation détaillée de l’environnement du secteur est effectuée en détail plus avant, le lecteur est invité à s’y reporter :

- partie 3. La population, les biens matériels, le paysage, le patrimoine culturel, - partie 4. La biodiversité, - partie 5. Etude d’incidence NATURA 2000, - partie 7. L’eau.

8.5.1 Les surfaces mises à disposition

Tableau 75 : Surfaces autorisées en 2016

Année d’autorisation Surface mise à Surface Exploitant Adresse dans le plan d’épandage disposition (ha) épandable (ha) EARL des Canards 2000 Les Canards Lanfains 61,6 54,5 (Bernard LE TEXIER) EARL des Grands Sapins 2010 Les Ménieux Lanfains 78,5 67,0 (Yvon JOUNAY) Michel GICQUEL 2000 Le Champ Clos Plaintel 8,3 7,1 SCEA Moulin Raussan 2016 57 Raussan Plaintel 53,9 48,2 (M. MAINGUENEAU Nicolas) Total 202,3 176,8

Les mises à disposition sont globales : toute la SAU des exploitations est intégrée au plan d’épandage. Les conventions d’épandage signées par les agriculteurs sont présentées en annexe.

Tableau 76 : Communes concernées par les parcelles d’épandage

Localisation particulière

(ha de surface épandable mise à disposition) Surface mise à Surface Bassin versant Commune Zone vulnérable ZAR 1 Zone 3-B1 3 disposition (ha) épandable (ha) « algues vertes » 2 Lanfains 147,94 130,11 En totalité L’Hermitage-Lorge 9,62 9,10 En partie : 1,30 ha épandable En totalité Plaintel 8,33 7,12 En totalité Saint-Brandan 36,38 30,50 En totalité Total 202,27 176,83 176,83 176,83 169,03 169,03

1 Zone d’Actions Renforcées 2 Bassin versant « algues vertes » du Gouët 3 Zone 3-B1 = Bassin versant en amont des plans d’eau et masses d’eau côtières sujets à l’eutrophisation (SDAGE Loire- Bretagne) : retenues du Gouët

Les parcelles sont majoritairement localisées à proximité de l’usine : 90 % des surfaces épandables sont sur les communes de Lanfains et de Saint-Brandan, dans un rayon maximal de 5 km de LDC BRETAGNE. Les parcelles les plus éloignées sont sur la commune de Plaintel, à 8 km de l’usine. Cette situation favorise une valorisation agricole locale des boues biologiques, sans les nuisances supplémentaires liées à un transport excessif sur de longues distances.

Rapport GES n°155791 155 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Le plan d’épandage autorisé en 2016 est entièrement situé : - en zone vulnérable (toute la Bretagne est classée en zone vulnérable) - en Zone d’Actions Renforcées (ZAR)

Il est en partie localisé dans le bassin versant du Gouët (169 ha épandables) qui est classé : - bassin versant « algues vertes », - bassin versant en amont des plans d’eau et masses d’eau côtières sujets à l’eutrophisation (zones 3B-1 du SDAGE Loire-Bretagne).

8.5.2 Représentation graphique du plan d’épandage

La carte de localisation du plan d’épandage (fond IGN au 1/25 000ème) est présentée en annexe. Elle indique notamment : - les parcelles intégrées au plan d’épandage, - les zones naturelles (zone NATURA 2000, ZNIEFF), - les zones humides, - les captages d’eau destinée à l’alimentation humaine, - les bassins versants particuliers (bassin « algues vertes », zone 3-B1 du SDAGE Loire- Bretagne)

8.5.3 Les exploitations agricoles

Les principales caractéristiques des exploitations intégrées au plan d’épandage (cultures pratiquées, animaux élevés) sont présentées ci-après. Le recueil des informations a été réalisé auprès des agriculteurs à partir de leurs déclarations concernant les effectifs animaux élevés, les surfaces de chaque culture et les rendements des récoltes.

8.5.3.1 Les cultures pratiquées

La répartition des cultures sur chaque exploitation correspond à la répartition moyenne des trois dernières années, sur la base des surfaces déclarées à la PAC et mentionnées dans les cahiers de fertilisation.

Remarque : La SCEA Moulin Raussan prévoit à partir de l’automne 2017 l’implantation chaque année de l’ordre de 5 ha de colza oléagineux en remplacement de cultures céréalières à paille. Cette évolution est intégrée dès à présent dans l’étude du plan d’épandage.

Tableau 77 : Répartition des cultures sur la surface totale exploitée (ha) - Année 2017

Surface Colza Mélange Maïs Maïs Prairies Prairies Exploitant Céréales * totale oléagineux céréalier fourrager grain temporaires naturelles EARL des Canards 61,6 4,3 4,6 20,0 24,7 8,0 (Bernard LE TEXIER) EARL des Grands Sapins 78,5 13,5 30,0 32,5 2,5 (Yvon JOUNAY) Michel GICQUEL 8,3 2,3 6,0 SCEA Moulin Raussan 53,9 26,0 5,0 21,5 1,4 (M. MAINGUENEAU Nicolas) Total 202,3 46,1 5,0 4,6 50,0 21,5 63,2 11,9 * Blé, orge, triticale

Rapport GES n°155791 156 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Localisation du de plan l'emprise d'épandage

Parcellesintégrées d'épandage plan au

Rapport GES n°155791 157 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les cultures pratiquées sont des cultures de vente (céréales à paille, colza oléagineux, maïs grain) et des cultures fourragères (maïs fourrager, prairies).

Les principales successions culturales effectuées sont les suivantes :

Successions Année 1 Année 2 Année 3 Années suivantes type (tête de rotation) 1 Maïs Céréales Céréales Retour en tête de rotation 2 Prairie temporaire (2 à 5 ans) Maïs Céréales Céréales puis retour en tête de rotation 3 Colza Maïs Céréales Céréales puis retour en tête de rotation 4 Prairie temporaire (ressemée tous les 5 à 8 ans) 5 Prairie naturelles permanentes

La mise en place quasi-systématique de cultures dérobées avant maïs (avoine, RGI) permet d’assurer une couverture hivernale des sols. Les successions culturales du type maïs - céréale - céréale - prairie temporaire garantissent en permanence l’absence de sols nus en hiver.

8.5.3.2 Les animaux élevés

Les effectifs animaux indiqués ci-après sont ceux déclarés par les agriculteurs auprès des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement.

Tableau 78 : Elevages pratiqués - Année 2017

Vaches Génisses Génisses Génisses Mâles Mâles Mâles Exploitant laitières < 1 an 1-2 ans > 2 ans < 1 an 1-2 ans > 2 ans EARL des Canards 59 25 25 3 2 2 (Bernard LE TEXIER) EARL des Grands Sapins 60 18 27 6 1 (Yvon JOUNAY) Michel GICQUEL 6 2 2 SCEA Moulin Raussan

(M. MAINGUENEAU Nicolas) Total 125 45 54 9 2 2 1

Trois exploitations pratiquent l’élevage de bovins laitiers. La SCEA Moulin Raussan n’élève pas d’animaux.

L’EARL des Grands Sapins et la SCEA Moulin Raussan importent des produits organiques extérieurs (lisiers de porcs). Les quantités importées sont prises en compte dans les bilans de fertilisation.

Produits importés (autres que les boues biologiques de LDC BRETAGNE) Flux fertilisants (kg/an) Origine Type de produit N P2O5 EARL des Grands Sapins M. FLAGEUL Serge Lisiers de porcs 1 800 920 EARL du Quelen à Lanfains Lisiers de porcs 3 000 1 302 SCEA Moulin Raussan EARL les Roselais à Lanfains Lisiers de porcs 1 500 651 EARL ROUTIER à Lanfains Lisiers de porcs 1 500 651

Rapport GES n°155791 158 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les bilans de fertilisation réalisés sur les exploitations (cf. paragraphe 8.8 plus après) montrent que les apports actuels par les produits organiques (y compris les importations déjà réalisées) sont inférieurs aux exportations des cultures.

8.6 CONTRAINTES LIEES AU MILIEU NATUREL OU AUX ACTIVITES HUMAINES

8.6.1 Les contraintes liées au milieu naturel

8.6.1.1 Les captages d’eau destinée à l’alimentation humaine

Les captages d’eau destinée à l’alimentation humaine sont présentés plus avant (Partie 7. L’eau, paragraphe 7.1.4). Les périmètres de protection de ces captages sont reportés sur la carte de localisation du plan d’épandage (fond IGN, échelle 1/25 000ème) présentée en annexe.

Pour mémoire, les captages recensés sur le secteur sont (source : Agence Régionale de Santé de Bretagne) :

- captage de Kerno sur la commune d’, - prise d’eau du Pont du Grand Gué sur Saint-Brandan, - captages de la Foyoule et Caribet sur Ploeuc-sur-lié,

Les parcelles d’épandage des boues biologiques ne sont pas localisées sur les mêmes bassins versants que ceux alimentant ces captages.

Le plan d’épandage des boues d’épuration n’a alors aucun impact particulier sur la qualité des eaux de ces captages.

8.6.1.2 Les zones naturelles

Les zones naturelles remarquables recensées sur le secteur sont présentées en détail plus avant (Partie 4. La biodiversité). Elles sont reportées sur la carte de localisation du plan d’épandage (fond IGN au 1/25 000ème) présentée en annexe.

Le plan d’épandage des boues d’épuration comporte cinq parcelles (13,7 ha) localisées dans le site NATURA 2000 Forêt de Lorge, landes de Lanfains, cime de Kerchouan.

Surface incluse dans la Parcelle Commune zone NATURA 2000 (ha) BLT07 2,1 BLT08 5,9 NM04partie Lanfains 3,3 NM06partie 0,6 NM07partie 1,8 Total 13,7

La pratique des épandages sur ces cinq parcelles est actuellement autorisée par arrêté préfectoral.

Rapport GES n°155791 159 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

L’étude d’incidence du plan d’épandage sur la zone NATURA 2000 est présentée plus avant (Partie 5. Etude d’incidence NATURA 2000). Les parcelles sont régulièrement cultivées et exploitées pour la production agricole. Elles ne présentent pas de végétation naturelle ou d’habitat nécessitant des mesures de protections particulières.

Toutes les mesures de prévention actuellement prises par la société LDC BRETAGNE permettent de limiter l’impact des épandages des boues d’épuration sur le milieu naturel, les habitats et les espèces.

8.6.1.3 Les zones humides

Les zones humides recensées sur le secteur sont présentées plus avant (Partie 4. La Biodiversité, paragraphe 4.1.3).

Elles sont reportées sur la carte de localisation de l’usine et du plan d’épandage (fond IGN, échelle 1/25 000ème) présentée en annexe. Les données cartographiques ont été fournies par le Syndicat Mixte du Pays de Saint-Brieuc et par l’Institut d’Aménagement de la Vilaine.

Les zones humides recensées correspondent principalement aux fonds des vallées en bordure des cours d’eau et aux tourbières et ZNIEFF humides rencontrées sur le secteur. Ces zones humides sont classées inaptes à l’épandage. La grande majorité des parcelles du plan d’épandage n’est pas située en zone humide (près de 95 % des surfaces, cf. étude agro-pédologique au paragraphe 8.7 plus après). Ces parcelles sont régulièrement exploitées par les agriculteurs (grandes cultures ou prairies fauchées) et ne présentent pas de végétation caractéristique des zones naturelles humides.

Les parcelles du plan d’épandage concernées par l’inventaire des zones humides sont caractérisées ci-après.

Présence d’une zone humide sur Parcelle Mode d’exploitation Mesures de protection de la zone humide la parcelle et caractérisation La parcelle est exploitée en prairie (couverture Oui végétale permanente). Zone humide en bordure de La zone en bordure du cours d’eau est classée BLT01 Prairie pâturée et fauchée cours d’eau (ruisseau de la inapte à l’épandage sur au moins 35 mètres. Fontaine Saint-Hubert) Le reste de la parcelle est classé en aptitude 1 à l’épandage 1. Le talweg (commun aux trois parcelles) est classé BLT04 inapte à l’épandage. Oui Il est exploité en prairie (couverture végétale Rotations culturales, Talweg 2 et zone humide en permanente). BLT09 prairies pâturées/fauchées bordure de cours d’eau (ruisseau Il est classé inapte à l’épandage. des Canards) Les zones des parcelles limitrophes du talweg en BLT10 sont séparées par un talus arboré ou bien sont classées en aptitude 1 à l’épandage. La parcelle est exploitée en prairie (couverture Oui végétale permanente). Zone humide en bordure de La zone en bordure du cours d’eau est classée BLT12 Prairie pâturée et fauchée cours d’eau (ruisseau des inapte à l’épandage sur au moins 35 mètres. Canards) Le reste de la parcelle est classé en aptitude 1 à l’épandage.

Rapport GES n°155791 160 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Présence d’une zone humide sur Parcelle Mode d’exploitation Mesures de protection de la zone humide la parcelle et caractérisation Les zones en bordure du cours d’eau sont YJ03 exploitées en prairies (couverture végétale Oui permanente) et sont classées inaptes à l’épandage Rotations culturales et YJ08 Zone humide en bordure de sur au minimum 35 mètres (cette distance est prairies pâturées cours d’eau (ruisseau du Pas) portée jusqu’à 120 mètres sur la parcelle YJ12). YJ12 Les zones limitrophes des prairies sont classées en aptitude 1 à l’épandage. Le talweg humide est exploité en prairie Rotations culturales et Oui NM01 (couverture végétale permanente). prairie fauchée Talweg Il est classé inapte à l’épandage. Le talweg humide est exploité en prairie (couverture végétale permanente). Rotations culturales et Oui NM03 Il est classé inapte à l’épandage. prairie fauchée Talweg La zone limitrophe du talweg est classée en aptitude 1 à l’épandage. 1 Aptitude 1 à l’épandage = épandage réservé à la seule période de déficit hydrique des sols (cf. paragraphe 8.7.3.3 plus après). 2 Talweg = dépression du paysage constituant un axe de circulation préférentielle des eaux de ruissellement.

Par ailleurs, certaines zones, non répertoriées comme zones humides au niveau du recensement existant, ont aussi pu être classées inaptes à l’épandage suite à l’étude agro-pédologique (présence détectée d’une hydromorphie prononcée, bordure de cours d’eau, végétation hygrophile, etc.).

8.6.2 Les contraintes liées aux activités humaines

Les activités humaines recensées sur le secteur ont été présentées plus avant (Partie 3. La population, les biens matériels, le paysage, le patrimoine culturel, paragraphe 3.1.3).

L’activité du secteur est essentiellement agricole (42 exploitations recensées en 2010 à Lanfains et 2 entreprises industrielles L’ARMORICAINE LAITIERE ET LDC BRETAGNE).

Les épandages sont réalisés sur des parcelles régulièrement exploitées par les agriculteurs.

Les activités humaines pratiquées sur les parcelles sont liées aux nécessités de leur exploitation agricole :

- travaux de préparation du sol (labours, émiettement, préparation du lit de semence, etc.), - semis des cultures, - fertilisation et traitements des cultures, - récolte des grandes cultures, fauche/pâturage des prairies.

La pratique des épandages s’insère tout naturellement dans le cadre de l’activité de fertilisation des cultures. La valorisation agronomique de produits organiques, issus d’activités d’élevage ou d’activités industrielles, constituent une pratique normale de recyclage des matières fertilisantes.

Rapport GES n°155791 161 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8.7 DESCRIPTION DES SOLS ET DES SYSTEMES DE CULTURE

La caractérisation des sols du plan d’épandage a été effectuée lors des précédentes études ayant conduit à l’autorisation de la totalité des surfaces intégrées au plan d’épandage.

L’étude des sols constitue la base de l’étude du plan d’épandage. En effet, le classement d’une parcelle, en fonction de ses caractéristiques pédologiques, détermine son aptitude à valoriser des produits fertilisants. Elle permet d’écarter les sols peu aptes à valoriser les éléments fertilisants contenus dans les boues, ou susceptibles, par leurs caractéristiques ou leur proximité des milieux aquatiques de transférer une partie des éléments contenus dans les boues vers le milieu naturel.

8.7.1 Rappel de la méthode d’étude

Toutes les parcelles intégrées au plan d’épandage ont été étudiées sur le terrain par sondages pédologiques (tarière à main de 1,20 m).

Le document utilisé sur le terrain et pour les reports cartographiques des aptitudes à l’épandage des sols est un fond IGN à l’échelle du 1/10 000 ème .

En moyenne, un sondage par hectare a été effectué.

A chaque sondage, ont été notés les caractères suivants : - la succession des horizons et leur texture dominante, - la couleur des horizons, - la structure et le comportement physique des différents horizons, - le niveau d’apparition et l’intensité de l’hydromorphie, - la profondeur du sol, - la nature du substrat et son degré d’altération.

Ce degré de précision a été affiné par des observations complémentaires qui ont porté sur : - Etat de surface et végétation Sur la totalité des parcelles, l’état de surface a été observé. La charge en cailloux ainsi que l’aspect de la culture en place (implantation du couvert végétal, sens de travail des cultures par rapport à la pente, …) sont notés. La présence ou non de talus est également notée à l’intérieur et au pourtour des parcelles. - Pente et topographie La topographie des îlots culturaux est appréciée, ce qui permet notamment d’exclure les parcelles les plus pentues, présentant des risques de ruissellement des boues et/ou inaccessibles avec le matériel d’épandage. - Coupes de sol Des coupes de sol sont parfois observées à proximité des parcelles du plan d’épandage. Il s’agit par exemple de fossés récemment profilés. Ces éléments présentent directement la roche-mère (nature, degré d’altération, …) sur laquelle le sol est développé.

Rapport GES n°155791 162 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

- Autres éléments Lors de la prospection sur le terrain, la présence de tout autre élément particulier a été notée (localisation d’affleurements rocheux par exemple). La végétation au-delà des parcelles étudiées a également été observée, telle que les zones boisées ou les landes.

8.7.2 Les principaux types de sols

Les sols rencontrés sur les parcelles du plan d’épandage sont majoritairement des sols bruns (organisés en trois horizons correctement différenciés et structurés), moyennement profonds à profonds (généralement plus de 60 cm de sol avant le substrat) et exempts de traces d’hydromorphie.

Ils sont développés sur des substrats granitiques, gréseux et schisteux présents sous des formes altérées (altérations de type graveleuses à faiblement argileuses). Les sols développés sur schistes sont souvent plus profonds.

Ces types de sols sont favorables à l’agriculture et à l’épandage d’éléments fertilisants en particulier.

Les dépressions du paysage (talwegs) sont occupées par des terrains colluviaux. Les colluvions sont constituées par des matériaux érodés sur les pentes qui s’accumulent dans les talwegs. Les bordures des cours d’eau sont généralement les sièges de zones alluviales formées par l’accumulation des matériaux déposés lors des débordements des cours d’eau ou apportés par l’érosion (colluvions des talwegs).

Ces sols jouent un rôle important dans la circulation verticale et latérale des eaux superficielles en période pluvieuse. Ils sont généralement hydromorphes et inaptes à l’épandage.

8.7.3 Aptitude des sols à l’épandage

8.7.3.1 Critères retenus

Les exigences portent sur la capacité du sol à oxyder la matière organique et l’azote ammoniacal et sur la protection des eaux superficielles et profondes.

Les milieux réduits (fortement engorgés en eau) doivent donc être exclus de l’épandage d’autant plus que les unités de sol hydromorphes ne permettent pas de cultures fortement exportatrices et se situent généralement à proximité de cours d'eau ou d’axes de circulation d’eau importante (faible valorisation des boues et risque de pollution).

L’objectif de protection des eaux vis-à-vis des apports d’éléments minéraux par ruissellement ou infiltration amène à choisir des sols en position favorable (faible pente), à l’écart des circulations d’eau importantes.

Rapport GES n°155791 163 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8.7.3.2 Raisonnement de l’épandage

L’épandage est considéré comme une fertilisation raisonnée et s’intègre dans le plan de fumure des agriculteurs concernés. Aussi, les quantités d’éléments fertilisants apportés par les boues biologiques viennent en remplacement d’une partie des engrais minéraux .

De plus, les doses d’apport sont limitées aux stricts besoins des cultures sur la base du paramètre N, P ou K le plus contraignant.

En outre, les épandages en fin d’hiver et début de printemps (hors périodes d’interdiction) sont réservés aux sols qui s’y prêtent le plus ainsi qu’aux sols couverts de végétation (prairies). La végétation élimine en effet les risques de ruissellement et possède un pouvoir de rétention pour les éléments importants (notamment pour l’azote) par le tissu racinaire présent dans la couche de surface.

Par ailleurs, le suivi agronomique des épandages permet de vérifier les niveaux de fertilisation pratiqués, d’apporter des conseils adaptés tant dans la conduite des épandages que dans la fertilisation pratiquée par les agriculteurs et donc d’aider au contrôle des apports.

8.7.3.3 Aptitude des parcelles à l’épandage

L’étude de terrain a permis de définir l’aptitude des parcelles mises à disposition de l’épandage (cf. cartes d’aptitude à l’épandage sur fond IGN au 1/25 000ème et à l’échelle du 1/10 000ème en annexe).

L’ensemble du plan d’épandage est présenté sur fond IGN avec repérage des parcelles à partir des îlots PAC.

Trois classes d’aptitude des sols à l’épandage sont distinguées :

- Classe 2 : bonne aptitude à l’épandage - Classe 1 : aptitude moyenne à l’épandage (épandage déconseillé en période d’excédent hydrique des sols) - Classe 0 : aptitude nulle à l'épandage toute l’année

Par ailleurs, ont été prises en compte les exclusions réglementaires prévues par le programme d’actions national (arrêté ministériel du 19 décembre 2011 modifié le 23 octobre 2013 et le 11 octobre 2016) ainsi que par l’arrêté ministériel du 2 février 1998 (relatif aux prélèvements et à la consommation d’eau ainsi qu’aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l’environnement).

Les distances d’exclusion retenues sont les suivantes :

Pente du terrain inférieure à 7 % 35 m Berges des cours d’eau Pente du terrain supérieure à 7 % 100 m Puits, sources et forages destinés à Pente du terrain inférieure à 7 % 35 m l’alimentation humaine Pente du terrain supérieure à 7 % 100 m Habitations occupées par des tiers, zones de loisirs et établissement recevant du public 50 m

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Le délai d’enfouissement des boues biologiques est de l’ordre de 24 h maximum lors des épandages avant cultures.

Tableau 79 : Synthèse des surfaces du plan d’épandage autorisé en 2016 (ha)

Surfaces épandables Surfaces non épandables Surface Exploitations Apt 2 Apt 1 Apt 0 Excl. Tiers Autres Excl. totale (ha) (ha) (ha) (ha) (ha) (ha) EARL des Canards 61,6 22,0 32,5 4,3 1,4 1,4 EARL des Grands Sapins 78,5 44,3 22,7 4,3 5,0 2,2 GICQUEL Michel 8,3 5,5 1,6 0,1 1,1 0 SCEA Moulin Raussan 53,9 47,6 0,6 5,7 0 0 Total 202,3 119,4 57,4 14,4 7,5 3,6

Le plan d’épandage autorisé dispose d’une surface épandable de 176,8 ha (87 % de la surface totale).

Le détail de la répartition des surfaces par parcelle culturale et par classe d’aptitude est en annexe (relevés parcellaires).

8.7.4 Zones homogènes et analyses des sols

8.7.4.1 Définition des zones homogènes

La délimitation des zones homogènes du plan d’épandage a été actualisée en 2016 dans le cadre de son autorisation actuelle. Elle a été établie conformément à l’arrêté modifié du 2 février 1998.

La méthodologie employée est rappelée ci-après.

Les zones homogènes sont définies par la nature des sols, par les rotations culturales pratiquées sur les parcelles et par les grandes pratiques de fertilisation. L’unité culturale correspond à une parcelle ou un groupe de parcelles exploitées selon un système unique de rotations de cultures par un seul exploitant. La présence de deux cultures sur un même secteur n’induit pas nécessairement la présence de deux zones homogènes, ce sont les rotations culturales qui sont caractérisantes. Les zones homogènes excèdent rarement 4-5 par exploitation : les rotations culturales et les pratiques de fertilisation sont peu variables sur une même exploitation. Au sein de chaque zone homogène, une parcelle de référence représentative de la zone est choisie.

Les zones homogènes du plan d’épandage sont indiquées en page suivante.

Les parcelles de référence retenues couvrent une surface de 56,1 ha soit près de 28 % du plan d’épandage.

Rapport GES n°155791 165 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Tableau 80 : Zones homogènes du plan d’épandage autorisé en 2016 (ha)

Coordonnées du point de Zones Exploitant Parcelle Surface (ha) Parcelles de référence référence (Lambert 93) homogènes X (m) Y (m) BLT01 2,44 BLT02 0,50 1 BLT03 3,70 X 262 181 6 825 114 BLT09 7,32 BLT04 8,02 X 261 948 6 824 636 BLT05 3,86 EARL DES CANARDS BLT06 1,08 2 BLT07 2,10 BLT08 4,54 BLT10 16,00 3 X (BLT10-4 pour 4,3 ha) 262 431 6 824 400

BLT10 10,14 4 X (BLT10-6 pour 5,4 ha) 262 096 6 824 190 YJ01 2,27 X 264 575 6 824 099 YJ02 5,90 YJ03 7,36 5 YJ07 0,90 YJ08 2,64 YJ04 7,39 X (YJ04-2 pour 5,62 ha) 264 658 6 823 626 YJ06 2,19 YJ09 0,75 YJ10 3,08 YJ11 0,15 YJ12 4,78 YJ14 1,97 6 YJ19 0,56 YJ20 0,48 YJ21 1,06 EARL DES GRANDS YJ28 0,29 SAPINS YJ29 0,34 YJ30 1,05 YJ13 0,65 YJ15 0,35 7 YJ16 3,10 YJ23 5,53 X 265 447 6 824 940 YJ17 0,86 YJ18 8,86 YJ22 0,30 YJ24 1,44 8 YJ25 0,69 YJ26 1,86 YJ27 3,88 X 266 879 6 824 052 YJ31 3,80 X 268 643 6 820 667 9 YJ32 4,00 GM01 0,50 GM02 0,55 GM03 1,75 GM04 0,72 GICQUEL Michel 10 GM05 3,32 X 270 335 6 824 552 GM06 0,58 GM07 1,31 GM08 0,60 NM04 20,28 X (NM04-2 pour 3 ha) 262 240 6 822 940 NM06 4,24 11 NM07 3,25 SCEA Moulin Raussan NM01 19,63 X (NM01-10 pour 5,5 ha) 262 517 6 823 015 NM02 4,74 12 NM03 1,72

Rapport GES n°155791 166 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8.7.4.2 Définition des zones homogènes

Des prélèvements de sol sont réalisés chaque année dans le cadre du suivi agronomique des épandages. Par ailleurs, des parcelles de référence ont fait l’objet d’analyses récentes (2014 et 2016) dans le cadre d’extensions du plan d’épandage.

Méthodologie d’échantillonnage des sols :

Les prélèvements sont réalisés selon une méthode conforme à celle prescrite par l’arrêté ministériel du 2 février 1998 : - choix d’un point de référence sur la parcelle à prélever (repéré par ses coordonnées Lambert), - réalisation d’au moins 16 prélèvements élémentaires dans un cercle de 7,5 mètres de rayon autour du point de référence,

Les prélèvements élémentaires sont constitués par carottage à la tarière à main dans l’horizon de labour (profondeur de 20 à 30 cm).

Les prélèvements sont généralement effectués en automne/hiver, dans des conditions respectant les préconisations de l’arrêté du 2 février 1998 : - délai suffisant après un apport de matières fertilisantes pour permettre leur intégration correcte au sol, - prélèvement de préférence en fin de culture, avant le labour précédent la mise en place de la culture suivante.

Parcelles analysées :

Tableau 81 : Références des parcelles analysées

Coordonnées X Coordonnées Y Exploitant Parcelle Type d’analyse 1 Cadre de l’analyse Lambert 93 (m) Lambert 93 (m) BLT05 261 892 6 824 227 Suivi agronomique 2014 BLT07 261 953 6 823 768 Suivi agronomique 2015 EARL des Canards BLT09-2 262 143 6 824 736 Chim BLT03 262 181 6 825 114 Suivi agronomique 2016 BLT10-5 262 146 6 824 472 Gran+Chim Extension plan YJ31 268 643 6 820 667 +ETM+Oligo d’épandage 2014 YJ04 264 658 6 823 626 Suivi agronomique 2014 EARL des Grands Sapins YJ06 264 407 6 823 776 Suivi agronomique 2015 YJ08-2 264 807 6 824 442 Chim YJ10 264 777 6 823 316 Suivi agronomique 2016 YJ23 265 447 6 824 940 GM07 270 529 6 824 752 Suivi agronomique 2014 GICQUEL Michel GM05 270 335 6 824 552 Chim Suivi agronomique 2015 GM08 270 585 6 824 856 Suivi agronomique 2016 NM01-10 262 517 6 823 015 Gran+Chim Extension plan SCEA Moulin Raussan NM04-2 262 240 6 822 940 +ETM+Oligo d’épandage 2016 1 Gran = analyses granulométriques Chim = analyses chimiques ETM = éléments traces métalliques Oligo = oligo-éléments

Les échantillons ont été analysés par le laboratoire LDAR à Laon (02), accrédité COFRAC pour les analyses de terres.

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Analyses granulométriques

Tableau 82 : Analyses granulométriques

Argile Limon fin Limon Sable fin Sable Parcelle Classe de texture % % grossier % % grossier % YJ31 15,2 18,4 35,9 16,5 14,0 Limon moyen-sableux NM01-10 14,7 26,0 33,0 14,4 11,9 Limon moyen-sableux NM04-2 16,4 28,5 37,2 11,0 7,0 Limon moyen-sableux

Les parcelles ont des textures limoneuses caractéristiques des sols du secteur.

Analyses chimiques

Tableau 83 : Analyses chimiques

Matière Capacité d'échange en meq/100 g Eléments assimilables ‰ organique Code de la pH Mat Bases échangeables P2O5 parcelle eau Capacité C/N org. S/T CaO MgO K2O % T Ca++ Mg++ K+ Na+ Olsen BLT05 12,9 3,1 6,5 8,80 5,36 0,69 0,39 0,04 0,74 0,10 1,50 0,14 0,18 BLT07 12,8 5,3 6,3 11,30 7,64 0,93 0,22 0,04 0,78 0,16 2,14 0,19 0,11 BLT09-2 11,5 3,0 6,4 10,10 5,89 0,66 0,44 0,06 0,70 0,11 1,65 0,13 0,21 BLT03 11,6 2,8 6,7 8,90 6,39 0,62 0,21 0,07 0,82 0,09 1,79 0,12 0,10 BLT10-5 11,9 4,2 6,4 9,70 5,18 0,97 0,85 0,10 0,73 0,15 1,45 0,19 0,40 YJ31 11,3 5,3 6,2 15,80 6,13 1,60 1,25 0,02 0,57 0,12 1,72 0,32 0,59 YJ04 12,0 4,0 6,3 8,80 3,29 0,58 0,51 0,12 0,51 0,07 0,92 0,12 0,24 YJ06 14,3 3,9 6,2 9,00 4,11 0,52 0,37 0,04 0,56 0,12 1,15 0,10 0,17 YJ08-2 12,1 4,8 6,3 9,40 4,68 0,77 0,43 0,07 0,63 0,06 1,31 0,15 0,20 YJ10 12,8 4,8 7,1 12,30 10,75 1,03 0,34 0,06 0,99 0,26 3,01 0,21 0,16 YJ23 11,4 3,6 6,6 11,00 6,18 0,52 0,33 0,06 0,64 0,19 1,73 0,10 0,16 GM07 9,8 4,0 5,2 15,40 3,07 0,56 0,33 0,08 0,26 0,08 0,86 0,11 0,16 GM05 11,4 3,3 5,7 12,30 4,21 0,67 0,43 0,07 0,44 0,06 1,18 0,13 0,20 GM08 10,4 3,4 6,0 11,30 5,68 0,38 0,34 0,07 0,57 0,14 1,59 0,08 0,16 NM01-10 12,9 5,9 5,9 11,80 6,61 1,04 0,93 0,26 0,75 0,07 1,85 0,21 0,44 NM04-2 12,1 4,1 6,0 10,20 4,46 0,34 0,31 0,07 0,51 0,06 1,25 0,07 0,15 Moyenne 12,0 4,1 6,2 11,01 5,60 0,74 0,48 0,08 0,64 0,12 1,57 0,15 0,23 Ecart-type 1,1 0,9 0,4 2,17 1,85 0,31 0,28 0,05 0,17 0,06 0,52 0,06 0,13

Les parcelles sont bien pourvues en matière organique (teneur moyenne de 4,1 %). Matière organique Les conditions de minéralisation sont bonnes (C/N autour de 12). Les pH sont globalement corrects (pH moyen de 6,2). Les agriculteurs corrigent l’acidité naturelle des sols du secteur (développés sur des roches géologiques naturellement acides) par des apports calciques réguliers. pH Aucune parcelle ne présente un pH inférieur à 5. Les apports d’entretien/redressement ont été conseillés aux agriculteurs concernant les parcelles GM07, GM05 et NM10-1. Les capacités d’échange sont correctes : en lien avec les teneurs des sols en matière organique. Capacité d’échange (T) Les taux de saturation en cations (S/T) sont globalement satisfaisants (moyenne de 64 %) Les taux les plus faibles (GM07 et GM05) seront réhaussés par la réalisation des apports calciques conseillés à l’agriculteur.

Rapport GES n°155791 168 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les sols présentent des teneurs en phosphore globalement correctes (moyenne de 0,12 ‰). Phosphore (P 2O5) Les agriculteurs tiennent compte des bonnes teneurs des sols en phosphore et effectuent peu d’apport minéraux phosphorés complémentaires aux épandages organiques (cf. paragraphe 4.10 plus après). Les teneurs en potasse sont globalement peu importantes (moyenne de 0,23 ‰). Il a été conseillé aux agriculteurs de ne pas négliger la fertilisation potassique complémentaire aux épandages. Les apports par les boues biologiques sont faibles et les Potasse (K 2O) besoins des cultures fourragères sont importants. Les apports complémentaires par les agriculteurs sont principalement effectués par les fumiers des bovins, l’utilisation d’engrais minéral potassique est peu fréquente sur les exploitations du plan d’épandage. Les teneurs sont globalement satisfaisantes sans être importantes (moyenne de 0,15 ‰). L’utilisation de chaux magnésienne lors des apports calciques d’entretien du pH a été Magnésie (MgO) conseillée aux agriculteurs, notamment sur les parcelles où les teneurs en magnésie sont plus particulièrement faibles (YJ06, YJ23, GM08).

Eléments traces métalliques

Tableau 84 : Eléments traces métalliques dans les sols (mg/kg)

Parcelle Cadmium Cuivre Chrome Mercure Nickel Plomb Zinc YJ31 0,3 45,0 69,2 0,05 25,7 25,7 118,0 NM01-10 < 0,2 11,2 34,5 0,07 10,2 31,0 36,4 NM04-2 < 0,2 10,2 45,9 0,05 14,2 26,4 39,4

Valeur limite 1 2 100 150 1 50 100 300 1 Arrêté du 2 février 1998 modifié le 17 août 1998

Les teneurs en éléments traces métalliques des sols sont inférieures aux valeurs limites réglementaires.

Oligo-éléments

Tableau 85 : Oligo-éléments dans les sols (mg/kg)

Type 1 Type 2 Parcelle Cobalt Fer Manganèse Molybdène Bore Cuivre Zinc YJ31 14,0 53,2 40,1 < 2,0 0,75 12,7 18,0 NM01-10 7,4 304,0 36,0 < 2,0 0,54 3,2 4,8 NM04-2 9,4 406,0 18,0 < 2,0 0,26 1,6 1,3

L’oligo-élément le plus représenté dans les sols des parcelles analysées est le fer, qui est un élément indispensable à la croissance des plantes (le fer est notamment constitutif de la chlorophylle).

Rapport GES n°155791 169 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8.7.5 Les systèmes de culture

Les systèmes de culture rencontrés sur les exploitations du plan d’épandage sont présentés ci- après.

Ils varient d’une exploitation à l’autre, en fonction des surfaces exploitées, des types de sol rencontrés, du cheptel élevé et des objectifs techniques des exploitants agricoles.

Tableau 86 : Systèmes de culture

Exploitant Systèmes de cultures Surface (ha) Présentation du système de culture Equilibre entre système prairial et polycultures. Prairies 32,7 Le système prairial est adapté à l’élevage bovin laitier avec des temps de pâturage importants (6 EARL des Canards à 8 mois par an). (Bernard LE TEXIER) Polycultures 28,9 Le maïs fourrager est dominant en polyculture (maïs-céréales) (70 % des surfaces de cultures) pour affourager les bovins. Le système prairial est légèrement minoritaire. Prairies 35,0 EARL des Grands Sapins Le maïs fourrager est dominant en polyculture (Yvon JOUNAY) Polycultures (70 % des surfaces de cultures). 43,5 (maïs-céréales) Prairies 6,0 Le système prairial est majoritaire et mené Michel GICQUEL extensivement (1,3 UGB/ha de prairie). Monoculture céréales 2,3 Les céréales sont exclusivement vendues. Les prairies sont exclusivement fauchées. Prairies 1,4 Le système polycultures est très majoritaire sur SCEA Moulin Raussan l’exploitation qui est orientée vers les cultures (M. MAINGUENEAU Nicolas) de vente. Polycultures 52,5 Les céréales sont dominantes (50 % des surfaces (maïs-céréales-colza) de cultures).

8.8 ADEQUATION DU PLAN D’EPANDAGE AUX BESOINS DE L’EPURATION

8.8.1 Dimensionnement du plan d’épandage – Principe et données de référence

8.8.1.1 Principe

Le principe du dimensionnement de l’épuration par épandage est basé sur la capacité des cultures à exporter et donc à recycler les éléments fertilisants contenus dans les boues biologiques épandues. La méthodologie employée consiste à calculer les disponibilités agronomiques de chaque exploitation agricole pour déterminer la capacité d’épuration globale du plan d’épandage. L’objectif est de montrer que le plan d’épandage dispose d’une capacité d’épuration suffisante pour épurer les éléments fertilisants totaux contenus dans les boues épandues, sans risque de surfertilisation et conformément à la réglementation en vigueur.

Les bilans de fertilisation de chaque exploitation agricole sont établis selon la méthode CORPEN, en référence à l’annexe « Modalités de calcul du dimensionnement du plan d’épandage » des arrêtés du 27 décembre 2013, modifiés le 2 octobre 2015, relatifs aux prescriptions générales applicables aux élevages.

Rapport GES n°155791 170 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Le principe de base de la fertilisation raisonnée est le suivant :

APPORTS : CULTURE : Déjections animales Rendement et exportations N, P, K Boues Engrais minéraux (si besoin)

SOL : Maintien du stock de matière organique constant sur le long terme

L’équilibre de la fertilisation par la stricte compensation des exportations des cultures (apports = exportations) permet l’entretien du potentiel de fertilité du sol (réserves maintenues constantes).

8.8.1.2 Données de référence

Les cultures

La répartition des cultures sur chaque exploitation correspond à la répartition moyenne des trois dernières années déclarées à la PAC (cf. paragraphe 8.5.3 plus avant).

Les exportations unitaires des cultures prises en compte sont les références CORPEN.

Les rendements moyens pris en compte pour chaque culture sont déterminés selon la méthodologie fixée par l’article 3 de l’arrêté préfectoral du 26 juin 2015 (référentiel régional de mise en œuvre de l’équilibre de la fertilisation azotée = référentiel « GREN »), à savoir :

« …l’application des référentiels établis en annexe du présent arrêté requière la fixation d’un objectif de rendement, celui-ci est calculé prioritairement sur la base des valeurs constatées sur l’exploitation pour la culture ou la prairie considérée et, si possible, pour des conditions comparables de sol. Le calcul est réalisé sur la base des 5 derniers rendements de l’exploitation, desquels les deux extrêmes sont retirés. On obtient un rendement moyen sur les trois valeurs restantes. »

La connaissance des rendements culturaux annuels sur les exploitations est permise par :

- des pesées concernant les récoltes céréalières (blé, orge, triticale, mélange céréalier, etc.), - la cohérence des bilans fourragers par rapport aux besoins des animaux pour les cultures fourragères (maïs, prairies).

Les rendements observés sur les exploitations sont comparés ci-après aux rendements moyens régionaux (référentiel « GREN »).

Rapport GES n°155791 171 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Tableau 87 : Rendements culturaux moyens sur le plan d’épandage

Rendements moyens observés sur le Rendements moyens régionaux

plan d’épandage LDC BRETAGNE (référentiel « GREN ») Blé (grain + paille) 70 à 80 q 71 q Colza oléagineux (grain) 40 q (rendement prévisionnel) * 33 q Maïs grain (grain) 90 q 83 q Orge (grain + paille) 70 q 65 q Triticale (grain + paille) 65 q 63 q Mélange céréalier 10 t MS - Maïs ensilage 12 à 13 t MS 12 t MS Prairie pâturage rapide 7,5 à 8,5 t MS 8 t MS Prairie pâturage et fauche 5 à 6 t MS 7,5 t MS Prairie fauche 6 t MS 5,5 t MS * La SCEA Moulin Raussan prévoit l’implantation de colza à partir de l’automne 2017.

Les rendements des cultures observés localement sont du même ordre de grandeur (cultures fourragères) voire légèrement supérieurs (cultures céréalières) aux rendements moyens régionaux.

Les écarts observés sont peu importants, ils témoignent de la variabilité des rendements au niveau régional. Les écarts entre les rendements les plus forts pris en compte et les rendements régionaux moyens sont dans tous les cas inférieurs à 10 %. Les rendements moyens indiqués dans le « référentiel GREN » masquent par définition ces écarts et ne permettent pas d’appréhender de façon optimale l’équilibre de la fertilisation au niveau local. C’est pour cette raison que l’arrêté préfectoral du 26 juin 2015 prescrit la prise en compte préférentielle des rendements réellement observés sur les exploitations.

Tableau 88 : Cohérence des bilans fourragers

Nom Cohérence du bilan fourrager EARL des Canards 6,1 t MS/UGB (autonomie fourragère) (Bernard LE TEXIER) EARL des Grands Sapins 6,4 t MS/UGB (autonomie fourragère) (Yvon JOUNAY) Michel GICQUEL 5,9 t MS/UGB (autonomie fourragère) SCEA Moulin Raussan 0 t MS/UGB (M. MAINGUENEAU Nicolas) (vente de la totalité du fourrage produit : 8,4 t MS/an)

Les bilans fourragers sont cohérents au regard des besoins des animaux (5,9 à 6,5 t MS/UGB fixés par l’arrêté préfectoral « GREN »).

Les élevages

Les effectifs pris en compte sont ceux déclarés par les agriculteurs auprès des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement.

Les restitutions unitaires prises en compte sont adaptées des références techniques de 1999 et 2001 du CORPEN et reprises dans le programme d’actions national du 19 décembre 2011 modifié le 11 octobre 2016.

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Les déjections animales sont réparties sur les surfaces des exploitations de la façon suivante : - répartition homogène des déjections aux champs sur les prairies des exploitations, - répartition homogène des déjections maîtrisables sur les surfaces épandables (cultures et prairies) de chaque exploitation.

Déjections produites sur l’élevage Déjections maîtrisables Déjections non maîtrisables intégré au plan d’épandage = (fumiers, lisiers) (déjections aux champs)

Cultures non Prairies non SAU = Cultures épandables Prairie épandables épandables épandables Surfaces épandables

Déjections animales importées sur Lisiers de porcs l’élevage intégré au plan d’épandage=

Apports LDC BRETAGNE = Boues biologiques

8.8.2 Bilan de fertilisation du plan d’épandage

Les bilans de fertilisation détaillés de chaque exploitation sont présentés en annexe, une synthèse est effectuée ci-après.

Tableau 89 : Disponibilités agronomiques du plan d’épandage (t/an)

N total P2O5 Total K2O EARL des Canards 2 841 1 123 1 852 EARL des Grands Sapins 2 481 887 1 257 GICQUEL Michel 841 278 643 SCEA Moulin Raussan 1 691 863 690 Capacité d’épuration totale du plan d’épandage 7 854 3 151 4 442

Les exploitations présentent toutes une disponibilité agronomique pour des épandages complémentaires aux déjections animales déjà valorisées. Elles peuvent importer des boues biologiques pour satisfaire aux besoins des cultures afin de réduire la consommation d’engrais minéral.

Tableau 90 : Bilan de fertilisation du plan d’épandage (t/an)

Situation actuelle Situation projetée

Flux autorisé : 36,5 t MS/an Flux demandé : 55 t MS/an N total P2O5 total K2O N total P2O5 total K2O Disponibilités agronomiques du plan d’épandage : 7,9 3,2 4,4 7,9 3,2 4,4 176,8 ha épandables Flux fertilisants à épandre 2,6 2,1 0,3 3,5 3,2 0,4 Bilan : marge de sécurité 5,3 1,1 4,6 4,4 Equilibre 4,0

Le plan d’épandage global est correctement dimensionné pour recycler l’ensemble des flux fertilisants contenus dans les boues biologiques à valoriser en situation actuellement autorisée comme en situation future (pour une quantité maximale épandue de 55 t MS/an).

Rapport GES n°155791 173 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8.9 CONFORMITE DU PLAN D’EPANDAGE AVEC LES PROGRAMMES D’ACTIONS NATIONAL ET REGIONAL

8.9.1 Apports moyens par les effluents d’élevage

Le programme d’actions national (arrêté ministériel du 19 décembre 2011 modifié le 23 octobre 2013 et le 11 octobre 2016) mentionne que la quantité moyenne d’azote apportée par les effluents d’élevage doit être inférieure à 170 kg N/ha SAU/an.

Les boues biologiques produites par LDC BRETAGNE ne sont pas des effluents d’élevage et ne sont donc pas concernées par ce seuil réglementaire.

Les apports azotés globaux réalisés en situation future sur les exploitations du plan d’épandage (dont les apports par les déjections animales) sont présentés en page suivante.

Les apports azotés moyens par les effluents d’élevages (91 à 138 kg N/ha SAU/an) sont inférieurs à 170 kg N/ha/an sur toutes les exploitations intégrées au plan d’épandage.

8.9.2 Balance globale azotée

Le programme d’actions régional prescrit une balance azotée globale (BGA = apports azotés totaux – exportations culturales) ne dépassant pas 50 kg N/ha SAU.

Les apports azotés totaux prévisionnels (organiques et minéraux) sont inférieurs à la capacité d’exportation des cultures sur toutes les exploitations intégrées (cf. tableau en page suivante) : déficit de 5 à 76 kg N/ha SAU/an.

Les balances globales azotées prévisionnelles de toutes les exploitations sont conformes aux prescriptions du programme d’actions régional (BGA < + 50 kg N/ha SAU).

Le plan d’épandage est conforme aux prescriptions des programmes d’actions national et régional.

Rapport GES n°155791 174 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

932 3 600 3 710 3 O (kg/an) O (kg/an) O

2 2

72 (kg/an) K (kg/an) K 0,0 53,9 48,2 48,2 5 5 2 604 2 480 3

O O 2 2

Raussan Moulin SCEA 959 480 3 710 3 148 111 000 6 959 6

906 941 O (kg/an)O (kg/an) N P (kg/an)O (kg/an) N P 2 2

70 (kg/an) K (kg/an) K 8,3 7,1 0,9 8,0 278 560 5 5 O O 2 2

Michel GICQUEL

91 139 758 1 067

11 454 11 567 11 O (kg/an)O (kg/an) N P (kg/an)O (kg/an) N P 2 2 future ation 68 (kg/an) K (kg/an) K 5,2 78,5 67,0 72,2 5 5 3 3 996 4 897 O O 2 2

EARL des Grands Sapins Grands des EARL 177 133 2 2 460 0 0 84 0 0 000 1 0 0 454 10 439 11

143 985 901 113 309 282 35 959 876 110 9 831 9 974 9 O (kg/an)O (kg/an) N P (kg/an)O (kg/an) N P 2 2

3,7 72 58,2 61,6 54,5 (kg/an) K (kg/an) K 468 496 12 293 14 5 409 884 13 1 784 619 714 1 620 8 855 3 4 5 5

3 021 4 161 O O 2 2 Canards des EARL Fertilisation globale sur les exploitations en situ en exploitations sur les globale Fertilisation 0000000000000 0 038 1 800 920 1 400 0 0 0 000 6 604 2 600 3 24 -5 -41 -5 -7 -30 -76 -7 -93 -12 -7 -23 175 8 5188 3 021 831 9 8 654 3 076 054 10 758 278 906 0 0 0 518 8 765 9 N (kg/an)N P N (kg/an)N P

odifié le 23 octobre 2013 et le 11 octobre 2016 octobre 11 le et 2013 octobre 23 le odifié evage) mbre 2010 mbre A+B+C) 770 10 4 161 974 9 899 13 4 897 567 11 1 151 560 941 7

* Programme d'action national du 19 décembre 2011 m 2011 décembre 19 du national d'action * Programme nove 30 du Région de Préfet Le M. de ** Instruction Indice phosphore total / SDN (kg/ha SDN) ** SDN) /(kg/ha total SDN phosphore Indice Importations prévisionnelles LDC BRETAGNE LDC prévisionnelles Importations + B) (A exploitation sur épandre à organique Total ( et minérale) (organique globale -2 Fertilisation kg/ha/SAU en (2 -1)/SAU SAU la sur globale Balance 247 1 - 1 140 SAU (ha) SAU (SPE) (ha) légumineuses hors épandable Surface (ha) (SPNE) épandable non pâturée Surface (SDN) (ha) Nitrates Directive Surface d'élevage - Effluents A l'exploitation sur Produits d'élevage effluents Total d'él effluents (hors organiques produits -B Autres BRETAGNE LDC que autres Importations prévisionnels) (apports minéraux -C Engrais 005 1 0 0 Importés * SAU) (kg/ha d'élevage/SAU effluents azote Incide 1 Incide azote total/SAU (kg/ha SAU) (kg/ha total/SAU azote Incide 1 - Exportations par les cultures sur la SAU la sur cultures les par -1 Exportations 232 12 4 2 - Apports fertilisants sur l'exploitation sur fertilisants -2 Apports

Rapport GES n°155791 175 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8.10 CONFORMITE DU PLAN D’EPANDAGE AVEC LES DISPOSITIONS DU SDAGE LOIRE-BRETAGNE

La présentation détaillée du SDAGE du bassin Loire-Bretagne a été effectuée plus avant (cf. Partie 7. L’eau).

Pour mémoire, les enjeux majeurs retenus par le SDAGE 2016-2021 sont :

- garantir des eaux de qualité, - préserver et restaurer des milieux aquatiques vivants et diversifiés, - partager la ressource disponible et réguler ses usages, - gérer l’eau et les milieux aquatiques dans les territoires, en cohérence avec les autres politiques publiques.

Pour atteindre ces objectifs, 14 nouvelles orientations ont été définies pour la période 2016-2021.

Elles sont précisées ci-après et comparées avec les mesures prises par LDC BRETAGNE dans le cadre des épandages des boues biologiques.

8.10.1 Conformité du plan d’épandage avec les mesures clés du SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021

Mesures clés définies par le SDAGE Loire- Mesures prises par LDC BRETAGNE Bretagne pour la période 2016-2021 1. Repenser les aménagements de cours d’eau Les modifications physiques des cours d’eau Sans objet dans le cadre du plan d’épandage. perturbent le milieu aquatique et entraînent une dégradation de son état. 2. Réduire la pollution par les nitrates Les nitrates ont des effets négatifs sur la santé L’étude agro-pédologique réalisée sur le plan d’épandage permet humaine et le milieu naturel. de déterminer les zones aptes à l’épandage et d’éviter des apports sur des sols inadaptés. Le plan d’épandage est structurellement adapté aux flux en azote et phosphore à valoriser (bilans de fertilisation réalisés sur chaque exploitation intégrée). La gestion prévisionnelle des flux (programme prévisionnel établi chaque année) permet une fertilisation adaptée aux besoins culturaux et des apports effectués en période propice. De plus, l’ensemble des parcelles présente une couverture des sols en période hivernale (conformité avec les prescriptions du programme d’actions régional) afin de limiter les risques de lessivage. Des bandes enherbées sont systématiquement implantées en bordure des cours d’eau. Enfin, les conseils de doses et la vérification du respect de ceux- ci sont effectués dans le cadre du suivi agronomique des épandages mis en place depuis 2000 sur le site de Lanfains.

Rapport GES n°155791 176 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Mesures clés définies par le SDAGE Loire- Mesures prises par LDC BRETAGNE Bretagne pour la période 2016-2021 3. Réduire la pollution organique et bactériologique Les rejets de pollution organique sont susceptibles L’épandage des boues d’épuration est une technique de d’altérer la qualité biologique des milieux ou fertilisation des cultures qui ne génère pas de rejet direct dans le d’entraver certains usages. milieu naturel (hors situation accidentelle exceptionnelle). LDC BRETAGNE assure une gestion coordonnée des boues à recycler sur son plan d’épandage : répartition des volumes entre les exploitations, respect des périodes d’épandage autorisées, respect des doses, etc. LDC BRETAGNE renseigne les agriculteurs intégrés au plan d’épandage des évolutions concernant la réglementation ou les pratiques agronomiques optimales. Les agriculteurs sont ainsi informés sur la valeur fertilisante des boues et sur le raisonnement pour une fertilisation adaptée sans risque de surfertilisation. 4. Maîtriser et réduire la pollution par les pesticides Tous les pesticides sont toxiques au-delà d’un certain L’utilisation éventuelle de pesticides par les agriculteurs intégrés seuil. Leur maîtrise est un enjeu de santé publique et au plan d’épandage ne relève pas de la responsabilité de LDC d’environnement. BRETAGNE. 5. Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses Leur rejet peut avoir des conséquences sur Le recyclage des boues biologiques d’épuration en agriculture ne l’environnement et la santé humaine, avec une génère pas de rejet direct au milieu naturel (hors situation modification des fonctions physiologiques, nerveuses accidentelle exceptionnelle). et de reproduction. 6. Protéger la santé en protégeant la ressource en eau Une eau impropre à la consommation peut avoir des Le plan d’épandage est situé hors périmètre de protection de conséquences négatives sur la santé. captage d’eau destinée à la consommation humaine. 7. Maîtriser les prélèvements d’eau Certains écosystèmes sont rendus vulnérables par les Sans objet dans le cadre du plan d’épandage. déséquilibres entre la ressource disponible et les prélèvements. Ces déséquilibres sont particulièrement mis en évidence lors des périodes de sécheresse. 8. Préserver les zones humides Elles jouent un rôle fondamental pour l’interception Les zones humides ont été répertoriées et classées inaptes à des pollutions diffuses, la régulation des débits des l’épandage. cours d’eau ou la conservation de la biodiversité. 9. Préserver la biodiversité aquatique La richesse de la biodiversité aquatique est un Sans objet dans le cadre du plan d’épandage des boues. indicateur du bon état des milieux. Le changement climatique pourrait modifier les aires de répartition et le comportement des espèces. 10. Préserver le littoral Le littoral Loire-Bretagne représente 40 % du littoral L’industriel assure une gestion coordonnée des boues biologiques de la France continentale. Situé à l’aval des bassins épandues sur son plan d’épandage : répartition des volumes entre versants et réceptacle de toutes les pollutions, il doit les exploitations intégrées, respect des périodes d’épandage concilier activités économiques et maintien d’un bon autorisées, etc. état des milieux et des usages sensibles. Par ailleurs, la société LDC BRETAGNE tient informés les agriculteurs intégrés à son plan d’épandage, de l’ensemble des évolutions concernant la réglementation ou les pratiques agronomiques optimales. Cette information est pratiquée dans le cadre du suivi agronomique des épandages réalisé chaque année par un bureau d’étude spécialisé.

Rapport GES n°155791 177 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Mesures clés définies par le SDAGE Loire- Mesures prises par LDC BRETAGNE Bretagne pour la période 2016-2021 11. Préserver les têtes de bassin versant Ce sont des lieux privilégiés dans le processus L’animation du bassin versant n’est pas de la compétence de d’épuration de l’eau, de régulation des régimes LDC BRETAGNE. hydrologiques et elles offrent des habitats pour de Ceci étant, l’étude agro-pédologique réalisée sur le plan nombreuses espèces. d’épandage a permis d’identifier les parcelles sensibles (zones Elles sont très sensibles et fragiles aux dégradations. humides) et de les exclure des zones aptes à l’épandage. 12. Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques La gestion de la ressource en eau ne peut se concevoir Sans objet dans le cadre du plan d’épandage des boues. qu’à l’échelle du bassin versant. Cette gouvernance est également pertinente pour faire face aux enjeux liés au changement climatique. 13. Mettre en place des outils réglementaires et financiers La directive cadre européenne sur l’eau énonce le Sans objet dans le cadre du plan d’épandage des boues principe de transparence des moyens financiers face biologiques. aux usagers. La société LDC BRETAGNE est par ailleurs assujettie à la La loi sur l’eau et les milieux aquatiques renforce le redevance pollution, liée au rejet autorisé d’effluent traité au principe « pollueur-payeur ». milieu naturel par sa station d’épuration. 14. Informer, sensibiliser, favoriser les échanges La directive cadre européenne et la Charte de Les évolutions réglementaires et l’optimisation des pratiques l’environnement adossée à la Constitution française d’épandages sont abordées chaque année lors de la réunion de mettent en avant le principe d’information et de synthèse avec les agriculteurs. consultation des citoyens.

Les mesures prises par la société LDC BRETAGNE sont en conformité avec les nouvelles orientations définies par le SDAGE Loire-Bretagne pour la période 2016-2021.

8.10.2 Conformité du plan d’épandage avec les dispositions du SDAGE Loire-Bretagne spécifiques au phosphore

Le SDAGE Loire-Bretagne a retenu deux axes de lutte contre la pollution en phosphore des cours d’eau : - la gestion de la fertilisation phosphorée avec l’équilibre de la fertilisation pour les élevages produisant plus de 25 000 kg N/an, et l’instauration pour les autres élevages de seuils forfaitaires variant selon la situation géographique (zones 3-B1 ou non) et les types d’élevage (volailles ou non), - la lutte contre l’érosion des sols dans le but de limiter les transferts de phosphore vers les eaux superficielles.

8.10.2.1 Apports en phosphore sur les exploitations du plan d’épandage

Les exploitations intégrées au plan d’épandage sont localisées en zone sensible à l’eutrophisation (zones 3B-1) définie dans le cadre du SDAGE Loire-Bretagne : bassins versants en amont de la retenue du Gouët.

Les modalités d’application des dispositions du SDAGE Loire-Bretagne concernant la fertilisation phosphorée ont été précisées par le Préfet de Région et les 4 Préfets des départements bretons instruction préfectorale du 30 novembre 2010.

Rapport GES n°155791 178 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Ces modalités d’application dépendent de la production d’azote des élevages ou des activités d’épandage :

Production d’azote Production d’azote

< 25 000 kg N/an > 25 000 kg N/an Pression en phosphore total Exploitations situées en zone 3B-1 < 80 kg P 2O5/ha SDN (cas général) (siège social et/ou 3 ha du plan < 90 kg P 2O5/ha SDN (cas d’épandage) particulier des élevages de Equilibre de la fertilisation volailles) phosphorée (avec tolérance de + 10 Pression en phosphore total %) < 85 kg P 2O5/ha SDN (cas général) Exploitations situées hors zone 3B-1 < 95 kg P 2O5/ha SDN (cas particulier des élevages de volailles)

Les exploitations intégrées au plan d’épandage produisent toutes moins de 25 000 kg N/an (cf. bilans de fertilisation détaillés en annexe). La pression maximale en phosphore fixée sur les exploitations est alors de 80 kg P 2O5/ha SDN (situation de l’exploitation en zone 3B-1).

Les apports totaux en phosphore en situation future ont été calculés plus avant en intégrant les déjections animales (produites sur les élevages et importées), les quantités maximales prévisionnelles de boues biologiques de LDC BRETAGNE et les éventuels apports minéraux.

Les pressions en phosphore sur les exploitations (68 à 72 kg P 2O5/ha SDN) sont conformes à la limite maximale autorisée de 80 kg P 2O5/ha SDN en zone 3B-1.

8.10.2.2 Non-dégradation de la pression en phosphore

La production d’azote par la société LDC BRETAGNE (8,2 t N/an pour l’ensemble des boues produites en situation projetée) est très nettement inférieure à 25 000 kg N/an (nb : les critères à respecter concernant la fertilisation en phosphore sont déterminés sur la base du seuil de 25 000 kg d’azote produit, cf. paragraphe 8.10.2.1 ).

Le plan d’épandage de l’industriel respecte néanmoins l’équilibre de la fertilisation phosphorée (cf. paragraphe 8.8.2 plus avant).

Les apports en phosphore par les boues biologiques sur le plan d’épandage de la société LDC BRETAGNE sont présentés ci-après.

Rapport GES n°155791 179 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Tableau 91 : Apports en phosphore sur le plan d’épandage (t/an)

Situation autorisée Situation projetée en 2016

Surfaces du plan d’épandage 176,8 ha épandables

Apports en phosphore par les déjections animales 9,9 9,9 Apports en phosphore par les boues LDC BRETAGNE 2,1 3,2 Apports en phosphore par les engrais minéraux 1,1 * 0 Apports totaux en phosphore 13,1 13,1

Apports moyens en phosphore sur le plan d’épandage 74 kg P 2O5/ha/an 74 kg P 2O5/ha/an LDC BRETAGNE * Engrais actuellement utilisés pour équilibrer les besoins des cultures : 3 t/an de 15/20 et 1,1 t/an de 18/46

L’apport supplémentaire de phosphore par les boues biologiques sera compensé par l’arrêt de l’utilisation d’engrais phosphorés par les agriculteurs. Cette disposition a été mise en œuvre par les agriculteurs dès la campagne culturale 2016/2017.

Les apports moyens en phosphore sur le plan d’épandage seront alors stables par rapport à la situation actuellement autorisée.

Le plan d’épandage restera conforme à la disposition du SDAGE Loire-Bretagne relative à la non-dégradation de la pression en phosphore.

8.10.2.3 Mesures anti-érosion

Diagnostic des risques érosifs

Le diagnostic des risques érosifs a été effectué sur les parcelles autorisées en 2015 et 2016. La méthodologie et les résultats du diagnostic sont présentés en annexe (relevés détaillés).

La répartition des classes de risques érosifs est la suivante sur le plan d’épandage de la société LDC BRETAGNE :

Risque érosif Surface (ha) Pourcentage Risque faible (critères topographiques 151,5 75 % uniquement) Risque moyen à faible (grâce aux mesures de 50,8 25 % protection existantes) Risque potentiel nécessitant des mesures de 0 0 protection complémentaire Total 202,3 100 %

Les parcelles du plan d’épandage de la société LDC BRETAGNE sont pour 100 % à risque érosif faible ou moyen à faible : - 75 % le sont sur les critères topographiques uniquement (pente faible à moyenne, éloignement des cours d’eau), - 25 % le sont de par les mesures de protection existantes (talus, couverture végétale permanentes des sols notamment).

Rapport GES n°155791 180 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les mesures de protection existantes sont repérées sur les cartes d’aptitude des sols à l’épandage en annexe. Aucune parcelle ne nécessite des mesures de protection complémentaires.

Cette situation reflète bien le paysage du secteur concerné par le plan d’épandage (Lanfains, Quintin, Plaintel) où le parcellaire a conservé de nombreux talus, et les parcelles sont restées de tailles petites à moyennes, structurant un paysage de bocage dense sur collines.

Mesures compensatoires prévues

Aucune parcelle ne présente un risque érosif potentiel nécessitant des mesures de protection complémentaire.

Les mesures de protection existantes sont suffisantes pour réduire les risques érosifs des parcelles à un niveau faible.

Les pratiques culturales mises en œuvre par les agriculteurs du secteur pour limiter les risques érosifs sont les suivantes :

- bandes enherbées ou prairies en bordure de tous les cours d’eau, - couverture des sols en période hivernale sur l’ensemble des parcelles, - augmentation de la capacité d’infiltration de l’eau (donc baisse des risques de ruissellement) par l’entretien d’une structure de sol décompactée (apports réguliers des fumiers par les élevages bovins, enfouissement des engrais verts), - travail du sol préférentiellement perpendiculaire à la pente lorsque cela est techniquement possible.

8.11 MODALITES PRATIQUES DE REALISATION ET DE SURVEILLANCE DES EPANDAGES

8.11.1 Doses d’épandage

Les boues biologiques présentent une valeur fertilisante intéressante pour les cultures. Les différents éléments fertilisants apportés au sol sont utilisés par les cultures pour leur développement et l’épandage doit être considéré comme une fertilisation.

Les apports se prévoient à la parcelle, en fonction des objectifs de rendement de chacune et de la fertilisation complémentaire nécessaire. Ces éléments sont gérés par l’agriculteur qui est responsable de son plan prévisionnel de fumure. Dans ce cadre, l’industriel pré-évalue les doses prévisionnelles sur la base des rendements moyens réalisés par l’agriculteur et de la valeur fertilisante en éléments assimilables (N efficace et P 2O5 assimilable).

Le calcul de doses constitue alors un conseil d’apport maximum à la parcelle : il permet de quantifier les quantités maximales à épandre au regard des besoins des cultures, compte tenu des autres apports (fournitures par le sol notamment).

Les calculs des doses maximales annuelles à épandre sur les principales cultures épandues (prairies et maïs) sont détaillés en annexe. Une synthèse est présentée ci-après.

Rapport GES n°155791 181 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Ces calculs sont mis à jour chaque année dans le cadre du suivi agronomique des épandages.

Méthodologie Arrêté préfectoral du 26 juin 2015 (référentiel régional de mise en œuvre de Dose maximale sur paramètre azote (N) l’équilibre de la fertilisation azotée). Equilibre apports / exportations (cf. CORPEN). Les apports en phosphore sont raisonnés sur les exportations globales de la Dose maximale sur paramètre phosphore (P 2O5) succession culturale (phosphore = élément stocké par le sol). En cas d’épandage répétés tous les ans sur la même parcelle, les doses sont alors ajustées sur les exportations annuelles.

Dose maximale retenue Elément limitant entre N et P2O5 pour chaque culture.

Siccité des boues 6,1 % MS, valeur fertilisante retenue 2016 Ù Cf. calculs détaillés en annexe.

Tableau 92 : Doses maximales annuelles préconisées (boues biologiques à 6,1 % MS)

Dose maximale Apports fertilisants par les Paramètre Culture à fertiliser annuelle préconisée boues biologiques (kg/ha) limitant 1 2 en 2017 Neff P2O5 ass Pas d’apport organique maîtrisable par l’agriculteur Prairie mixte fauche et pâturage (8 t/ha MS) 59 m3/ha Phosphore 115 147 Maïs ensilage (14 t MS/ha) 36 m3/ha Azote efficace 71 91 Azote efficace Colza oléagineux (35q) Apport au semis 32 m3/ha (65 kg/ha *) Azote efficace Implantée en juillet 25 m3/ha 50 60 Culture dérobée avant (50 kg/ha *) maïs Azote efficace Implantée en août 20 m3/ha 40 48 (40 kg/ha *) Apport organique maîtrisable par l’agriculteur Prairie mixte fauche et pâturage (8 t/ha MS) 32 m3/ha Phosphore 63 81 Lisier de bovins (30 m 3/ha) Maïs ensilage (14 t/ha de MS) 22 m3/ha Azote efficace 44 56 Fumier bovins (20 t/ha) 1 N efficace = 50 % N total 2 P2O5 assimilable = 70 % P 2O5 total * Limite réglementaire (arrêté préfectoral du 26/06/15 relatif au référentiel régional de mise en œuvre de l’équilibre de la fertilisation azotée)

La valeur fertilisante des boues biologiques, les calculs de doses maximales et les bordereaux fournis aux agriculteurs leur permettent d’adapter la fertilisation complémentaire aux épandages (déjections animales, engrais minéraux, etc.).

Cette fertilisation complémentaire, relevant de la seule maîtrise des agriculteurs, est adaptée au cas par cas par ceux-ci en fonction des éléments établis dans leurs propres plans prévisionnels de fumure.

Rapport GES n°155791 182 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8.11.2 Périodes d’épandage

Boues biologiques : Fertilisant de type II (C/N < 8) Arrêté préfectoral du 14 mars 2014 (Programme d’actions régional) Arrêté préfectoral du 26 juin 2015 (Référentiel fertilisation azotée Bretagne)

J F M A M J Jt A S O N D Sols non cultivés, CIPAN, légumineuses

(sauf luzerne) Cultures implantées à l’automne ou en fin d’été (autres que colzas, cultures dérobées et prairies de moins de 6 mois) Colza d’hiver implanté à l’automne < 65 kg Neff/ha Cultures dérobées et prairies de moins de 6 mois implantées à l’automne ou en fin d’été (pas avant maïs) < 50 kg < 40 kg Cultures dérobées avant maïs Neff/ha* Neff/ha* Cultures implantées au printemps (autres que maïs) y compris prairies implantées depuis moins de 6 mois Maïs Prairies implantées depuis plus de plus de

6 mois dont prairies permanentes, luzerne Autres cultures (cultures pérennes, vergers, vignes, cultures légumières et cultures porte-graines) * Si récolte en fin d’année Périodes d’interdiction d’épandage Périodes d’épandage autorisé Périodes d’épandage autorisé sous conditions d’apports limités

La période minimale pendant laquelle la pratique des épandages des boues biologiques est interdite réglementairement est de 4 mois (prairie temporaire de début octobre à fin janvier).

Compte-tenu des pratiques d’épandage de la société LDC BRETAGNE (une campagne d’épandage au printemps avant les semis des maïs puis une autre en été avant les semis des cultures dérobées, des colzas ou sur prairies), la capacité de stockage nécessaire est de l’ordre de 6 mois (entre début octobre et fin mars).

8.11.3 Stockage des boues biologiques

8.11.3.1 Situation actuelle

Les boues sont stockées sur le site de LDC BRETAGNE dans un silo béton couvert de 600 m 3.

La capacité du silo correspond à 36 t MS (pour des boues biologiques à 6 % de siccité) soit presque un an de production de boues biologiques en situation actuellement autorisée (36,5 t MS/an pour l’activité de 15 000 t carcasses/an).

La capacité de stockage disponible est actuellement suffisante pour faire face aux périodes d’interdiction d’épandage (au minimum 4 mois, cf. paragraphe 8.11.2 plus avant).

Rapport GES n°155791 183 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Elle est adaptée aux pratiques d’épandage de l’industriel : nécessité de stocker environ 6 mois.

8.11.3.2 Situation projetée

Les boues valorisées en épandages continueront d’être stockées dans le silo existant.

Sa capacité (36 t MS) correspondra à près de 8 mois (55 t MS/an valorisées en épandage en situation future).

Les boues traitées en filière alternative (méthanisation) seront stockées en benne après déshydratation (presse à vis) dans le local de prétraitement de la station d’épuration. Leur évacuation en filière alternative sera effectuée au fur et à mesure de la production.

Les modalités de stockage seront adaptées aux contraintes pratiques d’épandage : capacité de stockage des boues épandues de près de 8 mois pour un besoin de l’ordre de 6 mois. Elles permettront, associées à la filière alternative mise en œuvre, de faire face aux périodes d’interdiction d’épandage (au minimum 4 mois).

8.11.4 Organisation des épandages, modalités de surveillance

8.11.4.1 Les acteurs

Acteurs intervenant au cours de la filière

Entretien des parcelles Suivi Production Acteurs Stockage Epandages et fertilisation agronomique Contrôle des boues complémentaire Conseils LDC BRETAGNE X X Entreprise extérieure (ETA) X Agriculteurs X Bureau d’études X Services administratifs X

Avant chaque chantier d’épandage, l’industriel confirme avec chaque agriculteur les parcelles à épandre. La vérification de l’aptitude à l’épandage des terrains proposés est effectuée à cette étape.

8.11.4.2 Le matériel utilisé pour les épandages

Les épandages sont réalisés par deux entreprises de travaux agricoles (ETA BANNIER à Saint- Carreuc et ETA Fontaine à Plaintel), sous le contrôle de l’industriel.

Un contrat de prestation a été signé entre la société LDC BRETAGNE et les ETA. Il fixe, outre les conditions financières, les modalités pratiques de prise en charge des boues sur le site industriel, de transport et d’épandage sur les parcelles étudiées.

Les boues biologiques sont épandues au moyen de tonnes à lisier (20 m3) équipées d’enfouisseur pour les épandages avant semis.

Rapport GES n°155791 184 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8.11.4.3 Le programme prévisionnel

Un programme prévisionnel des épandages est réalisé avant chaque campagne d’épandage. Ce programme est établi à partir des souhaits des exploitants quant aux parcelles, cultures et périodes d’épandage. L’adéquation entre les quantités de boues biologiques demandées par les exploitants, leurs disponibilités (capacité d’épuration des exploitations) et les quantités à épandre est vérifiée.

Les prévisions d’épandage des boues sont intégrées par les agriculteurs dans les plans de fumure prévisionnels réalisés sur leurs exploitations. Ceci permet de vérifier que le déroulement prévisionnel des épandages sera conforme à la règlementation (programme d’actions régional et arrêté préfectoral établissant le référentiel régional de mise en œuvre de l’équilibre de la fertilisation azotée).

Bien que cette planification soit opérée en relation étroite avec les agriculteurs, la définition d’un programme prévisionnel sur une longue période est soumise à de nombreux aléas (perturbation climatique, modifications de l’assolement initialement prévu par l’agriculteur). Ainsi, si dans ses grandes lignes le programme prévisionnel nécessite d’être respecté, une certaine souplesse, entre les prévisions du programme et la réalité effective des épandages au jour le jour, doit être admise.

8.11.4.4 Le cahier d’épandage

Un cahier d’épandage conforme aux prescriptions réglementaires est tenu à jour par l’industriel.

A chaque épandage, sont notés les éléments suivants : • la date, • la référence de la parcelle (repérée par son code PAC), le nom de l’exploitant, la surface épandue, • la siccité des boues et leur valeur fertilisante (N, P 2O5, K 2O), • la quantité épandue, • la culture en place et la culture destinatrice, • les conditions météorologiques.

Le cahier d’épandage est un élément essentiel pour le bon fonctionnement et le suivi du dispositif. Il permet notamment une comptabilité précise des volumes et des parcelles épandues.

Le cahier d’épandage permet de renseigner les agriculteurs sur les apports reçus par chaque parcelle (par les bordereaux de livraison) et de vérifier la qualité de l’épuration réalisée (quantités appliquées, surfaces utilisées).

8.11.4.5 Le suivi agronomique

Un suivi agronomique des épandages des boues biologiques est mis en place par la société LDC BRETAGNE depuis 2000. Il est assuré par un bureau d’études spécialisé indépendant de LDC BRETAGNE.

Rapport GES n°155791 185 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Dans ce cadre, les vérifications suivantes sont réalisées :

- examen du cahier d’épandage, - vérification, sur chaque parcelle épandue, du respect des doses conseillées et de l’adéquation entre les apports fertilisants par les boues biologiques et les besoins des cultures fertilisées, - vérification du respect des classes d’aptitude des sols à l’épandage, - vérification du respect des périodes d’interdiction d’épandage, - réalisation de bilans de fertilisation sur des parcelles de référence.

Les prélèvements des boues biologiques sont effectués par GES et LDC BRETAGNE, les analyses sont réalisées par des laboratoires accrédités COFRAC (LDAR à Laon et LABOCEA à Fougères).

Des prélèvements de sols sont effectués chaque année par GES sur des parcelles choisies conjointement avec les exploitants. Les échantillons sont analysés par le laboratoire LDAR de Laon (accréditation COFRAC). Les résultats sont transmis aux agriculteurs, les conseils relatifs aux amendements et à la fertilisation sont formulés.

Le suivi agronomique des épandages a pour but de vérifier la bonne conduite de l’épandage, la qualité de l’épuration et la satisfaction des agriculteurs. Il permet aussi d’apporter tous les conseils nécessaires à l’éventuelle amélioration du dispositif général d’épandage.

Tous ces éléments sont communiqués aux agriculteurs membres du plan d’épandage, notamment au cours d’une réunion annuelle de bilan de la campagne d’épandage passée.

La réalisation d’un suivi agronomique par l’établissement permet aux agriculteurs de recevoir une aide à la gestion de la fertilisation de leurs parcelles et à l’entretien de celles-ci.

8.12 FILIERES ALTERNATIVES

L’article 38 – 11° de l’arrêté du 2 février 1998 prévoit qu’ « une filière alternative d’élimination ou de valorisation des produits solides ou pâteux doit être prévue en cas d’impossibilité temporaire de se conformer aux dispositions du présent arrêté ».

L’éventualité d’un arrêt définitif de la filière retenue pour valoriser les boues biologiques est peu probable compte tenu : - de l’origine et de la nature de ces produits issus de cette unité de production agro- alimentaire, - de l’historique en matière de valorisation agricole des boues biologiques du site de Lanfains, et en particulier de l’intérêt régulièrement soutenu porté par les agriculteurs, - du bon dimensionnement du plan d’épandage proposé au regard des flux fertilisants prévisionnels qui seront épandus.

Rapport GES n°155791 186 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Ceci étant, en cas d’impossibilité momentanée ou définitive de valorisation des boues biologiques, LDC BRETAGNE envisage les filières alternatives à l’épandage suivantes :

- le compostage des boues biologiques (cf. paragraphe 8.12.1), - la méthanisation des boues biologiques (cf. paragraphe 8.12.2).

Ces filières seront utilisables en cas de déficit de plan d’épandage (suite à un important retrait de parcelles par exemple) ou des problèmes de stockage. La filière de méthanisation est d’ailleurs déjà utilisée ponctuellement par l’usine.

Ces filières ne seront pas mises en œuvre en cas de non-conformité réglementaire des boues biologiques, dans ce cas les boues seraient détruites par incinération.

A noter que les boues de la société LDC BRETAGNE, suivies depuis plus d’une quinzaine d’années, n’ont jamais présenté des teneurs en éléments traces métalliques indésirables supérieures aux valeurs limites prévues par la réglementation. De plus, aucun agriculteur utilisateur des boues biologiques n’a signalé à l’industriel un problème cultural particulier suite aux épandages.

8.12.1 Compostage des boues biologiques

La solution du compostage présente les avantages suivants :

- existence d’installations adaptées et autorisées en Bretagne, - facilité de mise en œuvre : la seule intervention pour l’industriel serait le transport des boues biologiques jusqu’au centre de compostage, - obtention d’un produit stable, normalisé : pas de destruction de fertilisants comme avec l’incinération par exemple.

8.12.2 Méthanisation des boues biologiques

Les principaux avantages de cette filière sont les suivants : - existence localement d’installations autorisées, - obtention d’un produit stable (digestat) sans destruction de fertilisants.

Par contre, contrairement au compostage, la filière de méthanisation nécessite un plan d’épandage en aval pour valoriser le digestat produit (le digestat n’est pas normalisé et généralement pas homologué).

Le plan d’épandage nécessaire serait comparable en surface à celui ici présenté pour les boues biologiques (méthanisation = procédé conservatif des flux N et P 2O5).

Cette filière est déjà utilisée ponctuellement par l’industriel. Depuis 2014, une partie des boues (200 à 220 m3 par an) sont transférées chaque année chez SENSIENERGIES à Saint Nicolas du Tertre (56) et GAZEA SARL à Plélo (22).

L’utilisation de la filière alternative est motivée par la nécessité de respecter les flux maximums autorisés en épandage.

Rapport GES n°155791 187 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les attestations des capacités des sociétés SENSIENERGIES et GAZEA SARL pour assurer le traitement, en cas de besoins, de la totalité des boues produites par la société LDC BRETAGNE en situation projetée sont présentées en annexe.

8.12.3 Quantités de boues transférées en filière alternative en situation projetée

Les quantités de boues qui ne pourront pas être valorisées sur le plan d’épandage seront transférées en filière alternative, comme actuellement.

Pour le niveau maximal d’activité demandé pour l’usine (40 000 t carcasses/an), ces quantités représentent de l’ordre de 73 t MS/an.

La filière d’épaississement projetée (presse à vis) pour les boues traitées en filière alternative permettra d’obtenir des boues à une siccité de l’ordre de 20 %.

Les quantités de boues transférées en filière alternative seront alors de l’ordre de 365 tonnes par an (73 t MS, boues à 20 % MS).

Ceci étant, les quantités de boues produites n’augmenteront pas notablement avant 2020 (prévision de construction de l’extension de l’abattoir). La réalisation de l’objectif d’activité maximale (40 000 t carcasses/an) est projetée à 2025 avec une augmentation progressive à partir de 2020.

L’établissement continuera d’optimiser la valorisation des boues biologique en ayant recours à deux filières parallèles (épandage et méthanisation). LDC BRETAGNE sollicitera alors éventuellement des évolutions de son plan d’épandage en fonction des opportunités de disponibilités de surfaces agricoles sur le secteur.

8.13 INCIDENCES DES EPANDAGES

8.13.1 Incidences sur la biodiversité

8.13.1.1 Incidences sur le paysage

Le transport des boues jusqu’aux parcelles d’épandage est réalisé avec du matériel agricole courant (tracteurs et tonnes à lisiers). Le même matériel est utilisé pour les épandages des lisiers des agriculteurs.

Le transport des boues depuis la station d’épuration vers les parcelles s’effectue exclusivement en milieu rural et ne nécessite pas de traversée de bourgs (Lanfains, Plaintel, Saint-Brandan par exemple).

Les épandages des boues sont réalisés sur des parcelles régulièrement cultivées. Celles-ci reçoivent aussi d’autres apports organiques ou minéraux nécessitant également l’utilisation de matériel agricole.

Compte tenu du caractère agricole du secteur, les opérations d’épandage (= technique culturale classique) ne présentent pas d’impact particulier sur le paysage local.

Rapport GES n°155791 188 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8.13.1.2 Incidences sur les sols

Les boues biologiques, issues d’une activité agro-alimentaire, présentent une valeur fertilisante intéressante. Leur innocuité a été vérifiée, les teneurs des boues et les apports cumulés sur 10 ans en éléments traces métalliques et composés traces organiques sont minimes et conformes aux seuils réglementaires. Elles sont valorisables en agriculture, conformément à l’arrêté ministériel du 2 février 1998 modifié le 17 août 1998.

Les épandages constituent un recyclage normal des boues biologiques par les sols agricoles.

Les épandages sont pratiqués à une fréquence de 1 à 2 fois par an au maximum sur une même parcelle. Les doses maximales à épandre en fonction des cultures sont modérées (au plus 59 m3/ha). La fréquence des apports ne constitue pas un impact notable pour les sols : 59 m3/ha correspondent à un apport de 5,9 mm seulement.

Les épandages sur une même culture peuvent le cas échéant être fractionnés (sur prairie temporaire par exemple). Dans ce cas, les apports cumulés ne dépasseront pas la dose maximale préconisée.

Le plan d’épandage permet la valorisation des boues qui seront épandues en situation projetée, sans risque structurel de surfertilisation donc d’accumulation et d’enrichissement excessif des sols pour certains éléments.

Les analyses de sol effectuées sur le plan d’épandage montrent d’ailleurs de très faibles concentrations en éléments traces métalliques).

L’impact des épandages sur les sols est donc faible, notamment par des doses d’apport adaptées aux besoins des cultures. Il est positif par l’entretien du potentiel de fertilité des sols et la réduction de l’usage des fertilisants chimiques.

8.13.1.2 Incidences sur la faune et la flore

L’épandage des boues par LDC BRETAGNE s’inscrit dans le cadre de travaux agricoles courants réalisés par les agriculteurs (labour, semis, fertilisation organiques et/ou minérale, amendement calcaire, …).

Les épandages sont pratiqués uniquement sur des parcelles agricoles régulièrement travaillées exemptes d’habitats naturels ou d’espèces particulières remarquables Les mesures prises par LDC BRETAGNE permettent de réduire au maximum l’impact des épandages sur la biodiversité locale (cf. Partie 5. Etude d’incidence NATURA 2000).

L’impact des opérations d’épandage sur la biodiversité est très faible.

Rapport GES n°155791 189 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8.13.2 Incidences sur la qualité des eaux de surface et des eaux souterraines

Les risques de pollution des eaux par les épandages sont liés :

- au ruissellement : ce risque dépend de la pente des parcelles, du couvert végétal présent au moment des épandages, de la nature et des quantités de boues apportées et de la présence ou non d’un cours d’eau à proximité ;

- au risque d’infiltration : ce risque dépend de la présence permanente d’eau dans les sols et de la présence en excès d’éléments fertilisants lessivables ;

- à la surfertilisation : ce risque dépend de la quantité d’éléments fertilisants apportés au sol.

Les mesures prises par LDC BRETAGNE pour limiter ces risques sont les suivantes :

- étude agro-pédologique des sols ayant permis d’écarter des zones aptes à l’épandage les parcelles présentant une pente ou une humidité excessives, - pas d’épandage pratiqué à proximité des cours d’eau (exclusions réglementaires prises en compte), - raisonnement des doses d’apport en fonction des besoins des cultures (méthodologie conforme au référentiel régional), - utilisation d’un matériel adapté aux doses à épandre.

Les boues valorisées en épandage sont recyclées par les sols puis les plantes.

Les doses d’épandage sont déterminées, dans le cadre du suivi agronomique des épandages ainsi que dans les plans prévisionnels de fumure des agriculteurs, en fonction des besoins culturaux, sur la base du référentiel régional de mise en œuvre de l’équilibre de la fertilisation azotée (référentiel « GREN »). Les doses maximales à épandre en fonction des cultures sont d’au plus de 59 m3/ha soit un apport de 5,9 mm seulement.

Les distances réglementaires d’exclusions de l’épandage par rapport aux cours d’eau (au moins 35 m) sont prises en compte (à titre de comparaison cette distance est de seulement 5 à 10 m pour les fertilisants minéraux).

En fonctionnement normal, les boues biologiques ne rejoignent donc pas les eaux de surface et les eaux souterraines de la zone d’étude.

Les précautions prises dans la présente étude de plan d’épandage des boues pour la protection des eaux sont bien supérieures à celles prises pour les apports d’engrais minéraux gérés par les agriculteurs seuls.

Les opérations d’épandage des boues biologiques n’ont pas d’impact notable sur la qualité des eaux (de surface et souterraines) du secteur d’étude.

Rapport GES n°155791 190 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8.13.3 Incidences sur l’air

Le stockage des boues biologiques est couvert. Il est éloigné de près de 325 m de l’habitation la plus proche.

Les épandages sont pratiqués en zone agricole où la densité de population est très faible. La distance réglementaire d’exclusion des épandages de 50 m par rapport aux habitations est prise en compte. Les épandages avant semis des cultures sont réalisés en utilisant un enfouisseur. Les boues biologiques sont alors injectées directement dans le sol, limitant les risques d’odeurs liés à une propulsion dans l’air.

La conduite actuelle des épandages et le sérieux des ETA n’ont pas fait l’objet de plainte particulière pour nuisance olfactive jusqu’à maintenant.

8.13.4 Incidences sur la circulation

Les quantités de boues épandues et les circulations associées vers les parcelles d’épandage augmenteront de l’ordre de 50 % par rapport à la situation actuellement autorisée (55 t MS/an épandues après projet contre 36,5 t MS/an autorisées actuellement).

La circulation des tonnes à lisiers (capacité 20 m 3) représentera environ 45 trajets annuels (55 t MS de boues à une siccité de l’ordre de 6 % = 915 m3)

Cette circulation sera pratiquée, comme actuellement, en période d’activité agricole importante (travaux préparatoires des sols, épandages des fumiers et des lisiers, etc.)

La circulation induite par les épandages des boues biologiques par LDC BRETAGNE sera faible et peu perceptible en comparaison des autres circulations, notamment agricoles, effectuées sur le secteur.

8.13.5 Incidences sur l’environnement sonore

Les émissions sonores potentiellement liées aux épandages correspondent : - aux bruits produits par le matériel lors des opérations d’épandage (tracteur équipé d’une tonne à lisier), - aux bruits liés à la circulation routière

Les bruits liés au fonctionnement du matériel d’épandage seront identiques à la situation actuelle : même matériel utilisé, mêmes fréquences d’apport sur les parcelles. Les fréquences d’apports sur les parcelles sont faibles : 1 à 2 passages par an sur la même parcelle. La distance d’exclusion de l’épandage de 50 mètres par rapport aux habitations limite l’impact sonore des opérations d’épandage. La circulation routière induite par les épandages sera faible (45 trajets annuels) et non significative au regard des autres circulations pratiquées sur le secteur.

L’impact sonore des opérations d’épandage restera très faible, comme en situation actuelle.

Rapport GES n°155791 191 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8.13.6 Incidences des effets temporaires et des effets indirects secondaires

La phase de travaux n’aura pas d’incidence sur les modalités de stockage des boues biologiques et sur la pratique des épandages.

La station d’épuration actuelle restera en fonctionnement jusqu’à la construction de la nouvelle station.

8.13.7 Interactions entre facteurs

Les interrelations liées aux épandages des boues d’épuration peuvent concerner :

- un impact sur les sols, la faune, la flore, - un impact sur l’eau, - un impact sur l’air, - un impact sur l’environnement sonore.

Les mesures prises par LDC BRETAGNE pour limiter l’impact de son plan d’épandage sur ces différentes composantes du milieu naturel ont détaillées aux paragraphes précédents.

8.14 MESURES ERC, MODALITES DE SUIVI ET RAISONS DES CHOIX

8.14.1 Mesures d’évitement

L’étude agro-pédologique de terrain a permis d’exclure les zones inaptes à recevoir les boues biologiques (zones non cultivées, landes, parcelles humides ou en forte pente, etc.) de façon à éviter l’apport d’éléments fertilisants sur des surfaces non adaptées pour les valoriser.

Le transfert d’une partie des boues en filière alternative permet d’éviter les risques structurels de surfertilisation au niveau du plan d’épandage global. Les quantités totales épandues seront conformes aux disponibilités agronomiques des surfaces retenues, dans le respect de l’ensemble des contraintes réglementaires (programmes d’actions national et régional, SDAGE Loire- Bretagne).

La détermination et l’application de doses d’épandage adaptées aux besoins culturaux (établies sur la base du référentiel régional de mise en œuvre de la fertilisation azotée) permet d’éviter les surfertilisations parcellaires et les risques d’écoulement des boues en dehors des parcelles épandues.

Avant chaque début de campagne un planning prévisionnel d’épandage est établi avec chaque agriculteur conformément aux prescriptions du programme d’actions régional (calendrier d’épandage réglementaire) Le planning prévisionnel permet de vérifier à priori les quantités de boues qui pourront être épandues sur l’année en cours, dans le respect de l’ensemble des critères agronomiques et réglementaires.

Le respect des distances d’épandage par rapport aux cours d’eau permet d’éviter les risques de pollution des eaux superficielles.

Rapport GES n°155791 192 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Le stockage des boues biologiques dans des ouvrages clos (silo en béton couvert et benne dans le futur local de prétraitement) et la désodorisation (filtre au charbon actif) projetée pour le local de prétraitement permettent de canaliser les odeurs générées pendant le stockage des boues afin d’éviter leur émission dans l’environnement proche.

L’utilisation d’un enfouisseur lors des épandages avant les semis de cultures permet d’éviter l’émission d’odeurs (enfouissement direct des boues dans le sol sans contact avec l’air).

8.14.2 Mesures de réduction

La valorisation des boues en épandage permet de réduire les consommations par les agriculteurs des engrais minéraux.

L’aération des effluents en station d’épuration biologique permet d’obtenir des boues avec une faible proportion d’azote ammoniacal ( ≈ 15 % de l’azote des boues LDC BRETAGNE est sous forme NH 4), ce qui réduit les risques olfactifs liés au produit.

Lors des apports sur prairies (culture en place), le respect d’une distance d’exclusion de l’épandage d’au moins 50 m par rapport aux habitations permet de réduire les risques de nuisances olfactives pour les tiers. La réalisation des épandages en période d’activité agricole importante (printemps/été) permet de réduire leur impact sonore. En effet, les circulations routières liées à l’épandage seront modérées (45 trajets annuels des tonnes à lisier et fréquence de 1 à 2 passages par an au maximum sur la même parcelle) et peu perceptibles en comparaisons des autres circulations existantes aux mêmes périodes.

Par ailleurs, les épandages sont pratiqués de jour, pendant les heures de travail.

8.14.3 Mesures de compensation

Les mesures d’évitement et de réduction en place permettent de limiter l’impact du projet de valorisation agronomique des boues d’épuration, sans que des mesures de compensation supplémentaires ne soient nécessaires.

8.14.4 Modalités de suivi

La société LDC BRETAGNE assure déjà un suivi précis des modalités de valorisation des boues biologiques : réalisation d’un suivi agronomique des épandages par une société spécialisée (cf. paragraphe 8.11.4 plus avant).

8.14.5 Raisons des choix et solutions de substitution examinées

L’épandage des boues biologiques est un mode de valorisation prévu par la réglementation (arrêté du 2 février 1998 modifié le 17 août 1998).

Rapport GES n°155791 193 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8.14.5.1 La demande des agriculteurs

Les boues biologiques produites par la société LDC BRETAGNE intéressent fortement les agriculteurs, car elles répondent à leurs besoins :

- valeur fertilisante appréciable, - apport de matière organique permettant d’améliorer la fertilité des sols (action sur le complexe argilo-humide), - gain économique : les boues biologiques viennent en remplacement des engrais minéraux coûteux.

De plus, l’épandage des produits organiques constitue une valorisation locale des fertilisants. Ce recyclage réalisé à proximité du site de production permet l’évitement d’une pollution carbonée (bilan carbone favorable) par rapport à l’utilisation des engrais minéraux (production lointaine, transports importants).

Par ailleurs, l’azote des produits à valoriser est essentiellement sous forme organique (efficacité de l’azote en première année de 50 % pour les boues biologiques), ce qui minimise les pertes potentielles en cas de pluviométrie postérieure à un épandage (ces pertes peuvent représenter une grande partie de l’apport fertilisant dans le cas d’une fertilisation avec des engrais minéraux du commerce).

Enfin, l’épandage des boues biologiques est accompagné d’un suivi agronomique permettant de quantifier les apports, d’établir des calculs de dose et d’apporter des conseils de fertilisation et d’amendements (chaulages par exemple). Ce suivi n’est pas demandé pour les engrais minéraux dont l’achat par les agriculteurs est libre. Leur utilisation, moins contrôlée que celle des produits organiques, pourrait donc avoir un impact plus important sur l’environnement dans le cas d’une utilisation excessive.

8.14.5.2 Les intérêts de l’épandage

L’épuration agronomique des produits organiques est réalisée à la fois par le sol et par les exportations des cultures. Les principaux mécanismes de l’épuration par le sol et les plantes sont les suivants : - la filtration des matières en suspension, - la minéralisation de la matière organique par la microflore du sol, - la rétention des éléments minéraux par échange sur le complexe adsorbant, - l’exportation par les plantes des éléments stockés dans le sol.

L’épandage constitue une opération de recyclage des boues biologiques. Pour que ce recyclage soit efficace sans perturber le milieu récepteur, l’épandage est raisonné comme une fertilisation, les périodes et les doses d’apport sont déterminées en fonction de l’aptitude du sol épandu et de la capacité exportatrice de la culture fertilisée.

La fertilisation est un acte incontournable et indispensable de l’agriculture, et ceci restera vrai aussi longtemps que les terres auront une vocation agricole. C’est un acte banal et réfléchi de l’activité agricole qui ne donne pas lieu à une procédure installation classée quand il s’agit de fertilisation avec un engrais minéral du commerce.

Rapport GES n°155791 194 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8.14.5.3 Le choix des parcelles

Le choix des parcelles retenues par la société LDC BRETAGNE a été notamment guidé par les critères suivants :

- valorisation historiquement locale des boues biologiques produites par l’usine, les parcelles du plan d’épandage sont éloignées de moins de 10 kilomètres de l’usine ;

- déficit d’éléments fertilisants sur les exploitations agricoles intégrées au plan d’épandage : apports par les fertilisants organiques (déjections animales, autres produits) inférieurs aux besoins culturaux Ù disponibilité agronomique positive ;

- exploitation agricole normale des parcelles proposées (cultures, prairies) induisant notamment : * des travaux culturaux (labours, griffonnages, etc.) permettant l’incorporation des matières organiques dans le sol ; * des récoltes permettant des exportations d’éléments fertilisants par le biais des rendements ;

- situation des zones d’épandage en dehors des périmètres de protection de captages d’eau destinée à la consommation humaine interdisant les épandages.

Rapport GES n°155791 195 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8.14.5.4 Solutions de substitution examinées

Descriptif Différences avec l’épandage Similitudes avec l’épandage Transformation des produits *Compost = produit généralement *Valorisation agricole du organiques en compost par conforme à la norme sur les matières compost. réaction (fermentation aérobie) fertilisantes. *Flux en phosphore identique à avec un substrat riche en *Valorisation hors plan d’épandage. celui des boues biologiques → carbone. *Réduction du flux d’azote mêmes surfaces nécessaires pour (volatilisation atmosphérique lors du la valorisation. processus de compostage) : → déséquilibre du produit par rapport Compostage au phosphore → utilisation accrue des engrais minéraux azotés. *Suivi de la fertilisation moindre (pas de plan d’épandage, pas de suivi agronomique pour les engrais minéraux). *Coûts de mise en œuvre (transport, compostage). ÙÙÙ Cette filière pourrait être mise en œuvre par la société LDC BRETAGNE, en cas d’impossibilité temporaire d’épandage des boues biologiques. Modalités de mise en œuvre éventuelle de cette filière développées au paragraphe 8.12 plus avant. Autorisation de mise sur le *Nécessite généralement la *Valorisation agricole du produit marché de matières fertilisantes. transformation préalable de la matière à homologué. homologuer (par cuisson, par chaulage, *Flux en azote et phosphore etc.) : stabilisation, constance de généralement identiques à ceux composition et innocuité totale. des boues biologiques → mêmes Homologation *Valorisation possible hors plan surfaces nécessaires pour la d’épandage. valorisation. *Suivi de la fertilisation moindre (pas de plan d’épandage). *Coûts de mise en œuvre (traitement, suivi analytique). ÙÙÙ Cette filière n’a pas été retenue par la société LDC BRETAGNE. Destruction des produits *Non disponibilité des flux en azote et organiques par combustion. phosphore initialement contenus dans les boues biologiques : → utilisation accrue des engrais minéraux azotés et phosphorés. Incinération → impact énergétique (production et transport des engrais) *Suivi de la fertilisation moindre (pas de suivi agronomique pour les engrais minéraux). *Coûts de mise en œuvre (traitement). ÙÙÙ Cette filière n’a pas été retenue par la société LDC BRETAGNE. Transformation des produits *Digestat plus riche en ammoniac et *Valorisation agricole du digestat organiques en milieu anaérobie). moins en matière organique que les soumise à l’établissement d’un Production d’un biogaz boues biologiques → difficultés plan d’épandage. Méthanisation (valorisation énergétique) et potentielles d’utilisation (périodes *Flux en azote et phosphore d’un digestat stabilisé réduites). identiques à ceux des boues (valorisation agricole). *Coûts de mise en œuvre (traitement, biologiques → mêmes surfaces épandage). nécessaires pour la valorisation. Ù Cette filière peut être mise en œuvre par la société LDC BRETAGNE, en cas d’impossibilité temporaire d’épandage des boues biologiques. Modalités de mise en œuvre occasionnelle de cette filière développées au paragraphe 8.12 plus avant.

Rapport GES n°155791 196 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

9 IMPACT SUR L’AIR ET LE CLIMAT

9.1 ETAT ACTUEL

9.1.1 Environnement de l’établissement

L’environnement proche de l’usine LDC BRETAGNE est caractérisé par :

1 : un secteur à dominante agricole très faiblement urbanisé, 2 : une zone de landes naturelles (landes de Lanfains = ZNIEFF / NATURA 2000), 3 : la route départementale D7b permettant l’accès à l’établissement.

D7b LDC BRETAGNE

1

1

3

1 D7b

2

Rapport GES n°155791 197 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

9.1.2 Climat local

Les données météorologiques utilisées sont issues des stations METEO France de Plouguenast et de Saint-Brieuc, distantes toutes les deux d’une vingtaine de kilomètres de Lanfains.

9.1.2.1 Températures

Tableau 93 : Historique des températures - Station METEO France de Plouguenast Période 1989 à 2015

T minimales T maximales Nbre de jours où Nbre de jours où Mois (°C) (°C) T°max < 0 °C T°max > 25 °C Janvier 3,0 7,9 1,0 0 Février 3,1 8,8 0,4 0 Mars 4,3 11,4 0 0 Avril 5,1 13,1 0 0,1 Mai 8,4 17,0 0 1,3 Juin 10,6 19,9 0 3,1 Juillet 12,4 22,1 0 6,2 Août 12,6 22,5 0 7,5 Septembre 10,5 19,5 0 2,0 Octobre 8,5 15,2 0 0,1 Novembre 5,3 10,8 0,1 0 Décembre 3,0 8,0 0,6 0 Année 7,2 14,7 2,1 20,3

La moyenne mensuelle des températures varie de 3 °C en janvier jusqu’à 22,5 C en août. Il y a en moyenne de l’ordre de 2 jours par an sans dégel (T° maximale ne dépassant pas 0 °C).

Les écarts modérés des températures mesurées traduisent l’influence modératrice de l’océan sur les températures dans la région.

9.1.2.2 Pluviométrie et bilan hydrique

Tableau 94 : Bilan hydrique - Station METEO France de Plouguenast Période 1989 à 2015

Mois P (mm) ETP (mm) P-ETP (mm) Janvier 114,1 10,0 104,1 Février 88,5 18,9 69,6 Mars 74,1 43,1 31,0 Avril 78,9 70,7 8,2 Mai 67,1 97,9 -30,8 Juin 57,3 118,5 -61,2 Juillet 53,0 118,4 -65,4 Août 52,2 100,6 -48,4 Septembre 73,9 64,5 9,4 Octobre 97,4 31,7 65,7 Novembre 98,2 12,6 85,6 Décembre 116,6 8,1 108,5 Année 971,3 695,0 276,3

Rapport GES n°155791 198 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les précipitations sont irrégulières sur l’année : 52 mm en août jusqu’à 115 mm en décembre et janvier. Le bilan hydrique montre une période de déficit hydrique climatique (P-ETP < 0) entre mai et août. Le déficit cumulé est de 206 mm sur cette période.

Compte tenu de la phase de reconstitution de la réserve en eau des sols, la situation de déficit hydrique des sols se prolonge au moins jusqu’à fin octobre voire mi-novembre.

9.1.2.3 Vents

Rapport GES n°155791 199 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Localement, les vents dominants sont de secteur sud-ouest et nord-est (cf. rose des vents de Saint-Brieuc en page précédente).

Les populations les plus proches situées sous les vents dominants sont localisées :

- par rapport aux vents du sud-ouest : une exploitation agricole située au Bas des Landes, à 350 m de l’usine, - par rapport aux vents de nord-est : une dizaine d’habitation au lieu-dit le Morboux, à environ 2 km.

Le bourg de Lanfains (1,3 km au sud de LDC Bretagne) n’est pas localisé sous les vents dominants.

Les populations les plus proches directement exposées aux vents dominants par rapport à l’usine sont restreintes à l’exploitation agricole située au Bas des Landes.

Sens des vents dominants

Populations les plus proches sous les vents dominants de secteur nord-est

Populations les plus proches sous les vents dominants de secteur sud-ouest

LDC BRETAGNE

9.1.3 Qualité de l’air

9.1.3.1 Les mesures Air Breiz

Le suivi de la qualité de l’air en Bretagne est assuré par l’association Air Breizh.

L’association est agréée par le ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer. Elle est membre du réseau ATMO France (Fédération regroupant les Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air).

Rapport GES n°155791 200 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les missions d’Air Breizh sont de : - mesurer en continu les polluants urbains nocifs (SO2, NO x, HC, CO, O 3 et poussières) dans l’air ambiant de 7 communes de Bretagne, - étudier l’évolution de la qualité de l’air, - vérifier la conformité des résultats par rapport à la réglementation, - informer les services de l’Etat, les élus, les industriels et le public, notamment en cas de pic de pollution.

La station de suivi la plus proche de Lanfains est celle de Saint-Brieuc à environ 25 km au nord- est de Lanfains. La station de mesures est située en centre-ville (2 rue de Balzac). Les paramètres suivis au niveau de la station de Saint-Brieuc sont le monoxyde d’azote (NO), le dioxyde d’azote (NO 2), l’ozone (O 3) et les poussières en suspension de diamètre inférieur à 10 micromètres (PM10).

Les mesures sont réalisées au sein de l’agglomération de Saint-Brieuc où les caractéristiques des émissions (fréquence de la circulation routière, densité de la population, activités humaines, commerciales et industrielles) et les vecteurs de diffusion (obstacles à la circulation des vents, moindre dispersion des polluants atmosphériques) sont difficilement transposables à Lanfains.

9.1.3.2 L’étude Particul’air

Une étude inter-régionale de la pollution particulaire en zone rurale (Particul’air – Août 2011) a été menée de 2009 à 2010 sous l’égide de l’ADEME 12 .

9 stations de mesures ont été retenues sur l’ensemble du territoire français, celles concernant la Bretagne ont été pilotées par Air Breizh. Les stations de mesure en Bretagne étaient situées à Guipry (35) et Sarzeau (56). La station de Guipry a été choisie pour caractériser la qualité de l’air au « cœur d’un village », celle de Sarzeau permet de qualifier l’air en secteur rural et côtier.

La situation et les caractéristiques de la station de mesure de Guipry sont similaires à Lanfains (petite commune rurale à dominante agricole et éloignée des zones côtières). Les résultats de cette station de mesures peuvent être considérés comme comparables à la qualité de l’air sur le secteur de l’usine.

Tableau 95 : Teneurs en PM10 à Guipry de mars 2009 à février 2010

Moyenne annuelle Résultats journaliers Moyenne sur 24 h Percentile 90,4 2 PM10 (µg/m 3) PM10 (µg/m 3) PM10 (µg/m 3) Station de Guipry 23 10 jours > 50 43 SRI : 50 Objectifs de qualité 1 30 50 4 SA : 80 1 Décret 2010-1250 du 21 octobre 2010 relatif à la qualité de l’air 2 SRI : Seuil de recommandation et d’information, SA : Seuil d’alerte 3 Moyenne journalière dépassée plus de 90,4 % sur l’année civile 4 Moyenne journalière à ne pas dépasser plus 35 fois sur l’année civile (soit 5,6 %)

12 ADEME = Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie.

Rapport GES n°155791 201 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

La moyenne annuelle et la moyenne journalière à ne pas dépasser plus de 35 fois par an (percentile 90,4) ont été conformes aux objectifs de qualité.

Des dépassements ponctuels de la concentration sur 24 h en PM10 ont été mesurés 10 jours. Les dépassements ont été faibles : au plus 80 µg PM10/m 3 sur 24 h (comparable au seuil d’alerte). Ils ont été induits par des conditions climatiques particulières limitant la dispersion des polluants : peu de vents, températures froides le matin favorisant la formation de couches d’air très stables (couches d’inversion).

9.1.4 Installations LDC BRETAGNE et caractéristiques des rejets atmosphériques actuels

9.1.4.1 Emissions des installations de combustion

L’usine n’est plus dotée d’installation de combustion pour la production d’eau chaude (chaudière) ou comme source énergétique d’appoint (groupe électrogène). Les anciennes chaudières ont été supprimées en mars 2015 (chaudière DE DIETRICH au propane) et mai 2016 (chaudière GUILLOT au fuel domestique). L’eau chaude est maintenant produite par récupération de chaleur sur les installations frigorifiques.

Les seules installations produisant des gaz de combustion sont les deux chariots autoportés fonctionnant au GNR (Gasoil Non Routier). Ils sont de faible puissance (55 kW chacun) et leur consommation en GNR est faible (12 m 3/an).

9.1.4.2 Emissions des installations de réfrigération

Les installations de production de froid utilisent actuellement l’ammoniac et le R404 A (mélange de fluoroéthanes) comme fluides frigorigènes.

En fonctionnement normal, elles ne sont pas susceptibles de rejeter du fluide frigorigène à l’atmosphère (installations étanches, régulièrement contrôlées, condenseurs à air). Un tel rejet ne peut se produire qu’en situation accidentelle (fuite, rupture de canalisation, incendie).

Les mesures mises en œuvre par LDC BRETAGNE pour éviter l’apparition d’une fuite de fluide frigorigène à l’atmosphère sont présentées dans l’étude des dangers. Une éventuelle fuite d’ammoniac en phase gazeuse provoquerait l’émission d’un nuage suivant une direction verticale ascendante, qui se disperserait ensuite rapidement en atmosphère libre. Le risque lié à une fuite de R404 A est lié à l’anoxie (raréfaction de l’oxygène) qui serait induite au contact du gaz. En dilution dans l’atmosphère ce risque est infime, notamment pour les plus proches riverains (éloignés d’au moins 220 m des limites de propriété de LDC BRETAGNE).

Les installations frigorifiques à l’ammoniac n’ont pas d’impact sur la couche d’ozone (indice ODP « Ozone Depletion Potential » égal à 0) ni sur l’effet de serre (indice GWP « Global Warning Potential » égal à 0).

Le R404 A est un gaz à effet de serre fluoré, qui n’est pas classé comme toxique et qui n’affecte pas la couche d’ozone (indice ODP égal à 0).

Rapport GES n°155791 202 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les quantités de fluides présentes dans l’installation sont faibles (450 kg d’ammoniac et 750 kg de R404 A).

Les émissions atmosphériques des installations de production de froid sont nulles en fonctionnement normal.

9.1.4.3 Emissions gazeuses liées à la circulation des véhicules

Les flux circulatoires représentent actuellement de l’ordre de 25 poids-lourds et 185 véhicules légers par jour (180 VL personnel et 5 VL visiteurs). L’épandage des boues d’épuration concerne actuellement 30 trajets des tonnes à lisier par an.

Ces flux sont modérés au regard des autres circulations sur le secteur, notamment sur la route départementale D7b : 40 à 80 véhicules par heure en journée (cf. Partie 10. Les transports et la circulation).

Les émissions gazeuses liées à la circulation routière sont faibles.

9.1.4.4 Emissions de poussières

L’activité de l’établissement ne nécessite pas le stockage et la manutention de produits pulvérulents. Les voies de circulation sont majoritairement bitumées, les vitesses de circulation sont faibles.

Les émissions de poussières de l’établissement sont minimes.

9.1.4.5 Emissions d’odeurs

Les odeurs susceptibles d’être émises par l’abattoir sont limitées aux émissions liées aux animaux, au process d’abattage, au stockage des déchets organiques et des sous-produits animaux, au traitement des effluents et à l’épandage des boues d’épuration.

Les produits finis fabriqués (volailles congelées ou emballées en frais) et leur stockage en entrepôts frigorifiques n’émettent pas d’odeur.

Les principales sources d’odeurs potentielles sur le site industriel sont localisées sur la carte en page suivante.

• Odeurs liées aux animaux vivants

L’abattage a lieu au fur et à mesure de l’arrivée des camions de livraison. Le quai de déchargement est entièrement couvert et régulièrement nettoyé en cours de journée.

Les animaux vivants ne dégagent alors que peu d’odeur sur le site.

Rapport GES n°155791 203 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

1 Quai de réception des volailles 2 Abattoir 3 Local déchets et sous-produits animaux 4 Prétraitement des effluents 5 Station d’épuration biologique 6 Stockage des boues biologiques

5

6 4

3

2 1

7

• Odeurs liées au process d’abattage

Les phases d’échaudage / plumaison des volailles, de saignée, d’éviscération sont génératrices d’odeurs liées à la manipulation de produits organiques en atmosphère chaude et humide.

L’ensemble du process est réalisé au sein de locaux confinés. Les émissions atmosphériques liées à la ventilation du bâtiment sont réalisées en toiture (plus de 16 mètres de hauteur).

Rapport GES n°155791 204 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les odeurs liées au process, potentiellement émises, sont très faiblement perceptibles dans l’enceinte industrielle et ne le sont pas pour le plus proche voisinage qui est éloigné (plus de 200 mètres).

• Odeurs liées aux stockages des déchets organiques et des sous-produits animaux

Les déchets organiques produits sont les déchets du prétraitement des effluents et les boues d’épuration biologiques.

Les sous-produits animaux sont les cous, les plumes, les pattes, les viscères et le sang.

La gestion des déchets et des sous-produits animaux est présentée en détail plus après (partie 12. Les déchets et les sous-produits animaux).

Les déchets organiques et les sous-produits animaux sont stockés dans des contenants étanches, disposés dans des locaux clos dédiés (local prétraitement, local déchets) et sont évacués régulièrement de l’usine de façon à éviter les risques de fermentation sur site.

Le stockage des boues d’épuration a été étudiée spécifiquement (cf. paragraphe 8.11.3 plus avant).

Le stockage des boues biologiques est couvert (silo béton avec couverture souple construit en 2012). Il est éloigné de près de 325 m de l’habitation la plus proche.

Les émissions olfactives liées au stockage des déchets organiques et des sous-produits animaux sont minimes.

• Odeurs liées au traitement des effluents

Les effluents transitent en continu vers la station d’épuration.

Le prétraitement (dégrillage, tamisage, dégraissage) permet de réduire la teneur en matière organique des effluents entrant dans le traitement biologique.

Le temps de séjour des effluents dans le bassin tampon est faible, celui-ci est utilisé pour écrêter les pointes en cours de journée. Le traitement biologique des effluents est alors réalisé en continu. Par ailleurs, le bassin tampon est aéré, ce qui limite le risque de fermentation des effluents.

Le traitement biologique des effluents est effectué en bassin d’aération (aération = limitation des fermentations odorantes).

Les émissions olfactives liées au traitement des effluents sont minimes.

Rapport GES n°155791 205 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

• Odeurs liées à l’épandage des boues d’épuration

Les modalités d’épandage des boues d’épuration ont été étudiées en détail plus avant (cf. partie 8. Valorisation agronomique des boues d’épuration).

Les mesures prises par LDC BRETAGNE pour limiter l’impact olfactif potentiel des opérations d’épandage sont :

- respect de la distance réglementaire d’exclusion des épandages de 50 m par rapport aux habitations, - utilisation d’un enfouisseur lors des épandages avant les semis des cultures (injection directe des boues biologiques dans le sol = suppression des risques d’odeurs liés à une propulsion dans l’air).

Les émissions olfactives liées aux épandages des boues biologiques sont minimes.

9.1.5 Utilisation de l’énergie

Les besoins énergétiques de l’établissement sont liés aux équipements suivants :

Equipements de production, équipements techniques, station Electricité d’épuration, éclairage Chariots élévateurs (2 sont alimentés au GNR) GNR (Gasoil Non Routier)

Le GNR est stocké dans une cuve aérienne avec double enveloppe de 1 500 litres. L’installation n’est pas classée au titre de la rubrique 4734 de la nomenclature ICPE 13 (stockage de produits pétroliers spécifiques et carburants de substitution).

L’usine n’est plus dotée d’installation de combustion depuis la suppression des anciennes chaudières en mars 2015 (chaudière DE DIETRICH au propane) et mai 2016 (chaudière GUILLOT au fuel domestique). L’eau chaude est maintenant produite par LDC BRETAGNE par récupération de chaleur sur les installations frigorifiques.

Le chauffage des bureaux et locaux sociaux est assurée par une pompe à chaleur air/air.

Tableau 96 : Consommations énergétiques de l’établissement – Situation actuelle

Electricité GNR

(1 000 kWh/an) (m3/an) 2013 5 275 ≈ 12 2014 5 511 ≈ 12 2015 5 499 ≈ 12

La suppression des chaudières a permis à l’usine de supprimer la consommation annuelle de près de 6 tonnes de propane et de 100 m 3 de fuel domestique.

13 ICPE = Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

Rapport GES n°155791 206 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

9.2 INCIDENCES DU PROJET SUR L’AIR ET LE CLIMAT

9.2.1 Description des aménagements projetés

Le projet concerne :

- l’extension de l’abattoir, - la construction d’une nouvelle salle des machines ammoniac, - la suppression du fluide frigorigène R404 A et son remplacement par de l’ammoniac, - l’ajout de chariots de manutention supplémentaires, - l’ajout d’un ballon d’eau chaude (100 m 3) supplémentaire, - la construction d’une nouvelle station d’épuration.

Le projet n’induira pas d’évolution de la consommation en GNR, les chariots supplémentaires ajoutés fonctionneront sur batteries chargées à l’électricité.

La consommation d’électricité augmentera du fait de l’ajout d’équipements consommateurs supplémentaires (extension de l’abattoir). La consommation future en électricité est difficilement estimable en l’état actuel. Les matériels et équipements utilisés seront neufs et les ratios de consommation (à puissance équivalente) seront nécessairement inférieurs à ceux des équipements existants.

Le chauffage du ballon d’eau chaude supplémentaire projeté (100 m 3) sera assuré par récupération de chaleur sur les compresseurs de la nouvelle salle des machines ammoniac.

9.2.2 Description des incidences des aménagements projetés

9.2.2.1 Incidences sur les émissions des installations de combustion

Le projet ne nécessite pas de modification des installations émettant des gaz de combustion par rapport à actuellement : seulement deux chariots autoportés fonctionnant au GNR et consommation annuelle de 12 m 3.

Le projet n’entrainera pas d’évolution des émissions de gaz de combustion par rapport à la situation actuelle.

9.2.2.2 Incidences sur les émissions des installations de réfrigération

Les installations de production de froid n’utiliseront plus qu’un seul fluide frigorigène (l’ammoniac). La quantité présente dans les installations sera augmentée (450 kg actuellement, 2 554 kg après projet).

En fonctionnement normal, les installations n’émettent pas de fluide frigorigène à l’atmosphère. Les installations font l’objet de contrôles périodiques par des organismes spécialisés de façon à vérifier leur bon fonctionnement.

Rapport GES n°155791 207 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les mesures prises par LDC BRETAGNE pour éviter l’apparition d’une situation accidentelle générant une fuite de fluide frigorigène à l’atmosphère seront maintenues (cf. Partie 3 Etude des dangers).

Les émissions atmosphériques des installations de production de froid resteront nulles.

9.2.2.3 Incidences sur les émissions gazeuses liées à la circulation routière

Les flux circulatoires en situation projetée sont détaillés en Partie 10 Les transports et la circulation.

La circulation des poids-lourds augmentera proportionnellement à la hausse de la production. Les flux prévisionnels seront de l’ordre de 65 poids-lourds par jour pour le niveau d’activité maximal prévu (40 000 tonnes de carcasses par an), soit une hausse de 40 PL/j par rapport à actuellement.

La circulation des véhicules des salariés augmentera de 100 véhicules par jour (100 embauches prévues à terme) : 180 VL/j → 280 VL/j.

L’épandage des boues d’épuration concernera 45 trajets annuels des tonnes à lisier soit + 50 % par rapport à la situation actuelle (30 trajets/an).

Ces flux resteront modérés en comparaison des autres circulations sur la route départementale D7b (40 à 80 véhicules par heure en journée, cf. Partie 6. Le transport et l’approvisionnement). Par ailleurs, les véhicules évoluent rapidement, notamment la technicité des motorisations, ce qui permet régulièrement des réductions des émissions polluantes pour des puissances identiques.

Les émissions gazeuses liées à la circulation routière resteront faibles.

9.2.2.4 Incidences sur les émissions de poussières

Les nouvelles voies de circulation permettant l’accès au nouveau bâtiment de production et à la station d’épuration seront bitumées. Les vitesses de circulation continueront d’être faibles.

Le projet n’entrainera pas d’évolution des émissions de poussières en phase d’activité de l’établissement. Celles-ci resteront minimes.

9.2.2.5 Incidences sur les émissions d’odeurs

Les mesures actuellement prises pour limiter les risques d’odeurs seront renforcées, notamment par la reconstruction de locaux neufs (extension abattoir et des salles co-produits) :

- quai de déchargement des volailles couvert et régulièrement nettoyé, - abattage des animaux au fur et à mesure de leur arrivée, - process d’abattage réalisés en locaux clos et ventilés,

Rapport GES n°155791 208 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

- stockage des déchets organiques et des sous-produits animaux en contenants étanches installés dans des locaux clos (local déchets et local prétraitement), - stockage des boues biologiques en silo couvert, - traitement en continu des effluents en station d’épuration biologique avec phases d’aération (bassin tampon, bassin d’aération), - épandage des boues d’épuration à plus de 50 m des habitations et enfouissement immédiat lors des apports avant les semis des cultures.

En complément, afin de réduire encore le risque d’émissions olfactives de l’établissement, les mesures supplémentaires suivantes seront prises :

- la station d’épuration sera en grande partie reconstruite : adéquation aux flux polluants futurs à traiter, modernisation des équipements, accroissement des performances, - le nouveau bassin d’aération sera doté de diffuseurs d’air immergés, ce qui réduira les risques de dispersion d’odeurs par rapport aux turbines de surface actuelles, - les boues biologiques traitées en filière alternative seront stockées en bennes dans le nouveau local prétraitement, leur évacuation sera régulière, - le nouveau local prétraitement sera équipé d’un traitement de l’air par filtre à charbon actif.

Les mesures prises et projetées par LDC BRETAGNE permettront de réduire les émissions olfactives potentielles à un très faible niveau.

9.2.3 Incidences des effets temporaires et des effets indirects secondaires

Le principal effet temporaire lié à la phase chantier concernera les émissions de poussières.

Le projet sera réalisé en deux étapes successives :

- construction de la nouvelle station d’épuration projetée au second trimestre 2018, - puis construction de l’extension de l’abattoir (et de la nouvelle salle des machines) prévue entre 2018 et 2020.

La durée totale prévisible des travaux sera de l’ordre de 12 mois pour la station d’épuration et 18 mois pour l’extension de l’abattoir.

Les émissions de poussières concerneront principalement la phase de terrassement. Celle-ci sera temporaire et réduite par rapport à la durée globale du chantier.

Les déblais de terrassement seront réutilisés au maximum sur site (mise à niveau de la parcelle d’implantation de la station d’épuration et création d’un talus en contrebas), les éventuels excédents seront transférés vers une décharge autorisée.

Les nouvelles constructions seront effectuées en partie nord de la propriété industrielle, à une distance d’environ 220 m de l’habitation la plus proche. La zone de chantier sera éloignée de la plus proche habitation, elle en sera séparée par une parcelle agricole et une haie végétalisée.

Rapport GES n°155791 209 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

L’extension de l’abattoir sera éloignée des voies de circulation : - de 80 m de la route départementale D7b, - de 25 m du chemin d’exploitation à l’est de l’établissement (route goudronnée utilisée pour l’accès du personnel à LDC BRETAGNE et aux parcelles agricoles voisines).

La nouvelle salle des machines sera éloignée de 25 m de la route départementale D7b.

La station d’épuration sera distante d’une dizaine de mètres de la route départementale D7b, elle en sera séparée par un talus et une haie.

La situation de la zone de chantier (éloignement des tiers et des voies de circulation) et la durée temporaire de la phase de terrassement permettront de limiter les émissions de poussières pendant la phase de travaux.

9.2.4 Interactions entre facteurs

Les interrelations liées aux rejets atmosphériques peuvent concerner, notamment par le dépôt de particules :

- un impact sur le milieu aquatique, - un impact sur la biodiversité (faune, flore, sols).

Les rejets polluants actuels minimes, les moyens mis en œuvre permettent de les limiter.

Le projet n’entrainera pas d’impact sur les émissions atmosphériques susceptible d’impacter significativement le milieu aquatique ou la biodiversité (la flore, la faune ou les sols).

9.3 VULNERABILITE DU PROJET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Une étude interrégionale sur l’adaptation climatique dans le Grand Ouest a été pilotée en 2013 par la préfecture de région des Pays de la Loire en lien avec les régions Bretagne et Centre.

Elle montre notamment qu’à l'horizon 2030, le Grand Ouest est susceptible de connaître : • une hausse des températures moyennes annuelles de l’ordre de 0,8 à 1,4°C avec des hausses marquées en Loire-Atlantique et Vendée, • une diminution modérée mais généralisée des précipitations annuelles moyennes.

Ces changements pourraient avoir un impact sur le territoire du Grand Ouest se caractérisant notamment par : • une baisse de la ressource en eau (provocant, en outre, une tension sur l’élevage et l’agriculture régionale), • une aggravation de l’érosion du trait de côte, • une hausse du niveau de la mer.

Le ratio de prélèvement en eau sur le réseau d’eau potable sera diminué par l’industriel par rapport à la situation actuelle. Le projet de LDC BRETAGNE intègre une utilisation raisonnée de l’eau.

Rapport GES n°155791 210 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

En l’état actuel des connaissances, une hausse des températures moyennes (quelques degrés) et du niveau moyen de la mer (quelques cm) n’est pas susceptible d’impacter l’activité ou le projet de la société LDC BRETAGNE.

9.4 MESURES ERC, MODALITES DE SUIVI ET RAISONS DES CHOIX

9.4.1 Mesures d’évitement

La circulation des véhicules sur des voiries bitumées et à vitesse réduite permet de limiter les émissions de poussières.

Les installations de réfrigération n’émettent pas de rejet potentiellement polluant à l’atmosphère (fluides frigorigènes stockés en contenants clos, condenseurs air-air). Les mesures préventives et sécuritaires mises en œuvre permettent de limiter le risque d’apparition d’une fuite accidentelle des fluides frigorigènes.

Le stockage des déchets, sous-produits animaux et boues d’épuration dans des équipements clos limite les risques olfactifs.

Le traitement des effluents au fur et à mesure de leur production limite les risques de fermentations.

Les impératifs qualitatifs de production (qualité sanitaire, maintien de la chaîne du froid, etc.) nécessitent des besoins permanents en énergie.

L’abattoir LDC BRETAGNE a fait le choix de la suppression de la quasi-totalité des énergies fossiles (gaz et combustibles) pour développer : - l’utilisation d’énergie peu génératrice de gaz à effet de serre (électricité), - la récupération d’énergie produite par l’établissement et auparavant inutilisée (chauffage de l’eau par récupération de la chaleur dégagée par les installations frigorifiques).

De plus, les boucles du circuit d’eau chaude installées dans l’usine permettent une optimisation de l’énergie nécessaire pour produire l’eau chaude. Ces boucles permettent en effet une diminution du temps de trajet de l’eau dans les canalisations, donc une réduction des pertes de chaleur par diffusion.

Par ailleurs, des mesures spécifiques sont en place pour réduire autant que possible les consommations d’énergie (arrêt des machines hors activité de production, adaptation du fonctionnement des installations frigorifiques en fonction des besoins).

L’équipe de maintenance effectue des contrôles réguliers des installations (équipements de production, équipements techniques, installations frigorifiques, etc.) de façon à vérifier leur bon fonctionnement et détecter toute dérive éventuelle. Celles-ci font aussi l’objet de contrôles fréquents par des sociétés extérieures (cf. Etude des dangers).

Ces contrôles permettent d’optimiser le fonctionnement des équipements et par conséquent leur consommation d’énergie.

Rapport GES n°155791 211 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

9.4.2 Mesures de réduction

L’arrêt des chaudières en 2015 (chaudière gaz) et 2016 (chaudière fuel domestique) a permis de réduire considérablement les émissions atmosphériques de l’usine.

L’éloignement des épandages des boues biologiques d’au moins 50 m des habitations réduit les risques d’odeurs pour les tiers.

L’utilisation d’un enfouisseur pour les épandages de boues biologiques avant semis culturaux limite nettement les nuisances olfactives.

Les modalités d’apport d’air dans le futur bassin d’aération (diffuseurs d’air) réduiront les émissions atmosphériques par rapport à la situation actuelle (turbines de surface).

Le traitement de l’air du futur local prétraitement permettra de réduire les éventuelles odeurs émises.

9.4.3 Mesures de compensation

Les mesures d’évitement et de réduction en place permettent de limiter l’impact du projet sur l’air.

Des mesures de compensation supplémentaires ne sont donc pas nécessaires.

9.4.4 Modalités de suivi

Les consommations énergétiques (électricité et GNR) continueront d’être suivies et enregistrées.

Il n’est pas retenu d’autre modalité de suivi particulière.

9.4.5 Raisons des choix et solutions de substitution examinées

Le choix des nouveaux équipements projetés (station d’épuration neuve, traitement de l’air du local prétraitement), l’arrêt récent de certaines installations (chaudières), les conditions d’exploitation mises en œuvre concernant les stockages des déchets et l’épandage des boues d’épuration permettent de limiter à un très faible niveau les émissions atmosphériques de l’établissement.

Les boues d’épuration non valorisées en épandage sont traitées en filière alternative adaptée (méthanisation). Le process de méthanisation mis en œuvre par les prestataires conduit à la production d’électricité par fermentation anaérobie et combustion maitrisée du biogaz généré.

Rapport GES n°155791 212 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

10 IMPACT SUR LES TRANSPORTS ET LA CIRCULATION

10.1 ETAT ACTUEL

10.1.1 Environnement de l’établissement

10.1.1.1 Axes de circulation

La commune de Lanfains est distante d’une vingtaine de kilomètres des deux principaux axes de circulation en Bretagne nord et centre que sont les routes nationales N12 et N164.

Le maillage de routes départementales du secteur, notamment les D7, D7b, D44, D700, D790, permet :

- d’atteindre rapidement (< 30 minutes) les deux routes nationales, - d’accéder à LDC BRETAGNE en contournant les bourgs, notamment Lanfains et Quintin.

LDC Bretagne

≈ 20 km

L’accès à l’établissement s’effectue par :

- la route départementale D7b : accès au site pour les poids-lourds et les véhicules légers (visiteurs), - le chemin d’exploitation n°46 : accès au parking du personnel.

Rapport GES n°155791 213 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Accès à LDC BRETAGNE

D7b

D7b

Chemin exploitation n°46 D7b

1

3 2

D7b

1 Accès poids-lourds L’accès 3 est séparé en deux :

- 1 entrée pour les camions d’expédition 3a

Sortie véhicules légers - 1 entrée pour les véhicules légers des 2 (visiteurs/personnel) visiteurs. 3b

Accès véhicules légers Les deux entrées sont physiquement séparées 3 (visiteurs/personnel) par un grillage. Accès poids -lourds expédition

3a 3b

Rapport GES n°155791 214 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

10.1.1.2 Comptages de la circulation

Il n’y a pas de point de comptage routier sur la route départementale D7b.

Dans les Côtes d’Armor les stations de comptage fixes sont réparties principalement sur les routes nationales (N12, N164, N176) traversant le département.

Carte 6.2 : Stations de comptage des véhicules les plus proches de Lanfains

LDC Bretagne

Des comptages sont réalisés ponctuellement sur les routes départementales par les services administratifs.

Les résultats des comptages effectués en 2007 sur le secteur sont présentés ci-après.

Rapport GES n°155791 215 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Comptage routiers 2007 (source : Atlas des infrastructures économiques des Côtes d’Armor)

LDC Bretagne

La circulation sur la route départementale D7 est de l’ordre de 2 900 véhicules par jours dont en moyenne 14 % de poids-lourds soit en moyenne 405 PL/j.

Un comptage de la circulation routière a été réalisé ponctuellement par GES en 2010 sur la route départementale D7b (cf. Partie 11. Le Bruit). Le trafic routier mesuré sur la route départementale D7b était de l’ordre de : - 40 à 80 véhicules par heure en période diurne (mesures réalisées entre 12 h et 15 h), - 20 à 25 véhicules par heure en période nocturne (mesures entre 4 h et 7 h).

Rapport GES n°155791 216 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

10.1.2 Circulations liées à l’établissement en situation actuelle

Tableau 97 : Circulation actuellement induite par l’activité

Nature du trafic routier Amplitude de réalisation Volume du trafic routier 5 jours/semaine * 8 PL/j en moyenne Réception des volailles 19h00 à 14h00 Variabilité : 12 à 15 PL/j en pointe 1 Réception des emballages et 5jours/semaine * 3 PL/j en moyenne consommables 8h00 à 17h00 Variabilité : 0 à 8 PL/j selon besoins 5jours/semaine * Enlèvements des déchets < 1 PL/j 5h00 à 18h00 5jours/semaine * Enlèvements des sous-produits animaux 1 à 2 PL/j 5h00 à 18h00 Transports des boues d’épuration Filière épandage 5 j/an : 8h00 à 17h00 30 trajets tonnes lisiers/an Filière alternative 1 à 2 j/an : 8h00 à 17h00 1 à 2 PL/an 5jours/semaine * 10 PL/j en moyenne Expéditions des produits finis 7h00 à 15h00 Variabilité : 15 à 18 PL en pointe 5jours/semaine * Personnel Arrivées : 4h45, 6h45, 11h45 180 VL/j Départs : 12h15, 15h15, 17h15, 19h15 5jours/semaine * Visiteurs 5 VL/j en moyenne 8h00 à 18h00 25 PL/j en moyenne Total 185 VL/j en moyenne 1 Pointe d’activité en juillet/août (gamme estivale) puis décembre (volailles festives). * Ponctuellement l’usine peut être en activité le samedi (environ 10 à 15 jours par an).

Les circulations s’effectuent du lundi au vendredi ; l’usine n’est généralement pas en activité le week-end (10 à 15 samedis travaillés annuellement en fonction des besoins de la production).

Les flux circulatoires réguliers représentent actuellement de l’ordre de 25 poids-lourds et 185 véhicules légers par jour. Ces flux durent en moyenne 260 jours par an. A titre de comparaison, cette circulation régulière représente 7 % de celle mesurée sur la route départementale D7.

L’épandage des boues d’épuration concerne 30 trajets des tonnes à lisier par an. Cette activité est saisonnière, les épandages sont réalisés quelques jours par an au printemps et en fin d’été.

Les circulations des poids-lourds (réception des volailles et des consommables, expéditions des produits finis et des déchets) s’effectuent entre 5 h et 23 h. Les véhicules légers circulent principalement quelques minutes avant les prises de poste du personnel (vers 4h45, 6h45 et 11h45) puis à la débauche (vers 12h15, 15h15, 17h15 et 19h15).

Les aires de circulation sont majoritairement bitumées.

Le parking du personnel dispose actuellement d’un nombre de places suffisantes.

Rapport GES n°155791 217 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

10.2 INCIDENCES DU PROJET SUR LES TRANSPORTS ET LA CIRCULATION

10.2.1 Accès à l’établissement

La reconstruction de la station d’épuration sur la parcelle en contrebas de l’actuelle nécessitera la création d’un nouvel accès sur la route départementale D7b.

Cette entrée sera aussi utilisée par les camions nécessitant d’accéder à la partie est de l’établissement (livraisons des volailles, enlèvements des déchets et des sous-produits animaux).

Nouvelles constructions Bâtiments existants 2

1. Extension bâtiment production

2. Nouvelle salle des machines frigorifiques

3. Nouvelle station d’épuration

1

3

2

4 3a 3b 1

1 Accès poids-lourds 3b Accès véhicules légers (visiteurs/personnel) 2 Sortie véhicules légers (visiteurs/personnel)

3a Accès poids-lourds expédition 4 Nouvel accès (poids-lourds)

Rapport GES n°155791 218 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

10.2.2 Description des circulations en situation projetée

Les circulations induites par l’activité de l’usine augmenteront globalement proportionnellement à la hausse projetée du niveau de production. Les amplitudes de réalisation resteront identiques, l’établissement ne projette pas d’évolution par rapport à la situation actuelle, du nombre de jours travaillés par an ni des plages horaires d’activité.

Tableau 98 : Evolution des flux circulatoires induits par l’activité

Flux circulatoire moyen Nature du trafic routier Situation actuelle Situation projetée Réception des volailles 8 PL/j 21 PL/j Réception des emballages et 3 PL/j 8 PL/j consommables Enlèvements des déchets < 1 PL/j 2 à 3 PL/j Enlèvements des sous-produits animaux 1 à 2 PL/j 2 à 4 PL/j Transports des boues d’épuration Filière épandage 30 trajets tonnes lisiers/an 45 trajets tonnes lisiers/an Filière alternative 1 à 2 PL/an 15 à 20 PL/an Expéditions des produits finis 10 PL/j en moyenne 25 à 30 PL/j Personnel 180 VL/j 280 PL/j Visiteurs 5 VL/j 5 VL/j 25 PL/j en moyenne 65 PL/j en moyenne Total 185 VL/j en moyenne 285 VL/j en moyenne 1 Pointe d’activité en juillet/août (gamme estivale) puis décembre (volailles festives).

Les flux circulatoires réguliers augmenteront de l’ordre de 40 poids-lourds et 10 véhicules légers par jour. Les flux globaux continueront d’être modérés au regard de la circulation sur le secteur : ils représenteront globalement 12 % de la circulation routière mesurée sur la route départementale D7.

La circulation du personnel augmentera notablement (+ 100 véhicules légers par jour). Cette circulation est pour partie réalisée au niveau du chemin d’exploitation n°46 (pour la sortie des véhicules de l’établissement). L’attestation de la Mairie de Lanfains sur la capacité du chemin à recevoir le flux de circulation projeté annexée au présent dossier.

Les épandages des boues d’épuration concerneront 45 trajets des tonnes à lisier par an soit + 50 % par rapport à la situation actuelle. Cette circulation restera saisonnière (épandages pratiqués quelques jours au printemps et en fin d’été) et principalement pendant les périodes de forte activité agricole (travaux préparatoires des sols, semis des cultures notamment). L’évolution de la circulation routière liée aux épandages des boues d’épuration sera quasiment imperceptible comparativement à l’ensemble des autres circulations agricoles sur le secteur aux mêmes périodes.

La circulation liée aux transferts d’une partie des boues d’épuration en filière alternative augmentera nettement par rapport à la situation actuelle (1 à 2 PL/an → 15 à 20 PL/an). Cette circulation sera cependant modérée, elle représentera en moyenne moins de 2 PL par mois.

Rapport GES n°155791 219 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

10.2.3 Incidences des effets temporaires et des effets indirects secondaires

Les circulations temporaires induites par les travaux seront liées : - au déblaiement des matériaux de terrassement, - aux approvisionnements en matériaux de construction et fournitures diverses, - aux circulations des personnels en charge de la réalisation des travaux.

Toutes ces circulations seront pratiquées en période diurne et en semaine.

Les matériaux de terrassement seront réutilisés au maximum pour la mise à niveau de la parcelle de la future station d’épuration ainsi que la création d’un talus au nord de celle-ci. Ces circulations devraient donc rester internes à l’établissement.

En cas de nécessité de déblaiement de matériaux de terrassement en décharge autorisée extérieure, les volumes concernés seraient faibles (objectif = réutilisation sur place). Les transports seraient alors effectués en camions-bennes adaptés.

Les matériaux de construction seront livrés par camions-plateaux au fur et à mesure de l’avancement du chantier.

Les circulations des personnels réalisant les travaux dépendront de l’organisation générale du chantier et de l’imbrication des différentes phases entre elles. Elles concerneront au maximum une quinzaine de véhicules légers par jour.

Les circulations indirectes secondaires concernent l’ensemble des activités induites par celle de LDC BRETAGNE, plus particulièrement :

- les circulations liées aux élevages des volailles : livraisons des poussins, des aliments, expéditions des déchets, épandages des déjections animales, travaux culturaux, etc. - les circulations liées aux activités des fournisseurs : par exemple les livraisons des matériaux pour la fabrication des emballages.

La quantification de ces circulations est difficilement réalisable du fait de l’optimisation et de la globalisation des circulations à chaque étape de la filière. A titre d’exemple, les fabricants d’emballages reçoivent des matières premières (cartons, plastiques, etc.) qui seront utilisées pour la fabrication des emballages de LDC BRETAGNE mais aussi d’autres clients.

10.2.4 Interactions entre facteurs

Les interrelations liées aux circulations routières peuvent concerner l’impact de l’établissement sur les rejets atmosphériques ainsi que son impact sonore.

Ces impacts particuliers sont étudiés en détail aux parties suivantes du rapport : - Partie 9 : L’air et le climat - Partie 11 : Le bruit

Les émissions atmosphériques générées par la circulation routière liée à l’établissement seront modérées au regard des émissions liées à la circulation en général dans le secteur (environ 2 900 véhicules/j en moyenne sur la D7).

Rapport GES n°155791 220 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les circulations sont effectuées très majoritairement de jour, l’impact sonore induit est alors minimisé par les autres bruits générés sur le secteur (activités agricoles notamment).

10.3 MESURES ERC, MODALITES DE SUIVI ET RAISONS DES CHOIX

10.3.1 Mesures d’évitement

Les voies de circulation sur le secteur (routes départementales D7, D7b, D44, D700, D790) permettent d’accéder à l’établissement LDC BRETAGNE sans pénétrer dans les bourgs de Lanfains ou de Quintin.

Les contraintes de circuler en centre-ville pour les véhicules de l’établissement (nuisances sonores, émissions atmosphériques et risques d’accident) sont ainsi limitées.

La réutilisation sur place des matériaux de terrassement permettra d’éviter les transports pour leur mise en décharge.

10.3.2 Mesures de réduction

Les circulations sur le site industriel seront réalisées à vitesse réduite, de façon à limiter :

- les risques d’accidents, - les risques de déversement de matériaux en phase de travaux (bétons liquides par exemple), - l’impact environnemental (bruit, émissions de poussières).

La presse à vis projetée dans la future station d’épuration permettra d’obtenir des boues biologiques à 20 % de matière sèche (transfert en filière alternative) contre 6 % pour celles produites par la vis d’égouttage (filière épandage). Les transports liés à la filière alternative pour les boues biologiques seront alors minimisés.

Le chemin d’exploitation n°46 sera utilisé uniquement pour la sortie des véhicules légers du site, leur accès s’effectuant par la D7b (réduction de la circulation sur le chemin).

10.3.3 Mesures de compensation

Les mesures d’évitement et de réduction permettent de limiter l’impact du projet sur la circulation routière qui restera modérée au regard des autres flux circulatoires sur le secteur.

Des mesures de compensation supplémentaires ne sont pas nécessaires.

10.3.4 Modalités de suivi

Il n’est pas retenu de modalités de suivi concernant la circulation routière.

Rapport GES n°155791 221 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

10.3.5 Raisons des choix et solutions de substitution examinées

Compte-tenu de l’activité de l’abattoir et des infrastructures de communication disponibles localement, les circulations liées à l’activité de l’usine (approvisionnements, expéditions) ne peuvent être effectuées que par voie routière.

Les véhicules utilisés pour les transports sont adaptés à la nature des produits et aux volumes à transporter.

L’épaississement supplémentaire des boues biologiques transférées en filière alternative (siccité de près de 20 % contre 6 % pour celles épandues) permettra de réduire les transports nécessaires.

Rapport GES n°155791 222 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

11 IMPACT SUR LE BRUIT ET LES VIBRATIONS

11.1 ETAT ACTUEL

11.1.1 Environnement sonore de l’établissement

LDC BRETAGNE se situe dans une zone à dominante rurale éloignée des habitations.

Indépendamment de l’activité industrielle de LDC BRETAGNE, les principales sources sonores localement sont la circulation routière sur la D7b et les activités agricoles voisines.

La route départementale D7b est le principal axe de circulation permettant de relier Quintin à Lanfains. Cet axe de circulation ne comporte pas de point de comptage des véhicules par les services départementaux.

Un comptage de la circulation routière a été réalisé par GES lors de la dernière campagne de mesures de bruit en 2010 (cf. paragraphe 11.1.4 plus après).

Le trafic routier mesuré sur la route départementale D7b était de l’ordre de : - 40 à 80 véhicules par heure en période diurne (mesures réalisées entre 12 h et 15 h), - 20 à 25 véhicules par heure en période nocturne (mesures entre 4 h et 7 h).

La circulation routière sur la D7b est relativement modérée.

11.1.2 Sources de bruit internes à l’établissement

Les principales sources sonores au niveau de l’usine en situation actuelle sont les suivantes :

Localisation Confinement Fréquence Continu (pendant 1 Outils de production Intérieur bâtiment de production Oui l’activité) Equipements techniques 2 Compresseurs frigorifiques Intérieur salle des machines Oui Continu 3 Condenseurs air-air En toiture Non Continu 4 Compresseurs air Intérieur salle des machines Oui Intermittent Continu (pendant 5 Ventilation usine Extracteur en toiture Non l’activité) 6 Manutentions, transpalettes Principalement intérieur des bâtiments Oui majoritairement Intermittent 7 Circulation routière Voies de circulation Non Intermittent Station d’épuration Continu (pendant 8 Prétraitement physico-chimique Intérieur local prétraitement Oui l’activité) 9 Aérateurs Bassin aération Non Intermittent 10 Vis épaississement boues d’épuration Local épaississement Oui Intermittent

L’établissement est en activité environ 260 jours par an : - abattoir : 5 h à 15 h (5 jours/semaine), - découpe : 7 h à 17 h (5 jours/semaine), - congélation : 5 h à 19 h (5 jours/semaine), - conditionnement, expédition : 7 h à 15 h (5 jours/semaine).

Rapport GES n°155791 223 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les circulations des poids-lourds (réception des volailles et des consommables, expéditions des produits finis et des déchets) s’effectuent entre 5 h et 23 h. Les circulations des véhicules légers ont principalement lieu quelques minutes avant les prises de poste du personnel (vers 4h45, 6h45 et 11h45) puis à la débauche (vers 12h15, 15h15, 17h15 et 19h15).

Les principales sources de bruit internes à l’établissement sont localisées sur le plan ci-après.

9

7 8 10

2, 4 3 6 7

6 7 1

5 6

7 7

Rapport GES n°155791 224 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

11.1.3 Niveaux limites admissibles

11.1.3.1 Cadre général

L’arrêté ministériel du 23 janvier 1997 modifié par les arrêtés ministériels du 15 novembre 1999, du 3 avril 2000 et du 24 janvier 2001, fixe les niveaux sonores émis dans l’environnement par les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement.

Les niveaux de bruit maximum en limite de propriété sont fixés par l’arrêté ministériel à :

- 70 dB(A) de jour, - 60 dB(A) de nuit, sauf si le bruit résiduel (hors activité de l’établissement) est supérieur à ces limites.

L’arrêté ministériel prescrit aussi des niveaux maximums d’émergence à respecter au niveau des ZER (Zones à Emergence Réglementée).

L’émergence correspond à la différence entre les niveaux sonores du bruit ambiant (établissement en fonctionnement) et du bruit résiduel (en l’absence du bruit généré par l’établissement).

Les ZER sont : - l’intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers et leurs parties extérieures éventuelles les plus proches, - les zones constructibles définies par des documents d’urbanisme.

Tableau 99 : Emergence admissible - Arrêté du 23 janvier 1997

Niveau de bruit ambiant existant dans Emergence admissible pour la Emergence admissible pour la les zones à émergence réglementée période allant de 7 h à 22 h, sauf période allant de 22 h à 7 h, ainsi (incluant le bruit de l'établissement) dimanches et jours fériés que les dimanches et jours fériés. Supérieur à 35 dB(A) et inférieur ou égal à 6 dB(A) 4 dB(A) 45 dB(A) Supérieur à 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A)

Les prescriptions de l’arrêté ministériel du 23 janvier 1997 s’appliquent à LDC BRETAGNE.

11.1.3.2 Arrêté spécifique à l’établissement

L’arrêté d’autorisation de l’établissement du 25 octobre 2000 fixe les valeurs limites admissibles en limite de propriété et au droit du tiers le plus proche (à la Forge Martin).

Tableau 100 : Valeurs limites de bruit admissibles - Arrêté préfectoral du 25 octobre 2000

Niveaux limites admissibles en dB(A) 22 h à 7 h 7 h à 22 h Point A : Limite de propriété nord-ouest 55 65 Point B : Limite de propriété sud-ouest 55 65 Point C : Limite de propriété est 55 65 Point D : Tiers à la Forge Martin 55 65

Rapport GES n°155791 225 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

11.1.4 Mesures de bruit réalisées

11.1.4.1 Objectifs des mesures de bruit

Les mesures de bruit consistent à :

- repérer les sources sonores (présence permanente d’un opérateur pendant toute la période de mesure), - quantifier les niveaux sonores dans l’environnement proche ou immédiat de l’établissement, - vérifier la conformité des niveaux sonores en limite de propriété par rapport à la réglementation en vigueur (arrêté d’autorisation), - vérifier le respect de l’émergence au niveau des ZER (tiers) les plus proches. - apprécier la gêne éventuelle en complément de l’information concernant le seul niveau sonore mesuré par l’appareil.

11.1.4.2 Campagne de mesures

Une campagne de mesures a été réalisée par le bureau d’études GES les 7 et 8 décembre 2010, dans le cadre du bilan décennal de fonctionnement de l’établissement.

Les sources sonores liées à l’établissement ont peu évolué depuis 2010. Le seul équipement générateur de bruit supplémentaire est la vis d’épaississement des boues d’épuration. Celle-ci est installée dans un local clos en dehors duquel le fonctionnement de la vis n’est pas perceptible.

Les résultats des mesures réalisées en 2010 permettent alors de caractériser la situation sonore actuelle.

11.1.4.3 Choix des horaires et des points de mesures

La campagne de mesures de bruit a été réalisée sur une période de fonctionnement normal de l’usine : de 4 h 30 à 7 h pour les mesures de nuit puis de 11 h 30 à 14 h 45 pour les mesures de jour.

Les mesures ont été réalisées aux points prévus par l’arrêté d’autorisation du 25 octobre 2000 :

- en limite de propriété : 3 points de mesure (A, B, C et D), - au niveau de la ZER la plus proche : 1 point de mesure (D)

Tableau 101 : Points de mesures des valeurs limites admissibles

Zone à émergence Localisation Limite de propriété réglementée A Nord-ouest de l’établissement B Sud-ouest de l’établissement Oui Non C Est de l’établissement D Tiers à la Forge Martin Non Oui

Rapport GES n°155791 226 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Localisation des points de mesure

D

A C

B

Le point A permet de caractériser notamment les bruits liés aux entrées/sorties des poids-lourds sur le site, ainsi que les bruits induits par le fonctionnement de la station d’épuration actuelle et de la salle des machines des installations frigorifiques.

Le point B permet d’appréhender les bruits liés aux réceptions des emballages et expéditions des produits finis (circulations des poids-lourds à l’intérieur du site et opérations de manutention) ainsi que ceux induits par l’accès au site des visiteurs (véhicules légers).

Le point C permet d’apprécier les bruits induits par la réception des volailles et enlèvements des déchets (circulations internes et manutentions). Il permet aussi de mesurer l’impact sonore lié aux circulations des véhicules-légers des salariés (route d’accès au parking du personnel).

Le point D permet de mesurer le niveau sonore perceptible à proximité de l’habitation tiers la plus proche et l’éventuel impact sonore de l’abattoir à cet endroit (émergence).

11.1.4.4 Conditions de mesures

La méthodologie employée (matériel utilisé, positionnement de celui-ci, durée des mesures, conditions météorologiques lors des mesures) est conforme à la réglementation, notamment la norme NF S 31-010.

Rapport GES n°155791 227 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

• Matériel :

Le matériel utilisé lors des mesures de 2010 comprend : ° un sonomètre intégrateur de classe 1 (SIP95 de marque 01dB), ° un calibreur acoustique 94 dB de classe 1 (marque 01dB).

Pendant les périodes de mesure, le sonomètre est installé sur trépied à 1,5 m de hauteur et positionné à plus de 2 m de toute paroi réfléchissante.

Le matériel utilisé en 2010 avait fait l’objet au préalable d’une vérification réglementaire au LNE (Laboratoire National de métrologie et d’Essais). La méthode d’autocontrôle des matériels est celle définie dans l’annexe de la norme NFS 31-010.

Les fichiers de données archivés par le sonomètre ont fait l’objet d’un traitement différé au moyen d’un logiciel de la société 01dB (dBTrait 32).

• Conditions météorologiques :

Les conditions météorologiques rencontrées lors de la campagne de mesures de bruit sont indiquées ci-après.

Tableau 102 : Conditions météorologiques

Campagne du 07 et 08/12/10 Conditions météorologiques Jour : 07/12/10 Nuit : 08/12/10 Vitesse du vent 2,5 m/s 0 m/s Direction du vent Ouest vers est - Période de pluie Non Non Pluviométrie (mm) 0 0 Etat du ciel Couvert de jour comme de nuit

Référentiel : norme NFS 31-010 Limites de propriété Jour : 07/12/10 Nuit : 08/12/10 Point A U2T2 (-) U3T4 (+) Point B U2T2 (-) U3T54(+) Point C U4T2 (Z) U3T4 (+) Atténuation forte du niveau sonore (-) à Renforcement faible du niveau sonore (+) effets nuls ou négligeables (Z) ZER Point D U3T3 (Z) U3T4 (+) Effets nuls ou négligeables (Z) Renforcement faible du niveau sonore (+)

Les conditions météorologiques étaient conformes à la norme pour toutes les mesures réalisées (absence de pluie, vent inférieur à 5 m/s). Les effets des conditions météorologiques sur la perception des niveaux sonores au niveau du tiers le plus proche (D) ont été nuls à négligeables (jour) voire légèrement augmentés (nuit).

Rapport GES n°155791 228 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

• Niveaux sonores mesurés :

Pendant la campagne de mesures, les paramètres suivants ont été en particulier mesurés :

Le Leq : Niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré. Le Leq est utilisé pour obtenir une répartition fine de l’évolution temporelle des événements acoustiques pendant l'intervalle de mesurage. Il représente le niveau de bruit réellement perceptible par le voisinage.

Le niveau acoustique fractile, L50 : Par analyse statistique du Leq, on peut déterminer le niveau de pression acoustique pondéré A qui est dépassé pendant 50 % de l’intervalle de temps considéré, dénommé « niveau acoustique fractile ». Son symbole est L50. Il correspond à ce que l’on entendrait si l’on supprimait les pics sonores, c’est à dire principalement la circulation routière.

Le niveau L50 est utilisé dans le cas où la différence Leq - L50 est supérieure à 5 dB(A), pour calculer l’émergence (arrêté ministériel du 23 janvier 1997).

Le résultat final des mesures est arrondi au ½ dB le plus proche (norme NF S 31-010).

11.1.4.5 Résultats des mesures

Une synthèse des résultats des mesures est réalisée ci-après, les fiches d’enregistrement détaillées sont présentées en annexe.

Tableau 103 : Niveaux sonores mesurés

Période diurne Période nocturne 07/12/10 Valeur limite 1 08/12/10 Valeur limite 1 Limites de propriété Niveaux sonores Point A Limite nord-ouest 63,5 65 53,5 55 Point B Limite sud-ouest 52,0 65 49,0 55 Point C Limite est 49,0 65 54,0 55 Zone à émergence réglementée 64,5 65 48,0 55 Point D Habitation à la Forge Martin Emergence = 0 5 Emergence = 0 3 1 Arrêté d’autorisation du 25/10/00, arrêté ministériel du 23/01/97 concernant l’émergence au point D

Les niveaux sonores mesurés sont inférieurs ou concordants avec les valeurs limites autorisées.

Le bruit en limite de propriété nord-ouest (point A) est essentiellement généré par le fonctionnement de la salle des machines frigorifiques, et la circulation routière sur la route départementale D7b (dont celle liée aux véhicules accédant à l’usine). Le fonctionnement des aérateurs (station d’épuration) est perceptible en ce point.

Les équipements perceptibles en limite de propriété sud-ouest (point B) sont essentiellement les condenseurs air-air et les extracteurs en toiture de la ventilation de l’usine.

Rapport GES n°155791 229 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

En limite de propriété est (point C), les bruits sont principalement liés au quai de réception des volailles (circulation des camions, déchargements des animaux et manutentions) et aux expéditions depuis le local déchets (circulation de camions).

Au niveau du tiers le plus proche (point D), aucun bruit n’était perceptible en provenance du site industriel lors de la campagne de mesures. L’absence de bruit perceptible depuis le site fait que les niveaux sonores du bruit ambiant (établissement en fonctionnement) et du bruit résiduel (en l’absence du bruit généré par l’établissement) sont considérés identiques. L’émergence sonore de l’usine était alors nulle lors de la mesure.

11.2 INCIDENCES DU PROJET SUR LE BRUIT ET LES VIBRATIONS

11.2.1 Description des aménagements projetés et de leurs incidences sur le bruit

Le projet de LDC BRETAGNE (augmentation des capacités de production, extension de l’abattoir et constructions d’une nouvelle salle des machines frigorifiques et d’une nouvelle station d’épuration) entrainera des évolutions sur les sources sonores suivantes :

Impact prévisible sur Sources sonores Evolution dans le cadre du projet Fréquence d’émission le niveau sonore 1 Outils de production Continu (outils de production Ateliers de production installés dans un nouveau Manutentions, = en cours de l’activité) à bâtiment : confinement du bruit transpalettes intermittent (manutentions) Installations Salle des machines frigorifiques en local : = Continu frigorifiques confinement du bruit Augmentation des circulations (hausse de Circulation routière + Intermittent l’activité de l’usine) Installation des équipements bruyants (tamis = rotatif, surpresseurs, presse à vis) en local fermé Remplacement des aérateurs de surface (bassin Station d’épuration Intermittent d’aération actuel) par des diffuseurs immergés - associés à des surpresseurs installés en local insonorisé (bassin d’aération en projet) 1 + impact sonore en hausse - impact sonore en baisse = stabilité du niveau sonore.

Les équipements les plus bruyants (ateliers de production, compresseurs frigorifiques, installations de prétraitement des effluents) seront installés dans des locaux.

En particulier, la nouvelle salle des machines frigorifiques sera construite en maçonnerie (béton, parpaings) ce qui limitera nettement la propagation des bruits émis par les compresseurs vers l’extérieur.

11.2.2 Description des incidences sur les vibrations

Les équipements susceptibles de générer des vibrations sur le site sont les installations techniques (compresseurs frigorifiques, compresseurs d’air, condenseurs évaporatifs, ventilateurs) ainsi que la circulation des véhicules (poids lourds essentiellement).

Rapport GES n°155791 230 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les compresseurs frigorifiques seront positionnés sur des dalles béton. Des dispositifs d’amortissement des vibrations (silent-blocks) seront positionnés entre les compresseurs et les dalles, limitant le risque d’émission de vibrations vers l’extérieur de la nouvelle salle des machines.

Les condenseurs évaporatifs et les ventilateurs sont positionnés en toiture. Ils ne génèrent pas de vibrations significatives sur les structures des bâtiments les supportant (celles-ci seraient aussitôt perçues par le personnel), donc aussi vers l’extérieur de l’établissement.

La circulation sur le site concerne très majoritairement des véhicules chargés (poids-lourds) pour lesquels les mesures de sécurité imposent une circulation à faible vitesse dans l’enceinte de l’établissement. La production de vibrations à l’extérieur du site industriel et aux abords immédiats des axes de circulation est donc minime.

11.2.3 Incidences des effets temporaires et des effets indirects secondaires

La durée prévisionnelle des travaux effectifs sera de l’ordre de 12 mois pour la nouvelle station d’épuration et 18 mois pour l’extension de l’abattoir. Les opérations les plus bruyantes seront liées au terrassement (engins de chantiers) et à la construction des bâtiments (manutention de matériaux : sciage, montage, vissage, etc.).

Tous les travaux seront réalisés en semaine et en période diurne.

Ils seront effectués en partie nord du site industriel, à une distance d’au moins 250 m de l’habitation la plus proche (tiers à la Forge Martin : point de mesure de bruit D).

11.2.4 Interactions entre facteurs

Les émissions sonores sont potentiellement susceptibles de constituer une gêne pour la faune locale.

L’établissement LDC BRETAGNE est localisé en zone rurale, les terrains alentours sont principalement des parcelles agricoles. Il n’y a pas de grande zone boisée à proximité (la forêt de Lorge est éloignée de plus de 2 km).

Une zone naturelle de landes (classée en zone NATURA 2000 et ZNIEFF) est limitrophe au sud de l’établissement. L’établissement est séparé de cette zone naturelle par une haie jouant le rôle de mur anti-bruit protégeant la faune éventuellement présente. Les mesures de bruit réalisées (point B) ont montré des niveaux sonores relativement faibles sur ce secteur du site industriel (49 dB(A) de nuit et 52 dB(A) de jour).

Les émissions sonores générées par l’établissement ne sont alors pas de nature à perturber la faune locale.

Rapport GES n°155791 231 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

11.3 PROPOSITION DE VALEURS LIMITES

Sur la base du contexte sonore proche (zone rurale, éloignement des tiers), des niveaux sonores mesurés actuellement à proximité de l’établissement et des mesures compensatoires prévues dans le cadre du projet, la société LDC BRETAGNE propose les valeurs limites suivantes :

° Limite de propriété : points A, B et C 65 dB(A) en période diurne (de 7 h à 22 h, sauf dimanches et jours fériés), 55 dB(A) en période nocturne (de 22 h à 7 h, ainsi que les dimanches et jours fériés), (sauf si le bruit résiduel est supérieur à ces limites).

° Zone à Emergence Réglementée (ZER) : point D, tiers à la Forge Martin Emergence de 5 dB(A) en période diurne et de 3 dB(A) en période nocturne .

Les valeurs en limite de propriété sont identiques à celles prescrites par l’arrêté d’autorisation actuel. Les niveaux d’émergence au droit des ZER sont conformes à ceux prescripts par l’arrêté ministériel du 23 janvier 1997.

La société LDC BRETAGNE réalisera une campagne de mesures de bruit après la mise en service des nouvelles installations (cf. paragraphe 11.4.4 plus après).

11.4 MESURES ERC, MODALITES DE SUIVI ET RAISONS DES CHOIX

11.4.1 Mesures d’évitement

Equipements bruyants

Les équipements les plus bruyants (outils de production, installations techniques) sont actuellement situés dans des locaux fermés. Le quai de réception des volailles est couvert et entouré d’un bardage limitant la propagation des bruits des animaux lors des manœuvres de déchargement. Ces dispositions seront maintenues, notamment avec le confinement des nouveaux ateliers de production dans l’extension de l’abattoir.

Les nouvelles constructions seront réalisées à au moins 250 m de l’habitation la plus proche (ouvrages de la future station d’épuration). Les équipements bruyants supplémentaires (compresseurs frigorifiques, surpresseurs, tamis rotatifs et presse à vis notamment) seront installés dans un local fermé.

La topographie de la parcelle retenue pour la future station d’épuration (dénivelé favorable) permettra des disposer d’une filière de traitement majoritairement gravitaire. Cette configuration permettra l’utilisation d’un minimum de pompes de transfert et la limitation des sources sonores. L’éloignement de la zone de chantier de l’habitation la plus proche permettra de réduire les nuisances sonores vers les tiers pendant la phase de travaux.

Rapport GES n°155791 232 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Circulation routière

La circulation routière liée à l’activité de l’usine (réception des volailles, expéditions des produits finis et des déchets), ainsi qu’aux épandages des boues d’épuration augmentera notablement.

La circulation au sein de l’établissement est réalisée à faible vitesse. Il n’y a pas de stationnement de camion frigorifique, avec le groupe froid en fonctionnement, sur une longue durée (toute la nuit par exemple).

Les épandages des boues d’épuration ont essentiellement lieu avant les semis des cultures, au printemps (avant maïs) puis en fin d’été (avant implantation des cultures dérobées ou des colzas). Ils sont réalisés en période d’activité agricole plus importante (épandages des lisiers et fumiers, travaux préparatoires des sols, etc.). Les circulations induites par l’activité d’épandage de LDC BRETAGNE sont faibles et peu perceptibles en comparaison des autres circulations agricoles.

11.4.2 Mesures de réduction

Le dispositif d’aération de la nouvelle station d’épuration sera constitué de diffuseurs d’air immergés dans le bassin d’aération, alimentés par des surpresseurs installés en local insonorisé. Les bruits générés par le fonctionnement du bassin d’aération seront alors imperceptibles en comparaison des aérateurs de surface du bassin actuel.

Un talus végétalisé (arbres et arbustes) sera créé par LDC BRETAGNE en limite de propriété nord. Il permettra de limiter la propagation des bruits en direction du tiers le plus proche (au nord à la Forge Martin).

11.4.3 Mesures de compensation

Les mesures d’évitement et de réduction prévues permettront de limiter l’impact du projet sur les émissions sonores du site, sans que de mesures de compensation ne soient nécessaires.

Des mesures de bruits seront réalisées après la réalisation de l’ensemble des travaux (prévue courant 2020), afin de vérifier l’impact sonore de l’établissement LDC BRETAGNE et les éventuelles mesures compensatoires supplémentaires nécessaires.

11.4.4 Modalités de suivi

La société LDC BRETAGNE réalisera une campagne de mesures de bruit après la mise en service des nouvelles installations.

Par la suite LDC BRETAGNE propose de fixer une fréquence quinquennale pour les contrôles des niveaux sonores.

Les résultats des mesures seront transmis à l’inspection des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement.

Rapport GES n°155791 233 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

11.4.5 Raisons des choix et solutions de substitution examinées

Le positionnement des principaux équipements bruyants dans des locaux fermés permet de limiter leur impact sonore vers l’extérieur.

La création d’un talus boisé en limite de propriété nord permettra de limiter les risques de propagation des bruits vers les tiers les plus proches.

Rapport GES n°155791 234 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

12 IMPACT SUR LA GESTION DES DECHETS ET DES SOUS- PRODUITS ANIMAUX

12.1 ETAT ACTUEL

12.1.1 Références

Un déchet est « toute substance ou tout objet, ou plus généralement tout bien meuble, dont le détenteur se défait ou dont il a l’intention ou l’obligation de se défaire » (article L 541-1-1 du Code de l’Environnement). Le classement des déchets est fixé par liste unique définie en annexe II de l’article R 541-8 du Code de l’Environnement. Cette liste unique permet de classer les déchets selon un code à 6 chiffres, dont les deux premiers donnent l’activité d’origine.

Elle distingue les déchets dangereux (signalés par un astérisque) des déchets banals, non dangereux, qui constituent l’essentiel de la liste.

Les déchets dangereux sont ceux qui présentent, dans certaines conditions, une ou plusieurs des propriétés suivantes : explosif, comburant, facilement inflammable, inflammable, irritant, nocif, toxique, cancérogène, corrosif, infectieux, toxique pour la reproduction, mutagène, écotoxique. Depuis le 1 er septembre 2005, les déchets dangereux font l’objet de l’émission d’un Bordereau de Suivi des Déchets Dangereux (BSDD). Ce formulaire a pour objet d’assurer la traçabilité des déchets dangereux et de constituer une preuve de leur élimination pour le producteur responsable.

Les Déchets Industriels Spéciaux (DIS) sont : - les déchets dangereux autres que les déchets d’emballages municipaux mentionnés à la section 15 01 de la liste unique (emballages et déchets d’emballages y compris les déchets d’emballages municipaux collectés séparément), - les déchets municipaux mentionnés au chapitre 20 de cette même liste (déchets municipaux, déchets ménagers et déchets assimilés provenant des commerces, des industries et des administrations y compris les fractions collectées séparément : piles et accumulateurs, tubes fluorescents, etc.) encore appelés Déchets Toxiques en Quantité Dispersée (DTQD).

12.1.2 Déchets générés par l’établissement

Les déchets produits par LDC BRETAGNE relèvent des rubriques suivantes :

ó les sous-produits d’origine animale : issus des process, ces déchets relèvent par ailleurs des catégories 2 et 3 du règlement européen n°1774/2002, ó les déchets banals : emballages en papier/carton, ó les emballages plastiques souillés, ó les huiles usagées liées à la maintenance des moteurs, ó les déchets provenant du prétraitement in situ des effluents, ó les palettes en bois, ó les ferrailles, ó les déchets de bureau : papiers, néons, ampoules, etc.

Rapport GES n°155791 235 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

12.1.3 Quantités produites actuellement et filières de valorisation

Tableau 104 : Natures, quantités, modalités de stockage et filières de valorisation des déchets Situation actuelle – Année 2016

Quantités Filières de Sociétés Modalités de Fréquences Désignation Code annuelles valorisation, d’enlèvement en stockage d’enlèvement 2016 traitement 2016 2 Aire bitumée LE GALL à Ferrailles 02 01 10 5,7 t A la demande Recyclage extérieure Ploufragan (22) Cartons/papiers non Benne 15 01 01 8 t 1 fois/mois Incinération souillés extérieure VEOLIA à Déchets banals en Benne Ploufragan (22) 15 01 06 47 t 2 fois/mois Recyclage mélange (DIB) extérieure

Déchets banals Aire bitumée Bois (palettes cassées) 1 15 01 03 < 1 t Recyclage en interne (personnel) extérieure Sous- Cuve local SARVAL à Issé Sang 02 02 02 147 t 1 fois/semaine produits déchets (44) issus de Benne local Valorisation l’abattage Plumes 02 02 02 1 891 t 1 fois/jour déchets conformément et de réglementation STANVEN à découpe Carcasses Benne local Plouray (56) 02 02 02 6 399 t 1 fois/jour (déchets Viscères déchets animale catégorie 3) Déchets non Destruction valorisables : animaux Caisson local SECANIM à Sous-produits d’origine 02 02 03 676 t 1 fois/jour conformément morts, étouffés, etc. déchets (22) réglementation (déchets catégorie 2) METHA BREIZ à Boues prétraitement Benne local 02 02 04 263 t 2 fois/mois Méthanisation Kergrist Moélou physico-chimiques prétraitement (22) Selon Valorisation sur terres agricoles 02 02 04 33 t MS Silo couvert prévisionnel (1 campagne d’épandage au d’épandage printemps et 1 en été) Boues d’épuration SENSIENERGIES biologiques à Saint-Nicolas du Benne 02 02 04 12 t MS 1 fois/ an Méthanisation Tertre (56) extérieure GAZEA SARL à Sous-produits d’épuration Plélo (22)

Futs atelier SARP Ouest à Huiles usagées 13 02 04* 600 l A la demande Recyclage maintenance Ploufragan (22) Bac atelier REXEL à Saint- Déchets Déchets

spéciaux Néons 20 01 21* 50 kg A la demande Recyclage maintenance Brieuc (22) * Déchet classé comme dangereux par l’article R 541-8 du Code de l’Environnement 1 Ne sont mentionnées que les palettes cassées. Celles non cassées sont utilisées pour le conditionnement des produits finis, elles ne constituent pas un déchet au sens de l’article L 541-1-1 du Code de l’Environnement. 2 Susceptible d’évoluer selon les débouchés technico-économiques.

LDC BRETAGNE maîtrise les conditions de stockage et de valorisation/traitement de chaque type de déchets produits par l’établissement. En effet, tous les déchets produits sont collectés, les stockages s’effectuent dans des containers étanches et adaptés aux déchets à stocker. L’enlèvement et la valorisation/traitement de chaque type de déchets sont confiés à des sociétés spécialisées disposant d’autorisations et d’agréments pour assurer les activités concernées.

L’objectif de LDC BRETAGNE est de valoriser et de recycler la plus grande quantité de déchets dans des conditions technico-économiques satisfaisantes et conformes à la réglementation.

Rapport GES n°155791 236 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

12.1.4 Registre des déchets

Conformément à l’arrêté ministériel du 29 février 2012, la société LDC BRETAGNE tient un registre de suivi des déchets générés par l’établissement.

Le registre indique notamment pour chaque déchet quittant l’établissement : - la date de l’expédition du déchet, - la nature du déchet et son code (code à 6 chiffres) - la quantité du déchet, - les coordonnées (nom et adresse) de la société en charge du transport du déchet, - les coordonnées (nom et adresse) de l’installation de traitement du déchet, - le code du traitement qui va être opéré sur le déchet (code D1 à 15 et R1 à R13), - la qualification du traitement.

12.2 INCIDENCES DU PROJET SUR LA GESTION DES DECHETS

12.2.1 Description des aménagements projetés

Les aménagements projetés ne modifieront pas la nature des déchets produits.

L’activité de l’établissement restera similaire à la situation actuelle (abattage et découpe de viande de volailles).

Le projet porte sur une augmentation des niveaux de production, ce qui induira nécessairement une hausse des quantités de déchets produits.

12.2.2 Description des incidences des aménagements projetés

Tableau 105 : Natures, quantités et modalités de stockage des déchets - Situation projetée

Quantité annuelle Modalités de stockage Désignation Code Situation 2016 Situation actuelle Situation projetée (1) projetée (1)

Ferrailles 02 01 10 5,7 t 16 t Aire bitumée extérieure Cartons/papiers non 15 01 01 8 t 27 t Benne extérieure souillés Déchets banals en 15 01 06 47 t 131 t Benne extérieure mélange (DIB)

Déchets banals Bois (palettes cassées) 15 01 03 < 1 t 2 t Aire bitumée extérieure Sous- produits Sang 02 02 02 147 t 408 t Cuve local déchets issus de l’abattage Plumes 02 02 02 1 891 t 5 254 t Benne local déchets Cuve à sang, bennes à sous-produits animaux et et de caissons (C2) dans local découpe Carcasses 02 02 02 6 399 t 17 780 t Benne local déchets déchets existant renforcé (déchets Viscères animale catégorie 3) par atelier co-produits en sous-sol de l’extension Déchets non de l’abattoir valorisables : animaux Caisson local Sous-produits d’origine 02 02 03 676 t 1 878 t morts, étouffés, etc. déchets (déchets catégorie 2) (1) Pour le niveau d’activité maximale autorisée de 40 000 t carcasses/an

Rapport GES n°155791 237 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Quantité annuelle Modalités de stockage Désignation Code Situation 2016 2016 Situation projetée (1) projetée (1)

Boues prétraitement Benne local Bennes dans nouveau 02 02 04 263 t 365 t physico-chimiques prétraitement local prétraitement Boues biologiques 02 02 04 33 t MS 55 t MS Silo couvert Epandage agricole

d’épuration Boues biologiques Bennes dans nouveau Sous-produits 02 02 04 12 t MS 73 t MS Benne extérieure Filière alternative local prétraitement

Huiles usagées 13 02 04* 600 l 1 500 l Futs atelier maintenance Déchets Déchets

spéciaux Néons 20 01 21* 50 kg 100 kg Bac atelier maintenance

* Déchet classé comme dangereux par l’article R 541-8 du Code de l’Environnement (1) Pour le niveau d’activité maximale autorisée de 40 000 t carcasses/an

L’atelier co-produits sera reconstruit à neuf en sous-sol de l’extension de l’abattoir. Les conditions de collecte et de stockage de l’ensemble de la filière co-produits seront ainsi renforcées.

De même le local prétraitement sera reconstruit à la nouvelle station d’épuration. Il contiendra notamment les bennes de stockage des boues de prétraitement (boues physico-chimiques) et les bennes de stockage des boues biologiques épaissies destinées à être transférées en filière alternative. Les boues biologiques destinées à être valorisées en épandage agricole continueront d’être stockées dans le silo couvert existant.

Les filières de traitement/valorisation des déchets actuelles seront maintenues.

LDC Bretagne adaptera les fréquences d’enlèvement des déchets en fonction des évolutions des quantités produites et des modalités de stockage sur place.

Rapport GES n°155791 238 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Tableau 106 : Fréquences d’enlèvement des déchets - Situation projetée

Quantité annuelle Fréquences d’enlèvement Désignation Code Situation 2016 Situation actuelle Situation projetée (1) projetée (1) Ferrailles 02 01 10 5,7 t 16 t A la demande A la demande

Cartons/papiers non 15 01 01 8 t 27 t 1 fois/mois 1 fois/mois souillés Déchets banals en 15 01 06 47 t 131 t 2 fois/mois 1 fois/semaine mélange (DIB)

Déchets banals Bois (palettes cassées) 15 01 03 < 1 t 2 t Recyclage en interne (personnel)

Sous- produits Sang 02 02 02 147 t 408 t 1 fois/semaine 2 fois/semaine issus de l’abattage Plumes 02 02 02 1 891 t 5 254 t 1 fois/jour 1 fois/jour

et de découpe Carcasses 02 02 02 6 399 t 17 780 t 1 fois/jour 1 fois/jour (déchets Viscères animale catégorie 3) Déchets non valorisables : animaux Sous-produits d’origine 02 02 03 676 t 1 878 t 1 fois/jour 1 fois/jour morts, étouffés, etc. (déchets catégorie 2)

Boues prétraitement 02 02 04 263 t 365 t 2 fois/mois 2 à 3 fois/mois physico-chimiques Boues biologiques Selon prévisionnel d’épandage 02 02 04 33 t MS 55 t MS Epandage agricole (1 campagne au printemps et 1 en été)

d’épuration Boues biologiques Sous-produits 02 02 04 12 t MS 73 t MS 1 fois/ an 1 fois/mois Filière alternative

Huiles usagées 13 02 04* 600 l 1 500 l A la demande Déchets Déchets

spéciaux Néons 20 01 21* 50 kg 100 kg A la demande

* Déchet classé comme dangereux par l’article R 541-8 du Code de l’Environnement (1) Pour le niveau d’activité maximale autorisée de 40 000 t carcasses/an

12.2.3 Incidences des effets temporaires et des effets indirects secondaires

Les déchets générés par le chantier seront principalement les matériaux de terrassement et les divers résidus et chutes des matériaux de construction.

La terre déblayée lors des travaux de terrassement sera réutilisée au maximum sur place pour la mise à niveau de la parcelle de la nouvelle station d’épuration et la création d’un talus en limite de propriété nord. Les éventuels excédents seront évacués vers une filière adaptée (décharge autorisée). Le stockage sur la zone de chantier, l’évacuation et le transfert en filière de traitement adaptée des déchets de matériaux de construction seront à la charge de chaque entreprise intervenant sur le chantier.

Ces dispositions seront mentionnées dans les contrats signés entre LDC BRETAGNE et chacune des entreprises.

Rapport GES n°155791 239 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

12.2.4 Interactions entre facteurs

Les interrelations liées aux déchets avec les autres composantes de l’environnement peuvent concerner la qualité de l’air (émissions olfactives) et de l’eau (écoulements polluants vers le milieu naturel).

Le stockage des déchets fermentescibles (sous-produits animaux, boues de prétraitement, boues biologiques) dans des contenants étanches (bennes, caissons, silo béton) et installés dans des locaux clos (local déchets, local prétraitement) permet d’éviter les émissions olfactives dans l’environnement proche. De plus, la collecte régulière de ces déchets (quotidienne pour certains) limite les risques d’apparition de fermentations.

Les conditions de récupération et de stockage sur site des déchets suppriment les risques d’écoulements en condition normale d’exploitation. Les eaux usées de l’atelier sous-produits animaux sont collectées et transférées vers la station d’épuration. Les mesures prises par LDC BRETAGNE pour limiter au maximum les risques d’apparition d’une situation accidentelle, potentiellement génératrice d’écoulement polluant vers le milieu naturel, sont présentés dans l’étude des dangers (cf. Partie 3 Etude des dangers).

12.3 CONFORMITE DE LA GESTION DES DECHETS PAR LDC BRETAGNE AVEC LE PLAN DE PREVENTION ET DE GESTION DES DECHETS NON DANGEREUX DES COTES D’ARMOR

Le PPGDND des Côtes d’Armor (Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux) a été établi pour la période 2014-2026 en remplacement de l’ancien PDEDMA (Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés) datant de 2008.

Le PPGDND comporte 8 orientations stratégiques. La compatibilité des mesures prises par LDC BRETAGNE dans la gestion des déchets produits, avec les orientations stratégiques du PPGDND des Côtes d’Armor est présentée ci-après.

Orientations stratégiques Mesures prises par LDC BRETAGNE 1. Agir en faveur de la prévention et de la réduction des LDC BRETAGNE sensibilise son personnel pour limiter la déchets, sensibiliser et responsabiliser les ménages et les production de déchets évitables (emballages détériorés ou entreprises. souillés inutilement par exemple). Ceci étant, la grande majorité des déchets produits par l’usine est constituée de déchets organiques et de sous- produits animaux. Les contraintes sanitaires fortes qui s’appliquent à l’activité (les productions de l’usine sont destinées à l’alimentation humaine) induisent de fait la production de ces déchets en quantité. 2. Prioriser le réemploi et les ressourceries, promouvoir et Chaque type de déchets est collecté, trié et stocké faciliter l’économie circulaire et les circuits courts (valeur séparément par LDC BRETAGNE en fonction des filières de ajoutée territoriale). valorisation/traitement retenues en œuvre en aval. 3. Favoriser la valorisation matière : Les filières de valorisation mises en œuvre ont pour but de - en pratiquant des tris supplémentaires sur la fraction des favoriser le recyclage à chaque fois que cela est possible. déchets résiduels, Le recyclage des boues d’épuration biologiques en épandage - en améliorant les performances des collectes séparatives, agricole constitue une filière de valorisation de proximité. - en modernisant les déchèteries, - en recherchant et organisant des filières de valorisation de proximité.

Rapport GES n°155791 240 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Orientations stratégiques Mesures prises par LDC BRETAGNE 4. Avoir une approche coordonnée entre les syndicats de La gestion des syndicats de traitement ne relève pas de la traitement, privilégiant : responsabilité de l’industriel. - l’optimisation des outils de traitement existants ou en Ceci étant, les entreprises de traitement des déchets choisies projet, par LDC BRETAGNE sont très majoritairement implantées - le traitement dans les Côtes d’Armor des déchets produits dans les Côtes d’Armor. Seules quelques entreprises ont été sur le territoire départemental, retenues hors département, du fait de la particularité de leur - le respect des hiérarchies de traitement ordonnées par le activité : par exemple la valorisation du sang par SARVAL à Grenelle, Issé (44). - la maîtrise des coûts pour les Collectivités et leurs groupements, les citoyens et les entreprises, 5. Diminuer très significativement les tonnages des déchets La société LDC BRETAGNE ne transfère aucun déchet en résiduels à stocker : ISDND et met en œuvre des filières de - aboutissant à l’arrêt des exportations des déchets à enfouir valorisation/traitement adaptées aux déchets produits. hors du département, - sans création de nouveau ISDND 1 dans les Côtes d’Armor 6. Mieux connaitre les gisements des DAE 2, améliorer Connaissance des gisements prévention, réduction et offre de valorisation à partir des LDC BRETAGNE tient un registre de suivi des déchets, les outils publics existants ou en projets. quantités produites actuellement sont donc connues. Les quantités produites en situation projetée sont estimées à partir des ratios actuellement observés. Outils publics L’offre des outils publics ne relève pas de la responsabilité de l’industriel. 7. Poursuivre la clarification des niveaux d’exercice de Objectif ne relevant pas de la responsabilité de l’industriel. compétences (collecte et traitement des déchets) sur tout le territoire départemental ainsi que sur les zones d’influence supra départementales. 8. Réfléchir, à échéance du plan, à une nouvelle gouvernance Objectif ne relevant pas de la responsabilité de l’industriel. du traitement des déchets non dangereux, à l’échelle de l’intégralité du territoire départemental. 1 ISDND = Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux 2 DAE = Déchets d’Activités Economiques

La gestion des déchets par la société LDC BRETAGNE est en cohérence avec les orientations stratégiques du plan de prévention est de gestion des déchets non dangereux des Côtes d’Armor.

12.4 CONFORMITE DE LA GESTION DES DECHETS PAR LDC BRETAGNE AVEC LE PLAN REGIONAL DE PREVENTION ET DE GESTION DES DECHETS DANGEREUX DE BRETAGNE

Le PRPGDD de Bretagne (Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets Dangereux) a été établi en avril 2016. Il regroupe à présent les préconisations auparavant couvertes par :

- le PREDIS (Plan Régional d’Elimination des Déchets Industriels Spéciaux) établie en 1995, - le PREDAS (Plan Régional d’Elimination des Déchets d’Activités de Soins) approuvé en 2002.

Les seuls déchets dangereux produits par LDC BRETAGNE sont les huiles usagées et les néons. Les quantités produites sont faibles : huiles (600 l/an actuellement, 1 500 l/an après projet) et néons (50 kg/an actuellement et 100 kg/an après projet).

Rapport GES n°155791 241 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Le PRPGDD est organisé autour de 6 enjeux.

La compatibilité de la gestion des déchets dangereux par LDC BRETAGNE avec les enjeux du PRPGDD de Bretagne est présentée ci-après.

Enjeux Mesures prises par LDC BRETAGNE Enjeu 1 : Améliorer et diffuser la connaissance 1. Améliorer la connaissance Objectifs ne relevant pas de la responsabilité de l’industriel. 2. Informer, sensibiliser, former 3. Planifier, suivre, évaluer Enjeu 2 : Prévenir et limiter la quantité et la nocivité des déchets dangereux 1. Impulser une dynamique régionale de prévention Objectifs ne relevant pas de la responsabilité de l’industriel. 2. favoriser le déploiement d’opérations concrètes de prévention Enjeu 3 : Optimiser le tri, la collecte, le recyclage et la valorisation 1. Contribuer à l’amélioration des taux de collecte des DD Objectif ne relevant pas de la responsabilité de l’industriel. en Bretagne 2. Optimiser le tri, le recyclage et la valorisation LDC BRETAGNE procède au tri électif de ses déchets dangereux (huiles usagées et néons). Les filières de valorisation retenues privilégient le recyclage de ces déchets. 3. Optimiser et limiter le transport Les sociétés récupérant les huiles usagées et les néons sont situées à Ploufragan et Saint-Brieuc, soit à une vingtaine de kilomètres de Lanfains. 4. Limiter le stockage Les déchets dangereux produits par LDC BRETAGNE sont recyclés et en sont pas stockés en décharge. Enjeu 4 : Conduire des actions spécifiques sur des déchets dangereux particuliers 1. DASRI 1 : Poursuivre la dynamique engagée pour LDC BRETAGNE ne génère pas de DASRI. enforcer les échanges et la mutualisation des outils 2. Littoral : Appréhender, limiter et bien gérer les déchets L’activité de LDC BRETAGNE n’est pas liée à la mer. dangereux des activités liées à la mer 3. Amiante : Développer une méthodologie régionale et Objectif ne relevant pas de la responsabilité de l’industriel. accompagner des opérations exemplaires 4. Produits phytosanitaires : Contribuer à la dynamique Objectif ne relevant pas de la responsabilité de l’industriel. régionale engagée pour la protection des eaux bretonnes par Par ailleurs, LDC BRETAGNE n’utilise pas de produits le déploiement d’actions complémentaires de prévention et phytosanitaires. Les seuls produits apportés sur les parcelles de gestion de ces déchets dangereux particuliers. agricoles par l’industriel sont les boues biologiques, qui constituent des fertilisants. Enjeu 5 : Faciliter la gestion des déchets dangereux en Objectif ne relevant pas de la responsabilité de l’industriel. situation de crises Enjeu 6 : Limiter l’impact des déchets dangereux sur Les déchets dangereux sont collectés et stockés par l’usine l’environnement et la santé dans des conditions évitant les risques pour l’environnement et le personnel (contenants étanches installés en local). Les filières de recyclage sont adaptées aux types de déchets et mises en œuvre par des sociétés spécialisées et autorisées. 1 DASRI = Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux

La gestion des déchets dangereux par la société LDC BRETAGNE est en cohérence avec les orientations stratégiques du plan régional de prévention et de gestion des déchets dangereux.

Rapport GES n°155791 242 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

12.5 MESURES ERC, MODALITES DE SUIVI ET RAISONS DES CHOIX

12.5.1 Mesures d’évitement

L’optimisation des process d’abattage et de découpe par le personnel permet d’éviter la production de déchets d’animaux inutiles.

Le projet d’extension de l’abattoir, avec création d’un nouvel atelier co-produits, permettra une optimisation accrue de ces process.

Un stockage adapté et une gestion rigoureuse des opérations d’emballage permettent d’éviter la production d’emballages (cartons, plastiques) souillés.

12.5.2 Mesures de réduction

La collecte des déchets organiques et sous-produits animaux (sans, plumes, parties pattes, cous, viscères, étouffés, etc.) dans l’abattoir, permet de limiter la pollution organique transférée vers la station d’épuration donc de réduire en aval la production de boues de prétraitement physico- chimiques et de boues d’épuration biologiques.

L’épaississement des boues biologiques permet de réduire les quantités épandues et transférées en filière alternative (retrait d’une partie de l’eau contenue dans les boues et retraitement de celle-ci dans la station d’épuration).

12.5.3 Mesures de compensation

Les mesures d’évitement et de réduction permettent de limiter l’impact du projet sur les déchets produits sans que de mesures de compensation supplémentaires ne soient nécessaires.

12.5.4 Modalités de suivi

La société LDC BRETAGNE assure déjà un suivi précis des déchets produits :

- tenue d’un registre des déchets et synthèse annuelle dans le cadre de la déclaration GEREP, - tenue d’un cahier d’épandage des boues d’épuration et synthèse annuelle par la réalisation d’un rapport de suivi agronomique réalisé par un bureau d’études spécialisé (GES).

12.5.5 Raisons des choix et solutions de substitution examinées

L’abattoir procède au tri sélectif des déchets produits. Cette démarche permet une orientation des déchets vers des filières de valorisation ou de traitement adaptées. De plus, le tri sélectif permet également à l’usine de valoriser certains déchets à valeur ajoutée (sous-produits animaux par exemple).

Rapport GES n°155791 243 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Dans le cadre du projet, l’atelier co-produits sera reconstruit à neuf (sous-sol de l’extension de l’abattoir), permettant une amélioration de leur gestion. Les stockages des déchets susceptibles de générer des écoulements (déchets organiques, sous- produits animaux) s’effectuent en bennes ou containers étanches. Les sols des locaux de stockage de ces déchets sont imperméables et reliés au réseau eaux usées.

Les filières de valorisation ont été choisies par LDC BRETAGNE pour permettre un recyclage d’un maximum de déchets.

Rapport GES n°155791 244 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

13 IMPACT LUMINEUX

13.1 ETAT ACTUEL

13.1.1 Environnement local

L’association AVEX (Association d’Astronomie du Vexin) a établi une cartographie de la pollution lumineuse en France.

Deux types de carte ont été établis entre 2012 et 2016 : - les cartes de pollution lumineuse classiques (représentation de la pollution lumineuse par une échelle de couleurs basée sur le nombre d’étoiles visibles), - les cartes « sodium » qui représentent le « ressenti quotidien ».

Carte de pollution lumineuse classique du secteur d’étude

LDC Bretagne

0-50 étoiles visibles : Pollution lumineuse très puissante et omniprésente ; typique des grandes Blanc métropoles nationales et régionales Magenta 50-100 étoiles visibles : les principales constellations commencent à être reconnaissables Rouge 100-200 étoiles : les constellations et quelques étoiles supplémentaires apparaissent. 200-250 étoiles : la pollution est omniprésente mais dans de bonnes conditions, quelques coins de ciel Orange plus noir apparaissent ; typiquement moyenne banlieue 250-500 étoiles : pollution lumineuse encore forte mais dans de très bonnes conditions, la Voie Lactée Jaune peut apparaitre 500-1 000 étoiles : la Voie Lactée souvent perceptible mais très sensible aux conditions climatiques ; Vert typiquement grande banlieue et faubourg des métropoles Cyan 1 000-1 800 étoiles : la Voie Lactée est visible la plupart du temps mais sans éclat Bleu 1 800-3 000 étoiles : Bon ciel, la Voie Lactée se détache Bleu nuit 3 000-5 000 étoiles : Bon ciel, Voie Lactée présente et assez puissante

Rapport GES n°155791 245 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Carte « sodium » du secteur d’étude

LDC Bretagne

L’abattoir est localisé en zone rurale où la pollution lumineuse est minime.

13.1.2 Emissions lumineuses de LDC BRETAGNE en situation actuelle

Il n’y a pas d’éclairage public dans le proche environnement de l’établissement (zone rurale à l’écart des habitations).

L’activité de l’usine (livraison des volailles jusqu’à 23h, démarrage de l’abattage à 5h) nécessite un éclairage extérieur des installations pour sécuriser les interventions (circulations, déchargements des volailles, manutentions).

L’éclairage extérieur est assuré par des projecteurs type halogènes ou iodure installés en hauteur sur le bâtiment.

Les projecteurs sont tous orientés vers l’intérieur du site.

L’éclairage intérieur des bâtiments est standard (néons, halogènes) avec ampoules classiques ou basse consommation (au fur et à mesure des remplacements des ampoules classiques).

L’éclairage de la zone d’accrochage jusqu’à l’anesthésie est tamisé et de couleur bleue ce qui limite le stress des volailles.

Rapport GES n°155791 246 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

13.2 INCIDENCES DU PROJET SUR LES EMISSIONS LUMINEUSES

13.2.1 Description des aménagements projetés

L’extension de l’abattoir sera dotée d’un éclairage adapté au bien-être des animaux (lumière bleue tamisée jusqu’à l’anesthésie) et aux conditions sanitaires (éclairage suffisant pour permettre une inspection visuelle des animaux en tout point de la chaine d’abattage).

L’extérieur du nouveau bâtiment sera éclairé afin de permettre les circulations en toute sécurité à proximité de l’abattoir. L’éclairage extérieur sera constitué de projecteurs de type halogène installés en hauteur sur le bâtiment.

La nouvelle station d’épuration sera équipée extérieurement par des projecteurs halogènes installés sur le local prétraitement et les parties hautes des bassins. La station d’épuration ne nécessitera pas d’éclairage continu. Ainsi, elle sera éclairée de nuit uniquement en cas d’intervention exceptionnelle ou bien aux périodes de l’année où la durée du jour est moindre (début et fin de journée en automne et en hiver par exemple).

13.2.2 Description des incidences des aménagements projetés

Comme actuellement, les éclairages extérieurs seront dirigés vers le sol et vers l’intérieur de l’établissement.

Le projet aura donc un impact réduit sur les flux lumineux émis par rapport à la situation actuelle.

13.2.3 Incidences des effets temporaires et des effets indirects secondaires

Les travaux seront tous effectués en journée et ne nécessiteront pas d’éclairage extérieur particulier.

Ils n’auront pas d’impact particulier sur les émissions lumineuses de l’établissement.

13.2.4 Interactions entre facteurs

Les interrelations avec les autres composantes du milieu naturel liées aux émissions lumineuses concernent :

- les consommations énergétiques et l’impact sur le climat, - la faune nocturne.

La part des consommations énergétiques, dont l’électricité, liées aux émissions lumineuses est minime. L’électricité est principalement consommée pour le fonctionnement des équipements de process.

Rapport GES n°155791 247 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les émissions lumineuses de l’établissement sont concentrées vers le sol et vers l’intérieur de la propriété industrielle. Elles ne sont pas susceptibles de constituer une gêne pour la faune nocturne présente aux alentours (parcelles agricoles, haies, talus boisés, fossés, etc.).

13.3 MESURES ERC, MODALITES DE SUIVI ET RAISONS DES CHOIX

13.3.1 Mesures d’évitement

Le personnel veille à ne pas utiliser d’éclairage, à l’extérieur des bâtiments comme à l’intérieur, lorsque cela n’est pas nécessaire (conditions lumineuses naturelles suffisantes).

Les locaux sociaux, les salles de réunion et la majorité des bureaux sont équipés de baies vitrées facilitant la pénétration de la lumière naturelle.

La nouvelle station d’épuration ne sera pas éclairée en permanence la nuit, mais uniquement en cas d’intervention nécessaire sur place.

13.3.2 Mesures de réduction

Les éclairages extérieurs sont dirigés vers le sol et vers l’intérieur de la propriété industrielle.

Ces mesures permettent de limiter les émissions lumineuses en direction des tiers, qui sont par ailleurs éloignés (au moins 220 m de la limite de propriété)

13.3.3 Mesures de compensation

Les mesures d’évitement et de réduction permettent de limiter l’impact des émissions lumineuses de l’établissement sans que des mesures de compensation supplémentaires ne soient nécessaires.

13.3.4 Modalités de suivi

Les installations d’éclairage de LDC BRETAGNE sont régulièrement contrôlées par le personnel (aspects sécuritaires).

13.3.5 Raisons des choix et solutions de substitution examinées

La sécurité du personnel implique qu’une partie des zones extérieures soient éclairées en période nocturne (voies de circulation, quai de réception notamment).

Les zones qui ne nécessitent pas d’éclairage permanent (station d’épuration par exemple) ne sont pas systématiquement éclairées, mais uniquement en fonction des besoins ponctuels.

Les moyens mis en œuvre pour les éclairages extérieurs (projecteurs installés sur les bâtiments) sont adaptés aux nécessités d’apports lumineux uniquement sur le site industriel (orientation préférentielle des points lumineux).

Rapport GES n°155791 248 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

14 ANALYSE DES EFFETS CUMULATIFS ET TRANSFRONTALIERS

14.1 ANALYSE DES EFFETS CUMULATIFS AVEC D’AUTRES PROJETS

Le contenu des études d’impact des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement est défini par les articles R122-5 et R512-6 du code de l’environnement. Les études d’impact doivent intégrer une analyse des effets cumulés de l’installation concernée avec ceux des autres projets connus, qui ont fait l’objet d’études d’incidence NATURA 2000, d’une enquête publique ou d’un avis de l’autorité environnementale.

Les projets pour lesquels l’Autorité Environnementale a donné un avis sont consultables sur le site Internet de la DREAL (http://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr).

Le site Internet de la DREAL a été consulté pour connaître les avis émis par l’Autorité Environnementale depuis deux ans (2015 à 2017) sur d’éventuels projets en cours sur la commune d’implantation de l’usine et celles concernées par le plan d’épandage (Lanfains, L’Hermitage-Lorge, Plaintel et Saint-Brandan).

Aucun projet en cours ayant reçu un avis de l’Autorité Environnementale n’est mentionné depuis 2015 sur les 4 communes concernées.

14.2 ANALYSE DES EFFETS TRANSFRONTALIERS

Compte-tenu de l’origine des volailles abattues (exclusivement territoire national) et de la commercialisation des produits fabriqués en France, il n’est pas retenu d’effets transfrontaliers liés au projet de LDC BRETAGNE.

Rapport GES n°155791 249 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

15 SYNTHESE DES MESURES ERC, DES MODALITES DE SUIVI ET ESTIMATION DES DEPENSES

Thème Principales mesures ERC Modalités de suivi Insertion paysagère du projet (modalités La population, les biens matériels, le constructives similaires à l’existant, création talus Pas de modalité de suivi retenue. paysage et le patrimoine culturel boisé). Projet éloigné des monuments historiques. Pas de zone naturelle sur les parcelles d’implantation des constructions projetées. Maintien du bosquet arboré sur la zone de la nouvelle station d’épuration. La biodiversité Etude d’incidence NATURA 2000 réalisée. Pas de modalité de suivi retenue. Incidences NATURA 2000 Etude agropédologique du plan d’épandage des boues biologiques. Pratique des épandages uniquement sur des parcelles agricoles cultivées et aptes à l’épandage. Stockages des matières et produits susceptibles d’écoulement en contenants étanches et adaptés. Collecte et traitement des eaux usées. Collecte des eaux pluviales et régulation des débits Suivi agronomique annuel des avant restitution au milieu. épandages par un bureau d’études Le sol et sous-sol, les terres Etude agropédologique du plan d’épandage. spécialisé comportant notamment Doses d’apport adaptées aux besoins des cultures. 5/6 analyses de sols par an. Apports cumulés en éléments indésirables (éléments traces métalliques et composés traces organiques) conformes aux seuils réglementaires. Optimisation de la gestion de l’eau (projet = réduction de 10 % du ratio de prélèvement sur le réseau). Autosurveillance de la station Construction d’une station d’épuration neuve, d’épuration (flux entrants, flux amélioration des performances épuratoires. rejetés). L’eau Diminution des valeurs limites de rejet au milieu Proposition de suivi analytique du naturel : - 60 % sur le phosphore. milieu naturel en amont et en aval Augmentation des capacités de régulation des eaux du rejet (paramètres physico- pluviales (agrandissement bassin existant pour chimiques et IBGN). l’abattoir et construction nouveau bassin pour la zone station d’épuration). Caractérisation des boues (analyses, conformité réglementaire, quantités). Caractérisation des parcelles d’épandage : étude agropédologique. Valorisation agronomique des boues Disponibilités agronomiques des exploitations Suivi agronomique des épandages d’épuration agricoles : bilans de fertilisation. chaque année. Mise en œuvre de filières alternatives adaptées (méthanisation). Capacités de stockage adaptées aux quantités de boues produites. Gestion des consommations énergétiques. Production d’eau chaude par récupération de chaleur sur les compresseurs frigorifiques. Enregistrement des L’air et le climat Pas de combustion d’énergie fossile (suppression consommations énergétiques des chaudières en 2015/2016). Traitement d’air du futur local de prétraitement des eaux usées.

Rapport GES n°155791 250 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Thème Principales mesures ERC Modalités de suivi Accès à l’établissement sans nécessité de passage par le bourg de Lanfains. Evolution des accès à l’établissement permettant Les transports et la circulation une réduction des circulations sur le chemin Pas de modalité de suivi retenue. d’exploitation n°46 : réservé aux sorties des véhicules légers contre les entrées/sorties en situation actuelle. Equipements bruyants (outils de production, compresseurs, moteurs, etc.) installés en locaux. Campagnes de mesures de bruit Evolution du dispositif d’aération de la station après construction et mise en d’épuration : diffuseurs d’air alimentés par service des nouvelles Le bruit et les vibrations surpresseurs installés en local insonorisé contre installations. aérateurs de surface actuellement. Fréquence proposée : Eloignement des nouvelles constructions par quinquennale. rapport aux habitations (> 250 m). Tri sélectif des déchets. Modalités de collecte et de stockage sur site Tenue du registre des déchets. La gestion des déchets et des sous- adaptées à chaque type de déchet. Tenue du cahier d’épandage des produits animaux Filières de traitement et valorisation adaptées. boues d’épuration Réduction des volumes de boues d’épuration par épaississement (retrait d’une partie de l’eau). Pas d’éclairage extérieur permanent. Ciblage des Impact lumineux Pas de modalité de suivi retenue. zones à éclairer (sécurisation du personnel).

Le montant des dépenses d’investissement prévues dans le cadre du projet est de 20 M€, liés essentiellement :

- à la construction d’une nouvelle station d’épuration : 2,4 M€ - à l’extension de l’abattoir : 17,6 M€.

Les dépenses induites par les modalités de suivi évoluent annuellement en fonction notamment des conditions tarifaires des prestataires et des modalités d’intervention sur site.

Rapport GES n°155791 251 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES

Rapport GES n°155791 252 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

LISTE DES ACRONYMES

ATSDR Agency for Toxic Substances and Disease Registry. CIRC Centre International de Recherche sur le Cancer. CSHPF Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France. Environmental Protection Agency. EPA Agence nationale de protection de l’environnement des Etats-Unis. Excès de risque collectif. Appelé aussi « impact », il représente une estimation du nombre de cancers en excès, lié ERC à l’exposition étudiée, qui devrait survenir au cours de la vie du groupe d’individus exposé. Excès de risque individuel. ERI Probabilité qu’un individu a de développer l’effet associé à une substance cancérogène pendant sa vie du fait de l’exposition considérée. Excès de risque unitaire. Correspond à la probabilité supplémentaire, par rapport à un sujet non exposé, qu’un ERU individu contracte un cancer s’il est exposé pendant sa vie entière à une unité de dose de la substance cancérogène. Quotient de danger. Qd Caractérise le risque lié aux toxiques systémiques. Il correspond à la dose (ou concentration) journalière divisée par la dose (ou concentration) de référence. Integrated Risk Information System. IRIS Base de données toxicologiques de l’EPA (http://www.epa.gov/ngispgm3/iris). International Toxicity Estimates for Risk (featuring EPA, Health Canada, ATSDR). ITER Base de données toxicologiques TERA (Toxicology Excellence for Risk Assessment, http://www.tera.org/ITER). JEFCA Joint FAO/WHO Expert Committee on Food Additive. MEEM Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer. MRL Minimum Risk Level. NTP National Toxicology Program. No Observed Effect Level. NOAEL Dose la plus élevée d’une substance à laquelle aucun effet toxique n’est observé. Lowest Observed Adverse Effect. LOAEL Dose la plus faible d’une substance qui provoque des modifications adverses distinctes de celles observées chez des matières premières témoins. OMS Organisation Mondiale de la Santé. PM2,5 Particules fines avec un diamètre aérodynamique inférieur à 2,5 µm. PM10 Particules fines avec un diamètre aérodynamique inférieur à 10 µm. Concentration de référence (exprimée en µg/m³) RfC Définie par l’EPA par le NOAEL ou LOAEL divisé par les facteurs de sécurité. Dose de référence (exprimée en mg/kg/j). RfD Définie par l’EPA par le NOAEL ou LOAEL divisé par les facteurs de sécurité. VG Valeur Guide. VTR Valeur Toxicologique de Référence.

Rapport GES n°155791 253 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

1 GENERALITES

1.1 OBJECTIFS

L'article 1 er de la Charte de l’Environnement, adoptée lors de la réunion du Congrès du Parlement, le 28 février 2005, a instauré un nouveau droit, celui de vivre dans un environnement qui répond à certains critères qualitatifs et précise notamment que « chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé ». L’objectif de cette évaluation des risques sanitaires est de recenser et de quantifier les conséquences potentielles de l’activité de l’établissement sur la santé humaine et de proposer le cas échéant les mesures compensatoires nécessaires pour en limiter ou en éliminer les effets.

L’impact potentiel de l’activité sur la santé des populations est étudié en fonctionnement normal et dégradé des installations.

Cette étude a été menée conformément aux guides de l’INERIS : - Evaluation des risques sanitaires dans l’étude d’impact des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (septembre 2003), - Démarche intégrée pour l’évaluation de l’état des milieux et des risques sanitaires (août 2013).

L’étude des risques sanitaires est fondée sur le principe de proportionnalité, le contenu de l’étude est en relation directe avec la dangerosité des substances émises et l’importance de la population exposée à proximité du site.

1.2 GENERALITES SUR LES RISQUES SANITAIRES POUR L’HOMME LIES A SON ENVIRONNEMENT

Des mécanismes physiques, chimiques et biologiques souvent complexes interviennent dans la relation entre l’homme et l’environnement. Ils se traduisent par des processus de transfert, d’accumulation, de propagation, de transformation notamment des matières ou d’énergies entre les milieux, les espèces et l’homme.

Ces mécanismes se produisent sur des échelles de temps très variables, pouvant aller de quelques minutes ou quelques heures à des durées exprimées en années, décennies, voire en siècles. Pour l’homme, les effets d’une dégradation de l’environnement peuvent donc se manifester à court terme, à moyen terme ou à long terme.

Ils peuvent toucher de façon identique l’ensemble de la population, ou seulement certaines personnes selon leur sensibilité et leur comportement. Ces effets pourront être très apparents et assez facilement détectables ou au contraire nécessiter des investigations médicales lourdes pour permettre leur diagnostic. Ainsi, les risques susceptibles d’atteindre l’homme vont dépendre de nombreux facteurs qu’ils convient d’identifier le plus précisément possible afin d’adapter les moyens d’évitement et de prévention.

Depuis les années 1960, à la suite d’incidents majeurs, des mesures de prévention et de contrôle importantes (et les réglementations associées) ont permis de diminuer la plupart des risques biologiques ou toxiques liés à des expositions à des fortes doses de contaminants.

Rapport GES n°155791 254 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Aujourd’hui, les risques sont surtout liés à l’exposition à des faibles doses, et à long terme.

1.3 METHODOLOGIE

L’approche consiste en une démarche d’analyse de risque basée sur le référentiel INERIS, en tenant compte de indications de la circulaire du 9 août 2013, relative à la démarche de prévention et de gestion des risques sanitaires des installations classées soumises à autorisation :

1. Caractérisation du site avec évaluation des milieux susceptibles d’être affectés par le projet 2. Interprétation de l’état des milieux 3. Sélection et Identification des dangers 4. Détermination de la relation dose-réponse 5. Evaluation des expositions 6. Caractérisation du risque 7. Discussion et conclusions

La démarche retenue est présentée sur le schéma suivant.

Démarche d’évaluation du risque sanitaire

1- Caractérisation du site:

- Recensement des substances émises

- Définition des flux d’émission

- Caractéristiques de l’environnement du site - Populations concernées - Usages aux abords du site - Définition des voies de transfert

Substances non retenues : justifications

Sélection des substances à prendre en compte Choix des polluants traceurs

2- Identification du danger des substances retenues

3 – Evaluation de la dose-réponse Choix des Valeurs Toxicologiques de Référence

4 – Evaluation des expositions des populations

5 – Caractérisation et quantification des risques

6 – Discussions et conclusions

Rapport GES n°155791 255 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

2 CARACTERISATION DU SITE

2.1 OBJECTIFS

Cette étape doit permettre de sélectionner les substances à prendre en compte dans l’évaluation quantitative du risque sanitaire.

Cette sélection des substances considérées comme déterminants essentiels du risque repose sur : - l’identification des substances dangereuses susceptibles d’être émises par l’établissement, - la définition des flux d’émission disponibles, - la définition des populations concernées, - l’identification des installations et des aménagements présents dans la zone d’influence de l’usine, - le recensement des caractéristiques physiques de l’établissement pouvant favoriser la mobilité des polluants, et la définition des voies de transfert des polluants, - l'évaluation des milieux.

L’évaluation des milieux doit porter sur les milieux récepteurs ou voies de transfert potentielles (air, eaux, sol) à partir d’un inventaire des données disponibles localement (données de l’exploitant, des services de l’Etat, des organismes locaux ou nationaux en charge de la surveillance des milieux, etc.) pour le site et pour son voisinage. En complément des données locales, des valeurs environnementales indicatives nationales ou régionales peuvent être utilisées si elles sont pertinentes à l’échelle de l’étude.

2.2 IDENTIFICATION DES SUBSTANCES POTENTIELLEMENT EMISES

2.2.1 Démarche

Le recensement des substances et des matières manipulées, produites ou stockées par l’établissement, qui sont susceptibles d’être émises dans l’environnement en fonctionnement normal ou dégradé des équipements est présenté plus-après (cf. paragraphe 2.2.2).

Cet inventaire est basé sur :

° le descriptif des installations actuelles et prévues et leurs émissions éventuelles, ° les modalités de manipulation ou de production des substances et des matières au sein de l’établissement, de façon à déterminer si leur émission en fonctionnement normal ou dégradé est possible.

Ne sont pas retenues dans cette partie les émissions accidentelles, qui sont traitées dans l’Etude de dangers, notamment :

- les déversements accidentels de toutes natures (produits chimiques, hydrocarbures, déchets, eaux usées, eaux d’extinction d’incendie, eaux pluviales souillées, etc.), - les émissions atmosphériques accidentelles (fumées suite à un incendie, perte de confinement des fluides frigorigènes, etc.).

Les mesures de prévention et de protection en vigueur dans l’usine suppriment tout risque d’émissions continues ou chroniques de ces substances.

Rapport GES n°155791 256 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

2.2.2 Sélection des substances potentiellement émises

L’activité de LDC BRETAGNE est l’abattage et la découpe de volailles. Les productions de l’usine sont destinées à l’alimentation à la consommation humaine. Les matières premières utilisées conformes aux exigences d’une industrie agroalimentaire.

L’étude détaillée des procédés et des produits mis en œuvre présentée plus avant (cf. Description du projet) permet de définir la liste des agents ou substances présents et potentiellement émis par les installations de LDC BRETAGNE, en fonctionnement normal ou dégradé.

Tableau 107 : Substances ou agents potentiellement émis par les activités et équipements du site

Emission potentielle Voies d’émissions Substances ou agents Activité Origines en fonctionnement potentielles concernés Normal Dégradé Emissions sonores Véhicules Bruits, vibrations Oui Oui Gaz échappement (H2O, Transport NOx, CO, CO , SOx, Oui Oui Emissions atmosphériques Véhicules 2 particules) Poussières Oui Oui Véhicules Emissions sonores Bruits, vibrations Oui Oui Equipements, manutentions Réception Gaz échappement (H O, Déchargement 2 Véhicules NOx, CO, CO , SOx, Oui Oui Expédition Emissions atmosphériques 2 particules) Déchargement des volailles Poussières, plumes Oui Oui Abattage Emissions sonores Equipements de production Bruits, vibrations Oui Oui Découpe Gestion déchets Emissions sonores Equipements, manutentions Bruits, vibrations Oui Oui et sous-produits Emissions atmosphériques Stockages Composés odorants Oui Oui animaux Produits lessiviels, Lavage des Emissions aqueuses Lavages, désinfections désinfectants, résidus Oui Oui équipements organiques Production de Emissions sonores Compresseurs Bruits, vibrations Oui Oui froid Emissions atmosphériques Circuits, équipements Fluides frigorigènes Non Oui Charge chariots Chargeurs des Emissions atmosphériques Hydrogène Oui Oui électriques accumulateurs Stockage Emissions aqueuses Cuve GNR (Gasoil Non Hydrocarbures Non Oui hydrocarbures Emissions atmosphériques Routier) Gaz d’hydrocarbures Oui Oui Filière eaux Réseau eaux pluviales MES, DCO Emissions aqueuses Oui Oui pluviales Bassin régulation Hydrocarbures Emissions sonores Equipements d’épuration Bruits, vibrations Oui Oui Réseau eaux usées Oui Oui Ouvrages de traitement MES, DCO Stockage des boues ETM, CTO * Emissions aqueuses Non Oui biologiques Agents biologiques Epandage des boues (bactéries, virus) Filière eaux Oui Oui biologiques usées Bassin tampon, bassin Aérosols Oui Oui d’aération Local prétraitement, bassin Emissions atmosphériques tampon, stockage et Composés odorants Oui Oui épandage des boues biologiques * ETM = Eléments traces métalliques, CTO = composés traces organiques

Rapport GES n°155791 257 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Parmi tous les composés listés ci-dessus, certains n’induisent pas de risques toxiques notables pour les populations, notamment du fait de l’absence de voie d’exposition des populations, ou de leur émission en faibles quantités. La définition des flux d’émissions et de l’environnement du site doit donc permettre de ne retenir que les substances caractéristiques de l’activité et susceptibles de présenter un risque pour les populations exposées en fonctionnement normal ou dégradé. Sur la base de ces éléments, les critères de sélection des substances recensées dans le tableau précédent sont définis au paragraphe 2.6 plus après.

2.2.3 Flux d’émissions disponibles

Les résultats des mesures et analyses disponibles pour les différentes substances émises par l’établissement sont rappelés ci-après. Le tableau ci-dessous renvoie aux paragraphes de l’Etude d’impact sur l’environnement correspondants.

Flux disponibles Paragraphe de présentation Circulation des véhicules § 10.1.2 et 10.2.2 Emissions sonores § 11.1.4 Boues biologiques d’épuration § 8.2 et 8.4

2.2.3.1 Emissions gazeuses et sonores liées à la circulation

Le trafic routier lié au site est présenté en détail plus avant (cf. Etude d’impact sur l’environnement, Partie 10). Il représentera, après projet, une circulation quotidienne de l’ordre de 65 poids-lourds et 285 véhicules légers.

Cette circulation est faible par rapport à la circulation observée sur le secteur (près de 2 900 véhicules par jour dont 405 poids lourds enregistrés en moyenne sur la route départementale D7).

Les émissions gazeuses et sonores liées à la circulation routière induite par l’établissement ne sont pas notables en comparaison du trafic automobile à proximité du site.

2.2.3.2 Emissions sonores liées à l’usine

Des campagnes de mesures de bruits ont été effectuées pour caractériser les niveaux sonores en limite de propriété de l’établissement et au droit des tiers les plus proches (cf. Etude d’impact sur l’Environnement, Partie 11).

Tableau 108 : Principaux résultats des mesures de bruits

Mesures décembre 2010 Points de mesures Leq en dB(A) Période Limites de propriété 49,0 à 63,5 diurne Tiers le plus proche 64,5 Période Limites de propriété 49,0 à 54,0 nocturne Tiers le plus proche 48,0

Rapport GES n°155791 258 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les niveaux sonores en limite de propriété sont globalement modérés (inférieurs à 65 dB(A) de jour et 55 dB(A) de nuit). L’établissement n’était pas perceptible au droit du tiers le plus proche (éloigné de plus de 220 m) lors de la campagne de mesures. Les bruits enregistrés à cet endroit étaient liés à des sources externes à LDC BRETAGNE (circulations routières, activités agricoles, etc.)

2.2.3.3 Emissions liées aux boues biologiques

Les boues biologiques sont des produits organiques issus d’une activité agroalimentaire. Leur valorisation en épandage agricole constitue un recyclage normal de la matière organique par les sols et les cultures.

Les conditions de valorisation ont été présentées en détail en Partie 8 de l’Etude d’impact sur l’environnement.

Les principaux mécanismes de l’épuration par le sol et les plantes sont : − la filtration des MES, − la minéralisation de la matière organique par la microflore du sol, − la rétention des éléments minéraux par échange sur le complexe adsorbant, − l’exportation par les plantes des éléments stockés dans le sol.

La filière d’épandage permet le traitement complet des matières en suspension (MES) ou de la matière sèche des boues épandues. Le dimensionnement du plan d’épandage n’est pas limitant sur ce paramètre (apport moyen de 0,3 kg MS/m 2/10 ans pour une limite réglementaire fixée à 3 kg MS/m 2/10 ans).

Les flux maximum en éléments traces métalliques et composés traces organiques sur 10 ans sont très faibles et nettement inférieurs aux valeurs limites réglementaires.

Tableau 109 : Apports cumulés en éléments traces métalliques et composés traces organiques sur 10 ans (g/m 2)

Boues biologiques Flux cumulé maximum autorisé 1 Teneur Pâturage ou sol Apport cumulé sur 10 ans Cas général (mg/kg MS) de pH < 6 Eléments-traces métalliques Unité : g/m 2 Unité : g/m 2 Cadmium 0,36 < 0,001 0,015 0,015 Chrome 58,5 0,018 1,5 1,2 Cuivre 184,2 0,055 1,5 1,2 Mercure < 0,15 < 0,001 0,015 0,012 Nicke l 34,9 0,010 0,3 0,3 Plomb 7,9 0,002 1,5 0,9 Sélénium 2,2 < 0,001 - 0,12 Zinc 637,4 0,191 4,5 3 Cr+Cu+Ni+Zn 914,8 0,274 6 4 Composés traces organiques Unité : mg/m 2 Unité : mg/m 2 Total des 7 principaux PCB 1,2 1,2 Fluoranthène < 0,01 < 0,003 7,5 6 Benzo(b)fluoranthène < 0,01 < 0,003 4 4 Benzo(a)pyrène < 0,01 < 0,003 3 2 1 Arrêté du 2 février 1998 modifié le 17 août 1998

Rapport GES n°155791 259 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les boues d’épuration étant issues d’un traitement épuratoire biologique, elles ne peuvent pas être stériles.

Tableau 110 : Ordres de grandeur des dénombrements bactériologiques sur les boues biologiques

Entérovirus / 10 g MS < 3 UFP * Œufs d’helminthes parasites/1,5g M.S Présence non Œufs d’helminthes parasites viables/1,5g MS systématique Salmonelle/25g * Unité Formant Plage

En raison de la possibilité de présence de microorganismes (les boues ne sont pas hygiénisées au sens de l’arrêté ministériel du 2 février 1998), le respect d’un délai sanitaire après épandage sur prairie de 6 semaines est rappelé régulièrement aux agriculteurs.

Par ailleurs, le sol constitue un milieu défavorable à la survie des micro-organismes apportés par les boues biologiques : pH, ultraviolets, aération et microflore contribuent à la destruction des germes.

Les agriculteurs n’ont pas remarqué de perturbation particulière provoquée aux animaux suite aux épandages des boues biologiques, notamment sur les prairies.

2.2.3.4 Autres substances

Les autres substances n’ont pas été quantifiées, compte-tenu de la complexité à caractériser les flux émis (composés odorants par exemple).

2.3 ENVIRONNEMENT DU SITE – ETAT DES MILIEUX

Les données concernant la localisation du site et son proche environnement (géologie, hydrologie, hydrogéologie, occupation des sols) ont été présentées en détails plus avant (cf. Etude d’impact sur l’environnement).

Les principaux éléments utiles à l’évaluation des risques sanitaires sont rappelés ci-après.

2.3.1 Localisation et environnement du site

La société LDC BRETAGNE est implantée au lieu-dit la Forge Martin, à environ 1,3 km au nord du bourg de Lanfains.

L’environnement immédiat de l’établissement est constitué de parcelles agricoles, l’usine est localisée en zone rurale où l’habitat est très dispersé.

L’habitation la plus proche est distante d’environ 220 m de la limite de propriété (au nord). Une exploitation agricole est localisée à 350 m au nord-est de l’établissement (au Bas des Landes), une autre à 625 m au nord-ouest (Les Canards).

Rapport GES n°155791 260 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Le plan d’épandage des boues biologiques est situé en zone rurale où la densité de population est faible.

Les principales voies de circulation sur le secteur sont les routes départementales D7 (à environ 1,8 km au nord) et D7b (route d’accès à l’usine).

2.3.2 Contextes topographique, géologique et hydrographique

Le relief est assez marqué sur la commune de Lanfains, les altitudes varient de 150 à 325 m. L’établissement est localisé sur un versant orienté au nord, dont l’altitude évolue de 250 à 270 m.

Le secteur de l’usine repose sur un substrat géologique gréseux (grès plus ou moins ferrugineux et quartzites), appartenant au massif granitique Nord-Armoricain.

Ce substrat compacté favorise la formation d’un réseau hydrographique de surface. Les ressources en eau souterraine sont faibles (aquifères discontinus, peu étendus et peu productifs).

Le réseau hydrographique du secteur d’étude est caractérisé par :

- le ruisseau des Canards recevant le rejet de l’effluent traité de la station d’épuration de la société LDC BRETAGNE, par le biais d’un fossé d’écoulement (1,2 km en aval de LDC BRETAGNE), puis par ordre de confluence, - le ruisseau de la Fontaine Saint-Hubert (1,6 km en aval de LDC BRETAGNE), - le ruisseau du Pas (3,6 km en aval de LDC BRETAGNE), - le Gouët (5,2 km en aval de LDC BRETAGNE).

Le site industriel ne comporte pas de zone humide.

2.3.3 Régimes des vents

Le secteur se caractérise par des vents majoritairement calmes : 55 % des vents ont une vitesse inférieure à 4,5 m/s et 92 % des vents sont en dessous de 8 m/s.

Les vents dominants sont de secteurs sud-ouest et nord-est.

Les populations situées sous les vents dominants sont localisées : - au Bas des Landes : une exploitation agricole située à 350 m au nord-est de l’usine, - au lieu-dit le Morboux : une dizaine d’habitation à environ 2 km au sud-ouest.

Le bourg de Lanfains (1,3 km au sud du site LDC Bretagne) n’est pas localisé sous les vents dominants.

Rapport GES n°155791 261 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

2.3.4 Etat des eaux superficielles et souterraines

La qualité des eaux de surface et souterraines est présentée en détail plus avant (Etude d’impact sur l’environnement, Partie 7.).

Le ruisseau des Canards et le ruisseau de la Fontaine Saint-Hubert respectent les critères du bon état (paramètres DCO, NK, NH 4, NO 2, NO 3, P) voire du très bon état (DBO 5 et MES), en aval des rejets LDC BRETAGNE.

La qualité des eaux souterraines est qualifiée de mauvaise pour le paramètre nitrates.

2.3.5 Qualité de l’air

Le suivi de la qualité de l’air est effectué sur le secteur par l’association Air Breiz (mesures en continue réalisées au centre-ville de Saint-Brieuc et mesures ponctuelles en zone rurale en 2009- 2010). La concentration moyenne annuelle en PM10 (particules de diamètre inférieur à 10 microns) est inférieure à l’objectif réglementaire de qualité (23 µg PM10/m 3 en moyenne annuelle pour un objectif de qualité de 30 µg PM10/m 3 fixé par le décret du 21 octobre 2010).

L’environnement proche de LDC BRETAGNE (zone agricole) n’est pas le siège d’industries sources d’émissions atmosphériques importantes. Les principales sources d’émissions atmosphériques à proximité sont les circulations routières (routes départementales D7, D7b, D700, D790) et les activités agricoles.

2.3.6 Qualité du sol et du proche sous-sol

L’usine a été construite au début des années 1970. Auparavant la parcelle d’implantation était à usage agricole.

Aucun accident ou incident à l’origine d’une pollution industrielle du sol ou du sous-sol n’est survenu depuis la création de l’usine.

2.4 POPULATIONS CONCERNEES

2.4.1 Contexte sanitaire régional

Les données présentées ci-dessous sont extraites des différents tableaux de bord publiés par l’Observatoire Régional de Santé de Bretagne et consultables sur internet (www.orsbretagne.fr).

Nb : Des tableaux de bord sont édités pour 21 Pays de Bretagne. Le secteur de Lanfains est localisé dans le Pays de Saint-Brieuc.

Les principales causes de mortalité dans la région sont les maladies cardio-vasculaires (30 % des décès), les cancers (28 %) et les morts violentes (8 %).

Le recul de la mortalité dans la région entre 2000 et 2012 est similaire à celui observé sur l’ensemble de la France (- 14 % chez les hommes et chez les femmes).

Rapport GES n°155791 262 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Dans le pays de Saint-Brieuc, ce recul est sensiblement supérieur (environ - 20 % pour les hommes et pour les femmes).

Dans les Côtes d’Armor, l’espérance de vie à la naissance est comparable à la moyenne nationale, atteignant près de 78 ans pour les hommes (79 ans en France) et près de 85 ans pour les femmes (85 ans en France).

2.4.2 Populations recensées à proximité de l’usine

Par homogénéité avec le rayon d’affichage relatif aux installations classées pour la protection de l’environnement (3 km) et compte tenu de l’activité agro-alimentaire pratiquée par l’établissement (sans risque majeur lié aux matières traitées), les populations susceptibles d’être directement exposées aux émissions de l’usine sont considérées dans un rayon de 3 km autour des installations. Pour mémoire, les populations les plus proches de l’établissement sont éloignées d’au moins 220 m. L’étude est également étendue aux communes concernées par le plan d’épandage des boues biologiques.

L’ensemble de la population des communes concernées est indiqué, même si une partie seulement est susceptible d’être exposée.

Tableau 111 : Données démographiques des communes concernées par le rayon d’affichage et le plan d’épandage des boues biologiques

Superficie Population Densité moyenne Taux natalité Taux mortalité Commune (km 2) (2013-2014) (hab./km²) 2014 (‰) 2014 (‰) Le Bodéo 10,0 162 16 18,5 18,5 Le Foeil 20,5 1 512 74 8,6 6,6 La Harmoye 17,7 401 23 12,5 7,5 Lanfains 27,9 1 074 49 13,0 7,4 L’Hermitage-Lorge 37,8 756 * 20 7,9 11,9 Plaintel 26,8 4 367 163 12,1 8,2 Quintin 3,1 3 020 974 7,6 17,2 Saint-Bihy 8,2 244 30 12,3 0 Saint-Brandan 25,2 2 438 97 13,1 4,9 Total / Moyenne 177,2 13 974 79 - - * Recensement en 2013

La densité moyenne de population du secteur (79 hab/km 2) est inférieure à la moyenne départementale (87 hab/km 2). Elle est nettement impactée par la forte densité de population à Quintin (très faible surface du territoire communal). La commune de Quintin est concernée par la présente étude du fait du rayon d’affichage réglementaire. Le bourg de Quintin est éloigné de 5 km de l’abattoir et aucune parcelle du plan d’épandage des boue biologiques n’est située sur la commune.

La densité de population du secteur, hors Quintin, est de 63 hab/km 2.

Les taux de mortalité observés sont majoritairement inférieurs à la moyenne nationale (taux de mortalité en France = 8,8 ‰).

Rapport GES n°155791 263 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les taux de mortalité les plus importants sont observés dans les communes où la population est plus âgée (Le Bodéo et Quintin).

2.4.3 Populations sensibles autour de l’usine

Les populations sensibles sont :

- les jeunes enfants, qui, d’une manière générale, sont beaucoup plus sensibles que les adultes à n’importe quelle forme de pollution, - les personnes souffrant de problèmes respiratoires ou d’autres pathologies, - les femmes enceintes, - les sportifs et travailleurs, exerçant une activité physique, - les personnes âgées.

Par ailleurs, les populations susceptibles d’être impactées différent en fonction de la nuisance potentielle étudiée :

- les populations exposées aux nuisances sonores sont essentiellement celles résidant à proximité de l’installation ; - les populations exposées dans le cadre d’une transmission par voie cutanée peuvent être plus éloignées : il peut s’agir de personnes situées d’une part sous le panache en cas d’émission atmosphérique ou en contact avec une rivière dans le cadre d’un transfert via un cours d’eau ; - dans le cas de l’émission d’un panache (incendie par exemple), les populations les plus exposées aux nuisances transférées par inhalation sont celles situées sous le panache, en fonction de la direction des vents, et celles à proximité de l’installation.

Les établissements recevant du public ou accueillant des populations sensibles les plus proches de l’usine sont recensés ci-après :

Etablissement Eloignement de l’usine Direction Base de loisirs de l’étang du Pas 2 km Est Ecole maternelle de Lanfains 1,4 km Sud

Aucun hôpital ni maison de retraite n’est situé dans un rayon de 3 km de LDC BRETAGNE.

Le bourg de Quintin est le siège d’écoles, collège et lycée, qui sont éloignés de plus de 5 km de LDC BRETAGNE.

2.4.4 Alimentation en eau potable à proximité de l’usine

Les captages d’eau destinée à la consommation humaine recensés sur le secteur sont (source : Agence Régionale de Santé de Bretagne) :

- captage de Kerno sur la commune d’Allineuc, - prise d’eau du Pont du Grand Gué sur Saint-Brandan, - captages de la Foyoule et Caribet sur Ploeuc-sur-lié,

Rapport GES n°155791 264 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

L’usine, le rejet au milieu naturel des effluents traités par la station d’épuration et les parcelles d’épandage des boues biologiques ne sont pas localisés sur les mêmes bassins versants que ceux alimentant ces captages.

2.5 VOIES DE TRANSFERT

Les voies d’exposition des populations aux émissions de LDC BRETAGNE peuvent être directes ou indirectes :

• Voie directe : ó par voie digestive, ó par voie respiratoire, ó par voie cutanée.

• Voie indirecte : ó par l’intermédiaire de médias qui ont été contaminés par transfert depuis l’air, l’eau ou le sol ó par voie digestive : ingestion d’eau (souterraine, superficielle ou d’adduction) ou d’aliments bio-accumulateurs, ó par voie respiratoire, ó par voie cutanée (contact de la peau avec de l’eau souillée).

La description des caractéristiques du site, de ses émissions et de son environnement permet de déterminer les voies de transfert des polluants et d’exposition des populations.

2.5.1 Transfert par l’air

Les émissions atmosphériques (gazeuses et particulaires) et les bruits sont transférés par voie atmosphérique.

Le climat local se caractérise par une fraction importante de vents calmes (55 % des vents inférieurs à 4,5 m/s), aucun obstacle notable (relief, structure anthropique) ne s’oppose à la dispersion des polluants aux abords de l’établissement. L’éloignement de la station d’épuration de l’habitation à la Forge Martin (au moins 220 m) couplé au talus arboré qui sera créé au nord du site, réduisent l’impact potentiel des émissions atmosphériques (aérosols) par la station d’épuration.

Aucun obstacle notable ne s’oppose à la dispersion des polluants atmosphériques aux abords de l’usine.

L’exposition des populations aux émissions atmosphériques des installations peut être directe (par inhalation) ou indirecte (par ingestion d’aliments ou de produits souillés par des dépôts).

Les populations les plus exposées sont celles situées dans les zones sous les vents dominants en provenance de l’établissement, soit : - vents depuis le sud-ouest : * 1 exploitation agricole au lieu-dit le Bas des Landes ( ≈ 350 m de l’établissement), - vents depuis le nord-est : * environ 10 habitation au lieu-dit le Morboux ( ≈ 2 km).

Rapport GES n°155791 265 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Le bourg de Lanfains (1,3 km au sud du site LDC Bretagne) n’est pas localisé sous les vents Les habitations situées au Morboux sont éloignées de l’établissement LDC BRETAGNE et en sont séparées par de nombreuses parcelles agricoles entourées de talus boisés et de haies.

L’air constitue un moyen de transfert des agents émis par le site, notamment les émissions sonores.

2.5.2 Transfert par le sol et le sous-sol

Dans le cadre du volet sanitaire, il n’est pas pris en compte de transfert de pollution vers l’homme par le sol ou le sous-sol sur le site même de l’établissement. En effet, en fonctionnement normal, il n’y a pas de risque de pollution du sol et du sous-sol, les bâtiments disposent de sols, de réseaux de collecte et de moyens de stockage étanches.

Les épandages des boues biologiques sur les parcelles agricoles peuvent constituer une voie de transfert d’éléments potentiellement à risque sanitaire vers les cultures ou le bétail pâturant.

2.5.3 Transfert par l’eau

2.5.3.1 Pollution directe de l’eau

L’alimentation en eau du site est assurée uniquement par le réseau d’adduction publique d’eau potable.

Les différents captages d’eau recensés sur le secteur sont localisés sur des bassins versants différents de l’usine et des parcelles d’épandage.

Les effluents industriels sont intégralement collectés par des canalisations étanches, puis dirigés vers la station d’épuration de LDC BRETAGNE. Les effluents traités sont rejetés au milieu naturel dans le respect des critères du bon état écologique (confluence ruisseau du Pas et ruisseau de la Fontaine Saint-Hubert).

Les boues d’épuration biologiques sont valorisées sur des parcelles agricoles aptes à les recycler. Les épandages des boues biologiques sont effectués à une distance d’au moins 35 m des berges des cours d’eau. Les zones de forte pente et les sols humides ont été exclus des zones aptes à l’épandage. Les risques de ruissellement des boues biologiques jusqu’au milieu récepteur sont ainsi limités.

Les eaux pluviales sont collectées et transférées dans un bassin de régulation avant leur rejet au milieu naturel. Un séparateur d’hydrocarbures sera installé en aval du bassin de régulation de façon à sécuriser le rejet des eaux pluviales de l’établissement.

Les produits potentiellement toxiques (hydrocarbures, produits chimiques) sont stockés en conditions sécurisées : cuve double enveloppe pour le GRN (Gasoil Non Routier) et produits lessiviels stockés sur rétentions.

Rapport GES n°155791 266 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

En fonctionnement normal des installations, l’eau ne constitue pas un moyen de transfert de la pollution depuis l’usine, que ce soit par les eaux superficielles (ruissellement ou déversement) ou les eaux souterraines (infiltration, transfert vers la nappe). Un fonctionnement dégradé de la station d’épuration pourrait générer un rejet au milieu naturel d’effluents insuffisamment traités susceptibles de constituer un risque sanitaire (agents biologiques contenus dans les MS).

2.5.3.2 Pollution de l’eau via l’air

Une des possibilités de transfert serait la pollution d’un point d’eau à proximité de l’installation, via l’air (par les dépôts des émissions atmosphériques).

Les émissions atmosphériques indirectement transmissibles à l’eau par LDC BRETAGNE sont essentiellement potentiellement les poussières (circulation routière), les envols (plumes) et les gaz de combustion (circulation routière).

Les rejets en poussières liés à la circulation sont faibles : les voiries sont majoritairement goudronnées et les vitesses de circulation sont faibles. Les risques d’envols de plumes sont minimes, le quai de déchargement des volailles est bardé et couvert.

La contamination indirecte des points d’eau et cours d’eau du secteur via l’air n’est pas considérée comme une voie de transfert significative.

2.5.3.3 Pollution de l’eau via le sol

Les transferts et stockages des matières sont réalisés au sein de l’établissement sur des sols imperméabilisés. Les stockages des produits susceptibles d’écoulement sont étanches, adaptés aux produits à stocker et équipés de rétention dans le cas des produits liquides (GNR, produits chimiques).

Les eaux usées sont traitées dans des ouvrages étanches. Ceux-ci seront par ailleurs reconstruits à neuf (projet de modernisation de la station d’épuration).

Les boues d’épuration biologiques sont d’origine agroalimentaire. Elles sont en partie épandues sur des terres agricoles régulièrement cultivées, dont l’aptitude des sols a été étudiée, et à des doses conformes aux besoins fertilisants des plantes. Les éléments traces métalliques, les composés traces organiques et les agents bactériologiques contenus dans les boues biologiques sont régulièrement analysés pour vérifier leur innocuité.

Le système d’épuration est conçu de façon à ce qu’aucune pollution des sols (par infiltration, ruissellement) ne soit possible. Aussi, il n’y a pas de risque de pollution d’une nappe phréatique via la pollution du sol.

Le suivi agronomique réalisé annuellement permet d’analyser la qualité de l’épandage effectué quant à la fertilité des terrains et les rendements culturaux obtenus.

Rapport GES n°155791 267 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

La contamination indirecte des points d’eau et cours d’eau du secteur via le sol n’est pas considérée comme une voie de transfert significative.

2.5.4 Conclusion

Le bilan des voies de transfert étudiées met en avant que l’air, l’eau et le sol constituent des voies de transfert possibles des agents émis par l’établissement (bruits, odeurs, agents bactériologiques notamment),

Le transfert par l’air concernera essentiellement les habitations situées ou sous les vents dominants par rapport aux installations industrielles et aux parcelles d’épandage des boues biologiques.

L’eau n’est pas considérée comme une voie de transfert significative, en fonctionnement normal des installations. Seul un fonctionnement dégradé de la station d’épuration sera susceptible de présenter un risque sanitaire pour les populations en contact avec les eaux superficielles du secteur.

Les épandages des boues d’épuration sur les parcelles agricoles pourraient constituer une voie de transfert par le sol d’agents biologiques vers les cultures ou le bétail pâturant. Les analyses bactériologiques réalisées sur les boues montrent des teneurs infimes, ceci étant elles ne sont pas hygiénisées.

2.6 SELECTION DES SUBSTANCES OU AGENTS DANGEREUX A PRENDRE EN COMPTE

2.6.1 Critères de sélection

La liste des composés susceptibles d’être émis par les installations a été établie plus avant.

Compte tenu des caractéristiques de l’environnement de l’usine et des flux d’émissions, certains composés ne s’avèrent pas pertinents à l’évaluation du risque sanitaire lié à l’activité de LDC BRETAGNE.

La sélection des substances ou des agents dangereux pertinents est effectuée à partir des critères suivants : - toxicité des substances, - connaissance des effets principaux et secondaires associés aux substances en présence, - conditions d’émission de la substance (émission en fonctionnement normal ou dégradé), - connaissance de la relation dose-effet attribuable à la substance et du degré de confiance qui lui est associé, - présence constatée de la substance dans l’environnement de l’installation et quantité émise par l’installation, - spécificité de la substance par rapport à la source étudiée, - comportement de la substance dans l’environnement (bioaccumulation dans la chaîne alimentaire, persistance dans l’environnement, synergie avec d’autres polluants), - sensibilité particulière d’un groupe d’individus existant dans la population exposée.

Les raisons pour lesquelles certains composés ne sont pas retenus sont détaillées ci-après.

Rapport GES n°155791 268 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

2.6.2 Justification des substances ou agents non retenus

2.6.2.1 Emissions atmosphériques non retenues

• Emissions gazeuses des installations

L’établissement ne dispose pas d’installation de combustion hormis les deux chariots autoportés fonctionnant au GNR. Leur consommation de carburant est très faible (12 m 3/an pour les deux chariots). La maintenance régulière et les contrôles réalisés par une société extérieure contribuent à une optimisation du fonctionnement des chariots, donc à une limitation des émissions polluantes.

• Emissions gazeuses liées à la circulation routière induite par l’établissement

La circulation liée à l’activité du site et les émissions de gaz d’échappement induites, sont modérées comparativement aux émissions due à la circulation sur le secteur (particulièrement la D7).

Par ailleurs, les véhicules assurant l’approvisionnement et la distribution des produits font l’objet de contrôles réguliers lors des entretiens (vidange, remplacement filtres, etc.) et lors des visites réglementaires (contrôle technique obligatoire).

• Fluides frigorigènes :

En fonctionnement normal l’établissement ne génère aucune émission de fluide frigorigène (ammoniac et R 404A) sous forme gazeuse dans l’atmosphère. Les fluides sont confinés dans des installations étanches régulièrement contrôlées.

En cas de marche dégradée, le moindre défaut entraînerait le déclenchement de différentes alarmes, et le déclenchement automatique de l’extraction d’air dans les salles des machines. Toute marche dégradée est donc traitée comme une situation accidentelle (cf. Etude des dangers).

Par ailleurs, le dérivé halogéné utilisé (R 404A) n’est pas classé comme toxique. Il présente un risque de dangers en cas de fuite qui est uniquement lié à l’anoxie induite (raréfaction de l’oxygène). En dilution dans l’atmosphère, aucun risque n’est à redouter pour les riverains. De plus, il sera retiré du site dans le cadre du projet et remplacé par de l’ammoniac.

Le risque sanitaire lié aux installations frigorifiques est considéré comme négligeable.

• Envols de poussières :

Les voiries du site empruntées par les véhicules sont très majoritairement bitumées et les déplacements s’effectuent à vitesse réduite, ce qui limite le risque d’envol des poussières. Le quai de déchargement des volailles est couvert et bardé.

Rapport GES n°155791 269 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Le transport des boues biologiques vers les parcelles d’épandage s’effectue en empruntant des voies de circulation goudronnées (routes départementales et communales), puis des chemins d’exploitation.

Les risques d’émissions de poussières sont liés à la circulation sur les chemins d’exploitation, non goudronnés, menant aux parcelles. Cette circulation s’effectue à vitesse adaptée et les chemins sont pour la plupart bordés de talus arborés limitant les transferts des poussières par voie aérienne.

La circulation des véhicules n’est pas susceptible d’entraîner d’émissions suffisamment notables de poussières pour induire un impact sanitaire pour les tiers.

• Hydrogène :

La charge des batteries génère la production de gaz hydrogène (H 2). Ce gaz est inflammable et explosif, mais ne présente pas de caractère toxique par inhalation en milieu non confiné.

En dehors d’une situation accidentelle pouvant conduire à une explosion ou à un incendie, l’émission de ce gaz lors de la charge des batteries sur le site n’est pas de nature à générer un risque sanitaire pour les populations voisines (qui sont distances de plus de 220 m), même en fonctionnement dégradé des installations.

Ce gaz n’est pas retenu dans la suite de l’étude.

• Emissions d’aérosols par les ouvrages d’épuration :

L’aération des eaux usées est indispensable pour la dégradation aérobie des matières organiques. Les dispositifs d’aération sont susceptibles de générer des aérosols au niveau des ouvrages aérés (bassin tampon et bassin d’aération).

Les aérosols pourraient être des vecteurs d’agents microbiologiques vers les populations situées sous les vents dominants et à proximité des ouvrages.

D’après plusieurs études, il est démontré que la charge en germes décroît brutalement dans les premiers mètres. Pour un système d’aération avec turbines de surface, la décroissance mesurée est la suivante (d’après WANNER) :

A 1 m du A 2 m du bassin

bassin d’aération d’aération Nombre de colonies par m 3 d’air 184 000 1 500 Décroissance (%) 99%

Dans le cas d’une station d’épuration de 9 000 Equivalents-habitants avec une aération par turbines, la décroissance du nombre de particule mesurée par le CEMAGREF est la suivante :

Distance par rapport à la source Source 25 m 40 m Nombre de particules viables par m 3 d’air 6 000 3 000 500 Décroissance (%) - 50 % 92%

Rapport GES n°155791 270 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Au bout de 40 m, on observe dans ce cas une décroissance de 92 % du nombre de germes dans l’air ambiant.

Lorsque l’atmosphère n’est pas saturée, une évaporation brutale, de quelques secondes, suit la pulvérisation : il y a transformation des gouttelettes en poussières transportées par le vent, vecteurs de la contamination. Cette déshydratation entraîne une disparition importante de la population bactérienne initiale (c’est le principal facteur de mortalité bactérienne).

La nouvelle station d’épuration sera éloignée de plus de 220 m de l’habitation la plus proche. Une haie bocagère de plusieurs mètres de hauteur sera installée en limite de propriété industrielle, réduisant ainsi la dispersion éventuelle d’aérosols.

Le risque sanitaire lié aux émissions d’aérosols par les ouvrages d’épuration vis-à-vis des populations voisines est négligeable et n’est pas retenu pour la suite de l’étude.

• Emissions de composés odorants :

Dans la plupart des cas, les composés odorants sont sentis à partir de teneurs extrêmement faibles, très inférieures aux seuils de toxicité éventuelle. Les odeurs sont donc souvent plus nuisibles à la qualité de la vie qu’à la qualité de l’air considérée sous l’aspect sanitaire.

Les odeurs environnementales peuvent déclencher divers symptômes à des concentrations bien inférieures à celles pouvant causer des réactions de type toxique en agissant par une variété de mécanismes physiologiques complexes et dépendant du profil psychologique propre à chaque personne exposée.

Les odeurs sont difficilement mesurables. Dans le cas de l’abattoir LDC BRETAGNE les odeurs pourraient provenir des bassins de la station d’épuration, du stockage des boues, des déchets organiques et des sous-produits animaux, et des opérations d’épandage.

Les mesures de prévention en place et renforcées dans le cadre du projet permettent de limiter les nuisances olfactives.

Le risque sanitaire lié à l’exposition des populations aux odeurs n’est pas retenu dans la suite de l’étude.

2.6.2.2 Emissions aqueuses non retenues

• Emissions d’hydrocarbures :

La cuve de stockage de GNR (Gasoil Non Routier) est aérienne et équipée d’une double enveloppe. La quantité stockée est de faible capacité (1 500 litres). Le risque de déversement d’hydrocarbures est très faible.

Rapport GES n°155791 271 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

• Substances contenues dans les eaux pluviales :

Les eaux pluviales collectées sur les surfaces imperméabilisées de l’établissement transitent par un bassin de régulation avant leur rejet vers le milieu naturel.

Un séparateur à hydrocarbures sera installé en aval du bassin.

Le dimensionnement adapté des ouvrages (bassin et séparateur d’hydrocarbures) et leur entretien régulier permettront de limiter les risques de déversement d’agents ou substances polluantes (hydrocarbures, MES, DCO).

2.6.3 Substances ou agents retenus

Tableau 112 : Substances retenues

Substances ou agents Origine Bruit, vibrations Equipements, installations Agents physiques Rejet des ouvrages d’épuration en fonctionnement dégradé Matières organiques uniquement en cas de dysfonctionnement majeur * Rejet au milieu aquatique d’effluents insuffisamment traités Agents biologiques Agents biologiques uniquement en cas de dysfonctionnement majeur * Epandages agricoles des boues d’épuration biologiques * La turbidité de l’effluent traité sera analysée en continu sur la future station d’épuration (arrêt de celle-ci en cas de problème détecté).

Tableau 113 : Caractéristiques des polluants traceurs ou des familles de polluants retenus

Bruits, vibrations Matières organiques Agents biologiques Niveaux d’émission Faible Faible Faible - Effluents insuffisamment traités : émission en mode dégradé uniquement Emission en mode Spécificité au site Emission 24 h / 24 h - Boues biologiques : épandages dégradé uniquement au printemps et en été (< 10 j/an) avec enfouissement direct au sol (avant semis culturaux) Répartition dans l’environnement Air Eau Eau, air, sols Bioaccumulation Nulle Faible Faible Bioamplification

Rapport GES n°155791 272 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

3 EVALUATION DE L’ETAT DES MILIEUX

3.1 DEFINITION DE L’ENVIRONNEMENT TEMOIN LOCAL

Compte-tenu des substances et agents retenus comme présentant un risque éventuel et de leurs voies d’émission (eau, air, sols), l’étude de la qualité des milieux porte sur la qualité des eaux, la qualité de l’air, l’environnement sonore et la qualité des sols.

L’étude de la qualité de milieux a été réalisée dans l’Etude d’impact sur l’environnement, les principaux éléments sont rappelés ci-après.

3.2 LA QUALITE DES EAUX

La qualité des eaux de surface et souterraines est présentée dans l’Etude d’impact sur l’environnement (Partie 7 L’eau).

Des résultats analytiques sont disponibles sur le ruisseau des canards et sur le Gouët en amont du rejet de l’effluent traité par LDC BRETAGNE.

Le ruisseau des Canards et le Gouët respectent les critères du bon état (paramètres NO 2, NO 3, P) voire du très bon état (MES, DBO 5, NK et NH 4), en amont des rejets LDC BRETAGNE.

Le secteur repose sur des formations géologiques compactées, les réservoirs aquifères sont peu développés.

3.3 LA QUALITE DE L’AIR

Le secteur de Lanfains ne fait pas l’objet d’un suivi de la qualité de l’air.

La station de mesure fixe la plus proche est celle de Saint-Brieuc (station urbaine).

Des mesures ponctuelles ont été effectuées en zone rurale, dans des conditions géographiques transposables à Lanfains.

Les résultats sur les analyses des particules sont conformes à l’objectif réglementaire de qualité de l’air.

3.4 L’ENVIRONNEMENT SONORE

Les mesures de bruits réalisées au niveau du tiers le plus proche (La Forge Martin) permettent de caractériser l’environnement sonore local. En effet, lors de la période de mesures, l’établissement n’était pas audible au niveau du tiers.

Rapport GES n°155791 273 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Tableau 114 : Niveaux sonores mesurés hors perception de l’usine

Mesures décembre 2010 Point de mesures Leq en dB(A) Période diurne Tiers le plus proche 64,5 Période nocturne Tiers le plus proche 48,0

Les sources sonores externes à LDC BRETAGNE sont essentiellement liées aux circulations routières et aux activités agricoles voisines.

3.5 LA QUALITE DES SOLS

Aucun accident ou incident à l’origine d’une pollution industrielle du sol ou du sous-sol n’est survenu dans l’établissement depuis sa création au début des années 1970.

Les sols du plan d’épandage ont fait l’objet d’analyses portant sur leur qualité agronomique ainsi que sur leurs teneurs en « éléments indésirables » (éléments traces métalliques, composés traces organiques).

La qualité agronomique des sols est bonne, elle est régulièrement entretenue par les agriculteurs par des apports raisonnés (fertilisants, amendements calcaires/magnésiens, etc.).

Les concentrations en éléments traces métalliques et composés traces organiques sont minimes et dans tous les cas conformes aux valeurs limites fixées par la réglementation.

3.6 SELECTION DES MILIEUX ET SUBSTANCES A PRENDRE EN COMPTE

Après étude des données disponibles sur les milieux, aucune substance en lien avec leur état n’est à retenir pour l’évaluation des risques sanitaires de l’usine LDC BRETAGNE : l’environnement actuel ne témoigne pas de dégradation pour les substances étudiées.

Rapport GES n°155791 274 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

4 IDENTIFICATION DU DANGER DES AGENTS RETENUS

4.1 CONSEQUENCES DU BRUIT ET DES VIBRATIONS SUR LA SANTE

Le bruit est une perturbation mécanique de l’équilibre de l’air. C’est une vibration du milieu ambiant (l’air le plus souvent) qui se propage de proche en proche (transmission en un mouvement sinusoïdal) jusqu’à l’appareil auditif. Dans l’eau, les bruits se transmettent avec une intensité plus faible.

Le degré de risque lié au bruit dépend des facteurs suivants :

- les caractéristiques du bruit : fréquence (les bruits aigus sont plus nuisibles que les graves), puissance, intensité, - le type du bruit (continu, intermittent, soudain, fluctuant...) : les bruits impulsionnels sont plus nocifs que les bruits continus, - la durée de l’exposition, - le caractère inattendu du bruit (surprend les réflexes de défense de l’oreille), - les conditions locales, par exemple un travail bruyant effectué en plein air sera moins pénible en raison de l’absence de réverbérations sur les parois. - la distance par rapport à la source sonore, - les facteurs individuels : sensibilité individuelle (variable avec l’âge et la résistance physique), les antécédents médicaux.

Selon ces critères, les conséquences sur la santé sont diverses et peuvent se traduire par des phénomènes variés : irritabilité, troubles du sommeil, manque de concentration, fatigue. L’effet du bruit peut provoquer, à l’extrême, des troubles physiologiques graves (atteinte du système auditif, troubles cardiaques).

L’Agence Française de Sécurité Sanitaire Environnementale (AFSSE) 14 précise que les impacts sanitaires de l’exposition au bruit sont divers : - impact sur l’audition : fatigue auditive et perte auditive, - effets extra-auditifs : effets sur le sommeil, sur la sphère végétative, sur le système endocrinien, sur le système immunitaire, sur la santé mentale, - effets subjectifs : gêne due au bruit, effets du bruit sur les attitudes et les comportements, effets sur les performances, effets sur l’intelligibilité de la parole, - effets liés aux multi-expositions au bruit : expositions cumulées, - expositions combinées du bruit avec d’autres sources de nuisances (bruit et agents ototoxiques 15 , bruit et chaleur).

Certaines populations présentent une vulnérabilité particulière à l’exposition au bruit : - enfants en milieu scolaire en phase d’apprentissage, - travailleurs exposés simultanément à des nuisances ou médicaments de différents types (solvants aromatiques, monoxyde de carbone et acide cyanhydrique, antibiotiques, diurétiques, acide acétylsalicylique, anti-tumoraux), - personnes âgées et personnes touchées par une déficience auditive, appareillées ou non.

14 AFFSE, Document de travail : Impacts sanitaires du bruit – Etat des lieux – Indicateurs bruits-santé, mai 2004. 15 Un agent ototoxique est une substance qui peut provoquer des lésions sur les structures de l’oreille interne ou du nerf auditif.

Rapport GES n°155791 275 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

4.2 CONSEQUENCES DES AGENTS BIOLOGIQUES SUR LA SANTE

4.2.1 Généralités

Les micro-organismes sont omniprésents dans l’environnement : eau, sol, air, plantes, animaux, humains. Il est donc inévitable d’y être exposé.

En station de traitement des eaux usées, leur présence dans l’air constitue le principal risque ; on parle alors de bio-aérosols. Ils se définissent comme des particules aéroportées constituées d’organismes vivants (tels que des micro-organismes) ou provenant d’organismes vivants. 16

La majorité des micro-organismes présents naturellement ne cause pas d’effets néfastes sur la santé humaine. Certains sont même essentiels autant à l’organisme humain qu’à l’environnement. Les risques pour la santé apparaissent lorsque les concentrations de certaines espèces deviennent anormalement élevées. Le potentiel dangereux des eaux usées résulte à la fois du contenu des eaux usées mais aussi des caractères biologiques des micro-organismes tels que :17

- L’infectivité : capacité du micro-organisme à survivre et/ou se développer dans le corps de l’hôte ; elle est caractérisée par la Dose Minimale Infectante (DMI) ou par la Dose Infectieuse pour 50 % des sujets (DI 50 ).

- La survie dans l’environnement : généralement une fois excrétés les micro-organismes pathogènes sont mal adaptés au milieu extérieur et leur population décroît selon une loi logarithmique. Leur résistance est fonction de nombreux paramètres : leur survie diminue quand la température augmente, la disponibilité de l’eau diminue, l’activité biologique augmente, la luminosité augmente, la quantité des nutriments disponibles diminue et en présence de valeurs pH extrêmes.

- La multiplication dans l’environnement : l’augmentation des populations dans le milieu est peu fréquente ; elle n’est possible que pour certaines bactéries capables de vie saprophyte.

- La virulence : capacité du microorganisme à induire des troubles cliniques chez le sujet infecté. Peu de données sont disponibles, il existe une très grande différence de virulence entre les pathogènes et au sein d’une même espèce dont les causes sont encore inconnues. En raison de cette grande variabilité il a été recommandé de prendre 50 % comme estimation moyenne de la virulence en l’absence de données spécifiques.

- La réponse de l’hôte : l’état immunitaire général des individus permet d’établir un classement des groupes à risques (les personnes âgées, les jeunes enfants, les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes et les patients cardiaques).

16 Selon N.GOYER : Les bio-aérosols en milieu de travail : guide d’évaluation, de contrôle et de prévention, septembre 2001. 17 F.CHEMIN : L’évaluation des risques sanitaires dans les études d’impact des industries agroalimentaires, septembre 2002 (mémoire ENSP).

Rapport GES n°155791 276 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

4.2.2 Classification du risque infectieux

La nomenclature du risque infectieux utilisée est celle prescrite par le décret n° 94-352 du 4 mai 1994. La liste des agents infectieux concernés a été fixée par l’arrêté du 18 juillet 1994 modifié.

Cette nomenclature classe les agents infectieux en quatre groupes de 1 à 4 par ordre croissant de pathogénicité, c’est-à-dire en fonction du risque d’infection qu’ils présentent pour l’homme.

• Le Groupe 1 comprend les agents biologiques ne présentant pas de risque infectieux. Sont regroupés en fait tous les agents non contenus dans les groupes 2, 3 et 4. • Le Groupe 2 comprend les agents biologiques pouvant provoquer une maladie chez l’homme et constituer un danger pour les travailleurs ; leur propagation dans la collectivité est peu probable ; il existe généralement une prophylaxie ou un traitement efficace, • Le Groupe 3 comprend les agents biologiques pouvant provoquer une maladie grave chez l’homme et constituer un danger sérieux pour les travailleurs ; leur propagation dans la collectivité est possible, mais il existe généralement une prophylaxie ou un traitement efficace. • Le Groupe 4 comprend les agents biologiques qui provoquent des maladies graves chez l’homme et constituent un danger sérieux pour les travailleurs ; le risque de propagation dans la collectivité est élevé ; il n’existe généralement ni prophylaxie ni traitement efficace.

Ces critères de classement sont repris ci-après.

Existence d’une Risque infectieux Danger pour les Propagation dans la Groupe prophylaxie et/ou chez l’homme travailleurs collectivité d’un traitement 1 Non - - - 2 Oui Oui Peu probable Oui 3 Oui Oui Possible Oui 4 Oui Oui Risque élevé Non

Aucune matière première entrant dans le process d’une entreprise agro-alimentaire, aucun co- produit de fabrication, ne peuvent être suspectés de présenter un risque infectieux lié à la présence d’un agent du groupe 4 en France métropolitaine (Arénavirus + Nairovirus Crimée/Congo + variole et variole blanche (poxvirus) + Ebola et Marbourg ne sont répertoriés que dans les laboratoires de recherche en France métropolitaine).

Les risques sanitaires sont dus aux risques de contamination des employés par contact direct avec des produits infectieux et de transmission aux personnes extérieures.

4.2.3 Germes susceptibles d’être présents dans les effluents traités et les boues d’épuration biologiques

4.2.3.1 Les bactéries

Les bactéries sont des micro-organismes unicellulaires de forme allongée (bacille), sphérique (cocci) ou spiralée. Ils sont dépourvus de membrane nucléaire.

Rapport GES n°155791 277 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Leur pathogénicité est liée à la libération de toxines ou à leur caractère invasif.

Les salmonelles, bactéries de la famille des entérobactéries, constituent une des principales causes de maladie bactérienne d’origine alimentaire dans les pays développés. Il existe plus de 2 000 sérotypes, tous potentiellement dangereux pour l’homme. Elles se manifestent, chez l’homme, par des cas sporadiques, des toxi-infections alimentaires ou des épidémies communautaires.

Après une période d’incubation de 12 à 36 h en moyenne, les signes cliniques observés sont une entérocolite aiguë avec apparition brutale de douleurs abdominales, de diarrhées, de nausées, de vomissements, de fièvres et de céphalées.

La maladie touche plus fréquemment et plus sévèrement les enfants, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées.

La transmission de la bactérie à l’homme se fait, en premier lieu, par la consommation d’aliments d’origine animale contaminés et consommés crus ou peu cuits (œuf, lait) et plus rarement par celle de fruits frais ou de légumes crus contaminés par des fécès animales. La transmission inter-humaine, liée à des défaillances des mesures d’hygiène, n’est pas rare.

4.2.3.2 Les moisissures et les levures

Plusieurs dizaines de milliers d’espèces de moisissures et de levures sont actuellement connue. Les levures sont des organismes unicellulaires qui se divisent par fission et par bourgeonnement. Les moisissures sont des organismes pluricellulaires qui se propagent par leurs spores. Les deux groupes appartiennent à la famille des champignons.

Omniprésents dans l’environnement, les champignons sont des saprophytes primaires, c’est-à- dire qu’ils utilisent la matière organique morte comme source nutritive pour leur croissance et leur reproduction. Les humains seraient exposés couramment à plus de 200 espèces d’entre eux, dont plusieurs prolifèrent bien dans un environnement intérieur humide.

Les études épidémiologiques ne permettent pas à ce jour d’établir de relation causale entre l’ampleur de la présence fongique et l’exposition aux moisissures présentes dans l’air avec des effets spécifiques sur la santé ou avec la fréquence et la gravité des symptômes rapportés. 18

Les concentrations de moisissures et levures ambiantes ne causent pas d’effets sur la santé de la majorité des personnes. Cependant, dans des situations où ces concentrations sont anormalement élevées ou dans le cas de certaines personnes souffrant de problèmes respiratoires ou ayant un système immunitaire déficient, l’exposition aux moisissures et levures peut favoriser l’apparition de symptômes et de maladies.

Les effets ressentis dépendent des espèces présentes, de leurs produits métaboliques, de la concentration et de la durée de l’exposition ainsi que la susceptibilité individuelle.

18 Selon N.GOYER : Les bio-aérosols en milieu de travail : guide d’évaluation, de contrôle et de prévention, septembre 2001.

Rapport GES n°155791 278 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Les principaux effets sur la santé associés à une exposition aux moisissures et aux levures sont les réactions d’hypersensibilité (allergie), les infections et l’irritation.

4.2.3.3 Les œufs d’helminthes

Les helminthes sont des vers parasites habituels des volailles.

Les helminthes ont des cycles de vie complexes comprenant un passage obligé par un hôte intermédiaire. Le stade infectieux de certains helminthes est l’organisme adulte ou la larve, alors que pour d’autres, ce sont les œufs. Les œufs et les larves sont résistants dans l’environnement.

Les helminthes comprennent trois catégories :

- Les cestodes : L’exemple le plus fréquent est le ténia. Il s’agit d’un vert parasite plat banal en France, qui touche 0,5 % de la population en âge de manger de la viande.

Les œufs des cestodes sont rejetés par les fientes des volailles contaminées et s’ils sont de nouveau ingérés par une volaille ils se transforment en larve enkystée dans un muscle. La contamination humaine a ensuite lieu par ingestion de viande peu cuite. La larve évolue alors en vers adulte dans l’intestin humain.

- Les trématodes : Exemple : Schistosoma mansoni, responsable de la bilharziose. La contamination a lieu par contact avec des eaux douces par passage de larves à travers la peau.

- Les nématodes : Exemple : Ascaris lumbricoides, responsable de l’ascaridiose qui peut dégénérer en occlusion intestinale chez l’enfant. Les œufs sont rejetés dans les selles humaines. La contamination de l’homme peut avoir lieu par ingestion de fruits et légumes souillés.

Chez les volailles, les helminthes susceptibles d’être présents sont les nématodes, les cestodes et plus rarement les trémadodes.

4.2.3.4 Les virus

Les virus sont des parasites intracellulaires qui ne peuvent se multiplier que dans une cellule hôte.

Le cas particulier de la grippe aviaire est développé ci-après.

‹ Chez l’animal :

La grippe aviaire est une infection due à un virus de la famille des Orthomyxoviridae qui comprend plusieurs genres (ou types) dont Influenzavirus A. Celui-ci est divisé en sous types parmi lesquels les sous-types H5, H7 et H9, qui sont les plus virulentes.

Rapport GES n°155791 279 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Cette infection peut toucher presque toutes les espèces d’oiseaux, sauvages ou domestiques. Elle peut être fortement contagieuse surtout chez les poulets et les dindes, et être susceptible d’entraîner une mortalité extrêmement élevée dans ces espèces.

Les animaux malades et porteurs précoces (incubation), chroniques (guéris), sains (asymptomatiques) et vaccinés peuvent être source de contamination. Le vaccin n’empêche pas le portage.

L’épisode viral observé fin 2016-début 2017 était lié à la souche virale H5N8, il touchait principalement les palmipèdes. Aucun cas n’a été enregistré en Bretagne, que ce soit dans les élevages ou concernant la faune sauvage.

‹ Chez l’homme :

Le virus de la grippe aviaire peut exceptionnellement se transmettre à l’homme. La transmission s’effectue lors de contacts fréquents et intensifs avec des sécrétions respiratoires et des déjections d’animaux infectés.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) les cas de transmission à l’homme sont liés aux souches virales H5N1, H7N9, H9N2)

Pour la plupart des cas humains décrits, la contamination a pour origine des contacts avec des animaux malades ou morts, ou avec leurs déjections. Cependant, la possibilité d’une contamination inter-humaine consécutive à des contacts étroits et répétés au sein de groupes familiaux a été évoquée en Asie.

Rapport GES n°155791 280 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

5 EVALUATION DE LA DOSE REPONSE – CHOIX DES VTR

Cette partie a pour objectifs d’établir dans la mesure du possible la relation entre la dose ou le niveau d’exposition des populations aux substances retenues précédemment, et l’incidence et la gravité de ces effets. Les valeurs toxicologiques de référence disponibles dans la bibliographie sont présentées ci- après.

5.1 GENERALITES

Afin de définir les valeurs toxicologiques de référence, il est nécessaire de rappeler quelques définitions.

5.1.1 Toxicité aiguë et toxicité chronique

La toxicité aiguë d’une substance chimique se caractérise par une exposition de courte durée à une dose (concentration) forte et généralement unique. La toxicité aiguë se détermine par la DL50 (par voie orale ou voie dermale) et la CL50 (par inhalation) dans le cas d’études expérimentales chez l’animal.

La toxicité chronique correspond aux effets d’une administration réitérée à long terme et à faible dose. Ces doses sont insuffisantes pour provoquer un effet immédiat, mais la répétition de leur absorption sur une longue période de temps à des effets délétères.

Nb : On parle aussi de toxicité subaiguë et subchronique, qui correspond à une administration réitérée à court terme.

5.1.2 Effets locaux et effets systémiques

Les toxiques à effets locaux sont ceux qui ont un impact direct sur les tissus en contact.

Les toxiques à effets systémiques sont des produits qui ont un effet toxique général, après pénétration.

5.1.3 Effets à seuil et sans seuil

Les risques chimiques à effet systémique sont caractérisés différemment selon que l’on s’intéresse aux polluants à effets de seuil, généralement non cancérogène, ou aux polluants à effet sans seuil, généralement cancérogène (génotoxique et non génotoxique).

5.1.4 Valeurs toxicologiques de référence

De nombreuses valeurs toxicologiques de référence sont définies dans la réglementation française ou européenne ainsi que par des organismes d’autres pays. Une synthèse est réalisée ci-après (cf. définition des acronymes en page 3).

Rapport GES n°155791 281 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Ù Polluants à effet de seuil : DJA/ DJT et RfC / RfD

Pour les polluants à effet de seuil, l’OMS 19 a défini des Valeurs Toxicologiques de Référence (VTR) appelées « Doses Journalières Admissibles (DJA) » et « Doses Journalières Tolérables (DJT) ».

En parallèle, l’US EPA 20 a défini d’autres Valeurs Toxicologiques de Référence :

- Pour les expositions par inhalation, appelées « concentration de référence (RfC) » - Pour les expositions par ingestion, appelées « dose de référence (RfD) ».

Ces VTR sont établies à la suite d’expérimentations animales, d’études épidémiologiques ou d’essais toxicologiques cliniques ou il est défini le NOAEL et le LOEAL d’une substance :

- NOAEL : No Observed Effect Level Dose la plus élevée d’une substance à laquelle aucun effet toxique n’est observé (OMS, 1990)

- LOAEL : Lowest Observed Adverse Effect Dose la plus faible d’une substance qui provoque des modifications adverses distinctes de celles observées chez des matières premières témoins (contrôle).

L’ATSDR 21 propose des valeurs de références appelées MRL (Minimum Risk Level) pour des voies d’exposition données (inhalation, voie orale) et pour des durées d’exposition spécifique : aiguë (1 à 14 jours), subchronique (15 à 364 jours) et chronique (365 jours et plus).

Il convient de prendre en compte les valeurs les plus proches de la réalité d’exploitation de l’installation.

Ù Polluants sans effet de seuil : ERU

L’effet cancérigène d’une matière est déterminé par comparaison avec l’Excès de Risque Unitaire pour la voie ingestion (ERU oral ) et/ou pour la voie pulmonaire ( ERU inh .) et / ou pour la voie cutanée ( ERU cut ).

19 OMS : Organisation Mondiale de la Santé 20 US-EPA : Agence américaine de Protection de l’Environnement 21 ATSDR : Agency for toxic substances and disease registry

Rapport GES n°155791 282 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

5.2 APLICATION AU BRUIT

Des valeurs guides relatives aux effets spécifiques du bruit sur la santé et dans différents environnements spécifiques ont été proposées par l’OMS en 2000.

Tableau 115 : Valeurs guides de l’OMS relatives aux effets spécifiques du bruit sur la santé

LAeq Base de temps LAmax Environnement spécifique Effet critique sur la santé (dB(A)) (Heures) (dB(A)) Gêne sérieuse pendant la journée et la 55 16 - soirée Zone résidentielle extérieure Gêne modérée pendant la journée et la 50 16 - soirée Intelligibilité de la parole et gêne Intérieur des logements 35 16 - modérée pendant la journée et la soirée Intérieur des chambres à coucher Perturbation du sommeil, la nuit 30 8 45 A l’extérieur des chambres à Perturbation du sommeil, fenêtre 45 8 60 coucher ouverte Intelligibilité de la parole, perturbation Salles de classe et jardins de l’extraction de l’information, 35 Pendant la classe - d’enfants, à l’intérieur communication des messages Salle de repos des jardins Perturbation du sommeil 30 Temps de repos 45 d’enfants, à l’intérieur Temps de Cours de récréation, extérieur Gêne (source extérieure) 55 - récréation Perturbation du sommeil, la nuit 30 8 40 Hôpitaux, salles, chambres, à Perturbation du sommeil, pendant la l’intérieur 30 16 - journée et la soirée Hôpitaux, salles de traitement, à Interférence avec le repos et la (1) l’intérieur convalescence Zones industrielles, commerciales, marchandes, de circulation, Perte de l’audition 70 24 110 extérieures et intérieures Cérémonies, festivals, Perte de l’audition (clients : < 5 fois/an) 100 4 110 divertissements Discours, manifestations en Perte de l’audition 85 1 110 extérieur et intérieur Musique et autres sons diffusés Perte de l’audition 85 (4) 1 110 dans des écouteurs Impulsions sonores générées par Perte de l’audition (adultes) - - 140 (2) des jouets, des feux d’artifice et des Perte de l’audition (enfants) - - 120 (2) armes à feu Parcs naturels et zones protégées Interruption de la tranquillité (3) (1) : Aussi bas que possible (2) : La pression acoustique maximale mesurée à 100 mm de l’oreille (3) : Des zones extérieures silencieuses doivent être préservées et le rapport du bruit au bruit de fond naturel doit être gardé le plus bas possible (4) : Sous des écouteurs, adaptés aux valeurs de plein-air

Un classement qualitatif a été établi permettant d’établir une relation dose - réponse en fonction des critères de fréquence et d’intensité des bruits perçus. Ces échelles sont présentées plus après.

Rapport GES n°155791 283 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Tableau 116 : Relation entre niveau sonore et impact sur la santé (source : AFSSE – Impact sanitaire du bruit, mai 2004)

Niveaux sonores en dB(A) Exemples de bruits Temps maximal d’exposition * 130 à 140 Turboréacteur d’avion 1/10 de seconde SEUIL DE DOULEUR (SURDITE CERTAINE) 120 Presse à emboutir 30 secondes (sans protection) 115 Discothèque, concert rock ¼ d’heure par jour (deux concerts par mois) 110 Baladeur à pleine puissance 3 à 4 heures (1/2 heure par jour) 105 Klaxon à 5 mètres 7 heures (1 heure par jour) 100 Scie à ruban 14 heures (2 heures par jour) 95 Baladeur assez fort 28 heures (4 heures par jour) SEUIL DE DANGER DE SURDITE 90 Circulation automobile intense 20 à 40 heures (3 à 6 heures par jour) 85 Radio très forte SEUIL D’ALERTE DE SURDITE 82 Hall d’une grande gare 80 Sonnerie du téléphone à 2 mètres 70 Restaurant bruyant 65 Conversation normale 50 Rue calme Illimité (pas de danger auditif) 40 Bureau tranquille 30 Trombone tombant sur du marbre 25 Voix chuchotée 15 Bruissement des feuilles par vent très léger * La sensibilité aux bruits varie selon les individus, les durées indiquées sont des moyennes qu’il est conseillé de respecter.

5.3 APLICATION AU RISQUE INFECTIEUX

La pathogénéicité d’un micro-organisme peut être de nature infectieuse (le processus invasif du micro-organisme est directement responsable de sa toxicité) ou chronique (les effets toxiques du micro-organisme sont liés aux toxines qu’il produit). Par ailleurs, le pouvoir pathogène d’un micro-organisme est la résultante de l’action du micro- organisme et de la réceptivité de l’organisme hôte.

Une classification des micro-organismes en pathogènes et saprophytes n’est pas possible. Les effets d’un agent peuvent être différents en fonction de la personne, notamment en fonction de son état immunitaire.

Pour la plupart des agents infectieux, aucune dose infectante n’est définie. Chez des individus sensibles notamment, une simple exposition à de très faibles doses peut être suffisante pour induire les pathologies associées à ces agents.

C’est donc l’absence de contact avec ces agents qui garantit l’absence de risque sanitaire.

La relation dose-réponse est ainsi encore inconnue pour nombreux micro-organismes. Le tableau ci-après présente le taux de mortalité, associé à différents agents pathogènes, dans la population générale.

Rapport GES n°155791 284 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Tableau 117 : Taux de mortalité associé à différents agents pathogènes dans la population générale 22

Micro-organisme Taux de mortalité (%) Virus de l’hépatite A 0,6 a) Echovirus 0,27 à 0,29 Rotavirus 0,01 Salmonelle 0,1 Shigelle 0,2 Leptospire 2 à 5 Listéria monocytogenes 17 à 33 Escherichia coli 0,2 Giardia lamblia 0,1 Cryptosporidium parvum 0,1

Parmi les micro-organismes dangereux recensés par l’INERIS, le taux de mortalité est le plus important pour la listéria.

5.4 DEFINITION DU SCHEMA CONCEPTUEL

A partir de la description de l’activité de l’établissement, de la liste des agents sélectionnés, des voies de transfert préférentielles mises en évidence pour ces agents et du recensement des populations concernées, il est possible de définir le schéma conceptuel d’exposition de ces populations.

Tableau 118 : Schéma conceptuel

Sources Vecteurs/Medias Cibles Emissions sonores et vibrations Air Exposition directe des populations les plus proches. Exposition directe et indirecte des populations en aval Substances véhiculées par les émissions de l’usine, consommant de l’eau ou pratiquant des Eau aqueuses (effluents insuffisamment traités) activités en contact avec l’eau (pêche, activités de loisirs).

Epandages des boues d’épuration Air (aérosols) Exposition directe et indirecte des populations à biologiques Sols proximité des parcelles d’épandage.

22 Source : INERIS.

Rapport GES n°155791 285 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

6 EVALUATION DES EXPOSITIONS

L’évaluation de l’exposition consiste à déterminer les concentrations ou les doses auxquelles les populations humaines sont exposées ou susceptibles de l’être, à partir des flux émis et des voies de transfert.

6.1 EXPOSITION DES POPULATIONS AU BRUIT

Des mesures de bruits ont été réalisées à proximité de l’établissement, notamment au niveau des tiers les plus proches (habitation à 220 m à La Forge Martin).

Pendant la campagne de mesures, aucun bruit en provenance de l’usine n’était perceptible au niveau des tiers. Ceci étant, l’absence d’impact sonore de l’établissement au niveau des tiers ne peut être admise à partir d’une campagne ponctuelle de mesures.

Les niveaux sonores enregistrés en limite de propriété peuvent constituer des références maximales de niveaux sonores susceptibles d’être perçus par le voisinage.

Tableau 119 : Niveaux sonores mesurés en limite de propriété

Mesures décembre 2010 Points de mesures Leq en dB(A) Période diurne Limites de propriété 49,0 à 63,5 Période nocturne Limites de propriété 49,0 à 54,0

6.2 EXPOSITION DES POPULATIONS AUX REJETS D’EFFLUENTS INSUFFISAMMENT TRAITES

En cas de fonctionnement dégradé de la station d’épuration, celle-ci pourrait générer un rejet au milieu naturel d’effluents insuffisamment traités. Ceux-ci seraient susceptibles de contenir notamment des matières organiques en excès, constituant un risque de transfert au milieu aquatique d’agents biologiques.

Les bactéries susceptibles d’être contenues dans les effluents insuffisamment traités peuvent être assimilées à celles des rejets habituels des eaux traitées des installations d’assainissement autonome (fosse septique ou fosse toutes eaux). Compte-tenu des différents étages de traitement sur la station d’épuration, de la dilution (faible teneur en MES et MS des effluents traités) et de l’autoépuration naturelle du milieu aquatique, l’impact sanitaire potentiel sur les populations est faible.

De plus, il n’y pas de prise d’eau destinée à la consommation humaine en aval des rejets de la station d’épuration.

L’impact d’un rejet d’effluents insuffisamment traités, en fonctionnement dégradé de la station d’épuration, serait donc sans conséquence sanitaire pour les populations avoisinantes.

Rapport GES n°155791 286 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

6.3 EXPOSITION DES POPULATIONS AUX RISQUES INFECTIEUX LIES AUX EPANDAGES DES BOUES BIOLOGIQUES

Les analyses bactériologiques effectuées sur les boues biologiques montent des très faibles concentrations en agents biologiques (entérovirus inférieurs au seuil de quantification du laboratoire, œufs d’helminthes et salmonelles la plupart du temps absents).

Les mesures prises par LDC BRETAGNE pour éviter la propagation dans l’environnement d’agents bactériologiques liés aux boues biologiques sont rappelées ci-après :

- stockages étanches et protégés des boues biologiques (silo béton couvert et bennes dans local prétraitement), - étanchéité du matériel d’épandage (tonnes à lisier), - retrait des surfaces d’épandage des zones présentant des risques (pente, hydromorphie du sol), - enfouissement direct des boues biologiques dans le sol lors des épandages avant semis des cultures, - respect d’une distance d’exclusion des épandages d’au moins 50 m par rapport aux habitations et 35 m par rapport aux cours d’eau, - prise en compte des conditions météorologiques avant la réalisation des épandages (pluviométrie, vent).

Le sol constitue de plus un milieu défavorable à la survie des micro-organismes apportés par les boues biologiques : pH, ultraviolets, aération et microflore participent à la destruction des germes mis au contact de la terre. De plus, le délai sanitaire de 6 semaines après épandage pour l’exploitation des prairies (remise à l’herbe des animaux ou fauche) est connu des agriculteurs et rappelé chaque année.

Compte tenu de l’ensemble de ces mesures préventives, le risque de dissémination dans l’environnement d’agents bactériologiques liés aux boues biologiques peut être considéré comme très faible.

Rapport GES n°155791 287 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

7 CARACTERISATION DU RISQUE

La caractérisation du risque est l’étape finale de l’évaluation des risques sanitaires.

A partir des données et des informations présentées précédemment (populations concernées, toxicité des agents, exposition des populations), il s’agit de quantifier le risque (lorsque cela est possible) ou de le qualifier le cas échéant.

7.1 ADEQUATION DES DONNES TOXICOLOGIQUES AUX DONNEES D’EXPOSITION

Les valeurs toxicologiques de référence concernant les substances ou agents retenus dans le cadre de l’étude ont été présentées plus avant.

Pour une partie des substances et agents retenus, des données toxicologiques établies pour des durées et des voies d’exposition équivalentes à celles prises en compte dans l’évaluation de l’exposition ont pu être proposées.

Les substances retenues sont émises de manière quasi-continue (sauf pour un fonctionnement dégradé de la station d’épuration). Des VTR et des données toxicologiques correspondant à des expositions annuelles ont été présentées pour certaines d’entre elles.

Concernant les agents biologiques, les doses infectantes ne sont pas fixes et l’exposition d’une personne sensible à de très faibles concentrations est parfois suffisante pour engendrer la pathologie associée.

7.2 QUANTIFICATION DU RISQUE

7.2.1 Emissions sonores

Les niveaux de bruits enregistrés autour du site LDC BRETAGNE (établissement en activité, périodes de mesures représentatives de 30 minutes) sont comparés ci-après avec les niveaux sonores susceptibles d’affecter l’homme.

Tableau 120 : Quantification du risque lié aux émissions sonores

Localisation Jour (dBA) Nuit (dBA) Limites de propriété 49,0 à 63,5 49,0 à 54,0 Droit des tiers les plus proches 64,5 48,0 - Seuil d’alerte de surdité : 3 à 6 h/j > 85 dBA Effets sanitaires - Perte de l’audition (en zone industrielle) : 24 h/j > 70 dB(A)

Les niveaux sonores mesurés localement (limites de propriété et habitation la plus proche) sont inférieurs aux niveaux pouvant entraîner un effet sanitaire sur la population.

Le risque sanitaire lié aux émissions sonores de l’établissement peut être considéré comme faible.

Rapport GES n°155791 288 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

7.2.2 Emissions des ouvrages d’épuration en mode dégradé

L’évaluation des expositions réalisée plus avant a permis de démontrer qu’un rejet d’effluent traité en marche dégradée de la station d’épuration aura peu de conséquence sur la qualité sanitaire du milieu aquatique en aval.

Les germes pathogènes contenus dans les MES rejetées en marche dégradée seraient nettement dilués par le milieu récepteur. Ils resteraient caractéristiques des germes ubiquistes couramment rencontrés.

Le dimensionnement adapté des ouvrages d’épuration et la maîtrise de leur fonctionnement permet en outre de réduire la probabilité d’apparition d’un fonctionnement dégradé, et de réduire sa durée potentielle. En cas de marche dégradée, les composés rejetés (matières organiques, azotées, phosphorées) constituent un risque plus « environnemental » que sanitaire.

Le risque sanitaire lié aux rejets d’effluent insuffisamment traité, en marche dégradée de la station d’épuration, peut être considéré comme très faible.

7.2.3 Exposition liée aux épandages

Aucun désordre particulier dans le domaine sanitaire, vis-à-vis des riverains ou vis-à-vis du personnel d’exploitation (qui est le plus directement exposé), n’a été observé dans le cadre des suivis agronomiques d’épandage de boues biologiques que GES assure depuis plus de 30 ans.

Le risque infectieux est lié à la teneur en germes pathogènes des boues épandues et donc de la qualité sanitaire des produits utilisés sur la chaîne de production. Ce risque peut provenir d’expositions avec les boues épandues par : ° contact direct du personnel chargé de l’épandage. Le personnel peut alors être vecteur indirectement pour d’autres personnes ; ° contact direct des populations les plus proches du plan d’épandage lors des épandages (problèmes respiratoires pour les particules les plus fines ou digestifs pour les plus grosses d’entre elles) ; ° contamination de la ressource en eau.

Les ordres de grandeur en éléments pathogènes contenues pour des boues biologiques ont été présentés précédemment. Les teneurs sont minimes, notamment en comparaison avec les quantités de germes naturellement présents dans les déjections animales (fumiers, lisiers).

L’épandage des boues est une technique qui permet d’utiliser le pouvoir épurateur naturel des sols par rapport aux germes potentiellement pathogènes apportés. Les micro-organismes contenus dans les boues sont en grande partie détruits par dessiccation, par l’action stérilisante des rayons ultra-violets et par la flore bactérienne.

Les modalités pratiques mises en œuvre lors des opérations d’épandage permettent de limiter l’exposition des riverains des parcelles épandues (enfouissement des boues directement dans le sol lors des épandages avant semis, respect des distances d’exclusion réglementaires, prise en compte des conditions météorologiques, notamment le sens du vent).

Rapport GES n°155791 289 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

Le contact direct avec les produits épandus est donc exclu pour les tiers.

Le risque sanitaire lié aux épandages des boues d’épuration biologique peut être considéré comme très faible.

7.2.4 Cas de la grippe aviaire

Aucune souche inapparente de la maladie n’a été détectée chez les volailles, c’est à dire que les symptômes de la grippe aviaire sont toujours visibles sur les animaux.

Les symptômes apparaissent rapidement à l’élevage (l’incubation dure de quelques jours à 1 semaine). L’AFSSA indique que les volailles domestiques (poulets notamment) sensibles à la grippe aviaire hautement pathogène développent rapidement des symptômes (jusqu’à 100 % de mortalité en 48 à 72 h). Ainsi, les éventuels animaux contaminés seraient détectés précocement et ne seraient pas dirigés vers l’abattoir.

Les caractéristiques de la forme hautement pathogène de la grippe aviaire (symptômes rapidement visibles), la vigilance et le suivi vétérinaire dans les élevages ainsi que les inspections ante-mortem à l’abattoir (par les services vétérinaires notamment), évitent l’introduction sur la chaîne d’abattage de volailles malades.

Les animaux ou partie d’animaux jugés impropres à la consommation humaine sont retirées au niveau des inspections vétérinaires ante et post-mortem déterminant la possibilité d’entrer dans la filière de consommation humaine.

Le tri des animaux s’effectue dès l’entrée dans l’abattoir et seuls sont transformés et mis sur le marché des produits issus d’animaux qui ont subi les contrôles vétérinaires ante et post-mortem.

L’activité de l’abattoir ne présente donc pas de risque sérieux de transmission de maladies à l’homme ou aux animaux puisque : - les animaux jugés impropres à la consommation humaine avant abattage, par l’inspection vétérinaire, - les parties saisies après abattage par l’inspection vétérinaire, sont identifiées, collectées et stockées séparément à l’abattoir. Ils sont ensuite destinés à la destruction en filière adaptée et autorisée et ne rejoignent en aucun cas la filière viande.

La production d’effluents souillés par des déjections infectieuses est donc peu probable. La présence de virus dans les effluents traités et les boues biologiques d’épuration est donc aussi très peu probable.

Pour les tiers, les risques infectieux peuvent être raisonnablement écartés.

Seul le personnel de l’établissement pourrait éventuellement être exposé à un risque toutefois peu élevé de transmission de la maladie compte tenu du tri des animaux malades présentant des signes cliniques en phase amont de l’abattage.

Rapport GES n°155791 290 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

A titre préventif, toutes les mesures de sécurité (équipements de protection, information, etc.) sont prises pour éviter une quelconque contamination du personnel travaillant directement au contact des animaux et des sous-produits.

De plus, suite au développement d’un épisode viral fin 2016-début 2017 dans le sud-ouest de la France, des mesures prophylactiques supplémentaires ont été prises par l’abattoir, notamment l’utilisation systématique d’un virucide pour le lavage des caisses de transport des volailles.

Le risque sanitaire lié à la grippe aviaire en particulier peut être considéré comme minime.

Rapport GES n°155791 291 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

8 INCERTITUDE SUR LA DEMARCHE D’EVALUATION DES RISQUES

La définition des incertitudes concerne à la fois l’évaluation de l’exposition des individus et l’évaluation de la toxicité des agents.

Les incertitudes et difficultés rencontrées dans cette étude sont liées : - à l’identification exhaustive des dangers potentiels de la substance pour l’homme, - à la quantification de certaines émissions, - à la définition ou l’absence de la relation dose-effet.

C’est donc le principe de prudence qui prévaut afin d’aboutir à un risque considéré comme minimal et acceptable.

9 IMPACT SUR LA SANTE EN PHASE CHANTIER

Les principales nuisances en phase chantier seront : - le bruit induit par la circulation (camions et engins de chantier) et par les travaux, - les risques d’envols de poussières lors des opérations de terrassement du terrain.

Les voies d’exposition seront identiques à celles décrites précédemment.

Les conditions mises en œuvre par LDC BRETAGNE (cf. Etude d’impact sur l’environnement) permettront de limiter l’impact des travaux sur la santé humaine.

En particulier, les opérations bruyantes seront réalisées le jour, période pendant laquelle les autres activités du secteur (circulations routières, activités agricoles) masqueront en partie les bruits liés aux travaux.

Les circulations des engins de chantier seront effectuées à faible vitesse, limitant le risque d’envol de poussières depuis les zones qui seront terrassées.

10 IMPACT SUR LA SANTE EN CAS DE CESSATION D’ACTIVITE

En cas de cessation d’activité de l’établissement, tous les moyens permettant de prévenir les risques de pollutions de l’environnement seraient mis en place (cf. Etude d’impact sur l’environnement).

En particulier, une fois l’ensemble des matières premières et déchets éliminés, l’installation serait nettoyée avant toute éventuelle opération de démontage ou de démolition. Les opérations seraient réalisées par des sociétés spécialisées, de façon à éviter tout transfert de pollution dans le sol et dans l’eau.

Par ailleurs, le site n’étant plus en activité, les agents susceptibles d’avoir un impact sur la santé des populations proches (bruit, agents pathogènes) seraient supprimés.

Rapport GES n°155791 292 Décembre 2017 LDC BRETAGNE à Lanfains (22) Partie 2 : Etude d’impact

11 CONCLUSION

Les principales substances ou agents émis en fonctionnement normal ou dégradé des installations qui sont susceptibles d’avoir un impact sanitaire sur les populations exposées sont : ° le bruit, ° les matières organiques et les agents pathogènes liés à un fonctionnement dégradé de la station d’épuration, ° les agents pathogènes liés aux épandages des boues biologiques.

Les différents risques ont été quantifiés ou qualifiés, ce qui a permis de montrer que les doses et les durées d’exposition réduisent le risque d’impact sanitaire.

Les niveaux sonores mesurés à proximité de l’établissement sont inférieurs aux niveaux d’exposition pouvant présenter un risque sanitaire pour la population.

Le fonctionnement de la station d’épuration en mode dégradé n’est pas de nature à entrainer une variation durable de la qualité sanitaire du milieu aquatique.

Les prescriptions applicables à la valorisation agronomique des boues d’épuration (respect des doses conseillées, respect des distances d’exclusion par rapport aux tiers, aux puits et aux cours d’eau, respect des délais sanitaires avant remise à l’herbe des animaux) limitent très nettement les risques bactériologiques.

L’activité de LDC BRETAGNE présente un niveau de risque acceptable dans les conditions d’exploitation actuelles et projetées.

Les mesures prises par l’établissement permettent de réduire au maximum l’impact éventuel de son activité sur la santé des populations environnantes.

Rapport GES n°155791 293 Décembre 2017