FAMINE EARLY WARNING SYSTEM NETWORK u RESEAU DE SYSTEME D ’ALERTE PRECOCE CONTRE LA FAMINEu BAMAKO S/C USAID BP 34 MALI

MALI RAPPORT MENSUEL SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE

le 4 mai 2001

RESUME

Les activités agricoles restent dominées par celles de contre saison de riz principalement en zone Office du Niger dans la région de Ségou. Les perpectives de cette campagne sont bonnes. Par ailleurs, on assiste aux travaux préparatifs de la campagne agricole 2001/02 (tels que labours à sec ou transport de fumier) et la poursuite de l’installation des cultures de décrue dans les régions de , Tombouctou et autour du fleuve Niger et des lacs.

L’état des pâturages et les conditions d’abreuvement sont satisfaisants dans l’ensemble. Cependant, ils sont dégradés à travers les régions de Tombouctou, Gao et Kidal. Les troupeaux séjournent en ce moment dans les zones habituelles de séjour en saison sèche (de décembre à juin) autour des fleuves où des concentrations sont signalées.

La tendance à la hausse du prix du mil amorcée depuis janvier 2001 sur les marchés de consommation des capitales régionales s’est poursuivie en avril. Ceci résulte essentiellement des récoltes moyennes de la campagne 2000-2001, des programmes d’achats locaux des partenaires (organismes et ONG) et de la demande de certains pays voisins. Sur le marché de Ségou — principale zone de production du mil — le prix moyen du mil en mi-avril 2001 est de 26% supérieur à celui du mars, 56% supérieur à celui d’avril 2000 et 30% à la moyenne des cinq dernières années (1996-2000).

Le Système d’Alerte Précoce a détecté le risque de « difficultés alimentaires » (corréspondant à peu près à l’insécurité alimentaire élevée) pour 394.913 personnes vivant en zone SAP (quelques 350 communes au nord du 14ème parallèle et le risque potentiel pour plusieurs milliers de personnes de vivre des « difficultés économiques » (l’insécurité alimentaire modérée) à la prochaine période de soudure.

Il a recommandé pour ces populations vulnérables que les structures locales et les partenaires au développement renforcent ou initient, au besoin, des actions de soutien des revenus (maraîchage, embouche, aviculture, pisciculture, petit commerce, etc…) afin d’améliorer l’accessibilité aux denrées alimentaires et formuler également une distribution gratuite de 10.790 tonnes de mil-sorgho pour trois mois (juillet, août, septembre) pour celles en difficultés alimentaires (hautement vulnérables).

I. CONDITIONS GENERALES D’ELEVAGE

Les pâturages loin des points d’eau permanents (exondés) demeurent satisfaisants en cette période de soudure pour les animaux. Cependant, ils offrent un mauvais état dans les régions de Tombouctou (nord-ouest du Faguibine), Gao (vallée du Tilemsi) et Kidal.

Un Projet de l’USAID géré par Chemonics International Inc. USAID/FEWS NET B.P.34 Bamako, Mali Tel: (223) 29-94-60 Fax: (223) 29-94-60 [email protected] 2

Les pâturages autour des fleuve et lacs (inondés : bourgoutières) sont globalement mauvais excepté dans la région de Mopti et dans les zones lacustres de Tombouctou où ils sont moyens.

Les conditions d’abreuvement sont difficiles dans les régions de Tombouctou et Kidal. Ailleurs, elles sont satisfaisantes pour le moment.

Les mouvements de transhumance tirent vers leur fin. Les troupeaux sont actuellement en séjour dans les zones habituelles de concentrations des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, autour des mares, lacs et dans les plaines rizicoles à Tombouctou et dans les bourgoutières (Delta du Niger) à Mopti.

II. MARCHES

Ce mois d’avril a été caractérisé par d’importantes hausses du prix du mil sur tous les marchés de consommation des capitales régionales du pays. Cette tendance générale des prix à la hausse relevée depuis janvier 2001 sur les marchés des capitales régionales se poursuit. Les récoltes moyennes de la campagne 2000/01, les programmes d’achats locaux des partenaires (organismes et ONGs) et la demande de certains pays voisins en sont les principales raisons de cette hausse du prix moyen du mil sur les marchés des capitales régionales.

Cette hausse des prix reduit le pouvoir d’achat des consommateurs même sans alterer souvent leur situation alimentaire. Les groupes les plus vulnerables à la hausse des prix restent ceux en difficultes alimentaires et économiques. Ceux en difficulté économique pourront venir à bout de leur problèmes par un surplus d’effort ? dépenser plus que d’habitude (donc générer plus de révenus ménagers) pour acceder aux céréales. La hausse des prix, bien qu’inquiétante pour les consommateurs, est favorable aux producteurs qui après deux années de production record avaient des problèmes d’écoulement.

Selon l’Observatoire du Marché Agricole (OMA), la situation alimentaire de cette année est favorable à une mise en marché d’une partie du stock national de sécurité (SNS), mais aucune vente d’ancien stock dans le cadre de la rotation technique n’a été décidée. L’essentiel des actions pour ce qui concerne le SNS reste la mobisation des recommandations de distributions gratuites du SAP,soit 10.790 tonnes de céréales don’t 80 pourcent sont déjà sorties des magasins.

Le marché de Ségou — marché diffuseur national du mil — traduit bien la hausse du prix du mil en ce mois d’avril 2001 (Figure 1). Sur les marchés de consommation de Ségou, le prix moyen du mil en avril 2001 est de 26% supérieur à celui du mois passé, 56% supérieur à celui d’avril 2000 et 30% à la moyenne des cinq dernières années (1996-2000). Il est probable que le reste du pays sentira bientôt l’impacte de cette hausse ? voire flambée ? de prix de mil, déjà en dessus du prix en 1998. 3

Figure 1: EVOLUTION INTERANNUELLE DU PRIX MOYEN DU MIL MARCHES DE SEGOU VILLE

180

160

140

120

100

80

60 Francs CFA/kg 40

20

0 jan fév mars avr mai juin juil août sep oct nov déc Moyenne 91 91 94 97 105 105 113 119 111 110 101 92 1998 91.4 91.5 101.2 119.2 139.7 129.4 146.6 160.8 157.5 163.2 125.0 104.0 1999 100.0 100.0 100.0 100.2 100.0 100.0 104.5 99.7 87.2 87.5 80.0 75.6 2000 61.3 60.8 60.6 61.5 61.6 59.6 62.3 69.9 62.3 68.7 83.6 79.8 2001 80.0 93.0 103.0 139.0 GRAPHIQUE: FEWS NET/ Mali SOURCE: OMA

III. SITUATION ALIMENTAIRE 2000/01

III.A. Réunion d’expertise SAP de pronostic définitif pour la campagne 2000/01

Le Système d’Alerte Précoce a tenu du 08 au 11 mars 2001 sa réunion d’expertise de pronostic définitif pour la campagne 2000-2001. Cette session a actualisé le pronostic provisoire établi tous les ans au mois de novembre. Il ressort pour cette année que la production céréalière globalement moyenne au Mali, excepté la production rizicole qui a augmenté pour la sixième année consécutive, laisse apparaître quelques poches de mauvaises récoltes suite au déficit pluviométrique enregistré:

· le risque d’apparition de difficultés alimentaires (hautement vulnérables) pour 394.913 personnes vivant en zone SAP (348 communes au nord de la 14ème latitude N) et reparties dans les cercles de : · Mopti, , et Youvarou dans la région de Mopti ; · Gourma-Rharous et Niafunké dans la région de Tombouctou ; · Gao, Ansongo, Bourem et Ménaka dans la région de Gao ; · Kidal et Abéïbara dans la région de Kidal (Tableau Nº 1). 4

Tableau Nº 1: Populations à risque de Difficultés Alimentaires

Régions Cercles Ex-arrondissements Communes Populations Quantités (T) Mopti Mopti Korientzé 19 024 520 Sendégué Ouroubé Doudé 10 543 290 Bandiagara Kani-Gogouna 17 998 490 Douentza Douentza central Débéré 3 535 100 4 990 140 3 432 100 Boré Dangol Boré 18 158 490 N’Gouma Diaptodji 25 391 690 Youvarou Youvarou central Youvarou 21 434 580 6 445 180 Dongo 9 356 260 Gathi-Loumo Farimaké 7 844 220 Guidio-Saré Déboye 10 577 290 Total région 158 727 4 350 Tombouctou Gourma Bambara Maoudé Bambara Maoudé 12 858 350 Rharous Haribomo 11 304 310 Niafunké Banikane Banikane- 16 586 450 Narhawa Kouméra 10 906 300 Léré Léré 19 989 540 N’Gorkou N’Gorkou 14 920 410 Total région 86 563 2 360 Gao Gao Gao central Gounzoureye 26 430 720 Sony-Aliber 49 044 1 330 Djébock Anchawadj 8 544 230 Tilemsi 2 488 70 Haoussa Foulane Gabéro 18 059 490 Ansongo Ansongo central Bara 12 509 340 Bourem Almoustarat Tarkint 5 998 170 Ménaka Andéramboukane Andéramboukane 16 987 460 Total région 140 059 3 810 Kidal Kidal Annefif Annefif 3 516 100 Abeïbara Abéïbara central Abéïbara 2 806 80 Bouréissa Boghassa 3 242 90 Total région 9 564 270

TOTAL ZONE SAP 394 913 10 790 Source : SAP-mars 2001

· le risque potentiel pour plusieurs milliers de personnes de vivre des difficultés économiques (modérément vulnérables) à la prochaine période de soudure à travers essentiellement les régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal (Tableau Nº 2). 5

TABLEAU Nº2 : Populations à risque de Difficultés Economiques

Régions Cercles Ex-arrondissements Communes Koulikoro Kolokani Didiéni Didiéni Sagabala

Mopti Mopti Mopti central Sokoura Bandiagara Bandiagara central Bandiagara urbain Doucombo Dourou Lowol-Guéou -Bana Kendié Kendié Ouo Bara-Sara Pignari Sangha Sangha Douentza Douentza central Douentza Koubéwel-Koundia Pétaka Diawéli-Maoudé Tédié Dallah Kéréna Hombori Ténenkou Ténenkou central Diaka Ténenkou urbain Sougoulbé Ouro-Ardo Ouro-Guiré Diondiori Youvarou Dogo Bimbéré-Tama Sah N’Dodjiga

Tombouctou Tombouctou Lafia Gargando Raz El Mâ Raz El Mâ Tilemsi Tilemsi Gourma Rharous Gourma Rharous central Rharous Banikane Gossi Inadiatafen Hamzakouma Ouinarden Ouinarden Niafunké Saraféré Fitounga

Gao Gao Gao central urbain Gao urbain Bourem Bourem central Bourem Taboye 6

TABLEAU Nº2 : Populations à risque de Difficultés Economiques (suite)

Kidal Kidal Kidal central Kidal Essouk Essouk Abeïbara Tin-Zaouatène Tin-Zaouatène Tessalit Tessalit central Tessalit Aguel Hoc Adjel-Hoc Tin Kar Tim-Taghène Tin Essako Tin Essako central Tin-Essako Abiyou Téguérète Inesserine Source : SAP-mars 2001. L’estimation de ces populations n’est pas disponsible.

· aucun risque alimentaire (situation de « rien à signaler ») prévu pour les reste de la population vivant en zone SAP en raison des revenus agricoles et/ou monétaires acquis leur permettant un accès relativement facile aux denrées alimentaires pendant la campagne de commercialisation 2000/01. Il en est de même pour la zone du pays qui n’est pas couverte par le SAP (« hors SAP »)et là où les populations sont en situation de « Rien a signaler » parce qu’elles disposent de revenus agricoles et/ou monetaires leur permettant un acces relativement facile aux denrées alimentaires courant 2000-01.

· Cependant, même s’il n’y a pas de problèmes alimentaires, la zone cotonnière ressentira un manque à gagner cette année à cause soit du mauvais déroulement de la campagne soit du boycott de la campagne de coton. (Comme arrière-plan, les paysans de la zone cotonnière surtout de Bougouni et Sikasso ont décidé de ne pas semer le coton au titre de la campagne 2000-01 tant que le Gouvernement ne règle pas certaines de leurs doléances. Le mot d’ordre de grève n’a été levé que le 26 juin 2000. Ce qui a eu pour conséquences le retard notoire dans la mise en place des parcelles des principales cultures en général et celles du coton en particulier, le chevauchement du calendrier agricole (la date limite de semis de coton est fixée au 20 juillet). Jusqu’au 26 juin, certains paysans dans le doute n’avaient pas accepté de consacrer les champs de coton aux céréales alors que d’autres avaient préférer le faire ainsi. A la levée du du grève, il fallait pour certains paysans semer le coton et les céréales au même moment sur les parcelles disponibles, pour d’autres défricher de nouvelles parcelles pour le coton quand ils avaient consacrer les champs disponibles aux céréales. En conclusion, il n’a pas été constaté de variations importantes de la production céréaliere dans cette zone. La production de coton a tout de même subit une baisse drastique.)

Voir Carte Nº1 pour une répartition géographique des zones vulnérables. 7

Carte Nº1 : Zones vulnérables 2000/01 RISQUE ALIMENTAIRE 2000/2001 Zone SAP

Légendes

Rien à signaler

Difficulté économique

Difficulté Alimentaire

KM Hors SAP

0 100 200

Source : SAP- mars 2001

III.B. Recommandations d’actions

La mise en oeuvre des recommandations d’action releve en general de l’Etat mais egalement d’autres utilisateurs de l’information (populations, ONG, Organismes, et Partenaires, entre autres).

III.B.1.Recommandations d’ordre général visant à réduire l’insécurité alimentaire

Dans toutes les communes où vivent des populations à risque de « difficultés alimentaires » et/ou de « difficultés économiques » le SAP recommande que les structures locales et les partenaires au développement renforcent ou initient, au besoin, des actions de soutien des revenus (maraîchage, embouche, aviculture, pisciculture, petit commerce, etc…) afin d’améliorer l’accessibilité aux denrées alimentaires.

Il est également recommandé que tous les intervenants, dans leurs diverses actions, privilégient les groupes vulnérables (les enfants de moins de 5 ans, les femmes en général et les personnes âgées).

Le SAP souhaite que les partenaires appuient les programmes de cantines scolaires dans les régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal.

Le renforcement des programmes de banques, magasins, coopératives ou greniers de céréales sera une bonne alternative qui réduirait les difficultés d’accès aux denrées en période de soudure. 8

III.B.2.Actions particulières en faveur d’élevage et de groupes pastorals.

Dans les régions de Kidal, Gao, Tombouctou et Mopti, les populations affectées par l’insécurité alimentaire pour cette campagne sont en majorité des éleveurs ou des agro-pasteurs. C’est pourquoi le SAP recommande que soient initiées immédiatement, par les différents partenaires et les populations elles mêmes, des actions de déstockage du bétail.

La mise en place d’un système amélioré d’approvisionnement en aliment bétail (vente d’aliments bétail autour des points d’eau ou des centres de regroupement de troupeaux) reste prioritaire pour le cheptel. Ainsi, dans le cadre des actions Le Programme de Restructuration du Marché Céréalier alternatives, le SAP recommande la prise en Le Programme de Restructuration du Marché Céréalier (PRMC) est charge partielle ou totale un Programme multilatéral mis en place en 1981 par le par les partenaires, l’Etat et Gouvernement du Mali et ses principaux partenaires extérieurs en ou le PRMC la mise en vue de faire face à une insécurité alimentaire conjoncturelle tendant à devenir structurelle. Il est placé sous la Tutelle du Ministère de place d’un stock minimum l’Economie et des Finances. de 1.000 tonnes d’aliment bétail dont 300 tonnes pour Le PRMC dispose d’un système de sécurité alimentaire renforcé la région de Kidal, 300 pour (SSAR) ayant pour objet la gestion des crises alimentaires Gao et 400 tonnes pour d’urgence et le développement des filières. Il se compose : celle de Tombouctou. Cet - du Système d’Alerte Précoce (SAP) ; aliment bétail sera vendu à - de l’Office des Produits Agricoles du Mali (OPAM) ; gestionnaire des prix abordables pour du Stock National de Sécurité qui est en ce moment à son niveau les éleveurs. plafond de 35 000 tonnes de mil/sorgho. Cet Office dispose en son sein de la Cellule de Veille chargée de mettre en œuvre le Plan d’Intervention d’Urgence en cas de crise alimentaire En vue de réduire à moyen majeure. terme les difficultés - du Système d’Information sur les Marchés (SIM) devenu d’abreuvement des Observatoire des Marchés Agricoles (OMA) ; troupeaux dans les régions - de la Cellule d’Appui au Développement à la Base (CADB) qui est de Mopti, Tombouctou, Gao la structure chargée de la mise en œuvre des recommandations et Kidal, le SAP formulées par le SAP, de l’organisation du transport des vivres, recommande : du suivi et de la supervision des opérations de distributions · la multiplication des gratuites ; puits pastoraux et des - du Fonds Commun de Contre Partie et du Fonds de Sécurité Alimentaire, instruments financiers de mise en œuvre des actions forages là où cela est de sécurité alimentaire. nécessaire et possible, · la réparation et/ou La coordination entre partenaires du PRMC s’effectue actuellement l’équipement des points aux niveaux suivants : d’eau notamment les · Le Comité d’Orientation et de Coordination du Système de forages positifs Sécurité Alimentaire (COCSSA) : abandonnés dans le · Le Comité de Gestion des Donateurs ; Séno-Mango à Mopti et · Le Comité Technique ; aussi dans les régions · Le Comité Paritaire de Suivi Financier. de Kidal, Gao et Tombouctou. · le renforcement et/ou la reprise des programmes de surcreusement de mares dans certains parcours de transhumance d’hivernage. 9

Au plan de la santé animale, dans les lieux de concentrations de troupeaux, il est vivement souhaité que les structures techniques compétentes soient appuyées par les partenaires afin de diligenter l’exécution des différents programmes de vaccinations. Les recommandations SAP recoupent les programmes de developpement du pays, tels que le programme de soutien au secteur de l’elevage dans le nord du pays, le Programme Mali Nord-Est, qui engage dans la rehabilitation des infrastructures (puits, forages, parcs de vaccination, mise en place de cooperatives), la sante animale a travers les campagnes de vaccination, l’organisation des marches a betail, et l’approvisionnement en aliment betail.

Contre les oiseaux granivores des dispositions devraient être prises à temps par les structures compétentes et les programmes de développement , afin de minimiser les pertes de récoltes de la prochaine campagne agricole 2001/02. Comme la lutte anti-aviaire demande la mobilisation des gros moyens (locations d’avions, envergures des zones à traiter), l’appui financier des partenaires est souhaité.

III.B.3.Recommandations de distributions alimentaires gratuites pour 2001

Les populations en « Difficultés alimentaires » sont près de 400.000 personnes. Elles bénéficieront d’une aide alimentaire de 10.790 tonnes de mil-sorgho sur la base de la demi-ration de la norme de consommation nationale soit 9kg par personne et par mois pour trois mois (juillet, août, septembre).

Une mesure énoncée au pronostic provisoire de novembre 2000 et qui reste d’actualite au pronostic definitif de mars 2001 concerne la distribution gratuite des aides alimenatires. La mise en œuvre de ces distributions tiendra compte des actions spécifiques annoncées par les partenaires comme le PAM, la Coopération Allemande à travers son Programme Mali-Nord et l’ONG « Agro-Action Allemande ».

Déjà, lors de sa réunion du 2 février, le Comité d’Orientation et de Coordination du Système de Sécurité Alimentaire (COCSSA), organe majeur de pilotage du PRMC, a décidé la programmation de 12 500 Tonnes de céréales pour faire face aux recommandations du SAP.

La rencontre des intervenants directs en marge de la réunion de concertation sur la sécurité alimentaire, a noté la volonté de travailler en synergie dans le domaine en vue de prendre en compte toutes les situations et d’éviter des doubles emplois.