Tous À L'opéra
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OPÉRA NATIONAL S BORDEAUX Hi Rêve de valse Opérette en trois actes. Livret de Felix Dôrmann et Leopold Jacobson d'après une nouvelle de Hans Miiller. Musique d'Oscar Straus. Créé le 2 mars 1907 au Carltheater de Vienne. Adaptation française de Léon Xanrof et Jules Chancel Créée le 3 mars 1910 au Théâtre Apollo à Paris. Théâtre Fémina Bordeaux AQUTTAINE Février 2004 L'Opéra tient à remercier le Club des Partenaires de l'Opéra National de Bordeaux partenaires fondateurs Actas Consultants Caisse d'Épargne Aquitaine-Nord Cofinoga Mercedes-Benz Bordeaux Société Bordelaise de CIC partenaires associés Air liquide Aquitaine Travaux Banque Populaire du Sud-Ouest Casino de Bordeaux Château Haut-Bailly CORDIER Mestrezat & Domaines EDF Grands Clients Sud-Ouest Gaz de Bordeaux Groupe CMR Chantiers d'Aquitaine Lexus Bordeaux Sanofi Winthrop Industrie (site d'Ambarès) Syndicat Viticole de Pessac-Léognan partenaires Elyo Midi Océan Librairie Mollat THALES Avionics les entreprises qui soutiennent des projets... > Caisse des dépôts et consignations les actions vers les jeunes (Campus en Musique - Ma voix et Toi) > Casino de Bordeaux Orchestre en Fête > Château Haut-Bailly le Ballet de l'Opéra National de Bordeaux > Fondation DaimlerChrysler France les jeunes artistes (Concert lyrique Hui-Hé — juin 2004) > Fondation France Telecom La Cenerentola (Production lyrique — mars 2004) > Fonds d'action SACEM l'enfant et la musique (action culturelle) > Groupe Duclot les productions lyriques, symphoniques et chorégraphiques > Syndicat Viticole de Pessac-Léognan les concerts dégustation ainsi que Baronne Philippine de Rothschild BP 3000 La Donna Simone Mahler Rêve de valse Opérette en trois actes. Livret de Felix Dôrmann et Leopold Jacobson d'après une nouvelle de Hans Muller. Musique d'Oscar Straus. Mise en scène Pierre Sybil Direction musicale Claude Cuguillère Chorégraphie Andrée Renard Décors Michel Fersing Costumes Maison Crout Franzi Raphaëlle Farman Maurice de Fonségur Eric Faury Le prince Lothar Claude Deschamps La princesse Hélène Sandra Giambra Le grand-duc Joachim VII André Jobin Frédérique Anne-Marie Lyonnaz Moussy Christophe Berry Wendolin Michel Cahuzac Sigismond Denis Goujon Une demoiselle d'honneur Anyl Floriane Seigneurs et dames de la cour de Snobie, ambassadeurs, ministres, officiers, étrangers, soldats. Orchestre, Chœur et Ballet du Théâtre Fémina Régisseur Bernard Auzimour Opéra National de Bordeaux Théâtre Fémina Première le 7 février 2004 Bordeaux Acte 1: 50 mn — entracte (20 mn) — Acte II : 55 mn — entracte (20 mn) — Acte III : 45 mn Durée totale du spectacle : 3 h 10 mn environ • Lily Elsie dans le rôle de Franzi, Londres, Hicks Theatre, 7 janvier 1911. Argument L'action se déroule dans le Crand-Duche' de Snobie. — Acte I — Dans le palais grand-ducal de Snobie, s'achève le repas de noces de la Princesse Hélène, fille du souverain régnant Joachim VII, avec Maurice de Fonségur, lieutenant français de petite noblesse. Son attitude, parfois désobligeante, répond à l'antipathie de quelques hauts dignitaires du pays qui désapprouvent cette véritable mésalliance. Fonségur, seul avec son ami Moussy, lui révèle qu'à la suite d'une maladresse, il a été contraint d'accepter cette union. Mais son unique désir est de retrouver sa liberté. Le prince Lothar, de la branche collatérale, convoitant secrètement la main d'Hélène, informe Fonségur d'une disposition de la loi pragmatique qui annule tout mariage princier infécond. Aussitôt, le lieutenant prétexte le secret d'une infirmité très person nelle... Cette révélation enchante Lothar, mais désole Joachim, attristé par la mise en péril de sa descendance, « de sa pauvre dynastie ». L'esprit libre, Fonségur ne songe plus qu'à se rendre au concert que donne un orchestre de Viennoises, dans le jardin d'un restaurant voisin. Le lieutenant s'éclipse avec précaution, non sans avoir pris congé de sa jeune épouse qui gagne, seule et résignée, la chambre nuptiale. — Acte II — Dans le parc, sous la conduite de la jeune violoniste Franzi, les musiciennes attaquent une marche que chacun siffle en chœur, tandis qu'arrivent Moussy et Fonségur. Ce dernier s'enflamme rapidement pour la jolie Franzi et l'invite à un dîner intime dans l'un des cabinets particuliers du restaurant. Surviennent Lothar et Joachim, à la recherche du jeune marié. L'ambiance et la bonne compagnie des dames de l'orchestre les détournent de leur mission que leur remémore soudain le passage de Franzi, aussitôt sollicitée de questions : A-t-elle vu un officier français ? Les réponses subtiles de la violoniste orientent la conversation sur la musique. Lothar évoque sa passion pour le piccolo d'une façon si guillerette, si indigne d'un prétendant au trône, qu'un rappel à l'ordre de Joachim met un terme à l'entrevue. Les deux hommes s'éloignent lorsque Franzi se trouve confrontée à l'interrogatoire d'Hélène et de sa gouvernante, arrivées entre temps. La musicienne, amoureuse de son lieutenant, déborde de bonheur. Elle conseille à la princesse, sans savoir le but réel de sa présence, de se montrer moins impassible, plus intentionnée, si elle veut, un jour, parvenir à séduire un homme. Hélène enregistre la recommandation de la violoniste qui part rejoindre son pupitre. À ce moment, Fonségur et Moussy croient pouvoir s'esquiver lorsqu'ils sont aperçus par Hélène, Lothar et Joachim. L'explication qui s'impose est interrompue par les accents légers qui émanent soudain de l'orchestre. Fonségur invite Hélène, et le couple valse. Franzi découvre la scène, et comprend qu'elle a prodigué ses conseils à Rêve de valse | 07 une rivale. C'est l'esclandre ! En pleurs, la musicienne brise à terre son violon tandis que le rythme joyeux de la danse emporte toute l'assistance. — Acte III — Quelques jours plus tard, le palais est en émoi. Hélène, affectant une gaîté jusqu'ici ignorée, s'est mise en tête de moderniser ses appartements, réclamant à son père des sommes de plus en plus importantes. La Cour est sans dessus dessous, d'autant qu'on y a observé les passages répétés d'une femme inconnue. Tout cela intrigue Fonségur qui se fâche lorsque Lothar parle ouvertement d'épouser Hélène, après la répudiation de son mari. La bonne Franzi est effectivement au palais, lucide quant à l'inanité de son rêve. Elle est accourue à la demande de la princesse dont l'unique désir est de conquérir Fonségur. De son côté, celui-ci réalise qu'il aime sincèrement Hélène. La féli cité de leur réconciliation les réunit enfin. Et la pauvre Franzi, les yeux pleins de larmes, joue du violon afin de puiser dans sa musique, la consolation à ce bonheur dont elle est l'auteur. Dominique Chesquière 08 | Dominique CHESQUIÈRE Un « Straus » bien singulier... Il ne possède qu'un « s » ! Comment se retrouver à travers tout ce bouquet de Strauss, ou de Straus, qui vien nent fleurir partitions et affiches de théâtres depuis des lustres ! Certes, ce nom évoque Vienne... Quoique... ! ! ! Effectivement, nous y découvrons Johann Strauss (1804-1849), premier du nom, que chacun connaît pour avoir, au moins une fois, siffloté sa célèbre Marche de Radetzky. Composée en 1848, comme chant révolutionnaire, elle a pris désormais l'allure d'un hymne national qui achève martialement le rituel concert viennois du nouvel an. Forçant l'interdiction de suivre les traces musicales paternelles, vient ensuite Johann Strauss (1825-1899), second du nom. Son talent fit évoluer la plus célèbre des danses viennoises au point que sa popularité le gratifia du titre de « Roi de la Valse » dont la plus illustre, Le Beau Danube Bleu fut paradoxalement consacrée par Paris en 1867. Ajoutons, qu'il est le seul de la famille à avoir composé pour la scène, amenant l'opérette viennoise à son apogée. Qui n'a jamais entendu voler sa légendaire Chauve-Souris ? Les deux frères de Johann le rejoignirent pour rallier la cause musicale de la famille. Ainsi trouve-t-on Josef Strauss (1827-1899) et Edouard Strauss (1835-1916), tous deux compositeurs de valses élégantes et de polkas charmantes. Sans aucun lien de parenté, vient Richard Strauss (1864-1949). Lui, est Bavarois. Il naquit à Munich et mourut à Garmisch-Partenkirschen. On lui doit quelques opéras dont Salomé (1905), Elektra (1909) et surtout Le Chevalier à la rose (1911 ). On le vit aussi à Vienne, mais à la tête de l'Opéra de 1919 à 1924. Nous parvenons enfin à celui qui nous intéresse aujourd'hui : Oscar Straus. Oscar Straus (1870-1954) Si son patronyme a la même consonance que les précédents, ce Straus-là ne possède aucune parenté avec eux... Et pour cause, sa singularité est que son nom ne comporte qu'un « s » I En revanche, il est Viennois. Rêve de valse \ 09 Son père, Léopold Straus, quitta Mannheim dont il était originaire, pour venir se fixer dans la capitale autrichienne, afin d'y faire une carrière dans la finance. On ne sait comment celle-ci s'acheva, mais on sait comment elle commença... Peu de temps après son arrivée dans le monde bancaire, Léopold séduit la fille de son supérieur, Mlle Gabrielle Stern et l'épouse... Et le dimanche 6 mars 1870, au 27 de la Donaugasse, naît Oscar, le futur compositeur. Il présente très tôt une prédisposition pour la musique, hasardant, dit-on, une première composition à l'âge de dix ans... Travail naïf, certes, mais révélateur. Aussi, les parents Straus n'hésitent pas à orienter le petit Oscar vers cette voie qui semble lui tenir à cœur. Ils lui font découvrir le théâtre, voire les théâtres de Vienne où l'opérette resplendit encore des derniers éclats de son « âge d'or ». La concurrence entre le Theater an der Wien et le Carltheater permet de conjuguer abondance et qualité. Le ».» MW garçonnet de neuf ans vibre ainsi aux accents des partitions de Franz von Suppé (1825-1899), de Johann Strauss, de Cari Millôcker (1842-1899), mais aussi aux rythmes inimitables de Jacques Offenbach (1819-1880), si adulé à Vienne, et de Sir Arthur Sullivan (1842-1900), père de l'opérette anglaise qui entre alors, retentis sante, dans la métropole danubienne.