PANAIS ENERGIE

Site du projet : Voie de Champigny – RD161 10410 THENNELIERES

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER UNE UNITE DE METHANISATION DE MATIERES ORGANIQUES VOLET A : DOSSIER ICPE

RESUMÉ NON TECHNIQUE

Rubriques des activités soumises à autorisation au titre de la nomenclature des

installations classées pour la protection de l’environnement : 2781.2

ARTAIM CONSEIL

Carine MALLIER PANAIS ENERGIE 99, route des vallées, 10400 Siège social : port. : 06 65 24 92 89 Ferme de Panais [email protected] 10410 SAINT PARRES

AUX TERTRES PANAIS ENERGIE Bernard et Charlène BOUTITON

Ferme de Panais, 10410 St Parres aux Tertres

port. : 06 17 33 28 45 / 03 25 80 61 69 sceapanais@aol .com

Référence : 001277_PANAIS ENERGIE_EI_092014_DAE_v0.1.docx

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 2 Résumé non technique SOMMAIRE

1. PRESENTATION DE LA SOCIÉTÉ PANAIS ENERGIE ET DU PROJET ...... 6 1.1. Le projet la société PANAIS ENERGIE ...... 6 1.1.1. Identification du demandeur ...... 6 1.1.2. Localisation du site objet de ce dossier ...... 7 1.1.3. Historique du site et utilisation actuelle ...... 7 1.1.4. Origine et historique de la société et du projet ...... 9 1.1.5. Le principe de la méthanisation ...... 10 1.1.6. L'objectif du projet ...... 10 1.1.7. Type et origine des déchets organiques utilisés ...... 10 1.1.8. Le procédé de traitement et les installations industrielles ...... 11 1.2. Les installations classées ...... 24 1.3. L’enquête publique ...... 26 1.4. Agrément sanitaire ...... 27 2. JUSTIFICATION DU CHOIX DU PROJET ET DU SITE ...... 28 2.1.1. Développement durable – un projet de territoire ...... 28 2.1.2. Objectifs du projet...... 28 2.1.3. Avantages du projet ...... 29 2.1.4. Localisation du projet et choix du site ...... 29 2.1.5. Raisons du choix du projet parmi les différentes solutions envisageables ...... 30 2.1.5.a. Raisons du choix du projet en termes de traitement de déchets ...... 30 2.1.5.b. Raisons du choix du projet en termes de production d’énergie ...... 30 2.1.5.c. Modes de valorisation possibles du biogaz et justification du choix retenu ...... 32 2.1.5.d. Modes de valorisation possibles du digestat et justification du choix retenu ...... 32 3. ENVIRONNEMENT DES INSTALLATIONS ...... 34 3.1. Localisation du site ...... 34 3.2. Milieu physique ...... 34 3.3. Le climat et la qualité de l’air ...... 35 3.4. Le patrimoine paysager et culturel ...... 35 3.5. Le patrimoine naturel et les sites Natura 2000 ...... 36 3.6. Le milieu socio-économique ...... 37 4. IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES COMPENSATOIRES ...... 39 4.1. Effets sur le milieu physique et sur le sol ...... 39 4.2. Le milieu naturel - Evaluation des incidences sur les sites Natura 2000...... 39 4.3. Le paysage ...... 39 4.4. L’Urbanisme ...... 40 4.5. Protection des biens matériels et du patrimoine culturel ...... 40 4.6. Eau ...... 41 4.7. Compatibilité du projet avec le SDAGE et le SAGE ...... 44 4.8. Rejets atmosphériques et odeurs ...... 45 4.9. Bruit ...... 46 4.10. Déchets ...... 46 4.11. Transports ...... 47 4.12. Impact énergétique et émissions de gaz à effet de serre – Utilisation rationnelle de l’énergie ..... 49 4.12.1. Production d’énergies renouvelables et bilan énergétique du site ...... 49 4.12.2. Bilan des émissions de gaz à effet de serre ...... 50 4.12.3. Emissions lumineuses ...... 50 4.12.4. Analyse des effets cumulés avec d’autres projets connus...... 50 4.12.5. Addition et interaction des effets entre eux ...... 51 5. EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES (ERS) ET INTERPRÉTATION DE L’ÉTAT DES MILIEUX (IEM) ...... 52 5.1. Préambule ...... 52 5.2. Résultats de l’ERS et de l’IEM ...... 53 6. ETUDE DE DANGERS ...... 55 6.1. Préambule ...... 55 6.2. Définitions : Probabilité, cinétique, intensité des effets des phénomènes dangereux et gravité des accidents ...... 55 6.3. Identification des dangers, des mesures de maîtrise des risques, et des scénarios d’accidents retenus ...... 58

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 3 Résumé non technique 6.3.1. Identification des dangers ...... 58 6.3.2. Mesures de maitrise des risques ...... 58 6.3.3. Scénarios d’accidents retenus ...... 59 6.4. Résultat de l’étude de danger et évaluation du risque ...... 60 6.5. Conclusion ...... 63

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX

Principales figures

Figure 1 : Localisation du site de méthanisation ...... 8 Figure 3 : Schéma des principaux flux de matières du projet ...... 12 Figure 5 : Prise de vue : couloirs d’ensilage (09/06/2015) ...... 13 Figure 6 : Exemple de digesteur ou de post-digesteur ...... 14 Figure 7 : Procédé d’épuration du biogaz ...... 16 Figure 8 : Prise de vue : installation d’épuration du Biogaz (09/06/2015) ...... 17 Figure 9 : Détail d’une membrane ...... 18 Figure 10 : Bilan de la qualité et de la quantité de digestat ...... 20 Figure 11 : Prise de vue des installations en exploitation sous le régime de la déclaration ...... 40 Figure 12 : Gestion actuelle des eaux pluviales ...... 41

Principaux tableaux

Tableau 1 : Principales données de localisation du site du projet ...... 7 Tableau 2 : Gisement identifié ...... 10 Tableau 3 : Caractéristiques des digesteurs et du post-digesteur ...... 14 Tableau 4 : Liste des communes concernées par l’enquête publique...... 26 Tableau 5 : Principales données de localisation du site du projet ...... 34 Tableau 6 : Localisation des habitations les plus proches du projet et distance par rapport au site ...... 37 Tableau 7 : Trafic routier moyen annuel induit par le projet ...... 47 Tableau 8 : Trafic routier maximum induit par le projet en période de pointe (épandage) ...... 47 Tableau 9 : Analyse des effets cumulés ...... 50 Tableau 10 : Critères de probabilité d’un accident ...... 55 Tableau 11 : Valeurs de référence relatives au seuil d’effets sur l’homme...... 57 Tableau 12 : Gravité des conséquences humaines à l’extérieur des installations ...... 58 Tableau 13 : Scénarios d’accidents critiques retenus ...... 59 Tableau 14 : Synthèse des distances d’effet des scénarios retenus ...... 60 Tableau 15 : Niveau de gravité des scénarios retenus...... 61 Tableau 16 : Grille d’évaluation du risque ...... 62 Tableau 17 : Evaluation du risque des scénarios retenus ...... 63

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 4 Résumé non technique INTRODUCTION

La société PANAIS ENERGIE exploite une unité de méthanisation de matières organiques par méthanisation en voie liquide continue.

Cette installation est localisée Voie de Champigny – RD161 - 10410 THENNELIERES.

L’installation valorise actuellement 10000 t/an de biomasses végétales. Elle est soumise à déclaration au titre de la rubrique 2781.1 de la nomenclature des installations classées (capacité < 30 t/j).

L’objectif de l’installation est de produire du biogaz qui est ensuite épuré puis injecté au réseau de distribution de GrDF.

L’installation génère également un digestat valorisé par plan d’épandage.

Aujourd’hui la société PANAIS ENERGIE projette d’augmenter sa capacité de traitement à 23500 t/an, et de diversifier ses sources d’approvisionnements en déchets entrants :  Doublement des tonnages de matières végétales, soit un passage de 10000 à 20000 t/an  Introduction des déchets d’industries agro-alimentaires à hauteur de 2500 t/an

Ce projet est soumis à autorisation au titre de la rubrique 2781.2 des installations classées.

La présente demande d’autorisation est présentée en deux volets :  VOLET A : dossier ICPE : ce dossier s’intéresse à l’unité de méthanisation en elle-même.

 VOLET B : dossier Plan d’Épandage : ce dossier s’intéresse à la gestion des épandages du digestat.

En effet, ces deux volets s’intéressent à des problématiques et à des échelles géographiques différentes. Cette séparation a ainsi été voulue pour permettre une meilleure compréhension du projet.

Chaque volet présente les impacts environnementaux et sanitaires, les dangers et les mesures prises qui lui sont propres.

Le présent document constitue le VOLET A : dossier ICPE. Il s’intéresse aux impacts environnementaux et sanitaires, aux dangers et aux mesures prises concernant l’unité de méthanisation en elle-même.

L'objet de ce document est de rassembler l'ensemble des pièces constitutives du dossier d'autorisation définies aux articles R512-2 à R512-10 du Code de l’Environnement, à savoir :  La présentation du demandeur, du site, et du projet (chapitre I)  L'étude d'impact (chapitre II)  L’évaluation des risques sanitaires (chapitre III)  L'étude de dangers (chapitre IV)  La notice d'hygiène et de sécurité (chapitre V)  Les annexes (chapitre VI)  Le résumé non technique, incluant les synthèses de l’étude d’impact et de l’étude de dangers

Afin de faciliter la lecture, ce document présente l'ensemble des plans nécessaires à un tel dossier (voir annexes en chapitre VI). La demande de dérogation pour les échelles utilisées se trouve en début de document. Les difficultés méthodologiques rencontrées pour mener à bien cette étude seront présentées au cours du développement.

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 5 Résumé non technique

1. PRESENTATION DE LA SOCIÉTÉ PANAIS ENERGIE ET DU PROJET

1.1. LE PROJET LA SOCIÉTÉ PANAIS ENERGIE

1.1.1. Identification du demandeur

Demandeur : SAS PANAIS ENERGIE

Siège social : Ferme de Panais – 10410 SAINT PARRES AUX TERTRES

Forme juridique : SARL

Numéro d’identification : 518 590 351 RCS

NAF : 3511Z

Adresse du site : Voie de Champigny – RD161 - 10410 THENNELIERES Objet de ce dossier

Parcelles cadastrales : ZE 57

Signataire de la demande : M. Bernard BOUTITON, en qualité de gérant

Contact – Responsable du dossier :

ARTAIM CONSEIL

Carine MALLIER 99, route des vallées 10400 MONTPOTHIER

port. : 06 65 24 92 89 fixe : 09 82 49 07 75

[email protected]

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1.1.2. Localisation du site objet de ce dossier

Le projet de PANAIS ENERGIE est situé sur la commune de Thennelières (10), en bordure de l’autoroute A26. Il est éloigné des habitations.

Tableau 1 : Principales données de localisation du site du projet

Situation géographique de la commune de Centre du département de l’ (10) THENNELIÈRES Environ 6 km à l’Est du centre de Troyes Situation géographique du projet Au Nord-Ouest de la commune de THENNELIÈRES Adresse du site Voie de Champigny (RD161) 10 410 THENNELIÈRES RD161 Moyens d'accès

Références cadastrales 000 ZE 57 Surface du site Environ 2,8 ha Zonage du PLU PLU – Zone A

1.1.3. Historique du site et utilisation actuelle

L’unité de méthanisation PANAIS ENERGIE a été construite en 2014 sur une parcelle agricole cultivée. Elle est actuellement exploitée sous le régime de la déclaration au titre des installations classées.

Les terrains ont été acquis par la société PANAIS ENERGIE.

Des fouilles archéologiques préventives ont été réalisées en 2014 préalablement à la construction.

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 7 Résumé non technique Figure 1 : Localisation du site de méthanisation

PANAIS ENERGIE

PANAIS ENERGIE

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 8 Résumé non technique Figure 2 :

1.1.4. Origine et historique de la société et du projet

La société PANAIS ENERGIE, dont le siège social est situé Ferme de Panais – 10410 SAINT PARRES AUX TERTRES, a été créée en février 2009 par Bernard BOUTITON.

Elle a pour objectif de créer et d’exploiter une unité de méthanisation située Voie de Champigny – RD161 – 10410 THENNELIERES.

Bernard BOUTITON est responsable de la SCEA DU DOMAINE DE PANAIS, située Ferme de Panais – 10410 SAINT PARRES AUX TERTRES. Cette exploitation agricole produit les matières végétales alimentant l’unité de méthanisation existante, et valorise le digestat sur ses terres.

L’historique de l’unité de méthanisation PANAIS ENERGIE est le suivant :

 Décembre 2009 : création de la société PANAIS ENERGIE  Septembre 2012 : étude détaillée GrDF pour l’injection du biométhane  Mars 2013 : obtention du récépissé de déclaration ICPE  Août 2013 : obtention du permis de construire  Décembre 2013 : révision de l’étude détaillée GrDF  décembre 2013 : fin des fouilles archéologiques  Juin 2014 – début 2015 : construction de l’unité de méthanisation  28 mai 2015 : mise en route de l’unité de méthanisation sous le régime de la déclaration

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1.1.5. Le principe de la méthanisation

La méthanisation, ou digestion anaérobie, est le processus naturel biologique de dégradation de la matière organique en l’absence d'oxygène. Il se retrouve à l’état naturel dans les sédiments, les marais, les rizières, ainsi que dans le système digestif de certains animaux (termites, ruminants, etc.). La méthanisation est assurée grâce à l’action de micro-organismes appartenant à différentes populations microbiennes en interaction, appelées bactéries méthanogènes. La méthanisation a pour principal effet de produire du biogaz qui est principalement composé d’un gaz combustible appelé méthane, et de dioxyde de carbone, gaz inerte ainsi que de la matière organique partiellement dégradée appelé « digestat ».

La société PANAIS ENERGIE optimise cette réaction naturelle au sein d’un ou plusieurs réacteurs, appelés digesteurs. La matière organique dégradée se retrouve principalement sous la forme de biogaz, et d’un résidu organique stabilisé appelé digestat. C'est un procédé qui conserve les éléments fertilisants (azote, phosphore et potasse) que l’on retrouve dans le digestat. Le biogaz produit est ensuite épuré. Après épuration, il est de qualité identique au gaz naturel. Il peut ainsi être valorisé par injection directe dans le réseau.

À la différence du gaz naturel, qui est extrait comme le pétrole de gisements fossiles, le biogaz produit par la méthanisation de déchets organiques est une forme d’énergie renouvelable.

1.1.6. L'objectif du projet

L’objectif de la société PANAIS ENERGIE est de construire, puis d’exploiter une unité de méthanisation, en valorisant des matières organiques. Cette unité va produire :  du biogaz, valorisé principalement par injection dans le réseau de distribution de gaz,  un digestat (valorisé par épandage).

1.1.7. Type et origine des déchets organiques utilisés

Le projet a été dimensionné selon le gisement présenté ci-dessous :

Tableau 2 : Gisement identifié

Tonnage Catégorie Codes Type de déchets/matières et annuel sous- Proportion nomenclature tonnages annuels produits animaux 02 01 03 Déchets végétaux et autres matières végétales 20000 78% / 02 03 04 02 03 01 02 03 04 Boues, graisses et déchets organiques des 02 03 05 industries agro-alimentaires - hors sous- 500 10% / 02 03 99 produits animaux 19 08 12 02 01 06 Lisier de vaches ou porcs 3000 12% 23500 TOTAL METHANISATION t/an

Les déchets et matières végétales correspondent en très grande majorité à des CIVE (cultures intermédiaires à vocation énergétique) produits sur les terres de l’agriculteur à qui appartient l’unité de méthanisation, soit la SCEA DU DOMAINE DE PANAIS. Ils pourront également être produits sur des terres appartenant à des voisins proches. La récolte aura lieu chaque année en octobre-novembre et en mai-juin (15 jours maximum par période).

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 10 Résumé non technique Dans une moindre mesure, le site pourra également traiter des déchets végétaux de la filière agro- alimentaire (Écarts de triage de pommes de terre, oignons ou autres légumes. Poussières de céréales. Issues de silos, etc.) Les déchets et matières végétales seront ensilés sur le site pour alimenter les digesteurs tout au long de l’année.

Les déchets des industries agro-alimentaires (végétaux, boues, graisses) seront collectés dans le département de l’Aube (10) ou les départements limitrophes.

1.1.8. Le procédé de traitement et les installations industrielles

Le schéma ci-après, présente le synoptique de fonctionnement de l’unité de méthanisation.

Le fonctionnement de l’unité peut se résumer selon les étapes suivantes :  la réception, le stockage, et la préparation des différentes biomasses à méthaniser,  le traitement par méthanisation,  le traitement et la valorisation du biogaz par injection,  le stockage du digestat

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 11 Résumé non technique

Figure 3 : Schéma des principaux flux de matières du projet

Entrées méthanisation 23500 t/an

Réception

Stockages

Broyage, mélange

Méthanisation Voie liquide continue mésophile Biogaz brut Digestat brut

Epuration, Chaudière séchage

Stockages Biométhane Chaleur CH4 > 99%

Plan INJECTION d’épandage dans le 23150 t/an réseau GrDF

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 12 Résumé non technique Figure 4 : Réception et stockage des déchets et matières végétales

Les déchets et matières végétales sont déchargés puis ensilés dans trois silos couloirs.

L’objectif est de conserver les qualités énergétiques de la matière organique, pour cela le stockage doit se faire en l’absence totale d’oxygène et de lumière. Il est effectué sur une plateforme goudronnée avec des murs de séparation en béton de hauteur 3 m qui permettent de former 3 silos distincts :  Silo 1 : 1978 m²  Silo 2 : 2297 m²  Silo 3 : 2616 m²

L’ensemble des silos permet une capacité de stockage de 30000 m³, soit 21 000 T, soit un an de besoin.

Figure 5 : Prise de vue : couloirs d’ensilage (09/06/2015)

Une bâche plastique vient recouvrir le tas d’ensilage, elle est maintenue par des sangles et des sacs. Un tas d’ensilage bien hermétique se conserve 2 ans sans problème. La gestion du stock sera faite de sorte à avoir quelques mois d’avance d’ensilage ; ainsi les années de mauvaise récolte du fait des conditions climatiques ne pénaliseront pas le fonctionnement de l’installation. Les jus d’ensilage et eaux de pluie sont récupérés.

Réception et stockage des autres déchets

Les autres déchets des industries agroalimentaires (boues, graisses, etc.) seront reçus en camions citernes sous forme liquide ou pâteuse.

Ils seront stockés sur site dans 4 cuves aériennes fermées de 60 m³ à créer. Ces cuves pourront être chauffées par la boucle d’eau chaude du site afin d’éviter le figeage des matières.

Le transfert depuis les citernes vers les cuves de stockage se fera par pompage à l’aide de raccords pompiers.

Alimentation du méthaniseur

Elle est effectuée chaque jour par un agent avec l’aide d’un chargeur à pneu qui prélève de l’ensilage et le verse dans la trémie d’alimentation de 73 m³.

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 13 Résumé non technique C’est un conteneur avec un système d’extraction par fond mouvant, qui pousse constamment la matière à une vis de défibrage et d’aération puis à une vis d’extraction. L’intérieur du conteneur est recouvert de plaque en polyéthylène sur 500 mm de haut et les parois au-dessus sont en acier inoxydable. Un regard permet de récupérer les jus d’ensilage qui sont intégrés dans le digesteur par une pompe de refoulement. Les intrants solides sont mélangés à du substrat du digesteur dans une « mix box » avant d’être introduits dans le digesteur. Le transfert de cette matière pré-mélangée se fait de manière automatique par pompage. Ce mélange permet une introduction de matière liquide dans un milieu liquide et donc une meilleure incorporation. Les intrants liquides sont introduits séparément par pompage dans le digesteur.

La méthanisation La méthanisation est un procédé de fermentation mésophile de la matière organique qui produit des biogaz. Elle s’effectue dans un milieu humide (ici max 10.5% de matière sèche), à une température constante (ici 40 à 42°C) et en l’absence d’oxygène (fermentation anaérobie).

Le site est actuellement équipé d’un digesteur de diamètre 23 m, d’un post digesteur de diamètre 23 m, et d’un stockage de digestat de diamètre 30. Dans le cadre du présent projet d’augmentation des tonnages traités :  Le post-digesteur de 23 m va être utilisé comme un second digesteur en parallèle du premier  Le stockage de digestat va être utilisé comme un post-digesteur.

Cette évolution a été prévue dès la conception du site : ainsi aucune modification n’est à prévoir sur ces ouvrages ou sur les réseaux de substrat, de digestat, ou de la boucle d’eau chaude.

La matière organique des digesteurs et du post digesteur est maintenue en suspension dans le milieu aqueux grâce à des agitateurs pour en optimiser la dégradation. Le temps de séjour cumulé de la matière dans les digesteurs et le post-digesteur est de 120 jours.

Tableau 3 : Caractéristiques des digesteurs et du post-digesteur

Volume Volume ciel Pression Ouvrage Matériaux Diamètre Hauteur unitaire Température gazeux gaz liquide Cuve 23 m 12 m béton Digesteur 1 utile (cuve 2285 m3 isolée + 782 m3 2 mbar 40°C et 2 (23,7 m béton 6 net dôme extérieur) m) plastique Cuve 30 m 14 m béton utile (cuve 3888 m3 Digesteurs 3 isolée + 1715 m3 2 mbar 40 °C (30,9 m béton net dôme extérieur) 6m) plastique

Figure 6 : Exemple de digesteur ou de post-digesteur (source : plaquette MT ENERGIE)

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 14 Résumé non technique

Traitement et valorisation du digestat Le biogaz est collecté au niveau du ciel gazeux des digesteurs. Avant d’être injecté dans le réseau de gaz naturel, le biogaz doit subir un processus d’épuration et d’enrichissement en méthane afin d’atteindre les standards du gaz naturel. Pour se faire, le biogaz doit être refroidi et déshydraté, compressé, puis les composants autres que le méthane doivent être séparés de celui-ci. On désigne le biogaz épuré et enrichi sous le terme de « biométhane ».

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 15 Résumé non technique Production du biogaz dans Désulfuration par les digesteurs et le post- injection d’air dans digesteur les ciels gazeux

Biogaz brut sortie digesteur : 60% CH4 39% CO2 1% Impuretés (H2S etc.) Humidité Pression 2 mbar

Eau vers Déshumidification par puits de condensation dans les condensat canalisations

Surpresseur 100 mbar

Désulfuration par filtre à charbon actif

Compression 16 bars

Rejet atmosphérique de CO2 Séchage (offgaz) Chauffage du biogaz Moins de 1,3% en CH4

Containers Filtration fine épuration (Charbon actif)

Filtration membranaire

Biométhane Poste d’injection GrDF (>97% CH4) (analyses, odorisation etc.) Pression > 7bars

Réseau GrDF

Figure 7 : Procédé d’épuration du biogaz

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 16 Résumé non technique

Figure 8 : Prise de vue : installation d’épuration du Biogaz (09/06/2015)

Surpresseur - Filtration du biogaz sur charbon actif

L’objectif de cette opération est de capter le sulfure d’hydrogène (H2S) restant dans le biogaz en le faisant passer au travers d’un lit de charbon actif. Ainsi il ne sature pas les membranes de filtration. Le système est composé d’un surpresseur à gaz, et de deux cuves d’un diamètre de 3 m et d’une hauteur de 5.3 m. Le surpresseur est en fait un accélérateur du gaz qui va le pousser au travers de ces charbons ; il permet d’augmenter la pression du biogaz de 3 à 100 mbar. Ces cuves ont un trou en haut et un en bas qui permettent de remplir et de vidanger le charbon pour le régénérer. Elles sont installées à l’extérieur du containeur d’épuration. Il faut 1000 l de charbon à chaque changement et il est envisagé une rotation tous les 3 mois. L’ensemble est installé en extérieur à côté du container d’épuration membranaire. Ces équipements ne seront pas modifiés dans le cadre du projet d’augmentation de capacité de l’installation.

L’épuration par membranes

Ces étapes ont lieu dans un container métallique dédié de dimension L ~6100 mm, l ~2400 mm, H ~2900 mm.

Le module d’épuration a pour objectif de convertir le biogaz (60% de méthane, 40% de CO2 et quelques impuretés) en biométhane injectable dans le réseau GrDF (>97% de méthane).

Principe : La séparation par membrane fonctionne comme un filtre. La séparation du CO2 et du CH4 du biogaz est due à la différence de perméabilité des membranes vis-à- vis des composés du biogaz : Le dioxyde de carbone traverse plus vite la membrane que le méthane, ce qui permet de concentrer le méthane d’un côté du module. PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 17 Résumé non technique

Fonctionnement : Le biogaz (préalablement comprimé à 16 bars, voir ci-dessus) traverse un filtre à particules puis alimente les membranes. Des dépôts sur les membranes (fouling) altéreraient leur perméabilité, c'est pourquoi il est procédé à une épuration fine du gaz en trois phases avant son introduction dans les modules. Les aérosols d'huile et les particules de matières solides les plus grosses sont extraites du gaz dans un filtre fin. Le flux de gaz est ensuite nettoyé des particules d'huile résiduelle et d'autres matières dans un filtre au charbon actif (filtre d'adsorption). D'autres aérosols et matières solides sont enfin retenus dans un filtre très fin. Le procédé membrane est constitué de trois étages pour permettre un bon rendement. Le biométhane est produit à une pression supérieure à 7 bars.

Technologie : Les membranes sont des fibres polymères (acétate de cellulose, aussi nommée zylonite / polyamide) capable de séparer les petites molécules polaires telles que le CO2, l’H2S, l’O2, l’H2, l’H20…

Figure 9 : Détail d’une membrane

Les membranes présentent actuellement une capacité de 250 Nm³/h : il est donc prévu d’ajout un jeu de membranes dans le container pour porter la capacité à 500 Nm³/h.

Injection du biométhane

Après purification, l’injection du biométhane dans le réseau GrDF est réalisée par GrDF.

Pour cela GrDF a pris en charge : - La création d’un poste d’injection en bout de la parcelle d’implantation du projet - Le raccordement du poste d’injection au réseau de distribution existant du poste d’injection vers le réseau de distribution existant. Ces ouvrages resteront de la propriété de GrDF et seront indépendants de l’installation classée.

Dans le poste d’injection, GrDF réalise au préalable l’odorisation, l’analyse qualitative et le comptage du biométhane. L'installation sera équipée d'un dispositif de mesure de la quantité de biogaz produit, de la quantité de biogaz valorisé ou détruit. Ce dispositif sera vérifié à minima une fois par an par un organisme compétent. Les quantités de biogaz mesurées et les résultats des vérifications sont tenus à la disposition de l'inspection des installations classées.

La surveillance des intrants et le suivi de fonctionnement du poste de traitement du biogaz permettra d’arriver à une qualité de biogaz et de biométhane constante et respectant le cahier des charges de l’acheteur du biométhane. Conformément au III de l’annexe de l’arrêté du 23 novembre 2011 fixant les conditions d’achat du biométhane injecté dans les réseaux de gaz naturel, l’exploitant transmettra annuellement au préfet (DREAL) un rapport de synthèse sur le fonctionnement de l’installation.

Bilan de la valorisation du méthane

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 18 Résumé non technique L’étude de faisabilité réalisée par GrDF a montré que la totalité du biométhane peut être injectée au réseau (voir Annexe 11). En effet il existe une consommation importante de gaz dans le secteur, même en été.

Le bilan de valorisation du méthane est le suivant (en % du volume produit) : o > 85% valorisé en injection o 10% valorisé en interne (chaudière) o < 5% détruit en torchère

Chaudière biogaz

Le site sera équipé d’une chaudière biogaz de 270 kW pci. La chaudière va maintenir la température du digesteur et du post-digesteur à 40-42°C. Elle consomme du biogaz produit par l’unité. . Un circuit d’eau chaude (température de service 50 à 70°) va de la chaudière au digesteur et au post-digesteur à travers un circuit en PE-RT sur la paroi interne des cuves, est au contact de la matière. Le système possède un ballon d’eau chaude qui permet de réguler la température et la pression. Elle est installée dans un conteneur en acier, L ~6100 mm, l ~2400 mm, H ~2600 mm. Les tuyaux isolés DN 50 pour rejoindre le digesteur et post-digesteur sont enterrés. Un coupe circuit FI un arrêt d’urgence sont placés à l’extérieur. La conduite qui achemine le biogaz vers cette chaudière est équipée d’une vanne manuelle située à l’extérieur du caisson qui coupe l’alimentation de cette chaudière en cas de besoin.

Torchère

Lorsque la capacité de stockage dans les ciels gazeux est saturée, ou lorsque l’injection du biométhane est impossible, et afin d'éviter un échappement du biogaz à l'air libre par les soupapes de sécurité, le biogaz excédentaire est brûlé en totalité par une torchère de sécurité.

La torchère est dimensionnée de manière à pouvoir détruire le débit maximum de production de biogaz (500 Nm³/h). La torchère limite les nuisances à l’environnement : le dioxyde de carbone (CO2) a un effet de serre 21 fois inférieur à celui du méthane (CH4).

Dès le 1er seuil de sécurité atteint, une alarme prévient l'exploitant. La mise en service la torchère intervient comme suit : la vanne de biogaz est ouverte en aval du surpresseur, la torchère est allumée par un système d’allumage automatique et la combustion est mise en route. En dessous d'un seuil de sécurité, la vanne de biogaz se referme et la torchère s'arrête. Les quantités de biogaz détruites sont enregistrées.

La torchère possède son propre système d'allumage et est pilotée par automate. Un clapet anti-retour de flamme est installé sur les canalisations enterrées d’arrivée du biogaz. Elles sont munies d’un manomètre et d’un pressostat, ainsi que d’une sonde de température, tous asservis à une alarme. Une vanne papillon permet de stopper l’arrivée de biogaz en cas de problème.

La torchère est munie d'un arrête-flammes conforme à la norme NF EN ISO n° 16852

La torchère présente une hauteur de 6 m et un diamètre de 1,1 m. sec ou humide. L’allumage est électrique, la flamme est cachée dans un tube de combustion métallique mais non isolée. La flamme est à une température d’environs 850° et cette torchère est équipée d’une sonde de surveillance de la flamme résistante à la température.

En cas d’impossibilité d’injecter le biométhane, ce dernier revient dans le ciel gazeux des 3 cuves et est mélangé au biogaz. L’unité d’épuration du biogaz est immédiatement stoppée. Si la capacité de stockage des 3 ciels gazeux est pleine, la torchère fonctionne.

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 19 Résumé non technique

Traitement et stockage du digestat

La digestion anaérobie est un procédé conservatif pour les éléments n’entrant pas dans la composition du biogaz, notamment les éléments fertilisants (N,P,K) et amendants (matière organique stable – précurseurs d’humus).

Les différents bilans de masse disponibles sur les unités de méthanisation en fonctionnement montrent le maintien de la valeur azotée dans l’effluent méthanisé. Il y a une minéralisation importante de l’azote, proportionnelle au taux de biodégradation du carbone. En raison de milieu réducteur de la méthanisation, l’azote minéral est essentiellement sous forme ammonium (N-NH4 +). Pour les autres éléments minéraux, il y a également conservation au cours de la méthanisation.

En sortie de digesteur secondaire, le digestat brut sera stocké dans une lagune en géomembrane de 5000 m³ (à créer dans l’emprise de l’unité de méthanisation au nord des digesteurs). Une deuxième lagune de 15 000 m³ en géomembrane sera aménagée à l’extérieur du site au niveau des parcelles d’épandage. Cette 2e lagune sera remplie par le réseau d'irrigation de la SCEA DU DOMAINE DE PANAIS, par campagnes de pompage de quelques jours 3 fois/an. La capacité de stockage du digestat sera de 20 000 m³.

L’unité produira 23 150 t/an de digestat valorisé en plan d’épandage

BILAN masse et NPK D’APRES PLAN EPANDAGE Apports par unité (kg) Apports Tonnage N P2O5 K2O Digestat 23500 84600 56400 96350 Figure 10 : Bilan de la qualité et de la quantité de digestat

Plan d’épandage du digestat

Le plan d’épandage complet est présenté en détail dans le VOLET B de la présente demande d’autorisation. Les paragraphes ci-dessous présentent un résumé de ce plan d’épandage.

Contexte réglementaire

On rappellera que, selon la loi n°79-595 du 13 juillet 1979 relative à l’organisation du contrôle des matières fertilisantes et des supports de culture, tout engrais ou amendement doit être homologué ou être conforme à une norme AFNOR, pour être utilisé ou mis sur le marché, même à titre gratuit. Les normes AFNOR ont pour objet de fixer les dénominations et spécifications des engrais, amendements, et supports de culture.

S’il n’est pas homologué ou conforme à une norme AFNOR, la matière sortante doit être considérée comme un déchet et sa valorisation agricole est soumise à plan d’épandage.

Conformément à l’article 48 alinéa de l’Arrêté du 10 novembre 2009, dans le cas d’une unité de méthanisation relevant de la rubrique 2781-2 de la nomenclature des installations classées, le plan d’épandage doit respecter les conditions visées à la section IV « Épandage » de l’arrêté du 2 février 1998 Le plan d’épandage respecte par ailleurs :  Les principes du SDAGE Seine-Normandie : aptitude des sols et équilibre de la fertilisation.  Les programmes d’actions en zone vulnérable des départements concernés.  le décret du 10/10/2011  L'arrêté relatif à un programme d'action national du 19/12/2011 et l’arrêté modificatif du 23/10/2013  Les référentiels départementaux de mise en œuvre de l’équilibre de la fertilisation.

Périmètre du plan d’épandage

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 20 Résumé non technique Le plan d’épandage du projet PANAIS ENERGIE s’étendra sur 8 communes situées dans le département de l’Aube. La surface totale est de 900 ha. La surface épandable est de 800 ha.

Contraintes environnementales

Le plan d’épandage prend en compte  La sensibilité de certains espaces concernés.  Les distances d’éloignement par rapport aux tiers, cours d’eau, forages…  L’aptitude des sols à l’épandage  L’équilibre de la fertilisation en fonction des besoins des cultures.

Modes de stockages Le digestat brut sera stocké dans une lagune en géomembrane de 5000 m3 (à créer dans l’emprise de l’unité de méthanisation au nord des digesteurs). Une deuxième lagune de 15000 m³ en géomembrane sera aménagée à l’extérieur du site au niveau des parcelles d’épandage. La capacité de stockage du digestat sera de 20000 m³, soit 10 mois.

Modes et matériel d’épandage Le digestat liquide ou brut sera épandu avec des tonnes à lisier munies de pendillards.

Dose d’apport

Les flux d'azote (N), de phosphore (P) et de potassium (K) restitués aux cultures seront en moyenne les suivants :

Dose moyenne par Paramètres Flux global hectare épandable N total 84 600 T 164 kg/ha P2O5 56 400 T 110 kg/ha K2O 96 350 T 187 kg/ha

Innocuité des déchets épandus Seul des déchets organiques de bonne qualité seront acceptés en entrée de l’unité de méthanisation, selon un protocole définis au paragraphe Par ailleurs les éventuels sous-produits animaux de catégorie 3 traités sur le site seront pasteurisés préalablement à leur réception. Par conséquent le digestat épandu ne présentera pas :  de risques de contamination de l’environnement par les métaux lourds ou les composés traces organiques,  de risques sanitaires significatifs

Suivi du plan d’épandage Un suivi agronomique et environnemental du plan d’épandage sera mis en œuvre de manière à apporter un conseil d’utilisation aux agriculteurs. Il comprendra notamment :  Un suivi de la qualité du digestat sur les paramètres agronomiques et d’innocuité (métaux, microorganismes, composés traces organiques).  Un programme prévisionnel annuel d'épandage établi, en accord avec l'exploitant agricole, en fonction de son assolement, au plus tard un mois avant le début des opérations concernées.  Un cahier d'épandage tenu à jour, conservé pendant une durée de dix ans et mis à la disposition de l'inspection des installations classées, permettant un enregistrement des pratiques.  Un bilan des épandages dressé annuellement.

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 21 Résumé non technique  Un suivi de la qualité des sols en des points de référence. Les analyses permettront de s’assurer de l’absence de contamination des sols et de l’environnement en général.

Pilotage de l’installation

Tous les processus de l’unité sont contrôlés par un automate. Un grand nombre de données, telles que les débits, les pressions, les températures, le pH, les caractéristiques du biogaz sont surveillées en permanence et les valeurs sont enregistrées. Ces valeurs sont utilisées pour la régulation automatique des différents systèmes. Une interface graphique facilement compréhensible permet à l’exploitant de suivre facilement le fonctionnement de chaque ouvrage et d’intervenir directement si nécessaire. Le système bénéficiera d’une connexion à distance spécifique qui permettra une supervision à distance et un téléopérage, que ce soit par l’exploitant du site ou par un service de support technique. La supervision sera installée dans le local technique.

Le site disposera d’un local bureau.

Un groupe électrogène sera installé sur le site pour assurer une alimentation de secours des principaux éléments de sécurité (torchère, automates et supervision). Ce groupe électrogène aura une puissance électrique limitée de l’ordre de 10 kW. L'implantation se fera à l'écart des zones ATEX, en extérieur et sous un abri anti pluie.

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Configuration et organisation du site

L’effectif prévu sur le site représentera l’équivalent de 2 personnes qui pourront se décomposer de la manière suivante :  1 directeur de site (M. Bernard BOUTITON) pour le suivi du process, l’approvisionnement, les relations avec les fournisseurs et clients  1 technicien pour la maintenance quotidienne, l’accueil des camions, le nettoyage des installations, l’alimentation des digesteurs, le suivi des indicateurs…

Les horaires de présence du personnel seront de 8h00 à 18h00 du lundi au vendredi et de 9h à 11h le samedi, dimanche et jours fériés. Il n’y aura pas d’activité humaine sur le site la nuit (entre 22h00 à 7h00). Les réceptions des déchets, et plus largement les livraisons et expéditions par camions et engins agricoles, seront réalisées en période diurne (8h-18h) du lundi au vendredi et, de manière ponctuelle, le samedi matin. Les réceptions et expédition auront lieu en la présence et sous la surveillance d’un des membres du personnel.

En raison du caractère biologique du process, les équipements de méthanisation et certains équipements périphériques fonctionneront de manière continue grâce au système d’automatisation : réacteur de méthanisation et équipements annexes, extraction d’air.

Le site ne connaîtra pas de période de fermeture dans l’année.

Les congés du personnel seront gérés par roulement. Le cas échéant leurs absences seront gérées par remplacement temporaire (CDD, intérimaires).

Un système d’astreinte sera mis en place. Ainsi, une intervention rapide sera possible sur le site, 24h/24 et 7j/7.

Le terrain sera clôturé par une clôture de 2 m de hauteur.

Des alarmes anti-intrusion seront mises en place sur les ouvertures extérieures. Une détection incendie sera installée dans les bâtiments. Les alarmes seront reportées sur le téléphone portable du personnel d’astreinte.

En période de fonctionnement, chaque entrée de camion sera enregistrée au niveau du pont bascule. Les visiteurs seront orientés vers l’accueil du bureau.

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1.2. LES INSTALLATIONS CLASSÉES

N° INTITULÉ DE LA RUBRIQUE CRITÈRE ET SEUILS DE CLASSEMENT VOLUME D’ACTIVITÉ CLASSEMENT RUBRIQUE

1. Méthanisation de matière végétale brute, effluents d'élevage, matières stercoraires, lactosérum et déchets végétaux d'industries agroalimentaires Capacité de : traitement : Installations de méthanisation a) La quantité de matières traitées étant 61,64 t/j de déchets non dangereux ou supérieure ou égale à 60 t/j (A-2) (22500 t/an) 2781.2 matière végétale brute à b) La quantité de matières traitées étant A l'exclusion des installations de supérieure ou égale à 30 t/j et inférieure Capacité de production stations d'épuration urbaines à 60 t/j (E) de biogaz : c) La quantité de matières traitées étant 12000 Nm3/j inférieure à 30 t/j (DC) (500 Nm3/h)

2. Méthanisation d'autres déchets non dangereux (A-2) B. Lorsque les produits consommés seuls ou en mélange sont différents de ceux visés en A et C et si la puissance thermique maximale de l’installation est : 2. Supérieure à 0,1 MW mais inférieure à 20 MW : 270 kW 2910-B Combustion E a) En cas d'utilisation de biomasse telle (chaudière biogaz)** que définie au b (ii) ou au b (iii) ou au b (v) de la définition de biomasse, ou de biogaz autre que celui visé en 2910-C, ou de produit autre que biomasse issu de déchets au sens de l'article L. 541-4-3 du code de l'environnement

*A-x : autorisation et rayon d’affichage de l’enquête publique en km / E : Enregistrement / D : Déclaration / S : Seveso / C : contrôle périodique ** La torchère n’est pas une installation de combustion au sens de la rubrique 2910 (arrêtés type 2910 C déclaration et arrêté 2910C déclaration et enregistrement). Elle est réglementée par la rubrique 2781 comme installation de destruction du biogaz.

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1.3. L’ENQUÊTE PUBLIQUE

Selon l’article L. 512-2 du code de l'environnement, l'autorisation est accordée par le préfet, après enquête publique relative aux incidences éventuelles du projet et après avis des conseils municipaux intéressés. Par ailleurs, selon l’article R. 512-14 du Code de l’environnement, le périmètre de l’enquête publique comprend l'ensemble des communes concernées par les risques et inconvénients dont l'établissement peut être la source. Il correspond au minimum au rayon d'affichage fixé dans la nomenclature des installations classées pour la rubrique dans laquelle l'installation doit être rangée. La circulaire du 6 juillet 2005 relative aux installations classées (élevages) précise que le périmètre de l’enquête publique comprend l’ensemble des communes concernées par les risques et inconvénients dont l’installation peut être la source. Ainsi, lorsque le plan d’épandage d’une installation classée est réparti sur plusieurs communes, l’enquête publique concerne l’ensemble de ces communes.

Par conséquent, pour le projet PANAIS ENERGIE, l’enquête publique concernera l’ensemble des communes comprises dans le plan d’épandage et pour certaines dans le rayon de 2 km autour de l’installation (rayon d’affichage de la rubrique 2781).

Tableau 4 : Liste des communes concernées par l’enquête publique

COMMUNES COMPRISES DANS LE RAYON COMMUNES CONCERNÉES PAR COMMUNE DÉPARTEMENT D’AFFICHAGE DE 2 KM LE PLAN D’ÉPANDAGE DE LA RUBRIQUE 2781 Thennelières 10 oui Oui Villechétif 10 oui Oui 10 oui Oui 10 oui 10 oui Oui Saint-Parres-aux-Tertres 10 oui Oui Rouilly – Saint-Loup 10 oui 10 Oui 10 Oui

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1.4. AGRÉMENT SANITAIRE

On rappellera que, en plus de la procédure d’autorisation au titre des installations classées, le projet nécessite l’obtention d’un agrément sanitaire au titre du règlement R CE 1069/2009 relatif aux sous- produits animaux non destinés à la consommation humaine.

Le site réalisera les activités entrant dans le cadre du Règlement Européen n°1069/2009 :  Conversion en biogaz de sous-produits animaux de catégorie 2.

Par conséquent, la société PANAIS ENERGIE sollicitera un agrément au titre du Règlement Européen n°1069/2009 du 21 octobre 2009 pour les activités citées ci-dessus.

Un dossier complet de demande d’agrément sanitaire sera adressé au Préfet après l’autorisation au titre des ICPE, et avant toute réception de sous-produits animaux de catégorie 2.

Pour obtenir cet agrément, l’exploitant se conformera aux exigences de ce règlement qui visent à empêcher tout risque de propagation de maladie transmissible. Ainsi les mesures sanitaires qui s’imposent à l’exploitant concernent entres autres :  l'aménagement des locaux  la nature des équipements  l'hygiène du personnel, des locaux, et des équipements  la protection contre les animaux nuisibles (insectes, rongeurs et oiseaux)  l'évacuation des eaux résiduaires  le nettoyage et la désinfection des conteneurs et des véhicules de transports  la traçabilité des opérations  l’analyse et la maîtrise des risques sanitaires

L’analyse et la maîtrise des risques sanitaires feront l’objet d’un dispositif d’analyse des points critiques basé sur la méthode HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point = Analyse des dangers - points critiques pour leur maîtrise).

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2. JUSTIFICATION DU CHOIX DU PROJET ET DU SITE

2.1.1. DÉVELOPPEMENT DURABLE – UN PROJET DE TERRITOIRE

Le projet de la société PANAIS ENERGIE a débuté par des prospections auprès des agriculteurs intéressés par une valorisation agronomiques des digestats. La filière de la valorisation des déchets organiques s’installant dans le département, le projet de la société PANAIS ENERGIE offre une filière d’élimination concrète pour les différents acteurs. Convaincu par l’intérêt de développer ce projet de méthanisation et pour valoriser les déchets du territoire, mais aussi en raison de l’intérêt écologique d’un tel projet, la société PANAIS ENERGIE s’est alors engagée pour élaborer le projet PANAIS ENERGIE.

Ce projet, créateur d’une activité nouvelle sur le territoire, est également porteur de valeurs environnementales, économiques et sociales. Il s’inscrit ainsi dans le triptyque de valorisation qui définit tout projet de développement durable.

Ainsi, ce projet se veut un projet de développement durable exemplaire, puisqu’il est à l’initiative d’acteurs économiques sensibilisés par les enjeux environnementaux, permettant d’améliorer les conditions de leurs activités (production d’énergie renouvelable, traitement des déchets, diminution des nuisances, valorisation des biomasses, …etc.) et de créer à terme une nouvelle activité indépendante, créatrice d’emploi, de valeurs environnementales, économiques et sociales.

Le projet s’inscrit pleinement dans les engagements et les feuilles de routes internationales, européennes et nationales, et notamment dans les objectifs des lois Grenelle. Il permet d'obtenir partiellement une substitution de l'azote chimique. Ce projet répond ainsi aux objectifs du plan "autonomie azote" annoncé récemment par le gouvernement.

2.1.2. OBJECTIFS DU PROJET

L’objectif premier du projet décrit dans le présent document est la valorisation énergétique de la biomasse organique. La plus grande partie de la biomasse est collectée localement. Le pouvoir énergétique de la biomasse est extrait par méthanisation et valorisé en injection dans le réseau de gaz de ville.

L’objectif second du projet est environnemental et agronomique. Il permet d’améliorer les pratiques de fertilisation dans le secteur. Une partie de la biomasse digérée est retournée aux agriculteurs sous forme de digestat. Elle possède alors des caractéristiques agronomiques supérieures en qualité à la biomasse brute : meilleure disponibilité des éléments fertilisants tels que l’azote, le phosphore et la potasse, conservation du potentiel humifère et structurant.

Le projet présenté est résolument agricole. Les intrants d’origine agricole représentent environ 90% des volumes traités. Ces biomasses sont complétées par une faible quantité de déchets issus d’industries agroalimentaires issus d’une activité industrielle locale. Aucun déchet susceptible de contenir des produits toxiques ou des métaux lourds n’est accepté.

Par ailleurs, ce projet s’appuie sur des valeurs sociétales car les retombées du projet bénéficieront aux agriculteurs et aux collectivités (retombées fiscales, emplois, qualité de la vie, image du territoire, etc.) comme à tous les acteurs locaux, qui investiront aux côtés des principaux investisseurs.

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2.1.3. AVANTAGES DU PROJET

Le site PANAIS ENERGIE permettra de produire 22 338 000 kWh kW sous forme de biométhane injecté au réseau. Cette production d’énergie est entièrement renouvelables et se substituera à du gaz naturel d’origine non-renouvelable (gisement fossile). Concernant les gaz à effet de serre, pour les périmètres considérés et par rapport à la situation initiale, les émissions de GES seront réduites de 4 000 tonnes équivalents CO2. Ceci correspond globalement aux émissions annuelles de 2000 voitures neuves.

D’un point de vue agricole, le traitement des déchets et produits organiques par l’installation permettra :  une réduction des consommations d'engrais minéraux sur les exploitations grâce à une meilleure efficience de l'azote provenant des effluents issus des digesteurs (azote plus disponible et période d'apport optimale), et des rapports en azote et phosphore plus proches des besoins des cultures,  la quantité des effluents qui seront envoyés par les exploitations à l'unité de méthanisation seront limités par la capacité de retour au sol des digestats. Le projet conserve un lien entre la production des surfaces agricoles et le retour au sol.  Dans certains cas, une réduction des nuisances à l’épandage car le digestat est désodorisé, stabilisé et hygiénisé.

Vis-à-vis de la situation actuelle de gestion des déchets :  les déchets agro-industriels ne sont globalement pas valorisés et sont éliminés en incinération ou en enfouissement,  les effluents issus des surfaces agricoles sont épandus sans récupération du potentiel énergétique.  La situation actuelle est donc nettement améliorée d’un point de vue la valorisation des déchets à potentiel.

Enfin le projet PANAIS ENERGIE a été conçu de manière à ne pas générer de risque ou de nuisances. En particulier : o Les intrants pris en charge n’émettent pas ou très peu d’odeur et sont conservés en cuve fermée ou ensilés, permettant ainsi la maitrise des odeurs issues de la réception et du stockage des intrants. o Les digestats seront valorisés en plan d’épandage. o Les principaux effluents du site pouvant constitue une charge polluante sont recyclés dans le process. o Les rayons d’effets létaux et irréversibles sont contenus dans les limites du site, les zones d’effets irréversibles sortant des limites de propriété induisent un risque acceptable (voir Chapitre IV Étude de dangers). Le projet apporte une véritable dynamique en termes de développement durable, en mettant en œuvre des techniques éprouvées, notamment dans les pays d’Europe du Nord, mais dont l’association est innovante.

2.1.4. LOCALISATION DU PROJET ET CHOIX DU SITE

Le projet se situe dans le département de l’Aube où l’activité agricole est très forte. Il a été conçu en relation avec la position des sources de matières organiques issues des agriculteurs et des industriels. L’emplacement du site a été décidé en fonction d’éléments majeurs que sont : o la proximité du réseau de gaz naturel de GrDF en vue de l’injection du biométhane, o une consommation de gaz suffisante dans le secteur (proximité de l’agglomération Troyenne) permettant une injection toute l’année, et donc une rentabilité optimale du projet, PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 29 Résumé non technique o la proximité des agriculteurs impliqués dans la démarche et dans le projet, que ce soit pour les apports de matières premières ou la valorisation du digestat par épandage. o Le partenariat avec l’industrie agro-alimentaire sources de biomasses méthanisables. o l’éloignement des habitations de tiers, les premières se situant à plus de 500 m des installations, o le relatif isolement du site, celui-ci étant situé dans une zone agricole, o de la compatibilité du projet avec les règles locales d’urbanisme, o la disponibilité et de la maîtrise foncière, o la desserte aisée du site par les axes routiers (raccordement rapide à la RD 619), o le site est en dehors des différentes zones de protection du patrimoine naturel, et suffisamment éloigné des zones Natura 2000, o les terrains ne présentent pas de richesses naturelles majeures.

L’historique de l’unité de méthanisation PANAIS ENERGIE est le suivant :

 Décembre 2009 : création de la société PANAIS ENERGIE  Septembre 2012 : étude détaillée GrDF pour l’injection du biométhane  Mars 2013 : obtention du récépissé de déclaration ICPE  Août 2013 : obtention du permis de construire  Décembre 2013 : révision de l’étude détaillée GrDF  décembre 2013 : fin des fouilles archéologiques  Juin 2014 – début 2015 : construction de l’unité de méthanisation  28 mai 2015 : mise en route de l’unité de méthanisation sous le régime de la déclaration

2.1.5. RAISONS DU CHOIX DU PROJET PARMI LES DIFFÉRENTES SOLUTIONS ENVISAGEABLES

Même si la rubrique 2781 des installations classées est relative aux installations de traitement de déchets, il est important de rappeler que l’objectif du projet PANAIS ENERGIE est double : valoriser des déchets et produire de l’énergie. Une installation de méthanisation n’est donc pas « avant tout » une installation de traitement de déchets, elle est « à la fois » une installation de traitement de déchets et une installation de production d’énergie. De plus, ce type d’installation est également classé en rubrique 2910 pour la combustion. Par ailleurs, au- delà de la procédure ICPE, ce type d’installation fait l’objet de procédures spécifiques aux installations de production d’énergie (raccordement GrDF). Enfin, d’un point de vue économique, la rentabilité de ce type d’installation s’appuie en premier lieu sur les revenus de vente d’énergie, et ensuite sur la facturation du traitement des déchets en entrée, et éventuellement sur la valorisation des digestats en sortie.

2.1.5.a. Raisons du choix du projet en termes de traitement de déchets

Comparativement à des solutions de valorisation classique comme l’épandage seul ou le compostage simple, le projet PANAIS ENERGIE a pour avantage :  la production d’énergie,  la réduction des émissions de gaz à effet de serre,  la maîtrise des odeurs.

2.1.5.b. Raisons du choix du projet en termes de production d’énergie

Les différentes solutions envisagées pour produire de l’énergie à partir de la biomasse sont :  la pyrolyse : décomposition d'un composé organique par la chaleur. Ce procédé produit un hydrocarbure, et un résidu minéral (destruction de la matière organique),  la gazéification : procédé proche de la pyrolyse, l’hydrocarbure de pyrolyse étant converti en gaz,  la combustion en chaudière biomasse, PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 30 Résumé non technique  la méthanisation.

Les raisons qui ont conduit au choix de la méthanisation pour le projet PANAIS ENERGIE sont les suivantes :  la méthanisation est aujourd’hui un procédé parfaitement maîtrisé à l’échelle industrielle. De nombreuses installations sont en fonctionnement, notamment en Europe du Nord, la pyrolyse et la gazéification étant encore très peu développées à l’échelle industrielle,  la méthanisation est bien adaptée aux matières humides contrairement à la combustion en chaudière,  la méthanisation a pour avantage de produire un digestat ayant une valeur agronomique (matière organique, minéraux) valorisable en agriculture.  la méthanisation permet de produire du biométhane de haute qualité, assimilable à du gaz naturel, et pouvant être injecté dans le réseau GrDF.  la proximité du réseau de gaz naturel de GrDF en vue de l’injection du biométhane.  une consommation de gaz suffisante sur le secteur permettant une injection toute l’année, et donc une rentabilité optimale du projet.

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 31 Résumé non technique

2.1.5.c. Modes de valorisation possibles du biogaz et justification du choix retenu

Conformément à l’article 6 de l'arrêté du 10 novembre 2009 fixant les règles techniques auxquelles doivent satisfaire les installations de méthanisation soumises à autorisation en application du titre Ier du livre V du code de l'environnement, une évaluation des principaux modes de valorisation possibles du biogaz a été réalisée. De manière générale, les modes de valorisation possibles du biogaz sont : a. soit l’injection du biogaz dans le réseau GrDF ; b. soit la combustion dans une chaudière fonctionnant au biogaz pour produire de l’énergie thermique seule ; c. soit la combustion dans une installation de cogénération permettant la production d’électricité et la production d’énergie thermique ; d. soit la double valorisation avec de l’injection et de la cogénération ; e. soit la production de biogaz carburant (bio-gnv).

Dans le cadre du projet PANAIS ENERGIE, le choix s’est porté vers la première option (injection totale).

L’intérêt du projet est de fournir au réseau GrDF une quantité constante de gaz pouvant être utilisée toute l’année. L’étude de faisabilité GrDF montre que la demande locale en gaz est supérieure au débit injecté toute l’année. Par conséquent la production du site sera consommée en totalité sur le réseau sans variation dans l’année.

La cogénération a été une solution étudiée pour ce projet. Néanmoins dans le cas de la cogénération, la valorisation de la chaleur est conditionnée aux demandes qui peuvent varier au sein de l’année, en été et en hiver. L’été, la demande pouvant être moins importante, la valorisation pourrait être moins efficace. Par ailleurs ceci nécessite de créer un réseau de chaleur et d’établir un contrat avec les consommateurs de chaleur. La cogénération est économiquement intéressante si la valorisation de la chaleur est totale et sécurisée. Enfin, il n’y a pas de demande suffisante dans le secteur.

La solution de l’injection a été retenue car elle est plus sécurisante et plus simple à mettre en place, tout en étant très efficace d’un point de vue énergétique.

2.1.5.d. Modes de valorisation possibles du digestat et justification du choix retenu

De manière générale, les modes de valorisation possibles du digestats sont : a. l’épandage de digestat brut b. l’épandage de digestat solide et liquide après séparation de phase c. le compostage d. la transformation en produits normés de type engrais, compost, ou amendements organiques (avec éventuellement un enrichissement) e. l’homologation f. traitement interne ou externe en vue d’un rejet résiduaire g. traitement complémentaire pour une autre utilisation : déshydratation, cristallisation, stripping, épuration)

La valorisation agricole a été choisie en raison de la valeur agronomique du digestat, de la proximité des milieux récepteurs et de la possibilité d’utilisation des réseaux d’irrigation pour l’épandage.

Le compostage n’était pas envisageable sur le site pour des raisons pratiques : l’emprise foncière est insuffisante.

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 32 Résumé non technique La normalisation ou l’homologation sont des démarches plus complexes et en cours de changement au niveau européen et français. Le traitement interne ou externe ferait perdre la valeur agronomique du digestat et induit des surcoûts importants en fonctionnement et en investissement De plus un rejet d’effluent liquide épuré dans le milieu naturel ou dans le réseau communal serait plus contraignant d’un point de vue administratif et technique. Les traitements complémentaires n’ont pas été retenus.

Dans la mesure où il existe des besoins en agriculture suffisants, le choix s’est porté vers une valorisation en épandage de digestat.

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 33 Résumé non technique

3. ENVIRONNEMENT DES INSTALLATIONS

3.1. LOCALISATION DU SITE

Le projet de PANAIS ENERGIE est situé sur la commune de Thennelières (10), en bordure de l’autoroute A26. Il est éloigné des habitations.

Tableau 5 : Principales données de localisation du site du projet

Situation géographique de la commune de Centre du département de l’Aube (10) THENNELIÈRES Environ 6 km à l’Est du centre de Troyes Situation géographique du projet Au Nord-Ouest de la commune de THENNELIÈRES Adresse du site Voie de Champigny (RD161) 10 410 THENNELIÈRES RD161 Moyens d'accès

Références cadastrales 000 ZE 57 Surface du site Environ 2,5 ha Zonage du PLU PLU – Zone A

3.2. MILIEU PHYSIQUE

La parcelle cadastrale du projet est située sur à cheval sur deux formations géologiques : - Au Sud-Est, une formation de Craies grisâtres et marneuses du Cénomanien supérieur : il forme, avec les craies noduleuses plus dures du Turonien inférieur, les parties les plus résistantes et les plus élevées de la cuesta cénomanienne. Les craies du Cénomanien supérieur sont grisâtres, dures et massives. - Au Nord-Ouest, une formation de Colluvions polygéniques relativement composites qui se compose de granules crayeux, blocs de craie, fragments de silex et d’une fraction fine argilo- limoneuse.

La masse d’eau souterraine présente au droit du site est la nappe « Craie de Champagne sud et centre ».

Il n’existe pas de captage d’eau potable sur la commune de THENNELIÈRES. Un captage d’eau potable est recensé sur la commune de VILLECHETIF à 2 km au Nord-Ouest du site. Un captage d’eau potable a été identifié sur la commune de SAINT-PARRES-AUX-TERTRES à environ 4 km à l’Ouest du site. Sur la commune de LAUBRESSEL, un puits servant semble-t-il aux mesures, aux prélèvements et à l’adduction d’eau potable a été identifié à environ 3,5 km à l’Est du site. Aucun captage d’eau potable n’est recensé sur la commune de BOURANTON.

Le site n’est pas concerné par les périmètres de protection de captages d’eau.

Les besoins en eau sont couverts par la SCEA PANAIS qui exploite un forage sur son site. La consommation annuelle est estimée à environ 100 m³/an.

Un captage AEP est situé à environ 5 800 m à l’Est du site à Champigny. Deux forages sont localisés à 4 400 m à l’Ouest du site, sur la commune de Saint-Parrès aux Tertres : l’un est destiné à l’eau domestique et l’autre à l’irrigation.

Le site ne se situe pas dans une zone de répartition des eaux.

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 34 Résumé non technique

Le projet se situe dans le bassin versant de la Seine Amont dont l’affluent le plus proche, Le Melda, coule à environ 500 m au Nord du Projet.

Le Melda, prend sa source à LAUBRESSEL (10), parcourt 11,5 km et se jette dans la au niveau de PONT-SAINTE-MARIE (10). La Barse, identifiée en tant qu’unité hydrographique : « La Barse du confluent de la Civanne (exclu) au confluent de la Saine (exclu) » se jette dans la Seine au Nord de Troyes. Deux affluents alimentent le Melda : Ruisseau de la Fontaine Saint-Pierre et Fosse des Crevautes. La superficie du bassin versant du Melda est de 463 km².

Le territoire couvert par le bassin versant du Melda est à dominance rurale avec pour activité principale l'agriculture.

La parcelle du projet est éloignée de toute entité hydrographique référencée. Les installations seront implantées à plus de 35 m des cours d’eau. Il n’existe pas de puits ou forage à moins de 35 m des limites du site (source Infoterre).

3.3. LE CLIMAT ET LA QUALITÉ DE L’AIR

Le climat local est tempéré océanique humide. Il s'agit donc d'un climat océanique dégradé qui donne lieu à une atmosphère doux et humide. Les automnes et hivers sont doux et souvent humides. Les étés sont secs et parfois orageux.

Les caractéristiques climatiques sont les suivantes (Source Météo ) :

 Une pluviométrie annuelle moyenne de 644,8 mm répartie sur 115 jours. Le mois le plus sec est Février (environ 42 mm par mois) et les plus arrosés sont Mai, Octobre, Décembre (entre 60 et 64 mm par mois).  Les températures moyennes mensuelles oscillent entre 0 °C et 26 °C.  Vents : les vents dominants sont de secteurs Sud, Sud-Ouest et Ouest.

Aucun suivi de la qualité de l’air n’est réalisé sur la ville de THENNELIÈRES.

Les relevés de qualité de l’air réalisé dans le département révèlent que les émissions importantes de polluant apparaissent localement à proximité de l’agglomération troyenne ; à l’exception du NH3. Le projet d’implantation du site se situe globalement dans un secteur où les concentrations en polluants sont relativement faibles, à l’exception des NOX. Toutefois, l’environnement proche du site peut être émetteur de polluant.

3.4. LE PATRIMOINE PAYSAGER ET CULTUREL

THENNELIÈRES s’inscrit dans l’entité paysagère « La Plaine de Troyes ». Elle est caractérisée par :  une plaine ample en continuité avec la vallée de la Seine  des espaces agricoles et naturels imbriqués dans le tissu urbain  une agriculture marquée par les grandes cultures  un paysage sous l’influence de Troyes  une silhouette de ville peu visible depuis la plaine agricole

Le projet quant à lui se trouve dans une zone de grandes parcelles cultivées bordées par quelques haies. L’autoroute A26 borde le site sur sa partie Est.

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 35 Résumé non technique

Vue sur le site depuis la voie de Champigny à 450 m à l’Ouest du site (prise en juin 2015)

Globalement le site est nettement visible depuis les abords immédiats et la voie départementale longeant la limite Sud.

Le site a fait l’objet d’un diagnostic archéologique préventif préalablement à sa construction en 2014. Le site de projet ne fait l’objet d’aucune servitude des monuments et sites.

3.5. LE PATRIMOINE NATUREL ET LES SITES NATURA 2000

Les parcelles concernées par le projet d’implantation de l’unité de méthanisation ne présentent qu’un très faible intérêt écologique. Leur exploitation actuelle ne permet pas à une faune et une flore autochtone de s’implanter. Ces terrains ne sont pas utilisés comme zone de nidification, de reproduction, de déplacement ou d’alimentation pour des espèces rares ou d’intérêt prioritaire. Le projet n’est pas situé sur une zone humide. Le projet n’est pas situé dans un corridor écologique. Le site ne présente aucune mesure de protection réglementaire ni de classement au titre de la flore ou de la faune. Le projet est situé à environ 2,2 km au Sud-Est du premier site Natura 2000 : Marais de Villechétif.

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 36 Résumé non technique

3.6. LE MILIEU SOCIO-ÉCONOMIQUE

Habitat, occupation de l’espace, Aux abords du projet et dans un rayon de 400 m, l’occupation des sols se compose exclusivement de parcelles agricoles, hormis les infrastructures autoroutières. Il n’y a pas d‘infrastructure agricole sur ces parcelles.

Les habitations les plus proches sont : - À 500 m au Sud-Est : zone d’habitation de la commune de Thennelières, - À 500 m au Nord : lieu-dit l’Étang Mercier.

Le tableau suivant synthétise les données sur les habitations alentours et leurs positions vis-à-vis du site.

Tableau 6 : Localisation des habitations les plus proches du projet et distance par rapport au site

Habitations les plus proches Orientation par rapport au projet Distance aux limites du site Commune de Thennelières Sud-Est 500 m L’Étang Mercier, Villechétif Nord 500 m Belley, Villechétif Ouest 800 m

L’agriculture tient une place importante dans le tissu économique local.

Infrastructures et accès au site L’accès au site se fera par la RD 161. Le projet est accessible très rapidement depuis l’autoroute A26 (gare de péage située à 700 m du site). Le site est également facilement accessible depuis la route D619 – voie de Champigny.

Urbanisme et servitudes

La commune de THENNELIÈRES dispose d’un Plan Local d’Urbanisme. La parcelle d’implantation est agricole (cultivée) et se situe en zone A. les conditions et dispositions du PLU applicable à cette zone. Est notamment admis dans cette zone : Toutes les installations classées pour la protection de l'environnement liées aux activités agricoles, lorsqu'elles respectent les prescriptions réglementaires qui leur sont imposées. Les installations de méthanisation entrent dans ce cadre.

La SAS PANAIS ENERGIE respectera l’ensemble des conditions et dispositions applicables à cette zone.

L’article L 111-1-4 du code de l’urbanisme demande une distance de recul de 100 m par rapport à l’autoroute A26. Cette règle ne s’applique pas aux bâtiments d’exploitation agricole. Du fait de la nature agricole de l’activité, l’unité de méthanisation rentre dans cette exception.

La distance à respecter vis-à-vis de la ligne à haute tension est de 30 m à l’aplomb de la ligne pour les cuves de méthanisation, la chaudière et le système d’épuration. La distance est bien respectée.

Risques naturels

La commune de THENNELIÈRES est classée pour les risques suivants :

 Mouvement de terrain - Tassements différentiels  Séisme : Zone de sismicité : 1 PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 37 Résumé non technique  Transport de marchandises dangereuses (détaillé au paragraphe suivant)

Le site de projet n’est concerné par aucun autre risque naturel (inondation, mouvement de terrain, etc.).

Installations voisines et risques technologiques La commune de Thennelières est concernée par le risque TMD (transport de matières dangereuses), comme une grande majorité des communes du département de l’Aube. Selon le Dossier Départemental des risques Majeurs (DDRM) de l’Aube, les communes de Thennelières et Villechétif sont concernées par les risques suivant, concernant le risque TMD :  Par route : o A26 : longeant le site, o D610 : voie périphérique de Troyes située à 1 900 m à l’Ouest du site, o D619 : située à 900 m Au Sud du site, o D960, située à 4,4 km au Nord du site.  Par rail : o Ligne VITRY LE FRANCOIS – TROYES : passant à 1 km au Sud du site.

Aucun Gazoduc n’est référencé sur ces deux communes.

La commune est desservie par le réseau de gaz GrDF. Une canalisation passe en bordure de l’unité PANAIS ENERGIE : le biométhane sera injecté dans cette canalisation.

On ne recense pas d’installation classée SEVESO sur les territoires communaux de THENNELIÈRES, BOURANTON, VILLECHÉTIF et SAINT PARRES AUX TERTRES. L’installation classée la plus proche du projet (VIVESCIA – stockage d’engrais et de céréales) se trouve à environ 1 km du projet.

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 38 Résumé non technique

4. IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES COMPENSATOIRES

4.1. EFFETS SUR LE MILIEU PHYSIQUE ET SUR LE SOL

Les sols et la topographie seront peu impactés par le projet. En dehors de certaines installations qui seront totalement ou partiellement enterrées (digesteurs, fosses de stockages…), seules les parties superficielles du sol seront concernées par les travaux (de même pour la construction des bâtiments et installations).

4.2. LE MILIEU NATUREL - ÉVALUATION DES INCIDENCES SUR LES SITES NATURA 2000

Le site d’implantation du projet d’unité de méthanisation et ses environs ne présentent pas de richesses, sensibilités ou potentialités d’un point de vue écologique. Le projet n’est pas situé sur une zone humide. Le projet n’est pas situé dans un corridor écologique. Les impacts liés aux travaux, temporaires mais inévitables, ont été pris en compte.

Par ailleurs le site a été conçu de manières à limiter et maîtriser les nuisances et rejets. En particulier, le site n’induira pas de rejets dans les eaux superficielles, les sols ou l’air en dehors des eaux pluviales propres et des gaz de combustion. Ces rejets resteront dans tous les cas peu significatifs : o Les eaux pluviales de voirie, couvertures et toitures seront très peu chargées o Les gaz de combustion proviendront o D’une chaudière biogaz de faible puissance (270 kW PCI)

De même les nuisances sonores seront limitées et impacteront uniquement le site et ses abords immédiats.

Par conséquent le projet n’aura pas d’impact sur le patrimoine naturel. Le projet n’aura pas d’incidence sur les sites Natura 2000 compte tenu de l’absence de rejets significatifs dans l’air ou dans les eaux superficielles pouvant avoir un effet indirect.

4.3. LE PAYSAGE

THENNELIÈRES s’inscrit dans l’unité paysagère « La Plaine de Troyes ». Le projet quant à lui se trouve dans une zone de grandes parcelles cultivées traversée par l’autoroute A26.

Globalement le site est nettement visible depuis les abords immédiats et l’autoroute. Le site est également visible depuis les routes départementales D619 et D86.

Actuellement, trois digesteurs sont construits sur le site. Ils sont visibles sur la prise de vue ci-après (photo prise aux abords de la RD619 à 450 m à l’Ouest du site).

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 39 Résumé non technique

Figure 11 : Prise de vue des installations en exploitation sous le régime de la déclaration

La hauteur des constructions est limitée et homogène (12 m pour les digesteurs, et 14 m pour le post- digesteur). Le parti pris architectural et paysager repose sur le choix des couleurs, des matériaux, et sur le traitement des limites.

Le site PANAIS ENERGIE est existant. Seuls quelques aménagements sont à prévoir dans le cadre du passage en autorisation. Le seul élément important dans ce projet d’augmentation de la capacité de production est la mise en place de la lagune et des cuves de stockage des déchets entrants. Considérant la faible hauteur de ces types d’ouvrages, l’impact paysager sera négligeable.

La considération du paysage passe aussi par le respect de certaines prescriptions dans la conduite de l’installation classée. En exploitation, les principaux efforts porteront sur :  l’entretien régulier des espaces verts,  le nettoyage régulier des aires de circulation,  l’entretien des bâtiments et des installations.

4.4. L’URBANISME

La SAS PANAIS ENERGIE veillera à respecter les conditions et dispositions du plan local d’urbanisme (PLU). Les installations actuellement exploitées sous le régime de la déclaration sont implantées en zone A, dédiée aux activités agricoles. Il a été établi dans l’état initial que les installations actuelles et leur extension projetées sont compatibles avec le règlement du PLU en zone A en raison du caractère agricole des installations.

L’implantation des installations a été choisie de manière à n'entraîner pour le voisinage actuel ou futur aucune incommodité et, en cas de fonctionnement défectueux ou d'accident, aucune insalubrité ni sinistre susceptible de causer des dommages graves et irréparables aux personnes et aux biens.

4.5. PROTECTION DES BIENS MATÉRIELS ET DU PATRIMOINE CULTUREL

Le projet n’aura pas d’incidence sur les biens matériels des tiers. Le site n’est pas situé dans le périmètre de protection d’un monument historique. Le projet n’aura pas d’incidence sur le patrimoine archéologique (fouilles déjà réalisées).

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 40 Résumé non technique

4.6. EAU

Le site sera équipé d’un réseau de collecte séparatif, ainsi que de moyens de stockage et de traitement adaptés.

Le fonctionnement du site de la société SAS PANAIS ENERGIE sera à l’origine des effluents suivants :

Eaux de lavage Il s’agit des eaux usées issues des quelques opérations annuelles de lavage du chargeur. Elles sont chargées en matières organiques et peuvent avoir été en contact avec des déchets (matières végétales etc.). Leur rejet direct dans le milieu naturel peut entraîner une pollution notable des eaux superficielles, des milieux aquatiques en général, ainsi qu’un risque microbiologique. Les lavages auront lieu sur l’aire de collecte des eaux souillées, au sein des silos. Le volume annuel de ces eaux est estimé à 50 m³.

Condensats de biogaz Ces eaux proviennent de la déshydratation du biogaz avant sa valorisation. Elles contiennent une faible charge minérale. Les volumes sont de l’ordre de 730 m3/an. Les condensats de biogaz rejoindront seront réinjecté dans le post-digesteur. Il n’y aura donc pas de rejets d’eau issue des condensats de biogaz. Ces eaux seront intégrées aux effluents du digesteur et seront prise en compte au travers du plan d’épandage.

Eaux pluviales propres de voiries, toitures et couvertures Le site est découpé en 3 zones :  Zone 1 : Plateforme d’ensilage et voirie entre la plateforme et les cuves, niveau 0,  Zone 2 : Aire de rétention étanche des cuves, décaissée de 1 m, colorié en vert sur le plan,  Zone 3 : Zone d’infiltration naturelle, correspondant au reste du site.

Figure 12 : Gestion actuelle des eaux pluviales

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 41 Résumé non technique

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 42 Résumé non technique Il y a sur la zone 1 des eaux souillées et des eaux propres. Les eaux souillées ou effluents proviennent des couloirs d’ensilage en cours d’exploitation ou pleins. Les eaux propres ou eaux de pluie proviennent des couloirs d’ensilage vides et des aires de circulation autour de l’unité. Un double réseau de caniveaux permettra de différencier les destinations de ces deux types d’eaux, par le biais de bouchons et de pentes adaptées. En effet lorsqu’un tas d’ensilage sera ouvert les jus et eaux iront vers le digesteur. Les eaux des couloirs d’ensilage vides et propres et les eaux des aires de circulation passeront dans un regard de 1 m de diamètre, avec bac débourbeur-déshuileur et système d’obturation et seront dirigées vers le bassin de régulation. Le trop plein du bassin débouche sur un collecteur de drainage qui conduit l’eau vers le ruisseau le Melda.

La zone 2, est étanche. Les eaux pluviales qui ruisselleront seront récupérées au niveau du point bas et envoyées par pompage vers le circuit des eaux pluviales propres. Le dispositif de pompage sera manuel.

La zone 3 sera enherbée, l’eau s’infiltrera naturellement. Les talus, sur leur face extérieure, seront enherbes et plantes d’arbres.

Le rejet n’aura aucune incidence sur la qualité des eaux de surface, des eaux souterraines et la ressource en eau potable.

Eaux d’extinction d’incendie et déversements accidentels En cas d’incendie ou de déversement accidentel, les eaux ruisselant sur les surfaces imperméabilisées seront confinées dans la zone de rétention autour des digesteurs après manœuvre d’une vanne placées en amont du bassin de régulation.

Besoins en eau Les besoins en eau sont très limités : environ 100 m³ par an pour le lavage du chargeur. Le site ne sera pas équipé de sanitaires.

Les besoins en eau sont couverts par la SCEA PANAIS qui exploite un forage sur son site. La consommation annuelle est estimée à environ 100 m³/an.

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4.7. COMPATIBILITÉ DU PROJET AVEC LE SDAGE ET LE SAGE

Le site n’est pas concerné par un SAGE.

Le projet PANAIS ENERGIE est compatible avec LE SDAGE SEINE NORMANDIE :

En effet le projet :  N’induit pas de destruction de zone humide et n’a pas d’effet sur la biodiversité associé.  N’induit pas d’effets sur les cours d’eau, sur le littoral, et sur les activités conchylicoles et piscicoles, et sur les activités de tourisme et de loisirs.  N’induit pas de rejets de substances dangereuses.  N’induit pas de rejet d’effluents dans les eaux superficielles ou les eaux souterraines en dehors des eaux pluviales de voirie et toitures.  Les eaux pluviales de voirie feront l’objet d’un traitement par débourbeur-séparateur à hydrocarbures avant rejet au milieu naturel  Les débits d’eaux pluviales rejetés seront régulés à 3 l/s/ha pour la pluie décennale.  Le projet n’est pas situé dans le périmètre de protection d’un ouvrage de production d’eau potable et n’a pas d’effets sur les ressources du secteur.  Le projet n’induit pas de prélèvement d’eau dans le milieu naturel.  Les besoins en eau sont relativement faibles.  Le digestat sera épandu dans le cadre d’un plan d’épandage dimensionné selon les règles en vigueur (voir VOLET B joint au présent dossier). Ce plan d’épandage sera dimensionné en respectant les principes de l’aptitude des sols et de l’équilibre de la fertilisation. Il respectera les exigences de l’arrêté du 2 février 1998 et du programme d’actions en zone vulnérable du département.

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 44 Résumé non technique

4.8. REJETS ATMOSPHÉRIQUES ET ODEURS

Les principaux rejets atmosphériques de la société SAS PANAIS ENERGIE seront les gaz de combustion (chaudières biogaz). L’analyse de risque sanitaire montre qu’ils ne présentent pas de risques sanitaires pour la population.

Les odeurs émises par les installations de méthanisation sont une préoccupation majeure pour les riverains et figurent parmi les gênes potentielles relevées par les habitants. La réception des déchets, leur stockage et leur traitement sont autant de sources potentielles de nuisances olfactives sur le site et son voisinage.

Consciente de ce risque d’émissions d’odeurs, l’installation de PANAIS ENERGIE a été conçue de manière à prévenir les émissions d’odeurs.  Tout d’abord, le site retenu est relativement isolé. L’habitation la plus proche est située à 500 m au Sud-Est, à Thennelières. Les autres habitations et secteurs habités sont situés à plus de 500 m.  Le choix du procédé est également très important.  La méthanisation aura lieu dans des réacteurs fermés, totalement étanches, et dont l’atmosphère intérieure sera contrôlée.  L’ensemble du biogaz produit sera ensuite capté, épuré, puis valorisé (injection, chaudière) ou détruit (torchère).  Ainsi, il n’y aura pas de rejet direct de biogaz dans l’atmosphère.  Toutes les opérations de réception, stockage et traitement des matières odorantes auront lieu au sein d’équipements étanches.  Seules des matières végétales seront reçues et ensilées sur un silo extérieur. Elles ne génèreront que peu d’odeurs lors du stockage et de leur manipulation.  Les boues et graisses seront reçues et stockées dans des cuves fermées.  Le digestat subit une digestion anaérobie avec brassage durant une période de 120 jours, ce qui lui assure une dégradation poussée et une pré-stabilisation de la matière organique. L’ensemble des composés odoriférants (H2S, mercaptans, acides gras volatils,…) présents dans la matière sont les premiers composés dégradés lors de la méthanisation (dans les heures qui suivent le début de la fermentation). La méthanisation est ainsi couramment considérée comme un procédé permettant de « désodoriser » la matière organique (exemple des nombreuses unités de méthanisation de lisier). Ainsi, le digestat stocké dans la lagune sera peu émetteur d’odeur.

Une étude de dispersion des odeurs a permis de s’assurer que les différentes émissions diffuses et canalisées ne constitueront pas une nuisance olfactive pour les riverains au regard de la réglementation.

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4.9. BRUIT

Une étude bruit a été réalisée dans le cadre du projet de la société SAS PANAIS ENERGIE afin de :  caractériser les niveaux de bruit à l’état initial (bruit résiduel),  déterminer le niveau de bruit après projet (bruit ambiant).

Campagne de mesure (état initial)

Une campagne de mesure sonore a été réalisée préalablement à l’implantation des installations de méthanisation au niveau des limites de propriété et des tiers les plus proches. Les niveaux sonores enregistrés en période diurne et nocturne sont représentatifs de l’ambiance sonore du secteur.

Campagne de mesure du bruit ambiant

Il n’y aura pas d’équipements fortement bruyants en fonctionnement continu sur le site de la société SAS PANAIS ENERGIE. SAS PANAIS ENERGIE dispose actuellement d’une déclaration lui permettant d’exploiter une unité de méthanisation. Une campagne de mesure de bruit a été réalisée lorsque les installations étaient en fonctionnement. Aucun équipement supplémentaire ne sera mis en place dans le cadre du passage au régime d’autorisation. Les points de mesures ont été identiques pour les deux campagnes de mesure.

Les résultats des mesures révèlent des niveaux de bruit conformes à la réglementation.

4.10. DÉCHETS

 Le digestat issu de la méthanisation a un statut de déchet.   Dans le cadre du projet, le digestat sera valorisé par plan d’épandage. Ce plan d’épandage est de la responsabilité de la société SAS PANAIS ENERGIE.   Les flux valorisés en épandage sont les suivants :  Digestat brut : 21150 t/an

Voir les détails du plan d’épandage au volet B et son résumé au paragraphe 0du présent volet A.

Le projet est compatible avec les plans départementaux d’élimination des déchets.

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4.11. TRANSPORTS

Impact en termes de trafic routier

Les horaires de présence du personnel seront de 8h00 à 18h00 du lundi au vendredi et de 9h à 11h le samedi, dimanche et jours fériés. Il n’y aura pas d’activité humaine sur le site la nuit (entre 22h00 à 7h00), ni le dimanche et les jours fériés. Les réceptions des déchets, et plus largement les livraisons et expéditions par camions et engins agricoles, seront réalisées en période diurne (7h-22h) du lundi au vendredi et, de manière ponctuelle, le samedi matin. En raison du caractère biologique du process, les équipements de méthanisation et certains équipements périphériques fonctionneront de manière continue grâce au système d’automatisation : réacteur de méthanisation et équipements annexes. Le fonctionnement du site PANAIS ENERGIE induira le trafic moyen suivant :

Tableau 7 : Trafic routier moyen annuel induit par le projet

Nombre de Trafic moyen Trafic moyen Véhicules rotations par jour journalier horaire

Camions 15.0 30 3.75

Véhicules légers 5 10 1.25 (personnel, visiteurs)

Total global 20 40 5 (1 rotation = 2 véhicules sur les routes : 1 aller et 1 retour) :

Un pic de circulation sera observé pendant les 3 mois d’ensilage (le trafic lié à l’épandage du digestat se trouvera réduit en raison de l’utilisation du réseau d’irrigation de la ferme de PANAIS) du digestat. Le trafic de pointe représentera l’impact suivant :

Tableau 8 : Trafic routier maximum induit par le projet en période de pointe (épandage)

Nombre de Trafic pointe Trafic pointe Véhicules rotations par jour journalier horaire

Camions 20 40 5

Véhicules légers 5 10 1 (personnel, visiteurs)

Total global 25 50 6 (1 rotation = 2 véhicules sur les routes : 1 aller et 1 retour) :

Par rapport au trafic moyen journalier actuel sur la RD 619, le projet représentera :  En moyenne annuelle : 0,31% du trafic global, et 2,57% du trafic de poids lourds.  En pointe : 0,39% du trafic global, et 3,42% du trafic de poids lourds.

L’impact du projet sera donc faible dans la mesure où : Le trafic en lui-même sera modéré,

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 47 Résumé non technique o La distance moyenne des trajets sera faible car la très grande majorité des déchets entrants provient d’exploitations situées à moins de 5 km. o Il n’existe pas ou très peu d’habitations de tiers en bordure de la route RD 619 au Sud du site, o Le report principal se fera sur la RD 619. Au-delà, le trafic se répartira sur les différentes voies du secteur.

L’accès au site du projet se fait au niveau de l’intersection entre la RD161 et la RD48. Un accès sécurisé est existant à cette jonction. L’accès au site et la sortie des véhicules se fera sans problème de visibilité ni d’insertion dans le trafic. Compte tenu de la localisation des parcelles d’épandage, le report de trafic se fera sur les routes RD48 et RD619 afin de traverser l’autoroute. Suite à cette traversée, les engins emprunteront les chemins agricoles pour arriver à leur destination finale.

Compte tenu du trafic supplémentaire estimé, l’impact du projet sera donc globalement très faible et ne constituera pas de nuisances significatives.

Mesures envisagées pour limiter l’impact sur le trafic routier et assurer la sécurité sur les routes

Organisation des transports et réduction du trafic de camions

La collecte des matières entrantes tout comme les matières sortantes sera organisée de manière à ce que les bennes circulent à plein et le moins possible. La distance moyenne des trajets sera faible car la très grande majorité des déchets entrants provient d’exploitations situées à moins de 5 km. Le site de méthanisation sera équipé d’ouvrages suffisamment grands pour permettre de stocker les matières entrantes entre deux livraisons et éviter les attentes anormales.

Aménagement routier et accès au site :

Les camions en attente pourront stationner sur site. Aucun aménagement de voirie publique n’a été sollicité dans le cadre du permis de construire.

Prévention des nuisances et mesures spécifiques à l’unité de méthanisation :

Afin de réduire les nuisances pour les riverains des voies d’accès, les livraisons et expéditions par camions seront réalisées de manière privilégiée entre 8h00 et 18h00 du lundi au vendredi. De manière ponctuelle, des livraisons ou départs pourront avoir lieu le samedi. Dans tous les cas, il n’y aura pas de trafic de camions la nuit (entre 22h00 à 7h00), ni le dimanche et les jours fériés.

Les transports de matières solides entrantes et sortantes se feront au moyen de bennes agricoles. Les effluents liquides entrant seront transportés en citerne afin de prévenir les nuisances olfactives le long de la route.

En dehors des camions apportant la biomasse sur le site et des épandeurs qui repartent chargés de digestat, le trafic sur l’unité sera faible.

Sur le site de production, les mesures suivantes seront prises pour assurer la sécurité :  vitesse limitée à 20 km/h,  arrêt obligatoire des véhicules à la sortie du site et aux intersections,  marquage au sol et signalisation,  sens de circulation à respecter.

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 48 Résumé non technique

4.12. IMPACT ÉNERGÉTIQUE ET ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE – UTILISATION RATIONNELLE DE L’ÉNERGIE

Un des objectifs majeurs du projet est de réduire les émissions de gaz à effet de serre par rapport à la situation initiale :  en substituant une énergie renouvelable, le biogaz, aux énergies non-renouvelables et fossiles,  en réduisant les émissions de méthane dues aux déjections animales brutes,  en rationalisant les transports et les épandages,  en substituant des fertilisants naturels produits localement à des engrais chimiques conventionnels, le plus souvent importés.

De plus le projet produit plus d’énergie qu’il n’en consomme.

Un bilan des émissions de gaz à effet de serre et un bilan énergétique du projet dans sa globalité ont donc été réalisés afin de vérifier que ces objectifs sont atteints.

4.12.1. Production d’énergies renouvelables et bilan énergétique du site

Le site produira environ 26 280 000 kWh utilisés de la manière suivante : o > 85% valorisé en injection : 22 338 000 kWh o 10% valorisé en interne (chaudière) o < 5% détruit en torchère

Par ailleurs, le transport des matières nécessite environ 216 708 kWh (58,8 tonnes EqCO2 d’après résultats Diges présentés en annexeErreur ! Source du renvoi introuvable., soit 11 182 kg eqC, à raison de 0,074 kg eqC par kWh pour le gazole d’après la méthode bilan carbone V4 de l’Ademe).

Énergie produite kWh Énergie consommée kWh Biométhane produit 15 102 984 chaudière 1 510 298 torchère 755 149 transport 216 708 électricité 2 000 000 TOTAL (kWh) 15 102 984 4 482 155 Solde (kWh) 10 620 826

Au final, le solde énergétique est de 10 620 826 kWh

Le solde énergétique du projet PANAIS ENERGIE est donc largement positif.

La production de biométhane de la PANAIS ENERGIE injectée au réseau représente :  1% de la demande en gaz naturel dans le secteur d’après l’étude de faisabilité GrDF  La consommation annuelle en gaz naturel d’environ 480 maisons individuelles*.

*source : INSEE – enquêtes logement entre 2002 et 2006. Une maison individuelle équipée d’une chaudière au gaz consomme en moyenne 22300 kWh/an.

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 49 Résumé non technique 4.12.2. Bilan des émissions de gaz à effet de serre

L’analyse des résultats montre clairement que le traitement des déchets agricoles par méthanisation permet, dans le cas de la société SAS PANAIS ENERGIE et par rapport à la situation initiale, une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’environ 4000 tonnes équivalent CO2. Ceci correspond globalement aux émissions annuelles de 2000 voitures neuves*.

* source : ADEME – Brochure « Les véhicules particuliers en France » - 2010 La moyenne des émissions spécifiques des véhicules particuliers neufs vendus en France en 2009 était de 133 g CO2/km. En considérant un kilométrage moyen estimé à 15000 km/an, une voiture neuve émet 1,995 tonne de CO2 par an.

4.12.3. ÉMISSIONS LUMINEUSES

Les installations et les voiries ne seront pas éclairées de manière permanente en période nocturne. L’aire de circulation pourra néanmoins être éclairée, selon les besoins saisonniers entre 7h et 22h, à l’aide de projecteurs fixés sur la façade du bâtiment d’exploitation. Aucune pollution lumineuse nocturne n’est donc à prévoir. Le projet n’aura donc que peu d’impact en termes d’émissions lumineuses.

4.12.4. ANALYSE DES EFFETS CUMULÉS AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS.

Suite aux modifications apportées au Code de l’Environnement par le décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011, l’étude d’impact doit désormais comporter une « analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus. Ces projets sont ceux qui, lors du dépôt de l’étude d’impact : – ont fait l’objet d’un document d’incidences au titre de l’article R. 214-6 et d’une enquête publique ; – ont fait l’objet d’une étude d’impact au titre du présent code et pour lesquels un avis de l’autorité administrative de l’État compétente en matière d’environnement a été rendu public. Sont exclus les projets ayant fait l’objet d’un arrêté au titre des articles R. 214-6 à R. 214-31 mentionnant un délai et devenu caduc, ceux dont la décision d’autorisation, d’approbation ou d’exécution est devenue caduque, dont l’enquête publique n’est plus valable ainsi que ceux qui ont été officiellement abandonnés par le pétitionnaire ou le maître d’ouvrage. »

À la date du dépôt du dossier en Préfecture, il n’existe pas de projet connu dans un rayon de 500 m autour du site de méthanisation.

Le projet n’induit donc pas d’effets qui pourraient se cumuler avec d’autres projets connus :

Tableau 9 : Analyse des effets cumulés

Effets cumulés Effets Justification possibles Les aménagements et travaux affectent uniquement la Urbanisme non parcelle du projet Les aménagements et travaux affectent uniquement la Biens matériels non parcelle du projet Les aménagements et travaux affectent uniquement la Patrimoine culturel non parcelle du projet Les aménagements et travaux affectent uniquement la Activités agricoles non parcelle du projet  Les aménagements et travaux affectent uniquement la Patrimoine naturel non parcelle du projet. Cette parcelle est une parcelle cultivée qui ne comprend aucune richesse écologique. Le projet n’induit pas de rejets d’effluents. Les eaux Eau non pluviales de voirie seront traitées par un séparateur à

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 50 Résumé non technique Effets cumulés Effets Justification possibles hydrocarbures avant rejet au réseau de collecte de la zone industrielle. Les aménagements et travaux affectent uniquement la Sols non parcelle du projet Les vues sur le site sont limitées depuis l’Est par l’A26. Le projet fait l’objet de choix architecturaux et Paysage non d’aménagements paysagers adaptés. Il n’existe pas d’autres projets connus à proximité immédiate. L’étude acoustique montre que le projet n’induit pas d’émergence au niveau des tiers les plus proches. Il Bruit non n’existe pas de projets connus dans un rayon de 500 m susceptibles d’avoir un impact sonore au niveau des tiers les plus proches du projet Vibrations non Le projet n’induit pas de vibrations. L’étude de dispersion montre que la zone d’impact concerne uniquement la parcelle du projet et les parcelles Odeurs non limitrophes. Les tiers les plus proches ne sont pas impactés. L’évaluation des risques sanitaires (voir chapitre III) montre que le projet induit des niveaux de risque Émissions atmosphériques non négligeables et effets sur la santé Il n’existe pas de projets connus dans un rayon de 500m susceptibles d’avoir un impact cumulé significatif. Émissions lumineuses non Le projet n’induit pas de pollution lumineuse. L’impact du projet sur le trafic routier est très faible. Trafic routier non Les voies départementales du secteur accueillent déjà un trafic important et ont une capacité suffisante. Le projet permet une réduction des émissions de gaz à Gaz à effet de serre non effet de serre de 5000 tonnes. Le plan d’épandage est dimensionné conformément à l’arrêté du 02/02/1998 et prend en compte les apports Déchets non extérieurs dans l’équilibre de la fertilisation. Voir détails au volet B

4.12.5. ADDITION ET INTERACTION DES EFFETS ENTRE EUX

Les effets décrits précédemment ne s’additionnent pas ou n’interagissent pas entre eux.

Les différents rejets et émissions de l’installation restent maîtrisés et acceptables vis-à-vis de l’environnement.

Ils n’auront pas d’incidences sur le patrimoine naturel et sur les riverains.

En particulier, l’évaluation des risques sanitaires (voir chapitre III) montre que les différents rejets et émissions de l’installation (gaz de combustion, odeurs, bruit) n’auront pas d’effets sur la santé des riverains de manière directe ou indirecte. Les polluants émis dans les gaz de combustion ne sont pas de nature à générer des retombées susceptibles de contaminer les eaux, les sols, ou la chaîne alimentaire.

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 51 Résumé non technique

5. EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES (ERS) ET INTERPRÉTATION DE L’ÉTAT DES MILIEUX (IEM)

5.1. PRÉAMBULE

L’Évaluation des Risques Sanitaires (ERS) vise à évaluer les effets que peut engendrer l’activité normale de la société SAS PANAIS ENERGIE sur la santé humaine. Elle est structurée suivant 4 étapes fondamentales : 1. Identification du danger 2. Évaluation de la relation dose – réponse 3. Évaluation des expositions 4. Caractérisation du risque Cette étude n’inclut pas : - d’une part, la santé de l'entrepreneur et de ses salariés (qui est abordée dans la notice hygiène et sécurité), - d’autre part, les conséquences pour la santé publique de la détérioration globale de l’environnement (effet de serre, diminution de la couche d’ozone, pluies acides, etc.).

Première étape : Identification du danger La caractérisation des émissions actuelles ou futures est une étape préalable et indispensable à l’étude d’impact de l’installation. Elle consiste à décrire toutes les sources de polluants présentes sur l’installation et à caractériser leurs émissions, à la fois pour les émissions atmosphériques (canalisées et diffuses) et les effluents aqueux. La caractérisation est qualitative (inventaire et description des sources) et quantitative (bilan chiffré des flux prévus).

Deuxième étape : Évaluation de la relation dose / réponse et choix des traceurs de pollution Il s’agit dans un premier temps de délimiter la zone d’étude et d’en caractériser les populations et usages. Dans un second temps, les substances « d’intérêt » sont sélectionnées. Finalement le schéma conceptuel est réalisé et a pour objectif de préciser les relations entre :  Les sources de pollution et les substances émises,  Les différents milieux et vecteurs de transfert,  Les milieux d’exposition, leurs usages et les points d’exposition.

Troisième étape : Évaluation des expositions Dans le cadre de l’étude d’impact d’une installation, l’évaluation de l’état des milieux doit permettre de fixer des priorités pour la suite de l’étude et pour la gestion des émissions de l’installation contribuant à la protection des enjeux identifiés dans le schéma conceptuel.

Pour cela, l’évaluation se base sur les mesures réalisées dans les milieux d’expositions autour de l’installation pour :  (cas d’une installation nouvelle) définir l’état initial des milieux, qui constitue un état de référence « historique » de l’état de l’environnement exempt de l’impact de l’installation ;  (cas d’une installation existante) déterminer si les émissions passées et présentes de l’installation contribuent à la dégradation des milieux ;  Déterminer si l’état actuel des milieux est compatible avec les usages et apporter des indications sur une vulnérabilité potentielle vis-à-vis d’une ou plusieurs substances émises par l’installation.

Quatrième étape : Caractérisation du risque L’étape finale de l’ERS est la caractérisation du risque qui consiste à comparer, avec des marges d’incertitudes, la dose à laquelle la population est exposée avec les valeurs de toxicité (VTR). Elle permet

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 52 Résumé non technique de conclure sur le niveau de risque sanitaire, et le cas échéant sur les mesures compensatoires ou préventives à envisager.

5.2. RÉSULTATS DE L’ERS ET DE L’IEM

Les effets sur la santé et sur l’état des milieux peuvent être liés à la nature des produits mis en œuvre sur le site et la nature des nuisances et rejets générés par les activités.

 Les rejets atmosphériques. Dans le cas présent, en fonctionnement normal, les rejets atmosphériques peuvent comprendre :  les rejets des véhicules de transport liés au fonctionnement de l’entreprise,  les gaz de combustion de la chaudière,  les rejets après filtration et épuration du gaz,  les rejets de sources diffuses (poussières, déchets, agents biologiques). En fonctionnement normal, il n’y a pas de rejets directs de biogaz dans l’air, celui-ci est en effet valorisé par injection, utilisé par la chaudière ou détruit par la torchère.

 Les rejets aqueux. On distingue différents types d’effluents qui sont gérés de manière spécifique selon leur qualité :  Le digestat est valorisé par plan d’épandage respectant les règles en vigueur concernant notamment les distances de retrait par rapport aux habitations, puits, forages, cours d’eau et point d’eau.  Les autres effluents (puits de condensation) sont recyclés sur site.  Les eaux pluviales de voirie. Bien que les flux soient faibles, celles-ci pourraient contenir potentiellement des polluants organiques, minéraux, des matières en suspension et des agents biologiques. Elles font donc l’objet d’un traitement par un débourbeur / séparateur à hydrocarbures avant rejet. L’établissement n’est pas implanté dans le périmètre d’un captage d’eau potable donc les effluents rejetés ne présentent pas de risque d’atteinte directe à la santé publique.  Les rejets aqueux de l’unité de méthanisation ne constituent donc pas un danger pour la santé des populations. Ils ne feront donc pas l’objet d’une étude détaillée.

 Les nuisances sonores. Les mesures de bruit effectuées au droit du voisinage le plus proche et l’étude d’impact ont permis de montrer que les niveaux sonores et d’émergences réglementaires seront respectés.

 La nature et les conditions de stockage des déchets. Les déchets pouvant présenter un risque pour la santé humaine sont identifiés et feront l’objet d’un suivi rigoureux. Ils seront entreposés et traités conformément aux exigences européennes. Aucun traitement ou stockage de sous- produits animaux ne sera réalisé sur site. Ils ne constituent pas un danger pour la santé des populations et l’état des milieux, et ne feront donc pas l’objet d’une étude détaillée.

Au regard de l’étude d’impact, les sources de pollution de la société PANAIS ENERGIE pourraient être les suivantes :  Les sources de pollution atmosphérique : trafic routier, chaudière, filtration, sources diffuses de poussières et d’agents biologiques, sources d’odeurs,

 Trafic routier Le flux de polluants émis par la circulation de véhicules liée au site PANAIS ENERGIE est donc très peu significatif.

 Gaz de combustion

Les gaz de combustion sont issus de la chaudière qui permet de valoriser le biogaz produit par l’installation en chaleur. o L’installation produira du biogaz à partir de déchets organiques. o Le respect des critères de qualité du digestat en vue d’une valorisation en épandage agricole impose un principe d’innocuité des différents co-substrats pris en charge dans l’installation. PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 53 Résumé non technique o Le biogaz produit doit être de bonne qualité afin d’être valorisé avec un rendement maximum. Dans le cas du projet de la société PANAIS ENERGIE le biogaz sera fortement épuré. La teneur en H2S sera largement inférieure à 300 ppm avant envoi du biogaz en chaudière.

La qualité du gaz sera constamment surveillée par un analyseur, installé dans le flux gazeux avant la chaudière. L’analyseur fournira la teneur en méthane (CH4) et sulfure d’hydrogène (H2S).

Par ailleurs, la chaudière présentera une puissance relativement peu élevée.

Les valeurs limites d’émissions applicables seront respectées.

Le risque sanitaire induit par la combustion du biogaz de l’unité de méthanisation est donc très faible (chaudière de faible puissance brulant un biogaz de qualité proche du gaz naturel).

 Poussières diffuses et envol Les intrants solides et les digestats sont très humides et ne présentent pas de risque d’envol de poussière. À leur réception, les déchets solides arrivant sur le site seront immédiatement pris en charge et ensilés au sein des cases de la plate-forme d’ensilage. Ces stockages seront bâchés et ces bâches seront lestées et sanglées.

Compte tenu de la nature des matières manipulées au niveau des installations extérieures (matières végétales, digestat), on estime qu’il n’y aura pas d’émissions diffuses.

Les opérations de traitement des déchets seront réalisées dans des appareils clos. Aucune opération de traitement de déchets ne sera réalisée en extérieur et les voies de circulation seront maintenues en état de propreté permanente. Les voies de circulation seront réalisées en revêtement imperméable. De ce fait la circulation des engins n’entraînera pas d’envols de poussières.

 Agents biologiques Les agents biologiques associés à la méthanisation et au compostage se répartissent en fonction de leur nature et de la voie d’exposition induisant une pathologie. On distingue ainsi :  Les organismes pathogènes lors de leur ingestion, d’origine fécale, présents dans les produits de départ : bactéries (ex : salmonelles), virus (ex : entérovirus), parasites. La plupart des auteurs s’accordent pour admettre que le procédé de méthanisation/compostage est un traitement hygiénisant s’il est bien conduit, permettant la destruction de la plupart des micro- organismes pathogènes pouvant être présents dans les produits d’origine.  Les toxines et allergènes libérés par les bactéries (endotoxines) et les champignons (mycotoxines). Leur dissémination peut se faire par voie aérienne uniquement s’il y a un brassage de la matière organique en champ libre.

Or dans le cas de PANAIS ENERGIE, les émissions atmosphériques de toutes les opérations pouvant produire des agents biologiques (mélange, méthanisation) seront captées à la source puis feront l’objet d’un traitement par filtration, ou par combustion du biogaz. Toutes ces opérations auront lieu au sein d’enceintes closes et étanches.

Le digestat sera produit suite à un passage dans deux digesteurs successifs durant 120 jours. Ce mode opératoire permet de dégrader les agents biologiques présents dans la biomasse et ainsi d’hygiéniser le digestat. Le stockage de celui-ci en lagune ne présente alors pas de risque d’émissions atmosphérique d’agents biologiques.

Les émissions atmosphériques résiduelles d’agents biologiques peuvent alors être considérées comme négligeables.

La principale voie d’exposition serait l’inhalation. Le tiers le plus proche est situé à 500 m du site.

A l’issue de la première analyse des risques, il s’avère qu’aucun polluant ne semble être susceptible d’avoir un impact sanitaire non négligeable sur les enjeux recensés.

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6. ETUDE DE DANGERS

6.1. PRÉAMBULE La méthodologie retenue pour l’étude de dangers a permis de prendre en compte tous les éléments constitutifs du site qui peuvent présenter un risque pour les personnes et pour l’environnement et d’en retenir les principaux. Cette étape de sélection des accidents significatifs est l’analyse préliminaire des risques. Ces accidents significatifs sont présentés en fonction de la réglementation en vigueur sous l’angle de la probabilité, de la cinétique, de l’intensité des phénomènes et de la gravité des conséquences. Ces accidents significatifs ont fait l’objet d’une analyse détaillée des risques pour notamment :  étudier si toutes les mesures de maîtrise des risques nécessaires ont été prises,  déduire si les effets des accidents ont des répercussions à l’extérieur des limites du site

6.2. DÉFINITIONS : PROBABILITÉ, CINÉTIQUE, INTENSITÉ DES EFFETS DES PHÉNOMÈNES DANGEREUX ET GRAVITÉ DES ACCIDENTS

Probabilité des phénomènes dangereux Les classes de probabilité sont définies d’après le tableau ci-après.

Echelle de probabilité à cinq classes Source : guide méthodologique PPRT – Ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement Durables – 2007

Tableau 10 : Critères de probabilité d’un accident

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Cinétique L’arrêté PCIG du 29 septembre 2005 précise les éléments relatifs à la qualification de la cinétique. Dans le cadre des PPRT, la distinction est faite entre phénomène dangereux à cinétique lente et phénomène dangereux à cinétique rapide. Conformément à cet arrêté :  la cinétique d’un phénomène dangereux est qualifiée de lente si elle permet la mise en œuvre d’un plan d’urgence assurant la mise à l’abri des personnes présentes au sein des zones d’effets de ce phénomène dangereux. Ces personnes ne sont alors pas considérées comme étant exposées,  la cinétique d’un phénomène dangereux est qualifiée de rapide dans le cas contraire.

Intensité des phénomènes dangereux Les distances d’effets des phénomènes dangereux caractérisent leur intensité physique à partir du point d’émission (centre ou bordure d’une structure).

Par convention, les distances d’effets d’un phénomène dangereux sont des distances résultant de modélisations sur la base de valeurs de référence de seuils d’effets.

Tout comme la probabilité, ces valeurs sont fixées par l’arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à autorisation.

Le tableau suivant présente ces valeurs de référence relatives aux différents effets :  les seuils des effets létaux significatifs qui délimitent la « zone des dangers très graves pour la vie humaine »,  les seuils des effets létaux qui délimitent la « zone des dangers graves pour la vie humaine »,  les seuils des effets irréversibles qui délimitent la « zone des dangers significatifs pour la vie humaine »,  le seuil des effets indirects qui délimite la « zone des effets indirects par bris de vitres sur l’homme ».

Tableau 11 : Valeurs de référence relatives au seuil d’effets sur l’homme. Source : guide méthodologique PPRT – Ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement Durables – 2007

Seuil des effets létaux Seuil des effets Seuil des effets Seuil des effets

significatifs létaux irréversibles indirects Effets toxiques CL 5 % CL 1% SEI - Effets de 200 mbar 140 mbar 50 mbar 20 mbar surpression 8 kW/m² ou 5 kW/m² ou 3 kW/m² ou Effets thermiques - 1800 [(kW/m²)4/3].s 1000 [(kW/m²)4/3].s 600 [(kW/m²)4/3].s

Pour les effets toxiques, les valeurs de référence sont relatives à chaque substance considérée.

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 57 Résumé non technique Gravité des conséquences humaines d’un accident à l’extérieur des installations L'échelle d'appréciation de la gravité des conséquences humaines d'un accident, à l’extérieur des installations, est définie à l’annexe 3 de l’Arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l'évaluation et à la prise en compte de la probabilité d'occurrence, de la cinétique, de l'intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à autorisation.

Tableau 12 : Gravité des conséquences humaines à l’extérieur des installations

ZONE DELIMITEE PAR LE ZONE DELIMITEE PAR LE NIVEAU DE GRAVITE ZONE DELIMITEE PAR LE SEUIL des effets létaux SEUIL des effets irréversibles des conséquences SEUIL des effets létaux significatifs sur la vie humaine Plus de 10 personnes Plus de 100 personnes Plus de 1 000 personnes Désastreux exposées exposées exposées Moins de 10 personnes Entre 10 et 100 personnes Entre 100 et 1000 personnes Catastrophique exposées exposées exposées Entre 1 et 10 personnes Entre 10 et 100 personnes Important Au plus 1 personne exposée exposées exposées Moins de 10 personnes Sérieux Aucune personne exposée Au plus 1 personne exposée exposées Présence humaine exposée à Modéré Pas de zone de létalité hors de l’établissement des effets irréversibles inférieure à « une personne » Personne exposée : en tenant compte le cas échéant des mesures constructives visant à protéger les personnes contre certains effets et la possibilité de mise à l’abri des personnes en cas d’occurrence d’un phénomène dangereux si la cinétique de ce dernier et de la propagation de ses effets le permettent. Le cas échéant, les modalités d’estimation des flux de personnes à travers une zone sous forme « d’unités statiques équivalentes » utilisée pour calculer la composante « gravité des conséquences » d’un accident donné seront précisées dans l’étude de dangers.

6.3. IDENTIFICATION DES DANGERS, DES MESURES DE MAÎTRISE DES RISQUES, ET DES SCÉNARIOS D’ACCIDENTS RETENUS

6.3.1. Identification des dangers

Les principaux dangers identifiés sont :  les dangers liés au biogaz : incendie, explosion, et rejet dans l’air de substances toxiques (hydrogène sulfuré contenu dans le biogaz)  le déversement accidentel du substrat en cours de méthanisation et du digestat.

6.3.2. Mesures de maitrise des risques

Pour chaque équipement, l’étude de danger a permis d’identifier les mesures de maitrise de risque à mettre en place. Ces mesures de maitrise de risques reposent sur :  des mesures techniques : détection de gaz, détection incendie, ventilation des locaux, arrêt automatique des installations gaz, soupapes, vannes d’urgences, dispositions constructives, normes applicables aux installations électriques et gaz, normes applicables aux installations en atmosphère explosives, moyens internes et externes de lutte contre l’incendie, etc.  des mesures opératoires : envoi du gaz en excès à la torchère, suivi des paramètres de fonctionnement en continu avec report informatisé, etc.  des mesures organisationnelles : procédure de vérification, d’entretien et de gestion de l’installation, opérations sensibles de maintenance encadrées, etc.

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6.3.3. Scénarios d’accidents retenus

En fonction des éléments décrits précédemment, une analyse préliminaire des risques a été réalisée. Les objectifs de cette analyse préliminaire sont :  de mettre en évidence, de manière exhaustive, l’ensemble des risques ayant un impact sur l’environnement et l’activité de production, suite à un dysfonctionnement du procédé,  d’évaluer de façon préliminaire le risque en termes de probabilité et de gravité,  et au final de définir les scénarios d’accidents majeurs significatifs devant faire l’objet d’une analyse détaillée du risque.

L’analyse détaillée du risque permet ensuite de calculer les distances d’effets (rayons de danger) pour chaque scénario retenu.

Pour chaque scénario retenu, le niveau de risque est ensuite déterminé en fonction des distances d’effets et de la population exposée.

Les différents scénarios d’accident majeur identifiés sont :

Tableau 13 : Scénarios d’accidents critiques retenus

n° Unité Evènement redouté central

Au démarrage ou lors de la maintenance : 3.1 Digesteurs et post-digesteur Explosion, Surpression interne

L’analyse préliminaire des risques (APR) mentionne le risque toxique au niveau des scénarios 3.2 et 3.3 pour les pertes de confinement liées aux digesteurs et 4.1 et 4.2 pour les risques de rupture de canalisation. Les scénarios évoqués n’ont pas été retenus à l’issue de l’APR en raison de la faible probabilité de survenue des évènements initiateurs. Toutefois, ces scénarios sont évalués dans le cadre des compléments portés au dossier suite aux échanges avec les services instructeurs :  Scénario 4.1 : rupture guillotine d’une canalisation biogaz  Scénario 5.1 : rupture guillotine d’une canalisation biométhane  Scénario 3.2 : rupture du digesteur correspondant à une fuite de grande ampleur  Scénario 3.2 : rupture du post-digesteur correspondant à une fuite de grande ampleur

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6.4. RÉSULTAT DE L’ÉTUDE DE DANGER ET ÉVALUATION DU RISQUE

Distances d’effets

Le tableau présente les distances d’effet en mètres pour les différents scénarios retenus.

Tableau 14 : Synthèse des distances d’effet des scénarios retenus

Effets N° Effets létaux Effets Effets Commentaire Type d’effet indirects (bris scénario significatifs létaux irréversibles de vitre) Explosion d’une 3.1 atmosphère explosive au Surpression NA NA 51 118 sein du digesteur Explosion d’une 3.1 atmosphère explosive au Thermique NA NA 61 140 sein du post-digesteur UVCE NA NA 57 m 114 m surpression Rupture du gazomètre UVCE 3.2 NA NA NA NC d’un digesteur thermique Toxique NA NA NA NC UVCE NA NA 87 m 174 m surpression Rupture du gazomètre du UVCE 3.2 NA NA NA NA post-digesteur thermique Toxique NA NA NA NA

Feu torche 14 m 15 m 18 m NC UVCE NA NA 10 m 20 m surpression UVCE Rupture guillotine sur une 8 m 8 m 9 m NC 4.1 canalisation basse thermique pression Toxique avant < 10 m < 10 m < 10 m NC épuration Toxique après NA NA < 10 m NC épuration Feu torche 42 m 46 m 51 m NC UVCE NA NA 30 46 m Rupture guillotine sur une surpression 5.1 canalisation moyenne UVCE pression 28 m 28 m 31 m NC thermique Toxique NA NA < 10 m NC NA : non atteint – NC : Non concerné

Les cartographies des rayons de dangers après mise en place du projet sont présentées à la fin de ce document.

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Nombre de personnes exposées et niveau de gravité de chaque scénario

Tableau 15 : Niveau de gravité des scénarios retenus

NIVEAU DE Type Effets létaux Effets Effets N° scénario Cinétique GRAVITE d’effet significatifs létaux irréversibles RETENU 3.1 Surpression Rapide Modéré Modéré Modéré Modéré Digesteur Ouest 3.1 Surpression Rapide Modéré Modéré Modéré Modéré Digesteur Est 3.1 Surpression Rapide Modéré Modéré Sérieux Sérieux Post-digesteur

NIVEAU DE Type Effets létaux Effets Effets N° scénario Cinétique GRAVITE d’effet significatifs létaux irréversibles RETENU 3.2 Surpression Rapide Modéré Modéré Modéré Modéré Digesteur Ouest 3.2 Surpression Rapide Modéré Modéré Modéré Sérieux Digesteur Est 3.2 Surpression Rapide Modéré Modéré Sérieux Sérieux Post-digesteur

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Evaluation du risque

L’évaluation du risque est réalisée selon la grille d’analyse de la justification par l’exploitant des mesures de maîtrise du risque en termes de couple probabilité – gravité des conséquences sur les personnes physiques correspondant à des intérêts visés à l’article L. 511-1 du code de l’environnement. (Circulaire du 10 mai 2010).

Tableau 16 : Grille d’évaluation du risque

PROBABILITE

GRAVITE E D C B A

Désastreux

Catastrophique

Important

PANAIS Sérieux ENERGIE

Modéré

La graduation des cases de risque « Elevé » et « Intermédiaire » en « rangs », correspond à un risque croissant, depuis le rang 1 jusqu’au rang 4 pour risque « Elevé », et depuis le rang 1 jusqu’au rang 2 pour les cases « Intermédiaire ». Cette graduation correspond à la priorité que l’on peut accorder à la réduction des risques, en s’attachant d’abord à réduire les risques les plus importants (rangs les plus élevés).

Au final, l’évaluation détaillée du risque conduit à distinguer 3 situations :

Situation Conclusion

Projet : non autorisé Risque Installation existante : mesures de maîtrise des risques complémentaires + Elevé mesures d’urbanisme

Risque Installation autorisée sous réserve de mesures de maîtrise des risques intermédiaire complémentaires

Risque Installation autorisée en l’état moindre

PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 62 Résumé non technique La cotation des scénarios d’accident conformément à l’arrêté PCIG du 29 septembre 2005 donne les résultats suivants :

Tableau 17 : Evaluation du risque des scénarios retenus

Type Gravité des Évaluation du N° scénario Cinétique Probabilité d’effet conséquences Risque

3.1 - Digesteur Surpression Rapide D modéré Risque moindre

3.1 - Post-digesteur Surpression Rapide D sérieux Risque moindre

3.2 - Digesteur Surpression Rapide D sérieux Risque moindre

3.2 - Post-digesteur Surpression Rapide D sérieux Risque moindre

6.5. CONCLUSION

En conclusion, compte tenu des mesures de maîtrise des risques prises par la société PANAIS ENERGIE dans le cas de la présente étude de dangers, tous les scénarios critiques étudiés conduisent à un risque moindre.

Les installations ont été agencées de manière à limiter les effets d’un accident vers l’extérieur du site, et à prévenir le sur-accident ou effet domino.

Aucun scénario d’accident ne produit des distances d’effet qui mettent en danger les intérêts visés à l’article L. 511-1 du code de l’environnement sans que des mesures de maîtrise des risques soient mises place de manière efficace et suffisante.

Les rayons de danger débordant des limites de propriétés correspondent pour l’essentiel à des effets irréversibles ou bris de vitre. Les terrains concernés ont une vocation agricole.

Un porter à connaissance n’est donc pas nécessaire.

Les cartographies des rayons de dangers sont présentées pages suivantes :

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PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 64 Résumé non technique PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 65 Résumé non technique PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 66 Résumé non technique PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 67 Résumé non technique PANAIS ENERGIE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 10410 THENNELIERES une unité de méthanisation 68 Résumé non technique

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