DOSSIER DE PRESSE DANS LES FORETS DE SIBERIE.Pdf
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NORD-OUEST PRÉSENTE PRESSE DISTRIBUTION PARTENARIATS MÉDIA ET HORS MÉDIA LE BUREAU DE FLORENCE PANAME DISTRIBUTION AUSSITÔT DIT 6 place de la Madeleine, 75008 Paris Laurence Gachet Marion Tharaud Tél.: 01 40 13 98 09 Tél.: 01 40 44 72 55 Tél.: 01 55 31 27 32 http://www.florencenarozny.com [email protected] [email protected] SORTIE NATIONALE LE 15 JUIN 2016 2016 - France - 1h45 - 1.85 - 5.1 Dossier de presse et photos téléchargeables sur http://www.paname-distribution.com/ SYNOPSIS Pour assouvir un besoin de liberté, Teddy décide de partir loin du bruit du monde, et s’installe seul dans une cabane, sur les rives gelées du lac Baïkal. Une nuit, perdu dans le blizzard, il est secouru par Aleksei, un Russe en cavale qui vit caché dans la forêt sibérienne depuis des années. Entre ces deux hommes que tout oppose, l’amitié va naître aussi soudaine qu’essentielle. ENTRETIEN CROISÉ SAFY NEBBOU, RAPHAËL PERSONNAZ, SYLVAIN TESSON, IBRAHIM MAALOUF Comment est née cette aventure cinématographique ? transposition fidèle de mon livre. Or c’est là que le film pouvait apporter un supplément à l’histoire : Safy Nebbou : Quand j’ai découvert le récit de Sylvain un jeu de construction permettait d’articuler Tesson, j’ai su, au bout de vingt pages, que je voulais plusieurs destins. en faire un film. Il faut un sacré courage pour aller Safy Nebbou : Je me sentais libre avec toi car j’ai s’enfermer des mois en Sibérie, dans une cabane au compris que ton envie n’était pas que je reste bord du lac Baïkal. C’est une vraie aventure! Et si le dans les clous. Mon vrai problème était de savoir livre de Sylvain a eu autant de succès, c’est parce comment j’allais donner un souffle romanesque que, grâce à lui, les lecteurs pouvaient faire ce sans perdre ce que j’avais adoré dans le livre : voyage par procuration. Comme il m’a semblé que ton projet solitaire. D’une certaine manière, c’est le cinéma français actuel ne proposait rien de tel, toi qui m’as donné la solution en me racontant, j’ai eu envie de transposer la littérature en images. lors de notre première rencontre, que beaucoup Je ne savais pas encore comment je m’y prendrais d’hommes se cachaient dans les forêts de Sibérie mais je voulais que les spectateurs une fois entrés pour échapper à la justice de leur pays. L’idée a dans la salle, se laissent embarquer pour ressentir fait son chemin et m’a permis de créer une relation les choses de manière organique. Quand je t’ai d’amitié entre Teddy et un autre personnage. Et fait part de mon projet, est-ce que tu te souviens, quand je t’ai soumis l’idée d’intégrer à l’histoire un Sylvain, de ce que tu m’as dit ? fugitif russe, tu m’as dit, avec la modestie qui te Sylvain Tesson : Je t’ai demandé si tu comptais faire caractérise, que tu aurais aimé l’avoir eue toi-même un plan séquence de 52 minutes avec un haïku ou vivre une aventure comme celle-là. J’étais ravi japonais au milieu ? car si le film était librement adapté de ton livre, il Safy Nebbou : (rires) Non. Tu m’as dit que si je fallait absolument en garder l’esprit pour que les racontais l’histoire d’un mec (seul) dans une cabane, deux aient une véritable parenté. on risquerait fortement de s’ennuyer. Sylvain Tesson : La littérature est un truchement plus Sylvain Tesson : Adapter fidèlement ce récit risquait facile pour se satisfaire du non-dit, de l’indicible, de en effet de donner un film narratif narcissique l’intangible. Beaucoup de livres ont pour principale qui n’aurait concerné que les expériences qualité de s’installer dans la durée, au cinéma, c’est d’une personne. Mais je me doutais bien que tu beaucoup plus difficile. Mais toi, Safy, tu as réussi étais autonome et je ne m’attendais pas à une ce coup-là ! Dans ton film, même la fenêtre devient un personnage ; elle est l’œil de la cabane. Dans le fait Sylvain ou mon personnage pour se recentrer. sortes de manières. Tout le monde a sa cabane, son Ibrahim Maalouf : Moi, c’est précisément ce qui m’a livre, je devais me contenter de rester articulé sur C’est tentant mais en serions-nous tous capables ? petit refuge, quelque part. touché dans le film : toutes ces scènes où Raphaël est le fil narratif de ma réclusion volontaire et toi tu Je ne crois pas. Pour les spectateurs, c’est un dans un état extatique m’ont permis de retrouver la étais obligé de faire des dégagements, de créer des formidable moyen de s’évader et pour les acteurs, La cabane, la nature comme immense terrain de jeu... sérénité que j’avais pu vivre, enfant, au Liban. Quand rencontres, des actions, des péripéties... Or c’est un c’est un luxe de partir trois mois vivre l’aventure Il y a quelque chose qui relève de l’enfance dans cette il court sur la glace, se ballade tout nu ou se baigne très beau film de dégagements. de son rôle ; ça permet de combler le manque histoire. Etait-ce réfléchi ? dans le Baïkal, c’est ce que ferait tout gamin qui se de courage que l’on peut avoir dans la vie. J’ai retrouve dans un endroit aussi dingue que celui-là. En abordant le besoin d’effectuer un retour sur soi en se découvert le livre de Sylvain en revenant d’un Sylvain Tesson : Oui bien sûr. Je regrette même de ne Safy Nebbou : Dans les indications de jeu que je déconnectant du monde moderne, ce film est vraiment tournage de trois mois au Tadjikistan. Alors que je l’avoir pas formulé davantage dans mon livre. Il est donnais à Raphaël, j’insistais beaucoup sur cette dans l’air du temps. Est-ce une question qui vous taraude venais d’une région magnifique, âpre et sauvage, le évident que lorsque naît le désir de faire un pas de part d’enfance qu’on devait discerner chez lui. J’avais parfois ? Pamir, je n’arrivais pas à me réhabituer au bruit de la côté, de s’échapper, d’inventer une vie dans les bois, moi-même ressenti les choses lorsqu’en amont du ville. Je trouve intéressant dans cette histoire qu’il cela vient probablement d’une déception de ce que tournage, avant l’écriture, je m’étais installé une Ibrahim Maalouf : Quand Safy m’a appelé pour n’y ait pas d’échelle de valeur entre la vie urbaine et nous offre la société des adultes. Cet esprit sérieux, semaine dans la cabane pour analyser mes faits et collaborer à son film, j’étais justement dans une la vie dans les bois. Elle se contente de montrer ce cette volonté de contrôle et cette fâcheuse tendance gestes. Il y avait une exaltation à courir sur le lac démarche similaire avec Red & Black light, l’album que l’homme, déconnecté de ses proches, de son qu’ont les adultes (je dis les adultes comme si j’étais gelé, à cuisiner avec les moyens du bord, à remettre que j’étais en train de créer : je cherchais une certaine univers ou de la technologie, est capable de faire resté moi-même en enfance) à vouloir prévoir, à des bûches dans le petit poêle, à creuser un trou forme de linéarité musicale ou de minimalisme pour avec ses dix doigts. En cela le film montre notre gouverner leur vie, à se montrer utile et à construire dans la glace pour puiser de l’eau. Sur le Baïkal, j’ai illustrer l’essentiel de nos vies que l’on aspire tous à faculté à nous réadapter très vite au monde qui les perspectives de l’avenir… tout cela peut devenir roulé en moto, en camion, en quad pour ressentir retrouver. nous entoure en retrouvant nos réflexes et notre écœurant. Alors, évidemment, l’enfant qui rêve des tous les effets. J’ai toujours aimé la nature car c’est Safy Nebbou : Moi, il n’y a pas si longtemps encore, condition animale. bois, c’est le royaume de l’exil, le plus beau titre des le seul endroit qui me fait réagir physiquement et qui lorsque je suis parti à l’étranger, je me suis surpris Ibrahim Maalouf : En effet, je n’ai pas l’impression nouvelles de Camus. On s’exile dans son royaume m’apaise autant. Et je voulais que ce soit semblable à dire à mes proches que j’étais joignable sur Viber, qu’internet ou les réseaux sociaux soient une parce que c’est là qu’on invente les conditions de pour Raphaël, que la moindre sensation lui procure What’s App, Messenger ou Facebook. En le disant, source d’aliénation. Au contraire, être connecté et sa liberté. Vivre dans les bois, c’est créer une mise du ravissement et du plaisir. j’ai réalisé à quel point ces réseaux sociaux ou dialoguer de chez soi permet une vraie intimité. Mais en scène avec des enjeux. C’est très présent dans Raphaël Personnaz : À la lecture du scénario, je n’avais moyens de communication étaient chronophages. je crois que Teddy ne cherche pas spécialement à le film : dès l’arrivée de Teddy sur le Baïkal, on sent pas forcément noté cette part d’enfance. Je voyais une Sans jeter la pierre aux nouvelles technologies, il faut s’éloigner de la technologie, il veut échapper au très bien une mise à disposition d’un dispositif de forme de dépression chez cet homme parti s’isoler reconnaître que c’est un élément qui nous disperse.