Revue Annuelle
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2014 REVUE ANNUELLE TRANSPORT MARITIME & CONSTRUCTION NAVALE 2014 REVUE ANNUELLE 06 CONS TRUctION NAVALE 360° acteur global du COURTAGE 62 TRANSPORT MARITIME DE GNL DU COURTAGE & DE YACHTS DE LUXE depuis 1856 PLUS DE 150 COURTIERS SOMMAIRE 24 TRANSPORT 38 TRANSPORT 50 TRANSPORT 56 TRANSPORT DE VRAC SEC PÉTROLIER DE PRODUITS DE GPL chIMIQUES ET DES GAZ chIMIQUES 68 P ARAPÉTROLIER 74 CROISIÈRE 80 YAchtING 84 NAVIRES ET NAVIRES PORTE-CONTENEURS SPÉCIAUX 92 NAVIRES 96 TRANSPORTEURS 100 ASSURANCE ROULIERS DE VOITURES MARITIME / Revue annuelle 2014 3 VOTRE PARTENAIRE DANS LE MONDE ENTIER BRS Futures Ltd AXS MARINE BRS FUTURES CAP-MARINE MLTC YACHTING PARTNERS Des solutions Courtage de produits Courtage Conseil portuaire INTERNATIONAL en ligne pour dérivés de fret d’assurance et maritime Affrètement, management, les professionnels maritime achat/vente et construction du secteur maritime de yachts 4 / Revue annuelle 2014 VISIONNAIreS OU incorrIGIbLeS optimisteS ? ul n’espérait de profonds bouleversements « Certains diront que nous assistons au sein des marchés maritimes au cours de cette cinquième année écoulée depuis la crise des à une nouvelle révolution, marchés financiers de 2008 et, de fait, tant au vrac et que l’armement maritime sec qu’au pétrole, les marchés des frets ont atteint est en train d’évoluer d’une gestion Nleur plus bas niveau depuis plus de 10 ans, le secteur du porte- conteneurs ne se portant guère mieux. classique et conservatrice vers une gestion financière » Le baltic dry index a touché 712 au plus bas en février. Les maux sont connus : atonie de la demande, conjoncture mondiale en berne, flotte mondiale en surnombre. Certains armateurs, affai- blis par la longueur de la crise, ont fini par déposer les armes : performants – mais il présente aussi des risques d’amplification STX en Corée, TMT à Taiwan, OSG aux USA… et de nombreux de la surcapacité de transport maritime dans un marché non chantiers ont dû fermer, faute de commandes. encore stabilisé avec une capacité de construction très supé- rieure aux besoins présents et à venir. Pourtant, au cours du dernier trimestre, des hausses notables sur les taux de fret des gros porteurs vraquiers et pétroliers, Il faut éviter qu’un afflux d’argent incontrôlé ne vienne créer une difficiles à expliquer rationnellement, redonnaient un peu nouvelle bulle dans un secteur où les cycles sont longs et les d’espoir à l’ensemble du secteur maritime, le baltic dry index actifs, une fois livrés, présents pendant près de 20 ans. terminant l’année à plus de 2 300. Certains diront que nous assistons à une nouvelle révolution, et C’est dans ce contexte incertain que nous avons assisté à une que l’armement maritime est en train d’évoluer d’une gestion vague de commandes de grande ampleur, 68 millions de tpl en classique et conservatrice centrée sur le navire vers une gestion Chine, 52 millions de tpl en Corée, 18 millions de tpl au Japon, financière, centrée sur l’actionnariat et la création de valeur, soit trois fois plus que l’année dernière. propre à tout groupe faisant appel public à l’épargne. L’appel public à l’épargne et les fonds d’investissement se sont La jeune génération qui prend le pouvoir dans les sociétés substitués de façon opportune au financement des banques familiales est-elle en train de définir l’armateur du 21e siècle, traditionnelles et ont permis le financement de ces commandes. plus financier que marin, avec de nouveaux impératifs de gou- La place d’Oslo est venue concurrencer la place de New York, vernance et de nouveaux objectifs stratégiques créateurs de chacune d’entre elles récoltant près de trois milliards de $ nouvelles opportunités ? de fonds destinés au secteur maritime. Cette évolution rapide dont les conséquences sont difficiles Une société d’armement symbolise à elle seule la nouvelle à cerner ne doit pas être mésestimée car elle a alimenté le attraction des investisseurs pour le secteur maritime : le groupe marché de la construction et de l’occasion au cours de cette Italo-Monégasque Scorpio, qui a réussi à lever, à la surprise géné- année et va accélérer le rajeunissement des flottes avec des rale, près de deux milliards de $ et commander ainsi plus de navires plus économiques et performants. Mais cette évolution 100 navires ! inquiète aussi les observateurs, car l’excès d’argent a souvent conduit à la déstabilisation durable des marchés dans d’autres On peut se réjouir de ce soudain engouement du monde finan- secteurs d’activité, mais en matière économique, la mémoire cier pour le maritime ; il a des fondamentaux sérieux – niveau est tellement courte… n des prix de construction au plus bas depuis 12 ans, perception JEAN-BERNARD RAOUST générale d’un bas de cycle, nouveaux navires économiques et PRÉSIDENT DE BRS / Revue annuelle 2014 5 XXXX xxx MV WUCHANG Vraquier (premier B.Delta 37 livré), 39 100 tpl, livré en Octobre 2013 par le chantier chinois Chengxi (CSSC) à CNCo (China Navigation Compagny) et opéré par Swire Bulk 6 CONSTRUCTION NAVALE REMONTÉE DE LA VAGUE CONSTRUctION NAVALE reMONTée de LA vague Cinq années se sont écoulées depuis le début de la crise économique qui a emporté avec elle de nombreux armements et chantiers et réduit de manière dramatique les commandes de constructions neuves ainsi que leurs prix. 2013 marque toufefois un changement notable avec une reprise très forte des commandes de navires qui triplent par rapport à 2012 et une remontée des prix de vente de 10 à 20 %, corrolaire de cette demande et de l’allongement des carnets de commandes dans les chantiers. FAITS MARQUANTS DE L’année 2013 • Environ 148 millions de tpl (91 millions tb ou environ 1 800 2013 évalué à 130 millions de tpl (77 millions tb ou environ navires) ont été commandés en 2013 contre 54 millions de tpl 1 614 navires) contre 111 millions de tpl (67 millions tb ou (37 millions tb ou environ 882 navires) en 2012. Ce chiffre environ 1603 navires) fin 2012. est très proche du niveau moyen de 140 millions de tpl des La Corée suit au 2e rang avec 30 % de parts de marché et un commandes dans les années du boom 2003–2008 et bien au- carnet de commandes de 80 millions de tpl (60 millions tb ou dessus du niveau moyen de 70 millions de tpl des commandes 833 navires) contre 70 millions de tpl (53 millions tb ou 759 dans les années 2009–2012. navires) un an plus tôt. Le Japon se maintient au 3e rang, avec 15 % de parts de • Les livraisons ont baissé en 2013 pour la 2e année consécutive marché et un carnet de commandes de 41 millions de tpl pour atteindre environ 106 millions de tpl contre 150 millions (24 millions tb ou 613 navires) contre 45 millions de tpl (28 de tpl en 2012 et 160 millions de tpl en 2011. millions tb ou 647 navires) fin 2011. Le carnet de commandes des constructeurs européens s’éta- • Le portefeuille mondial qui avait diminué de moitié en cinq ans blit à 2,8 millions de tpl (4,4 millions tb) contre 3 millions de entre le 2e trimestre 2008 et le 2e trimestre 2013 repart à la tpl (4,5 millions tb) fin 2012 et ne représente plus qu’environ hausse pour atteindre 272 millions de tpl (179 millions tb ou 1 % du marché. 3 589 navires) fin 2013 contre 245 millions de tpl (164 mil- Les chantiers du reste du monde, avec 19 millions de tpl lions tb ou 3 766 navires) fin 2012. Ce carnet de commandes (13 millions tb) contre 17 millions de tpl (11 millions tb) un an représente désormais presque 18 % de la flotte en service plus tôt détiennent 7 % du marché. estimée à 1,59 milliard de tpl contre 17 % en 2012 et surtout 53 % en 2008. • Les prix ont atteint leur plus bas niveau depuis 11 ans à la fin du 1er trimestre 2013 pour augmenter au cours de l’année • La Chine détient 47 % de parts de marché et se place en d’environ 10 à 20 % en fonction du type et de la taille du navire, tête des constructeurs avec un carnet de commandes fin du chantier et du pays de construction. / Revue annuelle 2014 7 • Mais la crise continue d’exercer ses effets néfastes. Les charges Le baltic dry Index est resté très bas au 1er trimestre (moyenne à financières, et la faiblesse des revenus et des prix de construc- 796 points) pour remonter sensiblement à partir du 2e trimestre tion ont eu raison en 2013 de nombreux acteurs parmi les (moyenne à 888 points) et plus franchement au 2e semestre, ce constructeurs et les armateurs : le constructeur coréen STX, qui permet d’avoir un indice moyen sur l’année 2013 d’environ les armements TMT, OSG, etc. 1 198 points contre 920 points en 2012, en augmentation donc même s’il demeure encore inférieur aux valeurs des années anté- L’éCONOMIE, LES ÉCHANGES MARITIMES rieures avec 1 548 en 2011 et 2 758 points en 2010, ce qui a ET LES FRETS EN 2013 certainement favorisé dans la 2e moitié de l’année la reprise des commandes de vraquiers. Après 3,1 % en 2012, la croissance de l’activité économique mondiale en 2013 à 3,0 % est en repli et en deçà des prévisions Les taux de frets dans le secteur pétrolier sont restés très bas. du début de l’année (3,9 %). Les échanges commerciaux ont Les baltic dirty Tanker et baltic Clean Tanker Index ont été res- progressé au même rythme très modeste (environ 2,7 %) que pectivement en moyenne de 642 et 605 points en 2013 contre celui de l’année précédente et ils demeurent bien loin derrière 719 et 641 points en 2012.