Le Jeudi 26 Novembre, C'est La
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Bonjour à toutes et à tous, Quatrième semaine de confinement en ce mois de novembre. Le 26 novembre est le trois-cent-trente-et-unième jour de l’année 2020. Il reste trente-cinq jours avant la fin de l'année. Semaine 48. ****** Le jeudi 26 novembre, c’est la « Journée des enfants des rues » Pour célébrer le 20ème anniversaire de la Convention relative aux droits de l'enfant (signée en 1989 !), l'UNESCO a organisé en 2009, la journée des enfants des rues. La date est restée dans le calendrier. L’UNESCO est une institution spécialisée de l'Organisation des Nations unies (ONU) créée le 16 novembre 1945 à la suite des dégâts et des massacres de la Seconde Guerre mondiale. Elle a pour objectif selon son acte constitutif de « contribuer au maintien de la paix et de la sécurité en resserrant, par l’éducation, la science et la culture, la collaboration entre nations, afin d’assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l'Homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion, que la Charte des Nations unies reconnaît à tous les peuples ». Le siège de l'UNESCO est situé à Paris, au 7/9, place de Fontenoy – UNESCO, dans le quartier de l'École-Militaire du 7e arrondissement. Sont rattachés au siège plus de cinquante bureaux, plusieurs instituts et centres dans le monde entier, comme l’Institut de statistique à Montréal ou le Bureau international d'éducation à Genève. « International day for street children » De nombreuses associations luttent en faveur des enfants des rues, que ce soit en Europe, en Afrique, en Amérique Latine ou en Asie, qu'elles soient ou non confessionnelles. Leur action de terrain permet de réaliser un véritable travail de fourmi en faveur des enfants, de leur éducation, de leur sécurité, allant parfois jusqu'à une véritable renaissance des liens sociaux et familiaux. Des espaces sûrs pour les enfants des rues En 2018, le SCC (consortium pour les enfants des rues) avait lancé une campagne intitulée « 4 étapes vers l'égalité », un appel aux gouvernements du monde entier à prendre quatre mesures pour réaliser l'égalité pour les enfants des rues. Elles sont basées sur l'Observation générale des Nations Unies : S'engager pour l'égalité Protégez chaque enfant Fournir l'accès aux services Créer des solutions spécialisées En 2020, c'est le deuxième point qui est mis en avant. A nous d'agir... ****** Le 26 novembre, nous fêtons les « Delphine » Bonne fête aussi aux « Dauphine », « Dauphinelle », « Bellin », « Camiho », « Camille », « Conrad », « Conradin », « Magnance », « Romphaire », « Nikon », « Sirice » et « Stylian ». Delphine, du latin delphinus, dauphin. Gracieuses et vives, les Delphine sont tout en intuition. Très attachées à l'idéal de beauté, particulièrement sensibles, elles ont souvent du mal à vivre la réalité quotidienne. Mais leur pouvoir de séduction leur permet de s'attirer la protection, contre leur propre émotivité, de personnes entièrement fascinées par elles. ****** Sainte Delphine de Sabran (1283 – 1360), née à Puimichel, dans les Alpes provençales, était la fille de Guillaume de Signes et de Delphine de Barras. Son père, hors mariage, avait eu deux autres filles Sibylle et Alayette. Orpheline dès l’âge de sept ans, Delphine entra à l’abbaye de Sainte-Catherine de Sorps, qui eut son apogée entre 1255 et 1437. Elle était située à Bauduen, à la sortie des gorges du Verdon. La famille de Sabran possédait un château à Baudinard, proche Delphine de Sabran de l'abbaye. Puis son éducation fut confiée à sa parente la moniale Sibylle de Puget qui lui donna le dégoût du mariage et une totale répulsion face à la maternité en lui lisant les différentes vies des saints et des saintes « vierges ». La noble béguine Aussi ce fut elle qui, en 1299, imposa à son jeune époux Elzéar de Sabran le mariage virginal. Cette notion incongrue fit même écrire à un de leurs thuriféraires Surius, auteur de leurs Vies occitanes : « En vérité ces choses-là sont plus à admirer qu’à imiter ». De nos jours, Paul Amargier, dans l’étude qu’il leur a consacrée, en se basant sur les textes d’époque, a pu constater que ce fut « un exploit qui, tout au long de la première moitié du XIVème siècle, plongea la Provence dans une stupéfaction admirative ». Veuve en 1323, Delphine continua à vivre à la cour de Naples où pendant dix- sept ans elle fut la confidente de la reine Sancia, la seconde épouse de Robert d’Anjou, qui depuis 1319 s’était vouée en intention à la vie monastique. Durant toute cette période les deux femmes furent sous l’influence des franciscains spirituels, en particulier de Philippe de Majorque, le propre frère de la reine. À sa demande, Delphine prononça, en 1331, ses vœux de pauvreté. Pour réaliser sa promesse elle dut vendre les seigneuries et le patrimoine foncier que lui avait légué, en 1317, son époux dans son « testament de Toulon ». Ces biens avaient été rachetés par le frère cadet d’Elzéar, Guillaume de Sabran. La famille, qui gardait avec Louis le comté d’Ariano, dut s’endetter pour reconstituer son patrimoine. Elzéar, le fils de Guillaume, une génération après devait encore rembourser difficilement les prêts consentis à sa famille par les Bodoqui et les Esquirolis. Elle ne revint en Provence qu’un an après la mort du roi Robert, en 1344, quand la reine Sancia désignée par son époux, sur son lit de mort, comme régente du royaume en attendant les vingt-cinq ans de majorité de la reine Jeanne, marqua l’anniversaire de ce décès, le 20 janvier, en trahissant son engagement et en entrant à Santa-Croce, dont on disait que c’était le couvent des enterrées vives (sepolte vive). Elle s’y éteignit un an plus tard. Mendiante et recluse Cette même année 1345, Delphine se fixa à Apt, et bien qu’atteinte d’hydropisie, elle y continua « les exercices de mendicité publique » qu’elle avait commencé à Naples. Son attitude choqua. Beaucoup d’Aptésiens considérant cette mendicité comme une « démarche artificielle et ostentatoire », on la traita de « béguine rassotée ». Après sa mort, on rapporta même la réflexion de deux (vrais) mendiants sur le parvis de la cathédrale d’Apt : « Vise-moi cette vieille au gros ventre qui mendie. À elle on donne deux bons pains, alors qu’à nous on donnera des clopinettes ». Mais son attitude lors de la peste noire de 1348 lui valut tous les suffrages. Peu après, en 1350, la comtesse allait accomplir son dernier acte de dame noble. Elle s’en fut, à Cavaillon, réconcilier ses deux cousins des Baux et d’Agoult. Raymond 1er d’Agoult, comte de Sault, venait en effet de succéder comme sénéchal de Provence à Hugues des Baux, comte d’Avellino, et ce passage de pouvoir avait été source de conflit. Elle était déjà devenue aux yeux de tous, la sainte comtesse et la dispensatrice de consolation. Cinq ans plus tard, elle se retira, près de Cabrières-d'Aigues, à Roubians, le pays natal d’Elzéar. La chronique dit qu’elle distribua alors aux femmes du village ses vêtements de vair et de violet. Puis elle se cloîtra pendant un an dans un reclusoir jouxtant la chapelle de Saint-Jean de Roubians. Seule une lucarne lui permettait de communiquer et une autre de recevoir sa pitance. Ce fut sans doute dans sa cellule que se place l’épisode de la vision prémonitoire de la mort du comte de Sault, qui décéda effectivement en 1355. Consolatrice des affligés De retour à Apt, la recluse s’installa dans un pauvre oustaou, près du Calavon. Elle prit alors comme confesseur un jeune cordelier du nom d’André Durand qui allait tomber dans la séduction fascinante (ce sont ses propres termes) qu’elle exerçait sur son entourage. Grâce à lui nous savons qu’elle se vêtait de bure grossière et qu’elle continuait à quêter de porte en porte. La comtesse se flagellait régulièrement avec une discipline et était sujette à des crises continuelles de larmes. Pour se mortifier, elle lavait les pieds de ses servantes et baisait ceux des lépreux, à l’exemple de son époux. La Prière de Delphine de Sabran « Ô mon adorable Sauveur, je laisse tous mes biens aux pauvres » Le cordelier nous a aussi appris qu’elle prêchait et réunissait autour d’elle « un groupe de vierges et de veuves continentes » et avec elles la comtesse « prenait plaisir à parler de la conservation de la virginité ». Le mépris du corps était chez elle une obsession puisqu’elle confessa un jour : « Je suis une viande destinée aux vers, un réceptacle d’iniquités et de péchés ». Le groupe de filles et de veuves qui l’entourait finit par partager toutes ses journées. Le matin était consacré à la messe et aux oraisons, l'après-midi l'étant aux visites, aux travaux de couture ou au ménage. Et la comtesse força l’admiration de ses servantes en participant avec elles à ces taches. Son entourage béguinal commençait à parler de ses miracles et à répandre vers l’extérieur les reliques de la comtesse. Ses linges, ses cheveux, ses eaux d’ablution et ses fioles de larmes étaient considérés comme de véritables talismans aux vertus thaumaturgiques. ****** Le caractère des « Delphine » Delphine est un sacré bout de femme ! Energique à tendance hyperactive, elle ne tient, pour ainsi dire, pas en place une seconde. Tout l'intéresse et attise sa curiosité. Touche-à-tout hors pair, elle papillonne de projet en projet sans pour autant se disperser à outrance. Quand elle entreprend quelque chose, elle se donne à fond, qu'importe ce qu'en pensent ses proches.