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Voies Celtes en Bourgogne Sud

Les escapades de l’ AMUR

Dimanche 11 septembre 2016 35 LA BOUCLE DES FLOTTEURS (16 KM – 350M)

Voir la carte en fin de document.

AVERTISSEMENT : La balade comporte deux passages sur des chemins « oubliés » … c'est-à-dire inexistants ! Il convient de bien observer la carte et de ne pas sous-estimer la boussole. A éviter en période de chasse. Si vous craignez de ne pas réussir, restez sur les chemins marqués en rouge et en bleu sur la carte, qui sont parfaitement balisés (jaune et GR).

AU FIL DE LA PROMENADE ... Les Settons Le lac des Settons, dont le périmètre dépasse 13 km, a une superficie de 366 ha, une profondeur moyenne de 6 m et est situé à une altitude de 586 m. C'est un lac issu de la construction de 1854 à 1861 d'un barrage (de 20 m de haut construit en blocs de granite) destiné à réguler la navigation sur l' et faciliter le flottage du bois jusqu'à Paris. Sa capacité est de 20 Millions de m3. La tourbière de Champgazon Une machine à remonter le temps. Située à 585 mètres d’altitude, sur la commune de Montsauche-les-Settons et à proximité du lac, la tourbière de Champgazon est l'une des plus riches et des plus caractéristiques du Morvan. C’est également la plus ancienne. Elle s'est formée il y a 15.000 ans, c'est-à-dire après la dernière période glaciaire. Vue de loin, une tourbière est une banale prairie humide, en réalité c’est un grand centre de documentation et c’est aussi le témoin de l'histoire des paysages du Morvan. Palmaroux La légende situe à Palmaroux une victoire des Romains sur une tribu éduenne réfugiée à Champ-Gazon. La Cure La Cure prend sa source à 725 m d'altitude, sur le territoire de la commune d' en Saône-et-Loire en amont du lac des Settons et de son barrage, dans le Bois de Cure. La plus grande partie de son parcours, de sa source jusqu'à l'aval de Vézelay, se déroule au sein du parc naturel régional du Morvan. Elle se jette dans l'Yonne à Cravant, à une quinzaine de kilomètres en amont de la ville d'Auxerre. Le Saut de A cet endroit le cours d'eau "le Caillot" tombe dans une faille ancienne qui a créé le surplomb, se terminant en une cascade de 10 mètres de haut. Une cabane sonore est installée près de la rivière pour amplifier ce "Gloussements d'eaux vives". A côté de la cascade nous voyons de beaux murs de granit, ce sont les ruines de deux moulins, l'un à farine et l'autre à huile, ainsi que l'emplacement d'un ancien port de flottage. Ce site servait autrefois au flottage du bois car le Morvan fournissait du bois de chauffage à Paris .On acheminait les buches par les cours d'eau : Cure, Yonne.

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Le Caillot ou le Bridier Si, attablé avec quelques autochtones, à la guinguette du Saut, vous craignez que la conversation ne retombe, ne manquez pas de poser la question, vous appuyant sur la carte IGN : « Au saut de Gouloux, c’est donc bien Le Bridier. ». Finissez votre verre en toute quiétude mais ne comptez pas sur nous pour clore la controverse !...

Le carabinier Léger Pour les amateurs de faits d’armes et de sable chaud : Sur le parking de la cascade un monument commémore le 150 ème anniversaire de la bataille de Sidi-Brahim. Gabriel Léger décédé en 1901 appartenait au 8ème bataillon de chasseurs à pied, qui a combattu très loin de son Morvan natal puisque c'est un des 15 soldats qui ont survécu à la terrible bataille.

Le flottage Bien avant le 16 ème siècle, un problème crucial angoissait Paris : celui de son approvisionnement en bois "de chauffe et de four". Les forêts avoisinantes étaient saignées à blanc. Restaient celles du domaine royal, mais celles-ci étaient réservées à la chasse, intouchables... 1547 : Le premier train de bois à brûler alimenté par le flottage sur les petites rivières arrive à Pari par l‘Yonne. 1880 : Les trains sont interdits sur la Basse- Yonne. Le flot unique (100 000 stères) arrive au printemps, et les bûches sont chargées sur les bateaux. 1893 : Le flottage cesse sur les "Petites Rivières" 1923 : Le dernier flot arrive à La Forêt, ce qui marque la fin du flottage à bûches perdues sur la Haute- Yonne. 1939 : Les derniers bateaux livrent à Paris. Le « charbon de terre » et le chemin de fer ont gagné.

Gouloux Une curieuse dalle, au pied de la croix du cimetière : Il s’agit d’une « Table des morts » destinée à déposer le cercueil, qui était quelquefois acheminé à dos d'homme, dans l'attente de la cérémonie religieuse. Dans certains cas, l'arrivée du prêtre pouvait attendre plusieurs jours. Dans la région morvandelle, on trouve encore des tables des morts à Alligny-en-Morvan, Saint-Germain-de- Modéon, Metz-le-Comte,...

Le clocher de Gouloux Si vous vous rendez au pied de l’église (reconstruite en1663), vous constaterez que la flèche du clocher (érigée en 1846) est penchée. Cette flèche est plus exactement dissymétrique : la pente est moins forte côté nef, créant une illusion d’optique. La principale hypothèse pour expliquer cette particularité est de pouvoir lutter contre les vents dominants. (Avis du scripteur : les vents dominants ont bon dos. On a du employer des bois au séchage insuffisant qui ont « joué » au fil du temps !) Méfiez-vous ! En contre bas de l’église se trouve la source du ru St Joseph qui avait « la réputation de rendre fou ceux qui buvaient son eau. »

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LECTURES Le lac des Settons Le lac des Settons, dont le périmètre dépasse 13 km, a une superficie de 366 ha, une profondeur moyenne de 6 m et est situé à une altitude de 586 m. C'est un lac issu de la construction de 1854 à 1861 d'un barrage (de 20 m de haut construit en blocs de granit) destiné à réguler la navigation sur l'Yonne et faciliter le flottage du bois jusqu'à Paris. Sa capacité est de 20 Millions de m3. Capacité :20Mm3 Construction Les premières études dataient de Louis XVI, elles n’aboutirent pas. Elles furent reprises sous l’impulsion d’André Dupin, député de la Nièvre à l’origine du pont Dupin au saut de Gouloux. Le 15 juillet 1854, les travaux furent adjugés à Monsieur Perrichon, entrepreneur à Nevers et l’exécution des travaux fut dirigée par Cambuzat, Lepeuple et Otry de Labrit. La construction du barrage, commencée en 1854, s’est achevée en 1858, c’était à l’époque, une entreprise grandiose puisqu’il fallait aller chercher les pierres de granit, tractées par des bœufs, jusqu’en forêt de Breuil-Chenue à 15 km de là. Il s’appuie au sud sur la hauteur d’Outre-Cure et au nord sur celle des Ponceaux. Il fut bénit le 13 mai 1858 par le vicaire général de Nevers, Pierre-Louis-Marie Cortet, futur évêque de Troyes. Plusieurs bâtiments furent engloutis, notamment des moulins dont on devine encore quelques traces lorsque le lac est vidé, tous les 10 ans. En 1861, la construction nécessite une nouvelle tranche de travaux car le barrage est attaqué par les eaux. Vers 1920, le lac perd sa fonction principale, remplacés par le charbon, les bois ne flottent plus vers Paris. Le lac est laissé à l’abandon pendant quelques décennies. Flottage du bois Le barrage du lac des Settons a été construit pour faciliter le flottage du bois vers Paris en se servant de la rivière comme moyen de transport. Le flottage du bois « à bûches perdues » est une des plus grandes traditions morvandelles. Le flottage du bois commençait le 1er novembre à la foire de Château-Chinon où le bois, amené, empilé et débité en morceaux de 1,14 m, était vendu par les morvandiaux aux marchands de bois parisiens. Les bûches portaient à chaque extrémité la marque poinçonnée de son propriétaire ou de l’exploitant. Le « jet » était produit par une vaste « chasse d’eau » : « poules d’eau » et « canardiers » étaient chargés de faciliter la progression sans encombre des bûches le long des rivières. En aval des lacs et étangs, toute la famille morvandelle était employée sur le flottage et il n’est pas rare encore aujourd’hui de retrouver dans les vieilles maisons le « croc » de son ancêtre. Sur la Cure, où il flottait depuis les Settons, le bois n’était embarqué qu’au grand flot en mars et avril, deux ou trois jours suivant la disponibilité de la retenue d’eau. On arrêtait les bûches à Arcy-sur-Cure et elles n’étaient lâchées sur Cravant (dans l’Yonne) qu’au fur et à mesure des besoins. Là, le bois était sorti de l’eau et constitué en radeaux, des trains de 100 m de long, soit 25 décastères de bûches reliées ensemble. En ce temps là, le Morvan servait à lui seul à chauffer Paris pendant tout un hiver. Ce moyen de transport connut une diminution drastique avec l’arrivée du charbon : le volume passe de 7 200 décastères en 1850 à 782 en 1920. Le flottage cesse définitivement d’exister en 1924. Barrage du lac des Settons Le barrage est entièrement construit en blocs de granite, c’est un édifice imposant qui mesure 267 m de long, 20 m de hauteur et 20 m à sa base, construit sur le principe des « barrages de force », comme une pyramide, il ne tient debout que par le poids qu’il exerce sur lui-même. Le barrage des Settons est le plus imposant construit à cette époque en Europe occidentale. La maison du garde a été construite en même temps que le barrage, elle servait à loger les ingénieurs. Au centre du barrage trône la salle des machines elle sert à manœuvrer les vannes de fond qui permettent l’écoulement de l’eau dans la Cure. La croix de granite, apposée lors de son baptême en 1858, désigne le centre exact de l’édifice. On trouve sa sœur jumelle au hameau de la Croix de Chazelles. Les eaux y sont stockées durant les mois de novembre à juin afin d'éviter des crues de l'Yonne, et donc de la . Elles sont ensuite libérées entre juillet et octobre. https://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_des_Settons

Tourbière de Champgazon Autrefois altérées par le pâturage ou les besoins en chauffage, les tourbières sont devenues au fil du temps des mines d'informations pour les archéologues. La palynologie (l'étude des grains de pollen) leur permet de recueillir de nombreuses informations sur la végétation passée, chaque espèce produisant un type de pollen spécifique. A partir de ces informations, il est possible de connaître les pratiques humaines de cette période. On comprend que la tourbière de Champgazon est la mémoire de toute l'histoire du Morvan et qu’il est important de la préserver. Un bel outil pédagogique

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La tourbière de Champgazon est l’un des trente sites d’Intérêt Ecologique Majeur identifiés au Plan de Parc. C’est un site Natura 2000 N° 40 et elle est inscrite à l’inventaire des ZNIEFF de Bourgogne. Outre son intérêt, elle est facilement accessible par les chemins de randonnée ou par la route, elle est donc le cadre parfait pour être un site pédagogique à l’intention du public. La difficulté est bien sûr de concilier l’intention de la faire connaître, d’en faire un outil essentiel à la compréhension de l'évolution et de l'équilibre des espèces végétales avec les impératifs de sa protection. Côté communication, un balisage et une signalétique pour les accès pédestres et routiers contribuent à la faire connaître et à valoriser son intérêt. Côté pédagogique, il y a des panneaux de découverte tout au long du circuit. Côté protection, un sentier surélevé, réalisé en bois, permettra de découvrir sans piétiner la zone humide. D’une longueur de 4,50 m et d’une largeur de 1,20 m ce plancher sera équipé de chasse roues de façon à le sécuriser pour un accès en fauteuil handicapé et de zones élargies permettant le croisement et le repos des visiteurs. Une tourbière, c’est quoi ? Une tourbière est une zone où s'est peu à peu accumulée la tourbe. C’est un écosystème tout à fait particulier puisqu'un micro-climat froid y réside, n'épargnant que les végétaux résistants qui s'adaptent à ces conditions difficiles et acides. Ils forment ainsi des variantes et des associations végétales originales. Il n'en reste que 60 000 hectares en . La tourbe est une sorte de roche végétale composée de 10 à 20 % de matière organique végétale, et de 80 à 90 % d’eau. http://www.gensdumorvan.fr/societe/le-sentier-decouverte-de-la-tourbiere-de-champgazon-a-montsauche- les-settons-inaugure.html

Tout sur le flottage : http://lemorvandiaupat.free.fr/flotteurs.html

A ne pas manquer si vous passez par CLAMECY : Écomusée du Flottage - Confrérie Saint-Nicolas Porte d’Auxerre - 58500 CLAMECY Tél : Jean COULON : 03 86 27 08 76 ou Maurice VIODE au 03 86 27 11 68 http://www.cg58.fr/la-nievre/curiosites-nivernaises/patrimoine-en-devenir/ecomusee-du-flottage-a- clamecy.html

Autres sources : http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=58129_2 http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=58129_10 https://fr.wikipedia.org/wiki/Cure_%28cours_d'eau%29

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