MEMOIRES VIVANTES DU CANTON DE QUARRE LES TOMBES Association Régie Par La Loi Du 1Er Juillet 1901
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MEMOIRES VIVANTES DU CANTON DE QUARRE LES TOMBES Association régie par la loi du 1er Juillet 1901 Mairie 89630 Saint-Germain-des-Champs Tel : 0386342333 – Fax : 0386345808 Site Internet : http://www.memoiresvivantes.org http://mémoiresvivantes.free.fr N° 10 – Janvier 2005 L’édito 2004 vient de s’achever, avec le sentiment des responsables de votre association d’avoir bien œuvré - avec les petits moyens dont nous disposons - pour nos communautés villageoises et pour tous nos adhérents qui, quelque part en France et même à l’étranger, portent un certain intérêt à notre canton. 2005 s’ouvre maintenant devant nous. L’occasion pour les membres du conseil d’administration de présenter à chacune et chacun d’entre vous tous leurs meilleurs vœux de bonheur, de santé et de prospérité. Nous savons bien malheureusement que l’expression de ces vœux traditionnels ne constitue pas une garantie suffisante pour qu’ils soient exaucés ! Le rassemblement au sein d’un collectif associatif comme le nôtre traduit le gage d’une certaine solidarité pour travailler autour d’objectifs communs. Dans une société éclatée comme la nôtre, cette dynamique est encourageante. Mémoires Vivantes de Quarré les Tombes permet à chacune et chacun d’entre nous de se ressourcer, non pas dans une vision passéiste de notre histoire commune, mais dans un objectif de travailler dans une démarche intergénérationnelle. L’année 2005 sera une nouvelle fois marquée par de grands projets auxquels nous voulons vous associer étroitement. Vous savoir à nos côtés est un encouragement. Plus, votre participation constitue une richesse pour notre association. Bonne et heureuse année à toutes et à tous. Le Président, Alain HOUDAILLE Nouvelle rubrique morvandelle. Traduisez la phrase en patois suivante : « O s’étot écafouaillé dans l’laigot en plain mitan d’lai cor. O s’ot rle’vé, o l’étot tout ébeurdi » 1 LES ACTIVITES DE L’ASSOCIATION Le conseil d’administration….. ….a pris plusieurs décisions au cours de sa réunion du 15 Octobre 2004 : participation au salon APQM de 2005, organisation d’un week-end sur la transmission du savoir faire sur les piéchies, relance de la vente du livre de l’abbé Tissier consacré à Saint Germain des Champs, recensement des arbres remarquables sur le canton. Le Président a représenté l’association : A la conférence du pays avallonnais à Cussy les Forges le 15 Oc tobre, au Forum Leader + à Saint Père le 6 Novembre, au conseil d’administration du GLACEM à Saint Brisson également le 6 Novembre, à la réunion consacrée à la révision de la Charte du Parc du Morvan à Saint Brisson le 26 Novembre L’Association a refusé… La subvention de ….10 Euros votée en faveur de notre association par la municipalité de Quarré les Tombes au titre de 2004, considérant que nous ne faisions pas l’aumône auprès des communes. Nous avons précisé à l’intention de Madame le Maire de Quarré que dans cette affaire, nous gardions la part qui nous revenait, celle de la dignité et que nous lui laissions la part restante, celle du ridicule.. ! Le groupe local de Saint-Brancher … est déjà bien avancé dans l’inventaire du patrimoine local de la commune. Carole, Antoinette, Gisèle et Raymond, très enthousiastes, sillonnent les hameaux de la commune et découvrent quelques surprises. Par exemple, la présence de ce vieux baromètre qu’un habitant de Saint-Aubin vient tapoter du doigt chaque matin, et dont on a retrouvé l’origine…Cadeau d’avant-guerre de Monsieur Gallot, candidat député, battu certes, mais qui avait récompensé la commune de Saint-Brancher pour lui avoir apporté le plus de voix ! Les baromètres de Saint-Brancher, Auxon, Villiers-Nonains, ont disparu. Celui de Saint- Aubin a 70 ans, et pas un seul rhumatisme dans les aiguilles ! 2 LE DOSSIER CENTRAL 13 AVRIL 1943 L’ATTAQUE DU MOULIN SIMONNEAU Rappel des chapitres précédents : c’est au permis celle de Pierre Pellé, lequel a donné début de 1942 que Jean Longhi (Lionel, puis tous les noms aux nazis. plus tard Grandjean) et Paul Bernard (Luc, puis plus tard Camille), vont venir s’installer Ceux-ci vont donc investir le canton le 13 dans l’entreprise forestière d’Antoine Avril au matin en commençant par arrêter Sylvère (Toinou). Leur activité accessoire : Betty Gilbert et son mari aux Moingeots, accueillir les réfractaires venant de la puis la femme de Cheveau, le brigadier chef. région parisienne. Ce n’est pas encore Ils vont rater Toinou qui couche chez Pierre l’organisation en maquis, qui ne débutera à Bigé. Fous de rage, ils font une descente au Plainefas qu’après les évènements de Moulin Simonneau. Ils doivent être un peu Quarré, liés au parachutage des armes du plus de trente : 7 sont restés pour garder champ de Vannay destinées au FTPF de les Gilbert aux Moingeots et sans doute Paris. autant à la maison forestière de la Vernoye. Ils étaient 47 au départ ! Pour abriter les activités de Lionel et Luc, Toinou avait loué le moulin Simonneau, en Kléber Blanchard, sans doute informé de bordure du Trinquelin qu’il a transformé en l’arrivée des hitlériens dans le canton, avait atelier. Ce moulin appartenait à un parisien, prévenu tout le réseau. Lionel et Luc, qui opposant au Front Populaire, venu au Moulin avaient été rejoints par un jeune parent au Simonneau pour s’y retirer au calme . Il l’a Moulin Simonneau, étaient déjà sur leur aménagé avec beaucoup de confort pour garde. Ils avaient remarqué la présence au l’époque. bord du Trinquelin d’un pêcheur qui était plus préoccupé par ce qui se passait au Grande bâtisse de 12 mètres de long, c’était moulin Simonneau que de surveiller le une vraie maison de meunier, avec un bouchon de sa ligne. Aussi, décidèrent-ils escalier en pierre. A droite, des toits à d’aller passer les nuits à la belle étoile, dans cochons ; en contrebas, un hangar clos et la forêt, au lieu-dit Bois de l’Homme Mort, une maison carrée, et au bout, un atelier et de revenir au moulin le matin, au lever du vitré abritant une machinerie importante soleil. Bien leur en a prit ! (dynamo, turbine, et nombreux appareils…). Accroupis à la lisière du buisson de La maison d’habitation elle-même est Chevauchart, au dessus du Moulin, ils composée d’une première grande pièce attendent le lever du soleil. Soudain, ils servant de chambre, d’une salle de bain. La voient descendre sur la route les véhicules maison se traverse en enfilade par un couloir allemands (car, camion et traction), dont les donnant de part et d’autre sur l’extérieur. occupants vont investir le moulin en criant, L’étage est également aménagé. en hurlant, en tapant dans les portes et en tirant partout au hasard. On sait que les Allemands ont remonté la filière après l’arrestation de Bob en gare de A la lisière du buisson de Chevauchart, il y a Lyon, qui possédait sur lui des papiers ayant trois spectateurs assidus de ce qui se passe 3 à 200 mètres d’eux. Ils n’en perdent pas une pour aller chercher refuge chez la famille miette. Bonin au moulin de Courotte. Les Allemands feront malgré tout une Trois jours après, ils tentèrent de revenir victime : le milicien déguisé en pêcheur qui en moto une nouvelle fois à Quarré les était venu voir le résultat de ses basses Tombes, pour prendre la température. œuvres (le même qui surveillait également Arrivés aux abords de la place, des Betty Gilbert aux Moingeots). Il était entré habitants leur signifièrent de faire demi - par une porte du couloir : les Allemands, à tour, des allemands étant encore présents l’autre bout l’avait copieusement arrosé. Le poursuivant les arrestations. docteur Ruais réquisitionné par les hitlériens ne pouvait plus rien pour lui. Ils repartirent aussitôt, sans demander leur reste, au moulin de Courotte. Quelques Ils remontèrent bredouilles à Quarré pour temps après, ils s’installèrent dans les bois poursuivre leurs investigations et ramener de Plainefas, avec Jean Bastard (Jack) et ensuite Betty Gilbert et Abel son mari, Robert Bresson (Marcel). Madame Cheveau et son frère, à la Mairie, où les interrogatoires allaient commencer Le maquis Camille allait prendre naissance. (voir notre dernier numéro). Luc devint Camille et Lionel s’appelait désormais Grandjean. Camille resta le chef Ils tentèrent encore de mettre la main sur du maquis qu’il avait fondé. Grandjean Toinou. La matinée était déjà bien avancée devenait responsable de tous les maquis de et les nazis devenaient de plus en plus la Nièvre. nerveux. Ils avisèrent deux personnes en train de discuter vers le monument aux morts de la guerre de 14-18 : « Vous ne connaîtriez pas un certain Antoine MESSAGE IMPORTANT Sylvère ? » - « Oh que si, je le connais bien. Il habite un hameau dans la forêt. Vous Réédition du livre de l’abbé Tissier prenez telle direction pour aller chez lui ». consacré à l’histoire de St-Germain : il nous reste encore quelques exemplaires C’était Toinou en personne qui venait de leur disponibles. Veuillez passer commande répondre. Aussitôt, les Allemands montent rapidement (25 € l’exemplaire). Voir bon dans leur camion pour aller s’embourber dans de commande joint. un chemin de forêt. Ils durent revenir à pied à Quarré pour venir chercher de l’aide et se Réédition du livre de l’abbé Henry faire remorquer ! consacré au canton de Quarré : nous recherchons parmi nos adhérents un Il était grand temps pour Toinou de faire exemplaire de chacun des deux volumes en ses valises. Le docteur Ruais va le prendre bon état pour pouvoir procéder à la en charge, ainsi que son épouse, pour les réédition en version numérisée.