Polyphonies De La Renaissance

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polyphonies de la Renaissance

samedi 8 et dimanche 9 mars 1997

cité de la musique

François Gautier, président Brigitte Marger, directeur général polyphonies de la Renaissance

Ces quatre concerts consacrés aux polyphonies espagnoles, francoflamandes et italiennes de la Renaissance et du premier Baroque témoignent tous d'une fascinante période de transition. A travers toutes ces œuvres pourtant si diverses, on voit apparaître peu à peu une brisure esthétique, une rupture de plus en plus radicale avec un système de pensée et des traditions d'écriture hérités de la mentalité symbolique médiévale. Pour l'ensemble des artistes de cette époque, quel que soit leur champ d'étude ou leur nationalité, l'œuvre d'art ne doit plus, comme cela était la règle précédemment, représenter, par des proportions idéales dictées par la symbolique des nombres, cette réalité supérieure qui nous est cachée par les apparences trompeuses du monde. La Renaissance triomphante préfère se référer à Aristote pour énoncer une nouvelle fois cette règle qui va régir les trois siècles de création artistique à venir : l'art doit être à l'imitation de la nature. Les arts plastiques se doivent ainsi d'être figuralistes, tandis que la musique va devenir le médium idéal pour évoquer toute la profondeur mysté- rieuse de la nature humaine. « Peindre les passions », movere gli affetti : tels vont être les nouveaux mots d'ordre des compositeurs. Ainsi, la conception du « beau en musique », qui s'était orientée durant tout le Moyen-Age vers le contrepoint et la superposition de voix différentes pourtant équivalentes en intérêt, mais qui prônait aussi l'indissociabilité du traitement vocal et instrumental, changea progressivement : sa dimension symbolique s'estompa dès lors au profit d'une nouvelle dimension humaniste, pour ne pas dire humaine.

Denis Morrier

samedi 8 mars - 16h30 / amphithéâtre du musée

musique profane du Siècle d'or

Juan del Encina

Triste Espana sin ventura -   Antonilla es desposada Tan buen   ganadico - Pues que tu, Reina del cielo

Francisco Guerrero

Si tus penas   no pruevo   (texte Lope de   Vega) Huyd, huyd - Todo quanto pudo dar

Juan Vásquez

Con qu é la lavaré - En la   fuente del rosel Si no os uviera mirado

Mateo Romero « Maestro Capitán »

A quién contaré mis quejas ? (texte Lope de   Vega)

anonyme début XVIIe siècle

En Belén est á n mis amores - Como suele el blanco zisne Soberana Maria

Juan Vásquez

Soledad tengo de ti - O dulce contemplaci ó n (texte Garci- Sanchez) -   De los á lamos vengo, madr e

La Colombina Maria Cristina Kiehr, soprano Claudio Cavina, alto Josep Benet, ténor et direction Josep Cabré, baryton

(concert sans entracte - durée : 55 minutes)

polyphonies de la Renaissance

musique profane du Siècle d'or

Des points de vue économique, politique et artistique, le XVIe siècle espagnol mérite son qualificatif de « Siècle d'Or ». Régénérée par les richesses arrachées aux populations du Nouveau Monde, l'Espagne était alors devenue la nation la plus puissante d'Europe. Succédant aux Rois Catholiques et héritier des maisons de Castille, d'Aragon, de Bourgogne et de Habsbourg, Charles Quint mena cette domination à son apogée, en régnant sur un immense empire « où le soleil ne se couchait jamais ». Cette puissance et cette richesse favorisèrent tout naturellement les arts, comme en témoigne l'extraordinaire floraison de la production musicale, qu'elle soit religieuse ou profane. Parallèlement aux chefsd'œuvre sacrés de Morales, Guerrero, puis Victoria, on vit en effet se développer un répertoire profane d'une grande qualité, révélant un art de cour raffiné, encore entaché de traditions courtoises médiévales. Le célèbre Juan del Encina (1469-1529) est le musicien et le poète le plus fréquemment rencontré dans les cancioneros espagnols (Palacio, Medinace ll i...), ces précieux manuscrits constituant les principales sources du répertoire profane et courtisan de l'époque des Rois Catholiques. Reconnu comme l'un des écrivains les plus importants du Siècle d'or (il est considéré comme « l'inventeur » du théâtre hispanique), il est également l'un des principaux maîtres du villancico, genre poético-musical le plus abondamment cultivé dans les Cancioneros avec les romances et les canciones. Ces trois formes relèvent encore de l'art de la glose médié- vale, puisqu'elles reposent sur un principe de commentaire conceptuel et musical d'après un thème initial, donné ou proposé. L'inspiration poétique des villancicos de Juan del Encina est très variée : certains

textes relèvent de la dévotion mariale (pues que tu, Re i na del cie lo ), d'autres

sont des poèmes de circonstance (comme celui évoquant la mort de l'infant Juan, en 1497, dans Triste Espa ñ a sin ventura). Certains appar-

tiennent au genre pastoral (Antoni ll a es desposada, Ta buen ganadico), un

genre très prisé qui évoque l'illusion bucolique et transpose le monde obsédant de l'amour courtois dans le cadre prétendument naturel et paradisiaque des bergers.

Le renom de Francisco Guerrero (1528 - 1599) s'étendit au-delà des Pyrénées, puisqu'il fut abondamment publié, tant en Espagne qu'à Venise. Après avoir été chanteur à la Cathédrale de Séville, il étudia à Tolède auprès de Cristobal de Moralès, puis fut nommé suc-

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cessivement maître de chapelle des cathédrales de Jaen, de Malaga et enfin de Séville. Il légua un impressionnant corpus de près de cinq cents compositions, d'une grande variété d'écriture, passant du strict contrepoint en style josquinien à trois ou quatre voix, aux plus exubérantes compositions polychorales, dans la mouvance moderne vénitienne. Ses vi ll ancicos furent publiés dans son recueil de Canciones y Vi ll anescas espirituales. Ecrits en langue castillane, ils font pour la plupart référence à des sujets religieux (comme la rédemption pour Todo quando pudo dar) : ils suivent en cela l'évolution du genre, qui tend à devenir paraliturgique au cours du XVIe siècle. Leur style peut être défini par une dévotion douce et sereine, à rapprocher d'un certain mysticisme espagnol (celui de Sainte Thérèse d'Avila ou d'Ignace de Loyola) ainsi que Guerrero le rappela lui-même dans la préface d'un de ses livres : « Je n'ai jamais prétendu caresser les oreilles des personnes pieuses avec mes chansons, mais au contraire inciter leurs âmes à la contemplation dévote des mystères sacrés. » JuanVasquez (1510 - 1560), né à Badajoz, reçut sa première éducation musicale dans la cathédrale de cette ville, dont il devint Maestro di Capilla en 1545. En 1550, il part pour Séville et entre au service du gentilhomme Don Antonio de Zuñiga. S'il nous a légué une importante production religieuse, il excellait aux yeux de ses contemporains dans le domaine profane. Il publia trois volumes de chansons, dont deux seulement nous sont intégralement parvenus, constitués aux trois quarts de vi ll ancicos. On y décèle une influence des formes italiennes plus modernes, soulignée par la présence de nombreux madrigalismes. Certaines de ses oeuvres obtinrent une grande popularité,

comme De los alamos vengo, Madr e , qui fut absorbé par la tradition

populaire espagnole, et inspira maints compositeurs (Manuel de Falla cite en effet cette mélodie dans le premier mouvement de son

Concerto pour clavecin).

Mateo Romero (1575 - 1647), né Mathieu Rosmarin dans les Flandres alors sous domination espagnole, partit à la mort de son père pour Madrid, pour entrer dans la Maîtrise de la Chapelle Royale. Il y gravit progressivement tous les échelons de la hiérarchie avant d'être nommé Maestro di Capilla en 1598, poste qu'il conservera jusqu'en 1534. Romero favorisa l'introduction du stile nuovo en Espagne, en particulier dans ses 53 vi ll ancicos où l'on décèle une influence du style madrigalesque italien.

D. M.

notes de programme / 3

polyphonies de la Renaissance

Pleure, pleure, car tu perdis celui qui devait t'exalter. Dans sa tendre jeunesse Dieu voulut te l'enlever.

Juan del Encina

Triste Espana sin ventura,

Todos te deven llorar, Despoblada d'alegria, para nunca en ti tornar.

Antonilla es desposada

hagotele Juan saber,
Tormentos, penas, dolores te vineron a poblar.
Jur'a diez, no puede ser !
Sembróte Dios de plazer porque naciesse pesar.
No seas ten rebelado que yo la vi desposar y mucho de su cantar vi el lugar regocijado. Y a Toribio el desposado, vi atestado de plazer. Jur'a diez, no puede ser !
Hizote la mas dichosa para mas te lastimar. Tus vitorias y triunfos ya se hovieron de pagar :

Llora, llora, pues perdiste quien te havia de ensalçar. En su tierna juventud
A los grandes brinquejones que davan en el portal, nos encontrammos yo y Pascual, por medio de los garzones. te lo quiso Dios llevar.

  • Pauvre
  • Espagne

Comimos picatostones y diéronnos a beber,

sans fortune,

Tous doivent te pleurer, jur'a diez, no puede ser !

La joie t'a désertée, pour ne jamais retourner.

Antoinette est épousée

Jean te le fait savoir,
Tourments, peines, douleurs vinrent te peupler.
Parbleu, cela ne se peut !
Dieu sema en toi plaisir pour que naquît regret.
Ne sois pas si retourné car je l'ai vu prendre époux et grand part de son chant j'ai vu l'endroit régaler. Et ceToribio l'épousé
Il te fit la plus heureuse pour mieux te blesser. Tes victoires et tes triomphes ont dû cher se payer : j'ai vu enflé de plaisir. Parbleu, cela ne se peut !

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polyphonies de la Renaissance

Un si bon   p 'tit   bétail,

surtout en tel val
Face aux grandes secousses qu'ils donnaient au portail, nous nous trouvâmes moi et Pascal, au milieu des amoureux. c'est plaisir de le garder. Bétail d'altitude et d'une telle caste, très vite se gâte en mauvaise pâture. Mais en bonne verdure, surtout en tel val,
Nous mangeâmes des brochettes, l'on nous donna à boire, parbleu, cela ne se peut ! c'est plaisir de le garder.

Il est bon de garder cette chose pré- cieuse

Tan buen   ganadico,

y mas ganadico, y mas en tal valle,

  • plazer es guardalle.
  • qui, convoitée, finit par être dérobée.

Bétail infaillible, surtout en tel val,

  • c'est plaisir de le garder.
  • Ganada d'altura y mas de tal casta,

muy presto se gasta en mala pastura. Y en buena verdura, y más en tal valle, plazer es guardalle.
Berger qui s'enferme en val sûr, les loups, j'te jure, le laissent en paix. Bétail de montagne, amené en tel val,

  • c'est plaisir de le garder.
  • Conviene guardalla la cosa preciosa

qu'en ser codiciosa procuran hurtalla. Ganado sin falla, y màs en tal valle, plazer es guardalle.
Berger de bon gré toujours serais, car tant de joie me donne ce troupeau que j'ai soin de ne jamais le quitter,

  • mais toujours le garder.
  • Pastor que s'encierra en valle seguro,

los lobos te juro que no le den guera. Ganado de sierra, traspuesto en tal

valle,

Pues que tu, Reina del cielo,

tanto vales, plazer es guardalle. da remedio a nuestros males. Tu que reinas con el Rey de aquel reino celestial, tú lumbre de nuestra ley, ley del linaje humanal : pues para quitar el mal tanto vales,
Pastor de buen grado yo siempre seria, pues tanta alegria me da este ganado que tengo cuidado de nunca dexalle, más siempre guardalle.

da remedio a nuestros males.

notes de programme | 5

polyphonies de la Renaissance

toi qui est odeur d'odeurs, toi qui donnes gloire très certaine : si contre la mort très morte tu ne nous vaux,
Tú, Virgen que mereciste ser Madre de tal Senor, tú que cuando le pariste le pariste sin dolor, il n'y a remède à nos maux. pues con nuestro Salvador

tanto vales, da remedio a nuestros males.

Tú que eres flor de las flores, tú que del cielo eres puerta, tú que eres olor de olores, tú que das gloria muy cierta : si de la muerte muy muerta no nos vales, no hay remedio en nuestro males.

Puisque toi, Reine des ci eux,

tu vaux tant, donne remède à nos maux. Toi qui règnes avec le Roi de ce règne céleste, toi lumière de notre loi, loi du lignage humain : puisque pour ôter le mal tu vaux tant, donne remède à nos maux.

Toi, Vierge qui mérita d'être Mère d'un tel Seigneur, toi qui en le mettant au monde le fit sans douleur, puisque avec notre Sauveur tu vaux tant, donne remède à nos maux.

Toi qui es fleur des fleurs toi qui du ciel es porte,

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samedi 8 mars - 20h / salle des concerts

le gothique franco-flamand

Nicolas Gombert

Media vita, motet à 6 voix Je prens   congie, chanson à 8 voix

Pierre de Manchicourt

Reges terrae, motet à 6 voix

Matthias Pipelare

Vrai Dieu d'amours, chanson à 4 voix

entracte

Antoine Brumel

M esse « Et ecce terrae motus » à 12 voix

Paul Van Nevel, direction Huelgas Ensemble

Paul van Nevel et l'ensemble Huelgas sont ambassadeurs culturels de la Flandre et leurs concerts sont donnés sous les auspices du gouvernement flamand

polyphonies de la Renaissance

le gothique franco-flamand

La vie fort aventureuse de Nicolas Gombert (c. 1495 - 1560) reste aujourd'hui encore emplie de zones d'ombres. Né probablement dans le village de La Gorgue, dans les Flandres méridionales, il aurait été l'élève de Josquin avant d'entrer en 1526 comme chanteur dans la Chapelle Impériale de Charles Quint. Il en gravit progressivement les échelons hiérarchiques pour atteindre le titre honorifique de Maître des Enfants de la Chapelle Impériale. Il semble cependant que Gombert ait été condamné aux galères après 1540 pour avoir violé un des enfants placés sous son autorité. Ayant obtenu le pardon de l'Empereur, Gombert revint ensuite finir ses jours à Tournai. Quelques 160 motets lui sont attribués, parmi lesquels Media Vita, au texte si sombre et dramatique. Ils forment la part la plus représentative de son style, révélant une expressivité mélodique et un souci d'intelligibilité du texte anticipant sur beaucoup de préoccupations d'auteurs postérieurs : on ne s'étonnera donc pas que Monteverdi ait choisi une mélodie empruntée

à un motet de Gombert (in ill o Tempore) pour former le cantus firmus de sa messe à six voix publiée en 1610 (Sanctissime Missa senisVocibus...ac

Vespere). La chanson à huit voix Je prens congie tient une position particulière dans la production profane de Gombert, qui compte plus de 70 chansons. Malgré son exceptionnelle ampleur polyphonique, c'est une composition intimiste fondée sur un subtil jeu contrapuntique d'imitations, dont le caractère nostalgique est accentué par une exceptionnelle cadence conclusive mineure.

Le parcours de Pierre de Manchicourt (1510 -1564) peut être rapproché de celui de Mateo Romero, puisque leurs carrières respectives les menèrent des Flandres à la cour d'Espagne. Manchicourt étudia à la Cathédrale d'Arras, puis œuvra successivement à Tours et à Tournai, où il fut nommé Maître de Chapelle en 1545. En 1559, il succéda à Nicolas Payen au poste de Maître de la Chapelle royale de Philippe II, à Madrid, poste qu'il conservera jusqu'à sa mort. L'examen chronologique des motets de Manchicourt fait apparaître une considérable évolution stylistique : au début de sa carrière, il demeure fidèle à des modèles déjà considérés comme archaïques, intégrant par la suite les innovations techniques apportées par Josquin (équilibre de texture, contrepoint imitatif rigoureux...), comme le révèle son motet à six voix Reges Terrae.

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polyphonies ds la Renaissance

Matthias Pipelare (c. 1450 - c. 1515) est également flamand d'origine. Il a travaillé à Anvers avant de devenir maître des chœurs à Hertogenbosch, la capitale du Nord-Brabant. Sa renommée fut telle qu'il est encore mentionné, dans le traité Ornitoparchus, traduit par John Dowland en 1609, parmi les auteurs dont les œuvres « coulent de la vrai fontaine de l'Art ». Sa chanson à quatre voix Vrai Dieu d'Amour, qui nous est parvenue dans deux versions, fait apparaître un style homophonique moderne, proche de celui de Pierre de la Rue. Le joyau du programme proposé par Paul van Nevel est sans conteste

l'impressionnante Messe à 12 voix « Et ecce Terrae motus » d'Antoine

Brumel (c. 1460 - ap 1510). Né à Chartres, il œuvra tout d'abord dans la somptueuse cathédrale de sa ville natale, avant d'être appelé à Genève, puis à Notre-Dame de Paris. Il partit ensuite pour l'Italie, comme Maestro di Cape ll a à la cour d'Alfonso I d'Este à Ferrare : une cour restée fameuse pour l'intérêt que la dynastie d'Este porta à la musique moderne tout au long du XVIe siècle. C'est pour Alfonso I que Brumel composa sa Messe à 12 voix, qui compte parmi les compositions les plus exceptionnelles du répertoire franco-flamand. Sa conception polyphonique reste sans équivalent pour l'époque, puisqu'elle fait appel à quatre groupes de trois voix égales, avec pour « axe névralgique » les six voix médianes. Techniquement, les exigences vocales sont extrêmes à toutes les voix, chacune d'entre elles participant d'une manière égale au discours polyphonique. Celui-ci exploite un cantus firmus, une mélodie de référence empruntée au début de l'antienne pascale « Et ecce Terrae motus », qui vient irriguer toute la composition. Cette messe dut marquer les esprits, puisque Roland de Lassus la fit exécuter à Munich, plus de cinquante années après la mort du compositeur. Il copia de sa propre main la partition, précisant en marge les noms de chaque chanteur requis pour l'occasion, lui-même assurant la partie de T e nor secundus : un hommage des plus révélateurs !

D.M.

notes de programme | 9

polyphonies de la Renaissance

Pierre de Manchicourt

Nicolas Gombert

Reges terrae
Media vita

Reges terrae congregati sunt Convenerunt in unum dicentes : « Eamus in Judeam et inquiramus ubi est qui natus est Rex Magnus Cuius stellam vidimus. Alleluia. »
Media vita in morte sumus ; quem quaerimus adiutorem, nisi te Domine ? Qui pro peccatis nostris iuste irasceris. Sancte Deus, Sancte fortis, Sancte et misericors
Et venientes invenerunt puerum Cum Maria matre eius
Salvator noster, amarae morti ne tradas nos.
Et procedentes adoraverunt eum

Offerentes ei aurum, thus et myrrham. Alleluia.
Au milieu de la vie nous sommes dans la mort ; Qui invoquons-nous pour nous aider, sinon toi, Seigneur ?

Matthias Pipelare

Toi, qui t'irrites à juste raison de nos péchés.

Vray Dieu d'amours

Vray dieu d'amours confortez l'amoureux
Dieu Saint, Sainte Puissance, notre Saint et Miséricordieux Sauveur, Ne nous livre pas à la mort amère.

traduction Jacques Fou rn ier

Qui nuit et jour vit en tresgrant martir Pour la belle au gent corps et gracieux Qui ne me veult de joye ou jeux nantir Pour vray vous dis sans en rien mentir Si vous requiers que j'aye allegement Joye et soulas au lieu de grief tourment

Je prens   congie

Je prens congie de mes amours desquelles me fault partir. Hellas ! nul ne me vient donner secours
Donnés scours ne soyés esgaree Car j'ay douleurs plains de gemissement dont dois plourer et bien gémir, si suis ie mis en plus décent martire. Je dis adieu a mes amours soudainement men voye morir.
Dueil angoisseux rage desmesuree S'il advenoit que fusse il heureux Qu'à mon désir peusisse parvenir Oncques amant ne fust si vertueux S'amour vouloit à mon faict convenir Mais il me faict angoisse soustenir

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polyphonies de la Renaissance

Gloria
N'avoir ne puis repos aulcunement

Pour la belle qui me point ardamment Et enflambit jouant a desperee
Gloria in excelsis Deo, et in terra pax
Pour elle j'ay desconfort asprement Dueil angoisseux rage desmesuree hominibus bonae voluntatis. Laudamus te, benedicimus te, adoramus te, glorifcamus te. Gratias agimus tibi
Son doulx regard tresplaisant et

joyeux propter magnam gloriam tuam, Domine Deus, Rex caelestis, Deus, Pater omnipotens, Domine Fili unigenite, Jesu Christe.
Et son gent corps me font grant desplaisir Quant je la voys je suis assez songneux De l'honnourer pour luy faire plaisir Puis la servy quant j'ay temps et loisir Je vueil mais suis sans quelque esbatement
Domine Deus, Agnus Dei, Filius Patris,

qui tollis peccata mundi miserere nobis,
Triste pensif dolent entierement Qui me point fort c'est dure destinee O dieu d'amour ostés moy briefvement suscipe deprecationem nostram.
Dueil angoisseux rage desmesuree
Qui sedes ad dexteram Patris,

miserere nobis,
Prince d'amours je requiers humblement quoniam tu solus sanctus, tu solus Dominus,
Qu'on voit priant que ma tres destree Vueille enchasser de moy hastivement Dueil angoisseux rage desmesuree. tu solus altissimus, Jesu Christe. Cum sancto spiritu in gloria Dei Patris. Amen.

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    p h o t o : A l e s s a n d r o V i o l i Questo CD è dedicato alla memoria di Anthony Newcomb, profondo conoscitore e appassionato del madrigale italiano, eccellente studioso dei compositori legati alla città di Ferrara e grande amico e sostenitore della Compagnia del Madrigale. This CD is dedicated to the memory of Anthony Newcomb, a respected scholar of the Italian madrigal. He had a deep knowledge of composers connected with the city of Ferrara and was a friend and supporter of La Compagnia del Madrigale. La Compagnia del Madrigale Rossana Bertini, soprano [rb] Francesca Cassinari, soprano [fc] Elena Carzaniga, alto [ec] Giuseppe Maletto, tenor [gm] Raffaele Giordani, tenor [rg] Daniele Carnovich, bass [dc] 7ef7 Recorded in Cumiana (Confraternita dei Santi Rocco e Sebastiano), Italy, on 24-28 April 2018 (Gesualdo: Secondo libro ), 24-26 June 2018 (Nenna, De Macque, Palazzotto, D’India), and 20 September 2018 (Gesualdo: O dolorosa gioia ) Engineered by Giuseppe Maletto Produced by La Compagnia del Madrigale Music transcriptions by Giuseppe Maletto Executive producer & editorial director: Carlos Céster Design: Rosa Tendero Photos on pages 11, 17, 28, 37: Giorgio Vergnano Translations: Mark Wiggins (essay, eng ), Andrea Friggi (poetry, eng ), Pierre Élie Mamou ( fra ), Susanne Lowien ( deu ) © 2019 note 1 music gmbh Ringraziamo Davide Ficco e Giorgio Taramasso per il supporto tecnico. Un grazie agli amici «Scipioni» per il loro contributo alla riscoperta di questi tesori madrigalistici. Carlo Gesualdo (1566-1613) Secondo Libro di Madrigali a cinque voci – Ferrara, 1594 7ef7 01 Se per lieve ferita [no. 3] fc, ec, gm, rg, dc 4:15 02 Non mi toglia il ben mio [no.
  • Bass, Bach, and Gesualdo: Liturgical Choral Works from Three Different Periods Andrew Hudson Southern Illinois University Carbondale, Andrew.Hudson13@Gmail.Com

    Bass, Bach, and Gesualdo: Liturgical Choral Works from Three Different Periods Andrew Hudson Southern Illinois University Carbondale, [email protected]

    Southern Illinois University Carbondale OpenSIUC Research Papers Graduate School 5-2017 Bass, Bach, and Gesualdo: Liturgical Choral Works from Three Different Periods Andrew Hudson Southern Illinois University Carbondale, [email protected] Follow this and additional works at: http://opensiuc.lib.siu.edu/gs_rp Recommended Citation Hudson, Andrew. "Bass, Bach, and Gesualdo: Liturgical Choral Works from Three Different Periods." (May 2017). This Article is brought to you for free and open access by the Graduate School at OpenSIUC. It has been accepted for inclusion in Research Papers by an authorized administrator of OpenSIUC. For more information, please contact [email protected]. BASS, BACH, AND GESUALDO: LITURGICAL CHORAL WORKS FROM THREE DIFFERENT PERIODS by Andrew Hudson B.A., University of California, Davis, 2013 A Research Paper Submitted in Partial Fulfillment of the Requirements for the Master of Music School of Music in the Graduate School Southern Illinois University Carbondale August 2017 RESEARCH PAPER APPROVAL BASS, BACH, AND GESUALDO: LITURGICAL CHORAL WORKS FROM THREE DIFFERENT PERIODS By Andrew Hudson A Research Paper Submitted in Partial Fulfillment of the Requirements for the Degree of Master of Music in the field of Music Approved by: Susan G. Davenport, Chair Graduate School Southern Illinois University Carbondale 5 May 2017 AN ABSTRACT OF THE RESEARCH PAPER OF ANDREW HUDSON, for the Master of Music degree in MUSIC, presented on 5 May 2017, at Southern Illinois University Carbondale. TITLE: BASS, BACH, AND
  • Carlo Gesualdo Sesto Libro Di Madrigali

    Carlo Gesualdo Sesto Libro Di Madrigali

    Carlo Gesualdo Sesto Libro di Madrigali Il Complesso Barocco Alan Curtis Il Complesso Barocco Alan Curtis Elena Cecchi Fedi, Roberta Invernizzi soprano Roberto Balconi countertenor Daniela Del Monaco alto Gian Paolo Fagotto, Giuseppe Zambon tenor Giovanni Dagnino bass Pablo Valetti, Carla Marotta violin Andrea Albertani viola Gaetano Nasillo violoncello piccolo Andrea Fossà violoncello Mara Galassi triple harp Pier Luigi Ciapparelli theorbo Alan Curtis spinet Recording: September 1994, Eremo di Ronzano, Bologna (Italy) Recording producer: Sigrid Lee & Roberto Meo Booklet editor & layout: Joachim Berenbold Translations: Michel van Goethem (français), Herbert Greiner (deutsch) π 1995 © 2021 note 1 music gmbh Carlo Gesualdo (1566-1613) Sesto Libro di Madrigali (1611) 1 Se la mia morte brami 3:26 13 Ardita zanzaretta 3:21 2 Beltà poi che t’assenti 3:12 14 Ardo per te mio bene 3:27 3 Tu piangi ò Fille mia 3:18 15 Ancide sol la morte (instr.) 2:17 4 Resta di darmi noia 3:28 16 Quel nò crudel (instr.) 2:15 5 Chiaro risplender suole 4:05 17 Moro, lasso, al mio duolo 3:40 6 Io parto e non più dissi 3:07 18 Volan quasi farfalle (instr.) 2:43 7 Mille volte il dì moro 3:23 19 Al mio gioir il ciel si fa sereno 2:41 8 O dolce mio tesoro (instr.) 3:07 20 Tu segui ò bella Clori 2:32 9 Deh come in van sospiro 3:07 21 Ancor che per amarti 3:15 10 Io pur respiro 2:58 22 Già piansi nel dolore 2:32 11 Alme d’amor rubelle (instr.) 2:20 23 Quando ridente e bella 2:31 12 Candido e verde fiore (instr.) 2:11 Total Time 70:50 English English Borromeo (the S.
  • Early Modern Italy

    Early Modern Italy

    EARLY MODERN ITALY A comprehensive bibliography of works in English & French © Gregory Hanlon Baroque History Enterprises 5539 Columbus Place Halifax B3K 2G7 CANADA (902) 454-0566 4th Edition February 2002 DO NOT PHOTOCOPY! 1 Table of Contents Introduction p. 3 English 1 General studies & historiography p. 7 2 Travel & Historical Geography p. 10 3 Politics & Administration p. 13 4 Economy & Demography p. 28 5 Social stratification & Behaviour p. 40 6 Religion p. 51 7 Language arts & Erudition p. 71 8 Music & Spectacle p. 90 9 Beaux-Arts & Architecture p. 106 10 Science & Technology p. 132 French 1 General studies & historiography p. 150 2 Travel & Historical Geography p. 153 3 Politics & Administration p. 157 4 Economy & Demography p. 176 5 Social stratification & Behaviour p. 193 6 Religion p. 198 7 Language arts & Erudition p. 212 8 Music & Spectacle p. 225 9 Beaux-Arts & Architecture p. 230 10 Science & Technology p. 242 2 EARLY MODERN ITALY: A COMPREHENSIVE BIBLIOGRAPHY Gregory Hanlon (Dalhousie University, Halifax Canada) The aim of the bibliography compiled below is to refute, once and for all, the notion that the Early Modern period of Italian history has been “forgotten” by historians. Its very existence will allow scholars and students greater ease of consultation, and should stimulate the growth of a field now in full flower. Quite apart from the huge, and often excellent production of Italian scholars, the period has attracted the talent and energy of thousands of authors who have published their work in the two principal languages of the western world, English and French. It is through these languages that a new generation of students and scholars can be introduced to this long and central epoch of Italian and European history.
  • An Anthology of Renaissance Vocal Literature Suitable

    An Anthology of Renaissance Vocal Literature Suitable

    AN ANTHOLOGY OF RENAISSANCE VOCAL LITERATURE SUITABLE FOR HIGH SCHOOL CHOIRS by RONALD DALE OLIVER, JR., B.M.E., M.M. A DISSERTATION IN FINE ARTS Submitted to the Graduate Faculty of Texas Tech University in Partial Fulfillment of the Requirements for the Degree of DOCTOR OF PHILOSOPHY , Approved "^ December, 1996 m m m: - i ^ T3 Alo. 1(93 © 1996 Ronald Dale Oliver, Jr. ACKNOWLEDGMENTS I would like to express my sincere appreciation to the following people for their roles in the preparation of this dissertation. Dr. Kenneth Davis is a mentor, friend, and confidante who continues to inspire me in the art of choral conducting. His endless energy and devotion to the highest standards of choral music performance is a model which I admire and aspire to. Dr. Paul Cutter instilled the love of Renaissance music in me as a first year graduate student and has freely given of his knowledge and wisdom throughout my tenure at Texas Tech University. Dr. Wayne Hobbs has provided insight and practical advice concerning editing procedure and choral performance for which I am grateful. Dr. John Stinespring and Dr. Richard Weaver have added the interdisciplinary element that is essential to excellent choral performance. For their time and expertise, I thank them. It has been an honor and privilege to work with these dedicated professors. I would also like to give my love and thanks to my parents, Ron and Shirley Oliver, for giving me the opportunity to pursue my love of music and teaching. To John Strappazon, Elvira Beer, Judy Bounds, and the students of the University Ministry of First Baptist Church, I give my heartfelt thanks for their continuing encouragement, prayers, and support throughout my doctoral studies.
  • Quirinus En De Andere Van Blankenburgs THEOLOGISCHE UNIVERSITEIT VAN DE GEREFORMEERDE KERKEN in NEDERLAND TE KAMPEN

    Quirinus en de andere Van Blankenburgs THEOLOGISCHE UNIVERSITEIT VAN DE GEREFORMEERDE KERKEN IN NEDERLAND TE KAMPEN Quirinus en de andere Van Blankenburgs Drie generaties musici in de zeventiende en eerste helft van de achttiende eeuw ACADEMISCH PROEFSCHRIFT TER VERKRIJGING VAN DE GRAAD VAN DOCTOR IN DE THEOLOGIE OP GEZAG VAN DE RECTOR DR. R. KUIPER, ZO GOD WIL IN HET OPENBAAR TE VERDEDIGEN OP VRIJDAG 18 OKTOBER 2019 TE 15.00 UUR IN DE LEMKERZAAL, BROEDERSTRAAT 16 TE KAMPEN door REINIER FRANCISCUS VERHAGEN Ernst Ludwig Creite naar een tekening van Jan Jacob Nachenius (1745) Inhoud Promotores Woord vooraf Prof. dr. F. van der Pol Prof. dr. A.A. Clement (Universiteit Utrecht) Inleiding Copromotor Het Onderzoek 11 Dr. J.R. Luth (Rijksuniversiteit Groningen) De Van Blankenburgs en de kerkzang Introductie 17 Het Geneefse psalter 19 Het Geneefse psalter in Nederland 21 Beoordelingscommissie Orgelbegeleiding 31 Prof. dr. G. Harinck Een nieuwe berijming 39 Prof. dr. A.G.M. Koopman (Universiteit Leiden) Prof. dr. A.C. van Dixhoorn (Universiteit Utrecht) De Van Blankenburgs en de Musica Nova Introductie 41 Jacob van Blankenburg 42 Cornelia van Blankenburg 43 Gerbrand van Blankenburg 44 Quirinus van Blankenburg 46 Proloog 1 De vroegste Van Blankenburgs 1.1 Blankenberge 51 1.2 Schoolmeesters, predikanten en musici 52 Deel 1 De jaren van Jacob en Cornelia 1604-1656 2 Leerjaren 61 3 Dordrecht 3.1 Hollands eerste stad 66 3.2 Uytnemende in de musijc 68 3.3 Kerken, orgels en organisten 73 3.4 Organist van Dordrecht 76 ISBN: 978-90-820510-1-8 5 Deel 2 De
  • Geoffroy Jourdain

    Geoffroy Jourdain

    Melancholia Geoffroy Jourdain FRANZ LISZT Melancholia Madrigals and motets around 1600 JOHN WILBYE (1574-1638) LUZZASCO LUZZASCHI (1545-1607) | NM, CL, WS, SC, AD, VA 4’38 1 Draw on, Sweet Night 11 | Quivi sospiri WS, SC, GG, AD, GB 2’15 The Second Set of Madrigales, 1609 Secondo Libro dei Madrigali a cinque voci, 1576 WILLIAM BYRD (1543-1623) CARLO GESUALDO | (prima pars) CL, NM, MT, WS, PAB, SC, AD, GG, VA, GB 5’55 2 Tristitia et anxietas 12 | Mercè grido piangendo NM, MT, PAB, GG, VA 3’18 Cantiones Sacrae, 1589 Madrigali del principe di Venosa, a cinque voci, libro quinto, 1611 CESARE TUDINO (c. 1530-after 1591) WILLIAM BYRD | Altro che lagrimar [instr.] LF, FB, MB 2’15 3 13 | Lullaby, my sweet little baby [instr., ext.] PW, LF, FB, MB 1’03 Li madrigali a note bianche, et negre cromaticho, et napolitane, 1554 CARLO GESUALDO CARLO GESUALDO (1566-1613) 14 | O vos omnes CL, NM, MT, WS, PAB, SC, AD, GG, VA, GB 2’50 4 | O vos omnes MT, WS, PAB, AD, VA, GB 3’25 Sacrarum cantionum quinque vocibus Liber primus, 1603 Responsoria et alia ad Officium Hebdomadae Sanctae spectantia, 1611 LUCA MARENZIO POMPONIO NENNA (1556-1608) 15 | Solo e pensoso CL, PAB, SC, AD, VA 4’58 5 | La mia doglia s’avanza WS, PAB, GG, VA 2’29 Il Nono Libro de Madrigali a Cinque Voci, 1599 Il primo libro de madrigali a quatro voci, 1613 CARLO GESUALDO JOHN WILBYE 16 | Tristis est anima mea CL, MT, SC, GG, AD, GB 4’58 6 | O wretched man CL, NM, MT, PAB, GG, VA 2’41 Responsoria et alia ad Officium Hebdomadae Sanctae spectantia, 1611 The Second Set of Madrigales, 1609 WILLIAM BYRD WILLIAM BYRD 17 | Lullaby, my sweet little baby [instr., ext.] BB, PW, LF, FB, MB 1’48 7 | Come to me grief forever BB, PW, LF, FB, MB 1’11 (marking the death of Sir Philip Sidney) [instr., ext.] THOMAS WEELKES (c.
  • Madrigales Del Libro II De Carlo Gesualdo Y Sus Contemporáneos (II) AUDITORIO NACIONAL DE MÚSICA | SALA DE CÁMARA | VIERNES 07/06/19 19:30H UNIVERSO BARROCO

    Madrigales Del Libro II De Carlo Gesualdo Y Sus Contemporáneos (II) AUDITORIO NACIONAL DE MÚSICA | SALA DE CÁMARA | VIERNES 07/06/19 19:30H UNIVERSO BARROCO

    Centro Nacional de Difusión Musical UNIVERSO BARROCO AUDITORIO NACIONAL DE MÚSICA | SALA DE CÁMARA VIERNES 07/06/198 19:30h Solistas de LES ARTS FLORISSANTS PAUL AGNEW TENOR y DIRECCIóN MADRIGALES DEL LIBRO II DE CARLO GESUALDO Y SUS CONTEMPORÁNEOS (II) AUDITORIO NACIONAL DE MÚSICA | SALA DE CÁMARA | VIERNES 07/06/19 19:30h UNIVERSO BARROCO Solistas de LES ARTS FLORISSANTS Miriam ALLAN SOpRANO Hannah MORRISON SOpRANO Lucile RICHARDOT CONtRAltO Sean CLAYTON tENOR Edward GRINT BAjO PAUL AGNEW tENOR y dIRECCIóN Madrigales del Libro II de Carlo Gesualdo y sus contemporáneos (II) CENtRO Nacional dE dIfUSIóN Musical Pantone 186c cmyk 100/81/0/4 pantone: 258C | cmyk 42/84/5/1 Imagen de Iván Solbes pantone: 144C | cmyk 0/50/100/0 pantone: 144C | cmyk 0/50/100/0 pantone: 2995C | cmyk 100/0/0/0 pantone: 370C | cmyk 50/0/100/25 pantone: 2935C | cmyk 100/46/0/0 pantone: 131C | cmyk 0/32/100/9 pantone:104C | cmyk 0/3/100/30 Pantone 186c | cmyk 100/81/0/4 pantone: 328C | cmyk 100/0/45/32 pantone: 370C | cmyk 65/0/100/42 pantone: 208C | cmyk 0/100/36/37 I II Orlando di LASSO (1532-1594) C. GESUALDO Concupiscendo concupiscit Madrigali a cinque voci (Quinque et sex vocibus perornatae sacrae cantiones. Venecia, 1565) (Libro secondo. ferrara, 1594) 1a. Caro amoroso neo Pomponio NENNA (1556-1608) 1b. Ma se tale ha costei (Seconda parte) Candida man ti bacio 2. Hai rotto, e sciolto, e spento a poco a poco S’io taccio il duol s’avanza 3a. Se per lieve ferita (Il primo libro de’ madrigali a quattro voci.