Les Malheurs Causés Par La Grande Depression Des Années 1930 Et L
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Les malheurs causés par la grande depression des années 1930 et l'inertie du gouvernement Taschereau ont permis a une idéologie comme celle du nationalisme canadien-franpis de connaître un nouvel essor au Quebec En effetle chômage toujours croissant, la misère tant urbaine que mleet I'incapacite du liberalisme A remédier h tous ces problhes n'ont pu que provoquer l'essor du nationalisme. Lorsque le Parti liberal et l'Union nationale s'affrontent dans I'arbne electorale durant I'M 1936, ils sont conscients que le libéralisme b la Tachereau est fortement conteste et qu'a se doivent d'adopter certaines mesures proposées par une idéologie nationaikte en pleine montée. Bien qu'il se garde d'afficher un certain nationalisme lors de la campagne, le chef du Parti liberal, Adelard Godbout, propose quelques réformes sociales ddamées depuis longtemps par I'Egiise et les nationalistes. De son côte, l'Union nationale, sans pour autant être anglophobe, s'affiche ouvertement nationaliste dans ses pamphlets dedorauu. Toutefoi%les représentants de ce parti prefkrent ressasser les scandales du régime libérai dans leurs assemblées plutôt que de promouvoir l'idée d'une politique nationale. Le 17 aoPt 1936, l'Union nationale eaase le Parti libéral. Waprks nous, le nationalisme n'a pas joue un grand rôle dans cette victoire unioniste. Rtchard Jones AVANT-PROPOS Rouages essentiels A la démocratie, les campagnes électorales permettent A l'électorat de choisir les hommes et les femmes qui le représenteront Ainsi, nul ne peut contester l'importance des élections dans l'histoire d'un pays ou d'une province. Au cours des dernières annks, l'intérêt des historiens pour les campagnes électorales s'est amenuisé. Ils ont préfé1-6 s'intéresser A d'autres sujets dont celui des idéologies. J'ai donc cru bon de faire l'étude d'une campagne électorale (celle de 1936) qui se situe justement dans une époque où certaines idéologies et plus particuli&ement le nationalisme canadien-franpis sont en pleine ébullition. Je tiens A remercier tout particulierement mon directeur de redierche, Monsieur Richard Jones. Sa disponibilite, ses encouragementset ses judiaeux conseils m'ont été d'un atout préoeuï. Je veux également témoigner ma gratitude A Messieurs Marc Vallieres et Jean-Guy Genest, lecteurs du manusuit, pour leurs excellents conseils. En outre, je veux remercier le personnel des Archives nationales du Québec. des Archives de Yuniversite Laval et du Centre de documentation LionelCroulx pour leur disponibilite et leur dévouement Enfin, je tiens A témoigner ma reconmaissance aux membres de ma famille et A mes amis pourleursencoungementr CHAPITREPREMIER: UN CONTEXTEPROPICE À UNE MO~EDU NATIONALISME.............................................................................................................. 14 1.1 Une crise éwnomique aaompagnée d'une crise sociale.................................... 14 1.2 Une crise sociale suivie d'une montee du nationalisme ....................................19 1.2.1 Un nationalisme souvent en wnflit avec la societé moderne ............. 19 1.2.2 Les encycliques: une inspiration. Le wrporatisme: une solution....... 22 1.2.3 Le dévouement d'une jeunesse à i'é& du nationalisme: le cas des Jeune-Canada ............................................................................24 1.3 Une crise éwnomique et une effervescence idéologique qui mènent tout droit à une crise politique ........................................................................................ 27 1.3.1 Un parti nationaliste voit lejour: l'Action libérale nationale ............. 27 1.3.2 L'dection de 1935 et ses wnséquences: la volonte plus significative d'une politique nationale et le chant du cygne d'un ré+e ................30 CHAPITRE II: UN PARTI LIBlhL QUI SE VEUT PLUS RÉFORMISTE QUE NATIONAUTE ..............................................................................................................34 2.1 Un Parti libérai qui remet en question son libéralisme ................................... 35 2.2 Un Parti libéral -6s peu nationaliste .............................................................39 iii CHAPITRE m LES VISÉES NATIONALEXES DE L'UNION NATIONALE A PARTIR DE SON PROGRAMME ET DE SA BROCHURE LES FONDATEURS DE l'UNION NATIONALE ..................................................................................................... 44 CHAPITRE IV MAURICE DUPLESSIS: UN DISCOURS PARFOIS PLUS RÉPROBATEUR QUE NATIONALISPE .......................................................................... 58 CHAPITRE V: LE DISCOURS DES CANDIDATS NATIONALISTES DE L'UNION NAîïONALE ET LA M&'IANCE DE L'ABBÉ GROULX ENVERS DUPLESSIS.............. 69 5.1 Les nationalistes convaincus de l'UN .. plus résolus que leur chef B fier les assises d'une politique nationale.................................................................... 69 5.2 L'optimisme des groupes nationalistes et le scepticisme de GmSface B la volonté du groupe unioniste d'appliquer une politique nationale..................... 78 CHAPITRE VI: LES RÉSULTATS DE LA CAMPAGNE ET LWORTANCE DU NATIONALISME DANS LE CHOIXDES *LECTEURS ................................................... 83 6.1 Un véritable revirement 6lectoral ....................................................................83 63 L'impact du nationalisme dans l'issue du scrutin ...........................................85 6.2.1 L'interprétation faite de i'élection de 1936 par les observateurs de l'6poque et les chercheurs d'aujourd'hui ...........................................86 6.2.2 Le vote nationaliste: une &aire surtout d'elites et de jeunes ........... 88 CONCLUSION .................................................................................................................96 BIBLIOGRAPHIE ...........................................................................................................101 INDEx. ...........................................................................................................................109 INTRODUCTION On peut dire sans se tromper que le Kradi boursier de 1929 et ses répercussions durant les di annéesqui vont suivre ont été un sujet de pr6dilection pour les chercheurs. Lintérét significatif des historiens et autres observateurs se undérise par une volonté évidente de comprendre I'inàdence de ce mal généralisésur l'ensemble des élémentsqui régisent une société. Par conséquent, les chercheurs se sont intéressés aux questions d'ordre social, politique et idéologiquependant cette cise. Le volet idéologique a intéressé bon nombre d'historiens et de politicologues. Cela est compréhensible, puisque, b l'échelle mondiale, la crise a suscité la naissance d'idéologies et a permis b dhutres de connaitre un nouvel essor. En effet, un grand nombre de personnes parlent d'un ordre nouveau qui saura enrayer la aise et au surplus éliminer toute probabilité qu'un tel supplice se reproduise. Cette contestation de I'ordre établi et cette aspiration b un ordre nouveau s'effectuent par l'entremise de certains hommes politiques et intellectuels ainsi que des mouvements de pensée qu'ils représentenr Le Canada, et plus particulierement le Québec. ne font pas exception b ce phencimene. Au Québec, la pise permettra b un mouvement de pensée comme celui du nationalisme unadien- franpis de connaître un certain regain Les tenants de cette idéologie condamneront le libéralisme en vigueur dans la province et remettront en question certains principes du capitalisme. A priori, il faut rappeler que depuis la fin du siede dernier et jusqu'au début de la crise, le courant libéral s'affirme avec vigueur au Québec et la diffusion de son projet de soàété semble justifiée par le contexte de misçance économique et I'améliomtion du niveau de vie.' Ce projet de société préconise par l'administration libérale (1897-1936) consiste b favoriser une politique d'industrialisation sans la partiapation active de I'gtat. Dlilleurs pour les tenants de I'idéologie libérale: "The prinaple was a belief that government ownership of industry or any kind of intervention in the smwth functioning of the economic order was harmful and could be dimstrou~."~ 1 Paul-Andr6 Linteau. Dumcher et JeanClaude Robert. H~stoiredu Qu6ùec contemrain. tome I:m Çonfed6raton B la cnse (186749291. Nouvelle ednion retondue et mise à jour. Ville Saint-Laurent. Borbl. .IIW~I .. ., rrsm. .,. n-. 69s.-. .. 2 HemF. Quinn. The Uni on Nat'IO na1 e: hiebec Naiionaiiçm from Duokssiito L&esoue. Toronto. University of Toronto Press. 1979. p.31. Comme le Québec ne dispose pas de capitaux suffisants pour s'industrialiser et qu'il serait irresponsable (selon Taschereau et ses collègues) de retarder l'avancée industrielle jusqu'b l'époque future et hypothétique où des entrepreneurs canadiens-fanpis auraient acquis les attitudes, les connaissances et le capital nécessaires pour engendrer eux-mêmes ce dé~elop~ement,~le gouvernement de la province sollicite et accueille avec empressement les investissements amériwins.~Il va même allouer aux investisseurs des exemptions de taxes ainsi que d'autres avantages. En misant sur le développement industriel, le gouvernement libéral espère &r des emplois et freiner le mouvement d'émigration vers les États-Unis qui avait pris naissance au milieu du XiXe sikle. Griice aux capiîaux étranges, on voit se multiplier dans la province, durant les huis premi&es dknniesdu )<Xe siècle, de grandes industries qui n'ont qu'un seul objectif: développer les richesses naturelles b savoir I'hydroélectriaté, les p5tes et papiers, les mines et I'aluminiua Évidemment,