Rhuis-Vermand 0002.Pdf
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Introduction historique Si, comme on le vera, l'éd fice actuel n'est pas antérleurau milje! du Xl siècle. Campé sur un replêtdu versantméfidio son vocable dédié aux SaintsCerv.is et na de la vêllée de l'Oise. le villôge de Protaisdont les reljquesont été inventèes Rhuis ô su préserverle chârme des vil en 386 atteste une fondation rrès Lêgesd lLe-de.Frênced êulfetoisen dépit ancienne, vraisemblablementd époque d'u. envi.onnementou le XX sièclefinls sênt ê imposé sa ma.que avec insistan ce : l'auto.oute et le T.C.V. Nôrd fran La première église, dont rien n a été chissenl e. effet lOise à moins d un feirouvé lors des fouilles,était ce.laine kilomèrrede pê.t et d âùtrcdu village. ment en bois,une pratrquecourante Po!r les peiits édifices .uraux. Jusqu à LaRevo- De nombreux témoins d une o.cupation lutlon, Rhujsfaisait partje du dlocèsede contin!e depuis les époques les plus Soissons,dont Leslimltes avaient été cal- .êcuLées dê lô P.éhistoire (bifaces, quées,selon Iusage général,sur celLesdê .êcloirs, pointes ; tfous de cabanes, l'ancienpagus gaulois des Suessones. sépultures i céramiques ...) ont été .et.ouvés dans les environs immédiats, Reis Villa en 1060, Ralumvillaen 1150, sôùlent scelléspaf lesalluvions de I Oise. Rhuis acquie.t sa dénomjnationact!elle au Xlll" siècLe.Avec LevilLage de Sêint U. menhif d'époque celtique, vestige Ce.main. aulourd hui dispâru, Rhuis d un groupede six encorevisible au Xvlll constituaune petiteseigne!rie jusqù à La siècLe,les DemoiseLLesde Rhuis , illustre Révolution mals son hôtel selg.eufiôl encôre ôujôurd'huilancienneté de cette cessa d être habjié par ses propriètaires dès la fin du XV siècLesans doute. A Lépoqùegallo romaine, Rhuis devient un point stratégiqueen ralsonde sa posi. tion au carefouf des t.ois t.ibus gau loisesdes Sùessones dont il fait partie , Grâce aux restaurationsexemplaires dont des Bellovaqueset des Silvanecies.Deux elle a bénéficié entre 1964 et 1970 sous voles 'secondaires,iL est vfai y conve. la conduiie de lv\. Jean Piere Paquet, gent et un gué ou. Peut êt.e même, un A.chltecte en Chef des Monurnents histo' pont permet de ffanchir IOise à hauteu. riques,et avec le généreuxconcours de A dù r! de Rouônne,limite entre Lesteri M. et l4ùe Bich, l'église de Rhuis a I toiresdes Sùessoneset des Bellovaques. fetrouvé lessentiel de ses dispositions â Derr ère le site de l église. la buii€ du ancienneset la sobre éléganceque les C.and CatlLlonvoi!. sans doute, sé.iger remaniements malencontreux du Xvllle et alorsu.e lour de gùet. du XIXêsiècle lui avaient faii perdre. q 1& Des sépu tures mérovingiennesont été C est ainsiqLe le sol de la nef a été.abais depuis Iongtemps .etfouvées dans Le sé à son n veôu initialet dalléde pieres i voisinageirnmédlêt de léglise et, gfâce que les g.andes fenêtfes percées au XVll aux fouilles qui, d octôbrê 1969 è av.il siècledans les mu.s des bas côtésont été 1970 oôt ôccompâgnésa festau.ation,à suppriniéesau prôfit des petites ouver llntérieur frème de l'édifice. Deux tures p.imi!ives dont quelques témo ns sépultures, sectionnées par les londa subsjstalent,et qù une charpenteconfor tions du mur de façade de lâ nef, ainsi me à celle d origineâ femplacéla fausse qu une stèle à déco. géométrique ser voûteen bolset plàt.equi défigufaiila nef vant de fondation àu pilastre fecevant depuis1878 (fis l). Al exiérieur,la rétec au sud la retombée de l arc triomphal tion de a charpentea permisle rét.bllsse (expôséedans le bas côté sud) onl ainsj ment des pentesinitiales des toituresde a nef et des bas-côtés.qrri rctfouventainsi 2 I (ci contfe) La neJ,vùe depu e | (liæ!r leurs beaùx volumes bien équilibrés,et les présente aujourd'hui et grace aux restau corniches t.op détérioréesont été refaites rations dans sa physionomiedu rnilieu du (fis. 7 ei couvertù.e). Xl' siècle(fjs. I ). Les fouilles pratiquées durant cette pério- Ces travaùx de festôurationont ramené le de ont en outre éclairé d un jour nouveau sol de la nef à son niveau primitif et, lhistoire de la constructiond'un édifice depùis le seuil du podail occidenial, cinq beaucoupplus complexequ'il n'y paraità marches sont necessairespour y des première vue. On verra en effet que, sous cendre.Son ausièresimpli.ité est saisjs- son apparenteunité, léglise construiieau sante ; chacun des murs goutte.eaux est milieu du XV'siècle a été plusieursfols Percé, comme à I'emporte-pièces, de I Iobjet de femaniements qui quaire plein I n'ont fixé arcadesen cinke, à angles 11 lédifice dans sa conflguration actuelle vifs et sans ressaui.Aucùn pilastre, aucu- qu au milieu du sièclesuivani (plan der ne demi-colonne ne viennent diviser la paroi en travées,qui .este de ce falt toiale ment inariiculée (fis- 3). ij L'enseignementp.incipal de la foùille a été de ûonÛer que l'égiisedu milieu du XI' Les cintres des arcades retombent sur des siècleétait dépourvuede clocher et que piiesrectangulaires maçonnées par l':nter son chæur se termlnait par un simple che- médiaire d'lmpostes présentes seulement vet plat (fig.2a) Ce n'est que durant le sur les faces internes,à l'exceptiondes dernierqùa|t dù XI" sièclequ une impoF dernièrespiles nord e! sud, remaniées,ou 2a. Planet vue pe.spectivesupposés de | ésLiseau milieu d! Xl siècle. tante campagne de trôvaux dole successi- les impostes lbnt également retour vers le vement l'édifice, pourtant nouvellement bas'côté. Le répedoire des moiils gravés consfuit, d un petit portajl à gâble en faça qui les décoren! est très limité ei mont.e de, d un cloche.sur la dernièrekavée du de simples varlanlessur le thème de la bas côté nord un second avait alors été ligne brlsée (fig.4 et 5). Ces impostes prévu au sud, en positlon symétrique et permettaient d'asseoir, une fois la pile d Lr.e êbside en hémicycLe(fis. 2b). Dans moniee, le cintre en bois qui se.vaii de les années I l20, la dernièrefavée du bas- guide et d'éiai ôu cintre en pierre de côié sud esi.emaniée suite à la décision l'arcade pendani la p.ise des mortiers. de ne pas construire le second clochef ei côuve.te d une voûte d'ogives très Toutes les piles conportent une base, archaique.Enfin, au milieù du XII'siècle, dégagéesgrâce aux restaurations.Saillan- une chapelleaujourd huidéi.uite mais dont te d'une dizainede ceniimèt.es et haute de il resle quelques assises,est bâtie dans le quinze à vingt centimètres, leur arête prolongementdu bas-côténord. supérieù.e est adoucie pa. un tore pafois L'église du milieu du XI" siècle : Chaque arcade est surmontée d une le poids de l'héritage préroman tenêtre en plein cinùe très haut percée et ébrasée seulement vers I intérieur. Le L église bâiie aux alentou.s de lO50 - revers de la façade occidentale ne montre vfaisemblablement la première à être que l'ébrasementdu poriail,terminé par construite en dur Puisque les fouilles n'ont un arc de décharge en plein cintre. ll esi pas montré de sùbstructions antérieures- surmonié d une fenêt.e semblable à celle comprenait une nef basllicale,c'est à dire des murc gouttereauxmais de dimensions avec bas-côtés, de quatre travées (la nef plus impoltantes. Deux rangées de mcel acluelle) et un chæur à chevet plat, doni lons disposés en arête de poisson les seulsubsiste le mur nord (fig.2a). 2b. Plan et vue peÉpective supposésde l égliseau débuidù XIl siècle. Si l on falt abstraction des dernières piles Une très belle cha.pentea remplacéela nord et sud, renforcéespeu ap.ès pour tausse voûie en bois enduit de plâtre qul supporrerle (où les) cloche(s), la nef se couvralt la nef depuis 1878. Soigneuse- ment.estituée,elle cô.côuft à donnefà la ll est en effet remarquabLede constate. nef un aspe.t pfoche de celui d origine que ce parti est de règlejusqu au mllleu (ris.l). du Xlf slè.le dans es diôcèsesdê Sôis sons. Noyon et Laon tandjs que. dans le Les bas'côtés,coùverts d une cha.pente même temps.ceux de Senlisou de Beau apparente (au sud) ou d un plafond de v-is donnent-et de tlès Lo.. la préféreôce bois (au nord), sont éclairés par des à La nef unique (c est à dire sans bas petites fenêtres e. plein cint.e, fo.teme.t côtés). Le c.irèrede la taille de léditice, éb.âsées.Sùppfimées au XVllf siècle a! qu iL serait tentant d évoquer. ne rentre protit de g.andes ouvefturesqui olaieôt PourtêntPâs en Lgnede cômpte Pùisqùe tout caractèreà cette pê.tie de l éd fice. nombfede nefsbasilicales sont de dimen elles ont pu èlre .e.ônstituées gfâce à des sions modestes et ne compoitent souveni éLémenisenco.e en pLaceou remployés que troisou qu-tre travéesaLors qu'iL n'esl dansles maçonneries du mur. pas râre.dans la région de Bea!vêis notamment de tro!ver des nefs uniques L afc trlomphal assurantla communica beaucoupplus vastes.ll faui y voir L'hér- tjon ent.e la nef et le chæur est fo.mé p.r t.ge de t.aditions différeôtes A cel égà.d. un cintretrès légèrements!rbêisse sans la nef aux murs lisses €t inarticulésde dolle pa. suite de son aftaissementqui Rhujs illustre de manière exemplaire la présenteun .essautvers Lanel (fig. 6). ll persjstancedes traditjonsarchitectura es retombe de chaque côté su. !n piLastre càrôLiôgieôôêstôut au long du Xl siècle, 3 La nef, vue vefs e sDd ôuêsL par linrermédiaircd'une imposieà déco. avant que Laft roman. appar! plus tardi géoméifique semblabLe à celui des vement dans es régions du J-lo.d,n ajt 4 et 5.