Introduction historique Si, comme on le vera, l'éd fice actuel n'est pas antérleurau milje! du Xl siècle. Campé sur un replêtdu versantméfidio son vocable dédié aux SaintsCerv.is et na de la vêllée de l'. le villôge de Protaisdont les reljquesont été inventèes Rhuis ô su préserverle chârme des vil en 386 atteste une fondation rrès Lêgesd lLe-de.Frênced êulfetoisen dépit ancienne, vraisemblablementd époque d'u. envi.onnementou le XX sièclefinls sênt ê imposé sa ma.que avec insistan ce : l'auto.oute et le T.C.V. Nôrd fran La première église, dont rien n a été chissenl e. effet lOise à moins d un feirouvé lors des fouilles,était ce.laine kilomèrrede pê.t et d âùtrcdu village. ment en bois,une pratrquecourante Po!r les peiits édifices .uraux. Jusqu à LaRevo- De nombreux témoins d une o.cupation lutlon, Rhujsfaisait partje du dlocèsede contin!e depuis les époques les plus Soissons,dont Leslimltes avaient été cal- .êcuLées dê lô P.éhistoire (bifaces, quées,selon Iusage général,sur celLesdê .êcloirs, pointes ; tfous de cabanes, l'ancienpagus gaulois des Suessones. sépultures i céramiques ...) ont été .et.ouvés dans les environs immédiats, Reis Villa en 1060, Ralumvillaen 1150, sôùlent scelléspaf lesalluvions de I Oise. Rhuis acquie.t sa dénomjnationact!elle au Xlll" siècLe.Avec LevilLage de Sêint U. menhif d'époque celtique, vestige Ce.main. aulourd hui dispâru, Rhuis d un groupede six encorevisible au Xvlll constituaune petiteseigne!rie jusqù à La siècLe,les DemoiseLLesde Rhuis , illustre Révolution mals son hôtel selg.eufiôl encôre ôujôurd'huilancienneté de cette cessa d être habjié par ses propriètaires dès la fin du XV siècLesans doute.

A Lépoqùegallo romaine, Rhuis devient un point stratégiqueen ralsonde sa posi. tion au carefouf des t.ois t.ibus gau loisesdes Sùessones dont il fait partie , Grâce aux restaurationsexemplaires dont des Bellovaqueset des Silvanecies.Deux elle a bénéficié entre 1964 et 1970 sous voles 'secondaires,iL est vfai y conve. la conduiie de lv\. Jean Piere Paquet, gent et un gué ou. Peut êt.e même, un A.chltecte en Chef des Monurnents histo' pont permet de ffanchir IOise à hauteu. riques,et avec le généreuxconcours de A dù r! de Rouônne,limite entre Lesteri M. et l4ùe Bich, l'église de Rhuis a I toiresdes Sùessoneset des Bellovaques. fetrouvé lessentiel de ses dispositions â Derr ère le site de l église. la buii€ du ancienneset la sobre éléganceque les C.and CatlLlonvoi!. sans doute, sé.iger remaniements malencontreux du Xvllle et alorsu.e lour de gùet. du XIXêsiècle lui avaient faii perdre. q 1&

Des sépu tures mérovingiennesont été C est ainsiqLe le sol de la nef a été.abais depuis Iongtemps .etfouvées dans Le sé à son n veôu initialet dalléde pieres i voisinageirnmédlêt de léglise et, gfâce que les g.andes fenêtfes percées au XVll aux fouilles qui, d octôbrê 1969 è av.il siècledans les mu.s des bas côtésont été 1970 oôt ôccompâgnésa festau.ation,à suppriniéesau prôfit des petites ouver llntérieur frème de l'édifice. Deux tures p.imi!ives dont quelques témo ns sépultures, sectionnées par les londa subsjstalent,et qù une charpenteconfor tions du mur de façade de lâ nef, ainsi me à celle d origineâ femplacéla fausse qu une stèle à déco. géométrique ser voûteen bolset plàt.equi défigufaiila nef vant de fondation àu pilastre fecevant depuis1878 (fis l). Al exiérieur,la rétec au sud la retombée de l arc triomphal tion de a charpentea permisle rét.bllsse (expôséedans le bas côté sud) onl ainsj ment des pentesinitiales des toituresde a nef et des bas-côtés.qrri rctfouventainsi

2 I (ci contfe) La neJ,vùe depu e | (liæ!r leurs beaùx volumes bien équilibrés,et les présente aujourd'hui et grace aux restau corniches t.op détérioréesont été refaites rations dans sa physionomiedu rnilieu du (fis. 7 ei couvertù.e). Xl' siècle(fjs. I ). Les fouilles pratiquées durant cette pério- Ces travaùx de festôurationont ramené le de ont en outre éclairé d un jour nouveau sol de la nef à son niveau primitif et, lhistoire de la constructiond'un édifice depùis le seuil du podail occidenial, cinq beaucoupplus complexequ'il n'y paraità marches sont necessairespour y des première vue. On verra en effet que, sous cendre.Son ausièresimpli.ité est saisjs- son apparenteunité, léglise construiieau sante ; chacun des murs goutte.eaux est milieu du XV'siècle a été plusieursfols Percé, comme à I'emporte-pièces, de I Iobjet de femaniements qui quaire plein I n'ont fixé arcadesen cinke, à angles 11 lédifice dans sa conflguration actuelle vifs et sans ressaui.Aucùn pilastre, aucu- qu au milieu du sièclesuivani (plan der ne demi-colonne ne viennent diviser la paroi en travées,qui .este de ce falt toiale ment inariiculée (fis- 3). ij L'enseignementp.incipal de la foùille a été de ûonÛer que l'égiisedu milieu du XI' Les cintres des arcades retombent sur des siècleétait dépourvuede clocher et que piiesrectangulaires maçonnées par l':nter son chæur se termlnait par un simple che- médiaire d'lmpostes présentes seulement vet plat (fig.2a) Ce n'est que durant le sur les faces internes,à l'exceptiondes dernierqùa|t dù XI" sièclequ une impoF dernièrespiles nord e! sud, remaniées,ou 2a. Planet vue pe.spectivesupposés de | ésLiseau milieu d! Xl siècle. tante campagne de trôvaux dole successi- les impostes lbnt également retour vers le vement l'édifice, pourtant nouvellement bas'côté. Le répedoire des moiils gravés consfuit, d un petit portajl à gâble en faça qui les décoren! est très limité ei mont.e de, d un cloche.sur la dernièrekavée du de simples varlanlessur le thème de la bas côté nord un second avait alors été ligne brlsée (fig.4 et 5). Ces impostes prévu au sud, en positlon symétrique et permettaient d'asseoir, une fois la pile d Lr.e êbside en hémicycLe(fis. 2b). Dans moniee, le cintre en bois qui se.vaii de les années I l20, la dernièrefavée du bas- guide et d'éiai ôu cintre en pierre de côié sud esi.emaniée suite à la décision l'arcade pendani la p.ise des mortiers. de ne pas construire le second clochef ei côuve.te d une voûte d'ogives très Toutes les piles conportent une base, archaique.Enfin, au milieù du XII'siècle, dégagéesgrâce aux restaurations.Saillan- une chapelleaujourd huidéi.uite mais dont te d'une dizainede ceniimèt.es et haute de il resle quelques assises,est bâtie dans le quinze à vingt centimètres, leur arête prolongementdu bas-côténord. supérieù.e est adoucie pa. un tore pafois

L'église du milieu du XI" siècle : Chaque arcade est surmontée d une le poids de l'héritage préroman tenêtre en plein cinùe très haut percée et ébrasée seulement vers I intérieur. Le L église bâiie aux alentou.s de lO50 - revers de la façade occidentale ne montre vfaisemblablement la première à être que l'ébrasementdu poriail,terminé par construite en dur Puisque les fouilles n'ont un arc de décharge en plein cintre. ll esi pas montré de sùbstructions antérieures- surmonié d une fenêt.e semblable à celle comprenait une nef basllicale,c'est à dire des murc gouttereauxmais de dimensions avec bas-côtés, de quatre travées (la nef plus impoltantes. Deux rangées de mcel acluelle) et un chæur à chevet plat, doni lons disposés en arête de poisson les seulsubsiste le mur nord (fig.2a).

2b. Plan et vue peÉpective supposésde l égliseau débuidù XIl siècle. Si l on falt abstraction des dernières piles Une très belle cha.pentea remplacéela nord et sud, renforcéespeu ap.ès pour tausse voûie en bois enduit de plâtre qul supporrerle (où les) cloche(s), la nef se couvralt la nef depuis 1878. Soigneuse- ment.estituée,elle cô.côuft à donnefà la ll est en effet remarquabLede constate. nef un aspe.t pfoche de celui d origine que ce parti est de règlejusqu au mllleu (ris.l). du Xlf slè.le dans es diôcèsesdê Sôis sons. et Laon tandjs que. dans le Les bas'côtés,coùverts d une cha.pente même temps.ceux de Senlisou de Beau apparente (au sud) ou d un plafond de v-is donnent-et de tlès Lo.. la préféreôce bois (au nord), sont éclairés par des à La nef unique (c est à dire sans bas petites fenêtres e. plein cint.e, fo.teme.t côtés). Le c.irèrede la taille de léditice, éb.âsées.Sùppfimées au XVllf siècle a! qu iL serait tentant d évoquer. ne rentre protit de g.andes ouvefturesqui olaieôt PourtêntPâs en Lgnede cômpte Pùisqùe tout caractèreà cette pê.tie de l éd fice. nombfede nefsbasilicales sont de dimen elles ont pu èlre .e.ônstituées gfâce à des sions modestes et ne compoitent souveni éLémenisenco.e en pLaceou remployés que troisou qu-tre travéesaLors qu'iL n'esl dansles maçonneries du mur. pas râre.dans la région de Bea!vêis notamment de tro!ver des nefs uniques L afc trlomphal assurantla communica beaucoupplus vastes.ll faui y voir L'hér- tjon ent.e la nef et le chæur est fo.mé p.r t.ge de t.aditions différeôtes A cel égà.d. un cintretrès légèrements!rbêisse sans la nef aux murs lisses €t inarticulésde dolle pa. suite de son aftaissementqui Rhujs illustre de manière exemplaire la présenteun .essautvers Lanel (fig. 6). ll persjstancedes traditjonsarchitectura es retombe de chaque côté su. !n piLastre càrôLiôgieôôêstôut au long du Xl siècle, 3 La nef, vue vefs e sDd ôuêsL par linrermédiaircd'une imposieà déco. avant que Laft roman. appar! plus tardi géoméifique semblabLe à celui des vement dans es régions du J-lo.d,n ajt 4 et 5. Taillôl.sà décorsgéomélrlques imposé,petit à petit,de nouveêuxcritères des piles de la nel techniqLes et esthéiiques. On ne s en Seul le mu. no.d du .hæùf, bàti en mæl étonnerapas dans un voisinageou Com lons contrairementà 'abslde et au mur piègne.Noyon, Soissons ou Laoncomptè. mér dional.appareillés. appadient à l é9li rent parmi les centres Lrbôins les pL!s se du milieu du XI siècle. lL esL pe.cé impôrtanrsde lépo.tuecarolingienne. et à d une porieavec linteau en bâtière,jnhabi quelqueskiLomètres seulemeni de ce qui tuelle à cet endroit et peut êt.e postérjeu fut le celèbrepalais de . re. Un p lasire le termlne a la jonction De I'utilisationdu trianglede Pythagoredans le plan de Rhuis... avec l'abside.C est âu drôit de ce pilôshe P!usieu.sdétôi!s décoratifs ôu architectu que les fbuiLlesont mis au jour les sub ra!x observés à la net de Rhuis sont Lor5 des rcslauraions q! i a .onduit€s. A. Jêan Pietre structionspartielles d un mur fermant e exemplares de l a.t de bâtjr au Xl sjècle. Paqu€t . éré amenè :r .ônstarer (vôn bibLiog.aphc en chæur vers lest. ninsi que des tenoôs Aiôsi le décordes impostes.Avant méfre d€rnièfe pa!€) que la parlaite Èsu êûè â padaite har I .ôné, otL firânt les maçônneriesde l'absideà celles le chapLleau,dont lappafitiôn dans Les oô n. ôtô1d. -q,.. dô du muf nord : Llest donc ccftainque, dans nefs basilicalescst lié à la constfuctionde €lait tonnée sur 'utilisatôn des p'ôpriétés du tnafgLe de un premierétat. le chæur de Rhuisavait p es compo.tant.les demi-colonnes,c est ' l-nô I impôsLe qùi permet à lâ déco.al on tlemeni Ùois.quatre €t."' nq unilés dê ôngueLf sculptée en faii, gfavée . de se dévelôp Dans a n€J. € valsseau .ent.âl et Lêsbas côtés sont €n eltet lomés d€.iùés ùbtênus pâf lejeL d€ tels triangles .: \..' même de la surtaceà couvrir une longue 'i,d. ," é.p.i.. ,.,. .- dF..odê,d,,. -' -l t , bandeetrcite. n'altorise cepe.dant qu un tlées d aprèsdes témoinsen pa.c. f. se lrouvent pâ5 -.-;'' décorsimple et répétLtif: le décorgéômé aistribuéesau hasardm.is pla.éespre.isement a a I On peut rapprocher cette première église trique Le thèmede la ligneb.isée que Ion point€des tf a.olês di'€.teurs de ceLLede Saûon, situeesur le teiitoire tro!ve à Rhuisconstitue assurément I'un 14 Paquet â re.ôn.L âpp i.âton de .e syst€me dans dàt è.4è\d de la comm!ne proche de Pont Sainte des plus simpleset on le rctouve ôux cLo. a, - -qoiFr .,. 01. 1., -..rp-. 0 f.'laxence.Toutes deux appaûiennent à ra chefs ruinésde Saini Pietrede Pôntpôint 1.,r'.' d r .,rô.dô pp. ..,ii. .'1pl-.nr frange occidentalede Lavaste .ég on cen et de Saint Aignande ,comme aux o'ô. d"D' lr, -r'ênè i-.ê' ,a ..' .lf! ôtô. .5À/'- é. q ag tlee slr les pêys de la Meuse et de a pa ies es p !s ennesde llorienval.ll dè. ,oôô -, d 5i+r- dL r-1 . rqL, l oselle des églisesbasili.ales nôn voù nest pas sôns raPPelef.-.c Par son nsPira' d d i." ô,." ..d,, - . qLè ,". ,Jd a- tées, aux arcades à arêtes vives et aux tion,celui de la stèleméfôvingienne dépo -, ,"/ --)i i piles caûées ou rectangulaires. séedans le bas côié sud. -r\

6 De même, les contreforts plals et sans res décharge en plein cinùe circonsÛivant un sauts ainsi qùe les deux .angées de mcl lons disposés en arêtes de poisson de la façade ne se .encontrent plus guère après Le portail prop.ement dit comporte une archivolte en plein cinte décorée de trois to.es iaiblement dégagés, en salllie d une C'est aussi le cas des deux types de cjnquantainede centimètres sur la façade. fenêkes que I'on peut observe. à la nef Cette archivolte repose sur des piédroits (fig. 7 et 13). Celles des bas côtés, .esti légèrement plus sajllants pâr l'inte.médiai- tuées d'après des éléments très sûrs, sont re d'impostes décorées de motifs géomé remarquablespa. leur étroitesse,qui les triques semblablesà ceux de la nef. On apparente à des meunrières. L appareilla noie, de par! et d aLrùe,i amorce d arcades 6. Le chæur. vu depuis ge dù cint.e n a pas été jùgé nécessaireet perpendiculôiresau mur de la façade qui un simple linteau échancÉ y pourvoit tan' prouve que Ion avaii Iintention de bâti! un dis que des lignes gravées siôulent les porche et non un simple portail. L'idée fui ?. Vue généraledepuls claveaux. 1l n'y a pas d ébrasement exté tout de suiie abandonnée et c est un .ieu., une caractéristiqueque I on retrouve pignon qui couronnele tout- dans les fenêtreshautes, avec un ciôtre appareillécette fois, compte tenu de la Il faùt voir dans ce petit podail, encore largeùr plus impo.tante de l ouvertu.e. Par maladroit, le plus ancien exemple connu, leur aspect lisse et sans .elief, ces fenêtres dans la moitié Nord de la , d'un font écho à I esthétiqùeintérieùre de 1anef ponail à gâble. Les architectes.omans et pe.pétuent bien des tradiiions enco.e au.oni très vite l'idée de multiplief les pleinement préromanes- tores et les colonnettes en augmentant la saillie du gâble, donnant alors de i.ès bellescompositions monumentales sans Les transformations de la fin du XI' qu il soii pour autant nécessai.ede renfoF siècle : I'affirmation du style roman cer lépaisseur de la totalité dù mùr de façade. Villers-Saint-Paul,près de C.eil, Un quaft de sièc1eaprès son achèvement, est un bon exemple de la maitdse atteinte l'égliseallait bénéficie.d une impodante en ce domaine dès avant le milieu du XII" sé.ie de t.avaux destinés à 1ui donner un siècle, avant que ce parti a.chitectural visageplus marqué que celui de l édifice ô atieigne son total épanouissement aux simple et fonctionnel qu'elte p.ésentaii taçades des grandes créalions de l'archi- tecture gothique. 1l est à cet égard émou- vant de voi. dans le modeste portail de Une analyse attentive des maçonneries Rhuis I un des initiateurs d'une formule à permettait déjà de pressentir certains de la postériié si prestigieuse. ces remaniements-Grâce aux fouilles, ces hypothèses se sont muées en cenitude et Le clocher (fis. 12 et couverture) I ampleLrfdes t.avaux est désormais bien cernée (Rs- 2b)- Conjointementà l'embellissementde ia façade de l'église, il fut décidé progrêm- Le portail occ'dental (fis. 8 et couvenure) me ambitieux pour un si peiit édifice d'élever un clocher à l'extrémité de cba Les fouilles oni clai.ement moniré que les cùn des deux bas côtés. Achevés au nord, éléments en sa'llie su. la façade n'étaient les travaux ne furent quramorcés au sudj pas concordânts,âu niveau des fonda- les moyens financie.s ayant sans doute tions, avec le soubassementde ceue-ci. En outre, son sommei masque pa.lieue ment la fenêtre qui le surmonte. Ce petit L hypothèse selon laqùelle le clocher sud podail a donc été plaqué sur l'entrée pri- aurait été achevé puis se serait eosuite mitive, composéejusque 1à d un ljnteau écroulé accidentellementne doit toutefois assembléen t.o's pa.ties et d'un a.c de pas êire totatement écartée.Seule ce.titu-

8 9 ne. la dispariiionde ce clocherserait inter On y remarquela porte d'accès au clo- verue très tôt puisque les aménagements cher,échanc.ée à la basepaf la suilepour le lextrémité ôrientâledu bas-côté sud permettre d y passerune cloche (fis. 6). ont été réalisésdans les annéesI120, pré- . sémentpou. pallie. à I absencedu clo Au sud, les évidences archéologiques ( her (rig.13 et I5). Prouvantgu un second clocher avait été Prevù,sinon construit,sont nombreuses. l-es preuvesde I att.ibutjon dù o! des- Ainsi la dernièrepile de la nef est plus forie . oche.(s) à une seconde campagne de qùe les autres et semblable à la pile nord ùavaux ont été, encoreune fois, fournies associéeau clocher(fis. 15). D'autrepa , par les fouilles, qul ont montré une .eprise le mùr gouitefeaù de la nef au droli de des fondationsde la dernière pjle nord, ceite dernière travée y est égale.nent plus êssôciée êu clocher. Plus foite que les èpôis, comme on peut s en rend.e compte autres et .ôntrairement à elLes,cette pile depuis I extérieu. oarun ressaut marqùe le comPorte une imPoste qui se retoùrne passage enire la tfoisième et la quatrième vers le bês'côté (fls. 9). Formée de la jux travée(fig. l3) ic'est aussile cas du mur taposition de plusieurs éléments, cette dù bas côté. ll est donc certain, ei d aù!.es imposie ne présente pas de décor géomé- détails le conlirment, que la dernièretravée i.-.1 iriquecontinu, une constaiationquiconlir du bas-côté sud avait bien été conçue, me la .econstructionde cette pjle en auto comme celle du nord, pour constitue.le risant à penser qùe les impostes de soubassementd'ùn clocher. 'anciennepiLe -quiétaient à Ioriginesem blables aux autres. furent alors réutillsées.

Le soubassementdu clocher, qùi constitue a dernièretravée du bas côté nord, est couve.t d une voÛle d arêtestrès grossière D'une rare élégance,le clocherde Rhuis (fls.9). Outre l'arcade de la ner, deux représenieavec celui de Saint-Ge.vaisde autres arcades encadreni ceite voute è et les toùrs jumelles du chevei l ouest et à l'est tandis que le côié nord, de ,I'une des plus belles.éalisa- où l'on remarque un épajssissementdu iions de l'a.chitectureromane du Xl siècle mur, est percé d ùne élroite fenêtretrès

Entièrementconstruit en pienes d appêreil lO rt ll Le cintre de l arcade orientale, très épais, et de plan caiié, il comporte t.ois étages s apparente davantage à une voûte en de baies au dessùsdu sôubassemenrer berceau. Deux jmpostes déco.ées pôrtiel s achèvepar une courrepy.a.n:de, égale lement de motifs géométriques le reçoive ment en piere (tig l2). Les cont.efods, au nofd et au sud.A l originemolns pro- plats et p.esque depourvusde ressaùts, fonde et fermée par un mur droit à qui épaulent par deux chacun de ses l'emplacementoù cesse préclsémenlle angles,s amortissenten larmier au-des décor géométrique,cette arcadefut pro soùs de lô base du dernier éiage. L Le bas.côtè nofd avec. au fond, longéevers l'est au milieu du Xll'siècle pour permett.e l'accès à la chapelle Sauf au pfemier étage, ou elles sont const.uite alors au nord du cheur et doni uniques,ies baiessoni groupéespôr deux Le dernre.étage du clôcher. quelques assisesso.t encore visibles à sùf chôquerace (fis. l0 er I l). Des colon, neites garnissent Leurspiédroiis et un cor Le deuxièmeétage du cloche.. don de billetiesen souligne I'archivolie. Toute cette travée a donc été conçue poùf Les quaiante deux chapiteauxque com- former une assisesolide, propre à .ecevoi. porle le clocher sont tous d ùne exécution sans risques le clocher. A cet effet, le mur semblable à ceux du portail : une slmple gouttereaude la nef au droii de la dernière voiute d'angle assure la transition entre le tfavée a été monté en pieres d'appareil er plan circulaireinférieur (qui prolonse la non en simplesmceilons comme ailleu.s. colonnette) et le plan car.é supérieur (qui

10 t1 annoncele tailloir).L'épannelage droit de tou.s encadrant le chceur, un choix archi- la co.beille lui donne une forme cylin- tecturalqui renvoiten revanche,comme drique ei le répertoi.edécoratif, davantage la nef, à des t.aditionscarolingiennes. Si gravé que sculpté, est essentiellement Morienval,contempo.ain de Rhuis,reste géoméiriqùe: chevrons, étoiles, pal- aujourd hui le plus ancien exemp e meiies, feùillesstyllsées. conservé,en lle-de-France,de ce masni fjque parti, c est en effet à I'abbatiale La cofniche comporte ùne tablette, dont picardedu Sauveurà Saint-Riquier,bâtje I arêie est adoucie par une torsade, et des de 790 à 799, que Laformule se rencontre modillons déco.és de motifs également pour la p.emière fois. géoméFiquesoù bien de masquesgros sie.s(fig. l0). Elleest ideniiqueà cellequi Appelées à connaitre un très large succès cou.onne les murs gouttereaux de la nef, dans les teres d'Empire (Lorraine et Rhé qui a dû être montée en même temps gue nanie, notamment) les tou.s latéralesde le cloche.dans le souci d hêrmoniserles chevet ne se.ont pas pour auiant absentes deux conskuctions.En revanche,la coÊ d'lle de"France où les exemples d'une niche associéeaux bas-côtés est mode.ne telle disposition étaleni plus nombreux et le décorde sesmodillons est une inven- qu jl n'y parait aujourd'hui. En restant tion du sculpteu., Bourdet. dans la région de Rhùis, on peut en effet ^4. citer les églisesdispa.ues de Saint Cor Le clocher de Rhuis appartjent à une neille de Compiègne, Saint-Arnoul de famille homogène qui compte encore, Crépy en Valoiset Not.e Dame de Nan outre ceux, déjà cités, de Saint Gervais de teuil le Haudouin,connues pa. des gra Ponipoini et de morienval, les clochers de vures anciennes,et à Senlis, les églises de Noèl Saini Martin (tronqué),Saint Piere Saint Piere et de Saint Aignan où cette de Pontpoint (ruiné), Saint Aignan de Sen disposition a éié reconnue par des fouiiles lis (.ulné) et Saint Pie(e de Senlis (forte ment modifié par ia suite). ll n est pas impossiblequ un même ôtelier soit fes En ajoutant,en dehofs de ia région, les ponsable de Ia consbuction de plusieurs deux exemples bien connus de Saint-GeÊ maln des Présà Pariset de Notre'Dame de Melun, il apparait donc qlre les chevets La position latéralede la lour, dégagée à deux iours étaient loin de constituer une ainsi de la massede lédifice proprement exceptjon dans le domaine direct des pre- dit, lui permet d atteindre à un effet d'élan. cement remarquabledans les limites d une hauteu. raisonnableet avec une simple et L'abside(fig. l2) courte pyramide de pjere pour couronne I ment. Ce n'est pas le cas, en revanche,de Derniè.epadie de l'égliseconcernée par tou.s bâtiesen positioncentrale comme les lravôux de la fin du Xl' siècle, le chcur Saint-Vaast-de-Longmont(premiè.e travée se voit alors doté d'une absideen hémi 'l du chæur) ou Noseni sur Oise (c.oisée du cycle d'un effet plus monumentalque le rl transepi). Tributaires de la largeur du simple chevet plat constrùit à I'origiôe ei chæur ou du t.ansept comme de l'emprise révélé par les fouilles. des combles, ces clochers doivent recoudr à une hauie flèche octogonaleen piere Cette abside est entièremeni bâtie en (SaintVaast) ou à une mùltiplicationdes pierres d apparell assemblées avec un étases (Nosent) pour revendiquer une soin rigou.eux qui cont.asie avec la rudes- sveltessecomparable. se du matériau employé pour 1a nef. Des désordressont cependant visibles au sùd, De sensibllité déjà romane dans son exé- ou le mur semble avoir été réparé hâtive- cution, le clocher de Rhuis avait été pévu ment en remployani toutefois tous les élé- comme élément d'une composition à deux ments anciens puisque la comiche, assez

t2 12. (ci conÙe). Labside et le clocher,vus depuis le nord est .;embLableà cellesde lê nef et du clocher, clef, qui n'est en fait qu'un g.os c aveau f5t homogène. On peut y vok Lr. argumeni dont la mouluratjonesi identifiqueà celle .n faleu. de L'exisienced'un clocherméd- des quaire bfa.ches. ,lonalqui se sefaitrâpidement écroulé. Cette voùte d'ogives. d'exécution mal Lhémicyclede labsideest épaulépa.cinq adroite,est l'unedes plus anciennesd lle- .onireforts Plêts et sans ressaut, un lype de.France. Elle est contemporaine de egalementremarqué à la nef et au clocher. celles de Morienvalet des voûtes appa t es trois fenêtres, en plein cintre et à .eilléesà lê basedes clochersde doubLeébrasement contrairement à celles et d Acy en lvlultie.. Rien ne laisse encore de la nef, sont garnies de coionneiies aux Présager,dans cette .euvre si f.uste, tout piédrojts.La tenêtre axiale est plus impor le parti que les architectessauront t re. lante.Les chapiteauxassociés aux coLon- quelques décennies plus tard de cette nettes rappellentceux du clochef er du nouvelletechnique de voûtement. po.tail. On nôte toutefois-à la fenêtre sud, a Presence d un chapiieau à god.ons Le mur méfidional était auirefois percé (ris. l4). Apparu en Normandje et eô d une po.te des morts dont l'ébrasemenr Angleiere durant les années 1080, ce esl aujourdhui aménagéen vitrined expo dècor en fo.me de cornets n'êtteint I lle-de siiion pour les oblets trouvés lors des France que plus tard et permet de dater touilles.A lextéaeur,les .esiaurationsont l absidede Rhuisaux alentoursde i lO0. permis de bien menre en vaLeurcette cha pelle en la dotant d'une toiturediffé.ente Cette construction de labside venalt de celledu bâs-côté(fis. l3). mettrc ùn point iina à une transfo.mation radicalede l'éditicedu milieudu Xl siècle. Au nord-ouest,La sa.ristie -sans doute du Dotéedésormais d'un podaiLà gâbleravi Xvlll siècle.occupe I emplacementd'une vant son ausière façade occidentale et chapelledont les substruciionssont en.ô- polarisantL'a(eition sur la composjtionè re visibes sur une cinquantainede cenii a tois ha.monieuseet rnonumentaledu mètresde hauteu.(fis. l2). Ceue chapel chevetou corniches.cofdons de billettes, le. bâlie ve.s le milieudu Xll'siècLe,a été colonnettessont distribuésavec le soucl dét.uite à une dale indéterminée. Ette d articulerLa construction et d'en souLigner comp.enait une travee drolte, de même es llgnes de forces avec la complicité de lônsueu. que celLedu.hæur mais plus a lu.nlère,légljse de Rhuiss'était muée large que le bas côté nord, qu elle prolon en !ne ceuvreauthentjquemeni romane. ge, et une absideen hémlcycle.

Les derniers travaux Dansl'angle nord-ouest ainsi qù'à Lajonc- tion de l âbside et de la travée droite, deLrx Que ce soit à la suitede l'écroulementdu basesde colonnesà disposéesen mé.idionaLe, s.iffes, 13. Lô chapeLle clochersud ou bien de la décisionde ne bjais, prouvent que cette defnière éiait vue depuis le sud-ouest. pas poursuivre sa construction, c'est dans coùve|te d une voûte sur croisée d'ogives. Lesannées ll20 que Iextrémité du bas- L'absence de bases dans i abside il n'y a godrons 14. Lechapiteauà ae b bnêtre côté méridionalest remaniéeè nouveau, que celle corespondant à la retombée de mé Aionae de labside. en vue de sa t.ônsformationen chapelle Iarc assuranila communicêlionavec la cettetois ci (flg. l5). travèe drôite incite en revanche à penser 15 La de.nièrebavée du bas côtés!d, que celle ci était voùtéed un simple cul aménôséeen chapelle L élément le plus .emarquable est la voûle de-four.C'est d'ailleù$ le cas de la cha d ogives, dont les quatre branchesont une pelle.ord de l'église volsine de Saint- épaisseur de trente trois centlmèt.es, Vaasi de Longmont qui, bâtie au même considérablecompie tenu de la faible sur- emplacement, peu! donner une jmage de face côuverte. Leur profil est formé de I aspect que p.ésentait exié.ieureûent la trois to.es mal dégagés, séparés par une chapellede Rhuisavant sa démoliiion. arête. Elles .eposent sur des culots gros- siers et nus et viennenibuter contre une Dôm nrqueVER^4AND l4 l5 'l "\S I v, :l I :.ri I X X

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Phôlôs et plans : D. Vermand

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Parôissede Rhuis