Conseil Général de Côte d'Or

BRGM L'ENTREPRISE AU SERVICE OE LA TERRE

Liaison intercommunale nord-ouest de l'agglomération dijonnaise (L.I.N.O.)

Étude d'Impact sur les eaux superficielles et souterraines

C. JUCKER avec la collaboration de C. REMOND

Juillet 93 R 37696

BRGM BOURGOGNE Parc Technologique - 3 Avenue Jean Berlin - 21000

BRGM Direction Technique Ingénierie de l'Environnement B.P. 6009 - 45060 ORLEANS Cedex 02 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

Conseil Général de Côte d'Or

LIAISON INTERCOMMUNALE NORD OUEST

DE L'AGGLOMERATION DIJONNAISE (L.I.N.O.)

ETUDE D'IMPACT SUR LES

EAUX SUPERFICIELLES ET SOUTERRAINES

4S BOU 93 JUILLET 1993

RÉSUMÉ

Le but de cette étuele est d'évaluer les impacts des trois variantes possibles (Peute Combe, Neuvon Nord et Neuvon Sud) de la Liaison Intercommunale Nord Ouest (L.LN.O.) de l'agglomération dijonnaise sur le milieu naturel, à savoir sur les eaux souterraines et superficielles, et sur la stabilité des terrains. La L.LN.O. est située sur le plateau dijonnais qui est en relation hydrologique avec les captages AEP de Plombières-les-Dijon et de Chèvre Morte (à Dijon). Le plateau karstique est faiblement à moyennement protégé des pollutions, c'est pourquoi on prévoira des fossés étanches sur toute la longueur des tracés qui passent en zones vulnérables. L'Ouche et le Suzon représentent les exutoires des eaux de ruissellement de la L.LN.O. La qualité de rOuche et du Suzon ne seront pratiquement pas altérés par les pollutions chroniques (plomb, zinc et DCO) et saisonnières (chlorures) dues à la L.LN.O. Toutefois afm d'éviter toute altération de la qualité des eaux de surface par les hydrocarbures, ct autres pollutions accidentelles, on installera des stations de traitement des eaux de ruissellement avant les rejets dans les eaux de surface. Des bassins de décantation seront installés à proximité des exutoires et des stations de rclcvage des eaux, afm d'écrêter les débits, et de contrôler d'éventuelles pollutions accidentelles.

Etude réalisée par Catherine JUCKER, Ingénieur hydrogéologue avec la collaboration de C. REMOND, Géologue agréé, pour les annexes cartographiques 2 et 3.

Ce rapport comprend 43 pages, 22 tableaux et 6 annexes

Rapport BRGM R 37696 B0U-4S-93 L.I.N.O. Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

Sommaire

INTRODUCTION 8

1. CARACTÉRISATION DES PARAMÈTRES DU MILIEU - ÉTAT INITIAL.. 9 l.L Géographie - Topographie 9

1.2. Climatologie 9 1.2.1. Données générales 9 1.2.2. Pluviométrie 10 1.2.3. Pluie de projet 10

1.3. Hydrométrie 1 1

1.3.1. Le réseau hydrographique 1 1 1.3.2. Les bassins versants topographiques 13

1.3.3. Inventaire des points d'eau 1 1

1.4. Géologie 15 1.4.1. Constitudon du sous-sol 15 1.4.2. Les formations superficielles 15 1.4.3. La structure d'ensemble 15 1.4.4. Vulnérabilité des terrains 16

1.5. Hydrogéologie 16 1.5.1. Le réservoir karstique aquifère 16 1.5.2. L'écoulement souterrain général 17 1.5.3. Hydrologie du réservoir 19 1.5.4. Vulnérabilité du karst et des captages AEP 19

1.6. Analyses d'eau existantes 20 1.6.1. Analyses des points d'eau 20 1.6.2. Analyses de l'Ouchc et du Suzon 24

1.7. Inventaire non exhaustif des sources potentielles existantes de pollution 24

2. DESCRIPTION DU PROJET 26

2.1. Description des trois variantes 26

2.2. Description des plateformes 26

2.3. Description en fonction des zones de vulnérabilité 27

Rapport BRGM R 37696 B0U-4S-93 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

3. EVALUATION DES CONSEQUENCES DU PROJET SUR LES EAUX ET LE SOUS-SOL 28

3.1. Impacts sur les eaux de surface 28 3.1.1. Modification des débits et volumes d'eau à gérer 28 3. 1.2. Impact sur la qualité des cours d'eaux 29

3.2. Impacts sur les eaux souterraines et les captages AEP 34 3.2.1. Modification de la recharge de la nappe 34 3.2.2. Modification locale des écoulements 35

3.3. Impacts sur la stabilité des terrains 35

3.4. Impacts liés aux travaux 36

4. PROPOSITION DE MESURES RÉDUCTRICES OU COMPENSATOIRES .. 37

4.1. Lors du déroulement des travaux 37

4.2. Protection des eaux souterraines 38

4.3. Protection des eaux de surface 39

4.4. Mesures visant à préserver la stabilité des sols 40

CONCLUSIONS 41

LISTE DES DOCUMENTS CONSULTÉS 42

ANNEXES

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 L.l.N.0. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

Liste des tableaux

Tableau 1: Données climatiques générales à Dijon et sur le plateau dijonnais (Source : Météorologie nationale)

Tableau 2 : EsUmations des pluies maximales annuelles ajustées à (21) (Source : Etude hydraulique de la rivière Suzon, 1991)

Tableau 3 : Caractéristiques topographiques des cours d'eau traversés par la L.I.N.O.

Tableau 4 : Estimation de débits de crue de l'Ouche à Dijon. (Source : Etude d'aménagement de l'Ouchc de Plombières à la Saône, janvier 1987, D.D.E.)

Tableau 5 : Estimation des débits de crue du Suzon à . (Source : Etude hydraulique de la rivière Suzon, 1991)

Tableau 6 : Estimations des débits de crue dcccnale de l'affluent du Suzon et du ruisseau passant par . (Source : Les coteaux du Suzon. Etude hydraulique. S.E.M.A.A.D., 1988)

Tableau 7 : Inventaire des points d'eau sur la zone située en aval hydraulique de la L.I.N.O (Source BRGM R 30085, 1990)

Tableau 8 : Inventaire des expériences de traçage réalisées entre 1979 et 1991

Tableau 9 : Estimations du pourcentage d'infiltration des eaux de pluie dans la région dijonnaise (Source : BRGM R 30085, 1990)

Tableau 10 : Analyses d'eau existantes (Sources : L.E.D., D.D.A.S.S., BRGM R 30085 et NT92/29)

Tableau 1 1 : Analyses du Suzon et de l'Ouche (Source : D.I.R.E.N. Bourgogne, 1991)

Tableau 12 : Longueurs des tracés en fonction de la vulnérabilité des terrains traversés (D'après l'annexe 2)

Tableau 13 : Estimations des débits et des volumes d'eau de ruissellement pour les trois variantes de la L.I.N.O.

Tableau 14 : Estimation du trafic total pour les trois variantes de la L.I.N.O. (Source : I.S.I.S., 1993)

Tableau 15 : Estimations des flux émis et des teneurs en DCO, plomb, zinc, et chlorures pour le tracé de la Peute Combe

Tableau 16 : Estimations des flux émis et des teneurs en DCO, plomb, zinc, et chlorures pour le tracé Neuvon Nord

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

Tableau 17 : Estimations des flux émis et des teneurs en DCO, plomb, zinc, et chlorures pour le tracé Neuvon Sud

Tableau 18 : Tracés générateurs des flux et des teneurs en polluant les plus importants selon les tronçons considérés

Tableau 19 : Estimations de la diminution du volume d'eau moyen annuel qui recharge le karst pour les trois variantes

Tableau 20 : Comparaison des tracés en fonction des vallées traversées (D'après l'annexe 1)

Tableau 21 : Localisadon et longueurs des fossés étanches pour les trois tracés (cf annexe 6)

Tableau 22 : Volumes d'eau de ruissellement à gérer lors de la pluie décennale et de la pluie centennale. Comparaison avec le volume moyen annuel à gérer 33

Rapport BRGM R 37696 B0U-4S-93 L.l.N.0. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

Liste des annexes

Annexe 1 : Carte des écoulements superficiels au 1/25 000

Annexe 2 : Carte des points d'eau, des manifestations karstiques et de vulnérabilité au 1/25000

Annexe 3 : Carte des écoulements souterrains et des systèmes de faille au 1/50000

Annexe 4 : Coupe du réservoir karstique du bassin versant hydrogéologique de l'Ouchc. Profil synthétique. (Source : BRGM R30085, 1990)

Annexe 5 : Profils en long des trois variantes précisant la géologie et l'hydrogéologie des terrains traversés

Annexe 6 : Carte des aménagements concerant la gestion des eaux de ruissellement au 1/25000

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

Introduction

Une étude d'impact sur le projet de la Liaison Intercommunale Nord-Ouest de l'agglomération dijonnaise (Côte d'Or) a été réalisée en février 1990 par l'Organisation d'Etudes d'Urbanisme d'Aménagement et d'Action Foncière du Département de la Côte d'Or (ODEAUF 21) pour le compte de la Direction des Affaires Techniques et des Transports du Département de la Côte d'Or. A la suite des réactions de l'Association de Défense contre la Rocade Nord-Ouest (ADEROC) et de l'Union Fédérale des Consommateurs de la Côte d'Or (UFC 21) critiquant l'étude d'impact, une commission d'enquête désignée par décision de M. le Président du Tribunal Administratif de Dijon en date du 30-3-90 a été chargée d'évaluer le bien-fondé des propos de l'ADEROC et de l'UFC 21. La commission d'enquête a souligné les lacunes de l'étude d'impact concemant les estimations de trafic, l'état initial de la flore et la faune ainsi que l'impact de la L.I.N.O. sur le milieu naturel.

Le Conseil Général de la Côte d'Or a donc confié au BRGM l'étude d'impact de la L.I.N.O. concemant les aspects géologie, hydrogéologie et hydraulique par lettre du 22 avril 1993.

L'étude a pour but d'évaluer la vulnérabilité des eaux superficielles et souterraines, les risques de pollution, les possibilités et les conditions de rejet dans le milieu naturel, la sécurité vis-à-vis des problèmes d'érosion et d'inondation.

L'état initial de l'environnement sera caractérisé dans un premier temps. On s'efforcera de comprendre les interrelations entre les paramètres suivants : précipitations, écoulements superficiels et souterrains et stabilité des terrains. On listera également les sources potentielles existantes de pollution.

Dans un deuxième temps, on évaluera les conséquences du projet sur l'environnement.

Finalement, conformément à la loi sur l'eau 92-3 du 3 janvier 1992, et à la loi du 1er mars 93, on exposera des solutions compensatoires destinées à réduire l'impact de la L.I.N.O. sur le milieu naturel.

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

1 . Caractérisation des paramètres du milieu ÉTAT initial

1.1. GEOGRAPHIE - TOPOGRAPHIE

Le projet routier de liaison intercommunale Nord Ouest de l'agglomération dijonnaise se situe au Nord Ouest de Dijon et conceme les communes de Fontaine-les-Dijon, Ahuy, Hautevillc-lcs- Dijon, Daix, Talant, Plombières-les-Dijon, et Dijon. Le secteur étudié, d'une superficie de 55 km2, est délimité au Sud par la rivière Ouche, à l'Ouest par la forêt domaniale de Plombières-les- Dijon, à l'Est par la RN 74 et au Nord par une ligne Est-Ouest passant par le fort d'Hauteville.

La zone concernée par le projet est constituée au Sud par la vallée de l'Ouche, fortement urbanisée, orientée globalement Est-Ouest, d'altitude mo>'enne 250 m. Le plateau calcaire d'altitude comprise entre 260 et 428 m se raccorde à la vallée de l'Ouche par un escarpement entaillé de combes orientées Nord-Sud (Combe Fontenotte, Combe Vossenveau, Combe Veau Marco, Combe Bonveau, Combe Genelet, Peute Combe, Combe en Valton, Combe aux Fées). Le plateau est limité à l'Est par la vallée du Suzon et est constitue essentiellement de terres agricoles et de bois ; il présente des combes orientées globalement Est-Ouest (La Combotte, la combe de Daix, la Combe Souillot).

1.2. CLIMATOLOGIE

1.2.1. Données générales

La station la plus proche de la zone étudiée est la station météorologique d'; cependant, des nuances climatiques existent entre la ville de Dijon, le plateau et la zone intermédiaire entre la vallée et le plateau. Les données climatiques concemant le plateau ont été estimées à partir des cartes régionales établies par la Météorologie Nationale (tableau 1).

La température moyenne annuelle du plateau a été estimée en supposant que la température diminue de 1°C tous les 200 m de dénivellation. Le nombre de jours de gelée sur le plateau n'est pas facilement estimable, car il ne gèle pas systématiquement simultanément dans la vallée et sur les plateaux. Les brouillards sont plus fréquents près du lac Kir et dans les combes proches du lac (comme la Peute Combe par exemple) qu'à Dijon.

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

Paramètres climatiques Dijon Plateau dijonnais (station de Longvic) Température moyenne 10.6 9.4 annuelle (°C) Nombre de jours de gelée (/an) 67 Non mesuré Nombre de jours de brouillard 67 environ 45 (/an) Nombre de jours où le sol est 18 25-26 couvert de neige (/an) Vents dominants Nord, Nord-Est. Sud. Sud-Ouest

Tableau 1 : Données climatiques générales à Dijon et sur le plateau dijonnais

(Source : Météorologie nationale)

1.2.2. Pluviométrie

La pluviométrie annuelle à Dijon est de 720 mm (cf tableau 9), caractéristique d'une pluviosité atténuée et présente une moyenne minimale mensuelle en avril de 43.5 mm et une moyenne maximale mensuelle en août de 74.2 mm (précipitations par orages en été). La pluviométrie annuelle sur le plateau est estimée à environ 850 mm.

On note 25 jours d'orage par an à Dijon, dont 4 jours en mai, 5 jours en juin, en juillet et en août. Le nombre de jours d'orage est probablement le même sur le plateau et à Dijon, mais on ne dispose pas de données sur le plateau.

1 .2.3. Pluie de projet

En l'absence de données hydromctriques propres au bassin versant étudié, les débits sont estimes à partir des précipitations. Les précipitations utilisées correspondent à des fréquences d'occurrence rares (2 ans, 5 ans, 10 ans ...) et pour un site dorme, on cherche à connaître les précipitations ma,ximales sur une durée donnée (5 minutes à plusieurs jours). Les pluies maximales annuelles sont reportées dans le tableau 2.

Période de retour (année)

2 5 10 1 20 1 50 100

Pluie (mm) 42 54.5 69 79 1 92.5 102

Tableau 2 : Estimations des pluies maximales annuelles ajustées à Longvic (Source: Etude hydraulique de la rivière Suzon, 1991)

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 10 L.l.N.0. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

1.3. HYDROMETRIE

1.3.1. Le réseau hydrographique

Le réseau hydrographique est constitué par cinq cours d'eau, l'Ouchc, le Suzon et un de ses affluents, le Neuvon et un misseau passant par Daix (tableau 3).

Paramètres Cours d'eau traversés par la L.I.N.O. Ouche Suzon Affluent du Ruisseau de Neuvon Suzon Daix

Type Péreime A l'amont : Temporaire Temporaire Perenne d'écoulement perenne (souterrain)

à l'aval : temporaire Point haut (m) 260 sur le 400 337 441 290 secteur étudié Point bas 240 sur le 258 268 305 250 (m) secteur étudié

Pente moyenne 0.60 1 4.2 3.8 0.66 (%) Longueur (km) 104 29 1.65 3.575 6 Surface (km^) 907 156 0.79 3.25 Environ 6

Surface : surface du bassin versant

Tableau 3 : Caractéristiques topographiques des cours d'eau traversés par la L.I.N.O.

1.3.1.1. L'Ouche

Les débits de cme de l'Ouche à Dijon ont été déterminés par la méthode de SOGREAH (tableau 4).

Période de retour (année) 10 20 50 100 Débit (m-^/s) 61 92 112 132 157 177

Tableau 4 : Estimations des débits de cme de l'Ouche à Dijon (Source : Etude d'aménagement de l'Ouche de Plombières à la Saône, Janvier 1987, DDE Côte d'Or)

Le débit spécifique d'étiage moyen mensuel (1963-1981) à Plombières-les-Dijon est de 2.52 m^/s. Le débit caractéristique d'étiage est de 0.445 m^/s (min. mensuelle de fréquence quinquennale). Le débit moyen annuel (1963-1981) à Plombières est de 6.63 m^/s.

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 11 L.l.N.0. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

1.3.1.2. Le Suzon

L'écoulement est souterrain à 900 m en aval du Pont de la me de Bmges à Dijon avant de rejoindre l'Ouche. Le Suzon ne coule qu'en saison humide, quand la nappe alluviale (perenne et alimentée par le karst) est assez haute ou quand l'apport amont provoqué par de forts missellements est très important. En période moins humide, les effluents s'infiltrent dans le lit du Suzon et dans les alluvions.

Le débit de cme pour différentes périodes de retour entre Messigny et Dijon a été déterminé dans l'étude hydraulique sur le Suzon (tableau 5). Cette détermination se base sur les mesures effectuées à la station hydrologique de Val Suzon, corrélées aux données de la station limnimétrique d'Ahuy. On notera que cette dernière station n'est en place que depuis septembre 1990, et que l'étude hydraulique sur le Suzon n'a tenu compte que des deux premières cmes enregistrées (fin octobre 1990 et fin novembre 1990).

Période de retour (année)

2 5 10 20 1 50 100 Débit im-*/s) 8.3 13.7 20.7 25.9 33.5 39.2

Tableau 5 : Estimations des débits de cme du Suzon à Ahuy. (Source : Etude hydraulique sur la rivière Suzon, 1991)

Remarque : Une étude précédente réalisée en 1985 par le CETE de Lyon fait état de débits de crue décennale du Suzon compris entre 25 et 50 m^/s. Toutefois les méthodes d'estimation présentées dans l'étude de 1985 n'étaient basées sur aucune mesure de débit sur le Suzon.

1.3. 1.3. Le Neuvon

La rivière souterraine du Neuvon située sur le territoire de Plombières-les-Dijon est en relation avec la pluviométrie. Elle se trouve eians le niveau stratigraphique du Bathonien, à moins de 10 m de profondeur en moyennes eaux. En période de cme, des débordements épisodiques se traduisent par l'activation d'un cours d'eau en fond de combe. Aucune donnée sur les débits de cette rivière n'est disponible actuellement. Il existe un réseau souterrain fossile du Neuvon, (annexe 2), dont les caractéristiques d'écoulement (direction, sens, exutoire, débit, relation avec la rivière actuelle du Neuvon) ne sont pas établies (cf Fichier Comité Régional de Bourgogne Spéléologie).

1.3. 1.4. L 'affluent du Suzon et le ruisseau passant par Daix

Les débits décennaux de ces deux misseaux temporaires ont été déterminés avec plusieurs méthodes.

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 1 2 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

Méthode d'estimation QlOd) m-*/s 010(2) m-i/s CRUPEDIX 0.44 1.35 SOCÓSE 0.96 2.22 SOGREAH non applicable 1.8 Synthèse régionale 1.0 2.2 Débit retenu 1.0 2.2

Note : (1) affluent du Suzon; (2) misseau passant par Daix

Tableau 6 : Estimations des débits de cme décennale de l'affluent du Suzon et du misseau

passant par Daix. (Source : Les coteaux du Suzon. Etude hydraulique. S.E.M.A.A.D., 1988)

1.3.2. Les bassins versants topographiques

Les bassins versants topographiques encore appelés impluviums, sont représentatifs de l'écoulement de surface. Ce sont des domaines dans lesquels les eaux de surface s'écoulent vers un même exutoire. Ils sont délimités par une ligne de partage des eaux. Trois familles de bassins versants sont représentés sur l'annexe 1 :

- une série de treize bassins topographiques débouchant sur la vallée de l'Ouche (N°l à 13 de l'annexe 1),

- deux bassins topographiques orientés globalement Est-Ouest, l'un passant par Daix, et l'autre passant par la combe de Souillot (N° 14 et 15 de l'annexe 1),

- deux autres bassins topographiques orientés globalement Nord-Sud, l'un centré sur le misseau affluent du Suzon, et l'autre centré sur le Suzon (N° 16 et 17 de l'annexe 1).

Le tracé des bassins versants topographiques souligne l'existence de combes sèches, caractérisées par l'absence de réseau hydrographique. C'est le cas notamment des combes Veau Marco, Champ Moron, Bonveau, Genelet, Daix, Souillot, Peute Combe et combe située à l'Est de la Folle Pensée.

L'eau coule dans les combes sèches lorsque le niveau statique de l'eau dans le karst remonte, à la suite d'une longue période humide ou de fortes pluies, jusqu'à faire réapparaître des résurgences. Les combes sèches sont également envahies par les eaux lors de fortes pluies induisant des missellements importants (d'autant plus probables que le sol est gelé ou très sec). Le cas s'est produit à la Cude, sur la commune de Velars-Sur-Ouche, pendant les années 1970, ainsi qu'en

1942, dans la combe de Daix (torrent de 1 à 2 m de profondeur et 20-30 m de large).

1.3.3. Inventaire des points d'eau

Les captages d'alimentation en eau potable, les captages privés ainsi que les sources non captées sont répertoriés dans le tableau 7.

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 13 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

La ville de Dijon et l'agglomération Nord-Ouest sont partiellement alimentées par les captages AEP de Sainte Foy, Morcueil, Chèvre-Morte, et lorsque les débits sont insuffisants, par le captage de Poncey-les-Athée. Les deux premiers captages sont situés en amont hydraulique de la L.I.N.O. et ne sont donc pas sous l'influence de la L.I.N.O.

Les captages AEP de Chèvre-Morte et de Plombières-les-Dijon sont dans le secteur étudié, et sous l'influence de la L.I.N.O.; des périmètres de protection éloignée et rapprochée de ces deux captages ont été défmis (cf annexe 2). Le périmètre de protection rapprochée du captage de Chèvre-Morte se trouve entre le boulevard du Chanoine Kir et le lac Kir. Le périmètre de protection éloignée de ce captage englobe le lac Kir. Le périmètre de protection du captage de Plombières-les-Dijon se situe entre le Bief du Moulin et la voie ferrée. Le périmètre de protection éloignée de ce captage se trouve au Nord du captage, jusqu'au lieu-dit l'Argillière.

Désignation Commune Bassin Coordonnées Cote sol Aquifère Débit versant Lambert (m) (m3/j) X Y Captage AEP Chèvre Morte Dijon Ouche 801.77 261.45 240 Alluvions 17000 Bief du Moulin Plombières Ouche 798.22 263.50 240 Alluvions 3740 Captages privés Source du Neuvon Plombières Ouche 796.82 262.63 255 Alluvions ND SOBOCA Plombières Ouche 799.11 263.07 250 Alluvions 466 Source Champ Moron Daix Ouche 798.32 264.72 329 Bathonien ND Sources non captées Chartreux Dijon Ouche 802.51 261.35 240 Bathonien ND

Raines ' Dijon Ouche 802.82 261.35 240 Bathonien ND Zouave Talant Ouche 801.60 262.13 240 Bathonien ND Lavoir Plombières Ouche 798.72 263.42 245 Bathonien ND Fontenotte Plombières Ouche 796.50 264.37 325 Bathonien ND Cuillery Daix Ouche 796.90 266.15 410 Bathonien ND Clos de Pouilly Dijon Norge 805.50 264.87 251 Conglo¬ ND mérat Piscine Dijon Norge 805.57 264.72 250 Conglo¬ ND mérat

ND : Non déterminé

Tableau 7 : Inventaire des points d'eau sur la zone située en aval hydraulique de la L.I.N.O.

(Source : BRGM R 30085, 1990)

Le captage de Poncey-les-Athée est trop éloigné du secteur concerné par la L.I.N.O. pour être sous son emprise.

Les sources se situent généralement à la limite stratigraphique entre un niveau perméable et un niveau imperméable. Toutefois, elles peuvent également se trouver à la pro.ximité d'une faille (source des Chartreux et du Raines).

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 14 L.l.N.0. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

1.4. GEOLOGIE

1.4.1. Constitution du sous-sol

La L.I.N.O. traverse les formations de plateau du Jurassique moyen et supérieur.

Les formations du Jurassique supérieur comprennent les mames et calcaires argileux gris oxfordiens, d'une épaisseur totale comprise entre 50 et 80 m. Ces formations constituent les buttes témoins situées à l'Ouest de Hauteville-les-Dijon (Pièce l'Argillière, Sur la Combe à la Dame, les Grands Murgerots) et sont une bonne protection des terrains aquifères sous-jacents.

Les formations du Jurassique moyen comprennent de haut en bas l'Oolithe fermgineuse, d'une épaisseur de 0.5 à 3 m, le Callovien (Dalle nacrée), d'une épaisseur de 35 à 45 m, constitué par des calcaires grenus en petits bancs à intercalations marneuses à la base, et le Bathonien supérieur, d'une épaisseur de 60 m environ, représenté par un calcaire compact blanc à beige en bancs massifs (). Le Comblanchien forme les falaises qui bordent la limite Sud du plateau.

1 .4.2. Les formations superficielles

Cinq types de formations superficielles sont présents sur le secteur étudié :

- les alluvions aquifères sablo-graveleuses de la vallée de l'Ouche, d'épaisseur comprise entre 1 ct 2 m. Ces alluvions sont très vulnérables à tout type de polludon.

- les colluvions de combes sèches. Ce sont des limons et des éboulis remaniés, produits de solifluxion et d'exsurgences temporaires, d'une épaisseur supérieure à 3 m. Ces formations représentent une bonne protection des terrains aquifères sous-jacents.

- les alluvions périglaciaires sablo-graveleux du Pleistocene et de l'Holocène (épaisseur d'environ 6-8 m) recouverts par les limons argilo-sableux perméables mais relativement épais (épaisseur supérieure à 1-2 m) de la vallée du Suzon. Leur perméabilité les rend vulnérables aux pollutions.

- la couverture argilo-caillouteuse mince (< Im), plus ou moins filtrante qui recouvre le conglomérat oligocène fissuré, légèrement aquifère, localisé à l'Est de la vallée du Suzon.

- les dépôts de versant à éboulis et limons anciens, localisés sur les coteaux d'Ahuy (environ 2 m d'épaisseur) et aux Vaux Bruns (8-10 m d'épaisseur).

1 .4.3. La structure d'ensemble

Les couches sont inclinées de un à quelques degrés vers l'Est ou l'Est-Sud-Est. Les couches calcaires sont très fracturées. La plupart des fractures sont orientées au Nord-Nord-Est (entre N20 et N35) et s'organisent en faisceaux (annexe 3).

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 1 5 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

1 .4.4. Vulnérabilité des terrains

D'après la notice explicative de la carte géologique de la feuille Saint-Seine-l'Abbaye, les calcaires calloviens (en jaune sur la carte) forment une solide assise de fondations, réserve faite sur les vides karstiques (notamment ceux du réseau fossile du Neuvon), les suintements et les désordres possibles au niveau des joints et des couches marneuses.

Les falaises en Comblanchien rencontrées sur l'escarpement de faille qui borde la vallée de l'Ouche forment une très bonne assise de fondations. Toutefois il est possible de rencontrer des cavités karstiques vides ou remplies d'argile ou de cailloutis.

Les formations superficielles (formations de versant, éboulis de combe sèche) sont susceptibles d'être érodées du fait de leur faible degré de compaction.

1.5. HYDROGEOLOGIE

1.5.1. Le réservoir karstique aquifère

Le karst est l'ensemble des vides dus à la dissolution du calcaire par l'acide carbonique des eaux météoriques. Ce phénomène est donc amorcé à la faveur de la fissuration intense. Les calcaires du Jurassique moyen sont fissurés et karstiques et forment un réservoir potentiel d'environ 190 m d'épaisseur. Le réservoir est limité au sommet par les mamo-calcaires de l'Oxfordien moyen (épaisseur de l'ordre de 70 à 80 m) et à la base par les mames argileuses du Lias (épaisseur environ 140 m); il est perché au dessus des vallées drainantes au Nord-Ouest et s'abaisse irrégulièrement vers le Sud-Est par pendage tectonique et failles. Entre ces deux formations s'intercalent de haut en bas le Callovien, le Bathonien et le Bajocien (annexe 4).

Le meilleur étage de ce réservoir est celui dont la perméabilité est la plus grande, à savoir la formation calcaire dite Oolithe blanche du Bathonien moyen. Son épaisseur est de l'ordre de 14 à 18 m et se situe entre 80 et 100 m au dessus de la base du réservoir. Les calcaires jurassiques sont perméables en grand et peuvent être alimentés par les eaux météoriques du plateau.

Les manifestations karstiques connues comprennent le karst actif, sous l'influence des eaux météoriques et le karst fossile du Neuvon, dont certaines cavités sont sèches, et d'autres présentent des écoulements temporaires (cf. annexe 2). Le karst actif est représenté par :

- la rivière souterraine du Neuvon,

- le puits karstique d'accès au réseau souterrain visitable du Neuvon,

- l'aven de la butte Chaumont (large orifice dans les calcaires argileux oxfordiens),

- le petit aven du Contard est un phénomène fossile karstique situé à Plombières-les-Dijon. C'est un gouffre avec un système de galerie plus ou moins en relation avec l'hydrologie situé dans le niveau stratigraphique du Bathonien.

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 1 6 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

1.5.2. L'écoulement souterrain général

1.5.2.1. Interrelations entre l'écoulement superficiel et l'écoulement souterrain

Le réseau hydrographique et le karst sont intimement liés. L'Ouche représente l'exutoire du karst en période de moyennes eaux. En saison humide, les eaux météoriques s'infiltrent dans le karst et le niveau de l'eau remonte; des exsurgences apparaissent alors dans des combes dites sèches. Lorsque l'eau du réservoir aquifère atteint la cote des alluvions du Suzon, le Suzon se met à couler. En période sèche, l'Ouche peut alimenter le réservoir karstique en profondeur par l'intermédiaire des alluvions.

Le domaine aquifère dans lequel les eaux s'écoulent vers l'exutoire de la rivière Ouche, appelé bassin versant hydrogéologique, est délimité par une ligne de partage des eaux souterraines (annexe 3).

La cote sous laquelle le réservoir est noyé en permanence est la cote du niveau de base hydrographique (ou cote de référence) car les réseaux souterrains et aériens sont en équilibre hydrodynamique. Le niveau de base minimum, celui des étiages les plus sévères est dans la vallée de l'Ouche, où la rivière est perenne. La cote de référence retenue est donc la cote 240 m, altitude de l'Ouche au lac Kir. Les courbes d'égale altitude 240 m (isohypse 240) du sommet de l'Oolithe blanche et du Comblanchien correspondent respectivement aux limites Ouest d'ennoiement permanent de l'Oolithe blanche et du Comblanchien.

La limite Nord du bassin versant hydrogéologique de l'Ouche est représentée par une ligne de crête du toit du Lias. Au Nord de cette ligne, les eaux météoriques qui s'infiltrent dans le karst alimentent le bassin versant du Suzon.

1.5.2.2. Direction générale de l'écoulement souterrain

L'écoulement souterrain est conditionné par le pendage des terrains aquifères et les directions de fracturation. Comme les couches aquifères sont orientées vers l'Est-Sud-Est, l'eau a tendance à s'écouler dans cette direction au niveau des cavités. Les circulations souterraines actuelles suivent essentiellement les failles orientées Nord-Sud ou Nord-Nord Est Sud-Sud Ouest. Ainsi, les sources du Zouave et de la Chartreuse sont à l'aplomb ou à proximité de failles. La direction et le sens de l'écoulement souterrain sont confirmés par les expériences de traçage.

Le principe d'une de ces expériences de traçage consiste à injecter dans le karst un traceur, la fluoréscéine, repérable par son rayonnement fluorescent, et à détecter le traceur au niveau des résurgences. Les expériences sont réalisées autant que possible en période de décroissance des hautes eaux du karst afin d'estimer les vitesses d'écoulement apparent les plus grandes. Quatre études de traçage ont été inventoriées dans la région concernée par le projet L.I.N.O. (tableau 8). Elles confirment que l'écoulement est dirigé vers le Sud Est. Le calcul des vitesses apparentes (calculé en divisant la distance apparente par le temps s'écoulant entre l'injection et la réapparition du traceur) montre que la vitesse de transfert varie avec :

- les conditions hydrologiques et climatiques.

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 1 7 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

la localisation géographique,

les formations traversées. Ainsi, dans le cas de l'expérience de traçage du Bief du Moulin, la vitesse apparente de migration est plus faible au point de réapparition de Chèvre-Morte que pour les deux sources. Ce fait est probablement du à la filtration à travers les alluvions de l'Ouche.

INJECTION DE TRACEUR

Commune Prcnois Daix Messignv Dénomination Station d'épuration Tranchée Perte de la Combe Moulin du Rosoir (<3m) de Daix Date 5/5/1980 6/3/1979 31/3/1987 1991 Quantité de 4 5 NC NC traceur (kg) Quantité d'eau 180 2000 NC NC injectée avec le traceur (1) Etat Sec avant l'essai, Sec pendant Sec NC hydrologique fortes pluies à la l'expérience, pluies fin à la fin REAPPARITION DU TRACEUR

Commune Plombières-les- Velars-sur-Ouche Talant et Dijon Dijon Dijon Lieu Source du Neuvon Trou Source du Zouave Source de la spéléologique. et source de Chartreuse, source Fontaine aux Raines du Raines et Oiseaux et source captage de Chèvre de la Pisciculture Morte Temps de 552 156 (Fontaine aux 120 (Zouave) 13 (Chartreuse et transfert Oiseaux) 528 (Raines) Raines) (h) 30 (Chèvre Morte) Distance 5200 5750 (Fontaine 2400 (Zouave) 10000 apparente aux Oiseaux) 2800 (Raines) (m) Vitesse apparente 9 37 (Fontaine aux 20 (Zouave) 760 (Chartreuse et (m/h) Oiseaux) 5 (Raines) Raines) 340 (Chèvre Morte) Référence F.C.R.B.S. F.C.R.B.S. BRGM BRGM R 30085 R33112

NC : Non Communiqué

Distance apparente : Distance à vol d'oiseau entre le point d'injection et le point de réapparition

F.C.R.B.S. : Fichier Comité Régional de Bourgogne Spéléologie

Tableau 8 : Inventaire des expériences de traçage réalisées entre 1979 et 1991

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 18 L.l.N.0. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

1.5.3. Hydrologie du réservoir

Les esquisses piézométriques des niveaux moyens à hauts du karst ont été tracés à partir des mesures piézométriques, des cotes des émergences et des niveaux des rivières et en s'appuyant sur la carte stmcturale de la feuille Saint Seine l'Abbaje (annexe 3).

Le battement du niveau d'eau entre les périodes ie basses eaux et les périodes de moyennes à hautes eaux du karst oscille entre 10 cm et 10 m selon les lieux considérés sur le secteur étudié. Ainsi, il est inférieur à 3 m au Nord de Plombières et jusqu'à Fontaine, et est inférieur à 10 m dans la combe Fontenotte et jusqu'à Hauteville (d'après BRGM R 30085, 1990).

Une estimation de l'alimentation du karst par les eaux météoriques a été réalisée lors d'une précédente étude, en compilant 27 années de mesures (comprises entre 1951 et 1980).

Les estimations de pluie efficace montrent que la pluie qui tombe en décembre, janvier et février recharge le réservoir karstique contrairement aux précipitations des autres mois. Globalement, 20 % des pluies moyennes annuelles s'infiltrent dans le réservoir karstique.

Période Précipitation Pluie efficace (mm) Infiltration (mm) (%) Janvier 59.4 50 84.2 Février 52.7 31 58.8 Mars 53.1 6 11.3 Avril 43.5 0 0 Mai 68.5 0 0 Juin 71.6 0 0 Juillet 47.0 0 0 Août 74.2 0 0 Septembre 68.0 0 0 Octobre 55.6 0 0 Novembre 66.0 7 10.6 Décembre 59.8 54 90.3 Total 719.4 148 20.6

Pluie efficace : différence entre la précipitation et l'évapotranspiration

Infiltration : ratio entre la pluie efficace et la précipitation

Tableau 9 : Estimation du pourcentage d'infiltration des eaux de pluie dans la région dijonnaise.

(Source : BRGM R 30085, 1990)

1.5.4. Vulnérabilité du karst et des captages AEP

La vulnérabilité du karst dépend de la perméabilité de l'aquifère et de l'efficacité de la protection. En l'absence de données précises, seules des appréciations qualitatives seront présentées dans ce chapitre.

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 19 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

Bien que l'eau du plateau ne soit pas directement sollicitée par les captages d'eau potable, l'étude des écoulements souterrains montre que le plateau alimente les nappes alluviales qui sont captées. Les karsts des calcaires du Jurassique moyen situés au Nord Ouest de Talant et de Fontaine-les- Dijon, sur les versants de la Combe Souillot, de la Combe du Champ Moron et de la Combe Fontenotte sont recouverts par une très fine couverture argilo-caillouteuse (0.3 à 2 m) et sont donc très vuhiérables aux pollutions. Les mêmes calcaires aquifères recouverts par les colluvions de combe sèche sont relativement protégés des pollutions (fond des Combe Souillot, Combe Fontenotte et Peute Combe). Les mames oxfordiennes situées à l'Ouest de Hauteville-lès-Dijon constituent un bon écran contre les pollutions des eaux du karst. Dans la zone étudiée, les alluvions du Suzon sont sensibles aux pollutions. Toutefois, d'après l'étude des directions d'écoulement, une polludon dans le lit du Suzon au Sud de Ahuy ne parviendrait pas au captage d'eau potable de Chèvre Morte, mais s'infiltrerait vers le bassin de la Norge.

1.6. ANALYSES D'EAU EXISTANTES

1.6.1. Analyses des points d'eau

Les analyses des captages AEP de Plombières-les-Dijon, des sources du Neuvon, du Zouave, de la Chartreuse et du Raines sont répertoriées dans le tableau 10.

Ces analyses montrent que la minéralisation moyenne est de type bicarbonatée calcique. Le pH des eaux souterraines est compris entre 7.0 et 7.4. Les eaux présentent une minéralisation moyenne comprise entre 400 et 500 mS/cm. Les eaux sont peu chargées en ammonium et en nitrites. La concentration en nitrates est relativement élevée, entre 16 et 20 mg/l sur l'ensemble des points d'eau sauf pour les sources des Chartreux, du Raines et du Zouave où elle est supérieure à 30 mg/l. Les nitrates proviennent du lessivage des terres cultivées, et sont présents à une plus forte teneur en octobre. Les eaux sont faiblement chargées en phosphates (< 0.4 mg/l). La concentration des eaux en chlomres est comprise entre 6 et 30 mg/l sauf à la source des Chartreux où elle atteint 65 mg/l. La concentration en sulfates est de 20 à 40 mg/l.

Une campagne de mesures de teneurs en Triazines a été réalisée en 1992 et a montré que les eaux distribuées à Daix, Ahuy, Fontaine-les-Dijon, Plombières-les-Dijon ont toutes des teneurs en pesticides (Atrazine, Simazine et Propazine) inférieures à 0.05 mg/l (la norme AEP est de 0.1 mg/l).

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 20 I H o rt* 3

30 Co p VJ Odeur Saveur Couleur Turbidité Mat. Orga. pH Conductivité Oxydabilité au Résidu sec Calcium Magnésium Nil4_ P> to (dilution) (dilution) U de Hazen FTÍJ mg/l uS/em ~KMnÔ4en02~ mg/l mg/l mg/l mg/i c^ c normes ibsau 1/2 abs an 112 inl.ilS inf. 12 inf. i S 6.5 * 8.5 au plus 5 infèlBOO inf. i 50 inf. 10.5 CO § o CL Localisation Plombières 0 0 2 0.3 7.16 506 2,37 320 lis 3,6 0 I le 27-31 99 1 tu Co r> * Co O Chèvre Morte 0 G 4 0.65 7.05 542,5 1 388 116 4.8 0 (/I tn 100710 92 ë g Chèvre Morte 0 0 0 0,3 7,1 480 0,18 366 106 8 0 te It 03 92 a o See Zouave 0 0 0 0,8 1.45 7,23 511 112 4,8 0 fB (D

C/3 3" r tn d

N3 a

des des tan Io Htan fi: rt* 30 69 Ci B

Co p V4 Sodium Potassium Fer Manganèse Aluminium Cuivre Zinc 02 dissous C02 libre M2S Chlorures SÜ4 tJl mg/l lo mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l Norme AEP inf. 1150 inf. 112 inf. 10.2 inf. 10.05 inf. 10.2 inf. 11 inf. 15 abs. inf 12000 inf. 1250 c CO o Localisation Q. S rï Plombières 2,5 1,2 0,065 0,002 0,005 0,002 0,0051 7,2 4,4 0 5,9 17,5 M C/J I I-' le 27-3-1991 I to V U. Q) o rs Chèvre Morte 12 2,6 0,012 inf. è 0.002 inl. i 0.009 inf. 1 0.002 0,003 7,1 48,4 0 29,56 30 O Co g «* C "le07;10 92 ' Cn u rî v¡ Chèvre Morte 7,75 1,55 inf. è 0.02 0,006 0,006 0,0063 0,004 7,3 22 0 21,73 12,5 O ¿Í. (n lelÎ-0392 tS" tn See Zouave 8,7 1,5 0,033 0,0045 0,015 8.8 26.6 40 r.. tû t5 t» m le 19 04^9 u ^.v See Chartreux 32 3,9 0,05 inf. i 0.002 0,0165 30,8 65,7 35,5 c r/1 ^ o le 22Ô6l9 tn s o See Chartreux 10,3 2,25 0,034 0,002 inf 10.005 8,8 28,4 35 c n tB rt le 19 04 89 3 tn 3«. n N See Raines 10,1 1,3 0,087 0,012 0,025 13,2 24,8 20 Q. ft> a le 19 04 89 '73 t5" o See Neuvon 5,2 0,6 0,033 inf 10.002 0,015 17,6 15,9 17 tn 2 le 23 6 89 tT> ?3 See Neuvon 3,35 0,2 0,027 inf i 0.002 0,012 22 10,6 20 tn O t*) le 19 04 89 t; o o fB 00 Ln 3- a tB a In > c/3 C/3

NJ

des des tan I Htan o 69 rt* 69 C

I 15 o Co N03 N02 P105 C03 11C03 Fluor Si02__ Colif. Th. Strepto. fée. Cadmium Plomb VI mgll mg/l mg/i mg/l mg/l mg/l mg/l par lÔOmi par 100 mi mgfl mg/l to Norme AEP inf. 1 50 inf. 10.1 inf. 1 5 inl. 10.005 inf. 10.050 CÏ) - -- - Co o P Localisation Q. ^ VI Plombières 16,5 0 0,03 0 319,64 0,3 4,2 0 0 inf. 1 0.0005 0,0072 rt I-' Ie27-31991_ I V eu tb to Chèvre Morte 17,2 0 0 0 298,78 0,05 6,35 2 0 inl. i 0.0005 inf. i 0.005 r> o rt "* to P irorîô92 § C tn u C rt Chèvre Morte . 23,5 0 0.11 0 287 0,11 4.28 0 0 inf. à 0.0005 inf. 1 0.005 ~» vt rt a. le 11 03 92 îb" tn See Zouave 32 0 0,075 0 283 tB r-. le 19 04 89 tb rt c:

m See Chartreux 39,9 0 0,16 0 305 ^ p ^ X c r/3 le 22 06 89 tn A o c See Chartreux 32.2 0 0,165 0 283 O fB C o le 19 04 89 rt 3, 3 (rt fi See Raines 30,3 0 0,067 0 305 o" N 5" CO ~irîÎÏ489 îb" ?3 See Neuvon 22 0 0 0 311.1 O tn 2 le 23 6 89 See Neuvon 21.9 0 0,075 0 283 tn ?t3 îë 19 04 89 O u> o fB o oo tJ» 3" (B o tn o > C/3 C/3 N3 CaJ L.l.N.0. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

1.6.2. Analyses de l'Ouche et du Suzon

L'Ouche à l'entrée du lac Kir (après la station d'épuration de Plombières-les-Dijon) est classée en 1991 :

- en catégorie 2 (médiocre) pour la qualité générale physico-chimique,

- en catégorie IB (acceptable) en ce qui conceme l'ammonium, les phosphates ct les indices biotiques et hydrobiologiques.

Les teneurs en DB05, ammonium et phosphates témoignent de l'influence de la station d'épuration de Plombières-les-Dijon.

Le Suzon analysé sur la commune de Val Suzon, avant le secteur d'assèchement permanent, est en catégorie IB en ce qui conceme la qualité générale phjsico-chimique, les nitrates, les phosphates, les indices biotiques et biologiques globaux.

Remarque : aucune analyse de métaux n'est actuellement disponible ni sur l'Ouche ni sur le Suzon.

Date Débit pH Cond. MEST DB05 02dis NH4 NO2 NO3 PO4 (1991) xrrls mS/cm mg/l mg/l mg/I mg/l mg/l mg/l mg/l

Le Suzon à Val Suzon

18/6 0.005 7.9 360 2 1.4 10.7 0.06 0.05 4.6 0.21 28/8 0.001 7.6 433 2 3.1 9.1 0.00 0.02 5.8 0.00 17/9 0.001 1.1 407 2 1.9 9.0 0.02 0.01 5.6 0.20

15/10 0.169 8.0 415 1 2.0 12.2 0.02 0.03 24.5 0.36

L'Ouche à PIombières-les-Dijc}n

18/9 1.15 8,0 407 5 4.3 11.1 0.20 0.08 6.1 0,33 27/8 0.73 7,9 430 5 5.3 10.7 0.15 0.08 5.3 0.25 17/9 0,67 7.9 429 5 3,2 10.2 0.31 0.09 5.6 0.45 15/10 2.52 8.0 490 5 2.5 11.5 0.08 0.05 24.1 0.44

Tableau 11 : Analyses du Suzon et de l'Ouche. (Source : D.I.R.E.N. Bourgogne, 1991)

1.7. INVENTAIRE NON EXHAUSTIF DES SOURCES POTENTIELLES EXISTANTES DE POLLUTION

Les sources potentielles de pollution peuvent être ponctuelles ou linéaires. Parmi les sources ponctuelles, on note :

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 24 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

- les usines situées dans la vallée de l'Ouche (près de Plombières),

- la décharge de déchets inertes, l'usine d'incinération et le tas de résidus d'incinération situés au Nord-Ouest du carrefour RN74 - L.I.N.O.,

- l'ancienne décharge contrôlée au Nord de Plombières, transformée en piste de motocross,

- le fort de Hauteville,

- la station d'épuration située sur la commune de Plombières-les-Dijon.

Les réseaux et voiries diverses peuvent participer à la pollution à deux titres : certains réseaux peuvent être des sources de pollution en cas de fuites (réseaux d'assainissement) ou d'accident (réseau routier et ferrovière existant). D'autres réseaux peuvent participer à la pollution du milieu souterrain car ils constituent des cheminements préférentiels pour les polluants (tranchées liées aux réseaux de drainage, de gaz, d'électricité, des PTT, d'alimentation en eau potable...).

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 25 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

2. Description du projet

2.1. DESCRIPTION DES TROIS VARIANTES

Les trois variantes du projet L.I.N.O. prises en compte dans cette étude sont le tracé de la Peute- Combe, le tracé de la combe Neuvon Nord et le tracé de la combe Neuvon Sud (cf armexe 1).

Le tracé Peute Combe est le plus court (5.89 km); il prend son origine sur la RN 5, à l'Est de Plombières-les-Dijon. Ce tracé prévoit le franchissement de la voie ferrée Paris-Lyon par le viaduc existant à trois travées, puis le passage sous deux arches, une pour chaque sens de circulation. L'accès au plateau se fait par la combe des Vaux-Bmns, avec une pente de 8 % sur une distance de 716 m. Le tracé passe ensuite en limite de la zone urbaine de Talant, puis entre

Daix et Fontaine-les-Dijon. 11 se poursuit le long des coteaux d'Ahuy puis traverse le Suzon et se raccorde à la RN 74, avec une pente de 6 % sur une distance de 464 m. Des échangeurs sont prévus au niveau du lotissement des Vaux Bmns à Plombières, ainsi qu'aux intersections avec les RN71, RD 107 déviée et RN107 A.

Le tracé Combe Neuvon Nord (10.9 km) démarre au niveau de la bifurcation A3 8, à la hauteur du Château de Neuvon, à la cote 266 m et passe sous le viaduc SNCF "Neuvon". La montée vers le plateau se fait par la combe Fontenotte, avec une pente de 7 % sur une distance de 1.4 km. Puis il passe au niveau du Clos de la grande Côte, à l'altitude de 428 m, puis à la combe à la Dame à l'altitude de 432 m et intercepte la RN71. Il passe ensuite à 200 m au Sud du fort d'Hauteville et s'engouffre dans la combe Souillot avec une pente de 5 % sur 1.5 km, avant de rejoindre la RN 74. Des diffuseurs sont prévus à l'intersection entre la L.I.N.O. et la A3 8, la RN71etleCD 107A.

La variante combe Neuvon Sud (10 km) monte vers le plateau par la combe Fontenotte, avec une pente de 7 % sur une distance de 800 m. Le tracé passe ensuite par la combe du champ Moron et la combe Bonveau et rejoint le tracé de la combe Neuvon Nord au début de la combe Souillot, au lieu-dit les Enchères. Les diffuseurs sont prévus aux intersections entre la L.I.N.O. et la A38, RN 71, CD 107 A, comme dans le cas de la variante Neuvon Nord.

2.2. DESCRIPTION DES PLATEFORMES

Il est prévu que la LINO soit composée de deux fois deux voies sur l'ensemble du tracé. La largeur de chaque chaussée est de 6.60 m, et le terre plein central est constitué par une glissière en béton de 1.50 m de large. Les accotements de chaque coté de la chaussée sont larges de 1.25 m. Au total, la largeur de la LINO est donc de 17.20 m. A cela s'ajoutent les fossés.

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 26 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

2.3. DESCRIPTION EN FONCTION DES ZONES DE VULNERABILITE

Le détail des zones traversées en fonction de la vulnérabilité des terrains est reporté dans le tableau 12. D'après ce tableau, la variante Neuvon Sud traverse des zones très sensibles sur la distance la plus longue (6125 m), et la variante Peute Combe traverse des zones très sensibles sur la distance la plus courte (3700 m). Il est à noter que les tracés Neuvon Nord et Sud passent en bordure du périmètre de captage AEP de Plombières-les-Dijon, et que le tracé de la Peute Combe passe à proximité du périmètre de captage de Chèvre-Morte.

Variante Variante Variante Peute Combe Neuvon Nord Neuvon Sud Longueur du passage en zone très sensible (m) Traversée de l'Ouche 0 500 500 Calcaire fissuré (plateau et 3000 0 0 Peute Combe) Rivière souterraine (actif et 0 2500 2500 fossile) du Neuvon Combes sèches 700 2125 3125 (Combe de Dai.x) (Combe Souillot) (Combes Souillot, Bois Moron et l'Hermitage) Longueur totale en zone très 3700 5125 6125 sensible (m) Longueur du passage en zone peu sensible (m) Marnes oxfordiennes de 0 3750 1150 plateau Conglomérat tertiaire et 2175 2000 2000 marnes oxfordiennes de la vallée du Suzon Longueur totale en zone peu 2175 6250 3150 sensible (m)

Tableau 12 : Longueurs des tracés en fonction de la vulnérabilité des terrains traversés. (D'après l'annexe 2)

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 27 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

3. Evaluation des conséquences du projet sur les eaux et le sous-sol

3.1. IMPACTS SUR LES EAUX DE SURFACE

La zone d'influence de la L.I.N.O, sur les écoulements de surface est limitée au Nord et à l'Ouest par le tracé de la L.I.N.O, (variante Neuvon Nord pour la zone d'influence du tracé Neuvon Nord, Neuvon Sud pour le tracé Neuvon Sud et Peute Combe pour le tracé Peute Combe), au Sud par la vallée de l'Ouche (parce que cette vallée sert d'exutoire aux bassins versants topographiques) et à l'Est par la N74.

3.1.1. Modification des débits et volumes d'eau à gérer

L'augmentation du tissu routier s'accompagne généralement d'une augmentation de débits à gérer. En cfFet, lorsque la pluie tombe sur un sol naturel, une partie de l'eau s'évapore (soit directement, soit par l'intermédiaire des plantes), une partie s'infiltre et le reste misselle. Le coefficient de missellement peut être estimé à 90 % sur une surface imperméabilisée et à 20 % sur une surface naturelle.

On peut alors définir l'augmentation DQ, du module annuel par la formule suivante :

DQ = Si X P x (0.9 7 0.2) avec DQ en m^/s, Sj est la surface imperméabilisée en m^ et P la pluie moyenne annuelle en m/s.

Si on exprime Sj en ha et P en mm/an, la formule devient :

DQ = 2.219. 10-7xSixP

Dans le calcul des surfaces imperméabilisées, les bretelles autoroutières, les voies d'accès et les échangeurs n'ont pas été pris en compte. On négligera également le missellement sur les talus.

Les volumes de missellement lors d'une averse décennale sont défmis par :

V= SixPiox(0.9-0,2) avec S¡ la surface imperméabilisée et Pjo la pluie décennale. (69 mm). Les volumes de missellements annuels sont calculés en prenant la pluie moyenne annuelle sur le plateau (850 mm).

On fera l'hjpothèse que les eaux de missellement seront rejetées soit vers l'Ouche soit vers le Suzon, la limite de partage des eaux étant le point le plus haut des tracés (topographiquement). Les calculs montrent que les débits de l'Ouche et du Suzon ne seront pas modifiés de manière sensible. Les volumes d'eau de missellement à gérer lors de la pluie décennale sont de l'ordre 1300 à 5500 m3.

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 28 L.l.N.0. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

Remarque : Les eaux de ruissellement n'apportent que des modifications ponctuelles et limitées dans le temps aux débit moyen annuel de l'Ouche.

Paramètre Peute Combe Neuvon Nord Neuvon Sud

Tronçon 1 Tronçon 2 Tronçon 1 Tronçon 2 Tronçon 1 Tronçon 2 (Ouche) (Suzon) (Ouche) (Suzon) (Ouche) (Suzon) Longueur (km) 1.6 4.2 4.0 7.0 4.95 6.2 S; (ha) 2.7 7.4 6.9 12.0 8.5 10.7 V(a) (m^) 1300 3600 3300 5800 4100 5100 V(b) (m-*) 16100 44000 41000 71600 50700 63450 Débit(c) (m^/s) 5.1 10-4 1.4 10-3 1.3 10-3 2.2 10-3 1.6 10-3 2.0 10-3 Débit(«*) (m^/s) 6.63 (e) 6.63 (e) 6.63 (e)

(a) : Volume d'eau de missellement lors de la pluie décennale

(b) : Volume d'eau de missellement annuel

(c) : Débit moyen annuel de missellement

(d) : Débit moyen annuel de l'Ouchc (e) Ne s'applique pas au Suzon car il s'agit d'une rivière à écoulement temporaire

Tableau 13 : Estimations des débits et des volumes d'eau de missellement pour les trois variantes de la L.I.N.O.

3.1.2. Impact sur la qualité des cours d'eaux

3. 1.2. 1. Pollutions chroniques

Ces pollutions viennent de l'usure des chaussées, des pneumatiques, de l'érosion des véhicules, des équipements et des gaz d'échappement. Les charges en polluant émis sont directement liées au trafic transitant sur la L.I.N.O. Toutefois, on gardera à l'esprit le fait que l'évolution des technologies (revêtements routiers et pneumatiques, développement des carburants sans Plomb) peuvent modifier les flux de polluant émis.

D'après la note technique N° 1 du SETRA (1987) basée sur des expérimentations en et en Allemagne, on estime la pollution chronique sur une route à deux fois deux voies et pour 10 000

véhicules par jour à :

- 230 à 240 kg/an/km de DCO (Demande Chimique en Oxygène), - 0.9 à 1.3 kg/an/km de plomb, et

- 1 .6 à 2.5 kg/an/km de zinc.

Une grande partie de la pollution est fixée dans les fossés naturels. On estime que les flux

misselés atteignant les exutoires des réseaux de missellement sont (d'après BRGM R 3 1757) :

- 40 % du flux émis pour la DCO.

- 1 % du flux émis pour le plomb, et - 25 % du flux émis pour le zinc.

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 29 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

Par contre, la fixation des polluants dans les fossés étanches est inférieure à la fi.xation dans les fossés naturels. Pour les estimations de pollutions chroniques et saisonnières, on supposera que les polluants sont lessivés à 100 % dans les eaux de missellement, en gardant à l'esprit que cette hjpothèse mènera à des flux et des teneurs estimés par excès.

3. 1.2.2. Pollutions saisonnières

Ce sont essentiellement des pollutions liées au sel de déncigement-déverglaçagc. Le département de la Côte d'Or a utilisé ces demières années 1.65 t de sel/an/km pour les routes à 2 voies dont la circulation est assurée. Toutefois, la consommation de sel peut aller jusqu'à 3.8 t de sel/hiver/km les hivers mdcs. Sur une route à deux fois deux voies, les quantités de sel épandues sont donc comprises entre 3.1 et 7.7 t de sel/hiver/km. Le sel utilisé est composé à 95 % de chlomre de calcium (CaCl2) et à 5 % d'impuretés.

3. 1.2.3. Pollutions accidentelles

Le caractère aléatoire des pollutions accidentelles rend leur prévision impossible. Néanmoins, des mesures compensatoires sont proposées dans le chapitre 4 afin de protéger les zones vulnérables aux pollutions (fossés étanches et bassins de rétention).

3. 1.2.4. Estimations de l'impact global sur la qualité des cours d'eau

Les flux de DCO (Demande Chimique en Oxygène), plomb et zinc émis par le trafic routier ont été calculés à partir des estimations de trafic à l'horizon 2005 réalisées par I.S.I.S,, récapitulées dans le tableau 'N° 14. Ces estimations de trafic sont basées sur les évaluations de trafic en heure de pointe le soir (basées sur des prévisions globales de développement), muldpliées par 10 pour avoir une estimation de trafic journalier.

Tracé Tronçon de la Distance (km) Trafic total estimé en L.I.N.O. 2005 (/jour) Peute Combe RN5-RN71 1,6 17 000 RN71-RD 107d 0.78 23 000 RD 107d-RD107a 2.5 26 000

) RD 107a -RN 74 0.9 32 000 Neuvon Nord A38-RN71 4.8 900 RN71-RD 107 1.6 11500 RD 107-RD 107a 3.5 16000 RD 107a -RN 74 1.1 23 000 Neuvon Sud A38-RN71 4,95 9000 RN71-RD 107 0.9 11500 RD 107-RD107a 3.3 16000 RD 107a -RN 74 0.9 23 000

Tableau 14 : Estimation de trafic journalier pour les trois variantes de la L.I.N.O. (Source : I.S.I.S., 1993)

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 30 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

Les concentrations moyennes armuelles de polluant dans les eaux de missellement ont été calculées en considérant une pluie moyerme annuelle de 850 mm (caractéristique du plateau).

Les quantités de sel épandu par hiver ont été calcules en fonction des longueurs des tronçons. Les estimations de concentration de sel dans les eaux de missellement ont été calculées en supposant que le sel n'est épandu qu'en décembre, janvier et février, ce qui correspond à une pluviométrie totale (hivernale) de 171.9 mm. Ainsi les estimations de concentration de sel ne sont valables que pour les mois de décembre, janvier et février.

DCO 1 Plomb 1 Zinc ci- Tronçon 1 (vers l'Ouche) Flux (kg/an) 625-650 2.5-3.5 4.4-6.8 2900-7400 Teneur^ (mg/l) 250-275 0.10-0.15 0.2-0.3 0.64 (hiver) Teneur^ (mg/l) <0.02 < 0.00001 < 0.00002 < 0.00005 Teneur*^ (mg/l) 30(g) 0.05 (i) 5(i) 200 (g) Tronçon 2 (vers le Suzon) Flux (kg/an) 2600-2700 10.0-15.0 18-28 7700-19400 Teneur^ mg/l 42-45 0.17-0,24 0.28-0.44 0.64

(a) Teneur dans les eaux de missellement (b) Augmentation de la teneur dans l'Ouche, calculée en tenant compte du facteur de dilution entre le débit moyen annuel de l'Ouche et le débit moyen annuel des eaux de missellemnt vers l'Ouche (c) Limite de qualité des eaux bmtes utilisées pour la production d'eau destinée à la consommation humaine. Annexe III du Décret n°89-3 du 3 janvier 1989. (i) valeur limite imperative; (g) valeur guide

Tableau 15 : Estimations des flux émis et des teneurs en DCO, plomb, zinc et chlomres pour le tracé de la Peute Combe

DCO 1 Plomb Zinc Cl-

Tronçon 1 (vers l'Ouc he) Flux (kg/an) 825-875 3.0-5.0 5.6-8.8 7800-19000 Teneur^ (mg/l) 14-15 0.05-0.08 0.10-0.16 0.64 Teneur^(mg/1) < 0.005 < 0.00003 < 0.00005 0.0002 Tronçon 2 (vers le Suzon) Flux (kg/an) 2300-2400 9.0-13.0 16.0-25.2 13000-32500 Teneur(mg/1) 23-24 0.09-0.13 0.16-0.24 0.64

(a) Teneur dans les eaux de missellement (b) Augmentation de la teneur dans l'Ouche, calculée en tenant compte du facteur de dilution entre le débit moyen annuel de l'Ouche et le débit moyen annuel des eaux de missellemnt vers l'Ouche

Tableau 16 : Estimations des flux émis et des teneurs en DCO, plomb, zinc et chlomres pour le tracé Neuvon Nord

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 31 L.l.N.0. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

1 DCO 1 Plomb Zinc Cl-

Tronçon 1 (vers l'Ouche) Flux (kg/an) 1025-1075 4.0-6.0 7.2-11.2 9100-23000 Teneur^(mg/1) 14-15 0.05-0.08 0.10-0.16 0.64 Teneur*^ (mg/l) < 0.005 < 0.00003 < 0.00008 0.0002 Tronçon 2 (vers le Suzon) Flux (kg/an) 2300-2400 9.0-13 16-25 11500-29000 Teneur^ (mg/l) 25-26 0.10-0.14 0.16-0.28 0.64

(a) Teneur dans les eaux de missellement (b) Augmentation de la teneur dans l'Ouche, calculée en tenant compte du facteur de dilution entre le débit moyen annuel de l'Ouche et le débit moyen annuel des eaux de missellemnt vers l'Ouche

Tableau 17 : Estimations des flux émis et des teneurs en DCO, plomb, zinc et chlomres pour le tracé Neuvon Sud

Débits de ruissellement :

Comme les débits sont proportionnels aux longueurs des tracés, les débits de missellement sont environ deux fois plus faibles pour le tracé de la Peute Combe que pour les tracés Neuvon Nord et Sud, Les débits de missellement vers l'Ouche représentent moins de 0.06 % du débit moyen annuel de l'Ouche et ne perturbent donc pratiquement pas le débit moyen annuel de l'Ouche.

Comme le Suzon est une rivière temporaire en aval de la L.I.N.O., il est difficile de prévoir les modifications de débit dues au rejet des eaux de missellement. Toutefois les débits des eaux de missellement faisant suite à la pluie décennale représentent moins de 1% du débit de cme décennale du Suzon.

Flux annuel de DCO, plomb et zinc émis dans les eaux de ruissellement :

En ce qui conceme les flux émis vers l'Ouche, le tracé Neuvon Sud génère les flux les plus importants, car le tronçon canalisé vers l'Ouche est le plus long pour le tracé Neuvon Sud. Le tracé Peute Combe génère les flux polluants les plus importants vers le Suzon, ce qui est du au fait que ce tracé est supposé drainer le plus de trafic.

Concentration de DCO, plomb et zinc dans les eaux de ruissellement :

Les concentrations de DCO, plomb et zinc des eaux de missellement sont plus importantes pour le tracé de la Peute Combe que pour les deux autres tracés (pour les deux tronçons, vers l'Ouche et vers le Suzon). Ceci est du au fait que le tracé de la Peute Combe est supposé drainer plus de trafic que les deux autres tracés (tableau 14).

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 32 L.l.N.0. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

Augmentation de concentration en DCO, plomb, zinc et chlorures de l'Ouche :

Les augmentations de concentration ne peuvent être comparées aux concentrations actuelles dans l'Ouche vu que ces concentrations ne sont pas cormues actuellement. Par contre, les augmentations de concentration de polluant sont inférieures à 0.2 % des limites de qualité des eaux bmtes utilisées pour la production d'eau destinée à la consommation humaine.

Flux de sel (pendant les trois mois d'hiver) :

Les tronçons les plus longs génèrent les flux les plus importants; ainsi, vers l'Ouche, le tronçon canalisé le plus long ct donc générateur du flux polluant le plus important est Neuvon Sud et vers le Suzon, il s'agit du tracé Neuvon Nord.

Concentration de sel dans les eaux de ruissellement :

Elle ne dépend pas du tracé retenu parce que la quantité de sel épandu ne dépend pas du trafic et parce que la quantité de sel épandu et le volume d'eau misselé sont proportionnels à la longueur des tronçons.

Comparaison des différents tracés en fonction de la pollution chronique qu'ils sont

susceptibles de générer (tableau 18) :

Vers l'Ouche, le tracé Neuvon Sud génère les flux de pollution les plus importants, mais les teneurs des eaux de missellemnt sont les plus fortes dans le cas du tracé Peute Combe. Mis à part la pollution par le sel de déneigement, le tracé Peute Combe génère les flux et les teneurs en polluants les plus forts. Le tracé canalisé le plus long vers le Suzon est le tracé Neuvon Nord et c'est donc celui qui génère les flux de sel les plus importants. La teneur en sel des eaux de missellement est identique, par définition, pour les trois tracés.

Paramètre Tronçon canalisé vers l'Ouche le Suzon Flux^ Neuvon Sud Peute Combe Flux de sel Neuvon Sud Neuvon Nord Teneur'' Peute Combe Peute Combe Teneur*- Neuvon Nord et Sud Neuvon Nord ct Sud

a : flux de DCO, plomb et zinc

b : Teneur en DCO, plomb et zinc dans les eaux de missellement

c : Augmentation des teneurs en DCO, plomb et zinc dans l'Ouche

Tableau 18 : Tracés générateurs des flux et des teneurs en polluant les plus importants selon les tronçons considérés

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 33 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

3.2. IMPACTS SUR LES EAUX SOUTERRAINES ET LES CAPTAGES AEP

La zone d'influence de la L.I.N.O. sur les captages AEP de Chèvre-Morte ct de Plombières-les- Dijon a été tracée en tenant compte des directions et sens d'écoulement souterrains ainsi que des contraintes stmcturales (annexe 3). Elle est délimitée au Nord par le tracé de la L.I.N.O., au Sud par la vallée de l'Ouche, à l'Est par une ligne Nord-Sud située à environ 250 m à l'Est du tracé de la L.I.N.O. et à l'Ouest par une ligne Nord-Sud passant par le quartier Montchapct de Dijon.

A l'Est de cette limite, la L.I.N.O. exerce une influence sur le bassin versant hydrogéologique de l'Ouche en aval des captages AEP de Dijon ct sur le bassin hydrogéologique de la Norge.

Les données du sous-sol permettent de définir des zones particulièrement sensibles aux pollutions souterraines (annexe 2):

- pour le tracé de la Peute-Combe, la traversée de la vallée de l'Ouche et le tronçon compris entre la piste de bicross et la D107,

- pour le tracé Neuvon Nord, la montée vers le plateau dans la combe Fontenotte, et le passage sur le versant de la combe Souillot,

- pour le tracé Neuvon Sud, la montée vers le plateau dans la combe Fontenotte, le passage sur le flanc Sud de la combe du Champ Moron, et de la Combe Bonveau.

3.2.1. Modification de la recharge de la nappe

Sur une surface naturelle, on estime qu'environ 20 % des pluies tombées s'infiltrent ct contribuent à la recharge de la nappe. Lorsque cette surface devient imperméabilisée, moins de 10 % de l'eau qui tombe s'infiltre. On aura donc une diminution V du volume d'eau pour la recharge de la nappe, qui peut être estimée par la formule suivante :

V = Si X P X (0.2-0.05) avec V, le volume d'eau annuel en m3, S¡, la surface imperméabilisée en m2 et P la pluie moyenne annuelle en m.

Peute Combe 1 Neuvon Nord Neuvon Sud V(m3) 670 1450 1350

Tableau 19 : Estimations de la diminution du volume d'eau moyen annuel qui recharge le karst pour les trois variantes.

Par comparaison, le volume d'eau qui s'infiltre sur le bassin versant de l'Ouche (en négligeant les surfaces imperméabilisées ou en supposant que toutes les eaux de pluie sont acheminées vers le réservoir karstique) est :

V = 907 X 104 X 0.85 x 0.2 = 1 540 000 m3

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 34 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

La quantité d'eau qui ne s'infiltrerait pas si on constmisait la L.I.N.O est inférieure à 0.1 % de la quantité totale d'eau qui recharge le bassin hydrogéologique de l'Ouche, ct est donc négligeable.

3.2.2. Modification locale des écoulements

Toute mise à jour d'un conduit émissif en fond ou en bordure de vallée peut entraîner des modifications de débit de source. Les passages en fond ou en bordure de vallée sont susceptibles de modifier l'écoulement superficiel.

Le tableau 20 récapitule les distances parcoumes sur les bordures ou dans les fonds de vallée et de combes pour les trois variantes : La variante Neuvon Sud traverse le plus grand nombre de vallées sur la distance la plus grande.

Tracé considéré Passage en bordure ou en fond des Longueur Longeur vallées suivantes : (m) totale (m) Peute Combe Peute Combe 1300 Combe de Daix 1750 3050 Neuvon Nord Vallée de l'Ouche 600 Combe Fontenotte 2000 Combe Souillot 3250 Vallée du Suzon 1000 6850 Neuvon Sud Vallée de l'Ouche 600 Combe Fontenotte 2000 Combe du Champ Moron 1150 Combe Bonveau 700 Combe de Daix 925 Combe Souillot 3050 Vallée du Suzon 1000 9425

Tableau 20 : Comparaison des tracés en fonction des vallées traversées (D'après l'annexe 1)

3.3. IMPACTS SUR LA STABILITE DES TERRAINS

D'après les profils en long (annexe 5), les tracés se situent au dessus du niveau piézométrique. Il n'y a donc pas de problème de venue d'eau. Toutefois le niveau piézométrique est proche de la surface dans la vallée de l'Ouche et dans la vallée du Suzon.

Pour le tracé de la Peute Combe, les tronçons en déblai se situent dans les calcaires du Jurassique moyen. Ces calcaires sont relativement peu sensibles à l'érosion.

Pour les tracés Neuvon Nord et Neuvon Sud, les tronçons en déblais situés dans la combe Fontenotte se font en terrain calcaire. La proximité de la rivière souterraine du Neuvon (à moins

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 35 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

de 10 m de profondeur) et du réseau fossile du Neuvon qui se trouve par endroits au niveau de la surface topographique sont susceptibles de provoquer des dégradations de figures karstiques (stalactites). Des études géotechniques supplémentaires permettront de préciser la stabilité de la route dans la Combe Fontenotte. Le passage sur le plateau entre le sommet de la Combe Fontenotte et la descente vers la combe Souillot se fait en déblais. Les talus seront constitués au sommet par les mames oxfordiennes et à la base par les calcaires du Jurassique mo>en. Les mames sont plus sensibles à l'érosion que les calcaires du Jurassique moyen.

Pour le tracé Neuvon Sud, les talus du plateau situés entre le sommet de la Combe Fontenotte et la combe Souillot sont constitués aux sommet par des mames oxfordiennes et en base par les calcaires du Jurassique.

3.4. IMPACTS LIES AUX TRAVAUX

La durée approximative des travaux est de 5 ans. La réalisation des travaux se solde par un apport temporaire d'une population induisant une pression accme sur l'environnement au sens large. Les sources potentielles de pollutions lors des travaux sont:

- les aires de stockage de carburant et de matériel, - les rejets liquides, - les déchets solides.

Lors de la réalisation des tronçons en déblais dans la combe Fontenotte, l'utilisation de l'explosif pourrait se solder par des effondrements locaux du fait de la proximité du réseau karstique du Neuvon.

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 36 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

4. Proposition de mesures réductrices ou compensatoires

4.1. LORS DU DEROULEMENT DES TRAVAUX

Les zones sensibles du tracé devront faire l'objet de précautions particulières lors du déroulement des travaux. Les installations de chantier (aires de stockages d'hydrocarbures et d'entretien du matériel, locaux préfabriqués...) devront être soumises aux mêmes exigences que les installations définitives concemant les rejets. Il faudra éviter tout rejet d'hydrocarbures et d'huiles dans le milieu naturel. Les stockages d'hydrocarbures seront équipés de bacs de rétention étanches. Les aires d'entretien seront imperméabilisées et les eaux de missellement ou de lavage seront dirigées vers les bassins déshuileurs. S'il est prévu des postes fixes de réapprovisionnement en carburant, il conviendra de les équiper comme les aires d'entretien.

Les dépots de terre et les dépots défmitifs seront réalisés uniquement de terre provenant des déblais, à l'exclusion des déchets ou ordures. Leur implantation sera choisie de façon à ne pas perturber les écoulements d'eaux de surface. Il conviendra d'éviter de barrer des vallons avec de tels dépôts pour éviter les risques d'inondation (notamment dans le cas du tracé Neuvon Sud, au niveau du passage dans la Combe du Champ Moron et de la Combe Bonveau). De façon générale, ces dépôts seront assez loin du réseau superficiel (rivière, fossé) et végétalisés dès que possible, afin de limiter au maximum les entrainements de matières en suspension. Les défrichements seront limités au minimum nécessité par la réalisation de l'ouvrage afin de réduire les risques de transports solides après érosion.

Lors de la découverte d'un conduit émissif en fond ou en bordure de vallée (notamment dans la combe Fontenotte et la Peute Combe), il conviendra de colmater le conduit par des moyens appropriés (injection de ciment par exemple) ou de prévoir un réseau de collecte des eaux suffisant pour assainir l'émergence. Si le conduit est sec ou émissif en période de hautes eaux, il faudra veiller à éviter toute infiltration d'eau directe vers le karst en particulier au niveau des fossés. Si on redoute une émergence temporaire, il conviendra de ménager en plus un exutoire.

On conviendra d'éviter tout rejet solide ou liquide à proximité des cours d'eau (Ouche, Suzon, Neuvon) ainsi qu'à proximité du périmètre de protection éloignée du captage de Plombières-les- Dijon.

On prévoira des tirs fractionnés avec retard pour la réalisation des tronçons en déblai (de la Combe Fontenotte) des variantes Neuvon Nord et Neuvon Sud, afin de ne pas provoquer de dérangement dans les réseaux karstiques sous-jacents.

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 37 L.l.N.0. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

4.2. PROTECTION DES EAUX SOUTERRAINES

D'après l'arrêté du 1er mars 93 (ENVE93 20 125A), lorsque le missellement des eaux pluviales sur des voies de circulation est susceptible d'entraîner des pollutions ou si le milieu naturel est particulièrement sensible, un réseau de collecte des eaux pluviales doit être aménagé ct raccordé à un (ou plusieurs) bassin(s) de confinement capable de recueillir le premier flot des eaux pluviales.

Pour le tracé de la Peute Combe, le tronçon partant de la A 38 aux côtes d'Ahuy, ainsi que le passage au-dessus des alluvions du Suzon devront être équipés de fossés étanches. Sur ces mêmes tronçons, on pourra prévoir d'équiper les parties en remblai de disposidfs anti-reversement.

Pour le tracé Neuvon Nord, les tronçons suivants devront être équipés de fossés étanches : la montée vers le plateau par la combe Fontenotte, le passage dans la combe Souillot, ct le franchissement du Suzon.

Pour le tracé Neuvon Sud, les tronçons suivants seront équipés de canaux de missellement

étanches : la montée vers le plateau par la combe Fontenotte, le passage en bordure de versant de la Combe du Champ Moron et de la Combe Bonveau, la descente vers la RN74 dans la combe Souillot, et le passage au-dessus du Suzon. D'après le tableau 21, le tracé Neuvon Sud est équipé de la plus grande longueur de fossé étanche.

Tracé considéré Localisation des fossés étanches Longueur Longeur (m) totale (m) Peute Combe De la Peute Combe aux Côtes 4065 d'Ahuy Traversée du Suzon 560 4625 Neuvon Nord Vallée de l'Ouche 600 Combe Fontenotte 2000 Combe Souillot 3312 Traversée du Suzon 560 6500 Neuvon Sud De la vallée de l'Ouche aux Côtes 8925 d'Ahuy Traversée du Suzon 560 9500

Tableau 21 : Localisation et longueurs des fossés étanches pour les trois tracés (cf. annexe 6)

La mise en place d'un système de traitement des eaux permettra de contrôler et de traiter les pollutions générées par la L.I.N.O. Pour le tracé de la Peute Combe, les eaux de missellement du tronçon A38 - sommet de la Peute-Combe seront collectées vers la vallée de l'Ouche et seront rejetées dans l'Ouche après traitement de décantation et déshuilage. Les eaux de missellement du tronçon vallon de Fontaine - RN74 seront acheminées vers le Suzon. Un bassin de décantation sera également installé dans la combe de Daix. Les eaux recueillies dans la combe de Daix seront ensuite relevées et acheminées vers le Suzon. Les eaux de missellement du tronçon passant sur le plateau seront acheminées vers la vallée de l'Ouche.

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 38 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

Pour le tracé Neuvon Nord, la ligne de partage des eaux se trouve à coté du lieu-dit "Champ Moron".

Pour le tracé Neuvon Sud, la ligne de partage des eaux se situe sur la RN71. Le passage du tracé en bordure de la Combe du Champ Moron et de la Combe Bonveau nécessite l'installation d'un bassin de décantation et d'une station de relevage des eaux au point le plus bas de ce passage. Les eaux relevées seront ensuite acheminées vers l'Ouche afin de minimiser la hauteur de relevage.

Les localisations des lignes de partage des eaux et des bassins de décantation et des stations de relevage des eaux sont indiquées dans l'aimexc 6. La capacité volumique des bassins de décantation est récapitulée dans le tableau 22.

Les eaux de missellement dirigées vers le Suzon ne seront pas forcément rejetées en période d'écoulement du Suzon. Dans ce cas, les eaux de missellement de la L.I.N.O. pourraient s'infiltrer à travers le lit du Suzon et rejoindre les eaux souterraines. Afin de limiter au maximum la pollution des eaux souterraines, les eaux de missellement de la L.I.N.O. devront être traitées avant d'être rejetées dans le Suzon.

Tracé Localisation Vin (m-*) Vmnim-*) V.n (m-i) Peute Combe Vallée de l'Ouche 1300 1900 23400 Combe de Daix 1600 2400 19700 Vallée du Suzon 2100 3100 25900 Neuvon Nord Vallée de l'Ouche 3300 4900 40600 Vallée du Suzon 5800 8600 71500 Neuvon Sud Vallée de l'Ouche 2200 3250 27000 Champ Moron 1850 2730 22800 Vallée du Suzon 5100 7540 62800

Vjo : Volume d'eau de missellemnt lors de la pluie décennale (69 mm) Vjoo : Volume d'eau de missellement lors de la pluie centennale (102 mm) 'an Volume d'eau de missellement moyen annuel (pluie moyenne annuelle 850 mm sur le plateau dijonnais)

Tableau 22 : Volumes d'eau de missellement à gérer lors de la pluie décennale et de la pluie centennale. Comparaison avec le volume moyen annuel à gérer

4.3. PROTECTION DES EAUX DE SURFACE

Toutes les dispositions seront prises afin de ne pas modifier l'état actuel des écoulements ct au contraire, dans la mesure du possible, l'amélioration des conditions actuelles, notamment en ce qui conceme les combes sèches et la combe de Daix; Il faudra également tenir compte des canaux de drainage, qui n'ont pas été répertoriés dans cette étude.

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 39 L.l.N.0. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

La mise en place d'un réseau d'assainissement et de traitement des eaux permettra de canaliser les eaux de missellement, de contrôler et de traiter les pollutions. Il conviendra de prévoir des unités de traitement décantation, déshuilage aux endroits suivants :

- dans la vallée de l'Ouche, avant le rejet des eaux dans l'Ouche, et - à proximité du Suzon, avant le rejet dans le Suzon

Différents traitements des eaux pluviales sont envisageables. D'après une étude sur l'efficacité des ouvrages de traitement des eaux de missellement réalisée par C Marte et Y. Ruperd (Laboratoire régional de l'Ouest parisien), le stockage dans des bassins de retenue permet non seulement d'écrêter les débits de pointe, mais aussi de réduire les concentrations des eaux de missellement de 90 à 94 % des hydrocarbures, 26 à 94 % des métaux, 33 à 94 % des matières en suspension et 17 à 87 % des DBO5/DCO. Afm de pallier à toutes les éventualités, on fera suivre les bassins de retenue par un traitement de déshuilage.

Les bassins écrêteurs seront dimensionnés de façon à pouvoir recevoir les eaux de missellement, et auront des volumes compris entre 2000 et 8000 m3 selon les tracés, la période de retour des précipitations maximales, et la position géographique (cf tableau 22).

4.4. MESURES VISANT A PRESERVER LA STABILITE DES SOLS

Les pentes des talus dépendent des caractéristiques mécaniques des terrains. Ainsi, dans les calcaires sains du Comblanchien, on pourra prévoir des talus subverticaux ou des risbemes (dans la Peute Combe). Les calcaires du Jurassique moyen devront être talutés avec des pentes plus faibles que les calcaires du Comblanchien. Il conviendra de porter une attention particulière au mames oxfordiennes.

Une étude géotechnique supplémentaire devra préciser les conditions d'utilisation des déblais et remblais ainsi que les angles optimaux de talutage.

Pour éviter que les combes dites sèches (notamment la combe Souillot et la combe de Daix) ne soient inondées, il conviendra de tenir compte des débits de cme pour le dimensionnement des ouvrages de franchissement.

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 40 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

Conclusions

Le tracé de la Peute Combe est situé à l'amont du captage AEP de Chèvre-Morte. Les tracés Neuvon Nord et Neuvon Sud passent en bordure du captage AEP de Plombières-les-Dijon.

Le tracé Neuvon Nord passe dans les mames oxfordiennes avant de rejoindre la combe Souillot, donc dans une zone relativement protégée des pollutions souterraines. Le passage dans la combe Souillot, s'il se trouve au centre de la combe est relativement protégé par les formations colluviales de combes sèches, mais sur les versants de la combe, les formations aquifères sont peu protégées. Le tracé Neuvon Sud passe dans une zone sensible au niveau des combes du Champ Moron et Bonveau,

Au total, les deux tracés présentent des risques concemant les eaux souterraines et les captages AEP de Plombières-les-Dijon et de Dijon.

Les trois tracés possibles n'apportent pas de modification sensible aux débits moyens annuels et aux débits de cme décennaux de l'Ouche et du Suzon. La qualité moyenne armuelle de l'Ouche ne subit pas de dégradation significative concemant les principaux polluants solubles (plomb, zinc et chlomres).

Le rejet des eaux de missellement dans l'Ouche et dans le Suzon pennet de minimiser la pollution du réservoir karstique en amont hydraulique des captages AEP de Chèvre-Morte et de Plombières,

Il n'est pas prévu de rabattement de nappe pendant les travaux de terrassement.

11 est absolument indispensable de prévoir im bassin de décantation suivi d'un système de déshuilage pour de traiter les eaux de missellement avant leur rejet dans l'Ouche et le Suzon, afin de minimiser l'effet d'une pollution potendelle de l'Ouche et une pollution chronique, saisonnière, et accidentelle du réservoir karstique coté Suzon, ainsi qu'une pollution du Suzon.

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 4 1 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

Liste des documents consultés

Documents fournis par le maître d'ouvrage

L,I.N.O. Etude d'impact. Février 1990 Etude réalisée par l'Organisation des Etudes d'Urbanisme d'Amménagemcnt et d'Action Foncière du Département de la Côte d'Or.

Rapport de la commission d'enquête désignée par décision de M, le Président du Tribunal Administratif de Dijon en date du 30-3-90. Février 1991.

L.I.N.O, - A.P.S. Dossiers minutes. Juillet 1992

L.I.N.O. : Rétablissement des écoulements naturels; assainissement de la plate-forme. R196 Mars 1985. Etude réalisée par le CETE de Lyon,

L.I.N.O. Section RN5 - RN71. Zone de l'ouvrage Nachey. (P54 à P58). 1/21/85/799/GG. Etude réalisée par le CETE de Lyon.

L.LN.O,- Etude géotechnique du tracé entre le CD 107 et le CD107A. 1/21/84/722/66 CETE Lyon.

Reconnaissance des sols pour la détermination des modes de fondation de trois ouvrages dans le cadre de la L.I.N.O. 24/08/1988. Etude réalisée par le CEREBTP.

L.I.N.O. -Ouvrage sur le CRI 2. Etude de sol. 26 mai 1992. Département de Côte d'Or.

L.I.N.O. Secteur des Vaux Bmns. Passage piétons et P. S. Etude de sol. Mars 1988. Etude réalisée par Géotec.

Les Coteaux de Suzon: étude hydraulique. Cahier des profils en travers. Mai 1988. Etude réalisée par le S.E.M.A.A.D.

Etude écologique du lac Kir 18 ans après sa mise en eau. Dijon. Février 1983.

Syndicats intercommunaux de l'Ouche moyen et inférieur. Etude d'aménagement de l'Ouche de Plombières à la Saône. NoUce explicative. Janvier 1987. DDE Côte d'Or. Arrondissement Fonctionnel et opérationnel. Cellule H.E.R.O.C.

Lettre de l'Atelier Central de l'Environnement du 21-08-86 concemant la L.LN.O. et précisant les impacts sur les eaux superficielles et souterrraines à prendre en compte dans l'étude d'impact.

Etude d'impact de la L.I.N.O. sur le milieu agricole réalisée par la S,A,F.E.R. de Bourgogne

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 42 L.I.N.O. - Étude d'impact sur les eaux superficielles et souterraines

Documents B.R.G.M.

Essai de coloration des cheminements des eaux karstiques dans le bassin Est du Suzon et à sa périphérie. Injection à Messigny/Moulin du Rosoir. J. Comet et P.Y. Thomas; R33 1 12 - BOU 4S 91. Juin 1991,

Impact de l'autoroute A31 - Fauvemey - Gevrey (21) sur la nappe de Dijon Sud. Impact des travaux de novembre 1988, Définition et mise en oeuvre des mesures compensatoires. Programme de surveillance. C. Chauby, C. Bouchet, T. Marhuet, P. Margron, C. Rémond et J. Toubin. R30270 93 162 20378 BOU 4S 89. Décembre 1989.

Projet d'évacuadon des eaux pluviales de Daix (21). Examen préliminaire. Volume A. C. Rémond ct M. Lansiart. R30367 BOU 4S 90 93 162 20401. Janvier 1990,

Projet d'évacuation des eaux pluviales de Daix et de la L.I.N.O.. Données. Solutions, impact hydrogéologique. Volume B. C. Rémond, A, Bnmaud, M. Lansiart et M, Amiot, R30367 BOU 4S 90 93 162 20401. Janvier 1990.

Captage d'eau potable pour Dijon à Morcueil (Fleury/Ouche). Protection , ct renforcement à l'étiage. Etude géologique, C. Rémond. R32008 B0U4S 90 93 162 20427. Janvier 1991.

Etude d'impact hydraulique sur le bassin de la Vanne. E. Soncourt. R31757 BOU/CHA 91. Février 1991.

Etude du bassin karstique du Suzon. Relations hydrauliques avec les bassins latéraux. Sites de forages. J. Comet et Cl Rémond. R30085 BOU 4S 89. Novembre 1990.

Notice explicative de la carte géologique de la feuille Saint Seinc-l'Abbaye (à paraître)

Autres documents

Analyses d'eau des captages A.E.P, Source: Lyonnaise des Eaux-Dumez

Périmètres de protection des captages A.E.P. Source D,D,A.S,S.

Analyses d'eau des captages de Corcelles, Chenove et Plombières. Source D.D.A.S.S.

Teneurs en triazines des eaux distribuées en Côte d'Or. Aimée 1992. Source D.D.A.S.S.

Suivi de qualité des eaux superficielles. Bassins de l'Ouche et de la Tille. Armée 1991. Source D.I.R.E.N. Bourgogne. D.R.E. Service de l'eau et des milieux aquatiques

Etude hydraulique de la rivière Suzon. Mars 1991. Source, ville de Dijon. Etude réalisée par ISL.

Rappon BRGM R 37696 B0U-4S-93 43 ANNEXES 7 ANNEXE i

¡te£iwr^

CARTE DES ECOULEMENTS SUPERFICIELS

tOOOm 500 m 0 1 km

Fond topographique extrait de la carte IGN Dijon 3123 W au 1/25 000

Ruisseau temporaire

Limite de bassin versant topographique

N° de bassin versant topographique

Direction et sens du ruissellement

i Rapport BRGM R 37696 4S-BOU-93 £ Annexe 2

LEGENDE DE LA CARTE DE VULNERABILITE ET DE SENSIBILITE A LA POLLUTION

HYDROGRAPHIE

Source

Puits capté pour AEP

Champ captant AEP

'~}m Cours temporaire et cours capté du Suzon

GEOLOGIE ET VULNERABILITE DES EAUX SOUTERRAINES A LA POLLUTION (terrains classés du moins vulnérable au plus vulnérable)

Marnes et calcaires argileux oxfordiens fissurés de la vallée du Suzon, peu perméables et peu ou 1 2 pas aquiferes sous couverture argilo-caiHouteusc épaisse (> 2 m) 1 : couverture colluviale plus épaisse. 2 : couverture de versant, moins épaisse

Mêmes marnes et calcaires argileux oxfordiens, mais perchés au dessus des calcaires karstiques du Jurassique moyen, de 15 à 20 m d'épaisseur, à couverture argilo - caillouteuse d'épaisseur inférieure à 1-2 m.

Conglomérat oligocène fissuré légèrement aquifère, sous couverture résiduelle argilo-caillouteuse mince, plus ou moins filtrante.

Série de calcaires et marnes intercalées du Jurassique moyen, fissurés, karstiques et aquiferes, 1 2 sous couverture argilo-caillouteuse épaisse (> 3 m) à capacité épuratrice. 1. sous remplissage colluvial de vallée sèche. 2 : sous formations de versant à éboulis et limons anciens (formations cryoclastiques)

| Mêmes calcaires sous couverture argilo-caillouteuse mince (0.3 à 2 m), peu efficace contre l'infiltration de polluants

I Alluvions sabio - graveleuses du Suzon, à nappe temporaire, sous limons argilo - sableux perméables mais relativement épais (>l-2 m)

| Alluvions sabio - graveleuses de l'Ouche, à nappe permanente, sous limons argilo - graveleux (1 -2 m)

Rapport BRGM R 37696 4S-B0U-93 HYDROGEOLOGIE ET SENSIBILITE DES SITES TRAVERSES par rapport aux risques de pollution des sources, captages et plan d'eau de la vallée de l'Ouche

Limite de la zone de sensibilité ou zone d'influence hydrochimique possible de la L.I.N.O.

Tracé hors de la zone d'impact possible sur la haute vallée de l'Ouche

Risque de pollution directe des aquifères réduit à nul; infiltration faible et lente, percolant vers l'Est

I Influence possible sur les sources 24 et 25 et la nappe alluviale du quartier de Pouilly, par infiltration lente dans les fissures du conglomérat

| Infiltration plus rapide et influence sur la nappe alluviale de Fontaine-Dijon Nord.

Tracé dans la zone d'impact possible sur la haute vallée de l'Ouche

| Risque réduit par la moindre perméabilité du site; percolation latérale et ruissellement hypoder- miques favorisés mais infiltration dans les calcaires à Daix

Caractères intermédiaires, infiltration lente, karst aquifère atteint in fine

Sites les plus sensibles; accès rapide des effluents infiltrés à la nappe alluviale, aux sources, au lac Kir et/ou aux captages

AUTRES FACTEURS A CONSIDERER DANS L'ETUDE D'IMPACT

Périmètre de protection éloignée de captage AEP

1 Réseaux souterrains actif et fossile du Neuvon

Orifice karstique

sgg Décharge (source de pollution potentielle des eaux souterraines)

Site particulier, commenté dans la notice de la carte

Rapport BRGM R 37696 4S-BOU-93 Annexe 2

COMMENTAIRE DES SITES NUMEROTES SUR LA CARTE DE

VULNERABILITE ET DE SENSIBILITE A LA POLLUTION

1- Sources du Neuvon Alimentation directe ou indirecte (par transfert dans la nappe alluviale) par le karst ct en particulier par la rivière souterraine du Neuvon. Apport partiel possible de la nappe alluviale amont. Exposiüon aux risques de pollution des combes Nord. Débit de l'ordre de 500 1/s en hautes eaux et presque nul à l'étiage.

2- Viaduc du Neuvon Impact hydrodynamique possible des travaux souterrains : cf. débordements de la rivière souterraine dans la combe après les travaux de confortement des piles du viaduc SNCF.

3- Combe du Bois Jarrot Risque d'impact hydrodynamique à prendre en considération pour le tracé L.I.N.O.

4- Aven du Contard

5- Puits karstique d'accès au réseau souterrain visitable du Neuvon. La rivière souterraine se situe à moins de 10 m de profondeur en moyennes eaux; débordements épisodiques en période de cme, avec activation d'un cours en fond de combe. Accès au réseau visitable par un siphon. Interactions possible entre le projet L.I.N.O. et ces phénomènes.

6- Source karstique de Fontenotte et sources Ouest Petites sources de débordement du karst perché jaillissant à la faveur d'un faisceau de failles Nord-est - Sud-Ouest traversé par la L.I.N.O. à l'Est. Pas de rapport avec la rivière souterrraine du point de vue de l'alimentation. RelaUons possibles entre la partie supérieure de la Combe Fontenotte et les sources, et donc impact hydrochimique possible.

7- Réseau karstique fossile visité du Neuvon Un écoulement souterrain existe mais les directions d'écoulement ne sont pas encore clairement définies; galeries jusqu'à 30 m de hauteur.

8- Captage AEP de Plombières-les-Dijon. Influence hydrochimique indirecte possible des eaux du karst Nord.

9- Source karstique du Champ Moron Source de déversement du karst, sous rinfluencc de la combe et du plateau Nord.

10- Sources de la Combe de Bonveau Même natiue et mêmes remarques que pour le site 9. Influence de l'ancienne décharge de Talant envisageable,

11- Fort de Hauteville Malgré leur situation sur les mames et les calcaires argileux o.xfordiens, le Fort et la partie Sud de Hauteville peuvent être ou avoir été sources d'infiltrations polluantes.

Rapport BRGM R 37696 4S-B0U-93 12- Combe et bassin versant marno-argileux amont de Daix La LINO traverse une zone relaüvement peu perméable, périodiquement affectée par le missellement superficiel ou hjpodermique. Voir commentaire du site 18.

13- Ancienne décharge de résidus urbains de Talant Point de polludon potentielle ou effective des eaux de la vallée de l'Ouche à Plombières.

14- Aven de la butte Chaumont Large orifice dans les calcaires argileux o.xfordiens. Comblement anciens par des produits divers. Point de polludon potendelle de la vallée de l'Ouche.

15- Anciennes carrières des Grands Murgerots Les calcaires argileux oxfordiens sont affectés par un réseau de failles Nord Nord Est - Sud Sud Ouest. Impact hydrochimique possible des lixiviats des matéraux de comblement sur le karst actif et la zone Plombières - lac Kir.

16- Point d'infiltration des eaux pluviales de Daix. C'est un point d'accès dans les calcaires calloviens. Le réseau d'assainissement collectif de Daix n'est pas totalement séparaüf lors des précipitations orageuses : les eaux uséees gagnent également la perte. Cible vraisemblable : zone du lac Kir au champ captant de Chèvre-Morte.

17- Combe Souillot Combe sèche à ruissellement temporaire et risque d'inondation lors de la conjugaison de phénomènes météorologiques et hydrogéologiques exceptionnels (radoucissement avec pluie sur sol couvert de neige, après une période très humide et engorgement du karst).

18- Combe de Daix La traversée est à aménager en tenant compte du risque d'écoulement exceptionnel dans le fond de la combe, de Daix à Fontaine. Le phénomène s'est produit en 1942 (cf doc. BRGM R 30367 BOU 4S 90).

19- Perte sous abri sous roche de Daix. Un colorant injecté dans l'orifice karsdque semble s'être manifeste aux exsurgences 20 et 23.

20- Source karstique du Zouave Alimentée par le karst du plateau de Talant - Fontaine (voir 16, 18, ct 19).

21- Champ captant de Chèvre-Morte Il s'agit de plusieurs puits d'alimentadon en eau potable de la ville de Dijon. L'alimentadon par les alluvions et par le karst sous-jacent : apport des plateaux calcaires Nord et Sud.

22- Source de la Chartreuse

23- Source karstique du Raines Cette source est très proche de la faille de la gare de Dijon mettant en contact les calcaires jurassiques à l'Ouest et le conglomérat oligocène à l'Est. Alimentadon par le plateau Nord.

20 à 23- Résurgences du Suzon La sorde du colorant injecté dans les pertes du Suzon à l'amont de Messigny permet de qualifier les sources du Zouave et du Raines et les exsurgences sous alluviales de Chèvre Morte de "résurgences du Suzon". Situés entre les points d'injection et de sortie, les tracés de la LINO sont en amont hydraulique de ces sources et du champ captant de Chèvre-Morte.

Rapport BRGM R 37696 4S-B0U-93 24- Vallée du Suzon En période d'édage, non seulement le Suzon est à sec, mais la nappe alluviale peut s'assécher. Le substratum est constitué par les mames ct calcaires argileax o.xfordiens et par les calcaires supérieurs. En cas de polludon de la vallcc du Suzon par la L.I.N.O., les polluants ne migreront pas vers les captages de ChcvTc-Morte mais vers le bassin de la Norge,

25- Ancienne décharge de résidus urbains de Dijon Impact hydrochimique sur le karst des calcaires o.xfordiens, le réseau fissurai du conglomérat oligocène et in-fine, sur la nappe alluviale du Suzon, de Fontaine - Dijon Nord.

26- Source du Clos de Pouilly et 27- Source de la Piscine Situées à proximité du passage latéral des conglomérats avec marnes oligocènes, ces sources sont alimentées par le missellement hypodermique et par les fissures du conglomérat. Elles sont dans la zone d'influence des acdvités au Clos des Chartreux et aax Crais de Pouilly. Elles ont été atteintes par des produits chimiques émanant d'ateliers autrefois proches de la N74.

Rapport BRGM R 37696 4S-B0U-93 •rfsvj* ^ ^T?^r^vvv 7 fer-. /fpsf-Diinn N/" ^V1"4"«'- ' i»*7' / /••• i / /'i' "'-^\ \ . t' \J « - ^ Aica.uiiuri *i ,- ' , _^- \\ ...P ' *

*A »0

ieo*VN

Tracé Neuvon Sud ^' >«'*.;/

*m?^.L"#.t sSSar

i Champs Hegnaud "ir

tu ^'.'í- Vï>? ^ ^ 1 Oui 1 ni :4fc ^ r^o^"-..! M 'AV?y„„E/\^4j j^i Cjtjí I : VFoV ^

^^fe

___.^£ttt.V tí» S™JI;Í '; £^

I ChaudoÏ«Vn ™ •"" al"""" 7—-+——-— 3Z0

V/; »if'lliifl'T"" W-^^v

CARTE DE VULNERABILITE ET DE SENSIBILITE 7/ffl ™"

A LA POLLUTION

IQOOm 500 m S«

Fond topographique extrait de la carte IGN Dijon 3123 W au 1/25 000

Rapport BRGM R 37696 4S-BOU-93 Annexe 3

LEGENDE DE LA CARTE HYDROGEOLOGIQUE

HYDROGRAPHIE

-L5o Cote NGF de l'Ouche (= niveau de base hydrographique)

{30o) Cote NGF du Suzon (= niveau de crue)

*^^ Source

• Puits capté pour AEP

M Champ captant AEP

GEOLOGIE

| Alluvions fluviátiles : sables et graviers sous limons argileux

:.. IB Terrain oligocène affleurant : 1 2 conglomérats saumons et jaunes à l'Ouest (1); dominante marneuse à l'Est (2)

fe . | Calcaires jurassiques affleurants; bancs inclinés vers l'Ouest ou le Sud-Ouest

"v^^l Marnes de l'Oxfordien affleurantes ou sous les alluvions du Suzon; bancs inclinés vers l'Est

nni| Faille principale (barbules du coté du compartiment effondré)

w*H faille de bordure du fossé tectonique dijonnais. Contact entre calcaires jurassiques et conglomérat oligocène

"W Orifice karstique

HYDROGEOLOGIE

• — H Limite Nord du bassin karstique de l'Ouche traversé par la LINO (bassin de l'Ouche et du Suzon confondus à l'Est)

1 Limite d'extension maximale probable à l'Ouest de la zone du bassin en relation avec la zone d'influence de la LINO

*••*- | limite de la zone de sensibilité ou zone d'influence hydrochimique possible de la L.I.N.O.

•"•| Isopièze approximative des eaux du karst et de la nappe alluviale (période d'élévation moyenne)

Rapport BRGM R 37696 4S-B0U-93 Sens approximatif d'écoulement des eaux dans le karst calcaire et dans les fissures conglomérat oligocène

Liaison établie par traçage dans le karst; point d'injection '

Réseau karstique et rivière souterraine du Neuvon

Karst perché au dessus des marnes du Lias surélevées par failles à plus de 250 m d'altitude

^^^ Zone d'ennoiement vers l'Est et le Sud du karst des calcaires bajociens

| | Zone d'ennoiement vers l'Est et le Sud du karst des calcaires bathonien et calloviens

h^^j Zone de début de plongement et de la mise en charge des calcaires karstiques du Jurassique moyen sous les marnes oxfordiennes affleurant au niveau du Suzon

^^H Zone d'ennoiement vers l'Est du karst des calcaires oxfordiens

| | Zone perméable par fissuration des conglomérats

I " 1 Zone oligocène peu perméable : limite orientale du système aquifère

LEGENDE DU CARTOUCHE

-1.a.] Bassin karstique amont des tracés de la LINO

d b | Bassin karstique propre au Suzon en amont du bassin de la LINO

MftHJ Zone d'influence possible de la LINO sur les eaux superficielles et souterraines

Ouche : limite Sud de la Zone d'influence

-ISuzon

Rapport BRGM R 37696 4S-BOU-93 ANNEXE 3 CARTE HYDROGEOLOGIQUE

Fond topographique extrait des cartes IGN Saint-Seine-TAbbaye 3022, Gervrey-Chambertin 3023, Mirebeau 3122 et Dijon 3123 au 1/50000

_

*r^£oi$ X ¿zÁ

'HfahMyMiiä:- H.<¡n

2 Tracé Neuvon Sud PX

Tracé Peute Combe tí

TwhwWiF^

i/ BRGM M Rapport BRGM R 37696 4S-BOU-93 1/ ANNEXE 4

COUPE DU RESERVOIR KARSTIQUE DU BASSIN VERSANT

HYDROGEOLOGIQUE DE L'OUCHE. PROFIL SYNTHETIQUE

(Source : BRGM R 30085, 1990)

Stratigraphie Lithologie ConsUtudon du Profil schématique du karst Faciès Epaisseur (m) Profil reservoir \ Alternance de Fissuré mais peu Oxfordien calcaires plus ou 70/80 karsdque ct plus moins argileax ou moins et de mames colmaté

conduits Dalle nacrée 10/15 karstiques Callovien subcirculaire et altemance 25 stratiformes. mamo-calcaire Effet local d'écran

Grand Comblanchien développement (calcaire 65 du karst; réseau compact) de type fissurai élargi Bathonien

Oolithe blanche 14/18 Grandes cavités

Vides karstiques Calcaires variés 25/30 stratiformes

Mames à huîtres 5/10 Ecran

Calcaire à >40 Proche de la Bajocien entroques Dalle nacrée

Lias Mames 14 Ecran de base

Rapport BRGM R 37696 4S-B0U-93 Annexe 5

LEGENDE DES PROFILS EN LONG DES TROIS VARIANTES DE LA L.I.N.O.

GEOLOGIE

Conglomérat Oligocène (argile et limons graveleux)

Alluvions sablo-graveleuses du Suzon

Alluvions sablo-graveleuses de l'Ouche

Eboulis

Marnes et calcaires oxfordiens

Calcaires et marnes intercalées du Jurassique moyen ( Callovien et Bathonien), ennoyés dans la vallée de l'Ouche et du Suzon

Calcaires bajociens du Jurassique moyen, ennoycs sous le plateau

HYDROGEOLOGIE

Limites supérieures et inférieures du réservoir karstique

DEVENIR DES TERRAINS APRES

LA CONSTRUCTION DE LA L.I.N.O

Terrains en place

Déblais

Remblais

Rapport BRGM R 37696 4S-BOU-93 ANNEXE 5 PROFILS EN LONG DES TROIS VARIANTES DE LA L.I.N.O

TRACE PEUTE COMBE

50 m

TRACE NEUVON NORD

TRACE NEUVON SUD

50m

km BRGM apport BRGM R 37696 4S-BOU-93 . ,/lil

CARTE DES AMENAGEMENTS CONCERNANT LES oi* dèj Con\ ^, EAUX DE RUISSELLEMENT

Fond topographique extrait de la carte IGN Dijon 31 23 W au 1 /25 000

Fossés en terrain naturel

Bassin de rétention des eaux de ruissellement

Station de relevage des eaux

Station de traitement des eaux de ruissellement

Sens de l'écoulement des eaux de ruissellement dans les fossés

Ligne de partage des eaux de ruissellement

Sens de l'écoulement des eaux de l'Ouche et du Suzon Rapport BRGM R 37696 4S-BOU ZTW