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UNE CENTURIE (ET PLUS) DE SABOT DE VÉNUS OU LES REPRÉSENTATIONS DE CYPRIPEDIUM CALCEOLUS L. 1753 DANS LA LITTÉRATURE BOTANIQUE

HENRI MATHÉ

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UNE CENTURIE (ET PLUS) DE SABOT DE VÉNUS OU LES REPRÉSENTATIONS DE CYPRIPEDIUM CALCEOLUS L. 1753 DANS LA LITTÉRATURE BOTANIQUE

Résumé : Ce travail tente de répertorier les dessins et gravures de l'orchidée européenne Cypripedium calceolus L. 1753 qui ont été publiées dans des ouvrages de botanique entre 1540 et 1940. La plupart des 160 images de cette plante que j'ai découvertes, et qui sont présentées ici, ont été réalisées au XIXème siècle mais certaines, conservées dans très peu de bibliothèques de par le monde, ont été particulièrement difficiles à obtenir. Toutes ces images reflètent l'évolution de l'étude des plantes et des techniques de reproduction qui se sont succédé au fil des siècles, jusqu'à l'invention de la photographie qui est exclue de l’étude.

Abstract : This work is an attempt to list the drawings and plates of the European orchid Cypripedium calceolus L. 1753 that were published in botanical works between 1540 and 1940. Most of the 160 pictures that I have discovered on this plant and that I present here were drawn in the 19th century but some of them are only kept in very few libraries throughout the world and have been particularly difficult to obtain. All these pictures reflect the evolution of the study of plants and the techniques of reproduction which followed one another over the centuries, up to the invention of photography, which is excluded from this study.

Zusammenfassung : Diese Arbeit versucht Aufzeichnungen und Buchmalereien der europäischen Orchidee Cypripedium calceolus L 1753 zu erfassen, die in veschiedenen Büchern über Botanik zwischen 1540 und 1940 herausgegeben worden sind. Ich habe 160 Abbildungen herausfinden können, die meisten davon wurden im 19. Jahhundert verfertigt; jedoch waren einige davon sehr schwer zu finden da sie nur in wenigen Bibliotheken aufbewahrt waren. All diese Abbildungen sind ein Beweis der Evolution der Forschung, sei es im Bereich der Botanik oder der Technik des Nachdrucks, bis zur Erfindung der Fotografie, die in dieser Arbeit nicht einbegriffen ist.

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Y. Fuchs – Dessin original

Image de couverture : F. von Schrank 1811 Flora monacensis seu plantæ sponte circa Monachium nascentes Vol. 1 pl. 81 © The Harvard University Herbaria

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Préambule

De toutes les orchidées indigènes d’, le sabot de Vénus (Cypripedium calceolus), possède les fleurs les plus grandes, ce qui rend cette espèce si attractive aux yeux du public et à ceux des botanistes, depuis fort longtemps. Cela a d’ailleurs sans doute causé la perte, en maints endroits, de cette espèce emblématique dont tant de stations ont été pillées au cours des siècles. La fleur de Cypripedium calceolus figure sur le logo de plusieurs associations naturalistes (dont la SFO) et, de par sa beauté et sa rareté, apparaît comme le meilleur symbole des orchidées européennes. L’espèce est, à juste titre, protégée dans tous les pays d’Europe et sa vulnérabilité a mené à l’élaboration d’un plan d’action en sa faveur, au niveau européen, depuis 19991.

Je suis parti à la recherche des représentations de l’espèce, dans un domaine bien précis qui est l’iconographie des anciens ouvrages de botanique. Impossible, bien évidemment, d’avoir connaissance et, en encore plus, de reproduire toutes les gravures existantes de l’espèce depuis qu’elle a été reconnue par les botanistes ! Cependant, celles-ci sont en nombre limité pendant les premiers temps où elles ont existé et je me suis efforcé d’être aussi exhaustif que possible sur la période 1550-1800. Par la suite, ces images sont devenues de plus en plus nombreuses, rendant leur localisation difficile ainsi que leur disponibilité en termes de droits, au moins pour ce qui est de la période récente. C’est pourquoi mon catalogue se termine en 1940. Dénicher les ouvrages contenant une image de Cypripedium calceolus demande de la patience, de la persévérance et…un peu d’astuce.

N’étant pas le premier à avoir mené cette enquête, j’ai trouvé une aide précieuse, comme base de départ, dans les travaux de botanistes qui m’ont précédé parmi lesquels : 1771 : Schmidel C. C. - Conradi Gesneri Opera Botanica pars 2 Ce livre est consacré aux observations botaniques faites par Conrad Gesner au XVIème siècle. Il contient une liste des synonymes attribués autrefois à la plante et les ouvrages dans lesquels il en a été fait mention au cours des siècles précédents. Certains contiennent des images de l’espèce. L’ouvrage reproduit par ailleurs la plus ancien dessin connu de Cypripedium calceolus. 1797 : Roemer J. J. - Flora europaea inchoata Le texte consacré à Cypripedium calceolus complète la liste précédente en répertoriant tous les ouvrages européens où l’espèce apparaît. 1855 : Pritzel G. A. – Iconum botanicarum index locupletissimus Cet ouvrage répertorie plus de 80 000 planches botaniques conservées dans les bibliothèques de Berlin, Vienne, , Londres… 1997 : Jacquet P. - Les premières représentations du Sabot de Vénus à la Renaissance. Ce numéro de L’Orchidophile (126) s’intéresse aux toutes premières images connues de la plante.

L’examen attentif des références citées dans divers ouvrages, qui ne contiennent pas forcément eux mêmes une image de la plante, permet parfois de se reporter à un nouveau livre insoupçonné où la plante est représentée. Une base de données fort utile, qui recense les ouvrages contenant des illustrations botaniques (Picture Reference Database Sources) a été élaborée par The Orchid Society (London, Ontario, Canada !) et se trouve sur le site : http://londonorchidsociety.com/picref.asp

1 TERSCHUREN J., 1999. Plan d’action en faveur de Cypripedium calceolus en Europe. Ed. du Conseil de l’Europe, coll. Sauvegarde de la n°10, 60 p. 1

Les sources ayant été identifiées, il s’agit ensuite de les visualiser en ligne afin d’en récupérer les images. A cet égard, quelques sites sont privilégiés et j’y ai trouvé 80 % des ouvrages que je recherchais : archive.org bibdigital.rjb.csic.es biodiversitylibrary.org gallica.bnf.fr Les autres images proviennent d’une quinzaine d’autres sites. On trouvera en p. 58 la liste des images reproduites avec, pour chaque image disponible en ligne, l’URL permettant d’y accéder (consultés le 9/03/2020). Presque toutes sont disponibles en ligne mais quelques unes ont nécessité des demandes spécifiques à des bibliothèques ou des musées. Ainsi, une dizaine des 170 images reproduites dans ce document ne sont pas disponibles sur Internet et sont des photographies faites spécialement pour ce travail. Pour chacune de toutes ces images, j’ai voulu respecter au mieux les conditions de leur utilisation. Pour localiser les ouvrages intéressants, on peut s’aider du colossal travail de compilation effectué par Frans A. Stafleu & Richard S. Cowan dans Taxonomic literature - A selective guide to botanical publications and collections with dates, commentaries and types dont 7 volumes ont été publiés (1976-1988) suivis de 8 suppléments (1992-2009).

Mon travail s’est limité à la recherche des images de Cypripedium calceolus qui apparaissent dans des ouvrages ayant fait l’objet d’une publication. En sont donc exclues celles que l’on trouve sur d’autres supports que le papier ainsi que les dessins, lithographies, peintures à caractère unique et les exemplaires d’herbier. Cependant, il me semble intéressant de faire quelques exceptions. C’est pourquoi je propose en annexe les représentations suivantes : - la première représentation de l’espèce sur une tapisserie suisse du XVIème siècle (voir Annexe II) - le premier exemplaire d’herbier de l’espèce (voir Annexe III) - les aquarelles réalisées entre 1872 et 1899 par un botaniste amateur lorrain, Alexandre Besch, pour illustrer une Flore de Lorraine manuscrite qui sont conservées à la bibliothèque du Jardin Botanique de Nancy et les aquarelles peintes dans les années 1880 par Mme Delessert qui sont conservées au MNHN de Paris (voir Annexe IV).

Cette étude, dont le titre est un clin d’œil aux pratiques, heureusement révolues, des botanistes d’antan pour enrichir leurs herbiers, s’articule en trois parties. Sommaire I.1) Le XVIème siècle (1501-1600) – 7 images : p. 5 I.2) Le XVIIème siècle (1601 – 1700) – 12 images : p. 8 II.1) Le XVIIIème siècle (1701-1800) – 32 images : p. 13 II.2) Le XIXème siècle (1801 – 1900) – 79 images : p. 26 III) Le XXème siècle (1901 – 1940) – 29 images : p. 46 Annexe I : les Cypripedium nord-américains – 5 images : p. 54 Annexe II : la tapisserie de Bischoftzell : p. 55 Annexe III : herbier Rauwolf : p. 56 Annexe IV : aquarelles d’A. Besch et de Mme Delessert : p. 58 Liste des images reproduites : p. 59 Du fait des contraintes de la mise en pages, les images ne suivent pas toujours un ordre chronologique strict au sein des différentes parties.

Mon travail ne prétend pas être exhaustif et il reste probablement un bon nombre de publications, spécialisées ou non dans les orchidées, qui présentent, à l’échelle continentale, nationale ou régionale, des images « inédites » de Cypripedium calceolus. Cela doit être particulièrement le cas au cours du XIXème siècle qui a été si florissant dans le domaine des publications botaniques. Tout ajout ou correction s’inscrivant dans le cadre de mes recherches seront les bienvenus pour compléter ce travail.

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Références bibliographiques du préambule

HIGGINS W. & ALRICH P., 2015 - Early illustrators of Cypripedium. Orchids : 660-671 https://www.researchgate.net/publication/290816677_Early_Illustrators_of_Cypripedium JACQUET P., 1997 - Les premières représentations du Sabot de Vénus, à la Renaissance. L’Orchidophile 126 : 74-79. SFO , Paris. JACQUET P., 2002 – Une histoire de l’orchidologie française. SFO, Paris, 198 p. PRITZEL G. A., 1855 – Iconum botanicarum index locupletissimus. Berolini in libraria Friderici Nicolai. https://www.biodiversitylibrary.org/item/42444#page/197/mode/1up ROEMER J. J., 1797 - Flora europaea inchoata. Fasc. 1-7. Norimbergae ex officina Raspeana. https://www.biodiversitylibrary.org/item/104706#page/5/mode/1up SCHMIDEL C. C., 1771 - Conradi Gesneri Opera Botanica pars 2. Norimbergae Impensis Adami Ludovici Wirsingi. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k938807/f3.image STAFLEU F. A. & COWAN R. S., 1976-2009 - Taxonomic literature - A selective guide to botanical publications and collections with dates, commentaries and types. Bohn, Scheltema & Holkema, Utrecht. https://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/48631#/summary

Le sabot de Vénus a souvent été célébré par les botanistes, les artistes, les poètes, à l’instar d’Henry Correvon auteur du poème suivant que l’on trouve en p. 62 de son ouvrage Album des orchidées de l’Europe centrale et septentrionale publié en 1899. Il est accompagné d’un dessin signé Matthey-Lugardon.

LE SABOT DE VENUS

Vénus, un soir d’été, par l’orage surprise Egara dans les bois son riche brodequin, Chamarré d’ambre et d’or, et dont la forme exquise Semblait l’œuvre de choix du plus adroit lutin.

Un mortel le trouva qui crut avoir affaire A quelque précieux et magique trésor ; Mais, dès qu’il l’eut touché de sa main téméraire, Il vit s’évanouir le petit sabot d’or.

Et voici qu’aussitôt une fleur gracieuse Poussa, fraîche et brillante au milieu du gazon ; Et les dieux de chanter la grâce merveilleuse Que ce sabot divin prit en sa floraison.

Coordonnées de l’auteur : Henri Mathé 3, rue de Guebwiller F-68840 Pulversheim [email protected]

Je remercie toutes les personnes qui, à un titre ou à un autre, mon aidé dans mes recherches.

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Une centurie de sabot de Vénus 1ère partie – XVIème & XVIIème siècles

I.1) Le XVIème siècle

Bien que certains documents antérieurs existent, les premiers « vrais » ouvrages de botanique qui nous sont parvenus datent du XVIème siècle, juste après l’invention de l’imprimerie. Ces livres de Brunfels (1534), Bock (1539), Fuchs (1542), Mattioli (1544) ne connaissent pas le sabot de Vénus. La première image n’apparaît qu’en 1552, dans l’ouvrage « Pedanii Dioscoridis Anarzabei, de medicinali materia Libri sex », traduction et commentaires par Jean Ruel (vers 1469-1537) de l’œuvre de Dioscoride, édité à l’origine en 1542. Trente estampes ont été rajoutées dans cette édition d’où provient l’image ci- contre, entre les pages 784 et 785. Les dessins, dus à Jacques Daléchamps, ont été gravés sur bois par Clément Boussy. Le sabot de Vénus y apparaît, en 18ème position, sous le nom de Lonchitis prior.

1. J. Ruel 1552

La description de la plante, en pages 460-461 de l’ouvrage, semble n’avoir aucun rapport avec notre orchidée mais plutôt avec une espèce de fougère, ce qui paraît logique pour un Lonchitis ! La plante représentée à ses côtés serait le romarin. Si cette image détient le privilège de l’antériorité, il faut bien dire qu’elle ne mérite pas la palme de l’esthétique !

Cependant, quelques années auparavant (1541), le médecin et naturaliste suisse Conrad Gesner (1516-1565) avait rassemblé plus de 1 500 gravures destinées à illustrer un ouvrage nommé Historiae Plantarum qu’il n’aura pas le temps de publier. L’une de ces gravures représente le sabot de Vénus et elle constitue donc la plus ancienne représentation connue de l’espèce mais elle ne sera publiée que deux siècles plus tard. Sa bibliothèque botanique et ses gravures furent acquises par Joachim Camerarius le Jeune (1534- 1598). L’image (page suivante à gauche) est extraite de Conradi Gesneri Opera Botanica pars 2 (Tab. XX), publié en 1771 par Casimir Christopher Schmidel. Cypripedium calceolus (N 63) y apparaît sur une planche où l’on reconnaît aussi aisément un épipactis, un sérapias et une nigritelle2. Bien qu’elles ne fussent sans doute pas coloriées, les gravures originales de Gesner alliaient précision et finesse et passaient à juste titre pour les meilleures jamais réalisées à l’époque. L'ouvrage a été réédité en fac-similé en 1972.

2 Epipactis helleborine, Serapias lingua, Nigritella « nigra ». Le sérapias, inconnu de Gesner, fut rajouté sur la planche par Camerarius. 5

2. C. Gesner 1541 (éd. 1771) 3. R. Dodoens 1568

Le sabot est ensuite représenté en 1568, sous le nom de Damasonium nothum, dans une oeuvre du botaniste flamand Rembert Dodoens (1517-1585) intitulée Florum et coronarium odoratarumque nonnularum herbarum historia (p. 77-ci-dessus, à droite). Cette image a été désignée comme lectotype de l'espèce par Baumann et al. en 1989 (Mitt. Bl. Arbeitskr. Heim. Orch. Baden-Württ. 21(3) : 452). Il est précisé que la plante ayant servi de modèle a été récoltée vers 1564 dans le Jura Souabe (entre Geislingen et Bad Überkingen). C’est sous ce nom qu’est connu le premier exemplaire d’herbier de Cypripedium calceolus. Il a été récolté dans le midi de la France par Léonhard Rauwolf, entre 1560 et 1562, et est conservé actuellement au Jardin Botanique de Leyde (Pays-Bas). Voir Annexe III. Le mot damasonium se rapporte de nos jours à un adjectif spécifique du genre Cephalanthera, de la famille des Orchidacées, ainsi qu’à un nom de genre de la famille des Alismatacées.

Peu de temps après, en 1576, Mathias de l’Obel (1538-1616) reproduit l’image de Dodoens dans son Plantarum seu stirpium historia (p. 162). Michael Bernhard Valentini fera de même en 1719 dans Viridarium reformatum (pl. 4 voir fig. en p. 15).

Charles de l’Ecluse ou Carolus Clusius (1526-1609) présente un autre dessin pleine page de la plante, sous Pseudodamasonium, dans son ouvrage Rariorum aliquot stirpium per Pannoniam, Austriam et vicinas quasdam Provincias observatarum en 1583 (p. 272-page suivante, à gauche). Elle a été utilisée avec diverses modifications, ou imitée, par d’autres auteurs pendant près d’un siècle. On la retrouve par exemple en 1676 dans un livre de Dominique Chabrey (1610-1669) intitulé Omnium Stirpium Sciagraphia et Icones (p. 502 – voir fig. en p. 12).

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4. M. de Lobel 1576 5. C. Clusius 1583

Cette même année 1583, les représentations de Dodoens et Clusius se côtoient dans une nouvelle publication de Dodoens (Stirpium historiae pemptades sex p. 180). Bien qu’en noir et blanc, leur qualité botanique est déjà remarquable (ci-dessous).

Une autre image, sous le nom d’Elleborine ferru- ginea, est proposée en 1586 par Jacques Daléchamps (1513-1588) en page 1 146 de son Historiae generalis plantarum pars altera. Encore en noir et blanc et de facture toujours un peu grossière, elle est cependant d’une qualité botanique bien meilleure que celle qu’il avait réalisée quarante ans auparavant.

Note : le mot Helleborine désigne de nos jours un genre d’orchidées qui n’est nullement apparenté au Cypripedium. 6. R. Dodoens 1583

Sommaire I.1) Le XVIème siècle

I.2) Le XVIIème siècle I.2) Le XVIIème siècle II.1) Le XVIIIème siècle II.2) Le XIXème siècle III) Le XXème siècle

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I.2) Le XVIIème siècle

Les précédentes gravures, exécutées sur bois, manquaient de finesse. Basilius Besler (1561-1629) publie en 1613 des estampes, à partir de gravures sur cuivre3, bien plus détaillées et coloriées à la main dans une édition de luxe. Cet Hortus eysttetensis contient, dans sa version originale, 367 planches regroupant 1 084 figures de 653 espèces. Il a été réalisé par plusieurs artistes et graveurs, dont le principal est Wolfgang Kilian (images ci-dessous). Cypripedium calceolus se trouve dans le volume I, ordre 8, pl. 6.

7. J. Daléchamps 1586

8. B. Besler 1613

Simultanément, on trouve dans un livre d’un graveur flamand, Johann Theodor de Bry (1561-1623), deux images sans doute peu connues de sabots de Vénus représentant probablement des plantes américaines dont Cypripedium parviflorum (Calceolus Marianus flore luteum). L’image ci-après est extraite de l’édition de 1626 d’Anthologia magna sive 9. B. Besler 1613 Florilegium novum publiée dès 1612 (pl. 99).

Plusieurs images de ce livre ont été reprises en 1719 par Michael-Bernhard Valentini dans Viridarium reformatum, seu regnum vegetabile, das ist : neu-engerischtetes und vollständiges Kräuter-Buch (voir p. 14-15).

3 Il ne fut pas le premier à utiliser cette technique pour les planches botaniques. Fabio Colonna a été le précurseur en 1592 dans son ouvrage Phytobasanos. 8

A la même époque, l’espèce se trouve aussi dans une monographie de Pierre Vallet (1575 ?-1657 ?) intitulée « Le jardin du roy très chrestien Louis XIIII, roy de France et de Navarre » (1623). Cet ouvrage, qui montre 93 dessins au trait4 des plantes cultivées dans les jardins royaux (dont celui de Jean Robin, botaniste du roi, qui a signé le texte), fait suite à un ouvrage publié précédemment ( Le jardin du roy très chrestien Henri IV ; 16085) qui fut un des premiers catalogues illustrés du genre. Dans ce dernier ouvrage, le sabot de Vénus n’était pas représenté et l’image ci-dessous est une de celles qui furent rajoutées dans l’édition de 1626 (pl. 99). 10. J. T. de Bry 1612 (éd. 1626)

On y reconnaît assez facilement quatre autres orchidées : Orchis mascula, Orchis purpurea, Platanthera bifolia et probablement Dactylorhiza maculata.

Dans la continuation des travaux de P. Vallet, et pour répondre à l’engouement du public pour les plantes récemment introduites en Europe (c’est le début de la « Tulipomania »), le peintre et horticulteur hollandais Emanuel Sweert (1552-1612) publie en 1612 un catalogue des espèces cultivées dans ses serres (Florilegium Amplissimum et Selec- tissimum). L’ouvrage, qui rassemble 110 planches gravées sur cuivre montrant près de 560 espèces (1ère partie : fleurs à bulbe ; 2ème partie : fleurs à racines) connut 6 éditions entre 1612 et 1647. Le sabot de Vénus y apparaît à la page des hellébores dans un exemplaire de 1647 (Pars secunda pl. 1 – en page suivante).

On retrouve presque la même disposition des plantes dans une œuvre de Daniel Rabel (1578- 1637), peintre, décorateur et illustrateur botaniste français réputé. L’image reproduite ci-après est extraite du livre Theatrum Florae de 1622 (pl. 66). Les planches utilisaient la technique de la gravure en taille-douce. Une autre version, avec des peintures en couleur sur vélin, a été réalisée en 1624. Note : on remarque la présence au centre de la planche d’un papillon (Nacré ? Mélitée ?). C’est aussi le cas dans les œuvres de P. Vallet où divers 11. P. Vallet 1623 (éd. 1626) insectes agrémentent certaines planches.

4 L’auteur donne des indications précises sur les couleurs à utiliser pour représenter au mieux les plantes. 5 http://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=ucm.530945071x#page/n4/mode/1up 9

12. E. Sweert 1612 (éd. 1647) 13. D. Rabel 1622

Le grand botaniste anglais John Parkinson (1567-1650) fait paraître, en 1629, « Paradisi in sole, paradisus terrestris », traité d’horticulture où il présente, dans un jardin imaginaire, toutes les plantes que l’on peut cultiver en Angleterre. Ce n’est pas un simple livre d’images mais un véritable ouvrage de botanique où les plantes sont rigoureusement décrites et où, en tant que médecin, il détaille leurs propriétés médicinales. Les gravures sur bois, le plus souvent originales, sont parfois reprises d’autres auteurs. Le sabot de la Vierge y apparaît bien perdu, dans un coin de la page 343 (fig. 7), parmi les pivoines (image ci-contre tirée d’une réédition de 1904)! Remarques : - Dans un autre de ses ouvrages (1640, Theatrum botanicum, p. 2176), J. Parkinson a utilisé une image de Dodoens pour repré- senter un sabot de Vénus nord-américain. - L’image qui apparaît en 1635 sous le nom de Calceolus marianus dans un ouvrage de J. P. Cornut7 est également un Cypripedium américain (sans doute C. reginae). 14. J. Parkinson 1629 (éd. 1904)

6 https://archive.org/details/gri_33125008297760/page/n244/mode/1up 7 Canadensium Plantarum Historia p. 205 https://www.biodiversitylibrary.org/item/207358#page/227/mode/1up 10

En 1651, l’ouvrage Historia Plantarum Universalis de Jean Bauhin (1541-1613) est publié à titre posthume par D. Chabrey. On y trouve, dans le volume 3 p. 518), une image de Cypripedium calceolus imitant celle de Clusius. L’image, inversée, est moins réaliste et ne montre que la plante en fleurs (ci-contre).

15. J. Bauhin 1651 16. J. P. de Tournefort 1700

Autre grand nom de la botanique, le français Joseph Piton de Tournefort (1656-1708), auteur en 1700 de Institutiones rei herbariae, en trois volumes dont deux de planches botaniques. Il y présente la somme des connaissances botaniques de l’époque, selon son propre système de classification. Les planches, réalisées par le peintre naturaliste Claude Aubriet, détaillent toutes les parties des plantes (ci-dessus). L’image qui apparaît dans le tome II (Tab. 249) sera copiée, à la fin du XVIIIème siècle, pour illustrer le genre Cypripedium dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (voir partie II.1 sous Lamarck).

Un an auparavant, en 1699, les travaux du botaniste anglais Robert Morison (1620-1683) sont publiés, à titre pos- thume, par Jacob Bobart le Jeune, sous le titre Plantarum Historiae Oxoniensis Universalis (pars III). Sur une des planches d’orchidées (sect. XII tab. 11), plusieurs Cypripedium connus alors se côtoient. La figure de gauche (n°14 : Helleborine flore rotundo sive Calceolus Marianus) est notre Sabot de Vénus (ci- contre). Les autres espèces représentées sont Cypripedium parviflorum et Cypripedium reginae, d’Amérique du Nord. 17. R. Morison 1699

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Terminons ce siècle par ce qui me paraît être la plus belle planche botanique consacrée au sabot de Vénus dans ces temps anciens. Il s’agit d’une estampe dessinée et gravée selon la technique de la gravure sur cuivre à l’eau-forte par le graveur Nicolas Robert (1614-1685). Elle fait partie d’un ensemble de 319 planches in-folio réalisées entre 1668 et 1699 (par A. Bosse ; L. de Châtillon ; N. Robert) et destinées à un ouvrage initié par l’Académie Royale des Sciences, d'après une idée de Claude Perrault, frère du célèbre écrivain, qui aurait du s’appeler Histoire des Plantes. Ce projet, qui n’a jamais vu entièrement le jour, fut confié au botaniste Denis Dodart (1634-1707).Une ébauche de l'ouvrage, avec 5 chapitres et 38 planches, est publié en 1676 sous le titre Mémoires pour servir à l'Histoire des plantes. L'ensemble des planches, sans texte descriptif, sera publié à trois reprises (1701; 1749-67 ; 1788) sous le titre Recueil des plantes gravées par ordre du Roi Louis XIV. La planche du Cypripedium calceolus (Ed. 1788 ; Vol. 2 pl. 154) est remarquable par la précision et la justesse du trait mais aussi par sa conception d’ensemble, purement botanique. Elle montre toutes les parties de la plante, aussi bien en fleurs 18. D. Chabrey 1676 qu’en fruits et préfigure les publications scientifiques futures.

D. Froeschl, J. van der Heyden, M. Snyders 19. N. Robert 1701 (éd. 1788) Disegni diversi di piante e animali pl. 47 fig. 1

D’autres artistes avaient déjà réalisé des gravures botaniques comme dans l’ouvrage Disegni diversi di piante e animali (début XVIIème) où les planches sont dues à Daniel Froeschl (1572-1613), miniaturiste allemand, Jacob van der Heyden (1573-1645), peintre, dessinateur, graveur et éditeur belge et Michael Snyders (1588 ?-1630 ?), graveur et éditeur d'estampes flamand. Il s’agit d’un ensemble de gravures uniques, conservées à Pise, qui n’ont pas été éditées. Source de l’image : http://www.plantillustrations.org/illustration.php?id_illustration=368293

Sommaire I.1) Le XVIème siècle I.2) Le XVIIème siècle II.1) Le XVIIIème siècle II.2) Le XIXème siècle III) Le XXème siècle

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Une centurie de sabot de Vénus 2ème partie – XVIIIème & XIXème siècles

Ces deux siècles verront se développer les ouvrages de botanique destinés à un plus vaste public et, en conséquence, le nombre de représentations du sabot de Vénus augmenter considérablement avec l’utilisation de nouvelles techniques (lithographie, chromolithographie, photographie…).

Le Siècle des Lumières marque une transition majeure dans l’histoire des sciences par le rationalisme qui prévaut désormais dans l’étude de la Nature. L’histoire naturelle n’y échappe pas et le XVIIIème siècle verra s’illustrer de grands naturalistes comme Tournefort, Linné, Jussieu, Lamarck…pour ne citer que des botanistes. Les représentations botaniques, de qualité esthétique très variable, commencent alors à se multiplier dans des flores anglaises, allemandes, françaises, scandinaves… J'ai découvert une centaine d’images de Cypripedium calceolus publiées pendant ces deux siècles !

II.1) Le XVIIIème siècle Leonard Plukenet (1642-1706) est un pharmacien et botaniste anglais, auteur de plusieurs ouvrages dont Amaltheum Botanicum (1705). Ce livre contient une série de planches (CCCLI à CDLIV) qui font suite à plusieurs autres séries, regroupant au total 2 715 gravures sur cuivre d’après des dessins de J. Collins, parues dans des ouvrages antérieurs : Phytographia pars prior 1691 ; Phytographia pars altera 1691 ; Phytographia pars tertia 1692 ; Phytographia pars quarta 1694 (inclus dans l’Almagestum de 1696) ; Almagesti botanici mantissa 1700. La planche CCCCXVIII montre trois estampes de Cypripedium gravées par G. v. Caseel, où l’on pourrait penser que Cypripedium calceolus apparaît. En se reportant au texte de la page 115, on voit que la plante de la fig. 1 est nommée Helleborine Calceolus Mariae qui désignait alors Cypripedium calceolus mais il est précisé ensuite « dicta Caroliniensis », ce qui montre bien qu’il s’agit d’un 20. L. Plukenet 1705 Cypripedium nord-américain. Les plantes des fig. 2 et 3 sont Amaltheum botanicum pl. 418 également étrangères au continent européen. Plukenet a assisté pour son second volume d’Historia Plantarum.

Pierre Joseph Garidel (1658-1737) est un médecin et botaniste provençal adepte de Tournefort. Un livre nommé Histoire des plantes qui naissent aux environs d'Aix et dans plusieurs autres endroits de la Provence (publié en 1715, il reste son seul ouvrage) est illustré de 100 planches finement gravées par Honoré Blanc. A la page 74 de son livre, il écrit à propos du Cypripedium : « Quoique cette plante ne vienne que dans la haute Provence, dans les montagnes de Colmars, où l’illustre M. de Tournefort l’a trouvée ; j’ai bien voulu lui donner place parmi celles de notre Botanique, à cause de sa beauté et de sa rareté : un Botaniste de Colmars nommé Alegre, m’en avoit aporté quelques pieds que j’avois planté à ma métairie, mais la chaleur du climat, ne me permet pas de les garder longtems ». Le dessin de la plante se trouve à la page 145, planche17. 21. P. Garidel 1715 Histoire des plantes qui naissent Le genre Garidella lui a été dédié par C. von Linné. aux environs d’Aix… pl. 17

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Jacques Barrelier (1606-1673) est un moine dominicain qui s’est consacré à la botanique et a voyagé pour cela dans le midi de la France, l’Espagne et l’Italie. Les planches botaniques qu’il a fait graver sur cuivre ont été publiées après sa mort par Antoine de Jussieu sous le titre Icones plantarum per galliam, Hispaniam et Italia observatae. L'ouvrage, paru en 1714, compte 1 323 planches de plantes de France et d'Espagne et d'Italie, dont une centaine d’espèces nouvelles. Le Cypripedium calceolus porte le n° 260.

Michaël Bernhardt Valentini (1657-1729) était un médecin allemand mais aussi un grand collectionneur. Il a constitué un important cabinet de curiosités et est l’auteur, en 1719, de Viridarium reformatum seu regnum vegetabile. En fin d’ouvrage, sous le titre Icones viridarii reformati valentiniani, se trouvent 583 planches d’estampes pour la plupart tirées d’auteurs antérieurs dont T. de Bry. C’est le cas de Cypripedium calceolus, reprise d’un livre de Dodoens daté de 1583. 22. J. Barrelier 1714 Plantae per Galliam, Hispaniam et Italiam

observatae pl. 260

L’italien Giulio Pontedera (1688-1757) fut professeur de botanique à l’Université de Padoue et directeur du jardin botanique de cette ville. Il a correspondu avec Linné qui lui a dédié le genre Pontederia. L’image provient de Anthologia, sive de floris natura libri tres, daté de 1720, où Cypripedium calceolus apparaît en haut à gauche de la planche V (fig. I).

Albertus Seba (1665-1736) est un zoologiste et pharmacien hollandais célèbre pour son cabinet de curiosités dont il a publié un catalogue sous la forme d’un ouvrage en 4 volumes parus de 1734 à 1765 (les 2 derniers posthumes) nommé Locupletissimi Rerum naturalium Thesauri. Le tome I de ce « Recueil de curiositez naturelles », en latin et français, contient 111 planches en couleurs qui représentent plantes et animaux (446 dans les 4 volumes). Elleborine prima, recentiorum (Calceolum beatae Mariae) y est décrit en p. 18. Il est représenté sur la planche VIII (fig. 5) avec un narcisse d’Illyrie (Pancratium illyricum) et 3 Iris (Xiphion 23. G. Pontedera 1720 angustifolium, X. latifolium, X. porcellana Anthologia, sive de floris natura libri tres = Iris bulbosa). Tab. V fig. I

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25. M. B. Valentini 1719

Viridarium reformatum seu regnum 24. A. Seba 1734 vegetabile /Icones viridarii Locupletissimi Rerum naturalium Thesauri reformati valentiniani pl. 260 Tome I Pl. VIII

J. Duke, éditeur londonien, a fait paraître en 1740 un travail en deux parties intitulé The Compleat Florist dont une seconde édition en un seul volume date de 1747. Il contient 100 planches botaniques gravées par John Carwitham et coloriées à la main. Le Cypripedium calceolus est sur la planche 62 parmi les plantes fleurissant en juin. C’est un ouvrage très rare dont les exemplaires originaux atteignent, en vente aux enchères, près de 10 000 €.

Johann Wilhelm Weinmann (1683-1741) est un pharmacien et botaniste allemand à l’origine de l’ouvrage Phytanthoza iconographia, florilège de plus de 1 000 gravures sur cuivre coloriées à la main. Edité entre 1737 et 1745, en 4 volumes, ce livre est l’œuvre de plusieurs artistes pour les illustrations et de Dieterichs père & fils pour le texte. Sur la planche 567 du volume 3, le Cypripedium calceolus se trouve entouré de trois céphalanthères.

26. J. Duke 1747 The compleat florist pl. 62

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Johann Hieronymus Kniphof (1704-1763) était un médecin et botaniste allemand. Directeur de la bibliothèque d’Erfurt, il a constitué un très grand herbier à partir duquel il a créé un ouvrage nommé Botanica in Originali, seu herbarium vivum, dont les 12 volumes ont été publiés entre 1758 et 1764. Il a créé pour cela une technique de reproduction des plantes, dite « nature painting », permettant de transférer l’image de la plante sur un support en en reproduisant les plus fins détails. Il s’agit donc d’un travail qui est à la limite de l’herbier de plantes séchées et du livre imprimé. Le Cypripedium calceolus se trouve dans le volume 10 (1763) sous le n° 35.

Johann Georg Gmelin (1709-1755) est un botaniste allemand qui a participé à une grande expédition en Sibérie, menée entre 1733 et 1743 par l’explorateur Vitus Béring. Il en est résulté une Flora sibirica en 4 volumes, publiés entre 1747 et 1749. La planche reproduite ici (tab. 1 du Vol. 1) montre Cypripedium calceolus (fig. α et β) ainsi que C. macranthos (fig. γ et δ). Gmelin a par ailleurs observé, au cours de ce voyage, Epipogium aphyllum qu’il étudit dans ce même ouvrage. À noter que l’orthographe originelle du nom de 27. J. W. Weinmann 1742 Phytanthoza iconographia Vol. 3, pl. genre était Epipogum. 567

José Quer y Martinez (1695-1764), botaniste espagnol, fondateur du jardin Botanique royal de Madrid, est l’auteur, en 1762, d’une Flora española o historia de las plantas que se crian en España dont le tome III contient, sur la planche LXXIII, un dessin de Calceolus Marianus signé Marin.

29. J. Quer y Martinez 1762 Flora española Tome 3 pl. LXXIII

28. J. G. Gmelin 1747 Flora sibirica Vol. 1 tab. 1 30. J. H. Kniphof 1763 Botanica in Originali, seu herbarium vivum Vol. 10 pl. 35

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Le document rare ci-dessous montre une image de Cypripedium calceolus réalisée à la charnière du XVIIIème siècle.

Rivin (1652-1723) ou Augustus Quirinus Rivinus, de son vrai nom August Bachmann, est un médecin et botaniste allemand. Il professa la physiologie et l’histoire naturelle dans sa ville natale de Leipzig et proposa le premier en 1690, dans son Introductio generalis in rem herbariam, une classification des plantes fondée sur la forme de la corolle. Trois tomes de planches botaniques illustrant ce travail ont été publiés de son vivant. L’exemplaire que j’ai pu consulter au SCD de l’Université de Strasbourg (tomes I à IV) se compose ainsi : T. 1, Ordo Plantarum qvæ sunt Flore Irregulari Monopetalo, Lipsiæ : Typis Christoph. Fleischeri, 1690. 22 + [4] p. + 125 tabl. T. 2, Ordo Plantarum qvæ sunt Flore Irregulari Tetrapetalo, Lipsiæ : Typis Christoph. Fleischeri, 1691. [6] + 20 + [4] p. + 121 tabl. T. 3, Ordo Plantarum qvæ sunt Flore 31. A. Q. Rivin 1699 ? (C. G. Ludwig éd. 1764) Ic. Pl. Fl. irr. hexapet. Tab. I Irregulari Pentapetalo, Lipsiæ : Typis (Courtoisie du SCD de l'Université de Strasbourg) Christoph. Fleischeri, 1699. [6] + 28 + [4] p. + 139 tabl. Un 4ème tome, Icones Plantarum qvæ sunt Flore Irregulari Hexapetalo [1] p. + 23 tabl., n’a été publié qu’à titre posthume, en 1764, par Christian Gottlieb Ludwig (1709-1773). C’est dans celui-ci que l’on trouve le Cypripedium (tab. 1) ainsi que 36 autres estampes d’orchidées sur 21 planches gravées sur cuivre dont le dessinateur et le graveur sont inconnus. Deux planches (tab. 22 & tab. 23) complètent l'ensemble et représentent des plantes sud-africaines du genre Melianthus qui ne sont pas des orchidées.

James Petiver (vers 1663-1718) est un pharmacien anglais connu pour ses travaux de botanique et d'entomologie qui a étroitement collaboré avec John Ray. Son ouvrage Gazophilacia, publié à titre posthume en 1764, se nomme précisément : Jacobi Petiveri Opera, historiam naturalem spectantia containing several thousand figures of birds, beats, fifh, reptiles, insects shells, corals, and fossils; also of trees, shrubs, herbs, fruits, fungus's, mosses, sea-weeds, &c. from all parts, adapted to Ray's History of plants on above three hundred copper-plates, with English and Latin name. Il y décrit, en deux volumes, tous les spécimens, parmi lesquels plusieurs milliers de plantes, que lui- même ou de nombreux naturalistes avaient récoltés dans le monde entier. Le premier volume montre une image de l’espèce (Tab.124 fig. 10) parmi les plantes d’Autriche et le second volume, une autre image (Tab.70 fig. 4) parmi les plantes de Grande-Bretagne. La gravure est signée Sutton Nichols. Sur les exemplaires du SCD de l'Université de Strasbourg, que j’ai pu consulter, des annotations postérieures, conformes à la nomenclature linnéenne, ont été rajoutées en marge.

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32. J. Petiver 1764 33. J. Petiver 1764 Gazophilacia Vol. 1 Tab. 124 fig. 10 (Ed. 1767) Gazophilacia Vol. 2 Tab. 70 fig. 4 (Ed. 1767)

Albrecht von Haller (1708-1777) est un médecin suisse connu pour ses travaux dans le domaine de l’anatomie mais aussi de la botanique et de la poésie. Il a publié en 1768 Historia stirpium indigenarum helvetiae inchoata. Le volume 2 contient une gravure sur cuivre de J. J. Stoercklin (tab. 43) montrant notre plante, reprise à l’identique dans Icones plantarum helvetiae en 1795 (pl. XLVII). Il fut le premier, en 1745, à décrire la racine de corail sous le nom de Rhizocorallon (Flora Jenensis p. 301).

John Hill (1716-1775) est un pharmacien et botaniste an- glais auteur en 1756-1757 d’un British herbal (ou An history of plants and trees, natives of Britain, cultivated for use, or raised for beauty) illustré de 75 gravures sur cuivre de divers artistes (Cypripedium calceolus en pl. 69). Il fut le premier à introduire en Angleterre les idées de Linné tout en adoptant un système de classification propre, basé sur la corolle et le gynécée, comprenant 4 classes de plantes. Entre 1759 et 1775, il publie The vegetable system dont les 26 volumes contiennent 1 600 planches dessinées et gravées par l’auteur, où 26 000 plantes sont représentées. Bien que les orchidées soient traitées dans le volume 24 (1774) le Cypripedium apparaît dans le volume 20 (1772–pl. 48 & 49) au sein d’une autre classe de plantes. Le style de dessin rappelle fortement 34. A. von Haller 1768 les représentations de Tournefort. Historia stirpium indigenarum La plante en bas à gauche de la planche 49 est Calypso Helvetiae inchoata Vol. 2 tab. 43 bulbosa.

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35. J. Hill 1756 The british herbal pl. 69

37. J. Hill 1772 The vegetable system Vol. 20 pl. 49

Pierre-Joseph Buc’hoz (1731-1807) est un médecin et naturaliste lorrain qui s’est intéressé aussi bien à la botanique qu’à l’ornithologie ou la minéralogie. L’image reproduite dans cet article, extraite du 36. J. Hill 1772 Traité historique des Plantes qui croissent The vegetable system Vol. 20 pl. 48 dans la Lorraine et les trois Évêchés (1761- 1765; pl. 68) et reprise dans l’Histoire universelle du règne végétal (1775-1778; Vol. 8 cent. 9 dec. 8 pl. VI), bien qu’annotée « Cypripedium calceolus Linn. », ressemble plus à une plante américaine qu’à notre sabot européen. Les planches ont été imprimées à partir de gravures en taille-douce de P. L. Cor.

Remarque : en 1739, l’allemand Johann Amman (1707-1741) publie un ouvrage intitulé Stirpium rariorum in Imperio ru- theno8 sponte provenientium. Cypripedium calceolus n’y est pas mentionné et les deux images de sabot de vénus qu’on y trouve (Tab. XXI Calceolus purpureus speciosus et Tab. XXII Calceolus minor) correspondent respectivement à Cypripe- dium macranthos et Cypripedium gutta- tum, deux espèces asiatiques et nord- américaines qui atteignent les frontières de l’Europe en Biélorussie. Source des images : https://www.biodiversitylibrary.org/item Tab. XXI Tab. XXII /15258#page/253/mode/1up

8 La Ruthénie regroupait la partie occidentale de la Russie, la Biélorussie, l’Ukraine… 19

39. P. J. Buc’hoz 1775-1778

38. P. J. Buc’hoz 1761-1765 Histoire universelle du règne végétal Vol. 8

Traité des plantes de la Lorraine pl. 68 (cent. 9 dec. 8 pl. VI)

A la suite des voyages d’exploration conduits aux quatre coins du monde pendant le XVIIIème siècle (Cook, La Pérouse, Bougainville, Humbolt...), au cours desquels nombre de plantes exotiques sont collectées et ramenées en Europe, l’engouement pour les orchidées ne cesse d’augmenter. Leurs représentations également et elles sont maintenant le plus souvent en couleurs.

Philip Miller (1691-1771) est un jardinier et botaniste écossais, auteur du Gardener’s dictionary édité entre 1724 et 1768. En 1755, il fait paraître Figures of the most Beautiful, Useful, and Uncommon plants described in the Gardeners dictionary. Les 300 gravures de cet ouvrage en 2 volumes (Cypripedium calceolus en tab. 242 du Vol. II) sont signées John Miller (qui n’a aucun lien de parenté avec P. Miller), d’après des dessins de lui-même ou de R. Lancake. On doit à P. Miller la première description de Cephalanthera damasonium (Gard. Dict. ed. 8 : no. 2, 1768) sous le nom de Serapias damasonium.

40. P. Miller 1755

Figures of the most Beautiful, Useful,

and Uncommon plants described in the Gardeners dictionary Vol. II Tab. 242.

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Georg Wolfgang Knorr (1705-1761) est un graveur allemand qui a travaillé dans de nombreux domaines naturalistes allant de l’ornithologie, la zoologie, la botanique à la conchyliologie. De 1750 à sa mort, il réalise 300 planches pour l’ouvrage Thesaurus rei herbariae hortensisque universalis qui ne sera publié qu’à titre posthume. On y trouve Cypripedium calceolus en Tab. M2 de la Partie 1.

Georg Christian Oeder (1728-1791) est un botaniste danois qui a initié, en 1753, le projet d’une flore décrivant l’intégralité des plantes sauvages du royaume de Danemark. Celle ci fut publiée sous la plume de différents auteurs entre 1761 et 1883, en 54 fascicules qui, au fil du temps, ont intégré la flore du Schleswig-Holstein, de Norvège, de Suède, d’Islande, du Groenland… Elle est illustrée de 3 240 gravures sur cuivre, pleine page et peintes à la main, par Rössler père et fils. Le Cypripedium calceolus figure dans le fascicule 17 du volume 6, publié sous la direction de Martin Vahl (1749-1804), sur la planche 999.

41. G. W. Knorr 1750-1771 Thesaurus rei herbariae hortensisque

universalis Part. 1 Tab. M2

Jean-Baptiste Pierre Antoine de Monet, chevalier de Lamarck (1744-1829), est un naturaliste français bien connu pour ses travaux sur l’origine de la vie et l’évolution des êtres vivants qui l’amenèrent à fonder la biologie et à élaborer sa célèbre théorie transformiste. En tant que botaniste, il a rédigé une Flore française (1779), dans laquelle apparaît la première clé de détermination, ainsi que les premiers volumes de l’Encyclopédie Méthodique (1783-1817) dont les 4 volumes de planches botaniques renferment 1 000 planches. La planche 729 reproduite ici (moitié inférieure) provient de l’édition de 1823 : Recueil de planches de botanique de l’Encyclopédie (Troisième partie, planches 501 à 750). Il s’agit d’une reprise des estampes publiées en 1700 par J. Piton de Tournefort. Le dessin est du à J. E. de Sève et la gravure à Bénard. Lamarck est le descripteur d’Orchis simia (Fl. 42. G. C. Oeder (M. Vahl) 1790 franç. 3 : 507, 1779) et Orchis laxiflora (Fl. Flora danica Vol. 6 fasc. 17 franç. 3 : 504, 1779), aujourd’hui renommé pl. DCCCCXCIX Anacamptis laxiflora.

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43. J.-B. de Lamarck 1783 (éd. 1823) Recueil de planches de botanique de l’Encyclopédie Partie III pl. 729 fig. 1

Lukas Hochenleitter (1748-1796) est un marchand d’art et éditeur autrichien qui a publié, entre 1788 et 1794, huit volumes d’un recueil de 480 planches en couleur, gravées par I. Albrecht, dont le titre est : Plantarum indigenarum et exoticarum icones ad vivum coloratae, oder, Sammlung nach der Natur gemalter 44. L. Hochenleitter 1792 Abbildungen inn- und ausländlischer Pflanzen, für Plantarum indigenarum et exoticarum icones Liebhaber und Beflissene der Botanik. Wien und Leipzig Vol. 6 pl.27 bei Lukas Hochenleitter und Kompagnie. Le Cypripedium calceolus est représenté dans le volume 6 (1792) sur la planche n° 27.

Note sur des planches introuvables : Franz Willibald Schmidt (1764-1796) est un botaniste et zoologiste originaire de Bohême, spécialisé dans les Spermatophytes. Il est l’auteur, en 1793-1794, d’un ouvrage sur la flore de Bohême en 4 parties Flora Bohemica inchoata, exhibens plantarum regni Boemiae indigenarum species Centuria I- IV. L’ouvrage est complété par 524 planches dont deux (cent. IV p. 1 n° CCCI tab. 387 & 388) représenteraient Cypripedium calceolus. Les 244 planches originales référencées dans les centuries I et II sont conservées à la Bibliothèque Nationale de Prague (Stafleu & Cowan, 1985), ce que cette bibliothèque m'a confirmé (Nikolay Balchev; comm. pers.). Aucune des bibliothèques auxquelles je me suis adressé ne possède les planches suivantes, si tant est qu’elles aient jamais existé. Le conservateur de la Bibliothèque Nationale de Prague n'a trouvé aucune référence historique à ces planches (Ota Siva ; comm. pers.) ce qui accrédite l'hypothèse que les planches d'illustration des centuries III et IV n'ont jamais été réalisées. Le texte de l'ouvrage, dont l’image ci-dessus est tirée, est cependant disponible en ligne : https://www.biodiversitylibrary.org/item/217304#page/7/mode/1up F. W. Schmidt a décrit de nombreuses espèces de plantes dont Orchis ovalis (Samml. Phys.-Ökon. Aufs. 1 : 224, 1795). Son nom est également associé à Ophrys fuciflora dont le basionyme est Arachnites fuciflora que Schmidt lui a donné en 1793 (Fl. Boëm. 1 : 76).

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James Sowerby (1757-1822) est un naturaliste et illustrateur de renom qui a initié une œuvre en 36 volumes sur les plantes de Grande-Bretagne connue sous le nom de Sowerby’s (English Botany or Coloured Figures of British Plants) publié entre 1790 et 1814. Le volume I (1790 ; J. E. Smith) contient Cypripedium calceolus sur la planche 1. Il a par ailleurs collaboré à de nombreux livres de botanique.

Erasmus Darwin (1731-1802) est un médecin, botaniste, inventeur et poète anglais. Son petit-fils est le célèbre , père de la théorie de l’évolution. En 1791 il a fait paraître The Botanic Garden, a Poem in two parts qui promeut entre autre le système de classification de Linné. L’ouvrage, très apprécié, a été plusieurs fois réédité jusqu’en 1825. Une image de Cypripedium se trouve entre les pages 124 et 125 de la partie I (The economy of ) dans l’édition de 1807. Mais correspond-elle bien à notre Cypripedium calceolus européen ?

45. J. Sowerby 1790 English Botany Vol. I pl.1

James Bolton (1735-1799) est un naturaliste et illustrateur, qui a collaboré à une Flora cantabrigiensis et s’est intéressé particulièrement aux fougères, aux champignons et aux oiseaux. La plupart de ses dessins n’ont jamais été publiés.

46. E. Darwin 1791 (éd.1807) 47. J. Bolton 1795 The Botanic Garden Part I p. 124 (aquarelle sur vélin)

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Johann Jakob Römer (1763-1819) est un naturaliste suisse, auteur d’une Flora europaea inchoata publiée en 14 fascicules de 1797 à 1811. Le fascicule 4, dont le texte est signé M. B. Borckhausen, contient une représentation de Cypripedium calceolus (pl. 29), signée Georg Vogel, identique à celle de Sowerby mais complétée par quelques détails morphologiques en noir et blanc dans la partie inférieure gauche de la planche. L’image sera réutilisée, quoique inversée, par le botaniste allemand Christian Gottlieb Lorek (1788-1871) dans Flora prussica (voir fig. en p. 32).

Jacob Sturm (1771-1848) est un graveur allemand qui s’est illustré dans les domaines botanique et entomologique. Son ouvrage Deutschlands Flora in Abbildungen nach der Natur mit Beschreibungen publié en 136 volumes de 1796 à 1862, contient 2 472 gravures de taille réduite mais d’une grande précision. L’ouvrage, volontairement de petit format, a été conçu pour fournir au plus grand nombre une flore pratique incluant la totalité des plantes d’Allemagne connues à l’époque. H. G. Reichenbach y a participé. L’image de la planche XX du volume 2 sera réutilisée par la suite (W. F. Kirby, 1906 – British Flowering Plants Plate XCV – voir fig. en p. 50). 48. J. J. Römer 1799 Flora europaea inchoata Fasc. 4 pl. 29

49. J. Sturm 1800 Deutschlands Flora in Abbildungen nach der Natur 50. F. Bauer 1792-1817 Vol. 2 pl. XX N°004956 © NHM London

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A la charnière avec le siècle suivant, un autre botaniste également peintre, autrichien celui-là, Franz Andreas Bauer (1758-1840) a illustré les ouvrages de J. F. von Jacquin et a travaillé comme dessinateur au Jardin Botanique Royal de Kew, sous la direction de Joseph Banks. Il a également collaboré avec John Lindley, dont il a illustré l’ouvrage The genera and species of orchidaceous plants (1830-1838).

Le Muséum d'Histoire Naturelle de Londres conserve des aquarelles de cet artiste qui illustrent la flore orchidologique de Grande-Bretagne (British Orchids 1792-1817). L'une d'elle est une étude de la fleur de Cypripedium calceolus (n° 004956 - Courtesy of The Museum, London, UK, SW7 5BD), une autre représente l'ensemble de la plante, racines comprises (British Orchids Plate 124).

51. F. Bauer 1792-1817 British Orchids Plate 124 © NHM London

Aux XVIème et XVIIème siècle, les plantes étaient surtout considérées pour leurs propriétés médicinales. Ce n’est qu’au XVIIIème siècle qu’on commence à s’y intéresser pour elles-mêmes, de manière scientifique, à étudier précisemment leur morphologie et leur physiologie et à élaborer des systèmes de classification du règne végétal (Ray, Rivin, Tournefort…) mais c’est avec Linné que la botanique acquiert ses lettres de noblesse. Son de 1753 marque en effet le début de la botanique moderne qui ne cessera de progresser au cours des deux siècles suivants, grâce à des techniques que les anciens ne pouvaient même pas imaginer !

Sommaire I.1) Le XVIème siècle I.2) Le XVIIème siècle II.1) Le XVIIIème siècle II.2) Le XIXème siècle III) Le XXème siècle

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II.2) Le XIXème siècle

Le XIXème siècle devient l’âge d’or de l’orchidologie menant à une véritable « Orchidomania » chez les gens fortunés. Des botanistes comme l’anglais John Lindley, l’allemand Heinrich Gustav Reichenbach, le français Louis Claude Richard mais aussi des horticulteurs comme le britannique William Cattley ou le belge Jean Jules Linden font alors progresser considérablement la connaissance de cette famille de plantes. Leurs études ne portent pas seulement sur les orchidées exotiques et les orchidées européennes font l’objet de nombreuses publications. Notre Cypripedium calceolus y est abondamment représenté par des dessins qui sont parfois d’une esthétique remarquable.

On trouve dans les publications de l’Académie Royale des Sciences de Suède une flore suédoise, Svensk Flora en 11 volumes édités entre 1802 et 1843. Elle renferme 774 planches coloriées à la main, la plupart par J. W. Palmstruch (1770–1811). Dans le volume 8 de 1807 se trouve une autre image de la plante (pl. 524 – dessin : Svartz ; gravure : Ruckman). Elle sera reprise, avec quelques petites différences, par C. A. M. Lindman en 1901.

Christian Schkuhr (1741-1811) est un illustrateur et botaniste allemand qui a publié, entre 1806 et 1814, un ouvrage en 4 tomes intitulé Botanisches Handbuch der mehresten Theils in Deutschland wildwachsenden et illustré de 483 gravures sur cuivre en couleurs dessinées par ses soins. L’image de Cypripedium calceolus se trouve sur la planche 275 du tome 3, daté de 1808.

54. F. von Schrank 1811 53. C. Schkuhr 1808 Flora monacensis seu plantæ sponte circa Monachium nascentes Vol. 1 pl. 81 52. J. W. Palmstruch 1807 Botanisches Handbuch Svensk Botanic Vol. 8 pl. 524 Vol. 3 pl. 275 © The Harvard University Herbaria

Franz von Paula von Schrank (1747-1835) est un naturaliste allemand. Son livre Flora monacensis seu plantæ sponte circa Monachium nascentes, publié en 4 volumes de 1811 à 1818, contient 40 planches du peintre autrichien Johann Nepomuk Mayrhofer (1764-1832). Le Cypripedium calceolus est représenté sur la planche 81 du volume 1 (1811). Peu de bibliothèques possèdent cet ouvrage (Wordcat, le catalogue mondial des bibliothèques, en recense 6). L'image de la planche 81 m'a aimablement été communiquée par The Harvard University Herbaria (Cambridge, Massachusets- USA) ainsi que par The LuEsther T. Merz Library of the New York Botanical Garden (Bronx, NY- USA).

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Richard Duppa (1770-1831), écrivain et illustrateur anglais, est l’auteur d’ouvrages sur la botanique, les arts et la politique. Il a publié en 1809 un ouvrage en 2 volumes dont le titre est : Elements of the science of botany, as established by Linnaeus ; with examples to illustrate the classes and orders of his system. Dans la troisième édition de 1812 (London, printed by T. Bensley, Bolt Court, for J. Murray , Fleet- Street), comptant 3 volumes, le sabot de Vénus se trouve dans le deuxième volume et occupe la planche 60.

55. R. Duppa 1812 56. J. L. A. Loiseleur-Deslongchamps 57. F. B. Vietz & J. L. Kerndl 1817 Elements of the science of Botany 1816 Abbildungen aller medicinisch- Vol. 2 pl. 60 Herbier général de l’amateur ökonomisch-technischen Gewächse vol. 1 pl. 65 Vol. 6 Tab. 465b p. 22

Jean-Louis-Auguste Loiseleur-Deslongchamps (1774- 1849) est un célèbre botaniste français, auteur, entre autres, d’une Flora Gallica. Il s’est souvent adjoint le concours de deux illustrateurs, Pancrace Bessa (1772- 1846) et Pierre-Joseph Redouté, dont des œuvres sont reproduites dans cet article. Le premier a réalisé le dessin de Cypripedium calceolus que l'on trouve dans le premier volume (pl. 65 – gravure par Goulet) de l'Herbier général de lAmateur. Loiseleur-Deslongchamps a décrit pour la première fois les orchidées nommées aujourd’hui Anacamptis morio subsp. picta (sous Orchis picta Mém. Soc. Linn. Paris 6 : 431, 1827) et Himantoglossum robertianum (sous Orchis robertiana Fl. Gall. 2 : 606, 1807).

Georges Loddiges (1784-1846) est un botaniste, ornithologue et horticulteur anglais, continuateur des travaux de son père Conrad et directeur de la revue Botanical Cabinet d’où est extraite l’image de cet article 58. G. Loddiges 1819 (Vol. 4 pl. 363). Le dessin est de G. Loddiges et la The botanical cabinet vol. 4 pl. 363 gravure est signée Georges Cooke.

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Pierre-Joseph Redouté (1759-1840) est un aquarelliste wallon célèbre pour ses peintures de fleurs, particulièrement les roses. On trouve des représentations de Cypripedium calceolus dans ses ouvrages : - 1805-1816 : Les liliacées (Vol. 1 pl. 19 – dessin par P. J. Redouté et gravure par de Gony) - 1833 : Choix des plus belles fleurs et des plus beaux fruits (pl. 66- dessin par P. J. Redouté et gravure par Langlois).

61. L. C. M. Richard 1817 De orchideis europaeis annotationes 60. P. J. Redouté 1833 59. P. J. Redouté 1805-1816 Choix des plus belles fleurs et

Les liliacées Vol. 1 pl. 19 des plus beaux fruits pl. 66

Au début du XIXème siècle, le célèbre botaniste français Louis Claude Marie Richard (1754-1821) publie, en 1817, De orchideis europaeis annotationes où il propose une classification des genres d’orchidées européennes. Dans cette publication, il a décrit les genres Anacamptis, Cephalanthera, Chamorchis, Liparis, Nigritella, Platanthera et Spiranthes. Un dessin, réalisé par l’auteur et gravé par A. Plée, montre les détails des organes sexuels de Cypripedium calceolus (Orchidearum genitalia fig. N°1, en fin d’ouvrage).

Albert Gottfried Dietrich (1795 – 1856) est un botaniste allemand qui a travaillé au jardin botanique de Berlin et enseigné à l’institut d’horticulture de Berlin-Schöneberg. Il est l'auteur des 864 planches qui illustrent sa Flora regni Borussici. Le Sabot de Vénus y apparaît en planche 24 du volume 1 de 1833.

Johannes Hegetschweiler (1789-1839) est un médecin, botaniste et homme politique suisse. On lui doit en 1824 l’ouvrage Sammlung von Schweizer Pflanzen nach den Natur und auf Stein gezeichnet qui contient 880 lithographies (C. calceolus au N° 830), coloriées à la main, du dessinateur Jonas David Labram (1785-1852) et de sa sœur Louise.

Theodor Friedrich Ludwig Nees von Esenbeck (1787–1837) est un botaniste et pharmacologiste allemand. La planche ème reproduite est extraite du 3 volume (pl. 12) de Genera 62. A. G. Dietrich 1833 Plantarum Florae Germanicae iconibus et descriptionibus Flora des Königreichs Preussen illustrata (Ed. 1845), préalablement édité en 1835 Vol. 1 pl. 24 (Cypripedium calceolus in Vol. 1 fasc. V pl. 17 - https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=wu.89056017577&view=1up&seq=419).

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64. T. F. L. Nees von Esenbeck 1845 63. J. Hegetschweiler 1824 Florae Germanicae Sammlung von Schweizer Pflanzen pl. 830 Vol. 3 pl. 12

John Curtis (1791-1862) est un entomologiste et artiste britannique qui a publié un ouvrage de référence en 8 volumes sur les insectes du Royaume-Uni (British Entomology ; 1836) dans lequel les insectes cohabitent avec les plantes. La planche sur laquelle est représenté le sabot de Vénus (Vol. 6 pl. 416) décrit une phalène nommée Melanippe blomeri (= Venusia blomeri). A ne pas confondre avec William Curtis (1746-1799), botaniste anglais auteur d’une Flora Londinensis (1777-1798) illustrée entre autres par James Sowerby et initiateur du Curtis’s Botanical Magazine, publié à partir de 1787 jusqu’en 1983. Au total, ce sont 10 570 gravures d’orchidées du monde entier qui seront représentées dans cette publication qui est la plus ancienne revue botanique connue. Notons que Cypripedium calceolus n’y est pas représenté, si ce n’est sous sa variété pubescens qui correspond à un taxon nord-américain ! Une nouvelle édition de Flora londinensis est due à William Jackson Hooker (1785-1865) et G. Graves entre 1817 et 1828. Ses 5 volumes contiennent 647 planches, soit 200 de plus que l’édition originale où le Cypripedium n’apparaissait pas. Dans cette édition, l'image de Cypripedium calceolus, due à J. Sowerby, se trouve sur la planche 40 du premier fascicule du volume 4.

William Baxter (1787-1871) est un botaniste écossais qui fut conservateur du Jardin Botanique d’Oxford. Son homonyme est un naturaliste anglais qui a collecté des plantes en 65. J. Curtis 1836 Australie. British Entomology Le livre British Phaenogamus Botany, publié entre 1834 et Vol. 6 pl. 416 1843, est illustré de 509 estampes coloriées à la main. La planche 105 du Vol. II (1835) montre une gravure sur cuivre de C. Matthews d'après un dessin de Cypripedium calceolus d'Isaac Russel.

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67. W. Baxter 1835

66. W. Curtis & W. J. Hooker 1817-1828 British Phaenogamus Botany

Flora londinensis Vol. 4 fasc. 1 tab. 40 Vol. 2 pl. 105

John Claudius Loudon (1783-1843) est un botaniste écossais, également horticulteur, paysagiste et auteur de nombreux ouvrages. Une de ses œuvres majeures est An encyclopedia of plants (1829) qui recense toutes les plantes indigènes, cultivées ou introduites de Grande-Bretagne. Ce livre volumineux contient près de 10 000 estampes de R. Branston d’après des dessins de J. Sowerby. Le Cypripedium calceolus y apparaît, dans l’édition de 1841, en p. 766 sous le n° 12997. Le n° 13000 est C. spectabile = C. reginae d’Amérique du Nord.

68. J. C. Loudon 1829 An encyclopedia of plants p. 766 (éd. 1841)

Richard Deakin (1809-1873) est un botaniste anglais auteur de Florigraphia britannica or Engraving and descriptions of the flowering plants and ferns of Britain (en 3 volumes) et de Flora of the Colosseum recensant toutes les plantes présentes dans les ruines du célèbre amphithéâtre romain. Il a réalisé lui-même le dessin de Cypripedium calceolus qui se trouve sur la planche 1 69. R. Deakin 1847 357 en page 1 130 du volume 3 de Florigraphia britannica. Florigraphia britannica Vol. 3 pl. 1 357

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Louis Benoît van Houtte (1810-1876) est un horticulteur belge qui a publié, de 1845 à 1888 la revue Flore des serres et des jardins de l’Europe dont les 23 volumes présentaient plus de 2 000 planches botaniques en couleurs. Ces gravures et lithographies, coloriées à la main au lavis, sont l’œuvre de plusieurs artistes dont L.-C. Stroobant. Cypripedium calceolus y apparaît dans le Vol. 15 en p. 121. L. van Houtte s’est particulièrement intéressé à la flore du Brésil.

Joseph Carl Weber (1801-1875) est un dessinateur naturaliste et graveur allemand qui a publié, avec le botaniste Cajetan Anton Kranz (1839?-1886), l’ouvrage Die Alpenpflanzen Deutschlands und der Schweiz in colorirten abbildungen nach der natur und in natürlicher grösse, édité à partir de 1842 en 4 volumes contenant 400 lithographies (Cypripedium calceolus en Vol. 4 pl. 382 de la 3°éd. en 1872). J. C. Weber a également réalisé plusieurs ouvrages sur 70. L. van Houtte 1845 la flore, la faune et même les minéraux de Bavière. Flore des serres et des jardins de l’Europe Vol. 15 p. 121

72. W. Robinson 1881 The Garden Vol. 19 p. 421 (23 avril 1881) À droite, avec C. acaule et C. spectabile. Le magazine The garden : an illustrated weekly journal of gardening in all its branches, fondé par William Robinson en 1871 a connu 87 volumes jusqu’en 1923. William Robinson (1838-1935) : jardinier et journaliste irlandais qui a popularisé le « cottage garden » à l’anglaise et a introduit les plantes alpines dans les 71. J. C. Weber & C. A. Kranz 1872 jardins de rocaille avec son ouvrage Alpine flowers for Die Alpen-pflanzen Deutschlands english gardens (1870). und der Schweiz 3° éd. Vol. 4 pl. 382.

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Tout au long du XIXème siècle, sont publiés des ouvrages décrivant la flore de pratiquement tous les pays ou régions d’Europe. Les flores relatives aux contrées d’Europe centrale ou d’Europe du nord (Croatie, Serbie, Macédoine, Albanie, Bulgarie, Hongrie, Lithuanie, Finlande, Russie…), ainsi que les flores alpines, mentionnent souvent l’espèce mais peu d’entres elles en donnent une représentation.

On trouve cependant de telles images dans : - Třicet a dwa obrazy k prwopočátkům rostlinoslowí de Jan Svatopluk Presl (1791-1849), zoologiste, botaniste et minéralogiste tchèque. Cet ouvrage de 1848 est consacré à la flore de Bohême, correspondant à l’actuelle Tchéquie. Le Cypripedium calceolus est représenté sur la planche XII fig. 762. - Flora prussica – Abbildungen sämmtlicher bis jetzt aufgefundener Pflanzen Preussens du botaniste allemand Christian Gottlieb Lorek (1788-1871) édité entre 1826 et 1837 en 13 cahiers regroupant 230 planches (Cypripedium calceolus en pl. 176). Les images sont tirées de divers ouvrages antérieurs : Flora Danica ; English Botany ; Svensk Botanik ; Haynes’s Arzeneigewächse ; Sturms’s deutsche Pflanzen ; Palisot de Beauvais ; Römer’s europäische flora ; Wildenow und Guimpel Deutsche Holzarten ; Reichenbach. L’édition de 1827 et les suivantes (jusqu’en 1848) reprennent le dessin, quoique inversé et un peu déformé, de Cypripedium calceolus publié par J. J. Römer en 1799 dans Flora europaea inchoata.

75. H. Müller 1868

Beobachtungen an westfälischen Orchideen Taf II In Verh. d. nat. Ver. Jahrg. XXV. 74. J. S. Presl 1848 III. Folge V. Bd. Třicet a dwa obrazy k Lithographie de A. Henry prwopočátkům rostlinoslowí Obr. Heinrich Ludwig Hermann Müller XII fig. 762 (1829-1883) : botaniste et

zoologiste allemand qui a correspondu avec C. Darwin au

sujet des relations entre les fleurs

et les insectes.

73. C. G. Lorek 1827 Voir aussi fig. 118 p. 42

Flora prussica Taf. 176 fig. 968

Remarque : l’ouvrage Flora polonica phanerogama du botaniste polonais Jakub Ignacy Waga (1800- 1872), publié en 1847-1848, présente une typographie très particulière, avec pour chaque espèce une zone rectangulaire blanche dont on peut penser qu'elle était destinée à recevoir une image de la plante. Tous les exemplaires disponibles en ligne, et même celui conservé à la Bibliothèque Nationale de Pologne (comm. pers. de Jaroslav Pacek; Biblioteka Narodowa, Varsovie), apparaissent ainsi et ne montrent aucune image de Cypripedium calceolus en page 520 du volume II. L'ouvrage original était-il réellement illustré ?

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Heinrich Gottlieb Ludwig Reichenbach (1793-1879) et son fils Heinrich Gustav (1823-1889) sont parmi les plus célèbres botanistes du XIXème siècle. Ils sont les auteurs d’une flore allemande nommée Icones florae germanicae et helveticae publiée en 25 volumes de 1834 à 1912. Les 2 719 planches coloriées à la main (gravure sur cuivre puis lithographie) sont dues aux auteurs et à Ch. Schnorr qui, aidé d’autres artistes, a réalisé la gravure. Le tome XIII, consacré aux orchidées, contient 169 planches partiellement colorées dont Cypripedium calceolus (pl. CCCCXCVI). On doit à H. G. L. Reichenbach la description d’Ophrys araneola (Fl. germ. Excurs. 1 : 140 (19)) en 1831 et le genre Traunsteinera (Deut. Bot. Herb.-Buch1 : 50) en 1841. Quant à son fils, qui a lui aussi beaucoup œuvré dans le domaine de la taxonomie des orchidées, on lui doit le genre Neotinea (De Pollin. Orchid. : 18, 29) en 1852. Spécialiste mondialement reconnu de la famille des Orchidacées au même titre que John Lindley, H. G. Reichenbach a publié entre autres Xenia Orchidacea qui reste un modèle du genre.

78. Hermann Hoffmann

1846 Schilderung der deutschen

Pflanzenfamilien 76. H. G. Reichenbach fil. 1851 77. J.-B. Barla 1868 pl. 4 n°50 (dessin de C. Icones florae Germanicae et Helveticae Flore illustrée de Nice et des Alpes- calceolus au milieu à gauche) Tome XIII pl. CCCCXCVI maritimes pl. 63 H e r Jean-Baptiste Barla (1817-1896) est un naturaliste m niçois du XIXème siècle, spécialiste des champignons et a des orchidées. On lui doit Flore illustrée de Nice et des n Alpes-maritimes, paru en 1868 et réédité en 1996. Les n dessins des 63 planches, Cypripedium calceolus apparaissant en dernière position, sont dus à l’auteur et H à V. Fossat, lequel a réalisé les lithographies. o Le genre Barlia, aujourd’hui invalide, lui a été dédié f (Greuter 1967). f m Wilhelm Ludwig Petermann (1806-1855) : botaniste a allemand qui a étudié la flore de la région de Leipzig, où il n 79. W. L. Petermann 1846-1849 n était professeur de botanique, et auteur de Deutschlands Flora mit Abbildungen Deutschlands Flora mit Abbildungen sämmtlicher sämmtlicher Gattungen auf 100 tafeln Gattungen auf 100 tafeln (1846-49). On y trouve (Atlas – pl. 87 fig. 691) 1 Cypripedium calceolus dans l’Atlas (pl. 87 fig. 691). 8 4 33 6

S c h En 1836, Jonathan Carl Zenker (1799-1837) & Ernst Schenk (1796-1859) publient le premier volume de Flora von Thuringen und den angrenzenden Provinzen où Cypripedium calceolus est représenté en planche 37. L’ouvrage, qui compte 12 volumes, sera continué par Diederich Franz Leonhard von Schlechtendal (1794-1866). Celui-ci a collaboré à une Flora von Deutschland en 24 volumes, plusieurs fois éditée entre 1840 et 1887. Dans l’édition de 1840, le Cypripedium calceolus est représenté en planche VII. La cinquième édition, révisée en 1880 par Ernst Hallier (1831-1904), reproduit la planche de 1836 (Band 2 heft 11), dessinée par E. Schenk et gravée par F. Kirschner.

80. J. C. Zenker et E. Schenk 1836 Flora von Thuringen und den 81. D. F. L. von Schlechtendal 1840 angrenzenden Provinzen Flora von Deutschland Taf. VII 82. E. Hallier 1873-1875 Vol. 1 pl. 37 Deutschlands Flora Vol.3 pl. 395

Entre 1873 et 1875, Hallier a également fait paraître Deutschlands Flora oder Abbildung und Beschreibung der wildwachsenden Pflanzen in der mitteleuropäischen, en quatre volumes dont trois de planches, où se trouve l’image reproduite ici (Vol. 3 pl. 395). Celle-ci ressemble beaucoup, par son port, à l’image de Römer (1799), elle-même inspirée de Sowerby (1790).

Eduard Schmidlin (1808-1890) était un jardinier- paysagiste germano-suisse, également auteur d’ouvrages de vulgarisation scientifique, dont une Flora von Stuttgart en 1832 et surtout en 1857 d’un ouvrage intitulé Populäre Botanik, oder gemeinfassliche Anleitung zum Studium der Pflanze und des Pflanzenreiches. Ce dernier contient 62 planches regroupant 1 600 illustrations en couleur. 83. E. Schmidlin 1857 Cypripedium calceolus apparaît sur la planche 18, Populäre Botanik au n° 270. pl. 18 n° 270

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Georges Bentham (1800-1884) est un botaniste anglais, surtout connu pour ses travaux dans le domaine de la systématique. Son œuvre majeure est Genera Plantarum, commencée en 1862 et achevée en 1883 par Sir Joseph Dalton Hooker (1817-1911), qui expose un système de classification botanique ayant eu un grand succès. Il a aussi publié en 1865 une flore anglaise, Handbook of The British Flora, où le Cypripedium calceolus apparaît en p. 831 du volume 2 comme fig. 1002. L’image sera réutilisée en 1871 par Hermann Wagner (1824-1879), 84. G. Bentham 1865 85. H. Wagner 1871 botaniste allemand auteur de l’ouvrage Illustrierte Handbook of The Illustrierte Deutsche Deutsche Flora qui contient 1 250 gravures sur bois British Flora Flora dont Cypripedium calceolus en p. 759 (fig. 1005). Vol. 2 fig. 1002 p. 759 fig. 1005

Les trois images ci-contre font partie de ces flores régionales de poche, ouvrages de terrain indispensables aux botanistes de l’époque.

Otto Wilhelm Thomé (1840-1925) est un botaniste et illustrateur botanique allemand connu pour Flora von Deutschlands, Österreich und der Schweitz dont la première édition de 1885 regroupe 571 planches. L’image reproduite ici est tirée de l’édition de 1886 (Band 1 plate 158) et sera reprise par le botaniste allemand Max Schulze dans Die Orchidaceen Deutschlands, Deutsch-Österreich und der Schweiz en 1894 86. J. C. Ducommun 1869 (voir fig. en p. 43). Taschenbuch für den schweizerischen Botaniker p. 714 T. 56 fig. 16 à 21 Adalbert Carl Friedrich Hellwig Conrad Schnizlein (1814-1868) Jules César Ducommun (1829- est un botaniste allemand qui fut directeur du jardin botanique 1892) : botaniste suisse d’Erlangen. On lui doit, de 1843 à 1870, Iconographia familiarum naturalium regni vegetabilis en 4 volumes de texte et 4 volumes de planches, au nombre de 399, dessinées par l’auteur. Cypripedium calceolus apparaît dans le Vol. 1 de planches (tab. 66a-fig. 58 à 60 en bas à gauche).

88. O. W.Thomé 1885 87. A. Schnizlein 1843-1846 Flora von Deutschlands, Iconographia familiarum naturalium regni vegetabilis Osterreich und der Schweitz Vol. 1 tab. 66a p. 153 fig. 58 à 60 Band 1 pl. 158

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La littérature botanique du XIXème siècle est si riche qu’un classement rationnel des images disponibles s’avère difficile. Celles qui suivent sont autant des tableaux que des planches botaniques. Elles ont été réalisées, dans la seconde moitié du XIXème siècle, par des artistes anglais et allemands pour illustrer des flores, des ouvrages d’entomologie, des magazines ou des catalogues de plantes.

Sir Joseph Paxton (1803-1865) était un jardinier et architecte anglais connu pour ses revues botaniques (en collaboration avec John Lindley) et pour la réalisation de bâtiments en verre (dont le Crystal Palace de Londres). L'image est extraite de Paxton’s magazine of botany (1837 ; Vol. 3 p. 247) : gravure de F. W. Smith d'après un dessin de S. Holden.

Henry Noël Humphreys (1810-1879) et John Obadiah Westwood (1805-1893) sont des entomologistes anglais, auteurs en 1843 de British Moths and their transformations en 2 volumes. La planche 33 du Vol. 1 montre 7 espèces de papillons du genre Hadena évoluant sur un fond de graminées et de Cypripedium calceolus qui n'est qu'un décor floral sans relation avec les mœurs de ces insectes.

Anne Pratt (1806-1893) était une des plus célèbres illustratrices britanniques de l’ère victorienne dans le domaine de la botanique et de l’ornithologie. Cette autodidacte a publié de nombreux livres sur les fleurs, les arbres, les fougères, les mousses de Grande-Bretagne, illustrés de chromolithographies. La planche, extraite de The flowering plants of Great-Britain (1855-1866 ; Vol. 5 pl. 218), montre avec le Cypripedium, Ophrys apifera, O. fuciflora, O. insectifera et O. aranifera.

90. H. N. Humpreys & J. O.

89. J. Paxton 1837 Westwood 1843 91. A. Pratt 1855-1866

Paxton’s magazine of botany British Moths and their The flowering plants of Great- Vol. 3 p. 247 transformations Vol. 1 pl. 33 Britain Vol. 5 pl. 218

Eduard August von Regel (1815-1892) est un jardinier et botaniste allemand auteur de nombreuses études sur la flore de Sibérie orientale et d’Asie centrale. Il fut également le fondateur de la revue de botanique et d'horticulture Gartenflora éditée entre 1852 et 1940, en Allemagne et en Russie. Ce bouquet d’orchidées sauvages (Band V Taf. 147 fig. 7) montre également Orchis globosa L., Anacamptis pyramidalis Rich., Himantoglossum hircinum Rich., Nigritella angustifolia Rich., Ophrys muscifera Huds., Ophrys arachnites Reichard.

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Thomas Moore (1821-1887) est un horticulteur et botaniste anglais spécialiste des fougères qui a collaboré avec John Lindley. L’image reproduite ici est une lithographie de W. H. Fitch, auteur des 98 dessins que l’on trouve sur les 24 planches de l’ouvrage British wild flowers familiarly described in the four seasons for the use of beginners and amateurs. Cypripedium calceolus est la figure D de la planche 5.

Walter Hood Fitch (1817-1892) est un illustrateur botanique anglais renommé qui a contribué au Curtis’s Botanical Magazine. L’image ci-après est tirée d’un complément (Illustrations of the British Flora p. 246 fig. 1 011) à la flore anglaise de George Bentham, connue sous le nom de Handbook of the British flora, initialement éditée en 1858. On y trouve 1 306 gravures sur bois, dues également à W. G. Smith, qui représentent les plantes du Royaume-Uni. L’artiste a également développé la technique de la lithographie, inventée à la fin du XVIIIème siècle.

94. W. H. Fitch 1880 Illustrations of the British Flora p. 246 fig. 1011

92. E. A. von Regel 1856 93. T. Moore 1867 Gartenflora Band V taf. 147 fig. 7 British wild flowers Plate V

Carl Hoffmann (1802-1883) est un libraire et éditeur allemand, auteur en 1883 d’un livre intitulé Botanischer Bilderatlas nach dem natürlichen Pflanzensystem qui a connu plusieurs éditions, tant dans sa version originale que dans des étrangères, où les figures varient quelque peu. Les dessins originaux sont de P. Wagner et G. Ebenhusen. La version française a été publiée en 1901 sous le titre Atlas colorié des plantes usuelles. La planche présentant Cypripedium calceolus (pl. 66 fig. 359) est identique à celle de l’édition hollandaise de Oudemans9. En 1886, C. Hoffmann publie Lehrbuch der praktischen Pflanzenfunde in Wort und Bild où Cypripedium calceolus apparaît sur la planche 32 (fig. 1).

95. Moritz Willkomm 1901

Bilder-Atlas des Plfanzenreichs nach

dem natürlischen zultem pl. 32 fig. 4

9 Carl Hoffmann et Emile Perrot, 1901. J. B. Baillière & fils, Paris. http://cdigital.dgb.uanl.mx/la/1030013593/1030013593.PDF

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Son fils Julius (1833-1904) lui a succédé à la tête de la maison d'édition et a publié, en 1902, Alpen- Flora für touristen und Pflanzenfreunde (p. 74 Taf. 37 fig. 8 – aquarelles d’Hermann Friese).

Gotthilf Heinrich von Schubert (1780-1860) est un naturaliste allemand, auteur en 1870 de Naturgesischte der Pflanzenreichs (pl. 45 fig. 11).

97. C. Hoffmann 1886 96. C. Hoffmann 1884 98. G. H. von Schubert 1870 Lehrbuch der praktischen Botanischer Bilder-Atlas Naturgesischte der Pflanzenreichs Pflanzenfunde in Wort und Bild pl. 70 fig. 405 pl. 45 fig. 11 pl. 32 fig. 1

99. A. C. Oudemans 1900 100. J. Hoffmann 1902 Onze flora Carl Hoffmann’s Botanischer Alpen-Flora für touristen und Bilder-Atlas pl. 66 Fig. 359 p. 154 Pflanzenfreunde p. 74 Taf. 37 Fig. 8

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L’abbé Amédée Masclef (1858-1901) est un botaniste et illustrateur français, auteur en 1891 d’un « Complément de la Nouvelle flore de MM. Gaston Bonnier et Georges de Layens », intitulé Atlas des plantes de France : utiles, nuisibles et ornementales. L’ouvrage, en 2 volumes (t. I texte/t. II & III planches) contient 400 planches coloriées représentant 450 plantes. Le Cypripedium calceolus occupe la planche 335 dans le tome III.

Ci-dessous : Iconographia Florae Italicae ou Flora italiana illustrata (Fiori Adriano & Paoletti Giulio, 1895-99) : parte I p. 93 fig. 799.

102. Amédée Masclef 1893

Atlas des plantes de France Vol. 3 pl. 335 101. A. Fiori & G. Paoleti 1895 Flora italiana illustrata T. 1 p. 93 fig. 799

D’autres images de la plante sont publiées dans les ouvrages de botanique de la fin du XIXème siècle, consacrés en particulier à la flore des montagnes. Je ne prétends pas les avoir toutes répertoriées, mais en voici quelques exemples :

103/104/105. B. Verlot 1873 Les plantes alpines. Choix des plus belles espèces p. 166 fig. 44/p. 234 fig. 61 et pl. IX (Chromotypographie avec Saxifraga aizoon)

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Pierre Bernard Lazare Verlot (1836-1897) était un botaniste et horticulteur français qui a beaucoup travaillé sur la flore alpine. On lui doit, en 1873, Les plantes alpines : choix des plus belles espèces, description, stations, excursions, culture, emploi mais surtout en 1865 le Guide du botaniste herborisant, livre pratique sur l’étude des plantes avec des récits détaillés d’herborisations dans diverses régions françaises.

107. J. Seboth & F. Graf 1879 Die Alpenpflanzen nach der natur 106. David Wooster (1824?-1888) gemalt Vol. 1 t. 98 108. H. Karsten 1880-1883 1874 Alpine Plants : Joseph Seboth (1816-1883) : Deutsche Flora p. 459 Figures and Descriptions of some artiste autrichien Hermann Karsten (1817-1908) : of the most Striking and Beautiful Ferdinand Graf (1833-1877) : botaniste et géologue allemand of the Alpine Flowers botaniste autrichien Vol. 1 pl. 1 fig. 2 Xylographie de Benjamin Fawcett, avec Lychnis viscaria speldens

110. K. W. v. Dalla Torre 1882 111. E. D. Heathcote 1891 Atlas der Alpenpflanzen Flowers of the Engadine, drawn Vol. 4 pl. 448 from nature (illustr. Anton Hartlinger) pl. CCIX 109. J. Wood 1884 Karl Wilhelm von Dalla Torre (1850- Hardy Perennials and old Evelyn Dawsonne Heathcote 1928) : biologiste autrichien fashioned garden Flowers (1844-1908) : pasteur anglais

p. 76 fig. 32

John George Wood (1827-1889) Le dessin de J. Wood réapparaît dans deux numéros de la revue : vulgarisateur naturaliste The illustrated Dictionary of Gardening de Georges Nicholson du anglais Jardin Botanique de Kew : Vol. 2 (1884) p. 424 fig. 492 et Vol. 5 (1886) p. 516 fig. 763. 40

On trouve aussi de nombreux ouvrages et revues consacrés au règne végétal dans son ensemble, aux orchidées (en particulier leur culture) dans lesquels Cypripedium calceolus est parfois représenté, souvent en noir et blanc.

Paul-Emile De Puydt (1810-1891) est un économiste belge passionné d’horticulture et notamment d’orchidées. Il a publié plusieurs ouvrages sur les plantes de serre cultivées en Europe dont Les Orchidées. Histoire iconographique, daté de 1880. Les deux dessins annotés Cypripedium Calceolus (fig. 24 p. 20 & fig. 69 p. 48) représentent probablement d’autres espèces de sabots que celui d’Europe ! L’image est identique à la fig. 61 (p. 234) du livre Les plantes alpines de B. Verlot. 112/113. P. E. de Puydt 1880 Les Orchidées. Histoire iconographique fig. 24 & 69

En 1879, dans le volume 11 de la revue anglaise The Gardener’s Chronicle. A weekly ilustrated journal of horticulture and allied subjects, daté du 28 juin 1879, on trouve en page 813 (fig. 116) une gravure en noir et blanc de Cypripedium calceolus signée W. H. Fitch, par ailleurs auteur du texte qui l’accompagne. Celle-ci sera reprise par le Comte Oswald de Kerchove de Denterghem (1844- 1906), juriste et homme politique belge, mais aussi spécialiste mondialement reconnu des palmiers et des orchidées, dans son ouvrage de 1894 Le livre des Orchidées (p. 333 fig. 224).

Berthold Stein (1847-1899) est un botaniste allemand, spécialiste des orchidées et des lichens, qui a travaillé sur plusieurs genres d’orchidées dont Paphiopedilum. L'image est extraite de son ouvrage Stein's orchideenbuch (Ed. 1892 fig. 59 p. 177).

114. W. H. Fitch 1879 115. B. Stein 1892 The Gardener’s Chronicle Vol. 11 fig. 116 p. 813 Stein’s Orchideenbuch fig. 59 p. 177

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Benjamin Samuel Williams (1824-1890) est un horticulteur anglais, co-auteur de The Orchid Album, publié à Londres en 11 volumes de 1882 à 1897 et illustré de 528 lithographies en couleur de J. N. Fitch, neveu de W. H. Fitch.

Johannes Eugenius Bülow Warming (1841–1924), plus connu sous le nom d’Eugen Warming, était un botaniste danois. Il fut un des fondateurs de l’écologie en tant que discipline scientifique et rédigea des ouvrages importants comme 116. B. S. Williams & H. Williams 1885 (Oecology of Plants : An The Orchid-grower’s manual Ed. 6 p. 624. Introduction to the Study of Plant Idem in Ed. 7 (1894) p. 316 Communities) et Haandbog i den systematiske Botanik (1895 ; A handbook of systematic botany ; Cypripedium calceolus en fig. 319). Cette image apparaissait déjà en 1873 dans un ouvrage de H. Müller et C. Darwin : Befruchtung der Blumen durch Insekten p. 77 fig. 22.

117. E. Warming 1895

A handbook of systematic botany fig. 319

118. H. Muller & C. Darwin 1873 Befruchtung der Blumen durch Insekten p. 77

Günther Ritter Beck von Mannagetta und Lerchenau (1856-1931) est un botaniste autrichien, auteur en 1890 d’une flore de Basse- Autriche Flora von Nieder-Österreich) dont il a réalisé lui-même les dessins. Dans le Vol. 1, il utilise deux fois le même dessin (Abb. 41 & Abb. 46). Il a également publié des ouvrages sur la flore des Balkans (régions de l’ex-Yougoslavie) et 119. G. R. Beck von Mannagetta 1890 collaboré avec Engler et Prantl pour l’ouvrage Flora von Nieder-Österreich Die natürlichen Pflanzenfamilien. Vol. 1 p. 196 Abb. 46

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Christian August Friedrich Garcke (1819-1904) est un pharmacien et botaniste allemand, auteur de flores régionales puis d’une Illustrierte Flora von Deutschland, rééditée de nombreuses fois entre 1878 et 1972 et illustrée à partir de 1895. Le dessin provient d'une édition ultérieure (1908 p. 204 fig. 573 - Courtoisie du SCD de l'Université de Strasbourg).

En 1894, le botaniste allemand Max Schulze (1841-1915) réutilise, dans Die Orchidaceen Deutschlands, Deutsch-

Oesterreichs und der Schweiz (T12), une chromolithographie déjà publiée par O. W. Thomé en 1885.

Alfred William Bennett (1833-1902) est un botaniste anglais, auteur de nombreux travaux sur les cryptogames et les algues d’eau douce ainsi que sur la pollinisation et les plantes des Alpes, parmi lesquels, en 1898,The Flora of the (Cypripedium calceolus dans le Vol. 2 pl. 109 - réutilisation du dessin publié par D. Wooster en 1874).

120. A. Garcke 1895

Illustrierte Flora von Deutschland p. 204 fig. 573 (éd. 1908)

123. G. Jekyll & E. T. Cook 1900 The Garden

Vol. 57 p. 442 Dessin de H. G. Moon 121. M. Schultze 1894 122. A. W. Bennett 1898 Gertrude Jekyll (1843-1932) : Die Orchidaceen Deutschlands, The Flora of the Alps Deutsch-Oesterreichs und der Schweiz paysagiste anglaise Vol. 2 pl. 109

Vers la fin du XIXème siècle, la botanique se popularise de plus en plus ce qui entraîne une profusion de guides de terrain, d’ouvrages destinés à l’enseignement, particulièrement dans les pays de langue germanique, mais aussi d’encyclopédies et il en sera de même pendant la première moitié du XXème siècle. En Allemagne, par exemple, paraissent plusieurs ouvrages sous le titre Lehrbuch der Botanik (manuel d’enseignement) sous la plume de divers auteurs.

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Otto Schmeil (1860-1943) était zoologiste, botaniste et professeur, qui a oeuvré pour réformer l’enseignement de la biologie. Il est l’auteur, avec Jost Fitschen (1869-1947), de Flora von Deutschland : ein Hilfsbuch zum Bestimmen der zwischen den deutschen Meeren und den Alpen wildwachsenden und angebauten Pflanzen constamment réédité entre 1903 et 1990. On lui doit aussi, en 1911, Lehrbuch der Botanik für höhere Lehranstalten und die Hand des Lehrers, sowie für alle Freunde der Natur d’où est tirée l’image suivante (p. 329 fig. 2).

Karl Anton Eugen Prantl (1849-1893) est un botaniste allemand qui a lui aussi publié en 1887 un Lehrbuch der Botanik (Le dessin de la p. 251 fig. 224 détaille les organes internes de la fleur de Cypripedium calceolus) mais qui est surtout connu pour avoir élaboré avec H. G. A. Engler (1844- 1930) un système de classification des plantes décrit dans Die natürlichen Pflanzenfamilien (32 volumes, 1887–1909).

124. O. Schmeil 1911 125. K. A. E. Prantl 1891 Lehrbuch der Botanik p. 329 fig. 2 Lehrbuch der Botanik p. 251 fig. 224

Les siècles précédents ne disposaient que des techniques de dessin et de gravure pour illustrer les ouvrages imprimés. Avec l’invention de la photographie en 1826, il fut maintenant possible de fixer durablement des images du monde qui nous entoure et cette technique nouvelle allait vite supplanter les précédentes. Les premiers clichés de plantes (algues et fougères) dans des ouvrages botaniques apparaissent entre 1841 et 1853 et sont dus à la botaniste britannique Anna Atkins. Entre 1895 et 1905, Georges Rouy publie vingt fascicules d’un recueil de planches photographiques d’herbier : Illustrationes plantarum Europae rariorum. Dans quelle publication la première photographie d’un exemplaire vivant de Cypripedium calceolus apparaît-elle ? Je l’ignore mais deux photographies de la plante sont reproduites dans la revue britannique « The Garden », l’une en 1911 qui montre probablement une plante cultivée en jardin botanique (Vol. 75, p. 321), l’autre en 1914 (Vol. 78, p. 302) qui pourrait être prise en milieu naturel. Une telle photographie prise dans la nature, sans doute dans les années 1930, illustre le livre du Dr Poucel « A la découverte des orchidées de France » (1942). Ces représentations photographiques sont exclues de la présente étude.

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Il n’est pas possible de passer sous silence la revue L’Orchidophile, très célèbre parmi les amateurs d’orchidées. Créée en 1881 par Alexandre Godefroy-Lebeuf (1852-1903 – horticulteur et éditeur) et M. le comte du Buysson sous le nom L’Orchidophile, Journal des amateurs d’orchidées elle a connu 12 numéros avant de s’arrêter en 1892. La Société Française d’Orchidophilie (SFO) a repris ce titre en 1970 pour ses publications annuelles. Dans le volume 7 de 1887, un article signé Godefroy-Lebeuf présente les cypripèdes rustiques et parle ainsi du Cypripedium calceolus : « Cette espèce est indigène ; on la rencontre dans le Jura, les Alpes, la Côte-d’Or et autres lieux. Elle devient rare ; les collecteurs, allemands surtout, en détruisent chaque année des quantités. C’est une plante rustique de culture facile. » L’article est illustré en page 176 par une chromolithographie de P. Stroobant d’après une aquarelle de Mlle Jeanne Koch sur laquelle apparaissent huit espèces : 1. Cypripedium macranthum ; 2. C. spectabile ; 3. C. japonicum ; 4. C. calceolus ; 5. C. pubescens ; 6. C. acaule ; 7. C. arietinum ; 8. C. parviflorum.

127. F. A. Brockhaus 1894 Brockhaus’ konversations Vol. 12 p. 620

126. L’orchidophile Vol. 7 1887 p. 176

Friedrich Arnold Brockhaus (1772-1823) : éditeur allemand d’une encyclopédie éditée de 1809 à nos jours. L’image provient de la 14ème édition, en 16 volumes parus de 1892 à 1895.

128. Joseph Deniker 1886 Atlas manuel de botanique p. 273 Sommaire I.1) Le XVIème siècle pl. CXXXVI fig. 9 à 13

I.2) Le XVIIème siècle II.1) Le XVIIIème siècle II.2) Le XIXème siècle III) Le XXème siècle

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Une centurie de sabot de Vénus 3ème partie – XXème siècle

III) Le XXème siècle Avec l’arrivée du XXème siècle, il n’est plus possible d’avoir connaissance des multiples flores locales présentant le Cypripedium, d’autant plus que la photographie va rapidement s’imposer dans la représentation du règne végétal. C’est donc un bref aperçu de l’iconographie de l’époque que je présente maintenant, pas forcément par ordre chronologique et en me limitant aux images libres de droits. Plusieurs botanistes sont pourtant bien connus des orchidophiles pour leurs travaux sur les orchidées européennes et certains ouvrages classiques sur les orchidées ou la flore en général ne peuvent être ignorés.

Quelques noms sont incontournables :

Louis Henry Correvon (1854-1939) est un botaniste suisse, spécialiste de la flore alpine, mais également auteur d’ouvrages sur les orchidées dont, en 1899, l’Album des orchidées de l’Europe centrale et septentrionale et l’Atlas de la fore alpine (5 volumes) suivis en 1923 de l’Album des orchidées d’Europe. Dans le premier livre, on trouve une planche botanique de l’artiste allemand Walter Müller reprise dans l’Album des orchidées d’Europe et aussi en 1904 dans le livre Orchideen Deutschland ou Abbildungen der in Deutschland un den angrenzeneden gebieten workommenden grundformen der orchideen-arten de Friedrich Wilhelm Ludwig Kraenzlin (1847-1934).

129. H. Correvon 1899 Album des orchidées de l’Europe centrale et septentrionale (préface)

130. H. Correvon 1899 Atlas de la flore alpine Tome V pl. 438

131. H. Correvon 1899 Album des orchidées de l’Europe centrale et septentrionale pl. X

132. F. W. L. Kraezlin 1904 Orchideen Deutschlands pl. 58 Image reprise de Correvon 1899 46

133. G. Bonnier 1909 - La végétation de la France, Suisse et Belgique p. 308

Gaston Bonnier (1851-1922) et Hippolyte Coste (1858- 1924) sont deux botanistes français, auteurs l’un et l’autre d’une flore de France qu’ils ont voulu aussi complète que possible. Le premier est connu pour un ouvrage de terrain longtemps populaire intitulé Les noms des fleurs trouvés par la méthode simple sans aucune notion de Botanique, régulièrement réédité depuis 1909, ainsi que par La végétation de la France, Suisse et Belgique publiée entre 1909 et 1935 (éd. 1909 p. 308). L’abbé H. Coste a rédigé, entre 1901 et 1906, une Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes qui reste aujourd’hui, avec ses 4 800 illustrations originales, un ouvrage de référence (Cypripedium calceolus dans le Tome 3 p. 134. H. Coste 1901-1906 414). Flore descriptive illustrée de la France, de Le dessin de Coste sera plusieurs fois réutilisé par la la Corse et des contrées limitrophes Tome 3 p. 414 suite, par exemple dans Alpen-Flora : Westalpen de G. Senn en 1906 (p. 138) et par C. Flahaut la même année (voir fig. p. 48).

Simultanément, le naturaliste français Alexandre Acloque (1871-1941) publiait de nombreux ouvrages de botanique, d'ornithologie et d'entomologie. Il fut le premier rédacteur en chef de la revue le Monde des Plantes. Il est l’auteur d’une Flore de France, contenant la description des Espèces Indigènes disposés en tableaux analytiques et illustrée de 2 165 figures représentant les types caractéristiques des genres et des sous-genres (1894) qu’il a ensuite décliné en plusieurs flores régionales : Flore du sud-est de la France et des Alpes ; Flore du sud-ouest de la France et des Pyrénées ; Flore du nord-est de la France, des 135. A. Acloque 1904 Vosges et de l'Alsace-Lorraine ; Flore de La Flore de la région méditerranéenne de la France Région méditerranéenne de la France ; Flore de p. 619 pl. CCXXXII l'Ouest de la France ; Flore des Environs de Paris.

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Charles Henri Marie Flahaut (1852-1935) est un botaniste français pionnier de la phytosociologie et fondateur en 1890 de l’Institut de Botanique de Montpellier. Parmi ses nombreuses publications se trouve une « Nouvelle flore coloriée de poche des Alpes et des Pyrénées » en 3 volumes. Dans la série I de 1906, on trouve Cypripedium calceolus en p. 138, dont l’image est reprise de l’ouvrage de H. Coste.

136. C. Flahaut 1906 Nouvelle flore coloriée de poche des Alpes et des Pyrénées Série I p. 138

Edmond-Gustave Camus (1852-1915) est un pharmacien français qui s’est spécialisé dans l’étude des orchidées européennes. Ses ouvrages Monographie des Orchidées de l´Europe, de l´Afrique septentrionale, de l’Asie Mineure et des provinces russes transcaspiennes (1908) puis Iconographie des Orchidées d´Europe et du Bassin Méditerranéen (1921-1929), en collaboration avec sa fille Aimée-Antoinette (1879-1965), sont des références parmi les publications sur les orchidées d’Europe. La Monographie des Orchidées répertorie avec force de détails toutes les espèces, sous- espèces, varietés et formes des orchidées d’Europe connues à l’époque et l’Iconographie des Orchidées en montre les images. Dans ce dernier ouvrage, on trouve les deux planches ci-dessous, avec sur la planche 109 ce qui est sans doute la seule représentation de la variété flavum de l’espèce.

137/138. E. G. Camus 1921 Iconographie des orchidées d’Europe et du bassin méditerranéen pl. 109 & 110

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Gottfried Keller (1873-1945), botaniste suisse, et Friedrich Richard Rudolf Schlechter (1872- 1925), botaniste allemand, figurent parmi les grands noms de l’orchidologie pour avoir publié en 1928, en collaboration avec le taxonomiste hongrois Károly Rezsö Soó von Bere (1903-1980), leur célèbre Monographie und Iconographie der Orchideen Europas und des Mittelmeergebiete, dont le renom est comparable aux œuvres d’E. G. Camus.

Erich Nelson (1897-1980) est un artiste suisse d’origine allemande qui a mis ses compétences d’aquarelliste au service de la botanique en réalisant, dès 1930, plusieurs monographies sur les orchidées d’Europe dont Die Orchideen Deutschlands und der angrenzenden Gebiete dont Hermann Fischer (1884-1936) a signé le texte. 139. H. Fischer & E. Nelson 1930 Die Orchideen Deutschlands und der angrenzenden Gebiete pl. 1 © Selbstverlag Erich Nelson, München, 1930. Cypripedium calceolus L. Swiss Orchid Foundation at the Herbarium Jany Renz. Botanical Institute, University of Basel, Switzerland. 140. G. Bonnier 1931 Flore complète illustrée en couleur de France, Suisse et Belgique Tome XI pl. 604 fig. 2 711 141. E. Nelson 1934 Sammlung Nelson - Tafeln 1-30 : HCTP 2. © Nelson, E. 1934. Cypripedium calceolus L. Swiss Orchid Foundation at the Herbarium 139. 140. Jany Renz. Botanical Institute, University of Basel, Switzerland. 142. Gottfried Keller & Rudolph Schlechter 1935 Monographie und Iconographie der Orchideen Europas und des Mittelmeergebietes Vol. 3

141. 142.

Le britannique Masters John Godfery (1856-1945) est un autre orchidologue de renom. Il s’est intéressé entre autres au genre Epipactis dans lequel il a décrit E. leptochila et E. muelleri. Le dessin reproduit ici est issu de Monograph and iconograph of native british Orchidaceae dont l’iconographie est 143. H. M. Godfery 1933 constituée d’aquarelles de sa femme Hilda Margaret Godfery Monograph and iconograph of réalisées d’après nature. Il s’agit en l’occurrence d’une plante native british Orchidaceae pl. I observée à Bex (Suisse) le 15 mai 1913.

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D’autres ouvrages de qualité, mais moins célèbres, paraissent en ce début de XXème siècle.

145. W. F. Kirby 1906 144. C. A. M. Lindman 1901-1905 British Flowering Plants Plate XCV p. 130 Bilder ur Nordens Flora Vol. 2 pl. 419 Image reprise de Image reprise d’un ouvrage de 1802 Deutschlands Flora in Abbildungen nach (Palmstruch – Svensk Flora). der Natur (Sturm 1800) Carl Axel Magnus Lindman (1856-1928) : William Forsell Kirby (1844-1912) : botaniste et illustrateur botanique suédois entomologiste anglais mais aussi spécialiste du folklore britannique.

146. G. Hegi 1907 Illustrierte Flora von Mittel-Europa 147. W. P. Wright 1911 Alpine flowers and rock gardens Band II p. 326 taf. 70 illustrated in colour Chromolithographie de E. Pfenninger Gustav Hegi (1876-1932) : botaniste suisse (2° ed.) p. 188

dont l’ouvrage ci-dessus a été publié en 12 Dessin : Nenke & Ostermaier

volumes entre 1906 et 1929. Walter Page Wright (1864-1940)

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Terminons par quelques images glanées sur Internet et issues d’ouvrages divers.

Johannes Paulus Lotsy (1867-1931), est un botaniste néerlandais, spécialiste de l’évolution et de l’hérédité, qui a travaillé en particulier sur les phénomènes d’hybridation. L’image ci-dessous illustre le mécanisme de fécondation du Sabot de Vénus par une andrène.

148. J. P. Lotsy 1911 149. J. P. Lotsy 1911 Vorträge über Botanische Vorträge über Botanische Stammesgeschichte Vol. 3 p. 851 Stammesgeschichte Vol. 3 p. 390

150. A. H. Church 1912

The of flowers 151. Z. C. Pantu 1915 Arthur Harry Church (1865-1937) Orchidaceele din Romania Tab. I 021996© Natural History Museum London Zacharia C. Pantu (1866-1934) : botaniste roumain 51

Julien Noël Costantin (1857-1936) était un botaniste et mycologue français. Il a occupé la chaire de botanique au Museum National d’Histoire Naturelle de Paris. Il est l’auteur d’un Atlas en couleurs des orchidées cultivées (1911) où Cypripedium calceolus est représenté sur la planche 1 (fig. 16). Ferdinand Faideau (1862-1930 ?) était un professeur de sciences naturelles et vulgarisateur scientifique. En collaboration avec le précédent, il a rédigé le volume de l’Histoire naturelle illustrée consacrée aux plantes (1922), dont l’iconographie est principalement constituée de photographies mais où un dessin de Cypripedium calceolus apparaît aussi (p. 152 fig. 26).

152. C. Augé 1906 Petit Larousse illustré Tome 3 p. 694 2ème édition de ce dictionnaire encyclopédique de langue française créé en 1905 par Claude Augé.

153. J. Costantin 1911 Atlas en couleurs des orchidées cultivées pl. 1 fig. 16

154. H. I. Adams 1910 Wild flowers of the british isles Vol. 2 p. 152 pl. 49 Avec Liparis loeselii et Malaxis paludosa Harriet Isabel Adams (1863-1952) : artiste et illustratrice scientifique

155. J. Costantin et F. Faideau 1922 Histoire naturelle illustrée – Les Plantes (hors-texte p. 152 – fig. 26)

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Friedrich Oltmanns, de son nom complet Johann Friedrich Oltmanns, (1860-1945) est un botaniste allemand qui fut professeur de botanique à l’université de Fribourg-en-Brisgau et s’intéressa particulièrement à l’étude des algues et à la végétation de la Forêt-Noire.

156. F. Oltmanns 1927 Pflanzenleben der Schwarzwaldes : 2 Bilder und Karten (Taf. 45)

157. R. Koch 1929-1930 Das Blumenbuch Vol. 1 pl. 74. Dessins de Rudolph Koch (1876-1934), typographe et

illustrateur, gravures sur bois de Fritz Kredel.

p.159. J. C. I Diars 1933

Flora de Catalunya Vol. V p. 375 – image reprise de Coste 1901 Ouvrage en catalan (6 vol. publiés entre 1913 et 1937) Joan Cadevall i Diars (1846-1921) : botaniste et géographe

158. E. J. Bedford 1920- Aquarelle espagnol Edward John Bedford (1866-1953) :

Directeur de l’Ecole d’art d’Eastbourne © The Natural History Museum London

Sommaire I.1) Le XVIème siècle

I.2) Le XVIIème siècle II.1) Le XVIIIème siècle II.2) Le XIXème siècle III) Le XXème siècle

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Annexe I Les sabots de Vénus nord-américains

Cypripedium calceolus a pendant un temps été considéré comme présent non seulement en Europe mais aussi en Amérique du Nord et en Extrême-Orient. Les plantes nord-américaines, en particulier, furent considérées soit comme sous-espèce soit comme variété de Cypripedium calceolus, sous le nom de C. calceolus subsp. (var.) parviflorum ou subsp. (var.) pubescens. On sait maintenant, grâce aux méthodes d’analyse modernes, que C. calceolus stricto sensu est exclusivement eurasiatique. En Amérique du Nord, il n’a pu être confondu qu’avec C. parviflorum Salisbury 1791 et sa variété pubescens (Willd.) O. W. Knight 1906 qui lui sont morphologiquement très proche. De même, les plantes apparentées d’Extrême-Orient et de Chine ont été individualisées sous divers noms10. C. parviflorum avait été décrit dès 1791 par un botaniste anglais, Richard Anthony Salisbury (1761-1829). L’image ci-contre, extraite de cette description (Transactions of the Linnean Society of London Vol. 1 tab. 2 p. 80) montre, en haut, Cypripedium calceolus et en bas, C. parviflorum. La gravure est signée Mackensie.

Ce sabot de Vénus du Nouveau Monde sera maintes fois représenté par la suite. En voici quelques images : 161. P. J. F. Turpin 1816-1829 – Dictionnaire des sciences naturelles ; Planches. Botanique : végétaux monocotylédons. M70 162. J. L. A. Loiseleur-Deslongchamps 1817 – Herbier général de l’amateur Tome 2 163. W. J. Hooker 1830 - Curtis’s Botanical Magazine Vol. 57 plate 3 024 160. R. A. Salisbury 1791 164. L. van Houtte 1854 – Flore des serres et des Transactions of the Linnean Society of London jardins de l’Europe Vol. 10 fig. 1 053 p. 207 Vol. 1 tab. 2

161 162 163 164

10 Voir Die Gattung Cypripedium L. in einer stammesgeschichitlichen Ubersicht - H. Perner, 1996, Jour. Eur. Orch. 28 (1) : 84-107. 54

Annexe II La tapisserie de Bischofszell

Il s’agit d’une broderie en fils de laine polychromes de 1,77 m sur 2,85 m réalisée dans le canton suisse de Thurgovie au début du XVIème siècle et qui représente la ville et des scènes de la vie quotidienne ainsi que des plantes et des animaux. Le sabot de Vénus apparaît en bas à droite. Il semblerait que ce soit la première représentation connue de cette plante. On peut également reconnaître des chardons, des primevères, des ancolies, des digitales, des fraisiers…

Informations complémentaires sur le site du Musée historique de Bâle : https://www.hmb.ch/museen/sammlungsobjekte/einzelansicht/s/bischofszeller-teppich- wandbehang/

165. Tapisserie de Bischofszell – Début XVIème

La représentation est tout à fait réaliste pour une tapisserie aussi ancienne et même bien meilleure que les premières estampes du XVIème siècle présentées dans cette étude.

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Annexe III L’herbier Rauwolf

Leonhard (Leonhart) Rauwolf (Rauwolff) a vécu de 1535 (1540 ?) à 1596. C’était un médecin naturaliste, botaniste et explorateur allemand. Au cours d’un voyage effectué dans le sud de la France entre 1560 et 1562, il a constitué un herbier de près de 850 plantes conservé aujourd’hui au jardin botanique de Leyde (Pays-Bas).

L. Rauwolf a rencontré les plus grands botanistes de l’époque, dont Guillaume Rondelet, , Carolus Clusius et probablement Jacques Daléchamps. Il fut un des premiers européens à herboriser au Proche et Moyen-Orient. Le volume 2 de l’herbier Rauwolf a pour titre complet:

« Ander Kreütterbuech. Darin vil schöne und thails frembde Kreüter durch den Hochgelerten herrn Leonharten Rauwolffen der Arzneije Doctorn unnd der Stat Augsburg bestellten Medicum gar fleissig eingelegt unnd aufgemacht worden. Welche Er weil Er in Franckhreich gestudieret und denen herumb nach geraijset nit allain in Savhoija umb Genff und Delphinat umb Lijon Valence sondern auch in der Provinz umb Avignon, Arles, Marseille, Chalon de Crau, auf der rauchen dürren haijden: Fürnemblich aber in Languedocca umb Nimes, Montpellier auf dem berge Ceti am Meer ligendt unnd im hochen gebürge Auvergniae nit ohne sondere müehe gefahr und uncosten erlanget und bekhomen hat. Geschehen nach der geburt unsers Seligmachers Jhesu Christi im MDLX und LXI LXII jar »

On y trouve, en p. 158, la première part d’herbier de Cypripedium calceolus encore conservée. Celle- ci m’a été aimablement communiquée par le Nederlands Centrum voor Biodiversiteit Naturalis (NBC Naturalis Leiden). L’exemplaire a peut-être été prélevé dans les Alpes du Dauphiné (photo page suivante).

Le texte qui accompagne la planche m’a été transcrit par M. C. Woehrle, spécialiste des écritures allemandes anciennes :

« damasonium nothum dodo(naei) Gesnery ad Alismatis spe(cie)s in Ger(mania) : unser frawen schie t[...] (la fin est tronquée, cependant il s’agit bien ici du nom de la plante en allemand « Frauenschuh » écrit ici en Mittelhochdeutsch et Kurrenschrift , moyen haut allemand rédigé en cursive courante du 16ème au 19ème siècle) a forma calceoli »

© transcription : Christophe Woehrle - 03 avril 2013

On peut traduire ce texte ainsi :

Damasonium Nothum de Dodoens. Genre Alismatis de Gessner. En Allemagne : notre "Frauenschuh" (chaussure de femme) en forme de chaussure.

© traduction : Christophe Woehrle - 03 avril 2013

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166. Planche de Cypripedium calceolus de l’herbier Rauwolf Vol. 2 p. 162 © NBC Naturalis Leiden

.

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Annexe IV Deux collections d’aquarelles

Le Jardin Botanique de Nancy détient un ouvrage unique sous la forme d'une Flore de Lorraine manuscrite, fruit du travail d'un botaniste amateur, Alexandre Besch, qui entre 1872 et 1899 a réalisé près de 1 000 aquarelles des plantes de la région. Parmi ces aquarelles originales qui font partie des Manuscrits du Jardin Botanique de Nancy, celle de Cypripedium calceolus se trouve dans le volume 7 (Orchidées). Il est précisé que l’aquarelle a été faite d’après une plante trouvée à Foug (fonds d’Hadrevaux), localité de Meurthe-et-Moselle près de Toul.

De même, il existe au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris un manuscrit répertorié sous le nom : « Collection de 286 fleurs d’orchidées, peintes à l’aquarelle par la Comtesse de Nadaillac, née Delessert, donnée au Muséum d’Histoire Naturelle par sa mère, Mme Gabriel Delessert (née de Laborde), le 2 novembre 1887 ». Cet ensemble se compose de quatre parties constituées respectivement de 78 ; 81 ; 48 et 79 feuillets au format 620 x 470 mm (cote Ms 593). L’aquarelle de Cypripedium calceolus se trouve en planche 25 de la première partie et est datée d’avril 1863. Les aquarelles ont été peintes, dans les années 1860-1880, par Cécile Julie Thérèse Delessert (1825-1887), fille de Benjamin Delessert, industriel français et naturaliste connu pour avoir développé une méthode d’extraction du sucre de la betterave. Elle n’est pas la seule dans la famille à s’être intéressée à l’étude de la Nature. Son père Benjamin possédait de remarquables collections botaniques et conchyliologiques ainsi qu’une très riche bibliothèque et sa grand-mère Madeleine- Catherine entretenait une correspondance avec Jean-Jacques Rousseau, qui se passionnait pour la botanique.

167. A. Besch 1872-1899 Flore de Lorraine. 168. Comtesse de Nadaillac 1863 Vol. 7 : Orchidées. Collection de 286 fleurs d’orchidées, peintes à l’aquarelle, 1863 © J.-M. Bergerot © Muséum national d’histoire naturelle, MS593_1_Pl 0025 © J.-M. Bergerot Sommaire I.1) Le XVIème siècle I.2) Le XVIIème siècleII.1) Le XVIIIème siècle II.2) Le XIXème siècle III) Le XXème siècle

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Liste des images reproduites

Album des orchidées de l’Europe centrale et septentrionale p. 62 1899 H. Correvon p.4 https://www.biodiversitylibrary.org/item/199840#page/80/mode/1up

XVIème siècle

Pedanii Dioscoridis Anarzabei, de medicinali materia Libri sex p. 784 1 1552 J. Ruel p.5 https://www.biodiversitylibrary.org/item/37892#page/812/mode/1up Conradi Gesneri Opera Botanica Pars 2 Tab. XX (éd. 1771) 2 1541 C. Gesner p.6 https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/12557/?offset=#page=153&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= Florum et coronarium odoratarumque nonnularum herbarum historia p. 77 3 1568 R. Dodoens p.6 https://www.biodiversitylibrary.org/item/188130#page/81/mode/1up Plantarum seu stirpium historia p. 162 4 1576 M. de Lobel p.7 https://www.biodiversitylibrary.org/item/37879#page/169/mode/1up Rariorum aliquot stirpium per Pannoniam, Austriam et vicinas quasdam Provincias observatarum p. 272 5 1583 C. Clusius p.7 https://www.biodiversitylibrary.org/item/15321#page/277/mode/1up Stirpium historiae pemptades sex p. 180 6 1583 R. Dodoens p.7 https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/10942/?offset=#page=199&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= Historiae generalis plantarum pars altera p. 1 146 7 1586 J. Daléchamps p.8 https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/13561/?offset=#page=52&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q=

XVIIème siècle

Hortus eysttetensis Vol. I, ordo 8, fol. 6 8 1613 B. Besler p.8 https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Hortus_Eystettensis,_1640_(BHL_45339_133)_- Hortus_Classis_Verna_122.jpg eysttetensis Vol. I, ordo 8, fol. 6 9 1613 B. Besler p.8 https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/10908/?offset=#page=256&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= Anthologia magna sive Florilegium novum Pl. 99 (éd. 1626) 10 1612 J. T. de Bry p.9 http://bibliotheque-numerique.hortalia.org/items/viewer/2655#page/n264/mode/1up Le jardin du roy très chrestien Louis XIIII, roy de France et de Navarre Pl. 43 (éd. 1626) 11 1623 P. Vallet p.9 http://www.illustratedgarden.org/mobot/rarebooks/page.asp?relation=QK41V351623&identifier=0107 Florilegium Amplissimum et Selectissimum Pars secunda Pl. 1 (éd. 1647) 12 1612 E. Sweert p.10 https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/14340/?offset=#page=11&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= Theatrum Florae Pl. 66 13 1622 D. Rabel p.10 https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/119 29/?offset=#page=68&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= Paradisi in sole, paradisus terrestris p. 343, Fig. 7 (éd. 1904) 14 1629 J. Parkinson p.10 https://www.biodiversitylib rary.org/item/65822#page/363/mode/1up Historia Plantarum Universalis Vol. 3 p. 518 15 1651 J. Bauhin p.11 https://www.biodiversitylibrary.org/item/247285#page/738/mode/1up J. P. de Institutiones rei herbariae Tome II Tab. 249 16 1700 p.11 Tournefort https://www.biodiversitylibrary.org/item/14434#page/250/mode/1up Plantarum Historiae Oxoniensis Universalis Pars III/sect. XII Tab. 11 17 1699 R. Morison p.11 https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/14345/?offset=#page=819&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= Omnium Stirpium Sciagraphia et Icones p. 502 18 1676 D. Chabrey p.12 https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/13599/?offset=#page=512&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= Recueil des plantes gravées par ordre du Roi Louis XIV (Ed. 1788 ; Vol. II Pl. 154) 19 1701 N. Robert p.12 http://www.plantillustrations.org/illustration.php?id_illustration=258125

XVIIIème siècle

Amaltheum botanicum pl. CCCCXVIII 20 1705 L. Plukenet p.13 https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/13649/?offset=#page=296&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= Histoire des plantes qui naissent aux environs d'Aix et dans plusieurs autres endroits de la Provence 21 1715 P. Garidel Pl. 17 p. 145 p.13 https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/13864/?offset=1#page=250&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= Plantae per Galliam, Hispaniam et Italiam observatae Pl. 260 22 1714 J. Barrelier p.14 https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/10708/?offset=#page=228&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= 59

Anthologia, sive de floris natura libri tres Tab. V Fig. I 23 1720 G. Pontedera p.14 https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/13651/?offset=#page=696&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= Locupletissimi Rerum naturalium Thesauri Tome I Pl. VIII 24 1734 A. Seba p.15 https://www.biodiversitylibrary.org/item/127667#page/72/mode/1up Viridarium reformatum seu regnum vegetabile Tab. IV 25 1719 M. B. Valentini p.15 https://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/valentini1719/0640/image The compleat florist Pl. 62 26 1747 J. Duke p.15 http://www.brynmawr.edu/library/exhibits/castle/compleatslipper.shtml J. W. Phytanthoza iconographia Vol. 3, Pl. 567 27 1742 p.16 Weinmann https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/14153/?offset=#page=42&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= Flora sibirica Vol. 1 Tab. 1 28 1747 J. G. Gmelin p.16 https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/12377/?offset=#page=315&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= J. Quer Y Flora española T. 3 Pl. LXXIII 29 1762 p.16 Martinez https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/9641/?offset=#page=521&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= Botanica in Originali, seu herbarium Vivum Vol. 10 pl. 35 30 1763 J. H. Kniphof p.16 https://www.biodiversitylibrary.org/item/230816#page/72/mode/1up Icones Plantarum quae sunt Flore irregulari hexapetalo Tab. I 31 1699 A. Q. Rivin p.17 © SCD de l'Université de Strasbourg Gazophilacia Vol. 1 Tab. 124 Fig. 10 (Ed. 1767) 32 1764 J. Petiver p.18 https://www.biodiversitylibrary.org/item/173715#page/329/mode/1up Gazophilacia Vol. 2 Tab. 70 Fig. 4 (Ed. 1767) 33 1764 J. Petiver p.18 https://www.biodiversitylibrary.org/item/182859#page/167/mode/1up Historia stirpium indigenarum Helvetiae inchoata Vol. 2 Tab. 43 34 1768 A. von Haller p.18 https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/12587/?offset=#page=244&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= The british herbal Pl. 69 35 1756 J. Hill p.19 https://www.biodiversitylibrary.org/item/108521#page/626/mode/1up The vegetable system Vol. 20 Pl. 48 36 1772 J. Hill p.19 https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/14479/?offset=#page=98&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= The vegetable system Vol. 20 Pl. 49 37 1772 J. Hill p.19 https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/14479/?offset=#page=99&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= Traité historique des plantes qui croissent dans la Lorraine Pl. 68 38 1761 P. J. Buc'hoz p.20 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84547129/f96.item Histoire universelle du règne végétal Vol. 8 (cent. 9 dec. 8 Pl. VI) 39 1775 P. J. Buc'hoz p.20 https://www.biodiversitylibrary.org/item/90531#page/179/mode/1up Figures of the most Beautiful, Useful, and Uncommon plants described in the Gardeners dictionary 40 1755 P. Miller p.20 Vol. II Tab. 242 Thesaurushttps://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/13322/?offset=#page=154&vie rei herbariae hortensisque universalis Part. 1 Tab. M2 wer=picture&o=bookmark&n=0&q= 41 1750 G. W. Knorr p.21 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1520728d/f31.image Flora danica Vol. 6 fasc. 17 Pl. DCCCCXCIX 42 1790 G. C. Oeder p.21 https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/13413/?offset=#page=117&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= J. B. de Recueil de planches de botanique de l’Encyclopédie. 3ème partie. Illustrations des genres Pl. 729 Fig. 1 43 1783 p.22 Lamarck https://www.biodiversitylibrary.org/item/15481#page/233/mode/1up L. Plantarum indigenarum et exoticarum icones Vol. 6 Pl.27 44 1792 p.22 Hochenleitter https://www.biodiversitylibrary.org/item/151920#page/71/mode/1up English Botany Vol. I Pl.1 45 1790 J. Sowerby p.23 https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/11302/?offset=#page=7&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= The Botanic Garden Part I p. 124 46 1791 E. Darwin p.23 https://archive.org/stream/botanicgardenpoe00darw?ref=ol#page/n153/mode/1up

47 1795 J. Bolton Flora cantabrigiensis ? p.23

Flora europaea inchoata Fasc. 4 Pl. 29 48 1799 J. J. Römer p.24 https://www.biodiversitylibrary.org/item/104706#page/167/mode/1up Deutschlands Flora in Abbildungen nach der Natur Vol. 2 Pl. XX 49 1800 J. Sturm p.24 https://www.biodiversitylibrary.org/item/148190#page/249/mode/1up British Orchids n°004956 50 1792 F. Bauer p.24 © The Natural History Museum London British Orchids Pl. 124 51 1792 F. Bauer p.25 https://commons.wikimedia.org/wiki/File%3ACypripedium_calceolus_%28Bauer%29.jpg

XIXème siècle

J. W. Svensk Botanic Vol. 8 Pl. 524 52 1807 Palmstruch https://archive.org/details/svenskbotanik08palm/page/n77/mode/1up p.26 Botanisches Handbuch Vol. 3 Pl. 275 53 1808 C. Schkuhr http://tolosana.univ-toulouse.fr/flores/ p.26 60

Flora monacensis seu plantæ sponte circa Monachium nascentes Vol. 1 Pl.80 54 1811 F. von Schrank © The Harvard University Herbaria p.26 Elements of the science of Botany Vol. 2 Pl. 60 55 1812 R. Duppa https://www.biodiversitylibrary.org/item/26848#page/217/mode/1up p.27 J. L. A. Herbier général de l’amateur Vol. 1 Pl. 65 56 1816 Loiseleur- https://www.biodiversitylibrary.org/item/53993#page/277/mode/1up p.27 Deslongchamps Abbildungen aller medicinisch-ökonomisch-technischen Gewächse Vol. 6 Tab. 465b p. 22 57 1817 F. B. Vietz https://digital.ub.uni-duesseldorf.de/vester/content/pageview/4954641 p.27 The botanical cabinet Vol. 4 Pl. 363 58 1819 G. Loddiges https://www.biodiversitylibrary.org/item/92591#page/131/mode/1up p.27 Les liliacées Vol. 1 Pl. 19 59 1805 P. J. Redouté https://www.biodiversitylibrary.org/item/10265#page/124/mode/1up p.28 Choix des plus belles fleurs et des plus beaux fruits Pl. 66 60 1833 P. J. Redouté https://www.biodiversitylibrary.org/item/45693#page/91/mode/1up p.28 De orchideis europaeis annotationes Tab. N° 1 61 1817 L. C. M. Richard https://www.biodiversitylibrary.org/item/52634#page/49/mode/1up p.28 Flora des Königreichs Preussen Vol. 1 Pl. 24 62 1833 A. G. Dietrich https://www.biodiversitylibrary.org/item/103396#page/103/mode/1up p.28 J. Sammlung von Schweizer Pflanzen Pl. 830 63 1824 Hegetschweiler https://www.e-rara.ch/zut/content/pageview/7420093?query=Cypripedium p.29 T. F. L. Nees Genera Plantarum Florae Germanicae Vol. 3 Pl. 12 64 1845 von Esenbeck https://reader.digitale-sammlungen.de/de/fs1/object/display/bsb10301446_00057.html p.29 British Entomology Vol. 6 Pl. 416 65 1836 J. Curtis https://www.biodiversitylibrary.org/item/34107#page/130/mode/1up p.29 Flora londinensis Vol. 4 fasc. 1 Tab. 40 66 1817 W. Curtis http://powo.science.kew.org/taxon/urn:lsid:ipni.org:names:320700-2#image-gallery p.30 British Phaenogamus Botany Vol. 2 Pl. 105 67 1835 W. Baxter https://www.biodiversitylibrary.org/item/192174#page/106/mode/1up p.30 An encyclopedia of plants p. 766 68 1826 J. C. Loudon https://www.biodiversitylibrary.org/item/84224#page/796/mode/1up p.30 Florigraphia britannica Vol. 3 Pl. 1357 p. 1130 69 1847 R. Deakin https://www.biodiversitylibrary.org/item/98027#page/327/mode/1up p.30 Flore des serres et des jardins de l’Europe Vol. 15 p. 121 70 1845 L. van Houtte https://www.biodiversitylibrary.org/item/88500#page/170/mode/1up p.31 J. C. Weber & Die Alpen-pflanzen Deutschlands und der Schweiz 3° éd. Vol. 4 Pl. 382. 71 1872 C. A. Kranz http://documents.univ-toulouse.fr/150NDG/T4/PPN025536710.pdf p.31 The Garden Vol. 19 p. 421 72 1881 W. Robinson https://www.biodiversitylibrary.org/item/82660#page/457/mode/1up p.31 Flora prussica Tab. 176 Fig. 968 (vue 403) 73 1827 C. G. Lorek https://kpbc.umk.pl/dlibra/publication/30914/edition/40023/content p.32 Třicet a dwa obrazy k prwopočátkům rostlinoslowí Obr. XII Fig. 762 (vue 59) 74 1848 J. S. Presl https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=hvd.32044107273013&view=1up&seq=59&size=125 p.32 Beobachtungen an westfälischen Orchideen Taf II 75 1868 H. Müller https://www.zobodat.at/pdf/Verh-nathist-Ver-preuss-Rheinlande_25_0001-0062.pdf p.32 H. G. Icones florae Germanicae et Helveticae Pl. CCCCXCVI 76 1851 Reichenbach fil https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/10412/?offset=#page=351&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= p.33 Flore illustrée de Nice et des Alpes-maritimes Pl. 63 77 1868 J. B. Barla https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1025010n/f225.image.texteImage p.33 Schilderung der deutschen Pflanzenfamilien pl. 4 n°50 78 1846 H. Hoffmann https://www.biodiversitylibrary.org/item/29573#page/311/mode/1up p.33 W. L. Deutschlands Flora mit Abbildungen sämmtlicher Gattungen auf 100 tafeln (Atlas – Pl. 87 Fig. 691) 79 1846 Petermann https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/12761/?offset=#page=87&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= p.33 J. C. Zenker et Flora von Thuringen und den angrenzenden Provinzen Vol. 1 Pl. 37 80 1836 E. Schenk https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=mdp.39015061235290&view=1up&seq=361 p.34 D. F. L. von Flora von Deutschland Taf. VII 81 1840 Schlechtendal p.34 Deutschlands Flora Vol.3 Pl. 395 82 1873 E. Hallier https://digital.ub.uni-duesseldorf.de/vester/content/pageview/2959741 p.34 Populäre Botanik Pl. 18 n° 270 83 1857 E. Schmidlin https://www.biodiversitylibrary.org/item/104600#page/757/mode/1up p.34 Handbook of The British Flora Vol. 2 Fig. 1002 84 1865 G. Bentham https://www.biodiversitylibrary.org/item/228121#page/335/mode/1up p.35 Illustrierte Deutsche Flora Fig. 1005 p. 759 85 1871 H. Wagner https://archive.org/details/bub_gb_nhdQAAAAcAAJ/page/n829/mode/1up p.35 61

Taschenbuch für den schweizerischen Botaniker p. 714 T. 56 Fig. 16 à 21 86 1869 J. C. Ducommun https://www.biodiversitylibrary.org/item/40025#page/752/mode/1up p.35 1843- Iconographia familiarum naturalium regni vegetabilis Vol. 1 tab. 66a p. 153 87 1846 A. Schnizlein https://www.biodiversitylibrary.org/item/32090#page/163/mode/1up p.35 Flora von Deutschlands, Osterreich und der Schweitz Band 1 pl. 158 88 1886 O. W. Thomé https://www.biodiversitylibrary.org/item/194265#page/681/mode/1up p.35 Paxton’s magazine of botany Vol. 3 p. 247 89 1837 J. Paxton https://www.biodiversitylibrary.org/item/187838#page/352/mode/1up p.36 H. N. British Moths and their transformations Vol. 1 Pl. 33 90 1843 Humpreys & J. https://www.biodiversitylibrary.org/item/109757#page/241/mode/1up p.36 O. Westwood The flowering plants of Great-Britain Vol. 3 pl. 222 (éd. 1905) 91 1855 A. Pratt https://archive.org/stream/floweringplantsg03prat#page/n380/mode/1up p.36 Gartenflora Band V Taf. 147 Fig. 7 92 1856 E. A. von Regel https://www.biodiversitylibrary.org/item/132223#page/31/mode/1up p.37 British wild flowers Plate V 93 1867 T. Moore https://www.biodiversitylibrary.org/item/257102#page/473/mode/1up p.37 Illustrations of the British Flora p. 246 94 1887 W. H. Fitch https://www.biodiversitylibrary.org/item/74322#page/258/mode/1up p.37 Botanischer Bilder-Atlas Pl. 56 Fig. 8 95 1890 C. Hoffmann https://archive.org/details/bilderatlasmw4/page/Tafel+31/mode/1up p.37 Botanischer Bilder-Atlas Pl. 70 Fig. 405 96 1884 C. Hoffmann https://www.biodiversitylibrary.org/item/221324#page/246/mode/1up p.38 Lehrbuch der praktischen Pflanzenfunde in Wort und Bild Pl. 32 fig. 1 97 1886 C. Hoffmann https://www.biodiversitylibrary.org/item/263976#page/275/mode/1up p.38 G. H. von Naturgesischte der Pflanzenreichs Pl. 45 Fig. 11 98 1887 Schubert https://www.biodiversitylibrary.org/item/249695#page/117/mode/1up p.38 C. Hoffmann & Botanischer Bilder-Atlas Taf. 66 Fig. 4 99 1900 A. C. Oudemans https://www.biodiversitylibrary.org/item/39998#page/337/mode/1up p.38 Alpen-Flora für touristen und Pflanzenfreunde Taf. 37 Fig. 8 100 1902 J. Hoffmann https://www.biodiversitylibrary.org/item/39704#page/155/mode/1up p.38 A. Fiori & G. Iconographia Florae Italicae ou Flora italiana illustrata Parte I Fig. 799 p. 93 101 1895 Paoleti https://archive.org/details/iconographiaflor00fior_0/page/93/mode/1up p.39 Atlas des plantes de France Vol. 3 Pl. 335 102 1891 A. Masclef https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:335_Cypripedium_calceolus_L.jpg p.39 Les plantes alpines Fig. 44 p. 166 103 1873 B. Verlot https://www.biodiversitylibrary.org/item/48477#page/178/mode/1up p.39 Les plantes alpines Fig. 61 p. 234 104 1873 B. Verlot https://www.biodiversitylibrary.org/item/48477#page/262/mode/1up p.39 Les plantes alpines Pl. IX 105 1873 B. Verlot https://archive.org/stream/lesplantesalpine00verl#page/n262/mode/1up p.39 Alpine Plants : Figures and Descriptions of some of the most Striking and Beautiful of the Alpine Flowers Vol. 1 Pl. 1 Fig. 2 106 1874 D. Wooster https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=uc1.31822041825746&view=1up&seq=6 p.40 J. Seboth & F. Die Alpenpflanzen nach der natur gemalt Vol. 1 Taf. 98 107 1879 Graf https://archive.org/stream/DieAlpenpflanze1Sebo#page/98/mode/1up p.40 Deutsche Flora p. 459 108 1880 H. Karsten https://archive.org/stream/deutscheflorapha00kars#page/459/mode/1up p.40 Hardy Perennials and old fashioned garden Flowers Fig. 32 p. 76 109 1884 J. Wood https://www.biodiversitylibrary.org/item/63999#page/92/mode/1up p.40 K. W. von Dalla Atlas der Alpenpflanzen Vol. 4 Pl. 448 110 1882 Torre https://www.biodiversitylibrary.org/item/40031#page/149/mode/1up p.40 E. D. Flowers of the Engadine, drawn from nature Pl. CCIX 111 1891 Heathcote https://www.biodiversitylibrary.org/item/39994#page/463/mode/1up p.40 Les Orchidées. Histoire iconographique Fig. 24 112 1880 P. E. de Puydt https://www.biodiversitylibrary.org/item/148274#page/38/mode/1up p.41 Les Orchidées. Histoire iconographique Fig. 69 113 1880 P. E. de Puydt https://www.biodiversitylibrary.org/item/148274#page/66/mode/1up p.41 The Gardener’s Chronicle Vol. 11 Fig. 116 p. 813 114 1879 W. H. Fitch https://www.biodiversitylibrary.org/item/84273#page/831/mode/1up p.41 Stein’s Orchideenbuch Fig. 59 p. 177 115 1892 B. Stein https://archive.org/stream/steinsorchideenb00stei#page/177/mode/1up p.41 The Orchid-grower’s manual Ed. 6 p. 624. 116 1885 B. S. Williams https://www.biodiversitylibrary.org/item/64257#page/866/mode/1up p.42

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XXème siècle

Atlas de la flore alpineTome V pl. 438 129 1899 H. Correvon http://www.archive.org/stream/albumdesorchid1899corr#page/n8/mode/1up p.46 Album des orchidées de l’Europe centrale et septentrionale (préface) 130 1899 H. Correvon https://archive.org/stream/atlasdelafloraal05corr#page/75/mode/1up p.46 Album des orchidées de l’Europe centrale et septentrionale pl. X 131 1899 H. Correvon http://www.archive.org/stream/albumdesorchid1899corr#page/n128/mode/1up p.46 F. W. L. Orchideen Deutschlands Pl. 58 132 1904 Kraezlin https://www.biodiversitylibrary.org/item/52702#page/252/mode/1up p.46 La végétation de la France, Suisse et Belgique p. 308 133 1909 G. Bonnier https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/12037/?offset=#page=336&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= p.47 Flore descriptive illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes Tome3 p. 414 134 1901 H. Coste https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/14893/?offset=#page=421&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= p.47 Flore de la région méditerranéenne de la France Pl. CCXXXII p. 619 135 1904 A. Acloque https://archive.org/stream/floredelargion00aclo#page/619/mode/1up p.47 Nouvelle flore coloriée de poche des Alpes et des Pyrénées Série I p. 138 136 1906 C. Flahaut https://www.biodiversitylibrary.org/item/39967#page/301/mode/1up p.48 Iconographie des orchidées d’Europe et du bassin méditerranéen Pl. 109 137 1921 E. G. Camus https://tolosana.univ-toulouse.fr/fr/notice/017532353 p.48 Iconographie des orchidées d’Europe et du bassin méditerranéen Pl. 110 138 1921 E. G. Camus https://tolosana.univ-toulouse.fr/fr/notice/017532353 p.48 H. Fischer & E. Die Orchideen Deutschlands und der angrenzenden Gebiete Pl. 1 139 1930 Nelson https://orchid.unibas.ch/phpMyHerbarium/documents/75/302075m.jpg p.49 Flore complète illustrée en couleur de France, Suisse et Belgique Tome XI Pl. 604 Fig. 2 711 140 1931 G. Bonnier https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/15909/?offset=#page=170&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= p.49 Sammlung Nelson - Tafeln 1-30 : HCTP 2 141 1934 E. Nelson https://orchid.unibas.ch/phpMyHerbarium/documents/18/2000618m.jpg p.49 G. Keller & R. Monographie und Iconographie der Orchideen Europas und des Mittelmeergebietes Vol. 3 142 1935 Schlechter © H. Mathé p.49 Monograph and iconograph of native british Orchidaceae Pl. 1 143 1933 H. M. Godfery https://archive.org/stream/monographiconogr1933godf#page/n9/mode/1up p.49 C. A. M. Bilder ur Nordens Flora Vol. 2 Pl. 419 144 1901 Lindman https://archive.org/stream/billederafnorden02ment#page/n318/mode/1up p.50 British flowering plants Pl. XCV p. 130 145 1906 W. F. Kirby https://archive.org/details/britishflowering00kirb/page/n236/mode/1up p.50 Illustrierte Flora von Mittel-Europa Band II Taf. 70 p. 326 146 1907 G. Hegi http://digital.ub.uni-duesseldorf.de/vester/content/pageview/2370007 p.50 Alpine flowers and rock gardens illustrated in colour (2° ed.) p. 188 147 1911 W. P. Wright https://archive.org/stream/alpineflowersroc00wriguoft#page/n332/mode/1up p.50 63

Vorträge über Botanische Stammesgeschichte Vol 3 p. 851 148 1911 J. P. Lotsy https://archive.org/stream/vortrgeberbo03lots#page/851/mode/1up p.51 Vorträge über Botanische Stammesgeschichte Vol 3 p. 390 149 1911 J. P. Lotsy https://archive.org/stream/vortrgeberbo03lots#page/390/mode/1up p.51 The anatomy of flowers 021996 150 1912 A. H. Church © The Natural History Museum London p.51 Orchidaceele din Romania Tab. I 151 1915 Z. C. Pantu https://archive.org/stream/orchidaceeledinr00pant#page/n250/mode/1up p.51 Petit Larousse illustré Tome 3 p. 694 152 1906 C. Augé https://archive.org/stream/PetitLarousse19063/larousse_petit_1906_c#page/n154/mode/1up p.52 Atlas en couleurs des orchidées cultivées Pl. 1 Fig. 16 153 1911 J. Costantin https://bibdigital.rjb.csic.es/viewer/16070/?offset=#page=97&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q= p.52 Wild flowers of the british isles Vol. 2 pl. 49 p. 152 154 1910 H. I. Adams https://archive.org/details/wildflowersofbri02adam/page/n264/mode/1up p.52 J. Costantin et Histoire naturelle illustrée – Les Plantes (hors-texte – fig. 26 p. 152) 155 1922 F. Faideau https://archive.org/stream/histoirenaturell00costuoft#page/n186/mode/1up p.52 Pflanzenleben der Schwarzwaldes : 2 Bilder und Karten Taf. 45 156 1927 F. Oltmanns http://www.biolib.de/oltmanns02/tafeln/Tafel_045.html p.53 Das Blumenbuch pl. 74. 157 1929 R. Koch https://www.biodiversitylibrary.org/item/212655#page/78/mode/1up p.53 © The Natural History Museum London 158 1920 E. J. Bedford p.53 Flora de Catalunya Vol. V p. 375 159 1933 J. C. I Diars https://www.biodiversitylibrary.org/item/136422#page/381/mode/1up p.53

Annexes

Transactions of the Linnean Society of London Vol. 1 Tab. 2 p.54 160 1791 R. A. Salisbury https://www.biodiversitylibrary.org/item/13711#page/93/mode/1up Dictionnaire des sciences naturelles ; Planches. Botanique : végétaux monocotylédons. M70 p.54 161 1816 P. J. F. Turpin https://www.biodiversitylibrary.org/item/78606#page/161/mode/1up Loiseleur- Herbier général de l’amateur Tome 2 p.54 162 1817 Deslongchamps https://www.biodiversitylibrary.org/item/53989#page/255/mode/1up Curtis’s Botanical Magazine Vol. 57 Pl. 3 024 p.54 163 1830 W. J. Hooker https://www.biodiversitylibrary.org/item/14217#page/212/mode/1up Flore des serres et des jardins de l’Europe Vol. 10 fig. 1 053 p. 207 p.54 164 1854 L. Van Houtte https://www.biodiversitylibrary.org/item/88492#page/290/mode/1up Tapisserie de Bischofszell p.55 165 1530 ? https://www.hmb.ch/museen/sammlungsobjekte/einzelansicht/s/bischofszeller-teppich-wandbehang/ Herbier Rauwolf Vol. 2 p. 158 p.57 166 1560 © NBC Naturalis Leiden Flore de Lorraine Vol. 7 : Orchidées p.58 167 1872 A. Besch © J.-M. Bergerot Comtesse de Collection de 286 fleurs d’orchidées, peintes à l’aquarelle Partie 1, Pl. 25 p.58 168 1863 Nadaillac © MNHN Paris

Sommaire I.1) Le XVIème siècle I.2) Le XVIIème siècleII.1) Le XVIIIème siècle II.2) Le XIXème siècle III) Le XXème siècle

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Une centurie (et plus) de sabot de Vénus ou Les représentations de Cypripedium calceolus L. 1753 dans la littérature botanique © Henri Mathé 1er trimestre 2020 – Reproduction permise à des fins non-commerciales.

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