Matthieu Pigasse, Plus Dure Serait La Chute
Downloaded from: justpaste.it/3dnpj ÉDITION ABONNÉS Matthieu Pigasse, plus dure serait la chute Même si Lazard conforte son rang, le banquier vedette est fragilisé par ses investissements personnels. Au point de quitter le navire ?Par Marie Bordet Enfin, Matthieu Pigasse entre dans la pièce. Il apparaît, à l'heure dite - matinale, 8 h 30 -, dans le salon de réception à la lumière tamisée. Sur le mur, un tableau du XIXe siècle représente un banquier fondateur de Lazard au regard sévère. Le maître des lieux nous mène vers une table où est dressé un copieux petit déjeuner et prend place en face de nous. Quelques minutes plus tôt, un huissier en complet noir nous avait guidée dans les couloirs du siège de la prestigieuse banque d'affaires sise au 121, boulevard Haussmann, à Paris. Matthieu Pigasse apparaît tel qu'en sa légende. Visage taillé à la serpe, cintré dans un costume Dior sans cravate et teint pâle, à la limite du translucide. On se souvient alors d'une description clinique que nous avait glissée une de ses vieilles connaissances : « Matthieu, c'est le type à qui on a toujours envie d'offrir un pain au chocolat. Il fait pitié, vraiment. Trop maigre. » Le voir ainsi, en chair et en os, face à des croissants et de la brioche qu'il n'effleurera jamais, relève du miracle. Cela faisait dix jours, déjà, que l'on était partie à sa recherche. « Un rendez-vous ? Oui, oui, je vais en parler à Matthieu », nous répétait sa directrice de la communication. Mais voilà, Matthieu est très occupé.
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