L'éphéméride Des Élections 2007, Du 1 Septembre 2006 Au 27 Juin 2007
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L’éphéméride des élections 2007, du 1er septembre 2006 au 27 juin 2007. Par Martine Barthélémy et Claude Dargent Cet éphéméride a été conçu en utilisant la presse nationale et notamment Le Monde, Libération, Le Figaro. 1er - 15 septembre 2006 01.09.06 - Interrogé par Le Monde, Jean-Marie LE PEN indique qu'il est prêt à accueillir dans l'Union patriotique qu'il souhaite créer pour l'élection présidentielle, Bruno MEGRET, le président du Mouvement national républicain (MNR) et les scissionnistes de 1998. 02.09.06 - Dans son discours de clôture de l'université d'été des jeunes UDF à La Grande-Motte (Hérault), François BAYROU a fait part de sa volonté de « dynamiter les frontières » dans la perspective de l’élection présidentielle. Il s’est félicité d’avoir réuni à ses côtés sur la même tribune l'ancien premier ministre Michel Rocard et l'ancien commissaire européen et ministre des affaires étrangères Michel BARNIER – bien que le premier ait pris soin de préciser qu’il voterait pour le candidat du PS et le second pour celui de l’UMP. 02.09.06 - Lors du meeting dans un champ en bordure d'aérodrome à Cerny (Essonne), Frédéric NIHOUS est plébiscité à 82,94 % par le mouvement Chasse, pêche, nature, et tradition (CPNT) à l'issue d'un vote par correspondance comme candidat à l'élection présidentielle de 2007. 39 ans, directeur politique de la formation, M. NIHOUS succédera donc à Jean SAINT-JOSSE, actuel président de CPNT, qui avait obtenu 4,23 % à la présidentielle de 2002. Mais aux cantonales et régionales de 2004, le parti s'était effondré : il n'a plus aujourd’hui que trois conseillers généraux et quelques maires de communes rurales. M. NIHOUS souhaite que CPNT se déleste de son étiquette de « parti des chasseurs » : il a axé son ébauche de programme sur « la ruralité », sur le « monde des campagnes », qui doit selon lui se défendre des assauts conduits par les villes et les banlieues, afin de « préserver ses traditions ». 02.09.06 - Dans un entretien au Figaro Magazine, Nicolas SARKOZY se veut le candidat de la « rupture » en arguant du fait que, « depuis 1981, aucune majorité ne s'est succédée à elle- même ». Il s’agit pour lui d’une rupture avec « des comportements, des méthodes et des politiques qui font qu'un Français sur deux ne vote plus et que 25 % de ceux qui votent le font pour des extrêmes ». D’autre part, le ministre de l'intérieur n'exclut pas de rester au gouvernement après son probable désignation comme candidat à l’élection présidentielle de 2007 par son parti, l’UMP, le 14 janvier. Il s’appuie sur le fait que Lionel JOSPIN, Edouard BALLADUR, François MITTERRAND, Valéry GISCARD D'ESTAING et Jacques CHIRAC ont conservé leurs fonctions au gouvernement alors qu’ils étaient en campagne présidentielle. 1 CEVIPOF - Les élections 2007 et le baromètre politique français L'éphéméride des élections 2007, du 1er septembre 2006 au 27 juin 2007 03.09.06 - Invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, Bernard KOUCHNER n'écarte pas la possibilité de se présenter à l'élection présidentielle de 2007, en indiquant que sa candidature éventuelle serait extérieure au Parti socialiste, car il estime n'avoir « aucune chance » d'être désigné par ses adhérents. Il évoque d’autre part la difficulté à transformer sa popularité en intentions de vote dans les enquêtes d'opinion. 03.09.06 - Lors d’un déplacement à Florac (Lozère), Ségolène ROYAL plaide pour le rétablissement de « tous les moyens que la droite a retirés à l'école publique et laïque ». Celle qui fut ministre déléguée à l'enseignement scolaire entre 1997 et 2000 lance : « L'ordre juste sera instauré à l'école », en prônant la « création d'un nouveau métier », avec un deuxième adulte dans les classes « lorsque c'est nécessaire ». Elle s'est aussi prononcée en faveur d'un soutien individuel scolaire gratuit, et souhaite également « rallonger le temps de présence des enseignants » dans les écoles, en soulignant que cela suppose que soient prévus « des bureaux, des ordinateurs et des endroits pour recevoir les parents ». Concernant enfin l’affectation des élèves, elle a affirmé que « l'idéal » serait de « supprimer la carte scolaire » ou à tout le moins de « desserrer ses contraintes » afin de « mettre en place une forme de choix entre deux ou trois établissements, à condition que les établissements les plus délaissés soient renforcés avec des activités culturelles de haut niveau ». 03.09.06 - Devant les jeunes de l'UMP réunis en université d’été à Marseille, Nicolas SARKOZY réclame une école débarrassée des conséquences de mai 68. Il critique la gauche qui en est l’ « héritière », et qui « demande aux enfants ce qu'ils ont envie d'apprendre, qui dit à l'élève qu'il est l'égal du maître, qui part en guerre contre l'élitisme républicain ». A une école ouverte sur le monde et sur l'enfant, il préfère une école concentrée sur la « transmission du savoir ». M. SARKOZY fait d’autre part une promesse - un taux de chômage à 5 % dans cinq ans - et réclame cinq droits nouveaux : « L'excellence dans l'éducation et la formation », « le droit à la formation tout au long de la vie », « le droit à la deuxième chance », « le droit à la première expérience professionnelle » et « le droit à la création ». Il reprend aussi à son compte l'idée d'un service civil de six mois. 08.09.06 - Devant les Amis de l'Europe et la Fondation Robert-Schuman, Nicolas SARKOZY présente un plan de relance de l’Europe en deux étapes. Considérant qu’après les votes négatifs des Français et des Néerlandais le traité constitutionnel est « mort », il propose d'abord, un «minitraité» pour les réformes institutionnelles les plus urgentes qui doterait l'Europe dès 2009 «de règles de fonctionnement efficaces». Il suggère en second lieu qu’une «convention» élabore ensuite un nouveau « traité fondamental ». Il lui paraît notamment essentiel de « changer la règle de l'unanimité » qui, dans l'Europe élargie, est synonyme de paralysie. Pour le candidat, l'Europe à vingt-cinq ne peut fonctionner sans «avant-garde ouverte» : une Europe à géométrie variable qui permette, sur tel ou tel domaine, d’approfondir la coopération avec ceux qui le veulent. Il se déclare hostile à de nouveaux élargissements tant que de nouvelles institutions n'auront pas été adoptées. 09.09.06 - Dans un entretien accordé au Parisien, José BOVE estime qu'une candidature unitaire de la gauche antilibérale à la présidentielle est « plus que jamais » possible. Mais il affirme que sa disponibilité sera bien moindre si Marie-George BUFFET et Alain BESANCENOT maintiennent leur candidature. 10.09.06 - Clôturant l'université d'été de son parti organisée depuis vendredi à Guidel dans le Morbihan, Philippe de VILLIERS, président du Mouvement pour la France (MPF) livre les grandes lignes de son programme pour l’élection présidentielle. Intitulé « Remettre la France en ordre », il 2 CEVIPOF - Les élections 2007 et le baromètre politique français L'éphéméride des élections 2007, du 1er septembre 2006 au 27 juin 2007 se développe autour de cinq thèmes : l'immigration zéro, l'Europe des patries, la France rurale qu'il oppose aux « banlieues sur lesquelles on déverse des milliards qui partent en fumée », la famille dans une acception qui exclut le mariage homosexuel, et la suppression des 35 heures dont il considère qu’elle « libérera le pouvoir d'achat ». 10.09.06 - Les 600 délégués réunis pour une deuxième réunion nationale de la gauche antilibérale fixent un calendrier dans la perspective de l’élection présidentielle. Représentant 450 collectifs sur le territoire national, ils placent au 1er octobre la date limite de dépôt des candidatures ; ils se retrouveront le 14 octobre à Paris pour adopter leur programme. A la mi-novembre, le nom du candidat devrait être connu. Marie-George BUFFET, secrétaire nationale du Parti communiste, et José BOVE ont affirmé leur engagement commun dans la campagne unitaire. Clémentine AUTAIN, adjointe (app. PCF) au maire de Paris, s'est déclarée elle aussi disponible. Adopté à la quasi-unanimité, un texte définit une double orientation : « battre la droite et l'extrême droite (...) en appelant à voter pour le candidat de gauche le mieux placé » et « constituer une majorité et un gouvernement de gauche qui mène une politique de rupture avec le libéralisme ». L’idée d'un « contrat de gouvernement avec les sociaux-libéraux » du PS ou de soutien à un tel gouvernement est écartée. 15 - 30 septembre 2006 16.09.06 - Les cinq présidentiables socialistes déclarés (Ségolène ROYAL, Lionel JOSPIN, Laurent FABIUS, Dominique STRAUSS-KAHN, Jack LANG et Martine AUBRY) s’adressent successivement aux militants du Pas-de-Calais dans une réunion à Lens. 18.09.06 - Yves SALESSE, président de la Fondation Copernic, déclare qu'il postule à la candidature unitaire de la gauche antilibérale à l'élection présidentielle. Il s'agit du cinquième prétendant après Marie-George BUFFET, José BOVE, Clémentine AUTAIN et Patrick BRAOUEZEC ; 18.09.06 - François HOLLANDE indique au Figaro : « Je dis à tous les candidats : si vous cherchez une candidature de rassemblement, il n'y en a qu'une, c'est la mienne, en tant que premier secrétaire ». « Mais si personne ne se retire, je n'ai aucune raison d'être juste un candidat de plus », ajoute-t-il. 28.09.06 - Lors d'un face-à-face avec les lecteurs du Progrès, François BAYROU se déclare favorable à une « union civile » célébrée en mairie pour les homosexuels et à l'ouverture de l'adoption aux couples de même sexe. Le président de l'UDF est le premier candidat de droite à l'élection présidentielle de 2007 à se prononcer en faveur de ces deux mesures 28.09.06 - Sur RTL, constatant que les conditions d’un rassemblement autour de lui ne sont pas réunies, Lionel JOSPIN annonce publiquement sa décision de ne pas briguer l'investiture de son parti pour l'élection présidentielle de 2007.