18ème année - N° 70 - 2ème trimestre 2005 - Le numéro 2 € - ISSN 0998 -6154 http://perso.wanadoo.fr/journal.vivre-ici

“Il faut être curieux, aller vers les autres. Le problème évidemment, Classe de CE2 CM1 c’est que ça prend du temps” école Jean Spiro - Longeau Sempé comité de rédaction

S O M M A I R E “Regarder, cela s’apprend” CHRONIQUES DE LA VIE PAYSANNE L’arbre d’amour (1ère partie) p. 2 - 3 HUMEUR : Ouverture d’un gueuloir p. 3 ANNONCES ASSOCIATIVES p. 3 - 11 A LA RECHERCHE DE NOS RACINES René Baillet raconte Esnoms au Val p. 4 - 5 QUESTIONS D’AUJOURD’HUI Le Forum Social Local de Haute-Marne p. 5 HISTOIRES D’HISTOIRE Les ailes du souvenir p. 6 GENS D’ICI ET D’AUJOURD’HUI Yvonne d’ p. 7 HISTOIRES D’HISTOIRE Soixante ans après. p. 7 DEVELOPPEMENT LOCAL Réalisation sur le lac de la . p. 8

Les pages enfants

Développement du tourisme à Villegusien p. 9 - 10 Le reporter interrogé p. 11 paysages L’histoire de l’ourse Cannelle à quatre voix p. 12 Des galettes des rois pour l’Asie p. 13 L’échangeur des Lilas p. 13 Retour sur un cross fort bien arrosé p. 13 Un projet photographique mené en ateliers artistiques Le bonnet rouge p. 14 par les enfants des écoles C’est génial la musique p. 14 d’Aprey, , Heuilley-Cotton, Heuilley-le-Grand Musique et modelage avec les CEL p. 15 Paysages p.16 - 17 avec Sylvie Rabant, plasticienne. Aller au spectacle voir Bin’Bin p. 18

Ils vous invitent à venir découvrir RETOUR SUR... Tinta’Mars p. 18 leur exposition et recueil de travaux photographiques ACTUALITE : C’est juste une question d’équilibre ! p. 19 à FAITES DU SPORT : Faites du foot à l’école! p. 20 du vendredi 10 juin au mercredi 15 juin : 10h - 12h / 15h - 19h MOTS ET USAGES DE MOTS: Environnement et paysage p. 20 NATURE - ENVIRONNEMENT Deux années de travail en ateliers artistiques ont permis à 4 classes Les pelouses calcaires p. 21 rurales de découvrir la photographie accompagnées dans leur recherche LA PAROLE AUX ASSOCIATIONS par Sylvie Rabant, plasticienne, qui travaille depuis plusieurs années Histoires de maisons par Marie Bouts p. 22 avec l’association La Montagne et ses partenaires. Ce projet a permis Rencontre avec Séverine Hubard p. 23 aux enfants d’éveiller leur sensibilité, d’encourager leur créativité, ACTIVITES DE PLEINE NATURE d’ouvrir leur regard au monde et aux autres. “Regarder, cela s’apprend”. Vive la voile à Villegusien ! p. 24 page 2 CHRONIQUES DE LA VIE PAYSANNE

L’arbre d’amour - 1ère partie

Cette nouvelle constitue une adaptation libre de l'histoire de l'arbre de la Fougère ou Fauchère (1815- 1964) à la limite des territoires d'Aprey et de Flagey. Emplacement Elle puise ses racines dans la vie de nos ancêtres de l’arbre dans un passé somme toute récent, chez des gens de La Fougère simples mais sensibles, comme nous faits de chair, de raison et de passions. Un grand merci à Maurice Aubertot qui a conté l'événement dans le N° 24 de " Vivre ici " en 1993 et également à Chantal Monier qui, de sa main habile, assure l'illustration.

Dans la tourmente

En cet automne 1964, la nou- forces surhumaines, en osant volet s'était mis à claquer, et languissantes de la bour- qui figure sur toutes les cartes velle s'était répandue comme affronter le rictus sinistre quelques tuiles étaient rasque. d'état-major, ne peut laisser une traînée de poudre, avait d'Eole. tombées dans un tintement - Constate, le tronc et une indifférent…Et puis, le pre- franchi monts et vallées pour - Angèle, lève-toi ! Il se pas- bizarre. De plus en plus in- partie de la charpente de- mier magistrat, je le connais parvenir à l'oreille des villa- se des choses extraordinaires quiète, la femme s'était blot- meurent intacts. Je te le dis, bien, il me reprocherait toute geois de toute la contrée : le ! Tu n'entends donc pas la lu- tie dans les bras apaisants de bien qu'amoindri, Hercule ne ma vie de ne pas l'avoir tenu grand, l'énorme, le mons- gubre plainte d'un être qu'on son mari. Ils étaient là, deux cèdera jamais ! au courant… trueux arbre de la Fougère assassine ? êtres proches de la soixantai- Une heure avait sonné au ca- Hélas ! Aucune tonalité n'é- était mort, frappé par la bour- Elle s'était étirée, toute trem- ne, dans le gémissement rillon de la salle d'attente. tait survenue, sans doute la rasque qui avait couvé puis blante de soudain entrevoir continuel de forces décu- C'est à ce moment qu'une ligne emportée comme beau- s'était amplifiée sur le pla- le pire alors que quelques se- plées. vague terrible, comme celle coup d'autres par le cataclys- teau, au pied des hauteurs du condes auparavant elle dor- - Tu frissonnes, mon amie ! d'un raz-de-marée sur une me qui avait sévi ! Haut-du-Sec et de mait du sommeil du juste. Rassure-toi, nous ne crai- côte escarpée, avait déferlé. - Vas te recoucher, Angèle. Champmontot. Vêtue d'une simple camisole gnons rien ici même si nous L'orme gigantesque avait va- On dirait que cela se pas- Le chef de la minuscule gare et d'un chandail jeté sur les nous trouvons livrés à nous- cillé, s'était vrillé puis, dans se…Moi, je surveille la cam- toute proche, par une nuit de épaules, elle avait rejoint son même à deux kilomètres de un râle sinistre s'était affaissé. pagne. Peut-être qu'il passe- clair de lune annonciatrice de homme à la fenêtre. tout secours. Les madriers L'issue fatale tant redoutée ra une voiture !… D'ailleurs, toutes les calamités, s'était - Qu'est-ce que tout ce cham- de chêne tiendront. avait pris une teinte de capi- je ne pourrai plus dormir. éveillé en sursaut et avait en- bardement ? - Des tempêtes comme celle- tulation sans conditions. Les - Non, Alfred, je reste à tes filé, à la hâte, sa tenue de - Regarde !…Là, légèrement là, je n'en ai jamais vues ! joues flétries d'Angèle s'é- côtés. fonction posée sur la chaise , à droite… taient embuées de pleurs que - Si la quiétude revient tota- en aval du lit. Qui d'autre, à Les oreilles bourdonnantes, Comme un signe avant-cou- toutes les douceurs du com- lement, j'irai constater de pareille heure, eût pu assis- la rétine dilatée, elle avait reur, comme un puissant pro- pagnon n'étaient pas arrivées visu. ter à pareille scène sur la vas- poussé un grand cri. jecteur, la lune avait dessiné à réconforter. - Tu n'y songes pas…Après te étendue ondulée et ouver- - Oh !…Ce n'est pas Dieu un halo blême sur le duel qui - Je téléphone au maire, avait tout ce que nous venons d'en- te ? Toute vie s'était claque- possible ! se livrait à quelques enca- dit l'homme. durer… murée, qui dans une des - Vois comme il se bat, le blures. La vitesse du vent - A cette heure ? Tu vas Ils s'étaient décidés finale- nombreuses et épaisses haies Vieux ! …Il en a déjà vécu avait encore augmenté. Cent- mettre tout le monde en émoi ment à s'installer chacun dans du plateau, qui dans une bau- des effrois mais comme ceux vingt…Cent-trente ki- ! un fauteuil. ge au sein d'un roncier, qui là … lomètres à l'heure sans dou- - L'information est d'im- dans un profond et ténébreux - Tu crois qu'il va vaincre ? te… Du géant blessé, un ap- portance… La fin terrier. Les animaux avaient - Je ne sais pas mais, en tout pel désespéré avait retenti, d'un repère com- deviné l'inimaginable, lais- cas, il n'est pas prêt de se aussitôt emporté par la tor- me celui là, sant l'homme seul se débattre laisser abattre comme un nade. Les branches faîtières avec son environnement. chien ! Rappelle-toi le fa- s'étaient fracassées dans Médusé, le fonctionnaire meux orage … un bruit assourdissant, avait perçu, de ses yeux glo- - Celui d'il y a dix ans ? entrecoupant les buleux et encore ensuqués, - Oui, la foudre l'avait bien plaintes stri- la première rafale qui avait handicapé de tronçons de fort dentes tourmenté le gros orme. diamètre et, pourtant, il avait et L'arbre avait ployé, s'était re- pansé ses plaies et s'était biffé, battu avec une énergie refait une santé au inconcevable, laissant ici une printemps suivant. ramure, là une branche altiè- Un souffle d'une re s'écroulant dans un fracas violence inouïe sinistre. Enjeu d'un combat avait secoué la titanesque des éléments dé- halte ferroviaire. chaînés, il avait lutté pour sa Les rails avaient survie en mobilisant des semblé crisser, un CHRONIQUES DE LA VIE PAYSANNE HUMEUR page 3

Au bout d'un temps incom- daient lamentablement sur la mensurable, les gémisse- façade la plus exposée tan- ments avaient baissé d'inten- dis que la bouffarde de la lo- Ouverture d'un gueuloir sité, quelques vétilles, comotive ajoutait à ce spec- quelques secousses ridicules tacle une teinte surréaliste. Un des gardiens de la pureté de la doc- Règle n°3 : Vénérer le Livre comme témoin en comparaison du plus haut Comme un automate, ou- trine catholique au Vatican a mis à l'index et garant de notre liberté. degré de la tempête. De guer- blieux de ce qui constituait le célèbre best-seller mondial "Da Vinci Aujourd'hui, des hommes et des femmes re las, les époux s'étaient as- chaque jour son gagne-pain, Code"de l'écrivain américain Dan Brown écrivent et publient au péril de leur vie. soupis. Le train de 7 heures, oublieux du train qui accom- (1). Faut-il en rire ou en pleurer ? C'est un Certains croupissent en prison,oubliés des quelque peu retardé les avait pagnait totalement sa des- fantastique retour en arrière ! Une vic- médias …. éveillés. tinée, l'employé des chemins toire absolue de l'obscurantisme ! Gardien Les tyrans, les fanatiques et les dictateurs - Vite, Alfred, au travail ! de fer était parti sur une autre de la pureté… ? détruisent d'abord les bibliothèques c'est-à- Machinalement, il avait pris galaxie et, au point le plus dire qu'ils tarissent la source du Savoir libé- sa lampe et son drapeau et septentrional de la commu- Règle n°1 : se méfier comme d'une guigne rateur et tuent les rêves de ceux qui croient s'était mis à errer sur le quai ne, il faisait les cent pas com- de la pureté qui n'est que vice maquillé en en un monde meilleur. C'est tellement plus totalement désert. La scène me un mal en peine … Dans vertu, qu'une pauvre fille des rues déguisée facile de terroriser et d'oppresser les ignorants qu'il avait vécue, quelques une demi-brume, il le savait, sous les attifiaux de la bienséance. Sous sa et les incultes ! Un lecteur, c'est un traître en heures auparavant lui sautait un squelette lamentable, sur robe, elle a les fouets pour flageller les im- puissance à toute vérité révélée, un mécréant, maintenant à la figure dans un champ mortuaire de plu- purs et les déviants, elle a les clefs des geôles un point d'infection qui répand ses germes li- ses conséquences les plus né- sieurs centaines de mètres, pour confier les rebelles aux rats et aux ca- bertaires, ses virus anarchiques, ses fièvres fastes, celles du néant qui suit narguait les vivants. fards, elle a les armes pour tous les géno- incontrôlables. Le traitement sera à la hauteur un ouragan. C'était comme Tel un gosse devenu orphe- cides. du mal : génocide, ethnocide à l'arme de si un grand vide s'était ou- lin, le préposé, après le dé- La recherche de la pureté est soit un suicide poing ou à l'arme idéologique, famine spiri- vert en l'espace d'un instant, part du teuf-teuf, s'engonça différé soit un conflit annoncé. Guerre auto- tuelle ou vraie famine provoquée, attaque un vide qu'il ne parvenait pas dans ses pensées, prostré sur immune ou baptême public de cendres et de au gaz (dans les cas graves )... à appréhender, à mesurer, le ballast. Sa poitrine l'op- sang. même si des témoins tan- pressait tandis qu'un flot de Oui, le livre est un poison violent et c'est gibles étaient là pour l'ame- larmes coulait sur sa figure Règle n°2 : Désobéir aux gardiens de tout tant mieux ! Il tue raide nos petites certi- ner à une vérité qu'il refu- soudainement vieillie. C'est poil ! Gardiens de la foi. Gardiens de la tra- tudes et nos grandes naïvetés, il étrangle les sait… dans cette position que le fac- dition. Gardiens de la révolution. Gardiens de idéologies et les croyances, il cancérise les Des rameaux jonchaient le teur, venu chercher le cour- gardiens. Assez de gardiens ! Assez de pro- dogmes les plus affirmés . sol, le store de la halle aux rier, le trouva. phètes ! Assez de bergers et de chiens poli- Nous dépérissons chaque jour de notre marchandises avait été em- ciers ! Assez de guides du Monde Nouveau! conformisme et de notre sous-information . porté et murait désormais le Gilles Goiset Assez de sages auto- proclamés ! La Dans un monde dangereux, le livre sera en- cabinet d'aisance des voya- schlague et le knout , la matraque et le chat core notre viatique et notre meilleure aide à geurs. Les persiennes pen- suite dans le prochain numéro à neuf queues seront jetés au feu. Nous la survie. n'avons que faire des maréchaux de la pensée C'est par la chose écrite que la société se re- garde et se réforme. Quand les hommes pu- Avec la collaboration des associations Pykat et des petits caporaux de la sainteté siru- peuse ! Par hygiène morale et intellectuelle, rent lire la Bible dans le texte, ce fut un beau et Core ze Ames, l’association langroise il convient de toujours tourner le dos aux charivari ! Rock on the Roc organise maîtres ( pour les dépasser ) ; l'adepte a obli- Quand la parole et l'écrit circuleront libre- gation de renier le guide et le gourou et par ment sur cette planète (Internet = un formi- un festival de rock international défaut de s'être jamais révolté contre les vé- dable espoir), le printemps aura belle allure “Born to be rock” rités et les déités posées et admises, on mour- et chacun fera ce qui lui plaît… au mois de ra veule, vide et veuf des ivresses de la Vraie mai (réputé très dangereux). le 7 mai 2005 à Vie ! Cioran disait : " Publier un livre comporte le Certes, nous sommes fragiles, pétris de fai- même genre d'ennuis qu'un mariage ou qu'un Quatre formations de continents et pays différents blesses et de défauts, à la fois insolents et enterrement " Puissions nous célébrer tantôt vont faire transpirer les planches haut-marnaises : apeurés, mais c'est par ces imperfections les noces de l'intelligence et de la liberté ! American Dog (USA), Crucified Barbara (Suède), mêmes que nous sommes humains, que nous Tenk (Hollande) et Sir Edward (Allemagne) pouvons gagner notre inaltérable dignité et Michel Gousset donner un sens à notre existence. (1) Voir JHM du 17 mars ouverture des portes à 19h30 - début des concerts à 20h

Fête rurale à Esnoms au Val Randonnées et feu de la St Jean dimanche 22 mai - samedi 11 juin Les foyers ruraux de la Vingeanne organisent au programme: à Aujeurres leur feu de la Saint-Jean - concours autour du thème de la Peûte Bête. de bûcheronnage - animation L'après midi sera consacré à la randonnée avec 3 circuits de 6, 13 et 19 ki- autour du bois. lomètres. Dans le cadre de l'opération "Au détours des chemins", initiée par la Fédération Départementale des Foyers Ruraux, le circuit de 13 km condui- - marché de pays ra les marcheurs à la découverte du passé métallurgique de la vallée de avec des artisans l'Aube. On y découvrira au départ des Sources de l'Aube, une place à char- des métiers bon, une meule de charbon de bois, le haut fourneau de la Thuilière… avec de la bouche un arrêt dégustation à l'ancienne ferme du Val des Frais. - défilé de chars Renseignement - inscription au 03.25.84.85.38. page 4 A LA RECHERCHE DE NOS RACINES

René Baillet raconte l’histoire d’Esnoms au Val (suite)

Le val des Nones Les moines de la petite Dès le temps de la domi- Courcelles Val d’Esnoms et C’est en plein Moyen Age, nation romaine, il existait un Chatoillenot, couvrant six en 1135, qu’un groupe de re- pagus ou bourg assez impor- lieues de circonférence, et on ligieux détachés de l’Abbaye tant à peu près à l’emplace- appelait communément ce de Clairvaux vint fonder ment du village actuel. Ce territoire le Vallon des Nones, l’abbaye royale Notre Dame pagus était important car le puisque dans ce vallon il n’y d’Auberive. siège du doyenné de avait que ce monastère, situé Leur expansion fut telle Grancey, aussi loin que re- à l’emplacement du pres- qu’ils construirent moulins, montent les documents bytère actuel. Les cultivateurs tuileries, scieries et aussi des connus - premières années ne demeuraient pas dans le fermes. du XIIème siècle - apparaît vallon. Une partie avait fixé Mais la vigne manquait ! attaché à la cure d’Esnoms . sa demeure à l’occident du Le territoire d’Esnoms en Il y est resté jusqu’au monastère près de la fontaine était couvert. Dès l’année de XVIIIème siècle. de Chevenay où l’on voyait la fondation, Roger, fils de Sur l’histoire même de ce jadis des restes de maison. Roger, Seigneur de Anciennes dépendances de l’Abbaye d’Auberive village, il y a certaines L’autre partie se cantonna à et Renault de Les moines tenaient à jour Dame “Odoarde” d’Esnoms contradictions dûes à son l’orient où le terrain était fa- Chatillon, laissent aux reli- nom.Villa de Nominé, les vorable pour découvrir les de grands manuscrits sur les- qui lègue aux moines gieux d’Auberive les dîmes quels ils relataient leurs d’Auberive une fauchée de Nu(n)z en 1195, les Nunz en ennemis. Ils y bâtirent un des vignes qu’ils percevaient 1198, les Nons en 1221, château fort, dont on voit en- achats, transactions et dons pré au lieu dit “Saint Valère” au finage d’Esnoms. On qui étaient fréquents. signifie que notre Saint Nomina en 1269, puis enfin core les fondations. On le conçoit que la récolte de ces Ecclesia de Nominibus en nomma Chatoil-le-no. Patron y était vénéré. dîmes et des fruits aient né- Ces écrits, du XIIème La maison des moines était 1270 et 1287. Les guerres des bourgui- cessité la construction ou siècle pour les premiers, sont L’auteur d’un mémoire gnons ayant cessées et les essentiellement viticole et l’acquisition d’une maison, riches en connaissances, grâ- possédait cuverie, pressoir pour le curé d’Esnoms contre cultivateurs étant rassurés, et de fait elle est mentionnée ce à eux, on peut dire que les religieux Bernardins ceux de la partie occidentale et cave. Ils avaient aussi leur en 1227. En 1227, Messire les coteaux d’Esnoms étaient fermier dont le dernier fut d’Auberive donna une éty- vinrent se fixer auprès du Guido écuyer et sa femme couverts de vigne, que les mologie différente de la pa- monastère formant le village Clément Popelard, né à vendent une émine de fro- noms des contrées subsis- Chatoillenot. roisse. d’Esnoms, et ceux de la par- ment et deux deniers de cent tent de nos jours et que cer- La paroisse d’Esnoms est tie orientale bâtirent des mai- Les 24 et 26 mars 1790 qui se percevront annuelle- tains patronimes remontent étaient promulguées deux une des plus anciennes du sons auprès du Château qui ment dans la maison au XIIIème siècle prouvant diocèse de . Dès que leur avait servi d’asile. lettres patentes du Roi, ho- d’Esnoms, appartenant aux la stabilité des habitants. mologuant deux décrets de l’on eût établi des doyens ru- Quelques unes des deux messieurs d’Auberive. Une donation de 1269 de raux, on établit la paroisse contrées portèrent leur de- l’assemblée nationale en ver- d’Esnoms pour lieu de meure sur le bord du ruisseau tu desquels tous les biens du doyenné.Le village “Le Badin” formant ainsi le clergé et des religieux pas- d’Esnoms n’est pas à beau- village de Courcelles Val saient à la nation. coup près, aussi ancien ! En d’Esnoms. voici le dénouement. Les moines furent dé- Dans le vallon où se trouve Des documents attestent pouillés, la vente eût lieu le actuellement le village qu’il y avait dans le village 8 ventôse de l’an III. d’Esnoms, il y a avait un mo- d’Esnoms une de ces deux L’acquéreur en a été nastère de Nones, qui étaient mille léproseries, ladreries François Battonot, notaire à dames de tout le territoire, maladreries, à chacune des- Esnoms. Ainsi disparais- fort étendu, comprenant les quelles le roi Louis VIII en saient les Messieurs trois villages qui subsistent 1225 donna cent sols de ren- d’Auberive du village aujourd’hui, Esnoms au Val, te. d’Esnoms qui les avaient ac- cueillis pendant plus de six La petite Auberive aujourd’hui siècles. La vie au village

L’Abbé Trinquesse, curé Château Villain fit prendre et sortaient chaque jour pour évêque de Langres, de de métiers étaient représentés d’Esnoms de 1898 à 1910 a piller l’abbaye de Teuley, près faire main basse sur le bétail construire un moulin à roue, tels que vignerons, labou- retracé la vie au village sur de Champlitte, où les Vergy des campagnes. Les villages sur la rivière d’Esnoms, au reurs, tisserands, charpentiers, son bulletin paroissial. avaient leurs sépultures. Le voisins de Vesvres, Vaillant, dessous du village, lieu dit maçons, tailleurs de pierres, produit du pillage fut emporté Esnoms, Chatoillenot furent sous la maison Guérin. scieurs de long, tissiers, Interrogeant les archives au château de Chalancey. pillés et brûlés et leurs habi- tailleurs d’habits, bouchers... Notre région comme toute religieuses avec acharnement, Aussitôt Jean de Vergy entra tants massacrés. Les terres la était infestée de il donna la liste plus ou moins en campagne avec 1200 che- furent bientôt en friche à plu- loups et le 8 juillet 1734, Vers 1770, la communauté complète des curés d’Esnoms vaux, pilla , Selongey, sieurs lieues à la ronde. Dès Claude Miellet, un jeune de d’Esnoms demanda la depuis 1198 en commençant Gémeaux terres des lors et jusqu’en 1498, ce fu- 14 ans fut tué par un loup. construction d’une église par Aubert 1198-1238. On “Château-Villain” et vint as- rent des incursions conti- pour remplacer les deux cha- sait qu’en 1237, Bélerin était siéger le château de nuelles de bandes qui achevè- La population s’est pelles devenues trop petites mayeur (maire) d’Esnoms. Chalancey, qui fut pris et rent de désoler le pays. considérablement accentuée et dangereuses. Elle fut brûlé. On établit des hommes au XVIIIème siècle de 1698 construite en 18 mois et bé- La vie était très tourmentée. d’armes dans la forêt de En 1576, permission est à 1728 on enregistra 78 nais- nite le 21 octobre 1780. En mai 1443, le Sire de Champberceau d’où ceux-ci donnée par Mgr Des Cars, sances. Beaucoup de corps A LA RECHERCHE DE NOS RACINES QUESTION D’AUJOURD’HUI page 5

A la révolution, l’opposi- La maison de la mairie éco- tion était rude car Esnoms le fut construite en 1830 sous Samedi 21 mai : des citoyens était emprunt de jansénisme l’impulsion de Claude des débats et très attaché aux doctrines Semelet, notaire et maire du 1er religieuses. village. un avenir entrée libre Une querelle éclata pour la La fontaine, quant à elle, Forum place de maire entre M. Jean- fut bâtie en 1838, auparavant Social Programme Pierre Argenton, bourgeois les habitants ne disposaient Local de la ville de Langres et M. que de puits publics ou par- * 10h30 à 12h : Animations jeunes : jeux coopératifs. Catherinet père, greffier en ticuliers. Elle occupe un an- de (âge école primaire et collège) exercice de la justice cien terrain du presbytère ra- Haute- Ateliers de sensibilisation à la citoyenneté et à la solidarité. d’Esnoms. C’est finalement cheté à l’évêché. Agrandie Marne Pour faire entrevoir aux enfants et à leurs parents que la co- M. Argenton qui fut pro- en 1900 pour abriter la pom- opération et la solidarité sont des modes de relation humai- clamé maire. Mais le 22 dé- pe à incendie, elle cesse au- ne et économique parfois plus profitables que la concurren- cembre 1790, il dut céder sa jourd’hui de couler. Nogent ce. place à André Séjournant, étant élu juge de paix du can- En 1842, il y avait encore à complexe socio-culturel * 14h : ouverture plénière des ateliers débats ton de Courcelles Val Esnoms un percepteur, un d’Esnoms, le cumul étant in- notaire, un médecin, une * 14h30 à 16 h : 2 ateliers débats terdit. sage-femme, un garde fores- Organisé par "Démographie, économie, emploi, précarité" tier, quatre marchands épi- l'Association pour un Les baisses de la démographie et de l'activité économique En 1815, les autorités de- ciers, un boucher, trois au- Forum Social Local sont-elles des fatalités en Haute-Marne ? mandent à la commune de bergistes, trois maréchaux de Haute-Marne, Comment faire en sorte que la vie puisse rester ici ? faire une réquisition de fari- ferrants, trois charrons, deux composée de : "La démocratie locale en question" ne, de viande, de vin, de foin huiliers, un marchand blatier - Artisans du Monde démocratie directe, participative…les citoyens sont appelés et d’avoine pour ravitailler (qui ne vend du blé que sur Chaumont à donner leurs avis voire coproduire la décision publique… plusieurs colonnes étrangères - Comité Local ATTAC les marchés) et une quinzaine qu'en est il en Haute Marne ? qui vont traverser l’arrondis- de tisserands pour une popu- (Association pour la sement. lation de 537 habitants. Taxation des Transactions fi- nancière pour l'Aide aux * 16h à 17h : échanges et débat autour de l'expo Citoyens) "Gens de terre, la nouvelle Europe" La maison bélier - Comité Catholique contre "Une Europe aux paysages multiples" la Faim et pour le Quelle universalité des gestes paysans, et au delà quelle Développement (CCFD) universalité des cultures européennes ? La coexistence tra- - Collectif contre dition /modernité comme symbole du lien solidarité/mar- l'Enfouissement des Déchets chandisation ? Une entrée dans le débat par l'image, avec la Radioactifs (CEDRA) participation de la photographe Catherine Baduel. - Confédération Générale du Travail * 17h30 à 18h : 2 ateliers débats - Collectifs des Citoyens du Coin "Le bien commun" - Confédération Paysanne Y a-t-il un " bien commun " qui ne devrait pas être à vendre - Fédération Syndicale pour faire des profits ? Unitaire Quels aspects peut-il avoir en Haute-Marne ? - Ligue des Droits de "La décroissance " l'Homme La croissance économique est-elle aussi indispensable que - Ligue de l'Enseignement certains l'affirment ? - Mouvement Rural de la Quelles alternatives en Haute-Marne pour une croissance Jeunesse Chrétienne faible ? - Union Syndicale Solidaires - Université Rurale du Pays * 18h30 : Pause chorale chants de la commune de Paris La maison bélier est une Jean, puis à sa veuve de Langres ferme située sur le finage Marguerite de Hillion. En Avec la participation des as- * 19h : Synthèse plénière des ateliers débats d’Esnoms à proximité des 1571, à Jean de Vesvres, sociations : bois de Plenfay, elle constitue Seigneur de Mornay, Recey, - Amnesty International * 19h30 : Repas avec produits fermiers et solidaires - Louise Michel l’unique écart d’Esnoms, voi- Menesble et autres lieux, qui * 21h : Concerts folk, reggae, chanson anglo-saxonne ci un peu de son histoire. en fit la vente et le transport à - Microfer - SCERE Animation danse folk par le groupe Yapadchaf En 1533, un bail avait été Richard Heudelot, sieurs Entrez dans la danse ! consenti par Claude Longvy, d’Esnoms pour en jouir sa - Têtes de l'@rt - les Yeux de la Terre cardinal de Givry, Evêque de vie durant en 1586. Contacts : FSL Hte-Marne Langres, à Jean de Vaivre Après une lacune de deux Avec le soutien de : 17 rue du cimetière 52220 LOUZE (Vesvres sous Chalancey), siècles et demi, apparaissent: des communes de Langres, tél. : 06 78 34 33 75 écuyer, d’une grange et dé- Nicolas Bathier fermier en Villiers en Lieu... forum [email protected] pendances alors en ruine dite 1824, Simon Amor en 1829, la grange Bélier, pour lui, sa Pierre Feuillet en 1838, Jean Le Forum Social Local de Haute-Marne a pour but : femme s’il se marie, leurs en- Baptiste Bourdoten en 1861, - de rassembler le plus largement possible les citoyen(ne)s de Haute-Marne et d ‘ailleurs fants et petits enfants, à char- Jean Hilzenkopp en 1866. autour de leurs préoccupations et des perspectives de leur territoire. ge, outre la rente annuelle, Pendant un siècle la ferme - de comprendre ces préoccupations au regard des politiques néo-libérales mondialement d’édifier une maison pour la resta à cette famille. En avril dominantes qui s’imposent à la Haute-Marne. demeure des grangiers et le 1966 Raymond Pascard et - de rendre compte d’actions locales qui oeuvrent déjà vers des perspectives d’avenir logement du bétail et des ré- Jeanne Hilzenkopp revendent plus soucieuses du respect de l’être humain et de l’environnement. coltes. la ferme à la famille - de renforcer ces perspectives d’avenir en élaborant d’autres alternatives et en proposant La grange passa ensuite à Vaumerelle, actuelle proprié- d’autres actions. Charles de Vaivre, frère de taire. page 6 HISTOIRES D’HISTOIRE Les ailes du souvenir

Il n’y a jamais eu de piste de décollage ou d’at- terrissage à Villegusien le Lac. Des avions cepen- dant ont déjà montré le bout de leur fuselage... D’une manière tragique pour l’un en 1940. Sans risque, pour l’autre, en 1934.

Le Morane 406

Le Morane 406 du Lieutenant Pierre Boissel.

Le ciel fut assez calme jus- Boissel. Il y laissa sa vie. Ses Inhumé dans le petit cimetiè- qu’en mai 1940, où un obsèques eurent lieu à re du village, le cercueil fut Morane 406 atterrit en catas- Prangey sous escorte alle- ramené plus tard à Paris, sa trophe à St-Vallier pour une mande. ville natale. surchauffe du moteur. Le 15 juin 1940, un Curtiss se posa à Heuilley- le-Grand par manque de car- burant. Le même jour, deux crashes fu- rent à déplorer. L’un à Hûmes, l’autre à Vesvres - sous - Prangey. Le lieutenant Pierre Boissel C’est en effet à la L’activité aérienne durant la juin 1940 (autrement dit “La lisière du village deuxième guerre mondiale se Campagne de France”). Puis que fut abattu le partage en deux périodes dis- les années 1943-1944 avec Morane 406 du tinctes. De septembre 1939 à les bombardements alliés. lieutenant Pierre L’enterrement de Pierre Boissel à Prangey sous escorte allemande

“Le Pou du Ciel”

Le deuxième avion, “le Pou du Ciel” re d’accidents lors de leurs essais. fut construit par Georges Boulangier, Dommage pour Georges qui était prêt en 1934, dans son atelier de tôlier-car- à l’expérimenter et à tenter la grande rossier à Villegusien, pendant ses loi- aventure ! sirs. Réalisé à partir de plans et d’une Annick Doucey méthode de construction d’un ingé- sources : “Deux siècles dans le ciel du Pays de Langres” nieur passionné, Henri Mignet, Georges par Hubert Déchanet Boulangier réussit à achever le planeur sur lequel il restait à adapter le groupe moteur-propulseur. Mais l’autorisation de vol ne lui fut ja- mais accordé ; d’autres “Pou du Ciel” construit à la même époque avaient accumulé Georges Boulangier et son “Pou du Ciel” trop d’incidents voi- GENS D’ICI ET D’AUJOURD’HUI HISTOIRES D’HISTOIRE page 7 Yvonne d’Aprey Soixante ans après

Yvonne Clergironnet souf- Le début de l'année 2005 a été marqué par le 60e anniversaire de la libé- flera 99 bougies le 30 ration des camps par les Alliés. Quoique chacun puisse en penser, juillet prochain. C’est une qu'il applaudisse ou dénigre l'énorme médiatisation qui l'a entouré, le belle vieille dame, com- fait me semble un des évènements majeurs de notre temps, appelant à me on peut l’être quand un devoir de mémoire, d'hommage aux 11 millions de victimes, et de on a toujours vécu à la vigilance. campagne. Son visage, Pour rester bref, cinq dates marquent ce cataclysme sans précédent ins- ridé comme l’écorce de crit dans le programme raciste des nazis : l’arbre, sourit tout entier - Janvier 1933 : accession d'Hitler au pouvoir. à l’évocation du passé. - Mars 1933 : ouverture des deux premiers camps de concentration en Sur une photo de classe, Allemagne(Dachau et Orianenbourg) à destination des opposants et année 1914 , précieuse- autres " asociaux ". ment conservée, son doigt Yvonne Clairgironnet - Janvier 1942 : conférence de Wannsee et mise en place de la Solution court, d’un enfant à Son village, c’est Aprey, le berceau de sa famille. Finale c'est à dire de l'extermination des 11 millions de juifs d'Europe l’autre, égrenant sans une Même si elle a passé sa vie de femme cultivatrice déjà commencée à l'est. hésitation les noms, les à Villegusien, elle reste profondément attachée - Janvier-mai 1945 : libération des camps (ou du moins de ce que les prénoms, les surnoms à son lieu de naissance. nazis en avaient laissé) par les Anglo-Américains et les Russes. sans erreur ni oubli : Les épreuves ne l’ont pas épargnée. Elle - 1945-46 : procès des principaux criminels du IIIe Reich et révélation “Celui-là était peû comme le loup, et a eu son lot de pleurs et de douleurs. au monde du génocide ( tziganes et juifs) et de la notion de crimes rouge de cheveux !” Etonnante mémoire Elle se fait violence pour rester apaisée. contre l'humanité. : “Celui-ci venait de Baissey... là-bas Elle lit sans lunette, regarde à la télévi- Sans entrer dans les polémiques des interventions ou non interventions c’était des drôles, ils n’avaient pas la sion la messe et aime écouter l’ac- des responsables, des complicités et des aveuglements de l'époque, même mentalité qu’ici !...” fascinante cordéon. sans esprit morbide, cette terrible tragédie m'a inspiré ces quelques vers. lucidité : “Le grand-là, ma copine l’ai- Quand le temps le permet, elle sort sur mait bien. Mais elle ne l’a pas eu. Vous le pas de sa porte, avance jusqu’au coin savez bien, dans le temps, quand on a de sa maison et observe l’agitation de la Monstruosités 18 ans, on croit qu’on va s’marier rue. appuyée sur sa canne, elle risque Pourquoi ne pas entendre Tu notas les proscrits : d’main !” quelques pas sur le trottoir jusqu’au Les cris rauques du vent Aron, Isaac ou Jacob, Ses souvenirs se bousculent : les fêtes, banc de pierre de la maison voisine. Qui portent à s'y méprendre Des riches ou démunis, les foires, les jeux, les vacances, les son grand plaisir : causer, prendre des L'agonie des souffrants ? Pour le fumier de Job. promenades, l’institutrice Angèle André nouvelles, donner son avis. Elle fait le à l’autorité indiscutable, à la sévérité tour des êtres et des choses, et sait rire Aux confins de Pologne, Non content de tuer, nécessaire pour imposer la discipline à encore malgré les épreuves. Alors, si Il reste d'horribles noms Tu mis les corps nus 32 élèves dont certains étaient un peu vous passez par là, arrêtez-vous et écou- Qu'un bourreau sans vergogne Pour mieux les humilier rustres. Yvonne garde encore aujour- tez la. Ses paroles sont de l’or. Inscrivit sur son front. En sous-individus. d’hui l’admiration de sa patience et de Maïdanek, Treblinka, Et voici que surgit son intelligence. Annick Doucey Lieux maudits de la terre, L'appel interminable Avez ceint le trépas Pour celui qui croupit Des rives de l'Enfer. En malheurs ineffables.

Auschwitz et Dachau Et voici que la faim De sinistre mémoire S'empare de sa chair Avez scellé le lot Et qu'elle croque sans fin De proies au désespoir. En spasmes délétères.

D'ici, nul ne revint Miradors, barbelés Sans angoisse et tourment, Ont enfermé la honte D'un fiel à jamais teint Des campements maculés Sur des charbons ardents. Et des boulets de fonte.

Fils d'Europe et de France, Et les fours vomissent En des wagons plombés, De tant et tant de haine Vous frappa la sentence Les restes que fourbissent De tout être enchaîné. Les suppôts de Géhenne.

Aprey, juillet 1914 Las ! Des brutes vous trièrent, Pourquoi toutes ces horreurs Dernier jour d’école pour Yvonne Jossinet et ses camarades de classe. Hommes et femmes mêlés, Et ces calamités ? Promenade à “La rochotte” Pour vous passer les fers Pour inspirer la peur Et vous assassiner. A toute humanité ? En partant du haut et de gauche à droite pour chaque rang, - L’institutrice Angèle André, sa belle soeur, son frère Belzébuths nazis Et pourquoi tous ces heurts - Marcelle Mauffrey, Andrée Chaudouet, Suzanne Frossard, Germaine Chapuis, D'un cynisme sans pareil, A un peuple servile Yvonne Varney, Olga Gardien, Hélène Vautrin, Marcel Marquet, Hélène Guillemin, Jean Marmeuse Vous êtes départis Qu'exploite un dictateur, - Noémie Mugnier, Yvonne Jossinet, Marguerite Royer, Henri Wolf, André De votre âme en sommeil. Dément indélébile ? Magdelena, - Juliette Girardot, René Hudelet, Toi, soldat germanique, - Maurice Chaudouet, Eugène Poinsot, René Drouot, Raymond Girardot, Louis Que n'eus-tu de conscience, Mugnier, Hubert Maigrot, Louis Wolf, Pierre Aubertot, enfant de l’assistance, Te rendant tyrannique Gilles Goiset Maurice Girardot, Eugène Poinsot, Gabriel Pioche, enfant de l’assistance Pour ôter l'espérance ! 29-01-2005 - à gauche le père de l’institutrice page 8 DEVELOPPEMENT LOCAL 2005 va voir la réalisation de deux projets importants sur le lac de la Vingeanne, tous deux réalisés par le Syndicat mixte d'aménagement des lacs de la région langroise.

La résidence de tourisme 3 étoiles. Le sentier de découverte du tour de Lac de la Vingeanne.

Ce sentier de 8 kilomètres conduira 2005 avec le traitement des pas- marcheurs et vététistes à la décou- sages en zone humide, le traitement verte des rives du lac de la de la végétation, l'ouverture de vues Vingeanne et de ses 199 hectares en intérieures ou extérieures. période de pleines eaux. Le projet Ces travaux ont fait l'objet en amont, confié à l'Office National des Forêts de plusieurs réunions avec les diffé- est réalisé par le Syndicat mixte rents usagers du plan d'eau, Voies d'aménagement des lacs de la région Navigables de France, propriétaires langroise (SMALRL) pour un coût des lieux, pêcheurs, chasseurs, plai- de 244 000 TTC. Le financement sanciers, ornithologues… Le sentier en est assuré par le syndicat avec devra en effet concilier fréquenta- une aide de l'Europe sur des fonds tion touristique et découverte de mi- Leader +. lieux d'une grande richesse floris- Les premiers travaux de sécurisation tique et ornithologique. C'est avec du sentier par l'abattage et le débar- ce souci que seront implantés un Construite sur les 4 hectares pro- l'Etat. dage hippomobile des grumes de ponton en acacia au lieu dit "bois priété du syndicat à l'arrière de la peupliers ont été réalisés en février des pêcheurs" et un observatoire or- plage, elle comprendra 60 chalets de Le futur exploitant est un profes- 2004. Ils ont repris au printemps nithologique en baie de Percey. 4 à 6 personnes, un bâtiment d'ac- sionnel du tourisme reconnu de di- cueil, un espace piscine clos avec mension européenne. Il acquitte au Observatoire ornithologique et signalétique. pataugeoire et un bassin de 8 sur 12 syndicat propriétaire de la résidence mètres dans l'enceinte de la résiden- une redevance annuelle décomposée ce. en part fixe et part indexée sur le chiffre d'affaires. Un restaurant grill - saladerie ouvert sur le lac apportera une offre de res- La résidence de tourisme de la tauration jusque là absente sur le site. Vingeanne ouvrira ses portes du 15 avril au 15 octobre. Même si elle est Les travaux ont été attribués à l'en- située sur les bords du lac de la Le sentier du tour du lac a vocation ciation Nature Haute-Marne. d'éducation à l'environnement pour treprise générale SNCTP de Dijon, Vingeanne, sa commercialisation ne L'observatoire ornithologique est en ses concepteurs. Dans cette mission associée à plusieurs entreprises lo- se fera pas sur l'attractivité baignade cours de réalisation par les élèves du particulière le syndicat s'est attaché cales du bâtiment. mais sur la découverte des richesses lycée du bois Charles de Gaulle de les conseils de l’association Nature naturelles et culturelles du Pays de Chaumont sur l'année scolaire Les chalets seront construits par la Haute-Marne sur la conception des Langres, aux portes de la Bourgogne, 2004/2005 et devrait être installé en société Domobois spécialiste de la nombreux panneaux qui jalonneront de la Champagne et de la Franche baie de Percey en fin d'année scolai- construction à ossature bois, entre- ce circuit, comme sur le lieu d'im- Comté, territoire d'étape incontour- re. Cette réalisation est l'illustration prise installée dans la Loire. plantation de l'observatoire ornitho- nable pour les touristes du Nord de d'un partenariat exemplaire entre les logique. Les travaux débuteront en avril pour l'Europe. acteurs de la formation et les acteurs une durée de 7 mois et pour per- Jusque là reconnu comme terre de 11 thèmes seront déclinés sur des touristiques. mettre un démarrage de la première panneaux d'interprétation allant du passage et d'étape fugitive, le Pays de L'accès de l'observatoire comme ce- saison touristique au printemps 2006. contexte historique de la réalisation Langres s'affirme comme destina- lui de la signalétique restera libre en du canal aux du lac. Une Le projet est estimé à 4,175 millions tion touristique. Preuve en est permanence, souhaitons que la qua- place importante sera faite à l'orni- d'euros TTC sur un montage ana- l'intérêt porté par les professionnels lité des équipements suscitera le res- thologie avec notamment des bornes logue à celui conduit par le Syndicat du tourisme sur l'exploitation du pect de la part de l'ensemble des uti- interactives au nombre de 10 sous des Lacs sur le pôle camping de la camping de la Liez dont la saison lisateurs de ce sentier, tant attendu, du forme de jeux, d'anecdotes ou d'in- Liez, à savoir une exploitation de la 2005 s'annonce sous les meilleurs tour du lac de la Vingeanne. terrogations. résidence confiée par contrat de délé- hospices et de la future résidence de Souhaitons également, indépendam- gation de service public à un ges- tourisme de la Vingeanne. Preuve D'autres panneaux prendront place ment des caprices de la pluviomè- tionnaire pour une durée de 8 ans. en est l'intérêt porté par des inves- dans l'observatoire sur les clés de dé- trie, que la gestion du niveau d'eau Cette réalisation, portée par le tisseurs privés sur la résidence de termination des principales espèces par Voies Navigables de France soit Syndicat touristique des lacs, est fi- tourisme du Val Clavin dans le can- d'oiseaux fréquentant le lac de à la hauteur des projets conduits par nancée par ses membres (départe- ton d'Auberive. Villegusien. Les illustrations des pan- le Syndicat d'aménagement touris- ment, intercommunalités) mais éga- neaux seront traitées par un aquarel- tique sur ce lac. lement par l'Europe, la Région et Guy Durantet liste, comme préconisé par l’asso- ENQUETE page 9 Développement du tourisme à Villegusien le lac

Le sentier du lac

Débardage sur le sentier du tour du lac Depuis l’année dernière, des travaux ont commencé sur le chemin qui longera tout le tour du lac pour le rendre plus ac- cessible. Des chevaux de trait ont débardé des troncs d’arbre. Un observatoire sera construit pour guetter les oiseaux (poules d’eau, cygnes, oiseaux migrateurs, mouettes, buses...). Le long du sentier, des panneaux expliqueront Sentier de découverte autour du lac de la Vingeanne leur identité (origines, races…). Le sentier sera réservé aux piétons et aux VTT. Il mesure 8 kilomètres. Villegusien attire les touristes. Autour du lac, on peut pratiquer toutes sortes d’acti- vités nautiques et de pleine nature : voile, catamaran, kayak, canoë, natation, plage, la randonnée, le VTT, l’ornithologie, la pêche. Nous avons invité Monsieur Doucey, élu du conseil municipal, il nous a expliqué les trois grands projets à Villegusien et nous a présenté des plans : - La construction de soixante chalets - L’agrandissement du camping - L’aménagement du sentier autour du lac. Nous nous sommes intéressés à ces projets, car nous sommes allés au Grand- Bornand, un village de montagne qui a développé son accueil aux touristes. Sur place, nous avons étudié la station de ski.

Agrandissement du camping

Le camping pourra accueillir 350 personnes (101 emplacements). Les travaux ont déjà commencé par le terrassement pour construire une plate forme, où sera montée la maison d’accueil. Les campeurs pourront se rassembler dans la grande salle de réunion. Des ma- chines à laver seront à leur disposition. Chaque emplacement aura l’eau, l’électricité et l’évacuation Un observatoire sera installé des eaux usées. La piscine sera ouverte seulement aux touristes de mai à octobre, elle ne sera ni le long du sentier du tour du lac chauffée ni couverte. Comme il sera plus confortable, ce sera un camping 3 étoiles. page 10 ENQUETE

La construction de 60 chalets va démarrer !

- Par quoi les travaux ont-ils commencé ? roulera sur le terrain qui se trouve de l’autre - Les travaux ont commencé par des fouilles côté du rideau d’arbres. archéologiques : On recherche s’il y a des ruines, des chemins - Est ce qu’il y aura des espaces verts ? ou des villages anciens... - Oui, il y aura des plantations mais aucun Comme rien n’a été trouvé, les travaux de la véhicule ne sera admis car il y aura un parking construction de 60 chalets pourront com- à l’extérieur. Sur le plan on a remarqué des mencer. mares à végétation aquatique.

- A quelle période ouvriront les chalets ? - Est ce qu’il y aura un jardin autour des Les chalets seront ils loués toute l’année? chalets ? - Il y aura une ou deux grappes de quelques - Non, il n’y aura pas de jardin, mais il y aura chalets qui seront ouverts toute l’année. On une terrasse à chaque chalet. espère que tous les chalets seront occupés Coucher de soleil à Villegusien le lac l’été.

- Est ce qu’il y aura une salle de bain dans chaque chalet ? - Dans chaque chalet, il y aura des toilettes, une salle de bain, deux chambres, une salle à manger et un coin cuisine.

- Comment louer un chalet ? Combien coûtera le loyer des chalets? - Il faut compter, en haute saison environ 600 et en basse saison 300 par semaine. On pourra louer un chalet en téléphonant au - Est ce qu’ il y aura une piscine ? Un res- centre d’accueil, et peut être par Internet. taurant ? - Il y aura un restaurant ouvert au public mais - Est ce que les chalets seront à vendre? la piscine ne sera pas ouverte à tous, seule- - Non, les chalets ne seront pas à vendre. ment aux résidents.

- Jusqu’à combien de personnes peuvent - Pourra-t-on aller au restaurant ? accueillir les chalets ? - Oui, le restaurant sera ouvert à tous. Pourront-ils accueillir des groupes? - Les chalets pourront accueillir quatre à six - Comment arrivera l’eau, par un robinet personnes. ou avec un puits ? Il existera aussi des chalets doubles qui pour- - L’eau arrive déjà aux maisons du lotisse- Ces travaux coûteront plus de 4 millions d’euros. Tout ront accueillir des petits groupes ou des fa- ment. Les conduits seront prolongés. le monde paye, ce sont les impôts. Ces trois projets milles nombreuses. sont réalisés pour recevoir plus de touristes avec du - Quand les travaux doivent-ils se termi- - Est-ce- qu’il y aura un terrain de jeux ? ner? confort et des possibilités de randonnée. Nous pensons - Oui, vers la piscine. - Normalement les travaux seront terminés que Villegusien va être plus vivant et un village connu. au printemps 2006. Nous souhaitons que de nombreux vacanciers viennent - Où va se dérouler le festival du “Chien à et se plaisent et reviennent l’année d’après à Villegusien. Plumes” ? Peut-être que des emplois vont se créer. - Pour l’année prochaine, le festival se dé- - Merci M. Doucey pour vos informations

Un cycle d’initiation à la voile sur le lac de la Vingeanne per- met à près de 200 enfants d’une dizaine d’écoles rurales de découvrir une activité de pleine nature. L’été, l’association La Montagne accueille groupes et par- ticuliers à la base de voile et un animateur breveté d’état en- Ecole de Villegusien - classe de cycle 3 cadre les activités nautiques. SEMAINE DE LA PRESSE A L’ECOLE page 11 Le reporter interrogé

Francis Clère, un retraité, vient souvent nous rendre vi- site à l'école. Il nous interroge, nous prend en photo lors de manifestations scolaires. C'est le correspondant local du journal de la Haute-Marne. Notre maître nous a suggéré de lui poser quelques ques- tions pour mieux connaître sa fonction de correspondant au journal de la haute-Marne. Nous l'avons donc inter- viewé. Voici nos questions et ses réponses.

Anthony : Est-ce que vous pas spontanément et les travaillez tous les jours? fausses manœuvres demeu- Francis Clère : Oui car je rent courantes. Mais je ne me publie chaque jour un bloc - résigne pas à utiliser médio- note sur la commune et cela crement l'outil informatique. me prend peu de temps. Par contre pour les articles plus Pierre G. : Où vous rendez- importants, ce sont les évè- vous le plus souvent pour Les CM1 interrogent le correspondant local nements qui décident. Ce trouver vos sources d'articles? les transfère dans mon dos- écrit plusieurs pages dans le pondant n'est pas vraiment souvent les vendredis, same- Francis : Je fréquente très sier photo et je peux choisir et journal ? un travail. Il est plutôt un pas- dis, dimanches qui sont les souvent la mairie et le monde légender le cliché retenu. Francis : Non, en général, se-temps agréable. Je peux plus occupés. associatif. L'école est aussi un article occupe au plus un continuer à m'intéresser à la un lieu de vie où il se passe Laura : Combien d'articles quart de page, photo compri- vie des villages de Longeau Aymeric : Est-ce que vous beaucoup d'évènements im- faites-vous en une journée ? se. Et ils sont souvent plus et Saints - Geosmes. Je ren- écrivez seulement des articles portants pour vous et vos pa- Francis : Je peux en faire réduits. Même les journalistes contre beaucoup de per- sur Longeau ? rents. Il est très important que deux ou trois, mais comme professionnels ne couvrent sonnes agréables. Je visite Francis : Non, j'assure aussi les habitants de la commune je suis retraité et que j'ai en- pas plusieurs pages. toutes sortes de lieux, j'assis- le rôle de correspondant sur sachent tout ce que vous avez vie de choisir un peu le temps Un article doit être lu rapi- te à de nombreuses réunions, la commune de Saints - à vivre dans votre troupe sco- de travail que j'offre au jour- dement et illustré par une assemblées, spectacles, ani- Geosmes et quelquefois, je laire. nal, je ne fais souvent qu'un photo suggestive. Ce sont les mations sportives… Cela est suis appelé par le bureau de article par jour. journalistes de magazines ou très enrichissant. Et par-des- Langres pour des reportages Pierre : Faites-vous beau- d'hebdomadaires qui font des sus tout, je demeure stylo à la Yannis : Comment publie-t- qui ne peuvent être couverts, coup de kilomètres en voitu- articles de fond sur plusieurs main, prêt à m'offrir le plaisir on vos articles ? les journalistes locaux pou- re en une journée ? pages. de l'écriture. vant être en congé ou en for- Francis : Non, je m'organise Francis : Ils sont envoyés à Langres ou à Chaumont au mation. et limite mes déplacements. Elise : Depuis combien de A votre âge, les mots à l'écrit service de rédaction. Ils sont L'informatique me le permet. temps travaillez-vous pour le étaient souvent des maux relus, quelquefois modifiés, Kévin : Pour envoyer les ar- J'essaie en fait de les réduire Journal de la Haute-Marne ? pour moi. et les rédacteurs en chef choi- ticles et les photos, utilisez- au maximum. Francis : Depuis un an à pei- Puis j'ai découvert le plaisir sissent la place, le titre, le for- vous Internet ? ne ; retraité depuis juillet de les façonner, de jouer avec mat de la photo, la page de Francis : Pas toujours, un Amandine : Combien de 2004 je savais que je pourrai eux. l'article. Le lendemain, je dé- vieux maître ne peut-être que photos prenez-vous quand disposer d'un peu de temps à Je souhaite conserver cette couvre comme vous l'article de la vieille école : le stylo vous venez pour un article ? consacrer à l'écriture. J'ai pro- chance et m'amuser à les ali- publié. Quelquefois ils sont est mon instrument privilé- Francis : J'en prends toujours posé mes services suite à une gner au bon gré de mes fan- un peu transformés. Alors je gié. Cependant depuis plusieurs. Si j'utilise mon ap- demande parue dans le jour- taisistes pensées… quelques mois, je me suis pareil traditionnel, je "grille" suis un peu déçu comme nal. lancé dans la correspondance ma pellicule, une douzaine vous quand le maître vous Les CM1 électronique. Ce n'est pas tou- de prises. Si j'utilise mon ap- corrige en expression écrite. Jennifer : Est-ce que vous jours très facile pour moi, pareil numérique, je me aimez votre travail? Ecole Jean Spiro mes dix doigts n'obéissent contente de 4 à 5 photos, je Aymeric : Avez-vous déjà Francis : Ce rôle de corres- Longeau

LE CHIEN À PLUMES Découverte Samedi 28 mai à partir de 21 h de la programmation soirée cabaret reprend des couleurs et vous invite du festival sous les Halles de Montsaugeon à sa CONFERENCE DE PRESSE CONCERT Le chien à plumes, avec le groupe YOGAN autour d'un concert exceptionnel en ce joli mois de mai Le groupe né en 1999, est le fruit d'une ren- avec les groupes : où les groupes contre entre cinq musiciens issus d'univers to- Voici SLONOVSKI BAL (Fanfare des Balkans) volent au vent, et BRIN D' ZINC talement différents : du rock au classic en pas- le mois de mai en profite pour vous sant par le jazz, ou la variété. Le groupe distille (Chansons pétillantes et notes zélées) où annoncer la 9ème édition une musique originaire des mers froides, airs les fleurs de son festival, d'Irlande, de Bretagne ou de chants de marins volent SALLE DES FETES DE PRAUTHOY les 12.13.14 août 2005 ; tantôt énergique et musclée avec ses jigs et au vent….. VENDREDI 6 MAI à partir de 21 h aux abords ses reels et tantôt douce et mélancolique avec du lac de Villegusien. ses valses et balades irlandaises. page 12 LIRE ECRIRE LIRE ECRIRE

On a écrit “une histoire à 4 voix”, comme dans le On l'a rapproché de l'histoire de “Groumpf le livre d'Anthony Browne. Grognon” écrite par Leigh Sauerwein et illustrée On l'a écrite après avoir découvert un article écrit par par François Place. Mariana Grépinet dans le magazine Paris-Match. Dans “Groumpf le Grognon”, un ourson mal lèché Le titre de cet article était : “La mort de Cannelle fait avait perdu sa maman, et le hibou se rappelait qu'il grogner la France”. avait entendu un coup de fusil et, plus tard, “les cris d'un tout jeune animal qui appelait sa mère”. Juliette, Antoine et Jacky Nous aussi, la mort de Cannelle nous fait grogner !

Jacky : A la fin, Groumpf avait Juliette : C'est triste, c'est quand trouvé une amoureuse… même le dernier ours de sa race Thibaut : elle va peut-être pas se qui était sur terre, et son petit va passer comme ça, son histoire, au peut-être mourir… petit ours de Cannelle… Laetitia : Les chasseurs n'avaient Antoine : C'est pas bien, surtout pas le droit (d'aller là), parce qu'il qu'elle était dans une zone devait y avoir un panneau… Atelier littérature des CE2 protégée… Ecole de Villegusien

L'histoire de l'ourse Cannelle à quatre voix

J'étais avec mes amis puis on est parti chacun de notre côté. Soudain, J' étais avec mon petit en train de manger des fruits, lorsque je me suis retrouvé devant une ourse et son petit. L'ourse défendait des hommes arrivèrent. L'un deux était à côté de mon pe- son petit. J'ai reculé, je suis tombé en arrière et je me suis égratigné dans tit. J'avais peur qu'il le tue. Je me suis approchée et je l'ai les buissons. Je suis remonté. 30 minutes plus tard, je me suis encore re- trouvé devant l'ourse qui me menaçait alors j'ai tiré. Il fallait bien que je menacé. L' homme est tombé 10 mètres plus bas dans un me défende. En fin d'après midi, les gendarmes et les autres ont retrouvé buisson. Je l'ai suivi et j'ai attendu pour voir s’il était mort. le cadavre de l'ourse. Soudain je l'ai vu réapparaître ...

Avec Maman, on était tranquille en train de manger des fruits puis avec Maman on a vu des arbres bouger : je ne sa- Je faisais la sieste dans la vallée, en haut d'un sapin, quand un gros bruit m'a vais pas qui c'était quand tout à coup, j 'ai vu des em- fait sursauter. J'ai regardé vers le bas et aperçu Cannelle et son petit ourson. En preintes de pas et après j'ai entendu un gros bruit : alors j'ai face, j'ai vu un homme avec un drôle de bâton qui fumait. Et l'homme est paniqué puis je me suis sauvé. Un peu plus tard, je suis re- tombé dans un trou. Mais il est monté plus haut et, avec son bâton de feu, il a venu voir Maman et je ne l'ai pas retrouvée. " Maman, re- tué Cannelle. Je me suis sauvé, et une heure plus tard, j'ai entendu le petit ours viens, je suis perdu ! " Et j'ai pleuré . qui pleurait au milieu de la forêt. page 13 Des galettes des rois pour l’Asie L’échangeur de la porte des Lilas Mon mouchoir Mon pain Mardi 11 janvier 2005... contre ta ceinture contre ta confiture Nous avons pesé, mélangé, remué, ajouté, Trois billes Un franc cassé, doré, coupé, étalé, versé, séparé, ra- contre un chocolat contre mon molli, déroulé, cuit, vendu et mangé ! Tout Un arbre coutelas cela pour les galettes des rois ! contre cent voitures La tôle contre la verdure Pour soutenir les personnes touchées par le raz Voilà l’échangeur des Lilas Voilà l’échangeur des Lilas de marée en Asie, nous avons décidé de vendre 1 euro la part à nos familles et à nos Ma folie contre ta raison Ma règle contre tes ciseaux proches. Les commandes, exceptionnelles, Dentelles et falbalas Paillasse contre matelas Du béton contre du gazon la fumée contre les oiseaux nous ont permis de faire 17 galettes en classe Voilà l’échangeur des Lilas Voilà l’échangeur des Lilas et de réunir la somme de 106 euros. Il nous a fallu une matinée, aidés par quelques ma- Jacques Charpentreau mans (merci à Mmes Moral, Coupas, Morel) Paris des enfants - L’Ecole des Loisirs pour réaliser tout cela. L'échangeur des Lilas Les galettes sont parties se faire “bronzer” Clément : J’ai aimé faire les galettes car j’ai par les CM1 CM2 dans le four de volontaires (merci à elles). appris à en faire et ça nous a rapporté beau- Ecole de Saint-Loup sur Aujon Etienne : J’ai bien aimé parce que la matinée coup d’argent pour l’Asie du sud est. était cool et en même temps on a aidé l’Asie Yan : J’ai aimé cette matinée mais ça m’a Des nombres galants contre des guirlandes fait mal au coeur quand j’ai vu le raz de multicolores marée. Une boule brillante contre un chien éblouissant Un père Noël en sel contre un lapin en dentelle Voilà l'échangeur des Lilas

Des loups affamés contre un éléphant d'argent. Classe Mon coq rouge contre un poisson de Claude Ponti de Un vase argenté contre une tourterelle. Voilà l'échangeur des Lilas. cycle 3 école Un chien tricolore contre la pièce en or Des sangliers poilus contre un perroquet gai de Un serpent siffleur contre une girafe muette. Baissey Voilà l'échangeur des lilas Retour sur un cross fort bien arrosé !

La lecture en classe d’un article du correspondant local déclencha chez certains élèves de CM2 quelques réactions variées et pertinentes, prouvant par là que le vécu, les émotions enrichissent et alimentent la communication écrite en classe. Les impressions qui suivent le prouvent. La parole est donnée à tous les volontaires qui ont accepté de se confier.

Lindsay : J’ai bien aimé car j’étais fier de moi. me collaient à la peau avec nous avons pris un bain de toute cette eau qui tombait. boue au démarrage. Quel Meghane : Tout le monde a Quand j’ai été applaudi pour dommage, tout le monde eu du mal à courir. J’ai vu ma première place, j’ai eu avait froid ! une copine qui pleurait, cela chaud au coeur. m’a beaucoup émue. La pluie n'exclut pas une très grande écoute. Yann le Valentin : Pour le cross, j’ai Alison : Le cross c’est trop futur vainqueur est très concentré... eu du mal, je suis néanmoins Thomas : J’ai eu beaucoup bien ! Même si je fus moins arrivé deuxième de Longeau, de mal à courir car mes habits performante que l’année der- Pierre : Je suis arrivé troi- Paul : Le cross fut un peu nière. Je suis très fière d’avoir sième de la classe, sous l’eau, “ennuyant” car il a plu tout des copines qui courent bien. plein de boue. Nous étions l’après-midi. J’aurais pu Ma récompense est d’être crottés jusqu’à la tête. J’ai mieux courir mais j’ai eu un leur amie. perdu mon dossard pendant point de côté. la course et je n’ai pas été Jordan : J’ai bien aimé le classé... Thomas : C’était très dur, le cross car j’adore le sport. cross ! J’ai eu du mal car j’ai J’étais bien mouillé. Je suis Noémie : J’ai bien aimé le attrapé un point de côté. Je arrivé dernier. cross, mais il pleuvait trop, suis arrivé avant dernier. Il nous étions plein de boue. pleuvait au départ et à l’ar- Marine : Le cross, c’est gé- rivée aussi. nial ! Sauf par temps de pluie. Jérémy : J’avais le trac au J’ai pourtant réussi ma cour- départ, mais cela s’est amé- Classe de CM1 CM2 se, j’ai terminé première. Au lioré. J’ai terminé en “spi- moment des récompenses j’é- dant”. Le goûter était très Ecole Jean Spiro Quelques Saints-Geosmois très trempés! tais très émue. bon. Longeau page 14 LIRE LIRE LIRE MUSIQUE

Le bonnet rouge C’est génial la musique avec Marie-Christine ! Nous avons lu "Le bonnet rouge" Un lutin de Colette Hellings se Tous les mardis, nous travaillons avec Marie-Christine et nous l'avons adoré. promène, Remongin, professeur de musique et chef d’orchestre. Elle Le voici en images. il perd nous fait découvrir chaque semaine un instrument diffé- son A vous d'imaginer la fin rent. Nous avons déjà vu les instrument de la famille des bonnet. ou de lire l'album. cuivres etc eux des bois. On peut essayer l’instrument. Ensuite, on ferme les yeux et on doit reconnaître si le son est grave, aigu ou médium. on utilise aussi les percussions (les triangles, les cymbales, les claves, les tambourins) pour accompagner des morceaux de musique. Pour finir, on chante en chorale. En ce moment, nous pré- parons une représentation avec une histoire d’animaux mu- siciens que nous présenterons à nos parents.

Une grenouille voit le bonnet. Elle y entre. Une souris arrive. Elle entre à son tour. Jouons en musique

Les musiciens ont perdu leurs instruments. Retrouve - les en observant les musiciens.

Un lapin se glisse dans le bonnet. Un hérisson entre avec les autres animaux.

1 2 3

L'oiseau vole Le renard entre sans demander Un gros sanglier se serre à l'intérieur du bonnet. l'avis des animaux. avec les autres dans le bonnet.

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B

Un loup pousse tous les animaux Un ours mal léché se glisse A pour se faire une place. à l'intérieur du bonnet.

C D Le bonnet éclate et tous les animaux se retrouvent Une petite puce entre dans le bonnet alors sans abri. Sauf un ! Si vous voulez savoir lequel, que tous les animaux avaient crié : "Non !" lisez le bonnet rouge ! E F Les CE1 - école de Prangey Les CE1 - école de Prangey DU COTE DES C.E.L. DU COTE DES C.E.L. page 15

Atelier “éveil musical” Les ateliers "Poterie" avec Marie-Christine Remongin des CEL de "La Vingeanne" et du Montsaugeonnais

Petits et grands de l’atelier “éveil musical” de l’éco- à Longeau le de ont présenté un spectacle musical aux autres enfants et à leurs maîtresses. Une ambiance de travail non dénuée de plaisir règne, chaque lundi et mardi, autour de la grande table qui réunit 7 à 8 petits dans le hall de la salle des Fêtes de Longeau dans le cadre du CEL de la Vingeanne. Instants de créa- tion quand l'estomac est bien calé après le repas de midi.

Là, on peut pétrir, modeler, travailler l'argile, une pâte souple qui se prête bien sous les doigts et devient, comme par enchantement panier, Le plaisir de pétrir, modeler, travailler l'argile vase …ou petit cochon… Des objets amusants gaillard. Il entend les “Nous utilisons des claves, des maracas, des grelots, des ou décoratifs, cer- consignes et les exécute de- clochettes et des sistres. Nous faisons de la musique en tains très élaborés, rechef. suivant notre chef d’orchestre.” dont il a fallu assem- Une dernière couche avec la Nous avons chanté des chants de Noël et d’hiver , puis bler les divers élé- peinture, selon l'inspiration, nous nous sommes souhaité “A merry christmas and a ments avec la barbo- et voici les enfants devenus happy new year” en chantant. tine (mélange d'argi- artistes créateurs en posses- Puis tout le monde a fait de la musique, soit avec les le et d'eau et qui sert sion d'un objet personnel ori- instruments soit en frappant dans ses mains mais tou- à coller) telle la "tas- ginal. se éléphant" en cours jours en regardant Marie-Christine, notre chef d’orchestre Gérald Fèvre, l'animateur de de réalisation, avec C’était un très beau moment musical ! ces ateliers, qui éprouve un anse, oreilles et trom- grand attrait pour la poterie pe. sait susciter l'inspiration de "Moi, je sais, j'ai ses "élèves" et leur trans- quatre ans", affirme mettre ses savoirs, sa passion Max avec assurance peut-être. et c'est vrai, il se dé- brouille bien, le Marie-Rose Prodhon

à Isômes Depuis début octobre, tous les mardis soir, un petit groupe encadré par Gérald Févre s'initie à la poterie dans les lo- caux de la grande Récré à Isômes. Mais laissons Anaïs, jeune initiée, nous donner ses premières impressions : “Toutes ces séances nous ont appris plusieurs techniques pour modeler la terre. Dans le groupe "de filles" nous nous sommes bien entendues et même si nos objets n'étaient pas toujours très réussis, c'était amusant!” Cette activité prend fin aux vacances de pâques mais tous espèrent reprendre au plus vite. Cédric Foubet Gérald Fèvre anime l’atelier poterie

Vous êtes invités à découvrir le travail des enfants Une présentation du travail de l’atelier théâtre du CEL de la Vingeanne avec Sylvain Marmorat le mercredi 27 avril à 18h30 à Aprey, salle du Foyer Rural Les enfants du cycle II de l’école de Cohons. “Paysage musical” une présentation des ateliers artistiques de l’école de Prangey/Villegusien avec Marie-Christine Remongin le samedi 7 mai à 10h30 à l’école de Villegusien; L’atelier après 14 semaines à Cohons se déroule “Tour de terre en danses” un spectacle des ateliers danse des CEL de la maintenant à Aprey pour les enfants à partir de 5 ans dans Vingeanne et de Prauthoy en Montsaugeonnais avec Nathalie Méchet le cadre du CEL de la Vingeanne. le samedi 21 mai à 20h30 à Chalindrey (centre socio-culturel). page 16 ATELIERS ARTISTIQUES paysages

Nous travaillons avec Sylvie Rabant en atelier photo pour la deuxième année sur le thè- me du paysage. Sylvie nous a beaucoup appris : comment nous servir d'un appareil pho- to, comment développer une photo au labo. Elle nous a beaucoup aidé. C'est vrai- ment bien de faire de la photo et d'avoir passé deux ans ensemble.

Louise : "J'aime prendre les "Antoine : J'aime développer sur des tiges fixées dans des photos car j'aime faire la net- les photos dans le laboratoi- galets, on placera même des teté. J'aime installer un mi- re parce que j'aime voir ap- miroirs entre nos paysages. roir et prendre une photo car paraître les photos dans les Mais chut, on ne vous dit pas je trouve que c'est bien de bains" tout, il y aura des surprises… voir devant et derrière en Clémence :"L'atelier photo Nous écrivons aussi des même temps et ça fait un drô- m'a appris des choses : textes qui accompagneront le de paysage. J'ai aussi aimé prendre des photos de diffé- certaines de nos photos dans prendre une photo de mon rents points de vues, prendre un livre. Il nous reste peu de endroit préféré." plusieurs photos pour réali- temps pour tout préparer... Clément : "Je trouve que c'est ser un panoramique, déve- intéressant d'apprendre à se lopper ses photos.... " Nous vous invitons à découvrir notre livre servir d'un appareil photo. Nous sommes en train de dé- J'aime travailler au labo et nos photographies velopper au labo les photos à Orcevaux pour développer les photos. qui seront présentées dans Je connais maintenant les du vendredi 10 notre exposition. Les photos au mardi 14 juin. différentes étapes pour y ar- de miroirs seront présentées river." paysages - miroir de l’école de Baissey Nous avons cherché et choisi un paysage. un nouveau paysage avec le paysage réflé- Dans ce paysage, nous avons placé un mi- chi et le vrai paysage devant nous. roir et ce miroir nous a permis de construire

panoramique de l’école d’Aprey On a pris des photos de bas en haut en revenant au point de dé- part sans changer de place. Pour réussir un panoramique il faut prendre plusieurs photos qui doivent se suivre. Pour cela il faut photographier une par- tie de la vue précédente sur la suivante. On utilise des repères “Il s'arrête sur un chemin pas comme les autres, un chemin qui emmène loin, : des enfants, des nombres, des toits, des murs. loin devant, loin derrière. Il hésite. Il regarde devant, les grandes étendues d'herbes Classe de cycle 2 - école d’Aprey vertes, le chemin, la plaine, il regarde derrière, sa maison, son village, une porte sombre. Il a peur. Il est perdu. Il veut aller plus loin, affronter l'inconnu, découvrir le monde, Ces Ateliers Artistiques ont le soutien de la DRAC - Direction Régionale des Affaires Culturelles, de l’Inspection Académique, des communes ses merveilles, ses mystères, ses dangers. Il entre et passe de l'autre côté du miroir.” d’Heuilley-Cotton, Heuilley le Grand, Aprey, Baissey, de l’association de parents d’élèves Les Heuilleys et l’association La Montagne Classe de cycle 3 - école de Baissey ATELIERS ARTISTIQUES page 17 paysages aux quatre saisons de l’école d’Heuilley-Cotton

Voici le texte que nous avons écrit pour ces photos :

“Des barreaux gris et noirs l'emprisonnent. Un morceau de ciel entre, un rayon de soleil le réchauffe. Ilaenvie de sortir, d'allersepromener, d'allerpartout, d'allervoir tout ce qu'il n'a pas vu depuis longtemps. Il sent la chaleur passer dans son corps. Ilaenvie de courir, de se jeter dans les vagues, de se rouler dans le sable. Maislefroidlesaisit etleglace. Le vent souffle dans sa mémoire. Tout est blanc.”

Nous avons choisi notre sai- bonhommes de neige, rivière sangliers, feuilles mortes… neigée avec des skieurs ; pour nous avons fait des prises de son préférée, puis nous avons gelée… Ensuite nous avons écrit la le printemps, un jardin fleuri vue sous différents points de fait des groupes de travail en - le printemps : arbres en liste des objets que nous de- et un champ semé de blé ; vue. fonction de notre choix. fleurs, papillons, tracteurs vions apporter à l'école pour pour l'été, la mer avec des ba- Si vous désirez voir nos La maîtresse nous a demandé avec leur semoir, nids d'oi- construire les paysages ima- teaux, des poissons, des photos, nous vous invitons à à quoi nous pensions quand seaux… ginaires sur les quatre sai- vagues, la plage, ses co- notre exposition qui se dé- elle disait : hiver, printemps, - l'été : la mer, la plage, les sons. quillages ; pour l'automne, la roulera à Orcevaux. été, automne, et nous avons coquillages, les grandes va- Puis nous les avons fabriqués. forêt avec des arbres aux répondu, par exemple pour : cances… Pour l'hiver nous avons re- feuillages multicolores. Nous vous invitons aussi à - l'hiver : neige, arbres nus, - l'automne : forêt, chevreuils, présenté la montagne en- Puis avec Sylvie Rabant, découvrir notre livre.

Classe de cycle 2 - école d’Heuilley-Cotton paysages encadrés de l’école d’Heuilley-le-Grand

Pour prendre ces photos, nous avons utilisé des cadres de toutes sortes. nous avons centré le paysage choisi pour créer un tableau. Ce n’était pas toujours facile ! Il fallait bien pla- “Ilparcourt le monde cer le cadre pour obtenir ce qui nous intéressait, ce que l’on et photographie voulait mettre en valeur. Nous avons encadré les paysages, le tout ce qu'il voit. monde ; nous avons mis un cadre dans le cadre de la photo. Il aime installer Classe de cycle 3 - école d’Heuilley-le-Grand des cadres dans des cadres. Il en a des ronds et des carrés, en bois ou en papier. Il met le monde dans un cadre, ce qui le surprend, ce qui l'intéresse, ce qu'il trouve beau. Il aime mettre en valeur des petits détails. Plus il va loin, plus le monde rapetisse. Ilrêve de prendre une fusée pour encadrer la terre.” page 18 RETOUR SUR ... TINTA’MARS

Aller au spectacle voir Bin'Bin TINTA’MARS pour le jeune public Un spectacle ça se prépare ! sur La Montagne

Voici ce que les enfants de moyenne et petite section de l'é- A l'occasion du Festival Tinta’Mars 2005, Prauthoy a été le cole maternelle de Longeau ont exprimé en observant l'af- centre de convergence de bon nombre de scolaires du Sud Haut fiche du spectacle Bin'Bin : Marnais les jeudi 10, vendredi 11, lundi 13 et mardi 14 mars. "Bin'Bin, c'est lui ?" Un joyeux rendez-vous d'enfants venus de Saint Loup, Villars- "Y'a son réveil, ça va sonner pendant le spectacle." Santenoge, Chatoillenot, Chassigny, Longeau, Vaux sous "Y'a une casserole: peut-être que Bin'Bin fait à manger." Aubigny, Saints-Geosmes, Bussières les Belmont, Fayl-Billot, "Y'a des WC." Prauthoy, Auberive, Villegusien, Neuilly l'Evêque, Langres…. "Y'a une chaussure. et l'autre chaussure, elle est pas là ?" Aux séances scolaires données en journée, a succédé, à l'issue "Y'a une fleur." de chaque programmation, une soirée tout public, drainant, les "Y'a un gâteau, des petits pois." unes et les autres, un nombreux public. "Y'a une petite fille qui est en prison." Spectacle éphémère, dit-on. Pour chaque représentation, "Y'a un poisson" certes, si l'on en considère la durée : 55 minutes pour l'une, 45 pour l'autre. Mais quel impact ! Et après le spectacle, ça discute ! Le souvenir ne sera sans doute pas, lui, si éphémère !

Une fois le trajet en bus terminé, Deux spectacles donc, étaient proposés. Le premier, grave, pathétique, pour les nouvelle expérience aussi pour cer- tains petits, nous sommes ar- grands du primaire, jeudi et vendredi ; le second, pour les enfants de maternelle, rivés dans une salle dans la- coloré, plaisant, quoique non dénué d'émotion…. quelle "il y avait des rideaux Tintamars n'a pas failli à sa réputation en noirs, un tapis noir, une gran- sélectionnant la création belgo-allemande de table et une grande chaise, "A tout jamais" du Tof Théâtre de un coffre pour la"mouche" (un Bruxelles et du Théâtre Marabu de Bonn: des personnages de l'histoire) un spectacle tout à fait original où les et plein de lumières." comédiens alternaient jeu direct et ma- Et Bin'bin est apparu : "Bin'Bin est un petit rionnettes, permettant ainsi de franchir garçon. Il dormait. Une mouche (selon les moyens, un oi- les barrières du temps, partant du présent seau pour les petits) lui chatouillait les pieds pour le ré- pour revivre des moments toujours très veiller. Bin'Bin s'est habillé tout seul !” ont précisé les pe- vivaces de l'enfance perturbée par la guer- tits. "Une petit chenille dansait. Y'avait une petite poupée re. qui pleurait parce que Bin'Bin l'a mis dans la cage. Bin'Bin Une valise remplie de souvenirs avait sus- est tombé dans les WC, il voulait attraper le poisson et il a cité ce rappel et fait resurgir les jeux, les Max et les deux frères trouvé sa chaussure : il y avait du sable dedans. Après, il est plaisirs, la complicité qui réunissaient Marionnettes et comédiens font un. allé chercher son lacet. Le savon est tombé dans les WC. Il quatre enfants, frères, sœur et demi-sœur faut pas le mettre dans les WC, le savon !! Et ça faisait de mais aussi les peurs dues au conflit, les angoisses, l'absence de proches dont on reste sans nou- la mousse. Il pétait par- velles, et la blessure non refermée de ce "fameux jour" où l'un des frères disparut. ce qu'il mangeait des pe- Un sujet dense, poignant, que le jeune public a suivi bouche bée, servi par un travail d'imbri- tits pois ou des choux de cation du jeu d'acteurs avec les manipulations remarquable et inédit. Bruxelles." Ah, ça tous s'en sou- Les spectateurs pour Bin Bin étaient beaucoup viennent et en rient en- plus exubérants, et le propos, destiné aux enfants core… des classes maternelles, infiniment plus léger… "Il a mis son sac sur le Lui aussi mêlait jeu d'acteurs et marionnettes, un dos et il est parti à l'é- peu oubliées parfois tant Bin Bin tenait la ve- cole, c'était fini! Et dette. Il faut dire qu'il était plutôt drôle avec après on s'en est allé." son visage réjoui, un masque extraordinaire- ment réussi, toujours souriant et extasié qui, se- Bref, l'histoire d'un petit lon l'angle sous lequel il se montrait, pouvait garçon qui leur res- exprimer l'étonnement, la désillusion, l'émo- semble un peu… tion. Car le monde dans lequel Bin Bin évo- Nous avons pu voir comment le spectacle était fait : "une luait, familier pourtant (celui de sa maison) et ré- dame faisait Bin'Bin. Une autre dame toute noire (cagou- servait beaucoup de déconvenues : table, chaises, le noire, gants noirs), ce "fantôme" comme l'on dit des pe- WC, autant d'embûches à affronter, tout comme tits faisait voler le "bourdon" en marionnette." les lacets des chaussures. Mais Bin Bin était obstiné et ne s'en laissait pas compter : un peu de Tous ont été d'accord pour nous dire : "j'aime bien le spec- réflexion et tous les problèmes trouvaient solu- tacle; quand le savon a fait de la mousse, quand Bin'Bin tion. tombe dans les WC." "On rigolait !", même si quelques uns Bin Bin a séduit les petits et les grands… qui ont eu un peu peur : "J'ai eu un peu peur, je voulais pas re- n'ont pas manqué d'admirer le charme du décor garder le spectacle. Et après, j'ai ouvert un œil. Et ce que photo : B. Struelens composé d'accessoires coquets, colorés, souples j'ai vu m'a plu." Et aussi "J'aimerais bien y retourner de- Bin’Bin, un petit homme optimiste et amusants. Un cocktail d'élégance et d'hu- main pour revoir Bin'Bin." mour qui valait bien un déplacement. Classes de moyenne et petite sections Tinta’Mars 2005 restera dans les mémoires : avec ces deux créations de valeur, de maternelle extrêmement éducatives, ce sera un grand cru ! école de Longeau Marie-Rose Prodhon ACTUALITE page19

C'est juste une question d'EQUILIBRE

Instituée à l'automne dernier, la campagne visant à préserver l'équilibre chez les personnes âgées a trouvé un écho favorable et plusieurs ateliers ont vu le jour par la suite dans le secteur sud haut marnais : - à Longeau le jeudi de 10h 30 à 11h30 pour le 1er groupe et le vendredi de 10h45 à 11h45 pour le 2ème groupe - à Chassigny le jeudi de 9 h à 10 h - à le vendredi de 9h à 10h.

Patronnée par la MSA et le re (de la Réseau Gérontologique, cet- presse ou te initiative part du principe de livres), que les chutes sont, en mots France, chez les personnes croisés, du troisième âge, plus im- jeux … portantes que les accidents bref, à re- de la route, et engendrent un trouver Sous des apparences de jeu, le travail demandé est très réfléchi. La séan- coût social conséquent. Or la plaisir ou ce se passe d’ailleurs sous les “contrôles” de Philippe Morel, formateur de Haute Marne compte 24 % curiosité. la GV, dont l’équipe a assuré la formation technique de nos animateurs et de sa population parmi les Réalisée dont le déplacement était destiné à analyser et à conseiller... plus de soixante ans et le pla- sur 20 ans, Villes (qui La dernière séquence per- pose des mouvements divers teau de Langres 27%. une étude a quitté mettra de dresser le bilan des et répétés, des étirements, démontre Les statistiques prouvent aus- depuis activités et de mesurer les conduisant à un assouplisse- effective- si que les femmes chutent l’associa- progrès réalisés. Une amé- ment progressif, une sûreté ment les plus que les hommes et que tion pour lioration très nette est remar- plus grande dans les dépla- bienfaits la sensation d'angoisse, se rappro- quée dans 99 % des cas selon cements, une confiance en manifestes des ateliers conjuguée au manque de sou- cher de sa famille) anima- les statistiques. ses capacités plus forte… Equilibre qui favorisent la plesse, entraîne l'aggravation teurs de La Montagne ont pour améliorer les sensations réappropriation des réflexes, Et concrètement… de ces accidents. suivi une formation spéci- d’équilibre, solliciter ou re- une reprise de confiance et fique à Reims et se partagent Ça commence souvent, com- solliciter certains muscles, et L'équilibre psychologique est permettent de renouer des la conduite de ces ateliers, en me c'est le cas à Chassigny, retrouver d’autres personnes en effet un élément essentiel liens sociaux affectifs. liaison avec la MSA. où les participants viennent de son âge. du mieux être, de la préven- L’objectif de cette formation de localités diverses tion et l'activité retrouvée, les Aussi cette information re- Bref, une heure bien dense, était l’obtention de la certi- (Chassigny évidemment, contacts rétablis lors des layée par diverses associa- où les exercices se succèdent, fication d’ouverture et d’en- mais aussi Rivières les séances peuvent inciter à re- tions a conduit à la création nombreux, variés, individuels cadrement d’un atelier Fosses, Vaux sous Aubigny, nouer les relations avec l'en- de plusieurs ateliers dans le ou par deux, pour éviter la Equilibre (c’est un concept , , tourage, à reprendre intérêt à sud du département. monotonie, s'épauler au be- labellisé), l’apprentissage du Langres…), par des retrou- des activités diverses : lectu- Si, à Longeau, elle est as- soin, et procurant de mul- mode opératoire avec des vailles chaleureuses… autour sumée par les Familles tiples situations auxquelles exercices adaptés à proposer, du café et des gaufres sèches Rurales, à Rolampont par le tous se prêtent de bonne grâ- une réflexion et des connais- (succulentes) apportées par Club des Optimistes, à ce. Les participants ont pris sances autour de l’alimenta- un membre très attentionné Chassigny c'est le Club goût à ces activités et en res- tion, de la prévention des du groupe. Aisey Amitié dépendant des sentent les bienfaits, physi- chutes de la vie quotidenne Ainsi mis en condition, cha- Aînés Ruraux qui, sous l'im- quement et moralement. Et, à et la connaissance de l’adul- cun peut se prêter alors aux pulsion de sa présidente l'approche de la fin de ses- te du 3ème âge. sollicitations de l'animateur Marie-Rose Lopès, a pris en sion, réclament la poursuite qui, pendant ce temps, a ba- charge l'organisation des Un cycle Equilibre : d'exercices par le biais de lisé le parcours : plots, cer- séances. 12 séances de travail séances de gymnastique dou- ceaux, obstacles variés et jo- ce, conscients comme le dé- Une formation Le cycle se compose de 12 liment colorés matérialisent clare la MSA dans sa pla- spécifique séances de travail, la premiè- les déplacements à effectuer quette d'information que l'é- re consistant en un entretien et obligent à apprécier la pour les animateurs quilibre peut se rééduquer, individuel assorti de tests foulée appropriée, l'intensité qui encadrent mais surtout, il doit se tra- scientifiques permettant de du geste à accomplir, plus ou les séances vailler et se parfaire tout au déterminer les fragilités par- moins haut, plus ou moins long de la vie. Emmanuel Rousseau, ticulières et d'adapter les long… Lionel Blanchot, et Vincent exercices. Mine de rien, l'exercice im- Marie-Rose Prodhon

Qu’en pense les participants ? Conserver une activité physique régulière est d'au- Avoir une activité physique régulière, tant plus important que l'avancée en âge entraîne c'est, avant tout, de continuer à bouger Interrogés à l’issue de la séance, ils ont fait part unanimement une diminution de la masse musculaire qui peut fa- au quotidien, à marcher, à sortir tous de leur satisfaction. Ainsi Luicenne, Jacqueline, Gérard, voriser le risque de chutes. les jours, à faire fonctionner ses Lucette, reflétant le sentiment de tous les autres, déclarent Mais l'activité physique permet de " refabriquer " membres, ses muscles et … sa tête. tour à tour : du muscle ! Aussi il est recommandé de pratiquer - J’ai beaucoup apprécié ! Ça nous permet d’avoir un peu tous les jours des activités de chacune plus de souplesse ! Pour amélorer sa forme et sa santé, il suffit de 30 des catégories suivantes : - Moi, j’aime bien ! On ne fait que ce que l’on peut, à notre à 60 minutes d’activité modérée par jour (ou - endurance, - assouplissement rythme ! Ça nous fait du bien ! Dommage que ça finisse presque) en étant actif plusieurs fois, pendant au - maintien de sa force musculaire. bientôt ! moins 10 minutes consécutives. page 20 FAITES DU SPORT MOTS ET USAGE DE MOTS Faites du foot à l’école Environnement

Francis Clerc, jeune retraité pédagogue n’a pas perdu son temps depuis son départ de l’é- et paysage cole de Saints-Geosmes. En effet, voici plus de trois mois qu’il travaille à la préparation Environnement et paysage sont deux notions qui se re- d’un projet sportif pour les élèves du cycle 3 des écoles de Cohons, Longeau, Prauthoy, coupent. Elles renvoient toutes deux à un espace natu- Saints-Geosmes, Vaux-sous-aubigny et Villegusien le Lac avec comme support éducatif rel mais la première a acquis un statut politique puis- le foot-ball. qu’un ministère de l’environnement a été institué ré- Il a mis en place un partena- cemment ; la seconde est liée dès son origine au re- riat large qui regroupe les gistre pictural. maires des écoles concernées, Le mot paysage de l’architecture... de tout les clubs de football du sec- est apparu ce que l’homme peut utiliser teur regroupés au sein de dès le 16ème siècle pour vivre. “Foot Sud 52”, les coopéra- tives scolaires des écoles, Le mot paysage est apparu Les deux notions l’association La Montagne, dès le 16ème siècle pour dé- appartiennent donc à le district de football de signer la représentation de des domaines différents, Haute-Marne, L’Inspection la nature à l’arrière plan de l’Education Nationale de d’un tableau, celle-ci est Les deux notions appartien- Langres, les enseignants et passé au premier plan, elle nent donc à des domaines des bénévoles du secteur inté- est devenue le sujet de différents, scientifique pour ressés par le projet. Un petit foot, c'est super ! l’oeuvre picturale, ce qui a l’environnement, esthétique vices de l’Education natio- Frédéric Gindrey donné naissance en peinture pour le paysage. Leur fonc- nale pour Villegusien : à un genre nouveau, le pay- tion semble opposée. D’un pour Cohons : Odile Peter et Yves Doucey. sage. côté nous avons la nécessité Mme Véronique Ribault et La définition de ce terme est pour survivre, de l’autre, la Olivier Anthony A la fin du trimestre inscrite dans sa composi- contemplation, l’élévation pour Longeau : le mardi 28 juin, tion. le suffixe age désigne vers la beauté. Jean-François Raveane, les participants un ensemble, une action ; le L’environnement peut être Thierry Bouvier et Francis à cette opération nom pays signifie bourg et régi par l’Etat ; le paysage plus exactement le local, le Clerc se retrouveront jusqu’à présent, semblait pour Prauthoy : particulier. Il s’agit d’un es- au stade de Longeau perdurer dans un monde pu- Patrice Parisel et Lionel pace, d’une partie de pays rement naturel. Blanchot pour la fête du foot appréhendée dans sa globa- pour Saints-Geosmes : des écoles. lité et sa singularité par un Cependant ne pourrait- observateur sensible. Michèle Monnier, Fabienne Au cours de cette journée, les on pas envisager L’expression “contempler Lecuivre et Sébastien pratiquantes et pratiquants se la complémentarité un paysage” met en valeur Michel rencontreront. Des parties de ces deux notions ? la part de l’affectif dans l’art pour Vaux/Aubigny : amicales seront organisées d’observer. Un environnement qui ne Jean-Philippe Beccegato et sous l’oeil bienveillant et Le paysage, en définitif est prendrait pas en compte le intéressé de leurs parents. Après une ou deux saisons une notion concrète. On paysage et l’espace de La mise en place de ce projet, avec les garçons, Marine est peut penser aux rivières, beauté qu’il génère mais qui au delà de son aspect éduca- devenue une jongleuse hors collines, lacs de Haute- ne viserait qu’à l’utile et tif a aussi et surtout pour am- pair ! Marne qui ont inspiré le phi- qu’à satisfaire les besoins bition de faire participer tous élémentaires des hommes Les objectifs généraux de cet- losophe Bachelard dans les enfants concernés à une ne permettrait pas leur épa- te organisation ont pour am- “l’Eau et les Rêves”. Elle activité de loisir de masse, nouissement. Et actuelle- bition à travers l’initiation de est également une notion de leur permettre de se ren- ment, alors que les jardiniers base au foot-ball de permettre ambiguë puisqu’elle im- contrer et ainsi de préparer de la nature, les paysans, à de jeunes élèves : plique toujours un sujet qui d’une autre manière leur en- disparaissent et laissent pla- - de découvrir, apprendre, voit et une réalité qui est trée au collège. ce à des chefs d’entreprise respecter des règles de vie en donnée à voir. mécanisés, une réflexion sur pratiquant un jeu collectif Encore une fois, saluons cet- Quant au mot l’environnement n’est-elle - de favoriser la pratique de te généreuse initiative, sou- pas indispensable pour sau- masse en mixité en insistant haitons lui bon vent et pleine environnement, vegarder le paysage? Certes sur les possibilités qu’ont Les filles aiment aussi le réussite ! il est abstrait. le respect de la nature s’im- les filles en pratiquant le foot- ballon rond ! Annick Doucey Né d’une exigence scienti- pose, il ne faut pas se sub- ball fique, le mot environnement stituer à elle en la recréant et - de préparer les enfants à une désigne de façon indiffé- en la rendant, paradoxale- démarche de coopération in- renciée, tout ce qui n’est pas ment artificielle ; mais une tercommunale et ainsi d’évi- l’homme ou l’espèce étu- approche scientifique des ter l’isolement des écoles en diée. C’est en fait, comme problèmes causés par la mo- milieu rural. l’affirme le linguiste dernité pourrait limiter les Georges Morand “l’espace Chaque classe concernée ef- dommages subis par le pay- vital de l’homme, c’est à sage et rendre aussi à l’hom- fectuera dans le courant du dire ce qui l’entoure et troisième trimestre 5 à 6 me la part de beauté que la constitue les bases de sa vie nature lui a toujours offerte. séances d’initiation sportive naturelle et culturelle”.Il sous la responsabilité du s’agit donc de l’eau, de l’air, Jacqueline - Cécile binôme enseignant, initiateur des sols, de l’atmosphère... Gérouville bénévole agréé par les ser- A la récréation, les élèves de Longeau tapent un foot ! NATURE ENVIRONNEMENT page 21 Les pelouses calcaires : un parfum méditerranéen au coeur du plateau de Langres

Peut-on s'imaginer que la Plus loin, nous apercevons "montagne langroise", au une grosse verrue blanche carrefour des régions collée sur une herbe : un es- Champagne-Ardenne, cargot ! Animal souvent as- Bourgogne, Franche-Comté socié à l'humidité, il est tout et Lorraine possède un de même là, accroché sur sa joyau qui évoque étrange- tige toute sèche, tel un aven- ment les garrigues du turier… Désolé, on ne l'ap- Midi? pelle pourtant pas Indiana Et pourtant… Allongeons-nous, et profitons Jones, mais Helicella Italica ! En parcourant le "pays", à des rayons du soleil… Les travers plateaux et vallées, se yeux fermés, nous percevons Que toutes ces petites bêtes succèdent rivières, marais, les nombreuses fragrances se tiennent à carreaux, car la prairies et bien sûr forêts … émanant du sol ; les saute- pelouse est également le Mais quel événement insoli- relles, criquets et autres pe- royaume des oiseaux, com- te pourrait rompre la mono- tites bêtes se chargent quant à me par exemple l'alouette, tonie du pèlerinage ? elles de nous jouer l'ambian- qui nous fait comprendre par Pelouses sèches à Courcelles en Montagne Peut-être ici, sur les hauteurs ce "cigale" des collines de un envol particulier que nous de Voisines et de Courcelles- Pagnol… Quel repos, quel sommes sur son territoire : Carte d’identité en-Montagne… calme ! Cela redonne du cachée dans son nid au sol, Pelouses des sources de la Suize baume au cœur, et nous per- elle s'envole brusquement en met de repartir à la décou- Situation : Plateau de Langres montant très haut vers le ciel, Commune : Courcelles-en-Montagne verte des merveilles de ce pe- tout en chantant… Lorsque tit monde… Statuts de protection du site : le danger est écarté, elle re- - Arrêté préfectoral de protection de biotope descend rapidement en "pa- - Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Notre intrusion sur la pelou- rachute" pour retrouver la ter- Floristique (ZNIEFF) se réveille sous l'action de re ferme. Elle partage bien- - Site Natura 2000 nos pieds la grande commu- sûr ce royaume avec d'autres Propriétaires : commune de Courcelles et privés nauté des insectes : ça colocataires, comme le mer- Gestionnaires : une partie du site est gérée par l'Office grouille ! A chaque pas, une le, le traquet, le bruant, ou National des Forêts, une autre est louée à la commune par sauterelle bondit… sur encore la pie-grièche écor- l'association Nature Haute-Marne Un chevreuil chaque fleur, un papillon ou cheur, qui empale ses proies A peine sommes-nous entré une abeille butinent… aux buissons épineux. plus la seule à être originale : Soudain, un héron cendré dans la forêt qu'un chevreuil Soudain, nos yeux tombent en effet, sa cousine, l'orchis passe au-dessus de nos têtes aboie, interrompant le concert par hasard sur un arthropode abeille, a également adapté et se pose juste en contrebas printanier des passereaux… se confondant parfaitement un système trompe-l'œil pour de la pelouse, derrière les Mais où est-il ? Derrière cet- avec la végétation : la mante se reproduire. On peut aussi pins… Mais que fait ici cet te forteresse d'arbres ? Oui ! religieuse, avec sa tête trian- rencontrer l'orchis bouc, qui échassier des zones humides? Il est là ! Au beau milieu du gulaire, ses yeux verts, ses le soir venu, dégage l'odeur Allons voir dans le vallon ce sanctuaire, jalousement ca- deux pattes avant tranchantes typique de l'animal à cornes qui l'a poussé à venir ici… ché par la forêt … Le bro- et crochues, on la croirait sor- …Charmant, non ? Autant Mais ce sont des grenouilles card disparaît furtivement tie tout droit d'un film de dire que cette fois-ci, niveau que nous entendons là ! Tout dans les buissons entourant science-fiction ! Loin d'être séduction, cette orchidée s'est s'explique : un marais ! la pelouse, surpris de voir une extraterrestre, elle est tout un peu plantée ! La voilà, cette fameuse eau l'Homme éteindre le caractè- de même redoutable et n'hé- qui avait disparue de la pe- re paisible du site des Sources site pas à consommer son louse, et qui va nourrir la de la Suize, véritable trésor "époux" lors de l'accouple- Une pie grièche écorcheur Suize ! écologique de la Haute- ment, tellement elle a besoin Et oui ! le calcaire, c'est Marne… de protéines… Eh ben dis- Au pied d'un genévrier, un perméable ! Nous entrons dans le cirque, donc ! C'est beau l'amour !… son fuyant nous interpelle : Il se fait tard, rentrons !… jonché d'arbustes et de végé- c'est un lézard vert, fier re- En imitant les paysans de na- tation jaunâtre… présentant de la tribu reptile guère, reconduisant les trou- Mettons-nous assis quelques du site… peaux vers la crèche du soir, instants, histoire de se re- au village… mettre de la récente pluie du Non loin de là, un bourdon Autrefois, les pelouses ("sa- matin… Effarant : notre semble attiré par une plante : varts" ou "charmes" en postérieur est sec, pas d'hu- il tombe amoureux d'elle, Champagne, "chaumes" en midité ! L'eau a disparu, au Juste à côté, un criquet gigo- c'est la femelle de sa vie !… Bourgogne) étaient des lieux milieu des herbes sèches ! te, pris dans les mailles d'un Le pauvre ! S’il savait que sa de vie, elles constituaient des entonnoir de soie…aussitôt conjointe n'était qu'un végé- L’orchis militaire zones à pâturage… sort du goulot une grosse tal, de son nom "orchis bour- Nicolas Villaume araignée, l'agélène, qui fou- don", qui avec sa fleur imite Notons évidemment la pré- stagiaire BTS Gestion droie l'animal piégé…Timide, donc le bourdon femelle, afin sence de l'orchis militaire, qui et Protection de la Nature elle emporte son casse-croû- de se reproduire par le biais malgré la forme particulière Photos : te pour festoyer dans son d'un mâle leurré !… Ce n'est de sa fleur, n'est pas censée Jean-Yves Goustiaux, trou, à l'abri de nos regards pas la seule orchidée de la attirer les soldats sur la pe- Georges Bultel, Un grillon indiscrets !… pelouse, et ce n'est pas non louse. Romaric Leconte page 22 LA PAROLE AUX ASSOCIATIONS Histoires de maisons par Marie Bouts

Marie Bouts, plasticienne, est venue à plusieurs reprises depuis juillet 2004, invitée par l’association Autour de la terre. Elle enregistre les “histoires de maisons” des habitants, transcrit mots et rythmes, dessine des plans, fait des photos, sillonne le village, l’éclaire. Elle nous propose un regard tendre et ouvert aux histoires qui font l’Histoire.

“La maison est à la fois un intérieur et un extérieur. Une enclave du sorte comment arrivez-vous à vivre ? monde, un abri. Un extérieur au corps, un territoire à occuper. Bâtie à La question individuelle est devenue collective. Une histoire de maison l’échelle de l’humain, elle est une manière de rendre l’immensité habi- + une histoire de maison + une histoire de maison... font une histoire de table. C’est en se posant concrètement une question, en allant trouver les village. Mais une histoire à plusieurs voix. Parfois les récits se complètent, gens et en leur demandant “Quelle est l’histoire de votre maison?”, se discutent, se contredisent. Les débats sur la vérité (historique, scien- que j’ai compris : c’était pour moi une manière simple de poser cette tifique, théologique...) font beaucoup de dégâts. Ce qui existe, c’est une autre question vertigineuse et souterraine : “Quelle est votre manière histoire hétérogène, inexacte, non pas une vérité mais une somme de d’habiter le monde ?, Comment peuplez-vous l’espace?” En quelque points de vue. Chaque histoire vaut la peine d’être écoutée.”

L'endroit, sur l'éperon, au confluent du Val Clavin et de l'aube, où les moines avaient toute la sécurité et le pied sec pour s'installer pendant qu'ils construisaient l'abbaye. Ça a mis quelques dizaines d'années, la construction d'une abbaye en pierre telle qu'elle était là, mais pas seulement construire l 'abbaye, avant tout assainir le terrain par des drains, y'a des dizaines et des cen- taines de mètres de drain, actuellement, le sol a été rehaussé par des gravats, ils ont construit ce qu'on appelle le Bief, le petit bras parallèle à l'Aube, juste ici, qui alimentait le moulin, qui fait 3km à 3km et demi de longueur, il fallait quand même le creuser… Ils ont ramené l'Aube en bordure de vallée, tout contre, là, ils ont creusé le Bief dessus, ils ont mis un moulin au bout, rechargé le terrain, fait les drains, construit les bâtiments de l'abbaye actuelle. Pas les bâtiments actuels, les bâtiments de l'abbaye actuelle. C'est un travail de forçats. (Monsieur C.)

Mon grand-père, entre Cette maison, finalement, c'est quelque chose les Cisterciens et les que je ne saurais expliquer que par le rêve. Pour Bénédictins, a été direc- la plupart des gens, c'est une maison de cau- teur de la prison pour chemar, sans courant, sans eau, il n'y a rien, la vie femmes. Il faisait chan- est très dure, ici. Je vis comme au XVIIIe siècle, ter les pénitenciers, et ma je lave mon linge dehors, à côté du puits perdu. mère montait avec elles J'aurais jamais cru que je puisse faire une chose des comédies musicales. pareille. C'est ici que se réalisent tous mes rêves. les femmes emprisonnées C'est très curieux. Les gens du coin n'en re- viennent pas, je suis un personnage. mais non, je venaient d'un peu partout. m'ennuie pas. (Madame P.) (Monsieur MC.)

Vous savez, tout le monde se plaint qu'il n'y a plus d'hirondelles... Mais. Pourquoi qu'elles viennent pu, les hirondelles? Parce qu'elles ont besoin de bou- se, pour faire leurs nids, et pis d'un peu d'liberté. Bon, ben elles ont qu'à v'nir chez moi. Ici, y'a 20 nids. Mais, c'est une autre vie, ça. Je vis ici parce que j'suis mieux avec les animaux qu'avec les humains. C'est un peu poussé à l'ex- trême. (Monsieur M.)

Mon chat, c'est elle qui m'a Comme les américains, qui sont par- trouvée. Je cherche toujours son tis, là-bas. Si vous faites la guerre identité, mais on ne saura jamais. Je pour vous défendre, vous pouvez in- préfère les chats aux chiens. venter n'importe quoi. Mais si vous Comme disait Cocteau : j'aime et occupez, vous pouvez être tranquilles, préfère les chats parce qu'il n'y a vous vous faites scalper. Tenez, un pas de chats policiers, voilà. char, oh! on est là-dedans, on se dit, Dans la grange, à côté, il y a les on va tout casser, on est tranquille. hirondelles, qui nichent, quand la Mais un char, c'est pas difficile. Il chatte y rentre, les hirondelles lui suffit d'aller foutre une grenade dans rasent le dos, elle n'aime pas trop l'arrivée d'essence. Et puis ça bouffe ça. En ce moment elles ont des tellement d'essence. Comme de rien, portées, et je lui ai expliqué: chacun y suffit d's'attaquer au camion d'es- son territoire, chacun sa place sur sence qui le suit derrière. terre, il en faut pour tous. (A.J) (Monsieur M.)

La pièce, de l'autre côté, était restée en l'état, telle qu'el- conserves, on enfilait les prunes, les quetsches, c'est la Depuis toujours, tous les ans, j'essaye de nettoyer le était, c'est à dire, dans le temps. Une pièce avec de région de quetsches, ici, on enfilait les prunes et les un peu le ruisseau quant aux herbes qui gagnent, grands chaudrons, où on venait faire cuire les conserves. petits pois dans les bouteilles. Tout le village faisait aux iris qui trochent, et puis qui empêchent le De très très grands chaudrons, je sais pas, moi, grands ses conserves dans des bouteilles, il n'y avait pas de cours d'eau de se faire parce que l'été, évidem- comme ça, au moins ! Vous savez, immenses ! La piè- bocaux, à cette époque, ça n'existait pas, c'était des ment, il n'y a jamais d'eau, on ratisse un peu, il ce était noire, couverte de suie, au sol, au plafond, au bouteilles assez épaisses, quand même, avec un culot au faut faucher un petit peu l'herbe. Je passe tou- mur, sur les poutres. On a juste gardé la cheminée, dont fond, et puis on tapotait, on rentrait les fruits et les lé- jours après le passage des libellules, elles buti- on a fait un insert. Le grand chaudron, il n'y était plus gumes dedans. Pour les sortir, il fallait prendre un cro- nent, elles se reproduisent, dans les herbes, sur quand je suis arrivée, mais je le sais, parce que quand j'é- chet. On faisait ça tous ensemble, avec les gens autour. les menthes aquatiques, sur les iris d'eau, j'en ai tais petite, chez ma grand-mère, on venait faire les (Madame K.) plein dans mon ruisseau. (A.J.) LA PAROLE AUX ASSOCIATIONS page 23

Y'a toujours eu, côté rivière, la partie où c'est les plantes vi- vaces qui poussent. Et là, ce qui est intéressant à voir, c'est les différentes saisons, parce qu'il n'y a pas les mêmes fleurs. pas les mêmes couleurs. Là, je vais les couper pour l'hiver. Les plantes vivaces se renouvellent tous les ans tranquillement, elles poussent en hauteur parce qu'il y a de la concur- rence entre elles. Elles se battent pour la lumière.

(Monsieur P.)

J'habite ici depuis le 9 août 92. La maison, là-bas, au bout, dans le temps, c'était un café, un C'était un peu triste. Quand on arri- café-épicerie. Alors y'a une ruelle, qui normalement allait avec ve ici, on est étranger. C'est froid. les jardins, mais, comme c'était le café, et qu'y en a qui venaient (…) de où n'importe, pour boire, et puis qui repartaient un peu Je suis les saisons. Je fais les ven- chamboulants, pour ne pas passer devant la gendarmerie, ils pas- danges, au mois de septembre. saient dans tous ces champs, là, si bien que ça a été un acte Au mois d'avril, je vais remonter d'abandon, ils ont fait ce permis de passage, dans les champs, les fils. Cet été j'ai fait les pêches, en somme. les mirabelles, les noix. Un peu de (…) Avec mon mari on disait des fois : mieux vaut passer tout. pour un imbécile que de bagarrer pour rien. Maintenant, j'espère que ça ira. (Madame M.) (Madame S.)

Pour en savoir plus sur ce travail et la publication qui devrait bientôt voir le jour, contacter : Autour de la terre, 52160 Auberive.

Rencontre avec Séverine Hubard et la classe de cycle 3 de l’école d’Auberive dans le cadre de la résidence sur le territoire de l’Adecaplan

Séverine a abordé avec les élèves des notions importantes dans l’art d’aujourd’hui : échelle, éphémère et point de vue. Les enfants n’oublieront pas cette rencontre au cours de laquelle des objets ordinaires, mis ensemble, ont pris un nouveau sens.

"il est monde dent ", installation éphémère et collective de la classe de cycle 3 de l’école d’Auberive " il est monde dent "

Après une présentation de 1- Trouver un Lieu et un 4- Trouver un titre : son travail d’artiste et de ce- point de vue privilégié : Comme la petite aiguille (un lui d'autres (car un artiste La cour de l'école qui est vi- manche à balai) désignait un n'est jamais seul), il a fallu sible du couloir du premier globe terrestre (un monde) passer à l'action avec les en- étage de l'école. et la grande aiguille (un Livre de Richard Long : Connemara sculpture, 1971 fants : 2- Trouver des matériaux : banc) désignait une maquet- Chacun a choisi un objet te de dent géante, le titre évi- dont il était responsable demment " Il est monde dent 3- Trouver une forme : " satisfaisait évidemment les Une forme géométrique enfants. simple, un cercle. Puis comme 2 objets étaient 5- Prendre une photo : très longs, le tout est devenu Pour la mémoire. De plus, une Horloge. comme il s'est mis à pleu- 3- Trouver une forme : voir, on a couru dans tous les Une forme géométrique sens pour récupérer nos ob- simple, un cercle. Puis com- jets et l'installation/sculptu- me 2 objets étaient très longs, re n'a duré qu'à peine 10 mi- le tout est devenu une nutes mais on savait que des Horloge. photos avaient été prises. page 24 ACTIVITES DE PLEINE NATURE Vive la voile à Villegusien le lac !

Découvrez la voile

* les lundis du 2 mai au 27 juin de 17h15 à 19h15 pour les 8/12 ans Soyons “optimists” de 16h30 à 19h pour les plus de 12 ans ou non débutant * les mercredis du 27 avril au 29 juin de 14h à 16h30 pour les 8/12 ans ou débutants * les samedis à partir du 1er juillet pour tous les publics de 10h à 12h, 14h à 16 h ou 16h30 à 18h30 selon la météo, voile, canoë, boomerang, cerf-volant (vol et construction) Journées porte ouverte à la base de voile baptême, initiation, dériveur, catamaran, optimist, canoë... Samedi 23 avril : 10h à 18h - Dimanche 26 juin : 10h à 18h Samedi 9 et dimanche 10 juillet : 10h à 18h Samedi 13 et dimanche 14 août : 10h à 18h

Renseignements et inscriptions : Ass. La Montagne Base de voile 52190 Villegusien Optimiste, on pouvait l’être sur ce plan d’eau ! Nouvelle plate-forme devant le local tél. répondeur - fax : 03 25 88 56 15 vraiment, en ce mardi ma- affectation donc, en vue et vite, tout le monde a fait email : [email protected] tin 29 mars, jour de l’ou- d’une installation durable, honneur au repas collectif verture de la Base de Voile nous l’espérons, au sein de préparé par le restaurateur de Qui êtes-vous Loïc Erard ? de la Vingeanne pour la sai- notre équipe, et nouvelle res- Saint Loup : il était fort allé- son 2005. Tous les parte- ponsabilité ! chant, et le grand air avait “Je suis le nouvel animateur voi- naires indispensables à la A midi, l'optimisme était ouvert les appétits. le de La Montagne. En quelques réussite de cet événement général ! Jeudi et vendredi, ce seront mots je me présente à vous ! étaient là : Les enfants étaient ravis de les classes de Chassigny et Né le 7 juin 1974 à Troyes, j'ai - le soleil discret le matin cette matinée, qu'ils soient Heuilley-le-Grand qui succé- très tôt pratiqué la voile (dès 8 (juste pour mettre en confian- débutants comme c'était le deront à leurs petits cama- ce les débutants) plus soute- cas pour 8 d'entre eux, ou rades et la semaine prochai- ans) sur optimist et sur catamaran. nu l’après-midi, pour enfin déjà familiarisés. Pas de dé- ne, celles de Vaux-sous- Au collège puis au lycée ce sport découvrir les frissons de la rive à signaler, si ce n'est Aubigny, Cohons et devient pour moi une véritable passion. Les lacs du Der, de voile. l'élément du voilier. Tous Longeau. Madine, de la Forêt d'Orient sont les lieux privilégiés de mon - les “apprentis navigateurs”, avaient tenu bon la barre, adolescence. Je goûte à la compétition vers 13 ans. A 17 ans, 13 enfants de cours moyen bien dirigés, il faut l'avouer, Cusey, Prauthoy et un 2ème le monitorat fédéral en poche je peux m'offrir quelques de l’école de Saint- et, sur l'eau, bien en ligne groupe de Longeau ne feront compétitions en "laser". Cependant mon goût prononcé loup/Aujon, qui est l’une des derrière le canot, leurs évo- leurs débuts qu'après les va- pour les voyages m'attire d'abord vers le Canada. A mon re- plus fidèles, puisque, depuis lutions formaient un bien joli cances de printemps, tout tour, je rencontre Axelle qui deviendra ma compagne et la le début de cette activité en spectacle avec les toiles co- comme Anne-Laure mère de mes deux enfants Iliona et Jolan. Avec elle, puis 1986, et chaque année sans lorées. Guillaume, professeur d’é- avec eux, nous satisfaisons notre goût pour la voile en faillir, elle participe au cycle cole détachée pour le cycle Martinique puis en Guyane avec même un petit passage en d’initiation à la voile à Loïc, lui, était ravi des condi- d’initiation à la voile à partir Martinique. Tous ces beaux souvenirs n'effacent pas le plai- Villegusien. Cette fois, c’est tions météorologiques de cette date. sir de vivre en métropole. Toute la famille rentre au pays et Carole Parisel qui accom- idéales, mais surtout de l'at- Chaque enfant bénéficiera de je deviens moniteur à l'UCPA. pagne ses élèves avec l’aide tention de ses "élèves" d'un 4 jours pleins d'initiation à la Aujourd'hui La Montagne m'offre la possibilité de m'installer d’un parent, Francis jour et de l'excellente am- voile et une journée multi- dans le département qui m'a vu grandir. Rassasiés d'horizons Ducceschi. biance rencontrée avec eux. activités réunira tous les par- lointains, nous choisissons de répondre à cette opportunité. - et Loïc, le nouvel anima- La pause de midi a été la ticipants à ces séances. J'ai très envie de devenir un collaborateur efficace et re- teur de l’association “La bienvenue après toutes ces A tous, bon vent ! connu par mes employeurs. J'espère pouvoir faire pratiquer Montagne” dont c’était la émotions : les premiers prêts avec passion la voile aux adeptes de la région.” grande première intervention ont dressé les tables sur la Marie-Rose Prodhon

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