Rapport d’opération

Avril 2011 Inrap Grand-Ouest GUYODO Jean-Noël de la sous direction Le Charles Haut Lillemer– Ille-et-Vilaine

Lillemer – Ille-et-Vilaine

d’opération Le Haut Charles

Rapport

sous la dire ction de avec Vincent Bernard Jean-Noël GUYODO Vérane Brisotto Jérôme Defaix Eric Gaumé Simon Goudissard Gwenaëlle Hamon Yannick Le Digol Alexandre Lucquin Ramiro March Nancy Marcoux Dominique Marguerie Carole Vissac

Inrap Grand-Ouest 37 rue du Bignon-CS 67737, 35577 Cesson-Sévigné Tél. 02 23 36 00 40, [email protected]

Avril 2011

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Sommaire

Données administratives, techniques et scientifiques...... 4 Fiche signalétique...... 5 Mots-clefs des thesaurus...... 6 Intervenants ...... 8 Notice scientifique...... 10 Localisation de l’opération ...... 14 Arrêté de prescription ...... 17

Intervention 2005 : résultats ...... 23 Données de terrain ...... 24 Le mobilier ...... 106 Analyses des résidus organiques...... 136 Etudes paléoenvironnementales...... 153 Micromorphologie ...... 167 Conclusions Hauts ...... 178 Bibliographie ...... 180

Inventaires techniques ...... 185

Données administratives, techniques et scientifiques

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Fiche signalétique

Localisation Statut du terrain au regard des Organisme de rattachement législations sur le patrimoine et Région l’environnement Inrap Grand-Ouest Bretagne — 37 rue du Bignon-CS 67737 35 577 Cesson-Sévigné

Département Propriétaire du terrain Ille-et-Vilaine (35) Dates d’intervention sur le terrain Mr G. LEROUX et Mlle S. BLIE Commune Le Haut-Charles du 26/05 au 07/08/2005 Lillemer 35111 Lillemer post-fouille du 08/08 au 31/12/2005 Adresse ou lieu-dit Le Haut Charles Références de l’opération —

Codes Numéro de l’arrêté de prescription 2004-157 code INSEE 35 153 Numéro de l’opération N° DB05003402 Numéro de l’entité archéologique n° Numéro de l’arrêté de désignation

du responsable

Coordonnées géographiques et n° 2005-072 du 26 mai 2005 altimétriques selon le système national de référence (Lambert II étendu) Maître d’ouvrage des travaux d’aménagement x : 290,300 y : 2404,890 Inrap z : 1 à 5m NGF

Nature de l’aménagement Références cadastrales Permis d’aménager pour la Commune construction d’une Lillemer habitation Année 1982 Opérateur d’archéologie section(s) Inrap Grand-Ouest A

Responsable scientifique de l’opération parcelle(s) Jean-Noël GUYODO, Inrap 1085, 1087, 1089

Mots-clefs des thesaurus

Chronologie Sujets et thèmes Mobilier

nb Paleolithique Edifice public Industrie lithique Inferieur Edifice religieux Industrie osseuse Moyen Edifice militaire Céramique Superieur Bâtiment Restes

Mesolithique et Epipaleolithique Structure funéraire Végétaux

Neolithique Voirie Faune Ancien Hydraulique Flore Moyen Habitat rural Objet métallique

Récent Villa Arme

Âge du Fer Bâtiment agricole Outil Chalcolithique Structure agraire Parure

Protohistoire Urbanisme Habillement Âge du Bronze Maison Trésor Ancien Structure urbaine Monnaie

Moyen Foyer Verre Recent Fosse Mosaïque Age du Fer Sépulture Peinture

Hallstatt (premier Âge du Fer) Grotte Sculpture La Tene (second Âge du Fer) Abri Inscription Antiquite romaine (gallo-romain) Mégalithe

Republique romaine Artisanat

Empire romain Argile : atelier Etudes annexes

Haut-Empire (jusqu’en 284) Atelier

Bas-Empire (de 285 à 476) Géologie

Epoque medievale Datation haut Moyen Age Anthropologie Moyen Age Paléontologie bas Moyen Age Zoologie Temps modemes Botanique Epoque contemporaine Palynologie Ere industrielle Macrorestes An. de céramique An. de métaux Aca. des données Numismatique Conservation Restauration

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Intervenants

Intervenants scientifiques

Prénom Nom, organisme d’appartenance Tâches génériques Tâches affectées dans le cadre de l’opération

Jean-Noël Guyodo Chargée d’opération et de recherche Responsable scientifique

Collaborations

Vincent Bernard CNRS UMR6566 Dendro-archéologie Vérane Brisotto Inrap Macro-outillage Jérôme Defaix Inrap Enregistrement des données Eric Gaumé Inrap Etude de la perrière / extraction Simon Goudissard Université de Nantes Etude lithique, Infographie Gwenaelle Hamon Inrap Céramologie Yannick Le Digol Dendrotech Dendro-archéologie Alexandre Lucquin Inrap Chimie organique Ramiro March CNRS UMR6566 Chimie organique Nancy Marcoux, Université de R ennes I Université de R ennes 1 / UMR6566 Dendro-archéologie Dom inique M arguerie CNRS UMR6566 Palynologie Carole Vissac Inrap Micromorphologie

Intervenants

Prénom Nom, organisme d’appartenance Tâches génériques Tâches affectées dans le cadre de l’opération

Stéphane Deschamps, SRA Conservateur régional Prescription et contrôle scientifique Anne Villard, SRA Conservateur en charge du dossier Prescription et contrôle scientifique Gilbert Aguesse, Inrap Directeur interrégional Grand-Ouest Mise en place et suivi de l’opération

Michel Baillieu, Inrap Adjoint scientifique et technique Bretagne Mise en place et suivi de l’opération

Luc Laporte, CNRS UMR 6566, resp. coordination programme Lillemer Contrôle scientifique

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Équipe de fouille

Prénom Nom, organisme d’appartenance Fonction Tâches affectées dans le cadre de l’opération Jean-Noël Guyodo, Inrap Assistant d’étude et de recherche Responsable scientifique Laurent Aubry, Inrap Technicien Vincent Bernard, CNRS UMR6566 Prélèvements bois François Briand, Inrap Technicien Vérane Brisotto, Inrap Technicien Véronique Chaigne, Inrap Technicien Philippe Cocherel, Inrap Technicien Jérôme Defaix, Inrap Responsable de secteur Dom inique Doyen, Inrap Technicien Marc Dumas, Inrap Technicien Matthias Dupuis, Inrap Technicien Fabrice Eden, Inrap Technicien Olivier Ezanno, Inrap Technicien Philippe Forré, Inrap Technicien Laurence Gaubert, Inrap Technicien Eric Gaumé, Inrap Technicien / spécialiste (extraction) Sébastien Giazzon, Inrap Dessinateur Xavier Henaff, Inrap Technicien Stéphanie Hurtin, Inrap Technicien Yannick Le Digol, Dendrotech Prélèvements bois Alexandre Lucquin, Inrap Spécialiste / Prélèvements Olivier Morin, Inrap Technicien Eric Nicolas, Inrap Technicien Jérôme Pain, Inrap Technicien Dom inique Pouille, Inrap Technicien Jean-Marc Richard, Inrap Dessinateur Jean-François Royer, Inrap Technicien Eléonore Rubington, Inrap Technicien Fanny Tournier, Inrap Technicien Carole Vissac, Inrap Spécialiste (micromorphologie)

Équipe de post-fouille

Prénom Nom, organisme d’appartenance Fonction Tâches affectées dans le cadre de l’opération Coordination scientifique, Jean-Noël Guyodo, Inrap Assistant d’étude et de recherche Infographie, étude lithique, Mise en page du RFO Vincent Bernard, CNRS UMR6566 Dendro-archéologie Vérane Brisotto, Inrap Macro-outillage Jérôme Defaix, Inrap Enregistrement des données Arnaud Desfonds, Inrap Infographie Mathilde Dupré, Inrap Infographie Eric Gaumé, Inrap Etude de la perrière / extraction Simon Goudissard, Université de Nantes Etude lithique, Infographie Gwenaelle Hamon, Inrap Céramologie Xavier Henaff, Inrap Infographie Stéphane Jean, Inrap Infographie Yannick Le Digol, Dendrotech Dendro-archéologie Alexandre Lucquin, Inrap Chimie organique Ram iro March, C NRS UMR6566 Chimie organique Nancy Marcoux, Université de R ennes I Dendro-archéologie Dom inique M arguerie, CNRS UM R6566 Palynologie Jean-Marc Richard, Inrap Infographie Carole Vissac, Inrap Micromorphologie

(entre environ 5 et 2m NGF) formés de tourbières souvent encore actives. Le niveau général du marais Notice scientifique (entre 7,5 et 2m NGF) est inférieur aux plus fortes marées actuelles. La sédimentation, développée jusqu’à vingt A la suite d’une demande de permis de mètres d’épaisseur, présente une stratification complexe construire déposée par Mr G. LEROUX et Mlle S. BLIE où se succèdent des niveaux de limons, de tangues et des en 2004 sur les parcelles A 1085, 1087 et 1089 au lieu-dit formations tourbeuses. L’étude de ce prisme par carottage Le Haut Charles (Lillemer, Ille-et-Vilaine), un diagnostic (Morzadec-Kerfourn 1974) a permis de reconnaître le archéologique a été réalisé en juin 2004 par l’Institut schéma de sédimentation holocène débutant vers 8000 BP National de Recherches Archéologiques Préventives traduisant les modifications environnementales au rythme (INRAP, Interrégion Grand-Ouest), conformément à la des variations du niveau marin. Parmi les variations loi du 17 janvier 2001 sur l’archéologie préventive. La identifiées par M.-T. Morzadec-Kerfourn, certaines motivation en était le fort potentiel préhistorique – correspondent globalement à la période proposée pour le essentiellement daté du Néolithique moyen – établi pour gisement néolithique. Un épisode régressif ou la commune au terme de prospections pédestres ralentissement de la transgression marine est daté de 5500 systématiques et d’opérations préventives et BP. Sur la partie centrale du marais, il correspond à programmées déjà engagées. l’installation d’une zone marécageuse au sud, dans les Le diagnostic réalisé en juin 2004 sous la parties basses, et d’un schorre au nord succédant à des direction de Anne-Louise HAMON s’est révélé positif dépôts de tangue marine fine indiquant un milieu par la mise en évidence de nombreux vestiges intertidal. Cet épisode est également perceptible dans un immobiliers diversifiés (fossé, fosses, etc.) accompagnés sondage proche de Lillemer, dans le marais de d’un lot lithique et céramique renvoyant au Néolithique Châteauneuf-d’Ille-et-Vilaine distant de 3,5km, au travers moyen II (fin Vème – début IVème millénaire avant J.- de formations tourbeuses établies à la suite de dépôts C. ; Hamon 2004d). Les diagnostics réalisés sur plusieurs marins. Cette tourbière montre le passage progressif d’un parcelles proches, aux Hauts (A 718p nord et sud ; marais saumâtre à un milieu lacustre. Hamon 2004a et 2004b) et au Bas Lejard (Hamon 2004c) Plus proches du gisement, deux sondages s’étaient révélés également positifs, avec parfois une implantés le long du Biez-Jean – rivière tangente à l’ouest moindre qualité informative. de la butte de Lillemer – montrent une influence marine Tous ces éléments ont abouti à la constitution le long de ce cours d’eau entre 4800 et 4400 BP. Lors de d’un dossier de fouille (n° 2004 – DB 05 0034 02) signé cette remontée marine, la tourbière de Châteauneuf- entre l’INRAP représenté par Mr G. AGUESSE d’Ille-et-Vilaine, située directement à l’ouest de Lillemer, (directeur interrégional) et les propriétaires et aménageurs s’isole définitivement de l’influence marine peut être par de la parcelle. L’opération a été réalisée par une équipe l’installation d’une levée de tangue due au passage du d’archéologues mobilisés sur le terrain du lundi 30 mai au Biez-Jean. Bien qu’aucun de ces sondages ne concerne vendredi 5 août 2005, date de signature du procès-verbal directement la tourbière de Lillemer, ces données posent de fin d’opération et de libération de la parcelle. le problème de l’environnement du gisement néolithique. Les données sédimentaires reconnues dans les biefs montrent une stratigraphie apparemment simple. Sous Programme de recherche et problématique une épaisseur d’environ 0,80m de tourbe et de sol labouré, la tangue grise apparaît. La présence de mobilier Contexte environnemental néolithique en place dans cette formation suggère au premier abord que la tourbière ait une origine néolithique Situé à une dizaine de kilomètres de la côte, le et qu’elle ait perduré jusqu’à nos jours sans nouvel apport village de Lillemer (Ille-et-Vilaine) occupe un pointement marin. L’absence d’analyse environnementale ne permet du bedrock dans le fond du marais de Dol-de-Bretagne. pas de définir le contexte de l’occupation, mais ces Constitué de schistes et phyllades de Saint-Lô, ponctués données proches permettent d’exposer le problème. Il faut par quelques filons de dolérite et de quartz amorphe, cet peut-être envisager un schéma similaire à celui du marais îlot rocheux domine, avec ses 13m d’altitude NGF, le de Châteauneuf-d’Ille-et-Vilaine. L’occupation marais tourbeux environnant. néolithique a pu se développer sur un schorre – celui Le marais de Dol-de-Bretagne constitue la partie formé aux alentours de 5500 BP – postérieurement à la sud-occidentale aujourd’hui exondée et mise en culture mise en place de ce dernier, lors d’un épisode de la baie du Mont-Saint-Michel, vaste prisme globalement transgressif ressenti dans l’estuaire du cours sédimentaire d’origine marine dont la formation a débuté d’eau proche. La tourbière a pu perdurer par la suite, dès l’Holocène (Lautridou et al. 1995). Limité au sud par apparemment isolée définitivement de l’influence marine. les falaises fossiles et au nord par la digue qui matérialise La problématique environnementale liée à l’occupation la ligne de rivage actuelle, le marais présente en surface néolithique peut ainsi être posée en ces termes. deux faciès très contrastés. Au nord, entre 7,5m et environ 5m NGF, les marais blancs correspondent à des Contexte archéologique dépôts de tangues, sédiments fins sablonneux, silteux ou argileux lités d’origine marine ou estuarienne. Au sud, au Au terme des prospections, le gisement occupe pied des falaises fossiles, s’étendent les marais noirs l’emprise de la butte, autour de laquelle est implanté le

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village actuel, et disparaît vers le marais. L’examen en retouches directes abruptes continues, la dernière étant coupe des canaux de drainages – ou biefs – a par ailleurs affectée par des retouches bifaciales semi-abruptes permis de reconnaître l’extension du gisement en envahissantes des deux bords. Le perçoir, sur éclat épais profondeur dans l’épaisseur de la sédimentation du de silex noir exogène, possède une base amincie par marais. Enfin, si nombre éléments lithiques ont également retouches inverses rasantes et des arêtes émoussées en été reconnus sur les parcelles sommitales du village, il partie proximale, suggérant la présence d’un semblerait qu’en ces endroits les niveaux soient remaniés emmanchement en matière organique (bois). La pointe par les engins agricoles (labours ressassés par les charrues axiale, très usée (arrondie, arêtes émoussées), a dû servir raclant le socle) et surtout perturbés par l’occupation par actions rotatives violentes sur des matériaux moderne des lieux (carrières du XIXème siècle). Une partie organiques semi-durs à durs (travail du bois ou de la de la collection de surface (1995-1999), réunissant alors céramique ?). La partie active du burin d’angle est 4499 individus pour un poids total de 58kg, a déjà fait positionnée en partie distale d’une lame en silex noir l’objet d’une analyse typo-technologique globale exogène. Enfin, il faut signaler la présence d’une lamelle (Guyodo et al. 2001). en opale résinite (provenance probable : région de Plusieurs opérations préventives ponctuelles, Saumur) à talon facetté extraite par percussion directe pour le moment uniquement des diagnostics, ont été dure. réalisées dans différents secteurs de la butte dès 2001 Le diagnostic réalisé en juin 2004 (dir. A.-L. (Blanchet 2003 ; Hamon 2004a, 2004b, 2004c, 2004d), Hamon, Inrap) a permis d’intervenir à l’interface partie ainsi que du marais et ce dès 1998 (Blanchet, Paitier terrestre (butte, socle dur schisteux) / zone humide 1998 ; fig. 1-5). Leurs apports sont inégaux puisque (tourbière ; Hamon 2004d ; fig. 5), contexte particulier seules de rares parcelles ont permis la mise en évidence abordé pour la seconde fois en archéologie préventive à de structures conservées plus ou moins nombreuses, dans Lillemer (parcelles 748-749 ; S. Blanchet, 1998, Afan). des secteurs souvent perturbés par l’exploitation moderne Plusieurs structures ont été identifiées (fossé, tranchée de ou ancienne de nombreuses carrières ; le tout accentué palissade, talus en élévation). La tourbière, accrochée par par la pluralité des occupations (Néolithique moyen mais les quatre tranchées, se révèle riche en matériaux aussi Moyen-Age, etc.). organiques, principalement des bois horizontaux (troncs Depuis 2001, une opération programmée de chêne, etc.), après décapage de l’horizon supérieur pluriannuelle (dir. L. Laporte, UMR 6566, ) est (US 3 sup). engagée en plusieurs endroits, principalement dans le marais cernant le village actuel, offrant entre autre des informations quant à la nature de l’occupation du Le Haut Charles : cadre de l’intervention 2005 gisement préhistorique (aménagements en bois dans le marais, structuration collective de l’espace aux abords) et Les parcelles A 1085, 1087 et 1089 unifiées – le phasage chronologique (Néolithique moyen II, l’objet de cette intervention – sont localisées au nord de transition Vème – IVème millénaires avant J.-C. ; la butte rocheuse de Lillemer, côté nord du carrefour de la Laporte et al. 2003). voie départementale 75 (fig. 1-5). Aucune difficulté n’a été rencontrée pour accéder au terrain. Dans le même ordre d’idée, aucune gêne liée aux réseaux aériens ou Données pour la parcelle fouillée souterrains des concessionnaires potentiels signalés par la DICT ( Télécom, EDF, CEO, Mairie de Lillemer) Les parcelles 1085, 1087, 1089 – réunies – sont n’est à souligner. situées au bord de la butte de Lillemer, côté nord-ouest, à L’emprise maximale autorisée, limitée à la partie une altitude de 5m d’altitude NGF. Le pendage général orientale de la parcelle, était de 550m², pour une surface est peu prononcé. La collection de surface de ces ouverte et fouillée de 481m² (fig. 6) ; surface réduite en parcelles regroupait – au terme des ramassages 1995- raison de la présence d’une zone d’accès totalement 1999 – moins d’une centaine de pièces (étude 1999 ; décaissée ainsi que de l’implantation de l’aire de stockage Guyodo et al. 2001). de la base vie (bungalows de chantier, etc.). De plus, la Le mobilier recueilli lors du diagnostic construction en cours de la maison individuelle, déjà bien archéologique de 2004 renvoie au seul Néolithique entamée lors de l’arrivée de l’équipe (dalle béton, murs, moyen II tant pour le lithique que la céramique. toiture) fin mai 2005, n’a posé aucun problème majeur : L’assemblage lithique 2004 ne regroupe que 11 pièces, des réunions de chantier régulières avec les propriétaires associées à cinq faits différents. Les outils sont et surtout les artisans a permis de définir des règles de nombreux : 4 armatures de flèches tranchantes, 1 perçoir sécurité communes quant à la présence sur un même et 1 burin, tous en silex noir bathonien de la Plaine de espace de corps de métiers distincts dont les actions Caen. Trois armatures proviennent de la surface d’un des (stockage, circulation, etc.) ont pu se dérouler de manière empierrements de la tranchée 2 (interface US 3 sup / inf), conjointe idéalement. alors que la quatrième a été découverte en surface du niveau de tangue (substrat meuble d’origine marine ou Mode opératoire estuarienne) de la même tranchée. Les armatures de flèches trapézoïdales ont été confectionnées à partir de L’ouverture et l’évacuation des niveaux fragments mésiaux de lames (3 cas) ou d’éclat laminaire superficiels ont été effectuées à la pelle mécanique. La (1 cas). Trois d’entre elles ont des bords repris par tranchée Tr.2 de 2004 a été vidée jusqu’au niveau d’arrêt

du diagnostic, c'est-à-dire le substrat schisteux par endroits, le sommet de la tourbière anthropisé en d’autres (fig. 5). Après ce premier décapage, les vestiges mis au jour ont été nettoyés et sondés manuellement, tout comme les niveaux sous-jacents, et ce en adéquation avec la prescription émise pour cette opération. Deux zones ont été ouvertes de part et d’autre de la construction individuelle (maison) qui était dans un état déjà bien avancé lors de l’arrivée de l’équipe fin mai 2005 (dalle, murs et toiture, aire de stockage de matériaux côté route). La présence de ce bâtiment n’a pas eu d’incidence sur l’implantation puisque les deux secteurs de fouille, définis lors de la prescription, ont été positionnés l’un côté occidental (dit zone 1), l’autre côté Cl.1 (J.-N. Guyodo) : zone 1, tourbière, préservation des bois et dessin. oriental (dit zone 2) près de la bordure de la parcelle. Le ramassage du mobilier classique (lithique, La zone 1 est de loin la plus vaste, de l’ordre de céramique, faune) a été réalisé en 3D et noté sur plan 380m² (carrés A-J / 1-38). Quelques mètres carrés non pas été explorés, en raison de la proximité de la maison avant ensachage individuel. Sur les plans réalisés au 1/20e, tout le mobilier a été reporté. Il en va de même individuelle (paliers de sécurité, zones d’accès). La zone pour tous les échantillons organiques prélevés ainsi que 2 correspond à une tranchée linéaire parallèle et contigüe, les structures et nombreux artefacts (pierres des côté ouest, de celle ouverte en 2004 (tr. 1). Elle mesure architectures) et écofacts (bois, écorce, etc.) rencontrés. 38m de longueur pour 2m de largeur (carrés A-B / 1-2). Deux dessinateurs à temps complet, avec renfort d’un Une fenêtre complémentaire de 25m² carrés a été ouverte troisième à certains moments, ont été nécessaires pour en partie centrale (carrés V-Z / 9-14). Cette ouverture au mener à bien cette opération. Dans la tourbière, la fouille cours du déroulement de l’opération est en lien avec les manuelle a été réalisée à plat sur l’ensemble des deux découvertes réalisées en milieu humide dans ce secteur zones, par passes successives de plusieurs centimètres, (probable plate-forme en matériaux périssables installée afin de ne pas évacuer d’un seul coup les horizons en dans la tourbière) et a nécessité un deuxième passage de place. Ces passes (1 à 10), certes artificielles, ne sont pas l’engin mécanique. Au total, les deux zones ouvertes pour autant déconnectées des changements sédimentaires correspondent à une surface totale de 481m² ouverts, rencontrés : elles sont cohérentes puisque elles fouillée le plus complètement possible. appartiennent systématiquement aux mêmes horizons L’ensemble de la parcelle a été carroyé à partir sédimentaires sur l’ensemble de la surface ouverte : zone d’un axe imaginaire dans le sens du pendage général, 1 (tourbière, 120m²), les passes 1-4 (US 3sup), 5-7 (US avec une déviance de +10° vers le nord-ouest 3inf) et 8-10 (US 4) renvoient partout aux mêmes magnétique. Des carrés de 1 x 1 mètre ont servi de base ambiances stratigraphiques et par là chronologiques. pour le repérage. Pour les deux zones, l’axe des abscisses Bien que préalablement envisagé, aucun est orienté ouest-est (lettres) et l’axe des ordonnées tamisage systématique – que ce soit à sec ou même à orienté nord-sud (chiffres). l’eau – n’a été entrepris. Néanmoins, vu la qualité Les relevés de terrain et topographiques ont été d’observation des membres de l’équipe, le petit mobilier réalisés par l’équipe à partir de ce système orthonormé. (L < 1 cm) a tout de même été recueilli. Les altitudes ont été relevées au centimètre près à partir d’un point fixe arbitraire (pylône EDF) recalé par rapport Au titre des prélèvements, deux colonnes au nivellement général de la France (NGF). sédimentaires ont été prélevées sous la direction de D. L’enregistrement des vestiges a été effectué par Marguerie (UMR6566 CNRS, Rennes) en vue d’analyses unités sédimentaires (fait, unité stratigraphique) et par polliniques, une part zone dans la tourbière. Ces colonnes carré de fouille (1 x 1m) après positionnement de l’objet concernent l’intégralité des horizons rencontrés (US 2, au centimètre sur les plans. En post-fouille, la saisie sous 3sup, 3inf, 4 ; Cl.2). Leur analyse a été réalisée par Microsoft Excel de l’ensemble des données de terrain l’équipe du laboratoire Archéosciences de Rennes, dont le permet de disposer après traitement informatique de plans rendu lacunaire est développé infra (cf. Paléo- de répartition effectués en DAO sous Adobe Illustrator. environnement). Une série de clichés photographiques doublés

(numériques et négatif couleur) vient compléter l’ensemble des relevés de terrain.

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mètres dans des conditions équivalentes, mais sur des surfaces largement moindres (Laporte et al. 2003, 2007). La détermination des essences a été réalisée sur place avec prélèvement complémentaire de portions de bois (de quelques centimètres de largeur) pour un grand nombre d’entre eux (cf. Inventaire des bois prélevés). Ces fragments ont par la suite été traités en laboratoire (Archéosciences, UMR6566, Université de Rennes I), pas tant pour la détermination xylologique, plutôt pour les analyses dendro-archéologiques. La stabilisation partielle sur place lors de la fouille des restes organiques (humidification régulière plusieurs fois par jour, serpillière humide pour pièces sensibles, géotextile humidifié chaque soir, etc.) a été assurée par aspersions régulières au cours de chaque journée d’intervention. Après dégagement et dessin immédiat des zones, le prélèvement de chaque échantillon a été fait dans les 24h Cl.2 (J.-N. Guyodo) : zone 1, carré C1 (berme ouest), colonne prélevée pour analyses polliniques. (48h maximum), plusieurs intervenants (Yannick Le Digol, Vincent Bernard, etc.) venant régulièrement aider De la même manière, mais en d’autres endroits, le membre de l’équipe affecté à cette tâche. Pour plus des colonnes sédimentaires ont été prélevées pour étude d’efficacité, la fouille en milieu humide a été réalisée en micromorphologique (C. Vissac). Les relevés des coupes continu pendant les 10 semaines d’intervention, en stratigraphiques du site, notamment les coupes des alternant zones 1 et 2 entre dessin et prélèvements d’une bermes occidentales, ont été menés de concert par part et fouille d’autre part. Ce rythme, soutenu, a été tenu l’archéologue et le micromorphologue afin d’avoir un et tous les objectifs dans la partie humide du site ont été discours homogène et cohérent, ce qui a par la suite ainsi atteints, malgré la surface et la charge de travail à grandement facilité l’étude micromorphologique et opérer. Au total ce sont 195m² de tourbière qui ont été surtout la mise en relation entre horizons discernables en traités, 120m² en zone 1, 75m² en zone 2, parfois sur une macro / microscopie et celles observées en coupe. épaisseur conséquente (>0,60m).

Plusieurs analyses de chimie organique ont été réalisées. Cela concerne dans un premier temps un foyer, dans la continuité des études réalisées en mars 2005 sur le proche site des Hauts (parcelle A 718p sud, fouille Inrap, dir. J.-N. Guyodo) ainsi que sur d’autres parcelles en fouille programmée (ex. 733). Cette étude du foyer de la zone 1, seule structure de combustion mise au jour sur l’emprise de la fouille 2005, renvoie à une problématique développée est orientée vers la reconstruction du fonctionnement de la structure et la définition des activités qui y ont été réalisées. D’autre part, et en continuité des problématiques culinaires, l’analyse du contenu organique de différents récipients céramiques a été réalisée. La tentation était grande de tenter la recherche de matière organique d’origine anthropique sur Cl.3 (J.-N. Guyodo) : zone 2, fouille de la tourbière. une stèle découverte lors de l’intervention, exempte de toute manipulation depuis le Néolithique. Cette analyse Dans la tourbière, notamment en zone 2 côté résulte d’une hypothèse de travail sur la possibilité de nord, la remontée fréquente de la nappe phréatique et la détecter des traces de gestes rituels liées à la mise en fouille proche du 2m NGF a contraint à utiliser place des stèles ; cette analyse est une première du genre quotidiennement une motopompe à eau chargée (Cl.3), ce à notre connaissance. Enfin l’étude de pièces lithiques, qui a permis de poursuivre les investigations dans des type armature de flèche, a été menée. Le but ici est de conditions favorables. La fouille des niveaux comportant rechercher la présence de liants d’origine organique de nombreux macrorestes périssables, principalement des permettant l’emmanchement des pointes de projectiles bois, a imposé d’emblée un protocole méthodologique (flèches tranchantes) sur leur hampe. particulier ayant déjà fait ses preuves lors des campagnes de fouille programmée réalisées à quelques centaines de

Localisation de l’opération

Bretagne,

Ille-et-Vilaine, Lillemer Lieu-dit Le Haut Charles X = 290,300 Y = 2404,890 Z = 1 à 5m NGF

Copyright IGN - Echelle 1 :250000 Fig. 1 Localisation de la commune de Lillemer, sur fond de carte IGN au 250000e .

Copyright IGN - Echelle 1:25000 Fig. 2 Localisation de la fouille du Haut Charles (Lillemer) sur fond de carte IGN au 25000 e.

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Fig. 3 Localisation de la fouille du Haut Charles à Lillemer sur fond de photo aérienne (en rouge, parcelles A 1085, 1087, 1089).

Fig.4 Localisation de la fouille du Haut Charles (Lillemer) Sur fond cadastral (d’après Guyodo et al. 2001)

Fig.5 Le Haut Charles (Lillemer) Plan du diagnostic 2004 (d’après Hamon 2004d, fig.2) 16

Arrêté de prescription

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Intervention 2005 : résultats

a été presque intégralement fouillé : quelques mètres carrés moins prioritaires ont été lâchement abandonnés par Données de terrain nos soins en zone 2, alors que la zone 1 a été intégralement explorée. Le troisième ensemble est ici à l’interface de ces deux « mondes » et correspond à une carrière (plus précisément une perrière) de schiste. Ce type de fait est suffisamment peu courant et peu documenté – puisque rarement abordé de manière aussi exhaustive dans l’Ouest de la France en dehors des carrières de granite du site de la Table des Marchand à Locmariaquer (Morbihan) – pour qu’une partie conséquente de l’activité de terrain et de la réflexion aient été consenties.

Cl.4 (H. Paitier) : Le Haut Charles, vue générale aérienne.

L’emprise maximale autorisée était de 550m², pour une surface ouverte et fouillée de 481m² (fig. 6 ; Cl.4). Deux secteurs de fouille ont été définis lors de la prescription, ce en raison de l’état d’avancement de la maison individuelle. Le plus vaste se situe côté occidental (dit zone 1, 380m²), l’autre côté oriental (dit zone 2 ; tranchée linéaire de 38m de longueur pour 2m de largeur avec fenêtre complémentaire de 25m²).

Cl.6 (J.-N. Guyodo) : zone 2, vue du sud après décapage

Cl.5 (J.-N. Guyodo) : zone 1, vue du sud après décapage. La différence de niveau au premier plan correspond au débouchage (à droite) de la tranchée de diagnostic n° 2.

Dès le décapage mécanique, plusieurs structures ont été repérées, dont certaines déjà observées lors du diagnostic et remises en évidence au terme du débouchage de la tranchée 2004-Tr. 2 (Hamon 2004d ; Cl.5).

Structures en creux (fossé, trous de calages de poteaux, tranchées de palissade, foyer en cuvette), ou bâties et conservées en élévation (talus) ou à l’horizontale en matériaux périssables (chemins de planches) signalent la grande diversité des faits proposés aux archéologues.

Trois ensembles principaux ont été définis pour faciliter la lecture de ce document. Cela résulte principalement du fait que l’intervention de terrain est à la croisée de deux ambiances bien distinctes que sont la partie terrestre (limite de la butte schisteuse de Lillemer) et la zone humide adjacente (tourbière). Le milieu humide

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Plan général de la fouille 2005

Fig.6 Le Haut Charles (Lillemer)

un travail d’équipe(s) – unique par tranches successives ou multiples et synchrones ? – visant à accélérer le percement Partie terrestre de ce fossé ; phénomène déjà évoqué maintes fois pour le creusement de structures fossoyées linéaires en contexte néolithique (enceinte fossoyée de la fin de la période, etc.). Les unités stratigraphiques les plus récentes sont les mêmes que celles rencontrées sur la partie terrestre du Le comblement principal est limoneux à site, puisque correspondant aux couches superficielles de macroporosités brun organique à induration locale, l’ensemble du site. contenant de fins résidus végétaux, de nombreux La première couche rencontrée (US 1) est un fragments de bois et quelques pierres. Il est de fait limon argilo-sableux gris clair chargé en graviers et similaire (hors macroposités) à un des horizons de la très plaquettes de schiste. Du mobilier récent (médiéval / proche tourbière (US 3 inf.) et correspond ainsi moderne, os, etc.), non prélevé, y a été rencontré. Le vraisemblablement à un épisode de débordement du second niveau récent (US 2) est un limon organique marais environnant (fig. 21). Les bords et le fond de ce grumeleux brun foncé à radicelles correspondant à un sol fossé comprennent également par endroits des placages dit « ancien » pédogénéisé, non datable. Passés ces d’argile sableuse gris bleuté (schiste dissout en milieu horizons, c’est la tourbière anthropisée qui a été rencontrée ouvert et humide ; US 5). Il s’agit pour ces derniers d’un systématiquement en zones 1 et 2, sans creusement. témoignage supplémentaire que ce fossé ait été ouvert. De Dans ce secteur, un niveau intercalé entre les US plus, des empreintes de baguettes de bois sont identifiables en surface de ce dernier comblement ; baguettes plaquées 1 et 2 a été remarqué, uniquement près de la route RD75 soit en limite du village actuel (fig. 17). Il s’agit d’un naturellement dans cette boue schisteuse lors d’un épisode limon brun sableux compact chargé en graviers (côté d’ennoiement partiel ou complet de la structure (Cl.8). Ce route) et d’une succession de couches de limons sableux fossé, ouvert, assurait le drainage et le maintien artificiel chargés en blocs hétérométriques de schiste (beaucoup de des eaux de débordement de la tourbière et du marais plaquettes décimétriques) compacts, avec oxydation et environnant. Très peu de mobilier provient de ces deux colorations différentielles, définissant plusieurs sous- niveaux de comblement. entités (US 1a à 1c) : jaune (1a), gris clair (1b) et gris foncé (1c). Il s’agit dans tous les cas de rejets modernes (brique, fibrociment, etc.) successifs.

Plusieurs entités archéologiques ont été rencontrées sur la partie terrestre, pour la plupart dans les deux secteurs ouverts (zones 1 et 2). Il faut exclure d’emblée du propos le fond de structure fossoyée linéaire (fossé de parcellaire moderne) orienté nord-sud localisé près de la berme ouest de la zone 1 (carrés A-B / 38-22), seul témoignage en creux récent rencontré (fig. 7).

Cl.8 (J.-N. Guyodo) : zone 1, fossé. Empreintes des baguettes de bois piégées à la base du comblement.

Cl.7 (J.-N. Guyodo) : zone 1, fossé. Au premier plan talus, à l’arrière-plan tourbière. Vue du sud.

La première structure assurément néolithique, la plus au nord, est un fossé creusé dans le substrat schisteux mesurant 2m de largeur pour une profondeur conservée de 0,25m. Reconnue dans les deux zones, il est néanmoins Cl.9 (J.-N. Guyodo) : zone 2, fosse 21. A gauche, céramique en place dans le comblement. interrompu en zone 1, côté ouest. Ce creusement correspond à la réunion de cuvettes coalescentes de deux- trois mètres de longueur (fig. 7-10 ; Cl.7), ce qui suggère

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La fosse 21 (zone 2) est en partie piégée sous de 1m de diamètre, peu profonde (0,10m) a été rencontrée l’éboulis avant du rechapage du talus, quelques dizaines de (carrés A-B / 30-31 ; fig. 15 ; Cl.10). L’étude complète de centimètres en arrière du fossé. Les mêmes horizons cette structure à plat, fouillée intégralement avec retrait des stratigraphiques que ceux de ce dernier ont été identifiés, à bermes centrales pour analyses chimiques, et comprenant savoir un niveau limoneux à macroporosités brun plusieurs dizaines de blocs de schiste disposés à plat en organique à induration locale, contenant de fins résidus plusieurs lits est détaillée dans un prochain chapitre (cf. végétaux, de nombreux fragments de bois et quelques infra Analyses des résidus organiques et fig. 106). pierres (US 3 inf. à macroporosités) en partie supérieure et un placage d’argile sableuse gris bleuté (schiste dissout en milieu ouvert et humide ; US 5) au fond de la structure. Quelques objets sont présents en partie supérieure, macro- outils lithiques (percuteurs en quartz) et une céramique entière (Cl. 9).

Le fossé évoqué est parallèle à une structure bâtie, un talus, mesurant près de sept mètres de largeur, pour plus de 1m de hauteur conservée dans son état final de conservation. Il correspond à plusieurs phases de rechapage et de rehausse successives. Plusieurs structures ont été identifiées, dans sa masse ainsi que sous celle-ci (tranchée de palissade 1). A l’origine, seule une tranchée de palissade étroite, linéaire et orientée nord-sud est érigée (palissade 1) ; structure reconnue lors du diagnostic 2004 (fait F2/5 ; Cl.10 (J.-N. Guyodo) : zone 1, structure de combustion. Vue de l’ouest, après décapage. fig. 5) ainsi que durant la campagne de fouille 2005 (bande

30, fig. 6, 10, 14). Le comblement principal est constitué d’un limon gris clair à traces d’oxydation. Quelques blocs de schiste décimétriques sont présents en position centrale ; ils calaient les poteaux porteurs en bois avant leur basculement.

Passé cet épisode, le talus est lui-même édifié, en plusieurs phases, avec des ajouts, en partie haute ainsi que sur les bords, de couches (6a à c) d’argile sableuse très indurée brun clair à tâches d’oxydation importantes. Avant ces derniers épisodes, plusieurs structures en creux sont installées sur la partie médiane, la plus élevée, de la masse primaire du talus : une tranchée de fondation linéaire de palissade en bois (dite n° 2), deux fosses (3 et 19) et quelques trous de calage de poteaux organisés et alignés en plusieurs séries parallèles. Ceux-ci sont positionnés de part et d’autre de la tranchée de palissade 2 (fig. 16), soit au nord de celle-ci (structures 2, 5, 6, 7, 8, 20) soit au sud, en deux séries (10, 12, 13 et 14, 15, 16, 18). Ces trous de calages de poteaux sont globalement circulaires, de 0,20 à 0,50m (TP 5) de diamètre pour une profondeur conservée variant de 0,15 à 0,50m. La fosse 3 est quadrangulaire (0,90m de longueur), la fosse 19 circulaire (0,90m de diamètre). Le comblement, presque toujours dépourvu de mobilier, de toutes ces structures est identique et unique : il s’agit d’un limon gris clair à traces d’oxydation correspondant à du schiste broyé mêlé aux matériaux remaniés du talus. Le lessivage des sols n’a pas permis de recueillir le moindre charbon de bois dans les comblements de ces trous de calage de poteaux. Seuls trois d’entre eux présentent des traces charbonneuses en partie centrale, au sein du comblement (TP 10, 11, 12).

En arrière du talus, côté sud, subsiste un lambeau de sol anthropisé. Plusieurs vestiges mobiliers – lithiques, céramiques, osseux – ont été recueillis au sein d’un horizon (grève schisteuse oxydée à charbons de bois épars) très induré et peu épais (0,10m de puissance maximum). Dans cet horizon, une structure de combustion circulaire

Fig. 7 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, partie terrestre (sud), plan de la passe 1

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Fig. 8 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, partie terrestre (sud), plan de la passe 2

partie terrestre (sud), plan de la passe 3

Fig. 9 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1,

30

partie terrestre (sud), plan de la passe 4

Fig. 10 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1,

partie terrestre (sud), plan de la passe 5

Fig. 11 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1,

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partie terrestre (sud), plan de la passe 6

Fig. 12 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1,

partie terrestre (sud), plan de la passe 7

Fig. 13 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1,

34

partie terrestre (sud), plan de la passe 8

Fig. 14 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1,

Fig. 15 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, partie terrestre (sud), structure de combustion

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partie terrestre (sud), structures et coupes

Fig. 16 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1,

Fig. 17 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, Coupe Sud-Nord, berme Ouest

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Fig. 18 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, talus Coupe intermédiaire Nord-Sud, berme Est

Coupe Ouest-Est, berme Nord

Fig. 19 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1,

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Fig. 20 Le Haut Charles (Lillemer), zone 2, Coupe Sud-Nord, berme Ouest

Coupe intermédiaire Nord-Sud, berme est

Fig. 21 Le Haut Charles (Lillemer), zone 2, talus

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essences est plus diversifié que celui des niveaux précédents, avec désormais de l’orme et du frêne qui Zone humide complètent l’ensemble. Beaucoup de bois blanc, notamment à la base (passe 7), ont été identifiés.

Cl.12 (J.-N. Guyodo) : zone 1, tourbière (partie nord), empierrement situé à Cl.11 (J.-N. Guyodo) : zone 1, berme nord, coupe Ouest-Est. Les blocs l’interface des US 3 sup et US 3 inf. (vue de l’est). correspondent à l’empierrement situé à l’interface des US 3 sup et US 3 inf. A l’interface des horizons 3sup et 3 inf se trouve Les unités stratigraphiques les plus récentes sont intercalé un niveau de pierres presque continu. Il s’agit de les mêmes que celles rencontrées sur la partie terrestre du blocs calibrés (10-15cm de longueur) correspondant à un site, puisque correspondant aux couches superficielles de niveau d’empierrement reconnu dans les deux zones mais l’ensemble du site. pas seulement (Cl.12). Il faut ici rappeler la découverte La première couche rencontrée (US 1) est un similaire faite au sud-est de la butte de Lillemer, à limon argilo-sableux gris clair chargé en graviers et l’interface partie terrestre / zone humide, en 1998 lors d’un plaquettes de schiste. Du mobilier récent (médiéval / diagnostic sur les parcelles 748-749 dites « Le Pré du moderne, os, etc.), non prélevé, y a été rencontré. Le Chapitre » (Blanchet, Paitier 1998). Cet aménagement second niveau récent (US 2) est un limon organique spécifique, également reconnu parcelle 733 (fouille grumeleux brun foncé à radicelles correspondant à un sol programmée, dir. L. Laporte, CNRS), est sans doute dit « ancien », non datable, pédogénéisé. Passés ces réalisé sur l’ensemble du site de Lillemer. horizons, c’est la tourbière anthropisée qui a été rencontrée systématiquement en zones 1 et 2 sans creusement (Cl.11). Le dernier horizon anthropisé est organique et très riche en végétaux tassés en partie décomposés. Cette L’US 3 correspond au sommet de la tourbière US 4 est limoneuse, très organique, de teinte kaki, d’aspect bioturbée récente datée du Néolithique moyen II, feutré et gras (zone 1 : passes 8-10 ; zone 2 : passes 7-8). comportant de nombreux bois, parfois conséquents Les bois présents sont d’essences plus nombreuses, avec (troncs) organisés. Cet horizon se décline en deux couches de l’aulne, du chêne, du saule, du noisetier et des bois faiblement distinctes (zone 1), parfois trois (zone 2). blancs ; ces derniers pouvant peut-être correspondre à des Le niveau supérieur (dit US 3 sup) est un limon accumulations de branches déposées par des phénomènes organique brun foncé, à petites taches d’oxydation naturels. C’est à ce niveau que les piquets verticalisés sont (rouille), de tendance grumeleuse. La présence de les plus nombreux, voire exclusivement rencontrés. Ils nombreux fragments de bois et de quelques pièces peuvent être enfoncés profondément, puisque certains lithiques et fragments céramiques, plus fréquents côté sud transpercent cet horizon et son fichés dans la tangue soit près de la partie terrestre, est avérée. En partie haute marine blanche sous-jacente. La découverte d’une stèle de l’US 3 sup (zone 1 : passes 1-2 ; zone 2 : passes 1-3), couchée, apparaissant dès la couche US 3 inf. mais les premières pièces ligneuses, peu nombreuses, ont été clairement prise dans l’US 4 en raison de son poids, est un rencontrées. Quelques concentrations d’écorce et les autre exemple de la verticalisation d’objets à travers premiers troncs massifs en chêne apparaissent. plusieurs horizons : au même titre que les piquets, on Un niveau complémentaire (dit US 3 sup B), retrouve l’empreinte nette (comblement organique limité à un secteur de la seule zone 2, correspond à un sombre) de ce mégalithe dans la tangue. limon brun organique à nombreux résidus végétaux, dont des troncs horizontaux (chêne) ; couche présentant Le dernier niveau est naturel et correspond au localement des macroporosités, un comblement substrat meuble local. L’US 5 est un limon finement grumeleux. Les quelques blocs de schiste de dimensions sableux micacé, plastique gris-clair à blanc/bleuté. Cette réduites (<10-15cm) sont inorganisés. tangue, dépourvue de mobilier, est connue sur tout le côté Le niveau inférieur (US 3 inf) concerne les deux nord de la butte de Lillemer. Les marais blancs zones. Il s’agit d’un limon brun organique à induration correspondent à des dépôts de tangues, qui sont des locale, contenant de fins résidus végétaux, de nombreux sédiments fins sablonneux, silteux ou argileux lités fragments de bois et quelques pierres. Dans cet horizon d’origine marine ou estuarienne. Les seules actions (zone 1 : passes 5-7 ; zone 2 : 4-6), beaucoup de perches anthropiques sont ici des creusements ponctuels réalisés de bois horizontales ont été identifiées. Le spectre des depuis les horizons supérieurs (US 4 voire 3 inf) comme la

base de la stèle et quelques piquets verticalisés.

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Fig. 22 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, tourbière Plan de la passe 1 (US 3sup)

Fig. 23 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, tourbière Plan de la passe 2 (US 3sup)

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Fig. 24 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, tourbière Plan de la passe 3 (US 3sup)

Fig. 25 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, tourbière Plan de la passe 4 (US 3sup)

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Fig. 26 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, tourbière Plan de la passe 5 (US 3inf)

Fig. 27 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, tourbière Plan de la passe 6 (US 3inf)

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Plan de la passe 7 (US 3inf)

Fig. 28 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, tourbière

Plan de la passe 8 (US 4)

Fig. 29 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, tourbière

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Plan de la passe 9 (US 4)

Fig. 30 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, tourbière

Plan de la passe 10 (US 4)

Fig. 31 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, tourbière

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Fig. 32 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, tourbière Plan compilé passes 1 et 2 (partie haute US 3sup)

Fig. 33 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, tourbière Plan compilé passes 3 et 4 (partie basse US 3sup)

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Plan compilé passes 5-7 (US 3 inf)

Fig. 34 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, tourbière

Fig. 35 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, tourbière Plan compilé passes 8-10 (US 4)

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Plan compilé passes 1-2 (partie haute US 3 sup), données architecturales

Fig. 36 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, tourbière

Fig. 37 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, tourbière Plan compilé passes 3-4 (partie basse US 3 sup), données architecturales

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Fig. 38 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, tourbière Plan compilé passes 5-7 (US 3 inf), données architecturales

Fig. 39 Le Haut Charles (Lillemer), zone 1, tourbière Plan compilé passes 8-10 (US 4), données architecturales

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Plan de la passe 1 (US 3 sup)

Fig. 40 Le Haut Charles (Lillemer), zone 2, tourbière

Plan de la passe 2 (US 3 sup)

Fig. 41 Le Haut Charles (Lillemer), zone 2, tourbière

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Plan de la passe 3 (US 3 sup)

Fig. 42 Le Haut Charles (Lillemer), zone 2, tourbière

Plan de la passe 4 (US 3 inf)

Fig. 43 Le Haut Charles (Lillemer), zone 2, tourbière

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Plan de la passe 5 (US 3 inf)

Fig. 44 Le Haut Charles (Lillemer), zone 2, tourbière

Plan de la passe 6 (US 3 inf)

Fig. 45 Le Haut Charles (Lillemer), zone 2, tourbière

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Plan de la passe 7 (US 4)

Fig. 46 Le Haut Charles (Lillemer), zone 2, tourbière

Plan de la passe 8 (US 4)

Fig. 47 Le Haut Charles (Lillemer), zone 2, tourbière

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Plan compilé passes 1-3 (US 3 sup)

Fig. 48 Le Haut Charles (Lillemer), zone 2, tourbière

Fig. 49 Le Haut Charles (Lillemer), zone 2, tourbière Plan compilé passes 4-6 (US 3 inf)

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Plan compilé passes 7-8 (US 4)

Fig. 50 Le Haut Charles (Lillemer), zone 2, tourbière

Plan compilé passes 1-3 (US 3 sup), données architecturales

Fig. 51 Le Haut Charles (Lillemer), zone 2, tourbière

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Fig. 52 Le Haut Charles (Lillemer), zone 2, tourbière Plan compilé passes 4-6 (US 3 inf), données architecturales

Plan compilé passes 7-8 (US 4), données architecturales

Fig. 53 Le Haut Charles (Lillemer), zone 2, tourbière

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Histoire de stèle (Jérôme Defaix, J.-N. Guyodo)

Cl.15 (J.-N. Guyodo) : dépôt de ramures de cervidé au pied de la stèle en schiste.

Ce bloc était donc dressé verticalement le long d’un probable chemin de branches, et dans le même axe nord-sud : la face plane (celle apparente lors de la fouille) Cl.13 (H. Paitier) : stèle en schiste, en fin de fouille (passes 9-10, US 4) était donc visible uniquement du chemin distant de quelques dizaines de centimètres. Grâce à ces indices, rares concernant la position exacte d’un mégalithe en Un bloc de schiste plus volumineux que les autres contexte archéologique il faut le souligner, une première a été découvert au sein de la tourbière (zone 1, carrés F-G / approche de la fonction de la stèle du Haut Charles peut 5-6), dans un horizon ancien (US 3 inf ; Cl.13). Il mesure être définie par une comparaison ethnographique 1,25m de longueur pour 0,40 m de largeur maximum et (Joussaume et Raharijaona 1985, Doré 1995, Dragan quelques centimètres d’épaisseur. Bien que ce bloc ait été 1999). En effet, les mégalithes en limite de village retrouvé couché, elle n’était que basculée au sol près de répondent à trois ensembles de possibilités : son emplacement d’origine comme en témoignent la le bornage et la revendication de droits de chasse ou de présence de son calage en place et surtout de l’empreinte pêche. La proximité du talus délimitant l'habitat semble visible en fin de fouille, dans la tangue, de la base de cette exclure cette hypothèse. stèle (Cl.14). A moins d’un mètre de distance (carrés E-F / Les pratiques apotropaïques visant à protéger la 5-6), un dépôt de ramures de cervidés dont les extrémités communauté de multiples dangers, comprends (épois, trochures) ont été brisées et dont il ne reste l'érection d'une pierre levée, à l’exemple de la pratique finalement que la partie centrale, merrain / andouiller. Pour chinoise. Ces rites présentent la face la plus plate de la l’une des deux (Cl.15, droite), le pivot est encore presque stèle, vers le danger, soit l’extérieur du village. complet. L’empreinte du calage atteste d'une mise en place de la

stèle perpendiculaire au village, réfutant ainsi cette

analyse comparative. La célébration d’un acte juridique (remise de tribut, etc.) ou de la recherche de reconnaissance d'un individu (fête du mérite, évergétisme, etc.) se caractérise par un sacrifice de fondation et la volonté d’ériger le mégalithe sur un point de passage, le mettant ainsi en exergue. L’orientation commune du « chemin de branches » et de l’axe de la stèle, accompagné du dépôt de bois de cerfs, pouvant être interpréter comme un acte sacrificiel, conforte cette modélisation.

Partant de cette dernière hypothèse des plus séduisantes, des analyses chimiques ont été réalisées pour tenter de détecter des traces de gestes rituels liées à la mise en place et/ou à l’usage de la stèle (cf. infra, Analyses des résidus organiques). Cette stèle, volumineuse et n’ayant pas eu la chance d’être considérée par certains comme un Cl.14 (J.-N. Guyodo) : calage de la stèle en schiste. La tache au premier plan objet à protéger plus que cela, a été déposée correspond à l’empreinte de la base du mégalithe enfoncé dans la tangue. volontairement dans un premier temps dans les bureaux de la Mairie de Lillemer (merci Mr Le Maire !) et désormais dans le Musée municipal ; ce qui a permis d’éviter sa perte, son rejet lors du rebouchage, sa destruction, voire pire outrage si fréquent (ornementation de rond-point, pierre de seuil d’habitation, banc, etc.).

grosseurs. Ce faciès ainsi caractérisé par un aspect rouillé A l’interface : une perrière néolithique (oxyde de fer) corrélatif à une érosion différentielle du schiste (excavé) et du quartz (en relief), semble évoluer en de schiste altérite sur la périphérie de l’affleurement tandis que la (Eric Gaumé) roche apparaît grisâtre, moins quartzeuse et plus compacte en profondeur, sans doute parce que plus saine. Si le maillage serré des diaclases est un facteur notable Le schiste fait partie de ces roches d’érosion mécanique par fragmentation, c’est aussi ce qui métamorphiques dont la structure orientée permet au a déterminé localement un procédé néolithique matériau de se fendre naturellement en feuillets plus ou d’extraction de pierres hétérométriques et naturellement moins épais. Dans le Grand Ouest, cette aptitude au polyédriques. clivage a été mise à profit dès le Néolithique avec le succès que l’on sait par les fabricants de bracelets et les constructeurs de monuments funéraires. Ils ont en effet su mettre au point et adapter aux qualités techniques des différents faciès exploités des méthodes d’extraction et de taille toujours d’actualité chez les ardoisiers traditionnels (Marcigny 2004). Mais bien que les parures fassent désormais couramment l’objet d’études tracéologiques de plus en plus poussées en rapport avec l’intérêt archéologique du produit façonné, les gisements de matières premières schisteuses restent quant à eux encore très mal appréhendés. Leur aspect trivial et apparemment naturel (un comblement caillouteux ou un affleurement) rebute, et Cl.17 (J.-N. Guyodo) : Niveau d’apparition du lit de plaquettes verdâtres desquelles en cas d’interrogations, il est souvent difficile d’y émergent la partie supérieure de l’affleurement et de nombreux blocs épars de discerner les traces effectives de leur exploitation par schiste gris dont les méga-lithes. l’homme préhistorique (stigmates et déchets d’extraction). D’où l’attention portée à l’affleurement de schiste mis au jour dans la zone 1 du Haut-Charles à Lillemer.

Un affleurement rocheux à l’aspect équivoque

La fouille de la zone 1 a recoupé l’extrémité orientale d’un pointement de schiste briovérien. Une fois débarrassé de sa couverture détritique mêlant fragments rocheux et sédiments, c’est un léger relier déchiqueté qui se montre encore sur le flanc anthropisé de la colline de Lillemer, et où les crêtes marquant une schistosité de direction NE/SO sont affectées d’un diaclasage important avec fraction quartzeuse.

Cl.18 (E. Gaumé) : Fragment de schiste à l’arête périphérique anormalement échancrée (flèches).

L’habitude aidant, l’œil finit en effet par remarquer que la disposition désordonnée de certains blocs, barrettes, moellons, plaques, plaquettes, fragments et éclats, suivant la configuration des pierres et leur volumétrie dégressive, n’a pas l’air de relever que de phénomènes morphogéniques, particulièrement autour de deux énormes blocs. Ceux-ci, mégalithiques par la taille, semblent par contre en place au vu d’un alignement de la schistosité et des fissures sur celles des crêtes affleurantes (Cl.16). A ce fouillis incohérent de pierres pêle-mêle en

Cl.16 (J.-N. Guyodo) : Les deux méga-lithes de schiste quartzeux érodé, ici vus du périphérie des « méga-lithes » s’ajoute le mélange des SO, sont entourés de pierres de différents calibres disposés de manière anarchique. faciès de schiste avec un cailloutis de plaquettes verdâtres La schistosité et le réseau de fissures visibles à droite sur les arêtes affleurantes ont en effet disparu dans cet amas de cailloux ceinturant les mégalithes et qui ressemble qui recouvre et nivèle les dépressions en laissant émerger de plus en plus à un comblement. quelques blocs de schiste gris (Cl.17). Enfin, en profitant d’une certaine lumière et en se penchant un peu plus près, Le schiste des points les plus élevés est on décèle sur nombre d’éléments de cet apparent éboulis principalement gris foncé, dur, veiné de quartz et des échancrures, dentelures, écailles et négatifs fragmenté en morceaux anguleux et émoussés de diverses d’enlèvements (Cl.18-20). Ces traces de percussion,

78 courantes sur l’outillage lithique de la Préhistoire, dénotent ici une anthropisation de l’affleurement par exploitation. Un gisement de schiste exploité Malgré leur ténuité, ces indices sont donc susceptibles de nous renseigner sur les méthodes et techniques employées La disposition anarchique de certaines pierres pour extraire le matériau schisteux. marquées ou non par la percussion signalent donc une Par ailleurs, l’emplacement ou l’agencement des stigmates activité extractive ancienne. Ces traces d’exploitation sur quelques vestiges schisteux (Cl.21) caractérisent caractérisent un procédé d’extraction par rupture du parfois aussi un matériel lithique grossièrement façonné et matériau schisteux, la cassure étant provoquée par le choc rappelant par certains côtés le mobilier fruste des ateliers d’une masse percutante sur la roche prédécoupée par le de fabrication de bracelets. réseau de diaclases en éléments de toutes dimensions (Cl.22-23). Cette frappe permettait d’agrandir les fissures existantes, mais également d’ouvrir celles latentes en jouant sur l’aptitude du schiste à se cliver suivant un plan de fissilité. Il devait ensuite être relativement facile de déchausser ces pierres anguleuses de formes aléatoires ainsi séparées de l’affleurement en introduisant dans les fentes des fragments de roche de plus en plus gros jusqu’à les écarter suffisamment pour y placer des pieux et faire levier (Cl.24-25).

Cl.19 (E. Gaumé) : Bloc de schiste plaqué de quartz avec recollement d’un morceau de barrette prismatique (39+33 cm au total/17cm/17cm) détaché à la faveur d’une fissure oblique. Les deux échancrures opposées (soulignées par les flèches) en bordure de la face plane (diaclase) témoignent d’une percussion du matériau au moins à l’origine du clivage de la pierre, sinon de son bris.

Cl.22 (E. Gaumé) : Bloc diaclasé éclaté en 4 moellons polyédriques de 30/25/10cm, 50/20/16cm, 40/30/12cm et 38/30/20cm, prêts à prendre ou délaissés.

Cl.20 (E. Gaumé) : Reconstitution d’un moellon totalisant 32/23/14cm à partir de deux plaques séparées le long d’une diaclase percutée comme le montrent les points d’impacts échancrés.

Cl.23 (E. Gaumé) : Plaques de 40/23/10cm et 34/24/9cm légèrement ripées du substrat diaclasé (abandon ?).

Ce type d’exploitation à caractère opportuniste n’offrait malheureusement guère de possibilité d’approfondissement comme le montrent les nombreux chicots, les gradins et la sole irrégulière de la perrière matérialisant les plans entrecroisés de diaclases ou de Cl.21 (E. Gaumé) : Plaque épannelée n°977 (fig.14) en place dans la perrière. fractures des négatifs de blocs disparus (Cl.26).

de manière impromptue dans l’espoir d’un remontage virtuel validant ou non la sensation visuelle.

Cl.24 et 25 (E. Gaumé) : Mise en scène de l’abattage d’une plaque à partir d’un chicot diaclasé avec un pseudo-pic sur éclat de même nature (schiste gris), puis de son extraction avec un bois utilisé comme levier dans la fissure ouverte.

Cl.26 (E. Gaumé) : Traces de percussion sur un plan de diaclase de monolithe constituant la sole irrégulière de la perrière.

Un chantier d’abattage abandonné ?

La fouille progressive de l’empierrement autour des deux « méga-lithes » (terme pris rappelons-le au sens littéral de « grande pierre », et non monumental) a confirmé l’impression première d’un comblement de cailloux hétérogènes déblayé d’un espace creusé dans l’affleurement, et qui isole plus particulièrement le gros « méga-lithe ». Ainsi dégagées, les deux pierres semblent d’ailleurs avoir initialement appartenu à un seul bloc au vu d’une apparente complémentarité de leur face opposée et hélas érodée. Un relevé topographique en 3D a été réalisé Cl.27 A, B, C et D (E. Gaumé) : Vues des deux mégalithes érodés avant (A et B) et après (C et D) enlèvement des pierres interstitielles parfois percutées (flèches). Ces

80 blocs et moellons comblent la trentaine de centimètres qui les séparent et une résistance du schiste aux agents dégradants ; désagrégation tranchée d’une quinzaine de centimètres de large sur 80cm de profondeur maximale ouverte sur un tronçon de faille orientée SE/NO. de la roche et encroûtement avec les oxydes ferriques. La méconnaissance des marques caractéristiques Cette découverte est techniquement intéressante de cette altération comparées à celles de la percussion, et car elle renseigne sur la façon dont les Néolithiques ont l’atténuation des traces anthropiques particulièrement attaqué l’affleurement (Cl.27). A la faveur d’une zone de exposés sur les arêtes et angles des pierres ont rendu le faiblesse due au rapprochement des diaclases, ces carriers diagnostic tracéologique souvent problématique sur le ont en effet ouvert le banc de schiste fragilisé en percutant terrain (fig. 54). Nombre de vestiges potentiels n’ont pas violemment ces fissures, émiettant par la même occasion été enregistrés bruts de fouille tant par leur allure la roche faillée et altérée. Il est possible qu’ensuite les équivoque (sales et encroûtés) que par souci de réduire pierres tirées, ou d’autres morphologiquement plus pour l’ensemble du site (Z1 et Z2) un volume de pièces adaptées, aient été bourrées à force dans la tranchée ainsi archéologiques hélas tout aussi intéressantes ouverte, sans doute pour faire office de coins ou pour qu’encombrantes et pondéreuses. bloquer de gros bouts de bois sec qui, battus à refus et Suite à ce tri sélectif, ce sont donc 138 artéfacts imbibés d’eau, devaient suffire à rompre cette masse de percutés qui ont finalement été retenus dont 78% issus de schiste plus homogène ou tenace parallèlement ébranlée l’affleurement. Et après nettoyage en laboratoire, par des leviers. Le fait qu’elle soit demeurée en place seulement 76 pierres tracéologiquement probantes, parmi malgré sa base sapée et fissurée signifie lesquelles 83% de la Z1, ont fait l’objet d’une étude vraisemblablement que les efforts des perreyeurs ont été technique intégrant la métrologie des supports (pas de insuffisants, mais qu’à défaut ils ont pu la débiter et en masse ni de références bibliographiques faute de balance abattre un gros bloc (Cl.28). et de documentation commandée) et l’interprétation des différents stigmates, illustrée pour 41 pièces.

Cl.28 (E. Gaumé) : Vue vers l’ouest du mégalithe en place malgré une fissure horizontale remplie de terre argileuse grisâtre (6cm max.), et du bloc qui en a été tiré et basculé vers le nord sur un comblement terreux par les Néolithiques. Notez le Cl.30 (E. Gaumé) : Echancrures écaillées à l’intersection de plans de diaclases placage de quartz en relief sur le plan de diaclase érodé qui nous fait face. érodés (vertical) et lisse (dessus horizontal) d’un bloc dégagé de la tourbière en

limite d’affleurement.

Diverses traces de percussion

Compte tenu du contexte, il ne nous semble pas abusif d’affirmer que les points d’impacts, les échancrures, l’écaillage et les négatifs d’enlèvements qui affectent plus ou moins profondément selon leur importance croissante la surface et surtout les bords de la plupart des pierres de la perrière sont inhérents au procédé d’extraction par percussion des fissures naturelles. Les arêtes et angles plus que les faces des chicots de l’affleurement comme des produits abattus (fig. 55-56) sont ainsi notablement marqués. Et si l’aspect clivé (schistosité) plutôt qu’uni (plan de diaclase) ou éclaté (cassure) de quelques surfaces Cl.29 (E. Gaumé) : Le mégalithe conservé in situ en cours de dégagement périphérique. Notez son fractionnement (naturel ?) à un angle le long de diaclases évoquent une fente accidentelle du schiste (fig. 57), la entrecroisées, ainsi que de part et d’autre de l’étiquette, un pseudo-pic et une pierre finesse et l’emplacement d’autres stigmates sont échancrée n°1181. effectivement révélateurs du clivage d’un matériau plus ou

moins fissile selon les faciès ou les passées d’un Les outils utilisés lors de cette activité extractive affleurement partiellement dégagé rappelons-le (fig. 58- et abandonnés le cas échéant (bris ou usure ; Cl.29) ont 59). laissé des traces de percussion sur le matériau schisteux On observe parallèlement sur des supports (Cl.30) avec toutefois un apparent problème de maniables et morphologiquement variés (fig. 59-60) des conservation, et partant de lisibilité pour nous, suivant la marques similaires qui touchent plus particulièrement un ou plusieurs bords biseautés (naturellement ?) d’une même pièce de fait dentelée ou crénelée sur les côtés (fig. 61-63).

Il est malheureusement difficile à l’œil nu d’attribuer nous semble technologiquement plus adapté comme pierre précisément ces découpures localisées à des effets de construction (moellonnage) que de taille (matériau d’utilisation (esquilles plus ou moins envahissantes, hétérogène peu fissile). Or, excepté deux blocs érodés éclatement et émoussé) quand celle-ci a pu ou non être retrouvés dans le remplissage du fossé et du talus, et précédée de la taille sommaire (retouches) d’un tranchant quelques éléments épars de moindre dimension plus naturel, dégagé par exemple au croisement de plans de mobiliers qu’architecturaux, ce faciès ne se rencontre que diaclase et de fissilité. Il en va de même pour identifier dans la perrière même sous forme de vestiges d’extraction l’activité en cause qui nous semble relever moins du (déchets et rebuts percutés, quelques outils) et d’indices perçage (fig. 64) que du raclage (fig. 65-66) de matières matériels d’activité (s) vraisemblablement postérieure(s) peut-être ligneuses (proximité des bois flottés et travaillés où dominent des objets tranchants. L’autre schiste, de la tourbière) si les objets sont en place. verdâtre, forme un empierrement plus ou moins dense Le façonnage de quelques vestiges est plus selon les endroits et qui scelle la carrière. Il matérialise évident à reconnaître, malgré son caractère toujours aussi apparemment un niveau d’occupation ou de circulation qui rudimentaire, lorsqu’en sus d’éventuelles traces s’étendait dans les limites de la fouille jusque dans la d’extraction ou de fente (fig. 66), une courbure artificielle tourbière, comme l’indique parmi les bois de la Z1 une se dégage localement sur une crête (fig. 67) ou qu’un grande dalle à plat noyée comme le reste de ces pierres artéfact présente un pourtour parfois gibbeux (fig. 68). Là sous une autre couche de tourbe (Cl.31-32). encore, l’utilité de tels objets simplistes, ou non finis comme ces « palets » peut-être ébauchés, nous échappe pour les mêmes raisons. Seuls quelques maillet (fig. 69), marteaux (fig. 70-71) et enclumes (fig. 69-70) plurifonctionnels (ils peuvent aussi être tranchants) sont attestés fonctionnellement par des traces de percussion classiques (écrasement, cupules ou impacts isolés, etc.) dans le cadre d’activités encore indéterminées, ce genre d’objets archaïques étant souvent en position secondaire après une mise au rebut. Dans un autre domaine, des pics rudimentaires proches de ceux en grès utilisés pour creuser les trous de calage de poteaux des maisons du Néolithique final de Pléchatel (Ille-et-Vilaine) été identifiés à leur configuration massive oblongue apparemment naturelle Cl.31 (H. Paitier) : Exceptionnelle plaque de schiste verdâtre de 123/34/7 à 8cm utilisée comme probable support de stèle. Ses faces hélas desquamées par un bain (fig. 71-72), voire retouchée (fig. 73), plus qu’aux plurimillénaire dans le jus de la tourbière n’ont malheureusement pas (à l’œil nu) stigmates d’utilisation (éclatement des parties actives). Et conservé un éventuel décor peint ou gravé. Elles ne sont donc pas forcément brutes de clivage comme le rappelle une grande cuvette de fente creusée sur chant. La contrairement aux autres objets percutants ou percutés tranche est lisse sur les bords rectilignes (diaclase) ou irrégulière et écaillée aux découverts en Z1, ce sont les seuls outils à considérer extrémités (taille ?). comme aptes à creuser et à extraire. Le reste est vraisemblablement étranger à l’activité extractive tant par Cette possible stèle abattue sur place est la nature inadaptée du matériau schisteux (faciès plus l’exemple exceptionnel par la taille de l’aptitude au tendre) que par l’aspect morphofonctionnel (tranchet, clivage d’une variété de schiste plus feuilleté et moins palet, etc.) et la situation stratigraphique de ces artéfacts dure (altéré ?) plutôt utilisé sous forme de plaquettes dans (relation possible avec l’envahissement postérieur de la le cailloutis et de moellons dans les calages du talus, mais tourbière). dont les traces d’exploitation - pas plus que les caractéristiques - n’apparaissent vraiment sur la zone De l’usage d’un schiste selon les propriétés explorée de l’affleurement. technologiques du matériau Au terme de ce sauvetage, l’exploitation locale du schiste pose donc plusieurs questions et notamment : Rappelons tout d’abord que notre notion de faciès - utilité du volume de pierres tirées de la perrière ne reflète ici qu’une appréciation purement visuelle (aspect alors que cette variété de matériau ne transparaît pas sur la de surface, couleur) et tactile (dureté à l’ongle, grain) de fouille, hormis comme supports de quelques outils pas schistes donc apparemment différents, alors que cette forcément en relation fonctionnelle (pseudo-tranchets ou variation est peut-être plus un effet d’altération qu’une grattoirs) avec l’activité extractive (pics). différence de nature pétrographique. Il n’en demeure pas - nécessité d’employer ultérieurement un autre moins que ces critères qualitatifs, intégrant des qualités schiste dont le site d’approvisionnement ne semble pas, mécaniques (résistance à diverses contraintes, aptitude à la cette fois-ci, correspondre au potentiel de l’affleurement taille, etc.) non testées faute de connaître précisément primitivement exploité. l’usage néolithique de ces matériaux, doivent a priori être - problèmes d’accessibilité ? assez proches par leur simplicité de ceux définis - besoins différents ? empiriquement dans le cahier des charges des perreyeurs- utilisateurs de l’époque. On comprendra qu’il est difficile de répondre sur Ainsi la partie fouillée de l’affleurement constitue les résultats d’une fouille restreinte quand on sait que le le site d’extraction par l’ampleur des arrachements, et non site néolithique occupe tout l’îlot rocheux de Lillemer, et simplement d’épierrage, d’un schiste gris quartzeux qui que les données archéologiques des différents chantiers ne

82 sont pas corrélées dans ce domaine particulier de recherche. Mais d’ores et déjà, cette étude confirme la maîtrise technologique des exploitants de schiste dès le Vème millénaire avant J.-C. dans le Grand-Ouest, et paradoxalement à cet âge de la pierre polie, la persistance d’un outillage lithique à caractère opportuniste.

Cl.32 (J.-N. Guyodo) : Recto et verso de la stèle dégagée. La veinure de quartz en relief sur les faces érodées de cette plaque de schiste verdâtre incite à voir dans ce faciès une variante du gris.

Fig. 54 Le Haut Charles (Lillemer) Outillage de la perrière

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Fig. 55 Le Haut Charles (Lillemer) Outillage de la perrière

Fig. 56 Le Haut Charles (Lillemer) Outillage de la perrière

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Fig. 57 Le Haut Charles (Lillemer) Outillage de la perrière

Fig. 58 Le Haut Charles (Lillemer) Outillage de la perrière

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Fig. 59 Le Haut Charles (Lillemer) Outillage de la perrière

Fig. 60 Le Haut Charles (Lillemer) Outillage de la perrière

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Fig. 61 Le Haut Charles (Lillemer) Outillage de la perrière

Fig. 62 Le Haut Charles (Lillemer) Outillage de la perrière

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Fig. 63 Le Haut Charles (Lillemer) Outillage de la perrière

Fig. 64 Le Haut Charles (Lillemer) Outillage de la perrière

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Fig. 65 Le Haut Charles (Lillemer) Outillage de la perrière

Fig. 66 Le Haut Charles (Lillemer) Outillage de la perrière

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Fig. 67 Le Haut Charles (Lillemer) Outillage de la perrière

Fig. 68 Le Haut Charles (Lillemer) Outillage de la perrière

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Fig. 69 Le Haut Charles (Lillemer) Outillage de la perrière

Fig. 70 Le Haut Charles (Lillemer) Outillage de la perrière

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Fig. 71 Le Haut Charles (Lillemer) Outillage de la perrière

Fig. 72 Le Haut Charles (Lillemer) Outillage de la perrière

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Fig. 73 Le Haut Charles (Lillemer) Outillage de la perrière

Description détaillée des précédentes figures n°1/1184 Mince éclat de 7,2/4/1cm à faces plane (diaclase) et clivée. La tranche également sur plan de fissure est marquée d’un point d’impact échancré avec écaillage (extraction ou fente) tandis que l’autre côté est dentelé (taille ou usage).

n°1/192 Fig. 54 Plaquette de 9,5/7,5/0,8cm à faces clivées. Trois des angles sont écornés suite à leur n°1/1181 percussion perpendiculaire à la schistosité qui apparaît ainsi sous forme feuilletée. Plaquette érodée de 28,2/10,5/3,4cm dont l’altération superficielle rend Le tranchant naturel de l’arête latérale est échancré à trois endroits sans explications l’interprétation tracéologique des échancrures longitudinales ambiguë (naturelles ou convaincantes (taille, usage ?). anthropiques ?). Fig. 60 Fig. 55 n°1/977 n°??? Plaque polygonale de 28,6/23,2/0,5 à 4cm à faces clivées. Sa finesse s’explique par Bloc de 84/44/32cm à faces sub-orthogonales planes (diaclases) et irrégulières l’extraction ou la fente du matériau dans le plan de fissilité qui a laissé sur la tranche (éclatées) observé dans la perrière (cf. photo 17). Le bord longitudinal presque une échancrure et un point d’impact. Sa forme est par contre due à l’épannelage du rectiligne de la face supérieure est affecté de 5 larges échancrures écaillées mesurant support de fait dentelé et écaillé sur le pourtour (cf. photo 8). 5 à 11cm de long pour 1 à 1,5cm de flèche, dont une nettement marquée d’un point d’impact (écrasement). D’autres traces punctiformes de percussion entourent la Fig. 61 crénelure de cette arête et constellent le haut de la face verticale oxydée. Cela n°1/997 indique avec le sens de l’écaillage la direction de la frappe d’un outil pointu – Gros moellon prismatique à faces planes (diaclases parallèles) et cassées. L’arête l’encroûtement ferrique a sauté sous les coups – parallèlement au plan de diaclase principale présente une dentelure émoussée qui a pu servir à racler tandis que celle apparent du bloc, dans l’hypothèse où celui-ci est resté en position primaire depuis qui lui est opposée porte une grosse échancrure de 3,5 à 4,5/0,5 à 0,8cm son extraction. vraisemblablement faite à l’extraction. n°1/1184 Fig. 62 Déchet mesurant 9,5/6,7/3cm d’extraction ou de taille au vu de deux faces éclatées n°1/1215 concaves et de deux belles échancrures opposées, l’une de 3,4cm d’ouverture sur Moellon prismatique triangulaire de 14,4/12,3/7,6cm à faces irrégulières. La base 0,8cm de flèche, et l’autre de 6/0,6cm. plane (diaclase) est bien échancrée (4,5/0,9cm) sur un côté longitudinal, l’enlèvement écaillé caractérisant un choc dans le plan d’une fissure à l’extraction. n°1/1184 L’arête distale de ce « coin » est irrégulièrement dentelée avec un point d’impact sur Eclat oblong de 10,5/4,8/2cm dont le bord de la face plane (diaclase) comporte 3 l’angle arrondi suite à l’utilisation possible du tranchant naturel, voire à son échancrures écaillées de 1 à 1,5cm d’ouverture rappelant des traces d’extraction. affûtage. n°1/1139 n°1/1045 Eclat de 12,7/7,2/1,3cm à faces clivées. L’un des bords présente une belle Plaque quadrangulaire de 18,3/7,5/2,4cm affectée de deux points d’impacts de fente échancrure écaillée de 2,7/0,5cm, témoin vraisemblable de l’extraction, tandis qu’en sur l’arête séparant la tranche lisse (diaclase) et une face clivée. L’une des vis-à-vis, l’arête est dentelée sur 4cm de long (taille ?). échancrures est nette (0,8/0,2/0,5cm) avec des bords écrasés sous le choc, tandis que l’autre de dimensions similaires est plus diffuse. La délinéation irrégulière de la Fig. 56 partie distale matérialise un pseudo-tranchant peut-être taillé (négatifs n°1/1138 d’enlèvements ?) avant d’être utilisé pour éventuellement gratter ou trancher. Gros moellon de 26,2/19/12,6cm. Le placage de quartz de l’une des faces est affecté d’enlèvements diffus (plages) ou isolés (cratères oblongs). Ces derniers font particulièrement penser à des points d’impacts associés à la délinéation irrégulière Fig. 63 des bords longitudinaux des faces clivées. Sauf phénomène naturel, il est possible n°1/995 qu’un pic soit à l’origine de telles traces données dans le plan de fissilité du schiste Moellon polyédrique de 18,8/7,3/7cm à faces éclatées. La grande arête convexe est lors de l’extraction du matériau. partiellement crénelée à la différence de celle opposée plutôt micro-dentelée et émoussée (usage ?). La double nervure sommitale – plus courante sur du silex que 1/affleurement sur un matériau de cette nature - constitue les bords d’un négatif d’enlèvement Eclat oblong de 9,7/6,2/3,2cm marqué à une extrémité d’une belle encoche d’éclat type lame convexe tiré à partir d’un plan de frappe sur la tranche de la (extraction ?) de 3,1/1,4cm. pierre. L’extrémité a ensuite été débitée perpendiculairement comme le montrent les petits enlèvements périphériques à points d’impacts blanchis par les chocs 1/affleurement d’extraction ou de taille. Eclat érodé de 16/6,2/3,5cm plaqué de quartz sur une face. Le placage comporte en bordure un enlèvement de presque 5/2cm prolongé de part et d’autre par une fissure n°1/1209 courant dans le quartz sur la longueur de la pierre. Cette discontinuité consécutive Barrette crescentiforme à faces clivée et éclatée de 25,3/7/3cm dont l’arête au choc s’est développée en suivant le feuilletage du schiste plutôt qu’un plan de longitudinale concave et crénelée n’apparaît pas vraiment tranchante. Une large faiblesse naturelle (diaclase). échancrure écaillée de 3/0,5cm témoigne sur le bord éclaté de l’extraction de la pièce. Fig. 57 2/plaquettes n°1/1996 Pavé de 13,5/12,6/5,2cm dont l’une des faces clivées garde les traces de fente sur Petite plaquette de 6/4,7/0,8cm à face plane (diaclase) et irrégulière (clivée) dont les arêtes adjacentes de la tranche. Celles bordant le plan de diaclase de chant l’arête du pourtour arrondi est dentelée. De petites échancrures d’origine imprécise comporte un ensemble de 4 points d’impacts peu espacés et blanchis (roche dure (taille ou usage) dégagent une sorte de languette évoquant la pointe émoussée d’un écrasée sous les chocs) avec un écaillage consécutif de près de 3/5cm dans le plan perçoir. de fissilité. Perpendiculairement, la tranche n’est affectée que d’une échancrure de 3/0,4/1,4cm. En comparant l’irrégularité des deux faces et l’usure apparente des n°1/1139 micro-aspérités sur l’une d’elles, il est possible qu’un côté ait été régularisé par Petit éclat pyramidal érodé de 6,8/5,5/2,8cm sur base lisse (diaclase) dont l’arête piquetage, à défaut d’avoir servir au moins d’enclume, suivant l’usage couramment émoussée et localement courbe tient du front de grattoir rudimentaire. plurifonctionnel de ce type d’objet archaïque. Fig. 64 Fig. 58 n°1/190 2/plaquettes Plaquette oblongue de 16,6/6/2,5cm à faces clivées. L’écaillage rectiligne distal a Plaque de schiste grisâtre sensiblement différent du faciès quartzeux de la carrière dégagé une arête tranchante érodée propre à un outil de type tranchoir. (variante ?). Elle mesure 26,7/15,3/3,2cm, ses faces sont clivées et sa tranche plane (diaclase). Celle-ci est fissurée d’un côté sur 2cm de long et 0,2cm de large suite à n°1/1001 un choc de 1/0,2/0,3cm au centre d’une échancrure de 3,5/1,5cm. A la différence Moellon polygonal de 19/15/5,5cm à large face inférieure éclatée et dessus caréné. des autres stigmates habituellement observés et globalement attribués à l’abattage Les bords offrent un double tranchant naturel peut-être usagé (petites écailles) dont de la roche en carrière, les dimensions de l’interstice à bords écrasés sous l’impact l’un à dentelure concave a pu servir plus précisément à gratter ou trancher. sont plutôt caractéristiques d’un outil tranchant type ciseau, tel que l’utilise encore le fendeur traditionnel pour cliver l’ardoise selon certains sens. n°1/1046 Fine plaquette de 15,8/9,5/1,6cm présentant un double tranchant latéral dont l’un à Fig. 59 micro-dentelure émoussée (usage ?). L’autre irrégulier avec une échancrure de 1/affleurement 1/0,3cm est pris dans l’arrondi partiel du pourtour qui a pu être taillé, à moins que Plaquette érodée de 17,4/8,6/2,5cm à faces clivées. L’une des arêtes de la tranche ce ne soit que de simples stigmates d’utilisation. plane (diaclase) porte deux échancrures de près de 3/0,5 à 0,7/0,5cm qui correspondent à des traces d’extraction sinon de fente dans le plan de clivage du schiste. L’arrondi de l’arête longitudinale émoussée n’est peut-être pas naturel (érosion) à cause d’un possible point d’impact.

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Fig. 65 n°1/1003 Fig. 70 Plaquette à faces éclatées de 16,7/10/2,5cm. Deux côtés adjacents sont affectés de n°1/1196 dentelures et de négatifs d’enlèvements, le dessus d’un gros point d’impact écaillé Epaisse plaque érodée polygonale de 14/13,2/4cm à angles émoussés, faces clivées d’environ 0,5cm de diamètre. Là encore, le tranchant a pu servir à gratter quelque et base plane quartzeuse (placage minéral d’une diaclase). Le tranchant distal paraît chose. résulter d’un épannelage du fait des négatifs d’enlèvements affectant le dessus de la pierre. Cette même face présente également une cupule centrale de percussion dont n°1/1137 la fraîcheur (aspect blanchâtre du schiste écrasé) dénote peut-être un stigmate de Eclat de 11,2/7,3/1,5cm à faces irrégulières sur plan de cassures. La tranche fouille (coup de piochon ?). notamment à la base (diaclase) est affectée de deux échancrures opposées, témoin de la fente de la pièce. Elle présente à son extrémité distale une sorte de languette Fig. 71 bordée de négatifs de petits enlèvements (taille ?) propre à percer. n°1/1205 Grande barrette plate (diaclases) pisciforme de 37/12/3 à 6,8cm. L’éclatement de Fig. 66 l’une des extrémités se prolonge sur une face par un écaillage, l’autre bout étant de n°1/1139 même écaillé et émoussé après une probable utilisation de la pierre comme pic Paire de plaques collées mesurant au total 19,3/10,5/6cm et affectées de trois beaux réversible. L’origine de la dentelure émoussée qui borde l’arête de la zone écaillée impacts à leur jonction. La pièce B en compte 2 alignés de 0,8/0,2cm, espacés de n’est pas nette (tranchage ?). 5,5cm et prolongés d’échancrures plus ou moins écaillées de 1,5/0,8cm et 3,1/2,3cm. Le point d’impact de A, moins net mais plus anguleux et noyé dans l’échancrure, mesure globalement 0,2/0,9/0,5cm. Ces marques ont initialement été Fig. 72 perçues comme relevant de l’extraction ou de la fente puisque opposées sur l’interface terreuse (0,2cm) séparant les deux plaques décalées. Mais une fois celle- n°1/983 ci détachées, la netteté des encoches découpées sur le bord des faces lisses Grande barrette plate (diaclases parallèles) de 38,5/9,7/3 à 5,6cm dont l’une des effectivement correspondantes (diaclase), et les tranches notablement écaillées à ces extrémités pointue est écaillée. Forme du support, de même qu’aspect et endroits prouvent que la frappe d’un outil pointu n’a pu être que perpendiculaire et emplacement des stigmates font penser à un pic rudimentaire. non parallèle au plan de diaclase des faces. Elles ont donc été percutées séparément comme le vérifie aussi le recouvrement des impacts après ajustement des plaques, et Fig. 73 l’absence de dégâts suite aux chocs sur chacune des faces complémentaires. Hormis n°1/998 quelques traces douteuses (trop fraîches et desquamées), il est vraisemblable que les Grande barrette fusiforme quartzeuse de 41,8/10,2/5,5cm à une extrémité épointée encoches ainsi que la dentelure du pourtour arrondi en bout de B, et l’éclatement de par éclatement. La configuration et les stigmates évoquent un autre pic usagé dont la la tranche (petits impacts, écaillage et négatifs d’enlèvements) sont le fait d’une largeur proximale a pu être réduite (arête localement dentelée) pour améliorer la mise en forme par épannelage, à un stade plus avancé peut-être que sur la plaque A. préhension.

n°1/1173 Fig. 67 Fragment fusiforme de 26,8/8,5/4,3cm à section triangulaire et faces clivées et n°1/889 éclatée. Des crénelures d’épannelage, comprenant notamment une belle échancrure Fragment prismatique de 25/8,3/6,2cm caractérisé à une extrémité par un tranchant écaillée de 4/0,6cm, caractérisent une taille rudimentaire des bords d’un pseudo-pic ogival de 7,5/1,5/1,2cm obtenu par démaigrissement dans le plan de clivage. La ou tranchet. pièce érodée (veinures saillantes) a mal conservé les stigmates, ne laissant qu’une possible échancrure d’extraction ou de fente (1,8/0,3cm) en bordure de la tranche triangulaire sur plan de diaclase. n°1/1118 Fragment de 14,2/7/3,8cm dont le tranchant distal et courbe de 4,7/1,1cm résulte d’un arrondissage de l’arête séparant la face clivée de celle éclatée. Ces traces ont également disparu avec l’érosion ne laissant peut-être qu’une échancrure d’extraction de 0,11/0,01cm qui entame le placage de quartz en bordure de tranche.

Fig. 68 n°2/172 Eclat ovale de 10/7,8/1,3cm à faces clivées dont la forme de « palet » (pourtour écaillé) est peut-être le fruit d’un épannelage. n°1/1137 Plaquette fine de 7,1/6,6/0,4cm à faces clivées dont l’arrondi partiel semble artificiel. Aucune trace probante de taille n’est reconnaissable sur le pourtour il est vrai érodé de ce qui ressemble de fait à un palet fruste. n°1/1139 Eclat ovale érodé de 9,1/7,2/1,8cm à faces clivées et pourtour anormalement arrondi. Seule la forme artificielle de « palet » permet de supposer que les traces d’épannelage se sont évanouies avec le temps. n°1/287 Bâtonnet érodé de schiste verdâtre mesurant 13,6/2,1/1,8cm et affecté d’un nuage de petits impacts punctiformes sur la partie distale de chacune des faces lisses (diaclases parallèles). Ces traces localisées en une cupule centrale témoignent vraisemblablement d’un usage de la pièce en percussion légère indirecte à l’instar d’un maillet. Ce genre d’outil fruste moins courant au Néolithique qu’au Paléolithique supérieur servait alors à travailler finement certaines matières telles l’os ou l’ivoire. n°1/934 Eclat oblong anguleux de 9,3/6/3,2cm à base plane (diaclase) tronquée par une échancrure d’extraction. L’angle distal présente une plage martelée suite à une utilisation vraisemblable de l’objet comme percuteur actif.

Fig. 69 n°1/1184 Plaque triangulaire de 11,8/10,3/3,1cm à une face plane (diaclase) et l’autre clivée. Deux des angles sont aplanis par martelage et le dernier éclaté (négatifs d’enlèvements) après une probable percussion des extrémités. n°2/plaquettes Moellon de 20,6/15,5/5,3cm à faces clivées marquées d’une concentration d’impacts punctiformes comme sur une enclume. Les angles sont également éclatés tandis que les arêtes du pourtour sont dentelées et jalonnées d’échancrures écaillées. L’arrondi tranchant de 9cm de diamètre d’un des côtés semble artificiel (taille ?).

Le mobilier Les matières premières Excepté une hache polie en dolérite locale (fig. Assemblage lithique 86, n°1) et un fragment de schiste, les matières premières (Simon Goudissard, Jean-Noël Guyodo) siliceuses exploitées au sein de ce lot sont au nombre de 6. Le silex noir domine ce corpus sous la forme d’éclats peu ou pas corticaux et d’esquilles. Le débitage de galets Les fouilles de la parcelle du Haut-Charles ont côtiers est moins représenté : quelques éclats peu ou pas livrés 563 pièces lithiques, très inégalement réparties entre corticaux côtoient cependant un nombre plus important de la zone 1 et la zone 2. La zone 1, la surface fouillée la plus nucléus (5 individus). La présence du silex marron est importante, a fourni 494 individus alors que l’on anecdotique ainsi que la variété côtière du silex noir (son dénombre seulement 53 pièces pour la zone 2. Le macro- identification ne pouvant s’effectuer qu’à partir d’éclats outillage a déjà fait l’objet d’une étude mais 5 pièces corticaux). Enfin, l’opale résinite est attestée dans ce supplémentaires de ce type ont été retrouvées au cours du corpus sous l’aspect d’éclats non corticaux et de lamelles. présent travail. Enfin, 17 individus sont situés hors Les éclats attestant des premières phases du débitage contexte stratigraphique. (calottes d’entame, éclats très corticaux) sont absents de ce Bien que la fouille de ces deux zones ait été corpus et seul trois éclats moyennement corticaux en silex réalisée par passes mécaniques, l’enregistrement du noir évoquent ces étapes précoces d’exploitation des blocs. mobilier permet de l’associer à un ensemble On peut facilement supposer qu’elle n’a pas eu lieu in situ archéologique : talus, fossé, carrière, sol d’habitat et mais si le lieu d’approvisionnement en matière première tourbière fournissent les pièces lithiques qui feront l’objet constitue une zone séduisante pour le test et l’entame des de cette présente étude typo-technologique. La nécessité blocs, d’autres secteurs de l’habitat encore non fouillés ont d’avoir à disposition un certain nombre d’individus pu avoir la même fonction. Un exemplaire en silex noir caractérise cependant les limites d’une méthodologie mis à part, les nucléus identifiés dans ce lot proviennent s’appuyant sur des statistiques. Les ensembles tous de galets côtiers (fig. 75). archéologiques pauvres en mobilier seront abordés succinctement alors que cette étude se concentrera sur les galet ensembles fournissant un corpus exploitable. Au même galet silex opale silex silex silex Support dolérite côtier noir résinite schiste indét. marron noir Total titre qu’ils découlent d’une logique de l’organisation bloc 1 1 1 3 spatiale, la zone d’habitat, le talus et son fossé, la carrière EA 12 6 7 1 27 53 EC2 1 3 4 et la tourbière ont formés les grands axes de ce travail. EC3 6 3 1 1 9 20 éclat 1 1 EL 1 1 esquille 1 2 1 10 14 La zone 1 lame 1 1 lamelle 6 1 1 8 Lot stratigraphique Mobilier nucléus 5 1 6 lithique Total 1 27 3 13 1 12 2 52 111 Zone d’habitat 147 Talus 125 Fig. 75 Le Haut Charles (Lillemer) Fossé 26 Zone 1, espace d’habitat, exploitation de la matière première. Carrière 88 Tourbière 98 Le débitage Autres 15 Total 499 Le débitage d’éclats est conduit pour l’essentiel à

Fig. 74 Le Haut Charles (Lillemer) partir d’une percussion directe dure sans qu’une Répartition du mobilier lithique au sein de la zone 1. distinction ne puisse se dessiner entre les étapes de la taille (fig. 76). Les talons sont généralement lisses, des fois La zone d’habitat forme le lot stratigraphique le corticaux, plus rarement punctiformes. La percussion plus conséquent en termes de mobilier lithique avec 147 posée sur enclume est employée pour le silex noir (4 cas) pièces. Le talus fournit aussi une quantité intéressante de et les galets côtiers durant la phase de plein débitage. Bien mobilier bien que le comblement de son fossé en soit que les talons soient linéaires ou punctiformes, aucun quasiment dépourvu. Enfin, la carrière et la tourbière, exemplaire cortical n’est à noter. La percussion directe immédiatement au nord du talus, comprennent une organique ou à la pierre tendre s’observe sur des esquilles quantité semblable de mobilier (fig. 74). en silex noir le plus souvent ou en galets côtiers. Les talons, linéaires ou punctiformes lors du débitage à la La zone d’habitat pierre tendre, lisses quand l’emploi du percuteur organique est identifié, voient leur préparation s’effectuer depuis un Cet ensemble correspond à l’espace interne seul plan de frappe. compris entre la limite sud de la zone de fouille et le talus, Les lamelles en opale résinite suivent toutes, soit une surface d’environ 80 m² qui livre 111 individus. quand les stigmates du débitage sont disponibles, un Les pièces brûlées sont très rares, au nombre de 10 elles ne débitage unipolaire à partir d’une pression appliquée au représentent que 9% de ce corpus. talon facetté (fig. 86, n°6-7). Toujours fragmentées, elles

106 présentent deux ou quatre enlèvements antérieurs à partir aménagé par une retouche bipolaire abrupte continue du d’une exploitation souvent tournante de ces petits nucléus. côté droit d’un éclat laminaire du même matériau. Cette production lamellaire n’est pas exclusive à l’opale résinite et le silex noir a aussi fourni ce type de supports. Le macro-outillage Seul un fragment mésial de lame en silex côtier, repris en armature tranchante et un éclat allongé de même matériau Déjà étudiée, cette catégorie d’outil sera témoigne d’une production laminaire de plus grand format. cependant mentionnée dans ce travail, une hache polie Les nucléus en galets côtiers se destinent généralement à s’étant retrouvée par mégarde au sein du mobilier traité ici. la réalisation d’éclats multipolaires et le seul exemplaire Cet exemplaire en dolérite, au profil ovalaire régulier, voit en silex noir suit cette même logique. Ce constat son tranchant laisser place à une plage distale très s’applique néanmoins à des modules en fin d’exploitation endommagée et probablement percutée à un endroit pour lesquels la multiplication des plans de frappe a pallié localisé, signalé par des esquilles importantes. Le talon à la réduction progressive de leur volume. Si un débitage présente lui aussi un esquillement prononcé. domestique peu développé semble caractériser ces nucléus, la présence d’un petit exemplaire en galet côtier à plan de La zone d’habitat piégée sous le talus frappe unipolaire et destiné à la production de lamelles atteste que des chaines opératoires plus complexes furent Une partie de ce sol d’habitat se trouve développées sur des matériaux locaux qui auraient alors recouverte par le talus sur quelques mètres de large au fournit une alternative à l’opale résinite pour ces fins niveau du contact avec le substrat de schiste : 36 pièces lamellaires. lithiques (dont brûlées) e retrouvent piégées à cet endroit. Les éclats en silex côtier, souvent peu ou pas corticaux EA EC2 EC3 esquille lamelle Total ainsi qu’un éclat très cortical et une calotte, accompagnent directe dure 16 2 10 2 30 enclume 5 2 7 ceux en silex noir dans des proportions semblables (mais pierre tendre 1 3 4 exclusivement composés, à un individu près, de produits pression 2 2 de pleine phase de débitage) quand l’opale résinite (5 tendre organique 1 3 4 Total 22 2 13 8 2 47 pièces) et le silex marron (un cas) complètent encore ce corpus. La percussion posée sur enclume est signalée sur Fig. 76 Le Haut Charles (Lillemer) deux éclats en silex noir, sur un exemplaire en galet côtier Zone 1, espace d’habitat, techniques de débitage. et un dernier en opale résinite. La percussion directe dure reste cependant la technique de débitage le plus souvent La retouche employée, sans distinctions entre les matériaux ou les supports visés. Les trois lamelles du lot sont toutes en Si le taux de transformation des éclats en outils opale résinite et si l’une porte les stigmates de la pression, est faible (12,6%), leur variété est indigente et les pièces l’autre a vraisemblablement été obtenue par l’emploi du esquillées constituent la presque totalité des outils percuteur tendre organique. L’unique nucléus de cet identifiés au sein de cette zone : au nombre de 11, seul une ensemble provient d’un galet côtier et son abandon en fin armature tranchante, un grattoir et une pointe à dos de débitage d’éclats est encore à signaler. Son exploitation complètent cette catégorie des pièces retouchées. unipolaire reste en revanche assez originale pour Les pièces esquillées sont préférentiellement l’ensemble du corpus de la zone 1. Les outils sont rares : réalisées sur des éclats de silex noir (7 cas) peu ou pas deux pièces esquillées sur des éclats peu ou pas corticaux corticaux (fig. 86, n°2) et les galets côtiers, de dimensions en galets côtier accompagnent un grattoir brûlé réalisé par sensiblement équivalentes (24 x 20mm en moyenne), une retouche directe abrupte continue en partie distale présentent les mêmes aménagements et stigmates présentant un esquillement bilatéral important et qui d’utilisation, à savoir un emploi de la pièce suggère une évolution de son utilisation au fil du temps. systématiquement dans l’axe du débitage. Les talons sont donc invariablement endommagés par un esquillement Le talus important qui se développe aussi sur la partie distale de l’outil. Un petit éclat de hache polie (21 x 22 x 3mm) en Le talus fournit 125 pièces au travers des silex noir a été repris en pièce esquillée mais cet individu séquences archéologiques qui le composent et, bien original demeure la seule exception notable au sein d’une qu’inégalement répartis, ces individus seront étudiés selon catégorie d’outil peu propice aux variations leur provenance stratigraphique. Pour ce genre de morphologiques et technologiques. contexte, une tentative de chronologie relative basée sur La catégorie des grattoirs, souvent majoritaire au des corpus plus restreints et limités nous semble préférable sein des assemblages néolithiques, est ici seulement à une analyse statistique englobant un ensemble qui représentée par un petit exemplaire (21 x 22 x 7mm) en gommerait toute information chronologique. Cette silex noir, repris par une retouche directe semi-abrupte sériation considère alors le talus, l’empierrement, son continue qui dégage une forme circulaire sur tout le sommet, sa palissade puis son éboulis en partie nord contour de l’éclat, talon mis à part (fig. 86, n°4). comme une succession stratigraphique acceptable. Une armature tranchante triangulaire, obtenue à partir d’un fragment mésial de lame en silex côtier repris La partie principale du talus par une retouche directe abrupte continue des deux côtés (fig. 86, n°5) accompagne une pointe à dos, celui-ci étant Les matières premières

La partie principale du talus nous offre un gauche, ils attestent tous d’une utilisation axiale depuis un assemblage de 64 pièces (fig. 77), dont 10 pièces brûlées, front semi-circulaire aménagé en partie distale par une composé à parts égales entre le silex noir (20 cas) et les retouche directe abrupte ou semi-abrupte continue (fig. 87, galets côtiers (21 cas). Le silex marron, sous-représenté, n°4). Les armatures tranchantes au nombre de trois suit les mêmes modalités d’exploitation que le silex noir, à complètent ce corpus (fig. 87, n°5-7) : elles présentent une savoir un débitage sur le site d’éclats peu ou pas corticaux. retouche directe abrupte continue des deux bords qui Pour ces deux matériaux, les éclats témoignant des dessine une morphologie triangulaire pour deux d’entre- premières phases du débitage sont là encore anecdotique elles (dont un exemplaire en silex noir) et trapézoïdale dans cet assemblage et seule l’exploitation des galets pour un dernier, individu en silex côtier. Une pièce côtiers a eu lieu sur le site. La présence de l’opale résinite esquillée en silex côtier et une coche aménagée par un est toujours affirmée par un débitage préférentiel de enlèvement clactonien retouché sur un éclat en silex noir lamelles. composent les deux dernières pièces de ce lot.

Le débitage L’empierrement du talus

La percussion directe à la pierre dure depuis un L’empierrement qui matérialise la partie plan de frappe unique est exclusivement employée pour le extérieure du talus livre peu de pièces lithiques et seul 8 débitage d’éclats non laminaires et l’entame des galets. La individus sont à disposition. Quatre éclats peu ou pas percussion posée sur enclume n’a curieusement pas été corticaux en silex noir, deux de même type et une lamelle employée dans ce corpus et le percuteur en pierre tendre en galet côtier ainsi qu’une autre lamelle en opale résinite reste la seule autre technique à être employée pour la constituent ce petit corpus. La percussion directe dure est réalisation d’éclats. La réalisation des lamelles en opale encore à l’honneur dans cette production d’éclats : les résinite obéit à un débitage à la pression (2 individus ; fig. talons sont lisses et tous les négatifs d’enlèvement 87, n°2) ou à la percussion indirecte (2 cas ; fig. 87, n°3) suggèrent un débitage unipolaire. Seul le talon de la qui vise, selon la technique choisie, à obtenir des produits lamelle en opale résinite a pu être examiné et il suggère de largeurs prédéterminées (plus fins lors d’un débitage une percussion indirecte. Un seul outil est à noter : un petit par pression) à partir d’un talon punctiforme ou facetté. Au perçoir aménagé sur une lamelle en silex côtier par une rang de la production laminaire, seul un éclat allongé en retouche directe abrupte continue en partie distale (fig. 87, silex noir obtenu par percussion directe dure pourra être n°13). pris en considération bien que sa morphologie résulte moins d’une prédétermination que d’un hasard de taille. Le sommet du talus Les galets côtiers fournissent encore les seuls nucléus de cet assemblage excepté l’exemplaire en opale Le sommet du talus fournit un corpus réduit (neuf résinite qui les accompagne (fig. 87, n°1). Ce dernier pièces dont une brûlée) et qui présente une composition témoigne d’un débitage d’éclat à partir de plusieurs plans originale au niveau des matières premières : 6 éclats en de frappe, dont deux opposés, sur un volume pyramidal galet côtier accompagnent deux exemplaires en opale inadapté à la production lamellaire de par son manque de résinite et un en silex marron. Les éclats en silex côtier, convexité. Les nucléus à éclats en silex côtier présentent indifféremment corticaux ou non sont débités uniquement les mêmes caractéristiques que leurs semblables retrouvés par percussion directe dure depuis un talon lisse. Trois dans la zone d’habitat et leur abandon en fin de débitage nucléus sont à noter : deux exemplaires en galet côtier ne saurait nous renseigner totalement sur leur procédure de attestent toujours d’une exploitation multipolaire à des fins pleine exploitation. de production non laminaires. Sur un petit nucléus en opale résinite (fig. 87, n°10), la conduite du débitage galet silex silex silex opale lamellaire semble avoir abouti à des enlèvements d’éclats côtier noir marron indét. résinite Total bloc 2 2 en fin d’exploitation car les stigmates d’entretien des calotte 2 2 convexités et de la carène signaleraient un mode opératoire EA 4 9 4 5 2 24 disproportionné dans le cas d’un simple débitage d’éclats. EC1 1 1 EC2 3 1 4 Aucun outil n’est présent dans cet assemblage mais deux EC3 5 4 1 1 11 lamelles sont à signaler : un fragment mésial en opale EL 1 1 résinite et un exemplaire en silex marron débité lamelle 5 5 nucléus 5 1 6 probablement à la pierre tendre (fig. 87, n°11). esquille 4 4 8 Total 21 20 5 10 8 64 Le flanc du talus

Fig. 77 Le Haut Charles (Lillemer) Zone 1, talus, exploitation de la matière première. Entre l’éboulis nord et le talus, 4 pièces en galet côtier sont à mentionner sur le flanc de celui-ci : on La retouche signalera donc deux calottes brûlées dont l’une a été obtenue par percussion posée sur enclume, un éclat très Les grattoirs, avec 4 exemplaires en silex noir et cortical débité au percuteur dur et un éclat non cortical. en galet côtier, constituent la classe d’outil prédominante de cet assemblage comprenant 10 individus retouchés. La tranchée de palissade Excepté une pièce qui présente un front déjeté en partie

108

La tranchée de palissade a fourni 21 pièces (6 seulement. Avec 13 exemplaires, les individus en galets brûlées), essentiellement en silex noir. Les éclats de galet côtiers forment la moitié de cet assemblage et le silex noir côtier sont totalement absents de cet assemblage. D’autres est sous-représenté avec 7 pièces. L’opale résinite est juste matériaux sont à relever : deux individus réalisés pour l’un signalée pour deux lamelles. Toutes les étapes du débitage dans un silex quartzeux gris-noir et l’autre dans un du silex côtier sont attestées pour ce corpus bien que quartzite gris indéterminé ainsi qu’un nucléus en opale l’absence de calottes d’entame soit à signaler. Le silex noir résinite. En dehors de deux éclats non corticaux obtenus est là encore présent sous la forme d’éclats peu ou pas par percussion posée sur enclume, la percussion directe corticaux (fig. 86, n°14). Les techniques de débitage dure sur talon lisse reste la seule technique mise en employées attestent toujours d’une percussion directe dure évidence dans ce lot même si un fragment mésial de lame majoritaire avec la présence ponctuelle d’autres en silex noir (fig. 87, n°9) a pu requérir d’autres chaines techniques, la percussion posée sur enclume en premier opératoires plus complexes. Le petit nucléus en opale lieu, qui concerne deux individus, un éclat très cortical en résinite signale aussi un débitage d’éclats en fin galet côtier et peu cortical en silex noir. L’utilisation du d’exploitation (fig. 87, n°8). Une pièce esquillée en silex percuteur tendre organique est attestée sur un éclat non noir, un grattoir axial au front abrupt linéaire et un cortical en galet côtier à partir d’un talon linéaire et laissé denticulé en silex quartzeux gris-noir aménagé sur ses brut de débitage. La production laminaire est présente dans deux bords par des enlèvements clactoniens forment les cet assemblage (4 lamelles et un éclat laminaire) mais les seuls outils de ce lot. modalités du débitage sont difficiles à observer : seule une lamelle en opale résinite conserve son talon et la L’éboulis du talus percussion indirecte relevée pour cet individu rompt avec l’usage habituel de la pression (fig. 86, n°13). Là encore, L’éboulis nord du talus rassemble 19 individus le critère de la largeur des supports lamellaires semble (dont 4 brûlés) qui voient là aussi le galet côtier s’imposer rentrer en considération. Les deux autres lamelles sont comme le matériau dominant (14 cas) de ce petit corpus issues d’un silex dont le faciès n’a pas pu être identifié. constitué par ailleurs de deux exemplaires en silex noir et Enfin, un éclat laminaire en silex côtier présente des trois en opale résinite. Le débitage du galet côtier micro-esquilles d’utilisation bilatérales. Aucun nucléus s’observe pour toutes ses différentes étapes : les calottes et n’est présent dans ce lot et la seule pièce transformée est les éclats très corticaux sont extraits par percussion directe un perçoir axial sur lamelle en opale résinite, réalisé par dure sans que la multiplication des plans de frappe n’ait une retouche directe abrupte distale. lieu par la suite. Aucune autre technique de débitage n’est identifiable au sein de cette industrie en silex côtier. La carrière L’emploi de la pression est en revanche signalé sur la seule lamelle en opale résinite de ce corpus (fig. 87, n°12), Cette zone d’extraction de schiste, située les deux autres éclats de ce matériau ont là aussi été immédiatement au contact du fossé et de la partie extraits par percussion directe dure. Les deux nucléus à tourbeuse au nord livre 88 pièces lithiques (les individus éclats identifiés sont une fois de plus en galet de silex brûlés sont au nombre de 9). Certaines pièces se retrouvent côtier et l’exploitation multipolaire de ces blocs reste piégées au fond des diaclases naturelles, évoquant un systématique une fois la phase de plein débitage abandon sur place lors de l’exploitation de la carrière, elles entreprise. Cette zone d’éboulis fournit un outillage seront donc signalées dans cette étude. succinct : une armature tranchante triangulaire réalisée par des retouches directes abruptes continues sur un fragment Les matières premières mésial de lame côtoie une coche en silex noir aménagée par une retouche directe et une pièce esquillée du même matériau qui a subi en partie distale de multiples silex galet silex silex opale silex quartzeux enlèvements en coups de burin. côtier noir indét. résinite marron gris / noir Total bloc 5 5 Autres structures calotte 8 8 EA 5 5 2 1 1 14 EC1 18 18 Deux trous de calage de poteaux appartenant à EC2 6 1 7 l’aménagement du talus ont livré du mobilier lithique : le EC3 13 1 2 16 lame 1 1 2 TP 17 contient au sein de son remplissage trois individus lamelle 1 1 en silex noir. Deux éclats non corticaux accompagnent un nucléus 15 15 fragment mésial de lame transformé en pièce esquillée. Le esquille 2 2 Total 72 7 5 1 1 2 88 TP 21 ne fournit qu’un fragment distal d’éclat en silex brûlé. Un nucléus en galet côtier abandonné en fin de Fig. 78 Le Haut Charles (Lillemer) débitage après une exploitation multipolaire provient de la Zone 1, carrière, exploitation de la matière première. fosse 3. Cet assemblage se distingue clairement de ceux

abordés précédemment par la place prépondérante Le fossé qu’occupe le silex côtier (fig. 78) au détriment du silex

noir, habituellement bien représenté au sein des autres Pour le fossé, situé entre le talus et la zone zones du site. L’opale résinite, uniquement signalée par d’extraction de schiste, le corpus est constitué de 26 une lamelle, suit aussi cette tendance à la raréfaction. Les pièces. Les individus brulés sont rares, au nombre de trois

autres matières premières sont elles aussi anecdotiques. techniques sont transformées en outils composites. Un Les éclats peu ou pas corticaux en silex côtier cèdent leur éclat probablement laminaire en silex côtier est transformé place aux blocs bruts, aux calottes d’entame, aux éclats en troncature oblique par une retouche directe abrupte en très corticaux et aux nucléus qui suggèrent une limite proximale (fig. 86, n°11). exploitation intégrale de ces galets sur cette zone de La tourbière carrière. Le silex noir quant à lui se retrouve toujours sous la forme d’éclats peu ou pas corticaux. L’étude lithique de cette zone tourbeuse située au nord du lieu d’extraction de schiste sera réalisée en Le débitage fonction des trois couches stratigraphiques qui la composent : la couche 3 supérieure, la couche 3 inférieure La percussion directe dure est systématiquement et la couche 4. employée bien que le débitage posé sur enclume s’observe dans quelques cas, lors de l’ouverture des galets côtiers La couche 3 supérieure (fig. 79). Les plans de frappe unipolaires ou bipolaires sont les plus courants bien qu’il faille mettre cette situation en 43 pièces proviennent de cette couche et le rapport avec la prépondérance des produits des premières nombre d’individus brulés est toujours de l’ordre de 10% phases du débitage, sur lesquels la multiplication des plans environ (5 individus). La proportion de silex noir est de frappe est rare et inadaptée. Ce dernier mode opératoire supérieure à celle observée pour le silex côtier bien que les occupe donc une place ténue dans cet assemblage et produits disponibles présentent des différences notables : s’observe sur les produits de fin de débitage. Les talons Le silex noir se présente toujours sous la forme d’éclats sont exclusivement lisses ou corticaux. peu ou pas corticaux quand les galets côtiers semblent La production laminaire est signalée par deux avoir été exploités intégralement sur le site (fig. 80 ; fig. fragments mésiaux de lame en silex quartzeux indéterminé 88, n°11). L’opale résinite fournit encore les seules repris en armature et une lamelle en opale résinite (fig. 86, lamelles de cet assemblage ainsi qu’un nombre équivalent n°10). Aucun talon n’est identifiable et les techniques de d’éclats non-corticaux. Une lame en quartzite gris débitage ne nous seront donc pas accessibles, seul un indéterminé est à noter. exemplaire de lame est issu d’un débitage tournant à trois Les techniques de débitage engagées renvoient pans au moins. aux lots précédents : la percussion directe dure sur talon Sur les 15 nucléus en galet côtier, tous dévolus à lisse, toujours prépondérante (observée sur 22 individus) la production d’éclats, 12 d’entre eux révèlent une est ponctuellement accompagnée de la percussion posée exploitation multipolaire. La phase de débitage en est alors sur enclume (2 cas très corticaux en galets côtiers) et de à sa pleine exploitation. Trois autres exemplaires signalent techniques plus évoluées destinées à une production pourtant un débitage bipolaire mis en œuvre au même laminaire, la pression en l’occurrence. Cette dernière moment. Si ces différentes modalités renvoient à une industrie fournit 4 lamelles, autant de lames et un éclat multiplicité des stratégies d’exploitation des galets côtiers, laminaire (fig. 88, n°1). Les lamelles sont toutes en opale cette observation est à mettre au crédit de l’abondance résinite et seulement deux conservent leur talon, qui relative des nucléus au sein de ce corpus : pour ce secteur, témoigne d’un débitage par pression. Les négatifs la prépondérance du débitage côtier a peut-être fait appel à d’enlèvements antérieurs signalent un débitage tournant une nécessaire diversification des techniques. qui ne se retrouve cependant pas sur les 4 lames de cet assemblage : réalisées en silex noir pour deux d’entre- calotte EA EC1 EC2 EC3 esquille Total elles, dans un quartzite gris indéterminé pour une autre et directe dure 6 6 10 5 11 2 40 enclume 1 4 5 dans du silex côtier pour la dernière, seul un individu en Total 7 6 14 5 11 2 45 silex noir garde un talon dièdre identifiable et c’est l’emploi de la percussion directe dure qui est alors à Fig. 79 Le Haut Charles (Lillemer) signaler (fig. 88, n°3). Pour trois lames, on observe un Zone 1, carrière, techniques de débitage. micro-esquillement sur un (fig. 88, n°5) ou plusieurs bords

et un début de lustre des bords sur l’une d’entre elles. La retouche La transformation des supports est surtout destinée à la fabrication de grattoirs axiaux (5 cas dont un grattoir Malgré la profusion des galets côtiers, ce n’est circulaire ; fig. 88, n°8) tous réalisés sur des éclats de silex pas ce matériau qui fournit un support privilégié aux outils noir repris par une retouche directe abrupte (fig. 88, n°4-6- par ailleurs peu nombreux pour ce lot. Deux armatures 7) à semi-abrupte (fig. 88, n°2). Un fragment distal en tranchantes trapézoïdales sont aménagées sur des silex noir présentant une coche retouchée évoquerait peut- fragments mésiaux de lame par une retouche directe être un denticulé. Un coche en silex noir est aussi à noter, abrupte continue des deux bords (fig. 86, n°12). Un avec la présence de deux enlèvements clactoniens sur cet grattoir axial au front distal hémicirculaire semi-abrupt éclat. Enfin, une pièce esquillée sur un éclat non-cortical porte une retouche directe abrupte bilatérale très en silex côtier et deux armatures tranchantes trapézoïdales bouchardée et qui signale probablement une réutilisation (l’une en galet côtier, fig. 88, n°9 ; l’autre en silex noir, en pièce esquillée (fig. 86, n°8). On note un éclat en silex fig. 88, n°10) reprises par retouches alternantes abruptes marron repris en perçoir axial et en coche sur sa partie complètent cet assemblage. gauche (fig. 86, n°9) : réalisé sur tablette de ravivage de plan de frappe, ce matériau semble ici faire l’objet d’une transformation plus poussée quand même les pièces

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Les 6 nucléus signalent un débitage d’éclat unipolaire pour trois individus, ainsi que des plans de frappe doubles et multiples pour les deux derniers. On note la présence originale d’un micro-burin réalisé sur un éclat de silex côtier ainsi que d’une troncature oblique aménagée par une galet silex opale quartzite silex retouche directe abrupte partielle sur un support côtier noir résinite gris indét. Total bloc 1 1 semblable. calotte 2 2 EA 2 10 4 2 18 Autres provenances EC1 4 2 6 EC2 1 1 EC3 1 3 4 La zone de combustion piégée au sein de la coupe EL 1 1 ouest offre un éclat non cortical en silex noir laissé brut de lame 1 2 1 4 lamelle 4 4 débitage. Le fossé moderne a livré un lot intéressant de nucléus 1 1 pièces (8 individus) en position stratigraphique secondaire esquille 1 1 et parmi elles une ébauche de bracelet en schiste, une Total 12 19 8 1 3 43 petite hache polie, un grattoir circulaire en silex marron

Fig. 80 Le Haut Charles (Lillemer) (fig. 87, n°14), un perçoir en silex côtier et une lamelle en Zone 1, carrière, couche 3 supérieure, exploitation de la matière première. opale résinite (fig. 87, n°15).

La couche 3 inférieure La zone 2 On ne recense que 14 individus (dont un brulé) au sein de cet ensemble et si l’on exclut un probable éclat en Seulement 53 pièces ont été récoltées lors de la fouille de silex noir, un éclat laminaire en opale résinite et un éclat cette petite zone. Bien que le talus et la zone tourbeuse peu cortical en silex quartzeux gris-noir, force est de soient toujours présents, la zone de carrière est en constater la prédominance du silex côtier. Celui-ci est revanche absente de ce secteur. Les matières premières présent sous la forme d’éclats appartenant à toutes les présentes sur le site sont identiques à celles abordées pour phases du débitage. La seule production laminaire reste un la zone 1 unique fragment distal d’éclat en opale résinite laissé brut. Les nucléus en galet côtier fournissent des éclats, deux Le talus d’entre eux ont été exploités par de multiples plans de frappe mais le dernier a juste été testé puis abandonné tel Sur les 8 pièces de ce lot, seul un petit éclat de quel. Le seul outil à mentionner pour cet assemblage est hache polie en silex marron est à mentionner. Le reste de un grattoir axial réalisé sur un éclat très cortical de silex cet ensemble se constitue de 5 éclats peu ou pas corticaux côtier par une retouche directe semi-abrupte. en silex noir obtenus par percussion directe dure, d’un éclat en opale résinite obtenu de la même manière et d’un La couche 4 nucléus multipolaire à éclats en silex côtier.

galet silex côtier grès noir dolérite Total La tourbière bloc 1 1 2 calotte 2 2 Pour cet ensemble, la succession stratigraphique EA 5 3 8 EC1 13 13 est la même que celle évoquée pour la zone 1, il sera donc EC2 2 2 étudié de la même manière. EC3 7 1 8 nucléus 6 6 Total 35 1 4 1 41 La couche 3 supérieure

Fig. 81 Le Haut Charles (Lillemer) 21 pièces appartiennent à cet ensemble (dont 2 Zone 1, carrière, couche 4, exploitation de la matière première. brûlées) : le silex noir y est majoritaire avec 11 individus (fig. 89, n°1) ; l’opale résinite est attestée par 5 Cette couche fournit 41 individus, dont un éclat exemplaires et seul le silex côtier et le silex marron ne sont en dolérite, un en grès et 8 pièces brûlées. Cet assemblage mentionnés que par une pièce chacun dont une calotte présente une composition des matières premières débitée sur enclume qui atteste toujours du débitage côtier singulière quand le silex côtier reste le seul matériau sur cette zone (fig. 82). Le silex noir fournit toujours les représenté au détriment du silex noir (4 individus mêmes éclats de plein débitage obtenus par percussion seulement) et de l’opale résinite (aucun exemplaire). Là directe dure sur des talons majoritairement lisses. La encore, le débitage des galets côtiers semble avoir lieu composante laminaire est aussi bien représentée au sein de intégralement sur place au vu de la quantité d’éclats très cette couche : trois lames en silex noir (mais seulement un corticaux, de calottes et de nucléus (fig. 81). Le silex noir individu entier, obtenu par percussion directe dure), quatre fait toujours l’objet des mêmes modalités de débitage. La lamelles en opale résinite détachées par pression (fig. 89, production laminaire est totalement absente de ce corpus. n°3-5) et un éclat laminaire peu cortical en silex noir Mis à part un éclat très cortical en galet côtier débité par probablement débité au percuteur tendre. Là encore, les percussion posée sur enclume, l’emploi du percuteur dur talons sont punctiformes ou facettés, bien qu’un reste systématique et exclusif au sein de cet assemblage. exemplaire lisse soit à noter. La composante en outil reste

là encore limitée : on recense une coche obtenue par une des coups de burin en partie distale et un éclat non cortical retouche inverse sur un éclat très cortical en silex noir, en opale résinite détaché par percussion directe dure. débité sur enclume (fig. 89, n°2). Deux armatures tranchantes en silex noir (fig. 89, n°6-7), reprises par une retouche inverse abrupte pour un exemplaire triangulaire et alternante pour son homologue trapézoïdal, complètent ce La coupe ouest petit corpus, aux côtés d’une lame en silex noir à la retouche directe abrupte des deux bords. Cette coupe fournit deux individus en silex noir : un éclat très cortical obtenu par percussion directe dure et galet silex opale silex silex un éclat non cortical repris en grattoir circulaire aménagé côtier noir résinite marron indét. Total Cal 1 1 par une retouche directe semi-abrupte sur tout son EA 6 1 1 3 11 pourtour. EC1 1 1 ELC3 1 1 lame 3 3 lamelle 4 4 Analyses Total 1 11 5 1 3 21 Les matières premières : traits généraux sur la Fig. 82 Le Haut Charles (Lillemer) Zone 2, tourbière, couche 3 supérieure, exploitation de la matière première. gestion des matériaux et des produits de débitage. L’approvisionnement du site en matériaux La couche 3 inférieure siliceux dépend de deux principaux gisements : les galets de silex côtiers sur le proche estran et les affleurements de Aussi fournie que la couche précédente en silex noir du Bathonien moyen en plaine de Caen. Ce mobilier, celle-ci nous livre 20 pièces équitablement dernier faciès subit cependant un premier débitage hors du réparties entre le silex côtier (5 individus), l’opale résinite site de Lillemer, qui a vraisemblablement lieu sur sa zone (idem), le silex noir (4 pièces) et 6 matériaux indéterminés d’extraction. Les éclats très corticaux sont très rares pour dont trois individus dans un silex quartzeux gris-noir qui ce matériau et si les esquilles ainsi que les éclats de plein se rapprocherait des exemplaires côtiers et un fragment de débitage bruts suggèrent un débitage sur place, les nucléus galet de quartzite laissé en l’état (fig. 83). Les produits de arrivant déjà dégrossis sur le site. Le silex côtier est quant débitage sont variés : le silex côtier est présent sous forme à lui intégralement exploité sur place : l’abondance d’éclats appartenant à toutes les phases de l’exploitation d’éclats corticaux et de calottes, ainsi que la présence de du bloc quand le silex noir fournit des supports laminaires blocs testés et abandonnés va dans ce sens. Le volume des (fig. 89, n°9) parfois corticaux détachés par probable galets est à prendre en considération dans les proportions percussion directe dure. L’opale résinite fournit là encore des divers produits de débitage et la moindre quantité des lamelles, au nombre de deux (fig. 89, n°10-11), mais moindre d’éclats non corticaux n’est qu’une conséquence leur talon est manquant. Les modalités d’exploitation des du petit gabarit des blocs. A ce crédit, on attribuera aussi galets côtiers sont toujours les mêmes et le seul nucléus de le nombre important de nucléus côtiers car l’apport d’une cet assemblage atteste toujours d’un débitage d’éclats quantité plus importante de blocs pallie au problème de multipolaire. La percussion directe à la pierre dure reste la leurs petites dimensions. L’absence de nucléus en silex seule technique mise en œuvre au sein de ce corpus si l’on noir (un seul exemplaire seulement pour ce site) est excepte un éclat très cortical en silex côtier détaché par probablement à mettre en rapport avec la circulation de ce percussion posée sur enclume. L’outillage est indigent et matériau sur le site : ces blocs de gros volume (et par là seule une pièce esquillée sur un éclat moyennement même surement moins nombreux) font l’objet d’un cortical en silex noir est à noter (fig. 89, n°8). débitage plus long et sont susceptible d’être déplacé plus souvent sur un habitat partiellement fouillé que les petits silex galets côtiers rapidement consommés. Le silex marron, galet silex galet opale quartzeux silex côtier noir quartzite résinite gris / noir indét. Total plus rare mais provenant aussi des gisements bathoniens bloc 1 1 de la plaine de Caen, suit les mêmes modalités EA 2 3 3 2 10 d’importation et d’exploitation qui le silex noir. Matériau EC1 1 1 EC2 2 2 lui aussi importé, l’opale résinite circule sous forme de EC3 1 1 nucléus préparé pour le débitage lamellaire et son EL 1 1 exploitation sur le site est destinée à cette production. ELC3 1 1 lamelle 2 2 Recyclés comme source d’éclats, les nucléus en opale nucléus 1 1 continuent de fournir des supports une fois leur potentiel Total 5 4 1 5 3 2 20 lamellaire épuisé. La production du site vise préférentiellement à un Fig. 83 Le Haut Charles (Lillemer) Zone 2, tourbière, couche 3 inférieure, exploitation de la matière première. retrait d’éclats par percussion directe dure. Les plans de frappe sont le plus souvent uniques mais les exploitations multipolaires sont régulièrement signalées dans le cas du La couche 4 silex côtier et, là encore, le volume des blocs est à mettre en relation avec ces stratégies de débitage. Les pièces Seulement deux éclats proviennent de cette techniques sont rares (crêtes et tablettes de ravivage de couche : une troncature oblique en silex noir qui présente plans de frappe) et elles s’appliquent uniquement au silex noir et marron (9 individus), ainsi qu’à l’opale résinite (4

112 individus ; fig. 86, n°3) dans un but d’entretien des convexités du nucléus à lamelles. La production laminaire suit ici deux grands axes : le débitage de lamelles, principalement en opale résinite, et l’obtention de lames en silex noir ou côtier, encore mal connue pour ce corpus. La petite percussion indirecte et la pression participent exclusivement à cette production de lamelles en opale résinite mais elles semblent répondre chacune à des critères morphologiques distincts où une largeur de 10 mm apparaît rentre en considération dans le choix de l’une ou l’autre technique. Les talons punctiformes ou facettés sont employés dans un cas comme dans l’autre et il est possible qu’ils ne déterminent pas la technique de débitage mise en œuvre par la suite. La production de lames reste occasionnelle et ses modalités sont difficilement observables. Ces individus sont généralement repris en armatures tranchantes et l’absence de talons qui résulte Fig. 84 Le Haut Charles (Lillemer) empêche la détermination des techniques de débitage. Les Produits, par matière plans de frappe sont cependant unipolaires et lancent un Observations spatiales débitage tournant sans réelle régularité des bords. Sur deux exemplaires complets en silex noir on relève néanmoins Les différents lots stratigraphiques étudiés l’emploi de la percussion directe dure et les petits galets fournissent des corpus en rupture parfois importante les côtiers apparaissent de surcroit peu adaptés à l’élaboration uns envers les autres. En premier lieu, ce sont les matières d’un débitage laminaire complexe. Le retrait de lames au premières qui évoquent cette différentiation spatiale. La cours du débitage d’éclat ordinaire semble être une zone d’habitat et sa partie recouverte par le talus, solution technique retenue sur ce site, indépendante de la caractérisée à ce sujet par la prépondérance du silex noir matière première et qui s’intègre à une sur le silex côtier nous fournit un modèle d’assemblage production « domestique » sans mettre en œuvre des des matériaux qui, comparé aux autres zones du site, chaines opératoires plus poussées, retenues pourtant pour fonctionne par analogies ou oppositions. La couche l’opale résinite. Le débitage posé sur enclume s’applique supérieure de la tourbière, le comblement de la tranchée de aux éclats très corticaux de galets côtiers et ainsi, il suit palissade et le talus dans une certaine mesure s’opposent cette notion de débitage côtier, largement étudiée sur alors aux zones où prédominent les galets côtiers, définies d’autres sites du littoral armoricain. On retrouve cependant par l’assemblage de la carrière, au rang desquels on les stigmates de cette technique sur des éclats non dénombre les couches inférieures de la tourbière ainsi que corticaux en silex noir et signalant ainsi un usage ponctuel le fossé et l’éboulis du talus. L’absence presque totale de de la percussion posée sur enclume, en dehors de silex noir au sein du corpus de la zone d’extraction l’ouverture standardisée de galets côtiers. Le silex noir et pourtant conséquent peut s’expliquer par les activités qui y côtier montrent enfin des différences concernant la ont été pratiquées et où les galets côtiers auront suffi pour transformation des supports : avec un taux de un assemblage effectivement avare en outils. La présence transformation des supports de respectivement 7,5% et de l’opale résinite est corrélée à celle du silex noir et ces 19,8%, le silex côtier se prête moins à la retouche que son zones où il prédomine correspondent à des concentrations homologue bathonien et la représentation des diverses plus importantes d’outils et de lamelles. Cette séparation catégories d’outils s’en trouve aussi modifiée. Les grattoirs avec l’autre type d’assemblage, constitué presque (10 cas sur 13), les coches (4 cas au total) et les pièces exclusivement de galets côtiers, peut s’observer d’un point esquillées (10 cas sur 16) sont préférablement réalisés sur de vue stratigraphique : les niveaux inférieurs de la zone des éclats de silex noir alors que les armatures tranchantes de tourbière signalent ce dernier type d’assemblage (4 cas sur 6) et les perçoirs (2 cas au total) concernent lithique alors qu’il laisse place à son antagoniste riche en plutôt le silex côtier. silex noir et lamelles d’opales dans le remplissage supérieur. Il reste cependant hasardeux d’établir une chronologie relative entre les secteurs du site au vu de ces seules données. On se permettra simplement de signaler qu’une occupation simultanée de la carrière et du niveau inférieure de la tourbière est tout à fait envisageable. L’existence de troncatures obliques au sein de la carrière (un individu) et de la couche 4 de la tourbière (deux individus) atteste d’un « bruit de fond » mésolithique qui n’est pas signalé sur les autres zones du site. Alors que le talus en lui-même et la palissade présentent des similitudes avec la zone d’habitat adjacente, l’éboulis et le comblement du fossé livrent un assemblage de matériaux qui rappelle celui observé au sein de la carrière. Une opposition se dessine entre deux espaces : internes et externes, distincts par le talus et qui obéiraient chacun à

une mise en œuvre particulière du débitage. D’un point de de Lillemer dans ce système de circulation de matériau a vue typologique, la composition en outil de ces zones déjà été évoqué, au côté des observations sur le spectre de montre des ruptures entre la zone d’habitat, caractérisée l’outillage, lors de l’étude des premiers ramassages de par l’abondance des pièces esquillées, le talus qui fournit surface du site (Guyodo 2001). D’autre part, les armatures principalement des grattoirs et des armatures ainsi que la et les haches polies en dolérite locale évoquent les couche supérieure de la tourbière qui livre elle aussi une exemplaires connus pour ces assemblages du Néolithique majorité de grattoirs. Ces espaces qui livrent un outillage moyen II, période durant laquelle a lieu la principale domestique s’opposent à des zones presque stériles en occupation du site de Lillemer. Hormis la faiblesse du pièces retouchées (qui concentrent tout de même une corpus laminaire au regard des travaux précédents, ces quantité importante de mobilier) telles que la carrière et les résultats s’accordent avec les éléments déjà connus pour couches inférieures de la tourbière. D’autres modalités les autres parties du site et y intègrent pleinement les d’occupation sont alors envisageables pour ces secteurs : données de cette fouille de la parcelle du Haut-Charles. l’extraction de modules de schiste se dispense facilement des grattoirs et autres perçoirs mais il est intéressant de constater les similitudes entre ces deux assemblages. L’absence de remontages de pièces sur ce site empêche tout de même de développer plus en avant les rapports entre les différents lots stratigraphiques. Les armatures tranchantes se retrouvent surtout au sein du talus (4 cas) mais la couche supérieure de la tourbière et la carrière fournissent 2 exemplaires chacune. Un dernier individu est enfin à mentionner au sein de la zone d’habitat. Les formes sont triangulaires (4 individus, dont trois au sein du talus et un dernier dans la zone d’habitat) ou bien trapézoïdales (5 cas) et la retouche est toujours abrupte (seule une armature triangulaire du talus présente une reprise semi-abrupte de ses bords), généralement directe mais parfois alternante.

Fig. 85 Le Haut Charles (Lillemer) Matières, par provenance

Attribution chronologique

La composition de l’outillage est ici marquée par la surreprésentation des grattoirs et des pièces esquillées au dépend des autres catégories de l’outillage commun. Armatures mises à part, les traditionnels perçoirs coches denticulés et burins sont absents ou anecdotiques au sein de ce corpus. La gestion des matériaux laisse toujours une place privilégiée au silex bathonien qui constitue aux cotés des galets locaux une des principales sources d’approvisionnement. L’opale résinite complète ce réseau d’échange selon un axe géographique différent mais toujours tourné vers l’est en direction des marges sédimentaires du massif armoricain. L’intégration du site

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Fig. 86 Le Haut Charles (Lillemer) 1 : lame de hache polie ; 2 : pièce esquillée ; 3, 14 : laminaire ; 4, 8 : grattoirs ; 5, 12 : armatures ; 6-7, 10, 13 : lamelles ; 9 : perçoir ; 11 : troncature oblique

Fig. 87 Le Haut Charles (Lillemer) 1, 8, 10 : nucléus ; 2-3, 9, 11-13, 15 : lamelles ; 4, 14 : grattoirs ; 5-7 : armatures

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Fig. 88 Le Haut Charles (Lillemer) 1 : laminaire ; 2, 4, 6-8 : grattoirs ; 3, 5 : lames ; 9-10 : armatures ; 11 : nucléus

Fig. 89 Le Haut Charles (Lillemer) 1 : éclat retouché ; 2 : coche ; 3-5 et 10-11 : lamelles ; 6-7 : armatures ; 8 : pièce esquillée ; 9 : laminaire ; 12 : troncature oblique

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Le macro-outillage d’écrasement, parfois des cupules, bien localisées ayant pu (Vérane Brisotto) servir de support pour le débitage du silex ou pour le concassage de denrées. Il n’est pas rare comme c’est le cas Il s’agit de prendre en compte l’ensemble du ici que les outils précédemment décrits servent d’enclume, matériel macro-lithique (hors exploitation de la perrière) - lissoir : élément souvent sur galet comportant une zone comprenant d’une part les objets non façonnés portant ou ou facette polie ou lustrée ayant pu servir à lisser la non des traces d’utilisation et d’autre part les objets céramique, l’écorce, ou à attendrir les peaux ou les cuirs, façonnés ou débités avec ou sans traces d’utilisation. Les - percuteur : élément fréquemment brut sur galet (ou bloc), premiers peuvent correspondre à des outils bien comportant des traces d’impacts et d’écrasement (parfois caractéristiques comme les percuteurs, rarement aménagés, d’enlèvements), localisées sur le pourtour ou l’extrémité mais également à des pièces brutes naturelles ayant été de la pièce. Ils peuvent être destinés au débitage du silex, apportées par les néolithiques soit dans un but de mise en mais peuvent également servir de boucharde pour la réserve ou bien ayant servi d’éléments d’aménagement préparation ou le ravivage du matériel de mouture, ou de (foyer, calage, architecture). Les seconds peuvent être concasseur, etc. On peut trouver également le terme de représentés à la fois par des objets préparés et utilisés retouchoir pour les percuteurs de petites dimensions. (meules, molettes) mais aussi par des ébauches ou par des résidus de fabrication d’outils (éclats, déchets de taille). Dénomation Nombre Meule 4 La difficulté à caractériser certaines pièces réside Molette 4 d’une part dans l’observation des stigmates (naturels ou Mouture (indéterminé) 3 Mouture (ébauche) 1 anthropiques) sur des matériaux souvent peu lisibles et Outil composite 2 d’autre part dans l’interprétation de l’outil et du geste en Percuteur 11 fonction des traces observées. En effet, des traces Pièce débitée (éclat, déchet) 20 Indéterminé / naturel / potential 66 d’impacts ou d’écrasement peuvent résulter aussi bien Total 111 d’un travail de débitage, de broyage que de piquetage pour la mise en forme d’une meule (Poissonnier 2002). Pour ces Fig. 90 Le Haut Charles (Lillemer) raisons et en l’absence d’analyses plus précises, nous Décompte du mobilier de pierre resterons donc essentiellement descriptifs. L’observation s’est faite macroscopiquement, et divers critères d’ordre Les matières premières différents ont été pris en compte : Hormis le schiste affleurant sur une partie du site - le type de stigmate, leur emplacement sur l’objet, la et comportant des filons de quartz, l’ensemble des morphologie de la surface utilisée, - la matière première, la morphologie de l’objet, sa mise en matières premières observées ici sont exogènes. On distingue d’une part les galets (quartz, grès, silex) forme, son état (entier ou fragmentaire), d’origine côtière ou fluviatile, et d’autre part différentes - les critères morphométriques (longueur, largeur, épaisseur, poids), jugées ici secondaires en raison de la variétés de granites, gneiss, et dolérites, provenant d’affleurement peut-être locaux. Certains fragments de fragmentation du mobilier. dolérite locale conserve leur gangue granitique. A défaut d’une terminologie fixe et commune aux différents auteurs concernant le matériel de mouture, de L’altération qui affecte un grand nombre de fragments de granite et de dolérite a gêné l’observation des broyage, de concassage, de polissage, etc., nous rappelons stigmates. Sur les premiers, elle se caractérise ici notre définition des termes employés : - meule : élément répercutant dormant façonné ou non, essentiellement par un détachement des grains rendant la roche friable alors que sur les dolérites elle provoque une comportant une (ou deux) surface(s) de travail prepare(s), “desquamation” de la roche (en pelure d’oignon) pouvant plane ou concave, et servant à moudre, broyer ou écraser divers produits. L’usure se caractérise par un poli parfois s’apparenter à des négatifs d’enlèvements anthropiques. Certains fragments possèdent également une surface lustré accompagné ou non de stries. orangé ou verdâtre s’effritant pouvant être due à - molette : élément percutant actif tenant dans une ou deux mains, façonné ou non, comportant une ou plusieurs l’altération des pyroxènes. L’hypothèse que ces altérations pouvaient provenir du contexte en zone humide a été surfaces actives planes ou convexes et portant les mêmes progressivement écartée puisqu’on observe, notamment traces d’utilisation que les meules. L’action exercée par la molette se fait dans un mouvement de va-et-vient pour les granites, des fragments effrités aussi bien dans la tourbière que dans les zones limoneuses. Inversement, des (percussion posée) linéaire, circulaire ou désordonné. éléments sains dont la cohésion des grains est restée forte Certains auteurs distinguent les broyeurs des molettes soit en fonction du volume des pièces (De Beaune 2000) soit ont été récoltés dans l’une ou l’autre de ces zones. Il apparaît donc plus probable que la dégradation en fonction du produit broyé (Roux 1985). Le terme de différentielle des granites provienne de la variété de ceux- broyon est également parfois utilisé pour désigner une pièce utilisée par ses extrémités et non par ses faces, ci, même si la présence d’eau a pu accélérer le processus.

- outil composite : élément portant diverses traces d’utilisation (poli, lustré, impacts, écrasements, L’outillage enlèvements) sur différentes parties de l’objet (extrémités, Les éléments de mouture et de broyage faces, pourtours) et ayant eu par conséquence des fonctions et des gestes variés (percussion lancée ou posée, pour moudre, broyer, lisser, etc.), On compte douze individus, dont onze sont dans un état fragmentaire ; quatre d’entre eux ont fait l’objet de - enclume : élément portant des traces d’impacts et/ou

remontage sans pour autant recomposer le volume initial usure naturelle due au frottement de la meule au sol. On des pièces. Les fragments de chacune d’elles se trouvaient observe également des traces de chauffe notamment sur la à proximité l’un de l’autre. face d’éclatement du fragment. La fragmentation a rendu difficile la détermination du type meule / molette. Cependant quand il - Z1.1019 : fragment d’élément de mouture indéterminé, a été possible d’associer la morphologie de la surface de granite à grains moyen à grossier (épaisseur en partie : travail (ici plano-concave ou plano-convexe) avec l’ 6,5cm) épaisseur voire la largeur de la pièce, la distinction a pu se Ce fragment comporte deux surfaces polies opposées non faire. Les granites et les gneiss ont été les matériaux parallèles. La surface la plus réduite est plane et privilégiés pour ce type d’outil ; en effet la texture localement lustrée alors que l’autre plus irrégulière est rugueuse de ces roches présente des surfaces abrasives complètement lisse. Cette dernière pourrait être liée au permettant le renouvellement quasi-automatique du plan frottement de la meule au sol. de travail (dû notamment au détachement des grains). La plupart possède une granulométrie moyenne à grossière. - Z2.52 : 3 fragments d’élément de mouture indéterminé, Seules deux molettes possèdent une granulométrie plus granite altéré à grain moyen fine (gneiss ?). Il s’agit de l’extrémité d’une pièce probablement façonnée, L’état des roches est variable et présente une le pourtour conservé formant un angle droit avec la surface cohésion plus ou moins bonne en fonction du degré active réduite mais largement polie et lustrée. Ces d’altération, parfois important, et ceci indépendamment du fragments très altérés ont probablement subi l’action du contexte d’enfouissement (tourbière ou limon). On feu. remarque cependant que les pièces travaillées sont majoritairement confectionnées dans un granite ou gneiss - Z1.902 : ébauche d’élément de mouture, granite à grain dense bien “cimenté”. Les pourtours conservés des pièces moyen (épaisseur : 5cm) semblent façonnés soit par épannelage et/ou par martelage, Cette pièce possède un pourtour régularisé par martelage ou bouchardage. La majorité des pièces présente un état alors que les autres cotés présentent des faces d’usure avancé, caractérisé par un poli étendu, parfois d’éclatement. La surface potentielle de travail reste lustré les rendant pratiquement hors d’usage. irrégulière (brute ?).

- Z1.742 : fragment de meule, gneiss ? à grains moyen, - Z2.24 : 3 fragments de meule, granite altéré à grain (épaisseur conservée : 5,2cm) grossier, (épaisseur en partie: 15 à 20cm) Le pourtour conservé comporte des négatifs d’enlèvements Le fragment possédant une surface d’usure semble être attestant d’une mise en forme de la pièce qui possède deux l’extrémité de la pièce et ne présente pas de trace surfaces actives opposées parallèles. Ces dernières sont apparente de façonnage. La surface de travail conservée plano-concaves et présentent un large poli (localement est plane mais l’orientation du fragment laisse envisager lustré). On distingue malgré tout de nettes traces d’impacts une morphologie générale concave. Cette surface est caractérisées à la fois par des petites zones d’écrasement largement polie et quelques traces de piquetage sont ainsi que des cupules pouvant résulter respectivement du visibles. On observe également plusieurs traces de chauffe. ravivage des surfaces de travail et/ou de l’utilisation de celle-ci comme enclume. Les bords externes de la tranche - Z2.73 : fragment d’élément de mouture indéterminé, fracturée présentent des traces de chauffe suggérant peut granite à grain moyen à grossier présentant de "larges" être un éclatement au feu. plages de quartz Seule une petite surface plane est conservée et polie - Z1.68 : fragment de meule ?, granite à grains moyen, entièrement. Des traces de chauffe sont également visibles. (épaisseur en partie : 8,7cm) La morphologie d’éclat de ce fragment représente - Z1.385 : fragment de molette, granite altéré à grain l’extrémité de la pièce, façonnée par épannelage et grossier (épaisseur: 4,3cm / largeur: 14cm) Cette pièce martelage (arête et régularisation des pourtours). La faible recomposable dans son volume initial est de forme surface active conservée est plane et partiellement polie et ovalaire. Sa morphologie régulière laisse supposer un lustrée. Il pourrait s’agir là d’un éclat de remodelage de la façonnage par épannelage et/ou martelage. La surface de surface de travail, destiné à réduire la profondeur de la travail est plane et présente un poli partiel dans la zone cuvette de la meule formée par une usure trop importante. centrale alors que le pourtour est totalement lisse, rendant On procède alors l’enlèvement des extrémités de la meule la pièce quasiment hors d’usage. Les quelques plages par percussion. encore abrasives présentent quelques aspérités pour lesquelles il est difficile de distinguer s’il s’agit de traces - Z2.117 : fragment de meule ?, granite à grain moyen, de piquetage ou d’enlèvement de grains dus au frottement (épaisseur en partie : 9,5cm) (ravivage automatique). Comme précédemment, il s’agit d’un éclat de l’extrémité d’une pièce peut-être façonnée, et comportant deux -Z1.202.203 : 2 fragments de molette, gneiss ? à grain fin surfaces polies opposées (non parallèles). La surface la à moyen (épaisseur : 5,5cm) plus réduite est plane et comporte un poli partiel. A Le pourtour conservé de la pièce présente une l’opposé, la surface polie (plus largement conservée) est régularisation par épannelage et martelage. La surface plus irrégulière et laisse imaginer une table de travail active plano-convexe est polie presque entièrement et fortement concave, à moins qu’il ne s’agisse là d’une comporte des stries. On remarque toutefois une usure

120 moins répandue sur l’un des deux fragments. De même ce cependant s’avérer efficace pour une action de piquetage. dernier présente des points d’impacts nets peut-être dus au Les facettes ont elles aussi été utilisées. Trois d’entre elles ravivage de la surface de travail et qui aurait entraîné la portent des traces de poli plus ou moins importantes, (poli fracture. Ce qui expliquerait l’usure différentielle des deux fin et lustré sur l’une d’entre d’elles). La quatrième fragments, à moins que ce ne soit lié à l’utilisation de la présente une zone percutée et écrasée suggérant une pièce comme enclume. Des traces noirâtres attestent utilisation comme enclume. également d’un contact avec le feu. Ces deux outils montrent l’exploitation maximale de Z1.583.584 : 2 fragments de molette, gneiss ? à grain fin à l’objet utilisé sur toute ses surfaces. De morphologie moyen, (épaisseur : 5,8cm / largeur en partie : 13,2cm) proche, ils portent des traces d’utilisation similaires Les pourtours conservés de la pièce semblent régularisés réparties aux mêmes endroits. Seules les matières par martelage, l’un d’eux formant un angle presque droit premières diffèrent, et si les gestes ont été sensiblement les avec la surface de travail. Comme l’individu précédent, la mêmes (percussion lancée et posée), il est possible que les surface de travail plano-convexe présente un état d’usure matériaux travaillés aient été différents (plus ou moins variable. Le fragment constituant l’extrémité de la pièce durs ou souples). comporte un large poli localement lustré (avec stries), alors que l’autre possède encore une surface rugueuse, Les percuteurs hormis sur le bord externe de la pièce. Il est possible que la fracture provienne également de l’entretien de la surface Z1.80 : percuteur, galet de quartz (poids 380g) active (point d’impact ?). Il est intéressant de noter que De forme sphérique, ce galet comporte deux zones l’usure de ces deux molettes est plus importante en opposées d’impacts et d’écrasement entre lesquelles une périphérie des surfaces actives. fracture s’est produite. Il présente également une arête émoussée susceptible d’avoir été utilisée. Z2.15 : molette, granite à grain moyen, (diamètre : 7,5cm / épaisseur : 2,6cm) Z1.27 : percuteur/enclume?, galet de quartz ? (poids De forme discoïde (palet), cette pièce entière comporte 380g) deux surfaces d’utilisation opposées et parallèles. L’une De forme sphérique aplatie, le pourtour de cette pièce est complètement polie avec quelques traces de lustré alors présente une zone d’impacts bien marquée ainsi qu’une que l’autre ne l’est que partiellement. On remarque zone d’écrasement. Plusieurs cupules polies peu profondes également sur la tranche une petite zone polie formant un sont également présentes sur chaque face de l’objet et sur méplat. son pourtour, évoquant peut-être une utilisation comme enclume. Les outils composites Z1.658 : percuteur, bloc de quartz filonien, (poids 1640g) Z1.433 : outil composite, galet de grès à grain très fin De forme irrégulière, ce bloc fracturé relativement (longueur 9,3cm / largeur 6,6cm / épaisseur 3,6cm) volumineux porte des traces d’écrasement sur une partie De forme quadrangulaire facettée, cette pièce comporte de son pourtour. Il est évident que ce bloc n’a pas la même différentes traces d’utilisation sur diverses surfaces. Le vocation que les percuteurs précédemment décrits (plus deux extrémités portent des traces d’impact et « classique »). Peut-être est-il lié au travail de la carrière ? d’écrasement résultant d’un geste de percussion lancée. L’une d’elle présente une fracture peut-être due à une Z1.504 : percuteur / lissoir ?, galet de grès (poids 350g) percussion trop forte. Deux autres négatifs moins profonds De forme oblongue plutôt irrégulière, l’extrémité de ce affectent l’autre extrémité mais filant sur la face convexe galet porte quelques traces d’impacts punctiformes. A de l’outil, ces enlèvements n’altèrent pas l’exploitation de l’opposé, d’autres petits points d’impacts se localisent sur la surface. Sur la face convexe de la pièce, la surface une partie concave de la pièce. La face supérieure elle, semble être naturelle (galet) mais porte une zone d’impact semble avoir été utilisée peut-être comme lissoir puisqu’on et d’écrasement due probablement à l’utilisation comme remarque des plages polies brunes comportant des stries. enclume de la pièce. La face opposée est, quant à elle entièrement polie, usure rendant cette surface plane Z1.328 : percuteur, galet de grès (poids 340g) (percussion posée). Enfin, les deux cotés de la pièces ont De forme oblongue irrégulière, l’une des extrémité de la également été utilisés et présentent un poli fin, pièce porte quelques traces diffuses d’écrasement et partiellement lustré, formant ainsi des facettes (lissoir ?). d’impacts punctiformes. Sur l’un d’eux une zone porte des traces d ‘impacts et d’écrasement (enclume ?, piquetage ?). Z1.787 : percuteur ? / enclume ?, galet de grès ( poids 1010g) Z1.? : outil composite, gneiss ? à grains moyens (longueur De forme ovoïde, cette pièce ne porte pas de traces 10cm / largeur 5,5cm / épaisseur 5,5cm ) évidentes d’impacts, mais l’une de ces extrémités forme De forme quadrangulaire, cette pièce comporte plusieurs un méplat lié probablement à l’écrasement de son arête par traces d’utilisation sur diverses surfaces. L’une des deux frottement. De même, l’une de ces faces comporte extrémités portent des traces d’impacts et d’écrasement plusieurs cupules peu profondes polies liées peut-être à (percussion lancée). L’autre présente un enlèvement une action de concassage (enclume). profond formant un biseau résultant peut-être d’une percussion trop forte. Ce biseau dégageant une arête peut Z1585 : percuteur éclaté, galet de quartz, (poids 180g)

Ce galet fracturé comporte deux zones opposées d’impacts partie de cet ensemble. Le reste des fragments de faible et d’écrasement localisées en bordure de la fracture. dimension reste indéterminé (petits résidus de taille ?). L’arête formée par l’éclatement est vive hormis sur une partie qui se trouve émoussée et écrasée; ce qui laisse Les granites imaginer que la pièce a pu servir après sa fracture, peut- Plus d’une vingtaine de fragments de granite ont être comme retouchoir. été récoltés pour lesquels il est impossible d’observer des stigmates tant l’altération est importante (effritement). Z1.338 / Z2.83-176 : fragments de percuteurs éclatés ?, Seuls deux individus peuvent être clairement assimilés à quartz filonien roulé (poids 130g et 150g) des déchets de taille. Ces deux fragments de quartz de morphologie légèrement différente (sphérique et ovoïde aplatie), présentent les Les quartz même caractéristiques. On notera que la pièce 83-176 se Il s’agit d’une part de fragments de quartz compose elle-même de deux fragments situés à un peu filonien plus ou moins roulés et d’autre part de galets plus d’un mètre de distance dans la couche 2 ? (2,85m et entiers (percuteurs potentiels ?) ou fracturés. Ces derniers 2,75m NGF). Les faces supérieures présentent des surfaces dont l’état de surface peut s’apparenter à celui du silex brutes légèrement fracturées alors que les pourtours côtier peuvent résulter d’un test de la matière première. comportent à la fois des zones de poli (naturelles ?) et des négatifs d’enlèvements. Les arêtes sont vives ou Enfin, dans une proportion plus faible, on trouve ponctuellement émoussées. En écartant l’hypothèse de quelques galets de grès brut, éclaté ou testé, deux petits percuteur classique fracturé, il pourrait s’agir de pièces galets de silex dont un testé. On notera également la volontairement fracturées dans le but d’obtenir ces arêtes, présence d’un galet de schiste de forme discoïde et elle-même utilisées par percussion ce qui expliquerait les présentant des enlèvements sur l’un de ses bords, formant enlèvements périphériques. Ces enlèvements peuvent aussi une arête denticulée, ainsi qu’un élément discoïde en être le fait d’un aménagement pour utiliser la pièce comme schiste probablement façonné. une sorte de grattoir.

Z1.506 : petit percuteur fracturé (ou retouchoir), galet de Conclusion quartz (poids 90g) Ce petit galet fracturé présente un pourtour écrasé Si différentes catégories d’outils ont pu être comportant quelques points d’impacts punctiformes. déterminées, il reste difficile de mettre en évidence ce à quoi ils ont servi précisément. Seules des analyses Z1.1062 : percuteur ? dolérite (poids 1160g) tracéologiques et physico-chimiques ainsi que la De forme ovoïde, ce bloc de dolérite altérée semble confrontation avec les autres études du site (palynologie, comporter au moins une zone d’écrasement liée carpologie, xylologie, etc.) pourront compléter ces probablement à de la percussion. Comme il a été dit plus observations. Néanmoins, il ressort clairement qu’un choix haut, l’état de surface de cette matière première gène des matières premières, disponibles à priori localement, fortement la lecture des stigmates (altération, s’est opéré en fonction du type d’outillage recensé. Ainsi, encroûtement, desquamation). le matériel de mouture et de broyage est presque exclusivement confectionné dans des matériaux rugueux et abrasifs comme le granite ou le gneiss. La présence de Les éléments débités/façonnés et indéterminés/naturels nombreux fragments altérés et par conséquent indéterminés pourrait toutefois correspondre aux déchets Il s’agit d’une part de pièces présentant des de fabrication des meules et des molettes. On soulignera stigmates de débitage (éclat, déchet de taille, test) ou de également l’importante fragmentation de ces pièces façonnage (mise en forme de pièce non déterminable), de fortement usées les rendant presque inefficaces en l’état. fragments indéterminés et d’autres part d’objets naturels De plus, la majorité d’entre elles comporte des traces de pouvant être des stockages de matériau ou servant chauffe. La fragmentation résulte t-elle d’opération de d’élément architectural. ravivage ou de remodelage des outils ou bien est-elle le fait d’éléments hors d’usage rejetés et peut-être réutilisés Les dolérites préalablement comme pierre de calage de foyer et par Cette matière première relativement bien conséquent éclatés au feu ? représentée sur le site (24 individus dont une hache et un Quant aux percuteurs, il s’agit essentiellement de probable percuteur) soulève la question de son exploitation galets de quartz ou de grès pouvant provenir de la côte par les néolithiques. Elle se présente ici soit sous forme de distante de six kilomètres de l’occupation. Des questions blocs ovoïdes souvent altérés et se desquamant, soit sous subsistent encore quand à la présence de blocs et forme de fragments débités ou indéterminés.Les premiers fragments de dolérite parfois débités alors que la fouille parfois volumineux peuvent correspondre à une mise en n’a livré qu’une seule hache dans cette matière première. réserve de matière première en vue de la confection De même, on remarquera l’absence d’ébauche de hache et d’outils, par ailleurs quasiment absents ici. Les seconds de polissoir fixe. Ces observations doivent toutefois être résultent bien d’une opération de débitage, ou prises avec précaution puisque l’occupation semble d’épannelage de blocs. On notera la présence d’un s’étendre à l’ensemble de la butte. nucleus, présentant des enlèvements périphériques à partir d’un plan de frappe horizontal. Seuls deux éclats font

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Fig. 91 Le Haut Charles (Lillemer) meule : Z1-742, molettes : Z1-202. 203, Z1-385, Z1-583.584

Fig. 92 Le Haut Charles (Lillemer) outils composites (Z1-433, Z1-?), percuteurs (Z1-338, Z1-80), molette (Z2-15)

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Près d’un tiers des tessons (30%) présente un Production céramique néolithique encroûtement interne et / ou externe associé ou non à des (Gwenaëlle Hamon) traces de coups de feu et 38% montrent des traces de coups de feu à l’intérieur et / ou à l’extérieur. Les surfaces externes et internes sont très majoritairement dans un bon Provenance Zone 1 Zone 2 Total Sol 168 (33%) 168 (33%) état de conservation (respectivement 86 et 80% ; fig. 94). Tourbière 99 (19%) 106 (21%) 205 (40%) Seules 11 et 17% des surfaces sont dans un état moyen de Talus 39 (8%) 39 (8%) conservation et, surtout, les surfaces mal conservées sont Fossé 23 (4%) 29 (5%) 52 (9%) rares (3%). La faible dispersion, le faible taux de Palissade 23 (4%) 23 (4%) Carrière 14 (3%) 14 (3%) fragmentation et l’état de fraîcheur des tessons (surfaces Schiste 2 (0,5%) 9 (2%) 11 (2,5%) bien conservées et nombreuses traces d’utilisation Empierrement 2 (0,5% ) 2 (0,5%) conservées) induisent un recouvrement rapide du mobilier Coupe 1 (0,25%) 1 (0,25%) Total 370 (72 %) 145 (28 %) 515 (100 %) une faible perturbation ultérieure de la couche archéologique. Fig. 93 Le Haut Charles (Lillemer) décompte du mobilier céramique Technologie

Un total de cinq-cents quinze tessons provient des Les pâtes comportent principalement des deux secteurs fouillés (fig. 93). Plus de deux fois plus de éléments de quartz, de roches granitoïdes et de muscovite. fragments de céramiques proviennent de la zone 1 (370 Il est impossible, sans le recours à un examen pour 154 dans la zone 2). La tourbière et le niveau de sol pétrographique de lames minces, de différencier les sont les deux contextes ayant livré le plus de restes éléments minéraux provenant d’argiles d’altération de (respectivement 205 et 168 soit 40% et 33%). Dans le roches extralocales telles que le granite ou le grès. Aucun talus et les niveaux de comblement du fossé, de la carrière fragment ne semble contenir des fragments de schiste. et de la palissade, ce sont sensiblement les mêmes Les inclusions minérales étant sensiblement proportions de fragments qui ont été récoltés (entre 3 et identiques, c’est donc principalement grâce à leur 6%). En surface du socle schisteux ainsi qu’au niveau de granulométrie qu’il est possible de distinguer plusieurs l’empierrement, les tessons sont rares (2 pièces, soit, groupes de pâtes. Il est toutefois possible de nuancer 0,5%). l’observation par l’estimation de la quantité de muscovite présente dans les pâtes. Un premier groupe constitue 75% La tourbière de la totalité du corpus et comprend des éléments très fins à moyens. La muscovite est le plus souvent abondante, Taphonomie mais peut-être également moyennement abondante ou totalement absente. Deux groupes sont présents en Dans la zone 1, 80% des carrés fouillés ont livré proportion égale (12%) : l’un à inclusions très fines à fines près de la moitié des tessons (47%) et en contiennent de 1 et l’autre à inclusions très fines à grossières. Enfin, une à 4. Dix-sept pourcent des carrés comprennent de 5 à 8 faible proportion de vase (1%) présente une pâte épurée tessons. Il est à noter que ces carrés sont très regroupés dégraissée au moyen de très fines inclusions osseuses. (carrés A9, D9, E9, C10, D10). Enfin 3% des carrés contiennent plus de 10 tessons. Ils sont éloignés l’un de l’autre (carrés A9 et E12). Au sein de ces deux unités de fouille ont été prélevés des individus « écrasés en place ». Dans la zone 2, la proportion de carrés comprenant entre 1 et 4 tessons est inférieure (63%, soit un peu moins des deux-tiers) et ces tessons représentent 30 % du lot. Un tiers (33%) des carrés comprend de 5 à 9 tessons, ce qui représente 59% du corpus. Un unique carré comprend plus de 10 tessons. Les plus fortes concentrations de tessons sont enregistrées au sein des carrés A27 à A31. Deux pourcent des tessons ont une surface Fig. 95 Le Haut Charles (Lillemer) inférieure à 2cm² et la superficie moyenne des autres épaisseur des tessons (en mm) tessons est de 22cm². Dix-huit pourcent des tessons se raccordent entre eux, ce qui est un taux relativement élevé L’épaisseur moyenne des tessons est de 6mm, pour un niveau d’occupation. Un individu a de surcroît été pour des valeurs variant de 3 à 9mm (fig. 95). Les tessons prélevé quasi-entier. A noter un raccord physique de très fins et très épais sont rares (respectivement 6,5 et fragments d’une écuelle avec d’autres provenant du fossé. 2,5%). Les fragments les plus fréquemment enregistrés sont fins (54%) et, en moindre mesure, moyennement Surface externe Surface interne épais (37%). Bon Moyen Mauvais Bon Moyen Mauvais 86% 11% 3% 80% 17% 3%

Fig. 94 Le Haut Charles (Lillemer) état des surfaces des tessons

108mm de hauteur (fig. 102, n° 1). Elle est constituée d’une panse hémisphérique, terminée par une lèvre très travaillée, affinée et en pouce. L’épaisseur, de 9mm s’affine vers le fond ou elle atteint 7mm. Le vase est brun clair, uniformément et les surfaces sont bien conservées et polies. Ce récipient comporte des inclusions très fines à moyennes de quartz et de muscovite.

Les bols sont les individus les plus nombreux. Ils sont de morphologie et de taille variable. Fig. 96 Le Haut Charles (Lillemer) Le premier est constitué de deux fragments colorations des surfaces externes des tessons montrant une panse incomplète de 10mm d’épaisseur (fig. 102, n° 2) et d’une hauteur reconstituée de 140mm. Elle Une proportion importante de vases (73%) offre est surmontée d’un col rectiligne et déversé vers des surfaces brunes, plutôt claires (fig. 96). Le cœur est l’extérieur, plus fin (7mm). La jonction entre les deux plus ou moins mince, gris à gris foncé. Parmi les autres parties est marquée par un épaulement. Il manque le bord colorations répertoriées, seul le gris dépasse 5%. Les de ce récipient. Les inclusions de quartz et de muscovite autres teintes, telles que le beige, l’orangé et le rouge, sont sont très fines à fines avec quelques éléments moyens. Il rares (<3,5%). montre des traces d’encroûtement charbonneux à l’intérieur. Les deux fragments ont été raccordés à partir Typologie et morphologie de deux contextes différents, puisque l’un provient de la tourbière et l’autre du fossé. C’est au sein de la tourbière que le plus grand Un deuxième est constitué de 5 tessons se nombre de vases archéologiquement complets a été raccordant physiquement et offre un profil en S (fig. 102, prélevé, au total 8 récipients, soit la moitié du nombre n° 3). Le col, concave et déversé vers l’intérieur, muni minimum d’individu déterminé. d’une lèvre arrondie et soulignée. Il surmonte une calotte Un pot constitué de douze fragments se basale à fond aplani. Le diamètre à l’ouverture est estimé à raccordant entre eux présente un diamètre à l’ouverture de 178mm et le diamètre maximum à 190mm, pour une 180mm de diamètre (fig. 101, n° 1). Le diamètre hauteur de 120mm. Les surfaces sont brunes et le cœur maximum, de 284mm de diamètre, est matérialisé par un gris foncé. La pâte, compacte, contient des inclusions de carène douce correspondant à la jonction entre un col quartz et de muscovite très fines à fines avec quelques rectiligne, déversé vers l’intérieur et terminé par un bord éléments de quartz et de feldspath moyen et grossiers. Il concave à lèvre arrondie surmontant calotte basale porte quelques traces de suie à l’extérieur. hémisphérique. La hauteur totale de l’individu a été Un individu présente un diamètre à l’ouverture de estimée à 230mm. L’épaisseur du récipient est régulière, 155mm et un diamètre maximum de 180mm, pour une de 5mm, hormis un léger épaississement au niveau du hauteur estimée à 145mm (fig. 103, n° 1). Il est constitué bord. Un montage alternatif par plaques (col et une partie d’une panse en trois-quarts de sphère terminé par une lèvre de la panse) et colombins (carène et bord) a été mis en en pouce. Les surfaces sont moyennement bien œuvre. La surface externe est brun clair, la surface interne conservées. La surface externe a été enfumée mais est brun et le cœur sont gris très foncé. De très nombreux résidus clair, comme la surface interne. Les inclusions de quartz et de caramels alimentaires sont visibles à l’intérieur et à de muscovite sont très fines à moyennes. l’extérieur mais un polissage du récipient a pu être Un quatrième bol a été prélevé quasiment entier. observé. Les inclusions très fines à moyennes de quartz et Il est constitué d’une panse hémisphérique sans doute de muscovite sont très nombreuses. La muscovite est de montée à partir d’une motte et terminé par un bord taille moyenne et de couleur dorée. Un décor de deux rectiligne à lèvre arrondie, formée par un colombin (fig. cannelures faiblement imprimées de 3 mm de largeur a été 103, n° 2). Une cassure verticale ayant fragmenté tracé sur le col, 10mm au-dessus de la carène. Le motif l’individu en deux parties ne montre en effet aucune trace consiste en deux arceaux s’emboîtant occupant la moitié de jonction de colombin au niveau de la tranche, qui aurait inférieure du col. pu être tout à fait identifié étant donnée le feuilletage de la Une bouteille est constituée de 37 tessons (fig. pâte. De 100mm de hauteur, le diamètre à l’ouverture et 101, n° 2). Elle a été montée au colombin. Son diamètre à maximum, est de 150mm. Il est plus fin au niveau du bord l’ouverture est de 100mm, pour un diamètre maximum de et la panse s’épaissit jusqu’à 10mm. La pâte est donc 187mm et une hauteur de 210mm. L’épaisseur varie de 4 à feuilletée, à inclusions très fines à moyenne de quartz et de 7mm. Elle est constituée d’un court col concave, à bord muscovite très nombreuses aux reflets mordorés. déversé vers l’extérieur et muni d’une lèvre arrondie, ainsi que d’une panse en trois-quarts de sphère. La pâte est Trois autres individus sont de plus petite taille. compacte, à inclusions très fines à moyennes de quartz et Un premier offre un diamètre de 112mm l’ouverture pour de muscovite. Ses surfaces ont été polies, plus 120mm de diamètre maximum et une hauteur estimée à soigneusement à l’extérieur qu’à l’intérieur. Elle porte des 95mm (fig. 103, n° 3). Il est constitué d’une panse traces de coup de feu à l’intérieur et à l’extérieur. hémisphérique et d’un col/bord légèrement concave, Un troisième fragment d’un individu de moyenne déversé vers l’intérieur et muni d’une lèvre arrondie. Ses contenance a été prélevé. Il s’agit de la partie supérieure surfaces sont brun clair, sa surface externe a été enfumée. d’une jatte de 330mm de diamètre à l’ouverture pour Il ne reste de ce bol que sa panse en trois-quarts de sphère

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à fond aplani (fig. 103, n° 4). Le diamètre maximum a été nombre de bords. Il atteint quatorze après les estimé à 130mm et l’épaisseur varie de 3,5 à 4mm. De regroupements typo-technologiques. couleur brun foncé, ses surfaces sont moyennement bien Plus d’un quart (27%) des tessons a une surface inférieure conservées et il a été poli. Il porte au niveau du diamètre à 2cm² et la superficie moyenne des autres tessons est de maximum deux petits boutons de 8mm de diamètre pour 14cm². 4mm d’épaisseur sans doute appliqué, jointifs et perforés horizontalement, constituant un élément de préhension et / Surface externe Surface interne Bon Moyen Mauvais Bon Moyen Mauvais ou de suspension. La perforation est très étroite (2 x 1mm). 18% 26% 56% 15% 24% 61% Un bord légèrement convexe et éversé, à lèvre arrondie, est un fragment d’un bol très ouvert de 128mm Fig. 97 Le Haut Charles (Lillemer) de diamètre et d’une hauteur estimée à 60mm (fig. 103, n° état des surfaces des tessons 5). Il est de couleur brun clair, uniformément, et ses surfaces, polies, sont dans un état moyen de conservation. Les surfaces externes et externes présentent les Un autre petit récipient de présentation a été mêmes degrés d’état de conservation (fig. 97). Une nette reconstitué en partie (fig. 103, n° 6). Cette écuelle de majorité, à savoir 56% et 61% des surfaces est mauvais 200mm de diamètre à l’ouverture a une hauteur estimée à état, tandis que le taux de surfaces dans un état moyen est 90mm et une épaisseur de 5 à 6mm. Elle est munie d’un de 26 et 24% et que les surfaces bien conservées ne bord épaissi, à lèvre arrondie. De couleur brun clair, sa représentent que 18 et 15% de l’ensemble. Les céramiques surface externe, polie et moyennement bien conservée a sont donc généralement altérées. été enfumée. La surface interne est très altérée. La pâte Quatre individus présentent un encroûtement contient des inclusions très fines à moyennes, avec de charbonneux qui pourrait être assimilé de manière certaine nombreux éléments de muscovite. pour deux individus à un caramel alimentaire, puisque cet Quelques éléments typologiquement encroûtement existe à l’intérieur et à l’extérieur du remarquables ont été isolés, dont plusieurs fragments de récipient. Ils sont associés à des traces de coups de feu à bords. L’un, concave, appartient à un pot portant un l’extérieur du récipient. bouton appliqué (fig. 105, n° 1). Un bord assez fin de Les conditions d’enfouissement et de bouteille existe également (fig. 104, n° 2), ainsi que trois conservation sont nettement moins favorables que dans la fragments de bords de probable bols (fig. 104, n° 3-5), zone tourbeuse. concaves et déversés vers l’extérieur, à lèvre arrondie, ou rectiligne et droit, à lèvre arrondie et soulignée. Technologie Un gros fragment de panse correspond à un quart de calotte basale de 94mm de hauteur et 5 à 6mm d’épaisseur Soixante-douze pourcent des céramiques (fig. 104, n° 6). Une cassure récente en biseau orientée contiennent des inclusions très fines à moyennes, le plus horizontalement montre l’adjonction d’un colombin souvent très nombreuses et en moindre mesure étendu sur 20mm au niveau de la partie supérieure de cette moyennement nombreuses ou absentes. Les inclusions très calotte, tandis que la partie inférieure de celle-ci pourrait fines à grossières représentent 15% de l’ensemble et celles être modelée d’un seul tenant, peut-être grâce à un très fines à fines 13%. moulage : en effet, l’épaisseur diminue vers le fond, ce qui est un des critères permettant d’identifier ce procédé de fabrication. Un fragment de carène a été prélevé (fig. 104, n° 7) dont la finesse (4mm) induit qu’il appartienne à un petit individu. Une perforation tronconique (fig. 104, n° 8) de 10mm de diamètre à l’extérieur pour 6mm de diamètre à l’intérieur a été ménagée dans la panse convexe d’un récipient épais (11mm). De couleur gris foncé, le tesson comporte de nombreuses inclusions, très fines à moyennes. Fig. 98 Le Haut Charles (Lillemer) épaisseur des tessons (en mm)

Le niveau de sol L’épaisseur des tessons varie de 3 à 13mm (fig.

Taphonomie 98). Les tessons très fins (3-4mm) ne représentent que 15% du corpus. Les fragments les plus nombreux sont

fins, de 5 et 6mm (48,5%), et épais (38%). Les moins Quatre-vingt pourcent des carrés fouillés contiennent de 1 à 4 tessons et ont livré près de la moitié nombreux sont les éléments épais, de 9 à 13mm d’épaisseur. (48%) des tessons. Dans 12% des carrés comprenant entre

5 et 8 tessons ont été mis au jour 24% des tessons. Enfin, 8% des carrés contiennent plus de 10 tessons, soit 28% du lot. Deux carrés adjacents ont livré la plus forte quantité de fragments de céramiques (carrés C34, C35). Un nombre minimum de quatre individus a été déterminé d’après le

contenance, pourrait expliquer ce phénomène. Aucun individu céramique n’ayant été prélevé entier, il est permis de supposer que les céramiques, après avoir été brisées, ont été rejetées dans le fossé où elles sont restées à l’air libre durant un temps assez long.

Technologie

Les vases présentent des caractéristiques typo- technologiques identiques à celles des individus provenant

Fig. 99 Le Haut Charles (Lillemer) du niveau de sol et de la tourbière. colorations des surfaces externes des tessons (en mm) Typologie et morphologie Le spectre des colorations des surfaces externes des individus prélevés dans le niveau de sol est quasi Un fragment de col d’une jarre présente un similaire à celui des vases de la tourbière (fig. 99). Les diamètre à l’ouverture de 220mm (fig. 104, n° 5). Le col surfaces sont majoritairement brunes, plutôt claires, et les est concave et légèrement déversé vers l’intérieur, terminé autres teintes répertoriées, telles que le beige, le brun- par une lèvre arrondie. L’épaisseur augmente orangé et le gris sont plutôt rares. Les tranches des vases à progressivement du bord vers la base du col, de 6 à 8mm. surfaces brunes et grises et beiges montrent des cœurs gris. Un amincissement est également constaté à 30mm sous la Pour ce qui est des autres colorations, les cœurs sont soit lèvre, à l’endroit où deux boutons ont été collés sur la pâte. absents, soit très fins et bruns. De couleur brun clair, les surfaces sont parfois enfumées à Toutes ces données statistiques sont très proches l’extérieur et un lissage soigné a été pratiqué à l’intérieur de celles obtenues à partir des fragments prélevés dans la et à l’extérieur. Les deux éléments plastiques ont été fixés tourbière. à 25mm sous la lèvre. Ils sont de taille différente : 19mm de diamètre sur 9mm d’épaisseur pour celui de gauche et Typologie et morphologie 17mm sur 6mm de diamètre pour celui de droite. La partie supérieure de la panse d’une autre jarre Aucun fragment de fond plat n’a été mis en est constituée de 18 tessons dont seuls deux grands évidence. Les céramiques sont fragmentaires et il n’existe fragments de 122mm de hauteur se raccordent entre eux aucune forme archéologiquement complète. physiquement (fig. 104, n° 6). Toute la partie supérieure Un bord rectiligne et déversé vers l’intérieur est absente. Un fragment de col petit bord rectiligne et pourrait constituer la partie supérieure d’une bouteille de déversé vers l’extérieur, à lèvre arrondie pourrait 90mm de diamètre à l’ouverture (fig. 105, n° 1). De appartenir à ce grand récipient, dont le diamètre au niveau couleur brun clair, les surfaces sont polies. Les inclusions du col est estimé à 238mm et à 288mm au niveau du de quartz et de muscovites sont très fines à moyennes et diamètre maximum. Des cassures en biseau régulières nombreuses. Un autre de bord de bouteille bord de 6mm (tous les 35mm) orientées horizontalement pourraient d’épaisseur, concave et très déversé vers l’extérieur, à indiquer un montage au colombin. Presque tous les lèvre en pouce, présente des surfaces polies (fig. 105, n° fragments (15 sur 18) présentent des traces de caramel 2). Les inclusions de quartz et de muscovite sont très fines alimentaire et de coup de feu. Les surfaces sont polies, à fines. Il présente une cassure en biseau orienté mais dans un état moyen de conservation. L’épaisseur est horizontalement. Un fragment de bol à profil en S très fin de 7 à 8mm, hormis au niveau de la jonction col-panse, où et poli a également été distingué (fig. 104, n° 3), de même il existe un léger amincissement de la pâte (6mm). Celle-ci qu’un épais fragment de col concave (fig. 105, n° 4). comprend des inclusions de quartz et de muscovite très fines à moyennes. Fossé Quatre individus ont été distingués sur les 11 tessons prélevés dans l’éboulis nord du fossé. Huit Taphonomie fragments présentent des traces d’encroûtement charbonneux. Le premier individu est un grand fragment Surface externe Surface interne de panse de 7 à 9mm d’épaisseur, brun foncé et poli, Bon Moyen Mauvais Bon Moyen Mauvais 16% 37% 47% 16% 37% 47% composé de 4 tessons se raccordant physiquement. La pâte comprend des inclusions très fines à moyennes dont des Fig. 100 Le Haut Charles (Lillemer) éléments de muscovite moyens et dorés. Deux fragments état des surfaces des tessons d’un probable bol de 5 à 9mm d’épaisseur se raccordent

physiquement. Les surfaces sont polies et brun orangé et le Cinquante-deux tessons proviennent du fossé cœur est gris foncé. Les inclusions sont très fines et la pour un minimum de 9 individus. D’une part, les états des muscovite est absente. Un deuxième bol poli de 5mm surfaces sont proches de ceux du niveau de sol (fig. 100), d’épaisseur est de couleur brun clair mais un enfumage a c’est-à-dire généralement mauvais. D’autre part, le taux de été pratiqué sur la surface externe. La pâte comprend des fragmentation, de 23cm², est supérieur aux fragments inclusions très fines à moyennes. Un bord rectiligne et provenant du niveau de sol, et est sensiblement identique à droit, à lèvre en pouce, a également été isolé. Très celui du niveau de la tourbière. La présence de fragments endommagé, il comprend des inclusions très fines à fines. appartenant à des jattes, donc à des individus de grande

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Au niveau de l’éboulis sud, trois tessons ont été mis au couleur dorée. Il porte des traces de caramel alimentaire jour dont un fragment à épaulement se raccordant avec un sur ses surfaces internes. autre fragment de l’éboulis nord du talus (voir description infra et fig. 102, n° 2). Carrière

Talus Quatorze tessons bien conservés proviennent de la carrière. La superficie moyenne des fragments est de Les trente-neuf tessons provenant du talus (pour 14cm² pour une épaisseur moyenne de 7mm et 4 individus un nombre minimum de 4 individus) ont une superficie ont été dénombrés. Des fragments ont été récoltés dans les moyenne de 15cm² et une épaisseur moyenne de 6mm. diaclases. Les caractéristiques typo-technologiques sont Trois fragments portent des traces d’encroûtement identiques à celles de tessons des autres contextes. Deux charbonneux sur les surfaces internes. Les caractéristiques bords concaves et déversés vers l’extérieur ont été isolés typo-technologiques sont identiques à celles mises en ainsi qu’un troisième, convexe, à lèvre amincie. Un évidences dans les autres contextes. De rares éléments quatrième bord provient d’une écuelle. caractéristiques ont été isolés dont un fragment de bord rectiligne et droit, à lèvre arrondie (fig. 105, n° 7). Un petit fragment de panse est muni d’un élément de préhension Synthèse et/ou de suspension très endommagé. Il pourrait s’agir d’un mamelon allongé, de 45mm de longueur pour 25mm Les différents contextes fouillés ont livré des de largeur. La partie la plus saillante a été arrachée. Cet céramiques présentant des niveaux de fragmentation et arrachement permet toutefois l’observation de la Des états de conservation différents. La tourbière est le perforation horizontale, tronconique et de 5mm de secteur où les céramiques ont été le moins perturbées. Ceci diamètre. Dans le secteur « éboulis nord », quatorze se caractérise par des restes peu dispersés et ayant pu tessons ont été prélevés. La présence d’un tesson à pâte donner lieu à de nombreux raccords physiques. Les épurée comprenant des inclusions osseuses doit être céramiques du fossé proviennent de rejets secondaires et signalée. Un bord concave et déversé vers l’intérieur à sont restés en milieu ouvert sans doute durant un temps lèvre en sifflet et un autre rectiligne et droit, à lèvre en assez long. La contemporanéité de fréquentation de la sifflet ont été également isolé. tourbière et de remplissage du fossé est induite par des Au sein de la fosse 3 incluse dans le talus ont été remontages établis entre des tessons d’un même individu prélevés onze tessons dont 8 appartiennent à un même issu des deux secteurs. Ceci est également induit par la individu brun clair de 7mm d’épaisseur et poli sur les répartition différentielle des poteries : les deux gros surfaces internes. Les inclusions sont très fines à récipients de stockage ont été retrouvés dans le fossé, moyennes avec de rares éléments de muscovite. tandis que les poteries de moyenne contenance destinées à la préparation culinaire et à la présentation et les bols à Tranchée de palissade usage individuels se concentrent dans les niveaux d’occupation. Dans le niveau de sol, les fragments sont Vingt-trois fragments de céramiques ont été plus petits et moins bien conservés, ce qui peut tenir à la prélevés dans la palissade. Un tesson sur cinq a une fois des conditions d’enfouissements et du mode de rejet superficie inférieure à 2cm² et les éléments restants ont des récipients que des conditions post-dépositionnelles. une superficie moyenne de 9,21cm² pour une épaisseur C’est dans la palissade qu’ont été recueillis les tessons les moyenne de 6mm. Les surfaces des tessons sont en plus petits et les moins bien conservés, ce qui plaide pour majorité moyennement bien conservées et en second lieu un rebouchage rapide ayant inclus des céramiques peut- érodés. Trois individus ont pu être distingués, après être raclées à proximité de la structure. Les tessons regroupements typo-technologiques (soit un individu prélevés dans le remplissage de la carrière, jusque dans les minimum). diaclases, sont peu fragmentés et en très bon état, ce qui Un individu est composé de 8 tessons ont deux se pourrait indiquer également un rebouchage rapide de la raccordent physiquement. Il s’agit de tessons d’une panse zone exploitée. Si aucun raccord physique n’a été établi de 4 à 9mm d’épaisseur, brun très clair, avec des avec des éléments de la tourbière et du fossé, des inclusions très fines à moyennes, dont de rares muscovites. associations entre individus et les ressemblances Les surfaces externes sont assez bien conservées et polies technologiques peuvent également laisser envisager une et les surfaces internes bien conservées et polies. Les fréquentation contemporaine. surfaces externes portent des traces de coup de feu et les L’étude technologique montre un ensemble très surfaces internes des encroûtements charbonneux (caramel homogène et concorde tout à fait avec les données alimentaire). Un deuxième individu est composé de 3 obtenues dans le cadre de l’étude des corpus provenant des tessons de 6mm d’épaisseur, de couleur brun orangé. Les fouilles programmées (Hamon in Laporte et al. 2003 ; surfaces sont souvent très endommagées mais sur le Hamon in Laporte et al. 2006). Les céramiques présentent polissage a été observé. Les inclusions sont très fines à des modes de montage diversifiées. Si le montage au moyennes avec de nombreux éléments de muscovite. Un colombin est le plus fréquent, le modelage à partir d’une dernier fragment de vase est constitué de 3 tessons de motte, le moulage ou l’estampage et le montage par 7mm d’épaisseur. Assez bien conservé et poli, il est de plaques ont pu être identifiés. Ce savoir-faire en matière de couleur brun clair. La pâte comporte des inclusions très façonnage est matérialisé par la présence de nombreux fines à moyennes, dont des éléments de muscovite de récipients à profil discontinu, dont certains carénés ou à épaulement. D’une épaisseur moyenne de 6 à 7mm suivant

les niveaux d’occupation ou les structures, les vases sont Les principales caractéristiques typo-technologiques des généralement fins, même ceux de grande contenance. Les vases sont ubiquistes dans la sphère septentrionale du inclusions sont mal triées mais certains types de vases, Néolithique moyen II. Toutefois, un certain nombre de notamment les bols, peuvent être modelés à partir d’une critères permet d’intégrer le corpus dans une tradition pâte épurée et comporter des fractions osseuses rajoutées plutôt atlantique et même plus précisément armoricaine. volontairement. Les surfaces sont généralement polies et Ceci est suggéré d’une part par la présence de types un cas de poli miroir a été noté. La couleur brune a été morphologiques rencontrés spécifiquement sur le Massif généralement enregistrée sur les surfaces externes et armoricain, tels que le bol très globuleux d’affinité internes, mais un enfumage assez fréquent a été pratiqué, Montbolo (ex type « Souc’h »), et surtout le vase caréné à sans doute assez souvent de manière volontaire. A partir calotte basale profonde et col très rentrant décoré de de cette analyse, l’ensemble peut être attribué au cannelure. Une autre spécificité armoricaine consiste en Néolithique moyen II et se place dans la contemporanéité l’adjonction d’inclusions osseuses dans les pâtes (à cette des occupations des autres secteurs fouillés à Lillemer. étape du Néolithique précisément ; Hamon 2003). Le lot prélevé au sein des différents contextes Si le vase caréné à motif de double arceau prélevé montre comporte l’essentiel du « vaisselier » que l’on à Lillemer rappelle des individus fréquemment rencontrés rencontre en contexte domestique. Sur ce secteur sur le littoral sud armoricain – notamment dans des sites précisément, les proportions coïncident avec ce que l’on morbihannais comme Er Lannic (Arzon ; ibid. 2003) ou Er serait en mesure de retrouver au sein d’une unité Grah à Locmariaquer (Le Roux et al. 2006) – il est aussi d’habitation : des vases de contenance moyenne peu en tous points comparable au vase issu de la chambre A de nombreux mais variés (pots, jattes, bouteilles) et une la tombe à couloir de Vierville (Manche ; Chancerel et quinzaine de récipients à usage individuels, dont de Billard 1991), située à une centaine de kilomètres au nord- nombreux bols et quelques écuelles. Plus loin (en ouest de Lillemer. l’occurrence dans le fossé), deux gros récipients de La présence de ce type de vase induit des stockage (jarres) complètent l’ensemble. Il est à noter relations et des affinités culturelles entre les populations l’absence de certaines catégories morpho-fonctionnelles, du nord et du sud de la Bretagne, déjà entrevues par la tels que les microvases et les coupes-à-socle. présence des coupes-à-socle décorés à l’apex de Ce lot, très bien préservé, présentait des traces gastéropode (Hamon in Laporte et al. 2003 ; Hamon d’encroûtement charbonneux qu’il a été utile d’analyser 2003). Ces codes stylistiques partagés sur l’ensemble du afin de connaître la fonction des céramiques, à savoir si Massif armoricain ne en effet pas dénués signification elles étaient à usage culinaire et quels types d’aliments culturelle, lorsque l’on pense à la dimension symbolique elles ont pu servir à préparer. Nous avons souhaité revenir des motifs cannelés dessinés sur les poteries. sur ces deux questions qui ont trouvé des réponses grâce aux analyses entreprises par A. Lucquin (cf. ce vol.). L’essentiel des résidus et des contenants céramiques analysés provient de pots ou de bouteilles dont l’utilisation dans un but culinaire a été démontrée. Les aliments sont des deux types. D’une part des végétaux : graines (lin, blé), feuilles (chou, buplèvre, orties, épinards), rhizomes (polypodes) et champignons. D’autre part des animaux, appartenant à la classe des ruminants terrestres (cervidés, moutons, bovidés). Tous les récipients comprennent les deux types de résidus organiques. Ainsi, végétaux et viandes et / ou graisses ont pu être préparés ensemble dans le cadre de bouillons ou de potées ou bien les récipients étaient destinés indifféremment à la préparation des différents types d’aliments. Le seul autre type d’individu analysé est le bol prélevé presque complet dans la tourbière, qui a sans doute servi à la préparation de brai de bouleau. Les traces de matière organique animale également mises en évidence dans ce récipient pourraient provenir d’une graisse adjointe à l’écorce de bouleau en relation avec la préparation de cette substance adhésive. Le bol dans lequel la colle a été préparée est un des seuls individus de ce type présentant des résidus organique. Il est également le moins bien fini de la série : montage sommaire en motte, absence de polissage et grande épaisseur, ce qui le distingue des autres petits récipients de l’assemblage, destinés sans doute davantage à la présentation. Les céramiques analysées ont donc servi dans le cadre de préparation de la nourriture et d’activités variées, ce qui nous renvoie à des activités liées à la vie quotidienne.

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Fig. 101 Le Haut Charles (Lillemer) Mobilier céramique provenant de la tourbière 1 : pot ; 2 : bouteille

Fig. 102 Le Haut Charles (Lillemer) Mobilier céramique provenant de la tourbière 1 : pot caréné ; 2 : bol à épaulement ; 3 : bol à profil en S

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Fig. 103 Le Haut Charles (Lillemer) Mobilier céramique provenant de la tourbière 1-5 : bols ; 6 : écuelle

Fig. 104 Le Haut Charles (Lillemer) Mobilier céramique provenant de la tourbière 1-5 : bords ; 1 : pot ; 2 : bouteille ; 3-5 : bols 6 : panse hémisphérique ; 7 : carène ; 8 : perforation

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Fig. 105 Le Haut Charles (Lillemer) Mobilier céramique 1-4 : niveau de sol (1-2 : bords de bouteille ; 3 : bol à profil en S ; 4 : col concave) ; 5-6 : fossé (jarres) ; 7-8 : talus (7 : bord ; 8 : fragment d'élément de préhension et / ou de suspension) ; 9-10 : carrière (9 : bord d'écuelle ; 10 : fragment de col concave)

Présentation, description et analyse du fonctionnement du foyer Analyses des résidus organiques Foyer, récipients et autres vestiges anthropiques : La fouille du foyer a suivi un protocole adapté à partir de résultats préliminaires (A. Lucquin, R. March) celui de notre équipe de travail, afin de répondre aux contraintes de temps liées à la fouille de sauvetage. Une Cette étude a été entreprise dans le cadre d’un croix a été réalisée à partir du centre de la structure, afin de contrat (A. Lucquin) est tant qu’assistant d’étude et conserver des bermes et de réaliser des coupes. d’opération (INRAP Grand-Ouest), accueilli au sein Le démontage de la structure a été réalisé en différentes l’UMR 6566 Civilisations Atlantiques et Archéosciences. passes (3 passes) suivant la stratigraphie interne de la Elle s’inscrit dans le cadre du programme du CNRS structure ou celle imposée par le matériel. Les altérations « L'Homme et le Feu, vers une compréhension de du sol ont été notées et positionnées spatialement dans la l'évolution dans la maîtrise de l'énergie thermique et ses structure. Chaque roche a été démontée comme un objet conséquences, techniques, culturelles et paléo- unique. Elle a ensuite été dessinée et numérotée, son environnementales » dirigé par R. J. March. Les analyses altitude a été prise à la lunette de chantier et nous avons ont été réalisées dans les locaux du laboratoire de chimie repéré son inclinaison (horizontale, verticale, de champ ou organique de l’UMR situés sur le campus de Beaulieu. Les inclinée). De plus, nous avons noté la nature du sédiment frais engendré par les analyses de chimie organique (23 inférieur (noirci, oxydé, roche, etc.). Les roches dont la échantillons) ont été pris en charge par l’UMR 6566. Cette longueur est inférieure à 3cm ont été démontées en vrac étude entre dans le cadre de la thèse de doctorat par quart et sont considérées comme des esquilles. développée par A. Lucquin « Analyse physico-chimique La structure de combustion (fig. 106) retrouvée des techniques de cuisson pré et protohistoriques » dont lors de la fouille est un foyer en cuvette creusé dans le un chapitre est destiné à l’étude du site de Lillemer. Les talus. La cuvette est conservée en profondeur sur une études réalisées sur ce site comprennent également les dizaine de centimètres. Son diamètre est d’environ 1,10m parcelles de la fouille programmée dirigée par L. Laporte et est légèrement tronqué (environ 10cm) dans son angle et la parcelle des « Hauts » (A 718p sud) fouillée lors de est par le fossé médiéval. Le sédiment de la cuvette est très l’opération d’archéologie préventive menée par l’INRAP peu oxydé (ponctuellement) et est surtout noirci et et sous la responsabilité de J.-N. Guyodo en 2005. recouvert de charbons. Bien que remplie de roches, celles- Ce rapport contient l’étude du foyer de la zone 1, ci ne semblent pas correspondre à un aménagement seule structure de combustion mise à jour par l’emprise de volontaire de la cuvette (distribution spatiale non la fouille 2005. La problématique développée est orientée structurante ne suivant pas la morphologie de la cuvette et vers la reconstruction du fonctionnement de la structure et reposant rarement directement sur le fond de la structure, la définition des activités qui y ont été réalisées, et ainsi de plus certaines roches sont inclinée en direction de disposer d’une première approche dans l’étude des l’extérieur de la structure). La cuvette est remplie de structures de combustion de ce site, base de futures charbons très bien conservés et en quantité importante. comparaisons. L’étude analytique ici présentée n’est D’après l’aspect des charbons retrouvés sous certaines qu’une partie des études entreprises par notre équipe sur roches, le module initial semble correspondre à de petites les structures du site de Lillemer, comme par exemple branches de 0,5 à 1,5cm de diamètre (fig. 107). Sur ces l’étude des roches de ces foyers réalisé par Kristell charbons sont donc placés des roches (schistes) portant de Lemoine dans le cadre du Master 2 Archéologie et faibles traces de thermoaltérations (voir infra) ainsi qu’une archéosciences visant à comprendre la nature et la quantité importante d’esquilles de schistes qui ont dues fonction des foyers ainsi que leurs modes de être produites lors de la chauffe de ces blocs. Aucun autre fonctionnement respectifs. D’autre part, en continuité des type de vestiges n’a été retrouvé dans cette structure. problématiques culinaires déjà développées sur le site, nous avons réalisé l’analyse du contenu organique de différents récipients céramiques. L’objectif initial de l’étude a été élargi à d’autres types de témoins. Ainsi, les analyses ont également porté sur la recherche de matière organique d’origine anthropique liée à la découverte d’une stèle. Cette analyse résulte d’une hypothèse de travail sur la possibilité de détecter des traces de gestes rituels liées à la mise en place des stèles. De même, nous avons élargi de façon exploratoire l’étude des matières organiques aux armatures. Le but ici est de rechercher la présence de liants d’origine organique permettant l’emmanchement des pointes de projectiles (flèches tranchantes) sur leur hampe.

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Fig. 106 Le Haut Charles (Lillemer) Plan de la structure de combustion, positionnement des échantillons de chimie organique et emplacement des oxydations des roches étudiées

des éclats (43,4%). La masse des roches est comprise entre 3,1g et 6130g, avec une moyenne de 104,9g, mais dont l’écart type est très important, 408,9. L’histogramme de ces masses (fig. 109) présente une distribution décroissante avec l’augmentation de la masse. La classe de masse la plus représentée est celle inférieure à 100g. Si l’on précise cet histogramme pour cette première classe, on constate que le maximum correspond aux masses entre 10g et 15g. Donc, le remplissage rocheux de la structure est composé d’éclats de faible masse. Le module des roches suit le même phénomène (fig. 110). L’histogramme des longueurs montre la forte représentation des fragments de petites tailles (dominé par les roches entre 40mm et 60mm de long) bien que la longueur maximale des roches soit de 250mm. La comparaison entre la longueur et la largeur des roches montre une forte corrélation (R=0,87), la largeur augmentant avec la longueur de la roche selon un rapport de 0,66. La corrélation entre la longueur et l’épaisseur est moins forte (R=0,69), il y a donc une variabilité plus importante de l’épaisseur des fragments Fig. 107 Le Haut Charles (Lillemer) obtenue lors de la chauffe. Cependant, comme l’indique le Blocs de schiste présentant sur sa face inférieure des traces de branches carbonisées diagramme ternaire, on voit que le module des roches

forme un groupe très homogène. Ainsi, quelle que soit la L’analyse des roches chauffées nous permet de dimension des fragments obtenus, leur module sera très compléter les observations réalisées lors de la fouille de la proche. structure. Un total de 279 roches a été décrit suivant une trentaine de variables (March et Soler Mayor 1999, March 240 et al. 2003a, etc.) caractérisant les altérations de l’action du feu, allant de leur position dans la structure, à leur oxydation en passant par leurs dimensions Néanmoins 220 trois individus sont en réalités des petits groupements d’esquilles relevés comme un seul objet. 200

40

100 20 individus (%) 80 masse (%) 0 0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 masse (g) 60

40 60

50 20

40 masse (<100g) 0 bloc dalle éclat groupe d'es quilles 30

Individu Individu Masse Masse Morphologie 20 (nombre) (%) (g) (%)

bloc 21 7,5 16 420,4 56,1 10 dalle 1 0,4 10,2 0,03 0 éclat 254 91 12 689,8 43,4 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 masse (g) gr. esquilles 3 1,1 137,1 0,5

Total 279 100 29 257,6 100 Fig. 109 Le Haut Charles (Lillemer) Histogramme des masses des roches du foyer (à gauche totale, à droite <100g) Fig. 108 Le Haut Charles (Lillemer) Morphologie des roches du foyer

La structure contient une masse de roches (supérieures à 3cm) de 29,258kg. La morphologie de ces roches est à plus de 91% celles d’éclats (254 individus), seulement vingt-trois ont une forme de blocs et une de dalle (fig. 108). Cependant l’apport de masse des blocs dans la structure reste plus important (56,1%) que celui

138

polyédrique, majoritairement polyédrique plat (42,7%) 80 puis polyédrique concave (23,3%). De plus, on constate que les fractures principales de ces roches (fig. 112) sont

60 majoritairement (70,6%) plates ou proche d’une fracture plate (plate courbe et plate irrégulière). La fracturation thermique des roches de schiste est donc très régulière et 40 suit un délitement, ce qui conditionne la forme des fragments obtenus, suite à leur fracturation. Ceci joue

20 aussi sur l’épaisseur des fragments, laquelle est relativement plus faible que celle observée pour d’autres types de roches employées pour la confection de foyers. 0 0 50 100 150 200 250

Longueur (mm) entier

Polyédrique régulier

Polyédrique plat 0,00 1,00 Polyédrique concave

Polyédrique convexe 0,25 0,75 Polyédrique irrégulier

Indéterminé 0,50 0,50 0 10 20 30 40 individus (%)

0,75 0,25 Individus Individus Type de fragment (nombre) (%) 1,00 0,00 0,00 0,25 0,50 0,75 1,00 entier 3 1,1 Longueur Polyédrique régulier 24 8,6 Polyédrique plat 119 42,7 Polyédrique concave 65 23,3 250 Polyédrique convexe 28 10,0

200 Polyédrique irrégulier 37 13,3 Indéterminé 3 1,1 150 Total 279 100

100 y=0,66005x + 1,7078 Fig. 111 Le Haut Charles (Lillemer) R= 0,86713 Type de fragments des roches du foyer 50

0 0 50 100 150 200 250 40 Longueur (mm) 35 30 70 25 60 20 50 15 40

10 30

5 20 y=0,22966x - 1,32687 R= 0,69124 10 0

0 0 50 100 150 200 250 Longueur (mm)

Fig. 110 Le Haut Charles (Lillemer) Dimension des blocs de schiste (histogramme des longueurs, diagramme ternaire des dimensions, nuages de points et courbe de corrélation longueur largeur et longueur épaisseur)

Peu de roches se sont révélées être entières (fig. 111). En conséquence, le type de fragment est de forme

foyer. Les autres soixante-douze roches présentaient toutes Individus Individus Fracture principale une altération rosée plus ou moins intense. La grande (nombre) (%) majorité de ces roches présentent une coloration partielle plate 108 38,7 (81,9%). Les colorations globales ou ponctuelles sont donc plate courbe 42 15,1 très peu représentées. La position de ces oxydations (fig. plate irrégulière 47 16,8 114) est principalement inférieure, 29,2%.présentent des sous-total plate 197 70,6 altérations uniquement sur leur face inférieure. Ensuite 16,7% ont une distribution des oxydations supérieure- courbe 16 5,7 latérale-inférieure mais seulement partielle, 13,9% courbe plate 2 0,7 uniquement supérieure et 12% totale. Les autres positions courbe irrégulière 39 14,0 sont présentent à moins de 10%. Cependant, 69,4% de ces sous-total courbe 57 20,4 roches ont au moins leur face inférieure oxydée contre irrégulière 17 6,1 52,8% pour la face latérale et 51,4% pour la face supérieure. Ainsi seulement 27,8% des roches ne portent irrégulière courbe 2 0,7 pas de traces d’oxydation inférieure, les roches semblent sous-total irrégulière 19 6,8 donc avoir été chauffées par le dessous. De plus, il y a nulle 3 1,1 aussi un nombre important d’oxydation inférieure, latérale indéterminé 3 1,1 et supérieure mais partiellement oxydées (16,7%), Total 279 100 confirmant que l’oxydation des roches n’est pas à cœur.

Type de Emplacement de Individus Individus Fig. 112 Le Haut Charles (Lillemer) Fracture principale des roches du foyer thermoaltération l'oxydation (nombre) (%) non visible Nul 206 73,8 Il est difficile d’estimer la charge initiale de la noire sombre Partiel 1 0,4 structure sans la réalisation de remontage. Cependant, si Global 9 3,2[12,5] l’on se concentre sur les blocs, ils présentent une masse rose Partiel 59 21,1[81,9] moyenne de 610,8g ±1048,7g. Si l’on divise la masse 1,4[5,6] totale des roches en dehors de celles des blocs par cette Ponctuel 4 moyenne, on peut estimer un nombre de blocs initiaux de sous-total rose 72 25,8[100] 21 individus auxquels il faut ajouter les 21 blocs déjà Total 279 100 présents dans la structure, soit un total de 42 blocs de schiste ; ce calcul est une estimation informative ne Fig. 113 Le Haut Charles (Lillemer) prenant pas en compte la masse des esquilles (<30mm) et Type de thermoaltération et emplacement de l’oxydation des roches. donc la globalité de la structure. La forte quantité d’éclats de petites tailles refléterait donc ici l’intensité de la inf. thermoaltération de ces blocs, se réduisant inf.-lat. progressivement en esquilles. lat. Un autre aspect de l’étude des thermoaltérations sup.-lat. est la modification de la coloration des roches. Celle-ci est sup. provoquée lors de leur oxydation à la chauffe et c’est un très bon indicateur de la température à laquelle ces roches sup. inf. opposée ont été soumises. Cependant, dans le cas du schiste de sup-lat-inf partielle Lillemer, des expérimentations en laboratoires ont montré total que les modifications de colorations n’intervenaient qu’à indeterminé 0 5 10 15 20 25 30 haute température. En effet, il n’y a pas de changement net individus (%) de coloration et c’est uniquement à partir de 600°C que ce schiste prend une teinte légèrement rosé pouvant être Individus Individus différenciée à l’œil nu de sa couleur d’origine. Ces Position de l'oxydation (nombre) (%) modifications sont plus visibles dans les zones de inf. 21 29,2 concentrations ferreuses dans le schiste. Ces changements inf.-lat. 7 9,7 de coloration se trouvent donc dans la limite supérieure lat. 5 6,9 des températures moyennes rencontrées typiquement dans un foyer actif. C’est pour cela que l’étude de ces sup.-lat. 5 6,9 colorations s’est avérée difficile. Cependant, soixante- sup. 10 13,9 treize roches (26,2%) ont présenté une modification visible sup. inf. opposée 1 1,4 de leur coloration, bien que les autres ne puissent être sup-lat-inf partielle 12 16,7 considérées comme non thermoaltérées (fig. 113). Une total 9 12,5 d’elles présente une coloration noire sombre, non retrouvée expérimentalement (noir de fumée ?) ainsi indéterminé 2 2,8 qu’une oxydation du sédiment sous-jacent. Il semble que total 72 100,0 cette roche corresponde à un bloc du talus dont une Fig. 114 Le Haut Charles (Lillemer) extrémité affleurait dans la cuvette. Cette roche a dû se Position des oxydations retrouver partiellement oxydée lors de l’utilisation du

140

L’étude spatiale de ces thermoaltérations (fig. 106) montre que les roches oxydées forment une concentration comprenant le centre de la structure, le quart sud ouest et le quart nord-est. C’est donc dans cette zone que les températures maximales ont été atteintes. On constate que ni les roches globalement oxydées ni celles ponctuellement oxydées ne forment une concentration particulière au sein des roches portant des traces de thermoaltération. Si nous observons plus particulièrement la position de ces oxydations sur la roche dans l’espace du foyer (fig. 115), on constate qu’il y a des différences de répartition entre la position supérieure et inférieure, la position latérale semblant être un intermédiaire. Ainsi, les roches oxydées dans leur partie supérieure forment un arc de cercle qui suit la paroi sud-ouest de la cuvette ainsi qu’une concentration centrée autour de la roche 194 dans l’angle nord est qui est la roche qui a les plus grandes dimensions de la structure. De plus, ces roches ont été principalement démontées dans la passe 1, indiquant leur position élevée dans la structure. Au contraire, les roches oxydées sur la face inférieure ne présentent pas de telles concentrations et sont réparties de façon plus homogène dans la structure. En attendant la réalisation de remontages, nous pouvons envisager que cette différence de distribution spatiale indiquerait que la source de chaleur aurait pu être située en dessous des roches. Cependant, il faudrait donc expliquer la présence des roches altérées dans leur face supérieure en périphérie du foyer dans la paroi sud-ouest et même dans la zone centrale. Nous pouvons donc être en présence de roches introduites dans le foyer à différents stades de son fonctionnement, certaines auront été placées directement sur le feu, tandis que d’autres sont le résultat d’une altération par un feu supérieur ou bien ne sont pas dans leur position de fonctionnement initiale, ou encore sont le résultat d’un remplissage du foyer postérieur à son arrêt. L’étude des remontages nous permettra d’éclaircir sans doute ce problème.

Fig. 115 Le Haut Charles (Lillemer) Plan de distribution des oxydations à la surface des roches (supérieure, latérale, et inférieure)

Ainsi, l’étude des thermoaltérations à haute température tend à montrer au moins que le fonctionnement du foyer correspondrait à des roches posées sur des braises incandescentes ou à des brandons. Les roches ainsi déposées ont faiblement été chauffées et ont stoppé la combustion des braises, comme il a déjà été observé expérimentalement (Dumarçay et al. 2004). Cependant, le chauffage des pierres a été suffisamment

important pour provoquer la formation de nombreuses - Armatures esquilles à partir des blocs utilisés. La question des emmanchements reste très importante Ainsi, nous avons pu mettre en ébauche un en archéologie. Cependant, aucune armature ou outil du premier fonctionnement hypothétique de cette structure. site de Lillemer n’a présenté jusqu’à maintenant des traces Mais pourquoi chauffer à haute température les roches par de colle ou mastic. En raison des conditions de le dessous ? Il s’agit là d’un phénomène lié à la fonction conservation exceptionnelles du site, nous avons donc ou simplement un moyen d’arrêter la combustion avant un décidé de tester s’il restait des traces de colle, même abandon de la structure. Déterminer la ou les fonctions invisible à la surface de ces silex. Cependant, lors de notre associées à cette structure n’est donc pas une tâche facile. échantillonnage, une des armatures a présenté des résidus Le recours d’analyses de chimie organique est une des noirâtres dans la zone corticale et dans une aspérité du voies pour résoudre ces questions. silex qui pourraient correspondre à des restes de colle. Nous avons donc réalisé deux échantillons, cette armature [AR443] ainsi qu’une autre ne présentant pas de traces Analyse des résidus organiques : échantillonnage [AR105] (fig. 117)

- Foyer Lors de la fouille, nous avons réalisé des prélèvements du sédiment de remplissage de la structure. Nous avons réalisé l’analyse de deux de ces échantillons (voir fig. 106). Le premier est un sédiment noir très charbonneux provenant de la moitié ouest de la structure [FNCH] (Passe 2). Le second est un sédiment gris/noir, mais beaucoup moins charbonneux, se situant dans le centre sud-est du foyer prélevé entre les roches et les esquilles lors de la passe 2 [FP6]. Les roches de la structure présentant de traces de noircissement pouvant être d’origine organique sont peu nombreuses et de petite taille, nous avons donc focalisé l’analyse sur les adhérences présentes en grande Fig. 117 Le Haut Charles (Lillemer) quantité à la surface de la roche n°106 (fig. 116) [F106A]. Armatures de silex analysées Nous avons également réalisé un prélèvement de sédiment non altéré du talus (dans la coupe au niveau de la ligne de - Céramiques mètre 28) afin de servir de témoin [TALUS]. Epaisseur de Prélèvement Couleur Adhérences et la coloration Prélèvement de la partie interne tâches noirâtres noirâtre adhérences interne du (mm) tesson Zone 1 C34-38 noire Adh. craquelées 5,7/9,7 38C noires B32-40 grise Adh. craquelées 3,2/8,2 40A 40C grises 132 grise 7,4/12,2 132C (carrière) noire Adh. craquelées 3,9/7,7 319A 319C F18-319 brunes F11-427 brune 427C E10-528 brune avec 5,4/8,6 528C tache noircie E18-562 noire 9,6/9,6 562C Adh. huileuses noires A9-627 noire (principalement 6,3/6,3 627A 627C au niveau de la carène) Zone 2 B31-28 grise/brune 28C Adh. craquelées A29-91 noire noires 8,9/8,9 91A 91C Recouvert d’une Fig. 116 Le Haut Charles (Lillemer) B20-164 Brune pellicule ocrée 164C Roche n°106 du foyer avec localisation du prélèvement des adhérences. Y13-246 grise/brune 5,2/5,2 246C

Fig. 118 Le Haut Charles (Lillemer) - Stèle Tableau de synthèse des prélèvements céramiques Lors de la découverte de la stèle, il a été évoqué à la fouille des témoignages ethnologiques où lors de la mise La majorité des analyses réalisée a porté sur l’étude en place de stèles, des produits d’origine organique (sang, des contenus organiques des récipients, dans la continuité graisses, cendres ) sont déposés à sa surface ou à sa base. de ce qui a été déjà réalisé auparavant sur le site (Lucquin Afin de vérifier la présence de tels résidus, nous avons 2003 ; 2004 ; Lucquin et March 2005). Nous avons prélevé du sédiment tourbeux situé à l’emplacement du analysé douze tessons céramiques correspondant à seize témoin négatif de la stèle lorsqu’elle était dressée prélèvements (fig. 118). Certains tessons présentent des [STELE]. adhérences organiques ou caramel de cuisson à leur surface. Deux types de caramels ont pu être différenciés. Le premier est un caramel assez craquelé généralement de couleur noir, mais qui peut être également de couleur grise

142 ou brune, c’est le type le plus fréquent. Le second est Extraction, séparation : d’apparence brillante et sous forme de petites gouttes de - Les échantillons sont extraits (fig. 120) par un couleur très noire donnant un aspect huileux à cette mélange de chloroforme méthanol (1:2) proportionnel à la adhérence (fig. 119). masse d’échantillon à deux reprises par ultrasonication pendant 90 min à 40°C. - L’extrait obtenu est alors séparé selon la méthode R.D. Mc Carthy et A.H. Duthie (1962) dans une colonne de silice imprégnée par un mélange d’isopropanol-potassium. Nous obtenons deux fractions : l’une contenant les acides organiques qui seront par la suite dérivés en esters méthyliques et l’autre contenant les molécules neutres. - La fraction neutre est séparée par chromatographie liquide en quatre sous-fractions neutres par élution avec un mélange heptane/éther de polarité croissante (1/0, 3/1, 1/1, 0/1). La première fraction contient les hydrocarbures, la deuxième les aldéhydes et cétones, la troisième les alcools et les lactones, et la dernière ne contient généralement pas de molécules - Les cinq fractions obtenues sont ensuite analysées en chromatographie en phase gazeuse (GC-FID) et en chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (GC-MS). L’identification des différentes molécules se fait par rapport à leur temps de rétention, en comparaison avec des étalons standards de

Fig. 119 Le Haut Charles (Lillemer) molécules organiques (acides gras, alcanes, stérols), à leur Adhérences organique des céramiques B32-40 et A9-627. fragmentation à la spectrométrie de masse et en comparaison avec des bibliothèques de spectre de masse (Nist, NBS75K et Wiley). Ces résultats étant préliminaires Matériels et méthodes seul l’échantillon de céramique 38C a été totalement analysé en GC-MS. Pour les autres nous présenterons des Préparation des échantillons : résultats provenant de l’interprétation de la GC-FID. - Les prélèvements de sédiments et de tourbes ont été réalisés directement lors de la fouille. Ils ont été Masse échantillons (g) conservés dans du papier aluminium afin d’éviter toute AR443 - 28C 1,46 contamination des matières organiques. Ils ont ensuite été AR105 - 38C 1,44 STELE 1,00 40C 1,11 séchés à froid par lyophilisation au laboratoire, puis ont été FNCH 60,00 91C 1,99 broyés finement. FP6 120,00 132C 1,44 - Les armatures en silex ont été échantillonnées TALUS 120,00 164C 1,33 après lavage classique. Elles ont ensuite été rincées à l’eau F130A 2,38 246C 1,19 distillée puis nettoyées en surface avec de l’acétone et du 40A 0,43 319C 1,52 91A 0,70 427C 2,00 dichlorométhane, afin d’éliminer toutes les contaminations 319A 0,09 528C 1,87 récentes qui aurait pu être provoquées par leur 627A 0,07 568C 1,39 manipulation. Nous avons décidé de réaliser une extraction 627C 1,73 non destructive, l’armature est plongée directement dans le solvant. Fig. 120 Le Haut Charles (Lillemer) Masse des échantillons analysés. - Les tessons de céramiques ont été échantillonnés après lavage classique. Lorsque des adhérences sont présentes à la surface des céramiques, nous les prélevons à Chromatographie en phase gazeuse : l’aide d’un scalpel ou d’une micro-foreuse (Dremel). La surface interne de la céramique est nettoyée par abrasion L’analyse est réalisée par un appareil Hewlett avec une micro-foreuse du premier demi millimètre. Nous Packard (HP 6890 série) équipé d’un détecteur FID à une prélevons ensuite l’intérieur de la céramique à l’aide d’une température de 250°C et d’une colonne capillaire HP-5 micro-foreuse puis nous le broyons finement. ((5%-Phenyl)methylpolysyloxane, 0,25mm de diamètre - Les adhérences de la roche brûlée sont prélevées interne, 30m de longueur et 0,25 m d’épaisseur de phase). avec une micro-foreuse après lavage classique et rinçage à L’hélium est utilisé comme gaz vecteur (1mL/min). l’eau distillée, acétone et dichlorométhane de sa surface. L’injection est faite splitless à une température de 250°C. - Pour estimer la contamination de nos Pour la fraction acide et la première sous-fraction neutre, échantillons, en plus du témoin de sédiment du talus, nous la température du four passe de 100°C à 300°C à un avons déjà présenté les analyses de la tourbe (Lucquin rythme de 10°C/min puis est maintenue à 300°C pendant 2004, Lucquin et March 2005). De plus, nous réalisons 10min. Pour les trois autres fractions neutres, la régulièrement des témoins blancs de laboratoire. température du four passe de 100°C à 380°C à un rythme

de 10°C/min puis de 280°C à 300°C à 4°C/min puis est d’origine végétale (fig. 122). Ainsi, les longues chaînes maintenue à 300°C pendant 10min. sont dominantes à 77% pour FNCH et 61% pour FP6, mais sont partiellement dégradées (leur CPI est de 3,12 et Chromatographie en phase gazeuse couplée à la 2,06 respectivement). Ces deux échantillons se spectrométrie de masse : ressemblent fortement. Cependant, nous pouvons constater que le rapport C16:0/C18:0 est plus important dans FP6 (4,3 L’analyse est réalisée par un appareillage Hewlett pour FP6 et 1,6 pour FNCH), que C14:0 est plus important Packard (HP 6890 couplé à un HP 5973 quadrupole mass que C18:0 pour FP6 et que les dominances au sein des selective detector) équipé d’une colonne capillaire DB5- longues chaînes diffèrent légèrement. Ainsi, FNCH est ms apolaire ((5%-Phenyl)methylpolysyloxane, 0,25mm de dominant en C26:0 puis C28:0 et C24:0 alors que FP6 l’est en diamètre interne, 30m de longueur et 0,25 m d’épaisseur C24:0 puis C26:0 et C 28:0. Donc, il semble exister une légère de phase). La chromatographie est réalisée dans les mêmes variabilité dans le contenu organique de la structure qui conditions que l’analyse en GC. La MS fonctionne en peut être due à un état d’altération différentiel ou à des mode d’impact d’électron à 70eV, la température de la origines différentes. Cependant, ces deux échantillons source est de 250°C, la courant d’émission à 1mA et une présentent une distribution qui est nettement d’origine détection multiple d’ion avec une gamme de 40 à 800 végétale. L’échantillon témoins du talus possède une amu. distribution également d’origine végétale. Ainsi les longues chaînes sont dominantes à 84%, pourcentage Les analyses statistiques réalisées, le Carbon Preference proche de celui observé dans FNCH. De même comme index (CPI) : dans FNCH, les acides dominants parmi ces longues chaînes sont C26:0 puis C28:0 et C24:0 bien que les teneurs en L’analyse quantitative des données chimiques se C28:0 et C24:0 soient très proches entre elles. Cependant, son réalise à l’aide des indices, des taux et d’analyses CPI est plus faible (2,19) et on constate une teneur assez statistiques. Nous utilisons notamment le CPI (Carbon importante de C25:0 comme dans FP6. De plus, la Preference Index). Le CPI est un indice utilisé en distribution des courtes chaînes est différente, plus proche biogéochimie pétrolière pour estimer la maturation de la de celle observée pour FP6 avec un rapport C16:0/C18:0 de matière organique. Il permet donc de juger la conservation 3,2 et une teneur de C14:0 plus importante que de C18:0. de la matière organique archéologique, son état Ainsi, l’échantillon témoin possède certaines d’altération thermique ou bactérienne (Pepe et Dizabo, caractéristiques proches des deux échantillons du foyer, 1990 ; March, 1999 ; March et al. 2003b) en prenant en mais non communes. Ces trois échantillons ont donc des compte la proportion entre les molécules qui ont un origines différentes. nombre de carbones pairs et impairs, d’après la formule Les acides gras de longues chaînes sont le originale de Cooper et Bray (1963 ; fig. 121). Par exemple, témoignage de l’origine végétale et proche de leur plus un CPI est proche de 1, plus il démontre une forte distribution à l’état naturel. Cependant, dans FP6, leur dégradation de l’échantillon. Au contraire, celui d’une proportion plus faible par rapport aux courtes chaînes, tout terre cultivée est compris entre 3 et 6 et celui des cires des comme la valeur de son CPI et de manière général les plus végétaux supérieurs entre 6 et 30. Les valeurs évoquées fortes proportions de chaînes impaires semblent indiquer dans ce rapport ont été établies à partir du pourcentage une altération provoquée par la combustion. Les plus d’aire relatif de la GC-FID, corrigé dans le cas des acides fortes proportions d’acides de courtes chaînes dans FP6 gras saturés par la méthode d’Ackman (1957). peuvent également s’expliquer par une contribution d’origine animale. Dans FNCH, la distribution d’acides

n n gras de courtes chaînes est nettement différente, ce qui impairs impairs montrerait donc une divergence d’origine anthropique. 1 21 21 CPI (alcanes) = + 2 n-1 n+1

pairs pairs 20 22

n n pairs pairs 1 22 22 CPI (acides) = + 2 n-1 n+1 impairs impairs 21 23

Fig. 121 Le Haut Charles (Lillemer) Formules pour le calcul du CPI (n+1=nombre maximal de carbones observé ; d’après Cooper et Bray 1963).

Le foyer

Les acides gras provenant des deux échantillons de sédiment du foyer présentent une distribution typique

144

La faible occurrence d’acides gras insaturés (fig. 123) semble indiquer qu’il n’y a pas eu de pollution 16 FNCH récente de la matière organique notamment des couches 14 sédimentaires supérieures. Même si les divergences 12 observées dans les distributions rendent difficilement 10 imaginable que le talus ait contaminé dans une certaine

8 mesure le foyer qui présente un excellent état de conservation, non ne pouvons totalement éliminer cette 6 hypothèse. Il est également envisageable que le foyer soit 4 une des sources de la matière organique (par les charbons, 2 fumées et cendres) contenue dans le talus. 0 C12 C14 C16 C18 C20 C22 C24 C26 C28 C30 C32 C34 acides gras saturés

18

16 FP6 14

12

10

8

6

4

2

0 C12 C14 C16 C18 C20 C22 C24 C26 C28 C30 C32 C34 acides gras saturés

F130A 40

Fig. 123 Le Haut Charles (Lillemer) 30 Chromatogramme partiel (10 à 22 min) de la fraction acide des échantillons FNCH, FP6 et TALUS. Cn, acide carboxylique, R, acide ramifié.

20

10

0 C12 C14 C16 C18 C20 C22 C24 C26 C28 C30 C32 C34 acides gras saturés

14

TALUS 12

10

8

6

4

2

0 C12 C14 C16 C18 C20 C22 C24 C26 C28 C30 C32 C34 acides gras saturés

Fig. 122 Le Haut Charles (Lillemer) Distribution des acides gras saturés des échantillons en relation avec le foyer (Pourcentage d’aire du contenu total des acides gras saturés)

Les observations réalisées sur les n-alcanes sont 30 similaires à celle des acides gras (fig. 124). Ainsi, même si

25 FNC H les deux prélèvements de sédiment du foyer présentent une bonne conservation des alcanes (leur CPI est de 5,03 pour 20 FNCH et 4,49 pour FP6), ils diffèrent légèrement dans leur distribution. En effet, FNCH est nettement dominant en 15 C29 alors que FP6 présente des quantités de C29 et C27 10 équivalentes. Ces deux distributions sont d’origines végétales différentes. Nous constatons donc la même 5 variabilité et FP6 semble légèrement plus altéré que

0 FNCH. Cependant, le témoin provenant du talus a une C17 C19 C21 C23 C25 C27 C29 C31 C33 C35 C37 composition proche de FNCH, bien que la teneur en C27 n-alcanes soit plus importante dans ce dernier. Nous pouvons donc constater que le sédiment du foyer contient de la matière organique d’origine végétale mais dont la composition diffère légèrement d’un échantillon à l’autre. FP6 est FP6 20 encore l’échantillon dont la dégradation est la plus importante bien que peu marquée comme l’indique son 15 CPI et une dominance des chaînes paires en C24. Néanmoins, cette matière est très proche des végétaux à

10 leur état naturel ainsi que de celle observée dans le talus notamment pour FNCH. FNCH est un prélèvement très

5 charbonneux et nous avons pu observer de nombreux charbons épars dans le talus à proximité du foyer. La ressemblance de ces deux échantillons pourrait donc 0 C17 C19 C21 C23 C25 C27 C29 C31 C33 C35 C37 s’expliquer par la présence de charbons microscopiques n-alcanes dans le talus qui seraient donc la source principale de lipides pour les acides et les alcanes de longues chaînes, bien que les distributions paraissent peu dégradées pour

16 des charbons. F130A Afin de préciser la fonction de cette structure, 14 nous avons réalisé l’analyse d’une adhérence provenant 12 des roches chauffées et qui est un des rares témoignages 10 macroscopiques de la présence présumée de matière 8 organique dans ces roches. Les distributions d’acides gras

6 observées sont nettement différentes de celles du sédiment

4 de la structure et il n’y pas eu de contamination de ce dernier. Cette adhérence présente une distribution 2 largement dominée par les acides gras de courtes chaînes 0 C17 C19 C21 C23 C25 C27 C29 C31 C33 C35 C37 (90,2%) qui généralement correspond à une origine n-alcanes animale. Le rapport C16/C18 est de 1,88. Il correspond à celui que l’on retrouve dans les grands mammifères domestiques (bœuf, porc, mouton). Dans la sous-fraction

30 neutre 3, un pic semble correspondre à celui du TALUS cholestérol, mais sa présence doit être confirmée par la 25 GC-MS. De plus, la distribution des n-alcanes est de type

20 unimodale et lissée (son CPI est de 1,02). Elle correspond à des alcanes altérés thermiquement ou par les bactéries, 15 mais se retrouve également dans de la viande ou des racines crus (March et al. 2003b, March et Lucquin sp). 10 L’absence significative d’alcanes de courtes chaînes tend à 5 montrer la faiblesse de la thermoaltération subie par la roche. Même si l’analyse en GC-MS est indispensable 0 C17 C19 C21 C23 C25 C27 C29 C31 C33 C35 C37 pour spécifier l’altération de la matière organique et en n-alcanes conséquence les techniques culinaires réalisées dans ce foyer, une partie des roches chauffées a été utilisée en Fig. 124 Le Haut Charles (Lillemer) Distribution des n-alcanes des échantillons en relation avec le foyer relation avec des produits animaux. Les thermoaltérations (Pourcentage d’aire du contenu total des n-alcanes) subies semblent faibles, comme celles observées dans le sédiment du foyer et donc liées à un chauffage de la matière organique peu intense. Ceci est en accord avec les données obtenues par l’analyse des roches chauffées dont très peu portent des traces de thermoaltérations supérieures

146

à 600°C et dont le fonctionnement de la structure tendrait à est de 3,9 avec une forte contribution de C24. Dans la sous- indiquer un arrêt des processus de combustion provoqué fraction neutre 3, nous pouvons constater une absence de par l’ajout de roches chauffées. stérols ou même de terpènes se trouvant normalement dans la tourbe. Cependant, seule la GC-MS nous permettra de la confirmer. Ainsi, si l’origine végétale de la matière Stèle organique dans cet échantillon ne fait aucun doute, nous pouvons uniquement nous appuyer sur la présence de C18:0 et non de cholestérol afin de montrer un certain apport de 40 STELE graisse d’origine animale.

30 Armatures

20 50 AR443 10 40

0 30 C12 C14 C16 C18 C20 C22 C24 C26 C28 C 30 C32 C34 acides gras saturés 20

10 18

16 STELE 0 14 C12 C14 C16 C18 C20 C22 C24 C26 C28 C 30 C32 C34 acides gras saturés 12

10

8 40

6 AR443 35

4 30 2 25 0 20 C17 C19 C21 C23 C25 C27 C 29 C31 C33 C35 C37

n-alcanes 15

10 Fig. 125 Le Haut Charles (Lillemer) Distribution des acides gras saturés et des n-alcanes de l’échantillon de tourbes de la 5 stèle (Pourcentage d’aire du contenu total des acides gras saturés et des n-alcanes). 0 C17 C19 C21 C23 C25 C27 C29 C 31 C33 C35 C37 Nous avons pu constater que l’échantillon n-alcanes provenant de la stèle (fig. 125) présente une distribution d’acides gras dominés pas les courtes chaînes où C18:0 est Fig. 126 Le Haut Charles (Lillemer) l’acide dominant. Cependant les acides gras de longues Distribution des acides gras saturés et n-alcanes de l’armature n°443. (Pourcentage d’aire du contenu total des acides gras et des n-alcanes) chaînes représentent environ 20% des acides saturés, leur CPI est relativement élevé (6,9) montrant leur bonne L’analyse de l’armature n°105 s’est révélée conservation. Cette distribution qui diffère nettement de négative avec des acides gras sous forme de traces et de celle déjà observée dans la tourbe (Lucquin et March très faible quantité d’alcanes dont la distribution lissée 2005) tend à montrer que l’échantillon se compose d’un autour de C25 présente un CPI de 1,14. Nous avons pu mélange de matières organiques d’origines végétales et extraire plus des lipides de AR443. Cependant après animales. L’apport végétal proviendrait de la tourbe. En extraction une grande partie des adhérences noires était effet, la distribution des longues chaînes, où C26:0 est encore visible sur les aspérités et la zone corticale de dominant puis C24:0 et C28:0, est similaire à celle observée l’armature. Il est envisageable qu’une partie de la matière dans les échantillons de référence de la tourbe. Ces organique se présentent sous la forme de polymères ou de distributions diffèrent principalement dans le rapport carbone minéral et ne soit pas extractible par nos C16:0/C18:0 qui est de 0,67 alors qu’il est dans la tourbe de méthodes. Ainsi malgré les bonnes conditions de 4,41 et de 1,90. Un rapport si faible est typique d’un conservation, la présence d’un résidu visible est nécessaire apport animal. En effet, seules quelques espèces de pour extraire un résidu organique provenant d’une mammifères possèdent des distributions dominées par armature. De plus les quantités extraites restent C18:0. Les alcanes présents dans l’échantillon sont relativement faibles. Cependant la distribution d’acides nettement d’origine végétale. Ils dominent en C29, mais de gras (fig. 126) montre une très forte dominance des courtes nombreuses chaînes impaires sont en quantité importante chaînes (93,8%) qui peut être attribué à une origine (de C23 à C31). Ils sont relativement peu altérés, leur CPI animale. Le rapport C16:0/C18:0 (1,48) est proche de celui

des ruminants domestiques et notamment des bovinés. La distribution des alcanes est une distribution typique des Le contenu organique d’une céramique est cires végétale. Ils sont très bien conservés, leur CPI est de constitué d’un mélange de matières d’origines différentes. 10. Une distribution présentant une nette dominance de C27 Ces mélanges sont à la fois ceux des aliments utilisés pour est assez proche de celles retrouvées dans les cires la recette (sensu Balfet 1991) et ceux de l’accumulation d’abeilles (fig. 127). Donc, cette armature pourrait avoir des différentes cuissons réalisées dans la céramique. Ainsi, des traces résiduelles d’une colle composée de graisses la composition entre un caramel de cuisson et l’intérieur animales et de cire d’abeille. d’une céramique peut sensiblement varier, le caramel reflétant généralement les dernières utilisations. Déterminer l’origine des résidus organiques nécessite donc de mettre en évidence dans ces mélanges les différents éléments qui le composent. Pour cela, nous cherchons à discriminer des compositions moléculaires significatives de certains aliments. Les acides gras saturés présentent une certaine variété dans les distributions observées (fig. 128). Ainsi les acides gras de courtes chaînes sont majoritaires à plus de 80% dans 15 échantillons sur les 16 étudiés, seul 164C présente un pourcentage inférieur (67,3%). La distribution de cet échantillon est celle de graisses d’origine végétale. Cependant, tous les échantillons ont en quantité plus ou moins importante (de 80% à 98%) des acides de longues chaînes, montrant un apport végétal dans le contenu des céramiques. Ces acides gras de longues chaînes présentent un état d’altération faible, leur CPI est en moyenne 3,2 (±0,7) à l’exception de 38C qui présentent un CPI très faible (0,4) provoqué par un mélange de C25:0 et d’acide docosanedïoque à la GC-FID faussant la teneur en cet

acide. C’est encore 164C qui présente le CPI le plus Fig. 127 Le Haut Charles (Lillemer) important (5,1), montrant que la matière végétale est très Distribution des alcanes provenant de la cire d’abeille (Evershed et al. 2003) bien conservée. Les distributions sont néanmoins

dominées par les acides de courtes chaînes C16:0 et C18:0. La proportion entre ces deux acides est relativement variable d’un échantillon à l’autre (le rapport C16:0/C18:0 est compris entre 0,16 et 1,75). La large prédominance de courtes chaînes et le fort apport de C18:0 témoigne de la présence de matière organique animale. Leur distribution et notamment le rapport entre C16:0/C18:0 sont significatifs de certaines espèces (fig. 129). Ainsi une dominance de C18:0 se retrouve dans la viande de cervidés forestiers mais également dans le suif de mouton ou dans certains muscles de bovinés sauvages (bison actuel). Ainsi A40, A91, C246, C427 présentent des dominances de C16:0 qui pourraient être attribués à des bovidés ou des suidés domestiques. Les autres échantillons ont un taux de C18:0 dominant ces distributions qui tendent à montrer la présence de graisses provenant de cervidés. Cependant, les échantillons 28C et 132C ont un taux de C18:0 supérieur à celui observé pour les cervidés. Ce taux peut provenir d’une autre espèce de nature inconnue. Par ailleurs, il peut varier entre les différentes parties du corps de l’animal. Ainsi, cœur, intestins, foie par exemple présentent une teneur en C18:0 plus important que celle des muscles. Cependant, nous ne connaissons pas ces valeurs pour les cervidés. De plus, nous ne pouvons exclure un processus de dégradation, pour l’instant inconnu, provoquant l’augmentation unique de cet acide gras saturé. D’autre part, nous pouvons constater qu’il y a une nette différence entre les échantillons d’adhérences 40A et 91A et leurs céramiques respectives. Nous pouvons émettre l’hypothèse que les dernières utilisations de ces céramiques sont liées à la consommation de ruminants domestiques. Céramiques

148

Fig. 128 Le Haut Charles (Lillemer) Les distributions des alcanes présentent plus de Distribution des acides gras saturés des échantillons de céramiques (Pourcentage d’aire du contenu total des acides gras saturés) variétés que celles observées pour les acides gras (fig. 130). Ils nous renseignent à la fois sur la dégradation de la matière organique et sur l’origine végétale des 0,00 1,00 échantillons. En effet, dans les cires de végétaux supérieurs ainsi que dans la cire d’abeille, les alcanes présentent des distributions largement dominées par des 0,25 alcanes impairs et de longues chaînes (C25 à C33). Le CPI 0,75 traduit donc l’état de dégradation de ces alcanes. Il est compris entre 1,36 et 12,11 dans nos échantillons. Cependant, même pour l’échantillon le plus dégradé, 0,50 Bovidés et suidés 0,50 246C, nous pouvons constater que les alcanes dominants sont nettement impairs (C27 puis C29 et C25). Les alcanes Cervidés de courtes chaînes sont le produit de l’altération d’autres 0,75 0,25 molécules (acides gras, triglycérides, etc.) qui se déroule lors de la cuisson à haute température (Belitz et Grosch, 1999). Ces alcanes, notamment C17 sont présent dans de 1,00 nombreuses céramiques et sont un indicateur de la cuisson. 0,00 0,00 0,25 0,50 0,75 1,00 Ainsi les céramiques 28C, 38C, 91C, 245C, 528C et 627C C14:0 portent des signes évidents d’utilisation comme récipient culinaire. Cependant, leur absence n’implique pas forcement que la céramique n’a pas été utilisée comme Fig. 129 Le Haut Charles (Lillemer) élément chauffant. Nous avons déjà remarqué que dans les Diagramme ternaire des teneur en acides gras C 14:0, C16:0 et C 18:0 des échantillons céramiques ( ) et position des référentiels de cervidés forestiers, de suidés et caramels et dans la partie interne de la céramique, les bovidés dans le diagramme. températures atteintes ne sont pas toujours suffisantes pour altérer significativement la matière organique (Lucquin et March 2005).

Fig. 130 Le Haut Charles (Lillemer) Distribution des n-alcanes des échantillons de céramiques (Pourcentage d’aire du contenu total des n-alcanes).

0,00 1,00 40

35

0,25 Lin 0,75 30

25 0,50 0,50 Orge 20 Blé 15 Cires d'abeilles 0,75 0,25 10

5

1,00 0,00 0 0,00 0,25 0,50 0,75 1,00 C 27 acides dicarboxylique Fig. 131 Le Haut Charles (Lillemer) Diagramme ternaire des n-alcanes C27, C29 et C31 des échantillons céramiques [ ] et Fig. 132 Le Haut Charles (Lillemer) référentielle de cires d’abeilles (d’après Evershed et al. 2003), blé, orge et lin [ ]. Distribution des acides dicarboxyliques dans l’échantillon 38C (TIC chromatogramme, Pourcentage d’aire du contenu total des acides dicarboxyliques)

150

La distribution des alcanes impairs dépend de l’allobétuline est connu comme un composant de l’écorce l’origine végétale des échantillons. Cependant, plus le CPI de bouleau (Patocka 2003). Cette céramique contient est faible, plus la distribution est éloignée de celle également du cholestérol et certains de ses dérivés qui d’origine. On peut remarquer que, selon les céramiques, témoigne de la présence de graisse d’origine animale les alcanes dominants sont C27, C29 ou C31. Il y a donc des comme l’indiquait la distribution des acides gras. Les - origines différentes dans la matière organique d’origine lactones présents (fig. 134) sont des produits d’oxydation végétale (fig. 131). Contrairement à ce qui a été observé secondaire des acides gras insaturés et se forment lors des dans les céramiques précédemment analysées (Lucquin et activités culinaires lorsque la matière organique est March 2005), peu d’échantillons se rapprochent de la cire soumise à un important chauffage comme une grillade par d’abeille (le plus proche est 246C) alors que l’on peut exemple (Belitz et Grosch, March et Lucquin sp, Lucquin remarquer un groupement autour des céréales (blé et orge). et March 2005). Dans une céramique, nous pouvons D’autres origines végétales sont à signaler mais leur nature expliquer cette formation parce que lors de son utilisation nous est inconnue. pour la cuisson, la température n’est pas homogène dans la La céramique 38C s’est révélée contenir un pâte entre une partie interne refroidie par l’eau de cuisson assemblage moléculaire plus diversifiée que pour les et une partie externe soumise à la température du foyer. autres échantillons. La fraction acide s’est révélée contenir de l’acide 9-oxo-octadecanoïque et également un ensemble d’acides dicarboxyliques saturés (fig. 132) dont la longueur de chaîne va de C8 à C24. Nous pouvons distinguer deux types parmi ces diacides. Tout d’abord, ceux de courtes chaînes (

état préliminaire, les données obtenues en GC-MS permettront donc de les enrichir.

Fig. 134 Le Haut Charles (Lillemer) Distribution chromatographique des -lactones (M/z 85) dans la sous fraction neutre 3 de l’échantillon 38C, chromatogramme partiel (4 à 20min).

Cette céramique présente donc une matière organique très altérée par la chaleur et contient à la fois de la graisse animale et du brai de bouleau. Ce tesson ne présente pas de traces de réparation, cette double présence peut donc être à la fois le résultat de la superposition d’activités réalisées avec cette céramique tout comme un mélange volontaire. En effet, un tel mélange a déjà été trouvé dans d’autres sites. Des études expérimentales ont montré que l’ajout de graisse animale lors de la production de brai de bouleau permet de diminuer les températures nécessaires à sa formation.

Conclusion

Les analyses réalisées dans le cadre de cette étude ont montré combien les informations apportées par l’étude des foyers et de la matière organique étaient diverses. Ainsi, nous avons pu montrer que le foyer très riche en matière végétale faiblement dégradée a servi à chauffer des roches qui ont été utilisée lors de la préparation de produits animaliers. En effet, ces roches ont été placées sur des braises actives provoquant leur chauffage mais semblant stopper également le processus de combustion. Nous avons également pu voir des traces de dépôts de matière organique d’origine animale liée à la mise en place de la stèle. Nous avons peut être également pour cette occupation les premières traces de colle constituée d’un mélange de cire d’abeille et de graisse animale, alors que nous avons également mis en évidence la présence de fabrication ou d’utilisation de brai de bouleau. Et pour finir nous avons enrichi notre connaissance des pratiques culinaire sur ce site. Les céramiques contiennent principalement des déchets organiques d’origine animale, ce qui confirme la tendance observée à Lillemer mais également dans le Néolithique d’Europe de l’Ouest. Cependant, grâce aux techniques de fractionnement de la matière organique qui permettent de mettre en évidence des produits neutre en faible quantité, notre vision de l’apport végétal de cette alimentation se voit enrichie. Les origines de la part végétale sont multiples mais reste difficile à appréhender. Ainsi, s’il semble évident que des céréales ont été préparées dans ces céramiques, de nombreux autres produits dont nous ne connaissons pas l’origine l’ont été également. Ces conclusions restent à un

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- de 89 à 147cm : tourbe marron plus chargée en Etudes paléoenvironnementales argile que celle sus-jacente. Ce niveau contient des nodules d’argile beige assez pure, (Avant-propos qui n’engage que l’auteur du RFO) - de 147 à 163cm : argile beige sableuse.

Deux colonnes palynologiques ont été prélevées La détermination des grains de pollen et de spores a été dans la tourbière, une par zone, afin de rendre compte de effectuée au Laboratoire Archéosciences (UMR l’environnement ancien. Cette analyse spécifique a été CReAAH) par David Aoustin, Ingénieur contractuel de menée à bien par le Laboratoire Archéosciences (Rennes I, l’Université de Rennes 1, après préparation des CNRS, UMR6566), depuis le prélèvement jusqu’à échantillons par Laurent Charrieau, Technicien CNRS l’émission d’une facture honorée par l’INRAP. au Laboratoire POLEN de l’Universisté de Nantes (UMR Si le lecteur est peu regardant il trouvera ci- CReAAH). dessous un texte laconique accompagné d’une figure de synthèse qui pourraient certes rassurer, si ces documents ne correspondaient aux analyses réalisées plus récemment en 2008 sur une parcelle située à 400m du Haut-Charles, soit parcelle 816 explorée en fouille programmée (dir. L. Laporte, CNRS Rennes). Evidemment aucune interprétation complémentaire ne sera ici délivrée.

Palynologie (Dominique Marguerie in Laporte 2008)

Inventaire et origine des prélèvements

Le 30 juin 2008, dans la parcelle 816, cinq prélèvements ont été effectués, dans la coupe N-S de la tranchée de fouilles. Les prélèvements ont consisté en des colonnes hémicylindriques de sédiments dont la base où le sommet a été reporté sur les relevés de coupe par A. Blanchard. Dans le carré 34-35 : Pal 1 tourbe base colonne 308 cm / 0 chantier Pal 2 tourbe sommet colonne 300 cm Fig. 135 Le Haut Charles (Lillemer) Pal 3 tourbe – tangue sommet colonne Zonation 346 cmpollinique dans la séquence de la parcelle 816 du Haut Charles Pal 4 tangue sommet colonne 360 cm

Dans le carré 4 : Echantillons Fréquences polliniques absolues Pal 5 tourbe sur talus base colonne 221 /0 chantier 216-217 991 218-219 4302 Plus anciennement, une autre opération 221-222 907 préventive conduite à Lillemer, sous la direction de S. 223-224 819 Blanchet, avait donné lieu à des colonnes de prélèvement sur la coupe d’une tranchée dans l’objectif de mener des 226-227 85232 analyses polliniques. Toutefois, sur ce dernier site, 229-230 268148 aucune analyse n’a été réalisée à ce jour faute de 232-233 177565 financement. Il ne faut pas perdre de vue que les dépôts 235-236 103232 quaternaires du marais de Dol ont donné lieu à des 238-239 241201 études palynologiques par M.-T. Morzadec-Kerfourn et 241-242 179652 publiées en 1974. Le marais de Sougéal tout 244-245 388592 proche, classé « réserve naturelle régionale » fera 247-248 288636 l’objet prochainement d’une étude palynologique. 250-251 433971 253-254 266988 Lithostratigraphie observe dans les colonnes 256-257 681130 259-260 684934 La stratigraphie énoncée ci-dessous est celle 262-263 1180732 observée en laboratoire au moment de la découpe des 266-267 184421 carottes avant analyse. Les colonnes étudiées ont au total 272-273 451452 traversé 1,63m de sédiments. Les couches rencontrées 278-279 562257 s'organisaient comme suit, de haut en bas : - de 0 à 89cm : tourbe noire herbacée, contenant Fig. 136 Le Haut Charles (Lillemer) quelques fragments d’écorce (type bouleau) (un mince Fréquences polliniques absolues dans les prélèvements Pal4 et Pal 5 niveau de bois a été traversé entre -73 et -76cm),

Fig. 137 Le Haut Charles (Lillemer) Diagramme pollinique, parcelle 816 du Haut Charles Fouille programmée 2008 (dir. L. Laporte)

154

Dendro-archéologie pièces architecturales de bois blancs (aulne, saule, (Vincent Bernard, Yannick Le Dignol, Nancy noisetier, etc.), en principe parfaitement datables par Marcoux) hétéroconnexion avec les séries propres au chêne (Billamboz 2002). Cependant, ces bois plus fragiles Du choix des prélèvements à la date supportent mal la compression des sédiments, d’autant moins lorsqu’ils sont en position horizontale. Dans ce cas, Nous ne reviendrons pas sur les principes généraux seuls les éléments les moins compactés et les moins de la dendrochronologie, dans la mesure où de nombreux desséchés ont été collectés en vue d’une détermination manuels y font déjà référence (Lambert 1998). Cependant, spécifique et d’une mise en perspective dendro- il paraît nécessaire d’éclaircir certains aspects de la archéologique. méthodologie, de manière à rendre plus accessible les En marge des bois de construction, 40 déchets de phases de synchronisation des séries individuelles de taille (soit près de 11% des bois travaillés) ont également cernes et de datation des moyennes dendrochronologiques été collectés. La pertinence de prélèvements (Gassmann et al. 1996 ; Lambert 2005) ; il s’agit dendrochronologiques sur ce type de matériel, bien que également d’exposer clairement les limites de la discipline, discutable lorsqu’il ne s’agit que de bois de cœur, a qui font, par exemple, qu’un échantillon est indatable ou toutefois été démontrée à plusieurs reprises (Gassmann qu’il ne donnera qu’un terminus post quem. 1991). En effet, c’est souvent protégés à l’intérieur des Mais avant toute chose, nous commencerons par couches archéologiques que ces petits éléments conservent évoquer la stratégie mise au point pour la phase de terrain des aubiers en parfait état, permettant ainsi d’affiner, voire (plan d’échantillonnage, prélèvements, enregistrements, de mettre en évidence des phases invisibles à partir des etc.) parce qu’elle représente sans doute l’une des étapes pièces architecturales elles-mêmes fortement équarries, essentielles dans le processus de datation. refendues ou usées par une exposition prolongée aux intempéries. Ce mobilier permet aussi d’appréhender la Stratégie de prélèvements et enregistrement des bois de dynamique et la chaîne opératoire des travaux qui a construction conduit à les produire. Les échantillons dendrochronologiques ont été Dans l’absolu, la datation d’une structure de bois prélevés sur le site même, en raison des grandes requiert 10 à 15 échantillons, afin d’assurer la chronologie dimensions de certains éléments intransportables. Les de départ, pour ensuite préciser les éventuelles phases de prélèvements opérés à la tronçonneuse sont effectués dans construction, restauration, etc. Dans la pratique, ce noyau le plan transversal, en évitant au maximum les nœuds et permet rapidement, par un jeu de recoupements successifs, les déformations des fibres au niveau de la souche et des de diminuer sensiblement le nombre d’échantillons par branches. Des pièces complètes, comme des pieux ou des ensemble, en privilégiant les bois porteurs d’un aubier fourches, ont toutefois fait l’objet d’un conditionnement complet. Toutefois, notre approche dendro-archéologique spécifique en vue de leur étude. Pour les grandes pièces ne doit pas être limitée au seul exercice de datation d’architecture, des sections de bois d’environ 5cm dendrochronologique, mais doit permettre d’appréhender d’épaisseur ont été tronçonnées perpendiculairement au fil de manière plus globale le choix et la gestion des à chaque extrémité, et en privilégiant les zones « à ressources en bois d’œuvre, l’impact des activités aubier ». Les bois de plus petites dimensions, comme les humaines sur l’environnement forestier et les effets déchets de taille, ont été collectés dans leur intégralité. marquants du climat sur une implantation en milieu Rappelons que les bois comportant de l’aubier voire un humide. C’est la raison pour laquelle le nombre de cernes cambium (assise génératrice située sous l’écorce dont de croissance ne constitue pas une limite dans cette l’observation atteste de la présence du dernier cerne ) sont appréhension globale des rapports homme/milieu/climat. essentiels pour dater précisément une structure. Par Notre fiche d’enregistrement spécifique aux bois de conséquent, il est indispensable que ces prélèvements construction, conçue à l’origine pour l’opération soient réalisés le plus rapidement possible, de manière à archéologique de Pineuilh (Gironde ; fouille Inrap 2002, F. préserver au maximum l’aubier, dont la structure est Prodéo dir.), s’inspire de la bibliographie sur le sujet particulièrement fragile et sensible aux variations (Bruming 1996 ; Hunot et Marguerie 1999) ; elle intègre d’humidité. À Lillemer, un échantillonnage, directement toutefois les contraintes de terrain et de laboratoire, afin de sur les structures maintenues en place, a finalement été la rendre parfaitement utilisable dans les plus brefs délais. adopté et constituait la solution la plus satisfaisante pour Le choix s’est donc porté, dans la mesure du possible, sur les archéologues, les dendrochronologues et les bois eux- des champs de type booléen (présence/absence) ou des mêmes. À défaut, il est essentiel de maintenir les bois en cases à cocher. humidité constante, quel que soit le procédé utilisé Au moment de l’étude dendrochronologique des (serpillière, brumisateur, etc.). Même si les niveaux bois, la fiche s’est enrichie de l’ensemble des données de archéologiques dans la partie au nord de la butte de terrain et de laboratoire, afin de renseigner sur le contexte Lillemer sont plus profonds et donc plus humides qu’au archéologique, l’analyse dendro-archéologique dans son sud, l’adaptation de ce protocole de prélèvement au Haut ensemble. Charles a toutefois largement favorisé la conservation Sur le site du Haut Charles, environ 500 d’aubiers partiels ou complets. prélèvements ont été réalisés sur tous les bois susceptibles Avant de procéder au tronçonnage d’un bois, les d’être datés par dendrochronologie ou d’apporter des caractéristiques de chaque élément sont soigneusement informations sur l’exploitation des ressources ligneuses par enregistrées sur une fiche « terrain ». Les prélèvements l’homme : les éléments de chêne bien sûr, mais aussi les sont ensuite inventoriés et conditionnés séparément sous

vide dans des sacs plastiques contenant un peu d’eau. En particulier pour atténuer l’effet du vieillissement. Depuis théorie, ce type de milieu offre les meilleures conditions 2004, nous expérimentons à cet effet la méthode dite du pour la bonne préservation des matériaux organiques. “corridor”, qui s’avère particulièrement efficace, en Toutefois, en raison de l’exploitation agricole des marais particulier pour les longues séquences. Ce nouvel indice de depuis l’après-guerre qui nécessite la régulation des croissance, testé sur près de 5000 chênes de France, de niveaux d’eaux et qui entraîne l’utilisation d’engins, les Suisse et de Belgique sur les 2500 dernières années, niveaux supérieurs, qui accueillent l’essentiel des témoins permet de “dessiner un corridor ou un couloir de hauteur archéologiques, sont en cours de destruction. Ainsi, les variable qui colle globalement aux variations de la bois d’œuvre qui apparaissent juste sous le labour dans les croissance” pour pouvoir ensuite “lui donner la forme d’un 50 premiers cm seront bientôt définitivement perdus. Déjà long rectangle dont la hauteur est constante, les largeurs de leur identification anatomique n’est plus possible. Pour ce cernes se déformant pour rester ajustées au mieux au qui concerne les couërons arrachés des parcelles agricoles “plafond” et au “plancher” de ce rectangle” (Lambert par les agriculteurs, les troncs sont exposés à l’air libre en 2005). Cette correction présente l’avantage d’accentuer les bord de champ. Ils subissent alors les aléas du climat et se variations trop faibles ou d’atténuer les variations trop dégradent : cette exposition parfois prolongée constitue fortes. Selon l’auteur, la méthode perd néanmoins de son une cause supplémentaire de désagrégation des bois efficacité face à des séries de moins de 60 cernes, ou face à anciens. des individus à la croissance fortement stressée. Dendron II propose également le montage des Au laboratoire : acquisition des données : préparation séquences dendrochronologiques sous la forme de matrices et mesures de corrélation, qui évaluent la qualité des datations en fonction de la redondance d’un même résultat sur un lot de La mesure des cernes est effectuée suivant un rayon chronologies contemporaines. Et même si un certain ligneux du centre de l’arbre vers la périphérie. Par nombre de tâches sont désormais automatisées, il n’en échantillon, un minimum de deux rayons différents est demeure pas moins que la décision finale d’un montage ou mesuré afin d’atténuer l’effet possible de déformations, d’une datation relève toujours de la responsabilité de mais aussi pour atteindre le plus grand nombre de cernes l’opérateur. possible. Cela permet, une fois les mesures des rayons synchronisées, d’obtenir une séquence individuelle la plus Signification d’une date dendrochronologique : représentative de l’échantillon. Leur lecture se fait sous contexte particulier une loupe binoculaire d’un grossissement allant de 6 à 40x ; le déplacement de l’échantillon dendrochronologique Dans le meilleur des cas, c’est-à-dire lorsque le disposé sur un banc de mesure, lui-même relié à un dernier cerne formé à la périphérie du tronc est présent, la ordinateur, est enregistré par l’interfaçage d’un logiciel dendrochronologie permet de dater à la saison près dendrochronologique. Ce logiciel permet de visualiser la l’abattage de l’arbre. Par extension, on peut estimer la séquence dendro-chronologique simultanément à sa mise en œuvre des bois dans la structure, et ainsi dater la mesure, afin d’éviter toute erreur de mesure. structure elle-même. Un arbre ne produit plus de bois En laboratoire, ces échantillons sont préparés par pendant la saison de repos végétatif, entre la fin du mois surfaçage de la partie transversale à l’aide d’un cutter et de d’octobre et la fin du mois de février de l’année suivante, lames de rasoir ; les largeurs de cernes sont ensuite selon les conditions météorologiques et climatiques locales mesurées au 1/100e de millimètre grâce à un matériel (Baillie 1982 d’après Varley et Gradwell 1962). La saison optique et informatique spécifique (banc de mesure d’abattage peut donc être établie, chez les essences à zone LINTAB et logiciel TSAPWin ; Rinntech). poreuse comme le chêne, à partir de la structure Les séries de cernes sont ensuite transformées en anatomique du dernier cerne (présence/absence du bois graphiques dits “de croissance” (ou “courbes” de final). Chez les individus à cernes étroits, la zone de bois croissance) pour permettre leur comparaison et vérifier les final est cependant pratiquement inexistante (Bary-Lenger, propositions de datation sur les référentiels. Ces analyses Nebout 1993). La saison d’abattage est, dans ce cas précis, sont conduites depuis 2004 à l’aide du logiciel Dendron II difficile à estimer. élaboré par G.-N. Lambert (2005), du laboratoire de En conséquence, la répétition d’une même date Chrono-Ecologie de Besançon (UMR 6565). d’abattage au sein d’un même ensemble archéologique suggérera une mise en œuvre immédiate des arbres, alors Synchronisation et datation que leur étalement indiquera plutôt le recours à un stock de bois, à un surplus d’abattage ou à des remplois. Nous La synchronisation en dendrochronologie est admettrons donc, sauf précision de notre part, que la date réalisée par glissement d’une série sur l’autre selon un pas d’abattage marque la mise en œuvre des bois dans la de temps annuel. Pour évaluer la qualité des structure. Toutefois, lorsque l’on a affaire à des bois en synchronismes, nous utilisons le test “t” de Student, lui- position de remploi, ce sont d’autres arguments qui même dérivé du test standard européen (“test d’Eckstein” devront être avancés, qu’ils soient archéologiques ou ou “W”). Ce test de coïncidence indique le pourcentage dendrochronologiques ; à ce stade, aucun argument ne des variations interannuelles identiques à deux séries. Ce nous permet d’envisager la présence de bois réutilisés à calcul permet d’identifier les années caractéristiques Lillemer. Car c’est bien la mort d’un arbre que livre la date témoignant d’une même tendance de croissance. Des dendrochronologique ; et si aucune étude du bois en tant opérations de lissage sont parfois nécessaires lorsque des que matériau de construction et objet archéologique n’a été séquences présentent des particularités trop marquées, en

156 réalisée au préalable, il est évident que la plus grande - À Lillemer, les 50 échantillons ont été confusion résultera de l’analyse. prélevés sur différentes parcelles autour Lorsque les arbres sont équarris ou débités, une de la butte ; partie de l’aubier disparaît, avec parfois le dernier cerne. Il - À Roz-Landrieux, les 5 prélèvements reste malgré tout possible de proposer une fourchette de proviennent du lieu-dit La Butte ; datation pour la coupe de l’arbre. Nous savons, par - notons qu’un autre DEA réalisé en 2004 par M. exemple, que les chênes français de tous âges et de toutes Lechallier avait été l’occasion d’engager une étude périodes disposent, dans 96,5% des cas, d’un nombre de dendro-chimique sur quelques bois subfossiles provenant cernes d’aubier compris entre 4 et 34, soit 19 ± 15 cernes des marais de Lillemer (ces résultats seront détaillés dans (com. orale ; Lambert 2006). Nous utilisons parallèlement la partie Coüerons, forêts de chênes en milieu humide et une autre méthode concurrente, développée à l’origine fluctuations hydrologiques au Néolithique moyen) pour l’étude des pieux des stations lacustres autour de À partir de l’ensemble des informations collectées, Neuchâtel (Suisse) : si les bois d’un même site présentent toutes campagnes confondues, un total de 1142 fiches a été un aubier complet d’une largeur de 2cm en moyenne, on mis à jour. On y retrouve ainsi : appliquera le même nombre de cernes contenus dans les 2 - 27 observations xylo/dendrologiques, derniers cm de bois de cœur, pour les bois dont l’aubier est - 99 observations archéologiques et technologiques, incomplet (Gassmann 1984). Pour Lillemer, l’aubier a été - 12 mesures dendrochronologiques exploitables, etc. estimé à 33 ± 22 cernes. Les aubiers conservés se trouvent, L’analyse de troncs subfossiles supplémentaires soit sur les petites pièces situées dans les niveaux provenant de contextes naturels similaires à celui de archéologiques les plus profonds, soit sur la face inférieure Lillemer, loin de nous écarter de notre sujet, renforce bien des troncs d’arbres, restée en contact permanent avec au contraire l’étalonnage dendrochronologique régional en l’humidité depuis leur chute, et cela en dépit des permettant, par exemple, de raccrocher deux chronologies battements de nappe phréatique. Pour ce qui est des faces moyennes, celle obtenue à partir des couërons des marais supérieures, elles sont généralement fort érodées et de Dol-de-Bretagne, et celle réalisée sur la base des bois semblent aplanies par les fluctuations des niveaux d’eau, du site du Haut Charles. Nous sommes ainsi passés de bien sûr, mais aussi peut-être par les socs de charrues. Ne deux moyennes de 250 et 300 cernes à une moyenne de négligeons pas non plus le fait que ces gros troncs d’arbres site unique, longue de plus de 400 cernes. On voit bien que ont pu servir de zone de circulation à travers les marais ces deux programmes sont parfaitement complémentaires, pendant le Néolithique. De ce fait, il est parfaitement puisqu’en démontrant que les conquêtes des marais par la illusoire de chercher des sections complètes de couërons. forêt de chêne et par l’homme sont contemporaines, il est Lorsque l’aubier est absent ou fortement dégradé, possible de dresser le cadre environnemental et climatique seul un terminus post quem peut être proposé. Toutefois, général de cet épisode. par comparaison avec les bois présentant un cambium ou, à défaut, des traces d’aubier, auxquels on associera Datations dendrochronologiques et radiocarboniques d’autres critères dendro-typologiques (types de croissance, croissance cumulée) et dendro-archéologiques (structure En Allemagne, puis en Irlande, la surveillance d’origine et appartenance stratigraphique, type de débitage, systématique des tourbières avait permis en une etc.), il est parfois possible de rattacher ces éléments à une quarantaine d’années l’élaboration des plus longs phase d’abattage précise. référentiels dendrochronologiques européens (Pilcher et al. 1984). Ces chronologies continues de plus de 7200 cernes Les sites d’études consécutifs avaient tenu un rôle prépondérant lors de la calibration du 14C. La mise en place d’une base de données dendro- En France, le développement de la trame calendaire archéologiques pendant la fouille du Haut Charles en juin dendrochronologique a suivi de près l’essor de et juillet 2005 nous a amené à reprendre l’ensemble de la l’archéologie en milieu humide. De grands sites lacustres documentation existante pour Lillemer et ses environs du circum-alpin (Chalain, Clairvaux, Charavines) avaient proches. Les analyses dendrochronologiques engagées à la pourtant été, dès la fin des années 70, des précurseurs dans suite d’un sondage archéologique réalisé par S. Blanchet le recours à l’étude des cernes de croissance d’arbres. (INRAP) en 1999 au sud-ouest de la butte : Mais, force est de constater que l’indépendance du réseau - les analyses xylologiques et dendrochronologiques de datations dendrochronologiques français était encore effectuées en 2001 et 2002 par V. Bernard et V. Guitton loin d’être assurée pour les périodes antérieures à notre sur les bois des premières fouilles dirigées par L. Laporte ère. Et ce sont les référentiels allemands, suisses et au sud, britanniques, qui, par le jeu des téléconnexions - ces analyses ont été poursuivies par Q. Lemouland sur les dendrochronologiques ont permis la constitution des sondages réalisés en 2003 et 2004, premières séquences publiées à partir des années 90 - le DEA d’A. Sergent (2003) portant sur l’étude de troncs (Lambert et Lavier 1992 ; Bernard 1998). C’est grâce à un subfossiles (couërons) provenant de 3 sites naturels situés réseau complexe de « chronologies-relais » depuis les au sein des marais de Dol-de-Bretagne Ces bois, arrachés « chronologies-sources » que le Bassin parisien et le par les engins agricoles, sont issus de quatre communes du Massif armoricain se sont doté en une dizaine d’années "marais noir" et se répartissent de la manière suivante : seulement de référentiels d’environ 2300 ans chacun. Ce - À Châteuneuf-d’Ille-et-Vilaine, les travail a pu être réalisé d’autant plus rapidement qu’il prélèvements proviennent du lieu-dit La n’était pas indispensable, grâce aux chronologies publiées Bruyère (5 prélèvements) ; par nos voisins, de partir d’arbres vivants dont on connaît

l’année de formation du dernier cerne avant de remonter ainsi que des éléments de dimension plus modeste, comme dans le temps avec des échantillons toujours plus anciens, les déchets de tailles. mais partiellement contemporains. Cela explique que l’on puisse disposer de chronologies du Néolithique, de l’Age Ces 112 échantillons se divisent en trois autres du Bronze, utilisant l’année calendaire pour unité de groupes de qualités différentes : temps, bien que déconnectées du présent. - 37 échantillons possèdent un cambium ou l’un des 3 derniers cernes formés par l’arbre avant sa mort. Avancées récentes dans la mise en place de référentiels Rappelons que ce groupe offre les conditions les plus pour le Néolithique du nord-ouest de la France favorables pour une datation précise. Or, 9 de ces échantillons ont pu être intégrés dans la moyenne du site, Pour ce qui nous intéresse ici plus spécifiquement, - 54 échantillons de chêne comportent au moins un cerne 2 synthèses récentes des données dendrochronologiques du d’aubier ; l’utilisation de l’écart-type 33 ± 22 cernes nord-ouest de la France font l’état des avancées réalisées précédemment exposé permet de réduire les fourchettes de sur la période du Néolithique comprise entre -4000 et – datation données pour ce groupe, 2000 (Bernard 2000 ; 2003). 14 chronologies construites à - 21 des bois restants ne présentent donc plus que du bois partir des bois provenant de 10 sites archéologiques et de cœur (ou duramen). L’attribution de ce type naturels entre le Bassin parisien et le Massif armoricain y d’échantillon à une phase d’abattage comporte ici toute sont présentées. Elles couvrent en temps cumulé 1200 ans l’imprécision d’un terminus post quem. Néanmoins, la et permettent de mesurer le niveau de perception du signal comparaison des terminus de ce groupe avec ceux des dendroclimatique chez les chênes ayant vécu entre –3000 deux groupes précédents, mais aussi la prise en compte de et –2700 dans ces deux régions. Nous verrons qu’en dépit critères dendro-archéologiques permet de rattacher de disparités importantes dues aux influences océaniques beaucoup d’entre eux à une phase précise d’abattage. et continentales, la structuration des données s’opère autour de phases humides marquées par de fortes Pour établir notre chronologie locale, les 112 séries précipitations et des remontées des niveaux d’eau. individuelles de cernes ont été tout d’abord comparées Ce premier état des références deux à deux sans tenir compte des niveaux archéologiques dendrochronologiques mises à disposition pour dater le auxquelles elles se rattachaient. Un premier noyau site de Lillemer montre l’ampleur du travail accompli, d’agglomération s’est ainsi formé autour de la moyenne mais aussi de celui qu’il reste à réaliser avant d’avoir la construite à partir de couërons (Sergent 2004), intégrant maîtrise temporelle d’événements naturels, climatiques ou progressivement les séquences du Haut Charles les plus anthropiques. Toutefois, l’énergie que nécessite la longues, les plus régulières (absence de déformations) et constitution d’une courbe de référence continue pour le les plus sensitives. Une deuxième moyenne, regroupant chêne ne doit pas nous faire oublier l’urgence d’une quelques longues séries de cernes, ne semblait pas intervention. En effet, comme on le constate chaque été contemporaine de la première, du fait de résultats autour des sites archéologiques de la Baie du Mont-Saint- médiocres aux différents tests statistiques effectués. Il aura Michel, les zones humides sont considérablement fallu mesurer de nouveaux échantillons provenant de fragilisées par la pression de l’agriculture qui pousse au couërons découverts dans les marais de Lillemer pour drainage de secteurs gigantesques ; les sécheresses des qu’enfin on obtienne un chevauchement suffisant entre les années précédentes et les faibles précipitations entraînent deux moyennes intermédiaires. Les corrélations entre ces la compaction et l’altération des niveaux supérieurs. Ainsi, composantes se sont avérées souvent d’excellent niveau. en à peine 5 ans, on a observé à Lillemer dans les 50 Ainsi, par exemple, les principaux noyaux premiers cm de la stratigraphie le tassement progressif, d’agglomération ont été réalisés avec des résultats au test puis la disparition de vestiges ligneux vieux de 6000 ans. « t » de Student supérieurs à 5 (risque d’erreur de 1/1 000 Sur la frange littorale, l’érosion marine, d’une tout autre 000). Pour les séries courtes (déchets de taille, perches) ou nature, attaque de vastes ensembles dunaires qui les individus à croissance perturbée, nous nous sommes en protégeaient pour certains depuis des millénaires sites revanche pleinement appuyés sur l’archéologie archéologiques et tourbières. Ces différents facteurs érosifs (appartenance à un même ensemble archéologique ou à conduisent donc irrémédiablement vers une destruction à une même unité stratigraphique, type de débitage similaire, court ou moyen terme de ces fragiles témoins du passé. etc.). Les montages visuels ont donc pris le pas sur les calculs statistiques, et même si l’expérience est ici Lillemer : un site dendrochronologique de référence prépondérante, aucune synchronisation n’aurait cependant été acceptée sans des arguments dendrochronologiques Les 112 séquences dendrochronologiques forts (chutes de croissance caractéristiques marquant des individuelles mesurées pour le chêne ont été obtenues années particulièrement mauvaises pour l’ensemble des essentiellement à partir des couërons, de madriers et de arbres exploités). Cette procédure terminée, nous avons perches. Elles peuvent se répartir en trois grandes tranches constitué trois séquences dendrochronologiques moyennes d’âge : longues de 256, 230 et 313 années (fig. 138). Elle regroupe - 40 échantillons comportent plus de 100 cernes, 62 individus, dont 31 proviennent du Haut Charles - 57 échantillons ont entre 50 et 100 cernes ; ici, en plus (parcelles 1085, 1087, 1089), 3 des secteurs sud fouillés en des catégories de pièces énoncées précédemment, figurent 2003 par L. Laporte, 1 du sondage réalisé en 1999 par St. aussi quelques pieux, Blanchet, 26 issus des marais autour de la butte de - 15 échantillons présentent moins de 50 cernes : on Lillemer et 1 des marais de Châteauneuf-d’Ille-et-Vilaine. retrouve notamment parmi cet ensemble quelques perches,

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Fig. 138 Le Haut Charles (Lillemer) : Etat des chronologies du chêne construites à partir du Haut Charles. Les rectangles rouges signalent la position des échantillons de bois soumis à une datation C14.

Une référence pour le Néolithique particulièrement performante lorsque les différentes mesures radiocarbone ont été réalisées sur un même Une fois la recherche de synchronismes terminée, échantillon dendrochronologique. Dans ce cas, le nombre les trois séquences moyennes ont été confrontées aux d’années calendaires entre chaque échantillon C14 est références de notre banque de données les plus pertinentes connu, ce qui permet d’obtenir des fourchettes de datation chronologiquement. Les chronologies consultées plus précises en dépit de la procédure de calibration. proviennent, pour les plus longues, d’Allemagne, de Suisse L’expression Wiggle-Matching (wiggle : ondulation ; to ou d’Angleterre et sont accessibles par le biais de wiggle : se déplacer) traduit l’utilisation qui est faite de la publications ou de la banque de données paléoclimatiques courbe de calibration du carbone 14, à la manière des http://www.ncdc.noaa.gov/paleo/treering.html. Elles courbes employées en dendrochronologie. concernent par exemple la région de Stuttgart et du lac de Compte tenu des différences géo-climatiques entre Constance en Allemagne, Neuchâtel en Suisse, le notre zone de recherche et les aires d’origine des grands Somerset Levels et Thornmoors en Angleterre. Le référentiels allemands et britanniques que l’on emploie problème est qu’aucune chronologie actuellement publiée classiquement, cette procédure s’avère parfaitement ne remonte au-delà de 4200 av. J.-C. adaptée à la mise en place d’un référentiel Or, parmi les huit datations C14 portant sur des dendrochronologique. Cette analyse en cours permettra en séries dendrochronologiques, les trois dates avancées pour outre de vérifier la fiabilité des constructions le Haut Charles sont antérieures à 6000 BP (fig. 139). Il dendrochronologiques proposées. Et si l’articulation entre paraît donc évident qu’une datation dendrochronologique les deux méthodes s’avère positive, les probabilités de des chronologies construites à l’occasion de cette étude est dater de manière fiable Lillemer seront renforcées, pour encore prématurée, et qu’elle ne pourra intervenir qu’une que ce site puisse enfin servir de référence typo- fois les principales moyennes assemblées autour d’un chronologique pour les sites allant de la fin du unique noyau ancrés sur les périodes les plus anciennes de Mésolithique jusqu’au Néolithique moyen II. nos chronologies absolues. Pour l’heure, ces trois moyennes ont été communiquées à différents laboratoires dendrochronologiques en Europe : Lecture dendro-archéologique des bois d’œuvre - W. Tegel et A. Billamboz dans le sud de l’Allemagne (résultat négatif), Les essences employées - N. Nayling au Pays de Galles (résultats en attente), - C. Tyers en Angleterre (résultats en attente). Parmi tous les bois dégagés sur le site, 1027 d’essences différentes ont été sélectionnées en vue d’une étude dendro-archéologique. Le chêne, avec 359 échantillons, apparaît de loin comme l’essence la mieux représentée : si elle supporte mieux la compaction que les bois blancs, il n’en demeure pas moins qu’elle est l’essence la plus employée pour la construction, l’aulne et l’orme n’intervenant, comme on le verra par la suite, que de manière ponctuelle (fig. 140). Lorsque nous parlons du chêne (Quercus sp.), il s’agit davantage du matériau que de l’espèce végétale, car sur la seule base de l’anatomie, il est excessivement difficile de distinguer les deux sous- espèces dominantes en France hors pourtour méditerranéen, chêne sessile (Quercus petraea) et chêne pédonculé (Q. robur). Pourtant, si l’on sait que le pédonculé est ubiquiste et supporte même les sols Fig. 139 Le Haut Charles (Lillemer) hydromorphes, en revanche le sessile privilégie les sols calibration des datations C14 obtenues à partir des troncs de chêne bien drainés. Il semble donc que dans les marais entourant

la butte de Lillemer, le chêne pédonculé soit le mieux Le Wiggle Matching représenté. Ensuite, des essences pionnières particulièrement

Etant donné la pauvreté des références hygrophiles (195 échantillons de saule et 184 d’aulne) dendrochronologiques pour les Ve et VIe millénaires avant constituent la suite du cortège ; Noisetier, frêne, orme et pomoïdées, nettement minoritaires, nous donnent l’image notre ère, la datation des trois moyennes construites autour du site néolithique de Lillemer doit s’appuyer d’un peuplement ouvert et dynamique. conjointement sur la dendrochronologie et les datations La forte proportion d’échantillons déterminés comme « bois blancs » montre les problèmes engendrés C14. La procédure du Wiggle Matching permet justement de croiser C14 et dendrochronologie. Cette forme de par la compaction des sédiments sur des bois de faible combinaison de plusieurs datations radiocarbones permet résistance interdisant toute détermination du genre végétale. Seul l’aspect des fibres et parfois des écorces d’améliorer sensiblement les résultats en donnant une seule mesure dont les marges d’erreur seront réduites. En nous ont conduit à les écarter des chênes. archéologie, la contrainte intégrée dans la procédure peut être d’ordre stratigraphique, mais cette technique s’avère

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des résidus d’abattage de densifié le sol. Depuis la couche 4 jusqu’à la couche 3 sup., La proportion de branches tend également à légèrement diminuer, ce qui pourrait conforter ce point de vue (fig. 144). La dégradation de la face supérieure de la plupart des couërons a souvent été interprétée dans la littérature comme le résultat des battements de la nappe phréatique, entrainant la disparition des parties les plus vulnérables du bois que sont l’écorce et l’aubier. Certains couërons présentaient toutefois d’évidentes traces d’abattage. A la lumière de ces différents éléments, ne peut-on raisonnablement considérer ces gros arbres atteignant parfois 12 m de long comme des chemins de circulation, où la disparition de l’aubier dans les parties émergées Fig. 140 Le Haut Charles (Lillemer) aurait pu être accélérée par le fréquent va-et-vient des Proportion des essences de bois employées autour de la butte de Lillemer habitants ? En fonction des 3 couches archéologiques Parmi les éléments architecturaux qui ont pu être conservant du bois, on observe une très nette évolution, identifiés, ce sont par ordre d’importance (fig. 142-143) : depuis la couche 4 jusqu’à la couche 3 sup. : si la - des perches (16%), en majeur partie taillées dans du proportion des chênes reste relativement constante au chêne, du saule, puis des bois blancs, cours du temps, en revanche, celles de l’aulne et du - des planches (14%) où dominent le chêne et l’aulne, noisetier diminue au profit du saule (fig. 141). Il semble - des déchets de taille (10%) de chêne, qu’aulne et noisetier aient été largement sollicités pour les - des piquets (9%) de chêne et de bois blancs, constructions en bois des phases pionnières, du fait des - des madriers (7%) de chêne, grandes longueurs et de la rectitude des perches qu’ils - les baguettes ne représentent que 5%, et sont peuvent fournir. Le saule a pu profiter de la place ainsi principalement en saule, libérée ; mais, son aspect tortueux et son tronc plus court - les éléments verticaux de type pieu/poteau ne l’ont peut-être écarté dans un premier temps des abattages. représentent que 2% et privilégient saules et bois blancs. La rareté de ces pièces tient au fait que l’essentiel des aménagements en bois dans la zone de marais ne cherche pas d’ancrage profond ; il s’agit plus généralement de structures horizontales de type plateforme ou chemin.

Le chêne domine largement les bois d’œuvre grâce à son abondance autour du site, mais aussi grâce à ses nombreuses qualités que sont la longévité, la dureté, mais aussi la souplesse et la fissibilité, les grandes dimensions et les fortes sections qu’il peut présenter. Notons que l’aulne tient une place non négligeable dans la réalisation de planches et le saule pour ce qui est des perches ou des baguettes. Ces bois ont été majoritairement abattus en période Fig. 141 Le Haut Charles (Lillemer) de repos végétatif (automne/hiver), ce qui peut paraître Répartition des essences par couche archéologique curieux en zone de marais, puisqu’il s’agit des mois

pendant lesquels les niveaux d’eau sont les plus hauts. Toutefois, les travaux des champs, également en repos Fonction et typologie des bois employés pendant cette période, libèrent de la main d’œuvre disponible pour de gros travaux d’abattage et de Si l’on considère l’ensemble des bois recueillis, on construction. s’aperçoit qu’un quart est représenté par des branches et On s’aperçoit que les essences employées autour de 11% par des couërons, essentiellement de chêne (fig. 142). Lillemer présentent une grande capacité de régénération Il est vrai qu’au moment de la fouille, certains niveaux de par voie végétative (rejets de souche), ce qui devait piétinements semblaient stabilisés par des bois d’aspect permettre d’assurer rapidement l’approvisionnement en superficiel érodé pour lesquels il était bien difficile de bois d’architecture des chantiers de construction. déterminer s’ils avaient été abattus ou non par l’homme. Au cours de l’occupation, la proportion des perches, Toutefois, compte tenu de la forte densité de matériel des madriers et des baguettes tend à augmenter, celle des archéologique dans ces zones, il semble plus que probable déchets de taille et des planches restent stable, alors que qu’un aménagement préalable, même sommaire, devait les piquets et les branches diminuent (fig. 143). Cette être réalisé pour éviter les enlisements dans les niveaux tendance est également à mettre en perspective avec le organiques gorgés d’eau. Ces éléments rudimentaires degré de débitage des bois employés : les sections entières peuvent correspondre à une phase pionnière pendant perdent de l’importance au fil de l’occupation du site au laquelle l’ouverture du milieu a permis par accumulation profit des pièces fendues et refendues. Il semble donc

qu’au cours du temps, après une période pionnière qui a 95.4% probability vue l’installation d’aires de circulation employant des 4730BC (95.4%) 4540BC branches et des déchets de taille, de même que des section brutes de bois, on puisse mesurer l’investissement des Ly-6722 (LHC453) : 5780±35BP lieux par les occupants par le niveaux de débitage de leurs 68.2% probability bois. Ainsi, plus la proportion des bois refendus est forte et 4690BC (68.2%) 4580BC plus la communauté villageoise semble bien implantée. 95.4% probability 4720BC (95.4%) 4540BC Dans ces périodes d’intense construction, d’importantes quantités de déchets de taille ont été Ly-6723 (LHC468) : 5660±35BP produites et abandonnées au pied de la butte, à tel point 68.2% probability que l’on pourrait s’interroger sur la présence d’aires de 4530BC (68.2%) 4455BC travail du bois dans ces secteurs. Ainsi, on peut dresser 95.4% probability une typologie de ces déchets en fonction de critères 4590BC (87.7%) 4440BC morpho-technologiques. Les plus étroits ont été produits 4430BC ( 7.7%) 4370BC par des coups de haches alors que les plus larges semblent provenir de déchets de clivage à partir d’outils de type Ly-6719 (LHC035) : 5420±35BP merlin. En ce qui concerne les plus courts, ils semblent 68.2% probability être issus d’un travail d’abattage ou d’équarrissage alors 4335BC (68.2%) 4255BC que les plus longs illustrent des recalibrages de pièces 95.4% probability architecturales (fig. 145). 4350BC (93.2%) 4230BC 4200BC ( 2.2%) 4170BC

Datations C14

Datations effectuées sur des troncs de chênes découverts au « Haut Charles » à Lillemer (fig. 139). Atmospheric data from Reimer et al (2004) ; OxCal v3.10

Bronk Ramsey (2005)

UL-3062 (LHC116) : 6280±70BP 68.2% probability 5360BC (63.4%) 5200BC 5150BC ( 2.4%) 5120BC 5100BC ( 2.4%) 5080BC 95.4% probability 5470BC ( 1.9%) 5440BC 5430BC ( 1.2%) 5400BC 5390BC (92.4%) 5050BC

UL-3079 (LHC185) : 6230±70BP 68.2% probability 5300BC (36.1%) 5200BC 5170BC (32.1%) 5070BC 95.4% probability 5350BC (95.4%) 4990BC

UL-3080 (LHC039) : 6020±70BP 68.2% probability 5000BC (68.2%) 4800BC 95.4% probability 5210BC ( 2.8%) 5160BC 5080BC (92.6%) 4720BC

Ly-6720 (LHC089.1) : 5935±35BP 68.2% probability 4850BC (68.2%) 4720BC 95.4% probability 4910BC (95.4%) 4720BC

Ly-6721 (LHC089.2) : 5800±35BP 68.2% probability 4710BC (68.2%) 4605BC

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Fig. 142 Le Haut Charles (Lillemer) Répartition des bois par fonction et par essence

Fig. 143 Le Haut Charles (Lillemer) Caractérisation dendro-typologique des bois architecturaux

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Fig. 144 Le Haut Charles (Lillemer) Répartition des bois architecturaux par couche archéologique, par type de débitage et par essence.

Fig. 145 Le Haut Charles (Lillemer) Caractérisation dendro-typologique des déchets de taille.

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Micromorphologie (C. Vissac)

Fig. 146 Le Haut Charles (Lillemer) principales unités paysagères et géologie simplifiée de la partie occidentale de la baie du Mont-Saint-Michel, d'après la carte géologique 1/50 000 Baie du Mont- Saint-Michel 208

Le village de Lillemer se trouve sur un pointement rocheux (13m d’altitude) localisé dans la partie Cadre stratigraphique et stratégie d’étude occidentale de la baie du Mont-Saint-Michel. Ce village, à moins d’une dizaine de kilomètres du rivage, est situé dans Le secteur de fouille une zone de marais (Dol-Châteauneuf) issue du comblement progressif de la baie à l’Holocène. La La surface de fouille est située en contrebas de la morphologie actuelle de la baie résulte de l’alternance des butte. Le décapage a révélé sous la terre végétale un dépôt phases glaciaires et interglaciaires puis de l’influence des limono-sableux d’une trentaine de centimètres chargé en activités humaines au cours des dix derniers siècles. Le graviers et plaquettes de schiste. Ce dépôt scelle les processus naturel de colmatage de la baie a été en effet couches sous-jacentes ; il s’agirait en partie de terres renforcé par des aménagements anthropiques qui ont rapportées (déblais, rehaussement/assainissement du sol). conquis de nouveaux espaces au détriment de la mer Localisé au sein du marais gris sur la carte géologique, la (Carte géol. 1/50 000 France, Feuille Baie du Mont Saint- coupe stratigraphique du site montre une épaisse formation Michel 208). De l’extérieur vers l’intérieur de la baie, se organique sous la couche limono-sableuse à graviers et distribuent les zones d’herbus (shore), de polders, de plaquettes de schiste. A la base (à 110cm de profondeur marais (fig. 146). En arrière des cordons littoraux sableux environ), on trouve une argile finement sableuse colorée bioclastiques, les marais se distinguent par la nature de en gris-bleu (milieu réducteur). leur sol. Les marais blancs possèdent une forte Au sud de la parcelle (point haut du site), la composante minérale, carbonatée, accumulée par les fouille a révélé un ensemble de structures archéologiques avancées anciennes de la mer ; ils sont représentés par la notamment le fossé et le talus déjà reconnus sur d’autres tangue (7m NGF maximum). Les marais noirs sont secteurs autour de Lillemer. En contrebas, un pavage de constitués de dépôts à dominante organique, une tourbe pierres a été mis en évidence au sein des dépôts organiques brune ou noire développée en milieu saumâtre, palustre au sur toute la surface de fouille. Le niveau inférieur montre sein d’une zone déprimée (1,8 à 2,5m NGF). L’ancien une abondance de bois (troncs, branches, etc.) dont littoral rocheux apparaît sur les hauteurs au fond de la certains forment une vaste étendue de débris enchevêtrés. baie ; il est constitué par les schistes briovériens (fig. 146). Des vestiges archéologiques du Néolithique moyen ont été Le site archéologique est localisé au nord de la identifiés de part et d’autre du pavage de pierres. La butte rocheuse, en contrebas, au lieu-dit Le Haut Charles. question de la dynamique de formation des niveaux Cette butte est composée de formations sédimentaires organiques s’est donc posée pour préciser le contexte détritiques du Briovérien supérieur wackes ou siltites et d’occupation du site. Deux profils de sol ont été étudiés au argilites, peu métamorphiques, recoupées par un filon de nord de la parcelle. dolérite (Carte géol. 1/50 000 France, Feuille Baie du Mont Saint-Michel 208). Une opération de fouilles Profil de sol A, zone 1 archéologiques du Haut Charles a révélé des aménagements complexes, notamment talus et fossé au Le profil A est localisé sur la coupe sud-nord au pied de la butte, accumulation de bois d’origine repère X. Il montre une succession de six niveaux distincts anthropique et dallage de pierres dans les niveaux (I à VI ; fig. 147) sur 123cm de profondeur. tourbeux. Les vestiges lithique et céramique sont attribués Sous 30cm de limon sableux à graviers et au Néolithique moyen. Ces recherches contribuent à plaquettes de schiste (I), des niveaux brun à brun foncé, connaître la nature de l’occupation du gisement massifs, riches en résidus végétaux avec fragments de bois préhistorique sur le site de Lillemer. Notre intervention a plus ou moins abondants se succèdent sur 80cm eu lieu en août 2005 ; il s’agissait en particulier d’étudier d’épaisseur. Une argile gris-bleuté finement sableuse et la succession des niveaux tourbeux au sein desquels des micacée est présente à la base. Au sommet, la couche II aménagements anthropiques ont été retrouvés. montre une structure grumeleuse liée notamment à la L’étude de deux profils de sol visait à connaître présence de nombreuses radicelles ; les fragments de bois les étapes du développement du sol marqué par sont peu fréquents. La structure est plus massive dans la d’éventuelles variations de sédimentation. Ces profils, couche III et les fragments de bois nombreux ; la texture proches des prélèvements palynologiques, proviennent de de la couche III inférieure (IIIi) apparaît toutefois plus deux zones distinctes pour représenter au mieux la fine. Les caractères de la couche IV sont similaires hormis formation et l’évolution du sol tourbeux. l’abondance de bois, subhorizontaux, enchevêtrés ainsi La démarche d’étude consiste en une observation qu’une induration plus marquée. Des lentilles finement fine de la stratigraphie de l’échelle du terrain jusqu’à celle sableuses sont observées dans la couche IV, indices de l’échantillon. L’étude de l’enregistrement sédimentaire d’apports minéraux. L’aspect feutré de ces couches est nécessite souvent le recours à des techniques spécifiques accentué dans la couche V. comme la micromorphologie des sols qui prolonge en laboratoire l’observation des dépôts sur le terrain. Les profils de sol ont donc fait l’objet d’une description macroscopique précise suivis de prélèvements en blocs orientés et non perturbés destinés à une étude au microscope. Cette dernière permet en particulier de déterminer les processus à l’origine de la mise en place des couches et les transformations post-dépositionnelles.

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La couche I correspond à l’US 1 des archéologues, la couche II à l’US 2, les couches III/IV et V respectivement aux US 3sup. et US 3inf. Les vestiges attribués au Néolithique moyen sont présents dans les US 3sup et 3inf. Les couches II à V présentent un toucher limoneux onctueux, gras ou granuleux (III et II, +/-IV) qui résulte d’une dégradation importante des constituants organiques. Le liquide qui s’écoule s’avère brun à noir. De fins résidus végétaux restent visibles. Les niveaux organiques définis s’apparentent à des horizons mésiques à sapriques d’un histosol recouvert (Laplace-Dolonde 1995). Les conditions hydriques locales (saturation en eau quasi- permanente) ont freiné la décomposition de la matière organique en limitant la présence d’oxygène (milieu anaérobie). Les matériaux organiques se sont accumulés progressivement contribuant au développement d’une tourbière. En présence d’eau et avec un excédent de matières organiques, l’histosol grandit de 0,2 à 1,6mm/an (ibid.). L’assèchement d’une tourbière réactive les processus de décomposition, la minéralisation et l’humification s’accélèrent ; un phénomène de subsidence est susceptible de se produire. L’examen du profil A vise à étudier la dynamique de formation du sol. Les prélèvements de sol sont reportés sur la figure 148.

Fig. 147 Le Haut Charles (Lillemer) description macroscopique du profil A

Fig. 148 Le Haut Charles (Lillemer) synthèse des données de terrain et localisation des prélèvements du profil A

Profil de sol A, zone 2

Le profil B de la zone 2 (repère X) présente la même succession de couches. L’épaisseur du niveau tourbeux est moindre, 70cm, et la couche IIIi apparaît plus distincte (fig. 149). La couche IV est plus riche en fragments de bois. La localisation des prélèvements est indiquée sur la figure 150. Les profils A et B sont étudiés conjointement pour caractériser le développement du sol sur le site.

Fig. 149 Le Haut Charles (Lillemer) description macroscopique du profil B

Fig. 150 Le Haut Charles (Lillemer) synthèse des données de terrain et localisation des prélèvements du profil B

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Micromorphologie des sols Etude microstratigraphique

Principes Caractères généraux des sédiments

La démarche géoarchéologique s’appuie sur les L’étude des deux profils de sol montre une concepts et les techniques de la géologie, de la structuration dense et une très faible composante minérale géomorphologie et de la pédologie adaptés aux contextes à l’exception des couches basales VI et V. archéologiques. La micromorphologie des sols en Un premier niveau d’observation révèle une particulier est une technique qui permet d’étudier, à disposition horizontale des constituants, plus ou moins l’échelle microscopique, la nature et l’agencement des laminaire. Différentes unités sont toutefois distinguées au constituants du sol à partir d’échantillons non perturbés sein desquelles l’arrangement des constituants est prélevés en blocs. L’étude micromorphologique favorise la particulaire (fragments de végétaux reconnaissables), différenciation entre les processus sédimentaires granulaire plus ou moins coalescent ou massif (assemblage (transport, mode de dépôt), anthropiques (nature des plus ou moins dense de matériaux amorphes, de petits activités humaines) et pédologiques (évolution au cours du résidus organiques ou de fragments végétaux). Les temps). L’étude des unités stratigraphiques peut donc être éléments minéraux sont épars où distribués en lits. La révélatrice d’un ou plusieurs épisodes attribués à des porosité est caractérisée par une fissuration conditions de milieu, des rythmes d’occupations, à des subhorizontale ; certains niveaux montrent une fissuration activités humaines spécifiques (Courty et al. 1989). courte verticale (niveaux très tassés). Quelques chenaux sont présents, racinaires, ainsi que des vides d’entassement Echantillonnage et fabrication de lames minces simples plus ou moins allongés. La porosité issue de la dégradation des restes végétaux est prédominante. Les échantillons ont été prélevés, en blocs non Les éléments minéraux sont représentés par des perturbés et orientés, sur toute la hauteur des profils de sol quartz, des feldspaths et quelques baguettes de micas en à l’exception de la couche I (fig. 148 et 150). Les une fraction fine bien classée (< 100µm) dans la couche transitions entre les couches ont été préservées dans basale (VI). Quelques sables moyens sont présents l’échantillonnage. Les huit blocs prélevés ont été traités au (<200/250µm). Les autres couches révèlent la présence de laboratoire de science du sol de l’ENSA à Rennes par Y. sables (fins à moyens, peu de grossiers) moins bien Benard. Les blocs de sol ont été imprégnés à l’aide d’une classés. Les composants organiques se retrouvent sous la résine polyester sans échange eau-acétone ; la fissuration forme de restes végétaux (tissus, fragments d’organes) et des dépôts est sensiblement accentuée. de matériaux organiques (cellules, matériaux amorphes) issus d’une dégradation par les organismes du sol. Les Description et interprétation des lames minces couleurs varient du jaune au brun, brun-rouge à noir entre fragments et au sein d’un même fragment selon la nature Les lames minces sont décrites à différents des constituants ou les degrés d’altération. Décoloration, grossissements à l’aide d’une loupe binoculaire et d’un déformation et désintégration des constituants organiques microscope optique polarisant. La description s’appuie sur marquent la décomposition des végétaux. Des résidus une terminologie reconnue (Bullock et al. 1985). La nature inorganiques d’origine biologique (végétaux) ont été des matériaux, organique, a conduit à une description plus observés. Il s’agit de phytolites et de diatomées. Ces spécifique inspirée de Babel (1975) et Fox (1985). En dernières sont apparues en plus forte proportion à certains tenant compte des effets du traitement des échantillons sur niveaux du profil de sol. la porosité (fissuration plus accentuée), les observations Les traits pédologiques sont représentés par la ont porté sur : pyritisation de tissus végétaux. La pyrite est un sulfure de - la microstructure : agencement des vides et des agrégats, fer (FeS2) qui se développe dans les milieux anoxiques ; type de pores, elle requiert la présence de matières organiques et de - les constituants (naturels ou anthropiques) : ils sulfates et de fer (Berner 1984). Elle est apparue distincte représentent les éléments identifiables de la fraction sous la forme d’amas de petites granules (forme grossière qu’ils soient organiques (résidus végétaux), framboïde). Des hyporevêtements rouille (gaine autour des minéraux (quartz, calcite, fragments de roche, etc.), pores) sont aussi parfois visibles et résultent de inorganiques et d’origine biologique (phytolites, coquilles, précipitations d’oxydes ferriques lors de conditions moins etc.) ou anthropiques (os, mortier, céramique, etc.), réductrices (abaissement de la nappe par exemple). - les traits pédologiques : ils désignent une unité discernable au sein du sol. Un trait se distingue du matériel Caractères microscopiques des couches et adjacent par la concentration d’un ou plusieurs éléments d’interprétation (fig. 152-153) constituants, qu’il s’agisse de composés organiques, minéraux, chimiques ou d’une distribution particulière de Couche VI ces constituants. Les traits rendent comptent de la formation et de l’évolution du sol. La couche VI est caractérisée par une structure massive sous la forme d’unités minérales denses, hétérogènes par leur contenu plus ou moins abondant en résidus organiques. La porosité est faible. Des sables fins (quartz, feldspaths prédominants et baguettes de micas)

bien classés, sont emballés dans une fine masse limoneuse dépôt. L’organisation horizontale est perceptible dans les à argileuse grisâtre ; quelques grains moyens sont présents, deux couches mais leur composition suggère un milieu de subanguleux, subarrondis ainsi que de rares fragments de dépôt différent et/ou des conditions locales distinctes. schiste ovalaires. Les amas sableux subhorizontaux et fragments Les traits pédologiques sont représentés par des schisteux indiquent des apports minéraux détritiques. Le lit hyporevêtements et des imprégnations rouille, des plages sableux plus épais suggère une modification prolongée de lavées, des accumulations de sables moyens, de rares la dynamique hydrique avec des apports plus intenses et intercalations limono-argileuses litées. De la pyrite des accumulations de matières organiques réduites (fins framboïde est présente. dépôts entre les lamines minérales). Les alternances Les plages de résidus organiques sont plus organiques et minérales plus marquées au sommet de la nombreuses au sommet formant une transition ondulée. couche montrent un nouveau changement de cette La faible granulométrie marque un milieu de dynamique et des apports détritiques plus faibles. dépôt calme. Aucune stratification n’est observée dans la couche mais des intercalations limono-argileuses litées Couche IV indiquent un brassage du sédiment. Les plages lavées montrent des circulations hydriques postérieures au dépôt. Dans la couche IV, la structure est massive avec Une oxydation temporaire avec précipitation du fer sous la des unités organiques hétérogènes (constituants et forme d’imprégnations et d’hyporevêtements rouille couleur), granulaires, coalescentes ou massives. Les résulterait d’une pénétration racinaire et/ou d’une moindre minéraux sont en faible proportion, épars ou en amas saturation en eau. La faible porosité laisse à penser que le subhorizontaux peu distincts et se raréfient vers le sédiment est resté en eau de manière quasi permanente. sommet. L’organisation horizontale est localement La limite de dépôt ondulante, l’intrusion de importante et l’imbrication des constituants forte au plages organiques du dépôt sus-jacent (plages fréquentes sommet (porosité faible, unités massives compactées). Les au sommet), le fluage de sables plus grossiers formant des fragments végétaux grossiers sont plus fréquents dans accumulations locales évoquent un dépôt ou une surface cette couche. On note la présence de petits agrégats fécaux instable (sédiment engorgé). et des hyporevêtements rouille. Dans la zone 2, les constituants sont similaires à Couche V la couche V sous-jacente mais l’organisation s’avère progressivement plus dense, compactée avec de nombreux La couche V montre une structure massive fragments végétaux grossiers. La porosité est faible d’unités organo-minérales et organiques granulaires à marquée par une plus grande fissuration horizontale et une massives. L’alternance d’unités organo-minérales et fissuration courte verticale. Peu de charbons de bois sont organiques est moins nette à la base où les sables sont observés. Comme la couche V, la couche IV se différentie nombreux, épars, en amas subhorizontaux peu distincts. également dans les deux zones. Dans Z2, les couches V et Cette couche est marquée (dans sa partie supérieure) par IV montrent les mêmes matériaux et probablement les un lit ou lentille plus épaisse (2cm) de sables moyens à mêmes conditions de dépôts. Aucun apport minéral n’a été fins distribués en lamines onduleuses dont quelques-unes constaté. Dans Z1, des apports minéraux visibles ont une granulométrie plus grossière. De très fines lamines s’estompent vers le sommet et indiquent des flux d’apports organiques s’y trouvent en alternance avec les lamines épisodiques. Ces deux couches s’apparentent par la minérales. Les fragments végétaux grossiers sont fréquents compaction observée au sommet où l’imbrication des sauf vers le sommet de la couche. Des hyporevêtements constituants est très marquée avec une porosité plus faible, rouille et de la pyrite framboïde sont présents. Peu de une fissuration accentuée. Cette compaction est liée au charbons de bois sont observés niveau de dallage observé sur le terrain (ou au sol Vers le sommet, on relève une organisation d’occupation). progressivement plus compacte et une alternance plus nette d’unités organiques et organo-minérales horizontales, Couche III marquée par une porosité très faible. La proportion de sables devient plus faible. La transition supérieure est Une structure massive, irrégulière à polyédrique assez nette. vers le sommet est observée dans la couche III. La Dans la zone 2, la couche V est essentiellement proportion de sables est faible. Cette couche montre des organique (couleur jaunâtre, brune à brun-noire) les unités massives avec un enchevêtrement dense en minéraux sont rares et la porosité moyenne. Elle est constituants organiques et qui s’accompagnent d’une caractérisée par l’importance des fragments végétaux fissuration horizontale et verticale courte. L’organisation grossiers et leur imbrication au sein de matériaux horizontale et la forte imbrication des unités s’atténuent amorphes. La transition supérieure est progressive. vers le sommet tandis que la porosité augmente. Des La couche V est distincte dans chacune des zones hyporevêtements rouille sont présents ainsi que des prélevées (zone 1, Z1 et zone 2, Z2). Cette différence fragments végétaux grossiers (fréquents). réside à la fois dans la composante très sableuse dans l’une Au sommet de cette couche, les agrégats fécaux de vers (Z1) et l’imbrication dense de nombreux fragments (lombrics) sont observés dans les chenaux. Des agrégats végétaux grossiers dans l’autre (Z2). Dans la zone 2, la limono-sableux avec fragments rocheux sont présents dans densité des constituants, la succession des matériaux la porosité. La transition supérieure est diffuse. (couleur des états de dégradation ou constituants Au sein de la zone 2, la couche III se différencie différents) peut traduire une organisation particulière du dans sa partie basale par la nature de ses constituants

172 organiques. Son organisation s’apparente toutefois avec bleu à forte cohésion observé à la bases de tourbières de celle de la couche III en zone 1 par des unités organiques marais littoraux (Coutard et al. 2006 ; Macphail in Balaam coalescentes ou massives (enchevêtrement dense des et al. 1987). Une origine fluvio-marine est évoquée constituants, imbrication forte, couleur similaire). Les (Balaam et al. 1987). fragments végétaux sont moins nombreux, les agrégats Le développement des faciès organiques sur la fécaux sont divers et plus fréquents vers le sommet. Des couche VI montre une modification rapide des conditions agrégats limono-sableux sont également présents. Peu de de milieu. La composante sableuse de la couche V dans la charbons de bois sont observés ainsi que de rare fragment zone 1 (moins bien classée et avec des grains plus de céramique (très altéré). grossiers que la couche VI), sous forme de lamines, La couche III ne montre pas d’apport minéraux, seraient significatives de l’action de courant et l’intégration de grains sableux reste en effet discrète (peut- d’alluvionnement de faible énergie. Ce dépôt peut être liée à la présence anthropique). L’organisation correspondre à des épisodes d’inondation, de débordement horizontale bien nette des unités évoque des niveaux de (existence de chenaux locaux peut-être). La couche V compaction prononcée (faible porosité, fissuration montre toutefois des caractères distincts dans les deux accentuée, imbrication des constituants). L’accumulation zones ; ces variations peuvent être liées à des variations de matériaux amorphes riches en diatomées est locales (topographie, aménagement peut-être). d’interprétation délicate. Elle pourrait correspondre à des L’intercalation d’unités organiques et leur développement stagnations d’eau. marquent le changement de milieu qui devient La structure polyédrique résulte de l’assèchement, marécageux. de l’activité de la faune du sol dont témoignent la présence Les faciès organiques ont un aspect tassé avec d’agrégats fécaux, l’intrusion d’agrégats limono-sableux une organisation lamellaire plus ou moins désagrégée allochtones (en provenance de la couche I) et dense en résidus organiques et matériaux amorphes. Les l’augmentation de la porosité (chenaux verticaux). périodes de saturation en eau ont contribué à l’accumulation progressive de matériaux organiques et ont Couche II pu générer les conditions anoxiques propices à la formation de sulfures de fer de type pyrite. Le stade de La couche II est caractérisée par une structure à décomposition avancé témoigne toutefois de conditions tendance polyédrique. Les unités organiques hétérogènes aérobies (abaissement de la nappe par exemple) favorables sont granulaires, coalescentes ou massives. Une à l’activité des organismes du sol (formation d’unités organisation litée est visible alternativement brune et granulaires). Les lamines noires indiqueraient de courtes noire. A la base, des unités constituées de matériaux phases d’émersion. Des ambiances humides intenses ont amorphes plus ou moins riches en diatomées forment un ainsi pu contribuer à la production de matériaux feutrage jaune ou brun-rouge bien distinct. Les organiques très sombres (Babel 1975). Le développement constituants minéraux sont en faible proportion hormis de la pyrite peut être favorisé par les apports de sulfates l’existence d’agrégats limono-sableux qui enrichissent la marin (source de souffre plus importante par rapport à la couche. Les agrégats fécaux de lombrics sont fréquents. décomposition des végétaux) et une source d’apport de fer La couche a conservé une organisation litée mais dissous d’origine continentale telle que le montrent des perturbée par l’activité de la faune du sol. Aucun apport études géochimiques dans des tourbières littorales, marine minéral n’est observé ; les conditions de développement de ou saumâtre (Dellwig et al. 2001). Le milieu serait ainsi cette couche ont peu varié. Le lit organique amorphe à la soumis à une double influence, la nappe en relation avec la base s’apparente à celui de la couche IIIinf. déjà observé. mer et les arrivées d’eau douce continentale. Son aspect moins dense dans la zone 1 peut être lié à une La compaction des couches est plus accentuée compaction moins forte. dans quelques niveaux (Vsup. (Z1), IVsup. et IIIinf. dans les deux zones). Certains sont en relations avec des aménagements mis en évidence sur le terrain (IVsup.), Interprétation-discussion d’autres peuvent résulter du passage anthropique (notamment IIIinf). Un assèchement prolongé dans Deux faciès principaux ont été identifiés, l’un certains cas a peut-être entraîné un effondrement de la minéral et l’autre organique. structure (Vsup.). L’ensemble des couches s’est affaissé Le faciès minéral correspond à la couche VI et suite à des épisodes moins humides favorisant le n’est pas véritablement une argile mais un limon argileux tassement. La couche supérieure (II) évoque en effet un sableux (fins) gleyifié. Une répartition particulière du fer, dessèchement prolongé et durable par sa structure plus plutôt homogène, a été constatée ; elle est liée aux aérée (aspect grumeleux, peu cohérent sur le terrain), des processus de réduction et de mobilisation du fer dans un agrégats fécaux (abaissement naturel de la nappe ou milieu plus ou moins saturé en eau. Les imprégnations réalisation d’aménagements hydrauliques par exemple). rouille autour de la porosité, associées à la couleur grisâtre Ces tassements ont du modifier la géométrie des dépôts et du sédiment, montrent des phases de non saturation les conditions hydrologiques locales. (horizon réductique temporairement réoxydé). Aucune Dans nos observations, les variations de structure sédimentaire, aucun bioclaste n’a été observé, au constituants sont faibles d’une couche à l’autre hormis la moins dans la partie supérieure de la couche prélevée. présence de fragments végétaux plus grossiers dont le L’origine du sédiment reste imprécise (reprise de matériau bois. Certaines couches ont attiré l’attention, il s’agit du versant, alluvions ?). Les caractères de cette couche notamment des dépôts IIIinf. (Z2) et II (transition avec s’apparentent à un dépôt ancien d’argile bleutée ou silt IIIsup.) au sein desquels un matériau organique amorphe

avec diatomées a été observé. De tels dépôts pourraient être liés à des circulations hydriques (montée de la nappe, forte précipitation, etc.) et se concentrer dans de petites Conclusion zones déprimées. Un dépôt grisâtre aux limites floues a été distingué sur le terrain, moins nettement dans la zone 1 ; il Ce type d’étude permet de mieux définir correspond à ces observations. La distinction ente les deux l’environnement local du site. Réalisées en différents zones peut être liée à des variations locales. points, ces travaux pourront s’intégrer dans un schéma d’évolution plus général. Sur le site du Haut-Charles, les Restitution stratigraphique études ont contribué à identifier un certain nombre de caractères propres aux histosols et qui permettent de Les couches organiques se sont développées sur déterminer la nature et l’évolution des dépôts présents. Les un limon argileux sableux (fin) dont l’origine sédimentaire observations ont permis de déterminer l’existence est imprécise (VI, US 4). Ce faciès minéral, réducteur, ne d’apports et d’identifier les processus pédologiques. Ces montre pas de période d’émersion importante permettant derniers sont liés à l’alternance d’ambiances humides le développement d’un sol. Les modifications du milieu (accumulation de matières organiques) et sèches sont ensuite importantes. Les restes végétaux se sont (décomposition, dessiccation, précipitation du fer). Les accumulés sur une surface instable (sédiment gorgé d’eau) faciès organiques se sont développés sur un faciès minéral et soumise à l’influence de la nappe salée. Bien que très engorgé. La transition rapide indique un changement organique, la couche V (US 3inf.) contient des sables important des conditions de milieu. Les faciès organiques détritiques un peu plus grossiers (et fragments de schistes) ne révèlent que de faibles apports détritiques que ceux de la couche sous-jacente ; ils pourraient résulter (alluvionnement), observés seulement à la base (US 3 inf.) d’épisodes d’alluvionnement. Ces apports se sont et localement (zone 1) ; ils témoignent de la disparition de intensifiés et sont ensuite devenus plus rares (peut-être liés conditions de milieu strictement aquatiques. à un changement de la géomorphologie locale, à une modification du couvert végétal, etc.). Dans la couche IV (sommet de US 3inf.), de nouveaux apports sont observés et restent épisodiques avant de disparaître à nouveau ; la prédominance de faciès organiques dans les niveaux supérieurs montre la persistance de conditions favorables au développement de la tourbe. L’occupation humaine s’est peut-être implantée dans un milieu qui était inondé périodiquement et a évolué vers un contexte marécageux plus rarement submergé. La présence de pyrite témoignerait de l’influence d’une nappe salée et d’apport d’eau douce. Une forte imbrication de matériaux organiques dont des résidus ligneux dans la zone 2 marque une différentiation spatiale importante. L’accumulation de bois révélée à la fouille correspond à ce niveau. Aucun apport minéral n’est ici observé. Des niveaux très tassés résultent des aménagements anthropiques par enchevêtrement de bois ou dallage de pierres (couche IV, sommet de US 3inf.). D’autres niveaux de tassement sont relevés (couche Vsup., US 3inf., zone 1 et couche IIIinf., US 3sup., en zone 1 et 2) qui pourraient être liés au passage anthropique, à un assèchement prolongé. Une remontée de la nappe ou de fortes précipitations peuvent avoir entraînés l’accumulation de matériaux organiques plus riches en diatomées ; le plus ancien est observé localement (zone déprimée, stagnation) dans la couche IIIinf. (base de US 3sup.) de la zone 2 tandis qu’il apparaît sur l’ensemble du site entre les couches III et II (US 3sup/US2). Au sommet, la couche organique est agrégée, peu cohérente (US 2). Le dessèchement (suite à l’abaissement naturel de la nappe ou à des aménagements hydrauliques modernes) a contribué au tassement du dépôt mais sans exclure des submersions éventuelles. Les matériaux limono-sableux supérieurs ont ainsi contribué au rehaussement du sol et ont scellé les dépôts organiques ; l’activité de la faune du sol, notamment celle des vers de terre a toutefois provoqué des déplacements verticaux des constituants dans les couches II et IIIsup. Principalement (US 2 et US3sup.).

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Fig. 151 Le Haut Charles (Lillemer) restitution schématique des résultats de l'étude en zones 1 et 2

microfaciès en zone 1 (Z1)

Couches

II III IV V sup V VI Structure Unités Unités organiques Unités organiques Unités compactées, Unités organo- Unités minérales denses organiques massives hétérogènes constituants minérales hétérogènes (petits résidus granulaires, (enchevêtrement granulaires horizontaux au granulaires plus ou organiques nombreux, coalescentes, dense de petits coalescentes ou sommet, unités moins coalescentes matériaux amorphes) massives résidus organiques, massives organiques ou (matériaux (enchevêtrement matériaux (nombreux petits organo-minérales amorphes et petits dense de petits amorphes, résidus organiques résidus organiques résidus fragments enchevêtrés, tissus abondants organiques, végétaux) matériaux enchevêtrés), unités matériaux compactées, amorphes, massives (unités amorphes, organisation fragments granulaires denses) fragments horizontale, végétaux), organiques ou végétaux), unités imbrication moins organisation organo-minérales homogènes forte vers le horizontale locale, (matériaux sommet, unités forte imbrication amorphes) granulaires locales vers le sommet

Porosité Moyenne, pores Faible à très faible, Moyenne, quelques Très faible, pores Faible, courts Faible, peu de chenaux irréguliers, pores courte fissuration chenaux racinaires, intra-résidus chenaux verticaux cm (racinaires), pores intra-résidus, horizontale et pores intra-résidus, horizontaux et horizontaux, intra-résidus inter-agrégats verticale, porosité porosité faible vers quelques vides moyenne vers le le sommet spongieux, petits sommet, chenaux chenaux racinaires, verticaux pores intra-résidus

Constituants Rare Peu à rare Peu, épars et amas Présence d’une Nombreux épars Très dominants (sables minéraux peu distincts couche ou lentille (grains fins à fins à très fins, quelques subhorizontaux, minérale horizontale moyens et quelques grains moyens ; quartz, rare vers le (2cm) avec très fines grossiers feldspaths, micas), rare sommet, fragments lamines de résidus subanguleux, fragments schisteux schisteux ovalaires organiques et subarrondis ; altérés ovalaires matériaux amorphes), quartz, feldspaths) diminution de la ou en amas proportion de sables subhorizontaux (avec résidus organiques en très fines lamines), peu de fragments schisteux altérés ovalaires Constituants Brun-rouge à Brun-rouge à brun- Brun, brun-rouge à Lamines denses Brun à brun noir et Brun (principalement) à organiques brun-noir (en noir, lamines brun- brun noir et noires opaques ou lamines noires brun-noir en plages lits), quelques noir et noire lamines denses brunes, petites opaques ou brunes, irrégulières au sommet (+ lamines noire, opaque , fortement noires, petites lentilles de matériaux fragments végétaux nombreuses), quelques peu à quelques imbriqués, lentilles de amorphes à grossiers fréquents fragments végétaux fragments fragments végétaux matériaux diatomées, peu de grossiers (contours) végétaux grossiers fréquents amorphes à fragments végétaux grossiers, bande dont bois, diatomées, grossiers dont bois épaisse (2-3 cm) horizontaux qui fragments végétaux de matériaux diminuent vers le grossiers fréquents amorphes et sommet à peu dont bois, résidus subhorizontaux lamellaires : vers le sommet et feutrage jaune, compactés brun-rouge (- dense en Z2) +/- riche en diatomées

Traits Quelques Quelques Quelques Quelques Rares intercalations pédologiques imprégnations imprégnations imprégnations rouille imprégnations limono-argileuses litées, rouille autour des rouille autour des autour des vides rouille autour des plages lavées fréquentes, vides vides (hyporevêtements vides quelques accumulations (hyporevêtements (hyporevêtements diffus), pyrite (hyporevêtements de sables moyens, diffus), pyrite diffus), pyrite framboïde diffus), pyrite quelques imprégnations framboïde framboïde framboïde rouille dans la masse basale et autour des vides (hyporevêtements diffus), pyrite framboïde Autres Fréquents Agrégats fécaux Agrégats fécaux Peu de charbons de agrégats fécaux (lombrics) dans les (mésofaune), peu bois (lombrics), chenaux vers le de charbons de bois fréquents sommet, agrégats agrégats limono- limono-sableux sableux avec avec fragments fragments rocheux dans les rocheux chenaux

Fig. 152 Le Haut Charles (Lillemer)

176

Couches

II IIIsup IIIinf IV V V VI Structure Z1 Unités organiques Unités organiques Unités organiques Unités organiques / / coalescentes à massives particulaires particulaires (fragments massives hétérogènes(résidus (fragments végétaux), végétaux), unités (enchevêtrement organiques, matériaux unités massives massives (matériaux dense de résidus amorphes, fragments (matériaux amorphes amorphes et fragments organiques, matériaux végétaux enchevêtrés, et fragments végétaux végétaux enchevêtrés) amorphes, fragments bois) ou homogènes enchevêtrés) imbriquées végétaux), unités (matériaux amorphes) compactées, avec massives vers le prédominantes, organisation sommet avec organisation horizontale accentuée imbrications forte et horizontale vers le sommet organisation horizontale accentuée

Porosité Z1 Moyenne, pores Moyenne, pores Faible, fissuration Moyenne, pores intra- / / irréguliers, petits irréguliers, pores horizontale accentuée résidus chenaux, pores intra- intra-résidus vers le sommet avec résidus quelques fissures courtes verticales

Constituants Z1 Rare Quelques grains Rare Rare / / minéraux grossiers

Constituants Z1 Brun-rouge à brun- Jaunâtre à brun (+/- en Jaunâtre, brun- Jaunâtre, brun à brun- / / organiques noir, peu de fragments lits), quelques lamines rougeâtre à brun-noir, noir horizontaux ou en végétaux grossiers noire opaque, bande quelques lamines amas discontinus dont bois, quelques épaisse (2-3 cm) de noires, fragments subhorizontaux lamines noire opaque matériaux amorphes végétaux grossiers (alternance des couleur), (denses dans les unités brun clair riche en dont bois fréquents fragments végétaux massives) diatomées, lamines enchevêtrés, grossiers dont bois noire horizontaux nombreux allongés enchevêtrés, lamines noires opaques

Traits Z1 Quelques Quelques / / pédologiques imprégnations rouille imprégnations rouille autour des vides autour des vides

(hyporevêtements (hyporevêtements

diffus) diffus)

Autres Agrégats fécaux Agrégats limono- Peu de charbons de / /

(lombrics) dans les sableux dans la bois

chenaux vers le porosité, agrégats

sommet, fréquents fécaux (lombrics)

agrégats fécaux dans la porosité

(mésofaune), agrégats

limono-sableux avec

fragments rocheux

dans les chenaux, peu

de charbons de bois,

rare fragment de

céramique (très altéré)

Fig. 153 Le Haut Charles (Lillemer) microfaciès en zone 2 (Z2), différents de la zone 1 (Z1)

humide. Des piquets verticalisés puis des perches (US 3 inf.) sont installés et correspondent à la base des premières constructions dans le marais : un chemin de planches Conclusions Hauts orienté nord-sud est ainsi édifié dans la zone 1 (partie centrale à proximité de la stèle). Cet aménagement daté du La butte de Lillemer est ceinturée par au moins Néolithique moyen II a sans doute été réalisé lors d’un deux systèmes de talus partiellement conservés en moment plus favorable, soit cyclique court (saison plus élévation et d’enceintes fossoyées, du Néolithique moyen sèche ?) soit long (baisse de quelques dizaines de II. Divers aménagements ont été mis au jour dans les centimètres du niveau marin / estuarien de la baie du marais alentours, parmi lesquels figurent plusieurs Mont-Saint-Michel pour une raison inconnue). chemins de planches et de branchages. L’un d’entre eux semble avoir été balisé par une stèle dressée ; résultat Le deuxième moment semble être l’activité déployée sur une masse de schiste émergeant en bordure marquant de la présente fouille. Peu de sites de hauteur ont été étudiés pour cette période dans l’Ouest de la France au de zone (1) humide, affleurement transformée en perrière. cours des cinquante dernières années, comparés aux Le fossé de drainage, peu profond est creusé ainsi que la fosse 21 (zone 2). Ces premiers aménagements terrestres, à nombreuses fouilles effectuées sur les monuments mégalithiques contemporains. De plus, l’abondance du quelques mètres du marais, sont complétés par mobilier recueilli place déjà cet ensemble comme une l’édification au moins d’une palissade (tranchée de palissade 1 antérieure au talus) si ce n’est du premier talus. collection de référence régionale. La butte de Lillemer présente la forme d’une A un moment, le fossé et la fosse 21 seront ennoyés ellipse dont le grand axe est orienté nord-est/sud-ouest, (comblement supérieur : US 3 inf. à macroporosités). Le talus est alors soit édifié, soit rehaussé, pour contenir côté avec de fortes pentes latérales et un dénivelé d’une dizaine de mètres entre son point le plus haut et le marais terrestre la remontée locale (phénomène de baie) de l’eau, environnant. Le village actuel forme une ceinture tout sans doute de courte durée. L’épisode transgressif suivant est l’occasion de nouveaux aménagements : les matériaux autour de la butte. Son flanc nord est largement entamé par des carrières modernes, aujourd’hui encore très largement extraits de la perrière seront répandus dans les premiers visibles, le cimetière couvre une partie de son flanc sud, mètres de la tourbière (interface US 3 inf / US 3 sup), lors d’un épisode sans doute régressif du marais, en partie sec. autant d’éléments qui occultent désormais les traces d’occupation néolithique sur la butte elle-même. Au Ce lit de plaquettes de schiste disposées à plat sur une sommet de la butte, la construction de pavillons grande partie de la surface souligne le lien entre la partie terrestre et les aménagements en zone humide, que ce soit individuels a généré des opérations de diagnostic (parcelles 760 et 1037, dir. A.-L. Hamon et S. Blanchet - ici au nord-ouest de la butte, ainsi qu’au sud-est (Le Pré du INRAP). Ici les rares vestiges néolithiques repérés Chapitre ; Blanchet, Paitier 1998) et à l’ouest (parcelle 816 ; fouille programmée 2008, dir. L. Laporte). Quelques proviennent des fosses identifiées sur les quelques lambeaux de socle en place subsistant parfois entre deux madriers et perches sont installés, sans que l’organisation fronts de carrières. générale de structures en bois ne soit perceptibles. Saules et aulnes apparaissent dans le spectre pollinique.

Partie terrestre vs Zone humide : vers la restitution de la petite histoire Le dernier état conservé pour la zone humide (US 3 sup) correspond à de nouveaux aménagements en bois La présente intervention, à l’interface de deux horizontaux, avec madriers et troncs plus conséquents, ce mondes, offre de nombreux renseignements concernant les dans les deux zones explorées (1 et 2). L’agencement des bois semble mieux conservé zone 2 (partie médiane de la aménagements périphériques de la butte de Lillemer, du moins dans sa limite d’extension sur la terre ferme. tranchée et fenêtre ouverte) avec des perches, baguettes et planches refendues entrelacées formant une possible voie de circulation orientée nord-ouest / sud-est large de moins Les aménagements de la tourbière commencent à la base de la stratigraphie, alors qu’un niveau de végétaux de trois mètres. Un regain d’activité est suggéré côté en cours de décomposition (US 4) recouvre déjà la tangue terrestre avec, pour la talus, soit son aménagement sommital (séries de calages de poteaux, tranchée de sableuse, émanation de dynamiques marines et/ou estuariennes à l’origine de la formation holocène du palissade 2), soit déjà ses rechapages successifs (nouvelles marais blanc, côté nord-ouest de la butte de Lillemer. rehausses). Le mobilier (lithique, céramique, osseux) sera plus abondant, jusqu’au contact de la tourbière. Il renvoie L’analyse, certes ancienne, de carottages a démontré que la formation des marais noirs (entre environ 5 et 2m NGF) ici systématiquement à une ambiance Néolithique moyen formés de tourbières souvent encore actives est plus II, dont la circulation des matériaux, des traditions techniques, et des produits dépasse largement les seules récente (Morzadec-Kerfourn 1974). Le niveau général du marais (entre 7,5 et 2m NGF) est inférieur aux plus fortes limites du nord-ouest de la France. La faune rencontrée est marées actuelles. Cette tourbière montre le passage exclusivement chassée (cerf, aurochs). La toute fin de cette petite histoire révélée aux progressif d’un marais saumâtre à un milieu lacustre. Ce archéologues est sans doute une nouvelle montée du changement environnemental en cours (US 4) – avec lits de végétaux en cours de décomposition apparents lors du niveau de l’eau qui impose d’ultimes réaménagements dans ce secteur : le haut du talus est léché par les flots (US début de l’anthropisation dans un secteur déjà humide – 3 sup. presque au sommet), des débordements en arrière de est l’occasion des premiers aménagements en milieu cette structure massive bâtie sont possibles.

178

Des épisodes transgressifs et régressifs plus ou moins violents, soit. Ils témoignent de la dynamique générale de l’évolution de la baie du Mont-Saint-Michel et du marais de Dol-de-Bretagne dont Lillemer, butte schisteuse émergeant au fond de celui-ci, subit les variations – sans doute peu importantes mais suffisantes – du niveau marin et/ou estuarien, avec son impact évident sur l’environnement végétal. Durant le Néolithique moyen II, ces changements ont contraint la population locale à réaménager régulièrement l’espace anthropisé, terrestre et marécageux, ce qui a généré ce mille-feuilles de petites histoires, dont nous ne percevons très certainement que quelques pages par ci par là, dans un laps de temps restreint, pour lequel les méthodes de datations (C14, dendrochronologie) n’éclairent ici que partiellement. Le marais connaitra par la suite des épisodes similaires. Il faudra pourtant attendre un certains temps pour que l’homme y retrouve ses marques puisque – hormis quelques rares objets chalcolithiques ou romains – il faudra attendre le Moyen-Age pour constater de nouveau une installation pérenne à Lillemer. L’ennoiement du marais, volontaire (Seconde Guerre Mondiale) ou naturel (années 1990), est toujours un fait d’actualité contemporain mais l’assèchement partiel en raison de l’endiguement met désormais à mal la conservation des vestiges, notamment des restes en matériaux périssables (architectures en bois, etc.) de la fin de la Préhistoire, ce qui souligne l’urgence d’intervenir sur ce vaste conservatoire historique.

L’attrait légitime pour cette zone attrayante ne se dément pas : la construction récente d’une habitation en est l’ultime témoignage, qui a été une formidable occasion d’apporter des informations ponctuelles mais si émouvantes de la vaste occupation néolithique de Lillemer dont cette fouille, au même titre que celles réalisées en plusieurs petits points du village actuel, a été l’occasion d’appréhender. Nos remerciements vont ici à Mr G. LEROUX et Mlle S. BLIE pour leur gentillesse et l’intérêt qu’ils nous ont témoigné maintes fois lors de notre (long) passage chez eux, avant qu’ils ne puissent, enfin, définitivement emménager.

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Inventaires techniques

N° Alti N° Type Carré Plan NGF Contexte strati Passe Observations 66 L E30 14 3,66 sol ? 1 Inventaire du mobilier – Zone 1 67 L E30 14 3,66 sol ? 1 palet de schiste 68 L E30 14 3,66 sol ? 1 meule en grès 69 L E29 14 3,66 sol ? 1

N° Alti 70 C E29 14 3,66 palissade ? 1 N° Type Carré Plan NGF Contexte strati Passe Observations 71 C E29 14 3,66 palissade ? 1 1 C D37 10 4,17 surface schiste 1 72 Carpo E29 14 3,66 palissade ? 1 coquille noisette 2 L E37 10 4,22 surface schiste 1 73 C F29 14 3,66 palissade ? 1 vertical 3 C F37 10 4,22 surface schiste 1 74 C F29 14 3,66 palissade ? 1 4 C F37 10 4,22 surface schiste 1 75 C F29 14 3,66 palissade ? 1 5 C C35 11 4,03 surface schiste 1 vertical 76 L G29 14 3,67 palissade ? 1 6 C C35 11 4,03 surface schiste 1 77 C G29 14 3,67 palissade ? 1 7 L C35 11 4,03 surface schiste 1 78 C G29 14 3,67 palissade ? 1 8 C C35 11 4,03 surface schiste 1 79 L G29 14 3,67 palissade ? 1 nucléus en opale résinite 9 Faune C35 11 4,03 surface schiste 1 oblique 80 L H29 14 3,68 palissade ? 1 percutteur 10 C C35 11 4,03 surface schiste 1 81 L G29 14 3,66 palissade ? 1 11 C D35 11 4,03 surface schiste 1 82 L G30 14 3,69 palissade ? 1 12 C D35 11 4,03 surface schiste 1 83 L G30 14 3,69 palissade ? 1 13 L D36 11 4,03 surface schiste 1 84 L G30 14 3,69 palissade ? 1 14 L E35 11 4,05 surface schiste 1 85 L F30 14 3,69 palissade ? 1 15 C E35 11 4,05 surface schiste 1 86 L F30 14 3,69 palissade ? 1 16 L F36 11 4,08 surface schiste 1 87 L F30 14 3,69 palissade ? 1 17 C C33 12 3,87 surface schiste 1 88 L F30 14 3,69 palissade ? 1 18 C B33 12 3,87 fossé moderne 1 89 L F30 14 3,69 palissade ? 1 19 C B32 13 3,71 sol ? 1 vertical 90 L F30 14 3,69 palissade ? 1 20 C B32 13 3,71 sol ? 1 91 L F30 14 3,69 palissade ? 1 lamelle 21 C B32 13 3,71 sol ? 1 92 L G28 15 3,76 empierrement 1 22 C C31 13 3,71 sol ? 1 oblique 93 L G27 15 3,76 empierrement 1 opale résinite 23 C D32 13 3,71 sol ? 1 94 L G27 15 3,76 empierrement 1 24 C D32 13 3,71 sol ? 1 95 L G28 15 3,76 empierrement 1 perçoir 25 L F32 13 3,71 sol ? 1 96 L F28 15 3,76 empierrement 1 26 C E31 13 3,71 sol ? 1 97 C G27 15 3,76 empierrement 1 27 L E31 13 3,71 sol ? 1 percutteur 98 L G27 15 3,76 empierrement 1 28 L G32 13 3,77 sol ? 1 99 L G27 15 3,76 empierrement 1 retouches multiples 29 L G31 13 3,77 sol ? 1 100 C E28 15 3,77 empierrement 1 30 C G31 13 3,77 sol ? 1 101 L E27 15 3,77 empierrement 1 31 L G31 13 3,77 sol ? 1 102 L E27 15 3,77 empierrement 1 32 C F31 13 3,77 sol ? 1 103 L B27 15 3,78 fossé moderne 1 opale résinite 33 L J32 13 3,77 sol ? 1 104 L H12 4 2,73 tourbière 1 34 C J32 13 3,77 sol ? 1 105 L G12 4 2,73 tourbière 1 grattoir 35 C J33 13 3,85 sol ? 1 106 L F25 18 3,93 sommet talus 1 nucléus en opale résinite 36 C C35 11 4,03 surface schiste 1 vertical 107 L G26 18 3,93 sommet talus 1 37 C C34 12 3,87 surface schiste 1 oblique 108 L F26 18 3,93 sommet talus 1 armature 38 C C34 12 3,87 surface schiste 1 vertical 109 L G25 18 3,89 sommet talus 1 39 C C34 12 3,87 surface schiste 1 vertical 110 L H26 18 3,89 sommet talus 1 vertical 40 C B32 13 3,71 sol ? 1 oblique 111 L D25 18 3,93 sommet talus 1 opale résinite 41 C B32 13 3,71 sol ? 1 oblique 112 Faune B24 20 3,90 sommet talus 1 dent 42 C B32 13 3,71 sol ? 1 oblique 113 L C24 20 3,90 sommet talus 1 lamelle retouchée ? 43 L B29 14 3,65 fossé moderne 1 encoche 114 L F23 20 3,90 sommet talus 1 44 L C29 14 3,65 palissade ? 1 retouches 115 L G23 20 3,90 sommet talus 1 galet 45 L C30 14 3,65 palissade ? 1 116 L F24 20 3,90 sommet talus 1 46 L C30 14 3,65 palissade ? 1 117 L G24 20 3,90 sommet talus 1 47 C C30 14 3,65 palissade ? 1 oblique 118 L C22 21 3,73 flanc nord talus 1 48 C C30 14 3,65 palissade ? 1 119 L F22 21 3,82 flanc nord talus 1 49 C C30 14 3,65 palissade ? 1 120 L G22 21 3,82 flanc nord talus 1 50 C C30 14 3,65 palissade ? 1 121 L H22 21 3,82 flanc nord talus 1 51 C C30 14 3,65 palissade ? 1 122 C H20 16 3,22 fossé 1 52 C C30 14 3,65 palissade ? 1 123 L H20 16 3,22 fossé 1 53 C D30 14 3,65 palissade ? 1 124 L G20 16 3,22 fossé 1 54 L D30 14 3,65 palissade ? 1 frag. mésial lamelle 125 C G20 16 3,22 fossé 1 55 C C30 14 3,65 palissade ? 1 126 L E20 16 3,10 fossé 1 56 C C30 14 3,65 palissade ? 1 127 L H19 17 2,98 fossé 1 57 C D29 14 3,65 palissade ? 1 128 C C19 17 2,90 fossé 1 58 C D29 14 3,66 palissade ? 1 129 C carrière 1 59 C D29 14 3,66 palissade ? 1 130 L carrière 1 60 C D29 14 3,66 palissade ? 1 131 L carrière 1 retouches ? 61 SUPPRIME 132 C carrière 1 62 C D30 14 3,66 sol ? 1 133 C carrière 1 63 C D30 14 3,66 sol ? 1 134 L J15 23 2,77 carrière 1 64 C D30 14 3,66 sol ? 1 135 L carrière 1 opale résinite 65 L E30 14 3,66 sol ? 1 136 L E15 23 3,08 carrière 1

186

N° Alti N° Alti N° Type Carré Plan NGF Contexte strati Passe Observations N° Type Carré Plan NGF Contexte strati Passe Observations 137 L E15 23 3,08 carrière 1 208 C G34 26 3,90 sol ? 2 138 C carrière 1 209 C G34 26 3,90 sol ? 2 139 L carrière 1 grattoir 210 C G34 26 3,90 sol ? 2 140 L carrière 1 211 C G34 26 3,90 sol ? 2 141 C carrière 1 212 C G34 26 3,90 sol ? 2 142 C carrière 1 213 C G34 26 3,90 sol ? 2 143 C carrière 1 214 C G34 26 3,90 sol ? 2 144 L F14 23 3,08 carrière 1 215 SUPPRIME 145 C carrière 1 216 C G34 26 3,90 sol ? 2 146 L carrière 1 217 C F34 26 3,92 sol ? 2 vertical 147 C E13 25 3,97 carrière 1 218 L F34 26 3,92 sol ? 2 148 L E13 25 2,97 carrière 1 219 C F34 26 3,92 sol ? 2 149 L carrière 1 220 C F34 26 3,92 sol ? 2 150 L E30 22 3,66 palissade 2 221 C F34 26 3,92 sol ? 2 151 L E30 22 3,66 palissade 2 222 C F34 26 3,92 sol ? 2 152 L D30 22 3,66 palissade 2 223 L F34 26 3,92 sol ? 2 153 Faune D30 22 3,66 palissade 2 os brûlé 224 L F34 26 3,92 sol ? 2 154 L D30 22 3,66 palissade 2 225 C F34 26 3,92 sol ? 2 155 L F31 24 3,75 sol ? 2 226 C F34 26 3,92 sol ? 2 156 L E31 24 3,75 sol ? 2 227 C F34 26 3,92 sol ? 2 157 L E31 24 3,75 sol ? 2 228 L F34 26 3,92 sol ? 2 opale résinite 158 L E31 24 3,75 sol ? 2 229 L E34 26 3,92 sol ? 2 159 C E31 24 3,75 sol ? 2 230 C E34 26 3,92 sol ? 2 160 L E31 24 3,75 sol ? 2 231 C E34 26 3,92 sol ? 2 161 L E31 24 3,75 sol ? 2 232 C E34 26 3,92 sol ? 2 162 C E31 24 3,75 sol ? 2 233 L E34 26 3,90 sol ? 2 163 C F31 24 3,75 sol ? 2 234 C E34 26 3,90 sol ? 2 164 L G31 24 3,82 sol ? 2 235 L D34 26 3,90 sol ? 2 165 L G31 24 3,82 sol ? 2 236 Faune D34 26 3,90 sol ? 2 os brûlé 166 L G31 24 3,82 sol ? 2 237 C C34 26 3,90 sol ? 2 167 L G31 24 3,82 sol ? 2 238 C C34 26 3,90 sol ? 2 168 L E31 24 3,75 sol ? 2 239 C C34 26 3,90 sol ? 2 169 C D31 24 3,75 sol ? 2 240 C C34 26 3,90 sol ? 2 170 L D31 24 3,75 sol ? 2 241 C C34 26 3,90 sol ? 2 vertical 171 C C31 24 3,75 sol ? 2 242 C C35 27 4,08 sol ? 2 172 C C32 24 3,75 sol ? 2 243 C C35 27 4,08 sol ? 2 173 L C32 24 3,75 sol ? 2 244 C C35 27 4,08 sol ? 2 174 C C32 24 3,75 sol ? 2 245 C C35 27 4,08 sol ? 2 175 C C32 24 3,75 sol ? 2 246 C C35 27 4,08 sol ? 2 176 C C32 24 3,75 sol ? 2 247 C D35 27 4,08 sol ? 2 177 C D32 24 3,75 sol ? 2 248 C D35 27 4,08 sol ? 2 178 L E32 24 3,75 sol ? 2 opale résinite (2 ind.) 249 L D35 27 4,08 sol ? 2 pièce à dos 179 C E32 24 3,75 sol ? 2 250 L C35 27 4,08 sol ? 2 180 L E32 24 3,75 sol ? 2 251 C C35 27 4,08 sol ? 2 vertical 181 L E32 24 3,75 sol ? 2 252 L D35 27 4,08 sol ? 2 182 L E32 24 3,75 sol ? 2 253 L D35 27 4,08 sol ? 2 183 L E32 24 3,75 sol ? 2 opale résinite 254 C D35 27 4,08 sol ? 2 184 C F32 24 3,75 sol ? 2 255 C E35 27 4,08 sol ? 2 185 L G32 24 3,82 sol ? 2 256 L E35 27 4,08 sol ? 2 186 L G32 24 3,82 sol ? 2 257 C E35 27 4,08 sol ? 2 187 L G32 24 3,82 sol ? 2 258 C E35 27 4,08 sol ? 2 188 C G32 24 3,82 sol ? 2 259 L E35 27 4,08 sol ? 2 189 L D33 26 3,83 sol ? 2 260 L E35 27 4,02 sol ? 2 190 C D33 26 3,83 sol ? 2 261 L F35 27 4,02 sol ? 2 191 C D33 26 3,83 sol ? 2 262 L F35 27 4,02 sol ? 2 opale résinite 192 C E33 26 3,83 sol ? 2 263 L F35 27 4,02 sol ? 2 193 L D34 26 3,83 sol ? 2 264 L F35 27 4,02 sol ? 2 194 C F33 26 3,82 sol ? 2 265 C F35 27 4,02 sol ? 2 195 L G33 26 3,82 sol ? 2 266 C G35 27 4,02 sol ? 2 196 C G33 26 3,82 sol ? 2 hache polie 267 C G35 27 4,02 sol ? 2 197 L G33 26 3,82 sol ? 2 268 L F36 27 4,02 sol ? 2 198 C G34 26 3,82 sol ? 2 269 L F37 27 4,10 fossé gaz 2 199 C G33 26 3,82 sol ? 2 270 L E37 27 4,10 sol 2 200 C G33 26 3,82 sol ? 2 271 L E36 27 4,10 sol 2 201 L G33 26 3,82 sol ? 2 bloc épannelé (=203) 272 SUPPRIME 202 L G33 26 3,82 sol ? 2 fragment de meule 273 C D36 27 4,07 sol 2 fragment de meule 274 L C36 27 4,08 sol 2 203 L G33 26 3,82 sol ? 2 (=201) 275 C E37 27 4,21 sol 2 204 L G33 26 3,82 sol ? 2 fragment de meule 276 L E37 27 4,21 sol 2 205 L G33 26 3,82 sol ? 2 fragment de meule ? 277 C C39 27 4,21 sol 2 206 C G34 26 3,90 sol ? 2 278 L B13 25 3,03 carrière 2 207 C G34 26 3,90 sol ? 2

N° Alti N° Alti N° Type Carré Plan NGF Contexte strati Passe Observations N° Type Carré Plan NGF Contexte strati Passe Observations 279 L B13 25 3,03 carrière 2 348 C C35 39 4,04 surface schiste 3 280 L éboulis nord talus 2 349 L D35 39 4,04 surface schiste 3 opale résinite 281 L éboulis nord talus 2 350 C E35 39 4,04 surface schiste 3 282 L éboulis nord talus 2 351 C E35 39 4,04 surface schiste 3 283 C éboulis nord talus 2 352 L E35 39 4,00 surface schiste 3 284 C éboulis nord talus 2 353 L E35 39 4,00 surface schiste 3 nucléus ? 285 C éboulis nord talus 2 354 Faune F35 39 4,04 surface schiste 3 os brûlé 286 C éboulis nord talus 2 355 L F35 39 4,04 surface schiste 3 287 L éboulis nord talus 2 356 L F35 39 4,06 surface schiste 3 éclat retouché 288 L éboulis nord talus 2 objet poli 357 L F35 39 4,04 surface schiste 3 petit grattoir 289 L G21 16 3,06 éboulis nord talus 2 358 Faune F35 39 4,04 surface schiste 3 os brûlé 290 C F12 18 2,73 tourbière 2 359 C G35 39 4,04 surface schiste 3 291 C F12 28 2,73 tourbière 2 360 C G35 39 4,04 surface schiste 3 292 L G12 28 2,73 tourbière 2 361 C G35 39 4,04 surface schiste 3 vertical 293 C H12 28 2,73 tourbière 2 362 C G34 39 4,00 surface schiste 3 294 C G11 28 2,73 tourbière 2 363 C G34 39 4,00 surface schiste 3 295 C G11 28 2,73 tourbière 2 vertical 364 C F34 39 4,00 surface schiste 3 296 Faune H11 28 2,73 tourbière 2 dent 365 L F34 39 4,00 surface schiste 3 297 C E12 28 2,73 tourbière 2 366 C F34 39 3,95 surface schiste 3 298 C E11 28 2,75 tourbière 2 367 C E34 39 3,95 surface schiste 3 299 C E11 28 2,75 tourbière 2 368 C E34 39 3,95 surface schiste 3 300 C C11 28 2,75 tourbière 2 369 L E34 39 3,95 surface schiste 3 301 L A13 28 2,75 tourbière 2 370 Faune D34 39 3,95 surface schiste 3 dent 302 C A12 28 2,75 tourbière 2 371 L C34 39 3,95 surface schiste 3 303 C A12 28 2,75 tourbière 2 372 Faune C34 39 3,95 surface schiste 3 dent 304 L A10 30 2,87 tourbière 2 opale résinite 373 Faune C34 39 4,09 surface schiste 3 os brûlé 305 C D9 30 2,82 tourbière 2 374 Faune C34 39 4,09 surface schiste 3 os brûlé 306 C I9 30 2,79 tourbière 2 375 C C34 39 4,09 surface schiste 3 307 SUPPRIME 376 C C34 39 4,09 surface schiste 3 308 L G5 33 2,65 tourbière 2 lame et outil ? 377 C B34 39 4,09 surface schiste 3 309 L H5 33 2,65 tourbière 2 378 Faune B33 39 3,82 surface schiste 3 os brûlé 310 Faune E4 32 2,65 tourbière 2 os brûlé 379 C C33 39 3,82 surface schiste 3 vertical 311 L E4 32 2,65 tourbière 2 380 C C33 39 3,82 surface schiste 3 vertical 312 L E4 32 2,65 tourbière 2 381 Faune C33 39 3,82 surface schiste 3 dent 313 L D4 32 2,61 tourbière 2 opale résinite 382 L C33 39 3,82 surface schiste 3 314 L B3 32 2,59 tourbière 2 armature 383 C C33 39 3,82 surface schiste 3 315 L H1 29 2,63 tourbière 2 pierre retouchée 384 Faune C33 39 3,82 surface schiste 3 316 L F19 37 2,75 Fossé éboulis sud 2 385 L C33 39 3,82 surface schiste 3 molette 317 L F19 37 2,75 Fossé éboulis sud 2 386 L E33 39 3,90 surface schiste 3 318 L F19 37 2,75 Fossé éboulis sud 2 opale résinite 387 L E33 39 3,90 surface schiste 3 opale résinite Fossé éboulis 388 L F33 39 3,90 surface schiste 3 319 C F18 37 2,83 nord 2 lot A, B, C, D Fossé éboulis 389 C F33 39 3,90 surface schiste 3 320 Faune F19 37 2,80 nord 2 390 L F33 39 3,90 surface schiste 3 Fossé éboulis 321 Faune F19 37 2,80 nord 2 391 L I12 40 2,53 tourbière 3 éclat cortical Fossé éboulis 392 Carpo H12 40 2,64 tourbière 3 322 Faune F18 37 2,80 nord 2 Fossé éboulis 393 L E12 40 2,65 tourbière 3 323 L I19 37 2,90 nord 2 394 L E12 40 2,65 tourbière 3 quartz ? 324 C I19 37 2,90 Fossé éboulis sud 2 395 C E12 40 2,65 tourbière 3 325 L I19 37 2,90 Fossé éboulis sud 2 396 C E12 40 2,65 tourbière 3 326 C I20 38 2,90 Fossé éboulis sud 2 397 C E11 40 2,65 tourbière 3 327 L I21 38 2,90 surface schiste 2 398 C E12 40 2,65 tourbière 3 328 L I21 38 2,90 surface schiste 2 399 C E12 40 2,65 tourbière 3 329 L I21 38 2,90 surface schiste 2 400 C E12 40 2,65 tourbière 3 330 L D36 39 4,00 surface schiste 3 401 C E12 40 2,65 tourbière 3 331 L D36 39 4,00 surface schiste 3 402 C E12 40 2,65 tourbière 3 332 L D36 39 4,00 surface schiste 3 403 C E12 40 2,65 tourbière 3 333 C E36 39 4,00 surface schiste 3 404 C E12 40 2,65 tourbière 3 334 Faune F36 39 4,02 surface schiste 3 os brûlé 405 C E12 40 2,65 tourbière 3 335 C C36 39 4,04 surface schiste 3 406 C E12 40 2,65 tourbière 3 336 L C36 39 4,04 surface schiste 3 407 C E12 40 2,65 tourbière 3 337 C C36 39 4,04 surface schiste 3 408 L E12 40 2,67 tourbière 3 éclat cortical 338 L C35 39 4,04 surface schiste 3 409 Carpo E12 40 2,77 tourbière 3 339 Faune C35 39 4,04 surface schiste 3 os brûlé 410 L E12 40 2,77 tourbière 3 340 Faune C35 39 4,04 surface schiste 3 dent 411 Faune A12 40 2,50 tourbière 3 os brûlé 341 C C35 39 4,04 surface schiste 3 412 C A11 40 2,47 tourbière 3 342 C C35 39 4,04 surface schiste 3 413 C A11 40 2,47 tourbière 3 343 C C35 39 4,04 surface schiste 3 414 C B11 40 2,47 tourbière 3 344 C B35 39 4,04 surface schiste 3 415 C B11 40 2,57 tourbière 3 345 C B35 39 4,04 surface schiste 3 416 C B11 40 2,57 tourbière 3 346 C B35 39 4,04 surface schiste 3 417 C C11 40 2,55 tourbière 3 bord 347 C C35 39 4,04 surface schiste 3 vertical 418 C C11 40 2,55 tourbière 3

188

N° Alti N° Alti N° Type Carré Plan NGF Contexte strati Passe Observations N° Type Carré Plan NGF Contexte strati Passe Observations 419 C C11 40 2,65 tourbière 3 490 L G3 46 2,60 tourbière 3 420 C C11 40 2,65 tourbière 3 491 C D1 48 2,50 tourbière 3 421 C D11 40 2,55 tourbière 3 vertical 492 C G1 48 2,65 tourbière 3 422 C D11 40 2,55 tourbière 3 vertical 493 L H1 48 2,65 tourbière 3 423 C E11 40 2,69 tourbière 3 Fossé éboulis 494 L I20 47 2,90 nord 3 424 C E11 40 2,69 tourbière 3 Fossé éboulis 425 C E11 40 2,55 tourbière 3 495 C I20 47 2,90 nord 3 Fossé éboulis 426 C E11 40 2,57 tourbière 3 496 C J20 47 2,90 nord 3 427 C F11 40 2,57 tourbière 3 opale résinite 497 C H20 47 2,80 Fossé éboulis sud 3 428 L F11 40 2,57 tourbière 3 498 L I20 47 2,80 Fossé éboulis sud 3 429 C F11 40 2,57 tourbière 3 opale résinite 499 L I20 47 2,80 Fossé éboulis sud 3 430 L F11 40 2,57 tourbière 3 500 L H11 40 2,61 tourbière 3 431 L H10 42 2,55 tourbière 3 Fossé éboulis 501 L D18 37 2,80 nord 2 opale résinite 432 Faune H10 42 2,55 tourbière 3 os brûlé Fossé éboulis 433 L G10 42 2,55 tourbière 3 502 L D19 37 2,80 nord 2 Fossé éboulis 434 C E10 42 2,55 tourbière 3 503 L I19 37 2,90 nord 2 435 Carpo E10 42 2,55 tourbière 3 504 L I12 49 2,51 tourbière 4 436 C D10 42 2,55 tourbière 3 505 L I12 49 2,51 tourbière 4 437 C D10 42 2,55 tourbière 3 506 L G12 49 2,63 tourbière 4 dans le cailloutis 438 L D10 42 2,55 tourbière 3 507 L G12 49 2,63 tourbière 4 dans le cailloutis 439 C C10 42 2,53 tourbière 3 armature dans le 440 C C10 42 2,53 tourbière 3 508 L G12 49 2,63 tourbière 4 cailloutis 441 C B10 42 2,53 tourbière 3 509 C D12 49 2,53 tourbière 4 442 L B10 42 2,53 tourbière 3 510 C D12 49 2,53 tourbière 4 443 L A9 42 2,56 tourbière 3 armature 511 C E12 49 2,53 tourbière 4 444 Carpo B9 42 2,56 tourbière 3 512 C E12 49 2,53 tourbière 4 445 C C9 42 2,55 tourbière 3 513 L E11 49 2,53 tourbière 4 446 L C9 42 2,55 tourbière 3 514 L C11 49 2,56 carrière 4 447 C D9 42 2,55 tourbière 3 515 C A11 49 2,51 tourbière 4 448 Carpo D9 42 2,55 tourbière 3 516 C C11 49 2,51 tourbière 4 449 C D9 42 2,55 tourbière 3 517 C D11 49 2,53 tourbière 4 450 C D9 42 2,55 tourbière 3 518 C E11 49 2,53 tourbière 4 451 C D9 42 2,55 tourbière 3 bord 519 Carpo H11 49 2,49 tourbière 4 452 C E9 42 2,55 tourbière 3 520 Carpo I11 49 2,48 tourbière 4 453 Carpo E9 42 2,55 tourbière 3 521 C H19 50 2,83 Fossé 4 454 C E9 42 2,56 tourbière 3 522 Carpo J20 50 2,81 Fossé 4 455 C E9 42 2,56 tourbière 3 même individu 523 Faune I21 50 2,71 Fossé 4 456 C E9 42 2,56 tourbière 3 524 Faune I21 50 2,81 Fossé 4 457 Carpo E9 42 2,52 tourbière 3 525 Faune I20 50 2,71 Fossé 4 458 Carpo F9 42 2,52 tourbière 3 526 L I20 47 2,79 Fossé 3 GR 459 Carpo F9 42 2,52 tourbière 3 527 Carpo J10 52 2,53 tourbière 4 460 Carpo G9 42 2,52 tourbière 3 528 C E10 52 2,49 tourbière 4 461 Carpo G9 42 2,52 tourbière 3 529 L E10 52 2,49 tourbière 4 462 L H9 42 2,52 tourbière 3 opale résinite 530 C E10 52 2,49 tourbière 4 463 C H9 42 2,52 tourbière 3 531 C D10 52 2,50 tourbière 4 même individu 464 L A8 43 2,45 tourbière 3 grattoir 532 C D10 52 2,50 tourbière 4 465 L A8 43 2,45 tourbière 3 533 C C10 52 2,49 tourbière 4 vertical 466 C A7 43 2,47 tourbière 3 534 C C10 52 2,49 tourbière 4 vertical 467 Carpo A7 43 2,47 tourbière 3 535 C C10 52 2,49 tourbière 4 bord vertical 468 C A7 43 2,47 tourbière 3 536 C C10 52 2,49 tourbière 4 vertical 469 L B8 43 2,53 tourbière 3 537 Faune A10 52 2,53 tourbière 4 470 Carpo C7 43 2,53 tourbière 3 538 C A9 52 2,53 tourbière 4 471 L C7 43 2,50 tourbière 3 lame 539 C A9 52 2,53 tourbière 4 décor en arceau ? 472 C C7 43 2,50 tourbière 3 540 C A9 52 2,53 tourbière 4 473 Carpo D8 43 2,53 tourbière 3 541 C A9 52 2,53 tourbière 4 474 L F7 43 2,51 tourbière 3 opale résinite 542 C A9 52 2,53 tourbière 4 475 L F7 43 2,51 tourbière 3 opale résinite 543 C A9 52 2,53 tourbière 4 bord 476 L F8 43 2,51 tourbière 3 544 C A9 52 2,53 tourbière 4 477 L G8 43 2,54 tourbière 3 545 C A9 52 2,53 tourbière 4 478 C G8 43 2,54 tourbière 3 fragment préhension 546 C C9 52 2,52 tourbière 4 479 C G8 43 2,54 tourbière 3 547 C D9 52 2,52 tourbière 4 480 L G8 43 2,54 tourbière 3 galet 548 C D9 52 2,52 tourbière 4 481 L F6 44 2,50 tourbière 3 549 C E9 52 2,52 tourbière 4 482 L H6 44 2,53 tourbière 3 opale résinite 550 L J9 52 2,53 tourbière 4 opale résinite 483 L H5 44 2,53 tourbière 3 551 C D7 53 2,45 tourbière 4 484 L F20 38 2,80 Fossé éboulis sud 2 552 C C7 53 2,45 tourbière 4 485 L F20 38 2,80 Fossé éboulis sud 2 éclat cortical 553 C C7 53 2,52 tourbière 4 486 L J19 37 3,10 carrière 2 554 C C6 53 2,52 tourbière 4 bord 487 C B J18 37 3,10 carrière 2 555 L A8 53 2,47 tourbière 4 488 L G4 46 2,60 tourbière 3 nucléus 556 Carpo G5 53 2,48 tourbière 4 489 L G3 46 2,60 tourbière 3 557 L A7 53 2,47 tourbière 4

N° Alti N° Alti N° Type Carré Plan NGF Contexte strati Passe Observations N° Type Carré Plan NGF Contexte strati Passe Observations 558 Carpo G4 55 2,46 tourbière 4 620 L H12 64 2,54 nord carrière 5 GR 559 C D4 55 2,40 tourbière 4 bord 621 L J12 64 2,48 nord carrière 5 éclat cortical 560 C A4 55 2,65 tourbière 4 622 L J12 64 2,48 nord carrière 5 petit galet 561 Carpo G3 55 2,52 tourbière 4 623 L J12 64 2,48 nord carrière 5 éclat cortical 562 C F13 23 2,80 carrière 1 624 L G11 64 2,48 nord carrière 5 563 C E14 25 3,04 carrière 1 625 L H10 65 2,46 tourbière 5 564 L I13 25 2,56 carrière 1 626 L F10 65 2,43 tourbière 5 Talus éboulis 627 C A9 65 2,46 tourbière 5 vertical 565 L nord opale résinite 628 C A9 65 2,46 tourbière 5 vertical 566 C A8 53 2,50 tourbière 4 Fossé éboulis 629 C A9 65 2,46 tourbière 5 567 C E18 17 2,92 nord 1 630 C A9 65 2,46 tourbière 5 Fossé éboulis 568 C E18 17 2,92 nord 1 631 C A9 65 2,46 tourbière 5 Fossé éboulis 632 C A9 65 2,46 tourbière 5 bord 569 L E18 17 2,92 nord 1 silex brûlé Fossé éboulis 633 Carpo B9 65 2,46 tourbière 5 570 C E18 17 2,92 nord 1 634 Carpo E9 65 2,43 tourbière 5 1 & 571 L E19 60 2,82 Fossé éboulis sud 2 635 Carpo J9 65 2,46 tourbière 5 Talus éboulis 1 & 636 Carpo J9 65 2,46 tourbière 5 572 L G21 60 3,06 nord 2 637 Carpo H8 66 2,43 tourbière 5 Talus éboulis 1 & 573 C G21 60 3,06 nord 2 638 Carpo H8 66 2,43 tourbière 5 Talus éboulis 1 & 639 Carpo G8 66 2,43 tourbière 5 574 C G21 60 3,06 nord 2 même individu Talus éboulis 1 & 640 Carpo F8 66 2,43 tourbière 5 575 C G21 60 3,06 nord 2 641 L E8 66 2,41 tourbière 5 GR Talus éboulis 1 & 576 C G20 60 3,06 nord 2 642 Faune C8 66 2,45 tourbière 5 dents Talus éboulis 1 & 643 Carpo B8 66 2,45 tourbière 5 577 L G20 60 3,04 nord 2 644 Carpo D7 66 2,41 tourbière 5 2 & 578 C B G20 61 2,90 Fossé 3 645 Carpo E7 66 2,43 tourbière 5 2 & 646 Carpo F7 66 2,43 tourbière 5 579 C G19 61 2,90 Fossé 3 2 & 647 Carpo I6 67 2,40 tourbière 5 580 L G20 61 2,88 Fossé 3 648 Carpo I6 67 2,40 tourbière 5 2 & 581 C G20 61 2,90 Fossé 3 649 Carpo F6 67 2,39 tourbière 5 2 & 650 Carpo E6 67 2,39 tourbière 5 582 C G20 61 2,90 Fossé 3 651 Carpo C5 67 3,38 tourbière 5 583 L D11 49 2,56 tourbière 4 même individu 652 Carpo C5 67 2,38 tourbière 5 584 L B9 52 2,52 tourbière 4 653 Carpo C5 67 2,38 tourbière 5 585 L B8 53 2,52 tourbière 4 percutteur 654 Carpo G5 67 2,39 tourbière 5 586 L A8 53 2,47 tourbière 4 GR 655 Carpo D4 68 2,41 tourbière 5 587 L E9 52 2,51 tourbière 4 GR 656 Carpo D4 68 2,35 tourbière 5 588 L E8 53 2,50 tourbière 4 GR 657 Carpo G4 68 2,40 tourbière 5 589 L E8 53 2,50 tourbière 4 GR 658 L I4 68 2,38 tourbière 5 quartz 590 C E11 53 2,53 tourbière 4 vertical 2 & 659 Carpo G3 68 2,41 tourbière 5 591 L H20 61 2,80 Fossé éboulis sud 3 660 Carpo G3 68 2,41 tourbière 5 Fossé éboulis 2 & 592 C H19 61 2,80 nord 3 661 Carpo A3 68 2,41 tourbière 5 Fossé éboulis 2 & 662 Carpo D2 70 2,42 tourbière 5 593 L G19 61 2,80 nord 3 663 Carpo E1 70 2,42 tourbière 5 Fossé éboulis 2 & 594 C G19 61 2,80 nord 3 664 L H32 69 3,78 surface schiste 3 595 L A31 24bis 3,70 surface schiste 2 665 L H32 69 3,78 surface schiste 3 596 Faune C32 24bis 3,70 surface schiste 2 666 L H32 69 3,78 surface schiste 3 597 C C32 24bis 3,71 surface schiste 2 vertical 667 L H32 69 3,78 surface schiste 3 opale résinite 598 C C32 24bis 3,71 surface schiste 2 668 C G32 69 3,78 surface schiste 3 599 C D32 24bis 3,71 surface schiste 2 669 L G32 69 3,78 surface schiste 3 esquille 600 Faune D32 24bis 3,71 surface schiste 2 670 L G32 69 3,78 surface schiste 3 esquille 601 Faune D32 24bis 3,70 surface schiste 2 671 L G32 69 3,78 surface schiste 3 éclat cortical 602 Faune C32 24bis 3,70 surface schiste 2 672 Faune G32 69 3,78 surface schiste 3 os brûlé 603 Faune C31 24bis 3,70 surface schiste 2 673 L G32 69 3,78 surface schiste 3 604 Faune C31 24bis 3,71 surface schiste 2 674 L G32 69 3,78 surface schiste 3 quartz ? 605 Faune D32 24bis 3,70 surface schiste 2 675 L G32 69 3,78 surface schiste 3 quartz ? 606 Faune D32 24bis 3,70 surface schiste 2 676 L G32 69 3,78 surface schiste 3 quartz ? 607 Faune D32 24bis 3,70 surface schiste 2 677 L H32 69 3,76 surface schiste 3 608 L A30 22bis 3,70 surface schiste 2 678 L H31 69 3,76 surface schiste 3 opale résinite 609 SUPPRIME 679 L G31 69 3,76 surface schiste 3 Fossé éboulis 680 L G31 69 3,76 surface schiste 3 610 Faune E19 63 3,01 nord Fossé éboulis 681 L G31 69 3,76 surface schiste 3 opale résinite 611 Faune E19 63 3,01 nord 682 Faune G31 69 3,76 surface schiste 3 os brûlé 612 C E18 62 3,49 palissade (fond) 683 Carpo G31 69 3,76 surface schiste 3 613 C I30 62 3,49 palissade (fond) 684 L G31 69 3,76 surface schiste 3 614 C I30 62 3,55 palissade (fond) 685 L G31 69 3,76 surface schiste 3 quartz ? 615 C I30 62 3,49 palissade (fond) 686 L G31 69 3,72 surface schiste 3 quartz 616 Faune H30 62 3,65 palissade (fond) 687 L H31 69 3,72 surface schiste 3 617 L F4 55 2,52 tourbière 4 coin en schiste 688 C F32 69 3,80 surface schiste 3 618 L J30 62 3,63 palissade (fond) GR 689 L F32 69 3,80 surface schiste 3 619 L A12 64 2,53 nord carrière 5 690 L F32 69 3,79 surface schiste 3

190

N° Alti N° Alti N° Type Carré Plan NGF Contexte strati Passe Observations N° Type Carré Plan NGF Contexte strati Passe Observations 691 L F32 69 3,79 surface schiste 3 762 L A23 72 3,81 Talus 3 692 L F32 69 3,79 surface schiste 3 763 L B22 74 3,45 Talus 3 lame 693 L E32 69 3,80 surface schiste 3 esquille 764 L C21 74 3,14 Talus 3 694 L E32 69 3,78 surface schiste 3 éclat cortical 765 L C22 74 3,50 Talus 3 695 L E32 69 3,79 surface schiste 3 esquille 766 L C22 74 3,50 Talus 3 696 L E32 69 3,78 surface schiste 3 767 L C22 74 3,75 Talus 3 GR 697 Faune E32 69 3,76 surface schiste 3 768 L D22 74 3,70 Talus 3 GR 698 Faune D32 69 3,78 surface schiste 3 769 L D21 74 3,12 Talus 3 699 Faune C32 69 3,73 surface schiste 3 dents 770 L G30 75 3,68 Talus 3 700 L C32 69 3,73 surface schiste 3 quartz ? 771 C G30 75 3,68 Talus 3 701 C C32 69 3,73 surface schiste 3 772 C G30 75 3,68 Talus 3 702 C C32 69 3,73 surface schiste 3 773 L G30 75 3,68 Talus 3 703 C B32 69 3,73 surface schiste 3 774 L F30 75 3,68 surface schiste 3 lamelle ? 704 C B32 69 3,73 surface schiste 3 775 L F30 75 3,70 surface schiste 3 705 C B32 69 3,73 surface schiste 3 vertical 776 L F30 75 3,70 surface schiste 3 706 C B32 69 3,73 surface schiste 3 vertical 777 C E30 75 3,70 surface schiste 3 707 C A33 69 3,75 surface schiste 3 esquille 778 C C30 75 3,63 surface schiste 3 708 L A32 69 3,74 surface schiste 3 dent 779 C C30 75 3,63 surface schiste 3 709 Faune A32 69 3,74 surface schiste 3 780 Faune B30 75 3,62 surface schiste 3 dent 710 L B31 69 3,66 surface schiste 3 dent 781 L B30 75 3,62 surface schiste 3 711 Faune C31 69 3,67 surface schiste 3 782 L G29 75 3,62 surface schiste 3 712 C D31 69 3,67 surface schiste 3 783 C G29 75 3,65 surface schiste 3 713 L D31 69 3,66 surface schiste 3 784 C G29 75 3,65 surface schiste 3 714 L D31 69 3,66 surface schiste 3 opale résinite 785 L G29 75 3,65 surface schiste 3 715 L E31 69 3,72 surface schiste 3 786 C G29 75 3,70 surface schiste 3 716 L E31 69 3,72 surface schiste 3 esquille 787 L G29 75 3,70 surface schiste 3 717 L E31 69 3,72 surface schiste 3 esquille 788 C E29 75 3,70 surface schiste 3 718 L E31 69 3,73 surface schiste 3 789 L E29 75 3,69 surface schiste 3 719 L F31 69 3,73 surface schiste 3 lamelle en opale résinite 790 L C27 15 3,70 surface schiste 1 pierre brûlée 720 L F31 69 3,73 surface schiste 3 791 L G28 15 3,80 surface schiste 1 GR 721 L F31 69 3,73 surface schiste 3 792 L G28 15 3,75 surface schiste 1 GR 722 L F31 69 3,73 surface schiste 3 793 C B G28 15 3,75 surface schiste 1 723 Faune A9 65 2,46 tourbière 5 794 L I21 74 3,75 surface schiste 1 724 L F26 71 3,84 Talus 3 795 C G34 78 2,90 surface schiste 4 725 C E26 71 3,86 Talus 3 796 L F34 78 2,90 surface schiste 4 726 L E26 71 3,89 Talus 3 797 L E34 78 2,90 surface schiste 4 727 L G25 71 3,83 Talus 3 galet de silex 798 L E34 78 2,90 surface schiste 4 728 C G25 71 3,83 Talus 3 799 Faune E34 78 2,87 surface schiste 4 os brûlé 729 L F25 71 3,84 Talus 3 GR 800 C C34 78 2,88 surface schiste 4 730 L F25 71 3,84 Talus 3 801 Faune B34 78 2,88 surface schiste 4 os brûlé 731 L F25 71 3,84 Talus 3 802 Faune B33 78 2,79 surface schiste 4 732 L F25 71 3,84 Talus 3 803 Faune C33 78 2,77 surface schiste 4 733 L F25 71 3,84 Talus 3 804 L E33 78 2,74 surface schiste 4 opale résinite 734 L F25 71 3,84 Talus 3 GR 805 L E33 78 2,74 surface schiste 4 opale résinite 735 L F26 71 3,84 Talus 3 806 L E33 78 2,74 surface schiste 4 736 L E25 71 3,87 Talus 3 opale résinite 807 C F33 78 2,73 surface schiste 4 737 C D25 71 3,91 Talus 3 808 L F33 78 2,73 surface schiste 4 opale résinite 738 L D25 71 3,90 Talus 3 809 Faune F33 78 2,73 surface schiste 4 739 L F25 71 3,85 Talus 3 GR 810 Faune F33 78 2,73 surface schiste 4 740 L E25 71 3,87 Talus 3 galet de silex 811 Faune F33 78 2,73 surface schiste 4 741 L E25 71 3,87 Talus 3 silex brûlé 812 Faune G33 78 2,73 surface schiste 4 os brûlé 742 L G24 72 3,85 Talus 3 fragment de meule 813 L G33 78 2,73 surface schiste 4 743 C G24 72 3,85 Talus 3 fragment préhension 814 L A36 78 3,15 surface schiste 4 pièce retouchée 744 SUPPRIME 815 C A35 78 2,95 surface schiste 4 745 L F25 72 3,85 Talus 3 816 L G32 79 3,72 surface schiste 4 746 L F25 72 3,85 Talus 3 817 L G32 79 3,72 surface schiste 4 747 L F24 72 3,85 Talus 3 818 L G32 79 3,72 surface schiste 4 748 C E24 72 3,89 Talus 3 819 L G32 79 3,72 surface schiste 4 749 L E24 72 3,89 Talus 3 armature 820 L F32 79 3,72 surface schiste 4 750 L E24 72 3,89 Talus 3 821 L F32 79 3,72 surface schiste 4 751 L E24 72 3,89 Talus 3 opale résinite 822 L F32 79 3,72 surface schiste 4 752 L D24 72 3,90 Talus 3 opale résinite 823 C F32 79 3,72 surface schiste 4 753 L D24 72 3,90 Talus 3 824 C F32 79 3,72 surface schiste 4 754 L F23 72 3,80 Talus 3 825 SUPPRIME 755 L E23 72 3,87 Talus 3 826 C E32 79 3,77 surface schiste 4 756 L E23 72 3,87 Talus 3 827 C B31 79 3,75 surface schiste 4 757 L E23 72 3,87 Talus 3 828 C C31 79 3,65 surface schiste 4 758 L E23 72 3,85 Talus 3 829 Faune E31 79 3,65 surface schiste 4 Dent 759 L E23 72 3,80 Talus 3 830 Faune E31 79 3,65 surface schiste 4 Dent 760 L E23 72 3,85 Talus 3 galet de silex 831 C E31 79 3,65 surface schiste 4 761 L D23 72 3,91 Talus 3 832 L E31 79 3,65 surface schiste 4 2 pièces

N° Alti N° Alti N° Type Carré Plan NGF Contexte strati Passe Observations N° Type Carré Plan NGF Contexte strati Passe Observations 833 C F31 79 3,65 surface schiste 4 904 L E24 86 3,87 Talus 4 834 C A33 78 3,79 surface schiste 4 905 L F25 86 3,83 Talus 4 835 C A33 78 3,79 surface schiste 4 vertical 906 L G25 86 3,83 Talus 4 opale résinite 836 C A33 78 3,79 surface schiste 4 vertical 907 L G25 86 3,83 Talus 4 837 L G12 80 2,42 surface schiste 6 2 pièces 908 L G25 86 3,83 Talus 4 838 L G12 80 2,42 surface schiste 6 909 L G25 86 3,83 Talus 4 839 L G12 80 2,42 surface schiste 6 910 L F26 86 3,83 Talus 4 840 L E12 80 2,52 carrière 6 911 C F27 86 3,80 Talus 4 841 L D12 80 2,52 carrière 6 912 L F27 86 3,77 Talus 4 842 L D12 80 2,56 carrière 6 percutteur 913 C C27 86 3,77 Talus 4 843 L D11 80 2,72 carrière 6 914 C B27 86 3,44 Talus 4 base du talus 844 L C12 80 2,72 carrière 6 915 L E29 89 3,65 Talus 4 845 L C12 80 2,72 carrière 6 916 L F29 89 3,69 Talus 4 pièce retouchée 846 L C12 80 2,72 carrière 6 917 Faune F29 89 3,69 Talus 4 os brûlé 847 L C12 80 2,72 carrière 6 918 L G28 89 3,68 Talus 4 848 L C12 80 2,72 carrière 6 919 L G29 89 3,68 Talus 4 849 L B11 80 2,51 tourbière 6 920 L F30 90 3,70 surface schiste 4 850 Faune B11 80 2,50 tourbière 6 os brûlé 921 L F30 90 3,70 surface schiste 4 851 L C11 80 2,48 tourbière 6 grattoir ? 922 L E30 90 3,69 surface schiste 4 852 L D10 80 2,48 tourbière 6 923 L E30 90 3,69 surface schiste 4 853 Carpo B9 80 2,48 tourbière 6 B- 924 L C30 palissade 854 Carpo D9 81 2,48 tourbière 6 B- 855 Carpo D9 81 2,48 tourbière 6 925 L C30 palissade 856 L F9 81 2,51 tourbière 6 926 C F30 3,40 palissade 857 Faune G10 81 2,51 tourbière 6 927 L H20 2,88 Fossé (fond) 858 L H10 81 2,48 tourbière 6 928 L H19 2,67 Fossé (fond) 859 Carpo G9 81 2,48 tourbière 6 929 L H19 2,67 Fossé (fond) 860 Carpo J8 82 2,48 tourbière 6 930 C H19 2,77 Fossé (fond) 861 Carpo H8 82 2,48 tourbière 6 931 L J20 2,80 Fossé (fond) 862 Carpo H7 82 2,52 tourbière 6 932 L G25 93 3,87 Talus 5 grattoir 863 Carpo H7 82 2,52 tourbière 6 933 L F24 93 3,87 Talus 5 864 Carpo G8 82 2,48 tourbière 6 934 L E24 93 3,89 Talus 5 865 Carpo F8 82 2,49 tourbière 6 935 L E24 93 3,89 Talus 5 866 Carpo E8 82 2,48 tourbière 6 936 L D25 93 3,93 Talus 5 867 Carpo E7 82 2,48 tourbière 6 937 L C24 93 3,93 Talus 5 868 Carpo D8 82 2,48 tourbière 6 938 L D23 93 3,89 Talus 5 869 Carpo C8 82 2,48 tourbière 6 939 L D23 93 3,89 Talus 5 870 Carpo C7 82 2,52 tourbière 6 940 L E23 93 3,89 Talus 5 871 Carpo A7 82 2,52 tourbière 6 941 L E23 93 3,87 Talus 5 opale résinite 872 Carpo I6 83 2,45 tourbière 6 942 L F26 93 2,87 Talus 5 873 Carpo I6 83 2,45 tourbière 6 943 L J19 94 2,87 carrière 5 874 Carpo H6 83 2,45 tourbière 6 944 C J18 94 2,87 carrière 5 875 Carpo G6 83 2,45 tourbière 6 945 C I18 94 2,87 carrière 5 876 Carpo G6 83 2,45 tourbière 6 946 L I18 94 2,87 carrière 5 877 Carpo D6 83 2,45 tourbière 6 947 L I18 94 2,87 carrière 5 878 L G17 diaclase carrière 948 L H17 94 2,81 carrière 5 879 L G16 diaclase carrière 949 L H17 94 2,81 carrière 5 880 C G15 diaclase carrière 950 L I17 94 2,81 carrière 5 881 L G14 diaclase carrière 951 L I17 94 2,81 carrière 5 882 L D17 diaclase carrière 952 L I17 94 2,81 carrière 5 883 L D16 diaclase carrière 953 L I17 94 2,81 carrière 5 884 L D16 diaclase carrière 954 L I17 94 2,81 carrière 5 885 L D16 diaclase carrière 955 L J17 94 2,81 carrière 5 886 L C17 diaclase carrière 956 L J17 94 2,81 carrière 5 887 L B15 diaclase carrière 957 L J17 94 2,81 carrière 5 888 L C14 diaclase carrière 958 L J17 94 2,81 carrière 5 889 L A14 diaclase carrière 959 L J17 94 2,81 carrière 5 890 L A13 diaclase carrière 960 L J17 94 2,81 carrière 5 quartz (percutteur ?) 891 L C13 diaclase carrière 961 L I18 94 2,81 carrière 5 892 L C13 diaclase carrière armature 962 L I18 94 2,81 carrière 5 893 Carpo A2 85 2,39 tourbière 6 963 L I18 94 2,81 carrière 5 amas de silex (958-967) 894 Carpo B1 85 2,42 tourbière 6 964 L I18 94 2,81 carrière 5 895 L D1 85 2,37 tourbière 6 965 L I18 94 2,81 carrière 5 896 Carpo D2 85 2,37 tourbière 6 966 L I18 94 2,81 carrière 5 897 L C23 86 3,85 Talus 4 967 L I18 94 2,81 carrière 5 898 L D23 86 3,85 Talus 4 opale résinite 968 C J16 94 2,83 carrière 5 899 L E23 86 3,85 Talus 4 969 L J16 94 2,83 carrière 5 900 L F23 86 3,88 Talus 4 nucléus en opale résinite 970 L J16 94 2,83 carrière 5 901 L D24 86 3,87 Talus 4 971 L I16 94 2,83 carrière 5 902 L D24 86 3,87 Talus 4 972 L H15 94 2,91 carrière 5 903 L E25 86 3,87 Talus 4 973 L H5 94 2,91 carrière 5

192

N° Alti N° Alti N° Type Carré Plan NGF Contexte strati Passe Observations N° Type Carré Plan NGF Contexte strati Passe Observations 974 L I15 94 2,81 carrière 5 1042 L G9 104 2,24 tourbière 8 975 L H14 94 carrière 5 1043 L G9 104 2,22 tourbière 8 976 L I12 94 2,60 carrière 5 1044 L F9 104 2,24 tourbière 8 977 L I12 94 2,54 carrière 5 pic en schiste 1045 L E10 104 2,36 tourbière 8 978 L J12 94 2,54 carrière 5 1046 L E10 104 2,36 tourbière 8 979 L J12 94 2,54 carrière 5 1047 L E9 104 2,24 tourbière 8 980 L H23 93 3,97 Talus 5 sur banquette 1048 L E9 104 2,24 tourbière 8 981 L I11 95 2,52 carrière 7 1049 L D9 104 2,24 tourbière 8 982 L D11 95 2,46 carrière 7 bloc de schiste 1050 L D9 104 2,24 tourbière 8 983 L A11 95 2,47 carrière 7 bloc de schiste 1051 L C9 104 2,18 tourbière 8 984 L A11 95 2,47 carrière 7 bloc de schiste 1052 L B9 104 2,18 tourbière 8 985 L B11 95 2,47 carrière 7 bloc de schiste 1053 L B10 104 2,18 tourbière 8 986 Carpo I7 96 2,38 tourbière 7 1054 L B10 104 2,18 tourbière 8 987 Carpo D8 96 2,43 tourbière 7 1055 L A10 104 2,18 tourbière 8 988 L D8 96 2,43 tourbière 7 1056 Carpo A10 104 2,18 tourbière 8 989 Carpo B8 96 2,42 tourbière 7 1057 L A9 104 2,17 tourbière 8 990 Carpo A9 97 2,45 tourbière 7 1058 L A9 104 2,17 tourbière 8 991 Carpo B9 97 2,45 tourbière 7 1059 Carpo C1 107 2,20 tourbière 8 992 L A10 97 2,49 tourbière 7 1060 L J8 108 2,10 tourbière 8 993 L A10 97 2,49 tourbière 7 bloc de schiste 1061 Carpo J8 108 2,08 tourbière 8 994 L A10 97 2,49 tourbière 7 bloc de schiste 1062 L J8 108 2,08 tourbière 8 percuteur 995 L A10 97 2,49 tourbière 7 bloc de schiste 1063 Carpo I7 108 2,18 tourbière 8 996 L B10 97 2,49 tourbière 7 bloc de schiste 1064 L G8 108 2,22 tourbière 8 997 L C10 97 2,40 tourbière 7 bloc de schiste 1065 L E8 108 2,15 tourbière 8 998 L C9 97 2,40 tourbière 7 bloc de schiste 1066 L E8 108 2,15 tourbière 8 999 L D10 97 2,45 tourbière 7 1067 L E8 108 2,15 tourbière 8 1000 L F10 97 2,41 tourbière 7 1068 L E8 108 2,15 tourbière 8 1001 L F10 97 2,41 tourbière 7 1069 L E8 108 2,15 tourbière 8 1002 L F10 97 2,41 tourbière 7 1070 Carpo D5 105 2,23 tourbière 8 1003 L G10 97 2,41 tourbière 7 1071 Carpo D5 105 2,23 tourbière 8 1004 L I9 97 2,39 tourbière 7 1072 Carpo D5 105 2,23 tourbière 8 1005 L I9 97 2,39 tourbière 7 1073 Carpo D5 105 2,23 tourbière 8 1006 L J10 97 2,39 tourbière 7 1074 Carpo D5 105 2,23 tourbière 8 Talus éboulis 1007 L J10 97 2,39 tourbière 7 1075 L A22 111 3,64 nord 6 1008 L I18 94 2,87 carrière 5 Talus éboulis 1009 L G25 93 3,87 Talus 5 1076 C G24 111 3,73 nord 6 Talus éboulis 1010 L G25 93 3,87 Talus 5 1077 C D23 111 3,73 nord 6 1011 Carpo C4 98 2,37 tourbière 7 Talus éboulis 1078 L D23 111 3,73 nord 6 1012 Carpo D6 98 2,36 tourbière 7 Talus éboulis Talus éboulis 1079 L D23 111 3,73 nord 6 1013 C G21 101 3,12 nord 7 Talus éboulis Talus éboulis 1080 L E23 111 3,75 nord 6 1014 L G21 101 3,12 nord 7 Talus éboulis Talus éboulis 1081 L E23 111 3,75 nord 6 1015 L G22 101 3,38 nord 7 opale résinite Talus éboulis Talus éboulis 1082 L E23 111 3,75 nord 6 1016 L G22 101 3,33 nord 7 Talus éboulis Talus éboulis 1083 L E23 111 3,75 nord 6 1017 L G22 101 3,30 nord 7 Talus éboulis Talus éboulis 1084 L E24 111 3,77 nord 6 opale résinite 1018 C G21 101 3,25 nord 7 Talus éboulis Talus éboulis 1085 L G23 111 3,76 nord 6 1019 L G21 101 3,33 nord 7 meule en granite Talus éboulis 1020 L F20 63 2,82 fossé 3 1086 L G24 111 3,76 nord 6 Talus éboulis 1021 L D19 63 2,82 fossé 3 1087 L G25 111 3,74 nord 6 1022 L A26 103 3,87 Talus 5 Talus éboulis 1023 F A28 103 3,60 Talus 5 os brûlé 1088 L F25 111 3,74 nord 6 Talus éboulis 1024 F E26 103 3,85 Talus 5 os brûlé 1089 C A25 111 3,80 nord 6 1025 L F26 103 3,82 Talus 5 Talus éboulis 1090 C C26 111 3,80 nord 6 1026 L F26 103 3,82 Talus 5 Talus éboulis 1027 L D27 103 3,78 Talus 5 armature ? 1091 C D26 111 3,80 nord 6 1028 L D27 103 3,78 Talus 5 1092 C D27 113 3,76 surface schiste 6 1029 L D27 103 3,78 Talus 5 grattoir 1093 C D27 113 3,76 surface schiste 6 1030 C E27 103 3,78 Talus 5 1094 L F27 113 3,73 surface schiste 6 1031 L F27 103 3,74 Talus 5 1095 L F27 113 3,74 surface schiste 6 opale résinite 1032 L G27 103 3,74 Talus 5 grattoir ? 1096 C G27 113 3,74 surface schiste 6 1033 L G27 103 3,71 Talus 5 GR 1097 L G28 113 3,74 surface schiste 6 1034 L C18 diaclase carrière 1098 C F28 113 3,79 surface schiste 6 1035 L I16 94 2,80 surface schiste 5 1099 F F28 113 3,79 surface schiste 6 1036 L I15 94 2,80 surface schiste 5 1100 L F28 113 3,79 surface schiste 6 1037 L J10 104 2,33 tourbière 8 1101 L F29 113 3,66 surface schiste 6 1038 L I10 104 2,27 tourbière 8 1102 C G29 113 3,66 surface schiste 6 1039 L H10 104 2,27 tourbière 8 1103 L F29 113 3,66 surface schiste 6 GR 1040 L G10 104 2,36 tourbière 8 1104 C F29 113 3,66 surface schiste 6 1041 L G10 104 2,36 tourbière 8 1105 C E29 113 3,66 surface schiste 6 1106 C C28 113 3,66 surface schiste 6

N° Alti N° Alti N° Type Carré Plan NGF Contexte strati Passe Observations N° Type Carré Plan NGF Contexte strati Passe Observations 1107 C B29 113 3,66 surface schiste 6 C-D 1177 C 24 127 3,67 Talus 7 Fosse 3 (- 5 cm) 1108 C B28 113 3,79 surface schiste 6 C-D 1109 L C30 89 3,67 surface schiste 4 1178 C 24 127 3,52 Talus 7 Fosse 3 (- 20 cm) 1110 C C31 89 3,67 surface schiste 4 1179 C C27 127 3,70 Talus 7 1111 C C31 89 3,67 surface schiste 4 1180 L G26 127 3,70 Talus 7 GR 1112 C C31 89 3,67 surface schiste 4 1181 L D14 125 diaclase carrière 1113 C C31 89 3,67 surface schiste 4 même individu 1182 L C14 125 diaclase carrière 1114 C C31 89 3,67 surface schiste 4 1183 L D12 125 diaclase carrière 3 pièces 1115 L A13 112 diaclase carrière 3 1184 L E12 125 diaclase carrière 4 pièces 1116 L A13 112 diaclase carrière 3 1185 L H18 diaclase carrière ramassage surface 1117 L A13 112 diaclase carrière 3 1186 Faune E25 122 3,75 Talus 7 TP 7 (fond) 1118 L B12 112 diaclase carrière 3 1187 L D22 134 3,70 Talus 8 1119 L B13 112 diaclase carrière 3 1188 L D22 134 3,70 Talus 8 opale résinite 1120 L B14 112 diaclase carrière 3 1189 L D22 134 3,70 Talus 8 opale résinite 1121 L B14 112 diaclase carrière 3 1190 C E23 134 3,70 Talus 8 1122 L B14 112 diaclase carrière 3 1191 C G24 134 3,69 Talus 8 1123 L B14 112 diaclase carrière 3 2 blocs 1192 C G24 134 3,69 Talus 8 1124 L B14 112 diaclase carrière 3 2 blocs 1193 L G25 134 3,69 Talus 8 GR 1125 L B15 112 diaclase carrière 3 1194 C H24 134 3,69 Talus 8 D-E 1126 L B15 112 diaclase carrière 3 1195 L 24 122 3,77 Talus 8 TP 5 (percutteur) 1127 L B14 112 diaclase carrière 3 1196 L C24 134 3,65 Talus 8 galet de schiste 1128 L B14 112 diaclase carrière 3 1197 L G26 134 3,72 Talus 8 dolérite 1129 L D14 112 diaclase carrière 3 1198 L A23 134 3,60 Talus 8 TP 21 1130 L E14 112 diaclase carrière 3 1199 A23 134 3,60 Talus 8 TP 21 1131 L E13 112 diaclase carrière 3 1200 A23 134 3,60 Talus 8 TP 21 1132 L D13 112 diaclase carrière 3 1201 C E29 136 3,64 Talus 8 1133 L D13 112 diaclase carrière 3 1202 L G29 136 3,64 Talus 8 1134 C D12 112 diaclase carrière 3 1203 L A11 95 2,24 carrière 7 1135 L D12 112 diaclase carrière 3 1204 L A10 95 2,17 carrière 7 1136 L C13 112 diaclase carrière 3 1205 L A9 95 2,17 carrière 7 1137 L C12 112 diaclase carrière 3 plusieurs blocs 1206 L C11 95 carrière 7 1138 L C12 112 diaclase carrière 3 1207 L B11 95 carrière 7 1139 L E13 112 diaclase carrière 3 plusieurs blocs 1208 L B9 95 2,17 carrière 7 1140 L H8 115 2,13 tourbière 9 1209 L C9 95 2,18 carrière 7 1141 L I7 115 2,23 tourbière 9 1210 L C8 121 2,08 tourbière 10 1142 L H7 115 2,13 tourbière 9 1211 L C8 121 2,08 tourbière 10 1143 L H7 115 2,13 tourbière 9 1212 L D8 121 2,08 tourbière 10 1144 Carpo H7 115 2,23 tourbière 9 1213 L C7 121 2,08 tourbière 10 1145 L G7 115 2,13 tourbière 9 1214 L F5 123 2,04 tourbière 10 1146 L G8 115 2,13 tourbière 9 1215 L D3 124 2,05 tourbière 10 1147 L F8 115 2,13 tourbière 9 1216 L Coupe w zone combustion 2 dans 1148 L E7 115 2,13 tourbière 9 1217 Faune Coupe w niv. brun comblement 1149 L D7 115 2,13 tourbière 9 1150 L G6 116 2,14 tourbière 9 1151 L F6 116 2,14 tourbière 9 1152 L F8 121 2,11 tourbière 10 1153 L E7 121 2,11 tourbière 10 1154 Faune D7 121 2,11 tourbière 10 1155 Faune G8 121 2,08 tourbière 10 1156 L A7 121 2,08 tourbière 10 1157 L G3 124 2,05 tourbière 10 1158 Faune C4 124 2,05 tourbière 10 1159 Faune A2 124 2,05 tourbière 10 1160 L D5 123 2,06 tourbière 10 1161 Faune E5 123 2,06 tourbière 10 Dent 1162 L F5 123 2,04 tourbière 10 1163 Faune H6 123 2,12 tourbière 10 1164 L H6 123 2,06 tourbière 10 1165 Faune H6 123 2,06 tourbière 10 1166 L I5 123 2,04 tourbière 10 1167 L A6 123 2,11 tourbière 10 1168 L B6 123 2,11 tourbière 10 1169 Faune C6 123 2,11 tourbière 10 1170 L G28 127 3,58 Talus 7 TP 17 1171 L G28 127 3,58 Talus 7 TP 17 1172 L G28 127 3,47 Talus 7 TP 17 C-D 1173 L 24 127 3,72 Talus 7 Fosse 3 C-D 1174 L 24 127 3,62 Talus 7 Fosse 3 1175 SUPPRIME C-D 1176 C 24 127 3,68 Talus 7 Fosse 3 (- 4 cm)

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80 C A27 2,85 tourbière 4 81 C B28 2,85 tourbière 4 Alti Inventaire du mobilier – Zone 2 N° Type Carré NGF Contexte strati Passe Observations 82 L A27 2,85 tourbière 4 83 L A27 2,85 tourbière 4 (=176) 84 C A27 2,90 tourbière 4 2 tessons Alti 85 C A29 2,88 tourbière 4 vertical N° Type Carré NGF Contexte strati Passe Observations 86 C A29 2,88 tourbière 4 même ind. (=42) 1 L B34 3,77 surface schiste 1 87 C A29 2,88 tourbière 4 2 C B32 3,50 surface schiste 1 rupture de pente 88 C A29 2,88 tourbière 4 3 L B31 3,05 tourbière 1 89 C A29 2,88 tourbière 4 4 C B24 2,90 tourbière 1 90 C A29 2,88 tourbière 4 5 C B24 2,90 tourbière 1 91 C A29 2,88 tourbière 4 6 C B24 2,90 tourbière 1 92 C B29 2,86 tourbière 4 7 C A25 2,90 tourbière 1 93 C B29 2,86 tourbière 4 vertical 8 L A24 2,90 tourbière 1 tranchet en dolérite 94 L B29 2,84 tourbière 4 9 C A26 2,95 tourbière 2 95 L B30 2,86 tourbière 4 OR 10 Carpo A26 2,95 tourbière 2 coquille noisette 96 C B29 2,84 tourbière 4 GR 11 C B26 2,95 tourbière 2 97 C A30 2,90 tourbière 4 bord 12 C B27 2,95 tourbière 2 vertical 98 C A30 2,90 tourbière 4 13 C A07 2,56 tourbière 2 vertical 99 C A30 2,90 tourbière 4 14 Faune A10 2,58 tourbière 2 dent 100 C A30 2,95 tourbière 4 15 L A32 éboulis sur flanc 3 101 C A30 2,95 tourbière 4 16 C A32 tourbière 3 lot de 6 tessons 102 C A30 2,95 tourbière 4 17 C A32 tourbière 3 103 C A30 2,95 tourbière 4 18 os A31 3,08 tourbière 3 plusieurs fragments 104 CB A31 3,00 tourbière 4 19 C A31 3,02 tourbière 3 105 L A31 3,00 tourbière 4 armature 20 C A31 3,02 tourbière 3 106 C A31 3,00 tourbière 4 21 C A31 3,02 tourbière 3 n° 19-23 : même individu 107 C B30 2,86 tourbière 4 22 C A31 3,02 tourbière 3 108 Faune B31 2,86 tourbière 4 23 C A31 3,02 tourbière 3 109 C B31 2,86 tourbière 4 24 L A31 3,08 fossé 3 meule ? 110 C B31 2,86 tourbière 4 25 C B31 3,02 fossé 3 n° 110-112 : même 111 C B31 2,86 tourbière 4 individu 26 C B31 3,02 fossé 3 112 C B31 2,86 tourbière 4 27 C B31 3,02 fossé 3 (=60) 113 C B31 2,86 tourbière 4 28 C B31 2,95 fossé 3 114 L B31 2,86 tourbière 4 OR 29 C B32 3,02 fossé 3 115 C B31 2,86 tourbière 4 30 L B32 3,02 fossé 3 116 C A31 2,86 tourbière 4 31 C B32 3,02 fossé 3 117 L B31 2,86 tourbière 4 GR 32 C B32 3,02 fossé 3 118 C B30 2,89 tourbière 5 33 C A30 3,00 fossé 3 119 C B30 2,85 tourbière 5 34 C A31 3,00 fossé 3 lot de 3 tessons 120 Faune B31 2,86 tourbière 5 35 L B31 3,02 fossé 3 bloc schiste 121 C A30 2,86 tourbière 5 36 L B31 3,02 fossé 3 bloc schiste 122 L A29 2,85 tourbière 5 37 L B31 3,02 fossé 3 bloc schiste 123 L B29 2,89 tourbière 5 38 L B31 3,02 fossé 3 bloc schiste 124 L B29 2,89 tourbière 5 OR 39 C B30 2,98 fossé 3 125 C B29 2,87 tourbière 5 40 C B30 2,98 fossé 3 126 L B29 2,87 tourbière 5 GR 41 L A30 3,05 fossé 3 127 L B29 2,80 tourbière 5 OR 42 C A29 3,00 fossé 3 2 tessons (=86+87) 128 C A29 2,75 tourbière 5 43 C A27 2,95 fossé 3 129 C A29 2,75 tourbière 5 44 L A27 2,95 fossé 3 130 C A29 2,75 tourbière 5 45 C A27 2,93 fossé 3 fragments dégradés 131 C A29 2,80 tourbière 5 46 C A27 2,95 fossé 3 1 bord avec bouton 132 L A29 2,75 tourbière 5 47 C A27 2,95 tourbière 3 2 tessons 133 L A29 2,75 tourbière 5 48 C A27 2,95 tourbière 3 2 tessons 134 C A28 2,75 tourbière 5 49 C A27 2,92 tourbière 3 135 C A28 2,75 tourbière 5 50 L A27 2,92 tourbière 3 136 C A28 2,75 tourbière 5 51 C A27 2,92 tourbière 3 5 tessons 137 C A28 2,75 tourbière 5 52 L A27 2,92 tourbière 3 GR (fragment meule ?) 138 C A28 2,75 tourbière 5 53 C B27 2,94 tourbière 3 139 L A28 2,75 tourbière 5 GR 54 Faune B27 2,94 tourbière 3 140 C B28 2,75 tourbière 5 55 C B27 2,94 tourbière 3 2 tessons 141 C B29 2,75 tourbière 5 56 L A26 2,92 tourbière 3 OR (lamelle) 142 C B29 2,75 tourbière 5 très dégradé 57 C A26 2,92 tourbière 3 2 tessons 143 L B28 2,75 tourbière 5 58 L A25 2,77 tourbière 3 144 C B28 2,75 tourbière 5 59 C A24 2,74 tourbière 3 2 tessons 145 C B28 2,83 tourbière 5 60 C B31 2,97 fossé 3 (=27) 146 C B28 2,85 tourbière 5 61 L A15 2,53 tourbière 2 éclat de roche dure 147 C B27 2,85 tourbière 5 62 L A29 2,95 tourbière 3 roche dure 148 C B27 2,78 tourbière 5 63 L A02 tourbière 4 GR 149 C A26 2,78 tourbière 5 64 C A24 2,65 tourbière 4 150 C A26 2,78 tourbière 5 65 C A24 2,65 tourbière 4 151 C A26 2,80 tourbière 5 66 L B24 2,69 tourbière 4 OR 152 L A26 2,80 tourbière 5 67 C B25 2,75 tourbière 4 vertical 153 L A26 2,71 tourbière 5 quartz 68 L B25 2,68 tourbière 4 154 C B26 2,71 tourbière 5 69 L B26 2,68 tourbière 4 155 C B26 2,71 tourbière 5 70 C B26 2,80 tourbière 4 156 L B26 2,71 tourbière 5 71 L A27 2,85 tourbière 4 157 C B26 2,71 tourbière 5 72 C A27 2,85 tourbière 4 158 L A25 2,69 tourbière 5 73 L A27 2,85 tourbière 4 159 C B24 2,68 tourbière 5 74 L A27 2,85 tourbière 4 160 C B23 2,52 tourbière 5 75 L A27 2,85 tourbière 4 OR 161 C A23 2,52 tourbière 5 76 C A28 2,85 tourbière 4 162 C A22 2,50 tourbière 5 77 C A28 2,85 tourbière 4 163 L A21 2,48 tourbière 5 grattoir ? 78 SUPPRIME 164 C B20 2,43 tourbière 5 79 C A28 2,85 tourbière 4 bord 165 C B20 2,43 tourbière 5

166 ? B19 2,43 tourbière 5 252 Carpo W09 2,52 tourbière 3 schiste 167 L B19 2,43 tourbière 5 253 Carpo W10 2,52 tourbière 3 Alti Alti N° Type Carré NGF Contexte strati Passe Observations N° Type Carré NGF Contexte strati Passe Observations 168 Carpo A15 2,38 tourbière 5 254 Carpo W10 2,50 tourbière 3 169 C B16 2,48 tourbière 5 255 Carpo W10 2,50 tourbière 3 170 L B20 2,44 tourbière 6 armature 256 L W11 2,50 tourbière 3 171 L A21 2,44 tourbière 6 257 C A32 3,50 tourbière 6 172 L B23 2,48 tourbière 6 258 L W10 2,42 tourbière 4 173 C B28 2,75 fossé 6 vertical 259 L W10 2,42 tourbière 4 174 C B28 2,75 fossé 6 n° 174-175 : même 260 L W12 2,43 tourbière 4 175 C B28 2,75 fossé 6 individu 261 C W14 2,48 tourbière 4 176 L B29 2,75 fossé 6 quartz (=83) 262 C W14 2,48 tourbière 4 177 C B29 2,75 fossé 6 263 L Y14 2,44 tourbière 4 vertical 178 C B29 2,75 fossé 6 vertical 264 L Y14 2,44 tourbière 4 GR 179 C A28 2,71 fossé 6 bord 265 Carpo Z13 2,47 tourbière 4 180 L A28 2,71 fossé 6 GR 266 C Y12 2,35 tourbière 4 181 C A29 2,71 fossé 6 267 L B14 2,49 tourbière 4 GR 182 SUPPRIME 268 L B14 2,49 tourbière 4 lame 183 C B30 2,73 fosse 6 269 L A10 2,37 tourbière 4 184 L B30 2,73 fosse 6 percutteur ? 270 C Coupe coupe W (N-S) 185 C B30 2,73 fosse 6 271 L Coupe coupe W (N-S) 186 L B30 2,73 fosse 6 GR 272 L Coupe coupe W (N-S) 187 C B31 2,80 fosse 6 273 L Y14 tourbière 5 188 L B15 2,35 tourbière 6 274 L A11 tourbière 5 189 L B16 2,35 tourbière 6 190 L A16 2,35 tourbière 6 191 L B20 2,40 tourbière 6 192 L A18 2,39 tourbière 6 193 L A17 2,39 tourbière 6 194 L A18 2,39 tourbière 6 195 L B17 2,39 tourbière 6 196 C B30 2,64 fosse 7 197 C B30 2,64 fosse 7 198 L B28 2,68 fossé 7 OR 199 Faune A28 2,68 fossé 7 200 L B28 2,68 fossé 7 201 L A28 2,68 fossé 7 GR 202 C A27 2,84 tourbière 7 203 L B21 2,58 tourbière 7 204 L B21 2,58 tourbière 7 205 L B23 2,43 tourbière 7 206 L A23 2,43 tourbière 7 207 L B21 2,30 tourbière 7 OR 208 L A20 2,27 tourbière 7 209 L A20 2,27 tourbière 7 210 L B20 2,32 tourbière 7 211 C B34 3,78 schiste 2 212 L B34 3,78 schiste 2 213 C A35 3,90 schiste 2 214 C A35 3,90 schiste 2 215 C B37 4,03 schiste 2 216 C A37 4,01 schiste 2 217 C A37 4,01 schiste 2 218 L A37 4,01 schiste 2 219 C A38 4,01 schiste 2 220 L A38 4,01 schiste 2 221 Carpo B15 2,28 tourbière 7 222 C B15 2,32 tourbière 7 223 L B16 2,32 tourbière 7 224 Faune B16 2,32 tourbière 7 dent 225 Carpo B16 2,32 tourbière 7 226 L A17 2,32 tourbière 7 227 Faune A30 2,81 tourbière 6 228 L B30 2,58 fossé 8 229 L B30 2,58 fossé 8 OR 230 C B29 2,61 fossé 8 231 L B29 2,70 fossé 8 232 Faune B16 2,24 tourbière 7 233 L B14 2,66 tourbière 2 petit grattoir 234 Carpo A18 2,13 tourbière 8 235 Faune B15 2,26 tourbière 8 236 Faune B15 2,26 tourbière 8 mandibule 237 L B33 3,68 schiste 3 238 L A35 3,68 schiste 3 239 L A34 3,68 schiste 3 percutteur 240 L A34 3,77 schiste 3 241 C B36 3,74 schiste 3 242 L B36 3,74 schiste 3 243 L B36 3,74 schiste 3 OR 244 L B37 3,74 schiste 3 245 C X14 2,52 tourbière 3 246 C Y13 2,53 tourbière 3 247 C Z14 2,53 tourbière 3 248 C Z13 2,50 tourbière 3 249 C Z13 2,49 tourbière 3 250 C Z12 2,49 tourbière 3 251 L A10 2,44 tourbière 3 retouche utilisée ?

196

Inventaire des macrolithes schisteux (Zone 1 = carrière ; Zone 2)

Z/N Long/Larg/Ep Masse Roche Support Stigmates Localisation Causes possibles (cm) 1/977 36,7/8,5/4,4 schiste rouillé barrette anguleuse fusiforme à dentelure émoussée, échancrures 3 des 4 arêtes longitudina-les usage (indéterminé) veiné de quartz section quadrangulaire 1/977 28,6/23,2/4 idem plaque anguleuse polygonale à - dentelure, échancrures et tranche (plane), pourtour et faces extraction/ section cressentiforme négatifs d’enlèvements suivant la taille schistosité 1/998 41,8/10,2/5,5 idem barrette anguleuse fusiforme à - dentelure émoussée - arêtes d’extrémité proximale - taille (préhension ?) section quadrangulaire - pointe distale - éclatement - usage (pic) 1/997 30,2/10,2/10 idem moellon anguleux prismatique à - dentelure émoussée - principale arête longitudinale usage (indéterminé) section quadrangulaire - bord opposé - échancrure - extraction 1/1002 11,5/11,5/4,2 idem plaquette anguleuse dentelure émoussée - 2 arêtes opposées usage (grattoir ?) quadrangulaire à section - petites échancrures - bord de tranche - fente ? triangulaire - impact et nég. d’enlèvt - face et bord - indéterminé 1/1003 16,7/10/2,5 idem plaquette pentagonale à section dentelure émoussée et arête proximale usage (grattoir ?) triangulaire échancrure 1/995 18,8/7,3/7 idem moellon anguleux oblong - petites échancrures - principale arête longitudinale - usage (indéterminé) polyédrique émoussées - angle opposé - négatif d’enlèvement - taille ? 1/1203 29/18/6,7 idem moellon anguleux triangulaire à petites échancrures et négatifs arête d’angle de la base extraction/ taille section quadrangulaire d’enlèvements 1/1181 28,2/10,5/3,4 idem plaquette érodée oblongue à larges échancrures et angle arête latérale taille ? section triangulaire arrondi 1/1196 5,3/3,6/1,1 schiste veiné éclat anguleux oblong à section petites échancrures pourtour taille ? de quartz quadrangulaire 1/1196 6/4,7/0,8 schiste ? petite plaquette quadrangulaire à - arrondi dentelé - ¾ pourtour - usage (indéterminé) - rouillé section triangulaire - petites échancrures et demi- taille/usage (perçoir) - languette 1/1006 14/13,2/4 schiste rouillé plaque érodée à section - pourtour émoussé arrondi - arête périphérique taille/usage veiné de quartz quadrangulaire - impact punctiforme - face (indéterminé)

- usage (enclume) 1/936 10,5/7,6/1,7 schiste rouillé plaquette anguleuse polygonale à grande échancrure bord longitudinal extraction ? section quadrangulaire 1/934 9,3/6/3,2 schiste rouillé éclat anguleux oblong à section - échancrure et négatif - base plane (plan de diaclase) - extraction prismatique d’enlèvement - angle distal écorné - écrasement arrondi - usage (percuteur) 1/1001 19/15/5,5 schiste rouillé moellon oblong à section - dentelure - arête incurvée latérale usage (grattoir ?) veiné de quartz triangulaire - 2è arête latérale

- dentelure 1/1184 11,8/10,3/3,1 schiste rouillé plaquette triangulaire à section - écrasement - 2 extrémités - usage (percuteur) quadrangulaire - dernière extrémité - taille ? - négatif d’enlèvement 1/1184 9,5/6,7/3 idem éclat anguleux informe éclatement, concavité et 2 faces opposées déchet d’extraction échancrure 1/1184 10,5/4,8/2 idem éclat anguleux oblong à section 3 échancrures écaillées arête latérale extraction prismatique 1/1184 7,2/4/1 idem petit éclat anguleux oblong à - dentelure émoussée - arête latérale usages ? (indéterminés) section prismatique - échancrure et nég.d’enlèv. - tranche latérale 1/1804 17,5/6,8/1,5 idem plaquette plane, anguleuse et - écrasement - angle écorné distale - usage (percuteur) oblongue à section - arête latérale quadrangulaire – fente ? - échancrure écaillée 1/1210 21,2/13,2/1,2 schiste veiné plaquette irrégulière anguleuse et - négatifs d’enlèvements - - 2 faces éclatées - extraction/ fente de quartz oblongue à section lenticulaire échancrures et dentelure - 2 arêtes latérales - taille/usage - usure - aspérités d’une face (indéterminé) - usage (frottement) 1/1213 17,8/12,8/4,8 schiste gris moellon oblong à section - échancrures - base plane (diaclase) et arête latérale - extraction/ fente triangulaire - arêtes latérales et extrémité distale - face plane - usage (grattoir ?) - dentelure écaillée et arrondi - usage (percuteur) - points d’impacts 1/1209 25,3/7/3 schiste rouillé barrette cressentiforme à section - crénelure - arête latérale concave usage (indéterminé) veiné de quartz triangulaire -bord tranc. - extraction - échancrure 1/1205 37/12/6,8 idem barrette pisciforme à section - éclatement, écaillage - pointe, début d’une face plane - usage (pic) quadrangulaire à polygonale périphérique (diaclase) et extrémité opposée - et tronçon d’arête latérale écrasement

- dentelure émoussée - usage (indéterminé) 1/1211 28/15/3,5 schiste veiné plaquette érodée sub-triangulaire - arrondi émoussé - - partie de tranche - arête latérale - usage (percuteur) de quartz à section sub-quadrangulaire dentelures - fente ? 1/67 8,2/7,5/1,3 schiste rouillé éclat érodé circulaire arrondi écaillé demi-pour tour taille ? veiné de quartz (palet ?) 1/287 13,6/2,1/1,8 schiste gris- bâtonnet érodé à 2 faces lisses 2 nuages de points d’impacts 2 côtés plans (diaclases) usage (maillet) vert (diaclases) et 2 irrégulières (cupules) (schistosité) 1/1173 26,8/8,5/4,3 schiste rouillé fragment losangique à section crénelures 2 arêtes latérales - extraction/ taille/usage veiné de quartz triangulaire (pic ?)

Z/N Long/Larg/Ep Masse Roche Support Stigmates Localisation Causes possibles (cm) 1/984 35,7/8,2/4,5 schiste rouillé barrette à 2 faces lisses (diaclases) écrasement émoussé et écaillage une extrémité anguleuse usage (pic ?) veiné de quartz et 2 irrégulières (schistosité) 1/1118 14,2/7/3,8 schiste rouillé fragment oblong à section - arrondi émoussé - une extrémité - taille veiné de quartz polygonale - échancrure - bord de tranche - fente 1/ 1139 13,5/9/6,1 idem coin dentelures émoussées arête distale usage (indéterminé) 1/1139 6,8/5,5/2,8 idem éclat érodé pyramidal arrondi émoussé arête distale de la base taille/ usage ? (grattoir) 1/1139 12,7/7,2/1,3 schiste ? éclat anguleux lancéolé - échancrure écaillée - un côté - extraction - dentelure - bord opposé - taille ? 1/1139 18/4,3/2,8 schiste rouillé éclat anguleux effilé dentelure arête distale usage ? (indéterminé) veiné de quartz 1/1139 9,1/7,2/1,8 idem éclat ovale érodé arrondi irrégulier émoussé pourtour taille ? (palet ?) 1/1139 8,5/6/1 schiste gris-vert éclat anguleux oblong échancrure écaillée un côté fente/taille ? 1/1139 19,3/10,5/6 schiste rouillé 2 plaques anguleuses oblongues 3 impacts, échancrures écaillées, côtés et pourtour taille ? veiné de quartz collées dent. et arron. 1/190 16,6/6/2,5 schiste veiné de plaquette quadrangulaire oblongue écaillage arête distale usage (tranchoir ?) quartz 1/189 14,5/10,5/1,8 schiste gris-vert plaquette triangulaire arrondi émoussé et écaillé arête d’un côté usage (indéterminé) 1/192 9,5/7,5/0,8 schiste veiné de éclat plat losangique échancrures, nég. d’enlèvt et - angles écornés - - taille/usage quartz tranchant arête d’un côté - usage ? 1/1123 13/5/3,6 schiste rouillé épais fragment érodé oblong à fissures, écaillage et échancrures bord de tranche lisse extraction veiné de quartz section quadrangulaire (diaclase) 1/889 25/8,3/6,2 idem long fragment prismatique - arrondi ogival et nég. - une extrémité - taille érodé d’enlèvements - échancrure - bord tran. - extraction 1/1046 15,8/9,5/1,6 idem fine plaquette oblongue à section - dentelure émoussée - 2 côtés - usage (indéterminé) triangulaire - échancrures - angle écorné et bosse - arrondis latérale - taille ? 1/982 16/6,5/2,5 idem plaquette lancéolée dentelure émoussée une arête latérale usage (indéterminé) 1/1040 20/8,2/3 idem fragment lancéolé à section dentelure émoussée tronçon d’ arête latérale usage (tranchoir ?) triangulaire sur arrondi 1/1137 11,5/5,2/2,1 idem fragment anguleux triangulaire écaillage angle écorné usage (percuteur) 1/1137 8,5/8,3/1,2 idem éclat arrondi émoussé et échancrure arête latérale taille ? écaillée 1/1137 11,2/7,3/1,5 idem éclat quadrangulaire pédonculé - échancrures et négatifs - tranche lisse (diaclase) et - fente d’enlèvements face cliv. - dentelures et pédoncule - arête distale - usage (perçoir ?) 1/1137 7,1/6,6/0,5 idem petite plaquette fine arrondi émoussé trois quart du pourtour taille (palet ?) 1/1045 18,3/7,5/2,4 idem plaque anguleuse quadrangulaire - échancrures - tranches planes - fente (diaclases) - dentelures et - arête et partie distale négatifs d’enlèvements - démaigrisse-ment et usage (tranchoir ?) 1/1124 14,2/10,2/3,6 schiste rouillé plaque pentagonale à section dentelure et négatif d’enlèvement angle écorné usage (indéterminé) veiné de quartz polygonale 1/983 38,5/9,7/5,6 idem grande barrette à section polygonale dentelure émoussée et écaillées arêtes d’une extrémité usage (pic ?) pointue 1/805 20/15,2/8,8 idem moellon polygonal (plans de concavités écaillées (pseudo- une face extraction (impacts de pic ?) diaclases et de schistosité) cupules) /usage (enclume ?) 1/1138 26,2/19/12,6 idem moellon prismatique (plans de gros points d’impacts oblongs face plaquée de quartz extraction (impacts de pic ?) diaclases et de schistosité) (entamé) 1/1215 14,4/12,3/7,6 idem coin - échancrure - base plane (diaclase) - extraction - dentelure - arête distale - usage (indéterminé) 1/af-fleure- 15/10/3,6 idem plaque losangique à section échancrures tranche plaquée de quartz fente ment quadrangulaire 1/af-fleure- 18,8/11,4/5,5 idem plaque érodée triangulaire - échancrures - bord de tranche extraction ment longitudinale - tranche plaquée de - points d’impacts quartz 1/af-fleure- 14,7/8/2 idem plaquette losangique - crénelure, dentelure et nég. - arête latérale - taille ? ment d’enlèv. - écaillage et écrasement - angle écorné - usage (percuteur) 1/af-fleure- 15,4/8,3/3,3 idem plaquette quadrangulaire érodée échancrures et négatifs pourtour taille ? ment d’enlèvements 1/af-fleure- 9,7/6,2/3,2 idem éclat érodé encoche extrémité extraction ment 1/af-fleure- 17,2/15,8/3,3 idem plaque érodée - crénelures et négatifs - pourtour taille ? ment d’enlèvements - point d’impact oblong - face plane (schistosité ?) - extraction 1/af-fleure- 15/14,3/2 idem plaque triangulaire érodée échancrure tranche d’un côté fente ment 1/af-fleure- 16/6,2/3,5 idem fragment effilé érodé gros point d’impact oblong et face à placage quartzeux extraction ment fissures 1/af-fleure- 17,4/8,6/2,5 idem plaquette érodée à section échancrures et écaillages bord de tranche fente ment triangulaire plaquée de quartz 2/191 19,3/7,5/3 schiste gris foncé plaquette oblongue - écaillage, écrasement et négatifs - angle écorné - usage (percuteur) d’enlèvements - usure - aspérités d’une face - usage (frottement) 2/239 13/11,2/3,6 schiste rouillé plaquette losangique échancrures et écaillages arête de tranches lisses extraction veiné de quartz opposées (diaclases)

198

Z/N Long/Larg/Ep Masse Roche Support Stigmates Localisation Causes possibles (cm) 2/172 10/7,8/1,3 schiste gris-vert éclat ovale érodé dentelure émoussée et pourtour taille ? écaillée (palet) 2/259 10,5/7/0,9 idem éclat à faces plane (diaclase ?) et convexe dentelure écaillée pourtour taille ? (débit) 2/200 31/11,2/2,3 schiste rouillé veiné de barrette fine écrasement émoussé et angle écorné usage (percuteur) quartz écaillage 2/HS 25,2/15/4,7 idem plaquette quadrangulaire usure face irrégulière (plan de usage (frottement) plaquet-tes schistosité) 2/HS 20,6/15,5/5,3 idem moellon triangulaire à faces irrégulières - échancrures écaillées - arête du pourtour - taille ? plaquet-tes (plan de schistosité) - nuages de points - 2 faces - usage d’impacts (enclume ?) 2/HS 19,8/15,6/3,5 idem plaque émoussée ovale à faces irrégulières dentelure et échancrures pourtour taille plaquet-tes (schistosité) 2/HS 14,2/9,5/2,6 schiste gris foncé plaquette triangulaire à faces irrégulières - échancrure et - tranche plane (diaclase) - fente plaquet-tes (schistosité) écrasement écaillé - demi-pourtour - dentelure écaillée - usage (indéterminé) 2/HS 8,5/7,5/1,3 schiste gris-vert à mince éclat informe encoches écaillées pourtour taille ? plaquet-tes marron (rubéf.) 2/HS 26,7/15,3/3,2 schiste grisâtre plaque triangulaire à faces irrégulières échancrure et fissure à tranche plane (diaclase) fente plaquet-tes (schistosité) interstice 2/HS 13,5/12,6/5,2 schiste gris foncé pavé quadrangulaire à faces irrégulières - échancrures écaillées - arête de 2 côtés adjacent - fente plaquet-tes (schistosité) - dessus - pseudo-piquetage - usage (indéterminé) 2/HS 19,5/13,5/3,7 schiste rouillé veiné de idem - échancrures écaillées - arête de 2 côtés adjacents - fente plaquet-tes quartz - angle écorné - écrasement émoussé et écaillage - usage (percuteur)

Inventaire des bois prélevés

numINV Carré Passe Couche catégorie fonction débitage essence conserv. conserv. Objet Plan Bois LHC001 A-B 4.5.6 Passe 1 3 sup bois de construction perche tangentiel dégradé complet 1 LHC002 A7 Passe 1 3 sup bois de construction planche fendu Alnus sp. ? dégradé complet 1 LHC003 A7 Passe 1 3 sup bois de construction planche tangentiel moyen complet 1 LHC004 A 7-10 Passe 1 3 sup bois de construction perche fendu Alnus sp. ? dégradé complet 1 LHC005 A 8-15 Passe 1 3 sup bois de construction perche fendu ? Alnus sp. dégradé complet 1 LHC006 A 8-10 Passe 1 3 sup bois de construction perche indét. Alnus sp. très dégradé incomplet 1 LHC007 A 9-11 Passe 1 3 sup bois de construction perche fendu Salix sp. ? moyen incomplet 1 LHC008 A 11 Passe 1 3 sup naturel / construction ? incomplet 1 LHC009 A 12 Passe 1 3 sup bois de construction perche refendu dégradé incomplet 1 LHC010 A 12 Passe 1 3 sup bois de construction perche refendu incomplet 1 LHC011 A 12 Passe 1 3 sup bois de construction perche refendu dégradé incomplet 1 LHC012 A 11 Passe 1 3 sup bois de construction perche indét. très dégradé incomplet 1 LHC013 A 12 Passe 1 3 sup bois de construction perche refendu très dégradé incomplet 1 LHC014 A 12-14 Passe 1 3 sup bois de construction planche tangentiel dégradé complet 1 LHC015 A 13 Passe 1 3 sup bois de construction perche entier dégradé incomplet 1 LHC016 A 14 Passe 1 3 sup bois de construction planche indét. dégradé incomplet 1 LHC017 A 12-15 Passe 1 3 sup bois de construction perche fendu bon complet 1 LHC018 A 15-16 Passe 1 3 sup naturel / construction ? branche entier ? fendu ? moyen complet 1 LHC019 A 16 Passe 1 3 sup bois de construction branche ? tangentiel dégradé complet 1 LHC020 A 15-16 Passe 1 3 sup naturel / construction ? branche entier moyen complet 1 LHC021 A 17 Passe 1 3 sup bois de construction perche fendu dégradé complet 2 Quercus sp. LHC022 A 18 Passe 1 3 sup bois de construction madrier refendu moyen complet 2 ? LHC023 AB 17-18 Passe 1 3 sup bois de construction madrier fendu moyen incomplet 2 LHC024 A 17-19 Passe 1 3 sup bois de construction madrier ? planche ? indét. très dégradé complet 2 LHC025 AB 18-19 Passe 1 3 sup bois de construction planche ? indét. incomplet 2 LHC026 AB 18-20 Passe 1 3 sup bois de construction madrier refendu moyen complet 2 LHC027 A 19-22 Passe 1 3 sup bois de construction madrier entier dégradé incomplet 2 LHC028 AB 21 Passe 1 3 sup bois de construction planche refendu dégradé complet 2 A 23 ; B 24- LHC029 Passe 1 3 sup bois de construction planche ? indét. très dégradé complet 2 25 LHC030 B 28 Passe 1 3 sup bois de construction perche indét. Salix sp. ? dégradé complet 2 LHC031 A 3-4 Passe 1 3 sup bois de construction planche tangentiel dégradé incomplet 1 LHC032 CD 1-3 Passe 1 3 sup naturel / construction ? madrier ? entier ? très dégradé incomplet 8 - 9 LHC033 BC 1 Passe 1 3 sup indéterminée indét. très dégradé incomplet 9 LHC034 B 1 Passe 1 3 sup bois de construction perche ? fendu dégradé incomplet 9 LHC035 E-J 9-12 Passe 2 3 sup bois de construction madrier Quercus sp. dégradé incomplet 4 LHC036 HI 8-12 Passe 2 3 sup bois de construction madrier fendu Quercus sp. moyen incomplet LHC037 E 9-10 Passe 2 3 sup bois de construction perche refendu Salix sp. ? dégradé complet LHC038 E 10-11 Passe 2 3 sup bois de construction planche refendu Quercus sp. moyen LHC039 ABCD 1-12 Passe 2 3 sup bois de construction tronc fendu entier Quercus sp. moyen complet LHC040 A 11-14 Passe 2 3 sup naturel / construction ? tronc fendu Quercus sp. incomplet LHC041 E 9 Passe 1 3 sup bois de construction déchet de taille moyen complet LHC042 I 9-10 Passe 2 3 sup bois de construction perche fendu Quercus sp. bon complet LHC043 H 9-10 Passe 2 3 sup bois de construction fendu Quercus sp. moyen incomplet LHC044 I 10-11 Passe 2 3 sup bois de construction branche ? entier Quercus sp. 28 LHC045 H 11-12 Passe 2 3 sup bois de construction perche entier Quercus sp. dégradé 28 LHC046 H 11-12 Passe 2 3 sup bois de construction perche entier Quercus sp. dégradé complet 28 LHC047 GH 11-12 Passe 2 3 sup bois de construction perche fendu Quercus sp. dégradé complet 28 LHC048 GH 12 Passe 2 3 sup bois de construction déchet de taille Quercus sp. moyen complet 28 LHC049 FG 12 Passe 2 3 sup bois de construction déchet de taille ? fendu Salix sp. ? 28 LHC050 HI 8-13 Passe 2 3 sup bois de construction madrier fendu Quercus sp. dégradé incomplet 28 LHC051 A 2 Passe 2 3 sup bois de construction madrier fendu bois blanc dégradé incomplet 34 LHC052 A 2 Passe 2 3 sup bois de construction planche ? entier ? bois blanc très dégradé complet 34 déchet de taille ? LHC053 A 3 Passe 2 3 sup bois de construction planche ? tangentiel ? bois blanc dégradé complet 34 LHC054 A 3 Passe 2 3 sup bois de construction perche fendu bois blanc dégradé incomplet 34 LHC055 A 3-4 Passe 2 3 sup naturel / construction ? fendu bois blanc dégradé incomplet 34 LHC056 AB 5-6 Passe 2 3 sup bois de construction perche fendu bois blanc très dégradé 34 LHC057 A 8-9 Passe 2 3 sup bois de construction perche entier bois blanc moyen complet 34 LHC058 A 9-10 Passe 2 3 sup bois de construction perche fendu bois blanc très dégradé 34 LHC059 AB 16-17 Passe 2 3 sup bois de construction madrier fendu bois blanc incomplet 34-35 LHC060 A 18 Passe 2 3 sup bois de construction entier bois blanc très dégradé complet 35 LHC061 A 20-21 Passe 2 3 sup bois de construction refendu bois blanc très dégradé incomplet 35 LHC062 A 27 Passe 2 3 sup bois de construction branche ? refendu Quercus sp. très dégradé complet 35 LHC063 J 12 Passe 3 3 sup naturel / construction ? branche entier Quercus sp. bon complet 40 LHC064 H 12 Passe 3 3 sup naturel / construction ? branche ? entier Quercus sp. moyen complet 40 LHC065 H 12 Passe 3 3 sup naturel / construction ? branche ? entier Quercus sp. bon complet 40 LHC066 H12 Passe 3 3 sup naturel / construction ? branche entier Quercus sp. dégradé complet 40 LHC067 I 12 Passe 3 3 sup bois de construction déchet de taille Quercus sp. bon 40 LHC068 I 11 Passe 3 3 sup naturel / construction ? branche entier Quercus sp. bon complet 40 LHC069 J 11 Passe 3 3 sup naturel / construction ? branche ? entier Quercus sp. bon complet 40 LHC070 Passe 3 3 sup naturel / construction ? branche ? entier Quercus sp. bon complet 40 LHC071 H 12 Passe 3 3 sup bois de construction déchet de taille refendu Salix sp. ? dégradé complet 40 LHC072 H 12 Passe 3 3 sup bois de construction déchet de taille moyen 40 LHC073 G 12 Passe 3 3 sup bois de construction refendu Quercus sp. moyen complet 40 LHC074 G 11 Passe 3 3 sup naturel / construction ? branche Quercus sp. complet LHC075 G 11 Passe 3 3 sup bois de construction déchet de taille fendu Quercus sp. moyen 40 LHC076 Passe 3 3 sup bois de construction madrier fendu Salix sp. 40

200

conserv. numINV Carré Passe Couche catégorie fonction débitage essence conserv. Objet Plan Bois LHC077 GH 11 Passe 3 3 sup bois de construction madrier fendu Salix sp. moyen complet 40 LHC078 G 12 Passe 3 3 sup bois de construction baguette tangentiel bois blanc dégradé 40 LHC079 G 12 Passe 3 3 sup bois de construction déchet de taille fendu Quercus sp. moyen complet 40 LHC080 Passe 3 3 sup naturel / construction ? branche entier Quercus sp. moyen incomplet 40 LHC081 E 12 Passe 3 3 sup bois de construction madrier refendu Quercus sp. complet 40 LHC082 BC 10-11 Passe 3 3 sup bois de construction madrier fendu Quercus sp. moyen complet 40 LHC083 C 7-12 Passe 3 3 sup bois de construction baguette entier bois blanc dégradé complet LHC084 C 6-9 Passe 3 3 sup bois de construction perche entier Salix sp. dégradé 40 LHC085 B 8 Passe 3 3 sup bois de construction pieu ? entier Salix sp. complet 43 LHC086 C 7-8 Passe 3 3 sup bois de construction perche entier Salix sp. dégradé complet 43 LHC087 D 7-8 Passe 3 3 sup bois de construction madrier refendu Quercus sp. moyen 43 LHC088 F 10 Passe 3 3 sup bois de construction madrier tangentiel Salix sp. dégradé complet 42 LHC089 6-10 Passe 3 3 sup bois de construction madrier entier Quercus sp. bon complet 42 LHC090 I 9 Passe 3 3 sup bois de construction perche entier Quercus sp. bon complet 42 LHC091 I 10 Passe 3 3 sup bois de construction piquet fendu bois blanc moyen complet LHC092 G 6 Passe 3 3 sup naturel / construction ? branche ? entier Salix sp. ? bon complet 44 LHC093 A 5 Passe 3 3 sup bois de construction madrier entier Quercus sp. incomplet 44 LHC094 A 5 Passe 3 3 sup naturel / construction ? branche ? entier Quercus sp. moyen 44 LHC095 D 3 Passe 3 3 sup bois de construction perche entier Quercus sp. moyen complet 46 LHC096 GH 8 Passe 3 3 sup bois de construction madrier entier Alnus sp. incomplet 43 LHC097 B 31 Passe 3 3 sup bois de construction baguette indét. bois blanc dégradé complet 45 LHC098 B 29-30 Passe 3 3 sup bois de construction perche fendu bois blanc dégradé incomplet 45 LHC099 A 28-29 Passe 3 3 sup bois de construction perche indét. bois blanc très dégradé complet 45 LHC100 A 28 Passe 3 3 sup bois de construction perche fendu Quercus sp. très dégradé complet 45 LHC101 A 28-29 Passe 3 3 sup bois de construction perche fendu bois blanc dégradé complet 45 LHC102 AB 22 Passe 3 3 sup bois de construction planche ? indét. bois blanc très dégradé complet 45 LHC103 AB 18-19 Passe 3 3 sup bois de construction madrier ? fendu bois blanc dégradé incomplet 45 LHC104 B 16-17 Passe 3 3 sup naturel / construction ? bois blanc dégradé complet 45 déchet de taille ? perche LHC105 J 11 Passe 4 3 sup bois de construction entier bon complet 49 ? LHC106 G 11 Passe 4 3 sup bois de construction indét. entier Quercus sp. dégradé complet 49 LHC107 H 10 Passe 4 3 sup bois de construction déchet de taille refendu Quercus sp. bon complet 52 LHC108 H 10 Passe 4 3 sup bois de construction déchet de taille tangentiel Quercus sp. bon complet 52 LHC109 FG 9 Passe 4 3 sup bois de construction déchet de taille fendu Salix sp. déchet de taille ? piquet Corylus av. LHC110 E10 Passe 4 3 sup bois de construction ? entier ? bon complet 52 LHC111 DE 9-10 Passe 4 3 sup naturel / construction ? branche entier Quercus sp. bon complet 52 LHC112 BCD 9-10 Passe 4 3 sup bois de construction perche entier complet 52 LHC113 A9 Passe 4 3 sup bois de construction déchet de taille tangentiel Fraxinus sp. bon complet 52 LHC114 A 7 Passe 4 3 sup bois de construction branche ? fendu Salix sp. bon incomplet 53 LHC115 CD 7 Passe 4 3 sup bois de construction branche entier moyen complet 53 LHC116 E 8 Passe 4 3 sup bois de construction entier Quercus sp. bon 53 LHC117 F 7-8 Passe 4 3 sup bois de construction pieu entier Salix sp. moyen complet 53 LHC118 F 8 Passe 4 3 sup bois de construction perche fendu moyen complet 54 LHC119 C 6-7 Passe 4 3 sup bois de construction indét. fendu ? Quercus sp. complet 53-54 LHC120 EF 4-5 Passe 4 3 sup naturel / construction ? souche entier ? fendu ? Salix sp. moyen complet 55 LHC121 D 2 Passe 4 3 sup bois de construction planche tangentiel Quercus sp. moyen complet 56 LHC122 DE 1 Passe 4 3 sup bois de construction indét. entier Quercus sp. moyen 56 LHC123 E1 Passe 4 3 sup naturel / construction ? branche entier Quercus sp. dégradé complet 56 LHC124 ED 1-6 Passe 4 3 sup naturel / construction ? branche entier Quercus sp. bon complet 56 LHC125 AB 1-2 Passe 4 3 sup bois de construction branche ? fendu bois blanc moyen complet 57 LHC126 A1 Passe 4 3 sup bois de construction perche indét. Salix sp. dégradé complet 57 LHC127 B7 Passe 4 3 sup bois de construction baguette entier Alnus sp. moyen complet 57 LHC128 A9 Passe 4 3 sup bois de construction perche indét. Salix sp. très dégradé incomplet 57 LHC129 B8-9 Passe 4 3 sup bois de construction perche entier Alnus sp. dégradé complet 57 LHC130 A 25 Passe 4 3 sup bois de construction perche fendu Salix sp. dégradé incomplet 59 LHC131 B 26 Passe 4 3 sup bois de construction perche fendu Salix sp. dégradé incomplet 59 LHC132 CH 1-4 Passe 5 3 inf bois de construction perche entier Quercus sp. excellent incomplet 70 LHC133 ED 1-3 Passe 4 3 sup bois de construction perche fendu Alnus sp. incomplet 70 LHC134 CD 2 Passe 5 3 inf bois de construction perche fendu Quercus sp. moyen complet 70 LHC135 I 2-4 Passe 5 3 inf bois de construction perche entier Quercus sp. bon complet 68 LHC136 FG 4 Passe 5 3 inf bois de construction entier Quercus sp. bon complet 68 LHC137 H 4-7 Passe 5 3 inf bois de construction perche entier Quercus sp. bon incomplet 67 LHC138 H5 Passe 5 3 inf naturel / construction ? pieu ? entier Quercus sp. bon incomplet 67 LHC139 Passe 5 3 inf naturel / construction ? branche entier Quercus sp. bon incomplet 67 LHC140 F6-8 Passe 5 3 inf bois de construction perche entier Salix sp. ? bon complet 67 branche ? déchet de LHC141 E 6-7 Passe 5 3 inf naturel / construction ? taille ? Quercus sp. dégradé complet 67 LHC142 B 6 Passe 5 3 inf bois de construction perche ? entier Fraxinus sp. bon complet LHC143 A6 Passe 5 3 inf bois de construction déchet de taille refendu Quercus sp. moyen 67 LHC144 A 6 Passe 5 3 inf bois de construction déchet de taille refendu Quercus sp. complet 67 LHC145 HI 6-8 Passe 5 3 inf naturel / construction ? branche entier Quercus sp. moyen complet 66 LHC146 I 7-8 Passe 5 3 inf bois de construction perche fendu Quercus sp. moyen 66 LHC147 A-C 8-10 Passe 5 3 inf bois de construction madrier indét. Alnus sp. dégradé complet 65 LHC148 LHC149 J9 Passe 5 3 inf bois de construction déchet de taille refendu Quercus sp. bon complet LHC150 J9 Passe 5 3 inf bois de construction déchet de taille refendu Quercus sp. bon incomplet 65 LHC151 E10 Passe 5 3 inf bois de construction déchet de taille tangentiel Alnus sp. bon complet 65 LHC152 3 inf naturel / construction ? LHC153 AB 10-11 Passe 5 3 inf naturel / construction ? branche entier Quercus sp. moyen 65 LHC154 A 11-12 Passe 5 3 inf bois de construction branche entier Quercus sp. dégradé complet 64 LHC155 30 Passe 5 3 inf naturel / construction ? entier Salix sp. ? moyen complet 76 LHC156 26-27 Passe 5 3 inf naturel / construction ? souche entier Quercus sp. moyen 76 LHC157 Passe 5 3 inf naturel / construction ? Salix sp. ? moyen complet 76 LHC158 24 Passe 5 3 inf bois de construction madrier entier Quercus sp. moyen incomplet 76 LHC159 24 Passe 5 3 inf bois de construction madrier Quercus sp. dégradé complet 76 LHC160 Passe 5 3 inf bois de construction madrier fendu bois blanc ? dégradé incomplet 76

conserv. numINV Carré Passe Couche catégorie fonction débitage essence conserv. Objet Plan Bois LHC161 Passe 5 3 inf bois de construction déchet de taille fendu Alnus sp. dégradé complet 76 LHC162 22-24 Passe 5 3 inf bois de construction baguette fendu Alnus sp. dégradé 76 LHC163 8 Passe 5 3 inf naturel / construction ? branche entier Quercus sp. dégradé complet 73 LHC164 7 Passe 5 3 inf bois de construction madrier ? perche ? entier Quercus sp. dégradé incomplet 73 LHC165 B8 Passe 5 3 inf bois de construction madrier indét. Salix sp. ? très dégradé incomplet 73 LHC166 B 7 Passe 5 3 inf bois de construction madrier entier Salix sp. dégradé incomplet 73 LHC167 A5-6 Passe 5 3 inf bois de construction baguette fendu Alnus sp. moyen complet 73 LHC168 B 5-6 Passe 5 3 inf bois de construction baguette entier Salix sp. moyen complet 73 LHC169 I 2 Passe 6 3 inf bois de construction déchet de taille fendu Corylus av. moyen 85 LHC170 I 1 Passe 6 3 inf naturel / construction ? branche entier Ulmus sp. ? bon incomplet 85 LHC171 I 1 Passe 6 3 inf bois de construction déchet de taille refendu Salix sp. ? 85 LHC172 I 3 Passe 6 3 inf bois de construction perche fendu bon LHC173 FG 2 Passe 6 3 inf naturel / construction ? branche entier Alnus sp. ? bon complet 85 LHC174 I 4 Passe 6 3 inf bois de construction piquet ? entier Quercus sp. moyen complet 84 LHC175 H 4 Passe 6 3 inf naturel / construction ? indét. fendu Quercus sp. bon complet 84 LHC176 FE 4-5 Passe 6 3 inf bois de construction perche fendu bon incomplet 84 LHC177 B 3-4 Passe 6 3 inf naturel / construction ? branche entier Quercus sp. incomplet 84 LHC178 H 8 Passe 6 3 inf bois de construction déchet de taille Quercus sp. complet 82 LHC179 D 7-8 Passe 6 3 inf bois de construction branche ? refendu Quercus sp. moyen incomplet 82 LHC180 D 8-9 Passe 6 3 inf bois de construction perche entier Quercus sp. incomplet 82 LHC181 D8 E6 Passe 6 3 inf bois de construction poteau entier fendu Quercus sp. moyen complet 82 LHC182 BC 8-9 Passe 6 3 inf bois de construction perche entier Quercus sp. bon complet 82 LHC183 B 6-8 Passe 6 3 inf bois de construction perche fendu Quercus sp. moyen incomplet 82 LHC184 A 10-11 Passe 6 3 inf bois de construction perche entier Quercus sp. moyen complet 6 LHC185 A17-A24 Passe 6 3 inf naturel / construction ? arbre entier Quercus sp. bon incomplet 88 LHC186 A19-A20 Passe 6 3 inf naturel / construction ? branche entier Quercus sp. bon complet 88 LHC187 A17-18 Passe 6 3 inf naturel / construction ? branche entier Quercus sp. bon complet 88 LHC188 B17 Passe 6 3 inf naturel / construction ? branche entier Quercus sp. bon complet 88 LHC189 B17 Passe 6 3 inf naturel / construction ? branche entier Quercus sp. incomplet 88 LHC190 B16 Passe 6 3 inf naturel / construction ? branche ? entier Salix sp. ? moyen complet 87 LHC191 B 18-19 Passe 6 3 inf bois de construction perche refendu Quercus sp. moyen complet 88 LHC192 B 20 Passe 6 3 inf bois de construction déchet de taille Salix sp. ? moyen complet LHC193 B 19 Passe 6 3 inf bois de construction déchet de taille Salix sp. ? moyen complet 88 LHC194 A 6 / B8 Passe 6 3 inf naturel / construction ? branche ? entier ? bois blanc moyen LHC195 A 1 Passe 6 3 inf bois de construction perche fendu bois blanc bon incomplet 87 LHC196 A1-2 Passe 6 3 inf bois de construction perche fendu bois blanc dégradé complet 87 LHC197 A1-2 Passe 6 3 inf bois de construction perche fendu bois blanc bon incomplet 87 LHC198 A16 Passe 6 3 inf bois de construction déchet de taille bois blanc moyen complet 87 LHC199 A16-17 Passe 6 3 inf naturel / construction ? branche entier Quercus sp. moyen complet 88 LHC200 DE 8-9 Passe 7 3 inf bois de construction perche entier Quercus sp. incomplet 97 LHC201 D8 3 inf bois de construction déchet de taille refendu Quercus sp. moyen LHC202 E 8 3 inf indéterminée entier moyen complet LHC203 3 inf bois de construction déchet de taille fendu ? Quercus sp. bon complet 97 LHC204 3 inf bois de construction déchet de taille entier bois blanc moyen complet 96 LHC205 3 inf naturel / construction ? entier bois blanc bon complet LHC206 3 inf bois de construction planche ? tangentiel Quercus sp. bon complet LHC207 3 inf naturel / construction ? branche entier Quercus sp. bon complet LHC208 3 inf naturel / construction ? branche entier bois blanc bon complet LHC209 3 inf naturel / construction ? branche entier Quercus sp. moyen complet LHC210 J9 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier bois blanc bon incomplet 97 LHC211 J9 Passe 7 3 inf bois de construction déchet de taille refendu Quercus sp. bon complet 97 LHC212 G 8-9 Passe 7 3 inf bois de construction branche ? entier Ulmus sp. ? bon complet 97 LHC213 C 9 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier bois blanc dégradé complet 97 LHC214 C 9 Passe 7 3 inf bois de construction déchet de taille ? refendu moyen complet 97 LHC215 C 9 Passe 7 3 inf bois de construction planche ? refendu dégradé complet 97 LHC216 C 9 Passe 7 3 inf bois de construction planche fendu bois blanc dégradé complet 97 LHC217 B 9 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier bois blanc bon complet 97 LHC218 B10 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier Ulmus sp. ? bon complet 97 déchet de taille ? LHC219 B10 Passe 7 3 inf bois de construction fendu dégradé complet 97 planche ? LHC220 A 8 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier bois blanc moyen incomplet 96 LHC221 A 8 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier bois blanc bon complet 96 LHC222 A 7-8 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche ? perche ? entier Salix sp. ? bon incomplet 96 LHC223 A 7-8 Passe 7 3 inf bois de construction perche entier Quercus sp. moyen incomplet 96 LHC224 B 7 Passe 7 3 inf bois de construction piquet entier dégradé complet 96 LHC225 C 7 Passe 7 3 inf bois de construction perche entier bois blanc moyen complet 96 LHC226 CD 7 Passe 7 3 inf bois de construction perche entier Salix sp. moyen complet 96 LHC227 D 7-8 Passe 7 3 inf bois de construction déchet de taille Quercus sp. bon complet 96 LHC228 C6-D7 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier Quercus sp. dégradé complet 96 LHC229 DE 6 Passe 7 3 inf bois de construction fendu bois blanc dégradé complet 96 LHC230 F 8 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier Salix sp. moyen complet 96 LHC231 H 5-6 Passe 7 3 inf bois de construction pieu entier Salix sp. ? bon complet 99 LHC232 H6 / I6-7 Passe 7 3 inf bois de construction perche entier Salix sp. bon complet 99 Quercus sp. LHC233 I5 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier bon complet 99 ? LHC234 H5 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier bois blanc moyen complet 99 LHC235 E5-6 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier bois blanc moyen complet 99 LHC236 E 6 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier bois blanc dégradé complet 99 LHC237 D 6 Passe 7 3 inf naturel / construction ? entier moyen complet 99 LHC238 D 5 Passe 7 3 inf bois de construction déchet de taille moyen complet 99 LHC239 BC 6 Passe 7 3 inf bois de construction perche entier Salix sp. ? moyen complet 99 LHC240 AB 3 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier moyen complet 98 LHC241 B3 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier bon complet 98 LHC242 CD 4 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche bois blanc dégradé complet 98 LHC243 D4 Passe 7 3 inf bois de construction déchet de taille Quercus sp. moyen complet 98 LHC244 E4 Passe 7 3 inf naturel / construction ? entier bois blanc dégradé complet 98 LHC245 D3 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier bois blanc dégradé complet 98

202

conserv. numINV Carré Passe Couche catégorie fonction débitage essence conserv. Objet Plan Bois LHC246 F3 Passe 7 3 inf bois de construction branche ? fendu moyen complet 98 LHC247 F4 Passe 7 3 inf bois de construction branche ? fendu Ulmus sp. ? bon complet 98 LHC248 F4 / G3 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier bon complet 98 LHC249 H4/ I3 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier Quercus sp. dégradé complet 98 LHC250 I4 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche bois blanc bon incomplet 98 LHC251 G1 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier Quercus sp. moyen incomplet 100 LHC252 H1 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier Quercus sp. moyen incomplet 100 LHC253 J 5 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier bois blanc bon complet 105 LHC254 H6 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. bon complet LHC255 I 6 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. moyen incomplet 105 LHC256 I 5 Passe 8 4 bois de construction piquet entier Quercus sp. moyen incomplet 105 LHC257 F6-8 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. bon 105 LHC258 E 6 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. moyen 105 branche ? déchet de LHC259 E 6-5? Passe 8 4 naturel / construction ? entier Quercus sp. bon 105 taille ? LHC260 D 6 Passe 8 4 bois de construction déchet de taille Quercus sp. bon complet 105 LHC261 ED 5-6 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. moyen complet 105 LHC262 D 6 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. bon complet 105 LHC263 CD 5-6 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. incomplet 105 branche ? déchet de LHC264 AB 5 Passe 8 4 bois de construction taille ? entier Quercus sp. moyen complet 105 LHC265 A 5-6 Passe 8 4 bois de construction perche entier Quercus sp. moyen incomplet 105 LHC266 BC 5 Passe 8 4 bois de construction madrier bois blanc dégradé complet 105 LHC267 A5-B5 Passe 8 4 bois de construction perche ? piquet ? entier Quercus sp. incomplet 105 LHC268 B 6 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. moyen complet 105 LHC269 C5 Passe 8 4 naturel / construction ? branche ? perche ? entier Quercus sp. moyen complet 105 branche ? déchet de LHC270 C6 Passe 8 4 naturel / construction ? entier Quercus sp. bon complet 105/106 taille ? déchet de taille ? LHC271 C3 Passe 8 4 naturel / construction ? tangentiel Alnus sp. moyen complet 106 planche ? LHC272 D 3 Passe 8 4 bois de construction planche ? tangentiel bois blanc moyen complet 106 LHC273 E3 4 bois de construction déchet de taille Alnus sp. moyen complet 106 LHC274 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. complet LHC275 I 7 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. complet 108 Quercus sp. LHC276 H 7 Passe 8 4 bois de construction déchet de taille moyen complet 108 ? LHC277 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. complet 108 LHC278 G7 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. 108 LHC279 Passe 8 4 naturel / construction ? Alnus sp. complet 108 LHC280 G7 Passe 8 4 bois de construction déchet de taille Quercus sp. 108 LHC281 G7 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. moyen complet 108 LHC282 F7 Passe 8 4 naturel / construction ? baguette ? branche ? Alnus sp. moyen 108 LHC283 F7 Passe 8 4 naturel / construction ? baguette ? branche ? Alnus sp. complet 108 LHC284 F7 Passe 8 4 bois de construction branche ? piquet ? entier Alnus sp. complet 108 LHC285 25-27 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. bon 108 LHC286 C7 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier Alnus sp. 108 LHC287 B7 Passe 8 4 bois de construction piquet entier Salix sp. complet 108 LHC288 B7 Passe 8 4 bois de construction Pieu ? entier Quercus sp. complet 108 LHC289 A7 Passe 8 4 bois de construction déchet de taille Quercus sp. complet 108 LHC290 A7 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. bon incomplet 108 LHC291 A7 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier Alnus sp. complet 108 LHC292 A7-B9 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. bon complet 108 LHC293 A7 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. complet 108 LHC294 A8 Passe 8 4 naturel / construction ? branche ? perche ? entier Quercus sp. bon complet 108 LHC295 B8 Passe 8 4 bois de construction perche entier Quercus sp. complet 108 LHC296 C8 Passe 8 4 naturel / construction ? branche ? piquet ? entier Quercus sp. 108 LHC297 C8 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier complet 108 LHC298 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. complet LHC299 D8 Passe 8 4 bois de construction déchet de taille refendu Quercus sp. moyen complet 108 LHC300 D 8 Passe 8 4 bois de construction déchet de taille Quercus sp. bon complet 108 LHC301 H8 Passe 8 4 bois de construction déchet de taille Quercus sp. bon complet 108 LHC302 B 9 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. bon complet 108 LHC303 B9 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. 108 LHC304 B 9 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. bon 108 LHC305 I 3 Passe 8 4 naturel / construction ? branche moyen complet 108 LHC306 E 2 Passe 8 4 bois de construction déchet de taille Quercus sp. complet 108 LHC307 D 2 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier bois blanc incomplet 108 LHC308 B 20 Passe 7 3 inf bois de construction déchet de taille moyen complet 108 ? LHC309 B 18 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier bois blanc incomplet 109 LHC310 B 17 Passe 7 3 inf bois de construction déchet de taille complet 109 LHC311 A 17 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche bois blanc complet 109 LHC312 A 17 Passe 7 3 inf bois de construction déchet de taille 109 LHC313 A 16 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier bois blanc complet 109 LHC314 B 17 Passe 7 3 inf bois de construction piquet complet 109 LHC315 B 16 Passe 7 3 inf naturel / construction ? entier ? bois blanc 109 LHC316 A 16 Passe 7 3 inf naturel / construction ? entier bois blanc moyen 109 LHC317 W 14 Passe 1 3 sup naturel / construction ? Alnus sp. ? dégradé 110 LHC318 W14 Passe 1 3 sup naturel / construction ? Alnus sp. ? dégradé incomplet 110 LHC319 W14 Passe 1 3 sup bois de construction baguette dégradé complet 110 LHC320 W13 Passe 1 3 sup bois de construction dégradé incomplet 110 LHC321 W12-13 Passe 1 3 sup bois de construction pieu fendu Alnus sp. ? moyen incomplet 110 LHC322 W13 Passe 1 3 sup naturel / construction ? branche Alnus sp. ? moyen complet 110 LHC323 W12 Passe 1 3 sup naturel / construction ? Alnus sp. ? dégradé complet 110 LHC324 W12 Passe 1 3 sup bois de construction bois blanc dégradé 110 LHC325 W11-12 Passe 1 3 sup bois de construction dégradé complet 110 LHC326 W12 Passe 1 3 sup naturel / construction ? baguette ? branche ? bois blanc 110 LHC327 W11 Passe 1 3 sup naturel / construction ? branche Alnus sp. ? dégradé 110

conserv. numINV Carré Passe Couche catégorie fonction débitage essence conserv. Objet Plan Bois LHC328 W10 Passe 1 3 sup naturel / construction ? dégradé complet 110 LHC329 W10 Passe 1 3 sup naturel / construction ? Alnus sp. ? dégradé incomplet 110 LHC330 WX 14 Passe 1 3 sup bois de construction Alnus sp. ? dégradé complet 110 LHC331 X 14 Passe 1 3 sup naturel / construction ? branche Alnus sp. ? dégradé complet 110 LHC332 X 13-14 Passe 1 3 sup naturel / construction ? branche Alnus sp. dégradé complet 110 LHC333 XY 14 Passe 1 3 sup naturel / construction ? branche dégradé complet 110 LHC334 ZY 11-14 Passe 1 3 sup naturel / construction ? branche Alnus sp. ? 110 LHC335 Passe 8 4 bois de construction piquet entier bois blanc moyen complet 110 LHC336 Passe 1 3 sup naturel / construction ? branche entier Alnus sp. ? dégradé complet 110 LHC337 Passe 1 3 sup naturel / construction ? branche ? entier Alnus sp. ? dégradé incomplet 110 ? LHC338 Passe 1 3 sup bois de construction Alnus sp. ? dégradé complet 110 LHC339 Passe 1 3 sup naturel / construction ? entier Alnus sp. ? dégradé incomplet 110 LHC340 B29 Passe 8 4 naturel / construction ? branche entier bois blanc bon complet 114 LHC341 4 naturel / construction ? branche entier moyen incomplet LHC342 B29 Passe 8 4 naturel / construction ? entier moyen 114 LHC343 B29 Passe 8 4 naturel / construction ? piquet ? entier moyen complet 114 LHC344 B 29 Passe 8 4 naturel / construction ? moyen complet 114 LHC345 Passe 8 4 naturel / construction ? moyen complet 114 LHC346 Passe 8 4 naturel / construction ? moyen complet 114 LHC347 B30 Passe 8 4 naturel / construction ? Quercus sp. bon complet 114 LHC348 B 30 Passe 8 4 naturel / construction ? bon 114 LHC349 B 30 Passe 8 4 naturel / construction ? bon complet 114 LHC350 B30 Passe 8 4 naturel / construction ? moyen 114 LHC351 A30 Passe 8 4 naturel / construction ? moyen complet 114 LHC352 Passe 3 4 naturel / construction ? très dégradé 91 LHC353 J 7-8 Passe 9 4 bois de construction perche entier bois blanc bon complet 115 LHC354 I 7 Passe 9 4 bois de construction piquet ? entier bois blanc moyen complet 115 LHC355 I7 Passe 8 4 naturel / construction ? racine ? branche ? entier Quercus sp. moyen 114 LHC356 I 7 Passe 9 4 naturel / construction ? bois blanc dégradé complet 115 LHC357 H7 4 bois de construction piquet ? entier Corylus av. bon complet 115 LHC358 H7 Passe 9 4 naturel / construction ? entier Corylus av. moyen complet 115 LHC359 H7 4 naturel / construction ? branche entier Corylus av. bon complet 115 Quercus sp. LHC360 H 8 4 bois de construction déchet de taille fendu ? bon 115 déchet de taille ? écorce LHC361 G8 4 naturel / construction ? ? bon 115 LHC362 GH 8 4 naturel / construction ? branche entier bon 115 LHC363 F7 4 naturel / construction ? entier Pomoïdée bon 115 LHC364 F8 Passe 9 4 naturel / construction ? entier Quercus sp. 115 LHC365 F8 Passe 9 4 naturel / construction ? entier Corylus av. moyen 115 LHC366 F7 Passe 9 4 naturel / construction ? entier Corylus av. 115 LHC367 F7 Passe 9 4 bois de construction piquet entier ? 115 LHC368 E7 Passe 9 4 naturel / construction ? branche entier Alnus sp. bon 115 LHC369 E7 Passe 9 4 naturel / construction ? branche ? racine ? entier Quercus sp. 115 LHC370 E7 Passe 9 4 naturel / construction ? entier Corylus av. bon 115 LHC371 E7 Passe 9 4 bois de construction déchet de taille refendu Quercus sp. bon 115 LHC372 E7 Passe 9 4 naturel / construction ? piquet ? entier 115 Quercus sp. LHC373 E7 Passe 9 4 bois de construction planche tangentiel 115 ? LHC374 E7 Passe 9 4 bois de construction planche tangentiel Quercus sp. bon 115 LHC375 D7 Passe 9 4 bois de construction planche tangentiel moyen 115 LHC376 D7 Passe 9 4 bois de construction déchet de taille fendu Quercus sp. 115 LHC377 D7 Passe 9 4 bois de construction déchet de taille refendu ? Pomoïdée bon 115 LHC378 D7 Passe 9 4 bois de construction déchet de taille Quercus sp. bon 115 LHC379 D7 Passe 9 4 bois de construction piquet entier Quercus sp. 115 LHC380 D7 Passe 9 4 bois de construction perche entier Quercus sp. moyen 115 LHC381 C7 Passe 9 4 naturel / construction ? branche entier Alnus sp. dégradé 115 LHC382 C7 Passe 9 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. moyen 115 LHC383 C7 Passe 9 4 bois de construction piquet entier bois blanc moyen 115 LHC384 C 5-7 Passe 9 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. 115 LHC385 B7 Passe 9 4 bois de construction déchet de taille Quercus sp. bon 119 LHC386 B7 Passe 9 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. 115 LHC387 B7 Passe 9 4 naturel / construction ? branche entier bois blanc 115 LHC388 B7 Passe 9 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. 115 LHC389 A 7 Passe 9 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. 115 LHC390 A7 Passe 9 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. bon incomplet 115 LHC391 I 6 Passe 9 4 bois de construction piquet entier bois blanc bon complet 116 Quercus sp. LHC392 G5 Passe 9 4 bois de construction piquet entier moyen complet 116 ? LHC393 E6 Passe 9 4 bois de construction déchet de taille fendu Pomoïdée bon complet 116 LHC394 E6 Passe 9 4 naturel / construction ? entier Quercus sp. moyen complet 116 LHC395 D5 Passe 9 4 naturel / construction ? entier Quercus sp. moyen complet 116 LHC396 D5 Passe 9 4 naturel / construction ? Quercus sp. moyen complet 116 LHC397 C6 Passe 9 4 bois de construction piquet ? entier complet 116 LHC398 C5 Passe 9 4 naturel / construction ? entier Quercus sp. moyen complet 116 LHC399 B3 ? Passe 9 4 bois de construction madrier fendu Quercus sp. moyen complet 116 LHC400 AB 5 Passe 9 4 naturel / construction ? branche ? perche ? entier Quercus sp. moyen 116 LHC401 Passe 9 4 bois de construction perche entier Quercus sp. bon 117 LHC402 Passe 9 4 bois de construction piquet entier Alnus sp. moyen complet 115 LHC403 Passe 9 4 bois de construction piquet ? entier moyen 117 LHC404 Passe 9 4 bois de construction piquet entier Corylus av. bon complet 117 LHC405 Passe 9 4 bois de construction piquet entier LHC406 H3-4 Passe 9 4 bois de construction déchet de taille refendu Corylus av. moyen 117 LHC407 F3 Passe 9 4 bois de construction piquet ? entier Quercus sp. moyen complet 117 LHC408 E4 Passe 9 4 naturel / construction ? branche entier Alnus sp. moyen complet 117 LHC409 W10 Passe 2 3 sup naturel / construction ? Salix sp. dégradé complet 120 LHC410 W11 Passe 2 3 sup naturel / construction ? Alnus sp. dégradé

204

conserv. numINV Carré Passe Couche catégorie fonction débitage essence conserv. Objet Plan Bois LHC411 W 11 Passe 2 3 sup naturel / construction ? bois blanc dégradé LHC412 W12 Passe 2 3 sup naturel / construction ? entier Alnus sp. dégradé LHC413 W14 Passe 2 3 sup naturel / construction ? bois blanc dégradé LHC414 W14 Passe 2 3 sup bois de construction perche fendu ? bois blanc dégradé incomplet LHC415 W14 Passe 2 3 sup naturel / construction ? branche entier bois blanc dégradé LHC416 X13 Passe 2 3 sup naturel / construction ? baguette entier Salix sp. moyen LHC417 Y 14 Passe 2 3 sup bois de construction madrier ? entier Quercus sp. LHC418 Y14 Passe 2 3 sup bois de construction madrier ? Salix sp. dégradé incomplet LHC419 Z13 Passe 2 3 sup naturel / construction ? branche entier Salix sp. moyen complet LHC420 Z13 Passe 2 3 sup bois de construction perche ? entier Salix sp. dégradé complet LHC421 A14 Passe 2 3 sup naturel / construction ? branche bois blanc moyen LHC422 Z 12 Passe 2 3 sup naturel / construction ? bois blanc dégradé LHC423 A10 Passe 2 3 sup naturel / construction ? branche entier Salix sp. dégradé LHC424 A10 Passe 2 3 sup bois de construction perche entier Alnus sp. LHC425 B10 Passe 2 3 sup bois de construction perche ? entier bois blanc incomplet LHC426 B8 Passe 7 3 inf bois de construction bois blanc dégradé LHC427 B9 Passe 7 3 inf naturel / construction ? branche entier Alnus sp. LHC428 B3 Passe 7 3 inf naturel / construction ? entier Salix sp. moyen complet LHC429 H1 Passe 10 4 bois de construction branche ? fendu Quercus sp. bon LHC430 B4 Passe 10 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. bon complet LHC431 C4 Passe 10 4 bois de construction piquet entier Quercus sp. moyen complet LHC432 C4 Passe 10 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. LHC433 C4 Passe 10 4 naturel / construction ? branche entier Quercus sp. LHC434 D4 Passe 10 4 bois de construction madrier ? Quercus sp. dégradé complet LHC435 D4 Passe 10 4 bois de construction piquet entier ? moyen 124 LHC436 D5 Passe 10 4 bois de construction piquet entier bois blanc moyen complet 123 LHC437 I 6 Passe 10 4 naturel / construction ? entier bois blanc LHC438 I 6 Passe 10 4 bois de construction piquet ? entier LHC439 B 6 Passe 10 4 bois de construction piquet entier Quercus sp. dégradé LHC440 B6 Passe 10 4 naturel / construction ? entier bois blanc LHC441 B5 Passe 10 4 bois de construction perche ? piquet ? entier bois blanc LHC442 B 5 Passe 10 4 bois de construction piquet entier LHC443 B5 Passe 10 4 bois de construction piquet Quercus sp. moyen LHC444 A5 Passe 10 4 naturel / construction ? branche ? piquet ? entier bois blanc déchet de taille ? LHC445 A6 Passe 10 4 bois de construction planche ? tangentiel Quercus sp. LHC446 B7 Passe 10 4 naturel / construction ? branche entier LHC447 B7 Passe 10 4 naturel / construction ? branche entier bon LHC448 A8 Passe 10 4 bois de construction piquet entier LHC449 B8 Passe 10 4 bois de construction piquet LHC450 A1 Passe 10 4 mobilier ? moyen complet LHC451 A16 Passe 8 4 naturel / construction ? écorce écorce complet LHC452 B17 Passe 8 4 naturel / construction ? entier Quercus sp. LHC453 B19 Passe 8 4 bois de construction madrier entier Quercus sp. moyen incomplet LHC454 B20 Passe 8 4 bois de construction déchet de taille tangentiel Quercus sp. LHC455 A18 Passe 8 4 bois de construction piquet ? entier Quercus sp. complet LHC456 A18 Passe 8 4 bois de construction pieu ? tangentiel Quercus sp. LHC457 W10 Passe 3 3 sup naturel / construction ? branche Alnus sp. dégradé incomplet 128 LHC458 W14 Passe 3 3 sup bois de construction perche entier Salix sp. dégradé incomplet 128 A12-13 / LHC459 B13-14 Passe 3 3 sup bois de construction perche fendu ? bois blanc dégradé complet 128 LHC460 ZAB 12 Passe 3 3 sup bois de construction madrier ? perche ? entier Salix sp. moyen incomplet 128 LHC461 Z11 Passe 3 3 sup bois de construction perche entier Salix sp. dégradé incomplet 128 LHC462 Z11 Passe 3 3 sup bois de construction perche indét. Salix sp. dégradé incomplet 128 LHC463 Z10 Passe 3 3 sup bois de construction perche entier Quercus sp. moyen incomplet 128 ? LHC464 Z10 Passe 3 3 sup bois de construction madrier ? perche ? entier bois blanc moyen incomplet 128 LHC465 AB 5-6 Passe 3 3 sup naturel / construction ? racine ? souche ? Alnus sp. dégradé incomplet 129 LHC466 B 15 Passe 4 3 sup bois de construction perche refendu Quercus sp. bon incomplet 135 LHC467 Passe 5 3 inf naturel / construction ? branche entier Salix sp. moyen LHC468 Passe 5 3 inf bois de construction madrier ? entier Quercus sp. bon incomplet LHC469 Passe 5 3 inf naturel / construction ? LHC470 Z10 Passe 5 3 inf bois de construction déchet de taille refendu Alnus sp. bon incomplet 138 LHC471 B 9-10 Passe 5 3 inf bois de construction perche fendu Salix sp. dégradé incomplet 138 LHC472 A-B 10 Passe 5 3 inf bois de construction perche entier Alnus sp. dégradé incomplet LHC473 ZAB 10 Passe 5 3 inf bois de construction madrier entier Alnus sp. incomplet 138 LHC474 ZA 10-11 Passe 5 3 inf bois de construction fendu Alnus sp. dégradé complet 138 LHC475 Z11-12 Passe 5 3 inf bois de construction branche ? piquet ? fendu Quercus sp. moyen complet 138 LHC476 B12 Passe 5 3 inf bois de construction planche tangentiel Quercus sp. moyen complet 138 LHC477 AB 11-14 Passe 5 3 inf bois de construction madrier entier Alnus sp. moyen incomplet 138 LHC478 AZ 13-14 Passe 5 3 inf bois de construction perche entier Alnus sp. moyen complet 138 LHC479 B14 Passe 5 3 inf bois de construction pieu bois blanc moyen complet 138 LHC480 B14 Passe 5 3 inf bois de construction perche entier Salix sp. bon incomplet 138 LHC481 B14 Passe 5 3 inf bois de construction perche entier Salix sp. moyen incomplet 138 LHC482 B14 Passe 5 3 inf bois de construction perche entier Salix sp. moyen incomplet 138 LHC483 AZ12 Passe 5 3 inf naturel / construction ? branche ? racine ? entier Alnus sp. moyen complet 138 LHC484 AB 11-13 Passe 5 3 inf naturel / construction ? branche entier Quercus sp. moyen complet 138 LHC485 Z14 bois de construction perche ? entier Quercus sp. bon incomplet 138 LHC486 Y 13-14 Passe 5 3 inf naturel / construction ? branche entier Alnus sp. bon complet 138 LHC487 Y 13- 14 Passe 5 3 inf naturel / construction ? branche ? perche ? entier Quercus sp. bon incomplet 138 LHC488 Y12-14 Passe 5 3 inf naturel / construction ? branche entier Quercus sp. bon incomplet 138 LHCboisA bois naturel couëron Quercus sp. LHCboisB bois naturel couëron Quercus sp. LHCboisC bois naturel couëron Quercus sp. LHCboisF bois naturel couëron Quercus sp.

Inventaire des plans

N° échelle Zone Localisation Passe / coupe Date 1 1/20e 2 bandes 1-16 (A-B) passe 1 06/06/05 2 1/20e 2 bandes 17-28 (A-B) passe 1 06/06/05 3 1/20e 2 bandes 29-38 (A-B) passe 1 07/06/05 4 1/20e 1 bandes 11-12 (A-J) passe 1 07/06/05 5 1/20e 1 bandes 9-10 (A-J) passe 1 07/06/05 6 1/20e 1 bandes 8-7 (A-J) passe 1 07/06/05 7 1/20e 1 bandes 6-5 (A-J) passe 1 08/06/05 8 1/20e 1 bandes 4-3 (A-J) passe 1 08/06/05 9 1/20e 1 bandes 2-1 (A-J) passe 1 08/06/05 10 1/20e 1 bandes 38-37 (A-G) passe 1 08/06/05 11 1/20e 1 bandes 36-35 (A-G) passe 1 08/06/05 12 1/20e 1 bandes 34-33 (A-J) passe 1 08/06/05 13 1/20e 1 bandes 32-31 (A-J) passe 1 09/06/05 14 1/20e 1 bandes 30-29 (A-J) passe 1 09/06/05 15 1/20e 1 bandes 28-27 (A-J) passe 1 09/06/05 16 1/20e 1 bandes 20-21 (A-J) passe 1 13/06/05 17 1/20e 1 bandes 18-19 (A-J) passe 1 09/06/05 18 1/20e 1 bandes 26-25 (A-J) passe 1 09/06/05 19 1/20e 1 bandes 16-17 (A-J) passe 1 13/06/05 20 1/20e 1 bandes 24-23 (A-J) passe 1 13/06/05 21 1/20e 1 bande 22 (A-J) passe 1 14/06/05 22 1/20e 1 bandes 30-29 (A-J) passe 2 14/06/05 23 1/20e 1 bandes 14-15 (A-J) passe 1 14/06/05 24 1/20e 1 bandes 32-31 (A-J) passe 2 14/06/05 25 1/20e 1 bande 13 (A-J) passe 1 14/06/05 26 1/20e 1 bandes 34-33 (A-J) passe 2 14/06/05 27 1/20e 1 bandes 38-37/36-35 (A-G) passe 2 14/06/05 28 1/20e 1 bandes 11-12 (A-J) passe 2 15/06/05 29 1/20e 1 bandes 2-1 (A-J) passe 2 15/06/05 30 1/20e 1 bandes 9-10 (A-J) passe 2 15/06/05 31 1/20e 1 bandes 8-7 (A-J) passe 2 15/06/05 32 1/20e 1 bandes 4-3 (A-J) passe 2 16/06/05 33 1/20e 1 bandes 6-5 (A-J) passe 2 16/06/05 34 1/20e 2 bandes 1-16 (A-B) passe 2 16/06/05 35 1/20e 2 bandes 17-32 (A-B) passe 2 16/06/05 36 1/20e 1 bandes 26-25 (A-J) passe 2 17/06/05 37 1/20e 1 bandes 18-19 (A-J) passe 2 20/06/05 38 1/20e 1 bandes 20-21 (A-J) passe 2 20/06/05 39 1/20e 1 bandes 36-35/34-33 (A-H) passe 3 20/06/05 40 1/20e 1 bandes 11-12 (A-J) passe 3 20/06/05 41 1/10e 1 Foyer 30-31 (A-B) passe 1-2 21/06/05 42 1/20e 1 bandes 9-10 (A-J) passe 3 21/06/05 43 1/20e 1 bandes 8-7 (A-J) passe 3 21/06/05 44 1/20e 1 bandes 6-5 (A-J) passe 3 21/06/05 45 1/20e 2 bandes 17-32 (A-B) passe 3 22/06/05 46 1/20e 1 bandes 4-3 (A-J) passe 3 22/06/05 47 1/20e 1 bandes 19-21 (A-J) passe 3 (fossé) 22/06/05 48 1/20e 1 bandes 2-1 (A-J) passe 3 22/06/05 49 1/20e 1 bandes 11-12 (A-J) passe 4 27/06/05 50 1/20e 1 bandes 19-21 (A-J) passe 4 (fossé) 27/06/05 51 1/10e 1 Foyer 30-31 (A-B) passe 3 27/06/05 52 1/20e 1 bandes 9-10 (A-J) passe 4 27/06/05

206

53 1/20e 1 bandes 8-7 (A-J) passe 4 28/06/05 53 bis 1/20e 1 bandes 8-7 (E-H) passe 4 04/07/05

N° échelle Zone Localisation Passe / coupe Date 54 1/20e 1 bandes 6-5 (A-J) passe 4 28/06/05 55 1/20e 1 bandes 4-3 (A-J) passe 4 28/06/05 55 bis 1/20e 1 bandes 5-4-3 (F-H) passe 4 04/07/05 56 1/20e 1 bandes 2-1 (A-J) passe 4 28/06/05 57 1/20e 2 bandes 1-9 (A-B) passe 4 28/06/05 58 1/5e 1 Foyer 30-31 (A-B) coupe 28/06/05 59 1/20e 2 bandes 17-32 (A-B) passe 4 29/06/05 60 1/20e 1 bandes 18-21 (E-H) passe 4 29/06/05 61 1/20e 1 bandes 19-20 (G-H) passes 2 & 3 29/06/05 62 1/20e 1 bandes 30-29 (H-I) passe 3 ? 30/06/05 63 1/20e 1 bandes 18-20 (E-H) passes 3 & 4 30/06/05 64 1/20e 1 bandes 11-12 (A-J) passe 5 04/07/05 65 1/20e 1 bandes 9-10 (A-J) passe 5 04/07/05 66 1/20e 1 bandes 8-7 (A-J) passe 5 05/07/05 67 1/20e 1 bandes 6-5 (A-J) passe 5 05/07/05 68 1/20e 1 bandes 4-3 (A-J) passe 5 05/07/05 69 1/20e 1 bandes 32-31 (A-H) passe 3 05/07/05 70 1/20e 1 bandes 2-1 (A-J) passe 5 05/07/05 71 1/20e 1 bandes 26-25 (A-G) passe 3 06/07/05 72 1/20e 1 bandes 24-23 (A-J) passe 3 06/07/05 73 1/20e 2 bandes 1-9 + 15-16 (A-B) passe 5 06/07/05 74 1/20e 1 bandes 21-22 (A-J) passe 3 06/07/05 75 1/20e 1 bandes 30-29 (A-H) passe 3 06/07/05 76 1/20e 2 bandes 17-32 (A-B) passe 5 07/07/05 77 1/20e 1 bandes 34-35-36 (A) Fosse passe 1 05/07/05 78 1/20e 1 bandes 33-36 (A-H) passe 4 07/07/05 79 1/20e 1 bandes 32-31 (A-G) passe 4 07/07/05 80 1/20e 1 bandes 11-12 (A-J) passe 6 11/07/05 81 1/20e 1 bandes 9-10 (A-J) passe 6 11/07/05 82 1/20e 1 bandes 8-7 (A-J) passe 6 11/07/05 83 1/20e 1 bandes 6-5 (A-J) passe 6 12/07/05 84 1/20e 1 bandes 4-3 (A-J) passe 6 12/07/05 85 1/20e 1 bandes 2-1 (A-J) passe 6 12/07/05 86 1/20e 1 bandes 23-27 (A-H) passe 4 12/07/05 87 1/20e 2 bandes 1-16 (A-B) passe 6 12/07/05 88 1/20e 2 bandes 17-32 (A-B) passe 6 13/07/05 89 1/20e 1 bandes 28-32 (A-J) passe 4 13/07/05 90 1/20e 1 bandes 30-29 (H-I) + 33 (A-G) passe 4 13/07/05 91 1/20e 2 bandes 33-38 (A-B) passes 2 & 3 13/07/05 92 1/20e 1 bandes 19-21 (G-J) passe 4 13/07/05 93 1/20e 1 bandes 23-26 (A-G) passe 5 18/07/05 94 1/20e 1 bandes 12-19 (G-J) passe ? 18/07/05 95 1/20e 1 bandes 11-12 (A-J) passe 7 19/07/05 96 1/20e 1 bandes 8-7 (A-J) passe 7 19/07/05 97 1/20e 1 bandes 9-10 (A-J) passe 7 19/07/05 98 1/20e 1 bandes 4-3 (A-J) passe 7 19/07/05 99 1/20e 1 bandes 6-5 (A-J) passe 7 19/07/05 100 1/20e 1 bandes 2-1 (A-J) passe 7 20/07/05 101 1/20e 1 bandes 21-22 (G) passe ? 20/07/05 102 1/20e 2 bandes 20-31 (A-B) passe 7 20/07/05 103 1/20e 1 bandes 26-30 (A-H) passe 5 20/07/05 104 1/20e 1 bandes 9-10 (A-J) passe 8 25/07/05 105 1/20e 1 bandes 6-5 (A-J) passe 8 25/07/05 106 1/20e 1 bandes 4-3 (A-J) passe 8 25/07/05 107 1/20e 1 bandes 2-1 (A-J) passe 8 25/07/05 108 1/20e 1 bandes 8-7 (A-J) passe 8 25/07/05

208

N° échelle Zone Localisation Passe / coupe Date 109 1/20e 2 bandes 15-20 (A-B) passe 7 25/07/05 110 1/20e 2 bandes 10-14 (Z-W) passe 1 26/07/05 111 1/20e 1 bandes 22-26 (A-H) passe 6 27/07/05 112 1/20e 1 bandes 12-15 (A-E) passes 2 & 3 27/07/05 113 1/20e 1 bandes 27-29 (A-H) passe 6 27/07/05 114 1/20e 2 bandes 29-30 (A-B) passe 8 28/07/05 115 1/20e 1 bandes 8-7 (A-J) passe 9 28/07/05 116 1/20e 1 bandes 6-5 (A-J) passe 9 28/07/05 117 1/20e 1 bandes 4-3 (A-J) passe 9 28/07/05 118 1/20e 1 bandes 2-1 (A-J) passe 9 29/08/05 119 1/20e 2 bandes 1-9 (A-B) passe 7 29/08/05 120 1/20e 2 bandes 10-14 (A-B + Z-W) passe 2 01/08/05 121 1/20e 1 bandes 8-7 (A-J) passe 10 01/08/05 122 1/20e 1 bandes 24-26 (A-H) passe 7 01/08/05 123 1/20e 1 bandes 6-5 (A-J) passe 10 02/08/05 124 1/20e 1 bandes 4-3 (A-J) passe 10 02/08/05 125 1/20e 1 bandes 12-15 (A-E) passe 4 02/08/05 126 1/20e 2 bandes 15-20 (A-B) passe 8 02/08/05 127 1/20e 1 bandes 27-29 (A-H) passe 7 03/08/05 128 1/20e 2 bandes 10-14 (A-B + Z-W) passe 3 03/08/05 129 1/20e 2 bandes 1-9 (A-B) passe 8 03/08/05 130 1/20e 1 coupe N-S berme W (1/2) coupe 04/08/05 131 1/20e 1 coupe N-S berme W (2/2) coupe 04/08/05 132 1/20e 1 coupe W-E berme N coupe 04/08/05 133 1/20e 2 coupe N-S berme E section sud 04/08/05 134 1/20e 1 bandes 23-27 (A-H) passe 8 04/08/05 135 1/20e 2 bandes 10-14 (A-B + Z-W) passe 4 04/08/05 136 1/20e 1 bandes 28-30 (A-I) passe 8 04/08/05 137 1/20e 1 bandes 28-30 (H-J) passe 8 04/08/05 138 1/20e 2 bandes 10-14 (A-B + Z-W) passe 5 05/08/05 139 1/20e 2 coupe N-S berme W (2/2) coupe 04/08/05 140 1/20e 2 coupe N-S berme W (1/2) coupe 04/08/05 141 1/20e 1 coupe N-S berme E / Talus coupe 05/08/05

Inventaire des Unités stratigraphiques (par ordre d’apparition)

Zone humide

US 1 : limon argilo-sableux gris clair chargé en graviers et plaquettes de schiste + mobilier médiéval/moderne, os

US 2 : limon organique grumeleux brun foncé + radicelles (sol ancien pédogénéisé)

US 3 sup : limon organique brun foncé, petite tache d’oxydation (rouille), tendance grumeleuse, quelques racines, présence de fragments de bois

Us 3 sup B (limité à la zone 2) : limon brun organique, nombreux résidus végétaux + présence de troncs (chêne) localement macroporosité, comblement grumeleux, quelques pierres

US 3 inf : limon brun organique, induration locale, fins résidus végétaux, présence de fragments de bois, quelques pierres

US 4 : limon très organique kaki, végétaux décomposés, aspect feutré et gras

US 5 : limon finement sableux micassé, plastique gris-clair à blanc/bleuté, tangue dite blanche (apports marins anciens)

Partie terrestre

US 1 : limon argilo-sableux gris clair chargé en graviers et plaquettes de schiste + mobilier médiéval/moderne, os

US 1a à c : limon brun sableux compact chargé en graviers (côté route) et d’une succession de couches de limons sableux chargés en blocs hétérométriques de schiste (beaucoup de plaquettes décimétriques) compacts, avec oxydation et colorations différentielles, définissant plusieurs sous-entités (US 1a à 1c) : jaune (1a), gris clair (1b) et gris foncé (1c). Il s’agit dans tous les cas de rejets modernes (brique, fibrociment, etc.) successifs.

US 2 : limon organique grumeleux brun foncé + radicelles (sol ancien pédogénéisé)

US 5 : argile sableuse gris bleuté + oxydation (rouille), schiste dissout en milieu ouvert et humide

US 6a : argile sableuse très indurés blanchâtre + tâches oxydation importantes. Rechappage du talus. US 6b : argile sableuse très indurée brun clair + tâches oxydation importantes. A la base, très discrêt niveau sableux fin gris clair + oxydations US 6c : argile sableuse très indurée brun clair plus humide + tâches oxydation importantes (Sous-entités b et c effondrement en avant du talus de US 6)

Substrat : schiste en place

Structures

Fossé et fosse 21

Comblement supérieur : Us 3 inf + macroporosité Comblement inférieur : limon argileux, fine porosition, charbons et résidus végétaux + fine tâches d’oxydation (rouille)

Tranchées de palissades 1 et 2, fosses 3 et 19, Trous de calage de poteaux Comblement unique : limon gris clair à traces d’oxydation correspondant à du schiste broyé mêlé aux matériaux remaniés du talus

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Inventaire des Faits

TP 1 Fait : trou de calage de poteau Carré : Zone : Dimensions : ovoïde, 30 x 20cm, 8cm de profondeur A24 – A25 1

TP 2 Fait : trou de calage de poteau Carré : Zone : Dimensions : circulaire, 50 x 50cm, 15cm de profondeur C24 1

Fosse 3 Fait : fosse (pour le calage de deux poteaux ?) Carré : Zone : Dimensions : quadrangulaire, 90 x 40cm, 38cm de profondeur C23-C24-D23-D24 1

TP 4 Fait : trou de calage de poteau Carré : Zone : Dimensions : circulaire, 28 x 30cm, 8cm de profondeur D24 – E24 1

TP 5 Fait : trou de calage de poteau Carré : Zone : Dimensions : circulaire, 62 x 56cm, 18cm de profondeur D24-D25-E24-E25 1

TP 6 Fait : trou de calage de poteau, accolé au TP 7 Carré : Zone : Dimensions : circulaire, 30 x 30cm, 22cm de profondeur E25 1

TP 7 Fait : trou de calage de poteau, accolé au TP 6 Carré : Zone : Dimensions : circulaire, 30 x 30cm, 12cm de profondeur E25 1

TP 8 Fait : trou de calage de poteau Carré : Zone : Dimensions : circulaire, 36 x 40cm, 24cm de profondeur F25 1

TP 9 Fait : trou de calage de poteau Carré : Zone : Dimensions : circulaire, 32 x 30cm, 32cm de profondeur E25 – E 26 1

TP 10 Fait : trou de calage de poteau, traces charbonneuses dans le remplissage Carré : Zone : Dimensions : ovoïde, 28 x 40cm, 10cm de profondeur F26 1

TP 11 Fait : trou de calage de poteau, traces charbonneuses dans le remplissage Carré : Zone : Dimensions : circulaire, 26 x 30cm, 22cm de profondeur G26 1

TP 12 Fait : trou de calage de poteau, traces charbonneuses dans le remplissage Carré : Zone : Dimensions : circulaire, 18 x 16cm, 17cm de profondeur G26 1

TP 13 Fait : trou de calage de poteau Carré : Zone : Dimensions : ovoïde, 22 x 16cm, 18cm de profondeur G26 1

TP 14 Fait : trou de calage de poteau Carré : Zone : Dimensions : circulaire, 25 x 22cm, 38cm de profondeur C27 1

TP 15 Fait : trou de calage de poteau Carré : Zone : Dimensions : ovoïde, 16 x 24cm, 30cm de profondeur D27 1

TP 16 Fait : trou de calage de poteau Carré : Zone : Dimensions : circulaire, 20 x 20cm, 18cm de profondeur C26 1

TP 17 Fait : trou de calage de poteau Carré : Zone : Dimensions : irrégulier, 65 x 55cm, 14cm de profondeur F28 – G28 1

TP 18 Fait : trou de calage de poteau Carré : Zone : Dimensions : circulaire, 32 x 30cm, 30cm de profondeur A27 1

Fosse 19 Fait : fosse Carré : Zone : Dimensions : circulaire, 80 x 70cm, 28cm de profondeur A28 1

TP 20 Fait : trou de calage de poteau Carré : Zone : Dimensions : ovoïde, 46 x 28cm, 25cm de profondeur A24 – B24 1

Fosse 21 Fait : fosse Carré : Zone : Dimensions : ovoïde ? 1m de largeur, 0,25m de profondeur B31-32 2

Tranchée de Fait : tranchée de palissade Carré : Zone : Palissade 1 Dimensions : 7,80 x 0,80m, 0,20m de profondeur B30 à J30 1

Tranchée de Fait : tranchée de palissade Carré : Zone : Palissade 2 Dimensions : 7 x 0,30m, 0,20m de profondeur A25 à E25, E26 à G26 1

Fossé Fait : fossé Carré : Zone : Dimensions : 10 x 2m, 0,90m de profondeur Zone 1 : B18 à G18, 1 et 2 B19 à I19, D20 à J20, H21 à J21. Zone 2 : A28, B28, A29, B29

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Inventaire des photographies

Cl.1 (J.-N. Guyodo) : zone 1, tourbière, préservation des bois et dessin. Cl.23 (E. Gaumé) : Plaques de 40/23/10cm et 34/24/9cm légèrement

ripées du substrat diaclasé (abandon ?). Cl.2 (J.-N. Guyodo) : zone 1, carré C1 (berme ouest), colonne prélevée pour analyses polliniques. Cl.24 et 25 (E. Gaumé) : Mise en scène de l’abattage d’une plaque à

partir d’un chicot diaclasé avec un pseudo-pic sur éclat de même Cl.3 (J.-N. Guyodo) : zone 2, fouille de la tourbière. nature (schiste gris), puis de son extraction avec un bois utilisé comme

levier dans la fissure ouverte. Cl.4 (H. Paitier) : Le Haut Charles, vue générale aérienne.

Cl.26 (E. Gaumé) : Traces de percussion sur un plan de diaclase de Cl.5 (J.-N. Guyodo) : zone 1, vue du sud après décapage. La monolithe constituant la sole irrégulière de la perrière. différence de niveau au premier plan correspond au débouchage (à droite) de la tranchée de diagnostic n° 2. Cl.27 A, B, C et D (E. Gaumé) : Vues des deux mégalithes érodés

avant (A et B) et après (C et D) enlèvement des pierres intersticielles Cl.6 (J.-N. Guyodo) : zone 2, vue du sud après décapage parfois percutées (flèches). Ces blocs et moellons comblent la trentaine

de centimètres qui les séparent et une tranchée d’une quinzaine de Cl.7 (J.-N. Guyodo) : zone 1, fossé. Au premier plan talus, à l’arrière- centimètres de large sur 80cm de profondeur maximale ouverte sur un plan tourbière. Vue du du sud. tronçon de faille orientée SE/NO.

Cl.8 (J.-N. Guyodo) : zone 1, fossé. Empreintes des baguettes de bois Cl.28 (E. Gaumé) : Vue vers l’ouest du mégalithe en place malgré une piégées à la base du comblement. fissure horizontale remplie de terre argileuse grisâtre (6cm max.), et du

bloc qui en a été tiré et basculé vers le nord sur un comblement terreux Cl.9 (J.-N. Guyodo) : zone 2, fosse 21. A gauche, céramique en place par les Néolithiques. Notez le placage de quartz en relief sur le plan de dans le comblement. diaclase érodé qui nous fait face.

Cl.10 (J.-N. Guyodo) : zone 1, structure de combustion. Vue de Cl.29 (E. Gaumé) : Le mégalithe conservé in situ en cours de l’ouest, après décapage. dégagement périphérique. Notez son fractionnement (naturel ?) à un

angle le long de diaclases entrecroisées, ainsi que de part et d’autre de Cl.11 (J.-N. Guyodo) : zone 1, berme nord, coupe Ouest-Est. Les blocs l’étiquette, un pseudo-pic et une pierre échancrée n°1181. correspondent à l’empierrement situé à l’interface des US 3 sup et US 3 inf. Cl.30 (E. Gaumé) : Echancrures écaillées à l’intersection de plans de diaclases érodés (vertical) et lisse (dessus horizontal) d’un bloc dégagé Cl.12 (J.-N. Guyodo) : zone 1, tourbière (partie nord), empierrement de la tourbière en situé à l’interface des US 3 sup et US 3 inf. (vue de l’est). limite d’affleurement.

Cl.13 (H. Paitier) : stèle en schiste, en fin de fouille (passes 9-10, US Cl.31 (H. Paitier) : Exceptionnelle plaque de schiste verdâtre de 4) 123/34/7 à 8cm utilisée comme probable support de stèle. Ses faces hélas desquamées par un bain plurimillénaire dans le jus de la Cl.14 (J.-N. Guyodo) : calage de la stèle en schiste. La tache au tourbière n’ont malheureusement pas (à l’œil nu) conservé un éventuel premier plan correspond à l’empreinte de la base du mégalithe enfoncé décor peint ou gravé. Elles ne sont donc pas forcément brutes de dans la tangue. clivage comme le rappelle une grande cuvette de fente creusée sur chant. La tranche est lisse sur les bords rectilignes (diaclase) ou Cl.15 (J.-N. Guyodo) : dépôt de ramures de cervidé au pied de la stèle irrégulière et écaillée aux extrémités (taille ?). en schiste.

Cl.32 (J.-N. Guyodo) : Recto et verso de la stèle dégagée. La veinure Cl.16 (J.-N. Guyodo) : Les deux méga-lithes de schiste quartzeux de quartz en relief sur les faces érodées de cette plaque de schiste érodé, ici vus du SO, sont entourés de pierres de différents calibres verdâtre incite à voir dans ce faciès une variante du gris. disposés de manière anarchique. La schistosité et le réseau de fissures visibles à droite sur les arêtes affleurantes ont en effet disparu dans cet amas de cailloux ceinturant les mégalithes et qui ressemble de plus en plus à un comblement.

Cl.17 (J.-N. Guyodo) : Niveau d’apparition du lit de plaquettes verdâtres desquelles émergent la partie supérieure de l’affleurement et de nombreux blocs épars de schiste gris dont les méga-lithes.

Cl.18 (E. Gaumé) : Fragment de schiste à l’arête périphérique anormalement échancrée (flèches).

Cl.19 (E. Gaumé) : Bloc de schiste plaqué de quartz avec recollement d’un morceau de barrette prismatique (39+33 cm au total/17cm/17cm) détaché à la faveur d’une fissure oblique. Les deux échancrures opposées (soulignées par les flèches) en bordure de la face plane

(diaclase) témoignent d’une percussion du matériau au moins à l’origine du clivage de la pierre, sinon de son bris.

Cl.20 (E. Gaumé) : Reconstitution d’un moellon totalisant 32/23/14cm à partir de deux plaques séparées le long d’une diaclase percutée comme le montrent les points d’impacts échancrés.

Cl.21 (E. Gaumé) : Plaque épannelée n°977 (fig.14) en place dans la perrière.

Cl.22 (E. Gaumé) : Bloc diaclasé éclaté en 4 moellons polyédriques de 30/25/10cm, 50/20/16cm, 40/30/12cm et 38/30/20cm, prêts à prendre ou délaissés.

Chronologie

Néolithique

Sujets et thèmes Habitat Structures

Mobilier Céramique Faune Lithique

Le Haut-Charles (Lillemer, Ille-et-Vilaine)

La fouille préventive du Haut Charles (parcelles A 1085, 1087, 1089), limitée à une surface de 481m², concerne le flanc nord- ouest de la butte rocheuse de Lillemer. La présente intervention, à l’interface de deux mondes (partie terrestre, zone humide), offre de nombreux renseignements concernant les aménagements périphériques de la butte de Lillemer, du moins dans sa limite d’extension sur la terre ferme. Des épisodes transgressifs et régressifs plus ou moins violents témoignent de la dynamique générale de l’évolution de la baie du Mont-Saint-Michel et du marais de Dol-de-Bretagne dont Lillemer, butte schisteuse émergeant au fond de celui-ci, subit les variations – sans doute peu importantes mais suffisantes – du niveau marin et/ou estuarien. Durant le Néolithique moyen II, ces changements ont contraint la population locale à réaménager régulièrement l’espace anthropisé, terrestre et marécageux dans un laps de temps restreint. Plusieurs phases et construction et d’aménagements collectifs de la tourbière ont été identifiés, structurant ainsi l’espace villageois. La culture matérielle, tant céramique (bols, écuelles, bouteilles, décor de double cannelures, double boutons) et lithique, renvoie une nouvelle fois au Néolithique moyen II (transition Vème – IVème mill. avant J.-C.). .

Inrap Grand-Ouest 37, rue du Bignon CS 67737 35577 Cesson-Sévigné Cedex Tél. 02.23 36 00 40 [email protected] www.inrap.fr

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